- Speaker #0
Bienvenue dans Ils sont l'Avenir de Nice, le premier podcast à vous faire découvrir l'histoire inspirante de ces commerçants et entrepreneurs qui passent à notre quartier et le business de demain. Chaque semaine, Christophe Brémard part à la rencontre de ces niçoises et niçois passionnés et nous plonge dans leur univers. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Ils sont l'Avenir de Nice. Aujourd'hui, nous allons parler de vitesse, d'excellence, de performance et de dépassement de soi. et j'ai le plaisir. d'accueillir Marc-Olivier Rinaldi, fondateur de Black Goose, la montre niçoise, et Michel Didier, le seul Français à s'être frotté à la NASCAR américaine. Bienvenue, merci d'être parmi nous.
- Speaker #1
Merci, bonjour.
- Speaker #2
Bonjour Christophe, merci.
- Speaker #0
Marc-Olivier, tu as un parcours atypique, tu es passé par l'EDEC, tout en haut de la France, bien loin de Nice, par une école de Paris Design, également sur l'école Franks Barreau, et il y a 9 ans, tu as lancé Black Goose. Est-ce que tu peux nous parler ? de ton parcours ?
- Speaker #1
C'est assez bien résumé sur le principe, c'est un parcours assez éclectique, mais toujours en lien avec l'automobile. Ce que j'ai fait, c'est du commerce, avec une école de commerce, l'EDEC à Nice, je tiens à préciser, pas à Lille, pas grave, c'est pour ça aussi que je suis ici. Une école de commerce pour apprendre vraiment à fabriquer, à apprendre le business, l'entreprise, comment ça marche. Mais voilà, moi j'avais une seule passion, ça a été le design, donc je suis parti en école de design à Paris, le Strat Collège en design automobile, qui a été vraiment ma... Ma première et grande passion, et qui le sera toujours, et qu'après j'ai été continuer chez Franco's Barrow, à fabriquer et apprendre à passer à l'atelier, et pas juste faire des dessins, mais à se dire, maintenant on peut fabriquer les choses.
- Speaker #0
Et c'était quoi le déclic ?
- Speaker #1
Le déclic pour le design ou pour les montres ?
- Speaker #0
Pour les montres !
- Speaker #1
Le déclic pour les montres, c'est globalement...
- Speaker #2
Pas pour la charcuterie !
- Speaker #1
Ouais, mais on s'y remet ! Fondamentalement, les montres pour moi, c'est l'évolution de la voiture. Une montre, c'est une petite voiture au poignet, pas plus, pas moins. bien sûr des fois on peut s'en éloigner un peu c'est pas que sur la voiture Mais c'est comme ça que moi je l'interprète. C'est un objet transitionnel qu'on va y mettre autre chose, et j'y mets les mêmes valeurs, en tout cas le même amour que j'y mettrais dans la voiture. J'avais postulé dans une marque américaine que je ne citerai pas, qui fait des Porsche très jolis, qui maintenant fait des montres aussi. Et on avait discuté ensemble avec le fondateur, pourquoi pas faire des montres. Je me suis dit, pourquoi pas, je ferai mes propres montres. Et 9 ans plus tard, je suis toujours là.
- Speaker #0
D'où effectivement le lien avec Michel, le seul pilote français à s'être aventuré dans le monde ultra compétitif de la NASCAR, qui est une icône aujourd'hui niçoise. On parle souvent de ta détermination, de ta passion. Et comment est-ce que l'on passe des rues de Nice à l'ovale des pistes américaines ?
- Speaker #2
Alors, comment dire en anglais « how to make a long story short » ou « short story long » ? Mon amour pour… Déjà, j'avais beaucoup d'intérêt pour les États-Unis. J'ai toujours rêvé de ce pays quand j'étais gamin. Je regardais les... les films de cow-boys et des indiens, et ça m'a toujours passionné. Et puis, en même temps, mon rêve d'être pilote automobile professionnel, je pense que je l'ai depuis que je suis né, puisque dès l'âge de 3 à 4 ans, je montais déjà sur les genoux de mon papa pour conduire sa voiture dans des routes un peu fermées, on va dire. J'espère que la gendarmerie ne va pas m'appeler aujourd'hui. Et puis la NASCAR, j'ai découvert ça un peu par hasard, alors que j'étais... Je courais en championnats de France et championnats d'Europe, en monoplace et GT. J'avais la volonté de découvrir peut-être la Formule 1 américaine, l'IndyCar. Et de là, j'ai découvert la NASCAR et ça m'a vraiment passionné. Je me suis dit, tiens, c'est un championnat qui a l'air vraiment cool. Il n'y avait aucun pilote étranger à cette époque. On n'est aujourd'hui que trois pilotes étrangers. Il y a un Mexicain, un Australien. et un français, en même temps un niçois aussi. Et là, on m'a vraiment pris pour un fou parce qu'il n'y avait aucun pilote français. Le dernier pilote français qui avait couru en Ascar, c'était Claude Balolena en 1979. Il y a eu aussi Jo Schlesser, l'oncle de Jean-Louis Schlesser, un pilote que sûrement beaucoup de gens connaissent ici, qui a fait un peu de Formule 1, de l'Endurance et de Paris-Dakar. Et depuis 1979, aucun pilote français ne s'y était attaqué. Donc on m'a vraiment pris pour un dingue, mais je me suis accroché à mon rêve. Et puis j'ai commencé simplement à contacter des dirigeants de la NASCAR, des organisateurs, en disant « j'ai envie de le faire, qu'est-ce que vous en pensez ? » Et autant en Europe, on me disait « mais tu es fou, tu n'auras aucun accès à ce sport » . Et aux États-Unis, par contre, j'ai senti qu'il y avait un réel intérêt pour avoir un pilote différent, étranger, français. Et là, ils m'ont ouvert les portes et ils m'ont évité sur une course en 2003. Et là, j'ai vraiment eu un coup de foot pour les gens, la convivialité du sport, le public. On est vraiment ouvert avec les gens. Le public peut venir dans les paddocks, peut voir les voitures de près, rencontrer les pilotes. Ce qui devient un peu difficile en Formule 1. impossible et c'est ça qui m'a vraiment convaincu que c'était là où je voulais trouver ma place.
- Speaker #0
Donc le monde de l'automobile, le monde de l'horlogerie, il y a des liens historiques sur le sujet et aujourd'hui donc comment est-ce qu'effectivement Black Goose et Michel Didier ont pu se retrouver entre la création et le fait de porter effectivement cette montre que je vois à ton poignet sur l'ensemble effectivement des courses. Pourquoi ce partenariat et qu'est-ce Qu'est-ce que ça vous apporte à l'un et à l'autre ?
- Speaker #2
Si je peux répondre en premier, après je laisserai Marc-Olivier répondre. Je pense qu'on est deux gars passionnés par ce qu'on fait. On aime l'excellence, on aime aussi la précision. De toute façon, c'est sûr que les marques de montres se sont toujours associées avec l'aventure, avec les sports mécaniques. Moi, j'ai couru trois fois à Daytona, donc je ne vais pas dire qui représente cette marque de Daytona, mais il y a toujours eu un lien très fort entre les fabricants de montres. Marc Olivier a une démarche qui m'a vraiment plu. Comme je l'ai dit, c'est un passionné, c'est quelqu'un qui est vraiment sur le détail. Et c'est devenu naturel qu'on fasse quelque chose ensemble et qu'on réalise cette montre. En plus, il m'en fait le plaisir de la faire juste avant ma course à Miami en Ascar, que j'ai fait il y a deux mois. Donc j'ai pu la porter et c'est la première fois que je porte une montre en courant parce que d'habitude j'enlève toujours. tout ce que je peux avoir sur moi et là je l'ai oublié donc j'ai couru avec donc cette montre à rouler à plus de 350 km heure ce qui est et elle marche toujours très bien donc c'est un gage de Voilà donc voilà c'est notre notre réunion en fait notre collaboration s'est faite grâce à nos passions communes et puis et puis j'ai envie de porter cette marque et de l'amener très très loin voilà si je veux donner la parole à marc olivier
- Speaker #1
Non, mais tu as très bien résumé une chose, c'est que dans le fond, je pense qu'on partage surtout des valeurs. Et quand tu as dit l'aventure, ça m'a tout de suite résonné en disant, on a la même vision, peut-être pas de la même manière, parce que toi, c'est dans la voiture, dans la course, moi, ça va être comment retranscrire cette même énergie, mais dans un cadran. Et ça peut paraître bête comme ça, de se dire, faire une montre. Non, ce n'est pas juste de prendre une couleur, de faire un objet. C'est, on doit capter l'essence ou les valeurs de quelqu'un ou de quelque chose et le retranscrire dans 30 mm. ça paraît tout bête mais je vous promets qu'en fait c'est super passionnant à faire et quand on rencontre des gens et qu'on arrive à matcher sur un point de vue personnel en disant on partage les mêmes choses les mêmes passions les mêmes envies c'est fluide et en fin de compte on se retrouve à on était justement à la rade classique organisée par l'automobile de nice et on s'est tout de suite matché on s'est dit mais attend t'es là bien on va se prendre un café on va discuter moi j'aime ça comme voiture tout de suite c'est un match et en fait on s'est pas pas retrouvé par hasard, et ça se ressent, j'espère.
- Speaker #0
Donc l'atelier de Black Goose, il est en plein cœur de Nice, rue Geoffredo. Mais cet atelier, là où tu conçois effectivement ces montres Black Goose, c'est bien plus qu'un atelier. Tu le conçois comme un concept store pour Gentleman Driver. On rejoint cette idée du club automobile ?
- Speaker #1
Il y a un petit peu de ça. Le but, c'est de se dire aujourd'hui, je pense que vraiment la grande différence entre un vrai magasin en dur et Internet, Internet, ça va permettre d'acheter des choses. C'est juste de la vente. Là, on essaie d'apporter quelque chose. On apporte une émotion, on va apporter un moment. Et ce moment-là, on ne pourra jamais l'avoir hors d'Internet. On ne pourra jamais l'avoir si on n'est pas en vrai avec les gens. Et dans justement ce, moi j'appelle ça un atelier boutique, un concept store, ça dépend sur quel sujet je veux l'axer. Fondamentalement, c'est de se dire, on ne vient pas là pour acheter une montre. Il y a plein de magasins pour ça. Là, on essaye de trouver un moment, on essaye de trouver une rencontre. Généralement, en plus, on y passe un moment. Les gens, généralement, ils rentrent, ils y restent minimum une demi-heure. Et je pense que c'est là le but. On est là pour partager quelque chose et cette chose qu'on partage, ça, ça n'a pas de prix. Donc voilà, c'est plus qu'un concept store, même j'ai envie de dire, c'est un peu comme vous disiez très bien, le club. Il y a ce côté, ceux qui rentrent, ils savent pourquoi ils rentrent. Ils ne sont pas perdus, ils disent tiens, j'ai vu qu'il y avait des montres ou des voitures, je ne sais pas très bien ce qu'il y a. Ils comprennent l'âme du magasin, l'âme de ce que c'est être un gentleman driver et ça leur plaît.
- Speaker #0
Moi, je ne peux qu'inviter nos auditeurs à pousser à la porte de ton atelier et de ce gentleman driver club. Donc si tu es au Pré-Denis, c'est Pro Driver. Oui,
- Speaker #2
oui, oui.
- Speaker #0
Il y a vraiment un univers particulier dans lequel on se sent tout de suite bien dès qu'on a poussé. C'est vrai que si on aime les voitures, si on aime les montres, on est tout de suite dans son élément. Michel, tu es un fantastique ambassadeur de la ville de Nice dans le monde et à l'international. Est-ce que pour toi, ça a une importance particulière d'avoir effectivement une montre Black Goose au poignet ? Est-ce que ça te renforce effectivement cette identité que tu peux avoir par rapport à Nice ?
- Speaker #2
C'est vrai que j'ai d'abord une fierté de représenter la France à l'étranger, aux États-Unis. On se rend compte quand on est présent aux États-Unis à quel point les Américains adorent la France, adorent la culture française, que ce soit l'art, le design. les montres, la gastronomie. Donc forcément c'est un atout d'être présent en tant que Français aux Etats-Unis et de représenter des marques comme celles de Marc-Olivier et de Black Goose. Moi dans mon aventure j'ai aussi eu envie d'amener des marques françaises, des marques européennes et de les représenter parce que j'en suis fier et je sais qu'on a un vrai atout en France notamment sur cette culture-là. Donc bien sûr je suis très heureux d'avoir Black Goose. Comme l'a dit Marc-Olivier, comme j'ai pu le dire, c'est une rencontre de deux gars passionnés. On a des atomes crochus et ça, on l'a tout de suite compris. On a envie de se porter l'un l'autre et c'est une marque en plus niçoise. Moi, je suis né à Nice, père niçois. Donc, c'est vrai que c'est génial d'avoir des marques comme ça à Nice et qui se développent à l'international. Je suis très heureux de cette collaboration et on va la porter très loin, comme j'ai dit déjà tout à l'heure. Mais il n'y a pas de raison que ça n'aille pas très haut tout ça.
- Speaker #0
Donc Marc Olivier, tu es au poignet d'un certain nombre aujourd'hui de pilotes internationaux. On a évoqué effectivement le sujet de l'implantation à l'international, de la reconnaissance effectivement de Black Goose sur la scène internationale et mondiale. Quelles sont aujourd'hui tes ambitions sur le sujet ?
- Speaker #1
Le but n'est pas d'être au poignet de tout le monde. Ça, c'est quelque chose en échange que j'aimerais bien garder. Je ne vais pas dire un aspect confidentiel, je vais plutôt dire que je sélectionne les gens avec qui je travaille. Et ça, c'est quelque chose que j'adore. C'est un petit luxe que je peux me permettre, c'est de me dire que mon but n'est pas de vendre un maximum de monde partout sur Terre, loin de là, mais en échange, je ne vais garder que des personnes avec qui on partage cette même vision et ces mêmes valeurs. Ça, c'est le principal. Après, là, il y a plein d'axes en ce moment qu'il faut qu'on développe. On va développer aussi pas mal les États-Unis. d'autres développements encore à l'étranger. Parce qu'on est vraiment une marque, depuis 9 ans, on développe partout, je pense qu'on a vendu aujourd'hui sur tous les continents. Je ne peux pas dire tous les pays, ça serait mentir.
- Speaker #2
On parle des montres pour Mars, mais ça arrive bientôt.
- Speaker #1
Mais rigole pas, il y a eu des montres faites pour Mars, mais c'était pas par moi. Mais non, non, mais pourquoi pas ? Autant faire un truc rigolo, moi je suis au contraire, je trouve ça beaucoup plus drôle de développer un truc qui, je ne vais pas dire qui n'a pas de sens, il y en a, mais quelque chose qui prend un axe différent de dire je vais faire la montre comme tout le monde, faire plaisir à tout le monde. Je pense qu'il y a beaucoup plus de rôle à faire, on peut trouver des axes différents.
- Speaker #2
À Mars français ?
- Speaker #1
Oui, mais alors il n'y aura pas sur Mars français dans l'article. C'est pas grave. Mais non, non, en tout cas, voilà, des axes de développement. Déjà, garder l'implantation à Nice, ça c'est normal. C'est le flagship store, c'est l'endroit où les gens viennent, c'est l'atelier. C'est l'endroit où les gens viennent se retrouver. Et après, développer d'autres pays. Je disais peut-être pas les Etats-Unis, ça tombe bien, il est là-bas. Je repartis du temps. Donc pourquoi pas. C'est vraiment un axe de développement important.
- Speaker #0
Aujourd'hui, tu es un artisan d'art. Tu crées effectivement des montres qui peuvent aller à plus de 300 km heure, qui éventuellement peuvent aller jusqu'à mars. On ne l'a pas encore testé, mais qui peuvent aller jusqu'à mars. Comment est-ce qu'on peut passer d'une logique artisanale à une logique un peu plus industrielle ? Parce que derrière, effectivement, tu n'as que deux mains et tu ne vas pas pouvoir développer. Est-ce que tu peux développer ? Comment est-ce que tu as déjà pensé à ces sujets-là ?
- Speaker #1
Avec le temps, j'ai commencé déjà à déléguer, ce qui a été très dur pour moi, étant donné que j'ai...
- Speaker #0
Parce que tu as commencé tout seul.
- Speaker #1
Je suis resté très très longtemps tout seul. Sur 9 ans, je ne vais pas dire 8 et demi, mais 8 ans, je le pense très fort. Non, non, apprendre à déléguer, à trouver des personnes complémentaires qui peuvent m'aider à continuer soit ce que je fais, soit m'aider à aller un peu plus loin sur d'autres aspects, que ce soit technique ou qu'il soit même dans l'entreprise, parce que l'entreprise c'est un aspect important. Et donc, techniquement, comment passer à l'étape d'après ? Je passe de moins en moins de temps sur Besançon et la Suisse, je passe de plus en plus de temps. Nous, le résultat de notre stratégie, c'est d'internaliser et de fabriquer un maximum de composants nous-mêmes. C'est un peu notre stratégie. Ce n'est pas la plus logique pour faire de la grande quantité, mais ça nous permet honnêtement de réussir à être presque autonome sur tout.
- Speaker #0
Et aujourd'hui, vous êtes à peu près sur quel volume de vente en termes de nombre de montres ?
- Speaker #1
Ça, je ne le dirai pas. D'accord. En échange, je peux dire un chiffre dont je pense que je suis assez fier, c'est de dire qu'en nombre de montres sur mesure personnalisées ou de création, je pense qu'on doit être parmi ceux qui en font le plus en France. Parce que c'est facile de fabriquer un nombre de montres à la suite, à la chaîne, en appuyant sur une machine. Maintenant, si je dis qu'on fait une montre sur mesure et qu'on en fait 50 par an de création, de A à Z, ça, on le fait bien. Et ça, c'est plus compliqué.
- Speaker #0
C'est vrai qu'il y a une logique d'hyper personnalisation chez vous, avec cette logique effectivement sur mesure, c'est absolument fabuleuse.
- Speaker #1
Moi j'appelle ça presque de l'art en fait. Là l'exemple de la montre de Michel, c'est l'exemple parfait. C'est-à-dire qu'il faut savoir que Michel a aussi fait la Villa Arsons, donc Michel a vraiment une âme d'artiste. C'est pour ça aussi qu'il fait toujours des hard-car, qu'il travaille avec d'autres artistes, mais c'est vraiment un lien avec l'automobile et l'art très important. Là, le but était de faire une sculpture. On a passé... Une journée entière à sculpter le cadran. C'est tout fait à la main, ça prend du temps, ça met beaucoup d'heures pour se faire. C'est un fou. Mais t'es pas un gilet mâle non plus.
- Speaker #2
Mais un génie fou.
- Speaker #1
Merci. Chaque projet, chaque concept aura une méthode qui sera en lien avec la personne. Je vais pas faire la même montre pour quelqu'un d'autre qui sera beaucoup plus calme, beaucoup plus rangé, il cherchera quelque chose de parfait, lissé, je vais faire une autre technique, je vais faire autre chose. Là il fallait quelque chose un peu plus Pepsi, donc la montre elle est quand même grosse fluo, il faut se mettre dans le contexte. Il a une montre rose fluo au poignet. Et ça passe. Parce que ça lui correspond.
- Speaker #2
C'est aussi la couleur de Miami.
- Speaker #1
Justement, cette montre passe. Parce que ça correspond à ta course à Miami, ça correspond à plein de choses. Mais pas tout le monde aurait pu porter ça. Et pas tout le monde aurait voulu porter ça tout court. Mais en fin de compte, quand tu l'as, ça marche. Bien sûr.
- Speaker #0
Donc vous êtes deux parfaits exemples d'entrepreneurs qui effectivement sont allés au bout de leur passion. Passion automobile, passion de la montre. C'est vrai qu'aujourd'hui, dire je vais devenir créateur de montre et j'ai ma propre marque de montre. Il y a un côté un peu fou quand même, partir aux États-Unis en disant je vais être dans la NASCAR, c'est pareil, c'est un côté un petit peu fou.
- Speaker #2
On est des fous rêveurs travailleurs.
- Speaker #0
Le travail, ça, ça n'empêche jamais. Mais il y a quand même un brin de folie au départ, parce que ce n'est pas des parcours qui sont préétablis d'avance. C'est surtout ça le vrai sujet. C'est-à-dire qu'il faut aller vraiment au-delà, il faut aller chercher des ressources particulières pour aller là où vous êtes allé chercher, où vous êtes vraiment dépassé dans votre approche. Qu'est-ce que vous diriez aujourd'hui des jeunes niçois qui veulent entreprendre, qui ont des rêves ? Qu'est-ce que vous pourriez effectivement leur donner comme conseil ?
- Speaker #2
Très bonne question. Moi, déjà, de suivre son intuition. Moi, j'ai toujours suivi mon intuition. Je me suis renseigné aussi. J'ai écouté des gens, mais au final, je tranchais toujours. Et c'est mon intuition qui me poussait, qui me faisait prendre la décision finale. Donc, ce que je peux dire aux jeunes, c'est vraiment d'écouter leur intuition, de s'enrichir des autres. d'apprendre bien sûr, mais in fine, c'est eux qui vont prendre leurs décisions, c'est eux qui vont aller là où ils ont envie d'aller. Et de pas trop se laisser aussi polluer par ceux qui ont peur qu'ils réalisent leurs rêves, parce que ça, je pense que Marc-Olivier, comme moi-même, on en a eu pas mal.
- Speaker #0
Et plus les rêves sont fous et plus effectivement il y a des détracteurs. Voilà,
- Speaker #2
exactement. Et en plus, quand on commence à réaliser nos rêves, ceux qui étaient nos plus gros détracteurs commencent à être encore plus jaloux parce qu'ils ont du mal à reconnaître. entre guillemets, le fait qu'ils se soient trompés. Donc c'est assez rigolo. Mais voilà, je pense que la passion, l'énergie, l'intuition, c'est vraiment les bases et le travail, bien sûr, parce qu'il y a beaucoup de travail derrière nos aventures. Il ne faut pas l'oublier. Donc je pense que ça peut réunir cela pour que les jeunes puissent aller de l'avant.
- Speaker #1
Moi, j'irais compléter un petit peu en disant qu'aujourd'hui, il faut faire. Parce qu'on peut tous prendre un papier ou rester sur l'ordinateur. conceptualiser, on reste dans l'abstrait. En fait, tant qu'on n'a pas passé le cap de dire il faut faire, on ne sait pas. Il y a autant de raisons que ça réussisse, que ça réussisse pas, tant qu'on l'a pas fait. Et je pense qu'en plus sur la côte, on a des universités, des écoles, des formations, on a tout. Si on veut vraiment faire quelque chose, L'huile d'olive. On veut vraiment faire quelque chose, on peut. On veut être pilote, ouais on peut très bien trouver des gens qui vont nous former, nous ci, nous ça, on peut. On veut faire des montres. Il y a une école rogère, il y a des gens, on peut prendre un stage, on peut. Si on a une idée, il faut la lancer. La région est assez belle pour qu'on ait envie d'y rester. Ce n'est pas si mal. Il faut juste faire. Il faut juste un jour se dire, est-ce que je peux me permettre de me lancer ? Parce que j'en ai envie et parce que j'y crois assez pour me dire, j'y vais, quoi que ça coûte. Parce que dans le fond, ça coûtera du temps, de l'énergie, de la vie, un peu de tout. C'est génial. Mais c'est ça aussi le passion. Et l'entrepreneuriat, c'est génial. Mais ce n'est pas le parcours le plus facile. c'est même j'ai envie de dire un projet de vie c'est pas assez C'est un choix, mais si on est sûr de son choix, il faut juste y aller. Il n'y a pas de plus.
- Speaker #2
Il faut avoir l'intuition.
- Speaker #1
Oui, oui, oui.
- Speaker #2
Et travailler comme un fou.
- Speaker #1
Arrête, les gens pensent qu'on est des passionnés. Vu qu'on est tellement passionnés, ils pensent qu'on ne travaille pas. Il ne faut pas dire ça. Oui, oui,
- Speaker #2
mais c'est ce qu'on a. Il faut travailler comme un fou.
- Speaker #0
Après, des passionnés pour durer, il faut effectivement beaucoup de travail, il faut beaucoup de rigueur. Et je ne connais pas beaucoup d'entrepreneurs ou de sportifs de haut niveau qui durent. dans le temps qu'ils ne sont pas effectivement travailleurs et passionnés. Il y a un moment, c'est notre essence.
- Speaker #2
Oui, et puis il y a l'aspect aussi physique, sportif. Peut-être que je n'ai pas eu le temps d'en parler, mais nous, on a l'aspect marketing, communication, course, mais aussi à côté, l'aspect entraînement. Moi, j'ai un préparateur physique qui s'appelle Greg Muel, qui est un vitaliste et qui me suit depuis plus de 10 ans. Et grâce à lui, je suis toujours là, je suis toujours en forme. Et ça, c'est aussi une partie de la journée qu'il ne faut pas oublier, qu'un sportif de haut niveau, il doit s'entraîner en plus du travail à côté. Donc, ça fait beaucoup de choses et les journées sont bien remplies.
- Speaker #0
Tout comme l'entrepreneur qui a aussi à préparer à certaines... nombre de choses avant de pouvoir effectivement les commercialiser.
- Speaker #1
Être entrepreneur, je pense que c'est aussi physiquement quelque chose de fort. Il faut aussi être préparé à ça.
- Speaker #2
Le sport reste très important de toute façon dans n'importe quel job. Si vous ne faites pas un peu de sport, un peu de running, un peu de préparation physique, vous ne vous tiendrez pas sur le volume. En plus, en étant chef d'entreprise, c'est encore pire. Il faut vraiment être préparé et le sport est très important dans n'importe quelle activité.
- Speaker #0
Donc la clé du succès, c'est d'avoir des rêves et d'aller jusqu'au bout, d'être niçois parce qu'on a un écosystème de rêves, et de faire du sport pour garder les corps d'athlètes. C'est pas une malvoie. Ok, est-ce que vous voudriez rajouter juste un dernier mot à nos auditeurs ? Est-ce qu'il y a quelque chose que vous voulez leur dire en particulier ?
- Speaker #1
Ah, on est en train de faire une montre avec Michel. On n'est pas en stage de com comme à la télé où ils sont en train de vendre leurs produits, mais c'est vrai. Et en fait, on est en train de faire une petite réédition de la montre qu'il avait fait chez toi et à Miami, la fameuse Rose Fluo. qui est très belle. Voilà. Et qui, en fait, c'est une édition très limitée qu'on va faire parce qu'elle a plu. Elle était tellement originale et unique qu'on s'est dit on va en faire quelque chose.
- Speaker #2
En fait, dans les magasins à Miami, sur les courses, sur la course, tout le monde m'arrêtait en me disant on adore ta montre, aussi bien les Américains que quand je suis en France. On s'est dit il faut partager ça avec des passionnés aussi. Et puis, on s'est dit on va faire une série limitée de 50 pièces pour faire plaisir aussi à tous ces gens qui ont... qui l'ont réclamée et qui l'ont trouvée belle. Je ne voulais pas la garder que pour moi, même si celle-là, je l'adore. Mais on avait envie aussi de partager cela avec d'autres personnes. C'est pour ça qu'on a lancé cette série.
- Speaker #1
Elle sera très belle.
- Speaker #2
Et elle est très belle,
- Speaker #0
déjà. Merci pour votre sourire. Merci pour ce partage et ce moment d'échange. Je ne peux qu'inviter nos auditeurs à se rendre dans l'atelier Black Goose, qui se tient sur la rue Giofredo, en plein cœur de Nice, pour découvrir effectivement Marc-Olivier et son univers si particulier de gentleman driver. Et puis, écoutez, je vous remercie pour votre écoute. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour des histoires encore et toujours plus inspirantes de niçois. Et je vous invite également à consommer. local, à consommer en bas de chez vous, à côté de chez vous et surtout à consommer niçois. Et là, on a aujourd'hui eu un bel exemple de montre niçoise que vous pouvez consommer sans aucune modération. Merci et à la semaine prochaine.
- Speaker #2
Merci.