- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur l'arrière boutique, le podcast qui vous invite dans les coulisses de l'expérience retail. Je suis Audrey Gallier, consultante dans les domaines du retail, de l'entrepreneuriat et du développement de marques. Après dix années passionnantes à créer et développer mes boutiques, j'ai envie aujourd'hui de transmettre mon expérience mais aussi celle de mes invités. Pour cela, je reçois dans ce podcast des personnes inspirantes qui vous ouvrent les portes de leurs boutiques pour vous raconter leurs aventures. Je vous livre aussi, dans des épisodes boîte à outils, des pensées et astuces pour vous motiver et vous aider dans vos projets retail. Très bonne écoute ! Hello tout le monde ! Aujourd'hui, c'est un épisode boîte à outils un peu spécial. Un épisode parole d'expert dans lequel je tends mon micro à des professionnels qui travaillent autour du commerce physique et du retail. L'objectif, c'est de mieux comprendre leur métier, leurs méthodes et ce qu'ils peuvent apporter aux commerçants et aux porteurs de projets. Aujourd'hui, je reçois Flora Gressard, Retail Designer. Son métier, c'est d'accompagner des marques et des commerçants dans la création de lieux éphémères ou permanents à leur image. Des lieux qui soient à la fois esthétiques, fonctionnels, porteurs d'émotions et créateurs de liens. Flora est aussi la fondatrice de Bureau Bien Vu, un bureau de design spécialisé dans l'aménagement de boutiques avec une approche bien à elle. Partir de l'existant, chiner. Revaloriser, donner une seconde vie aux matériaux et aux mobiliers Son credo, taper dans l'œil mais pas sur la planète Avec elle, on va parler de son parcours, de ses apprentissages et de son quotidien d'entrepreneuse On aborde aussi des sujets très concrets comme le zoning, la signalétique, la scénographie Les vitrines, les contraintes de terrain Et tout un tas de conseils pratiques à appliquer si vous êtes en train de penser ou repenser l'aménagement de vos boutiques On découvre également le métier de valoriste Et toute la richesse que peut offrir le fait de créer à partir de l'existant Et puis, bonne nouvelle ! Vous retrouverez Flora très bientôt dans un prochain épisode enregistré en live lors du premier club de la Lairboutique, aux côtés de l'équipe de Mercato et de Annie de Downstairs Design. C'était un moment super chouette, on a parlé de design avec un grand D, de la manière dont il peut servir l'identité d'une marque, et surtout on a eu la joie de se rencontrer enfin, en vrai, d'échanger entre auditeurs et intervenants, commerçants, porteurs de projets. Bref, un superbe moment de partage et de rencontre. Et si vous aimez ce format Parole d'expert, je vous invite à découvrir les autres épisodes déjà disponibles. Comprendre les fonds d'investissement avec Laurent Foiry, cofondateur du fonds Spring Invest. Tout ce que vous devez savoir sur le bail commercial avec Maître Carbonelle, avocate spécialisée. Gérer vos RH avec succès avec Maître Quenet, avocate en droit du travail. L'expression de l'ADN d'une marque dans un lieu physique avec Sophie Darrière, cofondatrice de Label Experience. Et pour finir, comment réussir son assortiment avec les équipes d'Encore Store. Bonne écoute ! Salut Flora !
- Speaker #1
Salut Audrey !
- Speaker #0
Ça va ?
- Speaker #1
Bah oui écoute je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui.
- Speaker #0
Ouais moi aussi, on va parler de plein de choses intéressantes, notamment de design d'espace. Alors peut-être qu'on peut commencer par juste te laisser te présenter qui tu es, ton entreprise, ce que tu fais.
- Speaker #1
Ok, avec plaisir. Donc moi je suis Flora, j'ai créé Bienvu maintenant il y a deux ans, j'ai co-créé... bien vu il y a deux ans et il a parti vraiment studio design d'espace durable donc l'idée c'est vraiment d'imaginer de réaliser des aménagements et des scénographies sur mesure en privilégiant le mobilier et les pièces revalorisées et au tout départ en fait avant d'être un studio bien vu c'était un média. Donc en réalité ça a été créé en 2020. avec mon amie Noémie. À l'époque, en fait, Noémie, elle travaillait dans le secteur événementiel. Elle avait remarqué qu'il y avait un vrai gâchis et beaucoup de déchets liés aux événements, en fait. Et elle m'avait demandé de travailler sur un concept de kit-event. Comme son nom l'indique, un kit event, c'est en fait un principe scénographique qui permet à une marque de déployer une scénographie sur tout type d'événements. D'accord. Des salons, etc., quelle que soit la configuration. Ok. Elle m'avait demandé de réfléchir à ça, mais en m'imposant directement, donc en 2019, vraiment le fait de... Trouver des matériaux de réemploi, de chiner du mobilier de seconde main. Ok. Voilà. Et donc, à partir de là, on a eu cette réflexion. On a visité la réserve des arts, qui est un lieu incroyable à Paris, qui collecte des matériaux et qui les propose ensuite aux...
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
aux artistes, aux designers, aux étudiants.
- Speaker #0
C'est gigantesque, non ?
- Speaker #1
C'est gigantesque. Alors, je n'ai pas visité le nouveau local qui est à Montreil. Ils ont gêné nagé. Mais en fait, vraiment, ça a été le déclencheur. On s'est pris une claque quand on a visité ce lieu. Et c'est là qu'on s'est dit, OK, on a envie de créer notre studio. Sauf qu'à l'époque, Noémie était en poste. Elle avait besoin de rester encore un peu dans l'entreprise dans laquelle elle venait de commencer à travailler. Et on s'est dit, OK, en attendant, on va créer un média.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et donc, c'est pour ça qu'en tout début 2020, on a créé le média. On a commencé à publier des portraits sur notre site, sur Instagram, d'entrepreneurs qui travaillaient avec l'existant. D'accord. Avec cette démarche écologique. Et on a fait ça pendant deux ans. On était entourés d'une super équipe de rédactrices, de photographes, de vidéastes. C'était en plein confinement, mais dès qu'on avait une fenêtre...
- Speaker #0
C'est l'occasion.
- Speaker #1
On en profitait pour quitter Paris, parce qu'on ne voulait surtout pas que ce soit un projet parisien uniquement. Donc, on est allés à Nantes, on est allés à Lille, on est allés à Marseille, on est allés dans le Perche.
- Speaker #0
Trop bien.
- Speaker #1
Voilà. Et donc l'idée c'était... avant de lancer notre studio de design, de vraiment rencontrer des gens qui travaillaient déjà avec l'existant, qui avaient cette démarche durable. Et c'était super important pour nous de s'inspirer. On a lancé notre propre studio.
- Speaker #0
Oui, c'était l'occasion d'enrichir aussi vos connaissances, votre réseau.
- Speaker #1
Et le réseau, voilà. Du coup, on s'est créé un énorme réseau. Et quand on a lancé vraiment le studio en 2023, du coup, début 2023, On avait un réseau solide, donc on savait que c'était possible.
- Speaker #0
C'est intéressant, ça montre aussi l'intérêt parfois quand il y a un objectif, un projet, que ce n'est pas nécessairement obligé de se lancer tout de suite, un peu comme ça dedans, en se disant je me lance tout de suite et je verrai. C'est aussi chouette de le construire comme ça et de taper à étapes en se disant d'abord de quoi je vais avoir besoin pour que ce soit efficace. D'explorer ces sujets, d'explorer aussi, de rencontrer les gens qui travaillent sur ces sujets.
- Speaker #1
Oui, c'était hyper inspirant. Ça nous a donné confiance. Il faut se dire quand même qu'à l'époque, en fait, en tout début 2020, avant la pandémie mondiale, vraiment, on ne parlait pas d'upcycling et de réemploi. On a l'impression qu'en fait, on en parle depuis toujours, là, maintenant. Et c'est amusant parce que c'est vraiment, justement, toute cette période-là de pandémie qui a déclenché le fait Merci. de s'intéresser au réemploi, au zéro déchet, etc. Et là, par contre, à partir de là, là, ça a explosé, en fait.
- Speaker #0
C'est bien que tu le dises, parce que c'est vrai que on a un peu l'impression que c'est dans les mœurs, quoi, qu'on est habitués à avoir ces réflexes-là, et que ça me paraît assez récent, finalement. Parce que tu dis, j'aurais pas eu l'impression, naturellement.
- Speaker #1
En tout cas, c'est vrai que nous, on l'a vraiment vécu comme ça. Fin 2019, vraiment, nous, quand on a commencé à parler du projet, les gens étaient là, qu'est-ce que... Enfin, c'est quoi l'upcycling, le réemploi ? Enfin, vraiment, personne ne voyait ce que c'était. Et par contre, après, ça a été l'explosion. Donc, c'était amusant aussi de vivre ça, du coup. C'est le hasard, mais c'était assez chouette de se rendre compte que le sujet a ensuite explosé.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Tout le monde parlait d'écologie. Il y a plein de médias qui se sont créés aussi. Et c'était... Moi, je garde un bon souvenir, du coup, de cette période, en fait. Ouais.
- Speaker #0
Tu sens que t'es... Genre, ça bouillonnait, quoi. Ouais, ouais. Ouais, c'est cool. OK, donc 2023, là, vous dites, on se lance... Oui. Et bien vu. Bien vu. Comment s'appelait le média, déjà bien vu ?
- Speaker #1
Déjà bien vu. Ouais, gros bien vu, bien vu. Voilà, on a tout de suite déposé le nom. OK. En fait, l'idée, c'était, bah, vraiment... Avec le média, de proposer des solutions durables, de mettre en lumière des entreprises, des artisans qui avaient cette démarche, et d'où l'idée de Bien Vu. Et puis ensuite, on s'est dit qu'on pouvait tout à fait le garder pour le studio, puisque l'idée, c'est aussi toujours pareil de proposer des choses bien vues. C'est des solutions, des matériaux innovants, des solutions de réemploi, de revalorisation.
- Speaker #0
Ok. Et alors donc du coup, comment tu travailles, comment tu abordes ce travail de design d'espace autour d'eux, en sachant qu'il y a toujours cette volonté de réemploi, etc.
- Speaker #1
De revaloriser. En fait, c'est un exercice qui est assez chouette, moi je trouve, parce que c'est un peu... Ça va à l'encontre de tout ce qu'on apprend en école d'art, où en fait, finalement... on va dire que le schéma classique c'est d'avoir une idée, de réfléchir à un concept et puis ensuite de trouver des solutions et là en fait c'est l'inverse du coup finalement il faut analyser l'existant, analyser les matières disponibles, possibles et ensuite du coup à partir de ça trouver un concept, broder une histoire et ça je trouve ça absolument génial, enfin moi vraiment c'est un exercice que j'aime beaucoup cette idée de partir de l'existant Donc déjà, il y a cette contrainte qui est très forte. Et puis après, il faut constamment accepter de remettre en question ces idées. Puisque même quand tu t'es dit, ok, je vais partir là-dessus, je vais travailler avec... Enfin voilà, je vais designer l'espace de cette façon, je vais trouver ce type de mobilier, etc. je vais travailler avec ce menuisier. En fait, le réemploi, la revalorisation fait que tu es obligé de revoir tes plans, tu es obligé de revoir ce que tu avais imaginé, parce que finalement, tu vas te rendre compte que le mobilier que tu avais en tête, finalement, il ne va pas faire tout à fait ces dimensions-là. Donc, tu vas revoir ton plan. Le menuisier avec lequel tu travailles, pareil, il va te dire, non, en fait, moi, je n'ai pas trouvé ce type de bois, mais plutôt celui-ci. Donc, même chose, il va falloir s'adapter. Donc, en fait, ça demande de s'adapter en permanence, mais je trouve, moi, que c'est ça qui est hyper riche.
- Speaker #0
Oui, c'est de la contrainte, mais la contrainte relative, quoi. Oui, exactement. Ça te pose dans le défi. Enfin, vu que toi, tes valeurs sont très claires et que ta mission, elle est très ancrée, finalement, ça va te chercher là-dessus et ça te force à aller plus loin, quoi.
- Speaker #1
Exactement. Oui, complètement. À toujours challenger ce processus créatif, à accepter vraiment de sortir de sa zone de confort.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et je trouve que c'est ça qui est vraiment génial.
- Speaker #0
Oui. Et par rapport à tes clients, avec les gens avec lesquels tu travailles là-dessus, donc là, tu as des clients assez variés. On en parlait, il y a autant des gens qui sont en commerce, des marques qui veulent faire des installations éphémères, de la scéno de vitrine. Tu peux aussi travailler sur tout ce qui est hospitality, des hôtels ou même des bureaux. Donc c'est assez varié. C'est bon, j'ai oublié personne. C'est bon, je pense. C'est hyper varié. Et comment tu abordes ce sujet-là avec eux ? Donc j'imagine que de base, ils sont volontaires, puisqu'ils viennent te chercher là-dessus, puisque c'est vraiment ta spécificité, ton expertise. Mais parfois, tu as envie de le faire, parce que tu dis que c'est chouette, etc. Mais en fait, après, quand tu rentres dans le concret, que tu vois, eux, ils vont voir les contraintes. Comment eux, ils abordent ça ? Et quelles discussions ça peut créer ? quand le projet est en train d'être mené ? Oui,
- Speaker #1
c'est très intéressant comme question. Effectivement, il y a beaucoup de pédagogie à faire. Alors, c'était le travail de Noémie au départ. Donc, du coup, depuis, voilà, elle a quitté Bien Vu il y a un an.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et du coup, j'ai récupéré cette partie et je me rends compte à quel point, effectivement, ce travail de pédagogie est important. En fait, même si certains clients... viennent me voir parce que vraiment ils ont une démarche RSE ils ont cette envie de durabilité etc bah évidemment ils sont rattrapés forcément pendant la réalisation, la conception et la réalisation du projet par des, comment dire, c'est pas des mauvaises habitudes mais oui.
- Speaker #0
En fait c'est la recherche de la simplicité, on est un peu tous pareils on a un peu des flemmards en plus quoi. Quand il y a une solution simple qui est à dispo. Et surtout qu'aujourd'hui, en un clic, tu as tout ce que tu veux presque.
- Speaker #1
Exactement. On est vite rattrapé par des vieux réflexes. Et c'est là que... Là, du coup, c'est vraiment à moi de dire non, mais attendez, posons-nous. On n'est pas obligé de choisir ces solutions-là. Il y en a d'autres. C'est à moi de vous les proposer, de proposer des alternatives. Mais oui, comme tu dis, on est tellement habitués en plus à aller vite, à obtenir tout ce qu'on veut très vite, très facilement en un clic, que voilà, du coup, encore une fois, même avec des personnes qui au départ viennent avec cette envie de durabilité, en fait, du début à la fin, il faut vraiment les driver et driver le projet en disant d'autres alternatives sont possibles. Après, sincèrement, moi, je ne suis pas non plus... J'essaye d'être souple. c'est-à-dire que je ne suis pas là non plus pour les culpabiliser, pour leur dire non, il faut absolument être 100% durable sur ce projet. Déjà, ce n'est pas possible, enfin, certainement, ça n'existe pas. Et puis voilà, et parfois, ce n'est pas grave, en fait, finalement, toutes les solutions ne seront pas 100% durables, mais moi, je sais qu'on aura quand même fait le maximum, que j'aurais fait ce travail de valorisation et de pédagogie. Et voilà, c'est pas très grave. J'essaye d'être souple, quoi. Et avec Noémie, c'était vraiment aussi... Dès le début, on avait cette envie, avec bien vu, de pas être culpabilisante non plus, de pas être trop anxiogène. Et encore une fois, de rester souple dans la réalisation des projets.
- Speaker #0
Ouais, parce qu'en fait, au final, déjà, ça se fait petit à petit, les transformations et les changements d'habitude, c'est lui. Et je trouve qu'effectivement, pour avoir été commerçante et avoir eu des boutiques où on faisait énormément de scénographie, on faisait énormément d'installations éphémères, parfois, effectivement, tu dois aller vite, etc. donc en fait tu vas chez le ramalin pour t'acheter les plaques de médium chez Ikea parce que ça sera plus simple et en fait t'as pas toujours le réflexe de te dire je vais faire du réemploi parce qu'en fait Tu projettes que ça va être plus long, plus compliqué, mais pourquoi... C'est vrai,
- Speaker #1
en partie, c'est plus long. Oui,
- Speaker #0
pour anticiper. C'est-à-dire que si jamais les gens ont envie de se lancer là-dedans, il faut prendre en compte qu'il faut un vrai rétro-planning, il faut se laisser le temps aussi de faire...
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Mais donc du coup, la souplesse que vous proposez, elle est bien parce que... C'est déjà un mouvement à faire et une habitude à apprendre. Donc, si jamais ça se fait sans souplesse et avec beaucoup de rigidité, c'est dur d'embarquer les gens.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Après, moi, ça fait très longtemps que je suis freelance. Ça fait plus de 15 ans. Donc, je pense que ça, ça m'a aidée. Je ne me suis pas lancée avec bien vu en indépendant. Donc, je pense que c'est pour ça que je sais qu'il faut être souple.
- Speaker #0
Oui, tu avais déjà.
- Speaker #1
Chaque projet est différent. L'idée, ce n'est pas de trop contraindre non plus. Après, encore une fois, j'essaie vraiment de proposer des solutions au maximum. Oui. C'est l'idée de bien-vu.
- Speaker #0
Mais c'est sûr qu'après, une fois que tu as accepté le fait qu'effectivement, ça allait peut-être être un peu plus long, nécessiter des réflexions, aller te challenger sur certains trucs, par ailleurs, déjà, au-delà de l'énorme satisfaction de réutiliser des choses, de donner vie à des... à des objets que tu as été chinés, de retravailler avec des artisans qui ont un savoir-faire de revalorisation. Il y a aussi la dimension économique à prendre en compte, finalement. Je ne sais pas comment c'est perçu et quels échanges tu peux avoir avec tes clients là-dessus et quels sont les leviers où tu sens que ça aide à passer le pas. Mais c'est vrai que ça a quand même une importance financière.
- Speaker #1
Oui, alors là aussi, je pense que c'est... cas dans les projets architecturaux de grande ampleur. Quand, en fait, t'arrives dans un bâtiment que tu peux réutiliser énormément de choses, tu vois, que ce soit des revêtements sanitaires, etc., des portes, enfin voilà. Après, moi, à mon échelle, en vrai, c'est pas forcément moins cher. En tout cas, si c'était ta question.
- Speaker #0
Oui, parce qu'il y a tout le service et la recherche d'aller.
- Speaker #1
En fait, on est... Je pense que c'est possible sur des projets de grande ampleur. Quand on est comme ça, sur de la scénographie, de l'aménagement, sur des plus petits projets quand même, ce n'est pas forcément moins cher. D'accord. Donc ça, c'est vrai que... Enfin, moi, je n'argumenterai jamais là-dessus. Je ne vais pas dire que c'est plus cher, évidemment. Ce n'est pas le cas non plus, quand même. Mais après, sincèrement, je n'ai encore aucun client qui est venu vers moi pour ça, avec cet argent-là. Donc, je ne sais pas si c'est de la chance ou si les gens ont vraiment intégré que ça n'allait pas être forcément moins cher. Mais peut-être que c'est parce que Bien Vu, justement, ne communique pas là-dessus.
- Speaker #0
Et donc,
- Speaker #1
ce n'est pas vraiment un argument économique. C'est vraiment un argument écologique. Parce qu'en fait, ce qui se passe, et ce qu'on ne voit pas forcément, c'est que le travail de revalorisation, il a un coût. En fait, ce qu'on appelle les valoristes, donc les gens comme la réserve des arts, Muto, etc., c'est quand même des personnes qui vont chercher les matières, qui ensuite les remettent en état, les analysent, les remettent en état. Et tout ça, c'est un coût, bien sûr.
- Speaker #0
Oui, que tu gagnes de l'argent.
- Speaker #1
Et donc, c'est d'aller chercher une planche de bois en bas de chez soi dans la rue.
- Speaker #0
donc il y a différentes façons de cycler et d'approcher les choses si jamais tu souhaites faire seul et faire de la débrouille exactement et que tu as les compétences et le temps c'est possible mais quand tu fais appel à
- Speaker #1
des professionnels là évidemment la dimension est différente parce qu'il y a des gens qui travaillent pour oui et j'aime bien ce nom de nouveau métier la valoriste j'ai découvert ce mot avec toi Merci. du coup ça veut bien dire ce que ça veut dire c'est vraiment valoriser, revaloriser et ça c'est un métier en fait c'est un vrai métier quoi Il suffit d'aller à la réserve des arts pour le voir. Franchement, ce n'est pas évident comme métier. Donc, c'est vrai que l'aspect économique, moi, ce n'est pas en tout cas là-dessus qu'on vient me chercher. Et pour finir là-dessus, au tout début de Bien Vu, évidemment, on chinait nous-mêmes, le mobilier, les objets, etc. Et très vite, l'année dernière, je me suis rendue compte que c'était bien de déléguer cette partie aussi. Et je suis super contente de travailler avec des gens, des brocanteurs, etc., qui font un travail incroyable. Alors non seulement il faut chiner, mais ensuite il faut aussi analyser les pièces, les réparer. Tout ça, c'est un métier à part entière aussi.
- Speaker #0
Il ne peut pas se faire. Non.
- Speaker #1
Et je trouve que c'est bien de proposer à mes clients, de leur dire, voilà, on va... Travaillez avec telle entreprise, par exemple, qui est spécialisée en assises, je pense à chaises au carré, et qui va vous garantir aussi pendant un an le fait que les pièces puissent être réparées. Donc tu vois, du coup, c'est quand même super intéressant.
- Speaker #0
Oui, un service à côté, tu restes dans la continuité et dans le fait que c'est durable.
- Speaker #1
Exactement. Parce que l'idée, c'est de réparer en fait. Même la seconde main, c'est... C'est évidemment d'utiliser ces pièces le plus longtemps possible.
- Speaker #0
Oui, donc tu as vraiment toute une sorte de petit crew que tu t'es constitué de spécialistes, d'experts, pour t'aider à passer de l'idée projet sur papier à la réalisation après en boutique.
- Speaker #1
Exactement, oui, et encore une fois, c'est important de bien s'entourer.
- Speaker #0
Oui, j'avoue, ça c'est quand on entreprend, quoi qu'il arrive. C'est super important. Et accepter qu'il faut déléguer.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Il ne faut pas tout faire quoi.
- Speaker #1
Il ne faut pas tout faire soi-même. Oui. Alors après, peut-être que c'est quand même intéressant de le faire quand tu montes une boîte. Moi, je ne regrette pas, tu vois, d'avoir...
- Speaker #0
Oui, de savoir quelles sont tes attentes après. Oui.
- Speaker #1
Et puis, ce que ça veut dire. Enfin, du coup, je me dis, ouais, non, ça aussi, c'est du temps.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
C'est un vrai savoir-faire. Donc, c'est pas mal de tester, finalement, au début.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Mais très vite, je pense que c'est bien de savoir déléguer.
- Speaker #0
Trouver le moment, c'est toujours ça. Quand est-ce que je saute le pas de déléguer, quoi.
- Speaker #1
Ouais, exactement.
- Speaker #0
Du coup, le bureau, t'as vraiment vocation à intervenir sur plein de problématiques différentes et sur plein de types de projets différents.
- Speaker #1
Oui, complètement. Ouais, ouais, ouais. Après, peut-être que tu veux qu'on parle plus de retail, j'imagine. Ouais. Oui.
- Speaker #0
On peut faire un petit focus sur le retail.
- Speaker #1
Je pense que c'est bien, parce que sinon, ça va être très long. C'est quand même ça qui nous intéresse aujourd'hui. Oui, du coup, comme je le disais un peu en intro, il y a à la fois les aménagements permanents, donc aménagements de boutiques, et tout ce qui va être éphémère, donc ça va être pop-up, boutique éphémère, vitrine, etc. Et en fait, ça, ce n'est pas tout à fait les mêmes leviers. L'idée, c'est toujours d'être dans la durabilité, la revalorisation. Mais évidemment, ce n'est pas tout à fait la même organisation. le même réseau quand je travaille sur un projet éphémère pour une marque du coup il faut passer de façon classique par des loueurs mais bon c'est là aussi que j'essaye pareil de ne pas proposer des loueurs classiques et
- Speaker #0
des loueurs tu peux juste expliciter ce que c'est parce que tout le monde ne sait pas parce que moi j'ai découvert avec toi aussi ok ok
- Speaker #1
Petit rappel vocabulaire Un loueur en fait C'est vraiment Une entreprise qui va proposer A la location du mobilier, de la vaisselle Des set-up Pour pouvoir Du coup meubler Un événement Et décorer, aménager, scénographier un événement Donc il y a des loueurs Il y a des très gros loueurs en France qui existent Pour des événements Et moi après j'essaye de trouver des loueurs qui sont évidemment moins classiques ou une vraie patte qui propose du mobilier vintage qui propose des vrais décors et c'est ce que j'ai fait notamment pour Coucou Suzette, la marque Coucou Suzette pour le pop-up du mois de décembre,
- Speaker #0
de Noël incroyable pour y avoir été avec toi où tu avais pu me montrer un peu comment c'était c'était super chouette, c'était vraiment un chalet dans Paris, un chalet on a l'impression d'être un peu à la montagne avec. Tout leur univers, elle, qui est super cool. Je ne sais même pas comment le définir, l'univers Coco-Cisette, mais en tout cas...
- Speaker #1
Délicieusement kitsch, je crois que ça les définit bien.
- Speaker #0
C'est clair.
- Speaker #1
C'est vraiment ça, parce que c'est kitsch, mais... C'est très kitsch, oui, et assumé. Mais il y a ce côté... Troisième degré.
- Speaker #0
Oui, il y a beaucoup d'humour.
- Speaker #1
Il y a beaucoup d'humour. Oui,
- Speaker #0
on voit dans leur création aussi.
- Speaker #1
Voilà, très coloré. Donc, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une marque d'accessoires. de mode, donc elles proposent beaucoup d'accessoires pour les cheveux, elles font des chaussettes, elles font de la vaisselle maintenant. Et en fait, la marque a été imaginée au départ par Juliette, qui est illustratrice, et donc tout est dessiné en fait. Vraiment, c'est une marque d'objets, mais illustré en fait. Et quand elles sont venues vers moi avec ce projet de pop-up, c'était leur premier pop-up, Juliette avait fait des moodboards, mais avait fait surtout des croquis déjà, donc c'était hyper précis en fait. C'était Chalet Kitsch, mais attention, Chalet Kitsch, pas comme sur les Champs-Élysées, c'est-à-dire qu'il y avait déjà cette volonté de mettre de la couleur, il y avait une gamme couleur hyper précise, c'était Chalet Kitsch, mais un peu scandinave. Et donc, gros challenge, sincèrement, j'ai passé beaucoup de temps justement sur cette partie loueur, c'est pour ça que j'en parlais. à un moment donné je suis même allée voir la La ressourcerie du cinéma, qui est un endroit génial aussi pour ceux qui ne connaissent pas en banlieue parisienne à Montreuil, qui est en fait un endroit où les décors de cinéma sont louables. On peut même acheter des choses. Et donc là, je me suis retrouvée avec des décors, avec des faux cheminées, des faux feux, des faux feux de cheminée. Enfin voilà, c'était assez incroyable. Donc à un moment donné, je me suis dit, on va partir là-dessus. en fait la contrainte pour le coup c'est que eux ils peuvent pas louer plus de 3 jours parce que et surtout pour du public en fait c'est plutôt destiné au décor de cinéma de shooting photo etc pour des petits événements mais donc du coup c'était pas possible malheureusement parce que ça durait quand même 15 jours ce pop-up et donc j'ai finalement fini par trouver un loueur qui normalement ne fait que du mariage Il y avait des choses incroyables à qui on a pu louer des skis, des luges, un rocking chair, du mobilier, des buffets vraiment rustiques, mais très jolis, des guirlandes, etc. On a loué beaucoup de choses, mais c'est vrai qu'il a fallu que je trouve le loueur pour ce projet. C'est un peu le challenge à chaque fois, sinon ça donne des décors classiques et pas très intéressants. Si je vais toujours au même endroit et là où tout le monde va, c'est moins intéressant.
- Speaker #0
Là le challenge c'était vraiment que les filles aient besoin d'un univers qui est quand même très spécifique, très fort et qu'il faut réussir à coller à l'ADN de marque pour le pop-up. Un pop-up c'est justement ça, c'est l'expression d'une marque. sur un temps restreint en plus, donc tu as vraiment envie de créer l'expérience pour le client qui rencontre vraiment la marque et qui connaît le message et qui s'en souvienne quoi et donc c'est ça le challenge aussi pour toi en tant que designer d'espace c'est de réussir à faire le pont entre la créatrice et qu'elle réussisse à verbaliser ce qu'elle veut créer comme expérience chez le client et puis après à le rendre bleu. possible grâce à des objets, grâce à une scéno, grâce à une installation. Oui,
- Speaker #1
et en ajoutant la couche durabilité.
- Speaker #0
Oui, en plus c'est ça. Avec les contraintes. Oui, c'est clair.
- Speaker #1
Oui, là du coup, j'étais assez contente. On a réussi à faire vraiment un chouette pop-up et je crois que les retours ont été très bons parce que la marque est géniale, que c'était leur premier pop-up, mais je crois que les retours sur le décor étaient assez positifs. D'après ce qu'elles m'ont dit. Et c'est vrai qu'en fait, on a trouvé plusieurs... Enfin, j'ai trouvé plusieurs solutions. Il y avait donc de la location. On a aussi loué de la vaisselle vintage. C'est chez Vaisselle Vintage. Puisqu'en fait, très vite, j'ai eu l'idée de cette grande table un peu buffet. Dès qu'on rentrait dans l'espace. Parce que c'est un espace pas facile, un espace tout en longueur. Donc, dès que j'ai vu le plan, je me suis dit, OK, on va rentrer directement dans l'univers de Coucou Suzette grâce à cette table dressée.
- Speaker #0
Et donc, c'est pour ça que j'ai loué de la vaisselle, la vaisselle vintage. On a fait vraiment la table de Noël avec assiettes, verreries,
- Speaker #1
plats,
- Speaker #0
etc. En plus, ça s'y prêtait très bien puisqu'en fait, elles ont des gammes vraiment food, notamment, elles ont des pinces huîtres, des miroirs huîtres aussi, etc. des collections fruits et légumes donc on a vraiment mis les pinces à cheveux les objets directement dans la vaisselle et dans cette mise en scène donc ça c'était pour la partie location et ensuite il a fallu trouver ça suffisait pas en fait parce que la contrainte c'est qu'on pouvait pas peindre ce mobilier en location et que Juliette voulait vraiment de la couleur et du mobilier en couleur donc là deuxième solution on a chiné du mobilier sur le bon coin Vraiment, notamment des vaisselliers très rustiques qu'elles ont repeints elles-mêmes. Ça, j'avoue que c'était très chouette parce que c'était vraiment une équipe qui met la main à la pâte, qui a l'habitude vraiment de réaliser des shootings tous les mois et de faire beaucoup de choses par elles-mêmes. Donc, voilà, ça, c'était la deuxième solution. Et ensuite, moi, j'ai trouvé pas mal de choses sur Etsy aussi, donc côté artisanat. Voilà, pour... Là, c'était plutôt de la petite déco qu'elles pourront réutiliser pour des shootings photos, justement. Donc, il y avait ces trois solutions qui étaient assez intéressantes pour Coucou Suzette qui m'a permis quand même de personnaliser au maximum le décor. Oui. Mais tu vois, ce n'est pas évident parce que, oui, bien sûr, quand tu loues des choses, tu ne peux pas les customiser. Et là, il y avait une volumine de customisation. Et comme tu le disais très bien, l'ADN est tellement fort qu'évidemment, on ne pouvait pas se contenter de juste louer des meubles. Ce n'est pas possible.
- Speaker #1
il fallait rentrer vraiment encore plus dans la personnalisation de décors donc ça c'était une chouette expérience et donc moi ce que je me demandais c'était juste si on met un peu de côté même si l'objectif c'est pas de mettre totalement de côté mais cette partie upcycling et circularité Si on revient aussi sur ce métier-là, le design d'espace, toi, comment est-ce que tu l'abordes ? Et quels sont les enjeux quand tu es commerçant de faire du design d'espace ou de te faire aider sur ce point-là ? Parce que peut-être qu'il y a certaines personnes qui vont un peu sous-estimer l'importance de travailler sur la scéno de la boutique, sur les vitrines, sur tout ça, en se disant « bon ben, j'ai pas le temps » ou « j'ai pas le budget » ou... ou ça va être trop compliqué, alors que ça a quand même, pour moi, une énorme part dans l'expérience client. Il y a le service que tu vas donner, mais il y a aussi ce que tu proposes visuellement, ce que tu proposes en termes aussi en cohérence. Qu'est-ce que tu...
- Speaker #0
Qu'est-ce que je mets en place par exemple ? Ah ouais, c'est une super question. En fait, moi je commence toujours par travailler sur le plan.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Et je trouve que c'est très important pour un commerçant, en fait, parce qu'avant de parler décoration, choix de revêtements, etc., esthétique, en tout cas, moi, c'est la façon dont je fonctionne. Je trouve que c'est bien de se poser sur l'espace, sur comment est construite la boutique, comment on va pouvoir gérer les espaces de circulation. En plus, viennent à s'ajouter à ça souvent des normes PMR, la mobilité réduite. Donc ça, il faut vraiment le prendre en compte. C'est hyper important. Donc vraiment, moi, je trouve que le dessin, c'est la base en fait de tout. Et donc, je passe beaucoup de temps avec mes clients d'abord là-dessus en amont. En fait, je commence déjà, même avant ça, par un questionnaire hyper précis où je leur demande... de parler de leurs projets de boutique, de ce qu'ils vont vendre, du stock, etc. Donc voilà, déjà, j'ai toute cette base-là. Ensuite, je dessine le plan et vraiment, ensemble, via l'écran, on discute de ça ensemble. Je fais bouger justement, tu vois, les éléments. J'ai aussi des petits symboles qui représentent les espaces de circulation, qui représentent, là, ce dont je parlais, les normes. PMR, etc., qui puissent se projeter et se dire, ah oui, ok, donc en fait, là, quand même, j'ai peu d'espace pour circuler, etc.
- Speaker #1
En fait, tu commences un peu par partir aussi de la contrainte, par rapport évidemment aux obligations, mais peut-être aussi de la contrainte fonctionnelle qu'une boutique... Il faudrait qu'il y ait des espaces de stockage, il y a des espaces de présentation, il y a un espace de caisse. Et comment, par rapport à la coque que tu as, qu'est-ce que tu peux proposer pour que ce soit fonctionnel pour aussi le commerçant, parce qu'on y passe du temps dans nos boutiques ? Donc, il faut qu'elle soit bien foutue aussi pour qu'elle soit confortable pour les équipes.
- Speaker #0
C'est hyper important ça. Donc, c'est exactement ça. Il y a aussi toute la partie rayonnage. Tu vois, il faut en amont avant de se lancer, de se dire OK, on va utiliser tel type de mobilier, tel type de bois. OK, mais en fait, combien de mètres linéaires on a besoin ? De quel espace on dispose pour faire ça ? Voilà, donc moi, je commence toujours par ça. Et je trouve que c'est intéressant parce que c'est un vrai savoir-faire. Et en général, les clients, ils sont contents de se poser là-dessus. Ils ont déjà imaginé des choses. Ils se sont déjà dit, moi, cet espace-là, ce sera plutôt telle zone. Je vais présenter plutôt tel produit. Et ça, c'est hyper intéressant. Parce que moi, je n'ai pas forcément cette vision-là. Mais je trouve que typiquement, un designer d'espace, il peut accompagner un commerçant là-dessus. C'est un vrai savoir-faire. Et après, une fois qu'on a fait ça, là, moi, j'aime bien rentrer dans le concept. Donc, c'est-à-dire proposer des moodboards, des planches d'ambiance avec des matériaux, avec des références que je vais trouver sur Pinterest pour commencer à apporter une ambiance, afin de définir l'ambiance, etc., de la boutique. Et ensuite, une fois qu'on est OK là-dessus, proposer des planches de matériaux. Donc là, vraiment, je vais faire... Vraiment, je vais constituer des planches avec des revêtements, de la peinture, des matières. Et ça, je trouve que c'est aussi intéressant parce que ça permet de bien se projeter en général, puisque quand même, on met tout à côté. En fait, tous les matériaux sont les uns à côté des autres. Et on se dit, ah oui, OK. Et j'essaye évidemment de garder des proportions. Donc, s'il y a plus de bois, la planche bois, elle va être plus grosse, etc.
- Speaker #1
ça c'est un outil intéressant je pense parce qu'en fait Pinterest c'est sympa mais tu peux vite tu t'y perds et puis tu t'imagines des trucs qui sont finalement pas si possibles que ça et c'est bien d'avoir quelqu'un qui peut te recadrer parce qu'en fait t'as envie de faire un truc grandiose t'as envie que la boutique soit super belle mais bon entre la vie Pinterest c'est comme la vie Instagram comme quoi... La vie Pinterest et la vraie réalité concrète, il y a un monde. Oui,
- Speaker #0
moi, je n'ai que des clients qui ont Pinterest. Et j'aime bien voir leurs planches et c'est intéressant. Mais sincèrement, je vois quand même toujours que ça part dans tous les sens.
- Speaker #1
Ça vite.
- Speaker #0
Donc, c'est bien de recadrer, d'avoir plusieurs planches, plusieurs mood boards. Et puis ensuite, ce qu'on appelle cette planche matériothèque, qui est vraiment importante parce qu'elle est très concrète.
- Speaker #1
une gamme couleur aussi très important et là il n'y a pas de règle en fait il n'y a pas besoin d'avoir une boutique blanche pour que ça fonctionne oui c'est ça moi je suis totalement pas objective là dessus parce que mes boutiques étaient avec du jaune, du bleu du corail du bordeaux, on avait de la couleur mais c'est vrai que parfois tu peux avoir l'impression qu'il faut quelque chose de très épuré ? C'est possible. Tout est possible, mais il n'y a pas de mauvaise façon de faire si tu es cohérent avec ta marque, non ?
- Speaker #0
Pas du tout. Et tu peux avoir une gamme couleur de blanc, beige, tu vois, gris, pâle. C'est possible aussi. Tu peux avoir quelque chose de très neutre. Mais en fait, tu vas apporter de la subtilité avec le choix des revêtements, le choix des matériaux. Et c'est ça qui va faire que... Ce n'est pas tout à fait blanc, en fait, parce qu'il y a du relief, etc. Oui. Donc, gamme couleur est très importante aussi, même si elle est plutôt sobre. Et ensuite, une fois qu'on a défini tout ça, là, il y a toute la partie choix de mobilier. Et éventuellement, si le budget le permet, bien sûr, travail avec un menuisier, par exemple, pour faire du sur-mesure. Mais tu vois, du coup, vraiment le fait de rentrer par le plan, le dessin, puis ensuite le concept, les matériaux, les couleurs. Ça, finalement, ça nous amène à tout ce choix de très concret, pour le coup, de mobilier et de décoration. Ça, c'est vraiment la dernière partie. Mais je trouve que c'est intéressant comme cheminement. En général, les clients aiment bien parce qu'ils ne se sentent pas perdus. Et moi, je préfère faire par étapes. Je préfère ne pas tout montrer d'un coup. et voilà et à chaque fois donc parfois parfois ça peut être déroutant pour eux ils ont envie de tout voir tout de suite de se projeter jusqu'au foie de mobilier je suis là non calmez-vous ça va bien se passer on y arrivera on va faire les choses par étapes ouais mais en fait c'est bien de prendre le temps parce qu'une fois que t'es installée tu vas pas fermer la boutique toutes
- Speaker #1
les six semaines pour la refaire quoi enfin c'est oui oui et en même temps
- Speaker #0
aussi là pareil c'est marrant en termes de souplesse moi je le dis toujours aussi bon voilà on va faire des choix etc mais ensuite vous allez vivre dans votre boutique vous allez voir comment ça se passe et vous allez acheter votre propre petite déco peut-être tu vois vous allez aménager vos vitrines donc
- Speaker #1
c'est pas non plus figé dans le marbre et c'est pas hyper rigide quoi dans le sens où si tu dois repeindre tout parce que finalement tu t'es précipité sur des choix de couleurs ... Si tu as bossé avec un menuisier sur du sur-mesure et que tu te rends compte qu'en fait, les produits que tu vends le plus, ils ne sont pas valorisés dans ce meuble qui a été fait parce que tu n'avais pas vraiment pensé à pourquoi est-ce que tu fais ça, qu'est-ce que tu vas y mettre, comment tu veux que ce soit vu, comment tu veux que ce soit valorisé, à la fin, c'est quand même dommage.
- Speaker #0
D'où l'importance du plan. Et du zoning, ce qu'on appelle le zoning, c'est vraiment dire ça c'est tel espace, on va mettre ça, on va mettre tel type de produit.
- Speaker #1
je trouve que c'est même si encore une fois après à l'usage de te rendre compte bien sûr et puis c'est bien de temps en temps de changer c'est pour soi-même pour les équipes et pour les clients de pouvoir renouveler l'espace c'est trop chouette mais en tout cas c'est vrai que c'est plus tu peux te mordre les doigts de vouloir aller trop vite parce qu'en fait après tes produits seront pas valorisés du coup ça peut vraiment avoir un impact sur tes ventes aussi si jamais bah en fait c'est une vraie réflexion ouais c'est une vraie réflexion et
- Speaker #0
Encore une fois, souvent, les clients qui ont un projet de boutique, c'est normal, ils se sont projetés. Ils ont quand même imaginé des choses et c'est bien de les écouter et d'en tenir compte. Mais c'est vrai qu'ils ne sont jamais allés jusque-là, en fait. Jusqu'à imaginer vraiment les espaces de circulation, tu vois, en général. Imaginer un parcours client qui a vraiment du sens. Ils ont des intuitions, c'est logique. mais... C'est super important de les accompagner là-dessus.
- Speaker #1
Et il y a vraiment ce principe de la zone chaude, de la zone froide, c'est véridique ?
- Speaker #0
Oui, oui, oui, complètement. Je pense que ça se vérifie bien.
- Speaker #1
J'avais entendu aussi des histoires de parcours, les gens partent par la droite, ils font des boucles, ils reviennent. Oui,
- Speaker #0
alors ça, ça dépend. Ça, c'est assez intéressant. Ça dépend en fait de la configuration de la boutique aussi. Ça dépend si elle est carrée, si elle est tout en long. Il y a des principes. appliquées, qui se vérifient selon la forme de la boutique aussi. Parce qu'évidemment, si tu as une boutique carrée et une boutique toute en longueur, ça ne va pas être le même parcours. Donc tu ne vas pas imaginer ça de la même façon.
- Speaker #1
Et la difficulté quand tu as des boutiques qui sont en longueur, c'est aussi d'arriver à attirer les gens jusqu'au fond, en faire l'espace.
- Speaker #0
C'était le cas avec Coucou Suzette, même si c'était une boutique éphémère, ils font un peu un appel.
- Speaker #1
Venez jusqu'au fond ! C'est cool. Donc,
- Speaker #0
c'était le coin cosy avec le canapé, la table basse, la fauche cheminée. Mais c'est vrai que quand tu rentrais dans la boutique, tu voyais tout de suite qu'il se passait quelque chose au fond. Donc, ça attirait l'œil et tu disais OK. Donc, oui. Et si c'est vraiment, vraiment tout en longueur, ce qui est important aussi, c'est de créer des sortes d'îlots, en fait, pour que les gens s'arrêtent et n'aillent pas non plus tout au bout directement, tu vois. Et puis, passent un peu à côté de tout ce qui est au... début de l'entrée de la boutique. Donc, c'est bien de créer des zones comme ça, un peu d'arrêt. Ça dépend. Le carré, ça va être l'idée, ça va être un peu de faire le tour plutôt. Tout dépend au départ du plan de la boutique.
- Speaker #1
Et la signalétique, elle a de l'importance aussi dans ton travail ?
- Speaker #0
Oui. C'est vrai que je ne l'ai pas dit. J'ai dit que j'étais freelance depuis longtemps, mais ce que je n'ai pas expliqué, c'est que Merci. Au départ, je suis directrice artistique et illustratrice. Avant de faire du design d'espace, le design d'espace, c'est avec bien vu, donc c'est assez récent. Après, en fait, ce qui s'est passé, c'est que mes clients ont commencé à me demander de faire du design d'espace. Une fois que j'avais construit le branding de la marque, je m'étais occupée des supports print, du web. La suite logique avec des clients de longue date, c'était de s'intéresser plutôt à ce qui se passait dans l'espace. Et pourquoi je raconte ça ? C'est parce que du coup, c'est vrai que... J'essaye quand même toujours, quand c'est possible, d'inclure du graphisme et donc de la signalétique. Ça, c'est hyper important. Et c'est vrai que, oui, évidemment, je trouve que c'est un élément phare dans une boutique d'avoir des éléments de signalétique. Ça commence... Déjà depuis la vitrine, en fait, et puis ensuite, quand tu rentres, pareil, on peut imaginer des messages clés, on peut imaginer des choses assez créatives autour de la signalétique qui peuvent vraiment permettre d'enrichir l'expérience client.
- Speaker #1
Oui, comme des prises de parole aussi.
- Speaker #0
Des prises de parole au niveau de la caisse. Ça peut même aller jusqu'aux cabines des sièges. C'est ce que j'avais fait pour Aigle, pour la marque Aigle, pour laquelle j'ai bossé longtemps. On était même allé jusqu'à imaginer de la signalétique sur les miroirs. Oui,
- Speaker #1
mais en fait, c'est des occasions de connecter avec les clients.
- Speaker #0
Des prises de parole.
- Speaker #1
Oui, et de passer des messages. On ne peut pas toujours, quand on est en vente, s'occuper de tous les clients ou passer tous les messages qu'on voudrait passer. Et puis même dans une cabine des sièges, encore moins. C'est un endroit hyper intime. Si jamais tu as envie, en tant que marque, de prendre la parole, c'est vrai que c'est... C'est une superbe occasion de le faire.
- Speaker #0
Oui, complètement. Il faut que ce soit fait. Alors après, évidemment, quand même avec subtilité. Et c'est là que le graphisme rentre en compte. L'idée, ce n'est pas non plus de marteler.
- Speaker #1
Oui, oui, ça chante. Avec des petites clignotants dans tous les sens.
- Speaker #0
Sans doute. Pour Egg, je trouve que c'était assez subtil. On l'avait fait de façon subtile. C'était bien, par exemple, les messages en cabine, c'était plutôt sur le programme de fidélité. Mais l'idée, c'était de se prendre en photo.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
dans le miroir et du coup ça a renvoyé vers le programme de fidélité mais c'était vraiment fait c'était une petite phrase comme ça sur le miroir, c'était un petit clin d'oeil c'était subtil et c'était amusant du coup de profiter vraiment de l'objet miroir pour demander au client d'être actif et du coup de se prendre en photo et
- Speaker #1
d'ailleurs pour Aigle t'as aussi beaucoup bossé sur les scénos de vitrine non ? Oui
- Speaker #0
Oui, vraiment. C'est amusant, ça fait partie de cette transition métier, on va dire. Quand j'ai intégré l'équipe image de la marque Aigle en 2018, je crois, j'étais là pour des sujets de packaging et de graphisme. en fait. Et ce qui s'est passé, c'est que en fait, ils n'avaient plus personne à ce moment-là, quand je suis arrivée, pour s'occuper vraiment du dessin des vitrines et de la théâtralisation des vitrines. Et ils étaient à l'époque en train de travailler sur la collaboration avec Mathilde Cabanas, qui est aussi, un peu comme Coucou Suzette, une marque d'accessoires illustrés. Et il se trouve que je connaissais bien la marque, puisque j'avais travaillé sur les premiers livres de Mathilde, puisque c'était ça mon métier aussi, c'était vraiment l'édition. Bref. donc la marque savait que je connaissais bien Mathilde Cabanas, l'univers etc donc vraiment ça a été très clairement, ah bah tiens tu connais bien la marque tu sais dessiner et tout, vas-y essaye, vraiment ça a été ça et en fait j'ai essayé alors évidemment j'ai été briefée on m'a expliqué les principes de vitrine etc mais après en fait c'est vrai que ça restait du dessin c'est ça que j'aime bien aussi avec le dessin le design c'est que Oui, ça reste du dessin, ça reste du concept. Bien sûr, ensuite, une fois que tu réalises ces vitrines, il y a plein de choses qui rentrent en compte. Mais bref, j'ai dessiné une vitrine, ça a beaucoup plu, ça a bien marché. Et je me suis retrouvée pendant cinq ans à dessiner des vitrines en renfort, en freelance.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et à parfois imaginer, vraiment, certaines saisons, tout le concept. Donc, en amont, réfléchir à tout le déroulé. des vitrines et des temps forts de la marque. D'accord. C'était l'hiver, printemps-été, Noël, etc. Et ça, c'était hyper intéressant aussi de ne pas être en one-shot sur des vitrines et de se dire, OK, il faut imaginer la vitrine de Noël. Là, c'était vraiment... Je l'ai fait deux fois avec une amie dont c'est vraiment le métier et du coup, que j'avais fait venir sur ces sujets et on a vraiment réfléchi en amont là-dessus. Ça, c'était très, très intéressant. C'est vraiment chouette.
- Speaker #1
Oui, parce que c'est encore un espace à part dans la boutique, la vitrine. En fait, tu as la boutique où tu expériences, etc. C'est ça, en fait. C'est hyper important. Comment faire rentrer, arrêter les gens qui se disent « Ah, déjà, ça me fait m'arrêter dans la rue. » Et en plus, ça me donne envie de rentrer, quoi.
- Speaker #0
Oui, c'est un enjeu énorme.
- Speaker #1
C'est ça. Et je trouve que c'est souvent un peu sous-estimé.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Alors que c'est hyper intéressant.
- Speaker #1
Alors qu'en fait, c'est... Ouais. Et... Et puis il y a tout un tas de contraintes avec lesquelles il faut jouer, la luminosité, l'exposition, la taille. Tu peux avoir des vitrines où en trois pas tu laisses la passer, donc si les gens sont le nez sur leur téléphone, ils ne vont pas te voir. C'est vrai que... C'est un sacré sujet, je trouve. Et je ne sais pas si tu as des conseils ou des choses qui viennent en tête justement sur le sujet de la vitrine que tu pourrais transmettre, des petits tips, des trucs auxquels penser. Parce que je trouve qu'effectivement, c'est un peu trop sous-côté, les vitrines.
- Speaker #0
Oui, je suis complètement d'accord avec toi. Alors, il y a un principe tout simple que moi, j'ai appris du coup en travaillant avec Aigle et notamment avec cette amie. C'est penser toujours volume. C'est hyper important. parce que Je pense qu'instinctivement, on a quand même tendance à faire des choses un peu plates, c'est-à-dire à se dire, bon, je vais mettre un mannequin, ou je vais mettre une stèle, puis je vais mettre des choses dessus, ou je vais mettre une affiche, ou bon, bref. Et en fait, l'idée, c'est vraiment d'essayer de travailler en deux plans, voire en trois plans, si la profondeur de la vitrine le permet. Et avec Aigle, c'était le cas. Pourtant, elles sont très, très peu profondes, les vitrines, mais on arrivait toujours à travailler sur trois plans. au moins. Ensuite, si c'est possible, c'est de suspendre des choses. Ça, franchement, ça marche toujours hyper bien quand même. Mais la configuration ne le permet pas toujours dans les boutiques. Mais si c'est possible, si en plus on est propriétaire et qu'on peut installer des rails, etc., je trouve que ça vaut vraiment le coup, parce que quand on a à la fois des choses au sol et qui est suspendu, tout de suite, il y a un effet waouh. Et on n'est pas obligé d'avoir un gros budget. Ça peut être, du coup, des choses, des matériaux légers, donc pas forcément très chers. voilà et puis ensuite évidemment de ne pas trop charger ça c'est hyper important donc si on ne sait pas dessiner on peut prendre en photo faire des essais et puis regarder je trouve que c'est quand même toujours bien aussi d'analyser ce qu'on a fait en photo on regarde, on fait des films, on se dit ah bah non mais ça en fait ça marche pas ça c'est trop chargé de faire des essais et après pour ceux qui le peuvent, soit qu'ils sont à Merci. Ceci dit, maintenant, il y a des ressourceries partout en France. J'allais dire réserve des arts, mais ne pas hésiter à aller... Là, je reviens sur l'aspect durable et réemploi. Mais ne pas hésiter à aller chercher des matériaux chez des valoristes, dans des ressourceries. Parce qu'en fait, des stèles, des socles, il y a plein de choses à faire. On les repeint. Il y a plein de choses à faire très simples, sans acheter des choses sur Amazon. Bref, voilà, pire. il y a moyen vraiment déjà de trouver autour de soi plein de supports pour pouvoir créer des vitrines. Et puis, j'avoue que moi aussi, j'aime bien quand il y a un peu de végétal. Mais ça, ça dépend bien sûr de l'univers de la marque. Il faut que ça s'y prête. Mais je trouve que je l'ai fait pour règles, notamment pour une vitrine automne. Et ça avait très bien fonctionné. Les retours avaient été super. dès que tu apportes un peu de végétal, un peu de composition végétale, si tu aimes ça, que tu peux un peu t'amuser, pareil, sans trop charger, je trouve que tout de suite, ça apporte une autre dimension aussi. Voilà. Donc, suspension, végétal, couleur, et en plus, une fois, travailler sur les trois plans. Ne pas avoir qu'un seul plan, essayer d'en avoir deux, voire trois, ça c'est toujours assez... Pour rythmer. En fait, l'idée, c'est vraiment de rythmer la vitrine, c'est ça qui va attirer l'œil et qui va faire qu'on se dit « Oh, mais... » c'est quoi ça ?
- Speaker #1
Ouais, ouais, que ça va, je sais pas,
- Speaker #0
ça me donne envie de raconter une histoire, quoi.
- Speaker #1
Ouais, et tu dirais qu'il faut la changer régulièrement, la vitrine, ou il n'y a pas de...
- Speaker #0
Bah, en tout cas, les marques avec lesquelles j'ai travaillé, c'est plutôt un rythme de 15 jours. Après, c'est toujours pareil, ça dépend de la marque, ça dépend de l'actualité, de la saisonnalité, Donc ça peut être un mois sinon. mais si 15 jours c'est trop contraignant parce que c'est vrai que ça l'est quand même imaginer un décor différent tous les 15 jours ça ou ça peut être dans le même décor mais avec juste faire bouger au moins les éléments ça c'est hyper intéressant c'est ce qu'on avait proposé à un moment donné pour Aigle et c'était une solution que j'aimais beaucoup l'idée c'était de fabriquer des modules qui en fait puissent repeindre facilement et puis s'installer aussi différemment. En gros, c'était des modules géométriques, des demi-ronds, des stèles de différentes tailles, mais que du coup, on pouvait soit associer, soit dissocier, etc., qu'on pouvait mettre en podium. Et en fait, c'est ce que je disais tout à l'heure, il suffit peut-être de se poser et de se dire, je vais avoir quelques éléments forts, mais que je vais pouvoir customiser. Et en fait, le fait peut-être... parfois de les suspendre, parfois de les poser, en fait, ça va changer complètement la vitrine.
- Speaker #1
Ouais, et du coup, les gens... Leur œil va remarquer qu'il y a une différence, même si elle n'est pas... Oui, c'est ça.
- Speaker #0
L'identité de la marque, l'ADN de la marque. Ça peut être super intéressant, franchement, de faire ça.
- Speaker #1
Oui, ça fait gagner un peu de temps sur le travail de la prochaine vitrine.
- Speaker #0
Parce que c'est sûr que c'est très long. En fait, c'est toujours pareil. Comme je le disais tout à l'heure avec le fait de se poser sur le plan, c'est quand même toujours essayer en amont de se poser et même de... griffonner, de se dire, voilà, peut-être que pour les vitrines, je vais me créer un petit setup modulable.
- Speaker #1
Ouais, que je peux changer et puis mettre un peu aux couleurs en fonction de... changer la thématique en fonction de mes temps forts.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Et ça, ça implique quand même de vraiment le prendre en compte, en fait, dans notre organisation quotidienne, de se dire, ça fait aussi partie de mes missions, de... Bah, soit je le fais en interne, soit j'externalise, mais j'ai un vrai rétro-planning en me disant... Voilà, sur l'année 2026 à venir, je sais que j'aurai X temps fort. Je veux absolument avoir ces trois vitrines qui seront super impactantes parce que j'ai ça à raconter l'année prochaine et du coup, le travail en amont.
- Speaker #0
Oui, ça se prévoit, c'est sûr, c'est bien de se pencher là-dessus.
- Speaker #1
Ce n'est pas vraiment du bonus, c'est vraiment important parce que c'est un levier pour créer de la visite, créer de l'achat et puis en fait... Donner des raisons aux gens de revenir, parce qu'en fait, c'est tout l'intérêt. C'est bien d'avoir des one-shot en client, mais l'objectif, c'est aussi de faire de la récurrence. Et que la récurrence, tu le crées en visant juste sur ton offre, en étant super en termes de service et en créant du lien, mais aussi en créant une expérience où les gens aiment venir dans cette boutique parce que c'est chouette à voir, c'est chouette à vivre. Et donc, du coup, c'est vrai que... C'est peut-être... Enfin, faut pas sous-estimer à cette importance-là, je pense.
- Speaker #0
Non, c'est vrai que j'ai l'impression que quand il n'y a pas, comme ça, de direction artistique ou de designer qui travaille sur ces sujets, peut-être que, du coup, les personnes font ça en dernier,
- Speaker #1
la vitesse. Oui, parce qu'en fait, t'as jamais le temps de... Enfin, t'as même pas le temps, parfois, de faire des trucs... Genre vraiment vitaux, comme refaire des commandes, tu passes à côté du truc parce que tu n'as pas le temps de refaire tes chiffres, etc. Mais donc du coup, tu as toujours l'impression que tu n'as le temps de rien. Et pour l'avoir vécu, je vois très bien ce que c'est. Et c'est dur en fait d'être sur tous les fronts, etc. Donc raison de plus pour aussi s'entourer, s'anticiper et s'entourer. Et de toute façon, si tu t'entoures, il faut anticiper. Vraiment, que tu veux quoi, et que du coup tu le fais avec plaisir parce que tu dis ben ok cette année je vais peut-être pas y aller à 100% parce que j'ai pas encore les capacités organisationnelles, budgétaires, mais je me fais deux très belles vitrines et je me fais plaisir et je me fais accompagner ou je refais un peu le setup de la boutique parce que voilà j'ai envie de renouveau, j'ai envie de proposer un truc différent au client.
- Speaker #0
Oui oui je pense qu'il y a deux solutions Comme tu le dis en fait soit tu fais appel à quelqu'un qui t'imagine un setup et après par contre t'as la main toute l'année tu peux si t'es un peu bricolo tu peux repeindre, tu peux faire toi même tes compos mais au moins t'as cette base moi on me l'a demandé parfois des marques me l'ont demandé soit effectivement comme tu le disais t'imagines 3 temps forts dans l'année et là pareil tu fais appel à quelqu'un mais tu dis ok ça va être les vitrines waouh, après ça peut être aussi je parlais de fleurs etc mais ça peut être aussi des collaborations avec des illustrateurs.
- Speaker #1
Oui, totalement, complètement.
- Speaker #0
C'est très chouette et franchement,
- Speaker #1
ça marche très bien. On avait fait ça, nous, sur nos vitrines, c'était génial. On avait fait des vitrines décorées intégralement et c'est trop cool.
- Speaker #0
Tu fais du all-over, tu fais appel à quelqu'un dont c'est le métier, ça, ça peut être vraiment renversant.
- Speaker #1
Oui, et puis, au-delà de l'esthétique et du plaisir de bosser avec aussi des gens qui ont un talent comme ça, c'est... Ça permet, encore une fois, d'être un levier de vente et même de communication, parce que c'est les raisons de plus qu'on parle de toi, même dans la presse. Je ne sais où tu peux avoir des gens qui vont parler parce que c'est une collaboration qui est intéressante, qui change. Ça peut vraiment créer des raisons de prendre la parole et d'expliquer. Et c'est toujours bon, en fait.
- Speaker #0
Oui, oui, c'est un bon terrain d'expression. C'est vraiment pas à sous-estimer.
- Speaker #1
Oui. C'est clair.
- Speaker #0
On fait mieux le temps.
- Speaker #1
Oui. Et c'est vraiment le temps. Ça, c'est si les mots pour avoir une baguette magique, ce serait pas mal. Mais bon, personne n'a encore inventé ça. Bon, c'est trop chouette. C'était très cool de discuter avec toi. Est-ce que, avant qu'on se quitte, tu as envie de passer un petit message, transmettre encore un conseil, quelque chose que tu as pu apprendre toutes ces années que tu souhaites laisser ici ? Je ne sais pas.
- Speaker #0
Ben écoute, on a parlé déjà de beaucoup de choses, mais je pense qu'on l'a compris, mais je finirai là-dessus, c'est vraiment savoir s'entourer. Je pense que c'est hyper important dans tous les métiers. Donc finalement, prendre le temps d'aller à la rencontre d'artisans, de fournisseurs, etc. C'est vraiment la base, en fait. Parce que c'est ce qui permet quand même ensuite de réaliser des beaux projets et d'être sûre de pouvoir mener jusqu'au bout un concept, une idée créative. Donc ça, c'est vraiment hyper important, je trouve.
- Speaker #1
Ok, bon. Eh bien, merci beaucoup. Et puis, j'ai hâte de voir la suite pour Bureau Bien Vu, voir ce que tu nous prépares. Et puis, voilà, j'avais vraiment un cœur qu'on ait cet échange pour aussi montrer qu'on peut faire les choses différemment et que dans le commerce, effectivement, on est souvent amené à avoir besoin de matériel, à créer des choses et que c'est trop dommage de le faire de façon... où on rachète toujours des nouvelles choses, on fait produire des nouvelles choses, et de voir qu'en fait, on peut faire différemment. Effectivement, ça peut amener un peu de contraintes, mais en même temps aussi beaucoup, beaucoup de satisfaction. Oui, c'est juste une question d'organisation. Oui. Et puis ça donne aussi de l'âme à un projet. Ça se ressent. Et je pense qu'on peut aussi toucher des clients en expliquant ces démarches. Et ils voient aussi très bien que peut-être qu'il y a des éléments qui sont des éléments qui ont une seconde vie. Et donc voilà, ne pas... enfin voilà penser à cette façon à cette approche la mettre un peu en lumière je trouvais c'était c'était chouette et bravo pour ton travail parce que merci je trouve que c'est important et et voilà bah merci beaucoup Audrey en tout cas merci pour cette invitation c'était très chouette de discuter de tout ça avec toi ouais j'apprécie aussi merci et à bientôt à bientôt salut salut et
- Speaker #2
voilà j'espère que cette interview nous a inspiré et donné des idées pour vos propres projets Merci beaucoup pour votre écoute. Si vous souhaitez soutenir l'arrière-boutique, prenez deux petites secondes pour laisser 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute. Et pourquoi pas un commentaire ? Ça paraît rien comme ça, mais ça fait toute la différence. Ça m'encourage et surtout ça donne de la visibilité au podcast pour qu'il puisse toucher encore plus de commerçants et d'entrepreneurs comme vous. N'hésitez pas aussi à en toucher deux mots à votre entourage si ça peut les intéresser. Et si vous ressentez le besoin d'un accompagnement pour avancer sur vos projets, que ce soit pour lancer votre boutique ou pour la développer, n'hésitez pas à jeter un oeil à mes offres sur mon site. larriereboutique.fr. Je propose aussi le Starter Pack, un kit complet pour vous accompagner pas à pas dans l'ouverture de votre boutique physique. C'est une boîte à outils qui contient tout ce dont vous avez besoin. Un guide détaillé des étapes, des tableaux financiers, un modèle de business plan, une checklist et même une heure de coaching personnalisée pour répondre à vos questions. C'est l'outil idéal dont j'avais rêvé il y a 12 ans avant d'ouvrir mes boutiques et qui va vous permettre de transformer vos idées en réalité sans oublier une seule étape clé. On se retrouve dans deux semaines pour un nouvel épisode. plein de nouveaux conseils et d'inspiration. En notamment, prenez soin de vous et de vos projets. Bonne journée et à très vite !