Speaker #0Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanne Averdy, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode. Alors forcément aujourd'hui en cliquant sur le lien de l'épisode tu n'as pas pu passer à côté du sujet qui est ultra sensible et ultra tabou mais que j'avais absolument envie d'évoquer dans le podcast, c'est le sujet de l'inceste et des abus sexuels et de leur impact sur le comportement alimentaire. Pour être honnête, quand j'ai commencé ma pratique de coach en alimentation émotionnelle, je n'aurais jamais imaginé qu'autant de femmes étaient touchées par les violences sexuelles et l'inceste. Et je n'avais même pas envisagé le lien entre ces traumatismes et le comportement alimentaire. Mais maintenant, pour moi, ça me saute aux yeux, c'est comme une évidence. Après 5 ans de pratique, le lien est vraiment évident. Et j'ai creusé les statistiques pour comprendre comment on en était arrivé là, dans le déni le plus total. Et pour être honnête, n'ayant pas été victime moi-même, j'ai hésité un long moment avant de faire cet épisode en me posant la question de ma légitimité. Mais si je le fais aujourd'hui, c'est finalement simplement pour libérer la parole sur ce sujet tabou pour toutes celles qui n'osent pas le faire ou n'ont pas la possibilité de le faire, qu'elles aient été victimes, témoins, amies, filles d'eux ou collègues. C'est l'occasion pour moi de pouvoir en parler et de tirer la sonnette d'alarme. Attention, c'est un épisode qui peut être émotionnellement difficile et je rappelle que ce podcast ne remplace ni les conseils d'un expert médical, que ce soit en termes de santé physique et mentale, ni les conseils juridiques d'accompagnement des victimes. Je te rappelle aussi dès maintenant qu'il y a un numéro d'alerte pour la protection de l'enfance qui est accessible 24h sur 24 et 7 jours sur 7, le 119, si tu es toi-même concerné ou que tu t'inquiètes pour une personne de ton entourage. Au programme de l'épisode d'aujourd'hui, on va aller explorer les liens complexes qui existent entre les abus sexuels et les compulsions alimentaires et on va découvrir comment la nourriture offre finalement un refuge face à ce genre de situation inacceptable. Je voudrais aussi mettre la lumière sur les défis spécifiques auxquels les survivantes sont confrontées dans leur processus de guérison et enfin te donner des pistes pour t'en sortir si tu es concerné. Le sujet des abus sexuels et de l'inceste a été porté fin 2023 par le gouvernement dans le cadre aussi d'une nouvelle campagne publicitaire pour justement sensibiliser sur ce sujet super tabou. Du coup, ils en ont profité pour refaire des études et ils ont mis en lumière que d'après les statistiques, l'état des lieux est complètement alarmant, puisque durant leur enfance, 13% des femmes et plus de 5% des hommes auraient subi des violences sexuelles. Et si on regarde plus spécifiquement les violences incestueuses, c'est-à-dire directement liées à un membre de la famille et notamment les parents, ça concerne 5% des femmes et 1,2% des hommes. Autrement dit, c'est plus de 160 000 enfants touchés chaque année, soit 2 à 3 enfants concernés sur chaque classe de 30 élèves. C'est juste fou. Alors les agressions sexuelles, elles démarrent parfois sur des nourrissons et l'âge médian des victimes est de 7 ans pour les filles et de 8 ans pour les garçons, avec une victime d'inceste sur 4 qui âgeait de moins de 5 ans au moment des faits. Environ 80% des agressions sexuelles sont mineures sont commises par des proches de la famille ou des connaissances de la victime. Alors peut-être que tu es horrifié par ces statistiques, mais ce qu'il faut que tu gardes en tête, c'est qu'en fait, Les cas d'inceste et d'abus sexuels sont en plus souvent sous-déclarés en raison de la honte, de la peur et de la culpabilité que ressentent les victimes. Donc il y a une grande proportion de ces crimes qui restent complètement invisibles aux yeux des autorités et de la société. Quand tu as subi ce genre d'expérience traumatisante, évidemment ça laisse un impact profond et durable. C'est vraiment des conséquences qui sont dévastatrices autant sur le plan émotionnel que psychologique. On te vole ton innocence, on te vole ton enfance, on te vole aussi ton entrée dans la sexualité. Et tu te dis que tu peux pas faire confiance aux adultes, que t'as pas le droit de parler, que ta volonté à toi n'a pas d'importance, que ton corps est simplement un objet de désir et de jouissance pour l'autre. Et en plus tu te dis que ce que tu fais c'est mal, t'as pas su dire non, t'as pas su te défendre, t'as pas su demander de l'aide. Ou si tu l'as fait, ta parole n'a pas été écoutée ou prise au sérieux. T'as peut-être aussi eu peur des conséquences si t'en parlais. Alors parfois, t'as préféré te taire et faire comme si de rien n'était. Tu portes le poids de la honte, de la culpabilité. T'as perdu ton estime de toi, ta confiance en toi et en les autres, ta légèreté. Tu vois la sexualité comme quelque chose de dangereux et t'es convaincu que le sexe de l'homme peut être utilisé comme une arme. Tu te sens vulnérable. T'as été salie. Une partie de toi est morte à l'intérieur. Alors face aux abus sexuels et à l'inceste, forcément, l'humain cherche à se protéger et développe des comportements d'adaptation. Et peut-être que c'est ce qui t'est arrivé. Peut-être que t'as développé toi aussi des mécanismes psychologiques pour faire face au trauma. Peut-être que tu t'es mis dans une posture où il fallait se faire discrète. Il fallait pas se faire voir, littéralement, il fallait disparaître. Et dans cette volonté de se faire discrète, ça peut inclure aussi finalement une forme de déni, où en tant que victime, tu nies ou tu minimises ce qui s'est passé pour te protéger émotionnellement. Il y a une partie de toi finalement qui a envie de se dire que rien ne s'est passé. Et c'est là aussi que se met en place la dissociation où finalement tu te déconnectes de tes émotions et tu te déconnectes de ton corps pendant les événements traumatisants. Et cette dissociation, elle peut continuer à perdurer évidemment par la suite, même quand les événements n'ont plus lieu. Alors au milieu de ce marasme, la nourriture offre simplement un refuge rassurant. Pour certaines victimes, la nourriture ça devient par exemple une source de réconfort, pour te permettre de faire face au stress et à l'anxiété, mais aussi pour faire face à l'incapacité des adultes à t'écouter et à te protéger. La nourriture t'offre aussi un moyen de t'anesthésier. Bah oui, quand tu manges, t'es ailleurs. T'es pas là, tu fuis la réalité. En te goinfrant, tu t'anesthésies, t'oublies. t'échappes temporairement aux souvenirs douloureux et aux émotions refoulées associées aux abus. La nourriture, c'est aussi un moyen de te protéger. Peut-être que tu as été amené inconsciemment à prendre du poids dans l'espoir de ne plus attirer le regard de ton agresseur. Finalement, grossir, c'est aussi l'opportunité de mettre des couches de gras entre toi et ton agresseur, un peu comme une armure de protection. Et dans l'autre sens finalement, par la restriction alimentaire extrême et l'anorexie, si tu as connu ces comportements, c'est aussi une façon de te protéger en disparaissant. Finalement, il n'y a plus rien à toucher, il n'y a plus rien à abuser, tu disparais. La nourriture c'est aussi un moyen de contrôle. Quand tu commences à tomber aussi dans la spirale des régimes, c'est aussi une façon pour toi de te dire que tu contrôles quelque chose. Tu peux décider de contrôler ce que tu manges ou pas. Tu peux essayer de contrôler ton poids et ça donne vraiment le sentiment de reprendre le contrôle face à une situation où tu t'es sentie impuissante et vulnérable. Donc en conclusion pour moi, les compulsions alimentaires sont une incroyable pulsion de vie face à l'horreur. Pour les victimes, il y a des challenges spécifiques qui continuent de perdurer à l'âge adulte et auxquels tu fais peut-être face aujourd'hui. Le premier challenge, c'est en termes de personnalité. Aujourd'hui, ta personnalité a forcément été impactée, ton estime de toi. Tu souffres peut-être de blessures, d'abandon, tu as peur qu'on t'abandonne, tu acceptes parfois l'inacceptable aussi à cause de ça. Et tu peux avoir beaucoup de mal à te sentir en sécurité et à te faire confiance. Et puis évidemment, tu as une très faible aussi estime corporelle, une très mauvaise image corporelle et une très mauvaise perception de ton corps. Ensuite, en termes de kilos, de ce que j'appelle les kilos de protection. Aujourd'hui, un des challenges auxquels tu fais face, sans doute, c'est les kilos de protection, c'est-à-dire ces kilos armure, pour mettre l'autre à distance. Et d'ailleurs, tu te rends peut-être compte que ton rapport à la séduction et à la sexualité est compliqué. Si c'est le cas, d'ailleurs, j'ai un atelier complet de deux heures sur le sujet des kilos protection, qui est en accès immédiat, donc n'hésite pas à aller jeter un coup d'œil, je te remettrai évidemment le lien dans les notes de cet épisode. Le troisième challenge auquel tu peux faire face aujourd'hui, c'est l'obsession pour la perte de poids. Parce que je l'ai évoqué précédemment, finalement, on a l'illusion, on a l'impression qu'on peut contrôler son poids. Donc quand aujourd'hui tu es focus, full focus, 100% focus sur ta perte de poids, ça te donne l'impression que tu contrôles quelque chose, que tu reprends le contrôle de ta vie. Donc cette obsession extrême n'est finalement que le miroir de la vulnérabilité extrême que tu as connue. Le quatrième challenge auquel tu fais peut-être face sans t'en rendre compte, parce que moi souvent en fait ça c'est le truc qui me fait le plus halluciner quand j'échange avec des participants de mes programmes qui ont vécu ce genre de situation, c'est la difficulté aujourd'hui à faire la différence entre ce à quoi t'es habitué vs ce qui est acceptable. Et je vais te citer le cas de Céline. Alors tous les prénoms je les ai tous changés, même si de toute façon tu ne peux reconnaître personne mais j'ai changé tous les prénoms. Le cas de Céline. qui a été abusée tous les étés par son oncle entre ses 10 et ses 14 ans. Ça a été un gros tabou, une grosse omerta familiale autour de ce sujet très compliqué. Et aujourd'hui, alors qu'elle est dans sa quarantaine, elle me disait qu'elle se retrouvait encore à table avec lui. Et là en fait quand t'entends ça tu te dis juste c'est fou, c'est fou, tu m'étonnes que tu manges face à ton bourreau. Mais la réalité pour beaucoup de victimes c'est qu'elles n'arrivent plus à faire la différence entre ce qui est familier et ce qui est acceptable. Et le paradoxe c'est qu'effectivement malgré toi t'as tendance à reproduire et accepter ce qui est familier. Donc avoir le tonton qui gravite autour c'est quelque chose de familier, tout le monde l'accepte. Donc on en vient finalement à suivre le mouvement et accepter nous aussi. Mais évidemment, c'est pas sans faire de dégâts. Et puis l'autre conséquence que j'ai pu observer chez les victimes, c'est une tendance à attirer dans ta vie des personnes toxiques qui te font du mal. Et encore une fois, tu le fais pas parce que t'es maso, mais tu le fais parce que ce genre de personnes, c'est parfois ce qui est le plus familier pour toi. Et je pense notamment à Laura qui attirait dans sa vie des hommes toxiques, qui se traînaient souvent des problèmes d'alcool et d'addiction, parce que même si ça la faisait souffrir, finalement c'est ce qui était le plus familier pour elle. Ça correspondait aussi au type de foyer dans lequel elle avait grandi. Donc tu vois, d'ailleurs c'est quelque chose qu'on retrouve souvent, les personnes qui se retrouvent aujourd'hui avec de la violence sont souvent des personnes qui ont elles-mêmes grandi avec de la violence. Que ce soit d'ailleurs du côté de l'agresseur ou du côté de la victime. C'est vraiment malheureusement un cycle transgénérationnel qui se perpétue et j'en parle plus en détail dans l'épisode 10 du podcast consacré justement à la transmission générationnelle. Et enfin, le cinquième challenge spécifique que j'identifie, c'est celui de la culpabilité permanente. Alors déjà, quand on est une mangeuse émotionnelle, à la base, on a cette blessure de culpabilité. Mais quand on a été victime d'inceste ou d'abus sexuels, là c'est décuplé. Et tu vis peut-être ça, ce cycle de la honte et de la culpabilité, et t'as peut-être l'impression de le porter tout le temps, partout. Ou alors tu t'en rends pas compte, et peut-être que l'entendre aujourd'hui, ça va te permettre justement de t'aider à en prendre conscience. Mais est-ce que ça t'arrive, dès que quelqu'un fait la gueule, de te dire, oh là là, est-ce que c'est de ma faute, qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Ton mec qui râle, c'est de ta faute. Un truc qui se passe mal, c'est de ta faute. Tu vis de la violence conjugale, c'est de ta faute. T'as pas fait telle ou telle chose comme il fallait. Et puis concernant la culpabilité alimentaire, bon bah alors là c'est plus plus plus plus plus, et j'ai fait l'épisode 12 justement sur la culpabilité alimentaire, ça c'est vraiment un truc qui pour toi est très très très difficile à gérer. Donc si tu te reconnais comme ça dans cette expression de la culpabilité permanente, encore une fois t'es pas détraqué, c'est juste une conséquence aussi de tout ce que t'as subi. Mais je voudrais te donner quelques pistes pour t'en sortir. Parce qu'évidemment qu'il y a une lumière au bout du tunnel. Que ce soit au bout du tunnel du trauma, ou que ce soit au bout du tunnel des compulsions alimentaires. Déjà, ce que je voudrais te dire, parce qu'on ne te l'a peut-être jamais dit, ou pas assez dit, c'est que ce qui t'est arrivé n'est pas de ta faute. Et tu n'aurais jamais dû vivre ce que tu as vécu. Ce n'est pas de ta faute non plus si tu n'as pas réussi à parler. Ce n'est pas de ta faute non plus si on ne t'a pas cru. C'est pas de ta faute si t'as parlé mais qu'on t'a dit que c'était trop tard, qu'il y avait prescription ou qu'il n'y avait pas de preuve. Et c'est important aujourd'hui que tu l'entendes. L'autre piste que je voudrais te suggérer, c'est vraiment d'en parler, de libérer la parole sur ce sujet. Oui, même si c'est trop tard et même s'il y a prescription et même si tu n'as pas de preuve. Tu le fais pas forcément dans le but d'obtenir une réparation, même si ça peut être une de tes intentions et c'est tout à fait normal et acceptable. Mais tu le fais surtout pour te libérer de ce secret qui te ronge de l'intérieur et pour te rendre compte que tu n'es pas seule. Et tu vois, si j'ai partagé les stats en introduction de cet épisode, c'est pour te montrer à quel point malheureusement tu n'es pas seul. Moi, quand j'ai simplement commencé à parler de mon problème de compulsion alimentaire, j'ai halluciné du nombre de nanas autour de moi, du nombre de copines que je considérais comme des mangeuses régulées, qui étaient mes modèles, et qui m'ont dit Mais en fait, Joanne, moi aussi, j'ai été concernée, j'ai carrément fait de la boulimie vomitive ou je me fais encore vomir. Donc tu vois, quand tu vas commencer à parler aussi de ces sujets, évidemment avec des personnes avec lesquelles tu te sens en confiance, T'es pas à l'abri de découvrir que d'autres personnes autour de toi sont concernées et que ces autres personnes, elles aussi, elles étaient mûrées dans le silence. Et d'ailleurs, sur le sujet de l'inceste et des abus sexuels, j'ai fait un sondage sur mon compte Instagram et 25% des répondants m'ont dit être concernées et 6% ont été témoins. Donc tu vois vraiment, t'es loin d'être seule. T'es loin d'être seule et en parler, ça va vraiment t'aider à te libérer. Alors si aujourd'hui la parole elle est difficile à exprimer, n'hésite pas à te faire aider, que ce soit par un psy, que ce soit par un coach. Moi j'avoue, je préconise vraiment les approches de groupe, je trouve que c'est ce qu'il y a de plus puissant. Et aujourd'hui mon programme Déjeuner en paix, il est vraiment construit autour de groupes de paroles. Et dans groupe de paroles, il y a groupe. parce que je crois beaucoup au partage en fait des expériences collectives pour pouvoir justement travailler sur une vraie libération émotionnelle. Et je vois à quel point ça aide les personnes que j'accompagne sur plein de problématiques, que ce soit les abus sexuels, l'inceste, mais aussi sur l'adoption, les mères toxiques, enfin bref, tu trouves toujours des personnes qui ont vécu des choses similaires aux tiennes. Et là par exemple, sur la dernière session déjeuner en PEC, j'encadre, je crois que sur une trentaine de filles, je dirais qu'il y en a bien déjà huit ! qui ont évoqué les problèmes liés à l'inceste et aux abus sexuels. Et je sais qu'on n'en est qu'au tiers du programme, donc je sais que dans les semaines à venir, justement, cette parole libérée va permettre à d'autres filles aussi éventuellement soit de l'évoquer spontanément, soit de faire remonter des choses, des souvenirs qui parfois ont été refoulés. Alors je t'incite par contre à éviter les groupes Facebook ou les groupes qui sont pas modérés, tu vois, les trucs un peu sauvages où les gens vont juste te ressasser et ça va te faire du mal. Moi je t'incite vraiment à chercher un cadre rassurant et dirigé par un pro, par quelqu'un qui a de l'expérience pour vraiment t'aider à avancer. Ça me semble vraiment super important. Parce que ce que je voudrais que tu retiennes, c'est la chose suivante. Une chose est sûre, tu peux pas réécrire le passé. T'as des fois des personnes qui pour moi sont malhonnêtes, qui vont te dire qu'elles vont déprogrammer des choses, etc. Moi j'y crois pas du tout, je pense qu'on déprogramme rien. Ton passé ce sera toujours ton passé, ça fera toujours partie de toi, même s'il y a des gens qui te disent Non mais c'était il y a longtemps, oublie, passe à autre chose C'est impossible, c'est impossible de passer à autre chose, tu peux pas réécrire le passé. En revanche, tu peux déconstruire les narratifs toxiques qui sont venus se construire autour de cette expérience douloureuse pour te protéger mais qui te pourrissent la vie aujourd'hui. Ça oui tu peux. Voilà, j'espère que cet épisode t'aura aidé à comprendre que focaliser uniquement sur la bouffe, les régimes et la perte de poids si t'as vécu des expériences d'inceste ou d'abus sexuels, c'est vraiment te tromper de cible, tout simplement. Et tant que tu te concentres sur les mauvaises priorités, t'avanceras pas, tu vas faire du surplace et tu ne comprendras pas pourquoi tu n'y arrives pas. Je voudrais finir cet épisode en rappelant que le 119 est disponible à tout moment, 24h sur 24, 7 jours sur 7, c'est le numéro national pour l'enfance en danger. Tu peux appeler ce numéro si tu es toi-même concerné ou si tu es préoccupé par la situation d'un enfant qui te semble être en danger ou en risque de l'être. Et précision importante, le 119 n'apparaît pas sur les relevés de téléphone, donc sens-toi vraiment à l'aise et en sécurité. Tu peux appeler le 119 à tout moment et en toute discrétion. Voilà, merci d'avoir écouté cet épisode, que tu sois concerné ou pas, je pense que collectivement on a vraiment une prise de conscience collective à avoir et aussi une libération de la parole sur ce sujet. Et moi je te retrouve la semaine prochaine, la semaine prochaine je voudrais qu'on parle d'un autre sujet, je voudrais qu'on aille explorer une émotion qui fait manger beaucoup d'entre vous, c'est l'ennui. Qu'est-ce qui se passe quand on mange par ennui ? Quand on mange parce qu'on est seul, désœuvré et comme on dit on ne sait pas quoi faire de sa tête. On ira explorer tout ça plus en détail la semaine prochaine. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.