- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Inclusif. Aujourd'hui, nous allons parler d'une solution innovante qui permet désormais aux personnes à mobilité réduite d'avoir accès à un métier qui leur était fermé jusque-là, conducteur de poids lourd. Pour nous en parler, Yann reçoit les dirigeants de deux entreprises cantaliennes qui ont permis le développement et le fonctionnement de cet handitruck. Je suis Sandra. Dans nos épisodes, nous mettons en lumière des histoires inspirantes et des initiatives innovantes. Vous entendrez des témoignages de dirigeants d'entreprises engagés en faveur de l'inclusion des personnes en situation de handicap et des salariés qui ont pu faire de leur différence une force. Ils partageront leurs expériences, leurs défis et les stratégies qu'ils ont mis en place pour créer des environnements de travail véritablement ouverts à tous.
- Speaker #1
Bonjour Olivier, bonjour Sébastien, le mec qu'il y a ici dans vos locaux, du groupe Gaillard. Déjà, première question, Olivier, Sébastien, est-ce que vous pouvez vous présenter en une minute, top pronom ?
- Speaker #2
Bonjour, donc Sébastien Rioux, président du groupe. Gaillard qui est constitué de plusieurs filiales. La partie formation, c'est la partie formation historique, PCZ dans la formation transport et logistique. Et après nous avons élargi nos compétences avec l'acquisition d'une société qui s'appelle Gaillard Logistics. location où l'origine c'était la location des véhicules auto-école poilou et par la suite nous avons donc comme il manquait des besoins dans les délais dans les transformations des véhicules et pour les macro-locations nous avons déposé et créé un concept pour transformer donc les véhicules de deux à six places assises et après on a on a commencé à travailler sur deux concepts et on a pu donc travailler avec Olivier Theil et Meka Theil sur le projet donc d'inaccess.
- Speaker #3
Bonjour donc Olivier Theil donc je suis gérant de la société MECATAIL à La Feuillade, fabricant de machines spéciales, réponse à tout type de cahier des charges, bien sûr base industrielle, donc on répond à tout système, process d'automatisation, de demande d'automatisation, plutôt sur le mouton à cinq pattes, avec une spécificité, c'est qu'on gère nos projets de A à Z, on est équipé bureau d'études, méca, automatisme, électrique, atelier d'usinage, de soudure, de tollerie, l'assemblage, le montage, le câblage, l'automatisation, bien entendu. Aujourd'hui, je dirais que... la vision industrielle ou l'IA sont des choses qui sont entièrement intégrées dans nos process journaliers. Et puis dans ce cadre là, c'est comme ça qu'on s'est rencontrés aussi avec Sébastien, à partir d'une demande qui sur le coup est un petit peu plus à l'origine mécanique et qui aujourd'hui vient gréver sur nos plate-bandes habituelles.
- Speaker #1
Sébastien, peux-tu nous dire en quelques mots ce que c'est la solution d'Inaccess ?
- Speaker #2
La solution d'Inaccess en fait c'est une plateforme qui est intégrée sur un véhicule poids lourd et qui permet de faire des choses qui sont très permet l'accès à la cabine à une personne à mobilité réduite. Ce projet, à l'origine, il faut savoir qu'en France, la possibilité de passer un permis poids lourd pour une personne à mobilité réduite est très récente. Elle est de fin 2022-2023 et les conditions s'y n'éconoient pas. Pour accéder à la formation permis poids lourd, il fallait avoir un véhicule aménagé permettant en toute sécurité l'accès au véhicule. C'est une plateforme aujourd'hui qui... qui permet donc de pouvoir permettre à la personne de monter sur la plateforme, de monter directement à l'accès de poids lourd, et à partir de là, s'installer au poste de conduite. Bien entendu, d'autres aménagements sont nécessaires, comme l'aide à la conduite, parce qu'une personne à mobilité réduite aura l'ensemble des commandes directement au volant.
- Speaker #1
Olivier, comment vous avez été à collaborer avec Sébastien pour développer cette solution d'in-access ?
- Speaker #3
Je dirais que ça a été une continuité. puisque comme Sébastien l'a précisé tout à l'heure, le début de l'aventure s'est fait sur l'aménagement cabine. Voilà où il y avait des demandes qui étaient plus spécifiquement, voilà un cahier des charges un petit peu nouveau pour nous, mais qui était plus de l'aménagement donc avec de nouvelles normes, avec de l'étude également de la partie normative au niveau poids lourd. Donc on a un bureau d'études qui est un petit peu habitué à ça donc on s'est adapté. Donc le début de la collaboration s'est d'abord fait sur ce principe là. Dynaccess ça a été qu'une suite logique je dirais. dans le principe où les choses existantes sur le marché étaient toutes, on va dire des fonctionnelles, mais plutôt du prototype, du prototypage, d'une manière générale, avec rien de très abouti. Je dirais des choses qui n'étaient pas très bien vécues par les personnes qui les utilisent, parce que comme tout type de proto, ça bouge, ça tremble. Le poids lourd est un support pour nous qui est tout nouveau, parce qu'on est plutôt habitué à travailler sur des bases industrielles. Là c'est dehors, ça bouge, ça prend des nids de poules, ça gèle, ça a du sel, du sable, de la... Et donc il a fallu s'adapter à cet environnement. Et je dirais que notre culture industrielle aujourd'hui nous a permis d'aller vers des solutions techniques robustes qui aujourd'hui commencent à faire leur preuve sur ces modèles-là.
- Speaker #1
Comment ça fonctionne cette plateforme ?
- Speaker #3
Ça fonctionne de deux manières. Il y a une partie qui est complètement autonome, c'est-à-dire que la machine en elle-même, c'est ce qu'on appelle une quasi-machine. Simplement, un bouton de commande permet aujourd'hui de déployer. Donc il faut imaginer que la passerelle est intégrée entre le dos de la cabine du camion. et la partie remorque qui est derrière, elle se déploie sur le côté, elle descend, elle se met à disposition de la personne qui, mobilité réduite, fauteuil, béquille, handicap, peut venir prendre place sur cette plateforme et ensuite s'élève jusqu'au niveau du poste conducteur. Quand la personne est installée au poste conducteur, sur une simple commande, la plateforme se replie entièrement sur la partie arrière et permet ensuite de partir. Donc cette partie-là, elle est complètement autonome. On reste dans des règles de mécanique, d'automatisation, de mécatronique. Aujourd'hui, on est parti sur des systèmes hydrauliques parce que les camions, c'était plus facile, je dirais, en termes d'intégration et surtout de résistance. Et ensuite, il y a une deuxième partie qui est d'intégrer au camion avec des systèmes de sécurité qui sont afférents. Bien entendu, il faut qu'on puisse l'alimenter à l'énergie. Il faut qu'on puisse ne pas démarrer le camion quand la plateforme est sortie. Régler les problèmes de maintenance quand c'est à distance. Donc là, on a toute une... toute une batterie de choses qui est en train de se mettre en place, donc ça on l'expliquera tout à l'heure, c'est-à-dire que maintenant que les prototypes sont fonctionnels et plutôt bien acceptés des personnes utilisatrices, bien sûr maintenant on va mettre toute la partie service qui va en place derrière ces éléments-là.
- Speaker #1
Il y a eu des freins, il y a eu des limites dans ce travail-là.
- Speaker #2
Aujourd'hui ce qui est important de souligner, c'est que Dean Access... et la marque d'Inaccess et le brevet d'Inaccess a été racheté par le groupe Gaillard parce qu'il y a une personne, pour ne pas la nommer, Olivier Billon, qui avait déjà mis ce concept en place. Et pour des raisons diverses, avec une entente, nous avons récupéré et racheté le brevet et la marque. Et c'est là où on a travaillé avec Mécatelle pour pouvoir améliorer l'adaptation au monde du poids lourd, comme l'expliquait Olivier, où c'est un monde différent, avec beaucoup d'aléas mécaniques. et environnementales. Tout ça, ces phénomènes, on les a rencontrés au fur et à mesure. On a eu des axes d'amélioration en collaboration avec Mécatei, avec une proximité, avec une réactivité pour répondre, s'adapter, on va dire, à la version 1 de la plateforme pour qu'elle soit de plus en plus performante. C'est vrai que les aléas, on continue toujours à travailler parce qu'aujourd'hui, on peut annoncer qu'on est sur une solution version 2, que nous avons travaillé surtout dans le bureau d'études d'Olivier. qui a permis d'une, d'améliorer le système, d'alléger le système, ce qui n'est pas neutre. Aujourd'hui, la première version était à 950 kg. On est à voisine à peu près 700-750 kg. Donc, ce n'est pas neutre quant au transport de marchandises par rapport au poids autorisé à la charge. Et on va même travailler sur l'amélioration avec un autre partenaire, une application sur smartphone ou tablette qui permettra d'une, d'utiliser... le déploiement de la plateforme et surtout de récolter des datas qui permettent la performance de la plateforme, éventuellement faire un diagnostic à distance, forcer aussi la passerelle en cas de problématique à se déployer parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas laisser une personne à mobilité réduite seule dans un véhicule en attendant une assistance. Donc ça sera une possibilité qu'on a en train de travailler ensemble et surtout d'avoir le maximum de data pour voir potentiellement si les maintenances sont réalisées en temps et en heure. si aujourd'hui il y a des défaillances en termes de capteurs.
- Speaker #1
Justement en termes de retour d'expérience, vous nourrissez de ce retour d'expérience un petit peu et quels sont ?
- Speaker #3
Oui, obligatoirement. Parce qu'en plus elle est utilisée dans des conditions dures. Jérémy ramasse les ordures, les poubelles de manière générale. Donc fait aussi du dépôt, fait du ramassage. Donc c'est un camion qui travaille tous les jours dans des conditions un peu particulières. Et tant mieux parce que ça fait ressortir les problèmes. Alors aujourd'hui on n'a pas eu de problème. structurel, on a plus des problèmes de robustesse du matériel au niveau de la détection entre autres. Donc ça c'est des choses qui sont en passe d'être réglées. Tous les systèmes qu'aujourd'hui on équipe sur le camion permettent de ne pas laisser la personne dans des conditions compliquées mais nécessitent l'intervention d'une personne supplémentaire. Et aujourd'hui, justement, on est en train de travailler sur la réglementation pour que la personne puisse se dépanner toute seule. Donc là, c'est un peu plus compliqué parce qu'on n'est pas confronté à un problème technique, on est plus confronté à un problème de réglementation, mais ça, c'est bien souvent le cas en France. Aujourd'hui, donc là, on est en train de travailler avec les organismes pour savoir de quelle manière on va pouvoir... De quelle manière on le sait ? C'est aujourd'hui plutôt de faire valider, puisque on est un petit peu entre les lignes de ce qui existe, et donc il faut qu'on arrive à faire accepter aujourd'hui, ou en tout cas valider de manière réglementaire, la faisabilité de ces éléments-là, pour que la personne soit complètement autonome sur son système.
- Speaker #1
Tu parlais de réglementation, mais au-delà de la réglementation, pourquoi c'est important d'être soutenu à ce point-là ?
- Speaker #2
Aujourd'hui en fait ce projet émane d'un travail en collaboration entre l'AFTRA et la GFIP. AFTRA l'a mis en place avec la GFIP donc la PCF, ça permet de pouvoir... accompagner et évaluer des personnes en situation d'handicap pour accéder à la formation transport logistique et un emploi derrière. Donc un gros travail a été fait à ce niveau-là. À partir de là, une fois que la formation est réalisée, après il y a un accompagnement de notre part pour un diagnostic personnalisé directement aux entreprises pour l'adaptation de la plateforme avec des études au niveau des ergothérapeutes qui permettent aussi d'évaluer les conditions de travail des personnes qui vont intégrer dans l'entreprise. Donc en fait, c'est un cheminement d'équipe, un processus de formation. C'est assez long actuellement, entre l'évaluation, l'accompagnement et la mise en place de la plateforme d'emploi. Ce sont des projets qui durent minimum 12 mois. Donc on est encore dans une situation assez longue par rapport à ça. 12 mois, c'est très compliqué. C'est-à-dire la personne qui se forme, qui attend des réponses, qui attend des accompagnements. Donc aujourd'hui, c'est un process qui est très long et qu'on doit raccourcir pour vraiment répondre favorablement à l'entente de la personne en situation. d'handicap et de l'entreprise. Donc c'est un process aujourd'hui qui est mis en place, qui a fait ses preuves. Aujourd'hui il y a plusieurs accompagnements au niveau de l'AFTRA, le PECF. Je crois que l'année dernière, je ne veux pas dire de bêtises, mais c'est à plus de 500 quand même, donc ça commence à prendre forme. Il y a deux personnes aujourd'hui, une personne qui a été formée aussi en fauteuil roulant, qui était sur fauteuil roulant et qui a pu accéder à la formation et on est en train de travailler avec son entreprise accueillatrice, ça. pour mettre la nouvelle version de la plateforme. Aujourd'hui, c'est un process qui est long. Il y a des étapes. Aujourd'hui, bien entendu, il y a des évaluations qui permettent de pouvoir accéder. Parce qu'aujourd'hui, en fonction de la morphologie et des personnes, des fois, des personnes ne peuvent pas accéder directement au poste de conduite parce qu'il faut utiliser quand même une certaine esthérité et force au niveau des membres supérieurs pour pouvoir accéder au poste de conduite. Et surtout, après, intégrer la personne dans un parcours et aussi l'aménagement du véhicule. pour qu'il puisse intégrer après son parcours de formation et l'obtention de ses permis ou de certificat ou diplôme directement là en tout cas.
- Speaker #1
Tu parlais de réglementation tout à l'heure Olivier, selon votre expérience, est-ce que c'est une opportunité pour vous d'améliorer ou alors est-ce que ça peut être en frein aussi parce qu'on a vu il y a des acteurs publics ou parapublics ?
- Speaker #3
L'opportunité, je l'ai tant qu'à retrouver. Oh non, aujourd'hui, je vois pas où pourrait se trouver l'opportunité dans cet amas réglementaire. Je vais pas jouer le vieux chef d'entreprise à la con. il y a toujours un peu de se plaindre, mais aujourd'hui ça devient quand même un sacré bordel ces normes, pour être très clair.
- Speaker #1
Depuis un certain nombre d'années, on a notamment l'État qui légifère sur l'accessibilité, rendre les établissements publics... accessible à n'importe quelle personne dans les PMR ? C'est les poids lourds à travers la plateforme d'inaccess. Est-ce que le fait de développer une plateforme accessible aux PMR, est-ce que ce n'est pas aussi pour vous une différenciation importante ? une opportunité de marché en fait, pour que demain, les légif'quand ils ont à rendre un poids lourd accessible, et bien en fait on se dit bah c'est Gaillard ou c'est Mécatei ou c'est Mécatei Gaillard,
- Speaker #2
voilà. L'idée, oui. Après, l'aventure, je pense, ne s'arrête pas là parce qu'elle est très récente, elle date d'un peu plus d'un an. On parle de réglementation et pour une fois, j'ai envie de dire qu'en France, on est à un avance sur certains sujets. dont l'accessibilité des personnes à mobilité réduite dans la conduite d'un poêlot. Pour preuve, en septembre, nous avons participé à un salon à Düsseldorf en Allemagne, donc c'est l'ARACA. Ce salon a pour but d'aborder les nouvelles technologies dispositions pour améliorer la vie au quotidien des personnes en situation d'indicable. Nous avons participé à ce salon avec une présentation du véhicule, en DITREC. un véhicule qui est équipé d'une passerelle et tout ce qui aide à la conduite, à l'aménagement. Et avec une très grande satisfaction et une très grande surprise, aujourd'hui, ce dispositif est unique au monde. Donc nous avons la prétention pour une fois, en restant très modeste, mais c'est un dispositif qui n'existe pas ailleurs. Et la réglementation n'a pas évolué dans les autres pays. C'est-à-dire qu'il y a des accès qui sont limités, voire impossibles pour les personnes en situation de handicap, à pouvoir accorder un permis pour le voyage. L'échelon aujourd'hui, dans ces pays, ne permet pas l'accès. à ces personnes-là, à une formation et à la conduite. Donc j'ai envie de dire, en étant un peu chauvin, qu'aujourd'hui, nous sommes à l'avance par rapport à des pays d'Europe, voire... reste du monde. On était en contact avec plusieurs pays, dont l'Australie, la Chine, la Nouvelle-Zélande, des pays européens en proximité, l'Allemagne, la Belgique, la Suisse, la Slovénie, la Bulgarie, et aujourd'hui ces concepts n'existent pas ailleurs. La législation ne le permet pas. qu'on est au tout début d'une aventure et si les autres pays avancent à la même allure que la France on est pour l'instant précurseur, on a la confirmation que ça n'existe pas une fois qu'on est à l'avance sur pas mal de choses et qu'on est précieux sur de nouveaux systèmes et qu'aujourd'hui nous avons des contacts aussi avec d'autres pays pour pouvoir exporter cette solution et surtout... ils sont en train de travailler pour faire un lobbying, pour faire avancer aussi le gouvernement par rapport à l'accès des personnes à mobilité réduite dans le transport et logistique dans d'autres pays.
- Speaker #1
C'est une innovation importante. Le mot, il dit, l'innovation. Comment on finance cette innovation ?
- Speaker #2
On dit que les Cantaloupes ont pris de leurs sous, mais j'ai envie de surtout dire qu'aujourd'hui, il y a deux entreprises qui financent la recherche et le développement. Surtout Olivier Theil et sa société Bécateil. Aujourd'hui, qui croient à un projet, qui croient à une collaboration. La preuve, ça fait depuis 2018. qu'on travaille ensemble sur divers projets qui ont tous abouti donc déjà il y a une relation de confiance on a fait l'acquisition d'exemple de la plateforme d'e-access en 2023 nous sommes fin 2024 et on a déjà travaillé sur la version 2 en comptant toutes ces évolutions qui nous permettent d'avancer et d'être plus performants donc c'est une aventure on va dire entre deux entreprises dans le cantal et qui trappe travailler en proximité avec des recherches de fonds propres. Bien entendu, la vente après est accompagnée, la vente directement, la mise à disposition de la plateforme dans une entreprise ou ailleurs est accompagnée par d'autres organismes, dont la GIFIP. Mais aujourd'hui, la recherche et développement est réalisée par les deux entreprises en question, le groupe Gaillard et Mécatey. Et on a encore plein d'idées, parce qu'aujourd'hui, l'accessibilité d'un transport, c'est bien. Mais je pense que c'est très important aussi de penser à la logistique et les travaux publics. Merci. l'accessibilité dans les enjeux des travaux publics.
- Speaker #1
Olivier, le mot de la fin te revient, en tant qu'ex-président, ex-co-président de la CPME, on est en train de...
- Speaker #3
On va vite faire de la politique. Non, après, comme disait Sébastien, c'est vrai que il y a des sujets qui pourront aller dix fois plus vite, mais c'est que du financement fonds propres. C'est-à-dire que là, il n'y a pas de... Il n'y a pas aujourd'hui de dispositif en tant que tel, ou comme je disais tout à l'heure, si il y a des élections, ils sont souvent compliqués à avoir, il faut monter des dossiers... 18 mois de dossier, etc. Alors que nous, je dirais qu'il y a quand même, aujourd'hui également, il ne faut pas se cacher derrière ça, des opportunités de business. Oui, c'est du développement en fonds propres. C'est plutôt du step by step. On finit un élément, on le prend, on le teste, etc. Et quand celui-là, il a la possibilité d'être commercialisé, ça nous permet d'en financer un suivant. Donc, on est plutôt dans cette dynamique aujourd'hui de développement depuis 3-4 ans, en permanence. Voilà. Donc, évidemment, comme toute entreprise, les salariés, il faut bien qu'on... qu'on paye tout le monde à la fin du mois. Donc évidemment qu'il y a une notion de business derrière tout ça. Et il y a également une opportunité de marché, comme le disait Sébastien derrière. Donc l'objectif est de faire du développement et de pouvoir récupérer ce marché-là derrière, bien entendu. Après, comme aventure humaine, c'est assez particulier. Aujourd'hui, quand on travaille, on travaille plutôt avec des personnes non handicapées sur nos machines et on les conçoit souvent en dehors de ce concept. Et du coup, ça fait faire beaucoup de remises en cause. sur beaucoup de choses. Donc c'est une aventure humaine particulière. C'est vrai que, comme on disait avec Sébastien, lui, il a eu l'opportunité de le voir en Allemagne, je pense. Mais également avec Jérémy, qui pilote aujourd'hui le truc, c'est quand on voit la joie de la personne de pouvoir refaire un travail normal, de lui donner la possibilité de retravailler normalement suite à souvent ces accidents de la vie. C'est vrai que ça a une valeur aussi humaine qui prend un petit peu la boule rante et qui nous permet de continuer à... Souvent, des fois, après, il y a un développement technique. Donc, on a des fringues, évidemment, charge des solutions techniques, on a des fringues financières, on a des fringues législatives, on a des... Voilà, à la sortie, on arrive. Donc, comme disait Seb, c'est que la collaboration se passe bien parce qu'on essaye de rester chaque... dans son propre travail et nous on est plutôt dans du vraiment du développement technique mais je dirais que le client final est particulier voilà il faut s'adapter à cette particularité qui est pas forcément habituel dans les entreprises industrielles de tous les jours et l'aventure humaine elle est assez sympa
- Speaker #2
Pour rajouter juste quelque chose par rapport à ce que dit Olivier, à mon côté humain, c'est vrai que Olivier a fait participer deux collaborateurs de chez lui au salon d'Allemagne, qui nous a accompagnés. J'ai trouvé ça très positif parce que ils étaient dans le fait de voir le travail réalisé, voir l'émotion des personnes utilisant cette plateforme. Il y a deux exemples qui me viennent en tête, c'est-à-dire deux personnes qui étaient deux anciens chauffeurs, un homme et une femme, qui ont eu un destin. de la vie qui ne pouvait plus conduire par rapport à la législation du véhicule de monter dans un camion ont pu réaliser lors de la démonstration du salon et ont montré une certaine émotion à pouvoir remonter dans un camion et le fait que toutes les équipes de Gaillard Location donc Jérôme Bourgeois qui nous accompagne aussi techniquement sur l'ensemble de la solution et les deux collaborateurs d'Olivier de voir ça, le travail abouti. amène énormément, comme le dit Olivier, ce côté humain et ce stress au quotidien d'apporter les meilleures solutions pour que ces personnes puissent retrouver une vie, leur passion, qui était de conduire un camion. Voilà, ça, c'était très important aussi. Sans oublier aussi Jérémy, qui est aussi précurseur dans cette solution, qui était là aussi pour découvrir la plateforme et surtout nous remonter toutes les choses qui n'allaient pas pour qu'on soit dans les améliorations. Voilà, c'est les personnes aujourd'hui. qu'ils aiment leur métier et qu'ils ont tout fait pour revenir dans ce métier. Et je pense qu'il y a d'autres personnes qui souhaitent aussi revenir dans ce métier en France et dans d'autres pays.
- Speaker #1
Merci en tout cas à Clamers, formidable exemple de leur offrir la possibilité de revenir sur un métier qu'ils ont envie d'exercer. Merci à vous deux, vous vous êtes prêtés à l'exercice.
- Speaker #2
Merci à eux.
- Speaker #1
Et puis, on n'oublie pas que l'action est soutenue par la GESIP, d'ailleurs, qui vous a récompensé dernièrement. Donc, on les salue par ici. Et puis... Et puis, ils nous soutiennent comme le Fonds social européen également. Donc, merci à vous et puis à bientôt.
- Speaker #2
Merci.
- Speaker #3
Merci.