Speaker #0Aujourd'hui, pendant quelques minutes, je vais vous parler de Gustave Caillebotte, le célèbre peintre impressionniste, mais pas que. Je vais vous parler de lui, son caractère, ses passions, sa vie, sa famille, ses amis. A tout de suite ! Bonjour et bienvenue dans Immergée Submergée, le podcast où je m'immerge dans les thèmes que j'aime, ou que j'ai envie de découvrir, histoire, sport, art, etc. etc. et où j'évoque mes émotions qui me submergent. Dans ce nouvel épisode, qui est l'avant-dernier, je vais vous parler du testament des legs des œuvres acquises par Gustave durant toute sa vie de ses amis peintres. Gustave commence à rédiger son testament juste après la mort de son frère René en 1876. Pour toutes les œuvres acquises, c'est-à-dire celles de ses amis impressionnistes, Gustave veut les donner à l'État pour qu'elles soient visibles dans les musées. Et pour être certain qu'elles soient bien exposées, il veut ajouter une clause pour que l'impressionnisme se trouve bien présent et existe vraiment dans l'histoire de l'art. Voilà ce qu'a rédigé Gustave le 3 novembre, soit deux jours après la mort de René. En fait, ça semble vraiment urgent pour lui. Je donne à l'État la collection que je possède, mais comme je veux que ce don soit accepté et le soit de telle façon que ces tableaux aillent ni dans un grenier ni dans un musée de province, mais bien au Luxembourg et plus tard au Louvre. Il est nécessaire qu'ils s'écoulent un certain temps avant l'exécution de cette clause, jusqu'à ce que le public, je ne dis pas comprenne, mais admette cette peinture. Ce temps peut être de vingt ans ou plus, en attendant mon frère Martial et à défaut un autre de mes héritiers, les conservera. Je désire qu'il soit pris en ma succession la somme nécessaire pour faire en 1878, dans les meilleures conditions possibles, l'exposition des peintres dits intransigeants ou impressionnistes. Pour sa succession, il savait que Martial s'en occuperait et il désigna en plus comme exécuteur testamentaire Pierre-Auguste Renoir. En 1883, il revient sur son testament suite au décès brutal de Manet. Tous ces changements montrent que ça le touche et le préoccupe. Il retourne alors chez son notaire, Albert Courtier, pour y ajouter une partie pour Charlotte, qu'il connaît en fait depuis trois ans. Ceci est mon testament. On trouvera chez mon ami Albert Courtier un testament fait par moi en 1876 après la mort de mon frère René. Je maintiens toute la partie de ce testament qui a trait au don que je fais de la peinture des autres que je possède. Ce qui, à rapport à l'exposition de 1878, est naturellement devenu inutile. Mon intention formelle est que Renoir n'ait jamais le moindre ennui à cause de l'argent que je lui ai prêté. Je lui fais une remise entière de sa dette et je le dégage complètement de toute solidarité avec M. Legrand. Je laisse à Mlle Charlotte Berthier une rente viagère de 12 000 francs. Je désire que cette rente soit insaisissable et payable tous les mois. J'aimerais même mieux tous les 15 jours. Albert Courtier pourrait se charger de ce point. Cette rente doit être nette de tout droit de succession. Je laisse 20 000 francs à ma filleule Jenny Courtier. Je laisse à mon frère Martial en plus de la part qui lui revient légalement. L'histoire sur les legs est longue et vraiment embêtante. J'ai lu mais je n'ai pas eu plus envie de creuser, vraiment. J'aime Gustave, mais comme à chaque fois... J'en ai marre d'étudier le même sujet pendant plusieurs mois. Alors quand est venue cette partie, j'étais un petit peu saoulée. En gros, cela va prendre des années pour que les œuvres après la mort de Gustave soient exposées. Car par exemple, le directeur du Louvre n'aimait pas l'impressionnisme, ne souhaitait pas les accrocher, plein d'histoires comme ça. C'est trop loin à expliquer et c'est trop compliqué. Martial et Renoir se battront pour que la demande du testament de Gustave soit honorée. Gustave, dans son testament, n'avait pas inclus ces œuvres à lui, faites par lui. Alors est-ce que c'est par modestie, peut-être ? Martial et Renoir décidèrent d'ajouter au leg pour l'État les raboteurs du parquet et Vues de toit et Faits de neige. Ce fut pendant des décennies les deux tableaux connus et visibles de Gustave Caillebotte. Pour terminer cet épisode, je vais vous parler de ce qui s'est passé en fin d'année 1893, soit quelques mois après le décès de Gustave que j'évoquerai dans le prochain épisode. Gustave a peint plusieurs tableaux de chrysanthème et il a eu envie d'en offrir un à ses deux amis impressionnistes, Renoir et Monet. Il a eu le temps de voir Renoir et de lui offrir, mais pas celui pour Monet. Ce sera donc Martial qui s'en chargera après la mort de Gustave. Claude Monet y tenait beaucoup et il ne voulut jamais s'en séparer. Le récap de mon immersion. On comprend que le choc de la mort de son frère et puis celle de Manet lui a fait prendre conscience de la fragilité de l'existence. Très rapidement, il a voulu faire son testament et a pensé aux œuvres impressionnistes qu'il avait. Puis, dans un second temps, il a modifié son testament pour ajouter Charlotte, qu'il avait rencontrée entre-temps. Pour moi, ça montre une forme d'inquiétude, celle que l'impressionnisme n'existe pas dans l'histoire, ne soit pas vu, pas apprécié, et la seconde, que les gens qui l'aiment puissent vivre sans difficulté après son départ. La tenue à mettre à l'abri, Charlotte. Dans le prochain épisode, qui sera le dernier consacré à cette série sur Gustave Caillebotte, je vais vous parler de son décès. Pour cette série consacrée à Gustave Caillebotte, je vous donne mes sources. Deux livres, "Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu", de Stéphanie Chardeau-Botteri, aux éditions Fayard. Et le second, "Caillebotte, la peinture est un jeu sérieux", de Amaury Chardeau, aux éditions Norma. J'ai également trouvé d'autres informations sur différents sites, que je ne peux pas nommer, parce que c'était sur des recherches pour recouper des informations. Voilà, vous avez mes sources. Je vous remercie de m'avoir écouté. J'espère que l'épisode vous a plu. Si c'est le cas, vous pouvez mettre des étoiles et un gentil petit commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous seriez des amours. Vous pouvez également vous abonner au podcast, toujours sur votre plateforme d'écoute, pour ne pas louper les prochains épisodes. Dans la description, vous trouverez les différentes sources que j'ai évoquées lors de l'épisode, ainsi que les réseaux sociaux. Vous pouvez me suivre, prenez soin de vous. Bisous tout plein !