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#18 - Joël Dupuch : "Je suis un aventureux de la vie " cover
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Junko

#18 - Joël Dupuch : "Je suis un aventureux de la vie "

#18 - Joël Dupuch : "Je suis un aventureux de la vie "

58min |19/03/2024
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#18 - Joël Dupuch : "Je suis un aventureux de la vie "

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58min |19/03/2024
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Description

🎧 Plongez dans une conversation authentique et inspirante avec Joël Dupuch dans le tout dernier épisode de JUNKO !


Joël se décrit comme un "aventureux de la vie" et c'est avec beaucoup d'authenticité et de sincérité qui va nous le raconter tout au long de cette belle conversation.


Je vous invite à prendre ce temps pour vous, au calme, de vous laisser emporter et de savourer pleinement les mots de Joël. Faites moi confiance, sa vision de la vie viendra très certainement déclencher et vous inspirer de belles réflexions .


Très belle écoute ✨


🌎 JUNKO 🌎

Et si vous osiez ? C'est la question qui nous guidera tout au long des épisodes de JUNKO, par des interviews de personnes inspirantes, audacieuses, optimistes et authentiques, ainsi que des épisodes plus cosy entre vous et moi ! L'objectif est simple : vous autoriser à penser que tout est imaginable et à OSER ! 💪


🎤 Florence Verdière, coach professionelle-consultante-formatrice.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Florence Verdière

    Bienvenue sur Junko, je suis Florence Verdière, future coach professionnelle et je suis ravie de vous accueillir sur le podcast. Ici, vous entendrez tout ce qu'il vous faut pour vous inspirer, vous autoriser à penser que tout est imaginable et pourquoi pas même vous autoriser à oser. Votre soutien est le seul et meilleur moyen de faire grandir Junko. Alors n'attendez plus, allez nous mettre un joli avis de 5 étoiles sur Apple Podcast Spotify et venez nous suivre sur le compte Instagram Junko-Coaching. Allez, maintenant, tenez-vous prêts, installez-vous, c'est parti pour le prochain épisode d'une coupe. Bienvenue sur le nouvel épisode de Junko. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir le plus célèbre ostréiculteur de France, Joël Dupuch. Joël, je vous ai invité aujourd'hui pour ce que vous dégagez, une force tranquille, un charisme, une présence, et surtout cette authenticité qui m'impressionne et que j'admire beaucoup. Je trouve qu'il n'y a pas de parasites, qu'il n'y a pas de superflux, qu'il n'y a pas de jeux de rôle. Quand vous prenez la parole, c'est sincère, on a accès directement à qui vous êtes, à votre cœur. Et voilà, je vous remercie beaucoup, beaucoup d'être là avec nous aujourd'hui.

  • Joël Dupuch

    C'est super gentil.

  • Florence Verdière

    Alors déjà, Joël, de quoi vous avez besoin pour qu'on passe un bon moment ensemble ?

  • Joël Dupuch

    De sincérité, ça m'ia bien.

  • Florence Verdière

    Ok, top donc on vous connait comme comme ostréiculteur comme acteur, vous avez fait énormément de choses en guise de présentation est-ce que vous pouvez nous expliquer qui vous êtes aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    Je suis toujours un ostréiculteur parce que mon activité principale c'est vraiment l'ostréiculture et puis après je dirais que je suis un j'allais dire un aventurier de la vie mais je dirais un aventureux de la vie parce qu'en fait, j'adore les expériences nouvelles, j'adore les terrains inconnus, les endroits qui ne sont pas défrichés. En fait, j'aime me perdre. Il y a une très belle phrase que je crois que j'ai dite l'autre soir d'un rabbin qui dit Ne demande pas ton chemin à celui qui le connaît, tu pourrais ne pas t'égarer et moi j'adore mes garés et je trouve que dans la vie quand on s'égare on découvre les autres on découvre d'autres choses, on découvre d'autres endroits et donc j'aime me perdre donc c'est pour ça que je dis aventureux parce que l'aventurier c'est comme Indiana Jones, à la fin ça finit toujours bien, aventureux des fois le final est moins beau que ce qu'on aurait espéré, mais le chemin a toujours été beau, c'est ça qui est intéressant

  • Florence Verdière

    Et qu'est-ce que ça vous représente dans votre vie, le fait d'oser, justement ?

  • Joël Dupuch

    Ça représente tout. Depuis tout petit, ma grand-mère, quand j'étais petit, elle me disait Toi, t'es fou, on ne sait pas ce que tu peux faire Mais en fait, cette femme avait du discernement. Et moi, je suis content d'être un peu fou et d'être… de ne pas être orthodoxe, de ne pas être dans les clous. Je respecte l'ordre, je suis très ami avec les militaires, et les militaires, c'est une hiérarchie, c'est très hiérarchisé, c'est une structure pyramidale avec un chef et où il faut se plier aux règles. Donc à partir du moment où je choisis de m'engager, je joue avec les règles de l'engagement. Mais si je ne suis pas engagé et que je ne suis pas tenu à des règles, j'adore me promener, j'adore me laisser porter par le courant.

  • Florence Verdière

    Et comment vous l'entretenez, cette folie-là ?

  • Joël Dupuch

    Alors, je n'ai aucun travail. C'est naturel ? Oui, il n'y a pas de démarche. Je pense que c'est inhérent à ma personnalité. Je pense qu'on a... Après, sûrement, à mon éducation, j'ai été levé sans peur. On ne m'a jamais créé de peur imaginaire. On ne m'a jamais dit Attention, ne fais pas ça, il va t'arriver donc moi j'ai eu des peurs réelles j'ai eu je suis tombé sur un serpent je me suis cassé la gueule d'un bateau donc j'ai eu des peurs mais c'était toujours des vraies peurs j'ai héros peur imaginaire zéro l'autre soir puisqu'on s'est croisé à Rennes c'était la première fois que je montais sur scène comme ça j'avais aucune appréhension vraiment de manière qu'on rencontre une personne ou qu'on en rencontre mille c'est une rencontre. Et donc, ben, voilà. Après, ce qu'ils peuvent faire impression, c'est la masse. Se dire, ouh là là, il y a une masse, mais là, je n'étais pas là pour me battre avec vous, j'étais là pour vous parler, donc, voilà.

  • Florence Verdière

    Donc, première fois que vous montiez sur scène la semaine dernière.

  • Joël Dupuch

    J'avais fait un TEDx de 13 minutes, de 12 minutes, mais là, je ne sais pas, j'ai dû faire entre 30 et 45 minutes. c'était la première fois que je faisais ce genre d'exercice devant autant de personnes, dans un théâtre, sur un truc organisé, où les gens m'attendaient pour une prestation. Donc, tu as dit que ça a pris, a priori, personne ne vous attend pour raconter ce que vous voulez, comme vous voulez. Donc là, c'était une première expérience, mais où j'y étais très serein. J'avais essayé de structurer, j'avais mon ordinateur à un mois, je me suis dit, mes grandes lignes, je les connais, puisque je raconte ma vie globalement. Mais je m'étais dit, à un moment, si tu as un trou, tu vas peut-être... Puis en fait, je n'ai jamais été le voir.

  • Florence Verdière

    j'ai passé un bon moment avec votre compagnie c'était ça et comment ça se passe quand vous faites justement vous avez fait beaucoup de choses nouvelles en fait dans votre vie si je comprends bien c'est ce qui m'amuse c'est ça qui vous amuse c'est la découverte je pense que on pourrait avoir une vie je sais pas on pourrait être super congé on

  • Joël Dupuch

    est prédisposé à être mis dans une case dans une boîte et à vivre toute sa vie comme ça après il y a des gens à qui ça convient parce qu'il y a des gens qui sont rassurés par l'orthodoxie par le fait que tout soit bien en place que tout soit bien rangé moi ça me stresse quand tout est bien rangé donc il faut que je me casse dans le bordel j'aime bien le bordel en fait

  • Florence Verdière

    D'accord. Vous avez monté pas mal d'entreprises, vous avez fait pas mal d'aventures entrepreneuriales. Vous avez déjà été salarié, d'ailleurs ? Oui. Oui, OK. Et justement, de rentrer dans ce cadre-là du salariat,

  • Joël Dupuch

    ça peut être… Ça s'est toujours très bien passé. En fait, j'étais salarié à la Martinique. Là, je suis salarié de ma société. Donc, mais moi, salarié ou entrepreneur, pour moi, je… je ne fais pas de différence, c'est parce que quand j'étais salarié, je bossais comme pour moi. Je pense qu'après, c'est un état d'esprit. Et je pense qu'il y a des salariés qui sont prêts à monter des entreprises alors qu'ils n'ont pas les moyens, qu'ils n'ont pas la envie, qu'ils peuvent avoir la peur de le faire parce que la femme, les enfants, les crédits, le truc, et ne pas oser se foutre à l'eau. Mais je pense qu'il y a plein de salariés qui bossent dans des entreprises comme s'ils étaient... leur patron. Vous savez, il y a un directeur d'exploitation dans des gros groupes. Moi, j'ai siégé à la Chambre de Commerce de Bordeaux. On avait des directeurs de site. Mais c'était même pour des très grosses entreprises. De très grosses entreprises, un directeur de site, il ne décide pas de la stratégie. Il ne décide pas des financements. en fait c'est un DRH qui s'occupe de la paix sociale dans l'endroit et qui essaye de mettre en place des stratégies données par le siège mais ça dépasse d'un stratège et il fonctionne comme un chef d'entreprise dans sa tête à lui c'est un chef d'entreprise mais heureusement d'ailleurs donc c'est un directeur d'entreprise donc moi le salarié directeur je pense que il y a des gens qui ont une mentalité qui font que si on fait on fait et on va au bout des choses Et puis, il y en a d'autres. C'est l'histoire. Vous connaissez l'histoire des trois tailleurs de pierre ? Il y a trois tailleurs de pierre qui sont assis. Ils font le même travail. Les trois font le même travail. Ils ont une pierre, un marteau, un burin et ils taillent une pierre. Ils font exactement le même job assis, côte à côte. Le premier, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je travaille. Le deuxième, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je taille une pierre. Et le troisième, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je bâtis une cathédrale. Et... ils font la même chose. La différence, c'est que le troisième, ça va être un mec très heureux. Parce que c'est pas ce qu'il fait qui est important. C'est la vision, c'est le dessin de ce qu'il va faire et pourquoi il le fait. Et que ça, ça rend toutes les tâches, même les plus pénibles, ça les rend belles. Parce qu'on est inscrit avec une... avec une espérance de réalisation et qu'on n'est pas comme un con à faire son truc, juste dire je prends mon salaire et je me casse. Parce que ça, il y a des entrepreneurs qui essayent de fonctionner comme ça, qui ne veulent que le blé. Il y a Townsend, un mec qui était, je pense, le PDG d'Avis ou le créateur, qui disait l'argent n'est que le sous-produit de la réussite. Et la réussite, c'est la réalisation de sa vie, c'est la réalisation de ses rêves. Ça, c'est réussir. Ce n'est pas gagner de l'argent, réussir. parce qu'on peut être milliardaire et con comme une malle et s'ennuyer à mourir, et d'ailleurs j'en connais beaucoup qui s'ennuient, qui n'ont pas d'amis, alors ils sont blindés, ils sont gavés, ils en ont jusqu'à avoir des oreilles mais ils sont comme des cons alors ceux-là ils me font vraiment pas rêver je les plaque en fait,

  • Florence Verdière

    j'ai plus de compassion pour eux que d'admiration c'est presque triste

  • Joël Dupuch

    et donc le plaisir c'est de faire un truc qui nous satisfait, mais quel que soit notre statut, qu'on soit salarié qu'on soit PDG c'est notre aspiration qui est jolie. Et si le matin, on se lève en disant Putain, je vais faire un truc génial aujourd'hui et que ce soit pour qu'on travaille pour soi ou pour les autres, c'est pareil. Je vais faire un truc génial. C'est moi qui m'engage. Ok. Voilà.

  • Florence Verdière

    Super. Super intéressant. Quel rêve vous avez réalisé, vous, Joël ?

  • Joël Dupuch

    Pour tous ceux que j'ai eus, j'aurais aimé voler sans avion, comme ça, comme Superman. Mais non, parce que quand j'étais petit, je lisais des bandes dessinées. J'aurais aimé être un super-héros comme cela. Mais non, je pense que j'ai été... Je pense que j'ai à peu près été au bout de toutes mes aspirations. Je ne pense pas avoir vu un train passer que j'ai eu envie de prendre et que je n'ai pas pris. Et souvent, les arrivées n'étaient pas terribles, parce que c'est comme quand on fait un choix, des fois on fait le mauvais choix. Mais les voyages ont toujours été beaux, et ce qui est important, c'est ce qu'on vit, ce n'est pas ce qu'on gagne.

  • Florence Verdière

    Vous avez eu des déceptions du coup ? Comment vous gérez ça, les déceptions ?

  • Joël Dupuch

    Non, j'ai eu des échecs. J'ai eu des échecs fabuleux. J'ai fermé une entreprise familiale qui avait... Ça faisait sept générations. C'est moi qui l'ai fermée. C'est moi qui ai mis la clé sous la porte et qui ai booké... C'est moi qui ai arrêté l'histoire. Je ne fermais pas une entreprise. J'arrêtais une histoire. Donc, finalement, oui, j'ai eu plein de déceptions, mais on s'en remet, on s'en remet. Et puis, on s'en remet de tout. Il suffit de vouloir. J'avais une mère extraordinaire qui disait On a deux bras, deux jambes, une tête, le monde nous appartient. Et si on veut, on peut. Et bien voilà, je pense que si on veut, on peut.

  • Florence Verdière

    Donc, vous êtes resté dans ce guide-là de vous dire... on y va, je le sens, ça me fait vibrer, ça me fait plaisir.

  • Joël Dupuch

    Et demain sera beau. J'ai des potes qui sont toujours inquiets de ce qui va se passer. Je dis mais demain sera beau, arrête déjà de le noircir avant d'y être. Moi, la vie, c'est de l'espérance, c'est toujours de la découverte, c'est des... c'est que positif. Ça ne peut être que positif.

  • Florence Verdière

    Vous vous rendez compte quand même, Joël, que c'est un état d'esprit que peu de gens ont et que vous avez peut-être un énorme rôle à jouer pour ces personnes qui, justement, ont du mal à... qui n'ont peut-être pas eu la même éducation, qui n'ont pas eu peut-être le même discours d'une maman qui est hyper encourageante et hyper stimulante, quelque part. et qu'il y a quelque chose avec ça quand même ? Vous vous rendez bien compte que vous avez quelque chose d'assez puissant dans votre discours ?

  • Joël Dupuch

    Alors, je ne pense pas. Je ne pense pas du tout. C'est un peu gourou ce que vous dites.

  • Florence Verdière

    Ce n'est pas gourou.

  • Joël Dupuch

    Oui,

  • Florence Verdière

    ce que je veux dire.

  • Joël Dupuch

    Je ne pense pas du tout ça. Je pense qu'il faut... Je pense d'abord qu'il faut parler beaucoup avec les gens parce qu'il y a beaucoup de gens qui vivent Alors il y a un truc Quand vous me parlez tout à l'heure je pensais à deux trucs Vous voyez quand il y a eu le Covid qui est tombé Au début on vous a dit Attention ne sortez pas Parce que vous allez mourir Donc on a joué sur la peur Et après comme ça suffisait pas On vous a dit attention Ne sortez pas parce que vous allez tuer les autres Vous allez les rendre malades Là on a joué sur la culpabilité Et en fait on a deux choses Dans la vie qui nous inhibent Mais totalement c'est la peur et le sentiment de culpabilité il faut arrêter avec ça et quand vous ouvrez la presse le matin il n'y a que de ça, il n'y a que de la peur mais ça n'est pas après la presse c'est que globalement les gens sont demandeurs de ça ils ont envie de se faire peur et je pense que très souvent la vie que peuvent avoir certains est justement tellement monotone qu'ils vont chercher ailleurs de l'émotion sauf que l'émotion qu'on leur vend c'est pas de l'émotion positive c'est de l'émotion négative et que s'ils allaient chercher voilà moi ce matin j'ai fait un lever de soleil et deux photos du soleil parce que moi ça c'est un cadeau et quand je regarde ça je pourrais regarder une merde de chien sur la plage et puis je pourrais photographier que les merdes de chien sur la plage c'est au même endroit, c'est le même jour, c'est en même temps mais moi mon choix c'est plutôt de photographier le soleil que de photographier la merde du chien caché sur la plage et où je vais dire, regardez quand même ce conte de chien caché sur ma plage. Non, je préfère regarder mon lever de soleil et oublier la merde du chien. Et globalement, je pense qu'un des secrets du bonheur, c'est regarder ce qui est beau et pas se polariser sur ce qui est négatif. J'ai une personne que j'aime beaucoup qui des fois rentre... il me dit Oh putain, j'ai passé une journée de merde ! Et quand il me raconte sa journée de merde, je dis Mais c'est la même journée de merde qu'hier ! C'est-à-dire qu'à un moment, quand tu rentres dans un bureau, t'as une gueule de con à droite, et t'as des mecs sympas à gauche. Si quand le matin t'arrives et que tu regardes la gueule de con, tu te conditionnes à être de moins humeur toute la journée. Si quand tu rentres, tu vois que les mecs sympas, tu vas passer une belle journée. Donc, il y a des trucs, ça ne sert à rien de les regarder. C'est inhibant, c'est déprimant, mais regardons ce qui est bon. Concentrons notre acuité pour voir ce qu'il y a de joli chez les personnes et dans les choses. Voilà, c'est pas... Regardez le lever de soleil, oubliez la merde de chien. Voilà, c'est...

  • Florence Verdière

    C'est une belle conclusion.

  • Joël Dupuch

    Non, mais c'est vrai.

  • Florence Verdière

    Mais c'est clair.

  • Joël Dupuch

    Je crois que c'est Confucius qui disait pour qu'un éléphant n'existe pas, il suffit de ne pas le regarder.

  • Florence Verdière

    c'est tellement vrai il faut garder ça ces phrases c'est vrai que ça peut permettre de garder un petit cap qu'ont des fois le quotidien alors c'est marrant parce que moi j'aime beaucoup les aphorismes et les proverbes il y a des gens très intellectuels qui

  • Joël Dupuch

    disent la connerie c'est réducteur et bien non c'est pas réducteur c'est réduit c'est à dire qu'à un moment depuis depuis quelques siècles il y a des gens qui ont une pensée et ils ont réussi à la réduire et à la formaliser en quelques mots pour la rendre audible par tout le monde c'est à dire que moi j'adore la musique et on dit qu'en musique c'est la bonne note au bon moment il y a plein de bons musiciens qui ont de la technique la technique que ça permet de faire beaucoup de notes et de jouer très vite mais parfois la technique ça sert à rien parce qu'on est pas là pour que le mec nous montre sa technique on est là pour qu'il utilise sa technique au service de l'art et le service de l'art c'est toujours minimaliste plus on réduit plus c'est beau

  • Florence Verdière

    Dans votre parcours professionnel, vous avez commencé quand vous avez quitté le bassin, vous aviez quel âge quand vous avez commencé ?

  • Joël Dupuch

    J'ai toujours commencé, j'ai une photo sur mon bureau, je dois avoir 13 ans. Parce qu'en fait, quand on vit dans les milieux agricoles et nos amis paysans que l'on voit aujourd'hui, quand on est fils de paysan ou fils d'agriculteur ou fils d'ostriculteur, dès qu'on a 5 ans, on travaille. Alors, on ne travaille pas sur des choses éreintantes, mais on participe à l'activité globale du milieu. Et l'activité globale du milieu, dans le milieu agricole, c'est l'agriculture. Donc, on travaille là-dedans depuis qu'on est... Enfin, on travaille. On participe à l'action depuis que l'on est. Ça démarre tout petit, mais vraiment tout petit. Et donc, j'ai toujours vécu là-dedans. mon lycée, j'ai plutôt été... Je crois que j'avais quelques facilités à apprendre, mais il fallait que ce que j'apprenne m'intéresse. C'est-à-dire que globalement, si vous me filez un rapport de 40 pages qui me passionne, je peux le lire une fois et vous faire une conférence dessus. Si vous me faites lire 200 fois un truc qui ne m'intéresse pas, je ne vous sortirai pas un mot dessus parce que l'éléphant n'existe plus. Voilà, c'est... En fait, je me passionne pour ce qui m'intéresse. et je me détache beaucoup de ce qui ne m'intéresse pas. Et donc, j'en étais où ? Sur quoi on parlait ?

  • Florence Verdière

    Sur le lycée, et ensuite ?

  • Joël Dupuch

    Sur le lycée, oui, c'est ça. Donc, le lycée, je n'ai pas eu des résultats très brillants. J'ai fait beaucoup d'établissements, je restais peu. et puis je suis parti à l'armée parce que finalement j'avais raté l'examen j'étais pas là, j'étais en bateau quand l'examen s'est passé donc c'est pour vous dire la concentration que j'avais sur le sujet quel examen ?

  • Florence Verdière

    le bac ? vous étiez sur un bateau ?

  • Joël Dupuch

    je devais passer mon BEP d'électronique j'étais parti, moi j'ai pas redoublé, j'ai rétrogradé c'est à dire que j'ai fait troisième, seconde, première et ils m'ont renvoyé après la troisième donc j'ai rétrogradé deux ans et donc alors là pour le coup j'avais des facilités parce que c'était en termes de niveau j'avais acquis d'autres niveaux et donc je faisais tout ça facilement il y avait un passage obligé qui était de passer un examen mais comme moi ça me préoccupait peu ce jour là j'étais en bateau et donc je n'ai pas pu aller passer l'examen donc j'ai cherché un job de poids lourd un job de chauffeur poids lourd puisque j'avais mon permis et pour ne pas prendre une branlée par mon père, je me suis dit, je vais rentrer, comme je me suis trompé de date, il va me dézanguer. Et en fait, quand je l'ai appelé en lui disant, ça y est, j'ai trouvé du boulot, t'inquiète pas, j'ai raté l'examen, mais voilà. il m'a dit écoute tu pars à l'armée puis tu viens travailler avec nous donc je suis parti à l'armée où là j'ai découvert un univers complètement différent du mien de gens qui arrivaient de partout, qui ne vivaient pas comme moi qui n'avaient pas les mêmes valeurs, pas la même culture pas les mêmes codes et que je ne pouvais regarder qui me ressemblait quand j'étais à l'armée puisqu'on avait tous le même uniforme le même look et qu'on marchait tous au pas avec les autres et qu'on chantait tous ensemble donc globalement on était devenu une communauté et dans cette communauté j'ai découvert du feeling avec des gens qui quand j'ai connu quand on a pris le temps de parler de ce qu'on était avant en fait ça aurait été mes voisins, j'en aurais jamais parlé parce que dès que la différence s'exprime, d'abord, on reste un peu enfermé dans son monde qu'on connaît, qui nous rassure, parce que c'est une espèce de cocon, et dont on ne sort pas. Là, on était obligé de sortir, puisqu'on était confronté à une masse de gens différents de nous, mais habillés comme nous, donc qui nous ressemblaient. Rassurant.

  • Florence Verdière

    Et donc, après service militaire...

  • Joël Dupuch

    Après service, je suis rentré dans l'activité huître. Là, j'ai bossé vraiment... Là, j'ai bossé comme ouvrier au Strykhol pendant deux ans ou trois ans. C'était rude physiquement, il faisait froid. On travaillait, on avait une entreprise où on était une douzaine d'hommes. Dans l'entreprise, plus les femmes qui étaient à terre, mais donc sur les parcs à huîtres. On partait avec l'équipage de gars. et c'était rude quoi, c'était vraiment du travail physique, on train de balader des tonnes d'huîtres, on travaillait à la fourche, on était dans l'eau, le matin à 5 heures, qu'il pleuve, qu'il gèle, qu'il vente, on était sur l'eau, là ça a vraiment été une période rude physiquement, mais on survit, et on survit très bien, j'étais en pleine forme physique, j'étais au top. et fatigué, certes, éreinté même, je dirais. J'ai connu, à cette période-là, quand on dit avoir froid dans les eaux, moi, j'ai eu froid aux eaux. On partait travailler, donc on n'avait pas de bâtiment technique, comme il y a aujourd'hui. Là, aujourd'hui, j'ai une polaire, moi, j'ai une polaire et un pullover. Si j'en avais été il y a 10 ans, j'aurais trois t-shirts, une chemise et deux pullovers pour ne pas avoir froid. Là, aujourd'hui, on est super technique, donc léger, donc pas de transpiration. À l'époque, on partait, on mettait deux t-shirts, trois t-shirts, sauf que quand on avait transpiré, c'était trompe, on avait le levé. Et quand on revenait au froid et quand il fait négatif, c'était affreux. Voilà, on souffrait. On souffrait physiquement. mais bon, de surpasser cette souffrance, c'était une espèce de satisfaction qui nous rendait tous heureux, parce que même les salariés de base chez moi, quand on avait fini, on avait la satisfaction du travail accompli dans des conditions difficiles, donc c'était un peu les coulisses de l'exploit pour nous tous les jours. On faisait des choses avanturiers.

  • Florence Verdière

    Et donc là, vous êtes avec vos parents ?

  • Joël Dupuch

    Oui, je bosse en famille. Je bosse dans un groupe familial. Père, mère, soeur, frère, grand-mère, grand-père. Et puis, à l'époque, on devait avoir 30 ou 40 salariés. Ah oui. Donc voilà, je suis là-dedans. Là, après, je pars parce qu'on a des problèmes de commercialisation. Donc, je me déguise en BRP et j'essaye d'aller vendre mes huîtres à des restaurants. Après, je trouve un magasin à racheter, qu'on rachète à Bordeaux, où on fait un peu la roche des magasins d'huîtres de Bordeaux. Donc, on développe activement ce magasin. Après, de ce magasin, on monte une dégustation d'huîtres, donc un concept de bistrot d'huîtres. Et on développe ça bien. Avec un autre magasin dans notre centre commercial, c'est le début. C'est vraiment le début des centres commerciaux où globalement, tous les chefs d'entreprises performants devaient aller s'installer dans les centres commerciaux. C'était comme ça. Donc voilà, on a fait un magasin dans un centre commercial, mais qui m'a servi parce qu'en fait, j'avais fait un magasin pur de vente. Et comme ça ne marchait pas, il a fallu que j'adapte ce magasin. Donc du coup, j'ai mis un comptoir de vente. sur ce comptoir j'ai commencé à faire des dégustations et puis à faire beaucoup de dégustations et je me suis dit tiens mais il y a un créneau, dégustation et donc ça m'a permis de monter derrière un concept de bar à huit qui a assez bien marché pendant quelques années et puis voilà, après je me suis engueulé avec mon père très fort parce que c'était un personnage merveilleux mais c'était le boss, c'était un pater familias et un jour il est arrivé il m'a dit j'ai décidé que et je lui ai dit il n'y a personne qui décide pour moi, c'est ou statu quo ou je m'en vais il m'a dit c'est moi le patron, si t'es pas content tu te tires, j'ai dit tiens voilà les clés, au revoir et je suis parti et je suis parti, et là j'ai remonté un bar à huîtres, puisque je savais faire que les huîtres, et je ne connaissais que ça, et comme j'étais assez connu à Bordeaux, ce bar à huîtres a très bien marché, je l'ai tenu pendant deux ou trois ans, et puis après je suis parti, j'ai croisé une dame qui m'a dit je pars aux Antilles, et je lui ai dit je pars avec toi, et donc je suis parti à la Martinique, là j'ai fait deux ans et quelques à la Martinique, j'ai bossé dans le Rhum, donc j'étais directeur commercial des Rhum Trois-Rivières, ce qui me passionnait, parce qu'en fait, le Rhum à la Martinique, c'était comme les huîtres sur le bassin d'Arcachon, c'était vraiment le produit, c'est le produit du terroir, un des produits principaux de l'activité économique du pays. Et puis là, j'ai repris l'affaire que j'avais laissée à Bordeaux, que j'avais laissée en gérance. je l'ai reprise parce qu'elle se cassait la gueule et puis là une fois que j'étais reparti après j'en ai monté d'autres j'ai monté Dijon, Paris Bayonne, Biarritz puis après j'ai continué à développer les activités d'huîtres donc on avait à cette époque là une activité en Bretagne, une activité au Cap Ferré des barres à huîtres après j'ai monté une grosse brasserie qui s'appelait le Port de la Lune qui était une affaire splendide avec deux copains à moi et puis après il y a eu la crise de la souris en 2005 alors la crise de la souris c'est pas la souris qui était ennuyée, c'était moi en fait on piquait les huîtres on piquait les souris avec des extraits des pâtes au pancréabite pour tester si les huîtres étaient toxiques Et en fait, comme ce test était bison, on a été fermé 2005, 2007, 2008, 2009, 2010. On était à peu près fermé tous les ans, comme on a eu la fermeture des huîtres cette année, comme le Covid. C'était l'équivalent du Covid, donc on ne pouvait plus vendre, on ne pouvait plus vendre une huître. Mais nous, quand on est dans la production... c'est pas parce qu'on ne vend pas que les travaux de production s'arrêtent. Donc, toutes nos charges d'entreprise continuent à courir, mais on rentrait zéro dessus de l'affaire. Je savais qu'on était morts. C'est là que j'ai fermé l'entreprise familiale. Donc, suite à cette crise de 2005. Et d'ailleurs, cette année, avec les problèmes qu'il y a eu sur les huîtres, je pense qu'il y a beaucoup d'entreprises qui vont flancher. et puis donc là je savais que mon entreprise était morte avec ce test de la souris donc j'ai préparé la disparition de l'entreprise familiale dont j'ai mis la clé sous la porte et j'ai préparé la reprise avec deux partenaires de l'entreprise donc ma liquidation a été prononcée le 31 mai 2008 et les Parcs de l'Impératrice ont démarré le 1er juin 2008, c'est-à-dire on a fermé la boîte à minuit et on a ouvert l'autre à 8h du matin. On a assuré le transfert donc de... C'était bien planifié, j'ai fait 3 ans de sortie de l'activité pour faire une reprise de boîte. Et depuis aujourd'hui, ça fait 2008, 2024, ça fait 16 ans que les Parcs de l'Impératrice sont une entreprise qui marche pas mal. Voilà. d'accord vous avez quand même bien rebondi tout en préparant bien la sortie j'ai rebondi j'avais perdu des plumes dans les rebonds chaud mais bon pour ça que je vous dis plé d'argent n'est pas mortel et je pense que si en plus on trouve du plaisir à ce qu'on fait c'est une sorte de rémunération c'est vraiment je pense que la joie qu'on trouve à faire qu'on trouve à faire quelque chose ça compense ce qu'on ne gagne pas financièrement. Vous savez, quand j'étais à l'armée, on nous faisait faire du footing tous les matins. Moi, j'avais horreur de courir. Je jouais au rugby, j'étais sportif, mais pour moi, courir, c'était pour attraper quelqu'un, attraper un ballon, c'était pour... Mais courir pour courir, je trouvais ça d'une connerie phénoménale. Et donc, je m'étais trouvé des raccourcis pour ne pas me faire chier à faire le cross tous les matins. Et... je n'aimais pas courir, pour moi c'était un calvaire, c'était une souffrance, alors là pour le coup c'était vraiment une souffrance, et puis à 40 ans je me suis mis à courir, parce qu'à un moment je grossissais, je maigrissais, donc à force de faire des régimes, j'avais perdu 600 tonnes que j'avais regagnées, et je me suis dit, bon tu faisais beaucoup de sport, il n'y a qu'un truc c'est de faire du sport, donc tous les soirs je me suis calé dans une salle de gym, et tous les soirs j'allais faire une heure de... d'exercice physique. Et j'ai commencé sur les tapis roulants, et j'ai commencé à courir. Et en fait, j'ai pris le goût de la course. Et j'ai commencé à trouver de l'intérêt à la course. Et ce qui, à 20 ans, me faisait gerber, à 40 ans, ça me faisait plaisir. Et comme quoi, ce n'est pas l'action qui compte, c'est la manière dont on la vit. Et que si, dans une entreprise, on est heureux, on se réalise, on se fait plaisir, on est capable de gagner peu. Il y a plein de mecs qui ont monté des entreprises qui gagnaient peu d'argent, mais qui s'éclataient parce qu'ils allaient au bout de ses rêves. Ils allaient au bout de leurs rêves. Et d'aller au bout de ses rêves, c'est beaucoup mieux que de gagner au loto. Parce que quelqu'un qui gagne au loto, le gros lot, ne fait pas du mec qui a gagné au loto un prix Nobel. Il peut être con comme une malle et milliardaire du jour au lendemain. Donc, ce n'est pas un référentiel.

  • Florence Verdière

    et qu'est-ce qui vous fait plaisir aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    tout une rencontre, je suis content d'être avec vous là je passe un très joli moment avec vous et je vous remercie c'est vrai c'est une surprise pour moi l'aventure et la surprise sont au coin du chemin moi je regarde toujours le monde avec un émerveillement absolu aujourd'hui je ne sais pas très bien ce que je veux parce que j'espère toujours que le que l'instant, que le moment va me surprendre, que les gens vont me surprendre. Par contre, je sais bien ce que je ne veux plus. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je suis très déterminé sur ce que je ne veux pas, mais ce que je veux, j'espère toujours être surpris et garder un regard d'enfant sur tout et avoir la surprise à chaque coin de rue. Mais je suis très déterminé quand je ne veux pas. C'est-à-dire que pour moi, le fait de dire je n'ai pas envie c'est la meilleure des explications pour ne pas faire. Parce que si on fait quelque chose sans envie, on va le faire mal. Et que je me suis aperçu depuis tout petit que quand un truc part à la merde, ça finit à la merde. Alors autant ne pas y aller. Autant clôturer de suite, dire non, c'est bon, on s'arrête.

  • Florence Verdière

    Et quel est votre rapport aux relations amicales, à l'amour, aux autres, comme ça ? Comment c'est dans votre vie ?

  • Joël Dupuch

    Mais je pense qu'on ne peut pas vivre sans les autres. Alors, il y a tout. J'ai une phrase que j'ai adorée un jour, je ne sais plus ce qu'il a dit, il a dit il n'est d'amitié que d'instant Moi, je crois qu'il y a des instants de partage, il y a des instants d'émotion avec des gens qui resteront gravés jamais dans notre mémoire. Enfin... familiales, dans notre mémoire personnelle, et que de ces instants est né ce qu'on peut qualifier d'amitié. C'est-à-dire que en permanence, on pense à cette personne ou à cette chose-là avec amitié, avec amour, avec envie, avec désir, peu importe. mais il n'y a pas de quotidien dedans. Donc, il y a des gens pour qui l'amitié, il faut que ça soit un quotidien, qu'on se voit tous les jours, qu'on se parle tous les jours. Je ne crois pas. Je crois que c'est l'habitude. Ce n'est pas de l'amitié. D'ailleurs, des fois, quand ça s'arrête, parce qu'il y a des bouleversements de vie, on s'aperçoit que sur le groupe de 10, il y en a peut-être un qui nous manque et puis les autres, les autres, ils passent aux abonnés. On ne les voit pas, mais ils ne nous manquent pas. Et maintenant, je crois que... Le deuxième. je crois vraiment que la relation et l'amitié, c'est les instants qu'on partage. Ce n'est pas du tout une sorte de répétition permanente, de déclaration d'affection, non. On partage quelque chose dans un domaine et on le partage fort, pour moi c'est une amitié. voilà et puis après il y a des gens alors moi après je classe les gens avec ceux avec qui je gênais la guerre et puis ceux avec qui je gênais pas et il y a des gens s'ils me disaient on va se battre là je sais que je vais pas aller avec eux parce que je sais que je vais me battre tout seul c'est un il y a des voilà il y a des techniciens voilà il y a des gens qui ont pas de burnes les gens qui ont pas de burnes ça se sent et qui sont prêts à vous envoyer au combat n'importe quoi alors si je suis assez con pour y aller parce que je n'aurai pas manqué de discernement sur l'individu qui me rend moyen il faut qu'il espère qu'un truc c'est que je ne revienne pas parce que je vais être dangereux pour lui et les déceptions justement les déceptions on oublie la déception ça sert à rien alors je parle du principe que les gens ne nous trompent pas on se trompe sur les gens C'est nous qui nous proposons. Vous faites un recrutement. Vous avez au début 20 mecs. Sur les 20, vous en sélectionnez 6, 8 ou 10. Sur les 10, vous faites une shortlist de 5. Et puis dans ces 5, vous les voyez. Et en fait, il n'y en a aucun qui correspond 100% à ce que vous demandez. Il correspond à 80, 90, 75. Sauf que vous, vous avez besoin de quelqu'un. Il faut absolument que vous ayez quelqu'un. Donc vous vous contentez sciemment de 80% de ce dont vous avez besoin mais en pensant intérieurement que de toute manière vous allez arriver à faire 100% parce que je vais arriver à le... Non, en fait l'individu il est comme il est. Sauf qu'on l'a recruté en espérant qu'on allait, en espérant nous qu'on allait en faire autre chose ou la mener ailleurs et que lui même s'il nous donne tout il pourra pas aller ailleurs. parce que si un mec ne court pas le 100 mètres en 11 secondes s'il le court en 15 secondes on va pouvoir l'entraîner beaucoup il ne courra pas en 11 secondes et en fait on peut se prendre le bouillie en disant mais le mec il ne répond pas au bout d'un moment à la demande mais s'il ne répond pas à la demande c'est notre faute c'est parce qu'on l'a recruté alors qu'il était à 80% de ce dont on avait besoin mais qu'on n'avait pas le choix parce qu'il n'y en avait pas d'autre et que donc on a pris celui-là en dépit mais c'est un choix que nous on a fait, c'est pas lui qui l'a fait, et donc j'ai pas le droit d'en vouloir à ce gars, de pas avoir la compétence 100%, puisque c'est moi qui l'ai recruté à 75, et donc moi je ne suis, j'ai lu une jolie phrase l'autre jour, un peu courte, qui disait l'homme faible se venge, l'homme fort pardonne, et l'homme sage oublie, moi j'ai tendance à oublier, c'est qu'à un moment, une fois que c'est passé, c'est passé c'est fini, on va pas réécrire l'histoire il faut pas essayer moi ce qui m'intéresse c'est toujours ce qu'il y a devant, ce qu'il y a derrière il y a une très belle phrase du Dalai Lama qui dit les hommes espèrent leur avenir regrettent leur passé et oublient de vivre le présent ils vivent en ayant peur de mourir et ils meurent en ayant oublié de vivre alors moi, vous pouvez pas me la coller celle-là ça ne colle pas du tout à ma vie ça n'arrivera jamais voilà vous avez l'air de vachement suivre vos intuitions vous êtes vachement dans le la vie, l'expérience vous a amené à être très déterminé sur ce que vous ne voulez plus une fois qu'on a déterminé ce qu'on ne veut plus la vie est vachement plus simple parce que je disais ça à mes fils vous voulez, vous voulez, vous voulez d'accord mais si vous voulez être virtuose au violon il faut que tous les matins vous fassiez des gammes pendant 4 heures pour améliorer votre technique et peut-être pouvoir penser à accéder un jour à un certain niveau musical, peut-être mais si vous ne voulez pas faire 4 heures de travail fondamental tous les matins oubliez, n'espérez même pas rentrer dans cet univers-là. Il n'y aura pas votre place. Donc très souvent, il y a des gens qui disent j'aimerais, j'aimerais, j'aimerais, sans forcément apporter les contraintes de ce que donnerait leur choix. et puis que s'ils réfléchissent bien à leur choix, ils se disent non, mais comme ça je ne veux pas, enfin comme la partie qui m'a même posé ce choix, je n'en veux pas, mais ce choix, c'est même plus la peine qu'ils y pensent. Et que je pense que pour faire des gens qui ne soient pas frustrés, je pense qu'il faut qu'ils réfléchissent plus à ce qu'ils ne veulent pas pour commencer. plutôt que de réfléchir à ce qu'ils aimeraient. Parce qu'on aimerait, si vous me dites, t'aimerais quoi ? Moi, j'aimerais être chef d'orchestre et diriger un orchestre symphonique. Voilà, j'adorerais ça. J'aimerais être pilote de chasse, j'aimerais être pilote d'hélicoptère. J'aimerais plein de trucs. Sauf que c'est pas la peine de prendre le chou, ça sert à rien. Ça ne sera pas. Donc, il faut... J'aime l'impossible, mais il faut réfléchir au plausible, voilà, et pas se perdre comme des... quand j'étais à la Martinique on appelait ça des plans caraïbes il y avait toujours des mecs qui avaient des plans extraordinaires et puis à la fin il y avait toujours un lézard,

  • Florence Verdière

    ça ne marchait pas quels sont vos modèles vous ? c'est qui les personnes qui vous inspirent ? vous avez des gens comme ça ?

  • Joël Dupuch

    depuis tout petit je me suis construit avec des modèles je croisais des gens en disant tiens quand j'aurai leur âge j'aimerais quasiment être lui ou comme lui et en fait ça c'est comme le recrutement c'est à dire qu'à un moment on ne juge qu'avec le regard qu'on a à un instant T on juge la personne aussi à un instant T mais le problème c'est qu'on avance on court pas tous à la même vitesse on évolue pas tous de la même manière et puis que très souvent il y a des gens on se dit ah ben j'aimerais être comme on est en dessous on se dit ah ben j'aimerais être lui et puis à un moment on le dépasse et on se dit oh putain j'ai eu de la chance je veux pas être lui donc je crois qu'on se construit tous un peu comme ça avec des modèles quand on est gamin voilà il y avait je sais pas quand j'étais ado il y avait des mecs qui me faisaient rêver parce qu'ils avaient une mobilette mal agutie ils avaient des pantalons pas d'éléphant comme les mecs modernes ils avaient les cheveux longs ils plaisaient aux filles parce qu'ils étaient décalés et je me dis ah putain j'aimerais être comme lui mais j'avais 11 ans et puis quand je suis arrivé à 15 ans j'ai eu du bol de pas être comme lui voilà c'est et puis après il y a des gens qui m'ont dit il y a des gens qui m'ont marqué par leur... En fait, ce qui m'a marqué le plus, c'est que chez tous les grands, toutes les personnes, et j'ai eu la chance, c'est une chance, de croiser des gens extraordinaires. Et ce qui m'a le plus marqué chez tous ces gens-là, c'est l'humilité. Tous les grands sont des gens humbles. Ils sont humbles, ils sont accessibles, ils sont simples. Ils transmettent avec grand plaisir. Et voilà, c'est leur marque. L'humilité. Et dès qu'un mec n'est pas humble, à éviter. Vous n'emmerdez même pas avec. Passez votre route.

  • Florence Verdière

    On ne part pas à la guerre avec.

  • Joël Dupuch

    Ah non, ça c'est sûr.

  • Florence Verdière

    Vous avez parlé de chance.

  • Joël Dupuch

    Oui, la chance existe. La chance existe. Enfin, la chance existe. je pense que si on n'ose pas, on ne sera jamais confronté à la chance ou à la malchance. Et je crois que les deux existent, chance et malchance. Mais pour les croiser, il faut se mettre en situation de prendre le risque de les croiser. C'est-à-dire que si c'est le mec qui dit, mon Dieu, je n'ai jamais gagné au loto, et la voix de Dieu lui dit, mais il faudrait que tu joues. Mais voilà, je pense que pour être confronté à la chance, à la réussite ou à l'échec, il faut essayer. Et si on n'essaye pas, effectivement, on est à l'abri des emmerdes, mais on est à l'abri de l'émotion. Et pour moi, une des choses les plus importantes du monde, c'est l'émotion. Parce que vivre sans émotion, c'est bouffer un truc totalement fade, insipide et qui n'a aucun goût, donc ça ne m'intéresse pas. Alors la chance, oui, je pense que la chance existe et moi, j'ai déjà... Je pense que parfois, on est au bon endroit au bon moment, avec les bonnes personnes et que... Et que c'est... Alors bien sûr qu'on s'est mis au bon endroit, bien sûr qu'on a osé aller avec les bonnes personnes ou les mauvaises personnes, bien sûr qu'on a osé à ce moment-là y aller. Donc il y a tout un tas de facteurs, mais moi j'ai ouvert une affaire en 82 de mémoire. Je m'étais engueulé avec mon père, donc j'avais vraiment plus un rond. J'étais à la rue, mais quand je dis plus un rond, plus un rond. et je vois un bail à louer que je loue à la course à une vieille dame, je lui file un choc de 50 000 balles que je n'ai pas, je vais voir mon banquier à l'époque qui était un mec génial, et je lui dis écoute où je suis ruiné, où j'ai gagné un fonds de commerce que je n'ai pas payé. il me dit mais bon t'as tiré 50 000 voilà je lui dis ou tu m'as fait gagner 500 000 balles ou je suis interdit bancaire et il me dit mais écoute considère que t'as gagné 500 000 balles et que je t'accorde en plus tu peux tirer 10 000 de plus donc voilà plutôt extraordinairement sympathique et donc j'ouvre cette affaire donc sans un rond avec mes 15 000 balles de découvert et je démarre cette affaire et les premiers mois je cartonne plein pot, mais vraiment plein pot, premier mois, je cartonne, deuxième mois, je cartonne, troisième mois, je cartonne, je ne sais pas, je suis à l'équivalent de 250 000 euros, à l'époque c'était des francs, mais l'équivalent de 250 000 euros de trésorerie. dans ma boîte, au bout de 3 mois, et je commence à payer mes fournisseurs, puisqu'à l'époque, on arrivait à payer les fournisseurs à 90 jours, et là, je monte un crédit bancaire qu'on me fait, bien entendu, puisque par rapport à ce que tourne ma boîte, c'est ridicule ce que je demande, et donc, tout se passe bien. Vraiment, ça se déroule, et je joue, j'ose, et ça marche, et comme ça marche, tout va bien. L'année d'après, à Bordeaux, il fait moins 22 ou moins 23 degrés. Et là, je ne fais pas 80 000 par mois. Là, je fais 1 000 par mois. Eh bien, si j'avais démarré l'année d'après, les mêmes compétences, les mêmes moyens, tout pareil, la température qui était juste inférieure de 35 degrés à ce que c'était l'année d'avant, eh bien, j'aurais plongé. Enfin, j'aurais probablement plongé. et donc c'est pour ça que je dis c'est pas moi qui ai décidé de la météo voilà et donc la chance, je pense que la chance et la malchance existent mais après il faut aller solliciter les deux c'est à dire que pour solliciter il faut oser celui qui n'ose pas c'est sûr qu'il ne sera jamais on en revient à l'orthodoxie du début, si on ne s'égare pas si on ne s'égare pas on ne risque pas de découvrir des endroits merveilleux et des gens merveilleux hum

  • Florence Verdière

    Merci beaucoup Joël est-ce que pour cette fin d'échange vous avez autre chose dont vous voulez parler qu'on n'a pas abordé dans cet échange ensemble aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    Non, non, non regardez le livre La Jungle il en faut peu pour être vraiment très peu écoutez, c'est exactement ça Ah,

  • Florence Verdière

    je vais le regarder avec mes filles ça fait longtemps que je n'ai pas vu c'est un de vos films fétiches ?

  • Joël Dupuch

    non mais c'est une chanson fétiche pour être heureux vous avez des films ou des bouquins qui vous ont plu ? mon bouquin fétiche c'est un bouquin qui s'appelle Sauveterre de Jean Lartegui il y a un livre qui a été écrit en 1965 Jean Lartegui c'est un auteur qui à mon avis n'a pas été aimé parce que je pense qu'il était un peu OAS un peu connoté extrême droite pro-militaire mais qui a écrit un bouquin qui s'appelle Sauveterre qui est merveilleux je pense que c'est le seul il a écrit les centurions, les mercenaires c'était ces périodes après-guerre où il y avait une littérature de guerre un peu forte et ce livre Sauveterre c'est très beau c'est des destins croisés de gens complètement différents donc vraiment très beau très inspirant Après, j'adore Sapiens, qui est un bouquin qui décrite un peu les sociologies diverses. J'ai les œuvres complètes d'Albert Londres, qui était un immense journaliste dans les années 1920-1930, qui a écrit des trucs fabuleux et qui sont très intéressants à lire aujourd'hui parce que ça remet les choses en perspective. chose qu'on n'a pas toujours parce qu'aujourd'hui on a une culture du zapping en fait parce qu'on a vu les informations avant-hier on croit qu'on connait l'histoire de France alors que ça évolue beaucoup plus doucement que ça voilà et puis non mais j'aime la musique, le cinéma le film qui m'a le plus bouleversé c'est Voyage au bout de l'enfer après Bolo de Sudanie de Coucou m'a beaucoup remué en musique alors en musique la musique j'adore le jazz et le classique donc il y en a vraiment beaucoup beaucoup et puis après en chanteur affectif mais il y a ceux que j'aime parce que je les connais c'est Jean-Louis Aubert c'est Mathieu Chédid voilà qui sont mais mais je ne sais même pas si j'aime c'est nouveau donc c'est eux que j'aime non mais Mathieu je t'ai dit je l'ai vu 4-5 fois je pense au concert je pense que c'est l'un des plus grands guitaristes du monde c'est folie il est extraordinaire là sur le plan des émotions il y a du ressenti c'est fort en fait Mathieu c'est un mec immensément doux qui est qui est qui est qui est qui est en recherche permanente du mieux qui est vraiment incroyable qui aime la philosophie qui aime mais pas quand il a sa guitare c'est un loup c'est incroyable il est fabuleux ouais c'est magnifique ceux qui n'ont pas encore vu en concert c'est très puissant et moi j'y vais pour sa musique mais j'y vais surtout pour ressentir c'est un showman extraordinaire et puis il y a une guitare c'est un...

  • Florence Verdière

    ouais Est-ce que vous avez des projets pour cette année à nous partager ?

  • Joël Dupuch

    Non, non, non, non. J'ai des émissions de télé qui passent sur France 3 le dimanche, je crois.

  • Florence Verdière

    Oui. Ils sont venus vous voir sur le bassin ?

  • Joël Dupuch

    Oui. En fait, c'est une émission où j'invite des gens. Ça passe sur France 3 à Kitane ou sur NOA qui est la chaîne je ne sais pas comment ça s'appelle là. les chaînes comment monter les chaînes je sais pas ok sur France 3 Aquitaine ça s'appelle Chez Joël c'est très facile à faire ah oui mais c'est votre émission alors ouais et je fais une émission où j'invite une star nationale donc là l'émission qui va passer j'ai eu Philippe Lavigne qui est venu et je le présente à des gens de chez nous de la Grande Aquitaine qui font des trucs un peu originaux, qu'ils soient associatifs, qu'ils soient industriels, qu'ils soient artisans. Mais des gens... Voilà, j'ai une femme que j'aime beaucoup qui a monté une association qui s'appelle Life is Rose. qui s'occupe du traitement social des gens qui ont eu le cancer et qui sont un peu désocialisés. Je vous la fais simple. Globalement, une nana qui a le cancer, son mari se casse, elle perd son boulot et elle se retrouve dans la merde. D'accord. Pour faire simple. Oui. Ce qui n'est pas forcément le cas, mais hypothèse, ça se passe comme ça. Elle va se retrouver en lourde difficulté. cette dame donc Nathalie Lauti-Savario a monté une association qui s'appelle Life is Rose et qui s'occupe de leur trouver des apparts de leur filer un coup de main de leur faire des joints financiers pour qu'elles qui en plus de combattre la maladie elles ne combattent pas la vie sociale quoi c'est ça c'est un gros sujet ça on reçoit donc des gens comme ça une jeune femme qui avait vous savez que les gens qui font pondre les poules pondeuses, quand elles baissent en rendement, on les envoie à l'abattoir c'est comme ça, c'est la règle et en fait il y en a qui a monté une association qui récupère les poules pondeuses qui n'ont plus de rendement et qui les fourgue dans des familles à droite à gauche, donc qui les recycle donc après j'ai reçu un porcelainier de Limoges qui a réussi à faire entrer la porcelaine dans les écoles, qui est pour remplacer le plastique j'ai reçu Justine Dupont qui est une surfeuse qui surfe les plus grandes vagues puisqu'elle surfe à Nazaré au Portugal où les vagues font 32 mètres de haut donc je ne sais pas si vous imaginez le truc mais je pense qu'on n'imagine pas vraiment voilà et puis après j'ai reçu j'ai reçu Chico des Gypsy King j'ai reçu voilà Gaëtan Roussel de Louise Attaque qui est un mec merveilleux voilà après donc dans cette émission on reçoit ça et puis en fait l'idée c'est quasiment un repas de copains avec un chef cuisinier du coin un peu connu donc il va nous travailler des produits il nous parle des produits du coin ensuite il nous les cuisine donc il nous parle de son plat et en fait il nous sert à table on est 4 ou 5 et en fait c'est un repas de copains ou des gens c'est comme si on recevait un ami ou qu'on recevait une table d'amis et qu'ils ne se connaissent pas et qu'ils se présentent les uns les autres c'est comme ça se passe dans la vraie vie c'est ça l'émission c'est ça

  • Florence Verdière

    Ouais sympa sympa et bien on ira voir ça super donc là vous avez des potes célèbres maintenant mais vous enfin donc là vous les prenez à votre table comme si c'était moi quoi mais c'est exactement ça mais si vous passez d'ailleurs on mangera à ma table voilà mais c'est une invitation je vais vous je vais vous non

  • Joël Dupuch

    mais si vous passez alors moi j'ai jamais d'invité alors je suis incapable vous savez que si on me dit on vit l'ensemble en trois semaines je dirais à la personne, oublie, ça n'arrivera pas. Parce que j'ai l'impression d'avoir un collier jusqu'à ce repas. Et en fait, comme je vous ai dit que l'aventure est au coin du chemin, j'aime être libre jusqu'au coin du chemin. Et très souvent, j'ai des copains que je n'appelle pas quand je vais à Paris ou que je vais ailleurs, mais là, je suis venu à Rennes. j'étais dans la voiture avant d'arriver à Rennes la veille au soir. J'ai appelé deux copains de Rennes en disant, voilà, je suis à Rennes ce soir. Si vous n'avez rien, on dit dans le salle. Oui. Voilà. Ça, j'aime, c'est que spontané. Si j'avais dit à mon copain trois semaines avant, je viens à Rennes tel jour, je lui foutais la pression. Parce que si ça se trouve, ce soir-là, il n'aurait pas pu. mais que comme je venais qu'une fois dans la reine j'aurais créé une merde et c'était pas terrible alors que là on s'est retrouvé les deux que j'ai appelé pouvés, on a bouffé tous les trois ensemble, c'était top voilà ouais bon bah si je passe dans le coin je vous et bah voilà vous m'appelez vous avez tout maintenant vous avez mon téléphone et bah alors j'ai tout j'ai le mail j'ai tout ouais c'est parfait et bah écoutez merci beaucoup c'était c'était génial vraiment je je me suis je vous l'ai dit je me suis vraiment privilégiée de d'avoir cet échange avec vous dans le sens où en fait j'ai osé j'ai osé me contacter voilà c'est ça et du coup je suis vraiment trop contente de d'avoir pu parler avec vous et franchement, déjà que je suis du genre à me dire oui, tout est possible et puis si on a envie, on le fait et puis on verra bien. Mais alors là, franchement, d'avoir pu parler avec vous, je me dis, ça ouvre des vannes. Tant mieux.

  • Florence Verdière

    Franchement, ça ouvre des vannes. Donc, voilà. Merci beaucoup, Joël.

  • Joël Dupuch

    Merci et à très vite et bonne chance.

  • Florence Verdière

    Merci.

  • Joël Dupuch

    Ciao. Salut.

  • Florence Verdière

    Ciao. Merci d'avoir écouté le podcast et j'espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous laisser un 5 étoiles et un joli commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Vous pouvez suivre toutes les aventures de Junco sur Instagram, sur le compte junco-coaching. À très bientôt !

Description

🎧 Plongez dans une conversation authentique et inspirante avec Joël Dupuch dans le tout dernier épisode de JUNKO !


Joël se décrit comme un "aventureux de la vie" et c'est avec beaucoup d'authenticité et de sincérité qui va nous le raconter tout au long de cette belle conversation.


Je vous invite à prendre ce temps pour vous, au calme, de vous laisser emporter et de savourer pleinement les mots de Joël. Faites moi confiance, sa vision de la vie viendra très certainement déclencher et vous inspirer de belles réflexions .


Très belle écoute ✨


🌎 JUNKO 🌎

Et si vous osiez ? C'est la question qui nous guidera tout au long des épisodes de JUNKO, par des interviews de personnes inspirantes, audacieuses, optimistes et authentiques, ainsi que des épisodes plus cosy entre vous et moi ! L'objectif est simple : vous autoriser à penser que tout est imaginable et à OSER ! 💪


🎤 Florence Verdière, coach professionelle-consultante-formatrice.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Florence Verdière

    Bienvenue sur Junko, je suis Florence Verdière, future coach professionnelle et je suis ravie de vous accueillir sur le podcast. Ici, vous entendrez tout ce qu'il vous faut pour vous inspirer, vous autoriser à penser que tout est imaginable et pourquoi pas même vous autoriser à oser. Votre soutien est le seul et meilleur moyen de faire grandir Junko. Alors n'attendez plus, allez nous mettre un joli avis de 5 étoiles sur Apple Podcast Spotify et venez nous suivre sur le compte Instagram Junko-Coaching. Allez, maintenant, tenez-vous prêts, installez-vous, c'est parti pour le prochain épisode d'une coupe. Bienvenue sur le nouvel épisode de Junko. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir le plus célèbre ostréiculteur de France, Joël Dupuch. Joël, je vous ai invité aujourd'hui pour ce que vous dégagez, une force tranquille, un charisme, une présence, et surtout cette authenticité qui m'impressionne et que j'admire beaucoup. Je trouve qu'il n'y a pas de parasites, qu'il n'y a pas de superflux, qu'il n'y a pas de jeux de rôle. Quand vous prenez la parole, c'est sincère, on a accès directement à qui vous êtes, à votre cœur. Et voilà, je vous remercie beaucoup, beaucoup d'être là avec nous aujourd'hui.

  • Joël Dupuch

    C'est super gentil.

  • Florence Verdière

    Alors déjà, Joël, de quoi vous avez besoin pour qu'on passe un bon moment ensemble ?

  • Joël Dupuch

    De sincérité, ça m'ia bien.

  • Florence Verdière

    Ok, top donc on vous connait comme comme ostréiculteur comme acteur, vous avez fait énormément de choses en guise de présentation est-ce que vous pouvez nous expliquer qui vous êtes aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    Je suis toujours un ostréiculteur parce que mon activité principale c'est vraiment l'ostréiculture et puis après je dirais que je suis un j'allais dire un aventurier de la vie mais je dirais un aventureux de la vie parce qu'en fait, j'adore les expériences nouvelles, j'adore les terrains inconnus, les endroits qui ne sont pas défrichés. En fait, j'aime me perdre. Il y a une très belle phrase que je crois que j'ai dite l'autre soir d'un rabbin qui dit Ne demande pas ton chemin à celui qui le connaît, tu pourrais ne pas t'égarer et moi j'adore mes garés et je trouve que dans la vie quand on s'égare on découvre les autres on découvre d'autres choses, on découvre d'autres endroits et donc j'aime me perdre donc c'est pour ça que je dis aventureux parce que l'aventurier c'est comme Indiana Jones, à la fin ça finit toujours bien, aventureux des fois le final est moins beau que ce qu'on aurait espéré, mais le chemin a toujours été beau, c'est ça qui est intéressant

  • Florence Verdière

    Et qu'est-ce que ça vous représente dans votre vie, le fait d'oser, justement ?

  • Joël Dupuch

    Ça représente tout. Depuis tout petit, ma grand-mère, quand j'étais petit, elle me disait Toi, t'es fou, on ne sait pas ce que tu peux faire Mais en fait, cette femme avait du discernement. Et moi, je suis content d'être un peu fou et d'être… de ne pas être orthodoxe, de ne pas être dans les clous. Je respecte l'ordre, je suis très ami avec les militaires, et les militaires, c'est une hiérarchie, c'est très hiérarchisé, c'est une structure pyramidale avec un chef et où il faut se plier aux règles. Donc à partir du moment où je choisis de m'engager, je joue avec les règles de l'engagement. Mais si je ne suis pas engagé et que je ne suis pas tenu à des règles, j'adore me promener, j'adore me laisser porter par le courant.

  • Florence Verdière

    Et comment vous l'entretenez, cette folie-là ?

  • Joël Dupuch

    Alors, je n'ai aucun travail. C'est naturel ? Oui, il n'y a pas de démarche. Je pense que c'est inhérent à ma personnalité. Je pense qu'on a... Après, sûrement, à mon éducation, j'ai été levé sans peur. On ne m'a jamais créé de peur imaginaire. On ne m'a jamais dit Attention, ne fais pas ça, il va t'arriver donc moi j'ai eu des peurs réelles j'ai eu je suis tombé sur un serpent je me suis cassé la gueule d'un bateau donc j'ai eu des peurs mais c'était toujours des vraies peurs j'ai héros peur imaginaire zéro l'autre soir puisqu'on s'est croisé à Rennes c'était la première fois que je montais sur scène comme ça j'avais aucune appréhension vraiment de manière qu'on rencontre une personne ou qu'on en rencontre mille c'est une rencontre. Et donc, ben, voilà. Après, ce qu'ils peuvent faire impression, c'est la masse. Se dire, ouh là là, il y a une masse, mais là, je n'étais pas là pour me battre avec vous, j'étais là pour vous parler, donc, voilà.

  • Florence Verdière

    Donc, première fois que vous montiez sur scène la semaine dernière.

  • Joël Dupuch

    J'avais fait un TEDx de 13 minutes, de 12 minutes, mais là, je ne sais pas, j'ai dû faire entre 30 et 45 minutes. c'était la première fois que je faisais ce genre d'exercice devant autant de personnes, dans un théâtre, sur un truc organisé, où les gens m'attendaient pour une prestation. Donc, tu as dit que ça a pris, a priori, personne ne vous attend pour raconter ce que vous voulez, comme vous voulez. Donc là, c'était une première expérience, mais où j'y étais très serein. J'avais essayé de structurer, j'avais mon ordinateur à un mois, je me suis dit, mes grandes lignes, je les connais, puisque je raconte ma vie globalement. Mais je m'étais dit, à un moment, si tu as un trou, tu vas peut-être... Puis en fait, je n'ai jamais été le voir.

  • Florence Verdière

    j'ai passé un bon moment avec votre compagnie c'était ça et comment ça se passe quand vous faites justement vous avez fait beaucoup de choses nouvelles en fait dans votre vie si je comprends bien c'est ce qui m'amuse c'est ça qui vous amuse c'est la découverte je pense que on pourrait avoir une vie je sais pas on pourrait être super congé on

  • Joël Dupuch

    est prédisposé à être mis dans une case dans une boîte et à vivre toute sa vie comme ça après il y a des gens à qui ça convient parce qu'il y a des gens qui sont rassurés par l'orthodoxie par le fait que tout soit bien en place que tout soit bien rangé moi ça me stresse quand tout est bien rangé donc il faut que je me casse dans le bordel j'aime bien le bordel en fait

  • Florence Verdière

    D'accord. Vous avez monté pas mal d'entreprises, vous avez fait pas mal d'aventures entrepreneuriales. Vous avez déjà été salarié, d'ailleurs ? Oui. Oui, OK. Et justement, de rentrer dans ce cadre-là du salariat,

  • Joël Dupuch

    ça peut être… Ça s'est toujours très bien passé. En fait, j'étais salarié à la Martinique. Là, je suis salarié de ma société. Donc, mais moi, salarié ou entrepreneur, pour moi, je… je ne fais pas de différence, c'est parce que quand j'étais salarié, je bossais comme pour moi. Je pense qu'après, c'est un état d'esprit. Et je pense qu'il y a des salariés qui sont prêts à monter des entreprises alors qu'ils n'ont pas les moyens, qu'ils n'ont pas la envie, qu'ils peuvent avoir la peur de le faire parce que la femme, les enfants, les crédits, le truc, et ne pas oser se foutre à l'eau. Mais je pense qu'il y a plein de salariés qui bossent dans des entreprises comme s'ils étaient... leur patron. Vous savez, il y a un directeur d'exploitation dans des gros groupes. Moi, j'ai siégé à la Chambre de Commerce de Bordeaux. On avait des directeurs de site. Mais c'était même pour des très grosses entreprises. De très grosses entreprises, un directeur de site, il ne décide pas de la stratégie. Il ne décide pas des financements. en fait c'est un DRH qui s'occupe de la paix sociale dans l'endroit et qui essaye de mettre en place des stratégies données par le siège mais ça dépasse d'un stratège et il fonctionne comme un chef d'entreprise dans sa tête à lui c'est un chef d'entreprise mais heureusement d'ailleurs donc c'est un directeur d'entreprise donc moi le salarié directeur je pense que il y a des gens qui ont une mentalité qui font que si on fait on fait et on va au bout des choses Et puis, il y en a d'autres. C'est l'histoire. Vous connaissez l'histoire des trois tailleurs de pierre ? Il y a trois tailleurs de pierre qui sont assis. Ils font le même travail. Les trois font le même travail. Ils ont une pierre, un marteau, un burin et ils taillent une pierre. Ils font exactement le même job assis, côte à côte. Le premier, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je travaille. Le deuxième, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je taille une pierre. Et le troisième, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je bâtis une cathédrale. Et... ils font la même chose. La différence, c'est que le troisième, ça va être un mec très heureux. Parce que c'est pas ce qu'il fait qui est important. C'est la vision, c'est le dessin de ce qu'il va faire et pourquoi il le fait. Et que ça, ça rend toutes les tâches, même les plus pénibles, ça les rend belles. Parce qu'on est inscrit avec une... avec une espérance de réalisation et qu'on n'est pas comme un con à faire son truc, juste dire je prends mon salaire et je me casse. Parce que ça, il y a des entrepreneurs qui essayent de fonctionner comme ça, qui ne veulent que le blé. Il y a Townsend, un mec qui était, je pense, le PDG d'Avis ou le créateur, qui disait l'argent n'est que le sous-produit de la réussite. Et la réussite, c'est la réalisation de sa vie, c'est la réalisation de ses rêves. Ça, c'est réussir. Ce n'est pas gagner de l'argent, réussir. parce qu'on peut être milliardaire et con comme une malle et s'ennuyer à mourir, et d'ailleurs j'en connais beaucoup qui s'ennuient, qui n'ont pas d'amis, alors ils sont blindés, ils sont gavés, ils en ont jusqu'à avoir des oreilles mais ils sont comme des cons alors ceux-là ils me font vraiment pas rêver je les plaque en fait,

  • Florence Verdière

    j'ai plus de compassion pour eux que d'admiration c'est presque triste

  • Joël Dupuch

    et donc le plaisir c'est de faire un truc qui nous satisfait, mais quel que soit notre statut, qu'on soit salarié qu'on soit PDG c'est notre aspiration qui est jolie. Et si le matin, on se lève en disant Putain, je vais faire un truc génial aujourd'hui et que ce soit pour qu'on travaille pour soi ou pour les autres, c'est pareil. Je vais faire un truc génial. C'est moi qui m'engage. Ok. Voilà.

  • Florence Verdière

    Super. Super intéressant. Quel rêve vous avez réalisé, vous, Joël ?

  • Joël Dupuch

    Pour tous ceux que j'ai eus, j'aurais aimé voler sans avion, comme ça, comme Superman. Mais non, parce que quand j'étais petit, je lisais des bandes dessinées. J'aurais aimé être un super-héros comme cela. Mais non, je pense que j'ai été... Je pense que j'ai à peu près été au bout de toutes mes aspirations. Je ne pense pas avoir vu un train passer que j'ai eu envie de prendre et que je n'ai pas pris. Et souvent, les arrivées n'étaient pas terribles, parce que c'est comme quand on fait un choix, des fois on fait le mauvais choix. Mais les voyages ont toujours été beaux, et ce qui est important, c'est ce qu'on vit, ce n'est pas ce qu'on gagne.

  • Florence Verdière

    Vous avez eu des déceptions du coup ? Comment vous gérez ça, les déceptions ?

  • Joël Dupuch

    Non, j'ai eu des échecs. J'ai eu des échecs fabuleux. J'ai fermé une entreprise familiale qui avait... Ça faisait sept générations. C'est moi qui l'ai fermée. C'est moi qui ai mis la clé sous la porte et qui ai booké... C'est moi qui ai arrêté l'histoire. Je ne fermais pas une entreprise. J'arrêtais une histoire. Donc, finalement, oui, j'ai eu plein de déceptions, mais on s'en remet, on s'en remet. Et puis, on s'en remet de tout. Il suffit de vouloir. J'avais une mère extraordinaire qui disait On a deux bras, deux jambes, une tête, le monde nous appartient. Et si on veut, on peut. Et bien voilà, je pense que si on veut, on peut.

  • Florence Verdière

    Donc, vous êtes resté dans ce guide-là de vous dire... on y va, je le sens, ça me fait vibrer, ça me fait plaisir.

  • Joël Dupuch

    Et demain sera beau. J'ai des potes qui sont toujours inquiets de ce qui va se passer. Je dis mais demain sera beau, arrête déjà de le noircir avant d'y être. Moi, la vie, c'est de l'espérance, c'est toujours de la découverte, c'est des... c'est que positif. Ça ne peut être que positif.

  • Florence Verdière

    Vous vous rendez compte quand même, Joël, que c'est un état d'esprit que peu de gens ont et que vous avez peut-être un énorme rôle à jouer pour ces personnes qui, justement, ont du mal à... qui n'ont peut-être pas eu la même éducation, qui n'ont pas eu peut-être le même discours d'une maman qui est hyper encourageante et hyper stimulante, quelque part. et qu'il y a quelque chose avec ça quand même ? Vous vous rendez bien compte que vous avez quelque chose d'assez puissant dans votre discours ?

  • Joël Dupuch

    Alors, je ne pense pas. Je ne pense pas du tout. C'est un peu gourou ce que vous dites.

  • Florence Verdière

    Ce n'est pas gourou.

  • Joël Dupuch

    Oui,

  • Florence Verdière

    ce que je veux dire.

  • Joël Dupuch

    Je ne pense pas du tout ça. Je pense qu'il faut... Je pense d'abord qu'il faut parler beaucoup avec les gens parce qu'il y a beaucoup de gens qui vivent Alors il y a un truc Quand vous me parlez tout à l'heure je pensais à deux trucs Vous voyez quand il y a eu le Covid qui est tombé Au début on vous a dit Attention ne sortez pas Parce que vous allez mourir Donc on a joué sur la peur Et après comme ça suffisait pas On vous a dit attention Ne sortez pas parce que vous allez tuer les autres Vous allez les rendre malades Là on a joué sur la culpabilité Et en fait on a deux choses Dans la vie qui nous inhibent Mais totalement c'est la peur et le sentiment de culpabilité il faut arrêter avec ça et quand vous ouvrez la presse le matin il n'y a que de ça, il n'y a que de la peur mais ça n'est pas après la presse c'est que globalement les gens sont demandeurs de ça ils ont envie de se faire peur et je pense que très souvent la vie que peuvent avoir certains est justement tellement monotone qu'ils vont chercher ailleurs de l'émotion sauf que l'émotion qu'on leur vend c'est pas de l'émotion positive c'est de l'émotion négative et que s'ils allaient chercher voilà moi ce matin j'ai fait un lever de soleil et deux photos du soleil parce que moi ça c'est un cadeau et quand je regarde ça je pourrais regarder une merde de chien sur la plage et puis je pourrais photographier que les merdes de chien sur la plage c'est au même endroit, c'est le même jour, c'est en même temps mais moi mon choix c'est plutôt de photographier le soleil que de photographier la merde du chien caché sur la plage et où je vais dire, regardez quand même ce conte de chien caché sur ma plage. Non, je préfère regarder mon lever de soleil et oublier la merde du chien. Et globalement, je pense qu'un des secrets du bonheur, c'est regarder ce qui est beau et pas se polariser sur ce qui est négatif. J'ai une personne que j'aime beaucoup qui des fois rentre... il me dit Oh putain, j'ai passé une journée de merde ! Et quand il me raconte sa journée de merde, je dis Mais c'est la même journée de merde qu'hier ! C'est-à-dire qu'à un moment, quand tu rentres dans un bureau, t'as une gueule de con à droite, et t'as des mecs sympas à gauche. Si quand le matin t'arrives et que tu regardes la gueule de con, tu te conditionnes à être de moins humeur toute la journée. Si quand tu rentres, tu vois que les mecs sympas, tu vas passer une belle journée. Donc, il y a des trucs, ça ne sert à rien de les regarder. C'est inhibant, c'est déprimant, mais regardons ce qui est bon. Concentrons notre acuité pour voir ce qu'il y a de joli chez les personnes et dans les choses. Voilà, c'est pas... Regardez le lever de soleil, oubliez la merde de chien. Voilà, c'est...

  • Florence Verdière

    C'est une belle conclusion.

  • Joël Dupuch

    Non, mais c'est vrai.

  • Florence Verdière

    Mais c'est clair.

  • Joël Dupuch

    Je crois que c'est Confucius qui disait pour qu'un éléphant n'existe pas, il suffit de ne pas le regarder.

  • Florence Verdière

    c'est tellement vrai il faut garder ça ces phrases c'est vrai que ça peut permettre de garder un petit cap qu'ont des fois le quotidien alors c'est marrant parce que moi j'aime beaucoup les aphorismes et les proverbes il y a des gens très intellectuels qui

  • Joël Dupuch

    disent la connerie c'est réducteur et bien non c'est pas réducteur c'est réduit c'est à dire qu'à un moment depuis depuis quelques siècles il y a des gens qui ont une pensée et ils ont réussi à la réduire et à la formaliser en quelques mots pour la rendre audible par tout le monde c'est à dire que moi j'adore la musique et on dit qu'en musique c'est la bonne note au bon moment il y a plein de bons musiciens qui ont de la technique la technique que ça permet de faire beaucoup de notes et de jouer très vite mais parfois la technique ça sert à rien parce qu'on est pas là pour que le mec nous montre sa technique on est là pour qu'il utilise sa technique au service de l'art et le service de l'art c'est toujours minimaliste plus on réduit plus c'est beau

  • Florence Verdière

    Dans votre parcours professionnel, vous avez commencé quand vous avez quitté le bassin, vous aviez quel âge quand vous avez commencé ?

  • Joël Dupuch

    J'ai toujours commencé, j'ai une photo sur mon bureau, je dois avoir 13 ans. Parce qu'en fait, quand on vit dans les milieux agricoles et nos amis paysans que l'on voit aujourd'hui, quand on est fils de paysan ou fils d'agriculteur ou fils d'ostriculteur, dès qu'on a 5 ans, on travaille. Alors, on ne travaille pas sur des choses éreintantes, mais on participe à l'activité globale du milieu. Et l'activité globale du milieu, dans le milieu agricole, c'est l'agriculture. Donc, on travaille là-dedans depuis qu'on est... Enfin, on travaille. On participe à l'action depuis que l'on est. Ça démarre tout petit, mais vraiment tout petit. Et donc, j'ai toujours vécu là-dedans. mon lycée, j'ai plutôt été... Je crois que j'avais quelques facilités à apprendre, mais il fallait que ce que j'apprenne m'intéresse. C'est-à-dire que globalement, si vous me filez un rapport de 40 pages qui me passionne, je peux le lire une fois et vous faire une conférence dessus. Si vous me faites lire 200 fois un truc qui ne m'intéresse pas, je ne vous sortirai pas un mot dessus parce que l'éléphant n'existe plus. Voilà, c'est... En fait, je me passionne pour ce qui m'intéresse. et je me détache beaucoup de ce qui ne m'intéresse pas. Et donc, j'en étais où ? Sur quoi on parlait ?

  • Florence Verdière

    Sur le lycée, et ensuite ?

  • Joël Dupuch

    Sur le lycée, oui, c'est ça. Donc, le lycée, je n'ai pas eu des résultats très brillants. J'ai fait beaucoup d'établissements, je restais peu. et puis je suis parti à l'armée parce que finalement j'avais raté l'examen j'étais pas là, j'étais en bateau quand l'examen s'est passé donc c'est pour vous dire la concentration que j'avais sur le sujet quel examen ?

  • Florence Verdière

    le bac ? vous étiez sur un bateau ?

  • Joël Dupuch

    je devais passer mon BEP d'électronique j'étais parti, moi j'ai pas redoublé, j'ai rétrogradé c'est à dire que j'ai fait troisième, seconde, première et ils m'ont renvoyé après la troisième donc j'ai rétrogradé deux ans et donc alors là pour le coup j'avais des facilités parce que c'était en termes de niveau j'avais acquis d'autres niveaux et donc je faisais tout ça facilement il y avait un passage obligé qui était de passer un examen mais comme moi ça me préoccupait peu ce jour là j'étais en bateau et donc je n'ai pas pu aller passer l'examen donc j'ai cherché un job de poids lourd un job de chauffeur poids lourd puisque j'avais mon permis et pour ne pas prendre une branlée par mon père, je me suis dit, je vais rentrer, comme je me suis trompé de date, il va me dézanguer. Et en fait, quand je l'ai appelé en lui disant, ça y est, j'ai trouvé du boulot, t'inquiète pas, j'ai raté l'examen, mais voilà. il m'a dit écoute tu pars à l'armée puis tu viens travailler avec nous donc je suis parti à l'armée où là j'ai découvert un univers complètement différent du mien de gens qui arrivaient de partout, qui ne vivaient pas comme moi qui n'avaient pas les mêmes valeurs, pas la même culture pas les mêmes codes et que je ne pouvais regarder qui me ressemblait quand j'étais à l'armée puisqu'on avait tous le même uniforme le même look et qu'on marchait tous au pas avec les autres et qu'on chantait tous ensemble donc globalement on était devenu une communauté et dans cette communauté j'ai découvert du feeling avec des gens qui quand j'ai connu quand on a pris le temps de parler de ce qu'on était avant en fait ça aurait été mes voisins, j'en aurais jamais parlé parce que dès que la différence s'exprime, d'abord, on reste un peu enfermé dans son monde qu'on connaît, qui nous rassure, parce que c'est une espèce de cocon, et dont on ne sort pas. Là, on était obligé de sortir, puisqu'on était confronté à une masse de gens différents de nous, mais habillés comme nous, donc qui nous ressemblaient. Rassurant.

  • Florence Verdière

    Et donc, après service militaire...

  • Joël Dupuch

    Après service, je suis rentré dans l'activité huître. Là, j'ai bossé vraiment... Là, j'ai bossé comme ouvrier au Strykhol pendant deux ans ou trois ans. C'était rude physiquement, il faisait froid. On travaillait, on avait une entreprise où on était une douzaine d'hommes. Dans l'entreprise, plus les femmes qui étaient à terre, mais donc sur les parcs à huîtres. On partait avec l'équipage de gars. et c'était rude quoi, c'était vraiment du travail physique, on train de balader des tonnes d'huîtres, on travaillait à la fourche, on était dans l'eau, le matin à 5 heures, qu'il pleuve, qu'il gèle, qu'il vente, on était sur l'eau, là ça a vraiment été une période rude physiquement, mais on survit, et on survit très bien, j'étais en pleine forme physique, j'étais au top. et fatigué, certes, éreinté même, je dirais. J'ai connu, à cette période-là, quand on dit avoir froid dans les eaux, moi, j'ai eu froid aux eaux. On partait travailler, donc on n'avait pas de bâtiment technique, comme il y a aujourd'hui. Là, aujourd'hui, j'ai une polaire, moi, j'ai une polaire et un pullover. Si j'en avais été il y a 10 ans, j'aurais trois t-shirts, une chemise et deux pullovers pour ne pas avoir froid. Là, aujourd'hui, on est super technique, donc léger, donc pas de transpiration. À l'époque, on partait, on mettait deux t-shirts, trois t-shirts, sauf que quand on avait transpiré, c'était trompe, on avait le levé. Et quand on revenait au froid et quand il fait négatif, c'était affreux. Voilà, on souffrait. On souffrait physiquement. mais bon, de surpasser cette souffrance, c'était une espèce de satisfaction qui nous rendait tous heureux, parce que même les salariés de base chez moi, quand on avait fini, on avait la satisfaction du travail accompli dans des conditions difficiles, donc c'était un peu les coulisses de l'exploit pour nous tous les jours. On faisait des choses avanturiers.

  • Florence Verdière

    Et donc là, vous êtes avec vos parents ?

  • Joël Dupuch

    Oui, je bosse en famille. Je bosse dans un groupe familial. Père, mère, soeur, frère, grand-mère, grand-père. Et puis, à l'époque, on devait avoir 30 ou 40 salariés. Ah oui. Donc voilà, je suis là-dedans. Là, après, je pars parce qu'on a des problèmes de commercialisation. Donc, je me déguise en BRP et j'essaye d'aller vendre mes huîtres à des restaurants. Après, je trouve un magasin à racheter, qu'on rachète à Bordeaux, où on fait un peu la roche des magasins d'huîtres de Bordeaux. Donc, on développe activement ce magasin. Après, de ce magasin, on monte une dégustation d'huîtres, donc un concept de bistrot d'huîtres. Et on développe ça bien. Avec un autre magasin dans notre centre commercial, c'est le début. C'est vraiment le début des centres commerciaux où globalement, tous les chefs d'entreprises performants devaient aller s'installer dans les centres commerciaux. C'était comme ça. Donc voilà, on a fait un magasin dans un centre commercial, mais qui m'a servi parce qu'en fait, j'avais fait un magasin pur de vente. Et comme ça ne marchait pas, il a fallu que j'adapte ce magasin. Donc du coup, j'ai mis un comptoir de vente. sur ce comptoir j'ai commencé à faire des dégustations et puis à faire beaucoup de dégustations et je me suis dit tiens mais il y a un créneau, dégustation et donc ça m'a permis de monter derrière un concept de bar à huit qui a assez bien marché pendant quelques années et puis voilà, après je me suis engueulé avec mon père très fort parce que c'était un personnage merveilleux mais c'était le boss, c'était un pater familias et un jour il est arrivé il m'a dit j'ai décidé que et je lui ai dit il n'y a personne qui décide pour moi, c'est ou statu quo ou je m'en vais il m'a dit c'est moi le patron, si t'es pas content tu te tires, j'ai dit tiens voilà les clés, au revoir et je suis parti et je suis parti, et là j'ai remonté un bar à huîtres, puisque je savais faire que les huîtres, et je ne connaissais que ça, et comme j'étais assez connu à Bordeaux, ce bar à huîtres a très bien marché, je l'ai tenu pendant deux ou trois ans, et puis après je suis parti, j'ai croisé une dame qui m'a dit je pars aux Antilles, et je lui ai dit je pars avec toi, et donc je suis parti à la Martinique, là j'ai fait deux ans et quelques à la Martinique, j'ai bossé dans le Rhum, donc j'étais directeur commercial des Rhum Trois-Rivières, ce qui me passionnait, parce qu'en fait, le Rhum à la Martinique, c'était comme les huîtres sur le bassin d'Arcachon, c'était vraiment le produit, c'est le produit du terroir, un des produits principaux de l'activité économique du pays. Et puis là, j'ai repris l'affaire que j'avais laissée à Bordeaux, que j'avais laissée en gérance. je l'ai reprise parce qu'elle se cassait la gueule et puis là une fois que j'étais reparti après j'en ai monté d'autres j'ai monté Dijon, Paris Bayonne, Biarritz puis après j'ai continué à développer les activités d'huîtres donc on avait à cette époque là une activité en Bretagne, une activité au Cap Ferré des barres à huîtres après j'ai monté une grosse brasserie qui s'appelait le Port de la Lune qui était une affaire splendide avec deux copains à moi et puis après il y a eu la crise de la souris en 2005 alors la crise de la souris c'est pas la souris qui était ennuyée, c'était moi en fait on piquait les huîtres on piquait les souris avec des extraits des pâtes au pancréabite pour tester si les huîtres étaient toxiques Et en fait, comme ce test était bison, on a été fermé 2005, 2007, 2008, 2009, 2010. On était à peu près fermé tous les ans, comme on a eu la fermeture des huîtres cette année, comme le Covid. C'était l'équivalent du Covid, donc on ne pouvait plus vendre, on ne pouvait plus vendre une huître. Mais nous, quand on est dans la production... c'est pas parce qu'on ne vend pas que les travaux de production s'arrêtent. Donc, toutes nos charges d'entreprise continuent à courir, mais on rentrait zéro dessus de l'affaire. Je savais qu'on était morts. C'est là que j'ai fermé l'entreprise familiale. Donc, suite à cette crise de 2005. Et d'ailleurs, cette année, avec les problèmes qu'il y a eu sur les huîtres, je pense qu'il y a beaucoup d'entreprises qui vont flancher. et puis donc là je savais que mon entreprise était morte avec ce test de la souris donc j'ai préparé la disparition de l'entreprise familiale dont j'ai mis la clé sous la porte et j'ai préparé la reprise avec deux partenaires de l'entreprise donc ma liquidation a été prononcée le 31 mai 2008 et les Parcs de l'Impératrice ont démarré le 1er juin 2008, c'est-à-dire on a fermé la boîte à minuit et on a ouvert l'autre à 8h du matin. On a assuré le transfert donc de... C'était bien planifié, j'ai fait 3 ans de sortie de l'activité pour faire une reprise de boîte. Et depuis aujourd'hui, ça fait 2008, 2024, ça fait 16 ans que les Parcs de l'Impératrice sont une entreprise qui marche pas mal. Voilà. d'accord vous avez quand même bien rebondi tout en préparant bien la sortie j'ai rebondi j'avais perdu des plumes dans les rebonds chaud mais bon pour ça que je vous dis plé d'argent n'est pas mortel et je pense que si en plus on trouve du plaisir à ce qu'on fait c'est une sorte de rémunération c'est vraiment je pense que la joie qu'on trouve à faire qu'on trouve à faire quelque chose ça compense ce qu'on ne gagne pas financièrement. Vous savez, quand j'étais à l'armée, on nous faisait faire du footing tous les matins. Moi, j'avais horreur de courir. Je jouais au rugby, j'étais sportif, mais pour moi, courir, c'était pour attraper quelqu'un, attraper un ballon, c'était pour... Mais courir pour courir, je trouvais ça d'une connerie phénoménale. Et donc, je m'étais trouvé des raccourcis pour ne pas me faire chier à faire le cross tous les matins. Et... je n'aimais pas courir, pour moi c'était un calvaire, c'était une souffrance, alors là pour le coup c'était vraiment une souffrance, et puis à 40 ans je me suis mis à courir, parce qu'à un moment je grossissais, je maigrissais, donc à force de faire des régimes, j'avais perdu 600 tonnes que j'avais regagnées, et je me suis dit, bon tu faisais beaucoup de sport, il n'y a qu'un truc c'est de faire du sport, donc tous les soirs je me suis calé dans une salle de gym, et tous les soirs j'allais faire une heure de... d'exercice physique. Et j'ai commencé sur les tapis roulants, et j'ai commencé à courir. Et en fait, j'ai pris le goût de la course. Et j'ai commencé à trouver de l'intérêt à la course. Et ce qui, à 20 ans, me faisait gerber, à 40 ans, ça me faisait plaisir. Et comme quoi, ce n'est pas l'action qui compte, c'est la manière dont on la vit. Et que si, dans une entreprise, on est heureux, on se réalise, on se fait plaisir, on est capable de gagner peu. Il y a plein de mecs qui ont monté des entreprises qui gagnaient peu d'argent, mais qui s'éclataient parce qu'ils allaient au bout de ses rêves. Ils allaient au bout de leurs rêves. Et d'aller au bout de ses rêves, c'est beaucoup mieux que de gagner au loto. Parce que quelqu'un qui gagne au loto, le gros lot, ne fait pas du mec qui a gagné au loto un prix Nobel. Il peut être con comme une malle et milliardaire du jour au lendemain. Donc, ce n'est pas un référentiel.

  • Florence Verdière

    et qu'est-ce qui vous fait plaisir aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    tout une rencontre, je suis content d'être avec vous là je passe un très joli moment avec vous et je vous remercie c'est vrai c'est une surprise pour moi l'aventure et la surprise sont au coin du chemin moi je regarde toujours le monde avec un émerveillement absolu aujourd'hui je ne sais pas très bien ce que je veux parce que j'espère toujours que le que l'instant, que le moment va me surprendre, que les gens vont me surprendre. Par contre, je sais bien ce que je ne veux plus. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je suis très déterminé sur ce que je ne veux pas, mais ce que je veux, j'espère toujours être surpris et garder un regard d'enfant sur tout et avoir la surprise à chaque coin de rue. Mais je suis très déterminé quand je ne veux pas. C'est-à-dire que pour moi, le fait de dire je n'ai pas envie c'est la meilleure des explications pour ne pas faire. Parce que si on fait quelque chose sans envie, on va le faire mal. Et que je me suis aperçu depuis tout petit que quand un truc part à la merde, ça finit à la merde. Alors autant ne pas y aller. Autant clôturer de suite, dire non, c'est bon, on s'arrête.

  • Florence Verdière

    Et quel est votre rapport aux relations amicales, à l'amour, aux autres, comme ça ? Comment c'est dans votre vie ?

  • Joël Dupuch

    Mais je pense qu'on ne peut pas vivre sans les autres. Alors, il y a tout. J'ai une phrase que j'ai adorée un jour, je ne sais plus ce qu'il a dit, il a dit il n'est d'amitié que d'instant Moi, je crois qu'il y a des instants de partage, il y a des instants d'émotion avec des gens qui resteront gravés jamais dans notre mémoire. Enfin... familiales, dans notre mémoire personnelle, et que de ces instants est né ce qu'on peut qualifier d'amitié. C'est-à-dire que en permanence, on pense à cette personne ou à cette chose-là avec amitié, avec amour, avec envie, avec désir, peu importe. mais il n'y a pas de quotidien dedans. Donc, il y a des gens pour qui l'amitié, il faut que ça soit un quotidien, qu'on se voit tous les jours, qu'on se parle tous les jours. Je ne crois pas. Je crois que c'est l'habitude. Ce n'est pas de l'amitié. D'ailleurs, des fois, quand ça s'arrête, parce qu'il y a des bouleversements de vie, on s'aperçoit que sur le groupe de 10, il y en a peut-être un qui nous manque et puis les autres, les autres, ils passent aux abonnés. On ne les voit pas, mais ils ne nous manquent pas. Et maintenant, je crois que... Le deuxième. je crois vraiment que la relation et l'amitié, c'est les instants qu'on partage. Ce n'est pas du tout une sorte de répétition permanente, de déclaration d'affection, non. On partage quelque chose dans un domaine et on le partage fort, pour moi c'est une amitié. voilà et puis après il y a des gens alors moi après je classe les gens avec ceux avec qui je gênais la guerre et puis ceux avec qui je gênais pas et il y a des gens s'ils me disaient on va se battre là je sais que je vais pas aller avec eux parce que je sais que je vais me battre tout seul c'est un il y a des voilà il y a des techniciens voilà il y a des gens qui ont pas de burnes les gens qui ont pas de burnes ça se sent et qui sont prêts à vous envoyer au combat n'importe quoi alors si je suis assez con pour y aller parce que je n'aurai pas manqué de discernement sur l'individu qui me rend moyen il faut qu'il espère qu'un truc c'est que je ne revienne pas parce que je vais être dangereux pour lui et les déceptions justement les déceptions on oublie la déception ça sert à rien alors je parle du principe que les gens ne nous trompent pas on se trompe sur les gens C'est nous qui nous proposons. Vous faites un recrutement. Vous avez au début 20 mecs. Sur les 20, vous en sélectionnez 6, 8 ou 10. Sur les 10, vous faites une shortlist de 5. Et puis dans ces 5, vous les voyez. Et en fait, il n'y en a aucun qui correspond 100% à ce que vous demandez. Il correspond à 80, 90, 75. Sauf que vous, vous avez besoin de quelqu'un. Il faut absolument que vous ayez quelqu'un. Donc vous vous contentez sciemment de 80% de ce dont vous avez besoin mais en pensant intérieurement que de toute manière vous allez arriver à faire 100% parce que je vais arriver à le... Non, en fait l'individu il est comme il est. Sauf qu'on l'a recruté en espérant qu'on allait, en espérant nous qu'on allait en faire autre chose ou la mener ailleurs et que lui même s'il nous donne tout il pourra pas aller ailleurs. parce que si un mec ne court pas le 100 mètres en 11 secondes s'il le court en 15 secondes on va pouvoir l'entraîner beaucoup il ne courra pas en 11 secondes et en fait on peut se prendre le bouillie en disant mais le mec il ne répond pas au bout d'un moment à la demande mais s'il ne répond pas à la demande c'est notre faute c'est parce qu'on l'a recruté alors qu'il était à 80% de ce dont on avait besoin mais qu'on n'avait pas le choix parce qu'il n'y en avait pas d'autre et que donc on a pris celui-là en dépit mais c'est un choix que nous on a fait, c'est pas lui qui l'a fait, et donc j'ai pas le droit d'en vouloir à ce gars, de pas avoir la compétence 100%, puisque c'est moi qui l'ai recruté à 75, et donc moi je ne suis, j'ai lu une jolie phrase l'autre jour, un peu courte, qui disait l'homme faible se venge, l'homme fort pardonne, et l'homme sage oublie, moi j'ai tendance à oublier, c'est qu'à un moment, une fois que c'est passé, c'est passé c'est fini, on va pas réécrire l'histoire il faut pas essayer moi ce qui m'intéresse c'est toujours ce qu'il y a devant, ce qu'il y a derrière il y a une très belle phrase du Dalai Lama qui dit les hommes espèrent leur avenir regrettent leur passé et oublient de vivre le présent ils vivent en ayant peur de mourir et ils meurent en ayant oublié de vivre alors moi, vous pouvez pas me la coller celle-là ça ne colle pas du tout à ma vie ça n'arrivera jamais voilà vous avez l'air de vachement suivre vos intuitions vous êtes vachement dans le la vie, l'expérience vous a amené à être très déterminé sur ce que vous ne voulez plus une fois qu'on a déterminé ce qu'on ne veut plus la vie est vachement plus simple parce que je disais ça à mes fils vous voulez, vous voulez, vous voulez d'accord mais si vous voulez être virtuose au violon il faut que tous les matins vous fassiez des gammes pendant 4 heures pour améliorer votre technique et peut-être pouvoir penser à accéder un jour à un certain niveau musical, peut-être mais si vous ne voulez pas faire 4 heures de travail fondamental tous les matins oubliez, n'espérez même pas rentrer dans cet univers-là. Il n'y aura pas votre place. Donc très souvent, il y a des gens qui disent j'aimerais, j'aimerais, j'aimerais, sans forcément apporter les contraintes de ce que donnerait leur choix. et puis que s'ils réfléchissent bien à leur choix, ils se disent non, mais comme ça je ne veux pas, enfin comme la partie qui m'a même posé ce choix, je n'en veux pas, mais ce choix, c'est même plus la peine qu'ils y pensent. Et que je pense que pour faire des gens qui ne soient pas frustrés, je pense qu'il faut qu'ils réfléchissent plus à ce qu'ils ne veulent pas pour commencer. plutôt que de réfléchir à ce qu'ils aimeraient. Parce qu'on aimerait, si vous me dites, t'aimerais quoi ? Moi, j'aimerais être chef d'orchestre et diriger un orchestre symphonique. Voilà, j'adorerais ça. J'aimerais être pilote de chasse, j'aimerais être pilote d'hélicoptère. J'aimerais plein de trucs. Sauf que c'est pas la peine de prendre le chou, ça sert à rien. Ça ne sera pas. Donc, il faut... J'aime l'impossible, mais il faut réfléchir au plausible, voilà, et pas se perdre comme des... quand j'étais à la Martinique on appelait ça des plans caraïbes il y avait toujours des mecs qui avaient des plans extraordinaires et puis à la fin il y avait toujours un lézard,

  • Florence Verdière

    ça ne marchait pas quels sont vos modèles vous ? c'est qui les personnes qui vous inspirent ? vous avez des gens comme ça ?

  • Joël Dupuch

    depuis tout petit je me suis construit avec des modèles je croisais des gens en disant tiens quand j'aurai leur âge j'aimerais quasiment être lui ou comme lui et en fait ça c'est comme le recrutement c'est à dire qu'à un moment on ne juge qu'avec le regard qu'on a à un instant T on juge la personne aussi à un instant T mais le problème c'est qu'on avance on court pas tous à la même vitesse on évolue pas tous de la même manière et puis que très souvent il y a des gens on se dit ah ben j'aimerais être comme on est en dessous on se dit ah ben j'aimerais être lui et puis à un moment on le dépasse et on se dit oh putain j'ai eu de la chance je veux pas être lui donc je crois qu'on se construit tous un peu comme ça avec des modèles quand on est gamin voilà il y avait je sais pas quand j'étais ado il y avait des mecs qui me faisaient rêver parce qu'ils avaient une mobilette mal agutie ils avaient des pantalons pas d'éléphant comme les mecs modernes ils avaient les cheveux longs ils plaisaient aux filles parce qu'ils étaient décalés et je me dis ah putain j'aimerais être comme lui mais j'avais 11 ans et puis quand je suis arrivé à 15 ans j'ai eu du bol de pas être comme lui voilà c'est et puis après il y a des gens qui m'ont dit il y a des gens qui m'ont marqué par leur... En fait, ce qui m'a marqué le plus, c'est que chez tous les grands, toutes les personnes, et j'ai eu la chance, c'est une chance, de croiser des gens extraordinaires. Et ce qui m'a le plus marqué chez tous ces gens-là, c'est l'humilité. Tous les grands sont des gens humbles. Ils sont humbles, ils sont accessibles, ils sont simples. Ils transmettent avec grand plaisir. Et voilà, c'est leur marque. L'humilité. Et dès qu'un mec n'est pas humble, à éviter. Vous n'emmerdez même pas avec. Passez votre route.

  • Florence Verdière

    On ne part pas à la guerre avec.

  • Joël Dupuch

    Ah non, ça c'est sûr.

  • Florence Verdière

    Vous avez parlé de chance.

  • Joël Dupuch

    Oui, la chance existe. La chance existe. Enfin, la chance existe. je pense que si on n'ose pas, on ne sera jamais confronté à la chance ou à la malchance. Et je crois que les deux existent, chance et malchance. Mais pour les croiser, il faut se mettre en situation de prendre le risque de les croiser. C'est-à-dire que si c'est le mec qui dit, mon Dieu, je n'ai jamais gagné au loto, et la voix de Dieu lui dit, mais il faudrait que tu joues. Mais voilà, je pense que pour être confronté à la chance, à la réussite ou à l'échec, il faut essayer. Et si on n'essaye pas, effectivement, on est à l'abri des emmerdes, mais on est à l'abri de l'émotion. Et pour moi, une des choses les plus importantes du monde, c'est l'émotion. Parce que vivre sans émotion, c'est bouffer un truc totalement fade, insipide et qui n'a aucun goût, donc ça ne m'intéresse pas. Alors la chance, oui, je pense que la chance existe et moi, j'ai déjà... Je pense que parfois, on est au bon endroit au bon moment, avec les bonnes personnes et que... Et que c'est... Alors bien sûr qu'on s'est mis au bon endroit, bien sûr qu'on a osé aller avec les bonnes personnes ou les mauvaises personnes, bien sûr qu'on a osé à ce moment-là y aller. Donc il y a tout un tas de facteurs, mais moi j'ai ouvert une affaire en 82 de mémoire. Je m'étais engueulé avec mon père, donc j'avais vraiment plus un rond. J'étais à la rue, mais quand je dis plus un rond, plus un rond. et je vois un bail à louer que je loue à la course à une vieille dame, je lui file un choc de 50 000 balles que je n'ai pas, je vais voir mon banquier à l'époque qui était un mec génial, et je lui dis écoute où je suis ruiné, où j'ai gagné un fonds de commerce que je n'ai pas payé. il me dit mais bon t'as tiré 50 000 voilà je lui dis ou tu m'as fait gagner 500 000 balles ou je suis interdit bancaire et il me dit mais écoute considère que t'as gagné 500 000 balles et que je t'accorde en plus tu peux tirer 10 000 de plus donc voilà plutôt extraordinairement sympathique et donc j'ouvre cette affaire donc sans un rond avec mes 15 000 balles de découvert et je démarre cette affaire et les premiers mois je cartonne plein pot, mais vraiment plein pot, premier mois, je cartonne, deuxième mois, je cartonne, troisième mois, je cartonne, je ne sais pas, je suis à l'équivalent de 250 000 euros, à l'époque c'était des francs, mais l'équivalent de 250 000 euros de trésorerie. dans ma boîte, au bout de 3 mois, et je commence à payer mes fournisseurs, puisqu'à l'époque, on arrivait à payer les fournisseurs à 90 jours, et là, je monte un crédit bancaire qu'on me fait, bien entendu, puisque par rapport à ce que tourne ma boîte, c'est ridicule ce que je demande, et donc, tout se passe bien. Vraiment, ça se déroule, et je joue, j'ose, et ça marche, et comme ça marche, tout va bien. L'année d'après, à Bordeaux, il fait moins 22 ou moins 23 degrés. Et là, je ne fais pas 80 000 par mois. Là, je fais 1 000 par mois. Eh bien, si j'avais démarré l'année d'après, les mêmes compétences, les mêmes moyens, tout pareil, la température qui était juste inférieure de 35 degrés à ce que c'était l'année d'avant, eh bien, j'aurais plongé. Enfin, j'aurais probablement plongé. et donc c'est pour ça que je dis c'est pas moi qui ai décidé de la météo voilà et donc la chance, je pense que la chance et la malchance existent mais après il faut aller solliciter les deux c'est à dire que pour solliciter il faut oser celui qui n'ose pas c'est sûr qu'il ne sera jamais on en revient à l'orthodoxie du début, si on ne s'égare pas si on ne s'égare pas on ne risque pas de découvrir des endroits merveilleux et des gens merveilleux hum

  • Florence Verdière

    Merci beaucoup Joël est-ce que pour cette fin d'échange vous avez autre chose dont vous voulez parler qu'on n'a pas abordé dans cet échange ensemble aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    Non, non, non regardez le livre La Jungle il en faut peu pour être vraiment très peu écoutez, c'est exactement ça Ah,

  • Florence Verdière

    je vais le regarder avec mes filles ça fait longtemps que je n'ai pas vu c'est un de vos films fétiches ?

  • Joël Dupuch

    non mais c'est une chanson fétiche pour être heureux vous avez des films ou des bouquins qui vous ont plu ? mon bouquin fétiche c'est un bouquin qui s'appelle Sauveterre de Jean Lartegui il y a un livre qui a été écrit en 1965 Jean Lartegui c'est un auteur qui à mon avis n'a pas été aimé parce que je pense qu'il était un peu OAS un peu connoté extrême droite pro-militaire mais qui a écrit un bouquin qui s'appelle Sauveterre qui est merveilleux je pense que c'est le seul il a écrit les centurions, les mercenaires c'était ces périodes après-guerre où il y avait une littérature de guerre un peu forte et ce livre Sauveterre c'est très beau c'est des destins croisés de gens complètement différents donc vraiment très beau très inspirant Après, j'adore Sapiens, qui est un bouquin qui décrite un peu les sociologies diverses. J'ai les œuvres complètes d'Albert Londres, qui était un immense journaliste dans les années 1920-1930, qui a écrit des trucs fabuleux et qui sont très intéressants à lire aujourd'hui parce que ça remet les choses en perspective. chose qu'on n'a pas toujours parce qu'aujourd'hui on a une culture du zapping en fait parce qu'on a vu les informations avant-hier on croit qu'on connait l'histoire de France alors que ça évolue beaucoup plus doucement que ça voilà et puis non mais j'aime la musique, le cinéma le film qui m'a le plus bouleversé c'est Voyage au bout de l'enfer après Bolo de Sudanie de Coucou m'a beaucoup remué en musique alors en musique la musique j'adore le jazz et le classique donc il y en a vraiment beaucoup beaucoup et puis après en chanteur affectif mais il y a ceux que j'aime parce que je les connais c'est Jean-Louis Aubert c'est Mathieu Chédid voilà qui sont mais mais je ne sais même pas si j'aime c'est nouveau donc c'est eux que j'aime non mais Mathieu je t'ai dit je l'ai vu 4-5 fois je pense au concert je pense que c'est l'un des plus grands guitaristes du monde c'est folie il est extraordinaire là sur le plan des émotions il y a du ressenti c'est fort en fait Mathieu c'est un mec immensément doux qui est qui est qui est qui est qui est en recherche permanente du mieux qui est vraiment incroyable qui aime la philosophie qui aime mais pas quand il a sa guitare c'est un loup c'est incroyable il est fabuleux ouais c'est magnifique ceux qui n'ont pas encore vu en concert c'est très puissant et moi j'y vais pour sa musique mais j'y vais surtout pour ressentir c'est un showman extraordinaire et puis il y a une guitare c'est un...

  • Florence Verdière

    ouais Est-ce que vous avez des projets pour cette année à nous partager ?

  • Joël Dupuch

    Non, non, non, non. J'ai des émissions de télé qui passent sur France 3 le dimanche, je crois.

  • Florence Verdière

    Oui. Ils sont venus vous voir sur le bassin ?

  • Joël Dupuch

    Oui. En fait, c'est une émission où j'invite des gens. Ça passe sur France 3 à Kitane ou sur NOA qui est la chaîne je ne sais pas comment ça s'appelle là. les chaînes comment monter les chaînes je sais pas ok sur France 3 Aquitaine ça s'appelle Chez Joël c'est très facile à faire ah oui mais c'est votre émission alors ouais et je fais une émission où j'invite une star nationale donc là l'émission qui va passer j'ai eu Philippe Lavigne qui est venu et je le présente à des gens de chez nous de la Grande Aquitaine qui font des trucs un peu originaux, qu'ils soient associatifs, qu'ils soient industriels, qu'ils soient artisans. Mais des gens... Voilà, j'ai une femme que j'aime beaucoup qui a monté une association qui s'appelle Life is Rose. qui s'occupe du traitement social des gens qui ont eu le cancer et qui sont un peu désocialisés. Je vous la fais simple. Globalement, une nana qui a le cancer, son mari se casse, elle perd son boulot et elle se retrouve dans la merde. D'accord. Pour faire simple. Oui. Ce qui n'est pas forcément le cas, mais hypothèse, ça se passe comme ça. Elle va se retrouver en lourde difficulté. cette dame donc Nathalie Lauti-Savario a monté une association qui s'appelle Life is Rose et qui s'occupe de leur trouver des apparts de leur filer un coup de main de leur faire des joints financiers pour qu'elles qui en plus de combattre la maladie elles ne combattent pas la vie sociale quoi c'est ça c'est un gros sujet ça on reçoit donc des gens comme ça une jeune femme qui avait vous savez que les gens qui font pondre les poules pondeuses, quand elles baissent en rendement, on les envoie à l'abattoir c'est comme ça, c'est la règle et en fait il y en a qui a monté une association qui récupère les poules pondeuses qui n'ont plus de rendement et qui les fourgue dans des familles à droite à gauche, donc qui les recycle donc après j'ai reçu un porcelainier de Limoges qui a réussi à faire entrer la porcelaine dans les écoles, qui est pour remplacer le plastique j'ai reçu Justine Dupont qui est une surfeuse qui surfe les plus grandes vagues puisqu'elle surfe à Nazaré au Portugal où les vagues font 32 mètres de haut donc je ne sais pas si vous imaginez le truc mais je pense qu'on n'imagine pas vraiment voilà et puis après j'ai reçu j'ai reçu Chico des Gypsy King j'ai reçu voilà Gaëtan Roussel de Louise Attaque qui est un mec merveilleux voilà après donc dans cette émission on reçoit ça et puis en fait l'idée c'est quasiment un repas de copains avec un chef cuisinier du coin un peu connu donc il va nous travailler des produits il nous parle des produits du coin ensuite il nous les cuisine donc il nous parle de son plat et en fait il nous sert à table on est 4 ou 5 et en fait c'est un repas de copains ou des gens c'est comme si on recevait un ami ou qu'on recevait une table d'amis et qu'ils ne se connaissent pas et qu'ils se présentent les uns les autres c'est comme ça se passe dans la vraie vie c'est ça l'émission c'est ça

  • Florence Verdière

    Ouais sympa sympa et bien on ira voir ça super donc là vous avez des potes célèbres maintenant mais vous enfin donc là vous les prenez à votre table comme si c'était moi quoi mais c'est exactement ça mais si vous passez d'ailleurs on mangera à ma table voilà mais c'est une invitation je vais vous je vais vous non

  • Joël Dupuch

    mais si vous passez alors moi j'ai jamais d'invité alors je suis incapable vous savez que si on me dit on vit l'ensemble en trois semaines je dirais à la personne, oublie, ça n'arrivera pas. Parce que j'ai l'impression d'avoir un collier jusqu'à ce repas. Et en fait, comme je vous ai dit que l'aventure est au coin du chemin, j'aime être libre jusqu'au coin du chemin. Et très souvent, j'ai des copains que je n'appelle pas quand je vais à Paris ou que je vais ailleurs, mais là, je suis venu à Rennes. j'étais dans la voiture avant d'arriver à Rennes la veille au soir. J'ai appelé deux copains de Rennes en disant, voilà, je suis à Rennes ce soir. Si vous n'avez rien, on dit dans le salle. Oui. Voilà. Ça, j'aime, c'est que spontané. Si j'avais dit à mon copain trois semaines avant, je viens à Rennes tel jour, je lui foutais la pression. Parce que si ça se trouve, ce soir-là, il n'aurait pas pu. mais que comme je venais qu'une fois dans la reine j'aurais créé une merde et c'était pas terrible alors que là on s'est retrouvé les deux que j'ai appelé pouvés, on a bouffé tous les trois ensemble, c'était top voilà ouais bon bah si je passe dans le coin je vous et bah voilà vous m'appelez vous avez tout maintenant vous avez mon téléphone et bah alors j'ai tout j'ai le mail j'ai tout ouais c'est parfait et bah écoutez merci beaucoup c'était c'était génial vraiment je je me suis je vous l'ai dit je me suis vraiment privilégiée de d'avoir cet échange avec vous dans le sens où en fait j'ai osé j'ai osé me contacter voilà c'est ça et du coup je suis vraiment trop contente de d'avoir pu parler avec vous et franchement, déjà que je suis du genre à me dire oui, tout est possible et puis si on a envie, on le fait et puis on verra bien. Mais alors là, franchement, d'avoir pu parler avec vous, je me dis, ça ouvre des vannes. Tant mieux.

  • Florence Verdière

    Franchement, ça ouvre des vannes. Donc, voilà. Merci beaucoup, Joël.

  • Joël Dupuch

    Merci et à très vite et bonne chance.

  • Florence Verdière

    Merci.

  • Joël Dupuch

    Ciao. Salut.

  • Florence Verdière

    Ciao. Merci d'avoir écouté le podcast et j'espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous laisser un 5 étoiles et un joli commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Vous pouvez suivre toutes les aventures de Junco sur Instagram, sur le compte junco-coaching. À très bientôt !

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Description

🎧 Plongez dans une conversation authentique et inspirante avec Joël Dupuch dans le tout dernier épisode de JUNKO !


Joël se décrit comme un "aventureux de la vie" et c'est avec beaucoup d'authenticité et de sincérité qui va nous le raconter tout au long de cette belle conversation.


Je vous invite à prendre ce temps pour vous, au calme, de vous laisser emporter et de savourer pleinement les mots de Joël. Faites moi confiance, sa vision de la vie viendra très certainement déclencher et vous inspirer de belles réflexions .


Très belle écoute ✨


🌎 JUNKO 🌎

Et si vous osiez ? C'est la question qui nous guidera tout au long des épisodes de JUNKO, par des interviews de personnes inspirantes, audacieuses, optimistes et authentiques, ainsi que des épisodes plus cosy entre vous et moi ! L'objectif est simple : vous autoriser à penser que tout est imaginable et à OSER ! 💪


🎤 Florence Verdière, coach professionelle-consultante-formatrice.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Florence Verdière

    Bienvenue sur Junko, je suis Florence Verdière, future coach professionnelle et je suis ravie de vous accueillir sur le podcast. Ici, vous entendrez tout ce qu'il vous faut pour vous inspirer, vous autoriser à penser que tout est imaginable et pourquoi pas même vous autoriser à oser. Votre soutien est le seul et meilleur moyen de faire grandir Junko. Alors n'attendez plus, allez nous mettre un joli avis de 5 étoiles sur Apple Podcast Spotify et venez nous suivre sur le compte Instagram Junko-Coaching. Allez, maintenant, tenez-vous prêts, installez-vous, c'est parti pour le prochain épisode d'une coupe. Bienvenue sur le nouvel épisode de Junko. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir le plus célèbre ostréiculteur de France, Joël Dupuch. Joël, je vous ai invité aujourd'hui pour ce que vous dégagez, une force tranquille, un charisme, une présence, et surtout cette authenticité qui m'impressionne et que j'admire beaucoup. Je trouve qu'il n'y a pas de parasites, qu'il n'y a pas de superflux, qu'il n'y a pas de jeux de rôle. Quand vous prenez la parole, c'est sincère, on a accès directement à qui vous êtes, à votre cœur. Et voilà, je vous remercie beaucoup, beaucoup d'être là avec nous aujourd'hui.

  • Joël Dupuch

    C'est super gentil.

  • Florence Verdière

    Alors déjà, Joël, de quoi vous avez besoin pour qu'on passe un bon moment ensemble ?

  • Joël Dupuch

    De sincérité, ça m'ia bien.

  • Florence Verdière

    Ok, top donc on vous connait comme comme ostréiculteur comme acteur, vous avez fait énormément de choses en guise de présentation est-ce que vous pouvez nous expliquer qui vous êtes aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    Je suis toujours un ostréiculteur parce que mon activité principale c'est vraiment l'ostréiculture et puis après je dirais que je suis un j'allais dire un aventurier de la vie mais je dirais un aventureux de la vie parce qu'en fait, j'adore les expériences nouvelles, j'adore les terrains inconnus, les endroits qui ne sont pas défrichés. En fait, j'aime me perdre. Il y a une très belle phrase que je crois que j'ai dite l'autre soir d'un rabbin qui dit Ne demande pas ton chemin à celui qui le connaît, tu pourrais ne pas t'égarer et moi j'adore mes garés et je trouve que dans la vie quand on s'égare on découvre les autres on découvre d'autres choses, on découvre d'autres endroits et donc j'aime me perdre donc c'est pour ça que je dis aventureux parce que l'aventurier c'est comme Indiana Jones, à la fin ça finit toujours bien, aventureux des fois le final est moins beau que ce qu'on aurait espéré, mais le chemin a toujours été beau, c'est ça qui est intéressant

  • Florence Verdière

    Et qu'est-ce que ça vous représente dans votre vie, le fait d'oser, justement ?

  • Joël Dupuch

    Ça représente tout. Depuis tout petit, ma grand-mère, quand j'étais petit, elle me disait Toi, t'es fou, on ne sait pas ce que tu peux faire Mais en fait, cette femme avait du discernement. Et moi, je suis content d'être un peu fou et d'être… de ne pas être orthodoxe, de ne pas être dans les clous. Je respecte l'ordre, je suis très ami avec les militaires, et les militaires, c'est une hiérarchie, c'est très hiérarchisé, c'est une structure pyramidale avec un chef et où il faut se plier aux règles. Donc à partir du moment où je choisis de m'engager, je joue avec les règles de l'engagement. Mais si je ne suis pas engagé et que je ne suis pas tenu à des règles, j'adore me promener, j'adore me laisser porter par le courant.

  • Florence Verdière

    Et comment vous l'entretenez, cette folie-là ?

  • Joël Dupuch

    Alors, je n'ai aucun travail. C'est naturel ? Oui, il n'y a pas de démarche. Je pense que c'est inhérent à ma personnalité. Je pense qu'on a... Après, sûrement, à mon éducation, j'ai été levé sans peur. On ne m'a jamais créé de peur imaginaire. On ne m'a jamais dit Attention, ne fais pas ça, il va t'arriver donc moi j'ai eu des peurs réelles j'ai eu je suis tombé sur un serpent je me suis cassé la gueule d'un bateau donc j'ai eu des peurs mais c'était toujours des vraies peurs j'ai héros peur imaginaire zéro l'autre soir puisqu'on s'est croisé à Rennes c'était la première fois que je montais sur scène comme ça j'avais aucune appréhension vraiment de manière qu'on rencontre une personne ou qu'on en rencontre mille c'est une rencontre. Et donc, ben, voilà. Après, ce qu'ils peuvent faire impression, c'est la masse. Se dire, ouh là là, il y a une masse, mais là, je n'étais pas là pour me battre avec vous, j'étais là pour vous parler, donc, voilà.

  • Florence Verdière

    Donc, première fois que vous montiez sur scène la semaine dernière.

  • Joël Dupuch

    J'avais fait un TEDx de 13 minutes, de 12 minutes, mais là, je ne sais pas, j'ai dû faire entre 30 et 45 minutes. c'était la première fois que je faisais ce genre d'exercice devant autant de personnes, dans un théâtre, sur un truc organisé, où les gens m'attendaient pour une prestation. Donc, tu as dit que ça a pris, a priori, personne ne vous attend pour raconter ce que vous voulez, comme vous voulez. Donc là, c'était une première expérience, mais où j'y étais très serein. J'avais essayé de structurer, j'avais mon ordinateur à un mois, je me suis dit, mes grandes lignes, je les connais, puisque je raconte ma vie globalement. Mais je m'étais dit, à un moment, si tu as un trou, tu vas peut-être... Puis en fait, je n'ai jamais été le voir.

  • Florence Verdière

    j'ai passé un bon moment avec votre compagnie c'était ça et comment ça se passe quand vous faites justement vous avez fait beaucoup de choses nouvelles en fait dans votre vie si je comprends bien c'est ce qui m'amuse c'est ça qui vous amuse c'est la découverte je pense que on pourrait avoir une vie je sais pas on pourrait être super congé on

  • Joël Dupuch

    est prédisposé à être mis dans une case dans une boîte et à vivre toute sa vie comme ça après il y a des gens à qui ça convient parce qu'il y a des gens qui sont rassurés par l'orthodoxie par le fait que tout soit bien en place que tout soit bien rangé moi ça me stresse quand tout est bien rangé donc il faut que je me casse dans le bordel j'aime bien le bordel en fait

  • Florence Verdière

    D'accord. Vous avez monté pas mal d'entreprises, vous avez fait pas mal d'aventures entrepreneuriales. Vous avez déjà été salarié, d'ailleurs ? Oui. Oui, OK. Et justement, de rentrer dans ce cadre-là du salariat,

  • Joël Dupuch

    ça peut être… Ça s'est toujours très bien passé. En fait, j'étais salarié à la Martinique. Là, je suis salarié de ma société. Donc, mais moi, salarié ou entrepreneur, pour moi, je… je ne fais pas de différence, c'est parce que quand j'étais salarié, je bossais comme pour moi. Je pense qu'après, c'est un état d'esprit. Et je pense qu'il y a des salariés qui sont prêts à monter des entreprises alors qu'ils n'ont pas les moyens, qu'ils n'ont pas la envie, qu'ils peuvent avoir la peur de le faire parce que la femme, les enfants, les crédits, le truc, et ne pas oser se foutre à l'eau. Mais je pense qu'il y a plein de salariés qui bossent dans des entreprises comme s'ils étaient... leur patron. Vous savez, il y a un directeur d'exploitation dans des gros groupes. Moi, j'ai siégé à la Chambre de Commerce de Bordeaux. On avait des directeurs de site. Mais c'était même pour des très grosses entreprises. De très grosses entreprises, un directeur de site, il ne décide pas de la stratégie. Il ne décide pas des financements. en fait c'est un DRH qui s'occupe de la paix sociale dans l'endroit et qui essaye de mettre en place des stratégies données par le siège mais ça dépasse d'un stratège et il fonctionne comme un chef d'entreprise dans sa tête à lui c'est un chef d'entreprise mais heureusement d'ailleurs donc c'est un directeur d'entreprise donc moi le salarié directeur je pense que il y a des gens qui ont une mentalité qui font que si on fait on fait et on va au bout des choses Et puis, il y en a d'autres. C'est l'histoire. Vous connaissez l'histoire des trois tailleurs de pierre ? Il y a trois tailleurs de pierre qui sont assis. Ils font le même travail. Les trois font le même travail. Ils ont une pierre, un marteau, un burin et ils taillent une pierre. Ils font exactement le même job assis, côte à côte. Le premier, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je travaille. Le deuxième, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je taille une pierre. Et le troisième, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je bâtis une cathédrale. Et... ils font la même chose. La différence, c'est que le troisième, ça va être un mec très heureux. Parce que c'est pas ce qu'il fait qui est important. C'est la vision, c'est le dessin de ce qu'il va faire et pourquoi il le fait. Et que ça, ça rend toutes les tâches, même les plus pénibles, ça les rend belles. Parce qu'on est inscrit avec une... avec une espérance de réalisation et qu'on n'est pas comme un con à faire son truc, juste dire je prends mon salaire et je me casse. Parce que ça, il y a des entrepreneurs qui essayent de fonctionner comme ça, qui ne veulent que le blé. Il y a Townsend, un mec qui était, je pense, le PDG d'Avis ou le créateur, qui disait l'argent n'est que le sous-produit de la réussite. Et la réussite, c'est la réalisation de sa vie, c'est la réalisation de ses rêves. Ça, c'est réussir. Ce n'est pas gagner de l'argent, réussir. parce qu'on peut être milliardaire et con comme une malle et s'ennuyer à mourir, et d'ailleurs j'en connais beaucoup qui s'ennuient, qui n'ont pas d'amis, alors ils sont blindés, ils sont gavés, ils en ont jusqu'à avoir des oreilles mais ils sont comme des cons alors ceux-là ils me font vraiment pas rêver je les plaque en fait,

  • Florence Verdière

    j'ai plus de compassion pour eux que d'admiration c'est presque triste

  • Joël Dupuch

    et donc le plaisir c'est de faire un truc qui nous satisfait, mais quel que soit notre statut, qu'on soit salarié qu'on soit PDG c'est notre aspiration qui est jolie. Et si le matin, on se lève en disant Putain, je vais faire un truc génial aujourd'hui et que ce soit pour qu'on travaille pour soi ou pour les autres, c'est pareil. Je vais faire un truc génial. C'est moi qui m'engage. Ok. Voilà.

  • Florence Verdière

    Super. Super intéressant. Quel rêve vous avez réalisé, vous, Joël ?

  • Joël Dupuch

    Pour tous ceux que j'ai eus, j'aurais aimé voler sans avion, comme ça, comme Superman. Mais non, parce que quand j'étais petit, je lisais des bandes dessinées. J'aurais aimé être un super-héros comme cela. Mais non, je pense que j'ai été... Je pense que j'ai à peu près été au bout de toutes mes aspirations. Je ne pense pas avoir vu un train passer que j'ai eu envie de prendre et que je n'ai pas pris. Et souvent, les arrivées n'étaient pas terribles, parce que c'est comme quand on fait un choix, des fois on fait le mauvais choix. Mais les voyages ont toujours été beaux, et ce qui est important, c'est ce qu'on vit, ce n'est pas ce qu'on gagne.

  • Florence Verdière

    Vous avez eu des déceptions du coup ? Comment vous gérez ça, les déceptions ?

  • Joël Dupuch

    Non, j'ai eu des échecs. J'ai eu des échecs fabuleux. J'ai fermé une entreprise familiale qui avait... Ça faisait sept générations. C'est moi qui l'ai fermée. C'est moi qui ai mis la clé sous la porte et qui ai booké... C'est moi qui ai arrêté l'histoire. Je ne fermais pas une entreprise. J'arrêtais une histoire. Donc, finalement, oui, j'ai eu plein de déceptions, mais on s'en remet, on s'en remet. Et puis, on s'en remet de tout. Il suffit de vouloir. J'avais une mère extraordinaire qui disait On a deux bras, deux jambes, une tête, le monde nous appartient. Et si on veut, on peut. Et bien voilà, je pense que si on veut, on peut.

  • Florence Verdière

    Donc, vous êtes resté dans ce guide-là de vous dire... on y va, je le sens, ça me fait vibrer, ça me fait plaisir.

  • Joël Dupuch

    Et demain sera beau. J'ai des potes qui sont toujours inquiets de ce qui va se passer. Je dis mais demain sera beau, arrête déjà de le noircir avant d'y être. Moi, la vie, c'est de l'espérance, c'est toujours de la découverte, c'est des... c'est que positif. Ça ne peut être que positif.

  • Florence Verdière

    Vous vous rendez compte quand même, Joël, que c'est un état d'esprit que peu de gens ont et que vous avez peut-être un énorme rôle à jouer pour ces personnes qui, justement, ont du mal à... qui n'ont peut-être pas eu la même éducation, qui n'ont pas eu peut-être le même discours d'une maman qui est hyper encourageante et hyper stimulante, quelque part. et qu'il y a quelque chose avec ça quand même ? Vous vous rendez bien compte que vous avez quelque chose d'assez puissant dans votre discours ?

  • Joël Dupuch

    Alors, je ne pense pas. Je ne pense pas du tout. C'est un peu gourou ce que vous dites.

  • Florence Verdière

    Ce n'est pas gourou.

  • Joël Dupuch

    Oui,

  • Florence Verdière

    ce que je veux dire.

  • Joël Dupuch

    Je ne pense pas du tout ça. Je pense qu'il faut... Je pense d'abord qu'il faut parler beaucoup avec les gens parce qu'il y a beaucoup de gens qui vivent Alors il y a un truc Quand vous me parlez tout à l'heure je pensais à deux trucs Vous voyez quand il y a eu le Covid qui est tombé Au début on vous a dit Attention ne sortez pas Parce que vous allez mourir Donc on a joué sur la peur Et après comme ça suffisait pas On vous a dit attention Ne sortez pas parce que vous allez tuer les autres Vous allez les rendre malades Là on a joué sur la culpabilité Et en fait on a deux choses Dans la vie qui nous inhibent Mais totalement c'est la peur et le sentiment de culpabilité il faut arrêter avec ça et quand vous ouvrez la presse le matin il n'y a que de ça, il n'y a que de la peur mais ça n'est pas après la presse c'est que globalement les gens sont demandeurs de ça ils ont envie de se faire peur et je pense que très souvent la vie que peuvent avoir certains est justement tellement monotone qu'ils vont chercher ailleurs de l'émotion sauf que l'émotion qu'on leur vend c'est pas de l'émotion positive c'est de l'émotion négative et que s'ils allaient chercher voilà moi ce matin j'ai fait un lever de soleil et deux photos du soleil parce que moi ça c'est un cadeau et quand je regarde ça je pourrais regarder une merde de chien sur la plage et puis je pourrais photographier que les merdes de chien sur la plage c'est au même endroit, c'est le même jour, c'est en même temps mais moi mon choix c'est plutôt de photographier le soleil que de photographier la merde du chien caché sur la plage et où je vais dire, regardez quand même ce conte de chien caché sur ma plage. Non, je préfère regarder mon lever de soleil et oublier la merde du chien. Et globalement, je pense qu'un des secrets du bonheur, c'est regarder ce qui est beau et pas se polariser sur ce qui est négatif. J'ai une personne que j'aime beaucoup qui des fois rentre... il me dit Oh putain, j'ai passé une journée de merde ! Et quand il me raconte sa journée de merde, je dis Mais c'est la même journée de merde qu'hier ! C'est-à-dire qu'à un moment, quand tu rentres dans un bureau, t'as une gueule de con à droite, et t'as des mecs sympas à gauche. Si quand le matin t'arrives et que tu regardes la gueule de con, tu te conditionnes à être de moins humeur toute la journée. Si quand tu rentres, tu vois que les mecs sympas, tu vas passer une belle journée. Donc, il y a des trucs, ça ne sert à rien de les regarder. C'est inhibant, c'est déprimant, mais regardons ce qui est bon. Concentrons notre acuité pour voir ce qu'il y a de joli chez les personnes et dans les choses. Voilà, c'est pas... Regardez le lever de soleil, oubliez la merde de chien. Voilà, c'est...

  • Florence Verdière

    C'est une belle conclusion.

  • Joël Dupuch

    Non, mais c'est vrai.

  • Florence Verdière

    Mais c'est clair.

  • Joël Dupuch

    Je crois que c'est Confucius qui disait pour qu'un éléphant n'existe pas, il suffit de ne pas le regarder.

  • Florence Verdière

    c'est tellement vrai il faut garder ça ces phrases c'est vrai que ça peut permettre de garder un petit cap qu'ont des fois le quotidien alors c'est marrant parce que moi j'aime beaucoup les aphorismes et les proverbes il y a des gens très intellectuels qui

  • Joël Dupuch

    disent la connerie c'est réducteur et bien non c'est pas réducteur c'est réduit c'est à dire qu'à un moment depuis depuis quelques siècles il y a des gens qui ont une pensée et ils ont réussi à la réduire et à la formaliser en quelques mots pour la rendre audible par tout le monde c'est à dire que moi j'adore la musique et on dit qu'en musique c'est la bonne note au bon moment il y a plein de bons musiciens qui ont de la technique la technique que ça permet de faire beaucoup de notes et de jouer très vite mais parfois la technique ça sert à rien parce qu'on est pas là pour que le mec nous montre sa technique on est là pour qu'il utilise sa technique au service de l'art et le service de l'art c'est toujours minimaliste plus on réduit plus c'est beau

  • Florence Verdière

    Dans votre parcours professionnel, vous avez commencé quand vous avez quitté le bassin, vous aviez quel âge quand vous avez commencé ?

  • Joël Dupuch

    J'ai toujours commencé, j'ai une photo sur mon bureau, je dois avoir 13 ans. Parce qu'en fait, quand on vit dans les milieux agricoles et nos amis paysans que l'on voit aujourd'hui, quand on est fils de paysan ou fils d'agriculteur ou fils d'ostriculteur, dès qu'on a 5 ans, on travaille. Alors, on ne travaille pas sur des choses éreintantes, mais on participe à l'activité globale du milieu. Et l'activité globale du milieu, dans le milieu agricole, c'est l'agriculture. Donc, on travaille là-dedans depuis qu'on est... Enfin, on travaille. On participe à l'action depuis que l'on est. Ça démarre tout petit, mais vraiment tout petit. Et donc, j'ai toujours vécu là-dedans. mon lycée, j'ai plutôt été... Je crois que j'avais quelques facilités à apprendre, mais il fallait que ce que j'apprenne m'intéresse. C'est-à-dire que globalement, si vous me filez un rapport de 40 pages qui me passionne, je peux le lire une fois et vous faire une conférence dessus. Si vous me faites lire 200 fois un truc qui ne m'intéresse pas, je ne vous sortirai pas un mot dessus parce que l'éléphant n'existe plus. Voilà, c'est... En fait, je me passionne pour ce qui m'intéresse. et je me détache beaucoup de ce qui ne m'intéresse pas. Et donc, j'en étais où ? Sur quoi on parlait ?

  • Florence Verdière

    Sur le lycée, et ensuite ?

  • Joël Dupuch

    Sur le lycée, oui, c'est ça. Donc, le lycée, je n'ai pas eu des résultats très brillants. J'ai fait beaucoup d'établissements, je restais peu. et puis je suis parti à l'armée parce que finalement j'avais raté l'examen j'étais pas là, j'étais en bateau quand l'examen s'est passé donc c'est pour vous dire la concentration que j'avais sur le sujet quel examen ?

  • Florence Verdière

    le bac ? vous étiez sur un bateau ?

  • Joël Dupuch

    je devais passer mon BEP d'électronique j'étais parti, moi j'ai pas redoublé, j'ai rétrogradé c'est à dire que j'ai fait troisième, seconde, première et ils m'ont renvoyé après la troisième donc j'ai rétrogradé deux ans et donc alors là pour le coup j'avais des facilités parce que c'était en termes de niveau j'avais acquis d'autres niveaux et donc je faisais tout ça facilement il y avait un passage obligé qui était de passer un examen mais comme moi ça me préoccupait peu ce jour là j'étais en bateau et donc je n'ai pas pu aller passer l'examen donc j'ai cherché un job de poids lourd un job de chauffeur poids lourd puisque j'avais mon permis et pour ne pas prendre une branlée par mon père, je me suis dit, je vais rentrer, comme je me suis trompé de date, il va me dézanguer. Et en fait, quand je l'ai appelé en lui disant, ça y est, j'ai trouvé du boulot, t'inquiète pas, j'ai raté l'examen, mais voilà. il m'a dit écoute tu pars à l'armée puis tu viens travailler avec nous donc je suis parti à l'armée où là j'ai découvert un univers complètement différent du mien de gens qui arrivaient de partout, qui ne vivaient pas comme moi qui n'avaient pas les mêmes valeurs, pas la même culture pas les mêmes codes et que je ne pouvais regarder qui me ressemblait quand j'étais à l'armée puisqu'on avait tous le même uniforme le même look et qu'on marchait tous au pas avec les autres et qu'on chantait tous ensemble donc globalement on était devenu une communauté et dans cette communauté j'ai découvert du feeling avec des gens qui quand j'ai connu quand on a pris le temps de parler de ce qu'on était avant en fait ça aurait été mes voisins, j'en aurais jamais parlé parce que dès que la différence s'exprime, d'abord, on reste un peu enfermé dans son monde qu'on connaît, qui nous rassure, parce que c'est une espèce de cocon, et dont on ne sort pas. Là, on était obligé de sortir, puisqu'on était confronté à une masse de gens différents de nous, mais habillés comme nous, donc qui nous ressemblaient. Rassurant.

  • Florence Verdière

    Et donc, après service militaire...

  • Joël Dupuch

    Après service, je suis rentré dans l'activité huître. Là, j'ai bossé vraiment... Là, j'ai bossé comme ouvrier au Strykhol pendant deux ans ou trois ans. C'était rude physiquement, il faisait froid. On travaillait, on avait une entreprise où on était une douzaine d'hommes. Dans l'entreprise, plus les femmes qui étaient à terre, mais donc sur les parcs à huîtres. On partait avec l'équipage de gars. et c'était rude quoi, c'était vraiment du travail physique, on train de balader des tonnes d'huîtres, on travaillait à la fourche, on était dans l'eau, le matin à 5 heures, qu'il pleuve, qu'il gèle, qu'il vente, on était sur l'eau, là ça a vraiment été une période rude physiquement, mais on survit, et on survit très bien, j'étais en pleine forme physique, j'étais au top. et fatigué, certes, éreinté même, je dirais. J'ai connu, à cette période-là, quand on dit avoir froid dans les eaux, moi, j'ai eu froid aux eaux. On partait travailler, donc on n'avait pas de bâtiment technique, comme il y a aujourd'hui. Là, aujourd'hui, j'ai une polaire, moi, j'ai une polaire et un pullover. Si j'en avais été il y a 10 ans, j'aurais trois t-shirts, une chemise et deux pullovers pour ne pas avoir froid. Là, aujourd'hui, on est super technique, donc léger, donc pas de transpiration. À l'époque, on partait, on mettait deux t-shirts, trois t-shirts, sauf que quand on avait transpiré, c'était trompe, on avait le levé. Et quand on revenait au froid et quand il fait négatif, c'était affreux. Voilà, on souffrait. On souffrait physiquement. mais bon, de surpasser cette souffrance, c'était une espèce de satisfaction qui nous rendait tous heureux, parce que même les salariés de base chez moi, quand on avait fini, on avait la satisfaction du travail accompli dans des conditions difficiles, donc c'était un peu les coulisses de l'exploit pour nous tous les jours. On faisait des choses avanturiers.

  • Florence Verdière

    Et donc là, vous êtes avec vos parents ?

  • Joël Dupuch

    Oui, je bosse en famille. Je bosse dans un groupe familial. Père, mère, soeur, frère, grand-mère, grand-père. Et puis, à l'époque, on devait avoir 30 ou 40 salariés. Ah oui. Donc voilà, je suis là-dedans. Là, après, je pars parce qu'on a des problèmes de commercialisation. Donc, je me déguise en BRP et j'essaye d'aller vendre mes huîtres à des restaurants. Après, je trouve un magasin à racheter, qu'on rachète à Bordeaux, où on fait un peu la roche des magasins d'huîtres de Bordeaux. Donc, on développe activement ce magasin. Après, de ce magasin, on monte une dégustation d'huîtres, donc un concept de bistrot d'huîtres. Et on développe ça bien. Avec un autre magasin dans notre centre commercial, c'est le début. C'est vraiment le début des centres commerciaux où globalement, tous les chefs d'entreprises performants devaient aller s'installer dans les centres commerciaux. C'était comme ça. Donc voilà, on a fait un magasin dans un centre commercial, mais qui m'a servi parce qu'en fait, j'avais fait un magasin pur de vente. Et comme ça ne marchait pas, il a fallu que j'adapte ce magasin. Donc du coup, j'ai mis un comptoir de vente. sur ce comptoir j'ai commencé à faire des dégustations et puis à faire beaucoup de dégustations et je me suis dit tiens mais il y a un créneau, dégustation et donc ça m'a permis de monter derrière un concept de bar à huit qui a assez bien marché pendant quelques années et puis voilà, après je me suis engueulé avec mon père très fort parce que c'était un personnage merveilleux mais c'était le boss, c'était un pater familias et un jour il est arrivé il m'a dit j'ai décidé que et je lui ai dit il n'y a personne qui décide pour moi, c'est ou statu quo ou je m'en vais il m'a dit c'est moi le patron, si t'es pas content tu te tires, j'ai dit tiens voilà les clés, au revoir et je suis parti et je suis parti, et là j'ai remonté un bar à huîtres, puisque je savais faire que les huîtres, et je ne connaissais que ça, et comme j'étais assez connu à Bordeaux, ce bar à huîtres a très bien marché, je l'ai tenu pendant deux ou trois ans, et puis après je suis parti, j'ai croisé une dame qui m'a dit je pars aux Antilles, et je lui ai dit je pars avec toi, et donc je suis parti à la Martinique, là j'ai fait deux ans et quelques à la Martinique, j'ai bossé dans le Rhum, donc j'étais directeur commercial des Rhum Trois-Rivières, ce qui me passionnait, parce qu'en fait, le Rhum à la Martinique, c'était comme les huîtres sur le bassin d'Arcachon, c'était vraiment le produit, c'est le produit du terroir, un des produits principaux de l'activité économique du pays. Et puis là, j'ai repris l'affaire que j'avais laissée à Bordeaux, que j'avais laissée en gérance. je l'ai reprise parce qu'elle se cassait la gueule et puis là une fois que j'étais reparti après j'en ai monté d'autres j'ai monté Dijon, Paris Bayonne, Biarritz puis après j'ai continué à développer les activités d'huîtres donc on avait à cette époque là une activité en Bretagne, une activité au Cap Ferré des barres à huîtres après j'ai monté une grosse brasserie qui s'appelait le Port de la Lune qui était une affaire splendide avec deux copains à moi et puis après il y a eu la crise de la souris en 2005 alors la crise de la souris c'est pas la souris qui était ennuyée, c'était moi en fait on piquait les huîtres on piquait les souris avec des extraits des pâtes au pancréabite pour tester si les huîtres étaient toxiques Et en fait, comme ce test était bison, on a été fermé 2005, 2007, 2008, 2009, 2010. On était à peu près fermé tous les ans, comme on a eu la fermeture des huîtres cette année, comme le Covid. C'était l'équivalent du Covid, donc on ne pouvait plus vendre, on ne pouvait plus vendre une huître. Mais nous, quand on est dans la production... c'est pas parce qu'on ne vend pas que les travaux de production s'arrêtent. Donc, toutes nos charges d'entreprise continuent à courir, mais on rentrait zéro dessus de l'affaire. Je savais qu'on était morts. C'est là que j'ai fermé l'entreprise familiale. Donc, suite à cette crise de 2005. Et d'ailleurs, cette année, avec les problèmes qu'il y a eu sur les huîtres, je pense qu'il y a beaucoup d'entreprises qui vont flancher. et puis donc là je savais que mon entreprise était morte avec ce test de la souris donc j'ai préparé la disparition de l'entreprise familiale dont j'ai mis la clé sous la porte et j'ai préparé la reprise avec deux partenaires de l'entreprise donc ma liquidation a été prononcée le 31 mai 2008 et les Parcs de l'Impératrice ont démarré le 1er juin 2008, c'est-à-dire on a fermé la boîte à minuit et on a ouvert l'autre à 8h du matin. On a assuré le transfert donc de... C'était bien planifié, j'ai fait 3 ans de sortie de l'activité pour faire une reprise de boîte. Et depuis aujourd'hui, ça fait 2008, 2024, ça fait 16 ans que les Parcs de l'Impératrice sont une entreprise qui marche pas mal. Voilà. d'accord vous avez quand même bien rebondi tout en préparant bien la sortie j'ai rebondi j'avais perdu des plumes dans les rebonds chaud mais bon pour ça que je vous dis plé d'argent n'est pas mortel et je pense que si en plus on trouve du plaisir à ce qu'on fait c'est une sorte de rémunération c'est vraiment je pense que la joie qu'on trouve à faire qu'on trouve à faire quelque chose ça compense ce qu'on ne gagne pas financièrement. Vous savez, quand j'étais à l'armée, on nous faisait faire du footing tous les matins. Moi, j'avais horreur de courir. Je jouais au rugby, j'étais sportif, mais pour moi, courir, c'était pour attraper quelqu'un, attraper un ballon, c'était pour... Mais courir pour courir, je trouvais ça d'une connerie phénoménale. Et donc, je m'étais trouvé des raccourcis pour ne pas me faire chier à faire le cross tous les matins. Et... je n'aimais pas courir, pour moi c'était un calvaire, c'était une souffrance, alors là pour le coup c'était vraiment une souffrance, et puis à 40 ans je me suis mis à courir, parce qu'à un moment je grossissais, je maigrissais, donc à force de faire des régimes, j'avais perdu 600 tonnes que j'avais regagnées, et je me suis dit, bon tu faisais beaucoup de sport, il n'y a qu'un truc c'est de faire du sport, donc tous les soirs je me suis calé dans une salle de gym, et tous les soirs j'allais faire une heure de... d'exercice physique. Et j'ai commencé sur les tapis roulants, et j'ai commencé à courir. Et en fait, j'ai pris le goût de la course. Et j'ai commencé à trouver de l'intérêt à la course. Et ce qui, à 20 ans, me faisait gerber, à 40 ans, ça me faisait plaisir. Et comme quoi, ce n'est pas l'action qui compte, c'est la manière dont on la vit. Et que si, dans une entreprise, on est heureux, on se réalise, on se fait plaisir, on est capable de gagner peu. Il y a plein de mecs qui ont monté des entreprises qui gagnaient peu d'argent, mais qui s'éclataient parce qu'ils allaient au bout de ses rêves. Ils allaient au bout de leurs rêves. Et d'aller au bout de ses rêves, c'est beaucoup mieux que de gagner au loto. Parce que quelqu'un qui gagne au loto, le gros lot, ne fait pas du mec qui a gagné au loto un prix Nobel. Il peut être con comme une malle et milliardaire du jour au lendemain. Donc, ce n'est pas un référentiel.

  • Florence Verdière

    et qu'est-ce qui vous fait plaisir aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    tout une rencontre, je suis content d'être avec vous là je passe un très joli moment avec vous et je vous remercie c'est vrai c'est une surprise pour moi l'aventure et la surprise sont au coin du chemin moi je regarde toujours le monde avec un émerveillement absolu aujourd'hui je ne sais pas très bien ce que je veux parce que j'espère toujours que le que l'instant, que le moment va me surprendre, que les gens vont me surprendre. Par contre, je sais bien ce que je ne veux plus. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je suis très déterminé sur ce que je ne veux pas, mais ce que je veux, j'espère toujours être surpris et garder un regard d'enfant sur tout et avoir la surprise à chaque coin de rue. Mais je suis très déterminé quand je ne veux pas. C'est-à-dire que pour moi, le fait de dire je n'ai pas envie c'est la meilleure des explications pour ne pas faire. Parce que si on fait quelque chose sans envie, on va le faire mal. Et que je me suis aperçu depuis tout petit que quand un truc part à la merde, ça finit à la merde. Alors autant ne pas y aller. Autant clôturer de suite, dire non, c'est bon, on s'arrête.

  • Florence Verdière

    Et quel est votre rapport aux relations amicales, à l'amour, aux autres, comme ça ? Comment c'est dans votre vie ?

  • Joël Dupuch

    Mais je pense qu'on ne peut pas vivre sans les autres. Alors, il y a tout. J'ai une phrase que j'ai adorée un jour, je ne sais plus ce qu'il a dit, il a dit il n'est d'amitié que d'instant Moi, je crois qu'il y a des instants de partage, il y a des instants d'émotion avec des gens qui resteront gravés jamais dans notre mémoire. Enfin... familiales, dans notre mémoire personnelle, et que de ces instants est né ce qu'on peut qualifier d'amitié. C'est-à-dire que en permanence, on pense à cette personne ou à cette chose-là avec amitié, avec amour, avec envie, avec désir, peu importe. mais il n'y a pas de quotidien dedans. Donc, il y a des gens pour qui l'amitié, il faut que ça soit un quotidien, qu'on se voit tous les jours, qu'on se parle tous les jours. Je ne crois pas. Je crois que c'est l'habitude. Ce n'est pas de l'amitié. D'ailleurs, des fois, quand ça s'arrête, parce qu'il y a des bouleversements de vie, on s'aperçoit que sur le groupe de 10, il y en a peut-être un qui nous manque et puis les autres, les autres, ils passent aux abonnés. On ne les voit pas, mais ils ne nous manquent pas. Et maintenant, je crois que... Le deuxième. je crois vraiment que la relation et l'amitié, c'est les instants qu'on partage. Ce n'est pas du tout une sorte de répétition permanente, de déclaration d'affection, non. On partage quelque chose dans un domaine et on le partage fort, pour moi c'est une amitié. voilà et puis après il y a des gens alors moi après je classe les gens avec ceux avec qui je gênais la guerre et puis ceux avec qui je gênais pas et il y a des gens s'ils me disaient on va se battre là je sais que je vais pas aller avec eux parce que je sais que je vais me battre tout seul c'est un il y a des voilà il y a des techniciens voilà il y a des gens qui ont pas de burnes les gens qui ont pas de burnes ça se sent et qui sont prêts à vous envoyer au combat n'importe quoi alors si je suis assez con pour y aller parce que je n'aurai pas manqué de discernement sur l'individu qui me rend moyen il faut qu'il espère qu'un truc c'est que je ne revienne pas parce que je vais être dangereux pour lui et les déceptions justement les déceptions on oublie la déception ça sert à rien alors je parle du principe que les gens ne nous trompent pas on se trompe sur les gens C'est nous qui nous proposons. Vous faites un recrutement. Vous avez au début 20 mecs. Sur les 20, vous en sélectionnez 6, 8 ou 10. Sur les 10, vous faites une shortlist de 5. Et puis dans ces 5, vous les voyez. Et en fait, il n'y en a aucun qui correspond 100% à ce que vous demandez. Il correspond à 80, 90, 75. Sauf que vous, vous avez besoin de quelqu'un. Il faut absolument que vous ayez quelqu'un. Donc vous vous contentez sciemment de 80% de ce dont vous avez besoin mais en pensant intérieurement que de toute manière vous allez arriver à faire 100% parce que je vais arriver à le... Non, en fait l'individu il est comme il est. Sauf qu'on l'a recruté en espérant qu'on allait, en espérant nous qu'on allait en faire autre chose ou la mener ailleurs et que lui même s'il nous donne tout il pourra pas aller ailleurs. parce que si un mec ne court pas le 100 mètres en 11 secondes s'il le court en 15 secondes on va pouvoir l'entraîner beaucoup il ne courra pas en 11 secondes et en fait on peut se prendre le bouillie en disant mais le mec il ne répond pas au bout d'un moment à la demande mais s'il ne répond pas à la demande c'est notre faute c'est parce qu'on l'a recruté alors qu'il était à 80% de ce dont on avait besoin mais qu'on n'avait pas le choix parce qu'il n'y en avait pas d'autre et que donc on a pris celui-là en dépit mais c'est un choix que nous on a fait, c'est pas lui qui l'a fait, et donc j'ai pas le droit d'en vouloir à ce gars, de pas avoir la compétence 100%, puisque c'est moi qui l'ai recruté à 75, et donc moi je ne suis, j'ai lu une jolie phrase l'autre jour, un peu courte, qui disait l'homme faible se venge, l'homme fort pardonne, et l'homme sage oublie, moi j'ai tendance à oublier, c'est qu'à un moment, une fois que c'est passé, c'est passé c'est fini, on va pas réécrire l'histoire il faut pas essayer moi ce qui m'intéresse c'est toujours ce qu'il y a devant, ce qu'il y a derrière il y a une très belle phrase du Dalai Lama qui dit les hommes espèrent leur avenir regrettent leur passé et oublient de vivre le présent ils vivent en ayant peur de mourir et ils meurent en ayant oublié de vivre alors moi, vous pouvez pas me la coller celle-là ça ne colle pas du tout à ma vie ça n'arrivera jamais voilà vous avez l'air de vachement suivre vos intuitions vous êtes vachement dans le la vie, l'expérience vous a amené à être très déterminé sur ce que vous ne voulez plus une fois qu'on a déterminé ce qu'on ne veut plus la vie est vachement plus simple parce que je disais ça à mes fils vous voulez, vous voulez, vous voulez d'accord mais si vous voulez être virtuose au violon il faut que tous les matins vous fassiez des gammes pendant 4 heures pour améliorer votre technique et peut-être pouvoir penser à accéder un jour à un certain niveau musical, peut-être mais si vous ne voulez pas faire 4 heures de travail fondamental tous les matins oubliez, n'espérez même pas rentrer dans cet univers-là. Il n'y aura pas votre place. Donc très souvent, il y a des gens qui disent j'aimerais, j'aimerais, j'aimerais, sans forcément apporter les contraintes de ce que donnerait leur choix. et puis que s'ils réfléchissent bien à leur choix, ils se disent non, mais comme ça je ne veux pas, enfin comme la partie qui m'a même posé ce choix, je n'en veux pas, mais ce choix, c'est même plus la peine qu'ils y pensent. Et que je pense que pour faire des gens qui ne soient pas frustrés, je pense qu'il faut qu'ils réfléchissent plus à ce qu'ils ne veulent pas pour commencer. plutôt que de réfléchir à ce qu'ils aimeraient. Parce qu'on aimerait, si vous me dites, t'aimerais quoi ? Moi, j'aimerais être chef d'orchestre et diriger un orchestre symphonique. Voilà, j'adorerais ça. J'aimerais être pilote de chasse, j'aimerais être pilote d'hélicoptère. J'aimerais plein de trucs. Sauf que c'est pas la peine de prendre le chou, ça sert à rien. Ça ne sera pas. Donc, il faut... J'aime l'impossible, mais il faut réfléchir au plausible, voilà, et pas se perdre comme des... quand j'étais à la Martinique on appelait ça des plans caraïbes il y avait toujours des mecs qui avaient des plans extraordinaires et puis à la fin il y avait toujours un lézard,

  • Florence Verdière

    ça ne marchait pas quels sont vos modèles vous ? c'est qui les personnes qui vous inspirent ? vous avez des gens comme ça ?

  • Joël Dupuch

    depuis tout petit je me suis construit avec des modèles je croisais des gens en disant tiens quand j'aurai leur âge j'aimerais quasiment être lui ou comme lui et en fait ça c'est comme le recrutement c'est à dire qu'à un moment on ne juge qu'avec le regard qu'on a à un instant T on juge la personne aussi à un instant T mais le problème c'est qu'on avance on court pas tous à la même vitesse on évolue pas tous de la même manière et puis que très souvent il y a des gens on se dit ah ben j'aimerais être comme on est en dessous on se dit ah ben j'aimerais être lui et puis à un moment on le dépasse et on se dit oh putain j'ai eu de la chance je veux pas être lui donc je crois qu'on se construit tous un peu comme ça avec des modèles quand on est gamin voilà il y avait je sais pas quand j'étais ado il y avait des mecs qui me faisaient rêver parce qu'ils avaient une mobilette mal agutie ils avaient des pantalons pas d'éléphant comme les mecs modernes ils avaient les cheveux longs ils plaisaient aux filles parce qu'ils étaient décalés et je me dis ah putain j'aimerais être comme lui mais j'avais 11 ans et puis quand je suis arrivé à 15 ans j'ai eu du bol de pas être comme lui voilà c'est et puis après il y a des gens qui m'ont dit il y a des gens qui m'ont marqué par leur... En fait, ce qui m'a marqué le plus, c'est que chez tous les grands, toutes les personnes, et j'ai eu la chance, c'est une chance, de croiser des gens extraordinaires. Et ce qui m'a le plus marqué chez tous ces gens-là, c'est l'humilité. Tous les grands sont des gens humbles. Ils sont humbles, ils sont accessibles, ils sont simples. Ils transmettent avec grand plaisir. Et voilà, c'est leur marque. L'humilité. Et dès qu'un mec n'est pas humble, à éviter. Vous n'emmerdez même pas avec. Passez votre route.

  • Florence Verdière

    On ne part pas à la guerre avec.

  • Joël Dupuch

    Ah non, ça c'est sûr.

  • Florence Verdière

    Vous avez parlé de chance.

  • Joël Dupuch

    Oui, la chance existe. La chance existe. Enfin, la chance existe. je pense que si on n'ose pas, on ne sera jamais confronté à la chance ou à la malchance. Et je crois que les deux existent, chance et malchance. Mais pour les croiser, il faut se mettre en situation de prendre le risque de les croiser. C'est-à-dire que si c'est le mec qui dit, mon Dieu, je n'ai jamais gagné au loto, et la voix de Dieu lui dit, mais il faudrait que tu joues. Mais voilà, je pense que pour être confronté à la chance, à la réussite ou à l'échec, il faut essayer. Et si on n'essaye pas, effectivement, on est à l'abri des emmerdes, mais on est à l'abri de l'émotion. Et pour moi, une des choses les plus importantes du monde, c'est l'émotion. Parce que vivre sans émotion, c'est bouffer un truc totalement fade, insipide et qui n'a aucun goût, donc ça ne m'intéresse pas. Alors la chance, oui, je pense que la chance existe et moi, j'ai déjà... Je pense que parfois, on est au bon endroit au bon moment, avec les bonnes personnes et que... Et que c'est... Alors bien sûr qu'on s'est mis au bon endroit, bien sûr qu'on a osé aller avec les bonnes personnes ou les mauvaises personnes, bien sûr qu'on a osé à ce moment-là y aller. Donc il y a tout un tas de facteurs, mais moi j'ai ouvert une affaire en 82 de mémoire. Je m'étais engueulé avec mon père, donc j'avais vraiment plus un rond. J'étais à la rue, mais quand je dis plus un rond, plus un rond. et je vois un bail à louer que je loue à la course à une vieille dame, je lui file un choc de 50 000 balles que je n'ai pas, je vais voir mon banquier à l'époque qui était un mec génial, et je lui dis écoute où je suis ruiné, où j'ai gagné un fonds de commerce que je n'ai pas payé. il me dit mais bon t'as tiré 50 000 voilà je lui dis ou tu m'as fait gagner 500 000 balles ou je suis interdit bancaire et il me dit mais écoute considère que t'as gagné 500 000 balles et que je t'accorde en plus tu peux tirer 10 000 de plus donc voilà plutôt extraordinairement sympathique et donc j'ouvre cette affaire donc sans un rond avec mes 15 000 balles de découvert et je démarre cette affaire et les premiers mois je cartonne plein pot, mais vraiment plein pot, premier mois, je cartonne, deuxième mois, je cartonne, troisième mois, je cartonne, je ne sais pas, je suis à l'équivalent de 250 000 euros, à l'époque c'était des francs, mais l'équivalent de 250 000 euros de trésorerie. dans ma boîte, au bout de 3 mois, et je commence à payer mes fournisseurs, puisqu'à l'époque, on arrivait à payer les fournisseurs à 90 jours, et là, je monte un crédit bancaire qu'on me fait, bien entendu, puisque par rapport à ce que tourne ma boîte, c'est ridicule ce que je demande, et donc, tout se passe bien. Vraiment, ça se déroule, et je joue, j'ose, et ça marche, et comme ça marche, tout va bien. L'année d'après, à Bordeaux, il fait moins 22 ou moins 23 degrés. Et là, je ne fais pas 80 000 par mois. Là, je fais 1 000 par mois. Eh bien, si j'avais démarré l'année d'après, les mêmes compétences, les mêmes moyens, tout pareil, la température qui était juste inférieure de 35 degrés à ce que c'était l'année d'avant, eh bien, j'aurais plongé. Enfin, j'aurais probablement plongé. et donc c'est pour ça que je dis c'est pas moi qui ai décidé de la météo voilà et donc la chance, je pense que la chance et la malchance existent mais après il faut aller solliciter les deux c'est à dire que pour solliciter il faut oser celui qui n'ose pas c'est sûr qu'il ne sera jamais on en revient à l'orthodoxie du début, si on ne s'égare pas si on ne s'égare pas on ne risque pas de découvrir des endroits merveilleux et des gens merveilleux hum

  • Florence Verdière

    Merci beaucoup Joël est-ce que pour cette fin d'échange vous avez autre chose dont vous voulez parler qu'on n'a pas abordé dans cet échange ensemble aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    Non, non, non regardez le livre La Jungle il en faut peu pour être vraiment très peu écoutez, c'est exactement ça Ah,

  • Florence Verdière

    je vais le regarder avec mes filles ça fait longtemps que je n'ai pas vu c'est un de vos films fétiches ?

  • Joël Dupuch

    non mais c'est une chanson fétiche pour être heureux vous avez des films ou des bouquins qui vous ont plu ? mon bouquin fétiche c'est un bouquin qui s'appelle Sauveterre de Jean Lartegui il y a un livre qui a été écrit en 1965 Jean Lartegui c'est un auteur qui à mon avis n'a pas été aimé parce que je pense qu'il était un peu OAS un peu connoté extrême droite pro-militaire mais qui a écrit un bouquin qui s'appelle Sauveterre qui est merveilleux je pense que c'est le seul il a écrit les centurions, les mercenaires c'était ces périodes après-guerre où il y avait une littérature de guerre un peu forte et ce livre Sauveterre c'est très beau c'est des destins croisés de gens complètement différents donc vraiment très beau très inspirant Après, j'adore Sapiens, qui est un bouquin qui décrite un peu les sociologies diverses. J'ai les œuvres complètes d'Albert Londres, qui était un immense journaliste dans les années 1920-1930, qui a écrit des trucs fabuleux et qui sont très intéressants à lire aujourd'hui parce que ça remet les choses en perspective. chose qu'on n'a pas toujours parce qu'aujourd'hui on a une culture du zapping en fait parce qu'on a vu les informations avant-hier on croit qu'on connait l'histoire de France alors que ça évolue beaucoup plus doucement que ça voilà et puis non mais j'aime la musique, le cinéma le film qui m'a le plus bouleversé c'est Voyage au bout de l'enfer après Bolo de Sudanie de Coucou m'a beaucoup remué en musique alors en musique la musique j'adore le jazz et le classique donc il y en a vraiment beaucoup beaucoup et puis après en chanteur affectif mais il y a ceux que j'aime parce que je les connais c'est Jean-Louis Aubert c'est Mathieu Chédid voilà qui sont mais mais je ne sais même pas si j'aime c'est nouveau donc c'est eux que j'aime non mais Mathieu je t'ai dit je l'ai vu 4-5 fois je pense au concert je pense que c'est l'un des plus grands guitaristes du monde c'est folie il est extraordinaire là sur le plan des émotions il y a du ressenti c'est fort en fait Mathieu c'est un mec immensément doux qui est qui est qui est qui est qui est en recherche permanente du mieux qui est vraiment incroyable qui aime la philosophie qui aime mais pas quand il a sa guitare c'est un loup c'est incroyable il est fabuleux ouais c'est magnifique ceux qui n'ont pas encore vu en concert c'est très puissant et moi j'y vais pour sa musique mais j'y vais surtout pour ressentir c'est un showman extraordinaire et puis il y a une guitare c'est un...

  • Florence Verdière

    ouais Est-ce que vous avez des projets pour cette année à nous partager ?

  • Joël Dupuch

    Non, non, non, non. J'ai des émissions de télé qui passent sur France 3 le dimanche, je crois.

  • Florence Verdière

    Oui. Ils sont venus vous voir sur le bassin ?

  • Joël Dupuch

    Oui. En fait, c'est une émission où j'invite des gens. Ça passe sur France 3 à Kitane ou sur NOA qui est la chaîne je ne sais pas comment ça s'appelle là. les chaînes comment monter les chaînes je sais pas ok sur France 3 Aquitaine ça s'appelle Chez Joël c'est très facile à faire ah oui mais c'est votre émission alors ouais et je fais une émission où j'invite une star nationale donc là l'émission qui va passer j'ai eu Philippe Lavigne qui est venu et je le présente à des gens de chez nous de la Grande Aquitaine qui font des trucs un peu originaux, qu'ils soient associatifs, qu'ils soient industriels, qu'ils soient artisans. Mais des gens... Voilà, j'ai une femme que j'aime beaucoup qui a monté une association qui s'appelle Life is Rose. qui s'occupe du traitement social des gens qui ont eu le cancer et qui sont un peu désocialisés. Je vous la fais simple. Globalement, une nana qui a le cancer, son mari se casse, elle perd son boulot et elle se retrouve dans la merde. D'accord. Pour faire simple. Oui. Ce qui n'est pas forcément le cas, mais hypothèse, ça se passe comme ça. Elle va se retrouver en lourde difficulté. cette dame donc Nathalie Lauti-Savario a monté une association qui s'appelle Life is Rose et qui s'occupe de leur trouver des apparts de leur filer un coup de main de leur faire des joints financiers pour qu'elles qui en plus de combattre la maladie elles ne combattent pas la vie sociale quoi c'est ça c'est un gros sujet ça on reçoit donc des gens comme ça une jeune femme qui avait vous savez que les gens qui font pondre les poules pondeuses, quand elles baissent en rendement, on les envoie à l'abattoir c'est comme ça, c'est la règle et en fait il y en a qui a monté une association qui récupère les poules pondeuses qui n'ont plus de rendement et qui les fourgue dans des familles à droite à gauche, donc qui les recycle donc après j'ai reçu un porcelainier de Limoges qui a réussi à faire entrer la porcelaine dans les écoles, qui est pour remplacer le plastique j'ai reçu Justine Dupont qui est une surfeuse qui surfe les plus grandes vagues puisqu'elle surfe à Nazaré au Portugal où les vagues font 32 mètres de haut donc je ne sais pas si vous imaginez le truc mais je pense qu'on n'imagine pas vraiment voilà et puis après j'ai reçu j'ai reçu Chico des Gypsy King j'ai reçu voilà Gaëtan Roussel de Louise Attaque qui est un mec merveilleux voilà après donc dans cette émission on reçoit ça et puis en fait l'idée c'est quasiment un repas de copains avec un chef cuisinier du coin un peu connu donc il va nous travailler des produits il nous parle des produits du coin ensuite il nous les cuisine donc il nous parle de son plat et en fait il nous sert à table on est 4 ou 5 et en fait c'est un repas de copains ou des gens c'est comme si on recevait un ami ou qu'on recevait une table d'amis et qu'ils ne se connaissent pas et qu'ils se présentent les uns les autres c'est comme ça se passe dans la vraie vie c'est ça l'émission c'est ça

  • Florence Verdière

    Ouais sympa sympa et bien on ira voir ça super donc là vous avez des potes célèbres maintenant mais vous enfin donc là vous les prenez à votre table comme si c'était moi quoi mais c'est exactement ça mais si vous passez d'ailleurs on mangera à ma table voilà mais c'est une invitation je vais vous je vais vous non

  • Joël Dupuch

    mais si vous passez alors moi j'ai jamais d'invité alors je suis incapable vous savez que si on me dit on vit l'ensemble en trois semaines je dirais à la personne, oublie, ça n'arrivera pas. Parce que j'ai l'impression d'avoir un collier jusqu'à ce repas. Et en fait, comme je vous ai dit que l'aventure est au coin du chemin, j'aime être libre jusqu'au coin du chemin. Et très souvent, j'ai des copains que je n'appelle pas quand je vais à Paris ou que je vais ailleurs, mais là, je suis venu à Rennes. j'étais dans la voiture avant d'arriver à Rennes la veille au soir. J'ai appelé deux copains de Rennes en disant, voilà, je suis à Rennes ce soir. Si vous n'avez rien, on dit dans le salle. Oui. Voilà. Ça, j'aime, c'est que spontané. Si j'avais dit à mon copain trois semaines avant, je viens à Rennes tel jour, je lui foutais la pression. Parce que si ça se trouve, ce soir-là, il n'aurait pas pu. mais que comme je venais qu'une fois dans la reine j'aurais créé une merde et c'était pas terrible alors que là on s'est retrouvé les deux que j'ai appelé pouvés, on a bouffé tous les trois ensemble, c'était top voilà ouais bon bah si je passe dans le coin je vous et bah voilà vous m'appelez vous avez tout maintenant vous avez mon téléphone et bah alors j'ai tout j'ai le mail j'ai tout ouais c'est parfait et bah écoutez merci beaucoup c'était c'était génial vraiment je je me suis je vous l'ai dit je me suis vraiment privilégiée de d'avoir cet échange avec vous dans le sens où en fait j'ai osé j'ai osé me contacter voilà c'est ça et du coup je suis vraiment trop contente de d'avoir pu parler avec vous et franchement, déjà que je suis du genre à me dire oui, tout est possible et puis si on a envie, on le fait et puis on verra bien. Mais alors là, franchement, d'avoir pu parler avec vous, je me dis, ça ouvre des vannes. Tant mieux.

  • Florence Verdière

    Franchement, ça ouvre des vannes. Donc, voilà. Merci beaucoup, Joël.

  • Joël Dupuch

    Merci et à très vite et bonne chance.

  • Florence Verdière

    Merci.

  • Joël Dupuch

    Ciao. Salut.

  • Florence Verdière

    Ciao. Merci d'avoir écouté le podcast et j'espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous laisser un 5 étoiles et un joli commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Vous pouvez suivre toutes les aventures de Junco sur Instagram, sur le compte junco-coaching. À très bientôt !

Description

🎧 Plongez dans une conversation authentique et inspirante avec Joël Dupuch dans le tout dernier épisode de JUNKO !


Joël se décrit comme un "aventureux de la vie" et c'est avec beaucoup d'authenticité et de sincérité qui va nous le raconter tout au long de cette belle conversation.


Je vous invite à prendre ce temps pour vous, au calme, de vous laisser emporter et de savourer pleinement les mots de Joël. Faites moi confiance, sa vision de la vie viendra très certainement déclencher et vous inspirer de belles réflexions .


Très belle écoute ✨


🌎 JUNKO 🌎

Et si vous osiez ? C'est la question qui nous guidera tout au long des épisodes de JUNKO, par des interviews de personnes inspirantes, audacieuses, optimistes et authentiques, ainsi que des épisodes plus cosy entre vous et moi ! L'objectif est simple : vous autoriser à penser que tout est imaginable et à OSER ! 💪


🎤 Florence Verdière, coach professionelle-consultante-formatrice.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Florence Verdière

    Bienvenue sur Junko, je suis Florence Verdière, future coach professionnelle et je suis ravie de vous accueillir sur le podcast. Ici, vous entendrez tout ce qu'il vous faut pour vous inspirer, vous autoriser à penser que tout est imaginable et pourquoi pas même vous autoriser à oser. Votre soutien est le seul et meilleur moyen de faire grandir Junko. Alors n'attendez plus, allez nous mettre un joli avis de 5 étoiles sur Apple Podcast Spotify et venez nous suivre sur le compte Instagram Junko-Coaching. Allez, maintenant, tenez-vous prêts, installez-vous, c'est parti pour le prochain épisode d'une coupe. Bienvenue sur le nouvel épisode de Junko. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir le plus célèbre ostréiculteur de France, Joël Dupuch. Joël, je vous ai invité aujourd'hui pour ce que vous dégagez, une force tranquille, un charisme, une présence, et surtout cette authenticité qui m'impressionne et que j'admire beaucoup. Je trouve qu'il n'y a pas de parasites, qu'il n'y a pas de superflux, qu'il n'y a pas de jeux de rôle. Quand vous prenez la parole, c'est sincère, on a accès directement à qui vous êtes, à votre cœur. Et voilà, je vous remercie beaucoup, beaucoup d'être là avec nous aujourd'hui.

  • Joël Dupuch

    C'est super gentil.

  • Florence Verdière

    Alors déjà, Joël, de quoi vous avez besoin pour qu'on passe un bon moment ensemble ?

  • Joël Dupuch

    De sincérité, ça m'ia bien.

  • Florence Verdière

    Ok, top donc on vous connait comme comme ostréiculteur comme acteur, vous avez fait énormément de choses en guise de présentation est-ce que vous pouvez nous expliquer qui vous êtes aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    Je suis toujours un ostréiculteur parce que mon activité principale c'est vraiment l'ostréiculture et puis après je dirais que je suis un j'allais dire un aventurier de la vie mais je dirais un aventureux de la vie parce qu'en fait, j'adore les expériences nouvelles, j'adore les terrains inconnus, les endroits qui ne sont pas défrichés. En fait, j'aime me perdre. Il y a une très belle phrase que je crois que j'ai dite l'autre soir d'un rabbin qui dit Ne demande pas ton chemin à celui qui le connaît, tu pourrais ne pas t'égarer et moi j'adore mes garés et je trouve que dans la vie quand on s'égare on découvre les autres on découvre d'autres choses, on découvre d'autres endroits et donc j'aime me perdre donc c'est pour ça que je dis aventureux parce que l'aventurier c'est comme Indiana Jones, à la fin ça finit toujours bien, aventureux des fois le final est moins beau que ce qu'on aurait espéré, mais le chemin a toujours été beau, c'est ça qui est intéressant

  • Florence Verdière

    Et qu'est-ce que ça vous représente dans votre vie, le fait d'oser, justement ?

  • Joël Dupuch

    Ça représente tout. Depuis tout petit, ma grand-mère, quand j'étais petit, elle me disait Toi, t'es fou, on ne sait pas ce que tu peux faire Mais en fait, cette femme avait du discernement. Et moi, je suis content d'être un peu fou et d'être… de ne pas être orthodoxe, de ne pas être dans les clous. Je respecte l'ordre, je suis très ami avec les militaires, et les militaires, c'est une hiérarchie, c'est très hiérarchisé, c'est une structure pyramidale avec un chef et où il faut se plier aux règles. Donc à partir du moment où je choisis de m'engager, je joue avec les règles de l'engagement. Mais si je ne suis pas engagé et que je ne suis pas tenu à des règles, j'adore me promener, j'adore me laisser porter par le courant.

  • Florence Verdière

    Et comment vous l'entretenez, cette folie-là ?

  • Joël Dupuch

    Alors, je n'ai aucun travail. C'est naturel ? Oui, il n'y a pas de démarche. Je pense que c'est inhérent à ma personnalité. Je pense qu'on a... Après, sûrement, à mon éducation, j'ai été levé sans peur. On ne m'a jamais créé de peur imaginaire. On ne m'a jamais dit Attention, ne fais pas ça, il va t'arriver donc moi j'ai eu des peurs réelles j'ai eu je suis tombé sur un serpent je me suis cassé la gueule d'un bateau donc j'ai eu des peurs mais c'était toujours des vraies peurs j'ai héros peur imaginaire zéro l'autre soir puisqu'on s'est croisé à Rennes c'était la première fois que je montais sur scène comme ça j'avais aucune appréhension vraiment de manière qu'on rencontre une personne ou qu'on en rencontre mille c'est une rencontre. Et donc, ben, voilà. Après, ce qu'ils peuvent faire impression, c'est la masse. Se dire, ouh là là, il y a une masse, mais là, je n'étais pas là pour me battre avec vous, j'étais là pour vous parler, donc, voilà.

  • Florence Verdière

    Donc, première fois que vous montiez sur scène la semaine dernière.

  • Joël Dupuch

    J'avais fait un TEDx de 13 minutes, de 12 minutes, mais là, je ne sais pas, j'ai dû faire entre 30 et 45 minutes. c'était la première fois que je faisais ce genre d'exercice devant autant de personnes, dans un théâtre, sur un truc organisé, où les gens m'attendaient pour une prestation. Donc, tu as dit que ça a pris, a priori, personne ne vous attend pour raconter ce que vous voulez, comme vous voulez. Donc là, c'était une première expérience, mais où j'y étais très serein. J'avais essayé de structurer, j'avais mon ordinateur à un mois, je me suis dit, mes grandes lignes, je les connais, puisque je raconte ma vie globalement. Mais je m'étais dit, à un moment, si tu as un trou, tu vas peut-être... Puis en fait, je n'ai jamais été le voir.

  • Florence Verdière

    j'ai passé un bon moment avec votre compagnie c'était ça et comment ça se passe quand vous faites justement vous avez fait beaucoup de choses nouvelles en fait dans votre vie si je comprends bien c'est ce qui m'amuse c'est ça qui vous amuse c'est la découverte je pense que on pourrait avoir une vie je sais pas on pourrait être super congé on

  • Joël Dupuch

    est prédisposé à être mis dans une case dans une boîte et à vivre toute sa vie comme ça après il y a des gens à qui ça convient parce qu'il y a des gens qui sont rassurés par l'orthodoxie par le fait que tout soit bien en place que tout soit bien rangé moi ça me stresse quand tout est bien rangé donc il faut que je me casse dans le bordel j'aime bien le bordel en fait

  • Florence Verdière

    D'accord. Vous avez monté pas mal d'entreprises, vous avez fait pas mal d'aventures entrepreneuriales. Vous avez déjà été salarié, d'ailleurs ? Oui. Oui, OK. Et justement, de rentrer dans ce cadre-là du salariat,

  • Joël Dupuch

    ça peut être… Ça s'est toujours très bien passé. En fait, j'étais salarié à la Martinique. Là, je suis salarié de ma société. Donc, mais moi, salarié ou entrepreneur, pour moi, je… je ne fais pas de différence, c'est parce que quand j'étais salarié, je bossais comme pour moi. Je pense qu'après, c'est un état d'esprit. Et je pense qu'il y a des salariés qui sont prêts à monter des entreprises alors qu'ils n'ont pas les moyens, qu'ils n'ont pas la envie, qu'ils peuvent avoir la peur de le faire parce que la femme, les enfants, les crédits, le truc, et ne pas oser se foutre à l'eau. Mais je pense qu'il y a plein de salariés qui bossent dans des entreprises comme s'ils étaient... leur patron. Vous savez, il y a un directeur d'exploitation dans des gros groupes. Moi, j'ai siégé à la Chambre de Commerce de Bordeaux. On avait des directeurs de site. Mais c'était même pour des très grosses entreprises. De très grosses entreprises, un directeur de site, il ne décide pas de la stratégie. Il ne décide pas des financements. en fait c'est un DRH qui s'occupe de la paix sociale dans l'endroit et qui essaye de mettre en place des stratégies données par le siège mais ça dépasse d'un stratège et il fonctionne comme un chef d'entreprise dans sa tête à lui c'est un chef d'entreprise mais heureusement d'ailleurs donc c'est un directeur d'entreprise donc moi le salarié directeur je pense que il y a des gens qui ont une mentalité qui font que si on fait on fait et on va au bout des choses Et puis, il y en a d'autres. C'est l'histoire. Vous connaissez l'histoire des trois tailleurs de pierre ? Il y a trois tailleurs de pierre qui sont assis. Ils font le même travail. Les trois font le même travail. Ils ont une pierre, un marteau, un burin et ils taillent une pierre. Ils font exactement le même job assis, côte à côte. Le premier, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je travaille. Le deuxième, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je taille une pierre. Et le troisième, on lui dit Qu'est-ce que tu fais ? Il dit Moi, je bâtis une cathédrale. Et... ils font la même chose. La différence, c'est que le troisième, ça va être un mec très heureux. Parce que c'est pas ce qu'il fait qui est important. C'est la vision, c'est le dessin de ce qu'il va faire et pourquoi il le fait. Et que ça, ça rend toutes les tâches, même les plus pénibles, ça les rend belles. Parce qu'on est inscrit avec une... avec une espérance de réalisation et qu'on n'est pas comme un con à faire son truc, juste dire je prends mon salaire et je me casse. Parce que ça, il y a des entrepreneurs qui essayent de fonctionner comme ça, qui ne veulent que le blé. Il y a Townsend, un mec qui était, je pense, le PDG d'Avis ou le créateur, qui disait l'argent n'est que le sous-produit de la réussite. Et la réussite, c'est la réalisation de sa vie, c'est la réalisation de ses rêves. Ça, c'est réussir. Ce n'est pas gagner de l'argent, réussir. parce qu'on peut être milliardaire et con comme une malle et s'ennuyer à mourir, et d'ailleurs j'en connais beaucoup qui s'ennuient, qui n'ont pas d'amis, alors ils sont blindés, ils sont gavés, ils en ont jusqu'à avoir des oreilles mais ils sont comme des cons alors ceux-là ils me font vraiment pas rêver je les plaque en fait,

  • Florence Verdière

    j'ai plus de compassion pour eux que d'admiration c'est presque triste

  • Joël Dupuch

    et donc le plaisir c'est de faire un truc qui nous satisfait, mais quel que soit notre statut, qu'on soit salarié qu'on soit PDG c'est notre aspiration qui est jolie. Et si le matin, on se lève en disant Putain, je vais faire un truc génial aujourd'hui et que ce soit pour qu'on travaille pour soi ou pour les autres, c'est pareil. Je vais faire un truc génial. C'est moi qui m'engage. Ok. Voilà.

  • Florence Verdière

    Super. Super intéressant. Quel rêve vous avez réalisé, vous, Joël ?

  • Joël Dupuch

    Pour tous ceux que j'ai eus, j'aurais aimé voler sans avion, comme ça, comme Superman. Mais non, parce que quand j'étais petit, je lisais des bandes dessinées. J'aurais aimé être un super-héros comme cela. Mais non, je pense que j'ai été... Je pense que j'ai à peu près été au bout de toutes mes aspirations. Je ne pense pas avoir vu un train passer que j'ai eu envie de prendre et que je n'ai pas pris. Et souvent, les arrivées n'étaient pas terribles, parce que c'est comme quand on fait un choix, des fois on fait le mauvais choix. Mais les voyages ont toujours été beaux, et ce qui est important, c'est ce qu'on vit, ce n'est pas ce qu'on gagne.

  • Florence Verdière

    Vous avez eu des déceptions du coup ? Comment vous gérez ça, les déceptions ?

  • Joël Dupuch

    Non, j'ai eu des échecs. J'ai eu des échecs fabuleux. J'ai fermé une entreprise familiale qui avait... Ça faisait sept générations. C'est moi qui l'ai fermée. C'est moi qui ai mis la clé sous la porte et qui ai booké... C'est moi qui ai arrêté l'histoire. Je ne fermais pas une entreprise. J'arrêtais une histoire. Donc, finalement, oui, j'ai eu plein de déceptions, mais on s'en remet, on s'en remet. Et puis, on s'en remet de tout. Il suffit de vouloir. J'avais une mère extraordinaire qui disait On a deux bras, deux jambes, une tête, le monde nous appartient. Et si on veut, on peut. Et bien voilà, je pense que si on veut, on peut.

  • Florence Verdière

    Donc, vous êtes resté dans ce guide-là de vous dire... on y va, je le sens, ça me fait vibrer, ça me fait plaisir.

  • Joël Dupuch

    Et demain sera beau. J'ai des potes qui sont toujours inquiets de ce qui va se passer. Je dis mais demain sera beau, arrête déjà de le noircir avant d'y être. Moi, la vie, c'est de l'espérance, c'est toujours de la découverte, c'est des... c'est que positif. Ça ne peut être que positif.

  • Florence Verdière

    Vous vous rendez compte quand même, Joël, que c'est un état d'esprit que peu de gens ont et que vous avez peut-être un énorme rôle à jouer pour ces personnes qui, justement, ont du mal à... qui n'ont peut-être pas eu la même éducation, qui n'ont pas eu peut-être le même discours d'une maman qui est hyper encourageante et hyper stimulante, quelque part. et qu'il y a quelque chose avec ça quand même ? Vous vous rendez bien compte que vous avez quelque chose d'assez puissant dans votre discours ?

  • Joël Dupuch

    Alors, je ne pense pas. Je ne pense pas du tout. C'est un peu gourou ce que vous dites.

  • Florence Verdière

    Ce n'est pas gourou.

  • Joël Dupuch

    Oui,

  • Florence Verdière

    ce que je veux dire.

  • Joël Dupuch

    Je ne pense pas du tout ça. Je pense qu'il faut... Je pense d'abord qu'il faut parler beaucoup avec les gens parce qu'il y a beaucoup de gens qui vivent Alors il y a un truc Quand vous me parlez tout à l'heure je pensais à deux trucs Vous voyez quand il y a eu le Covid qui est tombé Au début on vous a dit Attention ne sortez pas Parce que vous allez mourir Donc on a joué sur la peur Et après comme ça suffisait pas On vous a dit attention Ne sortez pas parce que vous allez tuer les autres Vous allez les rendre malades Là on a joué sur la culpabilité Et en fait on a deux choses Dans la vie qui nous inhibent Mais totalement c'est la peur et le sentiment de culpabilité il faut arrêter avec ça et quand vous ouvrez la presse le matin il n'y a que de ça, il n'y a que de la peur mais ça n'est pas après la presse c'est que globalement les gens sont demandeurs de ça ils ont envie de se faire peur et je pense que très souvent la vie que peuvent avoir certains est justement tellement monotone qu'ils vont chercher ailleurs de l'émotion sauf que l'émotion qu'on leur vend c'est pas de l'émotion positive c'est de l'émotion négative et que s'ils allaient chercher voilà moi ce matin j'ai fait un lever de soleil et deux photos du soleil parce que moi ça c'est un cadeau et quand je regarde ça je pourrais regarder une merde de chien sur la plage et puis je pourrais photographier que les merdes de chien sur la plage c'est au même endroit, c'est le même jour, c'est en même temps mais moi mon choix c'est plutôt de photographier le soleil que de photographier la merde du chien caché sur la plage et où je vais dire, regardez quand même ce conte de chien caché sur ma plage. Non, je préfère regarder mon lever de soleil et oublier la merde du chien. Et globalement, je pense qu'un des secrets du bonheur, c'est regarder ce qui est beau et pas se polariser sur ce qui est négatif. J'ai une personne que j'aime beaucoup qui des fois rentre... il me dit Oh putain, j'ai passé une journée de merde ! Et quand il me raconte sa journée de merde, je dis Mais c'est la même journée de merde qu'hier ! C'est-à-dire qu'à un moment, quand tu rentres dans un bureau, t'as une gueule de con à droite, et t'as des mecs sympas à gauche. Si quand le matin t'arrives et que tu regardes la gueule de con, tu te conditionnes à être de moins humeur toute la journée. Si quand tu rentres, tu vois que les mecs sympas, tu vas passer une belle journée. Donc, il y a des trucs, ça ne sert à rien de les regarder. C'est inhibant, c'est déprimant, mais regardons ce qui est bon. Concentrons notre acuité pour voir ce qu'il y a de joli chez les personnes et dans les choses. Voilà, c'est pas... Regardez le lever de soleil, oubliez la merde de chien. Voilà, c'est...

  • Florence Verdière

    C'est une belle conclusion.

  • Joël Dupuch

    Non, mais c'est vrai.

  • Florence Verdière

    Mais c'est clair.

  • Joël Dupuch

    Je crois que c'est Confucius qui disait pour qu'un éléphant n'existe pas, il suffit de ne pas le regarder.

  • Florence Verdière

    c'est tellement vrai il faut garder ça ces phrases c'est vrai que ça peut permettre de garder un petit cap qu'ont des fois le quotidien alors c'est marrant parce que moi j'aime beaucoup les aphorismes et les proverbes il y a des gens très intellectuels qui

  • Joël Dupuch

    disent la connerie c'est réducteur et bien non c'est pas réducteur c'est réduit c'est à dire qu'à un moment depuis depuis quelques siècles il y a des gens qui ont une pensée et ils ont réussi à la réduire et à la formaliser en quelques mots pour la rendre audible par tout le monde c'est à dire que moi j'adore la musique et on dit qu'en musique c'est la bonne note au bon moment il y a plein de bons musiciens qui ont de la technique la technique que ça permet de faire beaucoup de notes et de jouer très vite mais parfois la technique ça sert à rien parce qu'on est pas là pour que le mec nous montre sa technique on est là pour qu'il utilise sa technique au service de l'art et le service de l'art c'est toujours minimaliste plus on réduit plus c'est beau

  • Florence Verdière

    Dans votre parcours professionnel, vous avez commencé quand vous avez quitté le bassin, vous aviez quel âge quand vous avez commencé ?

  • Joël Dupuch

    J'ai toujours commencé, j'ai une photo sur mon bureau, je dois avoir 13 ans. Parce qu'en fait, quand on vit dans les milieux agricoles et nos amis paysans que l'on voit aujourd'hui, quand on est fils de paysan ou fils d'agriculteur ou fils d'ostriculteur, dès qu'on a 5 ans, on travaille. Alors, on ne travaille pas sur des choses éreintantes, mais on participe à l'activité globale du milieu. Et l'activité globale du milieu, dans le milieu agricole, c'est l'agriculture. Donc, on travaille là-dedans depuis qu'on est... Enfin, on travaille. On participe à l'action depuis que l'on est. Ça démarre tout petit, mais vraiment tout petit. Et donc, j'ai toujours vécu là-dedans. mon lycée, j'ai plutôt été... Je crois que j'avais quelques facilités à apprendre, mais il fallait que ce que j'apprenne m'intéresse. C'est-à-dire que globalement, si vous me filez un rapport de 40 pages qui me passionne, je peux le lire une fois et vous faire une conférence dessus. Si vous me faites lire 200 fois un truc qui ne m'intéresse pas, je ne vous sortirai pas un mot dessus parce que l'éléphant n'existe plus. Voilà, c'est... En fait, je me passionne pour ce qui m'intéresse. et je me détache beaucoup de ce qui ne m'intéresse pas. Et donc, j'en étais où ? Sur quoi on parlait ?

  • Florence Verdière

    Sur le lycée, et ensuite ?

  • Joël Dupuch

    Sur le lycée, oui, c'est ça. Donc, le lycée, je n'ai pas eu des résultats très brillants. J'ai fait beaucoup d'établissements, je restais peu. et puis je suis parti à l'armée parce que finalement j'avais raté l'examen j'étais pas là, j'étais en bateau quand l'examen s'est passé donc c'est pour vous dire la concentration que j'avais sur le sujet quel examen ?

  • Florence Verdière

    le bac ? vous étiez sur un bateau ?

  • Joël Dupuch

    je devais passer mon BEP d'électronique j'étais parti, moi j'ai pas redoublé, j'ai rétrogradé c'est à dire que j'ai fait troisième, seconde, première et ils m'ont renvoyé après la troisième donc j'ai rétrogradé deux ans et donc alors là pour le coup j'avais des facilités parce que c'était en termes de niveau j'avais acquis d'autres niveaux et donc je faisais tout ça facilement il y avait un passage obligé qui était de passer un examen mais comme moi ça me préoccupait peu ce jour là j'étais en bateau et donc je n'ai pas pu aller passer l'examen donc j'ai cherché un job de poids lourd un job de chauffeur poids lourd puisque j'avais mon permis et pour ne pas prendre une branlée par mon père, je me suis dit, je vais rentrer, comme je me suis trompé de date, il va me dézanguer. Et en fait, quand je l'ai appelé en lui disant, ça y est, j'ai trouvé du boulot, t'inquiète pas, j'ai raté l'examen, mais voilà. il m'a dit écoute tu pars à l'armée puis tu viens travailler avec nous donc je suis parti à l'armée où là j'ai découvert un univers complètement différent du mien de gens qui arrivaient de partout, qui ne vivaient pas comme moi qui n'avaient pas les mêmes valeurs, pas la même culture pas les mêmes codes et que je ne pouvais regarder qui me ressemblait quand j'étais à l'armée puisqu'on avait tous le même uniforme le même look et qu'on marchait tous au pas avec les autres et qu'on chantait tous ensemble donc globalement on était devenu une communauté et dans cette communauté j'ai découvert du feeling avec des gens qui quand j'ai connu quand on a pris le temps de parler de ce qu'on était avant en fait ça aurait été mes voisins, j'en aurais jamais parlé parce que dès que la différence s'exprime, d'abord, on reste un peu enfermé dans son monde qu'on connaît, qui nous rassure, parce que c'est une espèce de cocon, et dont on ne sort pas. Là, on était obligé de sortir, puisqu'on était confronté à une masse de gens différents de nous, mais habillés comme nous, donc qui nous ressemblaient. Rassurant.

  • Florence Verdière

    Et donc, après service militaire...

  • Joël Dupuch

    Après service, je suis rentré dans l'activité huître. Là, j'ai bossé vraiment... Là, j'ai bossé comme ouvrier au Strykhol pendant deux ans ou trois ans. C'était rude physiquement, il faisait froid. On travaillait, on avait une entreprise où on était une douzaine d'hommes. Dans l'entreprise, plus les femmes qui étaient à terre, mais donc sur les parcs à huîtres. On partait avec l'équipage de gars. et c'était rude quoi, c'était vraiment du travail physique, on train de balader des tonnes d'huîtres, on travaillait à la fourche, on était dans l'eau, le matin à 5 heures, qu'il pleuve, qu'il gèle, qu'il vente, on était sur l'eau, là ça a vraiment été une période rude physiquement, mais on survit, et on survit très bien, j'étais en pleine forme physique, j'étais au top. et fatigué, certes, éreinté même, je dirais. J'ai connu, à cette période-là, quand on dit avoir froid dans les eaux, moi, j'ai eu froid aux eaux. On partait travailler, donc on n'avait pas de bâtiment technique, comme il y a aujourd'hui. Là, aujourd'hui, j'ai une polaire, moi, j'ai une polaire et un pullover. Si j'en avais été il y a 10 ans, j'aurais trois t-shirts, une chemise et deux pullovers pour ne pas avoir froid. Là, aujourd'hui, on est super technique, donc léger, donc pas de transpiration. À l'époque, on partait, on mettait deux t-shirts, trois t-shirts, sauf que quand on avait transpiré, c'était trompe, on avait le levé. Et quand on revenait au froid et quand il fait négatif, c'était affreux. Voilà, on souffrait. On souffrait physiquement. mais bon, de surpasser cette souffrance, c'était une espèce de satisfaction qui nous rendait tous heureux, parce que même les salariés de base chez moi, quand on avait fini, on avait la satisfaction du travail accompli dans des conditions difficiles, donc c'était un peu les coulisses de l'exploit pour nous tous les jours. On faisait des choses avanturiers.

  • Florence Verdière

    Et donc là, vous êtes avec vos parents ?

  • Joël Dupuch

    Oui, je bosse en famille. Je bosse dans un groupe familial. Père, mère, soeur, frère, grand-mère, grand-père. Et puis, à l'époque, on devait avoir 30 ou 40 salariés. Ah oui. Donc voilà, je suis là-dedans. Là, après, je pars parce qu'on a des problèmes de commercialisation. Donc, je me déguise en BRP et j'essaye d'aller vendre mes huîtres à des restaurants. Après, je trouve un magasin à racheter, qu'on rachète à Bordeaux, où on fait un peu la roche des magasins d'huîtres de Bordeaux. Donc, on développe activement ce magasin. Après, de ce magasin, on monte une dégustation d'huîtres, donc un concept de bistrot d'huîtres. Et on développe ça bien. Avec un autre magasin dans notre centre commercial, c'est le début. C'est vraiment le début des centres commerciaux où globalement, tous les chefs d'entreprises performants devaient aller s'installer dans les centres commerciaux. C'était comme ça. Donc voilà, on a fait un magasin dans un centre commercial, mais qui m'a servi parce qu'en fait, j'avais fait un magasin pur de vente. Et comme ça ne marchait pas, il a fallu que j'adapte ce magasin. Donc du coup, j'ai mis un comptoir de vente. sur ce comptoir j'ai commencé à faire des dégustations et puis à faire beaucoup de dégustations et je me suis dit tiens mais il y a un créneau, dégustation et donc ça m'a permis de monter derrière un concept de bar à huit qui a assez bien marché pendant quelques années et puis voilà, après je me suis engueulé avec mon père très fort parce que c'était un personnage merveilleux mais c'était le boss, c'était un pater familias et un jour il est arrivé il m'a dit j'ai décidé que et je lui ai dit il n'y a personne qui décide pour moi, c'est ou statu quo ou je m'en vais il m'a dit c'est moi le patron, si t'es pas content tu te tires, j'ai dit tiens voilà les clés, au revoir et je suis parti et je suis parti, et là j'ai remonté un bar à huîtres, puisque je savais faire que les huîtres, et je ne connaissais que ça, et comme j'étais assez connu à Bordeaux, ce bar à huîtres a très bien marché, je l'ai tenu pendant deux ou trois ans, et puis après je suis parti, j'ai croisé une dame qui m'a dit je pars aux Antilles, et je lui ai dit je pars avec toi, et donc je suis parti à la Martinique, là j'ai fait deux ans et quelques à la Martinique, j'ai bossé dans le Rhum, donc j'étais directeur commercial des Rhum Trois-Rivières, ce qui me passionnait, parce qu'en fait, le Rhum à la Martinique, c'était comme les huîtres sur le bassin d'Arcachon, c'était vraiment le produit, c'est le produit du terroir, un des produits principaux de l'activité économique du pays. Et puis là, j'ai repris l'affaire que j'avais laissée à Bordeaux, que j'avais laissée en gérance. je l'ai reprise parce qu'elle se cassait la gueule et puis là une fois que j'étais reparti après j'en ai monté d'autres j'ai monté Dijon, Paris Bayonne, Biarritz puis après j'ai continué à développer les activités d'huîtres donc on avait à cette époque là une activité en Bretagne, une activité au Cap Ferré des barres à huîtres après j'ai monté une grosse brasserie qui s'appelait le Port de la Lune qui était une affaire splendide avec deux copains à moi et puis après il y a eu la crise de la souris en 2005 alors la crise de la souris c'est pas la souris qui était ennuyée, c'était moi en fait on piquait les huîtres on piquait les souris avec des extraits des pâtes au pancréabite pour tester si les huîtres étaient toxiques Et en fait, comme ce test était bison, on a été fermé 2005, 2007, 2008, 2009, 2010. On était à peu près fermé tous les ans, comme on a eu la fermeture des huîtres cette année, comme le Covid. C'était l'équivalent du Covid, donc on ne pouvait plus vendre, on ne pouvait plus vendre une huître. Mais nous, quand on est dans la production... c'est pas parce qu'on ne vend pas que les travaux de production s'arrêtent. Donc, toutes nos charges d'entreprise continuent à courir, mais on rentrait zéro dessus de l'affaire. Je savais qu'on était morts. C'est là que j'ai fermé l'entreprise familiale. Donc, suite à cette crise de 2005. Et d'ailleurs, cette année, avec les problèmes qu'il y a eu sur les huîtres, je pense qu'il y a beaucoup d'entreprises qui vont flancher. et puis donc là je savais que mon entreprise était morte avec ce test de la souris donc j'ai préparé la disparition de l'entreprise familiale dont j'ai mis la clé sous la porte et j'ai préparé la reprise avec deux partenaires de l'entreprise donc ma liquidation a été prononcée le 31 mai 2008 et les Parcs de l'Impératrice ont démarré le 1er juin 2008, c'est-à-dire on a fermé la boîte à minuit et on a ouvert l'autre à 8h du matin. On a assuré le transfert donc de... C'était bien planifié, j'ai fait 3 ans de sortie de l'activité pour faire une reprise de boîte. Et depuis aujourd'hui, ça fait 2008, 2024, ça fait 16 ans que les Parcs de l'Impératrice sont une entreprise qui marche pas mal. Voilà. d'accord vous avez quand même bien rebondi tout en préparant bien la sortie j'ai rebondi j'avais perdu des plumes dans les rebonds chaud mais bon pour ça que je vous dis plé d'argent n'est pas mortel et je pense que si en plus on trouve du plaisir à ce qu'on fait c'est une sorte de rémunération c'est vraiment je pense que la joie qu'on trouve à faire qu'on trouve à faire quelque chose ça compense ce qu'on ne gagne pas financièrement. Vous savez, quand j'étais à l'armée, on nous faisait faire du footing tous les matins. Moi, j'avais horreur de courir. Je jouais au rugby, j'étais sportif, mais pour moi, courir, c'était pour attraper quelqu'un, attraper un ballon, c'était pour... Mais courir pour courir, je trouvais ça d'une connerie phénoménale. Et donc, je m'étais trouvé des raccourcis pour ne pas me faire chier à faire le cross tous les matins. Et... je n'aimais pas courir, pour moi c'était un calvaire, c'était une souffrance, alors là pour le coup c'était vraiment une souffrance, et puis à 40 ans je me suis mis à courir, parce qu'à un moment je grossissais, je maigrissais, donc à force de faire des régimes, j'avais perdu 600 tonnes que j'avais regagnées, et je me suis dit, bon tu faisais beaucoup de sport, il n'y a qu'un truc c'est de faire du sport, donc tous les soirs je me suis calé dans une salle de gym, et tous les soirs j'allais faire une heure de... d'exercice physique. Et j'ai commencé sur les tapis roulants, et j'ai commencé à courir. Et en fait, j'ai pris le goût de la course. Et j'ai commencé à trouver de l'intérêt à la course. Et ce qui, à 20 ans, me faisait gerber, à 40 ans, ça me faisait plaisir. Et comme quoi, ce n'est pas l'action qui compte, c'est la manière dont on la vit. Et que si, dans une entreprise, on est heureux, on se réalise, on se fait plaisir, on est capable de gagner peu. Il y a plein de mecs qui ont monté des entreprises qui gagnaient peu d'argent, mais qui s'éclataient parce qu'ils allaient au bout de ses rêves. Ils allaient au bout de leurs rêves. Et d'aller au bout de ses rêves, c'est beaucoup mieux que de gagner au loto. Parce que quelqu'un qui gagne au loto, le gros lot, ne fait pas du mec qui a gagné au loto un prix Nobel. Il peut être con comme une malle et milliardaire du jour au lendemain. Donc, ce n'est pas un référentiel.

  • Florence Verdière

    et qu'est-ce qui vous fait plaisir aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    tout une rencontre, je suis content d'être avec vous là je passe un très joli moment avec vous et je vous remercie c'est vrai c'est une surprise pour moi l'aventure et la surprise sont au coin du chemin moi je regarde toujours le monde avec un émerveillement absolu aujourd'hui je ne sais pas très bien ce que je veux parce que j'espère toujours que le que l'instant, que le moment va me surprendre, que les gens vont me surprendre. Par contre, je sais bien ce que je ne veux plus. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je suis très déterminé sur ce que je ne veux pas, mais ce que je veux, j'espère toujours être surpris et garder un regard d'enfant sur tout et avoir la surprise à chaque coin de rue. Mais je suis très déterminé quand je ne veux pas. C'est-à-dire que pour moi, le fait de dire je n'ai pas envie c'est la meilleure des explications pour ne pas faire. Parce que si on fait quelque chose sans envie, on va le faire mal. Et que je me suis aperçu depuis tout petit que quand un truc part à la merde, ça finit à la merde. Alors autant ne pas y aller. Autant clôturer de suite, dire non, c'est bon, on s'arrête.

  • Florence Verdière

    Et quel est votre rapport aux relations amicales, à l'amour, aux autres, comme ça ? Comment c'est dans votre vie ?

  • Joël Dupuch

    Mais je pense qu'on ne peut pas vivre sans les autres. Alors, il y a tout. J'ai une phrase que j'ai adorée un jour, je ne sais plus ce qu'il a dit, il a dit il n'est d'amitié que d'instant Moi, je crois qu'il y a des instants de partage, il y a des instants d'émotion avec des gens qui resteront gravés jamais dans notre mémoire. Enfin... familiales, dans notre mémoire personnelle, et que de ces instants est né ce qu'on peut qualifier d'amitié. C'est-à-dire que en permanence, on pense à cette personne ou à cette chose-là avec amitié, avec amour, avec envie, avec désir, peu importe. mais il n'y a pas de quotidien dedans. Donc, il y a des gens pour qui l'amitié, il faut que ça soit un quotidien, qu'on se voit tous les jours, qu'on se parle tous les jours. Je ne crois pas. Je crois que c'est l'habitude. Ce n'est pas de l'amitié. D'ailleurs, des fois, quand ça s'arrête, parce qu'il y a des bouleversements de vie, on s'aperçoit que sur le groupe de 10, il y en a peut-être un qui nous manque et puis les autres, les autres, ils passent aux abonnés. On ne les voit pas, mais ils ne nous manquent pas. Et maintenant, je crois que... Le deuxième. je crois vraiment que la relation et l'amitié, c'est les instants qu'on partage. Ce n'est pas du tout une sorte de répétition permanente, de déclaration d'affection, non. On partage quelque chose dans un domaine et on le partage fort, pour moi c'est une amitié. voilà et puis après il y a des gens alors moi après je classe les gens avec ceux avec qui je gênais la guerre et puis ceux avec qui je gênais pas et il y a des gens s'ils me disaient on va se battre là je sais que je vais pas aller avec eux parce que je sais que je vais me battre tout seul c'est un il y a des voilà il y a des techniciens voilà il y a des gens qui ont pas de burnes les gens qui ont pas de burnes ça se sent et qui sont prêts à vous envoyer au combat n'importe quoi alors si je suis assez con pour y aller parce que je n'aurai pas manqué de discernement sur l'individu qui me rend moyen il faut qu'il espère qu'un truc c'est que je ne revienne pas parce que je vais être dangereux pour lui et les déceptions justement les déceptions on oublie la déception ça sert à rien alors je parle du principe que les gens ne nous trompent pas on se trompe sur les gens C'est nous qui nous proposons. Vous faites un recrutement. Vous avez au début 20 mecs. Sur les 20, vous en sélectionnez 6, 8 ou 10. Sur les 10, vous faites une shortlist de 5. Et puis dans ces 5, vous les voyez. Et en fait, il n'y en a aucun qui correspond 100% à ce que vous demandez. Il correspond à 80, 90, 75. Sauf que vous, vous avez besoin de quelqu'un. Il faut absolument que vous ayez quelqu'un. Donc vous vous contentez sciemment de 80% de ce dont vous avez besoin mais en pensant intérieurement que de toute manière vous allez arriver à faire 100% parce que je vais arriver à le... Non, en fait l'individu il est comme il est. Sauf qu'on l'a recruté en espérant qu'on allait, en espérant nous qu'on allait en faire autre chose ou la mener ailleurs et que lui même s'il nous donne tout il pourra pas aller ailleurs. parce que si un mec ne court pas le 100 mètres en 11 secondes s'il le court en 15 secondes on va pouvoir l'entraîner beaucoup il ne courra pas en 11 secondes et en fait on peut se prendre le bouillie en disant mais le mec il ne répond pas au bout d'un moment à la demande mais s'il ne répond pas à la demande c'est notre faute c'est parce qu'on l'a recruté alors qu'il était à 80% de ce dont on avait besoin mais qu'on n'avait pas le choix parce qu'il n'y en avait pas d'autre et que donc on a pris celui-là en dépit mais c'est un choix que nous on a fait, c'est pas lui qui l'a fait, et donc j'ai pas le droit d'en vouloir à ce gars, de pas avoir la compétence 100%, puisque c'est moi qui l'ai recruté à 75, et donc moi je ne suis, j'ai lu une jolie phrase l'autre jour, un peu courte, qui disait l'homme faible se venge, l'homme fort pardonne, et l'homme sage oublie, moi j'ai tendance à oublier, c'est qu'à un moment, une fois que c'est passé, c'est passé c'est fini, on va pas réécrire l'histoire il faut pas essayer moi ce qui m'intéresse c'est toujours ce qu'il y a devant, ce qu'il y a derrière il y a une très belle phrase du Dalai Lama qui dit les hommes espèrent leur avenir regrettent leur passé et oublient de vivre le présent ils vivent en ayant peur de mourir et ils meurent en ayant oublié de vivre alors moi, vous pouvez pas me la coller celle-là ça ne colle pas du tout à ma vie ça n'arrivera jamais voilà vous avez l'air de vachement suivre vos intuitions vous êtes vachement dans le la vie, l'expérience vous a amené à être très déterminé sur ce que vous ne voulez plus une fois qu'on a déterminé ce qu'on ne veut plus la vie est vachement plus simple parce que je disais ça à mes fils vous voulez, vous voulez, vous voulez d'accord mais si vous voulez être virtuose au violon il faut que tous les matins vous fassiez des gammes pendant 4 heures pour améliorer votre technique et peut-être pouvoir penser à accéder un jour à un certain niveau musical, peut-être mais si vous ne voulez pas faire 4 heures de travail fondamental tous les matins oubliez, n'espérez même pas rentrer dans cet univers-là. Il n'y aura pas votre place. Donc très souvent, il y a des gens qui disent j'aimerais, j'aimerais, j'aimerais, sans forcément apporter les contraintes de ce que donnerait leur choix. et puis que s'ils réfléchissent bien à leur choix, ils se disent non, mais comme ça je ne veux pas, enfin comme la partie qui m'a même posé ce choix, je n'en veux pas, mais ce choix, c'est même plus la peine qu'ils y pensent. Et que je pense que pour faire des gens qui ne soient pas frustrés, je pense qu'il faut qu'ils réfléchissent plus à ce qu'ils ne veulent pas pour commencer. plutôt que de réfléchir à ce qu'ils aimeraient. Parce qu'on aimerait, si vous me dites, t'aimerais quoi ? Moi, j'aimerais être chef d'orchestre et diriger un orchestre symphonique. Voilà, j'adorerais ça. J'aimerais être pilote de chasse, j'aimerais être pilote d'hélicoptère. J'aimerais plein de trucs. Sauf que c'est pas la peine de prendre le chou, ça sert à rien. Ça ne sera pas. Donc, il faut... J'aime l'impossible, mais il faut réfléchir au plausible, voilà, et pas se perdre comme des... quand j'étais à la Martinique on appelait ça des plans caraïbes il y avait toujours des mecs qui avaient des plans extraordinaires et puis à la fin il y avait toujours un lézard,

  • Florence Verdière

    ça ne marchait pas quels sont vos modèles vous ? c'est qui les personnes qui vous inspirent ? vous avez des gens comme ça ?

  • Joël Dupuch

    depuis tout petit je me suis construit avec des modèles je croisais des gens en disant tiens quand j'aurai leur âge j'aimerais quasiment être lui ou comme lui et en fait ça c'est comme le recrutement c'est à dire qu'à un moment on ne juge qu'avec le regard qu'on a à un instant T on juge la personne aussi à un instant T mais le problème c'est qu'on avance on court pas tous à la même vitesse on évolue pas tous de la même manière et puis que très souvent il y a des gens on se dit ah ben j'aimerais être comme on est en dessous on se dit ah ben j'aimerais être lui et puis à un moment on le dépasse et on se dit oh putain j'ai eu de la chance je veux pas être lui donc je crois qu'on se construit tous un peu comme ça avec des modèles quand on est gamin voilà il y avait je sais pas quand j'étais ado il y avait des mecs qui me faisaient rêver parce qu'ils avaient une mobilette mal agutie ils avaient des pantalons pas d'éléphant comme les mecs modernes ils avaient les cheveux longs ils plaisaient aux filles parce qu'ils étaient décalés et je me dis ah putain j'aimerais être comme lui mais j'avais 11 ans et puis quand je suis arrivé à 15 ans j'ai eu du bol de pas être comme lui voilà c'est et puis après il y a des gens qui m'ont dit il y a des gens qui m'ont marqué par leur... En fait, ce qui m'a marqué le plus, c'est que chez tous les grands, toutes les personnes, et j'ai eu la chance, c'est une chance, de croiser des gens extraordinaires. Et ce qui m'a le plus marqué chez tous ces gens-là, c'est l'humilité. Tous les grands sont des gens humbles. Ils sont humbles, ils sont accessibles, ils sont simples. Ils transmettent avec grand plaisir. Et voilà, c'est leur marque. L'humilité. Et dès qu'un mec n'est pas humble, à éviter. Vous n'emmerdez même pas avec. Passez votre route.

  • Florence Verdière

    On ne part pas à la guerre avec.

  • Joël Dupuch

    Ah non, ça c'est sûr.

  • Florence Verdière

    Vous avez parlé de chance.

  • Joël Dupuch

    Oui, la chance existe. La chance existe. Enfin, la chance existe. je pense que si on n'ose pas, on ne sera jamais confronté à la chance ou à la malchance. Et je crois que les deux existent, chance et malchance. Mais pour les croiser, il faut se mettre en situation de prendre le risque de les croiser. C'est-à-dire que si c'est le mec qui dit, mon Dieu, je n'ai jamais gagné au loto, et la voix de Dieu lui dit, mais il faudrait que tu joues. Mais voilà, je pense que pour être confronté à la chance, à la réussite ou à l'échec, il faut essayer. Et si on n'essaye pas, effectivement, on est à l'abri des emmerdes, mais on est à l'abri de l'émotion. Et pour moi, une des choses les plus importantes du monde, c'est l'émotion. Parce que vivre sans émotion, c'est bouffer un truc totalement fade, insipide et qui n'a aucun goût, donc ça ne m'intéresse pas. Alors la chance, oui, je pense que la chance existe et moi, j'ai déjà... Je pense que parfois, on est au bon endroit au bon moment, avec les bonnes personnes et que... Et que c'est... Alors bien sûr qu'on s'est mis au bon endroit, bien sûr qu'on a osé aller avec les bonnes personnes ou les mauvaises personnes, bien sûr qu'on a osé à ce moment-là y aller. Donc il y a tout un tas de facteurs, mais moi j'ai ouvert une affaire en 82 de mémoire. Je m'étais engueulé avec mon père, donc j'avais vraiment plus un rond. J'étais à la rue, mais quand je dis plus un rond, plus un rond. et je vois un bail à louer que je loue à la course à une vieille dame, je lui file un choc de 50 000 balles que je n'ai pas, je vais voir mon banquier à l'époque qui était un mec génial, et je lui dis écoute où je suis ruiné, où j'ai gagné un fonds de commerce que je n'ai pas payé. il me dit mais bon t'as tiré 50 000 voilà je lui dis ou tu m'as fait gagner 500 000 balles ou je suis interdit bancaire et il me dit mais écoute considère que t'as gagné 500 000 balles et que je t'accorde en plus tu peux tirer 10 000 de plus donc voilà plutôt extraordinairement sympathique et donc j'ouvre cette affaire donc sans un rond avec mes 15 000 balles de découvert et je démarre cette affaire et les premiers mois je cartonne plein pot, mais vraiment plein pot, premier mois, je cartonne, deuxième mois, je cartonne, troisième mois, je cartonne, je ne sais pas, je suis à l'équivalent de 250 000 euros, à l'époque c'était des francs, mais l'équivalent de 250 000 euros de trésorerie. dans ma boîte, au bout de 3 mois, et je commence à payer mes fournisseurs, puisqu'à l'époque, on arrivait à payer les fournisseurs à 90 jours, et là, je monte un crédit bancaire qu'on me fait, bien entendu, puisque par rapport à ce que tourne ma boîte, c'est ridicule ce que je demande, et donc, tout se passe bien. Vraiment, ça se déroule, et je joue, j'ose, et ça marche, et comme ça marche, tout va bien. L'année d'après, à Bordeaux, il fait moins 22 ou moins 23 degrés. Et là, je ne fais pas 80 000 par mois. Là, je fais 1 000 par mois. Eh bien, si j'avais démarré l'année d'après, les mêmes compétences, les mêmes moyens, tout pareil, la température qui était juste inférieure de 35 degrés à ce que c'était l'année d'avant, eh bien, j'aurais plongé. Enfin, j'aurais probablement plongé. et donc c'est pour ça que je dis c'est pas moi qui ai décidé de la météo voilà et donc la chance, je pense que la chance et la malchance existent mais après il faut aller solliciter les deux c'est à dire que pour solliciter il faut oser celui qui n'ose pas c'est sûr qu'il ne sera jamais on en revient à l'orthodoxie du début, si on ne s'égare pas si on ne s'égare pas on ne risque pas de découvrir des endroits merveilleux et des gens merveilleux hum

  • Florence Verdière

    Merci beaucoup Joël est-ce que pour cette fin d'échange vous avez autre chose dont vous voulez parler qu'on n'a pas abordé dans cet échange ensemble aujourd'hui ?

  • Joël Dupuch

    Non, non, non regardez le livre La Jungle il en faut peu pour être vraiment très peu écoutez, c'est exactement ça Ah,

  • Florence Verdière

    je vais le regarder avec mes filles ça fait longtemps que je n'ai pas vu c'est un de vos films fétiches ?

  • Joël Dupuch

    non mais c'est une chanson fétiche pour être heureux vous avez des films ou des bouquins qui vous ont plu ? mon bouquin fétiche c'est un bouquin qui s'appelle Sauveterre de Jean Lartegui il y a un livre qui a été écrit en 1965 Jean Lartegui c'est un auteur qui à mon avis n'a pas été aimé parce que je pense qu'il était un peu OAS un peu connoté extrême droite pro-militaire mais qui a écrit un bouquin qui s'appelle Sauveterre qui est merveilleux je pense que c'est le seul il a écrit les centurions, les mercenaires c'était ces périodes après-guerre où il y avait une littérature de guerre un peu forte et ce livre Sauveterre c'est très beau c'est des destins croisés de gens complètement différents donc vraiment très beau très inspirant Après, j'adore Sapiens, qui est un bouquin qui décrite un peu les sociologies diverses. J'ai les œuvres complètes d'Albert Londres, qui était un immense journaliste dans les années 1920-1930, qui a écrit des trucs fabuleux et qui sont très intéressants à lire aujourd'hui parce que ça remet les choses en perspective. chose qu'on n'a pas toujours parce qu'aujourd'hui on a une culture du zapping en fait parce qu'on a vu les informations avant-hier on croit qu'on connait l'histoire de France alors que ça évolue beaucoup plus doucement que ça voilà et puis non mais j'aime la musique, le cinéma le film qui m'a le plus bouleversé c'est Voyage au bout de l'enfer après Bolo de Sudanie de Coucou m'a beaucoup remué en musique alors en musique la musique j'adore le jazz et le classique donc il y en a vraiment beaucoup beaucoup et puis après en chanteur affectif mais il y a ceux que j'aime parce que je les connais c'est Jean-Louis Aubert c'est Mathieu Chédid voilà qui sont mais mais je ne sais même pas si j'aime c'est nouveau donc c'est eux que j'aime non mais Mathieu je t'ai dit je l'ai vu 4-5 fois je pense au concert je pense que c'est l'un des plus grands guitaristes du monde c'est folie il est extraordinaire là sur le plan des émotions il y a du ressenti c'est fort en fait Mathieu c'est un mec immensément doux qui est qui est qui est qui est qui est en recherche permanente du mieux qui est vraiment incroyable qui aime la philosophie qui aime mais pas quand il a sa guitare c'est un loup c'est incroyable il est fabuleux ouais c'est magnifique ceux qui n'ont pas encore vu en concert c'est très puissant et moi j'y vais pour sa musique mais j'y vais surtout pour ressentir c'est un showman extraordinaire et puis il y a une guitare c'est un...

  • Florence Verdière

    ouais Est-ce que vous avez des projets pour cette année à nous partager ?

  • Joël Dupuch

    Non, non, non, non. J'ai des émissions de télé qui passent sur France 3 le dimanche, je crois.

  • Florence Verdière

    Oui. Ils sont venus vous voir sur le bassin ?

  • Joël Dupuch

    Oui. En fait, c'est une émission où j'invite des gens. Ça passe sur France 3 à Kitane ou sur NOA qui est la chaîne je ne sais pas comment ça s'appelle là. les chaînes comment monter les chaînes je sais pas ok sur France 3 Aquitaine ça s'appelle Chez Joël c'est très facile à faire ah oui mais c'est votre émission alors ouais et je fais une émission où j'invite une star nationale donc là l'émission qui va passer j'ai eu Philippe Lavigne qui est venu et je le présente à des gens de chez nous de la Grande Aquitaine qui font des trucs un peu originaux, qu'ils soient associatifs, qu'ils soient industriels, qu'ils soient artisans. Mais des gens... Voilà, j'ai une femme que j'aime beaucoup qui a monté une association qui s'appelle Life is Rose. qui s'occupe du traitement social des gens qui ont eu le cancer et qui sont un peu désocialisés. Je vous la fais simple. Globalement, une nana qui a le cancer, son mari se casse, elle perd son boulot et elle se retrouve dans la merde. D'accord. Pour faire simple. Oui. Ce qui n'est pas forcément le cas, mais hypothèse, ça se passe comme ça. Elle va se retrouver en lourde difficulté. cette dame donc Nathalie Lauti-Savario a monté une association qui s'appelle Life is Rose et qui s'occupe de leur trouver des apparts de leur filer un coup de main de leur faire des joints financiers pour qu'elles qui en plus de combattre la maladie elles ne combattent pas la vie sociale quoi c'est ça c'est un gros sujet ça on reçoit donc des gens comme ça une jeune femme qui avait vous savez que les gens qui font pondre les poules pondeuses, quand elles baissent en rendement, on les envoie à l'abattoir c'est comme ça, c'est la règle et en fait il y en a qui a monté une association qui récupère les poules pondeuses qui n'ont plus de rendement et qui les fourgue dans des familles à droite à gauche, donc qui les recycle donc après j'ai reçu un porcelainier de Limoges qui a réussi à faire entrer la porcelaine dans les écoles, qui est pour remplacer le plastique j'ai reçu Justine Dupont qui est une surfeuse qui surfe les plus grandes vagues puisqu'elle surfe à Nazaré au Portugal où les vagues font 32 mètres de haut donc je ne sais pas si vous imaginez le truc mais je pense qu'on n'imagine pas vraiment voilà et puis après j'ai reçu j'ai reçu Chico des Gypsy King j'ai reçu voilà Gaëtan Roussel de Louise Attaque qui est un mec merveilleux voilà après donc dans cette émission on reçoit ça et puis en fait l'idée c'est quasiment un repas de copains avec un chef cuisinier du coin un peu connu donc il va nous travailler des produits il nous parle des produits du coin ensuite il nous les cuisine donc il nous parle de son plat et en fait il nous sert à table on est 4 ou 5 et en fait c'est un repas de copains ou des gens c'est comme si on recevait un ami ou qu'on recevait une table d'amis et qu'ils ne se connaissent pas et qu'ils se présentent les uns les autres c'est comme ça se passe dans la vraie vie c'est ça l'émission c'est ça

  • Florence Verdière

    Ouais sympa sympa et bien on ira voir ça super donc là vous avez des potes célèbres maintenant mais vous enfin donc là vous les prenez à votre table comme si c'était moi quoi mais c'est exactement ça mais si vous passez d'ailleurs on mangera à ma table voilà mais c'est une invitation je vais vous je vais vous non

  • Joël Dupuch

    mais si vous passez alors moi j'ai jamais d'invité alors je suis incapable vous savez que si on me dit on vit l'ensemble en trois semaines je dirais à la personne, oublie, ça n'arrivera pas. Parce que j'ai l'impression d'avoir un collier jusqu'à ce repas. Et en fait, comme je vous ai dit que l'aventure est au coin du chemin, j'aime être libre jusqu'au coin du chemin. Et très souvent, j'ai des copains que je n'appelle pas quand je vais à Paris ou que je vais ailleurs, mais là, je suis venu à Rennes. j'étais dans la voiture avant d'arriver à Rennes la veille au soir. J'ai appelé deux copains de Rennes en disant, voilà, je suis à Rennes ce soir. Si vous n'avez rien, on dit dans le salle. Oui. Voilà. Ça, j'aime, c'est que spontané. Si j'avais dit à mon copain trois semaines avant, je viens à Rennes tel jour, je lui foutais la pression. Parce que si ça se trouve, ce soir-là, il n'aurait pas pu. mais que comme je venais qu'une fois dans la reine j'aurais créé une merde et c'était pas terrible alors que là on s'est retrouvé les deux que j'ai appelé pouvés, on a bouffé tous les trois ensemble, c'était top voilà ouais bon bah si je passe dans le coin je vous et bah voilà vous m'appelez vous avez tout maintenant vous avez mon téléphone et bah alors j'ai tout j'ai le mail j'ai tout ouais c'est parfait et bah écoutez merci beaucoup c'était c'était génial vraiment je je me suis je vous l'ai dit je me suis vraiment privilégiée de d'avoir cet échange avec vous dans le sens où en fait j'ai osé j'ai osé me contacter voilà c'est ça et du coup je suis vraiment trop contente de d'avoir pu parler avec vous et franchement, déjà que je suis du genre à me dire oui, tout est possible et puis si on a envie, on le fait et puis on verra bien. Mais alors là, franchement, d'avoir pu parler avec vous, je me dis, ça ouvre des vannes. Tant mieux.

  • Florence Verdière

    Franchement, ça ouvre des vannes. Donc, voilà. Merci beaucoup, Joël.

  • Joël Dupuch

    Merci et à très vite et bonne chance.

  • Florence Verdière

    Merci.

  • Joël Dupuch

    Ciao. Salut.

  • Florence Verdière

    Ciao. Merci d'avoir écouté le podcast et j'espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous laisser un 5 étoiles et un joli commentaire sur Apple Podcasts ou Spotify. Vous pouvez suivre toutes les aventures de Junco sur Instagram, sur le compte junco-coaching. À très bientôt !

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