- Speaker #0
Bonjour, je suis Diana Gochgarian et je vous accueille dans le premier podcast qui parle d'entrepreneuriat en Auvergne-Rhône-Alpes. Je vous emmène à la rencontre d'entrepreneurs et d'entrepreneuses qui forcent l'admiration et vous racontent leur parcours en toute transparence, mais aussi de prestataires de services, expertes et experts dans leur domaine, qui vous donnent des clés pour réussir dans votre propre cheminement professionnel. Mon espoir ? Que ces héros et héroïnes locaux participent à vous emplir d'inspiration, de motivation et de confiance dans votre ambition à créer, vous aussi. dans une région à la fois si riche et si dynamique. Que vous vous trouviez déjà à bord des montagnes russes de l'entrepreneuriat ou que vous aimiez tout simplement observer les téméraires qui osent y grimper, je vous souhaite la bienvenue parmi une communauté de formidables business makers ronalpins et auvergnats. Bienvenue dans le podcast Isacna. Ce podcast est soutenu par Evolème, une merveilleuse holding d'investissement familial lyonnaise qui consacre en grande partie son énergie à faire grandir des PME françaises. Merci à eux pour leur confiance. Et maintenant, place à l'épisode.
Victoire Bern. Est-il vraiment surprenant de retrouver celle qui rêvait dès le collège de s'acheter un code civil dans les tribunaux à plaider la cause des entreprises ? Victoire est une avocate accomplie qui adore son travail et n'en changerait pour rien au monde. Et pourtant, elle a doublé ses journées de boulot pour prendre une nouvelle casquette, celle de startupeuse. Et pas n'importe comment s'il vous plaît, car pour Victoire, on fait les choses à fond ou on ne les fait pas. Victoire travaille en binôme avec son frère, son alter ego. et avec lui, elle croque la vie professionnelle à pleines dents, travaillant jour et nuit et se défoulant à la boxe pour faire avancer son vaisseau amiral, Libello, le Tinder des avocats en contentieux, censé faciliter la vie de ceux qui plaident devant les tribunaux. Dans cet épisode, Victoire nous raconte comment un point de friction dans son travail et plus particulièrement un aller-retour pénible à Quimper s'est transformé en véritable projet entrepreneurial. Comment s'est-elle plongée dans le bain de l'entrepreneuriat digital ? et comment avec son associé et leur entourage, ils ont designé une appli lancée dès le premier jour avec des centaines d'utilisateurs. Premier prix à Lyon Startup, lauréat de la bourse French Tech, subventionné par tous ceux que la startup a séduit, Libello est lancé sur des rails, en route vers le succès, puisant son énergie dans les ressources folles de Victoire et Maxence. Si vous avez besoin d'une bonne dose d'énergie et de motivation, d'oser penser out of the box, c'est cet épisode qu'il vous faut écouter dès maintenant. Alors trêve de bavardage ! Je vous confie ma conversation avec Victoire Berne.
Bonjour Victoire.
- Speaker #1
Bonjour Diana.
- Speaker #0
Merci de m'accueillir aujourd'hui. On est chez toi ?
- Speaker #1
Oui, merci à toi de venir chez moi. C'est un grand plaisir de te recevoir.
- Speaker #0
Un grand plaisir de te rencontrer. J'ai beaucoup entendu parler de toi et de ton activité. Je suis très admirative. Tu vas nous raconter aujourd'hui comment tu es arrivé là, ce que tu as créé et comment tu concilies un peu deux vies. Parce que toi, tu es avocate et startupeuse.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Ce qui n'est pas commun.
- Speaker #1
c'est à la base Tout avocat est censé être entrepreneur, mais c'est vrai que cumuler la casquette d'avocate plus à côté de monter une boîte pour fluidifier la vie des avocats, c'est vrai que ça fait du boulot.
- Speaker #0
Oui, j'imagine. Est-ce que tu veux commencer par me présenter précisément le concept de libello qui peut être un peu technique pour les gens qui ne sont pas familiers du métier d'avocat ?
- Speaker #1
Bien sûr. Alors, le métier d'avocat en contentieux, donc l'avocat qui plaide, c'est un métier extraordinaire. qu'on adore. On adore aller plaider nos dossiers devant les tribunaux, mais il y a un truc qu'on déteste, c'est toutes les petites audiences avant la plaidoirie, où on doit se rendre pour aller prendre un candrier, pour demander un renvoi, etc. Et c'est épuisant, parce qu'on se déplace dans toute la France, on génère du CO2, bref, on perd du temps, ça n'a aucun intérêt. Donc le sujet de Libélo, c'était de créer une plateforme à l'image de Blablacar, par exemple, de mise en relation d'avocats dans toute la France, donc en métropole et outre-mer, pour pouvoir se rendre des services. Moi, je suis à Lyon. Demain, j'ai besoin qu'un confrère aille prendre un calendrier à Quimper. Je publie ma demande sur Dibélo et je suis sûr qu'un avocat à Quimper acceptera ma demande.
- Speaker #0
Et donc, cet avocat, il est rémunéré. Enfin, toi, en tant qu'avocat qui fait la demande, tu rémunères l'avocat qui va l'accepter.
- Speaker #1
Tous les services sont rémunérés.
- Speaker #0
D'accord, donc du coup ça génère un peu de business entre avocats et ça crée une sorte de réseau ?
- Speaker #1
Exactement, ça recrée du lien entre tous les avocats parce que l'avocat du lot, il n'est pas très souvent en contact avec celui de Paris, qui n'est pas très souvent en contact avec celui de Valenciennes. Donc on vient recréer du lien dans les 164 barreaux français.
- Speaker #0
D'accord, parce qu'on peut s'imaginer que les avocats ont déjà leur propre réseau. Sauf qu'en fait, il y a tellement de tribunaux que c'est impossible de connaître suffisamment d'avocats pour couvrir toutes les affaires que potentiellement on peut traiter.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Ok. Et ensuite, les avocats qui ont été en contact pour une affaire peuvent très bien décider de garder le lien et faire les choses sans la plateforme ou ça n'a pas vraiment d'intérêt en fait ?
- Speaker #1
Alors, ils peuvent faire ce choix de sortir de la plateforme, mais l'offre de Libélo et la promesse, c'est une rapidité incroyable. En moyenne, dès qu'on dépose une demande sur Libélo, dans les deux heures... Quelle que soit la ville, un confrère aura pris la mission. Donc il y a une telle charge mentale qui disparaît avec Libélo que je pense que les confrères vont continuer, même s'ils se connaissent, à utiliser l'outil.
- Speaker #0
D'accord. Et est-ce que tu as un risque, moi je ne me rends pas compte de votre profession, mais est-ce que tu as un risque quand tu confies une affaire à un confrère, de tomber sur un confrère qui n'est pas très compétent et que ça te pénalise dans ton dossier ?
- Speaker #1
Alors, on ne peut jamais éviter le risque. Donc on a essayé de tout anticiper en créant Libelo avec mon frère Maxence. Et donc on s'est dit, on va mettre en place un système de notation des missions. Parce qu'il y a beaucoup d'avocats qui font hyper bien leur boulot, mais c'est vrai qu'il y en a certains qui peut-être vont moins bien traiter les affaires que d'autres. Donc dans ces cas-là, s'il n'a qu'une étoile, malheureusement les avocats n'auront pas envie de bosser avec lui.
- Speaker #0
Mais à la fois, il ne s'agit pas de l'envoyer plaider à sa place, c'est juste pour faire des petites choses, si j'ai bien compris ?
- Speaker #1
C'est pour faire des...
- Speaker #0
Le risque, il est mineur.
- Speaker #1
Alors, le risque est mineur, mais on peut aussi, sur Libélo, confier des missions au long cours. Ça s'appelle des postulations, donc l'enjeu, il est quand même important. On peut aussi faire le choix de confier une plaidoirie. Si jamais, en même temps, on doit plaider à Reims et à Bergerac, ça ne fonctionne pas. Donc, il est quand même très important, quand on se rend sur la plateforme, de savoir qu'on confie à un confrère qui va... bien faire la mission.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Et est-ce que tu as des freins qui sont souvent exprimés par les avocats avant de s'inscrire sur la plateforme ? Peut-être déjà tu peux commencer par nous dire actuellement où vous en êtes et combien vous avez d'avocats.
- Speaker #1
Alors, on a lancé la plateforme le 14 avril 2025 et aujourd'hui on y a 500 utilisateurs dans quasiment tous les barreaux. Donc c'est ça qui est génial, c'est la force de Libélo. Mais c'est un travail qu'on a entamé il y a quasiment deux ans avec mon frère, d'aller rencontrer des avocats partout. Je vous dis la question.
- Speaker #0
La question c'était, quels sont les freins exprimés par les avocats ? Est-ce qu'il y a des avocats qui vous disent, non moi vraiment j'ai pas envie de m'inscrire et si oui, pourquoi ?
- Speaker #1
Alors, je vais être très honnête. Tous les avocats qui ont utilisé Libélo, donc qui ont franchi ce cap de s'inscrire, de publier le prix de la mission, de payer les frais de service Libélo, ils nous disent tous merci. Merci parce que la promesse est tenue, que la charge mentale est déposée et que le gain de temps est extrêmement concret. Donc ceux qui n'ont pas encore utilisé Libélo, effectivement me disent qu'il y a un frein parce qu'on doit rentrer son code de carte bleue quand on n'a pas pris un abonnement et que par essence les gens ne savent pas si la plateforme est fiable, etc. et donc il y a une petite réticence. Parce qu'il faut évidemment payer la mission au confrère.
- Speaker #0
Tu nous expliques le business model du coup ?
- Speaker #1
Oui, alors il est extrêmement simple. On a essayé vraiment de faire le truc le plus intuitif et le plus attendu par les confrères possible. Soit on est en one shot, donc je publie une mission, j'ai besoin de mon confrère, on a dit à Lorient, pour 300 euros hors taxe et je vais payer des frais de service à Libello. D'accord. D'accord. Cette somme-là, elle est suspendue le temps que le confrère fasse la mission. Une fois qu'il a fait la mission, moi qui suis avocat en demande, je vais valider la fin de mission. Ça veut dire qu'elle est faite et qu'elle est bien faite.
- Speaker #0
C'est comme un peu sur Vinted, le temps que la personne dise j'ai bien reçu le colis et tout va bien.
- Speaker #1
Tout va bien, mais c'est important. Et à ce moment-là, une fois que j'ai validé la fin de mission, ça va automatiquement libérer les honoraires de l'avocat qui a effectué la mission, qu'on a appelé avocat ressources, et ça va automatiquement m'envoyer à moi qui suis en demande la facture de Libello. et la facture de l'avocat ressources. Donc ça, c'est la première possibilité. Ou alors, les grands cabinets qu'on a rencontrés, qui ont des volumes de contention importants, ont signé des abonnements chez nous. C'est-à-dire qu'il n'y a plus de frais de service et on paye simplement le prix de l'admission qu'on doit au confrère.
- Speaker #0
D'accord. Donc à terme, c'est plus rentable si on l'utilise beaucoup.
- Speaker #1
Bien sûr. Il vaut bien mieux prendre un abonnement quand on a plus, par exemple, de 10 missions à confier par mois que de payer en one shot.
- Speaker #0
Et vous, du coup, vous êtes deux actuellement, toi et ton frère Maxence. Comment vous avez eu l'idée de lancer cette appli-là ? C'est une appli mobile ? Alors,
- Speaker #1
pas encore. Alors, il y a plusieurs questions dans la question. La première chose...
- Speaker #0
C'est ma spécialité, je vais faire ça pendant une heure.
- Speaker #1
Il faut rendre à César ce qui est à César. Il y a Maxence et moi. Donc ça, c'est le premier point. Le deuxième point sur comment ça nous est venu l'idée, alors c'est très simple, moi ça fait 15 ans que je suis avocate, on a des clients au sein du cabinet Montréal dans toute la France, en métropole et en Outre-mer, On s'épuise, mais vraiment, le terme est fort, mais c'est ça, on s'épuise soit à faire ses déplacements où il n'y a aucun intérêt, c'est pas des plaidoiries, ou alors à trouver des confrères. Et c'est un vrai sujet, c'est une vraie perte de temps, du temps qui n'est pas facturable, d'aller trouver des confrères relais dans ces 164 tribunaux. Et donc, confrontés à ça, avec mes collaboratrices au cabinet, on se disait, mais à quel moment quelqu'un va nous lancer, en gros, le Tinder ? professionnel des avocats.
- Speaker #0
D'accord, donc c'est un truc dont tous les avocats pouvaient parler entre eux.
- Speaker #1
Mais on en parlait, on en parlait, et on se disait, mais il y en a marre. Et en janvier 2024, je me souviens très bien, je me suis dit, c'est plus possible. Ce qui s'est passé, je suis allée à Quimper. Mais vraiment. Donc, 7 heures de train, 3 trains. J'arrive à Quimper, et le président du conseil des prud'hommes... lors de mon audience, me dit, en fait, malheureusement, ça doit être renvoyé. Il y a un pépin. Donc, je me dis, OK, de manière, je ne peux rien y faire. Je suis là, donc je vais repartir.
- Speaker #0
Ça veut dire quoi, renvoyer ?
- Speaker #1
Renvoyer, ça veut dire, ça ne se plaide pas et ça se plaidera à une autre date.
- Speaker #0
D'accord, c'est un report.
- Speaker #1
C'est un report, c'est exactement ça. Et donc, je me dis, bon, c'est la vie. Je vais reprendre mes trois trains pour rentrer à Lyon. Mais j'ai raté le premier des trois trains, le Quimper Paris. qui m'a fait rater les autres. Bref, j'ai dû dormir à l'Ibis de la gare complètement à l'arrache, sans affaire de rechange. Ensuite, reprendre le premier train à Paris à 6h du matin pour rentrer à Lyon. Et je me suis dit, bon, alors là, c'est terminé. C'est la dernière fois que je m'arrive une tuile pareille. J'étais complètement déglinguée le lendemain. Enfin bref, rien n'allait. Et donc... Je me suis dit, allez, ça suffit, je vais le créer moi-même, il y en a marre, ça ne doit pas être bien compliqué. Et j'ai tout de suite perçu mes faiblesses, à savoir que je ne suis qu'avocat, que tout le reste, développer un produit, penser à un concept pour des avocats, je ne savais pas faire.
- Speaker #0
Ça ne devait pas être bien compliqué, mais finalement, c'est un petit peu quoi.
- Speaker #1
Bien sûr que si, ce n'était pas du tout ce que j'avais imaginé. Et surtout, il me fallait une deuxième jambe hyper solide qui ne connaisse rien à mon métier. Pour rendre les choses très simples. et quelqu'un qui soit un acharné du boulot comme moi. Et ça tombait extrêmement bien, parce que cette personne s'est vraiment naturellement posée à moi, et c'était mon frère Maxence.
- Speaker #0
C'est-à-dire que tu lui as dit, j'ai besoin de quelqu'un, et ça va être toi, je vais t'expliquer le concept, ou ça faisait un moment que tu lui en parlais ?
- Speaker #1
Ah non, non, mais pas du tout. En fait, j'ai tout fait dans ma tête, et ensuite j'ai dit à Maxence, on va se boire un café. Je lui ai rien dit, on s'est bu un café, il venait de vendre une start-up Je lui ai dit Maxence, voilà la vie des avocats. Il m'a dit c'est une blague. Je lui ai dit non, non, je t'assure, ça se passe comme ça. J'ai besoin de quelqu'un pour penser avec moi ce projet. Et il me dit ok, ton problème, on va mettre de la technologie derrière et on va créer la solution. Et c'est parti de là. On était en janvier 2024.
- Speaker #0
Et c'était quoi le profil de ton frère ? Il venait de vendre une start-up, il est de quel univers ?
- Speaker #1
Il était univers marketing-vente, il était 17 ans chez Sanofi. en Australie, en Espagne, en Belgique. Il est parti après 17 ans chez Sanofi pour monter une première startup de Data RH, qu'il a revendue. Il a monté notre startup pour créer, si j'ai bien compris, un QCM pour simplifier les flux aux urgences médicales. Donc il était bien dans le game, quoi. Pas dans le game avocat, mais dans l'univers startup. Il était en lien déjà avec les développeurs qu'on a pris, cette agence Akago. Donc c'était vraiment la personne qu'il fallait.
- Speaker #0
Et c'est un acharné du boulot, tu dis ?
- Speaker #1
Voilà, parce qu'il est vrai que je pensais que ça allait être très simple de créer ce produit. Donc pas du tout. C'est extrêmement compliqué, chronophage. C'est d'une intensité folle, mais c'est magique. Et à ta question de tout à l'heure, est-ce que c'est une application sur l'iPhone ? Pas encore. Au départ, on a pris 150 avocats pilotes. des bêta-testeurs, et on a fait un sondage, et on leur a dit « Est-ce que vous préférez qu'on développe en premier la web app, c'est-à-dire sur l'ordinateur classique, ou l'app ? » Et moi j'avais dit à Maxence « C'est complètement inutile ce sondage, je suis sûre qu'ils vont tous vouloir l'app sur le téléphone, l'app mobile. » Et donc Maxence me dit « Non, non, on fait le sondage. » On fait le sondage, 99% de votants en faveur de la web app. sur l'ordinateur. Je m'étais complètement plantée.
- Speaker #0
Tu as de l'intuition sur certaines choses.
- Speaker #1
Là, zéro. Du coup, on a dit aux développeurs qu'on arrête de développer les écrans mobiles. Il faut développer des écrans ordinateurs. Ce qui changeait complètement le truc. On est en juin 2024. On a l'agence, on y va, on a fait des petits déjeuners, des déjeuners, des dîners, on a tout fait avec énormément de monde de la tech et des startups, parce que c'était pour moi un saut dans l'inconnu incroyable. À côté, j'ai mon cabinet, j'adore ma vie d'avocate, on a une super équipe, on travaille énormément, donc il fallait jongler avec tout ça. Et en fait, il nous est arrivé un truc extraordinaire. Franchement, on est vraiment nés sous une bonne étoile. On a déjeuné avec quelqu'un de la French Tech, Lyon Saint-Etienne, qui nous a dit qu'il y a un concours qui existe à Lyon uniquement, qui s'appelle Lyon Startup. Inscrivez-vous, participez à ce concours et vous verrez, vous allez gagner deux ans de développement. Donc on s'est dit, au début on était réticents en se disant mais on a déjà tellement de boulot, à quel moment on va en plus faire ce truc ?
- Speaker #0
On prend du temps pour ça.
- Speaker #1
Exactement. Et on s'est dit, si cette personne nous dit ça, c'est qu'à un moment donné, elle a raison. Donc on s'est inscrits. Et ce concours, on a été sélectionnés parmi les 100 startups du programme. Il est incubé à l'EM.
- Speaker #0
Donc l'école de commerce de Lyon.
- Speaker #1
Voilà, exactement. Et après, les semaines de cours à l'EM, on va dans plein de boîtes, chez Bayer, partout. On rencontre des gens incroyables et ça dure 4 mois. Donc on a fait notre rentrée des classes avec Maxence le 2 septembre. septembre 2024, à l'EM. Mais drôle,
- Speaker #0
ça devait être génial, par contre, de se retrouver sur les bancs de l'école avec ton frère.
- Speaker #1
Avec notre petit sac à dos. Franchement, c'était dingue. C'était vraiment dingue. Et moi, qui n'avais jamais mis les pieds dans une école de commerce, j'ai appris vitesse grand V. Les intervenants sont extrêmement qualitatifs, extrêmement impliqués. Donc franchement, on a de la chance en France d'avoir de tels programmes, franchement.
- Speaker #0
Attends, juste petite parenthèse, mais du coup, tu te retrouves... avec des intervenants qui interviennent juste devant les startups sélectionnées pour Lyon Startup.
- Speaker #1
Pas avec les étudiants du programme de mon école. Ils se dédient pendant un moment de leur semaine à cette promo des 100 sélectionnés à Lyon Startup. D'accord. Donc, rentrée à l'EM, le monde parallèle. Génial, très concret. Comment faire un business plan ? Comment être accompagné avec son expert comptable ? comment pitcher, vraiment magique. Et puis après, on a rencontré plein d'autres gens, notamment chez Bayer qui nous a réservé un accueil de dingue. Et puis au fil de l'eau, il y avait des concours de pitch. Et puis au bout du bout, il n'y avait qu'un gagnant. Et donc avec Maxence, on s'est investis comme des fous. On a bossé d'arrache-pied, mais vraiment jour et nuit, je pense que ce n'était plus une expression. On a bossé jour et nuit, 7 jours sur 7. en se disant si on y va, on le fait à fond. Et le 10 décembre 2024, grande finale de Lyon Startup, et ben...
- Speaker #0
Vous avez gagné le premier prix !
- Speaker #1
Donc on a été fous de joie, hyper émus parce que complètement déjà épuisés du truc. C'était merveilleux, il y avait notre famille qui était là, c'était vraiment chouette. Et du coup, en quatre mois, c'est là où on a gagné un temps... Énorme de développement, c'est qu'on a pris des bonnes directions tout de suite.
- Speaker #0
Parce qu'en fait, on vous conseille à chaque étape, on vous remet en question, on vous challenge,
- Speaker #1
c'est ça ? C'est un énorme challenge. J'avais dit à l'EM, on nous décortique façon crevettes cocktail, c'est vraiment ça. On est tout nu tout d'un coup et on se dit, oh là là, qu'est-ce que je fais ? Et on nous donne les bonnes directions. Il y avait aussi à un moment donné un intervenant, Rémi Barbeau. qui est hyper intéressant, qui nous disait qu'on peut se planter. Il y a plein de gens qui se plantent. Mais le meilleur conseil qu'on puisse vous donner, c'est que si vous vous plantez, plantez-vous vite parce que vous perdrez moins de temps, moins d'argent, moins d'énergie. Et avec un retour d'expérience sur des startups qui se sont foirées. Et ça, c'est hyper intéressant parce qu'on peut se nourrir de ces échecs pour prendre d'autres décisions. et grandir autrement. Donc ça, c'était vraiment extrêmement riche pour nous.
- Speaker #0
Incroyable cette histoire. Et donc, toi, en fait, qui venais d'un milieu tout autre, comment tu as appréhendé ce milieu startup ? J'imagine que tu as fait plein de découvertes.
- Speaker #1
J'ai fait énormément de découvertes et j'ai adoré le discours qu'il y a eu à J1 à l'EM. Il y a un intervenant qui nous a dit deux mots. Il nous a dit, soyez... punk J'ai adoré qu'on me dise ça, et en fait ça veut dire le regard des autres, si le rendu n'est pas complètement bon, bref, tracez votre route, c'était pas oubliez que t'as aucune chance et vas-y fonce, mais presque, et vraiment lancez-vous, prenez des risques, soyez fous, sortez du cadre, pensez out of the box, et déjà que je pense que je suis comme ça déjà dans ma vie d'avocate. Donc ça m'a beaucoup beaucoup plu ce discours et c'était hyper excitant en fait de se dire il n'y a pas des rails tout tracés. Lancez-vous, on va vous aider si vous partez complètement dans le décor mais lancez-vous quoi. Et ça c'était vraiment un énorme moteur.
- Speaker #0
Ok incroyable. Et alors quelles ont été les différentes étapes franchies par Libelove entre la conception et aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors déjà en 1 la conception donc la grande découverte du monde des développeurs. Un métier très très spécial.
- Speaker #0
Et qui prend le rôle de chef de produit ? C'est plutôt Maxence ?
- Speaker #1
C'est... On fait tout ensemble. Après, étant donné que moi, j'ai les mains dans le cambouis avec ma vie d'avocate, on peut dire que chef de produit, c'était plutôt moi. Parce que on n'arrêtait pas de dire il faut que ce soit intuitif, qu'il n'y ait pas trop de clics à faire. Donc c'est pour ça que dans les quatre développeurs, il y en a deux qui sont spécialisés dans l'expérience utilisateur, dans le design de l'app. Elle m'avait dit un truc incroyable. Elle m'avait dit qu'il faut penser à l'empathie de chaque clic généré. Donc je me suis dit, mais c'est une blague ? On n'a pas le temps en fait. Et elles m'ont dit, si, il faut prendre le temps de ça parce que n'importe qui dans le monde va sur n'importe quelle app, il doit passer un bon moment. Et ça, c'est vrai que j'étais loin de ça. Donc sur ces relais techniques qui sortaient vraiment de l'outil, c'était Maxence évidemment qui était avec les développeurs.
- Speaker #0
Ok, parce qu'en plus j'imagine que le métier d'avocat, ce n'est pas le métier le plus moderne et digital. en France encore aujourd'hui. Il y a plein de choses qui sont encore sur papier. C'est vrai. Toi, tes clients finaux, ce n'est pas forcément des gens qui sont des bêtes du numérique.
- Speaker #1
Mais l'application, la web app, elle est réservée aux avocats. Les clients ne vont pas sur la plateforme.
- Speaker #0
Non, je parle justement des avocats. Ah oui, d'accord. Les avocats,
- Speaker #1
ce n'est pas forcément des gens qui utilisent... Très bonne remarque. Mais moi, à la première, je ne suis pas du tout une bête du numérique. Et tant mieux, c'est là où on s'est dit, les gens qui vont aller sur Libélo, peu importe leur profil, si c'est des fous des réseaux sociaux ou ceux qui postent encore leur recommandé à la mano, il faut que chacun puisse se sentir bien et puisse, sans un mot d'explication, naviguer, comprendre le gain de temps qu'on va lui offrir, etc.
- Speaker #0
Énorme travail sur le design utilisateur et sur l'expérience utilisateur, le fameux UX. On a un épisode là-dessus d'ailleurs que vous pouvez écouter. Il fait partie des premiers épisodes enregistrés avec Manon Nune. Je vous y renvoie. Je n'ai pas le numéro, mais je pourrais le mettre dans les notes de l'épisode. Ok, très bien. Du coup, ça a été l'une des premières étapes. La conception qui t'a surprise à bien des égards. Effectivement.
- Speaker #1
Et ensuite ? C'est quand même assez long, la conception. On a passé deux sessions de 12 heures d'un coup au cabinet, tous ensemble, à penser tout ça.
- Speaker #0
De 12 heures ?
- Speaker #1
De 12 heures. D'accord. On s'est fait 8h-20h. Vous avez mangé, vous avez fait pipi et tout quand même. Rapidement. On s'est vraiment fait le 8h-20h parce que c'est énorme comme boulot. Et donc, les quatre développeurs avaient besoin de comprendre tout ça pour ensuite travailler dans leur coin pendant des mois. Donc, la conception, une fois que c'était fait, on entrait en phase de test. On avait comme un peu un prototype, pas tout bien fichu, mais ce n'est pas grave, il fallait se lancer. Et donc, nos 150 avocats ont testé, ont navigué, nous ont fait énormément de remarques positives, mais aussi beaucoup de remarques négatives. Mais c'est comme ça qu'on construit un produit.
- Speaker #0
Bien sûr, vous aviez 150 bêta testés ? Incroyable, c'est énorme. Ça, c'est Maxence qui a insisté pour que ce soit le cas ?
- Speaker #1
Alors, tout à fait. Et puis, comme ça fait 15 ans que moi, je suis dans le milieu, c'était assez facile de trouver dans différentes villes et dans différents domaines du droit, des confrères et des consoeurs.
- Speaker #0
D'accord, donc de recruter ces bêta-testeurs.
- Speaker #1
Voilà, qui ont très très gentiment accepté de passer du temps, parce que le sujet du temps, les avocats, c'est vraiment le pain point numéro 1. On est en galère de temps, on est tout le temps en train de courir, et c'est infernal, donc je les remercie à travers cet épisode.
- Speaker #0
Et tu leur as offert un avantage en échange, peut-être un abonnement sur la plateforme ?
- Speaker #1
Des premières missions sans frais de service, et surtout mon sourire.
- Speaker #0
radieux vous pouvez vérifier en vidéo je posterai des extraits de cette interview ok très chouette après je te laisse finir sur les étapes mais j'ai des questions qui me viennent au fil du temps combien vous avez investi d'argent avec Maxence pour ce projet ?
- Speaker #1
la première question ... qu'on s'est posé avec Maxence, et c'est la base, ça coûte combien cette histoire ? Parce que lancer une start-up c'est génial, travailler comme une acharnée c'est génial, mais si derrière on est en panne de trésor, ça va pas, c'est mal géré. Et donc on savait que lancer notre projet c'était 200 000 euros, à minima. Bon bah on les avait pas. Et donc on s'est dit, on va mettre toutes nos économies chacun avec Maxence, et il manquait quand même 100 000 euros.
- Speaker #0
Ok, toutes vos économies ?
- Speaker #1
Ah oui, après on a nos soutiens familiaux qui peuvent faire tourner la baraque en cas de pépin. Oui, d'accord. Bien sûr, on s'est assuré de ça. Mais quand même,
- Speaker #0
tu te mets un peu en danger.
- Speaker #1
En même temps, je pense que la meilleure façon après de convaincre des gens... Sur une startup, c'est quand tu vois que tu as tout donné. Alors t'es obligé de mettre toutes tes économies, mais de voir que tu mets une grosse somme d'argent, que tu travailles comme une malade sur le truc, c'est un crédit de confiance, parce que les gens se disent, dis donc, elle y croit à fond. Elle fait pas quelque chose à moitié.
- Speaker #0
On doit avoir des raisons d'y croire.
- Speaker #1
Voilà, exactement. Non mais c'est vrai, c'est assez rassurant. Moi, demain, il y a quelqu'un qui lance une startup, je sais pas trop quoi, de vente, je sais pas, de fauteuil. Je vois que le capital social, il est de 500 euros et qu'il a investi 1000 euros, j'y crois pas une seconde. C'est pas possible, ça n'existe pas. Mais donc, nous, toujours trou dans la raquette.
- Speaker #0
Donc, il manque 100 000 euros.
- Speaker #1
200 000 euros. Et donc, on a participé à ce concours Lyon Startup où on a gagné 10 000 euros, c'était quand même déjà bien, plus le saut French Tech qu'on met partout parce que c'est une référence absolue. Et puis, on a regardé tout ce qui se faisait en matière de subventions.
- Speaker #0
Attends, les 10 000 euros, du coup, est-ce que c'est la bourse French Tech ? Est-ce que ça correspond ?
- Speaker #1
Non. Là, c'est la bourse Lyon Startup. la bourse French Tech c'est autre chose que nous avons également obtenu il me semblait bien que vous alliez nous raconter la suite de l'histoire mais ok donc 10 000 euros et ensuite en fait la France est un pays merveilleux parce que quand les gens ont envie de se consacrer à un projet on leur donne les moyens bon il faut bosser ça c'est clair donc on a monté énormément de dossiers bon ça c'est Maxence donc je lui rends hommage Maxence a passé des heures enfin voire des jours à monter des dossiers Merci. de crédibilité pour obtenir des subventions auprès de la région, auprès de la French Tech, auprès de la BPI bien sûr, évidemment auprès de plein d'organismes. Et grâce à ce travail de fou de Maxence, on est arrivé à réunir le reste, donc les 90 000 euros qui manquaient.
- Speaker #0
Ok, donc c'est un mix de subventions et d'emprunts ?
- Speaker #1
100% de subventions.
- Speaker #0
D'accord, donc pas d'emprunts bancaires.
- Speaker #1
On a participé à tout ce qui pouvait exister.
- Speaker #0
Donc sachez que vous pouvez réunir une belle somme pour faire un beau dossier, que vous avez un beau projet.
- Speaker #1
Sachez également, et ça c'est quand même très très rassurant, que c'est ultra contrôlé. Donc les dossiers, c'est pas de la blague, c'est vraiment, il faut bien sûr faire des pitchs. Administrativement, il faut faire ses preuves sur plein de choses, sur le fait que le concept peut marcher, comment est-ce qu'il peut engager de l'argent, faire des business plans à trois ans, mois par mois, enfin c'est sérieux quoi. Donc on ne donne pas des bourses comme ça que la candidature, pas du tout. Ce qui est rassurant pour l'argent de l'État français. Mais à force de persévérance et de persuasion et de pitch, oui, on a réuni les 100 000 euros.
- Speaker #0
Ok. Et alors, qui est-ce qui vous a aidé à remplir ces dossiers-là ? Est-ce que Maxence en avait l'habitude ?
- Speaker #1
Non. On a pris sur nous. On a bossé, on s'est réfléchi.
- Speaker #0
Vous n'êtes pas fait accompagner ? Ou est-ce que les gens que vous avez rencontrés par Lyon Startup peut-être vous ont aidé ou même pas ?
- Speaker #1
Chaque interlocuteur, que ce soit BPI, la région Rhône-Alpes, la chambre des métiers, on avait un interlocuteur dédié par dossier. Et ces interlocuteurs ont été géniaux. Parce que c'est eux qu'on a pitchés en premier en 30 secondes, parce que du coup, on a pris l'habitude, et qui ont été emballés par le projet.
- Speaker #0
Donc, ils ont eu envie de nous soutenir et de nous guider dans la construction de tous ces dossiers. Et bien sûr qu'à la Lyon Startup, on a recontacté beaucoup d'intervenants. C'est vrai qu'on s'est bien sollicité pour nous aider quand on n'arrivait pas à répondre à une question. Ou notre expert comptable aussi qu'on a pris pour Libélo nous a énormément aidé. Le cabinet Advolis Office qui a été extraordinaire. Pour nous dire, non mais là, vous faites fausse route, là, c'est pas crédible, là, vous déconnez, vous êtes pessimiste, là, il faut machin et tout. Pour faire des visions, des prévisions vraiment réalistes.
- Speaker #1
D'accord, donc vous laissez beaucoup quand même conseiller. Vous êtes très à l'écoute des conseils.
- Speaker #0
On est très à l'écoute, on ne fait rien tout seul. Franchement, j'ai beaucoup lu que le meilleur chef d'entreprise, c'est celui qui sait bien s'entourer. Eh bien, je le confirme. Oui,
- Speaker #1
d'accord, ok. Non, mais super intéressant parce qu'en plus, c'est vrai que sur un projet comme ça, toi tu te dis que finalement bah Tu as la compétence métier. Mais c'est tout ? Oui, mais bon, en fait, vous êtes déjà pas mal capé pour en tout cas produire l'outil. Et finalement, l'outil, c'est rien sans une bonne réflexion et les bons accompagnements. C'est super que vous en soyez rendu compte aussitôt.
- Speaker #0
Tout à fait. Mais c'est vrai que le point de départ de la complémentarité absolue entre Maxence et moi est extraordinaire. C'est qu'on est vraiment deux profils tellement différents en termes de métier. que c'était top.
- Speaker #1
Tu vas me raconter après comment c'est de travailler avec son frère. Ok, donc cette deuxième étape, ça a été de monter les dossiers, trouver les fonds. Ensuite ?
- Speaker #0
Ensuite, du coup, on a pu payer les développeurs qui ont été top, qui ont été patients avec nous.
- Speaker #1
Et vous n'avez pas explosé le budget ?
- Speaker #0
Non. Alors, Maxence le dit tout le temps, mais on a une gestion en bon père de famille. parce que on a du fait de nos participations à la French Tech on lit énormément de littérature sur les entrepreneurs qui se plantent, qui réussissent etc. On écoute beaucoup de podcasts évidemment
- Speaker #1
Tu écoutes le podcast Isagna je précise Oui bien sûr évidemment,
- Speaker #0
en plus c'est vrai du coup on entend énormément le fait, c'est évident mais bon je l'aurai dit, la gestion de la trésor ... C'est la clé. Et du coup, on est à l'euro, l'euro. Donc vraiment, on fait hyper gaffe. On est en lien, évidemment, hyper étroit, comme tout chez l'entreprise avec l'expert comptable. C'est un super pilote. Donc on est à l'écoute des conseils et on fait vraiment très attention.
- Speaker #1
OK. Vous, vous payez actuellement ?
- Speaker #0
Pas encore, pas encore.
- Speaker #1
OK. Donc ensuite, le bêta test, donc l'outil est né. Mais il ne sort pas tout de suite. À quel moment il sort ? Du coup, tu m'as dit avril 2025 ?
- Speaker #0
Exactement. En fait, il devait sortir fin avril et nos développeurs ont mis un coup de collier de malade et c'est sorti le 14 avril.
- Speaker #1
Ce qui n'arrive jamais.
- Speaker #0
Ce qui n'arrive jamais. Non, mais c'était... On était fous de joie. Donc, je me rappellerai longtemps de cette date. C'est sorti le lundi 14 avril 2025. Et après, grâce au bêta test, à tous ces gens qui étaient impliqués à nos côtés qui ont parlé de Libello tout de suite on a eu beaucoup d'inscriptions et au-delà des inscriptions on a eu beaucoup de missions donc d'avocats qui ont publié des besoins d'avocats en face qui ont accepté et on a créé le match et ça c'est une satisfaction énorme parce qu'on est vraiment venu tenir la promesse Libello de rendre service aux avocats l'avocat qui accomplit sa mission il retrouve du temps du temps facturable ou du temps pour aller à la gym il fait ce qu'il veut mais du temps Et l'avocat qui accepte la mission, il retrouve de la rentabilité.
- Speaker #1
Ah ouais, donc là, t'as une preuve de concept extraordinaire. Génial. Et donc, tu me disais tout à l'heure que vous aviez, en amont de l'apparition de l'appli, des marchés des bâtonniers, tu m'as dit. Tout à fait. Et des avocats. Redis-moi, est-ce que c'est un bâtonnier ?
- Speaker #0
Le bâtonnier, c'est le chef des avocats dans une ville, pour faire très très simple. Si un bâtonnier m'entend, je pense que ça va mal se passer pour moi, mais...
- Speaker #1
Les bâtonniers n'écoutent pas de podcast sur l'entreprise.
- Speaker #0
Peut-être que si, mais il y a des... Enfin, c'est des... super personnes, les bâtonniers et les bâtonnières. Donc eux, en fait, d'un coup ils peuvent parler, par exemple au barreau de Lyon on est 3000 avocats il me semble, donc d'un coup ils peuvent parler à 3000 personnes. Donc on a rencontré beaucoup de bâtonniers et de bâtonnières dans des très grands barreaux. On a rencontré Pierre Hoffman à Paris, on a rencontré des bâtonniers dans des très très très petits barreaux où ils sont moins de 20 avocats mais n'empêche que tout le monde a le même sujet. On veut gagner du temps et on veut trouver de la rentabilité.
- Speaker #1
Donc, en fait, bonne leçon à retenir, recruter ses utilisateurs avant même l'apparition du produit. Tu as gagné un temps de fou, et ce qui a fait qu'il n'y a aussi pas eu de déception à l'utilisation quand l'appli est vraiment sortie. Enfin, je dis l'appli, mais je dis l'appli de bureau,
- Speaker #0
bien sûr.
- Speaker #1
L'appli web. Oui, parce que s'il n'y avait pas eu assez d'utilisateurs, ça aurait été, j'imagine, une déception pour les quelques premiers utilisateurs qui n'auraient pas pu trouver... l'avocat qui allait prendre le dossier, c'est ça ?
- Speaker #0
Et en fait, pour révéler le dessous des cartes, c'est que ça nous a fait passer des nuits blanches, cette histoire de créer de la déception dès le départ. Moi, ça m'horrifiait, même en tant qu'utilisatrice. Et donc, je me rappelle à l'EM, là, il nous a raconté une anecdote, le lancement d'Airbnb. Enfin, je crois que c'est Airbnb. Ou bref, d'autres plateformes. Et en fait, pour ne pas créer de déception au départ, et pour créer immédiatement de la réassurance auprès de l'utilisateur, il y avait des fausses annonces créées et acceptées. Comme ça, les gens ne pouvaient pas aller dessus. Ok. Et donc, nous, on s'est dit, sauf que nous, on ne peut pas du tout faire ça. C'est impossible. Moi, je n'ai pas envie de perdre de la crédibilité auprès d'un confrère qui me dit, mais attends, c'est un fake, ton truc. Parce que pour le coup,
- Speaker #1
on peut aller vérifier quelles deux dédiances ont eu lieu ou pas.
- Speaker #0
Bien sûr, auprès des confrères. Donc, du coup, ça s'était écarté immédiatement. Mais du coup, on s'est collé une pression de malade pour que le 14 avril, déjà le jour J, il y ait du trafic. Et il y a de l'envie, et il y a de la pétance, etc. Et ça, c'est extrêmement difficile.
- Speaker #1
Ah ouais, donc un lancement quand même hyper stressant.
- Speaker #0
Tu peux pas juste montrer. Oui, parce qu'en fait,
- Speaker #1
ton contenu, finalement, c'est pas toi qui le décide.
- Speaker #0
Tout à fait. Et en fait, on avait fait un site Internet qu'on trouvait très beau, avec une agence d'Annecy, qui s'appelle Walt. Ils sont géniaux, mais une fois qu'on a fait ça, en fait, c'est pas le sujet. Le sujet, c'est comment est-ce qu'on crée le trafic sur la web app. Et là... Là, effectivement, ça nous a fait des bons nœuds au cerveau. Ok,
- Speaker #1
incroyable. Donc, tout s'est bien passé. Et ensuite, du coup,
- Speaker #0
tu veux nous raconter ce qui s'est passé avec la French Tech ?
- Speaker #1
Il y a d'autres choses,
- Speaker #0
peut-être ? Alors, le lancement 14 avril, génial, trop content. Après, on continue évidemment avec Maxence à aller à la rencontre des avocats. On fait beaucoup de visio et on fait aussi beaucoup de présentiel. Moi, j'aime bien voir les gens. Pendant le Covid, j'ai identifié ce qui m'a manqué. Et c'est complètement cliché ce que je dis, mais c'est vrai. C'est le contact humain. Moi, j'adore le contact humain. Donc, on va à Paris, on va à Lyon, on va à Marseille, on va dans des plus petits barreaux et on rencontre les avocats. Donc, on leur fait une démo. Tu vas à Quimper ? Non, mais en plus, Quimper est une très jolie ville, mais j'ai un petit trauma, du coup.
- Speaker #1
Mais à la fois, c'est grâce à Quimper qu'on en est là.
- Speaker #0
On est d'accord. Merci Quimper. Exactement. Merci Quimper. Mon Dieu, merci Libis. et donc voilà on continue à énormément rencontrer les avocats moi je plaide énormément mes collaboratrices aussi donc on continue à parler de l'Ibello on a fait des petits goodies mais comme on gère en bon père de famille ce sont de simples autocollants mais au moins les avocats peuvent être glissés dans leur sac ou les mettre sur le téléphone et donc à distribuer c'est sympa, ça crée vachement de liens entre les avocats et ça c'est hyper agréable ok trop chouette Merci.
- Speaker #1
Et ouais, donc du coup, si on continue sur les étapes, donc énormément de relationnel, c'est finalement votre axe premier de communication.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Il y a d'autres actions de communication qui sont menées ? Des publications dans des revues ?
- Speaker #0
Alors voilà, on a été sollicités, on a été hyper contents par des revues aussi bien spécialisées comme le Journal des sociétés que pas du tout spécialisées comme Lyon People, ou on a fait une première émission télé enfin bref Donc, on a dit oui, évidemment, à tout parce qu'on est trop contents de ça. Oui,
- Speaker #1
d'avoir de la prête.
- Speaker #0
Ben ouais, c'est génial. Et puis, c'est une bonne expérience aussi avec les journalistes. On ne connaissait pas du tout ça, quoi. Donc, c'était chouette. Et du coup, ça crée de l'écho et toujours ce phénomène de réassurance. Parce que des plateformes où on met son code de carte bleue au départ, il faut quand même être sûr qu'on n'est pas en train de faire n'importe quoi. Donc, ça vient donner du crédit vraiment. le fait d'être dans autant de médias.
- Speaker #1
Oui, je comprends. Ok. Du coup, attends. Ma question tout à l'heure, c'était, on parlait des différentes étapes. Oui. Et je te demandais, bon, je ne sais plus, mais je peux t'en poser une autre. J'en ai plein de questions, ce n'est pas ce qui me manque. Donc, voilà, l'accueil a été hyper favorable de la part des avocats. Aujourd'hui, vous continuez de faire grandir la base d'utilisateurs et le but, c'est d'arriver à combien et où est votre point d'équilibre pour vous rémunérer, pour être rentable ?
- Speaker #0
Alors, Ça, c'est la question. Déjà, en France, il y a 55 000 avocats qui font du contentieux, d'accord, sur les 77 000 avocats qui existent en 2025. Donc moi, j'ai envie de dire, parce qu'il faut assumer ses ambitions, c'est 55 000. Ça me ferait très plaisir. après le point d'équilibre là on est à 500 peut se dire, je pense Maxence connaît mieux les chiffres que moi, mais qu'à 3000, donc c'est pas tout de suite, mais en même temps on est une start-up, on se lance voilà, on sera bien et on aura atteint un point de rentabilité intéressant.
- Speaker #1
Ok, donc c'est très accessible en fait par rapport à là où vous en êtes, en ayant lancé en avril, là on enregistre l'épisode en juin, il sera diffusé à la rentrée.
- Speaker #0
Alors c'est très accessible mais il faut être prudent. Moi, je n'ai pas envie de m'emballer. Rien n'est gagné, rien n'est fait. Des startups qui se plantent, on en voit plein. Donc, j'y vais piano. Et j'espère qu'on sera à 3 000 fin... 2025, on va lancer l'app, la vraie app aussi fin 2025. L'app mobile, c'est ça ? Bien sûr, oui. Parce qu'à chaque fois, c'est quand même des sous. Donc tout l'argent qu'on est en train de gagner, on va tout réinvestir là-dedans à la rentrée. Et puis c'est pour ça que le point de renta, en fait...
- Speaker #1
Oui, il dépend de vos investissements futurs.
- Speaker #0
Exactement. Donc c'est difficile de répondre à la question, mais voilà, en gros, c'est ça.
- Speaker #1
OK. Et comment tu fais pour rester motivée par ce projet ? sans te payer, en travaillant énormément et en ayant ton activité d'avocate à côté. Est-ce qu'il n'y a pas des moments où tu te dis « En fait, j'aimerais bien me poser un peu. » C'est pas ton genre.
- Speaker #0
Non, c'est pas mon genre. Après, il y a beaucoup de gens qui me disent « Mais comment tu fais ? Tu dois être épuisée. » Alors moi, je vais vous dire la vérité. Complètement. Franchement, c'est très, très dur. C'est une réalité. Il y a plusieurs leviers à côté qui font qu'on se lève le matin et que ça va. Un. je suis désolée de dire ça mais moi je suis à fond dans mon métier, j'adore ce que je fais j'adore plaider, j'adore notre vie au cabinet, la relation avec les clients elle est extraordinaire on est que en contentieux donc on ne fait que régler les problèmes des gens et il y a une satisfaction de dingue à ça donc on a des relations avec les clients qui sont top.
- Speaker #1
On explique juste rapidement ce que tu fais en tant qu'avocate,
- Speaker #0
tu me l'as dit tout à l'heure nous notre cabinet on s'occupe des entreprises quelles qu'elles soient ou Merci. qu'elles soient, en droit du travail et en droit pénal. Donc, par exemple, il y a une société, ça ne va pas, il faut faire un plan de licenciement économique massif, on va s'en occuper. C'est des moments humainement qui sont très difficiles pour les boîtes et pour les salariés, évidemment. Donc, on est là. Il y a un accident du travail, quelqu'un se casse la jambe sur un chantier, il faut être là. Il faut faire des cellules de crise. Il faut assister les dirigeants en garde à vue. Donc, notre vie, c'est vraiment ça. On est vraiment dans l'action, mais c'est énorme, c'est génial.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc, voilà.
- Speaker #1
Ok, donc, qu'est-ce qui te pousse à continuer, en tout cas ? Tu adores ton métier.
- Speaker #0
Bien sûr, donc ça, ok, les clients, ok. À côté de ça, je me suis mise depuis deux ans à la boxe. J'y vais deux fois par semaine, ça me fait un bien fou.
- Speaker #1
Et t'as pas arrêté malgré la charge de travail ? Alors,
- Speaker #0
surtout pas. J'ai eu tendance à penser que j'allais pas arriver à tenir le rythme. Et mon mari, qui est aussi un avocat, m'a dit, en fait... La clé, c'est justement de caler ces séances de sport comme un rendez-vous professionnel. Parce que c'est ce qui fait qu'on se sent tellement bien après. Il y en a qui font du yoga, il y en a qui font... Enfin bref, peu importe, moi c'est la boxe. Et c'est vrai que c'est une parenthèse exceptionnelle. C'est un kiff de dingue d'aller à ces séances de boxe. Et puis aussi, c'est la vie de famille à côté qui est un petit peu restreinte, mais qui est génial quand je peu aller chercher les enfants à l'école et qui me racontent que quelqu'un s'est fait voler son goûter à la récré, franchement, ça permet immédiatement de déconnecter et de couper. Et c'est merveilleux. Non mais c'est vrai. Ou je sais pas, qui m'offre un dessin, c'est merveilleux. Donc c'est tout un environnement qui fait que je suis à fond et je pense que nos parents ont fait des enfants qui sont naturellement complètement investis dans tout ce qu'ils font.
- Speaker #1
Ok, c'est incroyable. Comment tu l'expliques justement que vous ayez cette culture de l'effort et du goût de l'excellence en fait ? Parce que vous ne voulez pas juste faire un truc, vous voulez faire un truc qui explose,
- Speaker #0
qui marche, qui est hyper utile.
- Speaker #1
Je vois comme tu es animée par ça.
- Speaker #0
On veut être les numéros 1 avec Libélo, ça c'est clair. Mais nos parents nous ont inculqué un truc, notamment, c'est le goût du travail. On a toujours vu notre père bosser comme un dingue, chirurgien, très très très investi auprès de ses patients. Et notre maman qui nous a élevés tous les quatre, on peut dire qu'être mère de famille de quatre enfants c'est un métier. Et nos parents ont toujours eu une phrase à la bouche c'est faites ce que vous voulez comme métier, mais faites-le à fond. Et ça c'était chouette qu'ils nous disent pas bah faites médecine, d'ailleurs personne n'a fait médecine. ou je ne sais pas trop quoi. On a fait tous les cas des métiers très différents, mais au taquet. Donc voilà, c'est vraiment ça que je retiens et que j'essaie d'inculquer à mes enfants.
- Speaker #1
Ok. Oui, parce que tu as pu aussi voir comme modèle ton père qui, certes, travaillait beaucoup, mais était passionné en fait. Totalement. C'est hyper inspirant, j'imagine.
- Speaker #0
Exactement. C'est vraiment le terme.
- Speaker #1
Plutôt qu'être inspirante en se plaignant du boulot.
- Speaker #0
Ah ben non, c'est sûr que c'est un chirurgien vraiment à l'ancienne, avec vraiment une très grande proximité avec les patients. parfois ils... Ils m'emmenaient après les opérations, faire le suivi avec les patients. C'était fou. J'étais hyper impressionné, admiratif. Ça m'a donné l'envie de faire un truc qui me transcende. Et comment,
- Speaker #1
toi, tu as découvert ta voix ?
- Speaker #0
Alors ça, c'est un gros sujet, je ne sais pas, mais je me rappelle que déjà au collège, j'avais dit à mes copines « Ah, j'ai trop envie de m'acheter un code civil ! » Un code civil ? J'ai honte de dire ça, mais ces gros codes rouges, plein de pages, il y avait un côté un peu grimoire, je ne sais pas pourquoi. complètement nulle cette anecdote.
- Speaker #1
C'est hyper drôle.
- Speaker #0
Non, c'est pas commun.
- Speaker #1
Je pense que même les étudiants en droit n'ont pas hâte de lire leur conseil.
- Speaker #0
Non, mais en vrai, je pense que je n'ai jamais lu. J'ai été une étudiante moyenne, mais je ne sais pas, c'est l'attrait de l'avocat. Puis on voit l'avocat pénaliste, le Dupond-Moretti qui plaide, le machin. C'est un métier, franchement, c'est un métier de dingue.
- Speaker #1
Ok. Et le sens oratoire, tu l'avais déjà ? Ou tu penses que le métier l'a développé ? Ou peut-être un peu les deux ?
- Speaker #0
je ne saurais pas trop répondre à cette question mais le fait que le métier et toutes ces centaines de plaidoiries nous aident à devenir chaque jour meilleurs ça c'est une certitude et ça t'aide pour les pitchs ? et réciproquement les pitchs on était chronométrés à la French Tech c'était 3 minutes puis 5 puis 7 et il faut tout dire donc du coup je pense que je fais des plaidoiries plus efficaces qu'avant grâce à ça
- Speaker #1
Ok, trop bien. Les deux métiers s'alimentent. Est-ce que tu dois un jour abandonner ton métier d'avocate pour te consacrer à 100% à Libello ?
- Speaker #0
Je ne dirais absolument pas. Les deux sont tellement complémentaires. C'est sûr qu'avoir deux vies professionnelles, c'est épuisant. Mais j'espère qu'au bout d'un moment, Libello va rouler parce qu'on aura acquis assez d'utilisateurs, etc. Et donc non, je ne me vois pas du tout abandonner.
- Speaker #1
Donc tu pourrais peut-être recruter quelqu'un chez Libello qui gérera des choses que tu gères aujourd'hui. Et peut-être ralentir un peu le côté, dans ta vie d'avocate aussi ?
- Speaker #0
Non, je pense que ralentir, c'est un mot qui ne me caractérise pas du tout. Je fais tout à fond.
- Speaker #1
Est-ce que tu vois d'autres points de friction dans le métier d'avocat qui pourraient être résolus par le numérique, ou en tout cas, peut-être par des projets entrepreneuriaux ? Et est-ce que tu aurais envie de les aborder aussi ?
- Speaker #0
Alors déjà le métier évolue vraiment je pense que le Covid, durant le Covid on s'est tous pris d'énormes claques donc on a multiplié les recours à la visio il y a beaucoup d'avocats quand même qui lancent des start-up pour nous aider à mieux travailler donc je pense que tout est tout est en cours pour que assez rapidement on arrive à être plus dans le numérique il Il y a plein de bâtonniers et de bâtonnières, donc les chefs des avocats. qui ont des initiatives incroyables, vraiment, pour nous pousser, limite nous forcer à être dans cette nouvelle ère et à mieux travailler. Là, le bâtonnier de Lyon vient de lancer avec la vice-bâtonnière un truc génial, un bilan santé, tout compris avec le cardiologue, l'IRM, la totale, pour être sûr qu'on n'est pas en train de mourir un petit feu avec l'énorme pression que génère ce métier.
- Speaker #1
Oui, sur le burn-out.
- Speaker #0
Sur le burn-out, sur les AVC, c'est un vrai sujet. Ce métier d'avocat est complètement fou. Il faut prendre soin de soi, on ne le fait jamais. Ça n'a rien à voir avec le numérique et la tech, mais des initiatives comme ça, c'est génial. Parce que ça nous permet de nous inscrire dans la durée, de réfléchir autrement, de nous forcer à faire une pause pour penser à nous, donc d'ouvrir un peu les chakras.
- Speaker #1
Trop bien. Tu connais le podcast, alors tu sais que tu vas être cuisinée aux questions tac-au-tac. Mais tu ne connais pas les questions ? Combien tu bois de café par jour pour être dans cet état ? Victoire !
- Speaker #0
Alors, je vais dire la vérité, j'en bois quasiment pas. Ouais. Parce que je me dis que déjà, que je suis complètement énervée sans en boire. Donc si je me mets à boire du café ou trop, ça va déraper. Donc je dirais un ou deux max.
- Speaker #1
Trop bien. La mauvaise habitude que tu as du mal à perdre ?
- Speaker #0
J'adore la junk food.
- Speaker #1
Comment tu prends soin de toi ?
- Speaker #0
Je fais de la boxe.
- Speaker #1
La dernière personne à qui t'as écrit un message, à part moi, parce que tu m'as ouvert mon secret par texte, donc tu m'ouvres la porte.
- Speaker #0
À mon mari.
- Speaker #1
Ton restaurant ou café préféré dans la région ?
- Speaker #0
Tagat.
- Speaker #1
Tagat,
- Speaker #0
ok. Alors là, j'y suis toutes les semaines. Ok.
- Speaker #1
Et tu m'as parlé tout à l'heure du restaurant de Tabata, dont tu avais dit que c'était un podcast que tu as adoré, c'est ça ?
- Speaker #0
Adoré. C'est vraiment un couple inspirant, même si le mot est trop utilisé, entre les apothicaires... Et maintenant, le nouveau resto, ils viennent d'obtenir une étoile. Ils se sont lancés par un an, franchement. Donc, on est allé. C'est extraordinaire.
- Speaker #1
Tu te voyais un jour devenir entrepreneuse et pas seulement en libérale ?
- Speaker #0
Au fond de moi, j'en rêvais.
- Speaker #1
Trop bien. Le truc qui te permet de rebooster ta créativité à tous les coups, ton inspiration ?
- Speaker #0
Marcher en montagne.
- Speaker #1
Une destination que tu adores ?
- Speaker #0
Verbier.
- Speaker #1
Verbier en suisse, on en a parlé juste avant, on a une petite histoire en commun. Une figure qui t'inspire ?
- Speaker #0
Alors, je peux dire deux personnes. Oui, bien sûr. Je pense que tout le monde répond de ça, mais c'est vrai. J'ai tout lu sur eux, c'est Nelson Mandela et Simone Veil.
- Speaker #1
Ok, bon non, tout le monde ne dit pas ça, franchement.
- Speaker #0
Non mais voilà. En même temps,
- Speaker #1
incroyable, mais ouais. Attends, je réfléchis. Qui est-ce que tu aimerais absolument convaincre avec Libello ? À part les 55 000 Wicca de France. Est-ce que tu as, tu vois, une target où tu te dis, mais si ça, si là, ça, je l'ai, franchement...
- Speaker #0
Ben, le bâtonnier de Paris.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
35 000 avocats à Paris.
- Speaker #1
Tu ne le connais pas encore ?
- Speaker #0
Je l'ai rencontré, Pierre Hoffman. Il a été hyper accessible et agréable. Mais on pourrait peut-être discuter plus avant.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu aimerais qu'on dise de ton travail ?
- Speaker #0
Qu'il est bien fait.
- Speaker #1
Et est-ce que tu as un mantra ou une phrase que tu te répètes souvent ?
- Speaker #0
Ne pas oser, c'est déjà perdre.
- Speaker #1
Trop bien. On va finir là-dessus. J'ai deux questions signatures aussi. que tu connais peut-être. Là, j'ai pris deux heures de ton temps pour cet épisode. Qu'est-ce que ça représente pour toi ? Quel est ton rapport au temps ? Toi qui en manques quand même pas mal.
- Speaker #0
Je suis évidemment ravi qu'on ait passé ces deux heures ensemble. C'est une bulle. Et le fait de parler avec quelqu'un d'extérieur pour un podcast de Libélo, ça me fait prendre du recul et ça me fait du bien.
- Speaker #1
Trop bien. Quand tu veux pour en reparler. Merci de nous avoir livré tout ça. Et qu'est-ce qu'on te souhaite pour la suite ?
- Speaker #0
Le succès ? Libélo, plateforme numéro 1 pour les avocats en métropole et outre-mer.
- Speaker #1
C'est ça pour toi le succès ? C'est le succès vraiment que ça remporte l'adhésion ?
- Speaker #0
Tout à fait, je suis vraiment en recherche de ça. Le cabinet marche bien, ma vie privée ça va du feu de Dieu, donc tant mieux pourvu que ça dure et puis maintenant que Libélo vraiment devienne grand.
- Speaker #1
Je te souhaite ça et beaucoup de sérénité, de la joie, que tu continues à avoir ce sourire extraordinaire. Si on veut te contacter, Victoire, et si on veut avoir plus d'informations sur Libélo, comment on le fait ?
- Speaker #0
Alors, soit on écrit à l'adresse qu'il y a sur libelo.fr, soit on me contacte sur LinkedIn. Je réponds à tous les messages. Victoire Berne, B-E-R-N.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Victoire, et à bientôt.
- Speaker #0
À bientôt.
- Speaker #1
Et voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère qu'il vous aura plu. Si vous appréciez ce podcast et avez envie de contribuer à le faire perdurer, sachez que vous pouvez distribuer 5 précieuses étoiles sur l'appli Apple Podcast et que je lirai tous vos commentaires avec beaucoup d'attention. Vous pouvez aussi en parler autour de vous aux entrepreneurs et entrepreneuses, dirigeants, dirigeantes de votre entourage et de manière générale, toutes les personnes intéressées par la thématique de l'entrepreneuriat. Je vous remercie pour votre soutien et je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode.