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L'Éclat Féminin

De l’ambition à l’équilibre : le jour où ma carrière a pris un nouveau sens

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41min |24/02/2025|

56

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Description

De l’ambition à l’équilibre : le jour où ma carrière a pris un nouveau sens

Je suis certaine que ce titre résonne avec beaucoup de personnes qui, à un moment de leur parcours, se posent la question du sens et de l’équilibre.


La notion de carrière a évolué de manière significative au fil des décennies.

Autrefois, faire carrière signifiait souvent gravir les échelons d’une entreprise, obtenir des titres prestigieux et accumuler des biens matériels. Mais aujourd’hui, cette définition est remise en question, notamment par les jeunes générations qui cherchent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et qui valorisent le bien-être et l’épanouissement personnel.


Comme le suggèrent les philosophes, le travail n’est pas seulement une source de revenus, mais aussi un moyen de trouver du sens et de se réaliser.

Albert Camus, dans Le Mythe de Sisyphe, écrivait : “Il n’y a pas de dignité possible, pas de vie réelle pour un homme qui travaille douze heures par jour sans savoir pourquoi il travaille.” Cette réflexion nous pousse à reconsidérer notre rapport au travail et à la carrière.


Du côté des ressources humaines, la gestion des carrières a également évolué.

Selon une étude de Robert Half France, faire carrière ne signifie plus seulement gravir les échelons hiérarchiques, mais aussi développer ses compétences, explorer de nouvelles fonctions et trouver un travail qui correspond à ses valeurs et aspirations. La flexibilité et l’envie d’apprendre sont devenues des éléments clés pour réussir dans le monde professionnel actuel.


Pour discuter de ces changements et de ce que signifie “faire carrière” aujourd’hui, nous avons avec nous une invitée spéciale, une jeune femme de 28 ans qui a récemment réévalué ses priorités professionnelles.

Elle nous partagera son parcours, ses réflexions et ses conseils pour celles et ceux qui, comme elle, cherchent à redéfinir leur carrière en accord avec leur bien-être et leurs valeurs.

Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à une conversation inspirante et enrichissante.

Hâte que vousl'écoutiez!!! 😊🎙️✨


Crédits musique générique : Stéphane Pauc


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, nous allons plonger dans une question essentielle et contemporaine. C'est quoi faire carrière ? La notion de carrière a évolué de manière significative au fil des décennies. Autrefois, faire carrière signifiait souvent gravir les échelons d'une entreprise, obtenir des titres prestigieux et accumuler des biens matériels. Mais aujourd'hui, cette définition est remise en question, notamment par les jeunes générations qui cherchent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle et qui valorisent le bien-être et l'épanouissement personnel, comme le suggèrent les philosophes. Le travail n'est pas seulement une source de revenus mais aussi un moyen de trouver du sens et de se réaliser. Albert Camus, dans le mythe de Sisyphe, écrivait « Il n'y a pas de dignité possible, pas de vie réelle pour un homme qui travaille 12 heures par jour sans savoir pourquoi il travaille » . Cette réflexion nous pousse à reconsidérer notre rapport au travail et à la carrière. Selon une étude de Robert Alfrance, faire carrière ne signifie plus seulement graver les échelons hiérarchiques, mais aussi développer ses compétences, explorer de nouvelles fonctions. et trouver un travail qui correspond à ses valeurs et aspirations. La flexibilité et l'envie d'apprendre sont devenus des éléments clés pour réussir dans le monde professionnel actuel. Pour discuter de ces changements et de ce que signifie faire carrière aujourd'hui, nous avons avec nous une invitée spéciale, une jeune femme de 28 ans qui a récemment réévalué ses priorités professionnelles. Elle nous partage son parcours, ses réflexions et ses conseils pour celles et ceux qui, comme elle, cherchent à redéfinir leur carrière en accord avec leur bien-être. et leurs valeurs. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à une conversation inspirante et enrichissante. Je suis Sandra Samoura, vous êtes dans l'éclat féminin. C'est parti ! Bonjour Mylène.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra.

  • Speaker #0

    Je suis super contente de t'accueillir aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je suis contente de te voir.

  • Speaker #0

    Et en fait, pourquoi je t'accueille aujourd'hui ? Parce que quand nous nous sommes rencontrées, enfin en tout cas la dernière fois que nous nous sommes rencontrées, tu m'as dit quelque chose qui m'a beaucoup interpellée. Tu m'as dit, oh là là, je change de vie.

  • Speaker #1

    C'est vrai. N'est-ce pas ? Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et donc là, j'ai dit, ah tiens, elle change de vie, c'est super intéressant. Mais pourquoi donc ? Que se passe-t-il ? Et en fait, comme moi, je suis carrément bluffée à chaque fois que quelqu'un me dit « je change de vie, je change de parcours, je change de carrière, je change de mec » .

  • Speaker #1

    Alors ça t'inquiète, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc en fait, qu'est-ce qui t'amène à changer de vie, Mylène ? Pourquoi tu changes de vie ?

  • Speaker #1

    Je pense que le fait de changer de vie maintenant, c'est tout un cheminement qu'il y a eu depuis des années. Du coup, si tu me permets, je vais faire le cheminement, comme ça, ce sera plus clair. Mais en fait, moi, du coup, j'ai grandi en banlieue parisienne dans le 95. Et après, j'ai eu l'opportunité de venir à Paris pour travailler en alternance dans une boîte de conseil. Et en fait, tu découvres un peu la vie parisienne. Moi, j'avais toujours trop peur de venir à Paris quand j'étais en banlieue. Je ne sais pas pourquoi. Il y a quelque chose qui est hyper impressionnant de Paris quand tu viens d'ailleurs. Et j'ai eu ensuite la possibilité de déménager à Paris. Et là, ça fait six ans. maintenant que j'habite à Paris. Et en fait, j'ai l'impression d'étouffer dans cette ville. Je n'ai pas l'impression de fitter non plus avec la vie. Mais attention, c'est un ressenti à l'instant T. Je ne sais pas comment ce sera dans six mois, quand je serai dans l'autre ville où j'ai envie d'aller. Mais en tout cas, je ne sais pas. J'ai des prises de conscience en grandissant. Je pense qu'on évolue aussi sur les endroits où on a envie d'évoluer, ce qu'on a envie de faire, ce qu'on a envie d'être et où est-ce qu'on se sent bien. Et je pense que là, les grandes villes, en tout cas pour ce qui est de Paris, j'ai fait le tour. Et du coup, là, j'ai plus envie de me rapprocher de la mer. Donc voilà, j'ai la possibilité de le faire avec mon travail parce qu'ils sont hyper ouverts d'esprit là-dessus et on a des possibilités de full remote. Donc fin janvier, normalement, je suis censée partir.

  • Speaker #0

    Et alors, quand tu dis que tu n'as plus l'impression de fêter avec la grande ville, qu'est-ce que c'est une grande ville parisienne, bon, Paris ? Qu'est-ce que ça te renvoie qui fait que tu n'es pas à l'aise ou que tu n'es plus alignée, en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a plusieurs éléments, mais... C'est le côté beaucoup de bruit, beaucoup de mouvements, beaucoup de stress. On ne se rend pas compte, on est dans une cuve en fait tout le temps. On est dans notre quotidien. Moi, je sais que j'ai du mal souvent à sortir la tête et à me rendre compte. En fait, j'y arrive qu'en vacances. Cet été, j'ai pris un mois de vacances qui m'a fait énormément de bien mentalement, physiquement. Et en fait, je me rends compte que quand on est dans nos tunnels à nous, on a du mal un peu à lever la tête, à lever le pied. Je vois par exemple là, dans le cadre de mon travail, il y a énormément de... choses qui se passent, il y a des évolutions comme dans toutes les entreprises et je vois beaucoup de personnes malheureusement autour de moi qui sont impactées par ces événements-là et je pense qu'en fait Paris ne laisse pas la possibilité non plus de souffler quand on en a réellement besoin, de prendre soin de sa santé mentale de sa santé physique parce qu'attention pour des physiques j'entends les coureurs qui vont dire on peut courir au bois de Vincennes mais pour moi c'est pas du sport quand tu fais du sport près de la route Mais du coup, je pense que c'est un tout. Paris, c'est une ville qui est magnifique. Ça, je ne dirais pas le contraire. Il y a énormément de choses, mais je pense que ce n'est pas pour tout le monde. Et quand tu penses que tu as fait ton temps, c'est bien de voir autre chose. Mais encore une fois, je dis ça à l'instant T. Peut-être que dans six mois, je vais me dire que ça manque grave la mode, la vie, le stress, les bars, les sorties. Mais en l'occurrence, maintenant, je sens que j'ai besoin d'autre chose et que j'aspire à autre chose. Donc, on va voir pour la suite.

  • Speaker #0

    Alors du coup, quand... Tu as parlé un petit peu de bien-être. Je fais le lien avec ta carrière professionnelle. Pour moi, je fais le lien parce que, pour que je pose un peu le cadre, quand on s'est rencontrés, c'était dans le cadre de ton travail. Et moi, j'ai rencontré une jeune fille hyper péchue, très dynamique. Et moi, je t'avais perçue en tout cas comme quelqu'un qui est carriériste ou en tout cas pour laquelle la réussite, c'était très, très important. Et le fait que tu me dises là, je change tout. je reste dans ma boîte est-ce que ça a aussi changé ta relation au travail ?

  • Speaker #1

    en fait je pense que pour ça je vais refaire un autre cheminement un peu comme je t'expliquais quand on s'était vu avant ce podcast quand j'ai fait mes études donc j'ai fait des études assez classiques j'ai un peu suivi le chemin de mes parents que je remercie aujourd'hui parce que je suis là aussi grâce à eux Mais en fait, il y a eu ce côté où j'ai très vite été dans un monde de commerciaux parce qu'il l'était. Du coup, j'ai fait mes études dans différentes... J'ai eu l'occasion d'être en alternance, dans différents types de structures, de différentes tailles. Et en fait, au début de ma carrière professionnelle, mon premier CD, j'étais en startup. J'avais en fait à la base, j'avais envie de monter ma boîte et je me suis dit, tu sais quoi, tu vas aller voir ce que c'est de travailler dans une startup et de casser un peu les noms, d'être un couteau suisse, d'avoir plein de missions et un peu ton propre job et de voir ce que c'est aussi une boîte qui est en train de se créer en termes de process. Et du coup, j'y ai été. J'ai connu mon poste à ce moment-là, que je ne connaissais pas du tout. Je n'en avais jamais entendu parler avant. Et en fait, je me suis rendue compte que c'était insacréable d'avoir une start-up. Donc, j'ai abandonné l'idée de vouloir être entrepreneur parce que je le sais. Ce n'est pas du tout quelque chose dont j'aspire aujourd'hui. Mais par contre, à l'inverse, j'ai découvert mon travail. C'est-à-dire que j'ai découvert un travail qui me passionne, qui est peu reconnu, malheureusement, sur le marché français. En termes de... De comment on en parle et en même temps du côté salarial, mais ça c'est d'autres sujets. Mais en tout cas, j'ai vraiment rencontré ce travail-là où, comme tu le disais, il y a ce côté carriériste que j'ai eu assez tôt dans ma vie perso et du coup carrière professionnelle, où je me suis toujours dit, ta réussite à toi, ça va être de rester sur ce poste le plus longtemps possible parce qu'on te l'a toujours mal vendu, et ensuite de passer manager, d'avoir une équipe, et pourquoi pas un jour directrice commerciale. Tu vois, ta vie à long terme, elle est tracée. Enfin, en tout cas, à 10 ans. Un peu comme quand les RH te disent « Ok, c'est quoi tes ambitions à 5 et 10 ans ? » Aujourd'hui, je suis incapable de répondre à cette question. Et là, ce que je te dis, c'était il y a 6 ans. C'est à 5-6 ans. Donc après, j'ai changé. On a tous des parcours professionnels. J'ai changé. J'ai fait d'autres structures. Et je suis arrivée dans l'entreprise dans laquelle je suis actuellement, qui m'a permis de... Étonnamment, oui, qui m'a permis de rencontrer des personnes très différentes, mais en même temps qui m'apportent beaucoup aujourd'hui. Parce que j'estime qu'une carrière professionnelle, c'est aussi... un mélange avec une carrière personnelle. Et du coup, les discussions, mon évolution sur mon poste, les missions que j'ai pu avoir... En fait, c'est une entreprise qui permet de t'ouvrir ton esprit, d'être assez ouvert d'esprit, de t'intéresser à pas mal de choses et en même temps d'évoluer sur ton poste. Et je pense que je me suis un peu découverte en ces trois ans, parce que ça fait depuis 2022 que j'y suis. Et je pense qu'aujourd'hui, pour moi, faire carrière, par rapport au point de vue que j'en avais avant, c'est... être bien moi, avec moi-même, dans l'entreprise où je suis, mais surtout que mon bien-être passe avant tout, ma santé mentale passe avant tout, alors qu'en fait au tout début, et ce qui est étonnant, c'est que ma première boîte, elle était dans la qualité du travail. Donc le parallèle est dingue, tu vois. En fait, très tôt, parce que j'ai toujours eu cette sensibilité aux gens qui m'entourent, aux personnes, et il y avait un côté psychologique, et en même temps la santé mentale, c'est un sujet qui est très très peu amené dans les entreprises, et même dans la vie de tous les jours pour personne. Donc nous, on évoquait la ligne des coupes psychologiques et d'autres sujets. Et je pense que ça m'a sensibilisée, mais j'en parlais pour les autres et pour les entreprises que je voulais accompagner, mais pas pour moi. Donc en fait, franchement, cette première expérience, elle m'a aussi fait beaucoup de mal mentalement, parce qu'il y a eu des tenants et des aboutissants différents. Mais en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure que le travail n'a pas impacté ma vie à moi. C'est-à-dire que je ne vis plus pour mon travail, je vis pour moi. Je ne sauve pas des vies. Malheureusement, j'ai envie de dire, je ne sauve pas des vies. et en fait aujourd'hui je me dis tant que toi tu fais ton travail, que t'es bien peu importe que t'aies une vue sur ce que tu vas faire plus tard ou pas, tu sais que t'es bien maintenant en fait et avec des événements aussi qui me sont arrivés dans ma vie personnelle cette année, j'ai eu un peu un électrochoc de me dire la vie elle est trop incertaine et faire carrière ça peut être aussi faire carrière dans le sens où Tu as des personnes qui sont riches autour de toi, ta vie à toi-même, elle est riche. Et tu n'as pas forcément besoin de réussir dans ton travail pour être heureuse derrière. Après, j'ai englobé énormément de sujets. On parle toujours du côté faire carrière.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est intéressant parce que ce que tu dis là, c'est que aujourd'hui, ce qui est le plus important en tout cas pour toi, c'est d'être bien physiquement et mentalement dans ta vie personnelle avec tes proches. Et du coup...

  • Speaker #1

    Et au travail.

  • Speaker #0

    Et au travail, oui. en tout cas différemment.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, me dire que mon travail, peu importe ce qui se passe, ne m'impactera pas quand je ferme mon ordinateur, tu vois.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, je te coupe, quand tu dis je ne veux pas que mon travail m'impacte une fois que je suis partie, je vais me fermer la porte du travail, du bureau, c'est parce qu'avant, c'était le cas ?

  • Speaker #1

    En fait, ça a été le cas, oui. Je me suis rendue compte qu'après ma première expérience professionnelle, où tu sais, des histoires de rupurco, etc., ce n'était pas du tout voulu, enfin... T'as cet impact mental quand t'as 21-22 ans, tu dis que ton premier CDI s'est arrêté soudainement et c'est pas ton fait, bien qu'il n'y ait pas eu d'erreur professionnelle de ma part, mais ça arrive, toutes les structures évoluent et ont des problèmes à un moment donné. En fait, ça m'a beaucoup impactée et j'ai vu ça comme un échec, pour moi. En fait, je me suis dit, là, t'as échoué. Alors qu'en fait, c'est pas le cas. Mais je pense que c'est un effet très naturel de dire que c'est ta faute, tu vois. Tu évoquais au début les ruptures, il y a plein de choses, en fait, où souvent, je sais pas si c'est une position de femme ou pas. de se poser cette question-là, potentiellement oui. Mais en tout cas, moi, j'ai vu ça comme un échec personnel de me dire, là, t'as pas réussi. Mais j'avais pas la maturité aussi que j'ai maintenant de me dire, ben en fait, c'est pas de ta faute, tu vois. C'est juste une boîte qui n'a pas besoin de toi maintenant et qui te dit au revoir, tu vois. Et c'est difficile de conscientiser ça, parce que moi, j'ai toujours eu... Et en fait, je pense que ça, ça a été le petit wake-up call. J'étais toujours dans un monde de bisous, tu vois. Ok, ça se passe bien, je pète mes stats, tout va bien, tu ne seras jamais viré, tu es indispensable, que nenni. Tu n'es jamais indispensable dans une entreprise. Et donc, quand c'est arrivé, je vois ça comme un échec, mais je rebondis vite. Je trouve une autre structure, et je trouve vraiment, pour moi, ma pire expérience pro maintenant. Donc, en fait, ça a été difficile parce que là, tu rencontres un micro-management avec des personnes que j'estime, en tout cas, toujours à l'heure d'aujourd'hui, qui n'étaient pas forcément bienveillantes autour de moi. Un côté où t'as beau gagner beaucoup d'argent, c'est pas du tout la culture que t'as envie d'avoir dans ton milieu professionnel. Et donc là, pour le coup, il y a eu une fin de période d'essai. Et je les ai presque remerciés pour ça, parce que c'était la bonne idée qu'ils ont eue. Et je n'aurais pas pu prendre cette décision parce que je n'avais pas envie d'avoir encore un échec. Mais ils l'ont fait pour moi. Et aujourd'hui, je les remercie parce que je n'aurais pas voulu évoluer là-dedans. Sauf qu'après, j'ai eu ce côté un peu choc mental de... Ok, donc là, tu as 23 ans. Je n'ai plus, j'ai 23 ou 24. Tu viens de faire deux boîtes. Et donc, c'est deux échecs parce que tu es partie, en fait. En tout cas, ça s'est arrêté prématurément. Et donc après, je me suis accordée 7-8 mois, accordée, slash, je ne sais pas trop ce que je fais, je ne sais pas où j'ai envie d'aller, de chômage. J'ai réfléchi, et c'est surtout que je pense que j'étais vraiment perdue, et très mal. Je ne associerais pas ça à une dépression, pas du tout, parce qu'encore une fois, je pense qu'il y a bien d'autres symptômes quand tu dis que tu as une dépression. Mais je n'étais pas bien, je ne savais pas où j'allais. Et puis tu sais, tu as toujours ces moments de pause dans ta carrière, quand tu changes de travail, tu te dis, mais attends, là j'ai un panel de possibilités incroyables. Mais en même temps, t'as ce côté, ah ma zone de confort elle est cool et je pourrais retrouver un truc aussi là-dedans. Donc en fait j'avais envie de faire mille trucs. Et en même temps je me dis non, reste dans ta voie, c'est mieux tu vois, c'est plus sécurisant. Et puis après j'ai rencontré mon entreprise actuelle et je me suis dit, c'est hors de question que tu te remettes dans des états comme ça, pour des entreprises, parce que tu vois la deuxième structure où j'ai été, j'étais stressée tous les jours, j'avais pas envie d'aller au travail. Enfin en plus c'était après le Covid, donc enfoulerie moto début et après le présentiel, hyper difficile. de s'intégrer, d'avoir un sentiment d'appartenance avec des gens que tu ne connais pas, ton équipe que tu découvres en visio. Et donc, je me suis dit, cette expérience-là, tu vas la réussir, mais tu vas la réussir tant sur le point personnel que professionnel.

  • Speaker #0

    Alors, comment tu fais ? Parce que ça, c'est intéressant. Je pense qu'on est un peu tous, on se dit tous, voilà, tu démarres quelque chose de nouveau, tu vas réussir, tu vas faire attention. Mais concrètement, qu'est-ce que t'as mis en place qui te permet aujourd'hui de dire ben voilà, j'ai pris un peu plus de recul ? Et je suis épanouie parce que je me sens bien, parce que je fais attention à ma vie personnelle, je me réalise.

  • Speaker #1

    Je pense que, pour le coup, j'ai déjà bien choisi la structure dans laquelle je voulais être, chose que je n'avais pas forcément fait avant, parce que la toute première, je ne la connaissais pas, et la deuxième, j'ai vu le salaire. On ne va pas se mentir, je suis commerciale, donc le variable, tout ce qui était proposé était hyper attractif et la mission avait l'air intéressante. Et en fait, ce temps-là aussi que je me suis accordée quand j'étais au chômage, je me suis dit il faut vraiment que tu trouves une entreprise. qui te parle en termes de valeur, en termes de culture, et pour laquelle tu crois. Tu crois au produit, tu crois à la solution, et dans laquelle tu as envie d'évoluer. Là, ce n'était plus une question d'avoir un travail ou pas, c'est est-ce que tu te projettes à long terme dans cette structure-là ? Est-ce qu'elle matche tes valeurs ? Est-ce que ça te parle ? Finalement, c'est une structure que je suis fait depuis longtemps. J'y suis allée et en fait, dès le départ, ça a été incroyable. C'est un sentiment que je n'avais pas eu dans les deux dernières expériences que je venais d'avoir, que ce soit en termes de culture d'entreprise, de ce qui est proposé pour les collaborateurs. C'est tout nouveau, mais on fait attention à toute la partie Pride, on a un ERG Pride qui a été créé. Il y a quand même des problématiques, pas toutes, mais il y en a qui sont évoquées, sur lesquelles, en tout cas celles qui répondent à mes valeurs. Et aujourd'hui, je pense que le travail que j'ai fait quand je suis allée dans cette structure, c'est de me dire en fait, ton taf, tu sais le faire. Et tu peux avoir ce côté où tu vas plus seulement être une salariée, mais tu vas pouvoir aussi potentiellement coacher, aider, parce que tu as de l'expérience. Encore une fois, je fais le biais sur mon travail qui est rare sur un long terme. Donc moi, c'était aussi ma force. Et je pense que je me suis un peu galvanisée là-dessus sur OK, professionnellement, tu sais que tu gères. Donc reste là-dessus et sois sûre de toi. Et à côté, sur le côté j'arrive à me détacher de cette partie professionnelle, ça n'impacte pas ma santé, je pense que c'est parce que je suis bien entourée. J'ai rencontré des personnes où on est assez alignées. Je pense que ça joue beaucoup tout mon entourage dans ces situations. Et je me suis dit que ma santé mentale ou même ma santé physique est bien plus importante qu'un travail. Et ça, je ne l'avais pas avant. Je ne vois plus ça comme un échec. Demain, on me dit au revoir. Je vais me dire, franchement, je ne regrette rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui, dans la société dans laquelle tu exerces, tu y trouves le sens qui est important à chacun ? Trouver un sens, se lever le matin et aller travailler pour telle ou telle entreprise. On y va positivement, avec la bouche en cœur et le sourire de façon légère, parce qu'on sait qu'on va s'y retrouver. Oui. Parce que même comme tu parles de tes valeurs, tu t'y retrouves. Est-ce que c'est ça la différence ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. En fait, tu vois, la première structure où j'étais, bien sûr, humainement, c'était incroyable. Ça, pour le coup, je ne dirais jamais le contraire. C'est juste que l'expérience s'est arrêtée prématurément. Donc, en fait, ce que j'ai connu dans la première, je le retrouve aussi dans cette expérience que j'ai actuellement de façon très différente. Moi, aujourd'hui, ce qui me motive le matin à venir au travail, c'est clairement les gens qui m'entourent, les équipes avec lesquelles je bosse, des collègues qui deviennent des amis, parce que tu passes quand même 80% de ta vie. je dis 80% j'ai pas le chiffre exact mais on le sait on est beaucoup de temps au travail donc ça crée des relations ça crée il y a énormément de choses qui ont été mises en place qui font qu'aujourd'hui c'est hyper motivant pour les personnes qui viennent parce qu'il y a ce côté humain qu'ils ont voulu mettre en avant et tu vois par exemple on a des entretiens plutôt culture fit plus que des business case qu'on peut avoir dans beaucoup d'autres structures et du coup tu vois par exemple ça c'est un élément où je me suis dit ok c'est cool tu vois j'arrive dans une boîte à laquelle je vais parler en entretien Mais je n'ai jamais ressenti le côté entretien. J'ai parlé à des gens, j'ai fait connaissance, j'ai parlé d'un travail, mais pour autant, je n'ai pas eu l'impression que c'était un entretien comme les autres et Dieu sait que j'en ai fait des entretiens.

  • Speaker #0

    Et comment tu fais dans cette entreprise qui a l'air différente pour mesurer ton propre succès, puisqu'elle est différente ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça repose beaucoup sur potentiellement la reconnaissance de tes pairs. Donc tu vois, des équipes dans laquelle... Des équipes, je dis... encore une fois d'aides, mais dans lesquelles j'ai été, où tu as les retours finalement des personnes avec lesquelles tu travailles, les personnes que tu as sollicitées à travers différentes missions potentiellement que tu as au quotidien, mais aussi tes managers. Moi, je sais que c'est quelque chose qui m'anime beaucoup. Je sais et je pense en être certaine que je fais un bon travail parce que je le vois à travers mes résultats factuellement, en tout cas chiffrés. Mais après, quand tu as ce côté reconnaissance verbale, des personnes avec lesquelles tu travailles ou des personnes qui n'ont rien à voir et tu reçois un slack ou peu importe de quelqu'un tu te dis ok en fait finalement ce que je fais ça fonctionne et évidemment dans un poste de commercial c'est à la signature aussi tu dis ok finalement mon travail a amené à quelque chose donc ça pour le coup je pense que c'est le sentiment qui me laisse penser que je le fais bien oui d'accord et alors aujourd'hui tu changes de lieu physiquement

  • Speaker #0

    je vais bien rire si on peut le dire elle va s'en faire je vais pas ressortir mais je vais bosser aussi son employeur va vérifier de s'inconnecter alors comment tu te projettes parce que tu m'as dit là je travaille dans un environnement qui me plaît je suis à l'aise j'y trouve le sens que je recherchais t'as des amis, là tu vas te délocaliser est-ce que ça t'effraie ou encore une fois bon Tu te dis, comme je l'ai cru l'entendre, « Ok, j'ai une zone de confort, mais c'est bien aussi d'aller voir un petit peu ce qui se fait autrement et ailleurs. »

  • Speaker #1

    J'aime bien ta question, parce que je suis clairement dans la problématique d'avoir... En fait, j'ai envie de te donner les deux réponses. C'est-à-dire que je suis... Le premier sentiment qui me vient, tu vois, autant il y avait au départ quand je disais « Ouais, j'ai fait une demande pour aller à Biary, j'attends la réponse de mon entreprise » , t'as ce côté, tu sais que tu l'as fait, mais t'es pas conscient que tu l'as fait. C'est très inconscient, en fait. Tu sais que tu veux quelque chose, mais tant que t'as pas la réponse, tu dis « Bon, tout est possible » . Et en fait, quand ça a été factuel... quand on m'a dit c'est bon, c'est ok j'ai eu un choc encore une fois en me disant attends, take a step back ça veut dire que là ça y est c'est concret donc là je vais changer de vie donc moi j'ai appris ça en fin septembre, octobre et je crois qu'en octobre ça allait à peu près et là je commençais à vraiment être terrifiée de l'idée bien que je vais y aller, tu vois c'est ça ma dualité actuellement je sais que j'ai envie d'y aller et il faut que j'y aille parce que j'ai besoin de tester ça parce que j'ai jamais par exemple habité à... ailleurs qu'au Canada, je mets seulement trois mois et t'avais un début et une fin. Là, c'est ma petite cousine qui m'a fait un wake-up call la dernière fois en me disant « Mais tu parades vite à Méternam, à Biarritz ? » Et en fait, qu'elle me le verbalise alors qu'elle a que 16 ans, je me suis dit « Mais attends, elle a pensé à ça avant moi. » C'est-à-dire que moi, je me suis dit « Bah oui, j'y vais, mais au jour le jour, quoi, tu fais ton expérience. » Et en fait, ça a peut-être duré plus longtemps que ça, j'en sais rien. Donc, je suis terrifiée à l'idée d'y aller, mais je suis... Ce genre de personne qui, quand elle prend une décision, elle va jusqu'au bout. Et le fait de sortir de ma zone de confort, c'est quelque chose qui m'anime énormément, que ce soit dans mon travail, dans mes aspirations personnelles, le fait de voyager, par exemple, toute seule. C'est quelque chose qui m'anime beaucoup, qui me challenge. Et du coup, le faire, je me dis, ouais, t'as peur, c'est normal, c'est humain. De toute façon, un humain qui ne comprend pas va avoir peur, parce qu'on veut tout contrôler, moi la première. Donc là, je me dis, tu sais quoi ? Au pire, quoi ? Et en fait, cette question-là, au pire quoi, c'est celle que je pose tout le temps dans mon taf, tu vois, dans ma tête, c'est « au pire quoi ? » La personne, elle ne te répond pas, elle ne veut pas. Qu'est-ce qui se passe ? Rien. Donc là, c'est la même chose, c'est « au pire quoi ? Tu vas là-bas, ça se passe bien, tant mieux, ça se passe mal, tu reviens à Paris. » Tu vois, ou tu changes de ville, ou tu fais autre chose. En fait, je pense qu'il y a aussi ce côté où c'est encore une fois grâce au fait que je sois arrivée dans cette structure qui m'a, enfin, elle m'a permis de m'ouvrir l'esprit sur des possibilités que je n'aurais jamais considérées avant, puisque tu me posais la question il y a un an. J'avais juste envie de changer d'appart à Paris parce que, bien, je ne l'aime plus. Donc, là, on parle de changer de ville. Donc, je pense que c'est vraiment l'environnement dans lequel j'ai évolué, les personnes qui m'entourent qui m'inspirent énormément, que je vois évoluer, qui bougent aussi. Et tu dis, OK, elles ont le courage de le faire. Pourquoi, moi, je ne le ferais pas ? Et du coup, c'est juste une expérience en plus que je pourrais mettre dans ma to-do list, ma checklist de vie en me disant, tu l'as fait et tu peux en être fière. Et c'est surtout ce sentiment-là qui m'anime aujourd'hui de me dire, ouais, là, t'as peur, mais t'inquiète. Et puis... Ma personnalité fait que c'est pas ça qui m'inquiète. J'ai pas peur d'être seule, j'ai pas peur de me retrouver un peu abandonnée, pas du tout. Je sais que ça peut arriver très vite, le fait de rencontrer des gens, je vais prendre des cours de surf, j'ai un espace de co-op avec mon entreprise là-bas. Mais c'est le côté, ok, là tu pars, t'es plus près de tes parents, et ça, ça me touche beaucoup. Je vois plus mes amis au quotidien. Mes amis, c'est mon énergie vitale au quotidien aussi, au même titre que mes parents, mais c'est différent. Donc, c'est vrai que te dire que même ça, tu l'auras plu, ouais, ça fait quelque chose quand même.

  • Speaker #0

    Mais j'entends aussi qu'en tout cas, prendre ce risque-là, ça en vaut la peine. Au gros coup, ouais. Et ce que je sens, là, c'est que tu as cette énergie qui te permet de prendre le risque et que le risque, il t'amène ailleurs, mais que ce ailleurs, ça sera toujours mieux.

  • Speaker #1

    Exact. En fait, soit c'est mieux, soit c'est moins bien, mais le risque vaut la peine d'être pris. Mais comme dans tout, tu vois, quand on change de travail, on change de secteur, on change d'entreprise, Je change de vie, en fait. Moi, je change de vie actuellement. Et du coup, je me dis, le risque, il vaut la peine d'être pris parce que juste l'inconnu peut parfois être super. En fait, j'ai beau réfléchir à tout, c'est comme moi, par exemple, une crainte que j'ai, c'est la mort. Je n'ai pas la réponse à la question. Je ne sais pas d'où elle vient, je ne sais pas pourquoi. Là, c'est la même chose. C'est-à-dire que je n'ai pas réponse à la question. Je ne sais pas comment ce sera. Eh bien, OK, il faut y aller quand même, de toute façon. C'est comme ça, tu vois. Donc, j'ai un peu hâte, je suis un peu stressée. Et en même temps, je me dis, dans ma carrière perso slash pro, c'est la meilleure chose que je peux faire actuellement. Et peut-être que ça m'aidera aussi à trouver d'autres aspirations professionnelles. Tu vois, parce qu'on parle de carrière, mais moi, j'ai aucune idée, vraiment aucune idée dans cinq ans où je serai, par exemple, tu vois. Je sais que j'aime mon travail actuellement et je vais essayer de le faire le plus possible. mais je me suis même posé la question avec les passions que j'ai en ce moment, notamment le surf c'est quoi, donc un jour je vais faire du B2C chez Quicksilver, tu vois et j'adorerais le faire parce que je trouve ça trop stylé parce que c'est une marque qui connait les trucs que moi j'aime bien et du coup je me suis dit, franchement là tu peux tout faire et en fait je pense qu'on a tendance à l'oublier dans notre carrière pro et souvent encore une fois rapport à Paris, mais ça attention c'est que mon avis à moi mais je pense qu'on a tendance à oublier le panel de possibilités que t'as dans une vie ... Et le fait de dire qu'on n'a qu'une vie, c'est important de le garder en tête tous les jours. Parce que ce qu'on ne fait pas aujourd'hui, ce qu'on ne fait pas demain, peut-être qu'on ne le fera plus jamais. Donc moi je me dis... Là, aujourd'hui, on est le 14 novembre, on fait ce podcast toutes les deux, c'est encore une expérience en plus, c'est encore une nouvelle aventure, et demain, ce sera encore une nouvelle, et bien vite, c'est le cas. Donc ça ne me fait pas peur. Un petit peu, mais pas trop.

  • Speaker #0

    Et en même temps, comme tu dis, de toute façon, le doute, il est humain.

  • Speaker #1

    Il est humain et il est permis.

  • Speaker #0

    Est-ce que faire carrière, parce que c'était le début de mon interrogation, faire carrière, finalement, est-ce que ce serait... se réaliser professionnellement et personnellement. Pas forcément en ayant un schéma établi sur les cinq prochaines années. On parle déjà beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas énorme.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, c'est se réaliser pas à part. On y va, on prend les risques qui sont nécessaires à notre réalisation. Et c'est ces petites ou grandes étapes qui font que j'ai fait carrière à un moment donné, ou en tout cas, je suis sur le chemin qui me va bien.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en fonction de toutes les personnalités, ça va être très différent, je parle encore pour mon cas. Se donner un objectif à long terme, quand tu es quelqu'un qui contrôle beaucoup dans sa vie, ça peut te donner un côté un peu rassurant de... Ok, tu sais quoi ? En fait, on dit souvent, je ne sais plus comment ça s'est... Toute l'aventure qu'il y a entre-temps vaut mieux que l'arrivée, ou je ne sais plus, tu vois. Je n'ai plus la citation, mais... Je trouve que se donner un objectif, ça te rassure, en fait. On a toujours besoin de fonctionner avec des objectifs. Ouais, à tel moment, je vais faire ça. Tel jour, je vais faire ça. Telle année, ça va être ça. Plus tard, je serai ça. En fait, je pense qu'on a tous grandi avec des objectifs de vie, avec des goals en fonction de notre culture, de l'éducation, qu'on a reçus de beaucoup de choses. Et ça, c'est des déterminismes. Et du coup, je me dis, aujourd'hui, si ça peut rassurer les gens de se donner des goals, mais qu'à côté, tu te laisses vivre aussi au jour le jour, parce que c'est important, encore une fois.

  • Speaker #0

    C'est ça, le piège, en fait. Parce que si tu te fixes trop...

  • Speaker #1

    d'objectifs. Tu peux avoir tendance à l'oublier, cette partie-là.

  • Speaker #0

    En plus, pour certains, peut-être difficile à atteindre. Ça te coupe de certaines opportunités, peut-être.

  • Speaker #1

    Après, ça, c'est un peu... Tu vois, c'est la vie. Tu sais que quand tu prends une opportunité, t'en loupes énormément à côté ou en tout cas, tu fermes la porte aux autres. Et du coup, je sais que... Moi, je pense que je m'en suis fermée beaucoup, par exemple, en prenant la carrière dans laquelle je suis actuellement. Parce qu'à la base, je voulais partir en art. Et j'avais vraiment envie d'aller en art. J'étais prise dans une prépa, etc. Et c'est vrai que... je trouvais ça passionnant depuis que je suis petite je suis très créative et du coup mes parents je les comprends, ils me disent non ça va être bouché et en fait c'est vrai qu'à l'époque où moi je voulais commencer à faire ça je connaissais pas tous les métiers du e-designer des métiers digitaux qu'on a maintenant et j'aurais adoré le faire mais à l'heure actuelle j'ai plus envie de faire ça j'aurais adoré le faire parce que je trouve ces métiers passionnants et que j'ai rencontré des designers incroyables qui m'ont inspirée ... mais par contre j'adore ce que je fais maintenant mais ça c'est une porte que j'ai fermée parce que oui c'est normal tes parents ils ont envie que tu fasses le mieux possible et on fonctionne tous avec du mimétisme qu'on a déjà vu et moi j'ai fait le mimétisme de mes parents et j'en suis fière aujourd'hui et je les remercie pour ça parce que je suis contente d'être là où je suis mais je continue à mettre des objectifs tout le temps à long terme ou pas ou à court terme qui sont pas forcément factuels par rapport à ma carrière mais plutôt personnels donc pour répondre à ta question je pense que faire carrière Ça dépend comme on l'entend. Mais pour moi, c'est avant tout se trouver soi-même, être heureux avec soi-même. Et c'est un grand mot. En fait, il faut juste pour moi s'identifier les petits points qui font que tu es heureux. Savoir si tu es... Moi, en tout cas, je m'estime bien entourée. J'ai des gens incroyables, des femmes incroyables autour de moi. Et j'en suis hyper reconnaissante au quotidien. Tout le monde m'inspire. Tous les gens que j'ai autour de moi aujourd'hui m'inspirent. Donc pour moi, j'estime à l'heure actuelle, à l'instant T, ce 14 novembre, avoir réussi jusque-là. Et me dire que ma carrière pro, pareil. Je n'ai pas peur de me dire, demain, tu changes de taf. OK, c'est la vie, en fait. En tout cas, ma génération, aujourd'hui, j'ai 28 ans, on n'est pas fait pour rester ad vitam aeternam dans une structure. À l'époque, c'était beaucoup le cas. Maintenant, en fait, nos générations, en tout cas, ma génération, c'est... On fait 3-5 ans, il y a beaucoup de turnover. On le voit dans les chiffres de nos générations. On change de boîte, on est un peu couteau suisse, on fait plein de choses. Moi, j'ai plein de personnes... dans la boîte dans laquelle je suis actuellement, qui se reconvertit sur d'autres projets. C'est assez incroyable d'avoir l'écart en moins là-dessus et d'être assez ouvert d'esprit. Encore une fois, je pense que c'est parce qu'on est dans une grande ville et que du coup, cette grande ville te permet... C'est un microcosme où tu es ultra sensibilisé sur beaucoup de choses, beaucoup de sujets. Tu sais que tu as la possibilité d'eux, alors qu'en fait, quand tu vas ailleurs en France ou dans d'autres villes, ce n'est pas du tout le cas, tu vois. Tu n'as pas l'impression d'avoir le même panel de possibilités. Donc, moi, aujourd'hui, je pense que ma carrière jusque-là, elle se passe bien et elle va bien se passer pour la suite. Mais à tout moment, ça pèle dans quatre mois et c'est plus pareil,

  • Speaker #0

    tu vois.

  • Speaker #1

    Et ce sera trop simple. C'est clair.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton fil rouge ? Comment je vais le formuler autrement ? Qu'est-ce qui t'anime chaque jour qui fait que tu, même si tu testes... plein de choses, t'as des objectifs qui varient mais en tout cas il y a quelque chose puisque tu sembles être plutôt alignée il y a quelque chose qui guide un peu t'as un thème récurrent ou une valeur ou une envie je sais pas comment le dire autrement mais on a tous quelque chose en nous qui fait qu'on va plutôt prendre le chemin A plutôt que le B là c'est plus le C

  • Speaker #1

    je pense que je pourrais te répondre que je me cherche potentiellement je pense que c'est un travail qu'on a tous à un moment donné, je pense que j'ai très envie de rendre fière aussi à mes parents sur le projet que j'ai actuellement sur ma carrière, c'est hyper important pour moi et après je pense que c'est le côté il y a ces éléments là il y a le côté où tu as envie de te dépasser moi en tout cas j'ai toujours besoin de faire mieux de me dire que j'ai réussi en fait c'est pas être la première mais presque tu vois me dire qu'en tout cas dans mon travail je fais bien les choses et on le sait, tu vois ça j'ai besoin j'en parle pas tout le temps mais en tout cas je sais que moi j'ai besoin de le ressentir à partir de là après je suis confiante avec moi-même donc la compétence la performance exactement compétence, performance et je pense reconnaissance d'autrui beaucoup c'est parce qu'en fait savoir que tu fais bien et entendre que tu fais bien, on l'évoquait juste avant quand on discutait mais c'est deux choses qui sont très différentes et au bout d'un moment Tu as besoin aussi de l'entendre d'ailleurs, d'autrui, de se dire en fait, OK, je ne suis pas juste toute seule et c'est reconnu ce que je fais et je travaille pour une bonne raison, pour moi-même, mais aussi parce que j'aide et j'entreprends et les gens le voient et ça aide des personnes potentiellement ou une entreprise, peu importe. Donc oui, je pense que ce seraient ces éléments-là. Mais encore une fois, moi, j'ai toujours cette dualité pro-perso et les deux, je pense que vraiment, le perso est toujours plus important que le pro, de toute façon, mais ils sont toujours en confrontation parce que ça peut être... assez liées aussi dans une carrière.

  • Speaker #0

    Quand tu dis en confrontation, tu veux dire quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a le côté... Je sais que je fais mon travail, si je prends l'exemple de la famille, je fais mon travail pour moi. Par contre, c'est impensable que mes parents ne soient pas heureux pour ça, ou que ce soit pas fiers. Donc, je me dis j'écouterai toujours leur avis, par exemple. Je ne vais peut-être pas le suivre, mais je vais l'écouter. Donc, du coup, il y a ce côté... En fait, je pense que c'est plein de dualités qu'on a en nous sur un panel de sujets différents. et celui-ci moi c'est un peu ok oui tu fais ça mais il faut que t'en parles tu réussis, moi je leur partage tout je leur partage mes stats ce que mon team est de manager, j'envoie des screens de nos outils, je suis en mode regarde donc ouais je pense qu'il y a ce côté là où pour moi faire carrière encore une fois pour la question globale c'est vraiment en tant que personne comment est-ce que toi tu estimes faire carrière personnellement et professionnellement, qu'est-ce que tu estimes être une réussite et moi pour l'instant je suis assez fière de ce que j'ai fait jusque-là parce que j'ai évolué de la bonne manière sur mon poste, je sais que je le fais bien et j'ai encore plein de choses que je suis en capacité de faire maintenant et qui vont arriver pour le futur.

  • Speaker #0

    Et j'ai entendu aussi que en ce moment, en tout cas, tu es dans une entreprise qui te permet de te réaliser.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que toutes les entreprises auraient pu te permettre cela ? Parce qu'il me semble que cette entreprise dans laquelle tu travailles aujourd'hui... elle est un peu plus différente, elle fait attention à cette question de la santé, la santé de la vie, le bien-être au travail, la diversité, donc je ne suis pas certaine que toutes les entreprises aujourd'hui prennent tous ces critères-là en considération.

  • Speaker #1

    Si je garde en tête les expériences dont je te parlais avant, finalement il n'y a qu'un contre-exemple qui me dit qu'en effet, toutes ne le prennent pas en compte. En fait, je pense qu'il faut dissocier le côté où en effet l'entreprise... fais attention à ces sujets et essaie de faire au mieux. Et il y a le côté, ce qui se passe dans les entreprises, comme ma première expérience, où parfois la vie d'une boîte, c'est pas dingue. Les plus impactés, c'est les salariés. Ils ne sont pas en capacité, les entreprises, de pouvoir tout bien faire dans les bonnes formes. C'est surtout ça qu'il faut garder en tête. Je sais que là, par exemple, il y a plein de choses qui se passent dans la boîte actuelle. C'est difficile, oui. Mais en fait, moi, j'essaie de me détacher un maximum parce que je n'ai pas envie que ça m'impacte. Mais j'ai la possibilité de le faire. Parce que l'entreprise dans laquelle je suis te permet, en fait, en effet, de... pouvoir prendre du recul sur pas mal de situations, être conscient d'autres choses. On nous partage quand même pas mal d'infos. En fait, il y a ce côté un peu transparent, mais pas total. On le connaît, les entreprises, c'est jamais 100% transparent. Mais en tout cas, voilà. Il y a un côté qui est très rassurant dans la culture qui est mise en place. Et peu importe finalement ce qui se passe dans les top management ou autre. Moi, je t'avoue, je ne calcule pas cette partie-là. C'est uniquement la culture dans laquelle j'évolue. Pour moi, à partir du moment où la culture dans laquelle j'évolue... C'est-à-dire mes collègues, les managers, ou peu importe le management de façon globale, ou les personnes qui m'entourent, c'est plus éthiquement quelque chose que je peux supporter ou en tout cas qui ne répond plus à ce que moi j'attends dans ce cas-là, je m'en vais. Mais aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de structures qui sont très différentes là-dessus, et moi j'ai eu la chance d'en rencontrer une qui est complètement alignée aujourd'hui avec ce que je recherche.

  • Speaker #0

    Et alors, pour finir, si tu rencontrais une personne qui... qui serait toi il y a quelques mois, qui serait en train de se questionner sur où sont mes priorités personnelles, professionnelles, comment je continue d'avancer, comment je m'épanouis. Tu donnerais quel conseil à cette personne pour l'aider à se trouver ?

  • Speaker #1

    À quelqu'un qui est en train de se chercher ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui est dingue dans cette question, c'est que si on avait fait l'interview, enfin ce podcast, un an avant, je n'aurais pas eu du tout les mêmes réponses. Exactement, c'est ça qui est dingue. Mais en fait, avec l'année que j'ai eue là, je pense que c'est difficile de répondre. Je pense que je dirais à cette personne-là, t'inquiète, mais vraiment t'inquiète, parce que j'avoue, moi, mon mantra, c'est de vivre jour le jour. Tu vois, le fait que... Quand je dis qu'on n'a qu'une vie, moi, c'est vraiment quelque chose qui m'obsède tous les jours. Donc, j'essaie de l'optimiser au maximum. Et en fait, je me dis que quelqu'un qui est stressé et qui ne sait pas quoi faire par la suite, il y a beaucoup de choses qu'il est possible de faire. Il y a des programmes aussi. Il y a des programmes très connus pour t'aider à te réorienter dans ta vie. Il y a aussi toutes ces crises d'angoisse qu'on peut avoir, ou en tout cas des angoisses, des peurs qu'on a au jour le jour. Et parfois, on se dit, en fait, je ne vais jamais m'en sortir. Et puis, normalement, c'est complètement différent. Moi, quand je fais une crise d'angoisse, Je suis à ma fenêtre, je regarde les gens qui passent dans la rue ou je regarde un Disney, tu vois. Et c'est la manière de le gérer. Donc ce que je conseillerais à cette personne, c'est t'inquiète, fais au mieux toi. Prends soin de toi, de ta santé mentale, de ta santé physique aussi, parce que souvent on ne se rend pas compte, mais les deux sont impactés et ça va assez rapidement. Mais prends soin de toi et pense à ce que tu veux. Où est-ce que tu voudrais aller ? N'écoute pas forcément ce qu'on te dit autour. Concentre-toi sur toi. Trouve-toi en tant qu'individu avant de vouloir trouver une expérience, finalement. Tu vois, c'est un peu comme les relations. Souvent, on a besoin d'être avec quelqu'un, mais on n'a pas juste envie d'y avoir besoin. C'est terrible. Tu n'as pas besoin d'une boîte. Tu as besoin d'abord de te trouver et ensuite de trouver la bonne structure. Mais après, je te dis ça, je pense que je fais partie de la catégorie de personnes qui a eu la chance de pouvoir se poser ces questions-là aussi, de pouvoir prendre du recul et de se dire tu peux prendre le temps de trouver quelque chose qui te correspond. Je pense qu'il y a aussi le côté financier. Il y a beaucoup de choses. Tu vois, peut-être des gens ne se rencontreront pas dans ce que je dis. Mais moi, j'ai eu la possibilité de le faire. Et si c'était un mois d'il y a un an, c'est OK, stress un petit peu, prends ton temps, mais t'inquiète, ça va le faire. Tu es bien entouré, tu as une famille qui t'aime. Tu sais pourquoi tu es là, tu sais le taf que tu fais, tu sais que tu le fais bien. Et si tu veux changer, ce n'est pas grave. Il n'y a pas d'échec, en fait. Et on a une collègue qui a fait un événement récemment sur l'échec, sur une troisième édition. En fait, c'est hyper intéressant parce que l'échec, c'est très personnel et ça dépend la vision que tu en as. un échec pour beaucoup. Et comme moi, au début, c'était quelque chose de mauvais. Tu vois, comme le fait de redoubler, etc. Si tes parents disent que tu as redoublé, c'est pas bien. On s'en fout. C'est pas grave. Redoubler, c'est refaire. Donc, en fait, c'est aller encore plus de l'avant après. Donc, aujourd'hui, là, tu vois, ce qu'elle disait, c'est que l'échec, tu peux le voir de deux manières. De la mauvaise manière ou de la bonne manière. Et bien, en fait, ce que je dirais à la personne, c'est ce ne sera pas un échec si tu fais autre chose. Ce ne sera pas un échec si tu rates, je ne sais pas, ton taf ou quoi que ce soit. C'est juste un apprentissage. qui va te permettre de devenir une autre personne, ou en tout cas peut-être d'avoir une autre manière de penser, une autre maturité sur la vie, sur les choses, peu importe, mais en tout cas ça va le faire.

  • Speaker #0

    Merci pour ce conseil, merci beaucoup. C'est intéressant et j'espère que ça pourra en tout cas semer des petites graines dans le cerveau d'autres personnes qui sont en plein questionnement.

  • Speaker #1

    J'espère aussi, ce n'est pas la vérité absolument.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    J'espère en tout cas que le partage...

  • Speaker #0

    Mais ce partage peut être très intéressant. Et en tout cas, moi, ce que je retiens de notre échange, c'est que faire carrière aujourd'hui pour une jeune fille de 28 ans, c'est d'abord et avant tout être bien dans ses pompes, d'être bien alignée et de se réaliser dans une entreprise qui corresponde à ses propres valeurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Oui, je pense que c'est vraiment le fait de penser à son bien-être. Mais parce que nos générations ont la possibilité de le faire. Et je pense qu'à partir du moment où tu as cette prise de conscience-là, tu vois les choses différemment et ton travail est vraiment de... Je ne dirais pas qu'il est au second plan, mais si, finalement, parce que j'y accorde de l'importance, mais ce n'est pas ma vie. Je ne sauve pas des vies.

  • Speaker #0

    On va rester sur ça. Je ne sauve pas des vies. Merci beaucoup, Mélodie. Merci.

Description

De l’ambition à l’équilibre : le jour où ma carrière a pris un nouveau sens

Je suis certaine que ce titre résonne avec beaucoup de personnes qui, à un moment de leur parcours, se posent la question du sens et de l’équilibre.


La notion de carrière a évolué de manière significative au fil des décennies.

Autrefois, faire carrière signifiait souvent gravir les échelons d’une entreprise, obtenir des titres prestigieux et accumuler des biens matériels. Mais aujourd’hui, cette définition est remise en question, notamment par les jeunes générations qui cherchent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et qui valorisent le bien-être et l’épanouissement personnel.


Comme le suggèrent les philosophes, le travail n’est pas seulement une source de revenus, mais aussi un moyen de trouver du sens et de se réaliser.

Albert Camus, dans Le Mythe de Sisyphe, écrivait : “Il n’y a pas de dignité possible, pas de vie réelle pour un homme qui travaille douze heures par jour sans savoir pourquoi il travaille.” Cette réflexion nous pousse à reconsidérer notre rapport au travail et à la carrière.


Du côté des ressources humaines, la gestion des carrières a également évolué.

Selon une étude de Robert Half France, faire carrière ne signifie plus seulement gravir les échelons hiérarchiques, mais aussi développer ses compétences, explorer de nouvelles fonctions et trouver un travail qui correspond à ses valeurs et aspirations. La flexibilité et l’envie d’apprendre sont devenues des éléments clés pour réussir dans le monde professionnel actuel.


Pour discuter de ces changements et de ce que signifie “faire carrière” aujourd’hui, nous avons avec nous une invitée spéciale, une jeune femme de 28 ans qui a récemment réévalué ses priorités professionnelles.

Elle nous partagera son parcours, ses réflexions et ses conseils pour celles et ceux qui, comme elle, cherchent à redéfinir leur carrière en accord avec leur bien-être et leurs valeurs.

Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à une conversation inspirante et enrichissante.

Hâte que vousl'écoutiez!!! 😊🎙️✨


Crédits musique générique : Stéphane Pauc


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, nous allons plonger dans une question essentielle et contemporaine. C'est quoi faire carrière ? La notion de carrière a évolué de manière significative au fil des décennies. Autrefois, faire carrière signifiait souvent gravir les échelons d'une entreprise, obtenir des titres prestigieux et accumuler des biens matériels. Mais aujourd'hui, cette définition est remise en question, notamment par les jeunes générations qui cherchent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle et qui valorisent le bien-être et l'épanouissement personnel, comme le suggèrent les philosophes. Le travail n'est pas seulement une source de revenus mais aussi un moyen de trouver du sens et de se réaliser. Albert Camus, dans le mythe de Sisyphe, écrivait « Il n'y a pas de dignité possible, pas de vie réelle pour un homme qui travaille 12 heures par jour sans savoir pourquoi il travaille » . Cette réflexion nous pousse à reconsidérer notre rapport au travail et à la carrière. Selon une étude de Robert Alfrance, faire carrière ne signifie plus seulement graver les échelons hiérarchiques, mais aussi développer ses compétences, explorer de nouvelles fonctions. et trouver un travail qui correspond à ses valeurs et aspirations. La flexibilité et l'envie d'apprendre sont devenus des éléments clés pour réussir dans le monde professionnel actuel. Pour discuter de ces changements et de ce que signifie faire carrière aujourd'hui, nous avons avec nous une invitée spéciale, une jeune femme de 28 ans qui a récemment réévalué ses priorités professionnelles. Elle nous partage son parcours, ses réflexions et ses conseils pour celles et ceux qui, comme elle, cherchent à redéfinir leur carrière en accord avec leur bien-être. et leurs valeurs. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à une conversation inspirante et enrichissante. Je suis Sandra Samoura, vous êtes dans l'éclat féminin. C'est parti ! Bonjour Mylène.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra.

  • Speaker #0

    Je suis super contente de t'accueillir aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je suis contente de te voir.

  • Speaker #0

    Et en fait, pourquoi je t'accueille aujourd'hui ? Parce que quand nous nous sommes rencontrées, enfin en tout cas la dernière fois que nous nous sommes rencontrées, tu m'as dit quelque chose qui m'a beaucoup interpellée. Tu m'as dit, oh là là, je change de vie.

  • Speaker #1

    C'est vrai. N'est-ce pas ? Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et donc là, j'ai dit, ah tiens, elle change de vie, c'est super intéressant. Mais pourquoi donc ? Que se passe-t-il ? Et en fait, comme moi, je suis carrément bluffée à chaque fois que quelqu'un me dit « je change de vie, je change de parcours, je change de carrière, je change de mec » .

  • Speaker #1

    Alors ça t'inquiète, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc en fait, qu'est-ce qui t'amène à changer de vie, Mylène ? Pourquoi tu changes de vie ?

  • Speaker #1

    Je pense que le fait de changer de vie maintenant, c'est tout un cheminement qu'il y a eu depuis des années. Du coup, si tu me permets, je vais faire le cheminement, comme ça, ce sera plus clair. Mais en fait, moi, du coup, j'ai grandi en banlieue parisienne dans le 95. Et après, j'ai eu l'opportunité de venir à Paris pour travailler en alternance dans une boîte de conseil. Et en fait, tu découvres un peu la vie parisienne. Moi, j'avais toujours trop peur de venir à Paris quand j'étais en banlieue. Je ne sais pas pourquoi. Il y a quelque chose qui est hyper impressionnant de Paris quand tu viens d'ailleurs. Et j'ai eu ensuite la possibilité de déménager à Paris. Et là, ça fait six ans. maintenant que j'habite à Paris. Et en fait, j'ai l'impression d'étouffer dans cette ville. Je n'ai pas l'impression de fitter non plus avec la vie. Mais attention, c'est un ressenti à l'instant T. Je ne sais pas comment ce sera dans six mois, quand je serai dans l'autre ville où j'ai envie d'aller. Mais en tout cas, je ne sais pas. J'ai des prises de conscience en grandissant. Je pense qu'on évolue aussi sur les endroits où on a envie d'évoluer, ce qu'on a envie de faire, ce qu'on a envie d'être et où est-ce qu'on se sent bien. Et je pense que là, les grandes villes, en tout cas pour ce qui est de Paris, j'ai fait le tour. Et du coup, là, j'ai plus envie de me rapprocher de la mer. Donc voilà, j'ai la possibilité de le faire avec mon travail parce qu'ils sont hyper ouverts d'esprit là-dessus et on a des possibilités de full remote. Donc fin janvier, normalement, je suis censée partir.

  • Speaker #0

    Et alors, quand tu dis que tu n'as plus l'impression de fêter avec la grande ville, qu'est-ce que c'est une grande ville parisienne, bon, Paris ? Qu'est-ce que ça te renvoie qui fait que tu n'es pas à l'aise ou que tu n'es plus alignée, en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a plusieurs éléments, mais... C'est le côté beaucoup de bruit, beaucoup de mouvements, beaucoup de stress. On ne se rend pas compte, on est dans une cuve en fait tout le temps. On est dans notre quotidien. Moi, je sais que j'ai du mal souvent à sortir la tête et à me rendre compte. En fait, j'y arrive qu'en vacances. Cet été, j'ai pris un mois de vacances qui m'a fait énormément de bien mentalement, physiquement. Et en fait, je me rends compte que quand on est dans nos tunnels à nous, on a du mal un peu à lever la tête, à lever le pied. Je vois par exemple là, dans le cadre de mon travail, il y a énormément de... choses qui se passent, il y a des évolutions comme dans toutes les entreprises et je vois beaucoup de personnes malheureusement autour de moi qui sont impactées par ces événements-là et je pense qu'en fait Paris ne laisse pas la possibilité non plus de souffler quand on en a réellement besoin, de prendre soin de sa santé mentale de sa santé physique parce qu'attention pour des physiques j'entends les coureurs qui vont dire on peut courir au bois de Vincennes mais pour moi c'est pas du sport quand tu fais du sport près de la route Mais du coup, je pense que c'est un tout. Paris, c'est une ville qui est magnifique. Ça, je ne dirais pas le contraire. Il y a énormément de choses, mais je pense que ce n'est pas pour tout le monde. Et quand tu penses que tu as fait ton temps, c'est bien de voir autre chose. Mais encore une fois, je dis ça à l'instant T. Peut-être que dans six mois, je vais me dire que ça manque grave la mode, la vie, le stress, les bars, les sorties. Mais en l'occurrence, maintenant, je sens que j'ai besoin d'autre chose et que j'aspire à autre chose. Donc, on va voir pour la suite.

  • Speaker #0

    Alors du coup, quand... Tu as parlé un petit peu de bien-être. Je fais le lien avec ta carrière professionnelle. Pour moi, je fais le lien parce que, pour que je pose un peu le cadre, quand on s'est rencontrés, c'était dans le cadre de ton travail. Et moi, j'ai rencontré une jeune fille hyper péchue, très dynamique. Et moi, je t'avais perçue en tout cas comme quelqu'un qui est carriériste ou en tout cas pour laquelle la réussite, c'était très, très important. Et le fait que tu me dises là, je change tout. je reste dans ma boîte est-ce que ça a aussi changé ta relation au travail ?

  • Speaker #1

    en fait je pense que pour ça je vais refaire un autre cheminement un peu comme je t'expliquais quand on s'était vu avant ce podcast quand j'ai fait mes études donc j'ai fait des études assez classiques j'ai un peu suivi le chemin de mes parents que je remercie aujourd'hui parce que je suis là aussi grâce à eux Mais en fait, il y a eu ce côté où j'ai très vite été dans un monde de commerciaux parce qu'il l'était. Du coup, j'ai fait mes études dans différentes... J'ai eu l'occasion d'être en alternance, dans différents types de structures, de différentes tailles. Et en fait, au début de ma carrière professionnelle, mon premier CD, j'étais en startup. J'avais en fait à la base, j'avais envie de monter ma boîte et je me suis dit, tu sais quoi, tu vas aller voir ce que c'est de travailler dans une startup et de casser un peu les noms, d'être un couteau suisse, d'avoir plein de missions et un peu ton propre job et de voir ce que c'est aussi une boîte qui est en train de se créer en termes de process. Et du coup, j'y ai été. J'ai connu mon poste à ce moment-là, que je ne connaissais pas du tout. Je n'en avais jamais entendu parler avant. Et en fait, je me suis rendue compte que c'était insacréable d'avoir une start-up. Donc, j'ai abandonné l'idée de vouloir être entrepreneur parce que je le sais. Ce n'est pas du tout quelque chose dont j'aspire aujourd'hui. Mais par contre, à l'inverse, j'ai découvert mon travail. C'est-à-dire que j'ai découvert un travail qui me passionne, qui est peu reconnu, malheureusement, sur le marché français. En termes de... De comment on en parle et en même temps du côté salarial, mais ça c'est d'autres sujets. Mais en tout cas, j'ai vraiment rencontré ce travail-là où, comme tu le disais, il y a ce côté carriériste que j'ai eu assez tôt dans ma vie perso et du coup carrière professionnelle, où je me suis toujours dit, ta réussite à toi, ça va être de rester sur ce poste le plus longtemps possible parce qu'on te l'a toujours mal vendu, et ensuite de passer manager, d'avoir une équipe, et pourquoi pas un jour directrice commerciale. Tu vois, ta vie à long terme, elle est tracée. Enfin, en tout cas, à 10 ans. Un peu comme quand les RH te disent « Ok, c'est quoi tes ambitions à 5 et 10 ans ? » Aujourd'hui, je suis incapable de répondre à cette question. Et là, ce que je te dis, c'était il y a 6 ans. C'est à 5-6 ans. Donc après, j'ai changé. On a tous des parcours professionnels. J'ai changé. J'ai fait d'autres structures. Et je suis arrivée dans l'entreprise dans laquelle je suis actuellement, qui m'a permis de... Étonnamment, oui, qui m'a permis de rencontrer des personnes très différentes, mais en même temps qui m'apportent beaucoup aujourd'hui. Parce que j'estime qu'une carrière professionnelle, c'est aussi... un mélange avec une carrière personnelle. Et du coup, les discussions, mon évolution sur mon poste, les missions que j'ai pu avoir... En fait, c'est une entreprise qui permet de t'ouvrir ton esprit, d'être assez ouvert d'esprit, de t'intéresser à pas mal de choses et en même temps d'évoluer sur ton poste. Et je pense que je me suis un peu découverte en ces trois ans, parce que ça fait depuis 2022 que j'y suis. Et je pense qu'aujourd'hui, pour moi, faire carrière, par rapport au point de vue que j'en avais avant, c'est... être bien moi, avec moi-même, dans l'entreprise où je suis, mais surtout que mon bien-être passe avant tout, ma santé mentale passe avant tout, alors qu'en fait au tout début, et ce qui est étonnant, c'est que ma première boîte, elle était dans la qualité du travail. Donc le parallèle est dingue, tu vois. En fait, très tôt, parce que j'ai toujours eu cette sensibilité aux gens qui m'entourent, aux personnes, et il y avait un côté psychologique, et en même temps la santé mentale, c'est un sujet qui est très très peu amené dans les entreprises, et même dans la vie de tous les jours pour personne. Donc nous, on évoquait la ligne des coupes psychologiques et d'autres sujets. Et je pense que ça m'a sensibilisée, mais j'en parlais pour les autres et pour les entreprises que je voulais accompagner, mais pas pour moi. Donc en fait, franchement, cette première expérience, elle m'a aussi fait beaucoup de mal mentalement, parce qu'il y a eu des tenants et des aboutissants différents. Mais en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure que le travail n'a pas impacté ma vie à moi. C'est-à-dire que je ne vis plus pour mon travail, je vis pour moi. Je ne sauve pas des vies. Malheureusement, j'ai envie de dire, je ne sauve pas des vies. et en fait aujourd'hui je me dis tant que toi tu fais ton travail, que t'es bien peu importe que t'aies une vue sur ce que tu vas faire plus tard ou pas, tu sais que t'es bien maintenant en fait et avec des événements aussi qui me sont arrivés dans ma vie personnelle cette année, j'ai eu un peu un électrochoc de me dire la vie elle est trop incertaine et faire carrière ça peut être aussi faire carrière dans le sens où Tu as des personnes qui sont riches autour de toi, ta vie à toi-même, elle est riche. Et tu n'as pas forcément besoin de réussir dans ton travail pour être heureuse derrière. Après, j'ai englobé énormément de sujets. On parle toujours du côté faire carrière.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est intéressant parce que ce que tu dis là, c'est que aujourd'hui, ce qui est le plus important en tout cas pour toi, c'est d'être bien physiquement et mentalement dans ta vie personnelle avec tes proches. Et du coup...

  • Speaker #1

    Et au travail.

  • Speaker #0

    Et au travail, oui. en tout cas différemment.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, me dire que mon travail, peu importe ce qui se passe, ne m'impactera pas quand je ferme mon ordinateur, tu vois.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, je te coupe, quand tu dis je ne veux pas que mon travail m'impacte une fois que je suis partie, je vais me fermer la porte du travail, du bureau, c'est parce qu'avant, c'était le cas ?

  • Speaker #1

    En fait, ça a été le cas, oui. Je me suis rendue compte qu'après ma première expérience professionnelle, où tu sais, des histoires de rupurco, etc., ce n'était pas du tout voulu, enfin... T'as cet impact mental quand t'as 21-22 ans, tu dis que ton premier CDI s'est arrêté soudainement et c'est pas ton fait, bien qu'il n'y ait pas eu d'erreur professionnelle de ma part, mais ça arrive, toutes les structures évoluent et ont des problèmes à un moment donné. En fait, ça m'a beaucoup impactée et j'ai vu ça comme un échec, pour moi. En fait, je me suis dit, là, t'as échoué. Alors qu'en fait, c'est pas le cas. Mais je pense que c'est un effet très naturel de dire que c'est ta faute, tu vois. Tu évoquais au début les ruptures, il y a plein de choses, en fait, où souvent, je sais pas si c'est une position de femme ou pas. de se poser cette question-là, potentiellement oui. Mais en tout cas, moi, j'ai vu ça comme un échec personnel de me dire, là, t'as pas réussi. Mais j'avais pas la maturité aussi que j'ai maintenant de me dire, ben en fait, c'est pas de ta faute, tu vois. C'est juste une boîte qui n'a pas besoin de toi maintenant et qui te dit au revoir, tu vois. Et c'est difficile de conscientiser ça, parce que moi, j'ai toujours eu... Et en fait, je pense que ça, ça a été le petit wake-up call. J'étais toujours dans un monde de bisous, tu vois. Ok, ça se passe bien, je pète mes stats, tout va bien, tu ne seras jamais viré, tu es indispensable, que nenni. Tu n'es jamais indispensable dans une entreprise. Et donc, quand c'est arrivé, je vois ça comme un échec, mais je rebondis vite. Je trouve une autre structure, et je trouve vraiment, pour moi, ma pire expérience pro maintenant. Donc, en fait, ça a été difficile parce que là, tu rencontres un micro-management avec des personnes que j'estime, en tout cas, toujours à l'heure d'aujourd'hui, qui n'étaient pas forcément bienveillantes autour de moi. Un côté où t'as beau gagner beaucoup d'argent, c'est pas du tout la culture que t'as envie d'avoir dans ton milieu professionnel. Et donc là, pour le coup, il y a eu une fin de période d'essai. Et je les ai presque remerciés pour ça, parce que c'était la bonne idée qu'ils ont eue. Et je n'aurais pas pu prendre cette décision parce que je n'avais pas envie d'avoir encore un échec. Mais ils l'ont fait pour moi. Et aujourd'hui, je les remercie parce que je n'aurais pas voulu évoluer là-dedans. Sauf qu'après, j'ai eu ce côté un peu choc mental de... Ok, donc là, tu as 23 ans. Je n'ai plus, j'ai 23 ou 24. Tu viens de faire deux boîtes. Et donc, c'est deux échecs parce que tu es partie, en fait. En tout cas, ça s'est arrêté prématurément. Et donc après, je me suis accordée 7-8 mois, accordée, slash, je ne sais pas trop ce que je fais, je ne sais pas où j'ai envie d'aller, de chômage. J'ai réfléchi, et c'est surtout que je pense que j'étais vraiment perdue, et très mal. Je ne associerais pas ça à une dépression, pas du tout, parce qu'encore une fois, je pense qu'il y a bien d'autres symptômes quand tu dis que tu as une dépression. Mais je n'étais pas bien, je ne savais pas où j'allais. Et puis tu sais, tu as toujours ces moments de pause dans ta carrière, quand tu changes de travail, tu te dis, mais attends, là j'ai un panel de possibilités incroyables. Mais en même temps, t'as ce côté, ah ma zone de confort elle est cool et je pourrais retrouver un truc aussi là-dedans. Donc en fait j'avais envie de faire mille trucs. Et en même temps je me dis non, reste dans ta voie, c'est mieux tu vois, c'est plus sécurisant. Et puis après j'ai rencontré mon entreprise actuelle et je me suis dit, c'est hors de question que tu te remettes dans des états comme ça, pour des entreprises, parce que tu vois la deuxième structure où j'ai été, j'étais stressée tous les jours, j'avais pas envie d'aller au travail. Enfin en plus c'était après le Covid, donc enfoulerie moto début et après le présentiel, hyper difficile. de s'intégrer, d'avoir un sentiment d'appartenance avec des gens que tu ne connais pas, ton équipe que tu découvres en visio. Et donc, je me suis dit, cette expérience-là, tu vas la réussir, mais tu vas la réussir tant sur le point personnel que professionnel.

  • Speaker #0

    Alors, comment tu fais ? Parce que ça, c'est intéressant. Je pense qu'on est un peu tous, on se dit tous, voilà, tu démarres quelque chose de nouveau, tu vas réussir, tu vas faire attention. Mais concrètement, qu'est-ce que t'as mis en place qui te permet aujourd'hui de dire ben voilà, j'ai pris un peu plus de recul ? Et je suis épanouie parce que je me sens bien, parce que je fais attention à ma vie personnelle, je me réalise.

  • Speaker #1

    Je pense que, pour le coup, j'ai déjà bien choisi la structure dans laquelle je voulais être, chose que je n'avais pas forcément fait avant, parce que la toute première, je ne la connaissais pas, et la deuxième, j'ai vu le salaire. On ne va pas se mentir, je suis commerciale, donc le variable, tout ce qui était proposé était hyper attractif et la mission avait l'air intéressante. Et en fait, ce temps-là aussi que je me suis accordée quand j'étais au chômage, je me suis dit il faut vraiment que tu trouves une entreprise. qui te parle en termes de valeur, en termes de culture, et pour laquelle tu crois. Tu crois au produit, tu crois à la solution, et dans laquelle tu as envie d'évoluer. Là, ce n'était plus une question d'avoir un travail ou pas, c'est est-ce que tu te projettes à long terme dans cette structure-là ? Est-ce qu'elle matche tes valeurs ? Est-ce que ça te parle ? Finalement, c'est une structure que je suis fait depuis longtemps. J'y suis allée et en fait, dès le départ, ça a été incroyable. C'est un sentiment que je n'avais pas eu dans les deux dernières expériences que je venais d'avoir, que ce soit en termes de culture d'entreprise, de ce qui est proposé pour les collaborateurs. C'est tout nouveau, mais on fait attention à toute la partie Pride, on a un ERG Pride qui a été créé. Il y a quand même des problématiques, pas toutes, mais il y en a qui sont évoquées, sur lesquelles, en tout cas celles qui répondent à mes valeurs. Et aujourd'hui, je pense que le travail que j'ai fait quand je suis allée dans cette structure, c'est de me dire en fait, ton taf, tu sais le faire. Et tu peux avoir ce côté où tu vas plus seulement être une salariée, mais tu vas pouvoir aussi potentiellement coacher, aider, parce que tu as de l'expérience. Encore une fois, je fais le biais sur mon travail qui est rare sur un long terme. Donc moi, c'était aussi ma force. Et je pense que je me suis un peu galvanisée là-dessus sur OK, professionnellement, tu sais que tu gères. Donc reste là-dessus et sois sûre de toi. Et à côté, sur le côté j'arrive à me détacher de cette partie professionnelle, ça n'impacte pas ma santé, je pense que c'est parce que je suis bien entourée. J'ai rencontré des personnes où on est assez alignées. Je pense que ça joue beaucoup tout mon entourage dans ces situations. Et je me suis dit que ma santé mentale ou même ma santé physique est bien plus importante qu'un travail. Et ça, je ne l'avais pas avant. Je ne vois plus ça comme un échec. Demain, on me dit au revoir. Je vais me dire, franchement, je ne regrette rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui, dans la société dans laquelle tu exerces, tu y trouves le sens qui est important à chacun ? Trouver un sens, se lever le matin et aller travailler pour telle ou telle entreprise. On y va positivement, avec la bouche en cœur et le sourire de façon légère, parce qu'on sait qu'on va s'y retrouver. Oui. Parce que même comme tu parles de tes valeurs, tu t'y retrouves. Est-ce que c'est ça la différence ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. En fait, tu vois, la première structure où j'étais, bien sûr, humainement, c'était incroyable. Ça, pour le coup, je ne dirais jamais le contraire. C'est juste que l'expérience s'est arrêtée prématurément. Donc, en fait, ce que j'ai connu dans la première, je le retrouve aussi dans cette expérience que j'ai actuellement de façon très différente. Moi, aujourd'hui, ce qui me motive le matin à venir au travail, c'est clairement les gens qui m'entourent, les équipes avec lesquelles je bosse, des collègues qui deviennent des amis, parce que tu passes quand même 80% de ta vie. je dis 80% j'ai pas le chiffre exact mais on le sait on est beaucoup de temps au travail donc ça crée des relations ça crée il y a énormément de choses qui ont été mises en place qui font qu'aujourd'hui c'est hyper motivant pour les personnes qui viennent parce qu'il y a ce côté humain qu'ils ont voulu mettre en avant et tu vois par exemple on a des entretiens plutôt culture fit plus que des business case qu'on peut avoir dans beaucoup d'autres structures et du coup tu vois par exemple ça c'est un élément où je me suis dit ok c'est cool tu vois j'arrive dans une boîte à laquelle je vais parler en entretien Mais je n'ai jamais ressenti le côté entretien. J'ai parlé à des gens, j'ai fait connaissance, j'ai parlé d'un travail, mais pour autant, je n'ai pas eu l'impression que c'était un entretien comme les autres et Dieu sait que j'en ai fait des entretiens.

  • Speaker #0

    Et comment tu fais dans cette entreprise qui a l'air différente pour mesurer ton propre succès, puisqu'elle est différente ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça repose beaucoup sur potentiellement la reconnaissance de tes pairs. Donc tu vois, des équipes dans laquelle... Des équipes, je dis... encore une fois d'aides, mais dans lesquelles j'ai été, où tu as les retours finalement des personnes avec lesquelles tu travailles, les personnes que tu as sollicitées à travers différentes missions potentiellement que tu as au quotidien, mais aussi tes managers. Moi, je sais que c'est quelque chose qui m'anime beaucoup. Je sais et je pense en être certaine que je fais un bon travail parce que je le vois à travers mes résultats factuellement, en tout cas chiffrés. Mais après, quand tu as ce côté reconnaissance verbale, des personnes avec lesquelles tu travailles ou des personnes qui n'ont rien à voir et tu reçois un slack ou peu importe de quelqu'un tu te dis ok en fait finalement ce que je fais ça fonctionne et évidemment dans un poste de commercial c'est à la signature aussi tu dis ok finalement mon travail a amené à quelque chose donc ça pour le coup je pense que c'est le sentiment qui me laisse penser que je le fais bien oui d'accord et alors aujourd'hui tu changes de lieu physiquement

  • Speaker #0

    je vais bien rire si on peut le dire elle va s'en faire je vais pas ressortir mais je vais bosser aussi son employeur va vérifier de s'inconnecter alors comment tu te projettes parce que tu m'as dit là je travaille dans un environnement qui me plaît je suis à l'aise j'y trouve le sens que je recherchais t'as des amis, là tu vas te délocaliser est-ce que ça t'effraie ou encore une fois bon Tu te dis, comme je l'ai cru l'entendre, « Ok, j'ai une zone de confort, mais c'est bien aussi d'aller voir un petit peu ce qui se fait autrement et ailleurs. »

  • Speaker #1

    J'aime bien ta question, parce que je suis clairement dans la problématique d'avoir... En fait, j'ai envie de te donner les deux réponses. C'est-à-dire que je suis... Le premier sentiment qui me vient, tu vois, autant il y avait au départ quand je disais « Ouais, j'ai fait une demande pour aller à Biary, j'attends la réponse de mon entreprise » , t'as ce côté, tu sais que tu l'as fait, mais t'es pas conscient que tu l'as fait. C'est très inconscient, en fait. Tu sais que tu veux quelque chose, mais tant que t'as pas la réponse, tu dis « Bon, tout est possible » . Et en fait, quand ça a été factuel... quand on m'a dit c'est bon, c'est ok j'ai eu un choc encore une fois en me disant attends, take a step back ça veut dire que là ça y est c'est concret donc là je vais changer de vie donc moi j'ai appris ça en fin septembre, octobre et je crois qu'en octobre ça allait à peu près et là je commençais à vraiment être terrifiée de l'idée bien que je vais y aller, tu vois c'est ça ma dualité actuellement je sais que j'ai envie d'y aller et il faut que j'y aille parce que j'ai besoin de tester ça parce que j'ai jamais par exemple habité à... ailleurs qu'au Canada, je mets seulement trois mois et t'avais un début et une fin. Là, c'est ma petite cousine qui m'a fait un wake-up call la dernière fois en me disant « Mais tu parades vite à Méternam, à Biarritz ? » Et en fait, qu'elle me le verbalise alors qu'elle a que 16 ans, je me suis dit « Mais attends, elle a pensé à ça avant moi. » C'est-à-dire que moi, je me suis dit « Bah oui, j'y vais, mais au jour le jour, quoi, tu fais ton expérience. » Et en fait, ça a peut-être duré plus longtemps que ça, j'en sais rien. Donc, je suis terrifiée à l'idée d'y aller, mais je suis... Ce genre de personne qui, quand elle prend une décision, elle va jusqu'au bout. Et le fait de sortir de ma zone de confort, c'est quelque chose qui m'anime énormément, que ce soit dans mon travail, dans mes aspirations personnelles, le fait de voyager, par exemple, toute seule. C'est quelque chose qui m'anime beaucoup, qui me challenge. Et du coup, le faire, je me dis, ouais, t'as peur, c'est normal, c'est humain. De toute façon, un humain qui ne comprend pas va avoir peur, parce qu'on veut tout contrôler, moi la première. Donc là, je me dis, tu sais quoi ? Au pire, quoi ? Et en fait, cette question-là, au pire quoi, c'est celle que je pose tout le temps dans mon taf, tu vois, dans ma tête, c'est « au pire quoi ? » La personne, elle ne te répond pas, elle ne veut pas. Qu'est-ce qui se passe ? Rien. Donc là, c'est la même chose, c'est « au pire quoi ? Tu vas là-bas, ça se passe bien, tant mieux, ça se passe mal, tu reviens à Paris. » Tu vois, ou tu changes de ville, ou tu fais autre chose. En fait, je pense qu'il y a aussi ce côté où c'est encore une fois grâce au fait que je sois arrivée dans cette structure qui m'a, enfin, elle m'a permis de m'ouvrir l'esprit sur des possibilités que je n'aurais jamais considérées avant, puisque tu me posais la question il y a un an. J'avais juste envie de changer d'appart à Paris parce que, bien, je ne l'aime plus. Donc, là, on parle de changer de ville. Donc, je pense que c'est vraiment l'environnement dans lequel j'ai évolué, les personnes qui m'entourent qui m'inspirent énormément, que je vois évoluer, qui bougent aussi. Et tu dis, OK, elles ont le courage de le faire. Pourquoi, moi, je ne le ferais pas ? Et du coup, c'est juste une expérience en plus que je pourrais mettre dans ma to-do list, ma checklist de vie en me disant, tu l'as fait et tu peux en être fière. Et c'est surtout ce sentiment-là qui m'anime aujourd'hui de me dire, ouais, là, t'as peur, mais t'inquiète. Et puis... Ma personnalité fait que c'est pas ça qui m'inquiète. J'ai pas peur d'être seule, j'ai pas peur de me retrouver un peu abandonnée, pas du tout. Je sais que ça peut arriver très vite, le fait de rencontrer des gens, je vais prendre des cours de surf, j'ai un espace de co-op avec mon entreprise là-bas. Mais c'est le côté, ok, là tu pars, t'es plus près de tes parents, et ça, ça me touche beaucoup. Je vois plus mes amis au quotidien. Mes amis, c'est mon énergie vitale au quotidien aussi, au même titre que mes parents, mais c'est différent. Donc, c'est vrai que te dire que même ça, tu l'auras plu, ouais, ça fait quelque chose quand même.

  • Speaker #0

    Mais j'entends aussi qu'en tout cas, prendre ce risque-là, ça en vaut la peine. Au gros coup, ouais. Et ce que je sens, là, c'est que tu as cette énergie qui te permet de prendre le risque et que le risque, il t'amène ailleurs, mais que ce ailleurs, ça sera toujours mieux.

  • Speaker #1

    Exact. En fait, soit c'est mieux, soit c'est moins bien, mais le risque vaut la peine d'être pris. Mais comme dans tout, tu vois, quand on change de travail, on change de secteur, on change d'entreprise, Je change de vie, en fait. Moi, je change de vie actuellement. Et du coup, je me dis, le risque, il vaut la peine d'être pris parce que juste l'inconnu peut parfois être super. En fait, j'ai beau réfléchir à tout, c'est comme moi, par exemple, une crainte que j'ai, c'est la mort. Je n'ai pas la réponse à la question. Je ne sais pas d'où elle vient, je ne sais pas pourquoi. Là, c'est la même chose. C'est-à-dire que je n'ai pas réponse à la question. Je ne sais pas comment ce sera. Eh bien, OK, il faut y aller quand même, de toute façon. C'est comme ça, tu vois. Donc, j'ai un peu hâte, je suis un peu stressée. Et en même temps, je me dis, dans ma carrière perso slash pro, c'est la meilleure chose que je peux faire actuellement. Et peut-être que ça m'aidera aussi à trouver d'autres aspirations professionnelles. Tu vois, parce qu'on parle de carrière, mais moi, j'ai aucune idée, vraiment aucune idée dans cinq ans où je serai, par exemple, tu vois. Je sais que j'aime mon travail actuellement et je vais essayer de le faire le plus possible. mais je me suis même posé la question avec les passions que j'ai en ce moment, notamment le surf c'est quoi, donc un jour je vais faire du B2C chez Quicksilver, tu vois et j'adorerais le faire parce que je trouve ça trop stylé parce que c'est une marque qui connait les trucs que moi j'aime bien et du coup je me suis dit, franchement là tu peux tout faire et en fait je pense qu'on a tendance à l'oublier dans notre carrière pro et souvent encore une fois rapport à Paris, mais ça attention c'est que mon avis à moi mais je pense qu'on a tendance à oublier le panel de possibilités que t'as dans une vie ... Et le fait de dire qu'on n'a qu'une vie, c'est important de le garder en tête tous les jours. Parce que ce qu'on ne fait pas aujourd'hui, ce qu'on ne fait pas demain, peut-être qu'on ne le fera plus jamais. Donc moi je me dis... Là, aujourd'hui, on est le 14 novembre, on fait ce podcast toutes les deux, c'est encore une expérience en plus, c'est encore une nouvelle aventure, et demain, ce sera encore une nouvelle, et bien vite, c'est le cas. Donc ça ne me fait pas peur. Un petit peu, mais pas trop.

  • Speaker #0

    Et en même temps, comme tu dis, de toute façon, le doute, il est humain.

  • Speaker #1

    Il est humain et il est permis.

  • Speaker #0

    Est-ce que faire carrière, parce que c'était le début de mon interrogation, faire carrière, finalement, est-ce que ce serait... se réaliser professionnellement et personnellement. Pas forcément en ayant un schéma établi sur les cinq prochaines années. On parle déjà beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas énorme.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, c'est se réaliser pas à part. On y va, on prend les risques qui sont nécessaires à notre réalisation. Et c'est ces petites ou grandes étapes qui font que j'ai fait carrière à un moment donné, ou en tout cas, je suis sur le chemin qui me va bien.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en fonction de toutes les personnalités, ça va être très différent, je parle encore pour mon cas. Se donner un objectif à long terme, quand tu es quelqu'un qui contrôle beaucoup dans sa vie, ça peut te donner un côté un peu rassurant de... Ok, tu sais quoi ? En fait, on dit souvent, je ne sais plus comment ça s'est... Toute l'aventure qu'il y a entre-temps vaut mieux que l'arrivée, ou je ne sais plus, tu vois. Je n'ai plus la citation, mais... Je trouve que se donner un objectif, ça te rassure, en fait. On a toujours besoin de fonctionner avec des objectifs. Ouais, à tel moment, je vais faire ça. Tel jour, je vais faire ça. Telle année, ça va être ça. Plus tard, je serai ça. En fait, je pense qu'on a tous grandi avec des objectifs de vie, avec des goals en fonction de notre culture, de l'éducation, qu'on a reçus de beaucoup de choses. Et ça, c'est des déterminismes. Et du coup, je me dis, aujourd'hui, si ça peut rassurer les gens de se donner des goals, mais qu'à côté, tu te laisses vivre aussi au jour le jour, parce que c'est important, encore une fois.

  • Speaker #0

    C'est ça, le piège, en fait. Parce que si tu te fixes trop...

  • Speaker #1

    d'objectifs. Tu peux avoir tendance à l'oublier, cette partie-là.

  • Speaker #0

    En plus, pour certains, peut-être difficile à atteindre. Ça te coupe de certaines opportunités, peut-être.

  • Speaker #1

    Après, ça, c'est un peu... Tu vois, c'est la vie. Tu sais que quand tu prends une opportunité, t'en loupes énormément à côté ou en tout cas, tu fermes la porte aux autres. Et du coup, je sais que... Moi, je pense que je m'en suis fermée beaucoup, par exemple, en prenant la carrière dans laquelle je suis actuellement. Parce qu'à la base, je voulais partir en art. Et j'avais vraiment envie d'aller en art. J'étais prise dans une prépa, etc. Et c'est vrai que... je trouvais ça passionnant depuis que je suis petite je suis très créative et du coup mes parents je les comprends, ils me disent non ça va être bouché et en fait c'est vrai qu'à l'époque où moi je voulais commencer à faire ça je connaissais pas tous les métiers du e-designer des métiers digitaux qu'on a maintenant et j'aurais adoré le faire mais à l'heure actuelle j'ai plus envie de faire ça j'aurais adoré le faire parce que je trouve ces métiers passionnants et que j'ai rencontré des designers incroyables qui m'ont inspirée ... mais par contre j'adore ce que je fais maintenant mais ça c'est une porte que j'ai fermée parce que oui c'est normal tes parents ils ont envie que tu fasses le mieux possible et on fonctionne tous avec du mimétisme qu'on a déjà vu et moi j'ai fait le mimétisme de mes parents et j'en suis fière aujourd'hui et je les remercie pour ça parce que je suis contente d'être là où je suis mais je continue à mettre des objectifs tout le temps à long terme ou pas ou à court terme qui sont pas forcément factuels par rapport à ma carrière mais plutôt personnels donc pour répondre à ta question je pense que faire carrière Ça dépend comme on l'entend. Mais pour moi, c'est avant tout se trouver soi-même, être heureux avec soi-même. Et c'est un grand mot. En fait, il faut juste pour moi s'identifier les petits points qui font que tu es heureux. Savoir si tu es... Moi, en tout cas, je m'estime bien entourée. J'ai des gens incroyables, des femmes incroyables autour de moi. Et j'en suis hyper reconnaissante au quotidien. Tout le monde m'inspire. Tous les gens que j'ai autour de moi aujourd'hui m'inspirent. Donc pour moi, j'estime à l'heure actuelle, à l'instant T, ce 14 novembre, avoir réussi jusque-là. Et me dire que ma carrière pro, pareil. Je n'ai pas peur de me dire, demain, tu changes de taf. OK, c'est la vie, en fait. En tout cas, ma génération, aujourd'hui, j'ai 28 ans, on n'est pas fait pour rester ad vitam aeternam dans une structure. À l'époque, c'était beaucoup le cas. Maintenant, en fait, nos générations, en tout cas, ma génération, c'est... On fait 3-5 ans, il y a beaucoup de turnover. On le voit dans les chiffres de nos générations. On change de boîte, on est un peu couteau suisse, on fait plein de choses. Moi, j'ai plein de personnes... dans la boîte dans laquelle je suis actuellement, qui se reconvertit sur d'autres projets. C'est assez incroyable d'avoir l'écart en moins là-dessus et d'être assez ouvert d'esprit. Encore une fois, je pense que c'est parce qu'on est dans une grande ville et que du coup, cette grande ville te permet... C'est un microcosme où tu es ultra sensibilisé sur beaucoup de choses, beaucoup de sujets. Tu sais que tu as la possibilité d'eux, alors qu'en fait, quand tu vas ailleurs en France ou dans d'autres villes, ce n'est pas du tout le cas, tu vois. Tu n'as pas l'impression d'avoir le même panel de possibilités. Donc, moi, aujourd'hui, je pense que ma carrière jusque-là, elle se passe bien et elle va bien se passer pour la suite. Mais à tout moment, ça pèle dans quatre mois et c'est plus pareil,

  • Speaker #0

    tu vois.

  • Speaker #1

    Et ce sera trop simple. C'est clair.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton fil rouge ? Comment je vais le formuler autrement ? Qu'est-ce qui t'anime chaque jour qui fait que tu, même si tu testes... plein de choses, t'as des objectifs qui varient mais en tout cas il y a quelque chose puisque tu sembles être plutôt alignée il y a quelque chose qui guide un peu t'as un thème récurrent ou une valeur ou une envie je sais pas comment le dire autrement mais on a tous quelque chose en nous qui fait qu'on va plutôt prendre le chemin A plutôt que le B là c'est plus le C

  • Speaker #1

    je pense que je pourrais te répondre que je me cherche potentiellement je pense que c'est un travail qu'on a tous à un moment donné, je pense que j'ai très envie de rendre fière aussi à mes parents sur le projet que j'ai actuellement sur ma carrière, c'est hyper important pour moi et après je pense que c'est le côté il y a ces éléments là il y a le côté où tu as envie de te dépasser moi en tout cas j'ai toujours besoin de faire mieux de me dire que j'ai réussi en fait c'est pas être la première mais presque tu vois me dire qu'en tout cas dans mon travail je fais bien les choses et on le sait, tu vois ça j'ai besoin j'en parle pas tout le temps mais en tout cas je sais que moi j'ai besoin de le ressentir à partir de là après je suis confiante avec moi-même donc la compétence la performance exactement compétence, performance et je pense reconnaissance d'autrui beaucoup c'est parce qu'en fait savoir que tu fais bien et entendre que tu fais bien, on l'évoquait juste avant quand on discutait mais c'est deux choses qui sont très différentes et au bout d'un moment Tu as besoin aussi de l'entendre d'ailleurs, d'autrui, de se dire en fait, OK, je ne suis pas juste toute seule et c'est reconnu ce que je fais et je travaille pour une bonne raison, pour moi-même, mais aussi parce que j'aide et j'entreprends et les gens le voient et ça aide des personnes potentiellement ou une entreprise, peu importe. Donc oui, je pense que ce seraient ces éléments-là. Mais encore une fois, moi, j'ai toujours cette dualité pro-perso et les deux, je pense que vraiment, le perso est toujours plus important que le pro, de toute façon, mais ils sont toujours en confrontation parce que ça peut être... assez liées aussi dans une carrière.

  • Speaker #0

    Quand tu dis en confrontation, tu veux dire quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a le côté... Je sais que je fais mon travail, si je prends l'exemple de la famille, je fais mon travail pour moi. Par contre, c'est impensable que mes parents ne soient pas heureux pour ça, ou que ce soit pas fiers. Donc, je me dis j'écouterai toujours leur avis, par exemple. Je ne vais peut-être pas le suivre, mais je vais l'écouter. Donc, du coup, il y a ce côté... En fait, je pense que c'est plein de dualités qu'on a en nous sur un panel de sujets différents. et celui-ci moi c'est un peu ok oui tu fais ça mais il faut que t'en parles tu réussis, moi je leur partage tout je leur partage mes stats ce que mon team est de manager, j'envoie des screens de nos outils, je suis en mode regarde donc ouais je pense qu'il y a ce côté là où pour moi faire carrière encore une fois pour la question globale c'est vraiment en tant que personne comment est-ce que toi tu estimes faire carrière personnellement et professionnellement, qu'est-ce que tu estimes être une réussite et moi pour l'instant je suis assez fière de ce que j'ai fait jusque-là parce que j'ai évolué de la bonne manière sur mon poste, je sais que je le fais bien et j'ai encore plein de choses que je suis en capacité de faire maintenant et qui vont arriver pour le futur.

  • Speaker #0

    Et j'ai entendu aussi que en ce moment, en tout cas, tu es dans une entreprise qui te permet de te réaliser.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que toutes les entreprises auraient pu te permettre cela ? Parce qu'il me semble que cette entreprise dans laquelle tu travailles aujourd'hui... elle est un peu plus différente, elle fait attention à cette question de la santé, la santé de la vie, le bien-être au travail, la diversité, donc je ne suis pas certaine que toutes les entreprises aujourd'hui prennent tous ces critères-là en considération.

  • Speaker #1

    Si je garde en tête les expériences dont je te parlais avant, finalement il n'y a qu'un contre-exemple qui me dit qu'en effet, toutes ne le prennent pas en compte. En fait, je pense qu'il faut dissocier le côté où en effet l'entreprise... fais attention à ces sujets et essaie de faire au mieux. Et il y a le côté, ce qui se passe dans les entreprises, comme ma première expérience, où parfois la vie d'une boîte, c'est pas dingue. Les plus impactés, c'est les salariés. Ils ne sont pas en capacité, les entreprises, de pouvoir tout bien faire dans les bonnes formes. C'est surtout ça qu'il faut garder en tête. Je sais que là, par exemple, il y a plein de choses qui se passent dans la boîte actuelle. C'est difficile, oui. Mais en fait, moi, j'essaie de me détacher un maximum parce que je n'ai pas envie que ça m'impacte. Mais j'ai la possibilité de le faire. Parce que l'entreprise dans laquelle je suis te permet, en fait, en effet, de... pouvoir prendre du recul sur pas mal de situations, être conscient d'autres choses. On nous partage quand même pas mal d'infos. En fait, il y a ce côté un peu transparent, mais pas total. On le connaît, les entreprises, c'est jamais 100% transparent. Mais en tout cas, voilà. Il y a un côté qui est très rassurant dans la culture qui est mise en place. Et peu importe finalement ce qui se passe dans les top management ou autre. Moi, je t'avoue, je ne calcule pas cette partie-là. C'est uniquement la culture dans laquelle j'évolue. Pour moi, à partir du moment où la culture dans laquelle j'évolue... C'est-à-dire mes collègues, les managers, ou peu importe le management de façon globale, ou les personnes qui m'entourent, c'est plus éthiquement quelque chose que je peux supporter ou en tout cas qui ne répond plus à ce que moi j'attends dans ce cas-là, je m'en vais. Mais aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de structures qui sont très différentes là-dessus, et moi j'ai eu la chance d'en rencontrer une qui est complètement alignée aujourd'hui avec ce que je recherche.

  • Speaker #0

    Et alors, pour finir, si tu rencontrais une personne qui... qui serait toi il y a quelques mois, qui serait en train de se questionner sur où sont mes priorités personnelles, professionnelles, comment je continue d'avancer, comment je m'épanouis. Tu donnerais quel conseil à cette personne pour l'aider à se trouver ?

  • Speaker #1

    À quelqu'un qui est en train de se chercher ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui est dingue dans cette question, c'est que si on avait fait l'interview, enfin ce podcast, un an avant, je n'aurais pas eu du tout les mêmes réponses. Exactement, c'est ça qui est dingue. Mais en fait, avec l'année que j'ai eue là, je pense que c'est difficile de répondre. Je pense que je dirais à cette personne-là, t'inquiète, mais vraiment t'inquiète, parce que j'avoue, moi, mon mantra, c'est de vivre jour le jour. Tu vois, le fait que... Quand je dis qu'on n'a qu'une vie, moi, c'est vraiment quelque chose qui m'obsède tous les jours. Donc, j'essaie de l'optimiser au maximum. Et en fait, je me dis que quelqu'un qui est stressé et qui ne sait pas quoi faire par la suite, il y a beaucoup de choses qu'il est possible de faire. Il y a des programmes aussi. Il y a des programmes très connus pour t'aider à te réorienter dans ta vie. Il y a aussi toutes ces crises d'angoisse qu'on peut avoir, ou en tout cas des angoisses, des peurs qu'on a au jour le jour. Et parfois, on se dit, en fait, je ne vais jamais m'en sortir. Et puis, normalement, c'est complètement différent. Moi, quand je fais une crise d'angoisse, Je suis à ma fenêtre, je regarde les gens qui passent dans la rue ou je regarde un Disney, tu vois. Et c'est la manière de le gérer. Donc ce que je conseillerais à cette personne, c'est t'inquiète, fais au mieux toi. Prends soin de toi, de ta santé mentale, de ta santé physique aussi, parce que souvent on ne se rend pas compte, mais les deux sont impactés et ça va assez rapidement. Mais prends soin de toi et pense à ce que tu veux. Où est-ce que tu voudrais aller ? N'écoute pas forcément ce qu'on te dit autour. Concentre-toi sur toi. Trouve-toi en tant qu'individu avant de vouloir trouver une expérience, finalement. Tu vois, c'est un peu comme les relations. Souvent, on a besoin d'être avec quelqu'un, mais on n'a pas juste envie d'y avoir besoin. C'est terrible. Tu n'as pas besoin d'une boîte. Tu as besoin d'abord de te trouver et ensuite de trouver la bonne structure. Mais après, je te dis ça, je pense que je fais partie de la catégorie de personnes qui a eu la chance de pouvoir se poser ces questions-là aussi, de pouvoir prendre du recul et de se dire tu peux prendre le temps de trouver quelque chose qui te correspond. Je pense qu'il y a aussi le côté financier. Il y a beaucoup de choses. Tu vois, peut-être des gens ne se rencontreront pas dans ce que je dis. Mais moi, j'ai eu la possibilité de le faire. Et si c'était un mois d'il y a un an, c'est OK, stress un petit peu, prends ton temps, mais t'inquiète, ça va le faire. Tu es bien entouré, tu as une famille qui t'aime. Tu sais pourquoi tu es là, tu sais le taf que tu fais, tu sais que tu le fais bien. Et si tu veux changer, ce n'est pas grave. Il n'y a pas d'échec, en fait. Et on a une collègue qui a fait un événement récemment sur l'échec, sur une troisième édition. En fait, c'est hyper intéressant parce que l'échec, c'est très personnel et ça dépend la vision que tu en as. un échec pour beaucoup. Et comme moi, au début, c'était quelque chose de mauvais. Tu vois, comme le fait de redoubler, etc. Si tes parents disent que tu as redoublé, c'est pas bien. On s'en fout. C'est pas grave. Redoubler, c'est refaire. Donc, en fait, c'est aller encore plus de l'avant après. Donc, aujourd'hui, là, tu vois, ce qu'elle disait, c'est que l'échec, tu peux le voir de deux manières. De la mauvaise manière ou de la bonne manière. Et bien, en fait, ce que je dirais à la personne, c'est ce ne sera pas un échec si tu fais autre chose. Ce ne sera pas un échec si tu rates, je ne sais pas, ton taf ou quoi que ce soit. C'est juste un apprentissage. qui va te permettre de devenir une autre personne, ou en tout cas peut-être d'avoir une autre manière de penser, une autre maturité sur la vie, sur les choses, peu importe, mais en tout cas ça va le faire.

  • Speaker #0

    Merci pour ce conseil, merci beaucoup. C'est intéressant et j'espère que ça pourra en tout cas semer des petites graines dans le cerveau d'autres personnes qui sont en plein questionnement.

  • Speaker #1

    J'espère aussi, ce n'est pas la vérité absolument.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    J'espère en tout cas que le partage...

  • Speaker #0

    Mais ce partage peut être très intéressant. Et en tout cas, moi, ce que je retiens de notre échange, c'est que faire carrière aujourd'hui pour une jeune fille de 28 ans, c'est d'abord et avant tout être bien dans ses pompes, d'être bien alignée et de se réaliser dans une entreprise qui corresponde à ses propres valeurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Oui, je pense que c'est vraiment le fait de penser à son bien-être. Mais parce que nos générations ont la possibilité de le faire. Et je pense qu'à partir du moment où tu as cette prise de conscience-là, tu vois les choses différemment et ton travail est vraiment de... Je ne dirais pas qu'il est au second plan, mais si, finalement, parce que j'y accorde de l'importance, mais ce n'est pas ma vie. Je ne sauve pas des vies.

  • Speaker #0

    On va rester sur ça. Je ne sauve pas des vies. Merci beaucoup, Mélodie. Merci.

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Description

De l’ambition à l’équilibre : le jour où ma carrière a pris un nouveau sens

Je suis certaine que ce titre résonne avec beaucoup de personnes qui, à un moment de leur parcours, se posent la question du sens et de l’équilibre.


La notion de carrière a évolué de manière significative au fil des décennies.

Autrefois, faire carrière signifiait souvent gravir les échelons d’une entreprise, obtenir des titres prestigieux et accumuler des biens matériels. Mais aujourd’hui, cette définition est remise en question, notamment par les jeunes générations qui cherchent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et qui valorisent le bien-être et l’épanouissement personnel.


Comme le suggèrent les philosophes, le travail n’est pas seulement une source de revenus, mais aussi un moyen de trouver du sens et de se réaliser.

Albert Camus, dans Le Mythe de Sisyphe, écrivait : “Il n’y a pas de dignité possible, pas de vie réelle pour un homme qui travaille douze heures par jour sans savoir pourquoi il travaille.” Cette réflexion nous pousse à reconsidérer notre rapport au travail et à la carrière.


Du côté des ressources humaines, la gestion des carrières a également évolué.

Selon une étude de Robert Half France, faire carrière ne signifie plus seulement gravir les échelons hiérarchiques, mais aussi développer ses compétences, explorer de nouvelles fonctions et trouver un travail qui correspond à ses valeurs et aspirations. La flexibilité et l’envie d’apprendre sont devenues des éléments clés pour réussir dans le monde professionnel actuel.


Pour discuter de ces changements et de ce que signifie “faire carrière” aujourd’hui, nous avons avec nous une invitée spéciale, une jeune femme de 28 ans qui a récemment réévalué ses priorités professionnelles.

Elle nous partagera son parcours, ses réflexions et ses conseils pour celles et ceux qui, comme elle, cherchent à redéfinir leur carrière en accord avec leur bien-être et leurs valeurs.

Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à une conversation inspirante et enrichissante.

Hâte que vousl'écoutiez!!! 😊🎙️✨


Crédits musique générique : Stéphane Pauc


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, nous allons plonger dans une question essentielle et contemporaine. C'est quoi faire carrière ? La notion de carrière a évolué de manière significative au fil des décennies. Autrefois, faire carrière signifiait souvent gravir les échelons d'une entreprise, obtenir des titres prestigieux et accumuler des biens matériels. Mais aujourd'hui, cette définition est remise en question, notamment par les jeunes générations qui cherchent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle et qui valorisent le bien-être et l'épanouissement personnel, comme le suggèrent les philosophes. Le travail n'est pas seulement une source de revenus mais aussi un moyen de trouver du sens et de se réaliser. Albert Camus, dans le mythe de Sisyphe, écrivait « Il n'y a pas de dignité possible, pas de vie réelle pour un homme qui travaille 12 heures par jour sans savoir pourquoi il travaille » . Cette réflexion nous pousse à reconsidérer notre rapport au travail et à la carrière. Selon une étude de Robert Alfrance, faire carrière ne signifie plus seulement graver les échelons hiérarchiques, mais aussi développer ses compétences, explorer de nouvelles fonctions. et trouver un travail qui correspond à ses valeurs et aspirations. La flexibilité et l'envie d'apprendre sont devenus des éléments clés pour réussir dans le monde professionnel actuel. Pour discuter de ces changements et de ce que signifie faire carrière aujourd'hui, nous avons avec nous une invitée spéciale, une jeune femme de 28 ans qui a récemment réévalué ses priorités professionnelles. Elle nous partage son parcours, ses réflexions et ses conseils pour celles et ceux qui, comme elle, cherchent à redéfinir leur carrière en accord avec leur bien-être. et leurs valeurs. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à une conversation inspirante et enrichissante. Je suis Sandra Samoura, vous êtes dans l'éclat féminin. C'est parti ! Bonjour Mylène.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra.

  • Speaker #0

    Je suis super contente de t'accueillir aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je suis contente de te voir.

  • Speaker #0

    Et en fait, pourquoi je t'accueille aujourd'hui ? Parce que quand nous nous sommes rencontrées, enfin en tout cas la dernière fois que nous nous sommes rencontrées, tu m'as dit quelque chose qui m'a beaucoup interpellée. Tu m'as dit, oh là là, je change de vie.

  • Speaker #1

    C'est vrai. N'est-ce pas ? Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et donc là, j'ai dit, ah tiens, elle change de vie, c'est super intéressant. Mais pourquoi donc ? Que se passe-t-il ? Et en fait, comme moi, je suis carrément bluffée à chaque fois que quelqu'un me dit « je change de vie, je change de parcours, je change de carrière, je change de mec » .

  • Speaker #1

    Alors ça t'inquiète, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc en fait, qu'est-ce qui t'amène à changer de vie, Mylène ? Pourquoi tu changes de vie ?

  • Speaker #1

    Je pense que le fait de changer de vie maintenant, c'est tout un cheminement qu'il y a eu depuis des années. Du coup, si tu me permets, je vais faire le cheminement, comme ça, ce sera plus clair. Mais en fait, moi, du coup, j'ai grandi en banlieue parisienne dans le 95. Et après, j'ai eu l'opportunité de venir à Paris pour travailler en alternance dans une boîte de conseil. Et en fait, tu découvres un peu la vie parisienne. Moi, j'avais toujours trop peur de venir à Paris quand j'étais en banlieue. Je ne sais pas pourquoi. Il y a quelque chose qui est hyper impressionnant de Paris quand tu viens d'ailleurs. Et j'ai eu ensuite la possibilité de déménager à Paris. Et là, ça fait six ans. maintenant que j'habite à Paris. Et en fait, j'ai l'impression d'étouffer dans cette ville. Je n'ai pas l'impression de fitter non plus avec la vie. Mais attention, c'est un ressenti à l'instant T. Je ne sais pas comment ce sera dans six mois, quand je serai dans l'autre ville où j'ai envie d'aller. Mais en tout cas, je ne sais pas. J'ai des prises de conscience en grandissant. Je pense qu'on évolue aussi sur les endroits où on a envie d'évoluer, ce qu'on a envie de faire, ce qu'on a envie d'être et où est-ce qu'on se sent bien. Et je pense que là, les grandes villes, en tout cas pour ce qui est de Paris, j'ai fait le tour. Et du coup, là, j'ai plus envie de me rapprocher de la mer. Donc voilà, j'ai la possibilité de le faire avec mon travail parce qu'ils sont hyper ouverts d'esprit là-dessus et on a des possibilités de full remote. Donc fin janvier, normalement, je suis censée partir.

  • Speaker #0

    Et alors, quand tu dis que tu n'as plus l'impression de fêter avec la grande ville, qu'est-ce que c'est une grande ville parisienne, bon, Paris ? Qu'est-ce que ça te renvoie qui fait que tu n'es pas à l'aise ou que tu n'es plus alignée, en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a plusieurs éléments, mais... C'est le côté beaucoup de bruit, beaucoup de mouvements, beaucoup de stress. On ne se rend pas compte, on est dans une cuve en fait tout le temps. On est dans notre quotidien. Moi, je sais que j'ai du mal souvent à sortir la tête et à me rendre compte. En fait, j'y arrive qu'en vacances. Cet été, j'ai pris un mois de vacances qui m'a fait énormément de bien mentalement, physiquement. Et en fait, je me rends compte que quand on est dans nos tunnels à nous, on a du mal un peu à lever la tête, à lever le pied. Je vois par exemple là, dans le cadre de mon travail, il y a énormément de... choses qui se passent, il y a des évolutions comme dans toutes les entreprises et je vois beaucoup de personnes malheureusement autour de moi qui sont impactées par ces événements-là et je pense qu'en fait Paris ne laisse pas la possibilité non plus de souffler quand on en a réellement besoin, de prendre soin de sa santé mentale de sa santé physique parce qu'attention pour des physiques j'entends les coureurs qui vont dire on peut courir au bois de Vincennes mais pour moi c'est pas du sport quand tu fais du sport près de la route Mais du coup, je pense que c'est un tout. Paris, c'est une ville qui est magnifique. Ça, je ne dirais pas le contraire. Il y a énormément de choses, mais je pense que ce n'est pas pour tout le monde. Et quand tu penses que tu as fait ton temps, c'est bien de voir autre chose. Mais encore une fois, je dis ça à l'instant T. Peut-être que dans six mois, je vais me dire que ça manque grave la mode, la vie, le stress, les bars, les sorties. Mais en l'occurrence, maintenant, je sens que j'ai besoin d'autre chose et que j'aspire à autre chose. Donc, on va voir pour la suite.

  • Speaker #0

    Alors du coup, quand... Tu as parlé un petit peu de bien-être. Je fais le lien avec ta carrière professionnelle. Pour moi, je fais le lien parce que, pour que je pose un peu le cadre, quand on s'est rencontrés, c'était dans le cadre de ton travail. Et moi, j'ai rencontré une jeune fille hyper péchue, très dynamique. Et moi, je t'avais perçue en tout cas comme quelqu'un qui est carriériste ou en tout cas pour laquelle la réussite, c'était très, très important. Et le fait que tu me dises là, je change tout. je reste dans ma boîte est-ce que ça a aussi changé ta relation au travail ?

  • Speaker #1

    en fait je pense que pour ça je vais refaire un autre cheminement un peu comme je t'expliquais quand on s'était vu avant ce podcast quand j'ai fait mes études donc j'ai fait des études assez classiques j'ai un peu suivi le chemin de mes parents que je remercie aujourd'hui parce que je suis là aussi grâce à eux Mais en fait, il y a eu ce côté où j'ai très vite été dans un monde de commerciaux parce qu'il l'était. Du coup, j'ai fait mes études dans différentes... J'ai eu l'occasion d'être en alternance, dans différents types de structures, de différentes tailles. Et en fait, au début de ma carrière professionnelle, mon premier CD, j'étais en startup. J'avais en fait à la base, j'avais envie de monter ma boîte et je me suis dit, tu sais quoi, tu vas aller voir ce que c'est de travailler dans une startup et de casser un peu les noms, d'être un couteau suisse, d'avoir plein de missions et un peu ton propre job et de voir ce que c'est aussi une boîte qui est en train de se créer en termes de process. Et du coup, j'y ai été. J'ai connu mon poste à ce moment-là, que je ne connaissais pas du tout. Je n'en avais jamais entendu parler avant. Et en fait, je me suis rendue compte que c'était insacréable d'avoir une start-up. Donc, j'ai abandonné l'idée de vouloir être entrepreneur parce que je le sais. Ce n'est pas du tout quelque chose dont j'aspire aujourd'hui. Mais par contre, à l'inverse, j'ai découvert mon travail. C'est-à-dire que j'ai découvert un travail qui me passionne, qui est peu reconnu, malheureusement, sur le marché français. En termes de... De comment on en parle et en même temps du côté salarial, mais ça c'est d'autres sujets. Mais en tout cas, j'ai vraiment rencontré ce travail-là où, comme tu le disais, il y a ce côté carriériste que j'ai eu assez tôt dans ma vie perso et du coup carrière professionnelle, où je me suis toujours dit, ta réussite à toi, ça va être de rester sur ce poste le plus longtemps possible parce qu'on te l'a toujours mal vendu, et ensuite de passer manager, d'avoir une équipe, et pourquoi pas un jour directrice commerciale. Tu vois, ta vie à long terme, elle est tracée. Enfin, en tout cas, à 10 ans. Un peu comme quand les RH te disent « Ok, c'est quoi tes ambitions à 5 et 10 ans ? » Aujourd'hui, je suis incapable de répondre à cette question. Et là, ce que je te dis, c'était il y a 6 ans. C'est à 5-6 ans. Donc après, j'ai changé. On a tous des parcours professionnels. J'ai changé. J'ai fait d'autres structures. Et je suis arrivée dans l'entreprise dans laquelle je suis actuellement, qui m'a permis de... Étonnamment, oui, qui m'a permis de rencontrer des personnes très différentes, mais en même temps qui m'apportent beaucoup aujourd'hui. Parce que j'estime qu'une carrière professionnelle, c'est aussi... un mélange avec une carrière personnelle. Et du coup, les discussions, mon évolution sur mon poste, les missions que j'ai pu avoir... En fait, c'est une entreprise qui permet de t'ouvrir ton esprit, d'être assez ouvert d'esprit, de t'intéresser à pas mal de choses et en même temps d'évoluer sur ton poste. Et je pense que je me suis un peu découverte en ces trois ans, parce que ça fait depuis 2022 que j'y suis. Et je pense qu'aujourd'hui, pour moi, faire carrière, par rapport au point de vue que j'en avais avant, c'est... être bien moi, avec moi-même, dans l'entreprise où je suis, mais surtout que mon bien-être passe avant tout, ma santé mentale passe avant tout, alors qu'en fait au tout début, et ce qui est étonnant, c'est que ma première boîte, elle était dans la qualité du travail. Donc le parallèle est dingue, tu vois. En fait, très tôt, parce que j'ai toujours eu cette sensibilité aux gens qui m'entourent, aux personnes, et il y avait un côté psychologique, et en même temps la santé mentale, c'est un sujet qui est très très peu amené dans les entreprises, et même dans la vie de tous les jours pour personne. Donc nous, on évoquait la ligne des coupes psychologiques et d'autres sujets. Et je pense que ça m'a sensibilisée, mais j'en parlais pour les autres et pour les entreprises que je voulais accompagner, mais pas pour moi. Donc en fait, franchement, cette première expérience, elle m'a aussi fait beaucoup de mal mentalement, parce qu'il y a eu des tenants et des aboutissants différents. Mais en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure que le travail n'a pas impacté ma vie à moi. C'est-à-dire que je ne vis plus pour mon travail, je vis pour moi. Je ne sauve pas des vies. Malheureusement, j'ai envie de dire, je ne sauve pas des vies. et en fait aujourd'hui je me dis tant que toi tu fais ton travail, que t'es bien peu importe que t'aies une vue sur ce que tu vas faire plus tard ou pas, tu sais que t'es bien maintenant en fait et avec des événements aussi qui me sont arrivés dans ma vie personnelle cette année, j'ai eu un peu un électrochoc de me dire la vie elle est trop incertaine et faire carrière ça peut être aussi faire carrière dans le sens où Tu as des personnes qui sont riches autour de toi, ta vie à toi-même, elle est riche. Et tu n'as pas forcément besoin de réussir dans ton travail pour être heureuse derrière. Après, j'ai englobé énormément de sujets. On parle toujours du côté faire carrière.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est intéressant parce que ce que tu dis là, c'est que aujourd'hui, ce qui est le plus important en tout cas pour toi, c'est d'être bien physiquement et mentalement dans ta vie personnelle avec tes proches. Et du coup...

  • Speaker #1

    Et au travail.

  • Speaker #0

    Et au travail, oui. en tout cas différemment.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, me dire que mon travail, peu importe ce qui se passe, ne m'impactera pas quand je ferme mon ordinateur, tu vois.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, je te coupe, quand tu dis je ne veux pas que mon travail m'impacte une fois que je suis partie, je vais me fermer la porte du travail, du bureau, c'est parce qu'avant, c'était le cas ?

  • Speaker #1

    En fait, ça a été le cas, oui. Je me suis rendue compte qu'après ma première expérience professionnelle, où tu sais, des histoires de rupurco, etc., ce n'était pas du tout voulu, enfin... T'as cet impact mental quand t'as 21-22 ans, tu dis que ton premier CDI s'est arrêté soudainement et c'est pas ton fait, bien qu'il n'y ait pas eu d'erreur professionnelle de ma part, mais ça arrive, toutes les structures évoluent et ont des problèmes à un moment donné. En fait, ça m'a beaucoup impactée et j'ai vu ça comme un échec, pour moi. En fait, je me suis dit, là, t'as échoué. Alors qu'en fait, c'est pas le cas. Mais je pense que c'est un effet très naturel de dire que c'est ta faute, tu vois. Tu évoquais au début les ruptures, il y a plein de choses, en fait, où souvent, je sais pas si c'est une position de femme ou pas. de se poser cette question-là, potentiellement oui. Mais en tout cas, moi, j'ai vu ça comme un échec personnel de me dire, là, t'as pas réussi. Mais j'avais pas la maturité aussi que j'ai maintenant de me dire, ben en fait, c'est pas de ta faute, tu vois. C'est juste une boîte qui n'a pas besoin de toi maintenant et qui te dit au revoir, tu vois. Et c'est difficile de conscientiser ça, parce que moi, j'ai toujours eu... Et en fait, je pense que ça, ça a été le petit wake-up call. J'étais toujours dans un monde de bisous, tu vois. Ok, ça se passe bien, je pète mes stats, tout va bien, tu ne seras jamais viré, tu es indispensable, que nenni. Tu n'es jamais indispensable dans une entreprise. Et donc, quand c'est arrivé, je vois ça comme un échec, mais je rebondis vite. Je trouve une autre structure, et je trouve vraiment, pour moi, ma pire expérience pro maintenant. Donc, en fait, ça a été difficile parce que là, tu rencontres un micro-management avec des personnes que j'estime, en tout cas, toujours à l'heure d'aujourd'hui, qui n'étaient pas forcément bienveillantes autour de moi. Un côté où t'as beau gagner beaucoup d'argent, c'est pas du tout la culture que t'as envie d'avoir dans ton milieu professionnel. Et donc là, pour le coup, il y a eu une fin de période d'essai. Et je les ai presque remerciés pour ça, parce que c'était la bonne idée qu'ils ont eue. Et je n'aurais pas pu prendre cette décision parce que je n'avais pas envie d'avoir encore un échec. Mais ils l'ont fait pour moi. Et aujourd'hui, je les remercie parce que je n'aurais pas voulu évoluer là-dedans. Sauf qu'après, j'ai eu ce côté un peu choc mental de... Ok, donc là, tu as 23 ans. Je n'ai plus, j'ai 23 ou 24. Tu viens de faire deux boîtes. Et donc, c'est deux échecs parce que tu es partie, en fait. En tout cas, ça s'est arrêté prématurément. Et donc après, je me suis accordée 7-8 mois, accordée, slash, je ne sais pas trop ce que je fais, je ne sais pas où j'ai envie d'aller, de chômage. J'ai réfléchi, et c'est surtout que je pense que j'étais vraiment perdue, et très mal. Je ne associerais pas ça à une dépression, pas du tout, parce qu'encore une fois, je pense qu'il y a bien d'autres symptômes quand tu dis que tu as une dépression. Mais je n'étais pas bien, je ne savais pas où j'allais. Et puis tu sais, tu as toujours ces moments de pause dans ta carrière, quand tu changes de travail, tu te dis, mais attends, là j'ai un panel de possibilités incroyables. Mais en même temps, t'as ce côté, ah ma zone de confort elle est cool et je pourrais retrouver un truc aussi là-dedans. Donc en fait j'avais envie de faire mille trucs. Et en même temps je me dis non, reste dans ta voie, c'est mieux tu vois, c'est plus sécurisant. Et puis après j'ai rencontré mon entreprise actuelle et je me suis dit, c'est hors de question que tu te remettes dans des états comme ça, pour des entreprises, parce que tu vois la deuxième structure où j'ai été, j'étais stressée tous les jours, j'avais pas envie d'aller au travail. Enfin en plus c'était après le Covid, donc enfoulerie moto début et après le présentiel, hyper difficile. de s'intégrer, d'avoir un sentiment d'appartenance avec des gens que tu ne connais pas, ton équipe que tu découvres en visio. Et donc, je me suis dit, cette expérience-là, tu vas la réussir, mais tu vas la réussir tant sur le point personnel que professionnel.

  • Speaker #0

    Alors, comment tu fais ? Parce que ça, c'est intéressant. Je pense qu'on est un peu tous, on se dit tous, voilà, tu démarres quelque chose de nouveau, tu vas réussir, tu vas faire attention. Mais concrètement, qu'est-ce que t'as mis en place qui te permet aujourd'hui de dire ben voilà, j'ai pris un peu plus de recul ? Et je suis épanouie parce que je me sens bien, parce que je fais attention à ma vie personnelle, je me réalise.

  • Speaker #1

    Je pense que, pour le coup, j'ai déjà bien choisi la structure dans laquelle je voulais être, chose que je n'avais pas forcément fait avant, parce que la toute première, je ne la connaissais pas, et la deuxième, j'ai vu le salaire. On ne va pas se mentir, je suis commerciale, donc le variable, tout ce qui était proposé était hyper attractif et la mission avait l'air intéressante. Et en fait, ce temps-là aussi que je me suis accordée quand j'étais au chômage, je me suis dit il faut vraiment que tu trouves une entreprise. qui te parle en termes de valeur, en termes de culture, et pour laquelle tu crois. Tu crois au produit, tu crois à la solution, et dans laquelle tu as envie d'évoluer. Là, ce n'était plus une question d'avoir un travail ou pas, c'est est-ce que tu te projettes à long terme dans cette structure-là ? Est-ce qu'elle matche tes valeurs ? Est-ce que ça te parle ? Finalement, c'est une structure que je suis fait depuis longtemps. J'y suis allée et en fait, dès le départ, ça a été incroyable. C'est un sentiment que je n'avais pas eu dans les deux dernières expériences que je venais d'avoir, que ce soit en termes de culture d'entreprise, de ce qui est proposé pour les collaborateurs. C'est tout nouveau, mais on fait attention à toute la partie Pride, on a un ERG Pride qui a été créé. Il y a quand même des problématiques, pas toutes, mais il y en a qui sont évoquées, sur lesquelles, en tout cas celles qui répondent à mes valeurs. Et aujourd'hui, je pense que le travail que j'ai fait quand je suis allée dans cette structure, c'est de me dire en fait, ton taf, tu sais le faire. Et tu peux avoir ce côté où tu vas plus seulement être une salariée, mais tu vas pouvoir aussi potentiellement coacher, aider, parce que tu as de l'expérience. Encore une fois, je fais le biais sur mon travail qui est rare sur un long terme. Donc moi, c'était aussi ma force. Et je pense que je me suis un peu galvanisée là-dessus sur OK, professionnellement, tu sais que tu gères. Donc reste là-dessus et sois sûre de toi. Et à côté, sur le côté j'arrive à me détacher de cette partie professionnelle, ça n'impacte pas ma santé, je pense que c'est parce que je suis bien entourée. J'ai rencontré des personnes où on est assez alignées. Je pense que ça joue beaucoup tout mon entourage dans ces situations. Et je me suis dit que ma santé mentale ou même ma santé physique est bien plus importante qu'un travail. Et ça, je ne l'avais pas avant. Je ne vois plus ça comme un échec. Demain, on me dit au revoir. Je vais me dire, franchement, je ne regrette rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui, dans la société dans laquelle tu exerces, tu y trouves le sens qui est important à chacun ? Trouver un sens, se lever le matin et aller travailler pour telle ou telle entreprise. On y va positivement, avec la bouche en cœur et le sourire de façon légère, parce qu'on sait qu'on va s'y retrouver. Oui. Parce que même comme tu parles de tes valeurs, tu t'y retrouves. Est-ce que c'est ça la différence ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. En fait, tu vois, la première structure où j'étais, bien sûr, humainement, c'était incroyable. Ça, pour le coup, je ne dirais jamais le contraire. C'est juste que l'expérience s'est arrêtée prématurément. Donc, en fait, ce que j'ai connu dans la première, je le retrouve aussi dans cette expérience que j'ai actuellement de façon très différente. Moi, aujourd'hui, ce qui me motive le matin à venir au travail, c'est clairement les gens qui m'entourent, les équipes avec lesquelles je bosse, des collègues qui deviennent des amis, parce que tu passes quand même 80% de ta vie. je dis 80% j'ai pas le chiffre exact mais on le sait on est beaucoup de temps au travail donc ça crée des relations ça crée il y a énormément de choses qui ont été mises en place qui font qu'aujourd'hui c'est hyper motivant pour les personnes qui viennent parce qu'il y a ce côté humain qu'ils ont voulu mettre en avant et tu vois par exemple on a des entretiens plutôt culture fit plus que des business case qu'on peut avoir dans beaucoup d'autres structures et du coup tu vois par exemple ça c'est un élément où je me suis dit ok c'est cool tu vois j'arrive dans une boîte à laquelle je vais parler en entretien Mais je n'ai jamais ressenti le côté entretien. J'ai parlé à des gens, j'ai fait connaissance, j'ai parlé d'un travail, mais pour autant, je n'ai pas eu l'impression que c'était un entretien comme les autres et Dieu sait que j'en ai fait des entretiens.

  • Speaker #0

    Et comment tu fais dans cette entreprise qui a l'air différente pour mesurer ton propre succès, puisqu'elle est différente ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça repose beaucoup sur potentiellement la reconnaissance de tes pairs. Donc tu vois, des équipes dans laquelle... Des équipes, je dis... encore une fois d'aides, mais dans lesquelles j'ai été, où tu as les retours finalement des personnes avec lesquelles tu travailles, les personnes que tu as sollicitées à travers différentes missions potentiellement que tu as au quotidien, mais aussi tes managers. Moi, je sais que c'est quelque chose qui m'anime beaucoup. Je sais et je pense en être certaine que je fais un bon travail parce que je le vois à travers mes résultats factuellement, en tout cas chiffrés. Mais après, quand tu as ce côté reconnaissance verbale, des personnes avec lesquelles tu travailles ou des personnes qui n'ont rien à voir et tu reçois un slack ou peu importe de quelqu'un tu te dis ok en fait finalement ce que je fais ça fonctionne et évidemment dans un poste de commercial c'est à la signature aussi tu dis ok finalement mon travail a amené à quelque chose donc ça pour le coup je pense que c'est le sentiment qui me laisse penser que je le fais bien oui d'accord et alors aujourd'hui tu changes de lieu physiquement

  • Speaker #0

    je vais bien rire si on peut le dire elle va s'en faire je vais pas ressortir mais je vais bosser aussi son employeur va vérifier de s'inconnecter alors comment tu te projettes parce que tu m'as dit là je travaille dans un environnement qui me plaît je suis à l'aise j'y trouve le sens que je recherchais t'as des amis, là tu vas te délocaliser est-ce que ça t'effraie ou encore une fois bon Tu te dis, comme je l'ai cru l'entendre, « Ok, j'ai une zone de confort, mais c'est bien aussi d'aller voir un petit peu ce qui se fait autrement et ailleurs. »

  • Speaker #1

    J'aime bien ta question, parce que je suis clairement dans la problématique d'avoir... En fait, j'ai envie de te donner les deux réponses. C'est-à-dire que je suis... Le premier sentiment qui me vient, tu vois, autant il y avait au départ quand je disais « Ouais, j'ai fait une demande pour aller à Biary, j'attends la réponse de mon entreprise » , t'as ce côté, tu sais que tu l'as fait, mais t'es pas conscient que tu l'as fait. C'est très inconscient, en fait. Tu sais que tu veux quelque chose, mais tant que t'as pas la réponse, tu dis « Bon, tout est possible » . Et en fait, quand ça a été factuel... quand on m'a dit c'est bon, c'est ok j'ai eu un choc encore une fois en me disant attends, take a step back ça veut dire que là ça y est c'est concret donc là je vais changer de vie donc moi j'ai appris ça en fin septembre, octobre et je crois qu'en octobre ça allait à peu près et là je commençais à vraiment être terrifiée de l'idée bien que je vais y aller, tu vois c'est ça ma dualité actuellement je sais que j'ai envie d'y aller et il faut que j'y aille parce que j'ai besoin de tester ça parce que j'ai jamais par exemple habité à... ailleurs qu'au Canada, je mets seulement trois mois et t'avais un début et une fin. Là, c'est ma petite cousine qui m'a fait un wake-up call la dernière fois en me disant « Mais tu parades vite à Méternam, à Biarritz ? » Et en fait, qu'elle me le verbalise alors qu'elle a que 16 ans, je me suis dit « Mais attends, elle a pensé à ça avant moi. » C'est-à-dire que moi, je me suis dit « Bah oui, j'y vais, mais au jour le jour, quoi, tu fais ton expérience. » Et en fait, ça a peut-être duré plus longtemps que ça, j'en sais rien. Donc, je suis terrifiée à l'idée d'y aller, mais je suis... Ce genre de personne qui, quand elle prend une décision, elle va jusqu'au bout. Et le fait de sortir de ma zone de confort, c'est quelque chose qui m'anime énormément, que ce soit dans mon travail, dans mes aspirations personnelles, le fait de voyager, par exemple, toute seule. C'est quelque chose qui m'anime beaucoup, qui me challenge. Et du coup, le faire, je me dis, ouais, t'as peur, c'est normal, c'est humain. De toute façon, un humain qui ne comprend pas va avoir peur, parce qu'on veut tout contrôler, moi la première. Donc là, je me dis, tu sais quoi ? Au pire, quoi ? Et en fait, cette question-là, au pire quoi, c'est celle que je pose tout le temps dans mon taf, tu vois, dans ma tête, c'est « au pire quoi ? » La personne, elle ne te répond pas, elle ne veut pas. Qu'est-ce qui se passe ? Rien. Donc là, c'est la même chose, c'est « au pire quoi ? Tu vas là-bas, ça se passe bien, tant mieux, ça se passe mal, tu reviens à Paris. » Tu vois, ou tu changes de ville, ou tu fais autre chose. En fait, je pense qu'il y a aussi ce côté où c'est encore une fois grâce au fait que je sois arrivée dans cette structure qui m'a, enfin, elle m'a permis de m'ouvrir l'esprit sur des possibilités que je n'aurais jamais considérées avant, puisque tu me posais la question il y a un an. J'avais juste envie de changer d'appart à Paris parce que, bien, je ne l'aime plus. Donc, là, on parle de changer de ville. Donc, je pense que c'est vraiment l'environnement dans lequel j'ai évolué, les personnes qui m'entourent qui m'inspirent énormément, que je vois évoluer, qui bougent aussi. Et tu dis, OK, elles ont le courage de le faire. Pourquoi, moi, je ne le ferais pas ? Et du coup, c'est juste une expérience en plus que je pourrais mettre dans ma to-do list, ma checklist de vie en me disant, tu l'as fait et tu peux en être fière. Et c'est surtout ce sentiment-là qui m'anime aujourd'hui de me dire, ouais, là, t'as peur, mais t'inquiète. Et puis... Ma personnalité fait que c'est pas ça qui m'inquiète. J'ai pas peur d'être seule, j'ai pas peur de me retrouver un peu abandonnée, pas du tout. Je sais que ça peut arriver très vite, le fait de rencontrer des gens, je vais prendre des cours de surf, j'ai un espace de co-op avec mon entreprise là-bas. Mais c'est le côté, ok, là tu pars, t'es plus près de tes parents, et ça, ça me touche beaucoup. Je vois plus mes amis au quotidien. Mes amis, c'est mon énergie vitale au quotidien aussi, au même titre que mes parents, mais c'est différent. Donc, c'est vrai que te dire que même ça, tu l'auras plu, ouais, ça fait quelque chose quand même.

  • Speaker #0

    Mais j'entends aussi qu'en tout cas, prendre ce risque-là, ça en vaut la peine. Au gros coup, ouais. Et ce que je sens, là, c'est que tu as cette énergie qui te permet de prendre le risque et que le risque, il t'amène ailleurs, mais que ce ailleurs, ça sera toujours mieux.

  • Speaker #1

    Exact. En fait, soit c'est mieux, soit c'est moins bien, mais le risque vaut la peine d'être pris. Mais comme dans tout, tu vois, quand on change de travail, on change de secteur, on change d'entreprise, Je change de vie, en fait. Moi, je change de vie actuellement. Et du coup, je me dis, le risque, il vaut la peine d'être pris parce que juste l'inconnu peut parfois être super. En fait, j'ai beau réfléchir à tout, c'est comme moi, par exemple, une crainte que j'ai, c'est la mort. Je n'ai pas la réponse à la question. Je ne sais pas d'où elle vient, je ne sais pas pourquoi. Là, c'est la même chose. C'est-à-dire que je n'ai pas réponse à la question. Je ne sais pas comment ce sera. Eh bien, OK, il faut y aller quand même, de toute façon. C'est comme ça, tu vois. Donc, j'ai un peu hâte, je suis un peu stressée. Et en même temps, je me dis, dans ma carrière perso slash pro, c'est la meilleure chose que je peux faire actuellement. Et peut-être que ça m'aidera aussi à trouver d'autres aspirations professionnelles. Tu vois, parce qu'on parle de carrière, mais moi, j'ai aucune idée, vraiment aucune idée dans cinq ans où je serai, par exemple, tu vois. Je sais que j'aime mon travail actuellement et je vais essayer de le faire le plus possible. mais je me suis même posé la question avec les passions que j'ai en ce moment, notamment le surf c'est quoi, donc un jour je vais faire du B2C chez Quicksilver, tu vois et j'adorerais le faire parce que je trouve ça trop stylé parce que c'est une marque qui connait les trucs que moi j'aime bien et du coup je me suis dit, franchement là tu peux tout faire et en fait je pense qu'on a tendance à l'oublier dans notre carrière pro et souvent encore une fois rapport à Paris, mais ça attention c'est que mon avis à moi mais je pense qu'on a tendance à oublier le panel de possibilités que t'as dans une vie ... Et le fait de dire qu'on n'a qu'une vie, c'est important de le garder en tête tous les jours. Parce que ce qu'on ne fait pas aujourd'hui, ce qu'on ne fait pas demain, peut-être qu'on ne le fera plus jamais. Donc moi je me dis... Là, aujourd'hui, on est le 14 novembre, on fait ce podcast toutes les deux, c'est encore une expérience en plus, c'est encore une nouvelle aventure, et demain, ce sera encore une nouvelle, et bien vite, c'est le cas. Donc ça ne me fait pas peur. Un petit peu, mais pas trop.

  • Speaker #0

    Et en même temps, comme tu dis, de toute façon, le doute, il est humain.

  • Speaker #1

    Il est humain et il est permis.

  • Speaker #0

    Est-ce que faire carrière, parce que c'était le début de mon interrogation, faire carrière, finalement, est-ce que ce serait... se réaliser professionnellement et personnellement. Pas forcément en ayant un schéma établi sur les cinq prochaines années. On parle déjà beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas énorme.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, c'est se réaliser pas à part. On y va, on prend les risques qui sont nécessaires à notre réalisation. Et c'est ces petites ou grandes étapes qui font que j'ai fait carrière à un moment donné, ou en tout cas, je suis sur le chemin qui me va bien.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en fonction de toutes les personnalités, ça va être très différent, je parle encore pour mon cas. Se donner un objectif à long terme, quand tu es quelqu'un qui contrôle beaucoup dans sa vie, ça peut te donner un côté un peu rassurant de... Ok, tu sais quoi ? En fait, on dit souvent, je ne sais plus comment ça s'est... Toute l'aventure qu'il y a entre-temps vaut mieux que l'arrivée, ou je ne sais plus, tu vois. Je n'ai plus la citation, mais... Je trouve que se donner un objectif, ça te rassure, en fait. On a toujours besoin de fonctionner avec des objectifs. Ouais, à tel moment, je vais faire ça. Tel jour, je vais faire ça. Telle année, ça va être ça. Plus tard, je serai ça. En fait, je pense qu'on a tous grandi avec des objectifs de vie, avec des goals en fonction de notre culture, de l'éducation, qu'on a reçus de beaucoup de choses. Et ça, c'est des déterminismes. Et du coup, je me dis, aujourd'hui, si ça peut rassurer les gens de se donner des goals, mais qu'à côté, tu te laisses vivre aussi au jour le jour, parce que c'est important, encore une fois.

  • Speaker #0

    C'est ça, le piège, en fait. Parce que si tu te fixes trop...

  • Speaker #1

    d'objectifs. Tu peux avoir tendance à l'oublier, cette partie-là.

  • Speaker #0

    En plus, pour certains, peut-être difficile à atteindre. Ça te coupe de certaines opportunités, peut-être.

  • Speaker #1

    Après, ça, c'est un peu... Tu vois, c'est la vie. Tu sais que quand tu prends une opportunité, t'en loupes énormément à côté ou en tout cas, tu fermes la porte aux autres. Et du coup, je sais que... Moi, je pense que je m'en suis fermée beaucoup, par exemple, en prenant la carrière dans laquelle je suis actuellement. Parce qu'à la base, je voulais partir en art. Et j'avais vraiment envie d'aller en art. J'étais prise dans une prépa, etc. Et c'est vrai que... je trouvais ça passionnant depuis que je suis petite je suis très créative et du coup mes parents je les comprends, ils me disent non ça va être bouché et en fait c'est vrai qu'à l'époque où moi je voulais commencer à faire ça je connaissais pas tous les métiers du e-designer des métiers digitaux qu'on a maintenant et j'aurais adoré le faire mais à l'heure actuelle j'ai plus envie de faire ça j'aurais adoré le faire parce que je trouve ces métiers passionnants et que j'ai rencontré des designers incroyables qui m'ont inspirée ... mais par contre j'adore ce que je fais maintenant mais ça c'est une porte que j'ai fermée parce que oui c'est normal tes parents ils ont envie que tu fasses le mieux possible et on fonctionne tous avec du mimétisme qu'on a déjà vu et moi j'ai fait le mimétisme de mes parents et j'en suis fière aujourd'hui et je les remercie pour ça parce que je suis contente d'être là où je suis mais je continue à mettre des objectifs tout le temps à long terme ou pas ou à court terme qui sont pas forcément factuels par rapport à ma carrière mais plutôt personnels donc pour répondre à ta question je pense que faire carrière Ça dépend comme on l'entend. Mais pour moi, c'est avant tout se trouver soi-même, être heureux avec soi-même. Et c'est un grand mot. En fait, il faut juste pour moi s'identifier les petits points qui font que tu es heureux. Savoir si tu es... Moi, en tout cas, je m'estime bien entourée. J'ai des gens incroyables, des femmes incroyables autour de moi. Et j'en suis hyper reconnaissante au quotidien. Tout le monde m'inspire. Tous les gens que j'ai autour de moi aujourd'hui m'inspirent. Donc pour moi, j'estime à l'heure actuelle, à l'instant T, ce 14 novembre, avoir réussi jusque-là. Et me dire que ma carrière pro, pareil. Je n'ai pas peur de me dire, demain, tu changes de taf. OK, c'est la vie, en fait. En tout cas, ma génération, aujourd'hui, j'ai 28 ans, on n'est pas fait pour rester ad vitam aeternam dans une structure. À l'époque, c'était beaucoup le cas. Maintenant, en fait, nos générations, en tout cas, ma génération, c'est... On fait 3-5 ans, il y a beaucoup de turnover. On le voit dans les chiffres de nos générations. On change de boîte, on est un peu couteau suisse, on fait plein de choses. Moi, j'ai plein de personnes... dans la boîte dans laquelle je suis actuellement, qui se reconvertit sur d'autres projets. C'est assez incroyable d'avoir l'écart en moins là-dessus et d'être assez ouvert d'esprit. Encore une fois, je pense que c'est parce qu'on est dans une grande ville et que du coup, cette grande ville te permet... C'est un microcosme où tu es ultra sensibilisé sur beaucoup de choses, beaucoup de sujets. Tu sais que tu as la possibilité d'eux, alors qu'en fait, quand tu vas ailleurs en France ou dans d'autres villes, ce n'est pas du tout le cas, tu vois. Tu n'as pas l'impression d'avoir le même panel de possibilités. Donc, moi, aujourd'hui, je pense que ma carrière jusque-là, elle se passe bien et elle va bien se passer pour la suite. Mais à tout moment, ça pèle dans quatre mois et c'est plus pareil,

  • Speaker #0

    tu vois.

  • Speaker #1

    Et ce sera trop simple. C'est clair.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton fil rouge ? Comment je vais le formuler autrement ? Qu'est-ce qui t'anime chaque jour qui fait que tu, même si tu testes... plein de choses, t'as des objectifs qui varient mais en tout cas il y a quelque chose puisque tu sembles être plutôt alignée il y a quelque chose qui guide un peu t'as un thème récurrent ou une valeur ou une envie je sais pas comment le dire autrement mais on a tous quelque chose en nous qui fait qu'on va plutôt prendre le chemin A plutôt que le B là c'est plus le C

  • Speaker #1

    je pense que je pourrais te répondre que je me cherche potentiellement je pense que c'est un travail qu'on a tous à un moment donné, je pense que j'ai très envie de rendre fière aussi à mes parents sur le projet que j'ai actuellement sur ma carrière, c'est hyper important pour moi et après je pense que c'est le côté il y a ces éléments là il y a le côté où tu as envie de te dépasser moi en tout cas j'ai toujours besoin de faire mieux de me dire que j'ai réussi en fait c'est pas être la première mais presque tu vois me dire qu'en tout cas dans mon travail je fais bien les choses et on le sait, tu vois ça j'ai besoin j'en parle pas tout le temps mais en tout cas je sais que moi j'ai besoin de le ressentir à partir de là après je suis confiante avec moi-même donc la compétence la performance exactement compétence, performance et je pense reconnaissance d'autrui beaucoup c'est parce qu'en fait savoir que tu fais bien et entendre que tu fais bien, on l'évoquait juste avant quand on discutait mais c'est deux choses qui sont très différentes et au bout d'un moment Tu as besoin aussi de l'entendre d'ailleurs, d'autrui, de se dire en fait, OK, je ne suis pas juste toute seule et c'est reconnu ce que je fais et je travaille pour une bonne raison, pour moi-même, mais aussi parce que j'aide et j'entreprends et les gens le voient et ça aide des personnes potentiellement ou une entreprise, peu importe. Donc oui, je pense que ce seraient ces éléments-là. Mais encore une fois, moi, j'ai toujours cette dualité pro-perso et les deux, je pense que vraiment, le perso est toujours plus important que le pro, de toute façon, mais ils sont toujours en confrontation parce que ça peut être... assez liées aussi dans une carrière.

  • Speaker #0

    Quand tu dis en confrontation, tu veux dire quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a le côté... Je sais que je fais mon travail, si je prends l'exemple de la famille, je fais mon travail pour moi. Par contre, c'est impensable que mes parents ne soient pas heureux pour ça, ou que ce soit pas fiers. Donc, je me dis j'écouterai toujours leur avis, par exemple. Je ne vais peut-être pas le suivre, mais je vais l'écouter. Donc, du coup, il y a ce côté... En fait, je pense que c'est plein de dualités qu'on a en nous sur un panel de sujets différents. et celui-ci moi c'est un peu ok oui tu fais ça mais il faut que t'en parles tu réussis, moi je leur partage tout je leur partage mes stats ce que mon team est de manager, j'envoie des screens de nos outils, je suis en mode regarde donc ouais je pense qu'il y a ce côté là où pour moi faire carrière encore une fois pour la question globale c'est vraiment en tant que personne comment est-ce que toi tu estimes faire carrière personnellement et professionnellement, qu'est-ce que tu estimes être une réussite et moi pour l'instant je suis assez fière de ce que j'ai fait jusque-là parce que j'ai évolué de la bonne manière sur mon poste, je sais que je le fais bien et j'ai encore plein de choses que je suis en capacité de faire maintenant et qui vont arriver pour le futur.

  • Speaker #0

    Et j'ai entendu aussi que en ce moment, en tout cas, tu es dans une entreprise qui te permet de te réaliser.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que toutes les entreprises auraient pu te permettre cela ? Parce qu'il me semble que cette entreprise dans laquelle tu travailles aujourd'hui... elle est un peu plus différente, elle fait attention à cette question de la santé, la santé de la vie, le bien-être au travail, la diversité, donc je ne suis pas certaine que toutes les entreprises aujourd'hui prennent tous ces critères-là en considération.

  • Speaker #1

    Si je garde en tête les expériences dont je te parlais avant, finalement il n'y a qu'un contre-exemple qui me dit qu'en effet, toutes ne le prennent pas en compte. En fait, je pense qu'il faut dissocier le côté où en effet l'entreprise... fais attention à ces sujets et essaie de faire au mieux. Et il y a le côté, ce qui se passe dans les entreprises, comme ma première expérience, où parfois la vie d'une boîte, c'est pas dingue. Les plus impactés, c'est les salariés. Ils ne sont pas en capacité, les entreprises, de pouvoir tout bien faire dans les bonnes formes. C'est surtout ça qu'il faut garder en tête. Je sais que là, par exemple, il y a plein de choses qui se passent dans la boîte actuelle. C'est difficile, oui. Mais en fait, moi, j'essaie de me détacher un maximum parce que je n'ai pas envie que ça m'impacte. Mais j'ai la possibilité de le faire. Parce que l'entreprise dans laquelle je suis te permet, en fait, en effet, de... pouvoir prendre du recul sur pas mal de situations, être conscient d'autres choses. On nous partage quand même pas mal d'infos. En fait, il y a ce côté un peu transparent, mais pas total. On le connaît, les entreprises, c'est jamais 100% transparent. Mais en tout cas, voilà. Il y a un côté qui est très rassurant dans la culture qui est mise en place. Et peu importe finalement ce qui se passe dans les top management ou autre. Moi, je t'avoue, je ne calcule pas cette partie-là. C'est uniquement la culture dans laquelle j'évolue. Pour moi, à partir du moment où la culture dans laquelle j'évolue... C'est-à-dire mes collègues, les managers, ou peu importe le management de façon globale, ou les personnes qui m'entourent, c'est plus éthiquement quelque chose que je peux supporter ou en tout cas qui ne répond plus à ce que moi j'attends dans ce cas-là, je m'en vais. Mais aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de structures qui sont très différentes là-dessus, et moi j'ai eu la chance d'en rencontrer une qui est complètement alignée aujourd'hui avec ce que je recherche.

  • Speaker #0

    Et alors, pour finir, si tu rencontrais une personne qui... qui serait toi il y a quelques mois, qui serait en train de se questionner sur où sont mes priorités personnelles, professionnelles, comment je continue d'avancer, comment je m'épanouis. Tu donnerais quel conseil à cette personne pour l'aider à se trouver ?

  • Speaker #1

    À quelqu'un qui est en train de se chercher ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui est dingue dans cette question, c'est que si on avait fait l'interview, enfin ce podcast, un an avant, je n'aurais pas eu du tout les mêmes réponses. Exactement, c'est ça qui est dingue. Mais en fait, avec l'année que j'ai eue là, je pense que c'est difficile de répondre. Je pense que je dirais à cette personne-là, t'inquiète, mais vraiment t'inquiète, parce que j'avoue, moi, mon mantra, c'est de vivre jour le jour. Tu vois, le fait que... Quand je dis qu'on n'a qu'une vie, moi, c'est vraiment quelque chose qui m'obsède tous les jours. Donc, j'essaie de l'optimiser au maximum. Et en fait, je me dis que quelqu'un qui est stressé et qui ne sait pas quoi faire par la suite, il y a beaucoup de choses qu'il est possible de faire. Il y a des programmes aussi. Il y a des programmes très connus pour t'aider à te réorienter dans ta vie. Il y a aussi toutes ces crises d'angoisse qu'on peut avoir, ou en tout cas des angoisses, des peurs qu'on a au jour le jour. Et parfois, on se dit, en fait, je ne vais jamais m'en sortir. Et puis, normalement, c'est complètement différent. Moi, quand je fais une crise d'angoisse, Je suis à ma fenêtre, je regarde les gens qui passent dans la rue ou je regarde un Disney, tu vois. Et c'est la manière de le gérer. Donc ce que je conseillerais à cette personne, c'est t'inquiète, fais au mieux toi. Prends soin de toi, de ta santé mentale, de ta santé physique aussi, parce que souvent on ne se rend pas compte, mais les deux sont impactés et ça va assez rapidement. Mais prends soin de toi et pense à ce que tu veux. Où est-ce que tu voudrais aller ? N'écoute pas forcément ce qu'on te dit autour. Concentre-toi sur toi. Trouve-toi en tant qu'individu avant de vouloir trouver une expérience, finalement. Tu vois, c'est un peu comme les relations. Souvent, on a besoin d'être avec quelqu'un, mais on n'a pas juste envie d'y avoir besoin. C'est terrible. Tu n'as pas besoin d'une boîte. Tu as besoin d'abord de te trouver et ensuite de trouver la bonne structure. Mais après, je te dis ça, je pense que je fais partie de la catégorie de personnes qui a eu la chance de pouvoir se poser ces questions-là aussi, de pouvoir prendre du recul et de se dire tu peux prendre le temps de trouver quelque chose qui te correspond. Je pense qu'il y a aussi le côté financier. Il y a beaucoup de choses. Tu vois, peut-être des gens ne se rencontreront pas dans ce que je dis. Mais moi, j'ai eu la possibilité de le faire. Et si c'était un mois d'il y a un an, c'est OK, stress un petit peu, prends ton temps, mais t'inquiète, ça va le faire. Tu es bien entouré, tu as une famille qui t'aime. Tu sais pourquoi tu es là, tu sais le taf que tu fais, tu sais que tu le fais bien. Et si tu veux changer, ce n'est pas grave. Il n'y a pas d'échec, en fait. Et on a une collègue qui a fait un événement récemment sur l'échec, sur une troisième édition. En fait, c'est hyper intéressant parce que l'échec, c'est très personnel et ça dépend la vision que tu en as. un échec pour beaucoup. Et comme moi, au début, c'était quelque chose de mauvais. Tu vois, comme le fait de redoubler, etc. Si tes parents disent que tu as redoublé, c'est pas bien. On s'en fout. C'est pas grave. Redoubler, c'est refaire. Donc, en fait, c'est aller encore plus de l'avant après. Donc, aujourd'hui, là, tu vois, ce qu'elle disait, c'est que l'échec, tu peux le voir de deux manières. De la mauvaise manière ou de la bonne manière. Et bien, en fait, ce que je dirais à la personne, c'est ce ne sera pas un échec si tu fais autre chose. Ce ne sera pas un échec si tu rates, je ne sais pas, ton taf ou quoi que ce soit. C'est juste un apprentissage. qui va te permettre de devenir une autre personne, ou en tout cas peut-être d'avoir une autre manière de penser, une autre maturité sur la vie, sur les choses, peu importe, mais en tout cas ça va le faire.

  • Speaker #0

    Merci pour ce conseil, merci beaucoup. C'est intéressant et j'espère que ça pourra en tout cas semer des petites graines dans le cerveau d'autres personnes qui sont en plein questionnement.

  • Speaker #1

    J'espère aussi, ce n'est pas la vérité absolument.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    J'espère en tout cas que le partage...

  • Speaker #0

    Mais ce partage peut être très intéressant. Et en tout cas, moi, ce que je retiens de notre échange, c'est que faire carrière aujourd'hui pour une jeune fille de 28 ans, c'est d'abord et avant tout être bien dans ses pompes, d'être bien alignée et de se réaliser dans une entreprise qui corresponde à ses propres valeurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Oui, je pense que c'est vraiment le fait de penser à son bien-être. Mais parce que nos générations ont la possibilité de le faire. Et je pense qu'à partir du moment où tu as cette prise de conscience-là, tu vois les choses différemment et ton travail est vraiment de... Je ne dirais pas qu'il est au second plan, mais si, finalement, parce que j'y accorde de l'importance, mais ce n'est pas ma vie. Je ne sauve pas des vies.

  • Speaker #0

    On va rester sur ça. Je ne sauve pas des vies. Merci beaucoup, Mélodie. Merci.

Description

De l’ambition à l’équilibre : le jour où ma carrière a pris un nouveau sens

Je suis certaine que ce titre résonne avec beaucoup de personnes qui, à un moment de leur parcours, se posent la question du sens et de l’équilibre.


La notion de carrière a évolué de manière significative au fil des décennies.

Autrefois, faire carrière signifiait souvent gravir les échelons d’une entreprise, obtenir des titres prestigieux et accumuler des biens matériels. Mais aujourd’hui, cette définition est remise en question, notamment par les jeunes générations qui cherchent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et qui valorisent le bien-être et l’épanouissement personnel.


Comme le suggèrent les philosophes, le travail n’est pas seulement une source de revenus, mais aussi un moyen de trouver du sens et de se réaliser.

Albert Camus, dans Le Mythe de Sisyphe, écrivait : “Il n’y a pas de dignité possible, pas de vie réelle pour un homme qui travaille douze heures par jour sans savoir pourquoi il travaille.” Cette réflexion nous pousse à reconsidérer notre rapport au travail et à la carrière.


Du côté des ressources humaines, la gestion des carrières a également évolué.

Selon une étude de Robert Half France, faire carrière ne signifie plus seulement gravir les échelons hiérarchiques, mais aussi développer ses compétences, explorer de nouvelles fonctions et trouver un travail qui correspond à ses valeurs et aspirations. La flexibilité et l’envie d’apprendre sont devenues des éléments clés pour réussir dans le monde professionnel actuel.


Pour discuter de ces changements et de ce que signifie “faire carrière” aujourd’hui, nous avons avec nous une invitée spéciale, une jeune femme de 28 ans qui a récemment réévalué ses priorités professionnelles.

Elle nous partagera son parcours, ses réflexions et ses conseils pour celles et ceux qui, comme elle, cherchent à redéfinir leur carrière en accord avec leur bien-être et leurs valeurs.

Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à une conversation inspirante et enrichissante.

Hâte que vousl'écoutiez!!! 😊🎙️✨


Crédits musique générique : Stéphane Pauc


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, nous allons plonger dans une question essentielle et contemporaine. C'est quoi faire carrière ? La notion de carrière a évolué de manière significative au fil des décennies. Autrefois, faire carrière signifiait souvent gravir les échelons d'une entreprise, obtenir des titres prestigieux et accumuler des biens matériels. Mais aujourd'hui, cette définition est remise en question, notamment par les jeunes générations qui cherchent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle et qui valorisent le bien-être et l'épanouissement personnel, comme le suggèrent les philosophes. Le travail n'est pas seulement une source de revenus mais aussi un moyen de trouver du sens et de se réaliser. Albert Camus, dans le mythe de Sisyphe, écrivait « Il n'y a pas de dignité possible, pas de vie réelle pour un homme qui travaille 12 heures par jour sans savoir pourquoi il travaille » . Cette réflexion nous pousse à reconsidérer notre rapport au travail et à la carrière. Selon une étude de Robert Alfrance, faire carrière ne signifie plus seulement graver les échelons hiérarchiques, mais aussi développer ses compétences, explorer de nouvelles fonctions. et trouver un travail qui correspond à ses valeurs et aspirations. La flexibilité et l'envie d'apprendre sont devenus des éléments clés pour réussir dans le monde professionnel actuel. Pour discuter de ces changements et de ce que signifie faire carrière aujourd'hui, nous avons avec nous une invitée spéciale, une jeune femme de 28 ans qui a récemment réévalué ses priorités professionnelles. Elle nous partage son parcours, ses réflexions et ses conseils pour celles et ceux qui, comme elle, cherchent à redéfinir leur carrière en accord avec leur bien-être. et leurs valeurs. Alors, installez-vous confortablement et préparez-vous à une conversation inspirante et enrichissante. Je suis Sandra Samoura, vous êtes dans l'éclat féminin. C'est parti ! Bonjour Mylène.

  • Speaker #1

    Bonjour Sandra.

  • Speaker #0

    Je suis super contente de t'accueillir aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Moi aussi, je suis contente de te voir.

  • Speaker #0

    Et en fait, pourquoi je t'accueille aujourd'hui ? Parce que quand nous nous sommes rencontrées, enfin en tout cas la dernière fois que nous nous sommes rencontrées, tu m'as dit quelque chose qui m'a beaucoup interpellée. Tu m'as dit, oh là là, je change de vie.

  • Speaker #1

    C'est vrai. N'est-ce pas ? Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et donc là, j'ai dit, ah tiens, elle change de vie, c'est super intéressant. Mais pourquoi donc ? Que se passe-t-il ? Et en fait, comme moi, je suis carrément bluffée à chaque fois que quelqu'un me dit « je change de vie, je change de parcours, je change de carrière, je change de mec » .

  • Speaker #1

    Alors ça t'inquiète, il n'y a pas de problème.

  • Speaker #0

    Donc en fait, qu'est-ce qui t'amène à changer de vie, Mylène ? Pourquoi tu changes de vie ?

  • Speaker #1

    Je pense que le fait de changer de vie maintenant, c'est tout un cheminement qu'il y a eu depuis des années. Du coup, si tu me permets, je vais faire le cheminement, comme ça, ce sera plus clair. Mais en fait, moi, du coup, j'ai grandi en banlieue parisienne dans le 95. Et après, j'ai eu l'opportunité de venir à Paris pour travailler en alternance dans une boîte de conseil. Et en fait, tu découvres un peu la vie parisienne. Moi, j'avais toujours trop peur de venir à Paris quand j'étais en banlieue. Je ne sais pas pourquoi. Il y a quelque chose qui est hyper impressionnant de Paris quand tu viens d'ailleurs. Et j'ai eu ensuite la possibilité de déménager à Paris. Et là, ça fait six ans. maintenant que j'habite à Paris. Et en fait, j'ai l'impression d'étouffer dans cette ville. Je n'ai pas l'impression de fitter non plus avec la vie. Mais attention, c'est un ressenti à l'instant T. Je ne sais pas comment ce sera dans six mois, quand je serai dans l'autre ville où j'ai envie d'aller. Mais en tout cas, je ne sais pas. J'ai des prises de conscience en grandissant. Je pense qu'on évolue aussi sur les endroits où on a envie d'évoluer, ce qu'on a envie de faire, ce qu'on a envie d'être et où est-ce qu'on se sent bien. Et je pense que là, les grandes villes, en tout cas pour ce qui est de Paris, j'ai fait le tour. Et du coup, là, j'ai plus envie de me rapprocher de la mer. Donc voilà, j'ai la possibilité de le faire avec mon travail parce qu'ils sont hyper ouverts d'esprit là-dessus et on a des possibilités de full remote. Donc fin janvier, normalement, je suis censée partir.

  • Speaker #0

    Et alors, quand tu dis que tu n'as plus l'impression de fêter avec la grande ville, qu'est-ce que c'est une grande ville parisienne, bon, Paris ? Qu'est-ce que ça te renvoie qui fait que tu n'es pas à l'aise ou que tu n'es plus alignée, en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a plusieurs éléments, mais... C'est le côté beaucoup de bruit, beaucoup de mouvements, beaucoup de stress. On ne se rend pas compte, on est dans une cuve en fait tout le temps. On est dans notre quotidien. Moi, je sais que j'ai du mal souvent à sortir la tête et à me rendre compte. En fait, j'y arrive qu'en vacances. Cet été, j'ai pris un mois de vacances qui m'a fait énormément de bien mentalement, physiquement. Et en fait, je me rends compte que quand on est dans nos tunnels à nous, on a du mal un peu à lever la tête, à lever le pied. Je vois par exemple là, dans le cadre de mon travail, il y a énormément de... choses qui se passent, il y a des évolutions comme dans toutes les entreprises et je vois beaucoup de personnes malheureusement autour de moi qui sont impactées par ces événements-là et je pense qu'en fait Paris ne laisse pas la possibilité non plus de souffler quand on en a réellement besoin, de prendre soin de sa santé mentale de sa santé physique parce qu'attention pour des physiques j'entends les coureurs qui vont dire on peut courir au bois de Vincennes mais pour moi c'est pas du sport quand tu fais du sport près de la route Mais du coup, je pense que c'est un tout. Paris, c'est une ville qui est magnifique. Ça, je ne dirais pas le contraire. Il y a énormément de choses, mais je pense que ce n'est pas pour tout le monde. Et quand tu penses que tu as fait ton temps, c'est bien de voir autre chose. Mais encore une fois, je dis ça à l'instant T. Peut-être que dans six mois, je vais me dire que ça manque grave la mode, la vie, le stress, les bars, les sorties. Mais en l'occurrence, maintenant, je sens que j'ai besoin d'autre chose et que j'aspire à autre chose. Donc, on va voir pour la suite.

  • Speaker #0

    Alors du coup, quand... Tu as parlé un petit peu de bien-être. Je fais le lien avec ta carrière professionnelle. Pour moi, je fais le lien parce que, pour que je pose un peu le cadre, quand on s'est rencontrés, c'était dans le cadre de ton travail. Et moi, j'ai rencontré une jeune fille hyper péchue, très dynamique. Et moi, je t'avais perçue en tout cas comme quelqu'un qui est carriériste ou en tout cas pour laquelle la réussite, c'était très, très important. Et le fait que tu me dises là, je change tout. je reste dans ma boîte est-ce que ça a aussi changé ta relation au travail ?

  • Speaker #1

    en fait je pense que pour ça je vais refaire un autre cheminement un peu comme je t'expliquais quand on s'était vu avant ce podcast quand j'ai fait mes études donc j'ai fait des études assez classiques j'ai un peu suivi le chemin de mes parents que je remercie aujourd'hui parce que je suis là aussi grâce à eux Mais en fait, il y a eu ce côté où j'ai très vite été dans un monde de commerciaux parce qu'il l'était. Du coup, j'ai fait mes études dans différentes... J'ai eu l'occasion d'être en alternance, dans différents types de structures, de différentes tailles. Et en fait, au début de ma carrière professionnelle, mon premier CD, j'étais en startup. J'avais en fait à la base, j'avais envie de monter ma boîte et je me suis dit, tu sais quoi, tu vas aller voir ce que c'est de travailler dans une startup et de casser un peu les noms, d'être un couteau suisse, d'avoir plein de missions et un peu ton propre job et de voir ce que c'est aussi une boîte qui est en train de se créer en termes de process. Et du coup, j'y ai été. J'ai connu mon poste à ce moment-là, que je ne connaissais pas du tout. Je n'en avais jamais entendu parler avant. Et en fait, je me suis rendue compte que c'était insacréable d'avoir une start-up. Donc, j'ai abandonné l'idée de vouloir être entrepreneur parce que je le sais. Ce n'est pas du tout quelque chose dont j'aspire aujourd'hui. Mais par contre, à l'inverse, j'ai découvert mon travail. C'est-à-dire que j'ai découvert un travail qui me passionne, qui est peu reconnu, malheureusement, sur le marché français. En termes de... De comment on en parle et en même temps du côté salarial, mais ça c'est d'autres sujets. Mais en tout cas, j'ai vraiment rencontré ce travail-là où, comme tu le disais, il y a ce côté carriériste que j'ai eu assez tôt dans ma vie perso et du coup carrière professionnelle, où je me suis toujours dit, ta réussite à toi, ça va être de rester sur ce poste le plus longtemps possible parce qu'on te l'a toujours mal vendu, et ensuite de passer manager, d'avoir une équipe, et pourquoi pas un jour directrice commerciale. Tu vois, ta vie à long terme, elle est tracée. Enfin, en tout cas, à 10 ans. Un peu comme quand les RH te disent « Ok, c'est quoi tes ambitions à 5 et 10 ans ? » Aujourd'hui, je suis incapable de répondre à cette question. Et là, ce que je te dis, c'était il y a 6 ans. C'est à 5-6 ans. Donc après, j'ai changé. On a tous des parcours professionnels. J'ai changé. J'ai fait d'autres structures. Et je suis arrivée dans l'entreprise dans laquelle je suis actuellement, qui m'a permis de... Étonnamment, oui, qui m'a permis de rencontrer des personnes très différentes, mais en même temps qui m'apportent beaucoup aujourd'hui. Parce que j'estime qu'une carrière professionnelle, c'est aussi... un mélange avec une carrière personnelle. Et du coup, les discussions, mon évolution sur mon poste, les missions que j'ai pu avoir... En fait, c'est une entreprise qui permet de t'ouvrir ton esprit, d'être assez ouvert d'esprit, de t'intéresser à pas mal de choses et en même temps d'évoluer sur ton poste. Et je pense que je me suis un peu découverte en ces trois ans, parce que ça fait depuis 2022 que j'y suis. Et je pense qu'aujourd'hui, pour moi, faire carrière, par rapport au point de vue que j'en avais avant, c'est... être bien moi, avec moi-même, dans l'entreprise où je suis, mais surtout que mon bien-être passe avant tout, ma santé mentale passe avant tout, alors qu'en fait au tout début, et ce qui est étonnant, c'est que ma première boîte, elle était dans la qualité du travail. Donc le parallèle est dingue, tu vois. En fait, très tôt, parce que j'ai toujours eu cette sensibilité aux gens qui m'entourent, aux personnes, et il y avait un côté psychologique, et en même temps la santé mentale, c'est un sujet qui est très très peu amené dans les entreprises, et même dans la vie de tous les jours pour personne. Donc nous, on évoquait la ligne des coupes psychologiques et d'autres sujets. Et je pense que ça m'a sensibilisée, mais j'en parlais pour les autres et pour les entreprises que je voulais accompagner, mais pas pour moi. Donc en fait, franchement, cette première expérience, elle m'a aussi fait beaucoup de mal mentalement, parce qu'il y a eu des tenants et des aboutissants différents. Mais en fait, je me suis rendue compte au fur et à mesure que le travail n'a pas impacté ma vie à moi. C'est-à-dire que je ne vis plus pour mon travail, je vis pour moi. Je ne sauve pas des vies. Malheureusement, j'ai envie de dire, je ne sauve pas des vies. et en fait aujourd'hui je me dis tant que toi tu fais ton travail, que t'es bien peu importe que t'aies une vue sur ce que tu vas faire plus tard ou pas, tu sais que t'es bien maintenant en fait et avec des événements aussi qui me sont arrivés dans ma vie personnelle cette année, j'ai eu un peu un électrochoc de me dire la vie elle est trop incertaine et faire carrière ça peut être aussi faire carrière dans le sens où Tu as des personnes qui sont riches autour de toi, ta vie à toi-même, elle est riche. Et tu n'as pas forcément besoin de réussir dans ton travail pour être heureuse derrière. Après, j'ai englobé énormément de sujets. On parle toujours du côté faire carrière.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est intéressant parce que ce que tu dis là, c'est que aujourd'hui, ce qui est le plus important en tout cas pour toi, c'est d'être bien physiquement et mentalement dans ta vie personnelle avec tes proches. Et du coup...

  • Speaker #1

    Et au travail.

  • Speaker #0

    Et au travail, oui. en tout cas différemment.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, me dire que mon travail, peu importe ce qui se passe, ne m'impactera pas quand je ferme mon ordinateur, tu vois.

  • Speaker #0

    Parce qu'aujourd'hui, je te coupe, quand tu dis je ne veux pas que mon travail m'impacte une fois que je suis partie, je vais me fermer la porte du travail, du bureau, c'est parce qu'avant, c'était le cas ?

  • Speaker #1

    En fait, ça a été le cas, oui. Je me suis rendue compte qu'après ma première expérience professionnelle, où tu sais, des histoires de rupurco, etc., ce n'était pas du tout voulu, enfin... T'as cet impact mental quand t'as 21-22 ans, tu dis que ton premier CDI s'est arrêté soudainement et c'est pas ton fait, bien qu'il n'y ait pas eu d'erreur professionnelle de ma part, mais ça arrive, toutes les structures évoluent et ont des problèmes à un moment donné. En fait, ça m'a beaucoup impactée et j'ai vu ça comme un échec, pour moi. En fait, je me suis dit, là, t'as échoué. Alors qu'en fait, c'est pas le cas. Mais je pense que c'est un effet très naturel de dire que c'est ta faute, tu vois. Tu évoquais au début les ruptures, il y a plein de choses, en fait, où souvent, je sais pas si c'est une position de femme ou pas. de se poser cette question-là, potentiellement oui. Mais en tout cas, moi, j'ai vu ça comme un échec personnel de me dire, là, t'as pas réussi. Mais j'avais pas la maturité aussi que j'ai maintenant de me dire, ben en fait, c'est pas de ta faute, tu vois. C'est juste une boîte qui n'a pas besoin de toi maintenant et qui te dit au revoir, tu vois. Et c'est difficile de conscientiser ça, parce que moi, j'ai toujours eu... Et en fait, je pense que ça, ça a été le petit wake-up call. J'étais toujours dans un monde de bisous, tu vois. Ok, ça se passe bien, je pète mes stats, tout va bien, tu ne seras jamais viré, tu es indispensable, que nenni. Tu n'es jamais indispensable dans une entreprise. Et donc, quand c'est arrivé, je vois ça comme un échec, mais je rebondis vite. Je trouve une autre structure, et je trouve vraiment, pour moi, ma pire expérience pro maintenant. Donc, en fait, ça a été difficile parce que là, tu rencontres un micro-management avec des personnes que j'estime, en tout cas, toujours à l'heure d'aujourd'hui, qui n'étaient pas forcément bienveillantes autour de moi. Un côté où t'as beau gagner beaucoup d'argent, c'est pas du tout la culture que t'as envie d'avoir dans ton milieu professionnel. Et donc là, pour le coup, il y a eu une fin de période d'essai. Et je les ai presque remerciés pour ça, parce que c'était la bonne idée qu'ils ont eue. Et je n'aurais pas pu prendre cette décision parce que je n'avais pas envie d'avoir encore un échec. Mais ils l'ont fait pour moi. Et aujourd'hui, je les remercie parce que je n'aurais pas voulu évoluer là-dedans. Sauf qu'après, j'ai eu ce côté un peu choc mental de... Ok, donc là, tu as 23 ans. Je n'ai plus, j'ai 23 ou 24. Tu viens de faire deux boîtes. Et donc, c'est deux échecs parce que tu es partie, en fait. En tout cas, ça s'est arrêté prématurément. Et donc après, je me suis accordée 7-8 mois, accordée, slash, je ne sais pas trop ce que je fais, je ne sais pas où j'ai envie d'aller, de chômage. J'ai réfléchi, et c'est surtout que je pense que j'étais vraiment perdue, et très mal. Je ne associerais pas ça à une dépression, pas du tout, parce qu'encore une fois, je pense qu'il y a bien d'autres symptômes quand tu dis que tu as une dépression. Mais je n'étais pas bien, je ne savais pas où j'allais. Et puis tu sais, tu as toujours ces moments de pause dans ta carrière, quand tu changes de travail, tu te dis, mais attends, là j'ai un panel de possibilités incroyables. Mais en même temps, t'as ce côté, ah ma zone de confort elle est cool et je pourrais retrouver un truc aussi là-dedans. Donc en fait j'avais envie de faire mille trucs. Et en même temps je me dis non, reste dans ta voie, c'est mieux tu vois, c'est plus sécurisant. Et puis après j'ai rencontré mon entreprise actuelle et je me suis dit, c'est hors de question que tu te remettes dans des états comme ça, pour des entreprises, parce que tu vois la deuxième structure où j'ai été, j'étais stressée tous les jours, j'avais pas envie d'aller au travail. Enfin en plus c'était après le Covid, donc enfoulerie moto début et après le présentiel, hyper difficile. de s'intégrer, d'avoir un sentiment d'appartenance avec des gens que tu ne connais pas, ton équipe que tu découvres en visio. Et donc, je me suis dit, cette expérience-là, tu vas la réussir, mais tu vas la réussir tant sur le point personnel que professionnel.

  • Speaker #0

    Alors, comment tu fais ? Parce que ça, c'est intéressant. Je pense qu'on est un peu tous, on se dit tous, voilà, tu démarres quelque chose de nouveau, tu vas réussir, tu vas faire attention. Mais concrètement, qu'est-ce que t'as mis en place qui te permet aujourd'hui de dire ben voilà, j'ai pris un peu plus de recul ? Et je suis épanouie parce que je me sens bien, parce que je fais attention à ma vie personnelle, je me réalise.

  • Speaker #1

    Je pense que, pour le coup, j'ai déjà bien choisi la structure dans laquelle je voulais être, chose que je n'avais pas forcément fait avant, parce que la toute première, je ne la connaissais pas, et la deuxième, j'ai vu le salaire. On ne va pas se mentir, je suis commerciale, donc le variable, tout ce qui était proposé était hyper attractif et la mission avait l'air intéressante. Et en fait, ce temps-là aussi que je me suis accordée quand j'étais au chômage, je me suis dit il faut vraiment que tu trouves une entreprise. qui te parle en termes de valeur, en termes de culture, et pour laquelle tu crois. Tu crois au produit, tu crois à la solution, et dans laquelle tu as envie d'évoluer. Là, ce n'était plus une question d'avoir un travail ou pas, c'est est-ce que tu te projettes à long terme dans cette structure-là ? Est-ce qu'elle matche tes valeurs ? Est-ce que ça te parle ? Finalement, c'est une structure que je suis fait depuis longtemps. J'y suis allée et en fait, dès le départ, ça a été incroyable. C'est un sentiment que je n'avais pas eu dans les deux dernières expériences que je venais d'avoir, que ce soit en termes de culture d'entreprise, de ce qui est proposé pour les collaborateurs. C'est tout nouveau, mais on fait attention à toute la partie Pride, on a un ERG Pride qui a été créé. Il y a quand même des problématiques, pas toutes, mais il y en a qui sont évoquées, sur lesquelles, en tout cas celles qui répondent à mes valeurs. Et aujourd'hui, je pense que le travail que j'ai fait quand je suis allée dans cette structure, c'est de me dire en fait, ton taf, tu sais le faire. Et tu peux avoir ce côté où tu vas plus seulement être une salariée, mais tu vas pouvoir aussi potentiellement coacher, aider, parce que tu as de l'expérience. Encore une fois, je fais le biais sur mon travail qui est rare sur un long terme. Donc moi, c'était aussi ma force. Et je pense que je me suis un peu galvanisée là-dessus sur OK, professionnellement, tu sais que tu gères. Donc reste là-dessus et sois sûre de toi. Et à côté, sur le côté j'arrive à me détacher de cette partie professionnelle, ça n'impacte pas ma santé, je pense que c'est parce que je suis bien entourée. J'ai rencontré des personnes où on est assez alignées. Je pense que ça joue beaucoup tout mon entourage dans ces situations. Et je me suis dit que ma santé mentale ou même ma santé physique est bien plus importante qu'un travail. Et ça, je ne l'avais pas avant. Je ne vois plus ça comme un échec. Demain, on me dit au revoir. Je vais me dire, franchement, je ne regrette rien.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui, dans la société dans laquelle tu exerces, tu y trouves le sens qui est important à chacun ? Trouver un sens, se lever le matin et aller travailler pour telle ou telle entreprise. On y va positivement, avec la bouche en cœur et le sourire de façon légère, parce qu'on sait qu'on va s'y retrouver. Oui. Parce que même comme tu parles de tes valeurs, tu t'y retrouves. Est-ce que c'est ça la différence ?

  • Speaker #1

    Oui, carrément. En fait, tu vois, la première structure où j'étais, bien sûr, humainement, c'était incroyable. Ça, pour le coup, je ne dirais jamais le contraire. C'est juste que l'expérience s'est arrêtée prématurément. Donc, en fait, ce que j'ai connu dans la première, je le retrouve aussi dans cette expérience que j'ai actuellement de façon très différente. Moi, aujourd'hui, ce qui me motive le matin à venir au travail, c'est clairement les gens qui m'entourent, les équipes avec lesquelles je bosse, des collègues qui deviennent des amis, parce que tu passes quand même 80% de ta vie. je dis 80% j'ai pas le chiffre exact mais on le sait on est beaucoup de temps au travail donc ça crée des relations ça crée il y a énormément de choses qui ont été mises en place qui font qu'aujourd'hui c'est hyper motivant pour les personnes qui viennent parce qu'il y a ce côté humain qu'ils ont voulu mettre en avant et tu vois par exemple on a des entretiens plutôt culture fit plus que des business case qu'on peut avoir dans beaucoup d'autres structures et du coup tu vois par exemple ça c'est un élément où je me suis dit ok c'est cool tu vois j'arrive dans une boîte à laquelle je vais parler en entretien Mais je n'ai jamais ressenti le côté entretien. J'ai parlé à des gens, j'ai fait connaissance, j'ai parlé d'un travail, mais pour autant, je n'ai pas eu l'impression que c'était un entretien comme les autres et Dieu sait que j'en ai fait des entretiens.

  • Speaker #0

    Et comment tu fais dans cette entreprise qui a l'air différente pour mesurer ton propre succès, puisqu'elle est différente ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça repose beaucoup sur potentiellement la reconnaissance de tes pairs. Donc tu vois, des équipes dans laquelle... Des équipes, je dis... encore une fois d'aides, mais dans lesquelles j'ai été, où tu as les retours finalement des personnes avec lesquelles tu travailles, les personnes que tu as sollicitées à travers différentes missions potentiellement que tu as au quotidien, mais aussi tes managers. Moi, je sais que c'est quelque chose qui m'anime beaucoup. Je sais et je pense en être certaine que je fais un bon travail parce que je le vois à travers mes résultats factuellement, en tout cas chiffrés. Mais après, quand tu as ce côté reconnaissance verbale, des personnes avec lesquelles tu travailles ou des personnes qui n'ont rien à voir et tu reçois un slack ou peu importe de quelqu'un tu te dis ok en fait finalement ce que je fais ça fonctionne et évidemment dans un poste de commercial c'est à la signature aussi tu dis ok finalement mon travail a amené à quelque chose donc ça pour le coup je pense que c'est le sentiment qui me laisse penser que je le fais bien oui d'accord et alors aujourd'hui tu changes de lieu physiquement

  • Speaker #0

    je vais bien rire si on peut le dire elle va s'en faire je vais pas ressortir mais je vais bosser aussi son employeur va vérifier de s'inconnecter alors comment tu te projettes parce que tu m'as dit là je travaille dans un environnement qui me plaît je suis à l'aise j'y trouve le sens que je recherchais t'as des amis, là tu vas te délocaliser est-ce que ça t'effraie ou encore une fois bon Tu te dis, comme je l'ai cru l'entendre, « Ok, j'ai une zone de confort, mais c'est bien aussi d'aller voir un petit peu ce qui se fait autrement et ailleurs. »

  • Speaker #1

    J'aime bien ta question, parce que je suis clairement dans la problématique d'avoir... En fait, j'ai envie de te donner les deux réponses. C'est-à-dire que je suis... Le premier sentiment qui me vient, tu vois, autant il y avait au départ quand je disais « Ouais, j'ai fait une demande pour aller à Biary, j'attends la réponse de mon entreprise » , t'as ce côté, tu sais que tu l'as fait, mais t'es pas conscient que tu l'as fait. C'est très inconscient, en fait. Tu sais que tu veux quelque chose, mais tant que t'as pas la réponse, tu dis « Bon, tout est possible » . Et en fait, quand ça a été factuel... quand on m'a dit c'est bon, c'est ok j'ai eu un choc encore une fois en me disant attends, take a step back ça veut dire que là ça y est c'est concret donc là je vais changer de vie donc moi j'ai appris ça en fin septembre, octobre et je crois qu'en octobre ça allait à peu près et là je commençais à vraiment être terrifiée de l'idée bien que je vais y aller, tu vois c'est ça ma dualité actuellement je sais que j'ai envie d'y aller et il faut que j'y aille parce que j'ai besoin de tester ça parce que j'ai jamais par exemple habité à... ailleurs qu'au Canada, je mets seulement trois mois et t'avais un début et une fin. Là, c'est ma petite cousine qui m'a fait un wake-up call la dernière fois en me disant « Mais tu parades vite à Méternam, à Biarritz ? » Et en fait, qu'elle me le verbalise alors qu'elle a que 16 ans, je me suis dit « Mais attends, elle a pensé à ça avant moi. » C'est-à-dire que moi, je me suis dit « Bah oui, j'y vais, mais au jour le jour, quoi, tu fais ton expérience. » Et en fait, ça a peut-être duré plus longtemps que ça, j'en sais rien. Donc, je suis terrifiée à l'idée d'y aller, mais je suis... Ce genre de personne qui, quand elle prend une décision, elle va jusqu'au bout. Et le fait de sortir de ma zone de confort, c'est quelque chose qui m'anime énormément, que ce soit dans mon travail, dans mes aspirations personnelles, le fait de voyager, par exemple, toute seule. C'est quelque chose qui m'anime beaucoup, qui me challenge. Et du coup, le faire, je me dis, ouais, t'as peur, c'est normal, c'est humain. De toute façon, un humain qui ne comprend pas va avoir peur, parce qu'on veut tout contrôler, moi la première. Donc là, je me dis, tu sais quoi ? Au pire, quoi ? Et en fait, cette question-là, au pire quoi, c'est celle que je pose tout le temps dans mon taf, tu vois, dans ma tête, c'est « au pire quoi ? » La personne, elle ne te répond pas, elle ne veut pas. Qu'est-ce qui se passe ? Rien. Donc là, c'est la même chose, c'est « au pire quoi ? Tu vas là-bas, ça se passe bien, tant mieux, ça se passe mal, tu reviens à Paris. » Tu vois, ou tu changes de ville, ou tu fais autre chose. En fait, je pense qu'il y a aussi ce côté où c'est encore une fois grâce au fait que je sois arrivée dans cette structure qui m'a, enfin, elle m'a permis de m'ouvrir l'esprit sur des possibilités que je n'aurais jamais considérées avant, puisque tu me posais la question il y a un an. J'avais juste envie de changer d'appart à Paris parce que, bien, je ne l'aime plus. Donc, là, on parle de changer de ville. Donc, je pense que c'est vraiment l'environnement dans lequel j'ai évolué, les personnes qui m'entourent qui m'inspirent énormément, que je vois évoluer, qui bougent aussi. Et tu dis, OK, elles ont le courage de le faire. Pourquoi, moi, je ne le ferais pas ? Et du coup, c'est juste une expérience en plus que je pourrais mettre dans ma to-do list, ma checklist de vie en me disant, tu l'as fait et tu peux en être fière. Et c'est surtout ce sentiment-là qui m'anime aujourd'hui de me dire, ouais, là, t'as peur, mais t'inquiète. Et puis... Ma personnalité fait que c'est pas ça qui m'inquiète. J'ai pas peur d'être seule, j'ai pas peur de me retrouver un peu abandonnée, pas du tout. Je sais que ça peut arriver très vite, le fait de rencontrer des gens, je vais prendre des cours de surf, j'ai un espace de co-op avec mon entreprise là-bas. Mais c'est le côté, ok, là tu pars, t'es plus près de tes parents, et ça, ça me touche beaucoup. Je vois plus mes amis au quotidien. Mes amis, c'est mon énergie vitale au quotidien aussi, au même titre que mes parents, mais c'est différent. Donc, c'est vrai que te dire que même ça, tu l'auras plu, ouais, ça fait quelque chose quand même.

  • Speaker #0

    Mais j'entends aussi qu'en tout cas, prendre ce risque-là, ça en vaut la peine. Au gros coup, ouais. Et ce que je sens, là, c'est que tu as cette énergie qui te permet de prendre le risque et que le risque, il t'amène ailleurs, mais que ce ailleurs, ça sera toujours mieux.

  • Speaker #1

    Exact. En fait, soit c'est mieux, soit c'est moins bien, mais le risque vaut la peine d'être pris. Mais comme dans tout, tu vois, quand on change de travail, on change de secteur, on change d'entreprise, Je change de vie, en fait. Moi, je change de vie actuellement. Et du coup, je me dis, le risque, il vaut la peine d'être pris parce que juste l'inconnu peut parfois être super. En fait, j'ai beau réfléchir à tout, c'est comme moi, par exemple, une crainte que j'ai, c'est la mort. Je n'ai pas la réponse à la question. Je ne sais pas d'où elle vient, je ne sais pas pourquoi. Là, c'est la même chose. C'est-à-dire que je n'ai pas réponse à la question. Je ne sais pas comment ce sera. Eh bien, OK, il faut y aller quand même, de toute façon. C'est comme ça, tu vois. Donc, j'ai un peu hâte, je suis un peu stressée. Et en même temps, je me dis, dans ma carrière perso slash pro, c'est la meilleure chose que je peux faire actuellement. Et peut-être que ça m'aidera aussi à trouver d'autres aspirations professionnelles. Tu vois, parce qu'on parle de carrière, mais moi, j'ai aucune idée, vraiment aucune idée dans cinq ans où je serai, par exemple, tu vois. Je sais que j'aime mon travail actuellement et je vais essayer de le faire le plus possible. mais je me suis même posé la question avec les passions que j'ai en ce moment, notamment le surf c'est quoi, donc un jour je vais faire du B2C chez Quicksilver, tu vois et j'adorerais le faire parce que je trouve ça trop stylé parce que c'est une marque qui connait les trucs que moi j'aime bien et du coup je me suis dit, franchement là tu peux tout faire et en fait je pense qu'on a tendance à l'oublier dans notre carrière pro et souvent encore une fois rapport à Paris, mais ça attention c'est que mon avis à moi mais je pense qu'on a tendance à oublier le panel de possibilités que t'as dans une vie ... Et le fait de dire qu'on n'a qu'une vie, c'est important de le garder en tête tous les jours. Parce que ce qu'on ne fait pas aujourd'hui, ce qu'on ne fait pas demain, peut-être qu'on ne le fera plus jamais. Donc moi je me dis... Là, aujourd'hui, on est le 14 novembre, on fait ce podcast toutes les deux, c'est encore une expérience en plus, c'est encore une nouvelle aventure, et demain, ce sera encore une nouvelle, et bien vite, c'est le cas. Donc ça ne me fait pas peur. Un petit peu, mais pas trop.

  • Speaker #0

    Et en même temps, comme tu dis, de toute façon, le doute, il est humain.

  • Speaker #1

    Il est humain et il est permis.

  • Speaker #0

    Est-ce que faire carrière, parce que c'était le début de mon interrogation, faire carrière, finalement, est-ce que ce serait... se réaliser professionnellement et personnellement. Pas forcément en ayant un schéma établi sur les cinq prochaines années. On parle déjà beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pas énorme.

  • Speaker #0

    Mais en tout cas, c'est se réaliser pas à part. On y va, on prend les risques qui sont nécessaires à notre réalisation. Et c'est ces petites ou grandes étapes qui font que j'ai fait carrière à un moment donné, ou en tout cas, je suis sur le chemin qui me va bien.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en fonction de toutes les personnalités, ça va être très différent, je parle encore pour mon cas. Se donner un objectif à long terme, quand tu es quelqu'un qui contrôle beaucoup dans sa vie, ça peut te donner un côté un peu rassurant de... Ok, tu sais quoi ? En fait, on dit souvent, je ne sais plus comment ça s'est... Toute l'aventure qu'il y a entre-temps vaut mieux que l'arrivée, ou je ne sais plus, tu vois. Je n'ai plus la citation, mais... Je trouve que se donner un objectif, ça te rassure, en fait. On a toujours besoin de fonctionner avec des objectifs. Ouais, à tel moment, je vais faire ça. Tel jour, je vais faire ça. Telle année, ça va être ça. Plus tard, je serai ça. En fait, je pense qu'on a tous grandi avec des objectifs de vie, avec des goals en fonction de notre culture, de l'éducation, qu'on a reçus de beaucoup de choses. Et ça, c'est des déterminismes. Et du coup, je me dis, aujourd'hui, si ça peut rassurer les gens de se donner des goals, mais qu'à côté, tu te laisses vivre aussi au jour le jour, parce que c'est important, encore une fois.

  • Speaker #0

    C'est ça, le piège, en fait. Parce que si tu te fixes trop...

  • Speaker #1

    d'objectifs. Tu peux avoir tendance à l'oublier, cette partie-là.

  • Speaker #0

    En plus, pour certains, peut-être difficile à atteindre. Ça te coupe de certaines opportunités, peut-être.

  • Speaker #1

    Après, ça, c'est un peu... Tu vois, c'est la vie. Tu sais que quand tu prends une opportunité, t'en loupes énormément à côté ou en tout cas, tu fermes la porte aux autres. Et du coup, je sais que... Moi, je pense que je m'en suis fermée beaucoup, par exemple, en prenant la carrière dans laquelle je suis actuellement. Parce qu'à la base, je voulais partir en art. Et j'avais vraiment envie d'aller en art. J'étais prise dans une prépa, etc. Et c'est vrai que... je trouvais ça passionnant depuis que je suis petite je suis très créative et du coup mes parents je les comprends, ils me disent non ça va être bouché et en fait c'est vrai qu'à l'époque où moi je voulais commencer à faire ça je connaissais pas tous les métiers du e-designer des métiers digitaux qu'on a maintenant et j'aurais adoré le faire mais à l'heure actuelle j'ai plus envie de faire ça j'aurais adoré le faire parce que je trouve ces métiers passionnants et que j'ai rencontré des designers incroyables qui m'ont inspirée ... mais par contre j'adore ce que je fais maintenant mais ça c'est une porte que j'ai fermée parce que oui c'est normal tes parents ils ont envie que tu fasses le mieux possible et on fonctionne tous avec du mimétisme qu'on a déjà vu et moi j'ai fait le mimétisme de mes parents et j'en suis fière aujourd'hui et je les remercie pour ça parce que je suis contente d'être là où je suis mais je continue à mettre des objectifs tout le temps à long terme ou pas ou à court terme qui sont pas forcément factuels par rapport à ma carrière mais plutôt personnels donc pour répondre à ta question je pense que faire carrière Ça dépend comme on l'entend. Mais pour moi, c'est avant tout se trouver soi-même, être heureux avec soi-même. Et c'est un grand mot. En fait, il faut juste pour moi s'identifier les petits points qui font que tu es heureux. Savoir si tu es... Moi, en tout cas, je m'estime bien entourée. J'ai des gens incroyables, des femmes incroyables autour de moi. Et j'en suis hyper reconnaissante au quotidien. Tout le monde m'inspire. Tous les gens que j'ai autour de moi aujourd'hui m'inspirent. Donc pour moi, j'estime à l'heure actuelle, à l'instant T, ce 14 novembre, avoir réussi jusque-là. Et me dire que ma carrière pro, pareil. Je n'ai pas peur de me dire, demain, tu changes de taf. OK, c'est la vie, en fait. En tout cas, ma génération, aujourd'hui, j'ai 28 ans, on n'est pas fait pour rester ad vitam aeternam dans une structure. À l'époque, c'était beaucoup le cas. Maintenant, en fait, nos générations, en tout cas, ma génération, c'est... On fait 3-5 ans, il y a beaucoup de turnover. On le voit dans les chiffres de nos générations. On change de boîte, on est un peu couteau suisse, on fait plein de choses. Moi, j'ai plein de personnes... dans la boîte dans laquelle je suis actuellement, qui se reconvertit sur d'autres projets. C'est assez incroyable d'avoir l'écart en moins là-dessus et d'être assez ouvert d'esprit. Encore une fois, je pense que c'est parce qu'on est dans une grande ville et que du coup, cette grande ville te permet... C'est un microcosme où tu es ultra sensibilisé sur beaucoup de choses, beaucoup de sujets. Tu sais que tu as la possibilité d'eux, alors qu'en fait, quand tu vas ailleurs en France ou dans d'autres villes, ce n'est pas du tout le cas, tu vois. Tu n'as pas l'impression d'avoir le même panel de possibilités. Donc, moi, aujourd'hui, je pense que ma carrière jusque-là, elle se passe bien et elle va bien se passer pour la suite. Mais à tout moment, ça pèle dans quatre mois et c'est plus pareil,

  • Speaker #0

    tu vois.

  • Speaker #1

    Et ce sera trop simple. C'est clair.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton fil rouge ? Comment je vais le formuler autrement ? Qu'est-ce qui t'anime chaque jour qui fait que tu, même si tu testes... plein de choses, t'as des objectifs qui varient mais en tout cas il y a quelque chose puisque tu sembles être plutôt alignée il y a quelque chose qui guide un peu t'as un thème récurrent ou une valeur ou une envie je sais pas comment le dire autrement mais on a tous quelque chose en nous qui fait qu'on va plutôt prendre le chemin A plutôt que le B là c'est plus le C

  • Speaker #1

    je pense que je pourrais te répondre que je me cherche potentiellement je pense que c'est un travail qu'on a tous à un moment donné, je pense que j'ai très envie de rendre fière aussi à mes parents sur le projet que j'ai actuellement sur ma carrière, c'est hyper important pour moi et après je pense que c'est le côté il y a ces éléments là il y a le côté où tu as envie de te dépasser moi en tout cas j'ai toujours besoin de faire mieux de me dire que j'ai réussi en fait c'est pas être la première mais presque tu vois me dire qu'en tout cas dans mon travail je fais bien les choses et on le sait, tu vois ça j'ai besoin j'en parle pas tout le temps mais en tout cas je sais que moi j'ai besoin de le ressentir à partir de là après je suis confiante avec moi-même donc la compétence la performance exactement compétence, performance et je pense reconnaissance d'autrui beaucoup c'est parce qu'en fait savoir que tu fais bien et entendre que tu fais bien, on l'évoquait juste avant quand on discutait mais c'est deux choses qui sont très différentes et au bout d'un moment Tu as besoin aussi de l'entendre d'ailleurs, d'autrui, de se dire en fait, OK, je ne suis pas juste toute seule et c'est reconnu ce que je fais et je travaille pour une bonne raison, pour moi-même, mais aussi parce que j'aide et j'entreprends et les gens le voient et ça aide des personnes potentiellement ou une entreprise, peu importe. Donc oui, je pense que ce seraient ces éléments-là. Mais encore une fois, moi, j'ai toujours cette dualité pro-perso et les deux, je pense que vraiment, le perso est toujours plus important que le pro, de toute façon, mais ils sont toujours en confrontation parce que ça peut être... assez liées aussi dans une carrière.

  • Speaker #0

    Quand tu dis en confrontation, tu veux dire quoi ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a le côté... Je sais que je fais mon travail, si je prends l'exemple de la famille, je fais mon travail pour moi. Par contre, c'est impensable que mes parents ne soient pas heureux pour ça, ou que ce soit pas fiers. Donc, je me dis j'écouterai toujours leur avis, par exemple. Je ne vais peut-être pas le suivre, mais je vais l'écouter. Donc, du coup, il y a ce côté... En fait, je pense que c'est plein de dualités qu'on a en nous sur un panel de sujets différents. et celui-ci moi c'est un peu ok oui tu fais ça mais il faut que t'en parles tu réussis, moi je leur partage tout je leur partage mes stats ce que mon team est de manager, j'envoie des screens de nos outils, je suis en mode regarde donc ouais je pense qu'il y a ce côté là où pour moi faire carrière encore une fois pour la question globale c'est vraiment en tant que personne comment est-ce que toi tu estimes faire carrière personnellement et professionnellement, qu'est-ce que tu estimes être une réussite et moi pour l'instant je suis assez fière de ce que j'ai fait jusque-là parce que j'ai évolué de la bonne manière sur mon poste, je sais que je le fais bien et j'ai encore plein de choses que je suis en capacité de faire maintenant et qui vont arriver pour le futur.

  • Speaker #0

    Et j'ai entendu aussi que en ce moment, en tout cas, tu es dans une entreprise qui te permet de te réaliser.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est incroyable.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que toutes les entreprises auraient pu te permettre cela ? Parce qu'il me semble que cette entreprise dans laquelle tu travailles aujourd'hui... elle est un peu plus différente, elle fait attention à cette question de la santé, la santé de la vie, le bien-être au travail, la diversité, donc je ne suis pas certaine que toutes les entreprises aujourd'hui prennent tous ces critères-là en considération.

  • Speaker #1

    Si je garde en tête les expériences dont je te parlais avant, finalement il n'y a qu'un contre-exemple qui me dit qu'en effet, toutes ne le prennent pas en compte. En fait, je pense qu'il faut dissocier le côté où en effet l'entreprise... fais attention à ces sujets et essaie de faire au mieux. Et il y a le côté, ce qui se passe dans les entreprises, comme ma première expérience, où parfois la vie d'une boîte, c'est pas dingue. Les plus impactés, c'est les salariés. Ils ne sont pas en capacité, les entreprises, de pouvoir tout bien faire dans les bonnes formes. C'est surtout ça qu'il faut garder en tête. Je sais que là, par exemple, il y a plein de choses qui se passent dans la boîte actuelle. C'est difficile, oui. Mais en fait, moi, j'essaie de me détacher un maximum parce que je n'ai pas envie que ça m'impacte. Mais j'ai la possibilité de le faire. Parce que l'entreprise dans laquelle je suis te permet, en fait, en effet, de... pouvoir prendre du recul sur pas mal de situations, être conscient d'autres choses. On nous partage quand même pas mal d'infos. En fait, il y a ce côté un peu transparent, mais pas total. On le connaît, les entreprises, c'est jamais 100% transparent. Mais en tout cas, voilà. Il y a un côté qui est très rassurant dans la culture qui est mise en place. Et peu importe finalement ce qui se passe dans les top management ou autre. Moi, je t'avoue, je ne calcule pas cette partie-là. C'est uniquement la culture dans laquelle j'évolue. Pour moi, à partir du moment où la culture dans laquelle j'évolue... C'est-à-dire mes collègues, les managers, ou peu importe le management de façon globale, ou les personnes qui m'entourent, c'est plus éthiquement quelque chose que je peux supporter ou en tout cas qui ne répond plus à ce que moi j'attends dans ce cas-là, je m'en vais. Mais aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de structures qui sont très différentes là-dessus, et moi j'ai eu la chance d'en rencontrer une qui est complètement alignée aujourd'hui avec ce que je recherche.

  • Speaker #0

    Et alors, pour finir, si tu rencontrais une personne qui... qui serait toi il y a quelques mois, qui serait en train de se questionner sur où sont mes priorités personnelles, professionnelles, comment je continue d'avancer, comment je m'épanouis. Tu donnerais quel conseil à cette personne pour l'aider à se trouver ?

  • Speaker #1

    À quelqu'un qui est en train de se chercher ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, ce qui est dingue dans cette question, c'est que si on avait fait l'interview, enfin ce podcast, un an avant, je n'aurais pas eu du tout les mêmes réponses. Exactement, c'est ça qui est dingue. Mais en fait, avec l'année que j'ai eue là, je pense que c'est difficile de répondre. Je pense que je dirais à cette personne-là, t'inquiète, mais vraiment t'inquiète, parce que j'avoue, moi, mon mantra, c'est de vivre jour le jour. Tu vois, le fait que... Quand je dis qu'on n'a qu'une vie, moi, c'est vraiment quelque chose qui m'obsède tous les jours. Donc, j'essaie de l'optimiser au maximum. Et en fait, je me dis que quelqu'un qui est stressé et qui ne sait pas quoi faire par la suite, il y a beaucoup de choses qu'il est possible de faire. Il y a des programmes aussi. Il y a des programmes très connus pour t'aider à te réorienter dans ta vie. Il y a aussi toutes ces crises d'angoisse qu'on peut avoir, ou en tout cas des angoisses, des peurs qu'on a au jour le jour. Et parfois, on se dit, en fait, je ne vais jamais m'en sortir. Et puis, normalement, c'est complètement différent. Moi, quand je fais une crise d'angoisse, Je suis à ma fenêtre, je regarde les gens qui passent dans la rue ou je regarde un Disney, tu vois. Et c'est la manière de le gérer. Donc ce que je conseillerais à cette personne, c'est t'inquiète, fais au mieux toi. Prends soin de toi, de ta santé mentale, de ta santé physique aussi, parce que souvent on ne se rend pas compte, mais les deux sont impactés et ça va assez rapidement. Mais prends soin de toi et pense à ce que tu veux. Où est-ce que tu voudrais aller ? N'écoute pas forcément ce qu'on te dit autour. Concentre-toi sur toi. Trouve-toi en tant qu'individu avant de vouloir trouver une expérience, finalement. Tu vois, c'est un peu comme les relations. Souvent, on a besoin d'être avec quelqu'un, mais on n'a pas juste envie d'y avoir besoin. C'est terrible. Tu n'as pas besoin d'une boîte. Tu as besoin d'abord de te trouver et ensuite de trouver la bonne structure. Mais après, je te dis ça, je pense que je fais partie de la catégorie de personnes qui a eu la chance de pouvoir se poser ces questions-là aussi, de pouvoir prendre du recul et de se dire tu peux prendre le temps de trouver quelque chose qui te correspond. Je pense qu'il y a aussi le côté financier. Il y a beaucoup de choses. Tu vois, peut-être des gens ne se rencontreront pas dans ce que je dis. Mais moi, j'ai eu la possibilité de le faire. Et si c'était un mois d'il y a un an, c'est OK, stress un petit peu, prends ton temps, mais t'inquiète, ça va le faire. Tu es bien entouré, tu as une famille qui t'aime. Tu sais pourquoi tu es là, tu sais le taf que tu fais, tu sais que tu le fais bien. Et si tu veux changer, ce n'est pas grave. Il n'y a pas d'échec, en fait. Et on a une collègue qui a fait un événement récemment sur l'échec, sur une troisième édition. En fait, c'est hyper intéressant parce que l'échec, c'est très personnel et ça dépend la vision que tu en as. un échec pour beaucoup. Et comme moi, au début, c'était quelque chose de mauvais. Tu vois, comme le fait de redoubler, etc. Si tes parents disent que tu as redoublé, c'est pas bien. On s'en fout. C'est pas grave. Redoubler, c'est refaire. Donc, en fait, c'est aller encore plus de l'avant après. Donc, aujourd'hui, là, tu vois, ce qu'elle disait, c'est que l'échec, tu peux le voir de deux manières. De la mauvaise manière ou de la bonne manière. Et bien, en fait, ce que je dirais à la personne, c'est ce ne sera pas un échec si tu fais autre chose. Ce ne sera pas un échec si tu rates, je ne sais pas, ton taf ou quoi que ce soit. C'est juste un apprentissage. qui va te permettre de devenir une autre personne, ou en tout cas peut-être d'avoir une autre manière de penser, une autre maturité sur la vie, sur les choses, peu importe, mais en tout cas ça va le faire.

  • Speaker #0

    Merci pour ce conseil, merci beaucoup. C'est intéressant et j'espère que ça pourra en tout cas semer des petites graines dans le cerveau d'autres personnes qui sont en plein questionnement.

  • Speaker #1

    J'espère aussi, ce n'est pas la vérité absolument.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    J'espère en tout cas que le partage...

  • Speaker #0

    Mais ce partage peut être très intéressant. Et en tout cas, moi, ce que je retiens de notre échange, c'est que faire carrière aujourd'hui pour une jeune fille de 28 ans, c'est d'abord et avant tout être bien dans ses pompes, d'être bien alignée et de se réaliser dans une entreprise qui corresponde à ses propres valeurs.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Oui, je pense que c'est vraiment le fait de penser à son bien-être. Mais parce que nos générations ont la possibilité de le faire. Et je pense qu'à partir du moment où tu as cette prise de conscience-là, tu vois les choses différemment et ton travail est vraiment de... Je ne dirais pas qu'il est au second plan, mais si, finalement, parce que j'y accorde de l'importance, mais ce n'est pas ma vie. Je ne sauve pas des vies.

  • Speaker #0

    On va rester sur ça. Je ne sauve pas des vies. Merci beaucoup, Mélodie. Merci.

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