- Speaker #0
Bienvenue dans Ils sont l'avenir de Nice,
- Speaker #1
le premier podcast à vous faire découvrir l'histoire inspirante de ces commerçants et entrepreneurs qui façonnent notre quartier et le business de demain. Chaque semaine, Christophe Brémard part à la rencontre de ces niçois et niçois passionnés et nous plonge dans leur univers.
- Speaker #2
Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Ils sont l'avenir de Nice. Aujourd'hui, nous allons parler de mobilité durable, nous allons parler vélo et nous allons surtout parler d'entrepreneuriat. avec Jérôme de Bicycleta et Jérémy de Bicycleta aussi.
- Speaker #0
Bonjour à tous.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #2
Bienvenue parmi nous. Vous êtes, donc Jérôme, tu es le dirigeant et le fondateur de Bicycleta rue de Flis à Nice. Qu'est-ce qu'il y a dans cette boutique que tu as ouverte il y a 11 ans ?
- Speaker #1
Alors, il y a 11 ans, j'avais cette boutique de 70 mètres carrés et je faisais essentiellement du vélo ancien. C'est-à-dire, je faisais des vélos, je les appelais des vélos taffes. On restaurait, on faisait même de la peinture. Et donc après, j'ai voulu m'adapter un petit peu à la mobilité urbaine. Avec les premières trottinettes électriques, j'avais une trottinette électrique. Et puis ensuite, ça a été faire même avoir une petite flotte de location. Donc avec 70 mètres carrés, j'avais deux vélos électriques, deux vélos de ville et une trottinette. Donc je n'avais pas... grand chose et puis ensuite il y a eu une évolution qui s'est faite au cours des années.
- Speaker #2
Parce qu'aujourd'hui il y en a beaucoup plus que ça quand même, moi qui suis passé devant la rue, déjà il y a un autre magasin à côté qui a été repris également.
- Speaker #1
Donc là on a l'évolution qu'il y a eu, parce que là on a fêté les 11 ans au mois de mai, c'est l'hiver en mai 2014, et bien en 11 ans ce qui s'est passé, on a grandi déjà dans la première boutique le volume de vélo. Et puis il est arrivé le Covid et puis en 2021, j'ai eu la possibilité d'ouvrir un autre magasin à 10 mètres à côté. Et là, j'ai pu faire un vrai showroom de vélo électrique, répondre à cette demande croissante et agrandir aussi l'activité de location. Et donc à côté, dans la première boutique, j'ai pu augmenter le volume de réparation. C'est une demande en centre-ville assez importante. Et Jérémy est arrivé il y a deux ans et demi, qui vient du milieu plutôt sportif, c'était Specialized, en Nouvelle-Calédonie.
- Speaker #2
Donc vous avez développé la partie atelier, atelier réparation des vélos. Donc Jérémy, est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours ?
- Speaker #0
Oui, au niveau de l'atelier à Bicicletta, au départ, quand je suis arrivé, c'était plus effectivement un atelier un peu moins professionnel, on va dire. et moi de mon côté Du coup, j'ai toujours baigné dans le milieu, on va dire, entre guillemets, professionnel du vélo. Et quand j'étais petit, je faisais du vélo déjà de VTT. Ensuite, je passais au vélo de route. Après, j'ai décidé de partir en Nouvelle-Calédonie, où là, du coup, j'ai rencontré mon mentor, du coup, un ancien coureur du Tour de France, Christopher Jenner, qui, lui, m'a pris sous son aile et du coup, m'a emmené dans l'expérience de Specialized, donc une marque de vélo américaine très grosse. On a fait nos formations en Nouvelle-Zélande. Et là j'ai dit ok là on est dans quelque chose de sérieux, on a ouvert un magasin et on a évolué là-dedans. Et quand je suis revenu en France, du coup, après pas mal d'années en Nouvelle-Calédonie, un bout de dix ans quasiment, je suis revenu en France et là du coup je suis arrivé voir Jérôme pour trouver du travail sur Nice, pour me rappeler un peu les cocotiers et les palmiers de la Nouvelle-Calédonie. Donc j'ai dit allez, on s'installe ici. Et donc au début Jérôme, il voit que j'ai d'autres compétences que celles du magasin actuellement. Il est très vite écouté en fait, on va dire, ce que je trouvais du magasin. Et il a dit ok, on prend un virage à 90 et on devient vraiment des pros à ce niveau-là. Et on s'est mis à faire du vélo très haut de gamme, donc du VTT haut de gamme, du vélo de route haut de gamme, etc. Ce qui correspondait plus du coup à ce que j'avais l'habitude. Et tout en continuant du coup à être dans l'urbain, dans le vélo électrique. Et plus le temps avançait, plus du coup on se... on va dire se professionnaliser là-dedans, et on avait chacun nos spécificités. Chacun d'entre nous dans l'atelier, on nous verra tous du coup, on a tous chacun un point fort sur les vélos, que ce soit des vélos vintage, des fixies, des VTT, des vélos de route, des vélos urbains.
- Speaker #2
Donc aujourd'hui vous êtes en capacité chez Bicycleta de répondre à l'ensemble des problématiques de l'amateur qui va prendre effectivement le vélo juste le dimanche pour aller avec ses enfants sur la prom des Anglais, jusqu'aux professionnels soit de VTT.
- Speaker #1
Il va faire l'ironman tu vois.
- Speaker #0
Oui, tout à fait, bien sûr. Oui, des vélos de triathlon, ça, c'est aucun problème, bien sûr.
- Speaker #2
Donc, effectivement, vous avez ce spectre-là important. Aujourd'hui, Bicicleta, c'est combien de salariés ?
- Speaker #1
C'est cinq salariés. J'ai un apprenti pour la vente, la gestion, qui est à l'école de commerce, BTS, et j'en ai un autre qui est au campus IFA pour la formation de mécanicien cyclique. Et après, j'ai un Jérémy, qui est le chef d'atelier, et j'ai notre mécanicien de trottinette.
- Speaker #2
Donc la réparation, tout ce qui a de roues grosso modo, de roues vélo et trottinette, bien entendu, pas moto, c'est un autre sujet, on reste bien dans le bicycle. Aujourd'hui, donc 5 salariés, qui permettent d'avoir une offre la plus complète possible, vous êtes ceux qui avez l'offre la plus complète sur Nice. À côté de ça, vous avez également de la location de vélo, qui est à destination quoi, plus des touristes ?
- Speaker #1
Oui, plus des touristes, mais alors notre particularité, c'est qu'on a un partenariat avec une société de tours guidés. Donc ils viennent en moyenne jusqu'à 15 vélos. Ils font des tours de 3, 4, 5 heures. Ça c'est un très bon partenariat que j'ai signé parce que j'ai l'exclusivité. Et c'est quand même en pleine saison, c'est quasiment tous les jours. Puis après c'est beaucoup des touristes qui sont en location dans la zone.
- Speaker #2
Et chez Bicycleta, vous continuez en plus de la réparation, en plus de la location, à faire de la vente.
- Speaker #1
Eh oui, la vente. Alors, on est plus axé, j'ai envie de parler qu'on avait pris un virage sur les vélos de route, par exemple.
- Speaker #0
Au niveau de la réparation seulement.
- Speaker #1
Voilà, c'est bien au niveau des réparations. C'est-à-dire, alors, sur la parenthèse, c'est vrai qu'on est le partenaire, le référent des Alpes-Maritimes pour la grosse marque allemande, on va citer quand même, c'est Canyon, qui nous amène quand même beaucoup de monde. et si... que ce clientèle c'est une grosse clientèle voilà des vélos de course et des vtt haut de gamme mais le deuxième magasin pourrait revenir c'est vraiment le choix de faire un showroom que de vélo électrique le vélo classique j'ai les courbes se sont un peu inversé le marché est devenu très
- Speaker #0
faible sur les vélos classiques alors voilà le choix s'est fait sur ça n'empêche pas qu'on en vend quand même quand on demande voilà c'est à dire qu'on a des clientèles qui nous me connais depuis une dizaine d'années,
- Speaker #1
bon bah... même sur catalogue, elle va m'acheter un vélo.
- Speaker #2
Est-ce que c'est la logique du service après-vente qui fait qu'aujourd'hui la vente marche très bien face à des gros concurrents qu'il peut y avoir aujourd'hui sur le marché ?
- Speaker #1
Alors, le service après-vente...
- Speaker #0
Ça les rassure quand on veut nous voir ?
- Speaker #1
Voilà, ça les rassure, c'est-à-dire que quand vous avez des offres sur Internet qui sont concurrentielles, des stockages, surtout ces dernières années, eh bien oui, il faut faire la différence en offrant une révision annuelle. lors de l'achat, un petit accessoire, et puis montrer que ça prévente. C'est une garantie entre 2 et 3 ans sur les pièces, mais aussi la main-d'oeuvre.
- Speaker #2
Il y a quelques années, tu avais commencé un des premiers paliers de ton expansion et de ta croissance avec les chèques vélo dans l'après-Covid. Et derrière, du jour au lendemain, quand il y a des aides et qu'elles sont supprimées, ça devient vite compliqué. C'est à ce moment-là que tu as commencé à voir les choses différemment ?
- Speaker #1
Alors, l'échec vélo, oui, ça c'était assez impressionnant, j'avais des... C'était la folie, non mais c'est vrai, c'était la folie. J'avais... parce que j'ai une cave sous le magasin, et on avait... Il fallait vraiment s'organiser, j'avais... Après, à Saray en plus, on accueillait les gens avec une tablette pour le rendez-vous, c'était...
- Speaker #0
Je n'ai pas connu cette époque-là.
- Speaker #1
Donc, tout le monde avait 50 euros pour réparer son vélo, pour faire par l'État. Donc, c'était... Ah bah oui, là, j'ai fait une croissance exponentielle, quoi. et alors tout le monde s'est mis au vélo et c'était le but tout le monde c'est horrible a fait là ça a motivé la pratique du vélo et puis après on a récolté les gens ont voulu passer à l'achat en fait de deux vélos électriques et moi qu'est ce que j'en ai tiré c'est que ça m'a permis d'ouvrir le deuxième magasin c'est cette histoire c'est que moi je connais on est un secteur en fait une niche le vélo où on a été les grands gagnants du co vide on va dire puisque on a eu un peu de pour avoir des projets comme j'ai eu l'opportunité d'ouvrir un deuxième magasin. Et à côté, en plus, dans la rue.
- Speaker #2
Donc ça, c'était un des premiers paliers. Effectivement, de temps en temps, il y a des opportunités quand on est entrepreneur. Quelle est aujourd'hui votre vision du vélo électrique ou de la trottinette électrique dans le paysage, de la mobilité durable qu'on peut avoir pour des villes comme Nice ?
- Speaker #1
Comme Nice, je pense que là, Nice a vraiment développé un réseau cyclable. assez important, je ne sais plus le nombre de kilomètres, mais...
- Speaker #0
Oui, il est pas mal. Oui,
- Speaker #1
je pense qu'on arrive à autour de 100 kilomètres. Donc oui, forcément, par rapport déjà il y a 11 ans quand j'ai ouvert, c'est impressionnant quand tu es cyclable. Alors c'est sûr, la pratique, elle est motivée. On se retrouve avec des gens qui quittent leurs deux roues, leurs scooters, leurs voitures même, ou qui font du multimodal, c'est-à-dire qu'en plus il y a des... Ils peuvent se garer à un endroit, prendre leur vélo de la voiture et partir faire les cinq derniers kilomètres. Oui, c'est ça. C'est un transport en commun. Voilà, pourquoi prendre les transports en commun quand on peut avoir un vélo ? Là, la dernière tendance, c'est le transport d'enfants. C'est une mode du vélo rallongé, ce qu'on appelle le vélo cargo, long tail, où on finit de faire les doubles fils en voiture pour amener ses enfants. On peut habiter à 10 kilomètres, j'ai des parents qui font 10 kilomètres.
- Speaker #2
Et y compris dans les collines ?
- Speaker #1
Surtout dans les collines, oui.
- Speaker #0
Mais surtout dans les collines.
- Speaker #2
Donc le vélo électrique, c'est un peu le Solex des années 40 ?
- Speaker #1
Le Solex, tiens, Solex, Solex, qui existe toujours. On est revendeur Solex. On en a un, oui. Et Solex électrique. En vélo, un vélo Solex électrique, qui a gardé le même design que le Solex.
- Speaker #2
Donc le marché du vélo électrique qui est en pleine expansion, la location et les touristes qui sont présents pour pouvoir louer. Finalement, la vie est au beau fixe chez Bicycle État ?
- Speaker #1
Oui, ça va. Alors quand même la tendance nationale sur l'observatoire Bicycle, c'est que depuis 2022, l'après-Covid, où c'était une explosion d'achats, il n'y avait pas de stock, je ne pouvais même pas répondre. Je perdais des ventes parce que je n'avais pas le produit. C'est vraiment dommage. Et bien, qu'est-ce qui s'est passé en 2023 ? Ça a commencé, les sociétés ont cru que ça allait encore être exponentiel, les fabricants, et on s'est retrouvé avec du surstockage. Qui dit surstockage, dit des stockages pour l'occasion, pour vendre la marchandise. Sauf que vous aviez une offre sur Internet, les gens savaient ce que c'était, donc ils commençaient à acheter facilement sur Internet. Donc, on s'est retrouvé en 2023. avec des gens qui étaient très bien équipés. Et alors, très bien équipés, on vend moins. Donc, on a fait… Moi, je suis rassuré parce que sur les ventes, la moyenne nationale, on est sur quasiment 40% de moins de vente. Ah oui ? Ah oui, oui, oui.
- Speaker #0
Le marché est en baisse. Le marché est en baisse.
- Speaker #1
Donc là, 2025, ça commence à remonter. Moi, je le vois aussi. Je fais mieux que l'année dernière, chaque mois, ça remonte. Bon, voilà, c'est le nouveau challenge, moi j'adore. On adapte l'offre, toujours adapter l'offre, les produits, l'équipe.
- Speaker #0
Et nous, on s'adapte derrière aussi,
- Speaker #2
oui. Est-ce que c'est plus facile d'avoir un commerce, et notamment d'être dans le vélo et la location de vélo, la vente de vélo, dans une ville comme Nice plutôt qu'ailleurs en France ?
- Speaker #1
Quand même,
- Speaker #0
à Nice... Il y a beaucoup d'avantages, je trouve.
- Speaker #1
C'est-à-dire que déjà...
- Speaker #0
Le rayonnement de la ville ?
- Speaker #1
C'est très touristique. Même si ce ne sont pas des touristes, les locaux me disent « je vais aller balader jusqu'à Antibes » par exemple, ça c'est la balade familiale. Ou de l'autre côté, sur tout l'été, on va aller à Villefrance, Saint-Germain-Papeterras. Oui, c'est une ville facile. Dans le centre, pour se déplacer, on en a parlé, le réseau cyclable. Par rapport à d'autres villes, il y a des villes bien équipées, mais c'est contre ville.
- Speaker #0
très bien ici. Il y a toutes les infrastructures. Il y a aussi bien du loisir sportif que du loisir familial. Franchement, Nice répond à toutes ces offres-là. On a la chance d'avoir une ville qui rayonne au niveau touriste. Franchement,
- Speaker #2
c'est énorme. Ça favorise votre dynamique et votre croissance.
- Speaker #0
Oui, clairement. Pour moi, oui. C'est beau toute l'année. Forcément, les gens sont sur le vélo.
- Speaker #2
On a plus envie de faire du vélo quand il fait beau. Jusque-là.
- Speaker #1
Si, ouais. Je pense que les Niçois, dès qu'il ne fait pas beau, sortent moins leur vélo.
- Speaker #2
Sortent moins tout court.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #2
Merci pour ces partages. Merci pour toutes ces informations qui nous permettent de mieux connaître Bicycleta, de mieux vous connaître Jérôme et Jérémy. Juste une dernière petite question. Qu'est-ce que vous diriez à des jeunes qui vont entreprendre à Nice ?
- Speaker #1
Alors, moi je suis... pas parti de... Il faut juste avoir un projet et se dire... Il faut prendre le temps. Il ne faut pas se dire je vais gagner de l'argent déjà, ça c'est sûr. Donc il faut créer un projet parce que je suis parti de zéro. J'ai eu la chance de passer par une pépinière d'entreprise en étant demandeur d'emploi, c'est très bien, qui est à Nice. Alors je n'ai plus le nom. Nice Azure Initiative, je crois.
- Speaker #2
Alors c'est Nice Initiative, c'est Insta toujours.
- Speaker #1
Super. Il y a un accompagnateur sur le projet. À la fin, on a des professionnels, des comptables, des banquiers qui jugent le projet. Et ils vous prêtent de l'argent à taux zéro. Ça met un premier prix à l'étrier. Et puis après, il faut se lancer. C'est donner à tout le monde.
- Speaker #0
Il faut pas cacher à l'argent et il faut pas avoir peur d'échouer.
- Speaker #1
C'est ça, il faut pas avoir peur d'échouer, exactement.
- Speaker #2
Merci pour vos conseils, merci pour ce partage. J'invite nos auditeurs à pousser la porte de Bicycleta rue de Fli pour voir l'ensemble de leur offre concernant les vélos et les trottinettes électriques. Allez à la rencontre de Jérémy et de Jérôme. Ils se tiennent à votre entière disposition. Je vous remercie pour votre écoute. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle histoire toujours plus inspirante des entrepreneurs et des commerçants de Niçois. et je vous invite... également à consommer local et à consommer niçois. Merci, à la semaine prochaine.
- Speaker #1
Merci.