Description
Sylvain Alloard, jeune homme de 24 ans, réserviste dans l’armée et tout juste fiancé, menait une vie paisible dans un appartement marseillais.
Ce 23 mars 1998, au petit matin, il s’apprête à quitter son domicile, mais ne reviendra jamais. Il est retrouvé sans vie sur le parking de sa résidence, deux balles dans la nuque, sans témoin ni trace de lutte. L’enquête s’ouvre sur fond de mystère. Rapidement, les regards se tournent vers l’entourage intime, et en particulier la belle-famille de Sylvain, notaire et pharmacienne de profession.
Des personnalités respectées, influentes localement, mais dont le statut pourrait dissimuler des pratiques douteuses. Plusieurs témoignages évoquent la découverte, par Sylvain, d’irrégularités graves dans la gestion d’affaires de cette famille. Il aurait conservé des documents compromettants, qu’il aurait envisagé de révéler en cas de problème. Mais après sa mort, aucune trace de ces documents n’est retrouvée.
Pas de disque, pas de copie, rien. Cette absence nourrit la thèse d’un mobile : faire taire Sylvain avant qu’il ne révèle des secrets menaçants. Plusieurs proches évoquent chez lui un sentiment de peur, de pression psychologique grandissante, comme s’il s’attendait à quelque chose. Il avait confié à des proches qu’il ne se sentait plus en sécurité, allant jusqu’à parler d’un « dossier de survie ». Certains témoignages laissent entendre qu’il subissait des tentatives d’isolement ou de discrédit. Dans ce contexte, la piste d’un assassinat commandité commence à émerger. Le mode opératoire du crime – rapide, silencieux, précis – évoque l’exécution professionnelle.
Deux balles tirées à bout portant avec une arme discrète, aucune erreur. Les enquêteurs n’écartent pas la possibilité d’un tueur à gages, aguerri, connaissant les usages de ce type d’intervention. Malgré cette hypothèse, l’enquête piétine. Aucun indice formel ne relie un éventuel commanditaire au meurtre. Le mobile est là, plausible, mais les preuves manquent. L’arme n’a jamais été retrouvée. Aucun enregistrement, aucun témoin, aucun aveu.
L’affaire devient un puzzle incomplet. Les années passent, et l’enquête reste figée. La famille de Sylvain multiplie les démarches : courriers, demandes de relance, interventions publiques. Rien n’y fait. Plusieurs éléments du dossier semblent négligés : des témoignages rétractés, des incohérences jamais explorées, des scellés absents. Cette inertie judiciaire renforce le sentiment d’un verrou invisible.
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