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L'Oreille qui lit

PHILO - La vérité : dialogue fictif entre Platon et Nietzsche

PHILO - La vérité : dialogue fictif entre Platon et Nietzsche

05min |30/05/2025|

31

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Description

Dialogue philosophique imaginaire entre Platon et Nietzsche sur la nature de la vérité. Platon défend l'existence de Formes éternelles et immuables accessibles par la contemplation, tandis que Nietzsche critique cette vision, considérant la vérité comme une construction humainechangeante et une question d'interprétation. Le débat explore également les concepts de métaphysique, de relativisme, de volonté de puissance et de l'impact de leurs idées sur la morale et la vie. Ils échangent sur la nature de la connaissance, de la raison et du rôle du philosophe face au chaos de l'existence.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour ! Aujourd'hui, on explore une confrontation philosophique assez fascinante autour de la vérité. On s'appuie pour ça sur un texte qui imagine un dialogue, un choc même, entre Platon et Friedrich Nietzsche. Un texte qui s'appelle « Dialogue Platon-Nietzsche sur la vérité » . Notre but, c'est vraiment de voir le cœur de leurs désaccords. Vérité, réalité, connaissance. D'un côté, on a cette quête de vérités éternelles, vous savez, les fameuses formes platoniciennes. L'idée que tout est plutôt perspective, quelque chose qui change tout le temps. Alors comment ces deux géants radicalement opposés s'y prennent-ils avec cette question de la vérité ? Plongeons dans leur échange tel qu'il est imaginé. Dans ce texte, Platon pourrait commencer quelque chose comme Nietzsche. Enfin, comment ne pas voir que la vraie vérité, elle est au-delà de ce monde qui bouge tout le temps ? Dans les idées parfaites, éternelles, telles que la raison seule peut atteindre. La philo c'est ça, non ? Sortir de la caverne. On pense tout de suite à son allégorie, bien sûr.

  • Speaker #1

    Exactement. Le dialogue montre bien que pour Platon, ce qu'on voit, ce qu'on touche, c'est juste une copie, une ombre. La vraie connaissance, elle vient de la réminiscence, l'âme qui se souvient en quelque sorte de ses idées vues avant. Donc pour lui, la raison, c'est le seul guide fiable vers le vrai, le bien. Sans elle, c'est le chaos, le désordre des passions.

  • Speaker #0

    Oui, une vision très ordonnée du monde. Mais alors, la réponse de Nietzsche dans ce dialogue fictif, elle est cinglante. Il dirait « Platon, votre monde des idées, c'est une fable, un refuge pour les faibles qui ont peur du chaos de la vie. La vérité, il ajoute, une armée mobile de métaphores, voilà tout. » C'est fort comme image. Il va même jusqu'à dire que ces concepts platoniciens, c'est une fiction utile pour nous dompter, pour nous culpabiliser par rapport à notre corps. Socrate, lui-même, est traité de décadent.

  • Speaker #1

    Ah oui, décadent au sens nietzschien, c'est-à-dire quelqu'un qui refuse les forces vitales, qui nie la vie au profit d'un idéal abstrait. Et là, c'est tout le perspectivisme de Nietzsche qui ressort. Pour lui, il n'y a pas de vérité en soi. Ce qu'on appelle vérité, ce sont juste des interprétations, des créations de notre volonté de puissance. C'est cette force en nous qui pousse à, disons, grandir, à s'affirmer, à imposer sa vision. C'est l'inverse total de Platon qui cherche l'absolu. Nietzsche, lui, nous dit « embrasser la vie, tout, le bon, le mauvais, le contradictoire. C'est la mort fatie, l'amour du destin et le guet savoir. » Du coup, la vérité, ça devient juste le signe d'une perspective, d'une force ou d'une fébresse.

  • Speaker #0

    On voit bien l'opposition frontale, idéalisme contre perspectivisme. La raison comme guide suprême face à la volonté de puissance, qui est plus créatrice peut-être ?

  • Speaker #1

    Oui. et puis des formes éternelles fixes contre des interprétations qui bougent sans cesse.

  • Speaker #0

    Le texte met en scène un Platon assez calme, assez serein, face à un Nietzsche beaucoup plus bouillonnant qui méprise cette contemplation platonicienne.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et ce qui est intéressant dans ce dialogue imaginé, c'est qu'il montre les conséquences de tout ça. Pas seulement sur la morale, mais aussi sur la politique, la société. D'un côté, la cité idéale de Platon, très organisée. De l'autre, Nietzsche qui semble valoriser une forme de chaos, un chaos fécond, créateur.

  • Speaker #0

    On imagine Platon un peu horrifié parce qu'il lui semblerait du nihilisme pur et simple.

  • Speaker #1

    Et Nietzsche qui rirait de l'absolu platonicien qu'il verrait comme un fantôme de prêtre, une illusion. D'où sa formule choc, rien n'est vrai, tout est permis.

  • Speaker #0

    Le dialogue se termine, d'après notre source, sur une dernière petite pique. Platon demande, un peu malicieux, Mais enfin, Nietzsche, votre volonté de puissance, ce n'est pas elle aussi une sorte d'idée que vous affirmez comme vraie ?

  • Speaker #1

    Excellente question. Et la réponse prêtée à Nietzsche est très nietzschienne, paradoxale. Il répondrait « peut-être, Platon, mais mon idée à moi, c'est justement qu'il n'y a pas d'idée absolue. Et cette contradiction, loin de me faire peur, c'est ma joie, la joie du Créateur, d'un Dieu qui jouerait au dé. » Il revendique ça.

  • Speaker #0

    Voilà qui résume bien la tension, je trouve. Ce besoin humain de trouver un point fixe, une vérité stable, universelle, et en face, l'idée que peut-être, tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit, c'est une construction, une perspective qui change avec la vie. Deux voies vraiment différentes.

  • Speaker #1

    Absolument. Et ça nous laisse avec une question, peut-être pour aller plus loin. Si on accepte l'idée que la vérité est surtout interprétation, même juste un peu, comment on navigue ? Comment on vit ensemble ? Est-ce que la volonté de puissance, l'affirmation de soi, Ça suffit comme boussole ? Ou est-ce qu'on a quand même besoin de repères communs, de phares ? Peut-être même des fictions directrices, un peu comme les idées de Platon, mais en sachant que ce sont des fictions, juste pour pouvoir construire quelque chose. C'est une question ouverte.

Description

Dialogue philosophique imaginaire entre Platon et Nietzsche sur la nature de la vérité. Platon défend l'existence de Formes éternelles et immuables accessibles par la contemplation, tandis que Nietzsche critique cette vision, considérant la vérité comme une construction humainechangeante et une question d'interprétation. Le débat explore également les concepts de métaphysique, de relativisme, de volonté de puissance et de l'impact de leurs idées sur la morale et la vie. Ils échangent sur la nature de la connaissance, de la raison et du rôle du philosophe face au chaos de l'existence.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour ! Aujourd'hui, on explore une confrontation philosophique assez fascinante autour de la vérité. On s'appuie pour ça sur un texte qui imagine un dialogue, un choc même, entre Platon et Friedrich Nietzsche. Un texte qui s'appelle « Dialogue Platon-Nietzsche sur la vérité » . Notre but, c'est vraiment de voir le cœur de leurs désaccords. Vérité, réalité, connaissance. D'un côté, on a cette quête de vérités éternelles, vous savez, les fameuses formes platoniciennes. L'idée que tout est plutôt perspective, quelque chose qui change tout le temps. Alors comment ces deux géants radicalement opposés s'y prennent-ils avec cette question de la vérité ? Plongeons dans leur échange tel qu'il est imaginé. Dans ce texte, Platon pourrait commencer quelque chose comme Nietzsche. Enfin, comment ne pas voir que la vraie vérité, elle est au-delà de ce monde qui bouge tout le temps ? Dans les idées parfaites, éternelles, telles que la raison seule peut atteindre. La philo c'est ça, non ? Sortir de la caverne. On pense tout de suite à son allégorie, bien sûr.

  • Speaker #1

    Exactement. Le dialogue montre bien que pour Platon, ce qu'on voit, ce qu'on touche, c'est juste une copie, une ombre. La vraie connaissance, elle vient de la réminiscence, l'âme qui se souvient en quelque sorte de ses idées vues avant. Donc pour lui, la raison, c'est le seul guide fiable vers le vrai, le bien. Sans elle, c'est le chaos, le désordre des passions.

  • Speaker #0

    Oui, une vision très ordonnée du monde. Mais alors, la réponse de Nietzsche dans ce dialogue fictif, elle est cinglante. Il dirait « Platon, votre monde des idées, c'est une fable, un refuge pour les faibles qui ont peur du chaos de la vie. La vérité, il ajoute, une armée mobile de métaphores, voilà tout. » C'est fort comme image. Il va même jusqu'à dire que ces concepts platoniciens, c'est une fiction utile pour nous dompter, pour nous culpabiliser par rapport à notre corps. Socrate, lui-même, est traité de décadent.

  • Speaker #1

    Ah oui, décadent au sens nietzschien, c'est-à-dire quelqu'un qui refuse les forces vitales, qui nie la vie au profit d'un idéal abstrait. Et là, c'est tout le perspectivisme de Nietzsche qui ressort. Pour lui, il n'y a pas de vérité en soi. Ce qu'on appelle vérité, ce sont juste des interprétations, des créations de notre volonté de puissance. C'est cette force en nous qui pousse à, disons, grandir, à s'affirmer, à imposer sa vision. C'est l'inverse total de Platon qui cherche l'absolu. Nietzsche, lui, nous dit « embrasser la vie, tout, le bon, le mauvais, le contradictoire. C'est la mort fatie, l'amour du destin et le guet savoir. » Du coup, la vérité, ça devient juste le signe d'une perspective, d'une force ou d'une fébresse.

  • Speaker #0

    On voit bien l'opposition frontale, idéalisme contre perspectivisme. La raison comme guide suprême face à la volonté de puissance, qui est plus créatrice peut-être ?

  • Speaker #1

    Oui. et puis des formes éternelles fixes contre des interprétations qui bougent sans cesse.

  • Speaker #0

    Le texte met en scène un Platon assez calme, assez serein, face à un Nietzsche beaucoup plus bouillonnant qui méprise cette contemplation platonicienne.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et ce qui est intéressant dans ce dialogue imaginé, c'est qu'il montre les conséquences de tout ça. Pas seulement sur la morale, mais aussi sur la politique, la société. D'un côté, la cité idéale de Platon, très organisée. De l'autre, Nietzsche qui semble valoriser une forme de chaos, un chaos fécond, créateur.

  • Speaker #0

    On imagine Platon un peu horrifié parce qu'il lui semblerait du nihilisme pur et simple.

  • Speaker #1

    Et Nietzsche qui rirait de l'absolu platonicien qu'il verrait comme un fantôme de prêtre, une illusion. D'où sa formule choc, rien n'est vrai, tout est permis.

  • Speaker #0

    Le dialogue se termine, d'après notre source, sur une dernière petite pique. Platon demande, un peu malicieux, Mais enfin, Nietzsche, votre volonté de puissance, ce n'est pas elle aussi une sorte d'idée que vous affirmez comme vraie ?

  • Speaker #1

    Excellente question. Et la réponse prêtée à Nietzsche est très nietzschienne, paradoxale. Il répondrait « peut-être, Platon, mais mon idée à moi, c'est justement qu'il n'y a pas d'idée absolue. Et cette contradiction, loin de me faire peur, c'est ma joie, la joie du Créateur, d'un Dieu qui jouerait au dé. » Il revendique ça.

  • Speaker #0

    Voilà qui résume bien la tension, je trouve. Ce besoin humain de trouver un point fixe, une vérité stable, universelle, et en face, l'idée que peut-être, tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit, c'est une construction, une perspective qui change avec la vie. Deux voies vraiment différentes.

  • Speaker #1

    Absolument. Et ça nous laisse avec une question, peut-être pour aller plus loin. Si on accepte l'idée que la vérité est surtout interprétation, même juste un peu, comment on navigue ? Comment on vit ensemble ? Est-ce que la volonté de puissance, l'affirmation de soi, Ça suffit comme boussole ? Ou est-ce qu'on a quand même besoin de repères communs, de phares ? Peut-être même des fictions directrices, un peu comme les idées de Platon, mais en sachant que ce sont des fictions, juste pour pouvoir construire quelque chose. C'est une question ouverte.

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Description

Dialogue philosophique imaginaire entre Platon et Nietzsche sur la nature de la vérité. Platon défend l'existence de Formes éternelles et immuables accessibles par la contemplation, tandis que Nietzsche critique cette vision, considérant la vérité comme une construction humainechangeante et une question d'interprétation. Le débat explore également les concepts de métaphysique, de relativisme, de volonté de puissance et de l'impact de leurs idées sur la morale et la vie. Ils échangent sur la nature de la connaissance, de la raison et du rôle du philosophe face au chaos de l'existence.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour ! Aujourd'hui, on explore une confrontation philosophique assez fascinante autour de la vérité. On s'appuie pour ça sur un texte qui imagine un dialogue, un choc même, entre Platon et Friedrich Nietzsche. Un texte qui s'appelle « Dialogue Platon-Nietzsche sur la vérité » . Notre but, c'est vraiment de voir le cœur de leurs désaccords. Vérité, réalité, connaissance. D'un côté, on a cette quête de vérités éternelles, vous savez, les fameuses formes platoniciennes. L'idée que tout est plutôt perspective, quelque chose qui change tout le temps. Alors comment ces deux géants radicalement opposés s'y prennent-ils avec cette question de la vérité ? Plongeons dans leur échange tel qu'il est imaginé. Dans ce texte, Platon pourrait commencer quelque chose comme Nietzsche. Enfin, comment ne pas voir que la vraie vérité, elle est au-delà de ce monde qui bouge tout le temps ? Dans les idées parfaites, éternelles, telles que la raison seule peut atteindre. La philo c'est ça, non ? Sortir de la caverne. On pense tout de suite à son allégorie, bien sûr.

  • Speaker #1

    Exactement. Le dialogue montre bien que pour Platon, ce qu'on voit, ce qu'on touche, c'est juste une copie, une ombre. La vraie connaissance, elle vient de la réminiscence, l'âme qui se souvient en quelque sorte de ses idées vues avant. Donc pour lui, la raison, c'est le seul guide fiable vers le vrai, le bien. Sans elle, c'est le chaos, le désordre des passions.

  • Speaker #0

    Oui, une vision très ordonnée du monde. Mais alors, la réponse de Nietzsche dans ce dialogue fictif, elle est cinglante. Il dirait « Platon, votre monde des idées, c'est une fable, un refuge pour les faibles qui ont peur du chaos de la vie. La vérité, il ajoute, une armée mobile de métaphores, voilà tout. » C'est fort comme image. Il va même jusqu'à dire que ces concepts platoniciens, c'est une fiction utile pour nous dompter, pour nous culpabiliser par rapport à notre corps. Socrate, lui-même, est traité de décadent.

  • Speaker #1

    Ah oui, décadent au sens nietzschien, c'est-à-dire quelqu'un qui refuse les forces vitales, qui nie la vie au profit d'un idéal abstrait. Et là, c'est tout le perspectivisme de Nietzsche qui ressort. Pour lui, il n'y a pas de vérité en soi. Ce qu'on appelle vérité, ce sont juste des interprétations, des créations de notre volonté de puissance. C'est cette force en nous qui pousse à, disons, grandir, à s'affirmer, à imposer sa vision. C'est l'inverse total de Platon qui cherche l'absolu. Nietzsche, lui, nous dit « embrasser la vie, tout, le bon, le mauvais, le contradictoire. C'est la mort fatie, l'amour du destin et le guet savoir. » Du coup, la vérité, ça devient juste le signe d'une perspective, d'une force ou d'une fébresse.

  • Speaker #0

    On voit bien l'opposition frontale, idéalisme contre perspectivisme. La raison comme guide suprême face à la volonté de puissance, qui est plus créatrice peut-être ?

  • Speaker #1

    Oui. et puis des formes éternelles fixes contre des interprétations qui bougent sans cesse.

  • Speaker #0

    Le texte met en scène un Platon assez calme, assez serein, face à un Nietzsche beaucoup plus bouillonnant qui méprise cette contemplation platonicienne.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et ce qui est intéressant dans ce dialogue imaginé, c'est qu'il montre les conséquences de tout ça. Pas seulement sur la morale, mais aussi sur la politique, la société. D'un côté, la cité idéale de Platon, très organisée. De l'autre, Nietzsche qui semble valoriser une forme de chaos, un chaos fécond, créateur.

  • Speaker #0

    On imagine Platon un peu horrifié parce qu'il lui semblerait du nihilisme pur et simple.

  • Speaker #1

    Et Nietzsche qui rirait de l'absolu platonicien qu'il verrait comme un fantôme de prêtre, une illusion. D'où sa formule choc, rien n'est vrai, tout est permis.

  • Speaker #0

    Le dialogue se termine, d'après notre source, sur une dernière petite pique. Platon demande, un peu malicieux, Mais enfin, Nietzsche, votre volonté de puissance, ce n'est pas elle aussi une sorte d'idée que vous affirmez comme vraie ?

  • Speaker #1

    Excellente question. Et la réponse prêtée à Nietzsche est très nietzschienne, paradoxale. Il répondrait « peut-être, Platon, mais mon idée à moi, c'est justement qu'il n'y a pas d'idée absolue. Et cette contradiction, loin de me faire peur, c'est ma joie, la joie du Créateur, d'un Dieu qui jouerait au dé. » Il revendique ça.

  • Speaker #0

    Voilà qui résume bien la tension, je trouve. Ce besoin humain de trouver un point fixe, une vérité stable, universelle, et en face, l'idée que peut-être, tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit, c'est une construction, une perspective qui change avec la vie. Deux voies vraiment différentes.

  • Speaker #1

    Absolument. Et ça nous laisse avec une question, peut-être pour aller plus loin. Si on accepte l'idée que la vérité est surtout interprétation, même juste un peu, comment on navigue ? Comment on vit ensemble ? Est-ce que la volonté de puissance, l'affirmation de soi, Ça suffit comme boussole ? Ou est-ce qu'on a quand même besoin de repères communs, de phares ? Peut-être même des fictions directrices, un peu comme les idées de Platon, mais en sachant que ce sont des fictions, juste pour pouvoir construire quelque chose. C'est une question ouverte.

Description

Dialogue philosophique imaginaire entre Platon et Nietzsche sur la nature de la vérité. Platon défend l'existence de Formes éternelles et immuables accessibles par la contemplation, tandis que Nietzsche critique cette vision, considérant la vérité comme une construction humainechangeante et une question d'interprétation. Le débat explore également les concepts de métaphysique, de relativisme, de volonté de puissance et de l'impact de leurs idées sur la morale et la vie. Ils échangent sur la nature de la connaissance, de la raison et du rôle du philosophe face au chaos de l'existence.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour ! Aujourd'hui, on explore une confrontation philosophique assez fascinante autour de la vérité. On s'appuie pour ça sur un texte qui imagine un dialogue, un choc même, entre Platon et Friedrich Nietzsche. Un texte qui s'appelle « Dialogue Platon-Nietzsche sur la vérité » . Notre but, c'est vraiment de voir le cœur de leurs désaccords. Vérité, réalité, connaissance. D'un côté, on a cette quête de vérités éternelles, vous savez, les fameuses formes platoniciennes. L'idée que tout est plutôt perspective, quelque chose qui change tout le temps. Alors comment ces deux géants radicalement opposés s'y prennent-ils avec cette question de la vérité ? Plongeons dans leur échange tel qu'il est imaginé. Dans ce texte, Platon pourrait commencer quelque chose comme Nietzsche. Enfin, comment ne pas voir que la vraie vérité, elle est au-delà de ce monde qui bouge tout le temps ? Dans les idées parfaites, éternelles, telles que la raison seule peut atteindre. La philo c'est ça, non ? Sortir de la caverne. On pense tout de suite à son allégorie, bien sûr.

  • Speaker #1

    Exactement. Le dialogue montre bien que pour Platon, ce qu'on voit, ce qu'on touche, c'est juste une copie, une ombre. La vraie connaissance, elle vient de la réminiscence, l'âme qui se souvient en quelque sorte de ses idées vues avant. Donc pour lui, la raison, c'est le seul guide fiable vers le vrai, le bien. Sans elle, c'est le chaos, le désordre des passions.

  • Speaker #0

    Oui, une vision très ordonnée du monde. Mais alors, la réponse de Nietzsche dans ce dialogue fictif, elle est cinglante. Il dirait « Platon, votre monde des idées, c'est une fable, un refuge pour les faibles qui ont peur du chaos de la vie. La vérité, il ajoute, une armée mobile de métaphores, voilà tout. » C'est fort comme image. Il va même jusqu'à dire que ces concepts platoniciens, c'est une fiction utile pour nous dompter, pour nous culpabiliser par rapport à notre corps. Socrate, lui-même, est traité de décadent.

  • Speaker #1

    Ah oui, décadent au sens nietzschien, c'est-à-dire quelqu'un qui refuse les forces vitales, qui nie la vie au profit d'un idéal abstrait. Et là, c'est tout le perspectivisme de Nietzsche qui ressort. Pour lui, il n'y a pas de vérité en soi. Ce qu'on appelle vérité, ce sont juste des interprétations, des créations de notre volonté de puissance. C'est cette force en nous qui pousse à, disons, grandir, à s'affirmer, à imposer sa vision. C'est l'inverse total de Platon qui cherche l'absolu. Nietzsche, lui, nous dit « embrasser la vie, tout, le bon, le mauvais, le contradictoire. C'est la mort fatie, l'amour du destin et le guet savoir. » Du coup, la vérité, ça devient juste le signe d'une perspective, d'une force ou d'une fébresse.

  • Speaker #0

    On voit bien l'opposition frontale, idéalisme contre perspectivisme. La raison comme guide suprême face à la volonté de puissance, qui est plus créatrice peut-être ?

  • Speaker #1

    Oui. et puis des formes éternelles fixes contre des interprétations qui bougent sans cesse.

  • Speaker #0

    Le texte met en scène un Platon assez calme, assez serein, face à un Nietzsche beaucoup plus bouillonnant qui méprise cette contemplation platonicienne.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et ce qui est intéressant dans ce dialogue imaginé, c'est qu'il montre les conséquences de tout ça. Pas seulement sur la morale, mais aussi sur la politique, la société. D'un côté, la cité idéale de Platon, très organisée. De l'autre, Nietzsche qui semble valoriser une forme de chaos, un chaos fécond, créateur.

  • Speaker #0

    On imagine Platon un peu horrifié parce qu'il lui semblerait du nihilisme pur et simple.

  • Speaker #1

    Et Nietzsche qui rirait de l'absolu platonicien qu'il verrait comme un fantôme de prêtre, une illusion. D'où sa formule choc, rien n'est vrai, tout est permis.

  • Speaker #0

    Le dialogue se termine, d'après notre source, sur une dernière petite pique. Platon demande, un peu malicieux, Mais enfin, Nietzsche, votre volonté de puissance, ce n'est pas elle aussi une sorte d'idée que vous affirmez comme vraie ?

  • Speaker #1

    Excellente question. Et la réponse prêtée à Nietzsche est très nietzschienne, paradoxale. Il répondrait « peut-être, Platon, mais mon idée à moi, c'est justement qu'il n'y a pas d'idée absolue. Et cette contradiction, loin de me faire peur, c'est ma joie, la joie du Créateur, d'un Dieu qui jouerait au dé. » Il revendique ça.

  • Speaker #0

    Voilà qui résume bien la tension, je trouve. Ce besoin humain de trouver un point fixe, une vérité stable, universelle, et en face, l'idée que peut-être, tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit, c'est une construction, une perspective qui change avec la vie. Deux voies vraiment différentes.

  • Speaker #1

    Absolument. Et ça nous laisse avec une question, peut-être pour aller plus loin. Si on accepte l'idée que la vérité est surtout interprétation, même juste un peu, comment on navigue ? Comment on vit ensemble ? Est-ce que la volonté de puissance, l'affirmation de soi, Ça suffit comme boussole ? Ou est-ce qu'on a quand même besoin de repères communs, de phares ? Peut-être même des fictions directrices, un peu comme les idées de Platon, mais en sachant que ce sont des fictions, juste pour pouvoir construire quelque chose. C'est une question ouverte.

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