- Speaker #0
Dans les épisodes précédents, on a exploré les neurosciences et les conditions extrêmes avec cet enjeu de survie. On a exploré les neurosciences et l'entreprise avec cet objectif ou cet enjeu de développement des compétences et d'adaptabilité. C'est un mot assez difficile pour moi. Je voudrais que là , dans cet épisode, on explore la vie de tous les jours et l'hyperconnexion, l'hypersollicitation du cerveau, notamment avec le temps qu'on passe sur les écrans. Alors d'abord, j'aimerais te poser une question sur cette hypersollicitation. Est-ce que c'est une réalité ou est-ce que depuis l'évolution, finalement, on a eu affaire à des sauts technologiques et en fait, on a à chaque fois été hypersollicité ? Donc, la nouvelle vague, c'est la même que les précédentes ou est-ce que c'est plus ?
- Speaker #1
Alors, on est effectivement, dès le départ, dans un monde qui est rempli d'informations. Ça, c'est certain. Là , en ce moment, j'ai plein d'informations visuelles, sensorielles, auditives. Je sens mes vêtements, etc. Et tout ça, le cerveau le filtre. Donc, il passe déjà une grande partie de son temps à filtrer les informations pour garder que ce qui lui semble pertinent. Ça, c'est le fonctionnement de base. La différence c'est qu'aujourd'hui, véritablement, je pense que dans les entreprises c'est clair, et aussi dans la vie perso c'est clair, le volume d'informations, en particulier numérique, digital, il a explosé, il ne cesse d'augmenter. C'est ce qu'on appelle l'infobésité, donc c'est la contraction d'informations et obésité. Pourquoi ? Parce qu'à la fois on reçoit de plus en plus d'informations, mais aussi on produit de plus en plus d'informations, et on partage avec un volume de personnes considérable. Donc forcément... Ça rajoute une contrainte supplémentaire sur notre système cognitif, qui va être de filtrer encore plus d'informations, d'en processer encore plus d'autres, de réagir, donc il y a une injonction à la réaction, et aussi de produire, donc ça devient très très très compliqué. On a aussi augmenté les canaux de communication. C'est-à -dire qu'il y a ce mythe un peu dans l'esprit de beaucoup d'entreprises, qui est de se dire, on sature un canal, On a par exemple les emails qui sont saturés. On va en rajouter un autre qui va nous aider à libérer et à créer un nouvel espace de communication. Donc on rajoute les messageries instantanées. On rajoute les ERP. On rajoute les CRM. On rajoute le logiciel de notes de frais. On rajoute le logiciel de je ne sais pas quoi. Et ça s'accumule, ça s'accumule, ça s'accumule. La réalité, c'est qu'à chaque fois qu'on rajoute un nouveau canal, on le remplit. C'est une sorte de mécanique automatique. On n'arrête pas de remplir, de remplir, de remplir d'informations.
- Speaker #0
On le voit bien sur les réseaux sociaux. Chacun, on a plusieurs réseaux sociaux à la fois. Et puis, on nous invite sur un nouveau réseau social. Et c'est pareil, il est rempli et il attire notre attention.
- Speaker #1
Et voilà , tous ces réseaux sociaux, on prend l'aspect perso, par exemple. Les réseaux sociaux, leur objectif, c'est de capter notre attention. Donc, pour vendre leur spot de publicité, c'est le modèle économique. Donc, ils vont... tous rivalisés d'ingéniosité pour essayer de capter notre attention. Dès qu'il y en a un qui trouve une nouvelle technique, le bouton like, le scroll infini, etc., les autres vont le copier. Donc, on est dans une sorte de lutte en permanence pour notre attention. Donc là , on est surchargé littéralement d'informations.
- Speaker #0
Et alors, la question, tu parlais d'infobésité, mais est-ce que notre cerveau, aujourd'hui, est en capacité de traiter toutes ces informations ?
- Speaker #1
Eh bien, le problème, il est là , c'est qu'effectivement, il y... Il sait traiter l'information, il sait filtrer, il le fait au quotidien. Mais là maintenant, le volume d'informations est tel, et surtout, il y a cette sorte d'injonction à devoir l'apercevoir dans son intégralité. Or, c'est impossible. C'est impossible de capter tous les échanges qui vont être faits sur un réseau social ou de capter tous les échanges qui vont être faits sur un réseau professionnel. C'est impossible. Donc, on se retrouve avec cette... Cette injonction paradoxale, on pourrait dire contradictoire, entre ce sentiment qu'on a de devoir capter toute cette information et l'incapacité physique de pouvoir la capter. Donc, c'est ça qui génère des problèmes. Et en plus, après, ça prend un temps considérable, parce qu'on voit que le temps qu'on passe connecté, il augmente. Et on est en moyenne, alors en France, on est aux alentours de 7-8 heures, on voit que ça augmente. Ça dépend des âges, ça dépend des professions. Oui, oui. Et si, mais ça varie d'un pays à l'autre. En Philippines, on est à 12-13 heures. Au Japon, on est à 4-5 heures, étonnamment. Alors, on voit que c'est très variable d'un pays à l'autre.
- Speaker #0
C'est devant les écrans, donc là , tu mets les écrans aussi.
- Speaker #1
C'est connecté.
- Speaker #0
C'est connecté. Quand je suis connecté pour le travail, tu comptes ça dans les... Alors,
- Speaker #1
ça dépend des études. Donc, c'est un peu variable. C'est pour ça que les chiffres, ce n'est pas finalement l'élément le plus important. Ce qui était le plus préoccupant, c'est que cette durée, elle augmentait d'année en année. Oui, c'est ça. Là , on voit que ça a tendance à se stabiliser. Mais malgré tout...
- Speaker #0
Parce que peut-ĂŞtre on n'a plus de temps de cerveau non plus.
- Speaker #1
C'est ça qui se passe. Je pense que là , on a atteint un peu la saturation. Donc on voit une sorte de plateau. Ce qu'on voit, c'est une augmentation du multitâche. C'est-à -dire que maintenant, on est sur plusieurs écrans en parallèle. On va regarder un film en même temps, on va regarder les réseaux sociaux. On va être en réunion, en même temps, on va regarder ses emails. En fait, on augmente la... On a dispersion de notre attention, ce qui est un autre problème aussi.
- Speaker #0
Alors juste, Thibaut, tu viens de parler de multitâche. Est-ce que le cerveau est multitâche en fait ?
- Speaker #1
Le cerveau, il y a certaines choses qu'il peut faire en parallèle, quand c'est automatisé. Par exemple, je peux faire du vélo en même temps en cherchant mon chemin. Donc là , il n'y a pas de problème. Je peux s'y flotter en prenant ma douche. Ça, c'est deux actions qu'on peut faire en parallèle. En ce qui concerne l'attention, la concentration, ça, c'est une seule chose à la fois. Et c'est là où est le problème. Parce que quand on va essayer d'être attentif à deux choses à la fois, eh bien notre cerveau, il va essayer de le faire malgré tout, mais il va le faire mal. Et puis ça va entraîner de la fatigue, des erreurs, ça va prendre plus de temps. Et donc quand on fait ça tout au long de la journée, forcément... ça posait problème.
- Speaker #0
Alors justement, sur cette hyper-sollicitation, c'est quoi les conséquences pour notre cerveau ? Puisque tu as cité 5 heures, 8 heures, tu as expliqué qu'on ne pouvait pas traiter toutes ces informations de façon qualitative. du coup c'est quoi les conséquences pour le fonctionnement du cerveau ?
- Speaker #1
La première conséquence qui est même plus large que le cerveau lui-même c'est la perte de temps ok ?
- Speaker #0
et oui en montagne c'est sûr !
- Speaker #1
une perte de temps considérable et tout le monde me dit qu'il manque de temps et en fait on voit qu'il suffit de couper certains réseaux sociaux ou certaines activités et là on gagne un temps considérable première chose, après ça crée de la fatigue voilà ça c'est vraiment ce que je note le plus c'est une sorte d'épuisement qui est généré par... pousser notre cerveau à essayer de traiter, traiter, traiter, capter, capter, capter, filtrer, filtrer, et ça, ça le fatigue, et à la fin de la journée, qui dit fatigue, dit augmentation des erreurs, dit perte de motivation, dit augmentation des risques de burn-out, etc. Donc ça voilà , c'est pas bon. Et puis ensuite, il y a un autre élément, qui est, quel est le contenu qu'on va voir ? Parce qu'évidemment, tout ce que je dis là ... Il n'y a aucun problème si ce qu'on regarde, c'est des contenus hyper intéressants qui vont nous améliorer, qui vont nous permettre d'apprendre la musique, si on passe notre journée sur...
- Speaker #0
La culture, la culture historique, etc.
- Speaker #1
C'est ça. Moi, je connais très peu de gens qui passent leur journée sur TikTok à regarder de la mécanique quantique. Mais s'il y en a, très bien pour eux. Malheureusement, ce n'est pas souvent le cas. Si c'était ça, on n'aurait pas tous ces problèmes. Mais le problème, c'est que la question, c'est qu'est-ce qu'on va avoir comme contenu ? Et là , maintenant, c'est assez clair. que ces contenus ont un impact sur notre santé mentale. Il y a tout un tas de choses. Qu'on soit adulte ou plus jeune, il va y avoir des effets différents, parce qu'on est plus ou moins vulnérable, on pourra y revenir, mais il y a un effet maintenant sur la santé mentale qui est avéré, notamment dans tout ce qui concerne la comparaison. Si je suis sur LinkedIn, bien sûr, ou sur Instagram, ou n'importe quel autre réseau social, je sais que c'est mise en scène, je sais que c'est qu'une partie de la réalité. Peut-être même que ce n'est pas du tout la réalité. Mais malgré tout, mon cerveau ne lui fait pas la différence. Il voit un corps, il voit une scène. Bon, automatiquement, il va se retrouver dans ce piège-là . Et ça, ça pose vraiment des gros, gros, gros problèmes, en particulier pour les plus jeunes, qui sont encore en phase de développement sur leur perception du corps, leur rapport à l'alimentation, leur rapport aux autres. C'est là que ça devient plus problématique.
- Speaker #0
Justement, Thibault, est-ce qu'il y a une différence entre les enfants et les adultes ? Et à deux niveaux, là , tu es en train de parler de la qualité des contenus, mais il y a aussi la quantité de temps passé devant un écran. Est-ce que peut-être ça nuit au développement des fonctions cognitives ?
- Speaker #1
Alors, il y a des effets négatifs au fait d'être trop longtemps sur des écrans de façon trop régulière. Pendant longtemps, c'était encore un débat parce qu'on voyait des corrélations. On voyait plus je passe de temps sur Internet. plus je passe de temps sur les réseaux sociaux. Et en parallèle, on voyait une augmentation des niveaux d'anxiété, des niveaux de stress, des diminutions de l'estime de soi, des choses comme ça. Mais on voyait que des corrélations. Donc on ne savait pas dans quel sens ça allait. Est-ce que c'est parce que je me sens déprimé que je vais plus sur les réseaux sociaux ? Ou c'est parce que je vais sur les réseaux sociaux que je me sens plus déprimé ? Donc il y avait ce débat. Là , maintenant, ces dernières années, on voit de plus en plus d'études qui analysent le lien de causalité. Et puis, ça prend des proportions telles que maintenant, des pouvoirs publics, notamment aux États-Unis, avec des rapports de l'administration de la santé publique en France, avec un rapport de la Commission sur les écrans, là , il y a quelques mois, à l'échelle européenne, à l'échelle mondiale. Maintenant, il y a l'OMS aussi qui a sorti un rapport il y a quelques jours là -dessus. La réalité, c'est que... On voit une augmentation des usages problématiques vis-à -vis du digital, quels qu'ils soient, que ce soit réseaux sociaux ou autres, mais en particulier des réseaux sociaux. Donc ça veut dire des usages qui ne sont pas de l'ordre de l'addiction, mais on s'en rapproche, on est sur un terrain favorable. Et on voit des conséquences sur la santé mentale, notamment, surtout sur les plus jeunes, en termes de troubles alimentaires, perception du corps, notamment chez les jeunes femmes en particulier. Donc ça, c'est vraiment un sujet qu'il faut prendre en compte. Et il va falloir commencer à mettre en place des choses, des éléments pour protéger en fait. Parce que, autant les adultes, on pourrait se dire qu'ils sont maîtres de leurs actes, au niveau professionnel c'est plus compliqué, ils ont des contraintes qui sont variables sur leur connexion, des attentes professionnelles différentes, mais les plus jeunes, ils sont surtout beaucoup plus vulnérables. Parce qu'en fait, notre cerveau, il met du temps à se développer. Et nous, on finit... Et quand même,
- Speaker #0
non ? Ouais.
- Speaker #1
Le cerveau vraiment fini de se développer, je dirais vers 25-30 ans, pour les zones les plus frontales.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'il se passe pour le cerveau ?
- Speaker #1
Il continue à s'adapter à plein de choses. Mais ça ira moins vite. Très gentil.
- Speaker #0
Pour conclure sur le sujet de l'hyperconnexion, de l'hypersollicitation, qu'est-ce que tu peux donner comme conseil ? applicables pour les enfants, pour les adultes, ou peut-être c'est des conseils différenciés en fonction de l'âge et donc du développement du cerveau. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire ?
- Speaker #1
De retrouver le contrôle sur son usage. C'est vraiment ça l'élément clé. Il n'y a pas de règle absolue parce qu'on est tous différents, on a tous un besoin différent. Des fois, on peut avoir vraiment des contraintes fortes qui font qu'on est obligé quand même d'utiliser l'outil et que ça peut nous servir pour plein de choses. Si on fait là ce qu'on fait aujourd'hui, c'est parce qu'on a le digital, donc tant mieux. mais ce qui est important c'est de savoir est-ce que c'est moi qui suis en contrôle de cet usage ? Est-ce que je vais sur les réseaux sociaux parce que j'ai décidé de le faire, parce que je sais que ça me fait du bien et que je sais que ça va durer 20 minutes, une demi-heure c'est moi vraiment issu de mon libre-arbitre que je le fais ou est-ce que je le fais parce que je ne me rends plus compte parce que je me sens obligé parce que je commence mais je perds le fil du temps et en fait au lieu de durer 20 minutes ça dure 3 heures et je dors moins bien etc. Et est-ce que ça me génère quelque chose de négatif chez moi, c'est-à -dire est-ce que je me sens triste, stressé, énervé, déçu, en colère, voilà . Donc c'est ça qu'il faut essayer d'analyser. Donc déjà c'est cette première étape, y aller quand c'est moi qui ai décidé pour tel objectif et pour en tirer quelque chose de bénéfique pour moi. Si je vois que ça commence à aller sur des terrains où je perds le contrôle, et ça me génère des émotions négatives et des difficultés dans le travail ou dans les études, c'est là que ça devient embêtant.
- Speaker #0
C'est le risque. Tu commences, tu dis, allez, je vais regarder cinq minutes. Et puis finalement, tu finis par scroller, scroller, scroller, scroller. Et tu rentres à la montre et tu dis, ça fait une demi-heure que je suis là et je n'ai même pas vu le temps passer. Ça, c'est après le piège, on va dire.
- Speaker #1
Mais ce n'est pas par hasard.
- Speaker #0
Non, bien sûr.
- Speaker #1
Ce n'est pas par hasard, c'est conçu pour ça.
- Speaker #0
Donc lĂ , tu nous dis, reprendre le contrĂ´le sur les usages. On n'est pas en train de dire pas, plus, mais prendre le contrĂ´le. Est-ce que tu as d'autres... D'autres conseils ?
- Speaker #1
Après, la réalité, c'est que c'est comme pour le sport, ou même comme pour l'alpinisme. Seul, c'est plus dur. Donc, c'est bien de voir ça sous forme de collectif. Si je prends au travail, par exemple, et que je me dis, OK, je me bloque des créneaux, je suis déconnecté. Si tous mes collègues ne respectent pas ça et me mettent des rendez-vous, ça ne sert à rien. Il faut quand même le faire en communication avec les autres. Et puis, pareil, pour la famille, pour les enfants. C'est bien de le voir de façon collective, trouver des activités aussi à faire. Parce que dire, déconnecte-toi, pose ton téléphone, et puis en même temps, ok, qu'est-ce que je fais ? S'il n'y a pas d'alternative intéressante, ça ne vaut pas le coup. Donc c'est de trouver des activités à faire ensemble, se déconnecter peut-être le week-end ensemble, et vivre en fait, découvrir les bénéfices d'être moins connecté. Parce qu'on s'en rend compte, moi je le vois avec les entreprises, c'est de plus en plus difficile de déconnecter une équipe pendant une heure, deux heures, une journée, une demi-journée, un week-end. Il y a de plus en plus de peur, de plus en plus d'anxiété. Parce qu'en fait, on imagine tout ce qu'on va rater. Tous les clients qui vont nous appeler qu'on ne pourra pas répondre.
- Speaker #0
Comme par hasard, ils vont appeler Ă ce moment-lĂ . VoilĂ ,
- Speaker #1
voilà . Ça, en tout cas, c'est l'imagination qu'on se fait à ce moment-là . Ou les proches qui vont nous appeler, etc. Les infos magiques que j'aurais ratées sur les réseaux. Bon, tout ce qu'on va rater, ça, ça nous crée beaucoup d'anxiété. En faisant l'expérience, de faire une réunion déconnectée, de faire un week-end avec ses proches déconnectés, de faire un repas déconnecté en famille, ça va nous permettre de prendre conscience de tout ce qu'on va gagner, de tout ce qu'on va libérer en termes de temps, en termes de créativité, en termes de qualité d'échange. Et c'est ça qui est intéressant, parce que ça, ça va nous motiver pour la suite.
- Speaker #0
Donc on revient à cette idée de pas à pas. C'est ce que tu avais dit sur ta découverte de l'alpinisme. Donc je retiens... Le contrôle, en tout cas, l'usage raisonné au contrôle. Et puis après, effectivement, revenir sur des activités qui permettent d'explorer d'autres façons de faire et des relations différentes avec notre entourage. Merci Thibault pour ces quatre épisodes. Merci Jean. Très éclairant. On a démarré sur le Mont-Blanc, on a expérimenté ensemble les neurosciences et les environnements extrêmes, les neurosciences et l'entreprise. Et puis là , on a... la vie de tous les jours avec l'hyperconnexion. Je ne peux pas te laisser sans rappeler les trois livres que tu as écrits. Et peut-être qu'il y en a un quatrième en cours, je ne sais pas encore. Donc, Le cerveau, ça c'était aux éditions Mango en 2018. Tu as fait Détox Digital, donc je suppose que tu viens sur les enseignements, en tout cas les pistes que tu viens d'évoquer. Et Concentration et Mémoire au top. Donc voilà , trois livres où on peut aller plus loin sur tous les thèmes que tu as abordés. Je te remercie beaucoup Thibaut et j'espère faire une nouvelle expédition avec toi pour continuer à explorer tous ces domaines des neurosciences et de l'adaptation. Merci à toi Thibaut.
- Speaker #1
Merci Jérôme.