- Speaker #0
Peut-on réduire sa charge mentale grâce à l'hypnose et grâce à l'auto-hypnose ? C'est ce que je vous propose d'observer, d'expérimenter dans ce nouvel épisode d'Hypnose en ligne, le podcast qui vous permet de découvrir ce qu'est l'hypnose, mais surtout de découvrir comment vous pourriez utiliser toute votre potentialité en maîtrisant ces outils. Bienvenue sur Hypnose en ligne, le podcast qui vous explique l'hypnose de manière scientifique, médicale, et pratique. Oui, pratique. Car l'essayer, c'est l'adopter. Retrouvez chaque semaine Kenton Kazer et Philippe Cantamessa qui vous emmènent dans les arganes de votre cerveau. Et pour tenter l'aventure, alors c'est parti. Philippe, bonjour !
- Speaker #1
Bonjour Kenty, comment vas-tu ?
- Speaker #0
Eh bien écoute, ça va fort bien, et toi ?
- Speaker #1
La tête un peu remplie aujourd'hui.
- Speaker #0
Oui, j'ai l'impression, tu as l'air un petit peu préoccupé. Oui,
- Speaker #1
oui, c'est vrai, ça tourne beaucoup en boucle. Parfois j'en dors pas d'ailleurs.
- Speaker #0
Écoute, ça tombe bien,
- Speaker #1
ça tombe bien. Il n'y a pas de hasard.
- Speaker #0
Parce que voilà, aujourd'hui on va faire une induction qui s'appelle Slowdown.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Alors elle s'appelle Slowdown parce que je me suis décidé de l'appeler Slowdown. C'est ralentir. Il y a trois minutes. C'est une induction que j'ai jamais fait.
- Speaker #1
Ah bon ?
- Speaker #0
Non, j'ai jamais fait. Par contre, c'est une induction qui je trouve à sa place aujourd'hui dans le monde dans lequel on vit. Tout simplement parce que, tu le sais, aujourd'hui on a accès à tout. Alors, Internet, c'est génial. Maintenant, j'ai Google. En deux secondes, je pose une question, j'ai la réponse. Et ça s'est même encore accéléré depuis un peu moins de deux ans parce qu'aujourd'hui, je ne pose plus la question à Google.
- Speaker #1
L'intelligence artificielle.
- Speaker #0
Je la pose à ChatGPT. Donc avant, je faisais encore la démarche d'aller chercher, d'aller regarder, d'aller scruter par moi-même. Ça me mettait encore des étapes. Et aujourd'hui, je pousse sur un bouton et je demande, dis-moi, chat GPT ou Siri ou n'importe quoi, dis-moi, donne-moi ça. Et il me mâche encore l'info. J'ai encore les choses plus vite. Cette immédiateté, elle a des répercussions. Notre cerveau s'est adapté. On en a déjà parlé, si tu te rappelles. Les dessins animés de notre enfance étaient beaucoup plus lents. Aujourd'hui, tu donnerais ces dessins animés-là aux enfants. La preuve, on ne leur donne plus la version originale. On a fait des nouvelles versions. C'est vrai. Parce qu'ils décrocheraient. Ce n'est pas pour rien qu'on a beaucoup de décrochages scolaires. C'est parce qu'en fait, les cerveaux se sont habitués, dans cette immédiateté, à être nourris. en permanence à avoir cette satisfaction de j'ai une question, j'ai une frustration, j'ai tout de suite ma réponse. Et vis-à-vis de cela, l'enseignement, la pédagogie n'a pas évolué aussi vite. Et c'est ce qui fait qu'on a beaucoup de décrochages d'un point de vue scolaire, mais également c'est ce qui fait qu'on a une charge mentale qui est énorme. Si tu regardes aujourd'hui, on doit gérer tellement de crises, tellement de choses, on va avoir tellement de choses dans une vie. que peut-être nos parents ou nos grands-parents auraient eu une ou deux crises de ce genre-là à gérer sur toute leur vie. Les choses n'ont pas changé. Si tu regardes, aujourd'hui, tu réponds à un mail en deux secondes. Avant, tu aurais peut-être écrit une lettre et elle aurait mis une semaine à arriver. Mais c'est là où, justement, on a ce ralentissement du temps qui n'est plus présent. Avant, tu prenais le temps de réfléchir, tu prenais le temps d'écrire, tu faisais peut-être un brouillon. De la même façon, quand tu écrivais une dissertation, tu mettais les idées, puis tu le travaillais, tu le retravaillais. Donc, tu avais le temps de faire macérer tout ça. Aujourd'hui, avec cette immédiateté, ça doit aller très vite. On produit plus vite, on s'est adapté, on est capable de produire beaucoup plus vite. Mais ça veut dire aussi qu'on traite beaucoup plus d'infos et qu'on reste beaucoup plus en permanence, comme on disait tout à l'heure, dans le tambour de la machine à lessiver, en mode essorage, et où, en fait, on s'épuise. Notre cerveau s'épuise réellement. d'être tout le temps surstimulé. Alors, ce que je te propose dans cette induction, puisque nous allons faire une séance guidée, ça va être justement de d'abord prendre conscience du train de pensée, et puis de simplement le ralentir, et d'observer ce qui se passe. Alors, tu pourras te dire, les gens qui nous écoutent ou nous observent, c'est pas de l'auto-hypnose, c'est de la pleine conscience. Oui et non.
- Speaker #1
C'est-à-dire ?
- Speaker #0
C'est-à-dire, la pleine conscience, l'idée, et dans le prochain épisode, on aura vraiment une différenciation entre les deux, mais en deux mots, l'idée générale de la pleine conscience, c'est de se poser dans l'ici et maintenant, et de travailler à ce que les pensées arrivent. on ne les traite pas et on les laisse passer. Et il n'y a pas d'autre but que ça. C'est-à-dire ralentir le train de pensée, mais ne plus analyser, ne plus traiter ou travailler. Si tu te rappelles, on a fait un petit exercice comme ça avec une photo. Oui,
- Speaker #1
j'y pensais.
- Speaker #0
Pour les personnes qui n'auraient pas vu cet épisode, c'est très simple. Vous prenez une photo d'un jour en famille, par exemple, et vous ne vous rappelez pas l'événement. Dès que vous êtes en train de vous rappeler l'événement, vous n'êtes plus dans la pleine conscience. Vous êtes juste en train d'observer la photo, qui a mis quelle... J'ai mis telle chemise, j'ai tel habit, il faisait beau, il faisait ceci, il faisait cela. Mais dès que je suis en train de me dire Ah oui, cette chemise-là, elle est moche je ne suis plus dans la pleine conscience. Je suis dans l'analyse de ce que je fais. Donc, ce n'est plus de la pleine conscience. Et à ce titre-là, la séance que nous allons faire là maintenant s'inscrit. dans le même cadre de la pleine conscience, mais n'en est pas, parce que justement, tu vas analyser ce qui se passe dans ce train de pensée.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc, une fois encore, je t'invite à t'installer le plus confortablement possible, puisque, je le rappelle, dans nos studios, nous avons de très beaux tabourets, qui sont à la route, parce que peut-être qu'un jour, on aura des super canapés.
- Speaker #1
Grâce à vous.
- Speaker #0
En attendant, qu'est-ce qui te vient à l'esprit, là ?
- Speaker #1
En fait, moi j'ai un esprit qui vagabonde en permanence, et je suis obligé... J'ai un problème de concentration au départ, quel qu'il soit, et j'ai des milliers d'informations qui arrivent en même temps, et qui n'ont rien à voir avec la chose sur laquelle je suis concentré. C'est pour ça... que quand je fais un travail de concentration chez moi, pas de musique, pas de télé, pas de bruit, seul, et là ça peut fonctionner. Sinon, ça vient dans tous les sens.
- Speaker #0
Ok. Alors ce que je vais te proposer, comme on va permettre aux gens qui sont en train de nous suivre de faire également la séance, je vais te laisser faire toute cette séance en interne. D'accord ? Les petites consignes, l'accompagnement et les suggestions que je vais pouvoir te faire. et vous faire, vont permettre comme ça à chacun d'expérimenter à son rythme, sans être influencé ni par tes réponses, ni par mes propositions. Simplement, je vais vraiment être dans cette expérimentation. Donc, je t'invite à simplement laisser les yeux se fermer. d'installer le plus confortablement possible. Et si vous êtes à la maison, je vous invite à trouver une place confortable. Vous êtes un petit peu à l'écart, justement, pour pouvoir vous concentrer. Vous pouvez peut-être mettre un casque en écoutant cet épisode ou en suivant cet épisode. Comme ça, vous vous isolez un petit peu de l'extérieur. Je vais me taire juste quelques instants pour que vous puissiez observer l'idée que votre cerveau vous apporte là, maintenant. Et il est fort probable que rien qu'en vous disant tiens, quelle est l'idée que mon cerveau m'apporte maintenant ? il y en ait eu deux ou trois, comme un carousel d'idées. Et le fait que je parle d'un carousel d'idées va peut-être vous amener sur une autre idée, qui va vous émener peut-être encore sur une autre image ou sur encore une autre idée. Et juste en observant, en vous plaçant en spectatrice, spectateur, de ce flux d'idées qui arrive sans cesse, vous pouvez prendre conscience de son rythme. Vous pouvez voir qu'une idée en amène une autre, qui amène une autre partie, qui amène, etc. Et vous pouvez surfer sur ce flux d'idées. Et vous pouvez aussi vous rendre compte à quel point Ça consomme une quantité d'énergie parce que, justement, ça part dans tous les sens. Alors je n'ai aucune idée de comment toi, Philippe, ou comment vous qui nous suivez, vous allez visualiser ou imaginer ce flux de pensée. Ça pourrait être une rivière. avec une cascade, avec des rochers, des rapides, où ça part dans tous les sens, c'est un petit peu chaotique, etc. Et puis, un petit peu plus loin, en aval, on a des zones où cette rivière un peu tumultueuse va arriver sur quelque chose qui est un petit peu plus plat, un petit peu plus large, où il y a moins de rochers, où il y a moins de pentes. Et automatiquement, le flux de la rivière va se ralentir. Vous pourriez faire aussi un autre type de métaphore, mais comme si vous faisiez du canyoning. Il y a des moments où vous faites du rafting ou du canyoning, ça va vite et puis on a passé cette série de rapides. Ça ralentit et on en profite pour se ressourcer parce qu'en effet, il y aura certainement une série de rapides ou d'autres éléments qui se réaccélèrent par la suite. Mais là, simplement, prenez plaisir à imaginer, observer. Alors l'idée que je vous donne, c'est une idée, mais il peut y avoir évidemment plein d'autres façons de se représenter. Cette quantité d'images, d'idées, de pensées qui vous viennent. Ça pourrait être aussi comme si vous étiez une antenne avec plein d'ondes qui arrivent et qui se brouillent, qui viennent se mettre et qui définissent finalement un message qui est plus flou. choisir à l'inverse, comme c'est un monde que tu connais, Philippe, une radio où on choisit le canal et où on va recevoir que la formation de ce canal-là. Et on va ainsi focaliser toute notre énergie sur l'observation de ce canal. Et pendant que vous observez que votre cerveau a tendance à commencer justement à ralentir, à se poser, observez aussi les sensations de confort, de détente, de bien-être qui vont avec. Exactement comme je le disais tout à l'heure, si vous êtes en train de faire du rafting, quand ça bouge dans tous les sens, il ne faut pas gailler, il ne faut pas gailler à gauche, à droite, il faut amener le bateau là où il doit aller pour être sûr qu'on passe. Ça demande une quantité d'énergie, d'attention. Et puis dès qu'on a fini les rapides, dès qu'on a fini ce passage un petit peu plus rapide, un peu plus rousse, qu'on revient sur cette période plus calme, tout de suite, on relâche. Plus besoin de pagailler, on met les rames à l'intérieur, on prend le temps de respirer, on se pose et on apprécie le fait de pouvoir se ressourcer, le fait de pouvoir ainsi vraiment. profiter pleinement de cette période, parce qu'on sait très bien qu'il y a un autre moment où on devra à nouveau remettre de l'énergie. Mais on recharge les batteries, on réemmagasine de l'énergie. Et ça, on le ressent physiquement. Vraiment. Je n'ai aucune idée de quelles sensations, toi Philippe ou vous qui nous suivez, avez, mais prenez juste vous, à l'intérieur de vous-même, plaisir à les observer. Quelle est la sensation ? Comment se manifeste le confort ? Comment se manifeste ces... Mais tranquillement, à votre rythme. Puisque vous venez d'en faire l'expérience, je vais vous donner un petit goodies, une petite consigne qui vous permet de réutiliser. Chaque fois que vous en avez besoin, que vous sentez que la charge mentale va trop vite, que vous êtes à nouveau dans le tambour de la machine en mode essorage et que vous avez envie de pousser sur le bouton stop. pour que progressivement ça se ralentisse, je vous invite simplement à vous poser, à déterminer quelques instants, peut-être une minute, peut-être deux, si vous avez. Vous mettre à l'écart si possible. Plus vous avez de l'habitude, plus vous pouvez le faire dans n'importe quelle condition. Je peux faire ça dans les transports en commun sans aucun problème. Ou même quand on parle dans un dîner, si j'en ai besoin, je peux me poser. Et instantanément, en fait, fermer les yeux et retrouver peut-être cette façon que vous avez. visualisé on va en discuter dans quelques instants philippe tu m'expliqueras ce que tu as choisi comme solution et comme technique et vous pourrez nous partager vous dans les commentaires ce que vous vous avez choisi comme technique Peut-être donc vous reprendrez cette même image, cette même illustration, ou peut-être ce sera une toute nouvelle et ça n'a aucune importance, mais simplement vous installez, laissez les yeux se fermer, un petit peu à l'écart, une respiration, et amenez ce slowdown. Autre façon d'être, d'autre idée, c'est peut-être, voilà, vous relâchez l'accélérateur et la voiture ralentit. Ça peut être, si on parlait tout à l'heure du carousel d'idées, c'est peut-être la fin du tour du manège ou le manège également ralenti. Ça peut être encore plein d'autres choses. Vous pourriez avoir l'image d'une source de lumière brillante qui va dans tous les sens et puis vous diminuez, vous la ralentissez, vous amenez une couleur qui est beaucoup plus agréable, beaucoup plus confortable, beaucoup plus douce, tamisée. Il y a mille et une façons. d'imaginer, de se représenter ce fameux slow down. Laquelle sera la bonne pour vous ? Je n'en ai aucune idée. Mais en expérimentant et en le refaisant, vous allez avoir celle qui vous convient le mieux. Et c'est là où vraiment vous commencez à comprendre tout ce que l'hypnose peut vous apporter. Maintenant que vous avez eu cette expérience, je vous propose, tout comme toi Philippe, de tranquillement reprendre une grande respiration et, à ton rythme, revenir un petit peu plus présent, retrouver peut-être justement toutes les sensations habituelles, les pensées, les idées, le rythme qui redémarre. Non, je ne veux pas. Non ? Tu veux y rester ? Ça va être long alors sur un... Et de vous réassocier, donc bien vous étirer en longueur, en largeur, parce que même si on a l'impression qu'il ne s'est pas passé grand-chose, c'est toujours très très important de bien finir une séance d'hypnose, donc vous qui nous suivez, prenez vraiment vraiment le temps de vous réassocier et de la même façon, par rapport à la petite discussion qu'on va avoir, transposez ça à ce que vous, vous avez expérimenté, ce qui a été votre expérience à vous, partagez-le-nous, partagez-le-nous sous les vidéos, dans les commentaires, sur la chaîne YouTube. Partagez-le nous, peut-être aussi sur nos différents réseaux Facebook, Instagram. Vous pouvez également le partager si vous nous suivez en audio sur les plateformes et notamment sur Apple Podcast, vous avez la possibilité de mettre des commentaires. Sur Spotify, vous ne pouvez pas mettre de commentaires mais par contre, vous pouvez mettre des petites étoiles si l'épisode vous plaît. Si ça vous a été utile et agréable, mettez-nous des étoiles, ça vous permet d'un nous. d'avoir des étoiles dans les yeux, parce que comme ça, on aide les gens et les gens nous le rendent. Et ça nous permet d'avoir une certaine visibilité, parce que ces outils-là, si on peut les partager au plus grand nombre, évidemment, ça fera plaisir. Alors maintenant, Philippe, que tu es revenu, que tes pensées se sont remises dans le bon ordre, est-ce que tu peux nous expliquer comment ça s'est passé pour toi ?
- Speaker #1
Relativement bien. J'ai remarqué, depuis qu'on fait ce podcast, que j'arrive de plus en plus rapidement à passer d'un état à l'autre par rapport à l'hypnose et à l'auto-hypnose. Bah écoute, moi c'était personnaliser ces pensées, donc j'ai eu un problème de voiture ce matin en venant, j'ai un rendez-vous, je dois conduire ma compagne chez le dentiste, il y a plein d'autres choses, et la pensée obsédante que j'avais... pendant cette séance, c'est de me dire Ah, on approche de l'heure, je vais devoir y aller, est-ce que ma voiture va toujours être en panne ? Va-t-elle démarrer ? Et donc, à un moment donné, ça part dans tous les sens, et puis je me suis dit Allez, calme-toi, recentre-toi sur ce que tu fais, sinon tu n'es plus là vraiment, réellement. Et moi, c'était sous forme d'image d'antenne. Donc c'est comme si je passais dans un endroit où il y a plein de messages qui me sont envoyés, plein de pensées, avec plein de petits capteurs. Et j'ai décidé de mettre une espèce de protection, que je ne reçoive plus ces pensées en permanence. Et donc ça a commencé à diminuer, à ralentir, d'où le thème de ce podcast. Et j'ai su me recentrer sur ce que j'étais en train de faire, sur ce que j'allais dire. et donc un apaisement. Ne fous que cérébral.
- Speaker #0
Alors, c'est extrêmement important, comme tu l'as dit, c'est-à-dire que tu as pris conscience qu'il y avait toutes ces pensées, donc là, on est dans l'analyse de ce qu'on fait, dans l'ici et maintenant.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Et puis derrière, arrive le processus où on se dit, ok, si je veux que je puisse profiter de la séance, il va falloir que ça se ralentisse.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Si tu essayes de le faire toi-même, c'est comme... Je disais, c'est que tu essaies d'arrêter un train, le train arrive, tu te mets devant et tu dis je vais l'arrêter. Il y a peu de chance que tu gagnes. Si par contre, tu as ce train de pensée et que tu te places en tant que pilote, où tu dis je vais pousser sur le bouton qui va faire que ça ralentit, parce qu'on arrive à la gare suivante où je diminue le volume. Tu peux être sur la commande, mais c'est vraiment toute la machine du train qui va ralentir et qui va freiner. C'est toutes les pièces, les fricants qui vont faire que ça ralentit. Ce n'est pas toi parce que tu as poussé sur le bouton qui fait que ça ralentit. Tu pousses, puis après tu observes que l'action que tu as déclenchée se met bien en place. Et l'hypnose, c'est vraiment ça. C'est-à-dire que si tu veux être toi à vouloir le freiner, à te mettre devant en disant je vais l'arrêter, si tu es Superman, peut-être ça marchera, mais sinon ça ne marchera pas. Alors que si, par contre, tu te places dans la dynamique de je crée le processus c'est exactement ce qu'on disait dans l'épisode précédent avec l'auto-hypnose, c'est que je crée les conditions, je pousse sur le bouton pour que ça ralentisse, puis j'observe ce qui se passe, le ralentissement, à ce moment-là, ça fonctionne. Et la différence qu'on va avoir par rapport à cette pleine conscience, c'est que dans la pleine conscience, l'idée, c'est de travailler en effet ce ralentissement. Je ralentis et je le fais par moi-même, ce qui prend beaucoup de temps. beaucoup d'énergie. Ça, c'est Mathieu Ricard qui l'expliquait. Il dit, j'ai pu faire en hypnose, en auto-hypnose, des choses qui m'ont fallu des années et des années de pratique.
- Speaker #1
Qui est Mathieu Ricard, pour ceux qui nous écoutent ?
- Speaker #0
Alors, Mathieu Ricard, c'est donc moine français qui est conseil du Dalai Lama et qui a écrit énormément de bouquins, etc. Et qui est quelqu'un d'extraordinaire et qui est génial. On en a déjà parlé, notamment dans d'autres podcasts aussi, puisqu'on a étudié son cerveau avec Stephen Lorais Ausha de Liège. Et donc, en fait, c'est quelqu'un qui a amené la pratique de la méditation, qui a étudié, qui est aussi scientifique, etc. et qui étudie tout ça. Et vis-à-vis de cela, en fait, c'est ça qu'il explique et qui est important, c'est que quand tu laisses faire en auto-hypnose, comme tu n'as pas la contrainte de la méditation, la contrainte de la pleine conscience pure, c'est vraiment stop. Il y a une info, je ne la traite pas. Je la laisse partir. Et ça, c'est très difficile. Ça demande beaucoup d'entraînement. Comme si tu voulais... freiner, toi, le train. Si par contre, tu te places en disant, je pousse sur le bouton puis je t'observe en train de ralentir, ça ne demande pas d'effort. C'est ton cerveau qui a l'habitude de le faire, qui va le faire, qui va pouvoir le faire. Il va ralentir, il ne va pas s'arrêter. Parce que c'est ça aussi l'erreur, cette pensée qu'on va arrêter les pensées. Ça ne marche pas. Le cerveau n'est pas fait pour s'arrêter. Il ne s'arrêtera jamais parce que sinon, ça pose problème. Un autre problème, c'est qu'on ne pensera plus du tout. Et donc, C'est vraiment très très important de prendre conscience que dans la séance, je vais pouvoir créer le phénomène, créer le processus, comme le contrôleur du train ralentit en agissant sur l'accélérateur ou en poussant sur le frein, mais c'est toute la mécanique et toute la machine qui va faire que ça fonctionne, et puis après, lui il observe que ça marche. Ou pas. Si ça ne marche pas, freinage d'urgence. D'accord. Mais l'idée c'est vraiment ça. Dans le prochain épisode, on va justement aller un petit peu plus loin. dans cette finalité entre hypnose et pleine conscience. D'accord.
- Speaker #1
Ça te convient ? Et on va différencier les deux, en fait, c'est ça un peu. Oui. Quel est le rapport qu'il y a entre les deux ?
- Speaker #0
Oui, alors, on ne va pas faire de spoil, mais c'est très simple. Si tu prends le poivre, c'est une épice, le sel, c'est une autre épice, mais ce sont tous les deux des condiments. Après, on a défini que ça, ça s'appelait poivre, ça, ça s'appelait sel. Mais peut-être que ça aurait pu être l'inverse. Donc, il faut reprendre aussi le contenant, c'est-à-dire, on a défini l'hypnose d'une certaine façon, on a défini la pleine conscience d'une autre façon. Si on s'en tient stricto senso à ces définitions-là, la plupart des choses qu'on va faire aujourd'hui en disant je fais de la pleine conscience n'en est plus.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et c'est ça que nous allons voir dans le prochain épisode.
- Speaker #1
Ok, c'est marrant, mon poignet ne craque plus depuis tout à l'heure. Bon, à la semaine prochaine.
- Speaker #0
La semaine prochaine, on aura aussi l'avis du chirurgien pour savoir si ton pied va mieux. À la semaine.
- Speaker #1
Salut !