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Journal d'une parabadiste

#20 Dubaï : une compétitions internationale de badminton vécue de l'intérieur

#20 Dubaï : une compétitions internationale de badminton vécue de l'intérieur

15min |22/05/2025
Play
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#20 Dubaï : une compétitions internationale de badminton vécue de l'intérieur

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15min |22/05/2025
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Description

Une compétition internationale de badminton vécue de l’intérieur


Vous vous demandez à quoi ressemble une compétition de haut niveau en parasport, de l’intérieur ?


Dans cet épisode, je vous emmène avec moi à Dubaï, sur ma première compétition internationale de la saison.


Préparation, voyage, classification, stratégie de match, récupération, gestion des imprévus... Vous allez découvrir tout ce qu’on ne voit jamais à la télé. Car derrière chaque match, il y a une logistique millimétrée, des enjeux médicaux majeurs, et une vie d’athlète paralympique à gérer… même à l’autre bout du monde.


Au programme :

  • Comment on organise un tournoi à l’international

  • Le stress et les enjeux de la classification

  • Ce que change une nouvelle classe de handicap

  • L’impact des horaires de matchs sur toute la journée

  • La réalité de la récupération entre les matchs (spasticité, kiné, piscine…)

  • Pourquoi même en compétition, il faut gérer les réseaux sociaux, les visuels, les liens de streaming...

  • Et cette galère d’ordi cassé dans l’avion 😅


Un épisode sincère, immersif, parfois intense… pour toutes celles et ceux qui veulent comprendre les coulisses du sport paralympique...

ou du sport de haut niveau tout court.


🎧 À partager à tous les jeunes athlètes, passionnés de sport, ou curieux du handisport


***
Partenaire de l'épisode : la Maison Bizienne, chambre d'hôte de charme à Guérande. Pour réserver votre week end de rêve : https://www.maison-bizienne.fr/


***


🎙️ Pour suivre le podcast sur Instagram, et découvrir du contenu vidéo exclusif, interagir avec moi et poser vos questions qui pourront être abordées dans les futurs épisodes : https://www.instagram.com/paralympienne.podcast/


🏸 Pour me suivre dans mon quotidien de sportive de haut niveau, sur mes tournois internationaux et à l'entraînement : https://www.instagram.com/milena_surreau/



Pour les puristes : https://www.facebook.com/MilenaSurreau


📥 Pour ne rien rater, c'est sur ma Newsletter que ça se passe : http://eepurl.com/ib1cZ5


Avis aux professionnel, LinkedIn est encore le réseau ou je suis la plus active ! https://www.linkedin.com/in/milena-surreau/


Milena SURREAU


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Passionné de sport ? Curieux d'en connaître la face cachée ? Journal d'une parabadiste répond à toutes les questions que vous vous êtes toujours posées sur le sport de haut niveau. Bonjour et bienvenue dans l'épisode 20 de mon podcast Journal d'une parabadiste. Aujourd'hui, je vous emmène avec moi sur ma première compétition de l'année pour que vous puissiez découvrir tout l'envers du décor d'une compétition internationale. Combien de temps ça dure ? Qu'est-ce qu'on y fait ? Comment on gère les matchs, les récupérations ? Bref, le sport de haut niveau comme... Mais tout d'abord, cet épisode a été produit grâce à la Maison Bizienne. C'est une chambre d'hôte à Guérande, cette magnifique cité médiévale où j'ai grandi. Donc si vous prévoyez des vacances pour découvrir la Presqu'île, ces fameux marais salants, ces paysages aussi divers que sublimes, la Maison Bizienne, c'est vraiment le lieu pour votre hébergement. dans un coin calme de la ville, à littéralement deux pas de l'intramuros, avec un jardin bucolique, un spa, bref, tout ce qu'il faut pour passer un week-end ou des vacances de rêve. Le lien de réservation est dans la description de l'épisode, et maintenant je t'embarque avec moi à Dubaï. Alors déjà, avant de partir et d'être sur le tournoi, on va devoir l'organiser, donc première chose à savoir, la destination, et surtout combien d'heures de décalage horaire il y a. parce que ça va influencer notre jour de départ et le temps qu'on reste sur place, et donc aussi le budget. Là, une destination comme Dubaï, c'est assez facile parce qu'il n'y a que deux heures de décalage horaire, donc c'est vraiment rien. Il y a six heures d'avion depuis Paris, donc c'est pas un voyage trop lourd. Du coup, je pars la veille du premier entraînement officiel. Le premier entraînement officiel, généralement, il a lieu soit la veille de la compétition, soit deux jours avant. Donc on voit bien qu'on part vraiment très proche de la compète dans ces cas-là, parce que l'hébergement, c'est ce qui coûte le plus cher avec l'avion sur les compétitions. Donc on évite de s'étaler au maximum là-bas. Pour tout ce qui est budget de saison, organisation, etc., je vous invite à écouter l'épisode 4, 17 et 18 du podcast où je parle. Une fois que j'ai ma date de départ, je vais me pencher précisément sur les horaires des avions. en essayant au maximum de voyager deux nuits, parce que c'est comme ça que je récupère le mieux des voyages. Il faut aussi anticiper le voyage de chez moi à Paris, et donc là, une nouvelle question se pose. Est-ce que je fais tout le voyage d'un coup, avec soit un train et un avion la même journée, soit deux avions, ou est-ce que je coupe le voyage en deux, en dormant une nuit sur Paris, pour éviter les retards, le stress qui est lié, et un très long voyage dans les pattes en une journée ? Moi j'ai la chance d'avoir de la famille sur la région parisienne donc je peux y dormir facilement et sans frais. Donc la plupart du temps quand je voyage hors d'Europe je prends cette... Après la réservation du voyage en lui-même, j'ai encore une décision à prendre au niveau gestion financière. Je rentre pas dans les détails mais en gros est-ce que je passe le billet sur ma société parce que c'est un déplacement professionnel ou est-ce que je le passe en compte courant personnel si c'est la fédération qui me finance le tournoi ? Parce qu'on a la chance, nous, en para-badminton, c'est qu'on a une fédération qui nous apporte beaucoup de moyens. Donc j'ai des tournois que je finance moi-même, mais j'ai une majorité de tournois qui sont pris en charge par la fédération. Donc c'est vraiment super chouette, mais ça nécessite quand même de la gestion, de l'anticipation et du suivi. Parce que, comme je l'expliquais dans l'épisode 4, gérer une carrière de haut niveau, c'est ni plus ni moins que gérer une entreprise. avec ses objectifs, ses contraintes. Arrivé sur place, l'organisation du tournoi nous fournit des navettes qui vont nous mener à l'hôtel officiel du tournoi. Parfois, c'est très bien organisé. Parfois, on doit attendre des heures et des heures à l'aéroport, ce qui est vraiment très difficile pour la récupération et donc pour la perf. Donc, dans ces cas-là, il peut arriver de prendre la décision de prendre soi-même un taxi. Avant de continuer, je voudrais juste vous rappeler de vous abonner au podcast sur votre plateforme d'écoute et de laisser un avis parce que c'est ce qui me permet de toucher toujours plus de monde et que de plus en plus de fans de sport ou de personnes curieuses d'en apprendre plus sur le handicap puissent connaître Journal d'une parabadiste. Vraiment, merci à tous de prendre quelques secondes pour le faire et place maintenant à la fin. Ce tournoi était assez spécial pour moi parce que je repassais ce qu'on appelle la classification. Donc la classification, qu'est-ce que c'est pour faire court ? C'est le fait d'évaluer le handicap des athlètes et de les classer dans les classes de handicap pour que les compétitions soient équitables. Par exemple, en para-badminton, on ne va pas faire jouer un amputé de la main contre un amputé de la jambe. Donc pour mettre les athlètes dans les bonnes classes, on doit passer par cette... évaluation médicale. Si vous voulez en savoir plus sur la classification, j'ai fait un double épisode où j'en parle vraiment en détail, donc vous pouvez aller écouter les épisodes 4. Alors pourquoi je repassais ma classification si je jouais déjà dans une classe ? C'est tout simplement parce que mon handicap a évolué, vu que j'ai une maladie neurodégénérative, du coup j'ai demandé à être réévaluée pour être mise dans une classe qui correspond mieux à mon handicap. et que donc mes compétitions... Donc je passais la classification le lundi matin, c'est toujours très stressant comme moment, parce que ça va vraiment décider de la suite de ta carrière, et parfois de la suite de ta vie. Parce que si pour X ou Y raisons, le classificateur estime que tu ne rentres pas dans les critères de règlement du comité international paralympique, on peut te mettre non éligible. et donc que tu n'es pas ou plus le droit de concourir en sport paralympique. On peut te mettre dans une classe avec des handicaps moins importants que le tien si tu es mal évalué. Enfin, le processus de classification est vraiment très complexe, donc c'est toujours très stressant de devoir. Ta carrière paralympique peut s'arrêter sur... Pour ma part, ça s'est vraiment bien passé. Le classificateur m'avait déjà beaucoup vu jouer. ces dernières années et avait vu mon état se dégrader jusqu'au jeu donc j'ai pas eu de soucis à être reconnue comme SL3 donc la classe des handi. Et donc j'ai fait ma première apparition en tournoi international SL3 dans un beau tableau de huit joueuses. Alors ça peut paraître petit comme ça mais sur une année post-paralympique et sur un tableau féminin il y a parfois même pas assez de monde. pour faire une compétition, donc 8 joueuses dans ce contexte. C'est un beau tableau où on va jouer tous les jours, avec là notamment les numéro 3, numéro 4, numéro 7. J'ai hérité d'un tirage au sort assez avantageux, ce qui change beaucoup de mes dernières années. Ça fait du bien que la chance tourne un peu, avec dans ma poule la numéro 4 mondiale et deux nouvelles joueuses sur le circuit qui débutaient. mais montrait quand même un niveau intéressant. Pareil, au niveau de la planif des matchs, j'ai eu de la chance en jouant la joueuse la plus faible en premier, puis en montant d'un cran pour enfin affronter la numéro 4 mondiale le troisième jour. Ça m'a vraiment permis de monter en niveau de jeu crescendo et de bien pouvoir prendre mes marques sur ce nouveau terrain parce que du coup, ma nouvelle classification en SL3, ... Je joue déjà en mai sur demi-terrain et non plus sur un terrain de badminton normal. Donc ça chamboule pas mal au niveau des repères et surtout des tactiques à mettre en place. Donc pour une fois, on peut dire que le tirage au sort et le déroulé de la compétition m'a vraiment souri. Et je dois dire que ça fait... Alors comment ça se passe une journée de match ? On connaît notre horaire approximatif. En gros, il y a le planning de la journée du lendemain qui sort avec l'heure du début, et ensuite il faut compter le nombre, estimer la durée de jeu, et avec ça, on peut en déduire l'horaire. A partir de là, je vais vraiment construire ma journée autour de cet horaire. L'heure du réveil, du petit déjeuner, du repas du midi, l'heure à laquelle je prends la navette pour aller de l'hôtel à la salle de compétition, l'heure de mon échauffement, l'heure où je vais aller aux toilettes. Ça paraît peut-être un détail, ou alors vous vous dites, ouais, on s'en fout un peu du... Mais c'est un enjeu assez crucial chez beaucoup de... personnes handicapées parce que quand on a des paralysies dans les jambes ou de l'hypertonie, il faut savoir que la vessie c'est un muscle au même titre que tous les autres et donc les paralysies et l'hypertonie qu'on a dans les jambes peuvent toucher exactement de la même manière notre vessie ou nos sphincters. Donc c'est pas un détail et c'est pas quelque chose dont on se fiche, encore moins en sport paralympique, notamment quand on cherche la performance ultime parce que c'est vraiment un point... Après ça, on est appelé en chambre d'appel environ un quart d'heure avant notre match, donc c'est une pièce où tous les joueurs qui vont jouer doivent attendre. Il y a les arbitres, les juges de ligne, les personnes responsables de l'envoi des matchs. Là, on va vérifier nos maillots, qui respectent bien les règles au niveau des flocages du nom et du pays, des sponsors qui doivent respecter une taille et un nombre maximum, et que notre couleur de maillot est différente de celle de l'adversaire. Dès que ton cours est disponible, hop, on part en ligne avec les juges de ligne et l'arbitre pour rejoindre. Sur le terrain, on a le droit à quelques minutes d'échauffement avant de lancer le match et ensuite c'est parti. Après le match, moi je repars le plus vite possible de la salle pour aller récupérer. Parfois je regarde un peu mes adversaires jouer en attendant la navette parce que c'est toujours bien de pouvoir savoir ce qui nous attend dans les prochains matchs. Et ensuite à l'hôtel généralement je mange parce que j'ai super faim dans les heures qui suivent mes matchs. Puis une bonne douche bien chaude, ça c'est un moment crucial pour récupérer parce que j'ai énormément de spasticité. Donc en gros c'est les muscles super contractés. Donc la douche fait vraiment la différence sur la récup. Et même dans les hôtels où il y a une piscine, je vais à la piscine avant. Si je joue le matin, ou le midi, je fais une sieste l'après-midi. Quand je joue l'après-midi, j'essaye de tenir jusqu'au soir pour ne pas me décaler niveau sommeil et endormissement. Et je fais plutôt la sieste le matin. Après ça, la journée passe souvent très vite car la plupart du temps, je joue l'après-midi. Donc le repas du soir arrive à part en Espagne où c'est l'enfer parce qu'ils mangent super tard. Je vais dîner à 19h30 maximum et Merci. Après, même si j'essaye de limiter au maximum le travail pendant les compétitions, il y a toujours des choses à faire autour du sport. Gérer les réseaux sociaux, créer les visuels des résultats, annoncer les programmes, répondre aux questions, transmettre les liens de streaming quand les matchs sont diffusés, écrire et envoyer la newsletter. Ça, ça fait partie intégrante du job. Alors certains... ont des community managers et délèguent complètement mais pour ça il faut avoir des moyens et c'est pas forcément. A Dubaï j'ai eu en plus une grosse tuile, l'écran de mon ordinateur s'est cassé dans l'avion donc je me suis retrouvée sans possibilité de bosser avec l'ordi et ça a été super compliqué parce que j'ai vraiment beaucoup de mal à travailler depuis mon téléphone donc j'ai fait le strict minimum, ça m'a beaucoup frustrée et ça m'a aussi fait perdre pas mal de temps, mais l'adaptation constante est vraiment la clé. Les journées sont assez remplies et au final, on n'a pas forcément... Enfin, en tout cas, pour ma part, vu que je dors beaucoup, j'ai clairement... Et donc là, sur cette compétition, je suis sortie première de poule, ce qui m'a qualifiée pour les demi-finales. J'ai joué contre la numéro 7 mondiale et j'ai atteint la finale qui se déroule donc le dernier jour. J'ai eu un seul jour de repos dans la semaine entre les poules et la demi-finale. Sur ces journées, on essaye de faire un entraînement et aussi de se reposer pour récupérer au maximum. Donc cette semaine, j'ai été jusqu'au bout, mais quand je... perd avant, généralement moi j'essaye de changer mon billet d'avion et de repartir chez moi le plus vite possible pour perdre le moins de fatigue possible et récupérer au plus vite parce que les tournois c'est vraiment super énergivore avec mon autisme d'ailleurs si vous l'avez manqué je parle de tout ça dans l'épisode 5 du podcast. Donc pour ma part ça n'arrive jamais que je profite du voyage pour visiter parce que vraiment je déteste voyager ... Et le plus vite je suis à la maison, le mieux c'est. Mais en cas de défaite précoce, certains joueurs peuvent effectivement en profiter pour découvrir la culture. Après la finale, c'est quasi la partie la plus dure, l'attente de la remise des prix. Il faut attendre que tous les matchs soient finis, que la cérémonie soit mise en place. Et ensuite, en para, il n'y a pas qu'un seul podium. par catégorie d'épreuve, simple, double, etc. Il y a des podiums pour toutes les catégories, dans toutes les classes de handicap. Donc ça fait des dizaines de podiums. C'est souvent très long, surtout quand les hymnes des vainqueurs sont joués. Mais bon, qui dit cérémonie dit médaille, et c'est sûr que ça fait toujours plaisir d'être arrivé jusqu'au bout. Après ça, la journée n'est toujours pas terminée. Le dimanche, c'est vraiment la journée la plus longue et difficile parce qu'il y a le retour. La plupart du temps, on prend un vol après la cérémonie. Donc voilà, Dubaï s'achève avec un sentiment de pleine satisfaction pour moi. J'étais uniquement venue pour ma classification, sans autre attente. Et je repars au final avec une médaille d'argent et une victoire sur top 4 et top 7 mondial. Donc c'est vraiment satisfaisant. D'autant que la qualité de jeu était aussi au rendez-vous, ce qui est encore plus important que le résultat en lui-même au final sur un tournoi comme celui-ci. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. J'imagine donc que le contenu vous a plu, alors je compte sur vous pour le faire savoir autour de vous et vous abonner pour ne louper aucun épisode à venir. Tous les liens utiles sont dans la description, alors allez y jeter un coup d'œil et moi je vous dis à la prochaine !

Description

Une compétition internationale de badminton vécue de l’intérieur


Vous vous demandez à quoi ressemble une compétition de haut niveau en parasport, de l’intérieur ?


Dans cet épisode, je vous emmène avec moi à Dubaï, sur ma première compétition internationale de la saison.


Préparation, voyage, classification, stratégie de match, récupération, gestion des imprévus... Vous allez découvrir tout ce qu’on ne voit jamais à la télé. Car derrière chaque match, il y a une logistique millimétrée, des enjeux médicaux majeurs, et une vie d’athlète paralympique à gérer… même à l’autre bout du monde.


Au programme :

  • Comment on organise un tournoi à l’international

  • Le stress et les enjeux de la classification

  • Ce que change une nouvelle classe de handicap

  • L’impact des horaires de matchs sur toute la journée

  • La réalité de la récupération entre les matchs (spasticité, kiné, piscine…)

  • Pourquoi même en compétition, il faut gérer les réseaux sociaux, les visuels, les liens de streaming...

  • Et cette galère d’ordi cassé dans l’avion 😅


Un épisode sincère, immersif, parfois intense… pour toutes celles et ceux qui veulent comprendre les coulisses du sport paralympique...

ou du sport de haut niveau tout court.


🎧 À partager à tous les jeunes athlètes, passionnés de sport, ou curieux du handisport


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Partenaire de l'épisode : la Maison Bizienne, chambre d'hôte de charme à Guérande. Pour réserver votre week end de rêve : https://www.maison-bizienne.fr/


***


🎙️ Pour suivre le podcast sur Instagram, et découvrir du contenu vidéo exclusif, interagir avec moi et poser vos questions qui pourront être abordées dans les futurs épisodes : https://www.instagram.com/paralympienne.podcast/


🏸 Pour me suivre dans mon quotidien de sportive de haut niveau, sur mes tournois internationaux et à l'entraînement : https://www.instagram.com/milena_surreau/



Pour les puristes : https://www.facebook.com/MilenaSurreau


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Avis aux professionnel, LinkedIn est encore le réseau ou je suis la plus active ! https://www.linkedin.com/in/milena-surreau/


Milena SURREAU


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Passionné de sport ? Curieux d'en connaître la face cachée ? Journal d'une parabadiste répond à toutes les questions que vous vous êtes toujours posées sur le sport de haut niveau. Bonjour et bienvenue dans l'épisode 20 de mon podcast Journal d'une parabadiste. Aujourd'hui, je vous emmène avec moi sur ma première compétition de l'année pour que vous puissiez découvrir tout l'envers du décor d'une compétition internationale. Combien de temps ça dure ? Qu'est-ce qu'on y fait ? Comment on gère les matchs, les récupérations ? Bref, le sport de haut niveau comme... Mais tout d'abord, cet épisode a été produit grâce à la Maison Bizienne. C'est une chambre d'hôte à Guérande, cette magnifique cité médiévale où j'ai grandi. Donc si vous prévoyez des vacances pour découvrir la Presqu'île, ces fameux marais salants, ces paysages aussi divers que sublimes, la Maison Bizienne, c'est vraiment le lieu pour votre hébergement. dans un coin calme de la ville, à littéralement deux pas de l'intramuros, avec un jardin bucolique, un spa, bref, tout ce qu'il faut pour passer un week-end ou des vacances de rêve. Le lien de réservation est dans la description de l'épisode, et maintenant je t'embarque avec moi à Dubaï. Alors déjà, avant de partir et d'être sur le tournoi, on va devoir l'organiser, donc première chose à savoir, la destination, et surtout combien d'heures de décalage horaire il y a. parce que ça va influencer notre jour de départ et le temps qu'on reste sur place, et donc aussi le budget. Là, une destination comme Dubaï, c'est assez facile parce qu'il n'y a que deux heures de décalage horaire, donc c'est vraiment rien. Il y a six heures d'avion depuis Paris, donc c'est pas un voyage trop lourd. Du coup, je pars la veille du premier entraînement officiel. Le premier entraînement officiel, généralement, il a lieu soit la veille de la compétition, soit deux jours avant. Donc on voit bien qu'on part vraiment très proche de la compète dans ces cas-là, parce que l'hébergement, c'est ce qui coûte le plus cher avec l'avion sur les compétitions. Donc on évite de s'étaler au maximum là-bas. Pour tout ce qui est budget de saison, organisation, etc., je vous invite à écouter l'épisode 4, 17 et 18 du podcast où je parle. Une fois que j'ai ma date de départ, je vais me pencher précisément sur les horaires des avions. en essayant au maximum de voyager deux nuits, parce que c'est comme ça que je récupère le mieux des voyages. Il faut aussi anticiper le voyage de chez moi à Paris, et donc là, une nouvelle question se pose. Est-ce que je fais tout le voyage d'un coup, avec soit un train et un avion la même journée, soit deux avions, ou est-ce que je coupe le voyage en deux, en dormant une nuit sur Paris, pour éviter les retards, le stress qui est lié, et un très long voyage dans les pattes en une journée ? Moi j'ai la chance d'avoir de la famille sur la région parisienne donc je peux y dormir facilement et sans frais. Donc la plupart du temps quand je voyage hors d'Europe je prends cette... Après la réservation du voyage en lui-même, j'ai encore une décision à prendre au niveau gestion financière. Je rentre pas dans les détails mais en gros est-ce que je passe le billet sur ma société parce que c'est un déplacement professionnel ou est-ce que je le passe en compte courant personnel si c'est la fédération qui me finance le tournoi ? Parce qu'on a la chance, nous, en para-badminton, c'est qu'on a une fédération qui nous apporte beaucoup de moyens. Donc j'ai des tournois que je finance moi-même, mais j'ai une majorité de tournois qui sont pris en charge par la fédération. Donc c'est vraiment super chouette, mais ça nécessite quand même de la gestion, de l'anticipation et du suivi. Parce que, comme je l'expliquais dans l'épisode 4, gérer une carrière de haut niveau, c'est ni plus ni moins que gérer une entreprise. avec ses objectifs, ses contraintes. Arrivé sur place, l'organisation du tournoi nous fournit des navettes qui vont nous mener à l'hôtel officiel du tournoi. Parfois, c'est très bien organisé. Parfois, on doit attendre des heures et des heures à l'aéroport, ce qui est vraiment très difficile pour la récupération et donc pour la perf. Donc, dans ces cas-là, il peut arriver de prendre la décision de prendre soi-même un taxi. Avant de continuer, je voudrais juste vous rappeler de vous abonner au podcast sur votre plateforme d'écoute et de laisser un avis parce que c'est ce qui me permet de toucher toujours plus de monde et que de plus en plus de fans de sport ou de personnes curieuses d'en apprendre plus sur le handicap puissent connaître Journal d'une parabadiste. Vraiment, merci à tous de prendre quelques secondes pour le faire et place maintenant à la fin. Ce tournoi était assez spécial pour moi parce que je repassais ce qu'on appelle la classification. Donc la classification, qu'est-ce que c'est pour faire court ? C'est le fait d'évaluer le handicap des athlètes et de les classer dans les classes de handicap pour que les compétitions soient équitables. Par exemple, en para-badminton, on ne va pas faire jouer un amputé de la main contre un amputé de la jambe. Donc pour mettre les athlètes dans les bonnes classes, on doit passer par cette... évaluation médicale. Si vous voulez en savoir plus sur la classification, j'ai fait un double épisode où j'en parle vraiment en détail, donc vous pouvez aller écouter les épisodes 4. Alors pourquoi je repassais ma classification si je jouais déjà dans une classe ? C'est tout simplement parce que mon handicap a évolué, vu que j'ai une maladie neurodégénérative, du coup j'ai demandé à être réévaluée pour être mise dans une classe qui correspond mieux à mon handicap. et que donc mes compétitions... Donc je passais la classification le lundi matin, c'est toujours très stressant comme moment, parce que ça va vraiment décider de la suite de ta carrière, et parfois de la suite de ta vie. Parce que si pour X ou Y raisons, le classificateur estime que tu ne rentres pas dans les critères de règlement du comité international paralympique, on peut te mettre non éligible. et donc que tu n'es pas ou plus le droit de concourir en sport paralympique. On peut te mettre dans une classe avec des handicaps moins importants que le tien si tu es mal évalué. Enfin, le processus de classification est vraiment très complexe, donc c'est toujours très stressant de devoir. Ta carrière paralympique peut s'arrêter sur... Pour ma part, ça s'est vraiment bien passé. Le classificateur m'avait déjà beaucoup vu jouer. ces dernières années et avait vu mon état se dégrader jusqu'au jeu donc j'ai pas eu de soucis à être reconnue comme SL3 donc la classe des handi. Et donc j'ai fait ma première apparition en tournoi international SL3 dans un beau tableau de huit joueuses. Alors ça peut paraître petit comme ça mais sur une année post-paralympique et sur un tableau féminin il y a parfois même pas assez de monde. pour faire une compétition, donc 8 joueuses dans ce contexte. C'est un beau tableau où on va jouer tous les jours, avec là notamment les numéro 3, numéro 4, numéro 7. J'ai hérité d'un tirage au sort assez avantageux, ce qui change beaucoup de mes dernières années. Ça fait du bien que la chance tourne un peu, avec dans ma poule la numéro 4 mondiale et deux nouvelles joueuses sur le circuit qui débutaient. mais montrait quand même un niveau intéressant. Pareil, au niveau de la planif des matchs, j'ai eu de la chance en jouant la joueuse la plus faible en premier, puis en montant d'un cran pour enfin affronter la numéro 4 mondiale le troisième jour. Ça m'a vraiment permis de monter en niveau de jeu crescendo et de bien pouvoir prendre mes marques sur ce nouveau terrain parce que du coup, ma nouvelle classification en SL3, ... Je joue déjà en mai sur demi-terrain et non plus sur un terrain de badminton normal. Donc ça chamboule pas mal au niveau des repères et surtout des tactiques à mettre en place. Donc pour une fois, on peut dire que le tirage au sort et le déroulé de la compétition m'a vraiment souri. Et je dois dire que ça fait... Alors comment ça se passe une journée de match ? On connaît notre horaire approximatif. En gros, il y a le planning de la journée du lendemain qui sort avec l'heure du début, et ensuite il faut compter le nombre, estimer la durée de jeu, et avec ça, on peut en déduire l'horaire. A partir de là, je vais vraiment construire ma journée autour de cet horaire. L'heure du réveil, du petit déjeuner, du repas du midi, l'heure à laquelle je prends la navette pour aller de l'hôtel à la salle de compétition, l'heure de mon échauffement, l'heure où je vais aller aux toilettes. Ça paraît peut-être un détail, ou alors vous vous dites, ouais, on s'en fout un peu du... Mais c'est un enjeu assez crucial chez beaucoup de... personnes handicapées parce que quand on a des paralysies dans les jambes ou de l'hypertonie, il faut savoir que la vessie c'est un muscle au même titre que tous les autres et donc les paralysies et l'hypertonie qu'on a dans les jambes peuvent toucher exactement de la même manière notre vessie ou nos sphincters. Donc c'est pas un détail et c'est pas quelque chose dont on se fiche, encore moins en sport paralympique, notamment quand on cherche la performance ultime parce que c'est vraiment un point... Après ça, on est appelé en chambre d'appel environ un quart d'heure avant notre match, donc c'est une pièce où tous les joueurs qui vont jouer doivent attendre. Il y a les arbitres, les juges de ligne, les personnes responsables de l'envoi des matchs. Là, on va vérifier nos maillots, qui respectent bien les règles au niveau des flocages du nom et du pays, des sponsors qui doivent respecter une taille et un nombre maximum, et que notre couleur de maillot est différente de celle de l'adversaire. Dès que ton cours est disponible, hop, on part en ligne avec les juges de ligne et l'arbitre pour rejoindre. Sur le terrain, on a le droit à quelques minutes d'échauffement avant de lancer le match et ensuite c'est parti. Après le match, moi je repars le plus vite possible de la salle pour aller récupérer. Parfois je regarde un peu mes adversaires jouer en attendant la navette parce que c'est toujours bien de pouvoir savoir ce qui nous attend dans les prochains matchs. Et ensuite à l'hôtel généralement je mange parce que j'ai super faim dans les heures qui suivent mes matchs. Puis une bonne douche bien chaude, ça c'est un moment crucial pour récupérer parce que j'ai énormément de spasticité. Donc en gros c'est les muscles super contractés. Donc la douche fait vraiment la différence sur la récup. Et même dans les hôtels où il y a une piscine, je vais à la piscine avant. Si je joue le matin, ou le midi, je fais une sieste l'après-midi. Quand je joue l'après-midi, j'essaye de tenir jusqu'au soir pour ne pas me décaler niveau sommeil et endormissement. Et je fais plutôt la sieste le matin. Après ça, la journée passe souvent très vite car la plupart du temps, je joue l'après-midi. Donc le repas du soir arrive à part en Espagne où c'est l'enfer parce qu'ils mangent super tard. Je vais dîner à 19h30 maximum et Merci. Après, même si j'essaye de limiter au maximum le travail pendant les compétitions, il y a toujours des choses à faire autour du sport. Gérer les réseaux sociaux, créer les visuels des résultats, annoncer les programmes, répondre aux questions, transmettre les liens de streaming quand les matchs sont diffusés, écrire et envoyer la newsletter. Ça, ça fait partie intégrante du job. Alors certains... ont des community managers et délèguent complètement mais pour ça il faut avoir des moyens et c'est pas forcément. A Dubaï j'ai eu en plus une grosse tuile, l'écran de mon ordinateur s'est cassé dans l'avion donc je me suis retrouvée sans possibilité de bosser avec l'ordi et ça a été super compliqué parce que j'ai vraiment beaucoup de mal à travailler depuis mon téléphone donc j'ai fait le strict minimum, ça m'a beaucoup frustrée et ça m'a aussi fait perdre pas mal de temps, mais l'adaptation constante est vraiment la clé. Les journées sont assez remplies et au final, on n'a pas forcément... Enfin, en tout cas, pour ma part, vu que je dors beaucoup, j'ai clairement... Et donc là, sur cette compétition, je suis sortie première de poule, ce qui m'a qualifiée pour les demi-finales. J'ai joué contre la numéro 7 mondiale et j'ai atteint la finale qui se déroule donc le dernier jour. J'ai eu un seul jour de repos dans la semaine entre les poules et la demi-finale. Sur ces journées, on essaye de faire un entraînement et aussi de se reposer pour récupérer au maximum. Donc cette semaine, j'ai été jusqu'au bout, mais quand je... perd avant, généralement moi j'essaye de changer mon billet d'avion et de repartir chez moi le plus vite possible pour perdre le moins de fatigue possible et récupérer au plus vite parce que les tournois c'est vraiment super énergivore avec mon autisme d'ailleurs si vous l'avez manqué je parle de tout ça dans l'épisode 5 du podcast. Donc pour ma part ça n'arrive jamais que je profite du voyage pour visiter parce que vraiment je déteste voyager ... Et le plus vite je suis à la maison, le mieux c'est. Mais en cas de défaite précoce, certains joueurs peuvent effectivement en profiter pour découvrir la culture. Après la finale, c'est quasi la partie la plus dure, l'attente de la remise des prix. Il faut attendre que tous les matchs soient finis, que la cérémonie soit mise en place. Et ensuite, en para, il n'y a pas qu'un seul podium. par catégorie d'épreuve, simple, double, etc. Il y a des podiums pour toutes les catégories, dans toutes les classes de handicap. Donc ça fait des dizaines de podiums. C'est souvent très long, surtout quand les hymnes des vainqueurs sont joués. Mais bon, qui dit cérémonie dit médaille, et c'est sûr que ça fait toujours plaisir d'être arrivé jusqu'au bout. Après ça, la journée n'est toujours pas terminée. Le dimanche, c'est vraiment la journée la plus longue et difficile parce qu'il y a le retour. La plupart du temps, on prend un vol après la cérémonie. Donc voilà, Dubaï s'achève avec un sentiment de pleine satisfaction pour moi. J'étais uniquement venue pour ma classification, sans autre attente. Et je repars au final avec une médaille d'argent et une victoire sur top 4 et top 7 mondial. Donc c'est vraiment satisfaisant. D'autant que la qualité de jeu était aussi au rendez-vous, ce qui est encore plus important que le résultat en lui-même au final sur un tournoi comme celui-ci. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. J'imagine donc que le contenu vous a plu, alors je compte sur vous pour le faire savoir autour de vous et vous abonner pour ne louper aucun épisode à venir. Tous les liens utiles sont dans la description, alors allez y jeter un coup d'œil et moi je vous dis à la prochaine !

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Description

Une compétition internationale de badminton vécue de l’intérieur


Vous vous demandez à quoi ressemble une compétition de haut niveau en parasport, de l’intérieur ?


Dans cet épisode, je vous emmène avec moi à Dubaï, sur ma première compétition internationale de la saison.


Préparation, voyage, classification, stratégie de match, récupération, gestion des imprévus... Vous allez découvrir tout ce qu’on ne voit jamais à la télé. Car derrière chaque match, il y a une logistique millimétrée, des enjeux médicaux majeurs, et une vie d’athlète paralympique à gérer… même à l’autre bout du monde.


Au programme :

  • Comment on organise un tournoi à l’international

  • Le stress et les enjeux de la classification

  • Ce que change une nouvelle classe de handicap

  • L’impact des horaires de matchs sur toute la journée

  • La réalité de la récupération entre les matchs (spasticité, kiné, piscine…)

  • Pourquoi même en compétition, il faut gérer les réseaux sociaux, les visuels, les liens de streaming...

  • Et cette galère d’ordi cassé dans l’avion 😅


Un épisode sincère, immersif, parfois intense… pour toutes celles et ceux qui veulent comprendre les coulisses du sport paralympique...

ou du sport de haut niveau tout court.


🎧 À partager à tous les jeunes athlètes, passionnés de sport, ou curieux du handisport


***
Partenaire de l'épisode : la Maison Bizienne, chambre d'hôte de charme à Guérande. Pour réserver votre week end de rêve : https://www.maison-bizienne.fr/


***


🎙️ Pour suivre le podcast sur Instagram, et découvrir du contenu vidéo exclusif, interagir avec moi et poser vos questions qui pourront être abordées dans les futurs épisodes : https://www.instagram.com/paralympienne.podcast/


🏸 Pour me suivre dans mon quotidien de sportive de haut niveau, sur mes tournois internationaux et à l'entraînement : https://www.instagram.com/milena_surreau/



Pour les puristes : https://www.facebook.com/MilenaSurreau


📥 Pour ne rien rater, c'est sur ma Newsletter que ça se passe : http://eepurl.com/ib1cZ5


Avis aux professionnel, LinkedIn est encore le réseau ou je suis la plus active ! https://www.linkedin.com/in/milena-surreau/


Milena SURREAU


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Passionné de sport ? Curieux d'en connaître la face cachée ? Journal d'une parabadiste répond à toutes les questions que vous vous êtes toujours posées sur le sport de haut niveau. Bonjour et bienvenue dans l'épisode 20 de mon podcast Journal d'une parabadiste. Aujourd'hui, je vous emmène avec moi sur ma première compétition de l'année pour que vous puissiez découvrir tout l'envers du décor d'une compétition internationale. Combien de temps ça dure ? Qu'est-ce qu'on y fait ? Comment on gère les matchs, les récupérations ? Bref, le sport de haut niveau comme... Mais tout d'abord, cet épisode a été produit grâce à la Maison Bizienne. C'est une chambre d'hôte à Guérande, cette magnifique cité médiévale où j'ai grandi. Donc si vous prévoyez des vacances pour découvrir la Presqu'île, ces fameux marais salants, ces paysages aussi divers que sublimes, la Maison Bizienne, c'est vraiment le lieu pour votre hébergement. dans un coin calme de la ville, à littéralement deux pas de l'intramuros, avec un jardin bucolique, un spa, bref, tout ce qu'il faut pour passer un week-end ou des vacances de rêve. Le lien de réservation est dans la description de l'épisode, et maintenant je t'embarque avec moi à Dubaï. Alors déjà, avant de partir et d'être sur le tournoi, on va devoir l'organiser, donc première chose à savoir, la destination, et surtout combien d'heures de décalage horaire il y a. parce que ça va influencer notre jour de départ et le temps qu'on reste sur place, et donc aussi le budget. Là, une destination comme Dubaï, c'est assez facile parce qu'il n'y a que deux heures de décalage horaire, donc c'est vraiment rien. Il y a six heures d'avion depuis Paris, donc c'est pas un voyage trop lourd. Du coup, je pars la veille du premier entraînement officiel. Le premier entraînement officiel, généralement, il a lieu soit la veille de la compétition, soit deux jours avant. Donc on voit bien qu'on part vraiment très proche de la compète dans ces cas-là, parce que l'hébergement, c'est ce qui coûte le plus cher avec l'avion sur les compétitions. Donc on évite de s'étaler au maximum là-bas. Pour tout ce qui est budget de saison, organisation, etc., je vous invite à écouter l'épisode 4, 17 et 18 du podcast où je parle. Une fois que j'ai ma date de départ, je vais me pencher précisément sur les horaires des avions. en essayant au maximum de voyager deux nuits, parce que c'est comme ça que je récupère le mieux des voyages. Il faut aussi anticiper le voyage de chez moi à Paris, et donc là, une nouvelle question se pose. Est-ce que je fais tout le voyage d'un coup, avec soit un train et un avion la même journée, soit deux avions, ou est-ce que je coupe le voyage en deux, en dormant une nuit sur Paris, pour éviter les retards, le stress qui est lié, et un très long voyage dans les pattes en une journée ? Moi j'ai la chance d'avoir de la famille sur la région parisienne donc je peux y dormir facilement et sans frais. Donc la plupart du temps quand je voyage hors d'Europe je prends cette... Après la réservation du voyage en lui-même, j'ai encore une décision à prendre au niveau gestion financière. Je rentre pas dans les détails mais en gros est-ce que je passe le billet sur ma société parce que c'est un déplacement professionnel ou est-ce que je le passe en compte courant personnel si c'est la fédération qui me finance le tournoi ? Parce qu'on a la chance, nous, en para-badminton, c'est qu'on a une fédération qui nous apporte beaucoup de moyens. Donc j'ai des tournois que je finance moi-même, mais j'ai une majorité de tournois qui sont pris en charge par la fédération. Donc c'est vraiment super chouette, mais ça nécessite quand même de la gestion, de l'anticipation et du suivi. Parce que, comme je l'expliquais dans l'épisode 4, gérer une carrière de haut niveau, c'est ni plus ni moins que gérer une entreprise. avec ses objectifs, ses contraintes. Arrivé sur place, l'organisation du tournoi nous fournit des navettes qui vont nous mener à l'hôtel officiel du tournoi. Parfois, c'est très bien organisé. Parfois, on doit attendre des heures et des heures à l'aéroport, ce qui est vraiment très difficile pour la récupération et donc pour la perf. Donc, dans ces cas-là, il peut arriver de prendre la décision de prendre soi-même un taxi. Avant de continuer, je voudrais juste vous rappeler de vous abonner au podcast sur votre plateforme d'écoute et de laisser un avis parce que c'est ce qui me permet de toucher toujours plus de monde et que de plus en plus de fans de sport ou de personnes curieuses d'en apprendre plus sur le handicap puissent connaître Journal d'une parabadiste. Vraiment, merci à tous de prendre quelques secondes pour le faire et place maintenant à la fin. Ce tournoi était assez spécial pour moi parce que je repassais ce qu'on appelle la classification. Donc la classification, qu'est-ce que c'est pour faire court ? C'est le fait d'évaluer le handicap des athlètes et de les classer dans les classes de handicap pour que les compétitions soient équitables. Par exemple, en para-badminton, on ne va pas faire jouer un amputé de la main contre un amputé de la jambe. Donc pour mettre les athlètes dans les bonnes classes, on doit passer par cette... évaluation médicale. Si vous voulez en savoir plus sur la classification, j'ai fait un double épisode où j'en parle vraiment en détail, donc vous pouvez aller écouter les épisodes 4. Alors pourquoi je repassais ma classification si je jouais déjà dans une classe ? C'est tout simplement parce que mon handicap a évolué, vu que j'ai une maladie neurodégénérative, du coup j'ai demandé à être réévaluée pour être mise dans une classe qui correspond mieux à mon handicap. et que donc mes compétitions... Donc je passais la classification le lundi matin, c'est toujours très stressant comme moment, parce que ça va vraiment décider de la suite de ta carrière, et parfois de la suite de ta vie. Parce que si pour X ou Y raisons, le classificateur estime que tu ne rentres pas dans les critères de règlement du comité international paralympique, on peut te mettre non éligible. et donc que tu n'es pas ou plus le droit de concourir en sport paralympique. On peut te mettre dans une classe avec des handicaps moins importants que le tien si tu es mal évalué. Enfin, le processus de classification est vraiment très complexe, donc c'est toujours très stressant de devoir. Ta carrière paralympique peut s'arrêter sur... Pour ma part, ça s'est vraiment bien passé. Le classificateur m'avait déjà beaucoup vu jouer. ces dernières années et avait vu mon état se dégrader jusqu'au jeu donc j'ai pas eu de soucis à être reconnue comme SL3 donc la classe des handi. Et donc j'ai fait ma première apparition en tournoi international SL3 dans un beau tableau de huit joueuses. Alors ça peut paraître petit comme ça mais sur une année post-paralympique et sur un tableau féminin il y a parfois même pas assez de monde. pour faire une compétition, donc 8 joueuses dans ce contexte. C'est un beau tableau où on va jouer tous les jours, avec là notamment les numéro 3, numéro 4, numéro 7. J'ai hérité d'un tirage au sort assez avantageux, ce qui change beaucoup de mes dernières années. Ça fait du bien que la chance tourne un peu, avec dans ma poule la numéro 4 mondiale et deux nouvelles joueuses sur le circuit qui débutaient. mais montrait quand même un niveau intéressant. Pareil, au niveau de la planif des matchs, j'ai eu de la chance en jouant la joueuse la plus faible en premier, puis en montant d'un cran pour enfin affronter la numéro 4 mondiale le troisième jour. Ça m'a vraiment permis de monter en niveau de jeu crescendo et de bien pouvoir prendre mes marques sur ce nouveau terrain parce que du coup, ma nouvelle classification en SL3, ... Je joue déjà en mai sur demi-terrain et non plus sur un terrain de badminton normal. Donc ça chamboule pas mal au niveau des repères et surtout des tactiques à mettre en place. Donc pour une fois, on peut dire que le tirage au sort et le déroulé de la compétition m'a vraiment souri. Et je dois dire que ça fait... Alors comment ça se passe une journée de match ? On connaît notre horaire approximatif. En gros, il y a le planning de la journée du lendemain qui sort avec l'heure du début, et ensuite il faut compter le nombre, estimer la durée de jeu, et avec ça, on peut en déduire l'horaire. A partir de là, je vais vraiment construire ma journée autour de cet horaire. L'heure du réveil, du petit déjeuner, du repas du midi, l'heure à laquelle je prends la navette pour aller de l'hôtel à la salle de compétition, l'heure de mon échauffement, l'heure où je vais aller aux toilettes. Ça paraît peut-être un détail, ou alors vous vous dites, ouais, on s'en fout un peu du... Mais c'est un enjeu assez crucial chez beaucoup de... personnes handicapées parce que quand on a des paralysies dans les jambes ou de l'hypertonie, il faut savoir que la vessie c'est un muscle au même titre que tous les autres et donc les paralysies et l'hypertonie qu'on a dans les jambes peuvent toucher exactement de la même manière notre vessie ou nos sphincters. Donc c'est pas un détail et c'est pas quelque chose dont on se fiche, encore moins en sport paralympique, notamment quand on cherche la performance ultime parce que c'est vraiment un point... Après ça, on est appelé en chambre d'appel environ un quart d'heure avant notre match, donc c'est une pièce où tous les joueurs qui vont jouer doivent attendre. Il y a les arbitres, les juges de ligne, les personnes responsables de l'envoi des matchs. Là, on va vérifier nos maillots, qui respectent bien les règles au niveau des flocages du nom et du pays, des sponsors qui doivent respecter une taille et un nombre maximum, et que notre couleur de maillot est différente de celle de l'adversaire. Dès que ton cours est disponible, hop, on part en ligne avec les juges de ligne et l'arbitre pour rejoindre. Sur le terrain, on a le droit à quelques minutes d'échauffement avant de lancer le match et ensuite c'est parti. Après le match, moi je repars le plus vite possible de la salle pour aller récupérer. Parfois je regarde un peu mes adversaires jouer en attendant la navette parce que c'est toujours bien de pouvoir savoir ce qui nous attend dans les prochains matchs. Et ensuite à l'hôtel généralement je mange parce que j'ai super faim dans les heures qui suivent mes matchs. Puis une bonne douche bien chaude, ça c'est un moment crucial pour récupérer parce que j'ai énormément de spasticité. Donc en gros c'est les muscles super contractés. Donc la douche fait vraiment la différence sur la récup. Et même dans les hôtels où il y a une piscine, je vais à la piscine avant. Si je joue le matin, ou le midi, je fais une sieste l'après-midi. Quand je joue l'après-midi, j'essaye de tenir jusqu'au soir pour ne pas me décaler niveau sommeil et endormissement. Et je fais plutôt la sieste le matin. Après ça, la journée passe souvent très vite car la plupart du temps, je joue l'après-midi. Donc le repas du soir arrive à part en Espagne où c'est l'enfer parce qu'ils mangent super tard. Je vais dîner à 19h30 maximum et Merci. Après, même si j'essaye de limiter au maximum le travail pendant les compétitions, il y a toujours des choses à faire autour du sport. Gérer les réseaux sociaux, créer les visuels des résultats, annoncer les programmes, répondre aux questions, transmettre les liens de streaming quand les matchs sont diffusés, écrire et envoyer la newsletter. Ça, ça fait partie intégrante du job. Alors certains... ont des community managers et délèguent complètement mais pour ça il faut avoir des moyens et c'est pas forcément. A Dubaï j'ai eu en plus une grosse tuile, l'écran de mon ordinateur s'est cassé dans l'avion donc je me suis retrouvée sans possibilité de bosser avec l'ordi et ça a été super compliqué parce que j'ai vraiment beaucoup de mal à travailler depuis mon téléphone donc j'ai fait le strict minimum, ça m'a beaucoup frustrée et ça m'a aussi fait perdre pas mal de temps, mais l'adaptation constante est vraiment la clé. Les journées sont assez remplies et au final, on n'a pas forcément... Enfin, en tout cas, pour ma part, vu que je dors beaucoup, j'ai clairement... Et donc là, sur cette compétition, je suis sortie première de poule, ce qui m'a qualifiée pour les demi-finales. J'ai joué contre la numéro 7 mondiale et j'ai atteint la finale qui se déroule donc le dernier jour. J'ai eu un seul jour de repos dans la semaine entre les poules et la demi-finale. Sur ces journées, on essaye de faire un entraînement et aussi de se reposer pour récupérer au maximum. Donc cette semaine, j'ai été jusqu'au bout, mais quand je... perd avant, généralement moi j'essaye de changer mon billet d'avion et de repartir chez moi le plus vite possible pour perdre le moins de fatigue possible et récupérer au plus vite parce que les tournois c'est vraiment super énergivore avec mon autisme d'ailleurs si vous l'avez manqué je parle de tout ça dans l'épisode 5 du podcast. Donc pour ma part ça n'arrive jamais que je profite du voyage pour visiter parce que vraiment je déteste voyager ... Et le plus vite je suis à la maison, le mieux c'est. Mais en cas de défaite précoce, certains joueurs peuvent effectivement en profiter pour découvrir la culture. Après la finale, c'est quasi la partie la plus dure, l'attente de la remise des prix. Il faut attendre que tous les matchs soient finis, que la cérémonie soit mise en place. Et ensuite, en para, il n'y a pas qu'un seul podium. par catégorie d'épreuve, simple, double, etc. Il y a des podiums pour toutes les catégories, dans toutes les classes de handicap. Donc ça fait des dizaines de podiums. C'est souvent très long, surtout quand les hymnes des vainqueurs sont joués. Mais bon, qui dit cérémonie dit médaille, et c'est sûr que ça fait toujours plaisir d'être arrivé jusqu'au bout. Après ça, la journée n'est toujours pas terminée. Le dimanche, c'est vraiment la journée la plus longue et difficile parce qu'il y a le retour. La plupart du temps, on prend un vol après la cérémonie. Donc voilà, Dubaï s'achève avec un sentiment de pleine satisfaction pour moi. J'étais uniquement venue pour ma classification, sans autre attente. Et je repars au final avec une médaille d'argent et une victoire sur top 4 et top 7 mondial. Donc c'est vraiment satisfaisant. D'autant que la qualité de jeu était aussi au rendez-vous, ce qui est encore plus important que le résultat en lui-même au final sur un tournoi comme celui-ci. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. J'imagine donc que le contenu vous a plu, alors je compte sur vous pour le faire savoir autour de vous et vous abonner pour ne louper aucun épisode à venir. Tous les liens utiles sont dans la description, alors allez y jeter un coup d'œil et moi je vous dis à la prochaine !

Description

Une compétition internationale de badminton vécue de l’intérieur


Vous vous demandez à quoi ressemble une compétition de haut niveau en parasport, de l’intérieur ?


Dans cet épisode, je vous emmène avec moi à Dubaï, sur ma première compétition internationale de la saison.


Préparation, voyage, classification, stratégie de match, récupération, gestion des imprévus... Vous allez découvrir tout ce qu’on ne voit jamais à la télé. Car derrière chaque match, il y a une logistique millimétrée, des enjeux médicaux majeurs, et une vie d’athlète paralympique à gérer… même à l’autre bout du monde.


Au programme :

  • Comment on organise un tournoi à l’international

  • Le stress et les enjeux de la classification

  • Ce que change une nouvelle classe de handicap

  • L’impact des horaires de matchs sur toute la journée

  • La réalité de la récupération entre les matchs (spasticité, kiné, piscine…)

  • Pourquoi même en compétition, il faut gérer les réseaux sociaux, les visuels, les liens de streaming...

  • Et cette galère d’ordi cassé dans l’avion 😅


Un épisode sincère, immersif, parfois intense… pour toutes celles et ceux qui veulent comprendre les coulisses du sport paralympique...

ou du sport de haut niveau tout court.


🎧 À partager à tous les jeunes athlètes, passionnés de sport, ou curieux du handisport


***
Partenaire de l'épisode : la Maison Bizienne, chambre d'hôte de charme à Guérande. Pour réserver votre week end de rêve : https://www.maison-bizienne.fr/


***


🎙️ Pour suivre le podcast sur Instagram, et découvrir du contenu vidéo exclusif, interagir avec moi et poser vos questions qui pourront être abordées dans les futurs épisodes : https://www.instagram.com/paralympienne.podcast/


🏸 Pour me suivre dans mon quotidien de sportive de haut niveau, sur mes tournois internationaux et à l'entraînement : https://www.instagram.com/milena_surreau/



Pour les puristes : https://www.facebook.com/MilenaSurreau


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Avis aux professionnel, LinkedIn est encore le réseau ou je suis la plus active ! https://www.linkedin.com/in/milena-surreau/


Milena SURREAU


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Passionné de sport ? Curieux d'en connaître la face cachée ? Journal d'une parabadiste répond à toutes les questions que vous vous êtes toujours posées sur le sport de haut niveau. Bonjour et bienvenue dans l'épisode 20 de mon podcast Journal d'une parabadiste. Aujourd'hui, je vous emmène avec moi sur ma première compétition de l'année pour que vous puissiez découvrir tout l'envers du décor d'une compétition internationale. Combien de temps ça dure ? Qu'est-ce qu'on y fait ? Comment on gère les matchs, les récupérations ? Bref, le sport de haut niveau comme... Mais tout d'abord, cet épisode a été produit grâce à la Maison Bizienne. C'est une chambre d'hôte à Guérande, cette magnifique cité médiévale où j'ai grandi. Donc si vous prévoyez des vacances pour découvrir la Presqu'île, ces fameux marais salants, ces paysages aussi divers que sublimes, la Maison Bizienne, c'est vraiment le lieu pour votre hébergement. dans un coin calme de la ville, à littéralement deux pas de l'intramuros, avec un jardin bucolique, un spa, bref, tout ce qu'il faut pour passer un week-end ou des vacances de rêve. Le lien de réservation est dans la description de l'épisode, et maintenant je t'embarque avec moi à Dubaï. Alors déjà, avant de partir et d'être sur le tournoi, on va devoir l'organiser, donc première chose à savoir, la destination, et surtout combien d'heures de décalage horaire il y a. parce que ça va influencer notre jour de départ et le temps qu'on reste sur place, et donc aussi le budget. Là, une destination comme Dubaï, c'est assez facile parce qu'il n'y a que deux heures de décalage horaire, donc c'est vraiment rien. Il y a six heures d'avion depuis Paris, donc c'est pas un voyage trop lourd. Du coup, je pars la veille du premier entraînement officiel. Le premier entraînement officiel, généralement, il a lieu soit la veille de la compétition, soit deux jours avant. Donc on voit bien qu'on part vraiment très proche de la compète dans ces cas-là, parce que l'hébergement, c'est ce qui coûte le plus cher avec l'avion sur les compétitions. Donc on évite de s'étaler au maximum là-bas. Pour tout ce qui est budget de saison, organisation, etc., je vous invite à écouter l'épisode 4, 17 et 18 du podcast où je parle. Une fois que j'ai ma date de départ, je vais me pencher précisément sur les horaires des avions. en essayant au maximum de voyager deux nuits, parce que c'est comme ça que je récupère le mieux des voyages. Il faut aussi anticiper le voyage de chez moi à Paris, et donc là, une nouvelle question se pose. Est-ce que je fais tout le voyage d'un coup, avec soit un train et un avion la même journée, soit deux avions, ou est-ce que je coupe le voyage en deux, en dormant une nuit sur Paris, pour éviter les retards, le stress qui est lié, et un très long voyage dans les pattes en une journée ? Moi j'ai la chance d'avoir de la famille sur la région parisienne donc je peux y dormir facilement et sans frais. Donc la plupart du temps quand je voyage hors d'Europe je prends cette... Après la réservation du voyage en lui-même, j'ai encore une décision à prendre au niveau gestion financière. Je rentre pas dans les détails mais en gros est-ce que je passe le billet sur ma société parce que c'est un déplacement professionnel ou est-ce que je le passe en compte courant personnel si c'est la fédération qui me finance le tournoi ? Parce qu'on a la chance, nous, en para-badminton, c'est qu'on a une fédération qui nous apporte beaucoup de moyens. Donc j'ai des tournois que je finance moi-même, mais j'ai une majorité de tournois qui sont pris en charge par la fédération. Donc c'est vraiment super chouette, mais ça nécessite quand même de la gestion, de l'anticipation et du suivi. Parce que, comme je l'expliquais dans l'épisode 4, gérer une carrière de haut niveau, c'est ni plus ni moins que gérer une entreprise. avec ses objectifs, ses contraintes. Arrivé sur place, l'organisation du tournoi nous fournit des navettes qui vont nous mener à l'hôtel officiel du tournoi. Parfois, c'est très bien organisé. Parfois, on doit attendre des heures et des heures à l'aéroport, ce qui est vraiment très difficile pour la récupération et donc pour la perf. Donc, dans ces cas-là, il peut arriver de prendre la décision de prendre soi-même un taxi. Avant de continuer, je voudrais juste vous rappeler de vous abonner au podcast sur votre plateforme d'écoute et de laisser un avis parce que c'est ce qui me permet de toucher toujours plus de monde et que de plus en plus de fans de sport ou de personnes curieuses d'en apprendre plus sur le handicap puissent connaître Journal d'une parabadiste. Vraiment, merci à tous de prendre quelques secondes pour le faire et place maintenant à la fin. Ce tournoi était assez spécial pour moi parce que je repassais ce qu'on appelle la classification. Donc la classification, qu'est-ce que c'est pour faire court ? C'est le fait d'évaluer le handicap des athlètes et de les classer dans les classes de handicap pour que les compétitions soient équitables. Par exemple, en para-badminton, on ne va pas faire jouer un amputé de la main contre un amputé de la jambe. Donc pour mettre les athlètes dans les bonnes classes, on doit passer par cette... évaluation médicale. Si vous voulez en savoir plus sur la classification, j'ai fait un double épisode où j'en parle vraiment en détail, donc vous pouvez aller écouter les épisodes 4. Alors pourquoi je repassais ma classification si je jouais déjà dans une classe ? C'est tout simplement parce que mon handicap a évolué, vu que j'ai une maladie neurodégénérative, du coup j'ai demandé à être réévaluée pour être mise dans une classe qui correspond mieux à mon handicap. et que donc mes compétitions... Donc je passais la classification le lundi matin, c'est toujours très stressant comme moment, parce que ça va vraiment décider de la suite de ta carrière, et parfois de la suite de ta vie. Parce que si pour X ou Y raisons, le classificateur estime que tu ne rentres pas dans les critères de règlement du comité international paralympique, on peut te mettre non éligible. et donc que tu n'es pas ou plus le droit de concourir en sport paralympique. On peut te mettre dans une classe avec des handicaps moins importants que le tien si tu es mal évalué. Enfin, le processus de classification est vraiment très complexe, donc c'est toujours très stressant de devoir. Ta carrière paralympique peut s'arrêter sur... Pour ma part, ça s'est vraiment bien passé. Le classificateur m'avait déjà beaucoup vu jouer. ces dernières années et avait vu mon état se dégrader jusqu'au jeu donc j'ai pas eu de soucis à être reconnue comme SL3 donc la classe des handi. Et donc j'ai fait ma première apparition en tournoi international SL3 dans un beau tableau de huit joueuses. Alors ça peut paraître petit comme ça mais sur une année post-paralympique et sur un tableau féminin il y a parfois même pas assez de monde. pour faire une compétition, donc 8 joueuses dans ce contexte. C'est un beau tableau où on va jouer tous les jours, avec là notamment les numéro 3, numéro 4, numéro 7. J'ai hérité d'un tirage au sort assez avantageux, ce qui change beaucoup de mes dernières années. Ça fait du bien que la chance tourne un peu, avec dans ma poule la numéro 4 mondiale et deux nouvelles joueuses sur le circuit qui débutaient. mais montrait quand même un niveau intéressant. Pareil, au niveau de la planif des matchs, j'ai eu de la chance en jouant la joueuse la plus faible en premier, puis en montant d'un cran pour enfin affronter la numéro 4 mondiale le troisième jour. Ça m'a vraiment permis de monter en niveau de jeu crescendo et de bien pouvoir prendre mes marques sur ce nouveau terrain parce que du coup, ma nouvelle classification en SL3, ... Je joue déjà en mai sur demi-terrain et non plus sur un terrain de badminton normal. Donc ça chamboule pas mal au niveau des repères et surtout des tactiques à mettre en place. Donc pour une fois, on peut dire que le tirage au sort et le déroulé de la compétition m'a vraiment souri. Et je dois dire que ça fait... Alors comment ça se passe une journée de match ? On connaît notre horaire approximatif. En gros, il y a le planning de la journée du lendemain qui sort avec l'heure du début, et ensuite il faut compter le nombre, estimer la durée de jeu, et avec ça, on peut en déduire l'horaire. A partir de là, je vais vraiment construire ma journée autour de cet horaire. L'heure du réveil, du petit déjeuner, du repas du midi, l'heure à laquelle je prends la navette pour aller de l'hôtel à la salle de compétition, l'heure de mon échauffement, l'heure où je vais aller aux toilettes. Ça paraît peut-être un détail, ou alors vous vous dites, ouais, on s'en fout un peu du... Mais c'est un enjeu assez crucial chez beaucoup de... personnes handicapées parce que quand on a des paralysies dans les jambes ou de l'hypertonie, il faut savoir que la vessie c'est un muscle au même titre que tous les autres et donc les paralysies et l'hypertonie qu'on a dans les jambes peuvent toucher exactement de la même manière notre vessie ou nos sphincters. Donc c'est pas un détail et c'est pas quelque chose dont on se fiche, encore moins en sport paralympique, notamment quand on cherche la performance ultime parce que c'est vraiment un point... Après ça, on est appelé en chambre d'appel environ un quart d'heure avant notre match, donc c'est une pièce où tous les joueurs qui vont jouer doivent attendre. Il y a les arbitres, les juges de ligne, les personnes responsables de l'envoi des matchs. Là, on va vérifier nos maillots, qui respectent bien les règles au niveau des flocages du nom et du pays, des sponsors qui doivent respecter une taille et un nombre maximum, et que notre couleur de maillot est différente de celle de l'adversaire. Dès que ton cours est disponible, hop, on part en ligne avec les juges de ligne et l'arbitre pour rejoindre. Sur le terrain, on a le droit à quelques minutes d'échauffement avant de lancer le match et ensuite c'est parti. Après le match, moi je repars le plus vite possible de la salle pour aller récupérer. Parfois je regarde un peu mes adversaires jouer en attendant la navette parce que c'est toujours bien de pouvoir savoir ce qui nous attend dans les prochains matchs. Et ensuite à l'hôtel généralement je mange parce que j'ai super faim dans les heures qui suivent mes matchs. Puis une bonne douche bien chaude, ça c'est un moment crucial pour récupérer parce que j'ai énormément de spasticité. Donc en gros c'est les muscles super contractés. Donc la douche fait vraiment la différence sur la récup. Et même dans les hôtels où il y a une piscine, je vais à la piscine avant. Si je joue le matin, ou le midi, je fais une sieste l'après-midi. Quand je joue l'après-midi, j'essaye de tenir jusqu'au soir pour ne pas me décaler niveau sommeil et endormissement. Et je fais plutôt la sieste le matin. Après ça, la journée passe souvent très vite car la plupart du temps, je joue l'après-midi. Donc le repas du soir arrive à part en Espagne où c'est l'enfer parce qu'ils mangent super tard. Je vais dîner à 19h30 maximum et Merci. Après, même si j'essaye de limiter au maximum le travail pendant les compétitions, il y a toujours des choses à faire autour du sport. Gérer les réseaux sociaux, créer les visuels des résultats, annoncer les programmes, répondre aux questions, transmettre les liens de streaming quand les matchs sont diffusés, écrire et envoyer la newsletter. Ça, ça fait partie intégrante du job. Alors certains... ont des community managers et délèguent complètement mais pour ça il faut avoir des moyens et c'est pas forcément. A Dubaï j'ai eu en plus une grosse tuile, l'écran de mon ordinateur s'est cassé dans l'avion donc je me suis retrouvée sans possibilité de bosser avec l'ordi et ça a été super compliqué parce que j'ai vraiment beaucoup de mal à travailler depuis mon téléphone donc j'ai fait le strict minimum, ça m'a beaucoup frustrée et ça m'a aussi fait perdre pas mal de temps, mais l'adaptation constante est vraiment la clé. Les journées sont assez remplies et au final, on n'a pas forcément... Enfin, en tout cas, pour ma part, vu que je dors beaucoup, j'ai clairement... Et donc là, sur cette compétition, je suis sortie première de poule, ce qui m'a qualifiée pour les demi-finales. J'ai joué contre la numéro 7 mondiale et j'ai atteint la finale qui se déroule donc le dernier jour. J'ai eu un seul jour de repos dans la semaine entre les poules et la demi-finale. Sur ces journées, on essaye de faire un entraînement et aussi de se reposer pour récupérer au maximum. Donc cette semaine, j'ai été jusqu'au bout, mais quand je... perd avant, généralement moi j'essaye de changer mon billet d'avion et de repartir chez moi le plus vite possible pour perdre le moins de fatigue possible et récupérer au plus vite parce que les tournois c'est vraiment super énergivore avec mon autisme d'ailleurs si vous l'avez manqué je parle de tout ça dans l'épisode 5 du podcast. Donc pour ma part ça n'arrive jamais que je profite du voyage pour visiter parce que vraiment je déteste voyager ... Et le plus vite je suis à la maison, le mieux c'est. Mais en cas de défaite précoce, certains joueurs peuvent effectivement en profiter pour découvrir la culture. Après la finale, c'est quasi la partie la plus dure, l'attente de la remise des prix. Il faut attendre que tous les matchs soient finis, que la cérémonie soit mise en place. Et ensuite, en para, il n'y a pas qu'un seul podium. par catégorie d'épreuve, simple, double, etc. Il y a des podiums pour toutes les catégories, dans toutes les classes de handicap. Donc ça fait des dizaines de podiums. C'est souvent très long, surtout quand les hymnes des vainqueurs sont joués. Mais bon, qui dit cérémonie dit médaille, et c'est sûr que ça fait toujours plaisir d'être arrivé jusqu'au bout. Après ça, la journée n'est toujours pas terminée. Le dimanche, c'est vraiment la journée la plus longue et difficile parce qu'il y a le retour. La plupart du temps, on prend un vol après la cérémonie. Donc voilà, Dubaï s'achève avec un sentiment de pleine satisfaction pour moi. J'étais uniquement venue pour ma classification, sans autre attente. Et je repars au final avec une médaille d'argent et une victoire sur top 4 et top 7 mondial. Donc c'est vraiment satisfaisant. D'autant que la qualité de jeu était aussi au rendez-vous, ce qui est encore plus important que le résultat en lui-même au final sur un tournoi comme celui-ci. Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'à la fin. J'imagine donc que le contenu vous a plu, alors je compte sur vous pour le faire savoir autour de vous et vous abonner pour ne louper aucun épisode à venir. Tous les liens utiles sont dans la description, alors allez y jeter un coup d'œil et moi je vous dis à la prochaine !

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