Speaker #1Coucou, j'espère que tu vas bien. Aujourd'hui, je t'ai fait un épisode, tu sais, un peu comme un vocal que je t'enverrai si tu venais me dire « Vanesse, je suis perdue, j'en peux plus, j'y arrive pas, je me sens tellement nulle » . Alors pose-toi deux minutes, on va recadrer tout ça ensemble. Il y a un truc que j'ai vraiment envie de te dire aujourd'hui, qui vient droit du cœur, c'est... Et si le problème, c'était pas toi ? Et si finalement ce mal-être venait de ce que tu crois à propos de toi ? Tu sais, dans notre quotidien, on a vraiment tendance à confondre ce qu'on ressent, ce qu'on perçoit, ce qu'on vit, avec ce qu'on est. On dit « je suis triste » , « je suis en colère » , « je suis pas capable » , « je suis paumé » , « je suis instable » , « je suis trop comme ci, pas assez comme ça » . Ces pensées nous envahissent peut-être. Mais faut pas oublier que tout ça, ce sont des étapes. passagers. Ce ne sont que des expériences internes. Il n'y a pas que ça. Ce qui veut dire que ce n'est pas ta vraie identité. Et pourtant, on s'identifie à toutes ces choses, à nos émotions, à nos pensées, à nos comportements, même à nos erreurs, à nos expériences du passé, à nos blessures. Et finalement, ce que je pense, c'est que c'est ça qui nous maintient dans ce mal-être, sans vraiment s'en rendre compte, c'est un enfermement. Un peu comme si on s'était construit une prison mentale, faite de nos propres conclusions. Par exemple, on se dit, si je ressens ça, alors ça veut dire que je suis comme ça. Si j'ai fait ça dans le passé, c'est que ça va forcément se reproduire et que je suis incapable de changer ça. Mais tout ça, ce n'est pas forcément vrai. Ce sont des suppositions, des programmations internes. En réalité, tu n'es pas ce que tu ressens, tu n'es pas ce que tu penses, tu n'es même pas ce que tu crois être depuis toujours. Tu es en fait celle qui observe tout ça. Et en fait, c'est ce petit décalage entre je suis et je ressens ou je pense qui fait toute la différence intérieurement. Tout simplement parce qu'on ne peut pas être ce qu'on observe. Tu vois, par exemple, si tu peux observer une pensée qui tourne en boucle dans ta tête, si tu peux ressentir une douleur, une tension dans ton corps, si tu peux voir une émotion qui monte et qui te traverse, c'est bien que tu es séparé de tout ça. Tu n'es pas ta colère, tu es une conscience qui observe. de la colère te traverser. T'es pas perdu. T'es une conscience qui expérimente de la confusion actuellement. T'es pas nul. T'es une conscience qui entend une pensée qui dit « je suis nul » . Et ça, ça veut dire que t'as tout le pouvoir de prendre ce recul et de choisir de croire à ces pensées ou pas. De t'identifier à toutes ces choses ou pas. Tout comme tu peux par exemple accueillir ton émotion, ou tu peux la rejeter. Mais dans tous les cas, tu n'es pas ton émotion. Et c'est exactement comme quand tu regardes un nuage dans le ciel finalement. Tu le vois, tu peux le décrire, mais à aucun moment tu vas croire que tu es le nuage. Mais là, c'est exactement pareil pour nous. Ce que tu observes, ce n'est pas toi. Ce que tu traverses, ce que tu ressens, ce que tu portes même, peut-être depuis longtemps, tout ça, ça ne te définit pas. Et plus tu pratiques cette habitude de prendre du recul, de simplement observer ce qui est, plus tu reprends ta juste place et plus tu retrouves en fait cet espace à l'intérieur de toi, cette liberté, cet état de calme, qu'importe ce qui peut te traverser, étant donné que c'est éphémère. Ça ne fait que te traverser. Et j'ai envie de t'expliquer tout ça avec une image toute simple. Imagine un verre d'eau. Le verre, c'est toi, ta conscience. Et l'eau qu'il y a dans ce verre, elle représente tout ce qui se passe en toi. Ces choses qui se sont accumulées au fil des années. Des peurs, des croyances, des pensées qui tournent en boucle. Des phrases que tu as entendues dans ton enfance du genre « tu ne fais jamais les choses jusqu'au bout » , « tu n'y arriveras jamais » , « tu peux faire mieux » . Dans ce vers, il y a aussi toutes tes expériences que tu n'as pas digérées. des émotions que tu n'as pas su accueillir sur le moment. Et imagine que chaque jour, il y a des nouvelles choses qui s'ajoutent. Ou plutôt, j'ai envie de dire des choses qui se rejouent, des choses qui se répètent encore et encore. Toutes ces choses rendent l'eau trouble, elles rendent l'eau dégueulasse. Et comme l'eau, elle n'est pas propre, aujourd'hui, si tu regardes ce verre et que tu t'identifies à tout ce qu'il contient, tu te dirais, ben voilà, je suis sale, je suis envahie de pensées, de croyances limitantes, je suis foutue. Mais en fait, non, parce que tu n'es pas l'eau, tu es le verre. Et ouais, peut-être qu'il est tout crado là maintenant tout de suite, peut-être qu'à l'intérieur, c'est pas très clair, peut-être qu'il va impacter le verre. Mais en soi, le verre, lui, il est toujours là. Il est toujours solide. Le verre, ça reste un verre. Sa fonction reste intacte, même si l'eau qu'il contient est dégueulasse. Et toi, pareil, tu restes toi. Même quand tu traverses une tempête émotionnelle, même quand t'as des pensées reloues, même quand tu perds pied, Même si tu as vécu des choses difficiles, n'oublie pas que tout ça n'impacte en rien ta valeur, ton importance. En vrai, tu vois, là, le verre, il a juste besoin d'un bon nettoyage. Et c'est là où tu as le choix, en fait, toi aussi. Soit tu continues à remplir ce verre de n'importe quoi, à le laisser se salir encore et encore, parce que c'est comme ça, et parce que tu penses que tu n'as jamais appris à faire autrement. Soit tu décides d'apprendre à nettoyer ce verre, commencer à le vider. Et simplement à faire de la place pour autre chose, en conscience. C'est toi qui décide en fait ce que tu veux mettre dans ce verre. C'est toi qui décide si tu veux continuer de le remplir de M ou si tu veux une bonne fois pour toutes le vider, bien le nettoyer, clarifier tout ça et y changer son contenu. Et tu vois ce choix-là de se dire je nettoye mon verre, c'est pas juste un truc que tu vas faire une fois en te disant ok là c'est bon je nettoie, c'est fini, c'est réglé. C'est un choix quotidien, c'est un choix de conscience. Parce que comme je t'ai dit, ce verre, il se remplit quotidiennement de plein de choses. Donc c'est toi qui décides qu'est-ce que tu veux mettre dedans. C'est toi qui décides, ok, non, en fait, ce qu'il y a là-dedans, ça ne me convient pas. Je nettoye, je change l'eau. Finalement, c'est ce choix à chaque instant de se dire, ok, j'observe ce que je ressens, mais je ne suis pas ce que je ressens. Ok, j'ai cette pensée, mais j'ai aussi ce pouvoir de la questionner, de ne pas la croire automatiquement et de ne pas la laisser me définir, de ne pas la laisser salir mon verre. Alors si tu as besoin d'un seul rappel aujourd'hui, c'est celui-là. Tu es le verre, pas l'eau. Tu es le contenant, pas le contenu. Tu es plus vaste que ce que tu ressens, tu es plus grande que ce que tu ne le crois. Et tu peux faire ce choix dès maintenant, d'arrêter de t'identifier à tout ce que tu as absorbé jusqu'ici, d'arrêter de t'identifier à toutes ces pensées, à toutes ces émotions, à toutes ces croyances, et de commencer tout doucement à te reconnaître tel que tu es vraiment. La paix intérieure, c'est pas de plus jamais ressentir d'émotions, c'est pas de devenir zen H24 ou de penser positif non-stop. Non, bien au contraire. Ce verre, il est constamment rempli de plein de choses. Mais la paix intérieure, c'est cette liberté d'être toi-même et de plus être prisonnière de ce que tu ressens. De pas juste mettre un couvercle sur ce verre et se dire « en fait, je pourrais rien y faire, c'est comme ça » . C'est de pouvoir traverser une émotion, une pensée, un moment difficile, sans que ça vienne remettre en cause ta valeur. Ta capacité, ta véritable nature. C'est ce truc de pouvoir te dire, oui, je ressens de la peur, mais je ne suis pas une peureuse pour autant. Oui, ok, là je ressens du doute, mais je suis capable. Oui, mon mental est bruyant aujourd'hui, mais je peux choisir de ne pas croire à tout ce qu'il me raconte. Et tu vois, tout ce que je te dis aujourd'hui, ce n'est pas magique. Ce n'est pas un truc que tu vas acquérir en allant faire une séance de Reiki ou je ne sais quoi. C'est un muscle à entraîner. C'est la conscience. C'est un chemin. à choisir chaque jour. Et crois-moi, une fois que tu comprends ça, tu reprends un pouvoir énorme sur ta vie. Alors vraiment, à partir d'aujourd'hui, je t'invite à observer. Observe consciemment tout ce qui se passe en toi, tout ce qui se passe autour de toi. Et même si ça peut t'impacter, n'oublie pas que tu as toujours le choix.