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IMPACT MENTAL

2. Préparer ta saison mentalement : bilan, objectifs et confiance

2. Préparer ta saison mentalement : bilan, objectifs et confiance

14min |17/07/2025
Play
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2. Préparer ta saison mentalement : bilan, objectifs et confiance

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14min |17/07/2025
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Description

Pour ce deuxième épisode d’Impact Mental, je prends le micro en solo.


Pas d’invité cette fois, mais un moment à deux, pour te poser les bonnes questions avant de remettre les crampons.


Tu vas bientôt reprendre la saison, ou tu l’as peut-être déjà fait. Alors dans cet épisode, je t’invite à faire un vrai check-up mental.


On parle de bilan sans filtre, d’objectifs personnels, de motivation profonde et surtout de confiance en soi.


Je te partage des outils simples que j’utilise dans mes accompagnements, pour t’aider à construire une base mentale solide : celle qui te permet de rester focus, de traverser les périodes creuses, et de progresser tout au long de l’année, match après match.


Prends de quoi noter car tu y trouveras de vraies pistes pour devenir la version la plus lucide et engagée de toi-même cette saison.


Bonne écoute 🎧


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Impact Mental, le podcast où tu rentres plein fer dans la tête. Interviews de joueurs, joueuses, coachs, préparateurs en tout genre, qui vont nous partager leur vécu intérieur, leur routine, leurs déclics personnels. Et parfois, je prends le micro en solo, pour te transmettre des outils concrets et t'aider à gagner en résilience, en lucidité, en confiance. Stress avant les matchs, pression à cause de l'enjeu, blessure, on va tout aborder pour éviter de se faire déborder. Parce que dans le rugby, comme dans la vie, tout commence souvent dans la tête. Je suis Arthur Sestaro, ancien rugbyman professionnel et aujourd'hui préparateur mental. T'es dans le podcast qui met de l'impact là où on ne l'attend pas, dans la tête. Salut à toi et bienvenue dans ce deuxième épisode d'Impact Mental. Aujourd'hui épisode en solo. où on va parler d'un moment clé pour tous les rugbymans et les rugbywomen, c'est la reprise. Certains ont déjà remis les crampons, depuis même une ou deux semaines, d'autres reprennent dans les jours à venir. Et au-delà de l'état physique, ce qui m'intéresse aujourd'hui de partager avec toi, ça va être l'état mental. J'espère que tu as pu profiter des vacances pour couper vraiment, pas juste te maintenir en forme, mais vraiment te régénérer, que ce soit physiquement, mais aussi surtout mentalement, parce que les saisons, elles sont... de plus en plus longues, de plus en plus intenses. Je ne sais pas si tu as pu écouter l'échange qu'on a eu avec Steve dans le premier épisode, et si tu ne l'as pas fait, je t'invite vraiment à le faire. Mais on parlait beaucoup de charge mentale, et cette charge mentale, elle est vraiment réelle, et ce qui va t'aider à pouvoir la gérer tout au long de la saison, c'est aussi de pouvoir trouver des moments comme ça, comme les vacances, où tu vas pouvoir te régénérer. Et du coup, dans cet épisode, ce que je vais te proposer, c'est de faire un check-up mental. simple mais assez puissant. On va revoir ce qui s'est passé pour toi l'an dernier, ce que t'en retires, poser tes objectifs, faire le point sur ta motivation, ta confiance, ta gestion du stress. Bref, remettre ton mental vraiment au centre du jeu. Du coup, dans cet épisode, je vais te partager des clés que j'utilise souvent dans les accompagnements, notamment avec les rugbywomen et rugbymans que j'accompagne. D'ailleurs, prends quelque chose de quoi écrire sous la main, papier, téléphone, peu importe. Mais l'idée, c'est que tu puisses te poser, noter ce qui te... qui te parlent et revenir plus tard pour construire des choses pour la saison qui approche. L'objectif de cet épisode, c'est de t'aider à faire un point mental et construire un plan clair, simple, pour démarrer la saison dans les meilleurs dispos. La première étape pour moi, c'est de faire le bilan de ta saison passée. Mais pas un bilan comme ça à l'arrache. C'est vraiment faire un bilan honnête, brut et sans filtre. Se poser les bonnes questions. Par exemple, ça peut être qu'est-ce qui a été difficile mentalement pour toi cette saison ? Pourquoi t'as flanché à certains moments ? Est-ce qu'il y a eu des baisses de motivation ? Est-ce qu'un ou deux mauvais matchs ont suffi à flinguer ta confiance en toi ? Est-ce que le stress t'a bouffé à l'approche de certaines échéances ? Vraiment, essaye d'être le plus honnête avec toi là-dessus pour pouvoir faire un vrai bilan. Sois cash avec toi-même. C'est pas une remise en question négative, c'est juste du recul du vrai. Parce que si tu veux progresser mentalement... Il faut que tu comprennes où est-ce que ça a pu coincer. Mais attention, parce qu'on a trop souvent le réflexe de se focaliser sur ce qui n'a pas marché, du coup. Mais je t'invite aussi à regarder ce qui a pu super bien fonctionner. Quels ont été tes meilleurs moments cette saison ? À quel moment tu as senti que tu étais au top mentalement ? Qu'est-ce que tu avais pu mettre en place à ce moment-là ? Essaye d'identifier les ingrédients qui font ces bons moments. C'était quoi ton état d'esprit ? Tu faisais quoi de différent dans tes routines ou pas ? Qu'est-ce que tu avais autour de toi ? Le soutien que tu pouvais recevoir ? Et c'est ces éléments-là qui vont t'aider à reconstruire, ancrer et surtout reproduire tout ça cette saison. Ton mental, ce n'est pas juste quelque chose que tu as, c'est quelque chose que tu vas cultiver. Et ce check-up, c'est la première étape pour planter les bons de graines pour la saison à venir. La deuxième chose que je voulais partager avec toi aujourd'hui, Tout le monde le fait en début de saison collectivement, mais qu'on oublie souvent parfois de se le faire individuellement pour y revenir dans la saison. Ce dont je te parle, c'est les objectifs. En club, on parle de projet de jeu, de montée, phase finale, maintien. Mais toi, en tant que joueur ou joueuse, c'est quoi tes objectifs perso pour cette saison ? Que ça soit mental, physique, technique, peu importe. Mais si tu veux progresser et rester motivé toute l'année, il faut que tu arrives à te fixer des repères qui soient clairs. Parce que ces repères, ces micro-objectifs, ils te permettent de voir ta progression. Mais même quand les résultats ne suivent pas, par exemple collectivement, ça va te permettre de faire le point sur tes objectifs perso et de progression et de pouvoir nourrir ta motivation. Mon conseil ici va être surtout de ne pas te fixer que des objectifs de résultat. Si ton seul objectif, c'est d'être titulaire cette saison, signer un nouveau contrat, alors des fois ça va pouvoir fonctionner. Mais ça va pouvoir aussi devenir une source de frustration. Parce que soyons honnêtes, tu ne maîtrises pas tout dans ces objectifs-là. Ce n'est pas toi qui décides d'être titulaire. Ce n'est pas toi qui décides de re-signer. Ce n'est pas entre tes mains. Par contre, ce que tu maîtrises en revanche, c'est ton niveau de jeu, ton niveau d'investissement, ta régularité, ton état d'esprit. C'est là-dessus que tu dois bâtir tes objectifs de progression, sur des choses que tu maîtrises, et d'être honnête avec toi-même tout au long de la saison. Ce que je t'invite à faire, c'est de te questionner sur, là, si tu peux noter, sur quoi tu as envie de progresser cette saison. Et même de noter tes points forts que tu vas pouvoir renforcer aussi. Souvent, tu vois, comme je disais tout à l'heure, on va se concentrer sur tout ce qui est négatif et points faibles, mais concentre-toi aussi sur tous les points forts que toi, tu as envie de renforcer, qui vont faire de toi un joueur unique, en fait. Et pourquoi le coach va miser sur toi ? Tu sais, on parle beaucoup de super pouvoirs dans le rugby actuel, mais les super pouvoirs de certains joueurs... C'est qu'ils ont renforcé à l'extrême leurs points forts. Comme objectif, c'est aussi les buts. Et c'est tout ce qui est but interne. Des choses qui te touchent, qui touchent à la maîtrise, au plaisir et à l'identité du joueur ou de la joueuse que tu veux devenir. Je te donne un exemple. Je veux progresser sur ma gestion des temps faibles. Ou je veux retrouver du plaisir sur le terrain, quel que soit le rôle que j'ai. Tu vois, ça c'est des objectifs et des buts qui sont internes à toi. A l'inverse, des fois tu vas avoir tout ce qui est objectif et but externe. Stats, temps de jeu, contrats, ça peut être vite des générateurs de stress comme je te disais et c'est surtout qu'ils ne dépendent pas de toi. Si ton seul objectif c'est je veux prolonger, tu vas jouer chaque match avec la peur de rater et à force cette pression elle peut vite te bouffer quoi. Alors que plutôt tu vois à l'inverse si ton objectif c'est progresser sur ma communication en match, être plus constant mentalement sur 80 minutes, rester vraiment focus tout au long du match, tu restes dans ton cercle de contrôle et c'est ça qui te fait avancer. Une question que je vais encore te poser ici, c'est est-ce que tes objectifs t'animent vraiment ou est-ce qu'ils viennent des autres ? Hyper important aussi que tes objectifs viennent vraiment de ton moi profond. C'est fondamental parce qu'un objectif qui vient de toi, s'y revient naturellement. Un objectif qui t'a été imposé, tu l'abandonnes dès que c'est un peu compliqué en fait. Ce que je te propose, c'est un exercice super simple. Tu vas écrire une phrase clé qui résume ton intention pour cette saison. Exemple. Cette saison, mon intention, c'est d'ancrer ma régularité mentale dans chaque match. Ou encore, je veux redevenir ce joueur qui kiffe chaque action, chaque combat. Gare cette phrase quelque part, relis-la avant les matchs, avant les entraînements s'il faut. Elle peut devenir ton fil rouge mental, par exemple, cette saison. Une autre brique que je voulais aborder avec toi aujourd'hui, c'est la motivation. Et tu vas voir, ce qui est marrant, c'est que c'est étroitement lié avec ce qu'on vient de faire sur les objectifs. Parce qu'en fait, il existe deux types de motivation. T'as la motivation intrasex, c'est celle qui vient de toi, et t'as la motivation extrasex, c'est celle qui vient des autres. La motivation intrasex, c'est la plus puissante. C'est celle qui est connectée à l'amour du jeu, au plaisir de progresser, à cette sensation de te comparer à toi-même plutôt qu'aux autres. Tu sais, quand t'arrêtes de te demander si t'es meilleur que machin ou un tel, et que tu te demandes juste si t'as avancé par rapport à toi hier, tu vois. Puis, du coup, de l'autre côté, t'as la motivation extrasex. Elle est pas forcément mauvaise, hein. Je suis loin de là. Elle peut te booster, voire quand tu veux rendre fierté proche, gagner ta place, décrocher un contrat. Mais là où elle devient toxique, c'est quand elle repose uniquement sur la peur. La peur de perdre sa place, la peur de ne pas être validée par le coach, la pression de devoir jouer pour prouver quelque chose à tout le monde. Et quand c'est ta seule source de motivation, tu joues avec une boule au ventre, t'es tendu, t'as plus de plaisir. Donc ce que je vais t'inviter à faire ici, c'est un petit check mental. de ta motivation actuelle ? Est-ce que tu joues encore pour toi ? Est-ce que tu kiffes progresser, t'entraîner, apprendre, t'exprimer sur le terrain ? Est-ce que tu joues seulement pour répondre à tes attentes extérieures ? Et si tu sens que tu as perdu le lien avec ta motivation profonde, je vais te donner une astuce super simple, mais puissante. Reconnecte-toi à ton pourquoi. Pourquoi tu as commencé le rugby ? Qu'est-ce que tu aimes dans ce sport au fond ? Qu'est-ce qui te fait vibrer ? Tu peux même te l'écrire, tu vois, ou y réfléchir juste en marchant. C'est ce qui va te sauver les jours où ta motivation va flancher. De se reconnecter à ton pourquoi, c'est ce qui va te faire tenir quand les résultats ne suivent pas forcément ou que la concurrence, elle est rude. Une autre clé que je voulais partager avec toi aujourd'hui, c'est quelque chose que je retrouve tout le temps dans mes accompagnements, vraiment, quasiment 100%, c'est la confiance en soi et surtout le rapport à l'échec. Et je t'invite vraiment à faire un petit check-up là-dessus en ce début de saison, parce que pour moi c'est une base mentale trop souvent négligée mais tellement essentielle. D'abord, demande-toi comment tu te parles à toi-même. Est-ce que tu te parles comme tu parlerais à un coéquipier que t'aimes bien par exemple ? Parce que souvent la réponse c'est non. Et on est beaucoup trop dur avec nous-mêmes. On se juge, on se critique, on ne tolère pas l'erreur. Résultat, la confiance, elle en prend un coup. On s'auto-sabote, quoi. Je vois ça tout le temps. Un joueur qui rate un exercice à l'entraînement, et dans sa tête, c'est direct. Je suis nul, je suis une merde, j'aurais dû réussir. Pourquoi j'ai pas réussi ça, etc., etc. Mais stop à tout ça, quoi. En fait, il faut bien que tu comprennes que tu n'es pas cette erreur. T'as fait une erreur, ok. et d'ailleurs l'erreur fait partie du jeu et n'oublie pas que tu joues à un jeu, le rugby Mais toi, en tant que personne, tu ne peux pas être réduit à ça. Et c'est vraiment de faire la différence entre ce que tu fais et ce que tu es. En gros, ce mécanisme d'identification à l'échec, qui flingue, il auto-sabote la confiance en soi, chez plein, plein, plein d'athlètes. Et ce n'est pas forcément que les rugbymen et les rugbywomen. Donc soigne ton dialogue interne, surveille tes pensées. Et quand tu sens que tu pars dans le négatif, retiens-toi et bascule vers des pensées qui vont être beaucoup plus aidantes pour toi. Et demande-toi aussi... Est-ce que tu veux apprendre tes échecs ? Ou est-ce que tu les subis ? Parce que, en fait, si tu veux progresser, l'échec doit devenir un feedback, pas un jugement. Et l'échec, il fera partie de toute ta carrière. Je connais aucun sportif qui n'a pas connu l'échec. Une idée que je partage et que j'utilise souvent avec les athlètes que j'accompagne, c'est un truc tout simple. Après chaque match ou chaque entraînement, essaye de trouver trois points de satisfaction perso. Même s'il y a des fêtes, même si t'as pas été exceptionnel, ça peut être un détail, une attitude, un progrès minime Et tu vois, ça peut être par exemple le fait que tu te sois parlé mieux à toi-même. Mais l'idée, c'est de te construire une base de micro-réussite. Parce que derrière tout ça, il y a un psychologue que j'aime bien, un psychologue du sport, Albert Bandora, qui dit qu'en gros, la confiance en soi, c'est le résultat d'actions. Et en fait, si tu arrives à te satisfaire de plein de petites actions comme ça, ça va venir nourrir ta confiance en toi. C'est le résultat de maîtrise, en fait. Essaye de trouver trois points que tu as pu maîtriser après chaque entraînement, après chaque match. Et pour aller même plus loin, tu peux te créer un rituel d'auto-ancrage. Un mot, une phrase, un geste, mais qui va te reconnecter à tes forces, à ton énergie, à ta confiance en toi. Un truc discret, mais quelque chose qui va être assez puissant, que tu peux te faire au bord du terrain, dans le vestiaire, avant de rentrer. C'est vraiment une ressource pour toi dans les moments de doute. un outil qui va te permettre de te reconnecter avec toute la confiance que tu as en toi, tout ce que tu as déjà pu accomplir dans ta carrière. Tu peux l'utiliser tout au long de la saison, que ce soit à l'entraînement ou à un match. Voilà, on arrive à la fin de cet épisode. J'espère que ça t'a plu, tout ce que j'ai pu te partager. Si tu es allé au bout, c'est sûrement que tu as envie de faire les choses bien cette saison. Alors je te laisse avec quelques questions puissantes pour y voir plus clair. La première question, c'est quelle version de toi... tu veux incarner cette année ? La deuxième, c'est quoi ton vrai moteur, là, maintenant ? La troisième, c'est est-ce que tu t'autorises à être fier de toi, même quand tu ne gagnes pas ? La quatrième, c'est qu'est-ce qui rendrait cette saison réussie à tes yeux ? Et la dernière question, c'est quelle habitude mentale simple tu pourrais mettre en place dès cette semaine et tout au long de la saison pour performer ? En tout cas, si ça t'a fait réfléchir, si t'as envie d'aller plus loin ou si tu veux simplement échanger, n'hésite pas, viens me parler. Je suis là, tu peux me trouver sur Instagram, sur LinkedIn. Je réponds toujours aux messages, surtout quand ça parle de rugby et de mental. D'ici là, je te souhaite une reprise solide et une saison où ton mental devient un vrai atout. A très vite pour le prochain épisode avec un invité surprise. En attendant, bonne prépa, prends soin de toi, de ton esprit, autant que ton corps. Et je te dis à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode d'Impact Mental. Si tu as envie de me faire un retour, de partager ton avis ou de poser une question, je lis tous vos messages et commentaires, ça me fait toujours plaisir. Je suis aussi dispo sur Instagram, tu peux me retrouver sur le compte arthur.sestaro.pm et si le podcast t'a plu, pense à t'abonner, à activer la cloche pour ne pas rater le prochain épisode et à laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute. A très vite dans un nouvel épisode.

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Pour ce deuxième épisode d’Impact Mental, je prends le micro en solo.


Pas d’invité cette fois, mais un moment à deux, pour te poser les bonnes questions avant de remettre les crampons.


Tu vas bientôt reprendre la saison, ou tu l’as peut-être déjà fait. Alors dans cet épisode, je t’invite à faire un vrai check-up mental.


On parle de bilan sans filtre, d’objectifs personnels, de motivation profonde et surtout de confiance en soi.


Je te partage des outils simples que j’utilise dans mes accompagnements, pour t’aider à construire une base mentale solide : celle qui te permet de rester focus, de traverser les périodes creuses, et de progresser tout au long de l’année, match après match.


Prends de quoi noter car tu y trouveras de vraies pistes pour devenir la version la plus lucide et engagée de toi-même cette saison.


Bonne écoute 🎧


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Impact Mental, le podcast où tu rentres plein fer dans la tête. Interviews de joueurs, joueuses, coachs, préparateurs en tout genre, qui vont nous partager leur vécu intérieur, leur routine, leurs déclics personnels. Et parfois, je prends le micro en solo, pour te transmettre des outils concrets et t'aider à gagner en résilience, en lucidité, en confiance. Stress avant les matchs, pression à cause de l'enjeu, blessure, on va tout aborder pour éviter de se faire déborder. Parce que dans le rugby, comme dans la vie, tout commence souvent dans la tête. Je suis Arthur Sestaro, ancien rugbyman professionnel et aujourd'hui préparateur mental. T'es dans le podcast qui met de l'impact là où on ne l'attend pas, dans la tête. Salut à toi et bienvenue dans ce deuxième épisode d'Impact Mental. Aujourd'hui épisode en solo. où on va parler d'un moment clé pour tous les rugbymans et les rugbywomen, c'est la reprise. Certains ont déjà remis les crampons, depuis même une ou deux semaines, d'autres reprennent dans les jours à venir. Et au-delà de l'état physique, ce qui m'intéresse aujourd'hui de partager avec toi, ça va être l'état mental. J'espère que tu as pu profiter des vacances pour couper vraiment, pas juste te maintenir en forme, mais vraiment te régénérer, que ce soit physiquement, mais aussi surtout mentalement, parce que les saisons, elles sont... de plus en plus longues, de plus en plus intenses. Je ne sais pas si tu as pu écouter l'échange qu'on a eu avec Steve dans le premier épisode, et si tu ne l'as pas fait, je t'invite vraiment à le faire. Mais on parlait beaucoup de charge mentale, et cette charge mentale, elle est vraiment réelle, et ce qui va t'aider à pouvoir la gérer tout au long de la saison, c'est aussi de pouvoir trouver des moments comme ça, comme les vacances, où tu vas pouvoir te régénérer. Et du coup, dans cet épisode, ce que je vais te proposer, c'est de faire un check-up mental. simple mais assez puissant. On va revoir ce qui s'est passé pour toi l'an dernier, ce que t'en retires, poser tes objectifs, faire le point sur ta motivation, ta confiance, ta gestion du stress. Bref, remettre ton mental vraiment au centre du jeu. Du coup, dans cet épisode, je vais te partager des clés que j'utilise souvent dans les accompagnements, notamment avec les rugbywomen et rugbymans que j'accompagne. D'ailleurs, prends quelque chose de quoi écrire sous la main, papier, téléphone, peu importe. Mais l'idée, c'est que tu puisses te poser, noter ce qui te... qui te parlent et revenir plus tard pour construire des choses pour la saison qui approche. L'objectif de cet épisode, c'est de t'aider à faire un point mental et construire un plan clair, simple, pour démarrer la saison dans les meilleurs dispos. La première étape pour moi, c'est de faire le bilan de ta saison passée. Mais pas un bilan comme ça à l'arrache. C'est vraiment faire un bilan honnête, brut et sans filtre. Se poser les bonnes questions. Par exemple, ça peut être qu'est-ce qui a été difficile mentalement pour toi cette saison ? Pourquoi t'as flanché à certains moments ? Est-ce qu'il y a eu des baisses de motivation ? Est-ce qu'un ou deux mauvais matchs ont suffi à flinguer ta confiance en toi ? Est-ce que le stress t'a bouffé à l'approche de certaines échéances ? Vraiment, essaye d'être le plus honnête avec toi là-dessus pour pouvoir faire un vrai bilan. Sois cash avec toi-même. C'est pas une remise en question négative, c'est juste du recul du vrai. Parce que si tu veux progresser mentalement... Il faut que tu comprennes où est-ce que ça a pu coincer. Mais attention, parce qu'on a trop souvent le réflexe de se focaliser sur ce qui n'a pas marché, du coup. Mais je t'invite aussi à regarder ce qui a pu super bien fonctionner. Quels ont été tes meilleurs moments cette saison ? À quel moment tu as senti que tu étais au top mentalement ? Qu'est-ce que tu avais pu mettre en place à ce moment-là ? Essaye d'identifier les ingrédients qui font ces bons moments. C'était quoi ton état d'esprit ? Tu faisais quoi de différent dans tes routines ou pas ? Qu'est-ce que tu avais autour de toi ? Le soutien que tu pouvais recevoir ? Et c'est ces éléments-là qui vont t'aider à reconstruire, ancrer et surtout reproduire tout ça cette saison. Ton mental, ce n'est pas juste quelque chose que tu as, c'est quelque chose que tu vas cultiver. Et ce check-up, c'est la première étape pour planter les bons de graines pour la saison à venir. La deuxième chose que je voulais partager avec toi aujourd'hui, Tout le monde le fait en début de saison collectivement, mais qu'on oublie souvent parfois de se le faire individuellement pour y revenir dans la saison. Ce dont je te parle, c'est les objectifs. En club, on parle de projet de jeu, de montée, phase finale, maintien. Mais toi, en tant que joueur ou joueuse, c'est quoi tes objectifs perso pour cette saison ? Que ça soit mental, physique, technique, peu importe. Mais si tu veux progresser et rester motivé toute l'année, il faut que tu arrives à te fixer des repères qui soient clairs. Parce que ces repères, ces micro-objectifs, ils te permettent de voir ta progression. Mais même quand les résultats ne suivent pas, par exemple collectivement, ça va te permettre de faire le point sur tes objectifs perso et de progression et de pouvoir nourrir ta motivation. Mon conseil ici va être surtout de ne pas te fixer que des objectifs de résultat. Si ton seul objectif, c'est d'être titulaire cette saison, signer un nouveau contrat, alors des fois ça va pouvoir fonctionner. Mais ça va pouvoir aussi devenir une source de frustration. Parce que soyons honnêtes, tu ne maîtrises pas tout dans ces objectifs-là. Ce n'est pas toi qui décides d'être titulaire. Ce n'est pas toi qui décides de re-signer. Ce n'est pas entre tes mains. Par contre, ce que tu maîtrises en revanche, c'est ton niveau de jeu, ton niveau d'investissement, ta régularité, ton état d'esprit. C'est là-dessus que tu dois bâtir tes objectifs de progression, sur des choses que tu maîtrises, et d'être honnête avec toi-même tout au long de la saison. Ce que je t'invite à faire, c'est de te questionner sur, là, si tu peux noter, sur quoi tu as envie de progresser cette saison. Et même de noter tes points forts que tu vas pouvoir renforcer aussi. Souvent, tu vois, comme je disais tout à l'heure, on va se concentrer sur tout ce qui est négatif et points faibles, mais concentre-toi aussi sur tous les points forts que toi, tu as envie de renforcer, qui vont faire de toi un joueur unique, en fait. Et pourquoi le coach va miser sur toi ? Tu sais, on parle beaucoup de super pouvoirs dans le rugby actuel, mais les super pouvoirs de certains joueurs... C'est qu'ils ont renforcé à l'extrême leurs points forts. Comme objectif, c'est aussi les buts. Et c'est tout ce qui est but interne. Des choses qui te touchent, qui touchent à la maîtrise, au plaisir et à l'identité du joueur ou de la joueuse que tu veux devenir. Je te donne un exemple. Je veux progresser sur ma gestion des temps faibles. Ou je veux retrouver du plaisir sur le terrain, quel que soit le rôle que j'ai. Tu vois, ça c'est des objectifs et des buts qui sont internes à toi. A l'inverse, des fois tu vas avoir tout ce qui est objectif et but externe. Stats, temps de jeu, contrats, ça peut être vite des générateurs de stress comme je te disais et c'est surtout qu'ils ne dépendent pas de toi. Si ton seul objectif c'est je veux prolonger, tu vas jouer chaque match avec la peur de rater et à force cette pression elle peut vite te bouffer quoi. Alors que plutôt tu vois à l'inverse si ton objectif c'est progresser sur ma communication en match, être plus constant mentalement sur 80 minutes, rester vraiment focus tout au long du match, tu restes dans ton cercle de contrôle et c'est ça qui te fait avancer. Une question que je vais encore te poser ici, c'est est-ce que tes objectifs t'animent vraiment ou est-ce qu'ils viennent des autres ? Hyper important aussi que tes objectifs viennent vraiment de ton moi profond. C'est fondamental parce qu'un objectif qui vient de toi, s'y revient naturellement. Un objectif qui t'a été imposé, tu l'abandonnes dès que c'est un peu compliqué en fait. Ce que je te propose, c'est un exercice super simple. Tu vas écrire une phrase clé qui résume ton intention pour cette saison. Exemple. Cette saison, mon intention, c'est d'ancrer ma régularité mentale dans chaque match. Ou encore, je veux redevenir ce joueur qui kiffe chaque action, chaque combat. Gare cette phrase quelque part, relis-la avant les matchs, avant les entraînements s'il faut. Elle peut devenir ton fil rouge mental, par exemple, cette saison. Une autre brique que je voulais aborder avec toi aujourd'hui, c'est la motivation. Et tu vas voir, ce qui est marrant, c'est que c'est étroitement lié avec ce qu'on vient de faire sur les objectifs. Parce qu'en fait, il existe deux types de motivation. T'as la motivation intrasex, c'est celle qui vient de toi, et t'as la motivation extrasex, c'est celle qui vient des autres. La motivation intrasex, c'est la plus puissante. C'est celle qui est connectée à l'amour du jeu, au plaisir de progresser, à cette sensation de te comparer à toi-même plutôt qu'aux autres. Tu sais, quand t'arrêtes de te demander si t'es meilleur que machin ou un tel, et que tu te demandes juste si t'as avancé par rapport à toi hier, tu vois. Puis, du coup, de l'autre côté, t'as la motivation extrasex. Elle est pas forcément mauvaise, hein. Je suis loin de là. Elle peut te booster, voire quand tu veux rendre fierté proche, gagner ta place, décrocher un contrat. Mais là où elle devient toxique, c'est quand elle repose uniquement sur la peur. La peur de perdre sa place, la peur de ne pas être validée par le coach, la pression de devoir jouer pour prouver quelque chose à tout le monde. Et quand c'est ta seule source de motivation, tu joues avec une boule au ventre, t'es tendu, t'as plus de plaisir. Donc ce que je vais t'inviter à faire ici, c'est un petit check mental. de ta motivation actuelle ? Est-ce que tu joues encore pour toi ? Est-ce que tu kiffes progresser, t'entraîner, apprendre, t'exprimer sur le terrain ? Est-ce que tu joues seulement pour répondre à tes attentes extérieures ? Et si tu sens que tu as perdu le lien avec ta motivation profonde, je vais te donner une astuce super simple, mais puissante. Reconnecte-toi à ton pourquoi. Pourquoi tu as commencé le rugby ? Qu'est-ce que tu aimes dans ce sport au fond ? Qu'est-ce qui te fait vibrer ? Tu peux même te l'écrire, tu vois, ou y réfléchir juste en marchant. C'est ce qui va te sauver les jours où ta motivation va flancher. De se reconnecter à ton pourquoi, c'est ce qui va te faire tenir quand les résultats ne suivent pas forcément ou que la concurrence, elle est rude. Une autre clé que je voulais partager avec toi aujourd'hui, c'est quelque chose que je retrouve tout le temps dans mes accompagnements, vraiment, quasiment 100%, c'est la confiance en soi et surtout le rapport à l'échec. Et je t'invite vraiment à faire un petit check-up là-dessus en ce début de saison, parce que pour moi c'est une base mentale trop souvent négligée mais tellement essentielle. D'abord, demande-toi comment tu te parles à toi-même. Est-ce que tu te parles comme tu parlerais à un coéquipier que t'aimes bien par exemple ? Parce que souvent la réponse c'est non. Et on est beaucoup trop dur avec nous-mêmes. On se juge, on se critique, on ne tolère pas l'erreur. Résultat, la confiance, elle en prend un coup. On s'auto-sabote, quoi. Je vois ça tout le temps. Un joueur qui rate un exercice à l'entraînement, et dans sa tête, c'est direct. Je suis nul, je suis une merde, j'aurais dû réussir. Pourquoi j'ai pas réussi ça, etc., etc. Mais stop à tout ça, quoi. En fait, il faut bien que tu comprennes que tu n'es pas cette erreur. T'as fait une erreur, ok. et d'ailleurs l'erreur fait partie du jeu et n'oublie pas que tu joues à un jeu, le rugby Mais toi, en tant que personne, tu ne peux pas être réduit à ça. Et c'est vraiment de faire la différence entre ce que tu fais et ce que tu es. En gros, ce mécanisme d'identification à l'échec, qui flingue, il auto-sabote la confiance en soi, chez plein, plein, plein d'athlètes. Et ce n'est pas forcément que les rugbymen et les rugbywomen. Donc soigne ton dialogue interne, surveille tes pensées. Et quand tu sens que tu pars dans le négatif, retiens-toi et bascule vers des pensées qui vont être beaucoup plus aidantes pour toi. Et demande-toi aussi... Est-ce que tu veux apprendre tes échecs ? Ou est-ce que tu les subis ? Parce que, en fait, si tu veux progresser, l'échec doit devenir un feedback, pas un jugement. Et l'échec, il fera partie de toute ta carrière. Je connais aucun sportif qui n'a pas connu l'échec. Une idée que je partage et que j'utilise souvent avec les athlètes que j'accompagne, c'est un truc tout simple. Après chaque match ou chaque entraînement, essaye de trouver trois points de satisfaction perso. Même s'il y a des fêtes, même si t'as pas été exceptionnel, ça peut être un détail, une attitude, un progrès minime Et tu vois, ça peut être par exemple le fait que tu te sois parlé mieux à toi-même. Mais l'idée, c'est de te construire une base de micro-réussite. Parce que derrière tout ça, il y a un psychologue que j'aime bien, un psychologue du sport, Albert Bandora, qui dit qu'en gros, la confiance en soi, c'est le résultat d'actions. Et en fait, si tu arrives à te satisfaire de plein de petites actions comme ça, ça va venir nourrir ta confiance en toi. C'est le résultat de maîtrise, en fait. Essaye de trouver trois points que tu as pu maîtriser après chaque entraînement, après chaque match. Et pour aller même plus loin, tu peux te créer un rituel d'auto-ancrage. Un mot, une phrase, un geste, mais qui va te reconnecter à tes forces, à ton énergie, à ta confiance en toi. Un truc discret, mais quelque chose qui va être assez puissant, que tu peux te faire au bord du terrain, dans le vestiaire, avant de rentrer. C'est vraiment une ressource pour toi dans les moments de doute. un outil qui va te permettre de te reconnecter avec toute la confiance que tu as en toi, tout ce que tu as déjà pu accomplir dans ta carrière. Tu peux l'utiliser tout au long de la saison, que ce soit à l'entraînement ou à un match. Voilà, on arrive à la fin de cet épisode. J'espère que ça t'a plu, tout ce que j'ai pu te partager. Si tu es allé au bout, c'est sûrement que tu as envie de faire les choses bien cette saison. Alors je te laisse avec quelques questions puissantes pour y voir plus clair. La première question, c'est quelle version de toi... tu veux incarner cette année ? La deuxième, c'est quoi ton vrai moteur, là, maintenant ? La troisième, c'est est-ce que tu t'autorises à être fier de toi, même quand tu ne gagnes pas ? La quatrième, c'est qu'est-ce qui rendrait cette saison réussie à tes yeux ? Et la dernière question, c'est quelle habitude mentale simple tu pourrais mettre en place dès cette semaine et tout au long de la saison pour performer ? En tout cas, si ça t'a fait réfléchir, si t'as envie d'aller plus loin ou si tu veux simplement échanger, n'hésite pas, viens me parler. Je suis là, tu peux me trouver sur Instagram, sur LinkedIn. Je réponds toujours aux messages, surtout quand ça parle de rugby et de mental. D'ici là, je te souhaite une reprise solide et une saison où ton mental devient un vrai atout. A très vite pour le prochain épisode avec un invité surprise. En attendant, bonne prépa, prends soin de toi, de ton esprit, autant que ton corps. Et je te dis à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode d'Impact Mental. Si tu as envie de me faire un retour, de partager ton avis ou de poser une question, je lis tous vos messages et commentaires, ça me fait toujours plaisir. Je suis aussi dispo sur Instagram, tu peux me retrouver sur le compte arthur.sestaro.pm et si le podcast t'a plu, pense à t'abonner, à activer la cloche pour ne pas rater le prochain épisode et à laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute. A très vite dans un nouvel épisode.

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Description

Pour ce deuxième épisode d’Impact Mental, je prends le micro en solo.


Pas d’invité cette fois, mais un moment à deux, pour te poser les bonnes questions avant de remettre les crampons.


Tu vas bientôt reprendre la saison, ou tu l’as peut-être déjà fait. Alors dans cet épisode, je t’invite à faire un vrai check-up mental.


On parle de bilan sans filtre, d’objectifs personnels, de motivation profonde et surtout de confiance en soi.


Je te partage des outils simples que j’utilise dans mes accompagnements, pour t’aider à construire une base mentale solide : celle qui te permet de rester focus, de traverser les périodes creuses, et de progresser tout au long de l’année, match après match.


Prends de quoi noter car tu y trouveras de vraies pistes pour devenir la version la plus lucide et engagée de toi-même cette saison.


Bonne écoute 🎧


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Impact Mental, le podcast où tu rentres plein fer dans la tête. Interviews de joueurs, joueuses, coachs, préparateurs en tout genre, qui vont nous partager leur vécu intérieur, leur routine, leurs déclics personnels. Et parfois, je prends le micro en solo, pour te transmettre des outils concrets et t'aider à gagner en résilience, en lucidité, en confiance. Stress avant les matchs, pression à cause de l'enjeu, blessure, on va tout aborder pour éviter de se faire déborder. Parce que dans le rugby, comme dans la vie, tout commence souvent dans la tête. Je suis Arthur Sestaro, ancien rugbyman professionnel et aujourd'hui préparateur mental. T'es dans le podcast qui met de l'impact là où on ne l'attend pas, dans la tête. Salut à toi et bienvenue dans ce deuxième épisode d'Impact Mental. Aujourd'hui épisode en solo. où on va parler d'un moment clé pour tous les rugbymans et les rugbywomen, c'est la reprise. Certains ont déjà remis les crampons, depuis même une ou deux semaines, d'autres reprennent dans les jours à venir. Et au-delà de l'état physique, ce qui m'intéresse aujourd'hui de partager avec toi, ça va être l'état mental. J'espère que tu as pu profiter des vacances pour couper vraiment, pas juste te maintenir en forme, mais vraiment te régénérer, que ce soit physiquement, mais aussi surtout mentalement, parce que les saisons, elles sont... de plus en plus longues, de plus en plus intenses. Je ne sais pas si tu as pu écouter l'échange qu'on a eu avec Steve dans le premier épisode, et si tu ne l'as pas fait, je t'invite vraiment à le faire. Mais on parlait beaucoup de charge mentale, et cette charge mentale, elle est vraiment réelle, et ce qui va t'aider à pouvoir la gérer tout au long de la saison, c'est aussi de pouvoir trouver des moments comme ça, comme les vacances, où tu vas pouvoir te régénérer. Et du coup, dans cet épisode, ce que je vais te proposer, c'est de faire un check-up mental. simple mais assez puissant. On va revoir ce qui s'est passé pour toi l'an dernier, ce que t'en retires, poser tes objectifs, faire le point sur ta motivation, ta confiance, ta gestion du stress. Bref, remettre ton mental vraiment au centre du jeu. Du coup, dans cet épisode, je vais te partager des clés que j'utilise souvent dans les accompagnements, notamment avec les rugbywomen et rugbymans que j'accompagne. D'ailleurs, prends quelque chose de quoi écrire sous la main, papier, téléphone, peu importe. Mais l'idée, c'est que tu puisses te poser, noter ce qui te... qui te parlent et revenir plus tard pour construire des choses pour la saison qui approche. L'objectif de cet épisode, c'est de t'aider à faire un point mental et construire un plan clair, simple, pour démarrer la saison dans les meilleurs dispos. La première étape pour moi, c'est de faire le bilan de ta saison passée. Mais pas un bilan comme ça à l'arrache. C'est vraiment faire un bilan honnête, brut et sans filtre. Se poser les bonnes questions. Par exemple, ça peut être qu'est-ce qui a été difficile mentalement pour toi cette saison ? Pourquoi t'as flanché à certains moments ? Est-ce qu'il y a eu des baisses de motivation ? Est-ce qu'un ou deux mauvais matchs ont suffi à flinguer ta confiance en toi ? Est-ce que le stress t'a bouffé à l'approche de certaines échéances ? Vraiment, essaye d'être le plus honnête avec toi là-dessus pour pouvoir faire un vrai bilan. Sois cash avec toi-même. C'est pas une remise en question négative, c'est juste du recul du vrai. Parce que si tu veux progresser mentalement... Il faut que tu comprennes où est-ce que ça a pu coincer. Mais attention, parce qu'on a trop souvent le réflexe de se focaliser sur ce qui n'a pas marché, du coup. Mais je t'invite aussi à regarder ce qui a pu super bien fonctionner. Quels ont été tes meilleurs moments cette saison ? À quel moment tu as senti que tu étais au top mentalement ? Qu'est-ce que tu avais pu mettre en place à ce moment-là ? Essaye d'identifier les ingrédients qui font ces bons moments. C'était quoi ton état d'esprit ? Tu faisais quoi de différent dans tes routines ou pas ? Qu'est-ce que tu avais autour de toi ? Le soutien que tu pouvais recevoir ? Et c'est ces éléments-là qui vont t'aider à reconstruire, ancrer et surtout reproduire tout ça cette saison. Ton mental, ce n'est pas juste quelque chose que tu as, c'est quelque chose que tu vas cultiver. Et ce check-up, c'est la première étape pour planter les bons de graines pour la saison à venir. La deuxième chose que je voulais partager avec toi aujourd'hui, Tout le monde le fait en début de saison collectivement, mais qu'on oublie souvent parfois de se le faire individuellement pour y revenir dans la saison. Ce dont je te parle, c'est les objectifs. En club, on parle de projet de jeu, de montée, phase finale, maintien. Mais toi, en tant que joueur ou joueuse, c'est quoi tes objectifs perso pour cette saison ? Que ça soit mental, physique, technique, peu importe. Mais si tu veux progresser et rester motivé toute l'année, il faut que tu arrives à te fixer des repères qui soient clairs. Parce que ces repères, ces micro-objectifs, ils te permettent de voir ta progression. Mais même quand les résultats ne suivent pas, par exemple collectivement, ça va te permettre de faire le point sur tes objectifs perso et de progression et de pouvoir nourrir ta motivation. Mon conseil ici va être surtout de ne pas te fixer que des objectifs de résultat. Si ton seul objectif, c'est d'être titulaire cette saison, signer un nouveau contrat, alors des fois ça va pouvoir fonctionner. Mais ça va pouvoir aussi devenir une source de frustration. Parce que soyons honnêtes, tu ne maîtrises pas tout dans ces objectifs-là. Ce n'est pas toi qui décides d'être titulaire. Ce n'est pas toi qui décides de re-signer. Ce n'est pas entre tes mains. Par contre, ce que tu maîtrises en revanche, c'est ton niveau de jeu, ton niveau d'investissement, ta régularité, ton état d'esprit. C'est là-dessus que tu dois bâtir tes objectifs de progression, sur des choses que tu maîtrises, et d'être honnête avec toi-même tout au long de la saison. Ce que je t'invite à faire, c'est de te questionner sur, là, si tu peux noter, sur quoi tu as envie de progresser cette saison. Et même de noter tes points forts que tu vas pouvoir renforcer aussi. Souvent, tu vois, comme je disais tout à l'heure, on va se concentrer sur tout ce qui est négatif et points faibles, mais concentre-toi aussi sur tous les points forts que toi, tu as envie de renforcer, qui vont faire de toi un joueur unique, en fait. Et pourquoi le coach va miser sur toi ? Tu sais, on parle beaucoup de super pouvoirs dans le rugby actuel, mais les super pouvoirs de certains joueurs... C'est qu'ils ont renforcé à l'extrême leurs points forts. Comme objectif, c'est aussi les buts. Et c'est tout ce qui est but interne. Des choses qui te touchent, qui touchent à la maîtrise, au plaisir et à l'identité du joueur ou de la joueuse que tu veux devenir. Je te donne un exemple. Je veux progresser sur ma gestion des temps faibles. Ou je veux retrouver du plaisir sur le terrain, quel que soit le rôle que j'ai. Tu vois, ça c'est des objectifs et des buts qui sont internes à toi. A l'inverse, des fois tu vas avoir tout ce qui est objectif et but externe. Stats, temps de jeu, contrats, ça peut être vite des générateurs de stress comme je te disais et c'est surtout qu'ils ne dépendent pas de toi. Si ton seul objectif c'est je veux prolonger, tu vas jouer chaque match avec la peur de rater et à force cette pression elle peut vite te bouffer quoi. Alors que plutôt tu vois à l'inverse si ton objectif c'est progresser sur ma communication en match, être plus constant mentalement sur 80 minutes, rester vraiment focus tout au long du match, tu restes dans ton cercle de contrôle et c'est ça qui te fait avancer. Une question que je vais encore te poser ici, c'est est-ce que tes objectifs t'animent vraiment ou est-ce qu'ils viennent des autres ? Hyper important aussi que tes objectifs viennent vraiment de ton moi profond. C'est fondamental parce qu'un objectif qui vient de toi, s'y revient naturellement. Un objectif qui t'a été imposé, tu l'abandonnes dès que c'est un peu compliqué en fait. Ce que je te propose, c'est un exercice super simple. Tu vas écrire une phrase clé qui résume ton intention pour cette saison. Exemple. Cette saison, mon intention, c'est d'ancrer ma régularité mentale dans chaque match. Ou encore, je veux redevenir ce joueur qui kiffe chaque action, chaque combat. Gare cette phrase quelque part, relis-la avant les matchs, avant les entraînements s'il faut. Elle peut devenir ton fil rouge mental, par exemple, cette saison. Une autre brique que je voulais aborder avec toi aujourd'hui, c'est la motivation. Et tu vas voir, ce qui est marrant, c'est que c'est étroitement lié avec ce qu'on vient de faire sur les objectifs. Parce qu'en fait, il existe deux types de motivation. T'as la motivation intrasex, c'est celle qui vient de toi, et t'as la motivation extrasex, c'est celle qui vient des autres. La motivation intrasex, c'est la plus puissante. C'est celle qui est connectée à l'amour du jeu, au plaisir de progresser, à cette sensation de te comparer à toi-même plutôt qu'aux autres. Tu sais, quand t'arrêtes de te demander si t'es meilleur que machin ou un tel, et que tu te demandes juste si t'as avancé par rapport à toi hier, tu vois. Puis, du coup, de l'autre côté, t'as la motivation extrasex. Elle est pas forcément mauvaise, hein. Je suis loin de là. Elle peut te booster, voire quand tu veux rendre fierté proche, gagner ta place, décrocher un contrat. Mais là où elle devient toxique, c'est quand elle repose uniquement sur la peur. La peur de perdre sa place, la peur de ne pas être validée par le coach, la pression de devoir jouer pour prouver quelque chose à tout le monde. Et quand c'est ta seule source de motivation, tu joues avec une boule au ventre, t'es tendu, t'as plus de plaisir. Donc ce que je vais t'inviter à faire ici, c'est un petit check mental. de ta motivation actuelle ? Est-ce que tu joues encore pour toi ? Est-ce que tu kiffes progresser, t'entraîner, apprendre, t'exprimer sur le terrain ? Est-ce que tu joues seulement pour répondre à tes attentes extérieures ? Et si tu sens que tu as perdu le lien avec ta motivation profonde, je vais te donner une astuce super simple, mais puissante. Reconnecte-toi à ton pourquoi. Pourquoi tu as commencé le rugby ? Qu'est-ce que tu aimes dans ce sport au fond ? Qu'est-ce qui te fait vibrer ? Tu peux même te l'écrire, tu vois, ou y réfléchir juste en marchant. C'est ce qui va te sauver les jours où ta motivation va flancher. De se reconnecter à ton pourquoi, c'est ce qui va te faire tenir quand les résultats ne suivent pas forcément ou que la concurrence, elle est rude. Une autre clé que je voulais partager avec toi aujourd'hui, c'est quelque chose que je retrouve tout le temps dans mes accompagnements, vraiment, quasiment 100%, c'est la confiance en soi et surtout le rapport à l'échec. Et je t'invite vraiment à faire un petit check-up là-dessus en ce début de saison, parce que pour moi c'est une base mentale trop souvent négligée mais tellement essentielle. D'abord, demande-toi comment tu te parles à toi-même. Est-ce que tu te parles comme tu parlerais à un coéquipier que t'aimes bien par exemple ? Parce que souvent la réponse c'est non. Et on est beaucoup trop dur avec nous-mêmes. On se juge, on se critique, on ne tolère pas l'erreur. Résultat, la confiance, elle en prend un coup. On s'auto-sabote, quoi. Je vois ça tout le temps. Un joueur qui rate un exercice à l'entraînement, et dans sa tête, c'est direct. Je suis nul, je suis une merde, j'aurais dû réussir. Pourquoi j'ai pas réussi ça, etc., etc. Mais stop à tout ça, quoi. En fait, il faut bien que tu comprennes que tu n'es pas cette erreur. T'as fait une erreur, ok. et d'ailleurs l'erreur fait partie du jeu et n'oublie pas que tu joues à un jeu, le rugby Mais toi, en tant que personne, tu ne peux pas être réduit à ça. Et c'est vraiment de faire la différence entre ce que tu fais et ce que tu es. En gros, ce mécanisme d'identification à l'échec, qui flingue, il auto-sabote la confiance en soi, chez plein, plein, plein d'athlètes. Et ce n'est pas forcément que les rugbymen et les rugbywomen. Donc soigne ton dialogue interne, surveille tes pensées. Et quand tu sens que tu pars dans le négatif, retiens-toi et bascule vers des pensées qui vont être beaucoup plus aidantes pour toi. Et demande-toi aussi... Est-ce que tu veux apprendre tes échecs ? Ou est-ce que tu les subis ? Parce que, en fait, si tu veux progresser, l'échec doit devenir un feedback, pas un jugement. Et l'échec, il fera partie de toute ta carrière. Je connais aucun sportif qui n'a pas connu l'échec. Une idée que je partage et que j'utilise souvent avec les athlètes que j'accompagne, c'est un truc tout simple. Après chaque match ou chaque entraînement, essaye de trouver trois points de satisfaction perso. Même s'il y a des fêtes, même si t'as pas été exceptionnel, ça peut être un détail, une attitude, un progrès minime Et tu vois, ça peut être par exemple le fait que tu te sois parlé mieux à toi-même. Mais l'idée, c'est de te construire une base de micro-réussite. Parce que derrière tout ça, il y a un psychologue que j'aime bien, un psychologue du sport, Albert Bandora, qui dit qu'en gros, la confiance en soi, c'est le résultat d'actions. Et en fait, si tu arrives à te satisfaire de plein de petites actions comme ça, ça va venir nourrir ta confiance en toi. C'est le résultat de maîtrise, en fait. Essaye de trouver trois points que tu as pu maîtriser après chaque entraînement, après chaque match. Et pour aller même plus loin, tu peux te créer un rituel d'auto-ancrage. Un mot, une phrase, un geste, mais qui va te reconnecter à tes forces, à ton énergie, à ta confiance en toi. Un truc discret, mais quelque chose qui va être assez puissant, que tu peux te faire au bord du terrain, dans le vestiaire, avant de rentrer. C'est vraiment une ressource pour toi dans les moments de doute. un outil qui va te permettre de te reconnecter avec toute la confiance que tu as en toi, tout ce que tu as déjà pu accomplir dans ta carrière. Tu peux l'utiliser tout au long de la saison, que ce soit à l'entraînement ou à un match. Voilà, on arrive à la fin de cet épisode. J'espère que ça t'a plu, tout ce que j'ai pu te partager. Si tu es allé au bout, c'est sûrement que tu as envie de faire les choses bien cette saison. Alors je te laisse avec quelques questions puissantes pour y voir plus clair. La première question, c'est quelle version de toi... tu veux incarner cette année ? La deuxième, c'est quoi ton vrai moteur, là, maintenant ? La troisième, c'est est-ce que tu t'autorises à être fier de toi, même quand tu ne gagnes pas ? La quatrième, c'est qu'est-ce qui rendrait cette saison réussie à tes yeux ? Et la dernière question, c'est quelle habitude mentale simple tu pourrais mettre en place dès cette semaine et tout au long de la saison pour performer ? En tout cas, si ça t'a fait réfléchir, si t'as envie d'aller plus loin ou si tu veux simplement échanger, n'hésite pas, viens me parler. Je suis là, tu peux me trouver sur Instagram, sur LinkedIn. Je réponds toujours aux messages, surtout quand ça parle de rugby et de mental. D'ici là, je te souhaite une reprise solide et une saison où ton mental devient un vrai atout. A très vite pour le prochain épisode avec un invité surprise. En attendant, bonne prépa, prends soin de toi, de ton esprit, autant que ton corps. Et je te dis à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode d'Impact Mental. Si tu as envie de me faire un retour, de partager ton avis ou de poser une question, je lis tous vos messages et commentaires, ça me fait toujours plaisir. Je suis aussi dispo sur Instagram, tu peux me retrouver sur le compte arthur.sestaro.pm et si le podcast t'a plu, pense à t'abonner, à activer la cloche pour ne pas rater le prochain épisode et à laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute. A très vite dans un nouvel épisode.

Description

Pour ce deuxième épisode d’Impact Mental, je prends le micro en solo.


Pas d’invité cette fois, mais un moment à deux, pour te poser les bonnes questions avant de remettre les crampons.


Tu vas bientôt reprendre la saison, ou tu l’as peut-être déjà fait. Alors dans cet épisode, je t’invite à faire un vrai check-up mental.


On parle de bilan sans filtre, d’objectifs personnels, de motivation profonde et surtout de confiance en soi.


Je te partage des outils simples que j’utilise dans mes accompagnements, pour t’aider à construire une base mentale solide : celle qui te permet de rester focus, de traverser les périodes creuses, et de progresser tout au long de l’année, match après match.


Prends de quoi noter car tu y trouveras de vraies pistes pour devenir la version la plus lucide et engagée de toi-même cette saison.


Bonne écoute 🎧


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut et bienvenue dans Impact Mental, le podcast où tu rentres plein fer dans la tête. Interviews de joueurs, joueuses, coachs, préparateurs en tout genre, qui vont nous partager leur vécu intérieur, leur routine, leurs déclics personnels. Et parfois, je prends le micro en solo, pour te transmettre des outils concrets et t'aider à gagner en résilience, en lucidité, en confiance. Stress avant les matchs, pression à cause de l'enjeu, blessure, on va tout aborder pour éviter de se faire déborder. Parce que dans le rugby, comme dans la vie, tout commence souvent dans la tête. Je suis Arthur Sestaro, ancien rugbyman professionnel et aujourd'hui préparateur mental. T'es dans le podcast qui met de l'impact là où on ne l'attend pas, dans la tête. Salut à toi et bienvenue dans ce deuxième épisode d'Impact Mental. Aujourd'hui épisode en solo. où on va parler d'un moment clé pour tous les rugbymans et les rugbywomen, c'est la reprise. Certains ont déjà remis les crampons, depuis même une ou deux semaines, d'autres reprennent dans les jours à venir. Et au-delà de l'état physique, ce qui m'intéresse aujourd'hui de partager avec toi, ça va être l'état mental. J'espère que tu as pu profiter des vacances pour couper vraiment, pas juste te maintenir en forme, mais vraiment te régénérer, que ce soit physiquement, mais aussi surtout mentalement, parce que les saisons, elles sont... de plus en plus longues, de plus en plus intenses. Je ne sais pas si tu as pu écouter l'échange qu'on a eu avec Steve dans le premier épisode, et si tu ne l'as pas fait, je t'invite vraiment à le faire. Mais on parlait beaucoup de charge mentale, et cette charge mentale, elle est vraiment réelle, et ce qui va t'aider à pouvoir la gérer tout au long de la saison, c'est aussi de pouvoir trouver des moments comme ça, comme les vacances, où tu vas pouvoir te régénérer. Et du coup, dans cet épisode, ce que je vais te proposer, c'est de faire un check-up mental. simple mais assez puissant. On va revoir ce qui s'est passé pour toi l'an dernier, ce que t'en retires, poser tes objectifs, faire le point sur ta motivation, ta confiance, ta gestion du stress. Bref, remettre ton mental vraiment au centre du jeu. Du coup, dans cet épisode, je vais te partager des clés que j'utilise souvent dans les accompagnements, notamment avec les rugbywomen et rugbymans que j'accompagne. D'ailleurs, prends quelque chose de quoi écrire sous la main, papier, téléphone, peu importe. Mais l'idée, c'est que tu puisses te poser, noter ce qui te... qui te parlent et revenir plus tard pour construire des choses pour la saison qui approche. L'objectif de cet épisode, c'est de t'aider à faire un point mental et construire un plan clair, simple, pour démarrer la saison dans les meilleurs dispos. La première étape pour moi, c'est de faire le bilan de ta saison passée. Mais pas un bilan comme ça à l'arrache. C'est vraiment faire un bilan honnête, brut et sans filtre. Se poser les bonnes questions. Par exemple, ça peut être qu'est-ce qui a été difficile mentalement pour toi cette saison ? Pourquoi t'as flanché à certains moments ? Est-ce qu'il y a eu des baisses de motivation ? Est-ce qu'un ou deux mauvais matchs ont suffi à flinguer ta confiance en toi ? Est-ce que le stress t'a bouffé à l'approche de certaines échéances ? Vraiment, essaye d'être le plus honnête avec toi là-dessus pour pouvoir faire un vrai bilan. Sois cash avec toi-même. C'est pas une remise en question négative, c'est juste du recul du vrai. Parce que si tu veux progresser mentalement... Il faut que tu comprennes où est-ce que ça a pu coincer. Mais attention, parce qu'on a trop souvent le réflexe de se focaliser sur ce qui n'a pas marché, du coup. Mais je t'invite aussi à regarder ce qui a pu super bien fonctionner. Quels ont été tes meilleurs moments cette saison ? À quel moment tu as senti que tu étais au top mentalement ? Qu'est-ce que tu avais pu mettre en place à ce moment-là ? Essaye d'identifier les ingrédients qui font ces bons moments. C'était quoi ton état d'esprit ? Tu faisais quoi de différent dans tes routines ou pas ? Qu'est-ce que tu avais autour de toi ? Le soutien que tu pouvais recevoir ? Et c'est ces éléments-là qui vont t'aider à reconstruire, ancrer et surtout reproduire tout ça cette saison. Ton mental, ce n'est pas juste quelque chose que tu as, c'est quelque chose que tu vas cultiver. Et ce check-up, c'est la première étape pour planter les bons de graines pour la saison à venir. La deuxième chose que je voulais partager avec toi aujourd'hui, Tout le monde le fait en début de saison collectivement, mais qu'on oublie souvent parfois de se le faire individuellement pour y revenir dans la saison. Ce dont je te parle, c'est les objectifs. En club, on parle de projet de jeu, de montée, phase finale, maintien. Mais toi, en tant que joueur ou joueuse, c'est quoi tes objectifs perso pour cette saison ? Que ça soit mental, physique, technique, peu importe. Mais si tu veux progresser et rester motivé toute l'année, il faut que tu arrives à te fixer des repères qui soient clairs. Parce que ces repères, ces micro-objectifs, ils te permettent de voir ta progression. Mais même quand les résultats ne suivent pas, par exemple collectivement, ça va te permettre de faire le point sur tes objectifs perso et de progression et de pouvoir nourrir ta motivation. Mon conseil ici va être surtout de ne pas te fixer que des objectifs de résultat. Si ton seul objectif, c'est d'être titulaire cette saison, signer un nouveau contrat, alors des fois ça va pouvoir fonctionner. Mais ça va pouvoir aussi devenir une source de frustration. Parce que soyons honnêtes, tu ne maîtrises pas tout dans ces objectifs-là. Ce n'est pas toi qui décides d'être titulaire. Ce n'est pas toi qui décides de re-signer. Ce n'est pas entre tes mains. Par contre, ce que tu maîtrises en revanche, c'est ton niveau de jeu, ton niveau d'investissement, ta régularité, ton état d'esprit. C'est là-dessus que tu dois bâtir tes objectifs de progression, sur des choses que tu maîtrises, et d'être honnête avec toi-même tout au long de la saison. Ce que je t'invite à faire, c'est de te questionner sur, là, si tu peux noter, sur quoi tu as envie de progresser cette saison. Et même de noter tes points forts que tu vas pouvoir renforcer aussi. Souvent, tu vois, comme je disais tout à l'heure, on va se concentrer sur tout ce qui est négatif et points faibles, mais concentre-toi aussi sur tous les points forts que toi, tu as envie de renforcer, qui vont faire de toi un joueur unique, en fait. Et pourquoi le coach va miser sur toi ? Tu sais, on parle beaucoup de super pouvoirs dans le rugby actuel, mais les super pouvoirs de certains joueurs... C'est qu'ils ont renforcé à l'extrême leurs points forts. Comme objectif, c'est aussi les buts. Et c'est tout ce qui est but interne. Des choses qui te touchent, qui touchent à la maîtrise, au plaisir et à l'identité du joueur ou de la joueuse que tu veux devenir. Je te donne un exemple. Je veux progresser sur ma gestion des temps faibles. Ou je veux retrouver du plaisir sur le terrain, quel que soit le rôle que j'ai. Tu vois, ça c'est des objectifs et des buts qui sont internes à toi. A l'inverse, des fois tu vas avoir tout ce qui est objectif et but externe. Stats, temps de jeu, contrats, ça peut être vite des générateurs de stress comme je te disais et c'est surtout qu'ils ne dépendent pas de toi. Si ton seul objectif c'est je veux prolonger, tu vas jouer chaque match avec la peur de rater et à force cette pression elle peut vite te bouffer quoi. Alors que plutôt tu vois à l'inverse si ton objectif c'est progresser sur ma communication en match, être plus constant mentalement sur 80 minutes, rester vraiment focus tout au long du match, tu restes dans ton cercle de contrôle et c'est ça qui te fait avancer. Une question que je vais encore te poser ici, c'est est-ce que tes objectifs t'animent vraiment ou est-ce qu'ils viennent des autres ? Hyper important aussi que tes objectifs viennent vraiment de ton moi profond. C'est fondamental parce qu'un objectif qui vient de toi, s'y revient naturellement. Un objectif qui t'a été imposé, tu l'abandonnes dès que c'est un peu compliqué en fait. Ce que je te propose, c'est un exercice super simple. Tu vas écrire une phrase clé qui résume ton intention pour cette saison. Exemple. Cette saison, mon intention, c'est d'ancrer ma régularité mentale dans chaque match. Ou encore, je veux redevenir ce joueur qui kiffe chaque action, chaque combat. Gare cette phrase quelque part, relis-la avant les matchs, avant les entraînements s'il faut. Elle peut devenir ton fil rouge mental, par exemple, cette saison. Une autre brique que je voulais aborder avec toi aujourd'hui, c'est la motivation. Et tu vas voir, ce qui est marrant, c'est que c'est étroitement lié avec ce qu'on vient de faire sur les objectifs. Parce qu'en fait, il existe deux types de motivation. T'as la motivation intrasex, c'est celle qui vient de toi, et t'as la motivation extrasex, c'est celle qui vient des autres. La motivation intrasex, c'est la plus puissante. C'est celle qui est connectée à l'amour du jeu, au plaisir de progresser, à cette sensation de te comparer à toi-même plutôt qu'aux autres. Tu sais, quand t'arrêtes de te demander si t'es meilleur que machin ou un tel, et que tu te demandes juste si t'as avancé par rapport à toi hier, tu vois. Puis, du coup, de l'autre côté, t'as la motivation extrasex. Elle est pas forcément mauvaise, hein. Je suis loin de là. Elle peut te booster, voire quand tu veux rendre fierté proche, gagner ta place, décrocher un contrat. Mais là où elle devient toxique, c'est quand elle repose uniquement sur la peur. La peur de perdre sa place, la peur de ne pas être validée par le coach, la pression de devoir jouer pour prouver quelque chose à tout le monde. Et quand c'est ta seule source de motivation, tu joues avec une boule au ventre, t'es tendu, t'as plus de plaisir. Donc ce que je vais t'inviter à faire ici, c'est un petit check mental. de ta motivation actuelle ? Est-ce que tu joues encore pour toi ? Est-ce que tu kiffes progresser, t'entraîner, apprendre, t'exprimer sur le terrain ? Est-ce que tu joues seulement pour répondre à tes attentes extérieures ? Et si tu sens que tu as perdu le lien avec ta motivation profonde, je vais te donner une astuce super simple, mais puissante. Reconnecte-toi à ton pourquoi. Pourquoi tu as commencé le rugby ? Qu'est-ce que tu aimes dans ce sport au fond ? Qu'est-ce qui te fait vibrer ? Tu peux même te l'écrire, tu vois, ou y réfléchir juste en marchant. C'est ce qui va te sauver les jours où ta motivation va flancher. De se reconnecter à ton pourquoi, c'est ce qui va te faire tenir quand les résultats ne suivent pas forcément ou que la concurrence, elle est rude. Une autre clé que je voulais partager avec toi aujourd'hui, c'est quelque chose que je retrouve tout le temps dans mes accompagnements, vraiment, quasiment 100%, c'est la confiance en soi et surtout le rapport à l'échec. Et je t'invite vraiment à faire un petit check-up là-dessus en ce début de saison, parce que pour moi c'est une base mentale trop souvent négligée mais tellement essentielle. D'abord, demande-toi comment tu te parles à toi-même. Est-ce que tu te parles comme tu parlerais à un coéquipier que t'aimes bien par exemple ? Parce que souvent la réponse c'est non. Et on est beaucoup trop dur avec nous-mêmes. On se juge, on se critique, on ne tolère pas l'erreur. Résultat, la confiance, elle en prend un coup. On s'auto-sabote, quoi. Je vois ça tout le temps. Un joueur qui rate un exercice à l'entraînement, et dans sa tête, c'est direct. Je suis nul, je suis une merde, j'aurais dû réussir. Pourquoi j'ai pas réussi ça, etc., etc. Mais stop à tout ça, quoi. En fait, il faut bien que tu comprennes que tu n'es pas cette erreur. T'as fait une erreur, ok. et d'ailleurs l'erreur fait partie du jeu et n'oublie pas que tu joues à un jeu, le rugby Mais toi, en tant que personne, tu ne peux pas être réduit à ça. Et c'est vraiment de faire la différence entre ce que tu fais et ce que tu es. En gros, ce mécanisme d'identification à l'échec, qui flingue, il auto-sabote la confiance en soi, chez plein, plein, plein d'athlètes. Et ce n'est pas forcément que les rugbymen et les rugbywomen. Donc soigne ton dialogue interne, surveille tes pensées. Et quand tu sens que tu pars dans le négatif, retiens-toi et bascule vers des pensées qui vont être beaucoup plus aidantes pour toi. Et demande-toi aussi... Est-ce que tu veux apprendre tes échecs ? Ou est-ce que tu les subis ? Parce que, en fait, si tu veux progresser, l'échec doit devenir un feedback, pas un jugement. Et l'échec, il fera partie de toute ta carrière. Je connais aucun sportif qui n'a pas connu l'échec. Une idée que je partage et que j'utilise souvent avec les athlètes que j'accompagne, c'est un truc tout simple. Après chaque match ou chaque entraînement, essaye de trouver trois points de satisfaction perso. Même s'il y a des fêtes, même si t'as pas été exceptionnel, ça peut être un détail, une attitude, un progrès minime Et tu vois, ça peut être par exemple le fait que tu te sois parlé mieux à toi-même. Mais l'idée, c'est de te construire une base de micro-réussite. Parce que derrière tout ça, il y a un psychologue que j'aime bien, un psychologue du sport, Albert Bandora, qui dit qu'en gros, la confiance en soi, c'est le résultat d'actions. Et en fait, si tu arrives à te satisfaire de plein de petites actions comme ça, ça va venir nourrir ta confiance en toi. C'est le résultat de maîtrise, en fait. Essaye de trouver trois points que tu as pu maîtriser après chaque entraînement, après chaque match. Et pour aller même plus loin, tu peux te créer un rituel d'auto-ancrage. Un mot, une phrase, un geste, mais qui va te reconnecter à tes forces, à ton énergie, à ta confiance en toi. Un truc discret, mais quelque chose qui va être assez puissant, que tu peux te faire au bord du terrain, dans le vestiaire, avant de rentrer. C'est vraiment une ressource pour toi dans les moments de doute. un outil qui va te permettre de te reconnecter avec toute la confiance que tu as en toi, tout ce que tu as déjà pu accomplir dans ta carrière. Tu peux l'utiliser tout au long de la saison, que ce soit à l'entraînement ou à un match. Voilà, on arrive à la fin de cet épisode. J'espère que ça t'a plu, tout ce que j'ai pu te partager. Si tu es allé au bout, c'est sûrement que tu as envie de faire les choses bien cette saison. Alors je te laisse avec quelques questions puissantes pour y voir plus clair. La première question, c'est quelle version de toi... tu veux incarner cette année ? La deuxième, c'est quoi ton vrai moteur, là, maintenant ? La troisième, c'est est-ce que tu t'autorises à être fier de toi, même quand tu ne gagnes pas ? La quatrième, c'est qu'est-ce qui rendrait cette saison réussie à tes yeux ? Et la dernière question, c'est quelle habitude mentale simple tu pourrais mettre en place dès cette semaine et tout au long de la saison pour performer ? En tout cas, si ça t'a fait réfléchir, si t'as envie d'aller plus loin ou si tu veux simplement échanger, n'hésite pas, viens me parler. Je suis là, tu peux me trouver sur Instagram, sur LinkedIn. Je réponds toujours aux messages, surtout quand ça parle de rugby et de mental. D'ici là, je te souhaite une reprise solide et une saison où ton mental devient un vrai atout. A très vite pour le prochain épisode avec un invité surprise. En attendant, bonne prépa, prends soin de toi, de ton esprit, autant que ton corps. Et je te dis à bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode d'Impact Mental. Si tu as envie de me faire un retour, de partager ton avis ou de poser une question, je lis tous vos messages et commentaires, ça me fait toujours plaisir. Je suis aussi dispo sur Instagram, tu peux me retrouver sur le compte arthur.sestaro.pm et si le podcast t'a plu, pense à t'abonner, à activer la cloche pour ne pas rater le prochain épisode et à laisser un avis 5 étoiles sur ta plateforme d'écoute. A très vite dans un nouvel épisode.

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