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Kilos émotionnels - alimentation émotionnelle, compulsions et perte de poids

1. Je te raconte ma propre histoire avec la nourriture

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21min |07/03/2023
Play
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Kilos émotionnels - alimentation émotionnelle, compulsions et perte de poids

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Description

Derrière chaque récit de perte ou de prise de poids, il y a généralement une histoire, des histoires de vie, qui méritent d'être racontées. Alors, pour ce premier épisode, j'avais envie de te raconter une histoire toute particulière : la mienne.

Au programme : 

- comment est née mon obsession pour la minceur et la perte de poids

- ce à quoi ressemblait mon quotidien de mangeuse compulsive

- le moment charnière où j'ai touché le fond 

- le parcours qui m'a finalement menée sur le chemin de la guérison.  


Bonne écoute 🎧


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LES ACTUS :


🔥Le Défi 5 Jours 100% Gratuit "Plus légère dans mon corps et dans ma tête" : 5 jours pour reprendre le contrôle de ton assiette, remettre du plaisir dans ta vie et faire le tri en toi et autour de toi → johanneaverdy.com/defi

🎯Le programme Mission 30 jours Sensations Alimentaires pour réapprendre à manger les justes quantités sans excès est en promo à 2x99€ → johanneaverdy.com/msa

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TES RESSOURCES :

🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT : 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


🔐 ATELIER KILOS PROTECTION : un atelier ciblé pour comprendre les mécanismes de protection inconscients qui t'empêchent de maigrir → johanneaverdy.com/kilosprotection 


🍽 PROGRAMME DÉJEUNER EN PAIX : le programme de coaching intensif sur 3 mois encadré personnellement par Johanne Averdy → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📚 LES LIVRES : Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) → https://amzn.to/3s4UR0K

📱LE COMPTE INSTAGRAM : pour des partages et des conseils au quotidien → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL → johanneaverdy.com  


 📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com


🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 


🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Manger ses émotions, Parcours de vie, Histoire personnelle, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce premier épisode ! Alors ce podcast, c'est vraiment un projet qui me tient à cœur. J'ai tellement de choses à partager sur le sujet de l'alimentation émotionnelle parce que je vois trop de personnes, surtout des femmes, souffrir inutilement. C'est vrai que derrière l'alimentation émotionnelle, le fait de manger ses émotions, il y a vraiment une souffrance invisible. Pourquoi ? Parce qu'en fait, il y a deux forces qui s'exercent en nous. Une facette de nous qui est complètement insatiable et qui a juste envie de se remplir et de se gaver avec des aliments gras, sucrés, des aliments généralement catégorisés comme grossissants. Et en face de ça, il y a une autre force en nous qui s'exerce. Une envie. d'être mince, de rester svelte, parce que la minceur est associée à la beauté, la vitalité et une certaine forme de séduction. Et ce n'est pas étonnant parce qu'effectivement, cette seconde force, elle vient d'une obsession, une obsession collective de notre société pour la minceur. Résultat, ce conflit intérieur, ça génère beaucoup de souffrance, beaucoup d'émotions négatives. Et évidemment, quand on ne sait pas gérer ces émotions négatives autrement qu'en mangeant, eh bien... ça déclenche encore plus de compulsions alimentaires. Et aujourd'hui, il faut vraiment être conscient qu'on marche sur la tête. Il y a une véritable épidémie de troubles alimentaires. On voudrait nous faire croire que le problème aujourd'hui, c'est l'obésité. Moi, je pense qu'aujourd'hui, le principal problème, c'est l'obsession collective pour la minceur. La preuve, 50% des fillettes de 9-12 ans voudraient mincir. Tu te rends compte ? Une fillette sur deux ! à l'école primaire se trouvent déjà trop grosses. Chez les ados de 14-18 ans, c'est 65%. Et chez les femmes adultes, c'est 70% qui veulent mincir. La plupart d'entre elles ont déjà essayé 1, 2, 3, 4, 5 régimes si ce n'est plus. Elles sont prêtes à tout pour perdre du poids. Et pourtant, on le sait, les régimes ne marchent pas. La preuve, 90% des personnes qui perdent du poids grâce à un régime amégrissant le reprennent dans les 5 années qui suivent. Mon intention avec ce podcast, c'est de t'aider à prendre conscience que derrière cette histoire de poids, il y a plus que des chiffres. Il y a plus qu'un IMC, plus que des calculs de calories ou de macros, plus que des additions de points Weight Watchers. Il y a une histoire, des histoires, qui méritent d'être entendues, partagées. Si tu savais le nombre de fois qu'on m'a raconté j'ai commencé à grossir au divorce de mes parents j'ai perdu 15 kilos après le décès de mon grand-père que j'adorais J'ai pris 10 kilos après mon divorce, j'ai pris 30 kilos depuis la naissance de mes enfants. Toutes ces histoires, elles méritent d'être entendues, partagées, pour pouvoir aussi être déconstruites et servir de miroir, peut-être aussi à la tienne, pour que tu puisses comprendre les vraies raisons qui te poussent à manger depuis des années, voire des décennies. Et justement, pour ce premier épisode, je voulais commencer par te raconter une histoire, mais pas n'importe laquelle. La mienne, mon histoire. Parce que c'est vrai, après tout, qui suis-je pour te parler de ce sujet tellement intime, tellement personnel ? Alors je me suis dit qu'il était aussi temps de me présenter, pour que tu comprennes un peu mieux par quoi je suis passée, pour pouvoir aujourd'hui te guider. Alors je m'appelle Joanne, j'ai 42 ans, je vis en couple en Seine-et-Marne. Je suis maman d'un petit garçon qui s'appelle Louis et qui a 4 ans. Je suis coach de vie, auteur du livre Mon Cahier Kilo-Emotionnel chez Solar. Je suis créatrice du programme Déjeuner en Paix, qui depuis 2020 a déjà aidé plus de 250 femmes à se libérer de l'alimentation émotionnelle, et je suis créatrice de contenus sur les réseaux sociaux. Mais avant de devenir un guide pour les autres, j'ai moi-même vécu sous l'emprise de la nourriture. Pendant près de 15 ans, j'ai mangé pour apaiser mon stress et mes angoisses, et j'ai suivi un nombre incalculable de régimes pour compenser les dégâts de mes compulsions alimentaires. Mon histoire, elle débute à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, c'est là que je suis née et que j'ai grandi. Mes parents étaient immigrés du Maroc, ils sont arrivés en 1971 et ils étaient vraiment hommes nubilés par notre intégration et notre réussite. Et j'ai vraiment le souvenir de mon père qui depuis toute petite me disait Ma fille Toutes les phrases de mon père commençaient par Ma fille Ma fille, si tu travailles bien à l'école, tu décrocheras des bons diplômes, tu trouveras un bon travail Tu trouveras aussi un bon mari, vous achèterez une maison, vous aurez des enfants et tu seras heureuse, ma fille. Et j'avoue, sur le papier, ça avait l'air génial. Donc j'ai suivi ces conseils en bonne petite fille que j'étais. J'ai travaillé dur à l'école et par la réussite académique, j'ai intégré une grande école de commerce qui s'appelle l'ESSEC pour ensuite décrocher de super jobs dans le marketing, que ce soit chez Nestlé, dans les cosmétiques ou pour les grands magasins printemps. À 25 ans, j'étais propriétaire de mon appart, j'avais un chéri avec lequel je filais le parfait amour, un placard rempli de vêtements, je faisais des voyages au bout du monde tous les étés. J'étais sportive, je courais des semi-marathons, j'étais vraiment la trentenaire à qui tout réussit. Et franchement, sur le papier, j'avais tout pour être heureuse. Mais en réalité, je vivais un profond mal-être. Toute ma vie, je me suis sentie nulle, moche, grosse, toujours trop grosse. J'avais une faible estime de moi, je me comparais. J'avais l'impression que tout le monde était mieux que moi. Et que pour être à la hauteur, il n'y avait qu'une solution. Travailler dur et surtout être mince. Et j'ai tout fait pour. J'ai tout testé. Mon obsession pour la minceur, je dirais qu'elle a commencé lors d'un premier stage dans les cosmétiques justement. J'avais tout juste 20 ans. Et je me souviens travailler quasiment uniquement avec des femmes. À la cafette, le midi, tout le monde ramenait sa gamelle. Et toutes les nanas parlaient de poids. Ou des dernières. technique, c'est l'UM6 et autres qu'elles avaient essayé pour enfin se débarrasser de leur kilo en trop. C'est là que cette graine a germé en moi. J'ai commencé à me dire que finalement le poids c'était vraiment important et la clé pour être acceptée. Une des filles de mon âge disait avoir perdu 15 kilos avec le régime Montignac. Ni une ni deux, le soir même, j'étais à la FNAC pour acheter le livre. Et puis ensuite s'est enchaîné des années de régime en tout genre en fonction de la De la mode du moment, j'ai évidemment testé la chrononutrition, les régimes hypoglucidiques, le tout-fruits, le tout-soupe, le régime pomme, ananas, la diète végétarienne, manger bio, éviter les aliments transformés. Et évidemment, le régime du camp a avalé des tranches de dinde et des bâtonnets de surimi à n'en plus pouvoir. Je passais beaucoup de temps en cuisine, je testais les cures de jus, les méthodes détox, je suis partie en stage, je n'ai rendu pour perdre du poids et surtout lutter contre mon addiction au sucre. Parce que c'était ça que j'avais identifié comme le principal obstacle à ma perte de poids. J'étais quelqu'un de déterminé et de motivé, mais face au sucre, je me sentais faible et sans volonté. Je vais d'ailleurs te raconter une anecdote qui, je pense, résume assez bien à quoi ressemblait mon quotidien. J'ai le souvenir très précis, en fait, le matin d'un collègue qui, très gentiment, avait ramené une corbeille de mini-viennoiserie et il passait de bureau en bureau pour nous en proposer. Et moi, en fait, je venais tout juste de commencer une cure de jus. Ça faisait deux jours que je ne consommais que des jus. Il était hors de question que je prenne une viennoiserie aussi petite soit-elle. Donc, gentiment, je le remercie. Prétexte que j'ai déjà pris mon petit déjeuner et passe au reste de ma journée. Et puis, dans un coin de la lucarne, j'aperçois les collègues qui sont en train de passer un bon moment ensemble autour de leur viennoiserie, de leur café, en train de papoter le matin. Je m'étais aussi privée de ce moment de partage. Et puis la journée passe, les réunions s'enchaînent, le stress s'accumule. Et sur les coups de 17h, 17h30, face à ma montagne d'emails, j'ai une pensée obsessionnelle qui me traverse. La corbeille de viennoiserie. Et je ne pense plus qu'à une chose. Cette putain de corbeille de viennoiserie. Et je fais le tour de tous les étages et de toutes les kitchenettes à la recherche des restes de la corbeille de viennoiserie. Jusqu'à que je tombe dessus et que je découvre à l'intérieur de cette corbeille, 3. croissants, froids, secs et crabouillés. Et là, je les gobe littéralement, je les avale les uns après les autres, sans même respirer, sans même réfléchir, dans la honte, la culpabilité. La dernière chose que je souhaite, c'est que quelqu'un me voit en train de dévorer ces croissants. Et le pire dans tout ça, c'est qu'en fait, je déteste les croissants. Moi, ce que j'aime, ce sont les pains au chocolat. Donc, pour avoir renoncer à cette viennoiserie le matin, je me retrouve comme ça à dévorer les croissants froids. Et j'ai le souvenir précis qu'il y en avait trois ou quatre, c'était finalement une quantité assez raisonnable. La réalité c'est que s'il y en avait huit, je pense que ce jour-là encore j'aurais mangé les huit croissants de la corbeille. Dans ces moments-là j'étais insatiable et rien ne pouvait m'arrêter. La seule chose qui pouvait m'arrêter éventuellement c'était l'inconfort, l'inconfort physique. En gros ça ne rentre plus et c'est ça qui m'arrêtait. Mais le reste du temps ce qui m'arrêtait c'était la quantité de nourriture que j'avais à ma disposition. Et je ne vais pas te mentir, ce genre de situation, ça me rendait folle, ça me désespérait. J'arrêtais pas de me répéter Mais Joanne, tu as accompli tellement de choses dans ta vie, tellement de choses sur lesquelles on ne t'attendait pas. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Pourquoi tu n'arrives pas à résoudre quelque chose d'aussi simple que ce que tu mets dans ta bouche ? Ça me rendait folle. Résultat, j'ai dévoré beaucoup de nourriture, mais aussi beaucoup de livres, de conférences. de programmes de perte de poids et de développement personnel. J'étais vraiment déterminée à comprendre ce qui n'allait pas chez moi. Alors l'avantage, c'est que j'ai développé une connaissance de dingue sur la nutrition, la santé, l'alimentation sportive, les compléments alimentaires. Le moins, c'est que je n'ai jamais réussi à obtenir de résultats pérennes. De l'extérieur, j'avais l'impression que rien ne changeait. Je n'arrivais pas à obtenir les résultats dont je rêvais. Pendant toutes ces années, je vivais en couple et mon copain savait. Il voyait bien qu'il y avait quelque chose qui clochait dans ma relation à la nourriture. C'était quelqu'un vraiment de doux, bienveillant. Mais paradoxalement, plus il essayait de m'aider, et plus c'était contre-productif. On ne va pas se mentir, il n'y a rien de pire quand tu as envie de faire une compulsion alimentaire que quelqu'un sur ton dos qui te dit Chéri, tu es sûr que tu vas manger tout ça ? Résultat en fait, j'essayais juste de me planquer un peu mieux la fois suivante. Mais les choses se sont aggravées et j'ai vraiment touché le fond à l'approche de mes 30 ans. Je ne sais pas pourquoi, je pense que c'est une sorte de cap psychologique, de chiffre symbolique. Je me suis dit non mais 30 ans, c'est bon, cette fois-ci c'est la bonne, je vais y arriver. Et j'ai ouvert un tableau Excel et j'ai commencé à enregistrer toutes mes calories. Alors petit aparté, à l'époque il n'y avait pas toutes les applications qui permettent en un clic d'enregistrer les calories, donc je le faisais à la mano dans mon tableau Excel. Je me restreignais à 1200-1500 calories par jour, je pratiquais des activités sportives 5 à 6 fois par semaine et en 3 mois j'ai perdu tout le poids que je souhaitais perdre et même plus. D'ailleurs c'est quelque chose que je n'ai pas précisé mais en gros je faisais 55-56 kilos pour 1m62, en vrai j'étais parfaitement proportionnée mais j'avais en tête un objectif, encore un chiffre rond, je t'ai dit que j'avais un truc avec les chiffres ronds, c'était 50 kilos. Je voulais faire 50 kilos. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, mais le 50, ça me plaisait bien. Et en trois mois, j'y suis arrivée, en effet, j'ai perdu très très vite, 5-6 kilos. Et je suis même descendue en dessous de mon objectif, faisant 48-49 kilos. J'y étais arrivée enfin. Une partie de moi était extatique, j'étais sur mon nuage victorieuse, j'y étais arrivée. Et pourtant, il y avait une autre facette de moi qui était triste. Parce que... Je prenais conscience que malgré cette perte de poids, je ne m'aimais toujours pas. Sauf que cette fois-ci, j'étais piégée. J'avais fait tellement d'efforts pendant toutes ces semaines à traquer la moindre calorie, à compter, à déduire, à ajouter, à me priver. J'avais trop peur de reprendre ce poids, j'avais fait tellement d'efforts. Mais évidemment, à ce compte-là, on ne tient pas très longtemps et ça a été impossible pour moi de tenir cette restriction alimentaire. Trois mois plus tard, j'avais repris non seulement les 5-6 kilos perdus, mais en gros j'avais pris le double. Je me détestais d'être grosse et d'avoir échoué lamentablement. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à comprendre que j'avais besoin d'aide et que je n'y arriverais pas toute seule. J'ai pris les pages jaunes, j'ai cherché les noms qui sortaient sous psychothérapie et le hasard a fait que j'ai trouvé une personne géniale, un homme. J'avais besoin d'une incarnation masculine. Au moins avec un homme, je savais que je n'allais pas me comparer. Et cette personne m'a beaucoup aidée. À chaque séance, chaque semaine, je vidais mon sac de cailloux, je commençais à recoller les morceaux de mon histoire, à comprendre un petit peu plus les choses. J'arrivais à faire des connexions avec mon enfance, mon passé, mon père, mon éducation, mon rapport au manque, à l'argent. Et pourtant, malgré tout ce travail, et vraiment ce sentiment d'avoir progressé et d'avoir avancé, En fait, mon rapport à la nourriture était toujours dysfonctionnel. Il y avait toujours des événements du quotidien, des rencontres, des conversations qui redéclenchaient toujours les mêmes mécanismes d'autosabotage et de compulsion alimentaire. J'avais le sentiment d'avoir compris et intellectualisé les choses, mais finalement rien n'était résolu. Et au fond de moi, j'étais toujours obnubilée par l'idée d'être mince et de perdre du poids. C'est vraiment quelque chose qui continuait de me coller à la peau. Donc j'ai pris conscience que la psychothérapie m'aidait. mais finalement ne résolvait pas ma relation avec la nourriture. Et je vais pas te mentir, il n'y a pas eu de solution miracle, et tout ce conflit intérieur, ce combat intérieur, ça aurait pu continuer encore des années, voire des décennies. Mais les choses ont de nouveau basculé pour moi en 2016. J'ai 35 ans, je suis au top professionnellement, directrice marketing d'une boîte de transport, j'ai un salaire à 6 chiffres, un bureau gigantesque, je suis membre COMEX. Bon, je continue de m'empiffrer de Madeleine industrielle cachée dans le placard de mon bureau, mais en apparence, tout va bien. Et puis, paf, je me fais licencier du jour au lendemain. Et paf, en fait, mon couple bat de l'aile et on décide de se séparer. Et paf, on détecte un problème de santé féminin. Deux fibromes gros comme des pamplemousses à la surface de l'utérus alors que je n'ai pas encore d'enfant. Et là, je passe de tout à rien. Et paradoxalement, c'est cette chute brutale et le vide sidéral qui a suivi qui a marqué le début de ma guérison. Bien sûr, j'ai pleuré. Ensuite, j'ai fait la fête. J'étais célib pour la première fois de ma vie, puisque j'avais été en couple avec la même personne de mes 19 à mes 35 ans. Et puis ensuite, j'ai vraiment eu envie de sortir de cette sorte de gueule de bois que je vivais dans ma vie, une sorte de gueule de bois permanente, et j'ai eu envie de reconstruire. Et ça paraît un peu cliché, mais j'ai pris une feuille pour écrire mes rêves. Je me suis demandé, si tu devais mourir demain, quelles sont les choses que tu voudrais vivre et expérimenter ? Et comme une évidence, au sommet de ma feuille, j'ai écrit Travailler sur ma guérison à Hippocrate Health Institute. Cet endroit, c'est un oasis de guérison qui est situé en Floride, aux Etats-Unis, un endroit que j'avais identifié depuis longtemps, qui revenait dans toutes mes recherches, dans toutes... Oui, dans tout, tout... toutes les personnes que je suivais, tout me menait à cet endroit. Et je m'étais toujours dit, quand je serai à la retraite, que j'aurai du temps, de l'argent et plus personne qui compte sur moi, eh bien j'irai passer du temps à Hippocrates Health Institute. Et voilà. La vie a voulu qu'à ce moment-là précis, j'avais un peu de temps devant moi, un peu d'argent et personne en fait finalement qui comptait sur moi. Donc ni une ni deux, j'ai réservé ma place pour cet endroit, j'ai réservé mon billet d'avion et je suis partie près de trois mois là-bas. Je tiens à préciser que je suis partie là-bas pour avant tout travailler sur moi et sur ma propre guérison. Et ça a vraiment changé ma vie. Là-bas, j'ai fait un travail profond qu'on appelle Body Mind Soul, un travail vraiment global, holistique, à la fois sur le corps, l'esprit, l'âme et les émotions. J'ai découvert l'importance du mouvement, l'importance de l'intégration émotionnelle. J'ai également découvert les groupes de paroles. C'est là-bas que j'ai compris. J'ai compris que... Si j'avais mangé trop, toutes ces années, c'était simplement pour apaiser ma peur du manque et m'apporter une forme de sécurité intérieure. Et quand je me mettais au régime et que je me privais, c'était pour retrouver une forme de contrôle dans ma vie. Au fond, je n'étais pas bien dans mon job, je n'étais pas à ma place. J'avais du mal d'ailleurs aussi à trouver ma place avec mes amis, avec les autres. Ma vie était en mode pilotage automatique et je me sentais piégée. Alors finalement avec le contrôle alimentaire, je me donnais l'illusion de pouvoir contrôler quelque chose, mon poids, mon apparence. Ça a été une expérience tellement transformatrice que j'ai eu envie à mon tour d'offrir ce raccourci à d'autres. Moi il a fallu vraiment que je prenne littéralement le mur pour pouvoir faire ce travail de guérison. Et je suis convaincue aujourd'hui que tu n'as pas besoin d'attendre comme moi de rentrer dans le mur pour faire ce travail. Donc voilà, comme j'avais envie d'offrir ce raccourci à d'autres, j'ai continué de compléter ma formation. Je suis devenue coach certifié, diplômée de IIN, qui est Institute for Integrative Nutrition, une école de nutrition basée à New York. Et de retour en France, j'ai utilisé un contrat intérimaire chez Google comme transition, avec l'idée très claire de devenir coach. J'étais marketeuse le jour et j'offrais des ateliers et des coachings individuels le soir et le week-end. jusqu'à en faire mon activité principale. Et franchement, je n'ai jamais accompli autant de choses dans ma vie que dans les trois années qui ont suivi ma guérison. J'ai retrouvé un chéri, on a eu le temps de faire un enfant puisque notre petit garçon Louis vient de fêter ses quatre ans, on a quitté Paris pour un écrin de verdure en Seine-et-Marne et puis aujourd'hui j'exerce vraiment un métier passion. Bah oui, on va pas se mentir, quand la nourriture ne prend plus toute la place dans ta tête et dans ta vie, c'est fou ce que tu peux accomplir. Alors voilà, depuis j'aide les femmes à se libérer des compulsions alimentaires en décryptant enfin les vraies raisons qui les poussent à trop manger. Je les aide à retrouver confiance en elles et libérer de la bande passante pour ce qui compte vraiment. Et en près de 5 ans, je suis fière d'avoir accompagné près de 10 000 personnes à travers mes conférences, mes ateliers et mes livres. Je sais que j'ai trouvé ma zone de génie et ma mission de vie. Et ça me fait un frisson de te le dire, j'en suis très fière. Voilà pour mon histoire. Sache que je ne suis pas meilleure que toi. Et si j'y suis arrivée, tu en es toi aussi tout à fait capable. Mais à une seule condition, commencez à regarder au bon endroit. Et mon petit doigt me dit que ce n'est pas du côté de ton assiette ni de ta balance que tu dois regarder. Je te donne rendez-vous dans le prochain épisode. On parlera des craquages alimentaires. Je vais t'expliquer les trois erreurs que tu commets sûrement et qui font que tu craques sur les aliments gras et sucrés. et les changements que tu dois mettre en place pour que ça change. Je vais aussi te partager un exercice d'observation simple qui te permettra déjà de faire bouger les lignes. J'ai hâte de te retrouver pour le prochain épisode. En attendant, si tu souhaites soutenir ce podcast, je t'invite à le couvrir d'une pluie d'étoiles sur les plateformes de diffusion et notamment les incontournables Apple Podcasts et Spotify. C'est ce qui permettra à un maximum de personnes de découvrir ce message, ces conseils pour les aider enfin à sortir de la spirale de l'obsession alimentaire. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

Description

Derrière chaque récit de perte ou de prise de poids, il y a généralement une histoire, des histoires de vie, qui méritent d'être racontées. Alors, pour ce premier épisode, j'avais envie de te raconter une histoire toute particulière : la mienne.

Au programme : 

- comment est née mon obsession pour la minceur et la perte de poids

- ce à quoi ressemblait mon quotidien de mangeuse compulsive

- le moment charnière où j'ai touché le fond 

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Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 


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✨ Dans cet épisode on va parler de :

Manger ses émotions, Parcours de vie, Histoire personnelle, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce premier épisode ! Alors ce podcast, c'est vraiment un projet qui me tient à cœur. J'ai tellement de choses à partager sur le sujet de l'alimentation émotionnelle parce que je vois trop de personnes, surtout des femmes, souffrir inutilement. C'est vrai que derrière l'alimentation émotionnelle, le fait de manger ses émotions, il y a vraiment une souffrance invisible. Pourquoi ? Parce qu'en fait, il y a deux forces qui s'exercent en nous. Une facette de nous qui est complètement insatiable et qui a juste envie de se remplir et de se gaver avec des aliments gras, sucrés, des aliments généralement catégorisés comme grossissants. Et en face de ça, il y a une autre force en nous qui s'exerce. Une envie. d'être mince, de rester svelte, parce que la minceur est associée à la beauté, la vitalité et une certaine forme de séduction. Et ce n'est pas étonnant parce qu'effectivement, cette seconde force, elle vient d'une obsession, une obsession collective de notre société pour la minceur. Résultat, ce conflit intérieur, ça génère beaucoup de souffrance, beaucoup d'émotions négatives. Et évidemment, quand on ne sait pas gérer ces émotions négatives autrement qu'en mangeant, eh bien... ça déclenche encore plus de compulsions alimentaires. Et aujourd'hui, il faut vraiment être conscient qu'on marche sur la tête. Il y a une véritable épidémie de troubles alimentaires. On voudrait nous faire croire que le problème aujourd'hui, c'est l'obésité. Moi, je pense qu'aujourd'hui, le principal problème, c'est l'obsession collective pour la minceur. La preuve, 50% des fillettes de 9-12 ans voudraient mincir. Tu te rends compte ? Une fillette sur deux ! à l'école primaire se trouvent déjà trop grosses. Chez les ados de 14-18 ans, c'est 65%. Et chez les femmes adultes, c'est 70% qui veulent mincir. La plupart d'entre elles ont déjà essayé 1, 2, 3, 4, 5 régimes si ce n'est plus. Elles sont prêtes à tout pour perdre du poids. Et pourtant, on le sait, les régimes ne marchent pas. La preuve, 90% des personnes qui perdent du poids grâce à un régime amégrissant le reprennent dans les 5 années qui suivent. Mon intention avec ce podcast, c'est de t'aider à prendre conscience que derrière cette histoire de poids, il y a plus que des chiffres. Il y a plus qu'un IMC, plus que des calculs de calories ou de macros, plus que des additions de points Weight Watchers. Il y a une histoire, des histoires, qui méritent d'être entendues, partagées. Si tu savais le nombre de fois qu'on m'a raconté j'ai commencé à grossir au divorce de mes parents j'ai perdu 15 kilos après le décès de mon grand-père que j'adorais J'ai pris 10 kilos après mon divorce, j'ai pris 30 kilos depuis la naissance de mes enfants. Toutes ces histoires, elles méritent d'être entendues, partagées, pour pouvoir aussi être déconstruites et servir de miroir, peut-être aussi à la tienne, pour que tu puisses comprendre les vraies raisons qui te poussent à manger depuis des années, voire des décennies. Et justement, pour ce premier épisode, je voulais commencer par te raconter une histoire, mais pas n'importe laquelle. La mienne, mon histoire. Parce que c'est vrai, après tout, qui suis-je pour te parler de ce sujet tellement intime, tellement personnel ? Alors je me suis dit qu'il était aussi temps de me présenter, pour que tu comprennes un peu mieux par quoi je suis passée, pour pouvoir aujourd'hui te guider. Alors je m'appelle Joanne, j'ai 42 ans, je vis en couple en Seine-et-Marne. Je suis maman d'un petit garçon qui s'appelle Louis et qui a 4 ans. Je suis coach de vie, auteur du livre Mon Cahier Kilo-Emotionnel chez Solar. Je suis créatrice du programme Déjeuner en Paix, qui depuis 2020 a déjà aidé plus de 250 femmes à se libérer de l'alimentation émotionnelle, et je suis créatrice de contenus sur les réseaux sociaux. Mais avant de devenir un guide pour les autres, j'ai moi-même vécu sous l'emprise de la nourriture. Pendant près de 15 ans, j'ai mangé pour apaiser mon stress et mes angoisses, et j'ai suivi un nombre incalculable de régimes pour compenser les dégâts de mes compulsions alimentaires. Mon histoire, elle débute à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, c'est là que je suis née et que j'ai grandi. Mes parents étaient immigrés du Maroc, ils sont arrivés en 1971 et ils étaient vraiment hommes nubilés par notre intégration et notre réussite. Et j'ai vraiment le souvenir de mon père qui depuis toute petite me disait Ma fille Toutes les phrases de mon père commençaient par Ma fille Ma fille, si tu travailles bien à l'école, tu décrocheras des bons diplômes, tu trouveras un bon travail Tu trouveras aussi un bon mari, vous achèterez une maison, vous aurez des enfants et tu seras heureuse, ma fille. Et j'avoue, sur le papier, ça avait l'air génial. Donc j'ai suivi ces conseils en bonne petite fille que j'étais. J'ai travaillé dur à l'école et par la réussite académique, j'ai intégré une grande école de commerce qui s'appelle l'ESSEC pour ensuite décrocher de super jobs dans le marketing, que ce soit chez Nestlé, dans les cosmétiques ou pour les grands magasins printemps. À 25 ans, j'étais propriétaire de mon appart, j'avais un chéri avec lequel je filais le parfait amour, un placard rempli de vêtements, je faisais des voyages au bout du monde tous les étés. J'étais sportive, je courais des semi-marathons, j'étais vraiment la trentenaire à qui tout réussit. Et franchement, sur le papier, j'avais tout pour être heureuse. Mais en réalité, je vivais un profond mal-être. Toute ma vie, je me suis sentie nulle, moche, grosse, toujours trop grosse. J'avais une faible estime de moi, je me comparais. J'avais l'impression que tout le monde était mieux que moi. Et que pour être à la hauteur, il n'y avait qu'une solution. Travailler dur et surtout être mince. Et j'ai tout fait pour. J'ai tout testé. Mon obsession pour la minceur, je dirais qu'elle a commencé lors d'un premier stage dans les cosmétiques justement. J'avais tout juste 20 ans. Et je me souviens travailler quasiment uniquement avec des femmes. À la cafette, le midi, tout le monde ramenait sa gamelle. Et toutes les nanas parlaient de poids. Ou des dernières. technique, c'est l'UM6 et autres qu'elles avaient essayé pour enfin se débarrasser de leur kilo en trop. C'est là que cette graine a germé en moi. J'ai commencé à me dire que finalement le poids c'était vraiment important et la clé pour être acceptée. Une des filles de mon âge disait avoir perdu 15 kilos avec le régime Montignac. Ni une ni deux, le soir même, j'étais à la FNAC pour acheter le livre. Et puis ensuite s'est enchaîné des années de régime en tout genre en fonction de la De la mode du moment, j'ai évidemment testé la chrononutrition, les régimes hypoglucidiques, le tout-fruits, le tout-soupe, le régime pomme, ananas, la diète végétarienne, manger bio, éviter les aliments transformés. Et évidemment, le régime du camp a avalé des tranches de dinde et des bâtonnets de surimi à n'en plus pouvoir. Je passais beaucoup de temps en cuisine, je testais les cures de jus, les méthodes détox, je suis partie en stage, je n'ai rendu pour perdre du poids et surtout lutter contre mon addiction au sucre. Parce que c'était ça que j'avais identifié comme le principal obstacle à ma perte de poids. J'étais quelqu'un de déterminé et de motivé, mais face au sucre, je me sentais faible et sans volonté. Je vais d'ailleurs te raconter une anecdote qui, je pense, résume assez bien à quoi ressemblait mon quotidien. J'ai le souvenir très précis, en fait, le matin d'un collègue qui, très gentiment, avait ramené une corbeille de mini-viennoiserie et il passait de bureau en bureau pour nous en proposer. Et moi, en fait, je venais tout juste de commencer une cure de jus. Ça faisait deux jours que je ne consommais que des jus. Il était hors de question que je prenne une viennoiserie aussi petite soit-elle. Donc, gentiment, je le remercie. Prétexte que j'ai déjà pris mon petit déjeuner et passe au reste de ma journée. Et puis, dans un coin de la lucarne, j'aperçois les collègues qui sont en train de passer un bon moment ensemble autour de leur viennoiserie, de leur café, en train de papoter le matin. Je m'étais aussi privée de ce moment de partage. Et puis la journée passe, les réunions s'enchaînent, le stress s'accumule. Et sur les coups de 17h, 17h30, face à ma montagne d'emails, j'ai une pensée obsessionnelle qui me traverse. La corbeille de viennoiserie. Et je ne pense plus qu'à une chose. Cette putain de corbeille de viennoiserie. Et je fais le tour de tous les étages et de toutes les kitchenettes à la recherche des restes de la corbeille de viennoiserie. Jusqu'à que je tombe dessus et que je découvre à l'intérieur de cette corbeille, 3. croissants, froids, secs et crabouillés. Et là, je les gobe littéralement, je les avale les uns après les autres, sans même respirer, sans même réfléchir, dans la honte, la culpabilité. La dernière chose que je souhaite, c'est que quelqu'un me voit en train de dévorer ces croissants. Et le pire dans tout ça, c'est qu'en fait, je déteste les croissants. Moi, ce que j'aime, ce sont les pains au chocolat. Donc, pour avoir renoncer à cette viennoiserie le matin, je me retrouve comme ça à dévorer les croissants froids. Et j'ai le souvenir précis qu'il y en avait trois ou quatre, c'était finalement une quantité assez raisonnable. La réalité c'est que s'il y en avait huit, je pense que ce jour-là encore j'aurais mangé les huit croissants de la corbeille. Dans ces moments-là j'étais insatiable et rien ne pouvait m'arrêter. La seule chose qui pouvait m'arrêter éventuellement c'était l'inconfort, l'inconfort physique. En gros ça ne rentre plus et c'est ça qui m'arrêtait. Mais le reste du temps ce qui m'arrêtait c'était la quantité de nourriture que j'avais à ma disposition. Et je ne vais pas te mentir, ce genre de situation, ça me rendait folle, ça me désespérait. J'arrêtais pas de me répéter Mais Joanne, tu as accompli tellement de choses dans ta vie, tellement de choses sur lesquelles on ne t'attendait pas. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Pourquoi tu n'arrives pas à résoudre quelque chose d'aussi simple que ce que tu mets dans ta bouche ? Ça me rendait folle. Résultat, j'ai dévoré beaucoup de nourriture, mais aussi beaucoup de livres, de conférences. de programmes de perte de poids et de développement personnel. J'étais vraiment déterminée à comprendre ce qui n'allait pas chez moi. Alors l'avantage, c'est que j'ai développé une connaissance de dingue sur la nutrition, la santé, l'alimentation sportive, les compléments alimentaires. Le moins, c'est que je n'ai jamais réussi à obtenir de résultats pérennes. De l'extérieur, j'avais l'impression que rien ne changeait. Je n'arrivais pas à obtenir les résultats dont je rêvais. Pendant toutes ces années, je vivais en couple et mon copain savait. Il voyait bien qu'il y avait quelque chose qui clochait dans ma relation à la nourriture. C'était quelqu'un vraiment de doux, bienveillant. Mais paradoxalement, plus il essayait de m'aider, et plus c'était contre-productif. On ne va pas se mentir, il n'y a rien de pire quand tu as envie de faire une compulsion alimentaire que quelqu'un sur ton dos qui te dit Chéri, tu es sûr que tu vas manger tout ça ? Résultat en fait, j'essayais juste de me planquer un peu mieux la fois suivante. Mais les choses se sont aggravées et j'ai vraiment touché le fond à l'approche de mes 30 ans. Je ne sais pas pourquoi, je pense que c'est une sorte de cap psychologique, de chiffre symbolique. Je me suis dit non mais 30 ans, c'est bon, cette fois-ci c'est la bonne, je vais y arriver. Et j'ai ouvert un tableau Excel et j'ai commencé à enregistrer toutes mes calories. Alors petit aparté, à l'époque il n'y avait pas toutes les applications qui permettent en un clic d'enregistrer les calories, donc je le faisais à la mano dans mon tableau Excel. Je me restreignais à 1200-1500 calories par jour, je pratiquais des activités sportives 5 à 6 fois par semaine et en 3 mois j'ai perdu tout le poids que je souhaitais perdre et même plus. D'ailleurs c'est quelque chose que je n'ai pas précisé mais en gros je faisais 55-56 kilos pour 1m62, en vrai j'étais parfaitement proportionnée mais j'avais en tête un objectif, encore un chiffre rond, je t'ai dit que j'avais un truc avec les chiffres ronds, c'était 50 kilos. Je voulais faire 50 kilos. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, mais le 50, ça me plaisait bien. Et en trois mois, j'y suis arrivée, en effet, j'ai perdu très très vite, 5-6 kilos. Et je suis même descendue en dessous de mon objectif, faisant 48-49 kilos. J'y étais arrivée enfin. Une partie de moi était extatique, j'étais sur mon nuage victorieuse, j'y étais arrivée. Et pourtant, il y avait une autre facette de moi qui était triste. Parce que... Je prenais conscience que malgré cette perte de poids, je ne m'aimais toujours pas. Sauf que cette fois-ci, j'étais piégée. J'avais fait tellement d'efforts pendant toutes ces semaines à traquer la moindre calorie, à compter, à déduire, à ajouter, à me priver. J'avais trop peur de reprendre ce poids, j'avais fait tellement d'efforts. Mais évidemment, à ce compte-là, on ne tient pas très longtemps et ça a été impossible pour moi de tenir cette restriction alimentaire. Trois mois plus tard, j'avais repris non seulement les 5-6 kilos perdus, mais en gros j'avais pris le double. Je me détestais d'être grosse et d'avoir échoué lamentablement. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à comprendre que j'avais besoin d'aide et que je n'y arriverais pas toute seule. J'ai pris les pages jaunes, j'ai cherché les noms qui sortaient sous psychothérapie et le hasard a fait que j'ai trouvé une personne géniale, un homme. J'avais besoin d'une incarnation masculine. Au moins avec un homme, je savais que je n'allais pas me comparer. Et cette personne m'a beaucoup aidée. À chaque séance, chaque semaine, je vidais mon sac de cailloux, je commençais à recoller les morceaux de mon histoire, à comprendre un petit peu plus les choses. J'arrivais à faire des connexions avec mon enfance, mon passé, mon père, mon éducation, mon rapport au manque, à l'argent. Et pourtant, malgré tout ce travail, et vraiment ce sentiment d'avoir progressé et d'avoir avancé, En fait, mon rapport à la nourriture était toujours dysfonctionnel. Il y avait toujours des événements du quotidien, des rencontres, des conversations qui redéclenchaient toujours les mêmes mécanismes d'autosabotage et de compulsion alimentaire. J'avais le sentiment d'avoir compris et intellectualisé les choses, mais finalement rien n'était résolu. Et au fond de moi, j'étais toujours obnubilée par l'idée d'être mince et de perdre du poids. C'est vraiment quelque chose qui continuait de me coller à la peau. Donc j'ai pris conscience que la psychothérapie m'aidait. mais finalement ne résolvait pas ma relation avec la nourriture. Et je vais pas te mentir, il n'y a pas eu de solution miracle, et tout ce conflit intérieur, ce combat intérieur, ça aurait pu continuer encore des années, voire des décennies. Mais les choses ont de nouveau basculé pour moi en 2016. J'ai 35 ans, je suis au top professionnellement, directrice marketing d'une boîte de transport, j'ai un salaire à 6 chiffres, un bureau gigantesque, je suis membre COMEX. Bon, je continue de m'empiffrer de Madeleine industrielle cachée dans le placard de mon bureau, mais en apparence, tout va bien. Et puis, paf, je me fais licencier du jour au lendemain. Et paf, en fait, mon couple bat de l'aile et on décide de se séparer. Et paf, on détecte un problème de santé féminin. Deux fibromes gros comme des pamplemousses à la surface de l'utérus alors que je n'ai pas encore d'enfant. Et là, je passe de tout à rien. Et paradoxalement, c'est cette chute brutale et le vide sidéral qui a suivi qui a marqué le début de ma guérison. Bien sûr, j'ai pleuré. Ensuite, j'ai fait la fête. J'étais célib pour la première fois de ma vie, puisque j'avais été en couple avec la même personne de mes 19 à mes 35 ans. Et puis ensuite, j'ai vraiment eu envie de sortir de cette sorte de gueule de bois que je vivais dans ma vie, une sorte de gueule de bois permanente, et j'ai eu envie de reconstruire. Et ça paraît un peu cliché, mais j'ai pris une feuille pour écrire mes rêves. Je me suis demandé, si tu devais mourir demain, quelles sont les choses que tu voudrais vivre et expérimenter ? Et comme une évidence, au sommet de ma feuille, j'ai écrit Travailler sur ma guérison à Hippocrate Health Institute. Cet endroit, c'est un oasis de guérison qui est situé en Floride, aux Etats-Unis, un endroit que j'avais identifié depuis longtemps, qui revenait dans toutes mes recherches, dans toutes... Oui, dans tout, tout... toutes les personnes que je suivais, tout me menait à cet endroit. Et je m'étais toujours dit, quand je serai à la retraite, que j'aurai du temps, de l'argent et plus personne qui compte sur moi, eh bien j'irai passer du temps à Hippocrates Health Institute. Et voilà. La vie a voulu qu'à ce moment-là précis, j'avais un peu de temps devant moi, un peu d'argent et personne en fait finalement qui comptait sur moi. Donc ni une ni deux, j'ai réservé ma place pour cet endroit, j'ai réservé mon billet d'avion et je suis partie près de trois mois là-bas. Je tiens à préciser que je suis partie là-bas pour avant tout travailler sur moi et sur ma propre guérison. Et ça a vraiment changé ma vie. Là-bas, j'ai fait un travail profond qu'on appelle Body Mind Soul, un travail vraiment global, holistique, à la fois sur le corps, l'esprit, l'âme et les émotions. J'ai découvert l'importance du mouvement, l'importance de l'intégration émotionnelle. J'ai également découvert les groupes de paroles. C'est là-bas que j'ai compris. J'ai compris que... Si j'avais mangé trop, toutes ces années, c'était simplement pour apaiser ma peur du manque et m'apporter une forme de sécurité intérieure. Et quand je me mettais au régime et que je me privais, c'était pour retrouver une forme de contrôle dans ma vie. Au fond, je n'étais pas bien dans mon job, je n'étais pas à ma place. J'avais du mal d'ailleurs aussi à trouver ma place avec mes amis, avec les autres. Ma vie était en mode pilotage automatique et je me sentais piégée. Alors finalement avec le contrôle alimentaire, je me donnais l'illusion de pouvoir contrôler quelque chose, mon poids, mon apparence. Ça a été une expérience tellement transformatrice que j'ai eu envie à mon tour d'offrir ce raccourci à d'autres. Moi il a fallu vraiment que je prenne littéralement le mur pour pouvoir faire ce travail de guérison. Et je suis convaincue aujourd'hui que tu n'as pas besoin d'attendre comme moi de rentrer dans le mur pour faire ce travail. Donc voilà, comme j'avais envie d'offrir ce raccourci à d'autres, j'ai continué de compléter ma formation. Je suis devenue coach certifié, diplômée de IIN, qui est Institute for Integrative Nutrition, une école de nutrition basée à New York. Et de retour en France, j'ai utilisé un contrat intérimaire chez Google comme transition, avec l'idée très claire de devenir coach. J'étais marketeuse le jour et j'offrais des ateliers et des coachings individuels le soir et le week-end. jusqu'à en faire mon activité principale. Et franchement, je n'ai jamais accompli autant de choses dans ma vie que dans les trois années qui ont suivi ma guérison. J'ai retrouvé un chéri, on a eu le temps de faire un enfant puisque notre petit garçon Louis vient de fêter ses quatre ans, on a quitté Paris pour un écrin de verdure en Seine-et-Marne et puis aujourd'hui j'exerce vraiment un métier passion. Bah oui, on va pas se mentir, quand la nourriture ne prend plus toute la place dans ta tête et dans ta vie, c'est fou ce que tu peux accomplir. Alors voilà, depuis j'aide les femmes à se libérer des compulsions alimentaires en décryptant enfin les vraies raisons qui les poussent à trop manger. Je les aide à retrouver confiance en elles et libérer de la bande passante pour ce qui compte vraiment. Et en près de 5 ans, je suis fière d'avoir accompagné près de 10 000 personnes à travers mes conférences, mes ateliers et mes livres. Je sais que j'ai trouvé ma zone de génie et ma mission de vie. Et ça me fait un frisson de te le dire, j'en suis très fière. Voilà pour mon histoire. Sache que je ne suis pas meilleure que toi. Et si j'y suis arrivée, tu en es toi aussi tout à fait capable. Mais à une seule condition, commencez à regarder au bon endroit. Et mon petit doigt me dit que ce n'est pas du côté de ton assiette ni de ta balance que tu dois regarder. Je te donne rendez-vous dans le prochain épisode. On parlera des craquages alimentaires. Je vais t'expliquer les trois erreurs que tu commets sûrement et qui font que tu craques sur les aliments gras et sucrés. et les changements que tu dois mettre en place pour que ça change. Je vais aussi te partager un exercice d'observation simple qui te permettra déjà de faire bouger les lignes. J'ai hâte de te retrouver pour le prochain épisode. En attendant, si tu souhaites soutenir ce podcast, je t'invite à le couvrir d'une pluie d'étoiles sur les plateformes de diffusion et notamment les incontournables Apple Podcasts et Spotify. C'est ce qui permettra à un maximum de personnes de découvrir ce message, ces conseils pour les aider enfin à sortir de la spirale de l'obsession alimentaire. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

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Description

Derrière chaque récit de perte ou de prise de poids, il y a généralement une histoire, des histoires de vie, qui méritent d'être racontées. Alors, pour ce premier épisode, j'avais envie de te raconter une histoire toute particulière : la mienne.

Au programme : 

- comment est née mon obsession pour la minceur et la perte de poids

- ce à quoi ressemblait mon quotidien de mangeuse compulsive

- le moment charnière où j'ai touché le fond 

- le parcours qui m'a finalement menée sur le chemin de la guérison.  


Bonne écoute 🎧


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LES ACTUS :


🔥Le Défi 5 Jours 100% Gratuit "Plus légère dans mon corps et dans ma tête" : 5 jours pour reprendre le contrôle de ton assiette, remettre du plaisir dans ta vie et faire le tri en toi et autour de toi → johanneaverdy.com/defi

🎯Le programme Mission 30 jours Sensations Alimentaires pour réapprendre à manger les justes quantités sans excès est en promo à 2x99€ → johanneaverdy.com/msa

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TES RESSOURCES :

🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT : 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


🔐 ATELIER KILOS PROTECTION : un atelier ciblé pour comprendre les mécanismes de protection inconscients qui t'empêchent de maigrir → johanneaverdy.com/kilosprotection 


🍽 PROGRAMME DÉJEUNER EN PAIX : le programme de coaching intensif sur 3 mois encadré personnellement par Johanne Averdy → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📚 LES LIVRES : Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) → https://amzn.to/3s4UR0K

📱LE COMPTE INSTAGRAM : pour des partages et des conseils au quotidien → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL → johanneaverdy.com  


 📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com


🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 


🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Manger ses émotions, Parcours de vie, Histoire personnelle, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce premier épisode ! Alors ce podcast, c'est vraiment un projet qui me tient à cœur. J'ai tellement de choses à partager sur le sujet de l'alimentation émotionnelle parce que je vois trop de personnes, surtout des femmes, souffrir inutilement. C'est vrai que derrière l'alimentation émotionnelle, le fait de manger ses émotions, il y a vraiment une souffrance invisible. Pourquoi ? Parce qu'en fait, il y a deux forces qui s'exercent en nous. Une facette de nous qui est complètement insatiable et qui a juste envie de se remplir et de se gaver avec des aliments gras, sucrés, des aliments généralement catégorisés comme grossissants. Et en face de ça, il y a une autre force en nous qui s'exerce. Une envie. d'être mince, de rester svelte, parce que la minceur est associée à la beauté, la vitalité et une certaine forme de séduction. Et ce n'est pas étonnant parce qu'effectivement, cette seconde force, elle vient d'une obsession, une obsession collective de notre société pour la minceur. Résultat, ce conflit intérieur, ça génère beaucoup de souffrance, beaucoup d'émotions négatives. Et évidemment, quand on ne sait pas gérer ces émotions négatives autrement qu'en mangeant, eh bien... ça déclenche encore plus de compulsions alimentaires. Et aujourd'hui, il faut vraiment être conscient qu'on marche sur la tête. Il y a une véritable épidémie de troubles alimentaires. On voudrait nous faire croire que le problème aujourd'hui, c'est l'obésité. Moi, je pense qu'aujourd'hui, le principal problème, c'est l'obsession collective pour la minceur. La preuve, 50% des fillettes de 9-12 ans voudraient mincir. Tu te rends compte ? Une fillette sur deux ! à l'école primaire se trouvent déjà trop grosses. Chez les ados de 14-18 ans, c'est 65%. Et chez les femmes adultes, c'est 70% qui veulent mincir. La plupart d'entre elles ont déjà essayé 1, 2, 3, 4, 5 régimes si ce n'est plus. Elles sont prêtes à tout pour perdre du poids. Et pourtant, on le sait, les régimes ne marchent pas. La preuve, 90% des personnes qui perdent du poids grâce à un régime amégrissant le reprennent dans les 5 années qui suivent. Mon intention avec ce podcast, c'est de t'aider à prendre conscience que derrière cette histoire de poids, il y a plus que des chiffres. Il y a plus qu'un IMC, plus que des calculs de calories ou de macros, plus que des additions de points Weight Watchers. Il y a une histoire, des histoires, qui méritent d'être entendues, partagées. Si tu savais le nombre de fois qu'on m'a raconté j'ai commencé à grossir au divorce de mes parents j'ai perdu 15 kilos après le décès de mon grand-père que j'adorais J'ai pris 10 kilos après mon divorce, j'ai pris 30 kilos depuis la naissance de mes enfants. Toutes ces histoires, elles méritent d'être entendues, partagées, pour pouvoir aussi être déconstruites et servir de miroir, peut-être aussi à la tienne, pour que tu puisses comprendre les vraies raisons qui te poussent à manger depuis des années, voire des décennies. Et justement, pour ce premier épisode, je voulais commencer par te raconter une histoire, mais pas n'importe laquelle. La mienne, mon histoire. Parce que c'est vrai, après tout, qui suis-je pour te parler de ce sujet tellement intime, tellement personnel ? Alors je me suis dit qu'il était aussi temps de me présenter, pour que tu comprennes un peu mieux par quoi je suis passée, pour pouvoir aujourd'hui te guider. Alors je m'appelle Joanne, j'ai 42 ans, je vis en couple en Seine-et-Marne. Je suis maman d'un petit garçon qui s'appelle Louis et qui a 4 ans. Je suis coach de vie, auteur du livre Mon Cahier Kilo-Emotionnel chez Solar. Je suis créatrice du programme Déjeuner en Paix, qui depuis 2020 a déjà aidé plus de 250 femmes à se libérer de l'alimentation émotionnelle, et je suis créatrice de contenus sur les réseaux sociaux. Mais avant de devenir un guide pour les autres, j'ai moi-même vécu sous l'emprise de la nourriture. Pendant près de 15 ans, j'ai mangé pour apaiser mon stress et mes angoisses, et j'ai suivi un nombre incalculable de régimes pour compenser les dégâts de mes compulsions alimentaires. Mon histoire, elle débute à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, c'est là que je suis née et que j'ai grandi. Mes parents étaient immigrés du Maroc, ils sont arrivés en 1971 et ils étaient vraiment hommes nubilés par notre intégration et notre réussite. Et j'ai vraiment le souvenir de mon père qui depuis toute petite me disait Ma fille Toutes les phrases de mon père commençaient par Ma fille Ma fille, si tu travailles bien à l'école, tu décrocheras des bons diplômes, tu trouveras un bon travail Tu trouveras aussi un bon mari, vous achèterez une maison, vous aurez des enfants et tu seras heureuse, ma fille. Et j'avoue, sur le papier, ça avait l'air génial. Donc j'ai suivi ces conseils en bonne petite fille que j'étais. J'ai travaillé dur à l'école et par la réussite académique, j'ai intégré une grande école de commerce qui s'appelle l'ESSEC pour ensuite décrocher de super jobs dans le marketing, que ce soit chez Nestlé, dans les cosmétiques ou pour les grands magasins printemps. À 25 ans, j'étais propriétaire de mon appart, j'avais un chéri avec lequel je filais le parfait amour, un placard rempli de vêtements, je faisais des voyages au bout du monde tous les étés. J'étais sportive, je courais des semi-marathons, j'étais vraiment la trentenaire à qui tout réussit. Et franchement, sur le papier, j'avais tout pour être heureuse. Mais en réalité, je vivais un profond mal-être. Toute ma vie, je me suis sentie nulle, moche, grosse, toujours trop grosse. J'avais une faible estime de moi, je me comparais. J'avais l'impression que tout le monde était mieux que moi. Et que pour être à la hauteur, il n'y avait qu'une solution. Travailler dur et surtout être mince. Et j'ai tout fait pour. J'ai tout testé. Mon obsession pour la minceur, je dirais qu'elle a commencé lors d'un premier stage dans les cosmétiques justement. J'avais tout juste 20 ans. Et je me souviens travailler quasiment uniquement avec des femmes. À la cafette, le midi, tout le monde ramenait sa gamelle. Et toutes les nanas parlaient de poids. Ou des dernières. technique, c'est l'UM6 et autres qu'elles avaient essayé pour enfin se débarrasser de leur kilo en trop. C'est là que cette graine a germé en moi. J'ai commencé à me dire que finalement le poids c'était vraiment important et la clé pour être acceptée. Une des filles de mon âge disait avoir perdu 15 kilos avec le régime Montignac. Ni une ni deux, le soir même, j'étais à la FNAC pour acheter le livre. Et puis ensuite s'est enchaîné des années de régime en tout genre en fonction de la De la mode du moment, j'ai évidemment testé la chrononutrition, les régimes hypoglucidiques, le tout-fruits, le tout-soupe, le régime pomme, ananas, la diète végétarienne, manger bio, éviter les aliments transformés. Et évidemment, le régime du camp a avalé des tranches de dinde et des bâtonnets de surimi à n'en plus pouvoir. Je passais beaucoup de temps en cuisine, je testais les cures de jus, les méthodes détox, je suis partie en stage, je n'ai rendu pour perdre du poids et surtout lutter contre mon addiction au sucre. Parce que c'était ça que j'avais identifié comme le principal obstacle à ma perte de poids. J'étais quelqu'un de déterminé et de motivé, mais face au sucre, je me sentais faible et sans volonté. Je vais d'ailleurs te raconter une anecdote qui, je pense, résume assez bien à quoi ressemblait mon quotidien. J'ai le souvenir très précis, en fait, le matin d'un collègue qui, très gentiment, avait ramené une corbeille de mini-viennoiserie et il passait de bureau en bureau pour nous en proposer. Et moi, en fait, je venais tout juste de commencer une cure de jus. Ça faisait deux jours que je ne consommais que des jus. Il était hors de question que je prenne une viennoiserie aussi petite soit-elle. Donc, gentiment, je le remercie. Prétexte que j'ai déjà pris mon petit déjeuner et passe au reste de ma journée. Et puis, dans un coin de la lucarne, j'aperçois les collègues qui sont en train de passer un bon moment ensemble autour de leur viennoiserie, de leur café, en train de papoter le matin. Je m'étais aussi privée de ce moment de partage. Et puis la journée passe, les réunions s'enchaînent, le stress s'accumule. Et sur les coups de 17h, 17h30, face à ma montagne d'emails, j'ai une pensée obsessionnelle qui me traverse. La corbeille de viennoiserie. Et je ne pense plus qu'à une chose. Cette putain de corbeille de viennoiserie. Et je fais le tour de tous les étages et de toutes les kitchenettes à la recherche des restes de la corbeille de viennoiserie. Jusqu'à que je tombe dessus et que je découvre à l'intérieur de cette corbeille, 3. croissants, froids, secs et crabouillés. Et là, je les gobe littéralement, je les avale les uns après les autres, sans même respirer, sans même réfléchir, dans la honte, la culpabilité. La dernière chose que je souhaite, c'est que quelqu'un me voit en train de dévorer ces croissants. Et le pire dans tout ça, c'est qu'en fait, je déteste les croissants. Moi, ce que j'aime, ce sont les pains au chocolat. Donc, pour avoir renoncer à cette viennoiserie le matin, je me retrouve comme ça à dévorer les croissants froids. Et j'ai le souvenir précis qu'il y en avait trois ou quatre, c'était finalement une quantité assez raisonnable. La réalité c'est que s'il y en avait huit, je pense que ce jour-là encore j'aurais mangé les huit croissants de la corbeille. Dans ces moments-là j'étais insatiable et rien ne pouvait m'arrêter. La seule chose qui pouvait m'arrêter éventuellement c'était l'inconfort, l'inconfort physique. En gros ça ne rentre plus et c'est ça qui m'arrêtait. Mais le reste du temps ce qui m'arrêtait c'était la quantité de nourriture que j'avais à ma disposition. Et je ne vais pas te mentir, ce genre de situation, ça me rendait folle, ça me désespérait. J'arrêtais pas de me répéter Mais Joanne, tu as accompli tellement de choses dans ta vie, tellement de choses sur lesquelles on ne t'attendait pas. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Pourquoi tu n'arrives pas à résoudre quelque chose d'aussi simple que ce que tu mets dans ta bouche ? Ça me rendait folle. Résultat, j'ai dévoré beaucoup de nourriture, mais aussi beaucoup de livres, de conférences. de programmes de perte de poids et de développement personnel. J'étais vraiment déterminée à comprendre ce qui n'allait pas chez moi. Alors l'avantage, c'est que j'ai développé une connaissance de dingue sur la nutrition, la santé, l'alimentation sportive, les compléments alimentaires. Le moins, c'est que je n'ai jamais réussi à obtenir de résultats pérennes. De l'extérieur, j'avais l'impression que rien ne changeait. Je n'arrivais pas à obtenir les résultats dont je rêvais. Pendant toutes ces années, je vivais en couple et mon copain savait. Il voyait bien qu'il y avait quelque chose qui clochait dans ma relation à la nourriture. C'était quelqu'un vraiment de doux, bienveillant. Mais paradoxalement, plus il essayait de m'aider, et plus c'était contre-productif. On ne va pas se mentir, il n'y a rien de pire quand tu as envie de faire une compulsion alimentaire que quelqu'un sur ton dos qui te dit Chéri, tu es sûr que tu vas manger tout ça ? Résultat en fait, j'essayais juste de me planquer un peu mieux la fois suivante. Mais les choses se sont aggravées et j'ai vraiment touché le fond à l'approche de mes 30 ans. Je ne sais pas pourquoi, je pense que c'est une sorte de cap psychologique, de chiffre symbolique. Je me suis dit non mais 30 ans, c'est bon, cette fois-ci c'est la bonne, je vais y arriver. Et j'ai ouvert un tableau Excel et j'ai commencé à enregistrer toutes mes calories. Alors petit aparté, à l'époque il n'y avait pas toutes les applications qui permettent en un clic d'enregistrer les calories, donc je le faisais à la mano dans mon tableau Excel. Je me restreignais à 1200-1500 calories par jour, je pratiquais des activités sportives 5 à 6 fois par semaine et en 3 mois j'ai perdu tout le poids que je souhaitais perdre et même plus. D'ailleurs c'est quelque chose que je n'ai pas précisé mais en gros je faisais 55-56 kilos pour 1m62, en vrai j'étais parfaitement proportionnée mais j'avais en tête un objectif, encore un chiffre rond, je t'ai dit que j'avais un truc avec les chiffres ronds, c'était 50 kilos. Je voulais faire 50 kilos. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, mais le 50, ça me plaisait bien. Et en trois mois, j'y suis arrivée, en effet, j'ai perdu très très vite, 5-6 kilos. Et je suis même descendue en dessous de mon objectif, faisant 48-49 kilos. J'y étais arrivée enfin. Une partie de moi était extatique, j'étais sur mon nuage victorieuse, j'y étais arrivée. Et pourtant, il y avait une autre facette de moi qui était triste. Parce que... Je prenais conscience que malgré cette perte de poids, je ne m'aimais toujours pas. Sauf que cette fois-ci, j'étais piégée. J'avais fait tellement d'efforts pendant toutes ces semaines à traquer la moindre calorie, à compter, à déduire, à ajouter, à me priver. J'avais trop peur de reprendre ce poids, j'avais fait tellement d'efforts. Mais évidemment, à ce compte-là, on ne tient pas très longtemps et ça a été impossible pour moi de tenir cette restriction alimentaire. Trois mois plus tard, j'avais repris non seulement les 5-6 kilos perdus, mais en gros j'avais pris le double. Je me détestais d'être grosse et d'avoir échoué lamentablement. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à comprendre que j'avais besoin d'aide et que je n'y arriverais pas toute seule. J'ai pris les pages jaunes, j'ai cherché les noms qui sortaient sous psychothérapie et le hasard a fait que j'ai trouvé une personne géniale, un homme. J'avais besoin d'une incarnation masculine. Au moins avec un homme, je savais que je n'allais pas me comparer. Et cette personne m'a beaucoup aidée. À chaque séance, chaque semaine, je vidais mon sac de cailloux, je commençais à recoller les morceaux de mon histoire, à comprendre un petit peu plus les choses. J'arrivais à faire des connexions avec mon enfance, mon passé, mon père, mon éducation, mon rapport au manque, à l'argent. Et pourtant, malgré tout ce travail, et vraiment ce sentiment d'avoir progressé et d'avoir avancé, En fait, mon rapport à la nourriture était toujours dysfonctionnel. Il y avait toujours des événements du quotidien, des rencontres, des conversations qui redéclenchaient toujours les mêmes mécanismes d'autosabotage et de compulsion alimentaire. J'avais le sentiment d'avoir compris et intellectualisé les choses, mais finalement rien n'était résolu. Et au fond de moi, j'étais toujours obnubilée par l'idée d'être mince et de perdre du poids. C'est vraiment quelque chose qui continuait de me coller à la peau. Donc j'ai pris conscience que la psychothérapie m'aidait. mais finalement ne résolvait pas ma relation avec la nourriture. Et je vais pas te mentir, il n'y a pas eu de solution miracle, et tout ce conflit intérieur, ce combat intérieur, ça aurait pu continuer encore des années, voire des décennies. Mais les choses ont de nouveau basculé pour moi en 2016. J'ai 35 ans, je suis au top professionnellement, directrice marketing d'une boîte de transport, j'ai un salaire à 6 chiffres, un bureau gigantesque, je suis membre COMEX. Bon, je continue de m'empiffrer de Madeleine industrielle cachée dans le placard de mon bureau, mais en apparence, tout va bien. Et puis, paf, je me fais licencier du jour au lendemain. Et paf, en fait, mon couple bat de l'aile et on décide de se séparer. Et paf, on détecte un problème de santé féminin. Deux fibromes gros comme des pamplemousses à la surface de l'utérus alors que je n'ai pas encore d'enfant. Et là, je passe de tout à rien. Et paradoxalement, c'est cette chute brutale et le vide sidéral qui a suivi qui a marqué le début de ma guérison. Bien sûr, j'ai pleuré. Ensuite, j'ai fait la fête. J'étais célib pour la première fois de ma vie, puisque j'avais été en couple avec la même personne de mes 19 à mes 35 ans. Et puis ensuite, j'ai vraiment eu envie de sortir de cette sorte de gueule de bois que je vivais dans ma vie, une sorte de gueule de bois permanente, et j'ai eu envie de reconstruire. Et ça paraît un peu cliché, mais j'ai pris une feuille pour écrire mes rêves. Je me suis demandé, si tu devais mourir demain, quelles sont les choses que tu voudrais vivre et expérimenter ? Et comme une évidence, au sommet de ma feuille, j'ai écrit Travailler sur ma guérison à Hippocrate Health Institute. Cet endroit, c'est un oasis de guérison qui est situé en Floride, aux Etats-Unis, un endroit que j'avais identifié depuis longtemps, qui revenait dans toutes mes recherches, dans toutes... Oui, dans tout, tout... toutes les personnes que je suivais, tout me menait à cet endroit. Et je m'étais toujours dit, quand je serai à la retraite, que j'aurai du temps, de l'argent et plus personne qui compte sur moi, eh bien j'irai passer du temps à Hippocrates Health Institute. Et voilà. La vie a voulu qu'à ce moment-là précis, j'avais un peu de temps devant moi, un peu d'argent et personne en fait finalement qui comptait sur moi. Donc ni une ni deux, j'ai réservé ma place pour cet endroit, j'ai réservé mon billet d'avion et je suis partie près de trois mois là-bas. Je tiens à préciser que je suis partie là-bas pour avant tout travailler sur moi et sur ma propre guérison. Et ça a vraiment changé ma vie. Là-bas, j'ai fait un travail profond qu'on appelle Body Mind Soul, un travail vraiment global, holistique, à la fois sur le corps, l'esprit, l'âme et les émotions. J'ai découvert l'importance du mouvement, l'importance de l'intégration émotionnelle. J'ai également découvert les groupes de paroles. C'est là-bas que j'ai compris. J'ai compris que... Si j'avais mangé trop, toutes ces années, c'était simplement pour apaiser ma peur du manque et m'apporter une forme de sécurité intérieure. Et quand je me mettais au régime et que je me privais, c'était pour retrouver une forme de contrôle dans ma vie. Au fond, je n'étais pas bien dans mon job, je n'étais pas à ma place. J'avais du mal d'ailleurs aussi à trouver ma place avec mes amis, avec les autres. Ma vie était en mode pilotage automatique et je me sentais piégée. Alors finalement avec le contrôle alimentaire, je me donnais l'illusion de pouvoir contrôler quelque chose, mon poids, mon apparence. Ça a été une expérience tellement transformatrice que j'ai eu envie à mon tour d'offrir ce raccourci à d'autres. Moi il a fallu vraiment que je prenne littéralement le mur pour pouvoir faire ce travail de guérison. Et je suis convaincue aujourd'hui que tu n'as pas besoin d'attendre comme moi de rentrer dans le mur pour faire ce travail. Donc voilà, comme j'avais envie d'offrir ce raccourci à d'autres, j'ai continué de compléter ma formation. Je suis devenue coach certifié, diplômée de IIN, qui est Institute for Integrative Nutrition, une école de nutrition basée à New York. Et de retour en France, j'ai utilisé un contrat intérimaire chez Google comme transition, avec l'idée très claire de devenir coach. J'étais marketeuse le jour et j'offrais des ateliers et des coachings individuels le soir et le week-end. jusqu'à en faire mon activité principale. Et franchement, je n'ai jamais accompli autant de choses dans ma vie que dans les trois années qui ont suivi ma guérison. J'ai retrouvé un chéri, on a eu le temps de faire un enfant puisque notre petit garçon Louis vient de fêter ses quatre ans, on a quitté Paris pour un écrin de verdure en Seine-et-Marne et puis aujourd'hui j'exerce vraiment un métier passion. Bah oui, on va pas se mentir, quand la nourriture ne prend plus toute la place dans ta tête et dans ta vie, c'est fou ce que tu peux accomplir. Alors voilà, depuis j'aide les femmes à se libérer des compulsions alimentaires en décryptant enfin les vraies raisons qui les poussent à trop manger. Je les aide à retrouver confiance en elles et libérer de la bande passante pour ce qui compte vraiment. Et en près de 5 ans, je suis fière d'avoir accompagné près de 10 000 personnes à travers mes conférences, mes ateliers et mes livres. Je sais que j'ai trouvé ma zone de génie et ma mission de vie. Et ça me fait un frisson de te le dire, j'en suis très fière. Voilà pour mon histoire. Sache que je ne suis pas meilleure que toi. Et si j'y suis arrivée, tu en es toi aussi tout à fait capable. Mais à une seule condition, commencez à regarder au bon endroit. Et mon petit doigt me dit que ce n'est pas du côté de ton assiette ni de ta balance que tu dois regarder. Je te donne rendez-vous dans le prochain épisode. On parlera des craquages alimentaires. Je vais t'expliquer les trois erreurs que tu commets sûrement et qui font que tu craques sur les aliments gras et sucrés. et les changements que tu dois mettre en place pour que ça change. Je vais aussi te partager un exercice d'observation simple qui te permettra déjà de faire bouger les lignes. J'ai hâte de te retrouver pour le prochain épisode. En attendant, si tu souhaites soutenir ce podcast, je t'invite à le couvrir d'une pluie d'étoiles sur les plateformes de diffusion et notamment les incontournables Apple Podcasts et Spotify. C'est ce qui permettra à un maximum de personnes de découvrir ce message, ces conseils pour les aider enfin à sortir de la spirale de l'obsession alimentaire. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

Description

Derrière chaque récit de perte ou de prise de poids, il y a généralement une histoire, des histoires de vie, qui méritent d'être racontées. Alors, pour ce premier épisode, j'avais envie de te raconter une histoire toute particulière : la mienne.

Au programme : 

- comment est née mon obsession pour la minceur et la perte de poids

- ce à quoi ressemblait mon quotidien de mangeuse compulsive

- le moment charnière où j'ai touché le fond 

- le parcours qui m'a finalement menée sur le chemin de la guérison.  


Bonne écoute 🎧


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LES ACTUS :


🔥Le Défi 5 Jours 100% Gratuit "Plus légère dans mon corps et dans ma tête" : 5 jours pour reprendre le contrôle de ton assiette, remettre du plaisir dans ta vie et faire le tri en toi et autour de toi → johanneaverdy.com/defi

🎯Le programme Mission 30 jours Sensations Alimentaires pour réapprendre à manger les justes quantités sans excès est en promo à 2x99€ → johanneaverdy.com/msa

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TES RESSOURCES :

🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT : 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre ma méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions → johanneaverdy.com/guide


🔐 ATELIER KILOS PROTECTION : un atelier ciblé pour comprendre les mécanismes de protection inconscients qui t'empêchent de maigrir → johanneaverdy.com/kilosprotection 


🍽 PROGRAMME DÉJEUNER EN PAIX : le programme de coaching intensif sur 3 mois encadré personnellement par Johanne Averdy → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📚 LES LIVRES : Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) → https://amzn.to/3s4UR0K

📱LE COMPTE INSTAGRAM : pour des partages et des conseils au quotidien → @johanneaverdy

🌐 LE SITE OFFICIEL → johanneaverdy.com  


 📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com


🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 

Je m’appelle Johanne Averdy. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.

Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 


🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Manger ses émotions, Parcours de vie, Histoire personnelle, Alimentation émotionnelle, Charge Mentale, Compulsions, Compulsions alimentaires, Fringales, Gestion des émotions, Comportement alimentaire, Perdre de poids, Maigrir, Manger ses émotions, Maigrir sans régime, Maigrir vite, Perte de poids durable, Déjeuner en Paix, Hyperphagie, Boulimie, TCA, Sucre, Régimes


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce premier épisode ! Alors ce podcast, c'est vraiment un projet qui me tient à cœur. J'ai tellement de choses à partager sur le sujet de l'alimentation émotionnelle parce que je vois trop de personnes, surtout des femmes, souffrir inutilement. C'est vrai que derrière l'alimentation émotionnelle, le fait de manger ses émotions, il y a vraiment une souffrance invisible. Pourquoi ? Parce qu'en fait, il y a deux forces qui s'exercent en nous. Une facette de nous qui est complètement insatiable et qui a juste envie de se remplir et de se gaver avec des aliments gras, sucrés, des aliments généralement catégorisés comme grossissants. Et en face de ça, il y a une autre force en nous qui s'exerce. Une envie. d'être mince, de rester svelte, parce que la minceur est associée à la beauté, la vitalité et une certaine forme de séduction. Et ce n'est pas étonnant parce qu'effectivement, cette seconde force, elle vient d'une obsession, une obsession collective de notre société pour la minceur. Résultat, ce conflit intérieur, ça génère beaucoup de souffrance, beaucoup d'émotions négatives. Et évidemment, quand on ne sait pas gérer ces émotions négatives autrement qu'en mangeant, eh bien... ça déclenche encore plus de compulsions alimentaires. Et aujourd'hui, il faut vraiment être conscient qu'on marche sur la tête. Il y a une véritable épidémie de troubles alimentaires. On voudrait nous faire croire que le problème aujourd'hui, c'est l'obésité. Moi, je pense qu'aujourd'hui, le principal problème, c'est l'obsession collective pour la minceur. La preuve, 50% des fillettes de 9-12 ans voudraient mincir. Tu te rends compte ? Une fillette sur deux ! à l'école primaire se trouvent déjà trop grosses. Chez les ados de 14-18 ans, c'est 65%. Et chez les femmes adultes, c'est 70% qui veulent mincir. La plupart d'entre elles ont déjà essayé 1, 2, 3, 4, 5 régimes si ce n'est plus. Elles sont prêtes à tout pour perdre du poids. Et pourtant, on le sait, les régimes ne marchent pas. La preuve, 90% des personnes qui perdent du poids grâce à un régime amégrissant le reprennent dans les 5 années qui suivent. Mon intention avec ce podcast, c'est de t'aider à prendre conscience que derrière cette histoire de poids, il y a plus que des chiffres. Il y a plus qu'un IMC, plus que des calculs de calories ou de macros, plus que des additions de points Weight Watchers. Il y a une histoire, des histoires, qui méritent d'être entendues, partagées. Si tu savais le nombre de fois qu'on m'a raconté j'ai commencé à grossir au divorce de mes parents j'ai perdu 15 kilos après le décès de mon grand-père que j'adorais J'ai pris 10 kilos après mon divorce, j'ai pris 30 kilos depuis la naissance de mes enfants. Toutes ces histoires, elles méritent d'être entendues, partagées, pour pouvoir aussi être déconstruites et servir de miroir, peut-être aussi à la tienne, pour que tu puisses comprendre les vraies raisons qui te poussent à manger depuis des années, voire des décennies. Et justement, pour ce premier épisode, je voulais commencer par te raconter une histoire, mais pas n'importe laquelle. La mienne, mon histoire. Parce que c'est vrai, après tout, qui suis-je pour te parler de ce sujet tellement intime, tellement personnel ? Alors je me suis dit qu'il était aussi temps de me présenter, pour que tu comprennes un peu mieux par quoi je suis passée, pour pouvoir aujourd'hui te guider. Alors je m'appelle Joanne, j'ai 42 ans, je vis en couple en Seine-et-Marne. Je suis maman d'un petit garçon qui s'appelle Louis et qui a 4 ans. Je suis coach de vie, auteur du livre Mon Cahier Kilo-Emotionnel chez Solar. Je suis créatrice du programme Déjeuner en Paix, qui depuis 2020 a déjà aidé plus de 250 femmes à se libérer de l'alimentation émotionnelle, et je suis créatrice de contenus sur les réseaux sociaux. Mais avant de devenir un guide pour les autres, j'ai moi-même vécu sous l'emprise de la nourriture. Pendant près de 15 ans, j'ai mangé pour apaiser mon stress et mes angoisses, et j'ai suivi un nombre incalculable de régimes pour compenser les dégâts de mes compulsions alimentaires. Mon histoire, elle débute à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, c'est là que je suis née et que j'ai grandi. Mes parents étaient immigrés du Maroc, ils sont arrivés en 1971 et ils étaient vraiment hommes nubilés par notre intégration et notre réussite. Et j'ai vraiment le souvenir de mon père qui depuis toute petite me disait Ma fille Toutes les phrases de mon père commençaient par Ma fille Ma fille, si tu travailles bien à l'école, tu décrocheras des bons diplômes, tu trouveras un bon travail Tu trouveras aussi un bon mari, vous achèterez une maison, vous aurez des enfants et tu seras heureuse, ma fille. Et j'avoue, sur le papier, ça avait l'air génial. Donc j'ai suivi ces conseils en bonne petite fille que j'étais. J'ai travaillé dur à l'école et par la réussite académique, j'ai intégré une grande école de commerce qui s'appelle l'ESSEC pour ensuite décrocher de super jobs dans le marketing, que ce soit chez Nestlé, dans les cosmétiques ou pour les grands magasins printemps. À 25 ans, j'étais propriétaire de mon appart, j'avais un chéri avec lequel je filais le parfait amour, un placard rempli de vêtements, je faisais des voyages au bout du monde tous les étés. J'étais sportive, je courais des semi-marathons, j'étais vraiment la trentenaire à qui tout réussit. Et franchement, sur le papier, j'avais tout pour être heureuse. Mais en réalité, je vivais un profond mal-être. Toute ma vie, je me suis sentie nulle, moche, grosse, toujours trop grosse. J'avais une faible estime de moi, je me comparais. J'avais l'impression que tout le monde était mieux que moi. Et que pour être à la hauteur, il n'y avait qu'une solution. Travailler dur et surtout être mince. Et j'ai tout fait pour. J'ai tout testé. Mon obsession pour la minceur, je dirais qu'elle a commencé lors d'un premier stage dans les cosmétiques justement. J'avais tout juste 20 ans. Et je me souviens travailler quasiment uniquement avec des femmes. À la cafette, le midi, tout le monde ramenait sa gamelle. Et toutes les nanas parlaient de poids. Ou des dernières. technique, c'est l'UM6 et autres qu'elles avaient essayé pour enfin se débarrasser de leur kilo en trop. C'est là que cette graine a germé en moi. J'ai commencé à me dire que finalement le poids c'était vraiment important et la clé pour être acceptée. Une des filles de mon âge disait avoir perdu 15 kilos avec le régime Montignac. Ni une ni deux, le soir même, j'étais à la FNAC pour acheter le livre. Et puis ensuite s'est enchaîné des années de régime en tout genre en fonction de la De la mode du moment, j'ai évidemment testé la chrononutrition, les régimes hypoglucidiques, le tout-fruits, le tout-soupe, le régime pomme, ananas, la diète végétarienne, manger bio, éviter les aliments transformés. Et évidemment, le régime du camp a avalé des tranches de dinde et des bâtonnets de surimi à n'en plus pouvoir. Je passais beaucoup de temps en cuisine, je testais les cures de jus, les méthodes détox, je suis partie en stage, je n'ai rendu pour perdre du poids et surtout lutter contre mon addiction au sucre. Parce que c'était ça que j'avais identifié comme le principal obstacle à ma perte de poids. J'étais quelqu'un de déterminé et de motivé, mais face au sucre, je me sentais faible et sans volonté. Je vais d'ailleurs te raconter une anecdote qui, je pense, résume assez bien à quoi ressemblait mon quotidien. J'ai le souvenir très précis, en fait, le matin d'un collègue qui, très gentiment, avait ramené une corbeille de mini-viennoiserie et il passait de bureau en bureau pour nous en proposer. Et moi, en fait, je venais tout juste de commencer une cure de jus. Ça faisait deux jours que je ne consommais que des jus. Il était hors de question que je prenne une viennoiserie aussi petite soit-elle. Donc, gentiment, je le remercie. Prétexte que j'ai déjà pris mon petit déjeuner et passe au reste de ma journée. Et puis, dans un coin de la lucarne, j'aperçois les collègues qui sont en train de passer un bon moment ensemble autour de leur viennoiserie, de leur café, en train de papoter le matin. Je m'étais aussi privée de ce moment de partage. Et puis la journée passe, les réunions s'enchaînent, le stress s'accumule. Et sur les coups de 17h, 17h30, face à ma montagne d'emails, j'ai une pensée obsessionnelle qui me traverse. La corbeille de viennoiserie. Et je ne pense plus qu'à une chose. Cette putain de corbeille de viennoiserie. Et je fais le tour de tous les étages et de toutes les kitchenettes à la recherche des restes de la corbeille de viennoiserie. Jusqu'à que je tombe dessus et que je découvre à l'intérieur de cette corbeille, 3. croissants, froids, secs et crabouillés. Et là, je les gobe littéralement, je les avale les uns après les autres, sans même respirer, sans même réfléchir, dans la honte, la culpabilité. La dernière chose que je souhaite, c'est que quelqu'un me voit en train de dévorer ces croissants. Et le pire dans tout ça, c'est qu'en fait, je déteste les croissants. Moi, ce que j'aime, ce sont les pains au chocolat. Donc, pour avoir renoncer à cette viennoiserie le matin, je me retrouve comme ça à dévorer les croissants froids. Et j'ai le souvenir précis qu'il y en avait trois ou quatre, c'était finalement une quantité assez raisonnable. La réalité c'est que s'il y en avait huit, je pense que ce jour-là encore j'aurais mangé les huit croissants de la corbeille. Dans ces moments-là j'étais insatiable et rien ne pouvait m'arrêter. La seule chose qui pouvait m'arrêter éventuellement c'était l'inconfort, l'inconfort physique. En gros ça ne rentre plus et c'est ça qui m'arrêtait. Mais le reste du temps ce qui m'arrêtait c'était la quantité de nourriture que j'avais à ma disposition. Et je ne vais pas te mentir, ce genre de situation, ça me rendait folle, ça me désespérait. J'arrêtais pas de me répéter Mais Joanne, tu as accompli tellement de choses dans ta vie, tellement de choses sur lesquelles on ne t'attendait pas. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Pourquoi tu n'arrives pas à résoudre quelque chose d'aussi simple que ce que tu mets dans ta bouche ? Ça me rendait folle. Résultat, j'ai dévoré beaucoup de nourriture, mais aussi beaucoup de livres, de conférences. de programmes de perte de poids et de développement personnel. J'étais vraiment déterminée à comprendre ce qui n'allait pas chez moi. Alors l'avantage, c'est que j'ai développé une connaissance de dingue sur la nutrition, la santé, l'alimentation sportive, les compléments alimentaires. Le moins, c'est que je n'ai jamais réussi à obtenir de résultats pérennes. De l'extérieur, j'avais l'impression que rien ne changeait. Je n'arrivais pas à obtenir les résultats dont je rêvais. Pendant toutes ces années, je vivais en couple et mon copain savait. Il voyait bien qu'il y avait quelque chose qui clochait dans ma relation à la nourriture. C'était quelqu'un vraiment de doux, bienveillant. Mais paradoxalement, plus il essayait de m'aider, et plus c'était contre-productif. On ne va pas se mentir, il n'y a rien de pire quand tu as envie de faire une compulsion alimentaire que quelqu'un sur ton dos qui te dit Chéri, tu es sûr que tu vas manger tout ça ? Résultat en fait, j'essayais juste de me planquer un peu mieux la fois suivante. Mais les choses se sont aggravées et j'ai vraiment touché le fond à l'approche de mes 30 ans. Je ne sais pas pourquoi, je pense que c'est une sorte de cap psychologique, de chiffre symbolique. Je me suis dit non mais 30 ans, c'est bon, cette fois-ci c'est la bonne, je vais y arriver. Et j'ai ouvert un tableau Excel et j'ai commencé à enregistrer toutes mes calories. Alors petit aparté, à l'époque il n'y avait pas toutes les applications qui permettent en un clic d'enregistrer les calories, donc je le faisais à la mano dans mon tableau Excel. Je me restreignais à 1200-1500 calories par jour, je pratiquais des activités sportives 5 à 6 fois par semaine et en 3 mois j'ai perdu tout le poids que je souhaitais perdre et même plus. D'ailleurs c'est quelque chose que je n'ai pas précisé mais en gros je faisais 55-56 kilos pour 1m62, en vrai j'étais parfaitement proportionnée mais j'avais en tête un objectif, encore un chiffre rond, je t'ai dit que j'avais un truc avec les chiffres ronds, c'était 50 kilos. Je voulais faire 50 kilos. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, mais le 50, ça me plaisait bien. Et en trois mois, j'y suis arrivée, en effet, j'ai perdu très très vite, 5-6 kilos. Et je suis même descendue en dessous de mon objectif, faisant 48-49 kilos. J'y étais arrivée enfin. Une partie de moi était extatique, j'étais sur mon nuage victorieuse, j'y étais arrivée. Et pourtant, il y avait une autre facette de moi qui était triste. Parce que... Je prenais conscience que malgré cette perte de poids, je ne m'aimais toujours pas. Sauf que cette fois-ci, j'étais piégée. J'avais fait tellement d'efforts pendant toutes ces semaines à traquer la moindre calorie, à compter, à déduire, à ajouter, à me priver. J'avais trop peur de reprendre ce poids, j'avais fait tellement d'efforts. Mais évidemment, à ce compte-là, on ne tient pas très longtemps et ça a été impossible pour moi de tenir cette restriction alimentaire. Trois mois plus tard, j'avais repris non seulement les 5-6 kilos perdus, mais en gros j'avais pris le double. Je me détestais d'être grosse et d'avoir échoué lamentablement. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à comprendre que j'avais besoin d'aide et que je n'y arriverais pas toute seule. J'ai pris les pages jaunes, j'ai cherché les noms qui sortaient sous psychothérapie et le hasard a fait que j'ai trouvé une personne géniale, un homme. J'avais besoin d'une incarnation masculine. Au moins avec un homme, je savais que je n'allais pas me comparer. Et cette personne m'a beaucoup aidée. À chaque séance, chaque semaine, je vidais mon sac de cailloux, je commençais à recoller les morceaux de mon histoire, à comprendre un petit peu plus les choses. J'arrivais à faire des connexions avec mon enfance, mon passé, mon père, mon éducation, mon rapport au manque, à l'argent. Et pourtant, malgré tout ce travail, et vraiment ce sentiment d'avoir progressé et d'avoir avancé, En fait, mon rapport à la nourriture était toujours dysfonctionnel. Il y avait toujours des événements du quotidien, des rencontres, des conversations qui redéclenchaient toujours les mêmes mécanismes d'autosabotage et de compulsion alimentaire. J'avais le sentiment d'avoir compris et intellectualisé les choses, mais finalement rien n'était résolu. Et au fond de moi, j'étais toujours obnubilée par l'idée d'être mince et de perdre du poids. C'est vraiment quelque chose qui continuait de me coller à la peau. Donc j'ai pris conscience que la psychothérapie m'aidait. mais finalement ne résolvait pas ma relation avec la nourriture. Et je vais pas te mentir, il n'y a pas eu de solution miracle, et tout ce conflit intérieur, ce combat intérieur, ça aurait pu continuer encore des années, voire des décennies. Mais les choses ont de nouveau basculé pour moi en 2016. J'ai 35 ans, je suis au top professionnellement, directrice marketing d'une boîte de transport, j'ai un salaire à 6 chiffres, un bureau gigantesque, je suis membre COMEX. Bon, je continue de m'empiffrer de Madeleine industrielle cachée dans le placard de mon bureau, mais en apparence, tout va bien. Et puis, paf, je me fais licencier du jour au lendemain. Et paf, en fait, mon couple bat de l'aile et on décide de se séparer. Et paf, on détecte un problème de santé féminin. Deux fibromes gros comme des pamplemousses à la surface de l'utérus alors que je n'ai pas encore d'enfant. Et là, je passe de tout à rien. Et paradoxalement, c'est cette chute brutale et le vide sidéral qui a suivi qui a marqué le début de ma guérison. Bien sûr, j'ai pleuré. Ensuite, j'ai fait la fête. J'étais célib pour la première fois de ma vie, puisque j'avais été en couple avec la même personne de mes 19 à mes 35 ans. Et puis ensuite, j'ai vraiment eu envie de sortir de cette sorte de gueule de bois que je vivais dans ma vie, une sorte de gueule de bois permanente, et j'ai eu envie de reconstruire. Et ça paraît un peu cliché, mais j'ai pris une feuille pour écrire mes rêves. Je me suis demandé, si tu devais mourir demain, quelles sont les choses que tu voudrais vivre et expérimenter ? Et comme une évidence, au sommet de ma feuille, j'ai écrit Travailler sur ma guérison à Hippocrate Health Institute. Cet endroit, c'est un oasis de guérison qui est situé en Floride, aux Etats-Unis, un endroit que j'avais identifié depuis longtemps, qui revenait dans toutes mes recherches, dans toutes... Oui, dans tout, tout... toutes les personnes que je suivais, tout me menait à cet endroit. Et je m'étais toujours dit, quand je serai à la retraite, que j'aurai du temps, de l'argent et plus personne qui compte sur moi, eh bien j'irai passer du temps à Hippocrates Health Institute. Et voilà. La vie a voulu qu'à ce moment-là précis, j'avais un peu de temps devant moi, un peu d'argent et personne en fait finalement qui comptait sur moi. Donc ni une ni deux, j'ai réservé ma place pour cet endroit, j'ai réservé mon billet d'avion et je suis partie près de trois mois là-bas. Je tiens à préciser que je suis partie là-bas pour avant tout travailler sur moi et sur ma propre guérison. Et ça a vraiment changé ma vie. Là-bas, j'ai fait un travail profond qu'on appelle Body Mind Soul, un travail vraiment global, holistique, à la fois sur le corps, l'esprit, l'âme et les émotions. J'ai découvert l'importance du mouvement, l'importance de l'intégration émotionnelle. J'ai également découvert les groupes de paroles. C'est là-bas que j'ai compris. J'ai compris que... Si j'avais mangé trop, toutes ces années, c'était simplement pour apaiser ma peur du manque et m'apporter une forme de sécurité intérieure. Et quand je me mettais au régime et que je me privais, c'était pour retrouver une forme de contrôle dans ma vie. Au fond, je n'étais pas bien dans mon job, je n'étais pas à ma place. J'avais du mal d'ailleurs aussi à trouver ma place avec mes amis, avec les autres. Ma vie était en mode pilotage automatique et je me sentais piégée. Alors finalement avec le contrôle alimentaire, je me donnais l'illusion de pouvoir contrôler quelque chose, mon poids, mon apparence. Ça a été une expérience tellement transformatrice que j'ai eu envie à mon tour d'offrir ce raccourci à d'autres. Moi il a fallu vraiment que je prenne littéralement le mur pour pouvoir faire ce travail de guérison. Et je suis convaincue aujourd'hui que tu n'as pas besoin d'attendre comme moi de rentrer dans le mur pour faire ce travail. Donc voilà, comme j'avais envie d'offrir ce raccourci à d'autres, j'ai continué de compléter ma formation. Je suis devenue coach certifié, diplômée de IIN, qui est Institute for Integrative Nutrition, une école de nutrition basée à New York. Et de retour en France, j'ai utilisé un contrat intérimaire chez Google comme transition, avec l'idée très claire de devenir coach. J'étais marketeuse le jour et j'offrais des ateliers et des coachings individuels le soir et le week-end. jusqu'à en faire mon activité principale. Et franchement, je n'ai jamais accompli autant de choses dans ma vie que dans les trois années qui ont suivi ma guérison. J'ai retrouvé un chéri, on a eu le temps de faire un enfant puisque notre petit garçon Louis vient de fêter ses quatre ans, on a quitté Paris pour un écrin de verdure en Seine-et-Marne et puis aujourd'hui j'exerce vraiment un métier passion. Bah oui, on va pas se mentir, quand la nourriture ne prend plus toute la place dans ta tête et dans ta vie, c'est fou ce que tu peux accomplir. Alors voilà, depuis j'aide les femmes à se libérer des compulsions alimentaires en décryptant enfin les vraies raisons qui les poussent à trop manger. Je les aide à retrouver confiance en elles et libérer de la bande passante pour ce qui compte vraiment. Et en près de 5 ans, je suis fière d'avoir accompagné près de 10 000 personnes à travers mes conférences, mes ateliers et mes livres. Je sais que j'ai trouvé ma zone de génie et ma mission de vie. Et ça me fait un frisson de te le dire, j'en suis très fière. Voilà pour mon histoire. Sache que je ne suis pas meilleure que toi. Et si j'y suis arrivée, tu en es toi aussi tout à fait capable. Mais à une seule condition, commencez à regarder au bon endroit. Et mon petit doigt me dit que ce n'est pas du côté de ton assiette ni de ta balance que tu dois regarder. Je te donne rendez-vous dans le prochain épisode. On parlera des craquages alimentaires. Je vais t'expliquer les trois erreurs que tu commets sûrement et qui font que tu craques sur les aliments gras et sucrés. et les changements que tu dois mettre en place pour que ça change. Je vais aussi te partager un exercice d'observation simple qui te permettra déjà de faire bouger les lignes. J'ai hâte de te retrouver pour le prochain épisode. En attendant, si tu souhaites soutenir ce podcast, je t'invite à le couvrir d'une pluie d'étoiles sur les plateformes de diffusion et notamment les incontournables Apple Podcasts et Spotify. C'est ce qui permettra à un maximum de personnes de découvrir ce message, ces conseils pour les aider enfin à sortir de la spirale de l'obsession alimentaire. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

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