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Je te le dis en Off

#10- Jérémy Clamy Edroux : "Je suis le 1er rugbyman français à avoir fait mon coming out dans les médias"

#10- Jérémy Clamy Edroux : "Je suis le 1er rugbyman français à avoir fait mon coming out dans les médias"

49min |23/07/2025
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#10- Jérémy Clamy Edroux : "Je suis le 1er rugbyman français à avoir fait mon coming out dans les médias"

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49min |23/07/2025
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Description

🏉 Premier rugbyman français en activité à faire son coming out

Dans ce 10ᵉ épisode de Je te le dis en off, je reçois Jérémy Clamy-Edroux, premier rugbyman français en activité à avoir fait son coming out dans les médias grâce au documentaire Faut qu’on parle (Canal+).

👉 Pourquoi avoir choisi de le dire publiquement alors que son entourage et ses clubs étaient déjà au courant ?

👉 Comment affronter les clichés et la discrimination dans le monde du sport ?

👉 Pourquoi la représentation LGBTQIA+ est-elle essentielle dans les médias et le sport ?

👉 Comment un témoignage peut contribuer à donner des rôles modèles et à oser être soi ?

Avec Jérémy, on parle :
✔️ des préjugés persistants dans les vestiaires et dans la société
✔️ de la force nécessaire pour être soi dans un milieu encore très hétéro-normé
✔️ des clubs de rugby inclusifs, de la nécessité de plus de rôles modèles
✔️ de ce qu’il faudrait changer dans le sport pour briser les tabous

🎥 À propos de Jérémy Clamy-Edroux Jérémy est un ancien rugbyman professionnel,
Après avoir participé au documentaire Faut qu’on parle sur Canal+, il milite pour la visibilité et contre les discriminations dans le sport.

💬 Suivre Jérémy : 📸 Instagram : @jeremy.clamy_edroux
💼 LinkedIn : Jérémy Clamy-Edroux

📚 Ressources mentionnées dans l’épisode

🎞️ Faut qu’on parle – documentaire Canal+ (disponible sur MyCanal)

📖 Afro Queer – Fabrice Nguena 🎙️

Podcast Paint – épisode avec Jérémy et Clément https://open.spotify.com/episode/2WFWshszrbGEI1GvvTogqm?si=f9f8797baa404fe2

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#ComingOut #LGBTQIA #Representation #RoleModels #EtreSoi #Inspiration #medias #podcast #rugby #rugbyinclusif #jeremyclamyedroux


🎧 Disponible un lundi sur 2 en vidéo et audio sur Spotify, YouTube, et toutes les plateformes d’écoute.


Retrouve-moi sur Instagram @melanie.nouveauxmedias pour du contenu exclusif et les coulisses du podcast ! 🚀


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Je te le dis en off. Petite anecdote, j'ai été le premier rugbyman français en activité à faire son coming out. Depuis jeune, je n'avais pas forcément de rôle modèle noir, gay, rugbyman.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de clichés dans le monde du sport.

  • Speaker #0

    Beaucoup de clichés dans le monde du sport, comme dans le monde de l'entreprise, comme dans... c'est la société.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'on doit te parler souvent des vestiaires, etc.

  • Speaker #0

    Vestiaire de la douche. J'espère que bientôt, on n'aura plus besoin de faire ce genre de discours, podcast.

  • Speaker #1

    C'est dingue parce que j'aimerais que ce soit un jour où je n'ai plus besoin d'inviter Jérémy sur mon podcast parce que son histoire, en fait, tout le monde s'en fout parce que c'est normal.

  • Speaker #0

    Il y a tellement trop d'agressions, d'injustices, de discriminations. Et en plus de ça, le pire, c'est que les gens qui discriminent, parfois, ils ne savent même pas pourquoi ils le font. Juste parce que... Je n'aime pas les pédés, je n'aime pas les lesbiennes, je n'aime pas les gros, je n'aime pas les noirs. Souvent, en fait, cette haine, c'est juste l'ignorance de l'inconnu. On a le droit de ne pas aimer tout le monde, il n'y a aucun problème, c'est un droit. Mais on n'a pas le droit de ne pas respecter les autres. Mesdames et messieurs, nous sommes en guerre. CNN is fake news, don't talk to me. Alors tu es devenu un métier, donc en 2017. de regarder des jeux vidéo et de les commenter. Est-ce que manger des pizzas, c'est devenu un métier ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est Mélanie, alias Mélanie Nouveaux Médias sur Instagram. Réalisatrice de reportages pendant 7 ans pour la télé, aujourd'hui, je suis experte en nouveaux médias et je t'emmène dans les coulisses de l'audiovisuel, qu'il soit tradit ou digital. Fake news, mensonges, jeux d'influence et de pouvoir, mon objectif, c'est d'aider à mieux t'informer en levant le silence sur ce qui se passe derrière la caméra, les micros, dans les rédacs, dans les bureaux des prods. Et surtout, on décrypte tout ça avec les insiders, ceux qui font les médias. Waouh, déjà 10 épisodes de mon podcast, je réalise même pas qu'on en est là. Bon, pour marquer ce 10ème épisode, je reçois Jérémy Clamiédo. C'est le premier rugbyman français à avoir fait son coming out dans les médias. Son entourage, son club, ils étaient déjà au courant. Alors pourquoi il a choisi de le raconter publiquement dans un doc de Canal+. Avec Jérémy, on parle des préjugés qui collent encore au monde du sport, de la force qu'il faut pour les combattre et de l'impact que peut avoir une prise de parole dans les médias. Dans cet épisode, il nous raconte tout simplement son histoire. C'est bon. Bonjour Jérémy.

  • Speaker #0

    Bonjour Nelly.

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse de te recevoir sur le podcast, je te le dis en off. Avant qu'on se présente, j'aime bien raconter aux gens comment j'ai rencontré mes invités parce que je les choisis un peu jamais au hasard. Nous, on s'est croisés, j'étais accréditée pour le festival unique qui a eu lieu il y a quelques temps. C'était la première fois que j'étais accrédité avec mon propre média. Donc, j'étais très content. Merci. Et je t'ai croisé. Tu étais maître de conférence là-bas.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je faisais une table ronde.

  • Speaker #1

    Ouais. Et en fait, j'ai écouté ton histoire et je l'ai trouvée ultra passionnante et inspirante. Et je me suis dit que ce serait trop cool d'inviter Jérémy sur le podcast pour qu'il puisse partager son histoire avec tout le monde. Et en plus, après, tu m'as dit que tu étais ami avec Martin Petit. Exactement. Qui est déjà venu sur le podcast.

  • Speaker #0

    On va lui faire un petit big up.

  • Speaker #1

    Et voilà, et alors pour te récap un peu le podcast, je te le dis en off, moi j'étais journaliste pour la télé pendant 7 ans, et puis au final j'ai décidé de lancer mon média parce que je pouvais pas parler de tous les sujets qui me plaisaient, j'étais un peu déçue des médias tradis, et aujourd'hui le but c'est d'aider les gens à connaître les coulisses des médias, pour qu'ils s'informent mieux, et aussi pour parler de représentativité et représentation dans les médias, parce que je trouve que ça fait aussi partie, les gens se rendent pas forcément compte qu'on manque de différence aussi dans les médias, Et c'est pour ça aussi que je t'ai invitée pour en parler, parce que je pense qu'on ne peut pas bien s'informer sans savoir que parfois on est mal représenté dans les médias.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup ton introduction parce que tu m'as invitée pour en parler et moi je me suis fait connaître dans un documentaire qui s'appelle Faut qu'on parle. On en parlera après.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour les gens qui ne te connaissent pas, tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc bonjour tout le monde. Jérémy Clamé-Hydrou, j'ai 34 ans. Actuellement, je suis en pleine reconversion. Avant, j'étais un rugbyman professionnel. Petite anecdote, j'ai été le premier Udman français en activité à faire son coming out. On en parlera après. Et aujourd'hui, je vais être ingénieur commercial pour la société Alma. Je commence à partir du mois d'août. Et sinon, à part ça, je suis très bien dans mon couple et dans ma vie. Accompagné de Clément Legrand, je lui fais un peu de pub, c'est un artiste. Allez voir ce qu'il fait. Et aujourd'hui, je suis avec toi et je suis content et j'ai hâte. de converser davantage et d'expliquer un peu ma vie et voilà.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler déjà de ton parcours de sportif ?

  • Speaker #0

    Ok, donc j'ai commencé le rugby à Rouen en 1999. Il y avait une coupe du monde, je ne sais plus où elle était. Et mon père regardait les matchs et il a apprécié. Il s'est dit, mon fils est costaud, grand, il mange bien. Il serait peut-être mieux au rugby plutôt qu'au taekwondo ou je ne sais plus quel sport je faisais à l'époque. Et donc du coup, il m'a mis au rugby. Je suis arrivé au rugby tardivement, genre fin octobre. Et j'ai mis du temps à apprécier le rugby. J'étais le seul noir qui venait de la cité. Vous ne comprenez pas les règles. Il venait de passer en avant. Limite, il avait peur du contact. Bref, il ne comprenait rien. Il aimait bien parce qu'il avait le goûter aussi à la fin de chaque entraînement. C'était la troisième mi-temps déjà. C'était la troisième mi-temps, mais sans alcool exactement. On avait juste la couleur. C'était des sirops. Quand on a dit nous mentent, mais il n'y avait pas le goût. Il y avait juste la couleur, mais ce n'est pas grave. Avec les quatre carreaux, les marbrés, enfin bref. Mais au fil du temps, je me suis lié d'amitié avec tous les copains du rugby. J'ai progressé, je n'avais plus peur du contact. J'aimais ça même, je ne suis pas maso, mais j'aime me plaquer. Et donc, du coup, j'ai joué 15 ans dans le club de rugby de Rouen. Mais je l'ai fait en deux fois. J'ai fait une fois cinq ans. Après, je suis parti en région parisienne. J'ai joué à Massy au Racing, dans les catégories jeunes. Après, je n'avais pas l'âge de jouer en pro ou pas le niveau de jouer en pro avec mon dernier club francilien. Du coup, je suis reparti à Rouen. Et là, j'ai fait 10 années avec le club de Rouen. Et avec ce club, on a évolué de Fédéral 3 à Fédéral 2 à Fédéral 8. après les deux on a aussi été deux fois champion de france en fédéral une et je me suis fait des amis j'ai fait perdre quelques cheveux à mon entraîneur richard il est que j'ai pressé beaucoup et et que j'estime énormément ce qui a fait progresser le club il a fait pour progresser mais moi parfois j'étais un peu border. Donc Jérémy tu m'emmerdes.

  • Speaker #1

    Tu l'écoutais pas trop ?

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Tu l'écoutais pas trop ?

  • Speaker #0

    Oui je l'écoutais mais voilà j'étais moi. Mais non mais c'est cool il m'a appris la rigueur, il m'a appris à respecter les camarades, à me mettre dans le rugby parce que le rugby peut m'apporter quelque chose et le rugby m'a apporté quelque chose donc je lui dis merci et merci à lui aussi, à tous les coéquipiers qui m'entouraient alors parce que du coup c'est la force du collectif et en fait Rouen ça a été une étape énorme dans la vie je pourrais jamais critiquer le club ou les acteurs du club parce qu'en fait ils m'ont tellement permis de découvrir des belles choses découvrir la France à découvrir le haut niveau découvrir le monde professionnel ils m'ont aussi bien rémunérés puis ils m'ont fait devenir l'homme que je suis aujourd'hui donc merci au rugby et merci à Rouen et merci à toutes les personnes qui ont croisé mon chemin pour me dire arrête de faire le con et on a besoin de toi et reste dans les clous parce que t'es un bon joueur donc voilà Très belle histoire Très belle histoire Est-ce que les médailles qu'on voit là elles font partie du coup de ton Exactement c'est ce que je disais tout à l'heure c'est les deux fois on était champion de France avec Rouen en fédéral une Trop bien Donc la fédéral une maintenant c'est la cinquième division mais avant c'était la troisième division Ok Et donc en fait Merci. C'est l'antichambre de la Pro D2. Et la Pro D2, c'est la division professionnelle avec le top 14. Et du coup, on était deux fois champion de France en fédéral. Et c'était de très belles années, de très belles montées, de très belles aventures humaines et de très belles fêtes aussi.

  • Speaker #1

    Ça a l'air incroyable. Si je t'ai invité aussi aujourd'hui, c'est parce qu'en dehors de ta carrière de sportif, tu as aussi été... Connu pour avoir participé à un documentaire sur Canal+, dont tu parlais tout à l'heure, qui s'appelle Faut qu'on parle. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ta participation ?

  • Speaker #0

    Exactement. Donc Faut qu'on parle, c'est un documentaire qui est toujours disponible d'ailleurs sur MyCanal, si vous avez les codes, allez-y. Un documentaire avec 6 sportifs de haut niveau, 3 garçons, 3 filles, des champions du monde, des champions de France, des champions olympiques, enfin bref, de grands noms du sport. Et en fait, tous les 6, on délivre un message d'amour, un message d'espoir et on fait un communi-out médiatique ensemble. Donc j'ai accepté de participer à ce documentaire parce que plus jeune, je n'avais pas forcément de rôle modèle noir, gay, rudiment. je le dis il y a eu Gareth Thomas un très grand joueur j'estime et que j'admire qui a fait son commune à Haute. Mais pour le coup, il parle anglais, moi non, et il est blanc. Et donc, voilà, c'est vrai que je ne me suis pas forcément identifié à lui. Et surtout parce qu'il ne parle pas français. Et du coup, on a tous fait ce documentaire à six en parlant français et en délivrant un message d'amour. Ça s'est très bien passé. Le documentaire a très bien été filmé. Il dure une heure. Et en fait, chacun parle. de sa vie personnelle, quand il a annoncé à leurs parents, quand il a annoncé au sport, comment ça s'est fait, les difficultés, comment ça a été pris. Et donc du coup, chacun peut s'identifier à... Qui que ce soit parce que on est six et six personnes différentes et ouais c'est un très beau documentaire c'est un truc au début quand on m'a proposé de faire le documentaire Elias il m'appelle c'est un des producteurs j'ai dit oui et après je reviens sur sur la décision et pourquoi parce qu'en fait je me suis dit vivant caché donc pourquoi le dire sachant que ça se passe bien au final je dis ouais mais en fait lié c'est arnaud les deux producteurs nous dirait jamais t'inquiète façon sera là pour toi Et puis au début, tu nous as dit que tu voulais le faire justement pour cette nouvelle génération, pour leur donner un peu de visibilité. Donc ce serait dommage de ne pas t'avoir dans le documentaire. Et de là, je lui ai dit, ouais, c'est vrai, t'as raison. Je m'en fous du regard des gens. De toute façon, moi, je l'ai dit à tout le monde dans le rugby. Ça s'est très bien passé, enfin dans mes clubs. Et en même temps, j'ai profité de ce documentaire pour faire passer un message à mon père. Parce que jusqu'à présent, je n'avais pas encore eu le courage de lui dire entre quatre yeux, voilà, papa, je suis gay.

  • Speaker #1

    C'était le seul dans ton entourage qui n'était pas au courant ?

  • Speaker #0

    C'était le seul dans le monde du monde du rage que c'était pas au courant. Ma mère a dû lui faire des confidences sous l'oreiller. Je suppose, je ne sais pas, je ne l'ai pas demandé. Tu n'étais pas là. Mais en tout cas, je l'ai dit à mon père comme ça. Et petite anecdote, je lui ai montré ce documentaire le jour de la fête des pères. Bonne fête, papa.

  • Speaker #1

    Et alors ?

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, mon père, il a entendu ma détresse. Et dans le documentaire, comme je vous ai dit, il est très bien tourné parce que juste avant moi, il y a Amandine Bouchard, une championne du judo. et bientôt j'espère une championne du rugby parce qu'elle fait un double projet et l annonce le jour où elle a annoncé à sa mère et en fait c'est mal passé et malheureusement elle a déjà perdu son père est en fait dans le documentaire samedi considère toi orpheline c'était pas ton mode de vie donc mon père entend un peu cette détresse et souffrance d'amandine est en fait se dit ouais je passe à pour mon fils quoi et après moi je passe en disant voilà papa je suis gay avec la petite larve je reste ton enfant, je suis pas meilleur ou moins bon que tes autres enfants. Aujourd'hui, j'ai envie d'être moi-même, d'être honnête et de te dire la vérité. Et du coup, il voit le petit présent que je lui ai offert ce jour-là. Bref. Et à la fin du commentaire, il me dit qu'il le savait. J'attendais que je lui en parle pour en parler parce que c'est un sujet un peu tabou. Et il ne savait pas comment l'aborder avec moi. Et après, elle m'a dit, mais t'inquiète, tu restes mon fils. Et d'ailleurs, ce jour-là, c'est la première fois. Il me l'a redit depuis, mais c'était la première fois qu'il me disait je t'aime. J'avais 30 ans. C'était un peu tard, mais vaut mieux tard que jamais. Mais merci quand même, merci papa. mais surtout en fait il m'a prouvé que l'amour d'un enfant doit être plus fort que l'homophobie parce que plus jeunes mon père en fait il est un peu handicapé mais un peu freiné parce qu'il avait des propos un peu arriéré vieille france conservateur enfin bref limite homophobes et du coup je me voyais mal lui dire bah tu dis ça mais peu plus pas, ben voilà, je suis ok je suis du bâtiment, je suis de la fanfare excusez-moi pour ces vocabulaires mais voilà, je ne savais pas comment lui dire donc j'ai choisi un peu la facilité mais bon en même temps je me suis aussi exposé devant beaucoup de gens et mais Pour le coup, il n'y a eu que des retombées positives. Ça s'est bien passé. Et merci, papa. Et merci, les producteurs du canal, pour ce documentaire. Parce qu'aujourd'hui, je ne regrette pas. Et du coup, je suis devenu un peu un rôle modèle, un porte-paleur, un porte-paleur. parole pardon et du coup je continue à libérer la parole pour éviter le harcèlement à l'école pour éviter les discriminations pour faire comprendre aux gens que c'est que de l'amour qu'un couple hétéro qui se tient la main dans la rue ils sont pas dévisagés ou s'ils sont un simple bisou ils sont pas agressés Tandis qu'un couple homo qui se tient la main dans la rue se font agresser, voire violenter parce que les gens sont haineux et les gens sont mauvais. C'est que de l'amour une fois de plus. Et puis, on est qui pour juger l'amour d'une autre personne ? Et juste faire comprendre aux gens qu'il n'y a pas de problème. Il faut juste accepter tout le monde. Et puis, le monde est différent. On est tous différents. et que c'est cette différence qui fait la beauté du monde donc acceptons les différences de chacun et essayons de ne pas gêner ou de pas ici on met devons pas nous ne pouvons pas dire c'est une discrimination et c'est interdit par la loi mais juste voilà que chacun se respecte et

  • Speaker #1

    le monde sera plus beau il sera plus gay j'ai écouté un petit peu les podcasts et des interviews de toi et ce qui était intéressant c'est C'est que tu... Tu disais qu'en fait dans ton entourage, du coup à part ton papa, tout le monde était déjà au courant que t'étais gay. Tu l'as toujours dit à tes clubs. Et en fait ton coming out il a été pratiquement seulement médiatique quand tu l'as fait pour Canal. Tu nous as dit que c'est aussi parce que tu n'avais pas eu de rôle modèle, mais est-ce que tu avais envie justement d'être militant ou d'être engagé ? C'était ça ton...

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Au début, je fais le documentaire et puis après, stop. Mais ce documentaire a eu un effet waouh, il a été primé à plusieurs reprises. En fait, ma petite histoire, les gens attendaient une suite. Dans le sens, ah ouais, il a fait ça, il a dit ça à son père, et du coup, c'est quoi la suite ? Donc du coup, j'ai été invité dans différents plateaux pour donner cette suite, et aussi, il y a eu ce petit Lucas en 2023, qui a malheureusement rentré de scolaire janvier 2023, qui demande à sa prof d'aller aux toilettes, et malheureusement, il était victime d'harcèlement et de discrimination. Et en fait, il va aux toilettes et il ne revient jamais parce qu'en fait, il a fait l'irréparable et il s'est fédé malheureusement. Et moi, en fait, du coup, cette soir m'a beaucoup attristé. Et plus j'en ai connu plein d'autres aussi. Et je me suis dit, mais Jérém, en fait, tu as eu la possibilité, tu as la force et tu es assez à l'aise pour parler. Et surtout, tu as cette visibilité, entre guillemets, dans le sens où tu peux être invité dans certains plateaux, médias, podcasts pour justement libérer la parole. mais profites-en parce qu'en fait Tu peux aider des gens, tu peux sauver des vies, tu peux changer de mentalité, de vision à certaines personnes qui discriminent, qui harcèlent, voire qui agressent. Et du coup, c'est peut-être juste une petite goutte d'eau, mais en fait, c'est la somme de plusieurs petites gouttes d'eau qui remplissent les océans, les mers. Enfin, je ne vais pas faire des phrases. philosophie, mais juste voilà, si je peux changer un peu une mentalité ou une façon de voir, ou donner un peu de force à quelqu'un, et bien je me dis pourquoi pas, moi ça me coûte rien, au contraire ça me fait du bien, ça me fait même plaisir de le faire parce que je sais que je fais du bien et j'espère que bientôt on n'aura plus besoin de faire ce genre de discours ou de podcasts, ou délivrer ces messages d'amour, d'espoir, parce qu'au final on est juste des êtres humains euh l'article numéro un de la Déclaration des droits de l'homme de 1789, si ma mémoire est bonne, on est tous libres en droit et égaux, enfin je n'ai plus le terme exact, mais si on pouvait juste se respecter, être libres et ne pas s'empêcher de vivre chacun les autres, le monde se portera beaucoup mieux.

  • Speaker #1

    C'est le topique,

  • Speaker #0

    mais c'est la base. Toi tu es blonde, tu aimes sûrement les hommes, je ne sais pas, je m'en fous, je le respecte. Moi, je suis noir, j'aime les hommes, donc tu dois me respecter. Basta. Et puis, si on arrive à se respecter, ben, à l'heure, on va aller boire un café ensemble, on va se raconter nos vies, ça va être cool.

  • Speaker #1

    C'est ce que je me disais, tu sais, en t'invitant, je me disais, évidemment, que j'avais envie de raconter ton histoire parce qu'elle est inspirante. Et je trouve que, pour moi, je me bats aussi parce que je trouve qu'il y a tellement besoin d'avoir plus de rôles modèles, de gens différents. Et d'un autre côté, je me disais, c'est dingue, parce que j'aimerais que ça soit un jour où j'ai plus besoin d'inviter Jérémy sur mon podcast parce que son histoire, en fait... tout le monde s'en fout parce que c'est normal. Et en fait, il avait quelque chose de dire, bien sûr, j'ai envie de raconter son histoire, c'est pas normal de devoir, tu vois, la mettre en avant parce que ça devrait être normal, il devrait pas avoir besoin qu'il aime, tu vois, la télé.

  • Speaker #0

    C'est ça, je ne devrais pas avoir besoin, mais malheureusement, comme je te l'ai dit tout à l'heure, il y a tellement trop d'agressions, d'injustices, de discriminations. Et en plus de ça, le pire, c'est qu'en fait, les gens qui discriminent, parfois, ils savent même pas pourquoi ils le font. juste parce que Je n'aime pas les pédés, je n'aime pas les lesbiennes, je n'aime pas les gros, je n'aime pas les noirs. Mais est-ce que tu as appris à connaître personnes lesbiennes, gays, noirs, arabes, gros, grands, maigres ou handicapés ? Je ne mélange pas tout, mais souvent, cette haine, c'est juste l'ignorance de l'inconnu. C'est ce que je dis souvent. Moi, je ne vais pas toujours en vacances en Angleterre, aux Etats-Unis ou dans un pays anglo-saxon. Pourquoi ? Parce que je ne parle pas anglais. Je suis une quiche, malheureusement. et c'est dommage avant l'anglais ont commencé à l'apprendre en primaire maintenant et qu'on s'apprend l'anglais en maternelle mais plus tu apprends l'anglais tôt tu as de chances de devenir bilingue et moi tu es moins de problèmes avec cette langue et du coup en fait tout à connaître les personnes qui t'entourent et ben moi tu auras de problème avec leur singularité leur différence faut juste en fait parler et ne pas rester uniquement avec des personnes qui nous qui nous ressemble, qui pense comme nous, qui vote comme nous, qui s'habille comme nous. un peu à l'autre et en fait ça va nous ouvrir l'esprit on mangera peut-être un peu plus épicé ou un peu plus crémeux ou un peu plus je sais pas avec d'autres épices ou avec pas de viande selon les différences de chacun juste voilà s'intéresser à l'autre découvrir et apprendre de l'autre Parce qu'en fait, on apprend tous les jours. Et moi, je sais que j'ai un monsieur que je respecte énormément, c'est le père de mon meilleur ami, Dominique, qui, lui, plus jeune, avait un... Comment dirais-je ? Un avis très fermé sur l'homosexualité. Et aujourd'hui, il m'a dit plusieurs fois que je me fais changer d'avis et qu'il regrette son comportement du passé. C'est fait, c'est fait, il n'y a pas de souci. Mais au moins, moi, je... Voilà, je... de libérer la parole pour ce genre de deux choses réussir à faire entendre aux gens que on est comme ça et il ya rien de méchant et apprenez à nous connaître et pas vous pervertir, on va pas vous détourner, on va pas vous toucher, vous inquiétez pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement tu disais que souvent le rejet tu vois de la personne différente elle était liée à l'ignorance ? Moi j'ai l'impression que ça passe surtout parce qu'il y a trop peu de rôles modèles dans les médias. Tu disais que toi quand tu étais jeune il n'y avait pas de personnes noires, gays, rugbyman que tu pouvais voir, sur lesquelles tu pouvais t'identifier. C'est... Aujourd'hui, tu en penses quoi encore ? Est-ce qu'il y en a assez dans les médias ? Il y a assez de représentation ?

  • Speaker #0

    De rôle modèle, malheureusement, il n'y en a pas suffisamment dans n'importe quelle situation, exemple ou n'importe quel cas. Il faut libérer la parole, mais après, il faut libérer la parole quand tu es prêt à le faire, quand tu es assez fort pour le faire, parce que parfois, ce n'est pas facile. Avec tous les haters, avec tout aussi, c'est une facilité qu'on peut avoir à juger les gens. mais mais oui il faut des rôles modèles il en faut il en faut plus il en faut davantage dans tous les dans tous les domaines non et des toits plus jeunes seraient pu m'aider moi plus jeune va peut-être à faire mon commune auprès de mes parents surtout auprès de mon père peut-être un peu plus tôt sera pu m'aider à me dire en fait jérémy t'es pas différent normal ça aurait pu m'aider à trouver l'amour peut-être un peu plus tôt ça aurait pu m'aider aussi à m'accepter plutôt parce que du coup moi je m'étais fait des films je t'en ai pas parlé mais je m'étais dit j'allais être hétéro entre guillemets j'allais me marier, avoir des gosses, et de temps en temps simuler un séminaire, une réunion qui se termine tard pour aller faire mes affaires à droite à gauche, comme beaucoup de gens ont pu le faire jusqu'à présent. Et voilà, et du coup, j'aurais pas été heureux, je n'aurais pas rendu la personne heureuse aussi, et j'aurais pas été moi-même. Et heureusement que j'ai pas fait cette bêtise, et heureusement qu'avec le recul, mon livre arbitre a fait que en fait, non mec, tu peux pas faire ça. Et puis voilà, tu prendras ton temps, tu le diras tes parents ou pas mais vitavis tu vas voir tu seras plus heureux et et il sera plus beau donc donc voilà mais oui c'est encore compliqué donc c'est pour ça que parfois les rôles modèles peuvent aussi faire du bien pour booster une personne pour accélérer des choix de vie pour pour c'est être soit osé être soit bataille justement ça je me permets la tente petit livre s'appelle afroqueer exactement la partie

  • Speaker #1

    Tu voulais qu'on en parle.

  • Speaker #0

    Exactement. Afro Queer, ce livre, c'est un livre qui recueille, je ne sais pas, je pense qu'il y a 25 portraits différents, exactement, que des personnes afro, du coup, françaises, américaines, africaines, enfin bref. Et en fait, c'est pour donner un peu d'espoir à toute cette jeunesse afro, queer, qui manque de visibilité. donc c'est que des hommes et des femmes vraiment 25 portraits différents de différents continents, juste pour donner encore une fois de plus ce rôle modèle, cette visibilité, pour faire comprendre aux jeunes que vous inquiétez pas, vous êtes pas différents, vous êtes pas malades, la thérapie de conversion, il va falloir arrêter tout ça, et juste, il y a d'autres personnes dans d'autres pays ou un peu plus loin qui sont comme vous et qui vivent très bien, et lisez ce livre, et vous verrez que ça va le faire, ça va être dur parfois, comme pour tout le monde, mais ça va le faire. et voilà pourquoi j'ai accepté de faire ce livre comme j'accepte aussi de venir ici c'est pour libérer la parole et une fois de plus je me répète mais c'est que de l'amour et je crois qu'il ya ton portrait ici dedans et on porterait exactement marqué

  • Speaker #1

    page avec une belle petite photo trop cool et est ce que de participer si tu as participé à ce livre c'est parce que peut-être Peut-être que ça peut être plus difficile. pour quelqu'un qui fait partie de la communauté afro de faire son Gummy Out.

  • Speaker #0

    Oui, c'est plus difficile, comme c'est aussi très difficile une personne qui vient d'une famille très bourgeoise, française, catholique, dans le 16e, 8e, d'annoncer à ses parents qu'il est gay. Après, c'est vrai que tout ce qui va être dans l'immigration, les Noirs, les Arabes... Les Africains, enfin, c'est une culture différente et du coup, c'est encore plus dur de l'annoncer. Enfin, c'est pas que c'est encore plus dur, c'est dur mais c'est... c'est plus tabou ça existe il n'y a aucun problème mais on n'en parle pas on ne veut pas le savoir et limite c'est banni je ne sais pas comment expliquer mais c'est un peu plus compliqué c'est

  • Speaker #1

    pour ça que c'était important pour toi de témoigner exactement on parlait de rôle modèle aujourd'hui je suis sûre qu'il y a peut-être des ados des jeunes qui ont écouté ton interview, ton intervention dans le documentaire. Est-ce que tu as reçu des témoignages ?

  • Speaker #0

    Oui. D'ailleurs, un jour, je ne sais pas, je lance un appel à projet comme ça. Depuis quatre ans maintenant que je fais ce documentaire à la Fouquemparle, sur Insta et Facebook, je reçois beaucoup de messages de remerciements, de sympathie, de félicitations ou autre. En fait, un jour, je me suis dit, pourquoi pas faire un blog pour mettre tous ces commentaires. mais de manière anonyme, sans citer de nom, photo ou autre, juste pour laisser un peu ce recueil disponible, libre de droit, à toutes les personnes qui se cherchent, qui y doutent, qui ont du mal à s'accepter, parce que... Que ce soit des familles, des mères, des pères, des personnes âgées ou des plus jeunes. J'interviens aussi beaucoup dans les écoles, dans les entreprises. Et en fait, j'ai toujours des messages pour me dire merci. J'aurais tellement aimé entendre ceci il y a 20 ans, voir ce documentaire il y a 30 ans. J'aurais tellement aimé que mon mari puisse le voir, que mon fils puisse aussi vous écouter avant de faire l'irréparable. Plein de messages, des messages positifs, des messages négatifs, des messages joyeux et d'autres un peu plus tristes, comme je t'ai dit. mais Mais voilà, je voudrais bien faire un petit recueil avec tous les procès. Moi, le livre, pour le coup, sera payant. Et voilà, un petit recueil que je mets en ligne, il sera perdu dans l'Internet. Mais voilà, laisser quelque chose de disponible, qui est là pour tout le monde, gratuit, pardon, gratuit, pour donner, une fois de plus, un peu de courage à certaines personnes qui doutent. Juste, voilà, laisser un peu de visibilité à certaines personnes. qui se cherchent parce que la société parfois elle régresse même si on fait tout pour qu'elle avance mais parfois elle fait un peu comme le mali sur le coudeau avance elle recule un peu en avant en arrière donc c'est compliqué et si je pense ici ton

  • Speaker #1

    témoignage par le temps aux gens c'est que le sport a quand même une réputation parfois de ne pas être très ouvert aux personnes gays. En tout cas, tu as été la première personne, c'était il y a 4 ans, à faire ton coming out médiatique dans le monde du rugby. Je suppose que tu n'es pas le seul joueur gay dans le monde du rugby.

  • Speaker #0

    Non, non, non, pas du tout, je ne suis pas le seul. En fait, il y a un baromètre que j'ai vu autre jour dans l'autre cercle. C'est à peu près 12% de la population qui est queer. Et dans le rugby, rugby pro, du moins, on est 1500. Donc, sur les 12%, s'il n'y en avait qu'un il y a 2-3 ans, quand j'étais encore professionnel, on n'est pas dans les quotas.

  • Speaker #1

    Moi, c'est 150-200.

  • Speaker #0

    Voilà. Au foot, je ne vais pas aller sur ce sujet, mais bon, personne n'a parlé encore jusqu'à présent en France. Et c'est quand même le sport le plus populaire au monde. Donc, voilà. Et maintenant, avec la génération Z, Merci. Gen Z. Gen Z. Et du coup, eux, ils parlent plus de 26%. Donc, voilà. Donc, je ne sais pas. Mais tout ça pour dire que j'ai été le premier Rudman Pro à en parler. Je ne suis pas le seul, c'est sûr et certain. Je ne force la main à personne. Par contre, il y a beaucoup de clubs inclusifs, beaucoup d'humains amateurs qui, eux, pour le coup, sont gays. Parfois, on a eu de mauvaises expériences dans des clubs classiques. Donc, du coup, se crée une structure associative pour jouer entre eux dans un univers un peu sain, safe et sécurisant.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a beaucoup de clichés dans le monde du sport ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de clichés dans le monde du sport, comme dans le monde de l'entreprise, comme dans la société.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'on doit te parler souvent des vestiaires, etc.

  • Speaker #0

    Les serres, de la douche, tout ça. En fait, moi, le rugby, c'était mon boulot. Et du coup, je dis une bêtise, un mec qui bosse dans une cuisine au McDo ou dans un grand restaurant, il passe par le vestiaire pour se changer, mettre sa tenue civile pour mettre sa tenue de cuistot. Et du coup... Quand ils se déshabillent, il n'y a pas non plus d'attouchement ou je regarde l'autre. On est là pour travailler. Et moi, c'est ce que je me tue à dire à tout le monde. Et aussi, comment veux-tu que je gagne le respect des gars si je les mate, si je les touche, si j'essaye de les détourner ? D'une part, c'est mes copains. De deux, c'est mes frères Barm. Et de trois, je les vois tous les jours. Mais surtout, on est là pour travailler. On n'est pas dans une backroom. Donc certes, je suis homosexuel. Mais je ne suis pas là pour faire de la sexualité. Je suis là pour jouer au rugby. Et c'est une amalgame que j'aime bien aussi préciser. Donc en fait, quand je vais à l'entraînement, du coup, je change ma tenue. On s'est entraîné, donc du coup, on a sué. On passe sous la douche parce que du coup, on se lave. Mais on va uniquement se laver. Je ne vais pas faire autre chose. Et du coup, les gars du rugby, dans le premier temps, il y en a certains qui étaient un peu réticents. Ouais, il est gay, il y en a. Moi, du coup, je leur disais, mec, tu crois qu'il va se passer quoi sous la douche ? Je ne vais pas te frotter le dos. Enfin, on va se laver tranquille. Si tu veux prendre ton ticket, tu vas attendre. Attends, mais moi, je vais rester une demi-heure sous la douche. Donc, voilà. Non, mais tout ça pour... Tu sais, quand ils étaient un peu mal à l'aise, moi, je les mettais encore plus mal à l'aise, avec de l'humour. Et puis même, parfois, je leur mettais une petite claque sous les fesses, se passent sur les fesses, au niveau de la cuisse, pour les détendre. Mais au final, au rugby, j'ai aussi gagné mon respect comme ça parce que les gars, ils savaient qu'avec moi, il n'y avait aucun problème. Je leur disais, t'es dégueulasse, t'es pas ma cam. Ils se sont dit que je suis le plus dégueulasse, mais c'est pas grave. Mais toujours dans l'humour et puis surtout aussi, j'ai réussi à éduquer ou rééduquer certains gars. Comme parfois, j'ai eu des capitaines qui pouvaient dire, allez les gars, on n'est pas des pédés. Moi, oui. Ah putain Jérémy tu fais chier, pardon de vocabulaire. Oh Jérémy tu nous embêtes. Mais en fait oui, mais en fait mec, moi je te respecte, donc respecte-moi. Tu vois la violence que tu m'envoies à chaque fois quand tu dis ce genre de mot, mais moi au bout d'un moment j'en ai marre de la subir. Donc du coup, je vais te la renvoyer. Et c'est comme ça que, bon après c'est pas forcément la meilleure des méthodes pédagogiques et éducatives, mais c'est comme ça que j'ai aussi gagné le respect des gars, qu'ils ont aussi changé leur vocabulaire. Et après c'est terminé par, j'aime pas les gars mais toi je t'aime bien. c'est un petit pas et puis même lors d'un match parfois il a pu arriver deux trois fois un mec qui taquinait ah mais lui c'est c'est le gars de Rouen ouais mais donc du coup c'est mes coéquipiers qui me défendaient parce que j'entendais pas tout ils disaient ouais mais il est peut-être gay mais il a plus de couilles que toi enfin ils sont comme ça par nos vocabulaires mais juste pour dire que en réussissant à rassurer les gens et aussi à montrer une bonne image de moi et aussi en me comportant correctement avec eux, j'ai réussi à leur faire changer de regard, d'idée, et au final, c'est eux qui sont devenus un peu des protecteurs. Alors que c'est eux-mêmes au début qui hésitaient à venir prendre la douche en même temps que moi.

  • Speaker #1

    T'as réussi à fédérer.

  • Speaker #0

    J'ai réussi à fédérer, à éduquer, et aussi à changer un peu cette vision de l'homosexualité, de l'homosexuel, parce que c'est vrai qu'avant, il y avait beaucoup de préjugés, et puis surtout avant, les représentations qu'on avait quand on était plus jeunes, c'était cajophones, et les petits jeunes de télé réalité plus efféminés que mes cinq soeurs réunies et voilà je respecte tout le monde mais c'est juste que l'homosexuel c'est pas forcément ce genre de personnes mais c'est que j'adore les personnes qui sont efféminés je m'entends très très bien avec elle avec eux avec qui elle est en face sur des moments mais en fait l'homosexualité c'est pas que ça on est tous différents et et c'est pas forcément qu'une personne très efféminé. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, on revient un peu au sujet des représentations. C'est plus on a de représentations, plus on va un peu tuer les clichés qui peuvent rester de tête.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est pour ça que je suis là, parce que c'est pour ça que le documentaire a été très bien reçu, parce que je suis aussi un peu à l'opposé de plusieurs stéréotypes, plusieurs clichés que la société pouvait se faire sur le sujet.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu penses qu'il faudrait changer ? dans le monde du rugby ou même du sport. Justement pour qu'il y ait plus d'ouverture et moins de préjugés.

  • Speaker #0

    Ouais moi je pense que du coup, chaque début d'année, en septembre, quand tu prends ta licence, quand tu fais la rentrée, et bien avoir cette demi-heure ou trois quarts d'heure de formation obligatoire pour expliquer les bons gestes à avoir, les bons comportements, les parents aussi, les bonnes attitudes à avoir quand ils viennent voir les gosses lors de matchs ou entraînements. Les éducateurs... Le discours aussi, les mots qu'ils emploient à faire attention. Les coéquipiers, les bons gestes à avoir et les bonnes attitudes, que ce soit verbales ou non verbales. Parce que parfois, un mauvais geste, tu dis rien à l'arbitre ou on n'est pas là au sport pour tuer l'autre ou assassiner l'autre. Il y a des règles, donc respectez les règles. Et une fois de plus, leur rappeler que chaque discrimination est interdite par la loi. C'est un délit. Donc juste avoir les bons gestes, les bonnes attitudes. et le rappeler tous les ans pour que ça rentre. C'est comme l'anglais, plus tu apprends l'anglais, plus tu es bilingue, plus tu sais les bons gestes à adopter, mieux tu les adoptes. Et puis voilà, commencer par là déjà, c'est vraiment sensibiliser, informer plutôt qu'imposer dans la journée, comme ils font dans la Ligue nationale de foot. Au mois de mai, ils te mettent toujours le brassard arc-en-ciel. Sauf qu'en fait, il y en a qui ne savent pas ce que c'est, ils ne savent pas pourquoi ils font ça. Donc du coup, informer, parler, sensibiliser, plutôt que sanctionner ou imposer.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses que les médias aussi, ils ont un rôle à jouer là-dedans ?

  • Speaker #0

    On a tous un rôle à jouer dans la société. Que ce soit les médias, les politiciens, les profs, les voisins, les parents. On a tous un rôle à jouer. Et puis, que ça nous touche de près ou de loin, au final, c'est juste respecter l'autre.

  • Speaker #1

    plus respecter la singularité de chacun et basta moi je peux te dire que les cheveux noirs c'est plus beau que les cheveux blonds voilà c'est vrai est ce que j'ai écouté je te disais quand on s'est parlé avant que j'ai écouté le podcast de paint avec ton copain clément tu as aussi choisi de médiatiser en tout cas de parler aux ventures dans de ton couple un petit peu Dans les médias, déjà le podcast, j'ai adoré parce que l'histoire de votre rencontre, c'est trop mignon. Et pourquoi tu as aussi décidé de parler de ton copain dans les médias ?

  • Speaker #0

    Déjà, mon copain est très connu dans la communauté. C'est un artiste qui fait des illustrations homo-érotiques à la ligne. Il fait ça très, très bien. Il a fait plein de collabs. mais en fait j'ai décidé tout simplement parce que moi j'ai un peu de... visibilité et puis parfois en fait je voulais pas forcément toujours qu'il soit dans l'ombre parce qu'en fait on est un binôme et on est beau à deux, à deux c'est mieux et du coup là c'était une possibilité de raconter notre histoire parce qu'en fait il n'y a pas de fumée sans feu je suis en couple avec Clément donc du coup c'est normal que je parle de lui Et du coup, naturellement, ça m'a semblé logique, je l'ai proposé, l'ai accepté. Et du coup, on a dit oui pour ce magnifique livre Love Story. C'est une histoire d'amour, c'est une fois de plus donner un peu d'espoir à certaines personnes, donner un peu de visibilité et montrer aussi que la société est belle, mais elle est...

  • Speaker #1

    beaucoup de l'autre il voit la chante et il ya beaucoup de la différence la beauté la beauté du monde tu nous as ramené je crois justement des petits maillots pour nous montrer ce que je Je crois que justement tu joues dans des clubs inclusifs, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. Pour le coup, j'ai été pas trop mauvais. C'est vrai qu'il y a beaucoup d'îles de France de représentées.

  • Speaker #1

    Attends, je sais pas si toi, t'as avancé le micro.

  • Speaker #0

    J'ai pas été trop mauvais, j'ai pas voulu rendre tout ce soit jaloux. Mais ouais, c'est vrai qu'il y a beaucoup de clubs d'îles de France qui sont représentées. Donc on va commencer par le plus vieux club inclusif de France. Enfin, d'Île-de-France, pardon. C'est les Gaillards. Beaucoup. Gaillards, d'ailleurs, ils ont été champions du monde l'année dernière. Et en fait, ils ont trois équipes. Et c'est un club inclusif. Donc, il y a des Gaillards, des hétéros, des... des bi, des personnes trans.

  • Speaker #1

    Comme un club qui devrait... Enfin, ça devrait être...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est un club de rugby inclusif. Pourquoi ? Parce qu'en fait, ils acceptent tout le monde et ils incluent. Ils n'excusent pas, par exemple, si les travaux sont acceptés. OK. Voilà. Et donc ça, c'est le premier club de Paris, là, les Gaillards. Et ils sont très bons, ils ont un très bon niveau.

  • Speaker #1

    Du coup, tu as un maillot parce que tu as joué pour eux ?

  • Speaker #0

    J'ai un maillot, non, parce qu'en fait, je les soutiens et donc du coup, je prends les calendriers, les maillots. Je ne les ai pas encore portés. Oui, il y a encore des tickets. Il y a encore des tickets. Et ça, c'est les coques festives. Donc ça, c'est l'ancien maillot parce que le nouveau maillot est sponsorisé par Grindr, même si on ne fait pas de pub. Et les coques festives, c'est pareil, un club inclusif à Paris. Et ils ont une très bonne communication. Ils ont fait Drag Race saison 2. Et voilà.

  • Speaker #1

    J'adore Drag Race.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'adore. Et donc, ça, c'est cool. Il y en a beaucoup des clubs inclusifs partout en France. Donc, ça, c'est vraiment les deux gros clubs de la capitale. Et moi, lors de ces deux dernières années, pour le coup, je t'ai dit que j'étais à Bordeaux. Et à Bordeaux aussi, il y a eu un club inclusif qui a... et ça c'est la clame c'est mon petit nom mais un club en plus s'appelle les cannes de lyon et cannelé et du coup donc ça c'est leur premier maillot il manque de sponsors donc si vous voulez défiscaliser n'hésitez pas à les contacter pour sponsoriser mais surtout ils vont demander si je voulais venir les aider à entraîner à structurer le club Donc j'ai accepté, j'ai passé une année de folie, une belle aventure humaine. J'ai vu les gars progresser et d'ailleurs en parlant de ça... À la fin du mois de juillet 2025, il y aura les Euro Games à Lyon. Les Euro Games à Lyon, c'est une compétition européenne qui regroupe plein de sports et beaucoup d'équipes inclusives pour faire une compétition. C'est un peu comme les Jeux Olympiques, mais les Jeux Olympiques, c'est les Gay Games pour les clubs inclusifs. Sauf que là, c'est la même chose, sauf que c'est à taille européenne. Et donc du coup, moi, je suis ambassadeur, j'ai la chance d'être ambassadeur. La ville de Lyon... mais à disposition de toutes les infrastructures, le stade de rugby Gerland, les piscines, toutes les infrastructures sportives de la ville et de l'agglomération. Et ça sera une belle fête, une belle réunion, et ça sera un beau moment de sport inclusif, d'amour, et de fête et de joie, ça va être cool.

  • Speaker #1

    Et du coup, pourquoi, juste pour bien comprendre pour ceux qui ne connaissent pas, pourquoi on a créé des clubs inclusifs ?

  • Speaker #0

    On a créé des clubs inclusifs tout simplement parce qu'en fait, il y a des clubs classiques, on va dire ça comme ça, qui ont parfois un peu ces mauvais comportements avec une personne de la communauté qui vient faire du sport. Et du coup, au lieu de se... privés d'un sport qu'on aime, eh bien, en fait, les gars ont préféré faire leur propre association, leur propre structure, pour pouvoir continuer à faire leur sport, mais dans des conditions sécuritaires, où ils ne se sentent pas jugés, où ils peuvent être eux-mêmes. Et voilà, donc, certains diront, c'est dommage, mais en même temps, quand tu te fais insulter, dévisager, ou quand tu n'es pas accepté, ou quand tu n'es pas à ta place, euh... pas au quotidien mais à chaque entraînement c'est pas bien enfin c'est pas vivable donc parfois vaut mieux faire son petit truc à soi à sa façon où on se sent bien plutôt que le faire ailleurs où on est toujours discriminé insulté et dévisagé on sent qu'on n'est pas notre place d'elle ça serait qu'en fait il n'y ait plus besoin de cette une fois de plus c'est l'idéal c'est ce qu'on voudrait plus mais bon avec des si on refait le monde blanc hétéro et millionnaire et

  • Speaker #1

    justement tu parles de millionnaire c'est quoi toi là tu m'as dit que tu commences un nouveau travail Tu es beaucoup dans les médias justement pour transmettre ton message. Est ce que tu as ton prochain rêve aujourd'hui ? Parce que tu as fait ta carrière de rugbyman. Est ce que c'est quoi ton prochain rêve ?

  • Speaker #0

    Mon prochain rêve, c'est de réussir à appuyer le genou et de me relever avec un oui. Demandez à la main de Clément et avance. ça avant ça on retire ce que je dis non non juste avant ça enfin oui ça c'est un des projets mais on va dire d'un premier temps c'est bien réussir conversion donc là je commence à un nouveau boulot à partir du mois d'août en tant qu'ingénieur commercial après deuxième un projet ça va être de choisir une belle maison un beau loft avec monsieur le grand pour avoir notre petit nid douillet en normandie à rouen juste oui voilà réussir ma vie professionnelle la reconversion avoir notre petit chez nous notre grand chez nous parce que j'aime bien quand il ya un peu d'espace et puis Et puis après... Voilà, il n'y a aucune obligation, mais peut-être pourquoi pas adopter.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et peut-être une bague au doigt. Ouais,

  • Speaker #1

    un mariage, des enfants, une maison.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Après, ce n'est pas non plus l'objectif infini, enfin, infini, pardon. S'il n'y a pas de mariage, s'il n'y a pas de gosses, ce n'est pas grave, on sera des super tontons et puis on restera ensemble. Mais oui, c'est la suite presque logique. Mais une fois de plus, je suis encore un peu dans ce schéma. hétéronormé parce que je peux très bien ne pas avoir d'enfant et je serai super tonton et je peux très bien ne pas être marié et je serai très heureux aussi. Mais on se dit pourquoi pas ? Vu qu'on a aussi ces droits et cette possibilité d'eux, donc pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    J'espère qu'on sera invité à ton mariage à

  • Speaker #0

    Christ. D'abord, il faut que je travaille, d'accord ? Avec grand plaisir, on fera un mariage sponsorisé et tout le monde sera invité.

  • Speaker #1

    Dernière question, aussi, on a beaucoup parlé de représentation, de rôle modèle. S'il y a des gens qui nous écoutent et qui ont justement envie de parler à leurs proches, tu vois, et qu'ils n'osent pas, tu conseillerais quoi, toi ?

  • Speaker #0

    De se documenter. Il y a pas mal de supports numériques, papiers, audio, vidéo, comme celui-ci pour... pour expliquer, pour donner de la visibilité, pour rassurer. Et puis après, les jeunes peuvent aussi contacter certaines personnes qui sont visibles. Je ne parle pas forcément de moi, mais il y a plusieurs personnes, Christophe Beaugrand qui est fondateur télé, qui est out et qui est très impliqué.

  • Speaker #1

    Il parle de l'actival où on est allé.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je parle de lui, mais il y en a aussi plein d'autres. des chanteurs, des chanteuses, des personnes un peu moins connues, des chefs d'entreprise. Je ne sais pas, il y a tellement de personnes qu'on peut contacter beaucoup plus facilement maintenant avec les réseaux, avec LinkedIn, avec Instagram, avec Facebook. je ne sais pas quel autre média mais c'est toujours compliqué de ne pas faire de ne rien faire donc du coup parfois j'insiste et je conseille aux gens de faire parfois c'est peut-être maladroit mais au moins ils ont essayé et ils ont fait Utiliser tous les supports qui sont disponibles pour donner un peu de force, de courage à certaines personnes. Aussi, s'informer sur les bons gestes, les bons comportements, comment agir, comment faire. Et puis, une fois de plus, c'est que de l'amour. C'est que de l'amour. Donc, comme je dis souvent, les parents, vous êtes nos phares. donc aidez-nous à nous diriger à nous repérer à ouvrir d'autres portes. Et ensemble, on sera plus beaux. Donc, apprenons à nous connaître, dialoguons encore beaucoup plus, mais de sujets concrets et pas forcément, ça a été ta journée, t'as mangé quoi à la cantine ? Apprends à connaître ton enfant, genre, est-ce que ça va, les amours, est-ce que tu veux en parler ? Parfois, il faut arrêter de... Il faut aller plus dans le concret, dans les conversations. Et je pense que c'est Tabou, parfois, c'est délicat. Mais parfois, il vaut mieux avoir un peu de maladresse que de ne rien faire. N'ayez pas peur des tabous parce que vous n'avez pas fait la pipette. Et puis, si on peut tous s'aimer, ce sera encore plus beau. Super,

  • Speaker #1

    très bien. Justement, sur ces belles paroles, est-ce que tu peux dire aux gens où est-ce qu'ils peuvent te suivre sur les réseaux s'ils ont envie de suivre ton contenu ? Parce que je sais que tu passes beaucoup dans les médias, tu fais beaucoup de conférences sur le sujet.

  • Speaker #0

    Je fais beaucoup de conférences sur le sujet. j'essaie de faire un peu moins de médias utiles même si je suis là aujourd'hui et puis je suis content d'être là. Mais oui, sur Instagram, Jérémy Clamidro, pareil sur LinkedIn, sur Facebook, pareil. Mais déjà, si aujourd'hui on se voit, c'est qu'on est dans le podcast et puis on va pouvoir faire une collab ensemble. Et puis voilà, mais surtout... Aimez vos prochains. Enfin, juste ça. C'est très utopique. Je suis désolé. Je n'argumente pas trop. Mais juste, arrêtez ces violences et apprenez à connaître l'autre. On a le droit de ne pas aimer tout le monde. Il n'y a aucun problème. C'est un droit. Mais on n'a pas le droit de ne pas respecter les autres. C'est une nuance. Aimez-vous ?

  • Speaker #1

    Merci Jérémy pour ce bel épisode.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci pour l'invitation. Avec plaisir. Et puis j'espère qu'on aura l'occasion de se revoir, ici ou ailleurs.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, je serai là au mariage, promis.

  • Speaker #0

    Et voilà, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cette discussion t'a plu, pense à mettre une note sur Spotify. Je sais, on le répète tout le temps, mais ça aide vraiment les podcasts à te faire connaître. Si tu veux soutenir mon travail, tu peux aussi t'abonner à ma chaîne YouTube. Laisse un commentaire ou partage et parle de cet épisode autour de toi. On se retrouve très vite pour un prochain épisode. A bientôt. Hey, je te le dis en off.

Description

🏉 Premier rugbyman français en activité à faire son coming out

Dans ce 10ᵉ épisode de Je te le dis en off, je reçois Jérémy Clamy-Edroux, premier rugbyman français en activité à avoir fait son coming out dans les médias grâce au documentaire Faut qu’on parle (Canal+).

👉 Pourquoi avoir choisi de le dire publiquement alors que son entourage et ses clubs étaient déjà au courant ?

👉 Comment affronter les clichés et la discrimination dans le monde du sport ?

👉 Pourquoi la représentation LGBTQIA+ est-elle essentielle dans les médias et le sport ?

👉 Comment un témoignage peut contribuer à donner des rôles modèles et à oser être soi ?

Avec Jérémy, on parle :
✔️ des préjugés persistants dans les vestiaires et dans la société
✔️ de la force nécessaire pour être soi dans un milieu encore très hétéro-normé
✔️ des clubs de rugby inclusifs, de la nécessité de plus de rôles modèles
✔️ de ce qu’il faudrait changer dans le sport pour briser les tabous

🎥 À propos de Jérémy Clamy-Edroux Jérémy est un ancien rugbyman professionnel,
Après avoir participé au documentaire Faut qu’on parle sur Canal+, il milite pour la visibilité et contre les discriminations dans le sport.

💬 Suivre Jérémy : 📸 Instagram : @jeremy.clamy_edroux
💼 LinkedIn : Jérémy Clamy-Edroux

📚 Ressources mentionnées dans l’épisode

🎞️ Faut qu’on parle – documentaire Canal+ (disponible sur MyCanal)

📖 Afro Queer – Fabrice Nguena 🎙️

Podcast Paint – épisode avec Jérémy et Clément https://open.spotify.com/episode/2WFWshszrbGEI1GvvTogqm?si=f9f8797baa404fe2

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#ComingOut #LGBTQIA #Representation #RoleModels #EtreSoi #Inspiration #medias #podcast #rugby #rugbyinclusif #jeremyclamyedroux


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Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Je te le dis en off. Petite anecdote, j'ai été le premier rugbyman français en activité à faire son coming out. Depuis jeune, je n'avais pas forcément de rôle modèle noir, gay, rugbyman.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de clichés dans le monde du sport.

  • Speaker #0

    Beaucoup de clichés dans le monde du sport, comme dans le monde de l'entreprise, comme dans... c'est la société.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'on doit te parler souvent des vestiaires, etc.

  • Speaker #0

    Vestiaire de la douche. J'espère que bientôt, on n'aura plus besoin de faire ce genre de discours, podcast.

  • Speaker #1

    C'est dingue parce que j'aimerais que ce soit un jour où je n'ai plus besoin d'inviter Jérémy sur mon podcast parce que son histoire, en fait, tout le monde s'en fout parce que c'est normal.

  • Speaker #0

    Il y a tellement trop d'agressions, d'injustices, de discriminations. Et en plus de ça, le pire, c'est que les gens qui discriminent, parfois, ils ne savent même pas pourquoi ils le font. Juste parce que... Je n'aime pas les pédés, je n'aime pas les lesbiennes, je n'aime pas les gros, je n'aime pas les noirs. Souvent, en fait, cette haine, c'est juste l'ignorance de l'inconnu. On a le droit de ne pas aimer tout le monde, il n'y a aucun problème, c'est un droit. Mais on n'a pas le droit de ne pas respecter les autres. Mesdames et messieurs, nous sommes en guerre. CNN is fake news, don't talk to me. Alors tu es devenu un métier, donc en 2017. de regarder des jeux vidéo et de les commenter. Est-ce que manger des pizzas, c'est devenu un métier ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est Mélanie, alias Mélanie Nouveaux Médias sur Instagram. Réalisatrice de reportages pendant 7 ans pour la télé, aujourd'hui, je suis experte en nouveaux médias et je t'emmène dans les coulisses de l'audiovisuel, qu'il soit tradit ou digital. Fake news, mensonges, jeux d'influence et de pouvoir, mon objectif, c'est d'aider à mieux t'informer en levant le silence sur ce qui se passe derrière la caméra, les micros, dans les rédacs, dans les bureaux des prods. Et surtout, on décrypte tout ça avec les insiders, ceux qui font les médias. Waouh, déjà 10 épisodes de mon podcast, je réalise même pas qu'on en est là. Bon, pour marquer ce 10ème épisode, je reçois Jérémy Clamiédo. C'est le premier rugbyman français à avoir fait son coming out dans les médias. Son entourage, son club, ils étaient déjà au courant. Alors pourquoi il a choisi de le raconter publiquement dans un doc de Canal+. Avec Jérémy, on parle des préjugés qui collent encore au monde du sport, de la force qu'il faut pour les combattre et de l'impact que peut avoir une prise de parole dans les médias. Dans cet épisode, il nous raconte tout simplement son histoire. C'est bon. Bonjour Jérémy.

  • Speaker #0

    Bonjour Nelly.

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse de te recevoir sur le podcast, je te le dis en off. Avant qu'on se présente, j'aime bien raconter aux gens comment j'ai rencontré mes invités parce que je les choisis un peu jamais au hasard. Nous, on s'est croisés, j'étais accréditée pour le festival unique qui a eu lieu il y a quelques temps. C'était la première fois que j'étais accrédité avec mon propre média. Donc, j'étais très content. Merci. Et je t'ai croisé. Tu étais maître de conférence là-bas.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je faisais une table ronde.

  • Speaker #1

    Ouais. Et en fait, j'ai écouté ton histoire et je l'ai trouvée ultra passionnante et inspirante. Et je me suis dit que ce serait trop cool d'inviter Jérémy sur le podcast pour qu'il puisse partager son histoire avec tout le monde. Et en plus, après, tu m'as dit que tu étais ami avec Martin Petit. Exactement. Qui est déjà venu sur le podcast.

  • Speaker #0

    On va lui faire un petit big up.

  • Speaker #1

    Et voilà, et alors pour te récap un peu le podcast, je te le dis en off, moi j'étais journaliste pour la télé pendant 7 ans, et puis au final j'ai décidé de lancer mon média parce que je pouvais pas parler de tous les sujets qui me plaisaient, j'étais un peu déçue des médias tradis, et aujourd'hui le but c'est d'aider les gens à connaître les coulisses des médias, pour qu'ils s'informent mieux, et aussi pour parler de représentativité et représentation dans les médias, parce que je trouve que ça fait aussi partie, les gens se rendent pas forcément compte qu'on manque de différence aussi dans les médias, Et c'est pour ça aussi que je t'ai invitée pour en parler, parce que je pense qu'on ne peut pas bien s'informer sans savoir que parfois on est mal représenté dans les médias.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup ton introduction parce que tu m'as invitée pour en parler et moi je me suis fait connaître dans un documentaire qui s'appelle Faut qu'on parle. On en parlera après.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour les gens qui ne te connaissent pas, tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc bonjour tout le monde. Jérémy Clamé-Hydrou, j'ai 34 ans. Actuellement, je suis en pleine reconversion. Avant, j'étais un rugbyman professionnel. Petite anecdote, j'ai été le premier Udman français en activité à faire son coming out. On en parlera après. Et aujourd'hui, je vais être ingénieur commercial pour la société Alma. Je commence à partir du mois d'août. Et sinon, à part ça, je suis très bien dans mon couple et dans ma vie. Accompagné de Clément Legrand, je lui fais un peu de pub, c'est un artiste. Allez voir ce qu'il fait. Et aujourd'hui, je suis avec toi et je suis content et j'ai hâte. de converser davantage et d'expliquer un peu ma vie et voilà.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler déjà de ton parcours de sportif ?

  • Speaker #0

    Ok, donc j'ai commencé le rugby à Rouen en 1999. Il y avait une coupe du monde, je ne sais plus où elle était. Et mon père regardait les matchs et il a apprécié. Il s'est dit, mon fils est costaud, grand, il mange bien. Il serait peut-être mieux au rugby plutôt qu'au taekwondo ou je ne sais plus quel sport je faisais à l'époque. Et donc du coup, il m'a mis au rugby. Je suis arrivé au rugby tardivement, genre fin octobre. Et j'ai mis du temps à apprécier le rugby. J'étais le seul noir qui venait de la cité. Vous ne comprenez pas les règles. Il venait de passer en avant. Limite, il avait peur du contact. Bref, il ne comprenait rien. Il aimait bien parce qu'il avait le goûter aussi à la fin de chaque entraînement. C'était la troisième mi-temps déjà. C'était la troisième mi-temps, mais sans alcool exactement. On avait juste la couleur. C'était des sirops. Quand on a dit nous mentent, mais il n'y avait pas le goût. Il y avait juste la couleur, mais ce n'est pas grave. Avec les quatre carreaux, les marbrés, enfin bref. Mais au fil du temps, je me suis lié d'amitié avec tous les copains du rugby. J'ai progressé, je n'avais plus peur du contact. J'aimais ça même, je ne suis pas maso, mais j'aime me plaquer. Et donc, du coup, j'ai joué 15 ans dans le club de rugby de Rouen. Mais je l'ai fait en deux fois. J'ai fait une fois cinq ans. Après, je suis parti en région parisienne. J'ai joué à Massy au Racing, dans les catégories jeunes. Après, je n'avais pas l'âge de jouer en pro ou pas le niveau de jouer en pro avec mon dernier club francilien. Du coup, je suis reparti à Rouen. Et là, j'ai fait 10 années avec le club de Rouen. Et avec ce club, on a évolué de Fédéral 3 à Fédéral 2 à Fédéral 8. après les deux on a aussi été deux fois champion de france en fédéral une et je me suis fait des amis j'ai fait perdre quelques cheveux à mon entraîneur richard il est que j'ai pressé beaucoup et et que j'estime énormément ce qui a fait progresser le club il a fait pour progresser mais moi parfois j'étais un peu border. Donc Jérémy tu m'emmerdes.

  • Speaker #1

    Tu l'écoutais pas trop ?

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Tu l'écoutais pas trop ?

  • Speaker #0

    Oui je l'écoutais mais voilà j'étais moi. Mais non mais c'est cool il m'a appris la rigueur, il m'a appris à respecter les camarades, à me mettre dans le rugby parce que le rugby peut m'apporter quelque chose et le rugby m'a apporté quelque chose donc je lui dis merci et merci à lui aussi, à tous les coéquipiers qui m'entouraient alors parce que du coup c'est la force du collectif et en fait Rouen ça a été une étape énorme dans la vie je pourrais jamais critiquer le club ou les acteurs du club parce qu'en fait ils m'ont tellement permis de découvrir des belles choses découvrir la France à découvrir le haut niveau découvrir le monde professionnel ils m'ont aussi bien rémunérés puis ils m'ont fait devenir l'homme que je suis aujourd'hui donc merci au rugby et merci à Rouen et merci à toutes les personnes qui ont croisé mon chemin pour me dire arrête de faire le con et on a besoin de toi et reste dans les clous parce que t'es un bon joueur donc voilà Très belle histoire Très belle histoire Est-ce que les médailles qu'on voit là elles font partie du coup de ton Exactement c'est ce que je disais tout à l'heure c'est les deux fois on était champion de France avec Rouen en fédéral une Trop bien Donc la fédéral une maintenant c'est la cinquième division mais avant c'était la troisième division Ok Et donc en fait Merci. C'est l'antichambre de la Pro D2. Et la Pro D2, c'est la division professionnelle avec le top 14. Et du coup, on était deux fois champion de France en fédéral. Et c'était de très belles années, de très belles montées, de très belles aventures humaines et de très belles fêtes aussi.

  • Speaker #1

    Ça a l'air incroyable. Si je t'ai invité aussi aujourd'hui, c'est parce qu'en dehors de ta carrière de sportif, tu as aussi été... Connu pour avoir participé à un documentaire sur Canal+, dont tu parlais tout à l'heure, qui s'appelle Faut qu'on parle. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ta participation ?

  • Speaker #0

    Exactement. Donc Faut qu'on parle, c'est un documentaire qui est toujours disponible d'ailleurs sur MyCanal, si vous avez les codes, allez-y. Un documentaire avec 6 sportifs de haut niveau, 3 garçons, 3 filles, des champions du monde, des champions de France, des champions olympiques, enfin bref, de grands noms du sport. Et en fait, tous les 6, on délivre un message d'amour, un message d'espoir et on fait un communi-out médiatique ensemble. Donc j'ai accepté de participer à ce documentaire parce que plus jeune, je n'avais pas forcément de rôle modèle noir, gay, rudiment. je le dis il y a eu Gareth Thomas un très grand joueur j'estime et que j'admire qui a fait son commune à Haute. Mais pour le coup, il parle anglais, moi non, et il est blanc. Et donc, voilà, c'est vrai que je ne me suis pas forcément identifié à lui. Et surtout parce qu'il ne parle pas français. Et du coup, on a tous fait ce documentaire à six en parlant français et en délivrant un message d'amour. Ça s'est très bien passé. Le documentaire a très bien été filmé. Il dure une heure. Et en fait, chacun parle. de sa vie personnelle, quand il a annoncé à leurs parents, quand il a annoncé au sport, comment ça s'est fait, les difficultés, comment ça a été pris. Et donc du coup, chacun peut s'identifier à... Qui que ce soit parce que on est six et six personnes différentes et ouais c'est un très beau documentaire c'est un truc au début quand on m'a proposé de faire le documentaire Elias il m'appelle c'est un des producteurs j'ai dit oui et après je reviens sur sur la décision et pourquoi parce qu'en fait je me suis dit vivant caché donc pourquoi le dire sachant que ça se passe bien au final je dis ouais mais en fait lié c'est arnaud les deux producteurs nous dirait jamais t'inquiète façon sera là pour toi Et puis au début, tu nous as dit que tu voulais le faire justement pour cette nouvelle génération, pour leur donner un peu de visibilité. Donc ce serait dommage de ne pas t'avoir dans le documentaire. Et de là, je lui ai dit, ouais, c'est vrai, t'as raison. Je m'en fous du regard des gens. De toute façon, moi, je l'ai dit à tout le monde dans le rugby. Ça s'est très bien passé, enfin dans mes clubs. Et en même temps, j'ai profité de ce documentaire pour faire passer un message à mon père. Parce que jusqu'à présent, je n'avais pas encore eu le courage de lui dire entre quatre yeux, voilà, papa, je suis gay.

  • Speaker #1

    C'était le seul dans ton entourage qui n'était pas au courant ?

  • Speaker #0

    C'était le seul dans le monde du monde du rage que c'était pas au courant. Ma mère a dû lui faire des confidences sous l'oreiller. Je suppose, je ne sais pas, je ne l'ai pas demandé. Tu n'étais pas là. Mais en tout cas, je l'ai dit à mon père comme ça. Et petite anecdote, je lui ai montré ce documentaire le jour de la fête des pères. Bonne fête, papa.

  • Speaker #1

    Et alors ?

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, mon père, il a entendu ma détresse. Et dans le documentaire, comme je vous ai dit, il est très bien tourné parce que juste avant moi, il y a Amandine Bouchard, une championne du judo. et bientôt j'espère une championne du rugby parce qu'elle fait un double projet et l annonce le jour où elle a annoncé à sa mère et en fait c'est mal passé et malheureusement elle a déjà perdu son père est en fait dans le documentaire samedi considère toi orpheline c'était pas ton mode de vie donc mon père entend un peu cette détresse et souffrance d'amandine est en fait se dit ouais je passe à pour mon fils quoi et après moi je passe en disant voilà papa je suis gay avec la petite larve je reste ton enfant, je suis pas meilleur ou moins bon que tes autres enfants. Aujourd'hui, j'ai envie d'être moi-même, d'être honnête et de te dire la vérité. Et du coup, il voit le petit présent que je lui ai offert ce jour-là. Bref. Et à la fin du commentaire, il me dit qu'il le savait. J'attendais que je lui en parle pour en parler parce que c'est un sujet un peu tabou. Et il ne savait pas comment l'aborder avec moi. Et après, elle m'a dit, mais t'inquiète, tu restes mon fils. Et d'ailleurs, ce jour-là, c'est la première fois. Il me l'a redit depuis, mais c'était la première fois qu'il me disait je t'aime. J'avais 30 ans. C'était un peu tard, mais vaut mieux tard que jamais. Mais merci quand même, merci papa. mais surtout en fait il m'a prouvé que l'amour d'un enfant doit être plus fort que l'homophobie parce que plus jeunes mon père en fait il est un peu handicapé mais un peu freiné parce qu'il avait des propos un peu arriéré vieille france conservateur enfin bref limite homophobes et du coup je me voyais mal lui dire bah tu dis ça mais peu plus pas, ben voilà, je suis ok je suis du bâtiment, je suis de la fanfare excusez-moi pour ces vocabulaires mais voilà, je ne savais pas comment lui dire donc j'ai choisi un peu la facilité mais bon en même temps je me suis aussi exposé devant beaucoup de gens et mais Pour le coup, il n'y a eu que des retombées positives. Ça s'est bien passé. Et merci, papa. Et merci, les producteurs du canal, pour ce documentaire. Parce qu'aujourd'hui, je ne regrette pas. Et du coup, je suis devenu un peu un rôle modèle, un porte-paleur, un porte-paleur. parole pardon et du coup je continue à libérer la parole pour éviter le harcèlement à l'école pour éviter les discriminations pour faire comprendre aux gens que c'est que de l'amour qu'un couple hétéro qui se tient la main dans la rue ils sont pas dévisagés ou s'ils sont un simple bisou ils sont pas agressés Tandis qu'un couple homo qui se tient la main dans la rue se font agresser, voire violenter parce que les gens sont haineux et les gens sont mauvais. C'est que de l'amour une fois de plus. Et puis, on est qui pour juger l'amour d'une autre personne ? Et juste faire comprendre aux gens qu'il n'y a pas de problème. Il faut juste accepter tout le monde. Et puis, le monde est différent. On est tous différents. et que c'est cette différence qui fait la beauté du monde donc acceptons les différences de chacun et essayons de ne pas gêner ou de pas ici on met devons pas nous ne pouvons pas dire c'est une discrimination et c'est interdit par la loi mais juste voilà que chacun se respecte et

  • Speaker #1

    le monde sera plus beau il sera plus gay j'ai écouté un petit peu les podcasts et des interviews de toi et ce qui était intéressant c'est C'est que tu... Tu disais qu'en fait dans ton entourage, du coup à part ton papa, tout le monde était déjà au courant que t'étais gay. Tu l'as toujours dit à tes clubs. Et en fait ton coming out il a été pratiquement seulement médiatique quand tu l'as fait pour Canal. Tu nous as dit que c'est aussi parce que tu n'avais pas eu de rôle modèle, mais est-ce que tu avais envie justement d'être militant ou d'être engagé ? C'était ça ton...

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Au début, je fais le documentaire et puis après, stop. Mais ce documentaire a eu un effet waouh, il a été primé à plusieurs reprises. En fait, ma petite histoire, les gens attendaient une suite. Dans le sens, ah ouais, il a fait ça, il a dit ça à son père, et du coup, c'est quoi la suite ? Donc du coup, j'ai été invité dans différents plateaux pour donner cette suite, et aussi, il y a eu ce petit Lucas en 2023, qui a malheureusement rentré de scolaire janvier 2023, qui demande à sa prof d'aller aux toilettes, et malheureusement, il était victime d'harcèlement et de discrimination. Et en fait, il va aux toilettes et il ne revient jamais parce qu'en fait, il a fait l'irréparable et il s'est fédé malheureusement. Et moi, en fait, du coup, cette soir m'a beaucoup attristé. Et plus j'en ai connu plein d'autres aussi. Et je me suis dit, mais Jérém, en fait, tu as eu la possibilité, tu as la force et tu es assez à l'aise pour parler. Et surtout, tu as cette visibilité, entre guillemets, dans le sens où tu peux être invité dans certains plateaux, médias, podcasts pour justement libérer la parole. mais profites-en parce qu'en fait Tu peux aider des gens, tu peux sauver des vies, tu peux changer de mentalité, de vision à certaines personnes qui discriminent, qui harcèlent, voire qui agressent. Et du coup, c'est peut-être juste une petite goutte d'eau, mais en fait, c'est la somme de plusieurs petites gouttes d'eau qui remplissent les océans, les mers. Enfin, je ne vais pas faire des phrases. philosophie, mais juste voilà, si je peux changer un peu une mentalité ou une façon de voir, ou donner un peu de force à quelqu'un, et bien je me dis pourquoi pas, moi ça me coûte rien, au contraire ça me fait du bien, ça me fait même plaisir de le faire parce que je sais que je fais du bien et j'espère que bientôt on n'aura plus besoin de faire ce genre de discours ou de podcasts, ou délivrer ces messages d'amour, d'espoir, parce qu'au final on est juste des êtres humains euh l'article numéro un de la Déclaration des droits de l'homme de 1789, si ma mémoire est bonne, on est tous libres en droit et égaux, enfin je n'ai plus le terme exact, mais si on pouvait juste se respecter, être libres et ne pas s'empêcher de vivre chacun les autres, le monde se portera beaucoup mieux.

  • Speaker #1

    C'est le topique,

  • Speaker #0

    mais c'est la base. Toi tu es blonde, tu aimes sûrement les hommes, je ne sais pas, je m'en fous, je le respecte. Moi, je suis noir, j'aime les hommes, donc tu dois me respecter. Basta. Et puis, si on arrive à se respecter, ben, à l'heure, on va aller boire un café ensemble, on va se raconter nos vies, ça va être cool.

  • Speaker #1

    C'est ce que je me disais, tu sais, en t'invitant, je me disais, évidemment, que j'avais envie de raconter ton histoire parce qu'elle est inspirante. Et je trouve que, pour moi, je me bats aussi parce que je trouve qu'il y a tellement besoin d'avoir plus de rôles modèles, de gens différents. Et d'un autre côté, je me disais, c'est dingue, parce que j'aimerais que ça soit un jour où j'ai plus besoin d'inviter Jérémy sur mon podcast parce que son histoire, en fait... tout le monde s'en fout parce que c'est normal. Et en fait, il avait quelque chose de dire, bien sûr, j'ai envie de raconter son histoire, c'est pas normal de devoir, tu vois, la mettre en avant parce que ça devrait être normal, il devrait pas avoir besoin qu'il aime, tu vois, la télé.

  • Speaker #0

    C'est ça, je ne devrais pas avoir besoin, mais malheureusement, comme je te l'ai dit tout à l'heure, il y a tellement trop d'agressions, d'injustices, de discriminations. Et en plus de ça, le pire, c'est qu'en fait, les gens qui discriminent, parfois, ils savent même pas pourquoi ils le font. juste parce que Je n'aime pas les pédés, je n'aime pas les lesbiennes, je n'aime pas les gros, je n'aime pas les noirs. Mais est-ce que tu as appris à connaître personnes lesbiennes, gays, noirs, arabes, gros, grands, maigres ou handicapés ? Je ne mélange pas tout, mais souvent, cette haine, c'est juste l'ignorance de l'inconnu. C'est ce que je dis souvent. Moi, je ne vais pas toujours en vacances en Angleterre, aux Etats-Unis ou dans un pays anglo-saxon. Pourquoi ? Parce que je ne parle pas anglais. Je suis une quiche, malheureusement. et c'est dommage avant l'anglais ont commencé à l'apprendre en primaire maintenant et qu'on s'apprend l'anglais en maternelle mais plus tu apprends l'anglais tôt tu as de chances de devenir bilingue et moi tu es moins de problèmes avec cette langue et du coup en fait tout à connaître les personnes qui t'entourent et ben moi tu auras de problème avec leur singularité leur différence faut juste en fait parler et ne pas rester uniquement avec des personnes qui nous qui nous ressemble, qui pense comme nous, qui vote comme nous, qui s'habille comme nous. un peu à l'autre et en fait ça va nous ouvrir l'esprit on mangera peut-être un peu plus épicé ou un peu plus crémeux ou un peu plus je sais pas avec d'autres épices ou avec pas de viande selon les différences de chacun juste voilà s'intéresser à l'autre découvrir et apprendre de l'autre Parce qu'en fait, on apprend tous les jours. Et moi, je sais que j'ai un monsieur que je respecte énormément, c'est le père de mon meilleur ami, Dominique, qui, lui, plus jeune, avait un... Comment dirais-je ? Un avis très fermé sur l'homosexualité. Et aujourd'hui, il m'a dit plusieurs fois que je me fais changer d'avis et qu'il regrette son comportement du passé. C'est fait, c'est fait, il n'y a pas de souci. Mais au moins, moi, je... Voilà, je... de libérer la parole pour ce genre de deux choses réussir à faire entendre aux gens que on est comme ça et il ya rien de méchant et apprenez à nous connaître et pas vous pervertir, on va pas vous détourner, on va pas vous toucher, vous inquiétez pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement tu disais que souvent le rejet tu vois de la personne différente elle était liée à l'ignorance ? Moi j'ai l'impression que ça passe surtout parce qu'il y a trop peu de rôles modèles dans les médias. Tu disais que toi quand tu étais jeune il n'y avait pas de personnes noires, gays, rugbyman que tu pouvais voir, sur lesquelles tu pouvais t'identifier. C'est... Aujourd'hui, tu en penses quoi encore ? Est-ce qu'il y en a assez dans les médias ? Il y a assez de représentation ?

  • Speaker #0

    De rôle modèle, malheureusement, il n'y en a pas suffisamment dans n'importe quelle situation, exemple ou n'importe quel cas. Il faut libérer la parole, mais après, il faut libérer la parole quand tu es prêt à le faire, quand tu es assez fort pour le faire, parce que parfois, ce n'est pas facile. Avec tous les haters, avec tout aussi, c'est une facilité qu'on peut avoir à juger les gens. mais mais oui il faut des rôles modèles il en faut il en faut plus il en faut davantage dans tous les dans tous les domaines non et des toits plus jeunes seraient pu m'aider moi plus jeune va peut-être à faire mon commune auprès de mes parents surtout auprès de mon père peut-être un peu plus tôt sera pu m'aider à me dire en fait jérémy t'es pas différent normal ça aurait pu m'aider à trouver l'amour peut-être un peu plus tôt ça aurait pu m'aider aussi à m'accepter plutôt parce que du coup moi je m'étais fait des films je t'en ai pas parlé mais je m'étais dit j'allais être hétéro entre guillemets j'allais me marier, avoir des gosses, et de temps en temps simuler un séminaire, une réunion qui se termine tard pour aller faire mes affaires à droite à gauche, comme beaucoup de gens ont pu le faire jusqu'à présent. Et voilà, et du coup, j'aurais pas été heureux, je n'aurais pas rendu la personne heureuse aussi, et j'aurais pas été moi-même. Et heureusement que j'ai pas fait cette bêtise, et heureusement qu'avec le recul, mon livre arbitre a fait que en fait, non mec, tu peux pas faire ça. Et puis voilà, tu prendras ton temps, tu le diras tes parents ou pas mais vitavis tu vas voir tu seras plus heureux et et il sera plus beau donc donc voilà mais oui c'est encore compliqué donc c'est pour ça que parfois les rôles modèles peuvent aussi faire du bien pour booster une personne pour accélérer des choix de vie pour pour c'est être soit osé être soit bataille justement ça je me permets la tente petit livre s'appelle afroqueer exactement la partie

  • Speaker #1

    Tu voulais qu'on en parle.

  • Speaker #0

    Exactement. Afro Queer, ce livre, c'est un livre qui recueille, je ne sais pas, je pense qu'il y a 25 portraits différents, exactement, que des personnes afro, du coup, françaises, américaines, africaines, enfin bref. Et en fait, c'est pour donner un peu d'espoir à toute cette jeunesse afro, queer, qui manque de visibilité. donc c'est que des hommes et des femmes vraiment 25 portraits différents de différents continents, juste pour donner encore une fois de plus ce rôle modèle, cette visibilité, pour faire comprendre aux jeunes que vous inquiétez pas, vous êtes pas différents, vous êtes pas malades, la thérapie de conversion, il va falloir arrêter tout ça, et juste, il y a d'autres personnes dans d'autres pays ou un peu plus loin qui sont comme vous et qui vivent très bien, et lisez ce livre, et vous verrez que ça va le faire, ça va être dur parfois, comme pour tout le monde, mais ça va le faire. et voilà pourquoi j'ai accepté de faire ce livre comme j'accepte aussi de venir ici c'est pour libérer la parole et une fois de plus je me répète mais c'est que de l'amour et je crois qu'il ya ton portrait ici dedans et on porterait exactement marqué

  • Speaker #1

    page avec une belle petite photo trop cool et est ce que de participer si tu as participé à ce livre c'est parce que peut-être Peut-être que ça peut être plus difficile. pour quelqu'un qui fait partie de la communauté afro de faire son Gummy Out.

  • Speaker #0

    Oui, c'est plus difficile, comme c'est aussi très difficile une personne qui vient d'une famille très bourgeoise, française, catholique, dans le 16e, 8e, d'annoncer à ses parents qu'il est gay. Après, c'est vrai que tout ce qui va être dans l'immigration, les Noirs, les Arabes... Les Africains, enfin, c'est une culture différente et du coup, c'est encore plus dur de l'annoncer. Enfin, c'est pas que c'est encore plus dur, c'est dur mais c'est... c'est plus tabou ça existe il n'y a aucun problème mais on n'en parle pas on ne veut pas le savoir et limite c'est banni je ne sais pas comment expliquer mais c'est un peu plus compliqué c'est

  • Speaker #1

    pour ça que c'était important pour toi de témoigner exactement on parlait de rôle modèle aujourd'hui je suis sûre qu'il y a peut-être des ados des jeunes qui ont écouté ton interview, ton intervention dans le documentaire. Est-ce que tu as reçu des témoignages ?

  • Speaker #0

    Oui. D'ailleurs, un jour, je ne sais pas, je lance un appel à projet comme ça. Depuis quatre ans maintenant que je fais ce documentaire à la Fouquemparle, sur Insta et Facebook, je reçois beaucoup de messages de remerciements, de sympathie, de félicitations ou autre. En fait, un jour, je me suis dit, pourquoi pas faire un blog pour mettre tous ces commentaires. mais de manière anonyme, sans citer de nom, photo ou autre, juste pour laisser un peu ce recueil disponible, libre de droit, à toutes les personnes qui se cherchent, qui y doutent, qui ont du mal à s'accepter, parce que... Que ce soit des familles, des mères, des pères, des personnes âgées ou des plus jeunes. J'interviens aussi beaucoup dans les écoles, dans les entreprises. Et en fait, j'ai toujours des messages pour me dire merci. J'aurais tellement aimé entendre ceci il y a 20 ans, voir ce documentaire il y a 30 ans. J'aurais tellement aimé que mon mari puisse le voir, que mon fils puisse aussi vous écouter avant de faire l'irréparable. Plein de messages, des messages positifs, des messages négatifs, des messages joyeux et d'autres un peu plus tristes, comme je t'ai dit. mais Mais voilà, je voudrais bien faire un petit recueil avec tous les procès. Moi, le livre, pour le coup, sera payant. Et voilà, un petit recueil que je mets en ligne, il sera perdu dans l'Internet. Mais voilà, laisser quelque chose de disponible, qui est là pour tout le monde, gratuit, pardon, gratuit, pour donner, une fois de plus, un peu de courage à certaines personnes qui doutent. Juste, voilà, laisser un peu de visibilité à certaines personnes. qui se cherchent parce que la société parfois elle régresse même si on fait tout pour qu'elle avance mais parfois elle fait un peu comme le mali sur le coudeau avance elle recule un peu en avant en arrière donc c'est compliqué et si je pense ici ton

  • Speaker #1

    témoignage par le temps aux gens c'est que le sport a quand même une réputation parfois de ne pas être très ouvert aux personnes gays. En tout cas, tu as été la première personne, c'était il y a 4 ans, à faire ton coming out médiatique dans le monde du rugby. Je suppose que tu n'es pas le seul joueur gay dans le monde du rugby.

  • Speaker #0

    Non, non, non, pas du tout, je ne suis pas le seul. En fait, il y a un baromètre que j'ai vu autre jour dans l'autre cercle. C'est à peu près 12% de la population qui est queer. Et dans le rugby, rugby pro, du moins, on est 1500. Donc, sur les 12%, s'il n'y en avait qu'un il y a 2-3 ans, quand j'étais encore professionnel, on n'est pas dans les quotas.

  • Speaker #1

    Moi, c'est 150-200.

  • Speaker #0

    Voilà. Au foot, je ne vais pas aller sur ce sujet, mais bon, personne n'a parlé encore jusqu'à présent en France. Et c'est quand même le sport le plus populaire au monde. Donc, voilà. Et maintenant, avec la génération Z, Merci. Gen Z. Gen Z. Et du coup, eux, ils parlent plus de 26%. Donc, voilà. Donc, je ne sais pas. Mais tout ça pour dire que j'ai été le premier Rudman Pro à en parler. Je ne suis pas le seul, c'est sûr et certain. Je ne force la main à personne. Par contre, il y a beaucoup de clubs inclusifs, beaucoup d'humains amateurs qui, eux, pour le coup, sont gays. Parfois, on a eu de mauvaises expériences dans des clubs classiques. Donc, du coup, se crée une structure associative pour jouer entre eux dans un univers un peu sain, safe et sécurisant.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a beaucoup de clichés dans le monde du sport ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de clichés dans le monde du sport, comme dans le monde de l'entreprise, comme dans la société.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'on doit te parler souvent des vestiaires, etc.

  • Speaker #0

    Les serres, de la douche, tout ça. En fait, moi, le rugby, c'était mon boulot. Et du coup, je dis une bêtise, un mec qui bosse dans une cuisine au McDo ou dans un grand restaurant, il passe par le vestiaire pour se changer, mettre sa tenue civile pour mettre sa tenue de cuistot. Et du coup... Quand ils se déshabillent, il n'y a pas non plus d'attouchement ou je regarde l'autre. On est là pour travailler. Et moi, c'est ce que je me tue à dire à tout le monde. Et aussi, comment veux-tu que je gagne le respect des gars si je les mate, si je les touche, si j'essaye de les détourner ? D'une part, c'est mes copains. De deux, c'est mes frères Barm. Et de trois, je les vois tous les jours. Mais surtout, on est là pour travailler. On n'est pas dans une backroom. Donc certes, je suis homosexuel. Mais je ne suis pas là pour faire de la sexualité. Je suis là pour jouer au rugby. Et c'est une amalgame que j'aime bien aussi préciser. Donc en fait, quand je vais à l'entraînement, du coup, je change ma tenue. On s'est entraîné, donc du coup, on a sué. On passe sous la douche parce que du coup, on se lave. Mais on va uniquement se laver. Je ne vais pas faire autre chose. Et du coup, les gars du rugby, dans le premier temps, il y en a certains qui étaient un peu réticents. Ouais, il est gay, il y en a. Moi, du coup, je leur disais, mec, tu crois qu'il va se passer quoi sous la douche ? Je ne vais pas te frotter le dos. Enfin, on va se laver tranquille. Si tu veux prendre ton ticket, tu vas attendre. Attends, mais moi, je vais rester une demi-heure sous la douche. Donc, voilà. Non, mais tout ça pour... Tu sais, quand ils étaient un peu mal à l'aise, moi, je les mettais encore plus mal à l'aise, avec de l'humour. Et puis même, parfois, je leur mettais une petite claque sous les fesses, se passent sur les fesses, au niveau de la cuisse, pour les détendre. Mais au final, au rugby, j'ai aussi gagné mon respect comme ça parce que les gars, ils savaient qu'avec moi, il n'y avait aucun problème. Je leur disais, t'es dégueulasse, t'es pas ma cam. Ils se sont dit que je suis le plus dégueulasse, mais c'est pas grave. Mais toujours dans l'humour et puis surtout aussi, j'ai réussi à éduquer ou rééduquer certains gars. Comme parfois, j'ai eu des capitaines qui pouvaient dire, allez les gars, on n'est pas des pédés. Moi, oui. Ah putain Jérémy tu fais chier, pardon de vocabulaire. Oh Jérémy tu nous embêtes. Mais en fait oui, mais en fait mec, moi je te respecte, donc respecte-moi. Tu vois la violence que tu m'envoies à chaque fois quand tu dis ce genre de mot, mais moi au bout d'un moment j'en ai marre de la subir. Donc du coup, je vais te la renvoyer. Et c'est comme ça que, bon après c'est pas forcément la meilleure des méthodes pédagogiques et éducatives, mais c'est comme ça que j'ai aussi gagné le respect des gars, qu'ils ont aussi changé leur vocabulaire. Et après c'est terminé par, j'aime pas les gars mais toi je t'aime bien. c'est un petit pas et puis même lors d'un match parfois il a pu arriver deux trois fois un mec qui taquinait ah mais lui c'est c'est le gars de Rouen ouais mais donc du coup c'est mes coéquipiers qui me défendaient parce que j'entendais pas tout ils disaient ouais mais il est peut-être gay mais il a plus de couilles que toi enfin ils sont comme ça par nos vocabulaires mais juste pour dire que en réussissant à rassurer les gens et aussi à montrer une bonne image de moi et aussi en me comportant correctement avec eux, j'ai réussi à leur faire changer de regard, d'idée, et au final, c'est eux qui sont devenus un peu des protecteurs. Alors que c'est eux-mêmes au début qui hésitaient à venir prendre la douche en même temps que moi.

  • Speaker #1

    T'as réussi à fédérer.

  • Speaker #0

    J'ai réussi à fédérer, à éduquer, et aussi à changer un peu cette vision de l'homosexualité, de l'homosexuel, parce que c'est vrai qu'avant, il y avait beaucoup de préjugés, et puis surtout avant, les représentations qu'on avait quand on était plus jeunes, c'était cajophones, et les petits jeunes de télé réalité plus efféminés que mes cinq soeurs réunies et voilà je respecte tout le monde mais c'est juste que l'homosexuel c'est pas forcément ce genre de personnes mais c'est que j'adore les personnes qui sont efféminés je m'entends très très bien avec elle avec eux avec qui elle est en face sur des moments mais en fait l'homosexualité c'est pas que ça on est tous différents et et c'est pas forcément qu'une personne très efféminé. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, on revient un peu au sujet des représentations. C'est plus on a de représentations, plus on va un peu tuer les clichés qui peuvent rester de tête.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est pour ça que je suis là, parce que c'est pour ça que le documentaire a été très bien reçu, parce que je suis aussi un peu à l'opposé de plusieurs stéréotypes, plusieurs clichés que la société pouvait se faire sur le sujet.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu penses qu'il faudrait changer ? dans le monde du rugby ou même du sport. Justement pour qu'il y ait plus d'ouverture et moins de préjugés.

  • Speaker #0

    Ouais moi je pense que du coup, chaque début d'année, en septembre, quand tu prends ta licence, quand tu fais la rentrée, et bien avoir cette demi-heure ou trois quarts d'heure de formation obligatoire pour expliquer les bons gestes à avoir, les bons comportements, les parents aussi, les bonnes attitudes à avoir quand ils viennent voir les gosses lors de matchs ou entraînements. Les éducateurs... Le discours aussi, les mots qu'ils emploient à faire attention. Les coéquipiers, les bons gestes à avoir et les bonnes attitudes, que ce soit verbales ou non verbales. Parce que parfois, un mauvais geste, tu dis rien à l'arbitre ou on n'est pas là au sport pour tuer l'autre ou assassiner l'autre. Il y a des règles, donc respectez les règles. Et une fois de plus, leur rappeler que chaque discrimination est interdite par la loi. C'est un délit. Donc juste avoir les bons gestes, les bonnes attitudes. et le rappeler tous les ans pour que ça rentre. C'est comme l'anglais, plus tu apprends l'anglais, plus tu es bilingue, plus tu sais les bons gestes à adopter, mieux tu les adoptes. Et puis voilà, commencer par là déjà, c'est vraiment sensibiliser, informer plutôt qu'imposer dans la journée, comme ils font dans la Ligue nationale de foot. Au mois de mai, ils te mettent toujours le brassard arc-en-ciel. Sauf qu'en fait, il y en a qui ne savent pas ce que c'est, ils ne savent pas pourquoi ils font ça. Donc du coup, informer, parler, sensibiliser, plutôt que sanctionner ou imposer.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses que les médias aussi, ils ont un rôle à jouer là-dedans ?

  • Speaker #0

    On a tous un rôle à jouer dans la société. Que ce soit les médias, les politiciens, les profs, les voisins, les parents. On a tous un rôle à jouer. Et puis, que ça nous touche de près ou de loin, au final, c'est juste respecter l'autre.

  • Speaker #1

    plus respecter la singularité de chacun et basta moi je peux te dire que les cheveux noirs c'est plus beau que les cheveux blonds voilà c'est vrai est ce que j'ai écouté je te disais quand on s'est parlé avant que j'ai écouté le podcast de paint avec ton copain clément tu as aussi choisi de médiatiser en tout cas de parler aux ventures dans de ton couple un petit peu Dans les médias, déjà le podcast, j'ai adoré parce que l'histoire de votre rencontre, c'est trop mignon. Et pourquoi tu as aussi décidé de parler de ton copain dans les médias ?

  • Speaker #0

    Déjà, mon copain est très connu dans la communauté. C'est un artiste qui fait des illustrations homo-érotiques à la ligne. Il fait ça très, très bien. Il a fait plein de collabs. mais en fait j'ai décidé tout simplement parce que moi j'ai un peu de... visibilité et puis parfois en fait je voulais pas forcément toujours qu'il soit dans l'ombre parce qu'en fait on est un binôme et on est beau à deux, à deux c'est mieux et du coup là c'était une possibilité de raconter notre histoire parce qu'en fait il n'y a pas de fumée sans feu je suis en couple avec Clément donc du coup c'est normal que je parle de lui Et du coup, naturellement, ça m'a semblé logique, je l'ai proposé, l'ai accepté. Et du coup, on a dit oui pour ce magnifique livre Love Story. C'est une histoire d'amour, c'est une fois de plus donner un peu d'espoir à certaines personnes, donner un peu de visibilité et montrer aussi que la société est belle, mais elle est...

  • Speaker #1

    beaucoup de l'autre il voit la chante et il ya beaucoup de la différence la beauté la beauté du monde tu nous as ramené je crois justement des petits maillots pour nous montrer ce que je Je crois que justement tu joues dans des clubs inclusifs, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. Pour le coup, j'ai été pas trop mauvais. C'est vrai qu'il y a beaucoup d'îles de France de représentées.

  • Speaker #1

    Attends, je sais pas si toi, t'as avancé le micro.

  • Speaker #0

    J'ai pas été trop mauvais, j'ai pas voulu rendre tout ce soit jaloux. Mais ouais, c'est vrai qu'il y a beaucoup de clubs d'îles de France qui sont représentées. Donc on va commencer par le plus vieux club inclusif de France. Enfin, d'Île-de-France, pardon. C'est les Gaillards. Beaucoup. Gaillards, d'ailleurs, ils ont été champions du monde l'année dernière. Et en fait, ils ont trois équipes. Et c'est un club inclusif. Donc, il y a des Gaillards, des hétéros, des... des bi, des personnes trans.

  • Speaker #1

    Comme un club qui devrait... Enfin, ça devrait être...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est un club de rugby inclusif. Pourquoi ? Parce qu'en fait, ils acceptent tout le monde et ils incluent. Ils n'excusent pas, par exemple, si les travaux sont acceptés. OK. Voilà. Et donc ça, c'est le premier club de Paris, là, les Gaillards. Et ils sont très bons, ils ont un très bon niveau.

  • Speaker #1

    Du coup, tu as un maillot parce que tu as joué pour eux ?

  • Speaker #0

    J'ai un maillot, non, parce qu'en fait, je les soutiens et donc du coup, je prends les calendriers, les maillots. Je ne les ai pas encore portés. Oui, il y a encore des tickets. Il y a encore des tickets. Et ça, c'est les coques festives. Donc ça, c'est l'ancien maillot parce que le nouveau maillot est sponsorisé par Grindr, même si on ne fait pas de pub. Et les coques festives, c'est pareil, un club inclusif à Paris. Et ils ont une très bonne communication. Ils ont fait Drag Race saison 2. Et voilà.

  • Speaker #1

    J'adore Drag Race.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'adore. Et donc, ça, c'est cool. Il y en a beaucoup des clubs inclusifs partout en France. Donc, ça, c'est vraiment les deux gros clubs de la capitale. Et moi, lors de ces deux dernières années, pour le coup, je t'ai dit que j'étais à Bordeaux. Et à Bordeaux aussi, il y a eu un club inclusif qui a... et ça c'est la clame c'est mon petit nom mais un club en plus s'appelle les cannes de lyon et cannelé et du coup donc ça c'est leur premier maillot il manque de sponsors donc si vous voulez défiscaliser n'hésitez pas à les contacter pour sponsoriser mais surtout ils vont demander si je voulais venir les aider à entraîner à structurer le club Donc j'ai accepté, j'ai passé une année de folie, une belle aventure humaine. J'ai vu les gars progresser et d'ailleurs en parlant de ça... À la fin du mois de juillet 2025, il y aura les Euro Games à Lyon. Les Euro Games à Lyon, c'est une compétition européenne qui regroupe plein de sports et beaucoup d'équipes inclusives pour faire une compétition. C'est un peu comme les Jeux Olympiques, mais les Jeux Olympiques, c'est les Gay Games pour les clubs inclusifs. Sauf que là, c'est la même chose, sauf que c'est à taille européenne. Et donc du coup, moi, je suis ambassadeur, j'ai la chance d'être ambassadeur. La ville de Lyon... mais à disposition de toutes les infrastructures, le stade de rugby Gerland, les piscines, toutes les infrastructures sportives de la ville et de l'agglomération. Et ça sera une belle fête, une belle réunion, et ça sera un beau moment de sport inclusif, d'amour, et de fête et de joie, ça va être cool.

  • Speaker #1

    Et du coup, pourquoi, juste pour bien comprendre pour ceux qui ne connaissent pas, pourquoi on a créé des clubs inclusifs ?

  • Speaker #0

    On a créé des clubs inclusifs tout simplement parce qu'en fait, il y a des clubs classiques, on va dire ça comme ça, qui ont parfois un peu ces mauvais comportements avec une personne de la communauté qui vient faire du sport. Et du coup, au lieu de se... privés d'un sport qu'on aime, eh bien, en fait, les gars ont préféré faire leur propre association, leur propre structure, pour pouvoir continuer à faire leur sport, mais dans des conditions sécuritaires, où ils ne se sentent pas jugés, où ils peuvent être eux-mêmes. Et voilà, donc, certains diront, c'est dommage, mais en même temps, quand tu te fais insulter, dévisager, ou quand tu n'es pas accepté, ou quand tu n'es pas à ta place, euh... pas au quotidien mais à chaque entraînement c'est pas bien enfin c'est pas vivable donc parfois vaut mieux faire son petit truc à soi à sa façon où on se sent bien plutôt que le faire ailleurs où on est toujours discriminé insulté et dévisagé on sent qu'on n'est pas notre place d'elle ça serait qu'en fait il n'y ait plus besoin de cette une fois de plus c'est l'idéal c'est ce qu'on voudrait plus mais bon avec des si on refait le monde blanc hétéro et millionnaire et

  • Speaker #1

    justement tu parles de millionnaire c'est quoi toi là tu m'as dit que tu commences un nouveau travail Tu es beaucoup dans les médias justement pour transmettre ton message. Est ce que tu as ton prochain rêve aujourd'hui ? Parce que tu as fait ta carrière de rugbyman. Est ce que c'est quoi ton prochain rêve ?

  • Speaker #0

    Mon prochain rêve, c'est de réussir à appuyer le genou et de me relever avec un oui. Demandez à la main de Clément et avance. ça avant ça on retire ce que je dis non non juste avant ça enfin oui ça c'est un des projets mais on va dire d'un premier temps c'est bien réussir conversion donc là je commence à un nouveau boulot à partir du mois d'août en tant qu'ingénieur commercial après deuxième un projet ça va être de choisir une belle maison un beau loft avec monsieur le grand pour avoir notre petit nid douillet en normandie à rouen juste oui voilà réussir ma vie professionnelle la reconversion avoir notre petit chez nous notre grand chez nous parce que j'aime bien quand il ya un peu d'espace et puis Et puis après... Voilà, il n'y a aucune obligation, mais peut-être pourquoi pas adopter.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et peut-être une bague au doigt. Ouais,

  • Speaker #1

    un mariage, des enfants, une maison.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Après, ce n'est pas non plus l'objectif infini, enfin, infini, pardon. S'il n'y a pas de mariage, s'il n'y a pas de gosses, ce n'est pas grave, on sera des super tontons et puis on restera ensemble. Mais oui, c'est la suite presque logique. Mais une fois de plus, je suis encore un peu dans ce schéma. hétéronormé parce que je peux très bien ne pas avoir d'enfant et je serai super tonton et je peux très bien ne pas être marié et je serai très heureux aussi. Mais on se dit pourquoi pas ? Vu qu'on a aussi ces droits et cette possibilité d'eux, donc pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    J'espère qu'on sera invité à ton mariage à

  • Speaker #0

    Christ. D'abord, il faut que je travaille, d'accord ? Avec grand plaisir, on fera un mariage sponsorisé et tout le monde sera invité.

  • Speaker #1

    Dernière question, aussi, on a beaucoup parlé de représentation, de rôle modèle. S'il y a des gens qui nous écoutent et qui ont justement envie de parler à leurs proches, tu vois, et qu'ils n'osent pas, tu conseillerais quoi, toi ?

  • Speaker #0

    De se documenter. Il y a pas mal de supports numériques, papiers, audio, vidéo, comme celui-ci pour... pour expliquer, pour donner de la visibilité, pour rassurer. Et puis après, les jeunes peuvent aussi contacter certaines personnes qui sont visibles. Je ne parle pas forcément de moi, mais il y a plusieurs personnes, Christophe Beaugrand qui est fondateur télé, qui est out et qui est très impliqué.

  • Speaker #1

    Il parle de l'actival où on est allé.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je parle de lui, mais il y en a aussi plein d'autres. des chanteurs, des chanteuses, des personnes un peu moins connues, des chefs d'entreprise. Je ne sais pas, il y a tellement de personnes qu'on peut contacter beaucoup plus facilement maintenant avec les réseaux, avec LinkedIn, avec Instagram, avec Facebook. je ne sais pas quel autre média mais c'est toujours compliqué de ne pas faire de ne rien faire donc du coup parfois j'insiste et je conseille aux gens de faire parfois c'est peut-être maladroit mais au moins ils ont essayé et ils ont fait Utiliser tous les supports qui sont disponibles pour donner un peu de force, de courage à certaines personnes. Aussi, s'informer sur les bons gestes, les bons comportements, comment agir, comment faire. Et puis, une fois de plus, c'est que de l'amour. C'est que de l'amour. Donc, comme je dis souvent, les parents, vous êtes nos phares. donc aidez-nous à nous diriger à nous repérer à ouvrir d'autres portes. Et ensemble, on sera plus beaux. Donc, apprenons à nous connaître, dialoguons encore beaucoup plus, mais de sujets concrets et pas forcément, ça a été ta journée, t'as mangé quoi à la cantine ? Apprends à connaître ton enfant, genre, est-ce que ça va, les amours, est-ce que tu veux en parler ? Parfois, il faut arrêter de... Il faut aller plus dans le concret, dans les conversations. Et je pense que c'est Tabou, parfois, c'est délicat. Mais parfois, il vaut mieux avoir un peu de maladresse que de ne rien faire. N'ayez pas peur des tabous parce que vous n'avez pas fait la pipette. Et puis, si on peut tous s'aimer, ce sera encore plus beau. Super,

  • Speaker #1

    très bien. Justement, sur ces belles paroles, est-ce que tu peux dire aux gens où est-ce qu'ils peuvent te suivre sur les réseaux s'ils ont envie de suivre ton contenu ? Parce que je sais que tu passes beaucoup dans les médias, tu fais beaucoup de conférences sur le sujet.

  • Speaker #0

    Je fais beaucoup de conférences sur le sujet. j'essaie de faire un peu moins de médias utiles même si je suis là aujourd'hui et puis je suis content d'être là. Mais oui, sur Instagram, Jérémy Clamidro, pareil sur LinkedIn, sur Facebook, pareil. Mais déjà, si aujourd'hui on se voit, c'est qu'on est dans le podcast et puis on va pouvoir faire une collab ensemble. Et puis voilà, mais surtout... Aimez vos prochains. Enfin, juste ça. C'est très utopique. Je suis désolé. Je n'argumente pas trop. Mais juste, arrêtez ces violences et apprenez à connaître l'autre. On a le droit de ne pas aimer tout le monde. Il n'y a aucun problème. C'est un droit. Mais on n'a pas le droit de ne pas respecter les autres. C'est une nuance. Aimez-vous ?

  • Speaker #1

    Merci Jérémy pour ce bel épisode.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci pour l'invitation. Avec plaisir. Et puis j'espère qu'on aura l'occasion de se revoir, ici ou ailleurs.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, je serai là au mariage, promis.

  • Speaker #0

    Et voilà, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cette discussion t'a plu, pense à mettre une note sur Spotify. Je sais, on le répète tout le temps, mais ça aide vraiment les podcasts à te faire connaître. Si tu veux soutenir mon travail, tu peux aussi t'abonner à ma chaîne YouTube. Laisse un commentaire ou partage et parle de cet épisode autour de toi. On se retrouve très vite pour un prochain épisode. A bientôt. Hey, je te le dis en off.

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Description

🏉 Premier rugbyman français en activité à faire son coming out

Dans ce 10ᵉ épisode de Je te le dis en off, je reçois Jérémy Clamy-Edroux, premier rugbyman français en activité à avoir fait son coming out dans les médias grâce au documentaire Faut qu’on parle (Canal+).

👉 Pourquoi avoir choisi de le dire publiquement alors que son entourage et ses clubs étaient déjà au courant ?

👉 Comment affronter les clichés et la discrimination dans le monde du sport ?

👉 Pourquoi la représentation LGBTQIA+ est-elle essentielle dans les médias et le sport ?

👉 Comment un témoignage peut contribuer à donner des rôles modèles et à oser être soi ?

Avec Jérémy, on parle :
✔️ des préjugés persistants dans les vestiaires et dans la société
✔️ de la force nécessaire pour être soi dans un milieu encore très hétéro-normé
✔️ des clubs de rugby inclusifs, de la nécessité de plus de rôles modèles
✔️ de ce qu’il faudrait changer dans le sport pour briser les tabous

🎥 À propos de Jérémy Clamy-Edroux Jérémy est un ancien rugbyman professionnel,
Après avoir participé au documentaire Faut qu’on parle sur Canal+, il milite pour la visibilité et contre les discriminations dans le sport.

💬 Suivre Jérémy : 📸 Instagram : @jeremy.clamy_edroux
💼 LinkedIn : Jérémy Clamy-Edroux

📚 Ressources mentionnées dans l’épisode

🎞️ Faut qu’on parle – documentaire Canal+ (disponible sur MyCanal)

📖 Afro Queer – Fabrice Nguena 🎙️

Podcast Paint – épisode avec Jérémy et Clément https://open.spotify.com/episode/2WFWshszrbGEI1GvvTogqm?si=f9f8797baa404fe2

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Je te le dis en off. Petite anecdote, j'ai été le premier rugbyman français en activité à faire son coming out. Depuis jeune, je n'avais pas forcément de rôle modèle noir, gay, rugbyman.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de clichés dans le monde du sport.

  • Speaker #0

    Beaucoup de clichés dans le monde du sport, comme dans le monde de l'entreprise, comme dans... c'est la société.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'on doit te parler souvent des vestiaires, etc.

  • Speaker #0

    Vestiaire de la douche. J'espère que bientôt, on n'aura plus besoin de faire ce genre de discours, podcast.

  • Speaker #1

    C'est dingue parce que j'aimerais que ce soit un jour où je n'ai plus besoin d'inviter Jérémy sur mon podcast parce que son histoire, en fait, tout le monde s'en fout parce que c'est normal.

  • Speaker #0

    Il y a tellement trop d'agressions, d'injustices, de discriminations. Et en plus de ça, le pire, c'est que les gens qui discriminent, parfois, ils ne savent même pas pourquoi ils le font. Juste parce que... Je n'aime pas les pédés, je n'aime pas les lesbiennes, je n'aime pas les gros, je n'aime pas les noirs. Souvent, en fait, cette haine, c'est juste l'ignorance de l'inconnu. On a le droit de ne pas aimer tout le monde, il n'y a aucun problème, c'est un droit. Mais on n'a pas le droit de ne pas respecter les autres. Mesdames et messieurs, nous sommes en guerre. CNN is fake news, don't talk to me. Alors tu es devenu un métier, donc en 2017. de regarder des jeux vidéo et de les commenter. Est-ce que manger des pizzas, c'est devenu un métier ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est Mélanie, alias Mélanie Nouveaux Médias sur Instagram. Réalisatrice de reportages pendant 7 ans pour la télé, aujourd'hui, je suis experte en nouveaux médias et je t'emmène dans les coulisses de l'audiovisuel, qu'il soit tradit ou digital. Fake news, mensonges, jeux d'influence et de pouvoir, mon objectif, c'est d'aider à mieux t'informer en levant le silence sur ce qui se passe derrière la caméra, les micros, dans les rédacs, dans les bureaux des prods. Et surtout, on décrypte tout ça avec les insiders, ceux qui font les médias. Waouh, déjà 10 épisodes de mon podcast, je réalise même pas qu'on en est là. Bon, pour marquer ce 10ème épisode, je reçois Jérémy Clamiédo. C'est le premier rugbyman français à avoir fait son coming out dans les médias. Son entourage, son club, ils étaient déjà au courant. Alors pourquoi il a choisi de le raconter publiquement dans un doc de Canal+. Avec Jérémy, on parle des préjugés qui collent encore au monde du sport, de la force qu'il faut pour les combattre et de l'impact que peut avoir une prise de parole dans les médias. Dans cet épisode, il nous raconte tout simplement son histoire. C'est bon. Bonjour Jérémy.

  • Speaker #0

    Bonjour Nelly.

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse de te recevoir sur le podcast, je te le dis en off. Avant qu'on se présente, j'aime bien raconter aux gens comment j'ai rencontré mes invités parce que je les choisis un peu jamais au hasard. Nous, on s'est croisés, j'étais accréditée pour le festival unique qui a eu lieu il y a quelques temps. C'était la première fois que j'étais accrédité avec mon propre média. Donc, j'étais très content. Merci. Et je t'ai croisé. Tu étais maître de conférence là-bas.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je faisais une table ronde.

  • Speaker #1

    Ouais. Et en fait, j'ai écouté ton histoire et je l'ai trouvée ultra passionnante et inspirante. Et je me suis dit que ce serait trop cool d'inviter Jérémy sur le podcast pour qu'il puisse partager son histoire avec tout le monde. Et en plus, après, tu m'as dit que tu étais ami avec Martin Petit. Exactement. Qui est déjà venu sur le podcast.

  • Speaker #0

    On va lui faire un petit big up.

  • Speaker #1

    Et voilà, et alors pour te récap un peu le podcast, je te le dis en off, moi j'étais journaliste pour la télé pendant 7 ans, et puis au final j'ai décidé de lancer mon média parce que je pouvais pas parler de tous les sujets qui me plaisaient, j'étais un peu déçue des médias tradis, et aujourd'hui le but c'est d'aider les gens à connaître les coulisses des médias, pour qu'ils s'informent mieux, et aussi pour parler de représentativité et représentation dans les médias, parce que je trouve que ça fait aussi partie, les gens se rendent pas forcément compte qu'on manque de différence aussi dans les médias, Et c'est pour ça aussi que je t'ai invitée pour en parler, parce que je pense qu'on ne peut pas bien s'informer sans savoir que parfois on est mal représenté dans les médias.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup ton introduction parce que tu m'as invitée pour en parler et moi je me suis fait connaître dans un documentaire qui s'appelle Faut qu'on parle. On en parlera après.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour les gens qui ne te connaissent pas, tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc bonjour tout le monde. Jérémy Clamé-Hydrou, j'ai 34 ans. Actuellement, je suis en pleine reconversion. Avant, j'étais un rugbyman professionnel. Petite anecdote, j'ai été le premier Udman français en activité à faire son coming out. On en parlera après. Et aujourd'hui, je vais être ingénieur commercial pour la société Alma. Je commence à partir du mois d'août. Et sinon, à part ça, je suis très bien dans mon couple et dans ma vie. Accompagné de Clément Legrand, je lui fais un peu de pub, c'est un artiste. Allez voir ce qu'il fait. Et aujourd'hui, je suis avec toi et je suis content et j'ai hâte. de converser davantage et d'expliquer un peu ma vie et voilà.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler déjà de ton parcours de sportif ?

  • Speaker #0

    Ok, donc j'ai commencé le rugby à Rouen en 1999. Il y avait une coupe du monde, je ne sais plus où elle était. Et mon père regardait les matchs et il a apprécié. Il s'est dit, mon fils est costaud, grand, il mange bien. Il serait peut-être mieux au rugby plutôt qu'au taekwondo ou je ne sais plus quel sport je faisais à l'époque. Et donc du coup, il m'a mis au rugby. Je suis arrivé au rugby tardivement, genre fin octobre. Et j'ai mis du temps à apprécier le rugby. J'étais le seul noir qui venait de la cité. Vous ne comprenez pas les règles. Il venait de passer en avant. Limite, il avait peur du contact. Bref, il ne comprenait rien. Il aimait bien parce qu'il avait le goûter aussi à la fin de chaque entraînement. C'était la troisième mi-temps déjà. C'était la troisième mi-temps, mais sans alcool exactement. On avait juste la couleur. C'était des sirops. Quand on a dit nous mentent, mais il n'y avait pas le goût. Il y avait juste la couleur, mais ce n'est pas grave. Avec les quatre carreaux, les marbrés, enfin bref. Mais au fil du temps, je me suis lié d'amitié avec tous les copains du rugby. J'ai progressé, je n'avais plus peur du contact. J'aimais ça même, je ne suis pas maso, mais j'aime me plaquer. Et donc, du coup, j'ai joué 15 ans dans le club de rugby de Rouen. Mais je l'ai fait en deux fois. J'ai fait une fois cinq ans. Après, je suis parti en région parisienne. J'ai joué à Massy au Racing, dans les catégories jeunes. Après, je n'avais pas l'âge de jouer en pro ou pas le niveau de jouer en pro avec mon dernier club francilien. Du coup, je suis reparti à Rouen. Et là, j'ai fait 10 années avec le club de Rouen. Et avec ce club, on a évolué de Fédéral 3 à Fédéral 2 à Fédéral 8. après les deux on a aussi été deux fois champion de france en fédéral une et je me suis fait des amis j'ai fait perdre quelques cheveux à mon entraîneur richard il est que j'ai pressé beaucoup et et que j'estime énormément ce qui a fait progresser le club il a fait pour progresser mais moi parfois j'étais un peu border. Donc Jérémy tu m'emmerdes.

  • Speaker #1

    Tu l'écoutais pas trop ?

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Tu l'écoutais pas trop ?

  • Speaker #0

    Oui je l'écoutais mais voilà j'étais moi. Mais non mais c'est cool il m'a appris la rigueur, il m'a appris à respecter les camarades, à me mettre dans le rugby parce que le rugby peut m'apporter quelque chose et le rugby m'a apporté quelque chose donc je lui dis merci et merci à lui aussi, à tous les coéquipiers qui m'entouraient alors parce que du coup c'est la force du collectif et en fait Rouen ça a été une étape énorme dans la vie je pourrais jamais critiquer le club ou les acteurs du club parce qu'en fait ils m'ont tellement permis de découvrir des belles choses découvrir la France à découvrir le haut niveau découvrir le monde professionnel ils m'ont aussi bien rémunérés puis ils m'ont fait devenir l'homme que je suis aujourd'hui donc merci au rugby et merci à Rouen et merci à toutes les personnes qui ont croisé mon chemin pour me dire arrête de faire le con et on a besoin de toi et reste dans les clous parce que t'es un bon joueur donc voilà Très belle histoire Très belle histoire Est-ce que les médailles qu'on voit là elles font partie du coup de ton Exactement c'est ce que je disais tout à l'heure c'est les deux fois on était champion de France avec Rouen en fédéral une Trop bien Donc la fédéral une maintenant c'est la cinquième division mais avant c'était la troisième division Ok Et donc en fait Merci. C'est l'antichambre de la Pro D2. Et la Pro D2, c'est la division professionnelle avec le top 14. Et du coup, on était deux fois champion de France en fédéral. Et c'était de très belles années, de très belles montées, de très belles aventures humaines et de très belles fêtes aussi.

  • Speaker #1

    Ça a l'air incroyable. Si je t'ai invité aussi aujourd'hui, c'est parce qu'en dehors de ta carrière de sportif, tu as aussi été... Connu pour avoir participé à un documentaire sur Canal+, dont tu parlais tout à l'heure, qui s'appelle Faut qu'on parle. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ta participation ?

  • Speaker #0

    Exactement. Donc Faut qu'on parle, c'est un documentaire qui est toujours disponible d'ailleurs sur MyCanal, si vous avez les codes, allez-y. Un documentaire avec 6 sportifs de haut niveau, 3 garçons, 3 filles, des champions du monde, des champions de France, des champions olympiques, enfin bref, de grands noms du sport. Et en fait, tous les 6, on délivre un message d'amour, un message d'espoir et on fait un communi-out médiatique ensemble. Donc j'ai accepté de participer à ce documentaire parce que plus jeune, je n'avais pas forcément de rôle modèle noir, gay, rudiment. je le dis il y a eu Gareth Thomas un très grand joueur j'estime et que j'admire qui a fait son commune à Haute. Mais pour le coup, il parle anglais, moi non, et il est blanc. Et donc, voilà, c'est vrai que je ne me suis pas forcément identifié à lui. Et surtout parce qu'il ne parle pas français. Et du coup, on a tous fait ce documentaire à six en parlant français et en délivrant un message d'amour. Ça s'est très bien passé. Le documentaire a très bien été filmé. Il dure une heure. Et en fait, chacun parle. de sa vie personnelle, quand il a annoncé à leurs parents, quand il a annoncé au sport, comment ça s'est fait, les difficultés, comment ça a été pris. Et donc du coup, chacun peut s'identifier à... Qui que ce soit parce que on est six et six personnes différentes et ouais c'est un très beau documentaire c'est un truc au début quand on m'a proposé de faire le documentaire Elias il m'appelle c'est un des producteurs j'ai dit oui et après je reviens sur sur la décision et pourquoi parce qu'en fait je me suis dit vivant caché donc pourquoi le dire sachant que ça se passe bien au final je dis ouais mais en fait lié c'est arnaud les deux producteurs nous dirait jamais t'inquiète façon sera là pour toi Et puis au début, tu nous as dit que tu voulais le faire justement pour cette nouvelle génération, pour leur donner un peu de visibilité. Donc ce serait dommage de ne pas t'avoir dans le documentaire. Et de là, je lui ai dit, ouais, c'est vrai, t'as raison. Je m'en fous du regard des gens. De toute façon, moi, je l'ai dit à tout le monde dans le rugby. Ça s'est très bien passé, enfin dans mes clubs. Et en même temps, j'ai profité de ce documentaire pour faire passer un message à mon père. Parce que jusqu'à présent, je n'avais pas encore eu le courage de lui dire entre quatre yeux, voilà, papa, je suis gay.

  • Speaker #1

    C'était le seul dans ton entourage qui n'était pas au courant ?

  • Speaker #0

    C'était le seul dans le monde du monde du rage que c'était pas au courant. Ma mère a dû lui faire des confidences sous l'oreiller. Je suppose, je ne sais pas, je ne l'ai pas demandé. Tu n'étais pas là. Mais en tout cas, je l'ai dit à mon père comme ça. Et petite anecdote, je lui ai montré ce documentaire le jour de la fête des pères. Bonne fête, papa.

  • Speaker #1

    Et alors ?

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, mon père, il a entendu ma détresse. Et dans le documentaire, comme je vous ai dit, il est très bien tourné parce que juste avant moi, il y a Amandine Bouchard, une championne du judo. et bientôt j'espère une championne du rugby parce qu'elle fait un double projet et l annonce le jour où elle a annoncé à sa mère et en fait c'est mal passé et malheureusement elle a déjà perdu son père est en fait dans le documentaire samedi considère toi orpheline c'était pas ton mode de vie donc mon père entend un peu cette détresse et souffrance d'amandine est en fait se dit ouais je passe à pour mon fils quoi et après moi je passe en disant voilà papa je suis gay avec la petite larve je reste ton enfant, je suis pas meilleur ou moins bon que tes autres enfants. Aujourd'hui, j'ai envie d'être moi-même, d'être honnête et de te dire la vérité. Et du coup, il voit le petit présent que je lui ai offert ce jour-là. Bref. Et à la fin du commentaire, il me dit qu'il le savait. J'attendais que je lui en parle pour en parler parce que c'est un sujet un peu tabou. Et il ne savait pas comment l'aborder avec moi. Et après, elle m'a dit, mais t'inquiète, tu restes mon fils. Et d'ailleurs, ce jour-là, c'est la première fois. Il me l'a redit depuis, mais c'était la première fois qu'il me disait je t'aime. J'avais 30 ans. C'était un peu tard, mais vaut mieux tard que jamais. Mais merci quand même, merci papa. mais surtout en fait il m'a prouvé que l'amour d'un enfant doit être plus fort que l'homophobie parce que plus jeunes mon père en fait il est un peu handicapé mais un peu freiné parce qu'il avait des propos un peu arriéré vieille france conservateur enfin bref limite homophobes et du coup je me voyais mal lui dire bah tu dis ça mais peu plus pas, ben voilà, je suis ok je suis du bâtiment, je suis de la fanfare excusez-moi pour ces vocabulaires mais voilà, je ne savais pas comment lui dire donc j'ai choisi un peu la facilité mais bon en même temps je me suis aussi exposé devant beaucoup de gens et mais Pour le coup, il n'y a eu que des retombées positives. Ça s'est bien passé. Et merci, papa. Et merci, les producteurs du canal, pour ce documentaire. Parce qu'aujourd'hui, je ne regrette pas. Et du coup, je suis devenu un peu un rôle modèle, un porte-paleur, un porte-paleur. parole pardon et du coup je continue à libérer la parole pour éviter le harcèlement à l'école pour éviter les discriminations pour faire comprendre aux gens que c'est que de l'amour qu'un couple hétéro qui se tient la main dans la rue ils sont pas dévisagés ou s'ils sont un simple bisou ils sont pas agressés Tandis qu'un couple homo qui se tient la main dans la rue se font agresser, voire violenter parce que les gens sont haineux et les gens sont mauvais. C'est que de l'amour une fois de plus. Et puis, on est qui pour juger l'amour d'une autre personne ? Et juste faire comprendre aux gens qu'il n'y a pas de problème. Il faut juste accepter tout le monde. Et puis, le monde est différent. On est tous différents. et que c'est cette différence qui fait la beauté du monde donc acceptons les différences de chacun et essayons de ne pas gêner ou de pas ici on met devons pas nous ne pouvons pas dire c'est une discrimination et c'est interdit par la loi mais juste voilà que chacun se respecte et

  • Speaker #1

    le monde sera plus beau il sera plus gay j'ai écouté un petit peu les podcasts et des interviews de toi et ce qui était intéressant c'est C'est que tu... Tu disais qu'en fait dans ton entourage, du coup à part ton papa, tout le monde était déjà au courant que t'étais gay. Tu l'as toujours dit à tes clubs. Et en fait ton coming out il a été pratiquement seulement médiatique quand tu l'as fait pour Canal. Tu nous as dit que c'est aussi parce que tu n'avais pas eu de rôle modèle, mais est-ce que tu avais envie justement d'être militant ou d'être engagé ? C'était ça ton...

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Au début, je fais le documentaire et puis après, stop. Mais ce documentaire a eu un effet waouh, il a été primé à plusieurs reprises. En fait, ma petite histoire, les gens attendaient une suite. Dans le sens, ah ouais, il a fait ça, il a dit ça à son père, et du coup, c'est quoi la suite ? Donc du coup, j'ai été invité dans différents plateaux pour donner cette suite, et aussi, il y a eu ce petit Lucas en 2023, qui a malheureusement rentré de scolaire janvier 2023, qui demande à sa prof d'aller aux toilettes, et malheureusement, il était victime d'harcèlement et de discrimination. Et en fait, il va aux toilettes et il ne revient jamais parce qu'en fait, il a fait l'irréparable et il s'est fédé malheureusement. Et moi, en fait, du coup, cette soir m'a beaucoup attristé. Et plus j'en ai connu plein d'autres aussi. Et je me suis dit, mais Jérém, en fait, tu as eu la possibilité, tu as la force et tu es assez à l'aise pour parler. Et surtout, tu as cette visibilité, entre guillemets, dans le sens où tu peux être invité dans certains plateaux, médias, podcasts pour justement libérer la parole. mais profites-en parce qu'en fait Tu peux aider des gens, tu peux sauver des vies, tu peux changer de mentalité, de vision à certaines personnes qui discriminent, qui harcèlent, voire qui agressent. Et du coup, c'est peut-être juste une petite goutte d'eau, mais en fait, c'est la somme de plusieurs petites gouttes d'eau qui remplissent les océans, les mers. Enfin, je ne vais pas faire des phrases. philosophie, mais juste voilà, si je peux changer un peu une mentalité ou une façon de voir, ou donner un peu de force à quelqu'un, et bien je me dis pourquoi pas, moi ça me coûte rien, au contraire ça me fait du bien, ça me fait même plaisir de le faire parce que je sais que je fais du bien et j'espère que bientôt on n'aura plus besoin de faire ce genre de discours ou de podcasts, ou délivrer ces messages d'amour, d'espoir, parce qu'au final on est juste des êtres humains euh l'article numéro un de la Déclaration des droits de l'homme de 1789, si ma mémoire est bonne, on est tous libres en droit et égaux, enfin je n'ai plus le terme exact, mais si on pouvait juste se respecter, être libres et ne pas s'empêcher de vivre chacun les autres, le monde se portera beaucoup mieux.

  • Speaker #1

    C'est le topique,

  • Speaker #0

    mais c'est la base. Toi tu es blonde, tu aimes sûrement les hommes, je ne sais pas, je m'en fous, je le respecte. Moi, je suis noir, j'aime les hommes, donc tu dois me respecter. Basta. Et puis, si on arrive à se respecter, ben, à l'heure, on va aller boire un café ensemble, on va se raconter nos vies, ça va être cool.

  • Speaker #1

    C'est ce que je me disais, tu sais, en t'invitant, je me disais, évidemment, que j'avais envie de raconter ton histoire parce qu'elle est inspirante. Et je trouve que, pour moi, je me bats aussi parce que je trouve qu'il y a tellement besoin d'avoir plus de rôles modèles, de gens différents. Et d'un autre côté, je me disais, c'est dingue, parce que j'aimerais que ça soit un jour où j'ai plus besoin d'inviter Jérémy sur mon podcast parce que son histoire, en fait... tout le monde s'en fout parce que c'est normal. Et en fait, il avait quelque chose de dire, bien sûr, j'ai envie de raconter son histoire, c'est pas normal de devoir, tu vois, la mettre en avant parce que ça devrait être normal, il devrait pas avoir besoin qu'il aime, tu vois, la télé.

  • Speaker #0

    C'est ça, je ne devrais pas avoir besoin, mais malheureusement, comme je te l'ai dit tout à l'heure, il y a tellement trop d'agressions, d'injustices, de discriminations. Et en plus de ça, le pire, c'est qu'en fait, les gens qui discriminent, parfois, ils savent même pas pourquoi ils le font. juste parce que Je n'aime pas les pédés, je n'aime pas les lesbiennes, je n'aime pas les gros, je n'aime pas les noirs. Mais est-ce que tu as appris à connaître personnes lesbiennes, gays, noirs, arabes, gros, grands, maigres ou handicapés ? Je ne mélange pas tout, mais souvent, cette haine, c'est juste l'ignorance de l'inconnu. C'est ce que je dis souvent. Moi, je ne vais pas toujours en vacances en Angleterre, aux Etats-Unis ou dans un pays anglo-saxon. Pourquoi ? Parce que je ne parle pas anglais. Je suis une quiche, malheureusement. et c'est dommage avant l'anglais ont commencé à l'apprendre en primaire maintenant et qu'on s'apprend l'anglais en maternelle mais plus tu apprends l'anglais tôt tu as de chances de devenir bilingue et moi tu es moins de problèmes avec cette langue et du coup en fait tout à connaître les personnes qui t'entourent et ben moi tu auras de problème avec leur singularité leur différence faut juste en fait parler et ne pas rester uniquement avec des personnes qui nous qui nous ressemble, qui pense comme nous, qui vote comme nous, qui s'habille comme nous. un peu à l'autre et en fait ça va nous ouvrir l'esprit on mangera peut-être un peu plus épicé ou un peu plus crémeux ou un peu plus je sais pas avec d'autres épices ou avec pas de viande selon les différences de chacun juste voilà s'intéresser à l'autre découvrir et apprendre de l'autre Parce qu'en fait, on apprend tous les jours. Et moi, je sais que j'ai un monsieur que je respecte énormément, c'est le père de mon meilleur ami, Dominique, qui, lui, plus jeune, avait un... Comment dirais-je ? Un avis très fermé sur l'homosexualité. Et aujourd'hui, il m'a dit plusieurs fois que je me fais changer d'avis et qu'il regrette son comportement du passé. C'est fait, c'est fait, il n'y a pas de souci. Mais au moins, moi, je... Voilà, je... de libérer la parole pour ce genre de deux choses réussir à faire entendre aux gens que on est comme ça et il ya rien de méchant et apprenez à nous connaître et pas vous pervertir, on va pas vous détourner, on va pas vous toucher, vous inquiétez pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement tu disais que souvent le rejet tu vois de la personne différente elle était liée à l'ignorance ? Moi j'ai l'impression que ça passe surtout parce qu'il y a trop peu de rôles modèles dans les médias. Tu disais que toi quand tu étais jeune il n'y avait pas de personnes noires, gays, rugbyman que tu pouvais voir, sur lesquelles tu pouvais t'identifier. C'est... Aujourd'hui, tu en penses quoi encore ? Est-ce qu'il y en a assez dans les médias ? Il y a assez de représentation ?

  • Speaker #0

    De rôle modèle, malheureusement, il n'y en a pas suffisamment dans n'importe quelle situation, exemple ou n'importe quel cas. Il faut libérer la parole, mais après, il faut libérer la parole quand tu es prêt à le faire, quand tu es assez fort pour le faire, parce que parfois, ce n'est pas facile. Avec tous les haters, avec tout aussi, c'est une facilité qu'on peut avoir à juger les gens. mais mais oui il faut des rôles modèles il en faut il en faut plus il en faut davantage dans tous les dans tous les domaines non et des toits plus jeunes seraient pu m'aider moi plus jeune va peut-être à faire mon commune auprès de mes parents surtout auprès de mon père peut-être un peu plus tôt sera pu m'aider à me dire en fait jérémy t'es pas différent normal ça aurait pu m'aider à trouver l'amour peut-être un peu plus tôt ça aurait pu m'aider aussi à m'accepter plutôt parce que du coup moi je m'étais fait des films je t'en ai pas parlé mais je m'étais dit j'allais être hétéro entre guillemets j'allais me marier, avoir des gosses, et de temps en temps simuler un séminaire, une réunion qui se termine tard pour aller faire mes affaires à droite à gauche, comme beaucoup de gens ont pu le faire jusqu'à présent. Et voilà, et du coup, j'aurais pas été heureux, je n'aurais pas rendu la personne heureuse aussi, et j'aurais pas été moi-même. Et heureusement que j'ai pas fait cette bêtise, et heureusement qu'avec le recul, mon livre arbitre a fait que en fait, non mec, tu peux pas faire ça. Et puis voilà, tu prendras ton temps, tu le diras tes parents ou pas mais vitavis tu vas voir tu seras plus heureux et et il sera plus beau donc donc voilà mais oui c'est encore compliqué donc c'est pour ça que parfois les rôles modèles peuvent aussi faire du bien pour booster une personne pour accélérer des choix de vie pour pour c'est être soit osé être soit bataille justement ça je me permets la tente petit livre s'appelle afroqueer exactement la partie

  • Speaker #1

    Tu voulais qu'on en parle.

  • Speaker #0

    Exactement. Afro Queer, ce livre, c'est un livre qui recueille, je ne sais pas, je pense qu'il y a 25 portraits différents, exactement, que des personnes afro, du coup, françaises, américaines, africaines, enfin bref. Et en fait, c'est pour donner un peu d'espoir à toute cette jeunesse afro, queer, qui manque de visibilité. donc c'est que des hommes et des femmes vraiment 25 portraits différents de différents continents, juste pour donner encore une fois de plus ce rôle modèle, cette visibilité, pour faire comprendre aux jeunes que vous inquiétez pas, vous êtes pas différents, vous êtes pas malades, la thérapie de conversion, il va falloir arrêter tout ça, et juste, il y a d'autres personnes dans d'autres pays ou un peu plus loin qui sont comme vous et qui vivent très bien, et lisez ce livre, et vous verrez que ça va le faire, ça va être dur parfois, comme pour tout le monde, mais ça va le faire. et voilà pourquoi j'ai accepté de faire ce livre comme j'accepte aussi de venir ici c'est pour libérer la parole et une fois de plus je me répète mais c'est que de l'amour et je crois qu'il ya ton portrait ici dedans et on porterait exactement marqué

  • Speaker #1

    page avec une belle petite photo trop cool et est ce que de participer si tu as participé à ce livre c'est parce que peut-être Peut-être que ça peut être plus difficile. pour quelqu'un qui fait partie de la communauté afro de faire son Gummy Out.

  • Speaker #0

    Oui, c'est plus difficile, comme c'est aussi très difficile une personne qui vient d'une famille très bourgeoise, française, catholique, dans le 16e, 8e, d'annoncer à ses parents qu'il est gay. Après, c'est vrai que tout ce qui va être dans l'immigration, les Noirs, les Arabes... Les Africains, enfin, c'est une culture différente et du coup, c'est encore plus dur de l'annoncer. Enfin, c'est pas que c'est encore plus dur, c'est dur mais c'est... c'est plus tabou ça existe il n'y a aucun problème mais on n'en parle pas on ne veut pas le savoir et limite c'est banni je ne sais pas comment expliquer mais c'est un peu plus compliqué c'est

  • Speaker #1

    pour ça que c'était important pour toi de témoigner exactement on parlait de rôle modèle aujourd'hui je suis sûre qu'il y a peut-être des ados des jeunes qui ont écouté ton interview, ton intervention dans le documentaire. Est-ce que tu as reçu des témoignages ?

  • Speaker #0

    Oui. D'ailleurs, un jour, je ne sais pas, je lance un appel à projet comme ça. Depuis quatre ans maintenant que je fais ce documentaire à la Fouquemparle, sur Insta et Facebook, je reçois beaucoup de messages de remerciements, de sympathie, de félicitations ou autre. En fait, un jour, je me suis dit, pourquoi pas faire un blog pour mettre tous ces commentaires. mais de manière anonyme, sans citer de nom, photo ou autre, juste pour laisser un peu ce recueil disponible, libre de droit, à toutes les personnes qui se cherchent, qui y doutent, qui ont du mal à s'accepter, parce que... Que ce soit des familles, des mères, des pères, des personnes âgées ou des plus jeunes. J'interviens aussi beaucoup dans les écoles, dans les entreprises. Et en fait, j'ai toujours des messages pour me dire merci. J'aurais tellement aimé entendre ceci il y a 20 ans, voir ce documentaire il y a 30 ans. J'aurais tellement aimé que mon mari puisse le voir, que mon fils puisse aussi vous écouter avant de faire l'irréparable. Plein de messages, des messages positifs, des messages négatifs, des messages joyeux et d'autres un peu plus tristes, comme je t'ai dit. mais Mais voilà, je voudrais bien faire un petit recueil avec tous les procès. Moi, le livre, pour le coup, sera payant. Et voilà, un petit recueil que je mets en ligne, il sera perdu dans l'Internet. Mais voilà, laisser quelque chose de disponible, qui est là pour tout le monde, gratuit, pardon, gratuit, pour donner, une fois de plus, un peu de courage à certaines personnes qui doutent. Juste, voilà, laisser un peu de visibilité à certaines personnes. qui se cherchent parce que la société parfois elle régresse même si on fait tout pour qu'elle avance mais parfois elle fait un peu comme le mali sur le coudeau avance elle recule un peu en avant en arrière donc c'est compliqué et si je pense ici ton

  • Speaker #1

    témoignage par le temps aux gens c'est que le sport a quand même une réputation parfois de ne pas être très ouvert aux personnes gays. En tout cas, tu as été la première personne, c'était il y a 4 ans, à faire ton coming out médiatique dans le monde du rugby. Je suppose que tu n'es pas le seul joueur gay dans le monde du rugby.

  • Speaker #0

    Non, non, non, pas du tout, je ne suis pas le seul. En fait, il y a un baromètre que j'ai vu autre jour dans l'autre cercle. C'est à peu près 12% de la population qui est queer. Et dans le rugby, rugby pro, du moins, on est 1500. Donc, sur les 12%, s'il n'y en avait qu'un il y a 2-3 ans, quand j'étais encore professionnel, on n'est pas dans les quotas.

  • Speaker #1

    Moi, c'est 150-200.

  • Speaker #0

    Voilà. Au foot, je ne vais pas aller sur ce sujet, mais bon, personne n'a parlé encore jusqu'à présent en France. Et c'est quand même le sport le plus populaire au monde. Donc, voilà. Et maintenant, avec la génération Z, Merci. Gen Z. Gen Z. Et du coup, eux, ils parlent plus de 26%. Donc, voilà. Donc, je ne sais pas. Mais tout ça pour dire que j'ai été le premier Rudman Pro à en parler. Je ne suis pas le seul, c'est sûr et certain. Je ne force la main à personne. Par contre, il y a beaucoup de clubs inclusifs, beaucoup d'humains amateurs qui, eux, pour le coup, sont gays. Parfois, on a eu de mauvaises expériences dans des clubs classiques. Donc, du coup, se crée une structure associative pour jouer entre eux dans un univers un peu sain, safe et sécurisant.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a beaucoup de clichés dans le monde du sport ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de clichés dans le monde du sport, comme dans le monde de l'entreprise, comme dans la société.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'on doit te parler souvent des vestiaires, etc.

  • Speaker #0

    Les serres, de la douche, tout ça. En fait, moi, le rugby, c'était mon boulot. Et du coup, je dis une bêtise, un mec qui bosse dans une cuisine au McDo ou dans un grand restaurant, il passe par le vestiaire pour se changer, mettre sa tenue civile pour mettre sa tenue de cuistot. Et du coup... Quand ils se déshabillent, il n'y a pas non plus d'attouchement ou je regarde l'autre. On est là pour travailler. Et moi, c'est ce que je me tue à dire à tout le monde. Et aussi, comment veux-tu que je gagne le respect des gars si je les mate, si je les touche, si j'essaye de les détourner ? D'une part, c'est mes copains. De deux, c'est mes frères Barm. Et de trois, je les vois tous les jours. Mais surtout, on est là pour travailler. On n'est pas dans une backroom. Donc certes, je suis homosexuel. Mais je ne suis pas là pour faire de la sexualité. Je suis là pour jouer au rugby. Et c'est une amalgame que j'aime bien aussi préciser. Donc en fait, quand je vais à l'entraînement, du coup, je change ma tenue. On s'est entraîné, donc du coup, on a sué. On passe sous la douche parce que du coup, on se lave. Mais on va uniquement se laver. Je ne vais pas faire autre chose. Et du coup, les gars du rugby, dans le premier temps, il y en a certains qui étaient un peu réticents. Ouais, il est gay, il y en a. Moi, du coup, je leur disais, mec, tu crois qu'il va se passer quoi sous la douche ? Je ne vais pas te frotter le dos. Enfin, on va se laver tranquille. Si tu veux prendre ton ticket, tu vas attendre. Attends, mais moi, je vais rester une demi-heure sous la douche. Donc, voilà. Non, mais tout ça pour... Tu sais, quand ils étaient un peu mal à l'aise, moi, je les mettais encore plus mal à l'aise, avec de l'humour. Et puis même, parfois, je leur mettais une petite claque sous les fesses, se passent sur les fesses, au niveau de la cuisse, pour les détendre. Mais au final, au rugby, j'ai aussi gagné mon respect comme ça parce que les gars, ils savaient qu'avec moi, il n'y avait aucun problème. Je leur disais, t'es dégueulasse, t'es pas ma cam. Ils se sont dit que je suis le plus dégueulasse, mais c'est pas grave. Mais toujours dans l'humour et puis surtout aussi, j'ai réussi à éduquer ou rééduquer certains gars. Comme parfois, j'ai eu des capitaines qui pouvaient dire, allez les gars, on n'est pas des pédés. Moi, oui. Ah putain Jérémy tu fais chier, pardon de vocabulaire. Oh Jérémy tu nous embêtes. Mais en fait oui, mais en fait mec, moi je te respecte, donc respecte-moi. Tu vois la violence que tu m'envoies à chaque fois quand tu dis ce genre de mot, mais moi au bout d'un moment j'en ai marre de la subir. Donc du coup, je vais te la renvoyer. Et c'est comme ça que, bon après c'est pas forcément la meilleure des méthodes pédagogiques et éducatives, mais c'est comme ça que j'ai aussi gagné le respect des gars, qu'ils ont aussi changé leur vocabulaire. Et après c'est terminé par, j'aime pas les gars mais toi je t'aime bien. c'est un petit pas et puis même lors d'un match parfois il a pu arriver deux trois fois un mec qui taquinait ah mais lui c'est c'est le gars de Rouen ouais mais donc du coup c'est mes coéquipiers qui me défendaient parce que j'entendais pas tout ils disaient ouais mais il est peut-être gay mais il a plus de couilles que toi enfin ils sont comme ça par nos vocabulaires mais juste pour dire que en réussissant à rassurer les gens et aussi à montrer une bonne image de moi et aussi en me comportant correctement avec eux, j'ai réussi à leur faire changer de regard, d'idée, et au final, c'est eux qui sont devenus un peu des protecteurs. Alors que c'est eux-mêmes au début qui hésitaient à venir prendre la douche en même temps que moi.

  • Speaker #1

    T'as réussi à fédérer.

  • Speaker #0

    J'ai réussi à fédérer, à éduquer, et aussi à changer un peu cette vision de l'homosexualité, de l'homosexuel, parce que c'est vrai qu'avant, il y avait beaucoup de préjugés, et puis surtout avant, les représentations qu'on avait quand on était plus jeunes, c'était cajophones, et les petits jeunes de télé réalité plus efféminés que mes cinq soeurs réunies et voilà je respecte tout le monde mais c'est juste que l'homosexuel c'est pas forcément ce genre de personnes mais c'est que j'adore les personnes qui sont efféminés je m'entends très très bien avec elle avec eux avec qui elle est en face sur des moments mais en fait l'homosexualité c'est pas que ça on est tous différents et et c'est pas forcément qu'une personne très efféminé. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, on revient un peu au sujet des représentations. C'est plus on a de représentations, plus on va un peu tuer les clichés qui peuvent rester de tête.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est pour ça que je suis là, parce que c'est pour ça que le documentaire a été très bien reçu, parce que je suis aussi un peu à l'opposé de plusieurs stéréotypes, plusieurs clichés que la société pouvait se faire sur le sujet.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu penses qu'il faudrait changer ? dans le monde du rugby ou même du sport. Justement pour qu'il y ait plus d'ouverture et moins de préjugés.

  • Speaker #0

    Ouais moi je pense que du coup, chaque début d'année, en septembre, quand tu prends ta licence, quand tu fais la rentrée, et bien avoir cette demi-heure ou trois quarts d'heure de formation obligatoire pour expliquer les bons gestes à avoir, les bons comportements, les parents aussi, les bonnes attitudes à avoir quand ils viennent voir les gosses lors de matchs ou entraînements. Les éducateurs... Le discours aussi, les mots qu'ils emploient à faire attention. Les coéquipiers, les bons gestes à avoir et les bonnes attitudes, que ce soit verbales ou non verbales. Parce que parfois, un mauvais geste, tu dis rien à l'arbitre ou on n'est pas là au sport pour tuer l'autre ou assassiner l'autre. Il y a des règles, donc respectez les règles. Et une fois de plus, leur rappeler que chaque discrimination est interdite par la loi. C'est un délit. Donc juste avoir les bons gestes, les bonnes attitudes. et le rappeler tous les ans pour que ça rentre. C'est comme l'anglais, plus tu apprends l'anglais, plus tu es bilingue, plus tu sais les bons gestes à adopter, mieux tu les adoptes. Et puis voilà, commencer par là déjà, c'est vraiment sensibiliser, informer plutôt qu'imposer dans la journée, comme ils font dans la Ligue nationale de foot. Au mois de mai, ils te mettent toujours le brassard arc-en-ciel. Sauf qu'en fait, il y en a qui ne savent pas ce que c'est, ils ne savent pas pourquoi ils font ça. Donc du coup, informer, parler, sensibiliser, plutôt que sanctionner ou imposer.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses que les médias aussi, ils ont un rôle à jouer là-dedans ?

  • Speaker #0

    On a tous un rôle à jouer dans la société. Que ce soit les médias, les politiciens, les profs, les voisins, les parents. On a tous un rôle à jouer. Et puis, que ça nous touche de près ou de loin, au final, c'est juste respecter l'autre.

  • Speaker #1

    plus respecter la singularité de chacun et basta moi je peux te dire que les cheveux noirs c'est plus beau que les cheveux blonds voilà c'est vrai est ce que j'ai écouté je te disais quand on s'est parlé avant que j'ai écouté le podcast de paint avec ton copain clément tu as aussi choisi de médiatiser en tout cas de parler aux ventures dans de ton couple un petit peu Dans les médias, déjà le podcast, j'ai adoré parce que l'histoire de votre rencontre, c'est trop mignon. Et pourquoi tu as aussi décidé de parler de ton copain dans les médias ?

  • Speaker #0

    Déjà, mon copain est très connu dans la communauté. C'est un artiste qui fait des illustrations homo-érotiques à la ligne. Il fait ça très, très bien. Il a fait plein de collabs. mais en fait j'ai décidé tout simplement parce que moi j'ai un peu de... visibilité et puis parfois en fait je voulais pas forcément toujours qu'il soit dans l'ombre parce qu'en fait on est un binôme et on est beau à deux, à deux c'est mieux et du coup là c'était une possibilité de raconter notre histoire parce qu'en fait il n'y a pas de fumée sans feu je suis en couple avec Clément donc du coup c'est normal que je parle de lui Et du coup, naturellement, ça m'a semblé logique, je l'ai proposé, l'ai accepté. Et du coup, on a dit oui pour ce magnifique livre Love Story. C'est une histoire d'amour, c'est une fois de plus donner un peu d'espoir à certaines personnes, donner un peu de visibilité et montrer aussi que la société est belle, mais elle est...

  • Speaker #1

    beaucoup de l'autre il voit la chante et il ya beaucoup de la différence la beauté la beauté du monde tu nous as ramené je crois justement des petits maillots pour nous montrer ce que je Je crois que justement tu joues dans des clubs inclusifs, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. Pour le coup, j'ai été pas trop mauvais. C'est vrai qu'il y a beaucoup d'îles de France de représentées.

  • Speaker #1

    Attends, je sais pas si toi, t'as avancé le micro.

  • Speaker #0

    J'ai pas été trop mauvais, j'ai pas voulu rendre tout ce soit jaloux. Mais ouais, c'est vrai qu'il y a beaucoup de clubs d'îles de France qui sont représentées. Donc on va commencer par le plus vieux club inclusif de France. Enfin, d'Île-de-France, pardon. C'est les Gaillards. Beaucoup. Gaillards, d'ailleurs, ils ont été champions du monde l'année dernière. Et en fait, ils ont trois équipes. Et c'est un club inclusif. Donc, il y a des Gaillards, des hétéros, des... des bi, des personnes trans.

  • Speaker #1

    Comme un club qui devrait... Enfin, ça devrait être...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est un club de rugby inclusif. Pourquoi ? Parce qu'en fait, ils acceptent tout le monde et ils incluent. Ils n'excusent pas, par exemple, si les travaux sont acceptés. OK. Voilà. Et donc ça, c'est le premier club de Paris, là, les Gaillards. Et ils sont très bons, ils ont un très bon niveau.

  • Speaker #1

    Du coup, tu as un maillot parce que tu as joué pour eux ?

  • Speaker #0

    J'ai un maillot, non, parce qu'en fait, je les soutiens et donc du coup, je prends les calendriers, les maillots. Je ne les ai pas encore portés. Oui, il y a encore des tickets. Il y a encore des tickets. Et ça, c'est les coques festives. Donc ça, c'est l'ancien maillot parce que le nouveau maillot est sponsorisé par Grindr, même si on ne fait pas de pub. Et les coques festives, c'est pareil, un club inclusif à Paris. Et ils ont une très bonne communication. Ils ont fait Drag Race saison 2. Et voilà.

  • Speaker #1

    J'adore Drag Race.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'adore. Et donc, ça, c'est cool. Il y en a beaucoup des clubs inclusifs partout en France. Donc, ça, c'est vraiment les deux gros clubs de la capitale. Et moi, lors de ces deux dernières années, pour le coup, je t'ai dit que j'étais à Bordeaux. Et à Bordeaux aussi, il y a eu un club inclusif qui a... et ça c'est la clame c'est mon petit nom mais un club en plus s'appelle les cannes de lyon et cannelé et du coup donc ça c'est leur premier maillot il manque de sponsors donc si vous voulez défiscaliser n'hésitez pas à les contacter pour sponsoriser mais surtout ils vont demander si je voulais venir les aider à entraîner à structurer le club Donc j'ai accepté, j'ai passé une année de folie, une belle aventure humaine. J'ai vu les gars progresser et d'ailleurs en parlant de ça... À la fin du mois de juillet 2025, il y aura les Euro Games à Lyon. Les Euro Games à Lyon, c'est une compétition européenne qui regroupe plein de sports et beaucoup d'équipes inclusives pour faire une compétition. C'est un peu comme les Jeux Olympiques, mais les Jeux Olympiques, c'est les Gay Games pour les clubs inclusifs. Sauf que là, c'est la même chose, sauf que c'est à taille européenne. Et donc du coup, moi, je suis ambassadeur, j'ai la chance d'être ambassadeur. La ville de Lyon... mais à disposition de toutes les infrastructures, le stade de rugby Gerland, les piscines, toutes les infrastructures sportives de la ville et de l'agglomération. Et ça sera une belle fête, une belle réunion, et ça sera un beau moment de sport inclusif, d'amour, et de fête et de joie, ça va être cool.

  • Speaker #1

    Et du coup, pourquoi, juste pour bien comprendre pour ceux qui ne connaissent pas, pourquoi on a créé des clubs inclusifs ?

  • Speaker #0

    On a créé des clubs inclusifs tout simplement parce qu'en fait, il y a des clubs classiques, on va dire ça comme ça, qui ont parfois un peu ces mauvais comportements avec une personne de la communauté qui vient faire du sport. Et du coup, au lieu de se... privés d'un sport qu'on aime, eh bien, en fait, les gars ont préféré faire leur propre association, leur propre structure, pour pouvoir continuer à faire leur sport, mais dans des conditions sécuritaires, où ils ne se sentent pas jugés, où ils peuvent être eux-mêmes. Et voilà, donc, certains diront, c'est dommage, mais en même temps, quand tu te fais insulter, dévisager, ou quand tu n'es pas accepté, ou quand tu n'es pas à ta place, euh... pas au quotidien mais à chaque entraînement c'est pas bien enfin c'est pas vivable donc parfois vaut mieux faire son petit truc à soi à sa façon où on se sent bien plutôt que le faire ailleurs où on est toujours discriminé insulté et dévisagé on sent qu'on n'est pas notre place d'elle ça serait qu'en fait il n'y ait plus besoin de cette une fois de plus c'est l'idéal c'est ce qu'on voudrait plus mais bon avec des si on refait le monde blanc hétéro et millionnaire et

  • Speaker #1

    justement tu parles de millionnaire c'est quoi toi là tu m'as dit que tu commences un nouveau travail Tu es beaucoup dans les médias justement pour transmettre ton message. Est ce que tu as ton prochain rêve aujourd'hui ? Parce que tu as fait ta carrière de rugbyman. Est ce que c'est quoi ton prochain rêve ?

  • Speaker #0

    Mon prochain rêve, c'est de réussir à appuyer le genou et de me relever avec un oui. Demandez à la main de Clément et avance. ça avant ça on retire ce que je dis non non juste avant ça enfin oui ça c'est un des projets mais on va dire d'un premier temps c'est bien réussir conversion donc là je commence à un nouveau boulot à partir du mois d'août en tant qu'ingénieur commercial après deuxième un projet ça va être de choisir une belle maison un beau loft avec monsieur le grand pour avoir notre petit nid douillet en normandie à rouen juste oui voilà réussir ma vie professionnelle la reconversion avoir notre petit chez nous notre grand chez nous parce que j'aime bien quand il ya un peu d'espace et puis Et puis après... Voilà, il n'y a aucune obligation, mais peut-être pourquoi pas adopter.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et peut-être une bague au doigt. Ouais,

  • Speaker #1

    un mariage, des enfants, une maison.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Après, ce n'est pas non plus l'objectif infini, enfin, infini, pardon. S'il n'y a pas de mariage, s'il n'y a pas de gosses, ce n'est pas grave, on sera des super tontons et puis on restera ensemble. Mais oui, c'est la suite presque logique. Mais une fois de plus, je suis encore un peu dans ce schéma. hétéronormé parce que je peux très bien ne pas avoir d'enfant et je serai super tonton et je peux très bien ne pas être marié et je serai très heureux aussi. Mais on se dit pourquoi pas ? Vu qu'on a aussi ces droits et cette possibilité d'eux, donc pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    J'espère qu'on sera invité à ton mariage à

  • Speaker #0

    Christ. D'abord, il faut que je travaille, d'accord ? Avec grand plaisir, on fera un mariage sponsorisé et tout le monde sera invité.

  • Speaker #1

    Dernière question, aussi, on a beaucoup parlé de représentation, de rôle modèle. S'il y a des gens qui nous écoutent et qui ont justement envie de parler à leurs proches, tu vois, et qu'ils n'osent pas, tu conseillerais quoi, toi ?

  • Speaker #0

    De se documenter. Il y a pas mal de supports numériques, papiers, audio, vidéo, comme celui-ci pour... pour expliquer, pour donner de la visibilité, pour rassurer. Et puis après, les jeunes peuvent aussi contacter certaines personnes qui sont visibles. Je ne parle pas forcément de moi, mais il y a plusieurs personnes, Christophe Beaugrand qui est fondateur télé, qui est out et qui est très impliqué.

  • Speaker #1

    Il parle de l'actival où on est allé.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je parle de lui, mais il y en a aussi plein d'autres. des chanteurs, des chanteuses, des personnes un peu moins connues, des chefs d'entreprise. Je ne sais pas, il y a tellement de personnes qu'on peut contacter beaucoup plus facilement maintenant avec les réseaux, avec LinkedIn, avec Instagram, avec Facebook. je ne sais pas quel autre média mais c'est toujours compliqué de ne pas faire de ne rien faire donc du coup parfois j'insiste et je conseille aux gens de faire parfois c'est peut-être maladroit mais au moins ils ont essayé et ils ont fait Utiliser tous les supports qui sont disponibles pour donner un peu de force, de courage à certaines personnes. Aussi, s'informer sur les bons gestes, les bons comportements, comment agir, comment faire. Et puis, une fois de plus, c'est que de l'amour. C'est que de l'amour. Donc, comme je dis souvent, les parents, vous êtes nos phares. donc aidez-nous à nous diriger à nous repérer à ouvrir d'autres portes. Et ensemble, on sera plus beaux. Donc, apprenons à nous connaître, dialoguons encore beaucoup plus, mais de sujets concrets et pas forcément, ça a été ta journée, t'as mangé quoi à la cantine ? Apprends à connaître ton enfant, genre, est-ce que ça va, les amours, est-ce que tu veux en parler ? Parfois, il faut arrêter de... Il faut aller plus dans le concret, dans les conversations. Et je pense que c'est Tabou, parfois, c'est délicat. Mais parfois, il vaut mieux avoir un peu de maladresse que de ne rien faire. N'ayez pas peur des tabous parce que vous n'avez pas fait la pipette. Et puis, si on peut tous s'aimer, ce sera encore plus beau. Super,

  • Speaker #1

    très bien. Justement, sur ces belles paroles, est-ce que tu peux dire aux gens où est-ce qu'ils peuvent te suivre sur les réseaux s'ils ont envie de suivre ton contenu ? Parce que je sais que tu passes beaucoup dans les médias, tu fais beaucoup de conférences sur le sujet.

  • Speaker #0

    Je fais beaucoup de conférences sur le sujet. j'essaie de faire un peu moins de médias utiles même si je suis là aujourd'hui et puis je suis content d'être là. Mais oui, sur Instagram, Jérémy Clamidro, pareil sur LinkedIn, sur Facebook, pareil. Mais déjà, si aujourd'hui on se voit, c'est qu'on est dans le podcast et puis on va pouvoir faire une collab ensemble. Et puis voilà, mais surtout... Aimez vos prochains. Enfin, juste ça. C'est très utopique. Je suis désolé. Je n'argumente pas trop. Mais juste, arrêtez ces violences et apprenez à connaître l'autre. On a le droit de ne pas aimer tout le monde. Il n'y a aucun problème. C'est un droit. Mais on n'a pas le droit de ne pas respecter les autres. C'est une nuance. Aimez-vous ?

  • Speaker #1

    Merci Jérémy pour ce bel épisode.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci pour l'invitation. Avec plaisir. Et puis j'espère qu'on aura l'occasion de se revoir, ici ou ailleurs.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, je serai là au mariage, promis.

  • Speaker #0

    Et voilà, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cette discussion t'a plu, pense à mettre une note sur Spotify. Je sais, on le répète tout le temps, mais ça aide vraiment les podcasts à te faire connaître. Si tu veux soutenir mon travail, tu peux aussi t'abonner à ma chaîne YouTube. Laisse un commentaire ou partage et parle de cet épisode autour de toi. On se retrouve très vite pour un prochain épisode. A bientôt. Hey, je te le dis en off.

Description

🏉 Premier rugbyman français en activité à faire son coming out

Dans ce 10ᵉ épisode de Je te le dis en off, je reçois Jérémy Clamy-Edroux, premier rugbyman français en activité à avoir fait son coming out dans les médias grâce au documentaire Faut qu’on parle (Canal+).

👉 Pourquoi avoir choisi de le dire publiquement alors que son entourage et ses clubs étaient déjà au courant ?

👉 Comment affronter les clichés et la discrimination dans le monde du sport ?

👉 Pourquoi la représentation LGBTQIA+ est-elle essentielle dans les médias et le sport ?

👉 Comment un témoignage peut contribuer à donner des rôles modèles et à oser être soi ?

Avec Jérémy, on parle :
✔️ des préjugés persistants dans les vestiaires et dans la société
✔️ de la force nécessaire pour être soi dans un milieu encore très hétéro-normé
✔️ des clubs de rugby inclusifs, de la nécessité de plus de rôles modèles
✔️ de ce qu’il faudrait changer dans le sport pour briser les tabous

🎥 À propos de Jérémy Clamy-Edroux Jérémy est un ancien rugbyman professionnel,
Après avoir participé au documentaire Faut qu’on parle sur Canal+, il milite pour la visibilité et contre les discriminations dans le sport.

💬 Suivre Jérémy : 📸 Instagram : @jeremy.clamy_edroux
💼 LinkedIn : Jérémy Clamy-Edroux

📚 Ressources mentionnées dans l’épisode

🎞️ Faut qu’on parle – documentaire Canal+ (disponible sur MyCanal)

📖 Afro Queer – Fabrice Nguena 🎙️

Podcast Paint – épisode avec Jérémy et Clément https://open.spotify.com/episode/2WFWshszrbGEI1GvvTogqm?si=f9f8797baa404fe2

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#ComingOut #LGBTQIA #Representation #RoleModels #EtreSoi #Inspiration #medias #podcast #rugby #rugbyinclusif #jeremyclamyedroux


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Transcription

  • Speaker #0

    Hey ! Je te le dis en off. Petite anecdote, j'ai été le premier rugbyman français en activité à faire son coming out. Depuis jeune, je n'avais pas forcément de rôle modèle noir, gay, rugbyman.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de clichés dans le monde du sport.

  • Speaker #0

    Beaucoup de clichés dans le monde du sport, comme dans le monde de l'entreprise, comme dans... c'est la société.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'on doit te parler souvent des vestiaires, etc.

  • Speaker #0

    Vestiaire de la douche. J'espère que bientôt, on n'aura plus besoin de faire ce genre de discours, podcast.

  • Speaker #1

    C'est dingue parce que j'aimerais que ce soit un jour où je n'ai plus besoin d'inviter Jérémy sur mon podcast parce que son histoire, en fait, tout le monde s'en fout parce que c'est normal.

  • Speaker #0

    Il y a tellement trop d'agressions, d'injustices, de discriminations. Et en plus de ça, le pire, c'est que les gens qui discriminent, parfois, ils ne savent même pas pourquoi ils le font. Juste parce que... Je n'aime pas les pédés, je n'aime pas les lesbiennes, je n'aime pas les gros, je n'aime pas les noirs. Souvent, en fait, cette haine, c'est juste l'ignorance de l'inconnu. On a le droit de ne pas aimer tout le monde, il n'y a aucun problème, c'est un droit. Mais on n'a pas le droit de ne pas respecter les autres. Mesdames et messieurs, nous sommes en guerre. CNN is fake news, don't talk to me. Alors tu es devenu un métier, donc en 2017. de regarder des jeux vidéo et de les commenter. Est-ce que manger des pizzas, c'est devenu un métier ?

  • Speaker #1

    Moi, c'est Mélanie, alias Mélanie Nouveaux Médias sur Instagram. Réalisatrice de reportages pendant 7 ans pour la télé, aujourd'hui, je suis experte en nouveaux médias et je t'emmène dans les coulisses de l'audiovisuel, qu'il soit tradit ou digital. Fake news, mensonges, jeux d'influence et de pouvoir, mon objectif, c'est d'aider à mieux t'informer en levant le silence sur ce qui se passe derrière la caméra, les micros, dans les rédacs, dans les bureaux des prods. Et surtout, on décrypte tout ça avec les insiders, ceux qui font les médias. Waouh, déjà 10 épisodes de mon podcast, je réalise même pas qu'on en est là. Bon, pour marquer ce 10ème épisode, je reçois Jérémy Clamiédo. C'est le premier rugbyman français à avoir fait son coming out dans les médias. Son entourage, son club, ils étaient déjà au courant. Alors pourquoi il a choisi de le raconter publiquement dans un doc de Canal+. Avec Jérémy, on parle des préjugés qui collent encore au monde du sport, de la force qu'il faut pour les combattre et de l'impact que peut avoir une prise de parole dans les médias. Dans cet épisode, il nous raconte tout simplement son histoire. C'est bon. Bonjour Jérémy.

  • Speaker #0

    Bonjour Nelly.

  • Speaker #1

    Je suis très heureuse de te recevoir sur le podcast, je te le dis en off. Avant qu'on se présente, j'aime bien raconter aux gens comment j'ai rencontré mes invités parce que je les choisis un peu jamais au hasard. Nous, on s'est croisés, j'étais accréditée pour le festival unique qui a eu lieu il y a quelques temps. C'était la première fois que j'étais accrédité avec mon propre média. Donc, j'étais très content. Merci. Et je t'ai croisé. Tu étais maître de conférence là-bas.

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je faisais une table ronde.

  • Speaker #1

    Ouais. Et en fait, j'ai écouté ton histoire et je l'ai trouvée ultra passionnante et inspirante. Et je me suis dit que ce serait trop cool d'inviter Jérémy sur le podcast pour qu'il puisse partager son histoire avec tout le monde. Et en plus, après, tu m'as dit que tu étais ami avec Martin Petit. Exactement. Qui est déjà venu sur le podcast.

  • Speaker #0

    On va lui faire un petit big up.

  • Speaker #1

    Et voilà, et alors pour te récap un peu le podcast, je te le dis en off, moi j'étais journaliste pour la télé pendant 7 ans, et puis au final j'ai décidé de lancer mon média parce que je pouvais pas parler de tous les sujets qui me plaisaient, j'étais un peu déçue des médias tradis, et aujourd'hui le but c'est d'aider les gens à connaître les coulisses des médias, pour qu'ils s'informent mieux, et aussi pour parler de représentativité et représentation dans les médias, parce que je trouve que ça fait aussi partie, les gens se rendent pas forcément compte qu'on manque de différence aussi dans les médias, Et c'est pour ça aussi que je t'ai invitée pour en parler, parce que je pense qu'on ne peut pas bien s'informer sans savoir que parfois on est mal représenté dans les médias.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup ton introduction parce que tu m'as invitée pour en parler et moi je me suis fait connaître dans un documentaire qui s'appelle Faut qu'on parle. On en parlera après.

  • Speaker #1

    Est-ce que pour les gens qui ne te connaissent pas, tu peux te présenter ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc bonjour tout le monde. Jérémy Clamé-Hydrou, j'ai 34 ans. Actuellement, je suis en pleine reconversion. Avant, j'étais un rugbyman professionnel. Petite anecdote, j'ai été le premier Udman français en activité à faire son coming out. On en parlera après. Et aujourd'hui, je vais être ingénieur commercial pour la société Alma. Je commence à partir du mois d'août. Et sinon, à part ça, je suis très bien dans mon couple et dans ma vie. Accompagné de Clément Legrand, je lui fais un peu de pub, c'est un artiste. Allez voir ce qu'il fait. Et aujourd'hui, je suis avec toi et je suis content et j'ai hâte. de converser davantage et d'expliquer un peu ma vie et voilà.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous parler déjà de ton parcours de sportif ?

  • Speaker #0

    Ok, donc j'ai commencé le rugby à Rouen en 1999. Il y avait une coupe du monde, je ne sais plus où elle était. Et mon père regardait les matchs et il a apprécié. Il s'est dit, mon fils est costaud, grand, il mange bien. Il serait peut-être mieux au rugby plutôt qu'au taekwondo ou je ne sais plus quel sport je faisais à l'époque. Et donc du coup, il m'a mis au rugby. Je suis arrivé au rugby tardivement, genre fin octobre. Et j'ai mis du temps à apprécier le rugby. J'étais le seul noir qui venait de la cité. Vous ne comprenez pas les règles. Il venait de passer en avant. Limite, il avait peur du contact. Bref, il ne comprenait rien. Il aimait bien parce qu'il avait le goûter aussi à la fin de chaque entraînement. C'était la troisième mi-temps déjà. C'était la troisième mi-temps, mais sans alcool exactement. On avait juste la couleur. C'était des sirops. Quand on a dit nous mentent, mais il n'y avait pas le goût. Il y avait juste la couleur, mais ce n'est pas grave. Avec les quatre carreaux, les marbrés, enfin bref. Mais au fil du temps, je me suis lié d'amitié avec tous les copains du rugby. J'ai progressé, je n'avais plus peur du contact. J'aimais ça même, je ne suis pas maso, mais j'aime me plaquer. Et donc, du coup, j'ai joué 15 ans dans le club de rugby de Rouen. Mais je l'ai fait en deux fois. J'ai fait une fois cinq ans. Après, je suis parti en région parisienne. J'ai joué à Massy au Racing, dans les catégories jeunes. Après, je n'avais pas l'âge de jouer en pro ou pas le niveau de jouer en pro avec mon dernier club francilien. Du coup, je suis reparti à Rouen. Et là, j'ai fait 10 années avec le club de Rouen. Et avec ce club, on a évolué de Fédéral 3 à Fédéral 2 à Fédéral 8. après les deux on a aussi été deux fois champion de france en fédéral une et je me suis fait des amis j'ai fait perdre quelques cheveux à mon entraîneur richard il est que j'ai pressé beaucoup et et que j'estime énormément ce qui a fait progresser le club il a fait pour progresser mais moi parfois j'étais un peu border. Donc Jérémy tu m'emmerdes.

  • Speaker #1

    Tu l'écoutais pas trop ?

  • Speaker #0

    Comment ?

  • Speaker #1

    Tu l'écoutais pas trop ?

  • Speaker #0

    Oui je l'écoutais mais voilà j'étais moi. Mais non mais c'est cool il m'a appris la rigueur, il m'a appris à respecter les camarades, à me mettre dans le rugby parce que le rugby peut m'apporter quelque chose et le rugby m'a apporté quelque chose donc je lui dis merci et merci à lui aussi, à tous les coéquipiers qui m'entouraient alors parce que du coup c'est la force du collectif et en fait Rouen ça a été une étape énorme dans la vie je pourrais jamais critiquer le club ou les acteurs du club parce qu'en fait ils m'ont tellement permis de découvrir des belles choses découvrir la France à découvrir le haut niveau découvrir le monde professionnel ils m'ont aussi bien rémunérés puis ils m'ont fait devenir l'homme que je suis aujourd'hui donc merci au rugby et merci à Rouen et merci à toutes les personnes qui ont croisé mon chemin pour me dire arrête de faire le con et on a besoin de toi et reste dans les clous parce que t'es un bon joueur donc voilà Très belle histoire Très belle histoire Est-ce que les médailles qu'on voit là elles font partie du coup de ton Exactement c'est ce que je disais tout à l'heure c'est les deux fois on était champion de France avec Rouen en fédéral une Trop bien Donc la fédéral une maintenant c'est la cinquième division mais avant c'était la troisième division Ok Et donc en fait Merci. C'est l'antichambre de la Pro D2. Et la Pro D2, c'est la division professionnelle avec le top 14. Et du coup, on était deux fois champion de France en fédéral. Et c'était de très belles années, de très belles montées, de très belles aventures humaines et de très belles fêtes aussi.

  • Speaker #1

    Ça a l'air incroyable. Si je t'ai invité aussi aujourd'hui, c'est parce qu'en dehors de ta carrière de sportif, tu as aussi été... Connu pour avoir participé à un documentaire sur Canal+, dont tu parlais tout à l'heure, qui s'appelle Faut qu'on parle. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ta participation ?

  • Speaker #0

    Exactement. Donc Faut qu'on parle, c'est un documentaire qui est toujours disponible d'ailleurs sur MyCanal, si vous avez les codes, allez-y. Un documentaire avec 6 sportifs de haut niveau, 3 garçons, 3 filles, des champions du monde, des champions de France, des champions olympiques, enfin bref, de grands noms du sport. Et en fait, tous les 6, on délivre un message d'amour, un message d'espoir et on fait un communi-out médiatique ensemble. Donc j'ai accepté de participer à ce documentaire parce que plus jeune, je n'avais pas forcément de rôle modèle noir, gay, rudiment. je le dis il y a eu Gareth Thomas un très grand joueur j'estime et que j'admire qui a fait son commune à Haute. Mais pour le coup, il parle anglais, moi non, et il est blanc. Et donc, voilà, c'est vrai que je ne me suis pas forcément identifié à lui. Et surtout parce qu'il ne parle pas français. Et du coup, on a tous fait ce documentaire à six en parlant français et en délivrant un message d'amour. Ça s'est très bien passé. Le documentaire a très bien été filmé. Il dure une heure. Et en fait, chacun parle. de sa vie personnelle, quand il a annoncé à leurs parents, quand il a annoncé au sport, comment ça s'est fait, les difficultés, comment ça a été pris. Et donc du coup, chacun peut s'identifier à... Qui que ce soit parce que on est six et six personnes différentes et ouais c'est un très beau documentaire c'est un truc au début quand on m'a proposé de faire le documentaire Elias il m'appelle c'est un des producteurs j'ai dit oui et après je reviens sur sur la décision et pourquoi parce qu'en fait je me suis dit vivant caché donc pourquoi le dire sachant que ça se passe bien au final je dis ouais mais en fait lié c'est arnaud les deux producteurs nous dirait jamais t'inquiète façon sera là pour toi Et puis au début, tu nous as dit que tu voulais le faire justement pour cette nouvelle génération, pour leur donner un peu de visibilité. Donc ce serait dommage de ne pas t'avoir dans le documentaire. Et de là, je lui ai dit, ouais, c'est vrai, t'as raison. Je m'en fous du regard des gens. De toute façon, moi, je l'ai dit à tout le monde dans le rugby. Ça s'est très bien passé, enfin dans mes clubs. Et en même temps, j'ai profité de ce documentaire pour faire passer un message à mon père. Parce que jusqu'à présent, je n'avais pas encore eu le courage de lui dire entre quatre yeux, voilà, papa, je suis gay.

  • Speaker #1

    C'était le seul dans ton entourage qui n'était pas au courant ?

  • Speaker #0

    C'était le seul dans le monde du monde du rage que c'était pas au courant. Ma mère a dû lui faire des confidences sous l'oreiller. Je suppose, je ne sais pas, je ne l'ai pas demandé. Tu n'étais pas là. Mais en tout cas, je l'ai dit à mon père comme ça. Et petite anecdote, je lui ai montré ce documentaire le jour de la fête des pères. Bonne fête, papa.

  • Speaker #1

    Et alors ?

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, mon père, il a entendu ma détresse. Et dans le documentaire, comme je vous ai dit, il est très bien tourné parce que juste avant moi, il y a Amandine Bouchard, une championne du judo. et bientôt j'espère une championne du rugby parce qu'elle fait un double projet et l annonce le jour où elle a annoncé à sa mère et en fait c'est mal passé et malheureusement elle a déjà perdu son père est en fait dans le documentaire samedi considère toi orpheline c'était pas ton mode de vie donc mon père entend un peu cette détresse et souffrance d'amandine est en fait se dit ouais je passe à pour mon fils quoi et après moi je passe en disant voilà papa je suis gay avec la petite larve je reste ton enfant, je suis pas meilleur ou moins bon que tes autres enfants. Aujourd'hui, j'ai envie d'être moi-même, d'être honnête et de te dire la vérité. Et du coup, il voit le petit présent que je lui ai offert ce jour-là. Bref. Et à la fin du commentaire, il me dit qu'il le savait. J'attendais que je lui en parle pour en parler parce que c'est un sujet un peu tabou. Et il ne savait pas comment l'aborder avec moi. Et après, elle m'a dit, mais t'inquiète, tu restes mon fils. Et d'ailleurs, ce jour-là, c'est la première fois. Il me l'a redit depuis, mais c'était la première fois qu'il me disait je t'aime. J'avais 30 ans. C'était un peu tard, mais vaut mieux tard que jamais. Mais merci quand même, merci papa. mais surtout en fait il m'a prouvé que l'amour d'un enfant doit être plus fort que l'homophobie parce que plus jeunes mon père en fait il est un peu handicapé mais un peu freiné parce qu'il avait des propos un peu arriéré vieille france conservateur enfin bref limite homophobes et du coup je me voyais mal lui dire bah tu dis ça mais peu plus pas, ben voilà, je suis ok je suis du bâtiment, je suis de la fanfare excusez-moi pour ces vocabulaires mais voilà, je ne savais pas comment lui dire donc j'ai choisi un peu la facilité mais bon en même temps je me suis aussi exposé devant beaucoup de gens et mais Pour le coup, il n'y a eu que des retombées positives. Ça s'est bien passé. Et merci, papa. Et merci, les producteurs du canal, pour ce documentaire. Parce qu'aujourd'hui, je ne regrette pas. Et du coup, je suis devenu un peu un rôle modèle, un porte-paleur, un porte-paleur. parole pardon et du coup je continue à libérer la parole pour éviter le harcèlement à l'école pour éviter les discriminations pour faire comprendre aux gens que c'est que de l'amour qu'un couple hétéro qui se tient la main dans la rue ils sont pas dévisagés ou s'ils sont un simple bisou ils sont pas agressés Tandis qu'un couple homo qui se tient la main dans la rue se font agresser, voire violenter parce que les gens sont haineux et les gens sont mauvais. C'est que de l'amour une fois de plus. Et puis, on est qui pour juger l'amour d'une autre personne ? Et juste faire comprendre aux gens qu'il n'y a pas de problème. Il faut juste accepter tout le monde. Et puis, le monde est différent. On est tous différents. et que c'est cette différence qui fait la beauté du monde donc acceptons les différences de chacun et essayons de ne pas gêner ou de pas ici on met devons pas nous ne pouvons pas dire c'est une discrimination et c'est interdit par la loi mais juste voilà que chacun se respecte et

  • Speaker #1

    le monde sera plus beau il sera plus gay j'ai écouté un petit peu les podcasts et des interviews de toi et ce qui était intéressant c'est C'est que tu... Tu disais qu'en fait dans ton entourage, du coup à part ton papa, tout le monde était déjà au courant que t'étais gay. Tu l'as toujours dit à tes clubs. Et en fait ton coming out il a été pratiquement seulement médiatique quand tu l'as fait pour Canal. Tu nous as dit que c'est aussi parce que tu n'avais pas eu de rôle modèle, mais est-ce que tu avais envie justement d'être militant ou d'être engagé ? C'était ça ton...

  • Speaker #0

    Non, pas du tout. Au début, je fais le documentaire et puis après, stop. Mais ce documentaire a eu un effet waouh, il a été primé à plusieurs reprises. En fait, ma petite histoire, les gens attendaient une suite. Dans le sens, ah ouais, il a fait ça, il a dit ça à son père, et du coup, c'est quoi la suite ? Donc du coup, j'ai été invité dans différents plateaux pour donner cette suite, et aussi, il y a eu ce petit Lucas en 2023, qui a malheureusement rentré de scolaire janvier 2023, qui demande à sa prof d'aller aux toilettes, et malheureusement, il était victime d'harcèlement et de discrimination. Et en fait, il va aux toilettes et il ne revient jamais parce qu'en fait, il a fait l'irréparable et il s'est fédé malheureusement. Et moi, en fait, du coup, cette soir m'a beaucoup attristé. Et plus j'en ai connu plein d'autres aussi. Et je me suis dit, mais Jérém, en fait, tu as eu la possibilité, tu as la force et tu es assez à l'aise pour parler. Et surtout, tu as cette visibilité, entre guillemets, dans le sens où tu peux être invité dans certains plateaux, médias, podcasts pour justement libérer la parole. mais profites-en parce qu'en fait Tu peux aider des gens, tu peux sauver des vies, tu peux changer de mentalité, de vision à certaines personnes qui discriminent, qui harcèlent, voire qui agressent. Et du coup, c'est peut-être juste une petite goutte d'eau, mais en fait, c'est la somme de plusieurs petites gouttes d'eau qui remplissent les océans, les mers. Enfin, je ne vais pas faire des phrases. philosophie, mais juste voilà, si je peux changer un peu une mentalité ou une façon de voir, ou donner un peu de force à quelqu'un, et bien je me dis pourquoi pas, moi ça me coûte rien, au contraire ça me fait du bien, ça me fait même plaisir de le faire parce que je sais que je fais du bien et j'espère que bientôt on n'aura plus besoin de faire ce genre de discours ou de podcasts, ou délivrer ces messages d'amour, d'espoir, parce qu'au final on est juste des êtres humains euh l'article numéro un de la Déclaration des droits de l'homme de 1789, si ma mémoire est bonne, on est tous libres en droit et égaux, enfin je n'ai plus le terme exact, mais si on pouvait juste se respecter, être libres et ne pas s'empêcher de vivre chacun les autres, le monde se portera beaucoup mieux.

  • Speaker #1

    C'est le topique,

  • Speaker #0

    mais c'est la base. Toi tu es blonde, tu aimes sûrement les hommes, je ne sais pas, je m'en fous, je le respecte. Moi, je suis noir, j'aime les hommes, donc tu dois me respecter. Basta. Et puis, si on arrive à se respecter, ben, à l'heure, on va aller boire un café ensemble, on va se raconter nos vies, ça va être cool.

  • Speaker #1

    C'est ce que je me disais, tu sais, en t'invitant, je me disais, évidemment, que j'avais envie de raconter ton histoire parce qu'elle est inspirante. Et je trouve que, pour moi, je me bats aussi parce que je trouve qu'il y a tellement besoin d'avoir plus de rôles modèles, de gens différents. Et d'un autre côté, je me disais, c'est dingue, parce que j'aimerais que ça soit un jour où j'ai plus besoin d'inviter Jérémy sur mon podcast parce que son histoire, en fait... tout le monde s'en fout parce que c'est normal. Et en fait, il avait quelque chose de dire, bien sûr, j'ai envie de raconter son histoire, c'est pas normal de devoir, tu vois, la mettre en avant parce que ça devrait être normal, il devrait pas avoir besoin qu'il aime, tu vois, la télé.

  • Speaker #0

    C'est ça, je ne devrais pas avoir besoin, mais malheureusement, comme je te l'ai dit tout à l'heure, il y a tellement trop d'agressions, d'injustices, de discriminations. Et en plus de ça, le pire, c'est qu'en fait, les gens qui discriminent, parfois, ils savent même pas pourquoi ils le font. juste parce que Je n'aime pas les pédés, je n'aime pas les lesbiennes, je n'aime pas les gros, je n'aime pas les noirs. Mais est-ce que tu as appris à connaître personnes lesbiennes, gays, noirs, arabes, gros, grands, maigres ou handicapés ? Je ne mélange pas tout, mais souvent, cette haine, c'est juste l'ignorance de l'inconnu. C'est ce que je dis souvent. Moi, je ne vais pas toujours en vacances en Angleterre, aux Etats-Unis ou dans un pays anglo-saxon. Pourquoi ? Parce que je ne parle pas anglais. Je suis une quiche, malheureusement. et c'est dommage avant l'anglais ont commencé à l'apprendre en primaire maintenant et qu'on s'apprend l'anglais en maternelle mais plus tu apprends l'anglais tôt tu as de chances de devenir bilingue et moi tu es moins de problèmes avec cette langue et du coup en fait tout à connaître les personnes qui t'entourent et ben moi tu auras de problème avec leur singularité leur différence faut juste en fait parler et ne pas rester uniquement avec des personnes qui nous qui nous ressemble, qui pense comme nous, qui vote comme nous, qui s'habille comme nous. un peu à l'autre et en fait ça va nous ouvrir l'esprit on mangera peut-être un peu plus épicé ou un peu plus crémeux ou un peu plus je sais pas avec d'autres épices ou avec pas de viande selon les différences de chacun juste voilà s'intéresser à l'autre découvrir et apprendre de l'autre Parce qu'en fait, on apprend tous les jours. Et moi, je sais que j'ai un monsieur que je respecte énormément, c'est le père de mon meilleur ami, Dominique, qui, lui, plus jeune, avait un... Comment dirais-je ? Un avis très fermé sur l'homosexualité. Et aujourd'hui, il m'a dit plusieurs fois que je me fais changer d'avis et qu'il regrette son comportement du passé. C'est fait, c'est fait, il n'y a pas de souci. Mais au moins, moi, je... Voilà, je... de libérer la parole pour ce genre de deux choses réussir à faire entendre aux gens que on est comme ça et il ya rien de méchant et apprenez à nous connaître et pas vous pervertir, on va pas vous détourner, on va pas vous toucher, vous inquiétez pas.

  • Speaker #1

    Est-ce que justement tu disais que souvent le rejet tu vois de la personne différente elle était liée à l'ignorance ? Moi j'ai l'impression que ça passe surtout parce qu'il y a trop peu de rôles modèles dans les médias. Tu disais que toi quand tu étais jeune il n'y avait pas de personnes noires, gays, rugbyman que tu pouvais voir, sur lesquelles tu pouvais t'identifier. C'est... Aujourd'hui, tu en penses quoi encore ? Est-ce qu'il y en a assez dans les médias ? Il y a assez de représentation ?

  • Speaker #0

    De rôle modèle, malheureusement, il n'y en a pas suffisamment dans n'importe quelle situation, exemple ou n'importe quel cas. Il faut libérer la parole, mais après, il faut libérer la parole quand tu es prêt à le faire, quand tu es assez fort pour le faire, parce que parfois, ce n'est pas facile. Avec tous les haters, avec tout aussi, c'est une facilité qu'on peut avoir à juger les gens. mais mais oui il faut des rôles modèles il en faut il en faut plus il en faut davantage dans tous les dans tous les domaines non et des toits plus jeunes seraient pu m'aider moi plus jeune va peut-être à faire mon commune auprès de mes parents surtout auprès de mon père peut-être un peu plus tôt sera pu m'aider à me dire en fait jérémy t'es pas différent normal ça aurait pu m'aider à trouver l'amour peut-être un peu plus tôt ça aurait pu m'aider aussi à m'accepter plutôt parce que du coup moi je m'étais fait des films je t'en ai pas parlé mais je m'étais dit j'allais être hétéro entre guillemets j'allais me marier, avoir des gosses, et de temps en temps simuler un séminaire, une réunion qui se termine tard pour aller faire mes affaires à droite à gauche, comme beaucoup de gens ont pu le faire jusqu'à présent. Et voilà, et du coup, j'aurais pas été heureux, je n'aurais pas rendu la personne heureuse aussi, et j'aurais pas été moi-même. Et heureusement que j'ai pas fait cette bêtise, et heureusement qu'avec le recul, mon livre arbitre a fait que en fait, non mec, tu peux pas faire ça. Et puis voilà, tu prendras ton temps, tu le diras tes parents ou pas mais vitavis tu vas voir tu seras plus heureux et et il sera plus beau donc donc voilà mais oui c'est encore compliqué donc c'est pour ça que parfois les rôles modèles peuvent aussi faire du bien pour booster une personne pour accélérer des choix de vie pour pour c'est être soit osé être soit bataille justement ça je me permets la tente petit livre s'appelle afroqueer exactement la partie

  • Speaker #1

    Tu voulais qu'on en parle.

  • Speaker #0

    Exactement. Afro Queer, ce livre, c'est un livre qui recueille, je ne sais pas, je pense qu'il y a 25 portraits différents, exactement, que des personnes afro, du coup, françaises, américaines, africaines, enfin bref. Et en fait, c'est pour donner un peu d'espoir à toute cette jeunesse afro, queer, qui manque de visibilité. donc c'est que des hommes et des femmes vraiment 25 portraits différents de différents continents, juste pour donner encore une fois de plus ce rôle modèle, cette visibilité, pour faire comprendre aux jeunes que vous inquiétez pas, vous êtes pas différents, vous êtes pas malades, la thérapie de conversion, il va falloir arrêter tout ça, et juste, il y a d'autres personnes dans d'autres pays ou un peu plus loin qui sont comme vous et qui vivent très bien, et lisez ce livre, et vous verrez que ça va le faire, ça va être dur parfois, comme pour tout le monde, mais ça va le faire. et voilà pourquoi j'ai accepté de faire ce livre comme j'accepte aussi de venir ici c'est pour libérer la parole et une fois de plus je me répète mais c'est que de l'amour et je crois qu'il ya ton portrait ici dedans et on porterait exactement marqué

  • Speaker #1

    page avec une belle petite photo trop cool et est ce que de participer si tu as participé à ce livre c'est parce que peut-être Peut-être que ça peut être plus difficile. pour quelqu'un qui fait partie de la communauté afro de faire son Gummy Out.

  • Speaker #0

    Oui, c'est plus difficile, comme c'est aussi très difficile une personne qui vient d'une famille très bourgeoise, française, catholique, dans le 16e, 8e, d'annoncer à ses parents qu'il est gay. Après, c'est vrai que tout ce qui va être dans l'immigration, les Noirs, les Arabes... Les Africains, enfin, c'est une culture différente et du coup, c'est encore plus dur de l'annoncer. Enfin, c'est pas que c'est encore plus dur, c'est dur mais c'est... c'est plus tabou ça existe il n'y a aucun problème mais on n'en parle pas on ne veut pas le savoir et limite c'est banni je ne sais pas comment expliquer mais c'est un peu plus compliqué c'est

  • Speaker #1

    pour ça que c'était important pour toi de témoigner exactement on parlait de rôle modèle aujourd'hui je suis sûre qu'il y a peut-être des ados des jeunes qui ont écouté ton interview, ton intervention dans le documentaire. Est-ce que tu as reçu des témoignages ?

  • Speaker #0

    Oui. D'ailleurs, un jour, je ne sais pas, je lance un appel à projet comme ça. Depuis quatre ans maintenant que je fais ce documentaire à la Fouquemparle, sur Insta et Facebook, je reçois beaucoup de messages de remerciements, de sympathie, de félicitations ou autre. En fait, un jour, je me suis dit, pourquoi pas faire un blog pour mettre tous ces commentaires. mais de manière anonyme, sans citer de nom, photo ou autre, juste pour laisser un peu ce recueil disponible, libre de droit, à toutes les personnes qui se cherchent, qui y doutent, qui ont du mal à s'accepter, parce que... Que ce soit des familles, des mères, des pères, des personnes âgées ou des plus jeunes. J'interviens aussi beaucoup dans les écoles, dans les entreprises. Et en fait, j'ai toujours des messages pour me dire merci. J'aurais tellement aimé entendre ceci il y a 20 ans, voir ce documentaire il y a 30 ans. J'aurais tellement aimé que mon mari puisse le voir, que mon fils puisse aussi vous écouter avant de faire l'irréparable. Plein de messages, des messages positifs, des messages négatifs, des messages joyeux et d'autres un peu plus tristes, comme je t'ai dit. mais Mais voilà, je voudrais bien faire un petit recueil avec tous les procès. Moi, le livre, pour le coup, sera payant. Et voilà, un petit recueil que je mets en ligne, il sera perdu dans l'Internet. Mais voilà, laisser quelque chose de disponible, qui est là pour tout le monde, gratuit, pardon, gratuit, pour donner, une fois de plus, un peu de courage à certaines personnes qui doutent. Juste, voilà, laisser un peu de visibilité à certaines personnes. qui se cherchent parce que la société parfois elle régresse même si on fait tout pour qu'elle avance mais parfois elle fait un peu comme le mali sur le coudeau avance elle recule un peu en avant en arrière donc c'est compliqué et si je pense ici ton

  • Speaker #1

    témoignage par le temps aux gens c'est que le sport a quand même une réputation parfois de ne pas être très ouvert aux personnes gays. En tout cas, tu as été la première personne, c'était il y a 4 ans, à faire ton coming out médiatique dans le monde du rugby. Je suppose que tu n'es pas le seul joueur gay dans le monde du rugby.

  • Speaker #0

    Non, non, non, pas du tout, je ne suis pas le seul. En fait, il y a un baromètre que j'ai vu autre jour dans l'autre cercle. C'est à peu près 12% de la population qui est queer. Et dans le rugby, rugby pro, du moins, on est 1500. Donc, sur les 12%, s'il n'y en avait qu'un il y a 2-3 ans, quand j'étais encore professionnel, on n'est pas dans les quotas.

  • Speaker #1

    Moi, c'est 150-200.

  • Speaker #0

    Voilà. Au foot, je ne vais pas aller sur ce sujet, mais bon, personne n'a parlé encore jusqu'à présent en France. Et c'est quand même le sport le plus populaire au monde. Donc, voilà. Et maintenant, avec la génération Z, Merci. Gen Z. Gen Z. Et du coup, eux, ils parlent plus de 26%. Donc, voilà. Donc, je ne sais pas. Mais tout ça pour dire que j'ai été le premier Rudman Pro à en parler. Je ne suis pas le seul, c'est sûr et certain. Je ne force la main à personne. Par contre, il y a beaucoup de clubs inclusifs, beaucoup d'humains amateurs qui, eux, pour le coup, sont gays. Parfois, on a eu de mauvaises expériences dans des clubs classiques. Donc, du coup, se crée une structure associative pour jouer entre eux dans un univers un peu sain, safe et sécurisant.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a beaucoup de clichés dans le monde du sport ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de clichés dans le monde du sport, comme dans le monde de l'entreprise, comme dans la société.

  • Speaker #1

    J'imagine qu'on doit te parler souvent des vestiaires, etc.

  • Speaker #0

    Les serres, de la douche, tout ça. En fait, moi, le rugby, c'était mon boulot. Et du coup, je dis une bêtise, un mec qui bosse dans une cuisine au McDo ou dans un grand restaurant, il passe par le vestiaire pour se changer, mettre sa tenue civile pour mettre sa tenue de cuistot. Et du coup... Quand ils se déshabillent, il n'y a pas non plus d'attouchement ou je regarde l'autre. On est là pour travailler. Et moi, c'est ce que je me tue à dire à tout le monde. Et aussi, comment veux-tu que je gagne le respect des gars si je les mate, si je les touche, si j'essaye de les détourner ? D'une part, c'est mes copains. De deux, c'est mes frères Barm. Et de trois, je les vois tous les jours. Mais surtout, on est là pour travailler. On n'est pas dans une backroom. Donc certes, je suis homosexuel. Mais je ne suis pas là pour faire de la sexualité. Je suis là pour jouer au rugby. Et c'est une amalgame que j'aime bien aussi préciser. Donc en fait, quand je vais à l'entraînement, du coup, je change ma tenue. On s'est entraîné, donc du coup, on a sué. On passe sous la douche parce que du coup, on se lave. Mais on va uniquement se laver. Je ne vais pas faire autre chose. Et du coup, les gars du rugby, dans le premier temps, il y en a certains qui étaient un peu réticents. Ouais, il est gay, il y en a. Moi, du coup, je leur disais, mec, tu crois qu'il va se passer quoi sous la douche ? Je ne vais pas te frotter le dos. Enfin, on va se laver tranquille. Si tu veux prendre ton ticket, tu vas attendre. Attends, mais moi, je vais rester une demi-heure sous la douche. Donc, voilà. Non, mais tout ça pour... Tu sais, quand ils étaient un peu mal à l'aise, moi, je les mettais encore plus mal à l'aise, avec de l'humour. Et puis même, parfois, je leur mettais une petite claque sous les fesses, se passent sur les fesses, au niveau de la cuisse, pour les détendre. Mais au final, au rugby, j'ai aussi gagné mon respect comme ça parce que les gars, ils savaient qu'avec moi, il n'y avait aucun problème. Je leur disais, t'es dégueulasse, t'es pas ma cam. Ils se sont dit que je suis le plus dégueulasse, mais c'est pas grave. Mais toujours dans l'humour et puis surtout aussi, j'ai réussi à éduquer ou rééduquer certains gars. Comme parfois, j'ai eu des capitaines qui pouvaient dire, allez les gars, on n'est pas des pédés. Moi, oui. Ah putain Jérémy tu fais chier, pardon de vocabulaire. Oh Jérémy tu nous embêtes. Mais en fait oui, mais en fait mec, moi je te respecte, donc respecte-moi. Tu vois la violence que tu m'envoies à chaque fois quand tu dis ce genre de mot, mais moi au bout d'un moment j'en ai marre de la subir. Donc du coup, je vais te la renvoyer. Et c'est comme ça que, bon après c'est pas forcément la meilleure des méthodes pédagogiques et éducatives, mais c'est comme ça que j'ai aussi gagné le respect des gars, qu'ils ont aussi changé leur vocabulaire. Et après c'est terminé par, j'aime pas les gars mais toi je t'aime bien. c'est un petit pas et puis même lors d'un match parfois il a pu arriver deux trois fois un mec qui taquinait ah mais lui c'est c'est le gars de Rouen ouais mais donc du coup c'est mes coéquipiers qui me défendaient parce que j'entendais pas tout ils disaient ouais mais il est peut-être gay mais il a plus de couilles que toi enfin ils sont comme ça par nos vocabulaires mais juste pour dire que en réussissant à rassurer les gens et aussi à montrer une bonne image de moi et aussi en me comportant correctement avec eux, j'ai réussi à leur faire changer de regard, d'idée, et au final, c'est eux qui sont devenus un peu des protecteurs. Alors que c'est eux-mêmes au début qui hésitaient à venir prendre la douche en même temps que moi.

  • Speaker #1

    T'as réussi à fédérer.

  • Speaker #0

    J'ai réussi à fédérer, à éduquer, et aussi à changer un peu cette vision de l'homosexualité, de l'homosexuel, parce que c'est vrai qu'avant, il y avait beaucoup de préjugés, et puis surtout avant, les représentations qu'on avait quand on était plus jeunes, c'était cajophones, et les petits jeunes de télé réalité plus efféminés que mes cinq soeurs réunies et voilà je respecte tout le monde mais c'est juste que l'homosexuel c'est pas forcément ce genre de personnes mais c'est que j'adore les personnes qui sont efféminés je m'entends très très bien avec elle avec eux avec qui elle est en face sur des moments mais en fait l'homosexualité c'est pas que ça on est tous différents et et c'est pas forcément qu'une personne très efféminé. Oui,

  • Speaker #1

    mais là, on revient un peu au sujet des représentations. C'est plus on a de représentations, plus on va un peu tuer les clichés qui peuvent rester de tête.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est pour ça que je suis là, parce que c'est pour ça que le documentaire a été très bien reçu, parce que je suis aussi un peu à l'opposé de plusieurs stéréotypes, plusieurs clichés que la société pouvait se faire sur le sujet.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu penses qu'il faudrait changer ? dans le monde du rugby ou même du sport. Justement pour qu'il y ait plus d'ouverture et moins de préjugés.

  • Speaker #0

    Ouais moi je pense que du coup, chaque début d'année, en septembre, quand tu prends ta licence, quand tu fais la rentrée, et bien avoir cette demi-heure ou trois quarts d'heure de formation obligatoire pour expliquer les bons gestes à avoir, les bons comportements, les parents aussi, les bonnes attitudes à avoir quand ils viennent voir les gosses lors de matchs ou entraînements. Les éducateurs... Le discours aussi, les mots qu'ils emploient à faire attention. Les coéquipiers, les bons gestes à avoir et les bonnes attitudes, que ce soit verbales ou non verbales. Parce que parfois, un mauvais geste, tu dis rien à l'arbitre ou on n'est pas là au sport pour tuer l'autre ou assassiner l'autre. Il y a des règles, donc respectez les règles. Et une fois de plus, leur rappeler que chaque discrimination est interdite par la loi. C'est un délit. Donc juste avoir les bons gestes, les bonnes attitudes. et le rappeler tous les ans pour que ça rentre. C'est comme l'anglais, plus tu apprends l'anglais, plus tu es bilingue, plus tu sais les bons gestes à adopter, mieux tu les adoptes. Et puis voilà, commencer par là déjà, c'est vraiment sensibiliser, informer plutôt qu'imposer dans la journée, comme ils font dans la Ligue nationale de foot. Au mois de mai, ils te mettent toujours le brassard arc-en-ciel. Sauf qu'en fait, il y en a qui ne savent pas ce que c'est, ils ne savent pas pourquoi ils font ça. Donc du coup, informer, parler, sensibiliser, plutôt que sanctionner ou imposer.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu penses que les médias aussi, ils ont un rôle à jouer là-dedans ?

  • Speaker #0

    On a tous un rôle à jouer dans la société. Que ce soit les médias, les politiciens, les profs, les voisins, les parents. On a tous un rôle à jouer. Et puis, que ça nous touche de près ou de loin, au final, c'est juste respecter l'autre.

  • Speaker #1

    plus respecter la singularité de chacun et basta moi je peux te dire que les cheveux noirs c'est plus beau que les cheveux blonds voilà c'est vrai est ce que j'ai écouté je te disais quand on s'est parlé avant que j'ai écouté le podcast de paint avec ton copain clément tu as aussi choisi de médiatiser en tout cas de parler aux ventures dans de ton couple un petit peu Dans les médias, déjà le podcast, j'ai adoré parce que l'histoire de votre rencontre, c'est trop mignon. Et pourquoi tu as aussi décidé de parler de ton copain dans les médias ?

  • Speaker #0

    Déjà, mon copain est très connu dans la communauté. C'est un artiste qui fait des illustrations homo-érotiques à la ligne. Il fait ça très, très bien. Il a fait plein de collabs. mais en fait j'ai décidé tout simplement parce que moi j'ai un peu de... visibilité et puis parfois en fait je voulais pas forcément toujours qu'il soit dans l'ombre parce qu'en fait on est un binôme et on est beau à deux, à deux c'est mieux et du coup là c'était une possibilité de raconter notre histoire parce qu'en fait il n'y a pas de fumée sans feu je suis en couple avec Clément donc du coup c'est normal que je parle de lui Et du coup, naturellement, ça m'a semblé logique, je l'ai proposé, l'ai accepté. Et du coup, on a dit oui pour ce magnifique livre Love Story. C'est une histoire d'amour, c'est une fois de plus donner un peu d'espoir à certaines personnes, donner un peu de visibilité et montrer aussi que la société est belle, mais elle est...

  • Speaker #1

    beaucoup de l'autre il voit la chante et il ya beaucoup de la différence la beauté la beauté du monde tu nous as ramené je crois justement des petits maillots pour nous montrer ce que je Je crois que justement tu joues dans des clubs inclusifs, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais. Pour le coup, j'ai été pas trop mauvais. C'est vrai qu'il y a beaucoup d'îles de France de représentées.

  • Speaker #1

    Attends, je sais pas si toi, t'as avancé le micro.

  • Speaker #0

    J'ai pas été trop mauvais, j'ai pas voulu rendre tout ce soit jaloux. Mais ouais, c'est vrai qu'il y a beaucoup de clubs d'îles de France qui sont représentées. Donc on va commencer par le plus vieux club inclusif de France. Enfin, d'Île-de-France, pardon. C'est les Gaillards. Beaucoup. Gaillards, d'ailleurs, ils ont été champions du monde l'année dernière. Et en fait, ils ont trois équipes. Et c'est un club inclusif. Donc, il y a des Gaillards, des hétéros, des... des bi, des personnes trans.

  • Speaker #1

    Comme un club qui devrait... Enfin, ça devrait être...

  • Speaker #0

    Voilà, c'est un club de rugby inclusif. Pourquoi ? Parce qu'en fait, ils acceptent tout le monde et ils incluent. Ils n'excusent pas, par exemple, si les travaux sont acceptés. OK. Voilà. Et donc ça, c'est le premier club de Paris, là, les Gaillards. Et ils sont très bons, ils ont un très bon niveau.

  • Speaker #1

    Du coup, tu as un maillot parce que tu as joué pour eux ?

  • Speaker #0

    J'ai un maillot, non, parce qu'en fait, je les soutiens et donc du coup, je prends les calendriers, les maillots. Je ne les ai pas encore portés. Oui, il y a encore des tickets. Il y a encore des tickets. Et ça, c'est les coques festives. Donc ça, c'est l'ancien maillot parce que le nouveau maillot est sponsorisé par Grindr, même si on ne fait pas de pub. Et les coques festives, c'est pareil, un club inclusif à Paris. Et ils ont une très bonne communication. Ils ont fait Drag Race saison 2. Et voilà.

  • Speaker #1

    J'adore Drag Race.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'adore. Et donc, ça, c'est cool. Il y en a beaucoup des clubs inclusifs partout en France. Donc, ça, c'est vraiment les deux gros clubs de la capitale. Et moi, lors de ces deux dernières années, pour le coup, je t'ai dit que j'étais à Bordeaux. Et à Bordeaux aussi, il y a eu un club inclusif qui a... et ça c'est la clame c'est mon petit nom mais un club en plus s'appelle les cannes de lyon et cannelé et du coup donc ça c'est leur premier maillot il manque de sponsors donc si vous voulez défiscaliser n'hésitez pas à les contacter pour sponsoriser mais surtout ils vont demander si je voulais venir les aider à entraîner à structurer le club Donc j'ai accepté, j'ai passé une année de folie, une belle aventure humaine. J'ai vu les gars progresser et d'ailleurs en parlant de ça... À la fin du mois de juillet 2025, il y aura les Euro Games à Lyon. Les Euro Games à Lyon, c'est une compétition européenne qui regroupe plein de sports et beaucoup d'équipes inclusives pour faire une compétition. C'est un peu comme les Jeux Olympiques, mais les Jeux Olympiques, c'est les Gay Games pour les clubs inclusifs. Sauf que là, c'est la même chose, sauf que c'est à taille européenne. Et donc du coup, moi, je suis ambassadeur, j'ai la chance d'être ambassadeur. La ville de Lyon... mais à disposition de toutes les infrastructures, le stade de rugby Gerland, les piscines, toutes les infrastructures sportives de la ville et de l'agglomération. Et ça sera une belle fête, une belle réunion, et ça sera un beau moment de sport inclusif, d'amour, et de fête et de joie, ça va être cool.

  • Speaker #1

    Et du coup, pourquoi, juste pour bien comprendre pour ceux qui ne connaissent pas, pourquoi on a créé des clubs inclusifs ?

  • Speaker #0

    On a créé des clubs inclusifs tout simplement parce qu'en fait, il y a des clubs classiques, on va dire ça comme ça, qui ont parfois un peu ces mauvais comportements avec une personne de la communauté qui vient faire du sport. Et du coup, au lieu de se... privés d'un sport qu'on aime, eh bien, en fait, les gars ont préféré faire leur propre association, leur propre structure, pour pouvoir continuer à faire leur sport, mais dans des conditions sécuritaires, où ils ne se sentent pas jugés, où ils peuvent être eux-mêmes. Et voilà, donc, certains diront, c'est dommage, mais en même temps, quand tu te fais insulter, dévisager, ou quand tu n'es pas accepté, ou quand tu n'es pas à ta place, euh... pas au quotidien mais à chaque entraînement c'est pas bien enfin c'est pas vivable donc parfois vaut mieux faire son petit truc à soi à sa façon où on se sent bien plutôt que le faire ailleurs où on est toujours discriminé insulté et dévisagé on sent qu'on n'est pas notre place d'elle ça serait qu'en fait il n'y ait plus besoin de cette une fois de plus c'est l'idéal c'est ce qu'on voudrait plus mais bon avec des si on refait le monde blanc hétéro et millionnaire et

  • Speaker #1

    justement tu parles de millionnaire c'est quoi toi là tu m'as dit que tu commences un nouveau travail Tu es beaucoup dans les médias justement pour transmettre ton message. Est ce que tu as ton prochain rêve aujourd'hui ? Parce que tu as fait ta carrière de rugbyman. Est ce que c'est quoi ton prochain rêve ?

  • Speaker #0

    Mon prochain rêve, c'est de réussir à appuyer le genou et de me relever avec un oui. Demandez à la main de Clément et avance. ça avant ça on retire ce que je dis non non juste avant ça enfin oui ça c'est un des projets mais on va dire d'un premier temps c'est bien réussir conversion donc là je commence à un nouveau boulot à partir du mois d'août en tant qu'ingénieur commercial après deuxième un projet ça va être de choisir une belle maison un beau loft avec monsieur le grand pour avoir notre petit nid douillet en normandie à rouen juste oui voilà réussir ma vie professionnelle la reconversion avoir notre petit chez nous notre grand chez nous parce que j'aime bien quand il ya un peu d'espace et puis Et puis après... Voilà, il n'y a aucune obligation, mais peut-être pourquoi pas adopter.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et peut-être une bague au doigt. Ouais,

  • Speaker #1

    un mariage, des enfants, une maison.

  • Speaker #0

    Oui, voilà. Après, ce n'est pas non plus l'objectif infini, enfin, infini, pardon. S'il n'y a pas de mariage, s'il n'y a pas de gosses, ce n'est pas grave, on sera des super tontons et puis on restera ensemble. Mais oui, c'est la suite presque logique. Mais une fois de plus, je suis encore un peu dans ce schéma. hétéronormé parce que je peux très bien ne pas avoir d'enfant et je serai super tonton et je peux très bien ne pas être marié et je serai très heureux aussi. Mais on se dit pourquoi pas ? Vu qu'on a aussi ces droits et cette possibilité d'eux, donc pourquoi pas ?

  • Speaker #1

    J'espère qu'on sera invité à ton mariage à

  • Speaker #0

    Christ. D'abord, il faut que je travaille, d'accord ? Avec grand plaisir, on fera un mariage sponsorisé et tout le monde sera invité.

  • Speaker #1

    Dernière question, aussi, on a beaucoup parlé de représentation, de rôle modèle. S'il y a des gens qui nous écoutent et qui ont justement envie de parler à leurs proches, tu vois, et qu'ils n'osent pas, tu conseillerais quoi, toi ?

  • Speaker #0

    De se documenter. Il y a pas mal de supports numériques, papiers, audio, vidéo, comme celui-ci pour... pour expliquer, pour donner de la visibilité, pour rassurer. Et puis après, les jeunes peuvent aussi contacter certaines personnes qui sont visibles. Je ne parle pas forcément de moi, mais il y a plusieurs personnes, Christophe Beaugrand qui est fondateur télé, qui est out et qui est très impliqué.

  • Speaker #1

    Il parle de l'actival où on est allé.

  • Speaker #0

    Exactement. Et je parle de lui, mais il y en a aussi plein d'autres. des chanteurs, des chanteuses, des personnes un peu moins connues, des chefs d'entreprise. Je ne sais pas, il y a tellement de personnes qu'on peut contacter beaucoup plus facilement maintenant avec les réseaux, avec LinkedIn, avec Instagram, avec Facebook. je ne sais pas quel autre média mais c'est toujours compliqué de ne pas faire de ne rien faire donc du coup parfois j'insiste et je conseille aux gens de faire parfois c'est peut-être maladroit mais au moins ils ont essayé et ils ont fait Utiliser tous les supports qui sont disponibles pour donner un peu de force, de courage à certaines personnes. Aussi, s'informer sur les bons gestes, les bons comportements, comment agir, comment faire. Et puis, une fois de plus, c'est que de l'amour. C'est que de l'amour. Donc, comme je dis souvent, les parents, vous êtes nos phares. donc aidez-nous à nous diriger à nous repérer à ouvrir d'autres portes. Et ensemble, on sera plus beaux. Donc, apprenons à nous connaître, dialoguons encore beaucoup plus, mais de sujets concrets et pas forcément, ça a été ta journée, t'as mangé quoi à la cantine ? Apprends à connaître ton enfant, genre, est-ce que ça va, les amours, est-ce que tu veux en parler ? Parfois, il faut arrêter de... Il faut aller plus dans le concret, dans les conversations. Et je pense que c'est Tabou, parfois, c'est délicat. Mais parfois, il vaut mieux avoir un peu de maladresse que de ne rien faire. N'ayez pas peur des tabous parce que vous n'avez pas fait la pipette. Et puis, si on peut tous s'aimer, ce sera encore plus beau. Super,

  • Speaker #1

    très bien. Justement, sur ces belles paroles, est-ce que tu peux dire aux gens où est-ce qu'ils peuvent te suivre sur les réseaux s'ils ont envie de suivre ton contenu ? Parce que je sais que tu passes beaucoup dans les médias, tu fais beaucoup de conférences sur le sujet.

  • Speaker #0

    Je fais beaucoup de conférences sur le sujet. j'essaie de faire un peu moins de médias utiles même si je suis là aujourd'hui et puis je suis content d'être là. Mais oui, sur Instagram, Jérémy Clamidro, pareil sur LinkedIn, sur Facebook, pareil. Mais déjà, si aujourd'hui on se voit, c'est qu'on est dans le podcast et puis on va pouvoir faire une collab ensemble. Et puis voilà, mais surtout... Aimez vos prochains. Enfin, juste ça. C'est très utopique. Je suis désolé. Je n'argumente pas trop. Mais juste, arrêtez ces violences et apprenez à connaître l'autre. On a le droit de ne pas aimer tout le monde. Il n'y a aucun problème. C'est un droit. Mais on n'a pas le droit de ne pas respecter les autres. C'est une nuance. Aimez-vous ?

  • Speaker #1

    Merci Jérémy pour ce bel épisode.

  • Speaker #0

    Merci à toi, merci pour l'invitation. Avec plaisir. Et puis j'espère qu'on aura l'occasion de se revoir, ici ou ailleurs.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, je serai là au mariage, promis.

  • Speaker #0

    Et voilà, à bientôt.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cette discussion t'a plu, pense à mettre une note sur Spotify. Je sais, on le répète tout le temps, mais ça aide vraiment les podcasts à te faire connaître. Si tu veux soutenir mon travail, tu peux aussi t'abonner à ma chaîne YouTube. Laisse un commentaire ou partage et parle de cet épisode autour de toi. On se retrouve très vite pour un prochain épisode. A bientôt. Hey, je te le dis en off.

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