Speaker #0Bonjour et bienvenue sur l'épisode 18 où je te propose de rentrer dans les coulisses de ma création de marque. Bienvenue sur le podcast Greenance Attitude. Je suis Delphine, fondatrice de Greenence, une marque cosmétique et co-responsable. Ici, tu trouveras des astuces pratiques et rapides pour un mode de vie plus écolo, des conseils beauté et bien-être, et bien plus encore. Bonne écoute ! Et hey ! Nous y voilà ! Enfin, je finalise l'emballage de mon savon. Et il était temps parce qu'il est bientôt prêt. Mais ça fait partie des défis de l'entrepreneuriat et on est bien souvent sur le fil ou sur du juste à temps. Dans cet épisode, je te fais part de mes choix actuels et de l'évolution que je souhaite donner à mon emballage. L'emballage d'un produit, c'est toute une histoire. C'est là bien sûr pour le protéger, notamment pendant le transport, que ce soit dans un camion de livraison ou du point de vente vers le consommateur. Mais c'est aussi utilisé pour des raisons esthétiques et attirer le regard du consommateur. Beaucoup de grandes marques n'ont aucune envie de supprimer leur emballage ou leur packaging parce que c'est ce qui fait vendre dans un rayon. C'est ce qui permet d'identifier et de différencier une marque ou un produit. La matière qui pose le plus de problèmes, c'est bien sûr le plastique. Je t'en ai déjà parlé dans le deuxième épisode du podcast. Rien que pour la cosmétique, chaque année, il y a des millions de bouteilles de shampoing et de gel douche qui sont jetées. Le recyclage du plastique n'est pas systématique et c'est en plus un procédé polluant. Donc la conséquence de tout ce suremballage, on la connaît, c'est la pollution de ce qui nous entoure. Moi je pense qu'on peut attirer le regard du consommateur autrement qu'avec des emballages et du sur-emballage. Donc là je vais te parler de l'idée, de mon idée et de mon envie de départ et ce vers quoi j'ai pu arriver, ce que j'ai pu réaliser aujourd'hui. Quand on crée comme moi une marque qui est engagée pour la planète, une marque qui va avoir un impact le plus positif possible, eh bien on va sortir un petit peu les rames. Parce que je n'ai pas le même budget que le leader mondial de la cosmétique par exemple, et donc mes choix d'emballage en ont subi les conséquences parfois. Déjà, au départ, je ne voulais pas d'emballage du tout et faire du vrac. Ça reste ce que j'ai envie de faire à terme, mais je me suis confrontée à la législation cosmétique qui veut que le consommateur puisse avoir sous les yeux la composition du produit et son mode d'utilisation, avec bien sûr les coordonnées pour pouvoir contacter et joindre la marque. Donc on ne peut pas mettre sur le marché un savon qui ne donne pas ces informations. Et pour certains produits, l'emballage est obligatoire afin de le protéger, notamment au niveau microbiologique. Je pourrais éventuellement proposer le savon en vrac dans les magasins avec des petites cartes où l'essentiel est noté, mais j'ai peur que le savon Greenance qui est surgras vienne à s'abimer. J'avais donc pensé proposer soit un emballage en fourreau, qui n'est donc pas à fermer, qui permet de protéger un minimum et de noter ce qu'il faut, soit un emballage en sorte de papier kraft fin. Et là encore, un obstacle est venu sur mon chemin. Et oui, non seulement le prix, mais surtout le nombre minimum d'emballages à faire qui était juste impossible pour moi d'atteindre. En tout cas, pour un premier lancement. Et sincèrement, quand je vois ce qui est demandé, je me dis qu'uniquement les grandes marques peuvent se le permettre. En tout cas, elles pourraient faire l'effort sans que ça leur coûte trop, mais elles ne le font pas. J'ai aussi voulu proposer un emballage en tissu, mais je n'ai pas trouvé localement pour faire fabriquer et à un prix raisonnable. Après de multiples recherches et des convenus, j'ai pensé avoir trouvé enfin un emballage parfait. Et oui, pour la boîte que j'ai choisi, j'avais compris que c'était compostable, mais finalement, après impression, il n'est que recyclable. Car oui, l'encre ne permet pas d'avoir cette option, je veux dire ne permet pas d'être compostable. Ça ne sera possible que pour les boîtes d'envoi où rien n'est écrit. j'ai été franchement déçu super déçu même parce qu'il existe des encres à base d'eau et qui permettent de composter l'emballage mais pas là où j'ai pu faire fabriquer le mien ceci dit il y a quand même du positif pour confectionner ce carton d'emballage aucun arbre n'est coupé Ouf ! Le bois mis en œuvre pour la fabrication des pâtes à papier pour carton provient des rebuts de la civiculture, bois d'élagage, coupes d'éclairciers et d'entretien, mais aussi des chutes et des déchets générés par les scieries lors de la production des bois d'ameublement et de construction. Ce carton est certifié FSEC. FSEC, c'est une ONG internationale qui a pour mission de promouvoir une gestion écologique, sociale et économique des forêts. Je ne sais pas si tu as remarqué mais dans les cosmétiques et notamment les cosmétiques de luxe, il y a beaucoup de sur-emballages et des emballages plus volumineux que ce qu'il est nécessaire. On se retrouve donc avec une énorme boîte mais avec un tout petit produit à l'intérieur. C'est trompeur bien sûr, mais c'est aussi du gaspillage alors qu'on peut faire autrement. Et c'est pour ça que j'ai fait faire mon emballage sur mesure pour éviter un gaspillage de matière. Ok, alors je ne participe pas à la destruction des arbres avec mon emballage et je pourrais m'en tenir à ça, mais c'est toujours bien d'avoir une approche raisonnée et pour ça le sur-mesure c'est parfait. A terme, je vais réussir à avoir un emballage compostable ou peut-être même pas d'emballage du tout, mais ça demande du temps, Paris ne s'est pas fait en un jour et comme tout débutant ma marque ne peut que s'améliorer. Pour conclure cet épisode, je dirais que l'emballage, de manière générale, est une partie où tout reste à faire. Le plastique, c'est bien de l'utiliser que lorsqu'on n'a pas d'autre choix, pour des objets à usage unique dans les hôpitaux par exemple. Pour de la cosmétique, je pense qu'on peut totalement s'en passer. Quant à l'emballage du savon Greenance, il sera voué à évoluer et à changer jusqu'à ce que j'atteigne l'objectif que je me suis fixé, c'est-à-dire diminuer au maximum l'impact négatif sur l'environnement. Je te rappelle que le savon Greenance devrait sortir courant septembre, alors tiens-toi prête ! J'espère que tu as apprécié l'écouter cet épisode et si tu aimes ce podcast et que tu veux le soutenir tu peux le noter laisser un commentaire pour donner ton avis et le partager autour de toi et pense à t'abonner pour ne pas rater les nouveaux épisodes qui sortent deux fois par mois les jeudis