- Speaker #0
Bonjour, je suis Paul Menand, cofondateur de Design Club, un collectif international 100% design et research. Grâce à la force du nombre, on accélère les projets de nos clients et la carrière de nos membres dans le monde entier. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'animer le podcast Head of Design, un podcast qui met en lumière ces personnalités inspirantes qui définissent les tendances du design. Vous découvrirez leur parcours, savoir-faire et les... convictions qui les animent, tout en partageant leurs bonnes pratiques et recommandations. Allez, c'est parti ! Vous avez laissé votre manteau au vestiaire ? Bienvenue dans le club ! Aujourd'hui, nous recevons François Mikolenko. Head of Design, passé par United, Miro et co-fondateur de Unicraft VC. Tu es le nouvel invité de ce podcast et je te remercie chaleureusement d'avoir répondu positivement à mon invitation. François, bonjour.
- Speaker #1
Hello.
- Speaker #0
C'est un vrai plaisir de t'avoir dans cet échange. Ça fait un moment qu'on discute et qu'on échange sur le design, sur les carrières et sur plein plein de sujets d'intelligence artificielle, etc. Et je suis hyper content. qu'on puisse prendre ce temps pour que tu puisses nous expliquer ton parcours, ce que tu as fait chez les différents clients et noms que j'ai cités. Et puis revenir aussi sur ton rôle de cofondateur dans un VC. Et ça, c'est hyper intéressant. On va discuter un petit peu de tout ça. Et puis en filigrane, on va y découvrir aussi tes convictions de designer et savoir un peu quand tu arrives chez un client, comment ça se passe, tes premiers jours de Head of Design. Voilà. Est-ce que ça te va ? Super ! Parfait ! La première question que j'aime poser à mes invités, c'est à quel moment tu découvres le design dans ta vie et que tu te dis que c'est le truc que tu vas suivre, c'est le job que tu vas avoir pendant les prochaines années ?
- Speaker #1
Comme pas mal de monde, je pense que ça peut commencer assez tôt, dans le sens où il y a le dessin qui arrive très rapidement. Pour moi, c'est quelque chose qui prenait pas mal de place dans ma vie. Et ensuite, il y a eu la découverte un peu de la photographie, de la vidéo vers 10-13 ans. On m'a offert ma première caméra et ça, c'était vraiment une super découverte. Et j'ai commencé à faire des petits montages, de l'editing, à mélanger un peu tout ça. Et de là, ça a commencé à vraiment m'intéresser de plus en plus, cette partie créative. Et vraiment, le design en tant que tel, j'ai plutôt commencé vers l'âge de 15-16 ans à me mettre dessus, à travailler un peu plus sur Photoshop, sur les outils qui étaient... prédominant à l'époque. Et j'ai lancé vraiment mon premier job à 18 ou 19 ans, justement dans une agence où là, vraiment, c'est devenu quelque chose d'hyper important et j'ai décidé vraiment de me consacrer un maximum à ça parce que c'était vraiment le truc qui me plaisait le plus.
- Speaker #0
Pour autant, tu fais quand même une belle formation à l'école de design de Nantes, qui est une école assez reconnue. Tu fais là-bas tes 5 ans. Non,
- Speaker #1
justement, je n'ai pas vraiment fait 5 ans, j'ai fait un peu plus d'un an. Et ça, c'était vraiment une super année, c'était très intéressant. Mais je n'étais pas forcément très assidu, on va dire, sur les cours. Comme j'avais eu l'opportunité d'avoir un job directement, notamment dans... C'était intéressant parce que c'était à l'international, c'était dans l'univers de la mode, donc pour travailler pour une agence de luxe. qui bossait avec la Fashion Week et d'autres marques, même françaises, qui voulaient s'implémenter à l'international. Du coup, j'ai privilégié ça.
- Speaker #0
Justement, c'est aussi une expérience à l'étranger. Tu travailles à Moscou, je vois aussi du Madrid, tu reviens ensuite en France. Qu'est-ce que ça t'a apporté, ces expériences-là ? Parce que c'est un moment de ta vie où c'est assez fondateur, quand on est jeune adulte.
- Speaker #1
Oui, clairement. Surtout que là, je commençais vraiment... à entre guillemets entrer dans le concret, dans le métier. Donc ça m'a beaucoup appris. J'ai travaillé dans l'univers du luxe. Il y a un impact très important de l'image et du craft. Et donc ça m'a permis vraiment d'améliorer toutes ces compétences et de développer ces compétences et la maîtrise de l'image en général. Et ça, c'est quelque chose que j'utilise encore aujourd'hui. Enfin, tout le temps, c'est un des aspects les plus importants, même après pour les product designers, de ce que je vais faire dans la suite. Et c'était très important de pouvoir être dans un autre contexte, dans un autre univers, travailler avec des clients qui pensent complètement différemment de ce que nous, on peut... de ce que l'on peut penser en France, travailler sur des projets un peu dingues, très créatifs, très ouverts, parce que dans la mode, en général, il ne se laisse que de limites, et ça, c'était super agréable. J'ai aussi eu la chance d'être formé par des directeurs de création, des directeurs artistiques, qui avaient aussi pas mal de métiers, et du coup, c'est essentiel, en fait, quand tu démarres, de pouvoir très vite être hands-on, et puis comprendre que... toutes les facettes et un peu tous les secrets sur la création de visuel.
- Speaker #0
Donc là, tu apprends à crafter très vite, à comprendre les attentes, les parties prises souhaitées par les clients et être aussi force de proposition et tout ça d'une façon très qualitative et rapide.
- Speaker #1
Exactement. Et c'est un début aussi parce qu'il y avait déjà le digital. Une des premières missions, c'est de construire une plateforme pour pouvoir commander des modèles directement ici du podium. Et donc, il y avait cet aspect où on travaillait un peu avec des ergonomes, qui s'appelaient à l'époque, pour créer des produits et découvrir un peu justement le fonctionnement de la création de produits digitaux.
- Speaker #0
C'est ce qui va toi te forger, ça va être ton école, entre guillemets, ton école à toi. Et puis après, tu rentres en France et là, tu es tout de suite dans l'univers des startups qui répondent parfaitement aux compétences que tu as développées. de crafter, de producteur et de bonne compréhension business.
- Speaker #1
Exactement. Donc là, quand je rentre en France, j'intègre un incubateur. Dans un incubateur, du coup, il y a plein de fondateurs, pas mal de monde qui tourne autour, des gens qui veulent développer des projets. C'est hyper dynamique. Et moi, mon job à ce moment-là, c'était de pouvoir les aider, justement avec ce que j'avais pu apprendre, à créer leur premier produit, développer un MVP qui tienne à peu près la route en travaillant sur les utilisateurs, en comprenant. le besoin du marché avec eux et aussi en définissant l'autre partie qui est entre guillemets le minimum value brand pour pouvoir justement combiner les deux et permettre aux fondateurs d'aller élever des fonds parce que quand tu commences ta boîte tu lèves des fonds, tu as besoin d'avoir aussi un peu de storytelling, une présentation qui fasse sens en plus d'un produit. Et donc c'était super intéressant Et j'ai fait pas mal de projets comme ça, dont un qui existe toujours, qui est super cool, qui est un GPS pour les personnes à mobilité réduite, qui s'appelle Streetco. Donc là, qui était partenaire des JO, du coup, à Paris 2024. J'aime bien vraiment ce côté histoire où on va participer au développement, au lancement et ensuite à la vie un peu d'un produit et puis en élargissant d'une équipe et d'une boîte en général. Et ça, c'est vraiment... vraiment intéressants dans le rôle de founding designer.
- Speaker #0
Et donc là, toi, tu as ce rôle jusqu'à créer aussi le founding designer de Miro, qui est une entreprise dans laquelle tu vas rester presque cinq ans et demi. Raconte-nous un peu cette histoire-là, et puis dans laquelle tu vas, au-delà d'être le founder designer, tu vas ensuite faire scaler l'équipe, créer et faire évoluer l'équipe. Raconte-nous un petit peu ce passage qui est un morceau important. de tes connaissances ?
- Speaker #1
Oui, clairement. Après, c'était d'expérience. Je suis monté à Paris et j'ai eu justement mes premiers entretiens avec Thomas Rebois à l'époque, Guillaume Lestrade, qui lançait Miro. Donc, c'était vraiment le tout début. À l'instant, je dois être le quatrième employé de la startup. C'était vraiment un sujet hyper passionnant parce que ça regroupait un peu mes passions, donc tous les aspects liés à la photographie, à la vidéo, à la production de contenu et en même temps le product design parce que la mission c'était vraiment de développer une plateforme pour mettre en relation les photographes et produire du contenu à l'échelle. J'ai commencé là-dessus les premières missions, c'était assez intéressant, c'était vraiment très tourné business aussi. La première mission que j'ai réalisé là-bas, c'est de travailler sur ce qu'on appelle un executive summary. C'est un document qui permet notamment de présenter un peu la boîte et d'aller le défendre. A l'époque, c'était drôle parce que la première levée en devait être autour de 340 000 euros. Et quand je suis parti après, à la fin, la dernière levée, c'était plutôt autour de 300 millions. C'était un scale assez important. Progressivement, on a fait le lancement de la plateforme. en travaillant énormément avec les photographes. Ils étaient toujours au quotidien avec nous. On était placés sur l'île de la Jatte, près de la Défense. Ils venaient souvent discuter, on participait au shooting avec eux pour comprendre vraiment leur mode de travail, leur process, notamment dans l'immobilier, qui était la première version. Et puis on passait du bon temps, des barbecues, c'était vraiment une super période. Et grâce à ça, on a pu vraiment comprendre les enjeux du côté photographe et de l'autre côté, avec les sales et puis avec Guillaume et Thomas, les besoins des marketplaces. Et à l'époque, c'était quand même pas du tout évident de pouvoir produire du contenu de qualité et surtout standardisé. Et d'avoir un service après en plus de retouches automatisées. Tout ça intégré dans une plateforme, ça combinait plein d'éléments clés pour le marché. C'était vraiment une révolution. Ce que moi j'ai fait ensuite, au départ j'avais vraiment ce Ausha un peu... cross-fonctionnel et j'étais seul. Et ensuite, j'ai rapidement pu recruter aussi d'autres personnes sur trois fonctions clés. Une partie qui était liée à la vidéo, donc pour scaler la production de contenu et donc de produire des vidéos pour différents types de clients. Par exemple, les Reels qu'on voit sur Airbnb Experience ou sur Uber Eats, j'avais vraiment un bon rôle, comme j'avais une bonne connexion sur la partie direction artistique. et sur la photographie en général pour automatiser et scaler opérationnellement les process de production de photos. La deuxième brique c'était une brique côté product design forcément pour lancer la plateforme, développer le premier produit et faire en sorte que ça réponde aux besoins et qu'on puisse commencer à onborder des photographes et des clients dessus. Et le dernier, c'était plutôt sur la partie brand, donc tout ce qui va être la production de contenu, le sales enablement avec les pitchs, les démos, et tout ce qu'on a besoin pour faire vivre une startup en ligne.
- Speaker #0
Justement, le passage de founder-designer à head of design et avoir une équipe, comment toi, tu arrives à le gérer et à prendre tout ça en main, parce que c'est un peu la première fois que tu rentres dans la notion de management.
- Speaker #1
Clairement, je l'avais déjà fait un peu justement dans mes précédentes expériences parce qu'il y avait des collaborateurs ou des petites équipes d'une à deux personnes. Mais effectivement, là, c'était plus important. On était pas mal accompagnés par les équipes, par la direction là-dessus. Et puis après, il fallait apprendre un peu sur le tas, entre guillemets, apprendre de ses erreurs et puis essayer de... de comprendre les nouveaux enjeux, les nouvelles problématiques.
- Speaker #0
Et là, dans ton équipe, tu fais rentrer combien de personnes ? Quel type de profil ?
- Speaker #1
Il y avait des profils qui étaient plutôt motion designer, il y avait des profils qui étaient vidéo, donc des produceurs et puis des vidéographeurs. Il y en avait d'autres qui étaient plutôt forcément product designer ou UI designer, et des profils qui étaient vraiment axés sur la marque, donc plutôt DA. ou je dis motion designer mais côté marque et graphiste.
- Speaker #0
Comment tu fais évoluer ton équipe ? Pourquoi tu vas vers tel type de profil à tel moment ? En gros, la question c'est quelle stratégie tu mets en place pour faire grandir ton équipe ?
- Speaker #1
Ça va souvent être réalisable par rapport aux besoins vraiment en interne et aux besoins business notamment de développement. Pour un exemple, sur la partie vidéo, c'est parce qu'il y avait... des clients et qu'on avait une opportunité de développer des nouveaux modèles et d'atteindre tel ou tel marché. Donc pour ça, il nous fallait des ressources aussi et internaliser rapidement. Par exemple, pour la plateforme, il va être le développement de nouveaux produits. Donc on a besoin de scaler en squad et de mettre plusieurs designers sur des scopes spécifiques. Le développement d'applications mobiles, ça demande des compétences particulières et petit à petit, ça brosse de cette manière là. Et pareil pour les marques. quand tu as une marque principale, quand tu développes des marques, des sous-marques et que tu commences à avoir de l'acquisition par exemple, où tu as besoin de produire beaucoup de contenu, de la vidéo, des displays, tout ce genre de livrages marketing, là ça demande beaucoup plus de ressources pour pouvoir répondre à ces besoins. Ça vient vraiment du développement organique de la boîte. C'est ça qui génère vraiment la possibilité de recruter ou pas.
- Speaker #0
Après Miro, tu te lances dans un... projet qui est hyper intéressant dans l'entrepreneuriat, en lançant en coopération avec d'autres un Venture Capital. Est-ce que tu peux m'expliquer ça parce que c'est hyper inspirant et souvent dans le podcast... Head of Design, on met en avant un peu l'évolution hiérarchique. Je suis designer et puis je passe responsable design, etc. Mais en fait, il y a plein d'autres choses, dont l'entrepreneuriat. Et je suis persuadé que les designers sont d'excellents entrepreneurs, même s'il y a peut-être l'aspect financier et commercial et qui ne fait peut-être pas partie de tout le bagage du designer. Mais en tout cas, je trouve qu'il y a beaucoup de points positifs pour créer un produit et entreprendre. J'aimerais avoir un peu ton retour d'expérience. Comment ça s'est né chez toi, cette envie d'entreprendre ? Et puis ce que vous avez pu créer ensemble.
- Speaker #1
Super thématique. C'est vraiment ma thématique favorite, entre guillemets. C'est vrai que je pense beaucoup. Il y a du coup Brian Chesky qui disait récemment qu'effectivement les designers devraient être plus entrepreneurs. Et je pense que clairement, pour moi, c'est mieux positionné pour pouvoir entreprendre. Notamment parce qu'ils sont très proches. des besoins utilisateurs, qui les comprennent, qui ont cet aspect empathique, et en même temps, qui ont la capacité de vendre, en construisant des expériences, et en ajoutant le storytelling qu'il faut, ce qui leur permet vraiment d'avoir une force et de développer des projets innovants assez rapidement, j'ai l'impression, en tout cas par rapport à d'autres types de profils, mais c'est pas forcément encore à exploiter. effectivement pour le moment. Bien qu'aux Etats-Unis et dans les pays en France, c'est quand même beaucoup plus courant. En tout cas, moi, c'est quelque chose qui m'a toujours intéressé. Et en fait, c'est venu assez naturellement. Je pense que j'ai de base peut-être un profil plus entrepreneur. Mais le fait d'avoir travaillé justement avec des gens comme Thomas, Guillaume ou Julien Zaccoyant qui est des CMO de Miro, d'avoir tout cet écosystème, j'étais très proche de l'organisation et vraiment du process de levée, du process de business, participer à quasiment toutes les présentations jusqu'aux micro-détails de chaque mot, de chaque point, de chaque lettre, de chaque graphe. Et forcément, ça te donne cette passion aussi.
- Speaker #0
Ça nous a donné envie d'être dans le game. Oui,
- Speaker #1
clairement. J'ai dit, pourquoi pas tester ? Est-ce que moi, je pourrais aussi structurer des boîtes ou imaginer des concepts et les vendre comme il faut ?
- Speaker #0
Oui, parce qu'en soi... Tu te dis, j'ai réussi à aider, à penser certains projets. Je ne vois pas pourquoi. Après, c'est dans l'exécution, c'est encore autre chose. Mais en tout cas, c'est pour ça qu'aussi, tu n'es pas tout seul dans ce projet.
- Speaker #1
Non, exactement. À la base, c'est Aurélien Chouvet qui a été cofondateur principal. Il y a plusieurs personnes, mais du coup, on a commencé vraiment tous les deux. Qui, lui, est un ex-French founder. Du coup... qui a un très gros réseau d'entrepreneurs, qui connaît bien ça, qui est passionné par ça aussi depuis très longtemps. Et on est assez raccord sur cette envie-là. On se dit que sur le marché, les entrepreneurs ont vraiment besoin d'une aide très tôt et d'une expertise hyper forte, d'un accompagnement pour pouvoir éviter les erreurs, pour leur faire gagner un maximum de temps, pour leur donner. toutes les billes dès le départ. Et on pense vraiment que le design, le produit et le design en général, peuvent être un gros moteur d'accélération en le faisant de manière holistique, c'est-à-dire d'avoir vraiment une vision globale 360 et dès le premier jour, de se concentrer aussi bien sur le produit, la qualité de son produit. et l'expérience produit que l'expérience de marque et l'expérience de la culture de la boîte. Vraiment, en fonctionnant par scope d'expérience, ça facilite beaucoup les choses, ça permet d'être plus structuré, plus fort au global et de passer plus facilement les messages, les bons messages avec cohérence. Et donc, on a commencé à lancer ce projet-là. et développer des premiers concepts. L'objectif, c'était vraiment de lancer des boîtes à impact. Par exemple, dans la construction modulaire, on a un projet qui continue qui s'appelle Zen Modular qui permet de faciliter la construction de bâtiments à partir d'une plateforme et du design en modulaire. On avait du commerce local avec Yavi qui permettait de... de voir et de commander des produits locaux avec des bonnes promotions directement autour de chez toi. On avait des applications aussi qui étaient utilisées pour les fonds, pour faire le reporting ESG, parce que ça c'est une des priorités aussi des fonds, de pouvoir aller beaucoup plus sur des investissements à impact et de faciliter toute cette procédure-là. Donc plein de boîtes de ce type-là. Et en fait, où les idées venaient de nous, donc en interne, en idéation, après discussion avec différents experts et après des analyses de marché, en tout cas... comme eFounders, on lançait cette problématique, puis on recrutait un CEO, un CO et des équipes externes qui venaient aider sur le projet, ou c'était des entrepreneurs aussi qui étaient dans l'écosystème et qu'on accompagnait dès le début quasiment de leur projet pour structurer leurs produits et lever des fonds et lancer leur activité.
- Speaker #0
Quels ont été vos succès ? Les difficultés auxquelles vous avez pu faire face dans cette aventure ?
- Speaker #1
Les difficultés, c'est le cashflow. C'est pas évident à gérer pour tout le monde, je pense. Il faut aussi pouvoir aller rapidement lancer des projets, onboarder des gens pour que ça puisse tourner. Une des difficultés parfois, c'est aussi pour des fondateurs qui ne sont pas forcément dans la tech, de se torner un peu aux méthodologies. Donc ça demande beaucoup de coaching et d'accompagnement pour découvrir qu'est-ce que c'est un MVP, pourquoi est-ce qu'on est obligé d'enlever plein de features de ce qu'ils imaginaient, pouvoir prioriser et développer un produit qui fait sens pour un marché, pourquoi est-ce que c'est important de définir une stratégie de go-to-market. Beaucoup d'éléments comme ça où il faut vraiment aussi un peu aider et coacher les gens qui sont moins dans l'écosystème. Et puis après, mettre en place tout le système financier derrière. J'étais moins sur cette partie-là, à part sur la partie pitch, mais il y a toute une mécanique après avec différents holdings et tout un système aussi avec des partenaires et des associés qui vont pouvoir aller chercher. la liquidité et faire en sorte que les levées se fassent bien avec la BPI, etc.
- Speaker #0
Ça, c'est une expérience que tu fais là pendant un peu plus de deux ans et demi. Et puis ensuite, tu retournes entre guillemets à tes premiers amours. Tu retournes en tout cas sur un rôle de management et de head-off au sein d'United. Est-ce que tu peux m'expliquer un peu ce passage-là ? Parce que j'imagine, moi, tant qu'entrepreneur, c'est jamais simple. de laisser une entreprise qu'on a un peu crissée de son bébé tout simplement c'est pas toujours facile j'imagine comment t'as pu partir comment t'as fait un peu ce deuil comment t'as évolué un peu par rapport à toute
- Speaker #1
cette période pour ensuite arriver motivé chez United sur cette partie là en gros en fait ça s'est bien passé ça s'est passé naturellement dans le sens où on s'entend toujours bien avec mon cofondateur Aurélien. La problématique était plus sur une vision du développement, où il y avait un moment où on voulait vachement aller sur un modèle d'agence, etc. Bon, au final ça n'a pas été fait donc c'est bien en soi, mais j'étais moins intéressé par ce type de développement. et du coup j'ai préféré aller sur d'autres opportunités ce qui était vachement intéressant notamment chez Unatik c'est que le sujet c'est une fine tech et dans cet univers là j'ai l'impression que le design est un peu moins présent en tout cas il y avait une belle perspective là dessus de pouvoir essayer d'intégrer un peu mieux ces process là et de faire en sorte de d'avoir une vision plus centrée utilisateur et même peut-être au niveau du craft et de l'esthétique je pense qu'il y a pas mal de marge encore des entreprises, des assurances, crédits, tout cet écosystème qui sont en train d'évoluer vachement aussi là-dessus mais il reste encore un peu de travail pour moi c'était intéressant de se dire qu'est-ce qui est possible de faire là-dedans et comment est-ce qu'on peut essayer de... d'améliorer ou de transformer à ce point-là.
- Speaker #0
Et donc, United, comment ça se passe avec eux ? Quel est le projet de base quand tu arrives chez eux et l'équipe ? Parce que j'ai l'impression que là, tu passes encore à un autre niveau en termes de volume de management, d'attente, dans ton rôle de Head of Design.
- Speaker #1
Sur les attentes, ouais, c'était un autre scop, on va dire, peut-être. Sur le management, pas forcément, parce que j'avais quatre personnes au départ, donc ce n'était pas non plus... Ce n'est pas plus important. Ah ouais, à l'époque, j'avais beaucoup plus de monde dans les autres structures, et je ne suis pas... Mais c'était une équipe, ouais, c'est une super équipe. Comme toutes les précédentes aussi, j'ai eu la chance de pouvoir collaborer avec énormément de super talents. Sur le scope, c'était technique. Ce qui était un peu challenge, c'est surtout de découvrir et de rentrer dans l'univers plutôt financé. Dans tous les systèmes, c'est quand même hyper régulé. Donc, il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. Il faut vite comprendre les problématiques, le fonctionnement des différents outils, des différents produits. Et puis sur le marché, il y avait vraiment une évolution au niveau des taux qui faisait que l'activité n'était peut-être pas au plus au pic de sa performance. Et donc tout ça, il fallait l'intégrer aussi dans le quotidien. Et après, au niveau des nouveaux challenges, ce qui était intéressant, c'est d'essayer justement de mettre en place un peu plus, comme je te disais, cette vue design. et de remettre un peu le design en avant. Dans la structure, quand je suis arrivé, les designers ne travaillaient pas forcément avec les PM. Ils étaient plus comme une sorte de studio. Même côté product design, on leur donnait une suite d'items parce qu'ils avaient besoin d'aller vite, parce qu'il y avait plein de raisons qui font sens. Mais ce n'était pas le plus confortable. pour eux du coup et pour les équipes. Donc il fallait déjà réintégrer un peu, et même beaucoup les designers, avec le PM dans le cadre de la recherche, dans les différentes étapes de construction du produit, et aussi refaire le point avec les développeurs, parce qu'au fil de l'eau, comme quand tu écartes un peu les designers du process, qui sont un peu dans ce mode studio, au T3D Design, ça fait que parfois tu peux perdre de la cohérence, sur la plateforme, mais... Et en termes du vie, ça ne suit plus parce que les PM vont beaucoup plus vite avec les développeurs. Et en fait, tu as un décalage qui se crée, même au niveau des releases, où tu n'es pas forcément prêt au bon moment pour pouvoir lancer les produits. Tu dois travailler dans le rush pour pouvoir finaliser à zapp. Donc, il y avait toutes ces problématiques à prendre en compte. Et pareil, côté brand, de pouvoir mettre plus d'impact. là où il y avait plus une fonction pareil d'exécution ou de delivery sur des sujets, par exemple, j'ai besoin d'un print, j'ai besoin de x, y, mais ils n'avaient pas cette possibilité d'aller trop sur des aspects stratégiques, discovery, au départ. Et donc, tout le travail, ça a été de faire le maximum là-dessus. C'était pas évident.
- Speaker #0
Et donc là, tu reprends une équipe de product designer. où c'était plutôt des profils UI qui étaient en production de maquettes. En fait, ma question derrière tout ça, c'était est-ce que tu as eu à faire monter en compétence ces personnes ? Est-ce que tu as eu aussi à recruter d'autres personnes, à faire certains choix de recrutement ?
- Speaker #1
À la base, dans l'équipe, il y avait Valentin qui était déjà super doué sur le product design. avec une bonne appétence, une excellente appétence sur lui, et pareil, une bonne maîtrise sur la partie UX. Et le travail, c'était plus de l'amener sur des thématiques, justement, de discovery, de création de roadmap, définition un peu des métriques, afin d'aller vraiment plus dans cette partie process, et même dans la communication en général, de faire en sorte de présenter ses projets, d'être mis en avant, et même de parler... avec des équipes à l'international, ça n'était pas forcément confortable quand tu étais un peu dans ton coin. Donc, c'était un travail pour rendre les choses un peu plus fluides là-dessus et l'intégrer au maximum dans une squad, justement, avec vraiment une mécanique, avec un PM référent et avec une mécanique structurée pour qu'il puisse être complètement dans cette équipe et puis pouvoir participer et mettre de l'impact là-dessus. Ça, c'est chouette parce qu'il y a pu avoir
- Speaker #0
des sujets où il a pu développer des systèmes, des nouvelles features poussées par le design, notamment des optimisations, beaucoup d'optimisation de funnels, participer au Google UX Benchmark. Donc il y avait plein de recommandations hyper intéressantes et c'était jamais implémenté et donc là vraiment c'était chouette d'avoir le design et du coup Valentin qui proposait ça en plus de beaucoup d'améliorations. Et sur les autres, pareil, c'était... Ensuite, on a fait un recrutement, par la suite, qui était ouvert pour un designer, un nouveau product designer senior, qui venait de chez Banking, justement. Et donc, lui qui était hyper calé sur la partie aussi UX, pour équilibrer et avoir un binôme assez fort sur tous ces sujets. Et côté brand, c'était plus d'aller sur des thématiques, de monter sur des thématiques un peu plus stratégiques, notamment un refresh de la marque où il y avait des aspects de transformation un peu globales sur l'identité, sur la perception. Donc de faire des analyses de perception avec les différents clients en interne pour comprendre toutes les problématiques, faire remonter ça et puis... traduire ça dans une nouvelle version 2.0 de l'identité.
- Speaker #1
Et là, toi, dans ton rôle, tu dois animer cette équipe, tu mets aussi les mains dedans, tu es aussi producteur, ou est-ce que tu as plutôt des actions de faire que ton équipe marche bien avec la tech, marche bien avec le marketing, que les... que les échanges se passent peut-être plus simplement avec aussi ta direction. Raconte-nous un peu toi ton rôle, ce que tu y fais, c'est quoi ton quotidien chez United ?
- Speaker #0
Globalement, il y a à peu près tous les points que tu as cités. C'est-à-dire qu'il y a vraiment une partie de rituel, donc mettre en place un peu tous les rituels, les one-one, participer. au release, mettre en place des ateliers, vraiment toute l'animation de l'équipe, les newsletters, et aussi essayer de présenter, justement de faire parler de l'équipe, de montrer les projets qui sont mis en avant. Il y a toute la partie, une partie end zone en fait aussi qui est importante, dans le sens où comme l'équipe est réduite, Par exemple, sur la partie notamment même recherche, il fallait vraiment que je puisse faire de la recherche, faire les entretiens, les analyses, faire tout le scope du X-Research pour pouvoir soutenir sur certains projets la team et être au maximum force de proposition avec eux. Et pareil, côté brand, il fallait vraiment imaginer cette nouvelle identité. Donc il fallait pouvoir... poser cette patte aussi visuelle et sur lui et sur un peu la création en général pour mettre des standards et ensuite scaler ces standards. Et après, vraiment, c'est un travail de collaboration, d'optimisation des process. Il y avait des trucs qui n'ont pas forcément bien fonctionné ou en tout cas qui n'étaient pas idéaux, qu'on a dû rattraper, que j'ai dû rattraper aussi dans le temps. et vraiment faire en sorte de prendre en compte tous les besoins, tous les retours stakeholders pour co-construire des process qui soient le plus light, le plus fluide et faire en sorte que la communication soit fluide et qu'il y ait un maximum de compréhension et de synergie entre les différents stakeholders.
- Speaker #1
en un an et un peu plus, c'est une évolution qui est... Est-ce que ton équipe a grandi ? Est-ce qu'il y a eu une évolution sur ton équipe ?
- Speaker #0
Alors par rapport au contexte, il n'y a pas vraiment pu avoir d'évolution. Parce que, comme j'ai dit, c'est un peu tricky. Dans l'univers FinTech, ils attendent vraiment plutôt d'avoir... des signes plus positifs du marché, ce qui arrive bientôt, on va voir ensuite ce qu'elle est, mais là il n'y avait pas vraiment d'objectif de croissance, donc de ce point de vue là. pas tellement, mais par contre il y a eu des optimisations plutôt justement, notamment au niveau des process du design système, d'intégration du design système globalement sur tous les produits et de l'entente en fait avec les développeurs vraiment tout un gros travail qui a été fait sur cette partie là donc c'est assez chouette et ça fait un design système assez performant et après c'était plus sur l'impact en fait ce qui est intéressant c'est que le Zen a vraiment participé à des projets stratégiques. Je prends l'exemple d'un coach AI où on a pu développer vraiment toute une vision complète et la présenter pour des acteurs, des gros acteurs, pas nous directement mais pour des grosses présentations, pour la BNP, pour vraiment des investisseurs etc. Et même sur des objectifs plus proches, plus réels, d'avoir un impact avec le lancement de l'assurance, le développement de l'application, il y a 200-300 cas. user maintenant dans cinq pays vraiment des choses très concrètes très business même la refonte de l'open banking le redesign le refresh un plan d'impact assez intéressant qui a pu avoir mais après il ya eu aussi des choses plus compliquées et c'était pas forcément simple et fluide mais au moins le global positif mal pas mal de succès et
- Speaker #1
Et justement, tu me parlais de l'intelligence artificielle, c'est des choses aujourd'hui que toi tu regardes pas mal, sur lesquelles tu as déjà dû travailler. Comment toi, en tant que designer, tu vas sur ces sujets et comment vous avez pris ce sujet-là à l'époque avec United ?
- Speaker #0
Sur l'intelligence artificielle, j'ai commencé assez rapidement au final, puisque comme c'était un peu le cœur de métier chez Miro, on était vite poussé sur cette thématique. d'essayer de comprendre les mécanismes de machine learning, de voir comment est-ce qu'on peut standardiser, d'abord à partir d'actions manuelles, en essayant de comprendre les fonctionnements et les mécanismes, même par exemple des techniques comme le bracketing, on pouvait fusionner différentes images pour avoir un highlight et des ombres équilibrées sur une photo immobilière. Ça, c'était super intéressant. Les gens ne l'utilisaient pas forcément, mais comment est-ce qu'on peut l'automatiser après ? via l'AI. Donc c'était toutes ces problématiques-là. J'ai commencé assez rapidement à me pencher dessus et du coup à développer des produits aussi qui pouvaient faciliter l'intégration de l'AI dans ces process-là. Et là, chez United, vraiment, l'objectif c'était plus de voir comment est-ce qu'on pouvait faciliter, entre guillemets, offrir le... le financial well-being pour les utilisateurs et faire en sorte de les guider, en fait, de les accompagner tout au quotidien dans leur vie financière. Et avec aussi des solutions, justement, qui permettaient, grâce à l'analyse, à l'open banking, à l'analyse data de toutes les transactions, de déterminer, par exemple, des moments où ils vont avoir leur compte en négatif et les prévenir en amont. d'imaginer de pouvoir leur donner des recommandations sur comment réussir un projet. Parce qu'en fait, faire un crédit en soi, ça n'a pas vraiment un intérêt global. C'est surtout quel projet je vais pouvoir réussir dans ma vie. Est-ce que c'est un mariage ? Est-ce que c'est partir en vacances ? Est-ce que c'est acheter une nouvelle voiture ? Mais comment est-ce que je le fais ? Parfois, il y a beaucoup d'utilisateurs qui n'ont pas forcément... une formation, une connaissance financière très forte, très élevée. Et là, c'est comment tu peux leur donner des tips via un chatbot, via différentes expériences qui vont leur permettre d'atteindre cet objectif-là et de les accompagner avec des choses actionnables et une sorte de to-do list. Et donc là, l'intelligence artificielle, elle est super puissante et très utile pour réaliser tout ça.
- Speaker #1
C'est une intelligence artificielle qui fait une sorte d'éducation financière, en tout cas qui est là pour pour peut-être donner des tips, expliquer peut-être un peu plus simplement comment ça...
- Speaker #0
Le modèle, en fait, il est déjà existant chez Inetik depuis pas mal de temps. Ils sont assez pionniers sur cette partie-là. Mais il était plutôt réservé à un espace web. Et là, l'idée, c'est de pouvoir recréer une vision autour de ça, ajouter plein de nouvelles features grâce aux nouvelles technologies et l'intégrer vraiment dans l'expérience. de l'application mobile. Et ça, c'est chouette. Je pense que globalement... sur cette thématique, il y a énormément de choses à faire, forcément. C'est un peu le cœur du sujet pour tout le monde maintenant. Et même au côté designer, en fait, d'utiliser un maximum. Moi, par exemple, je suis vraiment sur tout ce qui va être Microsoft, qui permet de générer des images, j'utilise ça quasiment tous les jours. Le chat GPT, les outils pour synthétiser la recherche. Par exemple, Win, qui est un outil qui permet de te donner... de faire remonter tes insights automatiquement à partir d'un set de vidéos. Donc tu fais tes entretiens, tu mets toutes les vidéos et il va pouvoir te sortir des insights clés que tu peux analyser et tout un document. Ça te fait gagner énormément de temps pour te concentrer justement sur les objectifs, sur l'impact et sur la relation au final humaine aussi bien avec les utilisateurs parce que tu as plus de temps pour discuter avec eux qu'avec... tous les stakeholders. Oui,
- Speaker #1
et puis aussi une fatigue mentale, un peu chronophage, quand tu dois tout relire. Au final, tu passes à côté de sûrement de choses importantes. Tu veux peut-être aller plus vite sur certains aspects alors qu'il n'y a pas vraiment de besoin. Tandis que si cette phase chronophage est faite par l'intelligence artificielle, après, il faut toujours être en mode garde-fou et s'assurer que tout a bien été pris en compte. C'est clair que c'est un vrai plus dans ton métier.
- Speaker #0
Oui, c'est surtout pour la standardisation, pour l'automatisation des process, comme tu dis, un peu chronophage, un peu relou. Mais il y a aussi un point qui est un peu tricky, c'est notamment sur la partie product design, un peu cette crainte que ça devienne presque trop automatisé. À partir d'un moment où tu vas pouvoir générer avec un prompt de l'UI, est-ce que tout ne va pas se ressembler ? Les expériences ne seront pas juste des petites variations d'un même système ? C'est un peu peut-être le risque que je vois, mais en même temps, c'est une super belle part.
- Speaker #1
En même temps, c'est déjà un peu le cas aussi, quand tu vois tous les benchmarks. qui se font, que les choses commencent à pas mal se ressembler mais parce qu'aussi ça a fait ses preuves chez certains et donc on essaye de reprendre la même formule Ce qui est intéressant en revanche au niveau des équipes c'est que peut-être ça va simplifier un peu la
- Speaker #0
relation de tout le monde dans les équipes tech où le produit c'est souvent découpé avec des scopes très différents donc tu as vraiment le product designer, le product manager le mec qui... qui fait la tech, le mec qui fait le PLM, etc. Et en fait, le fait d'avoir cet outil où quasiment n'importe qui peut écrire sa vision et avoir des résultats pour partager et échanger, peut-être que ça va faire qu'on n'aurait peut-être qu'une équipe de product ou d'experts produits qui soit unique et qui en fait de facto collabore beaucoup plus, puisqu'il n'y a pas de silos, il n'y a pas de contraintes, il n'y a pas de difficultés entre eux. Ils sont juste là pour réussir à créer le meilleur produit et utiliser au maximum les outils à disposition.
- Speaker #1
Les dix prochaines années pour l'IA et nos métiers, ça va être quelque chose d'assez fou, à mon avis. C'est difficile d'anticiper tout ce qui peut se passer, mais quand je vois, j'ai eu des échanges avec différents heads of design qui me disaient que toute la partie stock de photos, déjà ça c'est stock de photos et... et illustration. C'était fait par l'intelligence artificielle. Ça fait un an qu'ils travaillent dessus et là, ils sont contents. Ils ont quelque chose de propre et des réponses propres. Ils ont bien, entre guillemets, entraîné leur intelligence artificielle pour leur faire des choses qui correspondent totalement à leur branle. Et c'est vrai que c'est assez ultra puissant.
- Speaker #0
Un projet, justement, de Julien Rebeau, qui s'appelle C-Lab. qui permet exactement de pouvoir entraîner ton modèle. Et ça, c'est aussi quelque chose que je vais proposer, entre guillemets, en tant que coffre, de pouvoir vraiment entraîner des modèles par rapport à ta marque, à ton image de marque, de concevoir une structure, un système, puis de l'entraîner pour en faire un modèle et ensuite l'appliquer facilement sur tout tes touchpoints. Ça, à mon avis, vraiment, c'est génial.
- Speaker #1
Et puis ça fera justement, on retrouve beaucoup des fois de photos. D'ailleurs, nous les premiers sur Design Club, on utilise un pack de photos qui est un peu connu. C'est vrai que des fois, t'as envie de voir autre chose et de se dire, voilà, d'avoir des choses vraiment plus proches, plus proches de la réalité, en tout cas de la réalité qu'on veut présenter et brander. Et donc, c'est super intéressant. Et donc, justement, ça allait être une de mes questions. Qu'est-ce que la suite te réserve ? Comment tu te projettes dans les prochaines années ?
- Speaker #0
Pour le moment, je vais me concentrer plus sur de l'advisorie, du consulting, donc surtout aider des boîtes à développer des nouvelles verticales, structurer un peu des nouveaux produits. Et puis, j'aimerais bien aller vers le coaching, pour pouvoir aussi partager de l'expérience, mais aussi aider principalement les entrepreneurs. et même surtout les designers ou l'écosystème en partageant un maximum de tips. Je vais vraiment me concentrer là-dessus. Et pourquoi pas réentreprendre s'il y a des opportunités intéressantes sur des projets forcément autour de l'IA, à mon avis, ça va être un peu ça le cœur du livre.
- Speaker #1
Oui, et puis si c'est un sujet qui te parle, sur lequel tu as déjà... l'expérience et du retour d'expérience car que que battre par et sur la rive sur la nouvelle révolution de notre monde dans les prochaines années ok bon bah c'est super françois écoute on arrive sur la fin de sur la fin de l'échange j'ai encore quelques petites questions et sur une femme et j'aimerais te poser des questions autour de certaines de tes recommandations. Tout à l'heure, tu nous as cité quelques sites, quelques outils, mais est-ce que toi, dans ta progression, est-ce que tu as soit un livre ou peut-être un site internet ou un channel YouTube que tu as beaucoup suivi pour grandir et te former, et continuer à te former ?
- Speaker #0
Sur la formation, déjà, ça venait vraiment des interlocuteurs. Donc le cercle que tu peux avoir autour de toi, je pense que c'est vachement important de suivre un peu les influenceurs, même sur LinkedIn, mais aussi de participer à des conférences, des événements, aussi bien sur, je ne sais pas, UX République, ou tous ceux qui font Lion Academy, tous ceux qui font des formations, des événements, je trouve que c'est toujours hyper intéressant, hyper formateur d'y aller. Donc ça, je fais pas mal ça et ça permet de rencontrer beaucoup de monde. Et après, aussi de communiquer facilement, de prendre contact via le réseau. Donc par exemple, si j'ai une thématique, je vais très rapidement poser des questions via LinkedIn pour avoir, quand je vois des posts intéressants, des détails sur la manière dont ils ont fait telle ou telle action, comment ils ont réussi à obtenir ce résultat, ou même pour faire des études ou des analyses. pour comprendre un peu plus les attentes et les besoins. Vraiment faire des one-one en continu toutes les semaines. Ça, franchement, je trouve ça hyper instructif en général, de contact humain avec les pairs et les experts. Et après, sur les formations, YouTube, il y a énormément de contenu, forcément. J'aime bien aussi la plateforme Masterclass, parce que c'est des formations un peu quali, il y a beaucoup de thématiques différentes. En vrai, ce que je trouve bien, c'est de ne pas rester dans un domaine d'expertise. C'est-à-dire qu'on peut aussi bien apprendre et progresser en découvrant des sujets de cuisine ou d'autres méthodologies. Ça peut te donner des idées créatives. Aussi bien que de ne rester que focus sur du tutoriel Pigma ou des process à rallonge. Donc, ouvrir son champ, je pense que c'est vachement bien aussi. Oui, c'est intéressant pour le truc.
- Speaker #1
Est-ce que toi, tu as un site internet que tu suis ? plus particulièrement pour faire ta veille ? Est-ce que tu as des réseaux sociaux que tu suis ?
- Speaker #0
Les réseaux sociaux, j'ai un peu tous les classiques, forcément en tant que designer. Donc, tout ce qui va être les posts Figma, ils ont un super blog où il y a beaucoup de contenu. Il va y avoir aussi UX collective. Il y a tout ce qui va être... Beyance, les plateformes un peu plus de présentation de projets, Beyance, Tribble, pour tout ce qui va être interactions et sites web, plateformes, il y a Award. avec 3W qui est top et Product Hunt. Product Hunt, tous les jours, c'est hyper intéressant. Tu as des nouveautés tout le temps. Tu as vraiment beaucoup d'actions. Et après, sinon, je suis des newsletters, par exemple de Y Combinator ou plutôt sur des sujets d'entrepreneuriat pour mixer un peu entrepreneuriat et marketing, mais qui viennent plutôt du côté US. On a un peu moins ça. Et tout ce que fait Timothée Frey avec Stellar, les bots et tout ça, forcément, c'est un peu une bonne réf à garder.
- Speaker #1
Et tiens, moi, j'en donne un aussi, c'est des pédales ReadCV, alors peut-être que tout le monde connaît Jattery, mais Read.CV et c'est une sorte de plateforme qui se veut aussi un peu réseau social dans lequel tu... peux y intégrer bien sûr ton cv et c'est très joliment fait et c'est très orienté design voire uniquement pour le design et a énormément d'offres d'emploi dans le monde de la tech et des et des start up aux états unis et ailleurs et ouais je trouvais ça super avec un vraiment un design très très très très sympa très très épuré en mode aussi bento parfois donc très cool est-ce que ultime question est-ce que t'as un film et un album de musique à nous recommander un film je pense que je dirais Orange Mécanique et
- Speaker #0
un album de musique je dirais c'est pas simple celui-là parce que je sais que ouais c'est pas évident parce qu'il y a tellement de trucs cool donc notamment en ce moment je pense que on a un un plutôt un classique, un Metallica, un Master of Drop-Hat.
- Speaker #1
D'accord. Ok, super. Merci François, c'était un vrai plaisir d'échanger avec toi, que tu nous partages ton retour d'expérience sur une carrière qui est déjà très riche, avec beaucoup d'entrepreneuriat, beaucoup de craft, beaucoup de débrouilles et à la fois de savoir-faire glané auprès des gens qui sont autour de toi. et qu'aujourd'hui tu souhaites le rendre, c'est super. On va suivre ça de près et on continue de se suivre sur les réseaux.
- Speaker #0
Yes, top. Merci à toi.
- Speaker #1
À bientôt. Salut.
- Speaker #2
Merci d'avoir écouté le podcast Head of Design. Si tu souhaites faire partie ou faire appel à Design Club, tu peux nous retrouver sur designclub.fr. et m'ajouter sur LinkedIn. Je serai ravi de débriefer avec toi. Enfin, tu peux nous supporter en donnant ton avis 5 étoiles et en t'abonnant pour suivre nos prochains épisodes sur ta plateforme d'écoute préférée. Le Club ferme ses portes. J'espère que vous avez apprécié. A bientôt.