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Hors-Scène

(I ; 7) Occupe-toi d'Avignon

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46min |29/09/2020
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46min |29/09/2020
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Description

Comment s’organise le Festival d’Avignon ? Quels impacts a eu l’annulation de la 74e édition cette année ? Et comment fonctionnent les autres festivals d’art vivant en France ?

Ce sont les questions que j’ai posées à Paul Rondin, directeur délégué du Festival d’Avignon depuis 2013 aux côtés d’Olivier Py. Créé en 1947 par Jean Vilar, le Festival s’appelait à l’époque une Semaine d’Art en Avignon et présentait 3 spectacles [2.18]. En 74 ans, le Festival a considérablement grandi pour obtenir une réputation mondiale. En 2019, le Festival d’Avignon proposait 43 spectacles dans 43 lieux différents, pour un total de 413 représentations et 106 700 billets vendus. Du côté du OFF, il y a eu 1 592 spectacles dans 139 lieux différents et 97 530 places vendues. 

Même s’ils sont souvent associés, le Festival d’Avignon et le OFF sont très différents [5.21] : d’un côté un projet public de la culture qui rémunère les artistes, et de l’autre des initiatives individuelles où les artistes payent pour jouer. 

Paul Rondin détaille l’organisation du Festival d’Avignon : les choix de programmation [8.52], les grandes étapes pour préparer une édition [13.30], les personnes qui y travaillent : 33 permanents jusqu’à atteindre 1200 à 1500 salariés au mois de juillet [16.21]. Du côté des financements, le budget global du Festival est de 13 millions d’euros et provient à 55% de l’argent public, puis de la billetterie et du mécénat [17.55]

Pour la seconde fois en 74 ans, le Festival a dû être annulé en 2020, ce qui a eu de graves conséquences économiques et sociales pour le territoire [23.08]. Afin d’aider les artistes et de préparer la reprise, le Festival a entièrement redistribué les 7 millions d’euros d’argent public aux équipes artistiques et à 500 personnes qui devaient travailler pour le Festival cette année. Aujourd’hui, les équipes préparent la 75e édition normalement. 

Néanmoins, Paul Rondin rappelle l’importance de la crise environnementale et de la nécessité de prendre des mesures dès à présent, même s’il trouve les milieux de la culture assez « timides » et « timorés » sur le sujet [31.44]. Le Festival d’Avignon a ainsi mis en place divers moyens : énergie propre, utilisation de vélos pour les équipes techniques, recyclage de tous les déchets etc.

Mais la France est aussi le pays qui compte le plus de festivals, environ 6000 par an, ce qui est l’occasion de « partager la culture dans un moment festif » [36.44]. Ces festivals, de toutes tailles et de tous genres, sont pour certains en danger. Les Etats généraux des festivals prévus les 2 et 3 octobre 2020 seront l’occasion de se questionner sur l’avenir des festivals en France.

Œuvre conseillée : Moby Dick de Yngvild Aspeli

Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.

Générique réalisé par Thomas Rodriguez.

A partir de la musique : Winters Call

Auteur: Mattias Westlund

Source: http://mattiaswestlund.net/

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Description

Comment s’organise le Festival d’Avignon ? Quels impacts a eu l’annulation de la 74e édition cette année ? Et comment fonctionnent les autres festivals d’art vivant en France ?

Ce sont les questions que j’ai posées à Paul Rondin, directeur délégué du Festival d’Avignon depuis 2013 aux côtés d’Olivier Py. Créé en 1947 par Jean Vilar, le Festival s’appelait à l’époque une Semaine d’Art en Avignon et présentait 3 spectacles [2.18]. En 74 ans, le Festival a considérablement grandi pour obtenir une réputation mondiale. En 2019, le Festival d’Avignon proposait 43 spectacles dans 43 lieux différents, pour un total de 413 représentations et 106 700 billets vendus. Du côté du OFF, il y a eu 1 592 spectacles dans 139 lieux différents et 97 530 places vendues. 

Même s’ils sont souvent associés, le Festival d’Avignon et le OFF sont très différents [5.21] : d’un côté un projet public de la culture qui rémunère les artistes, et de l’autre des initiatives individuelles où les artistes payent pour jouer. 

Paul Rondin détaille l’organisation du Festival d’Avignon : les choix de programmation [8.52], les grandes étapes pour préparer une édition [13.30], les personnes qui y travaillent : 33 permanents jusqu’à atteindre 1200 à 1500 salariés au mois de juillet [16.21]. Du côté des financements, le budget global du Festival est de 13 millions d’euros et provient à 55% de l’argent public, puis de la billetterie et du mécénat [17.55]

Pour la seconde fois en 74 ans, le Festival a dû être annulé en 2020, ce qui a eu de graves conséquences économiques et sociales pour le territoire [23.08]. Afin d’aider les artistes et de préparer la reprise, le Festival a entièrement redistribué les 7 millions d’euros d’argent public aux équipes artistiques et à 500 personnes qui devaient travailler pour le Festival cette année. Aujourd’hui, les équipes préparent la 75e édition normalement. 

Néanmoins, Paul Rondin rappelle l’importance de la crise environnementale et de la nécessité de prendre des mesures dès à présent, même s’il trouve les milieux de la culture assez « timides » et « timorés » sur le sujet [31.44]. Le Festival d’Avignon a ainsi mis en place divers moyens : énergie propre, utilisation de vélos pour les équipes techniques, recyclage de tous les déchets etc.

Mais la France est aussi le pays qui compte le plus de festivals, environ 6000 par an, ce qui est l’occasion de « partager la culture dans un moment festif » [36.44]. Ces festivals, de toutes tailles et de tous genres, sont pour certains en danger. Les Etats généraux des festivals prévus les 2 et 3 octobre 2020 seront l’occasion de se questionner sur l’avenir des festivals en France.

Œuvre conseillée : Moby Dick de Yngvild Aspeli

Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.

Générique réalisé par Thomas Rodriguez.

A partir de la musique : Winters Call

Auteur: Mattias Westlund

Source: http://mattiaswestlund.net/

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

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Ce sont les questions que j’ai posées à Paul Rondin, directeur délégué du Festival d’Avignon depuis 2013 aux côtés d’Olivier Py. Créé en 1947 par Jean Vilar, le Festival s’appelait à l’époque une Semaine d’Art en Avignon et présentait 3 spectacles [2.18]. En 74 ans, le Festival a considérablement grandi pour obtenir une réputation mondiale. En 2019, le Festival d’Avignon proposait 43 spectacles dans 43 lieux différents, pour un total de 413 représentations et 106 700 billets vendus. Du côté du OFF, il y a eu 1 592 spectacles dans 139 lieux différents et 97 530 places vendues. 

Même s’ils sont souvent associés, le Festival d’Avignon et le OFF sont très différents [5.21] : d’un côté un projet public de la culture qui rémunère les artistes, et de l’autre des initiatives individuelles où les artistes payent pour jouer. 

Paul Rondin détaille l’organisation du Festival d’Avignon : les choix de programmation [8.52], les grandes étapes pour préparer une édition [13.30], les personnes qui y travaillent : 33 permanents jusqu’à atteindre 1200 à 1500 salariés au mois de juillet [16.21]. Du côté des financements, le budget global du Festival est de 13 millions d’euros et provient à 55% de l’argent public, puis de la billetterie et du mécénat [17.55]

Pour la seconde fois en 74 ans, le Festival a dû être annulé en 2020, ce qui a eu de graves conséquences économiques et sociales pour le territoire [23.08]. Afin d’aider les artistes et de préparer la reprise, le Festival a entièrement redistribué les 7 millions d’euros d’argent public aux équipes artistiques et à 500 personnes qui devaient travailler pour le Festival cette année. Aujourd’hui, les équipes préparent la 75e édition normalement. 

Néanmoins, Paul Rondin rappelle l’importance de la crise environnementale et de la nécessité de prendre des mesures dès à présent, même s’il trouve les milieux de la culture assez « timides » et « timorés » sur le sujet [31.44]. Le Festival d’Avignon a ainsi mis en place divers moyens : énergie propre, utilisation de vélos pour les équipes techniques, recyclage de tous les déchets etc.

Mais la France est aussi le pays qui compte le plus de festivals, environ 6000 par an, ce qui est l’occasion de « partager la culture dans un moment festif » [36.44]. Ces festivals, de toutes tailles et de tous genres, sont pour certains en danger. Les Etats généraux des festivals prévus les 2 et 3 octobre 2020 seront l’occasion de se questionner sur l’avenir des festivals en France.

Œuvre conseillée : Moby Dick de Yngvild Aspeli

Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.

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Source: http://mattiaswestlund.net/

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Comment s’organise le Festival d’Avignon ? Quels impacts a eu l’annulation de la 74e édition cette année ? Et comment fonctionnent les autres festivals d’art vivant en France ?

Ce sont les questions que j’ai posées à Paul Rondin, directeur délégué du Festival d’Avignon depuis 2013 aux côtés d’Olivier Py. Créé en 1947 par Jean Vilar, le Festival s’appelait à l’époque une Semaine d’Art en Avignon et présentait 3 spectacles [2.18]. En 74 ans, le Festival a considérablement grandi pour obtenir une réputation mondiale. En 2019, le Festival d’Avignon proposait 43 spectacles dans 43 lieux différents, pour un total de 413 représentations et 106 700 billets vendus. Du côté du OFF, il y a eu 1 592 spectacles dans 139 lieux différents et 97 530 places vendues. 

Même s’ils sont souvent associés, le Festival d’Avignon et le OFF sont très différents [5.21] : d’un côté un projet public de la culture qui rémunère les artistes, et de l’autre des initiatives individuelles où les artistes payent pour jouer. 

Paul Rondin détaille l’organisation du Festival d’Avignon : les choix de programmation [8.52], les grandes étapes pour préparer une édition [13.30], les personnes qui y travaillent : 33 permanents jusqu’à atteindre 1200 à 1500 salariés au mois de juillet [16.21]. Du côté des financements, le budget global du Festival est de 13 millions d’euros et provient à 55% de l’argent public, puis de la billetterie et du mécénat [17.55]

Pour la seconde fois en 74 ans, le Festival a dû être annulé en 2020, ce qui a eu de graves conséquences économiques et sociales pour le territoire [23.08]. Afin d’aider les artistes et de préparer la reprise, le Festival a entièrement redistribué les 7 millions d’euros d’argent public aux équipes artistiques et à 500 personnes qui devaient travailler pour le Festival cette année. Aujourd’hui, les équipes préparent la 75e édition normalement. 

Néanmoins, Paul Rondin rappelle l’importance de la crise environnementale et de la nécessité de prendre des mesures dès à présent, même s’il trouve les milieux de la culture assez « timides » et « timorés » sur le sujet [31.44]. Le Festival d’Avignon a ainsi mis en place divers moyens : énergie propre, utilisation de vélos pour les équipes techniques, recyclage de tous les déchets etc.

Mais la France est aussi le pays qui compte le plus de festivals, environ 6000 par an, ce qui est l’occasion de « partager la culture dans un moment festif » [36.44]. Ces festivals, de toutes tailles et de tous genres, sont pour certains en danger. Les Etats généraux des festivals prévus les 2 et 3 octobre 2020 seront l’occasion de se questionner sur l’avenir des festivals en France.

Œuvre conseillée : Moby Dick de Yngvild Aspeli

Hors-Scène est un podcast créé par la journaliste Alexandra Vépierre, en collaboration avec l’autrice, comédienne et metteuse en scène Laëtitia Leroy.

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