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Enola Gay - Le bombardier qui a décimé le japon cover
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JUKEBOX

Enola Gay - Le bombardier qui a décimé le japon

Enola Gay - Le bombardier qui a décimé le japon

10min |07/08/2024
Play
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Description

Si les noms d'Enola gay, de Little Boy, de Bockscar et de Fatman ne vous disent rien,
JUKEBOX et la chanson d'OMD (Orchestral Manœuvre in the Dark) sortie en 1980, vont vous rafraîchir la mémoire.


https://youtu.be/d5XJ2GiR6Bo?si=rfWUKz7zWWR_K3t_


https://www.facebook.com/maria.canelferreiro

https://couvin.com/jukebox/

https://www.facebook.com/search/top?q=radio%20souvenir

https://www.facebook.com/search/top?q=music%20art%27up%20magasine


Influence musicale; influence chanson; Jukebox: évolution musicale; mémoire collective; histoire collective; voyage musical; chansons luttes; histoires chansons; anecdotes chansons musique; chansons émotions; chansons générations; chansons artistes emblématiques; chansons artistes iconiques; secrets chansons auteurs; transmission héritage musical; musique transmission mémoire; chansons paroles engagées; chansons générations; influence des chansons; anecdotes musique; artistes célèbres; chansons célèbres;


chansons et histoire; histoires fascinantes, histoire de la musique; musique et société; histoire des artistes; musique et mémoire; ; histoires en héritage; écrivain; écrivains; une chanson en histoire;



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Enolge est l'avion bombardier Boeing B-29 Super Fortress américain qui largue la bombe atomique sur Hiroshima à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'avion est nommé par le pilote Paul Tibbets en l'honneur de sa mère, Enolge Tibbets, et le 6 août 1945 à 8h15 du matin, au cours des dernières étapes de la Seconde Guerre mondiale, Enolge devient le premier avion à larguer une bombe atomique sur une cible civile. La bombe de 4 tonnes et demie nommée Little Boy, qui touche la ville d'Hiroshima au Japon et ses 350 000 habitants, cause des destructions sans précédent et la mort de 70 000 personnes dans la déflagration. Ce chiffre va doubler dans les mois à venir. Le cœur nucléaire de la bombe en uranium-235 ne fait pourtant pas plus de 140 grammes. La chute de la bombe n'a duré que 43 secondes. Pendant ce temps, Enolgué doit s'éloigner de 13 kilomètres sous peine d'être détruit par la déflagration. À 580 mètres du sol, les capteurs de Little Boy déclenchent les explosifs qui provoquent la réaction nucléaire en chaîne. On aveugle ceux qui le regardent sans protection et dans un rayon de 3 km, tout est désintégré. A l'épicentre, la chaleur atteint 6000 degrés. La chaleur dilate l'air et cause une surpression. Le souffle de la bombe se répand à 800 km heure. La pression s'effondre au centre, inversant le flux d'air. Le champignon atteint 15 000 mètres de haut et est chargé de poussière radioactive qui retombe sur les survivants en pluie noire. La ville est instantanément rayée de la carte. Et légalement, ceci n'est même pas encore un crime de guerre. Il faudra attendre 1949 et la 4e Convention de Genève pour que les civils soient protégés par la loi en temps de guerre. Le but de ce largage est de briser l'esprit de résistance du Japon, le briser psychologiquement, afin d'obtenir sa rédition sans condition. Mais le Japon ne se rend pas. Alors, Eneloguet décolle à nouveau le 9 août 1945, comme avion de reconnaissance cette fois, et participe à la seconde attaque atomique, le bombardement de Kokura. Mais une couverture nuageuse défavorable sur cette ville entraîne un changement de cible à la dernière minute. À la place, c'est Nagasaki qui est bombardé par le Boeing Boxcar, un autre B-29, ce qui larguera Fatman, la seconde bombe au plutonium, celle-là. La bombe la plus puissante des deux. Et le 15 août 1945, dans une allocution radiodiffusée, l'empereur Hirohito annonce aux alliés la reddition du Japon qui mettra fin à la guerre du Pacifique. Vous savez, cette guerre débutait le 7 décembre 1941 à 7h48 par l'attaque de Pearl Harbor, la base navale américaine d'Hawaii.

  • Speaker #1

    Le 15 août, le Japon tout entier se rassembla devant les postes de radio publique. Presque tous s'attendaient à ce que l'empereur en appelle à la mort honorable des 100 millions de japonais, autrement dit le combat jusqu'au sacrifice suprême contre l'envahisseur.

  • Speaker #2

    Et c'est alors que retentit une voix inconnue de tous, pas étrange, très lente et, fait encore plus incroyable, complètement incompréhensible. Car depuis plus de 1000 ans, l'empereur du Japon utilisait une langue cérémoniale et archaïque que personne ne comprenait.

  • Speaker #0

    En réalité, les États-Unis ne disposaient que de deux bombes. Si le Japon l'avait su, il est probable qu'il n'aurait jamais capitulé. En août 1939, deux physiciens américains rédigent un courrier adressé au président américain Franklin Roosevelt pour l'informer que des avancées scientifiques récentes permettent d'envisager la réalisation de bombes d'un nouveau type extrêmement puissant. Certains indices donnent à penser que l'Allemagne serait parvenue aux mêmes conclusions. C'est la lettre Einstein-Zilla, le même Einstein qui avait fui l'Allemagne en 1933, alors qu'Hitler s'emparait du pouvoir.

  • Speaker #3

    C'est ainsi qu'en 1939 démarre modestement d'abord le projet Manhattan.

  • Speaker #0

    Mais celui-ci finira par employer plus de 130 000 personnes et coûtera près de 2 milliards de dollars américains en 1945, soit 1% du PIB américain de cette année-là. L'Allemagne vaincue, les Américains vont récupérer des documents, des équipements et surtout des scientifiques allemands avant l'entrée des Soviétiques en Allemagne. L'étude de ces documents démontrera que l'Allemagne n'aurait pas pu produire de bombes nucléaires avant plusieurs années. Voilà comment les États-Unis deviendront la première puissance nucléaire de l'histoire. Depuis, huit autres pays se sont dotés de l'arme nucléaire. Einstein, lui, ne se pardonnera jamais d'avoir contribué à ce projet. En 1955, à l'âge de 76 ans, il dira J'ai fait une grande erreur lorsque j'ai signé cette lettre. Depuis 2003, l'avion hénologué Restauré est exposé dans une annexe de l'aéroport international de Washington-Doulesse. Je ne résiste pas à l'envie de vous raconter l'histoire de Tsutomu Yamaguchi. Tsutomu Yamaguchi est japonais. Il est ingénieur au chantier naval. Il travaille pour Mitsubishi, une entreprise qui développe des pétroliers. En août 1945, il est à Hiroshima pour affaires. Il a 29 ans et le 6 août 1945, jour du largage de la première bombe atomique de l'histoire de l'humanité par Enola Gay, ce jour-là, il quitte Hiroshima pour rentrer chez lui. Mais alors qu'il est sur le chemin de la gare, la bombe touche le sol à 3 km de là. Il perd connaissance. Il est... temporairement sourd et aveugle, ses bras et une partie de son visage sont brûlés au troisième degré. Tsutomu racontera plus tard qu'il a vu l'engin tomber. Lorsqu'il revient à lui, il ouvre les yeux sur une scène apocalyptique. Mais à la différence de 70 000 victimes, Tsutomu ne rend pas son dernier souffle ce jour-là. Il passe la nuit dans un abri de fortune avec d'autres rescapés. Le lendemain, il rentre chez lui. Deux jours plus tard, le 9 août 1945, le temps est nuageux sur Kokura. À peine remis de ses blessures, Tsutomu Yamaguchi reprend le travail au chantier naval de Nagasaki. Il est occupé de raconter à ses collègues le drame dont il a été le témoin et la victime trois jours plus tôt, lorsque la deuxième bombe nucléaire américaine vient frapper le Japon. Là encore, Tsutomu se trouve à trois kilomètres de l'épicentre. J'ai cru que le nuage en forme de champignon m'avait suivi jusqu'ici racontera-t-il plus tard. Après cette seconde attaque nucléaire américaine qui décime plusieurs dizaines de milliers de personnes, Tsutomu ne vit plus. Il survit. Il se mûre dans le silence. Tout le reste de sa vie, il va souffrir de blessures physiques et psychologiques. Sa femme et son premier fils meurent de cancer généralisé, sans doute lié aux radiations. En 2005, la mort de son deuxième fils, des mêmes causes, le révolte. Tsutomu sort alors du silence après plus d'un demi-siècle. A 89 ans, Tsutomu Yamaguchi part en croisade contre le nucléaire. Il écrit un livre, Nagasaki Hiroshima deux fois atomisé. Il se rend dans les lycées pour transmettre la mémoire de cette horreur aux jeunes générations. Il va à la tribune de l'ONU en 2006 pour y lancer un appel à l'abolition des armes nucléaires. Il fait l'objet d'un film de James Cameron qu'il rencontre. Ma mission est... terminé, déclarera-t-il à l'issue de cette rencontre. Il a été reconnu Ibakusha, survivant de la bombe pour le bombardement de Nagasaki. Mais il faudra 53 ans au gouvernement japonais pour reconnaître qu'il était également une victime de celui d'Hiroshima. Il est d'ailleurs la seule personne à avoir été reconnue comme ayant survécu au double bombardement atomique d'Hiroshima et de Nagasaki. Tsutomu était au mauvais endroit au mauvais moment deux fois de suite. Vous n'écouterez plus jamais la chanson d'orchestral manœuvre In The Dark et Null Gay. De la même manière à présent. Pour des raisons de droit d'auteur, je ne peux pas partager l'intégrale des morceaux dans ce podcast, alors je vous invite à aller les découvrir par vous-même. Lisez les textes et les traductions, soyez curieux. Merci du soutien que vous m'apportez en vous abonnant à ma chaîne. Vous assurez ainsi un juste équilibre entre le donner et le recevoir. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à partager mes podcasts avec votre communauté, vos amis, vos followers, pour que davantage de monde en profite. Je vous embrasse et à tout bientôt pour une autre histoire en musique sur Jukebox.

  • Speaker #3

    Jukebox !

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Si les noms d'Enola gay, de Little Boy, de Bockscar et de Fatman ne vous disent rien,
JUKEBOX et la chanson d'OMD (Orchestral Manœuvre in the Dark) sortie en 1980, vont vous rafraîchir la mémoire.


https://youtu.be/d5XJ2GiR6Bo?si=rfWUKz7zWWR_K3t_


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Influence musicale; influence chanson; Jukebox: évolution musicale; mémoire collective; histoire collective; voyage musical; chansons luttes; histoires chansons; anecdotes chansons musique; chansons émotions; chansons générations; chansons artistes emblématiques; chansons artistes iconiques; secrets chansons auteurs; transmission héritage musical; musique transmission mémoire; chansons paroles engagées; chansons générations; influence des chansons; anecdotes musique; artistes célèbres; chansons célèbres;


chansons et histoire; histoires fascinantes, histoire de la musique; musique et société; histoire des artistes; musique et mémoire; ; histoires en héritage; écrivain; écrivains; une chanson en histoire;



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Transcription

  • Speaker #0

    Enolge est l'avion bombardier Boeing B-29 Super Fortress américain qui largue la bombe atomique sur Hiroshima à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'avion est nommé par le pilote Paul Tibbets en l'honneur de sa mère, Enolge Tibbets, et le 6 août 1945 à 8h15 du matin, au cours des dernières étapes de la Seconde Guerre mondiale, Enolge devient le premier avion à larguer une bombe atomique sur une cible civile. La bombe de 4 tonnes et demie nommée Little Boy, qui touche la ville d'Hiroshima au Japon et ses 350 000 habitants, cause des destructions sans précédent et la mort de 70 000 personnes dans la déflagration. Ce chiffre va doubler dans les mois à venir. Le cœur nucléaire de la bombe en uranium-235 ne fait pourtant pas plus de 140 grammes. La chute de la bombe n'a duré que 43 secondes. Pendant ce temps, Enolgué doit s'éloigner de 13 kilomètres sous peine d'être détruit par la déflagration. À 580 mètres du sol, les capteurs de Little Boy déclenchent les explosifs qui provoquent la réaction nucléaire en chaîne. On aveugle ceux qui le regardent sans protection et dans un rayon de 3 km, tout est désintégré. A l'épicentre, la chaleur atteint 6000 degrés. La chaleur dilate l'air et cause une surpression. Le souffle de la bombe se répand à 800 km heure. La pression s'effondre au centre, inversant le flux d'air. Le champignon atteint 15 000 mètres de haut et est chargé de poussière radioactive qui retombe sur les survivants en pluie noire. La ville est instantanément rayée de la carte. Et légalement, ceci n'est même pas encore un crime de guerre. Il faudra attendre 1949 et la 4e Convention de Genève pour que les civils soient protégés par la loi en temps de guerre. Le but de ce largage est de briser l'esprit de résistance du Japon, le briser psychologiquement, afin d'obtenir sa rédition sans condition. Mais le Japon ne se rend pas. Alors, Eneloguet décolle à nouveau le 9 août 1945, comme avion de reconnaissance cette fois, et participe à la seconde attaque atomique, le bombardement de Kokura. Mais une couverture nuageuse défavorable sur cette ville entraîne un changement de cible à la dernière minute. À la place, c'est Nagasaki qui est bombardé par le Boeing Boxcar, un autre B-29, ce qui larguera Fatman, la seconde bombe au plutonium, celle-là. La bombe la plus puissante des deux. Et le 15 août 1945, dans une allocution radiodiffusée, l'empereur Hirohito annonce aux alliés la reddition du Japon qui mettra fin à la guerre du Pacifique. Vous savez, cette guerre débutait le 7 décembre 1941 à 7h48 par l'attaque de Pearl Harbor, la base navale américaine d'Hawaii.

  • Speaker #1

    Le 15 août, le Japon tout entier se rassembla devant les postes de radio publique. Presque tous s'attendaient à ce que l'empereur en appelle à la mort honorable des 100 millions de japonais, autrement dit le combat jusqu'au sacrifice suprême contre l'envahisseur.

  • Speaker #2

    Et c'est alors que retentit une voix inconnue de tous, pas étrange, très lente et, fait encore plus incroyable, complètement incompréhensible. Car depuis plus de 1000 ans, l'empereur du Japon utilisait une langue cérémoniale et archaïque que personne ne comprenait.

  • Speaker #0

    En réalité, les États-Unis ne disposaient que de deux bombes. Si le Japon l'avait su, il est probable qu'il n'aurait jamais capitulé. En août 1939, deux physiciens américains rédigent un courrier adressé au président américain Franklin Roosevelt pour l'informer que des avancées scientifiques récentes permettent d'envisager la réalisation de bombes d'un nouveau type extrêmement puissant. Certains indices donnent à penser que l'Allemagne serait parvenue aux mêmes conclusions. C'est la lettre Einstein-Zilla, le même Einstein qui avait fui l'Allemagne en 1933, alors qu'Hitler s'emparait du pouvoir.

  • Speaker #3

    C'est ainsi qu'en 1939 démarre modestement d'abord le projet Manhattan.

  • Speaker #0

    Mais celui-ci finira par employer plus de 130 000 personnes et coûtera près de 2 milliards de dollars américains en 1945, soit 1% du PIB américain de cette année-là. L'Allemagne vaincue, les Américains vont récupérer des documents, des équipements et surtout des scientifiques allemands avant l'entrée des Soviétiques en Allemagne. L'étude de ces documents démontrera que l'Allemagne n'aurait pas pu produire de bombes nucléaires avant plusieurs années. Voilà comment les États-Unis deviendront la première puissance nucléaire de l'histoire. Depuis, huit autres pays se sont dotés de l'arme nucléaire. Einstein, lui, ne se pardonnera jamais d'avoir contribué à ce projet. En 1955, à l'âge de 76 ans, il dira J'ai fait une grande erreur lorsque j'ai signé cette lettre. Depuis 2003, l'avion hénologué Restauré est exposé dans une annexe de l'aéroport international de Washington-Doulesse. Je ne résiste pas à l'envie de vous raconter l'histoire de Tsutomu Yamaguchi. Tsutomu Yamaguchi est japonais. Il est ingénieur au chantier naval. Il travaille pour Mitsubishi, une entreprise qui développe des pétroliers. En août 1945, il est à Hiroshima pour affaires. Il a 29 ans et le 6 août 1945, jour du largage de la première bombe atomique de l'histoire de l'humanité par Enola Gay, ce jour-là, il quitte Hiroshima pour rentrer chez lui. Mais alors qu'il est sur le chemin de la gare, la bombe touche le sol à 3 km de là. Il perd connaissance. Il est... temporairement sourd et aveugle, ses bras et une partie de son visage sont brûlés au troisième degré. Tsutomu racontera plus tard qu'il a vu l'engin tomber. Lorsqu'il revient à lui, il ouvre les yeux sur une scène apocalyptique. Mais à la différence de 70 000 victimes, Tsutomu ne rend pas son dernier souffle ce jour-là. Il passe la nuit dans un abri de fortune avec d'autres rescapés. Le lendemain, il rentre chez lui. Deux jours plus tard, le 9 août 1945, le temps est nuageux sur Kokura. À peine remis de ses blessures, Tsutomu Yamaguchi reprend le travail au chantier naval de Nagasaki. Il est occupé de raconter à ses collègues le drame dont il a été le témoin et la victime trois jours plus tôt, lorsque la deuxième bombe nucléaire américaine vient frapper le Japon. Là encore, Tsutomu se trouve à trois kilomètres de l'épicentre. J'ai cru que le nuage en forme de champignon m'avait suivi jusqu'ici racontera-t-il plus tard. Après cette seconde attaque nucléaire américaine qui décime plusieurs dizaines de milliers de personnes, Tsutomu ne vit plus. Il survit. Il se mûre dans le silence. Tout le reste de sa vie, il va souffrir de blessures physiques et psychologiques. Sa femme et son premier fils meurent de cancer généralisé, sans doute lié aux radiations. En 2005, la mort de son deuxième fils, des mêmes causes, le révolte. Tsutomu sort alors du silence après plus d'un demi-siècle. A 89 ans, Tsutomu Yamaguchi part en croisade contre le nucléaire. Il écrit un livre, Nagasaki Hiroshima deux fois atomisé. Il se rend dans les lycées pour transmettre la mémoire de cette horreur aux jeunes générations. Il va à la tribune de l'ONU en 2006 pour y lancer un appel à l'abolition des armes nucléaires. Il fait l'objet d'un film de James Cameron qu'il rencontre. Ma mission est... terminé, déclarera-t-il à l'issue de cette rencontre. Il a été reconnu Ibakusha, survivant de la bombe pour le bombardement de Nagasaki. Mais il faudra 53 ans au gouvernement japonais pour reconnaître qu'il était également une victime de celui d'Hiroshima. Il est d'ailleurs la seule personne à avoir été reconnue comme ayant survécu au double bombardement atomique d'Hiroshima et de Nagasaki. Tsutomu était au mauvais endroit au mauvais moment deux fois de suite. Vous n'écouterez plus jamais la chanson d'orchestral manœuvre In The Dark et Null Gay. De la même manière à présent. Pour des raisons de droit d'auteur, je ne peux pas partager l'intégrale des morceaux dans ce podcast, alors je vous invite à aller les découvrir par vous-même. Lisez les textes et les traductions, soyez curieux. Merci du soutien que vous m'apportez en vous abonnant à ma chaîne. Vous assurez ainsi un juste équilibre entre le donner et le recevoir. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à partager mes podcasts avec votre communauté, vos amis, vos followers, pour que davantage de monde en profite. Je vous embrasse et à tout bientôt pour une autre histoire en musique sur Jukebox.

  • Speaker #3

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Si les noms d'Enola gay, de Little Boy, de Bockscar et de Fatman ne vous disent rien,
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https://youtu.be/d5XJ2GiR6Bo?si=rfWUKz7zWWR_K3t_


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Influence musicale; influence chanson; Jukebox: évolution musicale; mémoire collective; histoire collective; voyage musical; chansons luttes; histoires chansons; anecdotes chansons musique; chansons émotions; chansons générations; chansons artistes emblématiques; chansons artistes iconiques; secrets chansons auteurs; transmission héritage musical; musique transmission mémoire; chansons paroles engagées; chansons générations; influence des chansons; anecdotes musique; artistes célèbres; chansons célèbres;


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  • Speaker #0

    Enolge est l'avion bombardier Boeing B-29 Super Fortress américain qui largue la bombe atomique sur Hiroshima à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'avion est nommé par le pilote Paul Tibbets en l'honneur de sa mère, Enolge Tibbets, et le 6 août 1945 à 8h15 du matin, au cours des dernières étapes de la Seconde Guerre mondiale, Enolge devient le premier avion à larguer une bombe atomique sur une cible civile. La bombe de 4 tonnes et demie nommée Little Boy, qui touche la ville d'Hiroshima au Japon et ses 350 000 habitants, cause des destructions sans précédent et la mort de 70 000 personnes dans la déflagration. Ce chiffre va doubler dans les mois à venir. Le cœur nucléaire de la bombe en uranium-235 ne fait pourtant pas plus de 140 grammes. La chute de la bombe n'a duré que 43 secondes. Pendant ce temps, Enolgué doit s'éloigner de 13 kilomètres sous peine d'être détruit par la déflagration. À 580 mètres du sol, les capteurs de Little Boy déclenchent les explosifs qui provoquent la réaction nucléaire en chaîne. On aveugle ceux qui le regardent sans protection et dans un rayon de 3 km, tout est désintégré. A l'épicentre, la chaleur atteint 6000 degrés. La chaleur dilate l'air et cause une surpression. Le souffle de la bombe se répand à 800 km heure. La pression s'effondre au centre, inversant le flux d'air. Le champignon atteint 15 000 mètres de haut et est chargé de poussière radioactive qui retombe sur les survivants en pluie noire. La ville est instantanément rayée de la carte. Et légalement, ceci n'est même pas encore un crime de guerre. Il faudra attendre 1949 et la 4e Convention de Genève pour que les civils soient protégés par la loi en temps de guerre. Le but de ce largage est de briser l'esprit de résistance du Japon, le briser psychologiquement, afin d'obtenir sa rédition sans condition. Mais le Japon ne se rend pas. Alors, Eneloguet décolle à nouveau le 9 août 1945, comme avion de reconnaissance cette fois, et participe à la seconde attaque atomique, le bombardement de Kokura. Mais une couverture nuageuse défavorable sur cette ville entraîne un changement de cible à la dernière minute. À la place, c'est Nagasaki qui est bombardé par le Boeing Boxcar, un autre B-29, ce qui larguera Fatman, la seconde bombe au plutonium, celle-là. La bombe la plus puissante des deux. Et le 15 août 1945, dans une allocution radiodiffusée, l'empereur Hirohito annonce aux alliés la reddition du Japon qui mettra fin à la guerre du Pacifique. Vous savez, cette guerre débutait le 7 décembre 1941 à 7h48 par l'attaque de Pearl Harbor, la base navale américaine d'Hawaii.

  • Speaker #1

    Le 15 août, le Japon tout entier se rassembla devant les postes de radio publique. Presque tous s'attendaient à ce que l'empereur en appelle à la mort honorable des 100 millions de japonais, autrement dit le combat jusqu'au sacrifice suprême contre l'envahisseur.

  • Speaker #2

    Et c'est alors que retentit une voix inconnue de tous, pas étrange, très lente et, fait encore plus incroyable, complètement incompréhensible. Car depuis plus de 1000 ans, l'empereur du Japon utilisait une langue cérémoniale et archaïque que personne ne comprenait.

  • Speaker #0

    En réalité, les États-Unis ne disposaient que de deux bombes. Si le Japon l'avait su, il est probable qu'il n'aurait jamais capitulé. En août 1939, deux physiciens américains rédigent un courrier adressé au président américain Franklin Roosevelt pour l'informer que des avancées scientifiques récentes permettent d'envisager la réalisation de bombes d'un nouveau type extrêmement puissant. Certains indices donnent à penser que l'Allemagne serait parvenue aux mêmes conclusions. C'est la lettre Einstein-Zilla, le même Einstein qui avait fui l'Allemagne en 1933, alors qu'Hitler s'emparait du pouvoir.

  • Speaker #3

    C'est ainsi qu'en 1939 démarre modestement d'abord le projet Manhattan.

  • Speaker #0

    Mais celui-ci finira par employer plus de 130 000 personnes et coûtera près de 2 milliards de dollars américains en 1945, soit 1% du PIB américain de cette année-là. L'Allemagne vaincue, les Américains vont récupérer des documents, des équipements et surtout des scientifiques allemands avant l'entrée des Soviétiques en Allemagne. L'étude de ces documents démontrera que l'Allemagne n'aurait pas pu produire de bombes nucléaires avant plusieurs années. Voilà comment les États-Unis deviendront la première puissance nucléaire de l'histoire. Depuis, huit autres pays se sont dotés de l'arme nucléaire. Einstein, lui, ne se pardonnera jamais d'avoir contribué à ce projet. En 1955, à l'âge de 76 ans, il dira J'ai fait une grande erreur lorsque j'ai signé cette lettre. Depuis 2003, l'avion hénologué Restauré est exposé dans une annexe de l'aéroport international de Washington-Doulesse. Je ne résiste pas à l'envie de vous raconter l'histoire de Tsutomu Yamaguchi. Tsutomu Yamaguchi est japonais. Il est ingénieur au chantier naval. Il travaille pour Mitsubishi, une entreprise qui développe des pétroliers. En août 1945, il est à Hiroshima pour affaires. Il a 29 ans et le 6 août 1945, jour du largage de la première bombe atomique de l'histoire de l'humanité par Enola Gay, ce jour-là, il quitte Hiroshima pour rentrer chez lui. Mais alors qu'il est sur le chemin de la gare, la bombe touche le sol à 3 km de là. Il perd connaissance. Il est... temporairement sourd et aveugle, ses bras et une partie de son visage sont brûlés au troisième degré. Tsutomu racontera plus tard qu'il a vu l'engin tomber. Lorsqu'il revient à lui, il ouvre les yeux sur une scène apocalyptique. Mais à la différence de 70 000 victimes, Tsutomu ne rend pas son dernier souffle ce jour-là. Il passe la nuit dans un abri de fortune avec d'autres rescapés. Le lendemain, il rentre chez lui. Deux jours plus tard, le 9 août 1945, le temps est nuageux sur Kokura. À peine remis de ses blessures, Tsutomu Yamaguchi reprend le travail au chantier naval de Nagasaki. Il est occupé de raconter à ses collègues le drame dont il a été le témoin et la victime trois jours plus tôt, lorsque la deuxième bombe nucléaire américaine vient frapper le Japon. Là encore, Tsutomu se trouve à trois kilomètres de l'épicentre. J'ai cru que le nuage en forme de champignon m'avait suivi jusqu'ici racontera-t-il plus tard. Après cette seconde attaque nucléaire américaine qui décime plusieurs dizaines de milliers de personnes, Tsutomu ne vit plus. Il survit. Il se mûre dans le silence. Tout le reste de sa vie, il va souffrir de blessures physiques et psychologiques. Sa femme et son premier fils meurent de cancer généralisé, sans doute lié aux radiations. En 2005, la mort de son deuxième fils, des mêmes causes, le révolte. Tsutomu sort alors du silence après plus d'un demi-siècle. A 89 ans, Tsutomu Yamaguchi part en croisade contre le nucléaire. Il écrit un livre, Nagasaki Hiroshima deux fois atomisé. Il se rend dans les lycées pour transmettre la mémoire de cette horreur aux jeunes générations. Il va à la tribune de l'ONU en 2006 pour y lancer un appel à l'abolition des armes nucléaires. Il fait l'objet d'un film de James Cameron qu'il rencontre. Ma mission est... terminé, déclarera-t-il à l'issue de cette rencontre. Il a été reconnu Ibakusha, survivant de la bombe pour le bombardement de Nagasaki. Mais il faudra 53 ans au gouvernement japonais pour reconnaître qu'il était également une victime de celui d'Hiroshima. Il est d'ailleurs la seule personne à avoir été reconnue comme ayant survécu au double bombardement atomique d'Hiroshima et de Nagasaki. Tsutomu était au mauvais endroit au mauvais moment deux fois de suite. Vous n'écouterez plus jamais la chanson d'orchestral manœuvre In The Dark et Null Gay. De la même manière à présent. Pour des raisons de droit d'auteur, je ne peux pas partager l'intégrale des morceaux dans ce podcast, alors je vous invite à aller les découvrir par vous-même. Lisez les textes et les traductions, soyez curieux. Merci du soutien que vous m'apportez en vous abonnant à ma chaîne. Vous assurez ainsi un juste équilibre entre le donner et le recevoir. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à partager mes podcasts avec votre communauté, vos amis, vos followers, pour que davantage de monde en profite. Je vous embrasse et à tout bientôt pour une autre histoire en musique sur Jukebox.

  • Speaker #3

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Si les noms d'Enola gay, de Little Boy, de Bockscar et de Fatman ne vous disent rien,
JUKEBOX et la chanson d'OMD (Orchestral Manœuvre in the Dark) sortie en 1980, vont vous rafraîchir la mémoire.


https://youtu.be/d5XJ2GiR6Bo?si=rfWUKz7zWWR_K3t_


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Influence musicale; influence chanson; Jukebox: évolution musicale; mémoire collective; histoire collective; voyage musical; chansons luttes; histoires chansons; anecdotes chansons musique; chansons émotions; chansons générations; chansons artistes emblématiques; chansons artistes iconiques; secrets chansons auteurs; transmission héritage musical; musique transmission mémoire; chansons paroles engagées; chansons générations; influence des chansons; anecdotes musique; artistes célèbres; chansons célèbres;


chansons et histoire; histoires fascinantes, histoire de la musique; musique et société; histoire des artistes; musique et mémoire; ; histoires en héritage; écrivain; écrivains; une chanson en histoire;



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  • Speaker #0

    Enolge est l'avion bombardier Boeing B-29 Super Fortress américain qui largue la bombe atomique sur Hiroshima à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'avion est nommé par le pilote Paul Tibbets en l'honneur de sa mère, Enolge Tibbets, et le 6 août 1945 à 8h15 du matin, au cours des dernières étapes de la Seconde Guerre mondiale, Enolge devient le premier avion à larguer une bombe atomique sur une cible civile. La bombe de 4 tonnes et demie nommée Little Boy, qui touche la ville d'Hiroshima au Japon et ses 350 000 habitants, cause des destructions sans précédent et la mort de 70 000 personnes dans la déflagration. Ce chiffre va doubler dans les mois à venir. Le cœur nucléaire de la bombe en uranium-235 ne fait pourtant pas plus de 140 grammes. La chute de la bombe n'a duré que 43 secondes. Pendant ce temps, Enolgué doit s'éloigner de 13 kilomètres sous peine d'être détruit par la déflagration. À 580 mètres du sol, les capteurs de Little Boy déclenchent les explosifs qui provoquent la réaction nucléaire en chaîne. On aveugle ceux qui le regardent sans protection et dans un rayon de 3 km, tout est désintégré. A l'épicentre, la chaleur atteint 6000 degrés. La chaleur dilate l'air et cause une surpression. Le souffle de la bombe se répand à 800 km heure. La pression s'effondre au centre, inversant le flux d'air. Le champignon atteint 15 000 mètres de haut et est chargé de poussière radioactive qui retombe sur les survivants en pluie noire. La ville est instantanément rayée de la carte. Et légalement, ceci n'est même pas encore un crime de guerre. Il faudra attendre 1949 et la 4e Convention de Genève pour que les civils soient protégés par la loi en temps de guerre. Le but de ce largage est de briser l'esprit de résistance du Japon, le briser psychologiquement, afin d'obtenir sa rédition sans condition. Mais le Japon ne se rend pas. Alors, Eneloguet décolle à nouveau le 9 août 1945, comme avion de reconnaissance cette fois, et participe à la seconde attaque atomique, le bombardement de Kokura. Mais une couverture nuageuse défavorable sur cette ville entraîne un changement de cible à la dernière minute. À la place, c'est Nagasaki qui est bombardé par le Boeing Boxcar, un autre B-29, ce qui larguera Fatman, la seconde bombe au plutonium, celle-là. La bombe la plus puissante des deux. Et le 15 août 1945, dans une allocution radiodiffusée, l'empereur Hirohito annonce aux alliés la reddition du Japon qui mettra fin à la guerre du Pacifique. Vous savez, cette guerre débutait le 7 décembre 1941 à 7h48 par l'attaque de Pearl Harbor, la base navale américaine d'Hawaii.

  • Speaker #1

    Le 15 août, le Japon tout entier se rassembla devant les postes de radio publique. Presque tous s'attendaient à ce que l'empereur en appelle à la mort honorable des 100 millions de japonais, autrement dit le combat jusqu'au sacrifice suprême contre l'envahisseur.

  • Speaker #2

    Et c'est alors que retentit une voix inconnue de tous, pas étrange, très lente et, fait encore plus incroyable, complètement incompréhensible. Car depuis plus de 1000 ans, l'empereur du Japon utilisait une langue cérémoniale et archaïque que personne ne comprenait.

  • Speaker #0

    En réalité, les États-Unis ne disposaient que de deux bombes. Si le Japon l'avait su, il est probable qu'il n'aurait jamais capitulé. En août 1939, deux physiciens américains rédigent un courrier adressé au président américain Franklin Roosevelt pour l'informer que des avancées scientifiques récentes permettent d'envisager la réalisation de bombes d'un nouveau type extrêmement puissant. Certains indices donnent à penser que l'Allemagne serait parvenue aux mêmes conclusions. C'est la lettre Einstein-Zilla, le même Einstein qui avait fui l'Allemagne en 1933, alors qu'Hitler s'emparait du pouvoir.

  • Speaker #3

    C'est ainsi qu'en 1939 démarre modestement d'abord le projet Manhattan.

  • Speaker #0

    Mais celui-ci finira par employer plus de 130 000 personnes et coûtera près de 2 milliards de dollars américains en 1945, soit 1% du PIB américain de cette année-là. L'Allemagne vaincue, les Américains vont récupérer des documents, des équipements et surtout des scientifiques allemands avant l'entrée des Soviétiques en Allemagne. L'étude de ces documents démontrera que l'Allemagne n'aurait pas pu produire de bombes nucléaires avant plusieurs années. Voilà comment les États-Unis deviendront la première puissance nucléaire de l'histoire. Depuis, huit autres pays se sont dotés de l'arme nucléaire. Einstein, lui, ne se pardonnera jamais d'avoir contribué à ce projet. En 1955, à l'âge de 76 ans, il dira J'ai fait une grande erreur lorsque j'ai signé cette lettre. Depuis 2003, l'avion hénologué Restauré est exposé dans une annexe de l'aéroport international de Washington-Doulesse. Je ne résiste pas à l'envie de vous raconter l'histoire de Tsutomu Yamaguchi. Tsutomu Yamaguchi est japonais. Il est ingénieur au chantier naval. Il travaille pour Mitsubishi, une entreprise qui développe des pétroliers. En août 1945, il est à Hiroshima pour affaires. Il a 29 ans et le 6 août 1945, jour du largage de la première bombe atomique de l'histoire de l'humanité par Enola Gay, ce jour-là, il quitte Hiroshima pour rentrer chez lui. Mais alors qu'il est sur le chemin de la gare, la bombe touche le sol à 3 km de là. Il perd connaissance. Il est... temporairement sourd et aveugle, ses bras et une partie de son visage sont brûlés au troisième degré. Tsutomu racontera plus tard qu'il a vu l'engin tomber. Lorsqu'il revient à lui, il ouvre les yeux sur une scène apocalyptique. Mais à la différence de 70 000 victimes, Tsutomu ne rend pas son dernier souffle ce jour-là. Il passe la nuit dans un abri de fortune avec d'autres rescapés. Le lendemain, il rentre chez lui. Deux jours plus tard, le 9 août 1945, le temps est nuageux sur Kokura. À peine remis de ses blessures, Tsutomu Yamaguchi reprend le travail au chantier naval de Nagasaki. Il est occupé de raconter à ses collègues le drame dont il a été le témoin et la victime trois jours plus tôt, lorsque la deuxième bombe nucléaire américaine vient frapper le Japon. Là encore, Tsutomu se trouve à trois kilomètres de l'épicentre. J'ai cru que le nuage en forme de champignon m'avait suivi jusqu'ici racontera-t-il plus tard. Après cette seconde attaque nucléaire américaine qui décime plusieurs dizaines de milliers de personnes, Tsutomu ne vit plus. Il survit. Il se mûre dans le silence. Tout le reste de sa vie, il va souffrir de blessures physiques et psychologiques. Sa femme et son premier fils meurent de cancer généralisé, sans doute lié aux radiations. En 2005, la mort de son deuxième fils, des mêmes causes, le révolte. Tsutomu sort alors du silence après plus d'un demi-siècle. A 89 ans, Tsutomu Yamaguchi part en croisade contre le nucléaire. Il écrit un livre, Nagasaki Hiroshima deux fois atomisé. Il se rend dans les lycées pour transmettre la mémoire de cette horreur aux jeunes générations. Il va à la tribune de l'ONU en 2006 pour y lancer un appel à l'abolition des armes nucléaires. Il fait l'objet d'un film de James Cameron qu'il rencontre. Ma mission est... terminé, déclarera-t-il à l'issue de cette rencontre. Il a été reconnu Ibakusha, survivant de la bombe pour le bombardement de Nagasaki. Mais il faudra 53 ans au gouvernement japonais pour reconnaître qu'il était également une victime de celui d'Hiroshima. Il est d'ailleurs la seule personne à avoir été reconnue comme ayant survécu au double bombardement atomique d'Hiroshima et de Nagasaki. Tsutomu était au mauvais endroit au mauvais moment deux fois de suite. Vous n'écouterez plus jamais la chanson d'orchestral manœuvre In The Dark et Null Gay. De la même manière à présent. Pour des raisons de droit d'auteur, je ne peux pas partager l'intégrale des morceaux dans ce podcast, alors je vous invite à aller les découvrir par vous-même. Lisez les textes et les traductions, soyez curieux. Merci du soutien que vous m'apportez en vous abonnant à ma chaîne. Vous assurez ainsi un juste équilibre entre le donner et le recevoir. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à partager mes podcasts avec votre communauté, vos amis, vos followers, pour que davantage de monde en profite. Je vous embrasse et à tout bientôt pour une autre histoire en musique sur Jukebox.

  • Speaker #3

    Jukebox !

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