Speaker #0Bonjour et bienvenue dans l'épisode 22, l'huile de coco. Bienvenue sur le podcast Greenence Attitude. Je suis Delphine, fondatrice de Greenence, une marque cosmétique et co-responsable. Ici, tu trouveras des astuces pratiques et rapides. pour un mode de vie plus écolo, des conseils beauté et bien-être, et bien plus encore. Bonne écoute ! L'huile de coco, ce n'est pas l'ingrédient principal du savon Greenance, mais elle contribue à son efficacité. Dans cet épisode, on part en voyage avec cette fabuleuse huile de coco, mais attention, ce n'est pas un voyage comme les autres tours opérateurs le proposent. Ici, comme d'habitude, on va sortir des sentiers battus pour découvrir la face cachée de l'huile de coco. Alors, on s'installe dans le sable chaud à l'ombre des cocotiers et on s'en va découvrir cette huile ensemble. Suivez le guide. C'est vrai que j'en parle très peu parce que l'ingrédient le plus important dans le savon greenence, c'est quand même l'huile d'olive. Mais je voulais parler de l'huile de coco parce qu'elle a beaucoup de vertu. Elle nourrit, elle hydrate. elle apaise, elle est antioxydante, elle est antibactérienne et antifongique. Rien que ça ! C'est vraiment une huile d'exception, on peut le dire. Bon, ça c'était pour la superbe carte postale, ça fait rêver, ça donne envie et c'est aussi la vérité. Bon alors je ne voudrais pas te gâcher tes images de rêve au milieu des cocotiers, mais il faut savoir qu'en utilisant l'huile de coco, il y a quand même un impact environnemental qui ne doit pas être négligé. Bon déjà c'est produit en Asie, la plupart dans les Philippines, mais on en fait aussi en Inde, au Vietnam et au Brésil et donc il y a le transport. Mais pas que. Et là je sais que je vais aborder un sujet hyper sensible, qui d'ailleurs est abordé par très peu de marques voire aucune. Ça va faire grincer les dents et ça ne plaira pas à tout le monde. Mais que voulez-vous ? Si dire la vérité dérange ou plutôt informer dérange, eh bien tant pis. Moi je pense que c'est important d'en parler. Bref. Là où est produit l'huile de coco, on se trouve sur des territoires où les gens sont plutôt pauvres, et pour satisfaire une demande croissante des pays dits riches on va localement produire beaucoup, déforester et surtout se focaliser sur de la monoculture, ce qui n'est pas vraiment l'idéal pour l'écosystème. Et puis il y a, et il y a eu, des scandales aussi sur le fait que des singes puissent être exploités pour ramasser les noix de coco, ce qui est inadmissible. comme il est inadmissible que les producteurs sur place ne puissent pas recevoir un salaire décent. Mais il faut savoir que quand on veut produire un produit cosmétique qui mousse, parce qu'on ne peut pas se passer de la mousse, n'est-ce pas ? Soyons honnêtes. Et qu'en plus, on veut qu'il soit naturel, doux et bon pour la peau, eh bien nous aurons besoin de l'huile de coco. C'est important de comprendre que ce n'est pas ou tout noir ou tout blanc. C'est-à-dire, c'est génial. et j'adore, ou c'est tout mauvais et je boycotte. Cette huile de coco est nécessaire dans et pour la fabrication de certains produits, mais on peut tout à fait s'en passer dans d'autres préparations, comme par exemple des produits exclusivement à base de coco, alors que c'est possible d'utiliser des huiles locales pour un résultat similaire. Ce que je veux dire, c'est qu'on doit agir en bonne intelligence pour utiliser les ressources de notre planète correctement et de manière raisonnée. Pour vous rassurer, la demande mondiale d'huile de coco reste faible par rapport à celle de l'huile de palme. Mais le risque de dommages environnementaux existe et peuvent s'accélérer si la popularité de l'huile de coco continue d'augmenter. Alors se précipiter sur l'huile de coco pour ses superbes propriétés ou la boycotter, ce n'est pas la solution. Le problème avec notre société de consommation à outrance, c'est qu'il y a des phénomènes de mode on cherche du nouveau et de l'exotisme et on va se ruer, industriels comme consommateurs, sur une matière première pour satisfaire une demande exponentielle sans réfléchir aux conséquences d'une surproduction et d'une demande trop importante. Quoi qu'il en soit, notre société de consommation cherche et veut que la demande soit abondante. Donc même si le consommateur a une part de responsabilité, C'est difficile de venir l'accuser sur ces sujets-là, parce qu'il n'est pas toujours bien informé. et des conséquences ou en tout cas pas avant que le mal soit fait et bien fait et je pense notamment à l'huile de palme dans le cas du développement de la marque Greenance pour tout autre produit que je vais développer dans lequel il n'y aura pas besoin de mousse et bien aucune huile de coco ou dérivée d'huile de coco ne sera utilisée de plus le fait d'avoir choisi une huile de coco certifiée bio engendre pas mal de contraintes si j'ose dire. Par contrainte, je veux parler du fait qu'on ne va pas utiliser des animaux pour ramasser les noix de coco, qu'un salaire minimum est donné aux producteurs locaux et que ces cocotiers se trouvent sur des cultures gérées durablement. Bien évidemment, le coût se répercute par la suite sur mon achat de matières premières et donc sur mon prix final. Mais je ne vais pas renier mes valeurs et convictions pour du moins cher qui signifiera surtout une qualité humaine et environnementale bien plus négative. Si tu veux approfondir un peu ce sujet qui touche au greenwashing, je t'invite à écouter ou réécouter l'épisode numéro 7 dédié au greenwashing et l'épisode numéro 6, notre super pouvoir. Je te mets le lien de ces épisodes dans la description de l'épisode d'aujourd'hui. En résumé, vanter les mérites et les propriétés d'un ingrédient c'est bien, mais on n'est pas obligé de l'utiliser à toutes les sauces. Parce que oui, la société de consommation cherche à ce que la demande soit abondante en nous donnant l'illusion que nous pouvons justement tout avoir en abondance. Or, c'est faux. C'est factuel. Les ressources sur Terre sont limitées. C'est donc à moi, ainsi qu'aux autres entreprises, d'utiliser les ressources que lorsqu'elles sont réellement nécessaires et d'informer le consommateur sur les conséquences d'une surconsommation. Donc, Pas d'affolement, on n'en est pas à un point critique comme pour l'huile de palme, mais c'est bien d'avoir conscience qu'il faut agir de façon raisonnée et équilibrée et de ne pas en abuser, ce qui nous permettra de pouvoir utiliser l'huile de coco encore longtemps. J'espère que tu as apprécié l'écouter cet épisode. Et si tu aimes ce podcast et que tu veux le soutenir, tu peux le noter, laisser un commentaire pour donner ton avis et le partager autour de toi. Et pense à t'abonner pour ne pas rater les nouveaux épisodes qui sortent deux fois par mois les jeudis.