Speaker #0Alors quand je suis arrivé à l'EM Normandie, ce qui m'a poussé à choisir l'EM Normandie parmi les différentes écoles de commerce, c'était notamment cet aspect international. Donc j'ai vu qu'ils proposaient pas mal d'écoles partenaires, etc. Mais après, je ne suis pas une personne qui voyage beaucoup de base. Mais là, pour le coup, je me suis dit, pourquoi pas passer une année entière à l'étranger ? C'était ce qui était prévu pour mon année. Pourquoi pas faire ça ? et après je me suis un petit peu laissé guider pour ensuite choisir une université partenaire. Alors tout ça, ça a été bien sûr remis en cause par le Covid, mais j'ai réussi à pas mal me débrouiller pour partir en deuxième année à Oxford et en troisième année un semestre en Finlande. Tout d'abord, je devais aller au Vietnam en deuxième année, annulé à cause du Covid. Donc je me suis rabattu en Angleterre qui est un campus partenaire à l'UM Normandie. Et ensuite, je me suis dit qu'un pays chaud, ce n'est pas quelque chose qui m'attirait forcément, même si ça doit être vraiment magnifique, tout ce qui est Vietnam, pays asiatiques, ça doit être vraiment magnifique. Mais je suis quelqu'un qui adore le ski, qui adore la neige, qui adore la montagne. Et du coup, les pays nordiques, ça a été un choix pour lequel je me suis dirigé dessus. Et ensuite, il y avait plusieurs villes en Finlande. Et j'ai pris la ville que je considérais le plus au nord, qui était Joensu, une ville assez au nord, à 4 heures de la frontière russe. Donc avec un climat plutôt assez dur et une ville qui me permettait d'aller visiter la Laponie aussi. Tout d'abord, un peu spécial, je suis arrivé en voiture là-bas. Donc je suis arrivé en ferry, les portes du ferry se sont ouvertes et j'ai débarqué avec ma voiture. La douane a bien fouillé les voitures, etc. pour éviter tout problème. Et je suis arrivé, c'est toujours assez européen, donc les voitures... européenne, rien de bien spécial, en tout cas pour Helsinki. Mais ensuite, j'avais six heures de route pour aller dans ma ville, donc au nord de Helsinki, au nord-est. Et là, on découvre qu'il n'y a pas d'autoroute, des paysages vraiment magnifiques, des arbres à perte de vue pendant des kilomètres et des kilomètres. C'est vraiment magnifique. On conduit au bord de petits lacs. En fait, c'est vraiment troué. C'est un pays qui est vraiment troué par des petits lacs. Je suis arrivé en fin août. Donc il n'y avait pas encore de neige, mais on pouvait déjà laisser dessiner le paysage, laisser imaginer et porter par la neige et le climat qu'on sent qu'il soit assez dur. Une fois là-bas, sans voiture, c'est un peu compliqué, il y a un train, mais tout ce qui va être petites villes, les rares montagnes qu'il y a à visiter, etc., c'est soit la voiture, soit les bus, et pour le coup, la voiture, j'avais des pneus neige. Donc ça a été une expérience tout à fait particulière et ça m'a permis d'aller en Laponie et sur des coups de tête, quand on n'a pas forcément beaucoup de travail, sur tout un week-end, d'aller à deux heures de route à côté d'un lac, voir des montagnes, des paysages vraiment magnifiques. Les premiers jours en Finlande, alors déjà quand on arrive, c'est assez spécial puisque les gens conduisent extrêmement bien. C'est une culture qui reste européenne mais qui est vraiment très différente de la nôtre. c'est-à-dire que... Le feu est rouge pour les piétons, les piétons s'arrêtent. Conduire en Finlande, ça a été un réel bonheur. Ça a été vraiment une expérience. Je n'ai pas entendu un klaxon durant mes quatre mois. Et en retournant sur Paris, c'est ce qui m'a marqué. En fait, tout le monde est calme, tout le monde est silencieux. On a le temps. En Finlande, on a le temps. Et donc, les premiers jours, ça a été de découvrir. Il y a beaucoup de logements étudiants, en tout cas dans ma ville. Des immeubles entiers de logements étudiants. Et là, il a fallu apprendre à cohabiter. J'étais avec une personne qui venait d'Hong Kong et un Américain. Donc c'était deux cultures très différentes et là-dessus, ça a rapporté du coup beaucoup à mon expérience à l'étranger. Mon mental quand je suis arrivé, je dirais que déjà ça a été de m'approprier avec les cours, avec le campus, déjà dans un premier temps. Ensuite, c'était de découvrir les différentes personnes présentes sur ces logements étudiants. Et j'ai pu me faire un groupe de copains composé de néerlandais et de français. On avait tous un peu la même mentalité, c'est-à-dire de prendre tout ce qui vient, mais derrière il y a eu un peu des leaders qui se sont détachés, dont moi je pense, et on a pu aller du coup en Estonie, on a pu aller deux fois en Laponie, donc vraiment visiter au maximum ce pays. Ce qui m'a marqué, je reviens sur ce que j'ai dit précédemment, c'est le calme. C'est un pays, si je devais le décrire juste en un mot, ça va être le calme. parce que les paysages, dès que la neige commence à tomber, les premières neiges, on va dire mi-octobre, ça va être le calme. C'est-à-dire qu'on va sortir le matin, il n'y aura aucun bruit puisqu'il n'y a pas forcément d'oiseaux, puisqu'il fait très froid. Donc on va marcher, on va entendre juste nos pas dans la neige, le vent dans les arbres qui va faire de temps en temps tomber un peu de neige. Et c'est vraiment un calme qui est mais reposant. Et on ne s'en rend pas forcément compte, mais du coup, ça nous améliore tout, c'est-à-dire le sommeil, etc. c'était vraiment Vraiment très bénéfique. On a essayé d'aller en Russie, mais un petit peu écourté de par le Covid, les vaccins Sputnik et les vaccins Pfizer qui n'étaient pas acceptés dans l'un et l'autre pays. On a pu aller en Estonie assez facilement, un coup de train, un coup de ferry à moins de 20 euros, donc extrêmement accessible. Visiter encore un autre pays qu'est l'Estonie. Il y a beaucoup de Finlandais qui font l'aller-retour en Estonie pour des raisons d'alcool aussi, un alcool à moitié. Moitié prix par rapport à la Finlande. À l'école aussi, ça a été une grande découverte. Il y avait beaucoup de personnes plutôt âgées. J'entends des personnes âgées de 30 à 40 ans qui étaient là en cours puisque c'était payé par leur entreprise. En fait, ils reviennent en cours pour se former sur des choses dont ils n'ont pas nécessairement eu le temps. Et donc déjà, il a fallu apprendre à travailler avec des gens d'une culture différente et d'un âge aussi assez différent. Et le rapport par rapport aux professeurs, en étant étudiant étranger, si on arrivait une semaine en disant « bonjour, la semaine prochaine je ne serai pas là, je vais visiter la Laponie » , ils étaient les premiers à nous encourager, à nous donner les lieux à visiter là-bas. Culturellement parlant, il faut aussi parler de quand on est sorti un petit peu forcément. Là-bas, il fait nuit très tôt et les Finlandais qui sortaient, du coup les plus jeunes. commençaient à boire très tôt, c'est-à-dire dès 18h ou dès 19h, et les boîtes de nuit fermaient à minuit, 1h du matin. Donc là, culturellement, c'était aussi assez différent. Là où nous, je pense, en France, on va sortir forcément plus tard, eux, à minuit, 1h, ils sont couchés, puisque ça fait déjà un bout de temps qu'ils sortent. Le point qui m'a le plus manqué, mais c'est assez personnel, ça va être la nourriture. Après un an en Angleterre, je trouvais qu'on ne mangeait pas nécessairement extrêmement bien, notamment la viande. Et en arrivant en Finlande, c'était un peu pareil. Là-bas, ils ne font pousser que des oignons et des pommes de terre. Tout le reste, c'est importé, donc ça va être en conserve, ou ça va être pas nécessairement très bon. Ce qui m'a marqué aussi en arrivant, notamment en voiture, c'est qu'on voit des enfants aller de 4 à 5 ans tout seuls dans la rue, qui vont à l'école, qui sont à vélo, qui font leur vie. Et ça, ce n'est pas quelque chose dont on a l'habitude, ne serait-ce que... En Europe, en Espagne, en France ou même en Allemagne, voir des enfants si jeunes, autonomes et laissés seuls comme ça, ce n'est pas quelque chose dont on a l'habitude. C'est un des pays les plus sûrs au monde, donc ça se ressent aussi. Un des points les plus forts, ça va être les paysages. C'était vraiment incroyable de voir que... Des gens ont la chance de vivre dans des environnements aussi différents des nôtres, avec des avantages et des inconvénients. Forcément, à partir du mois d'octobre, les températures sont forcément négatives. Donc il faut aussi s'adapter en fonction. Il y a des personnes qui ne supportent pas le froid. Deux points assez spéciaux aussi, c'est que j'avais ma voiture. Et la première fois qu'on est allé en Laponie, On ne savait pas à quoi s'attendre. On avait loué, du coup, dans la ville de Rovaniemi, on avait loué une petite maison juste à côté de chez l'habitant. Et en allant en voiture, on avançait. Il n'avait pas encore neigé. Donc, c'était pour l'instant, on va dire, des paysages forcément très atypiques et très finlandais. Mais voilà, sans neige, on n'avait pas l'impression d'être en Laponie. Jusqu'à ce qu'on croise des grands panneaux nous informant que, attention, il y a des rennes sur la route. On finit la route de nuit et on voit des voitures en face faire des appels de phare. Donc on se dit ça y est on a un pneu crevé ou un problème à la voiture. Mais pas du tout, 100 ou 200 mètres après on voyait des reines au bord de la route qui faisaient leur vie avec leurs petits et ça sur toute la Laponie. Et la Laponie ça s'étend du coup sur les trois pays nordiques mais dans toute la Laponie on a des reines qui vont se balader en liberté et c'est juste vraiment fou. Lors de ces premiers jours en Laponie, On a eu la chance d'avoir un coup de fil des habitants qui nous ont dit ce soir sortez, allez dans tel point, il y a beaucoup de chance d'avoir des aurores boréales. Donc nous voilà on avait une grosse journée notamment de route puisqu'on a roulé de nuit et le matin bon est-ce qu'on ressort le soir ? C'est l'occasion, on n'y va pas toute notre vie en Laponie et on est effectivement sortis le soir et là on peut, voilà toujours dans un calme vraiment incroyable, on peut sentir qu'il se passe quelque chose au-dessus de notre tête et là on voit un balai de... Des lumières vertes et un petit peu jaunes, et c'était vraiment magnifique.