undefined cover
undefined cover
Le pouvoir de la résilience | E110 cover
Le pouvoir de la résilience | E110 cover
L’INDOMPTABLE Podcast par Mélanie Fortin

Le pouvoir de la résilience | E110

Le pouvoir de la résilience | E110

1h15 |10/09/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Le pouvoir de la résilience | E110 cover
Le pouvoir de la résilience | E110 cover
L’INDOMPTABLE Podcast par Mélanie Fortin

Le pouvoir de la résilience | E110

Le pouvoir de la résilience | E110

1h15 |10/09/2025
Play

Description

« Arrête avec les excuses, prends le leadership de ta vie. » – Sébastien Cossette


J’ai eu le privilège de recevoir Sébastien Cossette à L’Indomptable Podcast, et laisse-moi te dire que son parcours est profondément inspirant. ✨


Sébastien, c’est l’exemple même d’un homme qui a su transformer ses épreuves en leviers pour avancer. Derrière son titre de The Resilient Gentleman, il y a un humain qui a traversé des défis importants, affronté ses peurs et choisi de se relever, encore et encore.


Durant notre conversation, il partage avec une authenticité désarmante ce qui l’a poussé à ne plus tolérer les excuses et à reprendre le leadership de sa vie.


Parce que, soyons honnêtes : c’est tellement facile de remettre à demain, de blâmer les circonstances ou d’attendre que quelque chose change par magie.


Mais la réalité, c’est que tout commence par une seule décision : reprendre ton plein pouvoir.


C’est exactement ce que Sébastien a fait, et c’est ce qu’il transmet à travers son message puissant : tu es capable de choisir une vie alignée, de bâtir ton propre succès et de devenir un leader inspirant… mais ça demande de la responsabilité, du courage et de la persévérance. 💪


Cet épisode est une vraie bouffée d’inspiration.


Je suis convaincue que son témoignage saura éveiller en toi cette petite voix intérieure qui dit :

👉 « Et moi, est-ce que je prends vraiment le leadership de ma vie? »


Écoute l’épisode complet dès maintenant et laisse-toi inspirer par la force et la sagesse de Sébastien Cossette. 💥


Bonne écoute !


🔥 Découvre le levier essentiel pour RÉUSSIR ton prochain lancement dans ma nouvelle formation express gratuite L'AS DES LANCEMENTS https://www.melaniefortin.co/as-des-lancements


🔥 Pour télécharger mon outil gratuit COMMENT CRÉER UNE OFFRE QUI NE PEUT SE REFUSER : https://melaniefortin.mykajabi.com/presenter-une-offre-qui-ne-se-refuse-pas


🔥 Pour me suivre sur les réseaux sociaux et avoir accès à toutes les nouveautés en primeur : https://linktr.ee/melanie.fortin.1



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon père en travaillant chez Couche-Tard, il faisait de la caisse des fois. Il y a un monsieur qui se pointe le lundi, il vient s'acheter un 649. Il va prendre le 649 avec extra. Ouais, fait que là mon père il sort l'étiquette et il donne ses 2$ à l'époque, 1 plus 1. Fait que le gars il dit « Non, je ne t'ai demandé pas d'extra » . OK, fait que là mon père il refait de mes éclairs, il donne une pièce, met ça dans le cash, prend le billet. Mon père achète jamais de l'auto dans la vie. Il prend le billet, il crie deux pièces dans le pot, il le met dans son paquet de cigarettes avec ses papiers importants. Ah ouais ? Ouais. Le lendemain matin, il rouvre son chiffre, fait ses affaires, fait son inventaire, etc. Puis 6h30, 7h, il passe dans la valideuse. TTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT 1 149 548.

  • Speaker #1

    Bienvenue à l'Indomptable Podcast, l'endroit où est-ce qu'on ne suit pas les règles. On les réinvente. Je dis tout haut ce que bien des entrepreneurs pensent tout bas, avec une approche directe et audacieuse. Vérité crue, stratégie puissante et mindset d'élite. Tout ce qu'il te faut pour bâtir une business qui domine. Je suis Mélanie Fortin, business coach, stratégie élite et surtout... Indomptable. All right ! Hey, Sébastien Cossette ! Salut ! Chud, bienvenue à l'Indomptable Podcast, mon cher !

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir.

  • Speaker #1

    Fait que vraiment, engorgé. On va en avoir le besoin parce qu'on a toute une entrevue qui nous attend. C'est toi qui call. C'est moi qui call. Écoute, je peux pas pas te demander la question que je suis sûre, qui est hyper prévisible, pis que tout le monde te demande. Man, ça vient d'où ça, le Rizzleian Gentleman ? Puis j'ai fait des recherches, puis je n'ai pas trouvé. Je n'ai pas dû chercher comme il faut.

  • Speaker #0

    Non, en fait, je t'explique. C'est un concept que moi, j'ai creusé dedans il y a 6-7 ans. J'avais cette image-là, qui est un... C'est peut-être une utopie, c'est peut-être une vision, c'est peut-être de quoi qui est... Vision, je pense. Moi, je pense que c'est une vision. Puis dans le fond, à l'époque, moi, je ne faisais d'entraînement à personne. Je faisais ça pendant 17 ans.

  • Speaker #1

    Dans les gyms, avec les gens ?

  • Speaker #0

    100%, oui. Fait que tu arrives au gym, tu t'entraînes, Tu t'en vas, tu repars. Je faisais 40 à 60 clients par semaine.

  • Speaker #1

    40 à 60 par semaine,

  • Speaker #0

    wow ! Plus les plans alimentaires, plus le volet naturopathique, plus, plus, plus, plus. Fait que tu sais, c'était 40 à 60 heures de plancher, plus les à-côtés.

  • Speaker #1

    Tout ce qui vient avec alentour, OK.

  • Speaker #0

    J'ai fait ça tout seul pendant très, très longtemps. Puis, un moment donné dans le process, fouille-moi pourquoi, je me suis dit, bon, j'avais des clients qui écoutaient, d'autres clients qui écoutaient moins. Puis, je me suis dit, bon, ça doit être une affaire de sexe, fait que je vais entraîner juste des gars. Je vais me brander pour entraîner les gars.

  • Speaker #1

    C'est encore ça d'ailleurs que je vois beaucoup, mais je l'ai vu, je le vois.

  • Speaker #0

    50% femmes et hommes.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, parce que ton contenu, je vois des femmes, où tu parles de femmes, tu parles d'alimentation pour femmes, pour hommes, mais il y a une couple de plaies, je voyais que c'était pour hommes. J'étais là, OK, fait que c'est vraiment…

  • Speaker #0

    C'est vraiment 50-50.

  • Speaker #1

    Ça, c'est moi. On l'avait dit. On l'avait pris. C'est fait. Be careful what you wish for.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que là, ce qui est arrivé, c'était que j'engageais le conseiller à branding à ce moment-là, ça te prendrait un nom de brand et non pas juste ton nom. Fait que là, je suis comme « Ok. » Puis là, moi, tout le temps, le concept de la résilience a tout le temps été quelque chose dans ma vie qui était hyper important. Bien avant le COVID, avant que ça devienne un mot, soyons résilients, enfermons-nous chez nous, dénoncez vos voisins. C'est une bonne façon de dire ça. Mais fouille-moi pourquoi, c'était tout le temps quelque chose qui était là. À travers le deuil de mon père, les blessures, ma retraite précoce, une grossesse imprévue qui m'a donné ma merveilleuse fille Charlie aujourd'hui, ma séparation, un de mes chums qui s'est suicidé. Ça a tout le temps été, tombe à terre, lève-toi, Puis c'est de quoi que j'ai développé au fil du temps, si tu veux. Puis ça a tout le temps fait partie de moi. Fait que là, tout virait alentour de la résilience. Pourquoi ? Bien, tu es plus résilient, tu es plus dur à casser. Tu vas plier, mais tu ne vas pas péter. Tu vas te péter aïeul, c'est sûr. Tu vas tout le temps te relever, exact. Puis tu sais, le moins de temps que tu passes dans ton trou, c'est correct. Il faut que tu ailles, il faut que tu ailles manger ta marde. Mais après ça, tu t'en ressors tout le temps. Exact. Fait que j'avais tout le temps ce mot-clé-là qui restait. pis éventuellement ben là comme je t'ai dit j'avais des gens qui étaient plus coachables d'autres moins ça doit être parce que les femmes sont pas coachables juste des gars

  • Speaker #1

    Mais as-tu remarqué que c'était les femmes qui étaient moins ou plus difficilement ? Plus tard,

  • Speaker #0

    aucun hostie de rapport. Aucun temps de process en arrière. Donc là, je me suis dit, bon, la vision est la suivante. On va l'appeler, mettons, Martin. Martin, il a deux enfants en garde partagée avec deux mères différentes. Il s'est remis en couple avec une nouvelle blonde. Travaille toute la suite de journée, est entrepreneur, il est surchargé. Sa vie n'a pas de bon sens. Il revient chez eux le soir, prépare le souper parce que ça s'attend que ce soir-là, c'est lui. va mener un au soccer, va chercher l'autre à sa danse. Il revient chez eux, va border l'un, va border l'autre, compte une histoire, va laver tes dents, prépare le lunch, se fait à manger. Là, il rentre du 9h, il vient de coucher sa gang. Puis là...

  • Speaker #1

    T'es supposé aller au gym,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Là, il s'assied dans son divan ou il descend dans son garage. Il load un petit barbell, puis il fait des deadlifts dans son sol.

  • Speaker #1

    Si tu as un setup chez toi, my God, que ça facilite la vie.

  • Speaker #0

    C'est là que, si tu veux, le concept est né. J'ai tout le temps eu cette vision-là, bien avant le COVID. Je me suis dit, si tous les papas se tenaient à des standards plus élevés, bien, moi, mon enfant fait trop de tablettes. Moi, mon enfant ne m'écoute pas. Ça, c'est parce que tu es un leader de marde. Parce que tu n'es pas un bon leader pour ta famille en premier. Tu n'es pas aligné toi par rapport à ce que tu veux vraiment. Puis après ça, tu demandes à tes enfants exactement le contraire de ce que tu fais. Mais personne ne t'écoute. C'est parti de là. Quand je cherchais des brand names, je cherchais tout le temps Résilience, Résilience, Résilience. Puis là, un moment donné, je tombe sur une patente de Zodiac, d'horoscope. J'ai eu moi là-dessus. C'était The Capricorn Man, The Resilient Gentleman. Je lis le descriptif au complet. Je suis comme, d'où de moi je suis Capricorne ? Moi, ce n'est pas mon genre de croire dans ces affaires-là. C'est un signe. Oui, première page qui sort, ça tombe là-dessus. Je te... Cool, ok, là je lis, je lis, je lis, je lis, je suis comme « ouais, ouais, c'est moi, virer à droite. Oui, parfait. Combien de temps ? Comment le temps se roule ? Oui, parfait.

  • Speaker #1

    C'est des bons élèves, coachables comme on aime.

  • Speaker #0

    Exact. Il y en a plus, il y en a moins, mais les gens ont un certain potentiel aussi de passer de « je suis semi-coachable » à « je suis tanné d'être dans ma marde, aide-moi, je vais faire ce qu'il faut parce que j'ai le sentiment d'urgence. »

  • Speaker #1

    C'est pas mal plus le fun pour nous autres. Oui,

  • Speaker #0

    mais les gens doivent avoir cet écœurant titre-là.

  • Speaker #1

    Mais il faut que tu sois vraiment mané, tanné. Tu ne te frappes pas un mur, comme tu dis, soit tu es dans ta mère. De moment, tu es-tu vraiment tanné ? Puis là, à ce moment-là, ils vont faire ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    Personne ne fait de budget quand ses finances vont bien. On s'entend ? Puis de moment, ça commence à chier. C'est comme, ouais, on va regarder ce qui sort et ce qui rentre. Puis c'est là que tu as des surprises. Mais tu devrais faire ça tout le temps. Au final, on a switché notre focus après quelques mois, vraiment pas longtemps. Puis on a réalisé que j'avais plutôt à l'époque, parce que j'étais seul, une capacité à entraîner ces personnes-là. tout le temps, en reculant de 5 ans. J'étais où, moi, il y a 5 ans ? OK, je suis correct pour aider cette personne-là. Puis encore aujourd'hui, j'étais au Mouv'le 5 ans, mais je suis correct pour aider cette personne-là. Puis dans 5 ans, ça va être la même affaire. Là, maintenant, on a bâti une équipe, on a une équipe complète. Tout ça a changé.

  • Speaker #1

    Combien de gens à ton équipe ?

  • Speaker #0

    On a 9 personnes actuellement dans l'équipe.

  • Speaker #1

    À différents postes, est-ce que tu es temps partiel, temps plein,

  • Speaker #0

    mix ? Nous, on a beaucoup de sous-contractants. On a deux causes du temps plein, une cause du temps partiel. On a toute l'équipe marketing, dans le fond, qu'on a bâtie il y a 3 mois environ.

  • Speaker #1

    C'est impressionnant, parce que c'est assez fait, j'imagine, étape par étape, pour te rendre tout seul à une équipe de neuf. C'est bon,

  • Speaker #0

    un an et demi. On a juste pesé sur le gaz. J'ai comme compris, ça faisait un bout que je savais, mais j'ai compris. Tu comprends la différence entre les deux. Je savais qu'il fallait que j'engage des gens pour m'aider.

  • Speaker #1

    C'est pas possible, Mané. Sinon, tu vas se tannier. Tu vas frapper plus tôt.

  • Speaker #0

    Je suis tout le temps prenant 50-55 clients. C'est pas soutenable à long terme. C'est soutenable à long terme,

  • Speaker #1

    mais c'est moi qui fais tout. C'est moi qui fais tout.

  • Speaker #0

    Je suis capable. C'est pas un problème. Moi, ce que j'ai su, il y a trois ans, j'ai une épaule décrissée. Fait que là, un moment donné, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal J'ai mal un peu plus haut, j'ai mal un peu plus Fait que là, c'est bon au moins aller voir un médecin, voir ce qu'il y en a. Puis là, lui, de me dire, « Bon, bien, médicalement parlant, tout est fait, man. Fait que tout ce que tu peux avoir, c'est une prothèse. » Fait que là, moi, à cette époque-là... Attends,

  • Speaker #1

    attends, attends. Attends, qu'est-ce que tu as dit là ? « Tout est fait. » Tu vas voir pourquoi ça m'intéresse. « Tout est fait. » Qu'est-ce que tu faisais, « tout est fait » ? « Tout est fait. »

  • Speaker #0

    Fait que là, moi, dans le fond, j'ai eu un tricep qui a pété, pété réparé. J'ai eu une acromioplastie, arthrodistension, ils m'ont levé ma bourse. Fait que là, autrement dit, avec l'état de mon épaule actuel, médicalement parlant, la seule chose qui nous, nous reste ici au Québec du moins. On parle pas de cellules souches, on parle pas de ces choses-là, etc. T'es tellement arthrosé qu'il faut qu'on t'en change. Fait que là, libre à toi de faire ce que tu veux avec, mais c'est sûr, c'est pas ça qu'il m'a dit, c'est un médecin, fait que tu comprends que tu peux faire de la natation, t'es entraîné pas trop lourd, en tout cas, des astuces d'enfants à la plate. Fait que moi, je m'entraîne pareil. Mais il me dit, du fait que ça dépend à quelle vitesse que ça dégrade, quand tu seras plus capable de dormir, tu me diras, tu m'appelleras, on va t'en faire. J'étais comme « Ok, cool » . Fait que là, j'ai 40 ans à l'époque. 39. Fait que là, je fais des recherches, je vois qu'un remplacement d'épaule, c'est bon 10 à 15 ans si tu t'en sers pas trop. Après ça, on fait une révision, t'as un autre 7-8 ans. Fait que là, moi je fais, ok, mettons 10 plus 7, 17, ok, parfait, 56. Calisse, pas vieux.

  • Speaker #1

    Pis là, c'est pas d'allure.

  • Speaker #0

    Pis là, tu commences. Ouais, ben là, tu runs out d'options pas mal. Fait que là, je me dis, ok, à 56, peut-être 60, je suis crissement chanceux, pis je fais une belle job, et j'y fais bien attention parce que quand il faut opérer avec une patente de même, Mon bras ne sera pas mieux qu'il est là, mais il ne va juste pas dégrader. Je suis comme, OK. Là, moi, je suis encore dans le gym à décharger des plates, à traîner des dumbbells, parce que le client, il ne tente pas vraiment d'être là. Pas que des 40, mais ça, c'est QSY et Peter, fais un set, Peter, fais un set, j'y reprends. J'y crisse dans le rack, après ça,

  • Speaker #1

    je m'en cherche.

  • Speaker #0

    C'est un peu...

  • Speaker #1

    Tu es habitué d'éviter la douleur.

  • Speaker #0

    Oui, je me suis tout le temps traîné blessé. Ce n'est pas compliqué, c'est pour ça que je t'arrange de même aujourd'hui. fait que là j'ai dit bon c'est soit Soit je continue à entraîner du monde dans le gym, dans le fond, puis je taxe mon potentiel physique, puis je m'en vais vers ça plus vite, ou je change ma façon de travailler. Fait que tu sais, j'aimerais bien ça dire que j'ai eu un éveil spirituel, et j'ai compris, puis c'est pas... Non, non, moi ça a été... Puis que tout s'est réglé,

  • Speaker #1

    puis...

  • Speaker #0

    Fuck off, là. Moi, ça a vraiment été, regarde, c'est continue à faire ce que tu fais là, puis tu vas être dans la merde, dans le tabarnan, vraiment vite, ou change ta façon de travailler si tu veux continuer à amener une vie pas pire, tu sais. Fait que là, j'étais comme au crossroad, pis j'ai pas le choix de me diriger vers... l'entraînement en ligne, mais ça a été la meilleure décision de ma vie que j'ai prise il y a bientôt trois ans.

  • Speaker #1

    J'imagine au niveau croissance, c'est fou. Sébastien, c'est incroyable. Pareil, parce que j'ai comme des demi-souris quand tu parles, puis c'est pas drôle pendant tout. Ça me démontre encore plus à quel point tu es un indomptable. Parce que les épaules, je suis pétée des épaules. Ma ceinture noire en kickboxing, elle m'a fait très, très mal. Ça m'a hypothéquée. Comme tu dis, c'est fou, tout le passage, tout est pété. Puis ils disent, t'arrêtes, t'es tol, ça en vient vieille. Moi, c'était à 40 aussi que ça a lâché. C'est ça. En tout cas, on n'en revient pas. C'est incroyable. Mais là, aujourd'hui, finalement, on est habitués. Oui, on va faire attention, mais on s'entraîne quand même. On ne va pas arrêter de s'entraîner. On va essayer d'être plus intelligent dans tout ça. Il y a une des médecins sportives que j'ai vue hier pour une évaluation musculo-squelettique. Elle me dit, elle a plus de notre avis parce qu'elle a dit, si tu arrêtes de t'entraîner maintenant dans ta condition, tu vas être scrappé dans 20 ans. C'est bon de voir que non, il ne faut pas arrêter de s'entraîner. Exactement. Mais es-tu d'accord à quel point la majorité des gens, « Ah, j'ai un petit peu mal, je suis fatigué. » Hey, imagine s'ils seraient dans notre situation, à toi et moi, ils ne s'entraîneraient jamais. Mais les gens, il faut qu'ils arrêtent ça, c'est parce qu'ils arrêtent qu'ils vont vieillir plus vite et qu'ils vont avoir des méchants problèmes plus tard.

  • Speaker #0

    La phrase, c'est que tu as toujours des excuses. Je vais donner deux exemples qui me viennent en tête tout de suite. Moi, j'ai un de mes bons amis, lui, il est tombé non-voyant à 18 ans. Il a perdu la vie à 18 ans. L'abus, excuse-moi. Puis, après ça. Il est devenu massothérapeute, il a fait des compétitions de culturisme, il s'entraîne à tous les jours. C'est le gars le plus autonome que j'ai jamais rencontré. Il ne promène qu'un bâton, il ne voit pas clair. Incroyable. Puis lui, ça m'a tout le temps frappé parce que lui, il vivait peut-être à 5 minutes du gym où je travaillais. Puis j'avais un de mes clients qui vivait genre deux heures à côté, à côté à Montréal. Fait que là, tempête de neige. Moi et mon chum Yves, on est au gym. Lui, il fait des massages, moi je travaille, on se croise au bar santé. Pis là, pis ta journée, ah, si Peter viendra pas, parce qu'il y a trop de neige, tu sais. Là, il part à riche. Je le sais, je le sais que toi, tu ne vois pas clair. Tu es venu avec ton bâton un matin, mais lui, aujourd'hui, il y a trop de neige.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quel exemple incroyable. Il y a trop de neige. Lui, il est aveugle, il se plaisante. Mais ça démontre à quel point il y a des gens. C'est ça, la majorité des gens sont tellement dans leurs excuses.

  • Speaker #0

    L'autre, lui, il est convaincu. Il dit, il y a trop de neige. Moi, je viens à pied. Hey, un, je ne prendrais pas un Uber. deux j'ai pas envie de marcher j'ai pas envie de m'entraîner anyway j'ai une crise de bonne raison de pas y aller Fait que là...

  • Speaker #1

    Ah, c'est plus ça, tu sais. Ouais,

  • Speaker #0

    et puis là, moi, je suis là, moi, comme un cave. Moi, je pars de Saint-Jean-sur-Richelieu, je fais un heure de route, un heure et demie de route même.

  • Speaker #1

    Là-dedans,

  • Speaker #0

    dans cette température-là. Exact, puis moi, je suis là. Toi, t'es à trois rangs à côté. Mon gros Moses, tu m'as le dire de même, là. C'est pas ça que j'ai goûté, mais c'est ça pareil. Un gros paresseux. Ouais, puis tu m'engages pour que je te botte le cul. Puis là, aujourd'hui, il y a trop de neige. Fait que la journée que j'ai virée en ligne, ben là, ces choses-là ne se posaient plus comme question. La proximité n'était plus un problème, tu sais. Puis mon argument aujourd'hui, c'est le pire coach que tu ne devrais jamais engager, là, C'est celui qui est proche de chez vous. Chris, c'est pratique, hein ? C'est pratique, il est proche. Il est-tu vraiment bon ? Il a-tu des intérêts à cœur ? Non, non, mais il est proche. Oui, mais on s'en collisse. Tu sais, je te disais, tu as une tumeur au cerveau. Ouais, good. Il y a un excellent neurosurgien, mais il est tamagogue. T'en as-tu un moins bon, mettons, pas loin de chez nous ?

  • Speaker #1

    Bon rappel.

  • Speaker #0

    Tu sais, t'as-tu assez mal pour sortir de ta zone de confort, dire « Ouais, Mathis, t'es en ligne. » On a la solution à ton problème, body, là. Tu veux vraiment t'en sortir de ta marde ou tu préfères avoir quelqu'un de pas trop loin ? qui est moins bon, qui ne te comprend pas, dans le fond, qui s'en calisse de toi.

  • Speaker #1

    Toujours vers le plus facile.

  • Speaker #0

    Ultimement, la personne va s'essayer avec ça, malgré que ce n'est pas une bonne solution pour elle. Ça ne marchera pas, puis elle va dire, « Regarde, je savais que l'entraînement, ce n'est pas pour moi, parce que j'ai essayé, à moitié, évidemment. J'ai manqué bien le rendez-vous, puis je ne suis pas allé. Puis ça ne me tentait pas. Puis finalement, je n'ai pas atteint mes buts. Donc, clairement, c'est une validation que, moi, je suis fait pour être gros. » Les gens se setupent pour connaître un échec. Éventuellement, l'échec vient valider la croyance qu'il y avait qui était… Moi, j'ai des gros os, j'ai métabolisé l'âge, j'ai menopausé, patatatata, mes parents étaient gros, je suis gros, etc. Oui, mais c'est une année,

  • Speaker #1

    Chris,

  • Speaker #0

    il y a déjà une génération dans ta famille qui a connu une famine. Ils ne pèsaient pas 270 livres. On s'entend ? Je te prends, je te mets en Afrique, tu manges du sable et tu bois de l'eau une fois par semaine. je te garantis man t'en as plus de problèmes de risque d'insolence tu n'as pas de désempique t'as pas besoin de fuck all t'as maudit il n'y a rien qui marche fuck you

  • Speaker #1

    Mais c'est tellement une question de comment on voit les choses. C'est drôle, je suis dans un de mes coachings avec ma gang cette semaine, et il y en a une qui est en alimentation. Pense aux gens qui ont des problèmes de poids, qui veulent perdre du poids. Combien de fois l'excuse qu'on va entendre, « Ah, mais maintenant je serai en alimentation » , ils vont me dire « Ah, Mélanie, je fais tout ce que j'ai à faire, mais je ne perds pas de poids. » Arrête. On peut-tu s'arrêter de se bullshiter ? Tu manges trop. À partir de là, qu'est-ce que tu peux faire pour… Tu sais, ça me fait capoter. Les gens, on se raconte des histoires. Les exemples que tu viens de donner, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Même principe qu'il y a quelqu'un qui dit… C'est fou, là. « Ah, moi, je manque d'argent. » Moi, je me demande tout le temps, t'as combien de jobs ? comme à l'heure par semaine du travail, 36. Bon, 168 moins 36, t'en restes 132. Je veux pas, pis je dis pas ça, ouais, mais tu sais, le travail, famille, OK, ben là, c'est des choix, là. Là, c'est des choix que tu fais.

  • Speaker #1

    Tout est un choix,

  • Speaker #0

    le bonheur est un choix. Tu sais, on s'entend, moi, si j'ai pas de pince à la table chez nous, ben, Chris, je vais faire du Uber Eats. À la limite, je vais même faire des affaires craches pour mettre du pince à la table, là. Je vais pas laisser ma famille mourir de faim parce que moi, excuse-moi, mais j'ai une job 36,5 heures et je ne peux pas faire d'overtime et je suis capé dans ce poste-là. Donc, je manque de sous pour nourrir ma famille ou investir dans ma santé, peu importe ce que j'ai envie de faire. T'as-tu déjà pensé à travailler plus ? Même affaire, des membres de notre équipe, j'aimerais ça avoir un raise parce que ça fait longtemps que je suis là. Good, on va te donner plus de clients. Il n'y a pas de problème, on va t'en donner plus, mais on va te donner plus de tâches. Ce n'est pas parce que ça fait longtemps que tu es là que tu es bon, première affaire. Puis, ce n'est pas non plus un passage obligé. Si ton niveau d'excellence est assez fort, fais-toi en pousse. Ça va toujours suivre. Oui, tu vas avoir des opportunités, mais donne-moi la valeur avant, jusqu'à temps que je dise, « Chris, ça n'a pas de bon sens, il faut que je t'augmente. Je ne te paye pas assez cher parce que ton travail est tellement excellent. »

  • Speaker #1

    Et tu veux le retenir, c'est clair. Si c'est tellement bon, il va y avoir d'autres opportunités ailleurs aussi. Es-tu plus… Tu focuses-tu plus ou… Je te dirais, est-ce que tu trippes plus entraînement ou nutrition ? Il y a sûrement des deux qui étaient un peu plus comme « Ah ! »

  • Speaker #0

    J'ai eu cette discussion-là avec une amie hier, puis j'ai dit « moi depuis les quatre dernières années, moi toutes les études que je fais, toutes les lectures, toutes les écoutes sont tout le temps reliées à l'entour du leadership et de l'entrepreneuriat. Tout, tout, tout, tout. Je veux pas dire que j'ai rien appris sur la nutrition et l'entraînement depuis ces années-là, mais moi faut que tu comprennes que je suis dans le domaine depuis 2024 et je m'entraîne depuis que j'ai 16 ans. Moi j'ai mangé, régrégité, vomi, remangé de l'information pendant les 26 dernières années. Fait qu'un moment donné, j'étais un petit peu rendu… T'as l'écart un petit peu aigu là. Ouais, j'aime encore ce que je fais, mais j'étais rendu à opérer un shift parce que, tu sais, c'était tout le temps rinse and repeat. Puis je t'explique le problème, c'est que j'avais un client qui arrive, on va l'appeler Luc. Luc, j'y montrais comment s'entraîner, manger, dormir, supplémenter, tout ce que je connais. Puis là, Luc, après, il le fait, il perd 60 livres. Malade ! Puis ça meurt avec lui après. Luc, il le garde. Fait que là, après ça, je pogne son cousin François, je recommence même affaire.

  • Speaker #1

    C'est toujours la même affaire.

  • Speaker #0

    Là, je me suis dit, OK, bien... À chaque fois que je montre ça à quelqu'un, ça arrête là.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que ça arrête là ?

  • Speaker #0

    Ça arrête là. Il n'y a plus d'autres possibilités. Lui, il ne l'enseignera pas à personne d'autre. Après ça, il faut que je recommence avec quelqu'un d'autre. C'est là que je me suis reprogrammé. Je ne voulais pas avoir de staff parce que je ne voulais me sentir important. Je me suis dit que c'est moi qui suis responsable de la transformation de ces personnes-là. C'est moi qui suis responsable. Ça ne marche pas. On s'entend. Le jour où j'ai vraiment compris que je devais avoir une équipe, j'ai dit que je vais le montrer à Vincent, Nicolas et Kevin. eux autres vont pouvoir le montrer à 70-80 personnes par période de 6 mois, donc 8, 16, 24, plus de 500 personnes par année. Elle est massive. Que moi je peux aider en « teaching » juste 3 personnes. Puis là, eux autres, je peux passer 250, 300, 500 heures avec eux autres pour les rendre plus compétents parce qu'à cette heure, à chaque fois que je donne un conseil, ils s'en meurent pas avec eux autres. Puis ils le mettent dans leur boîte à lunch puis ils continuent.

  • Speaker #1

    C'est un souhait que tu voulais, comme justement quand tu t'es rendu compte comme que donc il y a comme…

  • Speaker #0

    Ben en fait, ça a parti d'une… Moi, mon père est mort à 56 ans, ok ? Fait que j'ai tout le temps eu ce sentiment d'urgence là. Je t'explique, moi j'avais 19 ans, j'avais 18 quand il est tombé malade, j'ai changé ses couches, je l'ai habillé, je l'ai lavé, il y a rien que j'ai pas fait. Puis j'ai tout le temps eu, un peu malgré moi, ce sentiment là de me dire, ok, si moi il m'arrive la même affaire, si moi je disparais quand ma fille a 18, 19 ans, je laisse quoi en arrière ? Fait que si j'ai montré à du monde, juste à du monde, des simples utilisateurs, ok ? à améliorer leur santé, puis à améliorer leurs habitudes de vie, etc. Bien oui, j'ai eu un impact sur eux autres et leur famille.

  • Speaker #1

    C'est ta légacie, dans le fond, c'est ton héritage.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que là, je travaille tout le temps d'un sentiment d'urgence, de dire « OK, il faut que je forme d'autres leaders. Il faut que je forme d'autres leaders que si moi, un jour, je ne suis plus là, bien, ma mission, elle ne s'arrête pas avec moi. Eux autres vont continuer. »

  • Speaker #1

    Mais c'est comme déjà là, tu es déjà en train de faire ça. Est-ce qu'en même temps, tu es capable de prendre du temps pour te déposer, pour relaxer, pour regarder le chemin ?

  • Speaker #0

    Ça doit être récent. Je vais être transparent avec toi. Ce n'est pas quelque chose que je fais souvent. Mais depuis le dernier six mois environ, j'appelle ça des moments de bliss. Combien en six mois ? Trois par deux, trois semaines peut-être. Non, sérieusement. Je peux t'énommer. J'étais avec ma fille. En fait, j'en ai eu un hier. J'en ai eu un un mois avec ma fille quand je suis allé au Portugal. On était sur le pont Eiffel. C'est le même gars qui a fait la tour Eiffel. Il a fait un pont en Porto. Ah !

  • Speaker #1

    C'est vrai ? Je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai juste Arthur dans la tête, je pense que c'est Alfred, bref. Gustave, Gustave Eiffel. Il a fait un giga-pont qui ressemble à la Tour Eiffel. Je suis avec elle sur le pont, elle regarde à l'horizon. Puis là, vous voyez pourquoi, elle est juste en train de regarder. Je prends une photo d'elle au moment. Le train passe en arrière, puis genre, c'est pas long là. L'espace de quelques secondes, je suis comme « Hey, wow ! » Mon travail me permet de faire ça. Pendant que je suis ici, mon équipe est en place, les problèmes se règlent, les gens avancent, le monde prend du leadership, les clients sont contents. Tu sais, tout fonctionne, puis moi, pendant ce temps-là, je suis ici. avec ma fille, puis j'ai l'occasion, le moment, quelques secondes de juste arrêter, de faire comme « Hey, en ce moment, là, ici, tout est parfait. J'ai tout ce que j'ai besoin. Je ne suis pas en train de faire un gros voyage cher, compliqué, etc. » Ça n'a même pas rapport avec le fait que je suis au Portugal. C'est juste parce que je suis là, je suis présent à 100 %, puis ce bout-là, je m'en souviens, je vois l'image, j'entends le son, c'est dans ma tête pour tout le temps.

  • Speaker #1

    Tu l'aurais senti aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça qui doit être très puissant. Il faut que tu aies accès à ces choses-là. après ça, ah, hier, il m'a donné un petit moment J'ai eu le temps d'arrêter, me déposer, réaliser. « Hey, check le chemin que t'as fait. Check où c'était rendu. » Mais je suis quelqu'un qui regarde beaucoup, beaucoup, beaucoup par en avant. Puis là, tu vois, je commence à être capable à m'en aller d'arrêter. Juste un petit peu. Pas longtemps, là. Pas longtemps.

  • Speaker #1

    Ça commence, là. Attends, quoi. 44 ? 43 ? 42. Je n'étais plus sûre, là. Début quarantaine. Ça commence. C'est comme, j'ai 50, puis moi, je te dirais, à partir de 40, c'est là que tu commences à goûter à ça de plus en plus.

  • Speaker #0

    Tu commences à être moins con, un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    un petit peu. À 35, tu commences à comprendre que tu ne comprends pas. À 40, tu commences à comprendre que tu ne comprenais rien, il faut encore l'avoir.

  • Speaker #1

    C'est fou, ça me fascine bien. À 18 ans, 20 ans, je connais tout, je sais tout.

  • Speaker #0

    Passez-vous.

  • Speaker #1

    Pas besoin de rien, non, non, non, pas besoin de conseils, rien. Puis c'est vraiment, fin trentaine, tu te rends compte comme, aïe, aïe, finalement, je pensais que je savais tout, je ne sais rien. Puis j'ai une soif d'apprendre, j'adore ça, étudier, lire, consommer. Ah non, c'est tellement fascinant.

  • Speaker #0

    C'est de dire que ce n'est jamais fini.

  • Speaker #1

    C'est à l'infini. Ah non, puis tu sais, je veux dire,

  • Speaker #0

    Elle la rattrape, hein ? La retraite, tu sais. Je fais quoi à la retraite ? Ben,

  • Speaker #1

    je travaille. Moi, je veux lire, je veux apprendre, je veux développer des affaires, développer des projets. Je veux dire, ça va toujours être en nous. Puis c'est ça qui est extrêmement fascinant.

  • Speaker #0

    Je lui ai posé cette question-là à mon thérapeute qui a 89 ans, tu sais. J'ai pris la peine de lui demander parce que lui…

  • Speaker #1

    C'est inspirant pour nous autres, pour tout le monde,

  • Speaker #0

    tu sais. Ah, écoute-tu, tu vas rire, là. Lui a pris sa retraite à 55. Puis là, maintenant, je lui dis « Monsieur Marion, Là, vous avez quel âge ? J'ai 89 ans. On fait souvent ça, on tourne la table. Moi, j'ai perdu mon père jeune.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de ce genre de bonhomme-là.

  • Speaker #0

    Je lui dis, vous avez 88, 89 ? Il me dit, 89 ans. Parfait. Vous avez travaillé plus longtemps à la retraite que dans votre vie professionnelle active avant. Il me dit, ah ! Je lui dis, oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas vu ça de même.

  • Speaker #0

    Oui, il me dit, c'est vrai. Je ne suis pas arrêté. Je lui dis, est-ce que vous aimez ça, ce que vous faites ? Il me dit, oui, j'aime encore ça. Je lui dis, est-ce qu'un jour, si vous n'aimez plus ça, vous allez arrêter ? Il me dit, oui. Est-ce que vous êtes rendu là ? du nom. Puis là, j'ai posé la question, je me suis dit, M. Marion, de quoi vous avez peur ? Parce que je vois que vous avez beaucoup, beaucoup de livres en arrière de vous. Ça vous arrive-tu des fois à dire, il y a des livres que j'aimerais relire, que j'aurais peut-être pas le temps de lire ? Puis il m'a dit, oui, oui, c'est vrai. Il a dit, il y a des voyages que j'ai envie de faire, j'ai envie de passer du temps avec ma femme. Il y a beaucoup de livres, il y a beaucoup de choses que je veux encore faire et vivre. Puis j'ai réalisé, j'ai comme fait, Christ, c'est lui, il a pas fini de se développer à 89. Que tu aies 38, que tu aies 25, que tu aies 62, tu sais, il y a la living proof que tu continues de te développer à 89 ans. « Hey man, mais ça donne-tu... » Moi, personnellement, ça me sécurise parce que je me dis, OK, j'ai encore 47 ans d'apprentissage minimum. Le bonhomme vient de me le dire. Il a tous ses sens encore. Oui, il a des bas dans ses crocs quand il travaille, mais moi, je trouve ça écœurant.

  • Speaker #1

    Il a des bas dans ses crocs. Tu t'es remarqué ça.

  • Speaker #0

    J'adore. Je vais être prêt à son âge. Quasiment à la veste de l'âne avec les passes de cuir, ses coudes. Mais j'adore aller voir ce monsieur-là. C'est rassurant,

  • Speaker #1

    je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu dis, OK, lui, il n'a jamais fini.

  • Speaker #1

    Parce qu'on a peur un peu, c'est un peu ça. parce que, OK, comme tu dis, je me sens... À 65, c'est « what's out there » , qu'est-ce qui est là, tu sais. Mais tu vois, c'est drôle parce que je le vois vraiment comme ce vieux monsieur-là. J'adore ça. Parce qu'on dirait que, mettons, je me dis « ok, après à 60, voici ce que... » Moi, c'est dans le 10e, man. Puis on dirait « hey, qu'est-ce que j'ai envie de faire ? » Le plaisir, puis...

  • Speaker #0

    Fait que qu'est-ce que tu veux ?

  • Speaker #1

    Bien, j'adore ça. Ça va tout être un peu de ça.

  • Speaker #0

    Quoi t'empêche de continuer à faire qu'est-ce que tu fais là ? J'adore ça. après tu peux le modifier, tu peux le changer, tu peux le pimper on s'entend maintenant, on a le luxe de faire du podcast, tu sais moi je check Joe Rogan Lui, il fait trois heures de podcast par jour. « Ah, t'aimes-tu ça, ça ? » « Oui, bien, do more of that. » « Oui, fais ça. » Puis, ça marche super bien pour lui.

  • Speaker #1

    Imagine, c'est ça la liberté. Je trouve que la liberté, c'est d'avoir le privilège de faire ce qu'on a envie de faire à tous les jours, à chaque instant,

  • Speaker #0

    à chaque moment. Idéalement, créer. Créer, si c'est dans toi. Si t'es entrepreneur, il faut que tu continues à créer. Le jour où t'arrêtes de créer, selon moi, c'est là que tu t'éteins. je parlais avec un gars l'autre jour 37 ans moi j'ai pris ma retraite j'ai pris ta retraite les parts en page du gym après je suis comme tu fais quoi avec tes journées c'est-tu Je vais demander, mais je le recroise. J'imagine que tu investis. Tu fais de quoi ? Tu n'es pas juste... Tu appelles tes jums. « Hey, d'où viens-tu jouer au golf ? » « Moi, je travaille. Moi, j'ai des enfants. Moi, je fais ça. » 37 ans, pas d'enfant à retraite. Moi, ce serait la pire vie que tu pourrais me donner ever. Il a fait de l'investissement.

  • Speaker #1

    à la retraite. Il te reste comme...

  • Speaker #0

    Tu fais quoi, man ?

  • Speaker #1

    Il a trois quarts de...

  • Speaker #0

    Tu meurs à 90, là ?

  • Speaker #1

    C'est long, tabarnak. Ça n'arrête pas ton legacy, ton héritage.

  • Speaker #0

    Dans 53 ans, tu aurais fait quoi ?

  • Speaker #1

    Ah non, ça c'est...

  • Speaker #0

    Tu as chauffé plus de poches ? Tu as changé de modèle ?

  • Speaker #1

    Good for him. Chacun à son style. Mais tu sais, peu importe c'est quoi, peu importe ce qu'on fait, d'avoir la liberté, tu sais. Puis des fois, on dit beaucoup en business, OK, ça c'est le genre de tâche qu'il ne faudrait pas que tu fasses, que tu délègues et tout. ça dépend exactement qu'est-ce que toi t'as envie de faire, c'est quoi ta zone c'est pour ça que la liberté, aujourd'hui j'ai envie de ça aujourd'hui j'ai envie de faire ça Pour moi, c'est extraordinaire. Peu importe.

  • Speaker #0

    La seule place que tu n'es pas libre de créer, c'est quand tu es syndiqué. Puis employé, mettons, dans une tâche très... Toi, ça commence là, puis tu arrêtes ça. Mais on s'entend. Toi, tu as une PME. Moi aussi. Moi, chez nous, puis Rachel est là en ce moment. Prends des initiatives. Prends des risques. Prends-les. Tu as des affaires. Moi, j'adore ça. Parce que, comme je mentionne tout le temps au moment de mon équipe, je dis, regarde, moi, si tu es ici en ce moment, que ça fasse un an, 10 ans ou 2 semaines, c'est parce que je te trace minimum à 80 %. Minimum. Probablement plus que ça. Fait que j'ai la foi en toi que 8 décisions sur 10 que tu vas faire vont être le bon call. Les deux autres qui te dépassent, je m'en calisse, on va y régler ensemble. On va y régler, je vais te coacher, on va s'arranger pour minimiser les pertes ou éviter le reste des problèmes. Mais réalise-tu que c'est comme si tu te présentais au bâton au baseball. T'as 8 chances sur 10 de frapper à la balle. C'est un petit swing.

  • Speaker #1

    C'est parfait.

  • Speaker #0

    Swing. Puis nous autres, ça nous permet d'avancer beaucoup plus vite. Les gens développent leur esprit critique. Leur leadership, ils viennent plus solides. Puis moi, un moment donné, tu te dis, « Ah ! » Tu le montres gagnant. Oui, puis il arrive avec, « Hey, il est arrivé un problème. J'ai fait ça, ça, puis ça. Puis on est rendu là. Je suis correct pour toi. Oui, c'est génial. Super. Versus, j'ai un problème. OK ? As-tu pensé à des solutions ? Non. Bon, bien, va penser à trois solutions. Reviens. Arrive moins qu'un problème, trois solutions.

  • Speaker #1

    C'est pas un fonctionnement.

  • Speaker #0

    Puis après ça, on choisira. Mais tu sais, je vais t'aider à prendre la bonne décision.

  • Speaker #1

    Mais ça les aide, parce qu'ils vont bâtir leur confiance en eux. Même affaire, tu sais, avec l'équipe. Voici telle problématique. « Parfait, c'est quoi que tu me proposes ? » Ils ne le savent pas, donc il faut qu'ils prennent confiance. Qu'est-ce que tu penses-y un instant ? Des fois, c'est live, des fois, il revient avec une solution. « Hey, es-tu d'accord pour dire que trois quarts du temps, même plus que ça, ils ont la bonne réponse ? » Tu vois, tu le savais.

  • Speaker #0

    Mais c'est juste valider.

  • Speaker #1

    Mais ils ont besoin de ça. Tout le monde veut une certitude, une validation.

  • Speaker #0

    Des fois, les gens posent des questions trop rapides. Tu as des enfants ? Oui. Quel âge ?

  • Speaker #1

    17 ans.

  • Speaker #0

    17 ? Comment est-ce que c'est arrivé que ton ado est dans la cuisine. « Maman, il est où, là ? » Puis là, tu réponds pas tout de suite. Jamais. Tu réponds pas. C'est où l'item X ? Non, non. Ou bien juste, c'est plus facile de demander versus ouvrez-le, tire-le, check it. Fait que là, souvent, c'est un automatisme. Fait que quand tu réponds trop vite, trop vite, qu'est-ce qui arrive ? Bien, puis ça, souvent, c'est le problème quand, tu sais, ah, viens, mon bureau, ma porte est toujours ouverte. Ouais, mais moi, si mon bureau est toujours ouvert, si t'as des problèmes personnels, si t'as des situations familiales difficiles, n'importe quoi, viens-t'en. Appelle-moi, je t'appelle tout de suite. Par contre, si t'as situation problématique avec un client, je laisse le message rentrer, je réponds pas tout de suite. C'est voulu ? Je vais répondre 6 heures plus tard, 12 heures plus tard. Pourquoi ? C'est un problème urgent. C'est quelque chose auquel tu as besoin de trouver la réponse. Nous, on a plein de ressources à l'interne, puis encore là, tu as ton libre-arbitre, puis tu as ton cadre dans lequel tu peux prendre des décisions. Moi, c'est bien rare. En fait, je ne vais jamais chicaner un membre de l'équipe parce qu'il a pris l'initiative. Mais je vais avoir une discussion avec, par exemple, s'il ne décide jamais rien. Parce qu'un moment donné, écoute, tu es là pour une raison, Non, c'est ça. C'est que le client te demande X. Après ça, tu me demandes Y, comme « Regarde, moi j'ai demandé, ça ne m'appartient plus. » Non, non, man. Juste de dire « Je vais faire mes recherches, je te reviens. » Mais faire tes recherches, ce n'est pas juste me demander à moi. Ok, as-tu fait le chat GPT ? As-tu demandé à Google ? As-tu consulté tes notes de cours ? As-tu ouvert ton portail ?

  • Speaker #1

    Système D !

  • Speaker #0

    Oui, mais après ça, viens me voir. écoute, il y a ça comme situation, j'ai pensé à faire ça 90 % du temps, ça va être « fuck yeah » , « go to it » . Puis surtout, tu y as pensé. Tu ne vas pas juste demander ma réponse à moi. Là, tu n'apprends rien. Oui, ton gars, tu peux lui dire, oui, les ciseaux sont dans le troisième tiroir à gauche. Ça serait facile. Ceci dit, le jour où il cherche, puis il finit par les trouver, ils sont là. Puis les chances qu'ils remettent là sont assez grandes aussi.

  • Speaker #1

    Ça bâtit tout le temps, même si c'est une petite chose comme ça. Ça bâtit tout le temps. La confiance, la débrouillardise et tout. Je dis tout le temps que la meilleure minute investie, c'est avec ton staff, avec ton équipe, avec les gens alentour de toi. C'est pour ça que c'est dans la façon d'eux. Justement, on en parlait ce matin, moi et Rosalie, de cette façon-là, de comment diriger son équipe, comment l'amener à grandir. Je parlais, c'est drôle, j'ai affiché un affichage de poche. De poche ? Un affichage de poche.

  • Speaker #0

    Des gens font ça.

  • Speaker #1

    Puis on a eu tellement d'applications. Puis c'est drôle parce que tu te dis, aïe aïe, pourquoi ? C'est quoi le dénominateur commun ? On affichait un poste en développement des affaires puis en vente. Ça fait 7 ans que je suis en business. Avant, je suis VP dans une grande entreprise. j'ai été dans l'alcool pot, le strike, le salariat avant. Puis j'ai géré des équipes, des très, très grandes équipes. Puis j'aime ça, agile, ligne, d'y aller avec, justement, d'avoir des gens, des sous-contractants, des pigistes, puis il y a des gens qui sont là depuis des années. Je suis pas mal sûr que c'est la même chose avec ton équipe parce que tu as une approche de développement, je veux te faire grandir. C'est pour ça qu'on se demandait, moi et l'équipe, qu'est-ce qui fait en sorte qu'on ait eu autant d'applications ? Mais c'est parce que, justement, dans la façon de... On a vraiment clarifié c'est quoi la raison d'être. C'est pas seulement t'es un exécutant, tu fais des calls pis des attites. C'est pas juste ça. C'est de la co-création, c'est de l'évaluation. On va travailler ensemble. J'adore ton approche.

  • Speaker #0

    Un entrepreneur va jamais venir travailler chez toi si il n'y a aucune opportunité de croissance. Moi, ce que je mentionne à tout le monde, du plus petit au plus gros poste, moi, ma job, c'est de m'assurer que dans un an d'ici, tu fais pas la même affaire que quand t'es rentré au début.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ça marcherait plus avec la nouvelle génération. Pas juste ça,

  • Speaker #0

    je veux dire moi-même. D'avoir quelqu'un qui a, OK, voilà ta tâche. Parfait, c'est le temps. Puis dans un an, tu fais la même crise d'affaires qu'au jour 1. Ça veut dire que nous déjà, comme business, on n'a pas changé. Parce qu'il y a des grosses chances, si c'est une commodité que tu fais, quelque chose d'extrêmement simple, l'IA va te remplacer, la technologie va te remplacer. Puis pas juste ça. Si c'est aussi simple que tu es capable de faire pendant un an, sans aucun tracas, bien on va trouver quelqu'un aux Philippines qui va le faire à 4 pièces de l'heure. Fait que, tu sais comme…

  • Speaker #1

    Ils en sont-tu conscients, tu penses, la majorité des... Je pense que oui. Des sous-contractants, on n'en parle pas. C'est comme un discours, des fois, qui est un peu délicat, mais c'est une réalité pour tous nous autres. Si on n'apprend pas à se réinventer avec l'IA et avec tout ce qui est là, je vais dire... Utilise-la.

  • Speaker #0

    Moi, je te donne un mandat quelconque, que tu le tapes à mi-temps ou que tu parles avec ChatGPT, moi, je n'ai rien à foutre. L'important,

  • Speaker #1

    c'est voici le résultat.

  • Speaker #0

    Exact, voici le résultat. Mettre des comptables de résultats, par exemple. C'est sûr que ce moment est pré-mâché de ChatGPT, c'est plein d'erreurs, tu vas le refaire.

  • Speaker #1

    Fait qu'on se comprend C'est drôle ça dans les débuts Je l'ai passé à travers le chat de GPT I don't think so Si il y a des fautes comme ça, on le voit tout de suite, on le reconnaît déjà. Je suis curieuse de savoir, dans tes premières années, tes influences au niveau plus fitness, alimentation, sport. Y a-t-il des gens, le lien je vois qui a été très près de ton père. C'est drôle, on a vraiment des similitudes, c'est assez frappant. Mon père est décédé assez jeune aussi, j'ai assez rushé, merci. Mais quelles ont été tes influences vraiment qui t'ont influencé par rapport à ton chemin ? dans ce milieu-là au début ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai commencé à m'entraîner, j'avais 15 ans, mais je voulais déjà aller au gym quand ? Depuis que j'étais jeune. Depuis que j'avais comme 9-10 ans, je voulais me bâtir encore, je n'avais pas d'estime de moi, zéro. J'étais un enfant très timide. Moi, je faisais, je saignais du nez tous les jours, trois, quatre fois par jour à l'école. Wow ! Oui, tout le temps. Puis j'ai réalisé aujourd'hui, mettons, je te dirais fin trentaine, c'était de l'anxiété, c'était du stress.

  • Speaker #1

    L'anxiété te faisait saigner du nez ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi je suis sauvé du nez tout le temps. Tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Dans le fond, quand tu es antitanxieux, ton cortisol monte, tu fais de l'eau de pression. Dans le fond, mes vaisseaux sanguins dans le nez pétaient. Moi, j'étais tout le temps dans la première rangée à l'école. Je ne pense pas que je suis TDA, peut-être un peu, mais moi, j'étais tout le temps en dialogue avec les professeurs. Tout le temps. Fait que là, question. Tout le temps, la première main levée, puis j'étais bon à l'école. Fait que qu'est-ce que tu penses ? L'astronaute, la bolle, je les ai toutes les astuces qui se briquaient de marde. Après ça, mes parents m'avaient inscrit dans un scout parce qu'il n'y avait pas gros de cash. Je jouais un petit peu au soccer l'été, puis c'était ça. J'avais comme le parfait profil de la bine. Oui, je mange des shots à aïeul dans le cours d'école, mais j'avais tout le temps regardé les films d'action. Je checkais Rocky. Commando, c'était mon film fétiche. Ceux qui ont mon nom, j'en connais ça. Chanky est dans la chaise, il vient de bord, lance la fourche dans le chest, alors il a ses cœurs. Puis moi, ça a été ça, je veux dire, Terminator. Tous ces films-là, je les ai, tout ce tripot complet. J'étais comme, est-ce que ces gars-là, ils ont compris le secret de la sauce ? Ils ont l'air confiants, ils sont en shape.

  • Speaker #1

    C'est ça que tu recherchais, j'imagine.

  • Speaker #0

    C'est des mâles. Oui, mais tu sais, moi, mon père, c'était un genre de comptable. Il fumait deux paquets par jour. Il m'a eu, il avait 37 ans, pis c'est fucké parce que depuis que j'étais tout jeune, j'ai toujours vu le vieux. T'sais, il était gris, hein, il faisait pas de sport. J'ai jamais vu mon père porter un t-shirt. Il était toujours en petits pantalons pressés, puis chemise, panche courte, tout le temps. Pas de sport, pas de vélo, jamais court. Moi, j'ai jamais joué un sport avec mon père. Ever. Il a botté un ballon de soccer, il a pété la fenêtre du garage, puis j'ai plus jamais fait de sport avec. C'est pas des jokes, là. Fait que j'ai jamais fait de vélo ensemble. À rien. Puis le blast que j'ai eu il y a pas longtemps, c'est que j'ai tout le temps vu vieux, OK ? Mais quand j'ai 5-6 ans, j'ai des souvenirs. Quand j'avais 5 ans, il y avait mon âge. il était vieux en colis quand il est mort à 56, il avait quoi ? 75 ? Son âge biologique, il était décollissé. Fait que, dans le fond, il a comme brûlé toutes ses cartouches de bonheur. Il en est mort, tu sais. Mais mon père, c'était un workaholic. Moi, tu me demandais quand je suis jeune, je veux faire quoi ? Je veux être un travailleur. Pourquoi ? Bien, mon père travaille, puis moi, je veux travailler. Tu sais quoi un travailleur, ça fait ? Ça travaille. Ton bureau. Ça travaille, non, non. Fais du papier. Ça travaille.

  • Speaker #1

    Il donne les ordres.

  • Speaker #0

    Mais il n'était pas là. Il n'était pas là avec nous autres quand moi, j'étais jeune. Fait que j'avais trouvé, si tu veux, ces espèces de héros-là plus grands que nature. Puis, ben, il était pas là. Il venait souper, tu sais. Puis, euh... Moi, mes parents sont séparés, j'avais 10 ans. Puis là, je suis allé vivre avec mon père. Là, mon père, il faisait des impôts. Il faisait un petit peu d'impôts noirs. Ça fait drôle à dire. Les gens faisaient des rapports d'impôts. 20 piastres. 20 piastres de rapport d'impôts. C'est de même qu'il réussissait à nous acheter un peu de linge, ces affaires-là. À l'époque, bien-être social, mes parents ont fait faillite en même temps. Mon père, il avait des commerces. Il y avait un dépanneur qui a vendu, c'était acheté une salle de quilles. pis là, salope périclité, ça a chié. Ils ont fait faillite, ils sont séparés en même temps. Je suis parti vivre avec mon père, ma soeur est partie vivre avec ma mère. Puis ça nous a beaucoup éloigné, qu'on le veuille ou pas. On a su plus tard, en thérapie à 36 ans, que tu ne sépares pas les enfants. Moi, je me suis fait « Ah oui, c'était logique, un parent et un enfant,

  • Speaker #1

    un parent et un enfant. » J'en ai vu souvent, ça, c'est bizarre.

  • Speaker #0

    Moi, je n'avais jamais allumé que ce n'était pas idéal. On voulait en dire « tu laisses les enfants ensemble, puis ils vont une place puis à l'autre. » Mais nous autres, ce n'était pas ça. Et là, je me suis réfugié là-dedans. Puis tu vois, quand j'ai eu 15-16 ans, Il est arrivé une espèce de coup du destin. Moi, mon père était gérant chez Coach Thor à Montréal à ce moment-là. Moi, je suis à Shawingan, je viens de là-bas. Ils m'avaient envoyé rester avec ma mère pendant un an, peut-être deux. Lui, il remontait des dépanneurs à Montréal, Pointe-aux-Trembles, Saint-Léonard. Il le promenait à un, il le remontait. Il sacrait tout le monde dehors, il rengageait, il instaurait ses petits systèmes faits à dactylo à l'époque avec des petites lignes dans même, des feuilles d'inventaire, il remettait ça de l'autre. Puis là, il changeait. La promesse qu'il avait faite quand il l'avait amené, c'était « Monsieur Cassatt, on va vous amener là-bas, on va redresser des business qui sont là. » Puis nous, on reprend des franchises. Il y a des bannières à Couchetard qui appartiennent à des indépendants en région. Même qu'on en reprenne dans ton coin, on va te prendre, on va te ramener là-bas. Il a dit, parfait, j'embarque dans le projet. C'est la seule fois de ma vie que j'ai vu mon père brailler. C'est la veille avant qu'il parte là-bas, quand j'avais 12 ans. Il s'est réveillé dans 8 crises de panique. Il pleurait. J'ai peur, j'ai peur. J'étais peur de quoi ? J'ai peur de ne pas revenir. Je me rappelle que j'avais 12 ans. « Ça va être correct, papa. Ça va être correct. » Je le consolais. Pourquoi tu avais peur de ne pas revenir ? Je sais pas, ben il avait peur tu sais comme, il avait peur d'être loin de ses enfants. Mais quand on était là, il ne voyait pas beaucoup. Puis là j'avais passé deux ans avec, peut-être qu'on avait eu l'occasion de bander un peu, père-fils, un peu plus. Donc il est parti là-bas, je m'en vais rester chez mon beau-père avec ma mère, avec ses trois enfants, en garde partagée. Fait que là c'était un peu, c'était correct, ça allait super bien. Mon beau-père, une petite bombe à lampe, je l'adore, ça fait pratiquement 30 ans qu'il est marié avec ma mère. Wow ! Puis là le temps passe, puis un moment donné le téléphone sonne, un mardi matin. J'ai 14 ans à l'époque. Puis là, mon père dit... Là, t'es-tu assis là ? Moi, ils me venaient me chercher. Toutes les fins de semaine, ils venaient me chercher. Même dans Montréal, je revenais après là, tu sais. Ils faisaient le up and down de Montréal, Shawinigan dans son Dodgeria Ska, tu sais. Quand les mappes, à l'heure du mardi matin, le téléphone sonne, tempête de neige, t'es-tu assis ? Pis mon père me dit, t'es-tu assis ? Genre 6h30 le matin, je suis comme, ouais, qu'est-ce que c'est que ça veut dire, tu sais. J'ai gagné le million, je m'en viens vous chercher. Là, je comprends, quoi, quoi, quoi ? J'ai gagné le million, je m'en viens vous chercher. Qui répèrent, genre, vite, mais tout excité, puis mon père, c'est pas un gars excité dans la vie. Fait que là, moi, je pars, je cours les marches, en montant dans du sol, je manque d'une pétaille, je suis comme « Maman, maman, maman, papa, il y a un million, ça, viens le chercher ! » Fait qu'imagine ton gars te réveille demain, tu ne caches rien, ma mère a descend, ma soeur arrive, bref, longue histoire courte, mon père en travaillant chez Couchetard, il faisait de la caisse des fois, il y a un monsieur qui se pointe le lundi, il vient s'acheter un 649, il va prendre un 649 avec extra, ouais, fait que là, mon père, il sort l'étiquette, il donne ses deux dollars à l'époque, un plus un. Fait que le gars il dit « Non, je t'ai demandé pas d'extra. » Ok. Fait que là, mon père, il a filmé les éclairs. Il donne une pièce, met ça dans le cash, prend le billet. Mon père achète jamais de l'auto dans la vie. Prend le billet, crie deux pièces dans le pot, met dans son paquet de cigarettes avec ses papiers importants. Ah ouais. Ouais. Le lendemain matin, il ouvre son chiffre, fait ses affaires, fait son inventaire, etc. 6h30, 7h, passe la novelle deuse. 1 149 548 à l'époque il était cassé Là à Montréal, le coup de la vie est cher en crise. Ma soeur et moi, on vivait chez ma mère, donc il versait une pension. Il est en train de s'embarquer bien raide, il est endetté, il s'en est mal en crise. Puis couche-tard, le promenade magasin à magasin, il le ramènerait pas. Fait que là, du jour au lendemain, il devient millionnaire entre parenthèses. puis juste te montrer le genre de bonhomme qu'il était, puis ça, je me rappelle encore aujourd'hui, puis ça m'émeut quand je pense, il a donné huit semaines de job. à son entreprise, à Couchetard. Il a dit, « Regarde, dis-moi, je vais arrêter de travailler chez vous, je vais continuer huit semaines le temps que vous trouviez quelqu'un pour me remplacer. » Fait qu'il était millionnaire, puis il faisait du cash dans un... du cash register, puis de la gestion d'employés dans un secteur crissement dirt. À l'époque, je pense que c'était à Saint-Léonard, tu sais, c'était dans les années 90, j'étais à s'imaginer le tableau. Il y avait des vols à main armée tout le temps. Il restait là 8 semaines. C'était une petite affaire. puis après ça, il redescend, là, il est venu nous chercher, comme je reviens sur mon histoire, il vient nous chercher, on part, moi, lui, puis ma soeur, on s'en va à l'Auto-Québec, c'est à Richard-Bruc, à Montréal, on rentre dans le bâtisse, là, nous autres, on est habillés comme très ordinaires, des gens ordinaires, on a congé d'école cette journée-là, tu sais, fait que là, on rentre là-dedans, là, le salon des millionnaires, le gros crise de chèques, tu sais, les photos, toutes les petites patentes. Ah,

  • Speaker #1

    c'est le gros porte-câble.

  • Speaker #0

    Puis là, il repart là-delà avec un million de dollars du jour au lendemain. En 6 heures,

  • Speaker #1

    c'était fait. À l'époque, ça a dû être incroyable.

  • Speaker #0

    Ben oui, puis là, moi, j'ai fait la gaffe de dire à un de mes chums à l'école. Fait que là, 36 heures après, « Hey, le millionnaire ! Hey, le millionnaire ! Hey, le millionnaire ! » Ah, là, j'étais un cool kid, un hostie du jour au lendemain. là là là là là one of the boys en christe 14 14 ouais 14 ans fait que là bon il revient à Mauricie fait que là la grosse maison La piscine, c'est un char à lui. À Noël, ma soeur allait à un char avec un chou dans le garage. Tu vois le genre. Il se rachète un commerce, il se rachète un autre dépanneur, il se rachète une bâtisse. Il se rachète de l'ouvrage. Mais mon père aimait travailler. À l'époque, je ne comprenais pas parce que j'étais comme, il se rachète de la job. Et puis même dans 20 ans, 30 ans, je ne comprenais pas. À ce temps-là, je comprends. Il avait besoin de travailler pour se sentir vivant, sinon il se sentait inutile. Puis nous autres, on vieillissait. Moi, j'étais rendu à 14-15. Dans 4-5 ans, je ne suis plus chez eux. Je fais quoi après, moi ? Même affaire de discussion qu'on a eue tantôt. Je fais quoi à la retraite ? Il n'avait pas envie d'arrêter. Donc là, fast forward, le sport, c'est là qu'on a eu des sous pour que j'aille m'entraîner. À la fin de l'école, j'allais travailler en zone de panneur, je faisais les chambres froides. Je faisais deux heures de job, je remplissais les caisses de bière, etc. Je faisais de l'ouvrage physique pour lui, je triais bouteilles vides. Je faisais cinq piastres dans leur cache, moi j'étais fou comme la marde. Après ça, je vais m'entraîner un an et demi de temps. Je revenais chez nous, je soupais, j'avais une pratique de basket le soir. pis là je pouvais vivre une vie cool si tu veux pour mon âge, j'avais des beaux vêtements, j'allais magasiner, il me donnait 500$, t'in, va acheter ce que tu veux. Ça a changé beaucoup,

  • Speaker #1

    j'imagine comment c'était au niveau,

  • Speaker #0

    comment ton père vivait avec ça ?

  • Speaker #1

    C'est déstabilisant. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de te le dire, parce que c'est un gars très, très, très, de façon très spartiate, il n'a jamais eu des goûts de luxe. C'est pas un gars qui dépensait dans rien, mais dans le fond, ce qu'il a fait à ce moment-là, c'est qu'il nous a payé un lifestyle. Nos amis, il a acheté une maison à Merci. deux maisons du chum à ma soeur à l'époque.

  • Speaker #1

    C'était combien les maisons à l'époque ?

  • Speaker #0

    170 000. Wow ! On est loin de ça aujourd'hui. On est loin de ça aujourd'hui, ça cache. Wow ! À grand-mère, on s'entend. Peut-être qu'on en trouve encore. C'est ça, oui. Mes amis étaient tout proches. J'étais dans le quartier UP, entre parenthèses, de la ville. Tu sais, les beaux vélos, les vêtements, tout ce qu'on avait moins eu quand on était kids, là, c'était cool. Mais on n'a jamais voyagé. On n'a pas passé plus de temps ensemble. on a J'ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque-là, honnêtement. Fait qu'au final, on a un peu continué la même affaire, tu sais, pis il a pas acheté de temps, pis il a pas pris soin de sa santé. Là, tu vois, quatre ans plus tard, il découvre qu'il a une tumeur cancéreuse au poumon. Il investigue, il cherche, et il finit par réaliser que, ah, le temps qu'on passe les électros, les... whatever, les résonances magnétiques, tout ça, ah, ben là, on a trouvé des métastases. Fait que là, on voulait vous l'enlever peut-être, fait que là, on va regarder ça encore. « Ouais, faudrait peut-être faire de la chimio. » « Oups, ta santé s'est trop dégradée, tu ne peux pas faire de la chimio. » « On va faire de la radio. » « Deux shots. » « OK, soins de confort. » « Maxime, moi, tu n'es plus là. » Ça, c'est au mois d'août. Au mois d'octobre-novembre, on a pas mal de diagnostics que c'est fini. Et après ça, de novembre à l'autre mois d'octobre, tu as fait un petit bout avec les autres, pareil. Puis je me rappelle, chaque mois, lui, sa fête, c'était le 25. puis à chaque mois, je me disais, ok, j'espère qu'on va se rendre au 25 prochain. Puis là, j'espère qu'on va se rendre à sa fête en juillet. J'espère qu'on va se rendre au mois d'août. J'espère qu'on va se rendre. Puis là, à la fin, c'était journée par journée. Je ne savais pas s'il allait partir cette journée-là.

  • Speaker #1

    Au total, au final, tu as eu combien de mois quand on savait que c'était pas mal fini ?

  • Speaker #0

    En fait, un an plein entre la découverte qu'il y avait de quoi et qu'il est mort. 24 octobre 2002.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça t'a fait apprécier davantage, tu dirais, le moment présent ? Non. Quand tu sais ? C'est bizarre,

  • Speaker #0

    il me semble,

  • Speaker #1

    tu aurais dû être trop jeune. Non,

  • Speaker #0

    j'étais trop jeune, j'avais 19 ans. Ça aurait sûrement été différent,

  • Speaker #1

    j'imagine, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai été très, très, très chanceux et privilégié à ce moment-là d'être assez jeune pour vivre avec. Parce qu'aujourd'hui, s'il arrive la même affaire à ma mère, bien, moi, je suis à Candiac, elle est à Shawingan, j'ai une petite fille qui va à l'école. qu'à part le cheveu. Comment je suis aujourd'hui ? Avec le recul, c'est la plus belle chose qui m'est arrivée dans ma vie. J'ai eu l'occasion, curieusement, pendant cette année-là, de le connaître. La première fois que je l'ai ramassé, je l'ai ramassé dans sa marde, il est parti en ambulance. Il a fini parce qu'il pensait qu'il partait. Il a dit « Je suis fier de toi » et ça a été la seule fois. Je m'en souviens encore aujourd'hui. Ça a dû être assez fou. À quel point tu as de la misère à parler de tes sentiments. Hey man, tu sais que tu as 56, tu sais que tu es malade. Ça fait plusieurs mois. Et là, un moment donné, je ne pensais jamais être fier de toi de même un jour. Tu as dit ça comme ça ? Oui, c'est des mots. Est-ce que ça veut dire que je ne pensais jamais avoir la capacité d'être capable de te dire que j'étais fier de toi ? Moi, c'est de même que j'aime le reformuler. Je ne pense pas en me disant que tu es un tabarnak d'échec et que je ne pensais jamais être fier. Non, je pense plus. Je le vois de même, peu importe c'est quoi, c'est la vision que je vais en garder. Et puis, qui m'a dit « je t'aime » . Puis ça, c'est des souvenirs que je traîne avec moi encore une fois aujourd'hui. Puis j'ai eu peur pendant longtemps d'oublier sa voix, d'oublier son visage. C'est quelque chose qui tout le temps restait avec moi. Je me disais, puis les premiers 10-15 ans, je checkais une photo une fois de temps en temps, je me disais « OK, il faut que je me souvienne de sa face, il ne faut pas que j'oublie son visage, il ne faut pas que j'oublie son visage » . Puis encore aujourd'hui, je me souviens de la senteur de ses écrivainiers mentaux. Je me souviens de sa voix quand il toussait. Je me souviens de son tic avec son dentier, parce qu'il avait un dentier de mon père, il avait le crush. Son tic ! Chaque fois, tu l'entendais.

  • Speaker #1

    C'est fou les petits détails qu'on va se souvenir. En t'écoutant, on dirait que je revis toutes les étapes, les dernières étapes avec mon père.

  • Speaker #0

    Mais c'est un privilège pour moi.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Je trouve ça extraordinaire que tu le vois comme ça, parce que c'est un privilège. Mais en quoi ça, tu dirais que ça t'a transformé, changé pour les années qui ont suivi ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai fait ma thérapie en m'entraînant. Le moto que j'avais, parce que moi à l'époque j'étais portier, à ce moment-là j'ai commencé à travailler dans les bars comme doorman, puis ça me permettait si tu veux d'utiliser la corpulence que j'avais développée à cet âge-là, puis que ça servait à quoi. J'étais comme « ok, là je suis un gros bonhomme, puis en plus de ça, ça me donne un job, puis ça vient justifier le fait que je m'entraîne, donc dans le fond ça sert à quelque chose, donc c'est constructif. » Puis là, c'était la première fois que j'avais un genre de clique, là-bas tous les portiers se tenaient un petit peu ensemble, puis là j'étais avec des gars de gym. Là, c'était cool parce que j'avais des gens avec qui j'avais des intérêts alignés. J'étais au cégep en sciences humaines, je n'avais pas ça là, on s'entend ?

  • Speaker #1

    C'est pas la même crowd.

  • Speaker #0

    Non, puis là avec ce gang-là, j'avais ça, j'avais cette espèce de « ok, on parle de protéines, on parle de ça, etc. » Lui, il mange du cheval avec du riz, ok, pourquoi, quelle quantité ? Puis moi, je les ai des revues à la semaine longue, tout le temps, je les achetais toutes. J'en avais trois que j'achetais, j'allais à Tabagy le 1er du mois, j'achetais mes trois revues. là je mangeais tout ce qu'il y avait là-dedans, je suivais la diète, je suivais le plan d'entraînement jusqu'à l'âge de 21 ans, je savais que je voulais compétitionner et là j'ai engagé mon premier coach puis tu demandais tantôt qui m'a influencé dans mon parcours. Moi, les gens qui m'ont coaché ont eu une énorme influence sur moi, parfois positive, parfois négative. On pourra en parler tout à l'heure. Mais moi, je suis une personne extrêmement coachable parce que tu vas me dire, moi, je veux m'en aller ici. OK, c'est quoi le chemin le plus vite ? Parfait. Dis-moi qu'est-ce qu'il faut que je fasse.

  • Speaker #1

    Si tu le respectes.

  • Speaker #0

    Dis-moi ce qu'il faut que je fasse.

  • Speaker #1

    Je m'en calisse.

  • Speaker #0

    Je suis sûr que tu dois être militaire. le commun. Combien de grammes de protéines ? combien de grammes de glucides, la grosseur de l'assiette, je mettais des légumes, je n'en mange pas, quel stéroïde prendre, quelle dose, quelle fréquence, quelle heure, je ne sais pas, je vais le prendre le matin, le soir, le midi, je vais le faire. Ça permettait de donner un sens à ma vie, ça permettait de me structurer. À chaque fois que je m'entraînais, j'avais une série qui était dure, etc., je rushais à ce titre, c'était pesant, puis le tort que j'avais en dedans, c'était malsain à l'époque, je me rappelle encore aujourd'hui, c'était mon tabarnak, Tu vas fermer ta gueule, ton père était dans sa marde pis il broyait pas. Ferme ta gueule, fais ton set, esti. Pis là j'en braillais esti, j'en braillais, j'en braillais pis je me décalissais pis je me rentrais dedans, je finissais, je raccrochais, pis je disais « t'incaulisse » . Pis après ça je calculais mon temps, deux minutes, pis ta gueule rembarque. Fait que moi je me flageolais.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça que je voulais dire, tu te tous flageolais. la gelée, écoute, mais le même, je n'en reviens pas.

  • Speaker #0

    Mais j'ai fait ça pendant 10, 11 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est toujours la même personne qui te suivait ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai changé. T'as changé, j'imagine, pour de la fun. J'ai eu des approches plus saines, des approches un peu moins saines.

  • Speaker #1

    Quand tu dis des approches un peu moins saines, j'imagine, c'est orienté fast-track, stéroïde, produits, let's go. T'en as pris pendant combien de temps ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai commencé ça, j'avais pratiquement 23 ans. J'avais 22 ans environ. J'en ai pris de façon pas continue. On en faisait, on arrêtait. Par blitz, j'imagine, avec les compétitions, ces choses-là. Oui, exact. 12 à 16 semaines, après ça, on arrêtait trois mois. Puis éventuellement, plus je montais de niveau, moins il y avait de break. Tu vois, moi j'ai... Quand j'étais arrivé à Montréal en 2009, j'avais un style de vie un peu plus... Ben, c'était pas déjanté à l'époque, c'est quand j'étais arrivé ici que ça a déraillé. Moi j'étais à Sherbrooke de 2005 à 2008, j'ai entraîné énormément de bikers là-bas. C'est une ville de même, fait que là moi j'arrive là-bas, gros gars, en shape, parabain, j'étais là-bas j'avais 22 ans, je commence à faire du privé, pis là il m'en arrive un, après ça il en arrive un autre, un autre, un autre... Là, j'ai toujours au lendemain, mon horaire est plein. En genre un mois, c'est l'eau des bains raides. Je chargeais 30$ cash à l'époque. Moi, j'étais comme « wow, je fais 2000$ par semaine, je chie des briques » . Fait que là, je fais ça pendant un an, deux ans. Là, maintenant, les boys, c'est… C'est addictif, hein ? Ouais, pis attends, ils viennent me voir. Pis là, eux autres, leur entraîneur, c'est leur contact. Ils cherchent des affaires. Fait que là, moi, à l'époque, je suis très bien plugé. Fait que là, j'ai une astuce de ma dualétique. Je suis comme « tabarnak, c'est illégal, ça » . Je fais quoi, tu sais ? puis je venais parler avec ma blonde à l'époque qui elle vivait d'abois, puis elle dit « Gal, d'ils, eux autres, ils ont besoin d'affaires. Toi, t'es leur coach. C'est sûr qu'ils vont te le demander. Après ça, tu veux-tu leur donner ? Pas leur donner, sinon ils vont l'acheter ailleurs. C'est ce qui était réaliste. Moi, à l'époque, j'étais comme, ben, j'ai accès à ça, j'en ai. Ça me tente-tu d'en vendre ? J'ai un malaise par rapport à ça, mais je dis bon, OK, je vais essayer. Fait que là, je vais en acheter pour à peu près 1000$, je me réveille d'abord, j'en vends pour à peu près 3000$. Fait que là, je fais comme moi, c'est quand même assez profitable. C'est pas mal plus facile à faire qu'être entraîné du monde pendant 70 heures. Fait que là, je fais la règle de trois. Fait que là, je commence à aller voir mon ami de plus en plus souvent, évidemment. Là, maintenant, à force d'y aller, je suis comme, je vais faire un petit inventaire. Et là, il tombe sur moi quelque chose de super cool. C'est que... Deux choses. La première affaire, il arrive l'opération Shark en 2008. Fait que tous les bikers sont ramassés, sont tous collés ça en dedans. Puis là, moi, je suis pris dans un gym de monsieur et madame tout le monde. Puis que là, ils me voyaient tout le temps que ces gars-là. Fait que c'est comme une question de temps.

  • Speaker #1

    T'as dit être stressé en tabarouette ?

  • Speaker #0

    Ben oui, moi, ça n'a pas rapport. Ben oui, je suis stressé.

  • Speaker #1

    Tu ne peux pas que tu n'y aies pas passé.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais, quand j'ai catché les accusations, t'es pourquoi, etc. J'avais fait mes études aussi. je savais que le trafic d'astéroïdes te donnait une tape sur les doigts, tu sens plus, tu rentres après-midi, tu rentres à soir. Il n'y a pas de grosses sanctions pénales par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Tu n'as rien eu par rapport à ça ? Non, pas du tout. Je suis curieuse de savoir, dans la consommation, as-tu des regrets ? As-tu eu des downsides à ça ?

  • Speaker #0

    J'aimerais ça... Tu le sais, Mélanie, il ne faut pas dire qu'on a des regrets. Est-ce que j'aurais apprécié avoir la maturité nécessaire pour faire des choix plus éclairés à l'époque ? Oui, parce qu'aujourd'hui, j'ai des conséquences de ça. Comme quoi ? Je suis sous traitement de remplacement de testostérone parce que moi, j'en produis plus. À l'âge de 32 ans, je pensais que j'étais en dépression. Si j'étais à terre, je ne filais pas. Passent six mois, passent un an, j'ai fait deux ou trois relances. J'ai passé les prises de seps. Sur une échelle de 4 à 27, ma testo était à 3. J'avais comme la production d'un gars de 72 ans.

  • Speaker #1

    Ça, c'est vraiment directement lié à la consommation d'estéroïdes,

  • Speaker #0

    des produits dans la famille. Oui, très certainement. À mon âge, il n'y a pas de prédisposition génétique, rien de ça, j'ai mes deux testicules.

  • Speaker #1

    Je suis contente que tu en parles, Sébastien, parce que mon fils a 17 ans. l'Opéra.

  • Speaker #0

    C'est vrai que...

  • Speaker #1

    C'est en train, puis ça me fait peur, tu sais, puis là j'y en parle, puis là des fois, regarde la vidéo, il n'en prend pas, là. Mais tu sais, on a peur avec un peu le gym,

  • Speaker #0

    là. À l'époque, c'était vraiment une chasse gardée, ce que je veux dire, c'est que...

  • Speaker #1

    Comme l'Olympique aujourd'hui, c'est comme c'est facile, tu vas avoir des résultats rapides sans faire d'efforts, tu sais.

  • Speaker #0

    À l'époque, on savait ça, mais un, c'était beaucoup plus difficile d'accès, c'était beaucoup plus cher.

  • Speaker #1

    Avant ?

  • Speaker #0

    Oui, dans mon temps, oui, c'était très, très dispendieux, là, back down. Puis après ça, tranquillement, le libre-échange, ish, a ouvert avec la Chine. Et là, la chaîne a commencé à envoyer beaucoup de stocks. Oui, exact. Dans le fond, ce qu'il faut savoir, c'est que sur le marché, ce qu'on retrouve, c'est fait dans des bains. Dans des bains et dans des casseroles. C'est rassurant. Oui, c'est super. Fait que là, ce qui se passe au fil du temps, c'est que c'est banalisé. Même jusqu'à être encouragé. Moi, quand j'étais jeune, je me disais, pourquoi que M. Olympia, etc., pourquoi qu'il ne dit pas ce qu'il prend vraiment ? Puis moi, je le sais aujourd'hui à 42 ans. Pourquoi tu penses qu'il ne dit pas ce qu'il prend vraiment ? parce que ton kit va l'écouter, va dire « Oh wow, ce gars-là qui a cette génétique-là, cette expérience-là, Ça fait 20 ans qu'il s'entraîne, il prend ça, moi je vais en prendre plus. Ou je vais en prendre exactement ce que lui il prend.

  • Speaker #1

    Maintenant, avec ce qu'on voit sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Oui, mais le danger est là. Le danger, en fait, c'est que tu as une responsabilité sociale. Moi, quand j'explique au monde…

  • Speaker #1

    Mais la majorité ne va pas l'expliquer.

  • Speaker #0

    Non, moi je vais le dire, j'ai fait trop de niaiseries, je l'ai fait trop longtemps, j'ai pris trop d'affaires, j'ai mal fait mes relances. Moi, je n'ai pas fait de prise de sang jusqu'à l'âge de 28 ans. J'ai commencé à 22. Mais qu'est-ce que tu penses ? Je suis le docteur, j'ai pris des steroids, je me ressors des prises de sang. Tu as juste à arrêter d'en prendre et on en prendra après. Fait que, tu sais, mitiger le risque, c'était comme « fuck you mon astuce » . C'est spécial ça. Et là, jusqu'à temps que je me rende malade, et là quand j'ai été malade, ben là, dans le fond, mes enzymes de foie étaient élevées.

  • Speaker #1

    Ça revient tout le temps ça, le problème de foie.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est…

  • Speaker #1

    De ce que j'ai lu sur le sujet. C'est très ancien,

  • Speaker #0

    mais tu sais, c'est que quand j'étais arrivé à Montréal après ça, c'est que moi, j'avais eu le luxe d'avoir une commandite avec une compagnie américaine. Fait que eux autres me donnaient 2000$ US par mois, ils me donnaient tous mes suppléments, pas minstéro, mais seulement donner du cash pour les acheter pareil. J'avais l'héritage de mon père à ce moment-là. Fait que j'étais comme, OK. Tous mes clients s'étaient fait embarquer. Puis eux autres m'avaient bâti un beau package de, écoute, tu vas travailler avec nous, on va te développer, on a des gros projets, tu vas faire beaucoup de cash. Fait que j'ai dit, you know what ? Fuck you l'entraînement, man. Je décalisse de Sherbrooke. Je m'en viens à Montréal, je me fais une blonde, elle est danseuse nue, ça fait que ça fit parfaitement avec qui je suis. Fait que là, imagine, j'arrive de Sherbrooke, je connais plein de tannants, j'arrive à Montréal, je suis avec une danseuse.

  • Speaker #1

    Des tannants, t'es poli. Oui.

  • Speaker #0

    Des tannants. Puis là, gros gars en shape, je commence à faire un peu le party, un petit peu de GHB la fin de semaine, un petit rave une fois de temps en temps. Et là, je commence à connaître plein, plein, plein, plein de monde dans ce domaine-là. Fait que là, j'ai parti pour ma première PME d'instéro. C'est vraiment de même que j'ai décollé. Pendant deux ans, je n'ai fait aucun entraînement. Fuck off, bien moi je me suis entraîné je vais dire, mais je n'ai pas coaché personne, je faisais juste vendre des produits. Je faisais ça deux ans de temps, puis là ça a été la déchéance la plus totale. Écoute, sans trop aller cru, je vais dire, les parties qui finissent pas, les deux, trois jours de bout, me tenir avec des chums qui avaient des armes, la dope, beaucoup trop de parties, de la boisson, moi qui ne buvais pas jamais. Là j'avais commencé un petit peu, après ça beaucoup pas mal.

  • Speaker #1

    À quel âge l'on est rendu à peu près ?

  • Speaker #0

    J'ai 42. Ouais, ça fait que c'était fin vingtaine. OK, fin vingtaine,

  • Speaker #1

    ça fait que c'était quand même, OK, quand même. Ouais,

  • Speaker #0

    ça fait que c'est là en 2000, jusqu'en 2012, là je me lève un matin, puis j'ai ma blonde qui est danseuse, qui est avec moi, puis on voyageait tout le temps. Ça justifiait le fait qu'elle fasse ce qu'elle faisait dans la vie. Puis là je dis OK. Moi, je commence à être tanné. Je dis toi, il te reste combien de temps là-dedans ? Ah, bien j'aimerais ça voyager encore un peu, tout ça. Moi, j'étais au bout. Fait que là, j'ai dit « OK, moi j'arrête. » « Fait que ramasse tes affaires, trouve-toi un condo, puis va-t'en, moi je suis plus capable. »

  • Speaker #1

    T'as vraiment touché le fond, un peu comme on disait tantôt, pour que là...

  • Speaker #0

    Mon meilleur chum est en désintox. J'avais deux amis qui se sont suicidés, un qui s'est fait tirer. J'avais beaucoup de monde que je connaissais qui était en prison. Puis là, on gravitait tous tantôt du même monde. Je me suis dit, OK, c'est une question de temps avant que ça pète. C'est le wake-up call. Oui, puis là, rendu là, pour arrondir les fins de mois, tout le monde me demandait plein d'affaires. Fait que là, je ne faisais plus juste des stéréos. J'avais l'occasion, prends un peu de ça-là, envoie ça-là. C'est allé loin.

  • Speaker #1

    Je ne pensais pas que c'était allé aussi loin que ça. Comment tu as fait pour t'en sortir ? Ça n'a pas été, j'imagine, claquant des doigts. Un petit peu.

  • Speaker #0

    Oui ? Oui. Dans le fond, moi, je ne consomme jamais quand je me préparais pour des compétitions. OK. Jamais. Tu en as fait combien,

  • Speaker #1

    d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    Je l'ai fait sept.

  • Speaker #1

    Sept en l'espace de…

  • Speaker #0

    Sept de 22 à 30. OK. Ça fait qu'il y a pas mal de parrainées,

  • Speaker #1

    plus ou moins. C'est impressionnant,

  • Speaker #0

    parce que c'est un… C'est un gros stretch.

  • Speaker #1

    C'est assez aïe-aïe,

  • Speaker #0

    là. Mais tu sais, mes dernières compétitions, je finissais, mettons le samedi soir je gagne mes trophées puis le lendemain je suis obligé de me défoncer la face ça me donne une idée c'était pas cool Donc, en 2012, je l'ai, cette fille-là. Et là, je retourne travailler dans les jobs. Ça me manquait. Je voulais me réaliser, je voulais aider le monde. J'étais comme... Christ, mon... Quand j'étais jeune, je voulais être travailleur. Aujourd'hui, je ne travaille pas. Je vends de la dope, je fais le party, je me défonce la face. C'est quoi ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est ça. J'ai échappé. Pendant deux ans de temps, j'ai échappé ma vie. Je n'ai pas peur de le dire aujourd'hui. Et là, je rencontre cette personne-là, une petite fille qui travaille au bar santé au gym. Puis là, j'avais déjà commencé à replacer ma vie. Là, je vendais encore beaucoup de stéroïdes, évidemment, mais j'entraînais aussi les gens, au moins. Fait que tu sais, j'étais comme en train de virer le balancier de bord, même si mon revenu était peut-être 70-30. Au début, je me suis dit, je vais prendre un bureau juste pour me désennuyer. Là, les gens ont commencé à venir à moi, je me remonte une clientèle. J'étais comme, hey, j'aimais ça dans le temps, ça. Fait que là, j'en fais plus. Puis là, un moment donné, je commence à faire de plus en plus d'entraînement, à vendre un peu moins d'affaires, mais c'était good parce que je faisais des gros sous je tapais dans les deux affaires en même temps parce qu'on se comprend c'est pas parce que je vendais des stéraux que j'avais pas le temps de travailler J'enlève tout mon temps de loisir, de pétage de face. J'avais beaucoup de temps devant moi. J'étais en préparation pour Monsieur Canada cette année-là. Je ne consommais pas. Là, tout commençait à se placer. Je rencontre cette fille-là. On commence à se déter. De façon organique, curieusement, au fil du temps, je ne voulais pas y dire, mais j'ai développé des sentiments pour elle. Moi, j'étais convaincu. Je partais d'une danseuse nue à une étudiante d'université.

  • Speaker #1

    C'est assez...

  • Speaker #0

    Je ne mérite pas ça. Ce n'est pas pour moi, ça.

  • Speaker #1

    Je m'arrête de la marde.

  • Speaker #0

    Je m'arrête de la marde. Fait que là, je fais des fautes que la majorité des gars font quand ils ne sont pas prêts à s'investir. Fait que là, je butine. Puis là, etc. Puis là, je dis, écoute, moi, on est ensemble, on se voit, tout ça, on s'amuse, correct. Mais ça ne dépasse pas ça. Là, je la cadre de même.

  • Speaker #1

    C'est comme une protection.

  • Speaker #0

    It's coming. Oh my God. Et là, quelques semaines plus tard, je m'en vais pour faire le championnat canadien. Trois semaines avant le concours, à l'époque, on utilisait de l'insuline. parce que ça a des effets anaboliques. On prend ça en entour de l'entraînement. Il faut timer sa consommation de glucides au travers. Et moi, ce que je t'ai pas dit, c'est que j'ai de l'épilepsie. Donc là, j'ai mal timé ma shot. J'ai mal timé ma shot. J'ai pas eu du trafic sur le pont Champlain. Le temps que je revienne chez nous, je commence à manger mon plat de riz. Parce que t'as comme deux heures. Il était rendu deux heures et demie après. Je me grouille. là, je commence à être étourdi blackout, j'ai fait une crise convulsive parce que mon sucre a tombé trop bas

  • Speaker #1

    En l'espace de...

  • Speaker #0

    Demi-heure, oui. Oui, c'est super dangereux. OK. Ma blonde était avec moi à l'appel de l'ambulance. Et là, je reprends conscience dans l'ambulance après qu'ils me shootent des poches de glucose. Fait que dans le fond, j'aurais pu crever si elle n'avait pas été avec moi. pis là je suis comme crêpe, j'ai bien mal au coude je dois m'être cogné, pis là je suis comme je pote mon bras, je fais ça Il me tombe sur la noix. Fait que j'ai pété mon triceps en convulsant. Mon tricep a déchiré. Fait que quand quelqu'un me demande comment tu l'as pété, il faut que je raconte l'histoire.

  • Speaker #1

    Comment tu peux faire ça ?

  • Speaker #0

    Bien, j'avais une bonne tendinite depuis un bout. Fait que là, je l'étirais, je l'étirais. Je me rendais au chaud, je me faisais traiter, je faisais drainer ça une fois de temps en temps. Il y avait un petit peu de liquide, mais tu sais, ça tenait ensemble. Mais en crise convulsive, ton corps, il est tellement... Il contracte tellement fort. Toi, t'es plus là. moi je faisais de la broue toute la petite patente l'exercice j'ai pété mon coude, je me réveille dans l'hôpital J'ai réalisé que mon tricep était déchiré. Je venais juste d'acheter mes billets pour Halifax et de faire mon inscription la veille. Ma blonde, ça venait avec moi là-bas. Fait que là, j'étais comme, OK. Je réfléchis 48 heures. Je me suis dit, OK, je vais me faire taper ça. Je vais le faire drainer. Je vais le faire arranger comme il faut. Je vais faire mon concours pareil. Fait que je suis allé faire Monsieur Canada.

  • Speaker #1

    Tu as fait le...

  • Speaker #0

    Ça a été mon pire placing. ont été 18, j'ai fini 17e, je sais même pas pourquoi j'ai pas fini dernier j'étais... tressé dans le fond, ma condition n'était pas là. C'était mon premier gros championnat national. C'était un très haut niveau.

  • Speaker #1

    On s'entend que les conditions n'étaient pas...

  • Speaker #0

    Non, c'était pas gagnant. Pas optimal,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et puis là, là-bas, j'ai vraiment des sentiments pour ce fille-là. Je finis par dire là-bas, écoute, je t'aime. Je suis en amour avec toi et je t'aime. Mais là, on avait parti crush. Deux semaines après, on revient au Québec. Je vais me faire opérer. Et ça faisait une couple de semaines qu'elle avait les seins sensibles et tout ça. Je lui dis, tu vas nous faire un petit test pipi, au cas. Elle sort de la chambre de mai avec ça. Puis là, je vois la face, puis là, je fais comme, OK. Là, elle me dit, c'est à Halifax. Dans le monde, c'est arrivé à Halifax. Là, je gèle. Elle dit, dites quoi ? Je dis, attends, je process là. En l'espace d'une demi-seconde, Mélanie, moi, je pensais que j'étais stérile et que je ne voulais pas d'enfant. Parce que j'ai toujours été dans des relations dysfonctionnelles. Puis là, du jour au lendemain, ça fait quatre mois que j'étais avec. Notre relation est partie tout croche. Elle est enceinte. pis au fond de moi fuck je veux un enfant avec elle hein Là, je viens juste de me péter le tricep, je viens juste de me faire opérer. Elle, elle sort avec un test de grossesse de la chambre de bain, en l'espace d'une demi-seconde. Ça s'est fait tout seul, c'était viscéral, c'était dans moi. C'est même pas moi qui décidais. Elle dit quelque chose, t'as l'air content. Là, j'étais comme, Chris, attends, c'est une opportunité. Et là, elle a su chier, elle est super raide. Ça fait genre une semaine que je t'ai dit que j'étais en amour avec toi. le bang du tombant enceinte. Là, moi, le bras dans le plat, est-ce que ça arrangeait de même ? Je suis comme, non, je pense que c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est un début particulier, j'avoue. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Wow. Et là, au fil du temps, on se fait une tête. On le fait-tu, on le fait pas, on y va-tu, on y va pas. On choisit d'avoir un enfant ensemble. Et la grosse, ça se passe. Mais là, tu comprendras que ça fait pas longtemps qu'on est ensemble. Je n'ai pas été correct au début. Je ne l'ai pas bien traité.

  • Speaker #1

    Ça a-tu laissé des traces ? Très.

  • Speaker #0

    Puis de ma faute. Puis je prends ownership là-dessus à 100 %. puis je sais que j'ai pas été bon avec elle Mais là, juste straight and out, je replace mes affaires. Et deux, trois semaines après qu'elle m'a l'annonce, j'avais mon bon chum Nicolas qui était en thérapie au centre, comment ça s'appelle, Mélaric, un petit peu plus loin d'ici, à Saint-André-d'Argenteuil. Moi, j'allais le voir toutes les semaines, depuis un an. C'est à cause de lui, grâce à lui en fait, que je suis sorti de ce milieu-là. Parce que j'allais là-bas toutes les semaines. J'allais apporter des rasoirs, de l'argent, des cigarettes, du linge. Lui était en thérapie fermée là-bas pour parler en prison. J'allais là-bas toutes les semaines. Qui de ma gang de chums n'est jamais allé là-bas le jour des visites ? Personne. J'étais le seul qui allait, toutes les semaines. Papy, c'était un peu mon père spirituel du crime organisé, mettons. Il avait une conscience plus haute que la moyenne. Il y avait deux vieux gars de 17 et 16 ans à l'époque, Félix et son frère. Avant que je dise, il m'a appelé un mardi ou un mercredi. Des fois c'était chargé, tu comprends, il était en désintox, j'étais comme « ouf, ça me tente pas aujourd'hui » . Fait que là, moi l'appelais demain. Puis le lendemain, il m'a rappelé, mais c'est pas lui qui m'a rappelé. Il était sorti de thérapie depuis quelques semaines, il s'était fait une nouvelle blonde, c'était sa blonde, puis là elle m'a dit « papi est mort » . Fait que mon chum, papi, Nick, il s'est étranglé avec un corde de télé en arrière d'une poignée de porte, dans une chambre, chez sa blonde. Puis là c'était elle qui m'a appelé en braillant, Jacinthe, pour dire « papi est mort, papi est mort » . Pis moi, c'était comme ma figure paternelle à ce moment-là. Oh boy ! Fait que là, c'est un autre encore qui mourait. Pis là, moi, en l'espace de trois semaines, je pète mon tricep, je sais que je vais devenir père, pis je suis pas mon meilleur chum à l'époque. D'un suicide qui baignait exactement dans le milieu où j'étais, que j'avais commencé à m'éloigner un peu, pis là, lui, paf, il s'en va. Fait que là, je fais comme un « human » , des calices. Fait que là, je ferme ce chapitre-là, je réponds plus au téléphone, le monde me texte, ils veulent des affaires, je suis comme « fuck you man » , je réponds pas. Tout le monde qui avait rapport avec ça, je leur réponds plus, je deviens un ostie de fantôme. Je les croise. « Salut, ça va ? Pas vu ton message ? » Je fais. Si j'y vais au gym tous les jours, je m'éloigne, je m'éloigne, je m'éloigne, je m'éloigne. Puis là, je me dis, « OK, je vais avoir un enfant. C'est du sérieux. » Fait que là, ma vieille vie, je ferme ça, décollise. J'ai une petite fille qui s'en vient. Je veux savoir du monde à l'entour d'elle qui sont de même. No fucking way. Fait que je ferme ça, puis je rouvre un nouveau chapitre. Fait que là, je commence des cours en ostéopathie. Je booste ma carrière en malade mental. oui je vends encore des produits je te le cache pas j'ai fait ça pendant quelques années encore après Jusqu'à tant qu'au niveau Ça marche pas, je vais t'en parler ensuite. Et là, ma petite fille arrive, puis là je l'ai dans mes bras, puis je suis comme « Ok, faut que je devienne encore une meilleure personne. » Fait que je dois, puis je l'avais dans mes bras, puis je disais « Je te laisserai jamais tomber, je vais te protéger, je vais veiller sur toi, je vais toujours être là pour toi. »

  • Speaker #1

    C'est beau comment la vie fait bien les choses.

  • Speaker #0

    Puis tu sais, à l'époque, j'étais pas conscient à quel point j'étais chanceux d'avoir un enfant avec cette fille-là, parce que j'étais pas la meilleure de la chambre.

  • Speaker #1

    Elle doit être une mère extraordinaire.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vraiment le luxe. que ma fille a une super maman. Malheureusement, quand ma fille a eu deux ans, on s'entendait pas, elle pis moi, pis on a choisi de se séparer. Ça a été très difficile. Très difficile, parce que moi, je m'étais dit, maintenant que j'ai un enfant et une blonde, je serai plus jamais seul.

  • Speaker #1

    Je serai plus jamais seul.

  • Speaker #0

    Pis là, à l'espace de deux semaines, je suis tout seul dans ma maison. Ma fille est chez sa mère, dans son nouvel appartement. Là, je suis tout seul chez nous, dans mes souvenirs. Pis la maison est vide. Pis je suis tout seul. pis là ça a comme été une espèce de fuck Je suis parti d'une direction, à moi parler je ne l'ai pas écouté, j'étais là mais je n'étais pas là, je travaillais trop, je me suis lancé dans 450 à ce petit projet, et bien là, j'écoute. Je n'ai pas personne d'autre à blâmer que moi. Au début, j'ai été un tabarnak contre elle pendant longtemps. Puis, j'ai pu éventuellement au fil des thérapies et tout ça, m'asseoir avec elle et lui dire « écoute, je te remercie, je te remercie et moi je te souhaite tout le meilleur, et merci de m'avoir fait confiance à ce moment-là, parce que je ne sais pas comment tu as fait » . Je ne sais pas si à l'âge de 21-22 ans, si Shirley était avec un gars comme moi j'étais, puis que ma fille tombait enceinte de ce gars-là, puis elle me demandait mon opinion, je serais comme « Écalez, c'était ça de ton affaire. » Je dis « Merci, je te remercie, ça a changé ma vie. » Je ne sais pas si je serais encore là aujourd'hui si on n'avait pas eu d'enfant ensemble.

  • Speaker #1

    On voit le côté que tu parlais de ton père très travaillant. Tu gardes ça de ton père. C'est encore là, mais tu es beaucoup plus conscient aujourd'hui. Mais quel beau travail.

  • Speaker #0

    C'est une chance qu'on a.

  • Speaker #1

    Je veux dire, la vie, comment que tout est bien. puis une fille avec son père. C'est extraordinaire, le lien avec mon père, tes filles à papa, la relation elle est extraordinaire. Tu sembles avoir une super belle relation avec ta fille.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    je suis chanceux, j'ai une bonne petite fille. Elle a 11 ans, je pense. 11 ans, oui. Est-ce qu'elle connaît un peu ton passé et les défis que tu as eus ou c'est trop encore jeune ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'elle est au courant. J'ai commencé à en parler avec elle, mais ma fille, elle consomme du YouTube. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça que je disais qu'elle doit savoir.

  • Speaker #0

    En toute transparence, faire des podcasts, ça me met beaucoup face à ça. Parce que je me dis que c'est du real estate, ça reste là pour toujours. Un short, ça passe Ouais Tu l'oublies, mais tes podcasts restent là pour tout le temps. Au début, j'étais tout le temps un peu gêné d'aller là, mais je me suis dit, regarde, ma fille va en faire plein d'erreurs dans la vie. Mais est-ce que je peux utiliser mes erreurs à moi pour lui en faire bénéficier, pour empêcher des gens de faire les mêmes, voir un peu ce qui traîne au bout. Il n'y a pas un meilleur driver d'expérience pour faire comprendre les gens que ton histoire personnelle. Oui, absolument. Même si je suis inconfortable avec ça, même si je ne suis pas fier, je suis vraiment fier. Il y a plein d'affaires que j'ai faites que si je pouvais le changer, puis ça, on va en être à la question tantôt, est-ce que je le ferais ? Mais c'est sûr que oui. Mais je ne serais sûrement pas la même personne aujourd'hui si j'avais eu un parcours de vie A, B, C, D. Tu sais, moi, j'ai fait l'alphabet pas mal de tous les sens, mais avec le recul aujourd'hui, je suis très conscient, très content même d'avoir passé par là. J'espère, pour avoir laissé trop d'années de vie dans la balance, bien ça, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je ne pense pas. Je ne sais pas. C'est une vie bien remplie. Aujourd'hui, après... Justement, à t'entendre depuis tantôt, ton concept, ton brand de le résilient gentleman prend tout son sens. Parce qu'avec toute l'expérience de vie comme ça, aïe aïe, il faut que tu sois résilient, sinon tu vas mourir.

  • Speaker #0

    Au final, j'ai compris que le gentleman résilient, c'était moi. Oui, absolument. C'était pas mes clients.

  • Speaker #1

    Non, mais absolument pas, exactement. C'est pour ça qu'on m'a situé en trois. C'est extraordinaire, c'est vraiment inspirant. Puis c'est Charlie le nom de ta cliente.

  • Speaker #0

    Charlie, oui, exact.

  • Speaker #1

    Ma cousine, elle voulait appeler sa fille Charlie, mais elle a eu quatre gars. C'est tellement beau.

  • Speaker #0

    Elle a-tu un Charles ?

  • Speaker #1

    J'adore ça. Même pas. Même pas. Elle a Charlie, c'est trop beau. Qu'est-ce qui s'en vient pour toi ?

  • Speaker #0

    Actuellement, on grandit beaucoup l'équipe. Tu sais, moi, mon sport maintenant, c'est l'entrepreneuriat. Mon sport.

  • Speaker #1

    J'aime ça comme tu dis ça. Je dis souvent à mes clients, on est des athlètes entrepreneurs. C'est tellement important.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mon sport. J'aime tout à propos de ça. J'aime tous les défis que ça m'amène. J'aime tous les stress qui viennent avec aussi. Je me lève le matin excité. je snooze pas. J'ai la chance d'avoir une vie que...

  • Speaker #1

    C'est ta nouvelle passion. Oui. Parce qu'il faut ça, t'es un peu obsédé.

  • Speaker #0

    Moi je suis 100% obsédé. On a des personnalités addictives. Moi je suis pas un peu obsédé, je suis obsédé en crise.

  • Speaker #1

    Pour être capable d'atteindre ce qu'on a atteint dans notre vie, il faut un petit côté obsédé, c'est sûr. Mais je te crois pas quand tu dis que t'aimes tout à 100%. Mettons un côté qui est peut-être un peu plus comme...

  • Speaker #0

    Non, je t'explique. Moi je considère que Je suis entraîneur depuis 20 ans. Je suis entrepreneur depuis un an et demi. C'est récent. C'est dans l'une de miel. Les défis qui viennent sont toujours nouveaux. On se comprend que quand ça fait 10, 12, 20 fois que tu règles le même problème avec les mêmes difficultés, c'est moins le fun. Ça serait peut-être la répétition éventuellement.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    On a connu tellement de croissance, on a tellement de belles équipes, on a tellement de bons clients.

  • Speaker #1

    Tu as fait les bonnes étapes. Tu bâtis une étape à la fois, tu solidifies ta fondation. J'aime ce que je fais. Ou ce que tu excelles aussi. D'ailleurs, pourquoi j'avais envie de t'inviter à l'Indomptable Podcast, c'est vraiment ta capacité à créer Merci. J'aime beaucoup ton style quand tu fais ton contenu, de quelle façon tu le fais. Puis t'oses, t'as pas peur de dire, « Hey, ça, bon, on va vous parler de ça. » Non, non,

  • Speaker #0

    c'est de la marde.

  • Speaker #1

    Puis des fausses croyances, puis de la marde, puis ça. Puis écoute, c'est pour ça que des fois, on prépare tout le temps des questions. Puis là, selon où est-ce que ça s'en va, c'est très rare que je vais aller les voir. Mais il y en a une, avant qu'on se quitte, que je veux vraiment que tu me dises. Tu sais, quand même, oui, ton sport, c'est l'entrepreneuriat. Mais mettons, dans le milieu global de la santé, fitness, alimentation, machin, C'est quoi, je te dirais, l'affaire qui te donne le plus de boutons, que tu n'es plus capable, que tu voudrais avoir l'opportunité de rectifier ?

  • Speaker #0

    Moi, oui. Puis ça, c'est une philosophie de vie, puis je pense que ça dépasse le corps de la santé. Mais j'ai l'utopie ou le rêve, OK ? Puis c'est drôle parce que j'ai pensé à ça cette semaine, qu'on puisse vivre éventuellement dans une société où les gens n'ont plus d'excuses. Ou les gens n'ont plus d'excuses. Non, mais non plus.

  • Speaker #1

    C'est un irritant pour toi ?

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est parce qu'en fait, tout revient toujours à ça. Parce que, tu sais, hey, j'ai un problème, voici une stratégie. Ouais, mais ça ne marche pas pour moi parce que oui, mais moi, je n'ai pas le temps. Bullshit. Oui, mais moi, je n'ai pas l'argent. Tu peux le faire à rabais. Oui, mais moi. Oui, mais moi. Oui,

  • Speaker #1

    mais moi. C'est à la portée de tout le monde.

  • Speaker #0

    Tu sais, tu as mentionné avoir des boutons. Moi, c'est ça qui me rend complètement dingue. Parce que, écoute, j'ai pas le temps d'aller au gym une heure par jour parfait, tes enfants à quel âge ? 5 pis 3 Ok, si je te dis qu'il faut que tu ailles au gym à tous les jours une heure pour les 7 prochains jours, sinon tes enfants meurent, as-tu le temps ? Oui, oui, oui, oui. Bon, ben fuck you, man, t'as le temps. La réalité, c'est que c'est toi qui vas crever, colisse. Puis là, tu le pèles par en avant, puis tu te dis, ah, mais je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard. Tu vas avoir une méchante dette de santé un moment donné. Oui, si tu te rends, puis tu sais, je veux dire, je travaille fort pour ma retraite. Tu vas prendre à quel âge ? 65 ? t'es déjà vieux pis t'as 40 ans, dans 25, ce sera pas beau, tu seras probablement plus là. Si tu reviens à l'essentiel, puis on le sait, quand tu t'entraînes fort, t'as plus d'énergie, t'es capable de faire ton 8h en 6h, génial, t'as plus de tolérance au stress, tes enfants te tapent moins ses nerfs, même en faire avec ta blonde, tu vas lui donner une meilleure version de toi-même. Comment un gars te dit, moi et ma femme, on n'a plus de sexe ensemble, t'es-tu vu, Carlis ? Non, mais honnête ! Honnêtement ! tu le ferais-tu toi ? et souvent ce qui arrive c'est que les deux nivelles vont là-bas lui il se laisse aller, elle elle se laisse aller mange des Doritos,

  • Speaker #1

    mange des Doritos c'est un cercle vicieux deviens leader de ta vie moi c'est ça que je veux dire je sais pas le nom du gars je me souviens plus de son nom mais il y a un gars, j'ai mis ça sur mon story cette semaine, j'ai tellement eu de vues j'ai dit c'est mon nouveau coach le gars qui crache, go to the fucking gym c'est quoi le gars ? Ah, j'ai tellement ri là, parce que c'est un peu ça. Arrête avec tes excuses. Trouve le temps. Moi, je suis allergique aux excuses. Mes clients jamais vont me donner une excuse. Ça marche pas. J'adore ça.

  • Speaker #0

    En fait, c'est génial. Moi, j'ai pas de problème à ce que tu dis, « Ouais, mais j'ai pas le temps. » Mais c'est pas vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas vrai. J'ai dormi six heures hier. Pourquoi ? J'ai décidé d'aller voir une amie à Drummondville. Je suis revenu chez nous à minuit et demi. J'avais une brasse de lavage à faire. Je me suis couché un heure et quart. à M. le Vestateur. Ok. Mais...

  • Speaker #1

    Chris, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Le fait que tu n'aies pas le temps, c'est irrelevant. Tu as-tu lu Be Useful d'Arnold Schwarzenegger ? Oui. Moi, ce qui m'a marqué dans le livre, j'adore Arnold, j'ai vu son documentaire, tu l'as sûrement vu sur Netflix. Avec son âme. Mais as-tu remarqué dans Be Useful, c'est moi qui l'ai ressorti énormément, puis dans son documentaire, c'est une chose. Quelqu'un qui a réussi dans trois sphères d'activité différentes, comme lui, à un niveau incroyable. Ça ne te tente pas d'aller t'entraîner. Tu es fatigué, c'est dur. C'est comme « shut up, it's irrelevant » . C'est non pertinent. C'est quoi que tu veux ? C'est ça ton but ? Tu veux « let's go » . Puis quand tu parles, c'est drôle parce que ça me fait penser tellement à ça. Mais c'est pas important. C'est pas important. Ça ne me tente pas. C'est irrelevant.

  • Speaker #0

    Ça te tente-tu de payer tes impôts à la fin de l'année ? Non, moi non plus. Mais j'ai payé pareil. Pourquoi ? Je connais les conséquences.

  • Speaker #1

    Il faut le faire. Puis les gens tombent un peu dans ça, dans ce genre de… C'est tellement sociétal.

  • Speaker #0

    C'est juste que c'est très dommage parce que... les gens sont malheureux, ils ont les clés de leur bonheur dans les mains.

  • Speaker #1

    C'est à leur portée.

  • Speaker #0

    Je te ramène au principe d'imputabilité. Le jour où tu comprends que tu as toutes les réponses, que tu as tous les outils, qui tu veux blâmer ? Ah oui, mais non, ta gueule !

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas ça ? C'est de ta faute. Tu n'as pas le poids que tu veux, c'est de ta faute. C'est ça que les gens ne réalisent pas. Ce n'est pas de ma faute, si. puis à un moment donné, j'ai fait un contenu là-dessus. Tu t'imagines, ah oui, comme genre, moi je suis... j'ai gros os ou bien c'est à cause des hormones, je ne suis plus capable.

  • Speaker #0

    Le squelette le plus lourd au monde pèse 20 livres.

  • Speaker #1

    Oui, arrête. Merci, merci. Exact. C'est ça. C'est parce que les gens…

  • Speaker #0

    Il t'en reste 300 figurés.

  • Speaker #1

    C'est comme genre le Zampic, tu sais. Je vais dire, écoute, le Zampic, my God,

  • Speaker #0

    my God. Oui, mais quel bel job de lobbyiste, de publicité.

  • Speaker #1

    On s'entend, là. Mais c'est que là, les gens croient que c'est comme… C'est encore, on est dans un air de gratification immédiate. Fait que je ne vais pas faire les efforts. Les gens ne veulent pas faire les efforts. Si tu peux me permettre,

  • Speaker #0

    tu les en piques. Juste la façon qu'elle a été désignée, c'est génial.

  • Speaker #1

    Les côtés marketing,

  • Speaker #0

    c'est quand même… Oui, mais pas juste ça, c'est que le supplément, le médicament fonctionne tout le temps que tu le prends. OK ? Donc, dans le fond… Mais quand t'arrêtes… Mais imagine, avant ça, on faisait des chirurgies bariatriques. Ça te prend en salle d'opération, naninana, etc. Et le médecin se fait payer une fois. Cool ! Par contre, en zampique, tu vas commencer aujourd'hui, tu vas continuer à manger de la marde, là. C'est juste que t'es en osée, puis tu le processes mieux, donc tu perds du poids, mais tu continues à manger mal. Donc, tu deviens un excellent client pour toute la vie. et là maintenant il y a une version pour adolescents et enfants qui arrivent aux États-Unis. Fait que là, aux États, ça c'était en cours d'être approuvé, et ils essayent de l'embarquer sur le Medicare. Fait que ça, imagine combien de clients qu'il y a, t'en as beaucoup de gros américains, fait qu'au final, c'est juste ça. Les américains,

  • Speaker #1

    ils l'ont l'affaire.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire une chirurgie, si je peux te prescrire un médicament toute ta vie jusqu'à temps que tu meurs, et bonne nouvelle, maintenant t'es ado, t'es gros, change pas tes habitudes de vie, c'est correct.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça le message qu'on envoie à la société.

  • Speaker #0

    Et mec, tu sois adulte, c'est correct, on a une autre molécule pour toi. et mec, tu sois encore plus vieux. Génial, on a le nouveau. Au final, c'est version par demi-version par mi-version.

  • Speaker #1

    Ça pourrait être un sujet complet pour un épisode.

  • Speaker #0

    C'est extrêmement dommage.

  • Speaker #1

    C'est vraiment dommage. C'est encore plus challengeant pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Si quelqu'un me demande, je devrais te prendre aux Ampiques. Est-ce que tu prendrais une béquille si tu n'avais pas les jambes cassées ? Marche, Chris.

  • Speaker #1

    On a la même philosophie, mon cher. C'était vraiment un plaisir de te recevoir, mon cher, aujourd'hui à l'Indontable Podcast. Vraiment super passionnant. On va dire qu'on a pas mal plus de similitudes que je pensais. Je te dirais, c'est assez fascinant et extraordinaire de recevoir des gens et de voir qu'on vit certaines histoires avant par rapport à l'histoire de l'autre. Mais vraiment, tu portes très bien ton nom. Tu as un « perfect brand » pour ce que tu fais. J'ai bien honte de voir ce qui s'en vient pour toi dans les prochains mois, les prochaines années. Là, tu es dans ta lune de miel, profites-en, enjoy. Et te connaissant jusqu'à maintenant avec ce que je vois, je suis pas mal sûre qu'elle va durer longtemps ta lune de miel. Merci. Merci. Bon succès, mon cher. Merci.

Description

« Arrête avec les excuses, prends le leadership de ta vie. » – Sébastien Cossette


J’ai eu le privilège de recevoir Sébastien Cossette à L’Indomptable Podcast, et laisse-moi te dire que son parcours est profondément inspirant. ✨


Sébastien, c’est l’exemple même d’un homme qui a su transformer ses épreuves en leviers pour avancer. Derrière son titre de The Resilient Gentleman, il y a un humain qui a traversé des défis importants, affronté ses peurs et choisi de se relever, encore et encore.


Durant notre conversation, il partage avec une authenticité désarmante ce qui l’a poussé à ne plus tolérer les excuses et à reprendre le leadership de sa vie.


Parce que, soyons honnêtes : c’est tellement facile de remettre à demain, de blâmer les circonstances ou d’attendre que quelque chose change par magie.


Mais la réalité, c’est que tout commence par une seule décision : reprendre ton plein pouvoir.


C’est exactement ce que Sébastien a fait, et c’est ce qu’il transmet à travers son message puissant : tu es capable de choisir une vie alignée, de bâtir ton propre succès et de devenir un leader inspirant… mais ça demande de la responsabilité, du courage et de la persévérance. 💪


Cet épisode est une vraie bouffée d’inspiration.


Je suis convaincue que son témoignage saura éveiller en toi cette petite voix intérieure qui dit :

👉 « Et moi, est-ce que je prends vraiment le leadership de ma vie? »


Écoute l’épisode complet dès maintenant et laisse-toi inspirer par la force et la sagesse de Sébastien Cossette. 💥


Bonne écoute !


🔥 Découvre le levier essentiel pour RÉUSSIR ton prochain lancement dans ma nouvelle formation express gratuite L'AS DES LANCEMENTS https://www.melaniefortin.co/as-des-lancements


🔥 Pour télécharger mon outil gratuit COMMENT CRÉER UNE OFFRE QUI NE PEUT SE REFUSER : https://melaniefortin.mykajabi.com/presenter-une-offre-qui-ne-se-refuse-pas


🔥 Pour me suivre sur les réseaux sociaux et avoir accès à toutes les nouveautés en primeur : https://linktr.ee/melanie.fortin.1



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon père en travaillant chez Couche-Tard, il faisait de la caisse des fois. Il y a un monsieur qui se pointe le lundi, il vient s'acheter un 649. Il va prendre le 649 avec extra. Ouais, fait que là mon père il sort l'étiquette et il donne ses 2$ à l'époque, 1 plus 1. Fait que le gars il dit « Non, je ne t'ai demandé pas d'extra » . OK, fait que là mon père il refait de mes éclairs, il donne une pièce, met ça dans le cash, prend le billet. Mon père achète jamais de l'auto dans la vie. Il prend le billet, il crie deux pièces dans le pot, il le met dans son paquet de cigarettes avec ses papiers importants. Ah ouais ? Ouais. Le lendemain matin, il rouvre son chiffre, fait ses affaires, fait son inventaire, etc. Puis 6h30, 7h, il passe dans la valideuse. TTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT 1 149 548.

  • Speaker #1

    Bienvenue à l'Indomptable Podcast, l'endroit où est-ce qu'on ne suit pas les règles. On les réinvente. Je dis tout haut ce que bien des entrepreneurs pensent tout bas, avec une approche directe et audacieuse. Vérité crue, stratégie puissante et mindset d'élite. Tout ce qu'il te faut pour bâtir une business qui domine. Je suis Mélanie Fortin, business coach, stratégie élite et surtout... Indomptable. All right ! Hey, Sébastien Cossette ! Salut ! Chud, bienvenue à l'Indomptable Podcast, mon cher !

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir.

  • Speaker #1

    Fait que vraiment, engorgé. On va en avoir le besoin parce qu'on a toute une entrevue qui nous attend. C'est toi qui call. C'est moi qui call. Écoute, je peux pas pas te demander la question que je suis sûre, qui est hyper prévisible, pis que tout le monde te demande. Man, ça vient d'où ça, le Rizzleian Gentleman ? Puis j'ai fait des recherches, puis je n'ai pas trouvé. Je n'ai pas dû chercher comme il faut.

  • Speaker #0

    Non, en fait, je t'explique. C'est un concept que moi, j'ai creusé dedans il y a 6-7 ans. J'avais cette image-là, qui est un... C'est peut-être une utopie, c'est peut-être une vision, c'est peut-être de quoi qui est... Vision, je pense. Moi, je pense que c'est une vision. Puis dans le fond, à l'époque, moi, je ne faisais d'entraînement à personne. Je faisais ça pendant 17 ans.

  • Speaker #1

    Dans les gyms, avec les gens ?

  • Speaker #0

    100%, oui. Fait que tu arrives au gym, tu t'entraînes, Tu t'en vas, tu repars. Je faisais 40 à 60 clients par semaine.

  • Speaker #1

    40 à 60 par semaine,

  • Speaker #0

    wow ! Plus les plans alimentaires, plus le volet naturopathique, plus, plus, plus, plus. Fait que tu sais, c'était 40 à 60 heures de plancher, plus les à-côtés.

  • Speaker #1

    Tout ce qui vient avec alentour, OK.

  • Speaker #0

    J'ai fait ça tout seul pendant très, très longtemps. Puis, un moment donné dans le process, fouille-moi pourquoi, je me suis dit, bon, j'avais des clients qui écoutaient, d'autres clients qui écoutaient moins. Puis, je me suis dit, bon, ça doit être une affaire de sexe, fait que je vais entraîner juste des gars. Je vais me brander pour entraîner les gars.

  • Speaker #1

    C'est encore ça d'ailleurs que je vois beaucoup, mais je l'ai vu, je le vois.

  • Speaker #0

    50% femmes et hommes.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, parce que ton contenu, je vois des femmes, où tu parles de femmes, tu parles d'alimentation pour femmes, pour hommes, mais il y a une couple de plaies, je voyais que c'était pour hommes. J'étais là, OK, fait que c'est vraiment…

  • Speaker #0

    C'est vraiment 50-50.

  • Speaker #1

    Ça, c'est moi. On l'avait dit. On l'avait pris. C'est fait. Be careful what you wish for.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que là, ce qui est arrivé, c'était que j'engageais le conseiller à branding à ce moment-là, ça te prendrait un nom de brand et non pas juste ton nom. Fait que là, je suis comme « Ok. » Puis là, moi, tout le temps, le concept de la résilience a tout le temps été quelque chose dans ma vie qui était hyper important. Bien avant le COVID, avant que ça devienne un mot, soyons résilients, enfermons-nous chez nous, dénoncez vos voisins. C'est une bonne façon de dire ça. Mais fouille-moi pourquoi, c'était tout le temps quelque chose qui était là. À travers le deuil de mon père, les blessures, ma retraite précoce, une grossesse imprévue qui m'a donné ma merveilleuse fille Charlie aujourd'hui, ma séparation, un de mes chums qui s'est suicidé. Ça a tout le temps été, tombe à terre, lève-toi, Puis c'est de quoi que j'ai développé au fil du temps, si tu veux. Puis ça a tout le temps fait partie de moi. Fait que là, tout virait alentour de la résilience. Pourquoi ? Bien, tu es plus résilient, tu es plus dur à casser. Tu vas plier, mais tu ne vas pas péter. Tu vas te péter aïeul, c'est sûr. Tu vas tout le temps te relever, exact. Puis tu sais, le moins de temps que tu passes dans ton trou, c'est correct. Il faut que tu ailles, il faut que tu ailles manger ta marde. Mais après ça, tu t'en ressors tout le temps. Exact. Fait que j'avais tout le temps ce mot-clé-là qui restait. pis éventuellement ben là comme je t'ai dit j'avais des gens qui étaient plus coachables d'autres moins ça doit être parce que les femmes sont pas coachables juste des gars

  • Speaker #1

    Mais as-tu remarqué que c'était les femmes qui étaient moins ou plus difficilement ? Plus tard,

  • Speaker #0

    aucun hostie de rapport. Aucun temps de process en arrière. Donc là, je me suis dit, bon, la vision est la suivante. On va l'appeler, mettons, Martin. Martin, il a deux enfants en garde partagée avec deux mères différentes. Il s'est remis en couple avec une nouvelle blonde. Travaille toute la suite de journée, est entrepreneur, il est surchargé. Sa vie n'a pas de bon sens. Il revient chez eux le soir, prépare le souper parce que ça s'attend que ce soir-là, c'est lui. va mener un au soccer, va chercher l'autre à sa danse. Il revient chez eux, va border l'un, va border l'autre, compte une histoire, va laver tes dents, prépare le lunch, se fait à manger. Là, il rentre du 9h, il vient de coucher sa gang. Puis là...

  • Speaker #1

    T'es supposé aller au gym,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Là, il s'assied dans son divan ou il descend dans son garage. Il load un petit barbell, puis il fait des deadlifts dans son sol.

  • Speaker #1

    Si tu as un setup chez toi, my God, que ça facilite la vie.

  • Speaker #0

    C'est là que, si tu veux, le concept est né. J'ai tout le temps eu cette vision-là, bien avant le COVID. Je me suis dit, si tous les papas se tenaient à des standards plus élevés, bien, moi, mon enfant fait trop de tablettes. Moi, mon enfant ne m'écoute pas. Ça, c'est parce que tu es un leader de marde. Parce que tu n'es pas un bon leader pour ta famille en premier. Tu n'es pas aligné toi par rapport à ce que tu veux vraiment. Puis après ça, tu demandes à tes enfants exactement le contraire de ce que tu fais. Mais personne ne t'écoute. C'est parti de là. Quand je cherchais des brand names, je cherchais tout le temps Résilience, Résilience, Résilience. Puis là, un moment donné, je tombe sur une patente de Zodiac, d'horoscope. J'ai eu moi là-dessus. C'était The Capricorn Man, The Resilient Gentleman. Je lis le descriptif au complet. Je suis comme, d'où de moi je suis Capricorne ? Moi, ce n'est pas mon genre de croire dans ces affaires-là. C'est un signe. Oui, première page qui sort, ça tombe là-dessus. Je te... Cool, ok, là je lis, je lis, je lis, je lis, je suis comme « ouais, ouais, c'est moi, virer à droite. Oui, parfait. Combien de temps ? Comment le temps se roule ? Oui, parfait.

  • Speaker #1

    C'est des bons élèves, coachables comme on aime.

  • Speaker #0

    Exact. Il y en a plus, il y en a moins, mais les gens ont un certain potentiel aussi de passer de « je suis semi-coachable » à « je suis tanné d'être dans ma marde, aide-moi, je vais faire ce qu'il faut parce que j'ai le sentiment d'urgence. »

  • Speaker #1

    C'est pas mal plus le fun pour nous autres. Oui,

  • Speaker #0

    mais les gens doivent avoir cet écœurant titre-là.

  • Speaker #1

    Mais il faut que tu sois vraiment mané, tanné. Tu ne te frappes pas un mur, comme tu dis, soit tu es dans ta mère. De moment, tu es-tu vraiment tanné ? Puis là, à ce moment-là, ils vont faire ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    Personne ne fait de budget quand ses finances vont bien. On s'entend ? Puis de moment, ça commence à chier. C'est comme, ouais, on va regarder ce qui sort et ce qui rentre. Puis c'est là que tu as des surprises. Mais tu devrais faire ça tout le temps. Au final, on a switché notre focus après quelques mois, vraiment pas longtemps. Puis on a réalisé que j'avais plutôt à l'époque, parce que j'étais seul, une capacité à entraîner ces personnes-là. tout le temps, en reculant de 5 ans. J'étais où, moi, il y a 5 ans ? OK, je suis correct pour aider cette personne-là. Puis encore aujourd'hui, j'étais au Mouv'le 5 ans, mais je suis correct pour aider cette personne-là. Puis dans 5 ans, ça va être la même affaire. Là, maintenant, on a bâti une équipe, on a une équipe complète. Tout ça a changé.

  • Speaker #1

    Combien de gens à ton équipe ?

  • Speaker #0

    On a 9 personnes actuellement dans l'équipe.

  • Speaker #1

    À différents postes, est-ce que tu es temps partiel, temps plein,

  • Speaker #0

    mix ? Nous, on a beaucoup de sous-contractants. On a deux causes du temps plein, une cause du temps partiel. On a toute l'équipe marketing, dans le fond, qu'on a bâtie il y a 3 mois environ.

  • Speaker #1

    C'est impressionnant, parce que c'est assez fait, j'imagine, étape par étape, pour te rendre tout seul à une équipe de neuf. C'est bon,

  • Speaker #0

    un an et demi. On a juste pesé sur le gaz. J'ai comme compris, ça faisait un bout que je savais, mais j'ai compris. Tu comprends la différence entre les deux. Je savais qu'il fallait que j'engage des gens pour m'aider.

  • Speaker #1

    C'est pas possible, Mané. Sinon, tu vas se tannier. Tu vas frapper plus tôt.

  • Speaker #0

    Je suis tout le temps prenant 50-55 clients. C'est pas soutenable à long terme. C'est soutenable à long terme,

  • Speaker #1

    mais c'est moi qui fais tout. C'est moi qui fais tout.

  • Speaker #0

    Je suis capable. C'est pas un problème. Moi, ce que j'ai su, il y a trois ans, j'ai une épaule décrissée. Fait que là, un moment donné, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal J'ai mal un peu plus haut, j'ai mal un peu plus Fait que là, c'est bon au moins aller voir un médecin, voir ce qu'il y en a. Puis là, lui, de me dire, « Bon, bien, médicalement parlant, tout est fait, man. Fait que tout ce que tu peux avoir, c'est une prothèse. » Fait que là, moi, à cette époque-là... Attends,

  • Speaker #1

    attends, attends. Attends, qu'est-ce que tu as dit là ? « Tout est fait. » Tu vas voir pourquoi ça m'intéresse. « Tout est fait. » Qu'est-ce que tu faisais, « tout est fait » ? « Tout est fait. »

  • Speaker #0

    Fait que là, moi, dans le fond, j'ai eu un tricep qui a pété, pété réparé. J'ai eu une acromioplastie, arthrodistension, ils m'ont levé ma bourse. Fait que là, autrement dit, avec l'état de mon épaule actuel, médicalement parlant, la seule chose qui nous, nous reste ici au Québec du moins. On parle pas de cellules souches, on parle pas de ces choses-là, etc. T'es tellement arthrosé qu'il faut qu'on t'en change. Fait que là, libre à toi de faire ce que tu veux avec, mais c'est sûr, c'est pas ça qu'il m'a dit, c'est un médecin, fait que tu comprends que tu peux faire de la natation, t'es entraîné pas trop lourd, en tout cas, des astuces d'enfants à la plate. Fait que moi, je m'entraîne pareil. Mais il me dit, du fait que ça dépend à quelle vitesse que ça dégrade, quand tu seras plus capable de dormir, tu me diras, tu m'appelleras, on va t'en faire. J'étais comme « Ok, cool » . Fait que là, j'ai 40 ans à l'époque. 39. Fait que là, je fais des recherches, je vois qu'un remplacement d'épaule, c'est bon 10 à 15 ans si tu t'en sers pas trop. Après ça, on fait une révision, t'as un autre 7-8 ans. Fait que là, moi je fais, ok, mettons 10 plus 7, 17, ok, parfait, 56. Calisse, pas vieux.

  • Speaker #1

    Pis là, c'est pas d'allure.

  • Speaker #0

    Pis là, tu commences. Ouais, ben là, tu runs out d'options pas mal. Fait que là, je me dis, ok, à 56, peut-être 60, je suis crissement chanceux, pis je fais une belle job, et j'y fais bien attention parce que quand il faut opérer avec une patente de même, Mon bras ne sera pas mieux qu'il est là, mais il ne va juste pas dégrader. Je suis comme, OK. Là, moi, je suis encore dans le gym à décharger des plates, à traîner des dumbbells, parce que le client, il ne tente pas vraiment d'être là. Pas que des 40, mais ça, c'est QSY et Peter, fais un set, Peter, fais un set, j'y reprends. J'y crisse dans le rack, après ça,

  • Speaker #1

    je m'en cherche.

  • Speaker #0

    C'est un peu...

  • Speaker #1

    Tu es habitué d'éviter la douleur.

  • Speaker #0

    Oui, je me suis tout le temps traîné blessé. Ce n'est pas compliqué, c'est pour ça que je t'arrange de même aujourd'hui. fait que là j'ai dit bon c'est soit Soit je continue à entraîner du monde dans le gym, dans le fond, puis je taxe mon potentiel physique, puis je m'en vais vers ça plus vite, ou je change ma façon de travailler. Fait que tu sais, j'aimerais bien ça dire que j'ai eu un éveil spirituel, et j'ai compris, puis c'est pas... Non, non, moi ça a été... Puis que tout s'est réglé,

  • Speaker #1

    puis...

  • Speaker #0

    Fuck off, là. Moi, ça a vraiment été, regarde, c'est continue à faire ce que tu fais là, puis tu vas être dans la merde, dans le tabarnan, vraiment vite, ou change ta façon de travailler si tu veux continuer à amener une vie pas pire, tu sais. Fait que là, j'étais comme au crossroad, pis j'ai pas le choix de me diriger vers... l'entraînement en ligne, mais ça a été la meilleure décision de ma vie que j'ai prise il y a bientôt trois ans.

  • Speaker #1

    J'imagine au niveau croissance, c'est fou. Sébastien, c'est incroyable. Pareil, parce que j'ai comme des demi-souris quand tu parles, puis c'est pas drôle pendant tout. Ça me démontre encore plus à quel point tu es un indomptable. Parce que les épaules, je suis pétée des épaules. Ma ceinture noire en kickboxing, elle m'a fait très, très mal. Ça m'a hypothéquée. Comme tu dis, c'est fou, tout le passage, tout est pété. Puis ils disent, t'arrêtes, t'es tol, ça en vient vieille. Moi, c'était à 40 aussi que ça a lâché. C'est ça. En tout cas, on n'en revient pas. C'est incroyable. Mais là, aujourd'hui, finalement, on est habitués. Oui, on va faire attention, mais on s'entraîne quand même. On ne va pas arrêter de s'entraîner. On va essayer d'être plus intelligent dans tout ça. Il y a une des médecins sportives que j'ai vue hier pour une évaluation musculo-squelettique. Elle me dit, elle a plus de notre avis parce qu'elle a dit, si tu arrêtes de t'entraîner maintenant dans ta condition, tu vas être scrappé dans 20 ans. C'est bon de voir que non, il ne faut pas arrêter de s'entraîner. Exactement. Mais es-tu d'accord à quel point la majorité des gens, « Ah, j'ai un petit peu mal, je suis fatigué. » Hey, imagine s'ils seraient dans notre situation, à toi et moi, ils ne s'entraîneraient jamais. Mais les gens, il faut qu'ils arrêtent ça, c'est parce qu'ils arrêtent qu'ils vont vieillir plus vite et qu'ils vont avoir des méchants problèmes plus tard.

  • Speaker #0

    La phrase, c'est que tu as toujours des excuses. Je vais donner deux exemples qui me viennent en tête tout de suite. Moi, j'ai un de mes bons amis, lui, il est tombé non-voyant à 18 ans. Il a perdu la vie à 18 ans. L'abus, excuse-moi. Puis, après ça. Il est devenu massothérapeute, il a fait des compétitions de culturisme, il s'entraîne à tous les jours. C'est le gars le plus autonome que j'ai jamais rencontré. Il ne promène qu'un bâton, il ne voit pas clair. Incroyable. Puis lui, ça m'a tout le temps frappé parce que lui, il vivait peut-être à 5 minutes du gym où je travaillais. Puis j'avais un de mes clients qui vivait genre deux heures à côté, à côté à Montréal. Fait que là, tempête de neige. Moi et mon chum Yves, on est au gym. Lui, il fait des massages, moi je travaille, on se croise au bar santé. Pis là, pis ta journée, ah, si Peter viendra pas, parce qu'il y a trop de neige, tu sais. Là, il part à riche. Je le sais, je le sais que toi, tu ne vois pas clair. Tu es venu avec ton bâton un matin, mais lui, aujourd'hui, il y a trop de neige.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quel exemple incroyable. Il y a trop de neige. Lui, il est aveugle, il se plaisante. Mais ça démontre à quel point il y a des gens. C'est ça, la majorité des gens sont tellement dans leurs excuses.

  • Speaker #0

    L'autre, lui, il est convaincu. Il dit, il y a trop de neige. Moi, je viens à pied. Hey, un, je ne prendrais pas un Uber. deux j'ai pas envie de marcher j'ai pas envie de m'entraîner anyway j'ai une crise de bonne raison de pas y aller Fait que là...

  • Speaker #1

    Ah, c'est plus ça, tu sais. Ouais,

  • Speaker #0

    et puis là, moi, je suis là, moi, comme un cave. Moi, je pars de Saint-Jean-sur-Richelieu, je fais un heure de route, un heure et demie de route même.

  • Speaker #1

    Là-dedans,

  • Speaker #0

    dans cette température-là. Exact, puis moi, je suis là. Toi, t'es à trois rangs à côté. Mon gros Moses, tu m'as le dire de même, là. C'est pas ça que j'ai goûté, mais c'est ça pareil. Un gros paresseux. Ouais, puis tu m'engages pour que je te botte le cul. Puis là, aujourd'hui, il y a trop de neige. Fait que la journée que j'ai virée en ligne, ben là, ces choses-là ne se posaient plus comme question. La proximité n'était plus un problème, tu sais. Puis mon argument aujourd'hui, c'est le pire coach que tu ne devrais jamais engager, là, C'est celui qui est proche de chez vous. Chris, c'est pratique, hein ? C'est pratique, il est proche. Il est-tu vraiment bon ? Il a-tu des intérêts à cœur ? Non, non, mais il est proche. Oui, mais on s'en collisse. Tu sais, je te disais, tu as une tumeur au cerveau. Ouais, good. Il y a un excellent neurosurgien, mais il est tamagogue. T'en as-tu un moins bon, mettons, pas loin de chez nous ?

  • Speaker #1

    Bon rappel.

  • Speaker #0

    Tu sais, t'as-tu assez mal pour sortir de ta zone de confort, dire « Ouais, Mathis, t'es en ligne. » On a la solution à ton problème, body, là. Tu veux vraiment t'en sortir de ta marde ou tu préfères avoir quelqu'un de pas trop loin ? qui est moins bon, qui ne te comprend pas, dans le fond, qui s'en calisse de toi.

  • Speaker #1

    Toujours vers le plus facile.

  • Speaker #0

    Ultimement, la personne va s'essayer avec ça, malgré que ce n'est pas une bonne solution pour elle. Ça ne marchera pas, puis elle va dire, « Regarde, je savais que l'entraînement, ce n'est pas pour moi, parce que j'ai essayé, à moitié, évidemment. J'ai manqué bien le rendez-vous, puis je ne suis pas allé. Puis ça ne me tentait pas. Puis finalement, je n'ai pas atteint mes buts. Donc, clairement, c'est une validation que, moi, je suis fait pour être gros. » Les gens se setupent pour connaître un échec. Éventuellement, l'échec vient valider la croyance qu'il y avait qui était… Moi, j'ai des gros os, j'ai métabolisé l'âge, j'ai menopausé, patatatata, mes parents étaient gros, je suis gros, etc. Oui, mais c'est une année,

  • Speaker #1

    Chris,

  • Speaker #0

    il y a déjà une génération dans ta famille qui a connu une famine. Ils ne pèsaient pas 270 livres. On s'entend ? Je te prends, je te mets en Afrique, tu manges du sable et tu bois de l'eau une fois par semaine. je te garantis man t'en as plus de problèmes de risque d'insolence tu n'as pas de désempique t'as pas besoin de fuck all t'as maudit il n'y a rien qui marche fuck you

  • Speaker #1

    Mais c'est tellement une question de comment on voit les choses. C'est drôle, je suis dans un de mes coachings avec ma gang cette semaine, et il y en a une qui est en alimentation. Pense aux gens qui ont des problèmes de poids, qui veulent perdre du poids. Combien de fois l'excuse qu'on va entendre, « Ah, mais maintenant je serai en alimentation » , ils vont me dire « Ah, Mélanie, je fais tout ce que j'ai à faire, mais je ne perds pas de poids. » Arrête. On peut-tu s'arrêter de se bullshiter ? Tu manges trop. À partir de là, qu'est-ce que tu peux faire pour… Tu sais, ça me fait capoter. Les gens, on se raconte des histoires. Les exemples que tu viens de donner, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Même principe qu'il y a quelqu'un qui dit… C'est fou, là. « Ah, moi, je manque d'argent. » Moi, je me demande tout le temps, t'as combien de jobs ? comme à l'heure par semaine du travail, 36. Bon, 168 moins 36, t'en restes 132. Je veux pas, pis je dis pas ça, ouais, mais tu sais, le travail, famille, OK, ben là, c'est des choix, là. Là, c'est des choix que tu fais.

  • Speaker #1

    Tout est un choix,

  • Speaker #0

    le bonheur est un choix. Tu sais, on s'entend, moi, si j'ai pas de pince à la table chez nous, ben, Chris, je vais faire du Uber Eats. À la limite, je vais même faire des affaires craches pour mettre du pince à la table, là. Je vais pas laisser ma famille mourir de faim parce que moi, excuse-moi, mais j'ai une job 36,5 heures et je ne peux pas faire d'overtime et je suis capé dans ce poste-là. Donc, je manque de sous pour nourrir ma famille ou investir dans ma santé, peu importe ce que j'ai envie de faire. T'as-tu déjà pensé à travailler plus ? Même affaire, des membres de notre équipe, j'aimerais ça avoir un raise parce que ça fait longtemps que je suis là. Good, on va te donner plus de clients. Il n'y a pas de problème, on va t'en donner plus, mais on va te donner plus de tâches. Ce n'est pas parce que ça fait longtemps que tu es là que tu es bon, première affaire. Puis, ce n'est pas non plus un passage obligé. Si ton niveau d'excellence est assez fort, fais-toi en pousse. Ça va toujours suivre. Oui, tu vas avoir des opportunités, mais donne-moi la valeur avant, jusqu'à temps que je dise, « Chris, ça n'a pas de bon sens, il faut que je t'augmente. Je ne te paye pas assez cher parce que ton travail est tellement excellent. »

  • Speaker #1

    Et tu veux le retenir, c'est clair. Si c'est tellement bon, il va y avoir d'autres opportunités ailleurs aussi. Es-tu plus… Tu focuses-tu plus ou… Je te dirais, est-ce que tu trippes plus entraînement ou nutrition ? Il y a sûrement des deux qui étaient un peu plus comme « Ah ! »

  • Speaker #0

    J'ai eu cette discussion-là avec une amie hier, puis j'ai dit « moi depuis les quatre dernières années, moi toutes les études que je fais, toutes les lectures, toutes les écoutes sont tout le temps reliées à l'entour du leadership et de l'entrepreneuriat. Tout, tout, tout, tout. Je veux pas dire que j'ai rien appris sur la nutrition et l'entraînement depuis ces années-là, mais moi faut que tu comprennes que je suis dans le domaine depuis 2024 et je m'entraîne depuis que j'ai 16 ans. Moi j'ai mangé, régrégité, vomi, remangé de l'information pendant les 26 dernières années. Fait qu'un moment donné, j'étais un petit peu rendu… T'as l'écart un petit peu aigu là. Ouais, j'aime encore ce que je fais, mais j'étais rendu à opérer un shift parce que, tu sais, c'était tout le temps rinse and repeat. Puis je t'explique le problème, c'est que j'avais un client qui arrive, on va l'appeler Luc. Luc, j'y montrais comment s'entraîner, manger, dormir, supplémenter, tout ce que je connais. Puis là, Luc, après, il le fait, il perd 60 livres. Malade ! Puis ça meurt avec lui après. Luc, il le garde. Fait que là, après ça, je pogne son cousin François, je recommence même affaire.

  • Speaker #1

    C'est toujours la même affaire.

  • Speaker #0

    Là, je me suis dit, OK, bien... À chaque fois que je montre ça à quelqu'un, ça arrête là.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que ça arrête là ?

  • Speaker #0

    Ça arrête là. Il n'y a plus d'autres possibilités. Lui, il ne l'enseignera pas à personne d'autre. Après ça, il faut que je recommence avec quelqu'un d'autre. C'est là que je me suis reprogrammé. Je ne voulais pas avoir de staff parce que je ne voulais me sentir important. Je me suis dit que c'est moi qui suis responsable de la transformation de ces personnes-là. C'est moi qui suis responsable. Ça ne marche pas. On s'entend. Le jour où j'ai vraiment compris que je devais avoir une équipe, j'ai dit que je vais le montrer à Vincent, Nicolas et Kevin. eux autres vont pouvoir le montrer à 70-80 personnes par période de 6 mois, donc 8, 16, 24, plus de 500 personnes par année. Elle est massive. Que moi je peux aider en « teaching » juste 3 personnes. Puis là, eux autres, je peux passer 250, 300, 500 heures avec eux autres pour les rendre plus compétents parce qu'à cette heure, à chaque fois que je donne un conseil, ils s'en meurent pas avec eux autres. Puis ils le mettent dans leur boîte à lunch puis ils continuent.

  • Speaker #1

    C'est un souhait que tu voulais, comme justement quand tu t'es rendu compte comme que donc il y a comme…

  • Speaker #0

    Ben en fait, ça a parti d'une… Moi, mon père est mort à 56 ans, ok ? Fait que j'ai tout le temps eu ce sentiment d'urgence là. Je t'explique, moi j'avais 19 ans, j'avais 18 quand il est tombé malade, j'ai changé ses couches, je l'ai habillé, je l'ai lavé, il y a rien que j'ai pas fait. Puis j'ai tout le temps eu, un peu malgré moi, ce sentiment là de me dire, ok, si moi il m'arrive la même affaire, si moi je disparais quand ma fille a 18, 19 ans, je laisse quoi en arrière ? Fait que si j'ai montré à du monde, juste à du monde, des simples utilisateurs, ok ? à améliorer leur santé, puis à améliorer leurs habitudes de vie, etc. Bien oui, j'ai eu un impact sur eux autres et leur famille.

  • Speaker #1

    C'est ta légacie, dans le fond, c'est ton héritage.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que là, je travaille tout le temps d'un sentiment d'urgence, de dire « OK, il faut que je forme d'autres leaders. Il faut que je forme d'autres leaders que si moi, un jour, je ne suis plus là, bien, ma mission, elle ne s'arrête pas avec moi. Eux autres vont continuer. »

  • Speaker #1

    Mais c'est comme déjà là, tu es déjà en train de faire ça. Est-ce qu'en même temps, tu es capable de prendre du temps pour te déposer, pour relaxer, pour regarder le chemin ?

  • Speaker #0

    Ça doit être récent. Je vais être transparent avec toi. Ce n'est pas quelque chose que je fais souvent. Mais depuis le dernier six mois environ, j'appelle ça des moments de bliss. Combien en six mois ? Trois par deux, trois semaines peut-être. Non, sérieusement. Je peux t'énommer. J'étais avec ma fille. En fait, j'en ai eu un hier. J'en ai eu un un mois avec ma fille quand je suis allé au Portugal. On était sur le pont Eiffel. C'est le même gars qui a fait la tour Eiffel. Il a fait un pont en Porto. Ah !

  • Speaker #1

    C'est vrai ? Je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai juste Arthur dans la tête, je pense que c'est Alfred, bref. Gustave, Gustave Eiffel. Il a fait un giga-pont qui ressemble à la Tour Eiffel. Je suis avec elle sur le pont, elle regarde à l'horizon. Puis là, vous voyez pourquoi, elle est juste en train de regarder. Je prends une photo d'elle au moment. Le train passe en arrière, puis genre, c'est pas long là. L'espace de quelques secondes, je suis comme « Hey, wow ! » Mon travail me permet de faire ça. Pendant que je suis ici, mon équipe est en place, les problèmes se règlent, les gens avancent, le monde prend du leadership, les clients sont contents. Tu sais, tout fonctionne, puis moi, pendant ce temps-là, je suis ici. avec ma fille, puis j'ai l'occasion, le moment, quelques secondes de juste arrêter, de faire comme « Hey, en ce moment, là, ici, tout est parfait. J'ai tout ce que j'ai besoin. Je ne suis pas en train de faire un gros voyage cher, compliqué, etc. » Ça n'a même pas rapport avec le fait que je suis au Portugal. C'est juste parce que je suis là, je suis présent à 100 %, puis ce bout-là, je m'en souviens, je vois l'image, j'entends le son, c'est dans ma tête pour tout le temps.

  • Speaker #1

    Tu l'aurais senti aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça qui doit être très puissant. Il faut que tu aies accès à ces choses-là. après ça, ah, hier, il m'a donné un petit moment J'ai eu le temps d'arrêter, me déposer, réaliser. « Hey, check le chemin que t'as fait. Check où c'était rendu. » Mais je suis quelqu'un qui regarde beaucoup, beaucoup, beaucoup par en avant. Puis là, tu vois, je commence à être capable à m'en aller d'arrêter. Juste un petit peu. Pas longtemps, là. Pas longtemps.

  • Speaker #1

    Ça commence, là. Attends, quoi. 44 ? 43 ? 42. Je n'étais plus sûre, là. Début quarantaine. Ça commence. C'est comme, j'ai 50, puis moi, je te dirais, à partir de 40, c'est là que tu commences à goûter à ça de plus en plus.

  • Speaker #0

    Tu commences à être moins con, un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    un petit peu. À 35, tu commences à comprendre que tu ne comprends pas. À 40, tu commences à comprendre que tu ne comprenais rien, il faut encore l'avoir.

  • Speaker #1

    C'est fou, ça me fascine bien. À 18 ans, 20 ans, je connais tout, je sais tout.

  • Speaker #0

    Passez-vous.

  • Speaker #1

    Pas besoin de rien, non, non, non, pas besoin de conseils, rien. Puis c'est vraiment, fin trentaine, tu te rends compte comme, aïe, aïe, finalement, je pensais que je savais tout, je ne sais rien. Puis j'ai une soif d'apprendre, j'adore ça, étudier, lire, consommer. Ah non, c'est tellement fascinant.

  • Speaker #0

    C'est de dire que ce n'est jamais fini.

  • Speaker #1

    C'est à l'infini. Ah non, puis tu sais, je veux dire,

  • Speaker #0

    Elle la rattrape, hein ? La retraite, tu sais. Je fais quoi à la retraite ? Ben,

  • Speaker #1

    je travaille. Moi, je veux lire, je veux apprendre, je veux développer des affaires, développer des projets. Je veux dire, ça va toujours être en nous. Puis c'est ça qui est extrêmement fascinant.

  • Speaker #0

    Je lui ai posé cette question-là à mon thérapeute qui a 89 ans, tu sais. J'ai pris la peine de lui demander parce que lui…

  • Speaker #1

    C'est inspirant pour nous autres, pour tout le monde,

  • Speaker #0

    tu sais. Ah, écoute-tu, tu vas rire, là. Lui a pris sa retraite à 55. Puis là, maintenant, je lui dis « Monsieur Marion, Là, vous avez quel âge ? J'ai 89 ans. On fait souvent ça, on tourne la table. Moi, j'ai perdu mon père jeune.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de ce genre de bonhomme-là.

  • Speaker #0

    Je lui dis, vous avez 88, 89 ? Il me dit, 89 ans. Parfait. Vous avez travaillé plus longtemps à la retraite que dans votre vie professionnelle active avant. Il me dit, ah ! Je lui dis, oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas vu ça de même.

  • Speaker #0

    Oui, il me dit, c'est vrai. Je ne suis pas arrêté. Je lui dis, est-ce que vous aimez ça, ce que vous faites ? Il me dit, oui, j'aime encore ça. Je lui dis, est-ce qu'un jour, si vous n'aimez plus ça, vous allez arrêter ? Il me dit, oui. Est-ce que vous êtes rendu là ? du nom. Puis là, j'ai posé la question, je me suis dit, M. Marion, de quoi vous avez peur ? Parce que je vois que vous avez beaucoup, beaucoup de livres en arrière de vous. Ça vous arrive-tu des fois à dire, il y a des livres que j'aimerais relire, que j'aurais peut-être pas le temps de lire ? Puis il m'a dit, oui, oui, c'est vrai. Il a dit, il y a des voyages que j'ai envie de faire, j'ai envie de passer du temps avec ma femme. Il y a beaucoup de livres, il y a beaucoup de choses que je veux encore faire et vivre. Puis j'ai réalisé, j'ai comme fait, Christ, c'est lui, il a pas fini de se développer à 89. Que tu aies 38, que tu aies 25, que tu aies 62, tu sais, il y a la living proof que tu continues de te développer à 89 ans. « Hey man, mais ça donne-tu... » Moi, personnellement, ça me sécurise parce que je me dis, OK, j'ai encore 47 ans d'apprentissage minimum. Le bonhomme vient de me le dire. Il a tous ses sens encore. Oui, il a des bas dans ses crocs quand il travaille, mais moi, je trouve ça écœurant.

  • Speaker #1

    Il a des bas dans ses crocs. Tu t'es remarqué ça.

  • Speaker #0

    J'adore. Je vais être prêt à son âge. Quasiment à la veste de l'âne avec les passes de cuir, ses coudes. Mais j'adore aller voir ce monsieur-là. C'est rassurant,

  • Speaker #1

    je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu dis, OK, lui, il n'a jamais fini.

  • Speaker #1

    Parce qu'on a peur un peu, c'est un peu ça. parce que, OK, comme tu dis, je me sens... À 65, c'est « what's out there » , qu'est-ce qui est là, tu sais. Mais tu vois, c'est drôle parce que je le vois vraiment comme ce vieux monsieur-là. J'adore ça. Parce qu'on dirait que, mettons, je me dis « ok, après à 60, voici ce que... » Moi, c'est dans le 10e, man. Puis on dirait « hey, qu'est-ce que j'ai envie de faire ? » Le plaisir, puis...

  • Speaker #0

    Fait que qu'est-ce que tu veux ?

  • Speaker #1

    Bien, j'adore ça. Ça va tout être un peu de ça.

  • Speaker #0

    Quoi t'empêche de continuer à faire qu'est-ce que tu fais là ? J'adore ça. après tu peux le modifier, tu peux le changer, tu peux le pimper on s'entend maintenant, on a le luxe de faire du podcast, tu sais moi je check Joe Rogan Lui, il fait trois heures de podcast par jour. « Ah, t'aimes-tu ça, ça ? » « Oui, bien, do more of that. » « Oui, fais ça. » Puis, ça marche super bien pour lui.

  • Speaker #1

    Imagine, c'est ça la liberté. Je trouve que la liberté, c'est d'avoir le privilège de faire ce qu'on a envie de faire à tous les jours, à chaque instant,

  • Speaker #0

    à chaque moment. Idéalement, créer. Créer, si c'est dans toi. Si t'es entrepreneur, il faut que tu continues à créer. Le jour où t'arrêtes de créer, selon moi, c'est là que tu t'éteins. je parlais avec un gars l'autre jour 37 ans moi j'ai pris ma retraite j'ai pris ta retraite les parts en page du gym après je suis comme tu fais quoi avec tes journées c'est-tu Je vais demander, mais je le recroise. J'imagine que tu investis. Tu fais de quoi ? Tu n'es pas juste... Tu appelles tes jums. « Hey, d'où viens-tu jouer au golf ? » « Moi, je travaille. Moi, j'ai des enfants. Moi, je fais ça. » 37 ans, pas d'enfant à retraite. Moi, ce serait la pire vie que tu pourrais me donner ever. Il a fait de l'investissement.

  • Speaker #1

    à la retraite. Il te reste comme...

  • Speaker #0

    Tu fais quoi, man ?

  • Speaker #1

    Il a trois quarts de...

  • Speaker #0

    Tu meurs à 90, là ?

  • Speaker #1

    C'est long, tabarnak. Ça n'arrête pas ton legacy, ton héritage.

  • Speaker #0

    Dans 53 ans, tu aurais fait quoi ?

  • Speaker #1

    Ah non, ça c'est...

  • Speaker #0

    Tu as chauffé plus de poches ? Tu as changé de modèle ?

  • Speaker #1

    Good for him. Chacun à son style. Mais tu sais, peu importe c'est quoi, peu importe ce qu'on fait, d'avoir la liberté, tu sais. Puis des fois, on dit beaucoup en business, OK, ça c'est le genre de tâche qu'il ne faudrait pas que tu fasses, que tu délègues et tout. ça dépend exactement qu'est-ce que toi t'as envie de faire, c'est quoi ta zone c'est pour ça que la liberté, aujourd'hui j'ai envie de ça aujourd'hui j'ai envie de faire ça Pour moi, c'est extraordinaire. Peu importe.

  • Speaker #0

    La seule place que tu n'es pas libre de créer, c'est quand tu es syndiqué. Puis employé, mettons, dans une tâche très... Toi, ça commence là, puis tu arrêtes ça. Mais on s'entend. Toi, tu as une PME. Moi aussi. Moi, chez nous, puis Rachel est là en ce moment. Prends des initiatives. Prends des risques. Prends-les. Tu as des affaires. Moi, j'adore ça. Parce que, comme je mentionne tout le temps au moment de mon équipe, je dis, regarde, moi, si tu es ici en ce moment, que ça fasse un an, 10 ans ou 2 semaines, c'est parce que je te trace minimum à 80 %. Minimum. Probablement plus que ça. Fait que j'ai la foi en toi que 8 décisions sur 10 que tu vas faire vont être le bon call. Les deux autres qui te dépassent, je m'en calisse, on va y régler ensemble. On va y régler, je vais te coacher, on va s'arranger pour minimiser les pertes ou éviter le reste des problèmes. Mais réalise-tu que c'est comme si tu te présentais au bâton au baseball. T'as 8 chances sur 10 de frapper à la balle. C'est un petit swing.

  • Speaker #1

    C'est parfait.

  • Speaker #0

    Swing. Puis nous autres, ça nous permet d'avancer beaucoup plus vite. Les gens développent leur esprit critique. Leur leadership, ils viennent plus solides. Puis moi, un moment donné, tu te dis, « Ah ! » Tu le montres gagnant. Oui, puis il arrive avec, « Hey, il est arrivé un problème. J'ai fait ça, ça, puis ça. Puis on est rendu là. Je suis correct pour toi. Oui, c'est génial. Super. Versus, j'ai un problème. OK ? As-tu pensé à des solutions ? Non. Bon, bien, va penser à trois solutions. Reviens. Arrive moins qu'un problème, trois solutions.

  • Speaker #1

    C'est pas un fonctionnement.

  • Speaker #0

    Puis après ça, on choisira. Mais tu sais, je vais t'aider à prendre la bonne décision.

  • Speaker #1

    Mais ça les aide, parce qu'ils vont bâtir leur confiance en eux. Même affaire, tu sais, avec l'équipe. Voici telle problématique. « Parfait, c'est quoi que tu me proposes ? » Ils ne le savent pas, donc il faut qu'ils prennent confiance. Qu'est-ce que tu penses-y un instant ? Des fois, c'est live, des fois, il revient avec une solution. « Hey, es-tu d'accord pour dire que trois quarts du temps, même plus que ça, ils ont la bonne réponse ? » Tu vois, tu le savais.

  • Speaker #0

    Mais c'est juste valider.

  • Speaker #1

    Mais ils ont besoin de ça. Tout le monde veut une certitude, une validation.

  • Speaker #0

    Des fois, les gens posent des questions trop rapides. Tu as des enfants ? Oui. Quel âge ?

  • Speaker #1

    17 ans.

  • Speaker #0

    17 ? Comment est-ce que c'est arrivé que ton ado est dans la cuisine. « Maman, il est où, là ? » Puis là, tu réponds pas tout de suite. Jamais. Tu réponds pas. C'est où l'item X ? Non, non. Ou bien juste, c'est plus facile de demander versus ouvrez-le, tire-le, check it. Fait que là, souvent, c'est un automatisme. Fait que quand tu réponds trop vite, trop vite, qu'est-ce qui arrive ? Bien, puis ça, souvent, c'est le problème quand, tu sais, ah, viens, mon bureau, ma porte est toujours ouverte. Ouais, mais moi, si mon bureau est toujours ouvert, si t'as des problèmes personnels, si t'as des situations familiales difficiles, n'importe quoi, viens-t'en. Appelle-moi, je t'appelle tout de suite. Par contre, si t'as situation problématique avec un client, je laisse le message rentrer, je réponds pas tout de suite. C'est voulu ? Je vais répondre 6 heures plus tard, 12 heures plus tard. Pourquoi ? C'est un problème urgent. C'est quelque chose auquel tu as besoin de trouver la réponse. Nous, on a plein de ressources à l'interne, puis encore là, tu as ton libre-arbitre, puis tu as ton cadre dans lequel tu peux prendre des décisions. Moi, c'est bien rare. En fait, je ne vais jamais chicaner un membre de l'équipe parce qu'il a pris l'initiative. Mais je vais avoir une discussion avec, par exemple, s'il ne décide jamais rien. Parce qu'un moment donné, écoute, tu es là pour une raison, Non, c'est ça. C'est que le client te demande X. Après ça, tu me demandes Y, comme « Regarde, moi j'ai demandé, ça ne m'appartient plus. » Non, non, man. Juste de dire « Je vais faire mes recherches, je te reviens. » Mais faire tes recherches, ce n'est pas juste me demander à moi. Ok, as-tu fait le chat GPT ? As-tu demandé à Google ? As-tu consulté tes notes de cours ? As-tu ouvert ton portail ?

  • Speaker #1

    Système D !

  • Speaker #0

    Oui, mais après ça, viens me voir. écoute, il y a ça comme situation, j'ai pensé à faire ça 90 % du temps, ça va être « fuck yeah » , « go to it » . Puis surtout, tu y as pensé. Tu ne vas pas juste demander ma réponse à moi. Là, tu n'apprends rien. Oui, ton gars, tu peux lui dire, oui, les ciseaux sont dans le troisième tiroir à gauche. Ça serait facile. Ceci dit, le jour où il cherche, puis il finit par les trouver, ils sont là. Puis les chances qu'ils remettent là sont assez grandes aussi.

  • Speaker #1

    Ça bâtit tout le temps, même si c'est une petite chose comme ça. Ça bâtit tout le temps. La confiance, la débrouillardise et tout. Je dis tout le temps que la meilleure minute investie, c'est avec ton staff, avec ton équipe, avec les gens alentour de toi. C'est pour ça que c'est dans la façon d'eux. Justement, on en parlait ce matin, moi et Rosalie, de cette façon-là, de comment diriger son équipe, comment l'amener à grandir. Je parlais, c'est drôle, j'ai affiché un affichage de poche. De poche ? Un affichage de poche.

  • Speaker #0

    Des gens font ça.

  • Speaker #1

    Puis on a eu tellement d'applications. Puis c'est drôle parce que tu te dis, aïe aïe, pourquoi ? C'est quoi le dénominateur commun ? On affichait un poste en développement des affaires puis en vente. Ça fait 7 ans que je suis en business. Avant, je suis VP dans une grande entreprise. j'ai été dans l'alcool pot, le strike, le salariat avant. Puis j'ai géré des équipes, des très, très grandes équipes. Puis j'aime ça, agile, ligne, d'y aller avec, justement, d'avoir des gens, des sous-contractants, des pigistes, puis il y a des gens qui sont là depuis des années. Je suis pas mal sûr que c'est la même chose avec ton équipe parce que tu as une approche de développement, je veux te faire grandir. C'est pour ça qu'on se demandait, moi et l'équipe, qu'est-ce qui fait en sorte qu'on ait eu autant d'applications ? Mais c'est parce que, justement, dans la façon de... On a vraiment clarifié c'est quoi la raison d'être. C'est pas seulement t'es un exécutant, tu fais des calls pis des attites. C'est pas juste ça. C'est de la co-création, c'est de l'évaluation. On va travailler ensemble. J'adore ton approche.

  • Speaker #0

    Un entrepreneur va jamais venir travailler chez toi si il n'y a aucune opportunité de croissance. Moi, ce que je mentionne à tout le monde, du plus petit au plus gros poste, moi, ma job, c'est de m'assurer que dans un an d'ici, tu fais pas la même affaire que quand t'es rentré au début.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ça marcherait plus avec la nouvelle génération. Pas juste ça,

  • Speaker #0

    je veux dire moi-même. D'avoir quelqu'un qui a, OK, voilà ta tâche. Parfait, c'est le temps. Puis dans un an, tu fais la même crise d'affaires qu'au jour 1. Ça veut dire que nous déjà, comme business, on n'a pas changé. Parce qu'il y a des grosses chances, si c'est une commodité que tu fais, quelque chose d'extrêmement simple, l'IA va te remplacer, la technologie va te remplacer. Puis pas juste ça. Si c'est aussi simple que tu es capable de faire pendant un an, sans aucun tracas, bien on va trouver quelqu'un aux Philippines qui va le faire à 4 pièces de l'heure. Fait que, tu sais comme…

  • Speaker #1

    Ils en sont-tu conscients, tu penses, la majorité des... Je pense que oui. Des sous-contractants, on n'en parle pas. C'est comme un discours, des fois, qui est un peu délicat, mais c'est une réalité pour tous nous autres. Si on n'apprend pas à se réinventer avec l'IA et avec tout ce qui est là, je vais dire... Utilise-la.

  • Speaker #0

    Moi, je te donne un mandat quelconque, que tu le tapes à mi-temps ou que tu parles avec ChatGPT, moi, je n'ai rien à foutre. L'important,

  • Speaker #1

    c'est voici le résultat.

  • Speaker #0

    Exact, voici le résultat. Mettre des comptables de résultats, par exemple. C'est sûr que ce moment est pré-mâché de ChatGPT, c'est plein d'erreurs, tu vas le refaire.

  • Speaker #1

    Fait qu'on se comprend C'est drôle ça dans les débuts Je l'ai passé à travers le chat de GPT I don't think so Si il y a des fautes comme ça, on le voit tout de suite, on le reconnaît déjà. Je suis curieuse de savoir, dans tes premières années, tes influences au niveau plus fitness, alimentation, sport. Y a-t-il des gens, le lien je vois qui a été très près de ton père. C'est drôle, on a vraiment des similitudes, c'est assez frappant. Mon père est décédé assez jeune aussi, j'ai assez rushé, merci. Mais quelles ont été tes influences vraiment qui t'ont influencé par rapport à ton chemin ? dans ce milieu-là au début ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai commencé à m'entraîner, j'avais 15 ans, mais je voulais déjà aller au gym quand ? Depuis que j'étais jeune. Depuis que j'avais comme 9-10 ans, je voulais me bâtir encore, je n'avais pas d'estime de moi, zéro. J'étais un enfant très timide. Moi, je faisais, je saignais du nez tous les jours, trois, quatre fois par jour à l'école. Wow ! Oui, tout le temps. Puis j'ai réalisé aujourd'hui, mettons, je te dirais fin trentaine, c'était de l'anxiété, c'était du stress.

  • Speaker #1

    L'anxiété te faisait saigner du nez ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi je suis sauvé du nez tout le temps. Tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Dans le fond, quand tu es antitanxieux, ton cortisol monte, tu fais de l'eau de pression. Dans le fond, mes vaisseaux sanguins dans le nez pétaient. Moi, j'étais tout le temps dans la première rangée à l'école. Je ne pense pas que je suis TDA, peut-être un peu, mais moi, j'étais tout le temps en dialogue avec les professeurs. Tout le temps. Fait que là, question. Tout le temps, la première main levée, puis j'étais bon à l'école. Fait que qu'est-ce que tu penses ? L'astronaute, la bolle, je les ai toutes les astuces qui se briquaient de marde. Après ça, mes parents m'avaient inscrit dans un scout parce qu'il n'y avait pas gros de cash. Je jouais un petit peu au soccer l'été, puis c'était ça. J'avais comme le parfait profil de la bine. Oui, je mange des shots à aïeul dans le cours d'école, mais j'avais tout le temps regardé les films d'action. Je checkais Rocky. Commando, c'était mon film fétiche. Ceux qui ont mon nom, j'en connais ça. Chanky est dans la chaise, il vient de bord, lance la fourche dans le chest, alors il a ses cœurs. Puis moi, ça a été ça, je veux dire, Terminator. Tous ces films-là, je les ai, tout ce tripot complet. J'étais comme, est-ce que ces gars-là, ils ont compris le secret de la sauce ? Ils ont l'air confiants, ils sont en shape.

  • Speaker #1

    C'est ça que tu recherchais, j'imagine.

  • Speaker #0

    C'est des mâles. Oui, mais tu sais, moi, mon père, c'était un genre de comptable. Il fumait deux paquets par jour. Il m'a eu, il avait 37 ans, pis c'est fucké parce que depuis que j'étais tout jeune, j'ai toujours vu le vieux. T'sais, il était gris, hein, il faisait pas de sport. J'ai jamais vu mon père porter un t-shirt. Il était toujours en petits pantalons pressés, puis chemise, panche courte, tout le temps. Pas de sport, pas de vélo, jamais court. Moi, j'ai jamais joué un sport avec mon père. Ever. Il a botté un ballon de soccer, il a pété la fenêtre du garage, puis j'ai plus jamais fait de sport avec. C'est pas des jokes, là. Fait que j'ai jamais fait de vélo ensemble. À rien. Puis le blast que j'ai eu il y a pas longtemps, c'est que j'ai tout le temps vu vieux, OK ? Mais quand j'ai 5-6 ans, j'ai des souvenirs. Quand j'avais 5 ans, il y avait mon âge. il était vieux en colis quand il est mort à 56, il avait quoi ? 75 ? Son âge biologique, il était décollissé. Fait que, dans le fond, il a comme brûlé toutes ses cartouches de bonheur. Il en est mort, tu sais. Mais mon père, c'était un workaholic. Moi, tu me demandais quand je suis jeune, je veux faire quoi ? Je veux être un travailleur. Pourquoi ? Bien, mon père travaille, puis moi, je veux travailler. Tu sais quoi un travailleur, ça fait ? Ça travaille. Ton bureau. Ça travaille, non, non. Fais du papier. Ça travaille.

  • Speaker #1

    Il donne les ordres.

  • Speaker #0

    Mais il n'était pas là. Il n'était pas là avec nous autres quand moi, j'étais jeune. Fait que j'avais trouvé, si tu veux, ces espèces de héros-là plus grands que nature. Puis, ben, il était pas là. Il venait souper, tu sais. Puis, euh... Moi, mes parents sont séparés, j'avais 10 ans. Puis là, je suis allé vivre avec mon père. Là, mon père, il faisait des impôts. Il faisait un petit peu d'impôts noirs. Ça fait drôle à dire. Les gens faisaient des rapports d'impôts. 20 piastres. 20 piastres de rapport d'impôts. C'est de même qu'il réussissait à nous acheter un peu de linge, ces affaires-là. À l'époque, bien-être social, mes parents ont fait faillite en même temps. Mon père, il avait des commerces. Il y avait un dépanneur qui a vendu, c'était acheté une salle de quilles. pis là, salope périclité, ça a chié. Ils ont fait faillite, ils sont séparés en même temps. Je suis parti vivre avec mon père, ma soeur est partie vivre avec ma mère. Puis ça nous a beaucoup éloigné, qu'on le veuille ou pas. On a su plus tard, en thérapie à 36 ans, que tu ne sépares pas les enfants. Moi, je me suis fait « Ah oui, c'était logique, un parent et un enfant,

  • Speaker #1

    un parent et un enfant. » J'en ai vu souvent, ça, c'est bizarre.

  • Speaker #0

    Moi, je n'avais jamais allumé que ce n'était pas idéal. On voulait en dire « tu laisses les enfants ensemble, puis ils vont une place puis à l'autre. » Mais nous autres, ce n'était pas ça. Et là, je me suis réfugié là-dedans. Puis tu vois, quand j'ai eu 15-16 ans, Il est arrivé une espèce de coup du destin. Moi, mon père était gérant chez Coach Thor à Montréal à ce moment-là. Moi, je suis à Shawingan, je viens de là-bas. Ils m'avaient envoyé rester avec ma mère pendant un an, peut-être deux. Lui, il remontait des dépanneurs à Montréal, Pointe-aux-Trembles, Saint-Léonard. Il le promenait à un, il le remontait. Il sacrait tout le monde dehors, il rengageait, il instaurait ses petits systèmes faits à dactylo à l'époque avec des petites lignes dans même, des feuilles d'inventaire, il remettait ça de l'autre. Puis là, il changeait. La promesse qu'il avait faite quand il l'avait amené, c'était « Monsieur Cassatt, on va vous amener là-bas, on va redresser des business qui sont là. » Puis nous, on reprend des franchises. Il y a des bannières à Couchetard qui appartiennent à des indépendants en région. Même qu'on en reprenne dans ton coin, on va te prendre, on va te ramener là-bas. Il a dit, parfait, j'embarque dans le projet. C'est la seule fois de ma vie que j'ai vu mon père brailler. C'est la veille avant qu'il parte là-bas, quand j'avais 12 ans. Il s'est réveillé dans 8 crises de panique. Il pleurait. J'ai peur, j'ai peur. J'étais peur de quoi ? J'ai peur de ne pas revenir. Je me rappelle que j'avais 12 ans. « Ça va être correct, papa. Ça va être correct. » Je le consolais. Pourquoi tu avais peur de ne pas revenir ? Je sais pas, ben il avait peur tu sais comme, il avait peur d'être loin de ses enfants. Mais quand on était là, il ne voyait pas beaucoup. Puis là j'avais passé deux ans avec, peut-être qu'on avait eu l'occasion de bander un peu, père-fils, un peu plus. Donc il est parti là-bas, je m'en vais rester chez mon beau-père avec ma mère, avec ses trois enfants, en garde partagée. Fait que là c'était un peu, c'était correct, ça allait super bien. Mon beau-père, une petite bombe à lampe, je l'adore, ça fait pratiquement 30 ans qu'il est marié avec ma mère. Wow ! Puis là le temps passe, puis un moment donné le téléphone sonne, un mardi matin. J'ai 14 ans à l'époque. Puis là, mon père dit... Là, t'es-tu assis là ? Moi, ils me venaient me chercher. Toutes les fins de semaine, ils venaient me chercher. Même dans Montréal, je revenais après là, tu sais. Ils faisaient le up and down de Montréal, Shawinigan dans son Dodgeria Ska, tu sais. Quand les mappes, à l'heure du mardi matin, le téléphone sonne, tempête de neige, t'es-tu assis ? Pis mon père me dit, t'es-tu assis ? Genre 6h30 le matin, je suis comme, ouais, qu'est-ce que c'est que ça veut dire, tu sais. J'ai gagné le million, je m'en viens vous chercher. Là, je comprends, quoi, quoi, quoi ? J'ai gagné le million, je m'en viens vous chercher. Qui répèrent, genre, vite, mais tout excité, puis mon père, c'est pas un gars excité dans la vie. Fait que là, moi, je pars, je cours les marches, en montant dans du sol, je manque d'une pétaille, je suis comme « Maman, maman, maman, papa, il y a un million, ça, viens le chercher ! » Fait qu'imagine ton gars te réveille demain, tu ne caches rien, ma mère a descend, ma soeur arrive, bref, longue histoire courte, mon père en travaillant chez Couchetard, il faisait de la caisse des fois, il y a un monsieur qui se pointe le lundi, il vient s'acheter un 649, il va prendre un 649 avec extra, ouais, fait que là, mon père, il sort l'étiquette, il donne ses deux dollars à l'époque, un plus un. Fait que le gars il dit « Non, je t'ai demandé pas d'extra. » Ok. Fait que là, mon père, il a filmé les éclairs. Il donne une pièce, met ça dans le cash, prend le billet. Mon père achète jamais de l'auto dans la vie. Prend le billet, crie deux pièces dans le pot, met dans son paquet de cigarettes avec ses papiers importants. Ah ouais. Ouais. Le lendemain matin, il ouvre son chiffre, fait ses affaires, fait son inventaire, etc. 6h30, 7h, passe la novelle deuse. 1 149 548 à l'époque il était cassé Là à Montréal, le coup de la vie est cher en crise. Ma soeur et moi, on vivait chez ma mère, donc il versait une pension. Il est en train de s'embarquer bien raide, il est endetté, il s'en est mal en crise. Puis couche-tard, le promenade magasin à magasin, il le ramènerait pas. Fait que là, du jour au lendemain, il devient millionnaire entre parenthèses. puis juste te montrer le genre de bonhomme qu'il était, puis ça, je me rappelle encore aujourd'hui, puis ça m'émeut quand je pense, il a donné huit semaines de job. à son entreprise, à Couchetard. Il a dit, « Regarde, dis-moi, je vais arrêter de travailler chez vous, je vais continuer huit semaines le temps que vous trouviez quelqu'un pour me remplacer. » Fait qu'il était millionnaire, puis il faisait du cash dans un... du cash register, puis de la gestion d'employés dans un secteur crissement dirt. À l'époque, je pense que c'était à Saint-Léonard, tu sais, c'était dans les années 90, j'étais à s'imaginer le tableau. Il y avait des vols à main armée tout le temps. Il restait là 8 semaines. C'était une petite affaire. puis après ça, il redescend, là, il est venu nous chercher, comme je reviens sur mon histoire, il vient nous chercher, on part, moi, lui, puis ma soeur, on s'en va à l'Auto-Québec, c'est à Richard-Bruc, à Montréal, on rentre dans le bâtisse, là, nous autres, on est habillés comme très ordinaires, des gens ordinaires, on a congé d'école cette journée-là, tu sais, fait que là, on rentre là-dedans, là, le salon des millionnaires, le gros crise de chèques, tu sais, les photos, toutes les petites patentes. Ah,

  • Speaker #1

    c'est le gros porte-câble.

  • Speaker #0

    Puis là, il repart là-delà avec un million de dollars du jour au lendemain. En 6 heures,

  • Speaker #1

    c'était fait. À l'époque, ça a dû être incroyable.

  • Speaker #0

    Ben oui, puis là, moi, j'ai fait la gaffe de dire à un de mes chums à l'école. Fait que là, 36 heures après, « Hey, le millionnaire ! Hey, le millionnaire ! Hey, le millionnaire ! » Ah, là, j'étais un cool kid, un hostie du jour au lendemain. là là là là là one of the boys en christe 14 14 ouais 14 ans fait que là bon il revient à Mauricie fait que là la grosse maison La piscine, c'est un char à lui. À Noël, ma soeur allait à un char avec un chou dans le garage. Tu vois le genre. Il se rachète un commerce, il se rachète un autre dépanneur, il se rachète une bâtisse. Il se rachète de l'ouvrage. Mais mon père aimait travailler. À l'époque, je ne comprenais pas parce que j'étais comme, il se rachète de la job. Et puis même dans 20 ans, 30 ans, je ne comprenais pas. À ce temps-là, je comprends. Il avait besoin de travailler pour se sentir vivant, sinon il se sentait inutile. Puis nous autres, on vieillissait. Moi, j'étais rendu à 14-15. Dans 4-5 ans, je ne suis plus chez eux. Je fais quoi après, moi ? Même affaire de discussion qu'on a eue tantôt. Je fais quoi à la retraite ? Il n'avait pas envie d'arrêter. Donc là, fast forward, le sport, c'est là qu'on a eu des sous pour que j'aille m'entraîner. À la fin de l'école, j'allais travailler en zone de panneur, je faisais les chambres froides. Je faisais deux heures de job, je remplissais les caisses de bière, etc. Je faisais de l'ouvrage physique pour lui, je triais bouteilles vides. Je faisais cinq piastres dans leur cache, moi j'étais fou comme la marde. Après ça, je vais m'entraîner un an et demi de temps. Je revenais chez nous, je soupais, j'avais une pratique de basket le soir. pis là je pouvais vivre une vie cool si tu veux pour mon âge, j'avais des beaux vêtements, j'allais magasiner, il me donnait 500$, t'in, va acheter ce que tu veux. Ça a changé beaucoup,

  • Speaker #1

    j'imagine comment c'était au niveau,

  • Speaker #0

    comment ton père vivait avec ça ?

  • Speaker #1

    C'est déstabilisant. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de te le dire, parce que c'est un gars très, très, très, de façon très spartiate, il n'a jamais eu des goûts de luxe. C'est pas un gars qui dépensait dans rien, mais dans le fond, ce qu'il a fait à ce moment-là, c'est qu'il nous a payé un lifestyle. Nos amis, il a acheté une maison à Merci. deux maisons du chum à ma soeur à l'époque.

  • Speaker #1

    C'était combien les maisons à l'époque ?

  • Speaker #0

    170 000. Wow ! On est loin de ça aujourd'hui. On est loin de ça aujourd'hui, ça cache. Wow ! À grand-mère, on s'entend. Peut-être qu'on en trouve encore. C'est ça, oui. Mes amis étaient tout proches. J'étais dans le quartier UP, entre parenthèses, de la ville. Tu sais, les beaux vélos, les vêtements, tout ce qu'on avait moins eu quand on était kids, là, c'était cool. Mais on n'a jamais voyagé. On n'a pas passé plus de temps ensemble. on a J'ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque-là, honnêtement. Fait qu'au final, on a un peu continué la même affaire, tu sais, pis il a pas acheté de temps, pis il a pas pris soin de sa santé. Là, tu vois, quatre ans plus tard, il découvre qu'il a une tumeur cancéreuse au poumon. Il investigue, il cherche, et il finit par réaliser que, ah, le temps qu'on passe les électros, les... whatever, les résonances magnétiques, tout ça, ah, ben là, on a trouvé des métastases. Fait que là, on voulait vous l'enlever peut-être, fait que là, on va regarder ça encore. « Ouais, faudrait peut-être faire de la chimio. » « Oups, ta santé s'est trop dégradée, tu ne peux pas faire de la chimio. » « On va faire de la radio. » « Deux shots. » « OK, soins de confort. » « Maxime, moi, tu n'es plus là. » Ça, c'est au mois d'août. Au mois d'octobre-novembre, on a pas mal de diagnostics que c'est fini. Et après ça, de novembre à l'autre mois d'octobre, tu as fait un petit bout avec les autres, pareil. Puis je me rappelle, chaque mois, lui, sa fête, c'était le 25. puis à chaque mois, je me disais, ok, j'espère qu'on va se rendre au 25 prochain. Puis là, j'espère qu'on va se rendre à sa fête en juillet. J'espère qu'on va se rendre au mois d'août. J'espère qu'on va se rendre. Puis là, à la fin, c'était journée par journée. Je ne savais pas s'il allait partir cette journée-là.

  • Speaker #1

    Au total, au final, tu as eu combien de mois quand on savait que c'était pas mal fini ?

  • Speaker #0

    En fait, un an plein entre la découverte qu'il y avait de quoi et qu'il est mort. 24 octobre 2002.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça t'a fait apprécier davantage, tu dirais, le moment présent ? Non. Quand tu sais ? C'est bizarre,

  • Speaker #0

    il me semble,

  • Speaker #1

    tu aurais dû être trop jeune. Non,

  • Speaker #0

    j'étais trop jeune, j'avais 19 ans. Ça aurait sûrement été différent,

  • Speaker #1

    j'imagine, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai été très, très, très chanceux et privilégié à ce moment-là d'être assez jeune pour vivre avec. Parce qu'aujourd'hui, s'il arrive la même affaire à ma mère, bien, moi, je suis à Candiac, elle est à Shawingan, j'ai une petite fille qui va à l'école. qu'à part le cheveu. Comment je suis aujourd'hui ? Avec le recul, c'est la plus belle chose qui m'est arrivée dans ma vie. J'ai eu l'occasion, curieusement, pendant cette année-là, de le connaître. La première fois que je l'ai ramassé, je l'ai ramassé dans sa marde, il est parti en ambulance. Il a fini parce qu'il pensait qu'il partait. Il a dit « Je suis fier de toi » et ça a été la seule fois. Je m'en souviens encore aujourd'hui. Ça a dû être assez fou. À quel point tu as de la misère à parler de tes sentiments. Hey man, tu sais que tu as 56, tu sais que tu es malade. Ça fait plusieurs mois. Et là, un moment donné, je ne pensais jamais être fier de toi de même un jour. Tu as dit ça comme ça ? Oui, c'est des mots. Est-ce que ça veut dire que je ne pensais jamais avoir la capacité d'être capable de te dire que j'étais fier de toi ? Moi, c'est de même que j'aime le reformuler. Je ne pense pas en me disant que tu es un tabarnak d'échec et que je ne pensais jamais être fier. Non, je pense plus. Je le vois de même, peu importe c'est quoi, c'est la vision que je vais en garder. Et puis, qui m'a dit « je t'aime » . Puis ça, c'est des souvenirs que je traîne avec moi encore une fois aujourd'hui. Puis j'ai eu peur pendant longtemps d'oublier sa voix, d'oublier son visage. C'est quelque chose qui tout le temps restait avec moi. Je me disais, puis les premiers 10-15 ans, je checkais une photo une fois de temps en temps, je me disais « OK, il faut que je me souvienne de sa face, il ne faut pas que j'oublie son visage, il ne faut pas que j'oublie son visage » . Puis encore aujourd'hui, je me souviens de la senteur de ses écrivainiers mentaux. Je me souviens de sa voix quand il toussait. Je me souviens de son tic avec son dentier, parce qu'il avait un dentier de mon père, il avait le crush. Son tic ! Chaque fois, tu l'entendais.

  • Speaker #1

    C'est fou les petits détails qu'on va se souvenir. En t'écoutant, on dirait que je revis toutes les étapes, les dernières étapes avec mon père.

  • Speaker #0

    Mais c'est un privilège pour moi.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Je trouve ça extraordinaire que tu le vois comme ça, parce que c'est un privilège. Mais en quoi ça, tu dirais que ça t'a transformé, changé pour les années qui ont suivi ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai fait ma thérapie en m'entraînant. Le moto que j'avais, parce que moi à l'époque j'étais portier, à ce moment-là j'ai commencé à travailler dans les bars comme doorman, puis ça me permettait si tu veux d'utiliser la corpulence que j'avais développée à cet âge-là, puis que ça servait à quoi. J'étais comme « ok, là je suis un gros bonhomme, puis en plus de ça, ça me donne un job, puis ça vient justifier le fait que je m'entraîne, donc dans le fond ça sert à quelque chose, donc c'est constructif. » Puis là, c'était la première fois que j'avais un genre de clique, là-bas tous les portiers se tenaient un petit peu ensemble, puis là j'étais avec des gars de gym. Là, c'était cool parce que j'avais des gens avec qui j'avais des intérêts alignés. J'étais au cégep en sciences humaines, je n'avais pas ça là, on s'entend ?

  • Speaker #1

    C'est pas la même crowd.

  • Speaker #0

    Non, puis là avec ce gang-là, j'avais ça, j'avais cette espèce de « ok, on parle de protéines, on parle de ça, etc. » Lui, il mange du cheval avec du riz, ok, pourquoi, quelle quantité ? Puis moi, je les ai des revues à la semaine longue, tout le temps, je les achetais toutes. J'en avais trois que j'achetais, j'allais à Tabagy le 1er du mois, j'achetais mes trois revues. là je mangeais tout ce qu'il y avait là-dedans, je suivais la diète, je suivais le plan d'entraînement jusqu'à l'âge de 21 ans, je savais que je voulais compétitionner et là j'ai engagé mon premier coach puis tu demandais tantôt qui m'a influencé dans mon parcours. Moi, les gens qui m'ont coaché ont eu une énorme influence sur moi, parfois positive, parfois négative. On pourra en parler tout à l'heure. Mais moi, je suis une personne extrêmement coachable parce que tu vas me dire, moi, je veux m'en aller ici. OK, c'est quoi le chemin le plus vite ? Parfait. Dis-moi qu'est-ce qu'il faut que je fasse.

  • Speaker #1

    Si tu le respectes.

  • Speaker #0

    Dis-moi ce qu'il faut que je fasse.

  • Speaker #1

    Je m'en calisse.

  • Speaker #0

    Je suis sûr que tu dois être militaire. le commun. Combien de grammes de protéines ? combien de grammes de glucides, la grosseur de l'assiette, je mettais des légumes, je n'en mange pas, quel stéroïde prendre, quelle dose, quelle fréquence, quelle heure, je ne sais pas, je vais le prendre le matin, le soir, le midi, je vais le faire. Ça permettait de donner un sens à ma vie, ça permettait de me structurer. À chaque fois que je m'entraînais, j'avais une série qui était dure, etc., je rushais à ce titre, c'était pesant, puis le tort que j'avais en dedans, c'était malsain à l'époque, je me rappelle encore aujourd'hui, c'était mon tabarnak, Tu vas fermer ta gueule, ton père était dans sa marde pis il broyait pas. Ferme ta gueule, fais ton set, esti. Pis là j'en braillais esti, j'en braillais, j'en braillais pis je me décalissais pis je me rentrais dedans, je finissais, je raccrochais, pis je disais « t'incaulisse » . Pis après ça je calculais mon temps, deux minutes, pis ta gueule rembarque. Fait que moi je me flageolais.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça que je voulais dire, tu te tous flageolais. la gelée, écoute, mais le même, je n'en reviens pas.

  • Speaker #0

    Mais j'ai fait ça pendant 10, 11 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est toujours la même personne qui te suivait ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai changé. T'as changé, j'imagine, pour de la fun. J'ai eu des approches plus saines, des approches un peu moins saines.

  • Speaker #1

    Quand tu dis des approches un peu moins saines, j'imagine, c'est orienté fast-track, stéroïde, produits, let's go. T'en as pris pendant combien de temps ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai commencé ça, j'avais pratiquement 23 ans. J'avais 22 ans environ. J'en ai pris de façon pas continue. On en faisait, on arrêtait. Par blitz, j'imagine, avec les compétitions, ces choses-là. Oui, exact. 12 à 16 semaines, après ça, on arrêtait trois mois. Puis éventuellement, plus je montais de niveau, moins il y avait de break. Tu vois, moi j'ai... Quand j'étais arrivé à Montréal en 2009, j'avais un style de vie un peu plus... Ben, c'était pas déjanté à l'époque, c'est quand j'étais arrivé ici que ça a déraillé. Moi j'étais à Sherbrooke de 2005 à 2008, j'ai entraîné énormément de bikers là-bas. C'est une ville de même, fait que là moi j'arrive là-bas, gros gars, en shape, parabain, j'étais là-bas j'avais 22 ans, je commence à faire du privé, pis là il m'en arrive un, après ça il en arrive un autre, un autre, un autre... Là, j'ai toujours au lendemain, mon horaire est plein. En genre un mois, c'est l'eau des bains raides. Je chargeais 30$ cash à l'époque. Moi, j'étais comme « wow, je fais 2000$ par semaine, je chie des briques » . Fait que là, je fais ça pendant un an, deux ans. Là, maintenant, les boys, c'est… C'est addictif, hein ? Ouais, pis attends, ils viennent me voir. Pis là, eux autres, leur entraîneur, c'est leur contact. Ils cherchent des affaires. Fait que là, moi, à l'époque, je suis très bien plugé. Fait que là, j'ai une astuce de ma dualétique. Je suis comme « tabarnak, c'est illégal, ça » . Je fais quoi, tu sais ? puis je venais parler avec ma blonde à l'époque qui elle vivait d'abois, puis elle dit « Gal, d'ils, eux autres, ils ont besoin d'affaires. Toi, t'es leur coach. C'est sûr qu'ils vont te le demander. Après ça, tu veux-tu leur donner ? Pas leur donner, sinon ils vont l'acheter ailleurs. C'est ce qui était réaliste. Moi, à l'époque, j'étais comme, ben, j'ai accès à ça, j'en ai. Ça me tente-tu d'en vendre ? J'ai un malaise par rapport à ça, mais je dis bon, OK, je vais essayer. Fait que là, je vais en acheter pour à peu près 1000$, je me réveille d'abord, j'en vends pour à peu près 3000$. Fait que là, je fais comme moi, c'est quand même assez profitable. C'est pas mal plus facile à faire qu'être entraîné du monde pendant 70 heures. Fait que là, je fais la règle de trois. Fait que là, je commence à aller voir mon ami de plus en plus souvent, évidemment. Là, maintenant, à force d'y aller, je suis comme, je vais faire un petit inventaire. Et là, il tombe sur moi quelque chose de super cool. C'est que... Deux choses. La première affaire, il arrive l'opération Shark en 2008. Fait que tous les bikers sont ramassés, sont tous collés ça en dedans. Puis là, moi, je suis pris dans un gym de monsieur et madame tout le monde. Puis que là, ils me voyaient tout le temps que ces gars-là. Fait que c'est comme une question de temps.

  • Speaker #1

    T'as dit être stressé en tabarouette ?

  • Speaker #0

    Ben oui, moi, ça n'a pas rapport. Ben oui, je suis stressé.

  • Speaker #1

    Tu ne peux pas que tu n'y aies pas passé.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais, quand j'ai catché les accusations, t'es pourquoi, etc. J'avais fait mes études aussi. je savais que le trafic d'astéroïdes te donnait une tape sur les doigts, tu sens plus, tu rentres après-midi, tu rentres à soir. Il n'y a pas de grosses sanctions pénales par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Tu n'as rien eu par rapport à ça ? Non, pas du tout. Je suis curieuse de savoir, dans la consommation, as-tu des regrets ? As-tu eu des downsides à ça ?

  • Speaker #0

    J'aimerais ça... Tu le sais, Mélanie, il ne faut pas dire qu'on a des regrets. Est-ce que j'aurais apprécié avoir la maturité nécessaire pour faire des choix plus éclairés à l'époque ? Oui, parce qu'aujourd'hui, j'ai des conséquences de ça. Comme quoi ? Je suis sous traitement de remplacement de testostérone parce que moi, j'en produis plus. À l'âge de 32 ans, je pensais que j'étais en dépression. Si j'étais à terre, je ne filais pas. Passent six mois, passent un an, j'ai fait deux ou trois relances. J'ai passé les prises de seps. Sur une échelle de 4 à 27, ma testo était à 3. J'avais comme la production d'un gars de 72 ans.

  • Speaker #1

    Ça, c'est vraiment directement lié à la consommation d'estéroïdes,

  • Speaker #0

    des produits dans la famille. Oui, très certainement. À mon âge, il n'y a pas de prédisposition génétique, rien de ça, j'ai mes deux testicules.

  • Speaker #1

    Je suis contente que tu en parles, Sébastien, parce que mon fils a 17 ans. l'Opéra.

  • Speaker #0

    C'est vrai que...

  • Speaker #1

    C'est en train, puis ça me fait peur, tu sais, puis là j'y en parle, puis là des fois, regarde la vidéo, il n'en prend pas, là. Mais tu sais, on a peur avec un peu le gym,

  • Speaker #0

    là. À l'époque, c'était vraiment une chasse gardée, ce que je veux dire, c'est que...

  • Speaker #1

    Comme l'Olympique aujourd'hui, c'est comme c'est facile, tu vas avoir des résultats rapides sans faire d'efforts, tu sais.

  • Speaker #0

    À l'époque, on savait ça, mais un, c'était beaucoup plus difficile d'accès, c'était beaucoup plus cher.

  • Speaker #1

    Avant ?

  • Speaker #0

    Oui, dans mon temps, oui, c'était très, très dispendieux, là, back down. Puis après ça, tranquillement, le libre-échange, ish, a ouvert avec la Chine. Et là, la chaîne a commencé à envoyer beaucoup de stocks. Oui, exact. Dans le fond, ce qu'il faut savoir, c'est que sur le marché, ce qu'on retrouve, c'est fait dans des bains. Dans des bains et dans des casseroles. C'est rassurant. Oui, c'est super. Fait que là, ce qui se passe au fil du temps, c'est que c'est banalisé. Même jusqu'à être encouragé. Moi, quand j'étais jeune, je me disais, pourquoi que M. Olympia, etc., pourquoi qu'il ne dit pas ce qu'il prend vraiment ? Puis moi, je le sais aujourd'hui à 42 ans. Pourquoi tu penses qu'il ne dit pas ce qu'il prend vraiment ? parce que ton kit va l'écouter, va dire « Oh wow, ce gars-là qui a cette génétique-là, cette expérience-là, Ça fait 20 ans qu'il s'entraîne, il prend ça, moi je vais en prendre plus. Ou je vais en prendre exactement ce que lui il prend.

  • Speaker #1

    Maintenant, avec ce qu'on voit sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Oui, mais le danger est là. Le danger, en fait, c'est que tu as une responsabilité sociale. Moi, quand j'explique au monde…

  • Speaker #1

    Mais la majorité ne va pas l'expliquer.

  • Speaker #0

    Non, moi je vais le dire, j'ai fait trop de niaiseries, je l'ai fait trop longtemps, j'ai pris trop d'affaires, j'ai mal fait mes relances. Moi, je n'ai pas fait de prise de sang jusqu'à l'âge de 28 ans. J'ai commencé à 22. Mais qu'est-ce que tu penses ? Je suis le docteur, j'ai pris des steroids, je me ressors des prises de sang. Tu as juste à arrêter d'en prendre et on en prendra après. Fait que, tu sais, mitiger le risque, c'était comme « fuck you mon astuce » . C'est spécial ça. Et là, jusqu'à temps que je me rende malade, et là quand j'ai été malade, ben là, dans le fond, mes enzymes de foie étaient élevées.

  • Speaker #1

    Ça revient tout le temps ça, le problème de foie.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est…

  • Speaker #1

    De ce que j'ai lu sur le sujet. C'est très ancien,

  • Speaker #0

    mais tu sais, c'est que quand j'étais arrivé à Montréal après ça, c'est que moi, j'avais eu le luxe d'avoir une commandite avec une compagnie américaine. Fait que eux autres me donnaient 2000$ US par mois, ils me donnaient tous mes suppléments, pas minstéro, mais seulement donner du cash pour les acheter pareil. J'avais l'héritage de mon père à ce moment-là. Fait que j'étais comme, OK. Tous mes clients s'étaient fait embarquer. Puis eux autres m'avaient bâti un beau package de, écoute, tu vas travailler avec nous, on va te développer, on a des gros projets, tu vas faire beaucoup de cash. Fait que j'ai dit, you know what ? Fuck you l'entraînement, man. Je décalisse de Sherbrooke. Je m'en viens à Montréal, je me fais une blonde, elle est danseuse nue, ça fait que ça fit parfaitement avec qui je suis. Fait que là, imagine, j'arrive de Sherbrooke, je connais plein de tannants, j'arrive à Montréal, je suis avec une danseuse.

  • Speaker #1

    Des tannants, t'es poli. Oui.

  • Speaker #0

    Des tannants. Puis là, gros gars en shape, je commence à faire un peu le party, un petit peu de GHB la fin de semaine, un petit rave une fois de temps en temps. Et là, je commence à connaître plein, plein, plein, plein de monde dans ce domaine-là. Fait que là, j'ai parti pour ma première PME d'instéro. C'est vraiment de même que j'ai décollé. Pendant deux ans, je n'ai fait aucun entraînement. Fuck off, bien moi je me suis entraîné je vais dire, mais je n'ai pas coaché personne, je faisais juste vendre des produits. Je faisais ça deux ans de temps, puis là ça a été la déchéance la plus totale. Écoute, sans trop aller cru, je vais dire, les parties qui finissent pas, les deux, trois jours de bout, me tenir avec des chums qui avaient des armes, la dope, beaucoup trop de parties, de la boisson, moi qui ne buvais pas jamais. Là j'avais commencé un petit peu, après ça beaucoup pas mal.

  • Speaker #1

    À quel âge l'on est rendu à peu près ?

  • Speaker #0

    J'ai 42. Ouais, ça fait que c'était fin vingtaine. OK, fin vingtaine,

  • Speaker #1

    ça fait que c'était quand même, OK, quand même. Ouais,

  • Speaker #0

    ça fait que c'est là en 2000, jusqu'en 2012, là je me lève un matin, puis j'ai ma blonde qui est danseuse, qui est avec moi, puis on voyageait tout le temps. Ça justifiait le fait qu'elle fasse ce qu'elle faisait dans la vie. Puis là je dis OK. Moi, je commence à être tanné. Je dis toi, il te reste combien de temps là-dedans ? Ah, bien j'aimerais ça voyager encore un peu, tout ça. Moi, j'étais au bout. Fait que là, j'ai dit « OK, moi j'arrête. » « Fait que ramasse tes affaires, trouve-toi un condo, puis va-t'en, moi je suis plus capable. »

  • Speaker #1

    T'as vraiment touché le fond, un peu comme on disait tantôt, pour que là...

  • Speaker #0

    Mon meilleur chum est en désintox. J'avais deux amis qui se sont suicidés, un qui s'est fait tirer. J'avais beaucoup de monde que je connaissais qui était en prison. Puis là, on gravitait tous tantôt du même monde. Je me suis dit, OK, c'est une question de temps avant que ça pète. C'est le wake-up call. Oui, puis là, rendu là, pour arrondir les fins de mois, tout le monde me demandait plein d'affaires. Fait que là, je ne faisais plus juste des stéréos. J'avais l'occasion, prends un peu de ça-là, envoie ça-là. C'est allé loin.

  • Speaker #1

    Je ne pensais pas que c'était allé aussi loin que ça. Comment tu as fait pour t'en sortir ? Ça n'a pas été, j'imagine, claquant des doigts. Un petit peu.

  • Speaker #0

    Oui ? Oui. Dans le fond, moi, je ne consomme jamais quand je me préparais pour des compétitions. OK. Jamais. Tu en as fait combien,

  • Speaker #1

    d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    Je l'ai fait sept.

  • Speaker #1

    Sept en l'espace de…

  • Speaker #0

    Sept de 22 à 30. OK. Ça fait qu'il y a pas mal de parrainées,

  • Speaker #1

    plus ou moins. C'est impressionnant,

  • Speaker #0

    parce que c'est un… C'est un gros stretch.

  • Speaker #1

    C'est assez aïe-aïe,

  • Speaker #0

    là. Mais tu sais, mes dernières compétitions, je finissais, mettons le samedi soir je gagne mes trophées puis le lendemain je suis obligé de me défoncer la face ça me donne une idée c'était pas cool Donc, en 2012, je l'ai, cette fille-là. Et là, je retourne travailler dans les jobs. Ça me manquait. Je voulais me réaliser, je voulais aider le monde. J'étais comme... Christ, mon... Quand j'étais jeune, je voulais être travailleur. Aujourd'hui, je ne travaille pas. Je vends de la dope, je fais le party, je me défonce la face. C'est quoi ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est ça. J'ai échappé. Pendant deux ans de temps, j'ai échappé ma vie. Je n'ai pas peur de le dire aujourd'hui. Et là, je rencontre cette personne-là, une petite fille qui travaille au bar santé au gym. Puis là, j'avais déjà commencé à replacer ma vie. Là, je vendais encore beaucoup de stéroïdes, évidemment, mais j'entraînais aussi les gens, au moins. Fait que tu sais, j'étais comme en train de virer le balancier de bord, même si mon revenu était peut-être 70-30. Au début, je me suis dit, je vais prendre un bureau juste pour me désennuyer. Là, les gens ont commencé à venir à moi, je me remonte une clientèle. J'étais comme, hey, j'aimais ça dans le temps, ça. Fait que là, j'en fais plus. Puis là, un moment donné, je commence à faire de plus en plus d'entraînement, à vendre un peu moins d'affaires, mais c'était good parce que je faisais des gros sous je tapais dans les deux affaires en même temps parce qu'on se comprend c'est pas parce que je vendais des stéraux que j'avais pas le temps de travailler J'enlève tout mon temps de loisir, de pétage de face. J'avais beaucoup de temps devant moi. J'étais en préparation pour Monsieur Canada cette année-là. Je ne consommais pas. Là, tout commençait à se placer. Je rencontre cette fille-là. On commence à se déter. De façon organique, curieusement, au fil du temps, je ne voulais pas y dire, mais j'ai développé des sentiments pour elle. Moi, j'étais convaincu. Je partais d'une danseuse nue à une étudiante d'université.

  • Speaker #1

    C'est assez...

  • Speaker #0

    Je ne mérite pas ça. Ce n'est pas pour moi, ça.

  • Speaker #1

    Je m'arrête de la marde.

  • Speaker #0

    Je m'arrête de la marde. Fait que là, je fais des fautes que la majorité des gars font quand ils ne sont pas prêts à s'investir. Fait que là, je butine. Puis là, etc. Puis là, je dis, écoute, moi, on est ensemble, on se voit, tout ça, on s'amuse, correct. Mais ça ne dépasse pas ça. Là, je la cadre de même.

  • Speaker #1

    C'est comme une protection.

  • Speaker #0

    It's coming. Oh my God. Et là, quelques semaines plus tard, je m'en vais pour faire le championnat canadien. Trois semaines avant le concours, à l'époque, on utilisait de l'insuline. parce que ça a des effets anaboliques. On prend ça en entour de l'entraînement. Il faut timer sa consommation de glucides au travers. Et moi, ce que je t'ai pas dit, c'est que j'ai de l'épilepsie. Donc là, j'ai mal timé ma shot. J'ai mal timé ma shot. J'ai pas eu du trafic sur le pont Champlain. Le temps que je revienne chez nous, je commence à manger mon plat de riz. Parce que t'as comme deux heures. Il était rendu deux heures et demie après. Je me grouille. là, je commence à être étourdi blackout, j'ai fait une crise convulsive parce que mon sucre a tombé trop bas

  • Speaker #1

    En l'espace de...

  • Speaker #0

    Demi-heure, oui. Oui, c'est super dangereux. OK. Ma blonde était avec moi à l'appel de l'ambulance. Et là, je reprends conscience dans l'ambulance après qu'ils me shootent des poches de glucose. Fait que dans le fond, j'aurais pu crever si elle n'avait pas été avec moi. pis là je suis comme crêpe, j'ai bien mal au coude je dois m'être cogné, pis là je suis comme je pote mon bras, je fais ça Il me tombe sur la noix. Fait que j'ai pété mon triceps en convulsant. Mon tricep a déchiré. Fait que quand quelqu'un me demande comment tu l'as pété, il faut que je raconte l'histoire.

  • Speaker #1

    Comment tu peux faire ça ?

  • Speaker #0

    Bien, j'avais une bonne tendinite depuis un bout. Fait que là, je l'étirais, je l'étirais. Je me rendais au chaud, je me faisais traiter, je faisais drainer ça une fois de temps en temps. Il y avait un petit peu de liquide, mais tu sais, ça tenait ensemble. Mais en crise convulsive, ton corps, il est tellement... Il contracte tellement fort. Toi, t'es plus là. moi je faisais de la broue toute la petite patente l'exercice j'ai pété mon coude, je me réveille dans l'hôpital J'ai réalisé que mon tricep était déchiré. Je venais juste d'acheter mes billets pour Halifax et de faire mon inscription la veille. Ma blonde, ça venait avec moi là-bas. Fait que là, j'étais comme, OK. Je réfléchis 48 heures. Je me suis dit, OK, je vais me faire taper ça. Je vais le faire drainer. Je vais le faire arranger comme il faut. Je vais faire mon concours pareil. Fait que je suis allé faire Monsieur Canada.

  • Speaker #1

    Tu as fait le...

  • Speaker #0

    Ça a été mon pire placing. ont été 18, j'ai fini 17e, je sais même pas pourquoi j'ai pas fini dernier j'étais... tressé dans le fond, ma condition n'était pas là. C'était mon premier gros championnat national. C'était un très haut niveau.

  • Speaker #1

    On s'entend que les conditions n'étaient pas...

  • Speaker #0

    Non, c'était pas gagnant. Pas optimal,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et puis là, là-bas, j'ai vraiment des sentiments pour ce fille-là. Je finis par dire là-bas, écoute, je t'aime. Je suis en amour avec toi et je t'aime. Mais là, on avait parti crush. Deux semaines après, on revient au Québec. Je vais me faire opérer. Et ça faisait une couple de semaines qu'elle avait les seins sensibles et tout ça. Je lui dis, tu vas nous faire un petit test pipi, au cas. Elle sort de la chambre de mai avec ça. Puis là, je vois la face, puis là, je fais comme, OK. Là, elle me dit, c'est à Halifax. Dans le monde, c'est arrivé à Halifax. Là, je gèle. Elle dit, dites quoi ? Je dis, attends, je process là. En l'espace d'une demi-seconde, Mélanie, moi, je pensais que j'étais stérile et que je ne voulais pas d'enfant. Parce que j'ai toujours été dans des relations dysfonctionnelles. Puis là, du jour au lendemain, ça fait quatre mois que j'étais avec. Notre relation est partie tout croche. Elle est enceinte. pis au fond de moi fuck je veux un enfant avec elle hein Là, je viens juste de me péter le tricep, je viens juste de me faire opérer. Elle, elle sort avec un test de grossesse de la chambre de bain, en l'espace d'une demi-seconde. Ça s'est fait tout seul, c'était viscéral, c'était dans moi. C'est même pas moi qui décidais. Elle dit quelque chose, t'as l'air content. Là, j'étais comme, Chris, attends, c'est une opportunité. Et là, elle a su chier, elle est super raide. Ça fait genre une semaine que je t'ai dit que j'étais en amour avec toi. le bang du tombant enceinte. Là, moi, le bras dans le plat, est-ce que ça arrangeait de même ? Je suis comme, non, je pense que c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est un début particulier, j'avoue. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Wow. Et là, au fil du temps, on se fait une tête. On le fait-tu, on le fait pas, on y va-tu, on y va pas. On choisit d'avoir un enfant ensemble. Et la grosse, ça se passe. Mais là, tu comprendras que ça fait pas longtemps qu'on est ensemble. Je n'ai pas été correct au début. Je ne l'ai pas bien traité.

  • Speaker #1

    Ça a-tu laissé des traces ? Très.

  • Speaker #0

    Puis de ma faute. Puis je prends ownership là-dessus à 100 %. puis je sais que j'ai pas été bon avec elle Mais là, juste straight and out, je replace mes affaires. Et deux, trois semaines après qu'elle m'a l'annonce, j'avais mon bon chum Nicolas qui était en thérapie au centre, comment ça s'appelle, Mélaric, un petit peu plus loin d'ici, à Saint-André-d'Argenteuil. Moi, j'allais le voir toutes les semaines, depuis un an. C'est à cause de lui, grâce à lui en fait, que je suis sorti de ce milieu-là. Parce que j'allais là-bas toutes les semaines. J'allais apporter des rasoirs, de l'argent, des cigarettes, du linge. Lui était en thérapie fermée là-bas pour parler en prison. J'allais là-bas toutes les semaines. Qui de ma gang de chums n'est jamais allé là-bas le jour des visites ? Personne. J'étais le seul qui allait, toutes les semaines. Papy, c'était un peu mon père spirituel du crime organisé, mettons. Il avait une conscience plus haute que la moyenne. Il y avait deux vieux gars de 17 et 16 ans à l'époque, Félix et son frère. Avant que je dise, il m'a appelé un mardi ou un mercredi. Des fois c'était chargé, tu comprends, il était en désintox, j'étais comme « ouf, ça me tente pas aujourd'hui » . Fait que là, moi l'appelais demain. Puis le lendemain, il m'a rappelé, mais c'est pas lui qui m'a rappelé. Il était sorti de thérapie depuis quelques semaines, il s'était fait une nouvelle blonde, c'était sa blonde, puis là elle m'a dit « papi est mort » . Fait que mon chum, papi, Nick, il s'est étranglé avec un corde de télé en arrière d'une poignée de porte, dans une chambre, chez sa blonde. Puis là c'était elle qui m'a appelé en braillant, Jacinthe, pour dire « papi est mort, papi est mort » . Pis moi, c'était comme ma figure paternelle à ce moment-là. Oh boy ! Fait que là, c'est un autre encore qui mourait. Pis là, moi, en l'espace de trois semaines, je pète mon tricep, je sais que je vais devenir père, pis je suis pas mon meilleur chum à l'époque. D'un suicide qui baignait exactement dans le milieu où j'étais, que j'avais commencé à m'éloigner un peu, pis là, lui, paf, il s'en va. Fait que là, je fais comme un « human » , des calices. Fait que là, je ferme ce chapitre-là, je réponds plus au téléphone, le monde me texte, ils veulent des affaires, je suis comme « fuck you man » , je réponds pas. Tout le monde qui avait rapport avec ça, je leur réponds plus, je deviens un ostie de fantôme. Je les croise. « Salut, ça va ? Pas vu ton message ? » Je fais. Si j'y vais au gym tous les jours, je m'éloigne, je m'éloigne, je m'éloigne, je m'éloigne. Puis là, je me dis, « OK, je vais avoir un enfant. C'est du sérieux. » Fait que là, ma vieille vie, je ferme ça, décollise. J'ai une petite fille qui s'en vient. Je veux savoir du monde à l'entour d'elle qui sont de même. No fucking way. Fait que je ferme ça, puis je rouvre un nouveau chapitre. Fait que là, je commence des cours en ostéopathie. Je booste ma carrière en malade mental. oui je vends encore des produits je te le cache pas j'ai fait ça pendant quelques années encore après Jusqu'à tant qu'au niveau Ça marche pas, je vais t'en parler ensuite. Et là, ma petite fille arrive, puis là je l'ai dans mes bras, puis je suis comme « Ok, faut que je devienne encore une meilleure personne. » Fait que je dois, puis je l'avais dans mes bras, puis je disais « Je te laisserai jamais tomber, je vais te protéger, je vais veiller sur toi, je vais toujours être là pour toi. »

  • Speaker #1

    C'est beau comment la vie fait bien les choses.

  • Speaker #0

    Puis tu sais, à l'époque, j'étais pas conscient à quel point j'étais chanceux d'avoir un enfant avec cette fille-là, parce que j'étais pas la meilleure de la chambre.

  • Speaker #1

    Elle doit être une mère extraordinaire.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vraiment le luxe. que ma fille a une super maman. Malheureusement, quand ma fille a eu deux ans, on s'entendait pas, elle pis moi, pis on a choisi de se séparer. Ça a été très difficile. Très difficile, parce que moi, je m'étais dit, maintenant que j'ai un enfant et une blonde, je serai plus jamais seul.

  • Speaker #1

    Je serai plus jamais seul.

  • Speaker #0

    Pis là, à l'espace de deux semaines, je suis tout seul dans ma maison. Ma fille est chez sa mère, dans son nouvel appartement. Là, je suis tout seul chez nous, dans mes souvenirs. Pis la maison est vide. Pis je suis tout seul. pis là ça a comme été une espèce de fuck Je suis parti d'une direction, à moi parler je ne l'ai pas écouté, j'étais là mais je n'étais pas là, je travaillais trop, je me suis lancé dans 450 à ce petit projet, et bien là, j'écoute. Je n'ai pas personne d'autre à blâmer que moi. Au début, j'ai été un tabarnak contre elle pendant longtemps. Puis, j'ai pu éventuellement au fil des thérapies et tout ça, m'asseoir avec elle et lui dire « écoute, je te remercie, je te remercie et moi je te souhaite tout le meilleur, et merci de m'avoir fait confiance à ce moment-là, parce que je ne sais pas comment tu as fait » . Je ne sais pas si à l'âge de 21-22 ans, si Shirley était avec un gars comme moi j'étais, puis que ma fille tombait enceinte de ce gars-là, puis elle me demandait mon opinion, je serais comme « Écalez, c'était ça de ton affaire. » Je dis « Merci, je te remercie, ça a changé ma vie. » Je ne sais pas si je serais encore là aujourd'hui si on n'avait pas eu d'enfant ensemble.

  • Speaker #1

    On voit le côté que tu parlais de ton père très travaillant. Tu gardes ça de ton père. C'est encore là, mais tu es beaucoup plus conscient aujourd'hui. Mais quel beau travail.

  • Speaker #0

    C'est une chance qu'on a.

  • Speaker #1

    Je veux dire, la vie, comment que tout est bien. puis une fille avec son père. C'est extraordinaire, le lien avec mon père, tes filles à papa, la relation elle est extraordinaire. Tu sembles avoir une super belle relation avec ta fille.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    je suis chanceux, j'ai une bonne petite fille. Elle a 11 ans, je pense. 11 ans, oui. Est-ce qu'elle connaît un peu ton passé et les défis que tu as eus ou c'est trop encore jeune ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'elle est au courant. J'ai commencé à en parler avec elle, mais ma fille, elle consomme du YouTube. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça que je disais qu'elle doit savoir.

  • Speaker #0

    En toute transparence, faire des podcasts, ça me met beaucoup face à ça. Parce que je me dis que c'est du real estate, ça reste là pour toujours. Un short, ça passe Ouais Tu l'oublies, mais tes podcasts restent là pour tout le temps. Au début, j'étais tout le temps un peu gêné d'aller là, mais je me suis dit, regarde, ma fille va en faire plein d'erreurs dans la vie. Mais est-ce que je peux utiliser mes erreurs à moi pour lui en faire bénéficier, pour empêcher des gens de faire les mêmes, voir un peu ce qui traîne au bout. Il n'y a pas un meilleur driver d'expérience pour faire comprendre les gens que ton histoire personnelle. Oui, absolument. Même si je suis inconfortable avec ça, même si je ne suis pas fier, je suis vraiment fier. Il y a plein d'affaires que j'ai faites que si je pouvais le changer, puis ça, on va en être à la question tantôt, est-ce que je le ferais ? Mais c'est sûr que oui. Mais je ne serais sûrement pas la même personne aujourd'hui si j'avais eu un parcours de vie A, B, C, D. Tu sais, moi, j'ai fait l'alphabet pas mal de tous les sens, mais avec le recul aujourd'hui, je suis très conscient, très content même d'avoir passé par là. J'espère, pour avoir laissé trop d'années de vie dans la balance, bien ça, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je ne pense pas. Je ne sais pas. C'est une vie bien remplie. Aujourd'hui, après... Justement, à t'entendre depuis tantôt, ton concept, ton brand de le résilient gentleman prend tout son sens. Parce qu'avec toute l'expérience de vie comme ça, aïe aïe, il faut que tu sois résilient, sinon tu vas mourir.

  • Speaker #0

    Au final, j'ai compris que le gentleman résilient, c'était moi. Oui, absolument. C'était pas mes clients.

  • Speaker #1

    Non, mais absolument pas, exactement. C'est pour ça qu'on m'a situé en trois. C'est extraordinaire, c'est vraiment inspirant. Puis c'est Charlie le nom de ta cliente.

  • Speaker #0

    Charlie, oui, exact.

  • Speaker #1

    Ma cousine, elle voulait appeler sa fille Charlie, mais elle a eu quatre gars. C'est tellement beau.

  • Speaker #0

    Elle a-tu un Charles ?

  • Speaker #1

    J'adore ça. Même pas. Même pas. Elle a Charlie, c'est trop beau. Qu'est-ce qui s'en vient pour toi ?

  • Speaker #0

    Actuellement, on grandit beaucoup l'équipe. Tu sais, moi, mon sport maintenant, c'est l'entrepreneuriat. Mon sport.

  • Speaker #1

    J'aime ça comme tu dis ça. Je dis souvent à mes clients, on est des athlètes entrepreneurs. C'est tellement important.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mon sport. J'aime tout à propos de ça. J'aime tous les défis que ça m'amène. J'aime tous les stress qui viennent avec aussi. Je me lève le matin excité. je snooze pas. J'ai la chance d'avoir une vie que...

  • Speaker #1

    C'est ta nouvelle passion. Oui. Parce qu'il faut ça, t'es un peu obsédé.

  • Speaker #0

    Moi je suis 100% obsédé. On a des personnalités addictives. Moi je suis pas un peu obsédé, je suis obsédé en crise.

  • Speaker #1

    Pour être capable d'atteindre ce qu'on a atteint dans notre vie, il faut un petit côté obsédé, c'est sûr. Mais je te crois pas quand tu dis que t'aimes tout à 100%. Mettons un côté qui est peut-être un peu plus comme...

  • Speaker #0

    Non, je t'explique. Moi je considère que Je suis entraîneur depuis 20 ans. Je suis entrepreneur depuis un an et demi. C'est récent. C'est dans l'une de miel. Les défis qui viennent sont toujours nouveaux. On se comprend que quand ça fait 10, 12, 20 fois que tu règles le même problème avec les mêmes difficultés, c'est moins le fun. Ça serait peut-être la répétition éventuellement.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    On a connu tellement de croissance, on a tellement de belles équipes, on a tellement de bons clients.

  • Speaker #1

    Tu as fait les bonnes étapes. Tu bâtis une étape à la fois, tu solidifies ta fondation. J'aime ce que je fais. Ou ce que tu excelles aussi. D'ailleurs, pourquoi j'avais envie de t'inviter à l'Indomptable Podcast, c'est vraiment ta capacité à créer Merci. J'aime beaucoup ton style quand tu fais ton contenu, de quelle façon tu le fais. Puis t'oses, t'as pas peur de dire, « Hey, ça, bon, on va vous parler de ça. » Non, non,

  • Speaker #0

    c'est de la marde.

  • Speaker #1

    Puis des fausses croyances, puis de la marde, puis ça. Puis écoute, c'est pour ça que des fois, on prépare tout le temps des questions. Puis là, selon où est-ce que ça s'en va, c'est très rare que je vais aller les voir. Mais il y en a une, avant qu'on se quitte, que je veux vraiment que tu me dises. Tu sais, quand même, oui, ton sport, c'est l'entrepreneuriat. Mais mettons, dans le milieu global de la santé, fitness, alimentation, machin, C'est quoi, je te dirais, l'affaire qui te donne le plus de boutons, que tu n'es plus capable, que tu voudrais avoir l'opportunité de rectifier ?

  • Speaker #0

    Moi, oui. Puis ça, c'est une philosophie de vie, puis je pense que ça dépasse le corps de la santé. Mais j'ai l'utopie ou le rêve, OK ? Puis c'est drôle parce que j'ai pensé à ça cette semaine, qu'on puisse vivre éventuellement dans une société où les gens n'ont plus d'excuses. Ou les gens n'ont plus d'excuses. Non, mais non plus.

  • Speaker #1

    C'est un irritant pour toi ?

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est parce qu'en fait, tout revient toujours à ça. Parce que, tu sais, hey, j'ai un problème, voici une stratégie. Ouais, mais ça ne marche pas pour moi parce que oui, mais moi, je n'ai pas le temps. Bullshit. Oui, mais moi, je n'ai pas l'argent. Tu peux le faire à rabais. Oui, mais moi. Oui, mais moi. Oui,

  • Speaker #1

    mais moi. C'est à la portée de tout le monde.

  • Speaker #0

    Tu sais, tu as mentionné avoir des boutons. Moi, c'est ça qui me rend complètement dingue. Parce que, écoute, j'ai pas le temps d'aller au gym une heure par jour parfait, tes enfants à quel âge ? 5 pis 3 Ok, si je te dis qu'il faut que tu ailles au gym à tous les jours une heure pour les 7 prochains jours, sinon tes enfants meurent, as-tu le temps ? Oui, oui, oui, oui. Bon, ben fuck you, man, t'as le temps. La réalité, c'est que c'est toi qui vas crever, colisse. Puis là, tu le pèles par en avant, puis tu te dis, ah, mais je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard. Tu vas avoir une méchante dette de santé un moment donné. Oui, si tu te rends, puis tu sais, je veux dire, je travaille fort pour ma retraite. Tu vas prendre à quel âge ? 65 ? t'es déjà vieux pis t'as 40 ans, dans 25, ce sera pas beau, tu seras probablement plus là. Si tu reviens à l'essentiel, puis on le sait, quand tu t'entraînes fort, t'as plus d'énergie, t'es capable de faire ton 8h en 6h, génial, t'as plus de tolérance au stress, tes enfants te tapent moins ses nerfs, même en faire avec ta blonde, tu vas lui donner une meilleure version de toi-même. Comment un gars te dit, moi et ma femme, on n'a plus de sexe ensemble, t'es-tu vu, Carlis ? Non, mais honnête ! Honnêtement ! tu le ferais-tu toi ? et souvent ce qui arrive c'est que les deux nivelles vont là-bas lui il se laisse aller, elle elle se laisse aller mange des Doritos,

  • Speaker #1

    mange des Doritos c'est un cercle vicieux deviens leader de ta vie moi c'est ça que je veux dire je sais pas le nom du gars je me souviens plus de son nom mais il y a un gars, j'ai mis ça sur mon story cette semaine, j'ai tellement eu de vues j'ai dit c'est mon nouveau coach le gars qui crache, go to the fucking gym c'est quoi le gars ? Ah, j'ai tellement ri là, parce que c'est un peu ça. Arrête avec tes excuses. Trouve le temps. Moi, je suis allergique aux excuses. Mes clients jamais vont me donner une excuse. Ça marche pas. J'adore ça.

  • Speaker #0

    En fait, c'est génial. Moi, j'ai pas de problème à ce que tu dis, « Ouais, mais j'ai pas le temps. » Mais c'est pas vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas vrai. J'ai dormi six heures hier. Pourquoi ? J'ai décidé d'aller voir une amie à Drummondville. Je suis revenu chez nous à minuit et demi. J'avais une brasse de lavage à faire. Je me suis couché un heure et quart. à M. le Vestateur. Ok. Mais...

  • Speaker #1

    Chris, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Le fait que tu n'aies pas le temps, c'est irrelevant. Tu as-tu lu Be Useful d'Arnold Schwarzenegger ? Oui. Moi, ce qui m'a marqué dans le livre, j'adore Arnold, j'ai vu son documentaire, tu l'as sûrement vu sur Netflix. Avec son âme. Mais as-tu remarqué dans Be Useful, c'est moi qui l'ai ressorti énormément, puis dans son documentaire, c'est une chose. Quelqu'un qui a réussi dans trois sphères d'activité différentes, comme lui, à un niveau incroyable. Ça ne te tente pas d'aller t'entraîner. Tu es fatigué, c'est dur. C'est comme « shut up, it's irrelevant » . C'est non pertinent. C'est quoi que tu veux ? C'est ça ton but ? Tu veux « let's go » . Puis quand tu parles, c'est drôle parce que ça me fait penser tellement à ça. Mais c'est pas important. C'est pas important. Ça ne me tente pas. C'est irrelevant.

  • Speaker #0

    Ça te tente-tu de payer tes impôts à la fin de l'année ? Non, moi non plus. Mais j'ai payé pareil. Pourquoi ? Je connais les conséquences.

  • Speaker #1

    Il faut le faire. Puis les gens tombent un peu dans ça, dans ce genre de… C'est tellement sociétal.

  • Speaker #0

    C'est juste que c'est très dommage parce que... les gens sont malheureux, ils ont les clés de leur bonheur dans les mains.

  • Speaker #1

    C'est à leur portée.

  • Speaker #0

    Je te ramène au principe d'imputabilité. Le jour où tu comprends que tu as toutes les réponses, que tu as tous les outils, qui tu veux blâmer ? Ah oui, mais non, ta gueule !

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas ça ? C'est de ta faute. Tu n'as pas le poids que tu veux, c'est de ta faute. C'est ça que les gens ne réalisent pas. Ce n'est pas de ma faute, si. puis à un moment donné, j'ai fait un contenu là-dessus. Tu t'imagines, ah oui, comme genre, moi je suis... j'ai gros os ou bien c'est à cause des hormones, je ne suis plus capable.

  • Speaker #0

    Le squelette le plus lourd au monde pèse 20 livres.

  • Speaker #1

    Oui, arrête. Merci, merci. Exact. C'est ça. C'est parce que les gens…

  • Speaker #0

    Il t'en reste 300 figurés.

  • Speaker #1

    C'est comme genre le Zampic, tu sais. Je vais dire, écoute, le Zampic, my God,

  • Speaker #0

    my God. Oui, mais quel bel job de lobbyiste, de publicité.

  • Speaker #1

    On s'entend, là. Mais c'est que là, les gens croient que c'est comme… C'est encore, on est dans un air de gratification immédiate. Fait que je ne vais pas faire les efforts. Les gens ne veulent pas faire les efforts. Si tu peux me permettre,

  • Speaker #0

    tu les en piques. Juste la façon qu'elle a été désignée, c'est génial.

  • Speaker #1

    Les côtés marketing,

  • Speaker #0

    c'est quand même… Oui, mais pas juste ça, c'est que le supplément, le médicament fonctionne tout le temps que tu le prends. OK ? Donc, dans le fond… Mais quand t'arrêtes… Mais imagine, avant ça, on faisait des chirurgies bariatriques. Ça te prend en salle d'opération, naninana, etc. Et le médecin se fait payer une fois. Cool ! Par contre, en zampique, tu vas commencer aujourd'hui, tu vas continuer à manger de la marde, là. C'est juste que t'es en osée, puis tu le processes mieux, donc tu perds du poids, mais tu continues à manger mal. Donc, tu deviens un excellent client pour toute la vie. et là maintenant il y a une version pour adolescents et enfants qui arrivent aux États-Unis. Fait que là, aux États, ça c'était en cours d'être approuvé, et ils essayent de l'embarquer sur le Medicare. Fait que ça, imagine combien de clients qu'il y a, t'en as beaucoup de gros américains, fait qu'au final, c'est juste ça. Les américains,

  • Speaker #1

    ils l'ont l'affaire.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire une chirurgie, si je peux te prescrire un médicament toute ta vie jusqu'à temps que tu meurs, et bonne nouvelle, maintenant t'es ado, t'es gros, change pas tes habitudes de vie, c'est correct.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça le message qu'on envoie à la société.

  • Speaker #0

    Et mec, tu sois adulte, c'est correct, on a une autre molécule pour toi. et mec, tu sois encore plus vieux. Génial, on a le nouveau. Au final, c'est version par demi-version par mi-version.

  • Speaker #1

    Ça pourrait être un sujet complet pour un épisode.

  • Speaker #0

    C'est extrêmement dommage.

  • Speaker #1

    C'est vraiment dommage. C'est encore plus challengeant pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Si quelqu'un me demande, je devrais te prendre aux Ampiques. Est-ce que tu prendrais une béquille si tu n'avais pas les jambes cassées ? Marche, Chris.

  • Speaker #1

    On a la même philosophie, mon cher. C'était vraiment un plaisir de te recevoir, mon cher, aujourd'hui à l'Indontable Podcast. Vraiment super passionnant. On va dire qu'on a pas mal plus de similitudes que je pensais. Je te dirais, c'est assez fascinant et extraordinaire de recevoir des gens et de voir qu'on vit certaines histoires avant par rapport à l'histoire de l'autre. Mais vraiment, tu portes très bien ton nom. Tu as un « perfect brand » pour ce que tu fais. J'ai bien honte de voir ce qui s'en vient pour toi dans les prochains mois, les prochaines années. Là, tu es dans ta lune de miel, profites-en, enjoy. Et te connaissant jusqu'à maintenant avec ce que je vois, je suis pas mal sûre qu'elle va durer longtemps ta lune de miel. Merci. Merci. Bon succès, mon cher. Merci.

Share

Embed

You may also like

Description

« Arrête avec les excuses, prends le leadership de ta vie. » – Sébastien Cossette


J’ai eu le privilège de recevoir Sébastien Cossette à L’Indomptable Podcast, et laisse-moi te dire que son parcours est profondément inspirant. ✨


Sébastien, c’est l’exemple même d’un homme qui a su transformer ses épreuves en leviers pour avancer. Derrière son titre de The Resilient Gentleman, il y a un humain qui a traversé des défis importants, affronté ses peurs et choisi de se relever, encore et encore.


Durant notre conversation, il partage avec une authenticité désarmante ce qui l’a poussé à ne plus tolérer les excuses et à reprendre le leadership de sa vie.


Parce que, soyons honnêtes : c’est tellement facile de remettre à demain, de blâmer les circonstances ou d’attendre que quelque chose change par magie.


Mais la réalité, c’est que tout commence par une seule décision : reprendre ton plein pouvoir.


C’est exactement ce que Sébastien a fait, et c’est ce qu’il transmet à travers son message puissant : tu es capable de choisir une vie alignée, de bâtir ton propre succès et de devenir un leader inspirant… mais ça demande de la responsabilité, du courage et de la persévérance. 💪


Cet épisode est une vraie bouffée d’inspiration.


Je suis convaincue que son témoignage saura éveiller en toi cette petite voix intérieure qui dit :

👉 « Et moi, est-ce que je prends vraiment le leadership de ma vie? »


Écoute l’épisode complet dès maintenant et laisse-toi inspirer par la force et la sagesse de Sébastien Cossette. 💥


Bonne écoute !


🔥 Découvre le levier essentiel pour RÉUSSIR ton prochain lancement dans ma nouvelle formation express gratuite L'AS DES LANCEMENTS https://www.melaniefortin.co/as-des-lancements


🔥 Pour télécharger mon outil gratuit COMMENT CRÉER UNE OFFRE QUI NE PEUT SE REFUSER : https://melaniefortin.mykajabi.com/presenter-une-offre-qui-ne-se-refuse-pas


🔥 Pour me suivre sur les réseaux sociaux et avoir accès à toutes les nouveautés en primeur : https://linktr.ee/melanie.fortin.1



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon père en travaillant chez Couche-Tard, il faisait de la caisse des fois. Il y a un monsieur qui se pointe le lundi, il vient s'acheter un 649. Il va prendre le 649 avec extra. Ouais, fait que là mon père il sort l'étiquette et il donne ses 2$ à l'époque, 1 plus 1. Fait que le gars il dit « Non, je ne t'ai demandé pas d'extra » . OK, fait que là mon père il refait de mes éclairs, il donne une pièce, met ça dans le cash, prend le billet. Mon père achète jamais de l'auto dans la vie. Il prend le billet, il crie deux pièces dans le pot, il le met dans son paquet de cigarettes avec ses papiers importants. Ah ouais ? Ouais. Le lendemain matin, il rouvre son chiffre, fait ses affaires, fait son inventaire, etc. Puis 6h30, 7h, il passe dans la valideuse. TTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT 1 149 548.

  • Speaker #1

    Bienvenue à l'Indomptable Podcast, l'endroit où est-ce qu'on ne suit pas les règles. On les réinvente. Je dis tout haut ce que bien des entrepreneurs pensent tout bas, avec une approche directe et audacieuse. Vérité crue, stratégie puissante et mindset d'élite. Tout ce qu'il te faut pour bâtir une business qui domine. Je suis Mélanie Fortin, business coach, stratégie élite et surtout... Indomptable. All right ! Hey, Sébastien Cossette ! Salut ! Chud, bienvenue à l'Indomptable Podcast, mon cher !

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir.

  • Speaker #1

    Fait que vraiment, engorgé. On va en avoir le besoin parce qu'on a toute une entrevue qui nous attend. C'est toi qui call. C'est moi qui call. Écoute, je peux pas pas te demander la question que je suis sûre, qui est hyper prévisible, pis que tout le monde te demande. Man, ça vient d'où ça, le Rizzleian Gentleman ? Puis j'ai fait des recherches, puis je n'ai pas trouvé. Je n'ai pas dû chercher comme il faut.

  • Speaker #0

    Non, en fait, je t'explique. C'est un concept que moi, j'ai creusé dedans il y a 6-7 ans. J'avais cette image-là, qui est un... C'est peut-être une utopie, c'est peut-être une vision, c'est peut-être de quoi qui est... Vision, je pense. Moi, je pense que c'est une vision. Puis dans le fond, à l'époque, moi, je ne faisais d'entraînement à personne. Je faisais ça pendant 17 ans.

  • Speaker #1

    Dans les gyms, avec les gens ?

  • Speaker #0

    100%, oui. Fait que tu arrives au gym, tu t'entraînes, Tu t'en vas, tu repars. Je faisais 40 à 60 clients par semaine.

  • Speaker #1

    40 à 60 par semaine,

  • Speaker #0

    wow ! Plus les plans alimentaires, plus le volet naturopathique, plus, plus, plus, plus. Fait que tu sais, c'était 40 à 60 heures de plancher, plus les à-côtés.

  • Speaker #1

    Tout ce qui vient avec alentour, OK.

  • Speaker #0

    J'ai fait ça tout seul pendant très, très longtemps. Puis, un moment donné dans le process, fouille-moi pourquoi, je me suis dit, bon, j'avais des clients qui écoutaient, d'autres clients qui écoutaient moins. Puis, je me suis dit, bon, ça doit être une affaire de sexe, fait que je vais entraîner juste des gars. Je vais me brander pour entraîner les gars.

  • Speaker #1

    C'est encore ça d'ailleurs que je vois beaucoup, mais je l'ai vu, je le vois.

  • Speaker #0

    50% femmes et hommes.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, parce que ton contenu, je vois des femmes, où tu parles de femmes, tu parles d'alimentation pour femmes, pour hommes, mais il y a une couple de plaies, je voyais que c'était pour hommes. J'étais là, OK, fait que c'est vraiment…

  • Speaker #0

    C'est vraiment 50-50.

  • Speaker #1

    Ça, c'est moi. On l'avait dit. On l'avait pris. C'est fait. Be careful what you wish for.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que là, ce qui est arrivé, c'était que j'engageais le conseiller à branding à ce moment-là, ça te prendrait un nom de brand et non pas juste ton nom. Fait que là, je suis comme « Ok. » Puis là, moi, tout le temps, le concept de la résilience a tout le temps été quelque chose dans ma vie qui était hyper important. Bien avant le COVID, avant que ça devienne un mot, soyons résilients, enfermons-nous chez nous, dénoncez vos voisins. C'est une bonne façon de dire ça. Mais fouille-moi pourquoi, c'était tout le temps quelque chose qui était là. À travers le deuil de mon père, les blessures, ma retraite précoce, une grossesse imprévue qui m'a donné ma merveilleuse fille Charlie aujourd'hui, ma séparation, un de mes chums qui s'est suicidé. Ça a tout le temps été, tombe à terre, lève-toi, Puis c'est de quoi que j'ai développé au fil du temps, si tu veux. Puis ça a tout le temps fait partie de moi. Fait que là, tout virait alentour de la résilience. Pourquoi ? Bien, tu es plus résilient, tu es plus dur à casser. Tu vas plier, mais tu ne vas pas péter. Tu vas te péter aïeul, c'est sûr. Tu vas tout le temps te relever, exact. Puis tu sais, le moins de temps que tu passes dans ton trou, c'est correct. Il faut que tu ailles, il faut que tu ailles manger ta marde. Mais après ça, tu t'en ressors tout le temps. Exact. Fait que j'avais tout le temps ce mot-clé-là qui restait. pis éventuellement ben là comme je t'ai dit j'avais des gens qui étaient plus coachables d'autres moins ça doit être parce que les femmes sont pas coachables juste des gars

  • Speaker #1

    Mais as-tu remarqué que c'était les femmes qui étaient moins ou plus difficilement ? Plus tard,

  • Speaker #0

    aucun hostie de rapport. Aucun temps de process en arrière. Donc là, je me suis dit, bon, la vision est la suivante. On va l'appeler, mettons, Martin. Martin, il a deux enfants en garde partagée avec deux mères différentes. Il s'est remis en couple avec une nouvelle blonde. Travaille toute la suite de journée, est entrepreneur, il est surchargé. Sa vie n'a pas de bon sens. Il revient chez eux le soir, prépare le souper parce que ça s'attend que ce soir-là, c'est lui. va mener un au soccer, va chercher l'autre à sa danse. Il revient chez eux, va border l'un, va border l'autre, compte une histoire, va laver tes dents, prépare le lunch, se fait à manger. Là, il rentre du 9h, il vient de coucher sa gang. Puis là...

  • Speaker #1

    T'es supposé aller au gym,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Là, il s'assied dans son divan ou il descend dans son garage. Il load un petit barbell, puis il fait des deadlifts dans son sol.

  • Speaker #1

    Si tu as un setup chez toi, my God, que ça facilite la vie.

  • Speaker #0

    C'est là que, si tu veux, le concept est né. J'ai tout le temps eu cette vision-là, bien avant le COVID. Je me suis dit, si tous les papas se tenaient à des standards plus élevés, bien, moi, mon enfant fait trop de tablettes. Moi, mon enfant ne m'écoute pas. Ça, c'est parce que tu es un leader de marde. Parce que tu n'es pas un bon leader pour ta famille en premier. Tu n'es pas aligné toi par rapport à ce que tu veux vraiment. Puis après ça, tu demandes à tes enfants exactement le contraire de ce que tu fais. Mais personne ne t'écoute. C'est parti de là. Quand je cherchais des brand names, je cherchais tout le temps Résilience, Résilience, Résilience. Puis là, un moment donné, je tombe sur une patente de Zodiac, d'horoscope. J'ai eu moi là-dessus. C'était The Capricorn Man, The Resilient Gentleman. Je lis le descriptif au complet. Je suis comme, d'où de moi je suis Capricorne ? Moi, ce n'est pas mon genre de croire dans ces affaires-là. C'est un signe. Oui, première page qui sort, ça tombe là-dessus. Je te... Cool, ok, là je lis, je lis, je lis, je lis, je suis comme « ouais, ouais, c'est moi, virer à droite. Oui, parfait. Combien de temps ? Comment le temps se roule ? Oui, parfait.

  • Speaker #1

    C'est des bons élèves, coachables comme on aime.

  • Speaker #0

    Exact. Il y en a plus, il y en a moins, mais les gens ont un certain potentiel aussi de passer de « je suis semi-coachable » à « je suis tanné d'être dans ma marde, aide-moi, je vais faire ce qu'il faut parce que j'ai le sentiment d'urgence. »

  • Speaker #1

    C'est pas mal plus le fun pour nous autres. Oui,

  • Speaker #0

    mais les gens doivent avoir cet écœurant titre-là.

  • Speaker #1

    Mais il faut que tu sois vraiment mané, tanné. Tu ne te frappes pas un mur, comme tu dis, soit tu es dans ta mère. De moment, tu es-tu vraiment tanné ? Puis là, à ce moment-là, ils vont faire ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    Personne ne fait de budget quand ses finances vont bien. On s'entend ? Puis de moment, ça commence à chier. C'est comme, ouais, on va regarder ce qui sort et ce qui rentre. Puis c'est là que tu as des surprises. Mais tu devrais faire ça tout le temps. Au final, on a switché notre focus après quelques mois, vraiment pas longtemps. Puis on a réalisé que j'avais plutôt à l'époque, parce que j'étais seul, une capacité à entraîner ces personnes-là. tout le temps, en reculant de 5 ans. J'étais où, moi, il y a 5 ans ? OK, je suis correct pour aider cette personne-là. Puis encore aujourd'hui, j'étais au Mouv'le 5 ans, mais je suis correct pour aider cette personne-là. Puis dans 5 ans, ça va être la même affaire. Là, maintenant, on a bâti une équipe, on a une équipe complète. Tout ça a changé.

  • Speaker #1

    Combien de gens à ton équipe ?

  • Speaker #0

    On a 9 personnes actuellement dans l'équipe.

  • Speaker #1

    À différents postes, est-ce que tu es temps partiel, temps plein,

  • Speaker #0

    mix ? Nous, on a beaucoup de sous-contractants. On a deux causes du temps plein, une cause du temps partiel. On a toute l'équipe marketing, dans le fond, qu'on a bâtie il y a 3 mois environ.

  • Speaker #1

    C'est impressionnant, parce que c'est assez fait, j'imagine, étape par étape, pour te rendre tout seul à une équipe de neuf. C'est bon,

  • Speaker #0

    un an et demi. On a juste pesé sur le gaz. J'ai comme compris, ça faisait un bout que je savais, mais j'ai compris. Tu comprends la différence entre les deux. Je savais qu'il fallait que j'engage des gens pour m'aider.

  • Speaker #1

    C'est pas possible, Mané. Sinon, tu vas se tannier. Tu vas frapper plus tôt.

  • Speaker #0

    Je suis tout le temps prenant 50-55 clients. C'est pas soutenable à long terme. C'est soutenable à long terme,

  • Speaker #1

    mais c'est moi qui fais tout. C'est moi qui fais tout.

  • Speaker #0

    Je suis capable. C'est pas un problème. Moi, ce que j'ai su, il y a trois ans, j'ai une épaule décrissée. Fait que là, un moment donné, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal J'ai mal un peu plus haut, j'ai mal un peu plus Fait que là, c'est bon au moins aller voir un médecin, voir ce qu'il y en a. Puis là, lui, de me dire, « Bon, bien, médicalement parlant, tout est fait, man. Fait que tout ce que tu peux avoir, c'est une prothèse. » Fait que là, moi, à cette époque-là... Attends,

  • Speaker #1

    attends, attends. Attends, qu'est-ce que tu as dit là ? « Tout est fait. » Tu vas voir pourquoi ça m'intéresse. « Tout est fait. » Qu'est-ce que tu faisais, « tout est fait » ? « Tout est fait. »

  • Speaker #0

    Fait que là, moi, dans le fond, j'ai eu un tricep qui a pété, pété réparé. J'ai eu une acromioplastie, arthrodistension, ils m'ont levé ma bourse. Fait que là, autrement dit, avec l'état de mon épaule actuel, médicalement parlant, la seule chose qui nous, nous reste ici au Québec du moins. On parle pas de cellules souches, on parle pas de ces choses-là, etc. T'es tellement arthrosé qu'il faut qu'on t'en change. Fait que là, libre à toi de faire ce que tu veux avec, mais c'est sûr, c'est pas ça qu'il m'a dit, c'est un médecin, fait que tu comprends que tu peux faire de la natation, t'es entraîné pas trop lourd, en tout cas, des astuces d'enfants à la plate. Fait que moi, je m'entraîne pareil. Mais il me dit, du fait que ça dépend à quelle vitesse que ça dégrade, quand tu seras plus capable de dormir, tu me diras, tu m'appelleras, on va t'en faire. J'étais comme « Ok, cool » . Fait que là, j'ai 40 ans à l'époque. 39. Fait que là, je fais des recherches, je vois qu'un remplacement d'épaule, c'est bon 10 à 15 ans si tu t'en sers pas trop. Après ça, on fait une révision, t'as un autre 7-8 ans. Fait que là, moi je fais, ok, mettons 10 plus 7, 17, ok, parfait, 56. Calisse, pas vieux.

  • Speaker #1

    Pis là, c'est pas d'allure.

  • Speaker #0

    Pis là, tu commences. Ouais, ben là, tu runs out d'options pas mal. Fait que là, je me dis, ok, à 56, peut-être 60, je suis crissement chanceux, pis je fais une belle job, et j'y fais bien attention parce que quand il faut opérer avec une patente de même, Mon bras ne sera pas mieux qu'il est là, mais il ne va juste pas dégrader. Je suis comme, OK. Là, moi, je suis encore dans le gym à décharger des plates, à traîner des dumbbells, parce que le client, il ne tente pas vraiment d'être là. Pas que des 40, mais ça, c'est QSY et Peter, fais un set, Peter, fais un set, j'y reprends. J'y crisse dans le rack, après ça,

  • Speaker #1

    je m'en cherche.

  • Speaker #0

    C'est un peu...

  • Speaker #1

    Tu es habitué d'éviter la douleur.

  • Speaker #0

    Oui, je me suis tout le temps traîné blessé. Ce n'est pas compliqué, c'est pour ça que je t'arrange de même aujourd'hui. fait que là j'ai dit bon c'est soit Soit je continue à entraîner du monde dans le gym, dans le fond, puis je taxe mon potentiel physique, puis je m'en vais vers ça plus vite, ou je change ma façon de travailler. Fait que tu sais, j'aimerais bien ça dire que j'ai eu un éveil spirituel, et j'ai compris, puis c'est pas... Non, non, moi ça a été... Puis que tout s'est réglé,

  • Speaker #1

    puis...

  • Speaker #0

    Fuck off, là. Moi, ça a vraiment été, regarde, c'est continue à faire ce que tu fais là, puis tu vas être dans la merde, dans le tabarnan, vraiment vite, ou change ta façon de travailler si tu veux continuer à amener une vie pas pire, tu sais. Fait que là, j'étais comme au crossroad, pis j'ai pas le choix de me diriger vers... l'entraînement en ligne, mais ça a été la meilleure décision de ma vie que j'ai prise il y a bientôt trois ans.

  • Speaker #1

    J'imagine au niveau croissance, c'est fou. Sébastien, c'est incroyable. Pareil, parce que j'ai comme des demi-souris quand tu parles, puis c'est pas drôle pendant tout. Ça me démontre encore plus à quel point tu es un indomptable. Parce que les épaules, je suis pétée des épaules. Ma ceinture noire en kickboxing, elle m'a fait très, très mal. Ça m'a hypothéquée. Comme tu dis, c'est fou, tout le passage, tout est pété. Puis ils disent, t'arrêtes, t'es tol, ça en vient vieille. Moi, c'était à 40 aussi que ça a lâché. C'est ça. En tout cas, on n'en revient pas. C'est incroyable. Mais là, aujourd'hui, finalement, on est habitués. Oui, on va faire attention, mais on s'entraîne quand même. On ne va pas arrêter de s'entraîner. On va essayer d'être plus intelligent dans tout ça. Il y a une des médecins sportives que j'ai vue hier pour une évaluation musculo-squelettique. Elle me dit, elle a plus de notre avis parce qu'elle a dit, si tu arrêtes de t'entraîner maintenant dans ta condition, tu vas être scrappé dans 20 ans. C'est bon de voir que non, il ne faut pas arrêter de s'entraîner. Exactement. Mais es-tu d'accord à quel point la majorité des gens, « Ah, j'ai un petit peu mal, je suis fatigué. » Hey, imagine s'ils seraient dans notre situation, à toi et moi, ils ne s'entraîneraient jamais. Mais les gens, il faut qu'ils arrêtent ça, c'est parce qu'ils arrêtent qu'ils vont vieillir plus vite et qu'ils vont avoir des méchants problèmes plus tard.

  • Speaker #0

    La phrase, c'est que tu as toujours des excuses. Je vais donner deux exemples qui me viennent en tête tout de suite. Moi, j'ai un de mes bons amis, lui, il est tombé non-voyant à 18 ans. Il a perdu la vie à 18 ans. L'abus, excuse-moi. Puis, après ça. Il est devenu massothérapeute, il a fait des compétitions de culturisme, il s'entraîne à tous les jours. C'est le gars le plus autonome que j'ai jamais rencontré. Il ne promène qu'un bâton, il ne voit pas clair. Incroyable. Puis lui, ça m'a tout le temps frappé parce que lui, il vivait peut-être à 5 minutes du gym où je travaillais. Puis j'avais un de mes clients qui vivait genre deux heures à côté, à côté à Montréal. Fait que là, tempête de neige. Moi et mon chum Yves, on est au gym. Lui, il fait des massages, moi je travaille, on se croise au bar santé. Pis là, pis ta journée, ah, si Peter viendra pas, parce qu'il y a trop de neige, tu sais. Là, il part à riche. Je le sais, je le sais que toi, tu ne vois pas clair. Tu es venu avec ton bâton un matin, mais lui, aujourd'hui, il y a trop de neige.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quel exemple incroyable. Il y a trop de neige. Lui, il est aveugle, il se plaisante. Mais ça démontre à quel point il y a des gens. C'est ça, la majorité des gens sont tellement dans leurs excuses.

  • Speaker #0

    L'autre, lui, il est convaincu. Il dit, il y a trop de neige. Moi, je viens à pied. Hey, un, je ne prendrais pas un Uber. deux j'ai pas envie de marcher j'ai pas envie de m'entraîner anyway j'ai une crise de bonne raison de pas y aller Fait que là...

  • Speaker #1

    Ah, c'est plus ça, tu sais. Ouais,

  • Speaker #0

    et puis là, moi, je suis là, moi, comme un cave. Moi, je pars de Saint-Jean-sur-Richelieu, je fais un heure de route, un heure et demie de route même.

  • Speaker #1

    Là-dedans,

  • Speaker #0

    dans cette température-là. Exact, puis moi, je suis là. Toi, t'es à trois rangs à côté. Mon gros Moses, tu m'as le dire de même, là. C'est pas ça que j'ai goûté, mais c'est ça pareil. Un gros paresseux. Ouais, puis tu m'engages pour que je te botte le cul. Puis là, aujourd'hui, il y a trop de neige. Fait que la journée que j'ai virée en ligne, ben là, ces choses-là ne se posaient plus comme question. La proximité n'était plus un problème, tu sais. Puis mon argument aujourd'hui, c'est le pire coach que tu ne devrais jamais engager, là, C'est celui qui est proche de chez vous. Chris, c'est pratique, hein ? C'est pratique, il est proche. Il est-tu vraiment bon ? Il a-tu des intérêts à cœur ? Non, non, mais il est proche. Oui, mais on s'en collisse. Tu sais, je te disais, tu as une tumeur au cerveau. Ouais, good. Il y a un excellent neurosurgien, mais il est tamagogue. T'en as-tu un moins bon, mettons, pas loin de chez nous ?

  • Speaker #1

    Bon rappel.

  • Speaker #0

    Tu sais, t'as-tu assez mal pour sortir de ta zone de confort, dire « Ouais, Mathis, t'es en ligne. » On a la solution à ton problème, body, là. Tu veux vraiment t'en sortir de ta marde ou tu préfères avoir quelqu'un de pas trop loin ? qui est moins bon, qui ne te comprend pas, dans le fond, qui s'en calisse de toi.

  • Speaker #1

    Toujours vers le plus facile.

  • Speaker #0

    Ultimement, la personne va s'essayer avec ça, malgré que ce n'est pas une bonne solution pour elle. Ça ne marchera pas, puis elle va dire, « Regarde, je savais que l'entraînement, ce n'est pas pour moi, parce que j'ai essayé, à moitié, évidemment. J'ai manqué bien le rendez-vous, puis je ne suis pas allé. Puis ça ne me tentait pas. Puis finalement, je n'ai pas atteint mes buts. Donc, clairement, c'est une validation que, moi, je suis fait pour être gros. » Les gens se setupent pour connaître un échec. Éventuellement, l'échec vient valider la croyance qu'il y avait qui était… Moi, j'ai des gros os, j'ai métabolisé l'âge, j'ai menopausé, patatatata, mes parents étaient gros, je suis gros, etc. Oui, mais c'est une année,

  • Speaker #1

    Chris,

  • Speaker #0

    il y a déjà une génération dans ta famille qui a connu une famine. Ils ne pèsaient pas 270 livres. On s'entend ? Je te prends, je te mets en Afrique, tu manges du sable et tu bois de l'eau une fois par semaine. je te garantis man t'en as plus de problèmes de risque d'insolence tu n'as pas de désempique t'as pas besoin de fuck all t'as maudit il n'y a rien qui marche fuck you

  • Speaker #1

    Mais c'est tellement une question de comment on voit les choses. C'est drôle, je suis dans un de mes coachings avec ma gang cette semaine, et il y en a une qui est en alimentation. Pense aux gens qui ont des problèmes de poids, qui veulent perdre du poids. Combien de fois l'excuse qu'on va entendre, « Ah, mais maintenant je serai en alimentation » , ils vont me dire « Ah, Mélanie, je fais tout ce que j'ai à faire, mais je ne perds pas de poids. » Arrête. On peut-tu s'arrêter de se bullshiter ? Tu manges trop. À partir de là, qu'est-ce que tu peux faire pour… Tu sais, ça me fait capoter. Les gens, on se raconte des histoires. Les exemples que tu viens de donner, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Même principe qu'il y a quelqu'un qui dit… C'est fou, là. « Ah, moi, je manque d'argent. » Moi, je me demande tout le temps, t'as combien de jobs ? comme à l'heure par semaine du travail, 36. Bon, 168 moins 36, t'en restes 132. Je veux pas, pis je dis pas ça, ouais, mais tu sais, le travail, famille, OK, ben là, c'est des choix, là. Là, c'est des choix que tu fais.

  • Speaker #1

    Tout est un choix,

  • Speaker #0

    le bonheur est un choix. Tu sais, on s'entend, moi, si j'ai pas de pince à la table chez nous, ben, Chris, je vais faire du Uber Eats. À la limite, je vais même faire des affaires craches pour mettre du pince à la table, là. Je vais pas laisser ma famille mourir de faim parce que moi, excuse-moi, mais j'ai une job 36,5 heures et je ne peux pas faire d'overtime et je suis capé dans ce poste-là. Donc, je manque de sous pour nourrir ma famille ou investir dans ma santé, peu importe ce que j'ai envie de faire. T'as-tu déjà pensé à travailler plus ? Même affaire, des membres de notre équipe, j'aimerais ça avoir un raise parce que ça fait longtemps que je suis là. Good, on va te donner plus de clients. Il n'y a pas de problème, on va t'en donner plus, mais on va te donner plus de tâches. Ce n'est pas parce que ça fait longtemps que tu es là que tu es bon, première affaire. Puis, ce n'est pas non plus un passage obligé. Si ton niveau d'excellence est assez fort, fais-toi en pousse. Ça va toujours suivre. Oui, tu vas avoir des opportunités, mais donne-moi la valeur avant, jusqu'à temps que je dise, « Chris, ça n'a pas de bon sens, il faut que je t'augmente. Je ne te paye pas assez cher parce que ton travail est tellement excellent. »

  • Speaker #1

    Et tu veux le retenir, c'est clair. Si c'est tellement bon, il va y avoir d'autres opportunités ailleurs aussi. Es-tu plus… Tu focuses-tu plus ou… Je te dirais, est-ce que tu trippes plus entraînement ou nutrition ? Il y a sûrement des deux qui étaient un peu plus comme « Ah ! »

  • Speaker #0

    J'ai eu cette discussion-là avec une amie hier, puis j'ai dit « moi depuis les quatre dernières années, moi toutes les études que je fais, toutes les lectures, toutes les écoutes sont tout le temps reliées à l'entour du leadership et de l'entrepreneuriat. Tout, tout, tout, tout. Je veux pas dire que j'ai rien appris sur la nutrition et l'entraînement depuis ces années-là, mais moi faut que tu comprennes que je suis dans le domaine depuis 2024 et je m'entraîne depuis que j'ai 16 ans. Moi j'ai mangé, régrégité, vomi, remangé de l'information pendant les 26 dernières années. Fait qu'un moment donné, j'étais un petit peu rendu… T'as l'écart un petit peu aigu là. Ouais, j'aime encore ce que je fais, mais j'étais rendu à opérer un shift parce que, tu sais, c'était tout le temps rinse and repeat. Puis je t'explique le problème, c'est que j'avais un client qui arrive, on va l'appeler Luc. Luc, j'y montrais comment s'entraîner, manger, dormir, supplémenter, tout ce que je connais. Puis là, Luc, après, il le fait, il perd 60 livres. Malade ! Puis ça meurt avec lui après. Luc, il le garde. Fait que là, après ça, je pogne son cousin François, je recommence même affaire.

  • Speaker #1

    C'est toujours la même affaire.

  • Speaker #0

    Là, je me suis dit, OK, bien... À chaque fois que je montre ça à quelqu'un, ça arrête là.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que ça arrête là ?

  • Speaker #0

    Ça arrête là. Il n'y a plus d'autres possibilités. Lui, il ne l'enseignera pas à personne d'autre. Après ça, il faut que je recommence avec quelqu'un d'autre. C'est là que je me suis reprogrammé. Je ne voulais pas avoir de staff parce que je ne voulais me sentir important. Je me suis dit que c'est moi qui suis responsable de la transformation de ces personnes-là. C'est moi qui suis responsable. Ça ne marche pas. On s'entend. Le jour où j'ai vraiment compris que je devais avoir une équipe, j'ai dit que je vais le montrer à Vincent, Nicolas et Kevin. eux autres vont pouvoir le montrer à 70-80 personnes par période de 6 mois, donc 8, 16, 24, plus de 500 personnes par année. Elle est massive. Que moi je peux aider en « teaching » juste 3 personnes. Puis là, eux autres, je peux passer 250, 300, 500 heures avec eux autres pour les rendre plus compétents parce qu'à cette heure, à chaque fois que je donne un conseil, ils s'en meurent pas avec eux autres. Puis ils le mettent dans leur boîte à lunch puis ils continuent.

  • Speaker #1

    C'est un souhait que tu voulais, comme justement quand tu t'es rendu compte comme que donc il y a comme…

  • Speaker #0

    Ben en fait, ça a parti d'une… Moi, mon père est mort à 56 ans, ok ? Fait que j'ai tout le temps eu ce sentiment d'urgence là. Je t'explique, moi j'avais 19 ans, j'avais 18 quand il est tombé malade, j'ai changé ses couches, je l'ai habillé, je l'ai lavé, il y a rien que j'ai pas fait. Puis j'ai tout le temps eu, un peu malgré moi, ce sentiment là de me dire, ok, si moi il m'arrive la même affaire, si moi je disparais quand ma fille a 18, 19 ans, je laisse quoi en arrière ? Fait que si j'ai montré à du monde, juste à du monde, des simples utilisateurs, ok ? à améliorer leur santé, puis à améliorer leurs habitudes de vie, etc. Bien oui, j'ai eu un impact sur eux autres et leur famille.

  • Speaker #1

    C'est ta légacie, dans le fond, c'est ton héritage.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que là, je travaille tout le temps d'un sentiment d'urgence, de dire « OK, il faut que je forme d'autres leaders. Il faut que je forme d'autres leaders que si moi, un jour, je ne suis plus là, bien, ma mission, elle ne s'arrête pas avec moi. Eux autres vont continuer. »

  • Speaker #1

    Mais c'est comme déjà là, tu es déjà en train de faire ça. Est-ce qu'en même temps, tu es capable de prendre du temps pour te déposer, pour relaxer, pour regarder le chemin ?

  • Speaker #0

    Ça doit être récent. Je vais être transparent avec toi. Ce n'est pas quelque chose que je fais souvent. Mais depuis le dernier six mois environ, j'appelle ça des moments de bliss. Combien en six mois ? Trois par deux, trois semaines peut-être. Non, sérieusement. Je peux t'énommer. J'étais avec ma fille. En fait, j'en ai eu un hier. J'en ai eu un un mois avec ma fille quand je suis allé au Portugal. On était sur le pont Eiffel. C'est le même gars qui a fait la tour Eiffel. Il a fait un pont en Porto. Ah !

  • Speaker #1

    C'est vrai ? Je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai juste Arthur dans la tête, je pense que c'est Alfred, bref. Gustave, Gustave Eiffel. Il a fait un giga-pont qui ressemble à la Tour Eiffel. Je suis avec elle sur le pont, elle regarde à l'horizon. Puis là, vous voyez pourquoi, elle est juste en train de regarder. Je prends une photo d'elle au moment. Le train passe en arrière, puis genre, c'est pas long là. L'espace de quelques secondes, je suis comme « Hey, wow ! » Mon travail me permet de faire ça. Pendant que je suis ici, mon équipe est en place, les problèmes se règlent, les gens avancent, le monde prend du leadership, les clients sont contents. Tu sais, tout fonctionne, puis moi, pendant ce temps-là, je suis ici. avec ma fille, puis j'ai l'occasion, le moment, quelques secondes de juste arrêter, de faire comme « Hey, en ce moment, là, ici, tout est parfait. J'ai tout ce que j'ai besoin. Je ne suis pas en train de faire un gros voyage cher, compliqué, etc. » Ça n'a même pas rapport avec le fait que je suis au Portugal. C'est juste parce que je suis là, je suis présent à 100 %, puis ce bout-là, je m'en souviens, je vois l'image, j'entends le son, c'est dans ma tête pour tout le temps.

  • Speaker #1

    Tu l'aurais senti aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça qui doit être très puissant. Il faut que tu aies accès à ces choses-là. après ça, ah, hier, il m'a donné un petit moment J'ai eu le temps d'arrêter, me déposer, réaliser. « Hey, check le chemin que t'as fait. Check où c'était rendu. » Mais je suis quelqu'un qui regarde beaucoup, beaucoup, beaucoup par en avant. Puis là, tu vois, je commence à être capable à m'en aller d'arrêter. Juste un petit peu. Pas longtemps, là. Pas longtemps.

  • Speaker #1

    Ça commence, là. Attends, quoi. 44 ? 43 ? 42. Je n'étais plus sûre, là. Début quarantaine. Ça commence. C'est comme, j'ai 50, puis moi, je te dirais, à partir de 40, c'est là que tu commences à goûter à ça de plus en plus.

  • Speaker #0

    Tu commences à être moins con, un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    un petit peu. À 35, tu commences à comprendre que tu ne comprends pas. À 40, tu commences à comprendre que tu ne comprenais rien, il faut encore l'avoir.

  • Speaker #1

    C'est fou, ça me fascine bien. À 18 ans, 20 ans, je connais tout, je sais tout.

  • Speaker #0

    Passez-vous.

  • Speaker #1

    Pas besoin de rien, non, non, non, pas besoin de conseils, rien. Puis c'est vraiment, fin trentaine, tu te rends compte comme, aïe, aïe, finalement, je pensais que je savais tout, je ne sais rien. Puis j'ai une soif d'apprendre, j'adore ça, étudier, lire, consommer. Ah non, c'est tellement fascinant.

  • Speaker #0

    C'est de dire que ce n'est jamais fini.

  • Speaker #1

    C'est à l'infini. Ah non, puis tu sais, je veux dire,

  • Speaker #0

    Elle la rattrape, hein ? La retraite, tu sais. Je fais quoi à la retraite ? Ben,

  • Speaker #1

    je travaille. Moi, je veux lire, je veux apprendre, je veux développer des affaires, développer des projets. Je veux dire, ça va toujours être en nous. Puis c'est ça qui est extrêmement fascinant.

  • Speaker #0

    Je lui ai posé cette question-là à mon thérapeute qui a 89 ans, tu sais. J'ai pris la peine de lui demander parce que lui…

  • Speaker #1

    C'est inspirant pour nous autres, pour tout le monde,

  • Speaker #0

    tu sais. Ah, écoute-tu, tu vas rire, là. Lui a pris sa retraite à 55. Puis là, maintenant, je lui dis « Monsieur Marion, Là, vous avez quel âge ? J'ai 89 ans. On fait souvent ça, on tourne la table. Moi, j'ai perdu mon père jeune.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de ce genre de bonhomme-là.

  • Speaker #0

    Je lui dis, vous avez 88, 89 ? Il me dit, 89 ans. Parfait. Vous avez travaillé plus longtemps à la retraite que dans votre vie professionnelle active avant. Il me dit, ah ! Je lui dis, oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas vu ça de même.

  • Speaker #0

    Oui, il me dit, c'est vrai. Je ne suis pas arrêté. Je lui dis, est-ce que vous aimez ça, ce que vous faites ? Il me dit, oui, j'aime encore ça. Je lui dis, est-ce qu'un jour, si vous n'aimez plus ça, vous allez arrêter ? Il me dit, oui. Est-ce que vous êtes rendu là ? du nom. Puis là, j'ai posé la question, je me suis dit, M. Marion, de quoi vous avez peur ? Parce que je vois que vous avez beaucoup, beaucoup de livres en arrière de vous. Ça vous arrive-tu des fois à dire, il y a des livres que j'aimerais relire, que j'aurais peut-être pas le temps de lire ? Puis il m'a dit, oui, oui, c'est vrai. Il a dit, il y a des voyages que j'ai envie de faire, j'ai envie de passer du temps avec ma femme. Il y a beaucoup de livres, il y a beaucoup de choses que je veux encore faire et vivre. Puis j'ai réalisé, j'ai comme fait, Christ, c'est lui, il a pas fini de se développer à 89. Que tu aies 38, que tu aies 25, que tu aies 62, tu sais, il y a la living proof que tu continues de te développer à 89 ans. « Hey man, mais ça donne-tu... » Moi, personnellement, ça me sécurise parce que je me dis, OK, j'ai encore 47 ans d'apprentissage minimum. Le bonhomme vient de me le dire. Il a tous ses sens encore. Oui, il a des bas dans ses crocs quand il travaille, mais moi, je trouve ça écœurant.

  • Speaker #1

    Il a des bas dans ses crocs. Tu t'es remarqué ça.

  • Speaker #0

    J'adore. Je vais être prêt à son âge. Quasiment à la veste de l'âne avec les passes de cuir, ses coudes. Mais j'adore aller voir ce monsieur-là. C'est rassurant,

  • Speaker #1

    je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu dis, OK, lui, il n'a jamais fini.

  • Speaker #1

    Parce qu'on a peur un peu, c'est un peu ça. parce que, OK, comme tu dis, je me sens... À 65, c'est « what's out there » , qu'est-ce qui est là, tu sais. Mais tu vois, c'est drôle parce que je le vois vraiment comme ce vieux monsieur-là. J'adore ça. Parce qu'on dirait que, mettons, je me dis « ok, après à 60, voici ce que... » Moi, c'est dans le 10e, man. Puis on dirait « hey, qu'est-ce que j'ai envie de faire ? » Le plaisir, puis...

  • Speaker #0

    Fait que qu'est-ce que tu veux ?

  • Speaker #1

    Bien, j'adore ça. Ça va tout être un peu de ça.

  • Speaker #0

    Quoi t'empêche de continuer à faire qu'est-ce que tu fais là ? J'adore ça. après tu peux le modifier, tu peux le changer, tu peux le pimper on s'entend maintenant, on a le luxe de faire du podcast, tu sais moi je check Joe Rogan Lui, il fait trois heures de podcast par jour. « Ah, t'aimes-tu ça, ça ? » « Oui, bien, do more of that. » « Oui, fais ça. » Puis, ça marche super bien pour lui.

  • Speaker #1

    Imagine, c'est ça la liberté. Je trouve que la liberté, c'est d'avoir le privilège de faire ce qu'on a envie de faire à tous les jours, à chaque instant,

  • Speaker #0

    à chaque moment. Idéalement, créer. Créer, si c'est dans toi. Si t'es entrepreneur, il faut que tu continues à créer. Le jour où t'arrêtes de créer, selon moi, c'est là que tu t'éteins. je parlais avec un gars l'autre jour 37 ans moi j'ai pris ma retraite j'ai pris ta retraite les parts en page du gym après je suis comme tu fais quoi avec tes journées c'est-tu Je vais demander, mais je le recroise. J'imagine que tu investis. Tu fais de quoi ? Tu n'es pas juste... Tu appelles tes jums. « Hey, d'où viens-tu jouer au golf ? » « Moi, je travaille. Moi, j'ai des enfants. Moi, je fais ça. » 37 ans, pas d'enfant à retraite. Moi, ce serait la pire vie que tu pourrais me donner ever. Il a fait de l'investissement.

  • Speaker #1

    à la retraite. Il te reste comme...

  • Speaker #0

    Tu fais quoi, man ?

  • Speaker #1

    Il a trois quarts de...

  • Speaker #0

    Tu meurs à 90, là ?

  • Speaker #1

    C'est long, tabarnak. Ça n'arrête pas ton legacy, ton héritage.

  • Speaker #0

    Dans 53 ans, tu aurais fait quoi ?

  • Speaker #1

    Ah non, ça c'est...

  • Speaker #0

    Tu as chauffé plus de poches ? Tu as changé de modèle ?

  • Speaker #1

    Good for him. Chacun à son style. Mais tu sais, peu importe c'est quoi, peu importe ce qu'on fait, d'avoir la liberté, tu sais. Puis des fois, on dit beaucoup en business, OK, ça c'est le genre de tâche qu'il ne faudrait pas que tu fasses, que tu délègues et tout. ça dépend exactement qu'est-ce que toi t'as envie de faire, c'est quoi ta zone c'est pour ça que la liberté, aujourd'hui j'ai envie de ça aujourd'hui j'ai envie de faire ça Pour moi, c'est extraordinaire. Peu importe.

  • Speaker #0

    La seule place que tu n'es pas libre de créer, c'est quand tu es syndiqué. Puis employé, mettons, dans une tâche très... Toi, ça commence là, puis tu arrêtes ça. Mais on s'entend. Toi, tu as une PME. Moi aussi. Moi, chez nous, puis Rachel est là en ce moment. Prends des initiatives. Prends des risques. Prends-les. Tu as des affaires. Moi, j'adore ça. Parce que, comme je mentionne tout le temps au moment de mon équipe, je dis, regarde, moi, si tu es ici en ce moment, que ça fasse un an, 10 ans ou 2 semaines, c'est parce que je te trace minimum à 80 %. Minimum. Probablement plus que ça. Fait que j'ai la foi en toi que 8 décisions sur 10 que tu vas faire vont être le bon call. Les deux autres qui te dépassent, je m'en calisse, on va y régler ensemble. On va y régler, je vais te coacher, on va s'arranger pour minimiser les pertes ou éviter le reste des problèmes. Mais réalise-tu que c'est comme si tu te présentais au bâton au baseball. T'as 8 chances sur 10 de frapper à la balle. C'est un petit swing.

  • Speaker #1

    C'est parfait.

  • Speaker #0

    Swing. Puis nous autres, ça nous permet d'avancer beaucoup plus vite. Les gens développent leur esprit critique. Leur leadership, ils viennent plus solides. Puis moi, un moment donné, tu te dis, « Ah ! » Tu le montres gagnant. Oui, puis il arrive avec, « Hey, il est arrivé un problème. J'ai fait ça, ça, puis ça. Puis on est rendu là. Je suis correct pour toi. Oui, c'est génial. Super. Versus, j'ai un problème. OK ? As-tu pensé à des solutions ? Non. Bon, bien, va penser à trois solutions. Reviens. Arrive moins qu'un problème, trois solutions.

  • Speaker #1

    C'est pas un fonctionnement.

  • Speaker #0

    Puis après ça, on choisira. Mais tu sais, je vais t'aider à prendre la bonne décision.

  • Speaker #1

    Mais ça les aide, parce qu'ils vont bâtir leur confiance en eux. Même affaire, tu sais, avec l'équipe. Voici telle problématique. « Parfait, c'est quoi que tu me proposes ? » Ils ne le savent pas, donc il faut qu'ils prennent confiance. Qu'est-ce que tu penses-y un instant ? Des fois, c'est live, des fois, il revient avec une solution. « Hey, es-tu d'accord pour dire que trois quarts du temps, même plus que ça, ils ont la bonne réponse ? » Tu vois, tu le savais.

  • Speaker #0

    Mais c'est juste valider.

  • Speaker #1

    Mais ils ont besoin de ça. Tout le monde veut une certitude, une validation.

  • Speaker #0

    Des fois, les gens posent des questions trop rapides. Tu as des enfants ? Oui. Quel âge ?

  • Speaker #1

    17 ans.

  • Speaker #0

    17 ? Comment est-ce que c'est arrivé que ton ado est dans la cuisine. « Maman, il est où, là ? » Puis là, tu réponds pas tout de suite. Jamais. Tu réponds pas. C'est où l'item X ? Non, non. Ou bien juste, c'est plus facile de demander versus ouvrez-le, tire-le, check it. Fait que là, souvent, c'est un automatisme. Fait que quand tu réponds trop vite, trop vite, qu'est-ce qui arrive ? Bien, puis ça, souvent, c'est le problème quand, tu sais, ah, viens, mon bureau, ma porte est toujours ouverte. Ouais, mais moi, si mon bureau est toujours ouvert, si t'as des problèmes personnels, si t'as des situations familiales difficiles, n'importe quoi, viens-t'en. Appelle-moi, je t'appelle tout de suite. Par contre, si t'as situation problématique avec un client, je laisse le message rentrer, je réponds pas tout de suite. C'est voulu ? Je vais répondre 6 heures plus tard, 12 heures plus tard. Pourquoi ? C'est un problème urgent. C'est quelque chose auquel tu as besoin de trouver la réponse. Nous, on a plein de ressources à l'interne, puis encore là, tu as ton libre-arbitre, puis tu as ton cadre dans lequel tu peux prendre des décisions. Moi, c'est bien rare. En fait, je ne vais jamais chicaner un membre de l'équipe parce qu'il a pris l'initiative. Mais je vais avoir une discussion avec, par exemple, s'il ne décide jamais rien. Parce qu'un moment donné, écoute, tu es là pour une raison, Non, c'est ça. C'est que le client te demande X. Après ça, tu me demandes Y, comme « Regarde, moi j'ai demandé, ça ne m'appartient plus. » Non, non, man. Juste de dire « Je vais faire mes recherches, je te reviens. » Mais faire tes recherches, ce n'est pas juste me demander à moi. Ok, as-tu fait le chat GPT ? As-tu demandé à Google ? As-tu consulté tes notes de cours ? As-tu ouvert ton portail ?

  • Speaker #1

    Système D !

  • Speaker #0

    Oui, mais après ça, viens me voir. écoute, il y a ça comme situation, j'ai pensé à faire ça 90 % du temps, ça va être « fuck yeah » , « go to it » . Puis surtout, tu y as pensé. Tu ne vas pas juste demander ma réponse à moi. Là, tu n'apprends rien. Oui, ton gars, tu peux lui dire, oui, les ciseaux sont dans le troisième tiroir à gauche. Ça serait facile. Ceci dit, le jour où il cherche, puis il finit par les trouver, ils sont là. Puis les chances qu'ils remettent là sont assez grandes aussi.

  • Speaker #1

    Ça bâtit tout le temps, même si c'est une petite chose comme ça. Ça bâtit tout le temps. La confiance, la débrouillardise et tout. Je dis tout le temps que la meilleure minute investie, c'est avec ton staff, avec ton équipe, avec les gens alentour de toi. C'est pour ça que c'est dans la façon d'eux. Justement, on en parlait ce matin, moi et Rosalie, de cette façon-là, de comment diriger son équipe, comment l'amener à grandir. Je parlais, c'est drôle, j'ai affiché un affichage de poche. De poche ? Un affichage de poche.

  • Speaker #0

    Des gens font ça.

  • Speaker #1

    Puis on a eu tellement d'applications. Puis c'est drôle parce que tu te dis, aïe aïe, pourquoi ? C'est quoi le dénominateur commun ? On affichait un poste en développement des affaires puis en vente. Ça fait 7 ans que je suis en business. Avant, je suis VP dans une grande entreprise. j'ai été dans l'alcool pot, le strike, le salariat avant. Puis j'ai géré des équipes, des très, très grandes équipes. Puis j'aime ça, agile, ligne, d'y aller avec, justement, d'avoir des gens, des sous-contractants, des pigistes, puis il y a des gens qui sont là depuis des années. Je suis pas mal sûr que c'est la même chose avec ton équipe parce que tu as une approche de développement, je veux te faire grandir. C'est pour ça qu'on se demandait, moi et l'équipe, qu'est-ce qui fait en sorte qu'on ait eu autant d'applications ? Mais c'est parce que, justement, dans la façon de... On a vraiment clarifié c'est quoi la raison d'être. C'est pas seulement t'es un exécutant, tu fais des calls pis des attites. C'est pas juste ça. C'est de la co-création, c'est de l'évaluation. On va travailler ensemble. J'adore ton approche.

  • Speaker #0

    Un entrepreneur va jamais venir travailler chez toi si il n'y a aucune opportunité de croissance. Moi, ce que je mentionne à tout le monde, du plus petit au plus gros poste, moi, ma job, c'est de m'assurer que dans un an d'ici, tu fais pas la même affaire que quand t'es rentré au début.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ça marcherait plus avec la nouvelle génération. Pas juste ça,

  • Speaker #0

    je veux dire moi-même. D'avoir quelqu'un qui a, OK, voilà ta tâche. Parfait, c'est le temps. Puis dans un an, tu fais la même crise d'affaires qu'au jour 1. Ça veut dire que nous déjà, comme business, on n'a pas changé. Parce qu'il y a des grosses chances, si c'est une commodité que tu fais, quelque chose d'extrêmement simple, l'IA va te remplacer, la technologie va te remplacer. Puis pas juste ça. Si c'est aussi simple que tu es capable de faire pendant un an, sans aucun tracas, bien on va trouver quelqu'un aux Philippines qui va le faire à 4 pièces de l'heure. Fait que, tu sais comme…

  • Speaker #1

    Ils en sont-tu conscients, tu penses, la majorité des... Je pense que oui. Des sous-contractants, on n'en parle pas. C'est comme un discours, des fois, qui est un peu délicat, mais c'est une réalité pour tous nous autres. Si on n'apprend pas à se réinventer avec l'IA et avec tout ce qui est là, je vais dire... Utilise-la.

  • Speaker #0

    Moi, je te donne un mandat quelconque, que tu le tapes à mi-temps ou que tu parles avec ChatGPT, moi, je n'ai rien à foutre. L'important,

  • Speaker #1

    c'est voici le résultat.

  • Speaker #0

    Exact, voici le résultat. Mettre des comptables de résultats, par exemple. C'est sûr que ce moment est pré-mâché de ChatGPT, c'est plein d'erreurs, tu vas le refaire.

  • Speaker #1

    Fait qu'on se comprend C'est drôle ça dans les débuts Je l'ai passé à travers le chat de GPT I don't think so Si il y a des fautes comme ça, on le voit tout de suite, on le reconnaît déjà. Je suis curieuse de savoir, dans tes premières années, tes influences au niveau plus fitness, alimentation, sport. Y a-t-il des gens, le lien je vois qui a été très près de ton père. C'est drôle, on a vraiment des similitudes, c'est assez frappant. Mon père est décédé assez jeune aussi, j'ai assez rushé, merci. Mais quelles ont été tes influences vraiment qui t'ont influencé par rapport à ton chemin ? dans ce milieu-là au début ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai commencé à m'entraîner, j'avais 15 ans, mais je voulais déjà aller au gym quand ? Depuis que j'étais jeune. Depuis que j'avais comme 9-10 ans, je voulais me bâtir encore, je n'avais pas d'estime de moi, zéro. J'étais un enfant très timide. Moi, je faisais, je saignais du nez tous les jours, trois, quatre fois par jour à l'école. Wow ! Oui, tout le temps. Puis j'ai réalisé aujourd'hui, mettons, je te dirais fin trentaine, c'était de l'anxiété, c'était du stress.

  • Speaker #1

    L'anxiété te faisait saigner du nez ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi je suis sauvé du nez tout le temps. Tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Dans le fond, quand tu es antitanxieux, ton cortisol monte, tu fais de l'eau de pression. Dans le fond, mes vaisseaux sanguins dans le nez pétaient. Moi, j'étais tout le temps dans la première rangée à l'école. Je ne pense pas que je suis TDA, peut-être un peu, mais moi, j'étais tout le temps en dialogue avec les professeurs. Tout le temps. Fait que là, question. Tout le temps, la première main levée, puis j'étais bon à l'école. Fait que qu'est-ce que tu penses ? L'astronaute, la bolle, je les ai toutes les astuces qui se briquaient de marde. Après ça, mes parents m'avaient inscrit dans un scout parce qu'il n'y avait pas gros de cash. Je jouais un petit peu au soccer l'été, puis c'était ça. J'avais comme le parfait profil de la bine. Oui, je mange des shots à aïeul dans le cours d'école, mais j'avais tout le temps regardé les films d'action. Je checkais Rocky. Commando, c'était mon film fétiche. Ceux qui ont mon nom, j'en connais ça. Chanky est dans la chaise, il vient de bord, lance la fourche dans le chest, alors il a ses cœurs. Puis moi, ça a été ça, je veux dire, Terminator. Tous ces films-là, je les ai, tout ce tripot complet. J'étais comme, est-ce que ces gars-là, ils ont compris le secret de la sauce ? Ils ont l'air confiants, ils sont en shape.

  • Speaker #1

    C'est ça que tu recherchais, j'imagine.

  • Speaker #0

    C'est des mâles. Oui, mais tu sais, moi, mon père, c'était un genre de comptable. Il fumait deux paquets par jour. Il m'a eu, il avait 37 ans, pis c'est fucké parce que depuis que j'étais tout jeune, j'ai toujours vu le vieux. T'sais, il était gris, hein, il faisait pas de sport. J'ai jamais vu mon père porter un t-shirt. Il était toujours en petits pantalons pressés, puis chemise, panche courte, tout le temps. Pas de sport, pas de vélo, jamais court. Moi, j'ai jamais joué un sport avec mon père. Ever. Il a botté un ballon de soccer, il a pété la fenêtre du garage, puis j'ai plus jamais fait de sport avec. C'est pas des jokes, là. Fait que j'ai jamais fait de vélo ensemble. À rien. Puis le blast que j'ai eu il y a pas longtemps, c'est que j'ai tout le temps vu vieux, OK ? Mais quand j'ai 5-6 ans, j'ai des souvenirs. Quand j'avais 5 ans, il y avait mon âge. il était vieux en colis quand il est mort à 56, il avait quoi ? 75 ? Son âge biologique, il était décollissé. Fait que, dans le fond, il a comme brûlé toutes ses cartouches de bonheur. Il en est mort, tu sais. Mais mon père, c'était un workaholic. Moi, tu me demandais quand je suis jeune, je veux faire quoi ? Je veux être un travailleur. Pourquoi ? Bien, mon père travaille, puis moi, je veux travailler. Tu sais quoi un travailleur, ça fait ? Ça travaille. Ton bureau. Ça travaille, non, non. Fais du papier. Ça travaille.

  • Speaker #1

    Il donne les ordres.

  • Speaker #0

    Mais il n'était pas là. Il n'était pas là avec nous autres quand moi, j'étais jeune. Fait que j'avais trouvé, si tu veux, ces espèces de héros-là plus grands que nature. Puis, ben, il était pas là. Il venait souper, tu sais. Puis, euh... Moi, mes parents sont séparés, j'avais 10 ans. Puis là, je suis allé vivre avec mon père. Là, mon père, il faisait des impôts. Il faisait un petit peu d'impôts noirs. Ça fait drôle à dire. Les gens faisaient des rapports d'impôts. 20 piastres. 20 piastres de rapport d'impôts. C'est de même qu'il réussissait à nous acheter un peu de linge, ces affaires-là. À l'époque, bien-être social, mes parents ont fait faillite en même temps. Mon père, il avait des commerces. Il y avait un dépanneur qui a vendu, c'était acheté une salle de quilles. pis là, salope périclité, ça a chié. Ils ont fait faillite, ils sont séparés en même temps. Je suis parti vivre avec mon père, ma soeur est partie vivre avec ma mère. Puis ça nous a beaucoup éloigné, qu'on le veuille ou pas. On a su plus tard, en thérapie à 36 ans, que tu ne sépares pas les enfants. Moi, je me suis fait « Ah oui, c'était logique, un parent et un enfant,

  • Speaker #1

    un parent et un enfant. » J'en ai vu souvent, ça, c'est bizarre.

  • Speaker #0

    Moi, je n'avais jamais allumé que ce n'était pas idéal. On voulait en dire « tu laisses les enfants ensemble, puis ils vont une place puis à l'autre. » Mais nous autres, ce n'était pas ça. Et là, je me suis réfugié là-dedans. Puis tu vois, quand j'ai eu 15-16 ans, Il est arrivé une espèce de coup du destin. Moi, mon père était gérant chez Coach Thor à Montréal à ce moment-là. Moi, je suis à Shawingan, je viens de là-bas. Ils m'avaient envoyé rester avec ma mère pendant un an, peut-être deux. Lui, il remontait des dépanneurs à Montréal, Pointe-aux-Trembles, Saint-Léonard. Il le promenait à un, il le remontait. Il sacrait tout le monde dehors, il rengageait, il instaurait ses petits systèmes faits à dactylo à l'époque avec des petites lignes dans même, des feuilles d'inventaire, il remettait ça de l'autre. Puis là, il changeait. La promesse qu'il avait faite quand il l'avait amené, c'était « Monsieur Cassatt, on va vous amener là-bas, on va redresser des business qui sont là. » Puis nous, on reprend des franchises. Il y a des bannières à Couchetard qui appartiennent à des indépendants en région. Même qu'on en reprenne dans ton coin, on va te prendre, on va te ramener là-bas. Il a dit, parfait, j'embarque dans le projet. C'est la seule fois de ma vie que j'ai vu mon père brailler. C'est la veille avant qu'il parte là-bas, quand j'avais 12 ans. Il s'est réveillé dans 8 crises de panique. Il pleurait. J'ai peur, j'ai peur. J'étais peur de quoi ? J'ai peur de ne pas revenir. Je me rappelle que j'avais 12 ans. « Ça va être correct, papa. Ça va être correct. » Je le consolais. Pourquoi tu avais peur de ne pas revenir ? Je sais pas, ben il avait peur tu sais comme, il avait peur d'être loin de ses enfants. Mais quand on était là, il ne voyait pas beaucoup. Puis là j'avais passé deux ans avec, peut-être qu'on avait eu l'occasion de bander un peu, père-fils, un peu plus. Donc il est parti là-bas, je m'en vais rester chez mon beau-père avec ma mère, avec ses trois enfants, en garde partagée. Fait que là c'était un peu, c'était correct, ça allait super bien. Mon beau-père, une petite bombe à lampe, je l'adore, ça fait pratiquement 30 ans qu'il est marié avec ma mère. Wow ! Puis là le temps passe, puis un moment donné le téléphone sonne, un mardi matin. J'ai 14 ans à l'époque. Puis là, mon père dit... Là, t'es-tu assis là ? Moi, ils me venaient me chercher. Toutes les fins de semaine, ils venaient me chercher. Même dans Montréal, je revenais après là, tu sais. Ils faisaient le up and down de Montréal, Shawinigan dans son Dodgeria Ska, tu sais. Quand les mappes, à l'heure du mardi matin, le téléphone sonne, tempête de neige, t'es-tu assis ? Pis mon père me dit, t'es-tu assis ? Genre 6h30 le matin, je suis comme, ouais, qu'est-ce que c'est que ça veut dire, tu sais. J'ai gagné le million, je m'en viens vous chercher. Là, je comprends, quoi, quoi, quoi ? J'ai gagné le million, je m'en viens vous chercher. Qui répèrent, genre, vite, mais tout excité, puis mon père, c'est pas un gars excité dans la vie. Fait que là, moi, je pars, je cours les marches, en montant dans du sol, je manque d'une pétaille, je suis comme « Maman, maman, maman, papa, il y a un million, ça, viens le chercher ! » Fait qu'imagine ton gars te réveille demain, tu ne caches rien, ma mère a descend, ma soeur arrive, bref, longue histoire courte, mon père en travaillant chez Couchetard, il faisait de la caisse des fois, il y a un monsieur qui se pointe le lundi, il vient s'acheter un 649, il va prendre un 649 avec extra, ouais, fait que là, mon père, il sort l'étiquette, il donne ses deux dollars à l'époque, un plus un. Fait que le gars il dit « Non, je t'ai demandé pas d'extra. » Ok. Fait que là, mon père, il a filmé les éclairs. Il donne une pièce, met ça dans le cash, prend le billet. Mon père achète jamais de l'auto dans la vie. Prend le billet, crie deux pièces dans le pot, met dans son paquet de cigarettes avec ses papiers importants. Ah ouais. Ouais. Le lendemain matin, il ouvre son chiffre, fait ses affaires, fait son inventaire, etc. 6h30, 7h, passe la novelle deuse. 1 149 548 à l'époque il était cassé Là à Montréal, le coup de la vie est cher en crise. Ma soeur et moi, on vivait chez ma mère, donc il versait une pension. Il est en train de s'embarquer bien raide, il est endetté, il s'en est mal en crise. Puis couche-tard, le promenade magasin à magasin, il le ramènerait pas. Fait que là, du jour au lendemain, il devient millionnaire entre parenthèses. puis juste te montrer le genre de bonhomme qu'il était, puis ça, je me rappelle encore aujourd'hui, puis ça m'émeut quand je pense, il a donné huit semaines de job. à son entreprise, à Couchetard. Il a dit, « Regarde, dis-moi, je vais arrêter de travailler chez vous, je vais continuer huit semaines le temps que vous trouviez quelqu'un pour me remplacer. » Fait qu'il était millionnaire, puis il faisait du cash dans un... du cash register, puis de la gestion d'employés dans un secteur crissement dirt. À l'époque, je pense que c'était à Saint-Léonard, tu sais, c'était dans les années 90, j'étais à s'imaginer le tableau. Il y avait des vols à main armée tout le temps. Il restait là 8 semaines. C'était une petite affaire. puis après ça, il redescend, là, il est venu nous chercher, comme je reviens sur mon histoire, il vient nous chercher, on part, moi, lui, puis ma soeur, on s'en va à l'Auto-Québec, c'est à Richard-Bruc, à Montréal, on rentre dans le bâtisse, là, nous autres, on est habillés comme très ordinaires, des gens ordinaires, on a congé d'école cette journée-là, tu sais, fait que là, on rentre là-dedans, là, le salon des millionnaires, le gros crise de chèques, tu sais, les photos, toutes les petites patentes. Ah,

  • Speaker #1

    c'est le gros porte-câble.

  • Speaker #0

    Puis là, il repart là-delà avec un million de dollars du jour au lendemain. En 6 heures,

  • Speaker #1

    c'était fait. À l'époque, ça a dû être incroyable.

  • Speaker #0

    Ben oui, puis là, moi, j'ai fait la gaffe de dire à un de mes chums à l'école. Fait que là, 36 heures après, « Hey, le millionnaire ! Hey, le millionnaire ! Hey, le millionnaire ! » Ah, là, j'étais un cool kid, un hostie du jour au lendemain. là là là là là one of the boys en christe 14 14 ouais 14 ans fait que là bon il revient à Mauricie fait que là la grosse maison La piscine, c'est un char à lui. À Noël, ma soeur allait à un char avec un chou dans le garage. Tu vois le genre. Il se rachète un commerce, il se rachète un autre dépanneur, il se rachète une bâtisse. Il se rachète de l'ouvrage. Mais mon père aimait travailler. À l'époque, je ne comprenais pas parce que j'étais comme, il se rachète de la job. Et puis même dans 20 ans, 30 ans, je ne comprenais pas. À ce temps-là, je comprends. Il avait besoin de travailler pour se sentir vivant, sinon il se sentait inutile. Puis nous autres, on vieillissait. Moi, j'étais rendu à 14-15. Dans 4-5 ans, je ne suis plus chez eux. Je fais quoi après, moi ? Même affaire de discussion qu'on a eue tantôt. Je fais quoi à la retraite ? Il n'avait pas envie d'arrêter. Donc là, fast forward, le sport, c'est là qu'on a eu des sous pour que j'aille m'entraîner. À la fin de l'école, j'allais travailler en zone de panneur, je faisais les chambres froides. Je faisais deux heures de job, je remplissais les caisses de bière, etc. Je faisais de l'ouvrage physique pour lui, je triais bouteilles vides. Je faisais cinq piastres dans leur cache, moi j'étais fou comme la marde. Après ça, je vais m'entraîner un an et demi de temps. Je revenais chez nous, je soupais, j'avais une pratique de basket le soir. pis là je pouvais vivre une vie cool si tu veux pour mon âge, j'avais des beaux vêtements, j'allais magasiner, il me donnait 500$, t'in, va acheter ce que tu veux. Ça a changé beaucoup,

  • Speaker #1

    j'imagine comment c'était au niveau,

  • Speaker #0

    comment ton père vivait avec ça ?

  • Speaker #1

    C'est déstabilisant. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de te le dire, parce que c'est un gars très, très, très, de façon très spartiate, il n'a jamais eu des goûts de luxe. C'est pas un gars qui dépensait dans rien, mais dans le fond, ce qu'il a fait à ce moment-là, c'est qu'il nous a payé un lifestyle. Nos amis, il a acheté une maison à Merci. deux maisons du chum à ma soeur à l'époque.

  • Speaker #1

    C'était combien les maisons à l'époque ?

  • Speaker #0

    170 000. Wow ! On est loin de ça aujourd'hui. On est loin de ça aujourd'hui, ça cache. Wow ! À grand-mère, on s'entend. Peut-être qu'on en trouve encore. C'est ça, oui. Mes amis étaient tout proches. J'étais dans le quartier UP, entre parenthèses, de la ville. Tu sais, les beaux vélos, les vêtements, tout ce qu'on avait moins eu quand on était kids, là, c'était cool. Mais on n'a jamais voyagé. On n'a pas passé plus de temps ensemble. on a J'ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque-là, honnêtement. Fait qu'au final, on a un peu continué la même affaire, tu sais, pis il a pas acheté de temps, pis il a pas pris soin de sa santé. Là, tu vois, quatre ans plus tard, il découvre qu'il a une tumeur cancéreuse au poumon. Il investigue, il cherche, et il finit par réaliser que, ah, le temps qu'on passe les électros, les... whatever, les résonances magnétiques, tout ça, ah, ben là, on a trouvé des métastases. Fait que là, on voulait vous l'enlever peut-être, fait que là, on va regarder ça encore. « Ouais, faudrait peut-être faire de la chimio. » « Oups, ta santé s'est trop dégradée, tu ne peux pas faire de la chimio. » « On va faire de la radio. » « Deux shots. » « OK, soins de confort. » « Maxime, moi, tu n'es plus là. » Ça, c'est au mois d'août. Au mois d'octobre-novembre, on a pas mal de diagnostics que c'est fini. Et après ça, de novembre à l'autre mois d'octobre, tu as fait un petit bout avec les autres, pareil. Puis je me rappelle, chaque mois, lui, sa fête, c'était le 25. puis à chaque mois, je me disais, ok, j'espère qu'on va se rendre au 25 prochain. Puis là, j'espère qu'on va se rendre à sa fête en juillet. J'espère qu'on va se rendre au mois d'août. J'espère qu'on va se rendre. Puis là, à la fin, c'était journée par journée. Je ne savais pas s'il allait partir cette journée-là.

  • Speaker #1

    Au total, au final, tu as eu combien de mois quand on savait que c'était pas mal fini ?

  • Speaker #0

    En fait, un an plein entre la découverte qu'il y avait de quoi et qu'il est mort. 24 octobre 2002.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça t'a fait apprécier davantage, tu dirais, le moment présent ? Non. Quand tu sais ? C'est bizarre,

  • Speaker #0

    il me semble,

  • Speaker #1

    tu aurais dû être trop jeune. Non,

  • Speaker #0

    j'étais trop jeune, j'avais 19 ans. Ça aurait sûrement été différent,

  • Speaker #1

    j'imagine, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai été très, très, très chanceux et privilégié à ce moment-là d'être assez jeune pour vivre avec. Parce qu'aujourd'hui, s'il arrive la même affaire à ma mère, bien, moi, je suis à Candiac, elle est à Shawingan, j'ai une petite fille qui va à l'école. qu'à part le cheveu. Comment je suis aujourd'hui ? Avec le recul, c'est la plus belle chose qui m'est arrivée dans ma vie. J'ai eu l'occasion, curieusement, pendant cette année-là, de le connaître. La première fois que je l'ai ramassé, je l'ai ramassé dans sa marde, il est parti en ambulance. Il a fini parce qu'il pensait qu'il partait. Il a dit « Je suis fier de toi » et ça a été la seule fois. Je m'en souviens encore aujourd'hui. Ça a dû être assez fou. À quel point tu as de la misère à parler de tes sentiments. Hey man, tu sais que tu as 56, tu sais que tu es malade. Ça fait plusieurs mois. Et là, un moment donné, je ne pensais jamais être fier de toi de même un jour. Tu as dit ça comme ça ? Oui, c'est des mots. Est-ce que ça veut dire que je ne pensais jamais avoir la capacité d'être capable de te dire que j'étais fier de toi ? Moi, c'est de même que j'aime le reformuler. Je ne pense pas en me disant que tu es un tabarnak d'échec et que je ne pensais jamais être fier. Non, je pense plus. Je le vois de même, peu importe c'est quoi, c'est la vision que je vais en garder. Et puis, qui m'a dit « je t'aime » . Puis ça, c'est des souvenirs que je traîne avec moi encore une fois aujourd'hui. Puis j'ai eu peur pendant longtemps d'oublier sa voix, d'oublier son visage. C'est quelque chose qui tout le temps restait avec moi. Je me disais, puis les premiers 10-15 ans, je checkais une photo une fois de temps en temps, je me disais « OK, il faut que je me souvienne de sa face, il ne faut pas que j'oublie son visage, il ne faut pas que j'oublie son visage » . Puis encore aujourd'hui, je me souviens de la senteur de ses écrivainiers mentaux. Je me souviens de sa voix quand il toussait. Je me souviens de son tic avec son dentier, parce qu'il avait un dentier de mon père, il avait le crush. Son tic ! Chaque fois, tu l'entendais.

  • Speaker #1

    C'est fou les petits détails qu'on va se souvenir. En t'écoutant, on dirait que je revis toutes les étapes, les dernières étapes avec mon père.

  • Speaker #0

    Mais c'est un privilège pour moi.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Je trouve ça extraordinaire que tu le vois comme ça, parce que c'est un privilège. Mais en quoi ça, tu dirais que ça t'a transformé, changé pour les années qui ont suivi ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai fait ma thérapie en m'entraînant. Le moto que j'avais, parce que moi à l'époque j'étais portier, à ce moment-là j'ai commencé à travailler dans les bars comme doorman, puis ça me permettait si tu veux d'utiliser la corpulence que j'avais développée à cet âge-là, puis que ça servait à quoi. J'étais comme « ok, là je suis un gros bonhomme, puis en plus de ça, ça me donne un job, puis ça vient justifier le fait que je m'entraîne, donc dans le fond ça sert à quelque chose, donc c'est constructif. » Puis là, c'était la première fois que j'avais un genre de clique, là-bas tous les portiers se tenaient un petit peu ensemble, puis là j'étais avec des gars de gym. Là, c'était cool parce que j'avais des gens avec qui j'avais des intérêts alignés. J'étais au cégep en sciences humaines, je n'avais pas ça là, on s'entend ?

  • Speaker #1

    C'est pas la même crowd.

  • Speaker #0

    Non, puis là avec ce gang-là, j'avais ça, j'avais cette espèce de « ok, on parle de protéines, on parle de ça, etc. » Lui, il mange du cheval avec du riz, ok, pourquoi, quelle quantité ? Puis moi, je les ai des revues à la semaine longue, tout le temps, je les achetais toutes. J'en avais trois que j'achetais, j'allais à Tabagy le 1er du mois, j'achetais mes trois revues. là je mangeais tout ce qu'il y avait là-dedans, je suivais la diète, je suivais le plan d'entraînement jusqu'à l'âge de 21 ans, je savais que je voulais compétitionner et là j'ai engagé mon premier coach puis tu demandais tantôt qui m'a influencé dans mon parcours. Moi, les gens qui m'ont coaché ont eu une énorme influence sur moi, parfois positive, parfois négative. On pourra en parler tout à l'heure. Mais moi, je suis une personne extrêmement coachable parce que tu vas me dire, moi, je veux m'en aller ici. OK, c'est quoi le chemin le plus vite ? Parfait. Dis-moi qu'est-ce qu'il faut que je fasse.

  • Speaker #1

    Si tu le respectes.

  • Speaker #0

    Dis-moi ce qu'il faut que je fasse.

  • Speaker #1

    Je m'en calisse.

  • Speaker #0

    Je suis sûr que tu dois être militaire. le commun. Combien de grammes de protéines ? combien de grammes de glucides, la grosseur de l'assiette, je mettais des légumes, je n'en mange pas, quel stéroïde prendre, quelle dose, quelle fréquence, quelle heure, je ne sais pas, je vais le prendre le matin, le soir, le midi, je vais le faire. Ça permettait de donner un sens à ma vie, ça permettait de me structurer. À chaque fois que je m'entraînais, j'avais une série qui était dure, etc., je rushais à ce titre, c'était pesant, puis le tort que j'avais en dedans, c'était malsain à l'époque, je me rappelle encore aujourd'hui, c'était mon tabarnak, Tu vas fermer ta gueule, ton père était dans sa marde pis il broyait pas. Ferme ta gueule, fais ton set, esti. Pis là j'en braillais esti, j'en braillais, j'en braillais pis je me décalissais pis je me rentrais dedans, je finissais, je raccrochais, pis je disais « t'incaulisse » . Pis après ça je calculais mon temps, deux minutes, pis ta gueule rembarque. Fait que moi je me flageolais.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça que je voulais dire, tu te tous flageolais. la gelée, écoute, mais le même, je n'en reviens pas.

  • Speaker #0

    Mais j'ai fait ça pendant 10, 11 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est toujours la même personne qui te suivait ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai changé. T'as changé, j'imagine, pour de la fun. J'ai eu des approches plus saines, des approches un peu moins saines.

  • Speaker #1

    Quand tu dis des approches un peu moins saines, j'imagine, c'est orienté fast-track, stéroïde, produits, let's go. T'en as pris pendant combien de temps ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai commencé ça, j'avais pratiquement 23 ans. J'avais 22 ans environ. J'en ai pris de façon pas continue. On en faisait, on arrêtait. Par blitz, j'imagine, avec les compétitions, ces choses-là. Oui, exact. 12 à 16 semaines, après ça, on arrêtait trois mois. Puis éventuellement, plus je montais de niveau, moins il y avait de break. Tu vois, moi j'ai... Quand j'étais arrivé à Montréal en 2009, j'avais un style de vie un peu plus... Ben, c'était pas déjanté à l'époque, c'est quand j'étais arrivé ici que ça a déraillé. Moi j'étais à Sherbrooke de 2005 à 2008, j'ai entraîné énormément de bikers là-bas. C'est une ville de même, fait que là moi j'arrive là-bas, gros gars, en shape, parabain, j'étais là-bas j'avais 22 ans, je commence à faire du privé, pis là il m'en arrive un, après ça il en arrive un autre, un autre, un autre... Là, j'ai toujours au lendemain, mon horaire est plein. En genre un mois, c'est l'eau des bains raides. Je chargeais 30$ cash à l'époque. Moi, j'étais comme « wow, je fais 2000$ par semaine, je chie des briques » . Fait que là, je fais ça pendant un an, deux ans. Là, maintenant, les boys, c'est… C'est addictif, hein ? Ouais, pis attends, ils viennent me voir. Pis là, eux autres, leur entraîneur, c'est leur contact. Ils cherchent des affaires. Fait que là, moi, à l'époque, je suis très bien plugé. Fait que là, j'ai une astuce de ma dualétique. Je suis comme « tabarnak, c'est illégal, ça » . Je fais quoi, tu sais ? puis je venais parler avec ma blonde à l'époque qui elle vivait d'abois, puis elle dit « Gal, d'ils, eux autres, ils ont besoin d'affaires. Toi, t'es leur coach. C'est sûr qu'ils vont te le demander. Après ça, tu veux-tu leur donner ? Pas leur donner, sinon ils vont l'acheter ailleurs. C'est ce qui était réaliste. Moi, à l'époque, j'étais comme, ben, j'ai accès à ça, j'en ai. Ça me tente-tu d'en vendre ? J'ai un malaise par rapport à ça, mais je dis bon, OK, je vais essayer. Fait que là, je vais en acheter pour à peu près 1000$, je me réveille d'abord, j'en vends pour à peu près 3000$. Fait que là, je fais comme moi, c'est quand même assez profitable. C'est pas mal plus facile à faire qu'être entraîné du monde pendant 70 heures. Fait que là, je fais la règle de trois. Fait que là, je commence à aller voir mon ami de plus en plus souvent, évidemment. Là, maintenant, à force d'y aller, je suis comme, je vais faire un petit inventaire. Et là, il tombe sur moi quelque chose de super cool. C'est que... Deux choses. La première affaire, il arrive l'opération Shark en 2008. Fait que tous les bikers sont ramassés, sont tous collés ça en dedans. Puis là, moi, je suis pris dans un gym de monsieur et madame tout le monde. Puis que là, ils me voyaient tout le temps que ces gars-là. Fait que c'est comme une question de temps.

  • Speaker #1

    T'as dit être stressé en tabarouette ?

  • Speaker #0

    Ben oui, moi, ça n'a pas rapport. Ben oui, je suis stressé.

  • Speaker #1

    Tu ne peux pas que tu n'y aies pas passé.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais, quand j'ai catché les accusations, t'es pourquoi, etc. J'avais fait mes études aussi. je savais que le trafic d'astéroïdes te donnait une tape sur les doigts, tu sens plus, tu rentres après-midi, tu rentres à soir. Il n'y a pas de grosses sanctions pénales par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Tu n'as rien eu par rapport à ça ? Non, pas du tout. Je suis curieuse de savoir, dans la consommation, as-tu des regrets ? As-tu eu des downsides à ça ?

  • Speaker #0

    J'aimerais ça... Tu le sais, Mélanie, il ne faut pas dire qu'on a des regrets. Est-ce que j'aurais apprécié avoir la maturité nécessaire pour faire des choix plus éclairés à l'époque ? Oui, parce qu'aujourd'hui, j'ai des conséquences de ça. Comme quoi ? Je suis sous traitement de remplacement de testostérone parce que moi, j'en produis plus. À l'âge de 32 ans, je pensais que j'étais en dépression. Si j'étais à terre, je ne filais pas. Passent six mois, passent un an, j'ai fait deux ou trois relances. J'ai passé les prises de seps. Sur une échelle de 4 à 27, ma testo était à 3. J'avais comme la production d'un gars de 72 ans.

  • Speaker #1

    Ça, c'est vraiment directement lié à la consommation d'estéroïdes,

  • Speaker #0

    des produits dans la famille. Oui, très certainement. À mon âge, il n'y a pas de prédisposition génétique, rien de ça, j'ai mes deux testicules.

  • Speaker #1

    Je suis contente que tu en parles, Sébastien, parce que mon fils a 17 ans. l'Opéra.

  • Speaker #0

    C'est vrai que...

  • Speaker #1

    C'est en train, puis ça me fait peur, tu sais, puis là j'y en parle, puis là des fois, regarde la vidéo, il n'en prend pas, là. Mais tu sais, on a peur avec un peu le gym,

  • Speaker #0

    là. À l'époque, c'était vraiment une chasse gardée, ce que je veux dire, c'est que...

  • Speaker #1

    Comme l'Olympique aujourd'hui, c'est comme c'est facile, tu vas avoir des résultats rapides sans faire d'efforts, tu sais.

  • Speaker #0

    À l'époque, on savait ça, mais un, c'était beaucoup plus difficile d'accès, c'était beaucoup plus cher.

  • Speaker #1

    Avant ?

  • Speaker #0

    Oui, dans mon temps, oui, c'était très, très dispendieux, là, back down. Puis après ça, tranquillement, le libre-échange, ish, a ouvert avec la Chine. Et là, la chaîne a commencé à envoyer beaucoup de stocks. Oui, exact. Dans le fond, ce qu'il faut savoir, c'est que sur le marché, ce qu'on retrouve, c'est fait dans des bains. Dans des bains et dans des casseroles. C'est rassurant. Oui, c'est super. Fait que là, ce qui se passe au fil du temps, c'est que c'est banalisé. Même jusqu'à être encouragé. Moi, quand j'étais jeune, je me disais, pourquoi que M. Olympia, etc., pourquoi qu'il ne dit pas ce qu'il prend vraiment ? Puis moi, je le sais aujourd'hui à 42 ans. Pourquoi tu penses qu'il ne dit pas ce qu'il prend vraiment ? parce que ton kit va l'écouter, va dire « Oh wow, ce gars-là qui a cette génétique-là, cette expérience-là, Ça fait 20 ans qu'il s'entraîne, il prend ça, moi je vais en prendre plus. Ou je vais en prendre exactement ce que lui il prend.

  • Speaker #1

    Maintenant, avec ce qu'on voit sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Oui, mais le danger est là. Le danger, en fait, c'est que tu as une responsabilité sociale. Moi, quand j'explique au monde…

  • Speaker #1

    Mais la majorité ne va pas l'expliquer.

  • Speaker #0

    Non, moi je vais le dire, j'ai fait trop de niaiseries, je l'ai fait trop longtemps, j'ai pris trop d'affaires, j'ai mal fait mes relances. Moi, je n'ai pas fait de prise de sang jusqu'à l'âge de 28 ans. J'ai commencé à 22. Mais qu'est-ce que tu penses ? Je suis le docteur, j'ai pris des steroids, je me ressors des prises de sang. Tu as juste à arrêter d'en prendre et on en prendra après. Fait que, tu sais, mitiger le risque, c'était comme « fuck you mon astuce » . C'est spécial ça. Et là, jusqu'à temps que je me rende malade, et là quand j'ai été malade, ben là, dans le fond, mes enzymes de foie étaient élevées.

  • Speaker #1

    Ça revient tout le temps ça, le problème de foie.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est…

  • Speaker #1

    De ce que j'ai lu sur le sujet. C'est très ancien,

  • Speaker #0

    mais tu sais, c'est que quand j'étais arrivé à Montréal après ça, c'est que moi, j'avais eu le luxe d'avoir une commandite avec une compagnie américaine. Fait que eux autres me donnaient 2000$ US par mois, ils me donnaient tous mes suppléments, pas minstéro, mais seulement donner du cash pour les acheter pareil. J'avais l'héritage de mon père à ce moment-là. Fait que j'étais comme, OK. Tous mes clients s'étaient fait embarquer. Puis eux autres m'avaient bâti un beau package de, écoute, tu vas travailler avec nous, on va te développer, on a des gros projets, tu vas faire beaucoup de cash. Fait que j'ai dit, you know what ? Fuck you l'entraînement, man. Je décalisse de Sherbrooke. Je m'en viens à Montréal, je me fais une blonde, elle est danseuse nue, ça fait que ça fit parfaitement avec qui je suis. Fait que là, imagine, j'arrive de Sherbrooke, je connais plein de tannants, j'arrive à Montréal, je suis avec une danseuse.

  • Speaker #1

    Des tannants, t'es poli. Oui.

  • Speaker #0

    Des tannants. Puis là, gros gars en shape, je commence à faire un peu le party, un petit peu de GHB la fin de semaine, un petit rave une fois de temps en temps. Et là, je commence à connaître plein, plein, plein, plein de monde dans ce domaine-là. Fait que là, j'ai parti pour ma première PME d'instéro. C'est vraiment de même que j'ai décollé. Pendant deux ans, je n'ai fait aucun entraînement. Fuck off, bien moi je me suis entraîné je vais dire, mais je n'ai pas coaché personne, je faisais juste vendre des produits. Je faisais ça deux ans de temps, puis là ça a été la déchéance la plus totale. Écoute, sans trop aller cru, je vais dire, les parties qui finissent pas, les deux, trois jours de bout, me tenir avec des chums qui avaient des armes, la dope, beaucoup trop de parties, de la boisson, moi qui ne buvais pas jamais. Là j'avais commencé un petit peu, après ça beaucoup pas mal.

  • Speaker #1

    À quel âge l'on est rendu à peu près ?

  • Speaker #0

    J'ai 42. Ouais, ça fait que c'était fin vingtaine. OK, fin vingtaine,

  • Speaker #1

    ça fait que c'était quand même, OK, quand même. Ouais,

  • Speaker #0

    ça fait que c'est là en 2000, jusqu'en 2012, là je me lève un matin, puis j'ai ma blonde qui est danseuse, qui est avec moi, puis on voyageait tout le temps. Ça justifiait le fait qu'elle fasse ce qu'elle faisait dans la vie. Puis là je dis OK. Moi, je commence à être tanné. Je dis toi, il te reste combien de temps là-dedans ? Ah, bien j'aimerais ça voyager encore un peu, tout ça. Moi, j'étais au bout. Fait que là, j'ai dit « OK, moi j'arrête. » « Fait que ramasse tes affaires, trouve-toi un condo, puis va-t'en, moi je suis plus capable. »

  • Speaker #1

    T'as vraiment touché le fond, un peu comme on disait tantôt, pour que là...

  • Speaker #0

    Mon meilleur chum est en désintox. J'avais deux amis qui se sont suicidés, un qui s'est fait tirer. J'avais beaucoup de monde que je connaissais qui était en prison. Puis là, on gravitait tous tantôt du même monde. Je me suis dit, OK, c'est une question de temps avant que ça pète. C'est le wake-up call. Oui, puis là, rendu là, pour arrondir les fins de mois, tout le monde me demandait plein d'affaires. Fait que là, je ne faisais plus juste des stéréos. J'avais l'occasion, prends un peu de ça-là, envoie ça-là. C'est allé loin.

  • Speaker #1

    Je ne pensais pas que c'était allé aussi loin que ça. Comment tu as fait pour t'en sortir ? Ça n'a pas été, j'imagine, claquant des doigts. Un petit peu.

  • Speaker #0

    Oui ? Oui. Dans le fond, moi, je ne consomme jamais quand je me préparais pour des compétitions. OK. Jamais. Tu en as fait combien,

  • Speaker #1

    d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    Je l'ai fait sept.

  • Speaker #1

    Sept en l'espace de…

  • Speaker #0

    Sept de 22 à 30. OK. Ça fait qu'il y a pas mal de parrainées,

  • Speaker #1

    plus ou moins. C'est impressionnant,

  • Speaker #0

    parce que c'est un… C'est un gros stretch.

  • Speaker #1

    C'est assez aïe-aïe,

  • Speaker #0

    là. Mais tu sais, mes dernières compétitions, je finissais, mettons le samedi soir je gagne mes trophées puis le lendemain je suis obligé de me défoncer la face ça me donne une idée c'était pas cool Donc, en 2012, je l'ai, cette fille-là. Et là, je retourne travailler dans les jobs. Ça me manquait. Je voulais me réaliser, je voulais aider le monde. J'étais comme... Christ, mon... Quand j'étais jeune, je voulais être travailleur. Aujourd'hui, je ne travaille pas. Je vends de la dope, je fais le party, je me défonce la face. C'est quoi ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est ça. J'ai échappé. Pendant deux ans de temps, j'ai échappé ma vie. Je n'ai pas peur de le dire aujourd'hui. Et là, je rencontre cette personne-là, une petite fille qui travaille au bar santé au gym. Puis là, j'avais déjà commencé à replacer ma vie. Là, je vendais encore beaucoup de stéroïdes, évidemment, mais j'entraînais aussi les gens, au moins. Fait que tu sais, j'étais comme en train de virer le balancier de bord, même si mon revenu était peut-être 70-30. Au début, je me suis dit, je vais prendre un bureau juste pour me désennuyer. Là, les gens ont commencé à venir à moi, je me remonte une clientèle. J'étais comme, hey, j'aimais ça dans le temps, ça. Fait que là, j'en fais plus. Puis là, un moment donné, je commence à faire de plus en plus d'entraînement, à vendre un peu moins d'affaires, mais c'était good parce que je faisais des gros sous je tapais dans les deux affaires en même temps parce qu'on se comprend c'est pas parce que je vendais des stéraux que j'avais pas le temps de travailler J'enlève tout mon temps de loisir, de pétage de face. J'avais beaucoup de temps devant moi. J'étais en préparation pour Monsieur Canada cette année-là. Je ne consommais pas. Là, tout commençait à se placer. Je rencontre cette fille-là. On commence à se déter. De façon organique, curieusement, au fil du temps, je ne voulais pas y dire, mais j'ai développé des sentiments pour elle. Moi, j'étais convaincu. Je partais d'une danseuse nue à une étudiante d'université.

  • Speaker #1

    C'est assez...

  • Speaker #0

    Je ne mérite pas ça. Ce n'est pas pour moi, ça.

  • Speaker #1

    Je m'arrête de la marde.

  • Speaker #0

    Je m'arrête de la marde. Fait que là, je fais des fautes que la majorité des gars font quand ils ne sont pas prêts à s'investir. Fait que là, je butine. Puis là, etc. Puis là, je dis, écoute, moi, on est ensemble, on se voit, tout ça, on s'amuse, correct. Mais ça ne dépasse pas ça. Là, je la cadre de même.

  • Speaker #1

    C'est comme une protection.

  • Speaker #0

    It's coming. Oh my God. Et là, quelques semaines plus tard, je m'en vais pour faire le championnat canadien. Trois semaines avant le concours, à l'époque, on utilisait de l'insuline. parce que ça a des effets anaboliques. On prend ça en entour de l'entraînement. Il faut timer sa consommation de glucides au travers. Et moi, ce que je t'ai pas dit, c'est que j'ai de l'épilepsie. Donc là, j'ai mal timé ma shot. J'ai mal timé ma shot. J'ai pas eu du trafic sur le pont Champlain. Le temps que je revienne chez nous, je commence à manger mon plat de riz. Parce que t'as comme deux heures. Il était rendu deux heures et demie après. Je me grouille. là, je commence à être étourdi blackout, j'ai fait une crise convulsive parce que mon sucre a tombé trop bas

  • Speaker #1

    En l'espace de...

  • Speaker #0

    Demi-heure, oui. Oui, c'est super dangereux. OK. Ma blonde était avec moi à l'appel de l'ambulance. Et là, je reprends conscience dans l'ambulance après qu'ils me shootent des poches de glucose. Fait que dans le fond, j'aurais pu crever si elle n'avait pas été avec moi. pis là je suis comme crêpe, j'ai bien mal au coude je dois m'être cogné, pis là je suis comme je pote mon bras, je fais ça Il me tombe sur la noix. Fait que j'ai pété mon triceps en convulsant. Mon tricep a déchiré. Fait que quand quelqu'un me demande comment tu l'as pété, il faut que je raconte l'histoire.

  • Speaker #1

    Comment tu peux faire ça ?

  • Speaker #0

    Bien, j'avais une bonne tendinite depuis un bout. Fait que là, je l'étirais, je l'étirais. Je me rendais au chaud, je me faisais traiter, je faisais drainer ça une fois de temps en temps. Il y avait un petit peu de liquide, mais tu sais, ça tenait ensemble. Mais en crise convulsive, ton corps, il est tellement... Il contracte tellement fort. Toi, t'es plus là. moi je faisais de la broue toute la petite patente l'exercice j'ai pété mon coude, je me réveille dans l'hôpital J'ai réalisé que mon tricep était déchiré. Je venais juste d'acheter mes billets pour Halifax et de faire mon inscription la veille. Ma blonde, ça venait avec moi là-bas. Fait que là, j'étais comme, OK. Je réfléchis 48 heures. Je me suis dit, OK, je vais me faire taper ça. Je vais le faire drainer. Je vais le faire arranger comme il faut. Je vais faire mon concours pareil. Fait que je suis allé faire Monsieur Canada.

  • Speaker #1

    Tu as fait le...

  • Speaker #0

    Ça a été mon pire placing. ont été 18, j'ai fini 17e, je sais même pas pourquoi j'ai pas fini dernier j'étais... tressé dans le fond, ma condition n'était pas là. C'était mon premier gros championnat national. C'était un très haut niveau.

  • Speaker #1

    On s'entend que les conditions n'étaient pas...

  • Speaker #0

    Non, c'était pas gagnant. Pas optimal,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et puis là, là-bas, j'ai vraiment des sentiments pour ce fille-là. Je finis par dire là-bas, écoute, je t'aime. Je suis en amour avec toi et je t'aime. Mais là, on avait parti crush. Deux semaines après, on revient au Québec. Je vais me faire opérer. Et ça faisait une couple de semaines qu'elle avait les seins sensibles et tout ça. Je lui dis, tu vas nous faire un petit test pipi, au cas. Elle sort de la chambre de mai avec ça. Puis là, je vois la face, puis là, je fais comme, OK. Là, elle me dit, c'est à Halifax. Dans le monde, c'est arrivé à Halifax. Là, je gèle. Elle dit, dites quoi ? Je dis, attends, je process là. En l'espace d'une demi-seconde, Mélanie, moi, je pensais que j'étais stérile et que je ne voulais pas d'enfant. Parce que j'ai toujours été dans des relations dysfonctionnelles. Puis là, du jour au lendemain, ça fait quatre mois que j'étais avec. Notre relation est partie tout croche. Elle est enceinte. pis au fond de moi fuck je veux un enfant avec elle hein Là, je viens juste de me péter le tricep, je viens juste de me faire opérer. Elle, elle sort avec un test de grossesse de la chambre de bain, en l'espace d'une demi-seconde. Ça s'est fait tout seul, c'était viscéral, c'était dans moi. C'est même pas moi qui décidais. Elle dit quelque chose, t'as l'air content. Là, j'étais comme, Chris, attends, c'est une opportunité. Et là, elle a su chier, elle est super raide. Ça fait genre une semaine que je t'ai dit que j'étais en amour avec toi. le bang du tombant enceinte. Là, moi, le bras dans le plat, est-ce que ça arrangeait de même ? Je suis comme, non, je pense que c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est un début particulier, j'avoue. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Wow. Et là, au fil du temps, on se fait une tête. On le fait-tu, on le fait pas, on y va-tu, on y va pas. On choisit d'avoir un enfant ensemble. Et la grosse, ça se passe. Mais là, tu comprendras que ça fait pas longtemps qu'on est ensemble. Je n'ai pas été correct au début. Je ne l'ai pas bien traité.

  • Speaker #1

    Ça a-tu laissé des traces ? Très.

  • Speaker #0

    Puis de ma faute. Puis je prends ownership là-dessus à 100 %. puis je sais que j'ai pas été bon avec elle Mais là, juste straight and out, je replace mes affaires. Et deux, trois semaines après qu'elle m'a l'annonce, j'avais mon bon chum Nicolas qui était en thérapie au centre, comment ça s'appelle, Mélaric, un petit peu plus loin d'ici, à Saint-André-d'Argenteuil. Moi, j'allais le voir toutes les semaines, depuis un an. C'est à cause de lui, grâce à lui en fait, que je suis sorti de ce milieu-là. Parce que j'allais là-bas toutes les semaines. J'allais apporter des rasoirs, de l'argent, des cigarettes, du linge. Lui était en thérapie fermée là-bas pour parler en prison. J'allais là-bas toutes les semaines. Qui de ma gang de chums n'est jamais allé là-bas le jour des visites ? Personne. J'étais le seul qui allait, toutes les semaines. Papy, c'était un peu mon père spirituel du crime organisé, mettons. Il avait une conscience plus haute que la moyenne. Il y avait deux vieux gars de 17 et 16 ans à l'époque, Félix et son frère. Avant que je dise, il m'a appelé un mardi ou un mercredi. Des fois c'était chargé, tu comprends, il était en désintox, j'étais comme « ouf, ça me tente pas aujourd'hui » . Fait que là, moi l'appelais demain. Puis le lendemain, il m'a rappelé, mais c'est pas lui qui m'a rappelé. Il était sorti de thérapie depuis quelques semaines, il s'était fait une nouvelle blonde, c'était sa blonde, puis là elle m'a dit « papi est mort » . Fait que mon chum, papi, Nick, il s'est étranglé avec un corde de télé en arrière d'une poignée de porte, dans une chambre, chez sa blonde. Puis là c'était elle qui m'a appelé en braillant, Jacinthe, pour dire « papi est mort, papi est mort » . Pis moi, c'était comme ma figure paternelle à ce moment-là. Oh boy ! Fait que là, c'est un autre encore qui mourait. Pis là, moi, en l'espace de trois semaines, je pète mon tricep, je sais que je vais devenir père, pis je suis pas mon meilleur chum à l'époque. D'un suicide qui baignait exactement dans le milieu où j'étais, que j'avais commencé à m'éloigner un peu, pis là, lui, paf, il s'en va. Fait que là, je fais comme un « human » , des calices. Fait que là, je ferme ce chapitre-là, je réponds plus au téléphone, le monde me texte, ils veulent des affaires, je suis comme « fuck you man » , je réponds pas. Tout le monde qui avait rapport avec ça, je leur réponds plus, je deviens un ostie de fantôme. Je les croise. « Salut, ça va ? Pas vu ton message ? » Je fais. Si j'y vais au gym tous les jours, je m'éloigne, je m'éloigne, je m'éloigne, je m'éloigne. Puis là, je me dis, « OK, je vais avoir un enfant. C'est du sérieux. » Fait que là, ma vieille vie, je ferme ça, décollise. J'ai une petite fille qui s'en vient. Je veux savoir du monde à l'entour d'elle qui sont de même. No fucking way. Fait que je ferme ça, puis je rouvre un nouveau chapitre. Fait que là, je commence des cours en ostéopathie. Je booste ma carrière en malade mental. oui je vends encore des produits je te le cache pas j'ai fait ça pendant quelques années encore après Jusqu'à tant qu'au niveau Ça marche pas, je vais t'en parler ensuite. Et là, ma petite fille arrive, puis là je l'ai dans mes bras, puis je suis comme « Ok, faut que je devienne encore une meilleure personne. » Fait que je dois, puis je l'avais dans mes bras, puis je disais « Je te laisserai jamais tomber, je vais te protéger, je vais veiller sur toi, je vais toujours être là pour toi. »

  • Speaker #1

    C'est beau comment la vie fait bien les choses.

  • Speaker #0

    Puis tu sais, à l'époque, j'étais pas conscient à quel point j'étais chanceux d'avoir un enfant avec cette fille-là, parce que j'étais pas la meilleure de la chambre.

  • Speaker #1

    Elle doit être une mère extraordinaire.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vraiment le luxe. que ma fille a une super maman. Malheureusement, quand ma fille a eu deux ans, on s'entendait pas, elle pis moi, pis on a choisi de se séparer. Ça a été très difficile. Très difficile, parce que moi, je m'étais dit, maintenant que j'ai un enfant et une blonde, je serai plus jamais seul.

  • Speaker #1

    Je serai plus jamais seul.

  • Speaker #0

    Pis là, à l'espace de deux semaines, je suis tout seul dans ma maison. Ma fille est chez sa mère, dans son nouvel appartement. Là, je suis tout seul chez nous, dans mes souvenirs. Pis la maison est vide. Pis je suis tout seul. pis là ça a comme été une espèce de fuck Je suis parti d'une direction, à moi parler je ne l'ai pas écouté, j'étais là mais je n'étais pas là, je travaillais trop, je me suis lancé dans 450 à ce petit projet, et bien là, j'écoute. Je n'ai pas personne d'autre à blâmer que moi. Au début, j'ai été un tabarnak contre elle pendant longtemps. Puis, j'ai pu éventuellement au fil des thérapies et tout ça, m'asseoir avec elle et lui dire « écoute, je te remercie, je te remercie et moi je te souhaite tout le meilleur, et merci de m'avoir fait confiance à ce moment-là, parce que je ne sais pas comment tu as fait » . Je ne sais pas si à l'âge de 21-22 ans, si Shirley était avec un gars comme moi j'étais, puis que ma fille tombait enceinte de ce gars-là, puis elle me demandait mon opinion, je serais comme « Écalez, c'était ça de ton affaire. » Je dis « Merci, je te remercie, ça a changé ma vie. » Je ne sais pas si je serais encore là aujourd'hui si on n'avait pas eu d'enfant ensemble.

  • Speaker #1

    On voit le côté que tu parlais de ton père très travaillant. Tu gardes ça de ton père. C'est encore là, mais tu es beaucoup plus conscient aujourd'hui. Mais quel beau travail.

  • Speaker #0

    C'est une chance qu'on a.

  • Speaker #1

    Je veux dire, la vie, comment que tout est bien. puis une fille avec son père. C'est extraordinaire, le lien avec mon père, tes filles à papa, la relation elle est extraordinaire. Tu sembles avoir une super belle relation avec ta fille.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    je suis chanceux, j'ai une bonne petite fille. Elle a 11 ans, je pense. 11 ans, oui. Est-ce qu'elle connaît un peu ton passé et les défis que tu as eus ou c'est trop encore jeune ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'elle est au courant. J'ai commencé à en parler avec elle, mais ma fille, elle consomme du YouTube. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça que je disais qu'elle doit savoir.

  • Speaker #0

    En toute transparence, faire des podcasts, ça me met beaucoup face à ça. Parce que je me dis que c'est du real estate, ça reste là pour toujours. Un short, ça passe Ouais Tu l'oublies, mais tes podcasts restent là pour tout le temps. Au début, j'étais tout le temps un peu gêné d'aller là, mais je me suis dit, regarde, ma fille va en faire plein d'erreurs dans la vie. Mais est-ce que je peux utiliser mes erreurs à moi pour lui en faire bénéficier, pour empêcher des gens de faire les mêmes, voir un peu ce qui traîne au bout. Il n'y a pas un meilleur driver d'expérience pour faire comprendre les gens que ton histoire personnelle. Oui, absolument. Même si je suis inconfortable avec ça, même si je ne suis pas fier, je suis vraiment fier. Il y a plein d'affaires que j'ai faites que si je pouvais le changer, puis ça, on va en être à la question tantôt, est-ce que je le ferais ? Mais c'est sûr que oui. Mais je ne serais sûrement pas la même personne aujourd'hui si j'avais eu un parcours de vie A, B, C, D. Tu sais, moi, j'ai fait l'alphabet pas mal de tous les sens, mais avec le recul aujourd'hui, je suis très conscient, très content même d'avoir passé par là. J'espère, pour avoir laissé trop d'années de vie dans la balance, bien ça, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je ne pense pas. Je ne sais pas. C'est une vie bien remplie. Aujourd'hui, après... Justement, à t'entendre depuis tantôt, ton concept, ton brand de le résilient gentleman prend tout son sens. Parce qu'avec toute l'expérience de vie comme ça, aïe aïe, il faut que tu sois résilient, sinon tu vas mourir.

  • Speaker #0

    Au final, j'ai compris que le gentleman résilient, c'était moi. Oui, absolument. C'était pas mes clients.

  • Speaker #1

    Non, mais absolument pas, exactement. C'est pour ça qu'on m'a situé en trois. C'est extraordinaire, c'est vraiment inspirant. Puis c'est Charlie le nom de ta cliente.

  • Speaker #0

    Charlie, oui, exact.

  • Speaker #1

    Ma cousine, elle voulait appeler sa fille Charlie, mais elle a eu quatre gars. C'est tellement beau.

  • Speaker #0

    Elle a-tu un Charles ?

  • Speaker #1

    J'adore ça. Même pas. Même pas. Elle a Charlie, c'est trop beau. Qu'est-ce qui s'en vient pour toi ?

  • Speaker #0

    Actuellement, on grandit beaucoup l'équipe. Tu sais, moi, mon sport maintenant, c'est l'entrepreneuriat. Mon sport.

  • Speaker #1

    J'aime ça comme tu dis ça. Je dis souvent à mes clients, on est des athlètes entrepreneurs. C'est tellement important.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mon sport. J'aime tout à propos de ça. J'aime tous les défis que ça m'amène. J'aime tous les stress qui viennent avec aussi. Je me lève le matin excité. je snooze pas. J'ai la chance d'avoir une vie que...

  • Speaker #1

    C'est ta nouvelle passion. Oui. Parce qu'il faut ça, t'es un peu obsédé.

  • Speaker #0

    Moi je suis 100% obsédé. On a des personnalités addictives. Moi je suis pas un peu obsédé, je suis obsédé en crise.

  • Speaker #1

    Pour être capable d'atteindre ce qu'on a atteint dans notre vie, il faut un petit côté obsédé, c'est sûr. Mais je te crois pas quand tu dis que t'aimes tout à 100%. Mettons un côté qui est peut-être un peu plus comme...

  • Speaker #0

    Non, je t'explique. Moi je considère que Je suis entraîneur depuis 20 ans. Je suis entrepreneur depuis un an et demi. C'est récent. C'est dans l'une de miel. Les défis qui viennent sont toujours nouveaux. On se comprend que quand ça fait 10, 12, 20 fois que tu règles le même problème avec les mêmes difficultés, c'est moins le fun. Ça serait peut-être la répétition éventuellement.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    On a connu tellement de croissance, on a tellement de belles équipes, on a tellement de bons clients.

  • Speaker #1

    Tu as fait les bonnes étapes. Tu bâtis une étape à la fois, tu solidifies ta fondation. J'aime ce que je fais. Ou ce que tu excelles aussi. D'ailleurs, pourquoi j'avais envie de t'inviter à l'Indomptable Podcast, c'est vraiment ta capacité à créer Merci. J'aime beaucoup ton style quand tu fais ton contenu, de quelle façon tu le fais. Puis t'oses, t'as pas peur de dire, « Hey, ça, bon, on va vous parler de ça. » Non, non,

  • Speaker #0

    c'est de la marde.

  • Speaker #1

    Puis des fausses croyances, puis de la marde, puis ça. Puis écoute, c'est pour ça que des fois, on prépare tout le temps des questions. Puis là, selon où est-ce que ça s'en va, c'est très rare que je vais aller les voir. Mais il y en a une, avant qu'on se quitte, que je veux vraiment que tu me dises. Tu sais, quand même, oui, ton sport, c'est l'entrepreneuriat. Mais mettons, dans le milieu global de la santé, fitness, alimentation, machin, C'est quoi, je te dirais, l'affaire qui te donne le plus de boutons, que tu n'es plus capable, que tu voudrais avoir l'opportunité de rectifier ?

  • Speaker #0

    Moi, oui. Puis ça, c'est une philosophie de vie, puis je pense que ça dépasse le corps de la santé. Mais j'ai l'utopie ou le rêve, OK ? Puis c'est drôle parce que j'ai pensé à ça cette semaine, qu'on puisse vivre éventuellement dans une société où les gens n'ont plus d'excuses. Ou les gens n'ont plus d'excuses. Non, mais non plus.

  • Speaker #1

    C'est un irritant pour toi ?

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est parce qu'en fait, tout revient toujours à ça. Parce que, tu sais, hey, j'ai un problème, voici une stratégie. Ouais, mais ça ne marche pas pour moi parce que oui, mais moi, je n'ai pas le temps. Bullshit. Oui, mais moi, je n'ai pas l'argent. Tu peux le faire à rabais. Oui, mais moi. Oui, mais moi. Oui,

  • Speaker #1

    mais moi. C'est à la portée de tout le monde.

  • Speaker #0

    Tu sais, tu as mentionné avoir des boutons. Moi, c'est ça qui me rend complètement dingue. Parce que, écoute, j'ai pas le temps d'aller au gym une heure par jour parfait, tes enfants à quel âge ? 5 pis 3 Ok, si je te dis qu'il faut que tu ailles au gym à tous les jours une heure pour les 7 prochains jours, sinon tes enfants meurent, as-tu le temps ? Oui, oui, oui, oui. Bon, ben fuck you, man, t'as le temps. La réalité, c'est que c'est toi qui vas crever, colisse. Puis là, tu le pèles par en avant, puis tu te dis, ah, mais je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard. Tu vas avoir une méchante dette de santé un moment donné. Oui, si tu te rends, puis tu sais, je veux dire, je travaille fort pour ma retraite. Tu vas prendre à quel âge ? 65 ? t'es déjà vieux pis t'as 40 ans, dans 25, ce sera pas beau, tu seras probablement plus là. Si tu reviens à l'essentiel, puis on le sait, quand tu t'entraînes fort, t'as plus d'énergie, t'es capable de faire ton 8h en 6h, génial, t'as plus de tolérance au stress, tes enfants te tapent moins ses nerfs, même en faire avec ta blonde, tu vas lui donner une meilleure version de toi-même. Comment un gars te dit, moi et ma femme, on n'a plus de sexe ensemble, t'es-tu vu, Carlis ? Non, mais honnête ! Honnêtement ! tu le ferais-tu toi ? et souvent ce qui arrive c'est que les deux nivelles vont là-bas lui il se laisse aller, elle elle se laisse aller mange des Doritos,

  • Speaker #1

    mange des Doritos c'est un cercle vicieux deviens leader de ta vie moi c'est ça que je veux dire je sais pas le nom du gars je me souviens plus de son nom mais il y a un gars, j'ai mis ça sur mon story cette semaine, j'ai tellement eu de vues j'ai dit c'est mon nouveau coach le gars qui crache, go to the fucking gym c'est quoi le gars ? Ah, j'ai tellement ri là, parce que c'est un peu ça. Arrête avec tes excuses. Trouve le temps. Moi, je suis allergique aux excuses. Mes clients jamais vont me donner une excuse. Ça marche pas. J'adore ça.

  • Speaker #0

    En fait, c'est génial. Moi, j'ai pas de problème à ce que tu dis, « Ouais, mais j'ai pas le temps. » Mais c'est pas vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas vrai. J'ai dormi six heures hier. Pourquoi ? J'ai décidé d'aller voir une amie à Drummondville. Je suis revenu chez nous à minuit et demi. J'avais une brasse de lavage à faire. Je me suis couché un heure et quart. à M. le Vestateur. Ok. Mais...

  • Speaker #1

    Chris, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Le fait que tu n'aies pas le temps, c'est irrelevant. Tu as-tu lu Be Useful d'Arnold Schwarzenegger ? Oui. Moi, ce qui m'a marqué dans le livre, j'adore Arnold, j'ai vu son documentaire, tu l'as sûrement vu sur Netflix. Avec son âme. Mais as-tu remarqué dans Be Useful, c'est moi qui l'ai ressorti énormément, puis dans son documentaire, c'est une chose. Quelqu'un qui a réussi dans trois sphères d'activité différentes, comme lui, à un niveau incroyable. Ça ne te tente pas d'aller t'entraîner. Tu es fatigué, c'est dur. C'est comme « shut up, it's irrelevant » . C'est non pertinent. C'est quoi que tu veux ? C'est ça ton but ? Tu veux « let's go » . Puis quand tu parles, c'est drôle parce que ça me fait penser tellement à ça. Mais c'est pas important. C'est pas important. Ça ne me tente pas. C'est irrelevant.

  • Speaker #0

    Ça te tente-tu de payer tes impôts à la fin de l'année ? Non, moi non plus. Mais j'ai payé pareil. Pourquoi ? Je connais les conséquences.

  • Speaker #1

    Il faut le faire. Puis les gens tombent un peu dans ça, dans ce genre de… C'est tellement sociétal.

  • Speaker #0

    C'est juste que c'est très dommage parce que... les gens sont malheureux, ils ont les clés de leur bonheur dans les mains.

  • Speaker #1

    C'est à leur portée.

  • Speaker #0

    Je te ramène au principe d'imputabilité. Le jour où tu comprends que tu as toutes les réponses, que tu as tous les outils, qui tu veux blâmer ? Ah oui, mais non, ta gueule !

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas ça ? C'est de ta faute. Tu n'as pas le poids que tu veux, c'est de ta faute. C'est ça que les gens ne réalisent pas. Ce n'est pas de ma faute, si. puis à un moment donné, j'ai fait un contenu là-dessus. Tu t'imagines, ah oui, comme genre, moi je suis... j'ai gros os ou bien c'est à cause des hormones, je ne suis plus capable.

  • Speaker #0

    Le squelette le plus lourd au monde pèse 20 livres.

  • Speaker #1

    Oui, arrête. Merci, merci. Exact. C'est ça. C'est parce que les gens…

  • Speaker #0

    Il t'en reste 300 figurés.

  • Speaker #1

    C'est comme genre le Zampic, tu sais. Je vais dire, écoute, le Zampic, my God,

  • Speaker #0

    my God. Oui, mais quel bel job de lobbyiste, de publicité.

  • Speaker #1

    On s'entend, là. Mais c'est que là, les gens croient que c'est comme… C'est encore, on est dans un air de gratification immédiate. Fait que je ne vais pas faire les efforts. Les gens ne veulent pas faire les efforts. Si tu peux me permettre,

  • Speaker #0

    tu les en piques. Juste la façon qu'elle a été désignée, c'est génial.

  • Speaker #1

    Les côtés marketing,

  • Speaker #0

    c'est quand même… Oui, mais pas juste ça, c'est que le supplément, le médicament fonctionne tout le temps que tu le prends. OK ? Donc, dans le fond… Mais quand t'arrêtes… Mais imagine, avant ça, on faisait des chirurgies bariatriques. Ça te prend en salle d'opération, naninana, etc. Et le médecin se fait payer une fois. Cool ! Par contre, en zampique, tu vas commencer aujourd'hui, tu vas continuer à manger de la marde, là. C'est juste que t'es en osée, puis tu le processes mieux, donc tu perds du poids, mais tu continues à manger mal. Donc, tu deviens un excellent client pour toute la vie. et là maintenant il y a une version pour adolescents et enfants qui arrivent aux États-Unis. Fait que là, aux États, ça c'était en cours d'être approuvé, et ils essayent de l'embarquer sur le Medicare. Fait que ça, imagine combien de clients qu'il y a, t'en as beaucoup de gros américains, fait qu'au final, c'est juste ça. Les américains,

  • Speaker #1

    ils l'ont l'affaire.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire une chirurgie, si je peux te prescrire un médicament toute ta vie jusqu'à temps que tu meurs, et bonne nouvelle, maintenant t'es ado, t'es gros, change pas tes habitudes de vie, c'est correct.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça le message qu'on envoie à la société.

  • Speaker #0

    Et mec, tu sois adulte, c'est correct, on a une autre molécule pour toi. et mec, tu sois encore plus vieux. Génial, on a le nouveau. Au final, c'est version par demi-version par mi-version.

  • Speaker #1

    Ça pourrait être un sujet complet pour un épisode.

  • Speaker #0

    C'est extrêmement dommage.

  • Speaker #1

    C'est vraiment dommage. C'est encore plus challengeant pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Si quelqu'un me demande, je devrais te prendre aux Ampiques. Est-ce que tu prendrais une béquille si tu n'avais pas les jambes cassées ? Marche, Chris.

  • Speaker #1

    On a la même philosophie, mon cher. C'était vraiment un plaisir de te recevoir, mon cher, aujourd'hui à l'Indontable Podcast. Vraiment super passionnant. On va dire qu'on a pas mal plus de similitudes que je pensais. Je te dirais, c'est assez fascinant et extraordinaire de recevoir des gens et de voir qu'on vit certaines histoires avant par rapport à l'histoire de l'autre. Mais vraiment, tu portes très bien ton nom. Tu as un « perfect brand » pour ce que tu fais. J'ai bien honte de voir ce qui s'en vient pour toi dans les prochains mois, les prochaines années. Là, tu es dans ta lune de miel, profites-en, enjoy. Et te connaissant jusqu'à maintenant avec ce que je vois, je suis pas mal sûre qu'elle va durer longtemps ta lune de miel. Merci. Merci. Bon succès, mon cher. Merci.

Description

« Arrête avec les excuses, prends le leadership de ta vie. » – Sébastien Cossette


J’ai eu le privilège de recevoir Sébastien Cossette à L’Indomptable Podcast, et laisse-moi te dire que son parcours est profondément inspirant. ✨


Sébastien, c’est l’exemple même d’un homme qui a su transformer ses épreuves en leviers pour avancer. Derrière son titre de The Resilient Gentleman, il y a un humain qui a traversé des défis importants, affronté ses peurs et choisi de se relever, encore et encore.


Durant notre conversation, il partage avec une authenticité désarmante ce qui l’a poussé à ne plus tolérer les excuses et à reprendre le leadership de sa vie.


Parce que, soyons honnêtes : c’est tellement facile de remettre à demain, de blâmer les circonstances ou d’attendre que quelque chose change par magie.


Mais la réalité, c’est que tout commence par une seule décision : reprendre ton plein pouvoir.


C’est exactement ce que Sébastien a fait, et c’est ce qu’il transmet à travers son message puissant : tu es capable de choisir une vie alignée, de bâtir ton propre succès et de devenir un leader inspirant… mais ça demande de la responsabilité, du courage et de la persévérance. 💪


Cet épisode est une vraie bouffée d’inspiration.


Je suis convaincue que son témoignage saura éveiller en toi cette petite voix intérieure qui dit :

👉 « Et moi, est-ce que je prends vraiment le leadership de ma vie? »


Écoute l’épisode complet dès maintenant et laisse-toi inspirer par la force et la sagesse de Sébastien Cossette. 💥


Bonne écoute !


🔥 Découvre le levier essentiel pour RÉUSSIR ton prochain lancement dans ma nouvelle formation express gratuite L'AS DES LANCEMENTS https://www.melaniefortin.co/as-des-lancements


🔥 Pour télécharger mon outil gratuit COMMENT CRÉER UNE OFFRE QUI NE PEUT SE REFUSER : https://melaniefortin.mykajabi.com/presenter-une-offre-qui-ne-se-refuse-pas


🔥 Pour me suivre sur les réseaux sociaux et avoir accès à toutes les nouveautés en primeur : https://linktr.ee/melanie.fortin.1



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Mon père en travaillant chez Couche-Tard, il faisait de la caisse des fois. Il y a un monsieur qui se pointe le lundi, il vient s'acheter un 649. Il va prendre le 649 avec extra. Ouais, fait que là mon père il sort l'étiquette et il donne ses 2$ à l'époque, 1 plus 1. Fait que le gars il dit « Non, je ne t'ai demandé pas d'extra » . OK, fait que là mon père il refait de mes éclairs, il donne une pièce, met ça dans le cash, prend le billet. Mon père achète jamais de l'auto dans la vie. Il prend le billet, il crie deux pièces dans le pot, il le met dans son paquet de cigarettes avec ses papiers importants. Ah ouais ? Ouais. Le lendemain matin, il rouvre son chiffre, fait ses affaires, fait son inventaire, etc. Puis 6h30, 7h, il passe dans la valideuse. TTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTT 1 149 548.

  • Speaker #1

    Bienvenue à l'Indomptable Podcast, l'endroit où est-ce qu'on ne suit pas les règles. On les réinvente. Je dis tout haut ce que bien des entrepreneurs pensent tout bas, avec une approche directe et audacieuse. Vérité crue, stratégie puissante et mindset d'élite. Tout ce qu'il te faut pour bâtir une business qui domine. Je suis Mélanie Fortin, business coach, stratégie élite et surtout... Indomptable. All right ! Hey, Sébastien Cossette ! Salut ! Chud, bienvenue à l'Indomptable Podcast, mon cher !

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir.

  • Speaker #1

    Fait que vraiment, engorgé. On va en avoir le besoin parce qu'on a toute une entrevue qui nous attend. C'est toi qui call. C'est moi qui call. Écoute, je peux pas pas te demander la question que je suis sûre, qui est hyper prévisible, pis que tout le monde te demande. Man, ça vient d'où ça, le Rizzleian Gentleman ? Puis j'ai fait des recherches, puis je n'ai pas trouvé. Je n'ai pas dû chercher comme il faut.

  • Speaker #0

    Non, en fait, je t'explique. C'est un concept que moi, j'ai creusé dedans il y a 6-7 ans. J'avais cette image-là, qui est un... C'est peut-être une utopie, c'est peut-être une vision, c'est peut-être de quoi qui est... Vision, je pense. Moi, je pense que c'est une vision. Puis dans le fond, à l'époque, moi, je ne faisais d'entraînement à personne. Je faisais ça pendant 17 ans.

  • Speaker #1

    Dans les gyms, avec les gens ?

  • Speaker #0

    100%, oui. Fait que tu arrives au gym, tu t'entraînes, Tu t'en vas, tu repars. Je faisais 40 à 60 clients par semaine.

  • Speaker #1

    40 à 60 par semaine,

  • Speaker #0

    wow ! Plus les plans alimentaires, plus le volet naturopathique, plus, plus, plus, plus. Fait que tu sais, c'était 40 à 60 heures de plancher, plus les à-côtés.

  • Speaker #1

    Tout ce qui vient avec alentour, OK.

  • Speaker #0

    J'ai fait ça tout seul pendant très, très longtemps. Puis, un moment donné dans le process, fouille-moi pourquoi, je me suis dit, bon, j'avais des clients qui écoutaient, d'autres clients qui écoutaient moins. Puis, je me suis dit, bon, ça doit être une affaire de sexe, fait que je vais entraîner juste des gars. Je vais me brander pour entraîner les gars.

  • Speaker #1

    C'est encore ça d'ailleurs que je vois beaucoup, mais je l'ai vu, je le vois.

  • Speaker #0

    50% femmes et hommes.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, parce que ton contenu, je vois des femmes, où tu parles de femmes, tu parles d'alimentation pour femmes, pour hommes, mais il y a une couple de plaies, je voyais que c'était pour hommes. J'étais là, OK, fait que c'est vraiment…

  • Speaker #0

    C'est vraiment 50-50.

  • Speaker #1

    Ça, c'est moi. On l'avait dit. On l'avait pris. C'est fait. Be careful what you wish for.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que là, ce qui est arrivé, c'était que j'engageais le conseiller à branding à ce moment-là, ça te prendrait un nom de brand et non pas juste ton nom. Fait que là, je suis comme « Ok. » Puis là, moi, tout le temps, le concept de la résilience a tout le temps été quelque chose dans ma vie qui était hyper important. Bien avant le COVID, avant que ça devienne un mot, soyons résilients, enfermons-nous chez nous, dénoncez vos voisins. C'est une bonne façon de dire ça. Mais fouille-moi pourquoi, c'était tout le temps quelque chose qui était là. À travers le deuil de mon père, les blessures, ma retraite précoce, une grossesse imprévue qui m'a donné ma merveilleuse fille Charlie aujourd'hui, ma séparation, un de mes chums qui s'est suicidé. Ça a tout le temps été, tombe à terre, lève-toi, Puis c'est de quoi que j'ai développé au fil du temps, si tu veux. Puis ça a tout le temps fait partie de moi. Fait que là, tout virait alentour de la résilience. Pourquoi ? Bien, tu es plus résilient, tu es plus dur à casser. Tu vas plier, mais tu ne vas pas péter. Tu vas te péter aïeul, c'est sûr. Tu vas tout le temps te relever, exact. Puis tu sais, le moins de temps que tu passes dans ton trou, c'est correct. Il faut que tu ailles, il faut que tu ailles manger ta marde. Mais après ça, tu t'en ressors tout le temps. Exact. Fait que j'avais tout le temps ce mot-clé-là qui restait. pis éventuellement ben là comme je t'ai dit j'avais des gens qui étaient plus coachables d'autres moins ça doit être parce que les femmes sont pas coachables juste des gars

  • Speaker #1

    Mais as-tu remarqué que c'était les femmes qui étaient moins ou plus difficilement ? Plus tard,

  • Speaker #0

    aucun hostie de rapport. Aucun temps de process en arrière. Donc là, je me suis dit, bon, la vision est la suivante. On va l'appeler, mettons, Martin. Martin, il a deux enfants en garde partagée avec deux mères différentes. Il s'est remis en couple avec une nouvelle blonde. Travaille toute la suite de journée, est entrepreneur, il est surchargé. Sa vie n'a pas de bon sens. Il revient chez eux le soir, prépare le souper parce que ça s'attend que ce soir-là, c'est lui. va mener un au soccer, va chercher l'autre à sa danse. Il revient chez eux, va border l'un, va border l'autre, compte une histoire, va laver tes dents, prépare le lunch, se fait à manger. Là, il rentre du 9h, il vient de coucher sa gang. Puis là...

  • Speaker #1

    T'es supposé aller au gym,

  • Speaker #0

    c'est ça ? Là, il s'assied dans son divan ou il descend dans son garage. Il load un petit barbell, puis il fait des deadlifts dans son sol.

  • Speaker #1

    Si tu as un setup chez toi, my God, que ça facilite la vie.

  • Speaker #0

    C'est là que, si tu veux, le concept est né. J'ai tout le temps eu cette vision-là, bien avant le COVID. Je me suis dit, si tous les papas se tenaient à des standards plus élevés, bien, moi, mon enfant fait trop de tablettes. Moi, mon enfant ne m'écoute pas. Ça, c'est parce que tu es un leader de marde. Parce que tu n'es pas un bon leader pour ta famille en premier. Tu n'es pas aligné toi par rapport à ce que tu veux vraiment. Puis après ça, tu demandes à tes enfants exactement le contraire de ce que tu fais. Mais personne ne t'écoute. C'est parti de là. Quand je cherchais des brand names, je cherchais tout le temps Résilience, Résilience, Résilience. Puis là, un moment donné, je tombe sur une patente de Zodiac, d'horoscope. J'ai eu moi là-dessus. C'était The Capricorn Man, The Resilient Gentleman. Je lis le descriptif au complet. Je suis comme, d'où de moi je suis Capricorne ? Moi, ce n'est pas mon genre de croire dans ces affaires-là. C'est un signe. Oui, première page qui sort, ça tombe là-dessus. Je te... Cool, ok, là je lis, je lis, je lis, je lis, je suis comme « ouais, ouais, c'est moi, virer à droite. Oui, parfait. Combien de temps ? Comment le temps se roule ? Oui, parfait.

  • Speaker #1

    C'est des bons élèves, coachables comme on aime.

  • Speaker #0

    Exact. Il y en a plus, il y en a moins, mais les gens ont un certain potentiel aussi de passer de « je suis semi-coachable » à « je suis tanné d'être dans ma marde, aide-moi, je vais faire ce qu'il faut parce que j'ai le sentiment d'urgence. »

  • Speaker #1

    C'est pas mal plus le fun pour nous autres. Oui,

  • Speaker #0

    mais les gens doivent avoir cet écœurant titre-là.

  • Speaker #1

    Mais il faut que tu sois vraiment mané, tanné. Tu ne te frappes pas un mur, comme tu dis, soit tu es dans ta mère. De moment, tu es-tu vraiment tanné ? Puis là, à ce moment-là, ils vont faire ce qu'il faut.

  • Speaker #0

    Personne ne fait de budget quand ses finances vont bien. On s'entend ? Puis de moment, ça commence à chier. C'est comme, ouais, on va regarder ce qui sort et ce qui rentre. Puis c'est là que tu as des surprises. Mais tu devrais faire ça tout le temps. Au final, on a switché notre focus après quelques mois, vraiment pas longtemps. Puis on a réalisé que j'avais plutôt à l'époque, parce que j'étais seul, une capacité à entraîner ces personnes-là. tout le temps, en reculant de 5 ans. J'étais où, moi, il y a 5 ans ? OK, je suis correct pour aider cette personne-là. Puis encore aujourd'hui, j'étais au Mouv'le 5 ans, mais je suis correct pour aider cette personne-là. Puis dans 5 ans, ça va être la même affaire. Là, maintenant, on a bâti une équipe, on a une équipe complète. Tout ça a changé.

  • Speaker #1

    Combien de gens à ton équipe ?

  • Speaker #0

    On a 9 personnes actuellement dans l'équipe.

  • Speaker #1

    À différents postes, est-ce que tu es temps partiel, temps plein,

  • Speaker #0

    mix ? Nous, on a beaucoup de sous-contractants. On a deux causes du temps plein, une cause du temps partiel. On a toute l'équipe marketing, dans le fond, qu'on a bâtie il y a 3 mois environ.

  • Speaker #1

    C'est impressionnant, parce que c'est assez fait, j'imagine, étape par étape, pour te rendre tout seul à une équipe de neuf. C'est bon,

  • Speaker #0

    un an et demi. On a juste pesé sur le gaz. J'ai comme compris, ça faisait un bout que je savais, mais j'ai compris. Tu comprends la différence entre les deux. Je savais qu'il fallait que j'engage des gens pour m'aider.

  • Speaker #1

    C'est pas possible, Mané. Sinon, tu vas se tannier. Tu vas frapper plus tôt.

  • Speaker #0

    Je suis tout le temps prenant 50-55 clients. C'est pas soutenable à long terme. C'est soutenable à long terme,

  • Speaker #1

    mais c'est moi qui fais tout. C'est moi qui fais tout.

  • Speaker #0

    Je suis capable. C'est pas un problème. Moi, ce que j'ai su, il y a trois ans, j'ai une épaule décrissée. Fait que là, un moment donné, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal J'ai mal un peu plus haut, j'ai mal un peu plus Fait que là, c'est bon au moins aller voir un médecin, voir ce qu'il y en a. Puis là, lui, de me dire, « Bon, bien, médicalement parlant, tout est fait, man. Fait que tout ce que tu peux avoir, c'est une prothèse. » Fait que là, moi, à cette époque-là... Attends,

  • Speaker #1

    attends, attends. Attends, qu'est-ce que tu as dit là ? « Tout est fait. » Tu vas voir pourquoi ça m'intéresse. « Tout est fait. » Qu'est-ce que tu faisais, « tout est fait » ? « Tout est fait. »

  • Speaker #0

    Fait que là, moi, dans le fond, j'ai eu un tricep qui a pété, pété réparé. J'ai eu une acromioplastie, arthrodistension, ils m'ont levé ma bourse. Fait que là, autrement dit, avec l'état de mon épaule actuel, médicalement parlant, la seule chose qui nous, nous reste ici au Québec du moins. On parle pas de cellules souches, on parle pas de ces choses-là, etc. T'es tellement arthrosé qu'il faut qu'on t'en change. Fait que là, libre à toi de faire ce que tu veux avec, mais c'est sûr, c'est pas ça qu'il m'a dit, c'est un médecin, fait que tu comprends que tu peux faire de la natation, t'es entraîné pas trop lourd, en tout cas, des astuces d'enfants à la plate. Fait que moi, je m'entraîne pareil. Mais il me dit, du fait que ça dépend à quelle vitesse que ça dégrade, quand tu seras plus capable de dormir, tu me diras, tu m'appelleras, on va t'en faire. J'étais comme « Ok, cool » . Fait que là, j'ai 40 ans à l'époque. 39. Fait que là, je fais des recherches, je vois qu'un remplacement d'épaule, c'est bon 10 à 15 ans si tu t'en sers pas trop. Après ça, on fait une révision, t'as un autre 7-8 ans. Fait que là, moi je fais, ok, mettons 10 plus 7, 17, ok, parfait, 56. Calisse, pas vieux.

  • Speaker #1

    Pis là, c'est pas d'allure.

  • Speaker #0

    Pis là, tu commences. Ouais, ben là, tu runs out d'options pas mal. Fait que là, je me dis, ok, à 56, peut-être 60, je suis crissement chanceux, pis je fais une belle job, et j'y fais bien attention parce que quand il faut opérer avec une patente de même, Mon bras ne sera pas mieux qu'il est là, mais il ne va juste pas dégrader. Je suis comme, OK. Là, moi, je suis encore dans le gym à décharger des plates, à traîner des dumbbells, parce que le client, il ne tente pas vraiment d'être là. Pas que des 40, mais ça, c'est QSY et Peter, fais un set, Peter, fais un set, j'y reprends. J'y crisse dans le rack, après ça,

  • Speaker #1

    je m'en cherche.

  • Speaker #0

    C'est un peu...

  • Speaker #1

    Tu es habitué d'éviter la douleur.

  • Speaker #0

    Oui, je me suis tout le temps traîné blessé. Ce n'est pas compliqué, c'est pour ça que je t'arrange de même aujourd'hui. fait que là j'ai dit bon c'est soit Soit je continue à entraîner du monde dans le gym, dans le fond, puis je taxe mon potentiel physique, puis je m'en vais vers ça plus vite, ou je change ma façon de travailler. Fait que tu sais, j'aimerais bien ça dire que j'ai eu un éveil spirituel, et j'ai compris, puis c'est pas... Non, non, moi ça a été... Puis que tout s'est réglé,

  • Speaker #1

    puis...

  • Speaker #0

    Fuck off, là. Moi, ça a vraiment été, regarde, c'est continue à faire ce que tu fais là, puis tu vas être dans la merde, dans le tabarnan, vraiment vite, ou change ta façon de travailler si tu veux continuer à amener une vie pas pire, tu sais. Fait que là, j'étais comme au crossroad, pis j'ai pas le choix de me diriger vers... l'entraînement en ligne, mais ça a été la meilleure décision de ma vie que j'ai prise il y a bientôt trois ans.

  • Speaker #1

    J'imagine au niveau croissance, c'est fou. Sébastien, c'est incroyable. Pareil, parce que j'ai comme des demi-souris quand tu parles, puis c'est pas drôle pendant tout. Ça me démontre encore plus à quel point tu es un indomptable. Parce que les épaules, je suis pétée des épaules. Ma ceinture noire en kickboxing, elle m'a fait très, très mal. Ça m'a hypothéquée. Comme tu dis, c'est fou, tout le passage, tout est pété. Puis ils disent, t'arrêtes, t'es tol, ça en vient vieille. Moi, c'était à 40 aussi que ça a lâché. C'est ça. En tout cas, on n'en revient pas. C'est incroyable. Mais là, aujourd'hui, finalement, on est habitués. Oui, on va faire attention, mais on s'entraîne quand même. On ne va pas arrêter de s'entraîner. On va essayer d'être plus intelligent dans tout ça. Il y a une des médecins sportives que j'ai vue hier pour une évaluation musculo-squelettique. Elle me dit, elle a plus de notre avis parce qu'elle a dit, si tu arrêtes de t'entraîner maintenant dans ta condition, tu vas être scrappé dans 20 ans. C'est bon de voir que non, il ne faut pas arrêter de s'entraîner. Exactement. Mais es-tu d'accord à quel point la majorité des gens, « Ah, j'ai un petit peu mal, je suis fatigué. » Hey, imagine s'ils seraient dans notre situation, à toi et moi, ils ne s'entraîneraient jamais. Mais les gens, il faut qu'ils arrêtent ça, c'est parce qu'ils arrêtent qu'ils vont vieillir plus vite et qu'ils vont avoir des méchants problèmes plus tard.

  • Speaker #0

    La phrase, c'est que tu as toujours des excuses. Je vais donner deux exemples qui me viennent en tête tout de suite. Moi, j'ai un de mes bons amis, lui, il est tombé non-voyant à 18 ans. Il a perdu la vie à 18 ans. L'abus, excuse-moi. Puis, après ça. Il est devenu massothérapeute, il a fait des compétitions de culturisme, il s'entraîne à tous les jours. C'est le gars le plus autonome que j'ai jamais rencontré. Il ne promène qu'un bâton, il ne voit pas clair. Incroyable. Puis lui, ça m'a tout le temps frappé parce que lui, il vivait peut-être à 5 minutes du gym où je travaillais. Puis j'avais un de mes clients qui vivait genre deux heures à côté, à côté à Montréal. Fait que là, tempête de neige. Moi et mon chum Yves, on est au gym. Lui, il fait des massages, moi je travaille, on se croise au bar santé. Pis là, pis ta journée, ah, si Peter viendra pas, parce qu'il y a trop de neige, tu sais. Là, il part à riche. Je le sais, je le sais que toi, tu ne vois pas clair. Tu es venu avec ton bâton un matin, mais lui, aujourd'hui, il y a trop de neige.

  • Speaker #1

    Ça, c'est quel exemple incroyable. Il y a trop de neige. Lui, il est aveugle, il se plaisante. Mais ça démontre à quel point il y a des gens. C'est ça, la majorité des gens sont tellement dans leurs excuses.

  • Speaker #0

    L'autre, lui, il est convaincu. Il dit, il y a trop de neige. Moi, je viens à pied. Hey, un, je ne prendrais pas un Uber. deux j'ai pas envie de marcher j'ai pas envie de m'entraîner anyway j'ai une crise de bonne raison de pas y aller Fait que là...

  • Speaker #1

    Ah, c'est plus ça, tu sais. Ouais,

  • Speaker #0

    et puis là, moi, je suis là, moi, comme un cave. Moi, je pars de Saint-Jean-sur-Richelieu, je fais un heure de route, un heure et demie de route même.

  • Speaker #1

    Là-dedans,

  • Speaker #0

    dans cette température-là. Exact, puis moi, je suis là. Toi, t'es à trois rangs à côté. Mon gros Moses, tu m'as le dire de même, là. C'est pas ça que j'ai goûté, mais c'est ça pareil. Un gros paresseux. Ouais, puis tu m'engages pour que je te botte le cul. Puis là, aujourd'hui, il y a trop de neige. Fait que la journée que j'ai virée en ligne, ben là, ces choses-là ne se posaient plus comme question. La proximité n'était plus un problème, tu sais. Puis mon argument aujourd'hui, c'est le pire coach que tu ne devrais jamais engager, là, C'est celui qui est proche de chez vous. Chris, c'est pratique, hein ? C'est pratique, il est proche. Il est-tu vraiment bon ? Il a-tu des intérêts à cœur ? Non, non, mais il est proche. Oui, mais on s'en collisse. Tu sais, je te disais, tu as une tumeur au cerveau. Ouais, good. Il y a un excellent neurosurgien, mais il est tamagogue. T'en as-tu un moins bon, mettons, pas loin de chez nous ?

  • Speaker #1

    Bon rappel.

  • Speaker #0

    Tu sais, t'as-tu assez mal pour sortir de ta zone de confort, dire « Ouais, Mathis, t'es en ligne. » On a la solution à ton problème, body, là. Tu veux vraiment t'en sortir de ta marde ou tu préfères avoir quelqu'un de pas trop loin ? qui est moins bon, qui ne te comprend pas, dans le fond, qui s'en calisse de toi.

  • Speaker #1

    Toujours vers le plus facile.

  • Speaker #0

    Ultimement, la personne va s'essayer avec ça, malgré que ce n'est pas une bonne solution pour elle. Ça ne marchera pas, puis elle va dire, « Regarde, je savais que l'entraînement, ce n'est pas pour moi, parce que j'ai essayé, à moitié, évidemment. J'ai manqué bien le rendez-vous, puis je ne suis pas allé. Puis ça ne me tentait pas. Puis finalement, je n'ai pas atteint mes buts. Donc, clairement, c'est une validation que, moi, je suis fait pour être gros. » Les gens se setupent pour connaître un échec. Éventuellement, l'échec vient valider la croyance qu'il y avait qui était… Moi, j'ai des gros os, j'ai métabolisé l'âge, j'ai menopausé, patatatata, mes parents étaient gros, je suis gros, etc. Oui, mais c'est une année,

  • Speaker #1

    Chris,

  • Speaker #0

    il y a déjà une génération dans ta famille qui a connu une famine. Ils ne pèsaient pas 270 livres. On s'entend ? Je te prends, je te mets en Afrique, tu manges du sable et tu bois de l'eau une fois par semaine. je te garantis man t'en as plus de problèmes de risque d'insolence tu n'as pas de désempique t'as pas besoin de fuck all t'as maudit il n'y a rien qui marche fuck you

  • Speaker #1

    Mais c'est tellement une question de comment on voit les choses. C'est drôle, je suis dans un de mes coachings avec ma gang cette semaine, et il y en a une qui est en alimentation. Pense aux gens qui ont des problèmes de poids, qui veulent perdre du poids. Combien de fois l'excuse qu'on va entendre, « Ah, mais maintenant je serai en alimentation » , ils vont me dire « Ah, Mélanie, je fais tout ce que j'ai à faire, mais je ne perds pas de poids. » Arrête. On peut-tu s'arrêter de se bullshiter ? Tu manges trop. À partir de là, qu'est-ce que tu peux faire pour… Tu sais, ça me fait capoter. Les gens, on se raconte des histoires. Les exemples que tu viens de donner, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça. Même principe qu'il y a quelqu'un qui dit… C'est fou, là. « Ah, moi, je manque d'argent. » Moi, je me demande tout le temps, t'as combien de jobs ? comme à l'heure par semaine du travail, 36. Bon, 168 moins 36, t'en restes 132. Je veux pas, pis je dis pas ça, ouais, mais tu sais, le travail, famille, OK, ben là, c'est des choix, là. Là, c'est des choix que tu fais.

  • Speaker #1

    Tout est un choix,

  • Speaker #0

    le bonheur est un choix. Tu sais, on s'entend, moi, si j'ai pas de pince à la table chez nous, ben, Chris, je vais faire du Uber Eats. À la limite, je vais même faire des affaires craches pour mettre du pince à la table, là. Je vais pas laisser ma famille mourir de faim parce que moi, excuse-moi, mais j'ai une job 36,5 heures et je ne peux pas faire d'overtime et je suis capé dans ce poste-là. Donc, je manque de sous pour nourrir ma famille ou investir dans ma santé, peu importe ce que j'ai envie de faire. T'as-tu déjà pensé à travailler plus ? Même affaire, des membres de notre équipe, j'aimerais ça avoir un raise parce que ça fait longtemps que je suis là. Good, on va te donner plus de clients. Il n'y a pas de problème, on va t'en donner plus, mais on va te donner plus de tâches. Ce n'est pas parce que ça fait longtemps que tu es là que tu es bon, première affaire. Puis, ce n'est pas non plus un passage obligé. Si ton niveau d'excellence est assez fort, fais-toi en pousse. Ça va toujours suivre. Oui, tu vas avoir des opportunités, mais donne-moi la valeur avant, jusqu'à temps que je dise, « Chris, ça n'a pas de bon sens, il faut que je t'augmente. Je ne te paye pas assez cher parce que ton travail est tellement excellent. »

  • Speaker #1

    Et tu veux le retenir, c'est clair. Si c'est tellement bon, il va y avoir d'autres opportunités ailleurs aussi. Es-tu plus… Tu focuses-tu plus ou… Je te dirais, est-ce que tu trippes plus entraînement ou nutrition ? Il y a sûrement des deux qui étaient un peu plus comme « Ah ! »

  • Speaker #0

    J'ai eu cette discussion-là avec une amie hier, puis j'ai dit « moi depuis les quatre dernières années, moi toutes les études que je fais, toutes les lectures, toutes les écoutes sont tout le temps reliées à l'entour du leadership et de l'entrepreneuriat. Tout, tout, tout, tout. Je veux pas dire que j'ai rien appris sur la nutrition et l'entraînement depuis ces années-là, mais moi faut que tu comprennes que je suis dans le domaine depuis 2024 et je m'entraîne depuis que j'ai 16 ans. Moi j'ai mangé, régrégité, vomi, remangé de l'information pendant les 26 dernières années. Fait qu'un moment donné, j'étais un petit peu rendu… T'as l'écart un petit peu aigu là. Ouais, j'aime encore ce que je fais, mais j'étais rendu à opérer un shift parce que, tu sais, c'était tout le temps rinse and repeat. Puis je t'explique le problème, c'est que j'avais un client qui arrive, on va l'appeler Luc. Luc, j'y montrais comment s'entraîner, manger, dormir, supplémenter, tout ce que je connais. Puis là, Luc, après, il le fait, il perd 60 livres. Malade ! Puis ça meurt avec lui après. Luc, il le garde. Fait que là, après ça, je pogne son cousin François, je recommence même affaire.

  • Speaker #1

    C'est toujours la même affaire.

  • Speaker #0

    Là, je me suis dit, OK, bien... À chaque fois que je montre ça à quelqu'un, ça arrête là.

  • Speaker #1

    Quand tu dis que ça arrête là ?

  • Speaker #0

    Ça arrête là. Il n'y a plus d'autres possibilités. Lui, il ne l'enseignera pas à personne d'autre. Après ça, il faut que je recommence avec quelqu'un d'autre. C'est là que je me suis reprogrammé. Je ne voulais pas avoir de staff parce que je ne voulais me sentir important. Je me suis dit que c'est moi qui suis responsable de la transformation de ces personnes-là. C'est moi qui suis responsable. Ça ne marche pas. On s'entend. Le jour où j'ai vraiment compris que je devais avoir une équipe, j'ai dit que je vais le montrer à Vincent, Nicolas et Kevin. eux autres vont pouvoir le montrer à 70-80 personnes par période de 6 mois, donc 8, 16, 24, plus de 500 personnes par année. Elle est massive. Que moi je peux aider en « teaching » juste 3 personnes. Puis là, eux autres, je peux passer 250, 300, 500 heures avec eux autres pour les rendre plus compétents parce qu'à cette heure, à chaque fois que je donne un conseil, ils s'en meurent pas avec eux autres. Puis ils le mettent dans leur boîte à lunch puis ils continuent.

  • Speaker #1

    C'est un souhait que tu voulais, comme justement quand tu t'es rendu compte comme que donc il y a comme…

  • Speaker #0

    Ben en fait, ça a parti d'une… Moi, mon père est mort à 56 ans, ok ? Fait que j'ai tout le temps eu ce sentiment d'urgence là. Je t'explique, moi j'avais 19 ans, j'avais 18 quand il est tombé malade, j'ai changé ses couches, je l'ai habillé, je l'ai lavé, il y a rien que j'ai pas fait. Puis j'ai tout le temps eu, un peu malgré moi, ce sentiment là de me dire, ok, si moi il m'arrive la même affaire, si moi je disparais quand ma fille a 18, 19 ans, je laisse quoi en arrière ? Fait que si j'ai montré à du monde, juste à du monde, des simples utilisateurs, ok ? à améliorer leur santé, puis à améliorer leurs habitudes de vie, etc. Bien oui, j'ai eu un impact sur eux autres et leur famille.

  • Speaker #1

    C'est ta légacie, dans le fond, c'est ton héritage.

  • Speaker #0

    Exact. Fait que là, je travaille tout le temps d'un sentiment d'urgence, de dire « OK, il faut que je forme d'autres leaders. Il faut que je forme d'autres leaders que si moi, un jour, je ne suis plus là, bien, ma mission, elle ne s'arrête pas avec moi. Eux autres vont continuer. »

  • Speaker #1

    Mais c'est comme déjà là, tu es déjà en train de faire ça. Est-ce qu'en même temps, tu es capable de prendre du temps pour te déposer, pour relaxer, pour regarder le chemin ?

  • Speaker #0

    Ça doit être récent. Je vais être transparent avec toi. Ce n'est pas quelque chose que je fais souvent. Mais depuis le dernier six mois environ, j'appelle ça des moments de bliss. Combien en six mois ? Trois par deux, trois semaines peut-être. Non, sérieusement. Je peux t'énommer. J'étais avec ma fille. En fait, j'en ai eu un hier. J'en ai eu un un mois avec ma fille quand je suis allé au Portugal. On était sur le pont Eiffel. C'est le même gars qui a fait la tour Eiffel. Il a fait un pont en Porto. Ah !

  • Speaker #1

    C'est vrai ? Je ne savais pas.

  • Speaker #0

    Ouais, j'ai juste Arthur dans la tête, je pense que c'est Alfred, bref. Gustave, Gustave Eiffel. Il a fait un giga-pont qui ressemble à la Tour Eiffel. Je suis avec elle sur le pont, elle regarde à l'horizon. Puis là, vous voyez pourquoi, elle est juste en train de regarder. Je prends une photo d'elle au moment. Le train passe en arrière, puis genre, c'est pas long là. L'espace de quelques secondes, je suis comme « Hey, wow ! » Mon travail me permet de faire ça. Pendant que je suis ici, mon équipe est en place, les problèmes se règlent, les gens avancent, le monde prend du leadership, les clients sont contents. Tu sais, tout fonctionne, puis moi, pendant ce temps-là, je suis ici. avec ma fille, puis j'ai l'occasion, le moment, quelques secondes de juste arrêter, de faire comme « Hey, en ce moment, là, ici, tout est parfait. J'ai tout ce que j'ai besoin. Je ne suis pas en train de faire un gros voyage cher, compliqué, etc. » Ça n'a même pas rapport avec le fait que je suis au Portugal. C'est juste parce que je suis là, je suis présent à 100 %, puis ce bout-là, je m'en souviens, je vois l'image, j'entends le son, c'est dans ma tête pour tout le temps.

  • Speaker #1

    Tu l'aurais senti aussi.

  • Speaker #0

    C'est ça qui doit être très puissant. Il faut que tu aies accès à ces choses-là. après ça, ah, hier, il m'a donné un petit moment J'ai eu le temps d'arrêter, me déposer, réaliser. « Hey, check le chemin que t'as fait. Check où c'était rendu. » Mais je suis quelqu'un qui regarde beaucoup, beaucoup, beaucoup par en avant. Puis là, tu vois, je commence à être capable à m'en aller d'arrêter. Juste un petit peu. Pas longtemps, là. Pas longtemps.

  • Speaker #1

    Ça commence, là. Attends, quoi. 44 ? 43 ? 42. Je n'étais plus sûre, là. Début quarantaine. Ça commence. C'est comme, j'ai 50, puis moi, je te dirais, à partir de 40, c'est là que tu commences à goûter à ça de plus en plus.

  • Speaker #0

    Tu commences à être moins con, un petit peu.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    un petit peu. À 35, tu commences à comprendre que tu ne comprends pas. À 40, tu commences à comprendre que tu ne comprenais rien, il faut encore l'avoir.

  • Speaker #1

    C'est fou, ça me fascine bien. À 18 ans, 20 ans, je connais tout, je sais tout.

  • Speaker #0

    Passez-vous.

  • Speaker #1

    Pas besoin de rien, non, non, non, pas besoin de conseils, rien. Puis c'est vraiment, fin trentaine, tu te rends compte comme, aïe, aïe, finalement, je pensais que je savais tout, je ne sais rien. Puis j'ai une soif d'apprendre, j'adore ça, étudier, lire, consommer. Ah non, c'est tellement fascinant.

  • Speaker #0

    C'est de dire que ce n'est jamais fini.

  • Speaker #1

    C'est à l'infini. Ah non, puis tu sais, je veux dire,

  • Speaker #0

    Elle la rattrape, hein ? La retraite, tu sais. Je fais quoi à la retraite ? Ben,

  • Speaker #1

    je travaille. Moi, je veux lire, je veux apprendre, je veux développer des affaires, développer des projets. Je veux dire, ça va toujours être en nous. Puis c'est ça qui est extrêmement fascinant.

  • Speaker #0

    Je lui ai posé cette question-là à mon thérapeute qui a 89 ans, tu sais. J'ai pris la peine de lui demander parce que lui…

  • Speaker #1

    C'est inspirant pour nous autres, pour tout le monde,

  • Speaker #0

    tu sais. Ah, écoute-tu, tu vas rire, là. Lui a pris sa retraite à 55. Puis là, maintenant, je lui dis « Monsieur Marion, Là, vous avez quel âge ? J'ai 89 ans. On fait souvent ça, on tourne la table. Moi, j'ai perdu mon père jeune.

  • Speaker #1

    J'ai besoin de ce genre de bonhomme-là.

  • Speaker #0

    Je lui dis, vous avez 88, 89 ? Il me dit, 89 ans. Parfait. Vous avez travaillé plus longtemps à la retraite que dans votre vie professionnelle active avant. Il me dit, ah ! Je lui dis, oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    Je n'avais pas vu ça de même.

  • Speaker #0

    Oui, il me dit, c'est vrai. Je ne suis pas arrêté. Je lui dis, est-ce que vous aimez ça, ce que vous faites ? Il me dit, oui, j'aime encore ça. Je lui dis, est-ce qu'un jour, si vous n'aimez plus ça, vous allez arrêter ? Il me dit, oui. Est-ce que vous êtes rendu là ? du nom. Puis là, j'ai posé la question, je me suis dit, M. Marion, de quoi vous avez peur ? Parce que je vois que vous avez beaucoup, beaucoup de livres en arrière de vous. Ça vous arrive-tu des fois à dire, il y a des livres que j'aimerais relire, que j'aurais peut-être pas le temps de lire ? Puis il m'a dit, oui, oui, c'est vrai. Il a dit, il y a des voyages que j'ai envie de faire, j'ai envie de passer du temps avec ma femme. Il y a beaucoup de livres, il y a beaucoup de choses que je veux encore faire et vivre. Puis j'ai réalisé, j'ai comme fait, Christ, c'est lui, il a pas fini de se développer à 89. Que tu aies 38, que tu aies 25, que tu aies 62, tu sais, il y a la living proof que tu continues de te développer à 89 ans. « Hey man, mais ça donne-tu... » Moi, personnellement, ça me sécurise parce que je me dis, OK, j'ai encore 47 ans d'apprentissage minimum. Le bonhomme vient de me le dire. Il a tous ses sens encore. Oui, il a des bas dans ses crocs quand il travaille, mais moi, je trouve ça écœurant.

  • Speaker #1

    Il a des bas dans ses crocs. Tu t'es remarqué ça.

  • Speaker #0

    J'adore. Je vais être prêt à son âge. Quasiment à la veste de l'âne avec les passes de cuir, ses coudes. Mais j'adore aller voir ce monsieur-là. C'est rassurant,

  • Speaker #1

    je trouve.

  • Speaker #0

    Oui, parce que tu dis, OK, lui, il n'a jamais fini.

  • Speaker #1

    Parce qu'on a peur un peu, c'est un peu ça. parce que, OK, comme tu dis, je me sens... À 65, c'est « what's out there » , qu'est-ce qui est là, tu sais. Mais tu vois, c'est drôle parce que je le vois vraiment comme ce vieux monsieur-là. J'adore ça. Parce qu'on dirait que, mettons, je me dis « ok, après à 60, voici ce que... » Moi, c'est dans le 10e, man. Puis on dirait « hey, qu'est-ce que j'ai envie de faire ? » Le plaisir, puis...

  • Speaker #0

    Fait que qu'est-ce que tu veux ?

  • Speaker #1

    Bien, j'adore ça. Ça va tout être un peu de ça.

  • Speaker #0

    Quoi t'empêche de continuer à faire qu'est-ce que tu fais là ? J'adore ça. après tu peux le modifier, tu peux le changer, tu peux le pimper on s'entend maintenant, on a le luxe de faire du podcast, tu sais moi je check Joe Rogan Lui, il fait trois heures de podcast par jour. « Ah, t'aimes-tu ça, ça ? » « Oui, bien, do more of that. » « Oui, fais ça. » Puis, ça marche super bien pour lui.

  • Speaker #1

    Imagine, c'est ça la liberté. Je trouve que la liberté, c'est d'avoir le privilège de faire ce qu'on a envie de faire à tous les jours, à chaque instant,

  • Speaker #0

    à chaque moment. Idéalement, créer. Créer, si c'est dans toi. Si t'es entrepreneur, il faut que tu continues à créer. Le jour où t'arrêtes de créer, selon moi, c'est là que tu t'éteins. je parlais avec un gars l'autre jour 37 ans moi j'ai pris ma retraite j'ai pris ta retraite les parts en page du gym après je suis comme tu fais quoi avec tes journées c'est-tu Je vais demander, mais je le recroise. J'imagine que tu investis. Tu fais de quoi ? Tu n'es pas juste... Tu appelles tes jums. « Hey, d'où viens-tu jouer au golf ? » « Moi, je travaille. Moi, j'ai des enfants. Moi, je fais ça. » 37 ans, pas d'enfant à retraite. Moi, ce serait la pire vie que tu pourrais me donner ever. Il a fait de l'investissement.

  • Speaker #1

    à la retraite. Il te reste comme...

  • Speaker #0

    Tu fais quoi, man ?

  • Speaker #1

    Il a trois quarts de...

  • Speaker #0

    Tu meurs à 90, là ?

  • Speaker #1

    C'est long, tabarnak. Ça n'arrête pas ton legacy, ton héritage.

  • Speaker #0

    Dans 53 ans, tu aurais fait quoi ?

  • Speaker #1

    Ah non, ça c'est...

  • Speaker #0

    Tu as chauffé plus de poches ? Tu as changé de modèle ?

  • Speaker #1

    Good for him. Chacun à son style. Mais tu sais, peu importe c'est quoi, peu importe ce qu'on fait, d'avoir la liberté, tu sais. Puis des fois, on dit beaucoup en business, OK, ça c'est le genre de tâche qu'il ne faudrait pas que tu fasses, que tu délègues et tout. ça dépend exactement qu'est-ce que toi t'as envie de faire, c'est quoi ta zone c'est pour ça que la liberté, aujourd'hui j'ai envie de ça aujourd'hui j'ai envie de faire ça Pour moi, c'est extraordinaire. Peu importe.

  • Speaker #0

    La seule place que tu n'es pas libre de créer, c'est quand tu es syndiqué. Puis employé, mettons, dans une tâche très... Toi, ça commence là, puis tu arrêtes ça. Mais on s'entend. Toi, tu as une PME. Moi aussi. Moi, chez nous, puis Rachel est là en ce moment. Prends des initiatives. Prends des risques. Prends-les. Tu as des affaires. Moi, j'adore ça. Parce que, comme je mentionne tout le temps au moment de mon équipe, je dis, regarde, moi, si tu es ici en ce moment, que ça fasse un an, 10 ans ou 2 semaines, c'est parce que je te trace minimum à 80 %. Minimum. Probablement plus que ça. Fait que j'ai la foi en toi que 8 décisions sur 10 que tu vas faire vont être le bon call. Les deux autres qui te dépassent, je m'en calisse, on va y régler ensemble. On va y régler, je vais te coacher, on va s'arranger pour minimiser les pertes ou éviter le reste des problèmes. Mais réalise-tu que c'est comme si tu te présentais au bâton au baseball. T'as 8 chances sur 10 de frapper à la balle. C'est un petit swing.

  • Speaker #1

    C'est parfait.

  • Speaker #0

    Swing. Puis nous autres, ça nous permet d'avancer beaucoup plus vite. Les gens développent leur esprit critique. Leur leadership, ils viennent plus solides. Puis moi, un moment donné, tu te dis, « Ah ! » Tu le montres gagnant. Oui, puis il arrive avec, « Hey, il est arrivé un problème. J'ai fait ça, ça, puis ça. Puis on est rendu là. Je suis correct pour toi. Oui, c'est génial. Super. Versus, j'ai un problème. OK ? As-tu pensé à des solutions ? Non. Bon, bien, va penser à trois solutions. Reviens. Arrive moins qu'un problème, trois solutions.

  • Speaker #1

    C'est pas un fonctionnement.

  • Speaker #0

    Puis après ça, on choisira. Mais tu sais, je vais t'aider à prendre la bonne décision.

  • Speaker #1

    Mais ça les aide, parce qu'ils vont bâtir leur confiance en eux. Même affaire, tu sais, avec l'équipe. Voici telle problématique. « Parfait, c'est quoi que tu me proposes ? » Ils ne le savent pas, donc il faut qu'ils prennent confiance. Qu'est-ce que tu penses-y un instant ? Des fois, c'est live, des fois, il revient avec une solution. « Hey, es-tu d'accord pour dire que trois quarts du temps, même plus que ça, ils ont la bonne réponse ? » Tu vois, tu le savais.

  • Speaker #0

    Mais c'est juste valider.

  • Speaker #1

    Mais ils ont besoin de ça. Tout le monde veut une certitude, une validation.

  • Speaker #0

    Des fois, les gens posent des questions trop rapides. Tu as des enfants ? Oui. Quel âge ?

  • Speaker #1

    17 ans.

  • Speaker #0

    17 ? Comment est-ce que c'est arrivé que ton ado est dans la cuisine. « Maman, il est où, là ? » Puis là, tu réponds pas tout de suite. Jamais. Tu réponds pas. C'est où l'item X ? Non, non. Ou bien juste, c'est plus facile de demander versus ouvrez-le, tire-le, check it. Fait que là, souvent, c'est un automatisme. Fait que quand tu réponds trop vite, trop vite, qu'est-ce qui arrive ? Bien, puis ça, souvent, c'est le problème quand, tu sais, ah, viens, mon bureau, ma porte est toujours ouverte. Ouais, mais moi, si mon bureau est toujours ouvert, si t'as des problèmes personnels, si t'as des situations familiales difficiles, n'importe quoi, viens-t'en. Appelle-moi, je t'appelle tout de suite. Par contre, si t'as situation problématique avec un client, je laisse le message rentrer, je réponds pas tout de suite. C'est voulu ? Je vais répondre 6 heures plus tard, 12 heures plus tard. Pourquoi ? C'est un problème urgent. C'est quelque chose auquel tu as besoin de trouver la réponse. Nous, on a plein de ressources à l'interne, puis encore là, tu as ton libre-arbitre, puis tu as ton cadre dans lequel tu peux prendre des décisions. Moi, c'est bien rare. En fait, je ne vais jamais chicaner un membre de l'équipe parce qu'il a pris l'initiative. Mais je vais avoir une discussion avec, par exemple, s'il ne décide jamais rien. Parce qu'un moment donné, écoute, tu es là pour une raison, Non, c'est ça. C'est que le client te demande X. Après ça, tu me demandes Y, comme « Regarde, moi j'ai demandé, ça ne m'appartient plus. » Non, non, man. Juste de dire « Je vais faire mes recherches, je te reviens. » Mais faire tes recherches, ce n'est pas juste me demander à moi. Ok, as-tu fait le chat GPT ? As-tu demandé à Google ? As-tu consulté tes notes de cours ? As-tu ouvert ton portail ?

  • Speaker #1

    Système D !

  • Speaker #0

    Oui, mais après ça, viens me voir. écoute, il y a ça comme situation, j'ai pensé à faire ça 90 % du temps, ça va être « fuck yeah » , « go to it » . Puis surtout, tu y as pensé. Tu ne vas pas juste demander ma réponse à moi. Là, tu n'apprends rien. Oui, ton gars, tu peux lui dire, oui, les ciseaux sont dans le troisième tiroir à gauche. Ça serait facile. Ceci dit, le jour où il cherche, puis il finit par les trouver, ils sont là. Puis les chances qu'ils remettent là sont assez grandes aussi.

  • Speaker #1

    Ça bâtit tout le temps, même si c'est une petite chose comme ça. Ça bâtit tout le temps. La confiance, la débrouillardise et tout. Je dis tout le temps que la meilleure minute investie, c'est avec ton staff, avec ton équipe, avec les gens alentour de toi. C'est pour ça que c'est dans la façon d'eux. Justement, on en parlait ce matin, moi et Rosalie, de cette façon-là, de comment diriger son équipe, comment l'amener à grandir. Je parlais, c'est drôle, j'ai affiché un affichage de poche. De poche ? Un affichage de poche.

  • Speaker #0

    Des gens font ça.

  • Speaker #1

    Puis on a eu tellement d'applications. Puis c'est drôle parce que tu te dis, aïe aïe, pourquoi ? C'est quoi le dénominateur commun ? On affichait un poste en développement des affaires puis en vente. Ça fait 7 ans que je suis en business. Avant, je suis VP dans une grande entreprise. j'ai été dans l'alcool pot, le strike, le salariat avant. Puis j'ai géré des équipes, des très, très grandes équipes. Puis j'aime ça, agile, ligne, d'y aller avec, justement, d'avoir des gens, des sous-contractants, des pigistes, puis il y a des gens qui sont là depuis des années. Je suis pas mal sûr que c'est la même chose avec ton équipe parce que tu as une approche de développement, je veux te faire grandir. C'est pour ça qu'on se demandait, moi et l'équipe, qu'est-ce qui fait en sorte qu'on ait eu autant d'applications ? Mais c'est parce que, justement, dans la façon de... On a vraiment clarifié c'est quoi la raison d'être. C'est pas seulement t'es un exécutant, tu fais des calls pis des attites. C'est pas juste ça. C'est de la co-création, c'est de l'évaluation. On va travailler ensemble. J'adore ton approche.

  • Speaker #0

    Un entrepreneur va jamais venir travailler chez toi si il n'y a aucune opportunité de croissance. Moi, ce que je mentionne à tout le monde, du plus petit au plus gros poste, moi, ma job, c'est de m'assurer que dans un an d'ici, tu fais pas la même affaire que quand t'es rentré au début.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ça marcherait plus avec la nouvelle génération. Pas juste ça,

  • Speaker #0

    je veux dire moi-même. D'avoir quelqu'un qui a, OK, voilà ta tâche. Parfait, c'est le temps. Puis dans un an, tu fais la même crise d'affaires qu'au jour 1. Ça veut dire que nous déjà, comme business, on n'a pas changé. Parce qu'il y a des grosses chances, si c'est une commodité que tu fais, quelque chose d'extrêmement simple, l'IA va te remplacer, la technologie va te remplacer. Puis pas juste ça. Si c'est aussi simple que tu es capable de faire pendant un an, sans aucun tracas, bien on va trouver quelqu'un aux Philippines qui va le faire à 4 pièces de l'heure. Fait que, tu sais comme…

  • Speaker #1

    Ils en sont-tu conscients, tu penses, la majorité des... Je pense que oui. Des sous-contractants, on n'en parle pas. C'est comme un discours, des fois, qui est un peu délicat, mais c'est une réalité pour tous nous autres. Si on n'apprend pas à se réinventer avec l'IA et avec tout ce qui est là, je vais dire... Utilise-la.

  • Speaker #0

    Moi, je te donne un mandat quelconque, que tu le tapes à mi-temps ou que tu parles avec ChatGPT, moi, je n'ai rien à foutre. L'important,

  • Speaker #1

    c'est voici le résultat.

  • Speaker #0

    Exact, voici le résultat. Mettre des comptables de résultats, par exemple. C'est sûr que ce moment est pré-mâché de ChatGPT, c'est plein d'erreurs, tu vas le refaire.

  • Speaker #1

    Fait qu'on se comprend C'est drôle ça dans les débuts Je l'ai passé à travers le chat de GPT I don't think so Si il y a des fautes comme ça, on le voit tout de suite, on le reconnaît déjà. Je suis curieuse de savoir, dans tes premières années, tes influences au niveau plus fitness, alimentation, sport. Y a-t-il des gens, le lien je vois qui a été très près de ton père. C'est drôle, on a vraiment des similitudes, c'est assez frappant. Mon père est décédé assez jeune aussi, j'ai assez rushé, merci. Mais quelles ont été tes influences vraiment qui t'ont influencé par rapport à ton chemin ? dans ce milieu-là au début ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai commencé à m'entraîner, j'avais 15 ans, mais je voulais déjà aller au gym quand ? Depuis que j'étais jeune. Depuis que j'avais comme 9-10 ans, je voulais me bâtir encore, je n'avais pas d'estime de moi, zéro. J'étais un enfant très timide. Moi, je faisais, je saignais du nez tous les jours, trois, quatre fois par jour à l'école. Wow ! Oui, tout le temps. Puis j'ai réalisé aujourd'hui, mettons, je te dirais fin trentaine, c'était de l'anxiété, c'était du stress.

  • Speaker #1

    L'anxiété te faisait saigner du nez ?

  • Speaker #0

    Ah oui, moi je suis sauvé du nez tout le temps. Tout le temps, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Dans le fond, quand tu es antitanxieux, ton cortisol monte, tu fais de l'eau de pression. Dans le fond, mes vaisseaux sanguins dans le nez pétaient. Moi, j'étais tout le temps dans la première rangée à l'école. Je ne pense pas que je suis TDA, peut-être un peu, mais moi, j'étais tout le temps en dialogue avec les professeurs. Tout le temps. Fait que là, question. Tout le temps, la première main levée, puis j'étais bon à l'école. Fait que qu'est-ce que tu penses ? L'astronaute, la bolle, je les ai toutes les astuces qui se briquaient de marde. Après ça, mes parents m'avaient inscrit dans un scout parce qu'il n'y avait pas gros de cash. Je jouais un petit peu au soccer l'été, puis c'était ça. J'avais comme le parfait profil de la bine. Oui, je mange des shots à aïeul dans le cours d'école, mais j'avais tout le temps regardé les films d'action. Je checkais Rocky. Commando, c'était mon film fétiche. Ceux qui ont mon nom, j'en connais ça. Chanky est dans la chaise, il vient de bord, lance la fourche dans le chest, alors il a ses cœurs. Puis moi, ça a été ça, je veux dire, Terminator. Tous ces films-là, je les ai, tout ce tripot complet. J'étais comme, est-ce que ces gars-là, ils ont compris le secret de la sauce ? Ils ont l'air confiants, ils sont en shape.

  • Speaker #1

    C'est ça que tu recherchais, j'imagine.

  • Speaker #0

    C'est des mâles. Oui, mais tu sais, moi, mon père, c'était un genre de comptable. Il fumait deux paquets par jour. Il m'a eu, il avait 37 ans, pis c'est fucké parce que depuis que j'étais tout jeune, j'ai toujours vu le vieux. T'sais, il était gris, hein, il faisait pas de sport. J'ai jamais vu mon père porter un t-shirt. Il était toujours en petits pantalons pressés, puis chemise, panche courte, tout le temps. Pas de sport, pas de vélo, jamais court. Moi, j'ai jamais joué un sport avec mon père. Ever. Il a botté un ballon de soccer, il a pété la fenêtre du garage, puis j'ai plus jamais fait de sport avec. C'est pas des jokes, là. Fait que j'ai jamais fait de vélo ensemble. À rien. Puis le blast que j'ai eu il y a pas longtemps, c'est que j'ai tout le temps vu vieux, OK ? Mais quand j'ai 5-6 ans, j'ai des souvenirs. Quand j'avais 5 ans, il y avait mon âge. il était vieux en colis quand il est mort à 56, il avait quoi ? 75 ? Son âge biologique, il était décollissé. Fait que, dans le fond, il a comme brûlé toutes ses cartouches de bonheur. Il en est mort, tu sais. Mais mon père, c'était un workaholic. Moi, tu me demandais quand je suis jeune, je veux faire quoi ? Je veux être un travailleur. Pourquoi ? Bien, mon père travaille, puis moi, je veux travailler. Tu sais quoi un travailleur, ça fait ? Ça travaille. Ton bureau. Ça travaille, non, non. Fais du papier. Ça travaille.

  • Speaker #1

    Il donne les ordres.

  • Speaker #0

    Mais il n'était pas là. Il n'était pas là avec nous autres quand moi, j'étais jeune. Fait que j'avais trouvé, si tu veux, ces espèces de héros-là plus grands que nature. Puis, ben, il était pas là. Il venait souper, tu sais. Puis, euh... Moi, mes parents sont séparés, j'avais 10 ans. Puis là, je suis allé vivre avec mon père. Là, mon père, il faisait des impôts. Il faisait un petit peu d'impôts noirs. Ça fait drôle à dire. Les gens faisaient des rapports d'impôts. 20 piastres. 20 piastres de rapport d'impôts. C'est de même qu'il réussissait à nous acheter un peu de linge, ces affaires-là. À l'époque, bien-être social, mes parents ont fait faillite en même temps. Mon père, il avait des commerces. Il y avait un dépanneur qui a vendu, c'était acheté une salle de quilles. pis là, salope périclité, ça a chié. Ils ont fait faillite, ils sont séparés en même temps. Je suis parti vivre avec mon père, ma soeur est partie vivre avec ma mère. Puis ça nous a beaucoup éloigné, qu'on le veuille ou pas. On a su plus tard, en thérapie à 36 ans, que tu ne sépares pas les enfants. Moi, je me suis fait « Ah oui, c'était logique, un parent et un enfant,

  • Speaker #1

    un parent et un enfant. » J'en ai vu souvent, ça, c'est bizarre.

  • Speaker #0

    Moi, je n'avais jamais allumé que ce n'était pas idéal. On voulait en dire « tu laisses les enfants ensemble, puis ils vont une place puis à l'autre. » Mais nous autres, ce n'était pas ça. Et là, je me suis réfugié là-dedans. Puis tu vois, quand j'ai eu 15-16 ans, Il est arrivé une espèce de coup du destin. Moi, mon père était gérant chez Coach Thor à Montréal à ce moment-là. Moi, je suis à Shawingan, je viens de là-bas. Ils m'avaient envoyé rester avec ma mère pendant un an, peut-être deux. Lui, il remontait des dépanneurs à Montréal, Pointe-aux-Trembles, Saint-Léonard. Il le promenait à un, il le remontait. Il sacrait tout le monde dehors, il rengageait, il instaurait ses petits systèmes faits à dactylo à l'époque avec des petites lignes dans même, des feuilles d'inventaire, il remettait ça de l'autre. Puis là, il changeait. La promesse qu'il avait faite quand il l'avait amené, c'était « Monsieur Cassatt, on va vous amener là-bas, on va redresser des business qui sont là. » Puis nous, on reprend des franchises. Il y a des bannières à Couchetard qui appartiennent à des indépendants en région. Même qu'on en reprenne dans ton coin, on va te prendre, on va te ramener là-bas. Il a dit, parfait, j'embarque dans le projet. C'est la seule fois de ma vie que j'ai vu mon père brailler. C'est la veille avant qu'il parte là-bas, quand j'avais 12 ans. Il s'est réveillé dans 8 crises de panique. Il pleurait. J'ai peur, j'ai peur. J'étais peur de quoi ? J'ai peur de ne pas revenir. Je me rappelle que j'avais 12 ans. « Ça va être correct, papa. Ça va être correct. » Je le consolais. Pourquoi tu avais peur de ne pas revenir ? Je sais pas, ben il avait peur tu sais comme, il avait peur d'être loin de ses enfants. Mais quand on était là, il ne voyait pas beaucoup. Puis là j'avais passé deux ans avec, peut-être qu'on avait eu l'occasion de bander un peu, père-fils, un peu plus. Donc il est parti là-bas, je m'en vais rester chez mon beau-père avec ma mère, avec ses trois enfants, en garde partagée. Fait que là c'était un peu, c'était correct, ça allait super bien. Mon beau-père, une petite bombe à lampe, je l'adore, ça fait pratiquement 30 ans qu'il est marié avec ma mère. Wow ! Puis là le temps passe, puis un moment donné le téléphone sonne, un mardi matin. J'ai 14 ans à l'époque. Puis là, mon père dit... Là, t'es-tu assis là ? Moi, ils me venaient me chercher. Toutes les fins de semaine, ils venaient me chercher. Même dans Montréal, je revenais après là, tu sais. Ils faisaient le up and down de Montréal, Shawinigan dans son Dodgeria Ska, tu sais. Quand les mappes, à l'heure du mardi matin, le téléphone sonne, tempête de neige, t'es-tu assis ? Pis mon père me dit, t'es-tu assis ? Genre 6h30 le matin, je suis comme, ouais, qu'est-ce que c'est que ça veut dire, tu sais. J'ai gagné le million, je m'en viens vous chercher. Là, je comprends, quoi, quoi, quoi ? J'ai gagné le million, je m'en viens vous chercher. Qui répèrent, genre, vite, mais tout excité, puis mon père, c'est pas un gars excité dans la vie. Fait que là, moi, je pars, je cours les marches, en montant dans du sol, je manque d'une pétaille, je suis comme « Maman, maman, maman, papa, il y a un million, ça, viens le chercher ! » Fait qu'imagine ton gars te réveille demain, tu ne caches rien, ma mère a descend, ma soeur arrive, bref, longue histoire courte, mon père en travaillant chez Couchetard, il faisait de la caisse des fois, il y a un monsieur qui se pointe le lundi, il vient s'acheter un 649, il va prendre un 649 avec extra, ouais, fait que là, mon père, il sort l'étiquette, il donne ses deux dollars à l'époque, un plus un. Fait que le gars il dit « Non, je t'ai demandé pas d'extra. » Ok. Fait que là, mon père, il a filmé les éclairs. Il donne une pièce, met ça dans le cash, prend le billet. Mon père achète jamais de l'auto dans la vie. Prend le billet, crie deux pièces dans le pot, met dans son paquet de cigarettes avec ses papiers importants. Ah ouais. Ouais. Le lendemain matin, il ouvre son chiffre, fait ses affaires, fait son inventaire, etc. 6h30, 7h, passe la novelle deuse. 1 149 548 à l'époque il était cassé Là à Montréal, le coup de la vie est cher en crise. Ma soeur et moi, on vivait chez ma mère, donc il versait une pension. Il est en train de s'embarquer bien raide, il est endetté, il s'en est mal en crise. Puis couche-tard, le promenade magasin à magasin, il le ramènerait pas. Fait que là, du jour au lendemain, il devient millionnaire entre parenthèses. puis juste te montrer le genre de bonhomme qu'il était, puis ça, je me rappelle encore aujourd'hui, puis ça m'émeut quand je pense, il a donné huit semaines de job. à son entreprise, à Couchetard. Il a dit, « Regarde, dis-moi, je vais arrêter de travailler chez vous, je vais continuer huit semaines le temps que vous trouviez quelqu'un pour me remplacer. » Fait qu'il était millionnaire, puis il faisait du cash dans un... du cash register, puis de la gestion d'employés dans un secteur crissement dirt. À l'époque, je pense que c'était à Saint-Léonard, tu sais, c'était dans les années 90, j'étais à s'imaginer le tableau. Il y avait des vols à main armée tout le temps. Il restait là 8 semaines. C'était une petite affaire. puis après ça, il redescend, là, il est venu nous chercher, comme je reviens sur mon histoire, il vient nous chercher, on part, moi, lui, puis ma soeur, on s'en va à l'Auto-Québec, c'est à Richard-Bruc, à Montréal, on rentre dans le bâtisse, là, nous autres, on est habillés comme très ordinaires, des gens ordinaires, on a congé d'école cette journée-là, tu sais, fait que là, on rentre là-dedans, là, le salon des millionnaires, le gros crise de chèques, tu sais, les photos, toutes les petites patentes. Ah,

  • Speaker #1

    c'est le gros porte-câble.

  • Speaker #0

    Puis là, il repart là-delà avec un million de dollars du jour au lendemain. En 6 heures,

  • Speaker #1

    c'était fait. À l'époque, ça a dû être incroyable.

  • Speaker #0

    Ben oui, puis là, moi, j'ai fait la gaffe de dire à un de mes chums à l'école. Fait que là, 36 heures après, « Hey, le millionnaire ! Hey, le millionnaire ! Hey, le millionnaire ! » Ah, là, j'étais un cool kid, un hostie du jour au lendemain. là là là là là one of the boys en christe 14 14 ouais 14 ans fait que là bon il revient à Mauricie fait que là la grosse maison La piscine, c'est un char à lui. À Noël, ma soeur allait à un char avec un chou dans le garage. Tu vois le genre. Il se rachète un commerce, il se rachète un autre dépanneur, il se rachète une bâtisse. Il se rachète de l'ouvrage. Mais mon père aimait travailler. À l'époque, je ne comprenais pas parce que j'étais comme, il se rachète de la job. Et puis même dans 20 ans, 30 ans, je ne comprenais pas. À ce temps-là, je comprends. Il avait besoin de travailler pour se sentir vivant, sinon il se sentait inutile. Puis nous autres, on vieillissait. Moi, j'étais rendu à 14-15. Dans 4-5 ans, je ne suis plus chez eux. Je fais quoi après, moi ? Même affaire de discussion qu'on a eue tantôt. Je fais quoi à la retraite ? Il n'avait pas envie d'arrêter. Donc là, fast forward, le sport, c'est là qu'on a eu des sous pour que j'aille m'entraîner. À la fin de l'école, j'allais travailler en zone de panneur, je faisais les chambres froides. Je faisais deux heures de job, je remplissais les caisses de bière, etc. Je faisais de l'ouvrage physique pour lui, je triais bouteilles vides. Je faisais cinq piastres dans leur cache, moi j'étais fou comme la marde. Après ça, je vais m'entraîner un an et demi de temps. Je revenais chez nous, je soupais, j'avais une pratique de basket le soir. pis là je pouvais vivre une vie cool si tu veux pour mon âge, j'avais des beaux vêtements, j'allais magasiner, il me donnait 500$, t'in, va acheter ce que tu veux. Ça a changé beaucoup,

  • Speaker #1

    j'imagine comment c'était au niveau,

  • Speaker #0

    comment ton père vivait avec ça ?

  • Speaker #1

    C'est déstabilisant. Moi,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de te le dire, parce que c'est un gars très, très, très, de façon très spartiate, il n'a jamais eu des goûts de luxe. C'est pas un gars qui dépensait dans rien, mais dans le fond, ce qu'il a fait à ce moment-là, c'est qu'il nous a payé un lifestyle. Nos amis, il a acheté une maison à Merci. deux maisons du chum à ma soeur à l'époque.

  • Speaker #1

    C'était combien les maisons à l'époque ?

  • Speaker #0

    170 000. Wow ! On est loin de ça aujourd'hui. On est loin de ça aujourd'hui, ça cache. Wow ! À grand-mère, on s'entend. Peut-être qu'on en trouve encore. C'est ça, oui. Mes amis étaient tout proches. J'étais dans le quartier UP, entre parenthèses, de la ville. Tu sais, les beaux vélos, les vêtements, tout ce qu'on avait moins eu quand on était kids, là, c'était cool. Mais on n'a jamais voyagé. On n'a pas passé plus de temps ensemble. on a J'ai pas beaucoup de souvenirs de cette époque-là, honnêtement. Fait qu'au final, on a un peu continué la même affaire, tu sais, pis il a pas acheté de temps, pis il a pas pris soin de sa santé. Là, tu vois, quatre ans plus tard, il découvre qu'il a une tumeur cancéreuse au poumon. Il investigue, il cherche, et il finit par réaliser que, ah, le temps qu'on passe les électros, les... whatever, les résonances magnétiques, tout ça, ah, ben là, on a trouvé des métastases. Fait que là, on voulait vous l'enlever peut-être, fait que là, on va regarder ça encore. « Ouais, faudrait peut-être faire de la chimio. » « Oups, ta santé s'est trop dégradée, tu ne peux pas faire de la chimio. » « On va faire de la radio. » « Deux shots. » « OK, soins de confort. » « Maxime, moi, tu n'es plus là. » Ça, c'est au mois d'août. Au mois d'octobre-novembre, on a pas mal de diagnostics que c'est fini. Et après ça, de novembre à l'autre mois d'octobre, tu as fait un petit bout avec les autres, pareil. Puis je me rappelle, chaque mois, lui, sa fête, c'était le 25. puis à chaque mois, je me disais, ok, j'espère qu'on va se rendre au 25 prochain. Puis là, j'espère qu'on va se rendre à sa fête en juillet. J'espère qu'on va se rendre au mois d'août. J'espère qu'on va se rendre. Puis là, à la fin, c'était journée par journée. Je ne savais pas s'il allait partir cette journée-là.

  • Speaker #1

    Au total, au final, tu as eu combien de mois quand on savait que c'était pas mal fini ?

  • Speaker #0

    En fait, un an plein entre la découverte qu'il y avait de quoi et qu'il est mort. 24 octobre 2002.

  • Speaker #1

    Est-ce que ça t'a fait apprécier davantage, tu dirais, le moment présent ? Non. Quand tu sais ? C'est bizarre,

  • Speaker #0

    il me semble,

  • Speaker #1

    tu aurais dû être trop jeune. Non,

  • Speaker #0

    j'étais trop jeune, j'avais 19 ans. Ça aurait sûrement été différent,

  • Speaker #1

    j'imagine, aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, mais j'ai été très, très, très chanceux et privilégié à ce moment-là d'être assez jeune pour vivre avec. Parce qu'aujourd'hui, s'il arrive la même affaire à ma mère, bien, moi, je suis à Candiac, elle est à Shawingan, j'ai une petite fille qui va à l'école. qu'à part le cheveu. Comment je suis aujourd'hui ? Avec le recul, c'est la plus belle chose qui m'est arrivée dans ma vie. J'ai eu l'occasion, curieusement, pendant cette année-là, de le connaître. La première fois que je l'ai ramassé, je l'ai ramassé dans sa marde, il est parti en ambulance. Il a fini parce qu'il pensait qu'il partait. Il a dit « Je suis fier de toi » et ça a été la seule fois. Je m'en souviens encore aujourd'hui. Ça a dû être assez fou. À quel point tu as de la misère à parler de tes sentiments. Hey man, tu sais que tu as 56, tu sais que tu es malade. Ça fait plusieurs mois. Et là, un moment donné, je ne pensais jamais être fier de toi de même un jour. Tu as dit ça comme ça ? Oui, c'est des mots. Est-ce que ça veut dire que je ne pensais jamais avoir la capacité d'être capable de te dire que j'étais fier de toi ? Moi, c'est de même que j'aime le reformuler. Je ne pense pas en me disant que tu es un tabarnak d'échec et que je ne pensais jamais être fier. Non, je pense plus. Je le vois de même, peu importe c'est quoi, c'est la vision que je vais en garder. Et puis, qui m'a dit « je t'aime » . Puis ça, c'est des souvenirs que je traîne avec moi encore une fois aujourd'hui. Puis j'ai eu peur pendant longtemps d'oublier sa voix, d'oublier son visage. C'est quelque chose qui tout le temps restait avec moi. Je me disais, puis les premiers 10-15 ans, je checkais une photo une fois de temps en temps, je me disais « OK, il faut que je me souvienne de sa face, il ne faut pas que j'oublie son visage, il ne faut pas que j'oublie son visage » . Puis encore aujourd'hui, je me souviens de la senteur de ses écrivainiers mentaux. Je me souviens de sa voix quand il toussait. Je me souviens de son tic avec son dentier, parce qu'il avait un dentier de mon père, il avait le crush. Son tic ! Chaque fois, tu l'entendais.

  • Speaker #1

    C'est fou les petits détails qu'on va se souvenir. En t'écoutant, on dirait que je revis toutes les étapes, les dernières étapes avec mon père.

  • Speaker #0

    Mais c'est un privilège pour moi.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça. Je trouve ça extraordinaire que tu le vois comme ça, parce que c'est un privilège. Mais en quoi ça, tu dirais que ça t'a transformé, changé pour les années qui ont suivi ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai fait ma thérapie en m'entraînant. Le moto que j'avais, parce que moi à l'époque j'étais portier, à ce moment-là j'ai commencé à travailler dans les bars comme doorman, puis ça me permettait si tu veux d'utiliser la corpulence que j'avais développée à cet âge-là, puis que ça servait à quoi. J'étais comme « ok, là je suis un gros bonhomme, puis en plus de ça, ça me donne un job, puis ça vient justifier le fait que je m'entraîne, donc dans le fond ça sert à quelque chose, donc c'est constructif. » Puis là, c'était la première fois que j'avais un genre de clique, là-bas tous les portiers se tenaient un petit peu ensemble, puis là j'étais avec des gars de gym. Là, c'était cool parce que j'avais des gens avec qui j'avais des intérêts alignés. J'étais au cégep en sciences humaines, je n'avais pas ça là, on s'entend ?

  • Speaker #1

    C'est pas la même crowd.

  • Speaker #0

    Non, puis là avec ce gang-là, j'avais ça, j'avais cette espèce de « ok, on parle de protéines, on parle de ça, etc. » Lui, il mange du cheval avec du riz, ok, pourquoi, quelle quantité ? Puis moi, je les ai des revues à la semaine longue, tout le temps, je les achetais toutes. J'en avais trois que j'achetais, j'allais à Tabagy le 1er du mois, j'achetais mes trois revues. là je mangeais tout ce qu'il y avait là-dedans, je suivais la diète, je suivais le plan d'entraînement jusqu'à l'âge de 21 ans, je savais que je voulais compétitionner et là j'ai engagé mon premier coach puis tu demandais tantôt qui m'a influencé dans mon parcours. Moi, les gens qui m'ont coaché ont eu une énorme influence sur moi, parfois positive, parfois négative. On pourra en parler tout à l'heure. Mais moi, je suis une personne extrêmement coachable parce que tu vas me dire, moi, je veux m'en aller ici. OK, c'est quoi le chemin le plus vite ? Parfait. Dis-moi qu'est-ce qu'il faut que je fasse.

  • Speaker #1

    Si tu le respectes.

  • Speaker #0

    Dis-moi ce qu'il faut que je fasse.

  • Speaker #1

    Je m'en calisse.

  • Speaker #0

    Je suis sûr que tu dois être militaire. le commun. Combien de grammes de protéines ? combien de grammes de glucides, la grosseur de l'assiette, je mettais des légumes, je n'en mange pas, quel stéroïde prendre, quelle dose, quelle fréquence, quelle heure, je ne sais pas, je vais le prendre le matin, le soir, le midi, je vais le faire. Ça permettait de donner un sens à ma vie, ça permettait de me structurer. À chaque fois que je m'entraînais, j'avais une série qui était dure, etc., je rushais à ce titre, c'était pesant, puis le tort que j'avais en dedans, c'était malsain à l'époque, je me rappelle encore aujourd'hui, c'était mon tabarnak, Tu vas fermer ta gueule, ton père était dans sa marde pis il broyait pas. Ferme ta gueule, fais ton set, esti. Pis là j'en braillais esti, j'en braillais, j'en braillais pis je me décalissais pis je me rentrais dedans, je finissais, je raccrochais, pis je disais « t'incaulisse » . Pis après ça je calculais mon temps, deux minutes, pis ta gueule rembarque. Fait que moi je me flageolais.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça que je voulais dire, tu te tous flageolais. la gelée, écoute, mais le même, je n'en reviens pas.

  • Speaker #0

    Mais j'ai fait ça pendant 10, 11 ans.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est toujours la même personne qui te suivait ?

  • Speaker #0

    Non, j'ai changé. T'as changé, j'imagine, pour de la fun. J'ai eu des approches plus saines, des approches un peu moins saines.

  • Speaker #1

    Quand tu dis des approches un peu moins saines, j'imagine, c'est orienté fast-track, stéroïde, produits, let's go. T'en as pris pendant combien de temps ?

  • Speaker #0

    Moi, j'ai commencé ça, j'avais pratiquement 23 ans. J'avais 22 ans environ. J'en ai pris de façon pas continue. On en faisait, on arrêtait. Par blitz, j'imagine, avec les compétitions, ces choses-là. Oui, exact. 12 à 16 semaines, après ça, on arrêtait trois mois. Puis éventuellement, plus je montais de niveau, moins il y avait de break. Tu vois, moi j'ai... Quand j'étais arrivé à Montréal en 2009, j'avais un style de vie un peu plus... Ben, c'était pas déjanté à l'époque, c'est quand j'étais arrivé ici que ça a déraillé. Moi j'étais à Sherbrooke de 2005 à 2008, j'ai entraîné énormément de bikers là-bas. C'est une ville de même, fait que là moi j'arrive là-bas, gros gars, en shape, parabain, j'étais là-bas j'avais 22 ans, je commence à faire du privé, pis là il m'en arrive un, après ça il en arrive un autre, un autre, un autre... Là, j'ai toujours au lendemain, mon horaire est plein. En genre un mois, c'est l'eau des bains raides. Je chargeais 30$ cash à l'époque. Moi, j'étais comme « wow, je fais 2000$ par semaine, je chie des briques » . Fait que là, je fais ça pendant un an, deux ans. Là, maintenant, les boys, c'est… C'est addictif, hein ? Ouais, pis attends, ils viennent me voir. Pis là, eux autres, leur entraîneur, c'est leur contact. Ils cherchent des affaires. Fait que là, moi, à l'époque, je suis très bien plugé. Fait que là, j'ai une astuce de ma dualétique. Je suis comme « tabarnak, c'est illégal, ça » . Je fais quoi, tu sais ? puis je venais parler avec ma blonde à l'époque qui elle vivait d'abois, puis elle dit « Gal, d'ils, eux autres, ils ont besoin d'affaires. Toi, t'es leur coach. C'est sûr qu'ils vont te le demander. Après ça, tu veux-tu leur donner ? Pas leur donner, sinon ils vont l'acheter ailleurs. C'est ce qui était réaliste. Moi, à l'époque, j'étais comme, ben, j'ai accès à ça, j'en ai. Ça me tente-tu d'en vendre ? J'ai un malaise par rapport à ça, mais je dis bon, OK, je vais essayer. Fait que là, je vais en acheter pour à peu près 1000$, je me réveille d'abord, j'en vends pour à peu près 3000$. Fait que là, je fais comme moi, c'est quand même assez profitable. C'est pas mal plus facile à faire qu'être entraîné du monde pendant 70 heures. Fait que là, je fais la règle de trois. Fait que là, je commence à aller voir mon ami de plus en plus souvent, évidemment. Là, maintenant, à force d'y aller, je suis comme, je vais faire un petit inventaire. Et là, il tombe sur moi quelque chose de super cool. C'est que... Deux choses. La première affaire, il arrive l'opération Shark en 2008. Fait que tous les bikers sont ramassés, sont tous collés ça en dedans. Puis là, moi, je suis pris dans un gym de monsieur et madame tout le monde. Puis que là, ils me voyaient tout le temps que ces gars-là. Fait que c'est comme une question de temps.

  • Speaker #1

    T'as dit être stressé en tabarouette ?

  • Speaker #0

    Ben oui, moi, ça n'a pas rapport. Ben oui, je suis stressé.

  • Speaker #1

    Tu ne peux pas que tu n'y aies pas passé.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu sais, quand j'ai catché les accusations, t'es pourquoi, etc. J'avais fait mes études aussi. je savais que le trafic d'astéroïdes te donnait une tape sur les doigts, tu sens plus, tu rentres après-midi, tu rentres à soir. Il n'y a pas de grosses sanctions pénales par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Tu n'as rien eu par rapport à ça ? Non, pas du tout. Je suis curieuse de savoir, dans la consommation, as-tu des regrets ? As-tu eu des downsides à ça ?

  • Speaker #0

    J'aimerais ça... Tu le sais, Mélanie, il ne faut pas dire qu'on a des regrets. Est-ce que j'aurais apprécié avoir la maturité nécessaire pour faire des choix plus éclairés à l'époque ? Oui, parce qu'aujourd'hui, j'ai des conséquences de ça. Comme quoi ? Je suis sous traitement de remplacement de testostérone parce que moi, j'en produis plus. À l'âge de 32 ans, je pensais que j'étais en dépression. Si j'étais à terre, je ne filais pas. Passent six mois, passent un an, j'ai fait deux ou trois relances. J'ai passé les prises de seps. Sur une échelle de 4 à 27, ma testo était à 3. J'avais comme la production d'un gars de 72 ans.

  • Speaker #1

    Ça, c'est vraiment directement lié à la consommation d'estéroïdes,

  • Speaker #0

    des produits dans la famille. Oui, très certainement. À mon âge, il n'y a pas de prédisposition génétique, rien de ça, j'ai mes deux testicules.

  • Speaker #1

    Je suis contente que tu en parles, Sébastien, parce que mon fils a 17 ans. l'Opéra.

  • Speaker #0

    C'est vrai que...

  • Speaker #1

    C'est en train, puis ça me fait peur, tu sais, puis là j'y en parle, puis là des fois, regarde la vidéo, il n'en prend pas, là. Mais tu sais, on a peur avec un peu le gym,

  • Speaker #0

    là. À l'époque, c'était vraiment une chasse gardée, ce que je veux dire, c'est que...

  • Speaker #1

    Comme l'Olympique aujourd'hui, c'est comme c'est facile, tu vas avoir des résultats rapides sans faire d'efforts, tu sais.

  • Speaker #0

    À l'époque, on savait ça, mais un, c'était beaucoup plus difficile d'accès, c'était beaucoup plus cher.

  • Speaker #1

    Avant ?

  • Speaker #0

    Oui, dans mon temps, oui, c'était très, très dispendieux, là, back down. Puis après ça, tranquillement, le libre-échange, ish, a ouvert avec la Chine. Et là, la chaîne a commencé à envoyer beaucoup de stocks. Oui, exact. Dans le fond, ce qu'il faut savoir, c'est que sur le marché, ce qu'on retrouve, c'est fait dans des bains. Dans des bains et dans des casseroles. C'est rassurant. Oui, c'est super. Fait que là, ce qui se passe au fil du temps, c'est que c'est banalisé. Même jusqu'à être encouragé. Moi, quand j'étais jeune, je me disais, pourquoi que M. Olympia, etc., pourquoi qu'il ne dit pas ce qu'il prend vraiment ? Puis moi, je le sais aujourd'hui à 42 ans. Pourquoi tu penses qu'il ne dit pas ce qu'il prend vraiment ? parce que ton kit va l'écouter, va dire « Oh wow, ce gars-là qui a cette génétique-là, cette expérience-là, Ça fait 20 ans qu'il s'entraîne, il prend ça, moi je vais en prendre plus. Ou je vais en prendre exactement ce que lui il prend.

  • Speaker #1

    Maintenant, avec ce qu'on voit sur les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    Oui, mais le danger est là. Le danger, en fait, c'est que tu as une responsabilité sociale. Moi, quand j'explique au monde…

  • Speaker #1

    Mais la majorité ne va pas l'expliquer.

  • Speaker #0

    Non, moi je vais le dire, j'ai fait trop de niaiseries, je l'ai fait trop longtemps, j'ai pris trop d'affaires, j'ai mal fait mes relances. Moi, je n'ai pas fait de prise de sang jusqu'à l'âge de 28 ans. J'ai commencé à 22. Mais qu'est-ce que tu penses ? Je suis le docteur, j'ai pris des steroids, je me ressors des prises de sang. Tu as juste à arrêter d'en prendre et on en prendra après. Fait que, tu sais, mitiger le risque, c'était comme « fuck you mon astuce » . C'est spécial ça. Et là, jusqu'à temps que je me rende malade, et là quand j'ai été malade, ben là, dans le fond, mes enzymes de foie étaient élevées.

  • Speaker #1

    Ça revient tout le temps ça, le problème de foie.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est…

  • Speaker #1

    De ce que j'ai lu sur le sujet. C'est très ancien,

  • Speaker #0

    mais tu sais, c'est que quand j'étais arrivé à Montréal après ça, c'est que moi, j'avais eu le luxe d'avoir une commandite avec une compagnie américaine. Fait que eux autres me donnaient 2000$ US par mois, ils me donnaient tous mes suppléments, pas minstéro, mais seulement donner du cash pour les acheter pareil. J'avais l'héritage de mon père à ce moment-là. Fait que j'étais comme, OK. Tous mes clients s'étaient fait embarquer. Puis eux autres m'avaient bâti un beau package de, écoute, tu vas travailler avec nous, on va te développer, on a des gros projets, tu vas faire beaucoup de cash. Fait que j'ai dit, you know what ? Fuck you l'entraînement, man. Je décalisse de Sherbrooke. Je m'en viens à Montréal, je me fais une blonde, elle est danseuse nue, ça fait que ça fit parfaitement avec qui je suis. Fait que là, imagine, j'arrive de Sherbrooke, je connais plein de tannants, j'arrive à Montréal, je suis avec une danseuse.

  • Speaker #1

    Des tannants, t'es poli. Oui.

  • Speaker #0

    Des tannants. Puis là, gros gars en shape, je commence à faire un peu le party, un petit peu de GHB la fin de semaine, un petit rave une fois de temps en temps. Et là, je commence à connaître plein, plein, plein, plein de monde dans ce domaine-là. Fait que là, j'ai parti pour ma première PME d'instéro. C'est vraiment de même que j'ai décollé. Pendant deux ans, je n'ai fait aucun entraînement. Fuck off, bien moi je me suis entraîné je vais dire, mais je n'ai pas coaché personne, je faisais juste vendre des produits. Je faisais ça deux ans de temps, puis là ça a été la déchéance la plus totale. Écoute, sans trop aller cru, je vais dire, les parties qui finissent pas, les deux, trois jours de bout, me tenir avec des chums qui avaient des armes, la dope, beaucoup trop de parties, de la boisson, moi qui ne buvais pas jamais. Là j'avais commencé un petit peu, après ça beaucoup pas mal.

  • Speaker #1

    À quel âge l'on est rendu à peu près ?

  • Speaker #0

    J'ai 42. Ouais, ça fait que c'était fin vingtaine. OK, fin vingtaine,

  • Speaker #1

    ça fait que c'était quand même, OK, quand même. Ouais,

  • Speaker #0

    ça fait que c'est là en 2000, jusqu'en 2012, là je me lève un matin, puis j'ai ma blonde qui est danseuse, qui est avec moi, puis on voyageait tout le temps. Ça justifiait le fait qu'elle fasse ce qu'elle faisait dans la vie. Puis là je dis OK. Moi, je commence à être tanné. Je dis toi, il te reste combien de temps là-dedans ? Ah, bien j'aimerais ça voyager encore un peu, tout ça. Moi, j'étais au bout. Fait que là, j'ai dit « OK, moi j'arrête. » « Fait que ramasse tes affaires, trouve-toi un condo, puis va-t'en, moi je suis plus capable. »

  • Speaker #1

    T'as vraiment touché le fond, un peu comme on disait tantôt, pour que là...

  • Speaker #0

    Mon meilleur chum est en désintox. J'avais deux amis qui se sont suicidés, un qui s'est fait tirer. J'avais beaucoup de monde que je connaissais qui était en prison. Puis là, on gravitait tous tantôt du même monde. Je me suis dit, OK, c'est une question de temps avant que ça pète. C'est le wake-up call. Oui, puis là, rendu là, pour arrondir les fins de mois, tout le monde me demandait plein d'affaires. Fait que là, je ne faisais plus juste des stéréos. J'avais l'occasion, prends un peu de ça-là, envoie ça-là. C'est allé loin.

  • Speaker #1

    Je ne pensais pas que c'était allé aussi loin que ça. Comment tu as fait pour t'en sortir ? Ça n'a pas été, j'imagine, claquant des doigts. Un petit peu.

  • Speaker #0

    Oui ? Oui. Dans le fond, moi, je ne consomme jamais quand je me préparais pour des compétitions. OK. Jamais. Tu en as fait combien,

  • Speaker #1

    d'ailleurs ?

  • Speaker #0

    Je l'ai fait sept.

  • Speaker #1

    Sept en l'espace de…

  • Speaker #0

    Sept de 22 à 30. OK. Ça fait qu'il y a pas mal de parrainées,

  • Speaker #1

    plus ou moins. C'est impressionnant,

  • Speaker #0

    parce que c'est un… C'est un gros stretch.

  • Speaker #1

    C'est assez aïe-aïe,

  • Speaker #0

    là. Mais tu sais, mes dernières compétitions, je finissais, mettons le samedi soir je gagne mes trophées puis le lendemain je suis obligé de me défoncer la face ça me donne une idée c'était pas cool Donc, en 2012, je l'ai, cette fille-là. Et là, je retourne travailler dans les jobs. Ça me manquait. Je voulais me réaliser, je voulais aider le monde. J'étais comme... Christ, mon... Quand j'étais jeune, je voulais être travailleur. Aujourd'hui, je ne travaille pas. Je vends de la dope, je fais le party, je me défonce la face. C'est quoi ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est ça. J'ai échappé. Pendant deux ans de temps, j'ai échappé ma vie. Je n'ai pas peur de le dire aujourd'hui. Et là, je rencontre cette personne-là, une petite fille qui travaille au bar santé au gym. Puis là, j'avais déjà commencé à replacer ma vie. Là, je vendais encore beaucoup de stéroïdes, évidemment, mais j'entraînais aussi les gens, au moins. Fait que tu sais, j'étais comme en train de virer le balancier de bord, même si mon revenu était peut-être 70-30. Au début, je me suis dit, je vais prendre un bureau juste pour me désennuyer. Là, les gens ont commencé à venir à moi, je me remonte une clientèle. J'étais comme, hey, j'aimais ça dans le temps, ça. Fait que là, j'en fais plus. Puis là, un moment donné, je commence à faire de plus en plus d'entraînement, à vendre un peu moins d'affaires, mais c'était good parce que je faisais des gros sous je tapais dans les deux affaires en même temps parce qu'on se comprend c'est pas parce que je vendais des stéraux que j'avais pas le temps de travailler J'enlève tout mon temps de loisir, de pétage de face. J'avais beaucoup de temps devant moi. J'étais en préparation pour Monsieur Canada cette année-là. Je ne consommais pas. Là, tout commençait à se placer. Je rencontre cette fille-là. On commence à se déter. De façon organique, curieusement, au fil du temps, je ne voulais pas y dire, mais j'ai développé des sentiments pour elle. Moi, j'étais convaincu. Je partais d'une danseuse nue à une étudiante d'université.

  • Speaker #1

    C'est assez...

  • Speaker #0

    Je ne mérite pas ça. Ce n'est pas pour moi, ça.

  • Speaker #1

    Je m'arrête de la marde.

  • Speaker #0

    Je m'arrête de la marde. Fait que là, je fais des fautes que la majorité des gars font quand ils ne sont pas prêts à s'investir. Fait que là, je butine. Puis là, etc. Puis là, je dis, écoute, moi, on est ensemble, on se voit, tout ça, on s'amuse, correct. Mais ça ne dépasse pas ça. Là, je la cadre de même.

  • Speaker #1

    C'est comme une protection.

  • Speaker #0

    It's coming. Oh my God. Et là, quelques semaines plus tard, je m'en vais pour faire le championnat canadien. Trois semaines avant le concours, à l'époque, on utilisait de l'insuline. parce que ça a des effets anaboliques. On prend ça en entour de l'entraînement. Il faut timer sa consommation de glucides au travers. Et moi, ce que je t'ai pas dit, c'est que j'ai de l'épilepsie. Donc là, j'ai mal timé ma shot. J'ai mal timé ma shot. J'ai pas eu du trafic sur le pont Champlain. Le temps que je revienne chez nous, je commence à manger mon plat de riz. Parce que t'as comme deux heures. Il était rendu deux heures et demie après. Je me grouille. là, je commence à être étourdi blackout, j'ai fait une crise convulsive parce que mon sucre a tombé trop bas

  • Speaker #1

    En l'espace de...

  • Speaker #0

    Demi-heure, oui. Oui, c'est super dangereux. OK. Ma blonde était avec moi à l'appel de l'ambulance. Et là, je reprends conscience dans l'ambulance après qu'ils me shootent des poches de glucose. Fait que dans le fond, j'aurais pu crever si elle n'avait pas été avec moi. pis là je suis comme crêpe, j'ai bien mal au coude je dois m'être cogné, pis là je suis comme je pote mon bras, je fais ça Il me tombe sur la noix. Fait que j'ai pété mon triceps en convulsant. Mon tricep a déchiré. Fait que quand quelqu'un me demande comment tu l'as pété, il faut que je raconte l'histoire.

  • Speaker #1

    Comment tu peux faire ça ?

  • Speaker #0

    Bien, j'avais une bonne tendinite depuis un bout. Fait que là, je l'étirais, je l'étirais. Je me rendais au chaud, je me faisais traiter, je faisais drainer ça une fois de temps en temps. Il y avait un petit peu de liquide, mais tu sais, ça tenait ensemble. Mais en crise convulsive, ton corps, il est tellement... Il contracte tellement fort. Toi, t'es plus là. moi je faisais de la broue toute la petite patente l'exercice j'ai pété mon coude, je me réveille dans l'hôpital J'ai réalisé que mon tricep était déchiré. Je venais juste d'acheter mes billets pour Halifax et de faire mon inscription la veille. Ma blonde, ça venait avec moi là-bas. Fait que là, j'étais comme, OK. Je réfléchis 48 heures. Je me suis dit, OK, je vais me faire taper ça. Je vais le faire drainer. Je vais le faire arranger comme il faut. Je vais faire mon concours pareil. Fait que je suis allé faire Monsieur Canada.

  • Speaker #1

    Tu as fait le...

  • Speaker #0

    Ça a été mon pire placing. ont été 18, j'ai fini 17e, je sais même pas pourquoi j'ai pas fini dernier j'étais... tressé dans le fond, ma condition n'était pas là. C'était mon premier gros championnat national. C'était un très haut niveau.

  • Speaker #1

    On s'entend que les conditions n'étaient pas...

  • Speaker #0

    Non, c'était pas gagnant. Pas optimal,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et puis là, là-bas, j'ai vraiment des sentiments pour ce fille-là. Je finis par dire là-bas, écoute, je t'aime. Je suis en amour avec toi et je t'aime. Mais là, on avait parti crush. Deux semaines après, on revient au Québec. Je vais me faire opérer. Et ça faisait une couple de semaines qu'elle avait les seins sensibles et tout ça. Je lui dis, tu vas nous faire un petit test pipi, au cas. Elle sort de la chambre de mai avec ça. Puis là, je vois la face, puis là, je fais comme, OK. Là, elle me dit, c'est à Halifax. Dans le monde, c'est arrivé à Halifax. Là, je gèle. Elle dit, dites quoi ? Je dis, attends, je process là. En l'espace d'une demi-seconde, Mélanie, moi, je pensais que j'étais stérile et que je ne voulais pas d'enfant. Parce que j'ai toujours été dans des relations dysfonctionnelles. Puis là, du jour au lendemain, ça fait quatre mois que j'étais avec. Notre relation est partie tout croche. Elle est enceinte. pis au fond de moi fuck je veux un enfant avec elle hein Là, je viens juste de me péter le tricep, je viens juste de me faire opérer. Elle, elle sort avec un test de grossesse de la chambre de bain, en l'espace d'une demi-seconde. Ça s'est fait tout seul, c'était viscéral, c'était dans moi. C'est même pas moi qui décidais. Elle dit quelque chose, t'as l'air content. Là, j'étais comme, Chris, attends, c'est une opportunité. Et là, elle a su chier, elle est super raide. Ça fait genre une semaine que je t'ai dit que j'étais en amour avec toi. le bang du tombant enceinte. Là, moi, le bras dans le plat, est-ce que ça arrangeait de même ? Je suis comme, non, je pense que c'est ça.

  • Speaker #1

    C'est un début particulier, j'avoue. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Wow. Et là, au fil du temps, on se fait une tête. On le fait-tu, on le fait pas, on y va-tu, on y va pas. On choisit d'avoir un enfant ensemble. Et la grosse, ça se passe. Mais là, tu comprendras que ça fait pas longtemps qu'on est ensemble. Je n'ai pas été correct au début. Je ne l'ai pas bien traité.

  • Speaker #1

    Ça a-tu laissé des traces ? Très.

  • Speaker #0

    Puis de ma faute. Puis je prends ownership là-dessus à 100 %. puis je sais que j'ai pas été bon avec elle Mais là, juste straight and out, je replace mes affaires. Et deux, trois semaines après qu'elle m'a l'annonce, j'avais mon bon chum Nicolas qui était en thérapie au centre, comment ça s'appelle, Mélaric, un petit peu plus loin d'ici, à Saint-André-d'Argenteuil. Moi, j'allais le voir toutes les semaines, depuis un an. C'est à cause de lui, grâce à lui en fait, que je suis sorti de ce milieu-là. Parce que j'allais là-bas toutes les semaines. J'allais apporter des rasoirs, de l'argent, des cigarettes, du linge. Lui était en thérapie fermée là-bas pour parler en prison. J'allais là-bas toutes les semaines. Qui de ma gang de chums n'est jamais allé là-bas le jour des visites ? Personne. J'étais le seul qui allait, toutes les semaines. Papy, c'était un peu mon père spirituel du crime organisé, mettons. Il avait une conscience plus haute que la moyenne. Il y avait deux vieux gars de 17 et 16 ans à l'époque, Félix et son frère. Avant que je dise, il m'a appelé un mardi ou un mercredi. Des fois c'était chargé, tu comprends, il était en désintox, j'étais comme « ouf, ça me tente pas aujourd'hui » . Fait que là, moi l'appelais demain. Puis le lendemain, il m'a rappelé, mais c'est pas lui qui m'a rappelé. Il était sorti de thérapie depuis quelques semaines, il s'était fait une nouvelle blonde, c'était sa blonde, puis là elle m'a dit « papi est mort » . Fait que mon chum, papi, Nick, il s'est étranglé avec un corde de télé en arrière d'une poignée de porte, dans une chambre, chez sa blonde. Puis là c'était elle qui m'a appelé en braillant, Jacinthe, pour dire « papi est mort, papi est mort » . Pis moi, c'était comme ma figure paternelle à ce moment-là. Oh boy ! Fait que là, c'est un autre encore qui mourait. Pis là, moi, en l'espace de trois semaines, je pète mon tricep, je sais que je vais devenir père, pis je suis pas mon meilleur chum à l'époque. D'un suicide qui baignait exactement dans le milieu où j'étais, que j'avais commencé à m'éloigner un peu, pis là, lui, paf, il s'en va. Fait que là, je fais comme un « human » , des calices. Fait que là, je ferme ce chapitre-là, je réponds plus au téléphone, le monde me texte, ils veulent des affaires, je suis comme « fuck you man » , je réponds pas. Tout le monde qui avait rapport avec ça, je leur réponds plus, je deviens un ostie de fantôme. Je les croise. « Salut, ça va ? Pas vu ton message ? » Je fais. Si j'y vais au gym tous les jours, je m'éloigne, je m'éloigne, je m'éloigne, je m'éloigne. Puis là, je me dis, « OK, je vais avoir un enfant. C'est du sérieux. » Fait que là, ma vieille vie, je ferme ça, décollise. J'ai une petite fille qui s'en vient. Je veux savoir du monde à l'entour d'elle qui sont de même. No fucking way. Fait que je ferme ça, puis je rouvre un nouveau chapitre. Fait que là, je commence des cours en ostéopathie. Je booste ma carrière en malade mental. oui je vends encore des produits je te le cache pas j'ai fait ça pendant quelques années encore après Jusqu'à tant qu'au niveau Ça marche pas, je vais t'en parler ensuite. Et là, ma petite fille arrive, puis là je l'ai dans mes bras, puis je suis comme « Ok, faut que je devienne encore une meilleure personne. » Fait que je dois, puis je l'avais dans mes bras, puis je disais « Je te laisserai jamais tomber, je vais te protéger, je vais veiller sur toi, je vais toujours être là pour toi. »

  • Speaker #1

    C'est beau comment la vie fait bien les choses.

  • Speaker #0

    Puis tu sais, à l'époque, j'étais pas conscient à quel point j'étais chanceux d'avoir un enfant avec cette fille-là, parce que j'étais pas la meilleure de la chambre.

  • Speaker #1

    Elle doit être une mère extraordinaire.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vraiment le luxe. que ma fille a une super maman. Malheureusement, quand ma fille a eu deux ans, on s'entendait pas, elle pis moi, pis on a choisi de se séparer. Ça a été très difficile. Très difficile, parce que moi, je m'étais dit, maintenant que j'ai un enfant et une blonde, je serai plus jamais seul.

  • Speaker #1

    Je serai plus jamais seul.

  • Speaker #0

    Pis là, à l'espace de deux semaines, je suis tout seul dans ma maison. Ma fille est chez sa mère, dans son nouvel appartement. Là, je suis tout seul chez nous, dans mes souvenirs. Pis la maison est vide. Pis je suis tout seul. pis là ça a comme été une espèce de fuck Je suis parti d'une direction, à moi parler je ne l'ai pas écouté, j'étais là mais je n'étais pas là, je travaillais trop, je me suis lancé dans 450 à ce petit projet, et bien là, j'écoute. Je n'ai pas personne d'autre à blâmer que moi. Au début, j'ai été un tabarnak contre elle pendant longtemps. Puis, j'ai pu éventuellement au fil des thérapies et tout ça, m'asseoir avec elle et lui dire « écoute, je te remercie, je te remercie et moi je te souhaite tout le meilleur, et merci de m'avoir fait confiance à ce moment-là, parce que je ne sais pas comment tu as fait » . Je ne sais pas si à l'âge de 21-22 ans, si Shirley était avec un gars comme moi j'étais, puis que ma fille tombait enceinte de ce gars-là, puis elle me demandait mon opinion, je serais comme « Écalez, c'était ça de ton affaire. » Je dis « Merci, je te remercie, ça a changé ma vie. » Je ne sais pas si je serais encore là aujourd'hui si on n'avait pas eu d'enfant ensemble.

  • Speaker #1

    On voit le côté que tu parlais de ton père très travaillant. Tu gardes ça de ton père. C'est encore là, mais tu es beaucoup plus conscient aujourd'hui. Mais quel beau travail.

  • Speaker #0

    C'est une chance qu'on a.

  • Speaker #1

    Je veux dire, la vie, comment que tout est bien. puis une fille avec son père. C'est extraordinaire, le lien avec mon père, tes filles à papa, la relation elle est extraordinaire. Tu sembles avoir une super belle relation avec ta fille.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    je suis chanceux, j'ai une bonne petite fille. Elle a 11 ans, je pense. 11 ans, oui. Est-ce qu'elle connaît un peu ton passé et les défis que tu as eus ou c'est trop encore jeune ?

  • Speaker #0

    Non, je pense qu'elle est au courant. J'ai commencé à en parler avec elle, mais ma fille, elle consomme du YouTube. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça que je disais qu'elle doit savoir.

  • Speaker #0

    En toute transparence, faire des podcasts, ça me met beaucoup face à ça. Parce que je me dis que c'est du real estate, ça reste là pour toujours. Un short, ça passe Ouais Tu l'oublies, mais tes podcasts restent là pour tout le temps. Au début, j'étais tout le temps un peu gêné d'aller là, mais je me suis dit, regarde, ma fille va en faire plein d'erreurs dans la vie. Mais est-ce que je peux utiliser mes erreurs à moi pour lui en faire bénéficier, pour empêcher des gens de faire les mêmes, voir un peu ce qui traîne au bout. Il n'y a pas un meilleur driver d'expérience pour faire comprendre les gens que ton histoire personnelle. Oui, absolument. Même si je suis inconfortable avec ça, même si je ne suis pas fier, je suis vraiment fier. Il y a plein d'affaires que j'ai faites que si je pouvais le changer, puis ça, on va en être à la question tantôt, est-ce que je le ferais ? Mais c'est sûr que oui. Mais je ne serais sûrement pas la même personne aujourd'hui si j'avais eu un parcours de vie A, B, C, D. Tu sais, moi, j'ai fait l'alphabet pas mal de tous les sens, mais avec le recul aujourd'hui, je suis très conscient, très content même d'avoir passé par là. J'espère, pour avoir laissé trop d'années de vie dans la balance, bien ça, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Je ne pense pas. Je ne sais pas. C'est une vie bien remplie. Aujourd'hui, après... Justement, à t'entendre depuis tantôt, ton concept, ton brand de le résilient gentleman prend tout son sens. Parce qu'avec toute l'expérience de vie comme ça, aïe aïe, il faut que tu sois résilient, sinon tu vas mourir.

  • Speaker #0

    Au final, j'ai compris que le gentleman résilient, c'était moi. Oui, absolument. C'était pas mes clients.

  • Speaker #1

    Non, mais absolument pas, exactement. C'est pour ça qu'on m'a situé en trois. C'est extraordinaire, c'est vraiment inspirant. Puis c'est Charlie le nom de ta cliente.

  • Speaker #0

    Charlie, oui, exact.

  • Speaker #1

    Ma cousine, elle voulait appeler sa fille Charlie, mais elle a eu quatre gars. C'est tellement beau.

  • Speaker #0

    Elle a-tu un Charles ?

  • Speaker #1

    J'adore ça. Même pas. Même pas. Elle a Charlie, c'est trop beau. Qu'est-ce qui s'en vient pour toi ?

  • Speaker #0

    Actuellement, on grandit beaucoup l'équipe. Tu sais, moi, mon sport maintenant, c'est l'entrepreneuriat. Mon sport.

  • Speaker #1

    J'aime ça comme tu dis ça. Je dis souvent à mes clients, on est des athlètes entrepreneurs. C'est tellement important.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mon sport. J'aime tout à propos de ça. J'aime tous les défis que ça m'amène. J'aime tous les stress qui viennent avec aussi. Je me lève le matin excité. je snooze pas. J'ai la chance d'avoir une vie que...

  • Speaker #1

    C'est ta nouvelle passion. Oui. Parce qu'il faut ça, t'es un peu obsédé.

  • Speaker #0

    Moi je suis 100% obsédé. On a des personnalités addictives. Moi je suis pas un peu obsédé, je suis obsédé en crise.

  • Speaker #1

    Pour être capable d'atteindre ce qu'on a atteint dans notre vie, il faut un petit côté obsédé, c'est sûr. Mais je te crois pas quand tu dis que t'aimes tout à 100%. Mettons un côté qui est peut-être un peu plus comme...

  • Speaker #0

    Non, je t'explique. Moi je considère que Je suis entraîneur depuis 20 ans. Je suis entrepreneur depuis un an et demi. C'est récent. C'est dans l'une de miel. Les défis qui viennent sont toujours nouveaux. On se comprend que quand ça fait 10, 12, 20 fois que tu règles le même problème avec les mêmes difficultés, c'est moins le fun. Ça serait peut-être la répétition éventuellement.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    On a connu tellement de croissance, on a tellement de belles équipes, on a tellement de bons clients.

  • Speaker #1

    Tu as fait les bonnes étapes. Tu bâtis une étape à la fois, tu solidifies ta fondation. J'aime ce que je fais. Ou ce que tu excelles aussi. D'ailleurs, pourquoi j'avais envie de t'inviter à l'Indomptable Podcast, c'est vraiment ta capacité à créer Merci. J'aime beaucoup ton style quand tu fais ton contenu, de quelle façon tu le fais. Puis t'oses, t'as pas peur de dire, « Hey, ça, bon, on va vous parler de ça. » Non, non,

  • Speaker #0

    c'est de la marde.

  • Speaker #1

    Puis des fausses croyances, puis de la marde, puis ça. Puis écoute, c'est pour ça que des fois, on prépare tout le temps des questions. Puis là, selon où est-ce que ça s'en va, c'est très rare que je vais aller les voir. Mais il y en a une, avant qu'on se quitte, que je veux vraiment que tu me dises. Tu sais, quand même, oui, ton sport, c'est l'entrepreneuriat. Mais mettons, dans le milieu global de la santé, fitness, alimentation, machin, C'est quoi, je te dirais, l'affaire qui te donne le plus de boutons, que tu n'es plus capable, que tu voudrais avoir l'opportunité de rectifier ?

  • Speaker #0

    Moi, oui. Puis ça, c'est une philosophie de vie, puis je pense que ça dépasse le corps de la santé. Mais j'ai l'utopie ou le rêve, OK ? Puis c'est drôle parce que j'ai pensé à ça cette semaine, qu'on puisse vivre éventuellement dans une société où les gens n'ont plus d'excuses. Ou les gens n'ont plus d'excuses. Non, mais non plus.

  • Speaker #1

    C'est un irritant pour toi ?

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est parce qu'en fait, tout revient toujours à ça. Parce que, tu sais, hey, j'ai un problème, voici une stratégie. Ouais, mais ça ne marche pas pour moi parce que oui, mais moi, je n'ai pas le temps. Bullshit. Oui, mais moi, je n'ai pas l'argent. Tu peux le faire à rabais. Oui, mais moi. Oui, mais moi. Oui,

  • Speaker #1

    mais moi. C'est à la portée de tout le monde.

  • Speaker #0

    Tu sais, tu as mentionné avoir des boutons. Moi, c'est ça qui me rend complètement dingue. Parce que, écoute, j'ai pas le temps d'aller au gym une heure par jour parfait, tes enfants à quel âge ? 5 pis 3 Ok, si je te dis qu'il faut que tu ailles au gym à tous les jours une heure pour les 7 prochains jours, sinon tes enfants meurent, as-tu le temps ? Oui, oui, oui, oui. Bon, ben fuck you, man, t'as le temps. La réalité, c'est que c'est toi qui vas crever, colisse. Puis là, tu le pèles par en avant, puis tu te dis, ah, mais je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard, je vais y aller plus tard. Tu vas avoir une méchante dette de santé un moment donné. Oui, si tu te rends, puis tu sais, je veux dire, je travaille fort pour ma retraite. Tu vas prendre à quel âge ? 65 ? t'es déjà vieux pis t'as 40 ans, dans 25, ce sera pas beau, tu seras probablement plus là. Si tu reviens à l'essentiel, puis on le sait, quand tu t'entraînes fort, t'as plus d'énergie, t'es capable de faire ton 8h en 6h, génial, t'as plus de tolérance au stress, tes enfants te tapent moins ses nerfs, même en faire avec ta blonde, tu vas lui donner une meilleure version de toi-même. Comment un gars te dit, moi et ma femme, on n'a plus de sexe ensemble, t'es-tu vu, Carlis ? Non, mais honnête ! Honnêtement ! tu le ferais-tu toi ? et souvent ce qui arrive c'est que les deux nivelles vont là-bas lui il se laisse aller, elle elle se laisse aller mange des Doritos,

  • Speaker #1

    mange des Doritos c'est un cercle vicieux deviens leader de ta vie moi c'est ça que je veux dire je sais pas le nom du gars je me souviens plus de son nom mais il y a un gars, j'ai mis ça sur mon story cette semaine, j'ai tellement eu de vues j'ai dit c'est mon nouveau coach le gars qui crache, go to the fucking gym c'est quoi le gars ? Ah, j'ai tellement ri là, parce que c'est un peu ça. Arrête avec tes excuses. Trouve le temps. Moi, je suis allergique aux excuses. Mes clients jamais vont me donner une excuse. Ça marche pas. J'adore ça.

  • Speaker #0

    En fait, c'est génial. Moi, j'ai pas de problème à ce que tu dis, « Ouais, mais j'ai pas le temps. » Mais c'est pas vrai.

  • Speaker #1

    C'est pas vrai.

  • Speaker #0

    Mais c'est pas vrai. J'ai dormi six heures hier. Pourquoi ? J'ai décidé d'aller voir une amie à Drummondville. Je suis revenu chez nous à minuit et demi. J'avais une brasse de lavage à faire. Je me suis couché un heure et quart. à M. le Vestateur. Ok. Mais...

  • Speaker #1

    Chris, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Le fait que tu n'aies pas le temps, c'est irrelevant. Tu as-tu lu Be Useful d'Arnold Schwarzenegger ? Oui. Moi, ce qui m'a marqué dans le livre, j'adore Arnold, j'ai vu son documentaire, tu l'as sûrement vu sur Netflix. Avec son âme. Mais as-tu remarqué dans Be Useful, c'est moi qui l'ai ressorti énormément, puis dans son documentaire, c'est une chose. Quelqu'un qui a réussi dans trois sphères d'activité différentes, comme lui, à un niveau incroyable. Ça ne te tente pas d'aller t'entraîner. Tu es fatigué, c'est dur. C'est comme « shut up, it's irrelevant » . C'est non pertinent. C'est quoi que tu veux ? C'est ça ton but ? Tu veux « let's go » . Puis quand tu parles, c'est drôle parce que ça me fait penser tellement à ça. Mais c'est pas important. C'est pas important. Ça ne me tente pas. C'est irrelevant.

  • Speaker #0

    Ça te tente-tu de payer tes impôts à la fin de l'année ? Non, moi non plus. Mais j'ai payé pareil. Pourquoi ? Je connais les conséquences.

  • Speaker #1

    Il faut le faire. Puis les gens tombent un peu dans ça, dans ce genre de… C'est tellement sociétal.

  • Speaker #0

    C'est juste que c'est très dommage parce que... les gens sont malheureux, ils ont les clés de leur bonheur dans les mains.

  • Speaker #1

    C'est à leur portée.

  • Speaker #0

    Je te ramène au principe d'imputabilité. Le jour où tu comprends que tu as toutes les réponses, que tu as tous les outils, qui tu veux blâmer ? Ah oui, mais non, ta gueule !

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas ça ? C'est de ta faute. Tu n'as pas le poids que tu veux, c'est de ta faute. C'est ça que les gens ne réalisent pas. Ce n'est pas de ma faute, si. puis à un moment donné, j'ai fait un contenu là-dessus. Tu t'imagines, ah oui, comme genre, moi je suis... j'ai gros os ou bien c'est à cause des hormones, je ne suis plus capable.

  • Speaker #0

    Le squelette le plus lourd au monde pèse 20 livres.

  • Speaker #1

    Oui, arrête. Merci, merci. Exact. C'est ça. C'est parce que les gens…

  • Speaker #0

    Il t'en reste 300 figurés.

  • Speaker #1

    C'est comme genre le Zampic, tu sais. Je vais dire, écoute, le Zampic, my God,

  • Speaker #0

    my God. Oui, mais quel bel job de lobbyiste, de publicité.

  • Speaker #1

    On s'entend, là. Mais c'est que là, les gens croient que c'est comme… C'est encore, on est dans un air de gratification immédiate. Fait que je ne vais pas faire les efforts. Les gens ne veulent pas faire les efforts. Si tu peux me permettre,

  • Speaker #0

    tu les en piques. Juste la façon qu'elle a été désignée, c'est génial.

  • Speaker #1

    Les côtés marketing,

  • Speaker #0

    c'est quand même… Oui, mais pas juste ça, c'est que le supplément, le médicament fonctionne tout le temps que tu le prends. OK ? Donc, dans le fond… Mais quand t'arrêtes… Mais imagine, avant ça, on faisait des chirurgies bariatriques. Ça te prend en salle d'opération, naninana, etc. Et le médecin se fait payer une fois. Cool ! Par contre, en zampique, tu vas commencer aujourd'hui, tu vas continuer à manger de la marde, là. C'est juste que t'es en osée, puis tu le processes mieux, donc tu perds du poids, mais tu continues à manger mal. Donc, tu deviens un excellent client pour toute la vie. et là maintenant il y a une version pour adolescents et enfants qui arrivent aux États-Unis. Fait que là, aux États, ça c'était en cours d'être approuvé, et ils essayent de l'embarquer sur le Medicare. Fait que ça, imagine combien de clients qu'il y a, t'en as beaucoup de gros américains, fait qu'au final, c'est juste ça. Les américains,

  • Speaker #1

    ils l'ont l'affaire.

  • Speaker #0

    Pourquoi faire une chirurgie, si je peux te prescrire un médicament toute ta vie jusqu'à temps que tu meurs, et bonne nouvelle, maintenant t'es ado, t'es gros, change pas tes habitudes de vie, c'est correct.

  • Speaker #1

    C'est vraiment ça le message qu'on envoie à la société.

  • Speaker #0

    Et mec, tu sois adulte, c'est correct, on a une autre molécule pour toi. et mec, tu sois encore plus vieux. Génial, on a le nouveau. Au final, c'est version par demi-version par mi-version.

  • Speaker #1

    Ça pourrait être un sujet complet pour un épisode.

  • Speaker #0

    C'est extrêmement dommage.

  • Speaker #1

    C'est vraiment dommage. C'est encore plus challengeant pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Si quelqu'un me demande, je devrais te prendre aux Ampiques. Est-ce que tu prendrais une béquille si tu n'avais pas les jambes cassées ? Marche, Chris.

  • Speaker #1

    On a la même philosophie, mon cher. C'était vraiment un plaisir de te recevoir, mon cher, aujourd'hui à l'Indontable Podcast. Vraiment super passionnant. On va dire qu'on a pas mal plus de similitudes que je pensais. Je te dirais, c'est assez fascinant et extraordinaire de recevoir des gens et de voir qu'on vit certaines histoires avant par rapport à l'histoire de l'autre. Mais vraiment, tu portes très bien ton nom. Tu as un « perfect brand » pour ce que tu fais. J'ai bien honte de voir ce qui s'en vient pour toi dans les prochains mois, les prochaines années. Là, tu es dans ta lune de miel, profites-en, enjoy. Et te connaissant jusqu'à maintenant avec ce que je vois, je suis pas mal sûre qu'elle va durer longtemps ta lune de miel. Merci. Merci. Bon succès, mon cher. Merci.

Share

Embed

You may also like