Speaker #0Comment créer sa micro-entreprise en 2024 ? C'est un exercice que j'aime faire chaque année parce qu'il permet de revenir à l'essentiel et prendre à chaque fois un angle un peu différent tout en tenant compte des dernières nouveautés. Bienvenue sur le podcast J'aime la paperasse, le podcast qui rend l'administratif plus simple, plus clair, plus accessible. Place à l'épisode du jour, bonne écoute ! Les questions sont tellement nombreuses quand on crée son entreprise. Quelles sont les choses indispensables à savoir avant de créer sa micro-entreprise ? Quelles sont les nouveautés, donc là pour 2024 ? Combien ça coûte vraiment de créer une entreprise ? Est-ce qu'il faut faire un business plan ? Est-ce que c'est obligatoire pour réussir sa création d'entreprise ? Quels sont les meilleurs choix à faire au niveau administratif ? Les meilleures options ? Comment sécuriser son projet, réduire les risques ? Et à la fin de tout ça, une fois qu'on est parti un petit peu dans tous les sens, finalement... par où commencer et comment faire pour être les règles au niveau légal, au niveau juridique, au niveau administratif. Il y a tellement de questions autour du projet de création d'entreprise qu'on peut vite se sentir perdu. Alors évidemment, il est impossible de voir tout ça en détail dans un simple épisode de podcast et c'est bien pour ça que je propose une formation complète rien que sur l'aspect administratif et que se faire accompagner, ça permet vraiment de se faciliter la tâche. Alors le but... de cet épisode, ce sera de voir quelques points essentiels pour démystifier un peu la création d'entreprise et vous aider à vous lancer ou à avancer dans votre projet, même si vous êtes peut-être déjà lancé. Donc premier point, on va aborder la question de la démarche, donc en pratique comment créer sa micro-entreprise. En 2024, clairement la micro-entreprise reste de loin le type d'entreprise le plus simple à créer. La démarche prend quelques minutes en ligne sur le guichet unique. Il n'y a plus besoin de se demander où réaliser telle ou telle démarche en fonction de l'activité de l'entreprise comme c'était le cas avant. Maintenant, tout est centralisé sur cette plateforme gérée par l'INPI et qui remplace complètement les anciens centres de formalité depuis le 1er janvier 2023. Donc ça, au moins, c'est simple. La démarche est gratuite, excepté des frais d'environ 25 euros pour les agents commerciaux qui doivent être inscrits sur un registre spécial. Mais l'important, ce n'est pas... la démarche de déclaration de début d'activité en elle-même, mais c'est plutôt de bien préparer sa création d'entreprise et de maîtriser tout le cadre autour du statut d'indépendant. Donc avant, il y a toute l'étape de construction du projet. Par exemple, le business plan, il n'est pas forcément indispensable pour tous les projets de création d'entreprise, mais un travail de ce type permettra de donner plus de chances de réussite à la future entreprise, même si ce n'est pas forcément formalisé. Ensuite, Avant de penser à la création administrative, il est important de clarifier les bases de l'entreprise, ce que vous allez vendre, à qui, comment, etc. Donc, ça revient un petit peu au travail du business plan. Et le fait de poser ces éléments noir sur blanc, ça permet de vérifier la cohérence du projet dans son ensemble et aussi de planifier chaque étape pour approfondir le travail sur chaque pilier de l'entreprise. Et ensuite, bien sûr, il faut passer à l'action. C'est bien quand c'est clair sur papier. Mais il faut passer à l'action, préparer effectivement ce qui fera fonctionner l'entreprise. Donc concevoir les offres, mettre en place un moyen de se mettre en relation avec ses futurs clients, la communication, un moyen de recevoir les paiements, de livrer ses produits et services, etc. Donc vraiment ce qui fera l'activité en elle-même. Et ce n'est qu'une fois que toutes ces bases sont posées, que le projet prend vraiment du sens dans son ensemble, que vous avez un modèle économique clair, Et que vous pouvez aussi réaliser le travail chiffré qui va vous permettre de vérifier que la micro-entreprise est effectivement adaptée à votre projet, de choisir les meilleures options, de vous projeter au moins à court et moyen terme et plus tard d'assurer une vraie gestion d'entreprise. Pour l'aspect pratico-pratique de l'administratif, je profite pour vous dire que vous avez des ressources que vous pouvez télécharger gratuitement sur le site j'aime-la-papras.com et dedans il y a une... checklist de la création d'une micro-entreprise, c'est un extrait de la formation Objectif Micro-Entreprise, qui est centré sur la création et gestion administrative et qui vous donne donc les points d'étape vraiment pour l'aspect pratique de l'administratif au moment de la création. Parlons maintenant des aides à la création essentielles, celles à côté desquelles on ne peut pas passer. Il y a plein d'aides à la création d'entreprises qui sont plus ou moins accessibles, parfois elles vont s'adresser vraiment à un public bien ciblé, ou alors ça va être dans une zone géographique, ça va être pour certains types d'entreprises, etc. Certaines aides sont incontournables parce qu'il s'agit de dispositifs très larges qui ne passent pas par des processus de sélection, dossiers, etc., mais simplement... Un ou deux critères à cocher. Donc ça ne veut pas dire que tout le monde va en bénéficier, mais si c'est votre cas, ce serait dommage de passer à côté. La principale aide, ça va être l'ACRE, l'aide à la création ou reprise d'entreprise. C'est une aide qui est gérée directement par l'URSSAF et qui consiste à réduire de moitié les cotisations sociales pendant la première année d'activité ou plutôt pendant les quatre premiers trimestres civils d'activité, non plus précisément. est soumise à la condition de remplir un critère parmi toute une liste. Alors, je ne vais pas reprendre toute la liste ici, mais vous l'avez à l'écrit dans la transcription de cet épisode. Globalement, c'est une aide qui cible avant tout les demandeurs d'emploi. Donc, si vous êtes demandeur d'emploi indemnisé, c'est le critère numéro un, mais elle est quand même accessible sur d'autres critères, comme le fait d'avoir moins de 26 ans, l'implantation dans un quartier prioritaire de la ville, ou encore... demandeur d'emploi mais non indemnisé sous certaines conditions de durée, etc. Ensuite, on a l'allocation chômage. C'est une aide qui est couramment utilisée pour sécuriser sa situation financière. En quoi elle représente une aide à la création d'entreprise ? C'est simplement qu'il est possible de cumuler l'allocation chômage avec les revenus de la création d'entreprise. Bien sûr, ce cumul va quand même être encadré. Dans le cas général, on va déduire une partie du revenu de l'entreprise et l'allocation versée va donc être... plafonner chaque mois. Ça permet de gagner au total un peu plus que l'allocation seule et les droits qui n'ont pas été versés ne sont pas perdus, ils sont reportés en fin de droit et donc ils vont venir prolonger la durée d'indemnisation. Ensuite, on a aussi l'ARS. Donc ça, c'est moins connu, il ne faut pas confondre avec l'ACRE. J'ai même du mal à le prononcer parce qu'on a les mêmes lettres, on inverse simplement, ce sont même les mêmes mots en fait. Mais pour les différencier, donc l'ACRE C'est la réduction de cotisation sociale, dont on a déjà parlé. Et l'ARS, c'est une aide qui consiste à percevoir l'allocation chômage sous forme de capital au lieu du versement mensuel. C'est soumis à condition, l'une d'elles, c'est de renoncer à 40% de la totalité des droits au chômage. Donc voilà, c'est quand même un calcul vraiment à faire. On perçoit au total 60% de ces droits au chômage et ce capital, par contre, va être versé en deux fois. une moitié à la création d'entreprise et l'autre moitié six mois plus tard. Donc, on perçoit au total beaucoup moins, mais sur une durée de six mois. Alors maintenant, qu'est-ce qui a changé en 2024 pour les auto-entrepreneurs ? Si vous vous intéressez à l'entrepreneuriat et tout particulièrement à la micro-entreprise depuis quelques années, vous vous demandez peut-être là maintenant ce qui est différent si vous vous lancez en 2024 plutôt que les années d'avant. Alors en réalité, Les nouveautés vont généralement concerner tous les micro-entrepreneurs, peu importe que vous ayez créé votre entreprise en 2024 ou plus tôt. Alors dans les nouveautés il y a le report de la facturation électronique. Donc ça, on n'en parlera pas dans cet épisode, mais vous pouvez aller écouter l'épisode numéro 66 où on fait un petit point pour savoir où en est la facturation électronique, voir un petit peu ce qui va arriver. Et on aura l'occasion d'en reparler sur le podcast pour mieux comprendre de quoi il s'agit. Alors, les nouveautés essentielles pour 2024. Là encore, vous avez un épisode de podcast consacré au sujet des nouveautés. Et mine de rien, là, ça sera un petit peu actualisé sur les points qu'on va prendre parce que certaines nouveautés étaient déjà dans les rails. On savait que ça allait arriver, mais on n'avait pas encore toutes les précisions. Et là, c'est arrivé depuis le début de l'année 2024. Alors, première nouveauté, Pôle emploi est devenu France Travail. En pratique, ça n'a pas changé l'accès aux aides pour les créateurs d'entreprises. Il est toujours possible de cumuler l'allocation chômage et les revenus d'une activité indépendante sous les mêmes conditions, de bénéficier de l'ARS dont on a parlé tout à l'heure, d'accéder à l'ACRE pour réduire ses cotisations sociales, d'optimiser ses aides, etc. Donc là, le nom a changé, mais les règles sont les mêmes. Deuxième nouveauté, la liste des quartiers prioritaires de la ville. a été actualisée. Donc, les quartiers prioritaires de la ville, c'est un dispositif qu'on oublie souvent, mais qui peut donner un vrai coup de pouce à certains créateurs d'entreprises avec des aides comme des exonérations d'impôts, notamment la cotisation foncière des entreprises ou la réduction de cotisation sociale avec l'ACRE. Ça a été mis en place en 2014 et en 2024, la carte a été revue pour la première fois. Et cette mise à jour va se poursuivre d'ailleurs. jusqu'en 2025 pour les territoires d'outre-mer. Donc si vous savez que potentiellement vous pourriez être concerné par ce dispositif, ça vaut le coup d'aller vérifier si c'est le cas. Autre nouveauté, alors là ce n'est pas propre aux indépendants, mais on ne peut pas parler des nouveautés 2024 sans évoquer le reste à charge du CPF. Depuis la création de la plateforme Mon Compte Formation en 2019, utiliser son CPF n'avait jamais été aussi facile. Accessible en quelques clics, sans même solliciter son employeur, sans la moindre avance de frais à partir du moment où on avait un solde suffisant pour couvrir le prix de la formation. Et malheureusement, le compte personnel de formation, ça a été un outil de fraude, ça je pense que je ne vous apprends rien là-dessus, avec beaucoup d'abus, beaucoup d'argent détourné, et aujourd'hui, ce sont les utilisateurs et les organismes de formation sérieux qui en subissent les conséquences. Mais voilà. Donc depuis le 2 mai 2024, il est obligatoire de payer un montant forfaitaire de 100 euros. pour utiliser son CPF, quel que soit le prix de la formation, même quand le solde aurait pu permettre de payer la totalité de la formation. On relativise quand même, on parle d'un investissement de 100 euros, alors je sais que ça peut représenter un effort pour certaines personnes, mais à côté de ça, c'est pour une vraie montée en compétences, et en général, c'est pour gagner plus d'argent derrière, soit directement, soit indirectement, parce que vous allez être plus performant, vous allez être plus efficace, gagner du temps. ou avoir d'autres stratégies, etc. Bref, il y a plein de choses qui vont faire qu'au final, ça va améliorer votre vie normalement. Donc, ça vaut quand même le coup. Et puis, toute dernière actualité au moment où j'enregistre cet épisode, l'augmentation des cotisations sociales pour certains auto-entrepreneurs. Alors, ça concerne tous les micro-entrepreneurs qui ont une activité libérale et uniquement ceux-là. Donc, si vous êtes en vente, en prestation de services commerciaux, prestation de services, artisanales, vous n'êtes pas concerné. Par contre, pour une activité libérale, il y a une hausse de 2 points à partir du 1er juillet 2024. Et pour certains entrepreneurs qui ont une activité libérale, la plupart en réalité pour les créations depuis le 1er janvier 2018, il y aura une nouvelle augmentation de 1,5 point le 1er janvier 2025 et encore 1,5 point le 1er janvier 2026. Donc on va arriver à une hausse totale de 5 points. L'explication, c'est que cette catégorie d'indépendants ne pouvait pas cotiser à la retraite complémentaire alors que c'est obligatoire. Donc, cette augmentation est censée rectifier le tir et améliorer les droits à la retraite. Ça, on en parle en détail dans l'épisode numéro 69, si vous voulez aller plus loin sur le sujet. Et puisqu'on commence à parler de cotisation sociale, de charges, ça nous amène à la question, combien coûte une micro-entreprise ? Et accessoirement, souvent, la question derrière, c'est un petit peu combien gagne un auto-entrepreneur ? Parce que l'objectif derrière, c'est quand même de gagner de l'argent avec votre entreprise. Les principaux coûts à prendre en compte obligatoirement. Il y a les cotisations sociales. Elles représentent 12,3% du chiffre d'affaires pour une activité de vente, de 21,2% à 23,2% pour une activité de service. Donc avec les dernières évolutions, on a l'écart qui se creuse. selon le type de prestations de service. Et là-dessus, attention à bien prendre en compte les futures augmentations de taux, puisqu'on va arriver à 24,6 puis 26,1% pour certaines prestations de service. Ensuite, on prend en compte aussi l'impôt sur le revenu. Avec l'option pour le versement libératoire, vous pouvez même le payer en même temps que les cotisations sociales. Donc ça ajoute à ce moment-là un taux de 1% pour les ventes. 1,7% pour les prestations de services commerciaux ou artisanales et 2,2% pour les activités libérales. Alors c'est juste pour donner une indication, mais c'est vraiment à titre indicatif parce que c'est une option qui est soumise à condition et qui n'est pas forcément intéressante. Ça demande d'étudier votre situation personnelle, donc pour savoir si c'est judicieux de prendre l'option ou pas. Et puis on n'oublie pas la cotisation foncière des entreprises, la CFE. C'est un impôt. annuel qu'on peut comparer à une taxe d'habitation, mais pour les entreprises. Si vous n'avez pas de local professionnel, vous allez quand même payer une cotisation minimum qui peut aller de 150 euros environ pour les plus modestes, on va dire, les plus modestes cotisations, hein, pas les plus modestes auto-entrepreneurs qu'on se comprenne bien, on ne prendra pas en compte votre niveau de vie, et ça peut aller jusqu'à 900 euros voire plus selon la localité et aussi selon la tranche de chiffre d'affaires réalisé. Par contre, pour la première année d'activité, vous êtes automatiquement exonéré de CFE. Avec tout ça, on ajoute quelques petites taxes complémentaires et ça va représenter vraiment le minimum, c'est-à-dire ce qui va revenir à l'administration. Mais même l'entreprise la plus basique aura besoin de quelques dépenses pour fonctionner. Un peu de matériel, quelques matières premières, des achats de marchandises. l'abonnement à quelques logiciels, de la formation, etc. Donc quel que soit le type d'activité, il y a toujours certains frais quand même pour fonctionner. Ce qui n'empêche pas de commencer avec peu de moyens, et au fur et à mesure, on voudra aller un peu plus loin, faire quelque chose d'un peu plus efficace, gagner un peu plus de temps, améliorer l'expérience pour les clients, etc. Et donc les frais vont arriver de toute façon au fur et à mesure. Il ne faut pas oublier aussi l'épargne. de sécurité pour ne pas fonctionner à flux tendu, pour les périodes de baisse d'activité aussi. Et bien sûr, je termine par ce point, mais il devrait plutôt se retrouver en tête, votre rémunération. Le but de créer une entreprise, ce n'est pas juste qu'elle paie ses factures, mais bien de pouvoir vous procurer un revenu pour vivre. Donc, il faut l'intégrer dans vos calculs. Bien sûr, il y a le temps de développer votre activité, tout le monde n'a pas une entreprise qui... décolle dès le début et qui tout de suite va générer de gros revenus, ça, il n'y a pas de souci, mais il faut que ça reste un objectif et de vivre un minimum confortablement, de ne pas être toujours super juste. Ça fait quand même partie aussi des objectifs de l'entrepreneuriat parce que vous avez souvent cette quête de liberté, le fait de construire votre activité comme vous le voulez, de gérer votre emploi du temps, etc. Mais on est quand même dans une société où on a besoin d'argent pour vivre. Donc, on ne va pas se mentir, ça fait partie du jeu. Je passe rapidement sur la question des plafonds parce que ça ne devrait jamais représenter un frein au développement d'une entreprise. Il faut prendre en compte qu'à partir d'un certain chiffre d'affaires, donc on est à peu près à 36 800 euros pour les activités de service, 91 900 euros pour les activités de vente en 2024, vous allez devoir collecter la TVA avec en contrepartie la possibilité de la récupérer. Je dis à peu près parce que les chiffres sont précis, mais en fait là je simplifie parce qu'il y a un double plafond, etc. Il y a plusieurs mécanismes pour le passage à la TVA, mais ça vous donne un repère chiffré. Quant au plafond de la micro-entreprise, ils sont très larges aujourd'hui. On est à plus de 77 000 euros pour les prestations de services, plus de 188 000 euros pour les activités de vente. Et en fonction de l'évolution de votre entreprise, vous gagnerez probablement à évoluer vers une autre forme juridique ou au moins un autre régime fiscal bien avant d'atteindre cette limite. Donc à la question, combien peut gagner un micro-entrepreneur ? Eh bien, il faut prendre en compte tout ça, tous ces frais qui sont extrêmement variables d'une entreprise à une autre. Et bien sûr, ça va dépendre du chiffre d'affaires qu'on fait en parallèle. Certains frais vont être... proportionnelles, comme les cotisations sociales, d'autres vont être fixes. Et c'est pour ça que c'est important de se confronter aux chiffres, de planifier un minimum, ou même, une fois qu'on est lancé, de faire ce travail de clarifier ce que ça donne au niveau des chiffres, pour voir si ça fonctionne, s'il y a quelque chose à équilibrer, est-ce que ça va être au niveau des dépenses, est-ce que ça va être au niveau des rentrées, est-ce qu'il faut faire des ajustements par rapport à l'offre de produits ou de services, etc. On a parfois tendance à, je ne veux pas dire diaboliser, mais c'est un peu l'idée, en tout cas beaucoup critiquer, décrédibiliser, c'est peut-être ça le mot, la micro-entreprise. Et parfois, on a l'impression, quand on écoute certains discours, qu'en micro-entreprise, forcément, on est pauvre, et en société, forcément, on gagne super bien sa vie. Alors, ce n'est pas aussi simple. Il y a certaines personnes qui restent en micro-entreprise pendant des années et qui vivent assez confortablement. Et d'autres sont en société et n'arrivent pas à se rémunérer. Donc, ce n'est pas une question de forme en soi. C'était sans doute vrai à un moment parce que les plafonds de la micro-entreprise, c'était ceux de la TVA. Donc, ça veut dire que forcément, on ne pouvait pas faire un gros chiffre d'affaires. Et une fois qu'on déduisait les charges, la limite, du coup, était très vite atteinte. En faisant le calcul le plus basique, on voyait bien qu'on ne pouvait pas avoir un revenu important. Là, avec... Les plafonds qui sont beaucoup plus élevés aujourd'hui, ça laisse beaucoup plus de marge. Donc maintenant qu'on a abordé tout ça, revenons donc à cette question. Par où commencer ? Soyons honnêtes. Vous aurez beaucoup de choses à apprendre en vous lançant à votre compte. Et c'est aussi ça qui fait le charme de l'entrepreneuriat. On ne s'ennuie jamais. Il y a toujours des choses à expérimenter, à améliorer. Et au-delà de l'aspect purement professionnel, c'est une expérience qui permet aussi de mieux se connaître et qui fait grandir. Qu'on le veuille ou non. Parce que parfois, c'est en douceur et de manière tout à fait consciente et choisie. Parfois, il faut reconnaître que c'est un petit peu douloureux. Mais... tout ça, ça fait partie du parcours et il n'est jamais question de tout savoir dès le début, que tout soit parfait au moment où on se lance, heureusement. Aujourd'hui, franchement, après plus de cinq ans à baigner dans l'entrepreneuriat, alors là, je parle de mon activité indépendante parce que, que ça soit dans mes études et dans toute ma carrière professionnelle, j'ai toujours été auprès des entreprises. Et donc, après ces cinq ans, même si j'ai déjà beaucoup appris, j'ai déjà beaucoup progressé sur différents points avec une expérience parfois un peu de couteau-cibis. C'est aussi ça quand on est dans un modèle solo, on apprend à toucher à tout et c'est génial. Mais si je dois être honnête, je me sens toujours en cheminement et je vois toujours l'entreprise comme un projet qui continue d'évoluer au fil de l'eau. Alors cela dit, ça ne veut pas dire qu'il faut se lancer du jour au lendemain sans plan. Sur un malentendu, ça peut fonctionner. Il y a toujours des personnes pour en témoigner, mais ce n'est pas forcément une stratégie recommandable. Donc, voici quelques conseils pour vous lancer, pour savoir par où commencer avec votre entreprise. Le premier conseil, ce sera de bien définir, de bien clarifier votre projet. Encore une fois, un projet clair, c'est la base de toute entreprise et ça jouera vraiment sur tous les niveaux. Vous ne pouvez pas communiquer clairement si vous ne savez pas clairement ce que vous proposez et à qui. À partir de là, c'est aussi confus pour les clients et à partir de là, on n'a pas les ventes dont on a besoin ou alors on part dans tous les sens, on s'épuise. Bref, il y a plein de raisons pour lesquelles c'est la base. Ça ne veut pas dire qu'il faut vous limiter et que tout doit être parfait avant de vous lancer. Ce n'est pas quelque chose de figé. De toute façon, c'est lorsque vous allez vous confronter à la réalité, tester grandeur nature, que vous pourrez être sûr à 100% que le projet est viable, que vous aimez vraiment. cette activité et que vous allez pouvoir réajuster au fur et à mesure. Donc le conseil vraiment là, c'est de faire simple, qu'on démarre et vous aurez toujours le temps de faire évoluer votre entreprise. Deuxième conseil, sécuriser votre création d'entreprise. On n'a pas tous le même rapport au risque et création d'entreprise n'est pas forcément synonyme de risque. Là encore, tout le monde n'a pas le même discours, mais vraiment de... Ma propre expérience, mais aussi de celle que j'observe chez beaucoup de clients, non, on n'est pas obligé de prendre des risques fous pour se lancer, et parfois le risque, il est même proche de zéro. Entre le cumul d'activités et les différentes aides, il y a plein de moyens de vous sécuriser financièrement, de vous sécuriser aussi professionnellement, si vous avez besoin de garder le filet de sécurité pour revenir en arrière éventuellement, et de prendre en compte votre situation personnelle dans la... construction de votre projet. Pensez aussi aux assurances pour couvrir les risques en matière de responsabilité civile, mais aussi en cas d'arrêt de travail grâce aux différents contrats de prévoyance, ça aussi c'est important. Sécuriser votre entreprise, c'est aussi prévoir un cadre solide, votre modèle économique, mais aussi le cadre juridique, le fait d'avoir des conditions générales de vente, de déposer votre marque, d'avoir des contrats pour encadrer vos prestations, de respecter la propriété intellectuelle, etc. Ensuite, troisième conseil, On ne peut pas parler de création d'entreprise sans l'axe de la gestion administrative. Donc, mettez en place votre gestion administrative. Elle commence dès la préparation du projet pour savoir quelles seront les meilleures options pour vous au moment où vous allez remplir le formulaire de déclaration de début d'activité pour créer votre entreprise officiellement. Ensuite, vous avez toutes les opérations à ne pas négliger dans les jours et semaines qui suivent. comme la création de vos espaces sur le site de l'URSSAF, sur le site des impôts, l'ouverture de comptes dédiés qui va être séparée, alors ça ce n'est pas obligatoire dans un premier temps, mais vivement recommandé, les déclarations à déposer, etc. Et puis ensuite, l'administratif va vraiment rythmer la vie de votre entreprise avec la facturation, la comptabilité, les différents suivis qui vont vous permettre d'analyser votre activité pour prendre des décisions éclairées, les différentes déclarations et impôts à payer, etc. La micro-entreprise est nettement simplifiée par rapport aux autres entreprises, mais ce n'est qu'un aménagement fiscal et social. globalement, les obligations sont les mêmes que pour n'importe quelle entreprise et les conséquences d'une négligence peuvent être lourdes. J'ai déjà accompagné plusieurs indépendants qui s'étaient retrouvés avec des dettes de plusieurs milliers d'euros parce qu'ils avaient négligé l'administratif ou parce qu'ils ignoraient certaines règles. Et c'est une expérience que je ne souhaite à personne. Forcément, ce sont des situations difficiles, stressantes, et au final, on se retrouve à perdre beaucoup d'argent ou à devoir... donner beaucoup d'argent d'un coup alors que ce n'était pas prévu. En général, cet argent, il a déjà été dépensé. Et au contraire, l'administratif peut parfois avoir un impact stratégique pour vous faire gagner de l'argent, pour vous lancer et pour développer votre entreprise. Alors, n'hésitez jamais à vous former sur des aspects aussi importants et qui vous permettront ensuite de vous concentrer sur votre activité et de la faire évoluer comme vous le souhaitez. Pour aller plus loin, retrouver la formation Objectif Micro-Entreprise, que l'on trouve aussi sur mon compte formation, sous le nom Création et Gestion Administrative de la Micro-Entreprise, parce que c'est vraiment ça le sujet, elle est 100% centrée sur ce sujet, et donc c'est très raccord avec l'épisode de podcast du jour. Je parle rarement en détail des formations, des services que je propose, mais là, ça me donne vraiment envie d'en parler, déjà par rapport à l'épisode du jour. mais aussi parce qu'au moment où j'enregistre cet épisode, je suis à fond en train de travailler sur la mise à jour de cette formation pour qu'elle soit encore plus complète, avec une approche encore plus pas à pas, aller plus loin dans le passage à l'action, enfin bref, plein de choses que je veux améliorer à la fois sur le fond et sur la forme. Et je suis déjà très contente de ce travail, donc je m'en réjouis. Et il faut dire que c'est une formation qui a été lancée En janvier 2019, aujourd'hui, j'ai le retour de plus de 300 personnes qui l'ont suivi, qui l'ont testé, qui l'ont approuvé, parce que j'ai des notes de 4,8 et 4,9 sur 5 selon la plateforme. Donc, des retours super positifs et en même temps, des améliorations à faire par-ci, par-là. Et donc, ça va être l'occasion de vraiment prendre en compte tout ça pour améliorer très, très, très largement la formation. Et ce que j'observe généralement dans le avant-après, c'est vraiment la sérénité du fait d'avoir suivi un plan d'action, de savoir où on en est, d'être sûre d'avoir bien fait toutes les bases, parce que l'administration a tendance à dire les choses un petit peu tard, à simplement dire oh oh, tu aurais dû faire mais sans avoir prévenu qu'il fallait faire les choses. Et donc, c'est vraiment ça. C'est bien sûr. la connaissance technique, le fait de mettre en place tout son système administratif de manière claire, le fait de sécuriser son entreprise, etc. Mais c'est aussi derrière la sérénité qui en découle et parfois l'impact se compte aussi directement en argent avec une meilleure préparation du projet ou certains choix qui vont permettre d'optimiser l'aspect financier. Donc, si vous vous apprêtez à lancer votre micro-entreprise, ou peut-être que vous l'avez déjà lancé, mais vous sentez que vous n'êtes pas vraiment à l'aise sur l'aspect administratif, que vous avez peut-être négligé certains aspects, en tout cas que tout n'est pas absolument clair, cette formation est probablement pour vous. Comme d'habitude, vous retrouvez la transcription de l'épisode sur j'aime-la-papras.com, ainsi que toutes les ressources à télécharger gratuitement. Donc, je vous laisse aller voir tout ça. Merci pour votre écoute et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode.