- Speaker #0
Qui veut tester le tout premier coaching de groupe Junko ? Tu tournes un peu en rond dans ta vie professionnelle, tu ressens un flou mais tu ne veux pas forcément tout plaquer. Tu veux juste retrouver du sens, de l'élan et des repères, ce coaching de groupe est fait pour toi. C'est une pause structurée, bienveillante et stimulante pour faire le point, te reconnecter à ce qui compte pour toi et identifier ce que tu veux faire évoluer dans ton travail. Alors pendant 4 mois de juin à septembre avec 6 séances de coaching, on se retrouve à 4 participants maximum pour identifier ces critères. t'animer te fait du bien au travail, prendre de la hauteur sur ton parcours, comprendre ce qui t'a guidé jusque-là, mettre des mots précis sur tes talents et tes forces, créer un espace pour une aspiration enfouie mais bien là, et construire un plan d'action à ta mesure faisable et concret. Si ce coaching t'intéresse, je laisse un lien dans le descriptif de l'épisode qui est un questionnaire rapide à remplir et je te recontacte très vite. A bientôt ! Bonjour et bienvenue sur DuneCore, le podcast qui vous accompagne dans votre réflexion professionnelle et vous aide à construire une carrière qui vous ressemble. Je suis Florence Verdier, coach spécialisé en évolution et transition professionnelle. Dans chaque épisode, je partage avec vous des outils, des réflexions et des histoires inspirantes pour vous aider à clarifier vos aspirations et pour passer à l'action. Que vous soyez en quête d'idées, de motivation ou d'un nouveau départ, ce podcast est là pour vous accompagner, pour vous guider. Et si vous l'appréciez, pensez à lui donner un avis 5 étoiles et à laisser un joli commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est la meilleure façon de soutenir DUNCO et de permettre à d'autres de les découvrir. Je vous laisse maintenant avec l'épisode du jour et je vous souhaite une très belle écoute. Bienvenue dans le tout nouvel épisode de Dune Cove. Alors aujourd'hui, j'ai le grand plaisir de recevoir Marjolaine. Marjolaine était ancienne éducatrice spécialisée qui vivait près de Lens dans le Nord et aujourd'hui agent immobilier et vit à Albertville dans la montagne. Salut, salut Marjolaine.
- Speaker #1
Salut Florence. Écoute, merci pour cette invitation. Voilà, c'est vraiment un plaisir pour moi de ce temps d'échange.
- Speaker #0
Je suis ravie de t'accueillir aussi. Ravie parce que du coup, on va pouvoir découvrir ton histoire professionnelle, mais aussi ce changement de vie. Quand tu m'as raconté un peu ton histoire, puisque du coup, nous nous sommes déjà rencontrés, je t'ai coachée pour une séance Flash. Et j'avais l'impression que c'était un reportage qu'on peut voir des fois à la télé sur ces familles qui changent de vie, etc. Donc, au-delà d'avoir changé de vie professionnelle, toi, tu as changé de vie tout court. t'as embarqué tout de suite toute ta famille dans un changement de vie. Donc, ça va être super intéressant d'avoir ton retour sur cette aventure. Alors déjà, est-ce que tu peux nous raconter du coup, justement, la vie que tu menais avant ce changement de vie ? Où est-ce que tu vivais ? Ce que tu faisais ? C'était quoi ton quotidien ? Comment tu en es arrivée aussi à être éducatrice spécialisée ?
- Speaker #1
Oui, alors en fait, dans ma petite histoire de vie, au départ, il faut savoir que mes parents étaient famille d'accueil. donc moi petite, j'ai toujours côtoyé un peu le monde du handicap à travers l'accueil et le travail que faisaient mes parents à l'époque. On hébergait des personnes en situation de handicap. Étant petite, ça fait partie un petit peu de mon développement, de ma construction un peu personnelle d'enfant. Je me posais aussi beaucoup de questions sur ce monde-là qui semblait être un peu bizarre quand on est un enfant où on ne comprenait pas forcément le comportement de ces personnes. Et je me suis construite à travers ça, avec toute cette bienveillance, ce côté humain où on a partagé beaucoup de choses. Ces personnes faisaient partie de notre vie, partageaient nos vacances, partageaient notre quotidien. Ils étaient constamment chez nous, on les hébergait. Ils faisaient partie de notre vie. C'était un peu des demi-sœurs, des demi-frères. Et tout ça, en fait, ça a construit aussi certainement, et j'en suis persuadée, mon cheminement professionnel pour la suite, puisque dans mon... Mon orientation professionnelle, je me suis vraiment orientée dans le médico-social. J'avais certainement besoin d'apporter des réponses sur mes petites questions et puis ce souhait de poursuivre un peu le travail que mes parents avaient mené à leur niveau. Donc, je me suis formée dans le social. J'ai passé les concours, d'abord monitrice-éducatrice, ensuite éducatrice spécialisée. Ça a été mon cœur de travail pendant 19 ans. Et dans tout ce parcours, j'ai aussi évolué après en tant que chef de service, où j'ai pu vraiment accompagner des enfants, des adultes en situation de handicap, avec une déficience intellectuelle et troubles associés du comportement. Et ça a été vraiment une richesse et un épanouissement pour moi, personnel, professionnel, avec beaucoup de choses où je me suis apprise. accompagner des personnes en situation de handicap, ça a été des challenges tous les jours et puis de les amener vers finalement l'insertion sociale, professionnelle, scolaire aussi. Donc des challenges, des belles rencontres, l'humain, l'humain était vraiment au cœur de mon activité et qui est encore présent aujourd'hui bien sûr, mais on en parle certainement après.
- Speaker #0
Donc là tu deviens éducatrice spécialisée, tout se passe bien pour toi. tu évolues même dans cette fonction puisque tu prends des responsabilités et tu deviens chef de service comment ça s'est déjà cette évolution ?
- Speaker #1
Alors cette évolution ça n'a pas été un choix propre au départ c'est vraiment l'équipe de direction qui m'a un peu portée dans cette évolution parce qu'ils ont estimé que j'étais en capacité de pouvoir assurer ce nouveau rôle au sein de l'établissement puisque j'avais une certaine expérience depuis de nombreuses années ... La confiance était un peu présente aussi. Donc, un nouveau challenge quelque part, puisque à travers ces nouvelles fonctions, il fallait que je me mette aussi de nouveaux objectifs, avec de nouvelles compétences à développer, et puis être aussi un peu de l'autre côté, quelque part, de l'organisation et de l'établissement, tout en ayant effectivement un pied au niveau de l'équipe, puisque à travers l'expérience, effectivement, on a toujours ce regard, cette veille, même si on chapote l'équipe, on a toujours ce regard de base, de terrain, où on peut défendre un peu les intérêts aussi de nos collègues, dans le but aussi d'accompagner au mieux les usagers au quotidien. Donc oui, un beau parcours.
- Speaker #0
À ce moment-là, vous vivez dans le Nord. Toi, tu es du Nord de base, en fait ? Tu es née dans le Nord ?
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Comment ça s'est imbriqué entre… Comment déjà est venue l'idée d'un changement de vie ? Est-ce que c'était d'abord le pro, le perso ? Comment chronologiquement ça s'est fait ?
- Speaker #1
Alors chronologiquement, je dirais qu'à la base, c'est vraiment très perso et très moi. Ça vient de moi, à l'origine de l'origine. Il n'y a pas d'influence de mon conjoint, ni des enfants. Ça fait partie, je pense, d'un fantasme, d'un rêve que j'avais en étant jeune adulte. où je me voyais régulièrement vivre en montagne. Alors, j'adorais vivre ici des moments de vacances, en fait. Et puis, à travers ça, quand il fallait retourner au quotidien, c'était très difficile. En fait, la transition était compliquée. Donc, c'est vrai que ça pose question. On se dit, mais c'est quand même étonnant que j'ai du mal à me remettre dans mon quotidien dans le nord de la France et que je n'arrive pas à faire cette passation facilement. Donc, je me suis beaucoup questionnée. Je me suis dit, mais c'est peut-être... parce qu'il faut peut-être que je fasse une partie de ma vie là-bas. Il faut savoir aussi qu'à titre personnel, mon papa adorait la montagne. Je pense qu'il y a un petit clin d'œil aussi à travers lui où j'avais peut-être envie aussi de continuer à lui rendre ce petit moment de plaisir, de découvert de montagne. Et je lui avais dit, un jour, papa, j'irai vivre en montagne. Et quand il est décédé, je me suis dit, c'est le moment, il faut que j'y aille.
- Speaker #0
D'accord, donc vraiment un événement aussi familial qui a été déclencheur. Un moment de vie, d'accord.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Et donc là, c'est comme une évidence, comment ça se passe dans ta tête ? Qu'est-ce que tu mets en place ? Tu en parles à ta famille ?
- Speaker #1
Oui, alors c'est sûr que là, mon conjoint savait que c'était quelque chose qui me tenait à cœur, que j'avais envie de faire ce projet, que c'était un rêve, et qu'un jour, on allait y aller. Après, j'ai toujours eu la chance d'avoir un conjoint Merci. qui était présent, qui a suivi un peu mes rêves, qui m'a toujours soutenue dans tout ce que je pouvais mettre en place. Et là, pour le coup, il était d'accord. Il m'a dit, écoute, si c'est vraiment ce que tu en vis, pourquoi pas, on y va. C'est vrai que lui commençait aussi à se projeter. Quand on allait voir ma sœur en Haute-Savoie, on me disait, ça peut être le cadre de vie quand même différent. Ça peut être un nouveau challenge de famille. Et puis voilà, on a mûri cette idée. Et puis après, quand on revient, on retourne dans le quotidien. Et puis le quotidien reprend le dessus. Et on se dit, mais ce n'est peut-être pas le moment, parce que là, je vais engager une formation de trois ans. Et puis les enfants sont peut-être grands maintenant. Est-ce que c'est bien de les déraciner de leurs racines, de leurs amis, la famille ? Qu'est-ce qu'elle va en penser ? Et puis, ça tombe un peu à l'eau et puis après, ça revient. Et ça, on va dire sur quand même plusieurs années. Et puis un jour, en fait, on s'est dit, alors stop quoi. Moi, j'avais en fait, au niveau professionnel, l'échéance de partir en formation trois ans dans le but justement d'avoir le diplôme de chef de service. Et c'est à ce moment-là où je me suis dit, ben non en fait, je ne me vois pas continuer trois ans encore là-haut et il faut que je fasse mon projet de vie d'abord. Donc voilà, j'ai assumé la décision. pris rendez-vous avec la direction et je leur ai expliqué qu'en fait, je ne partirais pas en formation parce que j'avais un projet de vie qui avait besoin d'être préparé là et que c'était le moment. Et à côté de ça, le Covid est arrivé, le confinement dans la foulée et ça, ça a tout déclenché en fait.
- Speaker #0
Et tes enfants, quel âge à ce moment-là ?
- Speaker #1
Alors à ce moment-là, ma fille a 12 ans, elle était en quatrième au collège et mon fils avait 8 ans.
- Speaker #0
Et eux, comment ils ont réagi ? À un moment donné, comment ça se passe en fait ? Vous leur dites, les enfants, on déménage ?
- Speaker #1
On leur explique. Alors après, on leur avait expliqué quand on allait en vacances qu'on avait eu envie de venir là. Qu'est-ce qu'ils ont pensé ? Est-ce que ça aurait pu leur plaire ? On avait besoin aussi d'avoir leur avis et surtout que ce soit une décision de famille. Mais c'est vrai qu'on avait quand même toujours cette crainte de se dire, est-ce que c'est une bonne chose pour eux ? C'est un peu délicat, effectivement, parce que c'est un vrai projet de famille. On embarque tout le monde dans ce rêve.
- Speaker #0
Oui, tu as été le moteur. Et puis après, petit à petit, tu as laissé le temps à ton conjoint, à tes enfants de réfléchir à tout ça. Et donc, un jour, la décision se prend. Vous vous dites, OK, on y va. Comment ça se passe ? vous mettez... Votre maison en vente, vous quittez votre travail, comment ça se...
- Speaker #1
C'est ça, en fait, on met en place les actions dans l'ordre. Donc, la première chose, on informe notre direction respective pour informer qu'on envisageait de déménager. Dans la foulée, effectivement, on avait une maison, donc on met en vente la maison. Voilà, tout se met en place progressivement. Et au moment où on engage vraiment concrètement, là, le confinement arrive. On avait mis en vente notre maison et on avait nos acquéreurs. se passait parfaitement bien. On avait juste avant, au mois de mars, début mars, on avait fait des allers-retours en train, en avion ici pour faire les entretiens professionnels pour mon conjoint, faire les visites pour les recherches locatives et quand on est rentré, 15 jours après, confinement. Donc tout s'arrête.
- Speaker #0
La démarche s'arrête, ouais. Du coup, tout est en suspens.
- Speaker #1
Tout est en suspens, on n'a plus de visibilité sur rien. Voilà, c'est la grosse panique, le stress. Parce qu'on s'est dit, en fait, on ne va pas pouvoir le faire. Et puis, quand est-ce qu'on va pouvoir le faire ? Et tout ce contexte sanitaire aussi, qui était quand même très pesant pour tous à cette époque-là, parce qu'on ne savait pas où on allait avec ce virus. Donc, une période très présente quand même. Il ne faut pas se le cacher et puis de se dire, mais on a tout engagé. Et puis, peut-être que ça ne fonctionnera plus, en fait.
- Speaker #0
Et là, ça fait quoi ? Est-ce que ça remet de dire, mais non, non, mais on a vraiment envie ? Ou alors, au contraire, ça appuie sur des petits restes de doutes en se disant, mais ce n'est pas possible, mais pourquoi ces freins-là ?
- Speaker #1
Justement, comme quelque chose où on se dit, ça nous a confortés dans notre projet et notre rêve de vie, en se disant, finalement, on a des rêves et puis on a des difficultés qui se présentent devant nous, mais il faut passer au-dessus de ça, de ces possibles difficultés, de ces étapes qu'on ne prévoit pas. parce que là, pour le coup, personne ne pouvait prévoir qu'on allait être confinés plusieurs mois. Et ça ne nous a pas arrêtés, en fait. Au contraire, ça nous a confortés et ça a donné encore plus d'envie d'aller au bout de nos rêves et de faire ce qu'on souhaite finalement pour notre propre vie.
- Speaker #0
Pour vos travails respectifs, comment vous faites-vous ? Démissionnez ? Vous négociez une rupture conventionnelle ? Comment vous négociez cette transition ?
- Speaker #1
Eh bien non. Alors moi, rupture conventionnelle et mon conjoint démission. puisque lui, il avait trouvé le travail ici et que finalement, à un moment donné, il avait tellement été démarché par les garages dans lesquels il avait postulé qu'on ne savait même plus où aller. Il a été fort demandé, donc ça, c'est plutôt rassurant.
- Speaker #0
Donc, d'abord, trouver un travail. Vous aviez du coup cette sécurité-là. Et toi, tu en es où ? Du coup, tu fais une rupture conventionnelle en te disant, tu as des plans, qu'est-ce que tu envisages pour toi pour la suite ?
- Speaker #1
Alors, de mon côté, je me suis dit, bon, ben voilà, j'ai quand même eu une activité professionnelle très prenante jusqu'à maintenant où je ne comptais pas mes heures. Et je me suis dit, c'est le moment de prendre du temps pour toi, en fait, de prendre du temps pour ta famille et puis de te poser tout simplement, de faire un stop, vraiment un reset total de ta vie. Et puis de profiter de ce renouveau professionnel pour peut-être engager un renouveau professionnel. Le métier de l'immobilier est arrivé… Petit à petit, il avait déjà été un petit peu dans ma tête dans le nord de la France, puisque ma tante faisait partie du réseau pour lequel je travaille aujourd'hui, le réseau IAD France, et elle m'avait déjà suggéré l'idée d'eux, parce que je lui en avais un peu parlé. Et donc, il y avait eu des petites brides comme ça à l'époque, où on n'était pas encore arrivés en montagne. Et puis, finalement, le projet est revenu en force au moment où on est arrivés en montagne. Et je me suis dit, pourquoi pas ?
- Speaker #0
Ok. Donc là, vous avez déménagé, vendu la maison, dit au revoir à tout le monde. Et donc, vous arrivez là-bas et là, tu te dis, ok, je me pose, je prends le temps. Déjà, qu'est-ce qu'on ressent quand on débarque dans le milieu ? Enfin, tu parles de rêve quand même, c'est hyper puissant. Qu'est-ce qu'on ressent quand on se dit, mais on y est en fait ? J'y suis, j'ai embarqué tout le monde et voilà maintenant, notre vie, ça va être ça. Et ça va être là où j'ai toujours rêvé de vivre.
- Speaker #1
C'est ça. Et en fait, ça, c'est une image que je garde. C'est le lendemain du déménagement où on se lève et on se regarde tous les quatre autour du petit déjeuner. On se dit mais on y est quoi ? Ça y est, ça y est, on est là, on est en montagne, on n'est plus en vacances. Et en fait, et ça, encore maintenant, quand même encore là, au bout de cinq ans maintenant, quatre ans et demi, quand on regarde l'environnement dans lequel on évolue, on se dit mais on ne repart plus en fait, on y vit quoi. Ça y est, c'est l'aboutissement de notre rêve. Et on ne réalise pas, en fait. On n'a pas conscience de ce qu'on a pu mettre en place et on a eu du mal à réaliser.
- Speaker #0
Oui. Et toi, quand tu y pensais avant, quand tu te disais, quand on parlait à ton père, quand tu as parlé de fantasmes aussi, etc., vraiment, tu te disais, mais un jour, je le ferai. Comment tu... Vraiment, c'était ancré, tu étais sûre de toi ? Tu savais que c'était pour toi ou c'était quelque chose un peu nébuleux ? C'était quoi ta sensation ?
- Speaker #1
Non, c'était le souhait de satisfaire vraiment un rêve. La montagne, c'était pour moi un environnement apaisant. La nature, l'environnement, le décor, les saisons. Vivre dans un environnement où on se sent en harmonie. Et cette harmonie-là, je ne l'avais pas là où il me manquait ça, en fait. On avait tout, on rentrait dans le cadre.
- Speaker #0
Alors justement, vous cochiez vraiment toutes les cases de la réussite, la famille, deux enfants, un job dans lequel tu as une belle évolution. Tu l'as dit, c'est un beau parcours, ton conjoint bien stable. Mais il manquait quelque chose. C'était quoi la sensation ? C'était l'harmonie, justement ?
- Speaker #1
C'est ça. Oui, l'harmonie, être alignée avec soi et d'être là où on doit être, en fait.
- Speaker #0
Et tu vois, des fois, c'est vrai que dans le professionnel ou les transitions professionnelles, etc., c'est des questions à se poser. C'est effectivement où est-ce que je veux vivre ? Parce qu'on voit bien que toi, ça a été ça le propulseur. Ça a été, c'est quoi l'environnement où je me sens alignée avec moi-même, où je veux vivre ? Et c'est derrière où on a découlé le travail, en fait. Donc, c'est intéressant dans ton parcours de transition d'avoir commencé par le perso et puis c'est le pro qui a suivi. parce que des fois, on est plutôt...
- Speaker #1
guidé et driveé par le pro et des fois même on déménage pour des opportunités professionnelles et toi ça a été dans l'autre sens oui tout à fait et je pense que de manière générale et dans la vie et de plus en plus avec l'expérience je pense que là je sais que on aborde la vie différemment et on a du recul sur nos expériences de vie mais je pense qu'aujourd'hui s'il y a un petit message à passer c'est que il faut d'abord je pense être bien dans sa vie personnelle être en harmonie avec ce qu'on ressent, avec ce dont on a besoin. Et après, effectivement, naturellement, le professionnel suit, peu importe finalement ce qu'on a en termes de compétences, en termes de diplômes. Je veux dire, tout est possible en fait. Tout est possible.
- Speaker #0
Super intéressant. Donc là, tu es en montagne, tu ouvres la fenêtre, la nature, la montagne, le cliff, ça y est. Donc tu y es. Et là, commence à émerger ce projet. projets d'agent immobilier et c'est quoi les étapes d'après ?
- Speaker #1
Les étapes d'après, il y a eu une petite transition parce que effectivement, je m'avais dit aux enfants, voilà, maman sera avec vous, préparera la rentrée puisqu'on a déménagé au mois de mai. Dès que le confinement a été levé, on est tout de suite partis et donc il fallait préparer quand même la rentrée scolaire pour les enfants. Pour ça, je m'étais rendue à la mairie de la Bati où j'habitais. encore. Et puis, il s'avère que les personnes de l'accueil, très gentilles, très accueillantes, on a fait connaissance, j'expliquais un petit peu mon parcours, etc. Et elle recherchait à l'époque une personne pour gérer le CCAS de la mairie. Un poste s'ouvrait là rapidement. Donc, elle me disait, mais au vu de votre parcours professionnel, vous avez quand même une expérience dans le social, je pense que vous répondrez assez facilement au profil. Donc, est-ce que vous voudriez bien nous déposer ? une candidature, un CV, je leur dis concrètement et en toute transparence, moi, l'optique, c'était pas de reprendre une activité tout de suite. J'avais besoin de prendre du temps pour moi et pour mes enfants. Mais bon, voilà, si éventuellement, on sait jamais, je veux bien déposer le CV. Et puis donc, j'ai posé le CV et puis j'ai eu l'entretien et malheureusement, tout s'est bien passé.
- Speaker #0
Et malheureusement, j'ai été prise.
- Speaker #1
Donc, ça, c'est un peu... présenté comme ça, sans avoir préparé quoi que ce soit. Et puis, j'ai travaillé un an à la mairie et j'étais responsable du coup du CCAS et de l'équipe périscolaire de l'école.
- Speaker #0
Et est-ce que le malheureusement s'est transformé en heureusement ? Oui,
- Speaker #1
et encore heureux d'ailleurs, parce que effectivement, moi, ça m'a permis forcément, quand on arrive dans une nouvelle région, on ne connaît personne, on perd ses repères. Voilà, donc moi, ça m'a permis aussi de connaître les personnes. de mon village. Et puis, de garder quand même une activité professionnelle, de garder un lien social aussi, tout en cheminant quand même mon propre projet en parallèle. Ça restait toujours quand même dans ma petite tête et je me suis dit, bon, un an, ça va. C'est une transition. Je le voyais vraiment comme une transition entre ma vie d'avant et ma vie d'aujourd'hui. Donc, ça m'a apporté énormément de choses pour la suite.
- Speaker #0
OK. Donc, tu travailles pendant un an. Pendant ce temps-là, tu montes ton projet ? Tu continues de maturer ton…
- Speaker #1
C'est ça. Pendant un an, je me renseigne et je prends contact avec les personnes, avec le réseau. Je fais des entretiens. Je peaufine un petit peu mon projet futur. Et puis, l'année passe. Ça passe très vite, une année.
- Speaker #0
Surtout avec tout ce que vous aviez à gérer du changement de vie. Pour revenir quand même… à ce moment, un peu d'exploration, finalement, pour ce futur projet. Toi, ta méthode, ça a été d'aller rencontrer les gens ? Ça a été de... Comment tu t'es renseignée, en fait, sur ce métier ?
- Speaker #1
Alors, en fait, déjà, j'avais eu quelques petites informations de ma tante dans le nord de la France à l'époque, parce que c'est exactement le même réseau. Donc, elle m'avait déjà donné des premières informations. Et puis après, sur Internet, on trouve plein de choses. C'est vraiment aussi une source d'informations. et puis j'avais eu contact avec une conseillère de la bâtique exercée sur le village. Et donc, je l'ai rencontrée et puis, en fait, ça a conforté mon idée. Dans ce souhait, il y a plein de choses. L'immobilier, parce qu'on a été plusieurs fois propriétaires, parce que l'immobilier m'a toujours intéressée et puis je me voyais bien, finalement, dans un travail où j'avais toujours la possibilité d'accompagner les personnes, mais du coup, de manière un peu différente dans leur projet de vie. Et puis le côté, et c'était surtout ça que je recherchais, c'est le côté indépendant.
- Speaker #0
D'accord, c'est ça aussi. Tu es passée d'un statut de salarié à un statut d'indépendante. Qu'est-ce qui s'est joué dans ce changement de statut ?
- Speaker #1
Ce qui s'est joué et ce qui a fait peser justement le choix de partir sur cette voie professionnelle, c'est d'avoir cette liberté, de garder et de gagner. En fait, c'est vraiment de gagner cette liberté de projet, de projet de vie. On travaille pour soi, on fait notre travail à travers notre personnalité. On ne rentre pas dans un système institutionnel où il y a la hiérarchie, où on a quand même cet impact important, où il faut finalement rentrer un peu dans le moule. Quand on est chef de service, il faut être chef de service. Il faut avoir cet impact qui est là, cette image-là qui ressort. Même si j'ai adoré et je n'ai jamais changé pour autant. Mais voilà, ce sentiment de se dire, bon, il faut quand même rentrer dans un moule sociétal, organisationnel, institutionnel, qui finalement a ses limites aussi, peut-être à un moment donné pour soi. Et j'étais arrivée à ce moment-là où j'ai dit, mais je veux autre chose. Je veux pouvoir gérer mon temps, avoir cette liberté-là de choisir mon planning, mes horaires et puis d'avoir du temps pour ma famille, en fait.
- Speaker #0
D'accord. Donc, la liberté d'être pleinement toi, avec ta personnalité, de travailler comme tu es. Et aussi la liberté d'un équilibre finalement pro-perso.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Puis tu étais vraiment dans la recherche de l'alignement, l'alignement dans ton lieu de vie, l'alignement dans le travail. Donc là, tu étais dans une démarche.
- Speaker #1
C'est ça. L'aboutissement jusqu'au bout de l'alignement, d'être en harmonie avec soi au niveau perso pour ce changement de région et pro pour aimer de faire une activité, s'épanouir dans une activité professionnelle qui nous correspond.
- Speaker #0
Et donc, tu te lances au bout d'un an, après ton contrat salarié ? C'est ça. Et donc, c'est parti. Comment se passe le début d'activité pour toi ?
- Speaker #1
Alors, grosse remise en question parce que c'est l'inconnu encore. Et on va dire qu'on fait un grand pas dans le vide. Et c'est souvent ce qui ressort, je pense, pour des personnes qui se questionnent sur une reconversion professionnelle. C'est que du coup, on a cette peur de se dire, on y va, allez, on franchit le pas et on y va. Mais je pense que l'inquiétude, la peur, c'est parce que c'est un peu aussi le reflet de l'inconnu, de savoir est-ce que je vais être capable ? Est-ce que finalement mon fantasme d'être agent immobilier est juste un fantasme ? Est-ce que ça va vraiment me plaire ? Est-ce que je vais être suffisamment compétente pour mener à bien les projets de vie des personnes ? Est-ce que je vais plaire aux personnes aussi ? Parce que l'image qu'on renvoie, c'est toujours pareil, c'est toute une remise en question aussi qui se met en place. Et puis l'entrepreneuriat, ce n'est pas rien. Le salariat, on a le sentiment d'être sécurisé financièrement parce qu'effectivement, on a un salaire qui entre tous les mois et du coup, ça permet de payer nos charges, de nourrir notre famille. Mais être indépendant, ça veut dire que si concrètement, on n'a pas de vente, on n'a pas de salaire. Donc, cette insécurité financière a un impact quand même premier. Je dirais que cette inquiétude-là arrive en premier. Et puis, ce qui a fait la différence aussi, et ce qui est important, je pense, pour les personnes qui souhaitent engager une reconversion professionnelle ou faire un petit changement de leur vie, c'est d'avoir un bon entourage et d'être soutenue. Et moi, j'ai la chance d'avoir un conjoint qui a toujours été là pour moi et qui m'a toujours portée et soutenue dans toutes les choses que j'ai pu mettre en place. Voilà, et ça, c'est important.
- Speaker #0
Et justement, c'est ce que je voulais te demander, c'est... pendant cette période de doute de début. Donc, tu l'as dit, est-ce que je suis capable ? Est-ce que je vais plaire ? Est-ce que financier, etc. ? Que je vais aimer aussi ? Voilà, tu t'es raccrochée à quoi ? Tu t'es servie de quoi pour continuer d'avancer malgré tout ? Et tu vois que ça ne t'a pas empêchée d'avancer, justement.
- Speaker #1
Oui, alors, je pense que le mental fait beaucoup, fait tout, finalement. On fait tomber aussi nos croyances limitantes en se disant, je ne vais pas être... être capable de réaliser ça. Donc ça, c'est important de travailler sur ça, je pense. Et puis, comment ça se passe concrètement ? C'est de se dire, mais si je le fais, en fait, le pourquoi, le pourquoi, l'origine de cette décision, il est super important. Et c'est ce qui fait la différence. Si vous avez, en fait, si on a un pourquoi qui est fort, qui est limite viscéral, qui vient de très loin en vous, et qui est très fort, en fait, vous pouvez faire tout ce que vous voulez. Je pense que ça, c'est super important. Et c'est ce qui fait la différence. Et moi, pourquoi c'était ma famille ? C'était de retrouver cet équilibre, de me dire que si effectivement, j'arrive à relever ce challenge et que financièrement, je suis récompensée à la hauteur de l'investissement que je vais pouvoir mettre en place, je vais pouvoir réaliser d'autres rêves. Et c'est ça. Et en fait, je pense que c'est ce qui me fait un peu ma motivation chaque jour. C'est ma carte des rêves, en fait.
- Speaker #0
C'est le travail au service de tes rêves.
- Speaker #1
C'est ça. Donc, voilà, pour la petite anecdote. Et puis, je conseille de le faire à tous ceux qui pourront écouter ce podcast. Quand vous engagez quelque chose, alors certes, on a des objectifs financiers. C'est normal. Il faut en avoir puisqu'il faut quand même subvenir à nos besoins primaires, à payer nos charges comme tous. Mais à côté de ça, essayez de réfléchir à une carte au trésor, à votre petite carte des rêves, votre pourquoi en fait. Et matérialisez ça à travers des images, à travers un projet, un voyage. Alors nous, c'était un camping-car en premier. On l'a réalisé. Voilà, maintenant, ça y est, le deuxième rêve est coché.
- Speaker #0
Wow, c'est hyper inspirant.
- Speaker #1
Et chaque matin, quand je bois mon café et que je me mets au bureau, j'ai mes objectifs financiers, forcément, sur l'année. Comme toute personne qui est dans l'entrepreneuriat, c'est important d'avoir une visibilité. Mais à côté de ça...
- Speaker #0
C'est la carte des rêves. Et ça, c'est porteur. Ça permet vraiment de passer à l'action et de se dire, quand on a des moments de questionnement, de doute, ou des moments de flop aussi, parce qu'on en a tous, on est fatigué, ou on se dit, il y a des fois des situations, des dossiers difficiles, de se raccrocher à ça et de toujours se souvenir du pourquoi j'ai fait cette démarche-là et pourquoi j'en suis là aujourd'hui. Et quand on revient sur ce ressenti du pourquoi, quand on se remet, en condition de ce pourquoi d'origine, c'est reparti en fait. Ça relance la machine.
- Speaker #1
Voilà, ça met en mouvement.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
C'est super intéressant de toujours se raccrocher à pourquoi on le fait. Et donc, c'est très important dans ce cas-là, effectivement, d'être très au clair sur ses choix et de les avoir toujours en tête, voire même en visuel comme ça. Je trouve ça super intéressant aussi. Et avec des objectifs de vie qui ne sont pas aussi que des objectifs de travail. Donc là, tu commences ton activité. Tous ces moments de doute, etc. Donc, tu te raccroches à pourquoi ces choix, pourquoi tu es là. Et donc, ça te permet de tout le temps rester en action. Comment tu trouves tes premiers clients ? Comment tu te fais connaître, en fait ? En plus, du coup, tu as commencé à faire ton contact avec ce poste-là d'un an dans la mairie. Et comment, après, concrètement, tu te fais reconnaître comme étant agent immobilier ?
- Speaker #0
Eh bien, il faut être dehors, quoi. Il faut se faire voir, il faut se montrer, il faut aller à l'encontre des personnes. Et j'ai commencé à le faire dans mon village, tout simplement, comme conseillère de proximité. Donc, on travaille beaucoup la prospection terrain. Ça, c'est ce que j'adore faire. Alors certes, après, il y a d'autres outils, la prospection téléphonique, la piche téléphonique, comme beaucoup d'agents immobiliers et d'agences le font. Mais je ne me voyais pas aborder les gens par le téléphone. Je trouvais ça un peu intrusif et puis un peu maladroit. En tout cas, ça ne me correspondait pas dans ma personnalité. Moi, j'ai besoin de voir les gens, en fait, d'aller à l'encontre. à la rencontre des personnes, et puis de discuter tout simplement sur un projet, une vie, l'idée d'eux. Et puis plusieurs fois, on passe dans le village. Donc ça, ça permet déjà d'être plus ou moins repéré au fur et à mesure. Après, à côté de ça, j'ai aussi mis en avant et valorisé les petits commerces locaux de mon village, où je leur ai proposé finalement une petite com gratuite à travers mon... profil professionnel Facebook à l'époque et je leur disais voilà, moi je vais faire un petit reportage à ce que ça vous dit, de m'expliquer un petit peu l'histoire de votre commerce, pourquoi vous avez décidé d'ouvrir cette boulangerie et puis je vous fais un petit résumé et je vous fais une petite com gratuite à travers ma page professionnelle d'agent immobilier. Donc ça, ça a été plutôt aussi intéressant et puis très plaisant aussi bien pour... soit que pour les commerçants qui avaient besoin aussi peut-être de se mettre en avant et d'être valorisés à travers un support un peu différent, à travers le digital. Et puis, ce qui a fait aussi, je pense, la différence aujourd'hui, c'est surtout de se dire qu'il faut toujours être en action. Il faut toujours être en action. Il faut être très exigeant et répéter les actions et puis s'y tenir. persévérance, la persévérance et la ténacité, ça fait la différence.
- Speaker #1
C'est clair, ça compte beaucoup et puis c'est intéressant ce que tu dis, se rendre visible, sortir de chez soi, aller à la rencontre des gens et puis du coup, la petite touche de créativité quand même, de proposer des formats.
- Speaker #0
C'est ça, alors la petite anecdote qui va faire rire, je pense, c'est que après on cherche des petites stratégies de visibilité. Et la première année, j'avais mis en place un concours de calendrier de l'Avent. Alors, pas le calendrier classique de chocolat, mais de bière.
- Speaker #1
Ah oui, c'est bon.
- Speaker #0
Et pour gagner des followers sur mon réseau Facebook Pro, ma page Facebook, j'avais mis en place une petite vidéo où il fallait liker ma publication, partager avec des amis qu'on connaissait pour gagner en visibilité. Et quelques temps après, quand je suis allée faire mes petites courses, une personne m'avait reconnue. Ma tête était revenue en disant « d'accord, bonjour, mais c'est vous qui avez vendu le calendrier de la bière ? » Oui, puis je fais aussi un peu d'immobilier quand même. Je ne fais pas que de la bière. Donc voilà, c'est vrai que les gens après m'ont identifié, certains m'ont identifié à travers ce concours de bière, mais quelque part, ça a fonctionné. indirectement. Donc, c'était plutôt rigolo.
- Speaker #1
À partir de quel moment, concrètement, tu as gagné ta vie ?
- Speaker #0
Eh bien, je dirais la première année, c'était la plus rude puisqu'il faut savoir quand même que j'ai mis un an pour acter ma première vente. Qui est très long. Très, très long. Voilà, quand on se dit, mais punaise, et pourtant, les actions sont là, la motivation, la persévérance est là, je ne lâche rien, mais il n'y a rien qui se passe, quoi.
- Speaker #1
Ouais, donc tu es très prête, je fais tout. Parce qu'en plus, là, tout ce que tu nous as dit, puis là, de toute façon, on imagine bien tout ce que... Enfin, ça se voit que tu es très proactive. Donc, tu faisais tout, mais pour l'instant, il ne se passait rien, il fallait être patient, quoi.
- Speaker #0
C'est ça, la patience. Et là, je pense que je suis vraiment l'image de la persévérance et de la patience. Quand on en parle avec les collègues, je leur dis « mais vous allez voir » . Et effectivement, ma marraine, Stécie, qui m'a parrainée à l'époque, je lui avais dit « mais Stécie, en fait, ça ne va pas. Tu m'as vendu du rêve, finalement. Tu m'as vendu ce rêve que j'avais et ça ne fonctionne pas. Ce n'est pas possible. Donc, je vais arrêter. » J'étais vraiment à la limite. Depuis quelque part, le lendemain, ça a changé. je me dis, mais non, mais il ne faut pas... arrête quoi, là je reprenais le dessus sur le projet et j'ai dit mais allez, on y va, on continue, mais elle m'a dit non ne le lâche pas, tu verras, tu vas avoir toutes les petites graines que tu as semées pendant un an, toutes les actions que tu mets en place, elles ne sont pas anodines et tu vas avoir l'effet là dans peu de temps, et effectivement la deuxième année, je me suis prise un tsunami voilà vraiment là, ça a été tout le retour de tout ce que j'ai pu mettre en place jusqu'à présent et puis ça a commencé à à se mettre concrètement en place.
- Speaker #1
Ce qui est super. Mais alors, bonjour, bonsoir, l'ascenseur émotionnel, quoi. Parce que du coup, il n'y a pas... Et des fois, dans l'entrepreneuriat, c'est ça. C'est qu'il n'y a pas une pente douce, quoi.
- Speaker #0
C'est ça. Ce n'est pas un monde de bisounours, quoi. Ça, il faut le savoir.
- Speaker #1
Ce n'est pas tranquillement, on augmente plus 10 %. Ah, des fois, ça se passe comme ça. Mais ce n'est pas forcément ça. Et du coup, là, tu as dû gérer émotionnellement un an sans rien, sans gifle d'affaires, de ce que je comprends. avec une deuxième année ou l'explosion. Et ça, il faut l'accueillir aussi. Il faut gérer.
- Speaker #0
Oui, mais c'est sûr que ce n'est pas simple. Du coup, on se dit, on ne se sent pas prête d'accueillir tout ça. De se dire, comment je vais gérer ça ?
- Speaker #1
Alors, comment tu as géré ça ?
- Speaker #0
Écoute, plutôt bien, je pense. Puisque je suis encore là aujourd'hui et que j'ai encore des clients qui, à l'époque, avaient fait appel à mes services et qui me recontactent encore aujourd'hui. Donc, voilà, l'impact est plutôt positif et on s'en sort. Il faut accueillir la chose à bras ouverts, voilà, et se dire c'est bon, ça y est, c'est parti et on y va. C'est l'aboutissement de finalement ce qu'on a toujours souhaité, en fait, de ce qu'on a souhaité jusqu'à maintenant. Et il faut l'accueillir, bien évidemment.
- Speaker #1
Comment tu te sens aujourd'hui ? Donc là, ça fait cinq ans. Entre-temps, tu as une équipe aussi ? Tu as formé une équipe de collaboratrices et collaborateurs, de ce que j'ai vu ?
- Speaker #0
Tout à fait, récemment, voilà.
- Speaker #1
Tu as combien de personnes dans ton équipe ? Explique-nous un peu ce fonctionnement d'équipe.
- Speaker #0
Alors aujourd'hui, effectivement, j'avais en parallèle de l'activité de conseillère en immobilier, l'avantage, c'est qu'à travers le réseau IAD France, on a la possibilité d'avoir d'autres casquettes. Et donc la casquette professionnelle qui peut être, on va dire, utilisée, c'est celle de manager. Donc je pense qu'au vu de mon parcours précédent d'éducatrices spécialisées et de... de chef de service, j'avais inconsciemment le souhait aussi de poursuivre cet accompagnement de personnes, finalement. J'ai toujours aimé, finalement, guider, accompagner, conseiller les personnes, que ce soit même dans ma vie perso, dans mon milieu familial, amical. J'ai toujours cette écoute assez attentive et cette disponibilité pour mes proches. Et puis, professionnellement, j'avais envie d'explorer ça, en fait. Je me dis, mais comment ça se passe, justement ? manager en tant qu'agent humain. Voilà, comment on abrite tout ça ? Et je me suis formée, j'ai fait les formations manager. Et puis, quand les formations ont été faites et validées, donc ma première filleule, donc Sabrina, m'a repérée sur Facebook puisque je publiais quand même, j'alimentais énormément les réseaux sociaux, le réseau social Facebook, et puis je publiais assez régulièrement mon activité, je mettais en avant un petit peu tout ce que je faisais.
- Speaker #1
Tu te rendais visible encore ?
- Speaker #0
C'est ça, cette visibilité-là. C'est très important et elle m'a trouvée comme ça. Et puis, on s'est rencontrées et puis je lui ai expliqué mon activité. Et puis, c'était parti, quoi. Donc, première filleule, donc Sabrina, une très belle rencontre humaine.
- Speaker #1
Sabrina est une amie d'enfance, donc je me permets de te faire un coucou.
- Speaker #0
Tu fais bien et c'est pour ça que j'en parle aussi, parce qu'effectivement, voilà, c'est ma première filleule. Et puis, c'est une personne avec qui humainement, on a… on a créé des liens assez forts.
- Speaker #1
C'est un très beau parcours aussi, très inspirant et on lui souhaite le meilleur pour la suite.
- Speaker #0
Tout à fait, tout à fait. Et puis, au fur et à mesure, de fil en aiguille, le développement de mon équipe s'est fait vraiment naturellement à travers effectivement cette visibilité sur les réseaux sociaux. C'est ce qui a fait la différence aujourd'hui, de toute façon, et c'est ce qui fait la différence aujourd'hui même pour mes clients en projet.
- Speaker #1
Et puis du coup, pour le coup, tu pouvais te reposer sur des compétences que tu avais déjà de ton ancienne vie professionnelle, parce que des fois, c'est vrai qu'on peut penser qu'on repart de zéro, mais en fait il y a plein de choses de... Même si on passe, là, toi, on est sur un grand écart parce que tu es passée du salariat à l'entreprenariat, du médico-social à l'immobilier. Et pour autant, tu peux te resservir encore de choses que tu as acquises de ta première vie professionnelle.
- Speaker #0
C'est ça. Donc, oui, on a des transferts, je pense, de compétences qu'on met en place naturellement, d'ailleurs. En fait, on ne réfléchit même pas. Et puis, il y a cette fibre, je pense, naturelle aussi qui reprend le dessus. alors c'est pas que que le métier de conseillère en immobilier ne me plaît plus. Bien au contraire, je continue à 100% mon activité de base. Mais c'est vrai que le côté managérial et ce côté-là d'accompagnement de personnes se complètent avec le reste et puis me permettent vraiment de m'épanouir à 300%. J'ai vraiment ces deux facettes-là dans lesquelles je me sens totalement bien et épanouie parce que j'ai le sentiment vraiment d'apporter et de me sentir utile à travers les personnes qui ont besoin de vendre leurs biens et de leur apporter un service de qualité. Et à travers ça, j'ai le sentiment de peut-être contribuer à un renouveau de projet de vie professionnel des personnes que j'accompagne. Et ça, c'est tellement riche.
- Speaker #1
J'ai envie de te poser la question, dans toute cette aventure de changement de vie professionnelle, ça a été quoi pour toi le plus grand défi à relever ?
- Speaker #0
Alors, d'un point de vue perso, d'abord, je pense que le premier challenge, c'était qu'au-delà de moi, de mon propre rêve, c'était que finalement, ma famille se sente bien à travers finalement ça. Et que voilà, moi, mon objectif, oui, mais mon objectif, c'était de me dire, est-ce que mon conjoint va se satisfaire aussi dans cette nouvelle vie ? Est-ce que mes enfants vont se sentir bien aujourd'hui avec de nouveaux amis, nouveaux repères, une nouvelle école ? C'est quand même assez perturbant. Le challenge, il était perso, oui, à la base, parce que c'était un rêve, un fantasme de toute ma vie. Mais de me dire, j'embarque ma tribu.
- Speaker #1
Et alors, on a envie de savoir comment il va.
- Speaker #0
Il va bien. Tout se passe bien. Et quand on leur dit, voilà, et qu'on leur demande, est-ce que tu te vois repartir dans le nord de la France ? Comment tu te sens ? Ils me disent, mais non, mais c'est hors de question. On fait notre villa maintenant, c'est fini. Alors, ils n'oublient pas de où ils viennent. Ils n'oublient pas leur famille. Ils ont des contacts avec des amis. Mais je veux dire, là, ils ont trouvé aussi leur équilibre. Et puis, mon conjoint, pareil. Je pense qu'il est un peu comme moi. On ne réalise pas. Chaque jour, on mesure la chance qu'on a d'avoir abouti à ce projet. Et ça, il faut le dire.
- Speaker #1
Non, mais bravo. C'est waouh. C'est waouh d'avoir réalisé tes rêves comme ça. En plus, vous continuez.
- Speaker #0
On continue. Et le truc, c'est que je pense que ça ne s'arrêtera pas là. Et moi, aujourd'hui, on a initié quelque chose qui nous semblait être impossible, en fait, quand on y pense. De se dire que quand on le concrétise et qu'on arrive à le mettre en place, de se dire qu'en fait, dans la vie, tout est possible, en fait. Rien ne nous arrête. Il faut simplement y croire. Et mettre en place les bonnes actions au bon moment. Et puis laisser aussi une place à l'imprévu qui est là. Et puis l'accepter. Et se dire, c'est comme ça, ça doit se faire comme ça. Ça se présente, on l'accueille. Même si c'est des moments difficiles, mais c'est tout. Ça reste juste provisoire. On accueille, on accepte la chose et on continue. Et on avance et on ne lâche rien. Et se dire que la vie, c'est ça en fait. Je trouve que c'est merveilleux d'avoir... dans sa propre vie, plusieurs vies, en fait. Et il faut le faire. Il faut le faire.
- Speaker #1
Eh bien, on va se quitter sur ces belles paroles inspirantes. Tout est possible. Vous avez un prochain rêve ou pas ? Vous avez un projet ?
- Speaker #0
Oui, alors moi, d'un point de vue professionnel, moi, l'objectif, c'est de continuer à me développer et à développer mon organisation et accueillir, en tout cas, toutes les personnes qui le souhaitent et qui écouteront. ce podcast à rejoindre mon équipe et envisager peut-être une reconversion professionnelle dans l'immobilier. En tout cas, voilà, ça c'est mon ambition, de partager cette opportunité qui s'est présentée à moi. Et puis après, au niveau personnel, bien sûr, on a d'autres projets. Alors je pense que maintenant que de mon côté... mon projet professionnel est abouti et continue à bien se développer, je pense qu'on va s'atteler au projet de Jonathan, de mon conjoint, d'un point de vue peut-être professionnel, de voir un petit peu ce qui est possible maintenant pour lui. Il m'a donné cette chance-là d'aboutir sur mon projet et je pense que je peux lui rendre un petit peu aussi le revers des choses et lui dire que moi, c'est possible. Maintenant, c'est possible peut-être pour toi aussi. Si tu as envie de quelque chose d'autre, on y va en fait. Donc, ce n'est pas fini.
- Speaker #1
Ce n'est pas fini. On sera de tes nouvelles. On sera ravis de suivre vos aventures.
- Speaker #0
Oui, avec plaisir.
- Speaker #1
Vraiment, bravo, bravo pour tout ça. Bravo d'avoir osé, d'avoir surmonté les doutes, les difficultés. Et puis, on sent le kiff, là, le kiff. J'aperçois derrière elle un paysage et je ne vois pas le camping-car.
- Speaker #0
Il n'est pas loin.
- Speaker #1
Il n'est pas loin. Vous pouvez, du coup, Du coup, allez rejoindre son compte Instagram si vous voulez suivre justement ses aventures. C'est très inspirant. Un grand merci pour ton partage. Comme ça, c'est assez hallucinant à entendre quand même, se dire tout ce que vous avez fait, que vous avez osé comme ça et que tout est possible. J'espère que à toutes celles et ceux qui écoutent que vous pourrez en ressortir quelque chose pour vous, de vous dire que voilà, des gens le font. Ce n'est pas quelque chose euh... d'inaccessibles.
- Speaker #0
Tout à fait. Et puis, de s'écouter soi. N'oubliez pas aussi de vous écouter vous, de faire ce que vous, vous souhaitez et d'être bien entouré, en fait. Je pense que, voilà, il suffit parfois juste d'un petit murmure intérieur pour changer de cap. Et quand on ose s'écouter, la vie, en fait, s'ouvre. Les rêves prennent racine et l'impossible devient finalement un chemin. Voilà. Donc, il faut y aller, quoi.
- Speaker #1
Allez, vous allez tous faire votre carte au trésor, avec vos cartes au rêve, vous affichez ça, et puis laissez infuser, quoi. Putain !
- Speaker #0
Merci beaucoup, Florence, pour ce moment d'échange. C'est en tout cas un plaisir. Et puis, écoute, moi, je te suis aussi sur ton compte, donc n'hésitez pas à aller aussi écouter tout ce que fait Florence. C'est très riche, justement, dans la possibilité d'envisager du renouveau dans votre vie, que ce soit personnel ou professionnel. Elle est d'une écoute et d'une bienveillance qui ne peut pas se mesurer. Mais voilà, en tout cas, elle saura vous accompagner dans tout ça en toute bienveillance. C'est certain.
- Speaker #1
C'est adorable. Merci beaucoup. À bientôt, Marjolaine.
- Speaker #0
Merci, Florence. Merci.
- Speaker #1
Merci d'avoir pris le temps d'écouter cet épisode de Junko. J'espère qu'il vous aura apporté des pistes. pour avancer dans vos réflexions et dans vos projets professionnels. Pour en savoir plus sur mes accompagnements ou me poser vos questions, rendez-vous sur mon site internet où vous trouverez tous mes contacts ou sur mon compte Instagram. Les liens se trouvent dans le descriptif de l'épisode. Et n'oubliez pas, chaque petit pas compte. Oser explorer, questionner et agir, c'est déjà avancer sur le chemin d'une carrière alignée avec vous-même. Prenez soin de vous et de vos projets professionnels et rendez-vous très bientôt pour un nouvel épisode de Junko.