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Le podcast par Infodiag

« La rénovation énergétique est un combat politique » Lionel Causse by Infodiag

« La rénovation énergétique est un combat politique » Lionel Causse by Infodiag

10min |15/05/2025
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Description

Le DPE en Danger : L'Alerte le député ! 

 

Lors de la conférence du Cercle des Managers de l'Immobilier le 17 avril, Lionel Causse a lancé un cri d'alarme sur l'avenir du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Selon le député, ce dispositif essentiel pour la rénovation énergétique est menacé par des choix politiques simplistes.

 

« Il y a deux façons de faire de la politique », a-t-il expliqué. 

« Soit on dit ‘Le DPE nous emmerde, on supprime’, soit on adopte une véritable politique publique en rédigeant une trajectoire commune. » 

Pour Causse, la question de la rénovation ne doit pas être abordée à la légère, car les conséquences peuvent être graves.

 

Il a souligné que, même si des milliards d'euros sont investis dans MaPrimeRénov', cela se traduit par des économies significatives. « Pour chaque euro dépensé, on parle de trois euros d’économies », a-t-il déclaré. 

« Moins de factures d’énergie, des retombées économiques grâce à la TVA, et des modèles durables pour les entreprises. »

 

Causse a également adressé un message aux diagnostiqueurs : « Je suis à leurs côtés. Je prépare des propositions pour soutenir leur métier. L’immobilier est une préoccupation majeure pour les Français, et ils doivent connaître l’état de leur habitat. »

 

En somme, Lionel Causse appelle à une mobilisation autour de la rénovation énergétique, insistant sur la nécessité d'un débat sérieux et constructif pour garantir l'avenir du DPE. 

 

 

bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour tout le monde, ravie de vous retrouver pour la radio d'Infodiag. Infodiag, l'actualité du diagnostic immobilier de la rénovation énergétique. Bref, des petites questions qui sont aujourd'hui, on va dire, un tout petit peu primordiales. Avec nous aujourd'hui, Lionel Kos. On a beaucoup, beaucoup, beaucoup entendu parler de Lionel Kos, qui déjà depuis quelques années se spécialise un petit peu sur un sujet un peu flou pour... les Français, le diagnostic immobilier. Et le 17 avril, lors d'une conférence avec notre cher ami Henri Buzicazo, le cercle des managers de l'immobilier, notre cher député a lancé une petite bombe, à savoir le DPE va potentiellement être supprimé. Bonjour Lionel !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Ça va très très bien ce matin.

  • Speaker #0

    Ouais, parfait. Première petite question, Lionel, c'est quoi ces histoires de DPE supprimées ? Est-ce que vous pouvez nous replater un petit peu le contexte ?

  • Speaker #1

    En effet, ce n'est pas de l'arme, mais quelque part j'ai tiré dessus, non pas parce que je souhaite la suppression du DPE, loin de là, bien au contraire, c'est justement pour défendre le DPE. Parce que tout le monde sait très bien qu'en ce moment, il y a quand même un vent, je dirais, anti-normes, anti-politique publique sur tous ces sujets-là qui... qui grandit et dans les médias et au sein de l'Assemblée nationale. Et donc, mon objectif à moi en tant que député, qu'il y ait convaincu que le DPE a une belle vie devant lui encore à créer, à vivre, il était important pour moi de dire, attention, aujourd'hui, il y a un risque majeur sur toutes ces normes. On l'a vu avec les ZFE. ZFE qui est aussi une norme européenne et qui a été supprimée en commission. par de nombreux députés, en particulier députés du Rassemblement national et de chez les LR. Oui, on peut le souligner. Oui,

  • Speaker #0

    je vous coupe un tout petit peu parce qu'on a vu que le Rassemblement national, lors des dernières élections législatives, et l'année prochaine, ça va être une année un peu cruciale, on va dire, en France. Et on voit que beaucoup, le Rassemblement national... pose ces questions autour de la réglementation et il parle de l'AIT, la réglementation et notamment la suppression du DPE. Quelle est l'idée que vous avancez lors de ces commissions ? Comment vous défendez ces sujets-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je me bats en disant qu'on est sur des trajectoires que l'on doit écrire collectivement. Ces trajectoires, vous l'avez rappelé, elles sont souvent... quelque part ou en tout cas inscrite par l'Europe. Que ce soit le DDE, que ce soit les ZFE, que ce soit le ZAN, alors Zéro Artificiation Net, des zones à faible émission pour la qualité de l'air. Donc la France s'était engagée avec les autres pays européens. à faire qu'en 2050, nous soyons sur des enjeux de sobriété foncière, que nous ayons de l'autre côté la qualité de l'air dans nos grandes villes qui soient, je dirais, correctes, et que nous ayons des bâtiments bas carbone pour justement les enjeux de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, et puis bien sûr de consommation, je dirais, d'énergie. Donc ces trajectoires s'appuient aujourd'hui sur ce que certains appellent effectivement des contraintes et des gros mots. Moi, je vais dire que c'est qu'aujourd'hui, ce sont des vrais. les politiques publiques, ce que je porte à l'Assemblée nationale en disant qu'il faut absolument les défendre. On a eu du mal à les faire voter à l'Assemblée nationale il y a quelques années, même sachant que ça fait longtemps qu'on parle des bâtiments bas carbone, qu'on parle de la sobriété foncière, de tous ces sujets-là. Il faut continuer à écrire les trajectoires, tant sur le plan législatif que réglementaire, mais qu'il ne faut surtout pas revenir en arrière ni les arrêter. Et c'est vrai que je me bats contre des groupes, des députés Rassemblement national, qui considèrent qu'il faut supprimer le ZAN, il faut supprimer la ZFE, il faut supprimer le DPE. Donc mon alerte, elle est là, elle est déliratrice. qu'il y a des députés qui ne veulent pas de politique publique sur ce sujet-là et qui seraient prêts à tout supprimer. Ce n'est pas mon cas, moi. Un bon dollar.

  • Speaker #0

    Et quels sont leurs arguments, on va dire, pour bloquer cette rénovation énergétique ? ...

  • Speaker #1

    Si vous êtes en contre de tout ça, vous n'avez pas de problème. Vous ne portez pas de politique publique. Donc c'est facile de ne pas porter de politique publique, mais on ne répond pas aux enjeux de demain. Faire de la politique, c'est aussi avancer collectivement avec, je dirais, un peu de courage aux difficultés que l'on peut rencontrer. Et quand vous voulez travailler à un moment donné sans avoir de perspective et de vision moyenne ou de terme, vous dites que le ZAN s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Le ZFE s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Et le DPE s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Pour moi, c'est le niveau zéro de la politique. Je le combats, j'alerte tout le monde parce qu'aujourd'hui il y a ce vent qui est fort. On a le droit, moi je suis en préférence de la politique, de dire ce que je pense et voilà, et alerter quand je pense qu'il y a des sujets qui sont en danger pour les Françaises et les Français pour les années à venir.

  • Speaker #0

    On parle potentiellement de vider ma prime rénov', de la baisser, de la diminuer. Est-ce que c'est une réalité ? Est-ce que c'est des commissions qui travaillent là-dessus ? On en est où ?

  • Speaker #1

    Il y a des inquiétudes, bien entendu, parce qu'il y a des vérités. Réduire un certain budget au niveau du gouvernement, c'est une situation financière de l'État français. Et bien sûr que ma prime rénov' fait partie chaque année des enveloppes que Bercy et le gouvernement essaient de réduire. Bon, nous, on est quand même très vigilants là-dessus. Moi, je considère qu'à partir du moment où on donne des contraintes, parce que c'est vrai qu'un des peu s'appelle des contraintes, il faut derrière aussi accompagner les Françaises et les Français. Voilà, donc c'est du donnant-donnant.

  • Speaker #0

    Pardon Lionel, je vous coupe. Mais simplement, j'entends bien qu'il y a une réalité économique, mais lors de la dernière élection présidentielle, je reprends les propos du président sortant, Emmanuel Macron, qui avait dit « grâce à ma prime Rénov', 700 000 logements avaient été rénovés. » Et lors de la dernière conférence du Premier ministre… un jeune homme qui débute en politique, François Bayrou, nous a parlé de politique d'austérité, de la remise en cause de MaPrimeRénov', etc. Comment on passe de toute la rénovation énergétique, rien que la rénovation énergétique, par rapport au réchauffement climatique, par rapport à des choses qu'on ne peut pas, de toute façon, qu'on ne peut plus contrôler, à aujourd'hui, il y a une politique d'austérité, il y a la dette, donc on va taper sur la rénovation énergétique. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    C'est un combat politique, moi je le mène avec mes collègues, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on essaie de démontrer au gouvernement que lorsque l'on met un euro d'argent public dans la rénovation, il y a 3 euros de dépensé, ce qui veut dire que derrière il y a de l'activité économique, donc il y a des retombées de TVA, des retombées de cotisations sociales pour les salariés, des entreprises qui se créent, etc. Donc il faut qu'on ait une approche déjà économique, globale, de tous ces enjeux, mais c'est pareil pour la construction de logements, et comme pour la rénovation, c'est vrai que... a souvent trop tendance à regarder ce que ça coûte et jamais ce que ça rapporte dans les caisses de l'État. Donc on parle souvent des milliards que l'on met dans la prime d'homme, on ne parle jamais des milliards qui reviennent dans les caisses de l'État et à travers toute l'activité que ça crée. Et derrière, bien sûr, notre combat politique, c'est-à-dire que quand on rénove des logements, quand on sort des passoires thermiques, quand on sort des logements installubres, c'est autant de bien-être pour les gens qui y habitent, c'est-à-dire c'est des enjeux de santé. C'est des enjeux, bien sûr, de pouvoir d'achat, parce que derrière, c'est des réductions de factures, d'énergie et autres. Donc tous ces sujets-là sont aussi importants. Et faire de la politique, c'est ça, c'est avoir une vision globale. Donc oui, nous avons, je pense, un combat que nous allons mener dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, entre l'Assemblée nationale, le Parlement même, puisque le Sénat est concerné, et le gouvernement. Il va falloir que, comme les années passées, on arrive à convaincre le gouvernement. de l'intérêt de maintenir des enveloppes ambitieuses sur ma prime rénovée. Et puis elles sont d'autant plus importantes que, si on ne les met pas, ces enveloppes, on joue le jeu de ceux qui veulent supprimer tout ce qui peut être considéré comme des contraintes. Mais ces contraintes, elles ont aussi des objectifs. Des objectifs de politique publique, comme je l'ai dit. Des objectifs de rénovation de notre parc immobilier, d'avoir du bâtiment bas carbone en 2050, d'avoir des bâtiments dans lesquels on vit mieux, on consomme moins de... d'hydrocarbures qui arrivent éventuellement de l'étranger, etc. Donc tout ça, c'est important. On ne peut pas dire on stoppe la rénovation et après, dès qu'il y a une crise sur les hydrocarbures, dire, ben, c'est facile, on ne peut plus payer. Oui. Voilà. Donc tout ça, ça s'antitipe. C'est une politique à moyen et à long terme. Donc c'est ça qu'il est important de regarder. Il ne faut pas qu'on s'arrête uniquement à un tableau Excel qui dit, ma prime rénov' c'est 4 milliards d'euros, donc allez, on va passer à 2, on va gagner 2 milliards. Non, parce que ce n'est pas vrai. On ne gagnera pas 2 milliards.

  • Speaker #0

    Et oui, cher auditeur, vous entendez bien un député qui est très, très, très, très, très technique sur le sujet de la rénovation énergétique de l'immobilier et du diagnostic immobilier. Non, parce qu'habituellement, c'est un peu plus compliqué. Est-ce que vous avez un message à faire passer au diagnostiqueur immobilier, justement ?

  • Speaker #1

    Pour moi, je suis à leur côté. J'en reçois beaucoup. C'est vrai, j'en ai peut-être parce que le titre d'un article a peut-être inquiété certains d'entre eux. Mais bon, tous ceux qui me connaissent, j'en rencontre encore aujourd'hui dans mon bureau. J'en vois souvent. Ils savent quel est mon objectif, quelle est ma volonté. Voilà, donc ils peuvent compter sur moi. Je ferai des propositions dans les semaines qui viennent sur toute l'organisation du métier du diagnostiqueur au sens large, c'est-à-dire de la certification au niveau de la formation. et au niveau de leur métier, parce que je considère que l'immobilier, je dirais que c'est au cœur de la vie des Françaises et des Français, qu'on a besoin de connaître l'état exact de son logement, du bien avec lequel on vit, parce que derrière il y a des enjeux, comme je l'ai dit, qui sont très importants, des enjeux de bien-être, de santé, de pouvoir d'achat, et que donc le diagnostiqueur est au cœur de tout ça. C'est lui qui va nous permettre de construire et je dirais d'apporter des réponses et de rassurer les Françaises et les Français sur la qualité de leur logement. demain. Donc ça va mettre du temps, c'est long, ce sont des politiques à moyen et long terme, mais il faut qu'on construise ça collectivement, et en tout cas, moi je suis à leur côté pour les défendre et qu'on y avance, parce que je suis convaincu que c'est un enjeu essentiel pour demain.

  • Speaker #0

    Eh bien merci beaucoup, je crois que ça va être le mot de la fin de cette interview. Merci beaucoup monsieur le député, à très très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci, bonne journée.

  • Speaker #0

    Au revoir.

Description

Le DPE en Danger : L'Alerte le député ! 

 

Lors de la conférence du Cercle des Managers de l'Immobilier le 17 avril, Lionel Causse a lancé un cri d'alarme sur l'avenir du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Selon le député, ce dispositif essentiel pour la rénovation énergétique est menacé par des choix politiques simplistes.

 

« Il y a deux façons de faire de la politique », a-t-il expliqué. 

« Soit on dit ‘Le DPE nous emmerde, on supprime’, soit on adopte une véritable politique publique en rédigeant une trajectoire commune. » 

Pour Causse, la question de la rénovation ne doit pas être abordée à la légère, car les conséquences peuvent être graves.

 

Il a souligné que, même si des milliards d'euros sont investis dans MaPrimeRénov', cela se traduit par des économies significatives. « Pour chaque euro dépensé, on parle de trois euros d’économies », a-t-il déclaré. 

« Moins de factures d’énergie, des retombées économiques grâce à la TVA, et des modèles durables pour les entreprises. »

 

Causse a également adressé un message aux diagnostiqueurs : « Je suis à leurs côtés. Je prépare des propositions pour soutenir leur métier. L’immobilier est une préoccupation majeure pour les Français, et ils doivent connaître l’état de leur habitat. »

 

En somme, Lionel Causse appelle à une mobilisation autour de la rénovation énergétique, insistant sur la nécessité d'un débat sérieux et constructif pour garantir l'avenir du DPE. 

 

 

bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour tout le monde, ravie de vous retrouver pour la radio d'Infodiag. Infodiag, l'actualité du diagnostic immobilier de la rénovation énergétique. Bref, des petites questions qui sont aujourd'hui, on va dire, un tout petit peu primordiales. Avec nous aujourd'hui, Lionel Kos. On a beaucoup, beaucoup, beaucoup entendu parler de Lionel Kos, qui déjà depuis quelques années se spécialise un petit peu sur un sujet un peu flou pour... les Français, le diagnostic immobilier. Et le 17 avril, lors d'une conférence avec notre cher ami Henri Buzicazo, le cercle des managers de l'immobilier, notre cher député a lancé une petite bombe, à savoir le DPE va potentiellement être supprimé. Bonjour Lionel !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Ça va très très bien ce matin.

  • Speaker #0

    Ouais, parfait. Première petite question, Lionel, c'est quoi ces histoires de DPE supprimées ? Est-ce que vous pouvez nous replater un petit peu le contexte ?

  • Speaker #1

    En effet, ce n'est pas de l'arme, mais quelque part j'ai tiré dessus, non pas parce que je souhaite la suppression du DPE, loin de là, bien au contraire, c'est justement pour défendre le DPE. Parce que tout le monde sait très bien qu'en ce moment, il y a quand même un vent, je dirais, anti-normes, anti-politique publique sur tous ces sujets-là qui... qui grandit et dans les médias et au sein de l'Assemblée nationale. Et donc, mon objectif à moi en tant que député, qu'il y ait convaincu que le DPE a une belle vie devant lui encore à créer, à vivre, il était important pour moi de dire, attention, aujourd'hui, il y a un risque majeur sur toutes ces normes. On l'a vu avec les ZFE. ZFE qui est aussi une norme européenne et qui a été supprimée en commission. par de nombreux députés, en particulier députés du Rassemblement national et de chez les LR. Oui, on peut le souligner. Oui,

  • Speaker #0

    je vous coupe un tout petit peu parce qu'on a vu que le Rassemblement national, lors des dernières élections législatives, et l'année prochaine, ça va être une année un peu cruciale, on va dire, en France. Et on voit que beaucoup, le Rassemblement national... pose ces questions autour de la réglementation et il parle de l'AIT, la réglementation et notamment la suppression du DPE. Quelle est l'idée que vous avancez lors de ces commissions ? Comment vous défendez ces sujets-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je me bats en disant qu'on est sur des trajectoires que l'on doit écrire collectivement. Ces trajectoires, vous l'avez rappelé, elles sont souvent... quelque part ou en tout cas inscrite par l'Europe. Que ce soit le DDE, que ce soit les ZFE, que ce soit le ZAN, alors Zéro Artificiation Net, des zones à faible émission pour la qualité de l'air. Donc la France s'était engagée avec les autres pays européens. à faire qu'en 2050, nous soyons sur des enjeux de sobriété foncière, que nous ayons de l'autre côté la qualité de l'air dans nos grandes villes qui soient, je dirais, correctes, et que nous ayons des bâtiments bas carbone pour justement les enjeux de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, et puis bien sûr de consommation, je dirais, d'énergie. Donc ces trajectoires s'appuient aujourd'hui sur ce que certains appellent effectivement des contraintes et des gros mots. Moi, je vais dire que c'est qu'aujourd'hui, ce sont des vrais. les politiques publiques, ce que je porte à l'Assemblée nationale en disant qu'il faut absolument les défendre. On a eu du mal à les faire voter à l'Assemblée nationale il y a quelques années, même sachant que ça fait longtemps qu'on parle des bâtiments bas carbone, qu'on parle de la sobriété foncière, de tous ces sujets-là. Il faut continuer à écrire les trajectoires, tant sur le plan législatif que réglementaire, mais qu'il ne faut surtout pas revenir en arrière ni les arrêter. Et c'est vrai que je me bats contre des groupes, des députés Rassemblement national, qui considèrent qu'il faut supprimer le ZAN, il faut supprimer la ZFE, il faut supprimer le DPE. Donc mon alerte, elle est là, elle est déliratrice. qu'il y a des députés qui ne veulent pas de politique publique sur ce sujet-là et qui seraient prêts à tout supprimer. Ce n'est pas mon cas, moi. Un bon dollar.

  • Speaker #0

    Et quels sont leurs arguments, on va dire, pour bloquer cette rénovation énergétique ? ...

  • Speaker #1

    Si vous êtes en contre de tout ça, vous n'avez pas de problème. Vous ne portez pas de politique publique. Donc c'est facile de ne pas porter de politique publique, mais on ne répond pas aux enjeux de demain. Faire de la politique, c'est aussi avancer collectivement avec, je dirais, un peu de courage aux difficultés que l'on peut rencontrer. Et quand vous voulez travailler à un moment donné sans avoir de perspective et de vision moyenne ou de terme, vous dites que le ZAN s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Le ZFE s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Et le DPE s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Pour moi, c'est le niveau zéro de la politique. Je le combats, j'alerte tout le monde parce qu'aujourd'hui il y a ce vent qui est fort. On a le droit, moi je suis en préférence de la politique, de dire ce que je pense et voilà, et alerter quand je pense qu'il y a des sujets qui sont en danger pour les Françaises et les Français pour les années à venir.

  • Speaker #0

    On parle potentiellement de vider ma prime rénov', de la baisser, de la diminuer. Est-ce que c'est une réalité ? Est-ce que c'est des commissions qui travaillent là-dessus ? On en est où ?

  • Speaker #1

    Il y a des inquiétudes, bien entendu, parce qu'il y a des vérités. Réduire un certain budget au niveau du gouvernement, c'est une situation financière de l'État français. Et bien sûr que ma prime rénov' fait partie chaque année des enveloppes que Bercy et le gouvernement essaient de réduire. Bon, nous, on est quand même très vigilants là-dessus. Moi, je considère qu'à partir du moment où on donne des contraintes, parce que c'est vrai qu'un des peu s'appelle des contraintes, il faut derrière aussi accompagner les Françaises et les Français. Voilà, donc c'est du donnant-donnant.

  • Speaker #0

    Pardon Lionel, je vous coupe. Mais simplement, j'entends bien qu'il y a une réalité économique, mais lors de la dernière élection présidentielle, je reprends les propos du président sortant, Emmanuel Macron, qui avait dit « grâce à ma prime Rénov', 700 000 logements avaient été rénovés. » Et lors de la dernière conférence du Premier ministre… un jeune homme qui débute en politique, François Bayrou, nous a parlé de politique d'austérité, de la remise en cause de MaPrimeRénov', etc. Comment on passe de toute la rénovation énergétique, rien que la rénovation énergétique, par rapport au réchauffement climatique, par rapport à des choses qu'on ne peut pas, de toute façon, qu'on ne peut plus contrôler, à aujourd'hui, il y a une politique d'austérité, il y a la dette, donc on va taper sur la rénovation énergétique. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    C'est un combat politique, moi je le mène avec mes collègues, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on essaie de démontrer au gouvernement que lorsque l'on met un euro d'argent public dans la rénovation, il y a 3 euros de dépensé, ce qui veut dire que derrière il y a de l'activité économique, donc il y a des retombées de TVA, des retombées de cotisations sociales pour les salariés, des entreprises qui se créent, etc. Donc il faut qu'on ait une approche déjà économique, globale, de tous ces enjeux, mais c'est pareil pour la construction de logements, et comme pour la rénovation, c'est vrai que... a souvent trop tendance à regarder ce que ça coûte et jamais ce que ça rapporte dans les caisses de l'État. Donc on parle souvent des milliards que l'on met dans la prime d'homme, on ne parle jamais des milliards qui reviennent dans les caisses de l'État et à travers toute l'activité que ça crée. Et derrière, bien sûr, notre combat politique, c'est-à-dire que quand on rénove des logements, quand on sort des passoires thermiques, quand on sort des logements installubres, c'est autant de bien-être pour les gens qui y habitent, c'est-à-dire c'est des enjeux de santé. C'est des enjeux, bien sûr, de pouvoir d'achat, parce que derrière, c'est des réductions de factures, d'énergie et autres. Donc tous ces sujets-là sont aussi importants. Et faire de la politique, c'est ça, c'est avoir une vision globale. Donc oui, nous avons, je pense, un combat que nous allons mener dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, entre l'Assemblée nationale, le Parlement même, puisque le Sénat est concerné, et le gouvernement. Il va falloir que, comme les années passées, on arrive à convaincre le gouvernement. de l'intérêt de maintenir des enveloppes ambitieuses sur ma prime rénovée. Et puis elles sont d'autant plus importantes que, si on ne les met pas, ces enveloppes, on joue le jeu de ceux qui veulent supprimer tout ce qui peut être considéré comme des contraintes. Mais ces contraintes, elles ont aussi des objectifs. Des objectifs de politique publique, comme je l'ai dit. Des objectifs de rénovation de notre parc immobilier, d'avoir du bâtiment bas carbone en 2050, d'avoir des bâtiments dans lesquels on vit mieux, on consomme moins de... d'hydrocarbures qui arrivent éventuellement de l'étranger, etc. Donc tout ça, c'est important. On ne peut pas dire on stoppe la rénovation et après, dès qu'il y a une crise sur les hydrocarbures, dire, ben, c'est facile, on ne peut plus payer. Oui. Voilà. Donc tout ça, ça s'antitipe. C'est une politique à moyen et à long terme. Donc c'est ça qu'il est important de regarder. Il ne faut pas qu'on s'arrête uniquement à un tableau Excel qui dit, ma prime rénov' c'est 4 milliards d'euros, donc allez, on va passer à 2, on va gagner 2 milliards. Non, parce que ce n'est pas vrai. On ne gagnera pas 2 milliards.

  • Speaker #0

    Et oui, cher auditeur, vous entendez bien un député qui est très, très, très, très, très technique sur le sujet de la rénovation énergétique de l'immobilier et du diagnostic immobilier. Non, parce qu'habituellement, c'est un peu plus compliqué. Est-ce que vous avez un message à faire passer au diagnostiqueur immobilier, justement ?

  • Speaker #1

    Pour moi, je suis à leur côté. J'en reçois beaucoup. C'est vrai, j'en ai peut-être parce que le titre d'un article a peut-être inquiété certains d'entre eux. Mais bon, tous ceux qui me connaissent, j'en rencontre encore aujourd'hui dans mon bureau. J'en vois souvent. Ils savent quel est mon objectif, quelle est ma volonté. Voilà, donc ils peuvent compter sur moi. Je ferai des propositions dans les semaines qui viennent sur toute l'organisation du métier du diagnostiqueur au sens large, c'est-à-dire de la certification au niveau de la formation. et au niveau de leur métier, parce que je considère que l'immobilier, je dirais que c'est au cœur de la vie des Françaises et des Français, qu'on a besoin de connaître l'état exact de son logement, du bien avec lequel on vit, parce que derrière il y a des enjeux, comme je l'ai dit, qui sont très importants, des enjeux de bien-être, de santé, de pouvoir d'achat, et que donc le diagnostiqueur est au cœur de tout ça. C'est lui qui va nous permettre de construire et je dirais d'apporter des réponses et de rassurer les Françaises et les Français sur la qualité de leur logement. demain. Donc ça va mettre du temps, c'est long, ce sont des politiques à moyen et long terme, mais il faut qu'on construise ça collectivement, et en tout cas, moi je suis à leur côté pour les défendre et qu'on y avance, parce que je suis convaincu que c'est un enjeu essentiel pour demain.

  • Speaker #0

    Eh bien merci beaucoup, je crois que ça va être le mot de la fin de cette interview. Merci beaucoup monsieur le député, à très très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci, bonne journée.

  • Speaker #0

    Au revoir.

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Lors de la conférence du Cercle des Managers de l'Immobilier le 17 avril, Lionel Causse a lancé un cri d'alarme sur l'avenir du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Selon le député, ce dispositif essentiel pour la rénovation énergétique est menacé par des choix politiques simplistes.

 

« Il y a deux façons de faire de la politique », a-t-il expliqué. 

« Soit on dit ‘Le DPE nous emmerde, on supprime’, soit on adopte une véritable politique publique en rédigeant une trajectoire commune. » 

Pour Causse, la question de la rénovation ne doit pas être abordée à la légère, car les conséquences peuvent être graves.

 

Il a souligné que, même si des milliards d'euros sont investis dans MaPrimeRénov', cela se traduit par des économies significatives. « Pour chaque euro dépensé, on parle de trois euros d’économies », a-t-il déclaré. 

« Moins de factures d’énergie, des retombées économiques grâce à la TVA, et des modèles durables pour les entreprises. »

 

Causse a également adressé un message aux diagnostiqueurs : « Je suis à leurs côtés. Je prépare des propositions pour soutenir leur métier. L’immobilier est une préoccupation majeure pour les Français, et ils doivent connaître l’état de leur habitat. »

 

En somme, Lionel Causse appelle à une mobilisation autour de la rénovation énergétique, insistant sur la nécessité d'un débat sérieux et constructif pour garantir l'avenir du DPE. 

 

 

bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour tout le monde, ravie de vous retrouver pour la radio d'Infodiag. Infodiag, l'actualité du diagnostic immobilier de la rénovation énergétique. Bref, des petites questions qui sont aujourd'hui, on va dire, un tout petit peu primordiales. Avec nous aujourd'hui, Lionel Kos. On a beaucoup, beaucoup, beaucoup entendu parler de Lionel Kos, qui déjà depuis quelques années se spécialise un petit peu sur un sujet un peu flou pour... les Français, le diagnostic immobilier. Et le 17 avril, lors d'une conférence avec notre cher ami Henri Buzicazo, le cercle des managers de l'immobilier, notre cher député a lancé une petite bombe, à savoir le DPE va potentiellement être supprimé. Bonjour Lionel !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Ça va très très bien ce matin.

  • Speaker #0

    Ouais, parfait. Première petite question, Lionel, c'est quoi ces histoires de DPE supprimées ? Est-ce que vous pouvez nous replater un petit peu le contexte ?

  • Speaker #1

    En effet, ce n'est pas de l'arme, mais quelque part j'ai tiré dessus, non pas parce que je souhaite la suppression du DPE, loin de là, bien au contraire, c'est justement pour défendre le DPE. Parce que tout le monde sait très bien qu'en ce moment, il y a quand même un vent, je dirais, anti-normes, anti-politique publique sur tous ces sujets-là qui... qui grandit et dans les médias et au sein de l'Assemblée nationale. Et donc, mon objectif à moi en tant que député, qu'il y ait convaincu que le DPE a une belle vie devant lui encore à créer, à vivre, il était important pour moi de dire, attention, aujourd'hui, il y a un risque majeur sur toutes ces normes. On l'a vu avec les ZFE. ZFE qui est aussi une norme européenne et qui a été supprimée en commission. par de nombreux députés, en particulier députés du Rassemblement national et de chez les LR. Oui, on peut le souligner. Oui,

  • Speaker #0

    je vous coupe un tout petit peu parce qu'on a vu que le Rassemblement national, lors des dernières élections législatives, et l'année prochaine, ça va être une année un peu cruciale, on va dire, en France. Et on voit que beaucoup, le Rassemblement national... pose ces questions autour de la réglementation et il parle de l'AIT, la réglementation et notamment la suppression du DPE. Quelle est l'idée que vous avancez lors de ces commissions ? Comment vous défendez ces sujets-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je me bats en disant qu'on est sur des trajectoires que l'on doit écrire collectivement. Ces trajectoires, vous l'avez rappelé, elles sont souvent... quelque part ou en tout cas inscrite par l'Europe. Que ce soit le DDE, que ce soit les ZFE, que ce soit le ZAN, alors Zéro Artificiation Net, des zones à faible émission pour la qualité de l'air. Donc la France s'était engagée avec les autres pays européens. à faire qu'en 2050, nous soyons sur des enjeux de sobriété foncière, que nous ayons de l'autre côté la qualité de l'air dans nos grandes villes qui soient, je dirais, correctes, et que nous ayons des bâtiments bas carbone pour justement les enjeux de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, et puis bien sûr de consommation, je dirais, d'énergie. Donc ces trajectoires s'appuient aujourd'hui sur ce que certains appellent effectivement des contraintes et des gros mots. Moi, je vais dire que c'est qu'aujourd'hui, ce sont des vrais. les politiques publiques, ce que je porte à l'Assemblée nationale en disant qu'il faut absolument les défendre. On a eu du mal à les faire voter à l'Assemblée nationale il y a quelques années, même sachant que ça fait longtemps qu'on parle des bâtiments bas carbone, qu'on parle de la sobriété foncière, de tous ces sujets-là. Il faut continuer à écrire les trajectoires, tant sur le plan législatif que réglementaire, mais qu'il ne faut surtout pas revenir en arrière ni les arrêter. Et c'est vrai que je me bats contre des groupes, des députés Rassemblement national, qui considèrent qu'il faut supprimer le ZAN, il faut supprimer la ZFE, il faut supprimer le DPE. Donc mon alerte, elle est là, elle est déliratrice. qu'il y a des députés qui ne veulent pas de politique publique sur ce sujet-là et qui seraient prêts à tout supprimer. Ce n'est pas mon cas, moi. Un bon dollar.

  • Speaker #0

    Et quels sont leurs arguments, on va dire, pour bloquer cette rénovation énergétique ? ...

  • Speaker #1

    Si vous êtes en contre de tout ça, vous n'avez pas de problème. Vous ne portez pas de politique publique. Donc c'est facile de ne pas porter de politique publique, mais on ne répond pas aux enjeux de demain. Faire de la politique, c'est aussi avancer collectivement avec, je dirais, un peu de courage aux difficultés que l'on peut rencontrer. Et quand vous voulez travailler à un moment donné sans avoir de perspective et de vision moyenne ou de terme, vous dites que le ZAN s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Le ZFE s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Et le DPE s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Pour moi, c'est le niveau zéro de la politique. Je le combats, j'alerte tout le monde parce qu'aujourd'hui il y a ce vent qui est fort. On a le droit, moi je suis en préférence de la politique, de dire ce que je pense et voilà, et alerter quand je pense qu'il y a des sujets qui sont en danger pour les Françaises et les Français pour les années à venir.

  • Speaker #0

    On parle potentiellement de vider ma prime rénov', de la baisser, de la diminuer. Est-ce que c'est une réalité ? Est-ce que c'est des commissions qui travaillent là-dessus ? On en est où ?

  • Speaker #1

    Il y a des inquiétudes, bien entendu, parce qu'il y a des vérités. Réduire un certain budget au niveau du gouvernement, c'est une situation financière de l'État français. Et bien sûr que ma prime rénov' fait partie chaque année des enveloppes que Bercy et le gouvernement essaient de réduire. Bon, nous, on est quand même très vigilants là-dessus. Moi, je considère qu'à partir du moment où on donne des contraintes, parce que c'est vrai qu'un des peu s'appelle des contraintes, il faut derrière aussi accompagner les Françaises et les Français. Voilà, donc c'est du donnant-donnant.

  • Speaker #0

    Pardon Lionel, je vous coupe. Mais simplement, j'entends bien qu'il y a une réalité économique, mais lors de la dernière élection présidentielle, je reprends les propos du président sortant, Emmanuel Macron, qui avait dit « grâce à ma prime Rénov', 700 000 logements avaient été rénovés. » Et lors de la dernière conférence du Premier ministre… un jeune homme qui débute en politique, François Bayrou, nous a parlé de politique d'austérité, de la remise en cause de MaPrimeRénov', etc. Comment on passe de toute la rénovation énergétique, rien que la rénovation énergétique, par rapport au réchauffement climatique, par rapport à des choses qu'on ne peut pas, de toute façon, qu'on ne peut plus contrôler, à aujourd'hui, il y a une politique d'austérité, il y a la dette, donc on va taper sur la rénovation énergétique. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    C'est un combat politique, moi je le mène avec mes collègues, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on essaie de démontrer au gouvernement que lorsque l'on met un euro d'argent public dans la rénovation, il y a 3 euros de dépensé, ce qui veut dire que derrière il y a de l'activité économique, donc il y a des retombées de TVA, des retombées de cotisations sociales pour les salariés, des entreprises qui se créent, etc. Donc il faut qu'on ait une approche déjà économique, globale, de tous ces enjeux, mais c'est pareil pour la construction de logements, et comme pour la rénovation, c'est vrai que... a souvent trop tendance à regarder ce que ça coûte et jamais ce que ça rapporte dans les caisses de l'État. Donc on parle souvent des milliards que l'on met dans la prime d'homme, on ne parle jamais des milliards qui reviennent dans les caisses de l'État et à travers toute l'activité que ça crée. Et derrière, bien sûr, notre combat politique, c'est-à-dire que quand on rénove des logements, quand on sort des passoires thermiques, quand on sort des logements installubres, c'est autant de bien-être pour les gens qui y habitent, c'est-à-dire c'est des enjeux de santé. C'est des enjeux, bien sûr, de pouvoir d'achat, parce que derrière, c'est des réductions de factures, d'énergie et autres. Donc tous ces sujets-là sont aussi importants. Et faire de la politique, c'est ça, c'est avoir une vision globale. Donc oui, nous avons, je pense, un combat que nous allons mener dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, entre l'Assemblée nationale, le Parlement même, puisque le Sénat est concerné, et le gouvernement. Il va falloir que, comme les années passées, on arrive à convaincre le gouvernement. de l'intérêt de maintenir des enveloppes ambitieuses sur ma prime rénovée. Et puis elles sont d'autant plus importantes que, si on ne les met pas, ces enveloppes, on joue le jeu de ceux qui veulent supprimer tout ce qui peut être considéré comme des contraintes. Mais ces contraintes, elles ont aussi des objectifs. Des objectifs de politique publique, comme je l'ai dit. Des objectifs de rénovation de notre parc immobilier, d'avoir du bâtiment bas carbone en 2050, d'avoir des bâtiments dans lesquels on vit mieux, on consomme moins de... d'hydrocarbures qui arrivent éventuellement de l'étranger, etc. Donc tout ça, c'est important. On ne peut pas dire on stoppe la rénovation et après, dès qu'il y a une crise sur les hydrocarbures, dire, ben, c'est facile, on ne peut plus payer. Oui. Voilà. Donc tout ça, ça s'antitipe. C'est une politique à moyen et à long terme. Donc c'est ça qu'il est important de regarder. Il ne faut pas qu'on s'arrête uniquement à un tableau Excel qui dit, ma prime rénov' c'est 4 milliards d'euros, donc allez, on va passer à 2, on va gagner 2 milliards. Non, parce que ce n'est pas vrai. On ne gagnera pas 2 milliards.

  • Speaker #0

    Et oui, cher auditeur, vous entendez bien un député qui est très, très, très, très, très technique sur le sujet de la rénovation énergétique de l'immobilier et du diagnostic immobilier. Non, parce qu'habituellement, c'est un peu plus compliqué. Est-ce que vous avez un message à faire passer au diagnostiqueur immobilier, justement ?

  • Speaker #1

    Pour moi, je suis à leur côté. J'en reçois beaucoup. C'est vrai, j'en ai peut-être parce que le titre d'un article a peut-être inquiété certains d'entre eux. Mais bon, tous ceux qui me connaissent, j'en rencontre encore aujourd'hui dans mon bureau. J'en vois souvent. Ils savent quel est mon objectif, quelle est ma volonté. Voilà, donc ils peuvent compter sur moi. Je ferai des propositions dans les semaines qui viennent sur toute l'organisation du métier du diagnostiqueur au sens large, c'est-à-dire de la certification au niveau de la formation. et au niveau de leur métier, parce que je considère que l'immobilier, je dirais que c'est au cœur de la vie des Françaises et des Français, qu'on a besoin de connaître l'état exact de son logement, du bien avec lequel on vit, parce que derrière il y a des enjeux, comme je l'ai dit, qui sont très importants, des enjeux de bien-être, de santé, de pouvoir d'achat, et que donc le diagnostiqueur est au cœur de tout ça. C'est lui qui va nous permettre de construire et je dirais d'apporter des réponses et de rassurer les Françaises et les Français sur la qualité de leur logement. demain. Donc ça va mettre du temps, c'est long, ce sont des politiques à moyen et long terme, mais il faut qu'on construise ça collectivement, et en tout cas, moi je suis à leur côté pour les défendre et qu'on y avance, parce que je suis convaincu que c'est un enjeu essentiel pour demain.

  • Speaker #0

    Eh bien merci beaucoup, je crois que ça va être le mot de la fin de cette interview. Merci beaucoup monsieur le député, à très très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci, bonne journée.

  • Speaker #0

    Au revoir.

Description

Le DPE en Danger : L'Alerte le député ! 

 

Lors de la conférence du Cercle des Managers de l'Immobilier le 17 avril, Lionel Causse a lancé un cri d'alarme sur l'avenir du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Selon le député, ce dispositif essentiel pour la rénovation énergétique est menacé par des choix politiques simplistes.

 

« Il y a deux façons de faire de la politique », a-t-il expliqué. 

« Soit on dit ‘Le DPE nous emmerde, on supprime’, soit on adopte une véritable politique publique en rédigeant une trajectoire commune. » 

Pour Causse, la question de la rénovation ne doit pas être abordée à la légère, car les conséquences peuvent être graves.

 

Il a souligné que, même si des milliards d'euros sont investis dans MaPrimeRénov', cela se traduit par des économies significatives. « Pour chaque euro dépensé, on parle de trois euros d’économies », a-t-il déclaré. 

« Moins de factures d’énergie, des retombées économiques grâce à la TVA, et des modèles durables pour les entreprises. »

 

Causse a également adressé un message aux diagnostiqueurs : « Je suis à leurs côtés. Je prépare des propositions pour soutenir leur métier. L’immobilier est une préoccupation majeure pour les Français, et ils doivent connaître l’état de leur habitat. »

 

En somme, Lionel Causse appelle à une mobilisation autour de la rénovation énergétique, insistant sur la nécessité d'un débat sérieux et constructif pour garantir l'avenir du DPE. 

 

 

bonne écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour tout le monde, ravie de vous retrouver pour la radio d'Infodiag. Infodiag, l'actualité du diagnostic immobilier de la rénovation énergétique. Bref, des petites questions qui sont aujourd'hui, on va dire, un tout petit peu primordiales. Avec nous aujourd'hui, Lionel Kos. On a beaucoup, beaucoup, beaucoup entendu parler de Lionel Kos, qui déjà depuis quelques années se spécialise un petit peu sur un sujet un peu flou pour... les Français, le diagnostic immobilier. Et le 17 avril, lors d'une conférence avec notre cher ami Henri Buzicazo, le cercle des managers de l'immobilier, notre cher député a lancé une petite bombe, à savoir le DPE va potentiellement être supprimé. Bonjour Lionel !

  • Speaker #1

    Bonjour ! Ça va très très bien ce matin.

  • Speaker #0

    Ouais, parfait. Première petite question, Lionel, c'est quoi ces histoires de DPE supprimées ? Est-ce que vous pouvez nous replater un petit peu le contexte ?

  • Speaker #1

    En effet, ce n'est pas de l'arme, mais quelque part j'ai tiré dessus, non pas parce que je souhaite la suppression du DPE, loin de là, bien au contraire, c'est justement pour défendre le DPE. Parce que tout le monde sait très bien qu'en ce moment, il y a quand même un vent, je dirais, anti-normes, anti-politique publique sur tous ces sujets-là qui... qui grandit et dans les médias et au sein de l'Assemblée nationale. Et donc, mon objectif à moi en tant que député, qu'il y ait convaincu que le DPE a une belle vie devant lui encore à créer, à vivre, il était important pour moi de dire, attention, aujourd'hui, il y a un risque majeur sur toutes ces normes. On l'a vu avec les ZFE. ZFE qui est aussi une norme européenne et qui a été supprimée en commission. par de nombreux députés, en particulier députés du Rassemblement national et de chez les LR. Oui, on peut le souligner. Oui,

  • Speaker #0

    je vous coupe un tout petit peu parce qu'on a vu que le Rassemblement national, lors des dernières élections législatives, et l'année prochaine, ça va être une année un peu cruciale, on va dire, en France. Et on voit que beaucoup, le Rassemblement national... pose ces questions autour de la réglementation et il parle de l'AIT, la réglementation et notamment la suppression du DPE. Quelle est l'idée que vous avancez lors de ces commissions ? Comment vous défendez ces sujets-là ?

  • Speaker #1

    Moi, je me bats en disant qu'on est sur des trajectoires que l'on doit écrire collectivement. Ces trajectoires, vous l'avez rappelé, elles sont souvent... quelque part ou en tout cas inscrite par l'Europe. Que ce soit le DDE, que ce soit les ZFE, que ce soit le ZAN, alors Zéro Artificiation Net, des zones à faible émission pour la qualité de l'air. Donc la France s'était engagée avec les autres pays européens. à faire qu'en 2050, nous soyons sur des enjeux de sobriété foncière, que nous ayons de l'autre côté la qualité de l'air dans nos grandes villes qui soient, je dirais, correctes, et que nous ayons des bâtiments bas carbone pour justement les enjeux de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, et puis bien sûr de consommation, je dirais, d'énergie. Donc ces trajectoires s'appuient aujourd'hui sur ce que certains appellent effectivement des contraintes et des gros mots. Moi, je vais dire que c'est qu'aujourd'hui, ce sont des vrais. les politiques publiques, ce que je porte à l'Assemblée nationale en disant qu'il faut absolument les défendre. On a eu du mal à les faire voter à l'Assemblée nationale il y a quelques années, même sachant que ça fait longtemps qu'on parle des bâtiments bas carbone, qu'on parle de la sobriété foncière, de tous ces sujets-là. Il faut continuer à écrire les trajectoires, tant sur le plan législatif que réglementaire, mais qu'il ne faut surtout pas revenir en arrière ni les arrêter. Et c'est vrai que je me bats contre des groupes, des députés Rassemblement national, qui considèrent qu'il faut supprimer le ZAN, il faut supprimer la ZFE, il faut supprimer le DPE. Donc mon alerte, elle est là, elle est déliratrice. qu'il y a des députés qui ne veulent pas de politique publique sur ce sujet-là et qui seraient prêts à tout supprimer. Ce n'est pas mon cas, moi. Un bon dollar.

  • Speaker #0

    Et quels sont leurs arguments, on va dire, pour bloquer cette rénovation énergétique ? ...

  • Speaker #1

    Si vous êtes en contre de tout ça, vous n'avez pas de problème. Vous ne portez pas de politique publique. Donc c'est facile de ne pas porter de politique publique, mais on ne répond pas aux enjeux de demain. Faire de la politique, c'est aussi avancer collectivement avec, je dirais, un peu de courage aux difficultés que l'on peut rencontrer. Et quand vous voulez travailler à un moment donné sans avoir de perspective et de vision moyenne ou de terme, vous dites que le ZAN s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Le ZFE s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Et le DPE s'emmerde tout le monde, donc on le vire. Pour moi, c'est le niveau zéro de la politique. Je le combats, j'alerte tout le monde parce qu'aujourd'hui il y a ce vent qui est fort. On a le droit, moi je suis en préférence de la politique, de dire ce que je pense et voilà, et alerter quand je pense qu'il y a des sujets qui sont en danger pour les Françaises et les Français pour les années à venir.

  • Speaker #0

    On parle potentiellement de vider ma prime rénov', de la baisser, de la diminuer. Est-ce que c'est une réalité ? Est-ce que c'est des commissions qui travaillent là-dessus ? On en est où ?

  • Speaker #1

    Il y a des inquiétudes, bien entendu, parce qu'il y a des vérités. Réduire un certain budget au niveau du gouvernement, c'est une situation financière de l'État français. Et bien sûr que ma prime rénov' fait partie chaque année des enveloppes que Bercy et le gouvernement essaient de réduire. Bon, nous, on est quand même très vigilants là-dessus. Moi, je considère qu'à partir du moment où on donne des contraintes, parce que c'est vrai qu'un des peu s'appelle des contraintes, il faut derrière aussi accompagner les Françaises et les Français. Voilà, donc c'est du donnant-donnant.

  • Speaker #0

    Pardon Lionel, je vous coupe. Mais simplement, j'entends bien qu'il y a une réalité économique, mais lors de la dernière élection présidentielle, je reprends les propos du président sortant, Emmanuel Macron, qui avait dit « grâce à ma prime Rénov', 700 000 logements avaient été rénovés. » Et lors de la dernière conférence du Premier ministre… un jeune homme qui débute en politique, François Bayrou, nous a parlé de politique d'austérité, de la remise en cause de MaPrimeRénov', etc. Comment on passe de toute la rénovation énergétique, rien que la rénovation énergétique, par rapport au réchauffement climatique, par rapport à des choses qu'on ne peut pas, de toute façon, qu'on ne peut plus contrôler, à aujourd'hui, il y a une politique d'austérité, il y a la dette, donc on va taper sur la rénovation énergétique. Comment ça se passe ?

  • Speaker #1

    C'est un combat politique, moi je le mène avec mes collègues, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on essaie de démontrer au gouvernement que lorsque l'on met un euro d'argent public dans la rénovation, il y a 3 euros de dépensé, ce qui veut dire que derrière il y a de l'activité économique, donc il y a des retombées de TVA, des retombées de cotisations sociales pour les salariés, des entreprises qui se créent, etc. Donc il faut qu'on ait une approche déjà économique, globale, de tous ces enjeux, mais c'est pareil pour la construction de logements, et comme pour la rénovation, c'est vrai que... a souvent trop tendance à regarder ce que ça coûte et jamais ce que ça rapporte dans les caisses de l'État. Donc on parle souvent des milliards que l'on met dans la prime d'homme, on ne parle jamais des milliards qui reviennent dans les caisses de l'État et à travers toute l'activité que ça crée. Et derrière, bien sûr, notre combat politique, c'est-à-dire que quand on rénove des logements, quand on sort des passoires thermiques, quand on sort des logements installubres, c'est autant de bien-être pour les gens qui y habitent, c'est-à-dire c'est des enjeux de santé. C'est des enjeux, bien sûr, de pouvoir d'achat, parce que derrière, c'est des réductions de factures, d'énergie et autres. Donc tous ces sujets-là sont aussi importants. Et faire de la politique, c'est ça, c'est avoir une vision globale. Donc oui, nous avons, je pense, un combat que nous allons mener dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, entre l'Assemblée nationale, le Parlement même, puisque le Sénat est concerné, et le gouvernement. Il va falloir que, comme les années passées, on arrive à convaincre le gouvernement. de l'intérêt de maintenir des enveloppes ambitieuses sur ma prime rénovée. Et puis elles sont d'autant plus importantes que, si on ne les met pas, ces enveloppes, on joue le jeu de ceux qui veulent supprimer tout ce qui peut être considéré comme des contraintes. Mais ces contraintes, elles ont aussi des objectifs. Des objectifs de politique publique, comme je l'ai dit. Des objectifs de rénovation de notre parc immobilier, d'avoir du bâtiment bas carbone en 2050, d'avoir des bâtiments dans lesquels on vit mieux, on consomme moins de... d'hydrocarbures qui arrivent éventuellement de l'étranger, etc. Donc tout ça, c'est important. On ne peut pas dire on stoppe la rénovation et après, dès qu'il y a une crise sur les hydrocarbures, dire, ben, c'est facile, on ne peut plus payer. Oui. Voilà. Donc tout ça, ça s'antitipe. C'est une politique à moyen et à long terme. Donc c'est ça qu'il est important de regarder. Il ne faut pas qu'on s'arrête uniquement à un tableau Excel qui dit, ma prime rénov' c'est 4 milliards d'euros, donc allez, on va passer à 2, on va gagner 2 milliards. Non, parce que ce n'est pas vrai. On ne gagnera pas 2 milliards.

  • Speaker #0

    Et oui, cher auditeur, vous entendez bien un député qui est très, très, très, très, très technique sur le sujet de la rénovation énergétique de l'immobilier et du diagnostic immobilier. Non, parce qu'habituellement, c'est un peu plus compliqué. Est-ce que vous avez un message à faire passer au diagnostiqueur immobilier, justement ?

  • Speaker #1

    Pour moi, je suis à leur côté. J'en reçois beaucoup. C'est vrai, j'en ai peut-être parce que le titre d'un article a peut-être inquiété certains d'entre eux. Mais bon, tous ceux qui me connaissent, j'en rencontre encore aujourd'hui dans mon bureau. J'en vois souvent. Ils savent quel est mon objectif, quelle est ma volonté. Voilà, donc ils peuvent compter sur moi. Je ferai des propositions dans les semaines qui viennent sur toute l'organisation du métier du diagnostiqueur au sens large, c'est-à-dire de la certification au niveau de la formation. et au niveau de leur métier, parce que je considère que l'immobilier, je dirais que c'est au cœur de la vie des Françaises et des Français, qu'on a besoin de connaître l'état exact de son logement, du bien avec lequel on vit, parce que derrière il y a des enjeux, comme je l'ai dit, qui sont très importants, des enjeux de bien-être, de santé, de pouvoir d'achat, et que donc le diagnostiqueur est au cœur de tout ça. C'est lui qui va nous permettre de construire et je dirais d'apporter des réponses et de rassurer les Françaises et les Français sur la qualité de leur logement. demain. Donc ça va mettre du temps, c'est long, ce sont des politiques à moyen et long terme, mais il faut qu'on construise ça collectivement, et en tout cas, moi je suis à leur côté pour les défendre et qu'on y avance, parce que je suis convaincu que c'est un enjeu essentiel pour demain.

  • Speaker #0

    Eh bien merci beaucoup, je crois que ça va être le mot de la fin de cette interview. Merci beaucoup monsieur le député, à très très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci, bonne journée.

  • Speaker #0

    Au revoir.

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