- Speaker #0
Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! La Médicale, un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non, des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast. En juillet, nous avions consacré un épisode au congrès de la FFMKR pour expliquer. comment il se prépare, qui y participe et ce qu'il se décide. Aujourd'hui, nous poursuivons le fil de cette actualité en revenant sur le 62e congrès ordinaire de la FEDE qui s'est tenu du 27 au 29 juin à Valence. C'est un congrès, une édition qui n'a pas été tout à fait comme les autres. En effet, quelques jours avant son ouverture, l'annonce du gel des revalorisations est tombée. Donc, ce qui a suscité bien sûr... de nombreux débats encore plus intenses qu'habituellement au sein de la FEDE. Donc pour parler de tout ça, j'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Rémi Rivier, secrétaire général de la FFMKR et kinésithérapeute à Marseille. Bonjour Rémi.
- Speaker #1
Bonjour Céline.
- Speaker #0
Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Très bien. Reposé après le bel été que j'ai passé en vacances. On me reposait un petit peu quand même malgré tout.
- Speaker #0
Il y avait besoin.
- Speaker #1
Exactement. La fin d'année scolaire, la période juin-juillet avait été assez intense.
- Speaker #0
On va repartir tout aussi intense, j'ai l'impression, au vu de l'actualité. Avant de rentrer dans le vif du sujet, je te propose d'abord, du fait de cette annonce de Gérald de Revalorisation, je te propose tout d'abord de revenir sur cette ambiance qui a eu lieu à l'ouverture de ce congrès, qui a bouleversé forcément l'ordre du jour de la Fédé.
- Speaker #1
Effectivement, comme tu le dis, ça a véritablement bouleversé à la fois, je pense, les congressistes, les kinés, etc., on attendait avec impatience d'être enfin revalorisés, d'avoir enfin les bénéfices de la signature de cet avenant, après en avoir eu en premier lieu, effectivement, plutôt les côtés un peu plus contraignants. Et c'est vrai que quand on a appris que l'alerte du comité de suivi de Londame, qui est constitué de trois personnes, des fonctionnaires différents responsables, émettait une alerte et que, du fait, nos revalorisations étaient suspendues, ça a été quand même véritablement la douche froide. Sachant qu'en plus, on était un petit peu quand même un dommage collatéral quelque part. Pour rappel, le comité de suivi a émis une alerte sur l'envolée des dépenses, sur les indemnités journalières et sur l'enveloppe de l'hôpital. Donc nous, en tant que libéraux, on n'était absolument pas concernés directement, absolument pas maîtres de tout cela. Donc effectivement, un sentiment un petit peu d'injustice, une part d'incompréhension, de colère, un peu tout ça qui était effectivement mélangé. C'est vrai que... D'autant plus en tant que responsable syndical, on engage notre parole, la parole de notre syndicat, des milliers d'adhérents que l'on représente, et puis aussi de tous les kinés quelque part. Et de se retrouver un peu trahi comme ça, c'est quelque chose qui a été effectivement mal vécu. On y reviendra certainement un petit peu après, mais ça a permis d'avoir une forte mobilisation des confrères et des consoeurs, d'autres professions de santé aussi, les pharmaciens étaient aussi impactés. donc voilà je dirais que c'était à la fois le Le choc est derrière, un peu abasourdi, et puis derrière, ce sentiment, encore une fois, d'injustice, véritablement.
- Speaker #0
Alors, comment vous avez adapté, justement, l'ordre du jour ? Forcément, vous avez dû modifier, vous adapter.
- Speaker #1
Tout à fait. Alors, statutairement, on envoie l'ordre du jour, si je ne dis pas de bêtises, ça doit être deux mois avant ou un mois, j'ai un petit doute là. Mais on a la possibilité de le modifier dans l'urgence. Sachant qu'effectivement, tout est écalé, pour une fois, je veux dire. Mon deuxième congrès en tant que responsable, en tant que secrétaire général, tout était calé, l'ordre du jour, le support de PowerPoint, etc. J'étais assez serein par rapport à tout ça. Et effectivement, on a cette nouvelle qui décale un petit peu tout le déroulé. Nous, on a pris le parti finalement de faire ça de manière assez transparente. Au cours du congrès même, en fait, on a donc demandé une modification de l'ordre du jour qui a été acceptée par les congrésistes présents, évidemment. Et on a remis, en fait, on a ajouté un point à l'ordre du jour qui était un point d'actualité dans lequel on a un petit peu traité tout ce sujet sur la suspension des revalorisations et un petit peu tout ce qu'on allait pouvoir mettre en place par rapport à ça, comment on allait montrer que finalement les kinés étaient extrêmement mécontents et quelles actions on allait proposer aux kinés, à nos adhérents, etc.
- Speaker #0
Alors justement, on rappelle la date fin juin, qu'est-ce qui avait été décidé à l'époque ? par rapport à cette mobilisation ?
- Speaker #1
Alors, on avait au cours de ce... Enfin déjà, il fallait... En premier lieu, décider si oui ou non, on manifestait, comment on allait faire ça. Donc effectivement, au cours de ce congrès, on est revenu sur ces mesures qui nous paraissaient effectivement, contraires aux engagements qui avaient été pris, au-delà de contraires, c'est injuste, pardon. Donc il a fallu déterminer, on en reviendra après, mais sur une motion, sur qu'est-ce qu'on fait, etc. Et donc l'idée était en fait de montrer notre mécontentement, notamment en rompant les relations conventionnelles. mais à tous les niveaux, que ce soit au niveau national, au niveau départemental. Et ensuite, effectivement, d'avoir un mouvement assez fort au travers d'une manifestation, notamment, qui a eu lieu finalement le 1er juillet. C'était assez symbolique. C'était la date à laquelle les revalorisations devaient s'appliquer. Et donc, il y a eu une manifestation qui a eu lieu à Paris, Place des Invalides, à proximité de l'Assemblée nationale, où il y avait plusieurs stands avec de nombreux professionnels de santé, plusieurs syndicats. Notre syndicat FMKR est évidemment représenté, mais également le SNMKR et Alizé qui se sont joints à cette mobilisation intersyndicale qui a montré bien que l'union de tous les kinesithérapeutes est autour de ce mécontentement face à cette absence de revalorisation. Donc cette manifestation a eu lieu, on a pu interpeller de nombreux députés qui sont très pratiquement... En face de la sortie de métro qui ensuite amène à l'Assemblée nationale, c'était un peu stratégique, il y avait une séance qui était organisée de mémoire l'après-midi, donc on savait un petit peu que certains des députés passeraient là. Et on a pu donc effectivement les sensibiliser, échanger avec eux, et faire part un peu de nos doléances et d'essayer un petit peu d'émettre des solutions, et notamment de parler un petit peu des solutions qui existent par rapport à cette suspension. Il existe la possibilité d'un avenant technique, qui a été alors le... Je crois que c'est le jour même où le lendemain, refusé, retoqué par la ministre de la Santé, Mme Vautrin, qui a dit que non, ce n'était pas une solution envisageable ni envisagée. Et quelque part, j'allais dire, ça me fait un petit peu sourire jaune parce que courant de l'été, on a vu que les médecins, eux, ont obtenu une revalorisation de leur amnité de garde, alors même que ces revalorisations avaient été suspendues. Pour en rajouter encore un peu à ce sentiment de trahison, alors qu'on n'avait pas à l'époque, c'est toujours le deux poids deux mesures. C'est-à-dire que nous, on est kiné, on fait des efforts, etc. Et derrière, on ne récolte pas forcément les fruits de ce que l'on a semé. Et à côté de ça, d'autres professions. Alors moi, je ne suis pas contre les autres professions. Par contre, je souhaiterais que notre profession puisse aussi bénéficier des augmentations que, quelque part, on attend. Parce qu'encore une fois, notre chiffre d'affaires, enfin nos bénéfices, pardon, ont baissé de 20% en 10 ans, qui est quand même assez colossal. Et on est frappé de plein fouet par tout ce qui va concerner l'inflation, parce qu'on a des cabinets avec des charges, avec du matériel à acquérir, etc. Contrairement à d'autres professions, comme par exemple les infirmiers, qui n'ont pas ces contraintes-là. Donc voilà, le moment fort, la décision forte était d'une part, oui, on met en place des choses pour montrer notre colère. Et notamment cette manifestation du 1er juillet, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes quand même. Un cortège s'est déplacé des invalides jusqu'au ministère de la Santé. Une délégation de l'ensemble des représentants a été reçue. Mais effectivement, ça a été une fin de non-recevoir, comme je disais tout à l'heure sur la notion d'un amendement technique, etc. L'idée était après de porter d'autres solutions si effectivement l'assurance maladie n'est plus en capacité d'assumer la financiarisation, enfin en tout cas la rémunération. je vais dire décentes, le mot peut-être un peu fort, mais on n'est pas loin de ça, des actes de kinéthérapie, il va falloir trouver d'autres solutions. On y reviendra tout à l'heure, je pense.
- Speaker #0
Alors voilà, revenons sur le déroulé un peu du congrès. Quels ont été les différents temps forts, les différentes parties justement de son congrès ? Comment il s'est préparé donc à Valence ?
- Speaker #1
Alors, les temps forts, on l'avait vu ensemble sur cette présentation, un temps avec des contributions libres où les syndicats devaient venir s'exprimer, avait préparé en amont différentes contributions sur les sujets. On a malheureusement dû un petit peu couper là-dedans et effectivement, on s'est plutôt centré sur, déjà, le ressenti du terrain. C'était important pour nous en tant que responsable syndical. C'est vrai que parfois, on peut être pris un peu la tête dans le guidon et être au contact de représentants institutionnels, d'élus, etc. Et pas forcément ressentir le terrain tel qu'un peut l'avoir quelqu'un qui travaille à 100% en tant que kinésithérapeute, bien qu'on soit tous... qui naît évidemment, mais on peut parfois avoir une distorsion, le mot est un peu fort. Mais voilà, l'idée était véritablement de prendre le pouls des adhérents, des représentants syndicaux. Donc ça, ça a été fait au travers de la présentation un peu de cette actualité. Certains départements sont montés à la tribune, exprimer leurs ressentis, souvent les mêmes choses, la colère, le choc, l'injustice, l'incompréhension, tout ce qu'on a dit un petit peu en début. Après, on a essayé de repartir sur notre ordre du jour, entre guillemets, en traitant malgré tout des sujets un peu plus prospectifs. Et l'un des sujets qui a pris pas mal de temps et d'attention, c'était la notion de complément d'honoraire. Effectivement, nous, on estime que si l'assurance maladie n'est pas en capacité de financer, comme je le disais tout à l'heure, des tarifs décents pour la kinéthérapie, il va falloir trouver d'autres solutions. Et que cette solution pourrait être soit un financement avec un reste à charge aux patients ou alors une prise en charge de ce dépassement par les mutuelles, comme les mutuelles prennent par exemple en charge des séances d'ostéopathie, etc. Est-ce qu'on ne pourrait pas envisager différentes portes, différentes options, sachant que le... Le contexte est assez compliqué sur ce point de vue-là, parce qu'il faut toujours imaginer que ce que l'on fait finalement, c'est dans un contexte politique et un contexte d'actualité qui est toujours particulier, d'autant plus financier en ce moment. Et puis cette année, c'est les 80 ans de la sécurité sociale. Donc l'année des 80 ans de la sécurité sociale, commencer à ne pas rembourser de manière totale les soins de kinésithérapie, ça serait effectivement un signal difficile à assumer politiquement. C'est une réalité qu'il faut entendre. Je peux entendre que des confrères ou des consoeurs ne soient pas d'accord avec ça. Mais c'est vrai qu'on évolue dans un milieu qui est bien plus large que le simple monde de la kinéthérapie. On est à la fois dans le monde de la santé, dans le monde de l'ONDAM, l'objectif national de dépense d'assurance maladie, où on a les hôpitaux et toutes les institutions. Et puis dans un monde totalement ouvert, où on a un budget en déficit depuis des années. Je ne sais pas si je suis jeune ou vieux, mais je ne crois pas avoir un jour... entendu un budget bénéficiaire en France. Donc voilà, on entend ce message depuis des années. Donc voilà, tout ça fait qu'il a fallu prendre en considération tout ça. Et pour venir un petit peu sur les moments forts de ce congrès, moi je crois qu'à chaque fois qu'un département, qu'un représentant syndical monte à la tribune quelque part, c'est déjà un moment fort parce qu'il faut s'exprimer face aux 150, 200 personnes qui sont là. On porte la voix des adhérents de son département, quand on est un représentant syndical. Donc on représente 10, 20, 100 personnes. En tout cas, on ne représente pas que soi. Ça met toujours un petit peu de responsabilité, un peu de profondeur à ce que l'on dit. Et après, c'est vrai que ce congrès qui s'est déroulé à Valence a été ouvert par l'adjointe au maire de Valence, l'adjointe à la santé, qui est une kiné également, Madame Amiri. Et c'est vrai que c'était assez symbolique que ce congrès, juste quelques jours après l'annonce de la suspension de la réalisation, soit ouvert par un... par une kinésithérapeute qui était elle-même concernée au premier plan par tout cela. Donc voilà, le côté politique, kiné, etc. Je trouvais que c'était assez intéressant. Et après, à titre plutôt personnel, on a eu aussi l'intervention du sénateur Gilbert Boucher, sénateur de la Drôme, que l'on a souhaité faire venir et qui a été vu publiquement régulièrement parce qu'il est atteint d'une SLA avec un stade malheureusement assez avancé. Je lui dis, grâce à son statut de sénateur, il a mobilisé ses collègues et les députés pour faire bouger la loi. Donc on en a discuté un petit peu rapidement tous les deux. Je lui disais qu'effectivement, quelque part, moi, en tant que citoyen, ça me posait question que quand un sénateur est concerné par quelque chose, il fait bouger la loi très vite et que ce n'est pas toujours le cas. Et c'est vrai que ça pose la question de la représentativité des citoyens, des uns et des autres. Et effectivement, ce moment a été d'autant plus fort parce qu'il est effectivement à un stade très avancé. Il a eu du mal à s'exprimer, il a réussi à dire quelques mots. Et que, après, c'est moi qui ai lu son discours. Donc, effectivement, je parlais juste avant des représentants syndicaux qui portent la voix des autres. Là, j'étais vraiment face à quelqu'un gravement malade et qui n'avait même pas la capacité à parler. Donc, voilà, c'était les quelques moments forts de ce congrès. Après, je te parle de quelques moments comme ça, mais en fait, un congrès, c'est d'une intensité assez forte tout le temps. c'est à dire il faut Imaginez que nous, en tant que secrétaire général, on arrive le mercredi, on a déjà une première réunion avec l'ensemble du bureau. Le jeudi, on a également un conseil fédéral avec tous les conseils fédéraux de façon à préparer, etc. tout ce qui se fait, suivre l'actualité. Et ensuite, on a effectivement le congrès qui déroule du vendredi au dimanche midi. Donc on a cinq jours presque non-stop où on mange, on dort, on vit kiné, on vit FFMKR. Et voilà, donc j'ai envie de te dire que... toute cette semaine finalement c'est un moment fort avec en plus ce côté un peu brutal où comme je te disais tout était calé j'étais assez serein et où là il faut tout revoir, tout remettre en ordre donc voilà j'espère qu'on s'en est bien sorti
- Speaker #0
Pour avoir été présente, je confirme. Merci. Et c'est vrai que finalement, c'est difficile de ressortir, comme tu disais, des temps forts. On en ressort justement encore plus mobilisés et encore plus d'énergie, malgré ces jours très intenses en réflexion et en débat.
- Speaker #1
Peut-être un autre des moments intéressants et vraiment forts également, c'était qu'on était dans le même temps que ce congrès, on était dans le même temps que la campagne pour les élections Carpinko. Et c'est vrai qu'on avait décidé un peu tardivement de mettre en place une action avec nos cadres syndicaux, de faire un centre d'appel téléphonique où les cadres syndicaux venaient et appelaient les adhérents de leur département ou d'autres adhérents environnants. Et c'est vrai qu'il y avait peut-être parfois un petit peu des doutes par rapport au fait à l'investissement des uns et des autres par rapport à ça. Et c'est vrai que ça a été une superbe expérience. Tout le monde a vraiment bien joué le jeu. Les retours ont été vraiment extrêmement positifs. Quand les gens appelaient, les confrères et les consoeurs étaient... heureux d'avoir un cadre syndical avec lequel échanger. Le fait d'expliquer les choses, le fait de sensibiliser, ça a été extrêmement bien reçu. Et force de constater que la FFMKR a remporté ses élections en emportant trois postes sur les trois qui étaient à pouvoir. C'était plutôt aussi un des autres moments qui va dans le sens de ce que je voulais aussi mettre en avant, c'était cette force collective qui émane de ce congrès. Tu arrives, tu es un peu tout seul, entouré de ton bureau, ton président, tes collègues, ensuite le Conseil fédéral, donc tu vois encore un peu plus, on est 20, 25 autour de la table, et puis après tu as le congrès où il y a 150, 200 personnes, et de cette énergie collective, elle fait vraiment du bien parce qu'elle recharge les batteries, et c'est aussi grâce à des choses comme ça qu'on a pu organiser une manifestation deux jours après, elle avait été mise en place un tout petit peu avant, mais le fait de se dire de ne pas faire les choses que pour soi, mais de le faire pour un collectif, c'est quelque chose qui donne beaucoup de... Beaucoup d'énergie toujours et qui aide bien dans ces moments-là.
- Speaker #0
Alors en parallèle, c'est organisé aussi en association avec l'INK, le campus de la kinésithérapie. Est-ce que tu peux nous donner quelques exemples justement de formations qui ont été proposées et pour qui ?
- Speaker #1
Des exemples de formations, donc pour faire un petit rappel sur le campus de la kinésithérapie, c'était l'idée de se dire voilà, on a tous les cadres syndicaux qui vont être rassemblés pendant trois jours à Valence dans une grande salle. l'idée c'était de faire venir peut-être des gens extérieurs au monde du syndicat, donc pourquoi pas sur le versant de la formation continue, d'où l'idée de mettre en place ce campus qui est quelque part complémentaire. On a des gens qui sont tous kinés, passionnés par la kinésithérapie, certains qui le sont sur le versant syndical, d'autres sur le versant scientifique ou de la formation, et donc de rassembler tous ces gens-là sur un même lieu, avec la possibilité d'aller voir les partenaires, de partager des temps de repas et des choses comme ça, c'était extrêmement positif. Donc l'idée était de faire ça avec l'Institut National de l'Alexithérapie, qui est un organisme de formation qui est relativement bien établi, qui a plus de 60 ans, avec lequel on a l'habitude de collaborer. Et donc, les thèmes que l'on a à la fois choisis des thèmes qui fonctionnent plutôt bien. De mémoire, on avait le bilan prise en charge de la maladie de Parkinson, tout ce qui concerne l'activité physique adaptée, la part. Ce qui va concerner l'épaule tendineuse, prise en charge des bilans également. Et on avait un dernier thème sur le triage. notamment dans le cadre de l'accès direct qui a été mis en place dans les CPTS, dans 20 départements, dans une expérimentation qui a été mise en place dernièrement. Donc on a choisi des thèmes assez, comment dirais-je, assez fédérateurs, qui trouvent quand même un large écho auprès du public de kiné. Et par contre, on a essayé d'avoir un format assez innovant, dans le sens où on a essayé de prendre le meilleur à la fois du e-learning et le meilleur du présentiel. Et le meilleur à la fois de la formation continue et à la fois de l'évaluation de pratiques professionnelles. Les stagiaires qui sont venus avaient donc une partie à effectuer en amont du campus, en e-learning, sur une période de 15 jours, 3 semaines, où ils devaient suivre la partie formation continue. Je rappelle, c'est un apport de connaissances un peu théorique, ou de remettre les bases des bilans, la prise en charge, etc. Ensuite, il y avait une partie centrée sur l'évaluation de pratiques professionnelles que l'on a fait au travers des TCS, tests de concordance de script, une sorte de mini-cas clinique, où les gens avaient une soixantaine de... Petite situation clinique auquel il fallait répondre. Et ensuite, on évaluait sa réponse par rapport à celle d'un panel d'experts qui avait été agrégé par l'INK. Et la dernière partie se déroulait à Valence, sur un format de deux heures de présentiel, où il y avait un échange à la fois entre les stagiaires et avec le formateur. Et je pense que c'est ce côté, souvent dans le e-learning, on peut avoir ce côté d'être un peu tout seul. On envoie un mail au formateur, ou on a un forum, etc. Mais ça reste toujours un petit peu impersonnel, et puis c'est loin, c'est distant. Et donc, c'est vrai qu'avec l'INCA, on s'est dit que si on avait ce côté, je fais mon e-learning quand je veux, comme je veux, sur mes 15 jours, 3 semaines, j'ai 5, 10, 15 heures à faire, etc. Je le fais à mon rythme, c'est bien. Et par contre, à la fin, j'ai quand même ce temps de conclusion où je peux poser toutes mes questions à ce formateur, à l'expert, où je lui dis, tiens, pourquoi à tel endroit, c'était telle réponse et pas l'autre ? Pourquoi dans l'entente de cheville, je fais tel bilan et pas tel ? Pourquoi quand je reçois un patient en accès direct, telle chose, ça ne va pas ? ou pourquoi dans Parkinson, il faut plutôt faire ça ou ça. Et cet échange direct et également au travers des stagiaires était plutôt positif. Et puis, pour en venir à cette double situation, campus de la léthérapie, congrès, le fait que l'ensemble des kinés se croissent, c'était plutôt positif parce qu'on avait peut-être des profils différents, mais tous passionnés par la kinéthérapie, chacun à sa manière. Et ça donne toujours des belles rencontres.
- Speaker #0
Alors tu parlais tout à l'heure des élections Carpinko, mais il y a eu aussi des élections lors de ce congrès. Il y a eu plusieurs postes à pourvoir. Est-ce que tu peux justement nous expliquer quels étaient ? Et puis nous présenter un petit peu les candidats et puis aussi surtout qui vote lors de ces élections.
- Speaker #1
Exactement. Effectivement, on avait deux postes à pourvoir. Donc on avait un poste de conseiller fédéral suite à la démission de Laurent Rousseau, qui était anciennement trésorier de la FFMKR et qui a souhaité démissionner pour des raisons personnelles. Je le salue bien fort, Laurent. Il a rendu de nombreux services à la FFMKR. Ça fait de nombreuses années qu'il était extrêmement investi. Je suis heureux de savoir qu'il profite non pas de sa retraite, mais en tout cas de son arrêt d'activité syndicale dans laquelle il s'est quand même largement investi.
- Speaker #0
Et il était présent.
- Speaker #1
Voilà, il était présent, en plus, exactement. Et donc, du coup, ça, ça a libéré une place de conseiller fédéral. Et on avait un deuxième poste qui n'avait pas été pourvu depuis les deux derniers congrès, qui était un poste de conseillère fédérale de moins de 30 ans. On encourage la parité sur le conseil fédéral et on a deux postes, les postes de conseillers fédéraux de moins de 30 ans qui, eux, sont obligatoirement assujettis à la parité. C'est-à-dire qu'il faut forcément un conseiller fédéral de moins de 30 ans et une conseillère fédérale de moins de 30 ans. Donc sur ce poste de conseillère fédérale de moins de 30 ans, on avait Mathilde Rousseau, qui a effectivement un lien de famille avec Laurent Rousseau, mais qui au-delà de ça avait montré une forme d'appétence pour le poste. déjà pour l'engagement syndical ou en tout cas l'engagement associatif, parce qu'elle a été un peu vadrouillée, elle était un peu dans les dom-toms, elle était un peu dans le sud de la France et là maintenant elle est donc sur Paris. Mais elle était également en charge du développement du programme I-COP au travers de sa CPTS quand elle était dans le sud. Donc voilà, c'est quelqu'un qui a un engagement associatif déjà prononcé et qui a voulu venir voir un petit peu ce qu'il était un petit peu à la FFM-Caire, entre guillemets, j'allais dire un peu plus haut. plus haut, mais au niveau national et non plus au niveau départemental. Sachant qu'effectivement, selon nos statuts, le conseiller fédéral de moins de 30 ans, le mieux élu, est élu pour un mandat de 6 ans. On a déjà au sein de notre conseiller fédéral quelqu'un qui est élu pour 6 ans. Et donc, son mandat a une durée de 3 ans, mais à compter de la mise en place du nouveau conseiller fédéral qui avait été en 2024. Donc, elle est élue pour un an, ce qui va lui permettre de découvrir un petit peu le conseiller fédéral en y évoluant directement et peut-être lui donnera l'envie de se présenter l'année prochaine au au congrès pour un poste de conseillère fédérale plein, entre guillemets. Voilà, donc ça, c'était le premier profil. Donc, seule candidate, évidemment, bien évidemment élue. Et ensuite...
- Speaker #0
Je te coupe, mais tu as parlé de 2027, c'est 2026.
- Speaker #1
26, pardon, oui, j'ai dit 26, pardon. C'est une erreur, c'est 26, 2026, oui, non, tant pour moi. Et donc, un autre poste à pourvoir, donc conseiller fédéral, pas de question de parité, etc. Donc, il y avait deux candidats, Franck Adrien, qui doit être de Bretagne, si je ne me trompe plus, j'ai plus son département en tête C'est la Bretagne, c'est ça.
- Speaker #0
Il ne nous en voudra pas.
- Speaker #1
Exactement, qui est président de l'URPS Bretagne, plutôt engagé, etc. Et également Vanessa Sivignon, qui est elle dans le Rhône, je crois, si je ne me trompe pas, qui doit être à Auvergne-Rhône-Alpes. Et donc tous les deux ont été présentés par l'Ordre. Leur conseil d'administration respectif, qui ont envoyé un dossier de candidature, qui a été validé par le comité de l'élection, qui est composé des sages. À l'FMKR, on a les sages, souvent des anciens responsables syndicaux, soit présidents, soit général, des fonctions de bureaux, qui regardent que les candidatures remplissent bien toutes les obligations nécessaires, que tout soit bien rempli, que tout soit bien signé comme il fallait, etc. Donc tout a été validé. les deux candidats se sont... se sont présentés. Ils ont eu un temps de présentation devant l'ensemble du Congrès. De mémoire, c'était trois minutes de présentation. Donc, c'est jamais pareil. C'est jamais un moment facile de prendre la parole comme ça devant 200 personnes au pied de la tribune. Voilà. Donc, les deux se sont plutôt bien sortis. Et c'est Vanessa Sivignon qui a été élue et qui, donc, intègre le Conseil fédéral. Comme tout à l'heure, en fait, par rapport au mandat de Mathilde Rousseau, à qui il restait un an, là, euh... Vanessa récupère le mandat de Laurent Rousseau, qui était un mandat de 6 ans puisqu'il avait fait partie des conseillers fédéraux les mieux élus. Donc elle sera élue jusqu'en 2030, si je ne dis pas de bêtises, si je compte bien. Ou 2029. 30 je crois. 26, 29 ? 29, pardon. Tu as raison. Oui, c'est 23, 24. Exactement, tout à fait. Pardon. Donc 2029. Voilà, donc elle sera parmi nous jusqu'en 2029.
- Speaker #0
Alors, on va revenir sur le thème d'émotion. Alors quels ont été les grands thèmes cette année d'émotion ?
- Speaker #1
Alors les grands thèmes, on en avait préparé plein avec les contributions libres. On espérait pouvoir traiter un peu des thèmes peut-être plus prospectifs. Et finalement, un peu comme je disais en préambule, ce qui a mobilisé l'attention et les discours des uns et des autres, c'était effectivement la suspension des revalorisations. Quelles actions mettre en face de tout cela ? Et effectivement, la solution peut-être qui paraît pour l'instant... Plus évidente en tout cas à notre échelle, ce serait la mise en place d'un complément d'honoraires. Voilà, donc c'est ces deux motions qui ont effectivement... agréger l'ensemble des discours, des déclarations, parce qu'effectivement, c'était les grands sujets de ce congrès. Après, il y a eu quand même un fort consensus assez rapide. Le fait de, oui, on fait cette manif. Oui, évidemment, on n'est pas d'accord avec la suspension. Oui, on veut trouver une solution. Et oui, s'il n'y a pas de solution. Et de toute façon, on voit bien que l'assurance maladie a de mal à financer. Donc, il faut trouver des solutions. Donc, voilà, il y a eu.
- Speaker #0
C'était plus finalement sur les modalités pratiques de mise en place ou d'application de qu'est-ce qu'on fait, quelles actions on fait. Et pareil pour le complément d'un horaire, qui, quoi, comment, quel montant, pourquoi. Parce qu'après, il faut imaginer également que quand on prend une décision au congrès de la FNCR, c'est une décision nationale. Donc elle va impacter tout le monde. On sait, par exemple, je crois que tu as reçu Stéphane Fleury, kinéthérapeute parisien, dans lequel ils font déjà du dépassement. Donc si quelque part, nous, en congrès, on valide le principe d'un dépassement ou d'un complément d'honoraire, mais qu'on l'encadre, si on l'encadre de manière peut-être trop rigide ou trop contrainte, peut-être que les kinés parisiens qui allaient facturer un complément d'honoraire à deux fois la séance ou je ne sais quoi, peu importe les chiffres, et qu'on le contraint à une demi-séance en plus, etc., ça pourrait poser problème à des pratiques qui se font un peu sur l'ensemble du territoire. donc l'idée est de De prendre en compte l'ensemble de toutes ces contraintes, toutes ces caractéristiques, c'est là aussi, c'est un peu une gymnastique, un peu par un grand écart, mais il faut être un petit peu souple quand même, entre des zones surdotées, ou en tout cas pas surdotées, mais avec une forte demande de soins kinés, et d'autres avec moins de demandes, ou de fortes représentations kinés, etc. Il y avait ce sujet-là du complément d'honoraires, mais effectivement, dans l'ensemble, j'ai envie de dire que... Les solutions sont identifiées. Après, il faut trouver le véhicule législatif. Il faut faire en sorte que dans le contexte, ça puisse passer. Je parlais tout à l'heure des 80 ans de la sécurité sociale. On peut se demander qu'est-ce que ça vient faire là ? Sauf qu'en fait, c'est comme ça. Il y a un contexte politique qui fait qu'effectivement, en 2025, ça fait 80 ans qu'elle existe. Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va, entre guillemets, politiquement signer son arrêt de mort, même si le complément d'honneur à Erkine, ce n'est pas la mort de la sécurité sociale, mais c'est effectivement raboter un peu le principe d'une sécurité sociale et de soins. d'un accès aux soins pour tous, universel. Voilà, donc il faut prendre en compte tout cela. Il faut souvent prendre tous les ingrédients, pas que les siens. En fait, c'est un peu comme si tu devais faire un repas, mais avec des gens qui te rajoutent des ingrédients dedans. Et à la fin, il faut essayer de faire quelque chose le mieux possible.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a eu d'autres sujets qui ont été débattus ?
- Speaker #0
Alors, il y a eu des sujets peut-être un peu plus techniques. Il y a eu un sujet notamment sur les CPTS, la représentativité, sur les... Budget, entre guillemets, au niveau des CPTS, qui peut être financé ? Est-ce qu'une CPTS, Comité Professionnel Territorial de Santé, est-ce que ça peut financer d'autres choses que les professionnels de santé ? C'est un vrai sujet. Quand un osteopathe vient faire une action de prévention, est-ce qu'il a le droit de bénéficier d'un financement par la CPTS ou un enseignant en activité physique adaptée ou encore d'autres professionnels ? Nous, on estime qu'il faut une position... plus claire que celle qui est actuellement dans les textes. Je pense que, comme son nom l'indique, les CPTS, c'est pour les professionnels de santé, c'est pour des actions de santé. Effectivement, en priorité, il faut que ça soit réservé aux professionnels de santé pour l'accès aux soins. Donc, il y avait ça et après, de mémoire, je crois que c'était à peu près tout. Voilà, si je ne me trompe pas.
- Speaker #1
Donc ensuite, une fois que ces motions ont été votées, vient le travail du bureau.
- Speaker #0
Exactement, tout à fait. C'est ça, en fait. L'objectif, il est toujours celui-là. Il est de démontrer qu'un maximum de gens adhèrent à ce que l'on porte et à ce qui est porté, en fait. Nous, on a effectivement, en tant que bureau, on essaye de tracer une ligne politique. Ensuite, on la soumet. Effectivement, lorsqu'on présente les thèmes, on a un ensemble d'éléments qui est présenté à la salle. On est tous kinés. Alors, on n'a pas tous toujours la même lecture des choses. Mais c'est vrai que si on se met Merci. tous ensemble autour de la table, avec un objectif commun et un contexte commun, souvent on arrive quand même un peu à la même décision et à la même conclusion. Nous, l'idée, c'est effectivement de faire en sorte que les motions remportent le plus de suffrages pour ensuite pouvoir aller les porter auprès des représentants institutionnels, auprès des élus. Et voilà, on est dans une période de fin juin, on est avant l'été, et surtout après l'été, il y a le PLFSS, le projet de loi de financement de la sécurité sociale qui arrive. SPLFSS c'est l'un des véhicules législatifs dans lequel on peut inclure des règlements, différents décrets ou des choses qui peuvent faire évoluer la profession. C'est pour ça que c'est extrêmement important pour nous d'avoir une ligne conductrice, d'avoir des motions qui sont appuyées par le plus grand nombre possible et parce que ça nous permet nous derrière de dire, on a cette motion-là et on veut de par cette motion... de ce qui a été émané du Congrès, on veut en faire ça et on essaye d'en faire une application la plus pratique possible. Mais c'est vrai que le temps des décisions de Congrès n'est pas celui de la mise en application sur le terrain. C'est vrai que c'est difficile de se dire que... On a voté quelque chose et que dans le mois qui suit, c'est mis en place. Ça ne fonctionne pas comme ça. Il y a effectivement un temps long. On l'a bien vu notamment, par exemple, dans le cadre de l'accès direct. Ça fait des années que la profession essaye d'aller vers l'accès direct. Et il aura fallu encore des années. Ça a été mis en place dans l'exercice coordonné, MSP, PAD, etc. Et là, maintenant, ça est mis en place dans le cadre d'une expérimentation dans 20 départements en France. Donc voilà, petit à petit, le système se réforme. Mais l'accès direct, je pense que si on fait une recherche rapide sur le site de la FFMKR, dans les motions qui ont été portées, je crois que ça fait des années que c'est là, mais c'est aussi comme ça qu'on obtient ces avancées. On a rarement eu, sauf à l'heure de ma part, des avancées où à un congrès on disait « voilà, nous on veut ça » , et dans les six mois qui s'écoulaient, on l'avait. Ça ne fonctionne pas comme ça. Éventuellement sur des négociations conventionnelles, parce qu'on est sur du ressort technique, pratique, financier, etc. Là, effectivement, ça peut bouger. Mais sur des avancées pour la profession, sur les études, la réforme des études, sur tout ce qui était du ressort des études, c'est pareil. Ça a pris beaucoup de temps, il a fallu prendre en compte tous les éléments extérieurs. Quand tu avances pour les kinés, il y a forcément d'autres professions qui vont avancer. Donc est-ce que c'est possible, est-ce que ce n'est pas possible ? Pourquoi les kinés, pourquoi pas les autres ? Donc voilà, il fallait mettre tout le monde autour de la table. C'est pour ça, ce sont toujours des sujets un peu connexes avec d'autres choses. Et on n'est pas juste tout seul au monde à vouloir... Quelque chose pour nous. C'est à la fois frustrant et en même temps, c'est ce qui peut être satisfaisant quand ça arrive. Moi, je sais que par exemple, l'un des sujets que je suis maintenant depuis quelques temps, c'est l'activité physique adaptée, la prescription de l'activité physique adaptée. On n'était pas loin de l'obtenir. Finalement, on a le renouvellement de la prescription où on peut adapter la prescription, on peut la changer, etc. Donc, quelque part, on montre qu'on est déjà capable de primo-prescrire parce que c'est parti au moment où tu peux... modifier une prescription. Je me dis qu'à un moment donné, ça fait 5-6 ans qu'on est dessus, un jour ça va arriver. C'est parce qu'on y a pensé longtemps en amont, qu'on a donné les arguments, qu'on a fait infuser cette idée, qu'on y est arrivé. On espère après toujours que ça va être plus vite, mais il faut prendre en compte le temps législatif. On est obligé de le dire, mais l'instabilité politique actuelle fait que c'est très difficile. Là où avant, on pouvait travailler un peu de main dans la main, mais sur du temps long avec différents... représentants, ministres, directeurs de cabinet, etc. Là, ça change assez régulièrement. Ce n'est pas toujours évident. On a l'impression de repartir à zéro à chaque fois. Donc voilà, malgré tout, on est toujours là. On est prêt à défendre et à promouvoir notre profession.
- Speaker #1
Alors, à la suite de ce congrès du mois de juin, il y a aussi un congrès en visio qui est organisé où va se voter le budget 2026. S.E.L.E. de part fédérale. Est-ce que tu peux nous en parler un peu ?
- Speaker #0
Oui, alors c'est ce qu'on appelle un peu classiquement le congrès financier. Alors ça n'existe pas dans les statuts. C'est en fait un second congrès ordinaire qui, lui, auparavant était organisé en même temps que le congrès ordinaire en présentiel. Mais finalement, on s'était aperçu que les discussions embolisaient parfois le congrès et qu'on n'avait pas le temps de traiter tout ce qui était politique. On passait des fois deux heures, une demi-journée et qu'effectivement, on manquait de temps. C'était un petit peu toujours l'écueil. Donc on l'a désolidarisé de ce congrès en présentiel et on l'organise en visio. Il déroule effectivement bientôt à la fin du mois de septembre ou 1er octobre. 1er octobre. 1er octobre. Donc c'est là qu'on va décider un petit peu les orientations budgétaires. Il faut voir que la FFMKR, c'est effectivement un syndicat, c'est une association, mais c'est aussi avant tout une entreprise parce qu'en fait... Quand on veut défendre quelque chose, quand on veut promouvoir, il faut des moyens. C'est vrai qu'il ne suffit pas simplement de dire je défends la kinésithérapie, je veux l'accès direct. En fait, il faut mettre en place, aller faire du lobbying, voir des députés, des sénateurs, rédiger un petit manuel ou quelque chose qui explique. Tout ça, il faut le faire sur plein de choses. Et puis après, on a aussi effectivement tous les élus qui vont participer à la rédaction de différents documents. Donc tout ça, ça a effectivement... Un coût, et ce coût, il est financé par nos cotisations qui, effectivement, nous à la FFMKR, on fait le choix d'une cotisation qui est effectivement significative, on le sait. Mais en échange de ça, on a aussi un syndicat qui est plutôt bien implanté dans le domaine des syndicats de la santé. Je crois qu'actuellement, peut-être hormis chez les pharmaciens où ils ont une structure assez forte, il n'y a pas d'autres syndicats comme le nôtre qui rassemblent plusieurs milliers d'adhérents. qui a ses propres locaux, qui a plusieurs salariés qui travaillent à temps plein pour défendre la kinéthérapie, un délégué général. Et là, on est aussi également en réflexion pour étoffer encore notre équipe. Donc voilà, c'est important pour nous de... d'avoir les moyens de nos ambitions. Il serait trop simple pour nous de dire on veut le meilleur pour la kinésithérapie, mais par contre on vous fait une cotisation au rabais. À un moment donné, il faut avoir un peu de franchise et de transparence et ça ne peut pas fonctionner comme ça. Si on a une cotisation de quelques euros, on ne peut pas avoir des locaux, on ne peut pas monter à Paris pour aller interpeller les différents élus, etc. C'est en ça que ce congrès va être important, c'est-à-dire qu'on y choisit finalement le montant de la cote. de part fédérale, donc la cote de part nationale. Et après, ensuite, les départements, eux, choisissent leur cote de part. Et donc, la FFMK recueille l'ensemble de la cotisation des adhérents et elle reverse une partie aux syndicats départementaux qui peuvent ensuite organiser des actions dans le département et qui peuvent également aller faire du lobbying auprès des députés locaux ou même des responsables municipaux, etc. Donc, c'est tout ce maillage, quelque part, qui est rendu possible grâce à la cotisation des adhérents. C'est à la fois un maillage départemental et c'est un maillage national. On maille l'ensemble des institutions qui sont souvent sur Paris, parce que c'est là que tout se passe. Et ça nécessite un budget relativement conséquent. Il faut savoir qu'effectivement, la FFMKR, c'est plusieurs centaines de milliers d'euros, voire on dépasse le million d'euros. Donc ça reste quelque chose d'assez significatif. Mais c'est vrai que si on avait encore plus, j'ai envie de dire c'est un peu comme Je vais vous faire une comparaison, un peu comme le PSG qui met des millions et qui au bout de 20 ans remporte la Ligue des Champions. S'ils ne les avaient pas mis, c'est sûr qu'ils ne devraient pas gagner. Ils ont eu des gros objectifs, ils ont mis des gros moyens et ils y sont arrivés. Mais ils ont quand même mis du temps malgré tout. Nous, on a de grandes ambitions, on essaie d'avoir des moyens importants et on espère un jour remporter la Ligue des Champions de l'Exeter.
- Speaker #1
Je pense que localement, le plus bel exemple, ça a été l'organisation de la manifestation du 1er juillet, où justement, au niveau départemental, les fédérations se sont mobilisées pour organiser ces déplacements, parce que chacun est venu de province, avec quelques centaines de kilomètres.
- Speaker #0
C'est là où, d'autant plus, l'importance de cette cotisation, importante, je l'entends. On ne fait pas du syndicalisme au rabais, tant sur le tarif que sur ce qu'on fait également. Mais comme tu le dis, c'est grâce à ça qu'en quelques jours, il faut imaginer qu'en quelques jours, on a fait une manifestation avec plusieurs milliers de personnes. On avait un camion, des stands, on avait commandé des sandwiches pour tout le monde, des bouteilles d'eau, on avait des goodies, plein de choses. Il faut savoir que normalement, quand on organise une manifestation sur Paris, il faut le déclarer deux mois avant en préfecture. Là, ça a été fait 15 jours avant. On a eu les contacts avec les différents responsables. la municipalité, les responsables, les RG, etc. Tout ça a été géré parce qu'en fait, on a aussi des ressources humaines. Si on n'avait pas eu tous ces gens-là pour nous accompagner, nous, en tant qu'élus, évidemment, on s'est investis et même surinvestis. Je ne vous cache pas qu'on a lâché un peu les patients pendant quelques jours sur cette période-là, entre le congrès, la manif, etc. Mais grâce à ça, on a pu y arriver. Encore une fois, je ne pense pas que c'est possible si on n'a pas toute cette machine. tout ce staff derrière. C'est un peu comme un staff, effectivement. Pareil, je reviens à une comparaison, une métaphore sportive. Tu peux jouer au rugby, au foot, etc. Mais si tu as un staff, un kiné, un médecin, un entraîneur, un coach, un préparateur physique, ça sera plus simple. Sauf que pour faire ça, il faut les payer. Et pour les payer, il faut, malgré tout, de l'argent. Et c'est un peu ce qu'on a chez nous. Nous, on est les joueurs, on est sur le terrain, ce qu'on voit. Mais on a tout ce staff qui, à côté de nous, nous accompagne et nous permet de donner le meilleur pour la kinésithérapie et pour la promotion de notre profession.
- Speaker #1
Merci Rémi pour tous ces échanges. Ça a permis de mettre en lumière ce congrès de Valence. On remercie d'ailleurs le département de nous avoir accueillis, d'avoir optimisé ce congrès qui était très bien organisé. La course à pied, tout ça, c'était très sympa personnellement. À refaire. Et puis, à bientôt Rémi.
- Speaker #0
Moi, je donne peut-être un petit rendez-vous au congrès de Metz en 2026 qui se déroulera, je crois que c'est 17, 18, 19 juin ou 19, 21 juin, je n'ai plus les dates exactement en tête, mais je donne rendez-vous à tous les kinésithérapeutes qui veulent s'investir, qui sont adhérents à la FFM Care et éventuellement même ceux qui ne sont pas forcément adhérents à venir passer à la tête à Metz pour voir comment se déroule un congrès de la FFM Care. souvent les gens en reviennent un peu ultra motivé et avec l'envie de s'investir. Merci en tout cas pour l'invitation.
- Speaker #1
Merci à toi Rémi, au revoir. Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. La Médicale, un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La Médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non ? Des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés.