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Suisse #4 Travailler en Suisse en tant que jeune diplômée française, Soïzic l'a fait ! cover
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Infirmier expat

Suisse #4 Travailler en Suisse en tant que jeune diplômée française, Soïzic l'a fait !

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20min |05/01/2023
Play
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Description

Dans cette épisode, j'ai le plaisir de recevoir Soïzic, jeune diplômée dans le domaine des soins infirmiers expatriée en Suisse🇨🇭, oui oui tu as bien lu !


À travers son expérience, elle montre qu'avec la détermination et une bonne préparation, il est tout à fait possible de réussir une expatriation professionnelle dès la fin de ses études.


Soizic partage avec nous les étapes de son parcours : des démarches administratives à la recherche d'emploi, en passant par son intégration en tant que jeune infirmière expat . Elle déconstruit les idées reçues et offre des conseils pratiques à celles et ceux qui envisagent une carrière en Suisse.


Tu apprendras :

  • Comment démarrer une carrière professionnelle dans les soins infirmiers en Suisse.

  • Les clés pour réussir son expatriation en tant que jeune diplômé(e).

  • Les réalités de la vie et du travail en Suisse pour les expatriés.


👉 Rejoins-moi sur les réseaux sociaux pour en apprendre toujours plus sur les métiers de la santé en Suisse :


➡️https://bit.ly/3CLfbJk

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📌Pour me soutenir, c'est très simple, tu peux me laisser un avis et 5 étoiles⭐⭐⭐⭐⭐ sur la plateforme de ton choix.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Ornella, fondatrice d'InfermiExpat en Suisse, et bienvenue sur le podcast InfermiExpat. Ce podcast porte un regard sur ces expatriés, professionnels de santé, qui ont décidé de tout quitter pour tenter une nouvelle expérience à l'étranger. L'occasion pour moi de partager leur parcours, leurs belles surprises, leurs craintes, mais aussi leurs peurs. Mais pas que, il y aura des retours d'expérience, des conseils en matière de formation et carrière.

  • Speaker #1

    Bonne écoute ! Vasique, bonjour et merci de me consacrer ce temps.

  • Speaker #2

    Bonjour Ornella.

  • Speaker #1

    Alors ton parcours, moi, m'intéresse beaucoup. Et ça à la fois à la réflexion, puisque tu es jeune infirmière, tu es diplômée depuis cet été, mais surtout parce qu'à peine diplômée, tu as décidé de partir travailler en Suisse. Pour comprendre ton cheminement, j'aimerais savoir, dans un premier temps, qu'est-ce qui t'a poussé à devenir infirmière ?

  • Speaker #2

    Alors, pour commencer, j'ai 33 ans, j'ai fait une reconversion professionnelle à l'âge de 28 ans, où en fait, j'ai décidé de changer de domaine. Avant, j'étais dans le secteur de l'administratif. Et voilà. Quoi que... Ça peut servir quand même dans le métier. Mais j'ai exercé dix ans, plus de dix ans. Et j'avais fait le tour, je pense, du travail, arrivé le matin, allumé l'ordinateur. Et voilà, j'avais moins d'intérêt. Et en parallèle, j'avais du bénévolat auprès d'une association qui s'occupait de malades. Et c'est ça qui a un peu réveillé cette fibre d'aider les autres en moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est beau et surtout, à partir d'un certain âge, reprendre ces études, je trouve que c'est un réel challenge. Il faut vraiment le vouloir.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai que ce n'était pas toujours évident, mais c'était riche en apprentissage.

  • Speaker #1

    J'imagine. Alors, tu as effectué ta formation en Vendée et comment s'est passée cette formation durant ces trois ans ? Est-ce que tes lieux de stage étaient variés ? Est-ce que vous aviez quand même, entre les étudiants, vous... aux entrées d'yeux ? Est-ce que c'était ce à quoi tu t'attendais aussi ? Dis-nous tout.

  • Speaker #2

    Alors oui, la formation s'est super bien passée sur trois années. Alors bien sûr, comme tous ceux qui ont vécu cette expérience, c'est rempli de hauts et de bas, de pleurs, de rires, de rencontres aussi riches. Et oui, j'ai eu la chance d'avoir bien été accompagnée, où j'ai pu aller dans les lieux de stage. On faisait des vœux dans cette école et en fait, ensuite... On allait dans les structures, c'était accordé ou pas en fonction des demandes aussi. Forcément, s'il y a 15 personnes qui veulent aller sur la même structure, ce n'est pas évident. Oui, j'ai pu aller dans divers lieux de stage. Après, il y avait pas mal d'entraide aussi au niveau des étudiants. Beaucoup de jeunes finalement en sortie de bac. Oui,

  • Speaker #1

    des jeunes par rapport à toi.

  • Speaker #2

    Après, il y avait un petit groupe de parents. Bon, moi, j'étais un peu entre les deux.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    c'était assez intéressant. Après, on a eu la période Covid aussi qui n'était pas évidente.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Du coup, on était disponible quand il y avait besoin.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et puis après, forcément, au bout des trois ans, on est content quand ça se termine quand même.

  • Speaker #1

    Oui. Donc, c'était quand même une formation durant laquelle ça t'a surpris, tu as beaucoup appris. Comment toi, tu t'es sentie à la fin de cette formation-là ? Surtout en tant que professionnelle déjà, puisque... d'exercer un métier auparavant. Je pense que la dynamique et la motivation n'est pas la même.

  • Speaker #2

    La formation, oui, c'est vrai qu'il y a un moment donné de la formation que j'ai eu un déclic. Au début, c'était assez difficile de trouver son positionnement en tant qu'étudiant dans les équipes infirmières. Ce n'est pas toujours simple. Après, c'est vrai que j'ai quand même rencontré beaucoup de soignants très bienveillants. Puis à un moment donné... il y a eu un déclic où je me suis sentie vraiment soignante. Et à ce moment-là, je me sentais prête. C'était peut-être à un an et demi de la formation ou deux ans, mais cette fois-ci, je me sentais prête à être infirmière. Alors qu'auparavant, j'avais quand même des appréhensions. Je me disais, mais est-ce que c'est fait pour moi ? Parce que forcément, au début, au niveau du droit, il y a tellement de responsabilités que l'infirmière a, qu'elle fait peur. Elle se dit, mais qu'est-ce que je fais là ? Il faut être fou pour être là. Et petit à petit, on se dit, finalement, ça vaut le coup quand même.

  • Speaker #1

    Super, c'est top parce que là, vraiment, je pense qu'à partir d'un... À un certain âge, tu as réentrepris des études, tu es quand même consciente de ce que tu fais, tu as un bagage, tu as une expérience. Donc là, c'était vraiment… Les motivations sont toutes autres. Je trouve que c'est encore plus… Je crois que ça a dû te donner encore plus une niaque, en fin de compte, pour y arriver et finalement être sûre de ton choix,

  • Speaker #2

    de ce que tu voulais faire. Oui, c'est ça. C'était un peu la recherche d'un épanouissement professionnel. Et c'est sûr que c'est une motivation autre que juste avoir un salaire à la fin du mois. C'est vraiment quelque chose de plus profond, oui, qu'un simple travail. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Alors, je vais lire le message que tu m'as envoyé au mois de mars sur ma page Facebook. Je trouve important quand même, histoire de mettre le contexte. Alors, j'ouvre les guillemets. Je ne serai diplômée qu'en juillet. J'ai fait une reconversion pro. J'ai été aide-soignante où j'ai exercé à La Réunion, et là, j'aimerais exercer en Suisse. Mon mémoire aborde les médecines alternatives, je sais qu'ils sont plus en avance à ce sujet qu'en France. Toutes ces raisons m'incitent à vouloir m'y installer. Alors, moi, quand je lis ton message, quand je reçois ton message et que je le lis, je me dis Waouh ! Oui, cette fille, c'est ce qu'elle veut, d'une part. D'autre part, c'est un beau projet professionnel. Je veux dire, tu savais plus ou moins, tu avais déjà une ligne directrice. mais moi je voulais savoir à quel moment tu as eu le déclic de la Suisse est-ce que là-dessus tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #2

    ça c'est une très bonne question et je saurais même pas si j'ai vraiment une réponse c'est un peu comme à la Réunion au final je voulais aller à la Réunion et je suis allée à la Réunion et là je voulais aller en Suisse et je suis en Suisse je sais pas si vraiment il y aurait une explication peut-être après plus personnel du coup ça rentre plus forcément dans le cadre de l'audio de l'audio Mais oui, en tout cas, au niveau professionnel, la Suisse est quand même beaucoup plus avancée, je trouve, qu'en France, au niveau des recherches. Ou alors, ils en parlent peut-être plus qu'en France, parce qu'il y a aussi des recherches en France. Dans tout ce qui est approche non médicamenteuse, c'est vrai qu'il y a beaucoup de pratiques qui sont reconnues, valorisées ici. Alors, à l'inverse, en France, c'est vrai que c'est encore un peu... étant donné que ce n'est pas scientifiquement reconnu, c'est un peu mis de côté. C'est vrai que même pour moi personnellement, pour se soigner en Suisse, je trouve que c'est intéressant. Ça prend en charge vraiment la personne de façon holistique et c'est un peu la raison pour laquelle j'avais pris ce thème-là pour mon mémoire des approches non médicamenteuses. Parce que pour moi, l'humain, entre guillemets, il est constitué d'un corps physique et d'un corps émotionnel et d'un intellect et il a tout ça. Pour moi, la prise en soin, ça doit englober tout ça et pas uniquement le corps physique.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on est fait de corps et d'esprit, clairement. Et là-dessus, je te suis. Donc finalement, tu avais fait des recherches en amont quand même sur la Suisse. Tu t'étais intéressée, Veilly, à ce qui s'y faisait aussi pour nous, en ce qui concerne nous, les infirmiers.

  • Speaker #2

    Oui, et puis c'est vrai que j'avais une collègue de promo. Elle avait sa sœur qui était en Suisse. Elle m'avait donné... quelques idées, quelques avantages de la Suisse. D'accord.

  • Speaker #1

    Mais justement, est-ce que tu en parles à tes professeurs ou à tes collègues étudiants de ce projet en Suisse ?

  • Speaker #2

    Alors au début, j'ai été un peu discrète parce que je me disais, voilà, c'est un peu délicat la formation. Moi, elle était prise en charge par la région étant donné que j'étais demandeur d'emploi à l'époque. Et voilà, je ne voulais pas non plus me former en France et puis repartir un peu comme une voleuse. Et puis au final, petit à petit, oui, j'ai essayé d'en parler, mais plus sur la fin où j'avais validé pas mal d'udules.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu te sentais prête ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'ils ont pensé ?

  • Speaker #2

    Après, c'est vrai que moi, j'ai une personnalité qui aime bien bouger. Donc, ils savaient un peu tous qu'au fond, je ne resterais pas en Vendée. D'accord. Et puis, ouais, moi, j'aime un peu. J'aime la nature et j'aime voyager. Donc, si on peut allier le professionnel et... et le personnel, les plaisirs en même temps, pourquoi s'en priver ?

  • Speaker #1

    Et la Suisse, elle coche clairement toutes ces cases. Alors du coup, comment tu t'organises dans tes démarches ?

  • Speaker #2

    Alors bon, moi, étant donné que c'est vrai que je t'ai envoyé le message en mars, donc je pense que j'ai beaucoup trop anticipé, parce qu'au final, j'étais tellement prête à venir en Suisse. Oui, et pressée aussi, que ma situation, elle n'était pas du tout prête. Pour avancer, parce que j'avais des contacts avec les boîtes d'intérim. Mais c'est vrai que tant que je n'étais pas diplômée, concrètement, il ne pouvait rien se passer.

  • Speaker #1

    Mais tu les as contactées en amont ? Tu leur présentais tes projets professionnels ? Comment tu t'es présentée à eux en fin de compte ? Parce que moi, j'entends souvent que jeunes diplômés et emplois en Suisse, c'est des fois assez difficile de trouver un poste. Donc, qu'est-ce que tu cherchais ? Juste des missions temporaires ? Est-ce que tu voulais quelque chose à plus long terme ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je cherchais vraiment quelque chose à long terme. Et c'est vrai qu'il y a plusieurs personnes qui m'avaient dit qu'au départ, il fallait absolument passer par une agence intérim. Et ensuite, au bout de 2-3 mois, par exemple, dès que la structure suisse avait connaissance de ton travail, après elle pouvait... pérenniser l'emploi. Mais c'était vraiment la base de passer par agence intérime. En tout cas, c'est ce que j'avais entendu dire et c'est comme ça que j'avais pris des contacts avec les agences. Mais à chaque fois, ils me disaient Rappelez-moi dans trois mois ! C'était vraiment trop beau ! Et puis, il y a pas mal d'agences aussi qui disaient, qui demandaient la reconnaissance du diplôme.

  • Speaker #1

    Tout à fait, la reconnaissance proche.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Et forcément que tu ne pouvais pas avoir Puisqu'il faut être diplômée

  • Speaker #2

    Voilà et c'est surtout qu'il faut l'original du diplôme Que je n'avais pas récupéré Il n'y a pas très longtemps Donc ça faisait beaucoup Oui j'étais un peu trop pressée je pense

  • Speaker #1

    Non mais tu as anticipé Simplement Mais à ce moment là Toi tu es dans quel état d'esprit ? Tu es surmotivée ? Tu es un peu stressée ? Tu appréhendes un petit peu aussi ? où tu vas vraiment, voilà, sans vraiment d'attente particulière ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'était partagé. J'avais un côté où j'avais hâte, parce que de découvrir un nouvel endroit, des nouvelles pratiques. Et d'un autre côté, de l'appréhension, parce que j'étais juste diplômée, je n'avais pas vraiment d'expérience, pas en tout cas en tant qu'infirmière. Puis oui, j'avais cette appréhension où je vais atterrir, où je vais me loger. Enfin, c'est quand même un changement. J'avoue que j'avais, oui, j'avais pas mal d'appréhension.

  • Speaker #1

    Peut-être que tu sois justement jeune diplômé et avec cette expérience-là quand même professionnelle. Toi, qu'est-ce qui finalement tu trouves a été un atout pour toi et au contraire un inconvénient ? Un handicap plutôt, je dirais, dans la mesure où effectivement le fait que tu sois jeune diplômé, le peu d'expérience que tu as, c'est difficile de le mettre à profit auprès de tes futurs employeurs. Mais tout ce bagage finalement professionnel dans un autre domaine que tu as eu auparavant, est-ce que tu penses que ça t'a aidé ? Oui,

  • Speaker #2

    tout ce qui est dans la gestion administrative, c'est sûr qu'avec 10 ans d'expérience dans l'administration, forcément, ça m'a aidée. Après, c'est vrai qu'au niveau des avantages, je pense que mon profil peut avoir, c'est qu'étant donné que je suis jeune diplômée, forcément, je n'ai pas de reprise d'ancienneté. Et du coup, au niveau du coût de la main d'œuvre, entre guillemets, forcément, c'est plus intéressant, je pense, pour l'employeur.

  • Speaker #1

    Non, c'est sûr. C'est sûr, parce que forcément, avec quelqu'un plus d'expérience... Là, on sera plus à même de négocier. Je parle pour moi qui ai 10 ans d'expérience en tant qu'infirmière. Forcément, c'est cette expérience-là qu'on va vouloir faire valoir et mettre en avant. Et on va s'appuyer là-dessus pour pouvoir négocier son salaire. Mais au final, qu'est-ce qui a été le plus compliqué pour toi dans cette recherche d'emploi ?

  • Speaker #2

    En fait, au début, j'étais pressée. Puis à la fin, ça s'est précipité parce que je voulais venir en Suisse à partir du 1er octobre. Et dès le 15, j'avais un poste en Suisse. Donc, en fait, limite, il fallait que je me dépêche à trouver un logement. Je n'avais pas de logement. Bon, j'avais déjà toutes mes valises qui étaient prêtes depuis le mois d'août.

  • Speaker #1

    Après, pour remettre les choses de manière chronologique, tu as été diplômée en juillet. Et donc, tu as commencé à travailler en octobre.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai travaillé le 15 septembre en Suisse.

  • Speaker #1

    Ah, le 15 septembre. D'accord. Oui. Voilà, comme quoi, finalement... Et durant ces un mois et demi, est-ce que tu as travaillé en France finalement ou pas du tout ? Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Eh bien, en fait, je n'ai pas arrêté de travailler pour justement avoir une expérience professionnelle en tant qu'infirmière et gagner un peu de confiance aussi dans mon nouveau métier.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, bien sûr. Donc, c'est un mois et demi. Tout ça, ça t'a permis de glaner cette expérience et cette autonomie. Et puis, le 15 septembre, tu commences en Suisse. Et finalement, comme tu le dis, ça a été extrêmement rapide. Oui. au final, plus rapide.

  • Speaker #2

    En fait, c'est que j'avais contacté pas mal d'agences d'intérim qui, au final, ça aboutissait pas vraiment. Et puis, la dernière semaine, j'ai fait des mailings à beaucoup de structures en Suisse. Et puis, je devais en aider. Ils m'ont recontacté en direct. Et puis, ils m'ont dit, on a besoin de vous presque depuis hier. Alors, après, moi, j'ai dit, bon, je peux venir à partir de telle date. Et puis, ça s'est fait comme ça,

  • Speaker #1

    oui. Donc, c'est intéressant finalement, parce que... tu as cherché à anticiper un maximum en contactant les boîtes d'intérim et finalement c'était candidatures spontanées de ce que je comprends qui ont abouti Donc ça a été toute une démarche finalement de recherche et de contact pour pouvoir obtenir finalement le poste que tu voulais ?

  • Speaker #2

    Oui, là je suis dans une structure qui me convient. Pour l'instant je suis encore intérimaire, après c'est vrai que ça fait à peine trois mois que je suis là, donc il faut laisser un peu le temps aussi.

  • Speaker #1

    Et toi ça te convient ? Oui,

  • Speaker #2

    ça me convient, oui, j'aimerais avoir quand même une pérennisation du contrat, après il faut que je reste patiente à ce niveau-là.

  • Speaker #1

    Oui, mais est-ce que tu as une visibilité là-dessus ? C'est-à-dire qu'à l'embauche, qu'est-ce qu'on t'a dit ? On te prend pour démission d'intérim dans un premier temps parce que tu es jeune diplômé ou bien c'est un contrat d'intérim qu'on te propose pour l'instant et puis par la suite, on verra pour peut-être un contrat à durée indéterminée ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Au début, c'est démission d'intérim et puis ensuite, en fonction des postes qui sont vacants, il y aura des possibilités de postuler. Et d'être prise ou pas. Après, c'est à voir en fonction des candidats et de comment ils recrutent. Après, je n'ai pas tous ces éléments-là.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Non, mais quand je t'en parle, tu te fasses quand même à l'admiration puisque ça montre quand même une certaine force de persuasion et une motivation aussi assez grande. Donc aujourd'hui, de quoi tu es le plus fière ?

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je réfléchis. De quoi je suis le plus fière ? De toujours dépasser ses limites et ses peurs et d'aller au-delà de ce surpass. En tout cas, moi, c'est mon moteur d'aller au-delà des appréhensions et puis d'écouter son cœur plutôt et d'écouter, ouais, de réaliser ses rêves.

  • Speaker #1

    C'est très inspirant. Je trouve que c'est un très, très beau parcours. Il montre aussi ta résilience, quoi, vraiment. Et du coup, quelles sont tes ambitions, toi, pour la suite ? Tu dois rester combien de temps ? Plus court. terme, 0-2 ans, du moyen terme, 2-5 ans ?

  • Speaker #2

    Alors, moi, en fait, là, je suis dans le canton du Valais, et c'est vrai que dès que je suis arrivée, j'ai vu les montagnes, et je me suis dit Mais je crois que je ne repartirai jamais !

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    pour l'instant, on va dire 10 ans, et puis on verra dans 10 ans.

  • Speaker #1

    Rendez-vous dans 10 ans, alors !

  • Speaker #2

    Voilà, c'est parti, je note !

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu conseillerais ? Euh... Un jeune diplômé comme toi qui a pour projet de travailler en Suisse, quel est le conseil que tu aurais souhaité qu'on te donne, que tu n'as pas forcément eu et que tu as peut-être réalisé sur place, et que tu as découvert sur place ?

  • Speaker #2

    Peut-être anticiper administrativement de manière personnelle, c'est-à-dire ouvrir un compte bancaire par exemple, mais dans tous les cas, je pense qu'on doit être obligé d'être forcément sur le territoire pour l'ouvrir. Donc dans tous les cas... Avoir des économies, s'il faut avoir des conseils. Au début, pas mal de frais, forcément, sur la santé. Et puis, voilà, pas mal de choses. Oui, je pense qu'il faudrait avoir des économies. Puis après, il ne faut pas hésiter. Si quelqu'un hésite entre deux endroits, il faut essayer six mois l'un, six mois l'autre. Et puis, voilà, il ne faut pas rester à rien faire. Je pense qu'il faut être dans l'action et puis, ouais, s'écouter et surpasser ses peurs.

  • Speaker #1

    Ouais, non, non. Un beau conseil, parce qu'il y en a eu plusieurs. Un bon conseil. C'est vrai qu'au départ, je disais que ton parcours me questionne aussi, puisque à peine avoir fini tes trois ans, ton désir, ce n'était pas forcément de travailler en France. J'ai quitté la France il y a plusieurs années, donc je n'ai pas forcément l'expérience des services aujourd'hui, de comment ça se passe. Mais je ne sais pas si c'est un phénomène ou c'est juste des profils comme toi qui veulent travailler en Suisse. pense que la France devrait faire pour garder son personnel soignant ? Parce qu'au final, il y a quand même beaucoup de candidats, je n'ai pas de données précises, mais plusieurs candidats à partir, comme toi, directement en Suisse, sans avoir travaillé en France. Et c'est ça qui est le plus troublant pour moi.

  • Speaker #2

    Je pense que déjà, après c'est vrai que moi, j'avais vu que j'avais l'expérience professionnelle antérieure, j'ai vu déjà comment ça se passait et je me suis dit, c'est pas pour moi. Si je veux avoir une santé psychique, physique, équilibrée, travailler en France, il y en a plein qui réussissent et je les félicite franchement. Mais je trouve que la reconnaissance financière, elle est moindre. Franchement, sortir de diplôme et être à 1 008 net, je trouve que ce n'est pas normal. Après, ce n'est que mon avis personnel. Bien sûr,

  • Speaker #1

    bien sûr. Mais c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Les responsabilités qu'on nous donne et la reconnaissance financière, je trouve que c'est vraiment... Ouais, c'est trop peu. Et puis après, il y a eu la période Covid qui, pour moi, n'a pas répondu à toutes mes attentes et qui m'ont vraiment confirmé mon choix à vouloir quitter la France.

  • Speaker #1

    D'accord. Finalement, oui, c'est vraiment l'aspect financier d'une part et reconnaissance professionnelle. Et en troisième lieu, la pandémie qui n'a pas forcément joué en la faveur du système de santé de manière générale française.

  • Speaker #2

    Après, oui, je dirais même des choix politiques qui ne me convenaient plus et au final qui m'ont incité à quitter.

  • Speaker #1

    Ce qui est vraiment important aujourd'hui, c'est vraiment de faire ses choix. Lui, toi, tu l'as fait. Je trouve que c'est vraiment top. je me motive et je salue vraiment ton projet professionnel et ta prise d'initiative pour ce beau projet.

  • Speaker #2

    Merci encore.

  • Speaker #1

    Sazik, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Merci à toi de m'avoir proposé. Je trouve ça très intéressant.

  • Speaker #1

    Et je te souhaite vraiment le meilleur pour la suite.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Voilà, l'épisode est terminé. Je te remercie de l'avoir écouté jusqu'au bout. Et si ça t'a plu... n'hésite pas à me le dire en laissant un petit commentaire, ça m'aide beaucoup. Tu peux également me suivre sur les réseaux sociaux. Tu tapes Infirmiers Explatants Suisses et tu me trouveras sur Facebook et Instagram. À bientôt !

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Dans cette épisode, j'ai le plaisir de recevoir Soïzic, jeune diplômée dans le domaine des soins infirmiers expatriée en Suisse🇨🇭, oui oui tu as bien lu !


À travers son expérience, elle montre qu'avec la détermination et une bonne préparation, il est tout à fait possible de réussir une expatriation professionnelle dès la fin de ses études.


Soizic partage avec nous les étapes de son parcours : des démarches administratives à la recherche d'emploi, en passant par son intégration en tant que jeune infirmière expat . Elle déconstruit les idées reçues et offre des conseils pratiques à celles et ceux qui envisagent une carrière en Suisse.


Tu apprendras :

  • Comment démarrer une carrière professionnelle dans les soins infirmiers en Suisse.

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  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Ornella, fondatrice d'InfermiExpat en Suisse, et bienvenue sur le podcast InfermiExpat. Ce podcast porte un regard sur ces expatriés, professionnels de santé, qui ont décidé de tout quitter pour tenter une nouvelle expérience à l'étranger. L'occasion pour moi de partager leur parcours, leurs belles surprises, leurs craintes, mais aussi leurs peurs. Mais pas que, il y aura des retours d'expérience, des conseils en matière de formation et carrière.

  • Speaker #1

    Bonne écoute ! Vasique, bonjour et merci de me consacrer ce temps.

  • Speaker #2

    Bonjour Ornella.

  • Speaker #1

    Alors ton parcours, moi, m'intéresse beaucoup. Et ça à la fois à la réflexion, puisque tu es jeune infirmière, tu es diplômée depuis cet été, mais surtout parce qu'à peine diplômée, tu as décidé de partir travailler en Suisse. Pour comprendre ton cheminement, j'aimerais savoir, dans un premier temps, qu'est-ce qui t'a poussé à devenir infirmière ?

  • Speaker #2

    Alors, pour commencer, j'ai 33 ans, j'ai fait une reconversion professionnelle à l'âge de 28 ans, où en fait, j'ai décidé de changer de domaine. Avant, j'étais dans le secteur de l'administratif. Et voilà. Quoi que... Ça peut servir quand même dans le métier. Mais j'ai exercé dix ans, plus de dix ans. Et j'avais fait le tour, je pense, du travail, arrivé le matin, allumé l'ordinateur. Et voilà, j'avais moins d'intérêt. Et en parallèle, j'avais du bénévolat auprès d'une association qui s'occupait de malades. Et c'est ça qui a un peu réveillé cette fibre d'aider les autres en moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est beau et surtout, à partir d'un certain âge, reprendre ces études, je trouve que c'est un réel challenge. Il faut vraiment le vouloir.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai que ce n'était pas toujours évident, mais c'était riche en apprentissage.

  • Speaker #1

    J'imagine. Alors, tu as effectué ta formation en Vendée et comment s'est passée cette formation durant ces trois ans ? Est-ce que tes lieux de stage étaient variés ? Est-ce que vous aviez quand même, entre les étudiants, vous... aux entrées d'yeux ? Est-ce que c'était ce à quoi tu t'attendais aussi ? Dis-nous tout.

  • Speaker #2

    Alors oui, la formation s'est super bien passée sur trois années. Alors bien sûr, comme tous ceux qui ont vécu cette expérience, c'est rempli de hauts et de bas, de pleurs, de rires, de rencontres aussi riches. Et oui, j'ai eu la chance d'avoir bien été accompagnée, où j'ai pu aller dans les lieux de stage. On faisait des vœux dans cette école et en fait, ensuite... On allait dans les structures, c'était accordé ou pas en fonction des demandes aussi. Forcément, s'il y a 15 personnes qui veulent aller sur la même structure, ce n'est pas évident. Oui, j'ai pu aller dans divers lieux de stage. Après, il y avait pas mal d'entraide aussi au niveau des étudiants. Beaucoup de jeunes finalement en sortie de bac. Oui,

  • Speaker #1

    des jeunes par rapport à toi.

  • Speaker #2

    Après, il y avait un petit groupe de parents. Bon, moi, j'étais un peu entre les deux.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    c'était assez intéressant. Après, on a eu la période Covid aussi qui n'était pas évidente.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Du coup, on était disponible quand il y avait besoin.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et puis après, forcément, au bout des trois ans, on est content quand ça se termine quand même.

  • Speaker #1

    Oui. Donc, c'était quand même une formation durant laquelle ça t'a surpris, tu as beaucoup appris. Comment toi, tu t'es sentie à la fin de cette formation-là ? Surtout en tant que professionnelle déjà, puisque... d'exercer un métier auparavant. Je pense que la dynamique et la motivation n'est pas la même.

  • Speaker #2

    La formation, oui, c'est vrai qu'il y a un moment donné de la formation que j'ai eu un déclic. Au début, c'était assez difficile de trouver son positionnement en tant qu'étudiant dans les équipes infirmières. Ce n'est pas toujours simple. Après, c'est vrai que j'ai quand même rencontré beaucoup de soignants très bienveillants. Puis à un moment donné... il y a eu un déclic où je me suis sentie vraiment soignante. Et à ce moment-là, je me sentais prête. C'était peut-être à un an et demi de la formation ou deux ans, mais cette fois-ci, je me sentais prête à être infirmière. Alors qu'auparavant, j'avais quand même des appréhensions. Je me disais, mais est-ce que c'est fait pour moi ? Parce que forcément, au début, au niveau du droit, il y a tellement de responsabilités que l'infirmière a, qu'elle fait peur. Elle se dit, mais qu'est-ce que je fais là ? Il faut être fou pour être là. Et petit à petit, on se dit, finalement, ça vaut le coup quand même.

  • Speaker #1

    Super, c'est top parce que là, vraiment, je pense qu'à partir d'un... À un certain âge, tu as réentrepris des études, tu es quand même consciente de ce que tu fais, tu as un bagage, tu as une expérience. Donc là, c'était vraiment… Les motivations sont toutes autres. Je trouve que c'est encore plus… Je crois que ça a dû te donner encore plus une niaque, en fin de compte, pour y arriver et finalement être sûre de ton choix,

  • Speaker #2

    de ce que tu voulais faire. Oui, c'est ça. C'était un peu la recherche d'un épanouissement professionnel. Et c'est sûr que c'est une motivation autre que juste avoir un salaire à la fin du mois. C'est vraiment quelque chose de plus profond, oui, qu'un simple travail. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Alors, je vais lire le message que tu m'as envoyé au mois de mars sur ma page Facebook. Je trouve important quand même, histoire de mettre le contexte. Alors, j'ouvre les guillemets. Je ne serai diplômée qu'en juillet. J'ai fait une reconversion pro. J'ai été aide-soignante où j'ai exercé à La Réunion, et là, j'aimerais exercer en Suisse. Mon mémoire aborde les médecines alternatives, je sais qu'ils sont plus en avance à ce sujet qu'en France. Toutes ces raisons m'incitent à vouloir m'y installer. Alors, moi, quand je lis ton message, quand je reçois ton message et que je le lis, je me dis Waouh ! Oui, cette fille, c'est ce qu'elle veut, d'une part. D'autre part, c'est un beau projet professionnel. Je veux dire, tu savais plus ou moins, tu avais déjà une ligne directrice. mais moi je voulais savoir à quel moment tu as eu le déclic de la Suisse est-ce que là-dessus tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #2

    ça c'est une très bonne question et je saurais même pas si j'ai vraiment une réponse c'est un peu comme à la Réunion au final je voulais aller à la Réunion et je suis allée à la Réunion et là je voulais aller en Suisse et je suis en Suisse je sais pas si vraiment il y aurait une explication peut-être après plus personnel du coup ça rentre plus forcément dans le cadre de l'audio de l'audio Mais oui, en tout cas, au niveau professionnel, la Suisse est quand même beaucoup plus avancée, je trouve, qu'en France, au niveau des recherches. Ou alors, ils en parlent peut-être plus qu'en France, parce qu'il y a aussi des recherches en France. Dans tout ce qui est approche non médicamenteuse, c'est vrai qu'il y a beaucoup de pratiques qui sont reconnues, valorisées ici. Alors, à l'inverse, en France, c'est vrai que c'est encore un peu... étant donné que ce n'est pas scientifiquement reconnu, c'est un peu mis de côté. C'est vrai que même pour moi personnellement, pour se soigner en Suisse, je trouve que c'est intéressant. Ça prend en charge vraiment la personne de façon holistique et c'est un peu la raison pour laquelle j'avais pris ce thème-là pour mon mémoire des approches non médicamenteuses. Parce que pour moi, l'humain, entre guillemets, il est constitué d'un corps physique et d'un corps émotionnel et d'un intellect et il a tout ça. Pour moi, la prise en soin, ça doit englober tout ça et pas uniquement le corps physique.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on est fait de corps et d'esprit, clairement. Et là-dessus, je te suis. Donc finalement, tu avais fait des recherches en amont quand même sur la Suisse. Tu t'étais intéressée, Veilly, à ce qui s'y faisait aussi pour nous, en ce qui concerne nous, les infirmiers.

  • Speaker #2

    Oui, et puis c'est vrai que j'avais une collègue de promo. Elle avait sa sœur qui était en Suisse. Elle m'avait donné... quelques idées, quelques avantages de la Suisse. D'accord.

  • Speaker #1

    Mais justement, est-ce que tu en parles à tes professeurs ou à tes collègues étudiants de ce projet en Suisse ?

  • Speaker #2

    Alors au début, j'ai été un peu discrète parce que je me disais, voilà, c'est un peu délicat la formation. Moi, elle était prise en charge par la région étant donné que j'étais demandeur d'emploi à l'époque. Et voilà, je ne voulais pas non plus me former en France et puis repartir un peu comme une voleuse. Et puis au final, petit à petit, oui, j'ai essayé d'en parler, mais plus sur la fin où j'avais validé pas mal d'udules.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu te sentais prête ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'ils ont pensé ?

  • Speaker #2

    Après, c'est vrai que moi, j'ai une personnalité qui aime bien bouger. Donc, ils savaient un peu tous qu'au fond, je ne resterais pas en Vendée. D'accord. Et puis, ouais, moi, j'aime un peu. J'aime la nature et j'aime voyager. Donc, si on peut allier le professionnel et... et le personnel, les plaisirs en même temps, pourquoi s'en priver ?

  • Speaker #1

    Et la Suisse, elle coche clairement toutes ces cases. Alors du coup, comment tu t'organises dans tes démarches ?

  • Speaker #2

    Alors bon, moi, étant donné que c'est vrai que je t'ai envoyé le message en mars, donc je pense que j'ai beaucoup trop anticipé, parce qu'au final, j'étais tellement prête à venir en Suisse. Oui, et pressée aussi, que ma situation, elle n'était pas du tout prête. Pour avancer, parce que j'avais des contacts avec les boîtes d'intérim. Mais c'est vrai que tant que je n'étais pas diplômée, concrètement, il ne pouvait rien se passer.

  • Speaker #1

    Mais tu les as contactées en amont ? Tu leur présentais tes projets professionnels ? Comment tu t'es présentée à eux en fin de compte ? Parce que moi, j'entends souvent que jeunes diplômés et emplois en Suisse, c'est des fois assez difficile de trouver un poste. Donc, qu'est-ce que tu cherchais ? Juste des missions temporaires ? Est-ce que tu voulais quelque chose à plus long terme ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je cherchais vraiment quelque chose à long terme. Et c'est vrai qu'il y a plusieurs personnes qui m'avaient dit qu'au départ, il fallait absolument passer par une agence intérim. Et ensuite, au bout de 2-3 mois, par exemple, dès que la structure suisse avait connaissance de ton travail, après elle pouvait... pérenniser l'emploi. Mais c'était vraiment la base de passer par agence intérime. En tout cas, c'est ce que j'avais entendu dire et c'est comme ça que j'avais pris des contacts avec les agences. Mais à chaque fois, ils me disaient Rappelez-moi dans trois mois ! C'était vraiment trop beau ! Et puis, il y a pas mal d'agences aussi qui disaient, qui demandaient la reconnaissance du diplôme.

  • Speaker #1

    Tout à fait, la reconnaissance proche.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Et forcément que tu ne pouvais pas avoir Puisqu'il faut être diplômée

  • Speaker #2

    Voilà et c'est surtout qu'il faut l'original du diplôme Que je n'avais pas récupéré Il n'y a pas très longtemps Donc ça faisait beaucoup Oui j'étais un peu trop pressée je pense

  • Speaker #1

    Non mais tu as anticipé Simplement Mais à ce moment là Toi tu es dans quel état d'esprit ? Tu es surmotivée ? Tu es un peu stressée ? Tu appréhendes un petit peu aussi ? où tu vas vraiment, voilà, sans vraiment d'attente particulière ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'était partagé. J'avais un côté où j'avais hâte, parce que de découvrir un nouvel endroit, des nouvelles pratiques. Et d'un autre côté, de l'appréhension, parce que j'étais juste diplômée, je n'avais pas vraiment d'expérience, pas en tout cas en tant qu'infirmière. Puis oui, j'avais cette appréhension où je vais atterrir, où je vais me loger. Enfin, c'est quand même un changement. J'avoue que j'avais, oui, j'avais pas mal d'appréhension.

  • Speaker #1

    Peut-être que tu sois justement jeune diplômé et avec cette expérience-là quand même professionnelle. Toi, qu'est-ce qui finalement tu trouves a été un atout pour toi et au contraire un inconvénient ? Un handicap plutôt, je dirais, dans la mesure où effectivement le fait que tu sois jeune diplômé, le peu d'expérience que tu as, c'est difficile de le mettre à profit auprès de tes futurs employeurs. Mais tout ce bagage finalement professionnel dans un autre domaine que tu as eu auparavant, est-ce que tu penses que ça t'a aidé ? Oui,

  • Speaker #2

    tout ce qui est dans la gestion administrative, c'est sûr qu'avec 10 ans d'expérience dans l'administration, forcément, ça m'a aidée. Après, c'est vrai qu'au niveau des avantages, je pense que mon profil peut avoir, c'est qu'étant donné que je suis jeune diplômée, forcément, je n'ai pas de reprise d'ancienneté. Et du coup, au niveau du coût de la main d'œuvre, entre guillemets, forcément, c'est plus intéressant, je pense, pour l'employeur.

  • Speaker #1

    Non, c'est sûr. C'est sûr, parce que forcément, avec quelqu'un plus d'expérience... Là, on sera plus à même de négocier. Je parle pour moi qui ai 10 ans d'expérience en tant qu'infirmière. Forcément, c'est cette expérience-là qu'on va vouloir faire valoir et mettre en avant. Et on va s'appuyer là-dessus pour pouvoir négocier son salaire. Mais au final, qu'est-ce qui a été le plus compliqué pour toi dans cette recherche d'emploi ?

  • Speaker #2

    En fait, au début, j'étais pressée. Puis à la fin, ça s'est précipité parce que je voulais venir en Suisse à partir du 1er octobre. Et dès le 15, j'avais un poste en Suisse. Donc, en fait, limite, il fallait que je me dépêche à trouver un logement. Je n'avais pas de logement. Bon, j'avais déjà toutes mes valises qui étaient prêtes depuis le mois d'août.

  • Speaker #1

    Après, pour remettre les choses de manière chronologique, tu as été diplômée en juillet. Et donc, tu as commencé à travailler en octobre.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai travaillé le 15 septembre en Suisse.

  • Speaker #1

    Ah, le 15 septembre. D'accord. Oui. Voilà, comme quoi, finalement... Et durant ces un mois et demi, est-ce que tu as travaillé en France finalement ou pas du tout ? Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Eh bien, en fait, je n'ai pas arrêté de travailler pour justement avoir une expérience professionnelle en tant qu'infirmière et gagner un peu de confiance aussi dans mon nouveau métier.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, bien sûr. Donc, c'est un mois et demi. Tout ça, ça t'a permis de glaner cette expérience et cette autonomie. Et puis, le 15 septembre, tu commences en Suisse. Et finalement, comme tu le dis, ça a été extrêmement rapide. Oui. au final, plus rapide.

  • Speaker #2

    En fait, c'est que j'avais contacté pas mal d'agences d'intérim qui, au final, ça aboutissait pas vraiment. Et puis, la dernière semaine, j'ai fait des mailings à beaucoup de structures en Suisse. Et puis, je devais en aider. Ils m'ont recontacté en direct. Et puis, ils m'ont dit, on a besoin de vous presque depuis hier. Alors, après, moi, j'ai dit, bon, je peux venir à partir de telle date. Et puis, ça s'est fait comme ça,

  • Speaker #1

    oui. Donc, c'est intéressant finalement, parce que... tu as cherché à anticiper un maximum en contactant les boîtes d'intérim et finalement c'était candidatures spontanées de ce que je comprends qui ont abouti Donc ça a été toute une démarche finalement de recherche et de contact pour pouvoir obtenir finalement le poste que tu voulais ?

  • Speaker #2

    Oui, là je suis dans une structure qui me convient. Pour l'instant je suis encore intérimaire, après c'est vrai que ça fait à peine trois mois que je suis là, donc il faut laisser un peu le temps aussi.

  • Speaker #1

    Et toi ça te convient ? Oui,

  • Speaker #2

    ça me convient, oui, j'aimerais avoir quand même une pérennisation du contrat, après il faut que je reste patiente à ce niveau-là.

  • Speaker #1

    Oui, mais est-ce que tu as une visibilité là-dessus ? C'est-à-dire qu'à l'embauche, qu'est-ce qu'on t'a dit ? On te prend pour démission d'intérim dans un premier temps parce que tu es jeune diplômé ou bien c'est un contrat d'intérim qu'on te propose pour l'instant et puis par la suite, on verra pour peut-être un contrat à durée indéterminée ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Au début, c'est démission d'intérim et puis ensuite, en fonction des postes qui sont vacants, il y aura des possibilités de postuler. Et d'être prise ou pas. Après, c'est à voir en fonction des candidats et de comment ils recrutent. Après, je n'ai pas tous ces éléments-là.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Non, mais quand je t'en parle, tu te fasses quand même à l'admiration puisque ça montre quand même une certaine force de persuasion et une motivation aussi assez grande. Donc aujourd'hui, de quoi tu es le plus fière ?

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je réfléchis. De quoi je suis le plus fière ? De toujours dépasser ses limites et ses peurs et d'aller au-delà de ce surpass. En tout cas, moi, c'est mon moteur d'aller au-delà des appréhensions et puis d'écouter son cœur plutôt et d'écouter, ouais, de réaliser ses rêves.

  • Speaker #1

    C'est très inspirant. Je trouve que c'est un très, très beau parcours. Il montre aussi ta résilience, quoi, vraiment. Et du coup, quelles sont tes ambitions, toi, pour la suite ? Tu dois rester combien de temps ? Plus court. terme, 0-2 ans, du moyen terme, 2-5 ans ?

  • Speaker #2

    Alors, moi, en fait, là, je suis dans le canton du Valais, et c'est vrai que dès que je suis arrivée, j'ai vu les montagnes, et je me suis dit Mais je crois que je ne repartirai jamais !

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    pour l'instant, on va dire 10 ans, et puis on verra dans 10 ans.

  • Speaker #1

    Rendez-vous dans 10 ans, alors !

  • Speaker #2

    Voilà, c'est parti, je note !

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu conseillerais ? Euh... Un jeune diplômé comme toi qui a pour projet de travailler en Suisse, quel est le conseil que tu aurais souhaité qu'on te donne, que tu n'as pas forcément eu et que tu as peut-être réalisé sur place, et que tu as découvert sur place ?

  • Speaker #2

    Peut-être anticiper administrativement de manière personnelle, c'est-à-dire ouvrir un compte bancaire par exemple, mais dans tous les cas, je pense qu'on doit être obligé d'être forcément sur le territoire pour l'ouvrir. Donc dans tous les cas... Avoir des économies, s'il faut avoir des conseils. Au début, pas mal de frais, forcément, sur la santé. Et puis, voilà, pas mal de choses. Oui, je pense qu'il faudrait avoir des économies. Puis après, il ne faut pas hésiter. Si quelqu'un hésite entre deux endroits, il faut essayer six mois l'un, six mois l'autre. Et puis, voilà, il ne faut pas rester à rien faire. Je pense qu'il faut être dans l'action et puis, ouais, s'écouter et surpasser ses peurs.

  • Speaker #1

    Ouais, non, non. Un beau conseil, parce qu'il y en a eu plusieurs. Un bon conseil. C'est vrai qu'au départ, je disais que ton parcours me questionne aussi, puisque à peine avoir fini tes trois ans, ton désir, ce n'était pas forcément de travailler en France. J'ai quitté la France il y a plusieurs années, donc je n'ai pas forcément l'expérience des services aujourd'hui, de comment ça se passe. Mais je ne sais pas si c'est un phénomène ou c'est juste des profils comme toi qui veulent travailler en Suisse. pense que la France devrait faire pour garder son personnel soignant ? Parce qu'au final, il y a quand même beaucoup de candidats, je n'ai pas de données précises, mais plusieurs candidats à partir, comme toi, directement en Suisse, sans avoir travaillé en France. Et c'est ça qui est le plus troublant pour moi.

  • Speaker #2

    Je pense que déjà, après c'est vrai que moi, j'avais vu que j'avais l'expérience professionnelle antérieure, j'ai vu déjà comment ça se passait et je me suis dit, c'est pas pour moi. Si je veux avoir une santé psychique, physique, équilibrée, travailler en France, il y en a plein qui réussissent et je les félicite franchement. Mais je trouve que la reconnaissance financière, elle est moindre. Franchement, sortir de diplôme et être à 1 008 net, je trouve que ce n'est pas normal. Après, ce n'est que mon avis personnel. Bien sûr,

  • Speaker #1

    bien sûr. Mais c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Les responsabilités qu'on nous donne et la reconnaissance financière, je trouve que c'est vraiment... Ouais, c'est trop peu. Et puis après, il y a eu la période Covid qui, pour moi, n'a pas répondu à toutes mes attentes et qui m'ont vraiment confirmé mon choix à vouloir quitter la France.

  • Speaker #1

    D'accord. Finalement, oui, c'est vraiment l'aspect financier d'une part et reconnaissance professionnelle. Et en troisième lieu, la pandémie qui n'a pas forcément joué en la faveur du système de santé de manière générale française.

  • Speaker #2

    Après, oui, je dirais même des choix politiques qui ne me convenaient plus et au final qui m'ont incité à quitter.

  • Speaker #1

    Ce qui est vraiment important aujourd'hui, c'est vraiment de faire ses choix. Lui, toi, tu l'as fait. Je trouve que c'est vraiment top. je me motive et je salue vraiment ton projet professionnel et ta prise d'initiative pour ce beau projet.

  • Speaker #2

    Merci encore.

  • Speaker #1

    Sazik, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Merci à toi de m'avoir proposé. Je trouve ça très intéressant.

  • Speaker #1

    Et je te souhaite vraiment le meilleur pour la suite.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Voilà, l'épisode est terminé. Je te remercie de l'avoir écouté jusqu'au bout. Et si ça t'a plu... n'hésite pas à me le dire en laissant un petit commentaire, ça m'aide beaucoup. Tu peux également me suivre sur les réseaux sociaux. Tu tapes Infirmiers Explatants Suisses et tu me trouveras sur Facebook et Instagram. À bientôt !

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Description

Dans cette épisode, j'ai le plaisir de recevoir Soïzic, jeune diplômée dans le domaine des soins infirmiers expatriée en Suisse🇨🇭, oui oui tu as bien lu !


À travers son expérience, elle montre qu'avec la détermination et une bonne préparation, il est tout à fait possible de réussir une expatriation professionnelle dès la fin de ses études.


Soizic partage avec nous les étapes de son parcours : des démarches administratives à la recherche d'emploi, en passant par son intégration en tant que jeune infirmière expat . Elle déconstruit les idées reçues et offre des conseils pratiques à celles et ceux qui envisagent une carrière en Suisse.


Tu apprendras :

  • Comment démarrer une carrière professionnelle dans les soins infirmiers en Suisse.

  • Les clés pour réussir son expatriation en tant que jeune diplômé(e).

  • Les réalités de la vie et du travail en Suisse pour les expatriés.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Ornella, fondatrice d'InfermiExpat en Suisse, et bienvenue sur le podcast InfermiExpat. Ce podcast porte un regard sur ces expatriés, professionnels de santé, qui ont décidé de tout quitter pour tenter une nouvelle expérience à l'étranger. L'occasion pour moi de partager leur parcours, leurs belles surprises, leurs craintes, mais aussi leurs peurs. Mais pas que, il y aura des retours d'expérience, des conseils en matière de formation et carrière.

  • Speaker #1

    Bonne écoute ! Vasique, bonjour et merci de me consacrer ce temps.

  • Speaker #2

    Bonjour Ornella.

  • Speaker #1

    Alors ton parcours, moi, m'intéresse beaucoup. Et ça à la fois à la réflexion, puisque tu es jeune infirmière, tu es diplômée depuis cet été, mais surtout parce qu'à peine diplômée, tu as décidé de partir travailler en Suisse. Pour comprendre ton cheminement, j'aimerais savoir, dans un premier temps, qu'est-ce qui t'a poussé à devenir infirmière ?

  • Speaker #2

    Alors, pour commencer, j'ai 33 ans, j'ai fait une reconversion professionnelle à l'âge de 28 ans, où en fait, j'ai décidé de changer de domaine. Avant, j'étais dans le secteur de l'administratif. Et voilà. Quoi que... Ça peut servir quand même dans le métier. Mais j'ai exercé dix ans, plus de dix ans. Et j'avais fait le tour, je pense, du travail, arrivé le matin, allumé l'ordinateur. Et voilà, j'avais moins d'intérêt. Et en parallèle, j'avais du bénévolat auprès d'une association qui s'occupait de malades. Et c'est ça qui a un peu réveillé cette fibre d'aider les autres en moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est beau et surtout, à partir d'un certain âge, reprendre ces études, je trouve que c'est un réel challenge. Il faut vraiment le vouloir.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai que ce n'était pas toujours évident, mais c'était riche en apprentissage.

  • Speaker #1

    J'imagine. Alors, tu as effectué ta formation en Vendée et comment s'est passée cette formation durant ces trois ans ? Est-ce que tes lieux de stage étaient variés ? Est-ce que vous aviez quand même, entre les étudiants, vous... aux entrées d'yeux ? Est-ce que c'était ce à quoi tu t'attendais aussi ? Dis-nous tout.

  • Speaker #2

    Alors oui, la formation s'est super bien passée sur trois années. Alors bien sûr, comme tous ceux qui ont vécu cette expérience, c'est rempli de hauts et de bas, de pleurs, de rires, de rencontres aussi riches. Et oui, j'ai eu la chance d'avoir bien été accompagnée, où j'ai pu aller dans les lieux de stage. On faisait des vœux dans cette école et en fait, ensuite... On allait dans les structures, c'était accordé ou pas en fonction des demandes aussi. Forcément, s'il y a 15 personnes qui veulent aller sur la même structure, ce n'est pas évident. Oui, j'ai pu aller dans divers lieux de stage. Après, il y avait pas mal d'entraide aussi au niveau des étudiants. Beaucoup de jeunes finalement en sortie de bac. Oui,

  • Speaker #1

    des jeunes par rapport à toi.

  • Speaker #2

    Après, il y avait un petit groupe de parents. Bon, moi, j'étais un peu entre les deux.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    c'était assez intéressant. Après, on a eu la période Covid aussi qui n'était pas évidente.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Du coup, on était disponible quand il y avait besoin.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et puis après, forcément, au bout des trois ans, on est content quand ça se termine quand même.

  • Speaker #1

    Oui. Donc, c'était quand même une formation durant laquelle ça t'a surpris, tu as beaucoup appris. Comment toi, tu t'es sentie à la fin de cette formation-là ? Surtout en tant que professionnelle déjà, puisque... d'exercer un métier auparavant. Je pense que la dynamique et la motivation n'est pas la même.

  • Speaker #2

    La formation, oui, c'est vrai qu'il y a un moment donné de la formation que j'ai eu un déclic. Au début, c'était assez difficile de trouver son positionnement en tant qu'étudiant dans les équipes infirmières. Ce n'est pas toujours simple. Après, c'est vrai que j'ai quand même rencontré beaucoup de soignants très bienveillants. Puis à un moment donné... il y a eu un déclic où je me suis sentie vraiment soignante. Et à ce moment-là, je me sentais prête. C'était peut-être à un an et demi de la formation ou deux ans, mais cette fois-ci, je me sentais prête à être infirmière. Alors qu'auparavant, j'avais quand même des appréhensions. Je me disais, mais est-ce que c'est fait pour moi ? Parce que forcément, au début, au niveau du droit, il y a tellement de responsabilités que l'infirmière a, qu'elle fait peur. Elle se dit, mais qu'est-ce que je fais là ? Il faut être fou pour être là. Et petit à petit, on se dit, finalement, ça vaut le coup quand même.

  • Speaker #1

    Super, c'est top parce que là, vraiment, je pense qu'à partir d'un... À un certain âge, tu as réentrepris des études, tu es quand même consciente de ce que tu fais, tu as un bagage, tu as une expérience. Donc là, c'était vraiment… Les motivations sont toutes autres. Je trouve que c'est encore plus… Je crois que ça a dû te donner encore plus une niaque, en fin de compte, pour y arriver et finalement être sûre de ton choix,

  • Speaker #2

    de ce que tu voulais faire. Oui, c'est ça. C'était un peu la recherche d'un épanouissement professionnel. Et c'est sûr que c'est une motivation autre que juste avoir un salaire à la fin du mois. C'est vraiment quelque chose de plus profond, oui, qu'un simple travail. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Alors, je vais lire le message que tu m'as envoyé au mois de mars sur ma page Facebook. Je trouve important quand même, histoire de mettre le contexte. Alors, j'ouvre les guillemets. Je ne serai diplômée qu'en juillet. J'ai fait une reconversion pro. J'ai été aide-soignante où j'ai exercé à La Réunion, et là, j'aimerais exercer en Suisse. Mon mémoire aborde les médecines alternatives, je sais qu'ils sont plus en avance à ce sujet qu'en France. Toutes ces raisons m'incitent à vouloir m'y installer. Alors, moi, quand je lis ton message, quand je reçois ton message et que je le lis, je me dis Waouh ! Oui, cette fille, c'est ce qu'elle veut, d'une part. D'autre part, c'est un beau projet professionnel. Je veux dire, tu savais plus ou moins, tu avais déjà une ligne directrice. mais moi je voulais savoir à quel moment tu as eu le déclic de la Suisse est-ce que là-dessus tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #2

    ça c'est une très bonne question et je saurais même pas si j'ai vraiment une réponse c'est un peu comme à la Réunion au final je voulais aller à la Réunion et je suis allée à la Réunion et là je voulais aller en Suisse et je suis en Suisse je sais pas si vraiment il y aurait une explication peut-être après plus personnel du coup ça rentre plus forcément dans le cadre de l'audio de l'audio Mais oui, en tout cas, au niveau professionnel, la Suisse est quand même beaucoup plus avancée, je trouve, qu'en France, au niveau des recherches. Ou alors, ils en parlent peut-être plus qu'en France, parce qu'il y a aussi des recherches en France. Dans tout ce qui est approche non médicamenteuse, c'est vrai qu'il y a beaucoup de pratiques qui sont reconnues, valorisées ici. Alors, à l'inverse, en France, c'est vrai que c'est encore un peu... étant donné que ce n'est pas scientifiquement reconnu, c'est un peu mis de côté. C'est vrai que même pour moi personnellement, pour se soigner en Suisse, je trouve que c'est intéressant. Ça prend en charge vraiment la personne de façon holistique et c'est un peu la raison pour laquelle j'avais pris ce thème-là pour mon mémoire des approches non médicamenteuses. Parce que pour moi, l'humain, entre guillemets, il est constitué d'un corps physique et d'un corps émotionnel et d'un intellect et il a tout ça. Pour moi, la prise en soin, ça doit englober tout ça et pas uniquement le corps physique.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on est fait de corps et d'esprit, clairement. Et là-dessus, je te suis. Donc finalement, tu avais fait des recherches en amont quand même sur la Suisse. Tu t'étais intéressée, Veilly, à ce qui s'y faisait aussi pour nous, en ce qui concerne nous, les infirmiers.

  • Speaker #2

    Oui, et puis c'est vrai que j'avais une collègue de promo. Elle avait sa sœur qui était en Suisse. Elle m'avait donné... quelques idées, quelques avantages de la Suisse. D'accord.

  • Speaker #1

    Mais justement, est-ce que tu en parles à tes professeurs ou à tes collègues étudiants de ce projet en Suisse ?

  • Speaker #2

    Alors au début, j'ai été un peu discrète parce que je me disais, voilà, c'est un peu délicat la formation. Moi, elle était prise en charge par la région étant donné que j'étais demandeur d'emploi à l'époque. Et voilà, je ne voulais pas non plus me former en France et puis repartir un peu comme une voleuse. Et puis au final, petit à petit, oui, j'ai essayé d'en parler, mais plus sur la fin où j'avais validé pas mal d'udules.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu te sentais prête ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'ils ont pensé ?

  • Speaker #2

    Après, c'est vrai que moi, j'ai une personnalité qui aime bien bouger. Donc, ils savaient un peu tous qu'au fond, je ne resterais pas en Vendée. D'accord. Et puis, ouais, moi, j'aime un peu. J'aime la nature et j'aime voyager. Donc, si on peut allier le professionnel et... et le personnel, les plaisirs en même temps, pourquoi s'en priver ?

  • Speaker #1

    Et la Suisse, elle coche clairement toutes ces cases. Alors du coup, comment tu t'organises dans tes démarches ?

  • Speaker #2

    Alors bon, moi, étant donné que c'est vrai que je t'ai envoyé le message en mars, donc je pense que j'ai beaucoup trop anticipé, parce qu'au final, j'étais tellement prête à venir en Suisse. Oui, et pressée aussi, que ma situation, elle n'était pas du tout prête. Pour avancer, parce que j'avais des contacts avec les boîtes d'intérim. Mais c'est vrai que tant que je n'étais pas diplômée, concrètement, il ne pouvait rien se passer.

  • Speaker #1

    Mais tu les as contactées en amont ? Tu leur présentais tes projets professionnels ? Comment tu t'es présentée à eux en fin de compte ? Parce que moi, j'entends souvent que jeunes diplômés et emplois en Suisse, c'est des fois assez difficile de trouver un poste. Donc, qu'est-ce que tu cherchais ? Juste des missions temporaires ? Est-ce que tu voulais quelque chose à plus long terme ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je cherchais vraiment quelque chose à long terme. Et c'est vrai qu'il y a plusieurs personnes qui m'avaient dit qu'au départ, il fallait absolument passer par une agence intérim. Et ensuite, au bout de 2-3 mois, par exemple, dès que la structure suisse avait connaissance de ton travail, après elle pouvait... pérenniser l'emploi. Mais c'était vraiment la base de passer par agence intérime. En tout cas, c'est ce que j'avais entendu dire et c'est comme ça que j'avais pris des contacts avec les agences. Mais à chaque fois, ils me disaient Rappelez-moi dans trois mois ! C'était vraiment trop beau ! Et puis, il y a pas mal d'agences aussi qui disaient, qui demandaient la reconnaissance du diplôme.

  • Speaker #1

    Tout à fait, la reconnaissance proche.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Et forcément que tu ne pouvais pas avoir Puisqu'il faut être diplômée

  • Speaker #2

    Voilà et c'est surtout qu'il faut l'original du diplôme Que je n'avais pas récupéré Il n'y a pas très longtemps Donc ça faisait beaucoup Oui j'étais un peu trop pressée je pense

  • Speaker #1

    Non mais tu as anticipé Simplement Mais à ce moment là Toi tu es dans quel état d'esprit ? Tu es surmotivée ? Tu es un peu stressée ? Tu appréhendes un petit peu aussi ? où tu vas vraiment, voilà, sans vraiment d'attente particulière ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'était partagé. J'avais un côté où j'avais hâte, parce que de découvrir un nouvel endroit, des nouvelles pratiques. Et d'un autre côté, de l'appréhension, parce que j'étais juste diplômée, je n'avais pas vraiment d'expérience, pas en tout cas en tant qu'infirmière. Puis oui, j'avais cette appréhension où je vais atterrir, où je vais me loger. Enfin, c'est quand même un changement. J'avoue que j'avais, oui, j'avais pas mal d'appréhension.

  • Speaker #1

    Peut-être que tu sois justement jeune diplômé et avec cette expérience-là quand même professionnelle. Toi, qu'est-ce qui finalement tu trouves a été un atout pour toi et au contraire un inconvénient ? Un handicap plutôt, je dirais, dans la mesure où effectivement le fait que tu sois jeune diplômé, le peu d'expérience que tu as, c'est difficile de le mettre à profit auprès de tes futurs employeurs. Mais tout ce bagage finalement professionnel dans un autre domaine que tu as eu auparavant, est-ce que tu penses que ça t'a aidé ? Oui,

  • Speaker #2

    tout ce qui est dans la gestion administrative, c'est sûr qu'avec 10 ans d'expérience dans l'administration, forcément, ça m'a aidée. Après, c'est vrai qu'au niveau des avantages, je pense que mon profil peut avoir, c'est qu'étant donné que je suis jeune diplômée, forcément, je n'ai pas de reprise d'ancienneté. Et du coup, au niveau du coût de la main d'œuvre, entre guillemets, forcément, c'est plus intéressant, je pense, pour l'employeur.

  • Speaker #1

    Non, c'est sûr. C'est sûr, parce que forcément, avec quelqu'un plus d'expérience... Là, on sera plus à même de négocier. Je parle pour moi qui ai 10 ans d'expérience en tant qu'infirmière. Forcément, c'est cette expérience-là qu'on va vouloir faire valoir et mettre en avant. Et on va s'appuyer là-dessus pour pouvoir négocier son salaire. Mais au final, qu'est-ce qui a été le plus compliqué pour toi dans cette recherche d'emploi ?

  • Speaker #2

    En fait, au début, j'étais pressée. Puis à la fin, ça s'est précipité parce que je voulais venir en Suisse à partir du 1er octobre. Et dès le 15, j'avais un poste en Suisse. Donc, en fait, limite, il fallait que je me dépêche à trouver un logement. Je n'avais pas de logement. Bon, j'avais déjà toutes mes valises qui étaient prêtes depuis le mois d'août.

  • Speaker #1

    Après, pour remettre les choses de manière chronologique, tu as été diplômée en juillet. Et donc, tu as commencé à travailler en octobre.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai travaillé le 15 septembre en Suisse.

  • Speaker #1

    Ah, le 15 septembre. D'accord. Oui. Voilà, comme quoi, finalement... Et durant ces un mois et demi, est-ce que tu as travaillé en France finalement ou pas du tout ? Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Eh bien, en fait, je n'ai pas arrêté de travailler pour justement avoir une expérience professionnelle en tant qu'infirmière et gagner un peu de confiance aussi dans mon nouveau métier.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, bien sûr. Donc, c'est un mois et demi. Tout ça, ça t'a permis de glaner cette expérience et cette autonomie. Et puis, le 15 septembre, tu commences en Suisse. Et finalement, comme tu le dis, ça a été extrêmement rapide. Oui. au final, plus rapide.

  • Speaker #2

    En fait, c'est que j'avais contacté pas mal d'agences d'intérim qui, au final, ça aboutissait pas vraiment. Et puis, la dernière semaine, j'ai fait des mailings à beaucoup de structures en Suisse. Et puis, je devais en aider. Ils m'ont recontacté en direct. Et puis, ils m'ont dit, on a besoin de vous presque depuis hier. Alors, après, moi, j'ai dit, bon, je peux venir à partir de telle date. Et puis, ça s'est fait comme ça,

  • Speaker #1

    oui. Donc, c'est intéressant finalement, parce que... tu as cherché à anticiper un maximum en contactant les boîtes d'intérim et finalement c'était candidatures spontanées de ce que je comprends qui ont abouti Donc ça a été toute une démarche finalement de recherche et de contact pour pouvoir obtenir finalement le poste que tu voulais ?

  • Speaker #2

    Oui, là je suis dans une structure qui me convient. Pour l'instant je suis encore intérimaire, après c'est vrai que ça fait à peine trois mois que je suis là, donc il faut laisser un peu le temps aussi.

  • Speaker #1

    Et toi ça te convient ? Oui,

  • Speaker #2

    ça me convient, oui, j'aimerais avoir quand même une pérennisation du contrat, après il faut que je reste patiente à ce niveau-là.

  • Speaker #1

    Oui, mais est-ce que tu as une visibilité là-dessus ? C'est-à-dire qu'à l'embauche, qu'est-ce qu'on t'a dit ? On te prend pour démission d'intérim dans un premier temps parce que tu es jeune diplômé ou bien c'est un contrat d'intérim qu'on te propose pour l'instant et puis par la suite, on verra pour peut-être un contrat à durée indéterminée ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Au début, c'est démission d'intérim et puis ensuite, en fonction des postes qui sont vacants, il y aura des possibilités de postuler. Et d'être prise ou pas. Après, c'est à voir en fonction des candidats et de comment ils recrutent. Après, je n'ai pas tous ces éléments-là.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Non, mais quand je t'en parle, tu te fasses quand même à l'admiration puisque ça montre quand même une certaine force de persuasion et une motivation aussi assez grande. Donc aujourd'hui, de quoi tu es le plus fière ?

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je réfléchis. De quoi je suis le plus fière ? De toujours dépasser ses limites et ses peurs et d'aller au-delà de ce surpass. En tout cas, moi, c'est mon moteur d'aller au-delà des appréhensions et puis d'écouter son cœur plutôt et d'écouter, ouais, de réaliser ses rêves.

  • Speaker #1

    C'est très inspirant. Je trouve que c'est un très, très beau parcours. Il montre aussi ta résilience, quoi, vraiment. Et du coup, quelles sont tes ambitions, toi, pour la suite ? Tu dois rester combien de temps ? Plus court. terme, 0-2 ans, du moyen terme, 2-5 ans ?

  • Speaker #2

    Alors, moi, en fait, là, je suis dans le canton du Valais, et c'est vrai que dès que je suis arrivée, j'ai vu les montagnes, et je me suis dit Mais je crois que je ne repartirai jamais !

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    pour l'instant, on va dire 10 ans, et puis on verra dans 10 ans.

  • Speaker #1

    Rendez-vous dans 10 ans, alors !

  • Speaker #2

    Voilà, c'est parti, je note !

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu conseillerais ? Euh... Un jeune diplômé comme toi qui a pour projet de travailler en Suisse, quel est le conseil que tu aurais souhaité qu'on te donne, que tu n'as pas forcément eu et que tu as peut-être réalisé sur place, et que tu as découvert sur place ?

  • Speaker #2

    Peut-être anticiper administrativement de manière personnelle, c'est-à-dire ouvrir un compte bancaire par exemple, mais dans tous les cas, je pense qu'on doit être obligé d'être forcément sur le territoire pour l'ouvrir. Donc dans tous les cas... Avoir des économies, s'il faut avoir des conseils. Au début, pas mal de frais, forcément, sur la santé. Et puis, voilà, pas mal de choses. Oui, je pense qu'il faudrait avoir des économies. Puis après, il ne faut pas hésiter. Si quelqu'un hésite entre deux endroits, il faut essayer six mois l'un, six mois l'autre. Et puis, voilà, il ne faut pas rester à rien faire. Je pense qu'il faut être dans l'action et puis, ouais, s'écouter et surpasser ses peurs.

  • Speaker #1

    Ouais, non, non. Un beau conseil, parce qu'il y en a eu plusieurs. Un bon conseil. C'est vrai qu'au départ, je disais que ton parcours me questionne aussi, puisque à peine avoir fini tes trois ans, ton désir, ce n'était pas forcément de travailler en France. J'ai quitté la France il y a plusieurs années, donc je n'ai pas forcément l'expérience des services aujourd'hui, de comment ça se passe. Mais je ne sais pas si c'est un phénomène ou c'est juste des profils comme toi qui veulent travailler en Suisse. pense que la France devrait faire pour garder son personnel soignant ? Parce qu'au final, il y a quand même beaucoup de candidats, je n'ai pas de données précises, mais plusieurs candidats à partir, comme toi, directement en Suisse, sans avoir travaillé en France. Et c'est ça qui est le plus troublant pour moi.

  • Speaker #2

    Je pense que déjà, après c'est vrai que moi, j'avais vu que j'avais l'expérience professionnelle antérieure, j'ai vu déjà comment ça se passait et je me suis dit, c'est pas pour moi. Si je veux avoir une santé psychique, physique, équilibrée, travailler en France, il y en a plein qui réussissent et je les félicite franchement. Mais je trouve que la reconnaissance financière, elle est moindre. Franchement, sortir de diplôme et être à 1 008 net, je trouve que ce n'est pas normal. Après, ce n'est que mon avis personnel. Bien sûr,

  • Speaker #1

    bien sûr. Mais c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Les responsabilités qu'on nous donne et la reconnaissance financière, je trouve que c'est vraiment... Ouais, c'est trop peu. Et puis après, il y a eu la période Covid qui, pour moi, n'a pas répondu à toutes mes attentes et qui m'ont vraiment confirmé mon choix à vouloir quitter la France.

  • Speaker #1

    D'accord. Finalement, oui, c'est vraiment l'aspect financier d'une part et reconnaissance professionnelle. Et en troisième lieu, la pandémie qui n'a pas forcément joué en la faveur du système de santé de manière générale française.

  • Speaker #2

    Après, oui, je dirais même des choix politiques qui ne me convenaient plus et au final qui m'ont incité à quitter.

  • Speaker #1

    Ce qui est vraiment important aujourd'hui, c'est vraiment de faire ses choix. Lui, toi, tu l'as fait. Je trouve que c'est vraiment top. je me motive et je salue vraiment ton projet professionnel et ta prise d'initiative pour ce beau projet.

  • Speaker #2

    Merci encore.

  • Speaker #1

    Sazik, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Merci à toi de m'avoir proposé. Je trouve ça très intéressant.

  • Speaker #1

    Et je te souhaite vraiment le meilleur pour la suite.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Voilà, l'épisode est terminé. Je te remercie de l'avoir écouté jusqu'au bout. Et si ça t'a plu... n'hésite pas à me le dire en laissant un petit commentaire, ça m'aide beaucoup. Tu peux également me suivre sur les réseaux sociaux. Tu tapes Infirmiers Explatants Suisses et tu me trouveras sur Facebook et Instagram. À bientôt !

Description

Dans cette épisode, j'ai le plaisir de recevoir Soïzic, jeune diplômée dans le domaine des soins infirmiers expatriée en Suisse🇨🇭, oui oui tu as bien lu !


À travers son expérience, elle montre qu'avec la détermination et une bonne préparation, il est tout à fait possible de réussir une expatriation professionnelle dès la fin de ses études.


Soizic partage avec nous les étapes de son parcours : des démarches administratives à la recherche d'emploi, en passant par son intégration en tant que jeune infirmière expat . Elle déconstruit les idées reçues et offre des conseils pratiques à celles et ceux qui envisagent une carrière en Suisse.


Tu apprendras :

  • Comment démarrer une carrière professionnelle dans les soins infirmiers en Suisse.

  • Les clés pour réussir son expatriation en tant que jeune diplômé(e).

  • Les réalités de la vie et du travail en Suisse pour les expatriés.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, je suis Ornella, fondatrice d'InfermiExpat en Suisse, et bienvenue sur le podcast InfermiExpat. Ce podcast porte un regard sur ces expatriés, professionnels de santé, qui ont décidé de tout quitter pour tenter une nouvelle expérience à l'étranger. L'occasion pour moi de partager leur parcours, leurs belles surprises, leurs craintes, mais aussi leurs peurs. Mais pas que, il y aura des retours d'expérience, des conseils en matière de formation et carrière.

  • Speaker #1

    Bonne écoute ! Vasique, bonjour et merci de me consacrer ce temps.

  • Speaker #2

    Bonjour Ornella.

  • Speaker #1

    Alors ton parcours, moi, m'intéresse beaucoup. Et ça à la fois à la réflexion, puisque tu es jeune infirmière, tu es diplômée depuis cet été, mais surtout parce qu'à peine diplômée, tu as décidé de partir travailler en Suisse. Pour comprendre ton cheminement, j'aimerais savoir, dans un premier temps, qu'est-ce qui t'a poussé à devenir infirmière ?

  • Speaker #2

    Alors, pour commencer, j'ai 33 ans, j'ai fait une reconversion professionnelle à l'âge de 28 ans, où en fait, j'ai décidé de changer de domaine. Avant, j'étais dans le secteur de l'administratif. Et voilà. Quoi que... Ça peut servir quand même dans le métier. Mais j'ai exercé dix ans, plus de dix ans. Et j'avais fait le tour, je pense, du travail, arrivé le matin, allumé l'ordinateur. Et voilà, j'avais moins d'intérêt. Et en parallèle, j'avais du bénévolat auprès d'une association qui s'occupait de malades. Et c'est ça qui a un peu réveillé cette fibre d'aider les autres en moi.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    C'est beau et surtout, à partir d'un certain âge, reprendre ces études, je trouve que c'est un réel challenge. Il faut vraiment le vouloir.

  • Speaker #2

    Oui, c'est vrai que ce n'était pas toujours évident, mais c'était riche en apprentissage.

  • Speaker #1

    J'imagine. Alors, tu as effectué ta formation en Vendée et comment s'est passée cette formation durant ces trois ans ? Est-ce que tes lieux de stage étaient variés ? Est-ce que vous aviez quand même, entre les étudiants, vous... aux entrées d'yeux ? Est-ce que c'était ce à quoi tu t'attendais aussi ? Dis-nous tout.

  • Speaker #2

    Alors oui, la formation s'est super bien passée sur trois années. Alors bien sûr, comme tous ceux qui ont vécu cette expérience, c'est rempli de hauts et de bas, de pleurs, de rires, de rencontres aussi riches. Et oui, j'ai eu la chance d'avoir bien été accompagnée, où j'ai pu aller dans les lieux de stage. On faisait des vœux dans cette école et en fait, ensuite... On allait dans les structures, c'était accordé ou pas en fonction des demandes aussi. Forcément, s'il y a 15 personnes qui veulent aller sur la même structure, ce n'est pas évident. Oui, j'ai pu aller dans divers lieux de stage. Après, il y avait pas mal d'entraide aussi au niveau des étudiants. Beaucoup de jeunes finalement en sortie de bac. Oui,

  • Speaker #1

    des jeunes par rapport à toi.

  • Speaker #2

    Après, il y avait un petit groupe de parents. Bon, moi, j'étais un peu entre les deux.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #2

    c'était assez intéressant. Après, on a eu la période Covid aussi qui n'était pas évidente.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Du coup, on était disponible quand il y avait besoin.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Et puis après, forcément, au bout des trois ans, on est content quand ça se termine quand même.

  • Speaker #1

    Oui. Donc, c'était quand même une formation durant laquelle ça t'a surpris, tu as beaucoup appris. Comment toi, tu t'es sentie à la fin de cette formation-là ? Surtout en tant que professionnelle déjà, puisque... d'exercer un métier auparavant. Je pense que la dynamique et la motivation n'est pas la même.

  • Speaker #2

    La formation, oui, c'est vrai qu'il y a un moment donné de la formation que j'ai eu un déclic. Au début, c'était assez difficile de trouver son positionnement en tant qu'étudiant dans les équipes infirmières. Ce n'est pas toujours simple. Après, c'est vrai que j'ai quand même rencontré beaucoup de soignants très bienveillants. Puis à un moment donné... il y a eu un déclic où je me suis sentie vraiment soignante. Et à ce moment-là, je me sentais prête. C'était peut-être à un an et demi de la formation ou deux ans, mais cette fois-ci, je me sentais prête à être infirmière. Alors qu'auparavant, j'avais quand même des appréhensions. Je me disais, mais est-ce que c'est fait pour moi ? Parce que forcément, au début, au niveau du droit, il y a tellement de responsabilités que l'infirmière a, qu'elle fait peur. Elle se dit, mais qu'est-ce que je fais là ? Il faut être fou pour être là. Et petit à petit, on se dit, finalement, ça vaut le coup quand même.

  • Speaker #1

    Super, c'est top parce que là, vraiment, je pense qu'à partir d'un... À un certain âge, tu as réentrepris des études, tu es quand même consciente de ce que tu fais, tu as un bagage, tu as une expérience. Donc là, c'était vraiment… Les motivations sont toutes autres. Je trouve que c'est encore plus… Je crois que ça a dû te donner encore plus une niaque, en fin de compte, pour y arriver et finalement être sûre de ton choix,

  • Speaker #2

    de ce que tu voulais faire. Oui, c'est ça. C'était un peu la recherche d'un épanouissement professionnel. Et c'est sûr que c'est une motivation autre que juste avoir un salaire à la fin du mois. C'est vraiment quelque chose de plus profond, oui, qu'un simple travail. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Alors, je vais lire le message que tu m'as envoyé au mois de mars sur ma page Facebook. Je trouve important quand même, histoire de mettre le contexte. Alors, j'ouvre les guillemets. Je ne serai diplômée qu'en juillet. J'ai fait une reconversion pro. J'ai été aide-soignante où j'ai exercé à La Réunion, et là, j'aimerais exercer en Suisse. Mon mémoire aborde les médecines alternatives, je sais qu'ils sont plus en avance à ce sujet qu'en France. Toutes ces raisons m'incitent à vouloir m'y installer. Alors, moi, quand je lis ton message, quand je reçois ton message et que je le lis, je me dis Waouh ! Oui, cette fille, c'est ce qu'elle veut, d'une part. D'autre part, c'est un beau projet professionnel. Je veux dire, tu savais plus ou moins, tu avais déjà une ligne directrice. mais moi je voulais savoir à quel moment tu as eu le déclic de la Suisse est-ce que là-dessus tu peux nous en dire plus ?

  • Speaker #2

    ça c'est une très bonne question et je saurais même pas si j'ai vraiment une réponse c'est un peu comme à la Réunion au final je voulais aller à la Réunion et je suis allée à la Réunion et là je voulais aller en Suisse et je suis en Suisse je sais pas si vraiment il y aurait une explication peut-être après plus personnel du coup ça rentre plus forcément dans le cadre de l'audio de l'audio Mais oui, en tout cas, au niveau professionnel, la Suisse est quand même beaucoup plus avancée, je trouve, qu'en France, au niveau des recherches. Ou alors, ils en parlent peut-être plus qu'en France, parce qu'il y a aussi des recherches en France. Dans tout ce qui est approche non médicamenteuse, c'est vrai qu'il y a beaucoup de pratiques qui sont reconnues, valorisées ici. Alors, à l'inverse, en France, c'est vrai que c'est encore un peu... étant donné que ce n'est pas scientifiquement reconnu, c'est un peu mis de côté. C'est vrai que même pour moi personnellement, pour se soigner en Suisse, je trouve que c'est intéressant. Ça prend en charge vraiment la personne de façon holistique et c'est un peu la raison pour laquelle j'avais pris ce thème-là pour mon mémoire des approches non médicamenteuses. Parce que pour moi, l'humain, entre guillemets, il est constitué d'un corps physique et d'un corps émotionnel et d'un intellect et il a tout ça. Pour moi, la prise en soin, ça doit englober tout ça et pas uniquement le corps physique.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'on est fait de corps et d'esprit, clairement. Et là-dessus, je te suis. Donc finalement, tu avais fait des recherches en amont quand même sur la Suisse. Tu t'étais intéressée, Veilly, à ce qui s'y faisait aussi pour nous, en ce qui concerne nous, les infirmiers.

  • Speaker #2

    Oui, et puis c'est vrai que j'avais une collègue de promo. Elle avait sa sœur qui était en Suisse. Elle m'avait donné... quelques idées, quelques avantages de la Suisse. D'accord.

  • Speaker #1

    Mais justement, est-ce que tu en parles à tes professeurs ou à tes collègues étudiants de ce projet en Suisse ?

  • Speaker #2

    Alors au début, j'ai été un peu discrète parce que je me disais, voilà, c'est un peu délicat la formation. Moi, elle était prise en charge par la région étant donné que j'étais demandeur d'emploi à l'époque. Et voilà, je ne voulais pas non plus me former en France et puis repartir un peu comme une voleuse. Et puis au final, petit à petit, oui, j'ai essayé d'en parler, mais plus sur la fin où j'avais validé pas mal d'udules.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc, tu te sentais prête ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça, ouais.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'ils ont pensé ?

  • Speaker #2

    Après, c'est vrai que moi, j'ai une personnalité qui aime bien bouger. Donc, ils savaient un peu tous qu'au fond, je ne resterais pas en Vendée. D'accord. Et puis, ouais, moi, j'aime un peu. J'aime la nature et j'aime voyager. Donc, si on peut allier le professionnel et... et le personnel, les plaisirs en même temps, pourquoi s'en priver ?

  • Speaker #1

    Et la Suisse, elle coche clairement toutes ces cases. Alors du coup, comment tu t'organises dans tes démarches ?

  • Speaker #2

    Alors bon, moi, étant donné que c'est vrai que je t'ai envoyé le message en mars, donc je pense que j'ai beaucoup trop anticipé, parce qu'au final, j'étais tellement prête à venir en Suisse. Oui, et pressée aussi, que ma situation, elle n'était pas du tout prête. Pour avancer, parce que j'avais des contacts avec les boîtes d'intérim. Mais c'est vrai que tant que je n'étais pas diplômée, concrètement, il ne pouvait rien se passer.

  • Speaker #1

    Mais tu les as contactées en amont ? Tu leur présentais tes projets professionnels ? Comment tu t'es présentée à eux en fin de compte ? Parce que moi, j'entends souvent que jeunes diplômés et emplois en Suisse, c'est des fois assez difficile de trouver un poste. Donc, qu'est-ce que tu cherchais ? Juste des missions temporaires ? Est-ce que tu voulais quelque chose à plus long terme ?

  • Speaker #2

    Alors moi, je cherchais vraiment quelque chose à long terme. Et c'est vrai qu'il y a plusieurs personnes qui m'avaient dit qu'au départ, il fallait absolument passer par une agence intérim. Et ensuite, au bout de 2-3 mois, par exemple, dès que la structure suisse avait connaissance de ton travail, après elle pouvait... pérenniser l'emploi. Mais c'était vraiment la base de passer par agence intérime. En tout cas, c'est ce que j'avais entendu dire et c'est comme ça que j'avais pris des contacts avec les agences. Mais à chaque fois, ils me disaient Rappelez-moi dans trois mois ! C'était vraiment trop beau ! Et puis, il y a pas mal d'agences aussi qui disaient, qui demandaient la reconnaissance du diplôme.

  • Speaker #1

    Tout à fait, la reconnaissance proche.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Et forcément que tu ne pouvais pas avoir Puisqu'il faut être diplômée

  • Speaker #2

    Voilà et c'est surtout qu'il faut l'original du diplôme Que je n'avais pas récupéré Il n'y a pas très longtemps Donc ça faisait beaucoup Oui j'étais un peu trop pressée je pense

  • Speaker #1

    Non mais tu as anticipé Simplement Mais à ce moment là Toi tu es dans quel état d'esprit ? Tu es surmotivée ? Tu es un peu stressée ? Tu appréhendes un petit peu aussi ? où tu vas vraiment, voilà, sans vraiment d'attente particulière ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'était partagé. J'avais un côté où j'avais hâte, parce que de découvrir un nouvel endroit, des nouvelles pratiques. Et d'un autre côté, de l'appréhension, parce que j'étais juste diplômée, je n'avais pas vraiment d'expérience, pas en tout cas en tant qu'infirmière. Puis oui, j'avais cette appréhension où je vais atterrir, où je vais me loger. Enfin, c'est quand même un changement. J'avoue que j'avais, oui, j'avais pas mal d'appréhension.

  • Speaker #1

    Peut-être que tu sois justement jeune diplômé et avec cette expérience-là quand même professionnelle. Toi, qu'est-ce qui finalement tu trouves a été un atout pour toi et au contraire un inconvénient ? Un handicap plutôt, je dirais, dans la mesure où effectivement le fait que tu sois jeune diplômé, le peu d'expérience que tu as, c'est difficile de le mettre à profit auprès de tes futurs employeurs. Mais tout ce bagage finalement professionnel dans un autre domaine que tu as eu auparavant, est-ce que tu penses que ça t'a aidé ? Oui,

  • Speaker #2

    tout ce qui est dans la gestion administrative, c'est sûr qu'avec 10 ans d'expérience dans l'administration, forcément, ça m'a aidée. Après, c'est vrai qu'au niveau des avantages, je pense que mon profil peut avoir, c'est qu'étant donné que je suis jeune diplômée, forcément, je n'ai pas de reprise d'ancienneté. Et du coup, au niveau du coût de la main d'œuvre, entre guillemets, forcément, c'est plus intéressant, je pense, pour l'employeur.

  • Speaker #1

    Non, c'est sûr. C'est sûr, parce que forcément, avec quelqu'un plus d'expérience... Là, on sera plus à même de négocier. Je parle pour moi qui ai 10 ans d'expérience en tant qu'infirmière. Forcément, c'est cette expérience-là qu'on va vouloir faire valoir et mettre en avant. Et on va s'appuyer là-dessus pour pouvoir négocier son salaire. Mais au final, qu'est-ce qui a été le plus compliqué pour toi dans cette recherche d'emploi ?

  • Speaker #2

    En fait, au début, j'étais pressée. Puis à la fin, ça s'est précipité parce que je voulais venir en Suisse à partir du 1er octobre. Et dès le 15, j'avais un poste en Suisse. Donc, en fait, limite, il fallait que je me dépêche à trouver un logement. Je n'avais pas de logement. Bon, j'avais déjà toutes mes valises qui étaient prêtes depuis le mois d'août.

  • Speaker #1

    Après, pour remettre les choses de manière chronologique, tu as été diplômée en juillet. Et donc, tu as commencé à travailler en octobre.

  • Speaker #2

    Alors, j'ai travaillé le 15 septembre en Suisse.

  • Speaker #1

    Ah, le 15 septembre. D'accord. Oui. Voilà, comme quoi, finalement... Et durant ces un mois et demi, est-ce que tu as travaillé en France finalement ou pas du tout ? Oui, voilà.

  • Speaker #2

    Eh bien, en fait, je n'ai pas arrêté de travailler pour justement avoir une expérience professionnelle en tant qu'infirmière et gagner un peu de confiance aussi dans mon nouveau métier.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, bien sûr. Donc, c'est un mois et demi. Tout ça, ça t'a permis de glaner cette expérience et cette autonomie. Et puis, le 15 septembre, tu commences en Suisse. Et finalement, comme tu le dis, ça a été extrêmement rapide. Oui. au final, plus rapide.

  • Speaker #2

    En fait, c'est que j'avais contacté pas mal d'agences d'intérim qui, au final, ça aboutissait pas vraiment. Et puis, la dernière semaine, j'ai fait des mailings à beaucoup de structures en Suisse. Et puis, je devais en aider. Ils m'ont recontacté en direct. Et puis, ils m'ont dit, on a besoin de vous presque depuis hier. Alors, après, moi, j'ai dit, bon, je peux venir à partir de telle date. Et puis, ça s'est fait comme ça,

  • Speaker #1

    oui. Donc, c'est intéressant finalement, parce que... tu as cherché à anticiper un maximum en contactant les boîtes d'intérim et finalement c'était candidatures spontanées de ce que je comprends qui ont abouti Donc ça a été toute une démarche finalement de recherche et de contact pour pouvoir obtenir finalement le poste que tu voulais ?

  • Speaker #2

    Oui, là je suis dans une structure qui me convient. Pour l'instant je suis encore intérimaire, après c'est vrai que ça fait à peine trois mois que je suis là, donc il faut laisser un peu le temps aussi.

  • Speaker #1

    Et toi ça te convient ? Oui,

  • Speaker #2

    ça me convient, oui, j'aimerais avoir quand même une pérennisation du contrat, après il faut que je reste patiente à ce niveau-là.

  • Speaker #1

    Oui, mais est-ce que tu as une visibilité là-dessus ? C'est-à-dire qu'à l'embauche, qu'est-ce qu'on t'a dit ? On te prend pour démission d'intérim dans un premier temps parce que tu es jeune diplômé ou bien c'est un contrat d'intérim qu'on te propose pour l'instant et puis par la suite, on verra pour peut-être un contrat à durée indéterminée ?

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça. Au début, c'est démission d'intérim et puis ensuite, en fonction des postes qui sont vacants, il y aura des possibilités de postuler. Et d'être prise ou pas. Après, c'est à voir en fonction des candidats et de comment ils recrutent. Après, je n'ai pas tous ces éléments-là.

  • Speaker #1

    Oui, forcément. Non, mais quand je t'en parle, tu te fasses quand même à l'admiration puisque ça montre quand même une certaine force de persuasion et une motivation aussi assez grande. Donc aujourd'hui, de quoi tu es le plus fière ?

  • Speaker #2

    C'est une bonne question. Je réfléchis. De quoi je suis le plus fière ? De toujours dépasser ses limites et ses peurs et d'aller au-delà de ce surpass. En tout cas, moi, c'est mon moteur d'aller au-delà des appréhensions et puis d'écouter son cœur plutôt et d'écouter, ouais, de réaliser ses rêves.

  • Speaker #1

    C'est très inspirant. Je trouve que c'est un très, très beau parcours. Il montre aussi ta résilience, quoi, vraiment. Et du coup, quelles sont tes ambitions, toi, pour la suite ? Tu dois rester combien de temps ? Plus court. terme, 0-2 ans, du moyen terme, 2-5 ans ?

  • Speaker #2

    Alors, moi, en fait, là, je suis dans le canton du Valais, et c'est vrai que dès que je suis arrivée, j'ai vu les montagnes, et je me suis dit Mais je crois que je ne repartirai jamais !

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    pour l'instant, on va dire 10 ans, et puis on verra dans 10 ans.

  • Speaker #1

    Rendez-vous dans 10 ans, alors !

  • Speaker #2

    Voilà, c'est parti, je note !

  • Speaker #1

    Et du coup, qu'est-ce que tu conseillerais ? Euh... Un jeune diplômé comme toi qui a pour projet de travailler en Suisse, quel est le conseil que tu aurais souhaité qu'on te donne, que tu n'as pas forcément eu et que tu as peut-être réalisé sur place, et que tu as découvert sur place ?

  • Speaker #2

    Peut-être anticiper administrativement de manière personnelle, c'est-à-dire ouvrir un compte bancaire par exemple, mais dans tous les cas, je pense qu'on doit être obligé d'être forcément sur le territoire pour l'ouvrir. Donc dans tous les cas... Avoir des économies, s'il faut avoir des conseils. Au début, pas mal de frais, forcément, sur la santé. Et puis, voilà, pas mal de choses. Oui, je pense qu'il faudrait avoir des économies. Puis après, il ne faut pas hésiter. Si quelqu'un hésite entre deux endroits, il faut essayer six mois l'un, six mois l'autre. Et puis, voilà, il ne faut pas rester à rien faire. Je pense qu'il faut être dans l'action et puis, ouais, s'écouter et surpasser ses peurs.

  • Speaker #1

    Ouais, non, non. Un beau conseil, parce qu'il y en a eu plusieurs. Un bon conseil. C'est vrai qu'au départ, je disais que ton parcours me questionne aussi, puisque à peine avoir fini tes trois ans, ton désir, ce n'était pas forcément de travailler en France. J'ai quitté la France il y a plusieurs années, donc je n'ai pas forcément l'expérience des services aujourd'hui, de comment ça se passe. Mais je ne sais pas si c'est un phénomène ou c'est juste des profils comme toi qui veulent travailler en Suisse. pense que la France devrait faire pour garder son personnel soignant ? Parce qu'au final, il y a quand même beaucoup de candidats, je n'ai pas de données précises, mais plusieurs candidats à partir, comme toi, directement en Suisse, sans avoir travaillé en France. Et c'est ça qui est le plus troublant pour moi.

  • Speaker #2

    Je pense que déjà, après c'est vrai que moi, j'avais vu que j'avais l'expérience professionnelle antérieure, j'ai vu déjà comment ça se passait et je me suis dit, c'est pas pour moi. Si je veux avoir une santé psychique, physique, équilibrée, travailler en France, il y en a plein qui réussissent et je les félicite franchement. Mais je trouve que la reconnaissance financière, elle est moindre. Franchement, sortir de diplôme et être à 1 008 net, je trouve que ce n'est pas normal. Après, ce n'est que mon avis personnel. Bien sûr,

  • Speaker #1

    bien sûr. Mais c'est intéressant.

  • Speaker #2

    Les responsabilités qu'on nous donne et la reconnaissance financière, je trouve que c'est vraiment... Ouais, c'est trop peu. Et puis après, il y a eu la période Covid qui, pour moi, n'a pas répondu à toutes mes attentes et qui m'ont vraiment confirmé mon choix à vouloir quitter la France.

  • Speaker #1

    D'accord. Finalement, oui, c'est vraiment l'aspect financier d'une part et reconnaissance professionnelle. Et en troisième lieu, la pandémie qui n'a pas forcément joué en la faveur du système de santé de manière générale française.

  • Speaker #2

    Après, oui, je dirais même des choix politiques qui ne me convenaient plus et au final qui m'ont incité à quitter.

  • Speaker #1

    Ce qui est vraiment important aujourd'hui, c'est vraiment de faire ses choix. Lui, toi, tu l'as fait. Je trouve que c'est vraiment top. je me motive et je salue vraiment ton projet professionnel et ta prise d'initiative pour ce beau projet.

  • Speaker #2

    Merci encore.

  • Speaker #1

    Sazik, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #2

    Merci à toi de m'avoir proposé. Je trouve ça très intéressant.

  • Speaker #1

    Et je te souhaite vraiment le meilleur pour la suite.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #0

    Voilà, l'épisode est terminé. Je te remercie de l'avoir écouté jusqu'au bout. Et si ça t'a plu... n'hésite pas à me le dire en laissant un petit commentaire, ça m'aide beaucoup. Tu peux également me suivre sur les réseaux sociaux. Tu tapes Infirmiers Explatants Suisses et tu me trouveras sur Facebook et Instagram. À bientôt !

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