- Speaker #0
à se reconnecter à elles-mêmes en se réconciliant avec leur corps, leur mental et leurs émotions. Si toi aussi tu désires éveiller ta conscience, augmenter ton estime de toi et surtout vivre une vie plus sereine, tu es au bon endroit. Sur ce podcast, je te partage mes prises de conscience et mes expériences avec authenticité. Mon but est que tu aies des outils concrets pour booster ta confiance en toi, t'accepter tel que tu es pour redevenir ta propre meilleure amie et la chef de ta vie. Je me réjouis de partager ce nouvel épisode avec toi. Are you ready ? Mets-toi dans ta bulle et c'est parti ! Bienvenue dans ce tout nouvel épisode du podcast Grandiose. Aujourd'hui, je suis hyper excitée parce que j'ai l'immense joie de recevoir Christian Junot sur le podcast. Ancien conseiller en placement financier dans l'une des plus grandes banques suisses, métier qu'il a exercé pendant plus de 17 années, passionné par l'être humain, aujourd'hui, il est l'un des rares experts de la relation à l'argent en francophonie. Auteur de plusieurs livres à succès, il intervient également à travers des ateliers, des conférences et il a aussi plusieurs formations en ligne. Tout ça dans le but de permettre à chacun que l'argent puisse soutenir leur projet de vie. Christian fait partie des personnes qui m'inspirent énormément. Grâce à ses puissants enseignements, j'ai vraiment pu améliorer ma relation à l'argent. Alors aujourd'hui, j'espère de tout mon cœur que cet épisode aura un impact positif dans ta vie. Bonjour Christian, c'est vraiment un honneur pour moi de t'accueillir aujourd'hui sur le podcast Granduose.
- Speaker #1
Merci, bonjour Vanessa, je suis ravi d'être avec toi aujourd'hui.
- Speaker #0
Alors dans cet épisode, on va parler d'argent, un sujet qui est passionnant mais qui est encore pourtant très tabou. Il y a beaucoup de croyances, beaucoup de projections vis-à-vis de l'argent. Et d'ailleurs, j'ai l'impression que les gens n'ont même pas conscience qu'il existe une relation à l'argent. Qu'est-ce que tu en penses ?
- Speaker #1
Alors oui, je te rejoins pleinement. Je pense qu'une très grosse majorité de la population n'a pas conscience qu'ils ont un rapport à l'argent. Et c'est vrai qu'on va plutôt parler de la relation qu'on a à l'argent plutôt que de l'argent lui-même, on va voir. C'est ça, effectivement, qui est intéressant. Et c'est vrai que c'est un sujet qui est en francophonie, en tout cas dans les différents pays où j'interviens en francophone, et c'est un sujet tabou partout. Et le fait que ce soit un sujet tabou, qu'on n'en parle pas, c'est comme si ça renforçait encore les difficultés qu'il y a avec l'argent, du fait qu'on n'arrive pas à se libérer de tout ce qu'on porte consciemment et inconsciemment.
- Speaker #0
Quelles sont justement les plus grosses croyances sur l'argent ? Et d'où est-ce qu'elles viennent toutes ces croyances ? Oui,
- Speaker #1
et peut-être juste avant, si tu es d'accord, parce que souvent que je dis que je suis expert de la relation à l'argent, les gens me regardent bizarrement, ils ne savent juste pas de quoi je parle. Ils me disent que c'est vrai, c'est comme s'ils comprennent tous les mots, mais ensemble ils n'arrivent pas à comprendre ce que ça veut dire. Et souvent je dois un peu expliquer, en fait, la relation à l'argent, ça parle de nos différents comportements avec l'argent. Le fait que certains économisent frileusement leur argent, n'osent pas se faire plaisir, n'osent pas le dépenser. D'autres, au contraire, vont avoir une forme de dépense un peu compulsive. On va tirer des situations où l'argent fout le camp de manière inattendue et non désirée. On va se faire rouler, malheureusement ça arrive par des gens peu scrupuleux. On a de la difficulté à en parler en couple, en famille, ne pas demander d'augmentation de salaire, on a de la difficulté à valoriser ce qu'on fait. Tout ça, ça parle de notre rapport à l'argent. Tous les freins et blocages qu'on peut avoir. Alors, dans les croyances avec l'argent, il y en a une qui est quand même de loin la plus répandue, c'est cette croyance qu'il faut travailler beaucoup. longtemps, voire travailler dur pour gagner d'argent. Autrement dit que l'argent se mérite comme une forme de pénibilité. Ça, c'est vraiment la plus courante largement, qui fait qu'on peut comprendre d'où elle vient d'ailleurs, parce que si on prend quelques générations en arrière, on peut bien imaginer qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui faisaient un travail qui était cool, tranquille. Aujourd'hui, on a des travails qui ressemblent des fois presque plus à ce qu'étaient des loisirs avant, qu'à l'époque, il y avait cette sorte de... quand même beaucoup de monde rural, on travaillait à la ferme, il y avait cette sorte de pénibilité qui était présente. Et c'est pour ça que pour beaucoup, ça devient difficile, surtout quand ils font un métier de cœur. Et je pense que c'est ce que tu fais aussi. Quand on fait un métier de cœur, ça devient difficile de s'autoriser à gagner de l'argent. Parce que j'ai l'impression que je ne souffre pas assez, que ce n'est pas assez difficile et pénible. Et que les personnes sont comme mal à l'aise de gagner de l'argent. On a l'impression de ne pas avoir fait grand-chose. Parce qu'elles sont dans une forme de flot, de quelque chose d'élan naturel. Et dans l'élan naturel, ça ne demande pas beaucoup d'énergie. Ça ne me demande pas d'énergie, moi, d'être avec toi là maintenant. Je suis dans ce que j'aime faire avec une certaine forme de facilité. Et ces personnes-là, souvent, elles vont même se sous-payer ou ne pas demander beaucoup d'argent parce qu'elles se racontent une histoire comme je fais quelque chose que j'aime, ça a tellement de valeur que je ne peux pas en plus me permettre de gagner beaucoup d'argent parce que qu'est-ce que je fais pour mériter ? Et ça, autrement dit, je n'ai pas assez souffert pour cela.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça. Il faut travailler dur pour mériter cet argent.
- Speaker #1
Dur ou beaucoup, longtemps. Moi, j'ai l'exemple d'un père qui travaillait six jours par semaine. Il avait son entreprise, il était passionné. Je ne dirais pas que c'était dur, mais dans mon cas présent, c'était plutôt beaucoup et longtemps. Et c'est vrai que c'est quand même ce que j'ai tendance à faire ou eu à faire et à faire encore parfois.
- Speaker #0
Après, il y a une croyance que moi, j'ai pu aussi déceler en lisant tes livres, en écoutant tes conférences, tes podcasts. Où justement, il y a ce truc de... L'argent, c'est ce qui va m'apporter la sécurité. L'argent, c'est le bonheur. L'argent, c'est la liberté. Toutes ces croyances aussi qui, je trouve aujourd'hui, font qu'on a une mauvaise relation à l'argent parce que c'est comme si tout dépend du montant qu'on a sur notre compte en banque.
- Speaker #1
Alors en fait, là, c'est ce que je dis souvent, c'est que le piège, c'est qu'on donne un pouvoir à l'argent que l'argent n'a pas. On peut difficilement imaginer, on ne peut personne attendre d'une machine à café que tu fasses un jus d'orange frais pressé. Parce que la machine à café n'a pas été créée pour cela. Et en fait, c'est exactement ce qui se passe avec l'argent. On attend de l'argent quelque chose pour lequel il n'a pas été créé, qu'il ne pourra jamais nous donner. Et qu'est-ce que c'est, effectivement ? C'est ce que Peter Koenig, mon mentor sur la relation à l'argent, a mis. C'est que nous projetons des choses sur l'argent. Autrement dit, certains projettent argent égal sécurité, argent égal liberté, argent égal confort de vie, argent égal indépendance, autonomie, par exemple. Mais pour d'autres, on va dire argent égal source de conflit, argent égal injustice, argent assez sale. Tu vois, où c'est le pouvoir sur les autres, ou pouvoir faire des choses. Donc, en fait, quand on projette quelque chose sur l'argent, on en fait une croyance. Et effectivement, la croyance, ça va être plus j'aurai d'argent sur mon compte, plus je serai sécure. Plus j'aurai d'argent sur mon compte, plus je serai libre dans ma vie. Et ou alors, plus j'aurai d'argent sur mon compte, plus je serai moi-même créateur d'injustice, ou ça va générer du conflit. Donc, ça peut être dans un sens positif et dans un sens négatif. Et le piège, effectivement, et moi, j'ai fonctionné comme ça avec argent et sécurité pendant des dizaines d'années, Le piège, effectivement, c'est de rechercher à travers l'argent de la sécurité. Et l'argent qui sont des bouts de papier et des chiffres sur les ordinateurs ne pourront jamais nous amener à la sécurité. La preuve, c'est qu'il y a plein de gens qui se sentent insécures parce qu'ils ont beaucoup d'argent. Regarde, j'ai une belle maison, on va mettre des alarmes, on va mettre des grillages, on va mettre plein de trucs, tu vois. J'ai peur de me faire cambrioler, j'ai peur pour moi. Et si on a beaucoup d'argent sur soi, les gens ont peur parce qu'ils ont de l'argent. Ils ne sont pas sécures du tout, ils sont au contraire insécures parce qu'ils ont beaucoup d'argent sur eux. Donc on voit bien que ça ne marche pas ce truc-là. Et que j'ai eu l'occasion de travailler comme ancien banquier, ancien emplacement. Et j'ai vu des clients, même millionnaires et multimillionnaires, se sentir extrêmement insécures malgré des millions. Donc si des millions ne suffisent pas, on voit bien qu'il n'y a aucun montant qui suffit. Parce que quand on projette quelque chose sous l'argent, et particulièrement on le voit bien dans le positif, Ça parle de moi j'ai projeté la sécurité sur l'argent parce que inconsciemment je manquais de sécurité intérieure. Donc j'essayais de compenser à travers l'argent ce qui me manquait. Certaines personnes se sentent prisonnières, coincées à l'intérieur et cherchent la liberté à l'extérieur à travers l'argent. Mais aussi longtemps que je n'arrive pas à enlever ce qui m'empêche d'être libre et d'oser être moi-même, l'argent ne suffira pas non plus. Peut-être que je ferai des voyages, mais ce n'est pas ça être libre. La liberté se manifeste particulièrement dans la capacité... à être à l'aise et de lâcher la peur du regard des autres. Parce que pour moi, la peur du regard des autres, c'est la plus grande prison que nous avons, quel que soit le montant d'argent que nous avons sur notre compte.
- Speaker #0
En fait, ce que j'entends, c'est qu'on veut toujours plus, toujours plus. Et finalement, on a beau avoir de l'argent, mais on en voudra toujours plus. Et on ne peut pas trouver à l'extérieur, en fait, ce qu'on n'a pas à l'intérieur de soi.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Et si tu veux, quand on veut toujours plus d'argent, ce n'est pas de l'argent qu'on veut, c'est ce que représente l'argent. Tu vois, c'est vraiment ça qui est important. Et tu vois, pour vraiment bien comprendre... Moi, quand j'étais banquier, j'avais d'excellents revenus, je ne manquais pas d'argent, j'avais des belles économies. Je n'avais aucun problème d'argent, mais j'avais des problèmes avec l'argent. Tu vois la différence ? Et c'est important d'être capable de voir ça parce que de l'argent, je n'en manquais pas. Je n'avais pas de problème d'argent. Je l'avais bien assez sur mes comptes.
- Speaker #0
En fait, ça me fait penser au rapport au corps, en fait, parce que moi, j'ai passé par ce cercle vicieux et j'ai pas mal de mes clientes aussi où on est persuadé que quand on aura atteint tel ou tel poids, en fait, on sera enfin heureuse. On aura enfin... plein de confiance et au final, on atteint ce poids. Il n'y a rien qui change. On veut perdre encore plus, encore plus. Et d'ailleurs, à une de tes conférences à Paris dont j'ai assisté dans le cadre de l'Académie Zéro Limite, j'ai été vraiment frappée par tout ce que tu partageais parce que ça me faisait vraiment penser à tout ce que je partage à mes clientes en fait et tout ce que je transmets qui est en lien avec la relation avec la nourriture, mais aussi au corps et même la relation amoureuse, etc. c'est de vouloir toujours plus, toujours plus, et de chercher à l'extérieur ce qu'on manque à l'intérieur de soi. Donc tout part de la relation qu'on entretient avec soi-même.
- Speaker #1
Absolument, et c'est vraiment important de voir qu'est-ce qu'on recherche à travers ce plus que je cherche à l'extérieur. Parce que certains, ils cherchent à se donner de la valeur. Alors, je veux une belle voiture, je veux des habits de marque, je veux ci, mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'ils n'arrivent pas à se donner de la valeur pour qui ils sont. Alors, ils essaient de donner de la valeur soit pour ce qu'ils font ou pour ce qu'ils ont, ce qu'ils possèdent. Et c'est un piège parce qu'au fond, ça ne marche pas non plus. Puis, c'est toujours un autre truc qu'il faut toujours plus. Alors que, c'est la même chose avec l'argent, c'est revenir à soi. et aller voir, et aujourd'hui, j'avais très peur de manquer malgré des super revenus, aujourd'hui j'ai une grande confiance en la vie, pourtant j'ai beaucoup plus d'inconnus dans mon métier actuel que celui que j'étais salarié, et parce qu'il y a cette tranquillité intérieure qui s'est installée, qui fait que je sais qu'elle dépend toujours moins de quoi que ce soit à l'extérieur, et là, c'est là qu'on gagne la tranquillité, comme, comme tu dis avec le corps, si je peux m'accueillir tel que je suis, et bien, c'est peut-être pas l'idéal que j'aurais aimé, mais pour l'instant je suis comme ça, je suis ok d'être comme ça. Il y a quelque chose qui s'apaise à l'intérieur que vouloir être autre chose ou autrement que ce que nous sommes.
- Speaker #0
Et comment on peut dissocier finalement notre valeur personnelle de notre situation financière ?
- Speaker #1
Si tu veux déjà juste de penser que notre valeur personnelle dépend de ce qu'on gagne ou ce qu'on possède, ça veut dire que tous les gens très riches seraient des gens extraordinaires et formidables, alors qu'on peut voir que certains gagnent leur argent certainement de manière très douteuse. On peut penser juste à la mafia, mais même à des patrons de multinationales et autres. qui ne font pas forcément beaucoup de bien dans le monde, mais qui génèrent beaucoup d'argent pour l'entreprise, alors qu'au fond, qu'est-ce qui fait ? L'éthique qu'on a est plus importante que ce qu'on gagne, pour moi, à tous les cas. Parce que je peux aussi faire du trafic de drogue et puis gagner beaucoup d'argent, ça fait quelqu'un de moi, quelqu'un de bien, a priori, pas tellement. Donc, c'est-à-dire juste prendre ce recul, se voir que, est-ce que les gens qui ont peu d'argent sont des gens qui sont des gens mauvais, qui sont des gens méchants ? Mais pas du tout, ça n'a rien à voir avec ça, tu vois ? Au moment où on se pose ces questions-là, on voit bien qu'il y a quelque chose de différent. Comment j'arrive à apprécier qui je suis sans vouloir changer le qui je suis là maintenant ? Et ça, c'est un vrai chemin. Et si tu veux, évidemment que je pourrais aimer avoir 3-4 kilos de moins, avoir un peu moins de rondeur de ventre, je ne sais pas quoi. Et pour l'instant, je suis comme ça. Et comment je peux aimer qui je suis malgré cela ? Parce qu'autrement, si on devait être parfait pour s'aimer, il n'y a personne qui s'aimerait sur la planète.
- Speaker #0
Tu vois, pourtant, aujourd'hui, si on revient à cette association, à la valeur personnelle et sa situation financière, aujourd'hui, j'ai vraiment cette impression que la réussite, est automatiquement associé à notre compte en banque. Comme si plus j'ai d'argent, plus j'ai de la valeur, plus je suis quelqu'un, en fait. C'est fou.
- Speaker #1
Si tu veux, moi, j'ai comme assez d'expérience en tant qu'ancien banquier, et maintenant 15 ans que j'anime les ateliers sur la relation à l'argent, et je peux dire autant de mes clients millionnaires et multimillionnaires, je n'ai vu être profondément malheureux parce qu'ils étaient en conflit de couple permanent, leurs enfants ne leur parlaient plus, dépressifs pour certains, alcooliques pour d'autres. Donc, on voit bien que si... Il suffisait d'avoir de l'argent pour être heureux, un, ça se saurait. On n'a qu'à voir le nombre de stars du showbiz qui sont suicidées parce qu'ils n'ont jamais supporté leur succès, ou qui étaient dans l'alcool, dans la drogue, et ce genre de choses-là. Donc on voit bien que ce n'est pas aussi simple que ça. Et la deuxième chose, c'est que j'ai eu aussi l'occasion de bien connaître passablement de leaders dans le monde du développement personnel. Parfois, certains sont venus dans des ateliers, parfois je les ai connus dans d'autres cadres. Et je vois bien que ce n'est pas parce qu'ils ont beaucoup de succès qu'ils sont bien dans leur basket. Pour certains... Au courant, après le succès et l'argent, ça part d'un endroit de manque intérieur incroyable et qu'il n'y a jamais assez. Donc, ils sont dans un manque permanent et on ne peut pas être heureux si on est dans un esprit de manque. Ce n'est pas possible. C'est juste impossible parce qu'on est toujours à voir ce qui nous manque plutôt que voir ce qui est déjà là.
- Speaker #0
Cette projection, c'est une illusion complète en fait. C'est là qu'on voit à quel point tout part de soi. Dans ton livre, ce que l'argent dit de vous ? Tu utilises trois jolies métaphores pour décrire certains comportements liés à l'argent. Est-ce que tu pourrais nous en dire un peu plus sur ces métaphores ?
- Speaker #1
Volontiers. Donc, le mouvement de l'écureuil, c'est comme son nom l'indique, celui qui veut faire des réserves et qui veut faire des réserves en pensant qu'il sera plus quelque chose avec des réserves, on l'a dit, plus sécure, plus libre ou je ne sais pas quoi. Donc, dès le moment où j'associe quelque chose de positif à l'argent, je voudrais plus d'argent pour être plus la chose que j'associe. Donc, on a compris maintenant que ça ne marchait pas et que c'était vraiment à le trouver en soi. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas bien dans les économies, mais si on veut des économies pour être plus quelque chose, c'est un piège. Et là-dedans, dans le mouvement écureuil, on peut avoir plus ou moins de s'autoriser à se faire plaisir, et des personnes qui s'autorisent zéro plaisir, tout est calculé, compté, et leur vie est d'une pauvreté absolue. D'autres sortent des plaisirs, mais comme une forme de vigilance, de dépenser moins qu'on gagne de manière récurrente. Donc un peu de crispation et souvent pas mal de peur dans ce mouvement-là. Le deuxième mouvement, c'est le mouvement repousseur. Comme son nom l'indique, c'est des gens qui ont tendance à repousser l'argent, à le garder à distance, à ne pas laisser l'argent venir à eux. Et ces gens-là ont des comportements du style, je fais du bon boulot, mais je n'envoie pas mes factures, donc les gens ne vont pas me payer. Je peux avoir des soutiens, des aides, mais je ne fais pas les démarches pour ça. Donc, ils ont comme des actes manqués qui font que l'argent n'arrive pas à eux comme ça pourrait. Je pense à une coach qui avait trois ans de retard dans ses frais professionnels auprès de la grande institution où elle travaillait, par exemple. Donc, l'argent pourrait venir à elle, mais elle ne fait pas ce qu'il faut pour ça. Donc des personnes qui sont repousseurs ont toutes sortes d'actes moquifs, de choix de vie conscients et inconscients, qui fait que l'argent ne vient pas à eux et ils sont plutôt dans la galère financière. Et ça s'explique parce qu'ils ont au moins une projection négative sur l'argent, mais pas de projection positive. Ils voient l'argent comme quelque chose de pas bien. injustice, sale, la cause des problèmes dans le monde, je ne sais pas quoi sur l'argent. Donc c'est logique, je n'attire pas à moi quelque chose que je vois comme pas bien, si tu veux. Je donne souvent l'image, disant si quelqu'un de mon entourage le voit comme une relation toxique, en principe je ne vais pas l'inviter à ma table pour un oui et un non, je vais garder mes distances avec cette personne-là, et c'est la même chose avec l'argent. Le troisième mouvement, c'est le mouvement montagne russe, comme son nom l'indique, fait de haut et de bas. Donc les phases de haut, c'est comme le mouvement écureuil. Mais les phases de baisse, de bas, c'est important de voir si c'est vraiment l'argent qui va foutre le camp d'une manière non désirée. Ce n'est pas j'économise, je pars faire un tour du monde, c'est super, c'est joyeux, puis je me retrouve à zéro. Ce n'est pas ça. Mais c'est vraiment les personnes qui disent dès que j'ai un certain montant, c'est plus fort que moi. Je me sens appelé à le dépenser, à l'utiliser de manière un peu n'importe comment. Mais je trouve que c'est comme la fièvre acheteuse, j'appelle ça. Il y a d'autres personnes qui vont dire dès que j'ai un certain montant, il m'arrive un coup dur. problème dans la maison, problème dans la voiture, je ne sais pas quoi, et l'argent refoule le camp. D'autres, ils vont se faire rouler dans la farine par des gens un peu éthiques, peu honnêtes, soit des trucs sur Internet, soit un gérant de fonds un peu scrupuleux, etc., où on va prêter de l'argent à un ami ou à un proche de la famille, on ne va pas revoir l'argent, où on va faire toutes sortes de mauvais choix qui fait que, consciemment ou inconsciemment, mon père a fait des faillites, par exemple, il est retombé à zéro. D'autres ont eu des accidents de vie. un divorce qui se passe mal, un accident, un problème de santé, et je retombe à zéro. J'ai vu des personnes quitter les pays en guerre, et on a dû tout laisser sur place, on retombe à zéro. Donc il y a plein de raisons différentes, mais les résultats ont fait que, régulièrement, pour certains, ça peut être deux fois dans une vie, mais pour d'autres, c'est beaucoup plus régulier que ça. On économise un peu et on retombe à zéro. Et là, ce sont des personnes qui ont... au moins de projections positives sur l'argent, au moins de projections négatives sur l'argent, ce qui fait que c'est j'aime et j'aime pas l'argent en même temps, donc une sorte de conflit intérieur avec l'argent.
- Speaker #0
Et en fait, elles viennent d'où, toutes ces projections, toutes ces croyances ?
- Speaker #1
Alors, parfois, si tu veux, ça peut être des expériences de vie, c'est-à-dire que, je prends un exemple, on va peut-être voir ou aller voyager dans des pays pauvres, on va voir à quel point les gens ont pu, on peut, peut-être des gens qui ont beaucoup à côté, et puis on va trouver que l'argent, c'est l'injustice, c'est profondément injuste, et on va avoir cette croyance-là. L'insécurité, souvent, ça peut venir soit parce que nos parents avaient aussi beaucoup d'insécurité, puis on porte des peurs de nos parents, mais moi, mon insécurité, elle m'est plutôt d'une sorte de manque affectif, je pense. Souvent, ça vient de la petite enfance, ce genre de choses-là. Et je vois que très vite, très jeune, les enfants peuvent commencer à économiser pour certains, rien dépenser, c'était mon cas. C'est assez fascinant déjà de voir que ça peut se manifester à moins de 10 ans. Déjà, on a déjà ce fonctionnement-là. Donc, soit on a vécu une propre expérience, plus ou moins difficiles, soit parfois on réplique des schémas familiaux également. Je prends un exemple, si moi-même j'étais aussi observateur de mes parents qui étaient en conflit pour l'argent, je vais penser que l'argent est une source de conflit. Si j'ai vu peut-être ma mère être coincée à la maison parce qu'elle ne gagnait pas d'argent et puis qu'elle ne se plaisait pas dans son couple, je vais me dire Ah ben non, l'argent c'est la liberté, moi je veux de l'argent parce que je veux être libre de faire ce que je veux, tu vois ? Ça dépend, chacun a ses propres raisons pour lesquelles il va projeter quelque chose sur l'argent.
- Speaker #0
Et par rapport à cette peur du manque, comment on fait pour la dépasser du coup ?
- Speaker #1
Alors, je dirais dans la peur de manquer, qui est la problématique numéro un d'exager d'argent, elle peut venir de deux choses différentes. Il y a ceux qui portent une peur qui ne leur appartient pas. Autrement dit, parfois, si un ou les deux de mes parents ont une grosse peur de manquer, parfois, ça peut mettre aussi déjà les grands-parents avant. Si tu veux, je porte une peur que, comme enfant, on capte tout, qu'on ressent et qu'on comprend comme étant la sienne. Et donc, cette peur-là ne nous appartient pas. Alors, ça, c'est la solution idéale, parce que c'est assez facile à rendre à la personne, symboliquement, de rendre cette peur qui ne nous appartient pas. C'est un processus de constatation systémique familiale que tu connais aussi. Et donc, ça, c'est assez facile. Et après, pour d'autres, ce qui était mon cas, où j'avais une grosse peur de manquer, c'est plus en lien avec un manque affectif, quelque part, qui va se manifester par l'impression qu'on a au départ manqué de présence, d'amour et d'affection. Et après, on a l'impression qu'il nous manque toujours autre chose, mais souvent, à part de manquer, elle se manifeste vis-à-vis de nous. On pense qu'on n'est pas assez quelque chose. Si on est un peu très jugeant avec soi, on n'est jamais assez quelque chose. Donc là, c'est un peu plus long, un peu plus compliqué. Pas compliqué, mais ça demande un peu plus de temps. Dans le sens que ça vient très souvent de pensées négatives qui tournent en boucle ou qui reviennent régulièrement, soit sur l'extérieur, soit sur nous, soit sur ma situation financière. Donc il s'agit d'aller... capter ses pensées, d'être observateur de ses pensées, de ne pas les laisser venir en boucle chez nous, parce que ça tourne comme un discréé, et ça ne fait que renforcer la chose. Donc chaque fois que je me vois d'une pensée de manque, c'est stop. Le stop, c'est comme quand on presse la télécommande pour arrêter la télévision, une seconde après la télévision, on est arrêté. Le programme continue de tourner, mais pas sur ma télévision. Et c'est la même chose en fait. C'est vraiment dès que je vois des pensées de manque, c'est stop. Je respire un bon coup et je me remets de l'énergie positive. Je vois ce qui est déjà présent parce qu'au fond, il y a une citation de Wayne Dyer ou de Neil Donald Walsh, je ne sais plus, qui disait Commencez par apprécier tout ce que vous avez et tout ce que vous êtes. C'est le premier pas à faire pour sortir d'un esprit de manque. Et vraiment apprécier ce que vous avez. et apprécier ce que nous sommes. Parce que ce qui empêche d'être dans un esprit d'abondance, c'est la dictature de la normalité. On pense que c'est normal d'avoir un toit, c'est normal d'avoir un ordinateur, un téléphone, c'est normal d'être en bonne santé, c'est normal de manger trois fois par jour, c'est normal d'avoir de l'eau potable à son robinet, l'électricité, du gaz, etc. Eh bien, sur Terre, il y a des milliards de personnes qui n'ont pas tout ça. Milliards, pas juste quelques-uns. Donc ce n'est pas normal, c'est formidable, il n'y a vraiment rien pour ça. On pourrait déjà avoir de la gratitude tous les jours d'avoir déjà ça dans sa vie. C'est déjà juste énorme. Il y a plein de gens qui rêveraient d'avoir ça. C'est vraiment de ça que parle cette citation. Plutôt que vouloir une grosse voiture, un gros truc, un ci ou ça, si on peut déjà commencer par voir cela, on va déjà installer autre chose en nous. Et je dirais, ce qui crée l'esprit d'abondance, l'instrument, l'outil de l'esprit d'abondance, c'est la gratitude. Chaque fois que j'ai de la gratitude pour ce que j'ai, J'ai la gratitude pour un nouveau client qui me fait confiance, la gratitude pour avoir des petites filles formidables qui sont à la maison de chez moi aujourd'hui, la gratitude pour les merveilleuses montagnes autour de moi, etc. Ça amplifie quelque chose, ça attire encore plus de choses, plus que j'ai de la gratitude, mais je ne le fais pas par truc. Je le fais parce que je le ressens réellement. Si on le fait par un truc dans sa tête, ça ne marche pas. Mais si on se ressent, on se sent rempli par ce qui est déjà là, par le sourire de la caissière ou je ne sais quoi, il y a quelque chose qui va s'auto-nourrir et qui va s'auto-alimenter. Alors qu'à l'inverse, si on est dans un esprit de manque, c'est le fameux verre à moitié vide, on est en train d'auto-alimenter le manque et on voit toujours ce qui nous manque et on ne voit même pas tout ce qui est déjà là dans notre vie.
- Speaker #0
Waouh, magnifique ! Rires je crois qu'on peut terminer avec ça aujourd'hui Christian tu donnes des ateliers, tu donnes des conférences tu as écrit plusieurs livres et tu as aussi une formation en ligne c'est bien ça ?
- Speaker #1
Oui absolument tout à fait j'ai une formation en ligne, j'en ai peut-être plus qu'une mais j'en ai une pour les indépendants entrepreneurs qui s'appelle Amis avec l'argent parce que si on n'est pas amis avec l'argent on aura difficulté à avoir une bonne relation avec l'argent merveilleux,
- Speaker #0
de toute façon je mettrai toutes ces informations dans la description de l'épisode pour que les personnes qui nous écoutent puissent te retrouver en un clic En tout cas, Christian, moi, je te remercie infiniment pour tous ces précieux partages. C'était vraiment une joie de pouvoir échanger avec toi sur ce sujet passionnant. Et j'espère te revoir très vite, ici ou ailleurs.
- Speaker #1
Avec grand plaisir, Vanessa. Merci de ton invitation.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Merci d'avoir écouté cet épisode. Pour encore plus de contenu ou pour interagir avec moi, rejoins-moi sur les réseaux sociaux. Au fond de la description de cet épisode, tu trouveras un arbre à lien. qui te redirigera vers mes réseaux sociaux, des ressources gratuites ainsi que mes accompagnements si tu désires travailler avec moi. Et comme d'habitude, si tu as apprécié cet épisode et que tu sens qu'il pourrait aider d'autres personnes de ton entourage, je t'invite à le partager autour de toi et à lui donner la note qu'il mérite sur Spotify ou sur Apple Podcast. Car je te rappelle que si le podcast évolue, c'est surtout grâce à toi. Je te remercie infiniment si tu prends quelques secondes pour le faire. Ta contribution a été... énormément de valeur pour moi. Je te souhaite une merveilleuse journée, soirée, nuit, où que tu sois et quelle que soit l'heure à laquelle tu m'écoutes. Bisous bisous !