[EXTRAIT] "Invisibles sur grand écran : les femmes maghrébines qu’on ne filme pas" avec Farida Ouchani cover
[EXTRAIT] "Invisibles sur grand écran : les femmes maghrébines qu’on ne filme pas" avec Farida Ouchani cover
HeyA - Les voix de femmes arabes et amazighs : Parcours inspirants, sororité, fierté, transmission

[EXTRAIT] "Invisibles sur grand écran : les femmes maghrébines qu’on ne filme pas" avec Farida Ouchani

[EXTRAIT] "Invisibles sur grand écran : les femmes maghrébines qu’on ne filme pas" avec Farida Ouchani

03min |01/07/2025|

51

Play
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HeyA - Les voix de femmes arabes et amazighs : Parcours inspirants, sororité, fierté, transmission

[EXTRAIT] "Invisibles sur grand écran : les femmes maghrébines qu’on ne filme pas" avec Farida Ouchani

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03min |01/07/2025|

51

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Description

Aujourd’hui, je partage avec vous un extrait de ma conversation à venir avec Farida Ouchani, comédienne franco-marocaine au parcours riche et engagé. Elle est l’un des rares visages de femme issue de l’immigration maghrébine de sa génération à s’imposer dans le cinéma français.


En plus de son métier d’actrice, Farida a plusieurs cordes à son arc : elle est aussi metteuse en scène, autrice et très active dans le milieu associatif.


Son dernier film, Sur la route de papa, actuellement en salles, suit avec tendresse et humour un père qui entreprend un voyage chargé de mémoire pour renouer avec son histoire et ses origines.

Farida y joue Mima, une mère et grand-mère forte et cultivée qui casse les clichés souvent associés aux femmes musulmanes.


Dans cet épisode, Farida revient sur son enfance, son lien profond avec ses racines et son engagement pour une représentation plus juste et plus large des femmes issues de l’immigration.

Nous avons également discuté :

• de ses combats personnels

• des raisons pour lesquelles elle ne se lance dans la comédie qu’après 30 ans

• de pourquoi son dernier rôle dans Sur la route de papa l’a particulièrement touchée

• de sa vision d’un cinéma français plus inclusif


Un épisode plein d’authenticité qui m’a beaucoup touchée.


Rendez-vous demain pour l’intégralité de l’épisode !   


----------------------------------------------------- 

Pour suivre Farida

LinkedIn : @faridaouchani

 

Rejoignez la communauté Heya 

Instagram: @heya_podcast


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Heya, le podcast qui retrace le parcours inspirant de femmes de culture arabe et amazigh. Je vous laisse découvrir un extrait de la conversation que vous pourrez rejoindre dès demain sur Heya. Et quel est selon toi Farida la chose qu'on comprend le moins bien du vécu des femmes issues de l'immigration dans le cinéma français ?

  • Speaker #1

    On comprend le moins bien, c'est que c'est uniquement des victimes. On en fait des victimes, on en fait des femmes qui ne comprennent rien, des pauvres petites. C'est vraiment une vision néocoloniale, la femme malgagée. Il n'y a pas de rôle de femmes qui peuvent représenter ma génération, par exemple. Ça n'existe pas. C'est un sujet, c'est un impensé. Les femmes, moi... Mes petites sœurs, quand je dis mes petites sœurs, elles ont plus de 40 ans. Toutes ces femmes-là, dans le cinéma français, elles n'existent pas. En fait, on a figé la femme maghrébine à l'âge de nos mères, des femmes forcément victimes et soumises. Oui, il y en a, on ne va pas se mentir. Bien sûr qu'il y en a, mais il n'y a pas que ça. Elles ont du caractère. Elles ont du caractère. Il y a des femmes qui ont du tarac. Il y en a qui ont travaillé. Il y en a qui sont allées apprendre à lire et à écrire. Moi-même, j'ai donné des cours de français. J'ai appris à lire et à écrire à des femmes africaines, maghrébines, etc. Moi-même, dans les années 90, j'ai donné des cours de français et d'alphabétisation. Ces femmes-là, on ne les voit jamais. On ne voit jamais toutes ces femmes qui sont allées à l'école. Celle que je vous raconte, j'ai 58 ans. Ma sœur, elle en a 65. cousines qui ont 67, 68 ans, qui ont travaillé toute leur vie, qui s'expriment extrêmement bien, on ne les voit jamais dans le cinéma français. Ces femmes-là n'existent pas. Seule existe un fantasme néocolonial qui est la femme maghrébine qui ne sait pas lire, qui ne sait pas écrire, ou celle qui se fait tabasser par ou alors fille entre guillemets Merci. pas de mauvaise vie, mais qu'il y a des problèmes sociaux, etc. Oui, tout ça existe. Je ne dis pas qu'il ne faut pas le mettre en scène. Mais ça devient du cliché à partir du moment où on ne reste que sur cet angle-là. Moi, ça ne me dérange pas de jouer une femme de ménage. Ça ne me dérange pas, ça existe. Bien sûr qu'il y a des femmes maghrébines. D'ailleurs, les femmes de ménage et les aidantes à domicile, elles sont toutes d'origine. Mais on peut jouer autre chose ? On peut jouer autre chose ? Non. C'est un pensée, ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Cet extrait vous a plu ? Pensez à vous abonner au podcast sur votre plateforme d'écoute et activez la cloche pour être prévenu dès que l'épisode est en ligne. Si vous voulez soutenir le podcast, n'hésitez pas à laisser un commentaire ou une petite note sur la plateforme de votre choix. Je vous remercie infiniment et à très bientôt sur Heya.

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Aujourd’hui, je partage avec vous un extrait de ma conversation à venir avec Farida Ouchani, comédienne franco-marocaine au parcours riche et engagé. Elle est l’un des rares visages de femme issue de l’immigration maghrébine de sa génération à s’imposer dans le cinéma français.


En plus de son métier d’actrice, Farida a plusieurs cordes à son arc : elle est aussi metteuse en scène, autrice et très active dans le milieu associatif.


Son dernier film, Sur la route de papa, actuellement en salles, suit avec tendresse et humour un père qui entreprend un voyage chargé de mémoire pour renouer avec son histoire et ses origines.

Farida y joue Mima, une mère et grand-mère forte et cultivée qui casse les clichés souvent associés aux femmes musulmanes.


Dans cet épisode, Farida revient sur son enfance, son lien profond avec ses racines et son engagement pour une représentation plus juste et plus large des femmes issues de l’immigration.

Nous avons également discuté :

• de ses combats personnels

• des raisons pour lesquelles elle ne se lance dans la comédie qu’après 30 ans

• de pourquoi son dernier rôle dans Sur la route de papa l’a particulièrement touchée

• de sa vision d’un cinéma français plus inclusif


Un épisode plein d’authenticité qui m’a beaucoup touchée.


Rendez-vous demain pour l’intégralité de l’épisode !   


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  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur Heya, le podcast qui retrace le parcours inspirant de femmes de culture arabe et amazigh. Je vous laisse découvrir un extrait de la conversation que vous pourrez rejoindre dès demain sur Heya. Et quel est selon toi Farida la chose qu'on comprend le moins bien du vécu des femmes issues de l'immigration dans le cinéma français ?

  • Speaker #1

    On comprend le moins bien, c'est que c'est uniquement des victimes. On en fait des victimes, on en fait des femmes qui ne comprennent rien, des pauvres petites. C'est vraiment une vision néocoloniale, la femme malgagée. Il n'y a pas de rôle de femmes qui peuvent représenter ma génération, par exemple. Ça n'existe pas. C'est un sujet, c'est un impensé. Les femmes, moi... Mes petites sœurs, quand je dis mes petites sœurs, elles ont plus de 40 ans. Toutes ces femmes-là, dans le cinéma français, elles n'existent pas. En fait, on a figé la femme maghrébine à l'âge de nos mères, des femmes forcément victimes et soumises. Oui, il y en a, on ne va pas se mentir. Bien sûr qu'il y en a, mais il n'y a pas que ça. Elles ont du caractère. Elles ont du caractère. Il y a des femmes qui ont du tarac. Il y en a qui ont travaillé. Il y en a qui sont allées apprendre à lire et à écrire. Moi-même, j'ai donné des cours de français. J'ai appris à lire et à écrire à des femmes africaines, maghrébines, etc. Moi-même, dans les années 90, j'ai donné des cours de français et d'alphabétisation. Ces femmes-là, on ne les voit jamais. On ne voit jamais toutes ces femmes qui sont allées à l'école. Celle que je vous raconte, j'ai 58 ans. Ma sœur, elle en a 65. cousines qui ont 67, 68 ans, qui ont travaillé toute leur vie, qui s'expriment extrêmement bien, on ne les voit jamais dans le cinéma français. Ces femmes-là n'existent pas. Seule existe un fantasme néocolonial qui est la femme maghrébine qui ne sait pas lire, qui ne sait pas écrire, ou celle qui se fait tabasser par ou alors fille entre guillemets Merci. pas de mauvaise vie, mais qu'il y a des problèmes sociaux, etc. Oui, tout ça existe. Je ne dis pas qu'il ne faut pas le mettre en scène. Mais ça devient du cliché à partir du moment où on ne reste que sur cet angle-là. Moi, ça ne me dérange pas de jouer une femme de ménage. Ça ne me dérange pas, ça existe. Bien sûr qu'il y a des femmes maghrébines. D'ailleurs, les femmes de ménage et les aidantes à domicile, elles sont toutes d'origine. Mais on peut jouer autre chose ? On peut jouer autre chose ? Non. C'est un pensée, ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Cet extrait vous a plu ? Pensez à vous abonner au podcast sur votre plateforme d'écoute et activez la cloche pour être prévenu dès que l'épisode est en ligne. Si vous voulez soutenir le podcast, n'hésitez pas à laisser un commentaire ou une petite note sur la plateforme de votre choix. Je vous remercie infiniment et à très bientôt sur Heya.

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En plus de son métier d’actrice, Farida a plusieurs cordes à son arc : elle est aussi metteuse en scène, autrice et très active dans le milieu associatif.


Son dernier film, Sur la route de papa, actuellement en salles, suit avec tendresse et humour un père qui entreprend un voyage chargé de mémoire pour renouer avec son histoire et ses origines.

Farida y joue Mima, une mère et grand-mère forte et cultivée qui casse les clichés souvent associés aux femmes musulmanes.


Dans cet épisode, Farida revient sur son enfance, son lien profond avec ses racines et son engagement pour une représentation plus juste et plus large des femmes issues de l’immigration.

Nous avons également discuté :

• de ses combats personnels

• des raisons pour lesquelles elle ne se lance dans la comédie qu’après 30 ans

• de pourquoi son dernier rôle dans Sur la route de papa l’a particulièrement touchée

• de sa vision d’un cinéma français plus inclusif


Un épisode plein d’authenticité qui m’a beaucoup touchée.


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  • Speaker #1

    On comprend le moins bien, c'est que c'est uniquement des victimes. On en fait des victimes, on en fait des femmes qui ne comprennent rien, des pauvres petites. C'est vraiment une vision néocoloniale, la femme malgagée. Il n'y a pas de rôle de femmes qui peuvent représenter ma génération, par exemple. Ça n'existe pas. C'est un sujet, c'est un impensé. Les femmes, moi... Mes petites sœurs, quand je dis mes petites sœurs, elles ont plus de 40 ans. Toutes ces femmes-là, dans le cinéma français, elles n'existent pas. En fait, on a figé la femme maghrébine à l'âge de nos mères, des femmes forcément victimes et soumises. Oui, il y en a, on ne va pas se mentir. Bien sûr qu'il y en a, mais il n'y a pas que ça. Elles ont du caractère. Elles ont du caractère. Il y a des femmes qui ont du tarac. Il y en a qui ont travaillé. Il y en a qui sont allées apprendre à lire et à écrire. Moi-même, j'ai donné des cours de français. J'ai appris à lire et à écrire à des femmes africaines, maghrébines, etc. Moi-même, dans les années 90, j'ai donné des cours de français et d'alphabétisation. Ces femmes-là, on ne les voit jamais. On ne voit jamais toutes ces femmes qui sont allées à l'école. Celle que je vous raconte, j'ai 58 ans. Ma sœur, elle en a 65. cousines qui ont 67, 68 ans, qui ont travaillé toute leur vie, qui s'expriment extrêmement bien, on ne les voit jamais dans le cinéma français. Ces femmes-là n'existent pas. Seule existe un fantasme néocolonial qui est la femme maghrébine qui ne sait pas lire, qui ne sait pas écrire, ou celle qui se fait tabasser par ou alors fille entre guillemets Merci. pas de mauvaise vie, mais qu'il y a des problèmes sociaux, etc. Oui, tout ça existe. Je ne dis pas qu'il ne faut pas le mettre en scène. Mais ça devient du cliché à partir du moment où on ne reste que sur cet angle-là. Moi, ça ne me dérange pas de jouer une femme de ménage. Ça ne me dérange pas, ça existe. Bien sûr qu'il y a des femmes maghrébines. D'ailleurs, les femmes de ménage et les aidantes à domicile, elles sont toutes d'origine. Mais on peut jouer autre chose ? On peut jouer autre chose ? Non. C'est un pensée, ça n'existe pas.

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Aujourd’hui, je partage avec vous un extrait de ma conversation à venir avec Farida Ouchani, comédienne franco-marocaine au parcours riche et engagé. Elle est l’un des rares visages de femme issue de l’immigration maghrébine de sa génération à s’imposer dans le cinéma français.


En plus de son métier d’actrice, Farida a plusieurs cordes à son arc : elle est aussi metteuse en scène, autrice et très active dans le milieu associatif.


Son dernier film, Sur la route de papa, actuellement en salles, suit avec tendresse et humour un père qui entreprend un voyage chargé de mémoire pour renouer avec son histoire et ses origines.

Farida y joue Mima, une mère et grand-mère forte et cultivée qui casse les clichés souvent associés aux femmes musulmanes.


Dans cet épisode, Farida revient sur son enfance, son lien profond avec ses racines et son engagement pour une représentation plus juste et plus large des femmes issues de l’immigration.

Nous avons également discuté :

• de ses combats personnels

• des raisons pour lesquelles elle ne se lance dans la comédie qu’après 30 ans

• de pourquoi son dernier rôle dans Sur la route de papa l’a particulièrement touchée

• de sa vision d’un cinéma français plus inclusif


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  • Speaker #1

    On comprend le moins bien, c'est que c'est uniquement des victimes. On en fait des victimes, on en fait des femmes qui ne comprennent rien, des pauvres petites. C'est vraiment une vision néocoloniale, la femme malgagée. Il n'y a pas de rôle de femmes qui peuvent représenter ma génération, par exemple. Ça n'existe pas. C'est un sujet, c'est un impensé. Les femmes, moi... Mes petites sœurs, quand je dis mes petites sœurs, elles ont plus de 40 ans. Toutes ces femmes-là, dans le cinéma français, elles n'existent pas. En fait, on a figé la femme maghrébine à l'âge de nos mères, des femmes forcément victimes et soumises. Oui, il y en a, on ne va pas se mentir. Bien sûr qu'il y en a, mais il n'y a pas que ça. Elles ont du caractère. Elles ont du caractère. Il y a des femmes qui ont du tarac. Il y en a qui ont travaillé. Il y en a qui sont allées apprendre à lire et à écrire. Moi-même, j'ai donné des cours de français. J'ai appris à lire et à écrire à des femmes africaines, maghrébines, etc. Moi-même, dans les années 90, j'ai donné des cours de français et d'alphabétisation. Ces femmes-là, on ne les voit jamais. On ne voit jamais toutes ces femmes qui sont allées à l'école. Celle que je vous raconte, j'ai 58 ans. Ma sœur, elle en a 65. cousines qui ont 67, 68 ans, qui ont travaillé toute leur vie, qui s'expriment extrêmement bien, on ne les voit jamais dans le cinéma français. Ces femmes-là n'existent pas. Seule existe un fantasme néocolonial qui est la femme maghrébine qui ne sait pas lire, qui ne sait pas écrire, ou celle qui se fait tabasser par ou alors fille entre guillemets Merci. pas de mauvaise vie, mais qu'il y a des problèmes sociaux, etc. Oui, tout ça existe. Je ne dis pas qu'il ne faut pas le mettre en scène. Mais ça devient du cliché à partir du moment où on ne reste que sur cet angle-là. Moi, ça ne me dérange pas de jouer une femme de ménage. Ça ne me dérange pas, ça existe. Bien sûr qu'il y a des femmes maghrébines. D'ailleurs, les femmes de ménage et les aidantes à domicile, elles sont toutes d'origine. Mais on peut jouer autre chose ? On peut jouer autre chose ? Non. C'est un pensée, ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Cet extrait vous a plu ? Pensez à vous abonner au podcast sur votre plateforme d'écoute et activez la cloche pour être prévenu dès que l'épisode est en ligne. Si vous voulez soutenir le podcast, n'hésitez pas à laisser un commentaire ou une petite note sur la plateforme de votre choix. Je vous remercie infiniment et à très bientôt sur Heya.

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