- #Bernard TOLLEC
mais je dirais que je pourrais même aussi poser une question appréciative ce serait de dire souviens-toi d'un moment dans ta vie où ça n'a pas été facile un moment dans ta vie où tu as peut-être dû faire des choix où peut-être ces choix t'ont été imposés et tu as traversé cela et tu t'en es senti encore plus vivant ou vivante et aujourd'hui tu en es heureux, heureuse. Souviens-toi de ces moments-là et regarde comment tu y es parvenu, quelles ont été les valeurs qui se sont manifestées, quels ont été les talents que tu as déployés, qu'est-ce qui fait que tu as réussi à traverser.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Bernard TOLLEC et son programme Vivant va nous partager des ressources vraiment très intéressantes et en plus j'ai une nouveauté à te transmettre. Allez, on embarque ! Peut-être que tu traverses en ce moment une période un peu difficile, où tu as même l'impression d'être balotté dans une tempête. Tu cherches des ressources, une impulsion, des lueurs de foi pour éclairer ta route vers un équilibre plein, stable, fécond. Alors reste, reste avec nous pour une traversée vers l'essentiel. On embarque sur un petit voilier en direction d'une île aux ressources. Alors c'est une image empruntée à la navigation. C'est pour te proposer d'écouter le témoignage inspirant de mon invité d'aujourd'hui qui nous transmet son expérience, ses outils de résilience. Je suis Anne Rollo-Lapointe, praticienne en santé émotionnelle. Bienvenue dans l'Essentiel, le podcast qui nous conduit vers l'équilibre après la tempête. Bonjour Bernard Tolek.
- #Bernard TOLLEC
Bonjour Anne.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Je te remercie d'embarquer avec nous pour cette traversée de l'EssenCiel. Avec toi qui nous écoute aussi actuellement et moi qui hisse les voiles, nous allons prendre le vent. Le temps de partager l'expérience d'une épreuve, une tempête que toi Bernard, tu as traversée. Tu vas nous raconter ton histoire qui touche à la fois ta vie personnelle et professionnelle. Merci pour ta confiance et ta présence. Et puis pendant notre voyage, nous ferons une escale sur ce que j'appelle l'île aux ressources pour recevoir de toi Bernard un outil, un conseil qui puisse être une aide pour chacun de nous et ensuite on poursuivra vers ton essentiel. Alors, juste avant de commencer, j'ai aussi une grande information à communiquer. L'Essentiel ouvre un nouvel épisode distinct de celui-ci, un nouvel épisode réservé aux ressources justement. Les ressources que j'apporte avec le programme Résolve et qui permet de bien alimenter notre santé émotionnelle et les ressources de mes partenaires aussi, des spécialistes dans différents domaines et je donnerai d'autres précisions à la fin de cet épisode. Donc Bernard, tu es un ancien DRH international dans une multinationale, belle réussite professionnelle et malgré ça tu vas passer par des remises en question. Des douleurs personnelles, professionnelles, tu vas quitter ton emploi pour prendre une nouvelle direction et tu vas radicalement changer de vie. Bernard, tu es maintenant coach de dirigeant, accompagnateur de transformation, conférencier, auteur, expert des approches orientées sur les forces. Et tu as créé un programme d'accompagnement pour les hommes qui veulent se donner les moyens de se réinventer, de passer à l'action. Un programme qui s'appelle Vivant avec 2 V au centre et nous allons en reparler. Tu vas nous expliquer, mais avant Bernard, j'ai envie de te demander, c'est quoi pour toi se sentir vivant ?
- #Bernard TOLLEC
C'est très difficile de définir une sensation, mais je dirais se sentir libre. connecter au meilleur de soi-même. C'est d'avoir la capacité de choisir. C'est la capacité de continuer à marcher malgré les difficultés. Et vivant, c'est continuer à être dans l'espérance. C'est ça, c'est bien ça. C'est continuer à espérer, quelles que soient les circonstances. Je me souviens, quand j'étais ado, j'avais écrit quelque chose sur mon cahier d'anglais. et ça m'a resté depuis lors, je devais avoir 14-15 ans j'avais écrit quelque chose en anglais c'est never say die, c'est ne jamais désespérer je mettrais la chose différente, être vivant se sentir pleinement vivant C'est toujours être dans l'espérance. Effectivement, comme tu l'as noté, les deux V au milieu de vivant, c'est pour se sentir doublement vivant.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Tu vas nous expliquer ce que c'est de se sentir doublement vivant. Mais on revient un petit peu en arrière dans ton histoire. Tout va donc pour le mieux pour toi, du moins en apparence. Ton business est florissant, ta vie personnelle coule sans difficulté, c'est un ciel presque sans nuages, la vie est belle comme on peut le souhaiter. Tout allait pour le mieux à ce moment-là ?
- #Bernard TOLLEC
Je ne sais pas si ça allait pour le mieux, mais en tout cas j'avais le sentiment que ça allait pas mal. Je pense que les circonstances qu'on va pouvoir en décrire après m'ont montré que ce n'était pas le cas. Mais oui, j'avais un job qui fonctionnait bien, j'étais consultant, j'avais quitté mon entreprise. où j'avais très bien réussi, j'avais créé mon propre cabinet, c'était marié, j'avais trois enfants, j'avais une belle maison, tout allait, semble-t-il, bien.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Et donc c'est dans ce ciel sans nuages qu'il va se passer quelque chose qui va faire basculer ta vie ?
- #Bernard TOLLEC
Oui, effectivement, c'était en octobre 2015, je me souviens être dans notre bibliothèque avec ma femme, et... et je lui pose elle me pose la question tu te sens heureux et j'étais agacé par cette question je peux qui paraissait bizarre probablement parce que je n'étais pas au profondément et je dis bah oui naturellement de façon un peu un peu comme ça plus que nas et Et c'est là que ça a commencé et que ça a commencé à se dégrader. Et c'est dans ce même endroit que je lui ai posé la question plusieurs mois plus tard. Mais finalement, au fond, tu as envie de quoi ? Et elle m'a dit J'ai envie que ça s'arrête Et donc, on était mariés depuis 23 ans, on avait trois enfants. Et pour moi, le mariage, ce n'est pas simplement une signature en bas d'un document, c'est beaucoup plus fort que ça. Ce jour-là, mon monde s'est effondré. J'imaginais mourir à 90 ans dans les bras de ma femme, dans une maison recouverte de vignes vierges. Et là, ce n'était pas le cas parce que j'avais 50 ans. Et là, oui, c'est vrai que mon monde s'effondrait. On s'est séparés et puis après, on a divorcé.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Et donc, qu'est-ce qui va se passer aussi professionnellement pour toi, puisque dans ces douleurs personnelles, tu vas aussi ressentir un vide au niveau professionnel ?
- #Bernard TOLLEC
Alors oui, parce qu'à l'époque, j'avais quitté mon entreprise, j'étais consultant, indépendant, coach, et globalement, ça avait toujours plutôt pas mal marché. Et ayant ça à gérer, je ne me voyais pas pouvoir gérer deux choses en même temps, ce choc émotionnel absolument incroyable, et puis le fait de pouvoir continuer à développer. Parce que pour développer, il faut avoir de l'énergie, il faut avoir de l'optimisme, etc. Donc là, j'étais vraiment atteint dans cet élan. Et donc du coup, je me suis dit comment est-ce que je peux faire pour finalement ne pas tomber au fond du trou. Et donc, qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai regardé tout autour de moi les bouées de sauvetage qui pouvaient se présenter. Et je connaissais un cabinet conseil à Paris, où je connaissais au moins deux des trois associés. Et j'ai tapé à la porte et je suis rentré dans ce cabinet. Donc j'ai pris la bouée. Alors, on pourra peut-être le dire après, mais prendre une décision... sur une question de peur, très mauvais. C'est très mauvais. Aujourd'hui, je peux en parler parce que j'ai pas mal d'hommes qui m'appellent et qui se trouvent dans des circonstances similaires et je leur dis très mauvais. C'est très mauvais de faire ça. Mais à l'époque, c'est comme si j'étais exclu de ma roue, un peu roue de la vie, comme un hamster est exclu d'une roue. Au lieu de... réinventer, de regarder au large comme tu proposes de le faire avec ce bateau et bien qu'est-ce que j'ai fait ? j'ai regardé la prochaine roue où je pouvais me remettre et c'est ce qui a été le cas oui mais c'était aussi sans doute pour ne pas couler,
- Anne RAULOT-LAPOINTE
pour ne pas sombrer oui,
- #Bernard TOLLEC
alors on ne pourra jamais refaire cette histoire on ne pourra jamais se dire qu'est-ce qui se serait passé si j'avais choisi une autre alternative donc ce que je peux constater effectivement c'est que ça a été une bouée qui m'a permis de ne pas couler. Et en même temps, c'est une bouée qui m'a failli me tuer. Donc, c'est à la fois les deux aspects d'une bouée. La prendre, c'est ne pas couler. Mais si on reste dedans, elle serre. Et elle serre à un moment où ça manque d'air.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Comment est-ce que tu as fait pour pouvoir respirer de nouveau ?
- #Bernard TOLLEC
Un, c'est en prendre conscience. Le Covid a été ma porte de sortie à vrai dire. Le Covid a été malheureusement pour beaucoup de monde des moments de forte douleur. Moi, ça a été mon moment de sortie où le Covid finalement nous a gardé chacun d'entre nous à notre domicile. Donc j'étais éloigné finalement des personnes de cette entreprise. Et je me suis retrouvé, alors certes dans un cocon qui était un cocon de 23 mètres carrés, donc ce n'était pas terrible pendant plusieurs mois, mais à continuer mes activités professionnelles. sur d'autres champs et à transformer beaucoup de ce que je faisais précédemment de présentiel en distanciel. Donc, j'y ai mis beaucoup d'énergie et beaucoup de joie. Et comment j'ai fait ensuite ? C'est que j'ai quitté l'entreprise, j'ai négocié un départ et je suis parti.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Tu es parti pour construire quelque chose ou tu es parti pour réfléchir ? Tu es parti pour aller dans une nouvelle direction ?
- #Bernard TOLLEC
Alors déjà, je suis parti déjà pour sortir... d'un climat que moi je considérais comme toxique. Et donc j'ai recréé finalement une entreprise avec ma personnalité, ce que je suis. Je ne suis plus à travailler pour une marque, mais je suis à travailler, un, pour mes clients, et puis deux, ils me prennent pour ce que je suis, presque pour ce que je sais faire.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Lorsque tu as vécu avec ces blessures relationnelles, tu as décidé d'en faire un programme en quelque sorte pour accompagner des hommes que tu as appelés vivants avec 2V. Comment est-ce que tu te sentais par rapport à ça ?
- #Bernard TOLLEC
J'étais survivant ou sous-vivant, je ne sais pas si on peut dire l'un ou l'autre, mais en tout cas, non, je n'étais pas vivant, je faisais au mieux pour rester en vie. Voilà. Alors, je n'ai pas lancé ce programme-là tout de suite. Tout allait bien. J'habite aujourd'hui à Angers. Je suis passé d'un appartement de 35 mètres carrés à Paris, à une grande maison avec un très beau jardin, dans une ville merveilleuse, entourée de plein d'amis, en bonne santé, etc. Et le business tournait très bien, vraiment très très bien. Et le matin, je me réveillais avec une sorte de vague à l'âme, comme si j'avais un voile gris devant une toile de couleur. Je me disais, qu'est-ce qui se passe ? Mais bon sang, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tout va bien et pourtant ça ne va pas ? C'est bizarre. Et à l'époque, je me faisais accompagner d'entrepreneurs qui étaient eux-mêmes coachs et qui accompagnaient des entrepreneurs comme moi dans le développement de leur activité. Et je me souviens, ils nous avaient invités à venir à Cannes pendant deux jours et ils nous ont fait faire plusieurs exercices, dont un qui m'a fait sourire d'ailleurs parce que c'est un exercice que je pourrais faire aux personnes. C'est de cet exercice-là qu'est arrivé ce programme. Et la question qui m'a été posée... C'était, enfin, pas à moi personnellement, mais aux 100 personnes qui étaient là, prenez un cahier, notez sur votre cahier le moment le plus difficile de votre vie. Moi, tout de suite, c'est ma femme me quitte. Et la question qui vient après est assez surprenante, parce qu'elle était la suivante, c'est noter les 50 choses. positive que cet événement vous a fait vivre depuis. C'est fait exprès ces 50 parce que ça va par palier. Les 10 premières, c'est ce qui devient en logique. Les 10 suivantes, c'est ce qui est plus dans l'émotionnel. Et les dix suivantes, là, tu commences à avoir ton âme et ton inconscient un peu plus te parler. Donc, je n'en ai pas trouvé 50, j'en ai trouvé 35. Et je me suis dit, je regardais tous ces gens qui étaient là, et des personnes qui parlaient déjà de transition de vie, des gens qui avaient eu des gros postes, et qui faisaient autre chose aujourd'hui, et qui étaient heureux. Et je me dis, mais finalement, qui je suis ? Je suis un homme de 50 ans, et dont la question la plus importante pour moi, aujourd'hui, et je pense jusqu'à la fin de ma vie, C'est comment se sentir pleinement vivant jusqu'à mon dernier souffle. Pas jusqu'à ma retraite, non, jusqu'à mon dernier souffle. Et donc c'est comme ça que s'est connecté à moi ce projet. pour accompagner des hommes de 40 à 60 ans qui, à un moment, ont envie de plus, ils ont envie de mieux, ils ont envie d'une chose différente. Et ce week-end-là, je revenais, j'ai créé tout de suite le site internet www.vi2vant.fr et j'ai mis un an à construire ce projet et le projet est parti et le premier groupe est en fonctionnement déjà depuis trois semaines.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
C'est un programme que... dans lequel tu proposes des rendez-vous en présentiel et d'accompagnement virtuel aussi ?
- #Bernard TOLLEC
Oui, c'est ça. C'est un programme qui dure 16 semaines, 4 mois. où il y a deux présentiels. Ce sont des groupes de 12 hommes pilotés par deux coachs, dont moi. L'autre coach est une femme, parce que je tenais absolument à ce qu'il y ait une femme dans le groupe en tant qu'accompagnateur. Elle s'appelle Nathalie. C'est à la fois deux présentiels et du distanciel. Ça commence par un présentiel au Mont-Saint-Michel. où on fait un bilan de vie de chacun de ces hommes. Et puis, on traverse de façon très concrète la baie du Mont-Saint-Michel pour sentir ce que c'est que finalement traverser sa vie.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Il y a des marécages autour du...
- #Bernard TOLLEC
Ah oui, il y a des marécages. C'est intéressant, il y a des marécages. Il y a des sables mouvants. Très intéressant. Je ne sais pas si tu as déjà été dans les sables mouvants. C'est la première fois que j'y allais. C'est intéressant. parce qu'on y arrive, on ne s'en rend pas compte, puis tout d'un coup, on descend, puis après on descend, et puis ce n'est pas désagréable de descendre. Et puis tout d'un coup, on est à la taille, on est bloqué et il faut des gens pour nous aider à en sortir. Et je trouve que c'est assez métaphorique, c'est très intéressant, parce que finalement, la vie dans laquelle j'étais, c'était un peu ça avant. Ce n'était pas désagréable. et ça descend jusqu'au moment où il y a quelque chose qui se passe et il faut en sortir. Donc c'est un programme collectif, mais qui est aussi accompagné de façon individuelle, parce que chacun des participants peut bénéficier d'un certain nombre de séquences de coaching individuel.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Alors ces deux rendez-vous en présentiel, donc le Mont-Saint-Michel, la Sainte-Baume dans le sud de la France, le Mont-Saint-Michel avec l'archange qui porte son nom, la Sainte-Baume, le lieu où vécu Sainte-Marie-Madeleine, ce que l'on appelle la pôtre des apôtres, ce n'est pas anodin. Pourquoi ces choix de lieux, ces ancrages importants de foi, de lieux de foi ?
- #Bernard TOLLEC
Alors plus que des lieux de foi, c'est des lieux de cheminement. Moi j'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup marcher. J'ai marché... Alors, initialement, je rêvais de partir dans le désert. Mais pour avoir interviewé un certain nombre de personnes qui auraient pu être intéressées par le programme, ils m'ont dit, ton programme, c'est super, Bernard, mais on n'ira pas cramer du kérosène pour aller dans le désert marocain ou plus loin encore. Donc, du coup, je me suis rabattu, je dirais, sur la France en me disant, mais finalement, pourquoi j'aime tant le désert ? Parce que, un, c'est inspirant. 2 c'est grand, 3 c'est beau, 4 on n'y rencontre pas grand monde. Et je me dis où est-ce que je peux trouver ces ingrédients en France ou en tout cas en Europe. Je suis breton, c'est probablement une des raisons qui m'amène sur le GR34. Et puis le Mont Saint-Michel, c'est une des plus belles merveilles. Je pense que c'est reconnu par l'UNESCO. C'est un endroit de cheminement où il y a des milliers et des milliers d'hommes et de femmes qui ont foulé cette terre avant nous. Je trouve que c'est magnifique de s'intégrer dans cette histoire. Chacun d'entre nous a une histoire et on s'intègre dans l'histoire des autres.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Mais pour autant, je sais que tu as la foi. Donc, ce n'est peut-être quand même pas anodin dans ton histoire d'avoir choisi ces lieux-là. Est-ce que la foi t'a aidé dans les moments difficiles ?
- #Bernard TOLLEC
Alors, je parlais d'espérance. Oui, effectivement, j'ai la foi. J'ai la foi depuis 1991. Pour moi, la foi, c'est une espérance infinie. C'est quand tout disparaît, il ne me reste plus que ça, mais comme ça c'est l'essentiel et j'ai tout. Même quand tout disparaît, j'ai tout finalement.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Donc tu dis 1991, c'est très précis, tu as vécu une conversion ?
- #Bernard TOLLEC
Oui, je suis de culture catholique. Mais pour moi, les chrétiens et les catholiques, c'était déjà... j'avais une perception absolument assez abominable de... J'ai très caractérisé ce que je vivais à l'époque, en tout cas la vision que j'avais. Des gens plutôt autristes, austères, pas toujours sympas. Comme je suis breton, un peu Sibyl Guden qui... Un peintre breton, Sibyl Guden, qui affronte... la tempête, en penchant la tête vers l'avant, et puis il y a une église derrière. Pour moi, c'était ça un peu les chrétiens. Et j'ai eu l'occasion d'en rencontrer des bien différents. Un pays qui était dans la joie, dans l'espérance. qui, c'était il y a longtemps, qui allaient en boîte de nuit et qui lisaient leur Bible et les occultent. Du coup, je me suis dit, mais c'est quand même bizarre, c'est dans une façon que c'est possible d'être les deux à la fois, d'être vivant et chrétien. Et c'est ça qui m'a effectivement connecté avec ce que je ne connaissais pas de cette foi-là.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Et tu l'as incarnée dans ta vie, elle s'est incarnée dans ta vie ?
- #Bernard TOLLEC
Oui, absolument.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Et ce mot vivant justement, il fait partie aussi de la vie ? Jésus dit je suis le chemin, la vérité et la vie Est-ce qu'il y a quelque chose de cet ordre-là ?
- #Bernard TOLLEC
Oui, absolument. Autant mon programme vivant est un programme qui est destiné à tout le monde. Dans le programme vivant, on amène les hommes à regarder leur vie sur tous ses aspects, y compris la vie spirituelle, mais la vie spirituelle, dans le programme vivant, c'est être connecté à plus grand que soi. Donc on vient avec qui on est, c'est-à-dire on est chrétien, musulman, juif, athée, agnostique, bouddhiste, taoïste, enfin ce qu'on veut, les gens viennent avec ce qu'ils sont. Par contre, moi ce qui m'habite c'est cette foi. Et un jour, j'ai hésité encore à aller sur ce projet. Je suis tombé sur un verset que j'ai pioché comme ça. Je veux dire par hasard, avec un D. C'est le verset de Jean, 5 Jean, verset 10. Chapitre 10, verset 10. Moi je suis venu pour qu'on ait la vie et qu'on l'ait surabondante. Donc ça. c'est un des versets qui m'habite. Soyons vivants, quoi. Soyons vivants. On n'a qu'une seule vie, hein. On n'a qu'une seule vie. Et cette vie-là, on l'écrit... C'est pas comme quand on écrit un post sur LinkedIn où on réfléchit, on l'écrit, on le corrige, etc. Non, la vie, c'est pas ça. La vie, on l'écrit au fur et à mesure qu'on avance. Il n'y a pas de brouillon. C'est au propre immédiatement. Donc, soyons vivants.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
On reprend le fil un petit peu et la personne qui nous écoute, elle est peut-être aussi dans une période de questionnement dans sa vie. Alors nous allons faire une halte sur cette île ressource, sur cette île. Est-ce que tu veux bien nous partager une ressource, un outil concret ? que peut-être tu utilises ou tu as utilisées et qui peut aider quelqu'un, cette personne qui nous écoute dans des situations semblables ou qui soit transposable aussi dans d'autres situations ?
- #Bernard TOLLEC
Déjà, j'ai envie de dire à cette personne qu'en termes de ponctuation, là où elle en est, ce n'est pas un point final. C'est que c'est une virgule ou un point virgule dans sa vie. C'est que la vie continue après. Certes, c'est peut-être un peu compliqué, mais c'est souvent ce que je dis aux personnes qui m'appellent, c'est que ce n'est pas un point final, premièrement. Donc, il y a de l'espérance. Deuxièmement, je dirais que ce que je note sur moi, sur mes clients, qu'ils soient dans ce programme vivant ou qu'ils se trouvent dans des organisations, c'est que les personnes, si elles sont déconnectées de leurs ressources, elles vont vite partir vers le fond. Donc c'est quoi une ressource ? C'est, par exemple, qu'est-ce qui est disponible encore dans ce que je vis ? Qu'est-ce qui est disponible là où les gens vont être plutôt focalisés sur ce qui leur manque ? Qu'est-ce qui me donne envie plutôt que ce sur quoi je suis frustré ? Quels sont mes... les aspirations derrière les frustrations que je vis. C'est des questions qui vont être profondément orientées sur leurs ressources. Et quand on n'a pas cette capacité de se poser ces questions-là, aller chercher des personnes qui vont vous poser ces questions-là. Donc c'est ça pour moi qui serait le plus important. Et j'utilise assez souvent un petit acronyme qu'on a créé. dans nos accompagnements, qui est l'acronyme des trois A. C'est quelles que soient les situations dans lesquelles on est, qu'est-ce qu'on peut encore apprécier ? Qu'est-ce qui est encore appréciable ? Qu'est-ce qui est intéressant ici ? Qu'est-ce qui est énergisant encore ici ? On a toujours capacité d'apprécier quelque chose dans laquelle on est, même si c'est difficile. Donc c'est le premier A. Le deuxième A, une fois qu'on a trouvé le premier A, on commence à détecter les choses qui sont appréciables, c'est comment est-ce que je peux faire pour amplifier ça ? C'est-à-dire le faire plus souvent, avec plus de monde, etc. Et le troisième A, c'est comment est-ce que je peux ajuster. Et ajuster, c'est deux choses. C'est des choses que je ne fais pas, que j'ai envie de faire. Pas que je dois faire, pas des choses qu'il faut que je fasse, mais des choses que j'ai profondément envie de faire. Et puis l'autre est justement, mais c'est qu'est-ce que j'ai envie d'arrêter ? Parce qu'il y a des choses qui ne me donnent pas, qui ne me prêtent pas vie et que j'ai envie d'arrêter. Et aussi sur le programme Vivant, c'est ce que je propose aux gens, c'est, regardez, faites du 3-1 que ça devienne votre deuxième nature. Donc c'est trois A, focalisez sur les ressources, posez-vous ces questions. Si vous n'arrivez pas à vous les poser, allez chercher les personnes qui peuvent vous les poser.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Merci pour ces clés essentielles. Et dans le déséquilibre que l'on peut vivre dans le fil de nos vies, justement, qu'est-ce qui est pour toi de l'ordre de l'essentiel pour ne pas passer à côté de sa vie ?
- #Bernard TOLLEC
C'est prendre le temps d'écouter et de s'écouter. Moi, par exemple, une fois par mois, je fais une halte, je prends le train, je vais à Paris dans la forêt de Clamart, je fais une petite retraite personnelle, et je prends le temps de méditer, et puis d'écouter, en dehors du bruit de mon esprit, d'écouter et d'être au contact de la nature. Je vais marcher dans la forêt de Clamart. et j'écoute le silence et je vois ce que cette forêt me dit. Pour moi, c'est essentiel pour ne pas passer à côté. Parce que moi, je vois, je suis hyper connecté, je suis trop connecté à mon compte Instagram, Facebook, LinkedIn, YouTube. J'adore apprendre. Donc, voilà, ça, c'est franchement, c'est peut-être intéressant, mais faisons attention à se déconnecter de la matrice. qui est la matrice du monde, pour se reconnecter à sa propre matrice, à la matrice du sens et de la vie. C'est ça que je trouve l'essentiel.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
La question finale, la question phare dans la tempête, qu'est-ce que tu aimerais murmurer à l'oreille de quelqu'un qui écoute et qui traverse peut-être une épreuve en ce moment ?
- #Bernard TOLLEC
Quelle est cette opportunité que la vie t'apporte en te faisant vivre cela ? Qu'est-ce qui est encore vivant ? chez toi, comment tu peux déployer ça plus en avant ? Et qu'est-ce qui te donne encore espérance ? Mais je dirais que je pourrais même aussi poser une question appréciative. Ce serait de dire, souviens-toi d'un moment dans ta vie où ça n'a pas été facile. Un moment dans ta vie où tu as peut-être dû faire des choix, où peut-être ces choix t'ont été imposés. Et tu as traversé cela. et tu t'en es senti encore plus vivant ou vivante, et aujourd'hui tu en es heureux, heureuse. Souviens-toi de ces moments-là, et regarde comment tu y es parvenu, quelles ont été les valeurs qui se sont manifestées, quels ont été les talents que tu as déployés, qu'est-ce qui fait que tu as réussi à traverser. J'inviterais la personne à se souvenir de plusieurs moments et de regarder ses clés, ses clés de traversée. Voilà, c'est ces moments où elle a réussi à le faire pour pouvoir se reconsolider et se reconnecter à ses ressources qu'elle a déjà utilisées et qu'elle est capable de reproduire. Et ces clés qui sont dépendantes d'elle ou qui sont dans les mains de quelqu'un qu'elle connaît autour d'elle.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Merci beaucoup Bernard. Donc on peut partager, retrouver des informations sur ton site web.
- #Bernard TOLLEC
Oui, j'en ai deux, effectivement. J'ai le site qui est dédié à l'approche appréciative, sur lequel vous pouvez trouver ce genre de questions, qui est www.appreciative.com. Ok, appréciative, vous avez compris.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Appréciative, on le mettra.
- #Bernard TOLLEC
Appréciative, www.appréciative-inquiry.fr Et puis le deuxième qui est www.vivant-au-milieu.fr
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Et puis on peut te retrouver sur tous les réseaux sociaux, LinkedIn, Facebook, Insta.
- #Bernard TOLLEC
Ça c'est sûr que je me réponds, j'espère intelligemment sur tous les réseaux sociaux.
- Anne RAULOT-LAPOINTE
Un grand merci à toi. et puis c'était passionnant donc nous allons vraiment mettre en pratique ces clés que tu nous as fournies ces ressources et puis voilà avis aux
- #Bernard TOLLEC
hommes de 40 à 60 ans ils sont les bienvenus s'ils ont besoin, envie, qu'ils veulent s'engager ils sont les bienvenus du chemin merci Bernard,
- Anne RAULOT-LAPOINTE
au revoir je t'en prie,
- #Bernard TOLLEC
à bientôt
- #Anne RAULOT-LAPOINTE
Et pour terminer, voici les informations concernant les nouveaux épisodes qui vont être diffusés ponctuellement le week-end. Ce sont des épisodes au format court et gorgé en ressources simples, naturelles, pour nous aider à retrouver ou développer un bon équilibre de vie. Alors je ne serai pas seule, j'ai de nombreux amis, partenaires, experts dans leur domaine qui viendront aussi partager avec toi leurs outils de résilience. Le visuel de l'île aux ressources est différent de celui de l'essentiel. reconnaître très rapidement. Alors, pour ne pas manquer ces épisodes, abonne-toi à ce podcast ou à la newsletter ou encore rejoins le groupe WhatsApp. Le lien est dans le descriptif. Ce sont les différents moyens pour rester informé. À très vite !