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Kilos émotionnels - alimentation émotionnelle, compulsions et perte de poids

58. Je mange quand je m'ennuie ! Comment briser cette habitude?

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20min |28/05/2024
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Description

Tu t'ennuies et tu te diriges machinalement vers la cuisine. Tu ouvres le placard ou le frigo, attrapes quelque chose à manger pour t'occuper..... Tu sais que tu ne devrais pas manger, que tu n'as pas faim, mais c'est plus fort que toi, tu ne peux pas t'en empêcher.
Résultat : le "petit truc à grignoter" se transforme en grosse crise. Et une fois le ventre plein, tu te sens nulle, coupable, honteuse et sans volonté.
L'ennui est définitivement une des situations qui te rend la plus vulnérable face à la bouffe. Alors aujourd'hui je te propose de décortiquer cette émotion complexe qu'est l'ennui pour mieux la connaitre, mieux la comprendre, mieux la dompter.

Au programme, je t'explique : 

  • ce qu'est vraiment l'ennui et pourquoi tu le vis mal

  • ce qui se joue vraiment en toi dans les moments d'ennui et te pousse malgré toi vers des aliments gras et sucrés

  • les 4 pistes de décodage émotionnel que tu dois explorer si tu veux enfin identifier le narratif qui accompagne l'ennui, le vide, le silence ou l'absence (c'est ce narratif qui te fait manger) et briser cette habitude toxique

Bonne écoute ! 

❤️Pour continuer de soutenir le podcast, pense à laisser des étoiles ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute préférée !

-----

POUR ALLER PLUS LOIN :

🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT un guide complet de 12 pages pour aider les mangeuses émotionnelles à sortir des compulsions alimentaires : fais le diagnostic de ta relation à la nourriture et suis ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


🔐 ATELIER KILOS PROTECTION

Un atelier complet de 2 heures pour comprendre les blessures émotionnelles profondes qui font qu'une partie de toi qui a peur de maigrir et sabote tes efforts. Accès immédiat à prix doux → johanneaverdy.com/kilosprotection 


🍽 PROGRAMME ENCADRÉ DÉJEUNER EN PAIX

Le programme de coaching intensif sur 12 semaines encadré personnellement par Johanne Averdy pour te libérer définitivement de l'alimentation émotionnelle et des compulsions alimentaires et retrouver confiance en toi. Actuellement complet - prochaine session Janvier 2025 ✏️rejoins la liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📚 LE LIVRE Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) : 96 pages pour comprendre l'alimentation émotionnelle, désamorcer les crises d'hyperphagie et développer plus de bienveillance dans ton rapport au corps et à la nourriture → https://amzn.to/3s4UR0K

📱LE COMPTE INSTAGRAM

pour des partages et des conseils au quotidien pour ne plus manger tes émotions → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL 

pour plus d'informations sur les accompagnements destinés aux mangeuses émotionnelles → johanneaverdy.com 

 📩 email pro → contact@johanneaverdy.com

🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puisses enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Ennui qui fait manger, Manger quand on s'ennuie, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Restriction, Restriction cognitive, Régimes, Tentations alimentaires, Perdre du poids, Maigrir, Astuces régimes, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régime, Obsession alimentaire

Transcription

  • Speaker #0

    Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello, je suis ravie de te retrouver dans ce nouvel épisode. Alors aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui arrive vraiment dans le top 3 des raisons qui vous font le plus manger. Alors vous êtes nombreuses à venir télécharger votre guide de démarrage gratuit qui vous permet de faire le diagnostic de votre relation à la nourriture. Ça vous le faites sur mon site joannaverdi.com et quand vous le faites, je vous demande en effet qu'est-ce qui selon vous est le plus susceptible de vous faire manger. Et dans ce top 3 des raisons... Il y a l'ennui. Quand je m'ennuie, je mange. Et je pense notamment au cas de Marie qui me partageait le fait que dès qu'elle se retrouvait chez elle toute seule le dimanche après-midi, en fait, elle se mettait à grignoter des chips. Tout simplement parce qu'elle ne sait pas quoi faire d'autre. Et quand on est comme ça à manger parce qu'on ne sait pas quoi faire de sa tête, on ne sait pas quoi faire d'autre, on s'ennuie, évidemment on mange trop, on mange au-dessus de ses besoins. Petit à petit, les kilos s'accumulent, on grossit et on s'en veut. Et évidemment, à chaque fois qu'on fait ça, on culpabilise, on s'ennuie et on mange encore plus. C'est un véritable cercle vicieux qui s'installe. Alors au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose qu'on aille tout simplement faire connaissance avec l'ennui. Bah oui, après tout, l'ennui c'est quoi ? Qu'est-ce qui se passe en moi quand je m'ennuie ? Et pourquoi finalement cette sensation, elle me fait manger ? Tu vas voir, grâce aux exemples que je vais te partager dans cet épisode, celui de Patricia, de Solène et de Sabrina, tu vas être capable, toi aussi, de détecter beaucoup plus précisément les blessures plus profondes qui se cachent derrière ce que tu étiquettes aujourd'hui comme de l'ennui. Parce qu'en réalité, tu vas voir, c'est pas forcément l'ennui en lui-même qui nous fait manger, mais c'est davantage des narratifs intérieurs toxiques qui accompagnent aujourd'hui l'expérience qu'on peut avoir du vide et du désœuvrement. Alors pour commencer, l'ennui c'est quoi ? Ben l'ennui, c'est cette émotion qu'on ressent lorsqu'on manque de stimulation, on manque d'intérêt, on manque d'engagement pour ce qu'on fait dans nos activités quotidiennes. Ça se manifeste souvent par une sensation de vide, tu te sens vide, tu te sens perdu et littéralement tu ne sais pas quoi faire de ta tête. Alors ça peut être quelque chose de passager, d'un coup par exemple... T'as, je sais pas, un rendez-vous qui est annulé et tu te retrouves avec du temps libre imprévu. Mais généralement, chez nous, c'est plutôt une sensation chronique. C'est un sentiment qui est persistant de désœuvrement et d'insatisfaction dans notre vie quotidienne. On vit une sorte, on va dire, de lassitude, d'apathie. Tu vois, on est dans une sorte de... de limbo quoi, on est un peu dans l'attente d'un truc qui n'arrive pas et effectivement ça crée cette sensation de vie d'ennui et d'insatisfaction au long terme. Alors j'insiste sur une chose, c'est qu'on peut s'ennuyer aussi alors qu'on est en train de faire quelque chose. Typiquement, je suis au bureau, mais je n'ai pas de plaisir. Désolée d'être familière, mais je me fais chier. Donc je m'ennuie. Je suis avec mes enfants, mais ça ne me procure pas de joie. Ou alors, je vais au ciné ou au spectacle, mais je ne suis pas embarquée par l'histoire. Donc vraiment j'insiste là-dessus, on peut être occupé et s'ennuyer. C'est comme le fait qu'on peut être très entouré et se sentir seul. Donc ça vraiment c'est important de l'intégrer. S'ennuyer ça veut pas forcément dire ne rien faire, on peut être occupé et s'ennuyer. Alors qu'est-ce qui se passe en nous ? Pourquoi l'ennui nous fait manger ? Alors évidemment, en surface, la nourriture, c'est une distraction facile. Et c'est surtout une distraction immédiatement accessible quand on s'ennuie. Il suffit d'aller dans la cuisine, d'ouvrir le placard, le frigo, ou d'aller au distributeur, ou d'aller à la cafette. Et finalement, ça remplit le temps. Manger, c'est vraiment une stimulation sensorielle. Quand je mange, il y a tous mes sens qui sont en éveil. Ma vision, l'olfaction, le goût, il y a tout qui s'anime. Et puis au fond, manger c'est utile ? Ben oui, il y a un but, quelque chose à faire. Au fond, c'est toujours utile de boire et de manger. Et puis enfin, manger, ça apporte un réconfort immédiat. Parce qu'évidemment, quand je m'ennuie, je ne mange pas des brocolis. Je me tourne évidemment vers des aliments riches en sucre, en gras, des aliments qui ont la capacité de déclencher des réactions de plaisir dans mon cerveau, qui vont m'offrir vraiment plaisir et soulagement temporaire face à l'ennui. Alors de là, on comprend mieux les conseils des magazines féminins qui nous disent face à ça, plutôt que de manger parce que tu t'ennuies, par exemple prends un magazine ou sors marcher ou va au ciné, appelle une copine, prends un bain, médite, hahaha. Oui, pourquoi pas ? Mais le problème de tout ça, c'est qu'en fait, Il faut d'abord que ça vienne répondre aux besoins. Il faut que ça vienne nourrir la faim profonde qui est finalement révélée par l'ennui. C'est pas juste un pansement que tu vas mettre sur une jambe de bois. Et la réalité, et là ça devient intéressant, c'est que finalement ce que nous on perçoit comme de l'ennui, Ce n'est que l'expression de blessure plus profonde. En réalité, si t'écoutes ce podcast, et si t'écoutes cet épisode aujourd'hui, il y a de très grandes chances que t'aies globalement un problème avec l'oisiveté. Ouais. Tu ne sais pas ne rien faire. T'es toujours dans le faire, c'est do do do do do, fais fais fais fais fais, go go go go go. T'es ce qu'on appelle en anglais un overachiever. Et d'ailleurs les mangeuses émotionnelles partagent vraiment ce très commun de personnalité, d'être généralement des femmes intelligentes, pour ne pas dire plus intelligentes que la moyenne, avec beaucoup de potentiel et une très grande capacité de travail. T'as mille choses en tête et à chaque fois, ta to-do liste, ta to-do liste mentale, j'insiste là-dessus, elle est tournée vers l'action et la résolution de problèmes. Et pourquoi t'en es là ? T'en es là parce que depuis toute petite, t'es là pour les autres. Tu règles les problèmes des autres. Tu les aides, tu les écoutes, tu les soutiens, tu leur apportes une solution, tu les conseilles, tu leur remontes le moral. Et d'ailleurs, ton entourage te dit peut-être, toi aussi, que tu es solaire, tu es un rayon de soleil pour les autres. Mais quand tu te retrouves seule face à toi-même, finalement, est-ce que cette lumière, elle existe toujours ? Qu'est-ce qui se passe quand tu te retrouves dans ce vide, dans ce trou ? Moi, pour moi, ça se manifestait vraiment comme un trou noir au milieu de la poitrine. Mais finalement c'est une invitation à te dire mais comment ça va toi ? De quoi tu as envie toi ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir à toi ? Et ça en fait, on ne sait pas. Se poser ces questions, personne ne nous les a jamais posées. Personne ne nous a jamais appris à nous les poser. Donc vraiment, se poser ces questions, ce n'est pas du tout familier. Et ça peut même littéralement être anxiogène pour certaines d'entre nous. Alors tu pourrais te dire, ouais c'est anxiogène parce qu'en fait je n'ai pas les réponses. Je ne sais pas en fait. Je sais peut-être pas de quoi j'ai envie, de quoi j'ai besoin. Mais la réalité, c'est que parfois c'est encore pire parce que t'as des bribes de réponse. Par exemple, tu sais que tu devrais changer de boulot. Et tu t'ennuies dans ton boulot. Et du coup ça te fait manger. Et tu vois, tu manges pas parce que tu t'ennuies au boulot. Mais tu manges parce que ce que tu fais dans ton boulot t'ennuie. Et tu manges parce que tu ne veux pas être cette femme qui s'ennuie dans son travail. Tu rejettes cette identité. Alors tu manges dans l'espoir de changer ton état émotionnel et de devenir la femme qui ne s'ennuie pas au travail. Ben oui, elle ne s'ennuie pas, elle ne fait pas rien, elle mange. Tu vois, c'est complètement irrationnel, mais c'est vraiment des mécanismes qui se mettent en place au niveau de ton inconscient et tu ne t'en rends pas forcément compte. Donc le but vraiment de cette conversation, c'est de t'aider à en prendre conscience. Et tu vois, à titre personnel, moi je suis toujours vulnérable à ce genre de fonctionnement. C'est quelque chose qui continue de me traverser. Et tu vois, j'enregistre cet épisode au lendemain du lundi de Pentecôte. Et donc hier c'était le lundi de Pentecôte et je me suis ennuyée. Il pleuvait, j'avais rien de prévu, j'avais mon fils de 5 ans à la maison, j'étais toute seule avec lui. Et en fait je dis que j'avais rien de prévu mais c'est pas vrai. J'avais prévu d'écrire des épisodes de podcast. Mais j'y suis pas arrivée. Parce que j'ai eu un petit moulin dans ma tête qui me disait Ah non mais c'est pas juste de travailler alors que tout le monde se repose. Moi je veux profiter de mon fils, je veux profiter de ce jour férié. Ah mais si je prends du retard, je vais le payer plus tard. Je vais devoir travailler le week-end prochain. Bref, j'ai mis un terme à cette conversation intérieure en me disant Ok, je renonce à travailler aujourd'hui. Et je suis descendue et j'ai dit à mon fils On va regarder un grand Disney ensemble. Mais je regardais ce film et je m'ennuyais. parce que j'avais pas envie d'être là. Et du coup, j'ai été remplir un petit bol de Frosties qu'on a grignoté. Et tu vois, j'ai pas grignoté en vrai parce que je m'ennuyais devant ce film. J'ai grignoté pour soulager mon conflit intérieur entre la femme qui veut accomplir, travailler dur, qui a plein de choses à faire, et celle qui souhaite apprendre à lâcher prise et à profiter des moments et à profiter de son fils. et j'étais tout le long du processus, parfaitement consciente de ce qui se passait en moi et de ce que je faisais. Et c'est ça qui fait aujourd'hui pour moi toute la différence. Je ne subis plus. J'observe et je choisis certains comportements. Alors ça ne m'a pas empêchée de grignoter des frosties, les frosties m'ont fait du bien sur le moment, mais au moins ça m'a enlevé une souffrance supplémentaire, celle de me juger. J'ai juste observé mon conflit intérieur, je l'ai validé, je l'ai accepté. Et puis après les céréales, je ne me suis pas flagellée. La conséquence de cette prise alimentaire dont je n'avais pas forcément besoin, c'est qu'au dîner le soir, je n'avais pas très faim. Alors, j'ai dîné vraiment léger, je me suis couché tôt et tu vois, aujourd'hui, ça va mieux. Je ne me suis pas laissé embarquer dans la situation toxique qui dure et qui perdure. Donc, tu vois, ce que je veux instiller en toi, c'est qu'en réalité, ce n'est pas forcément l'ennui et le désœuvrement qui te fait manger, mais c'est le narratif qui va avec le vide. Qui je suis quand je ne fais rien de productif ? Qui je suis quand je regarde un Disney avec mon fils plutôt que de travailler sur mon business ? Ou qui je suis quand je me retrouve dans une maison vide ou une pièce silencieuse ? Est-ce que ça me renvoie à des vieilles blessures, à des traumas, à des non-dits, à des manques ? Et c'est vraiment là que le travail commence. Et pour t'aider à identifier les manques qui finalement se traduisent chez toi par de l'ennui et donc par des prises alimentaires, j'ai identifié quatre pistes à aller explorer. La première piste, c'est peut-être que dans ta vie, tu as vécu, mal vécu l'attente. Parce que finalement, l'ennui, c'est quoi ? C'est aussi l'attente. dont on ne sait pas la durée. On attend qu'un truc arrive, on attend qu'un truc commence, et on ne sait pas la durée et en attendant on s'ennuie. Et finalement ça renvoie aussi à l'attente peut-être de quelqu'un, à une forme de dépendance affective, parce que finalement quand je suis dans cette attente, qui je suis ? Est-ce que je suis entière ou est-ce que j'ai besoin de la présence de l'autre, de l'interaction de l'autre pour exister ? Et pour mieux comprendre ça, je voudrais te parler de Patricia. Patricia Patricia, ses parents, ils étaient commerçants. Elle, c'était l'aînée, et le soir, elle préparait tout. Elle avait un petit frère, donc elle rentrait de l'école avec son petit frère, ils faisaient le goûter, puis le dîner, elle rangeait la maison, et elle passait ensuite des longues heures à attendre ses parents le soir. Et en attendant, qu'est-ce qu'elle faisait ? Elle grignotait. Mais au fond d'elle, elle se disait que ses parents aimaient plus leur travail que leur petite fille. Et elle faisait tout parfaitement pour attirer leurs compliments, les félicitations, l'amour. En réalité, ce que Patricia attendait désespérément, c'était de l'amour et de la connexion avec ces personnes qui étaient les plus importantes pour elle dans sa vie. Aujourd'hui, Patricia, elle a 52 ans, elle est divorcée, elle a passé des années à se concentrer sur ses enfants, mais maintenant ils sont grands, ils n'ont plus besoin d'elle. Et Patricia, aujourd'hui, elle aimerait rencontrer quelqu'un. Mais le soir, quand elle est seule, elle mange. Elle revit l'attente. Mais cette fois-ci, c'est plus ses parents qu'elle attend. Mais le prince charmant. Et elle se demande de nouveau si elle est assez bien, si un homme pourra l'aimer, si elle est assez bien pour être désirée et être aimée. Mais elle ne veut pas être cette femme dépendante, cette femme qui attend. Elle l'a été pendant tellement d'années. Alors elle se dit parfois qu'elle est mieux seule. Et elle mange pour étouffer ses rêves de couple. Parfois, cette attente peut même se transformer en véritable blessure d'abandon. Ça a été le cas pour Solène. Les parents de Solène ont divorcé alors qu'elle était toute petite, elle avait 3 ou 4 ans. Et à chaque fois, son père lui promettait monts et merveilles. Il promettait de l'emmener au parc d'attractions, au cinéma ou faire des belles sorties. Mais certains week-ends, il ne venait tout simplement pas la chercher. Et elle a passé de longues heures à l'attendre. Elle a vraiment vécu ça comme de l'abandon. Alors aujourd'hui, Solène, elle vit en couple, elle est heureuse dans son couple, elle a 34 ans, et pourtant, elle a beaucoup de mal à gérer les déplacements de son conjoint. Dès qu'il part, il y a vraiment une partie d'elle qui ne sait pas s'il reviendra, ou quand il reviendra, ou combien de temps elle va devoir attendre. Et ça, ça la fait manger. Donc tu vois, on a tendance à poser l'étiquette de l'ennui, mais en réalité c'est autre chose qui se joue, et pour Solène, c'est vraiment cette blessure d'abandon qu'elle a vécue quand elle était toute petite. Mais l'ennui, ça peut être aussi le symptôme d'autre chose. Ça peut être par exemple le symptôme d'une hyperactivité, moi c'est mon cas. D'ailleurs c'est intéressant quand tu as l'impression de manger beaucoup par ennui, d'aller explorer la facette opposée. Finalement, l'ennui c'est l'opposé extrême de l'hyperactivité. Donc moi dans mon cas, quand je mange parce que je m'ennuie, c'est en réalité parce que chez moi j'ai une facette hyperactive. Et cette facette hyperactive, elle est liée à quoi ? Elle est liée à ma terrible peur du manque qui me poursuit. Dans mon cas, l'ennui c'est vraiment difficile à vivre parce que ça me renvoie donc à cette peur du manque, c'est-à-dire que si je ne suis pas productive, si je ne fais rien, si je ne travaille pas, je ne vais pas gagner d'argent ou je risque de tout perdre. Si on résume, c'est un petit peu comme si ma vie était une embarcation et que pour la maintenir à flot, je devais toujours ramer, ramer, ramer et généralement ramer à contre-courant. Et si je ne rame pas, en gros j'ai peur que l'embarcation tout simplement elle coule et que je me noie. Donc tu vois, finalement, l'ennui qui me fait manger, c'est pas l'ennui. C'est ma peur du manque qui s'exprime dans l'ennui, qui se réveille dans l'ennui. Et puis enfin... Quelque chose qui revient souvent aussi, c'est que l'ennui peut te renvoyer à la perception de ta valeur. Souvent, le narratif qui se met en place, c'est si je ne fais rien, je ne sers à rien Si je ne fais rien, je n'ai pas de valeur Parce que ma valeur passe par mes réalisations, mes accomplissements, mon travail, mon statut social, etc. Et c'est exactement le cas de Sabrina. Elle a 42 ans et elle a trois enfants de 12, 10 et 4 ans. Sabrina, elle a suivi son mari dans une autre région et elle cherche du travail. Et donc du coup, en attendant de trouver un emploi, elle s'occupe de ses enfants. Donc son quotidien, c'est de se lever tôt, préparer les petits déjeuners, habiller et déposer tout le monde à l'école, puis ensuite rentrer faire le ménage, faire tourner les lessives. Puis elle a des longues heures où elle mange. Ensuite elle les récupère, elle prend le goûter avec eux, elle passe à table le soir alors que finalement elle n'a plus vraiment faim, mais elle mange pour partager le repas, le moment avec la famille. Du coup... comme elle a déjà trop mangé avant de passer à table, elle dépasse sa satiété, elle mange trop, et voilà, c'est vraiment un cercle vicieux qui s'installe. La réalité pour Sabrina, c'est que depuis toute petite, sa mère lui faisait des remarques dévalorisantes. Et elle avait surtout tendance à la comparer systématiquement à sa sœur. En plus, Sabrina, la vie a fait qu'elle n'était pas très douée à l'école. Donc, aux remarques dévalorisantes de sa mère sont venues s'ajouter les remarques blessantes de ses professeurs. Aujourd'hui, Sabrina a 42 ans, mais elle est totalement dans cette prophétie autoréalisatrice. Elle n'est personne, elle ne sert à rien et elle ne trouve pas de travail. Et tu vois, si elle mange aujourd'hui, c'est pas juste parce qu'elle a, entre guillemets, rien à faire. C'est parce qu'elle ne veut pas être cette personne. Elle ne veut plus entendre ses voix dans sa tête. Alors elle mange pour se soulager, pour anesthésier, pour ne plus penser, et aussi pour s'apporter du plaisir, un plaisir qui est absent de ses journées. Donc si ces exemples te parlent, je t'invite vraiment à écouter ou à réécouter l'épisode 14 du podcast qui est consacré aux 7 blessures de l'enfance que tu continues d'anesthésier avec la nourriture, parce que ça peut vraiment t'aider à avoir une lecture plus fine de ce que tu vis et de ce que tu ressens. Donc tu vois, la conclusion de cet épisode, c'est que finalement ton comportement alimentaire quand t'as l'impression de t'ennuyer, c'est simplement une invitation à aller explorer s'il se cache vraiment derrière ton ennui. Peut-être que 1, tu sais juste pas prendre soin de toi parce qu'on t'a jamais appris, tu donnes tout aux autres et t'es perdu quand tu n'as entre guillemets rien à faire. Peut-être que 2, t'as vécu un trauma où tu devais attendre le retour de personne qui était importante pour toi et aujourd'hui le vide, le silence ça te renvoie à ce vécu. Peut-être que 3, t'as l'impression que tu n'existes que dans l'action, que tu souffres toi aussi de la peur du manque, de tomber si tu pédales pas en permanence, donc tu sais pas te détendre et profiter. Ou peut-être que 4, t'as des narratifs qui se sont mis en place très jeunes, qui sont liés à ta valeur, au sens de ta vie et de ton existence. Donc quelle que soit la réponse, c'est vraiment là-dessus que tu dois travailler, tu dois apprendre à accueillir ces parties de toi blessées qui ont simplement besoin d'être entendues. Et clairement... te mettre au régime, te restreindre, te flageller ou te punir, ça ne sert à rien. J'espère vraiment que cet épisode t'aura aidé à mieux comprendre pourquoi tu manges quand tu t'ennuies. Et encore une fois, je ne veux qu'insister sur les guillemets autour du mot ennui pour ne pas te flageller inutilement, pour vraiment identifier tes fins profondes et aller les nourrir pour de vrai. Et vraiment, tu vas voir, généralement, ça passe. Pas par la bouffe. Si tu as aimé cet épisode, si tu aimes le podcast, continue de le soutenir avec des étoiles, des commentaires sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui permet de mettre l'émission en face des oreilles de celles et ceux qui en ont besoin. Et moi, je te retrouve la semaine prochaine avec un sujet qui va être vraiment de saison puisque nous rentrerons dans le mois de juin. Et le mois de juin est connu pour le démarrage de la saison des mariages. Les mariages, les événements, pourquoi est-ce que toutes ces grandes réunions et toutes ces festivités ont tendance à nous stresser et à nous faire manger ? Ce sera le sujet du prochain épisode. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

Description

Tu t'ennuies et tu te diriges machinalement vers la cuisine. Tu ouvres le placard ou le frigo, attrapes quelque chose à manger pour t'occuper..... Tu sais que tu ne devrais pas manger, que tu n'as pas faim, mais c'est plus fort que toi, tu ne peux pas t'en empêcher.
Résultat : le "petit truc à grignoter" se transforme en grosse crise. Et une fois le ventre plein, tu te sens nulle, coupable, honteuse et sans volonté.
L'ennui est définitivement une des situations qui te rend la plus vulnérable face à la bouffe. Alors aujourd'hui je te propose de décortiquer cette émotion complexe qu'est l'ennui pour mieux la connaitre, mieux la comprendre, mieux la dompter.

Au programme, je t'explique : 

  • ce qu'est vraiment l'ennui et pourquoi tu le vis mal

  • ce qui se joue vraiment en toi dans les moments d'ennui et te pousse malgré toi vers des aliments gras et sucrés

  • les 4 pistes de décodage émotionnel que tu dois explorer si tu veux enfin identifier le narratif qui accompagne l'ennui, le vide, le silence ou l'absence (c'est ce narratif qui te fait manger) et briser cette habitude toxique

Bonne écoute ! 

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🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puisses enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Ennui qui fait manger, Manger quand on s'ennuie, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Restriction, Restriction cognitive, Régimes, Tentations alimentaires, Perdre du poids, Maigrir, Astuces régimes, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régime, Obsession alimentaire

Transcription

  • Speaker #0

    Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello, je suis ravie de te retrouver dans ce nouvel épisode. Alors aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui arrive vraiment dans le top 3 des raisons qui vous font le plus manger. Alors vous êtes nombreuses à venir télécharger votre guide de démarrage gratuit qui vous permet de faire le diagnostic de votre relation à la nourriture. Ça vous le faites sur mon site joannaverdi.com et quand vous le faites, je vous demande en effet qu'est-ce qui selon vous est le plus susceptible de vous faire manger. Et dans ce top 3 des raisons... Il y a l'ennui. Quand je m'ennuie, je mange. Et je pense notamment au cas de Marie qui me partageait le fait que dès qu'elle se retrouvait chez elle toute seule le dimanche après-midi, en fait, elle se mettait à grignoter des chips. Tout simplement parce qu'elle ne sait pas quoi faire d'autre. Et quand on est comme ça à manger parce qu'on ne sait pas quoi faire de sa tête, on ne sait pas quoi faire d'autre, on s'ennuie, évidemment on mange trop, on mange au-dessus de ses besoins. Petit à petit, les kilos s'accumulent, on grossit et on s'en veut. Et évidemment, à chaque fois qu'on fait ça, on culpabilise, on s'ennuie et on mange encore plus. C'est un véritable cercle vicieux qui s'installe. Alors au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose qu'on aille tout simplement faire connaissance avec l'ennui. Bah oui, après tout, l'ennui c'est quoi ? Qu'est-ce qui se passe en moi quand je m'ennuie ? Et pourquoi finalement cette sensation, elle me fait manger ? Tu vas voir, grâce aux exemples que je vais te partager dans cet épisode, celui de Patricia, de Solène et de Sabrina, tu vas être capable, toi aussi, de détecter beaucoup plus précisément les blessures plus profondes qui se cachent derrière ce que tu étiquettes aujourd'hui comme de l'ennui. Parce qu'en réalité, tu vas voir, c'est pas forcément l'ennui en lui-même qui nous fait manger, mais c'est davantage des narratifs intérieurs toxiques qui accompagnent aujourd'hui l'expérience qu'on peut avoir du vide et du désœuvrement. Alors pour commencer, l'ennui c'est quoi ? Ben l'ennui, c'est cette émotion qu'on ressent lorsqu'on manque de stimulation, on manque d'intérêt, on manque d'engagement pour ce qu'on fait dans nos activités quotidiennes. Ça se manifeste souvent par une sensation de vide, tu te sens vide, tu te sens perdu et littéralement tu ne sais pas quoi faire de ta tête. Alors ça peut être quelque chose de passager, d'un coup par exemple... T'as, je sais pas, un rendez-vous qui est annulé et tu te retrouves avec du temps libre imprévu. Mais généralement, chez nous, c'est plutôt une sensation chronique. C'est un sentiment qui est persistant de désœuvrement et d'insatisfaction dans notre vie quotidienne. On vit une sorte, on va dire, de lassitude, d'apathie. Tu vois, on est dans une sorte de... de limbo quoi, on est un peu dans l'attente d'un truc qui n'arrive pas et effectivement ça crée cette sensation de vie d'ennui et d'insatisfaction au long terme. Alors j'insiste sur une chose, c'est qu'on peut s'ennuyer aussi alors qu'on est en train de faire quelque chose. Typiquement, je suis au bureau, mais je n'ai pas de plaisir. Désolée d'être familière, mais je me fais chier. Donc je m'ennuie. Je suis avec mes enfants, mais ça ne me procure pas de joie. Ou alors, je vais au ciné ou au spectacle, mais je ne suis pas embarquée par l'histoire. Donc vraiment j'insiste là-dessus, on peut être occupé et s'ennuyer. C'est comme le fait qu'on peut être très entouré et se sentir seul. Donc ça vraiment c'est important de l'intégrer. S'ennuyer ça veut pas forcément dire ne rien faire, on peut être occupé et s'ennuyer. Alors qu'est-ce qui se passe en nous ? Pourquoi l'ennui nous fait manger ? Alors évidemment, en surface, la nourriture, c'est une distraction facile. Et c'est surtout une distraction immédiatement accessible quand on s'ennuie. Il suffit d'aller dans la cuisine, d'ouvrir le placard, le frigo, ou d'aller au distributeur, ou d'aller à la cafette. Et finalement, ça remplit le temps. Manger, c'est vraiment une stimulation sensorielle. Quand je mange, il y a tous mes sens qui sont en éveil. Ma vision, l'olfaction, le goût, il y a tout qui s'anime. Et puis au fond, manger c'est utile ? Ben oui, il y a un but, quelque chose à faire. Au fond, c'est toujours utile de boire et de manger. Et puis enfin, manger, ça apporte un réconfort immédiat. Parce qu'évidemment, quand je m'ennuie, je ne mange pas des brocolis. Je me tourne évidemment vers des aliments riches en sucre, en gras, des aliments qui ont la capacité de déclencher des réactions de plaisir dans mon cerveau, qui vont m'offrir vraiment plaisir et soulagement temporaire face à l'ennui. Alors de là, on comprend mieux les conseils des magazines féminins qui nous disent face à ça, plutôt que de manger parce que tu t'ennuies, par exemple prends un magazine ou sors marcher ou va au ciné, appelle une copine, prends un bain, médite, hahaha. Oui, pourquoi pas ? Mais le problème de tout ça, c'est qu'en fait, Il faut d'abord que ça vienne répondre aux besoins. Il faut que ça vienne nourrir la faim profonde qui est finalement révélée par l'ennui. C'est pas juste un pansement que tu vas mettre sur une jambe de bois. Et la réalité, et là ça devient intéressant, c'est que finalement ce que nous on perçoit comme de l'ennui, Ce n'est que l'expression de blessure plus profonde. En réalité, si t'écoutes ce podcast, et si t'écoutes cet épisode aujourd'hui, il y a de très grandes chances que t'aies globalement un problème avec l'oisiveté. Ouais. Tu ne sais pas ne rien faire. T'es toujours dans le faire, c'est do do do do do, fais fais fais fais fais, go go go go go. T'es ce qu'on appelle en anglais un overachiever. Et d'ailleurs les mangeuses émotionnelles partagent vraiment ce très commun de personnalité, d'être généralement des femmes intelligentes, pour ne pas dire plus intelligentes que la moyenne, avec beaucoup de potentiel et une très grande capacité de travail. T'as mille choses en tête et à chaque fois, ta to-do liste, ta to-do liste mentale, j'insiste là-dessus, elle est tournée vers l'action et la résolution de problèmes. Et pourquoi t'en es là ? T'en es là parce que depuis toute petite, t'es là pour les autres. Tu règles les problèmes des autres. Tu les aides, tu les écoutes, tu les soutiens, tu leur apportes une solution, tu les conseilles, tu leur remontes le moral. Et d'ailleurs, ton entourage te dit peut-être, toi aussi, que tu es solaire, tu es un rayon de soleil pour les autres. Mais quand tu te retrouves seule face à toi-même, finalement, est-ce que cette lumière, elle existe toujours ? Qu'est-ce qui se passe quand tu te retrouves dans ce vide, dans ce trou ? Moi, pour moi, ça se manifestait vraiment comme un trou noir au milieu de la poitrine. Mais finalement c'est une invitation à te dire mais comment ça va toi ? De quoi tu as envie toi ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir à toi ? Et ça en fait, on ne sait pas. Se poser ces questions, personne ne nous les a jamais posées. Personne ne nous a jamais appris à nous les poser. Donc vraiment, se poser ces questions, ce n'est pas du tout familier. Et ça peut même littéralement être anxiogène pour certaines d'entre nous. Alors tu pourrais te dire, ouais c'est anxiogène parce qu'en fait je n'ai pas les réponses. Je ne sais pas en fait. Je sais peut-être pas de quoi j'ai envie, de quoi j'ai besoin. Mais la réalité, c'est que parfois c'est encore pire parce que t'as des bribes de réponse. Par exemple, tu sais que tu devrais changer de boulot. Et tu t'ennuies dans ton boulot. Et du coup ça te fait manger. Et tu vois, tu manges pas parce que tu t'ennuies au boulot. Mais tu manges parce que ce que tu fais dans ton boulot t'ennuie. Et tu manges parce que tu ne veux pas être cette femme qui s'ennuie dans son travail. Tu rejettes cette identité. Alors tu manges dans l'espoir de changer ton état émotionnel et de devenir la femme qui ne s'ennuie pas au travail. Ben oui, elle ne s'ennuie pas, elle ne fait pas rien, elle mange. Tu vois, c'est complètement irrationnel, mais c'est vraiment des mécanismes qui se mettent en place au niveau de ton inconscient et tu ne t'en rends pas forcément compte. Donc le but vraiment de cette conversation, c'est de t'aider à en prendre conscience. Et tu vois, à titre personnel, moi je suis toujours vulnérable à ce genre de fonctionnement. C'est quelque chose qui continue de me traverser. Et tu vois, j'enregistre cet épisode au lendemain du lundi de Pentecôte. Et donc hier c'était le lundi de Pentecôte et je me suis ennuyée. Il pleuvait, j'avais rien de prévu, j'avais mon fils de 5 ans à la maison, j'étais toute seule avec lui. Et en fait je dis que j'avais rien de prévu mais c'est pas vrai. J'avais prévu d'écrire des épisodes de podcast. Mais j'y suis pas arrivée. Parce que j'ai eu un petit moulin dans ma tête qui me disait Ah non mais c'est pas juste de travailler alors que tout le monde se repose. Moi je veux profiter de mon fils, je veux profiter de ce jour férié. Ah mais si je prends du retard, je vais le payer plus tard. Je vais devoir travailler le week-end prochain. Bref, j'ai mis un terme à cette conversation intérieure en me disant Ok, je renonce à travailler aujourd'hui. Et je suis descendue et j'ai dit à mon fils On va regarder un grand Disney ensemble. Mais je regardais ce film et je m'ennuyais. parce que j'avais pas envie d'être là. Et du coup, j'ai été remplir un petit bol de Frosties qu'on a grignoté. Et tu vois, j'ai pas grignoté en vrai parce que je m'ennuyais devant ce film. J'ai grignoté pour soulager mon conflit intérieur entre la femme qui veut accomplir, travailler dur, qui a plein de choses à faire, et celle qui souhaite apprendre à lâcher prise et à profiter des moments et à profiter de son fils. et j'étais tout le long du processus, parfaitement consciente de ce qui se passait en moi et de ce que je faisais. Et c'est ça qui fait aujourd'hui pour moi toute la différence. Je ne subis plus. J'observe et je choisis certains comportements. Alors ça ne m'a pas empêchée de grignoter des frosties, les frosties m'ont fait du bien sur le moment, mais au moins ça m'a enlevé une souffrance supplémentaire, celle de me juger. J'ai juste observé mon conflit intérieur, je l'ai validé, je l'ai accepté. Et puis après les céréales, je ne me suis pas flagellée. La conséquence de cette prise alimentaire dont je n'avais pas forcément besoin, c'est qu'au dîner le soir, je n'avais pas très faim. Alors, j'ai dîné vraiment léger, je me suis couché tôt et tu vois, aujourd'hui, ça va mieux. Je ne me suis pas laissé embarquer dans la situation toxique qui dure et qui perdure. Donc, tu vois, ce que je veux instiller en toi, c'est qu'en réalité, ce n'est pas forcément l'ennui et le désœuvrement qui te fait manger, mais c'est le narratif qui va avec le vide. Qui je suis quand je ne fais rien de productif ? Qui je suis quand je regarde un Disney avec mon fils plutôt que de travailler sur mon business ? Ou qui je suis quand je me retrouve dans une maison vide ou une pièce silencieuse ? Est-ce que ça me renvoie à des vieilles blessures, à des traumas, à des non-dits, à des manques ? Et c'est vraiment là que le travail commence. Et pour t'aider à identifier les manques qui finalement se traduisent chez toi par de l'ennui et donc par des prises alimentaires, j'ai identifié quatre pistes à aller explorer. La première piste, c'est peut-être que dans ta vie, tu as vécu, mal vécu l'attente. Parce que finalement, l'ennui, c'est quoi ? C'est aussi l'attente. dont on ne sait pas la durée. On attend qu'un truc arrive, on attend qu'un truc commence, et on ne sait pas la durée et en attendant on s'ennuie. Et finalement ça renvoie aussi à l'attente peut-être de quelqu'un, à une forme de dépendance affective, parce que finalement quand je suis dans cette attente, qui je suis ? Est-ce que je suis entière ou est-ce que j'ai besoin de la présence de l'autre, de l'interaction de l'autre pour exister ? Et pour mieux comprendre ça, je voudrais te parler de Patricia. Patricia Patricia, ses parents, ils étaient commerçants. Elle, c'était l'aînée, et le soir, elle préparait tout. Elle avait un petit frère, donc elle rentrait de l'école avec son petit frère, ils faisaient le goûter, puis le dîner, elle rangeait la maison, et elle passait ensuite des longues heures à attendre ses parents le soir. Et en attendant, qu'est-ce qu'elle faisait ? Elle grignotait. Mais au fond d'elle, elle se disait que ses parents aimaient plus leur travail que leur petite fille. Et elle faisait tout parfaitement pour attirer leurs compliments, les félicitations, l'amour. En réalité, ce que Patricia attendait désespérément, c'était de l'amour et de la connexion avec ces personnes qui étaient les plus importantes pour elle dans sa vie. Aujourd'hui, Patricia, elle a 52 ans, elle est divorcée, elle a passé des années à se concentrer sur ses enfants, mais maintenant ils sont grands, ils n'ont plus besoin d'elle. Et Patricia, aujourd'hui, elle aimerait rencontrer quelqu'un. Mais le soir, quand elle est seule, elle mange. Elle revit l'attente. Mais cette fois-ci, c'est plus ses parents qu'elle attend. Mais le prince charmant. Et elle se demande de nouveau si elle est assez bien, si un homme pourra l'aimer, si elle est assez bien pour être désirée et être aimée. Mais elle ne veut pas être cette femme dépendante, cette femme qui attend. Elle l'a été pendant tellement d'années. Alors elle se dit parfois qu'elle est mieux seule. Et elle mange pour étouffer ses rêves de couple. Parfois, cette attente peut même se transformer en véritable blessure d'abandon. Ça a été le cas pour Solène. Les parents de Solène ont divorcé alors qu'elle était toute petite, elle avait 3 ou 4 ans. Et à chaque fois, son père lui promettait monts et merveilles. Il promettait de l'emmener au parc d'attractions, au cinéma ou faire des belles sorties. Mais certains week-ends, il ne venait tout simplement pas la chercher. Et elle a passé de longues heures à l'attendre. Elle a vraiment vécu ça comme de l'abandon. Alors aujourd'hui, Solène, elle vit en couple, elle est heureuse dans son couple, elle a 34 ans, et pourtant, elle a beaucoup de mal à gérer les déplacements de son conjoint. Dès qu'il part, il y a vraiment une partie d'elle qui ne sait pas s'il reviendra, ou quand il reviendra, ou combien de temps elle va devoir attendre. Et ça, ça la fait manger. Donc tu vois, on a tendance à poser l'étiquette de l'ennui, mais en réalité c'est autre chose qui se joue, et pour Solène, c'est vraiment cette blessure d'abandon qu'elle a vécue quand elle était toute petite. Mais l'ennui, ça peut être aussi le symptôme d'autre chose. Ça peut être par exemple le symptôme d'une hyperactivité, moi c'est mon cas. D'ailleurs c'est intéressant quand tu as l'impression de manger beaucoup par ennui, d'aller explorer la facette opposée. Finalement, l'ennui c'est l'opposé extrême de l'hyperactivité. Donc moi dans mon cas, quand je mange parce que je m'ennuie, c'est en réalité parce que chez moi j'ai une facette hyperactive. Et cette facette hyperactive, elle est liée à quoi ? Elle est liée à ma terrible peur du manque qui me poursuit. Dans mon cas, l'ennui c'est vraiment difficile à vivre parce que ça me renvoie donc à cette peur du manque, c'est-à-dire que si je ne suis pas productive, si je ne fais rien, si je ne travaille pas, je ne vais pas gagner d'argent ou je risque de tout perdre. Si on résume, c'est un petit peu comme si ma vie était une embarcation et que pour la maintenir à flot, je devais toujours ramer, ramer, ramer et généralement ramer à contre-courant. Et si je ne rame pas, en gros j'ai peur que l'embarcation tout simplement elle coule et que je me noie. Donc tu vois, finalement, l'ennui qui me fait manger, c'est pas l'ennui. C'est ma peur du manque qui s'exprime dans l'ennui, qui se réveille dans l'ennui. Et puis enfin... Quelque chose qui revient souvent aussi, c'est que l'ennui peut te renvoyer à la perception de ta valeur. Souvent, le narratif qui se met en place, c'est si je ne fais rien, je ne sers à rien Si je ne fais rien, je n'ai pas de valeur Parce que ma valeur passe par mes réalisations, mes accomplissements, mon travail, mon statut social, etc. Et c'est exactement le cas de Sabrina. Elle a 42 ans et elle a trois enfants de 12, 10 et 4 ans. Sabrina, elle a suivi son mari dans une autre région et elle cherche du travail. Et donc du coup, en attendant de trouver un emploi, elle s'occupe de ses enfants. Donc son quotidien, c'est de se lever tôt, préparer les petits déjeuners, habiller et déposer tout le monde à l'école, puis ensuite rentrer faire le ménage, faire tourner les lessives. Puis elle a des longues heures où elle mange. Ensuite elle les récupère, elle prend le goûter avec eux, elle passe à table le soir alors que finalement elle n'a plus vraiment faim, mais elle mange pour partager le repas, le moment avec la famille. Du coup... comme elle a déjà trop mangé avant de passer à table, elle dépasse sa satiété, elle mange trop, et voilà, c'est vraiment un cercle vicieux qui s'installe. La réalité pour Sabrina, c'est que depuis toute petite, sa mère lui faisait des remarques dévalorisantes. Et elle avait surtout tendance à la comparer systématiquement à sa sœur. En plus, Sabrina, la vie a fait qu'elle n'était pas très douée à l'école. Donc, aux remarques dévalorisantes de sa mère sont venues s'ajouter les remarques blessantes de ses professeurs. Aujourd'hui, Sabrina a 42 ans, mais elle est totalement dans cette prophétie autoréalisatrice. Elle n'est personne, elle ne sert à rien et elle ne trouve pas de travail. Et tu vois, si elle mange aujourd'hui, c'est pas juste parce qu'elle a, entre guillemets, rien à faire. C'est parce qu'elle ne veut pas être cette personne. Elle ne veut plus entendre ses voix dans sa tête. Alors elle mange pour se soulager, pour anesthésier, pour ne plus penser, et aussi pour s'apporter du plaisir, un plaisir qui est absent de ses journées. Donc si ces exemples te parlent, je t'invite vraiment à écouter ou à réécouter l'épisode 14 du podcast qui est consacré aux 7 blessures de l'enfance que tu continues d'anesthésier avec la nourriture, parce que ça peut vraiment t'aider à avoir une lecture plus fine de ce que tu vis et de ce que tu ressens. Donc tu vois, la conclusion de cet épisode, c'est que finalement ton comportement alimentaire quand t'as l'impression de t'ennuyer, c'est simplement une invitation à aller explorer s'il se cache vraiment derrière ton ennui. Peut-être que 1, tu sais juste pas prendre soin de toi parce qu'on t'a jamais appris, tu donnes tout aux autres et t'es perdu quand tu n'as entre guillemets rien à faire. Peut-être que 2, t'as vécu un trauma où tu devais attendre le retour de personne qui était importante pour toi et aujourd'hui le vide, le silence ça te renvoie à ce vécu. Peut-être que 3, t'as l'impression que tu n'existes que dans l'action, que tu souffres toi aussi de la peur du manque, de tomber si tu pédales pas en permanence, donc tu sais pas te détendre et profiter. Ou peut-être que 4, t'as des narratifs qui se sont mis en place très jeunes, qui sont liés à ta valeur, au sens de ta vie et de ton existence. Donc quelle que soit la réponse, c'est vraiment là-dessus que tu dois travailler, tu dois apprendre à accueillir ces parties de toi blessées qui ont simplement besoin d'être entendues. Et clairement... te mettre au régime, te restreindre, te flageller ou te punir, ça ne sert à rien. J'espère vraiment que cet épisode t'aura aidé à mieux comprendre pourquoi tu manges quand tu t'ennuies. Et encore une fois, je ne veux qu'insister sur les guillemets autour du mot ennui pour ne pas te flageller inutilement, pour vraiment identifier tes fins profondes et aller les nourrir pour de vrai. Et vraiment, tu vas voir, généralement, ça passe. Pas par la bouffe. Si tu as aimé cet épisode, si tu aimes le podcast, continue de le soutenir avec des étoiles, des commentaires sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui permet de mettre l'émission en face des oreilles de celles et ceux qui en ont besoin. Et moi, je te retrouve la semaine prochaine avec un sujet qui va être vraiment de saison puisque nous rentrerons dans le mois de juin. Et le mois de juin est connu pour le démarrage de la saison des mariages. Les mariages, les événements, pourquoi est-ce que toutes ces grandes réunions et toutes ces festivités ont tendance à nous stresser et à nous faire manger ? Ce sera le sujet du prochain épisode. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

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Tu t'ennuies et tu te diriges machinalement vers la cuisine. Tu ouvres le placard ou le frigo, attrapes quelque chose à manger pour t'occuper..... Tu sais que tu ne devrais pas manger, que tu n'as pas faim, mais c'est plus fort que toi, tu ne peux pas t'en empêcher.
Résultat : le "petit truc à grignoter" se transforme en grosse crise. Et une fois le ventre plein, tu te sens nulle, coupable, honteuse et sans volonté.
L'ennui est définitivement une des situations qui te rend la plus vulnérable face à la bouffe. Alors aujourd'hui je te propose de décortiquer cette émotion complexe qu'est l'ennui pour mieux la connaitre, mieux la comprendre, mieux la dompter.

Au programme, je t'explique : 

  • ce qu'est vraiment l'ennui et pourquoi tu le vis mal

  • ce qui se joue vraiment en toi dans les moments d'ennui et te pousse malgré toi vers des aliments gras et sucrés

  • les 4 pistes de décodage émotionnel que tu dois explorer si tu veux enfin identifier le narratif qui accompagne l'ennui, le vide, le silence ou l'absence (c'est ce narratif qui te fait manger) et briser cette habitude toxique

Bonne écoute ! 

❤️Pour continuer de soutenir le podcast, pense à laisser des étoiles ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute préférée !

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POUR ALLER PLUS LOIN :

🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT un guide complet de 12 pages pour aider les mangeuses émotionnelles à sortir des compulsions alimentaires : fais le diagnostic de ta relation à la nourriture et suis ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


🔐 ATELIER KILOS PROTECTION

Un atelier complet de 2 heures pour comprendre les blessures émotionnelles profondes qui font qu'une partie de toi qui a peur de maigrir et sabote tes efforts. Accès immédiat à prix doux → johanneaverdy.com/kilosprotection 


🍽 PROGRAMME ENCADRÉ DÉJEUNER EN PAIX

Le programme de coaching intensif sur 12 semaines encadré personnellement par Johanne Averdy pour te libérer définitivement de l'alimentation émotionnelle et des compulsions alimentaires et retrouver confiance en toi. Actuellement complet - prochaine session Janvier 2025 ✏️rejoins la liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📚 LE LIVRE Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) : 96 pages pour comprendre l'alimentation émotionnelle, désamorcer les crises d'hyperphagie et développer plus de bienveillance dans ton rapport au corps et à la nourriture → https://amzn.to/3s4UR0K

📱LE COMPTE INSTAGRAM

pour des partages et des conseils au quotidien pour ne plus manger tes émotions → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL 

pour plus d'informations sur les accompagnements destinés aux mangeuses émotionnelles → johanneaverdy.com 

 📩 email pro → contact@johanneaverdy.com

🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puisses enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Ennui qui fait manger, Manger quand on s'ennuie, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Restriction, Restriction cognitive, Régimes, Tentations alimentaires, Perdre du poids, Maigrir, Astuces régimes, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régime, Obsession alimentaire

Transcription

  • Speaker #0

    Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello, je suis ravie de te retrouver dans ce nouvel épisode. Alors aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui arrive vraiment dans le top 3 des raisons qui vous font le plus manger. Alors vous êtes nombreuses à venir télécharger votre guide de démarrage gratuit qui vous permet de faire le diagnostic de votre relation à la nourriture. Ça vous le faites sur mon site joannaverdi.com et quand vous le faites, je vous demande en effet qu'est-ce qui selon vous est le plus susceptible de vous faire manger. Et dans ce top 3 des raisons... Il y a l'ennui. Quand je m'ennuie, je mange. Et je pense notamment au cas de Marie qui me partageait le fait que dès qu'elle se retrouvait chez elle toute seule le dimanche après-midi, en fait, elle se mettait à grignoter des chips. Tout simplement parce qu'elle ne sait pas quoi faire d'autre. Et quand on est comme ça à manger parce qu'on ne sait pas quoi faire de sa tête, on ne sait pas quoi faire d'autre, on s'ennuie, évidemment on mange trop, on mange au-dessus de ses besoins. Petit à petit, les kilos s'accumulent, on grossit et on s'en veut. Et évidemment, à chaque fois qu'on fait ça, on culpabilise, on s'ennuie et on mange encore plus. C'est un véritable cercle vicieux qui s'installe. Alors au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose qu'on aille tout simplement faire connaissance avec l'ennui. Bah oui, après tout, l'ennui c'est quoi ? Qu'est-ce qui se passe en moi quand je m'ennuie ? Et pourquoi finalement cette sensation, elle me fait manger ? Tu vas voir, grâce aux exemples que je vais te partager dans cet épisode, celui de Patricia, de Solène et de Sabrina, tu vas être capable, toi aussi, de détecter beaucoup plus précisément les blessures plus profondes qui se cachent derrière ce que tu étiquettes aujourd'hui comme de l'ennui. Parce qu'en réalité, tu vas voir, c'est pas forcément l'ennui en lui-même qui nous fait manger, mais c'est davantage des narratifs intérieurs toxiques qui accompagnent aujourd'hui l'expérience qu'on peut avoir du vide et du désœuvrement. Alors pour commencer, l'ennui c'est quoi ? Ben l'ennui, c'est cette émotion qu'on ressent lorsqu'on manque de stimulation, on manque d'intérêt, on manque d'engagement pour ce qu'on fait dans nos activités quotidiennes. Ça se manifeste souvent par une sensation de vide, tu te sens vide, tu te sens perdu et littéralement tu ne sais pas quoi faire de ta tête. Alors ça peut être quelque chose de passager, d'un coup par exemple... T'as, je sais pas, un rendez-vous qui est annulé et tu te retrouves avec du temps libre imprévu. Mais généralement, chez nous, c'est plutôt une sensation chronique. C'est un sentiment qui est persistant de désœuvrement et d'insatisfaction dans notre vie quotidienne. On vit une sorte, on va dire, de lassitude, d'apathie. Tu vois, on est dans une sorte de... de limbo quoi, on est un peu dans l'attente d'un truc qui n'arrive pas et effectivement ça crée cette sensation de vie d'ennui et d'insatisfaction au long terme. Alors j'insiste sur une chose, c'est qu'on peut s'ennuyer aussi alors qu'on est en train de faire quelque chose. Typiquement, je suis au bureau, mais je n'ai pas de plaisir. Désolée d'être familière, mais je me fais chier. Donc je m'ennuie. Je suis avec mes enfants, mais ça ne me procure pas de joie. Ou alors, je vais au ciné ou au spectacle, mais je ne suis pas embarquée par l'histoire. Donc vraiment j'insiste là-dessus, on peut être occupé et s'ennuyer. C'est comme le fait qu'on peut être très entouré et se sentir seul. Donc ça vraiment c'est important de l'intégrer. S'ennuyer ça veut pas forcément dire ne rien faire, on peut être occupé et s'ennuyer. Alors qu'est-ce qui se passe en nous ? Pourquoi l'ennui nous fait manger ? Alors évidemment, en surface, la nourriture, c'est une distraction facile. Et c'est surtout une distraction immédiatement accessible quand on s'ennuie. Il suffit d'aller dans la cuisine, d'ouvrir le placard, le frigo, ou d'aller au distributeur, ou d'aller à la cafette. Et finalement, ça remplit le temps. Manger, c'est vraiment une stimulation sensorielle. Quand je mange, il y a tous mes sens qui sont en éveil. Ma vision, l'olfaction, le goût, il y a tout qui s'anime. Et puis au fond, manger c'est utile ? Ben oui, il y a un but, quelque chose à faire. Au fond, c'est toujours utile de boire et de manger. Et puis enfin, manger, ça apporte un réconfort immédiat. Parce qu'évidemment, quand je m'ennuie, je ne mange pas des brocolis. Je me tourne évidemment vers des aliments riches en sucre, en gras, des aliments qui ont la capacité de déclencher des réactions de plaisir dans mon cerveau, qui vont m'offrir vraiment plaisir et soulagement temporaire face à l'ennui. Alors de là, on comprend mieux les conseils des magazines féminins qui nous disent face à ça, plutôt que de manger parce que tu t'ennuies, par exemple prends un magazine ou sors marcher ou va au ciné, appelle une copine, prends un bain, médite, hahaha. Oui, pourquoi pas ? Mais le problème de tout ça, c'est qu'en fait, Il faut d'abord que ça vienne répondre aux besoins. Il faut que ça vienne nourrir la faim profonde qui est finalement révélée par l'ennui. C'est pas juste un pansement que tu vas mettre sur une jambe de bois. Et la réalité, et là ça devient intéressant, c'est que finalement ce que nous on perçoit comme de l'ennui, Ce n'est que l'expression de blessure plus profonde. En réalité, si t'écoutes ce podcast, et si t'écoutes cet épisode aujourd'hui, il y a de très grandes chances que t'aies globalement un problème avec l'oisiveté. Ouais. Tu ne sais pas ne rien faire. T'es toujours dans le faire, c'est do do do do do, fais fais fais fais fais, go go go go go. T'es ce qu'on appelle en anglais un overachiever. Et d'ailleurs les mangeuses émotionnelles partagent vraiment ce très commun de personnalité, d'être généralement des femmes intelligentes, pour ne pas dire plus intelligentes que la moyenne, avec beaucoup de potentiel et une très grande capacité de travail. T'as mille choses en tête et à chaque fois, ta to-do liste, ta to-do liste mentale, j'insiste là-dessus, elle est tournée vers l'action et la résolution de problèmes. Et pourquoi t'en es là ? T'en es là parce que depuis toute petite, t'es là pour les autres. Tu règles les problèmes des autres. Tu les aides, tu les écoutes, tu les soutiens, tu leur apportes une solution, tu les conseilles, tu leur remontes le moral. Et d'ailleurs, ton entourage te dit peut-être, toi aussi, que tu es solaire, tu es un rayon de soleil pour les autres. Mais quand tu te retrouves seule face à toi-même, finalement, est-ce que cette lumière, elle existe toujours ? Qu'est-ce qui se passe quand tu te retrouves dans ce vide, dans ce trou ? Moi, pour moi, ça se manifestait vraiment comme un trou noir au milieu de la poitrine. Mais finalement c'est une invitation à te dire mais comment ça va toi ? De quoi tu as envie toi ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir à toi ? Et ça en fait, on ne sait pas. Se poser ces questions, personne ne nous les a jamais posées. Personne ne nous a jamais appris à nous les poser. Donc vraiment, se poser ces questions, ce n'est pas du tout familier. Et ça peut même littéralement être anxiogène pour certaines d'entre nous. Alors tu pourrais te dire, ouais c'est anxiogène parce qu'en fait je n'ai pas les réponses. Je ne sais pas en fait. Je sais peut-être pas de quoi j'ai envie, de quoi j'ai besoin. Mais la réalité, c'est que parfois c'est encore pire parce que t'as des bribes de réponse. Par exemple, tu sais que tu devrais changer de boulot. Et tu t'ennuies dans ton boulot. Et du coup ça te fait manger. Et tu vois, tu manges pas parce que tu t'ennuies au boulot. Mais tu manges parce que ce que tu fais dans ton boulot t'ennuie. Et tu manges parce que tu ne veux pas être cette femme qui s'ennuie dans son travail. Tu rejettes cette identité. Alors tu manges dans l'espoir de changer ton état émotionnel et de devenir la femme qui ne s'ennuie pas au travail. Ben oui, elle ne s'ennuie pas, elle ne fait pas rien, elle mange. Tu vois, c'est complètement irrationnel, mais c'est vraiment des mécanismes qui se mettent en place au niveau de ton inconscient et tu ne t'en rends pas forcément compte. Donc le but vraiment de cette conversation, c'est de t'aider à en prendre conscience. Et tu vois, à titre personnel, moi je suis toujours vulnérable à ce genre de fonctionnement. C'est quelque chose qui continue de me traverser. Et tu vois, j'enregistre cet épisode au lendemain du lundi de Pentecôte. Et donc hier c'était le lundi de Pentecôte et je me suis ennuyée. Il pleuvait, j'avais rien de prévu, j'avais mon fils de 5 ans à la maison, j'étais toute seule avec lui. Et en fait je dis que j'avais rien de prévu mais c'est pas vrai. J'avais prévu d'écrire des épisodes de podcast. Mais j'y suis pas arrivée. Parce que j'ai eu un petit moulin dans ma tête qui me disait Ah non mais c'est pas juste de travailler alors que tout le monde se repose. Moi je veux profiter de mon fils, je veux profiter de ce jour férié. Ah mais si je prends du retard, je vais le payer plus tard. Je vais devoir travailler le week-end prochain. Bref, j'ai mis un terme à cette conversation intérieure en me disant Ok, je renonce à travailler aujourd'hui. Et je suis descendue et j'ai dit à mon fils On va regarder un grand Disney ensemble. Mais je regardais ce film et je m'ennuyais. parce que j'avais pas envie d'être là. Et du coup, j'ai été remplir un petit bol de Frosties qu'on a grignoté. Et tu vois, j'ai pas grignoté en vrai parce que je m'ennuyais devant ce film. J'ai grignoté pour soulager mon conflit intérieur entre la femme qui veut accomplir, travailler dur, qui a plein de choses à faire, et celle qui souhaite apprendre à lâcher prise et à profiter des moments et à profiter de son fils. et j'étais tout le long du processus, parfaitement consciente de ce qui se passait en moi et de ce que je faisais. Et c'est ça qui fait aujourd'hui pour moi toute la différence. Je ne subis plus. J'observe et je choisis certains comportements. Alors ça ne m'a pas empêchée de grignoter des frosties, les frosties m'ont fait du bien sur le moment, mais au moins ça m'a enlevé une souffrance supplémentaire, celle de me juger. J'ai juste observé mon conflit intérieur, je l'ai validé, je l'ai accepté. Et puis après les céréales, je ne me suis pas flagellée. La conséquence de cette prise alimentaire dont je n'avais pas forcément besoin, c'est qu'au dîner le soir, je n'avais pas très faim. Alors, j'ai dîné vraiment léger, je me suis couché tôt et tu vois, aujourd'hui, ça va mieux. Je ne me suis pas laissé embarquer dans la situation toxique qui dure et qui perdure. Donc, tu vois, ce que je veux instiller en toi, c'est qu'en réalité, ce n'est pas forcément l'ennui et le désœuvrement qui te fait manger, mais c'est le narratif qui va avec le vide. Qui je suis quand je ne fais rien de productif ? Qui je suis quand je regarde un Disney avec mon fils plutôt que de travailler sur mon business ? Ou qui je suis quand je me retrouve dans une maison vide ou une pièce silencieuse ? Est-ce que ça me renvoie à des vieilles blessures, à des traumas, à des non-dits, à des manques ? Et c'est vraiment là que le travail commence. Et pour t'aider à identifier les manques qui finalement se traduisent chez toi par de l'ennui et donc par des prises alimentaires, j'ai identifié quatre pistes à aller explorer. La première piste, c'est peut-être que dans ta vie, tu as vécu, mal vécu l'attente. Parce que finalement, l'ennui, c'est quoi ? C'est aussi l'attente. dont on ne sait pas la durée. On attend qu'un truc arrive, on attend qu'un truc commence, et on ne sait pas la durée et en attendant on s'ennuie. Et finalement ça renvoie aussi à l'attente peut-être de quelqu'un, à une forme de dépendance affective, parce que finalement quand je suis dans cette attente, qui je suis ? Est-ce que je suis entière ou est-ce que j'ai besoin de la présence de l'autre, de l'interaction de l'autre pour exister ? Et pour mieux comprendre ça, je voudrais te parler de Patricia. Patricia Patricia, ses parents, ils étaient commerçants. Elle, c'était l'aînée, et le soir, elle préparait tout. Elle avait un petit frère, donc elle rentrait de l'école avec son petit frère, ils faisaient le goûter, puis le dîner, elle rangeait la maison, et elle passait ensuite des longues heures à attendre ses parents le soir. Et en attendant, qu'est-ce qu'elle faisait ? Elle grignotait. Mais au fond d'elle, elle se disait que ses parents aimaient plus leur travail que leur petite fille. Et elle faisait tout parfaitement pour attirer leurs compliments, les félicitations, l'amour. En réalité, ce que Patricia attendait désespérément, c'était de l'amour et de la connexion avec ces personnes qui étaient les plus importantes pour elle dans sa vie. Aujourd'hui, Patricia, elle a 52 ans, elle est divorcée, elle a passé des années à se concentrer sur ses enfants, mais maintenant ils sont grands, ils n'ont plus besoin d'elle. Et Patricia, aujourd'hui, elle aimerait rencontrer quelqu'un. Mais le soir, quand elle est seule, elle mange. Elle revit l'attente. Mais cette fois-ci, c'est plus ses parents qu'elle attend. Mais le prince charmant. Et elle se demande de nouveau si elle est assez bien, si un homme pourra l'aimer, si elle est assez bien pour être désirée et être aimée. Mais elle ne veut pas être cette femme dépendante, cette femme qui attend. Elle l'a été pendant tellement d'années. Alors elle se dit parfois qu'elle est mieux seule. Et elle mange pour étouffer ses rêves de couple. Parfois, cette attente peut même se transformer en véritable blessure d'abandon. Ça a été le cas pour Solène. Les parents de Solène ont divorcé alors qu'elle était toute petite, elle avait 3 ou 4 ans. Et à chaque fois, son père lui promettait monts et merveilles. Il promettait de l'emmener au parc d'attractions, au cinéma ou faire des belles sorties. Mais certains week-ends, il ne venait tout simplement pas la chercher. Et elle a passé de longues heures à l'attendre. Elle a vraiment vécu ça comme de l'abandon. Alors aujourd'hui, Solène, elle vit en couple, elle est heureuse dans son couple, elle a 34 ans, et pourtant, elle a beaucoup de mal à gérer les déplacements de son conjoint. Dès qu'il part, il y a vraiment une partie d'elle qui ne sait pas s'il reviendra, ou quand il reviendra, ou combien de temps elle va devoir attendre. Et ça, ça la fait manger. Donc tu vois, on a tendance à poser l'étiquette de l'ennui, mais en réalité c'est autre chose qui se joue, et pour Solène, c'est vraiment cette blessure d'abandon qu'elle a vécue quand elle était toute petite. Mais l'ennui, ça peut être aussi le symptôme d'autre chose. Ça peut être par exemple le symptôme d'une hyperactivité, moi c'est mon cas. D'ailleurs c'est intéressant quand tu as l'impression de manger beaucoup par ennui, d'aller explorer la facette opposée. Finalement, l'ennui c'est l'opposé extrême de l'hyperactivité. Donc moi dans mon cas, quand je mange parce que je m'ennuie, c'est en réalité parce que chez moi j'ai une facette hyperactive. Et cette facette hyperactive, elle est liée à quoi ? Elle est liée à ma terrible peur du manque qui me poursuit. Dans mon cas, l'ennui c'est vraiment difficile à vivre parce que ça me renvoie donc à cette peur du manque, c'est-à-dire que si je ne suis pas productive, si je ne fais rien, si je ne travaille pas, je ne vais pas gagner d'argent ou je risque de tout perdre. Si on résume, c'est un petit peu comme si ma vie était une embarcation et que pour la maintenir à flot, je devais toujours ramer, ramer, ramer et généralement ramer à contre-courant. Et si je ne rame pas, en gros j'ai peur que l'embarcation tout simplement elle coule et que je me noie. Donc tu vois, finalement, l'ennui qui me fait manger, c'est pas l'ennui. C'est ma peur du manque qui s'exprime dans l'ennui, qui se réveille dans l'ennui. Et puis enfin... Quelque chose qui revient souvent aussi, c'est que l'ennui peut te renvoyer à la perception de ta valeur. Souvent, le narratif qui se met en place, c'est si je ne fais rien, je ne sers à rien Si je ne fais rien, je n'ai pas de valeur Parce que ma valeur passe par mes réalisations, mes accomplissements, mon travail, mon statut social, etc. Et c'est exactement le cas de Sabrina. Elle a 42 ans et elle a trois enfants de 12, 10 et 4 ans. Sabrina, elle a suivi son mari dans une autre région et elle cherche du travail. Et donc du coup, en attendant de trouver un emploi, elle s'occupe de ses enfants. Donc son quotidien, c'est de se lever tôt, préparer les petits déjeuners, habiller et déposer tout le monde à l'école, puis ensuite rentrer faire le ménage, faire tourner les lessives. Puis elle a des longues heures où elle mange. Ensuite elle les récupère, elle prend le goûter avec eux, elle passe à table le soir alors que finalement elle n'a plus vraiment faim, mais elle mange pour partager le repas, le moment avec la famille. Du coup... comme elle a déjà trop mangé avant de passer à table, elle dépasse sa satiété, elle mange trop, et voilà, c'est vraiment un cercle vicieux qui s'installe. La réalité pour Sabrina, c'est que depuis toute petite, sa mère lui faisait des remarques dévalorisantes. Et elle avait surtout tendance à la comparer systématiquement à sa sœur. En plus, Sabrina, la vie a fait qu'elle n'était pas très douée à l'école. Donc, aux remarques dévalorisantes de sa mère sont venues s'ajouter les remarques blessantes de ses professeurs. Aujourd'hui, Sabrina a 42 ans, mais elle est totalement dans cette prophétie autoréalisatrice. Elle n'est personne, elle ne sert à rien et elle ne trouve pas de travail. Et tu vois, si elle mange aujourd'hui, c'est pas juste parce qu'elle a, entre guillemets, rien à faire. C'est parce qu'elle ne veut pas être cette personne. Elle ne veut plus entendre ses voix dans sa tête. Alors elle mange pour se soulager, pour anesthésier, pour ne plus penser, et aussi pour s'apporter du plaisir, un plaisir qui est absent de ses journées. Donc si ces exemples te parlent, je t'invite vraiment à écouter ou à réécouter l'épisode 14 du podcast qui est consacré aux 7 blessures de l'enfance que tu continues d'anesthésier avec la nourriture, parce que ça peut vraiment t'aider à avoir une lecture plus fine de ce que tu vis et de ce que tu ressens. Donc tu vois, la conclusion de cet épisode, c'est que finalement ton comportement alimentaire quand t'as l'impression de t'ennuyer, c'est simplement une invitation à aller explorer s'il se cache vraiment derrière ton ennui. Peut-être que 1, tu sais juste pas prendre soin de toi parce qu'on t'a jamais appris, tu donnes tout aux autres et t'es perdu quand tu n'as entre guillemets rien à faire. Peut-être que 2, t'as vécu un trauma où tu devais attendre le retour de personne qui était importante pour toi et aujourd'hui le vide, le silence ça te renvoie à ce vécu. Peut-être que 3, t'as l'impression que tu n'existes que dans l'action, que tu souffres toi aussi de la peur du manque, de tomber si tu pédales pas en permanence, donc tu sais pas te détendre et profiter. Ou peut-être que 4, t'as des narratifs qui se sont mis en place très jeunes, qui sont liés à ta valeur, au sens de ta vie et de ton existence. Donc quelle que soit la réponse, c'est vraiment là-dessus que tu dois travailler, tu dois apprendre à accueillir ces parties de toi blessées qui ont simplement besoin d'être entendues. Et clairement... te mettre au régime, te restreindre, te flageller ou te punir, ça ne sert à rien. J'espère vraiment que cet épisode t'aura aidé à mieux comprendre pourquoi tu manges quand tu t'ennuies. Et encore une fois, je ne veux qu'insister sur les guillemets autour du mot ennui pour ne pas te flageller inutilement, pour vraiment identifier tes fins profondes et aller les nourrir pour de vrai. Et vraiment, tu vas voir, généralement, ça passe. Pas par la bouffe. Si tu as aimé cet épisode, si tu aimes le podcast, continue de le soutenir avec des étoiles, des commentaires sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui permet de mettre l'émission en face des oreilles de celles et ceux qui en ont besoin. Et moi, je te retrouve la semaine prochaine avec un sujet qui va être vraiment de saison puisque nous rentrerons dans le mois de juin. Et le mois de juin est connu pour le démarrage de la saison des mariages. Les mariages, les événements, pourquoi est-ce que toutes ces grandes réunions et toutes ces festivités ont tendance à nous stresser et à nous faire manger ? Ce sera le sujet du prochain épisode. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

Description

Tu t'ennuies et tu te diriges machinalement vers la cuisine. Tu ouvres le placard ou le frigo, attrapes quelque chose à manger pour t'occuper..... Tu sais que tu ne devrais pas manger, que tu n'as pas faim, mais c'est plus fort que toi, tu ne peux pas t'en empêcher.
Résultat : le "petit truc à grignoter" se transforme en grosse crise. Et une fois le ventre plein, tu te sens nulle, coupable, honteuse et sans volonté.
L'ennui est définitivement une des situations qui te rend la plus vulnérable face à la bouffe. Alors aujourd'hui je te propose de décortiquer cette émotion complexe qu'est l'ennui pour mieux la connaitre, mieux la comprendre, mieux la dompter.

Au programme, je t'explique : 

  • ce qu'est vraiment l'ennui et pourquoi tu le vis mal

  • ce qui se joue vraiment en toi dans les moments d'ennui et te pousse malgré toi vers des aliments gras et sucrés

  • les 4 pistes de décodage émotionnel que tu dois explorer si tu veux enfin identifier le narratif qui accompagne l'ennui, le vide, le silence ou l'absence (c'est ce narratif qui te fait manger) et briser cette habitude toxique

Bonne écoute ! 

❤️Pour continuer de soutenir le podcast, pense à laisser des étoiles ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute préférée !

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POUR ALLER PLUS LOIN :

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📱LE COMPTE INSTAGRAM

pour des partages et des conseils au quotidien pour ne plus manger tes émotions → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL 

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 📩 email pro → contact@johanneaverdy.com

🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puisses enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 

🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Ennui qui fait manger, Manger quand on s'ennuie, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Restriction, Restriction cognitive, Régimes, Tentations alimentaires, Perdre du poids, Maigrir, Astuces régimes, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régime, Obsession alimentaire

Transcription

  • Speaker #0

    Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello, je suis ravie de te retrouver dans ce nouvel épisode. Alors aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui arrive vraiment dans le top 3 des raisons qui vous font le plus manger. Alors vous êtes nombreuses à venir télécharger votre guide de démarrage gratuit qui vous permet de faire le diagnostic de votre relation à la nourriture. Ça vous le faites sur mon site joannaverdi.com et quand vous le faites, je vous demande en effet qu'est-ce qui selon vous est le plus susceptible de vous faire manger. Et dans ce top 3 des raisons... Il y a l'ennui. Quand je m'ennuie, je mange. Et je pense notamment au cas de Marie qui me partageait le fait que dès qu'elle se retrouvait chez elle toute seule le dimanche après-midi, en fait, elle se mettait à grignoter des chips. Tout simplement parce qu'elle ne sait pas quoi faire d'autre. Et quand on est comme ça à manger parce qu'on ne sait pas quoi faire de sa tête, on ne sait pas quoi faire d'autre, on s'ennuie, évidemment on mange trop, on mange au-dessus de ses besoins. Petit à petit, les kilos s'accumulent, on grossit et on s'en veut. Et évidemment, à chaque fois qu'on fait ça, on culpabilise, on s'ennuie et on mange encore plus. C'est un véritable cercle vicieux qui s'installe. Alors au programme de l'épisode d'aujourd'hui, je te propose qu'on aille tout simplement faire connaissance avec l'ennui. Bah oui, après tout, l'ennui c'est quoi ? Qu'est-ce qui se passe en moi quand je m'ennuie ? Et pourquoi finalement cette sensation, elle me fait manger ? Tu vas voir, grâce aux exemples que je vais te partager dans cet épisode, celui de Patricia, de Solène et de Sabrina, tu vas être capable, toi aussi, de détecter beaucoup plus précisément les blessures plus profondes qui se cachent derrière ce que tu étiquettes aujourd'hui comme de l'ennui. Parce qu'en réalité, tu vas voir, c'est pas forcément l'ennui en lui-même qui nous fait manger, mais c'est davantage des narratifs intérieurs toxiques qui accompagnent aujourd'hui l'expérience qu'on peut avoir du vide et du désœuvrement. Alors pour commencer, l'ennui c'est quoi ? Ben l'ennui, c'est cette émotion qu'on ressent lorsqu'on manque de stimulation, on manque d'intérêt, on manque d'engagement pour ce qu'on fait dans nos activités quotidiennes. Ça se manifeste souvent par une sensation de vide, tu te sens vide, tu te sens perdu et littéralement tu ne sais pas quoi faire de ta tête. Alors ça peut être quelque chose de passager, d'un coup par exemple... T'as, je sais pas, un rendez-vous qui est annulé et tu te retrouves avec du temps libre imprévu. Mais généralement, chez nous, c'est plutôt une sensation chronique. C'est un sentiment qui est persistant de désœuvrement et d'insatisfaction dans notre vie quotidienne. On vit une sorte, on va dire, de lassitude, d'apathie. Tu vois, on est dans une sorte de... de limbo quoi, on est un peu dans l'attente d'un truc qui n'arrive pas et effectivement ça crée cette sensation de vie d'ennui et d'insatisfaction au long terme. Alors j'insiste sur une chose, c'est qu'on peut s'ennuyer aussi alors qu'on est en train de faire quelque chose. Typiquement, je suis au bureau, mais je n'ai pas de plaisir. Désolée d'être familière, mais je me fais chier. Donc je m'ennuie. Je suis avec mes enfants, mais ça ne me procure pas de joie. Ou alors, je vais au ciné ou au spectacle, mais je ne suis pas embarquée par l'histoire. Donc vraiment j'insiste là-dessus, on peut être occupé et s'ennuyer. C'est comme le fait qu'on peut être très entouré et se sentir seul. Donc ça vraiment c'est important de l'intégrer. S'ennuyer ça veut pas forcément dire ne rien faire, on peut être occupé et s'ennuyer. Alors qu'est-ce qui se passe en nous ? Pourquoi l'ennui nous fait manger ? Alors évidemment, en surface, la nourriture, c'est une distraction facile. Et c'est surtout une distraction immédiatement accessible quand on s'ennuie. Il suffit d'aller dans la cuisine, d'ouvrir le placard, le frigo, ou d'aller au distributeur, ou d'aller à la cafette. Et finalement, ça remplit le temps. Manger, c'est vraiment une stimulation sensorielle. Quand je mange, il y a tous mes sens qui sont en éveil. Ma vision, l'olfaction, le goût, il y a tout qui s'anime. Et puis au fond, manger c'est utile ? Ben oui, il y a un but, quelque chose à faire. Au fond, c'est toujours utile de boire et de manger. Et puis enfin, manger, ça apporte un réconfort immédiat. Parce qu'évidemment, quand je m'ennuie, je ne mange pas des brocolis. Je me tourne évidemment vers des aliments riches en sucre, en gras, des aliments qui ont la capacité de déclencher des réactions de plaisir dans mon cerveau, qui vont m'offrir vraiment plaisir et soulagement temporaire face à l'ennui. Alors de là, on comprend mieux les conseils des magazines féminins qui nous disent face à ça, plutôt que de manger parce que tu t'ennuies, par exemple prends un magazine ou sors marcher ou va au ciné, appelle une copine, prends un bain, médite, hahaha. Oui, pourquoi pas ? Mais le problème de tout ça, c'est qu'en fait, Il faut d'abord que ça vienne répondre aux besoins. Il faut que ça vienne nourrir la faim profonde qui est finalement révélée par l'ennui. C'est pas juste un pansement que tu vas mettre sur une jambe de bois. Et la réalité, et là ça devient intéressant, c'est que finalement ce que nous on perçoit comme de l'ennui, Ce n'est que l'expression de blessure plus profonde. En réalité, si t'écoutes ce podcast, et si t'écoutes cet épisode aujourd'hui, il y a de très grandes chances que t'aies globalement un problème avec l'oisiveté. Ouais. Tu ne sais pas ne rien faire. T'es toujours dans le faire, c'est do do do do do, fais fais fais fais fais, go go go go go. T'es ce qu'on appelle en anglais un overachiever. Et d'ailleurs les mangeuses émotionnelles partagent vraiment ce très commun de personnalité, d'être généralement des femmes intelligentes, pour ne pas dire plus intelligentes que la moyenne, avec beaucoup de potentiel et une très grande capacité de travail. T'as mille choses en tête et à chaque fois, ta to-do liste, ta to-do liste mentale, j'insiste là-dessus, elle est tournée vers l'action et la résolution de problèmes. Et pourquoi t'en es là ? T'en es là parce que depuis toute petite, t'es là pour les autres. Tu règles les problèmes des autres. Tu les aides, tu les écoutes, tu les soutiens, tu leur apportes une solution, tu les conseilles, tu leur remontes le moral. Et d'ailleurs, ton entourage te dit peut-être, toi aussi, que tu es solaire, tu es un rayon de soleil pour les autres. Mais quand tu te retrouves seule face à toi-même, finalement, est-ce que cette lumière, elle existe toujours ? Qu'est-ce qui se passe quand tu te retrouves dans ce vide, dans ce trou ? Moi, pour moi, ça se manifestait vraiment comme un trou noir au milieu de la poitrine. Mais finalement c'est une invitation à te dire mais comment ça va toi ? De quoi tu as envie toi ? Qu'est-ce qui te ferait plaisir à toi ? Et ça en fait, on ne sait pas. Se poser ces questions, personne ne nous les a jamais posées. Personne ne nous a jamais appris à nous les poser. Donc vraiment, se poser ces questions, ce n'est pas du tout familier. Et ça peut même littéralement être anxiogène pour certaines d'entre nous. Alors tu pourrais te dire, ouais c'est anxiogène parce qu'en fait je n'ai pas les réponses. Je ne sais pas en fait. Je sais peut-être pas de quoi j'ai envie, de quoi j'ai besoin. Mais la réalité, c'est que parfois c'est encore pire parce que t'as des bribes de réponse. Par exemple, tu sais que tu devrais changer de boulot. Et tu t'ennuies dans ton boulot. Et du coup ça te fait manger. Et tu vois, tu manges pas parce que tu t'ennuies au boulot. Mais tu manges parce que ce que tu fais dans ton boulot t'ennuie. Et tu manges parce que tu ne veux pas être cette femme qui s'ennuie dans son travail. Tu rejettes cette identité. Alors tu manges dans l'espoir de changer ton état émotionnel et de devenir la femme qui ne s'ennuie pas au travail. Ben oui, elle ne s'ennuie pas, elle ne fait pas rien, elle mange. Tu vois, c'est complètement irrationnel, mais c'est vraiment des mécanismes qui se mettent en place au niveau de ton inconscient et tu ne t'en rends pas forcément compte. Donc le but vraiment de cette conversation, c'est de t'aider à en prendre conscience. Et tu vois, à titre personnel, moi je suis toujours vulnérable à ce genre de fonctionnement. C'est quelque chose qui continue de me traverser. Et tu vois, j'enregistre cet épisode au lendemain du lundi de Pentecôte. Et donc hier c'était le lundi de Pentecôte et je me suis ennuyée. Il pleuvait, j'avais rien de prévu, j'avais mon fils de 5 ans à la maison, j'étais toute seule avec lui. Et en fait je dis que j'avais rien de prévu mais c'est pas vrai. J'avais prévu d'écrire des épisodes de podcast. Mais j'y suis pas arrivée. Parce que j'ai eu un petit moulin dans ma tête qui me disait Ah non mais c'est pas juste de travailler alors que tout le monde se repose. Moi je veux profiter de mon fils, je veux profiter de ce jour férié. Ah mais si je prends du retard, je vais le payer plus tard. Je vais devoir travailler le week-end prochain. Bref, j'ai mis un terme à cette conversation intérieure en me disant Ok, je renonce à travailler aujourd'hui. Et je suis descendue et j'ai dit à mon fils On va regarder un grand Disney ensemble. Mais je regardais ce film et je m'ennuyais. parce que j'avais pas envie d'être là. Et du coup, j'ai été remplir un petit bol de Frosties qu'on a grignoté. Et tu vois, j'ai pas grignoté en vrai parce que je m'ennuyais devant ce film. J'ai grignoté pour soulager mon conflit intérieur entre la femme qui veut accomplir, travailler dur, qui a plein de choses à faire, et celle qui souhaite apprendre à lâcher prise et à profiter des moments et à profiter de son fils. et j'étais tout le long du processus, parfaitement consciente de ce qui se passait en moi et de ce que je faisais. Et c'est ça qui fait aujourd'hui pour moi toute la différence. Je ne subis plus. J'observe et je choisis certains comportements. Alors ça ne m'a pas empêchée de grignoter des frosties, les frosties m'ont fait du bien sur le moment, mais au moins ça m'a enlevé une souffrance supplémentaire, celle de me juger. J'ai juste observé mon conflit intérieur, je l'ai validé, je l'ai accepté. Et puis après les céréales, je ne me suis pas flagellée. La conséquence de cette prise alimentaire dont je n'avais pas forcément besoin, c'est qu'au dîner le soir, je n'avais pas très faim. Alors, j'ai dîné vraiment léger, je me suis couché tôt et tu vois, aujourd'hui, ça va mieux. Je ne me suis pas laissé embarquer dans la situation toxique qui dure et qui perdure. Donc, tu vois, ce que je veux instiller en toi, c'est qu'en réalité, ce n'est pas forcément l'ennui et le désœuvrement qui te fait manger, mais c'est le narratif qui va avec le vide. Qui je suis quand je ne fais rien de productif ? Qui je suis quand je regarde un Disney avec mon fils plutôt que de travailler sur mon business ? Ou qui je suis quand je me retrouve dans une maison vide ou une pièce silencieuse ? Est-ce que ça me renvoie à des vieilles blessures, à des traumas, à des non-dits, à des manques ? Et c'est vraiment là que le travail commence. Et pour t'aider à identifier les manques qui finalement se traduisent chez toi par de l'ennui et donc par des prises alimentaires, j'ai identifié quatre pistes à aller explorer. La première piste, c'est peut-être que dans ta vie, tu as vécu, mal vécu l'attente. Parce que finalement, l'ennui, c'est quoi ? C'est aussi l'attente. dont on ne sait pas la durée. On attend qu'un truc arrive, on attend qu'un truc commence, et on ne sait pas la durée et en attendant on s'ennuie. Et finalement ça renvoie aussi à l'attente peut-être de quelqu'un, à une forme de dépendance affective, parce que finalement quand je suis dans cette attente, qui je suis ? Est-ce que je suis entière ou est-ce que j'ai besoin de la présence de l'autre, de l'interaction de l'autre pour exister ? Et pour mieux comprendre ça, je voudrais te parler de Patricia. Patricia Patricia, ses parents, ils étaient commerçants. Elle, c'était l'aînée, et le soir, elle préparait tout. Elle avait un petit frère, donc elle rentrait de l'école avec son petit frère, ils faisaient le goûter, puis le dîner, elle rangeait la maison, et elle passait ensuite des longues heures à attendre ses parents le soir. Et en attendant, qu'est-ce qu'elle faisait ? Elle grignotait. Mais au fond d'elle, elle se disait que ses parents aimaient plus leur travail que leur petite fille. Et elle faisait tout parfaitement pour attirer leurs compliments, les félicitations, l'amour. En réalité, ce que Patricia attendait désespérément, c'était de l'amour et de la connexion avec ces personnes qui étaient les plus importantes pour elle dans sa vie. Aujourd'hui, Patricia, elle a 52 ans, elle est divorcée, elle a passé des années à se concentrer sur ses enfants, mais maintenant ils sont grands, ils n'ont plus besoin d'elle. Et Patricia, aujourd'hui, elle aimerait rencontrer quelqu'un. Mais le soir, quand elle est seule, elle mange. Elle revit l'attente. Mais cette fois-ci, c'est plus ses parents qu'elle attend. Mais le prince charmant. Et elle se demande de nouveau si elle est assez bien, si un homme pourra l'aimer, si elle est assez bien pour être désirée et être aimée. Mais elle ne veut pas être cette femme dépendante, cette femme qui attend. Elle l'a été pendant tellement d'années. Alors elle se dit parfois qu'elle est mieux seule. Et elle mange pour étouffer ses rêves de couple. Parfois, cette attente peut même se transformer en véritable blessure d'abandon. Ça a été le cas pour Solène. Les parents de Solène ont divorcé alors qu'elle était toute petite, elle avait 3 ou 4 ans. Et à chaque fois, son père lui promettait monts et merveilles. Il promettait de l'emmener au parc d'attractions, au cinéma ou faire des belles sorties. Mais certains week-ends, il ne venait tout simplement pas la chercher. Et elle a passé de longues heures à l'attendre. Elle a vraiment vécu ça comme de l'abandon. Alors aujourd'hui, Solène, elle vit en couple, elle est heureuse dans son couple, elle a 34 ans, et pourtant, elle a beaucoup de mal à gérer les déplacements de son conjoint. Dès qu'il part, il y a vraiment une partie d'elle qui ne sait pas s'il reviendra, ou quand il reviendra, ou combien de temps elle va devoir attendre. Et ça, ça la fait manger. Donc tu vois, on a tendance à poser l'étiquette de l'ennui, mais en réalité c'est autre chose qui se joue, et pour Solène, c'est vraiment cette blessure d'abandon qu'elle a vécue quand elle était toute petite. Mais l'ennui, ça peut être aussi le symptôme d'autre chose. Ça peut être par exemple le symptôme d'une hyperactivité, moi c'est mon cas. D'ailleurs c'est intéressant quand tu as l'impression de manger beaucoup par ennui, d'aller explorer la facette opposée. Finalement, l'ennui c'est l'opposé extrême de l'hyperactivité. Donc moi dans mon cas, quand je mange parce que je m'ennuie, c'est en réalité parce que chez moi j'ai une facette hyperactive. Et cette facette hyperactive, elle est liée à quoi ? Elle est liée à ma terrible peur du manque qui me poursuit. Dans mon cas, l'ennui c'est vraiment difficile à vivre parce que ça me renvoie donc à cette peur du manque, c'est-à-dire que si je ne suis pas productive, si je ne fais rien, si je ne travaille pas, je ne vais pas gagner d'argent ou je risque de tout perdre. Si on résume, c'est un petit peu comme si ma vie était une embarcation et que pour la maintenir à flot, je devais toujours ramer, ramer, ramer et généralement ramer à contre-courant. Et si je ne rame pas, en gros j'ai peur que l'embarcation tout simplement elle coule et que je me noie. Donc tu vois, finalement, l'ennui qui me fait manger, c'est pas l'ennui. C'est ma peur du manque qui s'exprime dans l'ennui, qui se réveille dans l'ennui. Et puis enfin... Quelque chose qui revient souvent aussi, c'est que l'ennui peut te renvoyer à la perception de ta valeur. Souvent, le narratif qui se met en place, c'est si je ne fais rien, je ne sers à rien Si je ne fais rien, je n'ai pas de valeur Parce que ma valeur passe par mes réalisations, mes accomplissements, mon travail, mon statut social, etc. Et c'est exactement le cas de Sabrina. Elle a 42 ans et elle a trois enfants de 12, 10 et 4 ans. Sabrina, elle a suivi son mari dans une autre région et elle cherche du travail. Et donc du coup, en attendant de trouver un emploi, elle s'occupe de ses enfants. Donc son quotidien, c'est de se lever tôt, préparer les petits déjeuners, habiller et déposer tout le monde à l'école, puis ensuite rentrer faire le ménage, faire tourner les lessives. Puis elle a des longues heures où elle mange. Ensuite elle les récupère, elle prend le goûter avec eux, elle passe à table le soir alors que finalement elle n'a plus vraiment faim, mais elle mange pour partager le repas, le moment avec la famille. Du coup... comme elle a déjà trop mangé avant de passer à table, elle dépasse sa satiété, elle mange trop, et voilà, c'est vraiment un cercle vicieux qui s'installe. La réalité pour Sabrina, c'est que depuis toute petite, sa mère lui faisait des remarques dévalorisantes. Et elle avait surtout tendance à la comparer systématiquement à sa sœur. En plus, Sabrina, la vie a fait qu'elle n'était pas très douée à l'école. Donc, aux remarques dévalorisantes de sa mère sont venues s'ajouter les remarques blessantes de ses professeurs. Aujourd'hui, Sabrina a 42 ans, mais elle est totalement dans cette prophétie autoréalisatrice. Elle n'est personne, elle ne sert à rien et elle ne trouve pas de travail. Et tu vois, si elle mange aujourd'hui, c'est pas juste parce qu'elle a, entre guillemets, rien à faire. C'est parce qu'elle ne veut pas être cette personne. Elle ne veut plus entendre ses voix dans sa tête. Alors elle mange pour se soulager, pour anesthésier, pour ne plus penser, et aussi pour s'apporter du plaisir, un plaisir qui est absent de ses journées. Donc si ces exemples te parlent, je t'invite vraiment à écouter ou à réécouter l'épisode 14 du podcast qui est consacré aux 7 blessures de l'enfance que tu continues d'anesthésier avec la nourriture, parce que ça peut vraiment t'aider à avoir une lecture plus fine de ce que tu vis et de ce que tu ressens. Donc tu vois, la conclusion de cet épisode, c'est que finalement ton comportement alimentaire quand t'as l'impression de t'ennuyer, c'est simplement une invitation à aller explorer s'il se cache vraiment derrière ton ennui. Peut-être que 1, tu sais juste pas prendre soin de toi parce qu'on t'a jamais appris, tu donnes tout aux autres et t'es perdu quand tu n'as entre guillemets rien à faire. Peut-être que 2, t'as vécu un trauma où tu devais attendre le retour de personne qui était importante pour toi et aujourd'hui le vide, le silence ça te renvoie à ce vécu. Peut-être que 3, t'as l'impression que tu n'existes que dans l'action, que tu souffres toi aussi de la peur du manque, de tomber si tu pédales pas en permanence, donc tu sais pas te détendre et profiter. Ou peut-être que 4, t'as des narratifs qui se sont mis en place très jeunes, qui sont liés à ta valeur, au sens de ta vie et de ton existence. Donc quelle que soit la réponse, c'est vraiment là-dessus que tu dois travailler, tu dois apprendre à accueillir ces parties de toi blessées qui ont simplement besoin d'être entendues. Et clairement... te mettre au régime, te restreindre, te flageller ou te punir, ça ne sert à rien. J'espère vraiment que cet épisode t'aura aidé à mieux comprendre pourquoi tu manges quand tu t'ennuies. Et encore une fois, je ne veux qu'insister sur les guillemets autour du mot ennui pour ne pas te flageller inutilement, pour vraiment identifier tes fins profondes et aller les nourrir pour de vrai. Et vraiment, tu vas voir, généralement, ça passe. Pas par la bouffe. Si tu as aimé cet épisode, si tu aimes le podcast, continue de le soutenir avec des étoiles, des commentaires sur ta plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui permet de mettre l'émission en face des oreilles de celles et ceux qui en ont besoin. Et moi, je te retrouve la semaine prochaine avec un sujet qui va être vraiment de saison puisque nous rentrerons dans le mois de juin. Et le mois de juin est connu pour le démarrage de la saison des mariages. Les mariages, les événements, pourquoi est-ce que toutes ces grandes réunions et toutes ces festivités ont tendance à nous stresser et à nous faire manger ? Ce sera le sujet du prochain épisode. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

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