Comment allier performance sportive et partenariats ? - Avec Farid Boumkais et Nicolas Pouleau, Agent et Coach d'Alexis Hanquinquant cover
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Hors-Champ

Comment allier performance sportive et partenariats ? - Avec Farid Boumkais et Nicolas Pouleau, Agent et Coach d'Alexis Hanquinquant

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34min |15/05/2024
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Description

Nicolas Pouleau et Farid Boumkais, respectivement coach et agent d'Alexis Hanquinquant, partagent leur expertise sur la gestion de carrière dans le paratriathlon. Entre la quête de performances sportives et la nécessité de partenariats avec les marques pour assurer une stabilité financière, comment jongler avec les exigences de chaque domaine ? Explorez les défis et les stratégies d'organisation de l'emploi du temps pour réussir dans le monde compétitif du sport de haut niveau.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Hors Champs, le podcast qui vous emmène dans les coulisses du sport de haut niveau. Dans cet épisode, nous sommes en compagnie de Farid Boumkeïs et Nicolas Pouleux, respectivement l'agent et le coach du paratriathlète médaillé olympique Alexis Anquincan. Est-ce que pour débuter cet épisode, vous pouvez commencer par peut-être vous présenter et nous parler un petit peu de votre parcours professionnel l'un et l'autre ?

  • Speaker #1

    Donc voilà, Nicolas... Poulot, exactement, pour tout citer. Moi, mon parcours, c'est d'abord un parcours d'entraîneur dans le milieu de la natation qui va très vite basculer vers l'entraînement en triathlon. La passion du sport avant tout, et puis la passion de l'entraînement très jeune que j'ai ressenti. Donc j'ai évolué pour me diriger assez rapidement vers le triathlon. Le développement d'abord dans un club où je me suis beaucoup investi, c'est le Rue Antriathlon, dans lequel j'ai été directeur technique. Et puis les choses de la vie m'ont fait croiser sur un chemin un grand garçon d'1m95 qui s'appelle Alexis Anquincan. Et l'aventure a commencé vers l'entraînement aussi de cet athlète-là. Et puis mon parcours, derrière, c'est l'intégration aussi par la suite maintenant du staff de l'équipe de France de paratriathlon et de l'entraînement individuel d'Alexis depuis 8 ans.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi c'est Farid Mounkaïs, 48 ans. Comme Nicolas à côté, je suis passionné de sport depuis des années. Le sport pour moi fait partie justement de plusieurs choses dans ma vie qui font que maintenant je suis là aujourd'hui dans un univers très important avec pas mal d'athlètes dans le monde. L'agence, pour faire simple, on s'appelle Fort Success. C'est une agence que j'ai fondée avec trois associés, il y a maintenant 14 ans. On représente des talents dans plusieurs univers, l'univers du sport, de l'influence et de l'entertainment. Et Alexis, roi né comme moi, on va dire plutôt normand, c'était une évidence de pouvoir travailler avec lui. par le parcours qui est exemplaire et aussi le fait de pouvoir faire plein de choses encore à Paris mais ailleurs.

  • Speaker #0

    Du coup vous êtes un binôme grâce à Alexis, vous avez travaillé avant ensemble ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors non, on n'a jamais travaillé avant ensemble, c'est finalement la rencontre d'Alexis qui chacun de nos côtés nous a rapprochés. et c'est vrai que à ce jour surtout depuis cette année on en parlera peut-être un peu plus de pourquoi c'est vrai que avec Farid on échange beaucoup et toujours dans cette quête de performance et donc du coup d'être agile dans tout ce qu'on construit pour essayer de tout préparer au mieux pour

  • Speaker #2

    que l'athlète il ait juste à se concentrer sur son entraînement Non c'est vrai avec Nicolas on se connaissait pas personnellement mais on avait plein de connaissances communes parce que Nicolas Nicolas l'a expliqué tout à l'heure, il vient du monde du création mais avant de la natation et c'est vrai que le milieu du sport reste un petit milieu et j'avais eu des très très bons échos sur Nicolas et c'est vrai pour maintenant travailler un peu plus avec lui, surtout avec l'année qui nous attend on voit que c'est hyper fluide et pour Alexis c'est important justement avec les grandes échéances qui arrivent alors je ne dis pas que je l'ai autant qu'Alexis mais presque Et je crois que c'est une bonne chance pour notre équipe de pouvoir collaborer comme ça, parce que c'est vrai que Paris, c'est bientôt.

  • Speaker #1

    Et puis je pense qu'effectivement, on a la chance aussi d'être tous au Rouennais, de la Seine-Maritime, et puis c'est vrai que Farid a fait aussi de la course à pied, moi j'ai beaucoup fait de triathlon en tant qu'athlète, donc c'est vrai que les réseaux, finalement, ils sont assez proches. quand on échange un peu plus, qu'on apprend à se connaître, on voit qu'on connaît beaucoup de monde en commun dans l'agglomération rouennaise. Donc c'est aussi ce qui fera et ce qui fait notre force.

  • Speaker #0

    C'était un peu du hasard, mais pas complètement. Il était sûr qu'à un moment donné, vous alliez vous croiser pour travailler ensemble. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu plus en quoi consiste votre rôle au quotidien, chacun ? Une journée typique dans votre rôle ?

  • Speaker #1

    Alors moi, si je parle le premier sur le côté sportif, finalement, sportif et l'entraînement. Parce que c'est vrai que... Aujourd'hui, même si finalement on évolue aussi, moi je planifie, je fais toute la partie sportive, j'encadre, j'entraîne Alexis au quotidien, on se voit tous les jours. Sauf le week-end, quand on n'est pas en stage ou en compétition, on se voit un peu moins, mais il faut aussi qu'il profite de la famille et moi aussi. Mais voilà, une journée type, c'est tous les jours à l'entraînement le matin, quelques fois il va... il va faire son vélo tout seul et c'est bien aussi et moi je l'accompagne aussi sur quelques séances de vélo deux fois la semaine généralement et puis au moins deux séances de course à pied avec lui je laisse faire son petit footing dans sa campagne iftothèse le week-end et puis voilà c'est vrai que depuis c'est le chemin un petit peu qu'on a construit et puis C'est important aussi d'être au contact de l'athlète, c'est quelque chose qui me paraît très important dans l'entraînement. De le voir tous les jours, c'est aussi une force pour pouvoir quantifier, pour pouvoir sentir les choses. Et donc voilà, autour de ça, on a vraiment aussi appris à...

  • Speaker #2

    à se connaître encore mieux et c'est aussi cette force là et moi en complément de Nicolas donc Nicolas gère toute la partie on va dire sportive calendrier, entraînement etc et j'ai besoin de Nicolas justement pour avoir une visu plus globale de la saison d'Alexis, arriver à caler tout ce qu'on appelle les parties la relation avec les partenaires, parce qu'Alexis, on en parlera tout à l'heure, mais a beaucoup de partenaires, de bien connaître l'emploi du temps sportif tout au long de l'année, qui peut bouger, parce qu'un emploi du temps n'est jamais stable, il y a toujours des changements, et sinon ça ne serait pas drôle. Et c'est vrai que moi, je me fixe déjà impérativement à l'entraînement et au planning d'Alexis, via Nicolas, et après, vient s'ajouter à ça, forcément, tout le suivi des activations. ce qu'on appelle les shootings photos, les événements avec les partenaires. C'est important, c'est pour ça qu'on est beaucoup en liaison tous les deux, justement on fait du D2D aussi, parce que je ne cache pas qu'un planning est évolutif. Mais pour autant, c'est vrai d'être en tripartite sur cette saison, pour moi c'est bien parce que déjà j'ai une visu beaucoup plus large et tout n'est pas fait à la dernière minute. Ça c'est important, il faut savoir anticiper et surtout avoir un seul objectif, c'est la performance et les résultats d'Alexis avant tout.

  • Speaker #1

    C'est vrai que pour juste conclure, c'est vrai que moi j'entraîne Alexis depuis huit ans, depuis le début de son projet et on évolue aussi nous. Moi aussi j'évolue finalement en tant qu'entraîneur, sur la partie sportive c'est important mais il y a d'autres choses qui viennent se greffer. Avant les Jeux de Tokyo, c'était vraiment beaucoup plus axé sur des entraînements bien structurés, on avait le temps de bien tout faire et on n'est pas trop perturbé par tout ce qui est l'environnement autour de la presse et puis des partenaires, même s'il y en avait un petit peu. Et l'après Tokyo, c'est une nouvelle Olympiade des coras. où j'ai très vite senti qu'il allait falloir bien sentir ces choses-là aussi pour bien les préparer, et que ça allait avoir un impact plus important aussi dans le mouvement.

  • Speaker #2

    La vigilance, le mot, la vigilance avant tout.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que vous lancez parfaitement le sujet d'après, le fait qu'aujourd'hui un athlète de haut niveau, sa mission principale c'est de gagner des médailles, de performer au plus haut niveau, mais pour en vivre et pour réussir à mettre en pratique... Tout ça, il faut gérer son image et avoir des partenaires, des contrats de sponsoring, etc. Pour l'organisation, si je comprends bien, d'abord on pose tout ce qui est performances sportives avec Nicolas. Et ensuite, Farid, vous, vous venez combler les trous avec tous les contrats de sponsoring, les partenaires, etc.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'avantage des partenaires d'Alexis, c'est qu'ils sont aussi dans la même... On va dire la même ligne de conduite qu'Alexis, Nicolas et moi avons, on va dire, c'est avant tout le résultat sportif. On essaie de trouver un juste milieu pour aussi ne pas délaisser notamment leurs objectifs. Mais pour autant, c'est toujours bien d'avoir déterminé en amont, au début de l'année, un planning qui va nous permettre de savoir les périodes d'entraînement qui sont plus importantes. Je vais laisser Nicolas en parler pour arriver à... Un certain moment de l'année où justement les sollicitations vont être moins possibles, parce que c'est vrai que les sollicitations cette année sont nombreuses, alors ça fait toujours plaisir d'être sollicité et de voir qu'on s'intéresse à vous. L'objectif en tête c'est le 1er septembre et c'est d'être là ce jour-là.

  • Speaker #1

    Oui, après je pense que c'est aussi un ensemble, moi je suis toujours un petit peu aussi... Dans l'adaptation et surtout de ne jamais oublier que finalement c'est le projet avant tout de l'athlète, que nous finalement on est là pour l'accompagner dans son projet, et que tout ce qui est environnement aussi de partenariat ça a une importance pour l'athlète en lui-même, ça le fait grandir, ça le fait évoluer, ça le fait bien gagner sa vie, et puis ça fait partie aussi de son image, je pense que ça c'est valable pour tous les sportifs de haut niveau. Quand vous êtes performant et que vous devenez médiatique, vous attirez aussi les partenaires, c'est le jeu. Et je pense que tout est important. Après c'est à nous d'essayer de bien construire ça et de garder en tête quel est l'objectif que l'athlète souhaite. Même si la performance reste toujours l'objectif, il faut essayer de construire les choses pour que ça glisse du mieux possible. Donc voilà, on est toujours dans cette anticipation, dans les échanges aussi avec chacun des partenaires pour que finalement on construise les choses et finalement je pense que si on l'anticipe bien, effectivement on arrive à ce que tout le monde y trouve son compte.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe le début d'une relation avec un partenaire, avec une marque ? Est-ce que vous identifiez un besoin et vous allez après contacter la marque ? Je ne sais pas, Alexis a besoin d'un partenaire de récupération comme de la cryothérapie et vous vous dites j'aimerais bien travailler avec une marque locale donc vous contactez une marque et vous lui proposez de travailler avec Alexis. Ou est-ce que maintenant c'est les marques directement qui vous appellent en disant on veut travailler avec vous ?

  • Speaker #2

    C'est un peu des deux mais déjà Alexis de par son sport a besoin d'être bien équipé. Déjà c'est un outil de travail, que ce soit au niveau matériel avec un vélo, casque, les tenues de course à pied et autres, même pour la natation. Donc ça on va dire pour la plupart des sportifs, l'outil de travail, ce qu'on appelle l'équipementier. ou autre était une priorité parce que déjà ça coûte cher le sport qui coûte relativement cher il y a trois disciplines donc ça c'est il ne faut pas se louper et c'est vrai que là dessus Alexis on a de la chance Depuis son titre à Tokyo, il a attiré beaucoup de monde, donc il fallait faire des choix. Déjà par rapport à ce que lui représente, c'est vrai qu'on a refusé pas mal de marques de partenaires qui ne correspondaient pas du tout à ce que voulait Alexi. Les marques, c'est vrai que normalement, quand vous êtes beaucoup médiatique, exposé, Alexi on a la chance, il s'exprime très bien, il a un parcours. quand même assez exemplaire et parcours de vie qui...

  • Speaker #0

    Frange le respect.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    et puis surtout beaucoup de choses à dire. Donc, c'est vrai, beaucoup de résilience, etc. On voit son départ où il en est arrivé et maintenant ce qu'il fait, et c'est pas fini. Forcément, ça attire beaucoup l'attention. Alexis, c'est quelqu'un d'intelligent et il va pas prendre pour prendre. Et l'avantage, c'est que on discute, toute l'équipe, on discute ensemble justement sur des choix de... qui sont plus ou moins intéressants, mais pour avancer ensemble, et là-dessus... les marques comprennent assez facilement ce qu'ils vous disent, un discours qui est simple.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut surtout garder en tête quels sont les besoins de l'athlète. Je pense que ce mot-là, c'est souvent ce qu'on essaie aussi de garder en tête à tous les niveaux. Bien sûr que quelquefois, il y a des priorités et on a su aussi en discuter pour faire les choix. Comme on dit, l'équipementier, c'est quelque chose d'important pour pouvoir... Pour pouvoir être performant, avoir un bon vélo de qualité, des roues de qualité, des chaussures de qualité, tout cet ensemble-là fait que ça, ça impacte tout de suite la performance. Et donc ça, ça a été très vite la priorité. Après, il y a tout ce qui est autour de... Voilà, du business, parce que ça fait partie des choses aussi, de cette visibilité, de jouer de son image, ça c'est encore une autre chose. Mais c'est vrai qu'on était vraiment sur la priorité, l'équipement, d'être dans la performance. Et moi en tant qu'entraîneur, c'était aussi quelque chose qui était très important. Et puis après, il ne faut pas oublier que ça reste du paratriathlon, que ça reste dans le paralympique. Aujourd'hui, les athlètes gagnent quand même beaucoup moins d'argent que dans le milieu olympique. Il n'y a pas de prime sur les courses. Et donc aujourd'hui, ce qui n'est pas forcément le cas, même si on compare avec le triathlon olympique, à chaque fois qu'on prend le départ d'une coupe du monde, d'une World Cup, d'une World Series, on a des primes par rapport à nos résultats, ce qui n'est pas le cas en paratriathlon. Donc il faut aussi aller chercher tout ça par les partenaires. Donc la nécessité, elle est aussi là. Dans une discipline, dans le para, c'est aussi du matériel. Quand il faut acheter une prothèse, ce n'est pas forcément toujours facile. Et donc, vous n'avez pas de prime. Vous n'avez pas de prime, vous avez des besoins d'équipement et vous avez aussi tout ce qui est matériel lié à votre handicap. Et donc, forcément, il faut aussi être vigilant là-dessus. Et c'est aussi pour ça que c'est important d'être bien suivi et d'être bien accompagné en termes de partenaires.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça vous est déjà arrivé de dire non à une marque parce que ça ne correspondait pas au calendrier sportif d'Alexis, par exemple ?

  • Speaker #1

    Après, c'est vrai que finalement, pour être honnête, moi, j'ai très peu de relations avec les partenaires. Moi, le seul truc que j'avais bien insisté auprès d'Alexis, c'était avant Tokyo, un an avant, un an, un an et demi avant, de lui dire l'importance d'être accompagné. Parce que finalement, je pense que moi, je n'en avais pas le temps et les compétences, que lui devait se concentrer sur son entraînement et qu'il était... Finalement, trop à gérer ça, il y avait quelques partenaires où l'on était le seul acteur, c'était lui qui essayait de négocier les contrats avec sa femme, et je pense qu'à un moment, c'était plus le bon timing, et puis il fallait se préparer l'après-jeu, et c'est là finalement où je l'ai bien insisté avec lui pour le fait qu'il soit... sérieux là-dessus et qui passait à l'étape du dessus, c'est-à-dire d'être accompagné. Et donc, maintenant, les choses se sont construites et d'une façon générale, l'ensemble des partenaires savent très bien à qui ils doivent s'adresser pour pouvoir rentrer en contact et c'est là où, effectivement, Farid rentre en jeu et même Alexis l'a très bien compris, s'il est à un moment sollicité par un partenaire, il renvoie directement et le tri se fait aussi de ce côté-là. Parce que le travail en amont a été fait, je pense que Farid le connaît bien maintenant, il sait aussi sur quel type d'entreprise ou de partenaire il souhaite aller et il envisage d'aller. Après là, je le laisse compléter.

  • Speaker #2

    Non, c'est vrai, on a de la chance sur les demandes. On n'a pas eu de demande un peu loufoque en termes de partenariat. Laisser le refus, c'était par manque de temps et de place, parce qu'Alexis, comme je vous l'ai dit, a beaucoup de partenaires. Et il faut savoir déjà... faire l'existant et rendre la disponibilité à ses partenaires. Après, d'en prendre trop, la difficulté c'est de ne plus pouvoir délivrer, et puis pouvoir délivrer après, ça fait des partenaires mécontents. Donc là-dessus, quand on fait un refus pour un partenaire, on l'explique déjà qu'il n'y a plus de place, c'est pas possible, et surtout c'est déjà de gérer l'existant, et l'existant qui prend déjà pas mal de temps. Et toujours dans notre coin de notre tête, c'est toujours de se dire, oui, mais il y a l'existant, mais aussi la performance et les compétitions qui arrivent. Donc, il faut gérer tout ça. Mais non, on n'a pas eu de partenaire. on va dire qui ne collait pas forcément à l'image de marque d'Alexis. Les refus, vraiment, je vous dis, c'est pas manque de temps et surtout... Et puis, c'est aussi vous autres, parce que, comme l'a dit Nicolas, le paratriathlon, le parasport, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'athlètes qui sont en manque de partenaires. Et ça nous est arrivé aussi de pouvoir renvoyer vers d'autres athlètes. Forcément, ça, c'est côté d'Alexis, de dire, moi, je ne peux pas, mais par contre... Il y a un tel, un tel qui peut t'intéresser. Donc ça, c'est le côté sympa qui permet aussi de montrer le partage pour tout le monde.

  • Speaker #0

    La décision finale, elle revient à qui, Alexis ?

  • Speaker #2

    Toujours l'athlète. Toujours l'athlète. Après, avec Nicolas ou même l'entourage, on est toujours de bons conseils. Mais Alexis est assez intelligent pour décider et prendre la bonne décision. Mais encore une fois, c'est toujours l'athlète qui a le dernier mot dans tous les sports.

  • Speaker #1

    Après, je pense qu'il faut savoir faire la part des choses entre... Le nombre comprend ce que ça va prendre comme temps et ce que ça va impacter sur la performance. Et donc après c'est sûr que nous on essaye de donner notre avis. voilà si demain l'athlète il a plus envie d'avoir beaucoup de partenaires et de laisser un petit peu de côté entre guillemets sa performance ça reste son choix je pense qu'on a réussi finalement progressivement à bien faire comprendre de faire attention à tout ça et de bien se concentrer sur les Jeux de Paris finalement parce qu'il aura beaucoup beaucoup le temps derrière de pouvoir profiter de ça après et on a toujours dit qu'on n'était jamais inquiet pour lui de ce côté là je pense que Mieux vaut aller chercher un titre à Paris. et derrière à faire plaisir à beaucoup de partenaires que faire trop plaisir avant et de ne pas avoir décroché le titre. Donc on a toujours essayé d'aller dans ce sens-là pour construire.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous le sentez les Jeux Olympiques de Paris ? Est-ce que vous pensez qu'après ça va être calme ? Est-ce qu'il va y avoir un boom où tout le monde va s'arracher à l'excit du coup ?

  • Speaker #2

    Non, je ne suis pas pessimiste, je suis plutôt optimiste parce que déjà les enjeux sont importants, on voit tout ce qu'il met en place quand même. La ferveur, et je ne sais pas si vous voyez, c'était les J-100 il n'y a pas très longtemps. Hier,

  • Speaker #1

    pour les Jeux Olympiques.

  • Speaker #2

    Pour les Jeux Olympiques, les Jeux Paras, c'est un peu plus tard, c'est le 20 mai. Mais non, je trouve que déjà c'est une belle opportunité en France de recevoir les Jeux Olympiques et Paralympiques, parce que c'est vrai que nous, nous, on va d'ici là. Et pour autant... Les gros événements qu'il y a eu en France, que ce soit la Coupe du Monde féminine, l'Euro 2016, la Coupe du Monde rugby, on voit l'impact que ça a pu avoir auprès des Français, parce que déjà pour faire du sport aussi, on voit qu'il y a une campagne ministérielle avec 30 minutes de sport par jour. Je trouve que tout ça c'est important pour justement faire bouger un peu les mentalités. Qui dit faire bouger les mentalités, faire bouger aussi les partenaires, les marques, tout le monde se met au diable. Les performances, on espère qu'il y aura des médailles, c'est une évidence. Je sens un élan derrière, c'est le début. C'est le début d'une grande histoire et on va avoir encore de belles choses, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, après, je pense qu'Alexis,

  • Speaker #2

    il a déjà beaucoup construit.

  • Speaker #1

    C'est un peu la tête d'affiche paralympique, il faut être réaliste là-dessus. Il a aussi annoncé qu'il souhaitait être porte-brapeau. Est-ce qu'il y sera, c'est autre chose. Mais voilà, c'est quand même un athlète qui incarne quelque chose, une histoire, mais aussi cette culture de la gang. et moi je me fais vraiment pas de soucis pour l'après et je pense même que oui avec l'engouement, avec tout ce qui va se passer la ferveur oui oui je pense que après les Jeux de Paris oui je pense que de ce côté là Farid il va avoir un petit peu de téléphone et des mails qui vont lui arriver parce que voilà l'histoire d'Alexis parce que Ces résultats sportifs, c'est évident. Et puis on va quand même être dans la lumière. Les Jeux de Paris vont mettre le sport en France. à 100% à la télé, c'est la première fois qu'il y aura 100% direct sur le paralympique, donc c'est une porte d'entrée qui va forcément déclencher des choses.

  • Speaker #2

    Comme à Londres en 2012, les Jeux Olympiques de Londres en 2012 au niveau du parasport, ça a été vraiment un élément déclencheur. Je pense qu'en France, avec tous les moyens mis en place, il y a encore des choses à améliorer, mais comme l'a dit Nicolas, je pense qu'au niveau des projecteurs, ça va être top, donc... Il faudra bien surveiller tout ça et les encourager, tout autant que les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    C'est quoi un petit peu votre deadline lié à les Jeux Olympiques ? Est-ce qu'il y en a d'autres après ? Est-ce qu'il y en a d'autres avant ?

  • Speaker #2

    Alors, concernant nous, l'agence, on travaille sur plusieurs sports. L'Eurofootball masculin, on a les Jeux Olympiques aussi avec les filles au niveau du football. Et après, toujours des événements toute l'année. Nous, on est souvent implantés tout le week-end sur pas mal d'organisations. Mais déjà le focus des Jeux Olympiques et Paralympiques, ça prend déjà beaucoup de temps. Et c'est vrai que... On se focus déjà sur ça parce qu'il y a énormément de choses à faire et tous les ans de toute manière il y a des événements qui sont mis en place et il faut être présent de toute manière. Mais c'est vrai que là on pense P24, on dort, on vit, on mange P24 donc on se projette pas encore sur ce qu'il va se passer après mais c'est une élimination énorme c'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est sûr que moi à titre Personnel, c'est concentration à 100% sur les jeux. Il y a des résultats à aller chercher avec Alexis, mais avec l'ensemble de l'équipe de France de paratriathlon. Je pense qu'on a un collectif qui est fort et qui est porté aussi par Alexis. C'est tout un ensemble. Il faut aller chercher cette réussite et mettre tous les nœuds. toute l'énergie pour répondre présent, même si on sait que notre saison n'est pas terminée derrière. Il faudra aller très vite sur les championnats d'Europe en septembre, il faudra aller dans la foulée fin octobre sur les championnats du monde. Donc on reste aussi concentrés là-dessus, mais je pense que réussir Paris, ce sera moins difficile de réussir les Europes et les mondes derrière si on réussit Paris. Donc je pense qu'il faut rester concentrés. Et puis nous après, c'est sûr que... On se projette pas encore, même si on en a discuté à titre personnel avec Alexis sur qu'est-ce qu'il souhaite derrière. Mais voilà, on reste focus sur Paris et puis après on verra, il a quand même le souhait de continuer. Après on verra aussi ce que le corps, ce que la tête veut faire. Et puis surtout, moi aussi à titre personnel, j'avance, faisons Paris et puis on verra ce qu'il se passe derrière. C'est ça. On sait aussi que les fédérations, on avance aussi avec les jeux. Donc après les jeux, il y a une certaine période de flottement. où il faut réorganiser et les équipes aussi peuvent changer voilà donc à partir de là il y a cette petite période de flottement d'un an pour tout remettre en route pour l'Olympiade d'après donc finalement concentrons-nous pour bien faire les choses et puis après on verra à la fois les opportunités voir les possibilités,

  • Speaker #2

    voir à la fois ce que chacun peut nous proposer sans avancer poser des questions après parce que c'est vrai c'est tellement d'enjeux cette année que c'est vrai que si on se disperse et on pense déjà après C'est pas bon. Donc c'est vrai que là, tout le monde est vraiment focus sur P24. Et après, en fonction de ce qui va se passer, on aura le temps de se poser et de voir la suite.

  • Speaker #0

    Oui, la feuille de route, elle est écrite jusqu'à Paris 2024. Elle est tracée et on fait le maximum pour la suivre et pas trop... partir autre part et puis quand ça sera passé vous aurez plus de temps pour réfléchir au futur.

  • Speaker #2

    Exactement parce qu'il y a sûrement des choses auxquelles on n'aura pas pensé qui vont arriver, le bilan etc. Mais c'est vrai que l'enjeu sportif est tellement important pour les athlètes et l'encadrement etc. Donc on se focalise déjà sur ça et après c'est bonus.

  • Speaker #1

    Donc je pense qu'on ne maîtrise pas ce qu'il va se passer. Exactement. C'est quelque chose qu'on n'a jamais vécu. Et les jeux en France, peut-être qu'il va y avoir un boom énorme, et on va être même intéressés, toujours, en septembre, octobre, novembre, décembre, parce qu'il va y avoir beaucoup de choses à gérer, que l'impact va être très fort, et donc il faudra aussi être présent de ce côté-là, mais je pense que ça, c'est une fois que c'est passé. Je ne vais pas parler non plus de la place de Farid, mais l'ensemble des contrats sont signés jusqu'en 2024. Donc là aussi, si on parle vraiment purement des partenaires, on réouvre une nouvelle page généralement signée pour les Olympiades suivantes.

  • Speaker #0

    En fait, c'est les Jeux Olympiques qui déterminent les performances sportives,

  • Speaker #2

    mais aussi les partenaires. Exactement, tout est lié. Et le moment venu, il faudra même si de notre côté, on commence à discuter un petit peu sur des recondictions et autres. mais c'est vrai que c'est lié c'est lié déjà à ce qu'il se pose après à J'ose Olympique exactement, parce que si le sportif veut arrêter complètement, au contraire veut repartir sur une Olympiade tout ça,

  • Speaker #0

    il faut le digérer déjà c'est vrai qu'on entend souvent les sportifs juste post-Olympiade annoncer leur retraite ou un nouveau projet ou autre en fait c'est vraiment des cycles oui et puis moi quand je pense aussi peut-être,

  • Speaker #1

    on ne parle pas à la place des athlètes mais peut-être que les Jeux vont être C'est tellement fort au niveau émotionnel que c'est l'aboutissement aussi pour certains de quelque chose d'une fin, d'une grosse émotion parce que ce sera en France. Et que peut-être que trois mois avant, on se disait on va continuer. Et puis après les Jeux, on se dit finalement je crois que c'est peut-être le bon moment pour arrêter. Donc il faut toujours garder ça en tête et de se dire qu'il faut se projeter. mais rester sur l'objectif.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ? Dans vos métiers, du coup ?

  • Speaker #1

    Moi, ce qui me plaît le plus, c'est tous les matins de me réveiller et de me dire que j'ai envie d'y aller et que je m'éclate. Et je pense que... Je pense que le plaisir, puis cette adrénaline aussi du sport de haut niveau, parce que moi j'ai toujours fait du sport, j'ai toujours aussi en tant qu'athlète souhaité me donner le mieux possible pour aller au plus haut niveau. J'ai bien sûr rêvé des Jeux, comme tout le monde, je n'y suis pas arrivé, mais finalement c'est peut-être en tant qu'entraîneur que j'ai réalisé ce rêve. Et donc je pense que c'est un ensemble de choses, pour faire de l'entraînement, il faut être passionné avant tout, et puis... Et puis avoir ceci, un peu ce terme de compétiteur, parce que je pense que ça c'est aussi quelque chose que j'ai en moi et qu'Alexis a énormément en lui et c'est aussi ce qui fait la force.

  • Speaker #0

    C'est fait que le duo fonctionne.

  • Speaker #1

    Voilà, entre autres.

  • Speaker #2

    Moi je dirais un peu comme Nicolas et surtout le fait de rencontrer des personnes, des gens de tout univers, à l'université, de ne pas faire toujours la même chose, d'être là avec vous aujourd'hui, discuter, enfin c'est vrai, c'est des rencontres, du partage, des émotions, forcément le sport, moi depuis tout petit j'aime le sport, c'était ma discipline préférée à l'école, donc c'est là où j'avais les meilleures notes aussi. Donc d'allier sa passion en faisant son métier et en partageant des choses. De voir que le temps passe très vite, on est déjà en 2024. Ce qui est incroyable, c'est vrai qu'on entendait des jeux, on s'est dit c'est loin. Donc tout va vite, ça veut dire qu'on s'éclate bien, on aime ce qu'on fait. Et voilà, tout peut s'arrêter demain, donc on n'est pas à l'abri. Mais c'est vrai de dire profiter chaque moment, chaque instant. Et se dire... kiffe ta vie et profite à fond et voilà tout pour que ça dure pour continuer à avoir la santé le principal c'est la santé aussi tant qu'on a la santé on peut faire plein de choses mais c'est vrai que ouais les rencontres c'est aussi ça c'est comme dit Farid

  • Speaker #1

    Moi ma rencontre avec Alexis c'est ça, c'est jamais j'ai travaillé dans le monde du paralympique, du parasport, je découvre ça et je le découvre avec lui. Et aujourd'hui je suis partie intégrante du staff de l'équipe de France de parathrénéatlon, je côtoie aussi par le haut niveau de nombreuses personnes qui me font aussi avancer, qui me font évoluer. Et c'est toujours un plaisir parce que c'est aussi comme ça qu'on s'enrichit. Et moi, je trouve aussi que mon parcours de vie m'a permis beaucoup de rencontres, beaucoup de partages, et que j'en fais aussi maintenant une très grande force et une énergie qui me permet d'avancer. Et ça, moi, j'en suis évidemment reconnaissant de ce que la vie a pu m'apporter de ce côté-là. Et puis j'ai besoin d'action, j'ai besoin de challenge aussi. Et ça, c'est lié aux personnes aussi qu'on croise au fil de notre chemin.

  • Speaker #0

    Pour conclure les épisodes à chaque fois, je demande de raconter... Montez la plus belle émotion, la plus belle anecdote que vous avez vécue dans le sport. Est-ce que c'est une anecdote que vous avez en commun ou pas forcément ? Si on devait en choisir qu'une, c'est dur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est... En commun, je ne suis pas sûr qu'on en ait, parce que... Si t'en as une qui... Mais c'est vrai qu'en commun, là, c'est... On n'a pas encore assez partagé, je pense, pour avoir une vraie anecdote. Non, ça va venir, peut-être.

  • Speaker #0

    On vous le souhaite avec Paris.

  • Speaker #1

    Je sais. Tout, tout. Moi, je réfléchis. Après,

  • Speaker #2

    voilà,

  • Speaker #1

    moi, si je dois donner une émotion, si je dois donner une anecdote, je peux la donner. Moi, ma plus grosse émotion, ça reste que j'ai eu la chance, j'ai eu cette chance-là aussi, parce que les entraîneurs ne l'ont pas tous, d'être au jeu de Tokyo, d'être dans le staff, d'être...

  • Speaker #0

    de partager cette victoire avec Alexis, l'athlète que j'entraîne, et le voir franchir la ligne d'arrivée. de cette émotion en fait finalement où on est en plein Covid et il n'y a personne dans le public mais en même temps on ne peut même pas aller proche de l'athlète mais il n'y a pas de bruit et puis finalement voilà il passe la ligne d'arrivée et moi je suis tout seul finalement parce qu'il n'y a pas vraiment d'autour et on s'écroule finalement tout seul par rapport à ce qu'on a vécu depuis 5 ans et ça c'est une émotion qui pour moi restera aggravée parce que c'est c'est la première rencontre qu'on a eu avec Alexis c'est ça, assez rapidement il m'a dit je souhaite être champion paralympique et donc forcément c'est la boucle c'est la boucle qui a été bouclée et donc le sentiment du devoir accompli d'avoir rempli la commande entre guillemets et d'avoir partagé un grand moment et pour faire le lien aussi avec ça la petite anecdote c'est ça c'est que finalement quand on se rencontre avec Alexis c'est Lui il veut très vite, très très vite que je le prenne en main parce qu'il a déjà son objectif en tête d'une façon énorme et moi à ce moment là je suis la tête sous l'eau dans le club où je m'investis beaucoup, où j'en suis le directeur technique et je me dis mais où je vais encore trouver le temps pour pouvoir le faire et lui il sent que j'hésite. Peut-être qu'il se dit qu'il hésite parce qu'il a un handicap, parce qu'on ne perçoit pas les mêmes choses à ce moment-là. Et puis finalement, le lendemain, je me dis que je vais trouver le temps, j'y vais, parce que c'est son histoire, il faut que j'y aille. Mais c'est vrai que le premier contact est un petit peu froid finalement. Lui, il ressent froid et moi, je n'y vais pas tout de suite. Et puis juste avant les Jeux, cinq ans après, on part en vacances ensemble pour se mettre au vert juste avant les Jeux avec les deux familles. C'est des belles histoires aussi et c'est finalement une belle anecdote.

  • Speaker #1

    Alors moi je réfléchis, je n'ai pas encore trouvé. Ouf, j'ai peut-être... Une anecdote dans le sport, moi, qui m'a marqué, alors ça peut-être semblait banal, mais je repense à la victoire à la Coupe du Monde de 90, 98. Pourquoi ? Parce que je trouve que c'était dans les rues de Rouen, j'étais à Rouen avec des amis, et je crois que c'est la première fois que je voyais autant de monde se réunir de tout horizon, toute nationalité, il n'y avait pas de différence, rien du tout. Et c'est vrai, j'avais quel âge ? J'étais... Mais je crois que ce jour-là, ce moment-là, de descendre dans les rues auprès de tout le monde, c'est comme si le temps s'était arrêté, il n'y avait plus de guerre dans le monde. Tout le monde s'embrassait, tout le monde était heureux. C'était une joie de vivre que je n'ai pas souvenir d'avoir vécue. Ouais, au sens large, avec tout le monde, comme ça, je sais pas. Alors ça a pas duré, enfin ça a duré toute la nuit, mais à ce moment-là, cet instant-là, je me suis dit, tiens, tout le monde est heureux. Et ça fait plaisir de voir que tout le monde est heureux. C'est sûr en ce moment c'est un peu compliqué avec tout ce qu'on vit, tout ce qu'on entend, ce qu'on voit avec l'actualité, mais c'est vrai d'avoir le souvenir de ce moment-là qui est marqué encore dans ma tête, si ça pouvait se reproduire tous les jours, ça serait bien. Mais oui, je crois que c'est la finale 98, France-Brésil, tout le monde dans les rues, l'espace d'un court instant peut-être, on oublie tout. C'était de l'insouciance. Oui, l'insouciance, le bonheur, le sourire de tout le monde. j'oublie d'où tu viens je te regarde pas, je te divisage pas pas de différence pas de racisme, pas de discrimination tout le monde main dans la main voilà c'était, j'ai pas souvenir d'avoir vécu un moment, alors c'est le football on dirait le foot,

  • Speaker #2

    le fut mais il y a rarement d'autres sports qui transportent autant même ceux qui sont pas footballeurs c'était un moment magique donc

  • Speaker #1

    Voilà, c'était pas...

  • Speaker #2

    J'espère que les jeux auront la même instance.

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être, peut-être, ouais.

  • Speaker #0

    Ce sera différent, parce que ça veut pas dire que ça peut pas rassembler, ça veut pas dire qu'il peut y avoir beaucoup de monde dans les rues, mais je pense que ce sera quand même différent, parce que là c'était un seul sport, le sport le plus populaire. Là, il y aura beaucoup de sports.

  • Speaker #2

    mais voilà après il faut espérer que surtout après les Jeux les Français comprennent l'importance du sport dans la vie de tous les jours et le match ça va et bah c'est un beau message pour finir cet épisode on était ravis de vous avoir avec nous pour celui-ci et pour toutes les personnes qui nous écoutent on se retrouve dès le mois prochain et sinon rendez-vous sur les réseaux sociaux

Description

Nicolas Pouleau et Farid Boumkais, respectivement coach et agent d'Alexis Hanquinquant, partagent leur expertise sur la gestion de carrière dans le paratriathlon. Entre la quête de performances sportives et la nécessité de partenariats avec les marques pour assurer une stabilité financière, comment jongler avec les exigences de chaque domaine ? Explorez les défis et les stratégies d'organisation de l'emploi du temps pour réussir dans le monde compétitif du sport de haut niveau.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Hors Champs, le podcast qui vous emmène dans les coulisses du sport de haut niveau. Dans cet épisode, nous sommes en compagnie de Farid Boumkeïs et Nicolas Pouleux, respectivement l'agent et le coach du paratriathlète médaillé olympique Alexis Anquincan. Est-ce que pour débuter cet épisode, vous pouvez commencer par peut-être vous présenter et nous parler un petit peu de votre parcours professionnel l'un et l'autre ?

  • Speaker #1

    Donc voilà, Nicolas... Poulot, exactement, pour tout citer. Moi, mon parcours, c'est d'abord un parcours d'entraîneur dans le milieu de la natation qui va très vite basculer vers l'entraînement en triathlon. La passion du sport avant tout, et puis la passion de l'entraînement très jeune que j'ai ressenti. Donc j'ai évolué pour me diriger assez rapidement vers le triathlon. Le développement d'abord dans un club où je me suis beaucoup investi, c'est le Rue Antriathlon, dans lequel j'ai été directeur technique. Et puis les choses de la vie m'ont fait croiser sur un chemin un grand garçon d'1m95 qui s'appelle Alexis Anquincan. Et l'aventure a commencé vers l'entraînement aussi de cet athlète-là. Et puis mon parcours, derrière, c'est l'intégration aussi par la suite maintenant du staff de l'équipe de France de paratriathlon et de l'entraînement individuel d'Alexis depuis 8 ans.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi c'est Farid Mounkaïs, 48 ans. Comme Nicolas à côté, je suis passionné de sport depuis des années. Le sport pour moi fait partie justement de plusieurs choses dans ma vie qui font que maintenant je suis là aujourd'hui dans un univers très important avec pas mal d'athlètes dans le monde. L'agence, pour faire simple, on s'appelle Fort Success. C'est une agence que j'ai fondée avec trois associés, il y a maintenant 14 ans. On représente des talents dans plusieurs univers, l'univers du sport, de l'influence et de l'entertainment. Et Alexis, roi né comme moi, on va dire plutôt normand, c'était une évidence de pouvoir travailler avec lui. par le parcours qui est exemplaire et aussi le fait de pouvoir faire plein de choses encore à Paris mais ailleurs.

  • Speaker #0

    Du coup vous êtes un binôme grâce à Alexis, vous avez travaillé avant ensemble ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors non, on n'a jamais travaillé avant ensemble, c'est finalement la rencontre d'Alexis qui chacun de nos côtés nous a rapprochés. et c'est vrai que à ce jour surtout depuis cette année on en parlera peut-être un peu plus de pourquoi c'est vrai que avec Farid on échange beaucoup et toujours dans cette quête de performance et donc du coup d'être agile dans tout ce qu'on construit pour essayer de tout préparer au mieux pour

  • Speaker #2

    que l'athlète il ait juste à se concentrer sur son entraînement Non c'est vrai avec Nicolas on se connaissait pas personnellement mais on avait plein de connaissances communes parce que Nicolas Nicolas l'a expliqué tout à l'heure, il vient du monde du création mais avant de la natation et c'est vrai que le milieu du sport reste un petit milieu et j'avais eu des très très bons échos sur Nicolas et c'est vrai pour maintenant travailler un peu plus avec lui, surtout avec l'année qui nous attend on voit que c'est hyper fluide et pour Alexis c'est important justement avec les grandes échéances qui arrivent alors je ne dis pas que je l'ai autant qu'Alexis mais presque Et je crois que c'est une bonne chance pour notre équipe de pouvoir collaborer comme ça, parce que c'est vrai que Paris, c'est bientôt.

  • Speaker #1

    Et puis je pense qu'effectivement, on a la chance aussi d'être tous au Rouennais, de la Seine-Maritime, et puis c'est vrai que Farid a fait aussi de la course à pied, moi j'ai beaucoup fait de triathlon en tant qu'athlète, donc c'est vrai que les réseaux, finalement, ils sont assez proches. quand on échange un peu plus, qu'on apprend à se connaître, on voit qu'on connaît beaucoup de monde en commun dans l'agglomération rouennaise. Donc c'est aussi ce qui fera et ce qui fait notre force.

  • Speaker #0

    C'était un peu du hasard, mais pas complètement. Il était sûr qu'à un moment donné, vous alliez vous croiser pour travailler ensemble. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu plus en quoi consiste votre rôle au quotidien, chacun ? Une journée typique dans votre rôle ?

  • Speaker #1

    Alors moi, si je parle le premier sur le côté sportif, finalement, sportif et l'entraînement. Parce que c'est vrai que... Aujourd'hui, même si finalement on évolue aussi, moi je planifie, je fais toute la partie sportive, j'encadre, j'entraîne Alexis au quotidien, on se voit tous les jours. Sauf le week-end, quand on n'est pas en stage ou en compétition, on se voit un peu moins, mais il faut aussi qu'il profite de la famille et moi aussi. Mais voilà, une journée type, c'est tous les jours à l'entraînement le matin, quelques fois il va... il va faire son vélo tout seul et c'est bien aussi et moi je l'accompagne aussi sur quelques séances de vélo deux fois la semaine généralement et puis au moins deux séances de course à pied avec lui je laisse faire son petit footing dans sa campagne iftothèse le week-end et puis voilà c'est vrai que depuis c'est le chemin un petit peu qu'on a construit et puis C'est important aussi d'être au contact de l'athlète, c'est quelque chose qui me paraît très important dans l'entraînement. De le voir tous les jours, c'est aussi une force pour pouvoir quantifier, pour pouvoir sentir les choses. Et donc voilà, autour de ça, on a vraiment aussi appris à...

  • Speaker #2

    à se connaître encore mieux et c'est aussi cette force là et moi en complément de Nicolas donc Nicolas gère toute la partie on va dire sportive calendrier, entraînement etc et j'ai besoin de Nicolas justement pour avoir une visu plus globale de la saison d'Alexis, arriver à caler tout ce qu'on appelle les parties la relation avec les partenaires, parce qu'Alexis, on en parlera tout à l'heure, mais a beaucoup de partenaires, de bien connaître l'emploi du temps sportif tout au long de l'année, qui peut bouger, parce qu'un emploi du temps n'est jamais stable, il y a toujours des changements, et sinon ça ne serait pas drôle. Et c'est vrai que moi, je me fixe déjà impérativement à l'entraînement et au planning d'Alexis, via Nicolas, et après, vient s'ajouter à ça, forcément, tout le suivi des activations. ce qu'on appelle les shootings photos, les événements avec les partenaires. C'est important, c'est pour ça qu'on est beaucoup en liaison tous les deux, justement on fait du D2D aussi, parce que je ne cache pas qu'un planning est évolutif. Mais pour autant, c'est vrai d'être en tripartite sur cette saison, pour moi c'est bien parce que déjà j'ai une visu beaucoup plus large et tout n'est pas fait à la dernière minute. Ça c'est important, il faut savoir anticiper et surtout avoir un seul objectif, c'est la performance et les résultats d'Alexis avant tout.

  • Speaker #1

    C'est vrai que pour juste conclure, c'est vrai que moi j'entraîne Alexis depuis huit ans, depuis le début de son projet et on évolue aussi nous. Moi aussi j'évolue finalement en tant qu'entraîneur, sur la partie sportive c'est important mais il y a d'autres choses qui viennent se greffer. Avant les Jeux de Tokyo, c'était vraiment beaucoup plus axé sur des entraînements bien structurés, on avait le temps de bien tout faire et on n'est pas trop perturbé par tout ce qui est l'environnement autour de la presse et puis des partenaires, même s'il y en avait un petit peu. Et l'après Tokyo, c'est une nouvelle Olympiade des coras. où j'ai très vite senti qu'il allait falloir bien sentir ces choses-là aussi pour bien les préparer, et que ça allait avoir un impact plus important aussi dans le mouvement.

  • Speaker #2

    La vigilance, le mot, la vigilance avant tout.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que vous lancez parfaitement le sujet d'après, le fait qu'aujourd'hui un athlète de haut niveau, sa mission principale c'est de gagner des médailles, de performer au plus haut niveau, mais pour en vivre et pour réussir à mettre en pratique... Tout ça, il faut gérer son image et avoir des partenaires, des contrats de sponsoring, etc. Pour l'organisation, si je comprends bien, d'abord on pose tout ce qui est performances sportives avec Nicolas. Et ensuite, Farid, vous, vous venez combler les trous avec tous les contrats de sponsoring, les partenaires, etc.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'avantage des partenaires d'Alexis, c'est qu'ils sont aussi dans la même... On va dire la même ligne de conduite qu'Alexis, Nicolas et moi avons, on va dire, c'est avant tout le résultat sportif. On essaie de trouver un juste milieu pour aussi ne pas délaisser notamment leurs objectifs. Mais pour autant, c'est toujours bien d'avoir déterminé en amont, au début de l'année, un planning qui va nous permettre de savoir les périodes d'entraînement qui sont plus importantes. Je vais laisser Nicolas en parler pour arriver à... Un certain moment de l'année où justement les sollicitations vont être moins possibles, parce que c'est vrai que les sollicitations cette année sont nombreuses, alors ça fait toujours plaisir d'être sollicité et de voir qu'on s'intéresse à vous. L'objectif en tête c'est le 1er septembre et c'est d'être là ce jour-là.

  • Speaker #1

    Oui, après je pense que c'est aussi un ensemble, moi je suis toujours un petit peu aussi... Dans l'adaptation et surtout de ne jamais oublier que finalement c'est le projet avant tout de l'athlète, que nous finalement on est là pour l'accompagner dans son projet, et que tout ce qui est environnement aussi de partenariat ça a une importance pour l'athlète en lui-même, ça le fait grandir, ça le fait évoluer, ça le fait bien gagner sa vie, et puis ça fait partie aussi de son image, je pense que ça c'est valable pour tous les sportifs de haut niveau. Quand vous êtes performant et que vous devenez médiatique, vous attirez aussi les partenaires, c'est le jeu. Et je pense que tout est important. Après c'est à nous d'essayer de bien construire ça et de garder en tête quel est l'objectif que l'athlète souhaite. Même si la performance reste toujours l'objectif, il faut essayer de construire les choses pour que ça glisse du mieux possible. Donc voilà, on est toujours dans cette anticipation, dans les échanges aussi avec chacun des partenaires pour que finalement on construise les choses et finalement je pense que si on l'anticipe bien, effectivement on arrive à ce que tout le monde y trouve son compte.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe le début d'une relation avec un partenaire, avec une marque ? Est-ce que vous identifiez un besoin et vous allez après contacter la marque ? Je ne sais pas, Alexis a besoin d'un partenaire de récupération comme de la cryothérapie et vous vous dites j'aimerais bien travailler avec une marque locale donc vous contactez une marque et vous lui proposez de travailler avec Alexis. Ou est-ce que maintenant c'est les marques directement qui vous appellent en disant on veut travailler avec vous ?

  • Speaker #2

    C'est un peu des deux mais déjà Alexis de par son sport a besoin d'être bien équipé. Déjà c'est un outil de travail, que ce soit au niveau matériel avec un vélo, casque, les tenues de course à pied et autres, même pour la natation. Donc ça on va dire pour la plupart des sportifs, l'outil de travail, ce qu'on appelle l'équipementier. ou autre était une priorité parce que déjà ça coûte cher le sport qui coûte relativement cher il y a trois disciplines donc ça c'est il ne faut pas se louper et c'est vrai que là dessus Alexis on a de la chance Depuis son titre à Tokyo, il a attiré beaucoup de monde, donc il fallait faire des choix. Déjà par rapport à ce que lui représente, c'est vrai qu'on a refusé pas mal de marques de partenaires qui ne correspondaient pas du tout à ce que voulait Alexi. Les marques, c'est vrai que normalement, quand vous êtes beaucoup médiatique, exposé, Alexi on a la chance, il s'exprime très bien, il a un parcours. quand même assez exemplaire et parcours de vie qui...

  • Speaker #0

    Frange le respect.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    et puis surtout beaucoup de choses à dire. Donc, c'est vrai, beaucoup de résilience, etc. On voit son départ où il en est arrivé et maintenant ce qu'il fait, et c'est pas fini. Forcément, ça attire beaucoup l'attention. Alexis, c'est quelqu'un d'intelligent et il va pas prendre pour prendre. Et l'avantage, c'est que on discute, toute l'équipe, on discute ensemble justement sur des choix de... qui sont plus ou moins intéressants, mais pour avancer ensemble, et là-dessus... les marques comprennent assez facilement ce qu'ils vous disent, un discours qui est simple.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut surtout garder en tête quels sont les besoins de l'athlète. Je pense que ce mot-là, c'est souvent ce qu'on essaie aussi de garder en tête à tous les niveaux. Bien sûr que quelquefois, il y a des priorités et on a su aussi en discuter pour faire les choix. Comme on dit, l'équipementier, c'est quelque chose d'important pour pouvoir... Pour pouvoir être performant, avoir un bon vélo de qualité, des roues de qualité, des chaussures de qualité, tout cet ensemble-là fait que ça, ça impacte tout de suite la performance. Et donc ça, ça a été très vite la priorité. Après, il y a tout ce qui est autour de... Voilà, du business, parce que ça fait partie des choses aussi, de cette visibilité, de jouer de son image, ça c'est encore une autre chose. Mais c'est vrai qu'on était vraiment sur la priorité, l'équipement, d'être dans la performance. Et moi en tant qu'entraîneur, c'était aussi quelque chose qui était très important. Et puis après, il ne faut pas oublier que ça reste du paratriathlon, que ça reste dans le paralympique. Aujourd'hui, les athlètes gagnent quand même beaucoup moins d'argent que dans le milieu olympique. Il n'y a pas de prime sur les courses. Et donc aujourd'hui, ce qui n'est pas forcément le cas, même si on compare avec le triathlon olympique, à chaque fois qu'on prend le départ d'une coupe du monde, d'une World Cup, d'une World Series, on a des primes par rapport à nos résultats, ce qui n'est pas le cas en paratriathlon. Donc il faut aussi aller chercher tout ça par les partenaires. Donc la nécessité, elle est aussi là. Dans une discipline, dans le para, c'est aussi du matériel. Quand il faut acheter une prothèse, ce n'est pas forcément toujours facile. Et donc, vous n'avez pas de prime. Vous n'avez pas de prime, vous avez des besoins d'équipement et vous avez aussi tout ce qui est matériel lié à votre handicap. Et donc, forcément, il faut aussi être vigilant là-dessus. Et c'est aussi pour ça que c'est important d'être bien suivi et d'être bien accompagné en termes de partenaires.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça vous est déjà arrivé de dire non à une marque parce que ça ne correspondait pas au calendrier sportif d'Alexis, par exemple ?

  • Speaker #1

    Après, c'est vrai que finalement, pour être honnête, moi, j'ai très peu de relations avec les partenaires. Moi, le seul truc que j'avais bien insisté auprès d'Alexis, c'était avant Tokyo, un an avant, un an, un an et demi avant, de lui dire l'importance d'être accompagné. Parce que finalement, je pense que moi, je n'en avais pas le temps et les compétences, que lui devait se concentrer sur son entraînement et qu'il était... Finalement, trop à gérer ça, il y avait quelques partenaires où l'on était le seul acteur, c'était lui qui essayait de négocier les contrats avec sa femme, et je pense qu'à un moment, c'était plus le bon timing, et puis il fallait se préparer l'après-jeu, et c'est là finalement où je l'ai bien insisté avec lui pour le fait qu'il soit... sérieux là-dessus et qui passait à l'étape du dessus, c'est-à-dire d'être accompagné. Et donc, maintenant, les choses se sont construites et d'une façon générale, l'ensemble des partenaires savent très bien à qui ils doivent s'adresser pour pouvoir rentrer en contact et c'est là où, effectivement, Farid rentre en jeu et même Alexis l'a très bien compris, s'il est à un moment sollicité par un partenaire, il renvoie directement et le tri se fait aussi de ce côté-là. Parce que le travail en amont a été fait, je pense que Farid le connaît bien maintenant, il sait aussi sur quel type d'entreprise ou de partenaire il souhaite aller et il envisage d'aller. Après là, je le laisse compléter.

  • Speaker #2

    Non, c'est vrai, on a de la chance sur les demandes. On n'a pas eu de demande un peu loufoque en termes de partenariat. Laisser le refus, c'était par manque de temps et de place, parce qu'Alexis, comme je vous l'ai dit, a beaucoup de partenaires. Et il faut savoir déjà... faire l'existant et rendre la disponibilité à ses partenaires. Après, d'en prendre trop, la difficulté c'est de ne plus pouvoir délivrer, et puis pouvoir délivrer après, ça fait des partenaires mécontents. Donc là-dessus, quand on fait un refus pour un partenaire, on l'explique déjà qu'il n'y a plus de place, c'est pas possible, et surtout c'est déjà de gérer l'existant, et l'existant qui prend déjà pas mal de temps. Et toujours dans notre coin de notre tête, c'est toujours de se dire, oui, mais il y a l'existant, mais aussi la performance et les compétitions qui arrivent. Donc, il faut gérer tout ça. Mais non, on n'a pas eu de partenaire. on va dire qui ne collait pas forcément à l'image de marque d'Alexis. Les refus, vraiment, je vous dis, c'est pas manque de temps et surtout... Et puis, c'est aussi vous autres, parce que, comme l'a dit Nicolas, le paratriathlon, le parasport, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'athlètes qui sont en manque de partenaires. Et ça nous est arrivé aussi de pouvoir renvoyer vers d'autres athlètes. Forcément, ça, c'est côté d'Alexis, de dire, moi, je ne peux pas, mais par contre... Il y a un tel, un tel qui peut t'intéresser. Donc ça, c'est le côté sympa qui permet aussi de montrer le partage pour tout le monde.

  • Speaker #0

    La décision finale, elle revient à qui, Alexis ?

  • Speaker #2

    Toujours l'athlète. Toujours l'athlète. Après, avec Nicolas ou même l'entourage, on est toujours de bons conseils. Mais Alexis est assez intelligent pour décider et prendre la bonne décision. Mais encore une fois, c'est toujours l'athlète qui a le dernier mot dans tous les sports.

  • Speaker #1

    Après, je pense qu'il faut savoir faire la part des choses entre... Le nombre comprend ce que ça va prendre comme temps et ce que ça va impacter sur la performance. Et donc après c'est sûr que nous on essaye de donner notre avis. voilà si demain l'athlète il a plus envie d'avoir beaucoup de partenaires et de laisser un petit peu de côté entre guillemets sa performance ça reste son choix je pense qu'on a réussi finalement progressivement à bien faire comprendre de faire attention à tout ça et de bien se concentrer sur les Jeux de Paris finalement parce qu'il aura beaucoup beaucoup le temps derrière de pouvoir profiter de ça après et on a toujours dit qu'on n'était jamais inquiet pour lui de ce côté là je pense que Mieux vaut aller chercher un titre à Paris. et derrière à faire plaisir à beaucoup de partenaires que faire trop plaisir avant et de ne pas avoir décroché le titre. Donc on a toujours essayé d'aller dans ce sens-là pour construire.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous le sentez les Jeux Olympiques de Paris ? Est-ce que vous pensez qu'après ça va être calme ? Est-ce qu'il va y avoir un boom où tout le monde va s'arracher à l'excit du coup ?

  • Speaker #2

    Non, je ne suis pas pessimiste, je suis plutôt optimiste parce que déjà les enjeux sont importants, on voit tout ce qu'il met en place quand même. La ferveur, et je ne sais pas si vous voyez, c'était les J-100 il n'y a pas très longtemps. Hier,

  • Speaker #1

    pour les Jeux Olympiques.

  • Speaker #2

    Pour les Jeux Olympiques, les Jeux Paras, c'est un peu plus tard, c'est le 20 mai. Mais non, je trouve que déjà c'est une belle opportunité en France de recevoir les Jeux Olympiques et Paralympiques, parce que c'est vrai que nous, nous, on va d'ici là. Et pour autant... Les gros événements qu'il y a eu en France, que ce soit la Coupe du Monde féminine, l'Euro 2016, la Coupe du Monde rugby, on voit l'impact que ça a pu avoir auprès des Français, parce que déjà pour faire du sport aussi, on voit qu'il y a une campagne ministérielle avec 30 minutes de sport par jour. Je trouve que tout ça c'est important pour justement faire bouger un peu les mentalités. Qui dit faire bouger les mentalités, faire bouger aussi les partenaires, les marques, tout le monde se met au diable. Les performances, on espère qu'il y aura des médailles, c'est une évidence. Je sens un élan derrière, c'est le début. C'est le début d'une grande histoire et on va avoir encore de belles choses, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, après, je pense qu'Alexis,

  • Speaker #2

    il a déjà beaucoup construit.

  • Speaker #1

    C'est un peu la tête d'affiche paralympique, il faut être réaliste là-dessus. Il a aussi annoncé qu'il souhaitait être porte-brapeau. Est-ce qu'il y sera, c'est autre chose. Mais voilà, c'est quand même un athlète qui incarne quelque chose, une histoire, mais aussi cette culture de la gang. et moi je me fais vraiment pas de soucis pour l'après et je pense même que oui avec l'engouement, avec tout ce qui va se passer la ferveur oui oui je pense que après les Jeux de Paris oui je pense que de ce côté là Farid il va avoir un petit peu de téléphone et des mails qui vont lui arriver parce que voilà l'histoire d'Alexis parce que Ces résultats sportifs, c'est évident. Et puis on va quand même être dans la lumière. Les Jeux de Paris vont mettre le sport en France. à 100% à la télé, c'est la première fois qu'il y aura 100% direct sur le paralympique, donc c'est une porte d'entrée qui va forcément déclencher des choses.

  • Speaker #2

    Comme à Londres en 2012, les Jeux Olympiques de Londres en 2012 au niveau du parasport, ça a été vraiment un élément déclencheur. Je pense qu'en France, avec tous les moyens mis en place, il y a encore des choses à améliorer, mais comme l'a dit Nicolas, je pense qu'au niveau des projecteurs, ça va être top, donc... Il faudra bien surveiller tout ça et les encourager, tout autant que les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    C'est quoi un petit peu votre deadline lié à les Jeux Olympiques ? Est-ce qu'il y en a d'autres après ? Est-ce qu'il y en a d'autres avant ?

  • Speaker #2

    Alors, concernant nous, l'agence, on travaille sur plusieurs sports. L'Eurofootball masculin, on a les Jeux Olympiques aussi avec les filles au niveau du football. Et après, toujours des événements toute l'année. Nous, on est souvent implantés tout le week-end sur pas mal d'organisations. Mais déjà le focus des Jeux Olympiques et Paralympiques, ça prend déjà beaucoup de temps. Et c'est vrai que... On se focus déjà sur ça parce qu'il y a énormément de choses à faire et tous les ans de toute manière il y a des événements qui sont mis en place et il faut être présent de toute manière. Mais c'est vrai que là on pense P24, on dort, on vit, on mange P24 donc on se projette pas encore sur ce qu'il va se passer après mais c'est une élimination énorme c'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est sûr que moi à titre Personnel, c'est concentration à 100% sur les jeux. Il y a des résultats à aller chercher avec Alexis, mais avec l'ensemble de l'équipe de France de paratriathlon. Je pense qu'on a un collectif qui est fort et qui est porté aussi par Alexis. C'est tout un ensemble. Il faut aller chercher cette réussite et mettre tous les nœuds. toute l'énergie pour répondre présent, même si on sait que notre saison n'est pas terminée derrière. Il faudra aller très vite sur les championnats d'Europe en septembre, il faudra aller dans la foulée fin octobre sur les championnats du monde. Donc on reste aussi concentrés là-dessus, mais je pense que réussir Paris, ce sera moins difficile de réussir les Europes et les mondes derrière si on réussit Paris. Donc je pense qu'il faut rester concentrés. Et puis nous après, c'est sûr que... On se projette pas encore, même si on en a discuté à titre personnel avec Alexis sur qu'est-ce qu'il souhaite derrière. Mais voilà, on reste focus sur Paris et puis après on verra, il a quand même le souhait de continuer. Après on verra aussi ce que le corps, ce que la tête veut faire. Et puis surtout, moi aussi à titre personnel, j'avance, faisons Paris et puis on verra ce qu'il se passe derrière. C'est ça. On sait aussi que les fédérations, on avance aussi avec les jeux. Donc après les jeux, il y a une certaine période de flottement. où il faut réorganiser et les équipes aussi peuvent changer voilà donc à partir de là il y a cette petite période de flottement d'un an pour tout remettre en route pour l'Olympiade d'après donc finalement concentrons-nous pour bien faire les choses et puis après on verra à la fois les opportunités voir les possibilités,

  • Speaker #2

    voir à la fois ce que chacun peut nous proposer sans avancer poser des questions après parce que c'est vrai c'est tellement d'enjeux cette année que c'est vrai que si on se disperse et on pense déjà après C'est pas bon. Donc c'est vrai que là, tout le monde est vraiment focus sur P24. Et après, en fonction de ce qui va se passer, on aura le temps de se poser et de voir la suite.

  • Speaker #0

    Oui, la feuille de route, elle est écrite jusqu'à Paris 2024. Elle est tracée et on fait le maximum pour la suivre et pas trop... partir autre part et puis quand ça sera passé vous aurez plus de temps pour réfléchir au futur.

  • Speaker #2

    Exactement parce qu'il y a sûrement des choses auxquelles on n'aura pas pensé qui vont arriver, le bilan etc. Mais c'est vrai que l'enjeu sportif est tellement important pour les athlètes et l'encadrement etc. Donc on se focalise déjà sur ça et après c'est bonus.

  • Speaker #1

    Donc je pense qu'on ne maîtrise pas ce qu'il va se passer. Exactement. C'est quelque chose qu'on n'a jamais vécu. Et les jeux en France, peut-être qu'il va y avoir un boom énorme, et on va être même intéressés, toujours, en septembre, octobre, novembre, décembre, parce qu'il va y avoir beaucoup de choses à gérer, que l'impact va être très fort, et donc il faudra aussi être présent de ce côté-là, mais je pense que ça, c'est une fois que c'est passé. Je ne vais pas parler non plus de la place de Farid, mais l'ensemble des contrats sont signés jusqu'en 2024. Donc là aussi, si on parle vraiment purement des partenaires, on réouvre une nouvelle page généralement signée pour les Olympiades suivantes.

  • Speaker #0

    En fait, c'est les Jeux Olympiques qui déterminent les performances sportives,

  • Speaker #2

    mais aussi les partenaires. Exactement, tout est lié. Et le moment venu, il faudra même si de notre côté, on commence à discuter un petit peu sur des recondictions et autres. mais c'est vrai que c'est lié c'est lié déjà à ce qu'il se pose après à J'ose Olympique exactement, parce que si le sportif veut arrêter complètement, au contraire veut repartir sur une Olympiade tout ça,

  • Speaker #0

    il faut le digérer déjà c'est vrai qu'on entend souvent les sportifs juste post-Olympiade annoncer leur retraite ou un nouveau projet ou autre en fait c'est vraiment des cycles oui et puis moi quand je pense aussi peut-être,

  • Speaker #1

    on ne parle pas à la place des athlètes mais peut-être que les Jeux vont être C'est tellement fort au niveau émotionnel que c'est l'aboutissement aussi pour certains de quelque chose d'une fin, d'une grosse émotion parce que ce sera en France. Et que peut-être que trois mois avant, on se disait on va continuer. Et puis après les Jeux, on se dit finalement je crois que c'est peut-être le bon moment pour arrêter. Donc il faut toujours garder ça en tête et de se dire qu'il faut se projeter. mais rester sur l'objectif.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ? Dans vos métiers, du coup ?

  • Speaker #1

    Moi, ce qui me plaît le plus, c'est tous les matins de me réveiller et de me dire que j'ai envie d'y aller et que je m'éclate. Et je pense que... Je pense que le plaisir, puis cette adrénaline aussi du sport de haut niveau, parce que moi j'ai toujours fait du sport, j'ai toujours aussi en tant qu'athlète souhaité me donner le mieux possible pour aller au plus haut niveau. J'ai bien sûr rêvé des Jeux, comme tout le monde, je n'y suis pas arrivé, mais finalement c'est peut-être en tant qu'entraîneur que j'ai réalisé ce rêve. Et donc je pense que c'est un ensemble de choses, pour faire de l'entraînement, il faut être passionné avant tout, et puis... Et puis avoir ceci, un peu ce terme de compétiteur, parce que je pense que ça c'est aussi quelque chose que j'ai en moi et qu'Alexis a énormément en lui et c'est aussi ce qui fait la force.

  • Speaker #0

    C'est fait que le duo fonctionne.

  • Speaker #1

    Voilà, entre autres.

  • Speaker #2

    Moi je dirais un peu comme Nicolas et surtout le fait de rencontrer des personnes, des gens de tout univers, à l'université, de ne pas faire toujours la même chose, d'être là avec vous aujourd'hui, discuter, enfin c'est vrai, c'est des rencontres, du partage, des émotions, forcément le sport, moi depuis tout petit j'aime le sport, c'était ma discipline préférée à l'école, donc c'est là où j'avais les meilleures notes aussi. Donc d'allier sa passion en faisant son métier et en partageant des choses. De voir que le temps passe très vite, on est déjà en 2024. Ce qui est incroyable, c'est vrai qu'on entendait des jeux, on s'est dit c'est loin. Donc tout va vite, ça veut dire qu'on s'éclate bien, on aime ce qu'on fait. Et voilà, tout peut s'arrêter demain, donc on n'est pas à l'abri. Mais c'est vrai de dire profiter chaque moment, chaque instant. Et se dire... kiffe ta vie et profite à fond et voilà tout pour que ça dure pour continuer à avoir la santé le principal c'est la santé aussi tant qu'on a la santé on peut faire plein de choses mais c'est vrai que ouais les rencontres c'est aussi ça c'est comme dit Farid

  • Speaker #1

    Moi ma rencontre avec Alexis c'est ça, c'est jamais j'ai travaillé dans le monde du paralympique, du parasport, je découvre ça et je le découvre avec lui. Et aujourd'hui je suis partie intégrante du staff de l'équipe de France de parathrénéatlon, je côtoie aussi par le haut niveau de nombreuses personnes qui me font aussi avancer, qui me font évoluer. Et c'est toujours un plaisir parce que c'est aussi comme ça qu'on s'enrichit. Et moi, je trouve aussi que mon parcours de vie m'a permis beaucoup de rencontres, beaucoup de partages, et que j'en fais aussi maintenant une très grande force et une énergie qui me permet d'avancer. Et ça, moi, j'en suis évidemment reconnaissant de ce que la vie a pu m'apporter de ce côté-là. Et puis j'ai besoin d'action, j'ai besoin de challenge aussi. Et ça, c'est lié aux personnes aussi qu'on croise au fil de notre chemin.

  • Speaker #0

    Pour conclure les épisodes à chaque fois, je demande de raconter... Montez la plus belle émotion, la plus belle anecdote que vous avez vécue dans le sport. Est-ce que c'est une anecdote que vous avez en commun ou pas forcément ? Si on devait en choisir qu'une, c'est dur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est... En commun, je ne suis pas sûr qu'on en ait, parce que... Si t'en as une qui... Mais c'est vrai qu'en commun, là, c'est... On n'a pas encore assez partagé, je pense, pour avoir une vraie anecdote. Non, ça va venir, peut-être.

  • Speaker #0

    On vous le souhaite avec Paris.

  • Speaker #1

    Je sais. Tout, tout. Moi, je réfléchis. Après,

  • Speaker #2

    voilà,

  • Speaker #1

    moi, si je dois donner une émotion, si je dois donner une anecdote, je peux la donner. Moi, ma plus grosse émotion, ça reste que j'ai eu la chance, j'ai eu cette chance-là aussi, parce que les entraîneurs ne l'ont pas tous, d'être au jeu de Tokyo, d'être dans le staff, d'être...

  • Speaker #0

    de partager cette victoire avec Alexis, l'athlète que j'entraîne, et le voir franchir la ligne d'arrivée. de cette émotion en fait finalement où on est en plein Covid et il n'y a personne dans le public mais en même temps on ne peut même pas aller proche de l'athlète mais il n'y a pas de bruit et puis finalement voilà il passe la ligne d'arrivée et moi je suis tout seul finalement parce qu'il n'y a pas vraiment d'autour et on s'écroule finalement tout seul par rapport à ce qu'on a vécu depuis 5 ans et ça c'est une émotion qui pour moi restera aggravée parce que c'est c'est la première rencontre qu'on a eu avec Alexis c'est ça, assez rapidement il m'a dit je souhaite être champion paralympique et donc forcément c'est la boucle c'est la boucle qui a été bouclée et donc le sentiment du devoir accompli d'avoir rempli la commande entre guillemets et d'avoir partagé un grand moment et pour faire le lien aussi avec ça la petite anecdote c'est ça c'est que finalement quand on se rencontre avec Alexis c'est Lui il veut très vite, très très vite que je le prenne en main parce qu'il a déjà son objectif en tête d'une façon énorme et moi à ce moment là je suis la tête sous l'eau dans le club où je m'investis beaucoup, où j'en suis le directeur technique et je me dis mais où je vais encore trouver le temps pour pouvoir le faire et lui il sent que j'hésite. Peut-être qu'il se dit qu'il hésite parce qu'il a un handicap, parce qu'on ne perçoit pas les mêmes choses à ce moment-là. Et puis finalement, le lendemain, je me dis que je vais trouver le temps, j'y vais, parce que c'est son histoire, il faut que j'y aille. Mais c'est vrai que le premier contact est un petit peu froid finalement. Lui, il ressent froid et moi, je n'y vais pas tout de suite. Et puis juste avant les Jeux, cinq ans après, on part en vacances ensemble pour se mettre au vert juste avant les Jeux avec les deux familles. C'est des belles histoires aussi et c'est finalement une belle anecdote.

  • Speaker #1

    Alors moi je réfléchis, je n'ai pas encore trouvé. Ouf, j'ai peut-être... Une anecdote dans le sport, moi, qui m'a marqué, alors ça peut-être semblait banal, mais je repense à la victoire à la Coupe du Monde de 90, 98. Pourquoi ? Parce que je trouve que c'était dans les rues de Rouen, j'étais à Rouen avec des amis, et je crois que c'est la première fois que je voyais autant de monde se réunir de tout horizon, toute nationalité, il n'y avait pas de différence, rien du tout. Et c'est vrai, j'avais quel âge ? J'étais... Mais je crois que ce jour-là, ce moment-là, de descendre dans les rues auprès de tout le monde, c'est comme si le temps s'était arrêté, il n'y avait plus de guerre dans le monde. Tout le monde s'embrassait, tout le monde était heureux. C'était une joie de vivre que je n'ai pas souvenir d'avoir vécue. Ouais, au sens large, avec tout le monde, comme ça, je sais pas. Alors ça a pas duré, enfin ça a duré toute la nuit, mais à ce moment-là, cet instant-là, je me suis dit, tiens, tout le monde est heureux. Et ça fait plaisir de voir que tout le monde est heureux. C'est sûr en ce moment c'est un peu compliqué avec tout ce qu'on vit, tout ce qu'on entend, ce qu'on voit avec l'actualité, mais c'est vrai d'avoir le souvenir de ce moment-là qui est marqué encore dans ma tête, si ça pouvait se reproduire tous les jours, ça serait bien. Mais oui, je crois que c'est la finale 98, France-Brésil, tout le monde dans les rues, l'espace d'un court instant peut-être, on oublie tout. C'était de l'insouciance. Oui, l'insouciance, le bonheur, le sourire de tout le monde. j'oublie d'où tu viens je te regarde pas, je te divisage pas pas de différence pas de racisme, pas de discrimination tout le monde main dans la main voilà c'était, j'ai pas souvenir d'avoir vécu un moment, alors c'est le football on dirait le foot,

  • Speaker #2

    le fut mais il y a rarement d'autres sports qui transportent autant même ceux qui sont pas footballeurs c'était un moment magique donc

  • Speaker #1

    Voilà, c'était pas...

  • Speaker #2

    J'espère que les jeux auront la même instance.

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être, peut-être, ouais.

  • Speaker #0

    Ce sera différent, parce que ça veut pas dire que ça peut pas rassembler, ça veut pas dire qu'il peut y avoir beaucoup de monde dans les rues, mais je pense que ce sera quand même différent, parce que là c'était un seul sport, le sport le plus populaire. Là, il y aura beaucoup de sports.

  • Speaker #2

    mais voilà après il faut espérer que surtout après les Jeux les Français comprennent l'importance du sport dans la vie de tous les jours et le match ça va et bah c'est un beau message pour finir cet épisode on était ravis de vous avoir avec nous pour celui-ci et pour toutes les personnes qui nous écoutent on se retrouve dès le mois prochain et sinon rendez-vous sur les réseaux sociaux

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Description

Nicolas Pouleau et Farid Boumkais, respectivement coach et agent d'Alexis Hanquinquant, partagent leur expertise sur la gestion de carrière dans le paratriathlon. Entre la quête de performances sportives et la nécessité de partenariats avec les marques pour assurer une stabilité financière, comment jongler avec les exigences de chaque domaine ? Explorez les défis et les stratégies d'organisation de l'emploi du temps pour réussir dans le monde compétitif du sport de haut niveau.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Hors Champs, le podcast qui vous emmène dans les coulisses du sport de haut niveau. Dans cet épisode, nous sommes en compagnie de Farid Boumkeïs et Nicolas Pouleux, respectivement l'agent et le coach du paratriathlète médaillé olympique Alexis Anquincan. Est-ce que pour débuter cet épisode, vous pouvez commencer par peut-être vous présenter et nous parler un petit peu de votre parcours professionnel l'un et l'autre ?

  • Speaker #1

    Donc voilà, Nicolas... Poulot, exactement, pour tout citer. Moi, mon parcours, c'est d'abord un parcours d'entraîneur dans le milieu de la natation qui va très vite basculer vers l'entraînement en triathlon. La passion du sport avant tout, et puis la passion de l'entraînement très jeune que j'ai ressenti. Donc j'ai évolué pour me diriger assez rapidement vers le triathlon. Le développement d'abord dans un club où je me suis beaucoup investi, c'est le Rue Antriathlon, dans lequel j'ai été directeur technique. Et puis les choses de la vie m'ont fait croiser sur un chemin un grand garçon d'1m95 qui s'appelle Alexis Anquincan. Et l'aventure a commencé vers l'entraînement aussi de cet athlète-là. Et puis mon parcours, derrière, c'est l'intégration aussi par la suite maintenant du staff de l'équipe de France de paratriathlon et de l'entraînement individuel d'Alexis depuis 8 ans.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi c'est Farid Mounkaïs, 48 ans. Comme Nicolas à côté, je suis passionné de sport depuis des années. Le sport pour moi fait partie justement de plusieurs choses dans ma vie qui font que maintenant je suis là aujourd'hui dans un univers très important avec pas mal d'athlètes dans le monde. L'agence, pour faire simple, on s'appelle Fort Success. C'est une agence que j'ai fondée avec trois associés, il y a maintenant 14 ans. On représente des talents dans plusieurs univers, l'univers du sport, de l'influence et de l'entertainment. Et Alexis, roi né comme moi, on va dire plutôt normand, c'était une évidence de pouvoir travailler avec lui. par le parcours qui est exemplaire et aussi le fait de pouvoir faire plein de choses encore à Paris mais ailleurs.

  • Speaker #0

    Du coup vous êtes un binôme grâce à Alexis, vous avez travaillé avant ensemble ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors non, on n'a jamais travaillé avant ensemble, c'est finalement la rencontre d'Alexis qui chacun de nos côtés nous a rapprochés. et c'est vrai que à ce jour surtout depuis cette année on en parlera peut-être un peu plus de pourquoi c'est vrai que avec Farid on échange beaucoup et toujours dans cette quête de performance et donc du coup d'être agile dans tout ce qu'on construit pour essayer de tout préparer au mieux pour

  • Speaker #2

    que l'athlète il ait juste à se concentrer sur son entraînement Non c'est vrai avec Nicolas on se connaissait pas personnellement mais on avait plein de connaissances communes parce que Nicolas Nicolas l'a expliqué tout à l'heure, il vient du monde du création mais avant de la natation et c'est vrai que le milieu du sport reste un petit milieu et j'avais eu des très très bons échos sur Nicolas et c'est vrai pour maintenant travailler un peu plus avec lui, surtout avec l'année qui nous attend on voit que c'est hyper fluide et pour Alexis c'est important justement avec les grandes échéances qui arrivent alors je ne dis pas que je l'ai autant qu'Alexis mais presque Et je crois que c'est une bonne chance pour notre équipe de pouvoir collaborer comme ça, parce que c'est vrai que Paris, c'est bientôt.

  • Speaker #1

    Et puis je pense qu'effectivement, on a la chance aussi d'être tous au Rouennais, de la Seine-Maritime, et puis c'est vrai que Farid a fait aussi de la course à pied, moi j'ai beaucoup fait de triathlon en tant qu'athlète, donc c'est vrai que les réseaux, finalement, ils sont assez proches. quand on échange un peu plus, qu'on apprend à se connaître, on voit qu'on connaît beaucoup de monde en commun dans l'agglomération rouennaise. Donc c'est aussi ce qui fera et ce qui fait notre force.

  • Speaker #0

    C'était un peu du hasard, mais pas complètement. Il était sûr qu'à un moment donné, vous alliez vous croiser pour travailler ensemble. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu plus en quoi consiste votre rôle au quotidien, chacun ? Une journée typique dans votre rôle ?

  • Speaker #1

    Alors moi, si je parle le premier sur le côté sportif, finalement, sportif et l'entraînement. Parce que c'est vrai que... Aujourd'hui, même si finalement on évolue aussi, moi je planifie, je fais toute la partie sportive, j'encadre, j'entraîne Alexis au quotidien, on se voit tous les jours. Sauf le week-end, quand on n'est pas en stage ou en compétition, on se voit un peu moins, mais il faut aussi qu'il profite de la famille et moi aussi. Mais voilà, une journée type, c'est tous les jours à l'entraînement le matin, quelques fois il va... il va faire son vélo tout seul et c'est bien aussi et moi je l'accompagne aussi sur quelques séances de vélo deux fois la semaine généralement et puis au moins deux séances de course à pied avec lui je laisse faire son petit footing dans sa campagne iftothèse le week-end et puis voilà c'est vrai que depuis c'est le chemin un petit peu qu'on a construit et puis C'est important aussi d'être au contact de l'athlète, c'est quelque chose qui me paraît très important dans l'entraînement. De le voir tous les jours, c'est aussi une force pour pouvoir quantifier, pour pouvoir sentir les choses. Et donc voilà, autour de ça, on a vraiment aussi appris à...

  • Speaker #2

    à se connaître encore mieux et c'est aussi cette force là et moi en complément de Nicolas donc Nicolas gère toute la partie on va dire sportive calendrier, entraînement etc et j'ai besoin de Nicolas justement pour avoir une visu plus globale de la saison d'Alexis, arriver à caler tout ce qu'on appelle les parties la relation avec les partenaires, parce qu'Alexis, on en parlera tout à l'heure, mais a beaucoup de partenaires, de bien connaître l'emploi du temps sportif tout au long de l'année, qui peut bouger, parce qu'un emploi du temps n'est jamais stable, il y a toujours des changements, et sinon ça ne serait pas drôle. Et c'est vrai que moi, je me fixe déjà impérativement à l'entraînement et au planning d'Alexis, via Nicolas, et après, vient s'ajouter à ça, forcément, tout le suivi des activations. ce qu'on appelle les shootings photos, les événements avec les partenaires. C'est important, c'est pour ça qu'on est beaucoup en liaison tous les deux, justement on fait du D2D aussi, parce que je ne cache pas qu'un planning est évolutif. Mais pour autant, c'est vrai d'être en tripartite sur cette saison, pour moi c'est bien parce que déjà j'ai une visu beaucoup plus large et tout n'est pas fait à la dernière minute. Ça c'est important, il faut savoir anticiper et surtout avoir un seul objectif, c'est la performance et les résultats d'Alexis avant tout.

  • Speaker #1

    C'est vrai que pour juste conclure, c'est vrai que moi j'entraîne Alexis depuis huit ans, depuis le début de son projet et on évolue aussi nous. Moi aussi j'évolue finalement en tant qu'entraîneur, sur la partie sportive c'est important mais il y a d'autres choses qui viennent se greffer. Avant les Jeux de Tokyo, c'était vraiment beaucoup plus axé sur des entraînements bien structurés, on avait le temps de bien tout faire et on n'est pas trop perturbé par tout ce qui est l'environnement autour de la presse et puis des partenaires, même s'il y en avait un petit peu. Et l'après Tokyo, c'est une nouvelle Olympiade des coras. où j'ai très vite senti qu'il allait falloir bien sentir ces choses-là aussi pour bien les préparer, et que ça allait avoir un impact plus important aussi dans le mouvement.

  • Speaker #2

    La vigilance, le mot, la vigilance avant tout.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que vous lancez parfaitement le sujet d'après, le fait qu'aujourd'hui un athlète de haut niveau, sa mission principale c'est de gagner des médailles, de performer au plus haut niveau, mais pour en vivre et pour réussir à mettre en pratique... Tout ça, il faut gérer son image et avoir des partenaires, des contrats de sponsoring, etc. Pour l'organisation, si je comprends bien, d'abord on pose tout ce qui est performances sportives avec Nicolas. Et ensuite, Farid, vous, vous venez combler les trous avec tous les contrats de sponsoring, les partenaires, etc.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'avantage des partenaires d'Alexis, c'est qu'ils sont aussi dans la même... On va dire la même ligne de conduite qu'Alexis, Nicolas et moi avons, on va dire, c'est avant tout le résultat sportif. On essaie de trouver un juste milieu pour aussi ne pas délaisser notamment leurs objectifs. Mais pour autant, c'est toujours bien d'avoir déterminé en amont, au début de l'année, un planning qui va nous permettre de savoir les périodes d'entraînement qui sont plus importantes. Je vais laisser Nicolas en parler pour arriver à... Un certain moment de l'année où justement les sollicitations vont être moins possibles, parce que c'est vrai que les sollicitations cette année sont nombreuses, alors ça fait toujours plaisir d'être sollicité et de voir qu'on s'intéresse à vous. L'objectif en tête c'est le 1er septembre et c'est d'être là ce jour-là.

  • Speaker #1

    Oui, après je pense que c'est aussi un ensemble, moi je suis toujours un petit peu aussi... Dans l'adaptation et surtout de ne jamais oublier que finalement c'est le projet avant tout de l'athlète, que nous finalement on est là pour l'accompagner dans son projet, et que tout ce qui est environnement aussi de partenariat ça a une importance pour l'athlète en lui-même, ça le fait grandir, ça le fait évoluer, ça le fait bien gagner sa vie, et puis ça fait partie aussi de son image, je pense que ça c'est valable pour tous les sportifs de haut niveau. Quand vous êtes performant et que vous devenez médiatique, vous attirez aussi les partenaires, c'est le jeu. Et je pense que tout est important. Après c'est à nous d'essayer de bien construire ça et de garder en tête quel est l'objectif que l'athlète souhaite. Même si la performance reste toujours l'objectif, il faut essayer de construire les choses pour que ça glisse du mieux possible. Donc voilà, on est toujours dans cette anticipation, dans les échanges aussi avec chacun des partenaires pour que finalement on construise les choses et finalement je pense que si on l'anticipe bien, effectivement on arrive à ce que tout le monde y trouve son compte.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe le début d'une relation avec un partenaire, avec une marque ? Est-ce que vous identifiez un besoin et vous allez après contacter la marque ? Je ne sais pas, Alexis a besoin d'un partenaire de récupération comme de la cryothérapie et vous vous dites j'aimerais bien travailler avec une marque locale donc vous contactez une marque et vous lui proposez de travailler avec Alexis. Ou est-ce que maintenant c'est les marques directement qui vous appellent en disant on veut travailler avec vous ?

  • Speaker #2

    C'est un peu des deux mais déjà Alexis de par son sport a besoin d'être bien équipé. Déjà c'est un outil de travail, que ce soit au niveau matériel avec un vélo, casque, les tenues de course à pied et autres, même pour la natation. Donc ça on va dire pour la plupart des sportifs, l'outil de travail, ce qu'on appelle l'équipementier. ou autre était une priorité parce que déjà ça coûte cher le sport qui coûte relativement cher il y a trois disciplines donc ça c'est il ne faut pas se louper et c'est vrai que là dessus Alexis on a de la chance Depuis son titre à Tokyo, il a attiré beaucoup de monde, donc il fallait faire des choix. Déjà par rapport à ce que lui représente, c'est vrai qu'on a refusé pas mal de marques de partenaires qui ne correspondaient pas du tout à ce que voulait Alexi. Les marques, c'est vrai que normalement, quand vous êtes beaucoup médiatique, exposé, Alexi on a la chance, il s'exprime très bien, il a un parcours. quand même assez exemplaire et parcours de vie qui...

  • Speaker #0

    Frange le respect.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    et puis surtout beaucoup de choses à dire. Donc, c'est vrai, beaucoup de résilience, etc. On voit son départ où il en est arrivé et maintenant ce qu'il fait, et c'est pas fini. Forcément, ça attire beaucoup l'attention. Alexis, c'est quelqu'un d'intelligent et il va pas prendre pour prendre. Et l'avantage, c'est que on discute, toute l'équipe, on discute ensemble justement sur des choix de... qui sont plus ou moins intéressants, mais pour avancer ensemble, et là-dessus... les marques comprennent assez facilement ce qu'ils vous disent, un discours qui est simple.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut surtout garder en tête quels sont les besoins de l'athlète. Je pense que ce mot-là, c'est souvent ce qu'on essaie aussi de garder en tête à tous les niveaux. Bien sûr que quelquefois, il y a des priorités et on a su aussi en discuter pour faire les choix. Comme on dit, l'équipementier, c'est quelque chose d'important pour pouvoir... Pour pouvoir être performant, avoir un bon vélo de qualité, des roues de qualité, des chaussures de qualité, tout cet ensemble-là fait que ça, ça impacte tout de suite la performance. Et donc ça, ça a été très vite la priorité. Après, il y a tout ce qui est autour de... Voilà, du business, parce que ça fait partie des choses aussi, de cette visibilité, de jouer de son image, ça c'est encore une autre chose. Mais c'est vrai qu'on était vraiment sur la priorité, l'équipement, d'être dans la performance. Et moi en tant qu'entraîneur, c'était aussi quelque chose qui était très important. Et puis après, il ne faut pas oublier que ça reste du paratriathlon, que ça reste dans le paralympique. Aujourd'hui, les athlètes gagnent quand même beaucoup moins d'argent que dans le milieu olympique. Il n'y a pas de prime sur les courses. Et donc aujourd'hui, ce qui n'est pas forcément le cas, même si on compare avec le triathlon olympique, à chaque fois qu'on prend le départ d'une coupe du monde, d'une World Cup, d'une World Series, on a des primes par rapport à nos résultats, ce qui n'est pas le cas en paratriathlon. Donc il faut aussi aller chercher tout ça par les partenaires. Donc la nécessité, elle est aussi là. Dans une discipline, dans le para, c'est aussi du matériel. Quand il faut acheter une prothèse, ce n'est pas forcément toujours facile. Et donc, vous n'avez pas de prime. Vous n'avez pas de prime, vous avez des besoins d'équipement et vous avez aussi tout ce qui est matériel lié à votre handicap. Et donc, forcément, il faut aussi être vigilant là-dessus. Et c'est aussi pour ça que c'est important d'être bien suivi et d'être bien accompagné en termes de partenaires.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça vous est déjà arrivé de dire non à une marque parce que ça ne correspondait pas au calendrier sportif d'Alexis, par exemple ?

  • Speaker #1

    Après, c'est vrai que finalement, pour être honnête, moi, j'ai très peu de relations avec les partenaires. Moi, le seul truc que j'avais bien insisté auprès d'Alexis, c'était avant Tokyo, un an avant, un an, un an et demi avant, de lui dire l'importance d'être accompagné. Parce que finalement, je pense que moi, je n'en avais pas le temps et les compétences, que lui devait se concentrer sur son entraînement et qu'il était... Finalement, trop à gérer ça, il y avait quelques partenaires où l'on était le seul acteur, c'était lui qui essayait de négocier les contrats avec sa femme, et je pense qu'à un moment, c'était plus le bon timing, et puis il fallait se préparer l'après-jeu, et c'est là finalement où je l'ai bien insisté avec lui pour le fait qu'il soit... sérieux là-dessus et qui passait à l'étape du dessus, c'est-à-dire d'être accompagné. Et donc, maintenant, les choses se sont construites et d'une façon générale, l'ensemble des partenaires savent très bien à qui ils doivent s'adresser pour pouvoir rentrer en contact et c'est là où, effectivement, Farid rentre en jeu et même Alexis l'a très bien compris, s'il est à un moment sollicité par un partenaire, il renvoie directement et le tri se fait aussi de ce côté-là. Parce que le travail en amont a été fait, je pense que Farid le connaît bien maintenant, il sait aussi sur quel type d'entreprise ou de partenaire il souhaite aller et il envisage d'aller. Après là, je le laisse compléter.

  • Speaker #2

    Non, c'est vrai, on a de la chance sur les demandes. On n'a pas eu de demande un peu loufoque en termes de partenariat. Laisser le refus, c'était par manque de temps et de place, parce qu'Alexis, comme je vous l'ai dit, a beaucoup de partenaires. Et il faut savoir déjà... faire l'existant et rendre la disponibilité à ses partenaires. Après, d'en prendre trop, la difficulté c'est de ne plus pouvoir délivrer, et puis pouvoir délivrer après, ça fait des partenaires mécontents. Donc là-dessus, quand on fait un refus pour un partenaire, on l'explique déjà qu'il n'y a plus de place, c'est pas possible, et surtout c'est déjà de gérer l'existant, et l'existant qui prend déjà pas mal de temps. Et toujours dans notre coin de notre tête, c'est toujours de se dire, oui, mais il y a l'existant, mais aussi la performance et les compétitions qui arrivent. Donc, il faut gérer tout ça. Mais non, on n'a pas eu de partenaire. on va dire qui ne collait pas forcément à l'image de marque d'Alexis. Les refus, vraiment, je vous dis, c'est pas manque de temps et surtout... Et puis, c'est aussi vous autres, parce que, comme l'a dit Nicolas, le paratriathlon, le parasport, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'athlètes qui sont en manque de partenaires. Et ça nous est arrivé aussi de pouvoir renvoyer vers d'autres athlètes. Forcément, ça, c'est côté d'Alexis, de dire, moi, je ne peux pas, mais par contre... Il y a un tel, un tel qui peut t'intéresser. Donc ça, c'est le côté sympa qui permet aussi de montrer le partage pour tout le monde.

  • Speaker #0

    La décision finale, elle revient à qui, Alexis ?

  • Speaker #2

    Toujours l'athlète. Toujours l'athlète. Après, avec Nicolas ou même l'entourage, on est toujours de bons conseils. Mais Alexis est assez intelligent pour décider et prendre la bonne décision. Mais encore une fois, c'est toujours l'athlète qui a le dernier mot dans tous les sports.

  • Speaker #1

    Après, je pense qu'il faut savoir faire la part des choses entre... Le nombre comprend ce que ça va prendre comme temps et ce que ça va impacter sur la performance. Et donc après c'est sûr que nous on essaye de donner notre avis. voilà si demain l'athlète il a plus envie d'avoir beaucoup de partenaires et de laisser un petit peu de côté entre guillemets sa performance ça reste son choix je pense qu'on a réussi finalement progressivement à bien faire comprendre de faire attention à tout ça et de bien se concentrer sur les Jeux de Paris finalement parce qu'il aura beaucoup beaucoup le temps derrière de pouvoir profiter de ça après et on a toujours dit qu'on n'était jamais inquiet pour lui de ce côté là je pense que Mieux vaut aller chercher un titre à Paris. et derrière à faire plaisir à beaucoup de partenaires que faire trop plaisir avant et de ne pas avoir décroché le titre. Donc on a toujours essayé d'aller dans ce sens-là pour construire.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous le sentez les Jeux Olympiques de Paris ? Est-ce que vous pensez qu'après ça va être calme ? Est-ce qu'il va y avoir un boom où tout le monde va s'arracher à l'excit du coup ?

  • Speaker #2

    Non, je ne suis pas pessimiste, je suis plutôt optimiste parce que déjà les enjeux sont importants, on voit tout ce qu'il met en place quand même. La ferveur, et je ne sais pas si vous voyez, c'était les J-100 il n'y a pas très longtemps. Hier,

  • Speaker #1

    pour les Jeux Olympiques.

  • Speaker #2

    Pour les Jeux Olympiques, les Jeux Paras, c'est un peu plus tard, c'est le 20 mai. Mais non, je trouve que déjà c'est une belle opportunité en France de recevoir les Jeux Olympiques et Paralympiques, parce que c'est vrai que nous, nous, on va d'ici là. Et pour autant... Les gros événements qu'il y a eu en France, que ce soit la Coupe du Monde féminine, l'Euro 2016, la Coupe du Monde rugby, on voit l'impact que ça a pu avoir auprès des Français, parce que déjà pour faire du sport aussi, on voit qu'il y a une campagne ministérielle avec 30 minutes de sport par jour. Je trouve que tout ça c'est important pour justement faire bouger un peu les mentalités. Qui dit faire bouger les mentalités, faire bouger aussi les partenaires, les marques, tout le monde se met au diable. Les performances, on espère qu'il y aura des médailles, c'est une évidence. Je sens un élan derrière, c'est le début. C'est le début d'une grande histoire et on va avoir encore de belles choses, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, après, je pense qu'Alexis,

  • Speaker #2

    il a déjà beaucoup construit.

  • Speaker #1

    C'est un peu la tête d'affiche paralympique, il faut être réaliste là-dessus. Il a aussi annoncé qu'il souhaitait être porte-brapeau. Est-ce qu'il y sera, c'est autre chose. Mais voilà, c'est quand même un athlète qui incarne quelque chose, une histoire, mais aussi cette culture de la gang. et moi je me fais vraiment pas de soucis pour l'après et je pense même que oui avec l'engouement, avec tout ce qui va se passer la ferveur oui oui je pense que après les Jeux de Paris oui je pense que de ce côté là Farid il va avoir un petit peu de téléphone et des mails qui vont lui arriver parce que voilà l'histoire d'Alexis parce que Ces résultats sportifs, c'est évident. Et puis on va quand même être dans la lumière. Les Jeux de Paris vont mettre le sport en France. à 100% à la télé, c'est la première fois qu'il y aura 100% direct sur le paralympique, donc c'est une porte d'entrée qui va forcément déclencher des choses.

  • Speaker #2

    Comme à Londres en 2012, les Jeux Olympiques de Londres en 2012 au niveau du parasport, ça a été vraiment un élément déclencheur. Je pense qu'en France, avec tous les moyens mis en place, il y a encore des choses à améliorer, mais comme l'a dit Nicolas, je pense qu'au niveau des projecteurs, ça va être top, donc... Il faudra bien surveiller tout ça et les encourager, tout autant que les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    C'est quoi un petit peu votre deadline lié à les Jeux Olympiques ? Est-ce qu'il y en a d'autres après ? Est-ce qu'il y en a d'autres avant ?

  • Speaker #2

    Alors, concernant nous, l'agence, on travaille sur plusieurs sports. L'Eurofootball masculin, on a les Jeux Olympiques aussi avec les filles au niveau du football. Et après, toujours des événements toute l'année. Nous, on est souvent implantés tout le week-end sur pas mal d'organisations. Mais déjà le focus des Jeux Olympiques et Paralympiques, ça prend déjà beaucoup de temps. Et c'est vrai que... On se focus déjà sur ça parce qu'il y a énormément de choses à faire et tous les ans de toute manière il y a des événements qui sont mis en place et il faut être présent de toute manière. Mais c'est vrai que là on pense P24, on dort, on vit, on mange P24 donc on se projette pas encore sur ce qu'il va se passer après mais c'est une élimination énorme c'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est sûr que moi à titre Personnel, c'est concentration à 100% sur les jeux. Il y a des résultats à aller chercher avec Alexis, mais avec l'ensemble de l'équipe de France de paratriathlon. Je pense qu'on a un collectif qui est fort et qui est porté aussi par Alexis. C'est tout un ensemble. Il faut aller chercher cette réussite et mettre tous les nœuds. toute l'énergie pour répondre présent, même si on sait que notre saison n'est pas terminée derrière. Il faudra aller très vite sur les championnats d'Europe en septembre, il faudra aller dans la foulée fin octobre sur les championnats du monde. Donc on reste aussi concentrés là-dessus, mais je pense que réussir Paris, ce sera moins difficile de réussir les Europes et les mondes derrière si on réussit Paris. Donc je pense qu'il faut rester concentrés. Et puis nous après, c'est sûr que... On se projette pas encore, même si on en a discuté à titre personnel avec Alexis sur qu'est-ce qu'il souhaite derrière. Mais voilà, on reste focus sur Paris et puis après on verra, il a quand même le souhait de continuer. Après on verra aussi ce que le corps, ce que la tête veut faire. Et puis surtout, moi aussi à titre personnel, j'avance, faisons Paris et puis on verra ce qu'il se passe derrière. C'est ça. On sait aussi que les fédérations, on avance aussi avec les jeux. Donc après les jeux, il y a une certaine période de flottement. où il faut réorganiser et les équipes aussi peuvent changer voilà donc à partir de là il y a cette petite période de flottement d'un an pour tout remettre en route pour l'Olympiade d'après donc finalement concentrons-nous pour bien faire les choses et puis après on verra à la fois les opportunités voir les possibilités,

  • Speaker #2

    voir à la fois ce que chacun peut nous proposer sans avancer poser des questions après parce que c'est vrai c'est tellement d'enjeux cette année que c'est vrai que si on se disperse et on pense déjà après C'est pas bon. Donc c'est vrai que là, tout le monde est vraiment focus sur P24. Et après, en fonction de ce qui va se passer, on aura le temps de se poser et de voir la suite.

  • Speaker #0

    Oui, la feuille de route, elle est écrite jusqu'à Paris 2024. Elle est tracée et on fait le maximum pour la suivre et pas trop... partir autre part et puis quand ça sera passé vous aurez plus de temps pour réfléchir au futur.

  • Speaker #2

    Exactement parce qu'il y a sûrement des choses auxquelles on n'aura pas pensé qui vont arriver, le bilan etc. Mais c'est vrai que l'enjeu sportif est tellement important pour les athlètes et l'encadrement etc. Donc on se focalise déjà sur ça et après c'est bonus.

  • Speaker #1

    Donc je pense qu'on ne maîtrise pas ce qu'il va se passer. Exactement. C'est quelque chose qu'on n'a jamais vécu. Et les jeux en France, peut-être qu'il va y avoir un boom énorme, et on va être même intéressés, toujours, en septembre, octobre, novembre, décembre, parce qu'il va y avoir beaucoup de choses à gérer, que l'impact va être très fort, et donc il faudra aussi être présent de ce côté-là, mais je pense que ça, c'est une fois que c'est passé. Je ne vais pas parler non plus de la place de Farid, mais l'ensemble des contrats sont signés jusqu'en 2024. Donc là aussi, si on parle vraiment purement des partenaires, on réouvre une nouvelle page généralement signée pour les Olympiades suivantes.

  • Speaker #0

    En fait, c'est les Jeux Olympiques qui déterminent les performances sportives,

  • Speaker #2

    mais aussi les partenaires. Exactement, tout est lié. Et le moment venu, il faudra même si de notre côté, on commence à discuter un petit peu sur des recondictions et autres. mais c'est vrai que c'est lié c'est lié déjà à ce qu'il se pose après à J'ose Olympique exactement, parce que si le sportif veut arrêter complètement, au contraire veut repartir sur une Olympiade tout ça,

  • Speaker #0

    il faut le digérer déjà c'est vrai qu'on entend souvent les sportifs juste post-Olympiade annoncer leur retraite ou un nouveau projet ou autre en fait c'est vraiment des cycles oui et puis moi quand je pense aussi peut-être,

  • Speaker #1

    on ne parle pas à la place des athlètes mais peut-être que les Jeux vont être C'est tellement fort au niveau émotionnel que c'est l'aboutissement aussi pour certains de quelque chose d'une fin, d'une grosse émotion parce que ce sera en France. Et que peut-être que trois mois avant, on se disait on va continuer. Et puis après les Jeux, on se dit finalement je crois que c'est peut-être le bon moment pour arrêter. Donc il faut toujours garder ça en tête et de se dire qu'il faut se projeter. mais rester sur l'objectif.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ? Dans vos métiers, du coup ?

  • Speaker #1

    Moi, ce qui me plaît le plus, c'est tous les matins de me réveiller et de me dire que j'ai envie d'y aller et que je m'éclate. Et je pense que... Je pense que le plaisir, puis cette adrénaline aussi du sport de haut niveau, parce que moi j'ai toujours fait du sport, j'ai toujours aussi en tant qu'athlète souhaité me donner le mieux possible pour aller au plus haut niveau. J'ai bien sûr rêvé des Jeux, comme tout le monde, je n'y suis pas arrivé, mais finalement c'est peut-être en tant qu'entraîneur que j'ai réalisé ce rêve. Et donc je pense que c'est un ensemble de choses, pour faire de l'entraînement, il faut être passionné avant tout, et puis... Et puis avoir ceci, un peu ce terme de compétiteur, parce que je pense que ça c'est aussi quelque chose que j'ai en moi et qu'Alexis a énormément en lui et c'est aussi ce qui fait la force.

  • Speaker #0

    C'est fait que le duo fonctionne.

  • Speaker #1

    Voilà, entre autres.

  • Speaker #2

    Moi je dirais un peu comme Nicolas et surtout le fait de rencontrer des personnes, des gens de tout univers, à l'université, de ne pas faire toujours la même chose, d'être là avec vous aujourd'hui, discuter, enfin c'est vrai, c'est des rencontres, du partage, des émotions, forcément le sport, moi depuis tout petit j'aime le sport, c'était ma discipline préférée à l'école, donc c'est là où j'avais les meilleures notes aussi. Donc d'allier sa passion en faisant son métier et en partageant des choses. De voir que le temps passe très vite, on est déjà en 2024. Ce qui est incroyable, c'est vrai qu'on entendait des jeux, on s'est dit c'est loin. Donc tout va vite, ça veut dire qu'on s'éclate bien, on aime ce qu'on fait. Et voilà, tout peut s'arrêter demain, donc on n'est pas à l'abri. Mais c'est vrai de dire profiter chaque moment, chaque instant. Et se dire... kiffe ta vie et profite à fond et voilà tout pour que ça dure pour continuer à avoir la santé le principal c'est la santé aussi tant qu'on a la santé on peut faire plein de choses mais c'est vrai que ouais les rencontres c'est aussi ça c'est comme dit Farid

  • Speaker #1

    Moi ma rencontre avec Alexis c'est ça, c'est jamais j'ai travaillé dans le monde du paralympique, du parasport, je découvre ça et je le découvre avec lui. Et aujourd'hui je suis partie intégrante du staff de l'équipe de France de parathrénéatlon, je côtoie aussi par le haut niveau de nombreuses personnes qui me font aussi avancer, qui me font évoluer. Et c'est toujours un plaisir parce que c'est aussi comme ça qu'on s'enrichit. Et moi, je trouve aussi que mon parcours de vie m'a permis beaucoup de rencontres, beaucoup de partages, et que j'en fais aussi maintenant une très grande force et une énergie qui me permet d'avancer. Et ça, moi, j'en suis évidemment reconnaissant de ce que la vie a pu m'apporter de ce côté-là. Et puis j'ai besoin d'action, j'ai besoin de challenge aussi. Et ça, c'est lié aux personnes aussi qu'on croise au fil de notre chemin.

  • Speaker #0

    Pour conclure les épisodes à chaque fois, je demande de raconter... Montez la plus belle émotion, la plus belle anecdote que vous avez vécue dans le sport. Est-ce que c'est une anecdote que vous avez en commun ou pas forcément ? Si on devait en choisir qu'une, c'est dur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est... En commun, je ne suis pas sûr qu'on en ait, parce que... Si t'en as une qui... Mais c'est vrai qu'en commun, là, c'est... On n'a pas encore assez partagé, je pense, pour avoir une vraie anecdote. Non, ça va venir, peut-être.

  • Speaker #0

    On vous le souhaite avec Paris.

  • Speaker #1

    Je sais. Tout, tout. Moi, je réfléchis. Après,

  • Speaker #2

    voilà,

  • Speaker #1

    moi, si je dois donner une émotion, si je dois donner une anecdote, je peux la donner. Moi, ma plus grosse émotion, ça reste que j'ai eu la chance, j'ai eu cette chance-là aussi, parce que les entraîneurs ne l'ont pas tous, d'être au jeu de Tokyo, d'être dans le staff, d'être...

  • Speaker #0

    de partager cette victoire avec Alexis, l'athlète que j'entraîne, et le voir franchir la ligne d'arrivée. de cette émotion en fait finalement où on est en plein Covid et il n'y a personne dans le public mais en même temps on ne peut même pas aller proche de l'athlète mais il n'y a pas de bruit et puis finalement voilà il passe la ligne d'arrivée et moi je suis tout seul finalement parce qu'il n'y a pas vraiment d'autour et on s'écroule finalement tout seul par rapport à ce qu'on a vécu depuis 5 ans et ça c'est une émotion qui pour moi restera aggravée parce que c'est c'est la première rencontre qu'on a eu avec Alexis c'est ça, assez rapidement il m'a dit je souhaite être champion paralympique et donc forcément c'est la boucle c'est la boucle qui a été bouclée et donc le sentiment du devoir accompli d'avoir rempli la commande entre guillemets et d'avoir partagé un grand moment et pour faire le lien aussi avec ça la petite anecdote c'est ça c'est que finalement quand on se rencontre avec Alexis c'est Lui il veut très vite, très très vite que je le prenne en main parce qu'il a déjà son objectif en tête d'une façon énorme et moi à ce moment là je suis la tête sous l'eau dans le club où je m'investis beaucoup, où j'en suis le directeur technique et je me dis mais où je vais encore trouver le temps pour pouvoir le faire et lui il sent que j'hésite. Peut-être qu'il se dit qu'il hésite parce qu'il a un handicap, parce qu'on ne perçoit pas les mêmes choses à ce moment-là. Et puis finalement, le lendemain, je me dis que je vais trouver le temps, j'y vais, parce que c'est son histoire, il faut que j'y aille. Mais c'est vrai que le premier contact est un petit peu froid finalement. Lui, il ressent froid et moi, je n'y vais pas tout de suite. Et puis juste avant les Jeux, cinq ans après, on part en vacances ensemble pour se mettre au vert juste avant les Jeux avec les deux familles. C'est des belles histoires aussi et c'est finalement une belle anecdote.

  • Speaker #1

    Alors moi je réfléchis, je n'ai pas encore trouvé. Ouf, j'ai peut-être... Une anecdote dans le sport, moi, qui m'a marqué, alors ça peut-être semblait banal, mais je repense à la victoire à la Coupe du Monde de 90, 98. Pourquoi ? Parce que je trouve que c'était dans les rues de Rouen, j'étais à Rouen avec des amis, et je crois que c'est la première fois que je voyais autant de monde se réunir de tout horizon, toute nationalité, il n'y avait pas de différence, rien du tout. Et c'est vrai, j'avais quel âge ? J'étais... Mais je crois que ce jour-là, ce moment-là, de descendre dans les rues auprès de tout le monde, c'est comme si le temps s'était arrêté, il n'y avait plus de guerre dans le monde. Tout le monde s'embrassait, tout le monde était heureux. C'était une joie de vivre que je n'ai pas souvenir d'avoir vécue. Ouais, au sens large, avec tout le monde, comme ça, je sais pas. Alors ça a pas duré, enfin ça a duré toute la nuit, mais à ce moment-là, cet instant-là, je me suis dit, tiens, tout le monde est heureux. Et ça fait plaisir de voir que tout le monde est heureux. C'est sûr en ce moment c'est un peu compliqué avec tout ce qu'on vit, tout ce qu'on entend, ce qu'on voit avec l'actualité, mais c'est vrai d'avoir le souvenir de ce moment-là qui est marqué encore dans ma tête, si ça pouvait se reproduire tous les jours, ça serait bien. Mais oui, je crois que c'est la finale 98, France-Brésil, tout le monde dans les rues, l'espace d'un court instant peut-être, on oublie tout. C'était de l'insouciance. Oui, l'insouciance, le bonheur, le sourire de tout le monde. j'oublie d'où tu viens je te regarde pas, je te divisage pas pas de différence pas de racisme, pas de discrimination tout le monde main dans la main voilà c'était, j'ai pas souvenir d'avoir vécu un moment, alors c'est le football on dirait le foot,

  • Speaker #2

    le fut mais il y a rarement d'autres sports qui transportent autant même ceux qui sont pas footballeurs c'était un moment magique donc

  • Speaker #1

    Voilà, c'était pas...

  • Speaker #2

    J'espère que les jeux auront la même instance.

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être, peut-être, ouais.

  • Speaker #0

    Ce sera différent, parce que ça veut pas dire que ça peut pas rassembler, ça veut pas dire qu'il peut y avoir beaucoup de monde dans les rues, mais je pense que ce sera quand même différent, parce que là c'était un seul sport, le sport le plus populaire. Là, il y aura beaucoup de sports.

  • Speaker #2

    mais voilà après il faut espérer que surtout après les Jeux les Français comprennent l'importance du sport dans la vie de tous les jours et le match ça va et bah c'est un beau message pour finir cet épisode on était ravis de vous avoir avec nous pour celui-ci et pour toutes les personnes qui nous écoutent on se retrouve dès le mois prochain et sinon rendez-vous sur les réseaux sociaux

Description

Nicolas Pouleau et Farid Boumkais, respectivement coach et agent d'Alexis Hanquinquant, partagent leur expertise sur la gestion de carrière dans le paratriathlon. Entre la quête de performances sportives et la nécessité de partenariats avec les marques pour assurer une stabilité financière, comment jongler avec les exigences de chaque domaine ? Explorez les défis et les stratégies d'organisation de l'emploi du temps pour réussir dans le monde compétitif du sport de haut niveau.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Hors Champs, le podcast qui vous emmène dans les coulisses du sport de haut niveau. Dans cet épisode, nous sommes en compagnie de Farid Boumkeïs et Nicolas Pouleux, respectivement l'agent et le coach du paratriathlète médaillé olympique Alexis Anquincan. Est-ce que pour débuter cet épisode, vous pouvez commencer par peut-être vous présenter et nous parler un petit peu de votre parcours professionnel l'un et l'autre ?

  • Speaker #1

    Donc voilà, Nicolas... Poulot, exactement, pour tout citer. Moi, mon parcours, c'est d'abord un parcours d'entraîneur dans le milieu de la natation qui va très vite basculer vers l'entraînement en triathlon. La passion du sport avant tout, et puis la passion de l'entraînement très jeune que j'ai ressenti. Donc j'ai évolué pour me diriger assez rapidement vers le triathlon. Le développement d'abord dans un club où je me suis beaucoup investi, c'est le Rue Antriathlon, dans lequel j'ai été directeur technique. Et puis les choses de la vie m'ont fait croiser sur un chemin un grand garçon d'1m95 qui s'appelle Alexis Anquincan. Et l'aventure a commencé vers l'entraînement aussi de cet athlète-là. Et puis mon parcours, derrière, c'est l'intégration aussi par la suite maintenant du staff de l'équipe de France de paratriathlon et de l'entraînement individuel d'Alexis depuis 8 ans.

  • Speaker #2

    Bonjour à tous, moi c'est Farid Mounkaïs, 48 ans. Comme Nicolas à côté, je suis passionné de sport depuis des années. Le sport pour moi fait partie justement de plusieurs choses dans ma vie qui font que maintenant je suis là aujourd'hui dans un univers très important avec pas mal d'athlètes dans le monde. L'agence, pour faire simple, on s'appelle Fort Success. C'est une agence que j'ai fondée avec trois associés, il y a maintenant 14 ans. On représente des talents dans plusieurs univers, l'univers du sport, de l'influence et de l'entertainment. Et Alexis, roi né comme moi, on va dire plutôt normand, c'était une évidence de pouvoir travailler avec lui. par le parcours qui est exemplaire et aussi le fait de pouvoir faire plein de choses encore à Paris mais ailleurs.

  • Speaker #0

    Du coup vous êtes un binôme grâce à Alexis, vous avez travaillé avant ensemble ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors non, on n'a jamais travaillé avant ensemble, c'est finalement la rencontre d'Alexis qui chacun de nos côtés nous a rapprochés. et c'est vrai que à ce jour surtout depuis cette année on en parlera peut-être un peu plus de pourquoi c'est vrai que avec Farid on échange beaucoup et toujours dans cette quête de performance et donc du coup d'être agile dans tout ce qu'on construit pour essayer de tout préparer au mieux pour

  • Speaker #2

    que l'athlète il ait juste à se concentrer sur son entraînement Non c'est vrai avec Nicolas on se connaissait pas personnellement mais on avait plein de connaissances communes parce que Nicolas Nicolas l'a expliqué tout à l'heure, il vient du monde du création mais avant de la natation et c'est vrai que le milieu du sport reste un petit milieu et j'avais eu des très très bons échos sur Nicolas et c'est vrai pour maintenant travailler un peu plus avec lui, surtout avec l'année qui nous attend on voit que c'est hyper fluide et pour Alexis c'est important justement avec les grandes échéances qui arrivent alors je ne dis pas que je l'ai autant qu'Alexis mais presque Et je crois que c'est une bonne chance pour notre équipe de pouvoir collaborer comme ça, parce que c'est vrai que Paris, c'est bientôt.

  • Speaker #1

    Et puis je pense qu'effectivement, on a la chance aussi d'être tous au Rouennais, de la Seine-Maritime, et puis c'est vrai que Farid a fait aussi de la course à pied, moi j'ai beaucoup fait de triathlon en tant qu'athlète, donc c'est vrai que les réseaux, finalement, ils sont assez proches. quand on échange un peu plus, qu'on apprend à se connaître, on voit qu'on connaît beaucoup de monde en commun dans l'agglomération rouennaise. Donc c'est aussi ce qui fera et ce qui fait notre force.

  • Speaker #0

    C'était un peu du hasard, mais pas complètement. Il était sûr qu'à un moment donné, vous alliez vous croiser pour travailler ensemble. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu plus en quoi consiste votre rôle au quotidien, chacun ? Une journée typique dans votre rôle ?

  • Speaker #1

    Alors moi, si je parle le premier sur le côté sportif, finalement, sportif et l'entraînement. Parce que c'est vrai que... Aujourd'hui, même si finalement on évolue aussi, moi je planifie, je fais toute la partie sportive, j'encadre, j'entraîne Alexis au quotidien, on se voit tous les jours. Sauf le week-end, quand on n'est pas en stage ou en compétition, on se voit un peu moins, mais il faut aussi qu'il profite de la famille et moi aussi. Mais voilà, une journée type, c'est tous les jours à l'entraînement le matin, quelques fois il va... il va faire son vélo tout seul et c'est bien aussi et moi je l'accompagne aussi sur quelques séances de vélo deux fois la semaine généralement et puis au moins deux séances de course à pied avec lui je laisse faire son petit footing dans sa campagne iftothèse le week-end et puis voilà c'est vrai que depuis c'est le chemin un petit peu qu'on a construit et puis C'est important aussi d'être au contact de l'athlète, c'est quelque chose qui me paraît très important dans l'entraînement. De le voir tous les jours, c'est aussi une force pour pouvoir quantifier, pour pouvoir sentir les choses. Et donc voilà, autour de ça, on a vraiment aussi appris à...

  • Speaker #2

    à se connaître encore mieux et c'est aussi cette force là et moi en complément de Nicolas donc Nicolas gère toute la partie on va dire sportive calendrier, entraînement etc et j'ai besoin de Nicolas justement pour avoir une visu plus globale de la saison d'Alexis, arriver à caler tout ce qu'on appelle les parties la relation avec les partenaires, parce qu'Alexis, on en parlera tout à l'heure, mais a beaucoup de partenaires, de bien connaître l'emploi du temps sportif tout au long de l'année, qui peut bouger, parce qu'un emploi du temps n'est jamais stable, il y a toujours des changements, et sinon ça ne serait pas drôle. Et c'est vrai que moi, je me fixe déjà impérativement à l'entraînement et au planning d'Alexis, via Nicolas, et après, vient s'ajouter à ça, forcément, tout le suivi des activations. ce qu'on appelle les shootings photos, les événements avec les partenaires. C'est important, c'est pour ça qu'on est beaucoup en liaison tous les deux, justement on fait du D2D aussi, parce que je ne cache pas qu'un planning est évolutif. Mais pour autant, c'est vrai d'être en tripartite sur cette saison, pour moi c'est bien parce que déjà j'ai une visu beaucoup plus large et tout n'est pas fait à la dernière minute. Ça c'est important, il faut savoir anticiper et surtout avoir un seul objectif, c'est la performance et les résultats d'Alexis avant tout.

  • Speaker #1

    C'est vrai que pour juste conclure, c'est vrai que moi j'entraîne Alexis depuis huit ans, depuis le début de son projet et on évolue aussi nous. Moi aussi j'évolue finalement en tant qu'entraîneur, sur la partie sportive c'est important mais il y a d'autres choses qui viennent se greffer. Avant les Jeux de Tokyo, c'était vraiment beaucoup plus axé sur des entraînements bien structurés, on avait le temps de bien tout faire et on n'est pas trop perturbé par tout ce qui est l'environnement autour de la presse et puis des partenaires, même s'il y en avait un petit peu. Et l'après Tokyo, c'est une nouvelle Olympiade des coras. où j'ai très vite senti qu'il allait falloir bien sentir ces choses-là aussi pour bien les préparer, et que ça allait avoir un impact plus important aussi dans le mouvement.

  • Speaker #2

    La vigilance, le mot, la vigilance avant tout.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que vous lancez parfaitement le sujet d'après, le fait qu'aujourd'hui un athlète de haut niveau, sa mission principale c'est de gagner des médailles, de performer au plus haut niveau, mais pour en vivre et pour réussir à mettre en pratique... Tout ça, il faut gérer son image et avoir des partenaires, des contrats de sponsoring, etc. Pour l'organisation, si je comprends bien, d'abord on pose tout ce qui est performances sportives avec Nicolas. Et ensuite, Farid, vous, vous venez combler les trous avec tous les contrats de sponsoring, les partenaires, etc.

  • Speaker #2

    Oui, alors l'avantage des partenaires d'Alexis, c'est qu'ils sont aussi dans la même... On va dire la même ligne de conduite qu'Alexis, Nicolas et moi avons, on va dire, c'est avant tout le résultat sportif. On essaie de trouver un juste milieu pour aussi ne pas délaisser notamment leurs objectifs. Mais pour autant, c'est toujours bien d'avoir déterminé en amont, au début de l'année, un planning qui va nous permettre de savoir les périodes d'entraînement qui sont plus importantes. Je vais laisser Nicolas en parler pour arriver à... Un certain moment de l'année où justement les sollicitations vont être moins possibles, parce que c'est vrai que les sollicitations cette année sont nombreuses, alors ça fait toujours plaisir d'être sollicité et de voir qu'on s'intéresse à vous. L'objectif en tête c'est le 1er septembre et c'est d'être là ce jour-là.

  • Speaker #1

    Oui, après je pense que c'est aussi un ensemble, moi je suis toujours un petit peu aussi... Dans l'adaptation et surtout de ne jamais oublier que finalement c'est le projet avant tout de l'athlète, que nous finalement on est là pour l'accompagner dans son projet, et que tout ce qui est environnement aussi de partenariat ça a une importance pour l'athlète en lui-même, ça le fait grandir, ça le fait évoluer, ça le fait bien gagner sa vie, et puis ça fait partie aussi de son image, je pense que ça c'est valable pour tous les sportifs de haut niveau. Quand vous êtes performant et que vous devenez médiatique, vous attirez aussi les partenaires, c'est le jeu. Et je pense que tout est important. Après c'est à nous d'essayer de bien construire ça et de garder en tête quel est l'objectif que l'athlète souhaite. Même si la performance reste toujours l'objectif, il faut essayer de construire les choses pour que ça glisse du mieux possible. Donc voilà, on est toujours dans cette anticipation, dans les échanges aussi avec chacun des partenaires pour que finalement on construise les choses et finalement je pense que si on l'anticipe bien, effectivement on arrive à ce que tout le monde y trouve son compte.

  • Speaker #0

    Comment ça se passe le début d'une relation avec un partenaire, avec une marque ? Est-ce que vous identifiez un besoin et vous allez après contacter la marque ? Je ne sais pas, Alexis a besoin d'un partenaire de récupération comme de la cryothérapie et vous vous dites j'aimerais bien travailler avec une marque locale donc vous contactez une marque et vous lui proposez de travailler avec Alexis. Ou est-ce que maintenant c'est les marques directement qui vous appellent en disant on veut travailler avec vous ?

  • Speaker #2

    C'est un peu des deux mais déjà Alexis de par son sport a besoin d'être bien équipé. Déjà c'est un outil de travail, que ce soit au niveau matériel avec un vélo, casque, les tenues de course à pied et autres, même pour la natation. Donc ça on va dire pour la plupart des sportifs, l'outil de travail, ce qu'on appelle l'équipementier. ou autre était une priorité parce que déjà ça coûte cher le sport qui coûte relativement cher il y a trois disciplines donc ça c'est il ne faut pas se louper et c'est vrai que là dessus Alexis on a de la chance Depuis son titre à Tokyo, il a attiré beaucoup de monde, donc il fallait faire des choix. Déjà par rapport à ce que lui représente, c'est vrai qu'on a refusé pas mal de marques de partenaires qui ne correspondaient pas du tout à ce que voulait Alexi. Les marques, c'est vrai que normalement, quand vous êtes beaucoup médiatique, exposé, Alexi on a la chance, il s'exprime très bien, il a un parcours. quand même assez exemplaire et parcours de vie qui...

  • Speaker #0

    Frange le respect.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    et puis surtout beaucoup de choses à dire. Donc, c'est vrai, beaucoup de résilience, etc. On voit son départ où il en est arrivé et maintenant ce qu'il fait, et c'est pas fini. Forcément, ça attire beaucoup l'attention. Alexis, c'est quelqu'un d'intelligent et il va pas prendre pour prendre. Et l'avantage, c'est que on discute, toute l'équipe, on discute ensemble justement sur des choix de... qui sont plus ou moins intéressants, mais pour avancer ensemble, et là-dessus... les marques comprennent assez facilement ce qu'ils vous disent, un discours qui est simple.

  • Speaker #1

    Je pense qu'il faut surtout garder en tête quels sont les besoins de l'athlète. Je pense que ce mot-là, c'est souvent ce qu'on essaie aussi de garder en tête à tous les niveaux. Bien sûr que quelquefois, il y a des priorités et on a su aussi en discuter pour faire les choix. Comme on dit, l'équipementier, c'est quelque chose d'important pour pouvoir... Pour pouvoir être performant, avoir un bon vélo de qualité, des roues de qualité, des chaussures de qualité, tout cet ensemble-là fait que ça, ça impacte tout de suite la performance. Et donc ça, ça a été très vite la priorité. Après, il y a tout ce qui est autour de... Voilà, du business, parce que ça fait partie des choses aussi, de cette visibilité, de jouer de son image, ça c'est encore une autre chose. Mais c'est vrai qu'on était vraiment sur la priorité, l'équipement, d'être dans la performance. Et moi en tant qu'entraîneur, c'était aussi quelque chose qui était très important. Et puis après, il ne faut pas oublier que ça reste du paratriathlon, que ça reste dans le paralympique. Aujourd'hui, les athlètes gagnent quand même beaucoup moins d'argent que dans le milieu olympique. Il n'y a pas de prime sur les courses. Et donc aujourd'hui, ce qui n'est pas forcément le cas, même si on compare avec le triathlon olympique, à chaque fois qu'on prend le départ d'une coupe du monde, d'une World Cup, d'une World Series, on a des primes par rapport à nos résultats, ce qui n'est pas le cas en paratriathlon. Donc il faut aussi aller chercher tout ça par les partenaires. Donc la nécessité, elle est aussi là. Dans une discipline, dans le para, c'est aussi du matériel. Quand il faut acheter une prothèse, ce n'est pas forcément toujours facile. Et donc, vous n'avez pas de prime. Vous n'avez pas de prime, vous avez des besoins d'équipement et vous avez aussi tout ce qui est matériel lié à votre handicap. Et donc, forcément, il faut aussi être vigilant là-dessus. Et c'est aussi pour ça que c'est important d'être bien suivi et d'être bien accompagné en termes de partenaires.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça vous est déjà arrivé de dire non à une marque parce que ça ne correspondait pas au calendrier sportif d'Alexis, par exemple ?

  • Speaker #1

    Après, c'est vrai que finalement, pour être honnête, moi, j'ai très peu de relations avec les partenaires. Moi, le seul truc que j'avais bien insisté auprès d'Alexis, c'était avant Tokyo, un an avant, un an, un an et demi avant, de lui dire l'importance d'être accompagné. Parce que finalement, je pense que moi, je n'en avais pas le temps et les compétences, que lui devait se concentrer sur son entraînement et qu'il était... Finalement, trop à gérer ça, il y avait quelques partenaires où l'on était le seul acteur, c'était lui qui essayait de négocier les contrats avec sa femme, et je pense qu'à un moment, c'était plus le bon timing, et puis il fallait se préparer l'après-jeu, et c'est là finalement où je l'ai bien insisté avec lui pour le fait qu'il soit... sérieux là-dessus et qui passait à l'étape du dessus, c'est-à-dire d'être accompagné. Et donc, maintenant, les choses se sont construites et d'une façon générale, l'ensemble des partenaires savent très bien à qui ils doivent s'adresser pour pouvoir rentrer en contact et c'est là où, effectivement, Farid rentre en jeu et même Alexis l'a très bien compris, s'il est à un moment sollicité par un partenaire, il renvoie directement et le tri se fait aussi de ce côté-là. Parce que le travail en amont a été fait, je pense que Farid le connaît bien maintenant, il sait aussi sur quel type d'entreprise ou de partenaire il souhaite aller et il envisage d'aller. Après là, je le laisse compléter.

  • Speaker #2

    Non, c'est vrai, on a de la chance sur les demandes. On n'a pas eu de demande un peu loufoque en termes de partenariat. Laisser le refus, c'était par manque de temps et de place, parce qu'Alexis, comme je vous l'ai dit, a beaucoup de partenaires. Et il faut savoir déjà... faire l'existant et rendre la disponibilité à ses partenaires. Après, d'en prendre trop, la difficulté c'est de ne plus pouvoir délivrer, et puis pouvoir délivrer après, ça fait des partenaires mécontents. Donc là-dessus, quand on fait un refus pour un partenaire, on l'explique déjà qu'il n'y a plus de place, c'est pas possible, et surtout c'est déjà de gérer l'existant, et l'existant qui prend déjà pas mal de temps. Et toujours dans notre coin de notre tête, c'est toujours de se dire, oui, mais il y a l'existant, mais aussi la performance et les compétitions qui arrivent. Donc, il faut gérer tout ça. Mais non, on n'a pas eu de partenaire. on va dire qui ne collait pas forcément à l'image de marque d'Alexis. Les refus, vraiment, je vous dis, c'est pas manque de temps et surtout... Et puis, c'est aussi vous autres, parce que, comme l'a dit Nicolas, le paratriathlon, le parasport, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'athlètes qui sont en manque de partenaires. Et ça nous est arrivé aussi de pouvoir renvoyer vers d'autres athlètes. Forcément, ça, c'est côté d'Alexis, de dire, moi, je ne peux pas, mais par contre... Il y a un tel, un tel qui peut t'intéresser. Donc ça, c'est le côté sympa qui permet aussi de montrer le partage pour tout le monde.

  • Speaker #0

    La décision finale, elle revient à qui, Alexis ?

  • Speaker #2

    Toujours l'athlète. Toujours l'athlète. Après, avec Nicolas ou même l'entourage, on est toujours de bons conseils. Mais Alexis est assez intelligent pour décider et prendre la bonne décision. Mais encore une fois, c'est toujours l'athlète qui a le dernier mot dans tous les sports.

  • Speaker #1

    Après, je pense qu'il faut savoir faire la part des choses entre... Le nombre comprend ce que ça va prendre comme temps et ce que ça va impacter sur la performance. Et donc après c'est sûr que nous on essaye de donner notre avis. voilà si demain l'athlète il a plus envie d'avoir beaucoup de partenaires et de laisser un petit peu de côté entre guillemets sa performance ça reste son choix je pense qu'on a réussi finalement progressivement à bien faire comprendre de faire attention à tout ça et de bien se concentrer sur les Jeux de Paris finalement parce qu'il aura beaucoup beaucoup le temps derrière de pouvoir profiter de ça après et on a toujours dit qu'on n'était jamais inquiet pour lui de ce côté là je pense que Mieux vaut aller chercher un titre à Paris. et derrière à faire plaisir à beaucoup de partenaires que faire trop plaisir avant et de ne pas avoir décroché le titre. Donc on a toujours essayé d'aller dans ce sens-là pour construire.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous le sentez les Jeux Olympiques de Paris ? Est-ce que vous pensez qu'après ça va être calme ? Est-ce qu'il va y avoir un boom où tout le monde va s'arracher à l'excit du coup ?

  • Speaker #2

    Non, je ne suis pas pessimiste, je suis plutôt optimiste parce que déjà les enjeux sont importants, on voit tout ce qu'il met en place quand même. La ferveur, et je ne sais pas si vous voyez, c'était les J-100 il n'y a pas très longtemps. Hier,

  • Speaker #1

    pour les Jeux Olympiques.

  • Speaker #2

    Pour les Jeux Olympiques, les Jeux Paras, c'est un peu plus tard, c'est le 20 mai. Mais non, je trouve que déjà c'est une belle opportunité en France de recevoir les Jeux Olympiques et Paralympiques, parce que c'est vrai que nous, nous, on va d'ici là. Et pour autant... Les gros événements qu'il y a eu en France, que ce soit la Coupe du Monde féminine, l'Euro 2016, la Coupe du Monde rugby, on voit l'impact que ça a pu avoir auprès des Français, parce que déjà pour faire du sport aussi, on voit qu'il y a une campagne ministérielle avec 30 minutes de sport par jour. Je trouve que tout ça c'est important pour justement faire bouger un peu les mentalités. Qui dit faire bouger les mentalités, faire bouger aussi les partenaires, les marques, tout le monde se met au diable. Les performances, on espère qu'il y aura des médailles, c'est une évidence. Je sens un élan derrière, c'est le début. C'est le début d'une grande histoire et on va avoir encore de belles choses, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, après, je pense qu'Alexis,

  • Speaker #2

    il a déjà beaucoup construit.

  • Speaker #1

    C'est un peu la tête d'affiche paralympique, il faut être réaliste là-dessus. Il a aussi annoncé qu'il souhaitait être porte-brapeau. Est-ce qu'il y sera, c'est autre chose. Mais voilà, c'est quand même un athlète qui incarne quelque chose, une histoire, mais aussi cette culture de la gang. et moi je me fais vraiment pas de soucis pour l'après et je pense même que oui avec l'engouement, avec tout ce qui va se passer la ferveur oui oui je pense que après les Jeux de Paris oui je pense que de ce côté là Farid il va avoir un petit peu de téléphone et des mails qui vont lui arriver parce que voilà l'histoire d'Alexis parce que Ces résultats sportifs, c'est évident. Et puis on va quand même être dans la lumière. Les Jeux de Paris vont mettre le sport en France. à 100% à la télé, c'est la première fois qu'il y aura 100% direct sur le paralympique, donc c'est une porte d'entrée qui va forcément déclencher des choses.

  • Speaker #2

    Comme à Londres en 2012, les Jeux Olympiques de Londres en 2012 au niveau du parasport, ça a été vraiment un élément déclencheur. Je pense qu'en France, avec tous les moyens mis en place, il y a encore des choses à améliorer, mais comme l'a dit Nicolas, je pense qu'au niveau des projecteurs, ça va être top, donc... Il faudra bien surveiller tout ça et les encourager, tout autant que les Jeux Olympiques.

  • Speaker #0

    C'est quoi un petit peu votre deadline lié à les Jeux Olympiques ? Est-ce qu'il y en a d'autres après ? Est-ce qu'il y en a d'autres avant ?

  • Speaker #2

    Alors, concernant nous, l'agence, on travaille sur plusieurs sports. L'Eurofootball masculin, on a les Jeux Olympiques aussi avec les filles au niveau du football. Et après, toujours des événements toute l'année. Nous, on est souvent implantés tout le week-end sur pas mal d'organisations. Mais déjà le focus des Jeux Olympiques et Paralympiques, ça prend déjà beaucoup de temps. Et c'est vrai que... On se focus déjà sur ça parce qu'il y a énormément de choses à faire et tous les ans de toute manière il y a des événements qui sont mis en place et il faut être présent de toute manière. Mais c'est vrai que là on pense P24, on dort, on vit, on mange P24 donc on se projette pas encore sur ce qu'il va se passer après mais c'est une élimination énorme c'est sûr.

  • Speaker #1

    C'est sûr que moi à titre Personnel, c'est concentration à 100% sur les jeux. Il y a des résultats à aller chercher avec Alexis, mais avec l'ensemble de l'équipe de France de paratriathlon. Je pense qu'on a un collectif qui est fort et qui est porté aussi par Alexis. C'est tout un ensemble. Il faut aller chercher cette réussite et mettre tous les nœuds. toute l'énergie pour répondre présent, même si on sait que notre saison n'est pas terminée derrière. Il faudra aller très vite sur les championnats d'Europe en septembre, il faudra aller dans la foulée fin octobre sur les championnats du monde. Donc on reste aussi concentrés là-dessus, mais je pense que réussir Paris, ce sera moins difficile de réussir les Europes et les mondes derrière si on réussit Paris. Donc je pense qu'il faut rester concentrés. Et puis nous après, c'est sûr que... On se projette pas encore, même si on en a discuté à titre personnel avec Alexis sur qu'est-ce qu'il souhaite derrière. Mais voilà, on reste focus sur Paris et puis après on verra, il a quand même le souhait de continuer. Après on verra aussi ce que le corps, ce que la tête veut faire. Et puis surtout, moi aussi à titre personnel, j'avance, faisons Paris et puis on verra ce qu'il se passe derrière. C'est ça. On sait aussi que les fédérations, on avance aussi avec les jeux. Donc après les jeux, il y a une certaine période de flottement. où il faut réorganiser et les équipes aussi peuvent changer voilà donc à partir de là il y a cette petite période de flottement d'un an pour tout remettre en route pour l'Olympiade d'après donc finalement concentrons-nous pour bien faire les choses et puis après on verra à la fois les opportunités voir les possibilités,

  • Speaker #2

    voir à la fois ce que chacun peut nous proposer sans avancer poser des questions après parce que c'est vrai c'est tellement d'enjeux cette année que c'est vrai que si on se disperse et on pense déjà après C'est pas bon. Donc c'est vrai que là, tout le monde est vraiment focus sur P24. Et après, en fonction de ce qui va se passer, on aura le temps de se poser et de voir la suite.

  • Speaker #0

    Oui, la feuille de route, elle est écrite jusqu'à Paris 2024. Elle est tracée et on fait le maximum pour la suivre et pas trop... partir autre part et puis quand ça sera passé vous aurez plus de temps pour réfléchir au futur.

  • Speaker #2

    Exactement parce qu'il y a sûrement des choses auxquelles on n'aura pas pensé qui vont arriver, le bilan etc. Mais c'est vrai que l'enjeu sportif est tellement important pour les athlètes et l'encadrement etc. Donc on se focalise déjà sur ça et après c'est bonus.

  • Speaker #1

    Donc je pense qu'on ne maîtrise pas ce qu'il va se passer. Exactement. C'est quelque chose qu'on n'a jamais vécu. Et les jeux en France, peut-être qu'il va y avoir un boom énorme, et on va être même intéressés, toujours, en septembre, octobre, novembre, décembre, parce qu'il va y avoir beaucoup de choses à gérer, que l'impact va être très fort, et donc il faudra aussi être présent de ce côté-là, mais je pense que ça, c'est une fois que c'est passé. Je ne vais pas parler non plus de la place de Farid, mais l'ensemble des contrats sont signés jusqu'en 2024. Donc là aussi, si on parle vraiment purement des partenaires, on réouvre une nouvelle page généralement signée pour les Olympiades suivantes.

  • Speaker #0

    En fait, c'est les Jeux Olympiques qui déterminent les performances sportives,

  • Speaker #2

    mais aussi les partenaires. Exactement, tout est lié. Et le moment venu, il faudra même si de notre côté, on commence à discuter un petit peu sur des recondictions et autres. mais c'est vrai que c'est lié c'est lié déjà à ce qu'il se pose après à J'ose Olympique exactement, parce que si le sportif veut arrêter complètement, au contraire veut repartir sur une Olympiade tout ça,

  • Speaker #0

    il faut le digérer déjà c'est vrai qu'on entend souvent les sportifs juste post-Olympiade annoncer leur retraite ou un nouveau projet ou autre en fait c'est vraiment des cycles oui et puis moi quand je pense aussi peut-être,

  • Speaker #1

    on ne parle pas à la place des athlètes mais peut-être que les Jeux vont être C'est tellement fort au niveau émotionnel que c'est l'aboutissement aussi pour certains de quelque chose d'une fin, d'une grosse émotion parce que ce sera en France. Et que peut-être que trois mois avant, on se disait on va continuer. Et puis après les Jeux, on se dit finalement je crois que c'est peut-être le bon moment pour arrêter. Donc il faut toujours garder ça en tête et de se dire qu'il faut se projeter. mais rester sur l'objectif.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ? Dans vos métiers, du coup ?

  • Speaker #1

    Moi, ce qui me plaît le plus, c'est tous les matins de me réveiller et de me dire que j'ai envie d'y aller et que je m'éclate. Et je pense que... Je pense que le plaisir, puis cette adrénaline aussi du sport de haut niveau, parce que moi j'ai toujours fait du sport, j'ai toujours aussi en tant qu'athlète souhaité me donner le mieux possible pour aller au plus haut niveau. J'ai bien sûr rêvé des Jeux, comme tout le monde, je n'y suis pas arrivé, mais finalement c'est peut-être en tant qu'entraîneur que j'ai réalisé ce rêve. Et donc je pense que c'est un ensemble de choses, pour faire de l'entraînement, il faut être passionné avant tout, et puis... Et puis avoir ceci, un peu ce terme de compétiteur, parce que je pense que ça c'est aussi quelque chose que j'ai en moi et qu'Alexis a énormément en lui et c'est aussi ce qui fait la force.

  • Speaker #0

    C'est fait que le duo fonctionne.

  • Speaker #1

    Voilà, entre autres.

  • Speaker #2

    Moi je dirais un peu comme Nicolas et surtout le fait de rencontrer des personnes, des gens de tout univers, à l'université, de ne pas faire toujours la même chose, d'être là avec vous aujourd'hui, discuter, enfin c'est vrai, c'est des rencontres, du partage, des émotions, forcément le sport, moi depuis tout petit j'aime le sport, c'était ma discipline préférée à l'école, donc c'est là où j'avais les meilleures notes aussi. Donc d'allier sa passion en faisant son métier et en partageant des choses. De voir que le temps passe très vite, on est déjà en 2024. Ce qui est incroyable, c'est vrai qu'on entendait des jeux, on s'est dit c'est loin. Donc tout va vite, ça veut dire qu'on s'éclate bien, on aime ce qu'on fait. Et voilà, tout peut s'arrêter demain, donc on n'est pas à l'abri. Mais c'est vrai de dire profiter chaque moment, chaque instant. Et se dire... kiffe ta vie et profite à fond et voilà tout pour que ça dure pour continuer à avoir la santé le principal c'est la santé aussi tant qu'on a la santé on peut faire plein de choses mais c'est vrai que ouais les rencontres c'est aussi ça c'est comme dit Farid

  • Speaker #1

    Moi ma rencontre avec Alexis c'est ça, c'est jamais j'ai travaillé dans le monde du paralympique, du parasport, je découvre ça et je le découvre avec lui. Et aujourd'hui je suis partie intégrante du staff de l'équipe de France de parathrénéatlon, je côtoie aussi par le haut niveau de nombreuses personnes qui me font aussi avancer, qui me font évoluer. Et c'est toujours un plaisir parce que c'est aussi comme ça qu'on s'enrichit. Et moi, je trouve aussi que mon parcours de vie m'a permis beaucoup de rencontres, beaucoup de partages, et que j'en fais aussi maintenant une très grande force et une énergie qui me permet d'avancer. Et ça, moi, j'en suis évidemment reconnaissant de ce que la vie a pu m'apporter de ce côté-là. Et puis j'ai besoin d'action, j'ai besoin de challenge aussi. Et ça, c'est lié aux personnes aussi qu'on croise au fil de notre chemin.

  • Speaker #0

    Pour conclure les épisodes à chaque fois, je demande de raconter... Montez la plus belle émotion, la plus belle anecdote que vous avez vécue dans le sport. Est-ce que c'est une anecdote que vous avez en commun ou pas forcément ? Si on devait en choisir qu'une, c'est dur.

  • Speaker #1

    Oui, c'est... En commun, je ne suis pas sûr qu'on en ait, parce que... Si t'en as une qui... Mais c'est vrai qu'en commun, là, c'est... On n'a pas encore assez partagé, je pense, pour avoir une vraie anecdote. Non, ça va venir, peut-être.

  • Speaker #0

    On vous le souhaite avec Paris.

  • Speaker #1

    Je sais. Tout, tout. Moi, je réfléchis. Après,

  • Speaker #2

    voilà,

  • Speaker #1

    moi, si je dois donner une émotion, si je dois donner une anecdote, je peux la donner. Moi, ma plus grosse émotion, ça reste que j'ai eu la chance, j'ai eu cette chance-là aussi, parce que les entraîneurs ne l'ont pas tous, d'être au jeu de Tokyo, d'être dans le staff, d'être...

  • Speaker #0

    de partager cette victoire avec Alexis, l'athlète que j'entraîne, et le voir franchir la ligne d'arrivée. de cette émotion en fait finalement où on est en plein Covid et il n'y a personne dans le public mais en même temps on ne peut même pas aller proche de l'athlète mais il n'y a pas de bruit et puis finalement voilà il passe la ligne d'arrivée et moi je suis tout seul finalement parce qu'il n'y a pas vraiment d'autour et on s'écroule finalement tout seul par rapport à ce qu'on a vécu depuis 5 ans et ça c'est une émotion qui pour moi restera aggravée parce que c'est c'est la première rencontre qu'on a eu avec Alexis c'est ça, assez rapidement il m'a dit je souhaite être champion paralympique et donc forcément c'est la boucle c'est la boucle qui a été bouclée et donc le sentiment du devoir accompli d'avoir rempli la commande entre guillemets et d'avoir partagé un grand moment et pour faire le lien aussi avec ça la petite anecdote c'est ça c'est que finalement quand on se rencontre avec Alexis c'est Lui il veut très vite, très très vite que je le prenne en main parce qu'il a déjà son objectif en tête d'une façon énorme et moi à ce moment là je suis la tête sous l'eau dans le club où je m'investis beaucoup, où j'en suis le directeur technique et je me dis mais où je vais encore trouver le temps pour pouvoir le faire et lui il sent que j'hésite. Peut-être qu'il se dit qu'il hésite parce qu'il a un handicap, parce qu'on ne perçoit pas les mêmes choses à ce moment-là. Et puis finalement, le lendemain, je me dis que je vais trouver le temps, j'y vais, parce que c'est son histoire, il faut que j'y aille. Mais c'est vrai que le premier contact est un petit peu froid finalement. Lui, il ressent froid et moi, je n'y vais pas tout de suite. Et puis juste avant les Jeux, cinq ans après, on part en vacances ensemble pour se mettre au vert juste avant les Jeux avec les deux familles. C'est des belles histoires aussi et c'est finalement une belle anecdote.

  • Speaker #1

    Alors moi je réfléchis, je n'ai pas encore trouvé. Ouf, j'ai peut-être... Une anecdote dans le sport, moi, qui m'a marqué, alors ça peut-être semblait banal, mais je repense à la victoire à la Coupe du Monde de 90, 98. Pourquoi ? Parce que je trouve que c'était dans les rues de Rouen, j'étais à Rouen avec des amis, et je crois que c'est la première fois que je voyais autant de monde se réunir de tout horizon, toute nationalité, il n'y avait pas de différence, rien du tout. Et c'est vrai, j'avais quel âge ? J'étais... Mais je crois que ce jour-là, ce moment-là, de descendre dans les rues auprès de tout le monde, c'est comme si le temps s'était arrêté, il n'y avait plus de guerre dans le monde. Tout le monde s'embrassait, tout le monde était heureux. C'était une joie de vivre que je n'ai pas souvenir d'avoir vécue. Ouais, au sens large, avec tout le monde, comme ça, je sais pas. Alors ça a pas duré, enfin ça a duré toute la nuit, mais à ce moment-là, cet instant-là, je me suis dit, tiens, tout le monde est heureux. Et ça fait plaisir de voir que tout le monde est heureux. C'est sûr en ce moment c'est un peu compliqué avec tout ce qu'on vit, tout ce qu'on entend, ce qu'on voit avec l'actualité, mais c'est vrai d'avoir le souvenir de ce moment-là qui est marqué encore dans ma tête, si ça pouvait se reproduire tous les jours, ça serait bien. Mais oui, je crois que c'est la finale 98, France-Brésil, tout le monde dans les rues, l'espace d'un court instant peut-être, on oublie tout. C'était de l'insouciance. Oui, l'insouciance, le bonheur, le sourire de tout le monde. j'oublie d'où tu viens je te regarde pas, je te divisage pas pas de différence pas de racisme, pas de discrimination tout le monde main dans la main voilà c'était, j'ai pas souvenir d'avoir vécu un moment, alors c'est le football on dirait le foot,

  • Speaker #2

    le fut mais il y a rarement d'autres sports qui transportent autant même ceux qui sont pas footballeurs c'était un moment magique donc

  • Speaker #1

    Voilà, c'était pas...

  • Speaker #2

    J'espère que les jeux auront la même instance.

  • Speaker #1

    Peut-être, peut-être, peut-être, ouais.

  • Speaker #0

    Ce sera différent, parce que ça veut pas dire que ça peut pas rassembler, ça veut pas dire qu'il peut y avoir beaucoup de monde dans les rues, mais je pense que ce sera quand même différent, parce que là c'était un seul sport, le sport le plus populaire. Là, il y aura beaucoup de sports.

  • Speaker #2

    mais voilà après il faut espérer que surtout après les Jeux les Français comprennent l'importance du sport dans la vie de tous les jours et le match ça va et bah c'est un beau message pour finir cet épisode on était ravis de vous avoir avec nous pour celui-ci et pour toutes les personnes qui nous écoutent on se retrouve dès le mois prochain et sinon rendez-vous sur les réseaux sociaux

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