Speaker #0Aujourd'hui, pendant quelques minutes, je vais vous parler de Gustave Caillebotte, le célèbre peintre impressionniste, mais pas que. Je vais vous parler de lui, son caractère, ses passions, sa vie, sa famille, ses amis. A tout de suite ! Bonjour et bienvenue dans Immergée Submergée, le podcast où je m'immerge dans les thèmes que j'aime, ou que j'ai envie de découvrir, histoire, sport, art, etc. etc. et où j'évoque mes émotions qui me submergent, ma santé mentale. Pour ce troisième épisode, on va parler de René, qui a une courte vie, mais qui mérite un épisode entier. René, donc le petit frère de Gustave, juste après lui, il est né le 27 janvier 1851. On a des informations concernant sa scolarité. Comme pour ses frères, très tôt, il a quitté la maison familiale pour être pensionnaire à Louis-le-Grand. J'évoquerai un peu plus cet établissement réputé dans un épisode consacré à la vie scolaire de Gustave. Pour l'instant, je vous donne très peu d'informations. Donc une partie des appréciations du petit René ont été conservées. L'une des premières indique « bonne petite nature, aimante et aimable, docile, intelligent, laborieux » . Très tôt, il s'illustre dans presque toutes les matières, obtenant des premiers ou second prix. Il décrochera un premier prix d'excellence en 1860 à 9 ans. René reconnu par ses professeurs comme étant un élève sérieux. On sait aussi que dans cet établissement huppé, René aimait pratiquer l'escrime et l'équitation. Je vous en parlerai dans un prochain épisode encore, quand j'évoquerai le même sujet, pour son grand frère Gustave. Mais à partir de 1863-1864... A l'âge de 12-13 ans, les résultats scolaires de René deviennent irréguliers. L'élève n'est plus aussi studieux qu'auparavant. Puis après 1867, on n'a plus de traces de René. Il quitte ce lycée à 16 ans, après l'équivalent de sa première, aujourd'hui, mais on ignore s'il y retourne. Ce qu'on a aussi de lui pendant son adolescence, ce sont des photographies où il se trouve avec Gustave ou d'autres camarades de son âge. Sur ses photos, dans sa manière d'être, ses postures, il semble plutôt bien dans ses baskets, dans son corps. Il dégage une certaine confiance en lui, que Gustave à côté de lui paraît lui plus mal à l'aise, ne sachant pas quoi faire de ses mains. René va connaître la guerre du haut de ses 19-20 ans. En 1870, la guerre franco-allemande éclate. La Prusse de Guillaume Ier, alliée à plusieurs états allemands. Alors ce n'est pas l'Allemagne que nous connaissons. Mais en gros, ça allait géographiquement de l'Allemagne actuelle jusqu'au début de la Russie. René n'a pas l'âge d'être mobilisé, mais il vient s'inscrire à la mairie de Paris pour rejoindre Gustave, qui est incorporé dans les gardes mobiles. Ils seront ensemble, subiront les mêmes épreuves, notamment le froid et les bombardements. On ne connaît pas l'impact de cette guerre sur son état psychique, mais sans réel travail et peut-être sans objectif dans la vie, René va mener une vie plutôt dissolue, et surtout elle sera très courte. Il n'avait pas de grande passion comme ses deux frères, la peinture pour Gustave, la musique pour Martial. Il aimait monter à cheval, chasser, lire, mais rien ne l'enthousiasmait vraiment. Lorsqu'il devait mentionner son emploi, il répondait rentier. René menait un train de vie assez important, il dilapidait l'argent de la famille avec des dettes. un peu partout, notamment pour porter de jolis vêtements sur mesure. Dans les archives judiciaires, une histoire avec René est apparue. Il se serait fait avoir, durant l'été 1874, par une femme qui lui a mis le grappin dessus et souhaitait que le jeune homme lui achète un magnifique collier sertié de diamants. René s'empressera de combler les envies de la jeune femme, mais la demoiselle ainsi que la vendeuse étaient de mèche. Et l'amour n'obtiendrait jamais le bijou qui ne valait financièrement pas grand-chose. Plusieurs hommes se sont fait également avoir avec cette même arnaque. René portera plainte, mais cela a dû être très honteux pour lui et sa famille de se retrouver dans une telle position, alors que Martial, le père, avait été juge au tribunal de commerce. Celui-ci d'ailleurs décèdera quelques mois après cet incident, et deux ans plus tard, René décèdera à son tour. Il décède brusquement le 1er novembre 1876 dans l'hôtel particulier familial. Il n'a que 25 ans. Sa mort est choquante car il est si jeune. Pour certains, il était malade depuis plusieurs semaines et pour d'autres c'est un mystère. Des questions se posent comme Pourquoi il n'y a pas de note de médecin sur l'acte notarié du décès ? Et puis la famille avait l'habitude d'établir un inventaire de la garde-robe du défunt et de la conserver. Pour René, pas d'inventaire et les vêtements ont été distribués aux domestiques de la maison. De René, il reste quelques tableaux de Gustave qu'il faisait poser. Par exemple, il y a le jeune homme à sa fenêtre. René devant, la fenêtre ouverte et de dos, les mains dans les poches. Jambes écartées, il regarde la vue parisienne. Il a une posture très virile. Si on plisse un petit peu les yeux, on voit qu'il y a une femme dans la rue, le haut loin. Et c'est peut-être elle qu'il est en train d'observer. Le recap de mon immersion. Donc, du 24 décembre 1874 au 20 octobre 1878, en à peine 4 ans, il y a eu... trois décès dans la famille Caillebotte, le père Martial, le fils René et puis la mère Céleste. Il ne restera que plus qu'Alfred, Gustave et Martial qui devront faire leur deuil. Pour René, j'ai beaucoup de tendresse et d'empathie pour lui. Le personnage est mystérieux et sa mort est mystérieuse aussi. Je me pose beaucoup de questions à ce sujet. Surtout une, est-ce qu'il a souffert de stress post-traumatique ? Suite à son expérience militaire ? On ne le sait pas, on ne le saura jamais. Mais ça pourrait peut-être expliquer certaines choses. Cette vie un petit peu dissolue qu'il a eue. Parce qu'il n'était peut-être pas très bien psychologiquement. Dans le prochain épisode, je parlerai de Martial. Gustave et lui étaient très proches. Ils passeront une bonne partie de leur vie ensemble. Pour cette série consacrée à Gustave Caillebotte, je vous donne mes sources. Deux livres, "Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu", de Stéphanie Chardeau-Botteri, aux éditions Fayard. Et le second, "Caillebotte, la peinture est un jeu sérieux", de Amaury Chardeau, aux éditions Norma. J'ai également trouvé d'autres informations sur différents sites que je ne peux pas nommer parce que c'était sur des recherches pour recouper des informations. Voilà, vous avez mes sources. Je vous remercie de m'avoir écouté. J'espère que l'épisode vous a plu. 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