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Architecte et business woman feat. Veneta Vladimirova cover
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IMMO INSIDE

Architecte et business woman feat. Veneta Vladimirova

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42min |19/02/2025|

144

Play
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Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue dans IMMO INSIDE !


J'ai le plaisir de vous partager ma conversation avec Veneta Vladimirova, CEO de V&A Société d'Architecture.

Je suis persuadée que vous serez totalement séduit par cette femme inspirante à travers les sujets suivants :


  • Depuis son arrivée en France, quel a été son parcours professionnel en tant qu'architecte ?

  • Quels sont les défis rencontrés lorsque l'on est une femme, d'origine bulgare, dans ce secteur typique de l'immobilier ?

  • Comment les architectes se distinguent-ils entre eux par l'évolution de leurs méthodes de travail, sans pour autant oublier de conserver des liens fondamentaux avec leurs clients ?

  • Quelles sont ses sources d'inspiration ?

  • Où puise-t-elle son incroyable enthousiasme professionnel ?


Vous pourrez retrouver Veneta sur LinkedIn : linkedin.com/in/veneta-vladimirova


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !

Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


Suivez-moi également sur LinkedIn 😉 www.linkedin.com/in/cecile-alliel


Et retrouvez notre sponsor BIMproperty sur le site www.bimproperty.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Finis les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire. Hello, hello, chers auditeurs d'IMMO INSIDE. J'espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd'hui pour un nouvel épisode consacré à la première femme reçue au micro d'IMMO INSIDE. Et pas n'importe laquelle, il s'agit de Veneta Vladimirova, architecte et chef d'entreprise. J'ai adoré enregistrer ce podcast avec elle. Nous avons abordé plusieurs sujets, dont celui de l'innovation au sein de son métier, son intégration en France depuis qu'elle a quitté la Bulgarie, les défis rencontrés au quotidien et notamment en tant que femme. Bon, clairement, je ne vous en dis pas plus et je vous laisse immédiatement découvrir ma discussion avec Veneta Vladimirova. Bonjour, Veneta.

  • Speaker #1

    Bonjour, Cécile.

  • Speaker #0

    Bienvenue sur IMMO INSIDE, je suis ravie de te recevoir aujourd'hui pour ce nouvel épisode. Alors on a beaucoup de sujets à aborder toutes les deux, mais je tiens à signaler dans un premier temps que je suis honorée de ta présence et cela pour plusieurs raisons. La première, les auditeurs et les auditrices d'Imo Inside doivent le savoir, tu es la première femme que je reçois à mon micro. La deuxième raison, c'est que notre rencontre est assez particulière. Effectivement, on s'est contacté sur LinkedIn. Et je trouve ça tout simplement fabuleux aujourd'hui que les gens puissent se rencontrer et aller jusqu'à enregistrer des podcasts comme IMMO INSIDE, alors que de base, on ne se connaissait absolument pas. On a commencé simplement à voir nos posts. et à créer de l'interaction comme ça entre nous. Ce qui fait qu'aujourd'hui, tu es ici, en face de moi, et j'en suis ravie. La troisième raison, c'est que j'ai le plaisir de te recevoir à Marseille. C'est donc l'un des premiers épisodes que j'enregistre chez moi, dans mon appartement. Veneta, on est là pour parler de toi. Tu connais le concept de l'émission Imo Inside. Beaucoup de sujets aujourd'hui qui nous attendent, notamment la description de ton métier d'architecte, mais aussi de chef d'entreprise. Tu ne manqueras pas, j'en suis certaine, de nous parler de la place de la femme. au sein de l'architecture, mais aussi plus globalement au sein de l'immobilier. Nous parlerons de ton actualité, de tes objectifs, mais également de tous les conseils que tu pourrais donner à des personnes qui nous écoutent et qui aimeraient exercer ton métier un jour. J'arrête de parler, mais maintenant, ça va être ton tour. Et je commence par la fameuse question traditionnelle de la chaîne. Peux-tu dire à nos auditeurs et à nos auditrices qui est Veneta Vladimirova ?

  • Speaker #1

    Je te remercie pour la question. Je te remercie également pour l'invitation. Je suis vraiment honnête. être là avec toi et j'apprécie énormément ton initiative et je suis ravie de faire partie de ce podcast. Donc qui est Veneta ? Alors je suis beaucoup de choses, c'est pas évident de te répondre avec une simple phrase, tout d'abord parce que ma vie a été autant colorée qu'au final tous les aspects de mon quotidien, de ce qui m'arrive. Donc je suis une femme. Je suis bulgare, je suis ici en France depuis 16 ans et je suis venue à l'âge de 19 ans. Donc j'ai eu quelques changements de qui je suis au final tout au travers de ma vie. Mais où je suis, je suis surtout une femme forte, je suis architecte, je suis une maman, je suis une sœur, je suis une fille, voilà, je suis beaucoup de choses. Et tous ces aspects-là, ils ont leur propre nuance aussi.

  • Speaker #0

    Comment tu décrirais ton métier à quelqu'un qui n'y connaît absolument rien ?

  • Speaker #1

    Alors moi je considère aujourd'hui que je n'ai pas qu'un seul métier, je suis architecte, oui j'ai fait des études pour être architecte, mais aujourd'hui je suis aussi chef d'entreprise. Et en étant chef d'entreprise, j'ai appris que d'être architecte ça ne suffit pas. Il faut aussi être quelque part son propre guide tous les jours, c'est très très riche. Un terme d'expérience au quotidien c'est... C'est parfois très lourd aussi. Donc il n'y a pas que le métier de l'architecture, ce n'est pas que six ans d'études qui me permettent derrière de pouvoir concevoir un immeuble. Et encore aujourd'hui, je ne considère pas que l'éducation suffit pour qu'un sortant d'école, on est capable de concevoir directement. Mais être architecte, pour moi, il y a deux choses. Alors soit on est salarié, donc on est quelque part... Sur le côté sympathique de l'architecture, parce qu'on est sur une tâche, certes, que quelqu'un nous a confiée, mais c'est surtout le côté un peu sans engagement, sans risque, sans problématique. Donc on va dessiner quelque chose qu'on va mettre tout notre cœur en le faisant. Alors que quand on est chef d'entreprise et architecte, on fait surtout répondre à un client, donc à un besoin. et on est quelque part responsable d'arriver à trouver une solution. Donc c'est l'architecture pour moi et mon métier est surtout lié à la recherche des solutions parce que je considère que ce que je fais au quotidien tout le temps, c'est solutionner des problèmes de mes clients. Tu vois, c'est un peu... Mais au final, quand je me refais une journée comme ça, quelque part... Quand un client m'appelle, c'est souvent parce qu'il a un problème. Ce n'est pas pour me dire quelque chose de bien. Donc, c'est moi, ma vie, je la passe à trouver des solutions à des problèmes, à part du fait que je dois être à mon propre comptable, je dois faire mon marketing, je dois être avocate, je dois être beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses pour que je puisse vraiment être au maximum et capable de faire mon métier de base.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a amenée à te diriger vers l'architecture ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment, vraiment par hasard. Pour vrai dire, je n'ai jamais cru que j'allais être architecte un jour. Déjà, je ne savais même pas ce que ça voulait dire. Et d'ailleurs, même en première année, je ne savais toujours pas encore ce que c'était, mis à part le fait que je ne parlais même pas français correctement, même pas du tout. Donc, j'ai mis du temps à capter de ce que c'est. Mais ce qui m'a amenée, c'est tout simplement l'envie de créer. Quelque chose, c'est la création, c'est l'impact que je pourrais laisser derrière moi. Et c'est venu par quelque part un rêve. Moi je suis venue en France, je n'étais pas du tout avec l'objectif de faire des études ici. Et juste je me suis posé un objectif, si je reste encore six mois, je vais faire un concours et je vais voir ce que je vais faire. Et là je me suis posé la question de Zéro, mais qu'est-ce que tu veux faire ? Je me suis dit, mais soyons fous, je veux être créatrice de bijoux, de mobilier, d'espace, voilà. Sauf que pour arriver à ça, il faut faire des écoles de prépa qui sont très chères. Et moi, je n'avais pas cet argent-là, je n'avais pas 5 000 euros à mettre dans une école de prépa. Et je me suis orientée vers des écoles publiques, et en public, c'était l'architecture. Et je me suis dit, si je suis architecte, en fait... Parce que je ne savais pas ce que c'était. Je pourrais tout faire. On m'a dit ça. Si tu es architecte, tu peux tout faire. Et je me suis dit, mais moi, je veux tout faire. Donc, je vais être architecte. Et voilà. Six mois après, j'étais architecte. J'étais dans une école d'architecture.

  • Speaker #0

    Tu as fait ton école d'architecture en France, du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, à l'école de la Villette, donc à Paris.

  • Speaker #0

    Et quand tu es sortie de cette école, est-ce que l'idée de l'entrepreneuriat est arrivée assez rapidement ? Ou est-ce que tu es passée par un... premier cabinet d'architecte avant de te lancer dans ta propre aventure ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cette question qui est, je pense, la réponse est assez particulière. Effectivement, pendant le parcours d'école, l'idée de créer sa propre société, c'était quelque chose qui est venu en moi et un de mes camarades d'école, qui est devenu aussi mon associé et mon mari. par la suite, mais cette idée de créer quelque chose ensemble, de fonder une société, c'était quelque chose qui nous obsédait à un moment donné. Et on a démarré, on était encore à l'école, on s'est dit, mais comment on peut faire pour accéder à la commande ? C'est une question qu'on s'est posée et on a fait quelque chose qui ne se fait pas. En tout cas, moi, je n'ai jamais trop entendu parler. On a imprimé des flyers, on a mis tout notre agent dedans. On a imprimé des flyers avec une jolie image. Alors, à cette époque-là, il n'y avait pas encore Pinterest, pas encore les moyens de créer des images aussi facilement. Donc, on a beaucoup cherché pour trouver une belle image d'une belle maison. Et on a mis en avant le fait qu'on était architecte, étudiant. Donc pas cher. C'était ce côté-là aussi. On a acheté une puce d'un téléphone qu'on a mis sur le flyer. Et on a dit les avantages de passer avec nous plutôt qu'avec quelqu'un d'autre. Donc le prix était bien sûr bien mis en avant qu'on n'ait pas cher. Et on a commencé à distribuer des flyers sur des voitures. En fait, on les posait sur les vitres des voitures. On a choisi aussi des quartiers qui peuvent être un peu plus sympas, c'est-à-dire vraiment le périphérique de Paris, donc là où il y a des maisons, il y a un peu plus de possibilités de faire, et dans les arrondissements de Paris qui sont un peu plus riches, pour qu'on puisse refaire des appartements aux gens qui ont plus de moyens. Et c'est comme ça qu'on a eu notre première commande de dessiner une table. C'était notre première commande. Donc c'est des sujets qui ne nécessitent pas d'être... quelconque assurance ou autre chose, attention, donc on n'aurait pas fait ça si c'était possible. Après, on a eu des commandes de rénovation d'appartement et la construction d'une maison, et là, on a dû s'assurer en même temps, donc on s'est assuré autant qu'acheter que d'intérieur pendant nos études. Et c'est comme ça que ça a commencé, en fait, et on a eu la chance ou quelque part le destin d'avoir un grand client, ce qui nous a permis de nous lancer directement après le diplôme. Donc, ni moi... Ni lui, on est passé par une agence d'architecture quelconque. Et même la mise en situation professionnelle, moi malheureusement, il fallait que je fasse six mois. Au bout de trois mois, la société a fait faillite. Donc je n'ai même pas pu vraiment vivre l'expérience correctement comme il faut. Donc très très peu d'expérience en agence, ce qui fait qu'on a tout appris sur le tas quelque part.

  • Speaker #0

    On peut donner le nom de votre société, parce qu'on ne l'a pas donné je crois depuis le début.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Donc, notre société s'appelle V&A Architecture.

  • Speaker #0

    Et elle est basée à Paris ?

  • Speaker #1

    Paris, depuis huit ans. Nantes, depuis deux ans. Il y a Saint-Jean-de-Luz qui a un cours de création. Et Marseille également. Donc, je suis la raison d'être là et de pouvoir venir te voir en vrai. C'est qu'on ouvre aussi Marseille très, très prochainement.

  • Speaker #0

    Très bien. Bienvenue à Marseille, du coup.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner tes rêves, tes objectifs, peut-être dans un premier temps qui serait plus concret, mais dans un sens un peu plus large, un peu plus lointain ? Quels sont tes rêves ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué de répondre, encore une fois, juste avec un mot. Mes rêves personnels et professionnels sont toujours liés. C'est un ensemble, puisque moi, je vis mon métier, je vis l'architecture et vis un moi constamment. Tout le temps occupée soit par les problèmes de mes clients et la recherche de solutions. C'est ce que j'aime dans mon métier, c'est cette recherche de solutions. C'est quelque part comme un jeu d'échecs. Il y a toujours une première partie qui est très, très... Dans chaque projet et chaque relation, une première partie qui est très, très réglementée. Donc on sait très bien où on va. Après, on a une grosse partie de créativité où on ne sait pas où on va. Et à la fin, on conclut avec vraiment une sûreté de savoir comment ça va se passer exactement. Donc c'est pareil dans chaque projet, chaque chose que j'entreprends. Donc mes rêves, ils sont énormes. J'ai une ambition, nous, je peux dire nous, parce que c'est aussi lié avec la société. Donc nous, on a des énormes ambitions d'aller très très loin, de bouleverser un petit peu le monde de l'immobilier, l'architecture, d'être dans l'innovation, de créer des nouvelles procédés de travail et bien évidemment être épanouie. dans tout ça personnellement. Donc un jour, pour être tout à fait honnête, j'aimerais bien avoir une petite maison au sud de l'Italie où personne ne va m'appeler, personne ne va me chercher, il n'y a pas de problème. Et en fait, je pourrais juste faire des bijoux, dessiner, m'occuper, avoir des citrons dans mon jardin, quelque chose, vraiment, pas de problème.

  • Speaker #0

    C'est un beau projet, on te le souhaite en tout cas.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as vécu des moments où tu as vu l'impact réel de ton travail sur des personnes ou même, dans un sens plus large, sur des communautés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une question qui est très intéressante. Effectivement, moi, je suis devenue architecte pour pouvoir... Aider des gens, pouvoir réaliser leurs rêves, pouvoir les installer confortablement dans leur quotidien, soit chez eux, soit au sein de leur travail. Donc c'est quelque chose qui passionne, je pense, chaque architecte. C'est comment aider des gens à être toujours dans l'accompagnement de l'humain, donc l'humain au centre. Et naturellement, on s'est guidé, on a commencé notre métier par la création des logements, en pensant que c'est comme ça qu'on va créer le confort et on va aider des gens à réaliser leurs rêves et de vivre épanouis dans des espaces. Mais rapidement, on s'est aperçu que ce n'est pas la réalité. Là, je vais être sévère et je suis désolée pour tous les promoteurs avec qui je travaille et avec qui je ne travaille pas. Ce qui nous écoute, c'est que ces métiers aujourd'hui, c'est un programme, le logement, c'est plutôt un produit financier, on le sait, où la qualité architecturale et surtout des espaces ont beaucoup moins d'importance qu'au final le bilan financier. Et c'est triste, moi ça m'a triste, et je pense qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup d'architectes dans ma situation, où au final le logement ce n'est plus la question comment créer. La qualité de vie, mais comment créer de l'argent. Et c'est triste parce que moi je voulais, j'avais cette ambition d'être là pour mettre à la place des gens qui vont habiter dans chaque appartement que je vais dessiner. Et je me retrouve parfois à ne pas être satisfaite ni contente, mais que je n'ai pas vraiment le choix ni la main là-dessus. Donc, déception. Mais récemment, nous avons commencé des projets industriels. Donc complètement changement d'échelle et de programme sur des sujets que beaucoup peuvent penser que c'est juste une coque vide en métal, rien d'exceptionnel, pas d'architecture, pas d'intérêt. Et même moi, je pensais ça au départ, qu'il n'y a aucun intérêt pour moi de partir là-dessus. Mais je me suis aperçue à travers un projet sur lequel on travaille depuis un an que nous allons créer, oui, une coque vide. Mais c'est aussi 80 emplois, c'est aussi des nouvelles familles qui vont venir s'installer dans un village qui perd justement de la jeunesse, où il y a plusieurs maisons qui sont vétustes, qui sont en ruine, qui vont être achetées, rénovées, habitées à nouveau. La ville va reprendre vie, le boulanger va avoir des nouveaux enfants qui vont venir lui acheter des bonbons et des pains au chocolat. Enfin voilà, ça fait quelque chose. qui m'a beaucoup touchée. Je vois les maires qui sont ravis d'accueillir des projets qui vont développer leur ville. Je vois tout le monde qui se dit bonjour et qui sont ravis qu'il se passe quelque chose dans la ville. Et c'est là où j'ai retrouvé ce côté humain dans la COVID. Je me suis dit, mais là, il y a un cœur, il y a des âmes, il y a une raison pourquoi je fais ça. Et c'est très paradoxal. Et ça m'a... vraiment changé ma façon de voir des choses et de réfléchir sur des projets.

  • Speaker #0

    On va parler un peu de tes défis personnels et professionnels. J'aimerais savoir quel a été ton plus grand échec ? Si j'apporte une modération à ce gros mot qui est le mot échec, quel a été ton plus grand revers dans ta carrière ? Et surtout, qu'en as-tu appris ?

  • Speaker #1

    Alors échec, oui, donc ça aurait pu être un gros échec. C'est quelque chose qui a bouleversé ma vie, qui aurait pu complètement... Je suis là aujourd'hui, mais j'aurais pu ne pas être là aujourd'hui. C'est tout au début, ce n'est même pas la carrière, c'est des études. Donc comme je te l'ai dit, je suis étrangère. J'ai commencé mes études à Paris en ayant un langage très faible en français. Je ne parlais pas beaucoup, je comprenais... Mais pas le langage architectural en tout cas, parce que c'est beaucoup de termes. Et je n'avais pas forcément de référence, de repère en bulgare non plus, parce qu'il faut connaître les termes. Donc je n'avais pas de traduction possible. J'ai appris tout comme si c'était un nouveau langage pour moi, l'architecture. Et je suis tombée sur un professeur en première année qui me détestait. Alors pourquoi, je ne sais pas. Je n'ai pas de réponse. Mais lui, il voulait juste pas que je sois là. Il faisait tout. Je n'étais pas la seule, mais c'était très flagrant avec moi. À ce point que quand, par exemple, j'étais un binôme de travailler sur un projet, c'est déjà arrivé que moi, il me met une note beaucoup plus basse et mon binôme beaucoup plus haut en disant que non, non, ça se voit que toi, tu n'as pas du tout travaillé, participé ou autre chose. C'est une personne qui, par exemple, dans le métro, en allant vers l'école, je le croise, je dis bonjour. Il me dit, mais toi, tu étais... « T'étais comment déjà ? T'appelais comment ? » Je lui ai dit « Ben moi c'est Veneta. » Ah ! Il se retourne et il repart. J'ai eu plein de cas derrière comme ça, un peu racistes, un peu difficiles. Mais lui, il était particulier. Vraiment, il voulait m'écraser. Et c'était complètement... Il y a des moments où je voulais quitter ça, je voulais pleurer, je voulais laisser tout tomber et me dire, voilà, non, mais ce n'est pas pour moi, je ne l'y verrai pas. Si c'est ça, déjà que j'ai des problématiques de compréhension, je travaille six fois plus que les autres, mais en plus... Il veut que je parte, peut-être que c'est pour que je parte. C'était quelqu'un qui me disait, quand je lui demandais un peu de précision sur les choses à faire, parce que je n'avais pas compris, il me disait, mais tu n'as que à comprendre en fait, tant pis pour toi. Et il ne voulait pas me dire, c'est quand même dur quand tu as 20 ans à confronter quelqu'un qui déjà n'est pas dans ton milieu naturel, c'était très dur. Donc ça aurait pu être un gros échec, mais au final, je suis devenue beaucoup plus forte. Grâce à lui, je vous remercie aujourd'hui, même si j'ai mis beaucoup de temps à le pardonner.

  • Speaker #0

    Je me permets de repondir sur ce que tu viens de dire, parce qu'effectivement, c'est assez paradoxal. Ça illustre juste l'idée que certaines épreuves, aussi douloureuses soient-elles sur le moment, peuvent finalement, avec le temps, se transformer en source de force et presque de résilience, j'ai envie de dire. Ça donne une sacrée leçon, au final, pour toutes les personnes qui nous écoutent. qui traversent peut-être une période aussi douloureuse de maltraitance ou d'injustice. En fait, à l'instant T, il est difficile d'en voir le moindre bénéfice. Je suis assez d'accord avec toi, je l'ai même vécu. Mais en fait, avec le recul, on réalise que ces expériences nous ont forgées. Elles nous ont appris à nous défendre et certainement à devenir plus fortes, à prendre de nouvelles directions dans nos vies même.

  • Speaker #1

    Alors, je vais te partager quelque part une de mes raisons pour lesquelles je suis aussi architecte. C'est aussi pour défendre quelque part une position, la position de la femme dans la société, dans les métiers masculins, on peut dire comme ça, parce que je l'entends tous les jours. Elle me dit, mais comment tu fais ? Tu es une femme, tu es féminine et tu arrives à survivre dans ce monde. Déjà, même la question, je la trouve, c'est dommage qu'on arrive à poser des questions comme ça. Ça ne devrait pas être. Malheureusement, ma position aujourd'hui en tant que femme est d'autant plus importante parce que je suis aussi un exemple pour la nouvelle génération. C'est quelque chose que je partage beaucoup sur les réseaux sociaux. Je tiens particulièrement à motiver, à inspirer des jeunes femmes à suivre leur rêve, n'importe lequel il est. Ça peut être conduire des tracteurs, être policier, pompier, architecte, n'importe quoi. où on nous dit mais non mais c'est pas pour toi ça tu peux pas le faire en fait c'est ça tu peux pas moi ça a été un moteur de réaction à chaque fois c'est que si si je peux le faire et je vais y arriver je vais réussir et donc la femme aujourd'hui elle a une place particulière au sein de le monde de l'immobilier où elle est considérée soit comme plus faible soit comme facile soit comme pas forcément à sa place Je le vois tous les jours et c'est des préjugés, c'est des personnes pas forcément très intelligentes, je pense, qui arrivent à réfléchir comme ça. Ils sont très très fermés et ils ont qu'un regard un peu en dehors de ce qu'on leur dit peut-être. Donc aujourd'hui, moi je fais partie de la commission 6 qui, quelque part, parle de la parité dans l'immobilier. Donc c'est l'observatoire de la charte de la parité dans l'immobilier. On est justement là pour parler dans les écoles et apprendre aux jeunes architectes, promoteurs, ingénieurs et tous les métiers immobiliers qu'il faut respecter la parité et qu'on est tous égaux et qu'au final, en tout cas un savoir-faire égal, on mérite tous la même chose et on a chacun notre place. Et il n'y a pas de différence à faire entre hommes et femmes. Et je vais dire encore une chose, pour moi, être une femme, ce n'est pas une faiblesse, c'est une force. Et c'est comme ça que je le vois, ma féminité, c'est ma force aujourd'hui. Et je n'essaye absolument pas d'être moins féminine pour caler dans les attentes de n'importe qui. Bien évidemment, je ne vais pas aller sur un chantier avec des talons parce que ce n'est juste pas pratique. Et en termes de sécurité, bien sûr que ce n'est pas mieux. Mais tu vois cette réduction parfois des gens qui disent mais toi tu vas sur des chantiers comme ça, un talent, un robe, machin. Mais c'est quoi cette question en fait ? Soit tu vas en jogging sur des chantiers, je sais pas. C'est très réducteur et je trouve très limitant. Et je veux sortir de ça, je veux casser des mythes, des codes et tout pour pouvoir justement inspirer des nouvelles générations à sortir et aller au-delà de ça. Et pas que des femmes parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de personnes qui se sentent différentes. minoritaires, mais peut-être pas à l'aise avec qui ils sont eux-mêmes. Et moi, je veux justement leur dire, vas-y, sois ce que tu es, n'aie pas peur, et il y a de la place, justement, pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu vois l'avenir de ton métier ou même de ton secteur dans les dix prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis quelqu'un, tu as peut-être entendu par mon enthousiasme quand je te parle, mais je suis très passionnée par ce que je fais. Je fais tout avec beaucoup d'amour et beaucoup d'envie. Ma vie, c'est... C'est rempli de l'architecture et de l'immobilier. Donc, je réfléchis tous les jours comment je peux aller au-delà de ce que je fais déjà. Et encore, ce qu'on fait, c'est un peu autodidacte. On n'a pas les codes des entreprises, ce qui nous permet peut-être aussi justement de vouloir partir sur des choses un peu plus innovantes, un peu plus différentes. Et pour moi, il y a beaucoup de potentiel aujourd'hui de développement avec justement l'innovation, avec l'intelligence artificielle. On se spécialise là-dedans et on croit fortement qu'aujourd'hui on peut éviter certaines tâches répétitives qui ne nécessitent pas forcément beaucoup de réflexion, qu'on peut automatiser et se concentrer justement sur la qualité de la conception. Notre objectif c'est vraiment chercher comment augmenter la qualité et libérer quelque part notre esprit par des choses qu'on n'en a pas forcément besoin de faire et aller encore plus loin. Dans les choses, on développe aussi comment, à travers un projet, on peut estimer des économies, on peut estimer des budgets, on peut estimer l'impact environnemental. Dans chaque projet, on essaye d'être un soutien. On n'est pas juste des architectes, on accompagne nos clients. On a envie de savoir de quoi ils ont besoin pour aller répondre à tous leurs besoins, de les aider, de les accompagner, de les pousser d'aller encore plus loin. Bien sûr, de les aider à gagner encore plus d'argent. Et ce qui nous permet aussi de faire des choses encore mieux. Donc voilà, c'est un petit cercle, mais je pense qu'il y a encore beaucoup de choses à faire. Et quelque part, le fait qu'on ait encore une structure petite, ça nous permet d'être très très flexibles sur ces changements-là. Et je suis ravie aujourd'hui qu'on puisse s'orienter justement vers une nouvelle façon de faire, ce qui nous a toujours motivés au final de trouver la différence. qui nous fait aussi très proches de nos clients.

  • Speaker #0

    Comment vous faites pour vous renouveler ? Quel est le point, l'outil qui te permet de te différencier aujourd'hui des autres ?

  • Speaker #1

    Je considère aujourd'hui, ce qui me différencie, c'est ma proximité avec les clients, le côté humain que moi je propose aussi. Je ne suis pas là juste pour exécuter une tâche ou dessiner une ligne ou un mur. Je suis là pour comprendre. l'essence du besoin du projet. Je cherche toujours des améliorations, je cherche toujours comment on peut aller encore plus loin.

  • Speaker #0

    Avec des méthodes encore plus rapides, plus efficaces, où au sein de notre questionnement, ça serait la qualité. La qualité des espaces, de la vie qu'on va proposer. Est-ce que c'est, encore une fois, pour y vivre, pour y travailler, juste un passage ? Voilà, il y a plusieurs façons d'occuper un espace. Et effectivement, tu dis concurrence, il n'y a pas vraiment de concurrence. Ce qui est dommage, par contre, c'est qu'on est dans une crise constante. où on est tous obligés quelque part de se battre pour les mêmes projets. Même pour les plus petits, on le voit, il y a même des plus grosses agences qui traitent les tout petits sujets. Donc le survie des petites agences ou de l'architecte tout seul est compliqué aujourd'hui. Et moi je me bats aussi quelque part contre l'architecte seul dans son coin, qui est finalement à un accès très très limité à la commande. Puisque pour faire, il faut avoir fait, donc quelque part, c'est quasiment impossible d'aller chercher et développer des nouveaux sujets qu'on n'a jamais faits, même si on en a envie. Et nous, je peux dire que sur ça, on a réussi quelque part, en 8 ans, de partir de la création d'une table jusqu'à aujourd'hui. On traite 5 programmes différents avec... forte expertise dedans, le logement, le bureau, la logistique, les ERP. Il y a beaucoup de sujets différents. Et à chaque fois, on a commencé de zéro, avec zéro référence. Donc du coup, on arrive à avoir un discours peut-être qui rassure, mais en tout cas, on a surtout beaucoup et une grosse envie de comprendre, de savoir, de faire, de bien faire, ce qui nécessite beaucoup d'efforts et quelque part, se dépasser tout le temps. C'est pour moi le plus gros challenge, c'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que ton réseau aujourd'hui, professionnel ou même personnel, compte beaucoup pour le développement de ta société ?

  • Speaker #0

    Oui, peut-être par le fait qu'on est sur cette proximité avec nos clients, proximité avec tous les corps professionnels de l'immobilier. On a créé également un business club qui s'appelle OFF. et moi je suis la présidente, on est dix membres fondateurs, qui ciblent l'humain justement. Donc la différence c'est qu'on n'est pas sur un club d'immobilier qui va aller chercher à tout prix faire du business. Nous on va chercher à tout prix des gens intelligents, ouverts d'esprit, avec des valeurs similaires aux nôtres, qui ont juste envie de passer un bon moment avec quelqu'un, parler des bonnes choses dans la vie, se motiver, se donner des solutions, des astuces. Des bons plans, je ne parle pas du business, on est vraiment sur des valeurs humaines. Et là, le business se crée, il se développe effectivement, mais avec des gens avec qui tu as envie de le faire, tu as envie d'aller plus loin, tu as envie de tout déchirer à la fin et de te sentir, on a créé quelque chose de nouveau, de différent, on a fait des choses que je n'aurais pas pensé pouvoir faire au démarrage du projet. Moi, c'est ce que j'aime. Je pense que ça se ressent. Nos clients, ils le ressent et ils aiment travailler avec nous comme nous, on aime travailler avec eux.

  • Speaker #1

    On va parler un peu de tes valeurs et de tes sources de motivation. Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui pour préserver un équilibre entre ta vie professionnelle et ta vie personnelle dans un secteur comme le tien, qui est parfois très stressant, qui te demande aussi parfois beaucoup de déplacements ?

  • Speaker #0

    Vraiment pas évident. Alors si j'avais la réponse, ça serait génial. Mais tous les jours, c'est une bataille justement de savoir à quoi je donne plus d'importance que d'autres. Donc je suis chef d'entreprise, je suis une maman, j'ai deux enfants, je suis un couple, je suis une femme. Ce qui n'est déjà pas rien, puisque une femme doit s'entretenir, doit passer du temps pour soi. Et ça, c'est quelque chose que je dois trouver entre tout le reste. Et l'équilibre, non, il n'y a pas vraiment d'équilibre, en fait. C'est tout simplement une décision dans chaque moment. Qu'est-ce que je vais privilégier à ce moment-là et hiérarchiser mes priorités ? Et mes priorités changent en fonction de la journée, en sachant qu'il y a des choses qui restent quand même en premier lieu. C'est ma famille, ma santé mentale. Et ça, c'est quelque chose que j'ai mis en premier il n'y a pas longtemps. Parce que j'ai appris que si moi, je ne suis pas bien, je ne peux pas donner 100% de moi-même pour quelqu'un d'autre. Et pour moi, c'est important que les autres puissent recevoir 100% de moi. Donc, je dois apprendre. Ce n'est pas encore... Voilà, c'est un processus. Je dois apprendre à me mettre aussi parfois en première position pour que je puisse après être efficace pour tous les autres. Donc, un équilibre... Il n'y a pas vraiment, il y a tout simplement un choix pertinent que je réfléchis cas par cas. Et ce qui me motive, c'est parce que ce n'est pas évident. Il ne faut pas se dire que c'est tout rose. L'architecture, déjà, ce n'est pas un métier facile, mais être chef d'entreprise, c'est encore autre chose. Donc, il y a des hauts et des bas. Bien évidemment, en plus, on est deux. Donc, mon associé, c'est aussi mon mari. Donc, on amène les problèmes à la maison, souvent. Parfois, toute la nuit, c'est des débats. Mais comment on va faire pour s'en sortir ? Et bon, après, ce qui est bien, c'est qu'il y en a toujours un pour rattraper l'autre. Quand il y en a un qui est très bas, l'autre dit, mais si, on va y arriver. Voilà, cette motivation, elle est importante. Et je pense que si j'étais seule, ça serait beaucoup moins évident. Et quelque part, il y a ça qui est important. Nous, dans notre cas, c'est le couple aussi qui tire la société et l'inverse. Mais voilà, il faut trouver toujours une raison. Et moi, je la trouve dans le fait que je suis... passionnée par ce que je fais, je ne peux pas faire ne pas faire en fait, ça me plaît, j'adore, même si c'est dur et il y a toujours une solution au final, c'est ça qui est bien, c'est que chaque situation, même si elle est très très compliquée il y a toujours une solution et c'est pour moi ce qui est le plus beau parce que quand tu trouves la solution et tu te dis il y a deux jours j'étais dans un état, j'aurais pu tout laisser tomber me dire non, c'est bon, j'arrête parce que c'est la fin du monde mais en fait non, il y a toujours des solutions, parfois même plusieurs, mais il ne faut juste pas lâcher ...

  • Speaker #1

    Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui souhaite se lancer dans ton secteur ?

  • Speaker #0

    Merci pour cette question. Je pense qu'aujourd'hui, devenir un architecte, il y a beaucoup qui ont des fausses impressions ou des mythes. Qu'il faut bien dessiner, il faut faire des maths, il faut être très bon à l'école. Non, non, je veux dire, c'est loin de tout ça. C'est en plus, effectivement, le talent, c'est bien. Et la réussite, le talent, c'est quelque part 1% de la réussite, le talent. Donc le reste, c'est le travail. Donc il faut être prêt à beaucoup travailler, bien sûr intelligemment et pas à tout prix, mais beaucoup travailler. Il faut être curieux, il faut persister et jamais lâcher. Pour moi, ça, c'est les capacités, quelque part, qu'un architecte doit avoir. L'envie, la passion, l'amour vers ce qu'il fait, vers les gens. Et le reste se fait tous les jours. Moi, j'apprends tous les jours. Je ne connais pas tout et c'est impossible de tout connaître. Et j'adore apprendre à mon métier. Et ça, c'est une des choses sur lesquelles être curieux et être toujours à la recherche des nouvelles choses, ça nourrit beaucoup l'esprit, non seulement le métier.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une citation qui te guide dans ta vie professionnelle ou personnelle ?

  • Speaker #0

    J'en ai beaucoup, je me les note même, souvent dès que j'en ai une, je me note, j'ai toute une liste de beaucoup de choses que j'aime. Mais il y en a une en particulier qui me parle aujourd'hui, et c'est une citation de Walt Disney. C'est la différence entre un rêve et un projet, c'est la date. Et ça me parle et ça me motive, voilà, ça c'est quelque chose qui me motive parce que je me dis moi aujourd'hui j'ai des rêves et demain ça va être fait. Voilà, je ne le vois pas autrement.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de ce podcast, c'est passé beaucoup trop vite. Est-ce que tu aurais un livre ou un ouvrage que tu as lu ou que tu es peut-être en train de lire qui t'a marqué ?

  • Speaker #0

    J'adore lire, c'est dans ma nature, je suis tout le temps en train de lire quelque chose, même parfois plusieurs livres en même temps. Je me pose beaucoup d'objectifs de lecture au quotidien, j'achète tout le temps. Mais je n'ai pas en France, en tout cas, ce qui est lié à mon métier, je n'ai pas de livre qui m'a... vraiment marquée. Dans chaque livre, je prends des petites choses, je me les note aussi et j'aime bien les relire. Il y a un livre qui a quelque part bouleversé, qui bouleverse toujours ma vie, ma perception quand je le lis, c'est un livre de mon grand-père qui était un très grand écrivain bulgari, qui a écrit plus que vingtaine de livres et qui a laissé un grand impact culturel là-bas. Un de ces best-sellers, quand je le lis, je découvre beaucoup de choses de moi-même. C'est quelque chose qui me parle, qui me rend très émotionnelle sur plein de sujets. Parfois, je lis une page et je suis incapable d'avancer parce que je dois faire quelque part une réflexion sur moi-même et me dire est-ce que... C'est ma vie que je vois, est-ce que c'est la sienne ? Je retrouve des similitudes et j'aurais tellement voulu qu'il soit encore là pour que je puisse lui en parler. C'est quelque chose qui me touche à chaque ligne. Donc, tu vois, pour moi, c'est personnel, mais c'est aussi une personne à ma vie qui m'a permis d'être plus forte, plus croyante à moi-même, quelque part. Et j'y crois fortement que je suis là aujourd'hui grâce aussi à lui. Ma famille, ça compte beaucoup et je leur remercie. tous les jours pour m'avoir poussée d'être moi-même et de croire en moi.

  • Speaker #1

    J'imagine que cet ouvrage est écrit en bulgare.

  • Speaker #0

    Il est écrit en plusieurs langues. Et mon rêve, je vais te dire un rêve, c'est de le traduire en français un jour. Parce qu'il a reçu beaucoup de prix. Alors il faut se dire qu'il a reçu le plus grand prix de littérature russe. Donc c'est pour moi un rêve un jour de pouvoir traduire ces livres en français.

  • Speaker #1

    Si tu devais changer de métier, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Moi je pense que je sais tout faire. Je pourrais... tout faire en tout cas, j'ai pas de métier je me dis oh là là ça je pourrais pas le faire et parfois dans les moments difficiles en tout cas quand j'y pense je me dis mais franchement demain je peux aller faire un kit CR ou être péjoratif ou quoi que ce soit ou vendeuse chez Sephora voilà très très féminine et ma vie serait simple elle serait Je serais peut-être heureuse plus qu'aujourd'hui ou pas, mais au final, j'ai réfléchi et je me dis non, en fait, moi, j'aime bien les challenges, j'aime bien les difficultés. C'est ça qui me pousse, c'est ça qui me motive. Il y a des hauts et des bas, certes, mais moi, aujourd'hui, mon métier, c'est comme je t'ai expliqué, beaucoup de métiers au même temps. Donc, je suis épanouie parce que c'est très polyvalent et c'est très complémentaire. Mais honnêtement, je pense qu'aujourd'hui, s'il faut, je peux être, je ne sais pas, une femme de ménage, je peux être tout et je n'ai pas peur de l'être. parce qu'au cours de ma vie, j'ai fait beaucoup de choses différentes et je n'ai pas peur de travailler. Je n'ai pas peur de gagner ma vie. C'est quelque chose que peut-être c'est culturel, mais pour moi, il n'y a pas de métier qui me dégoûte ou que je me dis, oh là là, je serai moins bonne personne, moins importante si je fais quelque chose de moi. Donc aujourd'hui, venu à moi, je peux tout faire si besoin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Veneta.

  • Speaker #0

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir partagé, je suis très contente de t'avoir reçu. Je pense que tu vas inspirer beaucoup de personnes qui vont nous écouter, des auditeurs et des auditrices. Ton discours est plein de sincérité, plein d'authenticité et je te remercie vraiment pour ça.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Et voilà, ainsi s'achève ma discussion avec Veneta. Sincèrement, c'était juste canon d'enregistrer ce podcast avec elle. Je n'ai aucun doute sur le fait que vous ayez aussi remarqué l'authenticité et la sincérité de Veneta. N'hésitez pas à parler de ce podcast. à le partager, à le liker. D'ailleurs, je ne le dis pas assez, mais vous pouvez directement liker depuis les plateformes d'écoute. Alors n'hésitez pas, ça soutient le podcast et ça lui permet de se développer encore et encore. Un grand merci pour votre fidélité et je vous dis à très bientôt. Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire.

Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue dans IMMO INSIDE !


J'ai le plaisir de vous partager ma conversation avec Veneta Vladimirova, CEO de V&A Société d'Architecture.

Je suis persuadée que vous serez totalement séduit par cette femme inspirante à travers les sujets suivants :


  • Depuis son arrivée en France, quel a été son parcours professionnel en tant qu'architecte ?

  • Quels sont les défis rencontrés lorsque l'on est une femme, d'origine bulgare, dans ce secteur typique de l'immobilier ?

  • Comment les architectes se distinguent-ils entre eux par l'évolution de leurs méthodes de travail, sans pour autant oublier de conserver des liens fondamentaux avec leurs clients ?

  • Quelles sont ses sources d'inspiration ?

  • Où puise-t-elle son incroyable enthousiasme professionnel ?


Vous pourrez retrouver Veneta sur LinkedIn : linkedin.com/in/veneta-vladimirova


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !

Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


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Et retrouvez notre sponsor BIMproperty sur le site www.bimproperty.fr


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Transcription

  • Speaker #0

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Finis les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire. Hello, hello, chers auditeurs d'IMMO INSIDE. J'espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd'hui pour un nouvel épisode consacré à la première femme reçue au micro d'IMMO INSIDE. Et pas n'importe laquelle, il s'agit de Veneta Vladimirova, architecte et chef d'entreprise. J'ai adoré enregistrer ce podcast avec elle. Nous avons abordé plusieurs sujets, dont celui de l'innovation au sein de son métier, son intégration en France depuis qu'elle a quitté la Bulgarie, les défis rencontrés au quotidien et notamment en tant que femme. Bon, clairement, je ne vous en dis pas plus et je vous laisse immédiatement découvrir ma discussion avec Veneta Vladimirova. Bonjour, Veneta.

  • Speaker #1

    Bonjour, Cécile.

  • Speaker #0

    Bienvenue sur IMMO INSIDE, je suis ravie de te recevoir aujourd'hui pour ce nouvel épisode. Alors on a beaucoup de sujets à aborder toutes les deux, mais je tiens à signaler dans un premier temps que je suis honorée de ta présence et cela pour plusieurs raisons. La première, les auditeurs et les auditrices d'Imo Inside doivent le savoir, tu es la première femme que je reçois à mon micro. La deuxième raison, c'est que notre rencontre est assez particulière. Effectivement, on s'est contacté sur LinkedIn. Et je trouve ça tout simplement fabuleux aujourd'hui que les gens puissent se rencontrer et aller jusqu'à enregistrer des podcasts comme IMMO INSIDE, alors que de base, on ne se connaissait absolument pas. On a commencé simplement à voir nos posts. et à créer de l'interaction comme ça entre nous. Ce qui fait qu'aujourd'hui, tu es ici, en face de moi, et j'en suis ravie. La troisième raison, c'est que j'ai le plaisir de te recevoir à Marseille. C'est donc l'un des premiers épisodes que j'enregistre chez moi, dans mon appartement. Veneta, on est là pour parler de toi. Tu connais le concept de l'émission Imo Inside. Beaucoup de sujets aujourd'hui qui nous attendent, notamment la description de ton métier d'architecte, mais aussi de chef d'entreprise. Tu ne manqueras pas, j'en suis certaine, de nous parler de la place de la femme. au sein de l'architecture, mais aussi plus globalement au sein de l'immobilier. Nous parlerons de ton actualité, de tes objectifs, mais également de tous les conseils que tu pourrais donner à des personnes qui nous écoutent et qui aimeraient exercer ton métier un jour. J'arrête de parler, mais maintenant, ça va être ton tour. Et je commence par la fameuse question traditionnelle de la chaîne. Peux-tu dire à nos auditeurs et à nos auditrices qui est Veneta Vladimirova ?

  • Speaker #1

    Je te remercie pour la question. Je te remercie également pour l'invitation. Je suis vraiment honnête. être là avec toi et j'apprécie énormément ton initiative et je suis ravie de faire partie de ce podcast. Donc qui est Veneta ? Alors je suis beaucoup de choses, c'est pas évident de te répondre avec une simple phrase, tout d'abord parce que ma vie a été autant colorée qu'au final tous les aspects de mon quotidien, de ce qui m'arrive. Donc je suis une femme. Je suis bulgare, je suis ici en France depuis 16 ans et je suis venue à l'âge de 19 ans. Donc j'ai eu quelques changements de qui je suis au final tout au travers de ma vie. Mais où je suis, je suis surtout une femme forte, je suis architecte, je suis une maman, je suis une sœur, je suis une fille, voilà, je suis beaucoup de choses. Et tous ces aspects-là, ils ont leur propre nuance aussi.

  • Speaker #0

    Comment tu décrirais ton métier à quelqu'un qui n'y connaît absolument rien ?

  • Speaker #1

    Alors moi je considère aujourd'hui que je n'ai pas qu'un seul métier, je suis architecte, oui j'ai fait des études pour être architecte, mais aujourd'hui je suis aussi chef d'entreprise. Et en étant chef d'entreprise, j'ai appris que d'être architecte ça ne suffit pas. Il faut aussi être quelque part son propre guide tous les jours, c'est très très riche. Un terme d'expérience au quotidien c'est... C'est parfois très lourd aussi. Donc il n'y a pas que le métier de l'architecture, ce n'est pas que six ans d'études qui me permettent derrière de pouvoir concevoir un immeuble. Et encore aujourd'hui, je ne considère pas que l'éducation suffit pour qu'un sortant d'école, on est capable de concevoir directement. Mais être architecte, pour moi, il y a deux choses. Alors soit on est salarié, donc on est quelque part... Sur le côté sympathique de l'architecture, parce qu'on est sur une tâche, certes, que quelqu'un nous a confiée, mais c'est surtout le côté un peu sans engagement, sans risque, sans problématique. Donc on va dessiner quelque chose qu'on va mettre tout notre cœur en le faisant. Alors que quand on est chef d'entreprise et architecte, on fait surtout répondre à un client, donc à un besoin. et on est quelque part responsable d'arriver à trouver une solution. Donc c'est l'architecture pour moi et mon métier est surtout lié à la recherche des solutions parce que je considère que ce que je fais au quotidien tout le temps, c'est solutionner des problèmes de mes clients. Tu vois, c'est un peu... Mais au final, quand je me refais une journée comme ça, quelque part... Quand un client m'appelle, c'est souvent parce qu'il a un problème. Ce n'est pas pour me dire quelque chose de bien. Donc, c'est moi, ma vie, je la passe à trouver des solutions à des problèmes, à part du fait que je dois être à mon propre comptable, je dois faire mon marketing, je dois être avocate, je dois être beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses pour que je puisse vraiment être au maximum et capable de faire mon métier de base.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a amenée à te diriger vers l'architecture ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment, vraiment par hasard. Pour vrai dire, je n'ai jamais cru que j'allais être architecte un jour. Déjà, je ne savais même pas ce que ça voulait dire. Et d'ailleurs, même en première année, je ne savais toujours pas encore ce que c'était, mis à part le fait que je ne parlais même pas français correctement, même pas du tout. Donc, j'ai mis du temps à capter de ce que c'est. Mais ce qui m'a amenée, c'est tout simplement l'envie de créer. Quelque chose, c'est la création, c'est l'impact que je pourrais laisser derrière moi. Et c'est venu par quelque part un rêve. Moi je suis venue en France, je n'étais pas du tout avec l'objectif de faire des études ici. Et juste je me suis posé un objectif, si je reste encore six mois, je vais faire un concours et je vais voir ce que je vais faire. Et là je me suis posé la question de Zéro, mais qu'est-ce que tu veux faire ? Je me suis dit, mais soyons fous, je veux être créatrice de bijoux, de mobilier, d'espace, voilà. Sauf que pour arriver à ça, il faut faire des écoles de prépa qui sont très chères. Et moi, je n'avais pas cet argent-là, je n'avais pas 5 000 euros à mettre dans une école de prépa. Et je me suis orientée vers des écoles publiques, et en public, c'était l'architecture. Et je me suis dit, si je suis architecte, en fait... Parce que je ne savais pas ce que c'était. Je pourrais tout faire. On m'a dit ça. Si tu es architecte, tu peux tout faire. Et je me suis dit, mais moi, je veux tout faire. Donc, je vais être architecte. Et voilà. Six mois après, j'étais architecte. J'étais dans une école d'architecture.

  • Speaker #0

    Tu as fait ton école d'architecture en France, du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, à l'école de la Villette, donc à Paris.

  • Speaker #0

    Et quand tu es sortie de cette école, est-ce que l'idée de l'entrepreneuriat est arrivée assez rapidement ? Ou est-ce que tu es passée par un... premier cabinet d'architecte avant de te lancer dans ta propre aventure ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cette question qui est, je pense, la réponse est assez particulière. Effectivement, pendant le parcours d'école, l'idée de créer sa propre société, c'était quelque chose qui est venu en moi et un de mes camarades d'école, qui est devenu aussi mon associé et mon mari. par la suite, mais cette idée de créer quelque chose ensemble, de fonder une société, c'était quelque chose qui nous obsédait à un moment donné. Et on a démarré, on était encore à l'école, on s'est dit, mais comment on peut faire pour accéder à la commande ? C'est une question qu'on s'est posée et on a fait quelque chose qui ne se fait pas. En tout cas, moi, je n'ai jamais trop entendu parler. On a imprimé des flyers, on a mis tout notre agent dedans. On a imprimé des flyers avec une jolie image. Alors, à cette époque-là, il n'y avait pas encore Pinterest, pas encore les moyens de créer des images aussi facilement. Donc, on a beaucoup cherché pour trouver une belle image d'une belle maison. Et on a mis en avant le fait qu'on était architecte, étudiant. Donc pas cher. C'était ce côté-là aussi. On a acheté une puce d'un téléphone qu'on a mis sur le flyer. Et on a dit les avantages de passer avec nous plutôt qu'avec quelqu'un d'autre. Donc le prix était bien sûr bien mis en avant qu'on n'ait pas cher. Et on a commencé à distribuer des flyers sur des voitures. En fait, on les posait sur les vitres des voitures. On a choisi aussi des quartiers qui peuvent être un peu plus sympas, c'est-à-dire vraiment le périphérique de Paris, donc là où il y a des maisons, il y a un peu plus de possibilités de faire, et dans les arrondissements de Paris qui sont un peu plus riches, pour qu'on puisse refaire des appartements aux gens qui ont plus de moyens. Et c'est comme ça qu'on a eu notre première commande de dessiner une table. C'était notre première commande. Donc c'est des sujets qui ne nécessitent pas d'être... quelconque assurance ou autre chose, attention, donc on n'aurait pas fait ça si c'était possible. Après, on a eu des commandes de rénovation d'appartement et la construction d'une maison, et là, on a dû s'assurer en même temps, donc on s'est assuré autant qu'acheter que d'intérieur pendant nos études. Et c'est comme ça que ça a commencé, en fait, et on a eu la chance ou quelque part le destin d'avoir un grand client, ce qui nous a permis de nous lancer directement après le diplôme. Donc, ni moi... Ni lui, on est passé par une agence d'architecture quelconque. Et même la mise en situation professionnelle, moi malheureusement, il fallait que je fasse six mois. Au bout de trois mois, la société a fait faillite. Donc je n'ai même pas pu vraiment vivre l'expérience correctement comme il faut. Donc très très peu d'expérience en agence, ce qui fait qu'on a tout appris sur le tas quelque part.

  • Speaker #0

    On peut donner le nom de votre société, parce qu'on ne l'a pas donné je crois depuis le début.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Donc, notre société s'appelle V&A Architecture.

  • Speaker #0

    Et elle est basée à Paris ?

  • Speaker #1

    Paris, depuis huit ans. Nantes, depuis deux ans. Il y a Saint-Jean-de-Luz qui a un cours de création. Et Marseille également. Donc, je suis la raison d'être là et de pouvoir venir te voir en vrai. C'est qu'on ouvre aussi Marseille très, très prochainement.

  • Speaker #0

    Très bien. Bienvenue à Marseille, du coup.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner tes rêves, tes objectifs, peut-être dans un premier temps qui serait plus concret, mais dans un sens un peu plus large, un peu plus lointain ? Quels sont tes rêves ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué de répondre, encore une fois, juste avec un mot. Mes rêves personnels et professionnels sont toujours liés. C'est un ensemble, puisque moi, je vis mon métier, je vis l'architecture et vis un moi constamment. Tout le temps occupée soit par les problèmes de mes clients et la recherche de solutions. C'est ce que j'aime dans mon métier, c'est cette recherche de solutions. C'est quelque part comme un jeu d'échecs. Il y a toujours une première partie qui est très, très... Dans chaque projet et chaque relation, une première partie qui est très, très réglementée. Donc on sait très bien où on va. Après, on a une grosse partie de créativité où on ne sait pas où on va. Et à la fin, on conclut avec vraiment une sûreté de savoir comment ça va se passer exactement. Donc c'est pareil dans chaque projet, chaque chose que j'entreprends. Donc mes rêves, ils sont énormes. J'ai une ambition, nous, je peux dire nous, parce que c'est aussi lié avec la société. Donc nous, on a des énormes ambitions d'aller très très loin, de bouleverser un petit peu le monde de l'immobilier, l'architecture, d'être dans l'innovation, de créer des nouvelles procédés de travail et bien évidemment être épanouie. dans tout ça personnellement. Donc un jour, pour être tout à fait honnête, j'aimerais bien avoir une petite maison au sud de l'Italie où personne ne va m'appeler, personne ne va me chercher, il n'y a pas de problème. Et en fait, je pourrais juste faire des bijoux, dessiner, m'occuper, avoir des citrons dans mon jardin, quelque chose, vraiment, pas de problème.

  • Speaker #0

    C'est un beau projet, on te le souhaite en tout cas.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as vécu des moments où tu as vu l'impact réel de ton travail sur des personnes ou même, dans un sens plus large, sur des communautés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une question qui est très intéressante. Effectivement, moi, je suis devenue architecte pour pouvoir... Aider des gens, pouvoir réaliser leurs rêves, pouvoir les installer confortablement dans leur quotidien, soit chez eux, soit au sein de leur travail. Donc c'est quelque chose qui passionne, je pense, chaque architecte. C'est comment aider des gens à être toujours dans l'accompagnement de l'humain, donc l'humain au centre. Et naturellement, on s'est guidé, on a commencé notre métier par la création des logements, en pensant que c'est comme ça qu'on va créer le confort et on va aider des gens à réaliser leurs rêves et de vivre épanouis dans des espaces. Mais rapidement, on s'est aperçu que ce n'est pas la réalité. Là, je vais être sévère et je suis désolée pour tous les promoteurs avec qui je travaille et avec qui je ne travaille pas. Ce qui nous écoute, c'est que ces métiers aujourd'hui, c'est un programme, le logement, c'est plutôt un produit financier, on le sait, où la qualité architecturale et surtout des espaces ont beaucoup moins d'importance qu'au final le bilan financier. Et c'est triste, moi ça m'a triste, et je pense qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup d'architectes dans ma situation, où au final le logement ce n'est plus la question comment créer. La qualité de vie, mais comment créer de l'argent. Et c'est triste parce que moi je voulais, j'avais cette ambition d'être là pour mettre à la place des gens qui vont habiter dans chaque appartement que je vais dessiner. Et je me retrouve parfois à ne pas être satisfaite ni contente, mais que je n'ai pas vraiment le choix ni la main là-dessus. Donc, déception. Mais récemment, nous avons commencé des projets industriels. Donc complètement changement d'échelle et de programme sur des sujets que beaucoup peuvent penser que c'est juste une coque vide en métal, rien d'exceptionnel, pas d'architecture, pas d'intérêt. Et même moi, je pensais ça au départ, qu'il n'y a aucun intérêt pour moi de partir là-dessus. Mais je me suis aperçue à travers un projet sur lequel on travaille depuis un an que nous allons créer, oui, une coque vide. Mais c'est aussi 80 emplois, c'est aussi des nouvelles familles qui vont venir s'installer dans un village qui perd justement de la jeunesse, où il y a plusieurs maisons qui sont vétustes, qui sont en ruine, qui vont être achetées, rénovées, habitées à nouveau. La ville va reprendre vie, le boulanger va avoir des nouveaux enfants qui vont venir lui acheter des bonbons et des pains au chocolat. Enfin voilà, ça fait quelque chose. qui m'a beaucoup touchée. Je vois les maires qui sont ravis d'accueillir des projets qui vont développer leur ville. Je vois tout le monde qui se dit bonjour et qui sont ravis qu'il se passe quelque chose dans la ville. Et c'est là où j'ai retrouvé ce côté humain dans la COVID. Je me suis dit, mais là, il y a un cœur, il y a des âmes, il y a une raison pourquoi je fais ça. Et c'est très paradoxal. Et ça m'a... vraiment changé ma façon de voir des choses et de réfléchir sur des projets.

  • Speaker #0

    On va parler un peu de tes défis personnels et professionnels. J'aimerais savoir quel a été ton plus grand échec ? Si j'apporte une modération à ce gros mot qui est le mot échec, quel a été ton plus grand revers dans ta carrière ? Et surtout, qu'en as-tu appris ?

  • Speaker #1

    Alors échec, oui, donc ça aurait pu être un gros échec. C'est quelque chose qui a bouleversé ma vie, qui aurait pu complètement... Je suis là aujourd'hui, mais j'aurais pu ne pas être là aujourd'hui. C'est tout au début, ce n'est même pas la carrière, c'est des études. Donc comme je te l'ai dit, je suis étrangère. J'ai commencé mes études à Paris en ayant un langage très faible en français. Je ne parlais pas beaucoup, je comprenais... Mais pas le langage architectural en tout cas, parce que c'est beaucoup de termes. Et je n'avais pas forcément de référence, de repère en bulgare non plus, parce qu'il faut connaître les termes. Donc je n'avais pas de traduction possible. J'ai appris tout comme si c'était un nouveau langage pour moi, l'architecture. Et je suis tombée sur un professeur en première année qui me détestait. Alors pourquoi, je ne sais pas. Je n'ai pas de réponse. Mais lui, il voulait juste pas que je sois là. Il faisait tout. Je n'étais pas la seule, mais c'était très flagrant avec moi. À ce point que quand, par exemple, j'étais un binôme de travailler sur un projet, c'est déjà arrivé que moi, il me met une note beaucoup plus basse et mon binôme beaucoup plus haut en disant que non, non, ça se voit que toi, tu n'as pas du tout travaillé, participé ou autre chose. C'est une personne qui, par exemple, dans le métro, en allant vers l'école, je le croise, je dis bonjour. Il me dit, mais toi, tu étais... « T'étais comment déjà ? T'appelais comment ? » Je lui ai dit « Ben moi c'est Veneta. » Ah ! Il se retourne et il repart. J'ai eu plein de cas derrière comme ça, un peu racistes, un peu difficiles. Mais lui, il était particulier. Vraiment, il voulait m'écraser. Et c'était complètement... Il y a des moments où je voulais quitter ça, je voulais pleurer, je voulais laisser tout tomber et me dire, voilà, non, mais ce n'est pas pour moi, je ne l'y verrai pas. Si c'est ça, déjà que j'ai des problématiques de compréhension, je travaille six fois plus que les autres, mais en plus... Il veut que je parte, peut-être que c'est pour que je parte. C'était quelqu'un qui me disait, quand je lui demandais un peu de précision sur les choses à faire, parce que je n'avais pas compris, il me disait, mais tu n'as que à comprendre en fait, tant pis pour toi. Et il ne voulait pas me dire, c'est quand même dur quand tu as 20 ans à confronter quelqu'un qui déjà n'est pas dans ton milieu naturel, c'était très dur. Donc ça aurait pu être un gros échec, mais au final, je suis devenue beaucoup plus forte. Grâce à lui, je vous remercie aujourd'hui, même si j'ai mis beaucoup de temps à le pardonner.

  • Speaker #0

    Je me permets de repondir sur ce que tu viens de dire, parce qu'effectivement, c'est assez paradoxal. Ça illustre juste l'idée que certaines épreuves, aussi douloureuses soient-elles sur le moment, peuvent finalement, avec le temps, se transformer en source de force et presque de résilience, j'ai envie de dire. Ça donne une sacrée leçon, au final, pour toutes les personnes qui nous écoutent. qui traversent peut-être une période aussi douloureuse de maltraitance ou d'injustice. En fait, à l'instant T, il est difficile d'en voir le moindre bénéfice. Je suis assez d'accord avec toi, je l'ai même vécu. Mais en fait, avec le recul, on réalise que ces expériences nous ont forgées. Elles nous ont appris à nous défendre et certainement à devenir plus fortes, à prendre de nouvelles directions dans nos vies même.

  • Speaker #1

    Alors, je vais te partager quelque part une de mes raisons pour lesquelles je suis aussi architecte. C'est aussi pour défendre quelque part une position, la position de la femme dans la société, dans les métiers masculins, on peut dire comme ça, parce que je l'entends tous les jours. Elle me dit, mais comment tu fais ? Tu es une femme, tu es féminine et tu arrives à survivre dans ce monde. Déjà, même la question, je la trouve, c'est dommage qu'on arrive à poser des questions comme ça. Ça ne devrait pas être. Malheureusement, ma position aujourd'hui en tant que femme est d'autant plus importante parce que je suis aussi un exemple pour la nouvelle génération. C'est quelque chose que je partage beaucoup sur les réseaux sociaux. Je tiens particulièrement à motiver, à inspirer des jeunes femmes à suivre leur rêve, n'importe lequel il est. Ça peut être conduire des tracteurs, être policier, pompier, architecte, n'importe quoi. où on nous dit mais non mais c'est pas pour toi ça tu peux pas le faire en fait c'est ça tu peux pas moi ça a été un moteur de réaction à chaque fois c'est que si si je peux le faire et je vais y arriver je vais réussir et donc la femme aujourd'hui elle a une place particulière au sein de le monde de l'immobilier où elle est considérée soit comme plus faible soit comme facile soit comme pas forcément à sa place Je le vois tous les jours et c'est des préjugés, c'est des personnes pas forcément très intelligentes, je pense, qui arrivent à réfléchir comme ça. Ils sont très très fermés et ils ont qu'un regard un peu en dehors de ce qu'on leur dit peut-être. Donc aujourd'hui, moi je fais partie de la commission 6 qui, quelque part, parle de la parité dans l'immobilier. Donc c'est l'observatoire de la charte de la parité dans l'immobilier. On est justement là pour parler dans les écoles et apprendre aux jeunes architectes, promoteurs, ingénieurs et tous les métiers immobiliers qu'il faut respecter la parité et qu'on est tous égaux et qu'au final, en tout cas un savoir-faire égal, on mérite tous la même chose et on a chacun notre place. Et il n'y a pas de différence à faire entre hommes et femmes. Et je vais dire encore une chose, pour moi, être une femme, ce n'est pas une faiblesse, c'est une force. Et c'est comme ça que je le vois, ma féminité, c'est ma force aujourd'hui. Et je n'essaye absolument pas d'être moins féminine pour caler dans les attentes de n'importe qui. Bien évidemment, je ne vais pas aller sur un chantier avec des talons parce que ce n'est juste pas pratique. Et en termes de sécurité, bien sûr que ce n'est pas mieux. Mais tu vois cette réduction parfois des gens qui disent mais toi tu vas sur des chantiers comme ça, un talent, un robe, machin. Mais c'est quoi cette question en fait ? Soit tu vas en jogging sur des chantiers, je sais pas. C'est très réducteur et je trouve très limitant. Et je veux sortir de ça, je veux casser des mythes, des codes et tout pour pouvoir justement inspirer des nouvelles générations à sortir et aller au-delà de ça. Et pas que des femmes parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de personnes qui se sentent différentes. minoritaires, mais peut-être pas à l'aise avec qui ils sont eux-mêmes. Et moi, je veux justement leur dire, vas-y, sois ce que tu es, n'aie pas peur, et il y a de la place, justement, pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu vois l'avenir de ton métier ou même de ton secteur dans les dix prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis quelqu'un, tu as peut-être entendu par mon enthousiasme quand je te parle, mais je suis très passionnée par ce que je fais. Je fais tout avec beaucoup d'amour et beaucoup d'envie. Ma vie, c'est... C'est rempli de l'architecture et de l'immobilier. Donc, je réfléchis tous les jours comment je peux aller au-delà de ce que je fais déjà. Et encore, ce qu'on fait, c'est un peu autodidacte. On n'a pas les codes des entreprises, ce qui nous permet peut-être aussi justement de vouloir partir sur des choses un peu plus innovantes, un peu plus différentes. Et pour moi, il y a beaucoup de potentiel aujourd'hui de développement avec justement l'innovation, avec l'intelligence artificielle. On se spécialise là-dedans et on croit fortement qu'aujourd'hui on peut éviter certaines tâches répétitives qui ne nécessitent pas forcément beaucoup de réflexion, qu'on peut automatiser et se concentrer justement sur la qualité de la conception. Notre objectif c'est vraiment chercher comment augmenter la qualité et libérer quelque part notre esprit par des choses qu'on n'en a pas forcément besoin de faire et aller encore plus loin. Dans les choses, on développe aussi comment, à travers un projet, on peut estimer des économies, on peut estimer des budgets, on peut estimer l'impact environnemental. Dans chaque projet, on essaye d'être un soutien. On n'est pas juste des architectes, on accompagne nos clients. On a envie de savoir de quoi ils ont besoin pour aller répondre à tous leurs besoins, de les aider, de les accompagner, de les pousser d'aller encore plus loin. Bien sûr, de les aider à gagner encore plus d'argent. Et ce qui nous permet aussi de faire des choses encore mieux. Donc voilà, c'est un petit cercle, mais je pense qu'il y a encore beaucoup de choses à faire. Et quelque part, le fait qu'on ait encore une structure petite, ça nous permet d'être très très flexibles sur ces changements-là. Et je suis ravie aujourd'hui qu'on puisse s'orienter justement vers une nouvelle façon de faire, ce qui nous a toujours motivés au final de trouver la différence. qui nous fait aussi très proches de nos clients.

  • Speaker #0

    Comment vous faites pour vous renouveler ? Quel est le point, l'outil qui te permet de te différencier aujourd'hui des autres ?

  • Speaker #1

    Je considère aujourd'hui, ce qui me différencie, c'est ma proximité avec les clients, le côté humain que moi je propose aussi. Je ne suis pas là juste pour exécuter une tâche ou dessiner une ligne ou un mur. Je suis là pour comprendre. l'essence du besoin du projet. Je cherche toujours des améliorations, je cherche toujours comment on peut aller encore plus loin.

  • Speaker #0

    Avec des méthodes encore plus rapides, plus efficaces, où au sein de notre questionnement, ça serait la qualité. La qualité des espaces, de la vie qu'on va proposer. Est-ce que c'est, encore une fois, pour y vivre, pour y travailler, juste un passage ? Voilà, il y a plusieurs façons d'occuper un espace. Et effectivement, tu dis concurrence, il n'y a pas vraiment de concurrence. Ce qui est dommage, par contre, c'est qu'on est dans une crise constante. où on est tous obligés quelque part de se battre pour les mêmes projets. Même pour les plus petits, on le voit, il y a même des plus grosses agences qui traitent les tout petits sujets. Donc le survie des petites agences ou de l'architecte tout seul est compliqué aujourd'hui. Et moi je me bats aussi quelque part contre l'architecte seul dans son coin, qui est finalement à un accès très très limité à la commande. Puisque pour faire, il faut avoir fait, donc quelque part, c'est quasiment impossible d'aller chercher et développer des nouveaux sujets qu'on n'a jamais faits, même si on en a envie. Et nous, je peux dire que sur ça, on a réussi quelque part, en 8 ans, de partir de la création d'une table jusqu'à aujourd'hui. On traite 5 programmes différents avec... forte expertise dedans, le logement, le bureau, la logistique, les ERP. Il y a beaucoup de sujets différents. Et à chaque fois, on a commencé de zéro, avec zéro référence. Donc du coup, on arrive à avoir un discours peut-être qui rassure, mais en tout cas, on a surtout beaucoup et une grosse envie de comprendre, de savoir, de faire, de bien faire, ce qui nécessite beaucoup d'efforts et quelque part, se dépasser tout le temps. C'est pour moi le plus gros challenge, c'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que ton réseau aujourd'hui, professionnel ou même personnel, compte beaucoup pour le développement de ta société ?

  • Speaker #0

    Oui, peut-être par le fait qu'on est sur cette proximité avec nos clients, proximité avec tous les corps professionnels de l'immobilier. On a créé également un business club qui s'appelle OFF. et moi je suis la présidente, on est dix membres fondateurs, qui ciblent l'humain justement. Donc la différence c'est qu'on n'est pas sur un club d'immobilier qui va aller chercher à tout prix faire du business. Nous on va chercher à tout prix des gens intelligents, ouverts d'esprit, avec des valeurs similaires aux nôtres, qui ont juste envie de passer un bon moment avec quelqu'un, parler des bonnes choses dans la vie, se motiver, se donner des solutions, des astuces. Des bons plans, je ne parle pas du business, on est vraiment sur des valeurs humaines. Et là, le business se crée, il se développe effectivement, mais avec des gens avec qui tu as envie de le faire, tu as envie d'aller plus loin, tu as envie de tout déchirer à la fin et de te sentir, on a créé quelque chose de nouveau, de différent, on a fait des choses que je n'aurais pas pensé pouvoir faire au démarrage du projet. Moi, c'est ce que j'aime. Je pense que ça se ressent. Nos clients, ils le ressent et ils aiment travailler avec nous comme nous, on aime travailler avec eux.

  • Speaker #1

    On va parler un peu de tes valeurs et de tes sources de motivation. Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui pour préserver un équilibre entre ta vie professionnelle et ta vie personnelle dans un secteur comme le tien, qui est parfois très stressant, qui te demande aussi parfois beaucoup de déplacements ?

  • Speaker #0

    Vraiment pas évident. Alors si j'avais la réponse, ça serait génial. Mais tous les jours, c'est une bataille justement de savoir à quoi je donne plus d'importance que d'autres. Donc je suis chef d'entreprise, je suis une maman, j'ai deux enfants, je suis un couple, je suis une femme. Ce qui n'est déjà pas rien, puisque une femme doit s'entretenir, doit passer du temps pour soi. Et ça, c'est quelque chose que je dois trouver entre tout le reste. Et l'équilibre, non, il n'y a pas vraiment d'équilibre, en fait. C'est tout simplement une décision dans chaque moment. Qu'est-ce que je vais privilégier à ce moment-là et hiérarchiser mes priorités ? Et mes priorités changent en fonction de la journée, en sachant qu'il y a des choses qui restent quand même en premier lieu. C'est ma famille, ma santé mentale. Et ça, c'est quelque chose que j'ai mis en premier il n'y a pas longtemps. Parce que j'ai appris que si moi, je ne suis pas bien, je ne peux pas donner 100% de moi-même pour quelqu'un d'autre. Et pour moi, c'est important que les autres puissent recevoir 100% de moi. Donc, je dois apprendre. Ce n'est pas encore... Voilà, c'est un processus. Je dois apprendre à me mettre aussi parfois en première position pour que je puisse après être efficace pour tous les autres. Donc, un équilibre... Il n'y a pas vraiment, il y a tout simplement un choix pertinent que je réfléchis cas par cas. Et ce qui me motive, c'est parce que ce n'est pas évident. Il ne faut pas se dire que c'est tout rose. L'architecture, déjà, ce n'est pas un métier facile, mais être chef d'entreprise, c'est encore autre chose. Donc, il y a des hauts et des bas. Bien évidemment, en plus, on est deux. Donc, mon associé, c'est aussi mon mari. Donc, on amène les problèmes à la maison, souvent. Parfois, toute la nuit, c'est des débats. Mais comment on va faire pour s'en sortir ? Et bon, après, ce qui est bien, c'est qu'il y en a toujours un pour rattraper l'autre. Quand il y en a un qui est très bas, l'autre dit, mais si, on va y arriver. Voilà, cette motivation, elle est importante. Et je pense que si j'étais seule, ça serait beaucoup moins évident. Et quelque part, il y a ça qui est important. Nous, dans notre cas, c'est le couple aussi qui tire la société et l'inverse. Mais voilà, il faut trouver toujours une raison. Et moi, je la trouve dans le fait que je suis... passionnée par ce que je fais, je ne peux pas faire ne pas faire en fait, ça me plaît, j'adore, même si c'est dur et il y a toujours une solution au final, c'est ça qui est bien, c'est que chaque situation, même si elle est très très compliquée il y a toujours une solution et c'est pour moi ce qui est le plus beau parce que quand tu trouves la solution et tu te dis il y a deux jours j'étais dans un état, j'aurais pu tout laisser tomber me dire non, c'est bon, j'arrête parce que c'est la fin du monde mais en fait non, il y a toujours des solutions, parfois même plusieurs, mais il ne faut juste pas lâcher ...

  • Speaker #1

    Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui souhaite se lancer dans ton secteur ?

  • Speaker #0

    Merci pour cette question. Je pense qu'aujourd'hui, devenir un architecte, il y a beaucoup qui ont des fausses impressions ou des mythes. Qu'il faut bien dessiner, il faut faire des maths, il faut être très bon à l'école. Non, non, je veux dire, c'est loin de tout ça. C'est en plus, effectivement, le talent, c'est bien. Et la réussite, le talent, c'est quelque part 1% de la réussite, le talent. Donc le reste, c'est le travail. Donc il faut être prêt à beaucoup travailler, bien sûr intelligemment et pas à tout prix, mais beaucoup travailler. Il faut être curieux, il faut persister et jamais lâcher. Pour moi, ça, c'est les capacités, quelque part, qu'un architecte doit avoir. L'envie, la passion, l'amour vers ce qu'il fait, vers les gens. Et le reste se fait tous les jours. Moi, j'apprends tous les jours. Je ne connais pas tout et c'est impossible de tout connaître. Et j'adore apprendre à mon métier. Et ça, c'est une des choses sur lesquelles être curieux et être toujours à la recherche des nouvelles choses, ça nourrit beaucoup l'esprit, non seulement le métier.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une citation qui te guide dans ta vie professionnelle ou personnelle ?

  • Speaker #0

    J'en ai beaucoup, je me les note même, souvent dès que j'en ai une, je me note, j'ai toute une liste de beaucoup de choses que j'aime. Mais il y en a une en particulier qui me parle aujourd'hui, et c'est une citation de Walt Disney. C'est la différence entre un rêve et un projet, c'est la date. Et ça me parle et ça me motive, voilà, ça c'est quelque chose qui me motive parce que je me dis moi aujourd'hui j'ai des rêves et demain ça va être fait. Voilà, je ne le vois pas autrement.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de ce podcast, c'est passé beaucoup trop vite. Est-ce que tu aurais un livre ou un ouvrage que tu as lu ou que tu es peut-être en train de lire qui t'a marqué ?

  • Speaker #0

    J'adore lire, c'est dans ma nature, je suis tout le temps en train de lire quelque chose, même parfois plusieurs livres en même temps. Je me pose beaucoup d'objectifs de lecture au quotidien, j'achète tout le temps. Mais je n'ai pas en France, en tout cas, ce qui est lié à mon métier, je n'ai pas de livre qui m'a... vraiment marquée. Dans chaque livre, je prends des petites choses, je me les note aussi et j'aime bien les relire. Il y a un livre qui a quelque part bouleversé, qui bouleverse toujours ma vie, ma perception quand je le lis, c'est un livre de mon grand-père qui était un très grand écrivain bulgari, qui a écrit plus que vingtaine de livres et qui a laissé un grand impact culturel là-bas. Un de ces best-sellers, quand je le lis, je découvre beaucoup de choses de moi-même. C'est quelque chose qui me parle, qui me rend très émotionnelle sur plein de sujets. Parfois, je lis une page et je suis incapable d'avancer parce que je dois faire quelque part une réflexion sur moi-même et me dire est-ce que... C'est ma vie que je vois, est-ce que c'est la sienne ? Je retrouve des similitudes et j'aurais tellement voulu qu'il soit encore là pour que je puisse lui en parler. C'est quelque chose qui me touche à chaque ligne. Donc, tu vois, pour moi, c'est personnel, mais c'est aussi une personne à ma vie qui m'a permis d'être plus forte, plus croyante à moi-même, quelque part. Et j'y crois fortement que je suis là aujourd'hui grâce aussi à lui. Ma famille, ça compte beaucoup et je leur remercie. tous les jours pour m'avoir poussée d'être moi-même et de croire en moi.

  • Speaker #1

    J'imagine que cet ouvrage est écrit en bulgare.

  • Speaker #0

    Il est écrit en plusieurs langues. Et mon rêve, je vais te dire un rêve, c'est de le traduire en français un jour. Parce qu'il a reçu beaucoup de prix. Alors il faut se dire qu'il a reçu le plus grand prix de littérature russe. Donc c'est pour moi un rêve un jour de pouvoir traduire ces livres en français.

  • Speaker #1

    Si tu devais changer de métier, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Moi je pense que je sais tout faire. Je pourrais... tout faire en tout cas, j'ai pas de métier je me dis oh là là ça je pourrais pas le faire et parfois dans les moments difficiles en tout cas quand j'y pense je me dis mais franchement demain je peux aller faire un kit CR ou être péjoratif ou quoi que ce soit ou vendeuse chez Sephora voilà très très féminine et ma vie serait simple elle serait Je serais peut-être heureuse plus qu'aujourd'hui ou pas, mais au final, j'ai réfléchi et je me dis non, en fait, moi, j'aime bien les challenges, j'aime bien les difficultés. C'est ça qui me pousse, c'est ça qui me motive. Il y a des hauts et des bas, certes, mais moi, aujourd'hui, mon métier, c'est comme je t'ai expliqué, beaucoup de métiers au même temps. Donc, je suis épanouie parce que c'est très polyvalent et c'est très complémentaire. Mais honnêtement, je pense qu'aujourd'hui, s'il faut, je peux être, je ne sais pas, une femme de ménage, je peux être tout et je n'ai pas peur de l'être. parce qu'au cours de ma vie, j'ai fait beaucoup de choses différentes et je n'ai pas peur de travailler. Je n'ai pas peur de gagner ma vie. C'est quelque chose que peut-être c'est culturel, mais pour moi, il n'y a pas de métier qui me dégoûte ou que je me dis, oh là là, je serai moins bonne personne, moins importante si je fais quelque chose de moi. Donc aujourd'hui, venu à moi, je peux tout faire si besoin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Veneta.

  • Speaker #0

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir partagé, je suis très contente de t'avoir reçu. Je pense que tu vas inspirer beaucoup de personnes qui vont nous écouter, des auditeurs et des auditrices. Ton discours est plein de sincérité, plein d'authenticité et je te remercie vraiment pour ça.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Et voilà, ainsi s'achève ma discussion avec Veneta. Sincèrement, c'était juste canon d'enregistrer ce podcast avec elle. Je n'ai aucun doute sur le fait que vous ayez aussi remarqué l'authenticité et la sincérité de Veneta. N'hésitez pas à parler de ce podcast. à le partager, à le liker. D'ailleurs, je ne le dis pas assez, mais vous pouvez directement liker depuis les plateformes d'écoute. Alors n'hésitez pas, ça soutient le podcast et ça lui permet de se développer encore et encore. Un grand merci pour votre fidélité et je vous dis à très bientôt. Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire.

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Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue dans IMMO INSIDE !


J'ai le plaisir de vous partager ma conversation avec Veneta Vladimirova, CEO de V&A Société d'Architecture.

Je suis persuadée que vous serez totalement séduit par cette femme inspirante à travers les sujets suivants :


  • Depuis son arrivée en France, quel a été son parcours professionnel en tant qu'architecte ?

  • Quels sont les défis rencontrés lorsque l'on est une femme, d'origine bulgare, dans ce secteur typique de l'immobilier ?

  • Comment les architectes se distinguent-ils entre eux par l'évolution de leurs méthodes de travail, sans pour autant oublier de conserver des liens fondamentaux avec leurs clients ?

  • Quelles sont ses sources d'inspiration ?

  • Où puise-t-elle son incroyable enthousiasme professionnel ?


Vous pourrez retrouver Veneta sur LinkedIn : linkedin.com/in/veneta-vladimirova


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !

Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


Suivez-moi également sur LinkedIn 😉 www.linkedin.com/in/cecile-alliel


Et retrouvez notre sponsor BIMproperty sur le site www.bimproperty.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Finis les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire. Hello, hello, chers auditeurs d'IMMO INSIDE. J'espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd'hui pour un nouvel épisode consacré à la première femme reçue au micro d'IMMO INSIDE. Et pas n'importe laquelle, il s'agit de Veneta Vladimirova, architecte et chef d'entreprise. J'ai adoré enregistrer ce podcast avec elle. Nous avons abordé plusieurs sujets, dont celui de l'innovation au sein de son métier, son intégration en France depuis qu'elle a quitté la Bulgarie, les défis rencontrés au quotidien et notamment en tant que femme. Bon, clairement, je ne vous en dis pas plus et je vous laisse immédiatement découvrir ma discussion avec Veneta Vladimirova. Bonjour, Veneta.

  • Speaker #1

    Bonjour, Cécile.

  • Speaker #0

    Bienvenue sur IMMO INSIDE, je suis ravie de te recevoir aujourd'hui pour ce nouvel épisode. Alors on a beaucoup de sujets à aborder toutes les deux, mais je tiens à signaler dans un premier temps que je suis honorée de ta présence et cela pour plusieurs raisons. La première, les auditeurs et les auditrices d'Imo Inside doivent le savoir, tu es la première femme que je reçois à mon micro. La deuxième raison, c'est que notre rencontre est assez particulière. Effectivement, on s'est contacté sur LinkedIn. Et je trouve ça tout simplement fabuleux aujourd'hui que les gens puissent se rencontrer et aller jusqu'à enregistrer des podcasts comme IMMO INSIDE, alors que de base, on ne se connaissait absolument pas. On a commencé simplement à voir nos posts. et à créer de l'interaction comme ça entre nous. Ce qui fait qu'aujourd'hui, tu es ici, en face de moi, et j'en suis ravie. La troisième raison, c'est que j'ai le plaisir de te recevoir à Marseille. C'est donc l'un des premiers épisodes que j'enregistre chez moi, dans mon appartement. Veneta, on est là pour parler de toi. Tu connais le concept de l'émission Imo Inside. Beaucoup de sujets aujourd'hui qui nous attendent, notamment la description de ton métier d'architecte, mais aussi de chef d'entreprise. Tu ne manqueras pas, j'en suis certaine, de nous parler de la place de la femme. au sein de l'architecture, mais aussi plus globalement au sein de l'immobilier. Nous parlerons de ton actualité, de tes objectifs, mais également de tous les conseils que tu pourrais donner à des personnes qui nous écoutent et qui aimeraient exercer ton métier un jour. J'arrête de parler, mais maintenant, ça va être ton tour. Et je commence par la fameuse question traditionnelle de la chaîne. Peux-tu dire à nos auditeurs et à nos auditrices qui est Veneta Vladimirova ?

  • Speaker #1

    Je te remercie pour la question. Je te remercie également pour l'invitation. Je suis vraiment honnête. être là avec toi et j'apprécie énormément ton initiative et je suis ravie de faire partie de ce podcast. Donc qui est Veneta ? Alors je suis beaucoup de choses, c'est pas évident de te répondre avec une simple phrase, tout d'abord parce que ma vie a été autant colorée qu'au final tous les aspects de mon quotidien, de ce qui m'arrive. Donc je suis une femme. Je suis bulgare, je suis ici en France depuis 16 ans et je suis venue à l'âge de 19 ans. Donc j'ai eu quelques changements de qui je suis au final tout au travers de ma vie. Mais où je suis, je suis surtout une femme forte, je suis architecte, je suis une maman, je suis une sœur, je suis une fille, voilà, je suis beaucoup de choses. Et tous ces aspects-là, ils ont leur propre nuance aussi.

  • Speaker #0

    Comment tu décrirais ton métier à quelqu'un qui n'y connaît absolument rien ?

  • Speaker #1

    Alors moi je considère aujourd'hui que je n'ai pas qu'un seul métier, je suis architecte, oui j'ai fait des études pour être architecte, mais aujourd'hui je suis aussi chef d'entreprise. Et en étant chef d'entreprise, j'ai appris que d'être architecte ça ne suffit pas. Il faut aussi être quelque part son propre guide tous les jours, c'est très très riche. Un terme d'expérience au quotidien c'est... C'est parfois très lourd aussi. Donc il n'y a pas que le métier de l'architecture, ce n'est pas que six ans d'études qui me permettent derrière de pouvoir concevoir un immeuble. Et encore aujourd'hui, je ne considère pas que l'éducation suffit pour qu'un sortant d'école, on est capable de concevoir directement. Mais être architecte, pour moi, il y a deux choses. Alors soit on est salarié, donc on est quelque part... Sur le côté sympathique de l'architecture, parce qu'on est sur une tâche, certes, que quelqu'un nous a confiée, mais c'est surtout le côté un peu sans engagement, sans risque, sans problématique. Donc on va dessiner quelque chose qu'on va mettre tout notre cœur en le faisant. Alors que quand on est chef d'entreprise et architecte, on fait surtout répondre à un client, donc à un besoin. et on est quelque part responsable d'arriver à trouver une solution. Donc c'est l'architecture pour moi et mon métier est surtout lié à la recherche des solutions parce que je considère que ce que je fais au quotidien tout le temps, c'est solutionner des problèmes de mes clients. Tu vois, c'est un peu... Mais au final, quand je me refais une journée comme ça, quelque part... Quand un client m'appelle, c'est souvent parce qu'il a un problème. Ce n'est pas pour me dire quelque chose de bien. Donc, c'est moi, ma vie, je la passe à trouver des solutions à des problèmes, à part du fait que je dois être à mon propre comptable, je dois faire mon marketing, je dois être avocate, je dois être beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses pour que je puisse vraiment être au maximum et capable de faire mon métier de base.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a amenée à te diriger vers l'architecture ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment, vraiment par hasard. Pour vrai dire, je n'ai jamais cru que j'allais être architecte un jour. Déjà, je ne savais même pas ce que ça voulait dire. Et d'ailleurs, même en première année, je ne savais toujours pas encore ce que c'était, mis à part le fait que je ne parlais même pas français correctement, même pas du tout. Donc, j'ai mis du temps à capter de ce que c'est. Mais ce qui m'a amenée, c'est tout simplement l'envie de créer. Quelque chose, c'est la création, c'est l'impact que je pourrais laisser derrière moi. Et c'est venu par quelque part un rêve. Moi je suis venue en France, je n'étais pas du tout avec l'objectif de faire des études ici. Et juste je me suis posé un objectif, si je reste encore six mois, je vais faire un concours et je vais voir ce que je vais faire. Et là je me suis posé la question de Zéro, mais qu'est-ce que tu veux faire ? Je me suis dit, mais soyons fous, je veux être créatrice de bijoux, de mobilier, d'espace, voilà. Sauf que pour arriver à ça, il faut faire des écoles de prépa qui sont très chères. Et moi, je n'avais pas cet argent-là, je n'avais pas 5 000 euros à mettre dans une école de prépa. Et je me suis orientée vers des écoles publiques, et en public, c'était l'architecture. Et je me suis dit, si je suis architecte, en fait... Parce que je ne savais pas ce que c'était. Je pourrais tout faire. On m'a dit ça. Si tu es architecte, tu peux tout faire. Et je me suis dit, mais moi, je veux tout faire. Donc, je vais être architecte. Et voilà. Six mois après, j'étais architecte. J'étais dans une école d'architecture.

  • Speaker #0

    Tu as fait ton école d'architecture en France, du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, à l'école de la Villette, donc à Paris.

  • Speaker #0

    Et quand tu es sortie de cette école, est-ce que l'idée de l'entrepreneuriat est arrivée assez rapidement ? Ou est-ce que tu es passée par un... premier cabinet d'architecte avant de te lancer dans ta propre aventure ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cette question qui est, je pense, la réponse est assez particulière. Effectivement, pendant le parcours d'école, l'idée de créer sa propre société, c'était quelque chose qui est venu en moi et un de mes camarades d'école, qui est devenu aussi mon associé et mon mari. par la suite, mais cette idée de créer quelque chose ensemble, de fonder une société, c'était quelque chose qui nous obsédait à un moment donné. Et on a démarré, on était encore à l'école, on s'est dit, mais comment on peut faire pour accéder à la commande ? C'est une question qu'on s'est posée et on a fait quelque chose qui ne se fait pas. En tout cas, moi, je n'ai jamais trop entendu parler. On a imprimé des flyers, on a mis tout notre agent dedans. On a imprimé des flyers avec une jolie image. Alors, à cette époque-là, il n'y avait pas encore Pinterest, pas encore les moyens de créer des images aussi facilement. Donc, on a beaucoup cherché pour trouver une belle image d'une belle maison. Et on a mis en avant le fait qu'on était architecte, étudiant. Donc pas cher. C'était ce côté-là aussi. On a acheté une puce d'un téléphone qu'on a mis sur le flyer. Et on a dit les avantages de passer avec nous plutôt qu'avec quelqu'un d'autre. Donc le prix était bien sûr bien mis en avant qu'on n'ait pas cher. Et on a commencé à distribuer des flyers sur des voitures. En fait, on les posait sur les vitres des voitures. On a choisi aussi des quartiers qui peuvent être un peu plus sympas, c'est-à-dire vraiment le périphérique de Paris, donc là où il y a des maisons, il y a un peu plus de possibilités de faire, et dans les arrondissements de Paris qui sont un peu plus riches, pour qu'on puisse refaire des appartements aux gens qui ont plus de moyens. Et c'est comme ça qu'on a eu notre première commande de dessiner une table. C'était notre première commande. Donc c'est des sujets qui ne nécessitent pas d'être... quelconque assurance ou autre chose, attention, donc on n'aurait pas fait ça si c'était possible. Après, on a eu des commandes de rénovation d'appartement et la construction d'une maison, et là, on a dû s'assurer en même temps, donc on s'est assuré autant qu'acheter que d'intérieur pendant nos études. Et c'est comme ça que ça a commencé, en fait, et on a eu la chance ou quelque part le destin d'avoir un grand client, ce qui nous a permis de nous lancer directement après le diplôme. Donc, ni moi... Ni lui, on est passé par une agence d'architecture quelconque. Et même la mise en situation professionnelle, moi malheureusement, il fallait que je fasse six mois. Au bout de trois mois, la société a fait faillite. Donc je n'ai même pas pu vraiment vivre l'expérience correctement comme il faut. Donc très très peu d'expérience en agence, ce qui fait qu'on a tout appris sur le tas quelque part.

  • Speaker #0

    On peut donner le nom de votre société, parce qu'on ne l'a pas donné je crois depuis le début.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Donc, notre société s'appelle V&A Architecture.

  • Speaker #0

    Et elle est basée à Paris ?

  • Speaker #1

    Paris, depuis huit ans. Nantes, depuis deux ans. Il y a Saint-Jean-de-Luz qui a un cours de création. Et Marseille également. Donc, je suis la raison d'être là et de pouvoir venir te voir en vrai. C'est qu'on ouvre aussi Marseille très, très prochainement.

  • Speaker #0

    Très bien. Bienvenue à Marseille, du coup.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner tes rêves, tes objectifs, peut-être dans un premier temps qui serait plus concret, mais dans un sens un peu plus large, un peu plus lointain ? Quels sont tes rêves ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué de répondre, encore une fois, juste avec un mot. Mes rêves personnels et professionnels sont toujours liés. C'est un ensemble, puisque moi, je vis mon métier, je vis l'architecture et vis un moi constamment. Tout le temps occupée soit par les problèmes de mes clients et la recherche de solutions. C'est ce que j'aime dans mon métier, c'est cette recherche de solutions. C'est quelque part comme un jeu d'échecs. Il y a toujours une première partie qui est très, très... Dans chaque projet et chaque relation, une première partie qui est très, très réglementée. Donc on sait très bien où on va. Après, on a une grosse partie de créativité où on ne sait pas où on va. Et à la fin, on conclut avec vraiment une sûreté de savoir comment ça va se passer exactement. Donc c'est pareil dans chaque projet, chaque chose que j'entreprends. Donc mes rêves, ils sont énormes. J'ai une ambition, nous, je peux dire nous, parce que c'est aussi lié avec la société. Donc nous, on a des énormes ambitions d'aller très très loin, de bouleverser un petit peu le monde de l'immobilier, l'architecture, d'être dans l'innovation, de créer des nouvelles procédés de travail et bien évidemment être épanouie. dans tout ça personnellement. Donc un jour, pour être tout à fait honnête, j'aimerais bien avoir une petite maison au sud de l'Italie où personne ne va m'appeler, personne ne va me chercher, il n'y a pas de problème. Et en fait, je pourrais juste faire des bijoux, dessiner, m'occuper, avoir des citrons dans mon jardin, quelque chose, vraiment, pas de problème.

  • Speaker #0

    C'est un beau projet, on te le souhaite en tout cas.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as vécu des moments où tu as vu l'impact réel de ton travail sur des personnes ou même, dans un sens plus large, sur des communautés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une question qui est très intéressante. Effectivement, moi, je suis devenue architecte pour pouvoir... Aider des gens, pouvoir réaliser leurs rêves, pouvoir les installer confortablement dans leur quotidien, soit chez eux, soit au sein de leur travail. Donc c'est quelque chose qui passionne, je pense, chaque architecte. C'est comment aider des gens à être toujours dans l'accompagnement de l'humain, donc l'humain au centre. Et naturellement, on s'est guidé, on a commencé notre métier par la création des logements, en pensant que c'est comme ça qu'on va créer le confort et on va aider des gens à réaliser leurs rêves et de vivre épanouis dans des espaces. Mais rapidement, on s'est aperçu que ce n'est pas la réalité. Là, je vais être sévère et je suis désolée pour tous les promoteurs avec qui je travaille et avec qui je ne travaille pas. Ce qui nous écoute, c'est que ces métiers aujourd'hui, c'est un programme, le logement, c'est plutôt un produit financier, on le sait, où la qualité architecturale et surtout des espaces ont beaucoup moins d'importance qu'au final le bilan financier. Et c'est triste, moi ça m'a triste, et je pense qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup d'architectes dans ma situation, où au final le logement ce n'est plus la question comment créer. La qualité de vie, mais comment créer de l'argent. Et c'est triste parce que moi je voulais, j'avais cette ambition d'être là pour mettre à la place des gens qui vont habiter dans chaque appartement que je vais dessiner. Et je me retrouve parfois à ne pas être satisfaite ni contente, mais que je n'ai pas vraiment le choix ni la main là-dessus. Donc, déception. Mais récemment, nous avons commencé des projets industriels. Donc complètement changement d'échelle et de programme sur des sujets que beaucoup peuvent penser que c'est juste une coque vide en métal, rien d'exceptionnel, pas d'architecture, pas d'intérêt. Et même moi, je pensais ça au départ, qu'il n'y a aucun intérêt pour moi de partir là-dessus. Mais je me suis aperçue à travers un projet sur lequel on travaille depuis un an que nous allons créer, oui, une coque vide. Mais c'est aussi 80 emplois, c'est aussi des nouvelles familles qui vont venir s'installer dans un village qui perd justement de la jeunesse, où il y a plusieurs maisons qui sont vétustes, qui sont en ruine, qui vont être achetées, rénovées, habitées à nouveau. La ville va reprendre vie, le boulanger va avoir des nouveaux enfants qui vont venir lui acheter des bonbons et des pains au chocolat. Enfin voilà, ça fait quelque chose. qui m'a beaucoup touchée. Je vois les maires qui sont ravis d'accueillir des projets qui vont développer leur ville. Je vois tout le monde qui se dit bonjour et qui sont ravis qu'il se passe quelque chose dans la ville. Et c'est là où j'ai retrouvé ce côté humain dans la COVID. Je me suis dit, mais là, il y a un cœur, il y a des âmes, il y a une raison pourquoi je fais ça. Et c'est très paradoxal. Et ça m'a... vraiment changé ma façon de voir des choses et de réfléchir sur des projets.

  • Speaker #0

    On va parler un peu de tes défis personnels et professionnels. J'aimerais savoir quel a été ton plus grand échec ? Si j'apporte une modération à ce gros mot qui est le mot échec, quel a été ton plus grand revers dans ta carrière ? Et surtout, qu'en as-tu appris ?

  • Speaker #1

    Alors échec, oui, donc ça aurait pu être un gros échec. C'est quelque chose qui a bouleversé ma vie, qui aurait pu complètement... Je suis là aujourd'hui, mais j'aurais pu ne pas être là aujourd'hui. C'est tout au début, ce n'est même pas la carrière, c'est des études. Donc comme je te l'ai dit, je suis étrangère. J'ai commencé mes études à Paris en ayant un langage très faible en français. Je ne parlais pas beaucoup, je comprenais... Mais pas le langage architectural en tout cas, parce que c'est beaucoup de termes. Et je n'avais pas forcément de référence, de repère en bulgare non plus, parce qu'il faut connaître les termes. Donc je n'avais pas de traduction possible. J'ai appris tout comme si c'était un nouveau langage pour moi, l'architecture. Et je suis tombée sur un professeur en première année qui me détestait. Alors pourquoi, je ne sais pas. Je n'ai pas de réponse. Mais lui, il voulait juste pas que je sois là. Il faisait tout. Je n'étais pas la seule, mais c'était très flagrant avec moi. À ce point que quand, par exemple, j'étais un binôme de travailler sur un projet, c'est déjà arrivé que moi, il me met une note beaucoup plus basse et mon binôme beaucoup plus haut en disant que non, non, ça se voit que toi, tu n'as pas du tout travaillé, participé ou autre chose. C'est une personne qui, par exemple, dans le métro, en allant vers l'école, je le croise, je dis bonjour. Il me dit, mais toi, tu étais... « T'étais comment déjà ? T'appelais comment ? » Je lui ai dit « Ben moi c'est Veneta. » Ah ! Il se retourne et il repart. J'ai eu plein de cas derrière comme ça, un peu racistes, un peu difficiles. Mais lui, il était particulier. Vraiment, il voulait m'écraser. Et c'était complètement... Il y a des moments où je voulais quitter ça, je voulais pleurer, je voulais laisser tout tomber et me dire, voilà, non, mais ce n'est pas pour moi, je ne l'y verrai pas. Si c'est ça, déjà que j'ai des problématiques de compréhension, je travaille six fois plus que les autres, mais en plus... Il veut que je parte, peut-être que c'est pour que je parte. C'était quelqu'un qui me disait, quand je lui demandais un peu de précision sur les choses à faire, parce que je n'avais pas compris, il me disait, mais tu n'as que à comprendre en fait, tant pis pour toi. Et il ne voulait pas me dire, c'est quand même dur quand tu as 20 ans à confronter quelqu'un qui déjà n'est pas dans ton milieu naturel, c'était très dur. Donc ça aurait pu être un gros échec, mais au final, je suis devenue beaucoup plus forte. Grâce à lui, je vous remercie aujourd'hui, même si j'ai mis beaucoup de temps à le pardonner.

  • Speaker #0

    Je me permets de repondir sur ce que tu viens de dire, parce qu'effectivement, c'est assez paradoxal. Ça illustre juste l'idée que certaines épreuves, aussi douloureuses soient-elles sur le moment, peuvent finalement, avec le temps, se transformer en source de force et presque de résilience, j'ai envie de dire. Ça donne une sacrée leçon, au final, pour toutes les personnes qui nous écoutent. qui traversent peut-être une période aussi douloureuse de maltraitance ou d'injustice. En fait, à l'instant T, il est difficile d'en voir le moindre bénéfice. Je suis assez d'accord avec toi, je l'ai même vécu. Mais en fait, avec le recul, on réalise que ces expériences nous ont forgées. Elles nous ont appris à nous défendre et certainement à devenir plus fortes, à prendre de nouvelles directions dans nos vies même.

  • Speaker #1

    Alors, je vais te partager quelque part une de mes raisons pour lesquelles je suis aussi architecte. C'est aussi pour défendre quelque part une position, la position de la femme dans la société, dans les métiers masculins, on peut dire comme ça, parce que je l'entends tous les jours. Elle me dit, mais comment tu fais ? Tu es une femme, tu es féminine et tu arrives à survivre dans ce monde. Déjà, même la question, je la trouve, c'est dommage qu'on arrive à poser des questions comme ça. Ça ne devrait pas être. Malheureusement, ma position aujourd'hui en tant que femme est d'autant plus importante parce que je suis aussi un exemple pour la nouvelle génération. C'est quelque chose que je partage beaucoup sur les réseaux sociaux. Je tiens particulièrement à motiver, à inspirer des jeunes femmes à suivre leur rêve, n'importe lequel il est. Ça peut être conduire des tracteurs, être policier, pompier, architecte, n'importe quoi. où on nous dit mais non mais c'est pas pour toi ça tu peux pas le faire en fait c'est ça tu peux pas moi ça a été un moteur de réaction à chaque fois c'est que si si je peux le faire et je vais y arriver je vais réussir et donc la femme aujourd'hui elle a une place particulière au sein de le monde de l'immobilier où elle est considérée soit comme plus faible soit comme facile soit comme pas forcément à sa place Je le vois tous les jours et c'est des préjugés, c'est des personnes pas forcément très intelligentes, je pense, qui arrivent à réfléchir comme ça. Ils sont très très fermés et ils ont qu'un regard un peu en dehors de ce qu'on leur dit peut-être. Donc aujourd'hui, moi je fais partie de la commission 6 qui, quelque part, parle de la parité dans l'immobilier. Donc c'est l'observatoire de la charte de la parité dans l'immobilier. On est justement là pour parler dans les écoles et apprendre aux jeunes architectes, promoteurs, ingénieurs et tous les métiers immobiliers qu'il faut respecter la parité et qu'on est tous égaux et qu'au final, en tout cas un savoir-faire égal, on mérite tous la même chose et on a chacun notre place. Et il n'y a pas de différence à faire entre hommes et femmes. Et je vais dire encore une chose, pour moi, être une femme, ce n'est pas une faiblesse, c'est une force. Et c'est comme ça que je le vois, ma féminité, c'est ma force aujourd'hui. Et je n'essaye absolument pas d'être moins féminine pour caler dans les attentes de n'importe qui. Bien évidemment, je ne vais pas aller sur un chantier avec des talons parce que ce n'est juste pas pratique. Et en termes de sécurité, bien sûr que ce n'est pas mieux. Mais tu vois cette réduction parfois des gens qui disent mais toi tu vas sur des chantiers comme ça, un talent, un robe, machin. Mais c'est quoi cette question en fait ? Soit tu vas en jogging sur des chantiers, je sais pas. C'est très réducteur et je trouve très limitant. Et je veux sortir de ça, je veux casser des mythes, des codes et tout pour pouvoir justement inspirer des nouvelles générations à sortir et aller au-delà de ça. Et pas que des femmes parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de personnes qui se sentent différentes. minoritaires, mais peut-être pas à l'aise avec qui ils sont eux-mêmes. Et moi, je veux justement leur dire, vas-y, sois ce que tu es, n'aie pas peur, et il y a de la place, justement, pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu vois l'avenir de ton métier ou même de ton secteur dans les dix prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis quelqu'un, tu as peut-être entendu par mon enthousiasme quand je te parle, mais je suis très passionnée par ce que je fais. Je fais tout avec beaucoup d'amour et beaucoup d'envie. Ma vie, c'est... C'est rempli de l'architecture et de l'immobilier. Donc, je réfléchis tous les jours comment je peux aller au-delà de ce que je fais déjà. Et encore, ce qu'on fait, c'est un peu autodidacte. On n'a pas les codes des entreprises, ce qui nous permet peut-être aussi justement de vouloir partir sur des choses un peu plus innovantes, un peu plus différentes. Et pour moi, il y a beaucoup de potentiel aujourd'hui de développement avec justement l'innovation, avec l'intelligence artificielle. On se spécialise là-dedans et on croit fortement qu'aujourd'hui on peut éviter certaines tâches répétitives qui ne nécessitent pas forcément beaucoup de réflexion, qu'on peut automatiser et se concentrer justement sur la qualité de la conception. Notre objectif c'est vraiment chercher comment augmenter la qualité et libérer quelque part notre esprit par des choses qu'on n'en a pas forcément besoin de faire et aller encore plus loin. Dans les choses, on développe aussi comment, à travers un projet, on peut estimer des économies, on peut estimer des budgets, on peut estimer l'impact environnemental. Dans chaque projet, on essaye d'être un soutien. On n'est pas juste des architectes, on accompagne nos clients. On a envie de savoir de quoi ils ont besoin pour aller répondre à tous leurs besoins, de les aider, de les accompagner, de les pousser d'aller encore plus loin. Bien sûr, de les aider à gagner encore plus d'argent. Et ce qui nous permet aussi de faire des choses encore mieux. Donc voilà, c'est un petit cercle, mais je pense qu'il y a encore beaucoup de choses à faire. Et quelque part, le fait qu'on ait encore une structure petite, ça nous permet d'être très très flexibles sur ces changements-là. Et je suis ravie aujourd'hui qu'on puisse s'orienter justement vers une nouvelle façon de faire, ce qui nous a toujours motivés au final de trouver la différence. qui nous fait aussi très proches de nos clients.

  • Speaker #0

    Comment vous faites pour vous renouveler ? Quel est le point, l'outil qui te permet de te différencier aujourd'hui des autres ?

  • Speaker #1

    Je considère aujourd'hui, ce qui me différencie, c'est ma proximité avec les clients, le côté humain que moi je propose aussi. Je ne suis pas là juste pour exécuter une tâche ou dessiner une ligne ou un mur. Je suis là pour comprendre. l'essence du besoin du projet. Je cherche toujours des améliorations, je cherche toujours comment on peut aller encore plus loin.

  • Speaker #0

    Avec des méthodes encore plus rapides, plus efficaces, où au sein de notre questionnement, ça serait la qualité. La qualité des espaces, de la vie qu'on va proposer. Est-ce que c'est, encore une fois, pour y vivre, pour y travailler, juste un passage ? Voilà, il y a plusieurs façons d'occuper un espace. Et effectivement, tu dis concurrence, il n'y a pas vraiment de concurrence. Ce qui est dommage, par contre, c'est qu'on est dans une crise constante. où on est tous obligés quelque part de se battre pour les mêmes projets. Même pour les plus petits, on le voit, il y a même des plus grosses agences qui traitent les tout petits sujets. Donc le survie des petites agences ou de l'architecte tout seul est compliqué aujourd'hui. Et moi je me bats aussi quelque part contre l'architecte seul dans son coin, qui est finalement à un accès très très limité à la commande. Puisque pour faire, il faut avoir fait, donc quelque part, c'est quasiment impossible d'aller chercher et développer des nouveaux sujets qu'on n'a jamais faits, même si on en a envie. Et nous, je peux dire que sur ça, on a réussi quelque part, en 8 ans, de partir de la création d'une table jusqu'à aujourd'hui. On traite 5 programmes différents avec... forte expertise dedans, le logement, le bureau, la logistique, les ERP. Il y a beaucoup de sujets différents. Et à chaque fois, on a commencé de zéro, avec zéro référence. Donc du coup, on arrive à avoir un discours peut-être qui rassure, mais en tout cas, on a surtout beaucoup et une grosse envie de comprendre, de savoir, de faire, de bien faire, ce qui nécessite beaucoup d'efforts et quelque part, se dépasser tout le temps. C'est pour moi le plus gros challenge, c'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que ton réseau aujourd'hui, professionnel ou même personnel, compte beaucoup pour le développement de ta société ?

  • Speaker #0

    Oui, peut-être par le fait qu'on est sur cette proximité avec nos clients, proximité avec tous les corps professionnels de l'immobilier. On a créé également un business club qui s'appelle OFF. et moi je suis la présidente, on est dix membres fondateurs, qui ciblent l'humain justement. Donc la différence c'est qu'on n'est pas sur un club d'immobilier qui va aller chercher à tout prix faire du business. Nous on va chercher à tout prix des gens intelligents, ouverts d'esprit, avec des valeurs similaires aux nôtres, qui ont juste envie de passer un bon moment avec quelqu'un, parler des bonnes choses dans la vie, se motiver, se donner des solutions, des astuces. Des bons plans, je ne parle pas du business, on est vraiment sur des valeurs humaines. Et là, le business se crée, il se développe effectivement, mais avec des gens avec qui tu as envie de le faire, tu as envie d'aller plus loin, tu as envie de tout déchirer à la fin et de te sentir, on a créé quelque chose de nouveau, de différent, on a fait des choses que je n'aurais pas pensé pouvoir faire au démarrage du projet. Moi, c'est ce que j'aime. Je pense que ça se ressent. Nos clients, ils le ressent et ils aiment travailler avec nous comme nous, on aime travailler avec eux.

  • Speaker #1

    On va parler un peu de tes valeurs et de tes sources de motivation. Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui pour préserver un équilibre entre ta vie professionnelle et ta vie personnelle dans un secteur comme le tien, qui est parfois très stressant, qui te demande aussi parfois beaucoup de déplacements ?

  • Speaker #0

    Vraiment pas évident. Alors si j'avais la réponse, ça serait génial. Mais tous les jours, c'est une bataille justement de savoir à quoi je donne plus d'importance que d'autres. Donc je suis chef d'entreprise, je suis une maman, j'ai deux enfants, je suis un couple, je suis une femme. Ce qui n'est déjà pas rien, puisque une femme doit s'entretenir, doit passer du temps pour soi. Et ça, c'est quelque chose que je dois trouver entre tout le reste. Et l'équilibre, non, il n'y a pas vraiment d'équilibre, en fait. C'est tout simplement une décision dans chaque moment. Qu'est-ce que je vais privilégier à ce moment-là et hiérarchiser mes priorités ? Et mes priorités changent en fonction de la journée, en sachant qu'il y a des choses qui restent quand même en premier lieu. C'est ma famille, ma santé mentale. Et ça, c'est quelque chose que j'ai mis en premier il n'y a pas longtemps. Parce que j'ai appris que si moi, je ne suis pas bien, je ne peux pas donner 100% de moi-même pour quelqu'un d'autre. Et pour moi, c'est important que les autres puissent recevoir 100% de moi. Donc, je dois apprendre. Ce n'est pas encore... Voilà, c'est un processus. Je dois apprendre à me mettre aussi parfois en première position pour que je puisse après être efficace pour tous les autres. Donc, un équilibre... Il n'y a pas vraiment, il y a tout simplement un choix pertinent que je réfléchis cas par cas. Et ce qui me motive, c'est parce que ce n'est pas évident. Il ne faut pas se dire que c'est tout rose. L'architecture, déjà, ce n'est pas un métier facile, mais être chef d'entreprise, c'est encore autre chose. Donc, il y a des hauts et des bas. Bien évidemment, en plus, on est deux. Donc, mon associé, c'est aussi mon mari. Donc, on amène les problèmes à la maison, souvent. Parfois, toute la nuit, c'est des débats. Mais comment on va faire pour s'en sortir ? Et bon, après, ce qui est bien, c'est qu'il y en a toujours un pour rattraper l'autre. Quand il y en a un qui est très bas, l'autre dit, mais si, on va y arriver. Voilà, cette motivation, elle est importante. Et je pense que si j'étais seule, ça serait beaucoup moins évident. Et quelque part, il y a ça qui est important. Nous, dans notre cas, c'est le couple aussi qui tire la société et l'inverse. Mais voilà, il faut trouver toujours une raison. Et moi, je la trouve dans le fait que je suis... passionnée par ce que je fais, je ne peux pas faire ne pas faire en fait, ça me plaît, j'adore, même si c'est dur et il y a toujours une solution au final, c'est ça qui est bien, c'est que chaque situation, même si elle est très très compliquée il y a toujours une solution et c'est pour moi ce qui est le plus beau parce que quand tu trouves la solution et tu te dis il y a deux jours j'étais dans un état, j'aurais pu tout laisser tomber me dire non, c'est bon, j'arrête parce que c'est la fin du monde mais en fait non, il y a toujours des solutions, parfois même plusieurs, mais il ne faut juste pas lâcher ...

  • Speaker #1

    Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui souhaite se lancer dans ton secteur ?

  • Speaker #0

    Merci pour cette question. Je pense qu'aujourd'hui, devenir un architecte, il y a beaucoup qui ont des fausses impressions ou des mythes. Qu'il faut bien dessiner, il faut faire des maths, il faut être très bon à l'école. Non, non, je veux dire, c'est loin de tout ça. C'est en plus, effectivement, le talent, c'est bien. Et la réussite, le talent, c'est quelque part 1% de la réussite, le talent. Donc le reste, c'est le travail. Donc il faut être prêt à beaucoup travailler, bien sûr intelligemment et pas à tout prix, mais beaucoup travailler. Il faut être curieux, il faut persister et jamais lâcher. Pour moi, ça, c'est les capacités, quelque part, qu'un architecte doit avoir. L'envie, la passion, l'amour vers ce qu'il fait, vers les gens. Et le reste se fait tous les jours. Moi, j'apprends tous les jours. Je ne connais pas tout et c'est impossible de tout connaître. Et j'adore apprendre à mon métier. Et ça, c'est une des choses sur lesquelles être curieux et être toujours à la recherche des nouvelles choses, ça nourrit beaucoup l'esprit, non seulement le métier.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une citation qui te guide dans ta vie professionnelle ou personnelle ?

  • Speaker #0

    J'en ai beaucoup, je me les note même, souvent dès que j'en ai une, je me note, j'ai toute une liste de beaucoup de choses que j'aime. Mais il y en a une en particulier qui me parle aujourd'hui, et c'est une citation de Walt Disney. C'est la différence entre un rêve et un projet, c'est la date. Et ça me parle et ça me motive, voilà, ça c'est quelque chose qui me motive parce que je me dis moi aujourd'hui j'ai des rêves et demain ça va être fait. Voilà, je ne le vois pas autrement.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de ce podcast, c'est passé beaucoup trop vite. Est-ce que tu aurais un livre ou un ouvrage que tu as lu ou que tu es peut-être en train de lire qui t'a marqué ?

  • Speaker #0

    J'adore lire, c'est dans ma nature, je suis tout le temps en train de lire quelque chose, même parfois plusieurs livres en même temps. Je me pose beaucoup d'objectifs de lecture au quotidien, j'achète tout le temps. Mais je n'ai pas en France, en tout cas, ce qui est lié à mon métier, je n'ai pas de livre qui m'a... vraiment marquée. Dans chaque livre, je prends des petites choses, je me les note aussi et j'aime bien les relire. Il y a un livre qui a quelque part bouleversé, qui bouleverse toujours ma vie, ma perception quand je le lis, c'est un livre de mon grand-père qui était un très grand écrivain bulgari, qui a écrit plus que vingtaine de livres et qui a laissé un grand impact culturel là-bas. Un de ces best-sellers, quand je le lis, je découvre beaucoup de choses de moi-même. C'est quelque chose qui me parle, qui me rend très émotionnelle sur plein de sujets. Parfois, je lis une page et je suis incapable d'avancer parce que je dois faire quelque part une réflexion sur moi-même et me dire est-ce que... C'est ma vie que je vois, est-ce que c'est la sienne ? Je retrouve des similitudes et j'aurais tellement voulu qu'il soit encore là pour que je puisse lui en parler. C'est quelque chose qui me touche à chaque ligne. Donc, tu vois, pour moi, c'est personnel, mais c'est aussi une personne à ma vie qui m'a permis d'être plus forte, plus croyante à moi-même, quelque part. Et j'y crois fortement que je suis là aujourd'hui grâce aussi à lui. Ma famille, ça compte beaucoup et je leur remercie. tous les jours pour m'avoir poussée d'être moi-même et de croire en moi.

  • Speaker #1

    J'imagine que cet ouvrage est écrit en bulgare.

  • Speaker #0

    Il est écrit en plusieurs langues. Et mon rêve, je vais te dire un rêve, c'est de le traduire en français un jour. Parce qu'il a reçu beaucoup de prix. Alors il faut se dire qu'il a reçu le plus grand prix de littérature russe. Donc c'est pour moi un rêve un jour de pouvoir traduire ces livres en français.

  • Speaker #1

    Si tu devais changer de métier, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Moi je pense que je sais tout faire. Je pourrais... tout faire en tout cas, j'ai pas de métier je me dis oh là là ça je pourrais pas le faire et parfois dans les moments difficiles en tout cas quand j'y pense je me dis mais franchement demain je peux aller faire un kit CR ou être péjoratif ou quoi que ce soit ou vendeuse chez Sephora voilà très très féminine et ma vie serait simple elle serait Je serais peut-être heureuse plus qu'aujourd'hui ou pas, mais au final, j'ai réfléchi et je me dis non, en fait, moi, j'aime bien les challenges, j'aime bien les difficultés. C'est ça qui me pousse, c'est ça qui me motive. Il y a des hauts et des bas, certes, mais moi, aujourd'hui, mon métier, c'est comme je t'ai expliqué, beaucoup de métiers au même temps. Donc, je suis épanouie parce que c'est très polyvalent et c'est très complémentaire. Mais honnêtement, je pense qu'aujourd'hui, s'il faut, je peux être, je ne sais pas, une femme de ménage, je peux être tout et je n'ai pas peur de l'être. parce qu'au cours de ma vie, j'ai fait beaucoup de choses différentes et je n'ai pas peur de travailler. Je n'ai pas peur de gagner ma vie. C'est quelque chose que peut-être c'est culturel, mais pour moi, il n'y a pas de métier qui me dégoûte ou que je me dis, oh là là, je serai moins bonne personne, moins importante si je fais quelque chose de moi. Donc aujourd'hui, venu à moi, je peux tout faire si besoin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Veneta.

  • Speaker #0

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir partagé, je suis très contente de t'avoir reçu. Je pense que tu vas inspirer beaucoup de personnes qui vont nous écouter, des auditeurs et des auditrices. Ton discours est plein de sincérité, plein d'authenticité et je te remercie vraiment pour ça.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Et voilà, ainsi s'achève ma discussion avec Veneta. Sincèrement, c'était juste canon d'enregistrer ce podcast avec elle. Je n'ai aucun doute sur le fait que vous ayez aussi remarqué l'authenticité et la sincérité de Veneta. N'hésitez pas à parler de ce podcast. à le partager, à le liker. D'ailleurs, je ne le dis pas assez, mais vous pouvez directement liker depuis les plateformes d'écoute. Alors n'hésitez pas, ça soutient le podcast et ça lui permet de se développer encore et encore. Un grand merci pour votre fidélité et je vous dis à très bientôt. Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire.

Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue dans IMMO INSIDE !


J'ai le plaisir de vous partager ma conversation avec Veneta Vladimirova, CEO de V&A Société d'Architecture.

Je suis persuadée que vous serez totalement séduit par cette femme inspirante à travers les sujets suivants :


  • Depuis son arrivée en France, quel a été son parcours professionnel en tant qu'architecte ?

  • Quels sont les défis rencontrés lorsque l'on est une femme, d'origine bulgare, dans ce secteur typique de l'immobilier ?

  • Comment les architectes se distinguent-ils entre eux par l'évolution de leurs méthodes de travail, sans pour autant oublier de conserver des liens fondamentaux avec leurs clients ?

  • Quelles sont ses sources d'inspiration ?

  • Où puise-t-elle son incroyable enthousiasme professionnel ?


Vous pourrez retrouver Veneta sur LinkedIn : linkedin.com/in/veneta-vladimirova


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !

Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, l'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Finis les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire. Hello, hello, chers auditeurs d'IMMO INSIDE. J'espère que vous allez bien. Je vous retrouve aujourd'hui pour un nouvel épisode consacré à la première femme reçue au micro d'IMMO INSIDE. Et pas n'importe laquelle, il s'agit de Veneta Vladimirova, architecte et chef d'entreprise. J'ai adoré enregistrer ce podcast avec elle. Nous avons abordé plusieurs sujets, dont celui de l'innovation au sein de son métier, son intégration en France depuis qu'elle a quitté la Bulgarie, les défis rencontrés au quotidien et notamment en tant que femme. Bon, clairement, je ne vous en dis pas plus et je vous laisse immédiatement découvrir ma discussion avec Veneta Vladimirova. Bonjour, Veneta.

  • Speaker #1

    Bonjour, Cécile.

  • Speaker #0

    Bienvenue sur IMMO INSIDE, je suis ravie de te recevoir aujourd'hui pour ce nouvel épisode. Alors on a beaucoup de sujets à aborder toutes les deux, mais je tiens à signaler dans un premier temps que je suis honorée de ta présence et cela pour plusieurs raisons. La première, les auditeurs et les auditrices d'Imo Inside doivent le savoir, tu es la première femme que je reçois à mon micro. La deuxième raison, c'est que notre rencontre est assez particulière. Effectivement, on s'est contacté sur LinkedIn. Et je trouve ça tout simplement fabuleux aujourd'hui que les gens puissent se rencontrer et aller jusqu'à enregistrer des podcasts comme IMMO INSIDE, alors que de base, on ne se connaissait absolument pas. On a commencé simplement à voir nos posts. et à créer de l'interaction comme ça entre nous. Ce qui fait qu'aujourd'hui, tu es ici, en face de moi, et j'en suis ravie. La troisième raison, c'est que j'ai le plaisir de te recevoir à Marseille. C'est donc l'un des premiers épisodes que j'enregistre chez moi, dans mon appartement. Veneta, on est là pour parler de toi. Tu connais le concept de l'émission Imo Inside. Beaucoup de sujets aujourd'hui qui nous attendent, notamment la description de ton métier d'architecte, mais aussi de chef d'entreprise. Tu ne manqueras pas, j'en suis certaine, de nous parler de la place de la femme. au sein de l'architecture, mais aussi plus globalement au sein de l'immobilier. Nous parlerons de ton actualité, de tes objectifs, mais également de tous les conseils que tu pourrais donner à des personnes qui nous écoutent et qui aimeraient exercer ton métier un jour. J'arrête de parler, mais maintenant, ça va être ton tour. Et je commence par la fameuse question traditionnelle de la chaîne. Peux-tu dire à nos auditeurs et à nos auditrices qui est Veneta Vladimirova ?

  • Speaker #1

    Je te remercie pour la question. Je te remercie également pour l'invitation. Je suis vraiment honnête. être là avec toi et j'apprécie énormément ton initiative et je suis ravie de faire partie de ce podcast. Donc qui est Veneta ? Alors je suis beaucoup de choses, c'est pas évident de te répondre avec une simple phrase, tout d'abord parce que ma vie a été autant colorée qu'au final tous les aspects de mon quotidien, de ce qui m'arrive. Donc je suis une femme. Je suis bulgare, je suis ici en France depuis 16 ans et je suis venue à l'âge de 19 ans. Donc j'ai eu quelques changements de qui je suis au final tout au travers de ma vie. Mais où je suis, je suis surtout une femme forte, je suis architecte, je suis une maman, je suis une sœur, je suis une fille, voilà, je suis beaucoup de choses. Et tous ces aspects-là, ils ont leur propre nuance aussi.

  • Speaker #0

    Comment tu décrirais ton métier à quelqu'un qui n'y connaît absolument rien ?

  • Speaker #1

    Alors moi je considère aujourd'hui que je n'ai pas qu'un seul métier, je suis architecte, oui j'ai fait des études pour être architecte, mais aujourd'hui je suis aussi chef d'entreprise. Et en étant chef d'entreprise, j'ai appris que d'être architecte ça ne suffit pas. Il faut aussi être quelque part son propre guide tous les jours, c'est très très riche. Un terme d'expérience au quotidien c'est... C'est parfois très lourd aussi. Donc il n'y a pas que le métier de l'architecture, ce n'est pas que six ans d'études qui me permettent derrière de pouvoir concevoir un immeuble. Et encore aujourd'hui, je ne considère pas que l'éducation suffit pour qu'un sortant d'école, on est capable de concevoir directement. Mais être architecte, pour moi, il y a deux choses. Alors soit on est salarié, donc on est quelque part... Sur le côté sympathique de l'architecture, parce qu'on est sur une tâche, certes, que quelqu'un nous a confiée, mais c'est surtout le côté un peu sans engagement, sans risque, sans problématique. Donc on va dessiner quelque chose qu'on va mettre tout notre cœur en le faisant. Alors que quand on est chef d'entreprise et architecte, on fait surtout répondre à un client, donc à un besoin. et on est quelque part responsable d'arriver à trouver une solution. Donc c'est l'architecture pour moi et mon métier est surtout lié à la recherche des solutions parce que je considère que ce que je fais au quotidien tout le temps, c'est solutionner des problèmes de mes clients. Tu vois, c'est un peu... Mais au final, quand je me refais une journée comme ça, quelque part... Quand un client m'appelle, c'est souvent parce qu'il a un problème. Ce n'est pas pour me dire quelque chose de bien. Donc, c'est moi, ma vie, je la passe à trouver des solutions à des problèmes, à part du fait que je dois être à mon propre comptable, je dois faire mon marketing, je dois être avocate, je dois être beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses pour que je puisse vraiment être au maximum et capable de faire mon métier de base.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a amenée à te diriger vers l'architecture ?

  • Speaker #1

    C'est vraiment, vraiment par hasard. Pour vrai dire, je n'ai jamais cru que j'allais être architecte un jour. Déjà, je ne savais même pas ce que ça voulait dire. Et d'ailleurs, même en première année, je ne savais toujours pas encore ce que c'était, mis à part le fait que je ne parlais même pas français correctement, même pas du tout. Donc, j'ai mis du temps à capter de ce que c'est. Mais ce qui m'a amenée, c'est tout simplement l'envie de créer. Quelque chose, c'est la création, c'est l'impact que je pourrais laisser derrière moi. Et c'est venu par quelque part un rêve. Moi je suis venue en France, je n'étais pas du tout avec l'objectif de faire des études ici. Et juste je me suis posé un objectif, si je reste encore six mois, je vais faire un concours et je vais voir ce que je vais faire. Et là je me suis posé la question de Zéro, mais qu'est-ce que tu veux faire ? Je me suis dit, mais soyons fous, je veux être créatrice de bijoux, de mobilier, d'espace, voilà. Sauf que pour arriver à ça, il faut faire des écoles de prépa qui sont très chères. Et moi, je n'avais pas cet argent-là, je n'avais pas 5 000 euros à mettre dans une école de prépa. Et je me suis orientée vers des écoles publiques, et en public, c'était l'architecture. Et je me suis dit, si je suis architecte, en fait... Parce que je ne savais pas ce que c'était. Je pourrais tout faire. On m'a dit ça. Si tu es architecte, tu peux tout faire. Et je me suis dit, mais moi, je veux tout faire. Donc, je vais être architecte. Et voilà. Six mois après, j'étais architecte. J'étais dans une école d'architecture.

  • Speaker #0

    Tu as fait ton école d'architecture en France, du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, à l'école de la Villette, donc à Paris.

  • Speaker #0

    Et quand tu es sortie de cette école, est-ce que l'idée de l'entrepreneuriat est arrivée assez rapidement ? Ou est-ce que tu es passée par un... premier cabinet d'architecte avant de te lancer dans ta propre aventure ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cette question qui est, je pense, la réponse est assez particulière. Effectivement, pendant le parcours d'école, l'idée de créer sa propre société, c'était quelque chose qui est venu en moi et un de mes camarades d'école, qui est devenu aussi mon associé et mon mari. par la suite, mais cette idée de créer quelque chose ensemble, de fonder une société, c'était quelque chose qui nous obsédait à un moment donné. Et on a démarré, on était encore à l'école, on s'est dit, mais comment on peut faire pour accéder à la commande ? C'est une question qu'on s'est posée et on a fait quelque chose qui ne se fait pas. En tout cas, moi, je n'ai jamais trop entendu parler. On a imprimé des flyers, on a mis tout notre agent dedans. On a imprimé des flyers avec une jolie image. Alors, à cette époque-là, il n'y avait pas encore Pinterest, pas encore les moyens de créer des images aussi facilement. Donc, on a beaucoup cherché pour trouver une belle image d'une belle maison. Et on a mis en avant le fait qu'on était architecte, étudiant. Donc pas cher. C'était ce côté-là aussi. On a acheté une puce d'un téléphone qu'on a mis sur le flyer. Et on a dit les avantages de passer avec nous plutôt qu'avec quelqu'un d'autre. Donc le prix était bien sûr bien mis en avant qu'on n'ait pas cher. Et on a commencé à distribuer des flyers sur des voitures. En fait, on les posait sur les vitres des voitures. On a choisi aussi des quartiers qui peuvent être un peu plus sympas, c'est-à-dire vraiment le périphérique de Paris, donc là où il y a des maisons, il y a un peu plus de possibilités de faire, et dans les arrondissements de Paris qui sont un peu plus riches, pour qu'on puisse refaire des appartements aux gens qui ont plus de moyens. Et c'est comme ça qu'on a eu notre première commande de dessiner une table. C'était notre première commande. Donc c'est des sujets qui ne nécessitent pas d'être... quelconque assurance ou autre chose, attention, donc on n'aurait pas fait ça si c'était possible. Après, on a eu des commandes de rénovation d'appartement et la construction d'une maison, et là, on a dû s'assurer en même temps, donc on s'est assuré autant qu'acheter que d'intérieur pendant nos études. Et c'est comme ça que ça a commencé, en fait, et on a eu la chance ou quelque part le destin d'avoir un grand client, ce qui nous a permis de nous lancer directement après le diplôme. Donc, ni moi... Ni lui, on est passé par une agence d'architecture quelconque. Et même la mise en situation professionnelle, moi malheureusement, il fallait que je fasse six mois. Au bout de trois mois, la société a fait faillite. Donc je n'ai même pas pu vraiment vivre l'expérience correctement comme il faut. Donc très très peu d'expérience en agence, ce qui fait qu'on a tout appris sur le tas quelque part.

  • Speaker #0

    On peut donner le nom de votre société, parce qu'on ne l'a pas donné je crois depuis le début.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Donc, notre société s'appelle V&A Architecture.

  • Speaker #0

    Et elle est basée à Paris ?

  • Speaker #1

    Paris, depuis huit ans. Nantes, depuis deux ans. Il y a Saint-Jean-de-Luz qui a un cours de création. Et Marseille également. Donc, je suis la raison d'être là et de pouvoir venir te voir en vrai. C'est qu'on ouvre aussi Marseille très, très prochainement.

  • Speaker #0

    Très bien. Bienvenue à Marseille, du coup.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous donner tes rêves, tes objectifs, peut-être dans un premier temps qui serait plus concret, mais dans un sens un peu plus large, un peu plus lointain ? Quels sont tes rêves ?

  • Speaker #1

    C'est compliqué de répondre, encore une fois, juste avec un mot. Mes rêves personnels et professionnels sont toujours liés. C'est un ensemble, puisque moi, je vis mon métier, je vis l'architecture et vis un moi constamment. Tout le temps occupée soit par les problèmes de mes clients et la recherche de solutions. C'est ce que j'aime dans mon métier, c'est cette recherche de solutions. C'est quelque part comme un jeu d'échecs. Il y a toujours une première partie qui est très, très... Dans chaque projet et chaque relation, une première partie qui est très, très réglementée. Donc on sait très bien où on va. Après, on a une grosse partie de créativité où on ne sait pas où on va. Et à la fin, on conclut avec vraiment une sûreté de savoir comment ça va se passer exactement. Donc c'est pareil dans chaque projet, chaque chose que j'entreprends. Donc mes rêves, ils sont énormes. J'ai une ambition, nous, je peux dire nous, parce que c'est aussi lié avec la société. Donc nous, on a des énormes ambitions d'aller très très loin, de bouleverser un petit peu le monde de l'immobilier, l'architecture, d'être dans l'innovation, de créer des nouvelles procédés de travail et bien évidemment être épanouie. dans tout ça personnellement. Donc un jour, pour être tout à fait honnête, j'aimerais bien avoir une petite maison au sud de l'Italie où personne ne va m'appeler, personne ne va me chercher, il n'y a pas de problème. Et en fait, je pourrais juste faire des bijoux, dessiner, m'occuper, avoir des citrons dans mon jardin, quelque chose, vraiment, pas de problème.

  • Speaker #0

    C'est un beau projet, on te le souhaite en tout cas.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as vécu des moments où tu as vu l'impact réel de ton travail sur des personnes ou même, dans un sens plus large, sur des communautés ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une question qui est très intéressante. Effectivement, moi, je suis devenue architecte pour pouvoir... Aider des gens, pouvoir réaliser leurs rêves, pouvoir les installer confortablement dans leur quotidien, soit chez eux, soit au sein de leur travail. Donc c'est quelque chose qui passionne, je pense, chaque architecte. C'est comment aider des gens à être toujours dans l'accompagnement de l'humain, donc l'humain au centre. Et naturellement, on s'est guidé, on a commencé notre métier par la création des logements, en pensant que c'est comme ça qu'on va créer le confort et on va aider des gens à réaliser leurs rêves et de vivre épanouis dans des espaces. Mais rapidement, on s'est aperçu que ce n'est pas la réalité. Là, je vais être sévère et je suis désolée pour tous les promoteurs avec qui je travaille et avec qui je ne travaille pas. Ce qui nous écoute, c'est que ces métiers aujourd'hui, c'est un programme, le logement, c'est plutôt un produit financier, on le sait, où la qualité architecturale et surtout des espaces ont beaucoup moins d'importance qu'au final le bilan financier. Et c'est triste, moi ça m'a triste, et je pense qu'il y a beaucoup de gens, beaucoup d'architectes dans ma situation, où au final le logement ce n'est plus la question comment créer. La qualité de vie, mais comment créer de l'argent. Et c'est triste parce que moi je voulais, j'avais cette ambition d'être là pour mettre à la place des gens qui vont habiter dans chaque appartement que je vais dessiner. Et je me retrouve parfois à ne pas être satisfaite ni contente, mais que je n'ai pas vraiment le choix ni la main là-dessus. Donc, déception. Mais récemment, nous avons commencé des projets industriels. Donc complètement changement d'échelle et de programme sur des sujets que beaucoup peuvent penser que c'est juste une coque vide en métal, rien d'exceptionnel, pas d'architecture, pas d'intérêt. Et même moi, je pensais ça au départ, qu'il n'y a aucun intérêt pour moi de partir là-dessus. Mais je me suis aperçue à travers un projet sur lequel on travaille depuis un an que nous allons créer, oui, une coque vide. Mais c'est aussi 80 emplois, c'est aussi des nouvelles familles qui vont venir s'installer dans un village qui perd justement de la jeunesse, où il y a plusieurs maisons qui sont vétustes, qui sont en ruine, qui vont être achetées, rénovées, habitées à nouveau. La ville va reprendre vie, le boulanger va avoir des nouveaux enfants qui vont venir lui acheter des bonbons et des pains au chocolat. Enfin voilà, ça fait quelque chose. qui m'a beaucoup touchée. Je vois les maires qui sont ravis d'accueillir des projets qui vont développer leur ville. Je vois tout le monde qui se dit bonjour et qui sont ravis qu'il se passe quelque chose dans la ville. Et c'est là où j'ai retrouvé ce côté humain dans la COVID. Je me suis dit, mais là, il y a un cœur, il y a des âmes, il y a une raison pourquoi je fais ça. Et c'est très paradoxal. Et ça m'a... vraiment changé ma façon de voir des choses et de réfléchir sur des projets.

  • Speaker #0

    On va parler un peu de tes défis personnels et professionnels. J'aimerais savoir quel a été ton plus grand échec ? Si j'apporte une modération à ce gros mot qui est le mot échec, quel a été ton plus grand revers dans ta carrière ? Et surtout, qu'en as-tu appris ?

  • Speaker #1

    Alors échec, oui, donc ça aurait pu être un gros échec. C'est quelque chose qui a bouleversé ma vie, qui aurait pu complètement... Je suis là aujourd'hui, mais j'aurais pu ne pas être là aujourd'hui. C'est tout au début, ce n'est même pas la carrière, c'est des études. Donc comme je te l'ai dit, je suis étrangère. J'ai commencé mes études à Paris en ayant un langage très faible en français. Je ne parlais pas beaucoup, je comprenais... Mais pas le langage architectural en tout cas, parce que c'est beaucoup de termes. Et je n'avais pas forcément de référence, de repère en bulgare non plus, parce qu'il faut connaître les termes. Donc je n'avais pas de traduction possible. J'ai appris tout comme si c'était un nouveau langage pour moi, l'architecture. Et je suis tombée sur un professeur en première année qui me détestait. Alors pourquoi, je ne sais pas. Je n'ai pas de réponse. Mais lui, il voulait juste pas que je sois là. Il faisait tout. Je n'étais pas la seule, mais c'était très flagrant avec moi. À ce point que quand, par exemple, j'étais un binôme de travailler sur un projet, c'est déjà arrivé que moi, il me met une note beaucoup plus basse et mon binôme beaucoup plus haut en disant que non, non, ça se voit que toi, tu n'as pas du tout travaillé, participé ou autre chose. C'est une personne qui, par exemple, dans le métro, en allant vers l'école, je le croise, je dis bonjour. Il me dit, mais toi, tu étais... « T'étais comment déjà ? T'appelais comment ? » Je lui ai dit « Ben moi c'est Veneta. » Ah ! Il se retourne et il repart. J'ai eu plein de cas derrière comme ça, un peu racistes, un peu difficiles. Mais lui, il était particulier. Vraiment, il voulait m'écraser. Et c'était complètement... Il y a des moments où je voulais quitter ça, je voulais pleurer, je voulais laisser tout tomber et me dire, voilà, non, mais ce n'est pas pour moi, je ne l'y verrai pas. Si c'est ça, déjà que j'ai des problématiques de compréhension, je travaille six fois plus que les autres, mais en plus... Il veut que je parte, peut-être que c'est pour que je parte. C'était quelqu'un qui me disait, quand je lui demandais un peu de précision sur les choses à faire, parce que je n'avais pas compris, il me disait, mais tu n'as que à comprendre en fait, tant pis pour toi. Et il ne voulait pas me dire, c'est quand même dur quand tu as 20 ans à confronter quelqu'un qui déjà n'est pas dans ton milieu naturel, c'était très dur. Donc ça aurait pu être un gros échec, mais au final, je suis devenue beaucoup plus forte. Grâce à lui, je vous remercie aujourd'hui, même si j'ai mis beaucoup de temps à le pardonner.

  • Speaker #0

    Je me permets de repondir sur ce que tu viens de dire, parce qu'effectivement, c'est assez paradoxal. Ça illustre juste l'idée que certaines épreuves, aussi douloureuses soient-elles sur le moment, peuvent finalement, avec le temps, se transformer en source de force et presque de résilience, j'ai envie de dire. Ça donne une sacrée leçon, au final, pour toutes les personnes qui nous écoutent. qui traversent peut-être une période aussi douloureuse de maltraitance ou d'injustice. En fait, à l'instant T, il est difficile d'en voir le moindre bénéfice. Je suis assez d'accord avec toi, je l'ai même vécu. Mais en fait, avec le recul, on réalise que ces expériences nous ont forgées. Elles nous ont appris à nous défendre et certainement à devenir plus fortes, à prendre de nouvelles directions dans nos vies même.

  • Speaker #1

    Alors, je vais te partager quelque part une de mes raisons pour lesquelles je suis aussi architecte. C'est aussi pour défendre quelque part une position, la position de la femme dans la société, dans les métiers masculins, on peut dire comme ça, parce que je l'entends tous les jours. Elle me dit, mais comment tu fais ? Tu es une femme, tu es féminine et tu arrives à survivre dans ce monde. Déjà, même la question, je la trouve, c'est dommage qu'on arrive à poser des questions comme ça. Ça ne devrait pas être. Malheureusement, ma position aujourd'hui en tant que femme est d'autant plus importante parce que je suis aussi un exemple pour la nouvelle génération. C'est quelque chose que je partage beaucoup sur les réseaux sociaux. Je tiens particulièrement à motiver, à inspirer des jeunes femmes à suivre leur rêve, n'importe lequel il est. Ça peut être conduire des tracteurs, être policier, pompier, architecte, n'importe quoi. où on nous dit mais non mais c'est pas pour toi ça tu peux pas le faire en fait c'est ça tu peux pas moi ça a été un moteur de réaction à chaque fois c'est que si si je peux le faire et je vais y arriver je vais réussir et donc la femme aujourd'hui elle a une place particulière au sein de le monde de l'immobilier où elle est considérée soit comme plus faible soit comme facile soit comme pas forcément à sa place Je le vois tous les jours et c'est des préjugés, c'est des personnes pas forcément très intelligentes, je pense, qui arrivent à réfléchir comme ça. Ils sont très très fermés et ils ont qu'un regard un peu en dehors de ce qu'on leur dit peut-être. Donc aujourd'hui, moi je fais partie de la commission 6 qui, quelque part, parle de la parité dans l'immobilier. Donc c'est l'observatoire de la charte de la parité dans l'immobilier. On est justement là pour parler dans les écoles et apprendre aux jeunes architectes, promoteurs, ingénieurs et tous les métiers immobiliers qu'il faut respecter la parité et qu'on est tous égaux et qu'au final, en tout cas un savoir-faire égal, on mérite tous la même chose et on a chacun notre place. Et il n'y a pas de différence à faire entre hommes et femmes. Et je vais dire encore une chose, pour moi, être une femme, ce n'est pas une faiblesse, c'est une force. Et c'est comme ça que je le vois, ma féminité, c'est ma force aujourd'hui. Et je n'essaye absolument pas d'être moins féminine pour caler dans les attentes de n'importe qui. Bien évidemment, je ne vais pas aller sur un chantier avec des talons parce que ce n'est juste pas pratique. Et en termes de sécurité, bien sûr que ce n'est pas mieux. Mais tu vois cette réduction parfois des gens qui disent mais toi tu vas sur des chantiers comme ça, un talent, un robe, machin. Mais c'est quoi cette question en fait ? Soit tu vas en jogging sur des chantiers, je sais pas. C'est très réducteur et je trouve très limitant. Et je veux sortir de ça, je veux casser des mythes, des codes et tout pour pouvoir justement inspirer des nouvelles générations à sortir et aller au-delà de ça. Et pas que des femmes parce qu'aujourd'hui il y a beaucoup de personnes qui se sentent différentes. minoritaires, mais peut-être pas à l'aise avec qui ils sont eux-mêmes. Et moi, je veux justement leur dire, vas-y, sois ce que tu es, n'aie pas peur, et il y a de la place, justement, pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu vois l'avenir de ton métier ou même de ton secteur dans les dix prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je suis quelqu'un, tu as peut-être entendu par mon enthousiasme quand je te parle, mais je suis très passionnée par ce que je fais. Je fais tout avec beaucoup d'amour et beaucoup d'envie. Ma vie, c'est... C'est rempli de l'architecture et de l'immobilier. Donc, je réfléchis tous les jours comment je peux aller au-delà de ce que je fais déjà. Et encore, ce qu'on fait, c'est un peu autodidacte. On n'a pas les codes des entreprises, ce qui nous permet peut-être aussi justement de vouloir partir sur des choses un peu plus innovantes, un peu plus différentes. Et pour moi, il y a beaucoup de potentiel aujourd'hui de développement avec justement l'innovation, avec l'intelligence artificielle. On se spécialise là-dedans et on croit fortement qu'aujourd'hui on peut éviter certaines tâches répétitives qui ne nécessitent pas forcément beaucoup de réflexion, qu'on peut automatiser et se concentrer justement sur la qualité de la conception. Notre objectif c'est vraiment chercher comment augmenter la qualité et libérer quelque part notre esprit par des choses qu'on n'en a pas forcément besoin de faire et aller encore plus loin. Dans les choses, on développe aussi comment, à travers un projet, on peut estimer des économies, on peut estimer des budgets, on peut estimer l'impact environnemental. Dans chaque projet, on essaye d'être un soutien. On n'est pas juste des architectes, on accompagne nos clients. On a envie de savoir de quoi ils ont besoin pour aller répondre à tous leurs besoins, de les aider, de les accompagner, de les pousser d'aller encore plus loin. Bien sûr, de les aider à gagner encore plus d'argent. Et ce qui nous permet aussi de faire des choses encore mieux. Donc voilà, c'est un petit cercle, mais je pense qu'il y a encore beaucoup de choses à faire. Et quelque part, le fait qu'on ait encore une structure petite, ça nous permet d'être très très flexibles sur ces changements-là. Et je suis ravie aujourd'hui qu'on puisse s'orienter justement vers une nouvelle façon de faire, ce qui nous a toujours motivés au final de trouver la différence. qui nous fait aussi très proches de nos clients.

  • Speaker #0

    Comment vous faites pour vous renouveler ? Quel est le point, l'outil qui te permet de te différencier aujourd'hui des autres ?

  • Speaker #1

    Je considère aujourd'hui, ce qui me différencie, c'est ma proximité avec les clients, le côté humain que moi je propose aussi. Je ne suis pas là juste pour exécuter une tâche ou dessiner une ligne ou un mur. Je suis là pour comprendre. l'essence du besoin du projet. Je cherche toujours des améliorations, je cherche toujours comment on peut aller encore plus loin.

  • Speaker #0

    Avec des méthodes encore plus rapides, plus efficaces, où au sein de notre questionnement, ça serait la qualité. La qualité des espaces, de la vie qu'on va proposer. Est-ce que c'est, encore une fois, pour y vivre, pour y travailler, juste un passage ? Voilà, il y a plusieurs façons d'occuper un espace. Et effectivement, tu dis concurrence, il n'y a pas vraiment de concurrence. Ce qui est dommage, par contre, c'est qu'on est dans une crise constante. où on est tous obligés quelque part de se battre pour les mêmes projets. Même pour les plus petits, on le voit, il y a même des plus grosses agences qui traitent les tout petits sujets. Donc le survie des petites agences ou de l'architecte tout seul est compliqué aujourd'hui. Et moi je me bats aussi quelque part contre l'architecte seul dans son coin, qui est finalement à un accès très très limité à la commande. Puisque pour faire, il faut avoir fait, donc quelque part, c'est quasiment impossible d'aller chercher et développer des nouveaux sujets qu'on n'a jamais faits, même si on en a envie. Et nous, je peux dire que sur ça, on a réussi quelque part, en 8 ans, de partir de la création d'une table jusqu'à aujourd'hui. On traite 5 programmes différents avec... forte expertise dedans, le logement, le bureau, la logistique, les ERP. Il y a beaucoup de sujets différents. Et à chaque fois, on a commencé de zéro, avec zéro référence. Donc du coup, on arrive à avoir un discours peut-être qui rassure, mais en tout cas, on a surtout beaucoup et une grosse envie de comprendre, de savoir, de faire, de bien faire, ce qui nécessite beaucoup d'efforts et quelque part, se dépasser tout le temps. C'est pour moi le plus gros challenge, c'est ça.

  • Speaker #1

    Est-ce que ton réseau aujourd'hui, professionnel ou même personnel, compte beaucoup pour le développement de ta société ?

  • Speaker #0

    Oui, peut-être par le fait qu'on est sur cette proximité avec nos clients, proximité avec tous les corps professionnels de l'immobilier. On a créé également un business club qui s'appelle OFF. et moi je suis la présidente, on est dix membres fondateurs, qui ciblent l'humain justement. Donc la différence c'est qu'on n'est pas sur un club d'immobilier qui va aller chercher à tout prix faire du business. Nous on va chercher à tout prix des gens intelligents, ouverts d'esprit, avec des valeurs similaires aux nôtres, qui ont juste envie de passer un bon moment avec quelqu'un, parler des bonnes choses dans la vie, se motiver, se donner des solutions, des astuces. Des bons plans, je ne parle pas du business, on est vraiment sur des valeurs humaines. Et là, le business se crée, il se développe effectivement, mais avec des gens avec qui tu as envie de le faire, tu as envie d'aller plus loin, tu as envie de tout déchirer à la fin et de te sentir, on a créé quelque chose de nouveau, de différent, on a fait des choses que je n'aurais pas pensé pouvoir faire au démarrage du projet. Moi, c'est ce que j'aime. Je pense que ça se ressent. Nos clients, ils le ressent et ils aiment travailler avec nous comme nous, on aime travailler avec eux.

  • Speaker #1

    On va parler un peu de tes valeurs et de tes sources de motivation. Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui pour préserver un équilibre entre ta vie professionnelle et ta vie personnelle dans un secteur comme le tien, qui est parfois très stressant, qui te demande aussi parfois beaucoup de déplacements ?

  • Speaker #0

    Vraiment pas évident. Alors si j'avais la réponse, ça serait génial. Mais tous les jours, c'est une bataille justement de savoir à quoi je donne plus d'importance que d'autres. Donc je suis chef d'entreprise, je suis une maman, j'ai deux enfants, je suis un couple, je suis une femme. Ce qui n'est déjà pas rien, puisque une femme doit s'entretenir, doit passer du temps pour soi. Et ça, c'est quelque chose que je dois trouver entre tout le reste. Et l'équilibre, non, il n'y a pas vraiment d'équilibre, en fait. C'est tout simplement une décision dans chaque moment. Qu'est-ce que je vais privilégier à ce moment-là et hiérarchiser mes priorités ? Et mes priorités changent en fonction de la journée, en sachant qu'il y a des choses qui restent quand même en premier lieu. C'est ma famille, ma santé mentale. Et ça, c'est quelque chose que j'ai mis en premier il n'y a pas longtemps. Parce que j'ai appris que si moi, je ne suis pas bien, je ne peux pas donner 100% de moi-même pour quelqu'un d'autre. Et pour moi, c'est important que les autres puissent recevoir 100% de moi. Donc, je dois apprendre. Ce n'est pas encore... Voilà, c'est un processus. Je dois apprendre à me mettre aussi parfois en première position pour que je puisse après être efficace pour tous les autres. Donc, un équilibre... Il n'y a pas vraiment, il y a tout simplement un choix pertinent que je réfléchis cas par cas. Et ce qui me motive, c'est parce que ce n'est pas évident. Il ne faut pas se dire que c'est tout rose. L'architecture, déjà, ce n'est pas un métier facile, mais être chef d'entreprise, c'est encore autre chose. Donc, il y a des hauts et des bas. Bien évidemment, en plus, on est deux. Donc, mon associé, c'est aussi mon mari. Donc, on amène les problèmes à la maison, souvent. Parfois, toute la nuit, c'est des débats. Mais comment on va faire pour s'en sortir ? Et bon, après, ce qui est bien, c'est qu'il y en a toujours un pour rattraper l'autre. Quand il y en a un qui est très bas, l'autre dit, mais si, on va y arriver. Voilà, cette motivation, elle est importante. Et je pense que si j'étais seule, ça serait beaucoup moins évident. Et quelque part, il y a ça qui est important. Nous, dans notre cas, c'est le couple aussi qui tire la société et l'inverse. Mais voilà, il faut trouver toujours une raison. Et moi, je la trouve dans le fait que je suis... passionnée par ce que je fais, je ne peux pas faire ne pas faire en fait, ça me plaît, j'adore, même si c'est dur et il y a toujours une solution au final, c'est ça qui est bien, c'est que chaque situation, même si elle est très très compliquée il y a toujours une solution et c'est pour moi ce qui est le plus beau parce que quand tu trouves la solution et tu te dis il y a deux jours j'étais dans un état, j'aurais pu tout laisser tomber me dire non, c'est bon, j'arrête parce que c'est la fin du monde mais en fait non, il y a toujours des solutions, parfois même plusieurs, mais il ne faut juste pas lâcher ...

  • Speaker #1

    Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui souhaite se lancer dans ton secteur ?

  • Speaker #0

    Merci pour cette question. Je pense qu'aujourd'hui, devenir un architecte, il y a beaucoup qui ont des fausses impressions ou des mythes. Qu'il faut bien dessiner, il faut faire des maths, il faut être très bon à l'école. Non, non, je veux dire, c'est loin de tout ça. C'est en plus, effectivement, le talent, c'est bien. Et la réussite, le talent, c'est quelque part 1% de la réussite, le talent. Donc le reste, c'est le travail. Donc il faut être prêt à beaucoup travailler, bien sûr intelligemment et pas à tout prix, mais beaucoup travailler. Il faut être curieux, il faut persister et jamais lâcher. Pour moi, ça, c'est les capacités, quelque part, qu'un architecte doit avoir. L'envie, la passion, l'amour vers ce qu'il fait, vers les gens. Et le reste se fait tous les jours. Moi, j'apprends tous les jours. Je ne connais pas tout et c'est impossible de tout connaître. Et j'adore apprendre à mon métier. Et ça, c'est une des choses sur lesquelles être curieux et être toujours à la recherche des nouvelles choses, ça nourrit beaucoup l'esprit, non seulement le métier.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a une citation qui te guide dans ta vie professionnelle ou personnelle ?

  • Speaker #0

    J'en ai beaucoup, je me les note même, souvent dès que j'en ai une, je me note, j'ai toute une liste de beaucoup de choses que j'aime. Mais il y en a une en particulier qui me parle aujourd'hui, et c'est une citation de Walt Disney. C'est la différence entre un rêve et un projet, c'est la date. Et ça me parle et ça me motive, voilà, ça c'est quelque chose qui me motive parce que je me dis moi aujourd'hui j'ai des rêves et demain ça va être fait. Voilà, je ne le vois pas autrement.

  • Speaker #1

    On arrive à la fin de ce podcast, c'est passé beaucoup trop vite. Est-ce que tu aurais un livre ou un ouvrage que tu as lu ou que tu es peut-être en train de lire qui t'a marqué ?

  • Speaker #0

    J'adore lire, c'est dans ma nature, je suis tout le temps en train de lire quelque chose, même parfois plusieurs livres en même temps. Je me pose beaucoup d'objectifs de lecture au quotidien, j'achète tout le temps. Mais je n'ai pas en France, en tout cas, ce qui est lié à mon métier, je n'ai pas de livre qui m'a... vraiment marquée. Dans chaque livre, je prends des petites choses, je me les note aussi et j'aime bien les relire. Il y a un livre qui a quelque part bouleversé, qui bouleverse toujours ma vie, ma perception quand je le lis, c'est un livre de mon grand-père qui était un très grand écrivain bulgari, qui a écrit plus que vingtaine de livres et qui a laissé un grand impact culturel là-bas. Un de ces best-sellers, quand je le lis, je découvre beaucoup de choses de moi-même. C'est quelque chose qui me parle, qui me rend très émotionnelle sur plein de sujets. Parfois, je lis une page et je suis incapable d'avancer parce que je dois faire quelque part une réflexion sur moi-même et me dire est-ce que... C'est ma vie que je vois, est-ce que c'est la sienne ? Je retrouve des similitudes et j'aurais tellement voulu qu'il soit encore là pour que je puisse lui en parler. C'est quelque chose qui me touche à chaque ligne. Donc, tu vois, pour moi, c'est personnel, mais c'est aussi une personne à ma vie qui m'a permis d'être plus forte, plus croyante à moi-même, quelque part. Et j'y crois fortement que je suis là aujourd'hui grâce aussi à lui. Ma famille, ça compte beaucoup et je leur remercie. tous les jours pour m'avoir poussée d'être moi-même et de croire en moi.

  • Speaker #1

    J'imagine que cet ouvrage est écrit en bulgare.

  • Speaker #0

    Il est écrit en plusieurs langues. Et mon rêve, je vais te dire un rêve, c'est de le traduire en français un jour. Parce qu'il a reçu beaucoup de prix. Alors il faut se dire qu'il a reçu le plus grand prix de littérature russe. Donc c'est pour moi un rêve un jour de pouvoir traduire ces livres en français.

  • Speaker #1

    Si tu devais changer de métier, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Moi je pense que je sais tout faire. Je pourrais... tout faire en tout cas, j'ai pas de métier je me dis oh là là ça je pourrais pas le faire et parfois dans les moments difficiles en tout cas quand j'y pense je me dis mais franchement demain je peux aller faire un kit CR ou être péjoratif ou quoi que ce soit ou vendeuse chez Sephora voilà très très féminine et ma vie serait simple elle serait Je serais peut-être heureuse plus qu'aujourd'hui ou pas, mais au final, j'ai réfléchi et je me dis non, en fait, moi, j'aime bien les challenges, j'aime bien les difficultés. C'est ça qui me pousse, c'est ça qui me motive. Il y a des hauts et des bas, certes, mais moi, aujourd'hui, mon métier, c'est comme je t'ai expliqué, beaucoup de métiers au même temps. Donc, je suis épanouie parce que c'est très polyvalent et c'est très complémentaire. Mais honnêtement, je pense qu'aujourd'hui, s'il faut, je peux être, je ne sais pas, une femme de ménage, je peux être tout et je n'ai pas peur de l'être. parce qu'au cours de ma vie, j'ai fait beaucoup de choses différentes et je n'ai pas peur de travailler. Je n'ai pas peur de gagner ma vie. C'est quelque chose que peut-être c'est culturel, mais pour moi, il n'y a pas de métier qui me dégoûte ou que je me dis, oh là là, je serai moins bonne personne, moins importante si je fais quelque chose de moi. Donc aujourd'hui, venu à moi, je peux tout faire si besoin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Veneta.

  • Speaker #0

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Speaker #1

    C'était un plaisir partagé, je suis très contente de t'avoir reçu. Je pense que tu vas inspirer beaucoup de personnes qui vont nous écouter, des auditeurs et des auditrices. Ton discours est plein de sincérité, plein d'authenticité et je te remercie vraiment pour ça.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Et voilà, ainsi s'achève ma discussion avec Veneta. Sincèrement, c'était juste canon d'enregistrer ce podcast avec elle. Je n'ai aucun doute sur le fait que vous ayez aussi remarqué l'authenticité et la sincérité de Veneta. N'hésitez pas à parler de ce podcast. à le partager, à le liker. D'ailleurs, je ne le dis pas assez, mais vous pouvez directement liker depuis les plateformes d'écoute. Alors n'hésitez pas, ça soutient le podcast et ça lui permet de se développer encore et encore. Un grand merci pour votre fidélité et je vous dis à très bientôt. Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire.

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