51. Rebondir après un épuisement professionnel avec Mary Ruffinoni (L'art de communiquer) cover
51. Rebondir après un épuisement professionnel avec Mary Ruffinoni (L'art de communiquer) cover
Imprévu par Alexane Roux

51. Rebondir après un épuisement professionnel avec Mary Ruffinoni (L'art de communiquer)

51. Rebondir après un épuisement professionnel avec Mary Ruffinoni (L'art de communiquer)

56min |03/02/2025
Play
51. Rebondir après un épuisement professionnel avec Mary Ruffinoni (L'art de communiquer) cover
51. Rebondir après un épuisement professionnel avec Mary Ruffinoni (L'art de communiquer) cover
Imprévu par Alexane Roux

51. Rebondir après un épuisement professionnel avec Mary Ruffinoni (L'art de communiquer)

51. Rebondir après un épuisement professionnel avec Mary Ruffinoni (L'art de communiquer)

56min |03/02/2025
Play

Description

L’épuisement professionnel touche 1 entrepreneur sur 5.


Mary n’y a pas échappé.


Malgré les signes et les appels de ses proches à prendre soin d’elle, Mary Ruffinoni s'est surinvesti dans son entreprise pendant 4 ans, avant de prendre conscience de l’urgence.


Les pleurs quotidiens, les insomnies, les boules d’angoisse, l’envie de ne plus se lever le matin, la perte de motivation… Tout ça l’a amené à prendre une décision nécessaire : renoncer pour se préserver.


Un choix difficile qui lui a permis d’apprendre à se connaître véritablement et de rebondir à merveille.


Dans ce nouvel épisode du podcast Imprévu, Mary partage avec beaucoup d'authenticité son parcours et les prises de conscience qui l’ont aidée à remonter la pente.



Instagram : https://www.instagram.com/maryruffinoni/

TikTok : https://www.tiktok.com/@maryruffinoni

Site web : https://www.lartdecommuniquer.com


__________


// POUR ALLER PLUS LOIN


L'Académie 100K : L'accélérateur dédié aux femmes entrepreneures

La Check-List 0-100K : Le plan d’action complet pour les entrepreneuses qui veulent accélérer le développement de leur entreprise (offert)


// SOUTENIR LE PODCAST


Si tu aimes ce podcast et que tu veux me soutenir, je t'invite à partager cet épisode autour de toi et à me laisser un commentaire ou une note 5* sur Apple Podcasts ou Spotify.


// SUIVRE MES AVENTURES OU ME CONTACTER


Sur LinkedIn Alexane Roux 

Sur Instagram @alexane_roux 

Sur YouTube @alexaneroux 

Sur mon site web alexaneroux.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans Imprévu, le podcast qui te fait découvrir les dessous de l'entrepreneuriat. On raconte ici des parcours d'entrepreneurs, le mien, celui des autres, ces chemins qui peuvent parfois te sembler tout tracés mais qui en réalité sont semés d'embûches. Parce que l'imprévu fait partie de notre quotidien, il est temps de valoriser notre capacité à transformer les obstacles en opportunités. Je m'appelle Alexandre Roux, je suis entrepreneur depuis plus de 10 ans et fondatrice de l'Académie 100K. L'accélérateur dédié aux femmes entrepreneurs. On se retrouve un lundi sur deux pour entrer dans l'intimité de ceux qui inspirent, qui marquent l'histoire à leur façon et qui face à l'imprévu n'abandonnent jamais. On se retrouve aujourd'hui pour un nouvel épisode de podcast. Et pour ce nouvel épisode, je ne suis pas partie loin, je suis restée dans le secteur de Besançon. Je suis allée rencontrer Mary Ruffinoni, qui est la fondatrice de l'art de communiquer. Elle est photographe, elle est experte en communication digitale. Elle a eu à peu près 1000 vies dans l'entrepreneuriat. Elle a démarré très tôt, tout comme moi. J'ai hâte de vous la faire écouter, que vous puissiez découvrir son parcours. Salut Mary !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Ça va ? Ça va et toi ? Oui, il y a toujours cette petite appréhension quand on démarre un enregistrement de podcast. Ça me fait toujours un petit peu beaucoup rire. Puis en fait, ça me met la pression aussi. Du coup,

  • Speaker #1

    j'ai toujours un peu peur aussi. Il ne faut pas justement, ça va me détendre comme ça.

  • Speaker #0

    Mary, pour les auditeurs qui nous écoutent et qui ne te connaissent pas, connaissent pas, est-ce que tu pourrais te présenter peut-être mieux que ce que je viens de faire ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, tu m'as déjà très bien présenté, donc pour ça merci. Alors moi c'est Mary et effectivement j'ai lancé l'Art de communiquer, qui est une entreprise dans la formation en ligne sur toute la communication digitale. Et aujourd'hui aussi je me consacre beaucoup à la création de contenu sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Et je pense que tu vas pouvoir nous donner plein de conseils dans cet épisode, parce que je crois qu'on est beaucoup à te larguer quand tu fagis de réseaux sociaux. Avec plaisir. Mary, avant ça, je crois que tu as démarré dans l'entrepreneuriat, puis en étant à ton compte, en fait, dans la création de contenu, finalement aussi, on peut dire, assez tôt, tu étais photographe. C'est ça ? Comment est-ce que tu démarres ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai passé le bac général au lycée. Et donc après, je me suis dit, OK, Mary, qu'est-ce que tu as envie de faire ? Et j'avais envie de me lancer dans la photo. J'ai toujours aimé ça. Depuis toute petite, je prenais les fleurs en photo. Je prenais les coccines en photo. Après, au lycée, je prenais mes copines en photo. Donc, je me suis dit, OK, il y a un vrai truc. Je sens de la passion. De la prépassion. J'ai eu de la chance. Mes parents, ils m'ont suivie. Là, c'est celui dans ma passion. Ils m'ont acheté mon premier appareil photo. Et puis, donc, après, j'ai fait un BTM. Donc, c'est sur trois ans. C'est l'équivalent d'un BTS, mais c'est brevet technique des métiers. Dans la photographie, sur Besançon. D'ailleurs, ça n'existe plus maintenant sur Besançon. C'était très niche, on était une très petite promo, on n'était que 6 dans ma classe. Donc voilà, j'ai vraiment décidé de me lancer parce que je sentais qu'il y avait quelque chose à faire. Donc j'ai obtenu mes diplômes. Et puis après, je ne me suis pas sentie assez mature pour me lancer directement en tant que photographe parce que 18, je devais avoir une vingtaine d'années. Je me suis dit en fait, je sens qu'il me faut encore d'autres bagages parce qu'un plan B, si ça ne marche pas en tant que photographe, parce qu'on le sait, enfin photographe, ce n'est pas non plus très... Comment dire ?

  • Speaker #0

    C'est un métier qui paye bien forcément, facilement.

  • Speaker #1

    Au-delà du salaire, je pense que ça a été des fois aléatoire. Et du coup, je pense que j'avais besoin d'une sécurité pour un plan B si ça ne marchait pas. Donc en fait, j'ai fait un BTS et une licence dans la communication, toujours sur Besançon. Mais ce coup-là, en alternance. Et je pense que c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à avoir mon premier pas un peu dans l'entrepreneuriat. Puisque mon alternance, en fait, je l'ai faite chez mes parents. Ils avaient une entreprise, un garage automobile, où ils vendaient des voitures neuves, d'occasion, et puis des mécaniques carrosserie. Et en fait, je les ai rejoints. Et moi, je m'occupais de toute la partie, justement, gestion des photos pour la vente de véhicules, etc. Et c'est à partir de ce moment-là, je pense que quand j'ai commencé à travailler avec mes parents, que j'ai eu vraiment cette fibre entrepreneuriale qui a commencé.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu as fait ton alternance. Après, du coup, je crois que tu as quand même mis... Pas mal de pieds à Paris.

  • Speaker #1

    Oui, donc une fois que j'ai obtenu mes diplômes, je faisais beaucoup d'aller-retour sur Paris pour la photo, justement. Parce que, surtout que moi, en fait, j'étais très attirée par la photographie de mode. Vraiment, tout ce qui est photos de grossesse, de mariage, de produits et tout, ce n'est pas mon truc. Moi, mon truc, j'ai tout de suite compris que c'était vraiment la photo de mode qui m'intéressait et particulièrement la photo de mode, mais des femmes. Vraiment, focus femmes. Ici sur Besançon, il n'y en a pas. Donc en fait, il fallait aller à la capitale. Donc oui, je montais régulièrement sur Paris. Je contactais pareil, Instagram déjà. Je contactais les mannequins, les agences, etc. Sur Instagram ou par mail pour les agences. Et c'est comme ça que ça a pris petit à petit.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, j'ai vu, parce que je suis allée guetter un petit peu avant l'enregistrement de cet épisode, des références de dingue. Et tu me disais en off qu'en fait, ça ne paye pas tant que ça. Et puis même surtout, au démarrage, il faut tellement faire sa place que tu travailles gratuitement.

  • Speaker #1

    Exactement. Surtout, tout ce qui est l'éditorial. Donc, la photo d'édito, c'est tout ce qui est magazine. Et je venais de me lancer, donc ça faisait deux ans, peut-être un an et demi, deux ans. Et oui, c'est des bonnes ondes sur le papier. Mais en termes de financement, en fait non, justement, tu n'es pas payé, tu dois faire tes preuves comme tu l'as dit. Et c'est ça un peu le paradoxe où ça fait très beau sur le papier, mais en fait, financièrement, quand tu te lances et tout, ce n'est pas ça du tout qui te paye. Ce qui te paye, ça va être tous les jobs alimentaires, on va dire, dans le sens où tout ce que je n'aimais pas faire, donc la photo de produit, la photo commerciale pure et dure.

  • Speaker #0

    Donc en fait, tu en viens pour pouvoir vivre de ton métier. à faire ce qui ne te passionne absolument pas pour pouvoir avoir suffisamment de ressources et quand même un salaire à la fin du mois pour pouvoir par contre faire ce que tu aimes à titre gratuit.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est dur quand même.

  • Speaker #1

    Exactement. Et je pense que c'est pour ça qu'à un moment donné, j'ai arrêté la photo parce que je me suis dit ok, ce n'est pas ça que je veux. Moi, ce qui me fait vibrer... Alors déjà, le problème, mon problème, c'est que j'aime tellement la région où je suis née, donc en Franche-Comté. Je me sens bien chez moi, j'ai ma famille vers chez moi. Enfin, évidemment. J'ai ma famille ici. Je ne me voyais pas du tout aller vivre à Paris. Ce n'est pas quelque chose qui m'attire. Paris, j'adore y aller en faisant des allers-retours, mais je ne me vois pas y vivre une vie à plein temps.

  • Speaker #0

    Je dis ça tout le temps. En ce moment, je fais des allers-retours à Paris. À chaque fois, je dis que c'est bien pour une journée, mais je suis contente de rentrer chez moi.

  • Speaker #1

    Et du coup, je pense qu'il y a ce côté où le fait que je n'étais pas prête à faire ce sacrifice pour la photo de mode, parce que je suis persuadée que dans la vie, si tu veux obtenir quelque chose, tu l'as. Il faut être patient, mais ça arrive à un moment donné. Et du coup, je sais que si je n'ai pas fait cette consultation-là, c'est qu'en fait, il m'attendait autre chose quelque part. Et du coup, ça, je le dis avec du recul, avec un petit temps de recul. Mais sinon, je n'avais pas ce recul-là avant. Et du coup, je veux rester habité par ici en ayant mon bon équilibre parce qu'il faut que j'ai un équilibre pour être heureuse. Et je pense que ça n'aurait pas comblé ce manque si j'étais tout le temps sur Paris juste pour de la photomode.

  • Speaker #0

    Moralité, venez habiter à Besançon. C'est génial ici. Deux Byzantines qui essaient de convaincre la France santé.

  • Speaker #1

    En plus, on a un bel accent ici.

  • Speaker #0

    Exactement. Je disais tout à l'heure en off à Mary que quand j'étais partie vivre à Lyon, on m'avait vraiment beaucoup charriée par rapport à mon accent qui était parti. Puis depuis que je suis revenue vivre à Besançon, j'ai assez de naturel et je reviens au galop. C'est clair. Mais bon, au moins, on se rappelle de nous.

  • Speaker #1

    Et maintenant, dans mes vidéos sur Instagram, les gens le devinent. Mais il vient d'où ton accent ? Donc je ne peux plus. pas cacher mes origines.

  • Speaker #0

    Mary, tu me disais aussi... Non, tu ne m'as pas dit. En plus, je crois que j'ai écouté dans un épisode de podcast que la période Covid avait de toute façon mis un arrêt à tout ça. Alors, même si tu étais déjà en train de te poser des questions, visiblement, le Covid a eu raison de toutes ces remises en question.

  • Speaker #1

    En fait, je pense que j'ai eu ces réponses à ces questions vraiment bien après aussi, parce qu'au final, avant le Covid, Moi, je l'ai hyper mal vécu. Enfin, le Covid, je l'ai mal vécu parce que, justement, je commençais à avoir des beaux contrats de ce que j'aimais. Des gros groupes hôteliers, des influenceuses, etc. Des beaux contrats. Et là, je me suis dit, Jackpot, ça serait génial. Et donc, le Covid arrive. Patatras. Je le prends comme la plupart des gens. C'était dur. C'était vraiment pas facile à accepter. Et puis, au final, il y a eu une opportunité qui s'est présentée. J'avais mon meilleur ami de l'époque qui rentrait des états. des Etats-Unis, pardon, qui était coiffeur. Et pareil, lui, obligation de rentrée, qui était à cause du Covid. Voilà, on ne savait pas ce que ça allait donner la suite. Donc, il est rentré. Et donc, il se lance en tant que coiffeur, mais sur Lyon aussi. Et en fait, il m'a dit, écoute Mary, tu n'as plus de contrat. Est-ce que ça te dit de t'occuper de ma com ? Et puis, viens, on s'associe.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Le destin n'était pas actuel. Il devait être tracé parce que, je me dis, comment on peut... passer de ça à ça, mais en fait, il faut faire confiance des fois aux opportunités qui s'offrent à toi. Et puis, je me suis dit, bon, pourquoi pas aller. Et en fait, je viens de revendre juste mes parts-là il y a quelques mois. Donc, en fait, c'est une aventure qui a duré plus de quatre ans, où j'ai géré vraiment toute la communication et franchement, je me suis éclatée. C'était une magnifique expérience et je n'en garde que des bons souvenirs.

  • Speaker #0

    Quatre ans, du coup, d'une aventure à laquelle tu t'attendais. clairement pas. Une aventure qui a été mise sur ton chemin. Alors, il y a eu des hauts, des bas, mais en fait, comme tout dans la vie.

  • Speaker #1

    La vie est un cycle. Il y a des hauts et des bas, comme tu dis. Et on est obligé de passer par ces bas pour aller en haut. Et effectivement, je pense qu'il faut des fois savoir s'écouter et saisir certaines opportunités qui s'offrent à nous. Et même si ce n'était pas dans nos plans, tenter, essayer d'en faire quelque chose. Puisqu'au final, moi, tout ce que j'ai fait dans la communication, au final, il y avait quand même toute cette partie artistique de vidéo, photo que je faisais, toute la direction artistique. En fait, ça m'a permis de me trouver encore plus. Je ne suis pas juste une photographe, en fait. C'est là où je me dis, où je comprends seulement qui je suis. J'ai eu 30 ans cette année et ça y est, je comprends enfin qui je suis. Grâce à toutes ces années d'expérience dans l'entrepreneuriat, j'ai compris mes qualités, j'ai compris mes défauts. Je sais si un jour je dois me rassoucier à quelqu'un, je sais qu'il faudra quelqu'un différent de moi. Moi, je suis quelqu'un de créatif. Donc, pour faire un bon combo, il me faudrait quelqu'un de très carré, très administratif, très organisé, etc. Et du coup, je pense que des fois, il faut savoir faire confiance au destin.

  • Speaker #0

    La bonne nouvelle c'est que tu n'as que 30 ans et qu'en fait il reste quand même une paire d'années. Et effectivement tout ce qu'on peut vivre dans la vie, y compris les imprévus, nous montre en fait qui on est, nous aide à nous connaître davantage et ça c'est chouette. Pendant 4 ans il y a quand même eu des challenges du coup. Tu as décidé de quitter cette aventure-là parce que tu ne t'y reconnaissais plus et je suis tombée sur une de tes vidéos sur Instagram qui disait à quel point... Cette année avait été challengeante pour toi et puis tu es venue piquer ma curiosité parce que j'avais envie de savoir quelle était ton histoire, ton parcours. Tu dis que dans cette aventure, tu t'es découvert, tu as découvert plein de facettes de toi en fait. Et puis en fait, tu as revendu tes parts. Puis tu es arrivé à un moment où tu t'es dit, il faut que je réécrive une page blanche.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je vais faire ? Et du coup, qu'est-ce qui t'a traversé comme sentiment ? Comment tu t'es sentie après avoir revendu tes parts ? Je suis passée par là aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je sais que ce n'est pas facile quand on revend une entreprise, parce qu'après, on se dit, ouais, mais en fait, c'est quoi la suite ? Qu'est-ce que je fais ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que déjà, ce qui n'est pas facile dans le fait de revendre tes parts, c'est qu'il y a une fissure professionnelle, mais il y a aussi une fissure humaine. Tu vois, parce qu'on était une dizaine dans l'entreprise. Donc, en fait, tu montes ça à deux et au final, tu dois dire vraiment au revoir. Enfin, tu dois tourner la page, en fait. Et donc, il y a tout ce côté humain qui est très difficile à gérer. Et il y a toute cette... cette partie professionnelle dont tu parles, où tu as une page blanche et tu dis, OK, en fait, dans ma tête, je m'imaginais cette histoire pendant 10 à 15 ans. Et là, tu as ton corps, ton esprit qui te remet un petit coup derrière la tête et qui te dit, écoute Mary, ça ne va pas se passer comme ça. Et là, tu dis, ah. Et en fait, ce qui a été le plus dur, c'est que justement, moi, j'ai fait un vrai surmenage où mon obsession, c'était le travail. C'était tellement, j'étais excité. par tout ce qui se passait, tellement j'aimais ce que je faisais, tellement j'étais passionnée par cette page entrepreneuriale que je faisais avec mon associé, qu'à aucun moment je me suis posée pour penser à moi, à mes proches, à me dire... On a eu même des phases très compliquées avec mon conjoint à un moment donné, où tellement je consacrais trop de temps au travail, moi je n'arrivais pas à couper le week-end. En plus, comme tout se passait sur les réseaux, moi c'était hyper facile de prendre mon téléphone et en fait, même le week-end, d'être encore la tête dans le guidon. Et donc, tu ne te poses pas de questions pendant trois ans et demi, quatre ans. Et puis après, ton corps te dit stop. Et donc, te dit Mary, stop, tu ne peux plus continuer comme ça. Et donc, j'ai pris la décision, comme tu dis, de revendre mes parts. Et en fait, franchement, les sensations qui traversent, c'est difficile à décrire. C'est bouleversant dans le sens où tu te retrouves d'habitude avec une charge de travail énorme. Avec des mails que tu fais attendre 3 à 4 jours avant de répondre, des coups de fil tout le temps, des SMS sans cesse. Et du jour au lendemain, tout ça s'arrête. Et là, tu fais le vide. Là, tu fais le vide, tu te retrouves avec toi-même. Et c'est là que tu prends du recul sur la situation et tu te dis En fait, Mary, est-ce que c'était normal ce que tu as vécu pendant ces 4 dernières années ? Parce que moi, je revois encore, j'ai encore... L'image en tête de ma maman qui me dit mais Mary, on ne me voit plus Les prises de tête que j'avais avec mon conjoint, mais c'est quand que tu arrêtes de travailler qu'on puisse faire des choses ensemble ? Et tu vois, je me suis remémorée ces moments, je me dis c'est pas normal en fait Et donc, ces moments que j'ai traversés, c'est là où je me dis il faut trouver ton équilibre Et c'est dur. C'est dur, mais je pense que je suis sur le bon chemin.

  • Speaker #0

    Mais t'es même en très bon chemin, on va pouvoir en reparler après, mais c'est hyper important ce que tu dis. Moi, c'est un message que je défends corps et âme maintenant. À réussir, c'est je crois le vrai challenge en tant qu'entrepreneur, à réussir à créer une entreprise au service de sa vie, ne pas créer une entreprise pour en devenir prisonnier, mais prendre conscience qu'il y a plein de choses à côté. Moi, j'en ai... Je l'ai découvert un petit peu amèrement en 2017. Alors, ça faisait déjà quelques temps que je m'étais lancée dans l'entrepreneuriat. Cinq ans, six ans, un truc comme ça. Et j'ai fait une grave hémorragie interne. Je me suis retrouvée sur un lit d'hôpital avec un litre et demi de sang dans le ventre. On m'a expliqué qu'en fait, j'étais enceinte et que c'était une grossesse extra-utérine non détectée et qu'en fait, tout avait éclaté à l'intérieur de moi. Et là, on m'a dit, ben, madame, c'est grave ce que vous viviez. On n'est pas sûr que vous allez revenir de cette opération. Et là, ça a été...

  • Speaker #1

    Dictique.

  • Speaker #0

    Ça n'a même pas été le déclic tout de suite parce que le pire, c'est qu'après, j'étais encore trop focus sur mon business parce que j'avais mis tout ça sous un tapis comme si ça n'était jamais arrivé.

  • Speaker #1

    Ah oui, déni quoi.

  • Speaker #0

    Oui, complètement déni. Et ça a mis quelques années quand même à revenir et à ce que je puisse prendre conscience que je faisais n'importe quoi et que je dédiais ma vie à mon entreprise. En fait, j'étais en train de faire n'importe quoi alors que j'avais déjà une petite fille qui avait besoin de moi. Mais c'est vrai que ce... Je crois que c'est ce truc aussi de la réussite. On voit beaucoup de messages sur les réseaux passés. Mais pour réussir, en fait, tu dois te surinvestir dans ton entreprise. Et bah ouais, mais en fait, les gars, vous avez juste oublié une réalité. C'est qu'on est des humains, on n'est pas des robots. Et qu'en fait, les gens ne peuvent pas faire que ça. Et surtout, la vie n'est pas faite que de ça.

  • Speaker #1

    Non, mais je pense que c'est le challenge le plus difficile pour un entrepreneur, pour des entrepreneurs, de réussir à trouver cette frontière entre... Le perso et le pro, moi je revois encore aussi quand on part en vacances avec mes parents quand on était ados, petite ado, elle en est son ordinateur quoi, au final elle décrochait jamais. Et je pense qu'on passe tous à un moment par ce problème et je pense que si on passe par ça, c'est normal dans le sens où c'est pour nous ouvrir les yeux à un moment donné.

  • Speaker #0

    Connaître nos limites.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Connaître nos limites. Alors après il y en a qui s'en rendent compte un peu trop amèrement ou trop tard. ou trop vieux. Il y a quelque chose que je veux partager, qui avait fait un énorme déclic chez moi, c'est que j'étais tombée sur le discours de Steve Jobs. Tout l'été malade,

  • Speaker #1

    avance à mort Oui. Je vois lequel tu parles.

  • Speaker #0

    Où il dit que tout le monde se rappellera de lui pour l'empire qu'il a su créer. Mais qu'en fait, là, il se rend compte que c'est la fin. À ce moment-là, je crois qu'il est déjà en phase terminale et qu'il sait que c'est la fin. Et qu'en fait, ça a juste tellement plus de sens. Tout ce qu'il a construit, d'un point de vue entrepreneuriat, a tellement beaucoup moins de sens que tous les moments à côté desquels il est passé. Au moment de la vie, à sa famille, à ses amis, à ses enfants. Moi, je trouve ça juste hallucinant. Je me dis, mais il faut qu'on ait la capacité aujourd'hui de se dire, mais s'il a dit ça, c'est que peut-être qu'il y avait une bonne raison et qu'un jour, on n'a pas envie de dire les mêmes choses. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Et d'ailleurs, ça m'avait marquée aussi, cette phrase que j'avais entendue de lui. Parce qu'effectivement, on peut l'idolâtrer, on peut penser tout ce qu'on veut de lui, mais je pense que c'est bien qu'il se rende compte et qu'il le dise aussi. Bah qu'il est passé à côté de plein de choses.

  • Speaker #0

    Mais je pense que c'est pour ça qu'il le transmet, c'est de se dire, ok, juste ne faites pas la même chose que moi, parce que vous allez être tentés de vouloir faire comme moi, vous allez être tentés de vouloir créer aussi grand que moi, mais juste à quel prix ? Il faut faire attention.

  • Speaker #1

    À quel prix ? C'est ça. Parce qu'en fait, c'est ça aussi le problème, c'est qu'on voit toujours la facette immergée. Non.

  • Speaker #0

    La face immergée. J'aime bien que tu n'arrives pas à donner des expressions parce que je suis la reine des expressions.

  • Speaker #1

    C'est la face immergée ou submergée du iceberg.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un truc d'hisonntin.

  • Speaker #1

    On va te faire taper dessus. Non,

  • Speaker #0

    non, mais oui, je ne sais plus comment on dit. La face immergée, non ? L'iceberg.

  • Speaker #1

    L'immergée, normalement, c'est en dessous.

  • Speaker #0

    Ça, c'est drôle.

  • Speaker #1

    Bon, vous avez compris. Donc, et en fait, c'est ça qu'on voit à chaque fois dans les réussites. C'est vraiment... tout ce qui brille, c'est vraiment que les réussites. Et au-delà de tout ça, quand on en arrive là, ce n'est pas par hasard, c'est qu'il y a eu énormément de sacrifices. Et des fois, on en vit tout ça, mais en fait, maintenant, on ne voit pas tout ce qu'il y avait derrière.

  • Speaker #0

    Mais c'est plus facile de croire que c'est facile et qu'il y a des personnes qui trouvent la recette magique. Non, ce n'est pas vrai. Il faut tellement sortir de sa zone de confort, il faut tellement vivre des bouleversements comme ceux que tu as pu vivre aussi. Il faut tellement, des fois, en arriver pas au pied du mur pour se rendre compte de ce qu'on a réellement envie de vivre. La sagesse, c'est aussi de s'en rendre compte pendant qu'on a encore le temps, pendant qu'on a encore le choix de changer les choses.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et je pense que, comme je le disais tout à l'heure, on est obligé de passer par là des fois pour vraiment réaliser et prendre conscience des choses. Et comment ça se fait que toi, c'est après ton hémorragie que ça t'a fait réaliser tout ça ?

  • Speaker #0

    Je m'en suis rendue compte alors que j'avais de nouveau créé une autre entreprise derrière et j'avais ma petite... de puce qui avait 4 ans. Cette entreprise-là me demandait énormément de temps et d'énergie, à moi et à mon mari aussi, parce qu'on était tous les deux associés. Et on devait gérer du support client 7 jours sur 7 de 8h à 23h, qu'on soit en vacances, en week-end, peu importe en fait. En ouasse. Voilà. Et j'avais moi-même une angoisse de la sonnerie du téléphone. Il y avait une sonnerie spécifique qui nous disait qu'il y avait un support client. Et ça me mettait en angoisse. Dès que j'entendais, je me mettais tout de suite dans des états. C'était devenu... Du gros n'importe quoi. Et on était partis en vacances dans la période entre les deux confinements. En tout cas, une période où on avait le droit de sortir. Je ne sais plus trop exactement quand. Et on était partis à Avignon avec Anna, notre grande puce qu'à 9 ans, qui avait 4 ans à ce moment-là. Et puis là, on a un support client qui tombe et on avait toujours un sac à dos avec un ordi dans le dos, au cas où,

  • Speaker #1

    en fait,

  • Speaker #0

    tu vois. Et là, un support, c'est une urgence. On se met sur un trottoir dans les rues d'Avignon, plein soleil, 30 degrés. Et Anna, 4 ans pour s'occuper. Genre, elle fait des tours autour de nous pour s'occuper, quoi. Et là, je me revois, tu sais, comme d'un point de vue extérieur. Je me vois lever la tête et me dire, mais qu'est-ce que t'es en train de faire, quoi ? C'est fou. Comme si tout ce que t'avais vécu, t'avais pas servi de leçon. Parce que, ben, deux, trois ans plus tôt, j'avais failli y rester. Et puis là, je me disais, mais genre, j'ai rien appris de ça, quoi. Et là, il y a eu le déclic. Puis alors là, après, j'ai décidé de changer de vie. On est revenus habiter à Besançon. On a vendu notre boîte. On a eu un deuxième enfant. Enfin, un changement de vie. radicales à ce moment-là, mais j'en avais besoin. Et j'avais besoin aussi de me dire que de toute façon, ce n'était pas la vie que j'avais envie de vivre. Ce n'est pas facile des fois de se dire ça parce que tu te dis, OK, mais comme ce que tu disais avant, OK, mais je dois tout réécrire et comment je fais ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il faut trouver. Et c'est là où il faut s'écouter et apprendre à s'écouter. En fait, c'est ça où ces moments-là font en profiter pour justement se retrouver avec soi-même. Même pas se retrouver, en fait. Je crois que je me découvre. Cette année-là, 2024, même si ça a été très compliqué, au final, j'ai plus appris cette année que les trois dernières années.

  • Speaker #0

    C'est dans la difficulté, souvent, qu'on apprend.

  • Speaker #1

    Je pense que vraiment, c'est les échecs qui nous apprennent. Échecs ou moments difficiles qui nous apprennent sur nous.

  • Speaker #0

    Mais échec, c'est un mot qu'on a dramatisé, qui est devenu un mauvais mot. Mais en fait, c'est juste une façon d'apprendre.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça a duré cette période de surmenage pour toi ?

  • Speaker #1

    Vraiment surmenage pendant trois ans et demi.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Et les deux premières années, ça a été les pires.

  • Speaker #0

    En fait, tu esime que six mois après avoir démarré ton entreprise avec ton associé, tu t'es tout de suite retrouvée dans le délimiteur.

  • Speaker #1

    Ça y est, j'étais à fond. On avait un but, un objectif et on était à fond. Et en plus, le fait d'être à deux, C'est ça que je n'arrive pas à retrouver aujourd'hui, c'est le fait d'être seule. À deux, je trouve qu'il y a vraiment un engrenage qui se fait dans le sens, mais un engrenage dans le bon sens, tu vois, où tu te motives, où quand il y en a un qui est en down, l'autre te... Ouais,

  • Speaker #0

    mais au risque d'eux, justement, tu vois, parce que...

  • Speaker #1

    Oui, là, je parle vraiment des bons côtés. Ça te motive et du coup, tu te poses pas la question, t'es à fond, t'es excitée, c'est stimulant, etc. Et quand t'es seule, ben... Alors oui, du coup, tu prends plus le temps pour toi, ça c'est sûr. Mais du coup, tu as moins ce côté à être pressée un peu par le temps et tu prends le temps. En même temps, j'ai tellement été tout le temps dans la... Il fallait aller vite, aller vite. Parce que là, maintenant, je...

  • Speaker #0

    Oui, tu as l'impression d'aller doucement alors que tu vas probablement encore bien vite.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça qui est dramatique. C'est qu'il fallait tout le temps aller vite, vite, vite. Et du coup, j'ai ce modèle de...

  • Speaker #0

    C'est dur d'apprendre à prendre le temps quand tu n'as jamais...

  • Speaker #1

    Et du coup, j'ai l'impression de ne pas avancer. Alors que j'ai vu une amie qui m'a dit mais tu te rends compte Mary sur Insta, c'est vraiment ton truc, tu t'es donné cet objectif, tu es déjà bientôt à 30 000 abonnés en même pas 5 mois Et puis pour moi ça me paraît ridicule, pour moi c'est rien, sauf que je dis que ça va pas assez vite. Et du coup c'est terrible parce qu'on est toujours très dur avec soi-même.

  • Speaker #0

    Prendre à voir le verre à moitié plein et non pas à moitié vide.

  • Speaker #1

    Je pense que... Dans la vie, je suis quand même très positive. Par contre, c'est vrai que je suis tellement exigeante et ambitieuse que ce genre de... Pour moi, des petites victimes qui peuvent paraître... Pas dingues, non, mais qui peuvent paraître bien pour certaines, moi, c'est... Non, c'est pas ça.

  • Speaker #0

    C'est une question d'habitude.

  • Speaker #1

    C'est que je pense que je me compare inconsciemment. En fait, dans le sens où nous, c'est tellement à l'évite, tous les deux, avec mon ancienne associée, que... du coup je me dis ben ça va pas si vite alors que c'est pas le même business c'est pas rien à voir on a mis du temps à démarrer sur les réseaux ça a pas pris tout de suite donc en fait sauf que voilà je suis juste trop dure avec moi-même c'est vraiment tu pourras réécouter ce podcast pour

  • Speaker #0

    te rappeler que t'es trop dure avec toi-même et du coup oui tu me disais tout à l'heure en 3-4 mois t'as remonté une entreprise et tout ça tu vas pouvoir nous en parler mais du coup comment tu arrives à sortir la tête de l'eau ? Parce qu'on comprend que pendant trois ans et demi, ça a été surmenage. Il y a eu un point de non-retour où là, tu t'es dit, c'est plus possible. Ça s'est manifesté comment ? Est-ce qu'à un moment, tu t'es dit, je n'arrive plus à sortir de mon lit ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Clairement, c'était ça. Je ne pouvais plus sortir de mon lit. Je pleurais tout le temps, déjà. Avant de quitter l'entreprise, je pleurais tout le temps le soir. Je n'arrivais pas à dormir avant 3h du matin. Des boules d'angoisse que je n'ai jamais ressenties. J'ai... J'ai de la chance, j'ai une très belle enfance, je n'ai pas vécu de traumatisme. Donc les angoisses, je ne les ai jamais connues. depuis cette année et donc j'ai cette boule d'angoisse que j'ai découvert cette année qui était horrible donc ouais, le réveil sonne t'as pas envie de te lever tu t'habilles plus, tu te maquilles plus tu deviens l'ombre de toi-même j'étais vraiment l'ombre de moi-même à rien, j'étais à fleur de peau, genre je pleurais pour rien alors déjà que je suis hypersensible, j'ai pas besoin de ça mais là c'est vraiment tout me faisait pleurer quoi vraiment à faire de pot tout le temps. Et donc, tu te dis, ah, ben là, c'est peut-être pas normal.

  • Speaker #0

    Tu t'en es rendu compte, toi, vraiment, ou c'est les personnes de ton entourage qui t'ont dit, mais attention ?

  • Speaker #1

    Les deux, je pense. Je pense que là, je l'ai compris quand je me voyais autant pleurer, autant malheureuse et plus du tout motivée comme je l'ai été pendant ces trois premières années. Et plus mes proches qui m'épaulaient, qui étaient vraiment là, mes parents et mon conjoint. Ils me disent, mais Mary, regarde-toi, c'est pas possible. Il faut prendre une décision, quoi. stop, ça peut plus durer. Donc, ils sont là aussi pour t'ouvrir les yeux et te mettre en confiance. Parce que j'étais prête à me dire, c'est pas grave, je reste, ça va passer.

  • Speaker #0

    Ça va être ça ma vie.

  • Speaker #1

    J'en étais à ce point à me dire, c'est pas grave, ça va aller. C'est juste une mauvaise passe. En fait, non, pas du tout. Je pense que j'aurais été malheureuse. C'était juste une belle parenthèse dans ma vie. Mais maintenant, il faut que je rentre et que je reprenne toute seule à ma façon, avec ma vision.

  • Speaker #0

    Et t'as vendu il y a combien de temps, tu me disais ?

  • Speaker #1

    En avril, donc il y a sept mois.

  • Speaker #0

    Ouais, donc t'as déjà repondu une boîte, quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Par contre,

  • Speaker #0

    t'es pas reposée sur tes lorilles trop longtemps.

  • Speaker #1

    Non, mais par contre, j'ai quand même bien soufflé. Donc, avril, j'ai revendu mes parts. J'ai pris mon temps sans travailler jusqu'à fin août. Et là, je me suis même mis à carburer depuis septembre. Ok.

  • Speaker #0

    Et cette boule d'angoisse et tout ça, tout est parti ? Ah oui. Ok.

  • Speaker #1

    Oui. Quand j'ai su que ça y est, tout était ficelé, que j'avais rendu tout ça. Ça a été immédiat ? J'avais plus ces boules d'angoisse. Par contre, ça n'a pas été immédiat dans ma tête à me dire, OK, maintenant Mary, qu'est-ce que tu vas faire ? D'où tu reprends ? Parce que ta vie avant, tu étais photographe. Là, je n'ai plus envie de ça. J'ai un certain niveau de vie, j'ai envie de le garder. Donc, la photo, ça ne me rapportait pas assez pour garder ce train de vie-là. Donc, il va falloir te réinventer. Après, j'ai toujours su faire de l'argent depuis mes études. Donc, je me suis dit, je sais que je vais trouver un moyen. Mais aussi, qu'il y ait du sens aussi pour moi. Donc, en fait, faire de l'argent, oui. Oui,

  • Speaker #0

    pas retourner dans ce côté alimentaire de la photo que tu as eu au début où tu faisais quelque chose que tu n'aimais pas. Surtout pas.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, tu sais, tu en parles. Du coup, les gens te disent, alors, du coup, qu'est-ce que tu vas faire ? Ça, c'est terrible.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu es comme les enfants, le mariage et compagnie.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui nous écoutent, si vous avez des gens pas bien autour de vous, je vous assure, attendez qu'ils aillent mieux pour leur poser la question. Qu'est-ce que tu vas faire après ? Parce que c'est horrible cette question. Déjà que toi, ça t'angoisse de te dire qu'est-ce que je vais faire ? Pourquoi je te pose cette question ? Juste laissez-moi quoi. Je ne suis pas bien. Laissez-moi me reposer. Et après, je verrai. J'avais vu un podcast d'Anthony Bourbon qui disait justement que lui, à chaque fois qu'il vendait ses business, avant qu'il les feed, il disait il se prenait six mois.

  • Speaker #0

    un an off pour repenser, pour se reposer et vraiment repartir. C'est OK, en fait, tu vois,

  • Speaker #1

    de se dire je vais prendre du temps pour repartir

  • Speaker #0

    Je pense que c'est essentiel. Tu ne peux pas repartir, t'es baissée dans un nouveau truc alors que t'as tout donné avant et qu'il faut qu'il y ait vraiment, je pense, une fissure pour bien repartir, en fait.

  • Speaker #1

    Je t'en parlais en off tout à l'heure, nous, quand on a pris la décision, quand on a vendu, c'était en juillet 2021. On a eu une période de transition, une petite période de transition. Du coup, j'étais enceinte à ce moment-là. Donc, j'ai donné naissance à ma fille 3-4 mois après. Et là, le vide m'est complet. Je me suis dit, je ne sais pas ce que je vais faire.

  • Speaker #0

    C'est terrible, cette sensation.

  • Speaker #1

    Et sincèrement, en plus, du coup, on est entrepreneurs en couple. Avec mon mari, on était tous les deux. Mais genre, qu'est-ce qu'on va faire ? Et sincèrement, je pense qu'on a créé au moins 4 marques. 4 marques, 4... de projets différents où on a voulu tout faire. On a voulu ouvrir un concept store, c'est-à-dire un concept store avec des objets pour la famille, une boutique. On est passé par là, on est passé par est-ce qu'on n'ouvre pas ? Du coup, on avait fait quand même une bonne partie de notre expérience dans la restauration. On s'est dit, est-ce qu'on n'ouvre pas un food court ? Il n'y en a pas ici à Besançon ou dans les petites villes, mais dans les grandes villes, c'est des lieux qui rassemblent plusieurs petites échoppes de restauration et on mangeait un peu tout. On s'est dit, est-ce qu'on n'ouvre pas ça à Besançon ? Après, on voulait développer une marque de design. C'est le problème de t'ouvrir, effectivement, une page. Tu peux absolument tout faire.

  • Speaker #0

    Mais il faut que ça reste... Oui, on peut tout faire, mais il y a quand même des choses inconsciemment qui nous attirent plus que d'autres.

  • Speaker #1

    Ça, c'est certain. Mais tu vois, dans chacun des projets, il y avait quand même quelque chose qui nous attirait, tu vois. Puis pour autant, on sentait que c'était pas ça, qu'on n'avait pas envie de ça, puis qu'on allait de nouveau être en plus bloqués dans une entreprise qui n'est pas au service de notre vie. Nous, aujourd'hui, on est indépendants en termes de temps, de lieu, et ça, franchement, c'est précieux. Aujourd'hui, on revient d'un week-end en pleine semaine. Enfin, ça, je sais qu'on a besoin de garder ça dans nos vies. Mais c'est clair qu'à un moment, je ne sais plus combien de temps, je pense que ça a mis au moins un an et demi avant que je commence à me remettre en route. interminable et avec cette pression aussi que tu exprimes, des personnes qui disent bah oui mais tu fais quoi ? alors qu'on avait quand même encore une autre boîte qui tournait à côté mais mais ouais c'est on se met une pression juste monumentale et les gens ont l'impression que tu te laisses aller alors que non, juste en fait t'es en train de vriller parce qu'à force de dire qu'est-ce que je dois faire ? t'en perds le fil, t'en perds le... La passion, ce truc qui doit t'animer de base parce que tu es tellement pressée de faire quelque chose. Oui, c'est ça. Je pense que c'est peut-être aussi un truc qui est lié aux personnes qui sont particulièrement ambitieuses.

  • Speaker #0

    Le vide fait peur, je pense. Oui, c'est ça qui me faisait peur pendant cette période où je n'ai rien fait, où je n'ai pas travaillé. Au début, franchement, le premier mois, ça a été difficile parce que je me suis dit Ok, donc tu vas être là, à la maison, et tu vas te lever le matin, mais sans but, sans objectif. Au début, c'était vraiment déstabilisant parce que je ne connais pas ça. Et puis, tu fais un petit travail sur toi. Tu te dis, oui, Mary, tu en as besoin, en fait. Ce que tu as traversé, après ce que tu as traversé, c'est nécessaire. Et je suis bien entourée, heureusement. Donc, j'ai aussi la chance de ça. Et qui me fait relativiser et me dire, c'est normal, prends du temps pour toi. Et tu vas rebondir et ça va aller. Quand tu iras mieux, tu reprendras et tu iras de l'avant. Mais pour le moment... C'était pas le moment, justement.

  • Speaker #1

    C'est quoi le premier conseil que tu donnerais à une personne qui peut-être nous écoute et vivrait ça aussi ?

  • Speaker #0

    Un burn-out ? De le vivre pleinement, ce burn-out. Mais genre profondément. Genre, soyez mal. Vraiment, ça fait du bien. Parce que la renaissance, elle n'en sera que plus belle.

  • Speaker #1

    Et ça veut dire, du coup, vivre pleinement toutes ces émotions.

  • Speaker #0

    Ah mais oui, vraiment. Genre,

  • Speaker #1

    tombe le plus bas possible pour te relever le plus vite possible,

  • Speaker #0

    en fait. Oui, ben... C'est pas parce que tu ne tomberas pas que tu te réveilleras plus vite, mais en tout cas, je pense que pour son introspection, pour prendre conscience de qui on est, je t'assure que ce genre de sentiment d'être au plus bas, ça fait du bien. Dans le sens où tu dis ça après, avec le recul. Parce que quand t'es dedans, c'est une catastrophe. T'as envie d'un truc, t'as envie d'un truc. Une chose, c'est d'en sortir. Mais avec le recul, moi... Je crois que ça m'a fait du bien, tout ça, parce que j'en avais besoin. Ça m'a fait prendre conscience de plein de choses. Et le fait de l'avoir profondément vécu, j'ai pris conscience de plein de choses.

  • Speaker #1

    Et quoi, par exemple ? C'est quoi ta réalité maintenant ?

  • Speaker #0

    Surmenage. J'étais dans le déni. Ce n'est pas normal de travailler autant. Je veux dire, ce n'est pas normal de... prendre cinq minutes pour manger parce que tu as l'impression que c'est une perte de temps de manger. Ce n'est pas normal de travailler le week-end et de ne pas prioriser sa famille, ses amis, et de trouver toujours une excuse parce que tu préfères travailler. Ce n'est pas normal de refuser un ami qui vienne parce que tu as du travail et que tu préfères travailler, alors qu'en tant qu'entrepreneur, tu organises ton temps comme tu veux. Ce n'est pas normal de toujours culpabiliser, à dire, en fait, si je fais autre chose, ça va, quoi. Donc, rien que ça, ça a été énorme.

  • Speaker #1

    C'est précieux ce que tu partages là, puis on sent que tu le sens au plus profond de tes clipins, parce qu'on sent que tu es engagée quand tu le dis. Mais merci de partager ce message, parce que franchement, c'est encore une fois précieux pour toutes les personnes qui le vivent et même celles qui ne le vivent pas aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Merci à toi déjà de m'inviter. Je t'aime le plaisir.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'après, maman ?

  • Speaker #0

    Professionnellement, tu veux dire ? Oui.

  • Speaker #1

    Ouais, de façon globale aussi, tu vois, tu disais, ben voilà, il y a eu plein d'apprentissages. T'as même dit que t'avais juste appris à te connaître, en fait, pendant cette période-là. Du coup, j'imagine que t'écris forcément l'après de façon complètement différente.

  • Speaker #0

    Eh ben, l'après, c'est vraiment déjà de plus penser à moi et le fait que j'ai consacré dans ce business toute mon énergie pour une image qui n'était pas la mienne. Là, j'ai envie de tout donner pour mon image, pour... ma vision et je pense que l'après c'est vraiment de trouver justement ce juste milieu à prendre du temps pour soi sa famille, ses amis et le professionnel donc ça je pense que c'est le plus dur mais j'ai pris tellement conscience de plein de choses que je pense que j'y arriverai en tout cas j'espère et cette aventure aussi entrepreneuriale avec mon associé j'ai compris Que tout est possible. Dans le sens où, quand tu te mets des objectifs et que tu travailles, je suis sûre et persuadée que... Par contre, il faut de la patience. Pas être pressée comme moi.

  • Speaker #1

    Il faut de la patience,

  • Speaker #0

    il faut de la détermination. Et je vous assure que les choses, elles finissent toujours par arriver à un moment donné. Alors oui, il y a plein d'embûches entre chaque succès. Ça ne va jamais comme on veut, etc. Par contre, à un moment donné, ça arrive. Et ça, c'est quelque chose que je vais garder à vie dans ma tête. C'est... Je me visualise déjà dans plusieurs années là où je veux être. Et je sais que c'est ça que je veux et que ça va arriver.

  • Speaker #1

    J'adore une citation qui dit Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais. Et je trouve que c'est tellement juste.

  • Speaker #0

    Je pense que ça peut paraître bateau quand on entend ça. Mais pour moi, ça a tellement de sens dans le sens où j'ai vu ce que ça pouvait donner. Alors oui, on était deux. Et il y avait toujours aussi cet engrenage, comme je te disais, mais engrenage positif où tu te pousses. Mais il y a plein de personnes qui ont réussi seules aussi et qui arrivent. Donc, il n'y a pas de raison.

  • Speaker #1

    Et il ne faut pas en avoir peur aussi d'être seule. J'ai l'impression que c'est quand même un truc qu'on pointe un peu du doigt maintenant. Ou même les gens ont l'impression que tu n'as pas une vraie entreprise quand tu es tout seule. C'est vrai. Qui en fait ?

  • Speaker #0

    Tu n'as pas une vraie entreprise quand même.

  • Speaker #1

    Tu peux aussi générer énormément de cash sans forcément avoir des équipes et te structurer. Pour le coup, j'ai eu plusieurs modèles de business. J'ai recruté des équipes. Aujourd'hui, je sais que je ne veux plus ça. On est deux, avec mon mari, on est associés. Alors oui, on travaille avec des prestataires, des partenaires, parfois sur certains sujets, parce qu'à un moment, tu te rends compte que tu ne sais pas tout sur tout et qu'à un moment, c'est bien d'avoir la sagesse de s'entourer aussi de personnes qui le poussent. Voilà, mais à un moment, tu peux aussi y arriver si tu es seule maître à bord de ton entreprise. Moi, je n'aime pas quand des personnes disent ah ben oui, tu as juste une auto-entreprise

  • Speaker #0

    Ça,

  • Speaker #1

    ça me tue.

  • Speaker #0

    Je me rappelle, quand j'étais photographe, j'avais aussi ce statut auto-entreprise. Et je ressentais un peu ce côté pas trop pris, pas au sérieux, je ne dirais pas ça, mais qui a un peu un dédain, on va dire, de la part de certaines personnes. Et quand j'étais avec mon associé, et quand ça a commencé à prendre, en fait, c'est bête, mais c'est une fois que ça marche. que les gens commencent à le prendre au sérieux. Et c'est trop dommage.

  • Speaker #1

    Je veux faire ses preuves, quoi. C'est un truc de fou. Mais auto-entreprise, tu l'as dit, en plus dans ce que tu as dit, c'est un statut. Tu restes entrepreneur, en fait. Peu importe le statut d'entreprise.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, complètement. Et donc, par rapport à ce... J'aimerais bien revenir sur ce sujet-là, justement. Enfin, développer ce sujet-là, parce que... L'auto-entreprise, quand j'étais photographe, j'avais un côté de moi qui ne me sentait pas légitime. J'étais à me dire, vraiment ce côté un peu que les gens, un peu ce stéréotype, tu n'es pas un vrai entrepreneur parce que tu as le statut d'auto-entrepreneur. Et je pensais que ça allait passer avec le temps. Et même avec mon associé, quand on me demandait qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Mais c'est terrible en tant qu'entrepreneur, quand on te demande qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Parce que j'ai une entreprise, j'ai un salon de coiffure à Lyon, et puis j'ai un e-commerce sur Internet. Et puis, en fait, c'était hyper dur de dire ce que je faisais. Et puis, les gens, ils disent ah, ok Tu n'as pas l'impression de... Moi, je ne demande pas des compliments de leur part, mais tu sais, tu les sens un peu... P... complexe. Ce n'est pas un truc habituel où dans des cases, je suis infirmière, je suis avocate. Ce ne sont pas des trucs très factuels. En tout cas, ça reste flou. Et du coup, quand c'est flou dans la tête des gens, tu as l'impression d'être pas trop légitime dans leur regard. Et toi,

  • Speaker #1

    tu sens que ça a impacté ta propre légitimité, du coup ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que quand même, au début, oui. Et maintenant, j'ai vraiment beaucoup confiance en moi au niveau professionnel. Là, aujourd'hui, je suis sûre de moi, je sais ce que je veux et je sais dans quelle direction je vais. Par contre, ça m'a vraiment fait prendre confiance en moi, oui.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je pense que c'est important aussi de souligner. En tout cas, c'est qu'il y aura toujours des personnes qui ne vont pas comprendre ce qu'on fait. Il y a toujours des personnes qui... T'as raison. vont juger. Il y a toujours des personnes qui vont juger dans un sens ou dans l'autre, d'ailleurs. Et je t'en parlais tout à l'heure en off, je te disais que moi, on m'avait collé beaucoup d'étiquettes parce que j'ai démarré dans l'entrepreneuriat à 21 ans, je suis devenue maman à 23 ans. J'ai travaillé au début dans le milieu de la restauration. Donc, quand on me voyait arriver dans un resto pour démarcher, les gens se disaient c'est quoi cette petite nénette-là ? Je supportais pas d'ailleurs qu'on dise ça. Et à partir d'un moment, j'ai fait ce shift en termes de mindset de me dire Ok, il y aura toujours des préjugés, c'est à toi de décider la place que tu vas leur laisser en fait. À partir de ce moment-là, je me suis dit je fais mon chemin, je m'en fiche en fait, je n'ai pas envie de convaincre les gens, moi je sais ce que je fais et c'est juste ça qui compte. Et je pense quand on arrive à se libérer profondément du jugement des autres, et ce n'est pas forcément toujours facile, mais des fois là aussi il faut se taper quelques murs, je me suis tapé deux, trois murs et du coup ça m'a fait du bien après de se recentrer aussi sur soi. Et puis de faire les choses parce qu'on a envie de le faire, parce qu'on aime, parce qu'on est animé, parce qu'on est passionné, parce qu'on est ambitieux, parce qu'on est tout ça. Mais juste le regard des autres, c'est le regard des autres. Et puis, c'est tout.

  • Speaker #0

    Je vais te donner un petit exemple. Tu vois, mon conjoint aussi qui est entrepreneur. Et donc, lui qui a son compte aussi depuis 7 ans. Au tout début, il s'est lancé dans la gestion de patrimoine. Bon, notre entourage, pas nos très très prochains. L'entourage, il n'y avait pas vraiment d'admiration. Il entreprend pas trop de questions. À partir du moment où il a commencé à bien gagner sa vie, belle maison, belle voiture, machin, là, tu sens que le regard des gens change. C'est fou. Alors qu'il a plus streamé au début qu'il ne stream aujourd'hui. C'est ça qu'en fait, une personne qui commence, elle a encore... plus légitime, enfin pas légitime non mais admirable on va dire parce que c'est là où tu donnes le plus, c'est dans les débuts d'une entreprise, les 3-4 premières années et que là aujourd'hui où les choses sont plus acquises mais en fait dans l'oeil de la société parce qu'il y a le bien matériel etc qui change et du coup qui fait que du coup t'es un peu plus légitime à leurs yeux quoi nous

  • Speaker #1

    aussi on a senti le Le regard de notre entourage, encore une fois, pas de notre entourage très proche, plus des amis aussi, d'enfants, c'est tout ça, qui avait évolué. Et puis, on a eu pas mal de déceptions aussi à ce moment-là. Mais ouais, l'entourage, en tout cas les amis, etc., parfois ne comprennent pas. Nous, on s'est pris des petites réflexions aussi parfois qui, comme ça, veulent rien dire. Mais ça va, tu t'embêtes pas. T'as fait quoi pour avoir ce barraque ou ceci ou cela ? Juste, t'as même pas idée en fait de ce que j'ai traversé. Et c'est vrai que ça, les gens l'oublient et que les gens l'oublient ou ne le voient pas encore une fois parce que c'est toujours plus facile de croire que la réussite, c'est inné, c'est facile. Il y a des gens qui me disent bah oui, t'étais faite pour ça, mais non, je n'étais pas faite pour ça, je me suis défoncée, je me suis pris plein de murs. Et comme tu disais, t'apprends à te connaître et tout, t'apprends à sortir de ta zone de confort, t'apprends à te relever derrière chaque obstacle. Et j'allais dire non, ça, c'est pas inné. Mais par contre, ce n'est juste pas donné à tout le monde d'accepter de voir la réalité en face et de se bouger quand il faut se bouger aussi pour aller au bout de ses rêves, au bout de ses objectifs.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, pour les gens qui nous écoutent, justement, ne pensez pas que vous n'êtes pas capable parce que vous n'avez pas cette compétence, etc. Tout s'apprend. Et surtout dans l'entrepreneuriat, on apprend vraiment. Il n'y a pas de recette. Ce n'est pas comme une leçon que tu récites, en fait. Ça ne se passe jamais comme tu veux.

  • Speaker #1

    C'est ten-learn. Dans l'entrepreneuriat,

  • Speaker #0

    il n'y a que ça qui vaut. Vraiment, si quelqu'un hésite, qui nous écoute, qui hésite à se lancer dans quelque chose, si c'est vraiment ce que vous voulez au plus profond de vous, allez-y. Parce qu'en fait, ce qui vous fera tenir sur le long terme, c'est vraiment cette détermination. Ce n'est pas le fait de savoir comment on s'en fiche. Exactement.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment d'accord avec ce que tu dis et ça me permet de faire le relais. Tout s'apprend, y compris les réseaux sociaux. On va parler de ça maintenant. Oui, avec plaisir. L'art de communiquer, du coup, ça fait quatre mois, tu es en train de développer tes formations en ligne. Ça va sortir sous peu.

  • Speaker #0

    J'aimerais bien avoir les fêtes de Noël.

  • Speaker #1

    Ok, alors le moment où vous écouterez cet épisode de podcast sera déjà sorti.

  • Speaker #0

    J'espère, parce qu'en fait, à la base, je voulais sortir en septembre parce qu'en me disant, vas-y, je vais retravailler un peu cet été. En fait, non, j'avais vraiment encore besoin. et de prendre du temps pour moi. Donc, du coup, j'ai décalé tout ça. Et en fait, je ne me suis pas rendue compte de la masse de travail que c'était de faire des films.

  • Speaker #1

    Et normalement, tu travailles.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, je devais sortir ça fin octobre. Et bon, tu vois, on est début décembre et je n'ai encore pas... Je ne sais encore pas sortir. Mais là, je vais tout faire mon possible. De toute façon, il n'y a pas le choix puisque fin janvier, je m'en vais à l'étranger pour deux mois. Donc, il faut que ce soit senti.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc oui, j'ai créé cette entreprise justement parce qu'aujourd'hui, de par mon expérience entrepreneuriale, j'ai vu les opportunités professionnelles que les réseaux sociaux ont ouvertes comme porte. Et c'est des choses que je trouve tellement incroyables que je veux les partager. Et donc, c'est pour ça que je crée ces formations en ligne. Je sais qu'il y a beaucoup de... Moi, je suis photographe, je suis autodidacte. Donc, tu vois, j'ai tout appris en testant et en regardant des vidéos. Mais en fait, les réseaux sociaux, tout s'apprend aujourd'hui aussi. Il y a des choses, alors oui, les choses créatives, des fois, bon, il faut un peu plus travailler que d'autres. Par contre, il y a vraiment des recettes et des choses à bien respecter pour faire des choses très bien. Et c'est ça qu'en fait,

  • Speaker #1

    j'ai envie de transmettre. Tu as du coup eu un premier business, en tout cas avec ton associé qui s'est développé. quasi intégralement sur les réseaux sociaux. En tout cas...

  • Speaker #0

    98%,

  • Speaker #1

    je dirais. Voilà. Aujourd'hui, tu le vois encore par toi-même. C'est quoi la recette ? Alors, magique, je dirais pas magique, parce qu'encore une fois, le test and learn... Mais c'est quoi, tu vois, ce petit truc que tu pourrais dire ? Avec ça, vous ferez la différence ? Ou c'est ce qui vous permettra de vous mettre sur le bon chemin, en tout cas ?

  • Speaker #0

    Professionnellement ou juste pour des réseaux ? Professionnellement,

  • Speaker #1

    je dirais.

  • Speaker #0

    Professionnellement, alors déjà... Moi, aujourd'hui, ce que j'ai remarqué, ce que les gens consomment sur les réseaux, c'est une personnalité. En fait, pourquoi on va acheter, par exemple, sur deux produits identiques, il y en a un qui raconte une histoire, il y en a un qui se montre et qui va un peu expliquer son parcours, l'histoire de pourquoi il a fait ça, etc. Et l'autre qui va rester très marque, sans parler d'histoire, sans storytelling, inconsciemment, si j'ai à choisir, je vais vraiment vers les choses qui me touchent, qui me parlent, où il y a de l'émotion et qui racontent son histoire. Pour moi, aujourd'hui, si j'ai un conseil à donner, c'est que les gens n'hésitent pas à raconter leur histoire sur les réseaux, leur entreprise, parce que c'est ça qui fait qu'on va s'attacher à quelque chose. Et en fait, aujourd'hui, on ne consomme plus juste un produit ou un service. En fait, on achète vraiment une histoire.

  • Speaker #1

    Totalement. Je suis totalement alignée avec ça. Je parle beaucoup de personal branding parce qu'aujourd'hui, notamment, j'accompagne aussi des entreprises individuelles, en tout cas des solopreneurs et leur entreprise. C'est une part d'eux, en fait, parce qu'ils ont mis tout leur cœur dans leur entreprise. Ça les ressemble. C'est ça, exactement. Et donc, du coup, accepter de partager son histoire, même si ça demande du travail. Son aile, que ce n'est pas forcément évident de le faire, c'est comme ça que les gens vont connecter.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    J'ai une amie qui me disait, de façon très juste, les personnes sont sur les réseaux sociaux pour se divertir. Ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas prêts à acheter. Ça veut dire que quand même, la porte d'entrée, ça reste le divertissement.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et que, du coup, il faut rentrer, il faut créer une émotion. C'est ce que tu dis et franchement, c'est juste moi, je l'ai vécu. Alors, ça fait un an et demi que je me suis lancée sur les réseaux sociaux, un an que mon entreprise est sur les réseaux. Ce qui aujourd'hui me rapporte mon flux de clients, c'est uniquement les réseaux sociaux, quasiment uniquement. Ou maintenant, recommandations, parce que ça a commencé à se mettre en place aussi, qu'après, tes clients te parlent de toi, mais toi, tu l'auras aussi. Puis, c'était probablement ça dans ta précédente entreprise. Après, les gens qui sont contents en parlent aussi autour d'eux. Et puis, du coup, ça participe. Mais malgré tout. Les gens aujourd'hui, le réflexe, c'est d'aller voir, tiens, c'est qui ? Qu'est-ce qu'il fait ?

  • Speaker #0

    Ah mais de toute façon, la nouvelle façon de consommer pour les futures générations qui arrivent, et nous déjà, moi en tant que trentenaire, ça fait bizarre de dire ça, je consoffre à moi ma plateforme Google, maintenant c'est Instagram. Je cherche un resto, je vais déjà voir à quoi il ressemble sur Instagram. Je cherche un coiffeur, je regarde son feed Instagram. Je cherche une marque, je vais voir les vidéos qu'il y a pour voir les produits en vidéo qui sont en train d'être consommés, etc. On est vraiment dans une ère où maintenant les réseaux sociaux sont primordiaux et qu'il faut absolument s'y mettre en fait. Ce n'est pas une option.

  • Speaker #1

    Mais alors pourquoi ? C'est parce qu'en réalité, c'est hyper parlant tout ce que tu dis, c'est qu'on n'achète pas un service. On achète soit un résultat, soit une émotion.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Le coup du coiffeur, c'est ça. Tu vas voir ce qu'il est capable de produire. Une entreprise qui va parler d'elle, de son engagement, etc. Ça connecte, c'est de l'émotion. Tu vas acheter ça, tu n'achètes pas. pas le service.

  • Speaker #0

    Un exemple typique que j'aime bien donner, c'est Jacquemus. Jacquemus, quand on connaît son histoire, c'est un créateur de mode. Pour ceux qui ne le connaissent pas, son vrai storytelling, lui, c'est que il ne fait pas juste des vêtements, c'est qu'en fait il a perdu sa maman quand il était petit. Du coup, il lui avait cousu une jupe en lin avec les rideaux de sa maman. Et en fait, il a un vrai storytelling dans le sens où maintenant, tout ça, il le fait aussi pour elle. Et donc, c'est un petit gars qui vient de Provence, dans les lavandes, les champs de lavande, etc. Et quand tu vois Jacquemus, c'est ça que tu achètes. Ce n'est même pas le sac à main en soi, ce n'est même pas le t-shirt. Moi, en tout cas, je marche comme ça à l'émotion, en fait. C'est vraiment ça ma façon de consommer aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Tout comme pourquoi les entrepreneurs achètent majoritairement Apple et Mac. Enfin, Apple tout court, d'ailleurs, je dis Apple et Mac, mais iPhone ou Mac. Parce que ça incarne aussi l'ambition, ça incarne la réussite. Effectivement, les valeurs sont hyper importantes. Et quelque chose que je veux dire aussi, c'est qu'on a tous une histoire. Et encore une fois, ce n'est pas forcément facile de dérouler le chili et de se dire oui, ça a un sens, oui, c'est intéressant, oui, ça porte mon message, mais on a tous une histoire. Et si on n'avait pas chacun notre propre histoire, on n'en serait pas où on en est là aujourd'hui. Donc, même ceux qui ont l'impression de se dire, non, mais moi, je n'ai rien à dire. Vous avez forcément des choses à dire.

  • Speaker #0

    Allez, clairement. Et typiquement... Là, par exemple, moi, sur les réseaux sociaux, je me suis lancée le challenge de vraiment redévelopper ma communauté. Et donc, je fais des vidéos et j'instaure une recette de storytelling que, d'ailleurs, je sors dans mes formations en ligne. Et je vois l'impact que ça a. Une histoire toute banale, par exemple, j'ai aidé ma sœur. En fait, elle était enceinte et je l'ai aidée à ranger sa maison. Et en fait, j'avais décidé de passer deux jours à l'aider à ranger. J'ai tellement... Je lui avais tellement consacré peu de temps pendant que je travaillais tout le temps que pour moi, pour sa grossesse, ça avait plus de valeur de l'aider à ranger pendant deux jours que de lui offrir un cadeau, en fait. Et donc, ma vidéo, je commence par dire, j'ai décidé de ne faire aucun cadeau de grossesse à ma sœur. Donc, en fait, et après, la vidéo, elle a explosé, enfin, explosé, elle a popé. Elle a fait un million et demi de vues et 80 000 likes. Et une histoire complètement banale, et bien, en fait, la façon dont elle est racontée et l'émotion que tu y mets, Elle explose parce qu'il y a plein de gens qui peuvent s'identifier. Et en fait, c'est ça, c'est l'émotion tout le temps. Quand tu deviens trop très commercial, protocolaire, tu ne touches pas le même nombre de gens.

  • Speaker #1

    Conclusion ? Soyez dans l'humain. Soyez dans l'humain à 2000%. C'est ça qui fera que les gens viendront vers vous. Là, encore une fois, on parle vraiment dans un cadre très professionnel. Mais c'est ça qui fera que les personnes ont envie de travailler avec vous. C'est pour ce que... Vous incarnez,

  • Speaker #0

    en fait. Et chacun, il faut juste creuser un peu pour son histoire. N'hésitez pas à se dire, je sais qu'on est tous à se poser la question, mais qu'est-ce que je pourrais dire ? Mon histoire, c'est compliqué de faire une introspection sur soi-même et d'être un peu autocritique et de se dire, bon, qu'est-ce que je vais pouvoir raconter ? Eh bien, prenez le temps. Et puis, c'est hyper important de bien positionner ça. pour créer une entreprise en tout cas.

  • Speaker #1

    Surtout quand tu commences à dérouler du fil, parce que moi, syndrome de l'imposteur, souvent comme ça, je me suis dit, moi j'ai pas d'histoire à raconter, alors qu'en fait j'avais mille choses à raconter. Alors quand j'ai décidé de lancer le podcast, je me suis dit, mais personne aura envie de m'écouter, personne va... qu'est-ce que je vais pouvoir raconter ? Puis je me suis dit, ben, juste, je raconte en fait tout ce par quoi je suis passée ces dix dernières années. J'ai eu des messages derrière, puis en fait, progressivement, les choses prennent, ça fait boule de neige. Puis toi, tu tires le fil, puis tu te rends compte que derrière, effectivement, chaque petite histoire, Il y a plein de choses, il y a plein d'enseignements que tu peux transmettre aussi. Et ça,

  • Speaker #0

    c'est bien sûr. Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Bon, Mary, merci beaucoup pour ces partages puissants.

  • Speaker #0

    C'est déjà fini ?

  • Speaker #1

    Tellement authentique, oui, ça passe vite. Mais c'est bon signe. Quelle est la question que j'aime bien poser dans le podcast ? Et si c'était à refaire ?

  • Speaker #0

    Est-ce que je referais ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ben oui.

  • Speaker #1

    Tout pareil ?

  • Speaker #0

    En vrai, oui. Je t'aurais peut-être dit non. genre il y a 6 mois parce que vous étiez encore dedans oui et que j'étais encore dans le déni à ne pas comprendre pourquoi ça se passait comme ça et que pour moi c'était un vrai échec Mais là aujourd'hui, je te dis oui. Je le reflais. Pareil.

  • Speaker #1

    Souvent, on n'a pas trop envie de voir qu'il y a un cadeau dans chaque chose qu'on vit parce qu'on est juste trop dedans et que ce n'est pas le moment.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose en plus que j'avais mis en story. On pense que c'est un échec justement et que c'est la fin de quelque chose. Mais la fin de quelque chose annonce toujours le début d'autre chose. Et ça, c'est véridique, vraiment. Des fois, ça met un peu plus de temps pour certaines choses, mais ça finit toujours par arriver.

  • Speaker #1

    Mary, si on veut te retrouver, si on veut travailler avec toi, si on veut découvrir encore plus ton histoire, te suivre sur les réseaux, où est-ce qu'on va ?

  • Speaker #0

    Alors, sur les réseaux sociaux, sur mon Instagram ou TikTok qui est maryruffinoni, donc Mary, je mettrai les liens dans la description. M-A-R-I-Y, et sur mon site internet l'artdecommuniquer.com. C'était évident pour moi de mettre l'art de communiquer en étant une vraie artiste dans l'âme avec la photo, du coup c'est pour ça que j'ai trouvé ce nom-là. Donc ouais. Voilà, sur ces deux sites, ces trois plateformes-là.

  • Speaker #1

    Je vous conseille d'aller jeter un coup d'œil. Mary, merci encore pour ton authenticité, pour tous ces beaux partages. J'espère que vous avez perçu tous les enseignements dans cet épisode. N'oubliez pas d'aller mettre un petit avis sur Spotify ou Apple Podcast si vous avez aimé cet épisode. Et puis Mary, continuez à suivre sur les réseaux.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Si tu as aimé cet épisode, n'hésite pas à le partager autour de toi ou sur les réseaux sociaux. Et pour ne pas louper les prochains épisodes du podcast, tu peux t'abonner dès maintenant sur ta plateforme d'écoute préférée. D'ailleurs, si tu m'écoutes sur Spotify ou Apple Podcast, tu peux me laisser un avis 5 étoiles, ça m'aidera énormément pour remonter dans les résultats de recherche et faire connaître le podcast au plus grand nombre. En attendant, je te souhaite une très belle journée et je te retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode inspirant.

Description

L’épuisement professionnel touche 1 entrepreneur sur 5.


Mary n’y a pas échappé.


Malgré les signes et les appels de ses proches à prendre soin d’elle, Mary Ruffinoni s'est surinvesti dans son entreprise pendant 4 ans, avant de prendre conscience de l’urgence.


Les pleurs quotidiens, les insomnies, les boules d’angoisse, l’envie de ne plus se lever le matin, la perte de motivation… Tout ça l’a amené à prendre une décision nécessaire : renoncer pour se préserver.


Un choix difficile qui lui a permis d’apprendre à se connaître véritablement et de rebondir à merveille.


Dans ce nouvel épisode du podcast Imprévu, Mary partage avec beaucoup d'authenticité son parcours et les prises de conscience qui l’ont aidée à remonter la pente.



Instagram : https://www.instagram.com/maryruffinoni/

TikTok : https://www.tiktok.com/@maryruffinoni

Site web : https://www.lartdecommuniquer.com


__________


// POUR ALLER PLUS LOIN


L'Académie 100K : L'accélérateur dédié aux femmes entrepreneures

La Check-List 0-100K : Le plan d’action complet pour les entrepreneuses qui veulent accélérer le développement de leur entreprise (offert)


// SOUTENIR LE PODCAST


Si tu aimes ce podcast et que tu veux me soutenir, je t'invite à partager cet épisode autour de toi et à me laisser un commentaire ou une note 5* sur Apple Podcasts ou Spotify.


// SUIVRE MES AVENTURES OU ME CONTACTER


Sur LinkedIn Alexane Roux 

Sur Instagram @alexane_roux 

Sur YouTube @alexaneroux 

Sur mon site web alexaneroux.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans Imprévu, le podcast qui te fait découvrir les dessous de l'entrepreneuriat. On raconte ici des parcours d'entrepreneurs, le mien, celui des autres, ces chemins qui peuvent parfois te sembler tout tracés mais qui en réalité sont semés d'embûches. Parce que l'imprévu fait partie de notre quotidien, il est temps de valoriser notre capacité à transformer les obstacles en opportunités. Je m'appelle Alexandre Roux, je suis entrepreneur depuis plus de 10 ans et fondatrice de l'Académie 100K. L'accélérateur dédié aux femmes entrepreneurs. On se retrouve un lundi sur deux pour entrer dans l'intimité de ceux qui inspirent, qui marquent l'histoire à leur façon et qui face à l'imprévu n'abandonnent jamais. On se retrouve aujourd'hui pour un nouvel épisode de podcast. Et pour ce nouvel épisode, je ne suis pas partie loin, je suis restée dans le secteur de Besançon. Je suis allée rencontrer Mary Ruffinoni, qui est la fondatrice de l'art de communiquer. Elle est photographe, elle est experte en communication digitale. Elle a eu à peu près 1000 vies dans l'entrepreneuriat. Elle a démarré très tôt, tout comme moi. J'ai hâte de vous la faire écouter, que vous puissiez découvrir son parcours. Salut Mary !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Ça va ? Ça va et toi ? Oui, il y a toujours cette petite appréhension quand on démarre un enregistrement de podcast. Ça me fait toujours un petit peu beaucoup rire. Puis en fait, ça me met la pression aussi. Du coup,

  • Speaker #1

    j'ai toujours un peu peur aussi. Il ne faut pas justement, ça va me détendre comme ça.

  • Speaker #0

    Mary, pour les auditeurs qui nous écoutent et qui ne te connaissent pas, connaissent pas, est-ce que tu pourrais te présenter peut-être mieux que ce que je viens de faire ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, tu m'as déjà très bien présenté, donc pour ça merci. Alors moi c'est Mary et effectivement j'ai lancé l'Art de communiquer, qui est une entreprise dans la formation en ligne sur toute la communication digitale. Et aujourd'hui aussi je me consacre beaucoup à la création de contenu sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Et je pense que tu vas pouvoir nous donner plein de conseils dans cet épisode, parce que je crois qu'on est beaucoup à te larguer quand tu fagis de réseaux sociaux. Avec plaisir. Mary, avant ça, je crois que tu as démarré dans l'entrepreneuriat, puis en étant à ton compte, en fait, dans la création de contenu, finalement aussi, on peut dire, assez tôt, tu étais photographe. C'est ça ? Comment est-ce que tu démarres ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai passé le bac général au lycée. Et donc après, je me suis dit, OK, Mary, qu'est-ce que tu as envie de faire ? Et j'avais envie de me lancer dans la photo. J'ai toujours aimé ça. Depuis toute petite, je prenais les fleurs en photo. Je prenais les coccines en photo. Après, au lycée, je prenais mes copines en photo. Donc, je me suis dit, OK, il y a un vrai truc. Je sens de la passion. De la prépassion. J'ai eu de la chance. Mes parents, ils m'ont suivie. Là, c'est celui dans ma passion. Ils m'ont acheté mon premier appareil photo. Et puis, donc, après, j'ai fait un BTM. Donc, c'est sur trois ans. C'est l'équivalent d'un BTS, mais c'est brevet technique des métiers. Dans la photographie, sur Besançon. D'ailleurs, ça n'existe plus maintenant sur Besançon. C'était très niche, on était une très petite promo, on n'était que 6 dans ma classe. Donc voilà, j'ai vraiment décidé de me lancer parce que je sentais qu'il y avait quelque chose à faire. Donc j'ai obtenu mes diplômes. Et puis après, je ne me suis pas sentie assez mature pour me lancer directement en tant que photographe parce que 18, je devais avoir une vingtaine d'années. Je me suis dit en fait, je sens qu'il me faut encore d'autres bagages parce qu'un plan B, si ça ne marche pas en tant que photographe, parce qu'on le sait, enfin photographe, ce n'est pas non plus très... Comment dire ?

  • Speaker #0

    C'est un métier qui paye bien forcément, facilement.

  • Speaker #1

    Au-delà du salaire, je pense que ça a été des fois aléatoire. Et du coup, je pense que j'avais besoin d'une sécurité pour un plan B si ça ne marchait pas. Donc en fait, j'ai fait un BTS et une licence dans la communication, toujours sur Besançon. Mais ce coup-là, en alternance. Et je pense que c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à avoir mon premier pas un peu dans l'entrepreneuriat. Puisque mon alternance, en fait, je l'ai faite chez mes parents. Ils avaient une entreprise, un garage automobile, où ils vendaient des voitures neuves, d'occasion, et puis des mécaniques carrosserie. Et en fait, je les ai rejoints. Et moi, je m'occupais de toute la partie, justement, gestion des photos pour la vente de véhicules, etc. Et c'est à partir de ce moment-là, je pense que quand j'ai commencé à travailler avec mes parents, que j'ai eu vraiment cette fibre entrepreneuriale qui a commencé.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu as fait ton alternance. Après, du coup, je crois que tu as quand même mis... Pas mal de pieds à Paris.

  • Speaker #1

    Oui, donc une fois que j'ai obtenu mes diplômes, je faisais beaucoup d'aller-retour sur Paris pour la photo, justement. Parce que, surtout que moi, en fait, j'étais très attirée par la photographie de mode. Vraiment, tout ce qui est photos de grossesse, de mariage, de produits et tout, ce n'est pas mon truc. Moi, mon truc, j'ai tout de suite compris que c'était vraiment la photo de mode qui m'intéressait et particulièrement la photo de mode, mais des femmes. Vraiment, focus femmes. Ici sur Besançon, il n'y en a pas. Donc en fait, il fallait aller à la capitale. Donc oui, je montais régulièrement sur Paris. Je contactais pareil, Instagram déjà. Je contactais les mannequins, les agences, etc. Sur Instagram ou par mail pour les agences. Et c'est comme ça que ça a pris petit à petit.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, j'ai vu, parce que je suis allée guetter un petit peu avant l'enregistrement de cet épisode, des références de dingue. Et tu me disais en off qu'en fait, ça ne paye pas tant que ça. Et puis même surtout, au démarrage, il faut tellement faire sa place que tu travailles gratuitement.

  • Speaker #1

    Exactement. Surtout, tout ce qui est l'éditorial. Donc, la photo d'édito, c'est tout ce qui est magazine. Et je venais de me lancer, donc ça faisait deux ans, peut-être un an et demi, deux ans. Et oui, c'est des bonnes ondes sur le papier. Mais en termes de financement, en fait non, justement, tu n'es pas payé, tu dois faire tes preuves comme tu l'as dit. Et c'est ça un peu le paradoxe où ça fait très beau sur le papier, mais en fait, financièrement, quand tu te lances et tout, ce n'est pas ça du tout qui te paye. Ce qui te paye, ça va être tous les jobs alimentaires, on va dire, dans le sens où tout ce que je n'aimais pas faire, donc la photo de produit, la photo commerciale pure et dure.

  • Speaker #0

    Donc en fait, tu en viens pour pouvoir vivre de ton métier. à faire ce qui ne te passionne absolument pas pour pouvoir avoir suffisamment de ressources et quand même un salaire à la fin du mois pour pouvoir par contre faire ce que tu aimes à titre gratuit.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est dur quand même.

  • Speaker #1

    Exactement. Et je pense que c'est pour ça qu'à un moment donné, j'ai arrêté la photo parce que je me suis dit ok, ce n'est pas ça que je veux. Moi, ce qui me fait vibrer... Alors déjà, le problème, mon problème, c'est que j'aime tellement la région où je suis née, donc en Franche-Comté. Je me sens bien chez moi, j'ai ma famille vers chez moi. Enfin, évidemment. J'ai ma famille ici. Je ne me voyais pas du tout aller vivre à Paris. Ce n'est pas quelque chose qui m'attire. Paris, j'adore y aller en faisant des allers-retours, mais je ne me vois pas y vivre une vie à plein temps.

  • Speaker #0

    Je dis ça tout le temps. En ce moment, je fais des allers-retours à Paris. À chaque fois, je dis que c'est bien pour une journée, mais je suis contente de rentrer chez moi.

  • Speaker #1

    Et du coup, je pense qu'il y a ce côté où le fait que je n'étais pas prête à faire ce sacrifice pour la photo de mode, parce que je suis persuadée que dans la vie, si tu veux obtenir quelque chose, tu l'as. Il faut être patient, mais ça arrive à un moment donné. Et du coup, je sais que si je n'ai pas fait cette consultation-là, c'est qu'en fait, il m'attendait autre chose quelque part. Et du coup, ça, je le dis avec du recul, avec un petit temps de recul. Mais sinon, je n'avais pas ce recul-là avant. Et du coup, je veux rester habité par ici en ayant mon bon équilibre parce qu'il faut que j'ai un équilibre pour être heureuse. Et je pense que ça n'aurait pas comblé ce manque si j'étais tout le temps sur Paris juste pour de la photomode.

  • Speaker #0

    Moralité, venez habiter à Besançon. C'est génial ici. Deux Byzantines qui essaient de convaincre la France santé.

  • Speaker #1

    En plus, on a un bel accent ici.

  • Speaker #0

    Exactement. Je disais tout à l'heure en off à Mary que quand j'étais partie vivre à Lyon, on m'avait vraiment beaucoup charriée par rapport à mon accent qui était parti. Puis depuis que je suis revenue vivre à Besançon, j'ai assez de naturel et je reviens au galop. C'est clair. Mais bon, au moins, on se rappelle de nous.

  • Speaker #1

    Et maintenant, dans mes vidéos sur Instagram, les gens le devinent. Mais il vient d'où ton accent ? Donc je ne peux plus. pas cacher mes origines.

  • Speaker #0

    Mary, tu me disais aussi... Non, tu ne m'as pas dit. En plus, je crois que j'ai écouté dans un épisode de podcast que la période Covid avait de toute façon mis un arrêt à tout ça. Alors, même si tu étais déjà en train de te poser des questions, visiblement, le Covid a eu raison de toutes ces remises en question.

  • Speaker #1

    En fait, je pense que j'ai eu ces réponses à ces questions vraiment bien après aussi, parce qu'au final, avant le Covid, Moi, je l'ai hyper mal vécu. Enfin, le Covid, je l'ai mal vécu parce que, justement, je commençais à avoir des beaux contrats de ce que j'aimais. Des gros groupes hôteliers, des influenceuses, etc. Des beaux contrats. Et là, je me suis dit, Jackpot, ça serait génial. Et donc, le Covid arrive. Patatras. Je le prends comme la plupart des gens. C'était dur. C'était vraiment pas facile à accepter. Et puis, au final, il y a eu une opportunité qui s'est présentée. J'avais mon meilleur ami de l'époque qui rentrait des états. des Etats-Unis, pardon, qui était coiffeur. Et pareil, lui, obligation de rentrée, qui était à cause du Covid. Voilà, on ne savait pas ce que ça allait donner la suite. Donc, il est rentré. Et donc, il se lance en tant que coiffeur, mais sur Lyon aussi. Et en fait, il m'a dit, écoute Mary, tu n'as plus de contrat. Est-ce que ça te dit de t'occuper de ma com ? Et puis, viens, on s'associe.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Le destin n'était pas actuel. Il devait être tracé parce que, je me dis, comment on peut... passer de ça à ça, mais en fait, il faut faire confiance des fois aux opportunités qui s'offrent à toi. Et puis, je me suis dit, bon, pourquoi pas aller. Et en fait, je viens de revendre juste mes parts-là il y a quelques mois. Donc, en fait, c'est une aventure qui a duré plus de quatre ans, où j'ai géré vraiment toute la communication et franchement, je me suis éclatée. C'était une magnifique expérience et je n'en garde que des bons souvenirs.

  • Speaker #0

    Quatre ans, du coup, d'une aventure à laquelle tu t'attendais. clairement pas. Une aventure qui a été mise sur ton chemin. Alors, il y a eu des hauts, des bas, mais en fait, comme tout dans la vie.

  • Speaker #1

    La vie est un cycle. Il y a des hauts et des bas, comme tu dis. Et on est obligé de passer par ces bas pour aller en haut. Et effectivement, je pense qu'il faut des fois savoir s'écouter et saisir certaines opportunités qui s'offrent à nous. Et même si ce n'était pas dans nos plans, tenter, essayer d'en faire quelque chose. Puisqu'au final, moi, tout ce que j'ai fait dans la communication, au final, il y avait quand même toute cette partie artistique de vidéo, photo que je faisais, toute la direction artistique. En fait, ça m'a permis de me trouver encore plus. Je ne suis pas juste une photographe, en fait. C'est là où je me dis, où je comprends seulement qui je suis. J'ai eu 30 ans cette année et ça y est, je comprends enfin qui je suis. Grâce à toutes ces années d'expérience dans l'entrepreneuriat, j'ai compris mes qualités, j'ai compris mes défauts. Je sais si un jour je dois me rassoucier à quelqu'un, je sais qu'il faudra quelqu'un différent de moi. Moi, je suis quelqu'un de créatif. Donc, pour faire un bon combo, il me faudrait quelqu'un de très carré, très administratif, très organisé, etc. Et du coup, je pense que des fois, il faut savoir faire confiance au destin.

  • Speaker #0

    La bonne nouvelle c'est que tu n'as que 30 ans et qu'en fait il reste quand même une paire d'années. Et effectivement tout ce qu'on peut vivre dans la vie, y compris les imprévus, nous montre en fait qui on est, nous aide à nous connaître davantage et ça c'est chouette. Pendant 4 ans il y a quand même eu des challenges du coup. Tu as décidé de quitter cette aventure-là parce que tu ne t'y reconnaissais plus et je suis tombée sur une de tes vidéos sur Instagram qui disait à quel point... Cette année avait été challengeante pour toi et puis tu es venue piquer ma curiosité parce que j'avais envie de savoir quelle était ton histoire, ton parcours. Tu dis que dans cette aventure, tu t'es découvert, tu as découvert plein de facettes de toi en fait. Et puis en fait, tu as revendu tes parts. Puis tu es arrivé à un moment où tu t'es dit, il faut que je réécrive une page blanche.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je vais faire ? Et du coup, qu'est-ce qui t'a traversé comme sentiment ? Comment tu t'es sentie après avoir revendu tes parts ? Je suis passée par là aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je sais que ce n'est pas facile quand on revend une entreprise, parce qu'après, on se dit, ouais, mais en fait, c'est quoi la suite ? Qu'est-ce que je fais ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que déjà, ce qui n'est pas facile dans le fait de revendre tes parts, c'est qu'il y a une fissure professionnelle, mais il y a aussi une fissure humaine. Tu vois, parce qu'on était une dizaine dans l'entreprise. Donc, en fait, tu montes ça à deux et au final, tu dois dire vraiment au revoir. Enfin, tu dois tourner la page, en fait. Et donc, il y a tout ce côté humain qui est très difficile à gérer. Et il y a toute cette... cette partie professionnelle dont tu parles, où tu as une page blanche et tu dis, OK, en fait, dans ma tête, je m'imaginais cette histoire pendant 10 à 15 ans. Et là, tu as ton corps, ton esprit qui te remet un petit coup derrière la tête et qui te dit, écoute Mary, ça ne va pas se passer comme ça. Et là, tu dis, ah. Et en fait, ce qui a été le plus dur, c'est que justement, moi, j'ai fait un vrai surmenage où mon obsession, c'était le travail. C'était tellement, j'étais excité. par tout ce qui se passait, tellement j'aimais ce que je faisais, tellement j'étais passionnée par cette page entrepreneuriale que je faisais avec mon associé, qu'à aucun moment je me suis posée pour penser à moi, à mes proches, à me dire... On a eu même des phases très compliquées avec mon conjoint à un moment donné, où tellement je consacrais trop de temps au travail, moi je n'arrivais pas à couper le week-end. En plus, comme tout se passait sur les réseaux, moi c'était hyper facile de prendre mon téléphone et en fait, même le week-end, d'être encore la tête dans le guidon. Et donc, tu ne te poses pas de questions pendant trois ans et demi, quatre ans. Et puis après, ton corps te dit stop. Et donc, te dit Mary, stop, tu ne peux plus continuer comme ça. Et donc, j'ai pris la décision, comme tu dis, de revendre mes parts. Et en fait, franchement, les sensations qui traversent, c'est difficile à décrire. C'est bouleversant dans le sens où tu te retrouves d'habitude avec une charge de travail énorme. Avec des mails que tu fais attendre 3 à 4 jours avant de répondre, des coups de fil tout le temps, des SMS sans cesse. Et du jour au lendemain, tout ça s'arrête. Et là, tu fais le vide. Là, tu fais le vide, tu te retrouves avec toi-même. Et c'est là que tu prends du recul sur la situation et tu te dis En fait, Mary, est-ce que c'était normal ce que tu as vécu pendant ces 4 dernières années ? Parce que moi, je revois encore, j'ai encore... L'image en tête de ma maman qui me dit mais Mary, on ne me voit plus Les prises de tête que j'avais avec mon conjoint, mais c'est quand que tu arrêtes de travailler qu'on puisse faire des choses ensemble ? Et tu vois, je me suis remémorée ces moments, je me dis c'est pas normal en fait Et donc, ces moments que j'ai traversés, c'est là où je me dis il faut trouver ton équilibre Et c'est dur. C'est dur, mais je pense que je suis sur le bon chemin.

  • Speaker #0

    Mais t'es même en très bon chemin, on va pouvoir en reparler après, mais c'est hyper important ce que tu dis. Moi, c'est un message que je défends corps et âme maintenant. À réussir, c'est je crois le vrai challenge en tant qu'entrepreneur, à réussir à créer une entreprise au service de sa vie, ne pas créer une entreprise pour en devenir prisonnier, mais prendre conscience qu'il y a plein de choses à côté. Moi, j'en ai... Je l'ai découvert un petit peu amèrement en 2017. Alors, ça faisait déjà quelques temps que je m'étais lancée dans l'entrepreneuriat. Cinq ans, six ans, un truc comme ça. Et j'ai fait une grave hémorragie interne. Je me suis retrouvée sur un lit d'hôpital avec un litre et demi de sang dans le ventre. On m'a expliqué qu'en fait, j'étais enceinte et que c'était une grossesse extra-utérine non détectée et qu'en fait, tout avait éclaté à l'intérieur de moi. Et là, on m'a dit, ben, madame, c'est grave ce que vous viviez. On n'est pas sûr que vous allez revenir de cette opération. Et là, ça a été...

  • Speaker #1

    Dictique.

  • Speaker #0

    Ça n'a même pas été le déclic tout de suite parce que le pire, c'est qu'après, j'étais encore trop focus sur mon business parce que j'avais mis tout ça sous un tapis comme si ça n'était jamais arrivé.

  • Speaker #1

    Ah oui, déni quoi.

  • Speaker #0

    Oui, complètement déni. Et ça a mis quelques années quand même à revenir et à ce que je puisse prendre conscience que je faisais n'importe quoi et que je dédiais ma vie à mon entreprise. En fait, j'étais en train de faire n'importe quoi alors que j'avais déjà une petite fille qui avait besoin de moi. Mais c'est vrai que ce... Je crois que c'est ce truc aussi de la réussite. On voit beaucoup de messages sur les réseaux passés. Mais pour réussir, en fait, tu dois te surinvestir dans ton entreprise. Et bah ouais, mais en fait, les gars, vous avez juste oublié une réalité. C'est qu'on est des humains, on n'est pas des robots. Et qu'en fait, les gens ne peuvent pas faire que ça. Et surtout, la vie n'est pas faite que de ça.

  • Speaker #1

    Non, mais je pense que c'est le challenge le plus difficile pour un entrepreneur, pour des entrepreneurs, de réussir à trouver cette frontière entre... Le perso et le pro, moi je revois encore aussi quand on part en vacances avec mes parents quand on était ados, petite ado, elle en est son ordinateur quoi, au final elle décrochait jamais. Et je pense qu'on passe tous à un moment par ce problème et je pense que si on passe par ça, c'est normal dans le sens où c'est pour nous ouvrir les yeux à un moment donné.

  • Speaker #0

    Connaître nos limites.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Connaître nos limites. Alors après il y en a qui s'en rendent compte un peu trop amèrement ou trop tard. ou trop vieux. Il y a quelque chose que je veux partager, qui avait fait un énorme déclic chez moi, c'est que j'étais tombée sur le discours de Steve Jobs. Tout l'été malade,

  • Speaker #1

    avance à mort Oui. Je vois lequel tu parles.

  • Speaker #0

    Où il dit que tout le monde se rappellera de lui pour l'empire qu'il a su créer. Mais qu'en fait, là, il se rend compte que c'est la fin. À ce moment-là, je crois qu'il est déjà en phase terminale et qu'il sait que c'est la fin. Et qu'en fait, ça a juste tellement plus de sens. Tout ce qu'il a construit, d'un point de vue entrepreneuriat, a tellement beaucoup moins de sens que tous les moments à côté desquels il est passé. Au moment de la vie, à sa famille, à ses amis, à ses enfants. Moi, je trouve ça juste hallucinant. Je me dis, mais il faut qu'on ait la capacité aujourd'hui de se dire, mais s'il a dit ça, c'est que peut-être qu'il y avait une bonne raison et qu'un jour, on n'a pas envie de dire les mêmes choses. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Et d'ailleurs, ça m'avait marquée aussi, cette phrase que j'avais entendue de lui. Parce qu'effectivement, on peut l'idolâtrer, on peut penser tout ce qu'on veut de lui, mais je pense que c'est bien qu'il se rende compte et qu'il le dise aussi. Bah qu'il est passé à côté de plein de choses.

  • Speaker #0

    Mais je pense que c'est pour ça qu'il le transmet, c'est de se dire, ok, juste ne faites pas la même chose que moi, parce que vous allez être tentés de vouloir faire comme moi, vous allez être tentés de vouloir créer aussi grand que moi, mais juste à quel prix ? Il faut faire attention.

  • Speaker #1

    À quel prix ? C'est ça. Parce qu'en fait, c'est ça aussi le problème, c'est qu'on voit toujours la facette immergée. Non.

  • Speaker #0

    La face immergée. J'aime bien que tu n'arrives pas à donner des expressions parce que je suis la reine des expressions.

  • Speaker #1

    C'est la face immergée ou submergée du iceberg.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un truc d'hisonntin.

  • Speaker #1

    On va te faire taper dessus. Non,

  • Speaker #0

    non, mais oui, je ne sais plus comment on dit. La face immergée, non ? L'iceberg.

  • Speaker #1

    L'immergée, normalement, c'est en dessous.

  • Speaker #0

    Ça, c'est drôle.

  • Speaker #1

    Bon, vous avez compris. Donc, et en fait, c'est ça qu'on voit à chaque fois dans les réussites. C'est vraiment... tout ce qui brille, c'est vraiment que les réussites. Et au-delà de tout ça, quand on en arrive là, ce n'est pas par hasard, c'est qu'il y a eu énormément de sacrifices. Et des fois, on en vit tout ça, mais en fait, maintenant, on ne voit pas tout ce qu'il y avait derrière.

  • Speaker #0

    Mais c'est plus facile de croire que c'est facile et qu'il y a des personnes qui trouvent la recette magique. Non, ce n'est pas vrai. Il faut tellement sortir de sa zone de confort, il faut tellement vivre des bouleversements comme ceux que tu as pu vivre aussi. Il faut tellement, des fois, en arriver pas au pied du mur pour se rendre compte de ce qu'on a réellement envie de vivre. La sagesse, c'est aussi de s'en rendre compte pendant qu'on a encore le temps, pendant qu'on a encore le choix de changer les choses.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et je pense que, comme je le disais tout à l'heure, on est obligé de passer par là des fois pour vraiment réaliser et prendre conscience des choses. Et comment ça se fait que toi, c'est après ton hémorragie que ça t'a fait réaliser tout ça ?

  • Speaker #0

    Je m'en suis rendue compte alors que j'avais de nouveau créé une autre entreprise derrière et j'avais ma petite... de puce qui avait 4 ans. Cette entreprise-là me demandait énormément de temps et d'énergie, à moi et à mon mari aussi, parce qu'on était tous les deux associés. Et on devait gérer du support client 7 jours sur 7 de 8h à 23h, qu'on soit en vacances, en week-end, peu importe en fait. En ouasse. Voilà. Et j'avais moi-même une angoisse de la sonnerie du téléphone. Il y avait une sonnerie spécifique qui nous disait qu'il y avait un support client. Et ça me mettait en angoisse. Dès que j'entendais, je me mettais tout de suite dans des états. C'était devenu... Du gros n'importe quoi. Et on était partis en vacances dans la période entre les deux confinements. En tout cas, une période où on avait le droit de sortir. Je ne sais plus trop exactement quand. Et on était partis à Avignon avec Anna, notre grande puce qu'à 9 ans, qui avait 4 ans à ce moment-là. Et puis là, on a un support client qui tombe et on avait toujours un sac à dos avec un ordi dans le dos, au cas où,

  • Speaker #1

    en fait,

  • Speaker #0

    tu vois. Et là, un support, c'est une urgence. On se met sur un trottoir dans les rues d'Avignon, plein soleil, 30 degrés. Et Anna, 4 ans pour s'occuper. Genre, elle fait des tours autour de nous pour s'occuper, quoi. Et là, je me revois, tu sais, comme d'un point de vue extérieur. Je me vois lever la tête et me dire, mais qu'est-ce que t'es en train de faire, quoi ? C'est fou. Comme si tout ce que t'avais vécu, t'avais pas servi de leçon. Parce que, ben, deux, trois ans plus tôt, j'avais failli y rester. Et puis là, je me disais, mais genre, j'ai rien appris de ça, quoi. Et là, il y a eu le déclic. Puis alors là, après, j'ai décidé de changer de vie. On est revenus habiter à Besançon. On a vendu notre boîte. On a eu un deuxième enfant. Enfin, un changement de vie. radicales à ce moment-là, mais j'en avais besoin. Et j'avais besoin aussi de me dire que de toute façon, ce n'était pas la vie que j'avais envie de vivre. Ce n'est pas facile des fois de se dire ça parce que tu te dis, OK, mais comme ce que tu disais avant, OK, mais je dois tout réécrire et comment je fais ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il faut trouver. Et c'est là où il faut s'écouter et apprendre à s'écouter. En fait, c'est ça où ces moments-là font en profiter pour justement se retrouver avec soi-même. Même pas se retrouver, en fait. Je crois que je me découvre. Cette année-là, 2024, même si ça a été très compliqué, au final, j'ai plus appris cette année que les trois dernières années.

  • Speaker #0

    C'est dans la difficulté, souvent, qu'on apprend.

  • Speaker #1

    Je pense que vraiment, c'est les échecs qui nous apprennent. Échecs ou moments difficiles qui nous apprennent sur nous.

  • Speaker #0

    Mais échec, c'est un mot qu'on a dramatisé, qui est devenu un mauvais mot. Mais en fait, c'est juste une façon d'apprendre.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça a duré cette période de surmenage pour toi ?

  • Speaker #1

    Vraiment surmenage pendant trois ans et demi.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Et les deux premières années, ça a été les pires.

  • Speaker #0

    En fait, tu esime que six mois après avoir démarré ton entreprise avec ton associé, tu t'es tout de suite retrouvée dans le délimiteur.

  • Speaker #1

    Ça y est, j'étais à fond. On avait un but, un objectif et on était à fond. Et en plus, le fait d'être à deux, C'est ça que je n'arrive pas à retrouver aujourd'hui, c'est le fait d'être seule. À deux, je trouve qu'il y a vraiment un engrenage qui se fait dans le sens, mais un engrenage dans le bon sens, tu vois, où tu te motives, où quand il y en a un qui est en down, l'autre te... Ouais,

  • Speaker #0

    mais au risque d'eux, justement, tu vois, parce que...

  • Speaker #1

    Oui, là, je parle vraiment des bons côtés. Ça te motive et du coup, tu te poses pas la question, t'es à fond, t'es excitée, c'est stimulant, etc. Et quand t'es seule, ben... Alors oui, du coup, tu prends plus le temps pour toi, ça c'est sûr. Mais du coup, tu as moins ce côté à être pressée un peu par le temps et tu prends le temps. En même temps, j'ai tellement été tout le temps dans la... Il fallait aller vite, aller vite. Parce que là, maintenant, je...

  • Speaker #0

    Oui, tu as l'impression d'aller doucement alors que tu vas probablement encore bien vite.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça qui est dramatique. C'est qu'il fallait tout le temps aller vite, vite, vite. Et du coup, j'ai ce modèle de...

  • Speaker #0

    C'est dur d'apprendre à prendre le temps quand tu n'as jamais...

  • Speaker #1

    Et du coup, j'ai l'impression de ne pas avancer. Alors que j'ai vu une amie qui m'a dit mais tu te rends compte Mary sur Insta, c'est vraiment ton truc, tu t'es donné cet objectif, tu es déjà bientôt à 30 000 abonnés en même pas 5 mois Et puis pour moi ça me paraît ridicule, pour moi c'est rien, sauf que je dis que ça va pas assez vite. Et du coup c'est terrible parce qu'on est toujours très dur avec soi-même.

  • Speaker #0

    Prendre à voir le verre à moitié plein et non pas à moitié vide.

  • Speaker #1

    Je pense que... Dans la vie, je suis quand même très positive. Par contre, c'est vrai que je suis tellement exigeante et ambitieuse que ce genre de... Pour moi, des petites victimes qui peuvent paraître... Pas dingues, non, mais qui peuvent paraître bien pour certaines, moi, c'est... Non, c'est pas ça.

  • Speaker #0

    C'est une question d'habitude.

  • Speaker #1

    C'est que je pense que je me compare inconsciemment. En fait, dans le sens où nous, c'est tellement à l'évite, tous les deux, avec mon ancienne associée, que... du coup je me dis ben ça va pas si vite alors que c'est pas le même business c'est pas rien à voir on a mis du temps à démarrer sur les réseaux ça a pas pris tout de suite donc en fait sauf que voilà je suis juste trop dure avec moi-même c'est vraiment tu pourras réécouter ce podcast pour

  • Speaker #0

    te rappeler que t'es trop dure avec toi-même et du coup oui tu me disais tout à l'heure en 3-4 mois t'as remonté une entreprise et tout ça tu vas pouvoir nous en parler mais du coup comment tu arrives à sortir la tête de l'eau ? Parce qu'on comprend que pendant trois ans et demi, ça a été surmenage. Il y a eu un point de non-retour où là, tu t'es dit, c'est plus possible. Ça s'est manifesté comment ? Est-ce qu'à un moment, tu t'es dit, je n'arrive plus à sortir de mon lit ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Clairement, c'était ça. Je ne pouvais plus sortir de mon lit. Je pleurais tout le temps, déjà. Avant de quitter l'entreprise, je pleurais tout le temps le soir. Je n'arrivais pas à dormir avant 3h du matin. Des boules d'angoisse que je n'ai jamais ressenties. J'ai... J'ai de la chance, j'ai une très belle enfance, je n'ai pas vécu de traumatisme. Donc les angoisses, je ne les ai jamais connues. depuis cette année et donc j'ai cette boule d'angoisse que j'ai découvert cette année qui était horrible donc ouais, le réveil sonne t'as pas envie de te lever tu t'habilles plus, tu te maquilles plus tu deviens l'ombre de toi-même j'étais vraiment l'ombre de moi-même à rien, j'étais à fleur de peau, genre je pleurais pour rien alors déjà que je suis hypersensible, j'ai pas besoin de ça mais là c'est vraiment tout me faisait pleurer quoi vraiment à faire de pot tout le temps. Et donc, tu te dis, ah, ben là, c'est peut-être pas normal.

  • Speaker #0

    Tu t'en es rendu compte, toi, vraiment, ou c'est les personnes de ton entourage qui t'ont dit, mais attention ?

  • Speaker #1

    Les deux, je pense. Je pense que là, je l'ai compris quand je me voyais autant pleurer, autant malheureuse et plus du tout motivée comme je l'ai été pendant ces trois premières années. Et plus mes proches qui m'épaulaient, qui étaient vraiment là, mes parents et mon conjoint. Ils me disent, mais Mary, regarde-toi, c'est pas possible. Il faut prendre une décision, quoi. stop, ça peut plus durer. Donc, ils sont là aussi pour t'ouvrir les yeux et te mettre en confiance. Parce que j'étais prête à me dire, c'est pas grave, je reste, ça va passer.

  • Speaker #0

    Ça va être ça ma vie.

  • Speaker #1

    J'en étais à ce point à me dire, c'est pas grave, ça va aller. C'est juste une mauvaise passe. En fait, non, pas du tout. Je pense que j'aurais été malheureuse. C'était juste une belle parenthèse dans ma vie. Mais maintenant, il faut que je rentre et que je reprenne toute seule à ma façon, avec ma vision.

  • Speaker #0

    Et t'as vendu il y a combien de temps, tu me disais ?

  • Speaker #1

    En avril, donc il y a sept mois.

  • Speaker #0

    Ouais, donc t'as déjà repondu une boîte, quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Par contre,

  • Speaker #0

    t'es pas reposée sur tes lorilles trop longtemps.

  • Speaker #1

    Non, mais par contre, j'ai quand même bien soufflé. Donc, avril, j'ai revendu mes parts. J'ai pris mon temps sans travailler jusqu'à fin août. Et là, je me suis même mis à carburer depuis septembre. Ok.

  • Speaker #0

    Et cette boule d'angoisse et tout ça, tout est parti ? Ah oui. Ok.

  • Speaker #1

    Oui. Quand j'ai su que ça y est, tout était ficelé, que j'avais rendu tout ça. Ça a été immédiat ? J'avais plus ces boules d'angoisse. Par contre, ça n'a pas été immédiat dans ma tête à me dire, OK, maintenant Mary, qu'est-ce que tu vas faire ? D'où tu reprends ? Parce que ta vie avant, tu étais photographe. Là, je n'ai plus envie de ça. J'ai un certain niveau de vie, j'ai envie de le garder. Donc, la photo, ça ne me rapportait pas assez pour garder ce train de vie-là. Donc, il va falloir te réinventer. Après, j'ai toujours su faire de l'argent depuis mes études. Donc, je me suis dit, je sais que je vais trouver un moyen. Mais aussi, qu'il y ait du sens aussi pour moi. Donc, en fait, faire de l'argent, oui. Oui,

  • Speaker #0

    pas retourner dans ce côté alimentaire de la photo que tu as eu au début où tu faisais quelque chose que tu n'aimais pas. Surtout pas.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, tu sais, tu en parles. Du coup, les gens te disent, alors, du coup, qu'est-ce que tu vas faire ? Ça, c'est terrible.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu es comme les enfants, le mariage et compagnie.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui nous écoutent, si vous avez des gens pas bien autour de vous, je vous assure, attendez qu'ils aillent mieux pour leur poser la question. Qu'est-ce que tu vas faire après ? Parce que c'est horrible cette question. Déjà que toi, ça t'angoisse de te dire qu'est-ce que je vais faire ? Pourquoi je te pose cette question ? Juste laissez-moi quoi. Je ne suis pas bien. Laissez-moi me reposer. Et après, je verrai. J'avais vu un podcast d'Anthony Bourbon qui disait justement que lui, à chaque fois qu'il vendait ses business, avant qu'il les feed, il disait il se prenait six mois.

  • Speaker #0

    un an off pour repenser, pour se reposer et vraiment repartir. C'est OK, en fait, tu vois,

  • Speaker #1

    de se dire je vais prendre du temps pour repartir

  • Speaker #0

    Je pense que c'est essentiel. Tu ne peux pas repartir, t'es baissée dans un nouveau truc alors que t'as tout donné avant et qu'il faut qu'il y ait vraiment, je pense, une fissure pour bien repartir, en fait.

  • Speaker #1

    Je t'en parlais en off tout à l'heure, nous, quand on a pris la décision, quand on a vendu, c'était en juillet 2021. On a eu une période de transition, une petite période de transition. Du coup, j'étais enceinte à ce moment-là. Donc, j'ai donné naissance à ma fille 3-4 mois après. Et là, le vide m'est complet. Je me suis dit, je ne sais pas ce que je vais faire.

  • Speaker #0

    C'est terrible, cette sensation.

  • Speaker #1

    Et sincèrement, en plus, du coup, on est entrepreneurs en couple. Avec mon mari, on était tous les deux. Mais genre, qu'est-ce qu'on va faire ? Et sincèrement, je pense qu'on a créé au moins 4 marques. 4 marques, 4... de projets différents où on a voulu tout faire. On a voulu ouvrir un concept store, c'est-à-dire un concept store avec des objets pour la famille, une boutique. On est passé par là, on est passé par est-ce qu'on n'ouvre pas ? Du coup, on avait fait quand même une bonne partie de notre expérience dans la restauration. On s'est dit, est-ce qu'on n'ouvre pas un food court ? Il n'y en a pas ici à Besançon ou dans les petites villes, mais dans les grandes villes, c'est des lieux qui rassemblent plusieurs petites échoppes de restauration et on mangeait un peu tout. On s'est dit, est-ce qu'on n'ouvre pas ça à Besançon ? Après, on voulait développer une marque de design. C'est le problème de t'ouvrir, effectivement, une page. Tu peux absolument tout faire.

  • Speaker #0

    Mais il faut que ça reste... Oui, on peut tout faire, mais il y a quand même des choses inconsciemment qui nous attirent plus que d'autres.

  • Speaker #1

    Ça, c'est certain. Mais tu vois, dans chacun des projets, il y avait quand même quelque chose qui nous attirait, tu vois. Puis pour autant, on sentait que c'était pas ça, qu'on n'avait pas envie de ça, puis qu'on allait de nouveau être en plus bloqués dans une entreprise qui n'est pas au service de notre vie. Nous, aujourd'hui, on est indépendants en termes de temps, de lieu, et ça, franchement, c'est précieux. Aujourd'hui, on revient d'un week-end en pleine semaine. Enfin, ça, je sais qu'on a besoin de garder ça dans nos vies. Mais c'est clair qu'à un moment, je ne sais plus combien de temps, je pense que ça a mis au moins un an et demi avant que je commence à me remettre en route. interminable et avec cette pression aussi que tu exprimes, des personnes qui disent bah oui mais tu fais quoi ? alors qu'on avait quand même encore une autre boîte qui tournait à côté mais mais ouais c'est on se met une pression juste monumentale et les gens ont l'impression que tu te laisses aller alors que non, juste en fait t'es en train de vriller parce qu'à force de dire qu'est-ce que je dois faire ? t'en perds le fil, t'en perds le... La passion, ce truc qui doit t'animer de base parce que tu es tellement pressée de faire quelque chose. Oui, c'est ça. Je pense que c'est peut-être aussi un truc qui est lié aux personnes qui sont particulièrement ambitieuses.

  • Speaker #0

    Le vide fait peur, je pense. Oui, c'est ça qui me faisait peur pendant cette période où je n'ai rien fait, où je n'ai pas travaillé. Au début, franchement, le premier mois, ça a été difficile parce que je me suis dit Ok, donc tu vas être là, à la maison, et tu vas te lever le matin, mais sans but, sans objectif. Au début, c'était vraiment déstabilisant parce que je ne connais pas ça. Et puis, tu fais un petit travail sur toi. Tu te dis, oui, Mary, tu en as besoin, en fait. Ce que tu as traversé, après ce que tu as traversé, c'est nécessaire. Et je suis bien entourée, heureusement. Donc, j'ai aussi la chance de ça. Et qui me fait relativiser et me dire, c'est normal, prends du temps pour toi. Et tu vas rebondir et ça va aller. Quand tu iras mieux, tu reprendras et tu iras de l'avant. Mais pour le moment... C'était pas le moment, justement.

  • Speaker #1

    C'est quoi le premier conseil que tu donnerais à une personne qui peut-être nous écoute et vivrait ça aussi ?

  • Speaker #0

    Un burn-out ? De le vivre pleinement, ce burn-out. Mais genre profondément. Genre, soyez mal. Vraiment, ça fait du bien. Parce que la renaissance, elle n'en sera que plus belle.

  • Speaker #1

    Et ça veut dire, du coup, vivre pleinement toutes ces émotions.

  • Speaker #0

    Ah mais oui, vraiment. Genre,

  • Speaker #1

    tombe le plus bas possible pour te relever le plus vite possible,

  • Speaker #0

    en fait. Oui, ben... C'est pas parce que tu ne tomberas pas que tu te réveilleras plus vite, mais en tout cas, je pense que pour son introspection, pour prendre conscience de qui on est, je t'assure que ce genre de sentiment d'être au plus bas, ça fait du bien. Dans le sens où tu dis ça après, avec le recul. Parce que quand t'es dedans, c'est une catastrophe. T'as envie d'un truc, t'as envie d'un truc. Une chose, c'est d'en sortir. Mais avec le recul, moi... Je crois que ça m'a fait du bien, tout ça, parce que j'en avais besoin. Ça m'a fait prendre conscience de plein de choses. Et le fait de l'avoir profondément vécu, j'ai pris conscience de plein de choses.

  • Speaker #1

    Et quoi, par exemple ? C'est quoi ta réalité maintenant ?

  • Speaker #0

    Surmenage. J'étais dans le déni. Ce n'est pas normal de travailler autant. Je veux dire, ce n'est pas normal de... prendre cinq minutes pour manger parce que tu as l'impression que c'est une perte de temps de manger. Ce n'est pas normal de travailler le week-end et de ne pas prioriser sa famille, ses amis, et de trouver toujours une excuse parce que tu préfères travailler. Ce n'est pas normal de refuser un ami qui vienne parce que tu as du travail et que tu préfères travailler, alors qu'en tant qu'entrepreneur, tu organises ton temps comme tu veux. Ce n'est pas normal de toujours culpabiliser, à dire, en fait, si je fais autre chose, ça va, quoi. Donc, rien que ça, ça a été énorme.

  • Speaker #1

    C'est précieux ce que tu partages là, puis on sent que tu le sens au plus profond de tes clipins, parce qu'on sent que tu es engagée quand tu le dis. Mais merci de partager ce message, parce que franchement, c'est encore une fois précieux pour toutes les personnes qui le vivent et même celles qui ne le vivent pas aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Merci à toi déjà de m'inviter. Je t'aime le plaisir.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'après, maman ?

  • Speaker #0

    Professionnellement, tu veux dire ? Oui.

  • Speaker #1

    Ouais, de façon globale aussi, tu vois, tu disais, ben voilà, il y a eu plein d'apprentissages. T'as même dit que t'avais juste appris à te connaître, en fait, pendant cette période-là. Du coup, j'imagine que t'écris forcément l'après de façon complètement différente.

  • Speaker #0

    Eh ben, l'après, c'est vraiment déjà de plus penser à moi et le fait que j'ai consacré dans ce business toute mon énergie pour une image qui n'était pas la mienne. Là, j'ai envie de tout donner pour mon image, pour... ma vision et je pense que l'après c'est vraiment de trouver justement ce juste milieu à prendre du temps pour soi sa famille, ses amis et le professionnel donc ça je pense que c'est le plus dur mais j'ai pris tellement conscience de plein de choses que je pense que j'y arriverai en tout cas j'espère et cette aventure aussi entrepreneuriale avec mon associé j'ai compris Que tout est possible. Dans le sens où, quand tu te mets des objectifs et que tu travailles, je suis sûre et persuadée que... Par contre, il faut de la patience. Pas être pressée comme moi.

  • Speaker #1

    Il faut de la patience,

  • Speaker #0

    il faut de la détermination. Et je vous assure que les choses, elles finissent toujours par arriver à un moment donné. Alors oui, il y a plein d'embûches entre chaque succès. Ça ne va jamais comme on veut, etc. Par contre, à un moment donné, ça arrive. Et ça, c'est quelque chose que je vais garder à vie dans ma tête. C'est... Je me visualise déjà dans plusieurs années là où je veux être. Et je sais que c'est ça que je veux et que ça va arriver.

  • Speaker #1

    J'adore une citation qui dit Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais. Et je trouve que c'est tellement juste.

  • Speaker #0

    Je pense que ça peut paraître bateau quand on entend ça. Mais pour moi, ça a tellement de sens dans le sens où j'ai vu ce que ça pouvait donner. Alors oui, on était deux. Et il y avait toujours aussi cet engrenage, comme je te disais, mais engrenage positif où tu te pousses. Mais il y a plein de personnes qui ont réussi seules aussi et qui arrivent. Donc, il n'y a pas de raison.

  • Speaker #1

    Et il ne faut pas en avoir peur aussi d'être seule. J'ai l'impression que c'est quand même un truc qu'on pointe un peu du doigt maintenant. Ou même les gens ont l'impression que tu n'as pas une vraie entreprise quand tu es tout seule. C'est vrai. Qui en fait ?

  • Speaker #0

    Tu n'as pas une vraie entreprise quand même.

  • Speaker #1

    Tu peux aussi générer énormément de cash sans forcément avoir des équipes et te structurer. Pour le coup, j'ai eu plusieurs modèles de business. J'ai recruté des équipes. Aujourd'hui, je sais que je ne veux plus ça. On est deux, avec mon mari, on est associés. Alors oui, on travaille avec des prestataires, des partenaires, parfois sur certains sujets, parce qu'à un moment, tu te rends compte que tu ne sais pas tout sur tout et qu'à un moment, c'est bien d'avoir la sagesse de s'entourer aussi de personnes qui le poussent. Voilà, mais à un moment, tu peux aussi y arriver si tu es seule maître à bord de ton entreprise. Moi, je n'aime pas quand des personnes disent ah ben oui, tu as juste une auto-entreprise

  • Speaker #0

    Ça,

  • Speaker #1

    ça me tue.

  • Speaker #0

    Je me rappelle, quand j'étais photographe, j'avais aussi ce statut auto-entreprise. Et je ressentais un peu ce côté pas trop pris, pas au sérieux, je ne dirais pas ça, mais qui a un peu un dédain, on va dire, de la part de certaines personnes. Et quand j'étais avec mon associé, et quand ça a commencé à prendre, en fait, c'est bête, mais c'est une fois que ça marche. que les gens commencent à le prendre au sérieux. Et c'est trop dommage.

  • Speaker #1

    Je veux faire ses preuves, quoi. C'est un truc de fou. Mais auto-entreprise, tu l'as dit, en plus dans ce que tu as dit, c'est un statut. Tu restes entrepreneur, en fait. Peu importe le statut d'entreprise.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, complètement. Et donc, par rapport à ce... J'aimerais bien revenir sur ce sujet-là, justement. Enfin, développer ce sujet-là, parce que... L'auto-entreprise, quand j'étais photographe, j'avais un côté de moi qui ne me sentait pas légitime. J'étais à me dire, vraiment ce côté un peu que les gens, un peu ce stéréotype, tu n'es pas un vrai entrepreneur parce que tu as le statut d'auto-entrepreneur. Et je pensais que ça allait passer avec le temps. Et même avec mon associé, quand on me demandait qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Mais c'est terrible en tant qu'entrepreneur, quand on te demande qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Parce que j'ai une entreprise, j'ai un salon de coiffure à Lyon, et puis j'ai un e-commerce sur Internet. Et puis, en fait, c'était hyper dur de dire ce que je faisais. Et puis, les gens, ils disent ah, ok Tu n'as pas l'impression de... Moi, je ne demande pas des compliments de leur part, mais tu sais, tu les sens un peu... P... complexe. Ce n'est pas un truc habituel où dans des cases, je suis infirmière, je suis avocate. Ce ne sont pas des trucs très factuels. En tout cas, ça reste flou. Et du coup, quand c'est flou dans la tête des gens, tu as l'impression d'être pas trop légitime dans leur regard. Et toi,

  • Speaker #1

    tu sens que ça a impacté ta propre légitimité, du coup ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que quand même, au début, oui. Et maintenant, j'ai vraiment beaucoup confiance en moi au niveau professionnel. Là, aujourd'hui, je suis sûre de moi, je sais ce que je veux et je sais dans quelle direction je vais. Par contre, ça m'a vraiment fait prendre confiance en moi, oui.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je pense que c'est important aussi de souligner. En tout cas, c'est qu'il y aura toujours des personnes qui ne vont pas comprendre ce qu'on fait. Il y a toujours des personnes qui... T'as raison. vont juger. Il y a toujours des personnes qui vont juger dans un sens ou dans l'autre, d'ailleurs. Et je t'en parlais tout à l'heure en off, je te disais que moi, on m'avait collé beaucoup d'étiquettes parce que j'ai démarré dans l'entrepreneuriat à 21 ans, je suis devenue maman à 23 ans. J'ai travaillé au début dans le milieu de la restauration. Donc, quand on me voyait arriver dans un resto pour démarcher, les gens se disaient c'est quoi cette petite nénette-là ? Je supportais pas d'ailleurs qu'on dise ça. Et à partir d'un moment, j'ai fait ce shift en termes de mindset de me dire Ok, il y aura toujours des préjugés, c'est à toi de décider la place que tu vas leur laisser en fait. À partir de ce moment-là, je me suis dit je fais mon chemin, je m'en fiche en fait, je n'ai pas envie de convaincre les gens, moi je sais ce que je fais et c'est juste ça qui compte. Et je pense quand on arrive à se libérer profondément du jugement des autres, et ce n'est pas forcément toujours facile, mais des fois là aussi il faut se taper quelques murs, je me suis tapé deux, trois murs et du coup ça m'a fait du bien après de se recentrer aussi sur soi. Et puis de faire les choses parce qu'on a envie de le faire, parce qu'on aime, parce qu'on est animé, parce qu'on est passionné, parce qu'on est ambitieux, parce qu'on est tout ça. Mais juste le regard des autres, c'est le regard des autres. Et puis, c'est tout.

  • Speaker #0

    Je vais te donner un petit exemple. Tu vois, mon conjoint aussi qui est entrepreneur. Et donc, lui qui a son compte aussi depuis 7 ans. Au tout début, il s'est lancé dans la gestion de patrimoine. Bon, notre entourage, pas nos très très prochains. L'entourage, il n'y avait pas vraiment d'admiration. Il entreprend pas trop de questions. À partir du moment où il a commencé à bien gagner sa vie, belle maison, belle voiture, machin, là, tu sens que le regard des gens change. C'est fou. Alors qu'il a plus streamé au début qu'il ne stream aujourd'hui. C'est ça qu'en fait, une personne qui commence, elle a encore... plus légitime, enfin pas légitime non mais admirable on va dire parce que c'est là où tu donnes le plus, c'est dans les débuts d'une entreprise, les 3-4 premières années et que là aujourd'hui où les choses sont plus acquises mais en fait dans l'oeil de la société parce qu'il y a le bien matériel etc qui change et du coup qui fait que du coup t'es un peu plus légitime à leurs yeux quoi nous

  • Speaker #1

    aussi on a senti le Le regard de notre entourage, encore une fois, pas de notre entourage très proche, plus des amis aussi, d'enfants, c'est tout ça, qui avait évolué. Et puis, on a eu pas mal de déceptions aussi à ce moment-là. Mais ouais, l'entourage, en tout cas les amis, etc., parfois ne comprennent pas. Nous, on s'est pris des petites réflexions aussi parfois qui, comme ça, veulent rien dire. Mais ça va, tu t'embêtes pas. T'as fait quoi pour avoir ce barraque ou ceci ou cela ? Juste, t'as même pas idée en fait de ce que j'ai traversé. Et c'est vrai que ça, les gens l'oublient et que les gens l'oublient ou ne le voient pas encore une fois parce que c'est toujours plus facile de croire que la réussite, c'est inné, c'est facile. Il y a des gens qui me disent bah oui, t'étais faite pour ça, mais non, je n'étais pas faite pour ça, je me suis défoncée, je me suis pris plein de murs. Et comme tu disais, t'apprends à te connaître et tout, t'apprends à sortir de ta zone de confort, t'apprends à te relever derrière chaque obstacle. Et j'allais dire non, ça, c'est pas inné. Mais par contre, ce n'est juste pas donné à tout le monde d'accepter de voir la réalité en face et de se bouger quand il faut se bouger aussi pour aller au bout de ses rêves, au bout de ses objectifs.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, pour les gens qui nous écoutent, justement, ne pensez pas que vous n'êtes pas capable parce que vous n'avez pas cette compétence, etc. Tout s'apprend. Et surtout dans l'entrepreneuriat, on apprend vraiment. Il n'y a pas de recette. Ce n'est pas comme une leçon que tu récites, en fait. Ça ne se passe jamais comme tu veux.

  • Speaker #1

    C'est ten-learn. Dans l'entrepreneuriat,

  • Speaker #0

    il n'y a que ça qui vaut. Vraiment, si quelqu'un hésite, qui nous écoute, qui hésite à se lancer dans quelque chose, si c'est vraiment ce que vous voulez au plus profond de vous, allez-y. Parce qu'en fait, ce qui vous fera tenir sur le long terme, c'est vraiment cette détermination. Ce n'est pas le fait de savoir comment on s'en fiche. Exactement.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment d'accord avec ce que tu dis et ça me permet de faire le relais. Tout s'apprend, y compris les réseaux sociaux. On va parler de ça maintenant. Oui, avec plaisir. L'art de communiquer, du coup, ça fait quatre mois, tu es en train de développer tes formations en ligne. Ça va sortir sous peu.

  • Speaker #0

    J'aimerais bien avoir les fêtes de Noël.

  • Speaker #1

    Ok, alors le moment où vous écouterez cet épisode de podcast sera déjà sorti.

  • Speaker #0

    J'espère, parce qu'en fait, à la base, je voulais sortir en septembre parce qu'en me disant, vas-y, je vais retravailler un peu cet été. En fait, non, j'avais vraiment encore besoin. et de prendre du temps pour moi. Donc, du coup, j'ai décalé tout ça. Et en fait, je ne me suis pas rendue compte de la masse de travail que c'était de faire des films.

  • Speaker #1

    Et normalement, tu travailles.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, je devais sortir ça fin octobre. Et bon, tu vois, on est début décembre et je n'ai encore pas... Je ne sais encore pas sortir. Mais là, je vais tout faire mon possible. De toute façon, il n'y a pas le choix puisque fin janvier, je m'en vais à l'étranger pour deux mois. Donc, il faut que ce soit senti.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc oui, j'ai créé cette entreprise justement parce qu'aujourd'hui, de par mon expérience entrepreneuriale, j'ai vu les opportunités professionnelles que les réseaux sociaux ont ouvertes comme porte. Et c'est des choses que je trouve tellement incroyables que je veux les partager. Et donc, c'est pour ça que je crée ces formations en ligne. Je sais qu'il y a beaucoup de... Moi, je suis photographe, je suis autodidacte. Donc, tu vois, j'ai tout appris en testant et en regardant des vidéos. Mais en fait, les réseaux sociaux, tout s'apprend aujourd'hui aussi. Il y a des choses, alors oui, les choses créatives, des fois, bon, il faut un peu plus travailler que d'autres. Par contre, il y a vraiment des recettes et des choses à bien respecter pour faire des choses très bien. Et c'est ça qu'en fait,

  • Speaker #1

    j'ai envie de transmettre. Tu as du coup eu un premier business, en tout cas avec ton associé qui s'est développé. quasi intégralement sur les réseaux sociaux. En tout cas...

  • Speaker #0

    98%,

  • Speaker #1

    je dirais. Voilà. Aujourd'hui, tu le vois encore par toi-même. C'est quoi la recette ? Alors, magique, je dirais pas magique, parce qu'encore une fois, le test and learn... Mais c'est quoi, tu vois, ce petit truc que tu pourrais dire ? Avec ça, vous ferez la différence ? Ou c'est ce qui vous permettra de vous mettre sur le bon chemin, en tout cas ?

  • Speaker #0

    Professionnellement ou juste pour des réseaux ? Professionnellement,

  • Speaker #1

    je dirais.

  • Speaker #0

    Professionnellement, alors déjà... Moi, aujourd'hui, ce que j'ai remarqué, ce que les gens consomment sur les réseaux, c'est une personnalité. En fait, pourquoi on va acheter, par exemple, sur deux produits identiques, il y en a un qui raconte une histoire, il y en a un qui se montre et qui va un peu expliquer son parcours, l'histoire de pourquoi il a fait ça, etc. Et l'autre qui va rester très marque, sans parler d'histoire, sans storytelling, inconsciemment, si j'ai à choisir, je vais vraiment vers les choses qui me touchent, qui me parlent, où il y a de l'émotion et qui racontent son histoire. Pour moi, aujourd'hui, si j'ai un conseil à donner, c'est que les gens n'hésitent pas à raconter leur histoire sur les réseaux, leur entreprise, parce que c'est ça qui fait qu'on va s'attacher à quelque chose. Et en fait, aujourd'hui, on ne consomme plus juste un produit ou un service. En fait, on achète vraiment une histoire.

  • Speaker #1

    Totalement. Je suis totalement alignée avec ça. Je parle beaucoup de personal branding parce qu'aujourd'hui, notamment, j'accompagne aussi des entreprises individuelles, en tout cas des solopreneurs et leur entreprise. C'est une part d'eux, en fait, parce qu'ils ont mis tout leur cœur dans leur entreprise. Ça les ressemble. C'est ça, exactement. Et donc, du coup, accepter de partager son histoire, même si ça demande du travail. Son aile, que ce n'est pas forcément évident de le faire, c'est comme ça que les gens vont connecter.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    J'ai une amie qui me disait, de façon très juste, les personnes sont sur les réseaux sociaux pour se divertir. Ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas prêts à acheter. Ça veut dire que quand même, la porte d'entrée, ça reste le divertissement.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et que, du coup, il faut rentrer, il faut créer une émotion. C'est ce que tu dis et franchement, c'est juste moi, je l'ai vécu. Alors, ça fait un an et demi que je me suis lancée sur les réseaux sociaux, un an que mon entreprise est sur les réseaux. Ce qui aujourd'hui me rapporte mon flux de clients, c'est uniquement les réseaux sociaux, quasiment uniquement. Ou maintenant, recommandations, parce que ça a commencé à se mettre en place aussi, qu'après, tes clients te parlent de toi, mais toi, tu l'auras aussi. Puis, c'était probablement ça dans ta précédente entreprise. Après, les gens qui sont contents en parlent aussi autour d'eux. Et puis, du coup, ça participe. Mais malgré tout. Les gens aujourd'hui, le réflexe, c'est d'aller voir, tiens, c'est qui ? Qu'est-ce qu'il fait ?

  • Speaker #0

    Ah mais de toute façon, la nouvelle façon de consommer pour les futures générations qui arrivent, et nous déjà, moi en tant que trentenaire, ça fait bizarre de dire ça, je consoffre à moi ma plateforme Google, maintenant c'est Instagram. Je cherche un resto, je vais déjà voir à quoi il ressemble sur Instagram. Je cherche un coiffeur, je regarde son feed Instagram. Je cherche une marque, je vais voir les vidéos qu'il y a pour voir les produits en vidéo qui sont en train d'être consommés, etc. On est vraiment dans une ère où maintenant les réseaux sociaux sont primordiaux et qu'il faut absolument s'y mettre en fait. Ce n'est pas une option.

  • Speaker #1

    Mais alors pourquoi ? C'est parce qu'en réalité, c'est hyper parlant tout ce que tu dis, c'est qu'on n'achète pas un service. On achète soit un résultat, soit une émotion.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Le coup du coiffeur, c'est ça. Tu vas voir ce qu'il est capable de produire. Une entreprise qui va parler d'elle, de son engagement, etc. Ça connecte, c'est de l'émotion. Tu vas acheter ça, tu n'achètes pas. pas le service.

  • Speaker #0

    Un exemple typique que j'aime bien donner, c'est Jacquemus. Jacquemus, quand on connaît son histoire, c'est un créateur de mode. Pour ceux qui ne le connaissent pas, son vrai storytelling, lui, c'est que il ne fait pas juste des vêtements, c'est qu'en fait il a perdu sa maman quand il était petit. Du coup, il lui avait cousu une jupe en lin avec les rideaux de sa maman. Et en fait, il a un vrai storytelling dans le sens où maintenant, tout ça, il le fait aussi pour elle. Et donc, c'est un petit gars qui vient de Provence, dans les lavandes, les champs de lavande, etc. Et quand tu vois Jacquemus, c'est ça que tu achètes. Ce n'est même pas le sac à main en soi, ce n'est même pas le t-shirt. Moi, en tout cas, je marche comme ça à l'émotion, en fait. C'est vraiment ça ma façon de consommer aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Tout comme pourquoi les entrepreneurs achètent majoritairement Apple et Mac. Enfin, Apple tout court, d'ailleurs, je dis Apple et Mac, mais iPhone ou Mac. Parce que ça incarne aussi l'ambition, ça incarne la réussite. Effectivement, les valeurs sont hyper importantes. Et quelque chose que je veux dire aussi, c'est qu'on a tous une histoire. Et encore une fois, ce n'est pas forcément facile de dérouler le chili et de se dire oui, ça a un sens, oui, c'est intéressant, oui, ça porte mon message, mais on a tous une histoire. Et si on n'avait pas chacun notre propre histoire, on n'en serait pas où on en est là aujourd'hui. Donc, même ceux qui ont l'impression de se dire, non, mais moi, je n'ai rien à dire. Vous avez forcément des choses à dire.

  • Speaker #0

    Allez, clairement. Et typiquement... Là, par exemple, moi, sur les réseaux sociaux, je me suis lancée le challenge de vraiment redévelopper ma communauté. Et donc, je fais des vidéos et j'instaure une recette de storytelling que, d'ailleurs, je sors dans mes formations en ligne. Et je vois l'impact que ça a. Une histoire toute banale, par exemple, j'ai aidé ma sœur. En fait, elle était enceinte et je l'ai aidée à ranger sa maison. Et en fait, j'avais décidé de passer deux jours à l'aider à ranger. J'ai tellement... Je lui avais tellement consacré peu de temps pendant que je travaillais tout le temps que pour moi, pour sa grossesse, ça avait plus de valeur de l'aider à ranger pendant deux jours que de lui offrir un cadeau, en fait. Et donc, ma vidéo, je commence par dire, j'ai décidé de ne faire aucun cadeau de grossesse à ma sœur. Donc, en fait, et après, la vidéo, elle a explosé, enfin, explosé, elle a popé. Elle a fait un million et demi de vues et 80 000 likes. Et une histoire complètement banale, et bien, en fait, la façon dont elle est racontée et l'émotion que tu y mets, Elle explose parce qu'il y a plein de gens qui peuvent s'identifier. Et en fait, c'est ça, c'est l'émotion tout le temps. Quand tu deviens trop très commercial, protocolaire, tu ne touches pas le même nombre de gens.

  • Speaker #1

    Conclusion ? Soyez dans l'humain. Soyez dans l'humain à 2000%. C'est ça qui fera que les gens viendront vers vous. Là, encore une fois, on parle vraiment dans un cadre très professionnel. Mais c'est ça qui fera que les personnes ont envie de travailler avec vous. C'est pour ce que... Vous incarnez,

  • Speaker #0

    en fait. Et chacun, il faut juste creuser un peu pour son histoire. N'hésitez pas à se dire, je sais qu'on est tous à se poser la question, mais qu'est-ce que je pourrais dire ? Mon histoire, c'est compliqué de faire une introspection sur soi-même et d'être un peu autocritique et de se dire, bon, qu'est-ce que je vais pouvoir raconter ? Eh bien, prenez le temps. Et puis, c'est hyper important de bien positionner ça. pour créer une entreprise en tout cas.

  • Speaker #1

    Surtout quand tu commences à dérouler du fil, parce que moi, syndrome de l'imposteur, souvent comme ça, je me suis dit, moi j'ai pas d'histoire à raconter, alors qu'en fait j'avais mille choses à raconter. Alors quand j'ai décidé de lancer le podcast, je me suis dit, mais personne aura envie de m'écouter, personne va... qu'est-ce que je vais pouvoir raconter ? Puis je me suis dit, ben, juste, je raconte en fait tout ce par quoi je suis passée ces dix dernières années. J'ai eu des messages derrière, puis en fait, progressivement, les choses prennent, ça fait boule de neige. Puis toi, tu tires le fil, puis tu te rends compte que derrière, effectivement, chaque petite histoire, Il y a plein de choses, il y a plein d'enseignements que tu peux transmettre aussi. Et ça,

  • Speaker #0

    c'est bien sûr. Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Bon, Mary, merci beaucoup pour ces partages puissants.

  • Speaker #0

    C'est déjà fini ?

  • Speaker #1

    Tellement authentique, oui, ça passe vite. Mais c'est bon signe. Quelle est la question que j'aime bien poser dans le podcast ? Et si c'était à refaire ?

  • Speaker #0

    Est-ce que je referais ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ben oui.

  • Speaker #1

    Tout pareil ?

  • Speaker #0

    En vrai, oui. Je t'aurais peut-être dit non. genre il y a 6 mois parce que vous étiez encore dedans oui et que j'étais encore dans le déni à ne pas comprendre pourquoi ça se passait comme ça et que pour moi c'était un vrai échec Mais là aujourd'hui, je te dis oui. Je le reflais. Pareil.

  • Speaker #1

    Souvent, on n'a pas trop envie de voir qu'il y a un cadeau dans chaque chose qu'on vit parce qu'on est juste trop dedans et que ce n'est pas le moment.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose en plus que j'avais mis en story. On pense que c'est un échec justement et que c'est la fin de quelque chose. Mais la fin de quelque chose annonce toujours le début d'autre chose. Et ça, c'est véridique, vraiment. Des fois, ça met un peu plus de temps pour certaines choses, mais ça finit toujours par arriver.

  • Speaker #1

    Mary, si on veut te retrouver, si on veut travailler avec toi, si on veut découvrir encore plus ton histoire, te suivre sur les réseaux, où est-ce qu'on va ?

  • Speaker #0

    Alors, sur les réseaux sociaux, sur mon Instagram ou TikTok qui est maryruffinoni, donc Mary, je mettrai les liens dans la description. M-A-R-I-Y, et sur mon site internet l'artdecommuniquer.com. C'était évident pour moi de mettre l'art de communiquer en étant une vraie artiste dans l'âme avec la photo, du coup c'est pour ça que j'ai trouvé ce nom-là. Donc ouais. Voilà, sur ces deux sites, ces trois plateformes-là.

  • Speaker #1

    Je vous conseille d'aller jeter un coup d'œil. Mary, merci encore pour ton authenticité, pour tous ces beaux partages. J'espère que vous avez perçu tous les enseignements dans cet épisode. N'oubliez pas d'aller mettre un petit avis sur Spotify ou Apple Podcast si vous avez aimé cet épisode. Et puis Mary, continuez à suivre sur les réseaux.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Si tu as aimé cet épisode, n'hésite pas à le partager autour de toi ou sur les réseaux sociaux. Et pour ne pas louper les prochains épisodes du podcast, tu peux t'abonner dès maintenant sur ta plateforme d'écoute préférée. D'ailleurs, si tu m'écoutes sur Spotify ou Apple Podcast, tu peux me laisser un avis 5 étoiles, ça m'aidera énormément pour remonter dans les résultats de recherche et faire connaître le podcast au plus grand nombre. En attendant, je te souhaite une très belle journée et je te retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode inspirant.

Share

Embed

You may also like

Description

L’épuisement professionnel touche 1 entrepreneur sur 5.


Mary n’y a pas échappé.


Malgré les signes et les appels de ses proches à prendre soin d’elle, Mary Ruffinoni s'est surinvesti dans son entreprise pendant 4 ans, avant de prendre conscience de l’urgence.


Les pleurs quotidiens, les insomnies, les boules d’angoisse, l’envie de ne plus se lever le matin, la perte de motivation… Tout ça l’a amené à prendre une décision nécessaire : renoncer pour se préserver.


Un choix difficile qui lui a permis d’apprendre à se connaître véritablement et de rebondir à merveille.


Dans ce nouvel épisode du podcast Imprévu, Mary partage avec beaucoup d'authenticité son parcours et les prises de conscience qui l’ont aidée à remonter la pente.



Instagram : https://www.instagram.com/maryruffinoni/

TikTok : https://www.tiktok.com/@maryruffinoni

Site web : https://www.lartdecommuniquer.com


__________


// POUR ALLER PLUS LOIN


L'Académie 100K : L'accélérateur dédié aux femmes entrepreneures

La Check-List 0-100K : Le plan d’action complet pour les entrepreneuses qui veulent accélérer le développement de leur entreprise (offert)


// SOUTENIR LE PODCAST


Si tu aimes ce podcast et que tu veux me soutenir, je t'invite à partager cet épisode autour de toi et à me laisser un commentaire ou une note 5* sur Apple Podcasts ou Spotify.


// SUIVRE MES AVENTURES OU ME CONTACTER


Sur LinkedIn Alexane Roux 

Sur Instagram @alexane_roux 

Sur YouTube @alexaneroux 

Sur mon site web alexaneroux.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans Imprévu, le podcast qui te fait découvrir les dessous de l'entrepreneuriat. On raconte ici des parcours d'entrepreneurs, le mien, celui des autres, ces chemins qui peuvent parfois te sembler tout tracés mais qui en réalité sont semés d'embûches. Parce que l'imprévu fait partie de notre quotidien, il est temps de valoriser notre capacité à transformer les obstacles en opportunités. Je m'appelle Alexandre Roux, je suis entrepreneur depuis plus de 10 ans et fondatrice de l'Académie 100K. L'accélérateur dédié aux femmes entrepreneurs. On se retrouve un lundi sur deux pour entrer dans l'intimité de ceux qui inspirent, qui marquent l'histoire à leur façon et qui face à l'imprévu n'abandonnent jamais. On se retrouve aujourd'hui pour un nouvel épisode de podcast. Et pour ce nouvel épisode, je ne suis pas partie loin, je suis restée dans le secteur de Besançon. Je suis allée rencontrer Mary Ruffinoni, qui est la fondatrice de l'art de communiquer. Elle est photographe, elle est experte en communication digitale. Elle a eu à peu près 1000 vies dans l'entrepreneuriat. Elle a démarré très tôt, tout comme moi. J'ai hâte de vous la faire écouter, que vous puissiez découvrir son parcours. Salut Mary !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Ça va ? Ça va et toi ? Oui, il y a toujours cette petite appréhension quand on démarre un enregistrement de podcast. Ça me fait toujours un petit peu beaucoup rire. Puis en fait, ça me met la pression aussi. Du coup,

  • Speaker #1

    j'ai toujours un peu peur aussi. Il ne faut pas justement, ça va me détendre comme ça.

  • Speaker #0

    Mary, pour les auditeurs qui nous écoutent et qui ne te connaissent pas, connaissent pas, est-ce que tu pourrais te présenter peut-être mieux que ce que je viens de faire ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, tu m'as déjà très bien présenté, donc pour ça merci. Alors moi c'est Mary et effectivement j'ai lancé l'Art de communiquer, qui est une entreprise dans la formation en ligne sur toute la communication digitale. Et aujourd'hui aussi je me consacre beaucoup à la création de contenu sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Et je pense que tu vas pouvoir nous donner plein de conseils dans cet épisode, parce que je crois qu'on est beaucoup à te larguer quand tu fagis de réseaux sociaux. Avec plaisir. Mary, avant ça, je crois que tu as démarré dans l'entrepreneuriat, puis en étant à ton compte, en fait, dans la création de contenu, finalement aussi, on peut dire, assez tôt, tu étais photographe. C'est ça ? Comment est-ce que tu démarres ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai passé le bac général au lycée. Et donc après, je me suis dit, OK, Mary, qu'est-ce que tu as envie de faire ? Et j'avais envie de me lancer dans la photo. J'ai toujours aimé ça. Depuis toute petite, je prenais les fleurs en photo. Je prenais les coccines en photo. Après, au lycée, je prenais mes copines en photo. Donc, je me suis dit, OK, il y a un vrai truc. Je sens de la passion. De la prépassion. J'ai eu de la chance. Mes parents, ils m'ont suivie. Là, c'est celui dans ma passion. Ils m'ont acheté mon premier appareil photo. Et puis, donc, après, j'ai fait un BTM. Donc, c'est sur trois ans. C'est l'équivalent d'un BTS, mais c'est brevet technique des métiers. Dans la photographie, sur Besançon. D'ailleurs, ça n'existe plus maintenant sur Besançon. C'était très niche, on était une très petite promo, on n'était que 6 dans ma classe. Donc voilà, j'ai vraiment décidé de me lancer parce que je sentais qu'il y avait quelque chose à faire. Donc j'ai obtenu mes diplômes. Et puis après, je ne me suis pas sentie assez mature pour me lancer directement en tant que photographe parce que 18, je devais avoir une vingtaine d'années. Je me suis dit en fait, je sens qu'il me faut encore d'autres bagages parce qu'un plan B, si ça ne marche pas en tant que photographe, parce qu'on le sait, enfin photographe, ce n'est pas non plus très... Comment dire ?

  • Speaker #0

    C'est un métier qui paye bien forcément, facilement.

  • Speaker #1

    Au-delà du salaire, je pense que ça a été des fois aléatoire. Et du coup, je pense que j'avais besoin d'une sécurité pour un plan B si ça ne marchait pas. Donc en fait, j'ai fait un BTS et une licence dans la communication, toujours sur Besançon. Mais ce coup-là, en alternance. Et je pense que c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à avoir mon premier pas un peu dans l'entrepreneuriat. Puisque mon alternance, en fait, je l'ai faite chez mes parents. Ils avaient une entreprise, un garage automobile, où ils vendaient des voitures neuves, d'occasion, et puis des mécaniques carrosserie. Et en fait, je les ai rejoints. Et moi, je m'occupais de toute la partie, justement, gestion des photos pour la vente de véhicules, etc. Et c'est à partir de ce moment-là, je pense que quand j'ai commencé à travailler avec mes parents, que j'ai eu vraiment cette fibre entrepreneuriale qui a commencé.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu as fait ton alternance. Après, du coup, je crois que tu as quand même mis... Pas mal de pieds à Paris.

  • Speaker #1

    Oui, donc une fois que j'ai obtenu mes diplômes, je faisais beaucoup d'aller-retour sur Paris pour la photo, justement. Parce que, surtout que moi, en fait, j'étais très attirée par la photographie de mode. Vraiment, tout ce qui est photos de grossesse, de mariage, de produits et tout, ce n'est pas mon truc. Moi, mon truc, j'ai tout de suite compris que c'était vraiment la photo de mode qui m'intéressait et particulièrement la photo de mode, mais des femmes. Vraiment, focus femmes. Ici sur Besançon, il n'y en a pas. Donc en fait, il fallait aller à la capitale. Donc oui, je montais régulièrement sur Paris. Je contactais pareil, Instagram déjà. Je contactais les mannequins, les agences, etc. Sur Instagram ou par mail pour les agences. Et c'est comme ça que ça a pris petit à petit.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, j'ai vu, parce que je suis allée guetter un petit peu avant l'enregistrement de cet épisode, des références de dingue. Et tu me disais en off qu'en fait, ça ne paye pas tant que ça. Et puis même surtout, au démarrage, il faut tellement faire sa place que tu travailles gratuitement.

  • Speaker #1

    Exactement. Surtout, tout ce qui est l'éditorial. Donc, la photo d'édito, c'est tout ce qui est magazine. Et je venais de me lancer, donc ça faisait deux ans, peut-être un an et demi, deux ans. Et oui, c'est des bonnes ondes sur le papier. Mais en termes de financement, en fait non, justement, tu n'es pas payé, tu dois faire tes preuves comme tu l'as dit. Et c'est ça un peu le paradoxe où ça fait très beau sur le papier, mais en fait, financièrement, quand tu te lances et tout, ce n'est pas ça du tout qui te paye. Ce qui te paye, ça va être tous les jobs alimentaires, on va dire, dans le sens où tout ce que je n'aimais pas faire, donc la photo de produit, la photo commerciale pure et dure.

  • Speaker #0

    Donc en fait, tu en viens pour pouvoir vivre de ton métier. à faire ce qui ne te passionne absolument pas pour pouvoir avoir suffisamment de ressources et quand même un salaire à la fin du mois pour pouvoir par contre faire ce que tu aimes à titre gratuit.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est dur quand même.

  • Speaker #1

    Exactement. Et je pense que c'est pour ça qu'à un moment donné, j'ai arrêté la photo parce que je me suis dit ok, ce n'est pas ça que je veux. Moi, ce qui me fait vibrer... Alors déjà, le problème, mon problème, c'est que j'aime tellement la région où je suis née, donc en Franche-Comté. Je me sens bien chez moi, j'ai ma famille vers chez moi. Enfin, évidemment. J'ai ma famille ici. Je ne me voyais pas du tout aller vivre à Paris. Ce n'est pas quelque chose qui m'attire. Paris, j'adore y aller en faisant des allers-retours, mais je ne me vois pas y vivre une vie à plein temps.

  • Speaker #0

    Je dis ça tout le temps. En ce moment, je fais des allers-retours à Paris. À chaque fois, je dis que c'est bien pour une journée, mais je suis contente de rentrer chez moi.

  • Speaker #1

    Et du coup, je pense qu'il y a ce côté où le fait que je n'étais pas prête à faire ce sacrifice pour la photo de mode, parce que je suis persuadée que dans la vie, si tu veux obtenir quelque chose, tu l'as. Il faut être patient, mais ça arrive à un moment donné. Et du coup, je sais que si je n'ai pas fait cette consultation-là, c'est qu'en fait, il m'attendait autre chose quelque part. Et du coup, ça, je le dis avec du recul, avec un petit temps de recul. Mais sinon, je n'avais pas ce recul-là avant. Et du coup, je veux rester habité par ici en ayant mon bon équilibre parce qu'il faut que j'ai un équilibre pour être heureuse. Et je pense que ça n'aurait pas comblé ce manque si j'étais tout le temps sur Paris juste pour de la photomode.

  • Speaker #0

    Moralité, venez habiter à Besançon. C'est génial ici. Deux Byzantines qui essaient de convaincre la France santé.

  • Speaker #1

    En plus, on a un bel accent ici.

  • Speaker #0

    Exactement. Je disais tout à l'heure en off à Mary que quand j'étais partie vivre à Lyon, on m'avait vraiment beaucoup charriée par rapport à mon accent qui était parti. Puis depuis que je suis revenue vivre à Besançon, j'ai assez de naturel et je reviens au galop. C'est clair. Mais bon, au moins, on se rappelle de nous.

  • Speaker #1

    Et maintenant, dans mes vidéos sur Instagram, les gens le devinent. Mais il vient d'où ton accent ? Donc je ne peux plus. pas cacher mes origines.

  • Speaker #0

    Mary, tu me disais aussi... Non, tu ne m'as pas dit. En plus, je crois que j'ai écouté dans un épisode de podcast que la période Covid avait de toute façon mis un arrêt à tout ça. Alors, même si tu étais déjà en train de te poser des questions, visiblement, le Covid a eu raison de toutes ces remises en question.

  • Speaker #1

    En fait, je pense que j'ai eu ces réponses à ces questions vraiment bien après aussi, parce qu'au final, avant le Covid, Moi, je l'ai hyper mal vécu. Enfin, le Covid, je l'ai mal vécu parce que, justement, je commençais à avoir des beaux contrats de ce que j'aimais. Des gros groupes hôteliers, des influenceuses, etc. Des beaux contrats. Et là, je me suis dit, Jackpot, ça serait génial. Et donc, le Covid arrive. Patatras. Je le prends comme la plupart des gens. C'était dur. C'était vraiment pas facile à accepter. Et puis, au final, il y a eu une opportunité qui s'est présentée. J'avais mon meilleur ami de l'époque qui rentrait des états. des Etats-Unis, pardon, qui était coiffeur. Et pareil, lui, obligation de rentrée, qui était à cause du Covid. Voilà, on ne savait pas ce que ça allait donner la suite. Donc, il est rentré. Et donc, il se lance en tant que coiffeur, mais sur Lyon aussi. Et en fait, il m'a dit, écoute Mary, tu n'as plus de contrat. Est-ce que ça te dit de t'occuper de ma com ? Et puis, viens, on s'associe.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Le destin n'était pas actuel. Il devait être tracé parce que, je me dis, comment on peut... passer de ça à ça, mais en fait, il faut faire confiance des fois aux opportunités qui s'offrent à toi. Et puis, je me suis dit, bon, pourquoi pas aller. Et en fait, je viens de revendre juste mes parts-là il y a quelques mois. Donc, en fait, c'est une aventure qui a duré plus de quatre ans, où j'ai géré vraiment toute la communication et franchement, je me suis éclatée. C'était une magnifique expérience et je n'en garde que des bons souvenirs.

  • Speaker #0

    Quatre ans, du coup, d'une aventure à laquelle tu t'attendais. clairement pas. Une aventure qui a été mise sur ton chemin. Alors, il y a eu des hauts, des bas, mais en fait, comme tout dans la vie.

  • Speaker #1

    La vie est un cycle. Il y a des hauts et des bas, comme tu dis. Et on est obligé de passer par ces bas pour aller en haut. Et effectivement, je pense qu'il faut des fois savoir s'écouter et saisir certaines opportunités qui s'offrent à nous. Et même si ce n'était pas dans nos plans, tenter, essayer d'en faire quelque chose. Puisqu'au final, moi, tout ce que j'ai fait dans la communication, au final, il y avait quand même toute cette partie artistique de vidéo, photo que je faisais, toute la direction artistique. En fait, ça m'a permis de me trouver encore plus. Je ne suis pas juste une photographe, en fait. C'est là où je me dis, où je comprends seulement qui je suis. J'ai eu 30 ans cette année et ça y est, je comprends enfin qui je suis. Grâce à toutes ces années d'expérience dans l'entrepreneuriat, j'ai compris mes qualités, j'ai compris mes défauts. Je sais si un jour je dois me rassoucier à quelqu'un, je sais qu'il faudra quelqu'un différent de moi. Moi, je suis quelqu'un de créatif. Donc, pour faire un bon combo, il me faudrait quelqu'un de très carré, très administratif, très organisé, etc. Et du coup, je pense que des fois, il faut savoir faire confiance au destin.

  • Speaker #0

    La bonne nouvelle c'est que tu n'as que 30 ans et qu'en fait il reste quand même une paire d'années. Et effectivement tout ce qu'on peut vivre dans la vie, y compris les imprévus, nous montre en fait qui on est, nous aide à nous connaître davantage et ça c'est chouette. Pendant 4 ans il y a quand même eu des challenges du coup. Tu as décidé de quitter cette aventure-là parce que tu ne t'y reconnaissais plus et je suis tombée sur une de tes vidéos sur Instagram qui disait à quel point... Cette année avait été challengeante pour toi et puis tu es venue piquer ma curiosité parce que j'avais envie de savoir quelle était ton histoire, ton parcours. Tu dis que dans cette aventure, tu t'es découvert, tu as découvert plein de facettes de toi en fait. Et puis en fait, tu as revendu tes parts. Puis tu es arrivé à un moment où tu t'es dit, il faut que je réécrive une page blanche.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je vais faire ? Et du coup, qu'est-ce qui t'a traversé comme sentiment ? Comment tu t'es sentie après avoir revendu tes parts ? Je suis passée par là aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je sais que ce n'est pas facile quand on revend une entreprise, parce qu'après, on se dit, ouais, mais en fait, c'est quoi la suite ? Qu'est-ce que je fais ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que déjà, ce qui n'est pas facile dans le fait de revendre tes parts, c'est qu'il y a une fissure professionnelle, mais il y a aussi une fissure humaine. Tu vois, parce qu'on était une dizaine dans l'entreprise. Donc, en fait, tu montes ça à deux et au final, tu dois dire vraiment au revoir. Enfin, tu dois tourner la page, en fait. Et donc, il y a tout ce côté humain qui est très difficile à gérer. Et il y a toute cette... cette partie professionnelle dont tu parles, où tu as une page blanche et tu dis, OK, en fait, dans ma tête, je m'imaginais cette histoire pendant 10 à 15 ans. Et là, tu as ton corps, ton esprit qui te remet un petit coup derrière la tête et qui te dit, écoute Mary, ça ne va pas se passer comme ça. Et là, tu dis, ah. Et en fait, ce qui a été le plus dur, c'est que justement, moi, j'ai fait un vrai surmenage où mon obsession, c'était le travail. C'était tellement, j'étais excité. par tout ce qui se passait, tellement j'aimais ce que je faisais, tellement j'étais passionnée par cette page entrepreneuriale que je faisais avec mon associé, qu'à aucun moment je me suis posée pour penser à moi, à mes proches, à me dire... On a eu même des phases très compliquées avec mon conjoint à un moment donné, où tellement je consacrais trop de temps au travail, moi je n'arrivais pas à couper le week-end. En plus, comme tout se passait sur les réseaux, moi c'était hyper facile de prendre mon téléphone et en fait, même le week-end, d'être encore la tête dans le guidon. Et donc, tu ne te poses pas de questions pendant trois ans et demi, quatre ans. Et puis après, ton corps te dit stop. Et donc, te dit Mary, stop, tu ne peux plus continuer comme ça. Et donc, j'ai pris la décision, comme tu dis, de revendre mes parts. Et en fait, franchement, les sensations qui traversent, c'est difficile à décrire. C'est bouleversant dans le sens où tu te retrouves d'habitude avec une charge de travail énorme. Avec des mails que tu fais attendre 3 à 4 jours avant de répondre, des coups de fil tout le temps, des SMS sans cesse. Et du jour au lendemain, tout ça s'arrête. Et là, tu fais le vide. Là, tu fais le vide, tu te retrouves avec toi-même. Et c'est là que tu prends du recul sur la situation et tu te dis En fait, Mary, est-ce que c'était normal ce que tu as vécu pendant ces 4 dernières années ? Parce que moi, je revois encore, j'ai encore... L'image en tête de ma maman qui me dit mais Mary, on ne me voit plus Les prises de tête que j'avais avec mon conjoint, mais c'est quand que tu arrêtes de travailler qu'on puisse faire des choses ensemble ? Et tu vois, je me suis remémorée ces moments, je me dis c'est pas normal en fait Et donc, ces moments que j'ai traversés, c'est là où je me dis il faut trouver ton équilibre Et c'est dur. C'est dur, mais je pense que je suis sur le bon chemin.

  • Speaker #0

    Mais t'es même en très bon chemin, on va pouvoir en reparler après, mais c'est hyper important ce que tu dis. Moi, c'est un message que je défends corps et âme maintenant. À réussir, c'est je crois le vrai challenge en tant qu'entrepreneur, à réussir à créer une entreprise au service de sa vie, ne pas créer une entreprise pour en devenir prisonnier, mais prendre conscience qu'il y a plein de choses à côté. Moi, j'en ai... Je l'ai découvert un petit peu amèrement en 2017. Alors, ça faisait déjà quelques temps que je m'étais lancée dans l'entrepreneuriat. Cinq ans, six ans, un truc comme ça. Et j'ai fait une grave hémorragie interne. Je me suis retrouvée sur un lit d'hôpital avec un litre et demi de sang dans le ventre. On m'a expliqué qu'en fait, j'étais enceinte et que c'était une grossesse extra-utérine non détectée et qu'en fait, tout avait éclaté à l'intérieur de moi. Et là, on m'a dit, ben, madame, c'est grave ce que vous viviez. On n'est pas sûr que vous allez revenir de cette opération. Et là, ça a été...

  • Speaker #1

    Dictique.

  • Speaker #0

    Ça n'a même pas été le déclic tout de suite parce que le pire, c'est qu'après, j'étais encore trop focus sur mon business parce que j'avais mis tout ça sous un tapis comme si ça n'était jamais arrivé.

  • Speaker #1

    Ah oui, déni quoi.

  • Speaker #0

    Oui, complètement déni. Et ça a mis quelques années quand même à revenir et à ce que je puisse prendre conscience que je faisais n'importe quoi et que je dédiais ma vie à mon entreprise. En fait, j'étais en train de faire n'importe quoi alors que j'avais déjà une petite fille qui avait besoin de moi. Mais c'est vrai que ce... Je crois que c'est ce truc aussi de la réussite. On voit beaucoup de messages sur les réseaux passés. Mais pour réussir, en fait, tu dois te surinvestir dans ton entreprise. Et bah ouais, mais en fait, les gars, vous avez juste oublié une réalité. C'est qu'on est des humains, on n'est pas des robots. Et qu'en fait, les gens ne peuvent pas faire que ça. Et surtout, la vie n'est pas faite que de ça.

  • Speaker #1

    Non, mais je pense que c'est le challenge le plus difficile pour un entrepreneur, pour des entrepreneurs, de réussir à trouver cette frontière entre... Le perso et le pro, moi je revois encore aussi quand on part en vacances avec mes parents quand on était ados, petite ado, elle en est son ordinateur quoi, au final elle décrochait jamais. Et je pense qu'on passe tous à un moment par ce problème et je pense que si on passe par ça, c'est normal dans le sens où c'est pour nous ouvrir les yeux à un moment donné.

  • Speaker #0

    Connaître nos limites.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Connaître nos limites. Alors après il y en a qui s'en rendent compte un peu trop amèrement ou trop tard. ou trop vieux. Il y a quelque chose que je veux partager, qui avait fait un énorme déclic chez moi, c'est que j'étais tombée sur le discours de Steve Jobs. Tout l'été malade,

  • Speaker #1

    avance à mort Oui. Je vois lequel tu parles.

  • Speaker #0

    Où il dit que tout le monde se rappellera de lui pour l'empire qu'il a su créer. Mais qu'en fait, là, il se rend compte que c'est la fin. À ce moment-là, je crois qu'il est déjà en phase terminale et qu'il sait que c'est la fin. Et qu'en fait, ça a juste tellement plus de sens. Tout ce qu'il a construit, d'un point de vue entrepreneuriat, a tellement beaucoup moins de sens que tous les moments à côté desquels il est passé. Au moment de la vie, à sa famille, à ses amis, à ses enfants. Moi, je trouve ça juste hallucinant. Je me dis, mais il faut qu'on ait la capacité aujourd'hui de se dire, mais s'il a dit ça, c'est que peut-être qu'il y avait une bonne raison et qu'un jour, on n'a pas envie de dire les mêmes choses. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Et d'ailleurs, ça m'avait marquée aussi, cette phrase que j'avais entendue de lui. Parce qu'effectivement, on peut l'idolâtrer, on peut penser tout ce qu'on veut de lui, mais je pense que c'est bien qu'il se rende compte et qu'il le dise aussi. Bah qu'il est passé à côté de plein de choses.

  • Speaker #0

    Mais je pense que c'est pour ça qu'il le transmet, c'est de se dire, ok, juste ne faites pas la même chose que moi, parce que vous allez être tentés de vouloir faire comme moi, vous allez être tentés de vouloir créer aussi grand que moi, mais juste à quel prix ? Il faut faire attention.

  • Speaker #1

    À quel prix ? C'est ça. Parce qu'en fait, c'est ça aussi le problème, c'est qu'on voit toujours la facette immergée. Non.

  • Speaker #0

    La face immergée. J'aime bien que tu n'arrives pas à donner des expressions parce que je suis la reine des expressions.

  • Speaker #1

    C'est la face immergée ou submergée du iceberg.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un truc d'hisonntin.

  • Speaker #1

    On va te faire taper dessus. Non,

  • Speaker #0

    non, mais oui, je ne sais plus comment on dit. La face immergée, non ? L'iceberg.

  • Speaker #1

    L'immergée, normalement, c'est en dessous.

  • Speaker #0

    Ça, c'est drôle.

  • Speaker #1

    Bon, vous avez compris. Donc, et en fait, c'est ça qu'on voit à chaque fois dans les réussites. C'est vraiment... tout ce qui brille, c'est vraiment que les réussites. Et au-delà de tout ça, quand on en arrive là, ce n'est pas par hasard, c'est qu'il y a eu énormément de sacrifices. Et des fois, on en vit tout ça, mais en fait, maintenant, on ne voit pas tout ce qu'il y avait derrière.

  • Speaker #0

    Mais c'est plus facile de croire que c'est facile et qu'il y a des personnes qui trouvent la recette magique. Non, ce n'est pas vrai. Il faut tellement sortir de sa zone de confort, il faut tellement vivre des bouleversements comme ceux que tu as pu vivre aussi. Il faut tellement, des fois, en arriver pas au pied du mur pour se rendre compte de ce qu'on a réellement envie de vivre. La sagesse, c'est aussi de s'en rendre compte pendant qu'on a encore le temps, pendant qu'on a encore le choix de changer les choses.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et je pense que, comme je le disais tout à l'heure, on est obligé de passer par là des fois pour vraiment réaliser et prendre conscience des choses. Et comment ça se fait que toi, c'est après ton hémorragie que ça t'a fait réaliser tout ça ?

  • Speaker #0

    Je m'en suis rendue compte alors que j'avais de nouveau créé une autre entreprise derrière et j'avais ma petite... de puce qui avait 4 ans. Cette entreprise-là me demandait énormément de temps et d'énergie, à moi et à mon mari aussi, parce qu'on était tous les deux associés. Et on devait gérer du support client 7 jours sur 7 de 8h à 23h, qu'on soit en vacances, en week-end, peu importe en fait. En ouasse. Voilà. Et j'avais moi-même une angoisse de la sonnerie du téléphone. Il y avait une sonnerie spécifique qui nous disait qu'il y avait un support client. Et ça me mettait en angoisse. Dès que j'entendais, je me mettais tout de suite dans des états. C'était devenu... Du gros n'importe quoi. Et on était partis en vacances dans la période entre les deux confinements. En tout cas, une période où on avait le droit de sortir. Je ne sais plus trop exactement quand. Et on était partis à Avignon avec Anna, notre grande puce qu'à 9 ans, qui avait 4 ans à ce moment-là. Et puis là, on a un support client qui tombe et on avait toujours un sac à dos avec un ordi dans le dos, au cas où,

  • Speaker #1

    en fait,

  • Speaker #0

    tu vois. Et là, un support, c'est une urgence. On se met sur un trottoir dans les rues d'Avignon, plein soleil, 30 degrés. Et Anna, 4 ans pour s'occuper. Genre, elle fait des tours autour de nous pour s'occuper, quoi. Et là, je me revois, tu sais, comme d'un point de vue extérieur. Je me vois lever la tête et me dire, mais qu'est-ce que t'es en train de faire, quoi ? C'est fou. Comme si tout ce que t'avais vécu, t'avais pas servi de leçon. Parce que, ben, deux, trois ans plus tôt, j'avais failli y rester. Et puis là, je me disais, mais genre, j'ai rien appris de ça, quoi. Et là, il y a eu le déclic. Puis alors là, après, j'ai décidé de changer de vie. On est revenus habiter à Besançon. On a vendu notre boîte. On a eu un deuxième enfant. Enfin, un changement de vie. radicales à ce moment-là, mais j'en avais besoin. Et j'avais besoin aussi de me dire que de toute façon, ce n'était pas la vie que j'avais envie de vivre. Ce n'est pas facile des fois de se dire ça parce que tu te dis, OK, mais comme ce que tu disais avant, OK, mais je dois tout réécrire et comment je fais ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il faut trouver. Et c'est là où il faut s'écouter et apprendre à s'écouter. En fait, c'est ça où ces moments-là font en profiter pour justement se retrouver avec soi-même. Même pas se retrouver, en fait. Je crois que je me découvre. Cette année-là, 2024, même si ça a été très compliqué, au final, j'ai plus appris cette année que les trois dernières années.

  • Speaker #0

    C'est dans la difficulté, souvent, qu'on apprend.

  • Speaker #1

    Je pense que vraiment, c'est les échecs qui nous apprennent. Échecs ou moments difficiles qui nous apprennent sur nous.

  • Speaker #0

    Mais échec, c'est un mot qu'on a dramatisé, qui est devenu un mauvais mot. Mais en fait, c'est juste une façon d'apprendre.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça a duré cette période de surmenage pour toi ?

  • Speaker #1

    Vraiment surmenage pendant trois ans et demi.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Et les deux premières années, ça a été les pires.

  • Speaker #0

    En fait, tu esime que six mois après avoir démarré ton entreprise avec ton associé, tu t'es tout de suite retrouvée dans le délimiteur.

  • Speaker #1

    Ça y est, j'étais à fond. On avait un but, un objectif et on était à fond. Et en plus, le fait d'être à deux, C'est ça que je n'arrive pas à retrouver aujourd'hui, c'est le fait d'être seule. À deux, je trouve qu'il y a vraiment un engrenage qui se fait dans le sens, mais un engrenage dans le bon sens, tu vois, où tu te motives, où quand il y en a un qui est en down, l'autre te... Ouais,

  • Speaker #0

    mais au risque d'eux, justement, tu vois, parce que...

  • Speaker #1

    Oui, là, je parle vraiment des bons côtés. Ça te motive et du coup, tu te poses pas la question, t'es à fond, t'es excitée, c'est stimulant, etc. Et quand t'es seule, ben... Alors oui, du coup, tu prends plus le temps pour toi, ça c'est sûr. Mais du coup, tu as moins ce côté à être pressée un peu par le temps et tu prends le temps. En même temps, j'ai tellement été tout le temps dans la... Il fallait aller vite, aller vite. Parce que là, maintenant, je...

  • Speaker #0

    Oui, tu as l'impression d'aller doucement alors que tu vas probablement encore bien vite.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça qui est dramatique. C'est qu'il fallait tout le temps aller vite, vite, vite. Et du coup, j'ai ce modèle de...

  • Speaker #0

    C'est dur d'apprendre à prendre le temps quand tu n'as jamais...

  • Speaker #1

    Et du coup, j'ai l'impression de ne pas avancer. Alors que j'ai vu une amie qui m'a dit mais tu te rends compte Mary sur Insta, c'est vraiment ton truc, tu t'es donné cet objectif, tu es déjà bientôt à 30 000 abonnés en même pas 5 mois Et puis pour moi ça me paraît ridicule, pour moi c'est rien, sauf que je dis que ça va pas assez vite. Et du coup c'est terrible parce qu'on est toujours très dur avec soi-même.

  • Speaker #0

    Prendre à voir le verre à moitié plein et non pas à moitié vide.

  • Speaker #1

    Je pense que... Dans la vie, je suis quand même très positive. Par contre, c'est vrai que je suis tellement exigeante et ambitieuse que ce genre de... Pour moi, des petites victimes qui peuvent paraître... Pas dingues, non, mais qui peuvent paraître bien pour certaines, moi, c'est... Non, c'est pas ça.

  • Speaker #0

    C'est une question d'habitude.

  • Speaker #1

    C'est que je pense que je me compare inconsciemment. En fait, dans le sens où nous, c'est tellement à l'évite, tous les deux, avec mon ancienne associée, que... du coup je me dis ben ça va pas si vite alors que c'est pas le même business c'est pas rien à voir on a mis du temps à démarrer sur les réseaux ça a pas pris tout de suite donc en fait sauf que voilà je suis juste trop dure avec moi-même c'est vraiment tu pourras réécouter ce podcast pour

  • Speaker #0

    te rappeler que t'es trop dure avec toi-même et du coup oui tu me disais tout à l'heure en 3-4 mois t'as remonté une entreprise et tout ça tu vas pouvoir nous en parler mais du coup comment tu arrives à sortir la tête de l'eau ? Parce qu'on comprend que pendant trois ans et demi, ça a été surmenage. Il y a eu un point de non-retour où là, tu t'es dit, c'est plus possible. Ça s'est manifesté comment ? Est-ce qu'à un moment, tu t'es dit, je n'arrive plus à sortir de mon lit ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Clairement, c'était ça. Je ne pouvais plus sortir de mon lit. Je pleurais tout le temps, déjà. Avant de quitter l'entreprise, je pleurais tout le temps le soir. Je n'arrivais pas à dormir avant 3h du matin. Des boules d'angoisse que je n'ai jamais ressenties. J'ai... J'ai de la chance, j'ai une très belle enfance, je n'ai pas vécu de traumatisme. Donc les angoisses, je ne les ai jamais connues. depuis cette année et donc j'ai cette boule d'angoisse que j'ai découvert cette année qui était horrible donc ouais, le réveil sonne t'as pas envie de te lever tu t'habilles plus, tu te maquilles plus tu deviens l'ombre de toi-même j'étais vraiment l'ombre de moi-même à rien, j'étais à fleur de peau, genre je pleurais pour rien alors déjà que je suis hypersensible, j'ai pas besoin de ça mais là c'est vraiment tout me faisait pleurer quoi vraiment à faire de pot tout le temps. Et donc, tu te dis, ah, ben là, c'est peut-être pas normal.

  • Speaker #0

    Tu t'en es rendu compte, toi, vraiment, ou c'est les personnes de ton entourage qui t'ont dit, mais attention ?

  • Speaker #1

    Les deux, je pense. Je pense que là, je l'ai compris quand je me voyais autant pleurer, autant malheureuse et plus du tout motivée comme je l'ai été pendant ces trois premières années. Et plus mes proches qui m'épaulaient, qui étaient vraiment là, mes parents et mon conjoint. Ils me disent, mais Mary, regarde-toi, c'est pas possible. Il faut prendre une décision, quoi. stop, ça peut plus durer. Donc, ils sont là aussi pour t'ouvrir les yeux et te mettre en confiance. Parce que j'étais prête à me dire, c'est pas grave, je reste, ça va passer.

  • Speaker #0

    Ça va être ça ma vie.

  • Speaker #1

    J'en étais à ce point à me dire, c'est pas grave, ça va aller. C'est juste une mauvaise passe. En fait, non, pas du tout. Je pense que j'aurais été malheureuse. C'était juste une belle parenthèse dans ma vie. Mais maintenant, il faut que je rentre et que je reprenne toute seule à ma façon, avec ma vision.

  • Speaker #0

    Et t'as vendu il y a combien de temps, tu me disais ?

  • Speaker #1

    En avril, donc il y a sept mois.

  • Speaker #0

    Ouais, donc t'as déjà repondu une boîte, quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Par contre,

  • Speaker #0

    t'es pas reposée sur tes lorilles trop longtemps.

  • Speaker #1

    Non, mais par contre, j'ai quand même bien soufflé. Donc, avril, j'ai revendu mes parts. J'ai pris mon temps sans travailler jusqu'à fin août. Et là, je me suis même mis à carburer depuis septembre. Ok.

  • Speaker #0

    Et cette boule d'angoisse et tout ça, tout est parti ? Ah oui. Ok.

  • Speaker #1

    Oui. Quand j'ai su que ça y est, tout était ficelé, que j'avais rendu tout ça. Ça a été immédiat ? J'avais plus ces boules d'angoisse. Par contre, ça n'a pas été immédiat dans ma tête à me dire, OK, maintenant Mary, qu'est-ce que tu vas faire ? D'où tu reprends ? Parce que ta vie avant, tu étais photographe. Là, je n'ai plus envie de ça. J'ai un certain niveau de vie, j'ai envie de le garder. Donc, la photo, ça ne me rapportait pas assez pour garder ce train de vie-là. Donc, il va falloir te réinventer. Après, j'ai toujours su faire de l'argent depuis mes études. Donc, je me suis dit, je sais que je vais trouver un moyen. Mais aussi, qu'il y ait du sens aussi pour moi. Donc, en fait, faire de l'argent, oui. Oui,

  • Speaker #0

    pas retourner dans ce côté alimentaire de la photo que tu as eu au début où tu faisais quelque chose que tu n'aimais pas. Surtout pas.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, tu sais, tu en parles. Du coup, les gens te disent, alors, du coup, qu'est-ce que tu vas faire ? Ça, c'est terrible.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu es comme les enfants, le mariage et compagnie.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui nous écoutent, si vous avez des gens pas bien autour de vous, je vous assure, attendez qu'ils aillent mieux pour leur poser la question. Qu'est-ce que tu vas faire après ? Parce que c'est horrible cette question. Déjà que toi, ça t'angoisse de te dire qu'est-ce que je vais faire ? Pourquoi je te pose cette question ? Juste laissez-moi quoi. Je ne suis pas bien. Laissez-moi me reposer. Et après, je verrai. J'avais vu un podcast d'Anthony Bourbon qui disait justement que lui, à chaque fois qu'il vendait ses business, avant qu'il les feed, il disait il se prenait six mois.

  • Speaker #0

    un an off pour repenser, pour se reposer et vraiment repartir. C'est OK, en fait, tu vois,

  • Speaker #1

    de se dire je vais prendre du temps pour repartir

  • Speaker #0

    Je pense que c'est essentiel. Tu ne peux pas repartir, t'es baissée dans un nouveau truc alors que t'as tout donné avant et qu'il faut qu'il y ait vraiment, je pense, une fissure pour bien repartir, en fait.

  • Speaker #1

    Je t'en parlais en off tout à l'heure, nous, quand on a pris la décision, quand on a vendu, c'était en juillet 2021. On a eu une période de transition, une petite période de transition. Du coup, j'étais enceinte à ce moment-là. Donc, j'ai donné naissance à ma fille 3-4 mois après. Et là, le vide m'est complet. Je me suis dit, je ne sais pas ce que je vais faire.

  • Speaker #0

    C'est terrible, cette sensation.

  • Speaker #1

    Et sincèrement, en plus, du coup, on est entrepreneurs en couple. Avec mon mari, on était tous les deux. Mais genre, qu'est-ce qu'on va faire ? Et sincèrement, je pense qu'on a créé au moins 4 marques. 4 marques, 4... de projets différents où on a voulu tout faire. On a voulu ouvrir un concept store, c'est-à-dire un concept store avec des objets pour la famille, une boutique. On est passé par là, on est passé par est-ce qu'on n'ouvre pas ? Du coup, on avait fait quand même une bonne partie de notre expérience dans la restauration. On s'est dit, est-ce qu'on n'ouvre pas un food court ? Il n'y en a pas ici à Besançon ou dans les petites villes, mais dans les grandes villes, c'est des lieux qui rassemblent plusieurs petites échoppes de restauration et on mangeait un peu tout. On s'est dit, est-ce qu'on n'ouvre pas ça à Besançon ? Après, on voulait développer une marque de design. C'est le problème de t'ouvrir, effectivement, une page. Tu peux absolument tout faire.

  • Speaker #0

    Mais il faut que ça reste... Oui, on peut tout faire, mais il y a quand même des choses inconsciemment qui nous attirent plus que d'autres.

  • Speaker #1

    Ça, c'est certain. Mais tu vois, dans chacun des projets, il y avait quand même quelque chose qui nous attirait, tu vois. Puis pour autant, on sentait que c'était pas ça, qu'on n'avait pas envie de ça, puis qu'on allait de nouveau être en plus bloqués dans une entreprise qui n'est pas au service de notre vie. Nous, aujourd'hui, on est indépendants en termes de temps, de lieu, et ça, franchement, c'est précieux. Aujourd'hui, on revient d'un week-end en pleine semaine. Enfin, ça, je sais qu'on a besoin de garder ça dans nos vies. Mais c'est clair qu'à un moment, je ne sais plus combien de temps, je pense que ça a mis au moins un an et demi avant que je commence à me remettre en route. interminable et avec cette pression aussi que tu exprimes, des personnes qui disent bah oui mais tu fais quoi ? alors qu'on avait quand même encore une autre boîte qui tournait à côté mais mais ouais c'est on se met une pression juste monumentale et les gens ont l'impression que tu te laisses aller alors que non, juste en fait t'es en train de vriller parce qu'à force de dire qu'est-ce que je dois faire ? t'en perds le fil, t'en perds le... La passion, ce truc qui doit t'animer de base parce que tu es tellement pressée de faire quelque chose. Oui, c'est ça. Je pense que c'est peut-être aussi un truc qui est lié aux personnes qui sont particulièrement ambitieuses.

  • Speaker #0

    Le vide fait peur, je pense. Oui, c'est ça qui me faisait peur pendant cette période où je n'ai rien fait, où je n'ai pas travaillé. Au début, franchement, le premier mois, ça a été difficile parce que je me suis dit Ok, donc tu vas être là, à la maison, et tu vas te lever le matin, mais sans but, sans objectif. Au début, c'était vraiment déstabilisant parce que je ne connais pas ça. Et puis, tu fais un petit travail sur toi. Tu te dis, oui, Mary, tu en as besoin, en fait. Ce que tu as traversé, après ce que tu as traversé, c'est nécessaire. Et je suis bien entourée, heureusement. Donc, j'ai aussi la chance de ça. Et qui me fait relativiser et me dire, c'est normal, prends du temps pour toi. Et tu vas rebondir et ça va aller. Quand tu iras mieux, tu reprendras et tu iras de l'avant. Mais pour le moment... C'était pas le moment, justement.

  • Speaker #1

    C'est quoi le premier conseil que tu donnerais à une personne qui peut-être nous écoute et vivrait ça aussi ?

  • Speaker #0

    Un burn-out ? De le vivre pleinement, ce burn-out. Mais genre profondément. Genre, soyez mal. Vraiment, ça fait du bien. Parce que la renaissance, elle n'en sera que plus belle.

  • Speaker #1

    Et ça veut dire, du coup, vivre pleinement toutes ces émotions.

  • Speaker #0

    Ah mais oui, vraiment. Genre,

  • Speaker #1

    tombe le plus bas possible pour te relever le plus vite possible,

  • Speaker #0

    en fait. Oui, ben... C'est pas parce que tu ne tomberas pas que tu te réveilleras plus vite, mais en tout cas, je pense que pour son introspection, pour prendre conscience de qui on est, je t'assure que ce genre de sentiment d'être au plus bas, ça fait du bien. Dans le sens où tu dis ça après, avec le recul. Parce que quand t'es dedans, c'est une catastrophe. T'as envie d'un truc, t'as envie d'un truc. Une chose, c'est d'en sortir. Mais avec le recul, moi... Je crois que ça m'a fait du bien, tout ça, parce que j'en avais besoin. Ça m'a fait prendre conscience de plein de choses. Et le fait de l'avoir profondément vécu, j'ai pris conscience de plein de choses.

  • Speaker #1

    Et quoi, par exemple ? C'est quoi ta réalité maintenant ?

  • Speaker #0

    Surmenage. J'étais dans le déni. Ce n'est pas normal de travailler autant. Je veux dire, ce n'est pas normal de... prendre cinq minutes pour manger parce que tu as l'impression que c'est une perte de temps de manger. Ce n'est pas normal de travailler le week-end et de ne pas prioriser sa famille, ses amis, et de trouver toujours une excuse parce que tu préfères travailler. Ce n'est pas normal de refuser un ami qui vienne parce que tu as du travail et que tu préfères travailler, alors qu'en tant qu'entrepreneur, tu organises ton temps comme tu veux. Ce n'est pas normal de toujours culpabiliser, à dire, en fait, si je fais autre chose, ça va, quoi. Donc, rien que ça, ça a été énorme.

  • Speaker #1

    C'est précieux ce que tu partages là, puis on sent que tu le sens au plus profond de tes clipins, parce qu'on sent que tu es engagée quand tu le dis. Mais merci de partager ce message, parce que franchement, c'est encore une fois précieux pour toutes les personnes qui le vivent et même celles qui ne le vivent pas aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Merci à toi déjà de m'inviter. Je t'aime le plaisir.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'après, maman ?

  • Speaker #0

    Professionnellement, tu veux dire ? Oui.

  • Speaker #1

    Ouais, de façon globale aussi, tu vois, tu disais, ben voilà, il y a eu plein d'apprentissages. T'as même dit que t'avais juste appris à te connaître, en fait, pendant cette période-là. Du coup, j'imagine que t'écris forcément l'après de façon complètement différente.

  • Speaker #0

    Eh ben, l'après, c'est vraiment déjà de plus penser à moi et le fait que j'ai consacré dans ce business toute mon énergie pour une image qui n'était pas la mienne. Là, j'ai envie de tout donner pour mon image, pour... ma vision et je pense que l'après c'est vraiment de trouver justement ce juste milieu à prendre du temps pour soi sa famille, ses amis et le professionnel donc ça je pense que c'est le plus dur mais j'ai pris tellement conscience de plein de choses que je pense que j'y arriverai en tout cas j'espère et cette aventure aussi entrepreneuriale avec mon associé j'ai compris Que tout est possible. Dans le sens où, quand tu te mets des objectifs et que tu travailles, je suis sûre et persuadée que... Par contre, il faut de la patience. Pas être pressée comme moi.

  • Speaker #1

    Il faut de la patience,

  • Speaker #0

    il faut de la détermination. Et je vous assure que les choses, elles finissent toujours par arriver à un moment donné. Alors oui, il y a plein d'embûches entre chaque succès. Ça ne va jamais comme on veut, etc. Par contre, à un moment donné, ça arrive. Et ça, c'est quelque chose que je vais garder à vie dans ma tête. C'est... Je me visualise déjà dans plusieurs années là où je veux être. Et je sais que c'est ça que je veux et que ça va arriver.

  • Speaker #1

    J'adore une citation qui dit Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais. Et je trouve que c'est tellement juste.

  • Speaker #0

    Je pense que ça peut paraître bateau quand on entend ça. Mais pour moi, ça a tellement de sens dans le sens où j'ai vu ce que ça pouvait donner. Alors oui, on était deux. Et il y avait toujours aussi cet engrenage, comme je te disais, mais engrenage positif où tu te pousses. Mais il y a plein de personnes qui ont réussi seules aussi et qui arrivent. Donc, il n'y a pas de raison.

  • Speaker #1

    Et il ne faut pas en avoir peur aussi d'être seule. J'ai l'impression que c'est quand même un truc qu'on pointe un peu du doigt maintenant. Ou même les gens ont l'impression que tu n'as pas une vraie entreprise quand tu es tout seule. C'est vrai. Qui en fait ?

  • Speaker #0

    Tu n'as pas une vraie entreprise quand même.

  • Speaker #1

    Tu peux aussi générer énormément de cash sans forcément avoir des équipes et te structurer. Pour le coup, j'ai eu plusieurs modèles de business. J'ai recruté des équipes. Aujourd'hui, je sais que je ne veux plus ça. On est deux, avec mon mari, on est associés. Alors oui, on travaille avec des prestataires, des partenaires, parfois sur certains sujets, parce qu'à un moment, tu te rends compte que tu ne sais pas tout sur tout et qu'à un moment, c'est bien d'avoir la sagesse de s'entourer aussi de personnes qui le poussent. Voilà, mais à un moment, tu peux aussi y arriver si tu es seule maître à bord de ton entreprise. Moi, je n'aime pas quand des personnes disent ah ben oui, tu as juste une auto-entreprise

  • Speaker #0

    Ça,

  • Speaker #1

    ça me tue.

  • Speaker #0

    Je me rappelle, quand j'étais photographe, j'avais aussi ce statut auto-entreprise. Et je ressentais un peu ce côté pas trop pris, pas au sérieux, je ne dirais pas ça, mais qui a un peu un dédain, on va dire, de la part de certaines personnes. Et quand j'étais avec mon associé, et quand ça a commencé à prendre, en fait, c'est bête, mais c'est une fois que ça marche. que les gens commencent à le prendre au sérieux. Et c'est trop dommage.

  • Speaker #1

    Je veux faire ses preuves, quoi. C'est un truc de fou. Mais auto-entreprise, tu l'as dit, en plus dans ce que tu as dit, c'est un statut. Tu restes entrepreneur, en fait. Peu importe le statut d'entreprise.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, complètement. Et donc, par rapport à ce... J'aimerais bien revenir sur ce sujet-là, justement. Enfin, développer ce sujet-là, parce que... L'auto-entreprise, quand j'étais photographe, j'avais un côté de moi qui ne me sentait pas légitime. J'étais à me dire, vraiment ce côté un peu que les gens, un peu ce stéréotype, tu n'es pas un vrai entrepreneur parce que tu as le statut d'auto-entrepreneur. Et je pensais que ça allait passer avec le temps. Et même avec mon associé, quand on me demandait qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Mais c'est terrible en tant qu'entrepreneur, quand on te demande qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Parce que j'ai une entreprise, j'ai un salon de coiffure à Lyon, et puis j'ai un e-commerce sur Internet. Et puis, en fait, c'était hyper dur de dire ce que je faisais. Et puis, les gens, ils disent ah, ok Tu n'as pas l'impression de... Moi, je ne demande pas des compliments de leur part, mais tu sais, tu les sens un peu... P... complexe. Ce n'est pas un truc habituel où dans des cases, je suis infirmière, je suis avocate. Ce ne sont pas des trucs très factuels. En tout cas, ça reste flou. Et du coup, quand c'est flou dans la tête des gens, tu as l'impression d'être pas trop légitime dans leur regard. Et toi,

  • Speaker #1

    tu sens que ça a impacté ta propre légitimité, du coup ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que quand même, au début, oui. Et maintenant, j'ai vraiment beaucoup confiance en moi au niveau professionnel. Là, aujourd'hui, je suis sûre de moi, je sais ce que je veux et je sais dans quelle direction je vais. Par contre, ça m'a vraiment fait prendre confiance en moi, oui.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je pense que c'est important aussi de souligner. En tout cas, c'est qu'il y aura toujours des personnes qui ne vont pas comprendre ce qu'on fait. Il y a toujours des personnes qui... T'as raison. vont juger. Il y a toujours des personnes qui vont juger dans un sens ou dans l'autre, d'ailleurs. Et je t'en parlais tout à l'heure en off, je te disais que moi, on m'avait collé beaucoup d'étiquettes parce que j'ai démarré dans l'entrepreneuriat à 21 ans, je suis devenue maman à 23 ans. J'ai travaillé au début dans le milieu de la restauration. Donc, quand on me voyait arriver dans un resto pour démarcher, les gens se disaient c'est quoi cette petite nénette-là ? Je supportais pas d'ailleurs qu'on dise ça. Et à partir d'un moment, j'ai fait ce shift en termes de mindset de me dire Ok, il y aura toujours des préjugés, c'est à toi de décider la place que tu vas leur laisser en fait. À partir de ce moment-là, je me suis dit je fais mon chemin, je m'en fiche en fait, je n'ai pas envie de convaincre les gens, moi je sais ce que je fais et c'est juste ça qui compte. Et je pense quand on arrive à se libérer profondément du jugement des autres, et ce n'est pas forcément toujours facile, mais des fois là aussi il faut se taper quelques murs, je me suis tapé deux, trois murs et du coup ça m'a fait du bien après de se recentrer aussi sur soi. Et puis de faire les choses parce qu'on a envie de le faire, parce qu'on aime, parce qu'on est animé, parce qu'on est passionné, parce qu'on est ambitieux, parce qu'on est tout ça. Mais juste le regard des autres, c'est le regard des autres. Et puis, c'est tout.

  • Speaker #0

    Je vais te donner un petit exemple. Tu vois, mon conjoint aussi qui est entrepreneur. Et donc, lui qui a son compte aussi depuis 7 ans. Au tout début, il s'est lancé dans la gestion de patrimoine. Bon, notre entourage, pas nos très très prochains. L'entourage, il n'y avait pas vraiment d'admiration. Il entreprend pas trop de questions. À partir du moment où il a commencé à bien gagner sa vie, belle maison, belle voiture, machin, là, tu sens que le regard des gens change. C'est fou. Alors qu'il a plus streamé au début qu'il ne stream aujourd'hui. C'est ça qu'en fait, une personne qui commence, elle a encore... plus légitime, enfin pas légitime non mais admirable on va dire parce que c'est là où tu donnes le plus, c'est dans les débuts d'une entreprise, les 3-4 premières années et que là aujourd'hui où les choses sont plus acquises mais en fait dans l'oeil de la société parce qu'il y a le bien matériel etc qui change et du coup qui fait que du coup t'es un peu plus légitime à leurs yeux quoi nous

  • Speaker #1

    aussi on a senti le Le regard de notre entourage, encore une fois, pas de notre entourage très proche, plus des amis aussi, d'enfants, c'est tout ça, qui avait évolué. Et puis, on a eu pas mal de déceptions aussi à ce moment-là. Mais ouais, l'entourage, en tout cas les amis, etc., parfois ne comprennent pas. Nous, on s'est pris des petites réflexions aussi parfois qui, comme ça, veulent rien dire. Mais ça va, tu t'embêtes pas. T'as fait quoi pour avoir ce barraque ou ceci ou cela ? Juste, t'as même pas idée en fait de ce que j'ai traversé. Et c'est vrai que ça, les gens l'oublient et que les gens l'oublient ou ne le voient pas encore une fois parce que c'est toujours plus facile de croire que la réussite, c'est inné, c'est facile. Il y a des gens qui me disent bah oui, t'étais faite pour ça, mais non, je n'étais pas faite pour ça, je me suis défoncée, je me suis pris plein de murs. Et comme tu disais, t'apprends à te connaître et tout, t'apprends à sortir de ta zone de confort, t'apprends à te relever derrière chaque obstacle. Et j'allais dire non, ça, c'est pas inné. Mais par contre, ce n'est juste pas donné à tout le monde d'accepter de voir la réalité en face et de se bouger quand il faut se bouger aussi pour aller au bout de ses rêves, au bout de ses objectifs.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, pour les gens qui nous écoutent, justement, ne pensez pas que vous n'êtes pas capable parce que vous n'avez pas cette compétence, etc. Tout s'apprend. Et surtout dans l'entrepreneuriat, on apprend vraiment. Il n'y a pas de recette. Ce n'est pas comme une leçon que tu récites, en fait. Ça ne se passe jamais comme tu veux.

  • Speaker #1

    C'est ten-learn. Dans l'entrepreneuriat,

  • Speaker #0

    il n'y a que ça qui vaut. Vraiment, si quelqu'un hésite, qui nous écoute, qui hésite à se lancer dans quelque chose, si c'est vraiment ce que vous voulez au plus profond de vous, allez-y. Parce qu'en fait, ce qui vous fera tenir sur le long terme, c'est vraiment cette détermination. Ce n'est pas le fait de savoir comment on s'en fiche. Exactement.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment d'accord avec ce que tu dis et ça me permet de faire le relais. Tout s'apprend, y compris les réseaux sociaux. On va parler de ça maintenant. Oui, avec plaisir. L'art de communiquer, du coup, ça fait quatre mois, tu es en train de développer tes formations en ligne. Ça va sortir sous peu.

  • Speaker #0

    J'aimerais bien avoir les fêtes de Noël.

  • Speaker #1

    Ok, alors le moment où vous écouterez cet épisode de podcast sera déjà sorti.

  • Speaker #0

    J'espère, parce qu'en fait, à la base, je voulais sortir en septembre parce qu'en me disant, vas-y, je vais retravailler un peu cet été. En fait, non, j'avais vraiment encore besoin. et de prendre du temps pour moi. Donc, du coup, j'ai décalé tout ça. Et en fait, je ne me suis pas rendue compte de la masse de travail que c'était de faire des films.

  • Speaker #1

    Et normalement, tu travailles.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, je devais sortir ça fin octobre. Et bon, tu vois, on est début décembre et je n'ai encore pas... Je ne sais encore pas sortir. Mais là, je vais tout faire mon possible. De toute façon, il n'y a pas le choix puisque fin janvier, je m'en vais à l'étranger pour deux mois. Donc, il faut que ce soit senti.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc oui, j'ai créé cette entreprise justement parce qu'aujourd'hui, de par mon expérience entrepreneuriale, j'ai vu les opportunités professionnelles que les réseaux sociaux ont ouvertes comme porte. Et c'est des choses que je trouve tellement incroyables que je veux les partager. Et donc, c'est pour ça que je crée ces formations en ligne. Je sais qu'il y a beaucoup de... Moi, je suis photographe, je suis autodidacte. Donc, tu vois, j'ai tout appris en testant et en regardant des vidéos. Mais en fait, les réseaux sociaux, tout s'apprend aujourd'hui aussi. Il y a des choses, alors oui, les choses créatives, des fois, bon, il faut un peu plus travailler que d'autres. Par contre, il y a vraiment des recettes et des choses à bien respecter pour faire des choses très bien. Et c'est ça qu'en fait,

  • Speaker #1

    j'ai envie de transmettre. Tu as du coup eu un premier business, en tout cas avec ton associé qui s'est développé. quasi intégralement sur les réseaux sociaux. En tout cas...

  • Speaker #0

    98%,

  • Speaker #1

    je dirais. Voilà. Aujourd'hui, tu le vois encore par toi-même. C'est quoi la recette ? Alors, magique, je dirais pas magique, parce qu'encore une fois, le test and learn... Mais c'est quoi, tu vois, ce petit truc que tu pourrais dire ? Avec ça, vous ferez la différence ? Ou c'est ce qui vous permettra de vous mettre sur le bon chemin, en tout cas ?

  • Speaker #0

    Professionnellement ou juste pour des réseaux ? Professionnellement,

  • Speaker #1

    je dirais.

  • Speaker #0

    Professionnellement, alors déjà... Moi, aujourd'hui, ce que j'ai remarqué, ce que les gens consomment sur les réseaux, c'est une personnalité. En fait, pourquoi on va acheter, par exemple, sur deux produits identiques, il y en a un qui raconte une histoire, il y en a un qui se montre et qui va un peu expliquer son parcours, l'histoire de pourquoi il a fait ça, etc. Et l'autre qui va rester très marque, sans parler d'histoire, sans storytelling, inconsciemment, si j'ai à choisir, je vais vraiment vers les choses qui me touchent, qui me parlent, où il y a de l'émotion et qui racontent son histoire. Pour moi, aujourd'hui, si j'ai un conseil à donner, c'est que les gens n'hésitent pas à raconter leur histoire sur les réseaux, leur entreprise, parce que c'est ça qui fait qu'on va s'attacher à quelque chose. Et en fait, aujourd'hui, on ne consomme plus juste un produit ou un service. En fait, on achète vraiment une histoire.

  • Speaker #1

    Totalement. Je suis totalement alignée avec ça. Je parle beaucoup de personal branding parce qu'aujourd'hui, notamment, j'accompagne aussi des entreprises individuelles, en tout cas des solopreneurs et leur entreprise. C'est une part d'eux, en fait, parce qu'ils ont mis tout leur cœur dans leur entreprise. Ça les ressemble. C'est ça, exactement. Et donc, du coup, accepter de partager son histoire, même si ça demande du travail. Son aile, que ce n'est pas forcément évident de le faire, c'est comme ça que les gens vont connecter.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    J'ai une amie qui me disait, de façon très juste, les personnes sont sur les réseaux sociaux pour se divertir. Ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas prêts à acheter. Ça veut dire que quand même, la porte d'entrée, ça reste le divertissement.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et que, du coup, il faut rentrer, il faut créer une émotion. C'est ce que tu dis et franchement, c'est juste moi, je l'ai vécu. Alors, ça fait un an et demi que je me suis lancée sur les réseaux sociaux, un an que mon entreprise est sur les réseaux. Ce qui aujourd'hui me rapporte mon flux de clients, c'est uniquement les réseaux sociaux, quasiment uniquement. Ou maintenant, recommandations, parce que ça a commencé à se mettre en place aussi, qu'après, tes clients te parlent de toi, mais toi, tu l'auras aussi. Puis, c'était probablement ça dans ta précédente entreprise. Après, les gens qui sont contents en parlent aussi autour d'eux. Et puis, du coup, ça participe. Mais malgré tout. Les gens aujourd'hui, le réflexe, c'est d'aller voir, tiens, c'est qui ? Qu'est-ce qu'il fait ?

  • Speaker #0

    Ah mais de toute façon, la nouvelle façon de consommer pour les futures générations qui arrivent, et nous déjà, moi en tant que trentenaire, ça fait bizarre de dire ça, je consoffre à moi ma plateforme Google, maintenant c'est Instagram. Je cherche un resto, je vais déjà voir à quoi il ressemble sur Instagram. Je cherche un coiffeur, je regarde son feed Instagram. Je cherche une marque, je vais voir les vidéos qu'il y a pour voir les produits en vidéo qui sont en train d'être consommés, etc. On est vraiment dans une ère où maintenant les réseaux sociaux sont primordiaux et qu'il faut absolument s'y mettre en fait. Ce n'est pas une option.

  • Speaker #1

    Mais alors pourquoi ? C'est parce qu'en réalité, c'est hyper parlant tout ce que tu dis, c'est qu'on n'achète pas un service. On achète soit un résultat, soit une émotion.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Le coup du coiffeur, c'est ça. Tu vas voir ce qu'il est capable de produire. Une entreprise qui va parler d'elle, de son engagement, etc. Ça connecte, c'est de l'émotion. Tu vas acheter ça, tu n'achètes pas. pas le service.

  • Speaker #0

    Un exemple typique que j'aime bien donner, c'est Jacquemus. Jacquemus, quand on connaît son histoire, c'est un créateur de mode. Pour ceux qui ne le connaissent pas, son vrai storytelling, lui, c'est que il ne fait pas juste des vêtements, c'est qu'en fait il a perdu sa maman quand il était petit. Du coup, il lui avait cousu une jupe en lin avec les rideaux de sa maman. Et en fait, il a un vrai storytelling dans le sens où maintenant, tout ça, il le fait aussi pour elle. Et donc, c'est un petit gars qui vient de Provence, dans les lavandes, les champs de lavande, etc. Et quand tu vois Jacquemus, c'est ça que tu achètes. Ce n'est même pas le sac à main en soi, ce n'est même pas le t-shirt. Moi, en tout cas, je marche comme ça à l'émotion, en fait. C'est vraiment ça ma façon de consommer aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Tout comme pourquoi les entrepreneurs achètent majoritairement Apple et Mac. Enfin, Apple tout court, d'ailleurs, je dis Apple et Mac, mais iPhone ou Mac. Parce que ça incarne aussi l'ambition, ça incarne la réussite. Effectivement, les valeurs sont hyper importantes. Et quelque chose que je veux dire aussi, c'est qu'on a tous une histoire. Et encore une fois, ce n'est pas forcément facile de dérouler le chili et de se dire oui, ça a un sens, oui, c'est intéressant, oui, ça porte mon message, mais on a tous une histoire. Et si on n'avait pas chacun notre propre histoire, on n'en serait pas où on en est là aujourd'hui. Donc, même ceux qui ont l'impression de se dire, non, mais moi, je n'ai rien à dire. Vous avez forcément des choses à dire.

  • Speaker #0

    Allez, clairement. Et typiquement... Là, par exemple, moi, sur les réseaux sociaux, je me suis lancée le challenge de vraiment redévelopper ma communauté. Et donc, je fais des vidéos et j'instaure une recette de storytelling que, d'ailleurs, je sors dans mes formations en ligne. Et je vois l'impact que ça a. Une histoire toute banale, par exemple, j'ai aidé ma sœur. En fait, elle était enceinte et je l'ai aidée à ranger sa maison. Et en fait, j'avais décidé de passer deux jours à l'aider à ranger. J'ai tellement... Je lui avais tellement consacré peu de temps pendant que je travaillais tout le temps que pour moi, pour sa grossesse, ça avait plus de valeur de l'aider à ranger pendant deux jours que de lui offrir un cadeau, en fait. Et donc, ma vidéo, je commence par dire, j'ai décidé de ne faire aucun cadeau de grossesse à ma sœur. Donc, en fait, et après, la vidéo, elle a explosé, enfin, explosé, elle a popé. Elle a fait un million et demi de vues et 80 000 likes. Et une histoire complètement banale, et bien, en fait, la façon dont elle est racontée et l'émotion que tu y mets, Elle explose parce qu'il y a plein de gens qui peuvent s'identifier. Et en fait, c'est ça, c'est l'émotion tout le temps. Quand tu deviens trop très commercial, protocolaire, tu ne touches pas le même nombre de gens.

  • Speaker #1

    Conclusion ? Soyez dans l'humain. Soyez dans l'humain à 2000%. C'est ça qui fera que les gens viendront vers vous. Là, encore une fois, on parle vraiment dans un cadre très professionnel. Mais c'est ça qui fera que les personnes ont envie de travailler avec vous. C'est pour ce que... Vous incarnez,

  • Speaker #0

    en fait. Et chacun, il faut juste creuser un peu pour son histoire. N'hésitez pas à se dire, je sais qu'on est tous à se poser la question, mais qu'est-ce que je pourrais dire ? Mon histoire, c'est compliqué de faire une introspection sur soi-même et d'être un peu autocritique et de se dire, bon, qu'est-ce que je vais pouvoir raconter ? Eh bien, prenez le temps. Et puis, c'est hyper important de bien positionner ça. pour créer une entreprise en tout cas.

  • Speaker #1

    Surtout quand tu commences à dérouler du fil, parce que moi, syndrome de l'imposteur, souvent comme ça, je me suis dit, moi j'ai pas d'histoire à raconter, alors qu'en fait j'avais mille choses à raconter. Alors quand j'ai décidé de lancer le podcast, je me suis dit, mais personne aura envie de m'écouter, personne va... qu'est-ce que je vais pouvoir raconter ? Puis je me suis dit, ben, juste, je raconte en fait tout ce par quoi je suis passée ces dix dernières années. J'ai eu des messages derrière, puis en fait, progressivement, les choses prennent, ça fait boule de neige. Puis toi, tu tires le fil, puis tu te rends compte que derrière, effectivement, chaque petite histoire, Il y a plein de choses, il y a plein d'enseignements que tu peux transmettre aussi. Et ça,

  • Speaker #0

    c'est bien sûr. Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Bon, Mary, merci beaucoup pour ces partages puissants.

  • Speaker #0

    C'est déjà fini ?

  • Speaker #1

    Tellement authentique, oui, ça passe vite. Mais c'est bon signe. Quelle est la question que j'aime bien poser dans le podcast ? Et si c'était à refaire ?

  • Speaker #0

    Est-ce que je referais ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ben oui.

  • Speaker #1

    Tout pareil ?

  • Speaker #0

    En vrai, oui. Je t'aurais peut-être dit non. genre il y a 6 mois parce que vous étiez encore dedans oui et que j'étais encore dans le déni à ne pas comprendre pourquoi ça se passait comme ça et que pour moi c'était un vrai échec Mais là aujourd'hui, je te dis oui. Je le reflais. Pareil.

  • Speaker #1

    Souvent, on n'a pas trop envie de voir qu'il y a un cadeau dans chaque chose qu'on vit parce qu'on est juste trop dedans et que ce n'est pas le moment.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose en plus que j'avais mis en story. On pense que c'est un échec justement et que c'est la fin de quelque chose. Mais la fin de quelque chose annonce toujours le début d'autre chose. Et ça, c'est véridique, vraiment. Des fois, ça met un peu plus de temps pour certaines choses, mais ça finit toujours par arriver.

  • Speaker #1

    Mary, si on veut te retrouver, si on veut travailler avec toi, si on veut découvrir encore plus ton histoire, te suivre sur les réseaux, où est-ce qu'on va ?

  • Speaker #0

    Alors, sur les réseaux sociaux, sur mon Instagram ou TikTok qui est maryruffinoni, donc Mary, je mettrai les liens dans la description. M-A-R-I-Y, et sur mon site internet l'artdecommuniquer.com. C'était évident pour moi de mettre l'art de communiquer en étant une vraie artiste dans l'âme avec la photo, du coup c'est pour ça que j'ai trouvé ce nom-là. Donc ouais. Voilà, sur ces deux sites, ces trois plateformes-là.

  • Speaker #1

    Je vous conseille d'aller jeter un coup d'œil. Mary, merci encore pour ton authenticité, pour tous ces beaux partages. J'espère que vous avez perçu tous les enseignements dans cet épisode. N'oubliez pas d'aller mettre un petit avis sur Spotify ou Apple Podcast si vous avez aimé cet épisode. Et puis Mary, continuez à suivre sur les réseaux.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Si tu as aimé cet épisode, n'hésite pas à le partager autour de toi ou sur les réseaux sociaux. Et pour ne pas louper les prochains épisodes du podcast, tu peux t'abonner dès maintenant sur ta plateforme d'écoute préférée. D'ailleurs, si tu m'écoutes sur Spotify ou Apple Podcast, tu peux me laisser un avis 5 étoiles, ça m'aidera énormément pour remonter dans les résultats de recherche et faire connaître le podcast au plus grand nombre. En attendant, je te souhaite une très belle journée et je te retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode inspirant.

Description

L’épuisement professionnel touche 1 entrepreneur sur 5.


Mary n’y a pas échappé.


Malgré les signes et les appels de ses proches à prendre soin d’elle, Mary Ruffinoni s'est surinvesti dans son entreprise pendant 4 ans, avant de prendre conscience de l’urgence.


Les pleurs quotidiens, les insomnies, les boules d’angoisse, l’envie de ne plus se lever le matin, la perte de motivation… Tout ça l’a amené à prendre une décision nécessaire : renoncer pour se préserver.


Un choix difficile qui lui a permis d’apprendre à se connaître véritablement et de rebondir à merveille.


Dans ce nouvel épisode du podcast Imprévu, Mary partage avec beaucoup d'authenticité son parcours et les prises de conscience qui l’ont aidée à remonter la pente.



Instagram : https://www.instagram.com/maryruffinoni/

TikTok : https://www.tiktok.com/@maryruffinoni

Site web : https://www.lartdecommuniquer.com


__________


// POUR ALLER PLUS LOIN


L'Académie 100K : L'accélérateur dédié aux femmes entrepreneures

La Check-List 0-100K : Le plan d’action complet pour les entrepreneuses qui veulent accélérer le développement de leur entreprise (offert)


// SOUTENIR LE PODCAST


Si tu aimes ce podcast et que tu veux me soutenir, je t'invite à partager cet épisode autour de toi et à me laisser un commentaire ou une note 5* sur Apple Podcasts ou Spotify.


// SUIVRE MES AVENTURES OU ME CONTACTER


Sur LinkedIn Alexane Roux 

Sur Instagram @alexane_roux 

Sur YouTube @alexaneroux 

Sur mon site web alexaneroux.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, bienvenue dans Imprévu, le podcast qui te fait découvrir les dessous de l'entrepreneuriat. On raconte ici des parcours d'entrepreneurs, le mien, celui des autres, ces chemins qui peuvent parfois te sembler tout tracés mais qui en réalité sont semés d'embûches. Parce que l'imprévu fait partie de notre quotidien, il est temps de valoriser notre capacité à transformer les obstacles en opportunités. Je m'appelle Alexandre Roux, je suis entrepreneur depuis plus de 10 ans et fondatrice de l'Académie 100K. L'accélérateur dédié aux femmes entrepreneurs. On se retrouve un lundi sur deux pour entrer dans l'intimité de ceux qui inspirent, qui marquent l'histoire à leur façon et qui face à l'imprévu n'abandonnent jamais. On se retrouve aujourd'hui pour un nouvel épisode de podcast. Et pour ce nouvel épisode, je ne suis pas partie loin, je suis restée dans le secteur de Besançon. Je suis allée rencontrer Mary Ruffinoni, qui est la fondatrice de l'art de communiquer. Elle est photographe, elle est experte en communication digitale. Elle a eu à peu près 1000 vies dans l'entrepreneuriat. Elle a démarré très tôt, tout comme moi. J'ai hâte de vous la faire écouter, que vous puissiez découvrir son parcours. Salut Mary !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Ça va ? Ça va et toi ? Oui, il y a toujours cette petite appréhension quand on démarre un enregistrement de podcast. Ça me fait toujours un petit peu beaucoup rire. Puis en fait, ça me met la pression aussi. Du coup,

  • Speaker #1

    j'ai toujours un peu peur aussi. Il ne faut pas justement, ça va me détendre comme ça.

  • Speaker #0

    Mary, pour les auditeurs qui nous écoutent et qui ne te connaissent pas, connaissent pas, est-ce que tu pourrais te présenter peut-être mieux que ce que je viens de faire ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, tu m'as déjà très bien présenté, donc pour ça merci. Alors moi c'est Mary et effectivement j'ai lancé l'Art de communiquer, qui est une entreprise dans la formation en ligne sur toute la communication digitale. Et aujourd'hui aussi je me consacre beaucoup à la création de contenu sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Et je pense que tu vas pouvoir nous donner plein de conseils dans cet épisode, parce que je crois qu'on est beaucoup à te larguer quand tu fagis de réseaux sociaux. Avec plaisir. Mary, avant ça, je crois que tu as démarré dans l'entrepreneuriat, puis en étant à ton compte, en fait, dans la création de contenu, finalement aussi, on peut dire, assez tôt, tu étais photographe. C'est ça ? Comment est-ce que tu démarres ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai passé le bac général au lycée. Et donc après, je me suis dit, OK, Mary, qu'est-ce que tu as envie de faire ? Et j'avais envie de me lancer dans la photo. J'ai toujours aimé ça. Depuis toute petite, je prenais les fleurs en photo. Je prenais les coccines en photo. Après, au lycée, je prenais mes copines en photo. Donc, je me suis dit, OK, il y a un vrai truc. Je sens de la passion. De la prépassion. J'ai eu de la chance. Mes parents, ils m'ont suivie. Là, c'est celui dans ma passion. Ils m'ont acheté mon premier appareil photo. Et puis, donc, après, j'ai fait un BTM. Donc, c'est sur trois ans. C'est l'équivalent d'un BTS, mais c'est brevet technique des métiers. Dans la photographie, sur Besançon. D'ailleurs, ça n'existe plus maintenant sur Besançon. C'était très niche, on était une très petite promo, on n'était que 6 dans ma classe. Donc voilà, j'ai vraiment décidé de me lancer parce que je sentais qu'il y avait quelque chose à faire. Donc j'ai obtenu mes diplômes. Et puis après, je ne me suis pas sentie assez mature pour me lancer directement en tant que photographe parce que 18, je devais avoir une vingtaine d'années. Je me suis dit en fait, je sens qu'il me faut encore d'autres bagages parce qu'un plan B, si ça ne marche pas en tant que photographe, parce qu'on le sait, enfin photographe, ce n'est pas non plus très... Comment dire ?

  • Speaker #0

    C'est un métier qui paye bien forcément, facilement.

  • Speaker #1

    Au-delà du salaire, je pense que ça a été des fois aléatoire. Et du coup, je pense que j'avais besoin d'une sécurité pour un plan B si ça ne marchait pas. Donc en fait, j'ai fait un BTS et une licence dans la communication, toujours sur Besançon. Mais ce coup-là, en alternance. Et je pense que c'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à avoir mon premier pas un peu dans l'entrepreneuriat. Puisque mon alternance, en fait, je l'ai faite chez mes parents. Ils avaient une entreprise, un garage automobile, où ils vendaient des voitures neuves, d'occasion, et puis des mécaniques carrosserie. Et en fait, je les ai rejoints. Et moi, je m'occupais de toute la partie, justement, gestion des photos pour la vente de véhicules, etc. Et c'est à partir de ce moment-là, je pense que quand j'ai commencé à travailler avec mes parents, que j'ai eu vraiment cette fibre entrepreneuriale qui a commencé.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, tu as fait ton alternance. Après, du coup, je crois que tu as quand même mis... Pas mal de pieds à Paris.

  • Speaker #1

    Oui, donc une fois que j'ai obtenu mes diplômes, je faisais beaucoup d'aller-retour sur Paris pour la photo, justement. Parce que, surtout que moi, en fait, j'étais très attirée par la photographie de mode. Vraiment, tout ce qui est photos de grossesse, de mariage, de produits et tout, ce n'est pas mon truc. Moi, mon truc, j'ai tout de suite compris que c'était vraiment la photo de mode qui m'intéressait et particulièrement la photo de mode, mais des femmes. Vraiment, focus femmes. Ici sur Besançon, il n'y en a pas. Donc en fait, il fallait aller à la capitale. Donc oui, je montais régulièrement sur Paris. Je contactais pareil, Instagram déjà. Je contactais les mannequins, les agences, etc. Sur Instagram ou par mail pour les agences. Et c'est comme ça que ça a pris petit à petit.

  • Speaker #0

    Ok. Moi, j'ai vu, parce que je suis allée guetter un petit peu avant l'enregistrement de cet épisode, des références de dingue. Et tu me disais en off qu'en fait, ça ne paye pas tant que ça. Et puis même surtout, au démarrage, il faut tellement faire sa place que tu travailles gratuitement.

  • Speaker #1

    Exactement. Surtout, tout ce qui est l'éditorial. Donc, la photo d'édito, c'est tout ce qui est magazine. Et je venais de me lancer, donc ça faisait deux ans, peut-être un an et demi, deux ans. Et oui, c'est des bonnes ondes sur le papier. Mais en termes de financement, en fait non, justement, tu n'es pas payé, tu dois faire tes preuves comme tu l'as dit. Et c'est ça un peu le paradoxe où ça fait très beau sur le papier, mais en fait, financièrement, quand tu te lances et tout, ce n'est pas ça du tout qui te paye. Ce qui te paye, ça va être tous les jobs alimentaires, on va dire, dans le sens où tout ce que je n'aimais pas faire, donc la photo de produit, la photo commerciale pure et dure.

  • Speaker #0

    Donc en fait, tu en viens pour pouvoir vivre de ton métier. à faire ce qui ne te passionne absolument pas pour pouvoir avoir suffisamment de ressources et quand même un salaire à la fin du mois pour pouvoir par contre faire ce que tu aimes à titre gratuit.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est dur quand même.

  • Speaker #1

    Exactement. Et je pense que c'est pour ça qu'à un moment donné, j'ai arrêté la photo parce que je me suis dit ok, ce n'est pas ça que je veux. Moi, ce qui me fait vibrer... Alors déjà, le problème, mon problème, c'est que j'aime tellement la région où je suis née, donc en Franche-Comté. Je me sens bien chez moi, j'ai ma famille vers chez moi. Enfin, évidemment. J'ai ma famille ici. Je ne me voyais pas du tout aller vivre à Paris. Ce n'est pas quelque chose qui m'attire. Paris, j'adore y aller en faisant des allers-retours, mais je ne me vois pas y vivre une vie à plein temps.

  • Speaker #0

    Je dis ça tout le temps. En ce moment, je fais des allers-retours à Paris. À chaque fois, je dis que c'est bien pour une journée, mais je suis contente de rentrer chez moi.

  • Speaker #1

    Et du coup, je pense qu'il y a ce côté où le fait que je n'étais pas prête à faire ce sacrifice pour la photo de mode, parce que je suis persuadée que dans la vie, si tu veux obtenir quelque chose, tu l'as. Il faut être patient, mais ça arrive à un moment donné. Et du coup, je sais que si je n'ai pas fait cette consultation-là, c'est qu'en fait, il m'attendait autre chose quelque part. Et du coup, ça, je le dis avec du recul, avec un petit temps de recul. Mais sinon, je n'avais pas ce recul-là avant. Et du coup, je veux rester habité par ici en ayant mon bon équilibre parce qu'il faut que j'ai un équilibre pour être heureuse. Et je pense que ça n'aurait pas comblé ce manque si j'étais tout le temps sur Paris juste pour de la photomode.

  • Speaker #0

    Moralité, venez habiter à Besançon. C'est génial ici. Deux Byzantines qui essaient de convaincre la France santé.

  • Speaker #1

    En plus, on a un bel accent ici.

  • Speaker #0

    Exactement. Je disais tout à l'heure en off à Mary que quand j'étais partie vivre à Lyon, on m'avait vraiment beaucoup charriée par rapport à mon accent qui était parti. Puis depuis que je suis revenue vivre à Besançon, j'ai assez de naturel et je reviens au galop. C'est clair. Mais bon, au moins, on se rappelle de nous.

  • Speaker #1

    Et maintenant, dans mes vidéos sur Instagram, les gens le devinent. Mais il vient d'où ton accent ? Donc je ne peux plus. pas cacher mes origines.

  • Speaker #0

    Mary, tu me disais aussi... Non, tu ne m'as pas dit. En plus, je crois que j'ai écouté dans un épisode de podcast que la période Covid avait de toute façon mis un arrêt à tout ça. Alors, même si tu étais déjà en train de te poser des questions, visiblement, le Covid a eu raison de toutes ces remises en question.

  • Speaker #1

    En fait, je pense que j'ai eu ces réponses à ces questions vraiment bien après aussi, parce qu'au final, avant le Covid, Moi, je l'ai hyper mal vécu. Enfin, le Covid, je l'ai mal vécu parce que, justement, je commençais à avoir des beaux contrats de ce que j'aimais. Des gros groupes hôteliers, des influenceuses, etc. Des beaux contrats. Et là, je me suis dit, Jackpot, ça serait génial. Et donc, le Covid arrive. Patatras. Je le prends comme la plupart des gens. C'était dur. C'était vraiment pas facile à accepter. Et puis, au final, il y a eu une opportunité qui s'est présentée. J'avais mon meilleur ami de l'époque qui rentrait des états. des Etats-Unis, pardon, qui était coiffeur. Et pareil, lui, obligation de rentrée, qui était à cause du Covid. Voilà, on ne savait pas ce que ça allait donner la suite. Donc, il est rentré. Et donc, il se lance en tant que coiffeur, mais sur Lyon aussi. Et en fait, il m'a dit, écoute Mary, tu n'as plus de contrat. Est-ce que ça te dit de t'occuper de ma com ? Et puis, viens, on s'associe.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Le destin n'était pas actuel. Il devait être tracé parce que, je me dis, comment on peut... passer de ça à ça, mais en fait, il faut faire confiance des fois aux opportunités qui s'offrent à toi. Et puis, je me suis dit, bon, pourquoi pas aller. Et en fait, je viens de revendre juste mes parts-là il y a quelques mois. Donc, en fait, c'est une aventure qui a duré plus de quatre ans, où j'ai géré vraiment toute la communication et franchement, je me suis éclatée. C'était une magnifique expérience et je n'en garde que des bons souvenirs.

  • Speaker #0

    Quatre ans, du coup, d'une aventure à laquelle tu t'attendais. clairement pas. Une aventure qui a été mise sur ton chemin. Alors, il y a eu des hauts, des bas, mais en fait, comme tout dans la vie.

  • Speaker #1

    La vie est un cycle. Il y a des hauts et des bas, comme tu dis. Et on est obligé de passer par ces bas pour aller en haut. Et effectivement, je pense qu'il faut des fois savoir s'écouter et saisir certaines opportunités qui s'offrent à nous. Et même si ce n'était pas dans nos plans, tenter, essayer d'en faire quelque chose. Puisqu'au final, moi, tout ce que j'ai fait dans la communication, au final, il y avait quand même toute cette partie artistique de vidéo, photo que je faisais, toute la direction artistique. En fait, ça m'a permis de me trouver encore plus. Je ne suis pas juste une photographe, en fait. C'est là où je me dis, où je comprends seulement qui je suis. J'ai eu 30 ans cette année et ça y est, je comprends enfin qui je suis. Grâce à toutes ces années d'expérience dans l'entrepreneuriat, j'ai compris mes qualités, j'ai compris mes défauts. Je sais si un jour je dois me rassoucier à quelqu'un, je sais qu'il faudra quelqu'un différent de moi. Moi, je suis quelqu'un de créatif. Donc, pour faire un bon combo, il me faudrait quelqu'un de très carré, très administratif, très organisé, etc. Et du coup, je pense que des fois, il faut savoir faire confiance au destin.

  • Speaker #0

    La bonne nouvelle c'est que tu n'as que 30 ans et qu'en fait il reste quand même une paire d'années. Et effectivement tout ce qu'on peut vivre dans la vie, y compris les imprévus, nous montre en fait qui on est, nous aide à nous connaître davantage et ça c'est chouette. Pendant 4 ans il y a quand même eu des challenges du coup. Tu as décidé de quitter cette aventure-là parce que tu ne t'y reconnaissais plus et je suis tombée sur une de tes vidéos sur Instagram qui disait à quel point... Cette année avait été challengeante pour toi et puis tu es venue piquer ma curiosité parce que j'avais envie de savoir quelle était ton histoire, ton parcours. Tu dis que dans cette aventure, tu t'es découvert, tu as découvert plein de facettes de toi en fait. Et puis en fait, tu as revendu tes parts. Puis tu es arrivé à un moment où tu t'es dit, il faut que je réécrive une page blanche.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que je vais faire ? Et du coup, qu'est-ce qui t'a traversé comme sentiment ? Comment tu t'es sentie après avoir revendu tes parts ? Je suis passée par là aussi.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je sais que ce n'est pas facile quand on revend une entreprise, parce qu'après, on se dit, ouais, mais en fait, c'est quoi la suite ? Qu'est-ce que je fais ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que déjà, ce qui n'est pas facile dans le fait de revendre tes parts, c'est qu'il y a une fissure professionnelle, mais il y a aussi une fissure humaine. Tu vois, parce qu'on était une dizaine dans l'entreprise. Donc, en fait, tu montes ça à deux et au final, tu dois dire vraiment au revoir. Enfin, tu dois tourner la page, en fait. Et donc, il y a tout ce côté humain qui est très difficile à gérer. Et il y a toute cette... cette partie professionnelle dont tu parles, où tu as une page blanche et tu dis, OK, en fait, dans ma tête, je m'imaginais cette histoire pendant 10 à 15 ans. Et là, tu as ton corps, ton esprit qui te remet un petit coup derrière la tête et qui te dit, écoute Mary, ça ne va pas se passer comme ça. Et là, tu dis, ah. Et en fait, ce qui a été le plus dur, c'est que justement, moi, j'ai fait un vrai surmenage où mon obsession, c'était le travail. C'était tellement, j'étais excité. par tout ce qui se passait, tellement j'aimais ce que je faisais, tellement j'étais passionnée par cette page entrepreneuriale que je faisais avec mon associé, qu'à aucun moment je me suis posée pour penser à moi, à mes proches, à me dire... On a eu même des phases très compliquées avec mon conjoint à un moment donné, où tellement je consacrais trop de temps au travail, moi je n'arrivais pas à couper le week-end. En plus, comme tout se passait sur les réseaux, moi c'était hyper facile de prendre mon téléphone et en fait, même le week-end, d'être encore la tête dans le guidon. Et donc, tu ne te poses pas de questions pendant trois ans et demi, quatre ans. Et puis après, ton corps te dit stop. Et donc, te dit Mary, stop, tu ne peux plus continuer comme ça. Et donc, j'ai pris la décision, comme tu dis, de revendre mes parts. Et en fait, franchement, les sensations qui traversent, c'est difficile à décrire. C'est bouleversant dans le sens où tu te retrouves d'habitude avec une charge de travail énorme. Avec des mails que tu fais attendre 3 à 4 jours avant de répondre, des coups de fil tout le temps, des SMS sans cesse. Et du jour au lendemain, tout ça s'arrête. Et là, tu fais le vide. Là, tu fais le vide, tu te retrouves avec toi-même. Et c'est là que tu prends du recul sur la situation et tu te dis En fait, Mary, est-ce que c'était normal ce que tu as vécu pendant ces 4 dernières années ? Parce que moi, je revois encore, j'ai encore... L'image en tête de ma maman qui me dit mais Mary, on ne me voit plus Les prises de tête que j'avais avec mon conjoint, mais c'est quand que tu arrêtes de travailler qu'on puisse faire des choses ensemble ? Et tu vois, je me suis remémorée ces moments, je me dis c'est pas normal en fait Et donc, ces moments que j'ai traversés, c'est là où je me dis il faut trouver ton équilibre Et c'est dur. C'est dur, mais je pense que je suis sur le bon chemin.

  • Speaker #0

    Mais t'es même en très bon chemin, on va pouvoir en reparler après, mais c'est hyper important ce que tu dis. Moi, c'est un message que je défends corps et âme maintenant. À réussir, c'est je crois le vrai challenge en tant qu'entrepreneur, à réussir à créer une entreprise au service de sa vie, ne pas créer une entreprise pour en devenir prisonnier, mais prendre conscience qu'il y a plein de choses à côté. Moi, j'en ai... Je l'ai découvert un petit peu amèrement en 2017. Alors, ça faisait déjà quelques temps que je m'étais lancée dans l'entrepreneuriat. Cinq ans, six ans, un truc comme ça. Et j'ai fait une grave hémorragie interne. Je me suis retrouvée sur un lit d'hôpital avec un litre et demi de sang dans le ventre. On m'a expliqué qu'en fait, j'étais enceinte et que c'était une grossesse extra-utérine non détectée et qu'en fait, tout avait éclaté à l'intérieur de moi. Et là, on m'a dit, ben, madame, c'est grave ce que vous viviez. On n'est pas sûr que vous allez revenir de cette opération. Et là, ça a été...

  • Speaker #1

    Dictique.

  • Speaker #0

    Ça n'a même pas été le déclic tout de suite parce que le pire, c'est qu'après, j'étais encore trop focus sur mon business parce que j'avais mis tout ça sous un tapis comme si ça n'était jamais arrivé.

  • Speaker #1

    Ah oui, déni quoi.

  • Speaker #0

    Oui, complètement déni. Et ça a mis quelques années quand même à revenir et à ce que je puisse prendre conscience que je faisais n'importe quoi et que je dédiais ma vie à mon entreprise. En fait, j'étais en train de faire n'importe quoi alors que j'avais déjà une petite fille qui avait besoin de moi. Mais c'est vrai que ce... Je crois que c'est ce truc aussi de la réussite. On voit beaucoup de messages sur les réseaux passés. Mais pour réussir, en fait, tu dois te surinvestir dans ton entreprise. Et bah ouais, mais en fait, les gars, vous avez juste oublié une réalité. C'est qu'on est des humains, on n'est pas des robots. Et qu'en fait, les gens ne peuvent pas faire que ça. Et surtout, la vie n'est pas faite que de ça.

  • Speaker #1

    Non, mais je pense que c'est le challenge le plus difficile pour un entrepreneur, pour des entrepreneurs, de réussir à trouver cette frontière entre... Le perso et le pro, moi je revois encore aussi quand on part en vacances avec mes parents quand on était ados, petite ado, elle en est son ordinateur quoi, au final elle décrochait jamais. Et je pense qu'on passe tous à un moment par ce problème et je pense que si on passe par ça, c'est normal dans le sens où c'est pour nous ouvrir les yeux à un moment donné.

  • Speaker #0

    Connaître nos limites.

  • Speaker #1

    Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    Connaître nos limites. Alors après il y en a qui s'en rendent compte un peu trop amèrement ou trop tard. ou trop vieux. Il y a quelque chose que je veux partager, qui avait fait un énorme déclic chez moi, c'est que j'étais tombée sur le discours de Steve Jobs. Tout l'été malade,

  • Speaker #1

    avance à mort Oui. Je vois lequel tu parles.

  • Speaker #0

    Où il dit que tout le monde se rappellera de lui pour l'empire qu'il a su créer. Mais qu'en fait, là, il se rend compte que c'est la fin. À ce moment-là, je crois qu'il est déjà en phase terminale et qu'il sait que c'est la fin. Et qu'en fait, ça a juste tellement plus de sens. Tout ce qu'il a construit, d'un point de vue entrepreneuriat, a tellement beaucoup moins de sens que tous les moments à côté desquels il est passé. Au moment de la vie, à sa famille, à ses amis, à ses enfants. Moi, je trouve ça juste hallucinant. Je me dis, mais il faut qu'on ait la capacité aujourd'hui de se dire, mais s'il a dit ça, c'est que peut-être qu'il y avait une bonne raison et qu'un jour, on n'a pas envie de dire les mêmes choses. Oui,

  • Speaker #1

    complètement. Et d'ailleurs, ça m'avait marquée aussi, cette phrase que j'avais entendue de lui. Parce qu'effectivement, on peut l'idolâtrer, on peut penser tout ce qu'on veut de lui, mais je pense que c'est bien qu'il se rende compte et qu'il le dise aussi. Bah qu'il est passé à côté de plein de choses.

  • Speaker #0

    Mais je pense que c'est pour ça qu'il le transmet, c'est de se dire, ok, juste ne faites pas la même chose que moi, parce que vous allez être tentés de vouloir faire comme moi, vous allez être tentés de vouloir créer aussi grand que moi, mais juste à quel prix ? Il faut faire attention.

  • Speaker #1

    À quel prix ? C'est ça. Parce qu'en fait, c'est ça aussi le problème, c'est qu'on voit toujours la facette immergée. Non.

  • Speaker #0

    La face immergée. J'aime bien que tu n'arrives pas à donner des expressions parce que je suis la reine des expressions.

  • Speaker #1

    C'est la face immergée ou submergée du iceberg.

  • Speaker #0

    C'est peut-être un truc d'hisonntin.

  • Speaker #1

    On va te faire taper dessus. Non,

  • Speaker #0

    non, mais oui, je ne sais plus comment on dit. La face immergée, non ? L'iceberg.

  • Speaker #1

    L'immergée, normalement, c'est en dessous.

  • Speaker #0

    Ça, c'est drôle.

  • Speaker #1

    Bon, vous avez compris. Donc, et en fait, c'est ça qu'on voit à chaque fois dans les réussites. C'est vraiment... tout ce qui brille, c'est vraiment que les réussites. Et au-delà de tout ça, quand on en arrive là, ce n'est pas par hasard, c'est qu'il y a eu énormément de sacrifices. Et des fois, on en vit tout ça, mais en fait, maintenant, on ne voit pas tout ce qu'il y avait derrière.

  • Speaker #0

    Mais c'est plus facile de croire que c'est facile et qu'il y a des personnes qui trouvent la recette magique. Non, ce n'est pas vrai. Il faut tellement sortir de sa zone de confort, il faut tellement vivre des bouleversements comme ceux que tu as pu vivre aussi. Il faut tellement, des fois, en arriver pas au pied du mur pour se rendre compte de ce qu'on a réellement envie de vivre. La sagesse, c'est aussi de s'en rendre compte pendant qu'on a encore le temps, pendant qu'on a encore le choix de changer les choses.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et je pense que, comme je le disais tout à l'heure, on est obligé de passer par là des fois pour vraiment réaliser et prendre conscience des choses. Et comment ça se fait que toi, c'est après ton hémorragie que ça t'a fait réaliser tout ça ?

  • Speaker #0

    Je m'en suis rendue compte alors que j'avais de nouveau créé une autre entreprise derrière et j'avais ma petite... de puce qui avait 4 ans. Cette entreprise-là me demandait énormément de temps et d'énergie, à moi et à mon mari aussi, parce qu'on était tous les deux associés. Et on devait gérer du support client 7 jours sur 7 de 8h à 23h, qu'on soit en vacances, en week-end, peu importe en fait. En ouasse. Voilà. Et j'avais moi-même une angoisse de la sonnerie du téléphone. Il y avait une sonnerie spécifique qui nous disait qu'il y avait un support client. Et ça me mettait en angoisse. Dès que j'entendais, je me mettais tout de suite dans des états. C'était devenu... Du gros n'importe quoi. Et on était partis en vacances dans la période entre les deux confinements. En tout cas, une période où on avait le droit de sortir. Je ne sais plus trop exactement quand. Et on était partis à Avignon avec Anna, notre grande puce qu'à 9 ans, qui avait 4 ans à ce moment-là. Et puis là, on a un support client qui tombe et on avait toujours un sac à dos avec un ordi dans le dos, au cas où,

  • Speaker #1

    en fait,

  • Speaker #0

    tu vois. Et là, un support, c'est une urgence. On se met sur un trottoir dans les rues d'Avignon, plein soleil, 30 degrés. Et Anna, 4 ans pour s'occuper. Genre, elle fait des tours autour de nous pour s'occuper, quoi. Et là, je me revois, tu sais, comme d'un point de vue extérieur. Je me vois lever la tête et me dire, mais qu'est-ce que t'es en train de faire, quoi ? C'est fou. Comme si tout ce que t'avais vécu, t'avais pas servi de leçon. Parce que, ben, deux, trois ans plus tôt, j'avais failli y rester. Et puis là, je me disais, mais genre, j'ai rien appris de ça, quoi. Et là, il y a eu le déclic. Puis alors là, après, j'ai décidé de changer de vie. On est revenus habiter à Besançon. On a vendu notre boîte. On a eu un deuxième enfant. Enfin, un changement de vie. radicales à ce moment-là, mais j'en avais besoin. Et j'avais besoin aussi de me dire que de toute façon, ce n'était pas la vie que j'avais envie de vivre. Ce n'est pas facile des fois de se dire ça parce que tu te dis, OK, mais comme ce que tu disais avant, OK, mais je dois tout réécrire et comment je fais ? Je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Il faut trouver. Et c'est là où il faut s'écouter et apprendre à s'écouter. En fait, c'est ça où ces moments-là font en profiter pour justement se retrouver avec soi-même. Même pas se retrouver, en fait. Je crois que je me découvre. Cette année-là, 2024, même si ça a été très compliqué, au final, j'ai plus appris cette année que les trois dernières années.

  • Speaker #0

    C'est dans la difficulté, souvent, qu'on apprend.

  • Speaker #1

    Je pense que vraiment, c'est les échecs qui nous apprennent. Échecs ou moments difficiles qui nous apprennent sur nous.

  • Speaker #0

    Mais échec, c'est un mot qu'on a dramatisé, qui est devenu un mauvais mot. Mais en fait, c'est juste une façon d'apprendre.

  • Speaker #1

    Complètement, oui.

  • Speaker #0

    Combien de temps ça a duré cette période de surmenage pour toi ?

  • Speaker #1

    Vraiment surmenage pendant trois ans et demi.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Et les deux premières années, ça a été les pires.

  • Speaker #0

    En fait, tu esime que six mois après avoir démarré ton entreprise avec ton associé, tu t'es tout de suite retrouvée dans le délimiteur.

  • Speaker #1

    Ça y est, j'étais à fond. On avait un but, un objectif et on était à fond. Et en plus, le fait d'être à deux, C'est ça que je n'arrive pas à retrouver aujourd'hui, c'est le fait d'être seule. À deux, je trouve qu'il y a vraiment un engrenage qui se fait dans le sens, mais un engrenage dans le bon sens, tu vois, où tu te motives, où quand il y en a un qui est en down, l'autre te... Ouais,

  • Speaker #0

    mais au risque d'eux, justement, tu vois, parce que...

  • Speaker #1

    Oui, là, je parle vraiment des bons côtés. Ça te motive et du coup, tu te poses pas la question, t'es à fond, t'es excitée, c'est stimulant, etc. Et quand t'es seule, ben... Alors oui, du coup, tu prends plus le temps pour toi, ça c'est sûr. Mais du coup, tu as moins ce côté à être pressée un peu par le temps et tu prends le temps. En même temps, j'ai tellement été tout le temps dans la... Il fallait aller vite, aller vite. Parce que là, maintenant, je...

  • Speaker #0

    Oui, tu as l'impression d'aller doucement alors que tu vas probablement encore bien vite.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça qui est dramatique. C'est qu'il fallait tout le temps aller vite, vite, vite. Et du coup, j'ai ce modèle de...

  • Speaker #0

    C'est dur d'apprendre à prendre le temps quand tu n'as jamais...

  • Speaker #1

    Et du coup, j'ai l'impression de ne pas avancer. Alors que j'ai vu une amie qui m'a dit mais tu te rends compte Mary sur Insta, c'est vraiment ton truc, tu t'es donné cet objectif, tu es déjà bientôt à 30 000 abonnés en même pas 5 mois Et puis pour moi ça me paraît ridicule, pour moi c'est rien, sauf que je dis que ça va pas assez vite. Et du coup c'est terrible parce qu'on est toujours très dur avec soi-même.

  • Speaker #0

    Prendre à voir le verre à moitié plein et non pas à moitié vide.

  • Speaker #1

    Je pense que... Dans la vie, je suis quand même très positive. Par contre, c'est vrai que je suis tellement exigeante et ambitieuse que ce genre de... Pour moi, des petites victimes qui peuvent paraître... Pas dingues, non, mais qui peuvent paraître bien pour certaines, moi, c'est... Non, c'est pas ça.

  • Speaker #0

    C'est une question d'habitude.

  • Speaker #1

    C'est que je pense que je me compare inconsciemment. En fait, dans le sens où nous, c'est tellement à l'évite, tous les deux, avec mon ancienne associée, que... du coup je me dis ben ça va pas si vite alors que c'est pas le même business c'est pas rien à voir on a mis du temps à démarrer sur les réseaux ça a pas pris tout de suite donc en fait sauf que voilà je suis juste trop dure avec moi-même c'est vraiment tu pourras réécouter ce podcast pour

  • Speaker #0

    te rappeler que t'es trop dure avec toi-même et du coup oui tu me disais tout à l'heure en 3-4 mois t'as remonté une entreprise et tout ça tu vas pouvoir nous en parler mais du coup comment tu arrives à sortir la tête de l'eau ? Parce qu'on comprend que pendant trois ans et demi, ça a été surmenage. Il y a eu un point de non-retour où là, tu t'es dit, c'est plus possible. Ça s'est manifesté comment ? Est-ce qu'à un moment, tu t'es dit, je n'arrive plus à sortir de mon lit ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Clairement, c'était ça. Je ne pouvais plus sortir de mon lit. Je pleurais tout le temps, déjà. Avant de quitter l'entreprise, je pleurais tout le temps le soir. Je n'arrivais pas à dormir avant 3h du matin. Des boules d'angoisse que je n'ai jamais ressenties. J'ai... J'ai de la chance, j'ai une très belle enfance, je n'ai pas vécu de traumatisme. Donc les angoisses, je ne les ai jamais connues. depuis cette année et donc j'ai cette boule d'angoisse que j'ai découvert cette année qui était horrible donc ouais, le réveil sonne t'as pas envie de te lever tu t'habilles plus, tu te maquilles plus tu deviens l'ombre de toi-même j'étais vraiment l'ombre de moi-même à rien, j'étais à fleur de peau, genre je pleurais pour rien alors déjà que je suis hypersensible, j'ai pas besoin de ça mais là c'est vraiment tout me faisait pleurer quoi vraiment à faire de pot tout le temps. Et donc, tu te dis, ah, ben là, c'est peut-être pas normal.

  • Speaker #0

    Tu t'en es rendu compte, toi, vraiment, ou c'est les personnes de ton entourage qui t'ont dit, mais attention ?

  • Speaker #1

    Les deux, je pense. Je pense que là, je l'ai compris quand je me voyais autant pleurer, autant malheureuse et plus du tout motivée comme je l'ai été pendant ces trois premières années. Et plus mes proches qui m'épaulaient, qui étaient vraiment là, mes parents et mon conjoint. Ils me disent, mais Mary, regarde-toi, c'est pas possible. Il faut prendre une décision, quoi. stop, ça peut plus durer. Donc, ils sont là aussi pour t'ouvrir les yeux et te mettre en confiance. Parce que j'étais prête à me dire, c'est pas grave, je reste, ça va passer.

  • Speaker #0

    Ça va être ça ma vie.

  • Speaker #1

    J'en étais à ce point à me dire, c'est pas grave, ça va aller. C'est juste une mauvaise passe. En fait, non, pas du tout. Je pense que j'aurais été malheureuse. C'était juste une belle parenthèse dans ma vie. Mais maintenant, il faut que je rentre et que je reprenne toute seule à ma façon, avec ma vision.

  • Speaker #0

    Et t'as vendu il y a combien de temps, tu me disais ?

  • Speaker #1

    En avril, donc il y a sept mois.

  • Speaker #0

    Ouais, donc t'as déjà repondu une boîte, quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Par contre,

  • Speaker #0

    t'es pas reposée sur tes lorilles trop longtemps.

  • Speaker #1

    Non, mais par contre, j'ai quand même bien soufflé. Donc, avril, j'ai revendu mes parts. J'ai pris mon temps sans travailler jusqu'à fin août. Et là, je me suis même mis à carburer depuis septembre. Ok.

  • Speaker #0

    Et cette boule d'angoisse et tout ça, tout est parti ? Ah oui. Ok.

  • Speaker #1

    Oui. Quand j'ai su que ça y est, tout était ficelé, que j'avais rendu tout ça. Ça a été immédiat ? J'avais plus ces boules d'angoisse. Par contre, ça n'a pas été immédiat dans ma tête à me dire, OK, maintenant Mary, qu'est-ce que tu vas faire ? D'où tu reprends ? Parce que ta vie avant, tu étais photographe. Là, je n'ai plus envie de ça. J'ai un certain niveau de vie, j'ai envie de le garder. Donc, la photo, ça ne me rapportait pas assez pour garder ce train de vie-là. Donc, il va falloir te réinventer. Après, j'ai toujours su faire de l'argent depuis mes études. Donc, je me suis dit, je sais que je vais trouver un moyen. Mais aussi, qu'il y ait du sens aussi pour moi. Donc, en fait, faire de l'argent, oui. Oui,

  • Speaker #0

    pas retourner dans ce côté alimentaire de la photo que tu as eu au début où tu faisais quelque chose que tu n'aimais pas. Surtout pas.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, tu sais, tu en parles. Du coup, les gens te disent, alors, du coup, qu'est-ce que tu vas faire ? Ça, c'est terrible.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu es comme les enfants, le mariage et compagnie.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui nous écoutent, si vous avez des gens pas bien autour de vous, je vous assure, attendez qu'ils aillent mieux pour leur poser la question. Qu'est-ce que tu vas faire après ? Parce que c'est horrible cette question. Déjà que toi, ça t'angoisse de te dire qu'est-ce que je vais faire ? Pourquoi je te pose cette question ? Juste laissez-moi quoi. Je ne suis pas bien. Laissez-moi me reposer. Et après, je verrai. J'avais vu un podcast d'Anthony Bourbon qui disait justement que lui, à chaque fois qu'il vendait ses business, avant qu'il les feed, il disait il se prenait six mois.

  • Speaker #0

    un an off pour repenser, pour se reposer et vraiment repartir. C'est OK, en fait, tu vois,

  • Speaker #1

    de se dire je vais prendre du temps pour repartir

  • Speaker #0

    Je pense que c'est essentiel. Tu ne peux pas repartir, t'es baissée dans un nouveau truc alors que t'as tout donné avant et qu'il faut qu'il y ait vraiment, je pense, une fissure pour bien repartir, en fait.

  • Speaker #1

    Je t'en parlais en off tout à l'heure, nous, quand on a pris la décision, quand on a vendu, c'était en juillet 2021. On a eu une période de transition, une petite période de transition. Du coup, j'étais enceinte à ce moment-là. Donc, j'ai donné naissance à ma fille 3-4 mois après. Et là, le vide m'est complet. Je me suis dit, je ne sais pas ce que je vais faire.

  • Speaker #0

    C'est terrible, cette sensation.

  • Speaker #1

    Et sincèrement, en plus, du coup, on est entrepreneurs en couple. Avec mon mari, on était tous les deux. Mais genre, qu'est-ce qu'on va faire ? Et sincèrement, je pense qu'on a créé au moins 4 marques. 4 marques, 4... de projets différents où on a voulu tout faire. On a voulu ouvrir un concept store, c'est-à-dire un concept store avec des objets pour la famille, une boutique. On est passé par là, on est passé par est-ce qu'on n'ouvre pas ? Du coup, on avait fait quand même une bonne partie de notre expérience dans la restauration. On s'est dit, est-ce qu'on n'ouvre pas un food court ? Il n'y en a pas ici à Besançon ou dans les petites villes, mais dans les grandes villes, c'est des lieux qui rassemblent plusieurs petites échoppes de restauration et on mangeait un peu tout. On s'est dit, est-ce qu'on n'ouvre pas ça à Besançon ? Après, on voulait développer une marque de design. C'est le problème de t'ouvrir, effectivement, une page. Tu peux absolument tout faire.

  • Speaker #0

    Mais il faut que ça reste... Oui, on peut tout faire, mais il y a quand même des choses inconsciemment qui nous attirent plus que d'autres.

  • Speaker #1

    Ça, c'est certain. Mais tu vois, dans chacun des projets, il y avait quand même quelque chose qui nous attirait, tu vois. Puis pour autant, on sentait que c'était pas ça, qu'on n'avait pas envie de ça, puis qu'on allait de nouveau être en plus bloqués dans une entreprise qui n'est pas au service de notre vie. Nous, aujourd'hui, on est indépendants en termes de temps, de lieu, et ça, franchement, c'est précieux. Aujourd'hui, on revient d'un week-end en pleine semaine. Enfin, ça, je sais qu'on a besoin de garder ça dans nos vies. Mais c'est clair qu'à un moment, je ne sais plus combien de temps, je pense que ça a mis au moins un an et demi avant que je commence à me remettre en route. interminable et avec cette pression aussi que tu exprimes, des personnes qui disent bah oui mais tu fais quoi ? alors qu'on avait quand même encore une autre boîte qui tournait à côté mais mais ouais c'est on se met une pression juste monumentale et les gens ont l'impression que tu te laisses aller alors que non, juste en fait t'es en train de vriller parce qu'à force de dire qu'est-ce que je dois faire ? t'en perds le fil, t'en perds le... La passion, ce truc qui doit t'animer de base parce que tu es tellement pressée de faire quelque chose. Oui, c'est ça. Je pense que c'est peut-être aussi un truc qui est lié aux personnes qui sont particulièrement ambitieuses.

  • Speaker #0

    Le vide fait peur, je pense. Oui, c'est ça qui me faisait peur pendant cette période où je n'ai rien fait, où je n'ai pas travaillé. Au début, franchement, le premier mois, ça a été difficile parce que je me suis dit Ok, donc tu vas être là, à la maison, et tu vas te lever le matin, mais sans but, sans objectif. Au début, c'était vraiment déstabilisant parce que je ne connais pas ça. Et puis, tu fais un petit travail sur toi. Tu te dis, oui, Mary, tu en as besoin, en fait. Ce que tu as traversé, après ce que tu as traversé, c'est nécessaire. Et je suis bien entourée, heureusement. Donc, j'ai aussi la chance de ça. Et qui me fait relativiser et me dire, c'est normal, prends du temps pour toi. Et tu vas rebondir et ça va aller. Quand tu iras mieux, tu reprendras et tu iras de l'avant. Mais pour le moment... C'était pas le moment, justement.

  • Speaker #1

    C'est quoi le premier conseil que tu donnerais à une personne qui peut-être nous écoute et vivrait ça aussi ?

  • Speaker #0

    Un burn-out ? De le vivre pleinement, ce burn-out. Mais genre profondément. Genre, soyez mal. Vraiment, ça fait du bien. Parce que la renaissance, elle n'en sera que plus belle.

  • Speaker #1

    Et ça veut dire, du coup, vivre pleinement toutes ces émotions.

  • Speaker #0

    Ah mais oui, vraiment. Genre,

  • Speaker #1

    tombe le plus bas possible pour te relever le plus vite possible,

  • Speaker #0

    en fait. Oui, ben... C'est pas parce que tu ne tomberas pas que tu te réveilleras plus vite, mais en tout cas, je pense que pour son introspection, pour prendre conscience de qui on est, je t'assure que ce genre de sentiment d'être au plus bas, ça fait du bien. Dans le sens où tu dis ça après, avec le recul. Parce que quand t'es dedans, c'est une catastrophe. T'as envie d'un truc, t'as envie d'un truc. Une chose, c'est d'en sortir. Mais avec le recul, moi... Je crois que ça m'a fait du bien, tout ça, parce que j'en avais besoin. Ça m'a fait prendre conscience de plein de choses. Et le fait de l'avoir profondément vécu, j'ai pris conscience de plein de choses.

  • Speaker #1

    Et quoi, par exemple ? C'est quoi ta réalité maintenant ?

  • Speaker #0

    Surmenage. J'étais dans le déni. Ce n'est pas normal de travailler autant. Je veux dire, ce n'est pas normal de... prendre cinq minutes pour manger parce que tu as l'impression que c'est une perte de temps de manger. Ce n'est pas normal de travailler le week-end et de ne pas prioriser sa famille, ses amis, et de trouver toujours une excuse parce que tu préfères travailler. Ce n'est pas normal de refuser un ami qui vienne parce que tu as du travail et que tu préfères travailler, alors qu'en tant qu'entrepreneur, tu organises ton temps comme tu veux. Ce n'est pas normal de toujours culpabiliser, à dire, en fait, si je fais autre chose, ça va, quoi. Donc, rien que ça, ça a été énorme.

  • Speaker #1

    C'est précieux ce que tu partages là, puis on sent que tu le sens au plus profond de tes clipins, parce qu'on sent que tu es engagée quand tu le dis. Mais merci de partager ce message, parce que franchement, c'est encore une fois précieux pour toutes les personnes qui le vivent et même celles qui ne le vivent pas aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Merci à toi déjà de m'inviter. Je t'aime le plaisir.

  • Speaker #1

    C'est quoi l'après, maman ?

  • Speaker #0

    Professionnellement, tu veux dire ? Oui.

  • Speaker #1

    Ouais, de façon globale aussi, tu vois, tu disais, ben voilà, il y a eu plein d'apprentissages. T'as même dit que t'avais juste appris à te connaître, en fait, pendant cette période-là. Du coup, j'imagine que t'écris forcément l'après de façon complètement différente.

  • Speaker #0

    Eh ben, l'après, c'est vraiment déjà de plus penser à moi et le fait que j'ai consacré dans ce business toute mon énergie pour une image qui n'était pas la mienne. Là, j'ai envie de tout donner pour mon image, pour... ma vision et je pense que l'après c'est vraiment de trouver justement ce juste milieu à prendre du temps pour soi sa famille, ses amis et le professionnel donc ça je pense que c'est le plus dur mais j'ai pris tellement conscience de plein de choses que je pense que j'y arriverai en tout cas j'espère et cette aventure aussi entrepreneuriale avec mon associé j'ai compris Que tout est possible. Dans le sens où, quand tu te mets des objectifs et que tu travailles, je suis sûre et persuadée que... Par contre, il faut de la patience. Pas être pressée comme moi.

  • Speaker #1

    Il faut de la patience,

  • Speaker #0

    il faut de la détermination. Et je vous assure que les choses, elles finissent toujours par arriver à un moment donné. Alors oui, il y a plein d'embûches entre chaque succès. Ça ne va jamais comme on veut, etc. Par contre, à un moment donné, ça arrive. Et ça, c'est quelque chose que je vais garder à vie dans ma tête. C'est... Je me visualise déjà dans plusieurs années là où je veux être. Et je sais que c'est ça que je veux et que ça va arriver.

  • Speaker #1

    J'adore une citation qui dit Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais. Et je trouve que c'est tellement juste.

  • Speaker #0

    Je pense que ça peut paraître bateau quand on entend ça. Mais pour moi, ça a tellement de sens dans le sens où j'ai vu ce que ça pouvait donner. Alors oui, on était deux. Et il y avait toujours aussi cet engrenage, comme je te disais, mais engrenage positif où tu te pousses. Mais il y a plein de personnes qui ont réussi seules aussi et qui arrivent. Donc, il n'y a pas de raison.

  • Speaker #1

    Et il ne faut pas en avoir peur aussi d'être seule. J'ai l'impression que c'est quand même un truc qu'on pointe un peu du doigt maintenant. Ou même les gens ont l'impression que tu n'as pas une vraie entreprise quand tu es tout seule. C'est vrai. Qui en fait ?

  • Speaker #0

    Tu n'as pas une vraie entreprise quand même.

  • Speaker #1

    Tu peux aussi générer énormément de cash sans forcément avoir des équipes et te structurer. Pour le coup, j'ai eu plusieurs modèles de business. J'ai recruté des équipes. Aujourd'hui, je sais que je ne veux plus ça. On est deux, avec mon mari, on est associés. Alors oui, on travaille avec des prestataires, des partenaires, parfois sur certains sujets, parce qu'à un moment, tu te rends compte que tu ne sais pas tout sur tout et qu'à un moment, c'est bien d'avoir la sagesse de s'entourer aussi de personnes qui le poussent. Voilà, mais à un moment, tu peux aussi y arriver si tu es seule maître à bord de ton entreprise. Moi, je n'aime pas quand des personnes disent ah ben oui, tu as juste une auto-entreprise

  • Speaker #0

    Ça,

  • Speaker #1

    ça me tue.

  • Speaker #0

    Je me rappelle, quand j'étais photographe, j'avais aussi ce statut auto-entreprise. Et je ressentais un peu ce côté pas trop pris, pas au sérieux, je ne dirais pas ça, mais qui a un peu un dédain, on va dire, de la part de certaines personnes. Et quand j'étais avec mon associé, et quand ça a commencé à prendre, en fait, c'est bête, mais c'est une fois que ça marche. que les gens commencent à le prendre au sérieux. Et c'est trop dommage.

  • Speaker #1

    Je veux faire ses preuves, quoi. C'est un truc de fou. Mais auto-entreprise, tu l'as dit, en plus dans ce que tu as dit, c'est un statut. Tu restes entrepreneur, en fait. Peu importe le statut d'entreprise.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr, complètement. Et donc, par rapport à ce... J'aimerais bien revenir sur ce sujet-là, justement. Enfin, développer ce sujet-là, parce que... L'auto-entreprise, quand j'étais photographe, j'avais un côté de moi qui ne me sentait pas légitime. J'étais à me dire, vraiment ce côté un peu que les gens, un peu ce stéréotype, tu n'es pas un vrai entrepreneur parce que tu as le statut d'auto-entrepreneur. Et je pensais que ça allait passer avec le temps. Et même avec mon associé, quand on me demandait qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Mais c'est terrible en tant qu'entrepreneur, quand on te demande qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Parce que j'ai une entreprise, j'ai un salon de coiffure à Lyon, et puis j'ai un e-commerce sur Internet. Et puis, en fait, c'était hyper dur de dire ce que je faisais. Et puis, les gens, ils disent ah, ok Tu n'as pas l'impression de... Moi, je ne demande pas des compliments de leur part, mais tu sais, tu les sens un peu... P... complexe. Ce n'est pas un truc habituel où dans des cases, je suis infirmière, je suis avocate. Ce ne sont pas des trucs très factuels. En tout cas, ça reste flou. Et du coup, quand c'est flou dans la tête des gens, tu as l'impression d'être pas trop légitime dans leur regard. Et toi,

  • Speaker #1

    tu sens que ça a impacté ta propre légitimité, du coup ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense que quand même, au début, oui. Et maintenant, j'ai vraiment beaucoup confiance en moi au niveau professionnel. Là, aujourd'hui, je suis sûre de moi, je sais ce que je veux et je sais dans quelle direction je vais. Par contre, ça m'a vraiment fait prendre confiance en moi, oui.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je pense que c'est important aussi de souligner. En tout cas, c'est qu'il y aura toujours des personnes qui ne vont pas comprendre ce qu'on fait. Il y a toujours des personnes qui... T'as raison. vont juger. Il y a toujours des personnes qui vont juger dans un sens ou dans l'autre, d'ailleurs. Et je t'en parlais tout à l'heure en off, je te disais que moi, on m'avait collé beaucoup d'étiquettes parce que j'ai démarré dans l'entrepreneuriat à 21 ans, je suis devenue maman à 23 ans. J'ai travaillé au début dans le milieu de la restauration. Donc, quand on me voyait arriver dans un resto pour démarcher, les gens se disaient c'est quoi cette petite nénette-là ? Je supportais pas d'ailleurs qu'on dise ça. Et à partir d'un moment, j'ai fait ce shift en termes de mindset de me dire Ok, il y aura toujours des préjugés, c'est à toi de décider la place que tu vas leur laisser en fait. À partir de ce moment-là, je me suis dit je fais mon chemin, je m'en fiche en fait, je n'ai pas envie de convaincre les gens, moi je sais ce que je fais et c'est juste ça qui compte. Et je pense quand on arrive à se libérer profondément du jugement des autres, et ce n'est pas forcément toujours facile, mais des fois là aussi il faut se taper quelques murs, je me suis tapé deux, trois murs et du coup ça m'a fait du bien après de se recentrer aussi sur soi. Et puis de faire les choses parce qu'on a envie de le faire, parce qu'on aime, parce qu'on est animé, parce qu'on est passionné, parce qu'on est ambitieux, parce qu'on est tout ça. Mais juste le regard des autres, c'est le regard des autres. Et puis, c'est tout.

  • Speaker #0

    Je vais te donner un petit exemple. Tu vois, mon conjoint aussi qui est entrepreneur. Et donc, lui qui a son compte aussi depuis 7 ans. Au tout début, il s'est lancé dans la gestion de patrimoine. Bon, notre entourage, pas nos très très prochains. L'entourage, il n'y avait pas vraiment d'admiration. Il entreprend pas trop de questions. À partir du moment où il a commencé à bien gagner sa vie, belle maison, belle voiture, machin, là, tu sens que le regard des gens change. C'est fou. Alors qu'il a plus streamé au début qu'il ne stream aujourd'hui. C'est ça qu'en fait, une personne qui commence, elle a encore... plus légitime, enfin pas légitime non mais admirable on va dire parce que c'est là où tu donnes le plus, c'est dans les débuts d'une entreprise, les 3-4 premières années et que là aujourd'hui où les choses sont plus acquises mais en fait dans l'oeil de la société parce qu'il y a le bien matériel etc qui change et du coup qui fait que du coup t'es un peu plus légitime à leurs yeux quoi nous

  • Speaker #1

    aussi on a senti le Le regard de notre entourage, encore une fois, pas de notre entourage très proche, plus des amis aussi, d'enfants, c'est tout ça, qui avait évolué. Et puis, on a eu pas mal de déceptions aussi à ce moment-là. Mais ouais, l'entourage, en tout cas les amis, etc., parfois ne comprennent pas. Nous, on s'est pris des petites réflexions aussi parfois qui, comme ça, veulent rien dire. Mais ça va, tu t'embêtes pas. T'as fait quoi pour avoir ce barraque ou ceci ou cela ? Juste, t'as même pas idée en fait de ce que j'ai traversé. Et c'est vrai que ça, les gens l'oublient et que les gens l'oublient ou ne le voient pas encore une fois parce que c'est toujours plus facile de croire que la réussite, c'est inné, c'est facile. Il y a des gens qui me disent bah oui, t'étais faite pour ça, mais non, je n'étais pas faite pour ça, je me suis défoncée, je me suis pris plein de murs. Et comme tu disais, t'apprends à te connaître et tout, t'apprends à sortir de ta zone de confort, t'apprends à te relever derrière chaque obstacle. Et j'allais dire non, ça, c'est pas inné. Mais par contre, ce n'est juste pas donné à tout le monde d'accepter de voir la réalité en face et de se bouger quand il faut se bouger aussi pour aller au bout de ses rêves, au bout de ses objectifs.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, pour les gens qui nous écoutent, justement, ne pensez pas que vous n'êtes pas capable parce que vous n'avez pas cette compétence, etc. Tout s'apprend. Et surtout dans l'entrepreneuriat, on apprend vraiment. Il n'y a pas de recette. Ce n'est pas comme une leçon que tu récites, en fait. Ça ne se passe jamais comme tu veux.

  • Speaker #1

    C'est ten-learn. Dans l'entrepreneuriat,

  • Speaker #0

    il n'y a que ça qui vaut. Vraiment, si quelqu'un hésite, qui nous écoute, qui hésite à se lancer dans quelque chose, si c'est vraiment ce que vous voulez au plus profond de vous, allez-y. Parce qu'en fait, ce qui vous fera tenir sur le long terme, c'est vraiment cette détermination. Ce n'est pas le fait de savoir comment on s'en fiche. Exactement.

  • Speaker #1

    Je suis vraiment d'accord avec ce que tu dis et ça me permet de faire le relais. Tout s'apprend, y compris les réseaux sociaux. On va parler de ça maintenant. Oui, avec plaisir. L'art de communiquer, du coup, ça fait quatre mois, tu es en train de développer tes formations en ligne. Ça va sortir sous peu.

  • Speaker #0

    J'aimerais bien avoir les fêtes de Noël.

  • Speaker #1

    Ok, alors le moment où vous écouterez cet épisode de podcast sera déjà sorti.

  • Speaker #0

    J'espère, parce qu'en fait, à la base, je voulais sortir en septembre parce qu'en me disant, vas-y, je vais retravailler un peu cet été. En fait, non, j'avais vraiment encore besoin. et de prendre du temps pour moi. Donc, du coup, j'ai décalé tout ça. Et en fait, je ne me suis pas rendue compte de la masse de travail que c'était de faire des films.

  • Speaker #1

    Et normalement, tu travailles.

  • Speaker #0

    Donc, du coup, je devais sortir ça fin octobre. Et bon, tu vois, on est début décembre et je n'ai encore pas... Je ne sais encore pas sortir. Mais là, je vais tout faire mon possible. De toute façon, il n'y a pas le choix puisque fin janvier, je m'en vais à l'étranger pour deux mois. Donc, il faut que ce soit senti.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc oui, j'ai créé cette entreprise justement parce qu'aujourd'hui, de par mon expérience entrepreneuriale, j'ai vu les opportunités professionnelles que les réseaux sociaux ont ouvertes comme porte. Et c'est des choses que je trouve tellement incroyables que je veux les partager. Et donc, c'est pour ça que je crée ces formations en ligne. Je sais qu'il y a beaucoup de... Moi, je suis photographe, je suis autodidacte. Donc, tu vois, j'ai tout appris en testant et en regardant des vidéos. Mais en fait, les réseaux sociaux, tout s'apprend aujourd'hui aussi. Il y a des choses, alors oui, les choses créatives, des fois, bon, il faut un peu plus travailler que d'autres. Par contre, il y a vraiment des recettes et des choses à bien respecter pour faire des choses très bien. Et c'est ça qu'en fait,

  • Speaker #1

    j'ai envie de transmettre. Tu as du coup eu un premier business, en tout cas avec ton associé qui s'est développé. quasi intégralement sur les réseaux sociaux. En tout cas...

  • Speaker #0

    98%,

  • Speaker #1

    je dirais. Voilà. Aujourd'hui, tu le vois encore par toi-même. C'est quoi la recette ? Alors, magique, je dirais pas magique, parce qu'encore une fois, le test and learn... Mais c'est quoi, tu vois, ce petit truc que tu pourrais dire ? Avec ça, vous ferez la différence ? Ou c'est ce qui vous permettra de vous mettre sur le bon chemin, en tout cas ?

  • Speaker #0

    Professionnellement ou juste pour des réseaux ? Professionnellement,

  • Speaker #1

    je dirais.

  • Speaker #0

    Professionnellement, alors déjà... Moi, aujourd'hui, ce que j'ai remarqué, ce que les gens consomment sur les réseaux, c'est une personnalité. En fait, pourquoi on va acheter, par exemple, sur deux produits identiques, il y en a un qui raconte une histoire, il y en a un qui se montre et qui va un peu expliquer son parcours, l'histoire de pourquoi il a fait ça, etc. Et l'autre qui va rester très marque, sans parler d'histoire, sans storytelling, inconsciemment, si j'ai à choisir, je vais vraiment vers les choses qui me touchent, qui me parlent, où il y a de l'émotion et qui racontent son histoire. Pour moi, aujourd'hui, si j'ai un conseil à donner, c'est que les gens n'hésitent pas à raconter leur histoire sur les réseaux, leur entreprise, parce que c'est ça qui fait qu'on va s'attacher à quelque chose. Et en fait, aujourd'hui, on ne consomme plus juste un produit ou un service. En fait, on achète vraiment une histoire.

  • Speaker #1

    Totalement. Je suis totalement alignée avec ça. Je parle beaucoup de personal branding parce qu'aujourd'hui, notamment, j'accompagne aussi des entreprises individuelles, en tout cas des solopreneurs et leur entreprise. C'est une part d'eux, en fait, parce qu'ils ont mis tout leur cœur dans leur entreprise. Ça les ressemble. C'est ça, exactement. Et donc, du coup, accepter de partager son histoire, même si ça demande du travail. Son aile, que ce n'est pas forcément évident de le faire, c'est comme ça que les gens vont connecter.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    J'ai une amie qui me disait, de façon très juste, les personnes sont sur les réseaux sociaux pour se divertir. Ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas prêts à acheter. Ça veut dire que quand même, la porte d'entrée, ça reste le divertissement.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et que, du coup, il faut rentrer, il faut créer une émotion. C'est ce que tu dis et franchement, c'est juste moi, je l'ai vécu. Alors, ça fait un an et demi que je me suis lancée sur les réseaux sociaux, un an que mon entreprise est sur les réseaux. Ce qui aujourd'hui me rapporte mon flux de clients, c'est uniquement les réseaux sociaux, quasiment uniquement. Ou maintenant, recommandations, parce que ça a commencé à se mettre en place aussi, qu'après, tes clients te parlent de toi, mais toi, tu l'auras aussi. Puis, c'était probablement ça dans ta précédente entreprise. Après, les gens qui sont contents en parlent aussi autour d'eux. Et puis, du coup, ça participe. Mais malgré tout. Les gens aujourd'hui, le réflexe, c'est d'aller voir, tiens, c'est qui ? Qu'est-ce qu'il fait ?

  • Speaker #0

    Ah mais de toute façon, la nouvelle façon de consommer pour les futures générations qui arrivent, et nous déjà, moi en tant que trentenaire, ça fait bizarre de dire ça, je consoffre à moi ma plateforme Google, maintenant c'est Instagram. Je cherche un resto, je vais déjà voir à quoi il ressemble sur Instagram. Je cherche un coiffeur, je regarde son feed Instagram. Je cherche une marque, je vais voir les vidéos qu'il y a pour voir les produits en vidéo qui sont en train d'être consommés, etc. On est vraiment dans une ère où maintenant les réseaux sociaux sont primordiaux et qu'il faut absolument s'y mettre en fait. Ce n'est pas une option.

  • Speaker #1

    Mais alors pourquoi ? C'est parce qu'en réalité, c'est hyper parlant tout ce que tu dis, c'est qu'on n'achète pas un service. On achète soit un résultat, soit une émotion.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Le coup du coiffeur, c'est ça. Tu vas voir ce qu'il est capable de produire. Une entreprise qui va parler d'elle, de son engagement, etc. Ça connecte, c'est de l'émotion. Tu vas acheter ça, tu n'achètes pas. pas le service.

  • Speaker #0

    Un exemple typique que j'aime bien donner, c'est Jacquemus. Jacquemus, quand on connaît son histoire, c'est un créateur de mode. Pour ceux qui ne le connaissent pas, son vrai storytelling, lui, c'est que il ne fait pas juste des vêtements, c'est qu'en fait il a perdu sa maman quand il était petit. Du coup, il lui avait cousu une jupe en lin avec les rideaux de sa maman. Et en fait, il a un vrai storytelling dans le sens où maintenant, tout ça, il le fait aussi pour elle. Et donc, c'est un petit gars qui vient de Provence, dans les lavandes, les champs de lavande, etc. Et quand tu vois Jacquemus, c'est ça que tu achètes. Ce n'est même pas le sac à main en soi, ce n'est même pas le t-shirt. Moi, en tout cas, je marche comme ça à l'émotion, en fait. C'est vraiment ça ma façon de consommer aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Tout comme pourquoi les entrepreneurs achètent majoritairement Apple et Mac. Enfin, Apple tout court, d'ailleurs, je dis Apple et Mac, mais iPhone ou Mac. Parce que ça incarne aussi l'ambition, ça incarne la réussite. Effectivement, les valeurs sont hyper importantes. Et quelque chose que je veux dire aussi, c'est qu'on a tous une histoire. Et encore une fois, ce n'est pas forcément facile de dérouler le chili et de se dire oui, ça a un sens, oui, c'est intéressant, oui, ça porte mon message, mais on a tous une histoire. Et si on n'avait pas chacun notre propre histoire, on n'en serait pas où on en est là aujourd'hui. Donc, même ceux qui ont l'impression de se dire, non, mais moi, je n'ai rien à dire. Vous avez forcément des choses à dire.

  • Speaker #0

    Allez, clairement. Et typiquement... Là, par exemple, moi, sur les réseaux sociaux, je me suis lancée le challenge de vraiment redévelopper ma communauté. Et donc, je fais des vidéos et j'instaure une recette de storytelling que, d'ailleurs, je sors dans mes formations en ligne. Et je vois l'impact que ça a. Une histoire toute banale, par exemple, j'ai aidé ma sœur. En fait, elle était enceinte et je l'ai aidée à ranger sa maison. Et en fait, j'avais décidé de passer deux jours à l'aider à ranger. J'ai tellement... Je lui avais tellement consacré peu de temps pendant que je travaillais tout le temps que pour moi, pour sa grossesse, ça avait plus de valeur de l'aider à ranger pendant deux jours que de lui offrir un cadeau, en fait. Et donc, ma vidéo, je commence par dire, j'ai décidé de ne faire aucun cadeau de grossesse à ma sœur. Donc, en fait, et après, la vidéo, elle a explosé, enfin, explosé, elle a popé. Elle a fait un million et demi de vues et 80 000 likes. Et une histoire complètement banale, et bien, en fait, la façon dont elle est racontée et l'émotion que tu y mets, Elle explose parce qu'il y a plein de gens qui peuvent s'identifier. Et en fait, c'est ça, c'est l'émotion tout le temps. Quand tu deviens trop très commercial, protocolaire, tu ne touches pas le même nombre de gens.

  • Speaker #1

    Conclusion ? Soyez dans l'humain. Soyez dans l'humain à 2000%. C'est ça qui fera que les gens viendront vers vous. Là, encore une fois, on parle vraiment dans un cadre très professionnel. Mais c'est ça qui fera que les personnes ont envie de travailler avec vous. C'est pour ce que... Vous incarnez,

  • Speaker #0

    en fait. Et chacun, il faut juste creuser un peu pour son histoire. N'hésitez pas à se dire, je sais qu'on est tous à se poser la question, mais qu'est-ce que je pourrais dire ? Mon histoire, c'est compliqué de faire une introspection sur soi-même et d'être un peu autocritique et de se dire, bon, qu'est-ce que je vais pouvoir raconter ? Eh bien, prenez le temps. Et puis, c'est hyper important de bien positionner ça. pour créer une entreprise en tout cas.

  • Speaker #1

    Surtout quand tu commences à dérouler du fil, parce que moi, syndrome de l'imposteur, souvent comme ça, je me suis dit, moi j'ai pas d'histoire à raconter, alors qu'en fait j'avais mille choses à raconter. Alors quand j'ai décidé de lancer le podcast, je me suis dit, mais personne aura envie de m'écouter, personne va... qu'est-ce que je vais pouvoir raconter ? Puis je me suis dit, ben, juste, je raconte en fait tout ce par quoi je suis passée ces dix dernières années. J'ai eu des messages derrière, puis en fait, progressivement, les choses prennent, ça fait boule de neige. Puis toi, tu tires le fil, puis tu te rends compte que derrière, effectivement, chaque petite histoire, Il y a plein de choses, il y a plein d'enseignements que tu peux transmettre aussi. Et ça,

  • Speaker #0

    c'est bien sûr. Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Bon, Mary, merci beaucoup pour ces partages puissants.

  • Speaker #0

    C'est déjà fini ?

  • Speaker #1

    Tellement authentique, oui, ça passe vite. Mais c'est bon signe. Quelle est la question que j'aime bien poser dans le podcast ? Et si c'était à refaire ?

  • Speaker #0

    Est-ce que je referais ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ben oui.

  • Speaker #1

    Tout pareil ?

  • Speaker #0

    En vrai, oui. Je t'aurais peut-être dit non. genre il y a 6 mois parce que vous étiez encore dedans oui et que j'étais encore dans le déni à ne pas comprendre pourquoi ça se passait comme ça et que pour moi c'était un vrai échec Mais là aujourd'hui, je te dis oui. Je le reflais. Pareil.

  • Speaker #1

    Souvent, on n'a pas trop envie de voir qu'il y a un cadeau dans chaque chose qu'on vit parce qu'on est juste trop dedans et que ce n'est pas le moment.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose en plus que j'avais mis en story. On pense que c'est un échec justement et que c'est la fin de quelque chose. Mais la fin de quelque chose annonce toujours le début d'autre chose. Et ça, c'est véridique, vraiment. Des fois, ça met un peu plus de temps pour certaines choses, mais ça finit toujours par arriver.

  • Speaker #1

    Mary, si on veut te retrouver, si on veut travailler avec toi, si on veut découvrir encore plus ton histoire, te suivre sur les réseaux, où est-ce qu'on va ?

  • Speaker #0

    Alors, sur les réseaux sociaux, sur mon Instagram ou TikTok qui est maryruffinoni, donc Mary, je mettrai les liens dans la description. M-A-R-I-Y, et sur mon site internet l'artdecommuniquer.com. C'était évident pour moi de mettre l'art de communiquer en étant une vraie artiste dans l'âme avec la photo, du coup c'est pour ça que j'ai trouvé ce nom-là. Donc ouais. Voilà, sur ces deux sites, ces trois plateformes-là.

  • Speaker #1

    Je vous conseille d'aller jeter un coup d'œil. Mary, merci encore pour ton authenticité, pour tous ces beaux partages. J'espère que vous avez perçu tous les enseignements dans cet épisode. N'oubliez pas d'aller mettre un petit avis sur Spotify ou Apple Podcast si vous avez aimé cet épisode. Et puis Mary, continuez à suivre sur les réseaux.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    À bientôt.

  • Speaker #0

    À bientôt.

  • Speaker #1

    Si tu as aimé cet épisode, n'hésite pas à le partager autour de toi ou sur les réseaux sociaux. Et pour ne pas louper les prochains épisodes du podcast, tu peux t'abonner dès maintenant sur ta plateforme d'écoute préférée. D'ailleurs, si tu m'écoutes sur Spotify ou Apple Podcast, tu peux me laisser un avis 5 étoiles, ça m'aidera énormément pour remonter dans les résultats de recherche et faire connaître le podcast au plus grand nombre. En attendant, je te souhaite une très belle journée et je te retrouve dans 15 jours pour un nouvel épisode inspirant.

Share

Embed

You may also like