- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur June Corp, le podcast qui vous accompagne dans votre réflexion professionnelle. et vous aide à construire une carrière qui vous ressemble. Je suis Florence Verdier, coach spécialisé en évolution et transition professionnelle. Dans chaque épisode, je partage avec vous des outils, des réflexions et des histoires inspirantes pour vous aider à clarifier vos aspirations et pour passer à l'action. Que vous soyez en quête d'idées, de motivation ou d'un nouveau départ, ce podcast est là pour vous accompagner, pour vous guider. Et si vous l'appréciez, pensez à lui donner un avis 5 étoiles et à laisser un joli commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est la meilleure façon de soutenir Junko et de permettre à d'autres de les découvrir. Je vous laisse maintenant avec l'épisode du jour et je vous souhaite une très belle écoute. Bienvenue à tous et à toutes dans le nouvel épisode de Junko. Alors, une nouvelle interview aujourd'hui pour une nouvelle histoire professionnelle, celle d'Émilie Grézon, qui est artiste peintre. professionnelle. Salut, Émilie.
- Speaker #1
Salut, ça va ? Oui,
- Speaker #0
oui, oui. Alors écoute, je t'ai invitée aujourd'hui parce qu'en fait, on m'a invitée à t'inviter quasiment. On m'a dit, Florence, cliente pour toi. C'était un dimanche. Je reçois en rentrant du marché des MP en me disant, mais alors là, regarde et tout, ça a l'air d'être une histoire de dingue. J'ai donc regardé ce réel. Je t'ai découverte, découverte pétillante, découverte aussi comme si tu te confiais aussi sur ce qui t'est arrivé, sur ton histoire professionnelle, sur comment en fait tu en étais arrivé à être artiste peintre. Donc voilà, avec plein de belles couleurs, etc. Ça m'a évidemment rendu curieuse. Donc vraiment un grand merci d'avoir accepté cette invitation.
- Speaker #1
Je t'en prie.
- Speaker #0
Je vais te laisser te présenter. Comment tu te définirais au-delà d'être artiste peintre pour qu'on fasse un peu plus connaissances avec toi ?
- Speaker #1
Je m'appelle Émilie. Je dirais que je suis quelqu'un de pétillante, toujours de bonne humeur. Je suis très curieuse. J'adore découvrir plein de choses. Et puis, je crois que j'aime par-dessus tout la couleur. Je pense que ça se voit aussi bien dans ce que je peux porter en style de vêtements que dans mes toiles. Que te dire d'autre ? Je suis maman d'une petite fille, mais elle n'est plus si petite que ça. C'est d'une jeune ado, elle a 14 ans. Depuis deux ans, je me suis lancée dans la peinture. Ce n'était pas du tout prévu. Et comme tu disais, tu as choisi, je pense, les bons mots quand tu parlais que je me confiais dans le réel. C'est vrai, tu es vraiment dans le juste parce que ce réel-là, avant de le faire, j'ai mis beaucoup de temps. Parce que justement, il a fallu digérer tout ce qui s'était passé. Ça n'a pas été simple. Et puis, j'avais besoin aussi d'avoir le recul nécessaire pour pouvoir en parler. Parce que ça a été une période de ma vie, juste avant de devenir artiste-painte professionnelle, il y a eu une période assez sombre où justement, il fallait, tu vois, il faut toujours... J'appelle ça un petit temps de digestion, en fait, pour comprendre, pour mettre en ordre, remettre les pièces du puzzle ensemble et puis essayer de tout reformer correctement. Donc, oui, effectivement, il m'a fallu du temps. Et puis, vu que c'était quelque chose qui me tenait à cœur, j'avais du temps à le monter aussi. Donc, voilà.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous parler de ta première vie professionnelle ?
- Speaker #1
Pendant 19 ans, j'ai été maîtresse d'école. Donc, j'avais mon diplôme de professora des écoles. Donc, c'est pour travailler en classe maternelle et primaire. Et très vite, j'ai fait le choix de me spécialiser. Je voulais travailler avec les plus grands. avec les collégiens, donc en classe de SECPA, ça veut dire section d'enseignement général et professionnel adapté. C'est les anciennes classes SES, pour les plus anciens qui nous écouteront et qui ne savent pas ce que c'est. Donc c'est des élèves qui sont en difficulté scolaire et c'est des petits effectifs, on va dire, ils sont au maximum 17 par classe. Et en fait, à partir de la quatrième, ils font déjà des stages pour découvrir des voies professionnelles. Ça a été des belles années en fait, avec chacune de mes classes. Moi, j'ai des souvenirs avec des élèves, j'ai vraiment que des bons souvenirs. Et encore aujourd'hui, il y en a que j'avais il y a peut-être... 15 ans. Il y en a qui m'ont connue enceinte de ma fille et dont j'ai toujours des nouvelles aujourd'hui. Je suis ce qu'ils sont devenus. On échange, on discute et ça fait toujours plaisir. C'était des belles années, franchement.
- Speaker #0
Tu as toujours voulu travailler dans l'éducation, travailler auprès des enfants ?
- Speaker #1
Au début, je voulais être hôtesse de l'air. Après, je me suis dit que je voulais être prof d'anglais. Quand j'étais à la fac, j'ai fait une fac, c'était quoi ? C'était LEA. J'étais en licence. La licence, c'était troisième année. Maintenant, ça a changé, ça ne s'appelle plus comme ça. Et en fait, quand j'ai voulu, je me suis dit tiens, je ferais bien prof d'anglais. On m'a dit bah non, il faudra que tu retournes en deuxième année de DUC. Et vu que je n'aimais pas du tout la fac, je me suis dit bah non, c'est bon, je ne vais pas encore refaire deux ans. ça ne me convient pas comme système, donc je me suis dit que j'allais être professeure des écoles.
- Speaker #0
D'accord, ok. Et naturellement, comme ça, tu t'es orientée vers les jeunes qui étaient un peu plus en difficulté ? Tu avais envie d'un accompagnement plus proximal ? Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Et puis, je pense que je préférais les plus... Franchement, pour être très honnête, je n'avais pas la patience d'être avec les petites maternelles, parce que là, il faut vraiment un niveau de patience exceptionnel, parce que trop petit, ceux qui se battent pour le même crayon alors qu'il est deux fois dans le pot, ça, je ne peux pas. Et j'avais besoin d'avoir des élèves qui sachent déjà coller une feuille et utiliser une paire de ciseaux. quoi que des fois j'en ai eu certains qui savaient pas forcément le faire mais bon mais ouais des ados et puis c'était ce côté aussi ce que j'ai adoré en sacre pas c'est qu'en fait on voit l'élève grandir en fait on le récupère en sixième tu vois et on le suit jusqu'à la troisième donc il y a des belles évolutions puis c'est un peu j'allais dire c'est un peu la famille c'est à dire que on connaît les parents tu vois donc c'est pas du tout pareil c'est vraiment vraiment on est on est vraiment beaucoup plus proche, tu vois, mais vraiment. Et puis, il y a ce côté... Je veux dire, les élèves, à la fin, c'était un peu comme mes gamins. Enfin, tu vois, c'était... Voilà, j'avais ce côté, des fois, quand je les emmenais en voyage scolaire, c'était, allez, venez dire bonjour à maman, tu vois. C'était un peu, j'étais leur maman de substitution pendant une semaine. Mais non, non, c'est que des bons souvenirs. Et ouais, j'aimais bien ce côté aussi, les voir dans leur développement et puis aussi les accompagner. Parce qu'il ne faut pas oublier que les profs, ils ont quand même un rôle essentiel aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on est là pour former des futurs adultes, mais aussi, on est là pour... pour... j'y suis plus mais moi j'étais là aussi pour que les élèves prennent confiance en eux et puis tu vois essayer de leur faire voir les choses sous un autre regard tu vois pour moi c'était vraiment quelque chose d'important et puis en faire des adultes responsables c'est plus ça mon rôle et faire en sorte qu'ils se sentent bien aussi la première chose pour moi le premier rôle de l'école c'est de mettre les élèves en sécurité et puis la deuxième chose c'est de faire en sorte qu'ils se sentent bien à l'école parce que si t'as pas ces deux choses là tu peux pas travailler et tu peux pas t'es pas disponible pour les apprentissages donc ça c'était vraiment mes deux priorité. Et après, les apprentissages, bien sûr.
- Speaker #0
Donc ça, c'est ce qui a drivé ta première carrière. Comment la peinture est arrivée dans ta vie ?
- Speaker #1
Alors, la peinture est arrivée dans ma vie, c'était en 2013. Donc, je venais de divorcer et à l'époque, j'avais une copine qui allait voir une art-thérapeute. Alors, je ne savais pas du tout ce que c'était, mais ça avait l'air de lui faire du bien. Donc, je me suis dit, pourquoi pas, je vais tester. Et j'y suis allée, je suis tombée sur une super art-thérapeute qui s'appelle Claire-Nicolas d'ailleurs et qui est à Rennes. et en fait la première séance avec elle donc j'ai pas du tout peint, pas du tout dessiné on a juste discuté et là en l'espace d'une heure, je sais pas si c'est comme si elle m'avait donné une première clé pour ouvrir un truc que j'avais pas compris sur moi et vraiment tu vois et à chaque rendez-vous c'était ça en fait ça m'ouvrait, il y avait aussi une notion de développement personnel tu vois et ça m'a fait beaucoup de bien et puis après forcément on a commencé à faire un peu de peinture mais pas tant que ça et en fait c'est à ce moment là que moi j'ai commencé à acheter des toiles et acheter des tubes Alors au début, j'ai fait des trucs très, très moches, mais on s'en fout. Le principe, c'était de me faire du bien. Et c'était le cas. Donc voilà. Et puis après, une fois que j'ai, entre guillemets, craché tout ce que j'avais à cracher, qu'il fallait que ça sorte, après, je me suis dit, ah bah tiens, j'ai envie de peindre, j'ai envie de peindre des histoires de vie, j'ai envie de peindre des femmes. Donc je me suis dit, bah tiens, je vais commencer à faire des portraits. Mais ça, je te parle de ça, il s'est bien passé deux, trois ans.
- Speaker #0
Enfin là, tu vois, là, tu t'en parles. Ouais, bah du coup, j'ai acheté des toilettes. du coup j'ai peint, j'ai peint des histoires T'as appris sur le tas comme ça, toute seule ? T'as appris des cours ?
- Speaker #1
J'ai essayé de prendre des cours, mais c'était pas pour moi, parce que rester trois heures assise sur une chaise, j'ai pas la patience. Trop dur, trop dur. Et en fait, c'est là que je me suis dit, même bien, c'est des élèves, en fait, quand ils passent quatre heures, mais j'espère qu'ils s'ennuient pas avec moi. C'est là, tu vois, grosse prise de conscience. Je me dis, finalement, on se dit qu'être élève, c'est cool, mais pas tant que ça, finalement, pas du tout. donc non j'ai essayé et puis c'était pas pour moi enfin ouais non trois heures assis sur une chaise, je ne pouvais pas. Il y avait certainement des très bons profs, mais j'ai préféré faire ça. Tu vois, c'était mon petit journal intime. C'était mon truc, mon petit moment à moi.
- Speaker #0
2013, mais donc avant ça, tu n'avais jamais peint ?
- Speaker #1
Non, bah si, à l'école, tu vois, comme tout le monde, au collège, machin, tout ça. Mais non, je n'avais pas. Et puis, je n'étais pas, je n'étais vraiment pas une passionnée d'art. Tu vois, je connaissais les classiques, la Joconde. Tu vois, je connaissais un peu Andy Warhol,
- Speaker #0
ce genre de trucs mais on n'a pas d'affinité particulière avec des non ni une arme ni une photo
- Speaker #1
ni tout ça, ça m'attirait pas du tout.
- Speaker #0
Jamais bricoler, passer des heures à bricoler comme des enfants font, tu vois.
- Speaker #1
Non, non, j'aimais le maquillage, mais pas ça, tu vois. Ah,
- Speaker #0
tu aimais le maquillage.
- Speaker #1
Ouais, ça, j'ai toujours aimé. D'ailleurs, ça, c'est bizarre, parce que ni ma mère ni ma sœur n'aiment ça, mais moi, je me rappelle, quand j'étais plus jeune, dès l'âge de 11 ans, je crois que ma mère, elle lisait des magazines genre climat tu sais ces trucs là ou femmes actuelles et moi je regardais des pages beauté j'adorais ça Je pense qu'à 11 ans, je savais déjà de faire une manucure italienne. Je savais ce que c'était une French manucure, ce genre de truc. Je savais comment maquiller les yeux. J'aimais bien. Mais du coup, tout ça me sert aujourd'hui dans le métier que je fais.
- Speaker #0
Tu avais quand même le goût du beau, de l'esthétique.
- Speaker #1
Non, avec le maquillage. Tu ne vois pas forcément en peinture. Après, c'est quand j'ai commencé à faire de l'art thérapie. Je crois que c'est peut-être la même année ou l'année d'après. J'ai commencé à aller à Paris. J'allais voir ma meilleure amie qui habite toujours à Paris, d'ailleurs. Sauf qu'à cette époque-là, je n'étais pas très dégourdie. Je voulais qu'elle vienne me chercher à la gare, parce que je ne savais pas prendre le métro, tu vois. Bon, maintenant, j'y arrive, pas de problème. Et c'est comme ça aussi que j'ai commencé à faire mes premiers musées. Je me suis dit, tiens, je vais aller voir ce qu'ils te font, tu vois. Et je ne connaissais rien alors. Donc, je me suis fait, je me faisais mes petites cures de musée. J'appelais ça comme ça. À chaque vacances scolaires, en général, j'allais deux ou trois jours à Paris. Et je me faisais toujours une expo le matin. j'ai regardé avant l'officiel des spectacles je me dis Avec des choses, des fois, qui me plaisaient énormément, d'autres un peu moins, c'est normal, c'est comme tout. Mais du coup, j'ai commencé à développer ma culture artistique et en parallèle de ça, c'est là que j'ai commencé à faire un peu de peinture. Voilà.
- Speaker #0
Ok, donc tout ça, tu le fais en parallèle de ton travail dans l'éducation nationale. Comment ça se passe, la bascule ?
- Speaker #1
Alors, la bascule, elle s'est faite... J'allais dire, c'était pas très joli. Parce que la dernière année, j'ai quitté, j'ai arrêté le... 1er novembre 2023, le jour de la fête des morts. C'est ça, en 2025, ça va bientôt faire deux ans. Le malaise a vraiment commencé en janvier 2023. C'était janvier 2022, excuse-moi, j'ai dit une bêtise. Parce que la dernière année, janvier 2023, non, là j'étais en burn-out, donc non, c'était 2022. Début 2022, je reviens bosser, je m'étais faite opérer de mon genou parce que j'avais eu une rupture des ligaments. un Covid en plus. Donc, je reviens travailler au mois de janvier, donc très contente. À cette époque-là, j'étais à 80% parce qu'on avait eu l'année d'avant un chef d'établissement qui m'avait autorisé depuis deux ans à avoir un 80% pour que je puisse avoir un peu plus de temps pour prendre. Et ça me convenait très bien. Donc, je retourne au travail, ça se passe bien et puis, en fait, petit à petit, je vois que, je ne sais pas, l'ambiance se dégrade, il y a des choses qui ne me plaisent pas mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus puis ça s'installe au fur et à mesure et puis je vois bien que je fais souvent des sinusites, etc. Fin d'année, la fin d'année arrive et là, je me dis, vivement les vacances parce que je sentais que j'avais besoin que ça passe. Et puis, j'avais demandé à continuer à avoir mon 80%, sauf qu'on me l'a refusé. Et ça, je l'ai su en septembre en reprenant. Et là, je n'avais pas du tout envie. J'étais là, je trouvais ça injuste en fait comme décision. Il n'y avait pas lieu de ne pas me le prolonger comme les autres années. Donc là, entre-temps, on avait changé de chef d'établissement. On reprend une rentrée, donc déjà, l'envie était... plus forcément trop là. Et puis, tu vois, il y avait toujours ce mal-être qui grandissait. Et puis, après, il y a eu... Enfin, il s'est passé des choses. Alors, je n'en parlerai pas ici parce que, voilà, tout ça pour dire que je me suis retrouvée dans un boulot où je ne me... Je n'étais plus en accord avec mes valeurs et que ça devenait difficile à vivre, des soucis avec certaines personnes. Et puis, le burn-out est arrivé et puis je ne l'ai pas vu venir, en fait. Tu vois, ça fera deux ans, clairement. non, trois ans, ça va faire trois ans. il y a 3 ans à cette époque là j'allais commencer le burn out et puis j'étais arrêtée 15 jours avant les vacances d'octobre fin des vacances d'octobre arrive et là je me rappelle une réaction mais comme un gamin de 5 ans je veux pas y retourner et à cette époque là j'avais la chance d'avoir un super médecin qui lui a bien vu ce qui se passait et il m'a dit non Amélie tu vas pas y retourner parce qu'il fait bah voilà je pense que tu fais ce qu'on appelle un burn out et bah tu sais au début t'es dans le déni tu te dis oh non ça va pas venir sur ça pas passer par moi, c'est pas possible, et puis en fait, chemin faisant, plus le temps passait, plus je me suis vraiment enfoncée, j'ai vraiment bien touché le fond, je pense que c'était en novembre, il y a 3 ans, ouais c'est ça. Là, tu sais, à pas te reconnaître, à plus savoir qui t'es, avoir le cerveau complètement lobotomisé, et je tiens à préciser que je prenais pas de médicaments, je prenais pas d'antidépresseurs, tout ça, mais je sais pas, en fait, la santé mentale, quand on voit la violence d'un burn-out sur la santé mentale, c'est... C'est assez fou. Et moi, vu que je suis quelqu'un de nature assez positive, où quand j'ai un petit coup de mou, maximum, ça dure trois jours et ça repart, là, je voyais bien que ça ne repartait pas. Et du coup, ça me faisait peur. J'avais peur de moi. Je me suis dit, mais qu'est-ce qui va se passer si je n'arrive pas à remonter ? Donc, très, très dur. Et puis, j'ai rencontré une amie à ce moment-là, une personne qui est devenue une amie, qui m'a conseillé d'aller voir une somatopathe, une kinésio. Et puis, à un moment, je me suis dit, de toute façon, Emilie, si tu ne te mets pas un coup de pied au cul, tu ne vas jamais t'en sortir. Mais l'effort, cet effort, parce qu'à l'époque, c'est des efforts surhumains, juste d'appeler pour prendre un rendez-vous, c'est compliqué quand tu n'as plus envie de rien faire. La seule chose que je faisais le matin, c'était d'emmener ma fille. Et encore, j'étais en jogging pour l'emmener à l'école. La honte, quoi. Enfin, tout ce que je déteste, j'en étais rendue à faire ça. Et puis, j'avais des copines, des amis qui m'appelaient tous les jours, mais je me sentais tellement inintéressante parce que je ne faisais rien de mes journées. Je n'avais rien d'intéressant à raconter. C'est un cercle vicieux. Ce n'est vraiment pas agréable à vivre. Ça commençait à aller mieux début janvier. J'étais toujours perdue, je ne savais pas du tout ce que j'allais faire. Et puis là, je suis retournée bosser en mi-temps thérapeutique. Et même en retournant bosser en mi-temps thérapeutique, je voyais bien que ça ne le faisait pas. Et puis, t'es convoquée par ton inspecteur, ceci, cela, parce qu'ils sont pas forcément très bienveillants. Je cherche toujours la petite bête au lieu de se remettre en question. Et là, je me suis dit, c'est vraiment... Moi, je ne peux plus bosser avec des gens comme ça. Ce n'est pas mes valeurs. Ce n'est pas comme ça que j'envisage les choses. Et puis, petit à petit, je faisais déjà de la peinture à côté. J'avais déjà vendu des toiles. Et puis, quelque part, je me suis dit, de là à en faire mon métier à temps plein et de gagner sa vie avec ça, je me suis dit, je ne sais pas, le pari, il est risqué quand même. Je me suis posé la question longtemps, longtemps, longtemps. et puis à un moment j'ai vu que de toute façon C'était plus possible. Donc, je me rappelle, j'ai fermé ma porte de classe. C'était le 12 avril, je crois, 2023. Et je me suis dit, j'y retournerai plus. D'ailleurs, dans Montréal, quand tu me vois fermer la porte, c'est la porte de ma classe. Je savais que c'était la dernière fois que je mettais les pieds au collège, que je n'y retournerai plus. Et c'est ce qui s'est passé. Il s'est encore passé peut-être, je dirais, un mois et demi avant que je prenne la décision de demander une rupture conventionnelle parce qu'on pouvait encore... Je ne sais pas si c'est encore possible, mais c'était possible. et je me suis dit, quoi qu'il advienne, je sais que de toute façon... je ne serai plus prof, je ne peux plus, ce système ne m'étouffe. Et si je reste, je vais crever, pas dans le sens littéral du thème, c'est-à-dire que je vais perdre ma petite flamme. J'avais déjà failli la perdre, donc je me suis dit non. Et donc, j'ai fait ma lettre de rupture conventionnelle, c'était un 6 juin, et j'ai été convoquée un mois plus tard, le 6 juillet. Et moi, ma décision était prise, je savais que je voulais partir. Et mon projet, justement, c'était, je me suis dit, écoute, si tu as une rupture conventionnelle, ça va t'ouvrir des droits au chômage, donc peut-être que là ça va te laisser aussi le temps de voir si si ton activité est pérenne ou pas. Et si ce n'est pas le cas, de te retourner et de faire autre chose.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui se passait pendant tout ce temps-là ? Comment la peinture ? Tu commençais à vendre ? Tu étais déjà...
- Speaker #1
J'avais déjà vendu. Pendant toute la période de burn-out, clairement, je n'ai pas peint du tout. Je n'arrivais pas. J'ai recommencé à peindre, je te dirais peut-être en mars, avril. Oui, je vendais des toiles. Après, tu sais, des fois, c'est un peu aléatoire. Il y a des périodes où tu vas vendre et puis d'autres où tu ne vas rien vendre. et c'est comme ça. Mais je me suis dit, écoute, je fais le pari. De toute façon, je me suis dit, de toute façon, si tu ne te lances pas, tu auras des regrets. Donc, vas-y.
- Speaker #0
Tu avais des signaux qui te disaient, tiens, ça se tente, tu vois.
- Speaker #1
Oui, j'avais déjà vendu des toiles, si tu veux. Et puis après, j'avais aussi mon site Internet qui était déjà sorti. Mais entre-temps, depuis, j'ai développé d'autres choses, tu vois. Mais je me suis dit, ça se tente, j'ai envie d'essayer. et je me dis bon t'as pas trop de risques sachant que t'as le chômage. Et puis bon, je me suis dit, si tu vois qu'au bout d'un an, ça le fait pas, tu sauras faire ce qu'il faut. Et je me suis dit, de toute façon, tu sais... Par contre, un truc qui me terrorise un peu, c'est que je me dis, je n'ai jamais fait un seul entretien d'embauche. Je sais pas du tout comment on fait. J'en ai jamais fait un seul. Donc je me suis dit, si un jour, je dois postuler quelque part, limite, j'étais en train de me dire, mais comment on fait ? Est-ce que je serais douée ou pas ? Je sais pas, tu vois.
- Speaker #0
Ça revient souvent, ça.
- Speaker #1
du coup les gens je n'ai jamais fait d'entretien c'est vraiment ça reste encore tu sais comme un peu en mode on se met en mode un peu examen un peu en mode moi je suis persuadée en fait que les entretiens d'embauche c'est chouette mais en fait moi je trouve que c'est mieux de se rendre compte de la valeur de quelqu'un une fois qu'il travaille tu vois parce que je pense que tu as des gens qui ne sont peut-être pas doués en entretien mais qui sont très doués une fois sur le terrain tu vois et vice versa donc ouais non je me suis dit écoute ça se tente alors vas-y, puis donc après j'ai passé un été pendant deux mois, je savais absolument pas où j'allais être en septembre, parce qu'en fait, c'était les vacances scolaires. Et puis là, tout bien, tout est fermé. Donc, j'ai passé un été, j'ai aussi un petit peu entre angoisse et puis espoir. Et puis, à un moment, je me suis dit, écoute, Émilie, de toute façon, profite de ton été. Parce que de toute manière, la réponse, tu ne l'auras pas tout de suite. La rentrée scolaire est arrivée, je n'y suis toujours pas retournée. Donc, je me suis remis en arrêt de travail. Et j'ai eu la réponse, comme quoi ma rupture conventionnelle était acceptée le jour de ma fête. Donc le 19 septembre, tu vois, il a encore fallu du temps. et là j'avais l'entretien je crois que c'était début octobre et c'est à ce moment là que ça fait bizarre tu vas signer c'est comme un divorce tu vas signer tes papiers parce que moi j'ai vraiment vécu comme ça parce que jamais de ma vie je me serais imaginée qu'un jour je serais artiste peintre j'avais pas pensé qu'un jour je ne serais plus professeur des écoles ça m'avait pas traversé l'esprit c'était assez violent la vitesse finalement c'était long et à la fois c'était rapide Merci. Et donc, j'ai signé ces fameux papiers avec une date de départ au 1er novembre. Et voilà. Et puis après, c'était fini.
- Speaker #0
Le divorce était signé. C'est marrant de parler de divorce parce qu'on sent que, ouais, toi, tu t'étais engagée pour la vie, quoi, en fait. À la vie et à la mort, quoi, pour l'éducation nationale.
- Speaker #1
Quand t'as connu que ça, en fait, l'inconnu fait peur. En fait, t'sais, on a besoin, t'as plein de gens qui préfèrent rester dans une situation, même s'ils sont pas heureux parce qu'ils connaissent les tenants et les aboutissants. Et c'est vrai que de se dire... je me lance, mais alors, tu sais pas de quoi demain va être fait, ça fait peur, et c'est humain, c'est normal comme réaction, mais c'est vrai que j'emmenais pas large, même si je savais... Au fond de moi, je savais. J'avais cette petite voix qui me disait, « Émilie, vas-y, c'est le moment, va-t'en. Il est temps de partir. De toute façon, ne te règle pas, tu vas t'en sortir. Ça ira. »
- Speaker #0
Tu as suivi ton intuition.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et donc, on est le 1er novembre. Ciao, bye bye, l'éducation nationale. Et te voilà lancée en tant qu'artiste peintre à ton compte.
- Speaker #1
Pas encore tout à fait, parce qu'à cette époque-là, j'avais déjà une entreprise, une EI pour la peinture. Donc, j'ai fermé mon EI. Et j'ai attendu janvier pour ouvrir une... C'était une EURL. Ah oui, parce qu'entre-temps, pendant ces deux mois-là, je me suis familiarisée avec du jargon que je ne connaissais pas. T'as eu EI, EURL, EURL. Tous ces trucs-là que j'avais peut-être déjà un peu étudiés à la fac, mais à l'époque, vu que ça ne m'intéressait pas, parce que ça ne me servait pas. Tu vois, ça me passait par-dessus la tête. Donc là, quand j'allais au sport le matin, je mettais des podcasts et des vidéos YouTube parce qu'il fallait que je sache à quoi m'attendre. Et c'est comme ça que j'ai décidé d'ouvrir la nouvelle entreprise en janvier parce que sinon, j'allais payer de la CFE. Enfin, j'allais avoir le cadeau de la CFE sur les deux derniers mois alors que là, j'aurais pu l'avoir sur un an. Donc, réfléchir quand même avant de faire des choses. Et voilà, donc j'ai ouvert une URL. Et l'année dernière, ça ne s'est pas forcément très bien passé parce que le URL, il s'est avéré que ça n'a pas été le bon choix. et donc je les sentis rapidement. Et là, j'ai vraiment... L'année dernière, ça n'a pas été facile parce que je n'ai pas fait beaucoup de ventes de toiles. Et puis, tu le sens venir. Tu te dis, moi, dès le mois de juin, j'étais en panique totale. Je me suis dit, mais ça ne va pas du tout. Je ne veux pas rester comme ça. Ce système-là, ça ne me convient pas. Donc, j'ai pris les devants rapidement. On a décidé de clôturer le URL en décembre 2024. Donc, ça a encore été un petit coup dur au moral parce que là, je me suis dit, ma cocotte, il te reste six mois, il va falloir redresser la barre, tu vois, parce que, ah ouais, il me restait six mois de chômage. Donc, quand j'étais là, je fais…
- Speaker #0
Parce que donc, tu as arrêté en novembre. En janvier, tu lances ton URL pendant un an et tu te rends compte, du coup, que ce n'est pas le bon stade.
- Speaker #1
Le URL, quand tu la fermes, tu ne le sais pas, mais ça coûte 1 500 balles. Donc, tu en perds des sous aussi.
- Speaker #0
Et là, tu te retrouves avec ta première année où tu ne vends pas des masses, c'est ça ? Oui.
- Speaker #1
ou par rapport à l'année d'avant en fait si tu veux, quand j'étais enseignante vu que j'avais un salaire qui tombait tous les mois que je vende une toile et que j'en vende pas moi c'était pas grave, si j'en vendais tant mieux c'était du beurre dans les épinards parce que là c'est pas pareil, quand ça devient ton boulot tu réfléchis pas de la même manière et là je me suis dit, ok donc janvier je me dis bon allez hop on se reprend en main il va falloir que tu penses à développer ton activité aussi d'autres manières, donc c'est comme ça là j'avais déjà l'idée depuis un petit bout de temps je voulais lancer les apéro peinture sur Rennes J'avais envie de faire découvrir la peinture aux adultes. Et donc, j'ai lancé ça en février. Et là, tu vois, ça fait huit mois. Et bien, le résultat est plutôt positif. Tu vois, les ateliers étaient souvent... Alors, pas chaque mois, mais la plupart du temps, ils ont été complets. Et là, ça continue. Le prochain, c'est le 16 octobre. C'est dans dix jours. Oui, c'est ça, c'est dans dix jours. Après, il y en a un autre qui est prévu le 13 novembre. Donc, tu vois, ils sont déjà prévus dans le temps. Et ils sont tous assis, c'est bleu sac. Qu'est-ce que j'ai mis en place aussi ? Les team building pour les entreprises. J'ai mis aussi en place l'allocation de repos pour les entreprises aussi. Tu es obligé aussi de réfléchir à ton business, aussi de le développer d'une autre manière pour que, tout mis bout à bout, les trucs additionnés les uns les autres, les ventes de mon site, entre les ventes de toiles, les ateliers ou les team building, tout ça fait que Ça te fait ton chiffre d'affaires et avec ça, après, tu peux te faire ton salaire. Mais tu es obligé de... Pour l'instant, vu que je ne vends pas encore d'étoiles à 6, 7 chiffres, eh bien, tu fais comme ça. Voilà.
- Speaker #0
Donc là, après, quand tu n'as plus de chômage, tu as réussi à en vivre, du coup, de ton activité ?
- Speaker #1
Oui, je peux dire qu'aujourd'hui, j'en vis. Oui, oui. Oui, quand je dis ça, mais en fait, c'est particulier parce que je me disais il y a deux ans, le jour où je dirais je peux en vivre, je serais contente. Et en fait, ce jour-là est arrivé. Alors, ce n'est pas que je ne me réjouis pas, mais c'est que j'ai tellement la tête dans le guidon qu'en fait, je n'arrive même pas à m'en rendre compte. Je ne prends pas forcément... Alors, là, quand j'y pense, en en parlant avec toi, je te le dis, oui, et c'est vrai que je me dis, le pari était risqué, mais quelque part, ça en valait la chandelle, donc je suis contente. Mais je m'attendais à être quand même plus, je ne sais pas, exposée de joie, je n'en sais rien, tout ça, mais c'est juste que, si tu veux, j'estime que je suis encore au début donc avant de se réjouir il faut encore faire ses preuves et faire en sorte que ce soit pérenne. Et c'est pour ça, là, tu vois, je travaille encore sur d'autres projets, mais je pense que j'ai toujours la tête dans le bidon. Ça aussi, c'est un truc que j'ai découvert. En étant à mon compte, c'est pas du tout la même chose que quand t'es salarié. Ça n'a rien à voir. Je suis très contente, mais c'est... J'ai l'impression d'avoir un cerveau qui est décuplé, c'est-à-dire que je pense à plein de trucs tout le temps. J'ai une équipe Sojasone dans la tête, comme je dis. Pour avoir des Tours de France, ça pédale là-haut et ça fonctionne à plein régime.
- Speaker #0
Du coup, tu as mis plein de choses en place pour pouvoir vivre de ton activité. Ton compte Instagram marche bien puisque tu as quand même 13
- Speaker #1
000... ça passe pas beaucoup, après je passe du temps aussi, la com et tout, ça se travaille.
- Speaker #0
C'est ça, t'as une belle com, du coup, je veux dire, t'as bien développé ces compétences-là aussi en parallèle et ça, c'est pareil, ça prend du temps, de l'énergie.
- Speaker #1
Oui, et se former aussi un peu, alors après, et ça, j'aime bien tout ce qui est com, faire des montages, mais c'est vrai qu'elle prend vachement de temps, vraiment, on va pas se mentir, c'est entre ça, la communication sur Instagram, Facebook, LinkedIn, la com, ça prend, le blog, tout ça, c'est un travail titanesque. Et puis, il faut encore trouver le temps de peindre. Tu vois, cette semaine, clairement, la semaine qui s'est écoulée, la semaine dernière, je n'ai pas touché à un seul pinceau parce que j'avais d'autres choses à faire avant. Et là, tu vois, à partir d'aujourd'hui, ça y est, je me suis prévue une full semaine peinture. Enfin, j'ai encore quelques petits trucs à finir, mais globalement, à partir de demain, je fais la chef de Monsieur Seguin, c'est-à-dire que je m'accroche à mon chevalet et je ne bouge pas. Ça fait du bien, tu vois, la peinture. c'est aussi quand je peins c'est la méditation de pleine conscience, c'est-à-dire que tu es concentré sur ce que tu fais. Et d'ailleurs, c'est ça qui est chouette, c'est que quand je fais mes team building ou quand je fais mes apéros peinture, c'est ce que les gens me disent. Ils me disent, ça fait du bien, j'ai pensé à rien, j'ai décroché, j'étais concentrée. Et tu vois, ce bien-être que moi, je ressens quand je peins, c'est le plus chouette des compliments que les gens puissent me faire quand ils font un atelier. Ils me disent, ça m'a vidé la tête, ça m'a fait du bien voilà ça c'est le plus beau des cadeaux
- Speaker #0
C'est ça que tu recherches, toi, quand tu transmets et que tu ressentes le bien-être que toi, tu ressens.
- Speaker #1
C'est ça. Et puis, c'est surtout, après, si tu veux, entre des adultes et des ados, j'ai envie de te dire qu'il n'y a aucune différence. Parce que même quand je fais... L'autre fois, quand j'ai fait un petit building, la semaine dernière, il y en a qui m'ont dit... Ah, je te préviens, moi, je ne suis pas créatif ou je ne sais pas dessiner, nanana. Et moi, je leur disais, je les chariais en leur disant que ce n'est pas grave, vu que vous êtes en binôme, ce sera la faute de ton binôme, tu pourras te cacher derrière ça. mais le but c'est pas en fait si tu veux je m'arrange toujours pour que les gens ne soient jamais en difficulté. Parce que quand tu fais un atelier comme ça, le but, c'est de passer un bon moment. Donc, il n'y a aucun intérêt à ce que les gens viennent et se sentent mal. Ce n'est pas du tout les faire chercher. Même pour ceux qui ne savent pas dessiner, moi, j'ai la solution. Tu prends un papier calque et puis t'inquiète, ça va bien se passer.
- Speaker #0
Tu vois, j'ai l'impression de te rentendre tout à l'heure quand tu parlais de tes élèves. Le principal, c'est qu'ils passent un bon moment, qu'ils aient confiance en eux, qu'ils se sentent bien.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
tu vois là on retrouve en fait des...
- Speaker #1
exactement, j'arrive, je pense c'est pas pour me lancer des fleurs mais je pense avoir cette capacité de mettre les gens à l'aise et je pense que justement mes 19 ans d'enseignement m'ont aussi servi à ça, c'est-à-dire que moi j'avais des élèves en difficulté tous les jours donc bien sûr heureusement que je leur ai pas dit ah bah t'es nul et tout machin, il y a des profs qui font ça c'est horrible mais moi jamais, les gamins qui étaient je sais pas par exemple tu vois pas très bon à l'écrit plein de fautes d'orthographe tatatitatata ces mêmes gamins, vu qu'ils n'étaient pas bons à l'écrit, ils compensaient à l'oral. Mais à l'oral, ils étaient bons. Et je les valorisais. Je leur disais, c'est super bien. Moi, à ton âge, je ne savais pas parler, être aussi à l'aise à l'oral. Moi, je piquais des fards, j'étais rouge, j'avais les mains moites. Et je leur dis, c'était vraiment toujours trouver du positif dans ce qu'ils étaient capables de faire. Et puis après, forcément, ils ont progressé. Et bien, la peinture ou les ateliers, c'est la même chose. Et puis, quand je fais mes ateliers, je suis là pour donner un coup de main. Quand ils me demandent, tiens, je ne sais plus comment on fait du violet, tu mélanges du rouge et du bleu. Tu vois, ou quand ils sont en galère, machin. Des fois, je ne suis pas là pour faire à leur place. Je leur dis, à ton avis, comment tu pourrais faire pour réussir à faire ce que tu veux ? Tu vois ? Et hop, quand ils te trouvent tout seul, c'est encore mieux. Il y a un apprentissage, il y a un déclic.
- Speaker #0
Donc, allez-y, inscrivez-vous aux apéros. Je vais venir. Oui,
- Speaker #1
ça vient avec plaisir.
- Speaker #0
il y a trop envie je me dis que c'est un un mode de communication. Puis j'aime bien, tu vois, tout ce qui permet d'exprimer des choses à la place des mots. Et parle-nous, toi, un peu de ta peinture, de ton identité de peintre. Par exemple, là, imaginons quelqu'un de toi qui n'a jamais vu tes peintures. Comment tu la décrirais pour, du coup, lui expliquer ce que tu fais, tes intentions ? Comment il pourrait s'imaginer ?
- Speaker #1
Alors, je lui dirais que je peins des femmes. Je sublime les femmes parce que... parce que déjà, j'en suis une, et parce que je trouve que les femmes ont...
- Speaker #0
énormément de ressources, on a cette résilience en nous, tous ces côtés un peu, voilà, on arrive à surmonter énormément de choses, et justement, mon travail, moi, c'est de sublimer les femmes, et de leur rendre hommage aussi, quelque part, à travers ma peinture, et j'apporte ma touche aussi, parce que je mets des peintures, enfin des couleurs, enfin c'est hyper coloré ce que je fais, c'est joyeux, ça me ressemble, au niveau des couleurs, et puis j'adore apporter un soin tout particulier au regard. comme je te disais tout à l'heure, le maquillage tout ça, ça me sert j'adore aussi dessiner les iris c'est vraiment le regard et les gens me disent d'ailleurs souvent que quand ils viennent à mes expos ils me disent c'est assez bizarre on a l'impression que tes femmes elles nous regardent en fait et même moi quand je fais mes toiles au début je commence à faire le dessin je commence à remplir un peu le visage avec de la peinture et au début je dis toujours ça ne ressemble pas à grand chose tu vois c'est pas euh... Et à partir du moment où je commence à faire les yeux, c'est l'effet magique. C'est-à-dire que pour moi, la toile, elle prend vie. Il se passe quelque chose. Et là, tu as un visage qui apparaît, un visage vivant avec ce regard. Et après, je dirais que ma peinture, normalement, c'est bien réussi. Quand tu la regardes, ça te donne le sourire ou ça t'apporte du bien-être. Normalement, c'est ce que c'est censé faire.
- Speaker #1
Oui, donc tu restes sur les premières sensations que tu as, les premières expériences que tu as. que tu as eu avec la peinture, ça a été à la recherche d'un bien-être, un moment donné de ta vie, ton divorce, où tu avais besoin d'apaisement, et tu as gardé, du coup, c'est ça que tu veux transmettre aussi aux autres.
- Speaker #0
Exactement, et les gens, ils me disent tout souvent qu'après, je pense qu'on ne dissocie pas non plus l'artiste de sa peinture, c'est-à-dire que je pense aussi que pour aimer une toile, etc., il faut aussi apprécier l'artiste. Moi, je pense que je ne pourrais pas acheter une toile si je n'apprécie pas l'artiste. Clairement, non, mais vraiment. Et souvent, les gens me disent aussi un truc qui me fait vraiment plaisir, c'est « tes couleurs, ça nous fait du bien » . Ça, quand on me dit ça, je suis contente.
- Speaker #1
Au moment où tu as commencé à peindre de ton côté, etc., il y a dû y avoir un moment donné où il a bien fallu les montrer. Tu l'as dit, ça te représente. Tu ne dis aussi pas forcément l'artiste des peintures, c'est toi. Ça a été quoi pour toi ? Ça a été comment de rendre ton travail à un moment donné visible aux yeux du monde entier ?
- Speaker #0
Au début, la première expo, je crois que c'était trois ans après que j'ai commencé, mais à l'époque, je ne faisais pas encore de visage. Il y avait beaucoup de collage, tout ça. La première expo, c'était une copine qui m'a dit « Mais Milly, pourquoi tu n'exposerais pas ? » Je lui ai dit « Non, c'est le syndrome de l'imposteur. » Tu te dis « Non, je ne suis pas apte à exposer ceci, cela. » Une fois que tu l'as fait, tu continues. Et puis après, forcément, je dirais qu'aujourd'hui, une chose qui est importante, c'est à partir du moment où tu montres qu'on travaille aussi bien sur les réseaux sociaux que dans la vraie vie, ça veut dire que tu es assez fort mentalement pour accepter les critiques, qu'elles soient constructives ou pas. Ça veut dire que les gens peuvent te faire des compliments, mais ils peuvent aussi ne pas aimer, etc. Et c'est tout à fait libre, mais ça veut dire que je suis quelqu'un de sensible. Mais je suis aussi préparée à ça. Après, je sais très bien qu'on ne peut pas plaire à tout le monde. Et plaire à tout le monde, c'est plaire à personne. Donc après, moi, ce que je fais, qui s'appelait, tant mieux. Après, les gens à qui ça ne plaît pas, je les invite à passer leur chemin, tout simplement.
- Speaker #1
Et donc, tu en es où là aujourd'hui ? Comment ça se passe ? C'est quoi ton quotidien ?
- Speaker #0
Mon quotidien ? Alors, si je te prends ma journée d'aujourd'hui, c'est un peu bise. En général, je suis quelqu'un, je me lève très tôt. Et si je fais une petite insomnie, je la mets toujours à profit. Donc, ça veut dire que je vais travailler déjà. dès le matin. J'essaye de faire du sport et j'essaye d'en faire tous les jours parce que ça aussi, ça fait partie de mon hygiène de vie et ça permet de s'aérer la tête et de se vider l'esprit. En fait, les semaines, ça dépend. Les semaines comme la semaine dernière où j'ai beaucoup d'administratifs à faire parce que là, j'ai encore un nouveau projet que je vais lancer normalement cette semaine, en fin de semaine. Donc j'avais plein de choses à terminer mais sinon, j'essaye aussi de faire de la peinture. Pas autant que j'aimerais, mais globalement mes journées, en fait... Je me rends compte que je fais plein de choses dans une journée, entre le travail sur la com, le travail sur mon site internet, la rédaction d'articles, la compta, l'administratif, les rendez-vous clients, la prospection, et puis la peinture. Finalement, je n'ai pas beaucoup de temps pour peindre, sauf là où j'essaye de m'organiser. Parce que là, je me suis dit, Émilie, il faut vraiment que tu peignes, parce que j'aimerais bien avoir plus de temps pour faire plus de choses. J'aimerais avoir le temps pour m'octroyer une demi-heure de dessin par jour. m'améliorer en dessin, tu vois, parce qu'il n'y a pas de mystère, tu vois, il faut pratiquer pour s'améliorer. J'aimerais bien avoir plus de temps aussi pour peindre, bon après, je pense que j'ai encore quelques petits ajustements à faire au niveau de l'organisation, mais tu vois, plus ça va, plus ça se déroule comme il faut.
- Speaker #1
Tu arrives justement, tu vois, à switcher comme ça, à se dire, ok, maintenant je me mets dans ma bulle. C'est peinture. Du coup, comment tu as des petits rituels, les trucs que tu mets, dans quelles conditions ?
- Speaker #0
Alors, quand je me mets à la peinture, déjà, première chose, je mets toujours mon téléphone en mode avion ou silencieux, parce que je n'ai pas envie de m'embêter pendant ce temps-là. Quand je peins, tu vois, je peins par section d'une heure, une heure et demie, grand max. Après, je laisse sécher, et puis après, tu vois, je vais revenir. Donc, quand je peins, je coupe mon téléphone. Je filme aussi, parce que là, il faut aussi penser à créer du contenu, tu vois. Et en général, je mets toujours de la musique. je mets toujours de la musique, je me fais mon petit café ou d'infusion, peu importe et quand je m'installe à mon chevalet il se passe toujours une petite minute de flottement et puis une fois que c'est parti une fois que j'ai mis la peinture sur le couteau et que j'ai mis mon premier coup de couteau sur ma toile, ça y est c'est bon c'est parti là-haut ça débranche, il ne se passe plus rien et on apaise et là tu oublies tous tes soucis, je dis toujours que j'aille bien ou pas bien quand je peins, c'est de la thérapie c'est clairement quand tu as plein d'idées en tête T'es obligé d'être concentré sur ce que tu fais. Donc, quelque part, tes soucis, tes tracas, si t'en as à ce moment-là, tu les oublies. Et si t'es déjà bien à ce moment-là, le plaisir de peindre, il est décuplé. Super,
- Speaker #1
super. Et c'est quoi tes projets à court, moyen terme ?
- Speaker #0
Je vais lancer du coaching pour artistes. Débutants ont confirmé. Alors, je précise que c'est un coaching qui n'est absolument pas sur la technique de peinture, parce que ça, je n'interviens pas là-dessus. Moi, je vais intervenir sur des problématiques que j'ai pu rencontrer. Par exemple, comment fixer le prix de ton art ? Quel statut choisir ? Comment communiquer ? Pourquoi tu peins ? Juste réfléchir à son pourquoi. J'ai envie d'aider les artistes. Parce que des fois, dans ta vie d'artiste, tu es bloqué dans certains trucs. Et tu as besoin des fois d'avoir ce petit déblocage. Et moi, je me dis, quand j'ai commencé, il y a plein de choses que je ne savais pas. où est-ce que tu déclares ? Parce qu'en fait, le statut d'artiste-auteur, c'est très particulier. Tu n'as pas beaucoup de mots pour te renseigner. Donc, je me suis dit, bon, allez, hop, je vais faire ça. Donc, j'ai préparé un guide, tu vois, qui sera téléchargeable gratuitement. Je me suis dit, je ne vais pas… Voilà, il faut qu'il y ait quelque chose, que les gens puissent voir un petit peu ce que c'est. Et puis après, justement, je vais proposer des coachings. Je ne peux pas tout te dire. Normalement, j'ai deux projets qui devraient sortir d'ici la fin de l'année. Mais là, je ne peux pas spoiler pour l'instant. Mon projet, c'est de continuer aussi à trouver des nouvelles expos pour l'année prochaine. Parce que tu vois, en fait, vu que je suis toute seule, je fais tout toute seule. Donc, il faut aussi prospecter les expos. Limite, j'ai envie de te dire que je m'y prends un peu tard pour l'année prochaine. Mais bon, après, chaque chose en son temps. Et puis là, j'ai quand même des toiles aussi. J'ai des commandes pour la fin d'année. Donc, je vais aussi me dégager du temps pour avoir le temps de... peindre et de pas... Moi, j'aime prendre le temps quand je fais mes toiles. J'aime pas faire des toiles en speed, c'est vraiment un truc que j'aime pas. Surtout que là, bon, il y a un portrait auquel je pense, je sais que ça va être une... C'est chargé émotionnellement, donc il me faut du temps pour le faire en même temps, le digérer, et puis pouvoir faire en sorte que la personne pour qui est ce portrait soit satisfaite et contente.
- Speaker #1
Et t'aurais un rêve un peu fou de te dire, justement, alors je sais pas, du coup... un lieu d'exposition, faire un portrait d'œuf, quelque chose où tu te dis, t'imagines, là vraiment en se disant, en rêvant, tu vois, un peu un truc de folie, ce serait quoi ?
- Speaker #0
Alors, c'est pas des gros trucs de folie. J'aimerais bien exposer chez Gérard Bertrand, c'est un c'est un vigneron, tu vois. Et en fait, je crois qu'il a le château L'Hospitalet, et une fois, en fait, j'avais un ami qui est photographe qui a exposé là-bas. Et j'avais vu des photos du lieu, et je trouvais ça magnifique. Donc j'aimerais beaucoup exposer chez lui, mais il faudrait peut-être que je me bouge pour envoyer un mail. Après, j'aimerais bien, je crois que si un jour j'expose à l'étranger, ça serait chouette. C'est vraiment quelque chose que j'aimerais, ça j'aimerais bien. Quand j'expose à droite à gauche, déjà c'est une logistique, mais les gens, ils n'imaginent même pas. Déjà quand je vais exposer, là je suis en exposition à Paris, c'est un déménagement, parce que vu la taille de mes toiles, Merci. Ça ne se fait pas comme ça. Il faut tout bien emballer. Il faut prendre le camion, le machin. La logistique, quand c'est comme ça, je me dis, Émilie, tu aurais peut-être dû faire du point de croix. Ça aurait été un peu moins pénible à transporter. Non,
- Speaker #1
mais c'est vrai.
- Speaker #0
Des projets, oui. Le rêve, peut-être, exposer à l'étranger. Peut-être faire, je ne sais pas, le portrait d'une star, mais que ce soit une commande.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Je ne sais pas. Une femme de préférence, quand même. Ce ne sont pas des trucs foufous, mais je n'ai pas besoin d'avoir des... Déjà, si tu veux, mon rêve, je l'ai déjà réalisé. En fait, il est déjà fait. C'était être artiste peintre et vivre de mon art. Donc, ça, c'est déjà fait. Donc, en gros, j'ai envie de te dire, faire en sorte que ça continue. Et si ça se développe encore plus, tant mieux. mais mon rêve, quelque part, il est déjà réalisé.
- Speaker #1
C'est tellement chouette d'entendre ça.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai que je n'ai pas le 10 ans, j'aurais presque envie de pleurer, parce que je n'y pensais pas, mais c'est vrai. Oui, mais ça a été une galère. Ça sera à refaire, je le referai, bien sûr. Repasser par les moments par lesquels je suis passée, ce n'était pas une partie de plaisir.
- Speaker #1
De quoi tu es plus fière aujourd'hui de ton parcours ?
- Speaker #0
De l'avoir fait, en fait. Et de me dire Tu as eu le courage de le faire. Tu as eu le courage de le faire, c'est souvent ce qu'on me dit. Je suis quelqu'un, tu vois, je sais qu'il peut m'arriver n'importe quoi. Je sais que je m'en remettrai toujours. Sauf, je pense que le seul truc dont je ne m'en remettrai pas, c'est si je perdais ma fille, tu vois. Mais tout le reste, je pense que j'ai cette force. Donc, quelque part, quand j'ai pris cette décision, je me suis dit, écoute Émilie, si tu ne le fais pas maintenant... C'est pas quand t'auras 80 ans et que tu vas te réveiller ou que ta vie est dans 10 ans et que tu vas te dire, ah, si j'avais su, j'aurais dû le faire, ceci, cela. Bah toi, au moins, tu l'auras fait. Après, tu vas voir si ça marche, quoi. Mais vraiment, au moins, je sais que j'aurai cette fierté personnelle. C'est pas pour les autres, c'est juste envers moi de me dire, c'est bien, tu l'as fait. T'as eu le courage de le faire. Et ouais, du courage, il m'en a fallu parce qu'il y a des choses dont on n'a pas parlé. mais tu vois clairement quand j'ai dit ça Non seulement moi, j'avais déjà mes propres craintes, mes propres peurs, mais j'avais celles des autres aussi. Donc, il faut être assez fort mentalement pour se dire, c'est pas comme si je n'avais pas réfléchi. Bien sûr que je savais que c'était risqué, mais quand tu as tes parents forcément, parce qu'ils s'inquiètent, c'est normal, mais qui te font part de leurs peurs, etc. Les amis ou des gens qui disent, tu es folle de faire ça, tu quittes la sécurité de l'emploi. Je peux te dire que tu as intérêt d'être... être bien accrochée et d'avoir les reins et les nerfs solides pour faire face à tout ça, tu vois.
- Speaker #1
Et justement, si quelqu'un écoute et qu'il en est au stade d'avoir cette fameuse intuition que toi, tu as eue, tu vois, peu importe, pour envisager quel avenir professionnel, tu te dis, non, mais là, il faut que j'y aille. Enfin, je sens, c'est maintenant, mais tu vois, justement, tous ces doutes, ces blocages. Qu'est-ce que tu dirais à cette personne-là pour l'aider ?
- Speaker #0
Moi, je lui dirais de tenir bon et que si elle sent que c'est... c'est l'appel, enfin moi c'était l'appel de la survie à ce moment-là, mais si elle sent vraiment qu'au plus profond d'elle, c'est ce qu'elle veut vraiment, et bien qu'elle s'accroche, parce que si c'est ce qu'elle ressent, c'est ce qu'il faut faire. Et après, tu vois, toi t'es coach, et bien je me dis que c'est aussi, moi je me suis fait coach aussi à un moment, j'avais pris un peu de coaching, et je pense que le coaching, ça peut aider parce que tu vois, aller voir quelqu'un qui est complètement extérieur et qui ne te connaît pas, c'est aussi avoir quelqu'un qui est impartial, tu vois, et qui va pas être dans le jugement en fait. sur tes choix et qui, au contraire, va être là pour peut-être t'aider à affiner certains choix ou y voir plus clair quand t'es vraiment perdu. Je dirais à la personne de ne pas... C'est vraiment... C'est pas écouter les autres. C'est vraiment... Une fois que ta décision, elle est prise, ta route, elle est tracée, tu suis ton chemin. Peu importe, les choses, elles finiront toujours par rentrer dans l'ordre. Alors après, il y a des gens qui partiront de ta vie, et c'est normal, ça arrive tout le temps. D'autres qui vont rentrer, etc. Mais... Tout est déjà écrit quelque part, sauf que toi, tu ne connais pas encore l'histoire, c'est tout. Mais vraiment de rien lâcher et de se dire, OK, j'ai fait ce choix, j'y vais. Voilà. Et c'est ma décision. Et j'ai envie de te dire, c'est un peu comme quand j'ai divorcé. Je ne conseille pas forcément le divorce, ce n'est pas ça que je dis. Mais tu vois, une fois que j'ai pris ma décision, mon divorce, ça a été compliqué aussi. Mais c'est un peu ce même truc. Ma décision a été prise, j'ai tenu bon. Et en fait, les choses ont fini par rentrer dans l'ordre avec le temps. Là, c'est la même chose, en fait. C'est pareil. Le comparatif, c'est deux domaines différents, mais c'est le même état d'esprit.
- Speaker #1
Je comprends. Un grand merci. Tu m'as beaucoup touchée. Et puis là, j'ai réalisé mon rêve. C'est wow, franchement. C'est ça, le wow.
- Speaker #0
En t'entendant le formuler, je me dis que c'est pareil. Être invitée aujourd'hui sur ton podcast, c'est un truc que je n'aurais jamais imaginé deux ans plus tard que je viendrais à parler de cette expérience. ce burn-out, cette période-là qui a été quand même très douloureuse pour moi et tu vois, le réel que j'ai sorti, il m'a fallu du temps avant de le faire parce que je voulais pas être un imposteur et raconter n'importe quoi aux gens, je voulais me laisser le temps aussi de voir si justement j'allais pouvoir vivre de mon art parce que c'est pas tout de dire, ouais bah j'en vis alors que t'en vis pas, tu vois, donc je voulais vraiment avoir tout fait de A à Z et puis digérer aussi cette période et puis avoir assez de recul pour poser les mots justes sur tout ce que j'avais ressenti, tu vois, et ça a été un gros bout à digérer, c'était...
- Speaker #1
ça s'est pas fait comme ça donc ouais mais c'est vrai qu'aujourd'hui tu vois en parlant avec toi je me dis ouais en fait j'ai réalisé mon rêve bah ouais je vais pouvoir m'écrire une autre bucket list et bah bravo en tout cas on te souhaite le meilleur pour la suite des aventures une expo à l'étranger un portrait de star voilà Voilà, tout est possible maintenant que du coup tu t'es lancée, que du coup tu as osé. Bravo, bravo Émilie. Merci, merci pour ta générosité et ton partage.
- Speaker #0
Je t'en prie. Ah ben, si les gens ont envie de découvrir mon travail, ils peuvent aller, pour ceux qui habitent du côté de Rennes, au domaine de Cissé-Blessac, parce que je serai en expo jusqu'au mois de décembre. Et puis, s'ils veulent suivre mes aventures, il faut me trouver avec dans les pinceaux d'Émilie. Et le don est important.
- Speaker #1
allez-y suivez je vais mettre de toute façon le compte Instagram et le site internet sur les notes de ce podcast donc allez-y de toute façon ça va vous faire un shoot de belles couleurs et de joie parce qu'effectivement c'est ce que ça renvoie donc merci pour ton travail et puis écoute on suivra la suite des tes aventures pourquoi pas un autre épisode dans quelques temps pour connaître avec grand plaisir à bientôt Emilie merci salut Florence merci Merci d'avoir pris le temps d'écouter cet épisode de Junko. J'espère qu'il vous aura apporté des pistes pour avancer dans vos réflexions et dans vos projets professionnels. Pour en savoir plus sur mes accompagnements ou me peser vos questions, rendez-vous sur mon site internet où vous trouverez tous mes contacts ou sur mon compte Instagram. Les liens se trouvent dans le descriptif de l'épisode. Et n'oubliez pas, chaque petit pas compte. Oser explorer, questionner et agir, c'est déjà avancer sur le chemin d'une carrière alignée avec vous-même. Prenez soin de vous et de vos projets professionnels et rendez-vous très bientôt. pour un nouvel épisode de Junko.