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Inspirez : Le podcast qui vous révèle

Gladys Pignide : management et efficacité professionnelle, et si la clé était d’oser ?

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1h03 |13/02/2025
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Description

Avez-vous déjà pensé à ce qui vous empêche de réaliser vos rêves les plus fous ? Dans cet épisode d'Inspirez : Le podcast qui vous révèle, je reçois Gladys Pignide, une coach, formatrice et conférencière inspirante spécialisée en management et efficacité professionnelle.


Gladys partage avec nous son expérience, où elle évoque son rôle de coach et formatrice, aidant les individus à progresser dans leur travail et à se réaliser professionnellement. Sa conviction profonde que "la chance se provoque par l'action" résonne tout au long de notre conversation, offrant une perspective rafraîchissante sur la manière de saisir les opportunités qui se présentent à nous.


En plus de ses réflexions sur le monde du travail, Gladys nous entraîne dans ses aventures personnelles, notamment sa participation au rallye des gazelles avec sa sœur. Cette expérience, à la fois enrichissante et challengeante, a non seulement renforcé leur lien, mais a également été un véritable catalyseur de dépassement de soi. Elle nous rappelle que chaque défi peut devenir une occasion de grandir et d'apprendre.


À travers des anecdotes et des réflexions profondes, Gladys nous encourage à oser, à nous lancer dans nos propres défis et à croire en nous-mêmes. Son message est clair : tout est possible si l'on s'en donne les moyens.


Préparez-vous à être inspiré par cette rencontre enrichissante, qui pourrait bien changer votre vision de ce qui est possible dans votre vie professionnelle et personnelle.


Vous pouvez retrouver Gladys sur Linkedin : https://www.linkedin.com/in/gladys-bellamy-pignide-01986193/?trk=public_post_comment_actor-image&originalSubdomain=fr

Instagram : https://www.instagram.com/gladys.pignide/

Retrouvez la biographie de notre invité et l'ensemble des personnalités de notre podcast sur notre site : https://www.inspirez.co
Pour plus d'exclusivité rendez-vous sur notre compte Instagram : https://www.instagram.com/fabienbenede/

Le podcast français qui vous révèle l’histoire de personnalités inspirantes.✨


Ils sont chefs d’entreprise, sportifs de haut niveau, coachs, auteurs ou encore philosophes, nos invités prennent le temps de retracer leur parcours de vie autour d'une conversation avec Fabien Bénédé, lui-même chef d'entreprise depuis plus de 10 ans.

Des récits captivants et édifiants qui ont pour but d'apporter une dose quotidienne de motivation et d'inspiration pour tous ceux qui ont la volonté et l’ambition de s’accomplir. 


Dans chaque épisode, nos invités vous transportent dans leur passé, leur présent et leurs projets futurs, vous ouvrant ainsi les portes sur des parcours entrepreneuriaux, des carrières sportives, des philosophies de vie et des passions qui les animent.


Un podcast inspirant, qui vous offre également de précieux conseils et des témoignages en matière de développement personnel, d'entrepreneuriat, de dépassement de soi et de développement de carrière. Chaque épisode est une invitation à explorer des histoires de réussite et des leçons de vie qui peuvent transformer votre propre parcours.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Inspirer. Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Gladys Pignida. Salut Gladys.

  • Speaker #1

    Bonjour Fabien, merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Tu es coach, formatrice et conférencière, notamment sur le secteur de la culture du possible, ce qui m'a intéressé et qui m'a proposé de t'inviter ici. Avant de parler de toi, comment tu expliquerais ton métier de façon ludique à un enfant de 5 ans ?

  • Speaker #1

    Mon métier, alors disons que j'ai trois casquettes. J'ai la casquette, comme tu viens de le dire, de formatrice, coach et conférencière. Pour la partie formatrice, j'aide les personnes à progresser. à s'améliorer dans leur travail, dans leurs équipes, comme par exemple mieux s'organiser, mieux communiquer, mieux fonctionner ensemble, avoir une vision commune, des objectifs partagés. Ça, c'est pour la partie formation. Sur la partie coaching, ce sera davantage, je suis au point A, j'ai envie d'aller au point B, mais qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je peux mettre en place pour y aller ? Déjà réfléchir, il y a une partie de réflexion sur le pourquoi. Pourquoi est-ce que tu veux changer de direction, par exemple ? Ou pourquoi est-ce que tu veux aller plus loin ? Et après, ça va être sur le comment. Ou accompagner des personnes à se sortir de situations où elles ne se sentent plus forcément à leur place. Sur la partie conférencière, disons qu'un enfant de 5 ans, je monte sur scène et je raconte des histoires. Des histoires vraies. Des histoires vraies sur la culture du possible, notamment. Par exemple, comment une nana, non au moins, qui n'a pas fait forcément d'études, se retrouve à 30 ans PDG d'un laboratoire cosmétique dont elle a toujours rêvé quand elle était enfant. Comment cette même nana, qui était plutôt timide, introvertie, devient formatrice.

  • Speaker #0

    C'est presque du stand-up.

  • Speaker #1

    Et après, elle devient formatrice et coach en culture du possible. Et là, la dernière conférence, c'est sur comment cette nana, toujours qui ne connaît rien en mécanique, en 4x4, décide de faire le rallye des gazelles qui consiste justement à traverser le désert du Sahara sans GPS. En autonomie totale, avec sa petite sœur qui ne connaît rien non plus. Donc voilà, c'est des histoires drôles. Mais il y a quand même toujours une partie d'introspection et de réflexion sur, si elle, elle l'a fait, pourquoi pas moi ?

  • Speaker #0

    On va revenir sur tout ton parcours. Cette volonté de te challenger, c'est quelque chose que tu as eu dès le début, cette envie de transmettre, d'apprendre, de te dépasser ? C'est venu au fil du temps ?

  • Speaker #1

    C'est venu au fil du temps. C'est venu au fil du temps. Oui, c'était au départ, il y avait cette notion de cette valeur de liberté, d'indépendance qui était forte chez moi. toute petite et après je suis partie dans cette direction sur des fonctions commerciales marketing malgré un tempérament plutôt timide réservé je me mettais quand même souvent ce genre de challenge parce que j'avais envie de sortir justement de cette timidité

  • Speaker #0

    Cette volonté de craindre ta timidité comment tu t'y es pris et quelles ont été un petit peu les différentes étapes pour toi parce que ça ça parle à pas mal de monde surtout au début de notre carrière

  • Speaker #1

    Les rencontres Des rencontres qui m'ont permis... Enfin voilà, il y a eu les rencontres, puis après il y a les opportunités que tu arrives à saisir. Et puis petit pas par petit pas, au départ, oui, ça a été dans des fonctions commerciales. Et puis après, ça a été dans la formation. Et puis après, dans une des directions d'entreprise. Et après, sur scène avec les conférences stand-up.

  • Speaker #0

    Et donc tu as commencé ta carrière en travaillant avec ton père ? Oui. C'est une belle bêtise.

  • Speaker #1

    Oui. Mon père, j'avais 21 ans. Mon père était parti vivre dans le Gers. Moi, je suis originaire de Nîmes. Et avec la petite fille qui idolâtre son père. Et du coup, j'ai décidé de partir vivre proche de lui et d'intégrer son entreprise. C'était une TPE, un laboratoire de compléments alimentaires et huile essentielle, aromathérapie. Et je te parle de ça. Aujourd'hui, c'est très à la mode. Les huiles essentielles, moi c'était maintenant il y a 26-27 ans, et donc c'était quand même assez marginal. de vendre ce genre de produit. Donc, il fallait vraiment convaincre.

  • Speaker #0

    Et quelle a été la volonté de ton père de créer cette boîte et toi de le rejoindre ?

  • Speaker #1

    La volonté de mon père ? Alors, j'étais petite, je ne sais plus trop. Mon père aime beaucoup le changement. Mon père était fonctionnaire à la SNCF et je pense qu'il s'ennuyait beaucoup vu le tempérament qu'il a. Et du coup, il a décidé de tout claquer et de monter ce petit laboratoire dans son garage.

  • Speaker #0

    On en parlait juste avant, ça c'est audacieux. Il est fonctionnaire à la SNCF et tu oses partir pour l'entrepôt ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, mais c'est lui, c'est lui, oui. Ça le dessine très très bien, le changement, l'audace, c'est bien ça. Donc effectivement, ça a été une forme d'exemple, bien sûr, sur la culture du possible aussi, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et j'imagine que...

  • Speaker #1

    Parce que dans la famille, les gargants étaient cheminots de père en fils. Il a cassé... Il a cassé les codes, oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelles ont été les particularités de bosser avec Tambor ? Parce que pour avoir certains vécus autour, ce n'est pas toujours ça.

  • Speaker #1

    Alors, la valeur d'exemplarité, très très forte. Parce que même si c'était une petite entreprise, j'étais quand même la fille du patron. Donc, il fallait que je sois exemplaire. Il fallait arriver avant tout le monde, partir après tout le monde et avoir des résultats meilleurs que le reste de l'équipe aussi. Donc ça aussi, ça m'a challengée parce qu'il me faisait confiance. Il me donnait un poste quand même clé, la partie commerciale. Et moi, quand on me fait confiance, que ce soit mon père ou une autre personne, c'est impossible de décevoir. Donc, j'ai vraiment tout donné. J'ai beaucoup appris. Beaucoup appris.

  • Speaker #0

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça a duré huit ans. D'accord. Ça a duré huit ans. Ensuite, il a vendu. pour des raisons qui lui sont personnelles. Je suis restée, j'ai fait l'accompagnement du nouveau dirigeant. Mais je voulais sa place au nouveau dirigeant. Et donc là, ça n'avait pas été possible. Et du coup, j'ai préféré partir. D'accord. J'ai préféré partir parce que j'ai eu cette opportunité. J'ai vu une annonce, je cherchais au sein des laboratoires Maurice Mességuet, qui pour moi était vraiment le laboratoire exemplaire de par l'histoire et le parcours de M. Mességuet, qui était aussi un des pionniers en phytothérapie. Lui, il a commencé en 1958. Donc c'était vraiment au tout début de se soigner par les plantes. Et donc, j'ai vu cette annonce, j'y suis allée et voilà. Et ça a marché, je suis partie. Et voilà. Et voilà. Je suis restée six mois responsable commercial. La direction a été remerciée. Changement de cap. L'actionnaire principal est venu, a dit voilà, moi, j'en peux plus des laboratoires, mais c'est, je veux perdre de l'argent depuis trop de temps sur cette entreprise. Je vais vendre. En attendant, il me faut un manager de transition. Je cherche un volontaire. Bon, personne ne levait la main. Bon, moi j'avais 30 ans, pas grand-chose à perdre. Je me suis dit, c'est dommage, il faut y aller quoi, pourquoi pas ? Donc j'ai levé la main, il m'a dit, ok, rendez-vous samedi matin à 7h dans mon bureau. Je t'expliquerai ce que tu devras faire, ce que j'attendrai de toi. Et ça s'est fait comme ça. Alors au début, c'était vraiment de transition, parce qu'il a eu pour objectif de vendre. Au bout de trois mois, je pense qu'il a vu qu'il y avait des... des mouvements quand même au sein de l'entreprise, des résultats. Et donc j'ai été de nouveau convoquée au siège et là il m'a donné le challenge. Je te donne un angle à 10. Si au bout d'un an tu me mets la boîte à l'équilibre, je t'en donne la présidence. Et là moi une fois de plus, quelqu'un m'a fait confiance. Impossible de décevoir, donc j'ai retroussé mes manches et j'y suis allée. Et on a réussi à mettre la boîte à l'équilibre. On s'est vraiment l'équipé moi, parce que c'était une équipe d'une trentaine de personnes. J'avais la niaque, l'envie de réussir, mais eux, ils avaient tout l'historique, toute l'expérience, dont moi, je manquais sévèrement. Donc, ça l'a fait. On a réussi et même au bout de quatre ans, on est passé de 5 à 10 millions de chiffre d'affaires en remboursant toutes nos dettes. C'était une très, très belle aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #0

    Tu te retrouves à 30 ans, managing une trentaine de personnes, dont certains plus âgés et plus expérimentés. Oui,

  • Speaker #1

    je regardais les fiches de poste. 1978, eux ils rentraient dans la vie active moi j'arrivais sur Terre donc au début il faut trouver sa place mais l'urgence c'était pas forcément il fallait plaire il fallait créer de la cohésion il fallait fédérer mais il fallait obtenir des résultats vite c'est ça qui arrive à convaincre le mieux donc sur les 30 au début non je faisais pas Je n'avais pas les 30 avec moi. Il y a toujours des alliés, des personnes qui doutent un peu et puis des personnes qui sont contre. C'est normal, quel que soit le groupe, quelle que soit l'équipe, c'est toujours comme ça. Mais j'ai mis mon énergie. Qui y croit ? Qui a envie d'y aller ? Et puis petit à petit, on a réussi à convaincre les plus sceptiques, mais au travers de résultats et d'actions.

  • Speaker #0

    Comment tu as trouvé ta place ?

  • Speaker #1

    Comment j'ai trouvé ma place ? Je l'ai prise. Et je suis réagi à essayer de faire les choses qui me semblaient justes, qui me semblaient justes pour l'entreprise. J'ai fait des erreurs. Humainement, en tant que jeune manager, c'est vrai que je pense que j'ai fait des erreurs, mais qui n'en fait pas. Enfin voilà, qui n'en fait pas ? Et puis après, j'ai aucun problème à m'excuser si je vois que là, j'ai peut-être pas été juste ou pas suffisamment à l'écoute. Je manquais peut-être d'écoute. J'ai aucun problème à me dire, bon ben là, j'ai merdé, excuse-moi. Si t'es OK, on peut en discuter, quoi. Voilà, c'était quoi déjà la question ?

  • Speaker #0

    Comment tu t'es fait ta place ?

  • Speaker #1

    Comme ça, en restant moi-même, je pense. En dire, quand je sais, je sais, mais je n'ai aucun problème à dire je ne sais pas quoi. Je ne sais pas qui peut m'aider, ou qui peut prendre le dossier, ou est-ce qu'on peut le prendre ensemble. J'ai écouté aussi pas mal, j'ai eu la chance d'être accompagnée justement par l'actionnaire principal, qui était M. Philippe Ginesté, et quand il a vu que j'en voulais, et que j'étais prête à... travailler, que j'avais une valeur travail forte, m'a accompagnée. Donc lui aussi qui avait quand même une sacrée expérience en gestion d'entreprise, je l'ai beaucoup écoutée et voilà, ça a fonctionné.

  • Speaker #0

    Parce que Philippe Ginesté, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le créateur de...

  • Speaker #1

    Le fondateur du groupe Gifi, ouais.

  • Speaker #0

    Effectivement. Il a un peu d'expérience.

  • Speaker #1

    Il a un petit peu d'expérience, oui, et quand ce monsieur te donne de son temps, tu le prends, oui, c'est précieux.

  • Speaker #0

    Et comment... Tu as perçu avec le recul, te retrouver à 30 ans, gérer ce genre de choses ? Est-ce que tu t'imaginais faire ça ?

  • Speaker #1

    Jamais de la vie. Jamais de la vie. Jamais de la vie. Moi, je n'ai pas fait de grandes études. J'ai appris sur le tas.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, ça.

  • Speaker #1

    J'ai appris sur le tas. Et j'ai eu souvent ce complexe, justement, de ne pas avoir fait de grandes études. Mais c'est vraiment... Une fois que tu es dedans, tu ne te poses pas toutes ces questions. Peut-être aujourd'hui, avec le recul, oui, c'est d'excellentes... d'excellentes questions pour savoir effectivement sur quelles ressources internes ou externes j'ai pu m'appuyer. Mais quand j'étais en poste, quand j'étais dans ce... C'est comme un challenge, c'était un défi qu'on me lançait, mais que j'ai accepté donc je me lançais aussi à moi-même. Je ne me posais vraiment pas toutes ces questions, j'étais vraiment dans l'action. C'est pour ça que des fois je me suis plantée. Mais je me suis toujours relevée et puis voilà, il ne faut pas s'entêter.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré ces... Cette pression que tu avais justement, parce que j'imagine que tu avais les deux côtés, tu avais les attentes fortes de l'actionnaire principal, ces managers de transition avec cette volonté de vendre et puis on sait le temps que ça prend, comment ça peut se passer. Et aussi de l'autre côté, les salariés où ils t'ont peut-être vu comme la dernière chance ou la sauveuse qui va peut-être nous sortir de l'embarras parce que s'il y a une vente, ça peut se passer différemment, il peut y avoir...

  • Speaker #1

    Il y avait un peu d'usure aussi au niveau des équipes parce que des directeurs, ils en avaient vu passer pas mal et ils étaient démotivés. Franchement, il fallait aller les chercher. Et j'y suis allée et encore aujourd'hui, ça fait dix ans que j'ai quitté les laboratoires. Je suis toujours en relation avec certains, pas avec tous, mais toujours en relation avec certains et pas forcément les plus accueillants au départ. Mais comme quoi, ça a créé de beaux liens, parce que je pense qu'autant eux que moi, ils ont toujours été clairs et francs. C'était à Florence, c'est dans le Gers, c'est un sud-ouest, on a quand même un franc parlé. Donc, ce n'est pas des gens qui font semblant.

  • Speaker #0

    Notre accent ne peut pas trahir tout le monde.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    C'est pas moi, on doute ça. Tu es restée combien de temps dans cette année ?

  • Speaker #1

    Je suis restée sept ans.

  • Speaker #0

    Sept ans, d'accord.

  • Speaker #1

    Ça a été sept années très, très remplies. Et alors, c'était H24, 7 jours sur 7, mais ce n'était pas une contrainte. Parce que tout ce que je faisais, je savais pourquoi je le faisais et j'aimais ça. C'est vraiment quelque chose qui m'animait et puis j'étais fière d'être là aussi. Et donc, ça a été cette année très, très riche.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a fait que, sans peut-être rentrer dans les détails, je ne sais pas, mais que tu es partie de ce rôle de présidente de cette entreprise ? C'était un besoin de renouvellement, de changement ?

  • Speaker #1

    Non. C'est pas du tout ça, c'est en fait, j'ai fait ce que je disais aux copines de jamais faire. Tout quitter pour suivre un homme. Quand mes copines faisaient ça, je me disais, non mais c'est n'importe quoi. Et puis bon, je l'ai fait. Donc j'ai rencontré Rudy pendant mon aventure en Mességué, il y avait cinq ans avant. Et je suis tombée enceinte. Donc avant ça, on était chacun chez soi, c'était très bien. Pour les bons moments, c'était impeccable. Ma valeur, liberté, est toujours très forte. Et puis là, je suis tombée enceinte. On avait décidé d'avoir un enfant, puis c'est arrivé très très vite. Et du coup, lui était à Bordeaux. Moi, dans le Gers, et du coup, c'est là que j'ai décidé de partir. Huit mois de grossesse quand même, j'ai bien pris le temps de réfléchir. Tu dis là, à un moment donné, il va falloir se décider. Et voilà comment ça s'est passé. Mais ça a été compliqué. J'ai mis longtemps à faire le deuil de ce job.

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    Par rapport... Ce que j'avais quand même construit, reconstruit avec mes équipes, avec M. Ginesté, les relations humaines que j'avais créées aussi avec eux. Et je pense qu'il y avait aussi le prestige du poste. Tu ne retrouves pas du jour au lendemain, à 36 ans, un poste de présidente, directrice générale d'un laboratoire où tu adores les produits, tu adores le canal de distribution. J'aimais tout. J'aimais tout.

  • Speaker #0

    Et après ?

  • Speaker #1

    Et après, alors... Valeur travail très forte. Il était impossible pour moi de rester à la maison sans travailler. Donc, ma puce est née à Bordeaux. Trois mois plus tard, je reprenais un poste de directrice marketing au sein des laboratoires Fit Alliance à Mérignac. Belle entreprise, belle expérience également. Mais quand tu as dirigé une équipe, des volumes, tout ça, je me suis retrouvée toute seule dans un bureau avec deux stagiaires absolument adorables. Mais... Je m'ennuyais un peu. Et laissée ma gamine, elle faisait l'ouverture et la fermeture de la crèche. Pour moi, un poste où je n'arrivais pas à retrouver l'énergie, l'envie, la motivation par rapport à ce que c'était assez fade. C'était un super poste, mais tout de même assez fade par rapport à mon aventure d'avant. J'ai dit, bon, j'arrête, j'arrête. Et là, j'arrête. J'ai été recontactée par un ancien fournisseur de chez Mességuet qui m'a dit, Gladys, on ouvre un nouveau canal de distribution, on souhaiterait développer une nouvelle gamme de produits, on aimerait que tu fasses partie de l'aventure, est-ce que ça te tente ? Bien sûr que ça me tente, mais tu es à Lyon, moi je viens d'arriver à Bordeaux, ça va être compliqué. Il me dit, non mais tu n'enflammes pas, moi je ne veux pas de salariés, est-ce que tu pourrais monter ta structure et on te prendrait en tant que consultante senior ? J'ai 37 ans. C'est une histoire, une banque. Et donc, j'ai dit, écoute, je te rappelle et je te dis. J'ai réfléchi une soirée, je l'ai rappelé le lendemain matin. J'ai dit, allez, c'est OK, c'est parti. Et donc, c'est comme ça que je me suis lancée à mon compte. Ça a été une fois de plus l'opportunité et quelqu'un qui m'a fait confiance.

  • Speaker #0

    Et là, tu as mis le premier pied à l'étrier et tu es passée de cette fonction de consultante à ce que l'on connaît aujourd'hui. Quel a été le processus ?

  • Speaker #1

    Le processus, encore les opportunités, l'écoute de ce que les gens te disent. Ils te renvoient quelque chose une fois, deux fois, trois fois. Tu vas falloir que je creuse. Et donc, j'avais ce client sur Lyon, j'en avais d'autres sur Bordeaux, en Charente également, sur Angoulême. Et j'arrivais et les mecs faisaient « tiens, viens ma coach » . Une fois, deux fois. Alors moi, coach, pour moi, dans ma tête, c'était coach sportif. Et alors le sport, ben non. C'est pas trop ma cam. Et du coup, je me suis renseignée sur ce qu'était le métier de coach. Ça m'a parlé, ça m'a beaucoup parlé, mais j'ai bien compris aussi qu'il y avait des choses qui me manquaient, qu'il fallait, si je voulais continuer là-dedans, qu'il fallait que je me professionnalise. Et du coup, j'ai passé un master en coaching, en parallèle de mon activité. Un master en coaching que j'ai eu. Et du coup, c'est vrai que ça a changé pas mal de choses. Ça a changé pas mal de choses sur moi. J'ai compris certaines réactions, certains comportements parfois un peu excessifs ou hérissants ou paillassants. Tu sais qu'on peut avoir, quoi. T'es pas dingue. Il y a une explication à ça, c'est qu'on avait peut-être bafoué mes valeurs ou moi, je n'avais pas satisfait à certains besoins. Donc, j'ai compris pas mal de choses dans ma façon de fonctionner. Et je me suis améliorée aussi dans mon écoute aux autres. Parce que je voyais quand je venais pour un suivi de plan marketing ou d'action de communication, tout ce que j'avais décidé, tout ce qu'on avait décidé ensemble avec l'équipe. Ça roulait. Et tout ce que moi, j'avais voulu imposer en force, j'étais vraiment sûre que c'est ce qu'il fallait faire. C'était pas par péché d'orgueil. Ben ouais, merde ! Et j'étais vraiment persuadée qu'il fallait le faire, mais non, j'avais pas réussi à convaincre l'équipe. Donc comme ça venait pas d'eux, que ça venait que de moi, le suivi, ma cache, il y en avait pas. Ça avait pas avancé d'un iota. Donc, ça m'a beaucoup appris sur l'écoute, sur la reformulation, sur le poser des questions pour que les solutions émergent du groupe et pas être là à donner du poisson. Vraiment leur apprendre à se servir de la canne à pêche pour les rendre autonomes. Et c'est la plus belle des satisfactions aussi quand tu interviens en tant que consultante ou que coach. Ça, c'est chouette.

  • Speaker #0

    C'est le changement de posture.

  • Speaker #1

    Ah oui, Et après, comment j'ai basculé dans la formation ? Encore une fois, une rencontre. Là où j'ai passé mon master de coaching, le directeur venait de racheter l'école. Et à la fin de mon parcours, je lui ai fait un rapport d'étonnement. Je lui ai dit, voilà, voilà ce que j'ai apprécié au sein de ton école. Et voilà peut-être les axes d'amélioration qui pourraient être intéressants à ta dispo pour en discuter. Et ça, il n'y a plus. Bon, lui, ce n'était pas du tout sa cam. que de s'occuper de cette partie marketing commerciale. Il me dit, écoute, si ça te tente, je te donne une formation, pas une formation, pardon, une mission de six mois, et on refait le point dans six mois, on voit où on en est. Donc ça a plutôt bien marché, et pendant ces six mois, sa formatrice de Bordeaux l'a lâchée, et il m'a dit, je suis emmerdée, je n'ai plus de formatrice à Bordeaux, j'ai une promo qui commence et tout. Je lui ai dit, mais t'es pas emmerdée, tu m'as moi. Couteau suisse un peu. Il me dit, mais t'es pas formatrice. Alors c'est vrai que je n'étais pas formatrice, mais j'y fais moins confiance. Les cours, je les connais et ça va le faire. Donc il m'a dit « Ok, je te donne une promo. » Les formations duraient six mois également. C'était des séminaires, ce n'était pas du six mois tous les jours, mais il y avait pas mal de présentiel et des exercices en distanciel. Je te donne une promo de six mois, on fait le point et on verra. Et donc j'ai bossé, il n'y a pas de secret. Non, il n'y a pas de secret. On te donne ta chance, tu sais saisir l'opportunité, mais derrière, si tu ne fais rien, ça ne le fait pas. Donc j'ai bossé, j'ai beaucoup bossé et ça l'a fait. Et du coup, j'ai pris la direction de Bordeaux, celle de Toulouse. Lui était du côté d'Aix-en-Provence, il gérait Lyon-Paris et on avait un creux. Je lui ai dit, ce serait pas mal qu'on ouvre Montpellier. Donc j'ai ouvert Montpellier. Pareil, lui était à Paris, moi à Bordeaux. Il nous manquait Nantes. Je lui ai dit, si tu veux, je t'ouvre Nantes. Et c'est comme ça que j'ai pris la direction régionale de tout le Grand Ouest au niveau de la formation. Et donc, moi qui étais plutôt timide, introvertie, prendre la parole, c'était compliqué. J'avais l'impression que tout ce que je disais, c'était... absolument pas intéressant. Je parlais à la personne, mais les gens ne m'entendaient même pas. Et ça, ça fait partie d'une thérapie, quoi. Comme tu disais tout à l'heure, c'est toujours repousser un petit peu les limites. Mais ça n'a jamais été un saut dans le vide. Ça a été toujours petit pas par petit pas et beaucoup de travail derrière.

  • Speaker #0

    Quelque part, c'est la meilleure stratégie.

  • Speaker #1

    Du moins, c'est la mienne. C'est celle qui me convient le mieux quand même. Je veux bien faire des trucs dingues, mais il me faut un temps de préparation et d'apprentissage avant.

  • Speaker #0

    ça va vous tu mets les pieds quand même ouais tout de même et donc la partie formation au niveau des écoles et ensuite auprès des entreprises donc on va parler un peu aujourd'hui de ce que tu fais et des différentes formations que tu proposes notamment une on l'a compris sur la culture du possible qui retrace pas mal d'avis aussi aussi ouais et notamment comment saisir les opportunités puisque ça me fait penser qu'on en a parlé lors d'un podcast Au final, tout le monde a des opportunités qui sont, mais tout le monde ne les voit pas.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est sûr. Les gens me disent, toi tu as de la chance. Ben non, ça se provoque aussi. Mais après, je l'avais intégré, je me suis dit, oui c'est vrai, j'ai de la chance. Et j'ai une personne que j'accompagnais, comme quoi on apprend aussi beaucoup. Ce qu'on disait tout à l'heure, on apprend beaucoup des personnes que l'on forme ou que l'on accompagne. Il m'a dit, mais non Gladys, tu es de la chance. Tu sais, quand je lui disais, j'ai de la chance, lui il entendait. Tu as de la chance. Et c'est vrai que ça se dit, ben oui, la chance, elle arrive, mais si tu ne la saisis pas... Alors maintenant, j'avais des amis qui me disaient toujours ça, qui me disaient, toi, tu as de la chance, tu as de la chance. OK, bon, j'ai de la chance. Et toi, si tu en avais eu, tu aurais fait quoi ? Comment ça ? Pourquoi tu me dis ça ? Je ne sais pas, moi, j'ai eu de la chance, mais toi, apparemment, tu n'en as pas eu. Donc, si tu en avais eu, tu en aurais fait quoi ? Donc, ça bafouille un peu, mais... Ouais, il y a la chance, mais pas que.

  • Speaker #0

    Oui, parce que derrière, tu as des sujets sous-jacents aussi. C'est notamment dépasser ses peurs et ses croyances, quelque part.

  • Speaker #1

    Et se faire confiance, apprendre à se faire confiance aussi.

  • Speaker #0

    Et oser se mettre en danger de façon responsable.

  • Speaker #1

    De façon... écologique et responsable. Donc écologique au niveau... Quand je me lance un challenge, que ce soit professionnel, je n'ai pas envie qu'ils foutent le bordel dans le reste de ma vie non plus. Ou si c'est un challenge personnel, comme me lancer dans le rallye des gazelles, en tant que novice totale, je ne vais pas mettre ma vie en danger non plus. D'où le temps de préparation aussi, la préparation et s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Et justement, sur Alidé Gazzel, tu l'as fait avec ta sœur ?

  • Speaker #1

    Je l'ai fait avec ma petite sœur Anaïs, ouais. On a 11 ans d'écart. Comment c'est parti ? Alors, c'est quelque chose... J'en parlais. Alors, j'en parlais beaucoup. Moi, je n'avais pas l'impression d'en parler beaucoup. Mais quand j'ai annoncé que j'allais le faire, « Ah ben oui, c'est vrai, tu nous en avais parlé. » Et il y a quand même pas mal de personnes qui m'ont dit ça. Donc, je l'avais bien en tête quand même. Et donc, j'en avais parlé à ma sœur. Et un jour, elle m'envoie une vidéo. une vidéo avec Dominique Serra, qui est la fondatrice du Rallye des Gazelles. Alors, je regarde sa vidéo et en larmes, je me dis, putain, c'est dingue cette aventure et tout. Ma soeur me dit, alors, t'as regardé la vidéo ? Je dis, oui, j'ai regardé la vidéo. Mais bon. Le fameux mais bon, tu sais. Mais bon, c'est pas pour nous. Jamais de la vie, on sera capable de faire ça. Est-ce que tu penses qu'on va avoir le temps de préparer un rallye et d'y participer ? Et t'as vu combien ça coûte ? Laisse tomber. C'est vraiment pas pour nous, quoi. Et là, ma sœur, ça a été le coup de pied au cul de l'univers. Tu sais, des fois, on en a besoin aussi, un bon coup de pied au cul. Qui m'a dit, t'as pas compris ? C'est pas une question que je te pose. Ce rallye, on va le faire. Moi, je vais le faire. Et tu vas jamais me laisser partir toute seule dans le désert. Et comme c'est vrai que je suis très protectrice, avec ma petite sœur, elle a su y trouver les mots. J'ai dit, non, mais jamais de la vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu t'es fait manipulatrice ?

  • Speaker #1

    Bon, c'est vrai. Oui, c'est une sacrée manipulatrice avec moi, mais bon. Je le veux bien aussi. Exactement. Et du coup, j'ai dit, t'as raison, parce que le moment idéal...

  • Speaker #0

    C'est maintenant.

  • Speaker #1

    C'est maintenant, parce que c'est jamais... Soit c'est jamais, soit c'est maintenant, t'as raison. Et du coup, j'ai dit, allez, viens, on se fait un petit apéro et on discute. Et souvent, autour d'un apéro... ça aide ! J'avais en plus ma cousine qui travaille dans la com qui nous a rejoints et qui nous a bien motivés à faire ça quoi donc Et comme on en a parlé assez rapidement, une fois que tu commences à en parler, c'est compliqué de dire, parce qu'après les gens, bon alors, ce rallye, vous en êtes où ? Là, tu ne peux plus dire, ah ben non, finalement, c'était une lubie. On s'est engagés, puis on a commencé aussi à tester un peu dans notre réseau professionnel, parce qu'il nous fallait des partenaires, il nous fallait des sponsors, c'est un budget, il fallait trouver 35 000 euros, c'est pas rien. Et il nous restait un an, un an pour trouver 35 000 euros. Et donc on a commencé à en parler et du moment où quelques entreprises ont commencé à nous faire confiance, ben là on était obligé d'aller au bout de l'aventure quoi. On ne pouvait plus faire marche arrière quoi. Donc il y avait l'aspect financier puis après il y avait l'aspect... Ben ouais, la vérité, moi je n'ai même pas de voiture. Au quotidien, je n'ai pas de voiture. Et là, mon rêve, c'est de prendre un 4x4 et d'aller traverser le désert. Je ne sais pas changer une roue, bien sûr que non. La mécanique, je n'y connais rien. Le désensablage, rien. C'est une course sans GPS. Tu connais un peu le rallye des gazelles ?

  • Speaker #0

    Un peu,

  • Speaker #1

    mais on peut l'expliquer. En fait, c'est l'équivalent du Paris-Dakar pour vous, messieurs. D'accord ? Bon, c'est un peu moins médiatisé, mais ça, c'est un autre sujet. Donc, tu dois traverser le désert. Mais ça reste quand même une course avec une énorme iso. Je suis désolée, je ne sais plus laquelle. Mais c'est zéro trace de notre passage. D'accord ? Et l'idée, ce n'est pas une course de vitesse brute. C'est aussi de faire le moins de kilomètres possible. Donc, on consomme très peu. Ce n'est pas la vitesse, ce n'est pas la distance. C'est faire le moins de kilomètres possible, mais trouver un maximum de balises. Et tous les jours, on devait trouver entre 7 et 8 balises. Et une balise, tu vois, c'est un petit drapeau. à peu près comme ça, dans le désert, qui, suivant le sens du vent, c'est mort, tu ne le vois plus, ça devient complètement invisible. Et il fallait trouver ça sans GPS. Juste avec des points de longitude, de latitude, une petite boussole, là, j'aurais dû te les apporter, et une carte en noir et blanc des années 80.

  • Speaker #0

    Parce qu'il faut être écolo, pas de coulisses.

  • Speaker #1

    Ben non ! Et puis les dunes, un petit coup de vent, ça bouge ! Donc voilà, c'était quand même un sport. Et c'est ça, ça dure dix jours. C'est dix jours de compétition. On a deux nuits en autonomie où on dort toute seule dans le désert.

  • Speaker #0

    De citadine, tu vois un peu le bordel ? La peur des scorpions, des serpents, de tout ça. Et en fait, une fois que t'es là-dedans, tu n'y penses plus. Au début, si on avait prévu les gants, il faut creuser un peu dans le sable, on mettra les gants. Tu n'as rien à foutre. Tu as du sable jusque-là, tu ne ressembles à rien. Mais tu t'en fous. Ton seul objectif, c'est ça, c'est de trouver les balises. de trouver un maximum de balises, de prendre soin de ton 4x4, de prendre soin de ta coéquipière aussi.

  • Speaker #1

    Je ne connais pas le profil de ta sœur, mais quand tu es chef d'entreprise, que tu as géré des gens et tout ça, on a quand même assez cet esprit de compétition, malgré tout qui se passe.

  • Speaker #0

    Alors au début, c'est ça au début. Non, non, mais on n'y va pas pour le classement. Premier objectif, c'est déjà d'être sur la ligne de départ. Deuxième objectif, de le finir. Pas le classement, la ligne d'arrivée, ma sœur. Oui, oui, bien sûr. Au bout d'une demi-journée, c'est mort. Ton objectif, c'est d'avancer et de faire un classement.

  • Speaker #1

    Et quel a été le déclic de ta sœur pour justement pouvoir faire ce rallye ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle était, je ne vais pas parler pour elle, mais je pense qu'elle était à une période de sa vie où elle avait aussi envie de vivre quelque chose d'un peu hors norme. Elle avait besoin de s'aérer un peu l'esprit. Elle avait été longtemps salariée, elle venait de monter sa boîte de décoration d'intérieur. Et je pense qu'elle était arrivée à un stade où, mais qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je réintègre une équipe ou est-ce que je continue mon aventure en solo ? Voilà, je pense que c'était, pour elle, je pense que c'est une bouffée d'air frais. De toute façon, on dit souvent, la deux, quand tu t'inscris au Rallye des Gazelles, il te dit, attention les filles, on vous prévient, quand on revient du rallye, soit on change de mec, soit on change de métier.

  • Speaker #1

    Elle est toujours mariée avec le père Paul.

  • Speaker #0

    Elle est toujours mariée avec Rudy. Elle est toujours avec... Polo et voilà, toutes les deux, on a changé un peu notre façon de travailler. C'est vrai que tu gagnes en confiance en toi quand même, donc dans la culture du possible, tu te dis bon ben allez, pourquoi pas quoi, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous vous êtes redécouvert, vous, personnellement, et votre relation de soeur ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est la séquence émotion. On a toujours été très proches, malgré nos 11 ans de différence. On a la même maman, on n'a pas le même papa, mais on a toujours été quand même très très proches. Même sans avoir jamais vraiment vécu ensemble, parce que moi j'habitais chez ma grand-mère, après je suis partie en pension, mais ces 11 ans de différence, je ne sais pas pourquoi, je suis quelqu'un qui fait des trucs un peu bizarres, mais je suis quand même très responsable. Et je me suis mise à l'attente dans la tête que j'étais responsable d'elle. Donc j'avais toujours un peu ce rôle. de deuxième maman à ses côtés, et voire de sauveuse, tu vois. Je savais ce qui était bon pour elle. Bon, pas du tout. De toute façon, elle est assez grande pour prendre ses choix, ses décisions. Tu connais le triangle de Cartman, voilà. Donc, j'étais bien... Dans ma relation avec ma sœur, j'étais bien un coup sauveur, mais parfois bourreau, et parfois victime aussi, parce qu'elle n'écoutait pas ce que je voulais qu'elle fasse. Tu vois, donc ça tournait bien en rond. Puis elle, ça lui allait bien aussi. Chacune y trouvait son avantage, ce mode de fonctionnement. Et on s'est dit, voilà... On veut le faire, on veut vivre cette aventure ensemble, ça c'était sûr. Je ne voyais pas qui d'autre qu'elle, et j'espère qu'on ne l'est pas eu, j'ai un truc comme moi. Mais on avait quand même le plan B. On avait pas mal discuté, la communication c'est toujours la clé, jusqu'où est-ce qu'on est prête à aller. L'important dans cette aventure c'est quoi ? Bien sûr, c'est de franchir la ligne d'arrivée, mais à quel prix ? Et certainement pas au prix de notre relation. et de notre complicité. D'accord ? Ça, c'était vraiment le deal. Donc, on continue à se dire les choses, on est tempérament toujours thudiste, donc on dit les choses, on réfléchit parfois après, mais bon, on n'a aucun problème à revenir l'une vers l'autre et à se dire, bon, là, j'ai merdé, là, j'ai été trop loin ou je n'étais pas à ma place, je m'excuse. Voilà. Ou à dire, là, par contre, tu vois, je suis fatiguée. Pas envie de parler, parce qu'on est quand même pendant dix jours, avec le trajet et tout, donc plutôt pendant quinze jours, plutôt une vingtaine de jours, à 24 ensemble. 4x4, c'est petit. C'est petit, 4x4. Le soir, on dormait dans la même tente Ausha. On était tout le temps, tout le temps collés, avec des émotions. Tu trouves une balise, tu es la plus heureuse du monde. Tu ne la trouves pas, ou tu es dans le sable jusque-là, tu n'en peux plus. Tu te dis, mais qu'est-ce qui m'a pris ? de vouloir faire cette aventure. Donc on a posé un cadre sur jusqu'où est-ce qu'on était prête à aller et le fait d'accepter aussi, on se dit les choses cash, on garde notre mode de communication franc, mais si on prend soin aussi l'une de l'autre. Et le plus précieux, il y a la ligne d'arrivée en objectif bien sûr, mais jamais au détriment de notre relation et aussi de notre sécurité. Tout de même, parce qu'on a vu des nanas faire des tonneaux, ça calme aussi. Tonneau en 4x4 devant toi dans les dunes. Là, tu te dis, celle-là, peut-être qu'elle a contourné finalement. On va peut-être descendre du classement, mais on va quand même la contourner. Ou des nanas se mettre des coups de casque. Parce qu'au bout d'un moment, tu es à bout. 10 jours de compétition, c'est chaud. Dans un univers où... Elle va te repérer entre trois dunes. La carte, c'est catastrophique, ces cartes. C'est chaud, quoi. Donc, il y a de l'attention. Mais nous, on voulait le faire. On a deux filles. Elle, elle a une fille et un garçon. Moi, j'ai qu'une fille. Et montrer aussi à nos filles, c'est bien mignon, de parler de la culture du possible. Ma chérie, tout est possible aujourd'hui, tout comme un homme, machin, tout ça. Mais il faut aussi montrer l'exemple. On parlait de l'exemplarité tout à l'heure. Mais en tant que maman, mon rôle, moi aussi, c'est... Il y a les paroles, mais il y a aussi l'action. Parce que ce que tu dis, il n'écoute pas tout le temps. Mais par contre, ce que tu fais ou que tu ne fais pas, ça, il n'oublie pas. Donc ça, c'était... Il y avait aussi ce challenge-là, tu vois, de maman, de femme, de femme pour moi et de femme aussi. Mon homme aussi, je voulais qu'il soit fier de moi et de cette relation aussi avec ma sœur. Donc, il ne fallait pas que ça... On a toujours été très proches et c'est vrai que ça nous a encore plus rapprochés. Et moi... Ça m'a permis aussi de sortir de ce triangle et de voir que c'est une femme. Ce n'est plus ma petite sœur. Ça restera toujours ma petite sœur, mais c'est une sacrée nana aussi. Elle fait des choix et elle sait pourquoi elle les fait. Ce n'est pas à moi de faire ça. Je n'ai rien à dire. Si elle me demande, je dois être là pour elle. Ça m'a permis aussi de me repositionner en tant que sœur.

  • Speaker #1

    Vous êtes arrivée ?

  • Speaker #0

    On est arrivés sur la ligne d'arrivée. Pas sans peine, mais on y est arrivés. Sachant que le premier jour, on a cru que c'était fini. Ah oui, c'est rapide. Ah ouais, là, notre équipage, il s'appelait les Josies. Et on avait fait tout un fouin marketing, communication, les Josies par-ci, les Josies par-là. Et quand on a vu que le premier jour, on s'était plantés, mais bien, bien, et que tout risquait de s'arrêter là. Ça a été chaud, quoi. Mais on n'a rien lâché. Alors je dis, vraiment, il est hors de question que ça s'arrête aujourd'hui, quoi. Et pourtant, crois-moi, on était bien dans la merde. Il était... La nuit tombe très vite dans le désert. Et mauvaise gestion du temps. Je forme à ça, je forme à la gestion du temps. J'étais une vraie catastrophe. D'un coup, il a fait nuit. Et on était perdus. Perdus de jour, mais alors perdus de nuit. C'est encore pire !

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    tu te fais des loisirs de nous. Ah oui, là, ce n'est même plus question de trouver une balise. Il fallait trouver le bivouac, tu vois. Mais la nuit dans le désert, c'est noir noir. Il n'y a pas de... À part les étoiles, ça a été notre stratégie. On savait que le bivouac était à l'ouest. On s'est dit, allez, on va suivre l'étoile du berger. Sauf qu'au bout d'un moment, des étoiles, il y en avait partout. C'est laquelle ? Donc là, ça a été très, très compliqué. On a roulé plus de quatre heures dans le noir. On a pété deux amortisseurs le premier jour. Après, tu as toujours la solution d'appuyer sur le bouton rouge. L'équipe, l'assistante arrive, mais tu es hors classement. Et même si tu ne fais pas pour le classement, hors classement le premier jour. Là, je vous dis, il y a un minimum d'orgueil. Et ça, ce n'était pas acceptable. Et je disais, ma sœur, on roule toutes. Parce que tu peux aussi dormir dans le désert. Du moment que tu arrives au bivouac le lendemain, avant une certaine heure, tu n'es pas disqualifiée. Parce que tu rentres toute seule, donc il n'y a pas de problème. Mais le lendemain, on avait l'épreuve des dunes. Les dunes de Merzouga. Je t'invite à aller voir sur Google ce que ça représente. Je crois que c'est deux ou trois fois la dune du Pia. Tu vois, c'est des monstres. Et je dis, on ne peut pas arriver en vrac. Parce que si on dort, Dans le désert, on va partir quand il va faire jour, ça va nous décaler. Non, non, ce n'était pas acceptable. Et du coup, c'était le premier jour, on n'était pas fatigué non plus. Donc s'il y a une nuit où il ne fallait pas dormir, c'était celle-là. Et donc on a roulé, roulé, roulé. Et on a fini par trouver le bivouac, un miracle. Franchement, je ne sais pas comment on a fait. Un miracle. Parce que la boussole, au bout d'un moment, elle est de la merde. On roulait au pas aussi. Pourquoi on a pété les amortisseurs ? Parce qu'on est tombés dans un trou. On disait qu'on avait fait une telle maille Louise. Ça s'est mieux terminé que pour elle. Mais d'un coup, on s'est regardés. Il y a eu un gros moment de silence. Notre devise, c'était toujours vivante. Tant que tu es en vie, tu avances. Et donc, on a continué effectivement à avancer, mais on a eu les chocottes. On est arrivés au bivouac à 1h du matin. On y a des stands méca. C'est quand t'es dans le désert, tu dois te débrouiller. Quelques pièces. Nous, on avait des pièces de rechange, quelques pièces, mais tu dois te démerder. À la méca, pareil. Si toi, t'as pas les pièces pour changer ton véhicule, ben eux, il y a 204-4. La méca, il y a 10 stands, ils ont pas les pièces de tous les 4-4. Donc, on avait un amortisseur, que la personne qui nous a loués. Ça aussi, ça a été une aventure. Elle va louer à deux nanas, une qui ne conduit jamais, qui n'a pas de contrat d'assurance, pour aller faire un raid dans le désert. Bon, c'est autre chose. Et on est arrivés à 1h du matin à la méca. Donc, on a passé dans... On ne savait pas, nous, qu'on avait pété un amortisseur. On voyait bien qu'il ne roulait pas bien, qu'il y avait un bruit un peu étrange. Mais donc, c'est eux qui nous ont dit ça. Pendant la nuit, ils ont réussi à nous changer parce qu'on repartait le lendemain à 5h. Ils nous l'ont changé. L'autre, ils nous l'ont bidouillé. On a quand même pu faire la journée dans les dunes. Et le lendemain, ils avaient retrouvé le téléphone. Enfin, ils sont géniaux. La Mecca au Maroc, c'était extraordinaire. On était quand même paumés au milieu du désert. Ils arrivaient à nous trouver des pièces détachées de véhicules. Parce que notre Toyota, c'était un KDJ. Il était quand même assez vieux. Je crois qu'il datait de 2000. 2001 ou 2000. Enfin, tu vois, c'était quand même un vieux truc. Mais il était génial. Il fallait vraiment prendre soin. Et ça a marché. Donc, ce qu'on a mis, tout a failli s'arrêter. Mais on n'a rien lâché. Et là-dessus, on était d'accord. Et je pense aussi, on flippait toutes les deux. Mais pour protéger l'autre, on ne voulait pas le montrer. On a gardé le sourire. Puis, je pense qu'il y avait aussi... Les émotions étaient tellement fortes qu'on rigolait. On rigolait, on pleurait, mais on rigolait. Il n'y a pas eu de tension. C'est ta faute, c'est la mienne. Non, on s'en fout. J'ai fait des conneries. elle en a fait aussi, mais peu importe qui a fait la connerie. Ça aussi, c'est un cadre qu'on s'était mis, c'est orienter solution. On va merder toutes les deux, c'est sûr. Maintenant, voilà, peu importe qui a merdé, la solution, qu'est-ce qu'on peut faire ? Quelles sont les différentes options possibles et laquelle on choisit ? La plus réaliste et la plus aussi à notre niveau, bien sûr.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu retiens de cette expérience, si tu devais la résumer en quelques phrases ?

  • Speaker #0

    Je conseille à toutes les femmes de le faire. Alors, le rallye des gazelles ou une autre, mais quelque chose qui vraiment sorte de leur quotidien ou qui vraiment les fait vibrer ou quand elles y pensent, ça leur prend vraiment aux tripes, faites-le. Il n'y a pas de barrière. C'est vrai que le sport automobile, généralement, c'est plutôt réservé aux hommes, mais c'est possible. Si vraiment ça te fait vibrer, fais-le. Fais-le.

  • Speaker #1

    C'est chouette, on voit de plus en plus de femmes dans les sports automobiles.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, c'est... Non, non. Allez-y, faites-le, c'est possible. Voilà, on l'a pas gagné, mais on l'a fait, quoi.

  • Speaker #1

    C'est pas idole.

  • Speaker #0

    Non, non, on l'a pas gagné, non. Et quand je suis arrivée, ça, c'est drôle, parce que la ligne d'arrivée, il y avait donc mon mari et ma fille et ma nièce. Et donc, sur le chemin... Donc on avait repris les routes. Et je disais à ma sœur, c'est génial, on l'a fait. On pleurait, c'est génial, on l'a fait. Mais plus jamais ça, quoi. C'est quand même hyper dur, hyper physique. Mais plus jamais je me lance dans ce genre d'aventure, quoi.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que c'est pas comme quand tu cours un marathon où tu te dis plus jamais ça et sans croire après ?

  • Speaker #0

    J'arrive, ma fille qui me saute dans les bras et qui me dit, maman, toi, là, tu peux pas dire non. Et c'est vrai que le faire avec elle, ce serait formidable. Bon, elle a 10 ans. J'ai un peu le temps, mais que moi je fasse ça avec ma fille et ma sœur avec la sienne, ce serait magique.

  • Speaker #1

    Ce serait génial. Comment justement tu as dû affronter certaines peurs, notamment au désert, et tu en avais sur ma danse. Comment tu as réussi à dépasser ces peurs et à les apprivoiser ?

  • Speaker #0

    Alors, l'action, tu l'émotions. Tu vois, oui j'ai peur. Mais est-ce qu'on a le choix ? Une fois que tu es dans le désert, tu n'as pas le choix, à part avancer, tu n'as pas le choix. Parce qu'on ne va pas venir te chercher non plus. Tu peux appeler sur la balise de détresse, mais si tu as encore tes deux jambes, tes deux bras, tu y vois, ton véhicule fonctionne, ok, tu as peur, ma chérie, mais là, tu as signé pour ça aussi. Donc avance. Moi, c'est ça. C'est toujours l'action tue l'émotion. Et quand je suis en action, je réfléchis moins. Et du coup, je laisse moins de place à mes peurs. Et parce que nos peurs... Je ne peux pas parler pour les autres, mais moi, c'est souvent Spielberg. Elles sont souvent disproportionnées par rapport à la réalité. Et ça, tu le vois comment ? Comment est-ce que tu peux le savoir ? C'est quand tu agis, quand tu te mets en mouvement. Et tu vois, on l'a fait. Et tu te dis, ce n'est pas infaisable, ce n'est pas impossible. Si nous, vu notre niveau de départ, on a réussi à le faire, pourquoi ? Parce qu'on s'est mis en action. Parce qu'on a travaillé, parce qu'on a appris, parce qu'on s'est entouré des bonnes personnes aussi. Parce qu'on a mis aussi de la distance avec celles qui nous disaient « Mais vous êtes complètement barjots. Mais vous êtes nuls. Mais c'est hyper dangereux ce que vous allez faire. »

  • Speaker #1

    Et tu renvoies leur peur à elles. Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, leur peur à elles, ou parfois ça peut être aussi... C'est pas forcément mal intentionné. C'est peut-être parce qu'elles ont peur pour toi aussi, tu vois. Mais si vraiment tu veux avancer, ou si vraiment tu veux réaliser ce rêve, il faut être capable, pendant cette période, hop ! de ne pas écouter ces voix-là. Tu as suffisamment tes propres petites voix à gérer, tu ne vas pas en plus additionner celles des autres. Donc vraiment s'entourer des personnes qui croyaient en nous, qui trouvaient l'histoire folle, mais après tout, pourquoi pas ? Et ça, ça nous a bien aidé. Et nos peurs, c'est aussi comme ça. Quand tu t'entoures des bonnes personnes qui sont positives, enthousiastes et qui croient en toi, et à qui tu sais que tu peux tout dire, même quand j'avais peur. Je pouvais leur dire, et elles nous poussaient à continuer, parce qu'elles nous rappelaient aussi pourquoi on s'était lancé dans cette aventure. On savait, ce n'était pas la passion du 4x4. Ni de la boussole, ni de pelleter dans le sable par 40 degrés avec un casque sur la tête. Non, non, ce n'était pas ça. Et la nuit, dormir dans une tente, au bout de dix jours, c'était compliqué le con. Mais tu ne le sens même plus, tu es dans l'action, dans le mouvement. Il y a toujours la peur, parce qu'on n'est pas inconsciente non plus. Les gens qui n'ont pas peur, ça me fait peur aussi. Mais la peur, elle est là. Mais de toute façon, t'es là, il faut avancer. Pas n'importe comment, il faut quand même réfléchir. Mais il faut avancer. Donc moi, c'est vraiment l'action qui tue l'émotion.

  • Speaker #1

    Justement, par rapport aux peurs, je ne vais pas te couper. Il y a une image qui circule, que tu as déjà dû voir à travers les formations entre... Les peurs qu'on pense, oui, il va arriver. Puis un cercle beaucoup plus petit, ce qui peut réellement arriver. Et puis un petit poids. C'est ça. En fait, ce qui arrive vraiment.

  • Speaker #0

    Et des fois plus vicieux. Le petit poids, il est en dehors du gros cercle que tu avais imaginé, tu vois. Je ne peux pas t'améliorer. Tu peux t'améliorer. Donc oui, oui, oui. Tu vois sûrement que c'est une petite merdouille. Bien sûr que la vie est dangereuse. Mais rien faire, c'est triste.

  • Speaker #1

    Ce qui est chouette, c'est que tu racontes cette histoire-là et tu t'attaches à cette histoire et à la culture des possibles à travers une sorte de conférence stand-up, une pièce de théâtre, etc. Est-ce que tu peux m'expliquer ?

  • Speaker #0

    L'idée, c'était de partager. Je voulais en faire quelque chose de cette aventure. Comme je te disais tout à l'heure, envoyer vraiment le message. Si ça te parle, si ça te prend aux tripes, vas-y, commence, à ton rythme. Tu vois, on a des copines gazelles qui ont mis deux ans, trois ans à préparer leur rallye. On s'en fout. Chacun son rythme. Mais si tu veux le faire, fais ce premier petit pas. Ose commencer. Et c'est ça qui compte et qui fera aussi la différence. Par rapport à ceux qui n'osent pas, voilà. Et le stand-up, c'était ça. C'était vraiment pour encourager et inspirer là-dessus. Parce qu'on s'est créé aussi le personnage des Josies. au travers de cette aventure. Et l'idée, c'est vraiment ça. Si Josie l'a fait, sans déconner, tu peux le faire. Parce que la Josie, c'est vraiment la nana hyper maladroite. C'est la nana hyper maladroite, mais elle s'en fout. Elle ne cherche pas la perfection. La Josie, ce qu'elle veut, c'est s'émerveiller, c'est avancer, c'est apprendre, c'est découvrir, c'est rigoler d'elle. Déjà, pour commencer, il y a beaucoup d'autodérision aussi dans la conférence stand-up, au travers du personnage de la Josie. C'est pratique aussi. Ça m'a aidée aussi dans mon syndrome de l'imposteur, tu sais. C'est pas moi, c'est Josie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est toi qui m'a aidée, t'as créé ta sœur aussi.

  • Speaker #0

    Ah ben oui, un coup c'est ma sœur, un coup c'est Josie, moi je suis tranquille. Donc ça, c'était... Et au travers du stand-up, c'est vraiment ça, quoi. C'est oser commencer, s'entourer des bonnes personnes. Quand tu fais quelque chose, savoir pourquoi tu le fais. Parce que... Quand c'est difficile, c'est important d'avoir un pourquoi fort. Sinon, à la première, si ton pourquoi est faible, ta motivation n'aura pas de terrible, tes actions encore moins, et tu ne vas jamais le faire. Et ce n'est pas grave, parce que ce ne sera pas ton rêve à toi. Mais si tu as un pourquoi fort, donne-toi les moyens. Projette-toi, visualise. Et nous, c'est vrai qu'on se voyait au sein de notre 4x4, on se voyait dans les dunes, on se voyait d'une façon très...

  • Speaker #1

    Idéalisé.

  • Speaker #0

    Il a dû le courir, oui. Par rapport à ce que c'était. On n'avait pas capté qu'elles s'enchaînaient autant les dunes. Derrière une dune, il y avait encore une dune. Puis encore une dune. Et que c'était ça pendant un petit jour. Donc maintenant, on visualise bien. Et c'est ça. C'est possible si ça te parle vraiment. Et si ça te parle à toi. Si c'est ce que toi tu veux faire. Et c'est pas si c'est ce que les autres veulent que tu fasses. Ça, c'est super important. Le pourquoi tu le fais. Moi, le pourquoi, j'en parlais tout à l'heure, la notion d'exemplarité par rapport à ma fille. Et puis, ce coup de pied au cul que m'a donné ma sœur en me challengeant un peu. Si ce n'est pas maintenant, tu attends quoi ? J'avais 45 ans. Si je ne fais pas 45 ans, tu vas le faire quand ? Ça pique, mais c'est vrai. Qu'est-ce qui t'en empêche ? Et c'est souvent des questions en plus que je pose à mes coachés, où des fois je leur dis, et quand je leur dis, j'ai toujours ma petite voix à l'intérieur, qui me dit, putain, toi si on te posait cette question-là, t'aimerais qu'on te la pose ? Non, j'aimerais pas qu'on me la pose. Mais bon, eux ils me payent pour ça. T'es obligé, c'est ce qu'ils attendent aussi de toi, t'es pas là pour rester en surface, t'es vraiment là pour aller en profondeur. Et nos amis... Et ma sœur Anaïs, on a cette facilité aussi d'aller creuser en profondeur l'une et l'autre. Et c'est challengeant. C'est challengeant, des fois, ce n'est pas toujours confortable. Mais on sème des graines et ça fait réfléchir. Et là, après, tout de suite, je l'ai rappelé. Je me suis dit, ok, tu as raison, on va le faire, Spali. On va le faire.

  • Speaker #1

    Tu parlais de la visualisation dans le temps tout à l'heure. Je n'ai pas voulu t'en couper. C'est un exercice que vous avez pratiqué et est-ce que ça vous a aidé ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'en ai besoin. Tu parlais des stand-up tout à l'heure. Avant, je me visualise sur la scène. Et ça se passe toujours très bien. Oui, parce qu'on s'est déjà mis cul à la place. Et du coup, je ne sais pas, c'est magique. C'est magique. Donc, il n'y a pas que la visualisation. Toujours pareil, derrière, il y a l'action. Si tu visualises le cul sur ton canapé et que tu restes là pendant une semaine, il ne va pas se passer grand-chose. Mais voilà, ça fait partie des outils pour te programmer. Tu le vois, c'est pas l'inconnu. Le désert, effectivement, oui, c'était l'inconnu. La vision, elle n'était pas tout à fait réelle. Mais on y était, quoi. On y était quand même.

  • Speaker #1

    Ce que je trouve intéressant dans la visualisation, c'est le côté anticipation. Quand tu visualises, tu te projettes et tu fais tous les scénarios comme quand tu prends la parole en public, ça t'est arrivé, ça m'est arrivé. Tu fais tous les scénarios et tu dis, si là, ça arrive, si là, ça n'arrive pas, qu'est-ce que je dis ? Qu'est-ce qu'on fait ? Où est-ce que je vais me positionner ? Comment ça va se passer ? Qu'est-ce que je vais ressentir à ce moment-là ? Et c'est vrai que tu chantes ton cerveau, en fait, parce qu'il, quelque part, inconsciemment, il a déjà vécu la situation. Donc ça te permet d'avoir beaucoup moins de stress et d'avoir une adaptabilité incroyable.

  • Speaker #0

    Ah oui, tu es beaucoup plus serein. Et donc, tu envisages plein de scénarios. Donc, effectivement, c'est comme dans les peurs, tout ne se passe pas, mais toi, ça te sécurise tout de même. Et l'idée, c'est ça, c'est vraiment tout ce que tu peux anticiper, anticipe-le. Parce qu'il y aura toujours des imprévus. Tu vois, je crois que je n'ai plus qu'à le loisser dans la gestion du temps. Tout ce qui peut mal se passer, va mal se passer. Donc déjà, pour ce que... Donc toi, tout ce que tu peux anticiper, tout ce que tu peux préparer, prépare-le, anticipe-le. Et pour ça, il n'y a qu'une seule façon. Tu te poses et tu visualises. Et quand tu sais où tu vas, c'est quand même plus facile. Parce que si tu ne sais pas où tu veux aller, souvent tu ne vas nulle part. On a besoin. de donner cette information-là au cerveau. Après, bien sûr, tu peux donner un cap, et puis il peut y avoir des changements d'itinéraire, de chemin. OK, mais quand même, tu sais toujours, globalement, le but, l'objectif que tu cherches à atteindre. Et ça, je trouve que c'est primordial.

  • Speaker #1

    Dans tes conférences et tes interventions, tu parles aussi d'audace. Oui. Quelle définition tu donnerais à l'audace ?

  • Speaker #0

    L'audace, dans le...

  • Speaker #1

    Quelle est ta définition,

  • Speaker #0

    pardon ? Oui, oui. Audace, ose. C'est nous, notre mentor, c'est Jean-Claude Duss, quoi. Vas-y, fonce. Sur un malentendu, ça peut marcher. Oublie que t'as aucune chance, fonce. Sur un malentendu, ça peut marcher. Ben oui. Et c'est vraiment ça, quoi. L'audace, on veut pas que ce soit parfait. On veut le vivre, tu vois. Dans l'audace, il y a vraiment la notion de je veux le vivre. T'es pas prêt, mais c'est pas grave. Tu l'as jamais fait, mais c'est pas grave. Tu sais pas, mais c'est pas grave. De toute façon... C'est même normal, il y a toujours plus de choses que tu ne sais pas que de choses que tu sais, et heureusement.

  • Speaker #1

    Le chemin fait partie de l'apprentissage.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr, et c'est là qu'on s'éclate, parce que franchir la ligne d'arrivée, c'était extraordinaire. Mais tout le parcours est du tout début, la recherche des sponsors, monter l'association, les formations, les rencontres. Rien que ça, on y était déjà. Le rallye, je te dis qu'il dure dix jours, mais nous, il a vécu une année complète. Une année complète. Et à côté, la vraie vie, elle continue aussi. Comme quoi aussi, quand tu es motivé, quand tu sais pourquoi tu fais les choses, quand tu as une vision, le temps, l'organisation, tu la trouves.

  • Speaker #1

    Tu trouves les ressources.

  • Speaker #0

    Tu trouves toujours les ressources, le moyen.

  • Speaker #1

    Quel est ton plus grand rêve ?

  • Speaker #0

    Après celui-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est qu'il faut imaginer au cours où c'est vrai que tu vas réussir.

  • Speaker #0

    Moi, j'aimerais monter plus souvent sur scène, remplir des salles.

  • Speaker #1

    Faire une tournée d'églises.

  • Speaker #0

    Faire une tournée. Mais oui, j'ose y tourner. C'est un pro,

  • Speaker #1

    ce stand-up.

  • Speaker #0

    Ah oui, vraiment. Et pareil, j'ai pris goût à la formation, aux rencontres. J'ai pris goût au management. J'ai pris goût à être ponctuellement dans les entreprises en tant que consultante ou que coach. Et là, maintenant, cette nouvelle expérience, j'y prends vraiment goût. Parce que pareil, après, tu fais des rencontres. Il y a toujours une partie question-réponse. Toujours une partie questions-réponses. Et puis après, souvent, c'est dans des lieux quand même assez sympas où tu vas boire un verre aussi. Et le retour des gens, leur partage d'expériences aussi, ça te donne des idées pour la suite. Et de voir peut-être que tu peux être à l'origine d'une prise de conscience ou d'un élan ou d'une action. C'est de la reconnaissance aussi. Et on a besoin de reconnaissance.

  • Speaker #1

    Et quelle est la prochaine étape pour atteindre ce rêve pour toi ?

  • Speaker #0

    La continuer à travailler, à travailler mes écrits, à travailler ma communication et à oser aller vers les gens et leur proposer mes interventions sur scène. Il y a eu les salles de conférences, les bureaux, et maintenant ce sera sur scène. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    T'envisages de faire du théâtre ou on ne s'en prend pas besoin et tu restes justement là ?

  • Speaker #0

    J'aimerais beaucoup faire du théâtre. J'ai loupé les inscriptions de la rentrée à Bordeaux. Tout est complet très vite. Mais je suis en liste d'attente de trois troupes. C'est vrai. Donc, rentrée 2025, il n'y a pas moyen. Je m'incruste quelque part. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Talking from the challenge et de goût du risque, même si ça reste un risque majeur, quelle a été ta dernière première fois ?

  • Speaker #0

    Ah, moi ? ma dernière première fois. Aujourd'hui, déjà. Mais oui, aujourd'hui, c'est la première fois. Bienvenue. Merci, Fabien. C'est la première fois, oui, que je fais une interview comme ça, d'une heure, sur mon parcours. Et merci, c'est un chouette exercice, une belle opportunité.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas poser cette question de bravo.

  • Speaker #0

    Ouais, non, mais je te crois.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais à...

  • Speaker #0

    À Gladys, toute jeune, ado, qui se posait peut-être des questions sur ce qu'elle voulait faire. Et sur l'avenir, qu'on voit tout ce que tu as fait et vécu sur ta vie pro, sur ces 30 dernières années.

  • Speaker #1

    Je lui dirais, ne les écoute pas. Écoute-toi, toi. Fais-toi confiance. Et tout va bien se passer. Et c'est aussi mon mantra. C'est quand je flippe, parce que ça m'arrive tout de même de douter, de flipper. Je respire. La respiration, comme la visualisation, la respiration, c'est super important. Et je me dis, allez, tout va bien se passer. Tout va bien. Tout va bien se passer. Et tout ira de mieux en mieux. Tout va bien. Tout va bien aller. Et tout ira de mieux en mieux. Je ne sais pas pourquoi, je me le dis trois fois. Et effectivement, ça va mieux.

  • Speaker #0

    Et on va tout faire par trois.

  • Speaker #1

    Et j'y vais. J'aime bien aussi me laver les mains à l'eau froide. Ou respirer. Comme j'ai beaucoup travaillé dans les huiles essentielles, j'ai toujours mon petit flacon de menthe poivrée avec moi. Et ça m'oxygène. Je dis ressources comme ça. Je lui dirais ça. T'inquiète, ça va bien se passer. Fais-toi confiance. Ne les écoute pas.

  • Speaker #0

    J'ai suivi une conférence sur l'aromathérapie notamment et que certaines odeurs te faisaient penser à certaines situations ou te déclenchaient certaines émotions. Oui. Et c'est hyper intéressant. C'est peut-être ça aussi la menthe pour vrai.

  • Speaker #1

    La menthe pour vrai, c'est l'ouverture. Enfin, pour moi, après chacun sa signification. Mais pour moi, c'est vraiment l'ouverture. Et ça oxygène le cerveau. C'est la fraîcheur. Elle est bonne pour tout. Je suis assez migraineuse, donc j'en mets régulièrement là. Je suis assez gourmande. J'ai un peu trop mangé. C'est bon pour la digestion aussi. Enfin, voilà, ça donne du tonus, quoi. Quelques gouttes sur les poignets aussi, c'est énergisant, revitalisant. Moi, je la trouve très puissante.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Je vais aller au bureau.

  • Speaker #1

    On a aussi, parfait. Le gang, elle est tellement pauvrée.

  • Speaker #0

    Quelle est la personne, alors c'est toujours difficile de choisir un nom, mais la personne la plus inspirante que tu aies rencontrée dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Ah, je crois que c'est Monsieur Ginester. Vraiment. C'est quelqu'un qui a la réputation, et ce n'est pas qu'une réputation, d'être hyper exigeant. C'est quelqu'un de très droit. Mais l'exigence qu'il a envers les autres, moi, ce qui me plaît, c'est les gens qui sont capables de l'avoir envers eux-mêmes aussi. Et lui, oui, j'ai beaucoup appris. Oui, j'ai... Beaucoup pleuré aussi, parce que c'était beaucoup de pression. J'ai eu beaucoup de pression, mais je ne regrette à aucun moment. Et ça a toujours été fait de façon très intelligente et respectueuse aussi de la personne que j'étais. Il m'a fait confiance. Pour moi, ça reste... On est toujours en contact. On ne s'appelle pas souvent, mais quand on s'appelle, c'est comme si on s'était quitté la veille. Et il y a toujours cette relation de respect mutuel. Je suis fière parce que je lui ai envoyé ma conférence format court, format 20 minutes stand-up et j'ai eu un retour. Et venant de lui, waouh !

  • Speaker #0

    Et quel est le meilleur conseil que tu as reçu jusqu'alors ? C'est peut-être de lui remarquer aussi.

  • Speaker #1

    Le meilleur conseil ?

  • Speaker #0

    Le genre de conseil où on s'applique sur le moment avec le retour à l'université.

  • Speaker #1

    Alors la phrase est Pour lui, il m'a appris à écouter. Ça, c'est sûr. À beaucoup écouter avant d'agir. Ça peut être aussi... Tu n'es pas ce qui t'est arrivé. Enfin, c'est une citation, mais tu es ce que tu choisis aussi de devenir.

  • Speaker #0

    Ne suis-lui pas le passé.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est OK. OK. Mais et alors ? Et donc, on fait quoi maintenant ? Ce qui compte, c'est quoi ? Est-ce que c'est ce qui s'est passé ? Ou c'est ce que tu vas faire aujourd'hui ? Est-ce que tu vas construire demain ? Ça, c'est aussi mon leitmotiv.

  • Speaker #0

    Et toi, là ? Ça fait déjà une heure.

  • Speaker #1

    C'est passé super vite.

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Merci, en tout cas.

  • Speaker #0

    Généralement, c'est bon.

  • Speaker #1

    J'ai oublié, t'as raison, j'ai oublié les caméras.

  • Speaker #0

    Les caméras, oui. Oui, car le podcast est en version audio, mais également en version vidéo sur YouTube et des formats courts sur les réseaux. Gladys, on se donne un nouveau en 2026-2027 pour la tournée des Zéniths ?

  • Speaker #1

    Ah ben, ne t'inquiète, tu seras invitée, vous serez invitée.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci à toi, avec l'ensemble des réseaux pour pouvoir te suivre sur ton aventure et ton parcours. Merci à vous d'avoir écouté cet épisode que vous pouvez retrouver sur les différentes plateformes Apple, Deezer, Spotify. Vous avez l'habitude de nous retrouver également sur YouTube ou sur Instagram. Passez une très bonne journée et à bientôt. Salut !

Description

Avez-vous déjà pensé à ce qui vous empêche de réaliser vos rêves les plus fous ? Dans cet épisode d'Inspirez : Le podcast qui vous révèle, je reçois Gladys Pignide, une coach, formatrice et conférencière inspirante spécialisée en management et efficacité professionnelle.


Gladys partage avec nous son expérience, où elle évoque son rôle de coach et formatrice, aidant les individus à progresser dans leur travail et à se réaliser professionnellement. Sa conviction profonde que "la chance se provoque par l'action" résonne tout au long de notre conversation, offrant une perspective rafraîchissante sur la manière de saisir les opportunités qui se présentent à nous.


En plus de ses réflexions sur le monde du travail, Gladys nous entraîne dans ses aventures personnelles, notamment sa participation au rallye des gazelles avec sa sœur. Cette expérience, à la fois enrichissante et challengeante, a non seulement renforcé leur lien, mais a également été un véritable catalyseur de dépassement de soi. Elle nous rappelle que chaque défi peut devenir une occasion de grandir et d'apprendre.


À travers des anecdotes et des réflexions profondes, Gladys nous encourage à oser, à nous lancer dans nos propres défis et à croire en nous-mêmes. Son message est clair : tout est possible si l'on s'en donne les moyens.


Préparez-vous à être inspiré par cette rencontre enrichissante, qui pourrait bien changer votre vision de ce qui est possible dans votre vie professionnelle et personnelle.


Vous pouvez retrouver Gladys sur Linkedin : https://www.linkedin.com/in/gladys-bellamy-pignide-01986193/?trk=public_post_comment_actor-image&originalSubdomain=fr

Instagram : https://www.instagram.com/gladys.pignide/

Retrouvez la biographie de notre invité et l'ensemble des personnalités de notre podcast sur notre site : https://www.inspirez.co
Pour plus d'exclusivité rendez-vous sur notre compte Instagram : https://www.instagram.com/fabienbenede/

Le podcast français qui vous révèle l’histoire de personnalités inspirantes.✨


Ils sont chefs d’entreprise, sportifs de haut niveau, coachs, auteurs ou encore philosophes, nos invités prennent le temps de retracer leur parcours de vie autour d'une conversation avec Fabien Bénédé, lui-même chef d'entreprise depuis plus de 10 ans.

Des récits captivants et édifiants qui ont pour but d'apporter une dose quotidienne de motivation et d'inspiration pour tous ceux qui ont la volonté et l’ambition de s’accomplir. 


Dans chaque épisode, nos invités vous transportent dans leur passé, leur présent et leurs projets futurs, vous ouvrant ainsi les portes sur des parcours entrepreneuriaux, des carrières sportives, des philosophies de vie et des passions qui les animent.


Un podcast inspirant, qui vous offre également de précieux conseils et des témoignages en matière de développement personnel, d'entrepreneuriat, de dépassement de soi et de développement de carrière. Chaque épisode est une invitation à explorer des histoires de réussite et des leçons de vie qui peuvent transformer votre propre parcours.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Inspirer. Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Gladys Pignida. Salut Gladys.

  • Speaker #1

    Bonjour Fabien, merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Tu es coach, formatrice et conférencière, notamment sur le secteur de la culture du possible, ce qui m'a intéressé et qui m'a proposé de t'inviter ici. Avant de parler de toi, comment tu expliquerais ton métier de façon ludique à un enfant de 5 ans ?

  • Speaker #1

    Mon métier, alors disons que j'ai trois casquettes. J'ai la casquette, comme tu viens de le dire, de formatrice, coach et conférencière. Pour la partie formatrice, j'aide les personnes à progresser. à s'améliorer dans leur travail, dans leurs équipes, comme par exemple mieux s'organiser, mieux communiquer, mieux fonctionner ensemble, avoir une vision commune, des objectifs partagés. Ça, c'est pour la partie formation. Sur la partie coaching, ce sera davantage, je suis au point A, j'ai envie d'aller au point B, mais qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je peux mettre en place pour y aller ? Déjà réfléchir, il y a une partie de réflexion sur le pourquoi. Pourquoi est-ce que tu veux changer de direction, par exemple ? Ou pourquoi est-ce que tu veux aller plus loin ? Et après, ça va être sur le comment. Ou accompagner des personnes à se sortir de situations où elles ne se sentent plus forcément à leur place. Sur la partie conférencière, disons qu'un enfant de 5 ans, je monte sur scène et je raconte des histoires. Des histoires vraies. Des histoires vraies sur la culture du possible, notamment. Par exemple, comment une nana, non au moins, qui n'a pas fait forcément d'études, se retrouve à 30 ans PDG d'un laboratoire cosmétique dont elle a toujours rêvé quand elle était enfant. Comment cette même nana, qui était plutôt timide, introvertie, devient formatrice.

  • Speaker #0

    C'est presque du stand-up.

  • Speaker #1

    Et après, elle devient formatrice et coach en culture du possible. Et là, la dernière conférence, c'est sur comment cette nana, toujours qui ne connaît rien en mécanique, en 4x4, décide de faire le rallye des gazelles qui consiste justement à traverser le désert du Sahara sans GPS. En autonomie totale, avec sa petite sœur qui ne connaît rien non plus. Donc voilà, c'est des histoires drôles. Mais il y a quand même toujours une partie d'introspection et de réflexion sur, si elle, elle l'a fait, pourquoi pas moi ?

  • Speaker #0

    On va revenir sur tout ton parcours. Cette volonté de te challenger, c'est quelque chose que tu as eu dès le début, cette envie de transmettre, d'apprendre, de te dépasser ? C'est venu au fil du temps ?

  • Speaker #1

    C'est venu au fil du temps. C'est venu au fil du temps. Oui, c'était au départ, il y avait cette notion de cette valeur de liberté, d'indépendance qui était forte chez moi. toute petite et après je suis partie dans cette direction sur des fonctions commerciales marketing malgré un tempérament plutôt timide réservé je me mettais quand même souvent ce genre de challenge parce que j'avais envie de sortir justement de cette timidité

  • Speaker #0

    Cette volonté de craindre ta timidité comment tu t'y es pris et quelles ont été un petit peu les différentes étapes pour toi parce que ça ça parle à pas mal de monde surtout au début de notre carrière

  • Speaker #1

    Les rencontres Des rencontres qui m'ont permis... Enfin voilà, il y a eu les rencontres, puis après il y a les opportunités que tu arrives à saisir. Et puis petit pas par petit pas, au départ, oui, ça a été dans des fonctions commerciales. Et puis après, ça a été dans la formation. Et puis après, dans une des directions d'entreprise. Et après, sur scène avec les conférences stand-up.

  • Speaker #0

    Et donc tu as commencé ta carrière en travaillant avec ton père ? Oui. C'est une belle bêtise.

  • Speaker #1

    Oui. Mon père, j'avais 21 ans. Mon père était parti vivre dans le Gers. Moi, je suis originaire de Nîmes. Et avec la petite fille qui idolâtre son père. Et du coup, j'ai décidé de partir vivre proche de lui et d'intégrer son entreprise. C'était une TPE, un laboratoire de compléments alimentaires et huile essentielle, aromathérapie. Et je te parle de ça. Aujourd'hui, c'est très à la mode. Les huiles essentielles, moi c'était maintenant il y a 26-27 ans, et donc c'était quand même assez marginal. de vendre ce genre de produit. Donc, il fallait vraiment convaincre.

  • Speaker #0

    Et quelle a été la volonté de ton père de créer cette boîte et toi de le rejoindre ?

  • Speaker #1

    La volonté de mon père ? Alors, j'étais petite, je ne sais plus trop. Mon père aime beaucoup le changement. Mon père était fonctionnaire à la SNCF et je pense qu'il s'ennuyait beaucoup vu le tempérament qu'il a. Et du coup, il a décidé de tout claquer et de monter ce petit laboratoire dans son garage.

  • Speaker #0

    On en parlait juste avant, ça c'est audacieux. Il est fonctionnaire à la SNCF et tu oses partir pour l'entrepôt ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, mais c'est lui, c'est lui, oui. Ça le dessine très très bien, le changement, l'audace, c'est bien ça. Donc effectivement, ça a été une forme d'exemple, bien sûr, sur la culture du possible aussi, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et j'imagine que...

  • Speaker #1

    Parce que dans la famille, les gargants étaient cheminots de père en fils. Il a cassé... Il a cassé les codes, oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelles ont été les particularités de bosser avec Tambor ? Parce que pour avoir certains vécus autour, ce n'est pas toujours ça.

  • Speaker #1

    Alors, la valeur d'exemplarité, très très forte. Parce que même si c'était une petite entreprise, j'étais quand même la fille du patron. Donc, il fallait que je sois exemplaire. Il fallait arriver avant tout le monde, partir après tout le monde et avoir des résultats meilleurs que le reste de l'équipe aussi. Donc ça aussi, ça m'a challengée parce qu'il me faisait confiance. Il me donnait un poste quand même clé, la partie commerciale. Et moi, quand on me fait confiance, que ce soit mon père ou une autre personne, c'est impossible de décevoir. Donc, j'ai vraiment tout donné. J'ai beaucoup appris. Beaucoup appris.

  • Speaker #0

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça a duré huit ans. D'accord. Ça a duré huit ans. Ensuite, il a vendu. pour des raisons qui lui sont personnelles. Je suis restée, j'ai fait l'accompagnement du nouveau dirigeant. Mais je voulais sa place au nouveau dirigeant. Et donc là, ça n'avait pas été possible. Et du coup, j'ai préféré partir. D'accord. J'ai préféré partir parce que j'ai eu cette opportunité. J'ai vu une annonce, je cherchais au sein des laboratoires Maurice Mességuet, qui pour moi était vraiment le laboratoire exemplaire de par l'histoire et le parcours de M. Mességuet, qui était aussi un des pionniers en phytothérapie. Lui, il a commencé en 1958. Donc c'était vraiment au tout début de se soigner par les plantes. Et donc, j'ai vu cette annonce, j'y suis allée et voilà. Et ça a marché, je suis partie. Et voilà. Et voilà. Je suis restée six mois responsable commercial. La direction a été remerciée. Changement de cap. L'actionnaire principal est venu, a dit voilà, moi, j'en peux plus des laboratoires, mais c'est, je veux perdre de l'argent depuis trop de temps sur cette entreprise. Je vais vendre. En attendant, il me faut un manager de transition. Je cherche un volontaire. Bon, personne ne levait la main. Bon, moi j'avais 30 ans, pas grand-chose à perdre. Je me suis dit, c'est dommage, il faut y aller quoi, pourquoi pas ? Donc j'ai levé la main, il m'a dit, ok, rendez-vous samedi matin à 7h dans mon bureau. Je t'expliquerai ce que tu devras faire, ce que j'attendrai de toi. Et ça s'est fait comme ça. Alors au début, c'était vraiment de transition, parce qu'il a eu pour objectif de vendre. Au bout de trois mois, je pense qu'il a vu qu'il y avait des... des mouvements quand même au sein de l'entreprise, des résultats. Et donc j'ai été de nouveau convoquée au siège et là il m'a donné le challenge. Je te donne un angle à 10. Si au bout d'un an tu me mets la boîte à l'équilibre, je t'en donne la présidence. Et là moi une fois de plus, quelqu'un m'a fait confiance. Impossible de décevoir, donc j'ai retroussé mes manches et j'y suis allée. Et on a réussi à mettre la boîte à l'équilibre. On s'est vraiment l'équipé moi, parce que c'était une équipe d'une trentaine de personnes. J'avais la niaque, l'envie de réussir, mais eux, ils avaient tout l'historique, toute l'expérience, dont moi, je manquais sévèrement. Donc, ça l'a fait. On a réussi et même au bout de quatre ans, on est passé de 5 à 10 millions de chiffre d'affaires en remboursant toutes nos dettes. C'était une très, très belle aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #0

    Tu te retrouves à 30 ans, managing une trentaine de personnes, dont certains plus âgés et plus expérimentés. Oui,

  • Speaker #1

    je regardais les fiches de poste. 1978, eux ils rentraient dans la vie active moi j'arrivais sur Terre donc au début il faut trouver sa place mais l'urgence c'était pas forcément il fallait plaire il fallait créer de la cohésion il fallait fédérer mais il fallait obtenir des résultats vite c'est ça qui arrive à convaincre le mieux donc sur les 30 au début non je faisais pas Je n'avais pas les 30 avec moi. Il y a toujours des alliés, des personnes qui doutent un peu et puis des personnes qui sont contre. C'est normal, quel que soit le groupe, quelle que soit l'équipe, c'est toujours comme ça. Mais j'ai mis mon énergie. Qui y croit ? Qui a envie d'y aller ? Et puis petit à petit, on a réussi à convaincre les plus sceptiques, mais au travers de résultats et d'actions.

  • Speaker #0

    Comment tu as trouvé ta place ?

  • Speaker #1

    Comment j'ai trouvé ma place ? Je l'ai prise. Et je suis réagi à essayer de faire les choses qui me semblaient justes, qui me semblaient justes pour l'entreprise. J'ai fait des erreurs. Humainement, en tant que jeune manager, c'est vrai que je pense que j'ai fait des erreurs, mais qui n'en fait pas. Enfin voilà, qui n'en fait pas ? Et puis après, j'ai aucun problème à m'excuser si je vois que là, j'ai peut-être pas été juste ou pas suffisamment à l'écoute. Je manquais peut-être d'écoute. J'ai aucun problème à me dire, bon ben là, j'ai merdé, excuse-moi. Si t'es OK, on peut en discuter, quoi. Voilà, c'était quoi déjà la question ?

  • Speaker #0

    Comment tu t'es fait ta place ?

  • Speaker #1

    Comme ça, en restant moi-même, je pense. En dire, quand je sais, je sais, mais je n'ai aucun problème à dire je ne sais pas quoi. Je ne sais pas qui peut m'aider, ou qui peut prendre le dossier, ou est-ce qu'on peut le prendre ensemble. J'ai écouté aussi pas mal, j'ai eu la chance d'être accompagnée justement par l'actionnaire principal, qui était M. Philippe Ginesté, et quand il a vu que j'en voulais, et que j'étais prête à... travailler, que j'avais une valeur travail forte, m'a accompagnée. Donc lui aussi qui avait quand même une sacrée expérience en gestion d'entreprise, je l'ai beaucoup écoutée et voilà, ça a fonctionné.

  • Speaker #0

    Parce que Philippe Ginesté, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le créateur de...

  • Speaker #1

    Le fondateur du groupe Gifi, ouais.

  • Speaker #0

    Effectivement. Il a un peu d'expérience.

  • Speaker #1

    Il a un petit peu d'expérience, oui, et quand ce monsieur te donne de son temps, tu le prends, oui, c'est précieux.

  • Speaker #0

    Et comment... Tu as perçu avec le recul, te retrouver à 30 ans, gérer ce genre de choses ? Est-ce que tu t'imaginais faire ça ?

  • Speaker #1

    Jamais de la vie. Jamais de la vie. Jamais de la vie. Moi, je n'ai pas fait de grandes études. J'ai appris sur le tas.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, ça.

  • Speaker #1

    J'ai appris sur le tas. Et j'ai eu souvent ce complexe, justement, de ne pas avoir fait de grandes études. Mais c'est vraiment... Une fois que tu es dedans, tu ne te poses pas toutes ces questions. Peut-être aujourd'hui, avec le recul, oui, c'est d'excellentes... d'excellentes questions pour savoir effectivement sur quelles ressources internes ou externes j'ai pu m'appuyer. Mais quand j'étais en poste, quand j'étais dans ce... C'est comme un challenge, c'était un défi qu'on me lançait, mais que j'ai accepté donc je me lançais aussi à moi-même. Je ne me posais vraiment pas toutes ces questions, j'étais vraiment dans l'action. C'est pour ça que des fois je me suis plantée. Mais je me suis toujours relevée et puis voilà, il ne faut pas s'entêter.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré ces... Cette pression que tu avais justement, parce que j'imagine que tu avais les deux côtés, tu avais les attentes fortes de l'actionnaire principal, ces managers de transition avec cette volonté de vendre et puis on sait le temps que ça prend, comment ça peut se passer. Et aussi de l'autre côté, les salariés où ils t'ont peut-être vu comme la dernière chance ou la sauveuse qui va peut-être nous sortir de l'embarras parce que s'il y a une vente, ça peut se passer différemment, il peut y avoir...

  • Speaker #1

    Il y avait un peu d'usure aussi au niveau des équipes parce que des directeurs, ils en avaient vu passer pas mal et ils étaient démotivés. Franchement, il fallait aller les chercher. Et j'y suis allée et encore aujourd'hui, ça fait dix ans que j'ai quitté les laboratoires. Je suis toujours en relation avec certains, pas avec tous, mais toujours en relation avec certains et pas forcément les plus accueillants au départ. Mais comme quoi, ça a créé de beaux liens, parce que je pense qu'autant eux que moi, ils ont toujours été clairs et francs. C'était à Florence, c'est dans le Gers, c'est un sud-ouest, on a quand même un franc parlé. Donc, ce n'est pas des gens qui font semblant.

  • Speaker #0

    Notre accent ne peut pas trahir tout le monde.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    C'est pas moi, on doute ça. Tu es restée combien de temps dans cette année ?

  • Speaker #1

    Je suis restée sept ans.

  • Speaker #0

    Sept ans, d'accord.

  • Speaker #1

    Ça a été sept années très, très remplies. Et alors, c'était H24, 7 jours sur 7, mais ce n'était pas une contrainte. Parce que tout ce que je faisais, je savais pourquoi je le faisais et j'aimais ça. C'est vraiment quelque chose qui m'animait et puis j'étais fière d'être là aussi. Et donc, ça a été cette année très, très riche.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a fait que, sans peut-être rentrer dans les détails, je ne sais pas, mais que tu es partie de ce rôle de présidente de cette entreprise ? C'était un besoin de renouvellement, de changement ?

  • Speaker #1

    Non. C'est pas du tout ça, c'est en fait, j'ai fait ce que je disais aux copines de jamais faire. Tout quitter pour suivre un homme. Quand mes copines faisaient ça, je me disais, non mais c'est n'importe quoi. Et puis bon, je l'ai fait. Donc j'ai rencontré Rudy pendant mon aventure en Mességué, il y avait cinq ans avant. Et je suis tombée enceinte. Donc avant ça, on était chacun chez soi, c'était très bien. Pour les bons moments, c'était impeccable. Ma valeur, liberté, est toujours très forte. Et puis là, je suis tombée enceinte. On avait décidé d'avoir un enfant, puis c'est arrivé très très vite. Et du coup, lui était à Bordeaux. Moi, dans le Gers, et du coup, c'est là que j'ai décidé de partir. Huit mois de grossesse quand même, j'ai bien pris le temps de réfléchir. Tu dis là, à un moment donné, il va falloir se décider. Et voilà comment ça s'est passé. Mais ça a été compliqué. J'ai mis longtemps à faire le deuil de ce job.

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    Par rapport... Ce que j'avais quand même construit, reconstruit avec mes équipes, avec M. Ginesté, les relations humaines que j'avais créées aussi avec eux. Et je pense qu'il y avait aussi le prestige du poste. Tu ne retrouves pas du jour au lendemain, à 36 ans, un poste de présidente, directrice générale d'un laboratoire où tu adores les produits, tu adores le canal de distribution. J'aimais tout. J'aimais tout.

  • Speaker #0

    Et après ?

  • Speaker #1

    Et après, alors... Valeur travail très forte. Il était impossible pour moi de rester à la maison sans travailler. Donc, ma puce est née à Bordeaux. Trois mois plus tard, je reprenais un poste de directrice marketing au sein des laboratoires Fit Alliance à Mérignac. Belle entreprise, belle expérience également. Mais quand tu as dirigé une équipe, des volumes, tout ça, je me suis retrouvée toute seule dans un bureau avec deux stagiaires absolument adorables. Mais... Je m'ennuyais un peu. Et laissée ma gamine, elle faisait l'ouverture et la fermeture de la crèche. Pour moi, un poste où je n'arrivais pas à retrouver l'énergie, l'envie, la motivation par rapport à ce que c'était assez fade. C'était un super poste, mais tout de même assez fade par rapport à mon aventure d'avant. J'ai dit, bon, j'arrête, j'arrête. Et là, j'arrête. J'ai été recontactée par un ancien fournisseur de chez Mességuet qui m'a dit, Gladys, on ouvre un nouveau canal de distribution, on souhaiterait développer une nouvelle gamme de produits, on aimerait que tu fasses partie de l'aventure, est-ce que ça te tente ? Bien sûr que ça me tente, mais tu es à Lyon, moi je viens d'arriver à Bordeaux, ça va être compliqué. Il me dit, non mais tu n'enflammes pas, moi je ne veux pas de salariés, est-ce que tu pourrais monter ta structure et on te prendrait en tant que consultante senior ? J'ai 37 ans. C'est une histoire, une banque. Et donc, j'ai dit, écoute, je te rappelle et je te dis. J'ai réfléchi une soirée, je l'ai rappelé le lendemain matin. J'ai dit, allez, c'est OK, c'est parti. Et donc, c'est comme ça que je me suis lancée à mon compte. Ça a été une fois de plus l'opportunité et quelqu'un qui m'a fait confiance.

  • Speaker #0

    Et là, tu as mis le premier pied à l'étrier et tu es passée de cette fonction de consultante à ce que l'on connaît aujourd'hui. Quel a été le processus ?

  • Speaker #1

    Le processus, encore les opportunités, l'écoute de ce que les gens te disent. Ils te renvoient quelque chose une fois, deux fois, trois fois. Tu vas falloir que je creuse. Et donc, j'avais ce client sur Lyon, j'en avais d'autres sur Bordeaux, en Charente également, sur Angoulême. Et j'arrivais et les mecs faisaient « tiens, viens ma coach » . Une fois, deux fois. Alors moi, coach, pour moi, dans ma tête, c'était coach sportif. Et alors le sport, ben non. C'est pas trop ma cam. Et du coup, je me suis renseignée sur ce qu'était le métier de coach. Ça m'a parlé, ça m'a beaucoup parlé, mais j'ai bien compris aussi qu'il y avait des choses qui me manquaient, qu'il fallait, si je voulais continuer là-dedans, qu'il fallait que je me professionnalise. Et du coup, j'ai passé un master en coaching, en parallèle de mon activité. Un master en coaching que j'ai eu. Et du coup, c'est vrai que ça a changé pas mal de choses. Ça a changé pas mal de choses sur moi. J'ai compris certaines réactions, certains comportements parfois un peu excessifs ou hérissants ou paillassants. Tu sais qu'on peut avoir, quoi. T'es pas dingue. Il y a une explication à ça, c'est qu'on avait peut-être bafoué mes valeurs ou moi, je n'avais pas satisfait à certains besoins. Donc, j'ai compris pas mal de choses dans ma façon de fonctionner. Et je me suis améliorée aussi dans mon écoute aux autres. Parce que je voyais quand je venais pour un suivi de plan marketing ou d'action de communication, tout ce que j'avais décidé, tout ce qu'on avait décidé ensemble avec l'équipe. Ça roulait. Et tout ce que moi, j'avais voulu imposer en force, j'étais vraiment sûre que c'est ce qu'il fallait faire. C'était pas par péché d'orgueil. Ben ouais, merde ! Et j'étais vraiment persuadée qu'il fallait le faire, mais non, j'avais pas réussi à convaincre l'équipe. Donc comme ça venait pas d'eux, que ça venait que de moi, le suivi, ma cache, il y en avait pas. Ça avait pas avancé d'un iota. Donc, ça m'a beaucoup appris sur l'écoute, sur la reformulation, sur le poser des questions pour que les solutions émergent du groupe et pas être là à donner du poisson. Vraiment leur apprendre à se servir de la canne à pêche pour les rendre autonomes. Et c'est la plus belle des satisfactions aussi quand tu interviens en tant que consultante ou que coach. Ça, c'est chouette.

  • Speaker #0

    C'est le changement de posture.

  • Speaker #1

    Ah oui, Et après, comment j'ai basculé dans la formation ? Encore une fois, une rencontre. Là où j'ai passé mon master de coaching, le directeur venait de racheter l'école. Et à la fin de mon parcours, je lui ai fait un rapport d'étonnement. Je lui ai dit, voilà, voilà ce que j'ai apprécié au sein de ton école. Et voilà peut-être les axes d'amélioration qui pourraient être intéressants à ta dispo pour en discuter. Et ça, il n'y a plus. Bon, lui, ce n'était pas du tout sa cam. que de s'occuper de cette partie marketing commerciale. Il me dit, écoute, si ça te tente, je te donne une formation, pas une formation, pardon, une mission de six mois, et on refait le point dans six mois, on voit où on en est. Donc ça a plutôt bien marché, et pendant ces six mois, sa formatrice de Bordeaux l'a lâchée, et il m'a dit, je suis emmerdée, je n'ai plus de formatrice à Bordeaux, j'ai une promo qui commence et tout. Je lui ai dit, mais t'es pas emmerdée, tu m'as moi. Couteau suisse un peu. Il me dit, mais t'es pas formatrice. Alors c'est vrai que je n'étais pas formatrice, mais j'y fais moins confiance. Les cours, je les connais et ça va le faire. Donc il m'a dit « Ok, je te donne une promo. » Les formations duraient six mois également. C'était des séminaires, ce n'était pas du six mois tous les jours, mais il y avait pas mal de présentiel et des exercices en distanciel. Je te donne une promo de six mois, on fait le point et on verra. Et donc j'ai bossé, il n'y a pas de secret. Non, il n'y a pas de secret. On te donne ta chance, tu sais saisir l'opportunité, mais derrière, si tu ne fais rien, ça ne le fait pas. Donc j'ai bossé, j'ai beaucoup bossé et ça l'a fait. Et du coup, j'ai pris la direction de Bordeaux, celle de Toulouse. Lui était du côté d'Aix-en-Provence, il gérait Lyon-Paris et on avait un creux. Je lui ai dit, ce serait pas mal qu'on ouvre Montpellier. Donc j'ai ouvert Montpellier. Pareil, lui était à Paris, moi à Bordeaux. Il nous manquait Nantes. Je lui ai dit, si tu veux, je t'ouvre Nantes. Et c'est comme ça que j'ai pris la direction régionale de tout le Grand Ouest au niveau de la formation. Et donc, moi qui étais plutôt timide, introvertie, prendre la parole, c'était compliqué. J'avais l'impression que tout ce que je disais, c'était... absolument pas intéressant. Je parlais à la personne, mais les gens ne m'entendaient même pas. Et ça, ça fait partie d'une thérapie, quoi. Comme tu disais tout à l'heure, c'est toujours repousser un petit peu les limites. Mais ça n'a jamais été un saut dans le vide. Ça a été toujours petit pas par petit pas et beaucoup de travail derrière.

  • Speaker #0

    Quelque part, c'est la meilleure stratégie.

  • Speaker #1

    Du moins, c'est la mienne. C'est celle qui me convient le mieux quand même. Je veux bien faire des trucs dingues, mais il me faut un temps de préparation et d'apprentissage avant.

  • Speaker #0

    ça va vous tu mets les pieds quand même ouais tout de même et donc la partie formation au niveau des écoles et ensuite auprès des entreprises donc on va parler un peu aujourd'hui de ce que tu fais et des différentes formations que tu proposes notamment une on l'a compris sur la culture du possible qui retrace pas mal d'avis aussi aussi ouais et notamment comment saisir les opportunités puisque ça me fait penser qu'on en a parlé lors d'un podcast Au final, tout le monde a des opportunités qui sont, mais tout le monde ne les voit pas.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est sûr. Les gens me disent, toi tu as de la chance. Ben non, ça se provoque aussi. Mais après, je l'avais intégré, je me suis dit, oui c'est vrai, j'ai de la chance. Et j'ai une personne que j'accompagnais, comme quoi on apprend aussi beaucoup. Ce qu'on disait tout à l'heure, on apprend beaucoup des personnes que l'on forme ou que l'on accompagne. Il m'a dit, mais non Gladys, tu es de la chance. Tu sais, quand je lui disais, j'ai de la chance, lui il entendait. Tu as de la chance. Et c'est vrai que ça se dit, ben oui, la chance, elle arrive, mais si tu ne la saisis pas... Alors maintenant, j'avais des amis qui me disaient toujours ça, qui me disaient, toi, tu as de la chance, tu as de la chance. OK, bon, j'ai de la chance. Et toi, si tu en avais eu, tu aurais fait quoi ? Comment ça ? Pourquoi tu me dis ça ? Je ne sais pas, moi, j'ai eu de la chance, mais toi, apparemment, tu n'en as pas eu. Donc, si tu en avais eu, tu en aurais fait quoi ? Donc, ça bafouille un peu, mais... Ouais, il y a la chance, mais pas que.

  • Speaker #0

    Oui, parce que derrière, tu as des sujets sous-jacents aussi. C'est notamment dépasser ses peurs et ses croyances, quelque part.

  • Speaker #1

    Et se faire confiance, apprendre à se faire confiance aussi.

  • Speaker #0

    Et oser se mettre en danger de façon responsable.

  • Speaker #1

    De façon... écologique et responsable. Donc écologique au niveau... Quand je me lance un challenge, que ce soit professionnel, je n'ai pas envie qu'ils foutent le bordel dans le reste de ma vie non plus. Ou si c'est un challenge personnel, comme me lancer dans le rallye des gazelles, en tant que novice totale, je ne vais pas mettre ma vie en danger non plus. D'où le temps de préparation aussi, la préparation et s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Et justement, sur Alidé Gazzel, tu l'as fait avec ta sœur ?

  • Speaker #1

    Je l'ai fait avec ma petite sœur Anaïs, ouais. On a 11 ans d'écart. Comment c'est parti ? Alors, c'est quelque chose... J'en parlais. Alors, j'en parlais beaucoup. Moi, je n'avais pas l'impression d'en parler beaucoup. Mais quand j'ai annoncé que j'allais le faire, « Ah ben oui, c'est vrai, tu nous en avais parlé. » Et il y a quand même pas mal de personnes qui m'ont dit ça. Donc, je l'avais bien en tête quand même. Et donc, j'en avais parlé à ma sœur. Et un jour, elle m'envoie une vidéo. une vidéo avec Dominique Serra, qui est la fondatrice du Rallye des Gazelles. Alors, je regarde sa vidéo et en larmes, je me dis, putain, c'est dingue cette aventure et tout. Ma soeur me dit, alors, t'as regardé la vidéo ? Je dis, oui, j'ai regardé la vidéo. Mais bon. Le fameux mais bon, tu sais. Mais bon, c'est pas pour nous. Jamais de la vie, on sera capable de faire ça. Est-ce que tu penses qu'on va avoir le temps de préparer un rallye et d'y participer ? Et t'as vu combien ça coûte ? Laisse tomber. C'est vraiment pas pour nous, quoi. Et là, ma sœur, ça a été le coup de pied au cul de l'univers. Tu sais, des fois, on en a besoin aussi, un bon coup de pied au cul. Qui m'a dit, t'as pas compris ? C'est pas une question que je te pose. Ce rallye, on va le faire. Moi, je vais le faire. Et tu vas jamais me laisser partir toute seule dans le désert. Et comme c'est vrai que je suis très protectrice, avec ma petite sœur, elle a su y trouver les mots. J'ai dit, non, mais jamais de la vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu t'es fait manipulatrice ?

  • Speaker #1

    Bon, c'est vrai. Oui, c'est une sacrée manipulatrice avec moi, mais bon. Je le veux bien aussi. Exactement. Et du coup, j'ai dit, t'as raison, parce que le moment idéal...

  • Speaker #0

    C'est maintenant.

  • Speaker #1

    C'est maintenant, parce que c'est jamais... Soit c'est jamais, soit c'est maintenant, t'as raison. Et du coup, j'ai dit, allez, viens, on se fait un petit apéro et on discute. Et souvent, autour d'un apéro... ça aide ! J'avais en plus ma cousine qui travaille dans la com qui nous a rejoints et qui nous a bien motivés à faire ça quoi donc Et comme on en a parlé assez rapidement, une fois que tu commences à en parler, c'est compliqué de dire, parce qu'après les gens, bon alors, ce rallye, vous en êtes où ? Là, tu ne peux plus dire, ah ben non, finalement, c'était une lubie. On s'est engagés, puis on a commencé aussi à tester un peu dans notre réseau professionnel, parce qu'il nous fallait des partenaires, il nous fallait des sponsors, c'est un budget, il fallait trouver 35 000 euros, c'est pas rien. Et il nous restait un an, un an pour trouver 35 000 euros. Et donc on a commencé à en parler et du moment où quelques entreprises ont commencé à nous faire confiance, ben là on était obligé d'aller au bout de l'aventure quoi. On ne pouvait plus faire marche arrière quoi. Donc il y avait l'aspect financier puis après il y avait l'aspect... Ben ouais, la vérité, moi je n'ai même pas de voiture. Au quotidien, je n'ai pas de voiture. Et là, mon rêve, c'est de prendre un 4x4 et d'aller traverser le désert. Je ne sais pas changer une roue, bien sûr que non. La mécanique, je n'y connais rien. Le désensablage, rien. C'est une course sans GPS. Tu connais un peu le rallye des gazelles ?

  • Speaker #0

    Un peu,

  • Speaker #1

    mais on peut l'expliquer. En fait, c'est l'équivalent du Paris-Dakar pour vous, messieurs. D'accord ? Bon, c'est un peu moins médiatisé, mais ça, c'est un autre sujet. Donc, tu dois traverser le désert. Mais ça reste quand même une course avec une énorme iso. Je suis désolée, je ne sais plus laquelle. Mais c'est zéro trace de notre passage. D'accord ? Et l'idée, ce n'est pas une course de vitesse brute. C'est aussi de faire le moins de kilomètres possible. Donc, on consomme très peu. Ce n'est pas la vitesse, ce n'est pas la distance. C'est faire le moins de kilomètres possible, mais trouver un maximum de balises. Et tous les jours, on devait trouver entre 7 et 8 balises. Et une balise, tu vois, c'est un petit drapeau. à peu près comme ça, dans le désert, qui, suivant le sens du vent, c'est mort, tu ne le vois plus, ça devient complètement invisible. Et il fallait trouver ça sans GPS. Juste avec des points de longitude, de latitude, une petite boussole, là, j'aurais dû te les apporter, et une carte en noir et blanc des années 80.

  • Speaker #0

    Parce qu'il faut être écolo, pas de coulisses.

  • Speaker #1

    Ben non ! Et puis les dunes, un petit coup de vent, ça bouge ! Donc voilà, c'était quand même un sport. Et c'est ça, ça dure dix jours. C'est dix jours de compétition. On a deux nuits en autonomie où on dort toute seule dans le désert.

  • Speaker #0

    De citadine, tu vois un peu le bordel ? La peur des scorpions, des serpents, de tout ça. Et en fait, une fois que t'es là-dedans, tu n'y penses plus. Au début, si on avait prévu les gants, il faut creuser un peu dans le sable, on mettra les gants. Tu n'as rien à foutre. Tu as du sable jusque-là, tu ne ressembles à rien. Mais tu t'en fous. Ton seul objectif, c'est ça, c'est de trouver les balises. de trouver un maximum de balises, de prendre soin de ton 4x4, de prendre soin de ta coéquipière aussi.

  • Speaker #1

    Je ne connais pas le profil de ta sœur, mais quand tu es chef d'entreprise, que tu as géré des gens et tout ça, on a quand même assez cet esprit de compétition, malgré tout qui se passe.

  • Speaker #0

    Alors au début, c'est ça au début. Non, non, mais on n'y va pas pour le classement. Premier objectif, c'est déjà d'être sur la ligne de départ. Deuxième objectif, de le finir. Pas le classement, la ligne d'arrivée, ma sœur. Oui, oui, bien sûr. Au bout d'une demi-journée, c'est mort. Ton objectif, c'est d'avancer et de faire un classement.

  • Speaker #1

    Et quel a été le déclic de ta sœur pour justement pouvoir faire ce rallye ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle était, je ne vais pas parler pour elle, mais je pense qu'elle était à une période de sa vie où elle avait aussi envie de vivre quelque chose d'un peu hors norme. Elle avait besoin de s'aérer un peu l'esprit. Elle avait été longtemps salariée, elle venait de monter sa boîte de décoration d'intérieur. Et je pense qu'elle était arrivée à un stade où, mais qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je réintègre une équipe ou est-ce que je continue mon aventure en solo ? Voilà, je pense que c'était, pour elle, je pense que c'est une bouffée d'air frais. De toute façon, on dit souvent, la deux, quand tu t'inscris au Rallye des Gazelles, il te dit, attention les filles, on vous prévient, quand on revient du rallye, soit on change de mec, soit on change de métier.

  • Speaker #1

    Elle est toujours mariée avec le père Paul.

  • Speaker #0

    Elle est toujours mariée avec Rudy. Elle est toujours avec... Polo et voilà, toutes les deux, on a changé un peu notre façon de travailler. C'est vrai que tu gagnes en confiance en toi quand même, donc dans la culture du possible, tu te dis bon ben allez, pourquoi pas quoi, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous vous êtes redécouvert, vous, personnellement, et votre relation de soeur ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est la séquence émotion. On a toujours été très proches, malgré nos 11 ans de différence. On a la même maman, on n'a pas le même papa, mais on a toujours été quand même très très proches. Même sans avoir jamais vraiment vécu ensemble, parce que moi j'habitais chez ma grand-mère, après je suis partie en pension, mais ces 11 ans de différence, je ne sais pas pourquoi, je suis quelqu'un qui fait des trucs un peu bizarres, mais je suis quand même très responsable. Et je me suis mise à l'attente dans la tête que j'étais responsable d'elle. Donc j'avais toujours un peu ce rôle. de deuxième maman à ses côtés, et voire de sauveuse, tu vois. Je savais ce qui était bon pour elle. Bon, pas du tout. De toute façon, elle est assez grande pour prendre ses choix, ses décisions. Tu connais le triangle de Cartman, voilà. Donc, j'étais bien... Dans ma relation avec ma sœur, j'étais bien un coup sauveur, mais parfois bourreau, et parfois victime aussi, parce qu'elle n'écoutait pas ce que je voulais qu'elle fasse. Tu vois, donc ça tournait bien en rond. Puis elle, ça lui allait bien aussi. Chacune y trouvait son avantage, ce mode de fonctionnement. Et on s'est dit, voilà... On veut le faire, on veut vivre cette aventure ensemble, ça c'était sûr. Je ne voyais pas qui d'autre qu'elle, et j'espère qu'on ne l'est pas eu, j'ai un truc comme moi. Mais on avait quand même le plan B. On avait pas mal discuté, la communication c'est toujours la clé, jusqu'où est-ce qu'on est prête à aller. L'important dans cette aventure c'est quoi ? Bien sûr, c'est de franchir la ligne d'arrivée, mais à quel prix ? Et certainement pas au prix de notre relation. et de notre complicité. D'accord ? Ça, c'était vraiment le deal. Donc, on continue à se dire les choses, on est tempérament toujours thudiste, donc on dit les choses, on réfléchit parfois après, mais bon, on n'a aucun problème à revenir l'une vers l'autre et à se dire, bon, là, j'ai merdé, là, j'ai été trop loin ou je n'étais pas à ma place, je m'excuse. Voilà. Ou à dire, là, par contre, tu vois, je suis fatiguée. Pas envie de parler, parce qu'on est quand même pendant dix jours, avec le trajet et tout, donc plutôt pendant quinze jours, plutôt une vingtaine de jours, à 24 ensemble. 4x4, c'est petit. C'est petit, 4x4. Le soir, on dormait dans la même tente Ausha. On était tout le temps, tout le temps collés, avec des émotions. Tu trouves une balise, tu es la plus heureuse du monde. Tu ne la trouves pas, ou tu es dans le sable jusque-là, tu n'en peux plus. Tu te dis, mais qu'est-ce qui m'a pris ? de vouloir faire cette aventure. Donc on a posé un cadre sur jusqu'où est-ce qu'on était prête à aller et le fait d'accepter aussi, on se dit les choses cash, on garde notre mode de communication franc, mais si on prend soin aussi l'une de l'autre. Et le plus précieux, il y a la ligne d'arrivée en objectif bien sûr, mais jamais au détriment de notre relation et aussi de notre sécurité. Tout de même, parce qu'on a vu des nanas faire des tonneaux, ça calme aussi. Tonneau en 4x4 devant toi dans les dunes. Là, tu te dis, celle-là, peut-être qu'elle a contourné finalement. On va peut-être descendre du classement, mais on va quand même la contourner. Ou des nanas se mettre des coups de casque. Parce qu'au bout d'un moment, tu es à bout. 10 jours de compétition, c'est chaud. Dans un univers où... Elle va te repérer entre trois dunes. La carte, c'est catastrophique, ces cartes. C'est chaud, quoi. Donc, il y a de l'attention. Mais nous, on voulait le faire. On a deux filles. Elle, elle a une fille et un garçon. Moi, j'ai qu'une fille. Et montrer aussi à nos filles, c'est bien mignon, de parler de la culture du possible. Ma chérie, tout est possible aujourd'hui, tout comme un homme, machin, tout ça. Mais il faut aussi montrer l'exemple. On parlait de l'exemplarité tout à l'heure. Mais en tant que maman, mon rôle, moi aussi, c'est... Il y a les paroles, mais il y a aussi l'action. Parce que ce que tu dis, il n'écoute pas tout le temps. Mais par contre, ce que tu fais ou que tu ne fais pas, ça, il n'oublie pas. Donc ça, c'était... Il y avait aussi ce challenge-là, tu vois, de maman, de femme, de femme pour moi et de femme aussi. Mon homme aussi, je voulais qu'il soit fier de moi et de cette relation aussi avec ma sœur. Donc, il ne fallait pas que ça... On a toujours été très proches et c'est vrai que ça nous a encore plus rapprochés. Et moi... Ça m'a permis aussi de sortir de ce triangle et de voir que c'est une femme. Ce n'est plus ma petite sœur. Ça restera toujours ma petite sœur, mais c'est une sacrée nana aussi. Elle fait des choix et elle sait pourquoi elle les fait. Ce n'est pas à moi de faire ça. Je n'ai rien à dire. Si elle me demande, je dois être là pour elle. Ça m'a permis aussi de me repositionner en tant que sœur.

  • Speaker #1

    Vous êtes arrivée ?

  • Speaker #0

    On est arrivés sur la ligne d'arrivée. Pas sans peine, mais on y est arrivés. Sachant que le premier jour, on a cru que c'était fini. Ah oui, c'est rapide. Ah ouais, là, notre équipage, il s'appelait les Josies. Et on avait fait tout un fouin marketing, communication, les Josies par-ci, les Josies par-là. Et quand on a vu que le premier jour, on s'était plantés, mais bien, bien, et que tout risquait de s'arrêter là. Ça a été chaud, quoi. Mais on n'a rien lâché. Alors je dis, vraiment, il est hors de question que ça s'arrête aujourd'hui, quoi. Et pourtant, crois-moi, on était bien dans la merde. Il était... La nuit tombe très vite dans le désert. Et mauvaise gestion du temps. Je forme à ça, je forme à la gestion du temps. J'étais une vraie catastrophe. D'un coup, il a fait nuit. Et on était perdus. Perdus de jour, mais alors perdus de nuit. C'est encore pire !

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    tu te fais des loisirs de nous. Ah oui, là, ce n'est même plus question de trouver une balise. Il fallait trouver le bivouac, tu vois. Mais la nuit dans le désert, c'est noir noir. Il n'y a pas de... À part les étoiles, ça a été notre stratégie. On savait que le bivouac était à l'ouest. On s'est dit, allez, on va suivre l'étoile du berger. Sauf qu'au bout d'un moment, des étoiles, il y en avait partout. C'est laquelle ? Donc là, ça a été très, très compliqué. On a roulé plus de quatre heures dans le noir. On a pété deux amortisseurs le premier jour. Après, tu as toujours la solution d'appuyer sur le bouton rouge. L'équipe, l'assistante arrive, mais tu es hors classement. Et même si tu ne fais pas pour le classement, hors classement le premier jour. Là, je vous dis, il y a un minimum d'orgueil. Et ça, ce n'était pas acceptable. Et je disais, ma sœur, on roule toutes. Parce que tu peux aussi dormir dans le désert. Du moment que tu arrives au bivouac le lendemain, avant une certaine heure, tu n'es pas disqualifiée. Parce que tu rentres toute seule, donc il n'y a pas de problème. Mais le lendemain, on avait l'épreuve des dunes. Les dunes de Merzouga. Je t'invite à aller voir sur Google ce que ça représente. Je crois que c'est deux ou trois fois la dune du Pia. Tu vois, c'est des monstres. Et je dis, on ne peut pas arriver en vrac. Parce que si on dort, Dans le désert, on va partir quand il va faire jour, ça va nous décaler. Non, non, ce n'était pas acceptable. Et du coup, c'était le premier jour, on n'était pas fatigué non plus. Donc s'il y a une nuit où il ne fallait pas dormir, c'était celle-là. Et donc on a roulé, roulé, roulé. Et on a fini par trouver le bivouac, un miracle. Franchement, je ne sais pas comment on a fait. Un miracle. Parce que la boussole, au bout d'un moment, elle est de la merde. On roulait au pas aussi. Pourquoi on a pété les amortisseurs ? Parce qu'on est tombés dans un trou. On disait qu'on avait fait une telle maille Louise. Ça s'est mieux terminé que pour elle. Mais d'un coup, on s'est regardés. Il y a eu un gros moment de silence. Notre devise, c'était toujours vivante. Tant que tu es en vie, tu avances. Et donc, on a continué effectivement à avancer, mais on a eu les chocottes. On est arrivés au bivouac à 1h du matin. On y a des stands méca. C'est quand t'es dans le désert, tu dois te débrouiller. Quelques pièces. Nous, on avait des pièces de rechange, quelques pièces, mais tu dois te démerder. À la méca, pareil. Si toi, t'as pas les pièces pour changer ton véhicule, ben eux, il y a 204-4. La méca, il y a 10 stands, ils ont pas les pièces de tous les 4-4. Donc, on avait un amortisseur, que la personne qui nous a loués. Ça aussi, ça a été une aventure. Elle va louer à deux nanas, une qui ne conduit jamais, qui n'a pas de contrat d'assurance, pour aller faire un raid dans le désert. Bon, c'est autre chose. Et on est arrivés à 1h du matin à la méca. Donc, on a passé dans... On ne savait pas, nous, qu'on avait pété un amortisseur. On voyait bien qu'il ne roulait pas bien, qu'il y avait un bruit un peu étrange. Mais donc, c'est eux qui nous ont dit ça. Pendant la nuit, ils ont réussi à nous changer parce qu'on repartait le lendemain à 5h. Ils nous l'ont changé. L'autre, ils nous l'ont bidouillé. On a quand même pu faire la journée dans les dunes. Et le lendemain, ils avaient retrouvé le téléphone. Enfin, ils sont géniaux. La Mecca au Maroc, c'était extraordinaire. On était quand même paumés au milieu du désert. Ils arrivaient à nous trouver des pièces détachées de véhicules. Parce que notre Toyota, c'était un KDJ. Il était quand même assez vieux. Je crois qu'il datait de 2000. 2001 ou 2000. Enfin, tu vois, c'était quand même un vieux truc. Mais il était génial. Il fallait vraiment prendre soin. Et ça a marché. Donc, ce qu'on a mis, tout a failli s'arrêter. Mais on n'a rien lâché. Et là-dessus, on était d'accord. Et je pense aussi, on flippait toutes les deux. Mais pour protéger l'autre, on ne voulait pas le montrer. On a gardé le sourire. Puis, je pense qu'il y avait aussi... Les émotions étaient tellement fortes qu'on rigolait. On rigolait, on pleurait, mais on rigolait. Il n'y a pas eu de tension. C'est ta faute, c'est la mienne. Non, on s'en fout. J'ai fait des conneries. elle en a fait aussi, mais peu importe qui a fait la connerie. Ça aussi, c'est un cadre qu'on s'était mis, c'est orienter solution. On va merder toutes les deux, c'est sûr. Maintenant, voilà, peu importe qui a merdé, la solution, qu'est-ce qu'on peut faire ? Quelles sont les différentes options possibles et laquelle on choisit ? La plus réaliste et la plus aussi à notre niveau, bien sûr.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu retiens de cette expérience, si tu devais la résumer en quelques phrases ?

  • Speaker #0

    Je conseille à toutes les femmes de le faire. Alors, le rallye des gazelles ou une autre, mais quelque chose qui vraiment sorte de leur quotidien ou qui vraiment les fait vibrer ou quand elles y pensent, ça leur prend vraiment aux tripes, faites-le. Il n'y a pas de barrière. C'est vrai que le sport automobile, généralement, c'est plutôt réservé aux hommes, mais c'est possible. Si vraiment ça te fait vibrer, fais-le. Fais-le.

  • Speaker #1

    C'est chouette, on voit de plus en plus de femmes dans les sports automobiles.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, c'est... Non, non. Allez-y, faites-le, c'est possible. Voilà, on l'a pas gagné, mais on l'a fait, quoi.

  • Speaker #1

    C'est pas idole.

  • Speaker #0

    Non, non, on l'a pas gagné, non. Et quand je suis arrivée, ça, c'est drôle, parce que la ligne d'arrivée, il y avait donc mon mari et ma fille et ma nièce. Et donc, sur le chemin... Donc on avait repris les routes. Et je disais à ma sœur, c'est génial, on l'a fait. On pleurait, c'est génial, on l'a fait. Mais plus jamais ça, quoi. C'est quand même hyper dur, hyper physique. Mais plus jamais je me lance dans ce genre d'aventure, quoi.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que c'est pas comme quand tu cours un marathon où tu te dis plus jamais ça et sans croire après ?

  • Speaker #0

    J'arrive, ma fille qui me saute dans les bras et qui me dit, maman, toi, là, tu peux pas dire non. Et c'est vrai que le faire avec elle, ce serait formidable. Bon, elle a 10 ans. J'ai un peu le temps, mais que moi je fasse ça avec ma fille et ma sœur avec la sienne, ce serait magique.

  • Speaker #1

    Ce serait génial. Comment justement tu as dû affronter certaines peurs, notamment au désert, et tu en avais sur ma danse. Comment tu as réussi à dépasser ces peurs et à les apprivoiser ?

  • Speaker #0

    Alors, l'action, tu l'émotions. Tu vois, oui j'ai peur. Mais est-ce qu'on a le choix ? Une fois que tu es dans le désert, tu n'as pas le choix, à part avancer, tu n'as pas le choix. Parce qu'on ne va pas venir te chercher non plus. Tu peux appeler sur la balise de détresse, mais si tu as encore tes deux jambes, tes deux bras, tu y vois, ton véhicule fonctionne, ok, tu as peur, ma chérie, mais là, tu as signé pour ça aussi. Donc avance. Moi, c'est ça. C'est toujours l'action tue l'émotion. Et quand je suis en action, je réfléchis moins. Et du coup, je laisse moins de place à mes peurs. Et parce que nos peurs... Je ne peux pas parler pour les autres, mais moi, c'est souvent Spielberg. Elles sont souvent disproportionnées par rapport à la réalité. Et ça, tu le vois comment ? Comment est-ce que tu peux le savoir ? C'est quand tu agis, quand tu te mets en mouvement. Et tu vois, on l'a fait. Et tu te dis, ce n'est pas infaisable, ce n'est pas impossible. Si nous, vu notre niveau de départ, on a réussi à le faire, pourquoi ? Parce qu'on s'est mis en action. Parce qu'on a travaillé, parce qu'on a appris, parce qu'on s'est entouré des bonnes personnes aussi. Parce qu'on a mis aussi de la distance avec celles qui nous disaient « Mais vous êtes complètement barjots. Mais vous êtes nuls. Mais c'est hyper dangereux ce que vous allez faire. »

  • Speaker #1

    Et tu renvoies leur peur à elles. Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, leur peur à elles, ou parfois ça peut être aussi... C'est pas forcément mal intentionné. C'est peut-être parce qu'elles ont peur pour toi aussi, tu vois. Mais si vraiment tu veux avancer, ou si vraiment tu veux réaliser ce rêve, il faut être capable, pendant cette période, hop ! de ne pas écouter ces voix-là. Tu as suffisamment tes propres petites voix à gérer, tu ne vas pas en plus additionner celles des autres. Donc vraiment s'entourer des personnes qui croyaient en nous, qui trouvaient l'histoire folle, mais après tout, pourquoi pas ? Et ça, ça nous a bien aidé. Et nos peurs, c'est aussi comme ça. Quand tu t'entoures des bonnes personnes qui sont positives, enthousiastes et qui croient en toi, et à qui tu sais que tu peux tout dire, même quand j'avais peur. Je pouvais leur dire, et elles nous poussaient à continuer, parce qu'elles nous rappelaient aussi pourquoi on s'était lancé dans cette aventure. On savait, ce n'était pas la passion du 4x4. Ni de la boussole, ni de pelleter dans le sable par 40 degrés avec un casque sur la tête. Non, non, ce n'était pas ça. Et la nuit, dormir dans une tente, au bout de dix jours, c'était compliqué le con. Mais tu ne le sens même plus, tu es dans l'action, dans le mouvement. Il y a toujours la peur, parce qu'on n'est pas inconsciente non plus. Les gens qui n'ont pas peur, ça me fait peur aussi. Mais la peur, elle est là. Mais de toute façon, t'es là, il faut avancer. Pas n'importe comment, il faut quand même réfléchir. Mais il faut avancer. Donc moi, c'est vraiment l'action qui tue l'émotion.

  • Speaker #1

    Justement, par rapport aux peurs, je ne vais pas te couper. Il y a une image qui circule, que tu as déjà dû voir à travers les formations entre... Les peurs qu'on pense, oui, il va arriver. Puis un cercle beaucoup plus petit, ce qui peut réellement arriver. Et puis un petit poids. C'est ça. En fait, ce qui arrive vraiment.

  • Speaker #0

    Et des fois plus vicieux. Le petit poids, il est en dehors du gros cercle que tu avais imaginé, tu vois. Je ne peux pas t'améliorer. Tu peux t'améliorer. Donc oui, oui, oui. Tu vois sûrement que c'est une petite merdouille. Bien sûr que la vie est dangereuse. Mais rien faire, c'est triste.

  • Speaker #1

    Ce qui est chouette, c'est que tu racontes cette histoire-là et tu t'attaches à cette histoire et à la culture des possibles à travers une sorte de conférence stand-up, une pièce de théâtre, etc. Est-ce que tu peux m'expliquer ?

  • Speaker #0

    L'idée, c'était de partager. Je voulais en faire quelque chose de cette aventure. Comme je te disais tout à l'heure, envoyer vraiment le message. Si ça te parle, si ça te prend aux tripes, vas-y, commence, à ton rythme. Tu vois, on a des copines gazelles qui ont mis deux ans, trois ans à préparer leur rallye. On s'en fout. Chacun son rythme. Mais si tu veux le faire, fais ce premier petit pas. Ose commencer. Et c'est ça qui compte et qui fera aussi la différence. Par rapport à ceux qui n'osent pas, voilà. Et le stand-up, c'était ça. C'était vraiment pour encourager et inspirer là-dessus. Parce qu'on s'est créé aussi le personnage des Josies. au travers de cette aventure. Et l'idée, c'est vraiment ça. Si Josie l'a fait, sans déconner, tu peux le faire. Parce que la Josie, c'est vraiment la nana hyper maladroite. C'est la nana hyper maladroite, mais elle s'en fout. Elle ne cherche pas la perfection. La Josie, ce qu'elle veut, c'est s'émerveiller, c'est avancer, c'est apprendre, c'est découvrir, c'est rigoler d'elle. Déjà, pour commencer, il y a beaucoup d'autodérision aussi dans la conférence stand-up, au travers du personnage de la Josie. C'est pratique aussi. Ça m'a aidée aussi dans mon syndrome de l'imposteur, tu sais. C'est pas moi, c'est Josie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est toi qui m'a aidée, t'as créé ta sœur aussi.

  • Speaker #0

    Ah ben oui, un coup c'est ma sœur, un coup c'est Josie, moi je suis tranquille. Donc ça, c'était... Et au travers du stand-up, c'est vraiment ça, quoi. C'est oser commencer, s'entourer des bonnes personnes. Quand tu fais quelque chose, savoir pourquoi tu le fais. Parce que... Quand c'est difficile, c'est important d'avoir un pourquoi fort. Sinon, à la première, si ton pourquoi est faible, ta motivation n'aura pas de terrible, tes actions encore moins, et tu ne vas jamais le faire. Et ce n'est pas grave, parce que ce ne sera pas ton rêve à toi. Mais si tu as un pourquoi fort, donne-toi les moyens. Projette-toi, visualise. Et nous, c'est vrai qu'on se voyait au sein de notre 4x4, on se voyait dans les dunes, on se voyait d'une façon très...

  • Speaker #1

    Idéalisé.

  • Speaker #0

    Il a dû le courir, oui. Par rapport à ce que c'était. On n'avait pas capté qu'elles s'enchaînaient autant les dunes. Derrière une dune, il y avait encore une dune. Puis encore une dune. Et que c'était ça pendant un petit jour. Donc maintenant, on visualise bien. Et c'est ça. C'est possible si ça te parle vraiment. Et si ça te parle à toi. Si c'est ce que toi tu veux faire. Et c'est pas si c'est ce que les autres veulent que tu fasses. Ça, c'est super important. Le pourquoi tu le fais. Moi, le pourquoi, j'en parlais tout à l'heure, la notion d'exemplarité par rapport à ma fille. Et puis, ce coup de pied au cul que m'a donné ma sœur en me challengeant un peu. Si ce n'est pas maintenant, tu attends quoi ? J'avais 45 ans. Si je ne fais pas 45 ans, tu vas le faire quand ? Ça pique, mais c'est vrai. Qu'est-ce qui t'en empêche ? Et c'est souvent des questions en plus que je pose à mes coachés, où des fois je leur dis, et quand je leur dis, j'ai toujours ma petite voix à l'intérieur, qui me dit, putain, toi si on te posait cette question-là, t'aimerais qu'on te la pose ? Non, j'aimerais pas qu'on me la pose. Mais bon, eux ils me payent pour ça. T'es obligé, c'est ce qu'ils attendent aussi de toi, t'es pas là pour rester en surface, t'es vraiment là pour aller en profondeur. Et nos amis... Et ma sœur Anaïs, on a cette facilité aussi d'aller creuser en profondeur l'une et l'autre. Et c'est challengeant. C'est challengeant, des fois, ce n'est pas toujours confortable. Mais on sème des graines et ça fait réfléchir. Et là, après, tout de suite, je l'ai rappelé. Je me suis dit, ok, tu as raison, on va le faire, Spali. On va le faire.

  • Speaker #1

    Tu parlais de la visualisation dans le temps tout à l'heure. Je n'ai pas voulu t'en couper. C'est un exercice que vous avez pratiqué et est-ce que ça vous a aidé ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'en ai besoin. Tu parlais des stand-up tout à l'heure. Avant, je me visualise sur la scène. Et ça se passe toujours très bien. Oui, parce qu'on s'est déjà mis cul à la place. Et du coup, je ne sais pas, c'est magique. C'est magique. Donc, il n'y a pas que la visualisation. Toujours pareil, derrière, il y a l'action. Si tu visualises le cul sur ton canapé et que tu restes là pendant une semaine, il ne va pas se passer grand-chose. Mais voilà, ça fait partie des outils pour te programmer. Tu le vois, c'est pas l'inconnu. Le désert, effectivement, oui, c'était l'inconnu. La vision, elle n'était pas tout à fait réelle. Mais on y était, quoi. On y était quand même.

  • Speaker #1

    Ce que je trouve intéressant dans la visualisation, c'est le côté anticipation. Quand tu visualises, tu te projettes et tu fais tous les scénarios comme quand tu prends la parole en public, ça t'est arrivé, ça m'est arrivé. Tu fais tous les scénarios et tu dis, si là, ça arrive, si là, ça n'arrive pas, qu'est-ce que je dis ? Qu'est-ce qu'on fait ? Où est-ce que je vais me positionner ? Comment ça va se passer ? Qu'est-ce que je vais ressentir à ce moment-là ? Et c'est vrai que tu chantes ton cerveau, en fait, parce qu'il, quelque part, inconsciemment, il a déjà vécu la situation. Donc ça te permet d'avoir beaucoup moins de stress et d'avoir une adaptabilité incroyable.

  • Speaker #0

    Ah oui, tu es beaucoup plus serein. Et donc, tu envisages plein de scénarios. Donc, effectivement, c'est comme dans les peurs, tout ne se passe pas, mais toi, ça te sécurise tout de même. Et l'idée, c'est ça, c'est vraiment tout ce que tu peux anticiper, anticipe-le. Parce qu'il y aura toujours des imprévus. Tu vois, je crois que je n'ai plus qu'à le loisser dans la gestion du temps. Tout ce qui peut mal se passer, va mal se passer. Donc déjà, pour ce que... Donc toi, tout ce que tu peux anticiper, tout ce que tu peux préparer, prépare-le, anticipe-le. Et pour ça, il n'y a qu'une seule façon. Tu te poses et tu visualises. Et quand tu sais où tu vas, c'est quand même plus facile. Parce que si tu ne sais pas où tu veux aller, souvent tu ne vas nulle part. On a besoin. de donner cette information-là au cerveau. Après, bien sûr, tu peux donner un cap, et puis il peut y avoir des changements d'itinéraire, de chemin. OK, mais quand même, tu sais toujours, globalement, le but, l'objectif que tu cherches à atteindre. Et ça, je trouve que c'est primordial.

  • Speaker #1

    Dans tes conférences et tes interventions, tu parles aussi d'audace. Oui. Quelle définition tu donnerais à l'audace ?

  • Speaker #0

    L'audace, dans le...

  • Speaker #1

    Quelle est ta définition,

  • Speaker #0

    pardon ? Oui, oui. Audace, ose. C'est nous, notre mentor, c'est Jean-Claude Duss, quoi. Vas-y, fonce. Sur un malentendu, ça peut marcher. Oublie que t'as aucune chance, fonce. Sur un malentendu, ça peut marcher. Ben oui. Et c'est vraiment ça, quoi. L'audace, on veut pas que ce soit parfait. On veut le vivre, tu vois. Dans l'audace, il y a vraiment la notion de je veux le vivre. T'es pas prêt, mais c'est pas grave. Tu l'as jamais fait, mais c'est pas grave. Tu sais pas, mais c'est pas grave. De toute façon... C'est même normal, il y a toujours plus de choses que tu ne sais pas que de choses que tu sais, et heureusement.

  • Speaker #1

    Le chemin fait partie de l'apprentissage.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr, et c'est là qu'on s'éclate, parce que franchir la ligne d'arrivée, c'était extraordinaire. Mais tout le parcours est du tout début, la recherche des sponsors, monter l'association, les formations, les rencontres. Rien que ça, on y était déjà. Le rallye, je te dis qu'il dure dix jours, mais nous, il a vécu une année complète. Une année complète. Et à côté, la vraie vie, elle continue aussi. Comme quoi aussi, quand tu es motivé, quand tu sais pourquoi tu fais les choses, quand tu as une vision, le temps, l'organisation, tu la trouves.

  • Speaker #1

    Tu trouves les ressources.

  • Speaker #0

    Tu trouves toujours les ressources, le moyen.

  • Speaker #1

    Quel est ton plus grand rêve ?

  • Speaker #0

    Après celui-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est qu'il faut imaginer au cours où c'est vrai que tu vas réussir.

  • Speaker #0

    Moi, j'aimerais monter plus souvent sur scène, remplir des salles.

  • Speaker #1

    Faire une tournée d'églises.

  • Speaker #0

    Faire une tournée. Mais oui, j'ose y tourner. C'est un pro,

  • Speaker #1

    ce stand-up.

  • Speaker #0

    Ah oui, vraiment. Et pareil, j'ai pris goût à la formation, aux rencontres. J'ai pris goût au management. J'ai pris goût à être ponctuellement dans les entreprises en tant que consultante ou que coach. Et là, maintenant, cette nouvelle expérience, j'y prends vraiment goût. Parce que pareil, après, tu fais des rencontres. Il y a toujours une partie question-réponse. Toujours une partie questions-réponses. Et puis après, souvent, c'est dans des lieux quand même assez sympas où tu vas boire un verre aussi. Et le retour des gens, leur partage d'expériences aussi, ça te donne des idées pour la suite. Et de voir peut-être que tu peux être à l'origine d'une prise de conscience ou d'un élan ou d'une action. C'est de la reconnaissance aussi. Et on a besoin de reconnaissance.

  • Speaker #1

    Et quelle est la prochaine étape pour atteindre ce rêve pour toi ?

  • Speaker #0

    La continuer à travailler, à travailler mes écrits, à travailler ma communication et à oser aller vers les gens et leur proposer mes interventions sur scène. Il y a eu les salles de conférences, les bureaux, et maintenant ce sera sur scène. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    T'envisages de faire du théâtre ou on ne s'en prend pas besoin et tu restes justement là ?

  • Speaker #0

    J'aimerais beaucoup faire du théâtre. J'ai loupé les inscriptions de la rentrée à Bordeaux. Tout est complet très vite. Mais je suis en liste d'attente de trois troupes. C'est vrai. Donc, rentrée 2025, il n'y a pas moyen. Je m'incruste quelque part. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Talking from the challenge et de goût du risque, même si ça reste un risque majeur, quelle a été ta dernière première fois ?

  • Speaker #0

    Ah, moi ? ma dernière première fois. Aujourd'hui, déjà. Mais oui, aujourd'hui, c'est la première fois. Bienvenue. Merci, Fabien. C'est la première fois, oui, que je fais une interview comme ça, d'une heure, sur mon parcours. Et merci, c'est un chouette exercice, une belle opportunité.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas poser cette question de bravo.

  • Speaker #0

    Ouais, non, mais je te crois.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais à...

  • Speaker #0

    À Gladys, toute jeune, ado, qui se posait peut-être des questions sur ce qu'elle voulait faire. Et sur l'avenir, qu'on voit tout ce que tu as fait et vécu sur ta vie pro, sur ces 30 dernières années.

  • Speaker #1

    Je lui dirais, ne les écoute pas. Écoute-toi, toi. Fais-toi confiance. Et tout va bien se passer. Et c'est aussi mon mantra. C'est quand je flippe, parce que ça m'arrive tout de même de douter, de flipper. Je respire. La respiration, comme la visualisation, la respiration, c'est super important. Et je me dis, allez, tout va bien se passer. Tout va bien. Tout va bien se passer. Et tout ira de mieux en mieux. Tout va bien. Tout va bien aller. Et tout ira de mieux en mieux. Je ne sais pas pourquoi, je me le dis trois fois. Et effectivement, ça va mieux.

  • Speaker #0

    Et on va tout faire par trois.

  • Speaker #1

    Et j'y vais. J'aime bien aussi me laver les mains à l'eau froide. Ou respirer. Comme j'ai beaucoup travaillé dans les huiles essentielles, j'ai toujours mon petit flacon de menthe poivrée avec moi. Et ça m'oxygène. Je dis ressources comme ça. Je lui dirais ça. T'inquiète, ça va bien se passer. Fais-toi confiance. Ne les écoute pas.

  • Speaker #0

    J'ai suivi une conférence sur l'aromathérapie notamment et que certaines odeurs te faisaient penser à certaines situations ou te déclenchaient certaines émotions. Oui. Et c'est hyper intéressant. C'est peut-être ça aussi la menthe pour vrai.

  • Speaker #1

    La menthe pour vrai, c'est l'ouverture. Enfin, pour moi, après chacun sa signification. Mais pour moi, c'est vraiment l'ouverture. Et ça oxygène le cerveau. C'est la fraîcheur. Elle est bonne pour tout. Je suis assez migraineuse, donc j'en mets régulièrement là. Je suis assez gourmande. J'ai un peu trop mangé. C'est bon pour la digestion aussi. Enfin, voilà, ça donne du tonus, quoi. Quelques gouttes sur les poignets aussi, c'est énergisant, revitalisant. Moi, je la trouve très puissante.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Je vais aller au bureau.

  • Speaker #1

    On a aussi, parfait. Le gang, elle est tellement pauvrée.

  • Speaker #0

    Quelle est la personne, alors c'est toujours difficile de choisir un nom, mais la personne la plus inspirante que tu aies rencontrée dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Ah, je crois que c'est Monsieur Ginester. Vraiment. C'est quelqu'un qui a la réputation, et ce n'est pas qu'une réputation, d'être hyper exigeant. C'est quelqu'un de très droit. Mais l'exigence qu'il a envers les autres, moi, ce qui me plaît, c'est les gens qui sont capables de l'avoir envers eux-mêmes aussi. Et lui, oui, j'ai beaucoup appris. Oui, j'ai... Beaucoup pleuré aussi, parce que c'était beaucoup de pression. J'ai eu beaucoup de pression, mais je ne regrette à aucun moment. Et ça a toujours été fait de façon très intelligente et respectueuse aussi de la personne que j'étais. Il m'a fait confiance. Pour moi, ça reste... On est toujours en contact. On ne s'appelle pas souvent, mais quand on s'appelle, c'est comme si on s'était quitté la veille. Et il y a toujours cette relation de respect mutuel. Je suis fière parce que je lui ai envoyé ma conférence format court, format 20 minutes stand-up et j'ai eu un retour. Et venant de lui, waouh !

  • Speaker #0

    Et quel est le meilleur conseil que tu as reçu jusqu'alors ? C'est peut-être de lui remarquer aussi.

  • Speaker #1

    Le meilleur conseil ?

  • Speaker #0

    Le genre de conseil où on s'applique sur le moment avec le retour à l'université.

  • Speaker #1

    Alors la phrase est Pour lui, il m'a appris à écouter. Ça, c'est sûr. À beaucoup écouter avant d'agir. Ça peut être aussi... Tu n'es pas ce qui t'est arrivé. Enfin, c'est une citation, mais tu es ce que tu choisis aussi de devenir.

  • Speaker #0

    Ne suis-lui pas le passé.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est OK. OK. Mais et alors ? Et donc, on fait quoi maintenant ? Ce qui compte, c'est quoi ? Est-ce que c'est ce qui s'est passé ? Ou c'est ce que tu vas faire aujourd'hui ? Est-ce que tu vas construire demain ? Ça, c'est aussi mon leitmotiv.

  • Speaker #0

    Et toi, là ? Ça fait déjà une heure.

  • Speaker #1

    C'est passé super vite.

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Merci, en tout cas.

  • Speaker #0

    Généralement, c'est bon.

  • Speaker #1

    J'ai oublié, t'as raison, j'ai oublié les caméras.

  • Speaker #0

    Les caméras, oui. Oui, car le podcast est en version audio, mais également en version vidéo sur YouTube et des formats courts sur les réseaux. Gladys, on se donne un nouveau en 2026-2027 pour la tournée des Zéniths ?

  • Speaker #1

    Ah ben, ne t'inquiète, tu seras invitée, vous serez invitée.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci à toi, avec l'ensemble des réseaux pour pouvoir te suivre sur ton aventure et ton parcours. Merci à vous d'avoir écouté cet épisode que vous pouvez retrouver sur les différentes plateformes Apple, Deezer, Spotify. Vous avez l'habitude de nous retrouver également sur YouTube ou sur Instagram. Passez une très bonne journée et à bientôt. Salut !

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Description

Avez-vous déjà pensé à ce qui vous empêche de réaliser vos rêves les plus fous ? Dans cet épisode d'Inspirez : Le podcast qui vous révèle, je reçois Gladys Pignide, une coach, formatrice et conférencière inspirante spécialisée en management et efficacité professionnelle.


Gladys partage avec nous son expérience, où elle évoque son rôle de coach et formatrice, aidant les individus à progresser dans leur travail et à se réaliser professionnellement. Sa conviction profonde que "la chance se provoque par l'action" résonne tout au long de notre conversation, offrant une perspective rafraîchissante sur la manière de saisir les opportunités qui se présentent à nous.


En plus de ses réflexions sur le monde du travail, Gladys nous entraîne dans ses aventures personnelles, notamment sa participation au rallye des gazelles avec sa sœur. Cette expérience, à la fois enrichissante et challengeante, a non seulement renforcé leur lien, mais a également été un véritable catalyseur de dépassement de soi. Elle nous rappelle que chaque défi peut devenir une occasion de grandir et d'apprendre.


À travers des anecdotes et des réflexions profondes, Gladys nous encourage à oser, à nous lancer dans nos propres défis et à croire en nous-mêmes. Son message est clair : tout est possible si l'on s'en donne les moyens.


Préparez-vous à être inspiré par cette rencontre enrichissante, qui pourrait bien changer votre vision de ce qui est possible dans votre vie professionnelle et personnelle.


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Le podcast français qui vous révèle l’histoire de personnalités inspirantes.✨


Ils sont chefs d’entreprise, sportifs de haut niveau, coachs, auteurs ou encore philosophes, nos invités prennent le temps de retracer leur parcours de vie autour d'une conversation avec Fabien Bénédé, lui-même chef d'entreprise depuis plus de 10 ans.

Des récits captivants et édifiants qui ont pour but d'apporter une dose quotidienne de motivation et d'inspiration pour tous ceux qui ont la volonté et l’ambition de s’accomplir. 


Dans chaque épisode, nos invités vous transportent dans leur passé, leur présent et leurs projets futurs, vous ouvrant ainsi les portes sur des parcours entrepreneuriaux, des carrières sportives, des philosophies de vie et des passions qui les animent.


Un podcast inspirant, qui vous offre également de précieux conseils et des témoignages en matière de développement personnel, d'entrepreneuriat, de dépassement de soi et de développement de carrière. Chaque épisode est une invitation à explorer des histoires de réussite et des leçons de vie qui peuvent transformer votre propre parcours.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Inspirer. Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Gladys Pignida. Salut Gladys.

  • Speaker #1

    Bonjour Fabien, merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Tu es coach, formatrice et conférencière, notamment sur le secteur de la culture du possible, ce qui m'a intéressé et qui m'a proposé de t'inviter ici. Avant de parler de toi, comment tu expliquerais ton métier de façon ludique à un enfant de 5 ans ?

  • Speaker #1

    Mon métier, alors disons que j'ai trois casquettes. J'ai la casquette, comme tu viens de le dire, de formatrice, coach et conférencière. Pour la partie formatrice, j'aide les personnes à progresser. à s'améliorer dans leur travail, dans leurs équipes, comme par exemple mieux s'organiser, mieux communiquer, mieux fonctionner ensemble, avoir une vision commune, des objectifs partagés. Ça, c'est pour la partie formation. Sur la partie coaching, ce sera davantage, je suis au point A, j'ai envie d'aller au point B, mais qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je peux mettre en place pour y aller ? Déjà réfléchir, il y a une partie de réflexion sur le pourquoi. Pourquoi est-ce que tu veux changer de direction, par exemple ? Ou pourquoi est-ce que tu veux aller plus loin ? Et après, ça va être sur le comment. Ou accompagner des personnes à se sortir de situations où elles ne se sentent plus forcément à leur place. Sur la partie conférencière, disons qu'un enfant de 5 ans, je monte sur scène et je raconte des histoires. Des histoires vraies. Des histoires vraies sur la culture du possible, notamment. Par exemple, comment une nana, non au moins, qui n'a pas fait forcément d'études, se retrouve à 30 ans PDG d'un laboratoire cosmétique dont elle a toujours rêvé quand elle était enfant. Comment cette même nana, qui était plutôt timide, introvertie, devient formatrice.

  • Speaker #0

    C'est presque du stand-up.

  • Speaker #1

    Et après, elle devient formatrice et coach en culture du possible. Et là, la dernière conférence, c'est sur comment cette nana, toujours qui ne connaît rien en mécanique, en 4x4, décide de faire le rallye des gazelles qui consiste justement à traverser le désert du Sahara sans GPS. En autonomie totale, avec sa petite sœur qui ne connaît rien non plus. Donc voilà, c'est des histoires drôles. Mais il y a quand même toujours une partie d'introspection et de réflexion sur, si elle, elle l'a fait, pourquoi pas moi ?

  • Speaker #0

    On va revenir sur tout ton parcours. Cette volonté de te challenger, c'est quelque chose que tu as eu dès le début, cette envie de transmettre, d'apprendre, de te dépasser ? C'est venu au fil du temps ?

  • Speaker #1

    C'est venu au fil du temps. C'est venu au fil du temps. Oui, c'était au départ, il y avait cette notion de cette valeur de liberté, d'indépendance qui était forte chez moi. toute petite et après je suis partie dans cette direction sur des fonctions commerciales marketing malgré un tempérament plutôt timide réservé je me mettais quand même souvent ce genre de challenge parce que j'avais envie de sortir justement de cette timidité

  • Speaker #0

    Cette volonté de craindre ta timidité comment tu t'y es pris et quelles ont été un petit peu les différentes étapes pour toi parce que ça ça parle à pas mal de monde surtout au début de notre carrière

  • Speaker #1

    Les rencontres Des rencontres qui m'ont permis... Enfin voilà, il y a eu les rencontres, puis après il y a les opportunités que tu arrives à saisir. Et puis petit pas par petit pas, au départ, oui, ça a été dans des fonctions commerciales. Et puis après, ça a été dans la formation. Et puis après, dans une des directions d'entreprise. Et après, sur scène avec les conférences stand-up.

  • Speaker #0

    Et donc tu as commencé ta carrière en travaillant avec ton père ? Oui. C'est une belle bêtise.

  • Speaker #1

    Oui. Mon père, j'avais 21 ans. Mon père était parti vivre dans le Gers. Moi, je suis originaire de Nîmes. Et avec la petite fille qui idolâtre son père. Et du coup, j'ai décidé de partir vivre proche de lui et d'intégrer son entreprise. C'était une TPE, un laboratoire de compléments alimentaires et huile essentielle, aromathérapie. Et je te parle de ça. Aujourd'hui, c'est très à la mode. Les huiles essentielles, moi c'était maintenant il y a 26-27 ans, et donc c'était quand même assez marginal. de vendre ce genre de produit. Donc, il fallait vraiment convaincre.

  • Speaker #0

    Et quelle a été la volonté de ton père de créer cette boîte et toi de le rejoindre ?

  • Speaker #1

    La volonté de mon père ? Alors, j'étais petite, je ne sais plus trop. Mon père aime beaucoup le changement. Mon père était fonctionnaire à la SNCF et je pense qu'il s'ennuyait beaucoup vu le tempérament qu'il a. Et du coup, il a décidé de tout claquer et de monter ce petit laboratoire dans son garage.

  • Speaker #0

    On en parlait juste avant, ça c'est audacieux. Il est fonctionnaire à la SNCF et tu oses partir pour l'entrepôt ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, mais c'est lui, c'est lui, oui. Ça le dessine très très bien, le changement, l'audace, c'est bien ça. Donc effectivement, ça a été une forme d'exemple, bien sûr, sur la culture du possible aussi, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et j'imagine que...

  • Speaker #1

    Parce que dans la famille, les gargants étaient cheminots de père en fils. Il a cassé... Il a cassé les codes, oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelles ont été les particularités de bosser avec Tambor ? Parce que pour avoir certains vécus autour, ce n'est pas toujours ça.

  • Speaker #1

    Alors, la valeur d'exemplarité, très très forte. Parce que même si c'était une petite entreprise, j'étais quand même la fille du patron. Donc, il fallait que je sois exemplaire. Il fallait arriver avant tout le monde, partir après tout le monde et avoir des résultats meilleurs que le reste de l'équipe aussi. Donc ça aussi, ça m'a challengée parce qu'il me faisait confiance. Il me donnait un poste quand même clé, la partie commerciale. Et moi, quand on me fait confiance, que ce soit mon père ou une autre personne, c'est impossible de décevoir. Donc, j'ai vraiment tout donné. J'ai beaucoup appris. Beaucoup appris.

  • Speaker #0

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça a duré huit ans. D'accord. Ça a duré huit ans. Ensuite, il a vendu. pour des raisons qui lui sont personnelles. Je suis restée, j'ai fait l'accompagnement du nouveau dirigeant. Mais je voulais sa place au nouveau dirigeant. Et donc là, ça n'avait pas été possible. Et du coup, j'ai préféré partir. D'accord. J'ai préféré partir parce que j'ai eu cette opportunité. J'ai vu une annonce, je cherchais au sein des laboratoires Maurice Mességuet, qui pour moi était vraiment le laboratoire exemplaire de par l'histoire et le parcours de M. Mességuet, qui était aussi un des pionniers en phytothérapie. Lui, il a commencé en 1958. Donc c'était vraiment au tout début de se soigner par les plantes. Et donc, j'ai vu cette annonce, j'y suis allée et voilà. Et ça a marché, je suis partie. Et voilà. Et voilà. Je suis restée six mois responsable commercial. La direction a été remerciée. Changement de cap. L'actionnaire principal est venu, a dit voilà, moi, j'en peux plus des laboratoires, mais c'est, je veux perdre de l'argent depuis trop de temps sur cette entreprise. Je vais vendre. En attendant, il me faut un manager de transition. Je cherche un volontaire. Bon, personne ne levait la main. Bon, moi j'avais 30 ans, pas grand-chose à perdre. Je me suis dit, c'est dommage, il faut y aller quoi, pourquoi pas ? Donc j'ai levé la main, il m'a dit, ok, rendez-vous samedi matin à 7h dans mon bureau. Je t'expliquerai ce que tu devras faire, ce que j'attendrai de toi. Et ça s'est fait comme ça. Alors au début, c'était vraiment de transition, parce qu'il a eu pour objectif de vendre. Au bout de trois mois, je pense qu'il a vu qu'il y avait des... des mouvements quand même au sein de l'entreprise, des résultats. Et donc j'ai été de nouveau convoquée au siège et là il m'a donné le challenge. Je te donne un angle à 10. Si au bout d'un an tu me mets la boîte à l'équilibre, je t'en donne la présidence. Et là moi une fois de plus, quelqu'un m'a fait confiance. Impossible de décevoir, donc j'ai retroussé mes manches et j'y suis allée. Et on a réussi à mettre la boîte à l'équilibre. On s'est vraiment l'équipé moi, parce que c'était une équipe d'une trentaine de personnes. J'avais la niaque, l'envie de réussir, mais eux, ils avaient tout l'historique, toute l'expérience, dont moi, je manquais sévèrement. Donc, ça l'a fait. On a réussi et même au bout de quatre ans, on est passé de 5 à 10 millions de chiffre d'affaires en remboursant toutes nos dettes. C'était une très, très belle aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #0

    Tu te retrouves à 30 ans, managing une trentaine de personnes, dont certains plus âgés et plus expérimentés. Oui,

  • Speaker #1

    je regardais les fiches de poste. 1978, eux ils rentraient dans la vie active moi j'arrivais sur Terre donc au début il faut trouver sa place mais l'urgence c'était pas forcément il fallait plaire il fallait créer de la cohésion il fallait fédérer mais il fallait obtenir des résultats vite c'est ça qui arrive à convaincre le mieux donc sur les 30 au début non je faisais pas Je n'avais pas les 30 avec moi. Il y a toujours des alliés, des personnes qui doutent un peu et puis des personnes qui sont contre. C'est normal, quel que soit le groupe, quelle que soit l'équipe, c'est toujours comme ça. Mais j'ai mis mon énergie. Qui y croit ? Qui a envie d'y aller ? Et puis petit à petit, on a réussi à convaincre les plus sceptiques, mais au travers de résultats et d'actions.

  • Speaker #0

    Comment tu as trouvé ta place ?

  • Speaker #1

    Comment j'ai trouvé ma place ? Je l'ai prise. Et je suis réagi à essayer de faire les choses qui me semblaient justes, qui me semblaient justes pour l'entreprise. J'ai fait des erreurs. Humainement, en tant que jeune manager, c'est vrai que je pense que j'ai fait des erreurs, mais qui n'en fait pas. Enfin voilà, qui n'en fait pas ? Et puis après, j'ai aucun problème à m'excuser si je vois que là, j'ai peut-être pas été juste ou pas suffisamment à l'écoute. Je manquais peut-être d'écoute. J'ai aucun problème à me dire, bon ben là, j'ai merdé, excuse-moi. Si t'es OK, on peut en discuter, quoi. Voilà, c'était quoi déjà la question ?

  • Speaker #0

    Comment tu t'es fait ta place ?

  • Speaker #1

    Comme ça, en restant moi-même, je pense. En dire, quand je sais, je sais, mais je n'ai aucun problème à dire je ne sais pas quoi. Je ne sais pas qui peut m'aider, ou qui peut prendre le dossier, ou est-ce qu'on peut le prendre ensemble. J'ai écouté aussi pas mal, j'ai eu la chance d'être accompagnée justement par l'actionnaire principal, qui était M. Philippe Ginesté, et quand il a vu que j'en voulais, et que j'étais prête à... travailler, que j'avais une valeur travail forte, m'a accompagnée. Donc lui aussi qui avait quand même une sacrée expérience en gestion d'entreprise, je l'ai beaucoup écoutée et voilà, ça a fonctionné.

  • Speaker #0

    Parce que Philippe Ginesté, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le créateur de...

  • Speaker #1

    Le fondateur du groupe Gifi, ouais.

  • Speaker #0

    Effectivement. Il a un peu d'expérience.

  • Speaker #1

    Il a un petit peu d'expérience, oui, et quand ce monsieur te donne de son temps, tu le prends, oui, c'est précieux.

  • Speaker #0

    Et comment... Tu as perçu avec le recul, te retrouver à 30 ans, gérer ce genre de choses ? Est-ce que tu t'imaginais faire ça ?

  • Speaker #1

    Jamais de la vie. Jamais de la vie. Jamais de la vie. Moi, je n'ai pas fait de grandes études. J'ai appris sur le tas.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, ça.

  • Speaker #1

    J'ai appris sur le tas. Et j'ai eu souvent ce complexe, justement, de ne pas avoir fait de grandes études. Mais c'est vraiment... Une fois que tu es dedans, tu ne te poses pas toutes ces questions. Peut-être aujourd'hui, avec le recul, oui, c'est d'excellentes... d'excellentes questions pour savoir effectivement sur quelles ressources internes ou externes j'ai pu m'appuyer. Mais quand j'étais en poste, quand j'étais dans ce... C'est comme un challenge, c'était un défi qu'on me lançait, mais que j'ai accepté donc je me lançais aussi à moi-même. Je ne me posais vraiment pas toutes ces questions, j'étais vraiment dans l'action. C'est pour ça que des fois je me suis plantée. Mais je me suis toujours relevée et puis voilà, il ne faut pas s'entêter.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré ces... Cette pression que tu avais justement, parce que j'imagine que tu avais les deux côtés, tu avais les attentes fortes de l'actionnaire principal, ces managers de transition avec cette volonté de vendre et puis on sait le temps que ça prend, comment ça peut se passer. Et aussi de l'autre côté, les salariés où ils t'ont peut-être vu comme la dernière chance ou la sauveuse qui va peut-être nous sortir de l'embarras parce que s'il y a une vente, ça peut se passer différemment, il peut y avoir...

  • Speaker #1

    Il y avait un peu d'usure aussi au niveau des équipes parce que des directeurs, ils en avaient vu passer pas mal et ils étaient démotivés. Franchement, il fallait aller les chercher. Et j'y suis allée et encore aujourd'hui, ça fait dix ans que j'ai quitté les laboratoires. Je suis toujours en relation avec certains, pas avec tous, mais toujours en relation avec certains et pas forcément les plus accueillants au départ. Mais comme quoi, ça a créé de beaux liens, parce que je pense qu'autant eux que moi, ils ont toujours été clairs et francs. C'était à Florence, c'est dans le Gers, c'est un sud-ouest, on a quand même un franc parlé. Donc, ce n'est pas des gens qui font semblant.

  • Speaker #0

    Notre accent ne peut pas trahir tout le monde.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    C'est pas moi, on doute ça. Tu es restée combien de temps dans cette année ?

  • Speaker #1

    Je suis restée sept ans.

  • Speaker #0

    Sept ans, d'accord.

  • Speaker #1

    Ça a été sept années très, très remplies. Et alors, c'était H24, 7 jours sur 7, mais ce n'était pas une contrainte. Parce que tout ce que je faisais, je savais pourquoi je le faisais et j'aimais ça. C'est vraiment quelque chose qui m'animait et puis j'étais fière d'être là aussi. Et donc, ça a été cette année très, très riche.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a fait que, sans peut-être rentrer dans les détails, je ne sais pas, mais que tu es partie de ce rôle de présidente de cette entreprise ? C'était un besoin de renouvellement, de changement ?

  • Speaker #1

    Non. C'est pas du tout ça, c'est en fait, j'ai fait ce que je disais aux copines de jamais faire. Tout quitter pour suivre un homme. Quand mes copines faisaient ça, je me disais, non mais c'est n'importe quoi. Et puis bon, je l'ai fait. Donc j'ai rencontré Rudy pendant mon aventure en Mességué, il y avait cinq ans avant. Et je suis tombée enceinte. Donc avant ça, on était chacun chez soi, c'était très bien. Pour les bons moments, c'était impeccable. Ma valeur, liberté, est toujours très forte. Et puis là, je suis tombée enceinte. On avait décidé d'avoir un enfant, puis c'est arrivé très très vite. Et du coup, lui était à Bordeaux. Moi, dans le Gers, et du coup, c'est là que j'ai décidé de partir. Huit mois de grossesse quand même, j'ai bien pris le temps de réfléchir. Tu dis là, à un moment donné, il va falloir se décider. Et voilà comment ça s'est passé. Mais ça a été compliqué. J'ai mis longtemps à faire le deuil de ce job.

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    Par rapport... Ce que j'avais quand même construit, reconstruit avec mes équipes, avec M. Ginesté, les relations humaines que j'avais créées aussi avec eux. Et je pense qu'il y avait aussi le prestige du poste. Tu ne retrouves pas du jour au lendemain, à 36 ans, un poste de présidente, directrice générale d'un laboratoire où tu adores les produits, tu adores le canal de distribution. J'aimais tout. J'aimais tout.

  • Speaker #0

    Et après ?

  • Speaker #1

    Et après, alors... Valeur travail très forte. Il était impossible pour moi de rester à la maison sans travailler. Donc, ma puce est née à Bordeaux. Trois mois plus tard, je reprenais un poste de directrice marketing au sein des laboratoires Fit Alliance à Mérignac. Belle entreprise, belle expérience également. Mais quand tu as dirigé une équipe, des volumes, tout ça, je me suis retrouvée toute seule dans un bureau avec deux stagiaires absolument adorables. Mais... Je m'ennuyais un peu. Et laissée ma gamine, elle faisait l'ouverture et la fermeture de la crèche. Pour moi, un poste où je n'arrivais pas à retrouver l'énergie, l'envie, la motivation par rapport à ce que c'était assez fade. C'était un super poste, mais tout de même assez fade par rapport à mon aventure d'avant. J'ai dit, bon, j'arrête, j'arrête. Et là, j'arrête. J'ai été recontactée par un ancien fournisseur de chez Mességuet qui m'a dit, Gladys, on ouvre un nouveau canal de distribution, on souhaiterait développer une nouvelle gamme de produits, on aimerait que tu fasses partie de l'aventure, est-ce que ça te tente ? Bien sûr que ça me tente, mais tu es à Lyon, moi je viens d'arriver à Bordeaux, ça va être compliqué. Il me dit, non mais tu n'enflammes pas, moi je ne veux pas de salariés, est-ce que tu pourrais monter ta structure et on te prendrait en tant que consultante senior ? J'ai 37 ans. C'est une histoire, une banque. Et donc, j'ai dit, écoute, je te rappelle et je te dis. J'ai réfléchi une soirée, je l'ai rappelé le lendemain matin. J'ai dit, allez, c'est OK, c'est parti. Et donc, c'est comme ça que je me suis lancée à mon compte. Ça a été une fois de plus l'opportunité et quelqu'un qui m'a fait confiance.

  • Speaker #0

    Et là, tu as mis le premier pied à l'étrier et tu es passée de cette fonction de consultante à ce que l'on connaît aujourd'hui. Quel a été le processus ?

  • Speaker #1

    Le processus, encore les opportunités, l'écoute de ce que les gens te disent. Ils te renvoient quelque chose une fois, deux fois, trois fois. Tu vas falloir que je creuse. Et donc, j'avais ce client sur Lyon, j'en avais d'autres sur Bordeaux, en Charente également, sur Angoulême. Et j'arrivais et les mecs faisaient « tiens, viens ma coach » . Une fois, deux fois. Alors moi, coach, pour moi, dans ma tête, c'était coach sportif. Et alors le sport, ben non. C'est pas trop ma cam. Et du coup, je me suis renseignée sur ce qu'était le métier de coach. Ça m'a parlé, ça m'a beaucoup parlé, mais j'ai bien compris aussi qu'il y avait des choses qui me manquaient, qu'il fallait, si je voulais continuer là-dedans, qu'il fallait que je me professionnalise. Et du coup, j'ai passé un master en coaching, en parallèle de mon activité. Un master en coaching que j'ai eu. Et du coup, c'est vrai que ça a changé pas mal de choses. Ça a changé pas mal de choses sur moi. J'ai compris certaines réactions, certains comportements parfois un peu excessifs ou hérissants ou paillassants. Tu sais qu'on peut avoir, quoi. T'es pas dingue. Il y a une explication à ça, c'est qu'on avait peut-être bafoué mes valeurs ou moi, je n'avais pas satisfait à certains besoins. Donc, j'ai compris pas mal de choses dans ma façon de fonctionner. Et je me suis améliorée aussi dans mon écoute aux autres. Parce que je voyais quand je venais pour un suivi de plan marketing ou d'action de communication, tout ce que j'avais décidé, tout ce qu'on avait décidé ensemble avec l'équipe. Ça roulait. Et tout ce que moi, j'avais voulu imposer en force, j'étais vraiment sûre que c'est ce qu'il fallait faire. C'était pas par péché d'orgueil. Ben ouais, merde ! Et j'étais vraiment persuadée qu'il fallait le faire, mais non, j'avais pas réussi à convaincre l'équipe. Donc comme ça venait pas d'eux, que ça venait que de moi, le suivi, ma cache, il y en avait pas. Ça avait pas avancé d'un iota. Donc, ça m'a beaucoup appris sur l'écoute, sur la reformulation, sur le poser des questions pour que les solutions émergent du groupe et pas être là à donner du poisson. Vraiment leur apprendre à se servir de la canne à pêche pour les rendre autonomes. Et c'est la plus belle des satisfactions aussi quand tu interviens en tant que consultante ou que coach. Ça, c'est chouette.

  • Speaker #0

    C'est le changement de posture.

  • Speaker #1

    Ah oui, Et après, comment j'ai basculé dans la formation ? Encore une fois, une rencontre. Là où j'ai passé mon master de coaching, le directeur venait de racheter l'école. Et à la fin de mon parcours, je lui ai fait un rapport d'étonnement. Je lui ai dit, voilà, voilà ce que j'ai apprécié au sein de ton école. Et voilà peut-être les axes d'amélioration qui pourraient être intéressants à ta dispo pour en discuter. Et ça, il n'y a plus. Bon, lui, ce n'était pas du tout sa cam. que de s'occuper de cette partie marketing commerciale. Il me dit, écoute, si ça te tente, je te donne une formation, pas une formation, pardon, une mission de six mois, et on refait le point dans six mois, on voit où on en est. Donc ça a plutôt bien marché, et pendant ces six mois, sa formatrice de Bordeaux l'a lâchée, et il m'a dit, je suis emmerdée, je n'ai plus de formatrice à Bordeaux, j'ai une promo qui commence et tout. Je lui ai dit, mais t'es pas emmerdée, tu m'as moi. Couteau suisse un peu. Il me dit, mais t'es pas formatrice. Alors c'est vrai que je n'étais pas formatrice, mais j'y fais moins confiance. Les cours, je les connais et ça va le faire. Donc il m'a dit « Ok, je te donne une promo. » Les formations duraient six mois également. C'était des séminaires, ce n'était pas du six mois tous les jours, mais il y avait pas mal de présentiel et des exercices en distanciel. Je te donne une promo de six mois, on fait le point et on verra. Et donc j'ai bossé, il n'y a pas de secret. Non, il n'y a pas de secret. On te donne ta chance, tu sais saisir l'opportunité, mais derrière, si tu ne fais rien, ça ne le fait pas. Donc j'ai bossé, j'ai beaucoup bossé et ça l'a fait. Et du coup, j'ai pris la direction de Bordeaux, celle de Toulouse. Lui était du côté d'Aix-en-Provence, il gérait Lyon-Paris et on avait un creux. Je lui ai dit, ce serait pas mal qu'on ouvre Montpellier. Donc j'ai ouvert Montpellier. Pareil, lui était à Paris, moi à Bordeaux. Il nous manquait Nantes. Je lui ai dit, si tu veux, je t'ouvre Nantes. Et c'est comme ça que j'ai pris la direction régionale de tout le Grand Ouest au niveau de la formation. Et donc, moi qui étais plutôt timide, introvertie, prendre la parole, c'était compliqué. J'avais l'impression que tout ce que je disais, c'était... absolument pas intéressant. Je parlais à la personne, mais les gens ne m'entendaient même pas. Et ça, ça fait partie d'une thérapie, quoi. Comme tu disais tout à l'heure, c'est toujours repousser un petit peu les limites. Mais ça n'a jamais été un saut dans le vide. Ça a été toujours petit pas par petit pas et beaucoup de travail derrière.

  • Speaker #0

    Quelque part, c'est la meilleure stratégie.

  • Speaker #1

    Du moins, c'est la mienne. C'est celle qui me convient le mieux quand même. Je veux bien faire des trucs dingues, mais il me faut un temps de préparation et d'apprentissage avant.

  • Speaker #0

    ça va vous tu mets les pieds quand même ouais tout de même et donc la partie formation au niveau des écoles et ensuite auprès des entreprises donc on va parler un peu aujourd'hui de ce que tu fais et des différentes formations que tu proposes notamment une on l'a compris sur la culture du possible qui retrace pas mal d'avis aussi aussi ouais et notamment comment saisir les opportunités puisque ça me fait penser qu'on en a parlé lors d'un podcast Au final, tout le monde a des opportunités qui sont, mais tout le monde ne les voit pas.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est sûr. Les gens me disent, toi tu as de la chance. Ben non, ça se provoque aussi. Mais après, je l'avais intégré, je me suis dit, oui c'est vrai, j'ai de la chance. Et j'ai une personne que j'accompagnais, comme quoi on apprend aussi beaucoup. Ce qu'on disait tout à l'heure, on apprend beaucoup des personnes que l'on forme ou que l'on accompagne. Il m'a dit, mais non Gladys, tu es de la chance. Tu sais, quand je lui disais, j'ai de la chance, lui il entendait. Tu as de la chance. Et c'est vrai que ça se dit, ben oui, la chance, elle arrive, mais si tu ne la saisis pas... Alors maintenant, j'avais des amis qui me disaient toujours ça, qui me disaient, toi, tu as de la chance, tu as de la chance. OK, bon, j'ai de la chance. Et toi, si tu en avais eu, tu aurais fait quoi ? Comment ça ? Pourquoi tu me dis ça ? Je ne sais pas, moi, j'ai eu de la chance, mais toi, apparemment, tu n'en as pas eu. Donc, si tu en avais eu, tu en aurais fait quoi ? Donc, ça bafouille un peu, mais... Ouais, il y a la chance, mais pas que.

  • Speaker #0

    Oui, parce que derrière, tu as des sujets sous-jacents aussi. C'est notamment dépasser ses peurs et ses croyances, quelque part.

  • Speaker #1

    Et se faire confiance, apprendre à se faire confiance aussi.

  • Speaker #0

    Et oser se mettre en danger de façon responsable.

  • Speaker #1

    De façon... écologique et responsable. Donc écologique au niveau... Quand je me lance un challenge, que ce soit professionnel, je n'ai pas envie qu'ils foutent le bordel dans le reste de ma vie non plus. Ou si c'est un challenge personnel, comme me lancer dans le rallye des gazelles, en tant que novice totale, je ne vais pas mettre ma vie en danger non plus. D'où le temps de préparation aussi, la préparation et s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Et justement, sur Alidé Gazzel, tu l'as fait avec ta sœur ?

  • Speaker #1

    Je l'ai fait avec ma petite sœur Anaïs, ouais. On a 11 ans d'écart. Comment c'est parti ? Alors, c'est quelque chose... J'en parlais. Alors, j'en parlais beaucoup. Moi, je n'avais pas l'impression d'en parler beaucoup. Mais quand j'ai annoncé que j'allais le faire, « Ah ben oui, c'est vrai, tu nous en avais parlé. » Et il y a quand même pas mal de personnes qui m'ont dit ça. Donc, je l'avais bien en tête quand même. Et donc, j'en avais parlé à ma sœur. Et un jour, elle m'envoie une vidéo. une vidéo avec Dominique Serra, qui est la fondatrice du Rallye des Gazelles. Alors, je regarde sa vidéo et en larmes, je me dis, putain, c'est dingue cette aventure et tout. Ma soeur me dit, alors, t'as regardé la vidéo ? Je dis, oui, j'ai regardé la vidéo. Mais bon. Le fameux mais bon, tu sais. Mais bon, c'est pas pour nous. Jamais de la vie, on sera capable de faire ça. Est-ce que tu penses qu'on va avoir le temps de préparer un rallye et d'y participer ? Et t'as vu combien ça coûte ? Laisse tomber. C'est vraiment pas pour nous, quoi. Et là, ma sœur, ça a été le coup de pied au cul de l'univers. Tu sais, des fois, on en a besoin aussi, un bon coup de pied au cul. Qui m'a dit, t'as pas compris ? C'est pas une question que je te pose. Ce rallye, on va le faire. Moi, je vais le faire. Et tu vas jamais me laisser partir toute seule dans le désert. Et comme c'est vrai que je suis très protectrice, avec ma petite sœur, elle a su y trouver les mots. J'ai dit, non, mais jamais de la vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu t'es fait manipulatrice ?

  • Speaker #1

    Bon, c'est vrai. Oui, c'est une sacrée manipulatrice avec moi, mais bon. Je le veux bien aussi. Exactement. Et du coup, j'ai dit, t'as raison, parce que le moment idéal...

  • Speaker #0

    C'est maintenant.

  • Speaker #1

    C'est maintenant, parce que c'est jamais... Soit c'est jamais, soit c'est maintenant, t'as raison. Et du coup, j'ai dit, allez, viens, on se fait un petit apéro et on discute. Et souvent, autour d'un apéro... ça aide ! J'avais en plus ma cousine qui travaille dans la com qui nous a rejoints et qui nous a bien motivés à faire ça quoi donc Et comme on en a parlé assez rapidement, une fois que tu commences à en parler, c'est compliqué de dire, parce qu'après les gens, bon alors, ce rallye, vous en êtes où ? Là, tu ne peux plus dire, ah ben non, finalement, c'était une lubie. On s'est engagés, puis on a commencé aussi à tester un peu dans notre réseau professionnel, parce qu'il nous fallait des partenaires, il nous fallait des sponsors, c'est un budget, il fallait trouver 35 000 euros, c'est pas rien. Et il nous restait un an, un an pour trouver 35 000 euros. Et donc on a commencé à en parler et du moment où quelques entreprises ont commencé à nous faire confiance, ben là on était obligé d'aller au bout de l'aventure quoi. On ne pouvait plus faire marche arrière quoi. Donc il y avait l'aspect financier puis après il y avait l'aspect... Ben ouais, la vérité, moi je n'ai même pas de voiture. Au quotidien, je n'ai pas de voiture. Et là, mon rêve, c'est de prendre un 4x4 et d'aller traverser le désert. Je ne sais pas changer une roue, bien sûr que non. La mécanique, je n'y connais rien. Le désensablage, rien. C'est une course sans GPS. Tu connais un peu le rallye des gazelles ?

  • Speaker #0

    Un peu,

  • Speaker #1

    mais on peut l'expliquer. En fait, c'est l'équivalent du Paris-Dakar pour vous, messieurs. D'accord ? Bon, c'est un peu moins médiatisé, mais ça, c'est un autre sujet. Donc, tu dois traverser le désert. Mais ça reste quand même une course avec une énorme iso. Je suis désolée, je ne sais plus laquelle. Mais c'est zéro trace de notre passage. D'accord ? Et l'idée, ce n'est pas une course de vitesse brute. C'est aussi de faire le moins de kilomètres possible. Donc, on consomme très peu. Ce n'est pas la vitesse, ce n'est pas la distance. C'est faire le moins de kilomètres possible, mais trouver un maximum de balises. Et tous les jours, on devait trouver entre 7 et 8 balises. Et une balise, tu vois, c'est un petit drapeau. à peu près comme ça, dans le désert, qui, suivant le sens du vent, c'est mort, tu ne le vois plus, ça devient complètement invisible. Et il fallait trouver ça sans GPS. Juste avec des points de longitude, de latitude, une petite boussole, là, j'aurais dû te les apporter, et une carte en noir et blanc des années 80.

  • Speaker #0

    Parce qu'il faut être écolo, pas de coulisses.

  • Speaker #1

    Ben non ! Et puis les dunes, un petit coup de vent, ça bouge ! Donc voilà, c'était quand même un sport. Et c'est ça, ça dure dix jours. C'est dix jours de compétition. On a deux nuits en autonomie où on dort toute seule dans le désert.

  • Speaker #0

    De citadine, tu vois un peu le bordel ? La peur des scorpions, des serpents, de tout ça. Et en fait, une fois que t'es là-dedans, tu n'y penses plus. Au début, si on avait prévu les gants, il faut creuser un peu dans le sable, on mettra les gants. Tu n'as rien à foutre. Tu as du sable jusque-là, tu ne ressembles à rien. Mais tu t'en fous. Ton seul objectif, c'est ça, c'est de trouver les balises. de trouver un maximum de balises, de prendre soin de ton 4x4, de prendre soin de ta coéquipière aussi.

  • Speaker #1

    Je ne connais pas le profil de ta sœur, mais quand tu es chef d'entreprise, que tu as géré des gens et tout ça, on a quand même assez cet esprit de compétition, malgré tout qui se passe.

  • Speaker #0

    Alors au début, c'est ça au début. Non, non, mais on n'y va pas pour le classement. Premier objectif, c'est déjà d'être sur la ligne de départ. Deuxième objectif, de le finir. Pas le classement, la ligne d'arrivée, ma sœur. Oui, oui, bien sûr. Au bout d'une demi-journée, c'est mort. Ton objectif, c'est d'avancer et de faire un classement.

  • Speaker #1

    Et quel a été le déclic de ta sœur pour justement pouvoir faire ce rallye ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle était, je ne vais pas parler pour elle, mais je pense qu'elle était à une période de sa vie où elle avait aussi envie de vivre quelque chose d'un peu hors norme. Elle avait besoin de s'aérer un peu l'esprit. Elle avait été longtemps salariée, elle venait de monter sa boîte de décoration d'intérieur. Et je pense qu'elle était arrivée à un stade où, mais qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je réintègre une équipe ou est-ce que je continue mon aventure en solo ? Voilà, je pense que c'était, pour elle, je pense que c'est une bouffée d'air frais. De toute façon, on dit souvent, la deux, quand tu t'inscris au Rallye des Gazelles, il te dit, attention les filles, on vous prévient, quand on revient du rallye, soit on change de mec, soit on change de métier.

  • Speaker #1

    Elle est toujours mariée avec le père Paul.

  • Speaker #0

    Elle est toujours mariée avec Rudy. Elle est toujours avec... Polo et voilà, toutes les deux, on a changé un peu notre façon de travailler. C'est vrai que tu gagnes en confiance en toi quand même, donc dans la culture du possible, tu te dis bon ben allez, pourquoi pas quoi, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous vous êtes redécouvert, vous, personnellement, et votre relation de soeur ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est la séquence émotion. On a toujours été très proches, malgré nos 11 ans de différence. On a la même maman, on n'a pas le même papa, mais on a toujours été quand même très très proches. Même sans avoir jamais vraiment vécu ensemble, parce que moi j'habitais chez ma grand-mère, après je suis partie en pension, mais ces 11 ans de différence, je ne sais pas pourquoi, je suis quelqu'un qui fait des trucs un peu bizarres, mais je suis quand même très responsable. Et je me suis mise à l'attente dans la tête que j'étais responsable d'elle. Donc j'avais toujours un peu ce rôle. de deuxième maman à ses côtés, et voire de sauveuse, tu vois. Je savais ce qui était bon pour elle. Bon, pas du tout. De toute façon, elle est assez grande pour prendre ses choix, ses décisions. Tu connais le triangle de Cartman, voilà. Donc, j'étais bien... Dans ma relation avec ma sœur, j'étais bien un coup sauveur, mais parfois bourreau, et parfois victime aussi, parce qu'elle n'écoutait pas ce que je voulais qu'elle fasse. Tu vois, donc ça tournait bien en rond. Puis elle, ça lui allait bien aussi. Chacune y trouvait son avantage, ce mode de fonctionnement. Et on s'est dit, voilà... On veut le faire, on veut vivre cette aventure ensemble, ça c'était sûr. Je ne voyais pas qui d'autre qu'elle, et j'espère qu'on ne l'est pas eu, j'ai un truc comme moi. Mais on avait quand même le plan B. On avait pas mal discuté, la communication c'est toujours la clé, jusqu'où est-ce qu'on est prête à aller. L'important dans cette aventure c'est quoi ? Bien sûr, c'est de franchir la ligne d'arrivée, mais à quel prix ? Et certainement pas au prix de notre relation. et de notre complicité. D'accord ? Ça, c'était vraiment le deal. Donc, on continue à se dire les choses, on est tempérament toujours thudiste, donc on dit les choses, on réfléchit parfois après, mais bon, on n'a aucun problème à revenir l'une vers l'autre et à se dire, bon, là, j'ai merdé, là, j'ai été trop loin ou je n'étais pas à ma place, je m'excuse. Voilà. Ou à dire, là, par contre, tu vois, je suis fatiguée. Pas envie de parler, parce qu'on est quand même pendant dix jours, avec le trajet et tout, donc plutôt pendant quinze jours, plutôt une vingtaine de jours, à 24 ensemble. 4x4, c'est petit. C'est petit, 4x4. Le soir, on dormait dans la même tente Ausha. On était tout le temps, tout le temps collés, avec des émotions. Tu trouves une balise, tu es la plus heureuse du monde. Tu ne la trouves pas, ou tu es dans le sable jusque-là, tu n'en peux plus. Tu te dis, mais qu'est-ce qui m'a pris ? de vouloir faire cette aventure. Donc on a posé un cadre sur jusqu'où est-ce qu'on était prête à aller et le fait d'accepter aussi, on se dit les choses cash, on garde notre mode de communication franc, mais si on prend soin aussi l'une de l'autre. Et le plus précieux, il y a la ligne d'arrivée en objectif bien sûr, mais jamais au détriment de notre relation et aussi de notre sécurité. Tout de même, parce qu'on a vu des nanas faire des tonneaux, ça calme aussi. Tonneau en 4x4 devant toi dans les dunes. Là, tu te dis, celle-là, peut-être qu'elle a contourné finalement. On va peut-être descendre du classement, mais on va quand même la contourner. Ou des nanas se mettre des coups de casque. Parce qu'au bout d'un moment, tu es à bout. 10 jours de compétition, c'est chaud. Dans un univers où... Elle va te repérer entre trois dunes. La carte, c'est catastrophique, ces cartes. C'est chaud, quoi. Donc, il y a de l'attention. Mais nous, on voulait le faire. On a deux filles. Elle, elle a une fille et un garçon. Moi, j'ai qu'une fille. Et montrer aussi à nos filles, c'est bien mignon, de parler de la culture du possible. Ma chérie, tout est possible aujourd'hui, tout comme un homme, machin, tout ça. Mais il faut aussi montrer l'exemple. On parlait de l'exemplarité tout à l'heure. Mais en tant que maman, mon rôle, moi aussi, c'est... Il y a les paroles, mais il y a aussi l'action. Parce que ce que tu dis, il n'écoute pas tout le temps. Mais par contre, ce que tu fais ou que tu ne fais pas, ça, il n'oublie pas. Donc ça, c'était... Il y avait aussi ce challenge-là, tu vois, de maman, de femme, de femme pour moi et de femme aussi. Mon homme aussi, je voulais qu'il soit fier de moi et de cette relation aussi avec ma sœur. Donc, il ne fallait pas que ça... On a toujours été très proches et c'est vrai que ça nous a encore plus rapprochés. Et moi... Ça m'a permis aussi de sortir de ce triangle et de voir que c'est une femme. Ce n'est plus ma petite sœur. Ça restera toujours ma petite sœur, mais c'est une sacrée nana aussi. Elle fait des choix et elle sait pourquoi elle les fait. Ce n'est pas à moi de faire ça. Je n'ai rien à dire. Si elle me demande, je dois être là pour elle. Ça m'a permis aussi de me repositionner en tant que sœur.

  • Speaker #1

    Vous êtes arrivée ?

  • Speaker #0

    On est arrivés sur la ligne d'arrivée. Pas sans peine, mais on y est arrivés. Sachant que le premier jour, on a cru que c'était fini. Ah oui, c'est rapide. Ah ouais, là, notre équipage, il s'appelait les Josies. Et on avait fait tout un fouin marketing, communication, les Josies par-ci, les Josies par-là. Et quand on a vu que le premier jour, on s'était plantés, mais bien, bien, et que tout risquait de s'arrêter là. Ça a été chaud, quoi. Mais on n'a rien lâché. Alors je dis, vraiment, il est hors de question que ça s'arrête aujourd'hui, quoi. Et pourtant, crois-moi, on était bien dans la merde. Il était... La nuit tombe très vite dans le désert. Et mauvaise gestion du temps. Je forme à ça, je forme à la gestion du temps. J'étais une vraie catastrophe. D'un coup, il a fait nuit. Et on était perdus. Perdus de jour, mais alors perdus de nuit. C'est encore pire !

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    tu te fais des loisirs de nous. Ah oui, là, ce n'est même plus question de trouver une balise. Il fallait trouver le bivouac, tu vois. Mais la nuit dans le désert, c'est noir noir. Il n'y a pas de... À part les étoiles, ça a été notre stratégie. On savait que le bivouac était à l'ouest. On s'est dit, allez, on va suivre l'étoile du berger. Sauf qu'au bout d'un moment, des étoiles, il y en avait partout. C'est laquelle ? Donc là, ça a été très, très compliqué. On a roulé plus de quatre heures dans le noir. On a pété deux amortisseurs le premier jour. Après, tu as toujours la solution d'appuyer sur le bouton rouge. L'équipe, l'assistante arrive, mais tu es hors classement. Et même si tu ne fais pas pour le classement, hors classement le premier jour. Là, je vous dis, il y a un minimum d'orgueil. Et ça, ce n'était pas acceptable. Et je disais, ma sœur, on roule toutes. Parce que tu peux aussi dormir dans le désert. Du moment que tu arrives au bivouac le lendemain, avant une certaine heure, tu n'es pas disqualifiée. Parce que tu rentres toute seule, donc il n'y a pas de problème. Mais le lendemain, on avait l'épreuve des dunes. Les dunes de Merzouga. Je t'invite à aller voir sur Google ce que ça représente. Je crois que c'est deux ou trois fois la dune du Pia. Tu vois, c'est des monstres. Et je dis, on ne peut pas arriver en vrac. Parce que si on dort, Dans le désert, on va partir quand il va faire jour, ça va nous décaler. Non, non, ce n'était pas acceptable. Et du coup, c'était le premier jour, on n'était pas fatigué non plus. Donc s'il y a une nuit où il ne fallait pas dormir, c'était celle-là. Et donc on a roulé, roulé, roulé. Et on a fini par trouver le bivouac, un miracle. Franchement, je ne sais pas comment on a fait. Un miracle. Parce que la boussole, au bout d'un moment, elle est de la merde. On roulait au pas aussi. Pourquoi on a pété les amortisseurs ? Parce qu'on est tombés dans un trou. On disait qu'on avait fait une telle maille Louise. Ça s'est mieux terminé que pour elle. Mais d'un coup, on s'est regardés. Il y a eu un gros moment de silence. Notre devise, c'était toujours vivante. Tant que tu es en vie, tu avances. Et donc, on a continué effectivement à avancer, mais on a eu les chocottes. On est arrivés au bivouac à 1h du matin. On y a des stands méca. C'est quand t'es dans le désert, tu dois te débrouiller. Quelques pièces. Nous, on avait des pièces de rechange, quelques pièces, mais tu dois te démerder. À la méca, pareil. Si toi, t'as pas les pièces pour changer ton véhicule, ben eux, il y a 204-4. La méca, il y a 10 stands, ils ont pas les pièces de tous les 4-4. Donc, on avait un amortisseur, que la personne qui nous a loués. Ça aussi, ça a été une aventure. Elle va louer à deux nanas, une qui ne conduit jamais, qui n'a pas de contrat d'assurance, pour aller faire un raid dans le désert. Bon, c'est autre chose. Et on est arrivés à 1h du matin à la méca. Donc, on a passé dans... On ne savait pas, nous, qu'on avait pété un amortisseur. On voyait bien qu'il ne roulait pas bien, qu'il y avait un bruit un peu étrange. Mais donc, c'est eux qui nous ont dit ça. Pendant la nuit, ils ont réussi à nous changer parce qu'on repartait le lendemain à 5h. Ils nous l'ont changé. L'autre, ils nous l'ont bidouillé. On a quand même pu faire la journée dans les dunes. Et le lendemain, ils avaient retrouvé le téléphone. Enfin, ils sont géniaux. La Mecca au Maroc, c'était extraordinaire. On était quand même paumés au milieu du désert. Ils arrivaient à nous trouver des pièces détachées de véhicules. Parce que notre Toyota, c'était un KDJ. Il était quand même assez vieux. Je crois qu'il datait de 2000. 2001 ou 2000. Enfin, tu vois, c'était quand même un vieux truc. Mais il était génial. Il fallait vraiment prendre soin. Et ça a marché. Donc, ce qu'on a mis, tout a failli s'arrêter. Mais on n'a rien lâché. Et là-dessus, on était d'accord. Et je pense aussi, on flippait toutes les deux. Mais pour protéger l'autre, on ne voulait pas le montrer. On a gardé le sourire. Puis, je pense qu'il y avait aussi... Les émotions étaient tellement fortes qu'on rigolait. On rigolait, on pleurait, mais on rigolait. Il n'y a pas eu de tension. C'est ta faute, c'est la mienne. Non, on s'en fout. J'ai fait des conneries. elle en a fait aussi, mais peu importe qui a fait la connerie. Ça aussi, c'est un cadre qu'on s'était mis, c'est orienter solution. On va merder toutes les deux, c'est sûr. Maintenant, voilà, peu importe qui a merdé, la solution, qu'est-ce qu'on peut faire ? Quelles sont les différentes options possibles et laquelle on choisit ? La plus réaliste et la plus aussi à notre niveau, bien sûr.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu retiens de cette expérience, si tu devais la résumer en quelques phrases ?

  • Speaker #0

    Je conseille à toutes les femmes de le faire. Alors, le rallye des gazelles ou une autre, mais quelque chose qui vraiment sorte de leur quotidien ou qui vraiment les fait vibrer ou quand elles y pensent, ça leur prend vraiment aux tripes, faites-le. Il n'y a pas de barrière. C'est vrai que le sport automobile, généralement, c'est plutôt réservé aux hommes, mais c'est possible. Si vraiment ça te fait vibrer, fais-le. Fais-le.

  • Speaker #1

    C'est chouette, on voit de plus en plus de femmes dans les sports automobiles.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, c'est... Non, non. Allez-y, faites-le, c'est possible. Voilà, on l'a pas gagné, mais on l'a fait, quoi.

  • Speaker #1

    C'est pas idole.

  • Speaker #0

    Non, non, on l'a pas gagné, non. Et quand je suis arrivée, ça, c'est drôle, parce que la ligne d'arrivée, il y avait donc mon mari et ma fille et ma nièce. Et donc, sur le chemin... Donc on avait repris les routes. Et je disais à ma sœur, c'est génial, on l'a fait. On pleurait, c'est génial, on l'a fait. Mais plus jamais ça, quoi. C'est quand même hyper dur, hyper physique. Mais plus jamais je me lance dans ce genre d'aventure, quoi.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que c'est pas comme quand tu cours un marathon où tu te dis plus jamais ça et sans croire après ?

  • Speaker #0

    J'arrive, ma fille qui me saute dans les bras et qui me dit, maman, toi, là, tu peux pas dire non. Et c'est vrai que le faire avec elle, ce serait formidable. Bon, elle a 10 ans. J'ai un peu le temps, mais que moi je fasse ça avec ma fille et ma sœur avec la sienne, ce serait magique.

  • Speaker #1

    Ce serait génial. Comment justement tu as dû affronter certaines peurs, notamment au désert, et tu en avais sur ma danse. Comment tu as réussi à dépasser ces peurs et à les apprivoiser ?

  • Speaker #0

    Alors, l'action, tu l'émotions. Tu vois, oui j'ai peur. Mais est-ce qu'on a le choix ? Une fois que tu es dans le désert, tu n'as pas le choix, à part avancer, tu n'as pas le choix. Parce qu'on ne va pas venir te chercher non plus. Tu peux appeler sur la balise de détresse, mais si tu as encore tes deux jambes, tes deux bras, tu y vois, ton véhicule fonctionne, ok, tu as peur, ma chérie, mais là, tu as signé pour ça aussi. Donc avance. Moi, c'est ça. C'est toujours l'action tue l'émotion. Et quand je suis en action, je réfléchis moins. Et du coup, je laisse moins de place à mes peurs. Et parce que nos peurs... Je ne peux pas parler pour les autres, mais moi, c'est souvent Spielberg. Elles sont souvent disproportionnées par rapport à la réalité. Et ça, tu le vois comment ? Comment est-ce que tu peux le savoir ? C'est quand tu agis, quand tu te mets en mouvement. Et tu vois, on l'a fait. Et tu te dis, ce n'est pas infaisable, ce n'est pas impossible. Si nous, vu notre niveau de départ, on a réussi à le faire, pourquoi ? Parce qu'on s'est mis en action. Parce qu'on a travaillé, parce qu'on a appris, parce qu'on s'est entouré des bonnes personnes aussi. Parce qu'on a mis aussi de la distance avec celles qui nous disaient « Mais vous êtes complètement barjots. Mais vous êtes nuls. Mais c'est hyper dangereux ce que vous allez faire. »

  • Speaker #1

    Et tu renvoies leur peur à elles. Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, leur peur à elles, ou parfois ça peut être aussi... C'est pas forcément mal intentionné. C'est peut-être parce qu'elles ont peur pour toi aussi, tu vois. Mais si vraiment tu veux avancer, ou si vraiment tu veux réaliser ce rêve, il faut être capable, pendant cette période, hop ! de ne pas écouter ces voix-là. Tu as suffisamment tes propres petites voix à gérer, tu ne vas pas en plus additionner celles des autres. Donc vraiment s'entourer des personnes qui croyaient en nous, qui trouvaient l'histoire folle, mais après tout, pourquoi pas ? Et ça, ça nous a bien aidé. Et nos peurs, c'est aussi comme ça. Quand tu t'entoures des bonnes personnes qui sont positives, enthousiastes et qui croient en toi, et à qui tu sais que tu peux tout dire, même quand j'avais peur. Je pouvais leur dire, et elles nous poussaient à continuer, parce qu'elles nous rappelaient aussi pourquoi on s'était lancé dans cette aventure. On savait, ce n'était pas la passion du 4x4. Ni de la boussole, ni de pelleter dans le sable par 40 degrés avec un casque sur la tête. Non, non, ce n'était pas ça. Et la nuit, dormir dans une tente, au bout de dix jours, c'était compliqué le con. Mais tu ne le sens même plus, tu es dans l'action, dans le mouvement. Il y a toujours la peur, parce qu'on n'est pas inconsciente non plus. Les gens qui n'ont pas peur, ça me fait peur aussi. Mais la peur, elle est là. Mais de toute façon, t'es là, il faut avancer. Pas n'importe comment, il faut quand même réfléchir. Mais il faut avancer. Donc moi, c'est vraiment l'action qui tue l'émotion.

  • Speaker #1

    Justement, par rapport aux peurs, je ne vais pas te couper. Il y a une image qui circule, que tu as déjà dû voir à travers les formations entre... Les peurs qu'on pense, oui, il va arriver. Puis un cercle beaucoup plus petit, ce qui peut réellement arriver. Et puis un petit poids. C'est ça. En fait, ce qui arrive vraiment.

  • Speaker #0

    Et des fois plus vicieux. Le petit poids, il est en dehors du gros cercle que tu avais imaginé, tu vois. Je ne peux pas t'améliorer. Tu peux t'améliorer. Donc oui, oui, oui. Tu vois sûrement que c'est une petite merdouille. Bien sûr que la vie est dangereuse. Mais rien faire, c'est triste.

  • Speaker #1

    Ce qui est chouette, c'est que tu racontes cette histoire-là et tu t'attaches à cette histoire et à la culture des possibles à travers une sorte de conférence stand-up, une pièce de théâtre, etc. Est-ce que tu peux m'expliquer ?

  • Speaker #0

    L'idée, c'était de partager. Je voulais en faire quelque chose de cette aventure. Comme je te disais tout à l'heure, envoyer vraiment le message. Si ça te parle, si ça te prend aux tripes, vas-y, commence, à ton rythme. Tu vois, on a des copines gazelles qui ont mis deux ans, trois ans à préparer leur rallye. On s'en fout. Chacun son rythme. Mais si tu veux le faire, fais ce premier petit pas. Ose commencer. Et c'est ça qui compte et qui fera aussi la différence. Par rapport à ceux qui n'osent pas, voilà. Et le stand-up, c'était ça. C'était vraiment pour encourager et inspirer là-dessus. Parce qu'on s'est créé aussi le personnage des Josies. au travers de cette aventure. Et l'idée, c'est vraiment ça. Si Josie l'a fait, sans déconner, tu peux le faire. Parce que la Josie, c'est vraiment la nana hyper maladroite. C'est la nana hyper maladroite, mais elle s'en fout. Elle ne cherche pas la perfection. La Josie, ce qu'elle veut, c'est s'émerveiller, c'est avancer, c'est apprendre, c'est découvrir, c'est rigoler d'elle. Déjà, pour commencer, il y a beaucoup d'autodérision aussi dans la conférence stand-up, au travers du personnage de la Josie. C'est pratique aussi. Ça m'a aidée aussi dans mon syndrome de l'imposteur, tu sais. C'est pas moi, c'est Josie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est toi qui m'a aidée, t'as créé ta sœur aussi.

  • Speaker #0

    Ah ben oui, un coup c'est ma sœur, un coup c'est Josie, moi je suis tranquille. Donc ça, c'était... Et au travers du stand-up, c'est vraiment ça, quoi. C'est oser commencer, s'entourer des bonnes personnes. Quand tu fais quelque chose, savoir pourquoi tu le fais. Parce que... Quand c'est difficile, c'est important d'avoir un pourquoi fort. Sinon, à la première, si ton pourquoi est faible, ta motivation n'aura pas de terrible, tes actions encore moins, et tu ne vas jamais le faire. Et ce n'est pas grave, parce que ce ne sera pas ton rêve à toi. Mais si tu as un pourquoi fort, donne-toi les moyens. Projette-toi, visualise. Et nous, c'est vrai qu'on se voyait au sein de notre 4x4, on se voyait dans les dunes, on se voyait d'une façon très...

  • Speaker #1

    Idéalisé.

  • Speaker #0

    Il a dû le courir, oui. Par rapport à ce que c'était. On n'avait pas capté qu'elles s'enchaînaient autant les dunes. Derrière une dune, il y avait encore une dune. Puis encore une dune. Et que c'était ça pendant un petit jour. Donc maintenant, on visualise bien. Et c'est ça. C'est possible si ça te parle vraiment. Et si ça te parle à toi. Si c'est ce que toi tu veux faire. Et c'est pas si c'est ce que les autres veulent que tu fasses. Ça, c'est super important. Le pourquoi tu le fais. Moi, le pourquoi, j'en parlais tout à l'heure, la notion d'exemplarité par rapport à ma fille. Et puis, ce coup de pied au cul que m'a donné ma sœur en me challengeant un peu. Si ce n'est pas maintenant, tu attends quoi ? J'avais 45 ans. Si je ne fais pas 45 ans, tu vas le faire quand ? Ça pique, mais c'est vrai. Qu'est-ce qui t'en empêche ? Et c'est souvent des questions en plus que je pose à mes coachés, où des fois je leur dis, et quand je leur dis, j'ai toujours ma petite voix à l'intérieur, qui me dit, putain, toi si on te posait cette question-là, t'aimerais qu'on te la pose ? Non, j'aimerais pas qu'on me la pose. Mais bon, eux ils me payent pour ça. T'es obligé, c'est ce qu'ils attendent aussi de toi, t'es pas là pour rester en surface, t'es vraiment là pour aller en profondeur. Et nos amis... Et ma sœur Anaïs, on a cette facilité aussi d'aller creuser en profondeur l'une et l'autre. Et c'est challengeant. C'est challengeant, des fois, ce n'est pas toujours confortable. Mais on sème des graines et ça fait réfléchir. Et là, après, tout de suite, je l'ai rappelé. Je me suis dit, ok, tu as raison, on va le faire, Spali. On va le faire.

  • Speaker #1

    Tu parlais de la visualisation dans le temps tout à l'heure. Je n'ai pas voulu t'en couper. C'est un exercice que vous avez pratiqué et est-ce que ça vous a aidé ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'en ai besoin. Tu parlais des stand-up tout à l'heure. Avant, je me visualise sur la scène. Et ça se passe toujours très bien. Oui, parce qu'on s'est déjà mis cul à la place. Et du coup, je ne sais pas, c'est magique. C'est magique. Donc, il n'y a pas que la visualisation. Toujours pareil, derrière, il y a l'action. Si tu visualises le cul sur ton canapé et que tu restes là pendant une semaine, il ne va pas se passer grand-chose. Mais voilà, ça fait partie des outils pour te programmer. Tu le vois, c'est pas l'inconnu. Le désert, effectivement, oui, c'était l'inconnu. La vision, elle n'était pas tout à fait réelle. Mais on y était, quoi. On y était quand même.

  • Speaker #1

    Ce que je trouve intéressant dans la visualisation, c'est le côté anticipation. Quand tu visualises, tu te projettes et tu fais tous les scénarios comme quand tu prends la parole en public, ça t'est arrivé, ça m'est arrivé. Tu fais tous les scénarios et tu dis, si là, ça arrive, si là, ça n'arrive pas, qu'est-ce que je dis ? Qu'est-ce qu'on fait ? Où est-ce que je vais me positionner ? Comment ça va se passer ? Qu'est-ce que je vais ressentir à ce moment-là ? Et c'est vrai que tu chantes ton cerveau, en fait, parce qu'il, quelque part, inconsciemment, il a déjà vécu la situation. Donc ça te permet d'avoir beaucoup moins de stress et d'avoir une adaptabilité incroyable.

  • Speaker #0

    Ah oui, tu es beaucoup plus serein. Et donc, tu envisages plein de scénarios. Donc, effectivement, c'est comme dans les peurs, tout ne se passe pas, mais toi, ça te sécurise tout de même. Et l'idée, c'est ça, c'est vraiment tout ce que tu peux anticiper, anticipe-le. Parce qu'il y aura toujours des imprévus. Tu vois, je crois que je n'ai plus qu'à le loisser dans la gestion du temps. Tout ce qui peut mal se passer, va mal se passer. Donc déjà, pour ce que... Donc toi, tout ce que tu peux anticiper, tout ce que tu peux préparer, prépare-le, anticipe-le. Et pour ça, il n'y a qu'une seule façon. Tu te poses et tu visualises. Et quand tu sais où tu vas, c'est quand même plus facile. Parce que si tu ne sais pas où tu veux aller, souvent tu ne vas nulle part. On a besoin. de donner cette information-là au cerveau. Après, bien sûr, tu peux donner un cap, et puis il peut y avoir des changements d'itinéraire, de chemin. OK, mais quand même, tu sais toujours, globalement, le but, l'objectif que tu cherches à atteindre. Et ça, je trouve que c'est primordial.

  • Speaker #1

    Dans tes conférences et tes interventions, tu parles aussi d'audace. Oui. Quelle définition tu donnerais à l'audace ?

  • Speaker #0

    L'audace, dans le...

  • Speaker #1

    Quelle est ta définition,

  • Speaker #0

    pardon ? Oui, oui. Audace, ose. C'est nous, notre mentor, c'est Jean-Claude Duss, quoi. Vas-y, fonce. Sur un malentendu, ça peut marcher. Oublie que t'as aucune chance, fonce. Sur un malentendu, ça peut marcher. Ben oui. Et c'est vraiment ça, quoi. L'audace, on veut pas que ce soit parfait. On veut le vivre, tu vois. Dans l'audace, il y a vraiment la notion de je veux le vivre. T'es pas prêt, mais c'est pas grave. Tu l'as jamais fait, mais c'est pas grave. Tu sais pas, mais c'est pas grave. De toute façon... C'est même normal, il y a toujours plus de choses que tu ne sais pas que de choses que tu sais, et heureusement.

  • Speaker #1

    Le chemin fait partie de l'apprentissage.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr, et c'est là qu'on s'éclate, parce que franchir la ligne d'arrivée, c'était extraordinaire. Mais tout le parcours est du tout début, la recherche des sponsors, monter l'association, les formations, les rencontres. Rien que ça, on y était déjà. Le rallye, je te dis qu'il dure dix jours, mais nous, il a vécu une année complète. Une année complète. Et à côté, la vraie vie, elle continue aussi. Comme quoi aussi, quand tu es motivé, quand tu sais pourquoi tu fais les choses, quand tu as une vision, le temps, l'organisation, tu la trouves.

  • Speaker #1

    Tu trouves les ressources.

  • Speaker #0

    Tu trouves toujours les ressources, le moyen.

  • Speaker #1

    Quel est ton plus grand rêve ?

  • Speaker #0

    Après celui-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est qu'il faut imaginer au cours où c'est vrai que tu vas réussir.

  • Speaker #0

    Moi, j'aimerais monter plus souvent sur scène, remplir des salles.

  • Speaker #1

    Faire une tournée d'églises.

  • Speaker #0

    Faire une tournée. Mais oui, j'ose y tourner. C'est un pro,

  • Speaker #1

    ce stand-up.

  • Speaker #0

    Ah oui, vraiment. Et pareil, j'ai pris goût à la formation, aux rencontres. J'ai pris goût au management. J'ai pris goût à être ponctuellement dans les entreprises en tant que consultante ou que coach. Et là, maintenant, cette nouvelle expérience, j'y prends vraiment goût. Parce que pareil, après, tu fais des rencontres. Il y a toujours une partie question-réponse. Toujours une partie questions-réponses. Et puis après, souvent, c'est dans des lieux quand même assez sympas où tu vas boire un verre aussi. Et le retour des gens, leur partage d'expériences aussi, ça te donne des idées pour la suite. Et de voir peut-être que tu peux être à l'origine d'une prise de conscience ou d'un élan ou d'une action. C'est de la reconnaissance aussi. Et on a besoin de reconnaissance.

  • Speaker #1

    Et quelle est la prochaine étape pour atteindre ce rêve pour toi ?

  • Speaker #0

    La continuer à travailler, à travailler mes écrits, à travailler ma communication et à oser aller vers les gens et leur proposer mes interventions sur scène. Il y a eu les salles de conférences, les bureaux, et maintenant ce sera sur scène. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    T'envisages de faire du théâtre ou on ne s'en prend pas besoin et tu restes justement là ?

  • Speaker #0

    J'aimerais beaucoup faire du théâtre. J'ai loupé les inscriptions de la rentrée à Bordeaux. Tout est complet très vite. Mais je suis en liste d'attente de trois troupes. C'est vrai. Donc, rentrée 2025, il n'y a pas moyen. Je m'incruste quelque part. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Talking from the challenge et de goût du risque, même si ça reste un risque majeur, quelle a été ta dernière première fois ?

  • Speaker #0

    Ah, moi ? ma dernière première fois. Aujourd'hui, déjà. Mais oui, aujourd'hui, c'est la première fois. Bienvenue. Merci, Fabien. C'est la première fois, oui, que je fais une interview comme ça, d'une heure, sur mon parcours. Et merci, c'est un chouette exercice, une belle opportunité.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas poser cette question de bravo.

  • Speaker #0

    Ouais, non, mais je te crois.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais à...

  • Speaker #0

    À Gladys, toute jeune, ado, qui se posait peut-être des questions sur ce qu'elle voulait faire. Et sur l'avenir, qu'on voit tout ce que tu as fait et vécu sur ta vie pro, sur ces 30 dernières années.

  • Speaker #1

    Je lui dirais, ne les écoute pas. Écoute-toi, toi. Fais-toi confiance. Et tout va bien se passer. Et c'est aussi mon mantra. C'est quand je flippe, parce que ça m'arrive tout de même de douter, de flipper. Je respire. La respiration, comme la visualisation, la respiration, c'est super important. Et je me dis, allez, tout va bien se passer. Tout va bien. Tout va bien se passer. Et tout ira de mieux en mieux. Tout va bien. Tout va bien aller. Et tout ira de mieux en mieux. Je ne sais pas pourquoi, je me le dis trois fois. Et effectivement, ça va mieux.

  • Speaker #0

    Et on va tout faire par trois.

  • Speaker #1

    Et j'y vais. J'aime bien aussi me laver les mains à l'eau froide. Ou respirer. Comme j'ai beaucoup travaillé dans les huiles essentielles, j'ai toujours mon petit flacon de menthe poivrée avec moi. Et ça m'oxygène. Je dis ressources comme ça. Je lui dirais ça. T'inquiète, ça va bien se passer. Fais-toi confiance. Ne les écoute pas.

  • Speaker #0

    J'ai suivi une conférence sur l'aromathérapie notamment et que certaines odeurs te faisaient penser à certaines situations ou te déclenchaient certaines émotions. Oui. Et c'est hyper intéressant. C'est peut-être ça aussi la menthe pour vrai.

  • Speaker #1

    La menthe pour vrai, c'est l'ouverture. Enfin, pour moi, après chacun sa signification. Mais pour moi, c'est vraiment l'ouverture. Et ça oxygène le cerveau. C'est la fraîcheur. Elle est bonne pour tout. Je suis assez migraineuse, donc j'en mets régulièrement là. Je suis assez gourmande. J'ai un peu trop mangé. C'est bon pour la digestion aussi. Enfin, voilà, ça donne du tonus, quoi. Quelques gouttes sur les poignets aussi, c'est énergisant, revitalisant. Moi, je la trouve très puissante.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Je vais aller au bureau.

  • Speaker #1

    On a aussi, parfait. Le gang, elle est tellement pauvrée.

  • Speaker #0

    Quelle est la personne, alors c'est toujours difficile de choisir un nom, mais la personne la plus inspirante que tu aies rencontrée dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Ah, je crois que c'est Monsieur Ginester. Vraiment. C'est quelqu'un qui a la réputation, et ce n'est pas qu'une réputation, d'être hyper exigeant. C'est quelqu'un de très droit. Mais l'exigence qu'il a envers les autres, moi, ce qui me plaît, c'est les gens qui sont capables de l'avoir envers eux-mêmes aussi. Et lui, oui, j'ai beaucoup appris. Oui, j'ai... Beaucoup pleuré aussi, parce que c'était beaucoup de pression. J'ai eu beaucoup de pression, mais je ne regrette à aucun moment. Et ça a toujours été fait de façon très intelligente et respectueuse aussi de la personne que j'étais. Il m'a fait confiance. Pour moi, ça reste... On est toujours en contact. On ne s'appelle pas souvent, mais quand on s'appelle, c'est comme si on s'était quitté la veille. Et il y a toujours cette relation de respect mutuel. Je suis fière parce que je lui ai envoyé ma conférence format court, format 20 minutes stand-up et j'ai eu un retour. Et venant de lui, waouh !

  • Speaker #0

    Et quel est le meilleur conseil que tu as reçu jusqu'alors ? C'est peut-être de lui remarquer aussi.

  • Speaker #1

    Le meilleur conseil ?

  • Speaker #0

    Le genre de conseil où on s'applique sur le moment avec le retour à l'université.

  • Speaker #1

    Alors la phrase est Pour lui, il m'a appris à écouter. Ça, c'est sûr. À beaucoup écouter avant d'agir. Ça peut être aussi... Tu n'es pas ce qui t'est arrivé. Enfin, c'est une citation, mais tu es ce que tu choisis aussi de devenir.

  • Speaker #0

    Ne suis-lui pas le passé.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est OK. OK. Mais et alors ? Et donc, on fait quoi maintenant ? Ce qui compte, c'est quoi ? Est-ce que c'est ce qui s'est passé ? Ou c'est ce que tu vas faire aujourd'hui ? Est-ce que tu vas construire demain ? Ça, c'est aussi mon leitmotiv.

  • Speaker #0

    Et toi, là ? Ça fait déjà une heure.

  • Speaker #1

    C'est passé super vite.

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Merci, en tout cas.

  • Speaker #0

    Généralement, c'est bon.

  • Speaker #1

    J'ai oublié, t'as raison, j'ai oublié les caméras.

  • Speaker #0

    Les caméras, oui. Oui, car le podcast est en version audio, mais également en version vidéo sur YouTube et des formats courts sur les réseaux. Gladys, on se donne un nouveau en 2026-2027 pour la tournée des Zéniths ?

  • Speaker #1

    Ah ben, ne t'inquiète, tu seras invitée, vous serez invitée.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci à toi, avec l'ensemble des réseaux pour pouvoir te suivre sur ton aventure et ton parcours. Merci à vous d'avoir écouté cet épisode que vous pouvez retrouver sur les différentes plateformes Apple, Deezer, Spotify. Vous avez l'habitude de nous retrouver également sur YouTube ou sur Instagram. Passez une très bonne journée et à bientôt. Salut !

Description

Avez-vous déjà pensé à ce qui vous empêche de réaliser vos rêves les plus fous ? Dans cet épisode d'Inspirez : Le podcast qui vous révèle, je reçois Gladys Pignide, une coach, formatrice et conférencière inspirante spécialisée en management et efficacité professionnelle.


Gladys partage avec nous son expérience, où elle évoque son rôle de coach et formatrice, aidant les individus à progresser dans leur travail et à se réaliser professionnellement. Sa conviction profonde que "la chance se provoque par l'action" résonne tout au long de notre conversation, offrant une perspective rafraîchissante sur la manière de saisir les opportunités qui se présentent à nous.


En plus de ses réflexions sur le monde du travail, Gladys nous entraîne dans ses aventures personnelles, notamment sa participation au rallye des gazelles avec sa sœur. Cette expérience, à la fois enrichissante et challengeante, a non seulement renforcé leur lien, mais a également été un véritable catalyseur de dépassement de soi. Elle nous rappelle que chaque défi peut devenir une occasion de grandir et d'apprendre.


À travers des anecdotes et des réflexions profondes, Gladys nous encourage à oser, à nous lancer dans nos propres défis et à croire en nous-mêmes. Son message est clair : tout est possible si l'on s'en donne les moyens.


Préparez-vous à être inspiré par cette rencontre enrichissante, qui pourrait bien changer votre vision de ce qui est possible dans votre vie professionnelle et personnelle.


Vous pouvez retrouver Gladys sur Linkedin : https://www.linkedin.com/in/gladys-bellamy-pignide-01986193/?trk=public_post_comment_actor-image&originalSubdomain=fr

Instagram : https://www.instagram.com/gladys.pignide/

Retrouvez la biographie de notre invité et l'ensemble des personnalités de notre podcast sur notre site : https://www.inspirez.co
Pour plus d'exclusivité rendez-vous sur notre compte Instagram : https://www.instagram.com/fabienbenede/

Le podcast français qui vous révèle l’histoire de personnalités inspirantes.✨


Ils sont chefs d’entreprise, sportifs de haut niveau, coachs, auteurs ou encore philosophes, nos invités prennent le temps de retracer leur parcours de vie autour d'une conversation avec Fabien Bénédé, lui-même chef d'entreprise depuis plus de 10 ans.

Des récits captivants et édifiants qui ont pour but d'apporter une dose quotidienne de motivation et d'inspiration pour tous ceux qui ont la volonté et l’ambition de s’accomplir. 


Dans chaque épisode, nos invités vous transportent dans leur passé, leur présent et leurs projets futurs, vous ouvrant ainsi les portes sur des parcours entrepreneuriaux, des carrières sportives, des philosophies de vie et des passions qui les animent.


Un podcast inspirant, qui vous offre également de précieux conseils et des témoignages en matière de développement personnel, d'entrepreneuriat, de dépassement de soi et de développement de carrière. Chaque épisode est une invitation à explorer des histoires de réussite et des leçons de vie qui peuvent transformer votre propre parcours.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Inspirer. Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Gladys Pignida. Salut Gladys.

  • Speaker #1

    Bonjour Fabien, merci de me recevoir.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Tu es coach, formatrice et conférencière, notamment sur le secteur de la culture du possible, ce qui m'a intéressé et qui m'a proposé de t'inviter ici. Avant de parler de toi, comment tu expliquerais ton métier de façon ludique à un enfant de 5 ans ?

  • Speaker #1

    Mon métier, alors disons que j'ai trois casquettes. J'ai la casquette, comme tu viens de le dire, de formatrice, coach et conférencière. Pour la partie formatrice, j'aide les personnes à progresser. à s'améliorer dans leur travail, dans leurs équipes, comme par exemple mieux s'organiser, mieux communiquer, mieux fonctionner ensemble, avoir une vision commune, des objectifs partagés. Ça, c'est pour la partie formation. Sur la partie coaching, ce sera davantage, je suis au point A, j'ai envie d'aller au point B, mais qu'est-ce que je peux faire, qu'est-ce que je peux mettre en place pour y aller ? Déjà réfléchir, il y a une partie de réflexion sur le pourquoi. Pourquoi est-ce que tu veux changer de direction, par exemple ? Ou pourquoi est-ce que tu veux aller plus loin ? Et après, ça va être sur le comment. Ou accompagner des personnes à se sortir de situations où elles ne se sentent plus forcément à leur place. Sur la partie conférencière, disons qu'un enfant de 5 ans, je monte sur scène et je raconte des histoires. Des histoires vraies. Des histoires vraies sur la culture du possible, notamment. Par exemple, comment une nana, non au moins, qui n'a pas fait forcément d'études, se retrouve à 30 ans PDG d'un laboratoire cosmétique dont elle a toujours rêvé quand elle était enfant. Comment cette même nana, qui était plutôt timide, introvertie, devient formatrice.

  • Speaker #0

    C'est presque du stand-up.

  • Speaker #1

    Et après, elle devient formatrice et coach en culture du possible. Et là, la dernière conférence, c'est sur comment cette nana, toujours qui ne connaît rien en mécanique, en 4x4, décide de faire le rallye des gazelles qui consiste justement à traverser le désert du Sahara sans GPS. En autonomie totale, avec sa petite sœur qui ne connaît rien non plus. Donc voilà, c'est des histoires drôles. Mais il y a quand même toujours une partie d'introspection et de réflexion sur, si elle, elle l'a fait, pourquoi pas moi ?

  • Speaker #0

    On va revenir sur tout ton parcours. Cette volonté de te challenger, c'est quelque chose que tu as eu dès le début, cette envie de transmettre, d'apprendre, de te dépasser ? C'est venu au fil du temps ?

  • Speaker #1

    C'est venu au fil du temps. C'est venu au fil du temps. Oui, c'était au départ, il y avait cette notion de cette valeur de liberté, d'indépendance qui était forte chez moi. toute petite et après je suis partie dans cette direction sur des fonctions commerciales marketing malgré un tempérament plutôt timide réservé je me mettais quand même souvent ce genre de challenge parce que j'avais envie de sortir justement de cette timidité

  • Speaker #0

    Cette volonté de craindre ta timidité comment tu t'y es pris et quelles ont été un petit peu les différentes étapes pour toi parce que ça ça parle à pas mal de monde surtout au début de notre carrière

  • Speaker #1

    Les rencontres Des rencontres qui m'ont permis... Enfin voilà, il y a eu les rencontres, puis après il y a les opportunités que tu arrives à saisir. Et puis petit pas par petit pas, au départ, oui, ça a été dans des fonctions commerciales. Et puis après, ça a été dans la formation. Et puis après, dans une des directions d'entreprise. Et après, sur scène avec les conférences stand-up.

  • Speaker #0

    Et donc tu as commencé ta carrière en travaillant avec ton père ? Oui. C'est une belle bêtise.

  • Speaker #1

    Oui. Mon père, j'avais 21 ans. Mon père était parti vivre dans le Gers. Moi, je suis originaire de Nîmes. Et avec la petite fille qui idolâtre son père. Et du coup, j'ai décidé de partir vivre proche de lui et d'intégrer son entreprise. C'était une TPE, un laboratoire de compléments alimentaires et huile essentielle, aromathérapie. Et je te parle de ça. Aujourd'hui, c'est très à la mode. Les huiles essentielles, moi c'était maintenant il y a 26-27 ans, et donc c'était quand même assez marginal. de vendre ce genre de produit. Donc, il fallait vraiment convaincre.

  • Speaker #0

    Et quelle a été la volonté de ton père de créer cette boîte et toi de le rejoindre ?

  • Speaker #1

    La volonté de mon père ? Alors, j'étais petite, je ne sais plus trop. Mon père aime beaucoup le changement. Mon père était fonctionnaire à la SNCF et je pense qu'il s'ennuyait beaucoup vu le tempérament qu'il a. Et du coup, il a décidé de tout claquer et de monter ce petit laboratoire dans son garage.

  • Speaker #0

    On en parlait juste avant, ça c'est audacieux. Il est fonctionnaire à la SNCF et tu oses partir pour l'entrepôt ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, mais c'est lui, c'est lui, oui. Ça le dessine très très bien, le changement, l'audace, c'est bien ça. Donc effectivement, ça a été une forme d'exemple, bien sûr, sur la culture du possible aussi, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et j'imagine que...

  • Speaker #1

    Parce que dans la famille, les gargants étaient cheminots de père en fils. Il a cassé... Il a cassé les codes, oui.

  • Speaker #0

    D'accord. Quelles ont été les particularités de bosser avec Tambor ? Parce que pour avoir certains vécus autour, ce n'est pas toujours ça.

  • Speaker #1

    Alors, la valeur d'exemplarité, très très forte. Parce que même si c'était une petite entreprise, j'étais quand même la fille du patron. Donc, il fallait que je sois exemplaire. Il fallait arriver avant tout le monde, partir après tout le monde et avoir des résultats meilleurs que le reste de l'équipe aussi. Donc ça aussi, ça m'a challengée parce qu'il me faisait confiance. Il me donnait un poste quand même clé, la partie commerciale. Et moi, quand on me fait confiance, que ce soit mon père ou une autre personne, c'est impossible de décevoir. Donc, j'ai vraiment tout donné. J'ai beaucoup appris. Beaucoup appris.

  • Speaker #0

    Ça a duré combien de temps ?

  • Speaker #1

    Ça a duré huit ans. D'accord. Ça a duré huit ans. Ensuite, il a vendu. pour des raisons qui lui sont personnelles. Je suis restée, j'ai fait l'accompagnement du nouveau dirigeant. Mais je voulais sa place au nouveau dirigeant. Et donc là, ça n'avait pas été possible. Et du coup, j'ai préféré partir. D'accord. J'ai préféré partir parce que j'ai eu cette opportunité. J'ai vu une annonce, je cherchais au sein des laboratoires Maurice Mességuet, qui pour moi était vraiment le laboratoire exemplaire de par l'histoire et le parcours de M. Mességuet, qui était aussi un des pionniers en phytothérapie. Lui, il a commencé en 1958. Donc c'était vraiment au tout début de se soigner par les plantes. Et donc, j'ai vu cette annonce, j'y suis allée et voilà. Et ça a marché, je suis partie. Et voilà. Et voilà. Je suis restée six mois responsable commercial. La direction a été remerciée. Changement de cap. L'actionnaire principal est venu, a dit voilà, moi, j'en peux plus des laboratoires, mais c'est, je veux perdre de l'argent depuis trop de temps sur cette entreprise. Je vais vendre. En attendant, il me faut un manager de transition. Je cherche un volontaire. Bon, personne ne levait la main. Bon, moi j'avais 30 ans, pas grand-chose à perdre. Je me suis dit, c'est dommage, il faut y aller quoi, pourquoi pas ? Donc j'ai levé la main, il m'a dit, ok, rendez-vous samedi matin à 7h dans mon bureau. Je t'expliquerai ce que tu devras faire, ce que j'attendrai de toi. Et ça s'est fait comme ça. Alors au début, c'était vraiment de transition, parce qu'il a eu pour objectif de vendre. Au bout de trois mois, je pense qu'il a vu qu'il y avait des... des mouvements quand même au sein de l'entreprise, des résultats. Et donc j'ai été de nouveau convoquée au siège et là il m'a donné le challenge. Je te donne un angle à 10. Si au bout d'un an tu me mets la boîte à l'équilibre, je t'en donne la présidence. Et là moi une fois de plus, quelqu'un m'a fait confiance. Impossible de décevoir, donc j'ai retroussé mes manches et j'y suis allée. Et on a réussi à mettre la boîte à l'équilibre. On s'est vraiment l'équipé moi, parce que c'était une équipe d'une trentaine de personnes. J'avais la niaque, l'envie de réussir, mais eux, ils avaient tout l'historique, toute l'expérience, dont moi, je manquais sévèrement. Donc, ça l'a fait. On a réussi et même au bout de quatre ans, on est passé de 5 à 10 millions de chiffre d'affaires en remboursant toutes nos dettes. C'était une très, très belle aventure entrepreneuriale.

  • Speaker #0

    Tu te retrouves à 30 ans, managing une trentaine de personnes, dont certains plus âgés et plus expérimentés. Oui,

  • Speaker #1

    je regardais les fiches de poste. 1978, eux ils rentraient dans la vie active moi j'arrivais sur Terre donc au début il faut trouver sa place mais l'urgence c'était pas forcément il fallait plaire il fallait créer de la cohésion il fallait fédérer mais il fallait obtenir des résultats vite c'est ça qui arrive à convaincre le mieux donc sur les 30 au début non je faisais pas Je n'avais pas les 30 avec moi. Il y a toujours des alliés, des personnes qui doutent un peu et puis des personnes qui sont contre. C'est normal, quel que soit le groupe, quelle que soit l'équipe, c'est toujours comme ça. Mais j'ai mis mon énergie. Qui y croit ? Qui a envie d'y aller ? Et puis petit à petit, on a réussi à convaincre les plus sceptiques, mais au travers de résultats et d'actions.

  • Speaker #0

    Comment tu as trouvé ta place ?

  • Speaker #1

    Comment j'ai trouvé ma place ? Je l'ai prise. Et je suis réagi à essayer de faire les choses qui me semblaient justes, qui me semblaient justes pour l'entreprise. J'ai fait des erreurs. Humainement, en tant que jeune manager, c'est vrai que je pense que j'ai fait des erreurs, mais qui n'en fait pas. Enfin voilà, qui n'en fait pas ? Et puis après, j'ai aucun problème à m'excuser si je vois que là, j'ai peut-être pas été juste ou pas suffisamment à l'écoute. Je manquais peut-être d'écoute. J'ai aucun problème à me dire, bon ben là, j'ai merdé, excuse-moi. Si t'es OK, on peut en discuter, quoi. Voilà, c'était quoi déjà la question ?

  • Speaker #0

    Comment tu t'es fait ta place ?

  • Speaker #1

    Comme ça, en restant moi-même, je pense. En dire, quand je sais, je sais, mais je n'ai aucun problème à dire je ne sais pas quoi. Je ne sais pas qui peut m'aider, ou qui peut prendre le dossier, ou est-ce qu'on peut le prendre ensemble. J'ai écouté aussi pas mal, j'ai eu la chance d'être accompagnée justement par l'actionnaire principal, qui était M. Philippe Ginesté, et quand il a vu que j'en voulais, et que j'étais prête à... travailler, que j'avais une valeur travail forte, m'a accompagnée. Donc lui aussi qui avait quand même une sacrée expérience en gestion d'entreprise, je l'ai beaucoup écoutée et voilà, ça a fonctionné.

  • Speaker #0

    Parce que Philippe Ginesté, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est le créateur de...

  • Speaker #1

    Le fondateur du groupe Gifi, ouais.

  • Speaker #0

    Effectivement. Il a un peu d'expérience.

  • Speaker #1

    Il a un petit peu d'expérience, oui, et quand ce monsieur te donne de son temps, tu le prends, oui, c'est précieux.

  • Speaker #0

    Et comment... Tu as perçu avec le recul, te retrouver à 30 ans, gérer ce genre de choses ? Est-ce que tu t'imaginais faire ça ?

  • Speaker #1

    Jamais de la vie. Jamais de la vie. Jamais de la vie. Moi, je n'ai pas fait de grandes études. J'ai appris sur le tas.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, ça.

  • Speaker #1

    J'ai appris sur le tas. Et j'ai eu souvent ce complexe, justement, de ne pas avoir fait de grandes études. Mais c'est vraiment... Une fois que tu es dedans, tu ne te poses pas toutes ces questions. Peut-être aujourd'hui, avec le recul, oui, c'est d'excellentes... d'excellentes questions pour savoir effectivement sur quelles ressources internes ou externes j'ai pu m'appuyer. Mais quand j'étais en poste, quand j'étais dans ce... C'est comme un challenge, c'était un défi qu'on me lançait, mais que j'ai accepté donc je me lançais aussi à moi-même. Je ne me posais vraiment pas toutes ces questions, j'étais vraiment dans l'action. C'est pour ça que des fois je me suis plantée. Mais je me suis toujours relevée et puis voilà, il ne faut pas s'entêter.

  • Speaker #0

    Comment tu as géré ces... Cette pression que tu avais justement, parce que j'imagine que tu avais les deux côtés, tu avais les attentes fortes de l'actionnaire principal, ces managers de transition avec cette volonté de vendre et puis on sait le temps que ça prend, comment ça peut se passer. Et aussi de l'autre côté, les salariés où ils t'ont peut-être vu comme la dernière chance ou la sauveuse qui va peut-être nous sortir de l'embarras parce que s'il y a une vente, ça peut se passer différemment, il peut y avoir...

  • Speaker #1

    Il y avait un peu d'usure aussi au niveau des équipes parce que des directeurs, ils en avaient vu passer pas mal et ils étaient démotivés. Franchement, il fallait aller les chercher. Et j'y suis allée et encore aujourd'hui, ça fait dix ans que j'ai quitté les laboratoires. Je suis toujours en relation avec certains, pas avec tous, mais toujours en relation avec certains et pas forcément les plus accueillants au départ. Mais comme quoi, ça a créé de beaux liens, parce que je pense qu'autant eux que moi, ils ont toujours été clairs et francs. C'était à Florence, c'est dans le Gers, c'est un sud-ouest, on a quand même un franc parlé. Donc, ce n'est pas des gens qui font semblant.

  • Speaker #0

    Notre accent ne peut pas trahir tout le monde.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    C'est pas moi, on doute ça. Tu es restée combien de temps dans cette année ?

  • Speaker #1

    Je suis restée sept ans.

  • Speaker #0

    Sept ans, d'accord.

  • Speaker #1

    Ça a été sept années très, très remplies. Et alors, c'était H24, 7 jours sur 7, mais ce n'était pas une contrainte. Parce que tout ce que je faisais, je savais pourquoi je le faisais et j'aimais ça. C'est vraiment quelque chose qui m'animait et puis j'étais fière d'être là aussi. Et donc, ça a été cette année très, très riche.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a fait que, sans peut-être rentrer dans les détails, je ne sais pas, mais que tu es partie de ce rôle de présidente de cette entreprise ? C'était un besoin de renouvellement, de changement ?

  • Speaker #1

    Non. C'est pas du tout ça, c'est en fait, j'ai fait ce que je disais aux copines de jamais faire. Tout quitter pour suivre un homme. Quand mes copines faisaient ça, je me disais, non mais c'est n'importe quoi. Et puis bon, je l'ai fait. Donc j'ai rencontré Rudy pendant mon aventure en Mességué, il y avait cinq ans avant. Et je suis tombée enceinte. Donc avant ça, on était chacun chez soi, c'était très bien. Pour les bons moments, c'était impeccable. Ma valeur, liberté, est toujours très forte. Et puis là, je suis tombée enceinte. On avait décidé d'avoir un enfant, puis c'est arrivé très très vite. Et du coup, lui était à Bordeaux. Moi, dans le Gers, et du coup, c'est là que j'ai décidé de partir. Huit mois de grossesse quand même, j'ai bien pris le temps de réfléchir. Tu dis là, à un moment donné, il va falloir se décider. Et voilà comment ça s'est passé. Mais ça a été compliqué. J'ai mis longtemps à faire le deuil de ce job.

  • Speaker #0

    Par rapport à quoi ?

  • Speaker #1

    Par rapport... Ce que j'avais quand même construit, reconstruit avec mes équipes, avec M. Ginesté, les relations humaines que j'avais créées aussi avec eux. Et je pense qu'il y avait aussi le prestige du poste. Tu ne retrouves pas du jour au lendemain, à 36 ans, un poste de présidente, directrice générale d'un laboratoire où tu adores les produits, tu adores le canal de distribution. J'aimais tout. J'aimais tout.

  • Speaker #0

    Et après ?

  • Speaker #1

    Et après, alors... Valeur travail très forte. Il était impossible pour moi de rester à la maison sans travailler. Donc, ma puce est née à Bordeaux. Trois mois plus tard, je reprenais un poste de directrice marketing au sein des laboratoires Fit Alliance à Mérignac. Belle entreprise, belle expérience également. Mais quand tu as dirigé une équipe, des volumes, tout ça, je me suis retrouvée toute seule dans un bureau avec deux stagiaires absolument adorables. Mais... Je m'ennuyais un peu. Et laissée ma gamine, elle faisait l'ouverture et la fermeture de la crèche. Pour moi, un poste où je n'arrivais pas à retrouver l'énergie, l'envie, la motivation par rapport à ce que c'était assez fade. C'était un super poste, mais tout de même assez fade par rapport à mon aventure d'avant. J'ai dit, bon, j'arrête, j'arrête. Et là, j'arrête. J'ai été recontactée par un ancien fournisseur de chez Mességuet qui m'a dit, Gladys, on ouvre un nouveau canal de distribution, on souhaiterait développer une nouvelle gamme de produits, on aimerait que tu fasses partie de l'aventure, est-ce que ça te tente ? Bien sûr que ça me tente, mais tu es à Lyon, moi je viens d'arriver à Bordeaux, ça va être compliqué. Il me dit, non mais tu n'enflammes pas, moi je ne veux pas de salariés, est-ce que tu pourrais monter ta structure et on te prendrait en tant que consultante senior ? J'ai 37 ans. C'est une histoire, une banque. Et donc, j'ai dit, écoute, je te rappelle et je te dis. J'ai réfléchi une soirée, je l'ai rappelé le lendemain matin. J'ai dit, allez, c'est OK, c'est parti. Et donc, c'est comme ça que je me suis lancée à mon compte. Ça a été une fois de plus l'opportunité et quelqu'un qui m'a fait confiance.

  • Speaker #0

    Et là, tu as mis le premier pied à l'étrier et tu es passée de cette fonction de consultante à ce que l'on connaît aujourd'hui. Quel a été le processus ?

  • Speaker #1

    Le processus, encore les opportunités, l'écoute de ce que les gens te disent. Ils te renvoient quelque chose une fois, deux fois, trois fois. Tu vas falloir que je creuse. Et donc, j'avais ce client sur Lyon, j'en avais d'autres sur Bordeaux, en Charente également, sur Angoulême. Et j'arrivais et les mecs faisaient « tiens, viens ma coach » . Une fois, deux fois. Alors moi, coach, pour moi, dans ma tête, c'était coach sportif. Et alors le sport, ben non. C'est pas trop ma cam. Et du coup, je me suis renseignée sur ce qu'était le métier de coach. Ça m'a parlé, ça m'a beaucoup parlé, mais j'ai bien compris aussi qu'il y avait des choses qui me manquaient, qu'il fallait, si je voulais continuer là-dedans, qu'il fallait que je me professionnalise. Et du coup, j'ai passé un master en coaching, en parallèle de mon activité. Un master en coaching que j'ai eu. Et du coup, c'est vrai que ça a changé pas mal de choses. Ça a changé pas mal de choses sur moi. J'ai compris certaines réactions, certains comportements parfois un peu excessifs ou hérissants ou paillassants. Tu sais qu'on peut avoir, quoi. T'es pas dingue. Il y a une explication à ça, c'est qu'on avait peut-être bafoué mes valeurs ou moi, je n'avais pas satisfait à certains besoins. Donc, j'ai compris pas mal de choses dans ma façon de fonctionner. Et je me suis améliorée aussi dans mon écoute aux autres. Parce que je voyais quand je venais pour un suivi de plan marketing ou d'action de communication, tout ce que j'avais décidé, tout ce qu'on avait décidé ensemble avec l'équipe. Ça roulait. Et tout ce que moi, j'avais voulu imposer en force, j'étais vraiment sûre que c'est ce qu'il fallait faire. C'était pas par péché d'orgueil. Ben ouais, merde ! Et j'étais vraiment persuadée qu'il fallait le faire, mais non, j'avais pas réussi à convaincre l'équipe. Donc comme ça venait pas d'eux, que ça venait que de moi, le suivi, ma cache, il y en avait pas. Ça avait pas avancé d'un iota. Donc, ça m'a beaucoup appris sur l'écoute, sur la reformulation, sur le poser des questions pour que les solutions émergent du groupe et pas être là à donner du poisson. Vraiment leur apprendre à se servir de la canne à pêche pour les rendre autonomes. Et c'est la plus belle des satisfactions aussi quand tu interviens en tant que consultante ou que coach. Ça, c'est chouette.

  • Speaker #0

    C'est le changement de posture.

  • Speaker #1

    Ah oui, Et après, comment j'ai basculé dans la formation ? Encore une fois, une rencontre. Là où j'ai passé mon master de coaching, le directeur venait de racheter l'école. Et à la fin de mon parcours, je lui ai fait un rapport d'étonnement. Je lui ai dit, voilà, voilà ce que j'ai apprécié au sein de ton école. Et voilà peut-être les axes d'amélioration qui pourraient être intéressants à ta dispo pour en discuter. Et ça, il n'y a plus. Bon, lui, ce n'était pas du tout sa cam. que de s'occuper de cette partie marketing commerciale. Il me dit, écoute, si ça te tente, je te donne une formation, pas une formation, pardon, une mission de six mois, et on refait le point dans six mois, on voit où on en est. Donc ça a plutôt bien marché, et pendant ces six mois, sa formatrice de Bordeaux l'a lâchée, et il m'a dit, je suis emmerdée, je n'ai plus de formatrice à Bordeaux, j'ai une promo qui commence et tout. Je lui ai dit, mais t'es pas emmerdée, tu m'as moi. Couteau suisse un peu. Il me dit, mais t'es pas formatrice. Alors c'est vrai que je n'étais pas formatrice, mais j'y fais moins confiance. Les cours, je les connais et ça va le faire. Donc il m'a dit « Ok, je te donne une promo. » Les formations duraient six mois également. C'était des séminaires, ce n'était pas du six mois tous les jours, mais il y avait pas mal de présentiel et des exercices en distanciel. Je te donne une promo de six mois, on fait le point et on verra. Et donc j'ai bossé, il n'y a pas de secret. Non, il n'y a pas de secret. On te donne ta chance, tu sais saisir l'opportunité, mais derrière, si tu ne fais rien, ça ne le fait pas. Donc j'ai bossé, j'ai beaucoup bossé et ça l'a fait. Et du coup, j'ai pris la direction de Bordeaux, celle de Toulouse. Lui était du côté d'Aix-en-Provence, il gérait Lyon-Paris et on avait un creux. Je lui ai dit, ce serait pas mal qu'on ouvre Montpellier. Donc j'ai ouvert Montpellier. Pareil, lui était à Paris, moi à Bordeaux. Il nous manquait Nantes. Je lui ai dit, si tu veux, je t'ouvre Nantes. Et c'est comme ça que j'ai pris la direction régionale de tout le Grand Ouest au niveau de la formation. Et donc, moi qui étais plutôt timide, introvertie, prendre la parole, c'était compliqué. J'avais l'impression que tout ce que je disais, c'était... absolument pas intéressant. Je parlais à la personne, mais les gens ne m'entendaient même pas. Et ça, ça fait partie d'une thérapie, quoi. Comme tu disais tout à l'heure, c'est toujours repousser un petit peu les limites. Mais ça n'a jamais été un saut dans le vide. Ça a été toujours petit pas par petit pas et beaucoup de travail derrière.

  • Speaker #0

    Quelque part, c'est la meilleure stratégie.

  • Speaker #1

    Du moins, c'est la mienne. C'est celle qui me convient le mieux quand même. Je veux bien faire des trucs dingues, mais il me faut un temps de préparation et d'apprentissage avant.

  • Speaker #0

    ça va vous tu mets les pieds quand même ouais tout de même et donc la partie formation au niveau des écoles et ensuite auprès des entreprises donc on va parler un peu aujourd'hui de ce que tu fais et des différentes formations que tu proposes notamment une on l'a compris sur la culture du possible qui retrace pas mal d'avis aussi aussi ouais et notamment comment saisir les opportunités puisque ça me fait penser qu'on en a parlé lors d'un podcast Au final, tout le monde a des opportunités qui sont, mais tout le monde ne les voit pas.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est sûr. Les gens me disent, toi tu as de la chance. Ben non, ça se provoque aussi. Mais après, je l'avais intégré, je me suis dit, oui c'est vrai, j'ai de la chance. Et j'ai une personne que j'accompagnais, comme quoi on apprend aussi beaucoup. Ce qu'on disait tout à l'heure, on apprend beaucoup des personnes que l'on forme ou que l'on accompagne. Il m'a dit, mais non Gladys, tu es de la chance. Tu sais, quand je lui disais, j'ai de la chance, lui il entendait. Tu as de la chance. Et c'est vrai que ça se dit, ben oui, la chance, elle arrive, mais si tu ne la saisis pas... Alors maintenant, j'avais des amis qui me disaient toujours ça, qui me disaient, toi, tu as de la chance, tu as de la chance. OK, bon, j'ai de la chance. Et toi, si tu en avais eu, tu aurais fait quoi ? Comment ça ? Pourquoi tu me dis ça ? Je ne sais pas, moi, j'ai eu de la chance, mais toi, apparemment, tu n'en as pas eu. Donc, si tu en avais eu, tu en aurais fait quoi ? Donc, ça bafouille un peu, mais... Ouais, il y a la chance, mais pas que.

  • Speaker #0

    Oui, parce que derrière, tu as des sujets sous-jacents aussi. C'est notamment dépasser ses peurs et ses croyances, quelque part.

  • Speaker #1

    Et se faire confiance, apprendre à se faire confiance aussi.

  • Speaker #0

    Et oser se mettre en danger de façon responsable.

  • Speaker #1

    De façon... écologique et responsable. Donc écologique au niveau... Quand je me lance un challenge, que ce soit professionnel, je n'ai pas envie qu'ils foutent le bordel dans le reste de ma vie non plus. Ou si c'est un challenge personnel, comme me lancer dans le rallye des gazelles, en tant que novice totale, je ne vais pas mettre ma vie en danger non plus. D'où le temps de préparation aussi, la préparation et s'entourer des bonnes personnes.

  • Speaker #0

    Et justement, sur Alidé Gazzel, tu l'as fait avec ta sœur ?

  • Speaker #1

    Je l'ai fait avec ma petite sœur Anaïs, ouais. On a 11 ans d'écart. Comment c'est parti ? Alors, c'est quelque chose... J'en parlais. Alors, j'en parlais beaucoup. Moi, je n'avais pas l'impression d'en parler beaucoup. Mais quand j'ai annoncé que j'allais le faire, « Ah ben oui, c'est vrai, tu nous en avais parlé. » Et il y a quand même pas mal de personnes qui m'ont dit ça. Donc, je l'avais bien en tête quand même. Et donc, j'en avais parlé à ma sœur. Et un jour, elle m'envoie une vidéo. une vidéo avec Dominique Serra, qui est la fondatrice du Rallye des Gazelles. Alors, je regarde sa vidéo et en larmes, je me dis, putain, c'est dingue cette aventure et tout. Ma soeur me dit, alors, t'as regardé la vidéo ? Je dis, oui, j'ai regardé la vidéo. Mais bon. Le fameux mais bon, tu sais. Mais bon, c'est pas pour nous. Jamais de la vie, on sera capable de faire ça. Est-ce que tu penses qu'on va avoir le temps de préparer un rallye et d'y participer ? Et t'as vu combien ça coûte ? Laisse tomber. C'est vraiment pas pour nous, quoi. Et là, ma sœur, ça a été le coup de pied au cul de l'univers. Tu sais, des fois, on en a besoin aussi, un bon coup de pied au cul. Qui m'a dit, t'as pas compris ? C'est pas une question que je te pose. Ce rallye, on va le faire. Moi, je vais le faire. Et tu vas jamais me laisser partir toute seule dans le désert. Et comme c'est vrai que je suis très protectrice, avec ma petite sœur, elle a su y trouver les mots. J'ai dit, non, mais jamais de la vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu t'es fait manipulatrice ?

  • Speaker #1

    Bon, c'est vrai. Oui, c'est une sacrée manipulatrice avec moi, mais bon. Je le veux bien aussi. Exactement. Et du coup, j'ai dit, t'as raison, parce que le moment idéal...

  • Speaker #0

    C'est maintenant.

  • Speaker #1

    C'est maintenant, parce que c'est jamais... Soit c'est jamais, soit c'est maintenant, t'as raison. Et du coup, j'ai dit, allez, viens, on se fait un petit apéro et on discute. Et souvent, autour d'un apéro... ça aide ! J'avais en plus ma cousine qui travaille dans la com qui nous a rejoints et qui nous a bien motivés à faire ça quoi donc Et comme on en a parlé assez rapidement, une fois que tu commences à en parler, c'est compliqué de dire, parce qu'après les gens, bon alors, ce rallye, vous en êtes où ? Là, tu ne peux plus dire, ah ben non, finalement, c'était une lubie. On s'est engagés, puis on a commencé aussi à tester un peu dans notre réseau professionnel, parce qu'il nous fallait des partenaires, il nous fallait des sponsors, c'est un budget, il fallait trouver 35 000 euros, c'est pas rien. Et il nous restait un an, un an pour trouver 35 000 euros. Et donc on a commencé à en parler et du moment où quelques entreprises ont commencé à nous faire confiance, ben là on était obligé d'aller au bout de l'aventure quoi. On ne pouvait plus faire marche arrière quoi. Donc il y avait l'aspect financier puis après il y avait l'aspect... Ben ouais, la vérité, moi je n'ai même pas de voiture. Au quotidien, je n'ai pas de voiture. Et là, mon rêve, c'est de prendre un 4x4 et d'aller traverser le désert. Je ne sais pas changer une roue, bien sûr que non. La mécanique, je n'y connais rien. Le désensablage, rien. C'est une course sans GPS. Tu connais un peu le rallye des gazelles ?

  • Speaker #0

    Un peu,

  • Speaker #1

    mais on peut l'expliquer. En fait, c'est l'équivalent du Paris-Dakar pour vous, messieurs. D'accord ? Bon, c'est un peu moins médiatisé, mais ça, c'est un autre sujet. Donc, tu dois traverser le désert. Mais ça reste quand même une course avec une énorme iso. Je suis désolée, je ne sais plus laquelle. Mais c'est zéro trace de notre passage. D'accord ? Et l'idée, ce n'est pas une course de vitesse brute. C'est aussi de faire le moins de kilomètres possible. Donc, on consomme très peu. Ce n'est pas la vitesse, ce n'est pas la distance. C'est faire le moins de kilomètres possible, mais trouver un maximum de balises. Et tous les jours, on devait trouver entre 7 et 8 balises. Et une balise, tu vois, c'est un petit drapeau. à peu près comme ça, dans le désert, qui, suivant le sens du vent, c'est mort, tu ne le vois plus, ça devient complètement invisible. Et il fallait trouver ça sans GPS. Juste avec des points de longitude, de latitude, une petite boussole, là, j'aurais dû te les apporter, et une carte en noir et blanc des années 80.

  • Speaker #0

    Parce qu'il faut être écolo, pas de coulisses.

  • Speaker #1

    Ben non ! Et puis les dunes, un petit coup de vent, ça bouge ! Donc voilà, c'était quand même un sport. Et c'est ça, ça dure dix jours. C'est dix jours de compétition. On a deux nuits en autonomie où on dort toute seule dans le désert.

  • Speaker #0

    De citadine, tu vois un peu le bordel ? La peur des scorpions, des serpents, de tout ça. Et en fait, une fois que t'es là-dedans, tu n'y penses plus. Au début, si on avait prévu les gants, il faut creuser un peu dans le sable, on mettra les gants. Tu n'as rien à foutre. Tu as du sable jusque-là, tu ne ressembles à rien. Mais tu t'en fous. Ton seul objectif, c'est ça, c'est de trouver les balises. de trouver un maximum de balises, de prendre soin de ton 4x4, de prendre soin de ta coéquipière aussi.

  • Speaker #1

    Je ne connais pas le profil de ta sœur, mais quand tu es chef d'entreprise, que tu as géré des gens et tout ça, on a quand même assez cet esprit de compétition, malgré tout qui se passe.

  • Speaker #0

    Alors au début, c'est ça au début. Non, non, mais on n'y va pas pour le classement. Premier objectif, c'est déjà d'être sur la ligne de départ. Deuxième objectif, de le finir. Pas le classement, la ligne d'arrivée, ma sœur. Oui, oui, bien sûr. Au bout d'une demi-journée, c'est mort. Ton objectif, c'est d'avancer et de faire un classement.

  • Speaker #1

    Et quel a été le déclic de ta sœur pour justement pouvoir faire ce rallye ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle était, je ne vais pas parler pour elle, mais je pense qu'elle était à une période de sa vie où elle avait aussi envie de vivre quelque chose d'un peu hors norme. Elle avait besoin de s'aérer un peu l'esprit. Elle avait été longtemps salariée, elle venait de monter sa boîte de décoration d'intérieur. Et je pense qu'elle était arrivée à un stade où, mais qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je réintègre une équipe ou est-ce que je continue mon aventure en solo ? Voilà, je pense que c'était, pour elle, je pense que c'est une bouffée d'air frais. De toute façon, on dit souvent, la deux, quand tu t'inscris au Rallye des Gazelles, il te dit, attention les filles, on vous prévient, quand on revient du rallye, soit on change de mec, soit on change de métier.

  • Speaker #1

    Elle est toujours mariée avec le père Paul.

  • Speaker #0

    Elle est toujours mariée avec Rudy. Elle est toujours avec... Polo et voilà, toutes les deux, on a changé un peu notre façon de travailler. C'est vrai que tu gagnes en confiance en toi quand même, donc dans la culture du possible, tu te dis bon ben allez, pourquoi pas quoi, pourquoi pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous vous êtes redécouvert, vous, personnellement, et votre relation de soeur ?

  • Speaker #0

    Ah, c'est la séquence émotion. On a toujours été très proches, malgré nos 11 ans de différence. On a la même maman, on n'a pas le même papa, mais on a toujours été quand même très très proches. Même sans avoir jamais vraiment vécu ensemble, parce que moi j'habitais chez ma grand-mère, après je suis partie en pension, mais ces 11 ans de différence, je ne sais pas pourquoi, je suis quelqu'un qui fait des trucs un peu bizarres, mais je suis quand même très responsable. Et je me suis mise à l'attente dans la tête que j'étais responsable d'elle. Donc j'avais toujours un peu ce rôle. de deuxième maman à ses côtés, et voire de sauveuse, tu vois. Je savais ce qui était bon pour elle. Bon, pas du tout. De toute façon, elle est assez grande pour prendre ses choix, ses décisions. Tu connais le triangle de Cartman, voilà. Donc, j'étais bien... Dans ma relation avec ma sœur, j'étais bien un coup sauveur, mais parfois bourreau, et parfois victime aussi, parce qu'elle n'écoutait pas ce que je voulais qu'elle fasse. Tu vois, donc ça tournait bien en rond. Puis elle, ça lui allait bien aussi. Chacune y trouvait son avantage, ce mode de fonctionnement. Et on s'est dit, voilà... On veut le faire, on veut vivre cette aventure ensemble, ça c'était sûr. Je ne voyais pas qui d'autre qu'elle, et j'espère qu'on ne l'est pas eu, j'ai un truc comme moi. Mais on avait quand même le plan B. On avait pas mal discuté, la communication c'est toujours la clé, jusqu'où est-ce qu'on est prête à aller. L'important dans cette aventure c'est quoi ? Bien sûr, c'est de franchir la ligne d'arrivée, mais à quel prix ? Et certainement pas au prix de notre relation. et de notre complicité. D'accord ? Ça, c'était vraiment le deal. Donc, on continue à se dire les choses, on est tempérament toujours thudiste, donc on dit les choses, on réfléchit parfois après, mais bon, on n'a aucun problème à revenir l'une vers l'autre et à se dire, bon, là, j'ai merdé, là, j'ai été trop loin ou je n'étais pas à ma place, je m'excuse. Voilà. Ou à dire, là, par contre, tu vois, je suis fatiguée. Pas envie de parler, parce qu'on est quand même pendant dix jours, avec le trajet et tout, donc plutôt pendant quinze jours, plutôt une vingtaine de jours, à 24 ensemble. 4x4, c'est petit. C'est petit, 4x4. Le soir, on dormait dans la même tente Ausha. On était tout le temps, tout le temps collés, avec des émotions. Tu trouves une balise, tu es la plus heureuse du monde. Tu ne la trouves pas, ou tu es dans le sable jusque-là, tu n'en peux plus. Tu te dis, mais qu'est-ce qui m'a pris ? de vouloir faire cette aventure. Donc on a posé un cadre sur jusqu'où est-ce qu'on était prête à aller et le fait d'accepter aussi, on se dit les choses cash, on garde notre mode de communication franc, mais si on prend soin aussi l'une de l'autre. Et le plus précieux, il y a la ligne d'arrivée en objectif bien sûr, mais jamais au détriment de notre relation et aussi de notre sécurité. Tout de même, parce qu'on a vu des nanas faire des tonneaux, ça calme aussi. Tonneau en 4x4 devant toi dans les dunes. Là, tu te dis, celle-là, peut-être qu'elle a contourné finalement. On va peut-être descendre du classement, mais on va quand même la contourner. Ou des nanas se mettre des coups de casque. Parce qu'au bout d'un moment, tu es à bout. 10 jours de compétition, c'est chaud. Dans un univers où... Elle va te repérer entre trois dunes. La carte, c'est catastrophique, ces cartes. C'est chaud, quoi. Donc, il y a de l'attention. Mais nous, on voulait le faire. On a deux filles. Elle, elle a une fille et un garçon. Moi, j'ai qu'une fille. Et montrer aussi à nos filles, c'est bien mignon, de parler de la culture du possible. Ma chérie, tout est possible aujourd'hui, tout comme un homme, machin, tout ça. Mais il faut aussi montrer l'exemple. On parlait de l'exemplarité tout à l'heure. Mais en tant que maman, mon rôle, moi aussi, c'est... Il y a les paroles, mais il y a aussi l'action. Parce que ce que tu dis, il n'écoute pas tout le temps. Mais par contre, ce que tu fais ou que tu ne fais pas, ça, il n'oublie pas. Donc ça, c'était... Il y avait aussi ce challenge-là, tu vois, de maman, de femme, de femme pour moi et de femme aussi. Mon homme aussi, je voulais qu'il soit fier de moi et de cette relation aussi avec ma sœur. Donc, il ne fallait pas que ça... On a toujours été très proches et c'est vrai que ça nous a encore plus rapprochés. Et moi... Ça m'a permis aussi de sortir de ce triangle et de voir que c'est une femme. Ce n'est plus ma petite sœur. Ça restera toujours ma petite sœur, mais c'est une sacrée nana aussi. Elle fait des choix et elle sait pourquoi elle les fait. Ce n'est pas à moi de faire ça. Je n'ai rien à dire. Si elle me demande, je dois être là pour elle. Ça m'a permis aussi de me repositionner en tant que sœur.

  • Speaker #1

    Vous êtes arrivée ?

  • Speaker #0

    On est arrivés sur la ligne d'arrivée. Pas sans peine, mais on y est arrivés. Sachant que le premier jour, on a cru que c'était fini. Ah oui, c'est rapide. Ah ouais, là, notre équipage, il s'appelait les Josies. Et on avait fait tout un fouin marketing, communication, les Josies par-ci, les Josies par-là. Et quand on a vu que le premier jour, on s'était plantés, mais bien, bien, et que tout risquait de s'arrêter là. Ça a été chaud, quoi. Mais on n'a rien lâché. Alors je dis, vraiment, il est hors de question que ça s'arrête aujourd'hui, quoi. Et pourtant, crois-moi, on était bien dans la merde. Il était... La nuit tombe très vite dans le désert. Et mauvaise gestion du temps. Je forme à ça, je forme à la gestion du temps. J'étais une vraie catastrophe. D'un coup, il a fait nuit. Et on était perdus. Perdus de jour, mais alors perdus de nuit. C'est encore pire !

  • Speaker #1

    Là,

  • Speaker #0

    tu te fais des loisirs de nous. Ah oui, là, ce n'est même plus question de trouver une balise. Il fallait trouver le bivouac, tu vois. Mais la nuit dans le désert, c'est noir noir. Il n'y a pas de... À part les étoiles, ça a été notre stratégie. On savait que le bivouac était à l'ouest. On s'est dit, allez, on va suivre l'étoile du berger. Sauf qu'au bout d'un moment, des étoiles, il y en avait partout. C'est laquelle ? Donc là, ça a été très, très compliqué. On a roulé plus de quatre heures dans le noir. On a pété deux amortisseurs le premier jour. Après, tu as toujours la solution d'appuyer sur le bouton rouge. L'équipe, l'assistante arrive, mais tu es hors classement. Et même si tu ne fais pas pour le classement, hors classement le premier jour. Là, je vous dis, il y a un minimum d'orgueil. Et ça, ce n'était pas acceptable. Et je disais, ma sœur, on roule toutes. Parce que tu peux aussi dormir dans le désert. Du moment que tu arrives au bivouac le lendemain, avant une certaine heure, tu n'es pas disqualifiée. Parce que tu rentres toute seule, donc il n'y a pas de problème. Mais le lendemain, on avait l'épreuve des dunes. Les dunes de Merzouga. Je t'invite à aller voir sur Google ce que ça représente. Je crois que c'est deux ou trois fois la dune du Pia. Tu vois, c'est des monstres. Et je dis, on ne peut pas arriver en vrac. Parce que si on dort, Dans le désert, on va partir quand il va faire jour, ça va nous décaler. Non, non, ce n'était pas acceptable. Et du coup, c'était le premier jour, on n'était pas fatigué non plus. Donc s'il y a une nuit où il ne fallait pas dormir, c'était celle-là. Et donc on a roulé, roulé, roulé. Et on a fini par trouver le bivouac, un miracle. Franchement, je ne sais pas comment on a fait. Un miracle. Parce que la boussole, au bout d'un moment, elle est de la merde. On roulait au pas aussi. Pourquoi on a pété les amortisseurs ? Parce qu'on est tombés dans un trou. On disait qu'on avait fait une telle maille Louise. Ça s'est mieux terminé que pour elle. Mais d'un coup, on s'est regardés. Il y a eu un gros moment de silence. Notre devise, c'était toujours vivante. Tant que tu es en vie, tu avances. Et donc, on a continué effectivement à avancer, mais on a eu les chocottes. On est arrivés au bivouac à 1h du matin. On y a des stands méca. C'est quand t'es dans le désert, tu dois te débrouiller. Quelques pièces. Nous, on avait des pièces de rechange, quelques pièces, mais tu dois te démerder. À la méca, pareil. Si toi, t'as pas les pièces pour changer ton véhicule, ben eux, il y a 204-4. La méca, il y a 10 stands, ils ont pas les pièces de tous les 4-4. Donc, on avait un amortisseur, que la personne qui nous a loués. Ça aussi, ça a été une aventure. Elle va louer à deux nanas, une qui ne conduit jamais, qui n'a pas de contrat d'assurance, pour aller faire un raid dans le désert. Bon, c'est autre chose. Et on est arrivés à 1h du matin à la méca. Donc, on a passé dans... On ne savait pas, nous, qu'on avait pété un amortisseur. On voyait bien qu'il ne roulait pas bien, qu'il y avait un bruit un peu étrange. Mais donc, c'est eux qui nous ont dit ça. Pendant la nuit, ils ont réussi à nous changer parce qu'on repartait le lendemain à 5h. Ils nous l'ont changé. L'autre, ils nous l'ont bidouillé. On a quand même pu faire la journée dans les dunes. Et le lendemain, ils avaient retrouvé le téléphone. Enfin, ils sont géniaux. La Mecca au Maroc, c'était extraordinaire. On était quand même paumés au milieu du désert. Ils arrivaient à nous trouver des pièces détachées de véhicules. Parce que notre Toyota, c'était un KDJ. Il était quand même assez vieux. Je crois qu'il datait de 2000. 2001 ou 2000. Enfin, tu vois, c'était quand même un vieux truc. Mais il était génial. Il fallait vraiment prendre soin. Et ça a marché. Donc, ce qu'on a mis, tout a failli s'arrêter. Mais on n'a rien lâché. Et là-dessus, on était d'accord. Et je pense aussi, on flippait toutes les deux. Mais pour protéger l'autre, on ne voulait pas le montrer. On a gardé le sourire. Puis, je pense qu'il y avait aussi... Les émotions étaient tellement fortes qu'on rigolait. On rigolait, on pleurait, mais on rigolait. Il n'y a pas eu de tension. C'est ta faute, c'est la mienne. Non, on s'en fout. J'ai fait des conneries. elle en a fait aussi, mais peu importe qui a fait la connerie. Ça aussi, c'est un cadre qu'on s'était mis, c'est orienter solution. On va merder toutes les deux, c'est sûr. Maintenant, voilà, peu importe qui a merdé, la solution, qu'est-ce qu'on peut faire ? Quelles sont les différentes options possibles et laquelle on choisit ? La plus réaliste et la plus aussi à notre niveau, bien sûr.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu retiens de cette expérience, si tu devais la résumer en quelques phrases ?

  • Speaker #0

    Je conseille à toutes les femmes de le faire. Alors, le rallye des gazelles ou une autre, mais quelque chose qui vraiment sorte de leur quotidien ou qui vraiment les fait vibrer ou quand elles y pensent, ça leur prend vraiment aux tripes, faites-le. Il n'y a pas de barrière. C'est vrai que le sport automobile, généralement, c'est plutôt réservé aux hommes, mais c'est possible. Si vraiment ça te fait vibrer, fais-le. Fais-le.

  • Speaker #1

    C'est chouette, on voit de plus en plus de femmes dans les sports automobiles.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, c'est... Non, non. Allez-y, faites-le, c'est possible. Voilà, on l'a pas gagné, mais on l'a fait, quoi.

  • Speaker #1

    C'est pas idole.

  • Speaker #0

    Non, non, on l'a pas gagné, non. Et quand je suis arrivée, ça, c'est drôle, parce que la ligne d'arrivée, il y avait donc mon mari et ma fille et ma nièce. Et donc, sur le chemin... Donc on avait repris les routes. Et je disais à ma sœur, c'est génial, on l'a fait. On pleurait, c'est génial, on l'a fait. Mais plus jamais ça, quoi. C'est quand même hyper dur, hyper physique. Mais plus jamais je me lance dans ce genre d'aventure, quoi.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que c'est pas comme quand tu cours un marathon où tu te dis plus jamais ça et sans croire après ?

  • Speaker #0

    J'arrive, ma fille qui me saute dans les bras et qui me dit, maman, toi, là, tu peux pas dire non. Et c'est vrai que le faire avec elle, ce serait formidable. Bon, elle a 10 ans. J'ai un peu le temps, mais que moi je fasse ça avec ma fille et ma sœur avec la sienne, ce serait magique.

  • Speaker #1

    Ce serait génial. Comment justement tu as dû affronter certaines peurs, notamment au désert, et tu en avais sur ma danse. Comment tu as réussi à dépasser ces peurs et à les apprivoiser ?

  • Speaker #0

    Alors, l'action, tu l'émotions. Tu vois, oui j'ai peur. Mais est-ce qu'on a le choix ? Une fois que tu es dans le désert, tu n'as pas le choix, à part avancer, tu n'as pas le choix. Parce qu'on ne va pas venir te chercher non plus. Tu peux appeler sur la balise de détresse, mais si tu as encore tes deux jambes, tes deux bras, tu y vois, ton véhicule fonctionne, ok, tu as peur, ma chérie, mais là, tu as signé pour ça aussi. Donc avance. Moi, c'est ça. C'est toujours l'action tue l'émotion. Et quand je suis en action, je réfléchis moins. Et du coup, je laisse moins de place à mes peurs. Et parce que nos peurs... Je ne peux pas parler pour les autres, mais moi, c'est souvent Spielberg. Elles sont souvent disproportionnées par rapport à la réalité. Et ça, tu le vois comment ? Comment est-ce que tu peux le savoir ? C'est quand tu agis, quand tu te mets en mouvement. Et tu vois, on l'a fait. Et tu te dis, ce n'est pas infaisable, ce n'est pas impossible. Si nous, vu notre niveau de départ, on a réussi à le faire, pourquoi ? Parce qu'on s'est mis en action. Parce qu'on a travaillé, parce qu'on a appris, parce qu'on s'est entouré des bonnes personnes aussi. Parce qu'on a mis aussi de la distance avec celles qui nous disaient « Mais vous êtes complètement barjots. Mais vous êtes nuls. Mais c'est hyper dangereux ce que vous allez faire. »

  • Speaker #1

    Et tu renvoies leur peur à elles. Voilà.

  • Speaker #0

    Ouais, leur peur à elles, ou parfois ça peut être aussi... C'est pas forcément mal intentionné. C'est peut-être parce qu'elles ont peur pour toi aussi, tu vois. Mais si vraiment tu veux avancer, ou si vraiment tu veux réaliser ce rêve, il faut être capable, pendant cette période, hop ! de ne pas écouter ces voix-là. Tu as suffisamment tes propres petites voix à gérer, tu ne vas pas en plus additionner celles des autres. Donc vraiment s'entourer des personnes qui croyaient en nous, qui trouvaient l'histoire folle, mais après tout, pourquoi pas ? Et ça, ça nous a bien aidé. Et nos peurs, c'est aussi comme ça. Quand tu t'entoures des bonnes personnes qui sont positives, enthousiastes et qui croient en toi, et à qui tu sais que tu peux tout dire, même quand j'avais peur. Je pouvais leur dire, et elles nous poussaient à continuer, parce qu'elles nous rappelaient aussi pourquoi on s'était lancé dans cette aventure. On savait, ce n'était pas la passion du 4x4. Ni de la boussole, ni de pelleter dans le sable par 40 degrés avec un casque sur la tête. Non, non, ce n'était pas ça. Et la nuit, dormir dans une tente, au bout de dix jours, c'était compliqué le con. Mais tu ne le sens même plus, tu es dans l'action, dans le mouvement. Il y a toujours la peur, parce qu'on n'est pas inconsciente non plus. Les gens qui n'ont pas peur, ça me fait peur aussi. Mais la peur, elle est là. Mais de toute façon, t'es là, il faut avancer. Pas n'importe comment, il faut quand même réfléchir. Mais il faut avancer. Donc moi, c'est vraiment l'action qui tue l'émotion.

  • Speaker #1

    Justement, par rapport aux peurs, je ne vais pas te couper. Il y a une image qui circule, que tu as déjà dû voir à travers les formations entre... Les peurs qu'on pense, oui, il va arriver. Puis un cercle beaucoup plus petit, ce qui peut réellement arriver. Et puis un petit poids. C'est ça. En fait, ce qui arrive vraiment.

  • Speaker #0

    Et des fois plus vicieux. Le petit poids, il est en dehors du gros cercle que tu avais imaginé, tu vois. Je ne peux pas t'améliorer. Tu peux t'améliorer. Donc oui, oui, oui. Tu vois sûrement que c'est une petite merdouille. Bien sûr que la vie est dangereuse. Mais rien faire, c'est triste.

  • Speaker #1

    Ce qui est chouette, c'est que tu racontes cette histoire-là et tu t'attaches à cette histoire et à la culture des possibles à travers une sorte de conférence stand-up, une pièce de théâtre, etc. Est-ce que tu peux m'expliquer ?

  • Speaker #0

    L'idée, c'était de partager. Je voulais en faire quelque chose de cette aventure. Comme je te disais tout à l'heure, envoyer vraiment le message. Si ça te parle, si ça te prend aux tripes, vas-y, commence, à ton rythme. Tu vois, on a des copines gazelles qui ont mis deux ans, trois ans à préparer leur rallye. On s'en fout. Chacun son rythme. Mais si tu veux le faire, fais ce premier petit pas. Ose commencer. Et c'est ça qui compte et qui fera aussi la différence. Par rapport à ceux qui n'osent pas, voilà. Et le stand-up, c'était ça. C'était vraiment pour encourager et inspirer là-dessus. Parce qu'on s'est créé aussi le personnage des Josies. au travers de cette aventure. Et l'idée, c'est vraiment ça. Si Josie l'a fait, sans déconner, tu peux le faire. Parce que la Josie, c'est vraiment la nana hyper maladroite. C'est la nana hyper maladroite, mais elle s'en fout. Elle ne cherche pas la perfection. La Josie, ce qu'elle veut, c'est s'émerveiller, c'est avancer, c'est apprendre, c'est découvrir, c'est rigoler d'elle. Déjà, pour commencer, il y a beaucoup d'autodérision aussi dans la conférence stand-up, au travers du personnage de la Josie. C'est pratique aussi. Ça m'a aidée aussi dans mon syndrome de l'imposteur, tu sais. C'est pas moi, c'est Josie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est toi qui m'a aidée, t'as créé ta sœur aussi.

  • Speaker #0

    Ah ben oui, un coup c'est ma sœur, un coup c'est Josie, moi je suis tranquille. Donc ça, c'était... Et au travers du stand-up, c'est vraiment ça, quoi. C'est oser commencer, s'entourer des bonnes personnes. Quand tu fais quelque chose, savoir pourquoi tu le fais. Parce que... Quand c'est difficile, c'est important d'avoir un pourquoi fort. Sinon, à la première, si ton pourquoi est faible, ta motivation n'aura pas de terrible, tes actions encore moins, et tu ne vas jamais le faire. Et ce n'est pas grave, parce que ce ne sera pas ton rêve à toi. Mais si tu as un pourquoi fort, donne-toi les moyens. Projette-toi, visualise. Et nous, c'est vrai qu'on se voyait au sein de notre 4x4, on se voyait dans les dunes, on se voyait d'une façon très...

  • Speaker #1

    Idéalisé.

  • Speaker #0

    Il a dû le courir, oui. Par rapport à ce que c'était. On n'avait pas capté qu'elles s'enchaînaient autant les dunes. Derrière une dune, il y avait encore une dune. Puis encore une dune. Et que c'était ça pendant un petit jour. Donc maintenant, on visualise bien. Et c'est ça. C'est possible si ça te parle vraiment. Et si ça te parle à toi. Si c'est ce que toi tu veux faire. Et c'est pas si c'est ce que les autres veulent que tu fasses. Ça, c'est super important. Le pourquoi tu le fais. Moi, le pourquoi, j'en parlais tout à l'heure, la notion d'exemplarité par rapport à ma fille. Et puis, ce coup de pied au cul que m'a donné ma sœur en me challengeant un peu. Si ce n'est pas maintenant, tu attends quoi ? J'avais 45 ans. Si je ne fais pas 45 ans, tu vas le faire quand ? Ça pique, mais c'est vrai. Qu'est-ce qui t'en empêche ? Et c'est souvent des questions en plus que je pose à mes coachés, où des fois je leur dis, et quand je leur dis, j'ai toujours ma petite voix à l'intérieur, qui me dit, putain, toi si on te posait cette question-là, t'aimerais qu'on te la pose ? Non, j'aimerais pas qu'on me la pose. Mais bon, eux ils me payent pour ça. T'es obligé, c'est ce qu'ils attendent aussi de toi, t'es pas là pour rester en surface, t'es vraiment là pour aller en profondeur. Et nos amis... Et ma sœur Anaïs, on a cette facilité aussi d'aller creuser en profondeur l'une et l'autre. Et c'est challengeant. C'est challengeant, des fois, ce n'est pas toujours confortable. Mais on sème des graines et ça fait réfléchir. Et là, après, tout de suite, je l'ai rappelé. Je me suis dit, ok, tu as raison, on va le faire, Spali. On va le faire.

  • Speaker #1

    Tu parlais de la visualisation dans le temps tout à l'heure. Je n'ai pas voulu t'en couper. C'est un exercice que vous avez pratiqué et est-ce que ça vous a aidé ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'en ai besoin. Tu parlais des stand-up tout à l'heure. Avant, je me visualise sur la scène. Et ça se passe toujours très bien. Oui, parce qu'on s'est déjà mis cul à la place. Et du coup, je ne sais pas, c'est magique. C'est magique. Donc, il n'y a pas que la visualisation. Toujours pareil, derrière, il y a l'action. Si tu visualises le cul sur ton canapé et que tu restes là pendant une semaine, il ne va pas se passer grand-chose. Mais voilà, ça fait partie des outils pour te programmer. Tu le vois, c'est pas l'inconnu. Le désert, effectivement, oui, c'était l'inconnu. La vision, elle n'était pas tout à fait réelle. Mais on y était, quoi. On y était quand même.

  • Speaker #1

    Ce que je trouve intéressant dans la visualisation, c'est le côté anticipation. Quand tu visualises, tu te projettes et tu fais tous les scénarios comme quand tu prends la parole en public, ça t'est arrivé, ça m'est arrivé. Tu fais tous les scénarios et tu dis, si là, ça arrive, si là, ça n'arrive pas, qu'est-ce que je dis ? Qu'est-ce qu'on fait ? Où est-ce que je vais me positionner ? Comment ça va se passer ? Qu'est-ce que je vais ressentir à ce moment-là ? Et c'est vrai que tu chantes ton cerveau, en fait, parce qu'il, quelque part, inconsciemment, il a déjà vécu la situation. Donc ça te permet d'avoir beaucoup moins de stress et d'avoir une adaptabilité incroyable.

  • Speaker #0

    Ah oui, tu es beaucoup plus serein. Et donc, tu envisages plein de scénarios. Donc, effectivement, c'est comme dans les peurs, tout ne se passe pas, mais toi, ça te sécurise tout de même. Et l'idée, c'est ça, c'est vraiment tout ce que tu peux anticiper, anticipe-le. Parce qu'il y aura toujours des imprévus. Tu vois, je crois que je n'ai plus qu'à le loisser dans la gestion du temps. Tout ce qui peut mal se passer, va mal se passer. Donc déjà, pour ce que... Donc toi, tout ce que tu peux anticiper, tout ce que tu peux préparer, prépare-le, anticipe-le. Et pour ça, il n'y a qu'une seule façon. Tu te poses et tu visualises. Et quand tu sais où tu vas, c'est quand même plus facile. Parce que si tu ne sais pas où tu veux aller, souvent tu ne vas nulle part. On a besoin. de donner cette information-là au cerveau. Après, bien sûr, tu peux donner un cap, et puis il peut y avoir des changements d'itinéraire, de chemin. OK, mais quand même, tu sais toujours, globalement, le but, l'objectif que tu cherches à atteindre. Et ça, je trouve que c'est primordial.

  • Speaker #1

    Dans tes conférences et tes interventions, tu parles aussi d'audace. Oui. Quelle définition tu donnerais à l'audace ?

  • Speaker #0

    L'audace, dans le...

  • Speaker #1

    Quelle est ta définition,

  • Speaker #0

    pardon ? Oui, oui. Audace, ose. C'est nous, notre mentor, c'est Jean-Claude Duss, quoi. Vas-y, fonce. Sur un malentendu, ça peut marcher. Oublie que t'as aucune chance, fonce. Sur un malentendu, ça peut marcher. Ben oui. Et c'est vraiment ça, quoi. L'audace, on veut pas que ce soit parfait. On veut le vivre, tu vois. Dans l'audace, il y a vraiment la notion de je veux le vivre. T'es pas prêt, mais c'est pas grave. Tu l'as jamais fait, mais c'est pas grave. Tu sais pas, mais c'est pas grave. De toute façon... C'est même normal, il y a toujours plus de choses que tu ne sais pas que de choses que tu sais, et heureusement.

  • Speaker #1

    Le chemin fait partie de l'apprentissage.

  • Speaker #0

    Mais bien sûr, et c'est là qu'on s'éclate, parce que franchir la ligne d'arrivée, c'était extraordinaire. Mais tout le parcours est du tout début, la recherche des sponsors, monter l'association, les formations, les rencontres. Rien que ça, on y était déjà. Le rallye, je te dis qu'il dure dix jours, mais nous, il a vécu une année complète. Une année complète. Et à côté, la vraie vie, elle continue aussi. Comme quoi aussi, quand tu es motivé, quand tu sais pourquoi tu fais les choses, quand tu as une vision, le temps, l'organisation, tu la trouves.

  • Speaker #1

    Tu trouves les ressources.

  • Speaker #0

    Tu trouves toujours les ressources, le moyen.

  • Speaker #1

    Quel est ton plus grand rêve ?

  • Speaker #0

    Après celui-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est qu'il faut imaginer au cours où c'est vrai que tu vas réussir.

  • Speaker #0

    Moi, j'aimerais monter plus souvent sur scène, remplir des salles.

  • Speaker #1

    Faire une tournée d'églises.

  • Speaker #0

    Faire une tournée. Mais oui, j'ose y tourner. C'est un pro,

  • Speaker #1

    ce stand-up.

  • Speaker #0

    Ah oui, vraiment. Et pareil, j'ai pris goût à la formation, aux rencontres. J'ai pris goût au management. J'ai pris goût à être ponctuellement dans les entreprises en tant que consultante ou que coach. Et là, maintenant, cette nouvelle expérience, j'y prends vraiment goût. Parce que pareil, après, tu fais des rencontres. Il y a toujours une partie question-réponse. Toujours une partie questions-réponses. Et puis après, souvent, c'est dans des lieux quand même assez sympas où tu vas boire un verre aussi. Et le retour des gens, leur partage d'expériences aussi, ça te donne des idées pour la suite. Et de voir peut-être que tu peux être à l'origine d'une prise de conscience ou d'un élan ou d'une action. C'est de la reconnaissance aussi. Et on a besoin de reconnaissance.

  • Speaker #1

    Et quelle est la prochaine étape pour atteindre ce rêve pour toi ?

  • Speaker #0

    La continuer à travailler, à travailler mes écrits, à travailler ma communication et à oser aller vers les gens et leur proposer mes interventions sur scène. Il y a eu les salles de conférences, les bureaux, et maintenant ce sera sur scène. C'est vraiment ça.

  • Speaker #1

    T'envisages de faire du théâtre ou on ne s'en prend pas besoin et tu restes justement là ?

  • Speaker #0

    J'aimerais beaucoup faire du théâtre. J'ai loupé les inscriptions de la rentrée à Bordeaux. Tout est complet très vite. Mais je suis en liste d'attente de trois troupes. C'est vrai. Donc, rentrée 2025, il n'y a pas moyen. Je m'incruste quelque part. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Talking from the challenge et de goût du risque, même si ça reste un risque majeur, quelle a été ta dernière première fois ?

  • Speaker #0

    Ah, moi ? ma dernière première fois. Aujourd'hui, déjà. Mais oui, aujourd'hui, c'est la première fois. Bienvenue. Merci, Fabien. C'est la première fois, oui, que je fais une interview comme ça, d'une heure, sur mon parcours. Et merci, c'est un chouette exercice, une belle opportunité.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas poser cette question de bravo.

  • Speaker #0

    Ouais, non, mais je te crois.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu dirais à...

  • Speaker #0

    À Gladys, toute jeune, ado, qui se posait peut-être des questions sur ce qu'elle voulait faire. Et sur l'avenir, qu'on voit tout ce que tu as fait et vécu sur ta vie pro, sur ces 30 dernières années.

  • Speaker #1

    Je lui dirais, ne les écoute pas. Écoute-toi, toi. Fais-toi confiance. Et tout va bien se passer. Et c'est aussi mon mantra. C'est quand je flippe, parce que ça m'arrive tout de même de douter, de flipper. Je respire. La respiration, comme la visualisation, la respiration, c'est super important. Et je me dis, allez, tout va bien se passer. Tout va bien. Tout va bien se passer. Et tout ira de mieux en mieux. Tout va bien. Tout va bien aller. Et tout ira de mieux en mieux. Je ne sais pas pourquoi, je me le dis trois fois. Et effectivement, ça va mieux.

  • Speaker #0

    Et on va tout faire par trois.

  • Speaker #1

    Et j'y vais. J'aime bien aussi me laver les mains à l'eau froide. Ou respirer. Comme j'ai beaucoup travaillé dans les huiles essentielles, j'ai toujours mon petit flacon de menthe poivrée avec moi. Et ça m'oxygène. Je dis ressources comme ça. Je lui dirais ça. T'inquiète, ça va bien se passer. Fais-toi confiance. Ne les écoute pas.

  • Speaker #0

    J'ai suivi une conférence sur l'aromathérapie notamment et que certaines odeurs te faisaient penser à certaines situations ou te déclenchaient certaines émotions. Oui. Et c'est hyper intéressant. C'est peut-être ça aussi la menthe pour vrai.

  • Speaker #1

    La menthe pour vrai, c'est l'ouverture. Enfin, pour moi, après chacun sa signification. Mais pour moi, c'est vraiment l'ouverture. Et ça oxygène le cerveau. C'est la fraîcheur. Elle est bonne pour tout. Je suis assez migraineuse, donc j'en mets régulièrement là. Je suis assez gourmande. J'ai un peu trop mangé. C'est bon pour la digestion aussi. Enfin, voilà, ça donne du tonus, quoi. Quelques gouttes sur les poignets aussi, c'est énergisant, revitalisant. Moi, je la trouve très puissante.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Je vais aller au bureau.

  • Speaker #1

    On a aussi, parfait. Le gang, elle est tellement pauvrée.

  • Speaker #0

    Quelle est la personne, alors c'est toujours difficile de choisir un nom, mais la personne la plus inspirante que tu aies rencontrée dans ton parcours ?

  • Speaker #1

    Ah, je crois que c'est Monsieur Ginester. Vraiment. C'est quelqu'un qui a la réputation, et ce n'est pas qu'une réputation, d'être hyper exigeant. C'est quelqu'un de très droit. Mais l'exigence qu'il a envers les autres, moi, ce qui me plaît, c'est les gens qui sont capables de l'avoir envers eux-mêmes aussi. Et lui, oui, j'ai beaucoup appris. Oui, j'ai... Beaucoup pleuré aussi, parce que c'était beaucoup de pression. J'ai eu beaucoup de pression, mais je ne regrette à aucun moment. Et ça a toujours été fait de façon très intelligente et respectueuse aussi de la personne que j'étais. Il m'a fait confiance. Pour moi, ça reste... On est toujours en contact. On ne s'appelle pas souvent, mais quand on s'appelle, c'est comme si on s'était quitté la veille. Et il y a toujours cette relation de respect mutuel. Je suis fière parce que je lui ai envoyé ma conférence format court, format 20 minutes stand-up et j'ai eu un retour. Et venant de lui, waouh !

  • Speaker #0

    Et quel est le meilleur conseil que tu as reçu jusqu'alors ? C'est peut-être de lui remarquer aussi.

  • Speaker #1

    Le meilleur conseil ?

  • Speaker #0

    Le genre de conseil où on s'applique sur le moment avec le retour à l'université.

  • Speaker #1

    Alors la phrase est Pour lui, il m'a appris à écouter. Ça, c'est sûr. À beaucoup écouter avant d'agir. Ça peut être aussi... Tu n'es pas ce qui t'est arrivé. Enfin, c'est une citation, mais tu es ce que tu choisis aussi de devenir.

  • Speaker #0

    Ne suis-lui pas le passé.

  • Speaker #1

    Voilà. C'est OK. OK. Mais et alors ? Et donc, on fait quoi maintenant ? Ce qui compte, c'est quoi ? Est-ce que c'est ce qui s'est passé ? Ou c'est ce que tu vas faire aujourd'hui ? Est-ce que tu vas construire demain ? Ça, c'est aussi mon leitmotiv.

  • Speaker #0

    Et toi, là ? Ça fait déjà une heure.

  • Speaker #1

    C'est passé super vite.

  • Speaker #0

    Top.

  • Speaker #1

    Merci, en tout cas.

  • Speaker #0

    Généralement, c'est bon.

  • Speaker #1

    J'ai oublié, t'as raison, j'ai oublié les caméras.

  • Speaker #0

    Les caméras, oui. Oui, car le podcast est en version audio, mais également en version vidéo sur YouTube et des formats courts sur les réseaux. Gladys, on se donne un nouveau en 2026-2027 pour la tournée des Zéniths ?

  • Speaker #1

    Ah ben, ne t'inquiète, tu seras invitée, vous serez invitée.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci à toi, avec l'ensemble des réseaux pour pouvoir te suivre sur ton aventure et ton parcours. Merci à vous d'avoir écouté cet épisode que vous pouvez retrouver sur les différentes plateformes Apple, Deezer, Spotify. Vous avez l'habitude de nous retrouver également sur YouTube ou sur Instagram. Passez une très bonne journée et à bientôt. Salut !

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