Speaker #0Aujourd'hui, pendant quelques minutes, je vais vous parler de Gustave Caillebotte, le célèbre peintre impressionniste, mais pas que. Je vais vous parler de lui, son caractère, ses passions, sa vie, sa famille, ses amis. A tout de suite ! Bonjour et bienvenue dans Immergée, Submergée, le podcast où je m'immerge dans les thèmes que j'aime, ou que j'ai envie de découvrir, histoire, sport, art, etc. etc. et où j'évoque mes émotions qui me submergent. Ma santé mentale. Dans ce premier épisode, je vais vous parler de la vie qu'a connue Gustave Caillebotte du 19e siècle, car Gustave est né le 19 août 1848 et est décédé le 21 février 1894. J'ouvre une petite parenthèse. Il y a quelque temps, j'ai diffusé plusieurs épisodes sur la vie de Jane Austen, la romancière anglaise. Dans la chronologie, Gustave la suit de quelques années. Jane Austen, elle est décédée en 1817 et Gustave est né en 1848. 31 ans séparent le décès de la romancière à la naissance du peintre. Voilà, c'est tout. Je suis là si vous avez besoin de petites anecdotes inintéressantes. ou intéressante à voir. C'est comme vous le souhaitez. Je referme la parenthèse. Je vais vous lister rapidement l'histoire de France durant la vie de Gustave. Je l'appelle directement par son petit prénom, Gustave. Vous le verrez dans les prochains épisodes. Gustave, je l'aime bien. J'espère que vous aussi, vous allez l'apprécier. Alors, je commence. Avant sa naissance, c'était la monarchie de Juillet. Louis-Philippe est roi des Français du 9 août 1830 au 24 février 1848. On est bien après les règnes de Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, de la Révolution française, qui était de 1789 à 1799, et puis de Napoléon au début du siècle, donc 1804-1815. A l'époque de Gustave Caillebotte, et un peu avant celle de ses parents, on alterne entre différentes crises. Un roi revient sur le trône, ou on met en place une république, ou alors un empire. Du 24 février 1848 au 2 décembre 1852, c'est la Deuxième République. Tout ça, c'est pour avoir, en décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte comme président de la République, élu pour 4 ans, mais qui décide, le 2 décembre 1852, sur un coup d'État, de devenir Napoléon III, empereur des Français, car il ne voulait pas céder sa place. Le Second Empire est né et durera jusqu'au 4 septembre 1870. La fin est due à encore une guerre et une défaite à Sedan contre la Prusse. Et puis c'est la naissance de la Troisième République, le 4 septembre 1870, et qui décédera à son tour le 10 juillet 1940. Gustave Caillebotte est décédé en 1894, soit 24 ans après le début de la Troisième République. Ou en fait... parce que là je vous ai donné plein de dates et d'un sens c'est pas très intéressant et je suis désolée je vends toujours très bien mes épisodes mais j'aime bien en fait tout le temps replacer un peu le contexte où on en est j'ai besoin pour comprendre donc pour visualiser un petit peu la vie à cette époque, il faut se dire que qu'Émile Zola était un contemporain de Gustave si vous avez lu les livres d'Émile Zola vous visualiserez l'époque l'atmosphère Et puis c'est également celle du baron Haussmann qui détruit la ville de Paris pour mieux la reconstruire. Pour plus d'hygiène, il est décidé d'aérer, d'espacer les immeubles dans les rues avec des rues plus larges, de mettre en place un réseau d'égouts dans le sol de la capitale, la création de parcs, de jardins et bien d'autres choses encore. Les travaux de Gênes Haussmann débutent en 1853 et se termineront en 1870. Ça va donc des 50 Gustave. Jusqu'à ses 22 ans. Si vous voulez vous y plonger un peu, on retrouve beaucoup de photos qui témoignent de ses travaux de trou béant avec des travailleurs ouvriers dessus. J'espère que vous arrivez à visualiser un petit peu la vie durant l'ère de Gustave Caillebotte. J'allais dire Gustave Eiffel, mon dieu. L'ère de Gustave Caillebotte. Dans le prochain épisode, je vous parlerai réellement... de sa famille. On va s'approcher de Gustave. Nouvel épisode où on se reproche tout doucement de Gustave. Je vais vous parler aujourd'hui de ses parents et de son demi frère Alfred. Passons à la famille Caillebotte. Les parents Martial et Céleste Je vais commencer par Martial, Martial Caillebotte, donc Martial père, parce que nous verrons que Gustave va avoir un petit frère qui portera le prénom de son père. Donc là, on est bien sur Martial père. Donc, il est né le 8 avril 1799 à Donfront. C'est pas très loin d'Alençon, c'est en Normandie. Il est issu d'une famille de marchands de draps. En 1828, à 29 ans, il débarque à Paris, travailler comme employé, commis, dans une entreprise dirigée par de la famille. Martial est un homme intelligent qui aura du flair pour les affaires. Il deviendra riche, très riche, jusqu'à mettre ses enfants à l'abri financièrement toute leur vie. C'est un homme généreux aussi, qui fera profiter sa famille de sa fortune. Il aidera ses proches, les fera embaucher ou les hébergera dans l'un de ses nombreux logements. Revenons aux affaires. Martial investit dans l'établissement Chambry et compagnie qui fabrique des lits et des couvertures pour les armées de Louis-Philippe puis de Napoléon. La guerre est tout le temps là et l'entreprise ne connaît pas la crise. Vraiment, chaque associé deviendra millionnaire. C'est professionnellement, Martial réussit Côté vie privée, hélas, il est beaucoup moins chanceux Il a connu de véritables drames à plusieurs reprises Il épouse en première noce, le 8 mai 1828, Adèle Zoé Boissière. Ils auront deux enfants, Léonie en 1830 et Alfred en 1834. En décembre 1836, la petite Léonie décède, puis sa mère Adèle quatre jours plus tard. Martial se retrouve veuf avec son fils Alfred, qui n'a que deux ans. Pendant sept ans, ils vont vivre ensemble, avant qu'en deuxième noce, il épouse Eugénie Séraphine le masquerier, en 1843. Mais elle décédera en 1844, après avoir mis au monde un petit garçon, Max, qui lui-même ne survivra pas. Encore une tragédie pour Martial, qui se retrouve une nouvelle fois veuf, et perd un second enfant. Max après Léonie. Il est de nouveau seul avec Alfred. L'homme se plonge dans le travail, le domaine où tout lui réussit. Il épouse en troisième et dernière noce, le 14 septembre 1847, Céleste d'Aufrène, qui est la nièce d'Eugénie, sa seconde épouse, dont je viens de parler tout de suite. Céleste est petite-fille d'un notaire normand et fille unique d'un percepteur des impôts. Ils ont 20 ans d'écart, Martial a 48 ans et Céleste 28 ans, et puis il y a Alfred qui a 13 ans. Le couple aura donc trois enfants, Gustave qui est né le 19 août 1848, René le 27 janvier 1851, et Martial, même prénom que le papa, qui est né le 7 avril 1853. Dans sa cinquantaine, Martial devient juge au tribunal de commerce de la Seine à Paris. Il gère, arbitre les conflits et les litiges commerciaux. Pour ses bons et loyaux services à ce poste, en 1861, il obtient la Légion d'honneur. C'est un homme qui a tout le temps travaillé, toute sa vie. Il a juste réduit la cadence uniquement pour les deux mois d'été. Il quittait Paris pour la maison familiale à Hyères. C'était un petit peu télétravail avant l'heure, de là il gérait tout et prenait le temps de regarder grandir ses enfants. Les trois derniers s'adonnaient à leur nouvelle passion, Gustave dessinait tout le temps, Martial passait son temps sur le piano, et René aimait les chevaux, il commençait à devenir un cavalier hors pair. C'est le 24 décembre 1874, à l'âge de 75 ans, que Martial décède. Céleste, sa femme, a 55 ans. Ses fils sont âgés de 40 ans à 21 ans, 40 ans pour Alfred et 21 ans pour Martial le plus jeune. Le choc a été brutal, en plus pour un réveillon de Noël, pour cette famille qui est très croyante et pratiquante. Céleste, elle, vivra quatre ans de plus. Elle décède le 20 octobre 1878. Depuis quelque temps, elle ne quittait plus sa chambre. Elle était alitée et avait très mal de tête. Ce sont Gustave et Martial, ses fils, qui se relayeront à son chevet jusqu'à son dernier souffle. Que ce soit pour Martial et Céleste, à ce jour, nous ne connaissons pas les causes de leur mort. Je vais passer ensuite à Alfred le demi-frère de Gustave, René et Martial et le premier enfant de Martial père qu'il a eu lors de son premier mariage. On connaît moins de choses sur Alfred parce qu'il était plus vieux et qu'en fait il n'a pas vraiment grandi avec la fratrie. Il est rejoigné dès qu'il pouvait mais il était plus âgé. Pour rappel, Alfred est... est né le 16 septembre 1834, donc il a 14 ans de plus que Gustave, 17 ans de plus que René, et 19 ans de plus que Martial. Ce que l'on connaît de lui, c'est surtout sa vocation, parce qu'il est devenu prêtre le 29 mai 1858 à 24 ans. Comme j'ai dit tout à l'heure, c'est une famille, ce sont des fervents catholiques, ils sont très pratiquants. En 1864, martial père, il fait bâtir une petite chapelle dans leur domaine ailleurs où son fils, qui est alors âgé de 30 ans, pourra dire la messe. Alfred, on sait qu'il a été aumônier militaire pendant que Gustave et René étaient au front, c'est-à-dire en 1870-1871, et il a également connu de très violentes répression de la commune. On sait que plus de 700 fédérés ont été fusillés et leur... corps ont été jetés dans une fausse commune qui jouxtait l'église où il officiait. On apprend aussi qu'à 43 ans, en 1877, il devient le tuteur de trois orphelines de la commune, qui a eu lieu entre 1870 et 1871. C'était l'insurrection des parisiens contre le gouvernement suite à la défaite contre les prusses. Alfred était surnommé le curé le plus riche de Paris. Avec ses fonds personnels, il créa des écoles et des instituts de formation. pour les enfants démunis. Il fondera également une société immobilière pour bâtir des logements sociaux. Il décède en 1896, l'année de ses 62 ans. Les informations sont modestes, mais voilà ce qu'on peut dire sur Alfred, ce qu'on sait sur lui. Le récap de mon immersion. Donc, pour faire un petit débrief, la famille Caillebotte est blindée financièrement. Martial c'est un instinctif qui a du pif et grâce à cela il mettra à l'abri sa famille ainsi que les générations suivantes. V perso, tragédie, comme je l'ai dit, il perd ses deux premières femmes et deux enfants. Niveau santé et hygiène à cette époque c'est pas glorieux. Pour Céleste, sa troisième et dernière femme, la mère de Gustave, on sait pas grand chose sur elle mais on va dire que c'est plutôt normal. car les femmes sont invisibilisées et ne servent qu'à engendrer la progéniture. Donc son caractère, ses passions, ses avis, rien à faire. Alfred, le grand demi-frère, on ne sait pas grand chose sur lui, à part qu'il a été prêtre, parce qu'il n'a pas vraiment grandi avec Gustave. Dans le prochain épisode, on va en apprendre plus sur René, le petit frère de Gustave. Pour ce troisième épisode, on va parler de René, qui a une courte vie, mais qui mérite un épisode entier. René, donc le petit frère de Gustave, juste après lui, il est né le 27 janvier 1851. On a des informations concernant sa scolarité. Comme pour ses frères, très tôt, il a quitté la maison familiale pour être pensionnaire à Louis le Grand. J'évoquerai un peu plus cet établissement réputé dans un épisode consacré à la vie scolaire de Gustave. Pour l'instant, je vous donne très peu d'informations. Une partie des appréciations du petit René ont été conservées. L'une des premières indique « bonne petite nature aimante et aimable, docile, intelligent, laborieux » . Très tôt, il s'illustre dans presque toutes les matières, obtenant des premiers ou second prix. Il décrochera un premier prix d'excellence en 1860 à 9 ans. René reconnu par ses professeurs comme étant un élève sérieux. On sait aussi que dans cet établissement huppé, René aimait pratiquer l'escrime et l'équitation. Je vous en parlerai dans un prochain épisode encore, quand j'évoquerai le même sujet, pour son grand frère Gustave. Mais à partir de 1863-1864, A l'âge de 12-13 ans, les résultats scolaires de René deviennent irréguliers. L'élève n'est plus aussi studieux qu'auparavant. Puis après 1867, on n'a plus de traces de René. Il quitte ce lycée à 16 ans, après l'équivalent de sa première, aujourd'hui, mais on ignore s'il y retourne. Ce qu'on a aussi de lui pendant son adolescence, ce sont des photographies où il se trouve avec Gustave ou d'autres camarades de son âge. Sur ses photos, dans sa manière d'être, ses postures, il semble plutôt bien dans ses baskets, dans son corps. Il dégage une certaine confiance en lui, que Gustave à côté de lui paraît lui plus mal à l'aise, ne sachant pas quoi faire de ses mains. René va connaître la guerre du haut de ses 19-20 ans. En 1870, la guerre franco-allemande éclate. La Prusse de Guillaume Ier, alliée à plusieurs états allemands, alors ce n'est pas l'Allemagne que nous connaissons. Mais en gros, ça allait géographiquement de l'Allemagne actuelle jusqu'au début de la Russie. René n'a pas l'âge d'être mobilisé, mais il vient s'inscrire à la mairie de Paris pour rejoindre Gustave, qui est incorporé dans les gardes mobiles. Ils seront ensemble, subiront les mêmes épreuves, notamment le froid et les bombardements. On ne connaît pas l'impact de cette guerre sur son état psychique, mais sans réel travail et peut-être sans objectif dans la vie, René va mener une vie plutôt dissolue, et surtout elle sera très courte. Il n'avait pas de grande passion comme ses deux frères, la peinture pour Gustave, la musique pour Martial. Il aimait monter à cheval, chasser, lire, mais rien ne l'enthousiasmait vraiment. Lorsqu'il devait mentionner son emploi, il répondait rentier. René menait un train de vie assez important, il dilapidait l'argent de la famille avec des dettes un peu partout, notamment pour porter de jolis vêtements sur mesure. Dans les archives judiciaires, une histoire avec René est apparue. Il se serait fait avoir, durant l'été 1874, par une femme qui lui a mis le grappin dessus et souhaitait que le jeune homme lui achète un magnifique collier sertié de diamants. René s'empressera de combler les envies de la jeune femme, mais la demoiselle ainsi que la vendeuse étaient de mèche et l'amour n'obtiendrait jamais le bijou qui ne valait financièrement pas grand-chose. Plusieurs hommes se sont fait également avoir avec cette même arnaque. René portera plainte, mais cela a dû être très honteux pour lui et sa famille de se retrouver dans une telle position, alors que Martial, le père, avait été juge au tribunal de commerce. Celui-ci d'ailleurs décèdera quelques mois après cet incident, et deux ans plus tard, René décèdera à son tour. Il décède brusquement le 1er novembre 1876. Dans l'hôtel particulier familial, il n'a que 25 ans. Sa mort est choquante car il est si jeune. Pour certains, il était malade depuis plusieurs semaines et pour d'autres c'est un mystère. Des questions se posent comme pourquoi il n'y a pas de note de médecin sur l'acte notarié du décès. Et puis la famille avait l'habitude d'établir un inventaire de la garde-robe du défunt et de la conserver. Pour René, pas d'inventaire. et les vêtements ont été distribués aux domestiques de la maison. De René, il reste quelques tableaux de Gustave qu'il faisait poser. Par exemple, il y a « Jeune homme à sa fenêtre » , René devant, la fenêtre ouverte et de dos, les mains dans les poches, jambes écartées, il regarde la vue parisienne. Il a une posture très virile. Si on plisse un petit peu les yeux, on voit qu'il y a une femme dans la rue, le haut loin, et c'est peut-être elle qu'il est en train d'observer. Le recap de mon immersion. Donc, du 24 décembre 1874 au 20 octobre 1878, en à peine 4 ans, il y a eu 3 décès dans la famille Caillebotte. Le père Martial, le fils René et puis la mère Céleste. Il ne restera plus qu'Alfred, Gustave et Martial qui devront faire leur deuil. Pour René, j'ai beaucoup de tendresse et d'empathie pour lui. Le personnage est mystérieux et sa mort est mystérieuse aussi. Je me pose beaucoup de questions à ce sujet. Surtout une, est-ce qu'il a souffert de stress post-traumatique suite à son expérience militaire ? On ne le sait pas, on ne le saura jamais. Mais ça pourrait peut-être expliquer certaines choses. Cette vie un petit peu dissolue, il a vu, parce qu'il n'était peut-être pas très bien psychologiquement. Dans le prochain épisode, je parlerai de Martial. Gustave et lui étaient très proches, ils passeront une bonne partie de leur vie ensemble. Aujourd'hui je vais vous parler du dernier frère et le plus important dans la vie de Gustave, c'est Martial. Ils vont vivre ensemble, avoir des passions communes jusqu'à leur séparation. pour vivre leur vie séparément, une vie maritale pour Martial. Dans cet épisode, je vais évoquer en quelques minutes, quelques secondes même, la vie de Martial, parce que je diffuserai plus tard un épisode consacré au duo Martial et Gustave. Donc là, c'est une toute petite présentation de Martial. Martial est né le 7 avril 1853. Comme Gustave, il va exercer sa passion, celui de compositeur et pianiste. Martial avait également eu l'accord de son père pour faire des études de musique. Dès 1873, il est étudiant au Conservatoire de Musique de Paris. Il composera des valses, des opéras comiques entre autres. Martial admire Richard Wagner et durant l'été 1886, avec... Pierre-Auguste Renoir, lui-même un passionné, ils partiront en Allemagne l'écouter à Bayreux et à Dresde. Quelques années plus tôt, le peintre avait rencontré le musicien en Italie et avait tout fait pour réaliser son portrait. Wagner avait été aimable et lui avait accordé 35 minutes de pause. A ce jour, le portrait se trouve au musée d'Orsay, donc le portrait de Wagner peint par Pierre-Auguste Renoir. Quelques mois plus tard, après ce road trip avec Renoir, en 1887, la vie de Martial va évoluer et le séparer de Gustave, avec lequel il vivait depuis toujours. Martial va se marier. L'heureuse élue est Marie Minoret, qui est âgée de 28 ans. Pendant que Martial, lui, il en a 34. Gustave rencontrera sa belle-sœur le 31 mars, le jour de la demande en mariage. Et fin mai, le futur marié y s'affairait à préparer ses mâles pour son futur déménagement. Le mariage civil a eu lieu le 6 juin et le 7 juin, c'était la cérémonie religieuse qui était célébrée par Alfred. Le couple emménagera dans un appartement au cinquième étage avec un balcon donnant sur l'opéra Garnier. Spacieux et très moderne, voire très très très moderne pour l'époque parce qu'il y avait une baignoire et une ligne téléphonique. Le couple aura deux enfants, Jean, né en 1888, Martial est alors âgé de 35 ans, et puis l'année suivante, c'est Geneviève qui pointera le bout de son nez. Je vous avais dit que l'épisode était très très court, je vous fais un petit récap. Peu d'informations intéressantes dans cet épisode, désolé, on ne va pas se mentir, mais je parlerai plus de Martial aussi dans un autre épisode plus tard. où je vous crée la relation, les passions communes qu'il aura avec Gustave. Là, on est plus sur un épisode, sur une fiche d'état civil, naissance, mariage, enfant, et c'est tout. Dans le prochain épisode, je vais enfin parler d'une partie de la vie de Gustave Caillebotte. Je n'ai fait que l'effleurer auparavant, en commençant par parler de ses proches, et là, on va commencer à parler uniquement de Gustave. Ce cinquième épisode est consacré à l'école, à la scolarité de Gustave Caillebotte. Premier épisode qui est vraiment consacré à lui, à avoir parlé de ses proches. Alors, j'ai déjà évoqué l'établissement Louis-le-Grand dans l'épisode qui était consacré à René, le petit frère de Gustave. Donc les quatre fils de Martial y seront scolarisés et connaîtront à peu près le même parcours. Il nous manque des écrits pour confirmer ou non s'ils ont terminé leur scolarité et à quel niveau. Gustave part donc à 9 ans le 6 octobre 1857 au lycée Louis-le-Grand à Venves, où il fera ses premières années, et puis la suite de la scolarité se fera près du Panthéon à Paris. Ce pensionnat chic, donc car oui à 9 ans, Gustave, comme ses frères, part en pension, donc ce pensionnat chic qui accueillait environ 400 garçons de familles aisées, de diplomates ou de souverains étrangers. Gustave et il rentre donc le 6 octobre 1857. Je vous fais le listing de ce qu'on pouvait trouver dans cet établissement à cette époque. Donc côté extérieur, il y avait un parc de 16 hectares, un étang. Côté cours, donc de cours pensionnage chic, j'en ai parlé lors de l'épisode de René, on sait qu'il y a au moins comme pratique les scrims et l'équitation. Côté structure, immeubles, on a donc en plus des salles de classe, On a des terrains de sport, un grand gymnase, une chapelle et des dortoirs, des grands dortoirs. Côté hygiène, on y trouve des salles de bain, un bain chaud et un bain douche obligatoire par semaine. Il y a également une infirmière, des visites médicales régulières, la nourriture y est variée et l'eau purifiée. Le personnel était masculin, que ce soit les professeurs et les surveillants, les... Et quelques femmes présentes étaient des religieuses qui étaient en charge de l'infirmerie et de la lingerie. Il y a des écrits d'élèves de cette époque où l'on parle de prison universitaire. Les privations retenues piquées étaient fréquentes. On ajoute que le dortoir était glacial. On a vu la vie dans cet établissement. Maintenant, on va voir la vie de Gustave Caillebotte dans cet établissement. Certains de ces bulletins ont été retrouvés. A son arrivée, il est en 8ème, c'est l'actuel CM1 pour nous. Et voici ce qu'on apprend de sur lui. C'est un enfant qui a des facilités, il se retrouve parmi les meilleurs de la classe, il aime et il est doué surtout en orthographe, récitation, histoire, calcul, gymnastique et éducation religieuse. Les commentaires sur les bulletins de Gustave sont les suivants. Lors de son année de 8e, esprit juste, fin, plein d'émulation, un débit toujours monotone. L'année suivante, son maître indique la timidité excessive, la crainte de faire des fautes, lui en font souvent faire, moque de lecture. Quelques années plus tard, au niveau de la 5e, actuellement pour nous, on trouvera l'élève Caillebotte est sensible aux encouragements comme aux reproches, un peu de légèreté nuit à ses progrès. Les premières années à Venves se passent bien, puis son niveau baisse quand il arrive à Paris. On ne sait pas pourquoi, est-ce que le cadre est différent, notamment il y a les bâtiments qui doivent être beaucoup plus vétustes à Paris, ou alors est-ce que c'est la séparation avec ses petits frères qui eux sont restés à Venves ? A la fin de décembre 1862, Gustave a 14 ans et il est en 3ème, donc notre 3ème je parle, et il quitte l'établissement scolaire. Il n'y a pas d'explication de motif connu à ce jour, mais on sait que Martial sera également déscolarisé à la même période. Quelques jours plus tard, le 1er janvier 1863, Gustave sera inscrit au collège Rollin, qui est également proche du Panthéon. Il est toujours interne, mais les élèves ont le droit à une chambre particulière. Adieu les grands dortoirs. C'est l'établissement le plus petit de Paris, l'ambiance y est différente. peut être meilleure pour Gustave. Car comme on l'a vu dans les commentaires des professeurs quelques années plus tôt, il est décrit comme sensible aux encouragements comme reproche, qu'il souffre d'une timidité excessive, un endroit plus respectueux de son intimité, une chambre particulière, et le fait qu'il y ait moins d'élèves ne peuvent lui être que bénéfiques. Pendant ces quelques mois de troisième, son professeur indique sur ses bulletins « Monsieur Caillebotte abuse de sa facilité » . Nous craignons que ses dispositions d'esprit ne soient pas assez bonnes. Il restera dans ce même établissement pour faire ses classes de seconde et de rhétorique, c'est la section littéraire, donc de rhétorique et de philosophie, où il aura comme appréciation encore trop de légèreté dans la conduite et pas assez d'égalité dans le travail. Nous n'avons plus, du moins, de reproches graves à faire à M. Caillebotte. On ne sait pas ce que ça veut dire, nous n'avons plus du moins de reproches graves à faire M. Calbot. Est-ce qu'il y a des reproches au niveau scolaire, du travail, ou du savoir-être, du comportement de l'adolescent ? On ne sait pas. En 1865, Gustave a 17 ans et ses appréciations sont les suivantes. Peu ouvert et pas assez joueur en récréation. En dessin est écrit « médiocre, passable » , ce qui est assez drôle. Gustave est solitaire et pour les difficultés scolaires qu'il rencontre, il y a peut-être, ou pas, une explication. A cette même époque, le choléra y fait des ravages en France. Il y a des milliers de morts, dont le cousin d'un de ses camarades de Louis le Grand. De même Martial, son petit frère, qui a une santé fragile, ce qui l'oblige à quitter le collège. Est-ce que ces événements impactent la santé mentale de Gustave ? Est-il anxieux ? On ne sait pas. Gustave passe son baccalauréat de lettres à l'issue de sa classe de rhétorique, c'est notre première actuellement, durant l'été 1865. Ce ne sont que quelques milliers de lycéens qui testent l'examen, ceux qui veulent faire des études supérieures et ceux qui veulent devenir professeurs à leur tour. A 20 ans, Gustave arrête ses études après avoir reçu le diplôme de bachelier en droit que souhaitait son père et qu'il avait poussé dans cette voie. Le recap de mon immersion. Gustave est un enfant avec des facilités scolaires et qui, peu à peu, va être moins motivé. Si on lit les bulletins scolaires, mais par quoi, on ne sait pas vraiment. Ce que je retiens personnellement, c'est le tempérament de Gustave, ce qui semble se dégager des commentaires de ses professeurs, dans les appréciations. On parle de sa timidité excessive, sa crainte de faire des fautes, et du coup ça lui en fait faire. Gustave est sensible aux encouragements comme reproche. Ce qu'il décrit me décrit. Donc je me ressens un peu l'homme. Je l'imagine, je le devine et je m'en sens proche. Je l'aime bien Gustave. J'espère que vous allez aussi l'aimer. Dans le prochain épisode, on parle toujours de Gustave et on va parler voyage et armée. Deux petits thèmes seront évoqués dans cet épisode, une partie militaire et la seconde sur les voyages de Gustave. La première partie, militaire. Le 2 février 1869, Gustave a 20 ans et il a été tiré au sort pour faire son service militaire. A cette époque, le service militaire se passait de la manière suivante. D'abord, un tirage au sort. Première option. Vous n'êtes pas tiré au sort, donc vous ne faites pas votre service militaire. Simple, basique, Orelsan. Mais en cas de conflit, vous serez mobilisé pour la garde mobile. Deuxième option, vous avez la malchance d'être tiré au sort. Ou la chance. Et là, vous avez encore deux possibilités. Vous faites votre service militaire pendant 5 ans. Ou alors vous avez de l'argent, et il y a toujours une solution quand on a de l'argent, et là vous pouvez payer quelqu'un pour vous remplacer, et bien sûr, en cas de conflit, vous serez tout de même mobilisé au sein de la garde mobile. Donc la famille du remplaçant recevait une compensation financière que le tiré au sort initial devait régler. Et bien évidemment, vous pouviez être dispensé en raison d'une infirmité ou d'un parent à charge du service militaire. Pour Gustave, l'argent était là, il a été tiré au sort et il a été remplacé. Il n'a pas fait son service militaire, il a pu réussir sa licence de droit, comme j'en ai parlé dans l'épisode précédent, début juillet 1870. Il a payé un autre jeune homme qui est parti à sa place. Mais pas de chance, quelques jours après, le 19 juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse alliée aux États allemands. Le 26 juillet, l'ordre de mobilisation est lancé. Gustave ne pouvait pas y chaper, il a donc été mobilisé et affecté au sein de la garde mobile jusqu'au début du mois de mars 1871. J'en ai parlé dans un épisode précédent, il a été rejoint par René et ensemble ils ont vécu et fait la guerre. Je ne m'épancherai pas plus sur leur expérience, vous pouvez retrouver plus d'informations dans les sources que j'indique à la fin de l'épisode. Sans transition, on passe à la deuxième partie sur les voyages. Parce qu'en fait, il y a une suite à cette première partie militaire. Donc, en fin d'année 1871, après la démobilisation de Gustave et de René, Alfred les avait emmenés en voyage en Norvège et en Suède. On sait également que Gustave et Martial, père, et une autre fois Gustave et Martial, fils, ont été en Italie. Gustave a également été... plus à plusieurs reprises en angleterre et aussi une fois au moins en algérie il ya peut-être d'autres voyages connus ou inconnus à ce jour le récap de mon immersion peu de choses à dire dans cet épisode que je n'ai pas souhaité développer car je n'avais pas trop envie de me perdre et de trop m'investir dans les recherches sur la vie militaire de gustave il est différent voyages Je rappelle juste que Gustave est né en 1848 et décédé en 1894. De nos jours, on prend un avion pour tout et pour rien, ce qui n'était pas le cas à l'époque. Donc le voyage devait être beaucoup plus réfléchi, car le transport allait prendre du temps et surtout il fallait les moyens. Dans le prochain épisode, on va commencer par les peintures et l'apprentissage de ce domaine par Gustave. Septième épisode, maintenant on va parler art, peinture. Dans cet épisode on va apprendre où Gustave a fait ses classes. Je vais vous expliquer comment cela se passait à l'époque. Il faut entrer à l'école des Beaux-Arts pour apprendre, mais l'entrée se fait sur concours et il y a beaucoup de postulants. Pour être prêt le jour J, il existe des ateliers privés qui sont tenus par des peintres de renom de l'époque. On se souvient, j'en ai déjà parlé dans un épisode précédent, des petits Gustave aimés dessiner, mais il a suivi des études de droit, un peu poussées par son père. Puis lorsqu'il est démobilisé en mars 1871, suite à la guerre contre la Prusse alliée aux États allemands, son père l'emmena en Italie pour rencontrer un ami peintre italien. Attention, accent italien, on va essayer. Giuseppe de Nitis. J'ai honte. Bref, qui vivait à Naples et il était marié à une Française. C'est d'ailleurs grâce à cette femme que les deux hommes s'étaient rencontrés. Giuseppe avait créé la Scuola C'est une école anti-universitaire dont le réalisme de l'œuvre, du dessin était enseigné. C'est l'étude de la vérité. C'est au retour de ce voyage que Martial donnera la bénédiction à son fils pour devenir peintre. On ne sait pas comment Gustave a formulé à son père son envie d'art, mais il a accepté à condition que l'enseignement qu'il allait suivre soit sérieux. Gustave choisit l'atelier Bona, Ausha. pour préparer le concours d'entrée. Petite pause musicale qui me sert de transition, car ma reprise sur un autre sujet, un autre chapitre, est trop abrupte. Je vais déjà définir l'art de l'époque, ce qui est à la mode. L'art officiel, ce sont de grands tableaux sur des sujets historiques, religieux, mythologiques. Ce n'est pas du tout ce que peindront les impressionnistes, donc les paysages, les scènes de vie, la vie réelle, le réel quoi. Je reviens à l'atelier Bonnat, Léon Bonnat, B.O. de Zen, a.t. était un peintre très en vogue à l'époque. Il expose régulièrement au salon officiel. Je parlerai du salon officiel dans un prochain épisode. Je suis désolée, je me rends compte que c'est pas très carré tout ça, mais j'ai fait un peu par thème. Je parlerai du salon officiel dans un autre épisode. Le salon officiel, Léon Bonnat y expose régulièrement. Il a beaucoup de commandes sur des thèmes orientalistes ou bibliques. Plus tard, il deviendra le directeur des musées nationaux, puis celui de l'Académie des beaux-arts. Je vais vous parler un petit peu de l'ambiance dans cet atelier. Pour cela, je vais vous lire différents passages que l'on peut retrouver dans les sources que je cite en fin de l'épisode. Chez Bonnat, il a fait ses gammes. Donc Gustave a fait ses gammes. A l'époque, l'atelier des élèves est fréquenté par de nombreux peintres étangers. dont les témoignages nous permettent d'en comprendre le fonctionnement. On y trouve des Scandinaves, Finlandais, Suédois ou Danois, pour qui Paris est alors le centre de l'art moderne. Mais aussi des Américains, qui ont profité de la guerre de sécession pour aller voir ailleurs. Comme la plupart des ateliers privés, celui de Bona fonctionne selon une logique originale, de co-gestion impliquant les élèves. On l'intègre en soumettant une ou deux œuvres au maître, mais l'essentiel du temps, Bona est absent. On s'acquitte de 25 francs de droit d'entrée, puis d'un abonnement annuel de 360 francs pour le loyer, le matériel, le modèle et les frais courants payables. On y travaille d'après un modèle vivant. Les chevalets sont disposés en cercle concentrique autour de l'estrade du modèle, dont la pose, renouvelée chaque lundi matin, validée par les élèves à la majorité des voix. Les séances débutent à 7h le matin. 8 heures l'hiver, et durent 4 heures avec de courtes interruptions pour le modèle. Les élèves ont une place assignée pour la semaine, déterminée en fonction de leur ordre d'arrivée le lundi. Le peintre américain, Barclay Day, racontera dans un article paru en 1882. Nous étions livrés nous-mêmes le premier jour de la semaine. Le deuxième jour, le patron, comme Bonnat se fait appeler, venait voir comment nous avions envisagé nos études. et il revenait le dernier pour voir ce que nous en avions fait. Chaque élève disposait en moyenne de quatre ou cinq minutes à chaque visite. Qu'on venait notre tour, on entendait par-dessus notre épaule d'une voix rapide et plutôt saccadée des phrases comme « Ce n'est pas mal, mais... il faut regarder la figure davantage dans son ensemble » et toujours le même peintre louait la modestie et la franchise de Bonnat. Son projet était de laisser chaque élève absolument libre de suivre ses propres inclinations Concernant le choix du sujet, la méthode de travail et les matériaux, nous faisions une étude d'une tête, d'un demi-corps ou d'une figure entière, que nous travaillions au fusain, à la craie rouge ou noire. Cela lui était égal pourvu qu'il pensait que nous faisions de notre mieux. Bonnat pour ce travail ne touche rien. Il n'en reçoit aucune compensation, sinon l'honneur qui passe en France pour très haut d'instruire cette classe, la plus courue de Paris. rapporte l'admiratif l'américain William Eugène Howard. Que retient Gustave de son passage chez Bonnard ? Une grande maîtrise du dessin, d'après des modèles vivants, une palette sombre et terreuse, ses brins qu'il adopte à ses débuts, une touche lisse, une facture réaliste et un goût pour les portraits. Bientôt Bonnard accède à une immense célébrité et devenant le grand portraitiste de la République, de Thiers, T-H-I-E-R-S. qu'il fait poser en 1876, et Jules Grévy à Victor Hugo ou Louis Pasteur. Caillebotte sera évidemment moins politique, lui ne peindra que ses proches, mais il aime manifestement l'exercice du face-à-face avec le modèle, l'essence de l'individu qu'il faut capter, le jeu avec le cadre et le décor. Voilà, j'en ai terminé pour les extraits. Alors, que se passe-t-il pour Gustave ? Donc, il suit toujours les cours dans l'atelier Bona. et ce dernier estime qu'il est prêt à tenter le concours de la session de février 1873 pour entrer au Beaux-Arts. Le concours d'entrée est une épreuve unique. Ce sont six séances de deux heures qui sont étalées sur une semaine dans l'un des amphithéâtres des Beaux-Arts. Le sujet est un modèle vivant masculin. C'est en mars que les apprentis dessinateurs apprennent le résultat. Gustave sera dans les 40. sur 80. Je ne suis pas précise car une fois j'ai lu qu'il était 46ème, une autre fois 42ème. Vu que rien n'est concordant, on va dire qu'il était dans la moyenne au concours. On ne sait pas ce que fait Gustave au Beaux-Arts, on ne sait pas ce qu'il étudie, les toiles qu'il exécute, ce qu'il aime, on n'a pas d'infos. Le récap de mon immersion, dans cet épisode, on apprend plus du fonctionnement des Beaux-Arts et des ateliers de l'époque. et moins sur Gustave Caillebotte. Je n'ai pas un petit récap particulier à vous dire. Dans le prochain épisode, je vais vous parler vite fait bien fait, je vous lise cette expression, du salon officiel. Dans cet épisode, je vais vous parler du salon officiel, que l'on nomme aussi juste le salon. Tous les ans, il y a le salon, dont le véritable nom est le salon de peinture et de sculpture, où sont exposées des œuvres validées par l'Académie des Beaux-Arts. Des artistes siègent à l'Académie des Beaux-Arts et ils valident les œuvres à exposer. Ce salon est ouvert au public et c'est le fait d'y être vu qui fait connaître l'œuvre et l'artiste. L'artiste connu et reconnu peut ainsi vendre ses toiles et recevoir des commandes. Les commandes, ce sont des riches qui demandent par exemple à se faire portraiturer. Ouais, le mot existe, ouais. Et c'est comme ça que les artistes peuvent gagner leur vie. En fait, pour comprendre le procédé, il faut être adoubé par ses pairs pour pouvoir y exposer et pour pouvoir vivre de sa passion. Je rappelle ce que j'ai indiqué dans le précédent épisode, l'art officiel, ce sont de grands tableaux sur des sujets historiques, religieux, mythologiques. Ce n'est pas du tout ce que peindront les impressionnistes, les paysages, les scènes de villes réelles. Artistiquement, on passe d'un certain romantisme au réalisme. Ce changement a déjà eu lieu chez les romanciers à partir de 1830, où l'on parle du monde actuel, du travail, des relations conjugales, du contexte social, du quotidien. Émile Zola en fera sa marque de fabrique, et je l'ai déjà dit, Émile Zola est un contemporain des peintres impressionnistes, il sera même ami avec certains. Voilà ce qu'est l'impressionnisme, c'est le peindre le réel, ce que l'on voit et non des sujets. idéalisé. Je suis encore partie un peu dans tous les sens, voilà, je referme un peu la parenthèse. Tout détaillé serait trop long et un chiant, en gros. Les impressionnistes seront refoulés à chaque fois, excepté quelques-uns sur une année ou une autre. Donc, ils créeront, eux, leur propre salon, exposition, mais ce ne sera jamais un grand succès, même si certaines années, les critiques et les visites étaient plus positives et plus importantes. Donc, ce salon s'appellera le salon des impressionnistes. Cela paraît absurde, vraiment, aujourd'hui, mais l'impressionnisme n'était pas aimé. A cette époque, les impressionnistes ne gagnent pas leur vie, ils sont la risée du public et des professionnels. Le récap de mon immersion, alors vous voyez, j'étais partie sur le salon officiel et je vous ai aussi parlé du salon des impressionnistes, dont on parlera dans un prochain épisode. Donc il n'y a pas besoin de faire un petit résumé ou une synthèse parce que l'épisode est tellement court là. Comme pour beaucoup de choses en France, il faut en fait rentrer dans un moule pour pouvoir être exposé au salon officiel. Comme vous avez compris, c'est certaines peintures et pas d'autres qui ont le droit. Dans le prochain épisode, je vais parler des relations entre Gustave Caillebotte et ses copains impressionnistes, ainsi qu'un petit bonus. Je fais un petit ding. Dans ce nouvel épisode, le 9e, je vais parler des relations entre les peintres impressionnistes et en petit bonimus, je vais vous donner la petite touch, donner quelques informations sur la petite touch de Gustave. Dans l'épisode précédent, j'ai fini par parler du Salon des Impressionnistes, donc je vais commencer cet épisode en reparlant du Salon des Impressionnistes. Donc il y en aura 8, de 1874 à 1886. La première exposition aura donc lieu en 1874. Gustave a 26 ans et il n'en fait pas partie. Il ne fait pas encore partie du groupe, mais il se déplacera avec son frère Martial pour visiter l'exposition. C'est pour cette première exposition que le mot impressionniste va être donné à ce nouveau courant. Claude Monet présentera son célèbre impression au soleil levant. Un journaliste, également critique, Louis Leroy, travaillant pour le journal satirique Merci. nommé le Charivari, s'amusera du mot impression et qualifiera le groupe d'impressionnistes. Je vais vous donner la liste des participants de cette première exposition. Est-ce que c'est une bonne idée ? Je ne sais pas, je vais vous faire toute une liste de noms à chaque fois. C'est peut-être pas très intéressant mais bon il y a peut-être des noms qui vous diront quelque chose ou certains vous aurez envie. de découvrir. Donc la liste des participants pour cette première exposition. Louis Debrat, Edgar Degas, Armand Guillemin, Louis Latouche, Ludovic Napoléon, Le Pic, Stanislas Lépine, Jean-Baptiste Levers, Alfred Meilleur, Auguste de Molins, Claude Monet, Berthe Morisot, Giuseppe De Nitis. Auguste Louis-Marie Autain, Léon Auguste Autain, Camille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir, Stanislas Henri Rouart, Léopold Robert, Alfred Sisley et la Comtesse de Luchère. Pardon pour tous ces noms que j'ai probablement écorchés. Deuxième exposition en 1876, Gustave a 28 ans. et en début d'année, il reçoit une lettre de Renoir et de Rouart qu'il invite à exposer. Voici la liste des artistes à exposer. Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley, Gustave Caillebotte, Marcelin Desboutins, Jacques François, Alphonse Legraux, Jean-Baptiste Millier, le frère de Jean-François Millier, les glaneuses. C'est pas le peintre des glaneuses, c'est son frère, Jean-Baptiste Millier qui est là. Et Charles Thillot. L'année suivante, en 1876, c'est la troisième exposition, Gustave a 29 ans. et il a pris le leadership avec Renoir pour l'organisation de l'événement. Les deux hommes se chargent des invitations. Les participants sont Cézanne, Guillaumin, toujours Caillebotte, Kals, Degas, Jean-François Levers, Monet, Morisot, Pissarro, Renoir, Rouart, Sisley et Thillot. Et puis il y a également des nouveaux, Frédéric Cordet, Franck Lamy. Alphonse Moreau et Ludovic Piette. Après cette exposition, Gustave Caillebotte, Pissarro, Renoir et Sisley décidèrent de mettre aux enchères leurs œuvres. Ce n'était pas la meilleure des idées, ça a été très humiliant parce que les acheteurs se passaient de main en main les toiles en se moquant et en les tournant dans tous les sens. Ils se sont comportés de cette manière parce que, toujours, le même journal satirique, le Charivari, avait mentionné dans un article qu'il n'y avait pas de ligne d'horizon chez les peintres impressionnistes, que le ciel et la terre étaient informes, que le bas de la toile pouvait être le haut et inversement. C'est pour ça que tous les acheteurs tournaient dans tous les sens, la toile se demandant où était le ciel, où était la terre. Donc la vente a été assez catastrophique, il y a eu peu d'acheteurs sérieux. Gustave Caillebotte renchérira sur ses œufs pour toutes les acheter et les récupérer. En 1878, pas d'exposition mais de nouvelles mises aux enchères qui seront également un désastre. Les prix d'achat seront dérisoires. Quatrième exposition en 1879. La liste des participants, donc il y a Braquemont et sa femme Marie, Marie, Kals, Roar, Thio, Forin, Lebourg, Henri Somme, Marie Cassat, Zando Menigui et Gauguin. 1885, cinquième exposition avec 19 participants. Marie et Félix Bracmont, Caillebotte, Marie Cassat, Tegas, Faurent, j'ai dit Caillebotte, ouais, je sais plus, Guillaumin, Lebourg, Levers, Berthe Morisot, Pissarro, Jean-François, Raphaëlie et JM. Je n'ai pas cherché. Je vous laisse, JM. Jean-Michel, Jean-Marie, comme vous voulez. Pardon, je suis désolée. Rouard, Thio, Vidal, Vignon, Zandomenegi. On voit que ça ne me passionne pas trop de faire tout un listing de noms, mais voilà. Sixième exposition, 1881. Cassatt, Degas, Faurin, Gauguin, Guillaumin, Morisot, Pissarro, Raffaelli, Rouart, Thillot, Vidal, Vignon et Zandomenegi. Avant-dernière exposition en 1882, c'est la septième. Il y a quelques participants, mais en fait la plupart... des œuvres qui sont accrochées proviennent de l'inventaire du stock de M. Durand-Ruel. C'est un grand marchand d'art qui était ami avec les impressionnistes. Les œuvres exposées sont de Caillebotte, Gauguin, Monet, Morisot, Pissarro, Renoir, Sisley. La dernière exposition a lieu en 1886, donc c'est la huitième. Les participants sont Mme Bracmont, Cassatt, Degas, Faurin, Gauguin, Guillaumin, Morisot, Pissaropère et Pissarophis, Redon, Rouart, Chouffain-Hurker, Seurat, Signac, Thillot, Vignon, Zandomenegui. L'aventure ne durera pas longtemps, mais l'organisation d'une exposition qui ne fonctionne pas vraiment ne peut pas durer éternellement. Cela aura eu raison de la motivation et de l'investissement des artistes. ... Le manque d'argent va définitivement ébricher le groupe. On peut mentionner que Gustave s'est énormément investi dans cette organisation. Et on peut lire ce que disait de lui la presse. Alors le 13 avril 1879, Paris Journal dit « D'une main ferme, le gouvernail de cette barque qui, sans lui, voguerait peut-être à la dérive. » Le 23 avril 1879, le journal Le Français « Le seul impressionniste sérieux et vraiment convaincu. » Les Stafettes, le 16 avril 1879 « Le plus intransigeant sans comparaison du groupe. » et un autre journal le 1er mai. 1880, le chef actuel des indépendants. Voilà ce qu'on disait sur Gustave, qui aimait organiser tout ça. C'était quelqu'un de très investi et on verra aussi plus tard que c'est vraiment quelqu'un qui s'investit beaucoup. Le groupe se brisera entre ceux qui ont des chances d'exposer au salon officiel et du coup qui s'écartent un peu des copains impressionnistes, ceux qui sont fidèles au groupe, ceux qui invitent de nouveaux artistes à exposer et ceux qui n'acceptent pas que certains... peintres soient invités, parce qu'ils ne trouvent pas qu'ils ont les qualités artistiques requises pour faire partie du groupe. Donc c'est très compliqué. Et puis Gustave vivra très mal les dernières années, car pour lui cette aventure, c'est une histoire d'amitié. Et lorsqu'une brouille va éclater et que deux gars s'en prendront à Monet et à Renoir, Gustave en sera terriblement meurtri. Il exposera pour l'avant-dernière fois en 1880, lors de la cinquième édition, puis claquera la... porte puis reviendra lors de la 7e édition en 1882 car Degas et Raffaelli n'y participeront pas. Le journaliste du réveil le décrit avant l'ouverture. Le chapeau en arrière, les mains dans les poches, allant et venant, donnant des ordres, surveillant l'accrochage des toiles et travaillant comme un commissionnaire, exactement comme s'il n'avait pas 150 000 francs de rente. Gustave c'est le leader, c'est le chef. Gustave a énormément aidé financièrement ses amis en achetant leurs toiles et il en a fait plus avec certains en payant leur atelier, leur logement. Ce trait de caractère à aider les autres provient probablement de son père qui a également fait profiter, comme j'en ai parlé lors du deuxième épisode si je ne me trompe pas. fait profiter de sa famille, de sa richesse, en les aidant, en leur trouvant un emploi, ou en les logeant. Donc Gustave a vu son père à l'œuvre, et donc il reproduit la même chose. Je vais faire une petite parenthèse. On n'en sait pas énormément sur leur relation, mais on sait que Gustave a eu des amitiés très proches, les deux seuls avec qui il était vraiment ami, c'était Renoir et Monet. Renoir passera souvent les vacances d'été chez lui. Avec Monet, durant la période impressionniste, ils vont travailler ensemble. Ils vont avoir aussi plus tard des passions communes en dehors de la peinture. Claude Monet est un homme qui vit au-dessus de ses moyens. Gustave va énormément l'aider financièrement. Il va lui louer un appartement atelier à côté de la gare Saint-Lazare. Les deux hommes peindront cette gare et ses alentours ensemble. Puis en 1877, Gustave prend en charge le loyer d'un nouvel appartement et à cette adresse ils peindront encore ensemble. Un jour, Monet choisit une toile de Gustave, un temps de pluie, rue de Paris. Il ne s'en séparera jamais et l'installera à Giverny plus tard dans sa chambre. Aujourd'hui, cette toile, cette œuvre, on peut la voir au musée Marmottan à Paris. La vie d'artiste est sommée de péripéties, comme cette fois où Gustave règle toutes les dettes de Monet chez des créanciers qui avaient pris en otage ces différents tableaux. Alors ça c'était toute la période impressionniste, et puis il y a après les impressionnistes, parce que comme on a vu, le salon va s'arrêter. Ils vont tous un peu s'éloigner de Paris, donc Caillebotte, on le verra plus tard, mais il est parti s'installer au Petit Jeune Villier, Monet qui est à Giverny, Pissarro qui est à Erani-sur-Eppe, Sisley a mouru sur loin. Quelques années plus tard, après les salons, les amis impressionnistes décideront de se revoir. C'est Monet qui contacte tout le monde pour proposer un dîner mensuel sur Paris. Donc ils seront là le premier jeudi de chaque mois à 19h au Café Riche, boulevard des Italiens. C'est près de l'opéra de la guerre Saint-Lazare. Donc c'est déjà un endroit où ils allaient avant. Les invités sont Monet, Pissarro, Renoir, Sisley, Caillebotte, le collectionnaire Beliau, les critiques d'art Duré, Mirabeau ou Mallarmé. Je vous laisse deviner, non je vous donne la réponse, c'est Gustave qui règle l'ardoise à chaque fois. Dans les écrits que l'on peut retrouver, il y a celui du critique Gustave Geoffroy qui parle d'un de ses rendez-vous mensuels. Les discussions étaient parfois montées de ton, surtout entre Renoir et Caillebotte. Le premier, nerveux et sarcastique, avec sa voix railleuse, l'espèce de méphitophélisme qui marquait d'ironie et de rire bizarre, sa face déjà tourmentée par la maladie. Se faisait un malin plaisir d'exciter le second. Le second, sanguin et irascible, dont le visage expressif passait du rouge au violet et même au noir lorsque ses opinions étaient heurtées, avec la verve blagueuse qu'aimait alors opposée Renoir. Il montrait alors une fougue qui allait jusqu'à une colère d'ailleurs inoffensive. Le débat comportait non seulement des opinions sur l'art et la peinture, mais surtout les sujets de littérature, de politique, de philosophie, vers lesquels s'élançaient de la bonne foi de Caillebotte, grand liseur de livres, de revues et de journaux. Renoir s'est mis au courant de tout en achetant un dictionnaire encyclopédique où il trouvait des arguments pour coller Caillebotte. Je me souviens d'un véritable tournoi pour et contre Victor Hugo, où toutes les passions donnèrent, toutes les ardeurs et toutes les sagesses, et d'où tout le monde sortit réconcilié pour aller s'installer à quelques terrasses de café devant le spectacle toujours féerique de Paris le soir. D'autres fois aussi, les discussions continuaient à la sortie sur le boulevard, et je crois bien même qu'il y en a qui n'ont jamais été terminées. Le récap de mon immersion. Ce que je retiens, c'est toujours personnel, souvent. Je ressens Gustave Caillebotte comme un grand hypersensible. N'aimons pas qu'on dise du mal de ses amis. Un caractère sanguin, colérique. Un homme à fleurs de peau avec ses émotions et très généreux en donnant de l'argent à ses amis. Bref, Gustave, j'imagine l'être humain et je l'aime. Comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, je ressens beaucoup d'empathie pour lui. Petit bonus, l'épisode n'est pas encore terminé, je voulais juste vous faire parler de la touch Gustave Caillebotte. Je ne vais pas vous faire une étude de chaque tableau de Gustave, parce que premièrement, je n'ai pas le temps, et deuxièmement, je n'en ai pas les connaissances pour le faire, et même si ça me botte d'apprendre et de le faire, et de prendre du temps pour, je n'ai tellement de projets à faire avant que ça ne soit pas dans le futur et encore, et je n'ai pas envie maintenant. Je reviens à Gustave. Ce que je peux vous dire c'est qu'à la différence de ses copains peintres, Gustave peignait vraiment ce qu'il avait envie. Ce n'était que plaisir pour lui. Il avait de l'argent, donc il n'a pas eu besoin de répondre à des commandes pour de l'argent, de brosser un portrait en jouleur d'un client bourgeois, voulant montrer sa grandeur ou vouloir peindre quelque chose de plus commercial dans l'air du temps, qui pourrait plaire et donc recevoir l'argent d'une vente. Gustave peint principalement ses proches. sa famille, ses amis, les personnes qui l'entourent. Il reste dans un petit cercle restreint et principalement dans ces lieux, ceux qu'il connaît. Gustave est un réfléchi, un minutieux. On sait par exemple que pour les raboteurs, il va dessiner plusieurs modèles étudiés tous les ans pour trouver la meilleure composition. Tout a un sens, tout veut dire quelque chose pour lui. Donc, ma petite immersion pour cette petite partie-là, ce petit bonus. Gustave, il peint l'intime, il peint ses proches, les lieux dans lesquels il vit. Il fait ce qu'il veut, ce qu'il aime, car il n'a pas besoin d'en vivre. Je le sens réservé, timide au contact des autres. Ce petit épisode montre peut-être son petit côté casanier, et qu'il n'aime peut-être pas être en société. Dans le prochain épisode, je vais vous parler du businessman qui investissait dans les projets de ses amis. Bon, le businessman, c'est Gustave. On le verra dans le prochain épisode, le 10ème. 10ème épisode, c'est un tout petit épisode dans lequel je vais vous parler des investissements de Gustave. Car quand on est rentier, on a de quoi investir. Très jolie petite phrase. Alors, Gustave aimait investir de différentes façons. Que ce soit dans les entreprises des copains ou dans les œuvres d'art des mêmes copains, Gustave servira de banque pour des concepts qui ne marcheront souvent pas. On a plusieurs exemples, dont deux dont je vais parler. Il y a une publication mensuelle d'une revue de gravure en 1880, mais qui ne fonctionnera pas très longtemps. En fait, ces deux gars et son ami Félix Braquemont, également peintre, il était dans la liste des exposants au Salon des Impressionnistes, qui ont décidé de créer cette revue, mais comme je l'ai dit, ça ne marchera pas longtemps. Et Gustave investira pour les aider. Il y a également eu, avant cette revue, une cimenterie. En 1877, Gustave retrouve Pierre-Auguste Renoir et Alphonse Le Grand. Alphonse Le Grand a été employé dans la galerie du Grand Ruel, le célèbre marchand d'art qui aimait et qui aidait les impressionnistes. Alphonse travaille désormais pour une entreprise anglaise qui cherche à s'implanter en France. Alphonse veut faire des affaires avec Gustave. Il sait où il y a de l'argent. Il va voir qu'il le faut. Je ne vais pas aller dans les détails, à la fois du ciment et les réflexions des uns et des autres. Je vous donne la conclusion. Renoir trouve des qualités au ciment. Il imagine le potentiel de création artistique qu'il pourrait avoir en l'utilisant. Gustave est parti en Angleterre pour visiter les usines. Le deal est conclu entre les trois hommes. Une société est créée, Alphonse Legrand et Pierre-Auguste Renoir. Gustave versera à Renoir de l'argent. Mais l'affaire s'arrête définitivement un an plus tard. La société fut liquidée. En fait, le transport de la matière n'avait été pas suffisamment étudié en amont, pas anticipé. Le ciment arrivait en France en mauvais état. Le réceptacle, c'était des tonneaux, n'était pas assez étanche et bien fermé. Le produit s'échappait. Gustave avait donc perdu son argent, mais ça ne devait pas lui poser problème de tracas supplémentaires, et puis l'amitié avec Renoir n'en souffrira pas. Le recap de mon immersion, Gustave est généreux, très généreux. C'est un entrepreneur qui aime investir de l'argent dans différents domaines. Il est réfléchi mais curieux de découvrir d'autres mondes qu'il ne connaît pas. Et ça aussi, c'est une facette de sa personnalité qui est intéressante. On le verra aussi plus tard dans le prochain épisode où j'en parlerai. C'était quelqu'un de curieux, qui n'avait pas peur. Bon, il avait les moyens. Il n'a pas été que passionné par la peinture. Plein d'autres choses le passionnaient. Dans le prochain épisode, je vais vous parler du duo fraternel, Gustave et Martial. Et toutes les années qu'ils ont passé ensemble, les passions communes qu'ils vont développer. Voilà, le prochain épisode sera où ? plus long. Dans cet épisode, je vais vous parler des frères Caillebotte, de Gustave, l'aîné de Martial, qui vont passer des années à vivre ensemble, à partager des passions communes, à inviter leurs amis célibataires comme eux dans leur propriété. Comme vu dans un précédent épisode, les deux frères ont 50 différences et ils se sépareront le jour où Martial se mariera. Ce changement de vie chamboulera probablement les deux qui avaient leur routine, leur complicité. Dans les informations qu'on a pu trouver sur leur mode de vie, notamment des informations concernant l'hôtel particulier rue de Mirominil où ils ont vécu. Donc Martial Père acheta le terrain et fit construire en deux ans cet immeuble de trois étages moderne, c'est-à-dire avec le gaz et des sonneries électriques. La famille y emménagea en novembre 1867. Le bien était conçu de la manière suivante. Ré de chaussée, cuisine et autres pièces pour les domestiques. Premier étage, il y avait deux salons, une salle à manger, un cabinet de toilette et une salle de billard. Deuxième étage, six chambres de maître, chacune accompagnée d'un cabinet de toilette et une salle de bain pour l'étage. Troisième étage, six chambres pour les domestiques. Il est à mentionner que dans la description, le mot confortable est associé à ces chambres. Et puis pour l'extérieur, une cour pavée où on trouve des écuries pour trois voitures. Donc quand on parle de voitures à l'époque, ce sont des chaux qui tirent une diligence. Voilà le cadre dans lequel ils ont grandi. Pour le personnel, durant l'époque où Martial Père était encore là, il y avait six employés, un maître d'hôtel qui se nomme Jean Dorel, qui travaillera... toujours pour les garçons. Il gère toute la maison, c'est l'homme de confiance de la famille. Gustave fera deux portraits de lui, le premier en 1885 et le second deux ans plus tard. Une femme de chambre, Adèle, qui est la femme de Jean, une cuisinière, une concierge, Marguerite, la mère d'Adèle et belle-mère de Jean, et deux autres employés, probablement une bonne et un cocher. Quand leur mère décèdera, Gustave et Martial vendront cette demeure pour trouver un bien moins grand, vu qu'ils ne seront plus que tous les deux, mais encore plus moderne. Ils trouveront un appartement d'angle avec balcon au 31 boulevard Haussmann. Si on fait un peu le compte des propriétés, ils auront aussi des maisons de campagne. La famille avait celle de Hyères, achetée par Martial Père en 1860, qui sera également vendue à la même époque. que l'hôtel particulier de la rue de Miroménil, dont je viens de faire un peu l'état des lieux. Et à la place, les deux frères trouveront leur bonheur au petit jeune villier, à 30 minutes en train de Paris, de leur appartement, et également proche du cercle de la voile de Paris, où les deux frères pourront naviguer. Donc on part sur l'une de leurs passions ensemble, c'est la navigation. Je vais continuer de parler du cercle de la voile de Paris. Des fois je pense que j'abergerais, voilà quand je vous dirais CVP, c'est le cercle de la voile de Paris. Je vais vous parler de la navigation, donc c'est le sport dont Gustave a tombé amoureux et qu'il va faire connaître à son frère. Tous les deux vont s'investir dans cette véritable passion qui va leur prendre beaucoup de temps. Et comme on a vu, tout de suite, ils vont s'installer près du CVP qui faisait partie des conditions pour trouver le lieu idéal pour vivre. Donc les deux frères achèteront des voiliers, ils feront des courses. C'est en 1876 qu'ils vont s'inscrire au Cercle. Pour les non-initiés, en fait, comme moi, c'est un club où l'on retrouve l'élite du yachting français. Cette même année, Gustave fondera une revue avec d'autres navigateurs, le Yacht, qui paraîtra tous les samedis. D'année en année, d'investissement en investissement personnel, Gustave grimpera les échelons dans cette passion. En 1880, il devient vice-président du CVP, cercle de la voile de Paris. En 1881, un an plus tard, il devient président du sous-comité de la société des régates de Cabourg et Autreville. En 1888, Gustave fut le régatier le plus primé de France. Cette reconnaissance dépassera les frontières et il acquit une notoriété dans le monde nautique. Toujours sérieux et avec un côté entrepreneur, Gustave va commencer par dessiner des plans pour ses bateaux. Puis pour les autres qui lui passent ses commandes, que ce soit des régatiers français ou étrangers, d'Amérique latine notamment. Je reviens, c'est parce qu'il s'est fait vraiment connaître en étant le régatier français le plus primé. Alors comme son père, il a un don pour les affaires, mais je ne sais pas, je ne pense pas que lui c'était dans le but de s'enrichir, il n'avait pas besoin de plus. C'est juste un grand passionné qui s'investit énormément dans tout ce qu'il entreprend. En 1885, il participe à la création des chantiers du petit jeune villier, où il fera construire les voiliers qu'il a lui-même dessinés. Par exemple, en trois ans, de 1890 à 1893, il dessine une vingtaine de voiliers qui seront construits. Gustave aimait tout contrôler, tout faire lui-même, car on apprend que c'est lui qui établissait les devis, qui supervisait la construction, qui signait les chèques pour les sous-traitants, et en amont il avait déjà dessiné les plans, la boucle est bouclée. Trait de caractère que l'on retrouve dans un épisode précédent où il donnait les directives pour accrocher l'étoile lors d'un salon des impressionnistes. Voilà, il veut tout contrôler, tout faire lui-même. Autre passion pratiquée par les frères, la philatélie. Cette fois-ci, c'est Martial qui va être le moteur et qui va donner goût. à cette passion au timbre à Gustave. Martial commence une collection de timbres et passe son temps à les observer avec sa loupe grossissante. Gustave, interloqué, va finir par s'y intéresser et tous les deux vont consacrer beaucoup de temps à étudier et classer leur collection. Ils furent les premiers à collectionner également les cachets et les surcharges et surtout ils vont être reconnus comme modèle de classement. Malheureusement, bah malheureusement, en fait ils vont arrêter leur collection Lorsque Martial va se marier, donc ils vont la vendre, ils vont trouver un anglais, Thomas K. Tepling, qui était l'un des plus grands philatélistes de son pays. L'homme décida de fusionner sa collection et celle des frères Caillebotte en utilisant leur méthodologie de classement. Mais plusieurs années après, il n'avait toujours pas terminé et il se savait malade. Alors il décida de léguer tout l'ensemble au British Museum afin qu'il finisse. également la réorganisation, le classement de tous les timbres. Une fois terminée, c'est la British Library de Londres, la bibliothèque britannique, qui exposa la collection et le modèle de classement. Et ce modèle de classement servit de référence pour tous les collectionnaires. Je vais reparler du départ de Martial lorsqu'il s'est marié. Les deux frères ont réellement dû se séparer après... plusieurs années à vivre ensemble. Leur mère est décédée en 1878 et c'est en 1887 que Martial se marie. Ils vont rester 9 ans à vivre ensemble, à avoir des passions communes. On imagine que la séparation a dû être difficile, beaucoup de changements et pour chacun une nouvelle vie à appréhender. Lorsqu'après le mariage, Martial emménage avec Marie, donc c'est rue Scribd, dans le 9e arrondissement de Paris. Gustave décide de quitter leur appartement du boulevard Haussmann où ils étaient locataires, qui était bien trop grand maintenant pour lui seul. Donc il quitte la capitale pour vivre au Petit Jeune Villier, la maison qu'ils avaient acheté tous les deux. Gustave rachètera les parts à Martial. Donc il part vivre, il quitte la capitale et part vivre au Petit Jeune Villier avec Charlotte. Donc Charlotte, je vais en parler au prochain épisode. Elle aura le droit à son épisode rien qu'à elle. Donc Gustave souhaitait que le majordome de la famille, depuis toujours, j'en ai parlé, c'était Jean Dorel, j'en ai parlé juste avant, en début d'épisode, qu'il travaille toujours au sein de la famille. Mais en fait, Jean Dorel, il ne voulait pas quitter Paris parce qu'il avait son fils qui était là, qui y vivait. Donc il ne partit pas avec Gustave au petit jeune villier, il resta au travail et au service de Martial avec sa nouvelle femme. Les relations ont dû être plus distantes entre les deux frères. L'un se maria et allait avoir des enfants, tandis que l'autre allait vivre en couple sans mariage, sans enfants. On le verra dans l'épisode prochain qui sera consacré à Charlotte. Est-ce que c'est bien le prochain ? Je revérifie. Mince. Je ne crois pas que c'est le prochain en plus. Et non, ce n'est pas le prochain. Il y en aura un autre. Donc on le verra dans l'un des prochains épisodes qui sera consacré à Charlotte, que Marie, la femme de Martial, ne l'appréciait pas, peu. Et cela devait être pareil pour son beau-frère, Gustave. Car tous les deux ne respectaient pas les conventions que la société imposait. Donc entre autres, c'est le mariage. Et ça, ça indisposait Marie. Autre passion, donc là je m'arrête un petit peu, ce sera plus pour Martial, on reste sur le côté Martial, mais c'est un joli petit clin d'œil. La forte relation fraternelle qui les liait s'est estompée après leur séparation, mais ils vont continuer à se voir tout de même, peut-être pas toujours en présence de Marie. Par exemple, on peut parler de la photographie, nouvelle passion que Martial va découvrir vers 1891. Et en février 1892, Gustave, qui accompagnait parfois son frère en balade photographique dans Paris, se fera immortaliser avec son chien. Je mettrai la photo sur les réseaux sociaux. Martial faisait ses réglages. En fait, il voulait prendre le Louvre en photo. Et puis, il aperçut son frère Gustave marchant avec son chien à côté de lui. Martial tenait la laisse dans ses mains, mais le chien n'était pas attaché. Il délaissa donc l'architecture du Louvre. et active à son appareil pour prendre en photo cette scène de vie de Gustave et de son chien. La récap de mon immersion. Donc, je l'ai dit, Gustave a 5 ans de plus que Martial. Les deux hommes vont être extrêmement soudés, ils vont vivre de nombreuses années ensemble. Il faut dire qu'ils sont connus, comme je l'ai dit dans un épisode précédent, en 4 ans, ils vont connaître 3 décès. Le décès d'un premier de leur papa. Ensuite de leur père, petit frère pour Gustave, grand frère pour Martial. Et puis de leur mère. Ils ont extrêmement soudé, partagé de nombreuses passions. Je n'ai pas plus d'informations sur leur caractère. Je découvre et j'imagine un peu Gustave, mais Martial il est plus mystérieux. On n'en sait pas plus sur son tempérament. D'autres passions qui vont aller prendre la navigation, la philatélie, qui vont avoir ensemble la photographie que Martial va plus aimer. Pour Gustave, la photographie n'a pas du tout l'intéressé. Dans le prochain épisode, on va parler de la vie au petit jeune villier de Gustave après le mariage de son frère. Dans ce nouvel épisode, on va parler de la vie de Gustave au Petit Jeune Villier sans son frère Martial, donc après le mariage de ce dernier, voilà. Et on va voir les passions qu'il a pu avoir. Gustave part donc vivre au Petit Jeune Villier, le domaine qu'il avait acheté avec son frère. Il va continuer la navigation, bien évidemment. J'en ai parlé avant, mais c'est quelque chose qui va continuer. Sans son frère Martial, il n'a pas dû continuer Martial. Je vais revenir un petit peu sur l'histoire de leur domaine, au petit jeune villier. Les frères vont acheter le terrain et y construire une maison avec un rez-de-chaussée surélevé. Car il arrive que le fleuve sorte de son lit. A l'intérieur, on y trouve un grand salon, salle à manger, la cuisine, des toilettes, alors qu'ils sont appelés « cabinets d'aisance » . J'adore « cabinets d'aisance » , « art placé » , « cabinets d'aisance » , c'est le mot à retenir de l'épisode. Dans les étages, on retrouve les chambres. Au premier, il y en a trois, dont deux qui sont dotées d'un balcon et d'un grand cabinet de toilettes. Au deuxième étage, la chambre de maître avec balcon, ainsi que deux chambres de domestique et un débarras. En s'installant définitivement au petit jeune villier, Gustave rachète les parts de son frère qui ne viendra plus. Car sa belle famille, la famille de la femme de Martial, a également les moyens et ils ont aussi des propriétés qui sont très intéressantes. Alors Gustave décida d'agrandir le domaine en achetant des parcelles voisines. A la fin, on compte un parc de plus d'un hectare. Tout cet espace va lui donner une nouvelle passion que l'on va voir tout à l'heure. Il y a d'autres dépendances sur le terrain. Il y a un petit pavillon qui héberge la famille Kerbrat, Joseph, le père et le marin des Caillebottes. Plus tard, Gustave se fera construire une dépendance de travail qui comptera une partie atelier. On apprend qu'il y a quatre chevaliers en place et que cela permet à Gustave de travailler sur plusieurs toiles en même temps. L'endroit lui sert également d'entrepôt, où une centaine d'œuvres. Et puis il y a une partie aussi bureau, une pièce avec deux bibliothèques, avec environ 500 livres, puis son bureau de ministre en acajou. Il y a également des toilettes, un lavabo et un escalier qui nous emmènent à l'étage où il y a une chambre. En 1891, un recensement fut établi. Voici les personnes qui vivent dans la maison ou dans les dépendances du domaine. Donc on a Gustave Caillebotte, 42 ans, chef de famille, peintre. Charlotte Berthier, 28 ans, amie. Marie-Alexandre, 48 ans, cuisinière. domestique, Angèle Alexandre, 17 ans, domestique, Joseph Kerbrat, 41 ans, matelot, Marie Guéméneur, 38 ans, bonne, Guillaume Kerbrat, 14 ans, Gaillard Pierre, 33 ans, matelot. On a vu dans le précédent dédié. qu'il avait beaucoup de loisirs mais avec le départ de son frère et cette nouvelle vie en dehors de la capitale il a il en a perdu certaines donc comme la philatélie mais gustave n'est pas un homme à ne rien faire donc il va se trouver de nouvelles occupations et de passion on peut parler de la vie municipale gustave va se présenter aux élections municipales pour devenir conseiller du petit jeune villier qui est une à l'époque une commune de 3000 On ne connaît pas ses convictions politiques. Mais on va voir qu'il fera tout pour que les choses bougent, grâce à son argent bien sûr. En 1888, le maire sortant, Édouard Pommier, demande à Gustave s'il souhaite faire partir de sa liste, ce qu'il accepte, et il sera donc élu conseiller municipal. Gustave va siéger dans la commission des fêtes et de l'enseignement. N'étant pas patient et voulant que les choses se fassent rapidement, il va le mettre la main à la poche. Il est très impliqué parce qu'en fait on apprend qu'il sera absent qu'à quatre réunions sur plus d'une vingtaine. C'est lui qui va régler le salaire de l'allumeur de Réverbère. Il paye aussi l'uniforme des pompiers ou encore la réfection des routes. Et puis il va clavier la porte en 1891. On revoit un petit peu le côté sanguin dont je parlais dans les épisodes des impressionnistes. En 1891, il claque la porte, donc c'est soit trois ans après avoir été élu. En fait, le maire va avoir une idée pour avoir des fonds supplémentaires pour sa commune, c'est taxer les bateaux et l'occupation des berges de la commune. Gustave ne voulait pas parce que c'était en fait taxer ses amis. La taxe se passa au vote lors d'une réunion du conseil municipal et Gustave démissionna et ne reviendra pas. Ils comprendront quelques temps après ce qu'ils ont perdu, c'est-à-dire qu'ils ont perdu une banque qui règle tous les problèmes en peu de temps et qui fait avancer les choses. Nouvelle passion dans laquelle Gustave va se plonger, le jardinage, l'horticulture. A cette époque, c'est-à-dire à la fin du 19e siècle, c'est l'âge d'or de ce nouveau loisir, les plantes exotiques arrivent en Europe grâce au transport, et puis un travail de croisement a été étudié afin que ces nouveaux spécimens puissent s'acclimater et prospérer en Europe et en France. L'importance des parcs et jardins se fait ressentir en ville, et on en crée, on leur trouve de la place. Comme je l'ai évoqué plus tôt... avec le grand terrain qu'il a, Gustave, il veut tout réaménager. Et puis en voyant Monet qui prend beaucoup de plaisir à s'occuper de son parc à Giverny, cela met en appétit Gustave pour créer son jardin rêvé, soit un potager, des massifs de fleurs, de différents spécimens, tout comme pour des arbres. Et puis il construit aussi une serre surélevée, parce que comme j'en ai parlé, le terrain est inondable. Et puis grand luxe, elle sera chauffée cette serre. Gustave aimait s'occuper de ses fleurs, de ses plantes. Il aimait particulièrement les chrysanthèmes, les dahlias et surtout les orchidées. Il va toujours un peu plus loin dans ses passions. Vraiment, il s'investit, c'est-à-dire que lui, il travaille beaucoup sur les orchidées parce qu'en fait, il veut en créer de nouvelles espèces. J'en ai beaucoup parlé dans les précédents épisodes. Claude Monet est l'un de ses amis les plus proches impressionnistes. En novembre 1890, alors que Gustave devait aller chez lui à Giverny, il lui explique par écrit son impossibilité de se déplacer. Alors voici ce qu'il lui met. Je fais un stanopia au roi. Donc c'est un type d'orchidée. Ma prononciation doit être mauvaise. Qui est en fleur depuis ce matin, et comme la fleur ne dure que trois ou quatre jours et ne revient que dans un an, je ne peux la quitter. Excusez-moi donc auprès de Mirabeau. Voilà l'excuse de Gustave dans laquelle il explique qu'il ne peut pas aller chez son ami. Monet, Mirabeau et Caillebotte, ils vont partager cette même passion pour les fleurs, ils vont s'échanger les graines des plants. Au lieu de vivre ça avec son frère comme avant, là il va retrouver ses copains du cercle impressionniste. Le recap de mon immersion, Gustave est un passionné. Aussitôt une passion s'arrête, qu'il en commence une autre. Et puis le besoin de s'investir, d'aller un peu plus loin. On retrouve dans tout, la navigation, il va se mettre à dessiner, construire des bateaux. Les fleurs, il va jusqu'à créer de nouveaux spécimens. Il en fait toujours plus. On comprend qu'il s'est retiré au calme au petit jeune villier. Il est entouré de son personnel, d'une jeune femme dont je vais parler dans le prochain épisode. Et puis il y a toutes ses passions qui l'occupent. Gustave s'immerge. Je passe un petit peu des mots du podcast. profondément dans ses passions, ses occupations, la philatélie, la navigation, l'horticulture et le conseil municipal qui pour aller plus vite ne s'embête pas et paye de sa poche pour améliorer la vie des administrés ou du personnel de la commune. On voit aussi son émotion, sa sensibilité à vouloir rester chez lui pour regarder une fleur éclore plutôt que de rendre visite à l'un de ses meilleurs amis. Dans le prochain épisode je vais enfin vous parler de Charlotte, la compagne de Gustave. Aujourd'hui, épisode consacré à une femme, Charlotte Berthier, la compagne de Gustave. Je connaissais les œuvres de Gustave Caillebotte et on présentait cet homme qui n'avait jamais été marié, comme solitaire et m'en passait du temps avec ses amis, peintres ou non, mais toujours des hommes et puis son frère, peu de femmes l'entouraient. Comme beaucoup de personnes, j'avais fantasmé sa vie, je pensais qu'il était homosexuel. C'est une thèse qui circulait même dans les cercles universitaires américains, mais aucune archive ne peut le confirmer. Je ne savais pas du tout qu'il y avait une femme dans sa vie. On va parler d'elle dans cet épisode et on va comprendre pourquoi on ne pouvait pas imaginer qu'elle existait. On a peu d'informations sur elle, pour être très clair. Je n'ai pas lu les mêmes informations sur les sources que je cite en fin d'épisode. Il y a une part de mystère qui entoure toujours cette femme. Et on va comprendre pourquoi dans cet épisode il y a ce mystère. Tout d'abord, la rencontre doit se faire en 1880. Gustave a 32 ans. On dit que Charlotte Berthier, de son vrai nom, Anne-Marie Hagen, H-A-G-E-N, a 10 ans de moins que lui. Donc elle devrait donc avoir 22 ans. Comme je l'ai dit auparavant, je trouve différentes informations. On dit qu'elle avait plus d'écarts, moins... C'est très compliqué. Je vais vous donner ce que... des choses les plus précises en espérant que ce soit vraiment vrai. C'est lors d'une soirée parisienne. C'est des amis de Gustave qu'ils se rencontrent. Charlotte était là pour jouer. On dit qu'elle est actrice, qu'elle est très drôle, qu'elle a de l'esprit et qu'elle est aussi naïve. Ce sont des on-dit, car rien n'est réellement sûr. Selon une historienne de l'art, Anne Distel, il y a plusieurs suspicions. Donc elle pouvait être comédienne. Ce qui expliquerait le pseudonyme qu'elle a, Charlotte Berthier. Car c'était courant dans le milieu d'en avoir un. Mais elle évoque aussi qu'elle aurait pu être prostituée. Ou alors c'est une jeune femme très pudique qui a pris un pseudonyme. Par exemple, on va le voir dans la suite, son père était militaire de carrière. Donc elle a peut-être voulu vivre sa vie sans impliquer sa famille. Tout est à mettre entre guillemets. Donc l'été suivant de leur rencontre, Gustave... voulait l'emmener avec lui en Normandie pour les vacances à Villers-sur-Mer. Il a dû obtenir le consentement de la mère de Charlotte pour pouvoir partir avec elle. Il loua deux chambres, donc ils ont visité Deauville, Trouville, ils allaient au restaurant manger des fruits de mer, il y avait Martial qui était parfois là parce qu'à cette époque Martial n'était pas encore marié. C'est là où Gustave demande à Charlotte de poser pour lui pour la première fois. Elle est de dos avec une ombrelle rouge ouverte et Martial... marchent à côté d'elle le long des villas de trouville je mettrai dans les réseaux sociaux sur instagram l'image les historiens les chercheurs vont en apprendre plus sur charlotte berthier Lorsque Gustave décèdera, car elle devra aller chez le notaire pour recevoir ce que le peintre lui laisse, c'est là qu'on apprend que son vrai nom est Anne-Marie Hagen, je prononce peut-être très mal le nom de famille, je suis désolée, et qu'elle est née en 1858, et donc que l'âge indiqué lors du recensement que j'ai évoqué dans un précédent épisode n'est pas le bon. Et comme je l'ai dit, moi j'ai vu différentes informations sur elle, et rien n'est identique. Pour se rassurer, le notaire y demandera à Renoir et Martial de confirmer que c'est bien cette femme qui vivait avec Gustave et que c'est à elle que revient l'héritage qu'ils lui laissent, c'est-à-dire une pension qu'elle recevra toute sa vie et une dépendance aux petits jeunes villiers. Selon l'état civil, sa mère serait originaire de la Moselle et elle exerçait le métier de lingère. Son père est alsacien et à sa naissance, à la naissance de Charlotte, Il était, lui, gendarme au régiment impérial. Eh oui, c'est le Second Empire. Et le couple vit au sein de la caserne du Louvre. Charlotte est l'aînée. Il y aura cinq autres enfants après elle. Avant de passer à ce que l'on peut savoir de leur vie commune, on va parler de l'époque, de la société et de leur regard sur les couples non mariés. On est donc dans le début des années 1880 et depuis 1871 revient régulièrement dans la presse et dans la bouche de députés, un projet de loi taxant les célibataires. Ces célibataires, là, qui ne jouent pas le jeu, qui ne se marient pas, et puis qui n'ont pas d'enfants. Ce qui est très mal vu, à l'époque. Dans la littérature, beaucoup de questions sont posées autour du mariage ou du concubinage, et pour beaucoup d'écrivains, le mariage est considéré comme une prison, pouvant nuire à la création artistique. Entre la société et les artistes, les avis divergent. Et pour information, en plus, le divorce est interdit, de mieux en mieux. Le divorce est interdit en 1816 et il sera de nouveau autorisé en 1884, donc soit 4 ans après la rencontre de Gustave et Charlotte. Mais attention, le divorce est possible uniquement si des fautes sont constatées de la part de l'épouse. Je répète, le divorce est possible uniquement si des fautes sont constatées de la part de l'épouse. Merveilleuses époques ! pour les femmes. Donc les fautes sont adultère, condamnation à une peine afflictive et infamante, excès, sévice et injures graves. Donc en gros, s'il y a divorce, c'est de la faute des femmes et les hommes peuvent tout faire, rien ne leur sera reproché. Belle époque ! Et ça ne m'énerve pas du tout, je ne suis pas du tout en colère, on va vite continuer autre chose là. Pour en revenir à Charlotte, elle ne sera pas invitée au mariage de Martial. Ni à celle d'une cousine des Caillebottes quelques jours après, parce qu'elle est concubine, elle est compagne, elle n'est pas épouse d'eux. Marie, la femme de Martial, qu'elle n'apprécie pas du tout cette relation, qui est bien loin des conventions, et donc elle ne souhaitait pas leur rendre visite ou les recevoir. Cela explique aussi qu'on ait peu d'informations sur Charlotte. Et j'en viens. Voilà pourquoi on a peu d'informations sur Charlotte. Je vous explique. Gustave décède. C'est Martial qui s'est occupé de sa succession, pardon. Et il avait récupéré, entre autres, des archives de son frère. Mais lorsque lui-même, Martial, est décédé, donc c'est en 1910, c'est Marie, sa femme, qui a tout repris. Et elle, vu que ça ne lui plaisait pas vraiment, elle a dû se débarrasser de ce qui ne lui convenait pas. Voilà pourquoi on a peu d'informations sur elle. Et même si, au final, Charlotte, même lorsqu'elle était là, de son vivant, on la faisait disparaître. Je vous explique l'histoire. Il y a des photos de Martial. Je les mettrai également sur mon Instagram. Vous pouvez retrouver dans la description de l'épisode le lien pour accéder à mon compte. Donc Martial avait pris en photo Gustave assis sur un banc dans son jardin au petit jeune villier. On le voit avec un petit chien sur les genoux. Ce petit chien, c'est celui de Charlotte. Et puis il y a également un chapeau de femme à côté de Gustave. Mais il n'y a pas de femme, il n'y a pas de Charlotte sur la photo, Gustave est seul sur un banc. Et en fait, à la loupe, on peut voir que c'est un montage. On voit un morceau de robe derrière une des jambes de Gustave, et on voit également que les barreaux du banc ne sont pas alignés. Il y a une coupure. C'est l'ancêtre de Photoshop. Et donc déjà là, on met de côté Charlotte, on la cache. Autre mystère aussi, mais qui va avec sûrement ce qui a été peut-être... ce dont on s'est débarrassé, c'est que Gustave, il aimait envoyer des lettres à ses amis. Il y a sûrement eu des écrits pour Charlotte. Et elle-même, elle a dû lui répondre, mais tout ça a disparu, ou tout ça a été jeté. Donc c'est pour ça qu'on a très peu d'informations sur Charlotte, et puis aussi sur la vie du couple. Voilà comment on a effacé Charlotte de la vie de Gustave, et comment on a peu d'informations sur elle, sur leur couple, parce qu'il y a énormément de questions qui restent en suspens. Pourquoi ils ne se sont pas mariés, qui est très très rare à cette époque, c'est pas comme aujourd'hui. Quels sont leurs motifs ? Est-ce que c'��tait un problème de différence sociale parce que Charlotte n'était pas de la même classe sociale que Gustave ? Est-ce que c'était, mais je ne pense pas que ce soit ça, on va le voir après, est-ce que c'était la perception du mariage ? Est-ce que c'était vu pour eux deux comme un enfermement ? On ne sait pas. Mais Gustave va faire très attention à elle. On voit que j'en ai parlé en tout début de l'épisode. Il avait prévu que s'il partait avant elle... qu'elle ne manque de rien. On a quand même retrouvé, même s'il n'y a pas des écrits entre tous les deux, il y a quand même des écrits de Gustave à ses amis où il parle de Charlotte. Entre autres, il y a un courrier durant l'été 1883 qu'il écrit à Monet. Il indique « Renoir est ici depuis trois semaines ou un mois. Il fait le portrait de Charlotte qui sera très joli. » Et puis il y a également un autre courrier qui est non daté, encore à Monet. Ce courrier est la lente tête du boulevard Haussmann, c'est-à-dire quand Gustave et Martial vivent ensemble avant que Gustave s'installe au petit jeune villier. Gustave indique « Charlotte est au lit depuis quelques jours, ce qui fait que j'ai remis mon voyage à la semaine prochaine. J'espère qu'elle se lèvera dans deux ou trois jours et j'ai l'intention d'aller vous voir à être tard, si vous y êtes encore mercredi prochain, par le train du matin, 8h et quelques minutes. » qu'elle vivait avec les deux frères, alors que ce soit tout le temps ou par moment. Elle vivait avec Gustave et Martial lorsqu'ils étaient à Paris, avant que Martial se marie. On pensait que pendant que lui vivait à Paris, au début de leur relation, elle, elle pouvait vivre au petit jeune villier où elle était cachée. Mais non, elle a dû vivre, en tout cas elle a été malade, à Paris, chez les deux frères. Alors je suis désolée, l'épisode il part un peu dans tous les sens, et je me rends compte que tous les épisodes partent un peu dans tous les sens. J'ai fait par thème, je n'ai pas suivi un ordre chronologique. Du coup, c'est peut-être un peu compliqué à suivre. Je suis désolée. Si elle a vraiment vécu avec les deux frères avant que Martial se marie, ils auront vécu donc sept ans ensemble. C'est-à-dire que les deux frères, on l'a vu, ont vécu neuf ans ensemble. Elle arrive dans leur vie, dans la vie de Gustave, deux ans après. Et donc, si elle vit dans l'appartement à Paris, ils vont vivre sept ans ensemble. Charlotte et puis les deux frères Caillebotte. Ce n'est qu'en 1887 que Charlotte et Gustave se retrouveront vraiment tous les deux. Et on sait qu'ils sont voyagés. Ils vont passer entre autres du temps, ils vont visiter les pays de la Loire, ils vont visiter les châteaux. On sait qu'ils retourneront à Paris par train. Et on sait qu'ils vont assister à des pièces de théâtre tous les deux. Gustave et elle se montrent en société vraiment. Au printemps, à l'été, Gustave navigue. qu'il pratique seul sans son frère. Et elle, elle fait de la couture dans le parc, ou alors elle s'occupe des fleurs. Elle aimait s'occuper des roses, entre autres. On sait aussi que Renoir et son épouse Aline, ils viennent régulièrement passer les étés au petit jeune villier. Les deux couples s'entendent très bien. Les deux femmes, Aline et Charlotte, sont du même âge. Et elles vont servir de modèle à leur compagnon respectif ou à l'ami. est très à l'aise avec Gustave. Il doit apprécier le fait que Gustave, c'est un bourgeois, en fait, mais qui n'en a pas les idées, les valeurs. Aline, son épouse, elle vient d'un milieu beaucoup plus modeste et elle doit avoir des manières un peu plus rustres. Ça gêne beaucoup Pierre-Auguste Renoir qui n'ose pas la présenter à d'autres amis du milieu bourgeois. Gustave, lui, ça ne le dérange pas du tout. Les convenances, c'est un autre trait de caractère. Il est très ouvert. On revient à Charlotte. Je vous ai dit, c'est complètement décousu. Je suis désolée. On revient à Charlotte qui suit Gustave lors des régates. Et donc après, il y a souvent des repas qui sont donnés après les courses. Dans les locaux du CVP, on se souvient, le cercle de la Walle de Paris. Et puis, il y a aussi différentes auberges le long des quais qui s'animent. Gustave et Charlotte sortent au petit jeune villier, à Aubert-Villiers, tous les deux. Elle n'est pas du tout recluse, cachée. Maintenant on va voir une partie où c'est Charlotte après la disparition de Gustave. Quelques années plus tard, après son décès, après le décès de Gustave, elle va partir s'installer sur la côte d'Azur. On retrouve sa trace en 1903, on sait qu'elle vit dans un appartement meublé de Monte Carlo. C'est en tout cas l'adresse qu'elle a donnée à un notaire lorsqu'elle a voulu vendre sa maison, sa demeure, sa dépendance aux petits jeunes villiers. Elle reçoit une pension qui lui permet de vivre confortablement dans sa nouvelle vie. C'est Marcel qui la lui verse jusqu'à... jusqu'à sa mort en 1910. Et là, c'est Marie, son épouse, qui continue à la lui verser. Marie décède en 1931. Et il n'y a aucun acte notarié qui mentionne Charlotte pour continuer à lui verser sa pension. Donc Charlotte, on pense qu'elle est morte entre 1910 et 1931. Comme à chaque fois, on n'a pas plus d'informations. Le récap de mon immersion. Charlotte a partagé la vie de Gustave, mais nous n'avons peu d'écrits à son sujet car ils ont été probablement jetés. Les mœurs d'un couple vivant ensemble, non marié, choqués à cette époque, et on a cherché à la faire disparaître. Ma curiosité et mon romantisme ont envie d'en savoir plus sur ce couple. Dans le prochain épisode, je vais vous parler des legs, des œuvres de Gustave. Et oui, on arrive bientôt à la fin. Ce sera l'avant-dernière épisode. Ça va devenir de plus en plus tristoune. Dans ce nouvel épisode, qui est l'avant-dernier, je vais vous parler du testament des legs des œuvres acquises par Gustave durant toute sa vie de ses amis peintres. Gustave commence à rédiger son testament juste après la mort de son frère René en 1876. Pour toutes les œuvres acquises, c'est-à-dire celles de ses amis impressionnistes, Gustave veut les donner à l'État pour qu'elles soient visibles dans les musées. Et pour être certain qu'elle soit bien exposée, il veut ajouter une clause pour que l'impressionnisme se trouve bien présent et existe vraiment dans l'histoire de l'art. Voilà ce qu'a rédigé Gustave le 3 novembre, soit deux jours après la mort de René. En fait, ça semble vraiment urgent pour lui. Je donne à l'État la collection que je possède, mais comme je veux que ce don soit accepté et le soit de telle façon que ces tableaux aillent ni dans un grenier ni dans un musée de province, mais bien au Luxembourg et plus tard au Louvre. Il est nécessaire qu'ils s'écoulent un certain temps avant l'exécution de cette clause, jusqu'à ce que le public, je ne dis pas comprenne, mais admette cette peinture. ce temps peut-être de vingt ans ou plus en attendant mon frère martial et à défaut un autre de mes héritiers les conservera je désire qu'il soit pris en ma succession la somme nécessaire pour faire en dans les meilleures conditions possibles l'exposition des peintres dits intransigeants ou impressionnistes pour sa succession il savait que martial s'en occuperait et il désigna en plus comme exécuteur testamentaire Pierre-Auguste Renoir. En 1883, il revient sur son testament suite au décès brutal de Manet. Tous ces changements montrent que ça le touche et le préoccupe. Il retourne alors chez son notaire, Albert Courtier, pour y ajouter une partie pour Charlotte, qu'il connaît en fait depuis trois ans. Ceci est mon testament. On trouvera chez mon ami Albert Courtier un testament fait par moi en 1876, après la mort de mon frère René. Je maintiens toute la partie de ce testament qui a trait au don que je fais de la peinture des autres que je possède. Ce qui, à rapport à l'exposition de 1878, est naturellement devenu inutile. Mon intention formelle est que Renoir n'ait jamais le moindre ennui à cause de l'argent que je lui ai prêté. Je lui fais une remise entière de sa dette et je le dégage complètement de toute solidarité avec M. Legrand. Je laisse à Mlle Charlotte Berthier. une rente viagère de 12 000 francs. Je désire que cette rente soit insaisissable et payable tous les mois. J'aimerais même mieux tous les 15 jours. Albert Courtier pourrait se charger de ce point. Cette rente doit être nette de tout droit de succession. Je laisse 20 000 francs à ma filleule, Jenny Courtier. Je laisse à mon frère Martial, en plus de la part qui lui revient légalement, l'entière propriété de ce que nous possédons en commun. Meubles et immeubles. Faites à Paris le 20 novembre 1883. L'histoire sur les legs est longue et vraiment embêtante. J'ai lu mais j'ai pas eu plus envie de creuser, vraiment. J'aime Gustave, mais comme à chaque fois, j'en ai marre d'étudier le même sujet pendant plusieurs mois. Alors quand est venue cette partie, j'étais un petit peu saoulée. En gros, cela va prendre des années pour que les œuvres après la mort de Gustave soient exposées. Car par exemple, le directeur du Louvre n'aimait pas l'impressionnisme, ne souhaitait pas les accrocher, voilà, plein d'histoires comme ça. C'est trop loin à expliquer et c'est trop compliqué. Martial et Renoir se battront pour que la demande du testament de Gustave soit honorée. Gustave, dans son testament, n'avait pas inclus ses œuvres à lui, faites par lui. Alors est-ce que c'est par modestie, peut-être ? Martial et Renoir décidèrent d'ajouter aux legs pour l'état les raboteurs du parquet et « vue de toit et fait de neige » . Ce fut pendant des décennies les deux tableaux connus et visibles de Gustave Caillebotte. Pour terminer cet épisode, je vais vous parler de ce qui s'est passé en fin d'année 1893, soit quelques mois après le décès de Gustave que j'évoquerai dans le prochain épisode. Gustave a peint plusieurs tableaux de chrysanthème. et il a eu envie d'en offrir un à ses deux amis impressionnistes, donc c'était Renoir et Monet. Il a eu le temps de voir Renoir et de lui offrir, mais pas celui pour Monet. Ce sera donc Martial qui s'en chargera après la mort de Gustave. Claude Monet y tenait beaucoup, et il ne voulut jamais s'en séparer. Le régap de mon immersion, on comprend que le choc de la mort de son frère et puis celle de Manet lui a fait prendre conscience de la fragilité de l'existence. Très rapidement, il a voulu faire son testament et a pensé aux œuvres impressionnistes qu'il avait. Puis, dans un second temps, il a modifié son testament pour ajouter Charlotte, qu'il avait rencontrée un autre temps. Pour moi, ça montre une forme d'inquiétude, celle que l'impressionnisme n'existe pas dans l'histoire, ne soit pas vu, pas apprécié, et la seconde, que les gens qui l'aiment puissent vivre sans difficulté après son départ. tenu à mettre à l'abri Charlotte. Dans le prochain épisode qui sera le dernier consacré à cette série sur Gustave Caillebotte, je vais vous parler de son décès. Dans ce dernier épisode, on va parler du décès de Gustave Caillebotte. Comme pour tout, il reste toujours beaucoup de mystères sur Gustave, mais surtout, les informations de différentes sources ne sont jamais les mêmes. Je vais donc prendre les informations où des écrits ont été retrouvés. Pour certains, sa mort est arrivée brutalement, le foudroyant du jour au lendemain, et pour d'autres, cela faisait plusieurs mois qu'il était malable et tout le monde, ses proches, le savait. De la correspondance a été retrouvée annonçant qu'il était malade. Trois mois avant son décès, en novembre 1893, Pissarro mentionne dans une lettre « J'apprends par le fils, durant Ruel, que Caillebotte est fort malade. N'en ayant rien su, par vous lors de ma visite, cela m'a paru exagéré. En savez-vous quelque chose ? » A la même époque, dans un courrier, Renoir évoque « Caillebotte est pincée » . Pincé, cela fait penser à un crabe, un cancer. Voilà de quoi souffrirait Gustave. Mais on apprend qu'il continue à essayer de mener le même train de vie. Parce qu'en janvier, le 26 janvier 1894, il est réélu vice-président du CVP Cercle de la Voile de Paris. Quelques jours avant son décès, il continue d'écrire à Monet également pour parler des fleurs et du soin à leur apporter. Il peignait toujours un peu, s'occupait de son jardin, mais avait très mal de tête et un besoin de se reposer beaucoup plus important. C'est le mercredi 21 février 1894 que Gustave décède. Il serait parti pour tailler des arbrisseaux, mais il aurait dû faire demi-tour car le mal de tête devenait beaucoup trop fort. Gustave Caillebotte n'avait que 45 ans. Le lundi 26 février... a eu lieu ses obsèques, célébrés dans la paroisse Notre-Dame de Lorette. Il y avait beaucoup de monde, certains durent rester même à l'extérieur, et Gustave a été enterré au cimetière du Père Lachaise, dans une petite chapelle avec des colonnes antiques. Après sa mort, au mois de juin, une rétrospective posthume de 123 œuvres de Gustave fut effectuée dans la galerie du Rang-Ruel. Martial et Renoir se sont chargés de tout préparer. Sa maison au petit jeune villier n'existe plus. Au fur et à mesure des années, on y a construit des ateliers et des hangars pour des entreprises qui s'y sont installées. Il reste la demeure de hier, achetée par Martial Père, qui fait office aujourd'hui de musée pour les Caillebottes. Gustave Caillebotte a longtemps été reconnu juste comme un mécène, un homme avec beaucoup de moyens financiers, qui aidait ses amis peintres, ses... plus tard que l'on s'aperçut de son talent, du talent de l'artiste et des chefs-d'oeuvre qu'il a peints. J'appelle tous les historiens de l'art, les chercheurs, qui n'écoutent pas mon podcast car ils ont d'autres choses à faire et je comprends, mais je les invite à plonger leur bout de nez dans les archives ou tout autre moyen pour obtenir plus d'informations sur la vie de Gustave Caillebotte, tous les mystères aussi qui entourent Charlotte. Voilà, il y a... tellement de mystères et d'informations discordantes, comme je l'ai dit, sur plusieurs ressources, je ne trouvais jamais les mêmes informations. C'est compliqué, ça fait pas très sérieux si au final dans mes épisodes j'y racontais des conneries, mais quand je trouvais une information et que je voyais qu'il y avait plusieurs sources qui mettaient la même chose, ou c'était un peu plus détaillé, j'allais vers celle-ci. Le récap de mon immersion... Gustave. Gustave, je le devine, je me l'imagine. Avec toutes les descriptions, je me sens proche de lui. Je ressens des traits de caractère, je pense le comprendre. Je peux comprendre certaines choses. Peut-être que j'ai tort, peut-être que mes idées sont les bonnes. Peut-être que mon ressenti est le bon, je ne sais pas. Il me touche, il m'émeut par ses toiles, dont j'aime tellement les couleurs, et elle me ressent une espèce de mélancolie dans certaines. Il me touche, il m'émeut. par ses actions, son tempérament. Il est d'une très grande générosité pour ses amis, payant tout ce qu'il peut pour venir en aide ou améliorer la vie des habitants du petit jeune villier. La passion qui semble dévorer ses collections, son besoin de vérité dans la peinture, de peindre le réel, la vie, et pas que les beaux-voix. Il me touche, il m'émeut par le tempérament volcanique, passionné qu'il semble avoir une hypersensibilité. N'aimant pas que l'on s'en prenne à ses proches. Bref, j'ai envie que l'on se penche encore sur lui, qu'on en sache plus. Et ce que je devine, ce que je ressens, je l'aime beaucoup. J'espère que d'autres choses sortiront sur lui, qu'on saura plus de choses. J'ai vraiment envie d'en savoir plus. C'est la fin de cette série de 15 épisodes sur Gustave Caillebotte. Peut-être que je referai les épisodes si on apprend autre chose, si je découvre d'autres informations. J'espère que vous aimerez ces épisodes consacrés sur Gustave et vous aurez envie d'en voir plus. Vous aurez envie d'aller au musée découvrir. Il y a beaucoup de toiles qui sont de lui, qui sont au musée d'Orsay, mais il y en a aussi en région. J'en ai vu en Normandie, notamment, que vous avez envie d'en savoir plus sur Gustave. Pour cette série consacrée à Gustave Caillebotte, je vous donne mes sources. Deux livres, "Gustave Caillebotte, l'impressionniste inconnu", de Stéphanie Chardeau-Botteri, aux éditions Fayard. Et le second, "Caillebotte, la peinture est un jeu sérieux", de Amaury Chardeau, aux éditions Norma. J'ai également trouvé d'autres informations sur différents sites, que je ne peux pas nommer, parce que c'était sur des recherches pour recouper des informations. Voilà, vous avez mes sources. Je vous remercie de m'avoir écouté. J'espère que l'épisode vous a plu. Si c'est le cas, vous pouvez mettre des étoiles et un gentil petit commentaire sur votre plateforme d'écoute. Vous seriez des amours. Vous pouvez également vous abonner au podcast, toujours sur votre plateforme d'écoute, pour ne pas louper les prochains épisodes. Dans la description, vous trouverez les différentes sources que j'ai évoquées lors de l'épisode, ainsi que les réseaux sociaux. Vous pouvez me suivre, prenez soin de vous. Bisous tout plein ! Sous-