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La maîtrise du coût de l'énergie feat. Nicolas Kadiri cover
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IMMO INSIDE

La maîtrise du coût de l'énergie feat. Nicolas Kadiri

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40min |03/02/2025|

163

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Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue dans IMMO INSIDE !


J'ai le plaisir de vous partager ma conversation avec Nicolas Kadiri, président et fondateur de la société Eurekles, courtier en énergies.


  • Par quelles étapes est passé Nicolas dans la création de son entreprise ?

  • Qu'impliquent les responsabilités d'un jeune entrepreneur et comment bien s'entourer dans ce rôle ?

  • Quels sont les défis liés à l'énergie dans l'immobilier ?

  • Comment intègre-t-il l'innovation dans son secteur ?


Vous pourrez retrouver Nicolas sur LinkedIn : linkedin.com/in/nicolas-kadiri


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !

Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


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Et retrouvez notre sponsor BIMproperty sur le site www.bimproperty.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Peut-être que vous ne le savez pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Imaginez la scène. Vous venez de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer, vous en êtes hyper fière et vous avez bien raison de l'être. Sauf que maintenant, il faut trouver un locataire de confiance, solvable et respectueux de la copropriété. Il faudra également s'assurer que la note de votre diagnostic énergétique vous permette bien de le louer, sinon vous passerez obligatoirement par la case travaux. Eh oui ! Que de nouvelles responsabilités ! Mais par quel bout commencer ? Allez, comme je suis sympa, je vais vous partager une bonne nouvelle. Rendez-vous sur bimproperty.fr. C'est une agence de gestion locative qui vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Implantés en Ile-de-France et en région marseillaise, les gestionnaires sont disponibles, réactifs et très compétents, je vous le garantis. Alors simplifiez-vous la vie et confiez la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à BIMproperty. Je vous mets le lien en commentaire. Et maintenant, je vous souhaite une bonne écoute ! Bonjour à vous, chers auditeurs d'IMMO INSIDE, j'espère que vous allez bien et que vous appréciez toujours le format de ce nouveau podcast consacré aux acteurs de l'immobilier. J'ai le plaisir de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Nicolas Kadiri, président et fondateur de la société Eurekles, courtier en énergie. Nous avons abordé ensemble les différents sujets qui sont liés à la maîtrise de la consommation d'énergie, aux valeurs que ce jeune entrepreneur veut absolument mettre en avant, qu'il s'agisse de sa relation client ou de sa relation avec ses collaborateurs. Nous avons évidemment intégré la notion d'innovation au sein de son métier. Comment répond-il au quotidien sur les enjeux liés à la transition énergétique ? Et sans plus tarder, je vous invite à écouter ma conversation avec Nicolas Kadiri. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, merci et toi ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça va très bien, je te remercie. Je suis vraiment contente de te recevoir aujourd'hui à mon micro sur le podcast Imo Inside. Tu représentes aujourd'hui un métier particulier lié à l'énergie. Tu connais le concept d'Imo Inside, on va donc parler de toi, de ton parcours, des différentes valeurs qui sont importantes pour toi, et évidemment des sujets d'actualité qui sont liés à l'énergie. Et sans plus tarder, je vais te poser la question que je pose à tous mes invités. Peux-tu nous dire qui est Nicolas Kadiri ?

  • Speaker #1

    Nicolas Kadiri, c'est un homme de 31 ans. Je suis devenu papa, c'est pour moi très important de le mentionner. Papa d'une petite fille de 4 mois. Jeune entrepreneur aussi, donc dirigeant, fondateur de la société Eurekles, depuis 4 ans maintenant.

  • Speaker #0

    Alors justement, Eurekles, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Eurekles, c'est une société de conseil en achat et gestion de l'énergie. De manière générale, on accompagne nos clients sur la gestion des contrats de gaz et d'électricité, les négociations, tous les sujets qu'ils peuvent rencontrer, les problématiques, que ce soit avec les fournisseurs, les distributeurs. Pour la faire simple, je dirais qu'on est un vulgarisateur du marché. On cherche à le démocratiser au maximum, que chacun sache ce qu'il fait, les décisions qu'il prend. et on accompagne nos clients parce que c'est un métier à part entière, on le fait pour eux, on leur permet d'externaliser cette gestion tout en restant décisionnaire, bien sûr, et d'avoir un service qui est le plus complet possible pour aider un corps de métier qui en a besoin aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Vous êtes combien chez Eurekles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on est 14. Ok,

  • Speaker #0

    et votre périmètre d'activité, est-ce que tu peux nous donner globalement les catégories de clients ? que tu accompagnes aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, à 95%, je dirais, on accompagne des syndicats éco-propriétaires. C'est notre spécialité, on a développé tout notre savoir-faire autour de cette clientèle-là parce que, au vu des événements qu'il y a eu récemment, que ce soit la crise sur les marchés, que ce soit toutes les évolutions réglementaires qu'il y a eu, on sait que ce sujet-là est devenu un enjeu pour ce cœur de métier. Le syndic... aujourd'hui doit montrer à son client qu'il a copropriété, qu'il maîtrise le sujet, montrer de la proactivité, montrer que ce contrat de fourniture sera géré de la meilleure des manières. Aujourd'hui, on est spécialisé sur la négociation d'énergie pour les ensembles immobiliers. Aujourd'hui, ça va toucher à plusieurs choses. Déjà l'aspect pécunier, financier. On a connu des explosions de prix multipliées par 4, 5, 6. On est intervenu en assemblée générale, donc de se retrouver dans une situation où au final la mensualité énergétique pour le copropriétaire, elle peut des fois dépasser le prix d'un loyer, c'est devenu vraiment un enjeu pour la majorité. Et s'il n'y a pas d'acteur qui est là pour expliquer les mécanismes, expliquer le fonctionnement, rassurer, dire qu'il y a des solutions, bien malheureusement ça ne fonctionne pas au moins bien, ou du moins derrière il y a des pots cassés. Et il y a un vrai sujet humain derrière cette dépense aujourd'hui. Aujourd'hui, il y a aussi un aspect sur le confort. L'énergie, c'est devenu le sujet d'enjeu. C'est très large comme sujet, mais c'est une grande nébuleuse pour tout le monde en réalité. Et nous, la vocation, c'est de le rendre accessible à tout le monde au maximum.

  • Speaker #0

    J'aimerais bien savoir ce qui t'a motivé à approcher ce secteur. et que tu nous parles par conséquent de ton parcours, de ta réflexion, jusqu'à te dire j'aimerais bien créer ma boîte, et ma boîte justement pour accompagner des clients sur le meilleur choix qu'ils puissent faire sur l'énergie.

  • Speaker #1

    Alors ce n'était pas du tout une volonté en réalité de créer ma boîte. Je ne savais pas que j'y serais amené à un moment, ça s'est fait un peu par la force des choses je dirais. J'ai un parcours, je ne vais pas dire atypique, mais qui est... qui est jonché d'expérience. J'ai commencé à travailler à 16 ans, à côté des cours parce qu'il fallait pouvoir payer sa vie aussi. Donc soit j'étais en alternance, soit j'étais à travailler du soir et week-end sur les cours que j'avais toute la semaine, enfin quand j'étais en cours toute la semaine. Je suis passé par pas mal d'entreprises. que ce soit à travailler dans les champs au tout début, à travailler en caisse des dépôts et consignations, du call center, de la banque, du McDo, du bar, de la restauration. Enfin voilà, je suis passé par beaucoup de secteurs. La chose qui lie entre guillemets ces activités, ça va être la relation client. J'ai toujours été au contact, hormis quand j'étais dans les champs, mais sinon j'ai toujours été au contact du client, au contact de l'humain. Et j'ai arrêté de travailler après. après mon bac, enfin pardon, j'ai arrêté mes études après mon bac pour travailler. Donc pendant un an, j'ai travaillé sur un call center pour SFR et Nespresso. Et au bout de cette année, je me suis dit, bon ben en fait, pour réussir à atteindre mes objectifs dans la vie, et je viens d'un milieu qui est assez modeste, où on faisait attention à nos dépenses, c'était pas évident tout le temps je dirais, mais comme la majorité des personnes. Et donc c'était la volonté de se dire demain je vais être tranquille. Je vais être tranquille, je ne veux pas regarder à la dépense. Bien sûr je n'ai pas des envies de folie, mais juste de dire voilà si on fait deux sorties dans le mois ou trois sorties, on ne va pas se retrouver à manger des pâtes ou des patates jusqu'à la fin du mois. Et donc je me suis dit le seul moyen au final d'arriver à ça, c'est de reprendre mes études pour ne pas être bloqué par les diplômes. Parce qu'aujourd'hui, on est dans une société où tu as beau avoir toutes les idées, avoir la volonté de faire bien les choses, si tu n'as pas ce papier, tu te retrouveras au bout d'un moment bloqué. Sauf si tu montes ta société, mais pour moi, à ce moment-là, c'était même pas dans le scope. Donc j'ai repris les études en alternance, j'ai été jusqu'au master, je travaillais au Crédit Agricole sur ma dernière année.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as fait comme école ?

  • Speaker #1

    École de commerce, à La Rochelle. donc j'ai fait un BTS au tout début et je suis un peu rentré en école de commerce par une voie détournée c'est à dire que j'ai pas passé de concours et compagnie je suis arrivé dans une école qui avait changé son mode de recrutement et qui fonctionnait au dossier à la personnalité Et je suis arrivé à ce moment-là en licence, en école de commerce, et j'ai été jusqu'au bout, donc jusqu'au master à La Rochelle. Je me suis retrouvé en banque, j'y ai travaillé pendant un an, et c'est pas une expérience qui m'a plu. En réalité, je me voyais pas du tout évoluer dedans. À nouveau, pour moi, l'humain, c'est très important. Je me suis retrouvé dans des situations où, voilà, on est au début du mois, une personne âgée qui vient pleurer dans mon bureau parce qu'en fait, elle a plus rien à manger. Et dans la banque, malheureusement, et je comprends aussi, c'est pas ma mentalité, mais la personne est un chiffre pour la banque. Et moi ça me convenait pas, il n'y avait pas de solution, donc j'ai décidé d'arrêter et de me réorienter. Je suis arrivé chez Engie après mes études, donc c'était mon premier travail post-obtention de mon master, en tant que responsable commercial sur l'île de France. Donc j'avais un portefeuille de clients à gérer en syndic et copropriété déjà à l'époque. et des contrats de gaz et d'électricité à renouveler. C'est une expérience qui s'est très très bien passée, en réalité. Est arrivé le Covid, donc je venais de faire deux ans et demi chez Engie, ça se passait très bien, j'ai été embauché, de très bons résultats, mais parce que je pense aussi que les expériences que j'ai eues par le passé ont aidé à intégrer mieux les sujets, entre guillemets, à se mettre à la place du client, je suis quelqu'un qui est... très empathique je dirais à tout le temps mettre à la place des autres à chercher à trouver des solutions et dans le consensus systématiquement et les clients j'ai remarqué qu'il apprécie aussi et parce que dans mon sérieux et dans ma manière de voir les choses je suis là pour aider de a à z et il pouvait tout me confier et s'était traité entre guillemets je vais pas dire de la meilleure des manières parce que je peux pas avoir un avis comme ça sur moi mais en tout cas je prenais les choses à cœur et j'y mettais tout mon cœur dans le traitement. Arrivé au Covid, remise en question, je venais de passer 8 ans loin de ma famille parce que justement pour ses études, l'envie d'aller chercher une bonne situation, monter sur Paris. Je me suis dit, j'ai pris le parti de me dire je mets un peu ma vie de côté pour revenir entre guillemets avec une situation bien plus confortable. Et je ne l'ai pas retrouvé. C'est-à-dire que j'étais sur Paris, je travaillais. 70 heures par semaine, entre 60 et 70 heures parce qu'il y avait beaucoup de flux. Je cumulais les missions parce que je suis quelqu'un qui aime comprendre ce qu'il fait, comprendre ce qu'il vend. Donc j'allais rencontrer les différents services dès que j'étais confronté à une difficulté. Et donc ça m'a permis d'avoir un ensemble de compétences à mettre à disposition de mes clients sans pour autant avoir cette contrepartie ou du moins cette reconnaissance. Aujourd'hui, j'ai une grosse reconnaissance envers ENGIE parce qu'ils m'ont formé, ils m'ont montré comment ça fonctionnait, ils ont été bienveillants envers moi, mais je me suis retrouvé entre guillemets confronté aux grosses structures et aux limites des grosses structures. Sur la valorisation des profils qui sont, je ne dis pas que je suis meilleur qu'un autre, loin de là, mais je pense que j'ai plus de volonté en tout cas à aller faire plus. à aller chercher comment les choses fonctionnent, à vouloir s'en sortir. Et je pense que c'est aussi pour ça que ça a aussi bien fonctionné. Et donc, arrivé à la fin du Covid, ça a été de se dire, bon ben voilà, j'ai passé 8 ans loin de ma famille, je travaille aujourd'hui énormément, j'ai de très bons résultats, mais je ne m'y retrouve pas. Tout simplement, je ne m'y retrouve pas. Donc, ça a été de se dire, voilà, j'avais 27 ans à l'époque, est-ce que je continue comme ça ou est-ce que je fais le grand saut ? Je ne suis pas marié, je n'ai pas d'enfant. À ce moment-là, ma fille n'était pas là. Et donc, ça s'est fait comme ça. Se dire aujourd'hui, c'est soit aujourd'hui ou jamais. Et je vais continuer le métier sur lequel je suis aujourd'hui et qui fonctionne très bien. Mais plutôt que de proposer une solution pour un seul fournisseur, je vais travailler pour plusieurs. Et comme ça, je m'assure que mes clients aient toujours la meilleure solution à disposition.

  • Speaker #0

    Quand tu es... Passer du coup d'ENGIE à cette idée de création d'entreprise, j'imagine que tu es passé par, comme tu l'as signalé d'ailleurs, plusieurs remises en question. Est-ce que tu pourrais nous en partager ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est un défi perpétuel en réalité. Comme je disais, je suis quelqu'un qui se remet beaucoup en question et qui cherche à s'améliorer en permanence. Et pour la petite histoire, l'année de la création de Reclès 2020, c'est l'année où les prix ont explosé sur les marchés. Et donc je me suis retrouvé d'une situation où j'étais commercial chez Engie à réaliser en termes de marge commerciale plus d'un million d'euros. en quelques mois parce que je faisais de la masse, parce que j'allais chercher des nouveaux clients et compagnie, à une situation où en tant que réclès en indépendant, la première année, on a fait 18 000 euros de chiffre d'affaires. Donc autant dire que ça ne suffit pas à faire tourner une boîte. Et à ce moment-là, ça a été une grosse remise en question. Est-ce qu'on continue ? Qu'est-ce qui fait qu'on en est dans cette situation ? On en est là ? Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour changer les choses ? Et la chose qui m'a rassuré, ça a été de voir l'engouement des clients auprès de notre accompagnement. Donc effectivement, même si on n'avait pas de signature, parce que contextuellement les prix étaient à la hausse et que tout le monde au début se disait Bon bah en fait ça va être très ponctuel, on attend juste que ça redescende on a commencé à connaître du succès à partir du moment où les consommateurs ont pris conscience que Bah en fait non, ça n'allait pas juste durer deux mois et il y a vraiment besoin d'accompagnement et de mettre de la stratégie derrière mon achat d'énergie Je dirais que ça c'est le... Le premier défi, et le second, ça a été de se retrouver à tout gérer. Au départ, j'étais commercial, même dans tous les métiers que j'ai occupés, c'était de la relation client, du commercial. Je suis passé dans une situation où tu ne te rends pas compte de tout ce qu'il y a à gérer quand tu es dans une boîte. Que ce soit la mise en valeur des offres, le démarchage, la relation client, la création des livrables. automatiser les choses, le marketing, le RH, le juridique qui est un gros point aussi. Donc ça, ça a été vraiment le deuxième gros défi à se dire. En fait, au départ, je voyais, je ne vais pas dire les choses comme un monde tout rose, mais je me suis dit que ça va être beaucoup plus simple que ça. Et en fait, non. Donc, il a fallu serrer les dents, il a fallu... Pas se rassurer parce que c'est compliqué de se rassurer soi-même, mais de se raccrocher à du positif et à dire ouais mais en fait ça mord, ils nous remercient, ils sont contents de notre accompagnement, ils voient qu'on fait les choses bien et ça finira par arriver. Et pour moi il n'y a pas de hasard dans la vie et en fait à partir du moment où je n'avais plus le choix de me payer, c'est-à-dire que j'ai bénéficié du chômage, j'en ai profité pour monter ma structure et à me dire bon bah en fait dès que je ne touche plus le chômage il faut que j'arrive à me payer. Parce que, à nouveau, la réalité financière, c'est la seule chose qui fait qu'aujourd'hui, j'ai besoin de vivre, j'ai besoin de manger comme tout le monde. Et si jamais il n'y a pas, malheureusement l'argent je ne le créais pas, donc ça m'aurait fait arrêter. Et en fait, à partir du moment où il y a eu cette nécessité, c'est le moment où ça a commencé à décoller. Et on est passé, je dirais aujourd'hui, 3-4 fois à côté de la fermeture. Parce que le contexte, parce que... La crainte aussi de voir les dépenses arriver, de se dire en fait il n'y a pas d'argent sur le compte, on fait comment. Et aujourd'hui j'en suis bien content, bien fier et j'espère que ça va continuer comme ça. Mais on voit qu'il y a eu l'évolution. Je suis quelqu'un qui, je ne vais pas dire que je ne célèbre pas, mais je ne veux pas me contenter trop vite et me dire que j'ai réussi. Alors qu'en fait pour le moment ce n'est pas trop le cas. Mais c'est vrai que quand on regarde un peu derrière... On dit Ouais, en fait, il y a eu du chemin et j'ai bien fait de ne pas lâcher. On essaye d'œuvrer pour quelque chose qui est plus grand que nous, dans le sens où, voilà, aujourd'hui, je me disais, moi, si demain, je travaille dans une entreprise, je ne dénigre pas aucun travail, mais je voulais faire quelque chose d'utile, qui avait de l'impact, quelque chose qui avait de la valeur. Et aujourd'hui, on commence à y arriver, c'est-à-dire qu'on est sur des sujets, des fois, d'enjeu. On rencontre des gros décideurs, des gros partenaires, des gros clients, on commence à se faire un nom. À côté de ça, on permet à des familles de vivre. On recrute des personnes de tout âge aujourd'hui, qui sont heureux de travailler, de venir au travail, d'œuvrer pour quelque chose qui les dépasse aussi, si jamais demain on arrive à atteindre nos objectifs. Donc non, je ne peux pas regretter. Et c'est de se dire, voilà, je me suis lancé. À l'âge que j'ai, normalement, si demain ça s'arrête, voilà, j'arriverai à retrouver un travail. Mais par contre, si demain ça s'arrête, je sais que je serai là aussi pour aider mes collaborateurs qui, eux, sont plus âgés et qui, potentiellement, ont plus de difficultés à retrouver un cadre et une entreprise aussi bienveillante que la nôtre.

  • Speaker #0

    Tu me disais tout à l'heure que tu avais géré les derniers recrutements. Comment tu arrives à avoir ce recul nécessaire pour... appréhender la personne et comprendre que cette personne n'est pas en train de te vendre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Comme tu disais tout à l'heure, comme on le disait, c'est vrai qu'au moment où tu te lances dans l'entrepreneuriat, la création d'une entreprise, en fait, tu vois que chaque corps de métier est un métier à part entière. Sur les recrutements, aujourd'hui, même moi, il peut y avoir des entretiens qui ont duré 20 minutes parce que je n'ai pas prévu des tests, je n'ai pas prévu des exos. Là, dans cette situation, par exemple, vend-moi ce stylo. Je ne fonctionne pas du tout comme ça. Donc en réalité, ça ne paye pas tout le temps, mais il y a beaucoup de finis. De voir qu'une personne est attentive, de voir qu'une personne rebondit. Quand elle répond à des questions, c'est pertinent. ça tu le vois directement. Quelqu'un qui cherche à broder, tu le vois aussi. C'est pas une chance exacte, ça c'est le gros problème, parce que, ben voilà, on s'est déjà retrouvé dans des situations où il y a des collaborateurs qu'on a recrutés, et passé six mois, un an, on s'est dit, bon ben en fait, non, ça marche pas. Et là, deux choses, il faut se faire confiance. Se dire qu'en fait, quand il y a un doute, il n'y a pas de doute. Et quand tu recrutes quelqu'un et que tu as senti quelque chose, c'est potentiellement parce qu'il y a quelque chose. Et aussi de se dire que, en fait, c'est mon rôle de faire en sorte qu'ils avancent. C'est-à-dire que même sur ce collaborateur qu'on a perdu au bout de six mois, un an, en fait, en refaisant l'histoire, je me rends compte que, ouais, en fait, mais moi, je n'étais pas au top. C'est-à-dire qu'en fait... Si j'avais pris plus de temps, si j'avais plus impliqué, si j'étais pas trop pris sur mes sujets business et compagnie, je vais pas dire que quelqu'un tu l'emmènes où tu veux, mais à partir du moment où tu le considères, tu lui permets d'être performant, de comprendre ce qu'il fait, de comprendre ce qu'il vend, tu le perds pas. Si en plus de ça t'as une politique de rémunération qui est cohérente et que tu veux que chacun soit rémunéré à sa juste valeur. entre guillemets parce qu'il n'y a pas de juste valeur, mais d'avoir un salaire confortable, de pouvoir bien vivre. Si à côté de ça, dans ton organisation, tu y laisses du temps, la possibilité de manœuvrer et que tu es présent pour la monter en compétence, en fait, tu ne les perds pas. Donc, ce n'est pas une chance exacte, se faire confiance. Et au final, avec le recul, je vois bien que sur toutes les fois où on s'est dit il y a un truc qui louche en fait, il y avait vraiment quelque chose qui louchait. Et toutes les fois, ou presque, on s'est dit Ouais, franchement, là c'est bon pour tout sujet que ce soit. Mais ouais, il y avait vraiment quelque chose à en tirer.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour les auditeurs d'EmoInside, tu aurais une anecdote marquante qui illustre soit une rencontre, soit une expérience avec un client ou un partenaire qui t'a particulièrement touché ?

  • Speaker #1

    Des anecdotes, j'en ai pas mal. Après, de manière générale, ce qui me marque le plus, c'est la relation humaine qu'on peut entretenir avec nos clients ou nos partenaires. Aujourd'hui, je pense et je le vois dans les réactions et les rencontres qu'on fait, on est un acteur qui se veut plus qu'un acteur financier. Voilà, je suis là pour vendre un prix du mégawatt-heure, je prends ma marge et ça y est, c'est fini. Aujourd'hui, on est là pour aider nos clients. Il nous envoie aujourd'hui tous les sujets sur lesquels ils vont avoir besoin d'aide, sur le gaz et l'électricité, la compréhension de marché, des problématiques qu'il rencontre très opérationnelles. Les partenaires, on s'attache à avoir une bonne relation avec tout le monde, que ce soit nos fournisseurs, que ce soit les prestataires auxquels on peut faire appel. Tous nous disent qu'on aime bosser avec vous parce que vous êtes humains et on n'est pas vos larbins. De manière générale, je dirais que même moi je ne m'y attendais pas quand on a créé Eurekles, mais de voir que certaines relations peuvent outrepasser le cadre professionnel, et dans le bon sens du terme, parce qu'en réalité si ça outrepasse le cadre professionnel, c'est que déjà la partie professionnelle est bien faite. Parce que tu ne continues pas de présenter quelqu'un que tu aimes bien à tes clients, si à côté de ça il ne te crée que des problèmes. Donc d'arriver à des relations comme ça, où on compte beaucoup de bienveillance, des personnes qui s'intéressent à nous, de voir comment ça fonctionne, de voir même des clients qui disent moi je suis content, voir que des jeunes arrivent à monter une structure, que c'est cohérent, que vous êtes sérieux, que ça monte bien. Là en termes de résultats, en termes de chiffre d'affaires, je te disais la première année on a fait 18 000 euros, là cette année on devrait clôturer à 2 millions et une équipe de 15 donc c'est... Il y a un engouement autour de Reckless. Moi, je ne m'y attendais pas. Et aujourd'hui, c'est ce qui me rend le plus heureux, de pouvoir partager des moments avec des clients et de se dire qu'en fait, on parle entre humains et pas juste entre prestataires.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un moment où tu as douté de ta capacité à réussir dans ton secteur ? Et comment est-ce que tu as surmonté ce doute ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on doute tous les jours. On est dans une... Il y a des victoires, on les célèbre. Il y a des défaites, personne n'aime la défaite. Pour autant, on sait que ça fait partie du chemin. Ça nous permet de nous remettre en question aussi. En prenant un peu de recul, peut-être que là, si on l'avait fait autrement, ça aurait fonctionné. Voilà, ça nous permet de rester dans ce processus d'amélioration continue. Et la manière de le gérer, à nouveau, c'est de se rattacher au retour qu'on a des clients. Que ce soit aujourd'hui ma famille, pour moi, la vie que j'ai aujourd'hui en tant que dirigeant est tellement... Enfin, ça va hyper vite, ça va dans tous les sens. Tu peux te retrouver à traiter 5, 6, 7, 10 sujets différents sur une même journée. Aujourd'hui, pour moi, d'avoir un... socle familial solide c'est hyper important d'avoir une compagne qui est bienveillante, compréhensive alors que je sais que c'est pas facile pour elle aussi parce qu'il y a des absences malheureusement je peux pas me dérober à mes devoirs de dirigeant parce que si je m'y dérobe et bah ça va partir dans tous les sens aussi mais elle est à l'écoute, elle est présente, elle me remotive elle... Et ça, c'est hyper important. Au même titre que ma famille, mes proches, tout le monde est derrière nous, ils sont fiers, ils voient qu'on participe à quelque chose de grand, qu'on essaye de mettre de vraies valeurs dedans, de la redistribution à nouveau, que chacun puisse vivre de manière décente, très décente. Et de voir les retours qu'on en a, c'est ce qui nous permet aujourd'hui de continuer à œuvrer et de se dire, bon bah, tout le monde a des problèmes, mais... On sait qu'on est sur la bonne voie et on ne peut pas se permettre de lâcher.

  • Speaker #0

    Tu parles de ton entourage qui est très important pour toi, et je l'entends parfaitement parce que je partage totalement cette valeur. Je sais que tu avais envie de parler de Pablo.

  • Speaker #1

    Oui, Pablo, c'est une merveille en réalité, ce mec, pour parler vulgairement. Mais si Pablo n'avait pas été là, donc Pablo, pour rappel, c'est mon associé. Il a commencé, je l'ai rencontré chez NJ. Il était alternant. Il vient du 18ème, donc il n'avait pas forcément les codes. Je me souviens encore, petite anecdote, quand il est arrivé chez Engie son premier jour, il avait des grosses lunettes Carrera, il avait rasé ses cheveux parce que la veille, ils étaient en noir. Il avait une grosse boucle de ceinture Versace, avec des chaussures Louboutin à pique. Et aujourd'hui, Pablo, il n'a plus rien à voir du tout avec le Pablo d'avant. Et pour autant, ça reste la même personne. Et très bienveillant, très malin, très droit dans ce qu'il fait. S'il n'avait pas été là, en vrai, moi non plus, je ne serais plus là, parce qu'il y a eu des moments compliqués, il y a eu plein de moments de doute. Et aujourd'hui, quand je vois, malgré son jeune âge, 26 ans, ce qu'il est capable de faire, la relation qu'il entretient avec tout le monde, l'ambiance qu'il met, sa capacité à prendre sur lui, à toujours avancer, à donner le meilleur. Ouais, c'est beau. Et c'est une fierté de se dire que je suis entouré de personnes comme ça.

  • Speaker #0

    Comment aujourd'hui tu arrives à répondre à tous les enjeux de l'énergie et en même temps d'utiliser les nouvelles méthodes de travail comme l'innovation au sein de ton métier ?

  • Speaker #1

    Donc déjà, c'est bien de rappeler que pour notre contexte, on est une entreprise qui fonctionne uniquement sur l'argent de nos ventes. Donc on n'a pas fait de levée de fonds, on n'a pas d'investisseurs tiers, on n'a pas de... On fonctionne au retour que l'on a de nos clients et à l'argent qui est vraiment généré. Donc, ça s'est aussi imposé à nous de se dire qu'on n'a pas les moyens d'une grosse boîte, donc il faut qu'on simplifie au maximum notre manière de travailler. Et ça rejoint aussi nos valeurs, parce qu'on est là pour simplifier l'énergie pour nos clients, la rendre compréhensible. Si en interne, ça part dans tous les sens, il y a discordance. Donc ça, c'est le premier point. Le deuxième, c'est de se dire qu'aujourd'hui, on s'est organisé en équipe à répartir des tâches entre nous pour, un peu comme dans l'idée d'une usine, pour industrialiser la chose au maximum, que ce soit les appels d'offres, que ce soit le suivi des contrats, les courriers de résiliation, le suivi des échéanciers. On s'est dit qu'il fallait faciliter au maximum. comme tu le dis aussi vivre en son temps aujourd'hui si on veut pouvoir démultiplier Euryclus et le propager au maximum on est obligé d'avoir des outils

  • Speaker #0

    On est bien plus efficace, de deux, on évite les erreurs. Et aujourd'hui, on a segmenté les activités au sein de notre activité. C'est-à-dire que sur la partie relations clients, on va utiliser un CRM qui s'appelle Salesforce, qui nous permet de gérer toute la relation client, le suivi de nos deals, la création des affaires, des interlocuteurs, des comptes clients. Et on développe aussi notre outil métier en interne. Cet outil métier, il nous permet de gérer toutes les tâches que l'on a en tant que gestionnaire de périmètre énergétique. Donc de suivre les contrats, d'avoir des alertes sur les échéances, de suivre les prix, de faire des tableaux comparatifs. Et aujourd'hui, on se dit qu'on n'a pas le choix, pour une raison aussi dont on a conscience. Notre business model... se fait sur la négociation de contrat de fourniture. On fonctionne à la réussite. Si demain, on se retrouve dans une situation où les prix réaugmentent à nouveau et qu'on n'a plus de signature, on n'a plus de revenu du tout. Comme j'ai pu te le dire aussi, on est un acteur qui aide beaucoup ses clients. Et nous, ça fait partie de la volonté, c'est de dire on est là pour aider avant d'aller chercher à faire signer quoi que ce soit. Et donc, dans ce cadre-là, comme on a développé une offre qui est complète, On accompagne nos clients sur la souscription auprès d'EDF, sur le service client, les problématiques de compteur auprès d'Enedis et RDF. Donc même si on n'est pas capable de faire la démarche pour nos clients parce qu'il faut que ça émane, la demande émane de la part du gestionnaire, on est capable de lui faire gagner beaucoup de temps. Donc on cherche aussi à diversifier nos revenus. Aujourd'hui, on lance sur 2025 d'autres activités qui sont connexes à notre métier. que ce soit sur de la valorisation de ces deux œufs, les travaux d'efficacité énergétique, de rénovation, donc la valorisation des aides, le traitement des dossiers, une partie Energy Management aussi, parce que c'est un sujet d'avenir, et également le développement d'un outil SAS. Aujourd'hui, on se dit que, en fait, notre métier, on réalise toutes les tâches du gestionnaire, sur ce qui peut être amené à traiter sur l'énergie, le gaz, l'électricité, les contrats. Donc... Si on automatise nos propres tâches, on automatise aussi ses propres tâches. Et donc, pour chercher à varier nos revenus, sortir un peu de ce côté one-shot de la signature de contrat, même si on travaille sur de la relation long-termiste, la signature d'un contrat, si l'année prochaine ça va chez un concurrent, en fait j'ai travaillé pour rien, du moins je ne l'ai pas renouvelé. Donc c'est un enjeu pour nous, cet aspect digital, à se dire... de mettre un outil à disposition de nos clients qui regrouperait tout notre savoir-faire, nos valeurs, la manière dont on fonctionne et les connaissances que l'on a. C'est aussi mettre une valeur entre les mains du client. Et ça, ça se monétise. Et ça se monétise sur une stratégie de masse. Aujourd'hui, on n'a pas vocation à faire des gros coups. On a envie d'être là dans 10 ans. Donc on va aller chercher beaucoup de deals. On va se rémunérer de manière cohérente. Mais on cherche aussi à varier nos revenus tout en conservant cette stratégie de se dire, eh bien, voilà, ça coûtera peut-être 1 à 2 euros par mois et par compteur. Donc à la copropriété, à l'année, ça fait 20 euros par compteur. Si derrière, ça te permet d'avoir accès aux tendances marchées, aux prix en direct, des alertes, de la fixation, une base de connaissances avec de l'IA, toutes les fonctionnalités liées à la gestion des contrats d'énergie, c'est un petit prix par rapport à la valeur que ça apporte. Et ça nous permet, nous, derrière, de valoriser financièrement le travail qui est fourni, qui aujourd'hui n'est pas payé, parce que je ne me vois pas, moi, aller facturer un client sur je t'ai aidé pendant deux heures, j'ai appelé Nédis pour toi Je ne saurais même pas dire combien je coûte à l'heure, et je pense que je ne serai pas cher. Mais pour autant, il y a besoin, les clients le demandent aussi, il y a des clients avec qui on développe des liens dans les outils. Parce qu'on gère les entrées et sorties de périmètre, le client perd une copropriété ou il en gagne une, on reçoit une notification directement, on l'intègre dans notre base de données, derrière on suit le contrat, on l'informe au bon moment, les tendances marchées, les plans d'action, la totale. Et c'est un enjeu pour nous de pérennité. C'est-à-dire que si on ne le fait pas, pour moi, dans dix ans, on ne sera plus là.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de ce podcast. Je voudrais connaître la personne que tu aimerais entendre à ce micro.

  • Speaker #0

    Une personne en particulier, je dirais déjà un métier, par exemple ton associé, Sylvain Deleussal, qui est impliqué, très impliqué sur le métier du syndic, gestionnaire, très smart à chercher des solutions, sur des solutions innovantes. Et pour moi, aujourd'hui, il y a besoin de faire intervenir de bons acteurs sur le syndic. Je le dis souvent à mes clients, j'adore travailler avec vous. Parce que j'ai une plus-value, mais pour rien au monde, je ne ferai votre métier. Parce que, voilà, on est dans un contexte d'instantanéité, beaucoup de messages, beaucoup de sollicitations, un flux qui est complètement monstrueux. Et pour autant, si on n'a pas de syndic, ça laisse lieu à des situations des fois catastrophiques, sur la vétusté des bâtiments, sur des dangers de sécurité. Ça évolue tellement, même réglementairement parlant, que ce soit juste sur mon marché, l'énergie. Mais si je prends tout ce qu'il y a à gérer pour un syndic, pour moi, il ne mérite pas, aujourd'hui, l'image qui leur est donnée, et c'est comme pour tout, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même bateau, oui, il y a des bons, il y a des moins bons, au même titre que dans mon métier, il y a des bons, il y a des moins bons, mais pour autant, c'est un métier qui est primordial, et de permettre à quelqu'un qui croit fortement en le métier, qui est là pour former, pour accompagner, ça mérite d'être entendu.

  • Speaker #1

    Donc on retiendra Sylvain, je l'avais déjà en tête, je ne te cache pas. Mais c'est une bonne idée. Si tu devais changer de métier, tu ferais quoi ?

  • Speaker #0

    Un métier plus humain. Aujourd'hui, j'essaie de mettre de l'humain dans mon métier, mais il y a un gros aspect financier. On parle de géopolitique, des choses sur lesquelles on n'a pas la main. On parle de prix de marché, on parle de primes de risque, d'achat, de... Voilà, il y a un gros aspect financier, technique à mon métier. Aujourd'hui, je sais qu'il est utile pour la majorité. Mais il y a des métiers qui, pour moi, sont plus utiles. C'est-à-dire que si j'avais la possibilité de faire de l'humanitaire, d'aller, je sais pas, construire des écoles, d'aider des jeunes de quartier, aujourd'hui, pour moi, une des plus grandes richesses qui n'est pas utilisée, ça va être la connaissance qu'il y a chez les jeunes de quartier, notamment. En réalité, on part pas du tout de la même base. Moi, aujourd'hui, j'ai grandi en ayant accès à l'éducation, en ayant accès au travail. Je ne vais pas dire que ça m'a été facilité, mais je n'ai pas eu tant de barrières. Par contre, quelqu'un qui a rencontré des barrières toute sa vie, qui aujourd'hui est stable, et qui sait se débrouiller par lui-même, il a bien plus de compétences que quelqu'un d'autre. Parce qu'il a dû prouver systématiquement... Parce que pour avoir la même chose que quelqu'un, en fait, il a dû donner dix fois plus. Et je pense que je serai dans une asso ou du moins un accompagnement des jeunes pour aussi leur permettre de trouver leur voie. Aujourd'hui, il y en a plein qui sont... S'ils ont pris des mauvais chemins, c'est parce qu'ils n'ont peut-être pas eu d'autres chemins à disposition. Donc de leur montrer qu'en fait, c'est possible, qu'il y a d'autres solutions, que c'est du travail, mon pote. Au début, tu vas passer, tu vas taffer pour le SMIC. Mais si tu as investi... et que tu continues d'y mettre du tien, tu arriveras là où tu veux aller.

  • Speaker #1

    Merci Nicolas. C'était un plaisir de te recevoir sur IMMO INSIDE. On mettra évidemment en commentaire les liens pour retrouver le site de Eurekles. Ton profil peut être évidemment sur

  • Speaker #0

    LinkedIn. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et voilà, mon échange avec Nicolas Kadiri est terminé. J'espère que cet épisode vous aura plu. Je vous mets évidemment en commentaire le lien pour retrouver Nicolas et sa société Eurekles. Il se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions. Quant à moi, je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode d'IMMO INSIDE. Peut-être que vous ne le savez pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Imaginez la scène. Vous venez de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer, vous en êtes hyper fière et vous avez bien raison de l'être. Sauf que maintenant, il faut trouver un locataire de confiance, solvable et respectueux de la copropriété. Il faudra également s'assurer que la note de votre diagnostic énergétique vous permette bien de le louer, sinon vous passerez obligatoirement par la casse travaux. Et oui, que de nouvelles responsabilités ! Mais par quel bout commencer ? Allez, comme je suis sympa, je vais vous partager une bonne nouvelle. Rendez-vous sur bimproperty.fr. C'est une agence de gestion locative qui vous garantira une location sur mesure et maîtriser sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Implantés en Ile-de-France et en région marseillaise, les gestionnaires sont disponibles, réactifs et très compétents, je vous le garantis. Alors simplifiez-vous la vie et confiez la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à BIMproperty. Je vous mets le lien en commentaire.

Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue dans IMMO INSIDE !


J'ai le plaisir de vous partager ma conversation avec Nicolas Kadiri, président et fondateur de la société Eurekles, courtier en énergies.


  • Par quelles étapes est passé Nicolas dans la création de son entreprise ?

  • Qu'impliquent les responsabilités d'un jeune entrepreneur et comment bien s'entourer dans ce rôle ?

  • Quels sont les défis liés à l'énergie dans l'immobilier ?

  • Comment intègre-t-il l'innovation dans son secteur ?


Vous pourrez retrouver Nicolas sur LinkedIn : linkedin.com/in/nicolas-kadiri


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !

Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Peut-être que vous ne le savez pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Imaginez la scène. Vous venez de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer, vous en êtes hyper fière et vous avez bien raison de l'être. Sauf que maintenant, il faut trouver un locataire de confiance, solvable et respectueux de la copropriété. Il faudra également s'assurer que la note de votre diagnostic énergétique vous permette bien de le louer, sinon vous passerez obligatoirement par la case travaux. Eh oui ! Que de nouvelles responsabilités ! Mais par quel bout commencer ? Allez, comme je suis sympa, je vais vous partager une bonne nouvelle. Rendez-vous sur bimproperty.fr. C'est une agence de gestion locative qui vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Implantés en Ile-de-France et en région marseillaise, les gestionnaires sont disponibles, réactifs et très compétents, je vous le garantis. Alors simplifiez-vous la vie et confiez la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à BIMproperty. Je vous mets le lien en commentaire. Et maintenant, je vous souhaite une bonne écoute ! Bonjour à vous, chers auditeurs d'IMMO INSIDE, j'espère que vous allez bien et que vous appréciez toujours le format de ce nouveau podcast consacré aux acteurs de l'immobilier. J'ai le plaisir de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Nicolas Kadiri, président et fondateur de la société Eurekles, courtier en énergie. Nous avons abordé ensemble les différents sujets qui sont liés à la maîtrise de la consommation d'énergie, aux valeurs que ce jeune entrepreneur veut absolument mettre en avant, qu'il s'agisse de sa relation client ou de sa relation avec ses collaborateurs. Nous avons évidemment intégré la notion d'innovation au sein de son métier. Comment répond-il au quotidien sur les enjeux liés à la transition énergétique ? Et sans plus tarder, je vous invite à écouter ma conversation avec Nicolas Kadiri. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, merci et toi ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça va très bien, je te remercie. Je suis vraiment contente de te recevoir aujourd'hui à mon micro sur le podcast Imo Inside. Tu représentes aujourd'hui un métier particulier lié à l'énergie. Tu connais le concept d'Imo Inside, on va donc parler de toi, de ton parcours, des différentes valeurs qui sont importantes pour toi, et évidemment des sujets d'actualité qui sont liés à l'énergie. Et sans plus tarder, je vais te poser la question que je pose à tous mes invités. Peux-tu nous dire qui est Nicolas Kadiri ?

  • Speaker #1

    Nicolas Kadiri, c'est un homme de 31 ans. Je suis devenu papa, c'est pour moi très important de le mentionner. Papa d'une petite fille de 4 mois. Jeune entrepreneur aussi, donc dirigeant, fondateur de la société Eurekles, depuis 4 ans maintenant.

  • Speaker #0

    Alors justement, Eurekles, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Eurekles, c'est une société de conseil en achat et gestion de l'énergie. De manière générale, on accompagne nos clients sur la gestion des contrats de gaz et d'électricité, les négociations, tous les sujets qu'ils peuvent rencontrer, les problématiques, que ce soit avec les fournisseurs, les distributeurs. Pour la faire simple, je dirais qu'on est un vulgarisateur du marché. On cherche à le démocratiser au maximum, que chacun sache ce qu'il fait, les décisions qu'il prend. et on accompagne nos clients parce que c'est un métier à part entière, on le fait pour eux, on leur permet d'externaliser cette gestion tout en restant décisionnaire, bien sûr, et d'avoir un service qui est le plus complet possible pour aider un corps de métier qui en a besoin aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Vous êtes combien chez Eurekles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on est 14. Ok,

  • Speaker #0

    et votre périmètre d'activité, est-ce que tu peux nous donner globalement les catégories de clients ? que tu accompagnes aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, à 95%, je dirais, on accompagne des syndicats éco-propriétaires. C'est notre spécialité, on a développé tout notre savoir-faire autour de cette clientèle-là parce que, au vu des événements qu'il y a eu récemment, que ce soit la crise sur les marchés, que ce soit toutes les évolutions réglementaires qu'il y a eu, on sait que ce sujet-là est devenu un enjeu pour ce cœur de métier. Le syndic... aujourd'hui doit montrer à son client qu'il a copropriété, qu'il maîtrise le sujet, montrer de la proactivité, montrer que ce contrat de fourniture sera géré de la meilleure des manières. Aujourd'hui, on est spécialisé sur la négociation d'énergie pour les ensembles immobiliers. Aujourd'hui, ça va toucher à plusieurs choses. Déjà l'aspect pécunier, financier. On a connu des explosions de prix multipliées par 4, 5, 6. On est intervenu en assemblée générale, donc de se retrouver dans une situation où au final la mensualité énergétique pour le copropriétaire, elle peut des fois dépasser le prix d'un loyer, c'est devenu vraiment un enjeu pour la majorité. Et s'il n'y a pas d'acteur qui est là pour expliquer les mécanismes, expliquer le fonctionnement, rassurer, dire qu'il y a des solutions, bien malheureusement ça ne fonctionne pas au moins bien, ou du moins derrière il y a des pots cassés. Et il y a un vrai sujet humain derrière cette dépense aujourd'hui. Aujourd'hui, il y a aussi un aspect sur le confort. L'énergie, c'est devenu le sujet d'enjeu. C'est très large comme sujet, mais c'est une grande nébuleuse pour tout le monde en réalité. Et nous, la vocation, c'est de le rendre accessible à tout le monde au maximum.

  • Speaker #0

    J'aimerais bien savoir ce qui t'a motivé à approcher ce secteur. et que tu nous parles par conséquent de ton parcours, de ta réflexion, jusqu'à te dire j'aimerais bien créer ma boîte, et ma boîte justement pour accompagner des clients sur le meilleur choix qu'ils puissent faire sur l'énergie.

  • Speaker #1

    Alors ce n'était pas du tout une volonté en réalité de créer ma boîte. Je ne savais pas que j'y serais amené à un moment, ça s'est fait un peu par la force des choses je dirais. J'ai un parcours, je ne vais pas dire atypique, mais qui est... qui est jonché d'expérience. J'ai commencé à travailler à 16 ans, à côté des cours parce qu'il fallait pouvoir payer sa vie aussi. Donc soit j'étais en alternance, soit j'étais à travailler du soir et week-end sur les cours que j'avais toute la semaine, enfin quand j'étais en cours toute la semaine. Je suis passé par pas mal d'entreprises. que ce soit à travailler dans les champs au tout début, à travailler en caisse des dépôts et consignations, du call center, de la banque, du McDo, du bar, de la restauration. Enfin voilà, je suis passé par beaucoup de secteurs. La chose qui lie entre guillemets ces activités, ça va être la relation client. J'ai toujours été au contact, hormis quand j'étais dans les champs, mais sinon j'ai toujours été au contact du client, au contact de l'humain. Et j'ai arrêté de travailler après. après mon bac, enfin pardon, j'ai arrêté mes études après mon bac pour travailler. Donc pendant un an, j'ai travaillé sur un call center pour SFR et Nespresso. Et au bout de cette année, je me suis dit, bon ben en fait, pour réussir à atteindre mes objectifs dans la vie, et je viens d'un milieu qui est assez modeste, où on faisait attention à nos dépenses, c'était pas évident tout le temps je dirais, mais comme la majorité des personnes. Et donc c'était la volonté de se dire demain je vais être tranquille. Je vais être tranquille, je ne veux pas regarder à la dépense. Bien sûr je n'ai pas des envies de folie, mais juste de dire voilà si on fait deux sorties dans le mois ou trois sorties, on ne va pas se retrouver à manger des pâtes ou des patates jusqu'à la fin du mois. Et donc je me suis dit le seul moyen au final d'arriver à ça, c'est de reprendre mes études pour ne pas être bloqué par les diplômes. Parce qu'aujourd'hui, on est dans une société où tu as beau avoir toutes les idées, avoir la volonté de faire bien les choses, si tu n'as pas ce papier, tu te retrouveras au bout d'un moment bloqué. Sauf si tu montes ta société, mais pour moi, à ce moment-là, c'était même pas dans le scope. Donc j'ai repris les études en alternance, j'ai été jusqu'au master, je travaillais au Crédit Agricole sur ma dernière année.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as fait comme école ?

  • Speaker #1

    École de commerce, à La Rochelle. donc j'ai fait un BTS au tout début et je suis un peu rentré en école de commerce par une voie détournée c'est à dire que j'ai pas passé de concours et compagnie je suis arrivé dans une école qui avait changé son mode de recrutement et qui fonctionnait au dossier à la personnalité Et je suis arrivé à ce moment-là en licence, en école de commerce, et j'ai été jusqu'au bout, donc jusqu'au master à La Rochelle. Je me suis retrouvé en banque, j'y ai travaillé pendant un an, et c'est pas une expérience qui m'a plu. En réalité, je me voyais pas du tout évoluer dedans. À nouveau, pour moi, l'humain, c'est très important. Je me suis retrouvé dans des situations où, voilà, on est au début du mois, une personne âgée qui vient pleurer dans mon bureau parce qu'en fait, elle a plus rien à manger. Et dans la banque, malheureusement, et je comprends aussi, c'est pas ma mentalité, mais la personne est un chiffre pour la banque. Et moi ça me convenait pas, il n'y avait pas de solution, donc j'ai décidé d'arrêter et de me réorienter. Je suis arrivé chez Engie après mes études, donc c'était mon premier travail post-obtention de mon master, en tant que responsable commercial sur l'île de France. Donc j'avais un portefeuille de clients à gérer en syndic et copropriété déjà à l'époque. et des contrats de gaz et d'électricité à renouveler. C'est une expérience qui s'est très très bien passée, en réalité. Est arrivé le Covid, donc je venais de faire deux ans et demi chez Engie, ça se passait très bien, j'ai été embauché, de très bons résultats, mais parce que je pense aussi que les expériences que j'ai eues par le passé ont aidé à intégrer mieux les sujets, entre guillemets, à se mettre à la place du client, je suis quelqu'un qui est... très empathique je dirais à tout le temps mettre à la place des autres à chercher à trouver des solutions et dans le consensus systématiquement et les clients j'ai remarqué qu'il apprécie aussi et parce que dans mon sérieux et dans ma manière de voir les choses je suis là pour aider de a à z et il pouvait tout me confier et s'était traité entre guillemets je vais pas dire de la meilleure des manières parce que je peux pas avoir un avis comme ça sur moi mais en tout cas je prenais les choses à cœur et j'y mettais tout mon cœur dans le traitement. Arrivé au Covid, remise en question, je venais de passer 8 ans loin de ma famille parce que justement pour ses études, l'envie d'aller chercher une bonne situation, monter sur Paris. Je me suis dit, j'ai pris le parti de me dire je mets un peu ma vie de côté pour revenir entre guillemets avec une situation bien plus confortable. Et je ne l'ai pas retrouvé. C'est-à-dire que j'étais sur Paris, je travaillais. 70 heures par semaine, entre 60 et 70 heures parce qu'il y avait beaucoup de flux. Je cumulais les missions parce que je suis quelqu'un qui aime comprendre ce qu'il fait, comprendre ce qu'il vend. Donc j'allais rencontrer les différents services dès que j'étais confronté à une difficulté. Et donc ça m'a permis d'avoir un ensemble de compétences à mettre à disposition de mes clients sans pour autant avoir cette contrepartie ou du moins cette reconnaissance. Aujourd'hui, j'ai une grosse reconnaissance envers ENGIE parce qu'ils m'ont formé, ils m'ont montré comment ça fonctionnait, ils ont été bienveillants envers moi, mais je me suis retrouvé entre guillemets confronté aux grosses structures et aux limites des grosses structures. Sur la valorisation des profils qui sont, je ne dis pas que je suis meilleur qu'un autre, loin de là, mais je pense que j'ai plus de volonté en tout cas à aller faire plus. à aller chercher comment les choses fonctionnent, à vouloir s'en sortir. Et je pense que c'est aussi pour ça que ça a aussi bien fonctionné. Et donc, arrivé à la fin du Covid, ça a été de se dire, bon ben voilà, j'ai passé 8 ans loin de ma famille, je travaille aujourd'hui énormément, j'ai de très bons résultats, mais je ne m'y retrouve pas. Tout simplement, je ne m'y retrouve pas. Donc, ça a été de se dire, voilà, j'avais 27 ans à l'époque, est-ce que je continue comme ça ou est-ce que je fais le grand saut ? Je ne suis pas marié, je n'ai pas d'enfant. À ce moment-là, ma fille n'était pas là. Et donc, ça s'est fait comme ça. Se dire aujourd'hui, c'est soit aujourd'hui ou jamais. Et je vais continuer le métier sur lequel je suis aujourd'hui et qui fonctionne très bien. Mais plutôt que de proposer une solution pour un seul fournisseur, je vais travailler pour plusieurs. Et comme ça, je m'assure que mes clients aient toujours la meilleure solution à disposition.

  • Speaker #0

    Quand tu es... Passer du coup d'ENGIE à cette idée de création d'entreprise, j'imagine que tu es passé par, comme tu l'as signalé d'ailleurs, plusieurs remises en question. Est-ce que tu pourrais nous en partager ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est un défi perpétuel en réalité. Comme je disais, je suis quelqu'un qui se remet beaucoup en question et qui cherche à s'améliorer en permanence. Et pour la petite histoire, l'année de la création de Reclès 2020, c'est l'année où les prix ont explosé sur les marchés. Et donc je me suis retrouvé d'une situation où j'étais commercial chez Engie à réaliser en termes de marge commerciale plus d'un million d'euros. en quelques mois parce que je faisais de la masse, parce que j'allais chercher des nouveaux clients et compagnie, à une situation où en tant que réclès en indépendant, la première année, on a fait 18 000 euros de chiffre d'affaires. Donc autant dire que ça ne suffit pas à faire tourner une boîte. Et à ce moment-là, ça a été une grosse remise en question. Est-ce qu'on continue ? Qu'est-ce qui fait qu'on en est dans cette situation ? On en est là ? Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour changer les choses ? Et la chose qui m'a rassuré, ça a été de voir l'engouement des clients auprès de notre accompagnement. Donc effectivement, même si on n'avait pas de signature, parce que contextuellement les prix étaient à la hausse et que tout le monde au début se disait Bon bah en fait ça va être très ponctuel, on attend juste que ça redescende on a commencé à connaître du succès à partir du moment où les consommateurs ont pris conscience que Bah en fait non, ça n'allait pas juste durer deux mois et il y a vraiment besoin d'accompagnement et de mettre de la stratégie derrière mon achat d'énergie Je dirais que ça c'est le... Le premier défi, et le second, ça a été de se retrouver à tout gérer. Au départ, j'étais commercial, même dans tous les métiers que j'ai occupés, c'était de la relation client, du commercial. Je suis passé dans une situation où tu ne te rends pas compte de tout ce qu'il y a à gérer quand tu es dans une boîte. Que ce soit la mise en valeur des offres, le démarchage, la relation client, la création des livrables. automatiser les choses, le marketing, le RH, le juridique qui est un gros point aussi. Donc ça, ça a été vraiment le deuxième gros défi à se dire. En fait, au départ, je voyais, je ne vais pas dire les choses comme un monde tout rose, mais je me suis dit que ça va être beaucoup plus simple que ça. Et en fait, non. Donc, il a fallu serrer les dents, il a fallu... Pas se rassurer parce que c'est compliqué de se rassurer soi-même, mais de se raccrocher à du positif et à dire ouais mais en fait ça mord, ils nous remercient, ils sont contents de notre accompagnement, ils voient qu'on fait les choses bien et ça finira par arriver. Et pour moi il n'y a pas de hasard dans la vie et en fait à partir du moment où je n'avais plus le choix de me payer, c'est-à-dire que j'ai bénéficié du chômage, j'en ai profité pour monter ma structure et à me dire bon bah en fait dès que je ne touche plus le chômage il faut que j'arrive à me payer. Parce que, à nouveau, la réalité financière, c'est la seule chose qui fait qu'aujourd'hui, j'ai besoin de vivre, j'ai besoin de manger comme tout le monde. Et si jamais il n'y a pas, malheureusement l'argent je ne le créais pas, donc ça m'aurait fait arrêter. Et en fait, à partir du moment où il y a eu cette nécessité, c'est le moment où ça a commencé à décoller. Et on est passé, je dirais aujourd'hui, 3-4 fois à côté de la fermeture. Parce que le contexte, parce que... La crainte aussi de voir les dépenses arriver, de se dire en fait il n'y a pas d'argent sur le compte, on fait comment. Et aujourd'hui j'en suis bien content, bien fier et j'espère que ça va continuer comme ça. Mais on voit qu'il y a eu l'évolution. Je suis quelqu'un qui, je ne vais pas dire que je ne célèbre pas, mais je ne veux pas me contenter trop vite et me dire que j'ai réussi. Alors qu'en fait pour le moment ce n'est pas trop le cas. Mais c'est vrai que quand on regarde un peu derrière... On dit Ouais, en fait, il y a eu du chemin et j'ai bien fait de ne pas lâcher. On essaye d'œuvrer pour quelque chose qui est plus grand que nous, dans le sens où, voilà, aujourd'hui, je me disais, moi, si demain, je travaille dans une entreprise, je ne dénigre pas aucun travail, mais je voulais faire quelque chose d'utile, qui avait de l'impact, quelque chose qui avait de la valeur. Et aujourd'hui, on commence à y arriver, c'est-à-dire qu'on est sur des sujets, des fois, d'enjeu. On rencontre des gros décideurs, des gros partenaires, des gros clients, on commence à se faire un nom. À côté de ça, on permet à des familles de vivre. On recrute des personnes de tout âge aujourd'hui, qui sont heureux de travailler, de venir au travail, d'œuvrer pour quelque chose qui les dépasse aussi, si jamais demain on arrive à atteindre nos objectifs. Donc non, je ne peux pas regretter. Et c'est de se dire, voilà, je me suis lancé. À l'âge que j'ai, normalement, si demain ça s'arrête, voilà, j'arriverai à retrouver un travail. Mais par contre, si demain ça s'arrête, je sais que je serai là aussi pour aider mes collaborateurs qui, eux, sont plus âgés et qui, potentiellement, ont plus de difficultés à retrouver un cadre et une entreprise aussi bienveillante que la nôtre.

  • Speaker #0

    Tu me disais tout à l'heure que tu avais géré les derniers recrutements. Comment tu arrives à avoir ce recul nécessaire pour... appréhender la personne et comprendre que cette personne n'est pas en train de te vendre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Comme tu disais tout à l'heure, comme on le disait, c'est vrai qu'au moment où tu te lances dans l'entrepreneuriat, la création d'une entreprise, en fait, tu vois que chaque corps de métier est un métier à part entière. Sur les recrutements, aujourd'hui, même moi, il peut y avoir des entretiens qui ont duré 20 minutes parce que je n'ai pas prévu des tests, je n'ai pas prévu des exos. Là, dans cette situation, par exemple, vend-moi ce stylo. Je ne fonctionne pas du tout comme ça. Donc en réalité, ça ne paye pas tout le temps, mais il y a beaucoup de finis. De voir qu'une personne est attentive, de voir qu'une personne rebondit. Quand elle répond à des questions, c'est pertinent. ça tu le vois directement. Quelqu'un qui cherche à broder, tu le vois aussi. C'est pas une chance exacte, ça c'est le gros problème, parce que, ben voilà, on s'est déjà retrouvé dans des situations où il y a des collaborateurs qu'on a recrutés, et passé six mois, un an, on s'est dit, bon ben en fait, non, ça marche pas. Et là, deux choses, il faut se faire confiance. Se dire qu'en fait, quand il y a un doute, il n'y a pas de doute. Et quand tu recrutes quelqu'un et que tu as senti quelque chose, c'est potentiellement parce qu'il y a quelque chose. Et aussi de se dire que, en fait, c'est mon rôle de faire en sorte qu'ils avancent. C'est-à-dire que même sur ce collaborateur qu'on a perdu au bout de six mois, un an, en fait, en refaisant l'histoire, je me rends compte que, ouais, en fait, mais moi, je n'étais pas au top. C'est-à-dire qu'en fait... Si j'avais pris plus de temps, si j'avais plus impliqué, si j'étais pas trop pris sur mes sujets business et compagnie, je vais pas dire que quelqu'un tu l'emmènes où tu veux, mais à partir du moment où tu le considères, tu lui permets d'être performant, de comprendre ce qu'il fait, de comprendre ce qu'il vend, tu le perds pas. Si en plus de ça t'as une politique de rémunération qui est cohérente et que tu veux que chacun soit rémunéré à sa juste valeur. entre guillemets parce qu'il n'y a pas de juste valeur, mais d'avoir un salaire confortable, de pouvoir bien vivre. Si à côté de ça, dans ton organisation, tu y laisses du temps, la possibilité de manœuvrer et que tu es présent pour la monter en compétence, en fait, tu ne les perds pas. Donc, ce n'est pas une chance exacte, se faire confiance. Et au final, avec le recul, je vois bien que sur toutes les fois où on s'est dit il y a un truc qui louche en fait, il y avait vraiment quelque chose qui louchait. Et toutes les fois, ou presque, on s'est dit Ouais, franchement, là c'est bon pour tout sujet que ce soit. Mais ouais, il y avait vraiment quelque chose à en tirer.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour les auditeurs d'EmoInside, tu aurais une anecdote marquante qui illustre soit une rencontre, soit une expérience avec un client ou un partenaire qui t'a particulièrement touché ?

  • Speaker #1

    Des anecdotes, j'en ai pas mal. Après, de manière générale, ce qui me marque le plus, c'est la relation humaine qu'on peut entretenir avec nos clients ou nos partenaires. Aujourd'hui, je pense et je le vois dans les réactions et les rencontres qu'on fait, on est un acteur qui se veut plus qu'un acteur financier. Voilà, je suis là pour vendre un prix du mégawatt-heure, je prends ma marge et ça y est, c'est fini. Aujourd'hui, on est là pour aider nos clients. Il nous envoie aujourd'hui tous les sujets sur lesquels ils vont avoir besoin d'aide, sur le gaz et l'électricité, la compréhension de marché, des problématiques qu'il rencontre très opérationnelles. Les partenaires, on s'attache à avoir une bonne relation avec tout le monde, que ce soit nos fournisseurs, que ce soit les prestataires auxquels on peut faire appel. Tous nous disent qu'on aime bosser avec vous parce que vous êtes humains et on n'est pas vos larbins. De manière générale, je dirais que même moi je ne m'y attendais pas quand on a créé Eurekles, mais de voir que certaines relations peuvent outrepasser le cadre professionnel, et dans le bon sens du terme, parce qu'en réalité si ça outrepasse le cadre professionnel, c'est que déjà la partie professionnelle est bien faite. Parce que tu ne continues pas de présenter quelqu'un que tu aimes bien à tes clients, si à côté de ça il ne te crée que des problèmes. Donc d'arriver à des relations comme ça, où on compte beaucoup de bienveillance, des personnes qui s'intéressent à nous, de voir comment ça fonctionne, de voir même des clients qui disent moi je suis content, voir que des jeunes arrivent à monter une structure, que c'est cohérent, que vous êtes sérieux, que ça monte bien. Là en termes de résultats, en termes de chiffre d'affaires, je te disais la première année on a fait 18 000 euros, là cette année on devrait clôturer à 2 millions et une équipe de 15 donc c'est... Il y a un engouement autour de Reckless. Moi, je ne m'y attendais pas. Et aujourd'hui, c'est ce qui me rend le plus heureux, de pouvoir partager des moments avec des clients et de se dire qu'en fait, on parle entre humains et pas juste entre prestataires.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un moment où tu as douté de ta capacité à réussir dans ton secteur ? Et comment est-ce que tu as surmonté ce doute ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on doute tous les jours. On est dans une... Il y a des victoires, on les célèbre. Il y a des défaites, personne n'aime la défaite. Pour autant, on sait que ça fait partie du chemin. Ça nous permet de nous remettre en question aussi. En prenant un peu de recul, peut-être que là, si on l'avait fait autrement, ça aurait fonctionné. Voilà, ça nous permet de rester dans ce processus d'amélioration continue. Et la manière de le gérer, à nouveau, c'est de se rattacher au retour qu'on a des clients. Que ce soit aujourd'hui ma famille, pour moi, la vie que j'ai aujourd'hui en tant que dirigeant est tellement... Enfin, ça va hyper vite, ça va dans tous les sens. Tu peux te retrouver à traiter 5, 6, 7, 10 sujets différents sur une même journée. Aujourd'hui, pour moi, d'avoir un... socle familial solide c'est hyper important d'avoir une compagne qui est bienveillante, compréhensive alors que je sais que c'est pas facile pour elle aussi parce qu'il y a des absences malheureusement je peux pas me dérober à mes devoirs de dirigeant parce que si je m'y dérobe et bah ça va partir dans tous les sens aussi mais elle est à l'écoute, elle est présente, elle me remotive elle... Et ça, c'est hyper important. Au même titre que ma famille, mes proches, tout le monde est derrière nous, ils sont fiers, ils voient qu'on participe à quelque chose de grand, qu'on essaye de mettre de vraies valeurs dedans, de la redistribution à nouveau, que chacun puisse vivre de manière décente, très décente. Et de voir les retours qu'on en a, c'est ce qui nous permet aujourd'hui de continuer à œuvrer et de se dire, bon bah, tout le monde a des problèmes, mais... On sait qu'on est sur la bonne voie et on ne peut pas se permettre de lâcher.

  • Speaker #0

    Tu parles de ton entourage qui est très important pour toi, et je l'entends parfaitement parce que je partage totalement cette valeur. Je sais que tu avais envie de parler de Pablo.

  • Speaker #1

    Oui, Pablo, c'est une merveille en réalité, ce mec, pour parler vulgairement. Mais si Pablo n'avait pas été là, donc Pablo, pour rappel, c'est mon associé. Il a commencé, je l'ai rencontré chez NJ. Il était alternant. Il vient du 18ème, donc il n'avait pas forcément les codes. Je me souviens encore, petite anecdote, quand il est arrivé chez Engie son premier jour, il avait des grosses lunettes Carrera, il avait rasé ses cheveux parce que la veille, ils étaient en noir. Il avait une grosse boucle de ceinture Versace, avec des chaussures Louboutin à pique. Et aujourd'hui, Pablo, il n'a plus rien à voir du tout avec le Pablo d'avant. Et pour autant, ça reste la même personne. Et très bienveillant, très malin, très droit dans ce qu'il fait. S'il n'avait pas été là, en vrai, moi non plus, je ne serais plus là, parce qu'il y a eu des moments compliqués, il y a eu plein de moments de doute. Et aujourd'hui, quand je vois, malgré son jeune âge, 26 ans, ce qu'il est capable de faire, la relation qu'il entretient avec tout le monde, l'ambiance qu'il met, sa capacité à prendre sur lui, à toujours avancer, à donner le meilleur. Ouais, c'est beau. Et c'est une fierté de se dire que je suis entouré de personnes comme ça.

  • Speaker #0

    Comment aujourd'hui tu arrives à répondre à tous les enjeux de l'énergie et en même temps d'utiliser les nouvelles méthodes de travail comme l'innovation au sein de ton métier ?

  • Speaker #1

    Donc déjà, c'est bien de rappeler que pour notre contexte, on est une entreprise qui fonctionne uniquement sur l'argent de nos ventes. Donc on n'a pas fait de levée de fonds, on n'a pas d'investisseurs tiers, on n'a pas de... On fonctionne au retour que l'on a de nos clients et à l'argent qui est vraiment généré. Donc, ça s'est aussi imposé à nous de se dire qu'on n'a pas les moyens d'une grosse boîte, donc il faut qu'on simplifie au maximum notre manière de travailler. Et ça rejoint aussi nos valeurs, parce qu'on est là pour simplifier l'énergie pour nos clients, la rendre compréhensible. Si en interne, ça part dans tous les sens, il y a discordance. Donc ça, c'est le premier point. Le deuxième, c'est de se dire qu'aujourd'hui, on s'est organisé en équipe à répartir des tâches entre nous pour, un peu comme dans l'idée d'une usine, pour industrialiser la chose au maximum, que ce soit les appels d'offres, que ce soit le suivi des contrats, les courriers de résiliation, le suivi des échéanciers. On s'est dit qu'il fallait faciliter au maximum. comme tu le dis aussi vivre en son temps aujourd'hui si on veut pouvoir démultiplier Euryclus et le propager au maximum on est obligé d'avoir des outils

  • Speaker #0

    On est bien plus efficace, de deux, on évite les erreurs. Et aujourd'hui, on a segmenté les activités au sein de notre activité. C'est-à-dire que sur la partie relations clients, on va utiliser un CRM qui s'appelle Salesforce, qui nous permet de gérer toute la relation client, le suivi de nos deals, la création des affaires, des interlocuteurs, des comptes clients. Et on développe aussi notre outil métier en interne. Cet outil métier, il nous permet de gérer toutes les tâches que l'on a en tant que gestionnaire de périmètre énergétique. Donc de suivre les contrats, d'avoir des alertes sur les échéances, de suivre les prix, de faire des tableaux comparatifs. Et aujourd'hui, on se dit qu'on n'a pas le choix, pour une raison aussi dont on a conscience. Notre business model... se fait sur la négociation de contrat de fourniture. On fonctionne à la réussite. Si demain, on se retrouve dans une situation où les prix réaugmentent à nouveau et qu'on n'a plus de signature, on n'a plus de revenu du tout. Comme j'ai pu te le dire aussi, on est un acteur qui aide beaucoup ses clients. Et nous, ça fait partie de la volonté, c'est de dire on est là pour aider avant d'aller chercher à faire signer quoi que ce soit. Et donc, dans ce cadre-là, comme on a développé une offre qui est complète, On accompagne nos clients sur la souscription auprès d'EDF, sur le service client, les problématiques de compteur auprès d'Enedis et RDF. Donc même si on n'est pas capable de faire la démarche pour nos clients parce qu'il faut que ça émane, la demande émane de la part du gestionnaire, on est capable de lui faire gagner beaucoup de temps. Donc on cherche aussi à diversifier nos revenus. Aujourd'hui, on lance sur 2025 d'autres activités qui sont connexes à notre métier. que ce soit sur de la valorisation de ces deux œufs, les travaux d'efficacité énergétique, de rénovation, donc la valorisation des aides, le traitement des dossiers, une partie Energy Management aussi, parce que c'est un sujet d'avenir, et également le développement d'un outil SAS. Aujourd'hui, on se dit que, en fait, notre métier, on réalise toutes les tâches du gestionnaire, sur ce qui peut être amené à traiter sur l'énergie, le gaz, l'électricité, les contrats. Donc... Si on automatise nos propres tâches, on automatise aussi ses propres tâches. Et donc, pour chercher à varier nos revenus, sortir un peu de ce côté one-shot de la signature de contrat, même si on travaille sur de la relation long-termiste, la signature d'un contrat, si l'année prochaine ça va chez un concurrent, en fait j'ai travaillé pour rien, du moins je ne l'ai pas renouvelé. Donc c'est un enjeu pour nous, cet aspect digital, à se dire... de mettre un outil à disposition de nos clients qui regrouperait tout notre savoir-faire, nos valeurs, la manière dont on fonctionne et les connaissances que l'on a. C'est aussi mettre une valeur entre les mains du client. Et ça, ça se monétise. Et ça se monétise sur une stratégie de masse. Aujourd'hui, on n'a pas vocation à faire des gros coups. On a envie d'être là dans 10 ans. Donc on va aller chercher beaucoup de deals. On va se rémunérer de manière cohérente. Mais on cherche aussi à varier nos revenus tout en conservant cette stratégie de se dire, eh bien, voilà, ça coûtera peut-être 1 à 2 euros par mois et par compteur. Donc à la copropriété, à l'année, ça fait 20 euros par compteur. Si derrière, ça te permet d'avoir accès aux tendances marchées, aux prix en direct, des alertes, de la fixation, une base de connaissances avec de l'IA, toutes les fonctionnalités liées à la gestion des contrats d'énergie, c'est un petit prix par rapport à la valeur que ça apporte. Et ça nous permet, nous, derrière, de valoriser financièrement le travail qui est fourni, qui aujourd'hui n'est pas payé, parce que je ne me vois pas, moi, aller facturer un client sur je t'ai aidé pendant deux heures, j'ai appelé Nédis pour toi Je ne saurais même pas dire combien je coûte à l'heure, et je pense que je ne serai pas cher. Mais pour autant, il y a besoin, les clients le demandent aussi, il y a des clients avec qui on développe des liens dans les outils. Parce qu'on gère les entrées et sorties de périmètre, le client perd une copropriété ou il en gagne une, on reçoit une notification directement, on l'intègre dans notre base de données, derrière on suit le contrat, on l'informe au bon moment, les tendances marchées, les plans d'action, la totale. Et c'est un enjeu pour nous de pérennité. C'est-à-dire que si on ne le fait pas, pour moi, dans dix ans, on ne sera plus là.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de ce podcast. Je voudrais connaître la personne que tu aimerais entendre à ce micro.

  • Speaker #0

    Une personne en particulier, je dirais déjà un métier, par exemple ton associé, Sylvain Deleussal, qui est impliqué, très impliqué sur le métier du syndic, gestionnaire, très smart à chercher des solutions, sur des solutions innovantes. Et pour moi, aujourd'hui, il y a besoin de faire intervenir de bons acteurs sur le syndic. Je le dis souvent à mes clients, j'adore travailler avec vous. Parce que j'ai une plus-value, mais pour rien au monde, je ne ferai votre métier. Parce que, voilà, on est dans un contexte d'instantanéité, beaucoup de messages, beaucoup de sollicitations, un flux qui est complètement monstrueux. Et pour autant, si on n'a pas de syndic, ça laisse lieu à des situations des fois catastrophiques, sur la vétusté des bâtiments, sur des dangers de sécurité. Ça évolue tellement, même réglementairement parlant, que ce soit juste sur mon marché, l'énergie. Mais si je prends tout ce qu'il y a à gérer pour un syndic, pour moi, il ne mérite pas, aujourd'hui, l'image qui leur est donnée, et c'est comme pour tout, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même bateau, oui, il y a des bons, il y a des moins bons, au même titre que dans mon métier, il y a des bons, il y a des moins bons, mais pour autant, c'est un métier qui est primordial, et de permettre à quelqu'un qui croit fortement en le métier, qui est là pour former, pour accompagner, ça mérite d'être entendu.

  • Speaker #1

    Donc on retiendra Sylvain, je l'avais déjà en tête, je ne te cache pas. Mais c'est une bonne idée. Si tu devais changer de métier, tu ferais quoi ?

  • Speaker #0

    Un métier plus humain. Aujourd'hui, j'essaie de mettre de l'humain dans mon métier, mais il y a un gros aspect financier. On parle de géopolitique, des choses sur lesquelles on n'a pas la main. On parle de prix de marché, on parle de primes de risque, d'achat, de... Voilà, il y a un gros aspect financier, technique à mon métier. Aujourd'hui, je sais qu'il est utile pour la majorité. Mais il y a des métiers qui, pour moi, sont plus utiles. C'est-à-dire que si j'avais la possibilité de faire de l'humanitaire, d'aller, je sais pas, construire des écoles, d'aider des jeunes de quartier, aujourd'hui, pour moi, une des plus grandes richesses qui n'est pas utilisée, ça va être la connaissance qu'il y a chez les jeunes de quartier, notamment. En réalité, on part pas du tout de la même base. Moi, aujourd'hui, j'ai grandi en ayant accès à l'éducation, en ayant accès au travail. Je ne vais pas dire que ça m'a été facilité, mais je n'ai pas eu tant de barrières. Par contre, quelqu'un qui a rencontré des barrières toute sa vie, qui aujourd'hui est stable, et qui sait se débrouiller par lui-même, il a bien plus de compétences que quelqu'un d'autre. Parce qu'il a dû prouver systématiquement... Parce que pour avoir la même chose que quelqu'un, en fait, il a dû donner dix fois plus. Et je pense que je serai dans une asso ou du moins un accompagnement des jeunes pour aussi leur permettre de trouver leur voie. Aujourd'hui, il y en a plein qui sont... S'ils ont pris des mauvais chemins, c'est parce qu'ils n'ont peut-être pas eu d'autres chemins à disposition. Donc de leur montrer qu'en fait, c'est possible, qu'il y a d'autres solutions, que c'est du travail, mon pote. Au début, tu vas passer, tu vas taffer pour le SMIC. Mais si tu as investi... et que tu continues d'y mettre du tien, tu arriveras là où tu veux aller.

  • Speaker #1

    Merci Nicolas. C'était un plaisir de te recevoir sur IMMO INSIDE. On mettra évidemment en commentaire les liens pour retrouver le site de Eurekles. Ton profil peut être évidemment sur

  • Speaker #0

    LinkedIn. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et voilà, mon échange avec Nicolas Kadiri est terminé. J'espère que cet épisode vous aura plu. Je vous mets évidemment en commentaire le lien pour retrouver Nicolas et sa société Eurekles. Il se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions. Quant à moi, je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode d'IMMO INSIDE. Peut-être que vous ne le savez pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Imaginez la scène. Vous venez de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer, vous en êtes hyper fière et vous avez bien raison de l'être. Sauf que maintenant, il faut trouver un locataire de confiance, solvable et respectueux de la copropriété. Il faudra également s'assurer que la note de votre diagnostic énergétique vous permette bien de le louer, sinon vous passerez obligatoirement par la casse travaux. Et oui, que de nouvelles responsabilités ! Mais par quel bout commencer ? Allez, comme je suis sympa, je vais vous partager une bonne nouvelle. Rendez-vous sur bimproperty.fr. C'est une agence de gestion locative qui vous garantira une location sur mesure et maîtriser sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Implantés en Ile-de-France et en région marseillaise, les gestionnaires sont disponibles, réactifs et très compétents, je vous le garantis. Alors simplifiez-vous la vie et confiez la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à BIMproperty. Je vous mets le lien en commentaire.

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Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue dans IMMO INSIDE !


J'ai le plaisir de vous partager ma conversation avec Nicolas Kadiri, président et fondateur de la société Eurekles, courtier en énergies.


  • Par quelles étapes est passé Nicolas dans la création de son entreprise ?

  • Qu'impliquent les responsabilités d'un jeune entrepreneur et comment bien s'entourer dans ce rôle ?

  • Quels sont les défis liés à l'énergie dans l'immobilier ?

  • Comment intègre-t-il l'innovation dans son secteur ?


Vous pourrez retrouver Nicolas sur LinkedIn : linkedin.com/in/nicolas-kadiri


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !

Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Peut-être que vous ne le savez pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Imaginez la scène. Vous venez de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer, vous en êtes hyper fière et vous avez bien raison de l'être. Sauf que maintenant, il faut trouver un locataire de confiance, solvable et respectueux de la copropriété. Il faudra également s'assurer que la note de votre diagnostic énergétique vous permette bien de le louer, sinon vous passerez obligatoirement par la case travaux. Eh oui ! Que de nouvelles responsabilités ! Mais par quel bout commencer ? Allez, comme je suis sympa, je vais vous partager une bonne nouvelle. Rendez-vous sur bimproperty.fr. C'est une agence de gestion locative qui vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Implantés en Ile-de-France et en région marseillaise, les gestionnaires sont disponibles, réactifs et très compétents, je vous le garantis. Alors simplifiez-vous la vie et confiez la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à BIMproperty. Je vous mets le lien en commentaire. Et maintenant, je vous souhaite une bonne écoute ! Bonjour à vous, chers auditeurs d'IMMO INSIDE, j'espère que vous allez bien et que vous appréciez toujours le format de ce nouveau podcast consacré aux acteurs de l'immobilier. J'ai le plaisir de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Nicolas Kadiri, président et fondateur de la société Eurekles, courtier en énergie. Nous avons abordé ensemble les différents sujets qui sont liés à la maîtrise de la consommation d'énergie, aux valeurs que ce jeune entrepreneur veut absolument mettre en avant, qu'il s'agisse de sa relation client ou de sa relation avec ses collaborateurs. Nous avons évidemment intégré la notion d'innovation au sein de son métier. Comment répond-il au quotidien sur les enjeux liés à la transition énergétique ? Et sans plus tarder, je vous invite à écouter ma conversation avec Nicolas Kadiri. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, merci et toi ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça va très bien, je te remercie. Je suis vraiment contente de te recevoir aujourd'hui à mon micro sur le podcast Imo Inside. Tu représentes aujourd'hui un métier particulier lié à l'énergie. Tu connais le concept d'Imo Inside, on va donc parler de toi, de ton parcours, des différentes valeurs qui sont importantes pour toi, et évidemment des sujets d'actualité qui sont liés à l'énergie. Et sans plus tarder, je vais te poser la question que je pose à tous mes invités. Peux-tu nous dire qui est Nicolas Kadiri ?

  • Speaker #1

    Nicolas Kadiri, c'est un homme de 31 ans. Je suis devenu papa, c'est pour moi très important de le mentionner. Papa d'une petite fille de 4 mois. Jeune entrepreneur aussi, donc dirigeant, fondateur de la société Eurekles, depuis 4 ans maintenant.

  • Speaker #0

    Alors justement, Eurekles, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Eurekles, c'est une société de conseil en achat et gestion de l'énergie. De manière générale, on accompagne nos clients sur la gestion des contrats de gaz et d'électricité, les négociations, tous les sujets qu'ils peuvent rencontrer, les problématiques, que ce soit avec les fournisseurs, les distributeurs. Pour la faire simple, je dirais qu'on est un vulgarisateur du marché. On cherche à le démocratiser au maximum, que chacun sache ce qu'il fait, les décisions qu'il prend. et on accompagne nos clients parce que c'est un métier à part entière, on le fait pour eux, on leur permet d'externaliser cette gestion tout en restant décisionnaire, bien sûr, et d'avoir un service qui est le plus complet possible pour aider un corps de métier qui en a besoin aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Vous êtes combien chez Eurekles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on est 14. Ok,

  • Speaker #0

    et votre périmètre d'activité, est-ce que tu peux nous donner globalement les catégories de clients ? que tu accompagnes aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, à 95%, je dirais, on accompagne des syndicats éco-propriétaires. C'est notre spécialité, on a développé tout notre savoir-faire autour de cette clientèle-là parce que, au vu des événements qu'il y a eu récemment, que ce soit la crise sur les marchés, que ce soit toutes les évolutions réglementaires qu'il y a eu, on sait que ce sujet-là est devenu un enjeu pour ce cœur de métier. Le syndic... aujourd'hui doit montrer à son client qu'il a copropriété, qu'il maîtrise le sujet, montrer de la proactivité, montrer que ce contrat de fourniture sera géré de la meilleure des manières. Aujourd'hui, on est spécialisé sur la négociation d'énergie pour les ensembles immobiliers. Aujourd'hui, ça va toucher à plusieurs choses. Déjà l'aspect pécunier, financier. On a connu des explosions de prix multipliées par 4, 5, 6. On est intervenu en assemblée générale, donc de se retrouver dans une situation où au final la mensualité énergétique pour le copropriétaire, elle peut des fois dépasser le prix d'un loyer, c'est devenu vraiment un enjeu pour la majorité. Et s'il n'y a pas d'acteur qui est là pour expliquer les mécanismes, expliquer le fonctionnement, rassurer, dire qu'il y a des solutions, bien malheureusement ça ne fonctionne pas au moins bien, ou du moins derrière il y a des pots cassés. Et il y a un vrai sujet humain derrière cette dépense aujourd'hui. Aujourd'hui, il y a aussi un aspect sur le confort. L'énergie, c'est devenu le sujet d'enjeu. C'est très large comme sujet, mais c'est une grande nébuleuse pour tout le monde en réalité. Et nous, la vocation, c'est de le rendre accessible à tout le monde au maximum.

  • Speaker #0

    J'aimerais bien savoir ce qui t'a motivé à approcher ce secteur. et que tu nous parles par conséquent de ton parcours, de ta réflexion, jusqu'à te dire j'aimerais bien créer ma boîte, et ma boîte justement pour accompagner des clients sur le meilleur choix qu'ils puissent faire sur l'énergie.

  • Speaker #1

    Alors ce n'était pas du tout une volonté en réalité de créer ma boîte. Je ne savais pas que j'y serais amené à un moment, ça s'est fait un peu par la force des choses je dirais. J'ai un parcours, je ne vais pas dire atypique, mais qui est... qui est jonché d'expérience. J'ai commencé à travailler à 16 ans, à côté des cours parce qu'il fallait pouvoir payer sa vie aussi. Donc soit j'étais en alternance, soit j'étais à travailler du soir et week-end sur les cours que j'avais toute la semaine, enfin quand j'étais en cours toute la semaine. Je suis passé par pas mal d'entreprises. que ce soit à travailler dans les champs au tout début, à travailler en caisse des dépôts et consignations, du call center, de la banque, du McDo, du bar, de la restauration. Enfin voilà, je suis passé par beaucoup de secteurs. La chose qui lie entre guillemets ces activités, ça va être la relation client. J'ai toujours été au contact, hormis quand j'étais dans les champs, mais sinon j'ai toujours été au contact du client, au contact de l'humain. Et j'ai arrêté de travailler après. après mon bac, enfin pardon, j'ai arrêté mes études après mon bac pour travailler. Donc pendant un an, j'ai travaillé sur un call center pour SFR et Nespresso. Et au bout de cette année, je me suis dit, bon ben en fait, pour réussir à atteindre mes objectifs dans la vie, et je viens d'un milieu qui est assez modeste, où on faisait attention à nos dépenses, c'était pas évident tout le temps je dirais, mais comme la majorité des personnes. Et donc c'était la volonté de se dire demain je vais être tranquille. Je vais être tranquille, je ne veux pas regarder à la dépense. Bien sûr je n'ai pas des envies de folie, mais juste de dire voilà si on fait deux sorties dans le mois ou trois sorties, on ne va pas se retrouver à manger des pâtes ou des patates jusqu'à la fin du mois. Et donc je me suis dit le seul moyen au final d'arriver à ça, c'est de reprendre mes études pour ne pas être bloqué par les diplômes. Parce qu'aujourd'hui, on est dans une société où tu as beau avoir toutes les idées, avoir la volonté de faire bien les choses, si tu n'as pas ce papier, tu te retrouveras au bout d'un moment bloqué. Sauf si tu montes ta société, mais pour moi, à ce moment-là, c'était même pas dans le scope. Donc j'ai repris les études en alternance, j'ai été jusqu'au master, je travaillais au Crédit Agricole sur ma dernière année.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as fait comme école ?

  • Speaker #1

    École de commerce, à La Rochelle. donc j'ai fait un BTS au tout début et je suis un peu rentré en école de commerce par une voie détournée c'est à dire que j'ai pas passé de concours et compagnie je suis arrivé dans une école qui avait changé son mode de recrutement et qui fonctionnait au dossier à la personnalité Et je suis arrivé à ce moment-là en licence, en école de commerce, et j'ai été jusqu'au bout, donc jusqu'au master à La Rochelle. Je me suis retrouvé en banque, j'y ai travaillé pendant un an, et c'est pas une expérience qui m'a plu. En réalité, je me voyais pas du tout évoluer dedans. À nouveau, pour moi, l'humain, c'est très important. Je me suis retrouvé dans des situations où, voilà, on est au début du mois, une personne âgée qui vient pleurer dans mon bureau parce qu'en fait, elle a plus rien à manger. Et dans la banque, malheureusement, et je comprends aussi, c'est pas ma mentalité, mais la personne est un chiffre pour la banque. Et moi ça me convenait pas, il n'y avait pas de solution, donc j'ai décidé d'arrêter et de me réorienter. Je suis arrivé chez Engie après mes études, donc c'était mon premier travail post-obtention de mon master, en tant que responsable commercial sur l'île de France. Donc j'avais un portefeuille de clients à gérer en syndic et copropriété déjà à l'époque. et des contrats de gaz et d'électricité à renouveler. C'est une expérience qui s'est très très bien passée, en réalité. Est arrivé le Covid, donc je venais de faire deux ans et demi chez Engie, ça se passait très bien, j'ai été embauché, de très bons résultats, mais parce que je pense aussi que les expériences que j'ai eues par le passé ont aidé à intégrer mieux les sujets, entre guillemets, à se mettre à la place du client, je suis quelqu'un qui est... très empathique je dirais à tout le temps mettre à la place des autres à chercher à trouver des solutions et dans le consensus systématiquement et les clients j'ai remarqué qu'il apprécie aussi et parce que dans mon sérieux et dans ma manière de voir les choses je suis là pour aider de a à z et il pouvait tout me confier et s'était traité entre guillemets je vais pas dire de la meilleure des manières parce que je peux pas avoir un avis comme ça sur moi mais en tout cas je prenais les choses à cœur et j'y mettais tout mon cœur dans le traitement. Arrivé au Covid, remise en question, je venais de passer 8 ans loin de ma famille parce que justement pour ses études, l'envie d'aller chercher une bonne situation, monter sur Paris. Je me suis dit, j'ai pris le parti de me dire je mets un peu ma vie de côté pour revenir entre guillemets avec une situation bien plus confortable. Et je ne l'ai pas retrouvé. C'est-à-dire que j'étais sur Paris, je travaillais. 70 heures par semaine, entre 60 et 70 heures parce qu'il y avait beaucoup de flux. Je cumulais les missions parce que je suis quelqu'un qui aime comprendre ce qu'il fait, comprendre ce qu'il vend. Donc j'allais rencontrer les différents services dès que j'étais confronté à une difficulté. Et donc ça m'a permis d'avoir un ensemble de compétences à mettre à disposition de mes clients sans pour autant avoir cette contrepartie ou du moins cette reconnaissance. Aujourd'hui, j'ai une grosse reconnaissance envers ENGIE parce qu'ils m'ont formé, ils m'ont montré comment ça fonctionnait, ils ont été bienveillants envers moi, mais je me suis retrouvé entre guillemets confronté aux grosses structures et aux limites des grosses structures. Sur la valorisation des profils qui sont, je ne dis pas que je suis meilleur qu'un autre, loin de là, mais je pense que j'ai plus de volonté en tout cas à aller faire plus. à aller chercher comment les choses fonctionnent, à vouloir s'en sortir. Et je pense que c'est aussi pour ça que ça a aussi bien fonctionné. Et donc, arrivé à la fin du Covid, ça a été de se dire, bon ben voilà, j'ai passé 8 ans loin de ma famille, je travaille aujourd'hui énormément, j'ai de très bons résultats, mais je ne m'y retrouve pas. Tout simplement, je ne m'y retrouve pas. Donc, ça a été de se dire, voilà, j'avais 27 ans à l'époque, est-ce que je continue comme ça ou est-ce que je fais le grand saut ? Je ne suis pas marié, je n'ai pas d'enfant. À ce moment-là, ma fille n'était pas là. Et donc, ça s'est fait comme ça. Se dire aujourd'hui, c'est soit aujourd'hui ou jamais. Et je vais continuer le métier sur lequel je suis aujourd'hui et qui fonctionne très bien. Mais plutôt que de proposer une solution pour un seul fournisseur, je vais travailler pour plusieurs. Et comme ça, je m'assure que mes clients aient toujours la meilleure solution à disposition.

  • Speaker #0

    Quand tu es... Passer du coup d'ENGIE à cette idée de création d'entreprise, j'imagine que tu es passé par, comme tu l'as signalé d'ailleurs, plusieurs remises en question. Est-ce que tu pourrais nous en partager ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est un défi perpétuel en réalité. Comme je disais, je suis quelqu'un qui se remet beaucoup en question et qui cherche à s'améliorer en permanence. Et pour la petite histoire, l'année de la création de Reclès 2020, c'est l'année où les prix ont explosé sur les marchés. Et donc je me suis retrouvé d'une situation où j'étais commercial chez Engie à réaliser en termes de marge commerciale plus d'un million d'euros. en quelques mois parce que je faisais de la masse, parce que j'allais chercher des nouveaux clients et compagnie, à une situation où en tant que réclès en indépendant, la première année, on a fait 18 000 euros de chiffre d'affaires. Donc autant dire que ça ne suffit pas à faire tourner une boîte. Et à ce moment-là, ça a été une grosse remise en question. Est-ce qu'on continue ? Qu'est-ce qui fait qu'on en est dans cette situation ? On en est là ? Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour changer les choses ? Et la chose qui m'a rassuré, ça a été de voir l'engouement des clients auprès de notre accompagnement. Donc effectivement, même si on n'avait pas de signature, parce que contextuellement les prix étaient à la hausse et que tout le monde au début se disait Bon bah en fait ça va être très ponctuel, on attend juste que ça redescende on a commencé à connaître du succès à partir du moment où les consommateurs ont pris conscience que Bah en fait non, ça n'allait pas juste durer deux mois et il y a vraiment besoin d'accompagnement et de mettre de la stratégie derrière mon achat d'énergie Je dirais que ça c'est le... Le premier défi, et le second, ça a été de se retrouver à tout gérer. Au départ, j'étais commercial, même dans tous les métiers que j'ai occupés, c'était de la relation client, du commercial. Je suis passé dans une situation où tu ne te rends pas compte de tout ce qu'il y a à gérer quand tu es dans une boîte. Que ce soit la mise en valeur des offres, le démarchage, la relation client, la création des livrables. automatiser les choses, le marketing, le RH, le juridique qui est un gros point aussi. Donc ça, ça a été vraiment le deuxième gros défi à se dire. En fait, au départ, je voyais, je ne vais pas dire les choses comme un monde tout rose, mais je me suis dit que ça va être beaucoup plus simple que ça. Et en fait, non. Donc, il a fallu serrer les dents, il a fallu... Pas se rassurer parce que c'est compliqué de se rassurer soi-même, mais de se raccrocher à du positif et à dire ouais mais en fait ça mord, ils nous remercient, ils sont contents de notre accompagnement, ils voient qu'on fait les choses bien et ça finira par arriver. Et pour moi il n'y a pas de hasard dans la vie et en fait à partir du moment où je n'avais plus le choix de me payer, c'est-à-dire que j'ai bénéficié du chômage, j'en ai profité pour monter ma structure et à me dire bon bah en fait dès que je ne touche plus le chômage il faut que j'arrive à me payer. Parce que, à nouveau, la réalité financière, c'est la seule chose qui fait qu'aujourd'hui, j'ai besoin de vivre, j'ai besoin de manger comme tout le monde. Et si jamais il n'y a pas, malheureusement l'argent je ne le créais pas, donc ça m'aurait fait arrêter. Et en fait, à partir du moment où il y a eu cette nécessité, c'est le moment où ça a commencé à décoller. Et on est passé, je dirais aujourd'hui, 3-4 fois à côté de la fermeture. Parce que le contexte, parce que... La crainte aussi de voir les dépenses arriver, de se dire en fait il n'y a pas d'argent sur le compte, on fait comment. Et aujourd'hui j'en suis bien content, bien fier et j'espère que ça va continuer comme ça. Mais on voit qu'il y a eu l'évolution. Je suis quelqu'un qui, je ne vais pas dire que je ne célèbre pas, mais je ne veux pas me contenter trop vite et me dire que j'ai réussi. Alors qu'en fait pour le moment ce n'est pas trop le cas. Mais c'est vrai que quand on regarde un peu derrière... On dit Ouais, en fait, il y a eu du chemin et j'ai bien fait de ne pas lâcher. On essaye d'œuvrer pour quelque chose qui est plus grand que nous, dans le sens où, voilà, aujourd'hui, je me disais, moi, si demain, je travaille dans une entreprise, je ne dénigre pas aucun travail, mais je voulais faire quelque chose d'utile, qui avait de l'impact, quelque chose qui avait de la valeur. Et aujourd'hui, on commence à y arriver, c'est-à-dire qu'on est sur des sujets, des fois, d'enjeu. On rencontre des gros décideurs, des gros partenaires, des gros clients, on commence à se faire un nom. À côté de ça, on permet à des familles de vivre. On recrute des personnes de tout âge aujourd'hui, qui sont heureux de travailler, de venir au travail, d'œuvrer pour quelque chose qui les dépasse aussi, si jamais demain on arrive à atteindre nos objectifs. Donc non, je ne peux pas regretter. Et c'est de se dire, voilà, je me suis lancé. À l'âge que j'ai, normalement, si demain ça s'arrête, voilà, j'arriverai à retrouver un travail. Mais par contre, si demain ça s'arrête, je sais que je serai là aussi pour aider mes collaborateurs qui, eux, sont plus âgés et qui, potentiellement, ont plus de difficultés à retrouver un cadre et une entreprise aussi bienveillante que la nôtre.

  • Speaker #0

    Tu me disais tout à l'heure que tu avais géré les derniers recrutements. Comment tu arrives à avoir ce recul nécessaire pour... appréhender la personne et comprendre que cette personne n'est pas en train de te vendre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Comme tu disais tout à l'heure, comme on le disait, c'est vrai qu'au moment où tu te lances dans l'entrepreneuriat, la création d'une entreprise, en fait, tu vois que chaque corps de métier est un métier à part entière. Sur les recrutements, aujourd'hui, même moi, il peut y avoir des entretiens qui ont duré 20 minutes parce que je n'ai pas prévu des tests, je n'ai pas prévu des exos. Là, dans cette situation, par exemple, vend-moi ce stylo. Je ne fonctionne pas du tout comme ça. Donc en réalité, ça ne paye pas tout le temps, mais il y a beaucoup de finis. De voir qu'une personne est attentive, de voir qu'une personne rebondit. Quand elle répond à des questions, c'est pertinent. ça tu le vois directement. Quelqu'un qui cherche à broder, tu le vois aussi. C'est pas une chance exacte, ça c'est le gros problème, parce que, ben voilà, on s'est déjà retrouvé dans des situations où il y a des collaborateurs qu'on a recrutés, et passé six mois, un an, on s'est dit, bon ben en fait, non, ça marche pas. Et là, deux choses, il faut se faire confiance. Se dire qu'en fait, quand il y a un doute, il n'y a pas de doute. Et quand tu recrutes quelqu'un et que tu as senti quelque chose, c'est potentiellement parce qu'il y a quelque chose. Et aussi de se dire que, en fait, c'est mon rôle de faire en sorte qu'ils avancent. C'est-à-dire que même sur ce collaborateur qu'on a perdu au bout de six mois, un an, en fait, en refaisant l'histoire, je me rends compte que, ouais, en fait, mais moi, je n'étais pas au top. C'est-à-dire qu'en fait... Si j'avais pris plus de temps, si j'avais plus impliqué, si j'étais pas trop pris sur mes sujets business et compagnie, je vais pas dire que quelqu'un tu l'emmènes où tu veux, mais à partir du moment où tu le considères, tu lui permets d'être performant, de comprendre ce qu'il fait, de comprendre ce qu'il vend, tu le perds pas. Si en plus de ça t'as une politique de rémunération qui est cohérente et que tu veux que chacun soit rémunéré à sa juste valeur. entre guillemets parce qu'il n'y a pas de juste valeur, mais d'avoir un salaire confortable, de pouvoir bien vivre. Si à côté de ça, dans ton organisation, tu y laisses du temps, la possibilité de manœuvrer et que tu es présent pour la monter en compétence, en fait, tu ne les perds pas. Donc, ce n'est pas une chance exacte, se faire confiance. Et au final, avec le recul, je vois bien que sur toutes les fois où on s'est dit il y a un truc qui louche en fait, il y avait vraiment quelque chose qui louchait. Et toutes les fois, ou presque, on s'est dit Ouais, franchement, là c'est bon pour tout sujet que ce soit. Mais ouais, il y avait vraiment quelque chose à en tirer.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour les auditeurs d'EmoInside, tu aurais une anecdote marquante qui illustre soit une rencontre, soit une expérience avec un client ou un partenaire qui t'a particulièrement touché ?

  • Speaker #1

    Des anecdotes, j'en ai pas mal. Après, de manière générale, ce qui me marque le plus, c'est la relation humaine qu'on peut entretenir avec nos clients ou nos partenaires. Aujourd'hui, je pense et je le vois dans les réactions et les rencontres qu'on fait, on est un acteur qui se veut plus qu'un acteur financier. Voilà, je suis là pour vendre un prix du mégawatt-heure, je prends ma marge et ça y est, c'est fini. Aujourd'hui, on est là pour aider nos clients. Il nous envoie aujourd'hui tous les sujets sur lesquels ils vont avoir besoin d'aide, sur le gaz et l'électricité, la compréhension de marché, des problématiques qu'il rencontre très opérationnelles. Les partenaires, on s'attache à avoir une bonne relation avec tout le monde, que ce soit nos fournisseurs, que ce soit les prestataires auxquels on peut faire appel. Tous nous disent qu'on aime bosser avec vous parce que vous êtes humains et on n'est pas vos larbins. De manière générale, je dirais que même moi je ne m'y attendais pas quand on a créé Eurekles, mais de voir que certaines relations peuvent outrepasser le cadre professionnel, et dans le bon sens du terme, parce qu'en réalité si ça outrepasse le cadre professionnel, c'est que déjà la partie professionnelle est bien faite. Parce que tu ne continues pas de présenter quelqu'un que tu aimes bien à tes clients, si à côté de ça il ne te crée que des problèmes. Donc d'arriver à des relations comme ça, où on compte beaucoup de bienveillance, des personnes qui s'intéressent à nous, de voir comment ça fonctionne, de voir même des clients qui disent moi je suis content, voir que des jeunes arrivent à monter une structure, que c'est cohérent, que vous êtes sérieux, que ça monte bien. Là en termes de résultats, en termes de chiffre d'affaires, je te disais la première année on a fait 18 000 euros, là cette année on devrait clôturer à 2 millions et une équipe de 15 donc c'est... Il y a un engouement autour de Reckless. Moi, je ne m'y attendais pas. Et aujourd'hui, c'est ce qui me rend le plus heureux, de pouvoir partager des moments avec des clients et de se dire qu'en fait, on parle entre humains et pas juste entre prestataires.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un moment où tu as douté de ta capacité à réussir dans ton secteur ? Et comment est-ce que tu as surmonté ce doute ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on doute tous les jours. On est dans une... Il y a des victoires, on les célèbre. Il y a des défaites, personne n'aime la défaite. Pour autant, on sait que ça fait partie du chemin. Ça nous permet de nous remettre en question aussi. En prenant un peu de recul, peut-être que là, si on l'avait fait autrement, ça aurait fonctionné. Voilà, ça nous permet de rester dans ce processus d'amélioration continue. Et la manière de le gérer, à nouveau, c'est de se rattacher au retour qu'on a des clients. Que ce soit aujourd'hui ma famille, pour moi, la vie que j'ai aujourd'hui en tant que dirigeant est tellement... Enfin, ça va hyper vite, ça va dans tous les sens. Tu peux te retrouver à traiter 5, 6, 7, 10 sujets différents sur une même journée. Aujourd'hui, pour moi, d'avoir un... socle familial solide c'est hyper important d'avoir une compagne qui est bienveillante, compréhensive alors que je sais que c'est pas facile pour elle aussi parce qu'il y a des absences malheureusement je peux pas me dérober à mes devoirs de dirigeant parce que si je m'y dérobe et bah ça va partir dans tous les sens aussi mais elle est à l'écoute, elle est présente, elle me remotive elle... Et ça, c'est hyper important. Au même titre que ma famille, mes proches, tout le monde est derrière nous, ils sont fiers, ils voient qu'on participe à quelque chose de grand, qu'on essaye de mettre de vraies valeurs dedans, de la redistribution à nouveau, que chacun puisse vivre de manière décente, très décente. Et de voir les retours qu'on en a, c'est ce qui nous permet aujourd'hui de continuer à œuvrer et de se dire, bon bah, tout le monde a des problèmes, mais... On sait qu'on est sur la bonne voie et on ne peut pas se permettre de lâcher.

  • Speaker #0

    Tu parles de ton entourage qui est très important pour toi, et je l'entends parfaitement parce que je partage totalement cette valeur. Je sais que tu avais envie de parler de Pablo.

  • Speaker #1

    Oui, Pablo, c'est une merveille en réalité, ce mec, pour parler vulgairement. Mais si Pablo n'avait pas été là, donc Pablo, pour rappel, c'est mon associé. Il a commencé, je l'ai rencontré chez NJ. Il était alternant. Il vient du 18ème, donc il n'avait pas forcément les codes. Je me souviens encore, petite anecdote, quand il est arrivé chez Engie son premier jour, il avait des grosses lunettes Carrera, il avait rasé ses cheveux parce que la veille, ils étaient en noir. Il avait une grosse boucle de ceinture Versace, avec des chaussures Louboutin à pique. Et aujourd'hui, Pablo, il n'a plus rien à voir du tout avec le Pablo d'avant. Et pour autant, ça reste la même personne. Et très bienveillant, très malin, très droit dans ce qu'il fait. S'il n'avait pas été là, en vrai, moi non plus, je ne serais plus là, parce qu'il y a eu des moments compliqués, il y a eu plein de moments de doute. Et aujourd'hui, quand je vois, malgré son jeune âge, 26 ans, ce qu'il est capable de faire, la relation qu'il entretient avec tout le monde, l'ambiance qu'il met, sa capacité à prendre sur lui, à toujours avancer, à donner le meilleur. Ouais, c'est beau. Et c'est une fierté de se dire que je suis entouré de personnes comme ça.

  • Speaker #0

    Comment aujourd'hui tu arrives à répondre à tous les enjeux de l'énergie et en même temps d'utiliser les nouvelles méthodes de travail comme l'innovation au sein de ton métier ?

  • Speaker #1

    Donc déjà, c'est bien de rappeler que pour notre contexte, on est une entreprise qui fonctionne uniquement sur l'argent de nos ventes. Donc on n'a pas fait de levée de fonds, on n'a pas d'investisseurs tiers, on n'a pas de... On fonctionne au retour que l'on a de nos clients et à l'argent qui est vraiment généré. Donc, ça s'est aussi imposé à nous de se dire qu'on n'a pas les moyens d'une grosse boîte, donc il faut qu'on simplifie au maximum notre manière de travailler. Et ça rejoint aussi nos valeurs, parce qu'on est là pour simplifier l'énergie pour nos clients, la rendre compréhensible. Si en interne, ça part dans tous les sens, il y a discordance. Donc ça, c'est le premier point. Le deuxième, c'est de se dire qu'aujourd'hui, on s'est organisé en équipe à répartir des tâches entre nous pour, un peu comme dans l'idée d'une usine, pour industrialiser la chose au maximum, que ce soit les appels d'offres, que ce soit le suivi des contrats, les courriers de résiliation, le suivi des échéanciers. On s'est dit qu'il fallait faciliter au maximum. comme tu le dis aussi vivre en son temps aujourd'hui si on veut pouvoir démultiplier Euryclus et le propager au maximum on est obligé d'avoir des outils

  • Speaker #0

    On est bien plus efficace, de deux, on évite les erreurs. Et aujourd'hui, on a segmenté les activités au sein de notre activité. C'est-à-dire que sur la partie relations clients, on va utiliser un CRM qui s'appelle Salesforce, qui nous permet de gérer toute la relation client, le suivi de nos deals, la création des affaires, des interlocuteurs, des comptes clients. Et on développe aussi notre outil métier en interne. Cet outil métier, il nous permet de gérer toutes les tâches que l'on a en tant que gestionnaire de périmètre énergétique. Donc de suivre les contrats, d'avoir des alertes sur les échéances, de suivre les prix, de faire des tableaux comparatifs. Et aujourd'hui, on se dit qu'on n'a pas le choix, pour une raison aussi dont on a conscience. Notre business model... se fait sur la négociation de contrat de fourniture. On fonctionne à la réussite. Si demain, on se retrouve dans une situation où les prix réaugmentent à nouveau et qu'on n'a plus de signature, on n'a plus de revenu du tout. Comme j'ai pu te le dire aussi, on est un acteur qui aide beaucoup ses clients. Et nous, ça fait partie de la volonté, c'est de dire on est là pour aider avant d'aller chercher à faire signer quoi que ce soit. Et donc, dans ce cadre-là, comme on a développé une offre qui est complète, On accompagne nos clients sur la souscription auprès d'EDF, sur le service client, les problématiques de compteur auprès d'Enedis et RDF. Donc même si on n'est pas capable de faire la démarche pour nos clients parce qu'il faut que ça émane, la demande émane de la part du gestionnaire, on est capable de lui faire gagner beaucoup de temps. Donc on cherche aussi à diversifier nos revenus. Aujourd'hui, on lance sur 2025 d'autres activités qui sont connexes à notre métier. que ce soit sur de la valorisation de ces deux œufs, les travaux d'efficacité énergétique, de rénovation, donc la valorisation des aides, le traitement des dossiers, une partie Energy Management aussi, parce que c'est un sujet d'avenir, et également le développement d'un outil SAS. Aujourd'hui, on se dit que, en fait, notre métier, on réalise toutes les tâches du gestionnaire, sur ce qui peut être amené à traiter sur l'énergie, le gaz, l'électricité, les contrats. Donc... Si on automatise nos propres tâches, on automatise aussi ses propres tâches. Et donc, pour chercher à varier nos revenus, sortir un peu de ce côté one-shot de la signature de contrat, même si on travaille sur de la relation long-termiste, la signature d'un contrat, si l'année prochaine ça va chez un concurrent, en fait j'ai travaillé pour rien, du moins je ne l'ai pas renouvelé. Donc c'est un enjeu pour nous, cet aspect digital, à se dire... de mettre un outil à disposition de nos clients qui regrouperait tout notre savoir-faire, nos valeurs, la manière dont on fonctionne et les connaissances que l'on a. C'est aussi mettre une valeur entre les mains du client. Et ça, ça se monétise. Et ça se monétise sur une stratégie de masse. Aujourd'hui, on n'a pas vocation à faire des gros coups. On a envie d'être là dans 10 ans. Donc on va aller chercher beaucoup de deals. On va se rémunérer de manière cohérente. Mais on cherche aussi à varier nos revenus tout en conservant cette stratégie de se dire, eh bien, voilà, ça coûtera peut-être 1 à 2 euros par mois et par compteur. Donc à la copropriété, à l'année, ça fait 20 euros par compteur. Si derrière, ça te permet d'avoir accès aux tendances marchées, aux prix en direct, des alertes, de la fixation, une base de connaissances avec de l'IA, toutes les fonctionnalités liées à la gestion des contrats d'énergie, c'est un petit prix par rapport à la valeur que ça apporte. Et ça nous permet, nous, derrière, de valoriser financièrement le travail qui est fourni, qui aujourd'hui n'est pas payé, parce que je ne me vois pas, moi, aller facturer un client sur je t'ai aidé pendant deux heures, j'ai appelé Nédis pour toi Je ne saurais même pas dire combien je coûte à l'heure, et je pense que je ne serai pas cher. Mais pour autant, il y a besoin, les clients le demandent aussi, il y a des clients avec qui on développe des liens dans les outils. Parce qu'on gère les entrées et sorties de périmètre, le client perd une copropriété ou il en gagne une, on reçoit une notification directement, on l'intègre dans notre base de données, derrière on suit le contrat, on l'informe au bon moment, les tendances marchées, les plans d'action, la totale. Et c'est un enjeu pour nous de pérennité. C'est-à-dire que si on ne le fait pas, pour moi, dans dix ans, on ne sera plus là.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de ce podcast. Je voudrais connaître la personne que tu aimerais entendre à ce micro.

  • Speaker #0

    Une personne en particulier, je dirais déjà un métier, par exemple ton associé, Sylvain Deleussal, qui est impliqué, très impliqué sur le métier du syndic, gestionnaire, très smart à chercher des solutions, sur des solutions innovantes. Et pour moi, aujourd'hui, il y a besoin de faire intervenir de bons acteurs sur le syndic. Je le dis souvent à mes clients, j'adore travailler avec vous. Parce que j'ai une plus-value, mais pour rien au monde, je ne ferai votre métier. Parce que, voilà, on est dans un contexte d'instantanéité, beaucoup de messages, beaucoup de sollicitations, un flux qui est complètement monstrueux. Et pour autant, si on n'a pas de syndic, ça laisse lieu à des situations des fois catastrophiques, sur la vétusté des bâtiments, sur des dangers de sécurité. Ça évolue tellement, même réglementairement parlant, que ce soit juste sur mon marché, l'énergie. Mais si je prends tout ce qu'il y a à gérer pour un syndic, pour moi, il ne mérite pas, aujourd'hui, l'image qui leur est donnée, et c'est comme pour tout, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même bateau, oui, il y a des bons, il y a des moins bons, au même titre que dans mon métier, il y a des bons, il y a des moins bons, mais pour autant, c'est un métier qui est primordial, et de permettre à quelqu'un qui croit fortement en le métier, qui est là pour former, pour accompagner, ça mérite d'être entendu.

  • Speaker #1

    Donc on retiendra Sylvain, je l'avais déjà en tête, je ne te cache pas. Mais c'est une bonne idée. Si tu devais changer de métier, tu ferais quoi ?

  • Speaker #0

    Un métier plus humain. Aujourd'hui, j'essaie de mettre de l'humain dans mon métier, mais il y a un gros aspect financier. On parle de géopolitique, des choses sur lesquelles on n'a pas la main. On parle de prix de marché, on parle de primes de risque, d'achat, de... Voilà, il y a un gros aspect financier, technique à mon métier. Aujourd'hui, je sais qu'il est utile pour la majorité. Mais il y a des métiers qui, pour moi, sont plus utiles. C'est-à-dire que si j'avais la possibilité de faire de l'humanitaire, d'aller, je sais pas, construire des écoles, d'aider des jeunes de quartier, aujourd'hui, pour moi, une des plus grandes richesses qui n'est pas utilisée, ça va être la connaissance qu'il y a chez les jeunes de quartier, notamment. En réalité, on part pas du tout de la même base. Moi, aujourd'hui, j'ai grandi en ayant accès à l'éducation, en ayant accès au travail. Je ne vais pas dire que ça m'a été facilité, mais je n'ai pas eu tant de barrières. Par contre, quelqu'un qui a rencontré des barrières toute sa vie, qui aujourd'hui est stable, et qui sait se débrouiller par lui-même, il a bien plus de compétences que quelqu'un d'autre. Parce qu'il a dû prouver systématiquement... Parce que pour avoir la même chose que quelqu'un, en fait, il a dû donner dix fois plus. Et je pense que je serai dans une asso ou du moins un accompagnement des jeunes pour aussi leur permettre de trouver leur voie. Aujourd'hui, il y en a plein qui sont... S'ils ont pris des mauvais chemins, c'est parce qu'ils n'ont peut-être pas eu d'autres chemins à disposition. Donc de leur montrer qu'en fait, c'est possible, qu'il y a d'autres solutions, que c'est du travail, mon pote. Au début, tu vas passer, tu vas taffer pour le SMIC. Mais si tu as investi... et que tu continues d'y mettre du tien, tu arriveras là où tu veux aller.

  • Speaker #1

    Merci Nicolas. C'était un plaisir de te recevoir sur IMMO INSIDE. On mettra évidemment en commentaire les liens pour retrouver le site de Eurekles. Ton profil peut être évidemment sur

  • Speaker #0

    LinkedIn. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et voilà, mon échange avec Nicolas Kadiri est terminé. J'espère que cet épisode vous aura plu. Je vous mets évidemment en commentaire le lien pour retrouver Nicolas et sa société Eurekles. Il se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions. Quant à moi, je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode d'IMMO INSIDE. Peut-être que vous ne le savez pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Imaginez la scène. Vous venez de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer, vous en êtes hyper fière et vous avez bien raison de l'être. Sauf que maintenant, il faut trouver un locataire de confiance, solvable et respectueux de la copropriété. Il faudra également s'assurer que la note de votre diagnostic énergétique vous permette bien de le louer, sinon vous passerez obligatoirement par la casse travaux. Et oui, que de nouvelles responsabilités ! Mais par quel bout commencer ? Allez, comme je suis sympa, je vais vous partager une bonne nouvelle. Rendez-vous sur bimproperty.fr. C'est une agence de gestion locative qui vous garantira une location sur mesure et maîtriser sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Implantés en Ile-de-France et en région marseillaise, les gestionnaires sont disponibles, réactifs et très compétents, je vous le garantis. Alors simplifiez-vous la vie et confiez la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à BIMproperty. Je vous mets le lien en commentaire.

Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue dans IMMO INSIDE !


J'ai le plaisir de vous partager ma conversation avec Nicolas Kadiri, président et fondateur de la société Eurekles, courtier en énergies.


  • Par quelles étapes est passé Nicolas dans la création de son entreprise ?

  • Qu'impliquent les responsabilités d'un jeune entrepreneur et comment bien s'entourer dans ce rôle ?

  • Quels sont les défis liés à l'énergie dans l'immobilier ?

  • Comment intègre-t-il l'innovation dans son secteur ?


Vous pourrez retrouver Nicolas sur LinkedIn : linkedin.com/in/nicolas-kadiri


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !

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Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Peut-être que vous ne le savez pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Imaginez la scène. Vous venez de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer, vous en êtes hyper fière et vous avez bien raison de l'être. Sauf que maintenant, il faut trouver un locataire de confiance, solvable et respectueux de la copropriété. Il faudra également s'assurer que la note de votre diagnostic énergétique vous permette bien de le louer, sinon vous passerez obligatoirement par la case travaux. Eh oui ! Que de nouvelles responsabilités ! Mais par quel bout commencer ? Allez, comme je suis sympa, je vais vous partager une bonne nouvelle. Rendez-vous sur bimproperty.fr. C'est une agence de gestion locative qui vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Implantés en Ile-de-France et en région marseillaise, les gestionnaires sont disponibles, réactifs et très compétents, je vous le garantis. Alors simplifiez-vous la vie et confiez la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à BIMproperty. Je vous mets le lien en commentaire. Et maintenant, je vous souhaite une bonne écoute ! Bonjour à vous, chers auditeurs d'IMMO INSIDE, j'espère que vous allez bien et que vous appréciez toujours le format de ce nouveau podcast consacré aux acteurs de l'immobilier. J'ai le plaisir de vous partager aujourd'hui ma conversation avec Nicolas Kadiri, président et fondateur de la société Eurekles, courtier en énergie. Nous avons abordé ensemble les différents sujets qui sont liés à la maîtrise de la consommation d'énergie, aux valeurs que ce jeune entrepreneur veut absolument mettre en avant, qu'il s'agisse de sa relation client ou de sa relation avec ses collaborateurs. Nous avons évidemment intégré la notion d'innovation au sein de son métier. Comment répond-il au quotidien sur les enjeux liés à la transition énergétique ? Et sans plus tarder, je vous invite à écouter ma conversation avec Nicolas Kadiri. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, merci et toi ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça va très bien, je te remercie. Je suis vraiment contente de te recevoir aujourd'hui à mon micro sur le podcast Imo Inside. Tu représentes aujourd'hui un métier particulier lié à l'énergie. Tu connais le concept d'Imo Inside, on va donc parler de toi, de ton parcours, des différentes valeurs qui sont importantes pour toi, et évidemment des sujets d'actualité qui sont liés à l'énergie. Et sans plus tarder, je vais te poser la question que je pose à tous mes invités. Peux-tu nous dire qui est Nicolas Kadiri ?

  • Speaker #1

    Nicolas Kadiri, c'est un homme de 31 ans. Je suis devenu papa, c'est pour moi très important de le mentionner. Papa d'une petite fille de 4 mois. Jeune entrepreneur aussi, donc dirigeant, fondateur de la société Eurekles, depuis 4 ans maintenant.

  • Speaker #0

    Alors justement, Eurekles, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Eurekles, c'est une société de conseil en achat et gestion de l'énergie. De manière générale, on accompagne nos clients sur la gestion des contrats de gaz et d'électricité, les négociations, tous les sujets qu'ils peuvent rencontrer, les problématiques, que ce soit avec les fournisseurs, les distributeurs. Pour la faire simple, je dirais qu'on est un vulgarisateur du marché. On cherche à le démocratiser au maximum, que chacun sache ce qu'il fait, les décisions qu'il prend. et on accompagne nos clients parce que c'est un métier à part entière, on le fait pour eux, on leur permet d'externaliser cette gestion tout en restant décisionnaire, bien sûr, et d'avoir un service qui est le plus complet possible pour aider un corps de métier qui en a besoin aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Vous êtes combien chez Eurekles aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on est 14. Ok,

  • Speaker #0

    et votre périmètre d'activité, est-ce que tu peux nous donner globalement les catégories de clients ? que tu accompagnes aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, à 95%, je dirais, on accompagne des syndicats éco-propriétaires. C'est notre spécialité, on a développé tout notre savoir-faire autour de cette clientèle-là parce que, au vu des événements qu'il y a eu récemment, que ce soit la crise sur les marchés, que ce soit toutes les évolutions réglementaires qu'il y a eu, on sait que ce sujet-là est devenu un enjeu pour ce cœur de métier. Le syndic... aujourd'hui doit montrer à son client qu'il a copropriété, qu'il maîtrise le sujet, montrer de la proactivité, montrer que ce contrat de fourniture sera géré de la meilleure des manières. Aujourd'hui, on est spécialisé sur la négociation d'énergie pour les ensembles immobiliers. Aujourd'hui, ça va toucher à plusieurs choses. Déjà l'aspect pécunier, financier. On a connu des explosions de prix multipliées par 4, 5, 6. On est intervenu en assemblée générale, donc de se retrouver dans une situation où au final la mensualité énergétique pour le copropriétaire, elle peut des fois dépasser le prix d'un loyer, c'est devenu vraiment un enjeu pour la majorité. Et s'il n'y a pas d'acteur qui est là pour expliquer les mécanismes, expliquer le fonctionnement, rassurer, dire qu'il y a des solutions, bien malheureusement ça ne fonctionne pas au moins bien, ou du moins derrière il y a des pots cassés. Et il y a un vrai sujet humain derrière cette dépense aujourd'hui. Aujourd'hui, il y a aussi un aspect sur le confort. L'énergie, c'est devenu le sujet d'enjeu. C'est très large comme sujet, mais c'est une grande nébuleuse pour tout le monde en réalité. Et nous, la vocation, c'est de le rendre accessible à tout le monde au maximum.

  • Speaker #0

    J'aimerais bien savoir ce qui t'a motivé à approcher ce secteur. et que tu nous parles par conséquent de ton parcours, de ta réflexion, jusqu'à te dire j'aimerais bien créer ma boîte, et ma boîte justement pour accompagner des clients sur le meilleur choix qu'ils puissent faire sur l'énergie.

  • Speaker #1

    Alors ce n'était pas du tout une volonté en réalité de créer ma boîte. Je ne savais pas que j'y serais amené à un moment, ça s'est fait un peu par la force des choses je dirais. J'ai un parcours, je ne vais pas dire atypique, mais qui est... qui est jonché d'expérience. J'ai commencé à travailler à 16 ans, à côté des cours parce qu'il fallait pouvoir payer sa vie aussi. Donc soit j'étais en alternance, soit j'étais à travailler du soir et week-end sur les cours que j'avais toute la semaine, enfin quand j'étais en cours toute la semaine. Je suis passé par pas mal d'entreprises. que ce soit à travailler dans les champs au tout début, à travailler en caisse des dépôts et consignations, du call center, de la banque, du McDo, du bar, de la restauration. Enfin voilà, je suis passé par beaucoup de secteurs. La chose qui lie entre guillemets ces activités, ça va être la relation client. J'ai toujours été au contact, hormis quand j'étais dans les champs, mais sinon j'ai toujours été au contact du client, au contact de l'humain. Et j'ai arrêté de travailler après. après mon bac, enfin pardon, j'ai arrêté mes études après mon bac pour travailler. Donc pendant un an, j'ai travaillé sur un call center pour SFR et Nespresso. Et au bout de cette année, je me suis dit, bon ben en fait, pour réussir à atteindre mes objectifs dans la vie, et je viens d'un milieu qui est assez modeste, où on faisait attention à nos dépenses, c'était pas évident tout le temps je dirais, mais comme la majorité des personnes. Et donc c'était la volonté de se dire demain je vais être tranquille. Je vais être tranquille, je ne veux pas regarder à la dépense. Bien sûr je n'ai pas des envies de folie, mais juste de dire voilà si on fait deux sorties dans le mois ou trois sorties, on ne va pas se retrouver à manger des pâtes ou des patates jusqu'à la fin du mois. Et donc je me suis dit le seul moyen au final d'arriver à ça, c'est de reprendre mes études pour ne pas être bloqué par les diplômes. Parce qu'aujourd'hui, on est dans une société où tu as beau avoir toutes les idées, avoir la volonté de faire bien les choses, si tu n'as pas ce papier, tu te retrouveras au bout d'un moment bloqué. Sauf si tu montes ta société, mais pour moi, à ce moment-là, c'était même pas dans le scope. Donc j'ai repris les études en alternance, j'ai été jusqu'au master, je travaillais au Crédit Agricole sur ma dernière année.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as fait comme école ?

  • Speaker #1

    École de commerce, à La Rochelle. donc j'ai fait un BTS au tout début et je suis un peu rentré en école de commerce par une voie détournée c'est à dire que j'ai pas passé de concours et compagnie je suis arrivé dans une école qui avait changé son mode de recrutement et qui fonctionnait au dossier à la personnalité Et je suis arrivé à ce moment-là en licence, en école de commerce, et j'ai été jusqu'au bout, donc jusqu'au master à La Rochelle. Je me suis retrouvé en banque, j'y ai travaillé pendant un an, et c'est pas une expérience qui m'a plu. En réalité, je me voyais pas du tout évoluer dedans. À nouveau, pour moi, l'humain, c'est très important. Je me suis retrouvé dans des situations où, voilà, on est au début du mois, une personne âgée qui vient pleurer dans mon bureau parce qu'en fait, elle a plus rien à manger. Et dans la banque, malheureusement, et je comprends aussi, c'est pas ma mentalité, mais la personne est un chiffre pour la banque. Et moi ça me convenait pas, il n'y avait pas de solution, donc j'ai décidé d'arrêter et de me réorienter. Je suis arrivé chez Engie après mes études, donc c'était mon premier travail post-obtention de mon master, en tant que responsable commercial sur l'île de France. Donc j'avais un portefeuille de clients à gérer en syndic et copropriété déjà à l'époque. et des contrats de gaz et d'électricité à renouveler. C'est une expérience qui s'est très très bien passée, en réalité. Est arrivé le Covid, donc je venais de faire deux ans et demi chez Engie, ça se passait très bien, j'ai été embauché, de très bons résultats, mais parce que je pense aussi que les expériences que j'ai eues par le passé ont aidé à intégrer mieux les sujets, entre guillemets, à se mettre à la place du client, je suis quelqu'un qui est... très empathique je dirais à tout le temps mettre à la place des autres à chercher à trouver des solutions et dans le consensus systématiquement et les clients j'ai remarqué qu'il apprécie aussi et parce que dans mon sérieux et dans ma manière de voir les choses je suis là pour aider de a à z et il pouvait tout me confier et s'était traité entre guillemets je vais pas dire de la meilleure des manières parce que je peux pas avoir un avis comme ça sur moi mais en tout cas je prenais les choses à cœur et j'y mettais tout mon cœur dans le traitement. Arrivé au Covid, remise en question, je venais de passer 8 ans loin de ma famille parce que justement pour ses études, l'envie d'aller chercher une bonne situation, monter sur Paris. Je me suis dit, j'ai pris le parti de me dire je mets un peu ma vie de côté pour revenir entre guillemets avec une situation bien plus confortable. Et je ne l'ai pas retrouvé. C'est-à-dire que j'étais sur Paris, je travaillais. 70 heures par semaine, entre 60 et 70 heures parce qu'il y avait beaucoup de flux. Je cumulais les missions parce que je suis quelqu'un qui aime comprendre ce qu'il fait, comprendre ce qu'il vend. Donc j'allais rencontrer les différents services dès que j'étais confronté à une difficulté. Et donc ça m'a permis d'avoir un ensemble de compétences à mettre à disposition de mes clients sans pour autant avoir cette contrepartie ou du moins cette reconnaissance. Aujourd'hui, j'ai une grosse reconnaissance envers ENGIE parce qu'ils m'ont formé, ils m'ont montré comment ça fonctionnait, ils ont été bienveillants envers moi, mais je me suis retrouvé entre guillemets confronté aux grosses structures et aux limites des grosses structures. Sur la valorisation des profils qui sont, je ne dis pas que je suis meilleur qu'un autre, loin de là, mais je pense que j'ai plus de volonté en tout cas à aller faire plus. à aller chercher comment les choses fonctionnent, à vouloir s'en sortir. Et je pense que c'est aussi pour ça que ça a aussi bien fonctionné. Et donc, arrivé à la fin du Covid, ça a été de se dire, bon ben voilà, j'ai passé 8 ans loin de ma famille, je travaille aujourd'hui énormément, j'ai de très bons résultats, mais je ne m'y retrouve pas. Tout simplement, je ne m'y retrouve pas. Donc, ça a été de se dire, voilà, j'avais 27 ans à l'époque, est-ce que je continue comme ça ou est-ce que je fais le grand saut ? Je ne suis pas marié, je n'ai pas d'enfant. À ce moment-là, ma fille n'était pas là. Et donc, ça s'est fait comme ça. Se dire aujourd'hui, c'est soit aujourd'hui ou jamais. Et je vais continuer le métier sur lequel je suis aujourd'hui et qui fonctionne très bien. Mais plutôt que de proposer une solution pour un seul fournisseur, je vais travailler pour plusieurs. Et comme ça, je m'assure que mes clients aient toujours la meilleure solution à disposition.

  • Speaker #0

    Quand tu es... Passer du coup d'ENGIE à cette idée de création d'entreprise, j'imagine que tu es passé par, comme tu l'as signalé d'ailleurs, plusieurs remises en question. Est-ce que tu pourrais nous en partager ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. C'est un défi perpétuel en réalité. Comme je disais, je suis quelqu'un qui se remet beaucoup en question et qui cherche à s'améliorer en permanence. Et pour la petite histoire, l'année de la création de Reclès 2020, c'est l'année où les prix ont explosé sur les marchés. Et donc je me suis retrouvé d'une situation où j'étais commercial chez Engie à réaliser en termes de marge commerciale plus d'un million d'euros. en quelques mois parce que je faisais de la masse, parce que j'allais chercher des nouveaux clients et compagnie, à une situation où en tant que réclès en indépendant, la première année, on a fait 18 000 euros de chiffre d'affaires. Donc autant dire que ça ne suffit pas à faire tourner une boîte. Et à ce moment-là, ça a été une grosse remise en question. Est-ce qu'on continue ? Qu'est-ce qui fait qu'on en est dans cette situation ? On en est là ? Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour changer les choses ? Et la chose qui m'a rassuré, ça a été de voir l'engouement des clients auprès de notre accompagnement. Donc effectivement, même si on n'avait pas de signature, parce que contextuellement les prix étaient à la hausse et que tout le monde au début se disait Bon bah en fait ça va être très ponctuel, on attend juste que ça redescende on a commencé à connaître du succès à partir du moment où les consommateurs ont pris conscience que Bah en fait non, ça n'allait pas juste durer deux mois et il y a vraiment besoin d'accompagnement et de mettre de la stratégie derrière mon achat d'énergie Je dirais que ça c'est le... Le premier défi, et le second, ça a été de se retrouver à tout gérer. Au départ, j'étais commercial, même dans tous les métiers que j'ai occupés, c'était de la relation client, du commercial. Je suis passé dans une situation où tu ne te rends pas compte de tout ce qu'il y a à gérer quand tu es dans une boîte. Que ce soit la mise en valeur des offres, le démarchage, la relation client, la création des livrables. automatiser les choses, le marketing, le RH, le juridique qui est un gros point aussi. Donc ça, ça a été vraiment le deuxième gros défi à se dire. En fait, au départ, je voyais, je ne vais pas dire les choses comme un monde tout rose, mais je me suis dit que ça va être beaucoup plus simple que ça. Et en fait, non. Donc, il a fallu serrer les dents, il a fallu... Pas se rassurer parce que c'est compliqué de se rassurer soi-même, mais de se raccrocher à du positif et à dire ouais mais en fait ça mord, ils nous remercient, ils sont contents de notre accompagnement, ils voient qu'on fait les choses bien et ça finira par arriver. Et pour moi il n'y a pas de hasard dans la vie et en fait à partir du moment où je n'avais plus le choix de me payer, c'est-à-dire que j'ai bénéficié du chômage, j'en ai profité pour monter ma structure et à me dire bon bah en fait dès que je ne touche plus le chômage il faut que j'arrive à me payer. Parce que, à nouveau, la réalité financière, c'est la seule chose qui fait qu'aujourd'hui, j'ai besoin de vivre, j'ai besoin de manger comme tout le monde. Et si jamais il n'y a pas, malheureusement l'argent je ne le créais pas, donc ça m'aurait fait arrêter. Et en fait, à partir du moment où il y a eu cette nécessité, c'est le moment où ça a commencé à décoller. Et on est passé, je dirais aujourd'hui, 3-4 fois à côté de la fermeture. Parce que le contexte, parce que... La crainte aussi de voir les dépenses arriver, de se dire en fait il n'y a pas d'argent sur le compte, on fait comment. Et aujourd'hui j'en suis bien content, bien fier et j'espère que ça va continuer comme ça. Mais on voit qu'il y a eu l'évolution. Je suis quelqu'un qui, je ne vais pas dire que je ne célèbre pas, mais je ne veux pas me contenter trop vite et me dire que j'ai réussi. Alors qu'en fait pour le moment ce n'est pas trop le cas. Mais c'est vrai que quand on regarde un peu derrière... On dit Ouais, en fait, il y a eu du chemin et j'ai bien fait de ne pas lâcher. On essaye d'œuvrer pour quelque chose qui est plus grand que nous, dans le sens où, voilà, aujourd'hui, je me disais, moi, si demain, je travaille dans une entreprise, je ne dénigre pas aucun travail, mais je voulais faire quelque chose d'utile, qui avait de l'impact, quelque chose qui avait de la valeur. Et aujourd'hui, on commence à y arriver, c'est-à-dire qu'on est sur des sujets, des fois, d'enjeu. On rencontre des gros décideurs, des gros partenaires, des gros clients, on commence à se faire un nom. À côté de ça, on permet à des familles de vivre. On recrute des personnes de tout âge aujourd'hui, qui sont heureux de travailler, de venir au travail, d'œuvrer pour quelque chose qui les dépasse aussi, si jamais demain on arrive à atteindre nos objectifs. Donc non, je ne peux pas regretter. Et c'est de se dire, voilà, je me suis lancé. À l'âge que j'ai, normalement, si demain ça s'arrête, voilà, j'arriverai à retrouver un travail. Mais par contre, si demain ça s'arrête, je sais que je serai là aussi pour aider mes collaborateurs qui, eux, sont plus âgés et qui, potentiellement, ont plus de difficultés à retrouver un cadre et une entreprise aussi bienveillante que la nôtre.

  • Speaker #0

    Tu me disais tout à l'heure que tu avais géré les derniers recrutements. Comment tu arrives à avoir ce recul nécessaire pour... appréhender la personne et comprendre que cette personne n'est pas en train de te vendre n'importe quoi.

  • Speaker #1

    Comme tu disais tout à l'heure, comme on le disait, c'est vrai qu'au moment où tu te lances dans l'entrepreneuriat, la création d'une entreprise, en fait, tu vois que chaque corps de métier est un métier à part entière. Sur les recrutements, aujourd'hui, même moi, il peut y avoir des entretiens qui ont duré 20 minutes parce que je n'ai pas prévu des tests, je n'ai pas prévu des exos. Là, dans cette situation, par exemple, vend-moi ce stylo. Je ne fonctionne pas du tout comme ça. Donc en réalité, ça ne paye pas tout le temps, mais il y a beaucoup de finis. De voir qu'une personne est attentive, de voir qu'une personne rebondit. Quand elle répond à des questions, c'est pertinent. ça tu le vois directement. Quelqu'un qui cherche à broder, tu le vois aussi. C'est pas une chance exacte, ça c'est le gros problème, parce que, ben voilà, on s'est déjà retrouvé dans des situations où il y a des collaborateurs qu'on a recrutés, et passé six mois, un an, on s'est dit, bon ben en fait, non, ça marche pas. Et là, deux choses, il faut se faire confiance. Se dire qu'en fait, quand il y a un doute, il n'y a pas de doute. Et quand tu recrutes quelqu'un et que tu as senti quelque chose, c'est potentiellement parce qu'il y a quelque chose. Et aussi de se dire que, en fait, c'est mon rôle de faire en sorte qu'ils avancent. C'est-à-dire que même sur ce collaborateur qu'on a perdu au bout de six mois, un an, en fait, en refaisant l'histoire, je me rends compte que, ouais, en fait, mais moi, je n'étais pas au top. C'est-à-dire qu'en fait... Si j'avais pris plus de temps, si j'avais plus impliqué, si j'étais pas trop pris sur mes sujets business et compagnie, je vais pas dire que quelqu'un tu l'emmènes où tu veux, mais à partir du moment où tu le considères, tu lui permets d'être performant, de comprendre ce qu'il fait, de comprendre ce qu'il vend, tu le perds pas. Si en plus de ça t'as une politique de rémunération qui est cohérente et que tu veux que chacun soit rémunéré à sa juste valeur. entre guillemets parce qu'il n'y a pas de juste valeur, mais d'avoir un salaire confortable, de pouvoir bien vivre. Si à côté de ça, dans ton organisation, tu y laisses du temps, la possibilité de manœuvrer et que tu es présent pour la monter en compétence, en fait, tu ne les perds pas. Donc, ce n'est pas une chance exacte, se faire confiance. Et au final, avec le recul, je vois bien que sur toutes les fois où on s'est dit il y a un truc qui louche en fait, il y avait vraiment quelque chose qui louchait. Et toutes les fois, ou presque, on s'est dit Ouais, franchement, là c'est bon pour tout sujet que ce soit. Mais ouais, il y avait vraiment quelque chose à en tirer.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour les auditeurs d'EmoInside, tu aurais une anecdote marquante qui illustre soit une rencontre, soit une expérience avec un client ou un partenaire qui t'a particulièrement touché ?

  • Speaker #1

    Des anecdotes, j'en ai pas mal. Après, de manière générale, ce qui me marque le plus, c'est la relation humaine qu'on peut entretenir avec nos clients ou nos partenaires. Aujourd'hui, je pense et je le vois dans les réactions et les rencontres qu'on fait, on est un acteur qui se veut plus qu'un acteur financier. Voilà, je suis là pour vendre un prix du mégawatt-heure, je prends ma marge et ça y est, c'est fini. Aujourd'hui, on est là pour aider nos clients. Il nous envoie aujourd'hui tous les sujets sur lesquels ils vont avoir besoin d'aide, sur le gaz et l'électricité, la compréhension de marché, des problématiques qu'il rencontre très opérationnelles. Les partenaires, on s'attache à avoir une bonne relation avec tout le monde, que ce soit nos fournisseurs, que ce soit les prestataires auxquels on peut faire appel. Tous nous disent qu'on aime bosser avec vous parce que vous êtes humains et on n'est pas vos larbins. De manière générale, je dirais que même moi je ne m'y attendais pas quand on a créé Eurekles, mais de voir que certaines relations peuvent outrepasser le cadre professionnel, et dans le bon sens du terme, parce qu'en réalité si ça outrepasse le cadre professionnel, c'est que déjà la partie professionnelle est bien faite. Parce que tu ne continues pas de présenter quelqu'un que tu aimes bien à tes clients, si à côté de ça il ne te crée que des problèmes. Donc d'arriver à des relations comme ça, où on compte beaucoup de bienveillance, des personnes qui s'intéressent à nous, de voir comment ça fonctionne, de voir même des clients qui disent moi je suis content, voir que des jeunes arrivent à monter une structure, que c'est cohérent, que vous êtes sérieux, que ça monte bien. Là en termes de résultats, en termes de chiffre d'affaires, je te disais la première année on a fait 18 000 euros, là cette année on devrait clôturer à 2 millions et une équipe de 15 donc c'est... Il y a un engouement autour de Reckless. Moi, je ne m'y attendais pas. Et aujourd'hui, c'est ce qui me rend le plus heureux, de pouvoir partager des moments avec des clients et de se dire qu'en fait, on parle entre humains et pas juste entre prestataires.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as un moment où tu as douté de ta capacité à réussir dans ton secteur ? Et comment est-ce que tu as surmonté ce doute ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on doute tous les jours. On est dans une... Il y a des victoires, on les célèbre. Il y a des défaites, personne n'aime la défaite. Pour autant, on sait que ça fait partie du chemin. Ça nous permet de nous remettre en question aussi. En prenant un peu de recul, peut-être que là, si on l'avait fait autrement, ça aurait fonctionné. Voilà, ça nous permet de rester dans ce processus d'amélioration continue. Et la manière de le gérer, à nouveau, c'est de se rattacher au retour qu'on a des clients. Que ce soit aujourd'hui ma famille, pour moi, la vie que j'ai aujourd'hui en tant que dirigeant est tellement... Enfin, ça va hyper vite, ça va dans tous les sens. Tu peux te retrouver à traiter 5, 6, 7, 10 sujets différents sur une même journée. Aujourd'hui, pour moi, d'avoir un... socle familial solide c'est hyper important d'avoir une compagne qui est bienveillante, compréhensive alors que je sais que c'est pas facile pour elle aussi parce qu'il y a des absences malheureusement je peux pas me dérober à mes devoirs de dirigeant parce que si je m'y dérobe et bah ça va partir dans tous les sens aussi mais elle est à l'écoute, elle est présente, elle me remotive elle... Et ça, c'est hyper important. Au même titre que ma famille, mes proches, tout le monde est derrière nous, ils sont fiers, ils voient qu'on participe à quelque chose de grand, qu'on essaye de mettre de vraies valeurs dedans, de la redistribution à nouveau, que chacun puisse vivre de manière décente, très décente. Et de voir les retours qu'on en a, c'est ce qui nous permet aujourd'hui de continuer à œuvrer et de se dire, bon bah, tout le monde a des problèmes, mais... On sait qu'on est sur la bonne voie et on ne peut pas se permettre de lâcher.

  • Speaker #0

    Tu parles de ton entourage qui est très important pour toi, et je l'entends parfaitement parce que je partage totalement cette valeur. Je sais que tu avais envie de parler de Pablo.

  • Speaker #1

    Oui, Pablo, c'est une merveille en réalité, ce mec, pour parler vulgairement. Mais si Pablo n'avait pas été là, donc Pablo, pour rappel, c'est mon associé. Il a commencé, je l'ai rencontré chez NJ. Il était alternant. Il vient du 18ème, donc il n'avait pas forcément les codes. Je me souviens encore, petite anecdote, quand il est arrivé chez Engie son premier jour, il avait des grosses lunettes Carrera, il avait rasé ses cheveux parce que la veille, ils étaient en noir. Il avait une grosse boucle de ceinture Versace, avec des chaussures Louboutin à pique. Et aujourd'hui, Pablo, il n'a plus rien à voir du tout avec le Pablo d'avant. Et pour autant, ça reste la même personne. Et très bienveillant, très malin, très droit dans ce qu'il fait. S'il n'avait pas été là, en vrai, moi non plus, je ne serais plus là, parce qu'il y a eu des moments compliqués, il y a eu plein de moments de doute. Et aujourd'hui, quand je vois, malgré son jeune âge, 26 ans, ce qu'il est capable de faire, la relation qu'il entretient avec tout le monde, l'ambiance qu'il met, sa capacité à prendre sur lui, à toujours avancer, à donner le meilleur. Ouais, c'est beau. Et c'est une fierté de se dire que je suis entouré de personnes comme ça.

  • Speaker #0

    Comment aujourd'hui tu arrives à répondre à tous les enjeux de l'énergie et en même temps d'utiliser les nouvelles méthodes de travail comme l'innovation au sein de ton métier ?

  • Speaker #1

    Donc déjà, c'est bien de rappeler que pour notre contexte, on est une entreprise qui fonctionne uniquement sur l'argent de nos ventes. Donc on n'a pas fait de levée de fonds, on n'a pas d'investisseurs tiers, on n'a pas de... On fonctionne au retour que l'on a de nos clients et à l'argent qui est vraiment généré. Donc, ça s'est aussi imposé à nous de se dire qu'on n'a pas les moyens d'une grosse boîte, donc il faut qu'on simplifie au maximum notre manière de travailler. Et ça rejoint aussi nos valeurs, parce qu'on est là pour simplifier l'énergie pour nos clients, la rendre compréhensible. Si en interne, ça part dans tous les sens, il y a discordance. Donc ça, c'est le premier point. Le deuxième, c'est de se dire qu'aujourd'hui, on s'est organisé en équipe à répartir des tâches entre nous pour, un peu comme dans l'idée d'une usine, pour industrialiser la chose au maximum, que ce soit les appels d'offres, que ce soit le suivi des contrats, les courriers de résiliation, le suivi des échéanciers. On s'est dit qu'il fallait faciliter au maximum. comme tu le dis aussi vivre en son temps aujourd'hui si on veut pouvoir démultiplier Euryclus et le propager au maximum on est obligé d'avoir des outils

  • Speaker #0

    On est bien plus efficace, de deux, on évite les erreurs. Et aujourd'hui, on a segmenté les activités au sein de notre activité. C'est-à-dire que sur la partie relations clients, on va utiliser un CRM qui s'appelle Salesforce, qui nous permet de gérer toute la relation client, le suivi de nos deals, la création des affaires, des interlocuteurs, des comptes clients. Et on développe aussi notre outil métier en interne. Cet outil métier, il nous permet de gérer toutes les tâches que l'on a en tant que gestionnaire de périmètre énergétique. Donc de suivre les contrats, d'avoir des alertes sur les échéances, de suivre les prix, de faire des tableaux comparatifs. Et aujourd'hui, on se dit qu'on n'a pas le choix, pour une raison aussi dont on a conscience. Notre business model... se fait sur la négociation de contrat de fourniture. On fonctionne à la réussite. Si demain, on se retrouve dans une situation où les prix réaugmentent à nouveau et qu'on n'a plus de signature, on n'a plus de revenu du tout. Comme j'ai pu te le dire aussi, on est un acteur qui aide beaucoup ses clients. Et nous, ça fait partie de la volonté, c'est de dire on est là pour aider avant d'aller chercher à faire signer quoi que ce soit. Et donc, dans ce cadre-là, comme on a développé une offre qui est complète, On accompagne nos clients sur la souscription auprès d'EDF, sur le service client, les problématiques de compteur auprès d'Enedis et RDF. Donc même si on n'est pas capable de faire la démarche pour nos clients parce qu'il faut que ça émane, la demande émane de la part du gestionnaire, on est capable de lui faire gagner beaucoup de temps. Donc on cherche aussi à diversifier nos revenus. Aujourd'hui, on lance sur 2025 d'autres activités qui sont connexes à notre métier. que ce soit sur de la valorisation de ces deux œufs, les travaux d'efficacité énergétique, de rénovation, donc la valorisation des aides, le traitement des dossiers, une partie Energy Management aussi, parce que c'est un sujet d'avenir, et également le développement d'un outil SAS. Aujourd'hui, on se dit que, en fait, notre métier, on réalise toutes les tâches du gestionnaire, sur ce qui peut être amené à traiter sur l'énergie, le gaz, l'électricité, les contrats. Donc... Si on automatise nos propres tâches, on automatise aussi ses propres tâches. Et donc, pour chercher à varier nos revenus, sortir un peu de ce côté one-shot de la signature de contrat, même si on travaille sur de la relation long-termiste, la signature d'un contrat, si l'année prochaine ça va chez un concurrent, en fait j'ai travaillé pour rien, du moins je ne l'ai pas renouvelé. Donc c'est un enjeu pour nous, cet aspect digital, à se dire... de mettre un outil à disposition de nos clients qui regrouperait tout notre savoir-faire, nos valeurs, la manière dont on fonctionne et les connaissances que l'on a. C'est aussi mettre une valeur entre les mains du client. Et ça, ça se monétise. Et ça se monétise sur une stratégie de masse. Aujourd'hui, on n'a pas vocation à faire des gros coups. On a envie d'être là dans 10 ans. Donc on va aller chercher beaucoup de deals. On va se rémunérer de manière cohérente. Mais on cherche aussi à varier nos revenus tout en conservant cette stratégie de se dire, eh bien, voilà, ça coûtera peut-être 1 à 2 euros par mois et par compteur. Donc à la copropriété, à l'année, ça fait 20 euros par compteur. Si derrière, ça te permet d'avoir accès aux tendances marchées, aux prix en direct, des alertes, de la fixation, une base de connaissances avec de l'IA, toutes les fonctionnalités liées à la gestion des contrats d'énergie, c'est un petit prix par rapport à la valeur que ça apporte. Et ça nous permet, nous, derrière, de valoriser financièrement le travail qui est fourni, qui aujourd'hui n'est pas payé, parce que je ne me vois pas, moi, aller facturer un client sur je t'ai aidé pendant deux heures, j'ai appelé Nédis pour toi Je ne saurais même pas dire combien je coûte à l'heure, et je pense que je ne serai pas cher. Mais pour autant, il y a besoin, les clients le demandent aussi, il y a des clients avec qui on développe des liens dans les outils. Parce qu'on gère les entrées et sorties de périmètre, le client perd une copropriété ou il en gagne une, on reçoit une notification directement, on l'intègre dans notre base de données, derrière on suit le contrat, on l'informe au bon moment, les tendances marchées, les plans d'action, la totale. Et c'est un enjeu pour nous de pérennité. C'est-à-dire que si on ne le fait pas, pour moi, dans dix ans, on ne sera plus là.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de ce podcast. Je voudrais connaître la personne que tu aimerais entendre à ce micro.

  • Speaker #0

    Une personne en particulier, je dirais déjà un métier, par exemple ton associé, Sylvain Deleussal, qui est impliqué, très impliqué sur le métier du syndic, gestionnaire, très smart à chercher des solutions, sur des solutions innovantes. Et pour moi, aujourd'hui, il y a besoin de faire intervenir de bons acteurs sur le syndic. Je le dis souvent à mes clients, j'adore travailler avec vous. Parce que j'ai une plus-value, mais pour rien au monde, je ne ferai votre métier. Parce que, voilà, on est dans un contexte d'instantanéité, beaucoup de messages, beaucoup de sollicitations, un flux qui est complètement monstrueux. Et pour autant, si on n'a pas de syndic, ça laisse lieu à des situations des fois catastrophiques, sur la vétusté des bâtiments, sur des dangers de sécurité. Ça évolue tellement, même réglementairement parlant, que ce soit juste sur mon marché, l'énergie. Mais si je prends tout ce qu'il y a à gérer pour un syndic, pour moi, il ne mérite pas, aujourd'hui, l'image qui leur est donnée, et c'est comme pour tout, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même bateau, oui, il y a des bons, il y a des moins bons, au même titre que dans mon métier, il y a des bons, il y a des moins bons, mais pour autant, c'est un métier qui est primordial, et de permettre à quelqu'un qui croit fortement en le métier, qui est là pour former, pour accompagner, ça mérite d'être entendu.

  • Speaker #1

    Donc on retiendra Sylvain, je l'avais déjà en tête, je ne te cache pas. Mais c'est une bonne idée. Si tu devais changer de métier, tu ferais quoi ?

  • Speaker #0

    Un métier plus humain. Aujourd'hui, j'essaie de mettre de l'humain dans mon métier, mais il y a un gros aspect financier. On parle de géopolitique, des choses sur lesquelles on n'a pas la main. On parle de prix de marché, on parle de primes de risque, d'achat, de... Voilà, il y a un gros aspect financier, technique à mon métier. Aujourd'hui, je sais qu'il est utile pour la majorité. Mais il y a des métiers qui, pour moi, sont plus utiles. C'est-à-dire que si j'avais la possibilité de faire de l'humanitaire, d'aller, je sais pas, construire des écoles, d'aider des jeunes de quartier, aujourd'hui, pour moi, une des plus grandes richesses qui n'est pas utilisée, ça va être la connaissance qu'il y a chez les jeunes de quartier, notamment. En réalité, on part pas du tout de la même base. Moi, aujourd'hui, j'ai grandi en ayant accès à l'éducation, en ayant accès au travail. Je ne vais pas dire que ça m'a été facilité, mais je n'ai pas eu tant de barrières. Par contre, quelqu'un qui a rencontré des barrières toute sa vie, qui aujourd'hui est stable, et qui sait se débrouiller par lui-même, il a bien plus de compétences que quelqu'un d'autre. Parce qu'il a dû prouver systématiquement... Parce que pour avoir la même chose que quelqu'un, en fait, il a dû donner dix fois plus. Et je pense que je serai dans une asso ou du moins un accompagnement des jeunes pour aussi leur permettre de trouver leur voie. Aujourd'hui, il y en a plein qui sont... S'ils ont pris des mauvais chemins, c'est parce qu'ils n'ont peut-être pas eu d'autres chemins à disposition. Donc de leur montrer qu'en fait, c'est possible, qu'il y a d'autres solutions, que c'est du travail, mon pote. Au début, tu vas passer, tu vas taffer pour le SMIC. Mais si tu as investi... et que tu continues d'y mettre du tien, tu arriveras là où tu veux aller.

  • Speaker #1

    Merci Nicolas. C'était un plaisir de te recevoir sur IMMO INSIDE. On mettra évidemment en commentaire les liens pour retrouver le site de Eurekles. Ton profil peut être évidemment sur

  • Speaker #0

    LinkedIn. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et voilà, mon échange avec Nicolas Kadiri est terminé. J'espère que cet épisode vous aura plu. Je vous mets évidemment en commentaire le lien pour retrouver Nicolas et sa société Eurekles. Il se fera un plaisir de répondre à toutes vos questions. Quant à moi, je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode d'IMMO INSIDE. Peut-être que vous ne le savez pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Imaginez la scène. Vous venez de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer, vous en êtes hyper fière et vous avez bien raison de l'être. Sauf que maintenant, il faut trouver un locataire de confiance, solvable et respectueux de la copropriété. Il faudra également s'assurer que la note de votre diagnostic énergétique vous permette bien de le louer, sinon vous passerez obligatoirement par la casse travaux. Et oui, que de nouvelles responsabilités ! Mais par quel bout commencer ? Allez, comme je suis sympa, je vais vous partager une bonne nouvelle. Rendez-vous sur bimproperty.fr. C'est une agence de gestion locative qui vous garantira une location sur mesure et maîtriser sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Implantés en Ile-de-France et en région marseillaise, les gestionnaires sont disponibles, réactifs et très compétents, je vous le garantis. Alors simplifiez-vous la vie et confiez la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à BIMproperty. Je vous mets le lien en commentaire.

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