- Speaker #0
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- Speaker #1
Let's go !
- Speaker #0
Bonjour Youssef !
- Speaker #1
Bonjour Cécile !
- Speaker #0
Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Très bien, je suis ravi d'être avec toi.
- Speaker #0
Je suis ravie aussi de te recevoir sur IMMO INSIDE. Je sors d'une journée de cours qui m'a épuisée. J'ai fait ma rentrée avec tes étudiants. Malgré tout, j'ai une énergie folle de te recevoir sur cette chaîne aujourd'hui et de pouvoir aborder différents sujets avec toi, notamment ton parcours jusqu'à l'ESPI. Je pense que tu as beaucoup aussi à nous partager sur ton actualité. et notamment la sortie de ton livre. On va pouvoir en discuter. Tu vas pouvoir nous dire comment tu en es arrivé de directeur de master à écrivain. Peut-être que c'était l'inverse, d'ailleurs. Peut-être que tu as commencé par l'écriture et que tu as ensuite intégré l'esprit. Et je vais commencer par déjà te laisser la parole parce que je parle beaucoup trop. et te poser la question traditionnelle que je pose à tous mes invités. Je vais te demander de dire à nos auditeurs, à nos auditrices, qui est Youssef Saker ?
- Speaker #1
Je ne sais pas à quelle heure vous m'écoutez, mais je ne sais pas si je dois vous dire bonjour, bonsoir ou bonne nuit. Je ne sais pas si vous êtes dans le train ou en bagnole. Vous alliez d'ailleurs, Youssef Saker. Donc, je vais commencer par te dire, ma chère Cécile, que ce n'est pas seulement l'esprit que je t'accueille, mais je t'accueille chez toi. C'est tout. ton école, et tu le sais bien, tu en es issu, et tu fais partie des profs qui transmettent la bonne parole à nos chers étudiants depuis un certain nombre d'années.
- Speaker #0
C'est vrai. Je ne sais pas.
- Speaker #1
C'est vrai. Youssef Sakhar, il est né il y a presque six décennies de cela. Ça ne se voit pas, mes cheveux blancs, et heureusement qu'on est en radio. Dans le nord de la France, dans une petite ville qui s'appelle Tourcoing, le dixième des treize enfants de mes parents, immigrés algériens, arrivés quelques années plus tard. plus tôt, suite d'un long, long, long, long périple d'exil, passant par plusieurs continents. Et en six décennies, j'ai eu, on va dire, plusieurs vies qui m'ont amené à ce jour-là. On est le 24, c'est ça ? Le 24 février 2025, à ce jour et depuis un certain nombre d'années, je suis responsable de master à l'École supérieure des professions immobilières.
- Speaker #0
À Paris ?
- Speaker #1
À Paris, sur le campus de Paris. Marié, repère de... 3 jeunes enfants, 16, 14 et 9 ans, ma petite princesse Maria, sur laquelle je reviendrai peut-être si la question en est offerte.
- Speaker #0
Pour nos auditeurs qui se posent la question d'intégrer une école d'immobilier, en quoi consiste l'activité de l'ESPI ?
- Speaker #1
Pour connaître l'ESPI et surtout sa singularité, moi j'aime à dire que je reste humble mais en même temps du haut de ma... 13e année d'expérience sociale d'école, j'en sais suffisamment pour affirmer qu'elle est unique dans sa singularité. Mais pour connaître la philosophie de l'esprit, il faut connaître un peu son histoire et presque son ADN, la philosophie de ses pères fondateurs. Il y a de cela donc... un peu plus de 50 ans, 52, 53 ans, des professionnels se sont réunis et ont partagé le même constat, des professionnels de l'immobilier, dans leurs domaines respectifs. Ils se sont dit, mais c'est quand même con, pardonnez-moi l'expression, mais parmi les grandes écoles qui existent en France, il n'y en a aucune qui prépare les étudiants pour leur permettre d'atteindre un niveau de compétence qui matche avec nos attentes qu'on demande. Cette école n'existe pas, faisons-la. Et c'était le constat. Le constat fou. fondateur, à l'origine de la création de l'école supérieure des professions immobilières. Et ça a quelque part déterminé son ADN originel, professionnalisant, en d'autres termes. C'est la finalité, c'est-à-dire de quelles compétences est-ce qu'ils sont censés se prévaloir à l'issue de la formation. Ça a été très très tôt, l'ADN professionnalisant de l'école. Et depuis peut-être une petite dizaine d'années, on a pris conscience, même si on n'a pas rougi. de ce que deviennent nos anciens. Et d'ailleurs, Cécile Allais en fait partie. Je ne suis pas une ancienne.
- Speaker #0
Pas encore,
- Speaker #1
s'il te plaît. Au bout de dix ans d'expérience, on est quand même un tout petit peu. On est quand même un tout petit peu. Ensuite, on est toujours l'ancien d'un autre. Et on se rend compte que l'énorme qualité, l'avenir nous a donné raison, l'employabilité est incontestable, à la fois dans le domaine public et dans le domaine privé, en France et à l'international. C'est ça. Cependant, l'objectif est de continuer à grandir, une marge de progression. Nos étudiants se sont avérés, chacun d'entre nous, avoir les défauts de nos qualités. Alors oui, une dimension pragmatique, opérationnelle, une relation démystifiée avec l'entreprise, une capacité à faire. Et en même temps, peut-être une marge de progression sur les aspects de méthodologie, d'ouverture d'esprit, de culture générale, de capacité à conceptualiser. On pourrait qualifier de compétences académiques. Et on s'est dit, ok. qu'à cela ne tienne, on va grandir sur cet aspect précis et on met en place une dynamique pour permettre de combler cette marge de progression j'ai le fait de croire qu'aujourd'hui elle est pleinement comblée et c'est double excellence, académique et pratique ne serait pleine et entière que si elle s'adosse à une excellence qui m'est chère et qui, de mon point de vue, prime sur les deux autres, ce que j'appelle l'excellence éthique, qui est absolument incontournable et absolument fondamentale. Quand je parle d'éthique, il ne s'agit pas de bonjour, bonjour. le smic élémentaire de la courtoisie, non. L'éthique c'est la déontologie, l'ouverture d'esprit, le sens de l'engagement, le sens de l'abnégation, la capacité à se mettre en situation d'être acteur de son destin, de celui des autres, c'est cela. de mon point de vue l'éthique dont il est question. Et donc pour en revenir à l'ESPI, si je devais la singulariser un minimum en termes d'ambition, très réalistement, c'est l'ambition d'une triple excellence, éthique, académique et pratique. Et non pas trois excellences qui cohabitent de façon étanche, mais trois excellences qui interagissent et qui sont quasiment consubstantielles. Et je pense que c'est la moindre des choses en termes de surconnues de compétences à offrir aux futurs employeurs, qu'ils soient d'ailleurs humains. privé, public, en France ou à l'international. Voilà en quelques mots ma vision de l'ESPI, telle qu'elle a évolué, telle qu'elle est censée être aujourd'hui.
- Speaker #0
Est-ce qu'on peut préciser à nos auditeurs et à nos auditrices la spécialité pour laquelle tu es directeur aujourd'hui ? C'est le Master MEPHIM. J'ai une question plus personnelle que je ne t'ai jamais posée. Est-ce que tu as eu le choix d'enseigner, d'être directeur MEPHIM ?
- Speaker #1
Moi j'ai un principe, on ne m'impose jamais rien dans la vie. Bon, enfin, ça m'a servi, et comme souvent ça m'a desservi, mais je n'en regrette absolument pas. D'abord, qu'est-ce que le méfine ? C'est l'une, on va dire, de nos trois spécialisations en master, dédiées au métier de... de l'évaluation de la finance immobilière et qui ont vocation à offrir à ceux qui en sont issus une capacité à appréhender les problématiques immobilières avec une approche à 360 degrés, donc une approche intégrée des problématiques immobilières sur ce qui relève à la fois de l'immeuble et de l'asset. Donc une capacité à maîtriser à la fois... toutes les sous-jacentes inhérentes à l'immeuble et bien entendu la dimension financière et actif. Que le viendra-t-il à l'issue du master, des experts en évaluation, des experts en finance ou plus globalement des assets managers immobiliers ? Et j'en profite pour dire quelques mots sur le positionnement de l'ESPI. L'intégralité de nos offres en premier ou en second cycle, donc en bachelor ou en master, ont vocation à couvrir à priori à 360 degrés l'ensemble des métiers. Donc transactions, properties, promotion immobilière, régénération de la finance immobilière, expertise, gestion de transactions syndicales, les principaux métiers. En même temps, considérant que la réalité immobilière n'est pas gravée dans le marbre, on fait évoluer notre offre de formation pour continuer à couvrir un peu les métiers émergents. Quant à la seconde partie de la question, est-ce que ça m'a été imposé et comment suis-je arrivé à diriger un peu ce master, pour y répondre j'ai besoin de faire un peu d'histoire. Donc, mille merci pour ceux qui continuent à m'écouter. malgré la longueur du propos quand je suis arrivé à l'espier je suis tombé dans une forme de fraternelle et amicale embuscade un ami qui à l'époque, Michel de Quebec pour ne pas le nommer, un homme pour lequel nous sommes très... très nombreux à avoir beaucoup d'estime, à la fois pour l'homme et pour le professionnel, m'a invité à assister à titre amical à des jurys de soutenance, et ensuite j'ai compris à postériori que c'était le moyen pour nous mettre en situation d'éventuels intervenants et pour pouvoir les observer en situation réelle. Et à l'issue de ces quelques séquences, je me suis demandé de réfléchir à un enseignement susceptible d'enrichir l'offre des services proposée par l'ESPI. J'ai pris le temps de réfléchir et... Et j'ai commencé par résumer ma perception de l'état d'esprit des étudiants dont j'ai assisté à des prestations, qu'il s'agisse de soutenance de mémoire ou de cas pratiques. Et je vais le résumer de façon manichéenne et volontairement simpliste. J'ai eu le sentiment, et encore une fois je suis volontairement caricatural, d'être confronté à des étudiants, donc futurs professionnels, sans perspective historique. à l'époque j'étais toujours dans le 15ème arrondissement et j'avais le sentiment que dans l'esprit des concernés l'immobilier était né avant hier et dans le 15ème arrondissement premier constat volontairement cruel et caricatural ceux qui me connaissent savent que c'est une caricature à vertu pédagogique c'est absolument pas du mépris, bien au contraire et le deuxième constat l'immobilier c'est sur les boîtes sans contenu, sans homme, sans société sans humain donc je me suis dit ok, c'est génial ... il leur manque la perspective historique il leur manque les éléments qui leur permettent de faire de la projection et il leur manque des éléments relatifs à l'humain dans quelle mesure est-ce que je suis susceptible de combler ce qui m'a semblé être la marge de progression la plus intéressante pour ces étudiants. J'ai commencé par m'interroger. Il se trouve que je suis architecte de formation. J'ai enchaîné sur un troisième cycle en histoire et en sociologie à l'École des études en sciences sociales, que j'ai complété par un pasteur en relations internationales au Centre d'études diplomatiques et stratégiques. Donc l'architecte, l'architecture, la fabrique de la ville, la dimension historique et sociologique. acquise à l'école des hautes études en sciences sociales, la dimension, on va dire, stratégique, géopolitique, relations internationales acquises au sein de l'école à laquelle j'ai déjà fait allusion, m'ont amené à proposer un enseignement que j'ai appelé « Sens humain et social appliqué à l'immobilier » , dans lequel était évoqué notamment tout un module sur l'histoire de l'homme et de la sédentarisation, comment, et ça c'était un petit exploit, comment réduire en 20 heures de cours 10 000 ans d'histoire. de l'homme depuis sa sédentarisation sur le croissant fertile jusqu'à effectivement l'immobilier dans le 15e arrondissement entre autres expliquer qu'il a fallu à l'homme de passer du statut de chasseur cueilleur au statut de sédentaire pour qu'enfin naisse la notion même de ville et de civilisation et l'immobilier est issu un peu de ce processus original autre module la géopolitique que immobilière de la Chine en Afrique. Pour introduire un peu cette dimension, et sur le fait que finalement, on a mille et une raisons d'être fiers d'un pays qui est le nôtre, la France. Je pourrais citer des dizaines de motifs de fierté. Et en même temps, il convient d'être humble parce que nous sommes moins de 80 millions en France, nous sommes plus de 8 milliards sur Terre, donc 99% de la humanité n'est pas française. Grande partie des enjeux, des clés, se situent à l'extérieur de nos frontières. Donc il est important aussi de sensibiliser nos étudiants à ce niveau et finalement de les convaincre que, quel que soit le diplôme escompté, c'est un passeport pour l'emploi mais c'est aussi un passeport pour le monde. Donc il faudrait s'en donner les moyens le plus en amont possible. J'ai donc développé une unité d'enseignement avec laquelle je faisais allusion, géopolitique et mobilier de la Chine en Afrique, tout un module sur l'impact qu'a avoir un événement sportif international. au-delà de sa dimension sportive et infrastructurelle. On a les exemples du Brésil, les Jeux Olympiques de Sochi, le coup du monde en Chine, en Grande-Bretagne. Et bien souvent, on prend conscience qu'au-delà de la dimension infrastructurelle, de la dimension ludique et sportive, il y a aussi d'autres enjeux, notamment des géopolitiques et des enjeux sociétaux. Donc ça, c'est l'enseignement que j'ai conçu et mis en œuvre assez vite. au sein de l'école et dans la foulée, on m'a proposé d'aller plus loin et de m'engager pour prendre en charge les masters. Donc presque à la suite de mon plein gré, emporté par cette dynamique, je me suis retrouvé à la tête de la direction des masters. J'ai grandi en même temps que le département et notre école. C'était une époque d'enthousiasme et d'effervescence extrêmement intéressante. Et au fur et à mesure que l'école a grandi, au fur et à mesure que le département, le second cycle a grandi, des renforts sont arrivés, bien heureusement, et j'ai progressivement cédé des spécialisations pour me concentrer sur les deux dernières auxquelles faisait allusion Cécile Alliel, l'UMFIM, qui est une intégration de deux spécialisations. D'une part, une spécialisation dédiée au métier de l'expertise de l'évaluation, et de l'autre, une spécialisation dédiée au métier de l'ingénierie, de la finance immobilière, au sens large du terme. que nous pourrons qualifier ou résumer dans les métiers de l'asset management immobilier.
- Speaker #0
J'ai envie de te poser une question un peu plus personnelle. Est-ce que tu pourrais nous citer les principaux obstacles ou les principaux défis par lesquels tu es passé ou que tu passes peut-être encore ?
- Speaker #1
Merci Cécile. Vu que ça restera entre nous, je veux bien y répondre.
- Speaker #0
Personne ne nous écoute.
- Speaker #1
En tout cas, ils sont bien discrets. Heureusement que ce n'est pas du live. Les principaux obstacles. Je pense qu'il m'a fallu du temps pour être pleinement moi-même. Je m'explique. Je disais que je suis le deuxième des 13 enfants de parents algériens. qui ont en leur temps, entre guillemets, combattu la colonisation française, donc des résistants du Front de Libération Nationale, qui se sont eux-mêmes exilés plus d'une fois, donc en même temps nés en France, à Tourcoing. quelques centaines de mètres de la frontière belge, de culture par définition algérienne, arabo-musulmane, pleinement français, de sensibilité européenne, laïque et porteur d'une spiritualité, j'ai tendance à dire que je suis porteur d'un... d'un prénom qui m'a précédé bien avant ma naissance et qui me porte autant que je le porte. Et quand on est héritier d'une forme d'identité à la fois plurielle et qui peut paraître irréconciliable, il y a trois façons de s'en sortir. Et pour l'avoir observé à titre personnel, soit ce que j'appellerais une schizophrénie à la carte, être ceci ou cela, une partie ou l'autre de son identité en fonction des circonstances. soit entrer dans une forme d'hémipalaisie, ignorer une partie de ce que l'on est. Ou la troisième, et c'est celle qui m'a été offerte, j'estime être privilégiée, je ne pense pas n'avoir que du mérite, il y a aussi une part de hasard, un écosystème qui était favorable. La réponse qui consiste à se dire, mais à quel moment est-ce qu'il y a eu une injonction Ausha ? Je ne vois pas pourquoi je serais obligé de choisir. Donc pourquoi choisir ? Choisir c'est exclure, donc je veux tout prendre. Et donc la réponse par le haut, c'est de s'élever. et prendre suffisamment d'auteur pour se dire que finalement, un français de plus n'est pas un âge de moins, la spiritualité n'est pas incompatible avec l'esprit républicain, et c'est même elle qui permet de conférer à la fraternité l'un des piliers de notre vie. notre devise a toute son essence, toute sa chair, toute sa valeur, toute sa force. Et finalement, suis-je français ? Oui, pleinement, mais entre autres. Suis-je algérien ? Oui, pleinement, mais entre autres. Ma spiritualité est-elle exclusive ? Non, elle est par définition inclusive, parce que je m'interdis de réduire un être humain, quel qu'il soit, à sa dimension, on va dire, charnelle ou physique. Et je pense que l'esprit prime sur la lettre, y compris à l'échelle d'un individu. Donc il m'a fallu du temps, et le temps d'acquérir un peu cette maturité, parce qu'aujourd'hui j'en parle, je me la raconte un peu, mais ça n'a pas toujours été facile. Ça n'a pas toujours été facile, il y a eu du tâtonnement, il y a eu du doute, et souvent, bien entendu, qu'il s'agisse d'un parcours académique, scolaire, voire même social, personnel ou professionnel, ceci ou cela. qui semblait me manquer, a parfois été un obstacle. De la même façon que la trajectoire que j'ai tenté de décrire, celle qui consiste à se construire par le haut, en décidant de ne rien exclure de ce que je suis, au risque de devoir assumer une forme d'hémiplegie identitaire, quand vous êtes confronté à un environnement qui fait plutôt la promotion d'une approche maléquienne et binaire, vous n'êtes pas audible. Quand vous refusez de... de franchir la ligne un peu fugace, un peu sournoise, qui sépare le compromis de la compromission. Vous l'êtes parfois pas audible, mais je n'en regrette rien. Je n'en regrette absolument rien.
- Speaker #0
C'est vrai que quand on t'entend, et puis moi qui te connais très bien depuis dix ans, on ressent dans ton discours une forme presque d'assurance, comme tu disais, mais une assurance qui vient d'une vie multiple, pleine d'expérience. On sent en fait ce besoin en toi. de partager ton expérience. Et je pense que c'est aussi ça qui fait, j'allais dire presque le succès de la personne que tu es aujourd'hui, dans le sens où j'ai l'impression que ta communauté t'aime beaucoup, t'apprécie beaucoup, te le rend aussi, mais tu le rends aussi très régulièrement. Je pense notamment aux posts que tu peux faire assez régulièrement sur LinkedIn. Quand tu écris des articles, quand tu mets en lumière certaines personnes, certaines communautés, certaines expériences, c'est extrêmement appréciable. J'en ai fait partie. D'où vient cette forme d'extra-partage que tu as besoin en permanence de nous transmettre ?
- Speaker #1
Merci Cécile pour ces mots qui me touchent. J'ai un principe de vie qui est relativement simple. Souvent... L'adage, c'est quand on veut, on peut. Moi, je parle du principe que dès lors que l'on peut, on doit. C'est aussi simple que ça. La capacité de faire les choses, quelles qu'elles soient, elles peuvent être, on va dire, extraordinaires, ou elles peuvent être relativement modestes, ou humbles, voire même inaudibles ou invisibles. Je refuse de croire que c'est le fruit du hasard. Si on a la capacité de réaliser quelque chose, c'est pour une bonne raison. La question qui se pose, ce pouvoir... on le met à disposition de quelle finalité ? Moi, j'ai assez vite trouvé ma réponse. J'ai assez vite trouvé ma réponse. Tout ce qui peut permettre... d'apaiser, d'éclairer, de rassurer, de faire grandir, c'est là qu'il faut servir, c'est là qu'il faut agir. J'en suis intimement convaincu. Certains pourront se dire, ok, c'est un grand naïf, c'est un grand naïf. Ce ne sont que des mots. Je parle du principe que si on peut être blessé par des mots, si les mots peuvent offenser, si les mots peuvent vexer. si les mots peuvent paralyser, si les mots peuvent inhiber, si les mots peuvent tuer, et qui peut prétendre n'avoir jamais été touché négativement par un mot ou par une phrase, fût-ce par maladresse, l'inverse est vrai. Les mots ont bien plus de force qu'on ne le pense. Les mots peuvent apaiser, soigner de la même façon qu'ils peuvent blesser. Les mots peuvent contribuer à faire grandir, de même qu'ils peuvent contribuer à rapetisser un individu. Les mots peuvent... peuvent encourager ou ils peuvent dissuader. Et donc, je pense qu'une communauté, c'est un ensemble d'individus qui, par définition, partagent en commun quelque chose. Et le devoir de chacun, c'est d'offrir à tous les autres le meilleur. Et finalement, ce que vous offrez à une communauté de 10, 20, 30, 50 personnes, si chacun s'est mis au service de tous les autres, chacune des 50 personnes offre une fois, mais elle reçoit 49 fois. Et c'est toute la magie. la vertu de cette approche. J'ai tendance à dire ni angélisme ni cynisme. Pragmatisme bienveillant, faire preuve d'angélisme, c'est bien, c'est honorable. Mais ce n'est pas viable dans la durée. Faire preuve de cynisme, ça peut paraître bien, mais ce n'est pas rassembleur. Et on n'a pas de mérite particulier. Le mérite que l'on peut avoir, c'est d'être efficace, pragmatique, viable et, je dis bien ET, E-T, majuscule, humain, bienveillant. éthique à ne pas confondre avec de la naïveté et de l'angélisme Le monde ne vous plaît pas, changez-le. Mais pour le changer, il faut d'abord le comprendre. Et pour offrir le meilleur de soi, encore faudrait-il avoir fait le préalable, atteindre le meilleur de soi-même. C'est franchement le préalable. Chacun a vocation à permettre au monde tel qu'il est, parce que la réalité ne nous obéit pas, d'être meilleur. Encore faudrait-il être le meilleur de soi, pour pouvoir prétendre offrir le meilleur aux autres. Et ce que je décris... peut sembler idéaliste, inaccessible, alors qu'en réalité c'est relativement simple, mais on ne nous le dit pas assez. On ne nous le dit pas assez. Prenons le temps de réfléchir, qui vous soyez, où vous soyez, vous qui nous faites l'amitié de nous écouter, prenez le temps de réfléchir à la trajectoire de personnes qui vous entourent, à votre propre trajectoire. En réalité, dès le plus jeune âge, on est plus obnubulé par la crâne des choux que par l'enthousiasme de l'apprendre. C'est pas normal. C'est pas acceptable. Le rapport que l'on peut avoir à la connaissance, à l'acquisition du savoir, il est plus subi que l'objet, on va dire, d'une adhésion. Le rapport à la connaissance, il est subi, il est négatif bien souvent, parce que la connaissance n'est pas assez promue, présentée, j'ose dire vendue, comme un levier d'épanouissement et comme un levier d'élévation. Alors que c'est de cela dont il s'agit. Vous parlez d'élever, par exemple. quelque chose ou quelqu'un, on va penser élevage ou on va penser élévation. Et ça, c'est absolument problématique, et ça peut sembler anecdotique, ça peut sembler vaginal, ça peut sembler philosophique, mais c'est fondamentalement structurant. Selon la façon dont vous allez agir avec une âme, quelle qu'elle soit, dès les premières semaines, dès les premiers mois, dès les premières années de sa vie, vous allez inscrire dans son esprit, dans son âme, dans son cœur. Un rapport ouvert, positif, enthousiaste au monde, ou au contraire, un apport subi où il doit remercier les uns et les autres d'exister. Et je pense que c'est absolument pas acceptable. Une âme a vocation à se déployer et le devoir de chacun d'entre nous, c'est de l'encourager à se faire.
- Speaker #0
Il paraît que tu es devenu écrivain.
- Speaker #1
Ah !
- Speaker #0
Alors parlons-en un peu, dis-nous tout. Tu as sorti un livre qui raconte des histoires, a priori destinées pour les enfants, mais les grands aussi, parce que j'ai lu ton livre. Et tu vas nous en dire un peu plus, moi j'ai envie de comprendre comment tu t'es lancée dans cette écriture, qui est quand même particulière, atypique, de par ces histoires racontées à tes enfants. et tu as du coup recueilli toutes les petites histoires que tu as créées, inventées avec des petits lapins, des écureuils. Comment c'est arrivé ?
- Speaker #1
J'ai très très très très tôt raconté des histoires à mes enfants, tous les soirs. A la fois pour vivre un moment ensemble, un moment partagé. Je me rappelle, j'ai trois enfants, aujourd'hui 16, 14 et... et 9 ans, 9 ans c'est la dernière qui s'appelle Malia, qui en réalité, ça peut vous surprendre, mais gardez-vous, j'ai encore toute ma raison, la dernière à la fois 9 ans et 16 ans, et je vais vous expliquer pourquoi, mais je ne lutte pas la question, je y reviendrai. Lors de la première échographie de mon épouse, je pense, j'ai les souvenirs, même si je commençais à être un vieux papa, l'échographie des cinq mois où le sexe de l'enfant est révélé. Mais avant ce rendez-vous crucial, Mon épouse, parce que c'était sa première grossesse, elle était convaincue d'attendre une fille. Elle a fini par s'en convaincre et elle a fini par m'en convaincre. Naïvement, je me suis dit, voilà, une maman a quand même une relation avec l'enfant qu'elle porte bien plus forte que je ne pourrais jamais avoir. Et si elle est convaincue que c'est une fille, ok, c'est une fille, c'est absolument merveilleux. Et on se dit, ben, on va la plus mal lire. Et là, on prend conscience que le simple fait de nommer, de donner un nom à une chose à une personne, ça lui confère un évolution. l'existence complémentaire ou supplémentaire, en tout cas ça la conforte, dans sa présence. Et pourquoi j'en parle ? C'est que le fameux cinquième mois, première échographie, bonne nouvelle, nous dit la dame, c'est un garçon. Et on était partagé entre la joie immense d'accueillir un garçon et la tristesse à l'avenant. de perdre une fille qui n'a jamais existé ailleurs que dans le cœur de nos esprits. Mais comme on l'avait appelée Maria, on ne peut pas la désinventer. Comme elle faisait partie de notre famille depuis quelques semaines, voire quelques mois, on ne peut pas la désinventer. Elle était là.
- Speaker #0
sans être là. Deuxième enfant, deux ans plus tard, un garçon qui s'appelle Fares, et quelques années plus tard, une fille, ça ne pouvait être qu'elle, ça n'était pas une autre, c'était Maria. Et donc très très très très très tôt, avec mes enfants, les histoires du soir, c'était un rituel à la fois pour être ensemble et aussi pour transmettre les valeurs. Et le déclic, en tout cas l'un des déclics, c'est mon grand qui s'appelle Aaron. qui, un jour, est rentré de la maternelle. Il avait trois ans. Et il me dit, à propos d'un de ses camarades, est-ce qu'un tel est moche ? En une fraction de seconde, heureusement que j'ai été inspiré, je suis ne pas lui répondre, mais le questionner. Parce que ce qui m'intéressait, ce n'était pas de répondre à la question, mais de répondre aux motivations derrière la question, les motivations sous-jacentes, celles qui ne sont pas formulées. Donc je lui posais la question de savoir, mais... Un tel, quel qu'il soit, est-ce qu'il est gentil ? Oui. Et il a des frères et sœurs ? Oui. Comment il se comporte avec elles ? Très très bien, ils sont super sympas. Est-ce que ce sont ses parents qui viennent le récupérer à l'issue des cours ? Oui, parfois c'est sa mère, parfois son père, parfois sa grand-mère. Et comment il se comporte avec eux ? Très poli, super gentil. Et avec la maîtresse ? Adorable. Avec ses camarades ? Tout se passe bien, il est sympa, il est généreux, on joue ensemble. Je lui dis, dans ce cas, tu as la réponse à ta question, mon fils. Il est forcément beau. Il est forcément beau. Et donc, là, j'ai pris conscience que, ne serait-ce que par maladresse, parce qu'il n'y a pas d'école pour devenir parent, on la prend par tâtonnement, on la prend sur le tas, et bien souvent, les erreurs que l'on commet, on les commet par maladresse. Mais les maladeurs, bien souvent, lourdes de conséquences, parce qu'on peut, bien malgré nous, inscrire dans le marbre de leur conscience ou de leur inconscient. des fondamentaux. En d'autres termes, restreindre, par exemple, la notion de beauté à sa dimension, j'ai envie de dire, bassement physique ou perceptible. On peut, dans le même ordre d'idée, inscrire dans le conscient et la conscience de nos enfants très très tôt, et ça les accompagne toute leur vie, une exception restreinte, par exemple, de la richesse, de la limitance, des mentions sans lente et trébuchante. Et donc, je me suis servi des histoires comme véhicule pour transmettre un peu une vision un peu plus, une acception un peu plus forte, plus riche, plus lumineuse. Des fondamentaux susceptibles un peu de forger leur conscient et leur inconscient, et susceptibles de les accompagner toute leur vie, susceptibles de déterminer leur rapport aux êtres, aux idées, au monde. Et donc, à titre d'exemple, lorsqu'il s'agissait, parce que souvent, dans une histoire, à un moment donné, il y a un trésor à découvrir. Et le fait est que, dans les trésors de nos enfances, Walt Disney, pour ne pas les citer, vous ouvrez la boîte et c'est sur toutes les pièces d'or. Et rien d'autre que les pièces d'or. Alors oui, c'est merveilleux les pièces d'or. Il ne s'agit pas d'être naïf, c'est important, c'est un trésor. Mais dans les trésors que l'on découvrait dans nos histoires du soir, il y avait certes des pièces d'or, parce qu'il ne s'agit pas de former une génération de bisounours, mais il y avait aussi des livres, des cahiers, des stylos, des photos, encore une fois, pour élargir dans l'or. esprit, dans ces petites âmes en devenir, l'acception de fondamentaux tels que la richesse, la beauté, le partage, la lumière, l'accomplissement. Et donc c'est une tradition qui s'est instaurée et à un moment donné, je me suis dit, pourquoi restreindre un peu ce partage avec quelques enfants, pourquoi ne pas tenter d'en faire profiter d'autres et quand je dis des enfants, je parle aussi des adultes qui ont su préserver leur âme d'enfant, c'est absolument fondamental. Et c'est là qu'est né le personnage de Maître Hérisson, qui est le personnage central qui gravite au sein de toute une panoplie d'autres personnages qui ont été évoqués lors d'Histoire avec mes enfants. Je me suis juste contenté de leur conférer une âme et d'imaginer un scénario, mais les personnages ont bel et bien été quasiment proposés par mes enfants, dont Maria, parce que la logique était la suivante. C'était elle qui choisissait entre guillemets les ingrédients, donc les personnages de l'histoire. Et mon job, c'était de bâtir un scénario. Donc est né le premier tome de Maître Resson. Je ne devrais pas faire mon autopromotion, mais l'objectif, c'était vraiment de toucher ceux qui les lisent. À titre d'exemple, juste pour l'anecdote, moi, ça m'avait marqué parce que lors de la dernière cérémonie de remise des diplômes à l'ESPI, ça s'est fait au Théâtre du Châtelet. Il y a une dame qui est passée me voir et elle m'a dit « ton roman m'a beaucoup touché » . Parce qu'il y a eu question à un moment donné de dame coccinelle, dame coquelicot. qui est une coccinelle, ça va vous surprendre, ça peut vous sembler naïf, mais elle avait une obsession, elle partait du principe qu'il existe de mille armes coccinelles, qu'elle, elle avait une singularité, une personnalité absolument extraordinaire, et il était hors de question de son point de vue qu'elle puisse être comparée ou comparable à n'importe quelle autre. Elle voulait se singulariser, et après réflexion, elle se dit, ben, Jackpot, j'ai trouvé la solution, je vais me débarrasser des points qui sont sur mon dos, parce que je les considère comme des tâches. Je ne vous raconte pas la suite parce que, malheureusement, ça ne s'est pas déroulé comme elle le voulait. Elle a perdu bien plus que ses points et elle a appris une très, très, très grande leçon de vie. Et j'en reviens à la dame qui m'a interpellé lors de la cérémonie de remise au diplôme. Et elle m'a dit que ça a fait écho à ce qu'elle a vécu quand elle était adolescente. Elle a beaucoup souffert, cet âge de rousseur. Et elle a tout fait. Elle a supplié sa mère. d'emprunter sa trousse de maquillage pour essayer de masquer, laisser des fonds de teint. Elle a tout envisagé parce qu'elle le vivait très très mal. C'est le regard des autres qu'elle vivait très très mal. Et le fait qu'elle me dise que finalement, l'histoire de Dame Coclico Coccinelle l'a réconciliée avec ce qu'elle est, ça m'a touché. Je me dis ok, si j'ai pu toucher ne serait-ce qu'une seule âme. Alors oui, j'ai bien fait de décider de partager un peu ces fameuses histoires à vertu pédagogique. pour éveiller les consciences, élever les esprits, et surtout convaincre chacun d'être soi-même, uniquement soi-même, de façon pleine et entière, lumineuse, d'être soi-même. Ça répond à ta question ?
- Speaker #1
Absolument. Et je t'avais écrit un message, je ne sais pas si tu t'en rappelles, mais moi, la lecture de ton livre m'avait touchée en me rappelant notamment le fait que mon propre père faisait la même chose avec moi. Il me prenait quelques exemples d'animaux. Il en bâtissait une histoire en moins d'une minute. Et pour moi, c'était fabuleux de me dire, mais en fait, cette histoire, je ne la lis pas à côté de mon père. Je l'écoute directement, sans visuel. Mais l'imagination débordante qu'il avait était suffisante pour me retrouver dans un monde merveilleux. Et en fait, ça a fait écho à ma propre vie également, un peu comme la dame qui t'a dit tout ça. Et je vous invite fortement à l'acheter.
- Speaker #0
Et sachant que... L'objectif n'est pas mercantile. Encore une fois, il n'y a pas de fausse pudeur. C'est parfaitement normal que les auteurs puissent vivre de leur œuvre. J'ai la chance de pouvoir m'en passer. Les droits d'auteur sont reversés exclusivement à des associations qui œuvrent en faveur de l'enfance. Ça a été le cas pour les ventes qu'on puisse faire en 2024. Et ça a permis à quelques associations de retrouver un souffle, un peu d'oxygène pour se consacrer à... à leur oeuvre en faveur de l'enfance. Pour moi, c'est un immense privilège de pouvoir y contribuer.
- Speaker #1
On arrive à la fin de ce podcast et j'ai envie de te poser deux questions signatures. La première que je te pose, c'est quelle personne, selon toi, pourrait faire le même exercice que toi, quelqu'un que tu connais peut-être bien, qui pourrait inspirer les personnes qui écoutent le podcast Timo Inside ?
- Speaker #0
La question n'est pas facile, mais j'adore les questions qui ne sont pas faciles. Il y aurait beaucoup de personnes qui se reconnaîtraient dans l'esprit de la démarche. Et il y aurait beaucoup de personnes qui diraient oui parce que c'est toi. C'est important avec confiance encore lorsqu'il s'agit de ce livret, même si on n'est pas sur le divan. Je peux vous rassurer qu'on est bien assis sur les sièges, bien fermes.
- Speaker #1
Je ne prendrai pas d'honneur derrière la France.
- Speaker #0
Un nom qui me vient à l'esprit, c'est Thierry LAJOIE. C'est Thierry LAJOIE, un homme intelligent. Mais quand je dis intelligent, je parle de la plus belle et la plus noble des intelligences, celle qui puisse insourcer un mi-chemin entre le cœur et la raison. Thierry LAJOIE, c'est un homme connu dans le monde de l'immobilier, dans l'écosystème immobilier. C'est un homme d'une culture absolument monumentale. C'est un homme qui a une vision, une vision de la ville, une vision de l'humain. Et je... Je pense que tes auditeurs s'enrichiraient. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, parce qu'ils habitent sur Mars, par exemple, je pense qu'ils seraient ravis de l'entendre. Et je pense que ce qu'il a à dire sera à la fois un propos, on va dire, agréable, pertinent, fin, perspicace, original, bienveillant, lumineux, en tout cas très, très, très, très audible. C'est Thierry LAJOIE.
- Speaker #1
OK. C'est parfait. Je le note en tout cas et je n'hésiterai pas à le contacter de ta part. Ma dernière question pour toi Youssef, qu'est-ce qui ferait que tu pourrais arrêter ton activité ?
- Speaker #0
Je disais au préalable que je ne suis pas du genre à subir, et pour une raison simple. Déjà, je parle du principe que dans ce bas monde, on n'a pas d'obligation. La seule obligation que l'on a, c'est d'assumer les conséquences de ses actes, quels qu'ils soient. Deuxième principe, je parle du principe que dans la vie, il faut faire au mieux. Et faire au mieux, ça ne signifie pas toujours faire bien, mais ça signifie faire bien à chaque fois que les circonstances le permettent. Et ça, c'est très, très, très important. Qu'est-ce qui ferait que je m'arrêterais ? Ou bien, premier scénario très improbable que je ne crois pas, c'est que je cesse de me reconnaître dans l'esprit de mon école et rien ne me permet de le supposer. Deuxièmement, je ne dirais pas comme d'autres gagner le taux parce que pour moi, arrêter, ça ne veut rien dire. Il faut vivre sa vie pleinement jusqu'au dernier souffle. Mais je pense que je me consacrerai à une échelle supérieure, notre échelle, on va dire, nationale, européenne, internationale, sur des sujets qui me sont chers. Le caritatif, par exemple, l'accompagnement de l'enfance. Parce qu'en France, on a beau se plaindre, encore une fois, l'immense majorité d'entre nous sont quand même du bon côté de la vitre. Et quelles que soient nos difficultés, je ne veux pas les minorer. Mais j'en connais beaucoup qui rêveraient de vivre nos difficultés. Chez le Mondial, on a des dizaines et des dizaines de millions d'enfants qui n'ont tout simplement pas accès à la scolarité, qui n'ont pas accès à des fondamentaux comme des endroits viabilisés. Et ça, j'ai envie de dire, ce n'est pas normal, ce n'est pas l'indorme, ce n'est pas censé être l'indorme, ce n'est pas censé être acceptable, ce n'est pas censé être une fatalité. Donc j'aimerais pouvoir, j'aimerais avoir les moyens matériels, je le dis sans aucune pudeur et à la limite, je lance l'appel. J'ai la vision, j'ai la stratégie, j'ai la réflexion pour y avoir pensé plus d'une fois. J'aimerais pouvoir me consacrer à une forme de fondation qui rouvrirait à l'échelle mondiale, notamment pour l'accès à l'éducation, et une éducation, on va dire, émancipatrice.
- Speaker #1
Je te remercie infiniment pour le temps que tu as consacré à cette émission. Et je tiens vraiment à ce que tous les auditeurs et les auditrices d'Imoinside comprennent à quel point... c'est important aussi de pouvoir dépasser la dimension d'un métier et d'accorder du temps à des personnes qui s'investissent autant que toi, donc un grand merci
- Speaker #0
Merci mille fois Cécile c'est vraiment très très très agréable je te remercie mille fois et encore une fois je te réexprime toute mon admiration pour cette très très très belle initiative, j'ai envie de dire tu offres à la fois une voix et une voix avec un X et avec un E à la fin donc mille merci, je pense que c'était nécessaire et utile Merci Cécile.
- Speaker #1
Merci à toi. Et voilà, mon échange avec Youssef est terminé. J'espère qu'il vous aura apporté tout l'enseignement, la bienveillance et la douceur que j'ai moi-même ressenti durant cet entretien unique en son genre. Concernant l'ouvrage que Youssef Saker a écrit et publié, il s'agit de Maître Hérisson, le sage et l'ami de tous, premier tome, que vous pourrez retrouver en lien de ce podcast. Merci cher Youssef pour tes paroles authentiques, ta sensibilité et tes valeurs partagées. Tu permets à ton tour, comme tous mes invités, d'enrichir merveilleusement le podcast que j'anime. Merci à vous, chers auditeurs et chères auditrices, pour votre fidélité. Et je vous dis donc à très vite sur IMMO INSIDE. Vous ne savez peut-être pas. Mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire.