- Speaker #0
Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts. Les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pros. Aujourd'hui, je reçois quelqu'un avec qui je partage pas mal de combats sur la voix et sur la parole puisqu'on siège ensemble au bureau de l'AFPAO, l'association des formateurs en prise de parole que j'ai fondée il y a 4 ans. Mais surtout, je reçois une coach vocale que j'avais très envie d'inviter depuis un moment, Sarah Mahmoud. Avec elle, on a parlé de chant sans trop chanter. Ou plutôt de comment la technique du chant peut nous aider à mieux poser notre voix, mieux gérer notre souffle. Bref, à mieux parler. Et si vous pensez qu'on va passer l'épisode à parler en théorie, détrompez-vous. Sarah partage des exercices très concrets à tester chez vous. Que vous soyez orateur régulier ou juste curieux d'améliorer votre voix au quotidien. On a parlé respiration, colonne d'air, muscles profonds, mais toujours dans la bonne humeur. Alors respirez profondément et bonne écoute. Salut Sarah, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Je vais bien et toi, ça va ?
- Speaker #0
Ça va très bien, ça va très bien, je te remercie et je suis ravi de t'accueillir. Pour parler d'un sujet qui me plaît beaucoup, c'est celui du mélange entre la voix chantée et la voix parlée. Comment est-ce que le chant peut nous amener à développer notre parole ? Et donc une première question par rapport à ça, c'est déjà ça concerne qui en fait ce sujet ? Est-ce que ça nous concerne dans les entreprises ? Est-ce que c'est quelque chose de personnel ? Ou est-ce que c'est uniquement des personnes qui utilisent déjà le chant ?
- Speaker #1
Pour moi, ça concerne tout le monde. Ça concerne tout. toutes les personnes qui utilisent leur voix parler dans leur prise de parole, que ce soit des salariés, des chefs d'entreprise, pour des conférences, pour des réunions, mais aussi la personne qui souhaite améliorer sa voix dans son quotidien.
- Speaker #0
Donc même si on n'a pas fait encore de chant, si on n'a pas de pratique du chant, on va pouvoir travailler ça, c'est bien ça ?
- Speaker #1
Exactement, tout à fait. En fait, on va travailler la technique vocale du chanteur, dite du chanteur, pour... la mettre au service de la prise de parole. On ne va pas proprement chanter, mais on va vocaliser les sons pour avoir une meilleure amplitude et une voix plus posée dans sa voix parlée.
- Speaker #0
Alors ça, effectivement, c'est vrai que je ne l'ai pas précisé avant. Moi, j'ai fait partie d'une chorale pendant pas mal d'années. Et en fait, ça m'a beaucoup aidé à travailler ma voix puisque j'ai appris à mieux respirer, comme tu le dis, à mieux poser ma voix, à mettre un peu plus de dynamique. et à travailler tout l'outil vocal. On fait appel à tout ça dans le chant, mais aussi dans la parole. Alors, déjà , est-ce que tu peux nous dire les différents aspects qu'on va pouvoir travailler et qu'on va aborder dans cet épisode ?
- Speaker #1
Alors, les différents aspects. Dans un premier temps, on va parler de respiration, comment bien respirer. Et dans un second temps, l'appareil phonatoire, comment utiliser les muscles et les organes de l'appareil phonatoire pour améliorer sa voix. Donc, la respiration dans un premier temps. Comment respirer ? Alors, naturellement, on respire tous de manière naturelle. Mais on va aller chercher une respiration basse, une respiration dite diaphragmatique, abdominale. Et je vais encore aller plus loin parce que dans le champ, on utilise ça, le soutien du périnée aussi. Donc comment travailler la respiration ? Dans un premier temps, prendre conscience que, on va dire que c'est le ventre qui gonfle et qui dégonfle, évidemment on respire par les poumons. Mais on va dire que c'est les abdomens qui se mobilisent, les côtes et aussi la colonne vertébrale avec le maintien du périnée, le soutien du périnée jusqu'en haut. Donc comme un flux respiratoire qui va longer toute la colonne vertébrale.
- Speaker #0
Et donc déjà , quand tu parles de la colonne vertébrale, il y a un peu cette notion de verticalité, je trouve, dont on parle beaucoup en prise de parole. Exactement. Je parle toujours de la colonne d'air qui est vraiment sur le chemin, le cycle que va faire l'air pendant... une respiration, et qu'on va beaucoup mieux respecter, qu'on va optimiser en travaillant cette verticalité, cet alignement tête-gorge-buste. Et comme tu le dis, ça va jusqu'aux abdos. Et alors ça, comment on peut le travailler plus concrètement ?
- Speaker #1
Avec des exercices simples. Dans un premier temps, on va venir s'allonger au sol, sur un tapis, dans un endroit plutôt confortable. Et on va simplement inspirer par le nez, et souffler par la bouche, et sentir le mouvement du ventre qui... Du ventre, pardon, qui gonfle et qui dégonfle. Donc j'inspire, je gonfle mon ventre, j'expire et je dégonfle mon ventre. Déjà , ce travail-là , pour prendre conscience que ça se passe ici, dans cette zone-là , et pas en haut. C'est-à -dire, je monte mes épaules et je respire au niveau de la poitrine. Non, plus en bas. Le travail du sol va aider à sentir davantage ça. Plus on va travailler dans le sol, plus quand on sera debout, Bien ancré sur ses pieds, on va sentir ce mouvement-là .
- Speaker #0
Juste, quand tu dis le travail du sol, c'est le travail allongé, c'est bien ça ?
- Speaker #1
Oui, voilà , un travail allongé dans un premier temps, tout à fait.
- Speaker #0
Très bien.
- Speaker #1
Ensuite, on va aller venir chercher l'ouverture des côtes. Donc, un petit exercice simple. On peut mettre une écharpe autour des côtes, pas trop serrée, et sentir juste, j'écarte mes côtes, j'ouvre mes côtes. J'inspire, j'ouvre mes côtes. Et j'essaye de les garder ouvertes à l'expiration, donc quand on va parler.
- Speaker #0
Alors une question lĂ -dessus, quand tu parles des cĂ´tes, c'est les cĂ´tes au niveau du thorax ou plutĂ´t les cĂ´tes flottantes ?
- Speaker #1
Les côtes flottantes, tout à fait, les côtes flottantes. Puis on va aller chercher aussi l'arrière du dos au niveau des lombaires, parce que c'est vertical mais c'est aussi horizontal. Pour avoir vraiment une puissance et un soutien maximal, on va ouvrir, on va aller rayonner, faire ouvrir. tous ces muscles-là .
- Speaker #0
Ok, ok. Donc ça, quand tu parles d'ouvrir les côtes, tout ça, c'est toujours un exercice au sol ou cette fois-ci, on est passé debout ?
- Speaker #1
Là , on est passé debout.
- Speaker #0
J'essaie d'être le plus précis possible pour ceux qui ne connaissent pas forcément ces exercices. En principe, je les connais à peu près, mais qu'on puisse bien se les concevoir parce qu'on est en audio et que c'est important, effectivement, de pouvoir se visualiser ce qu'on est en train de faire.
- Speaker #1
Oui, n'hésite pas à me redire. C'est vrai que moi, dans l'élan, forcément... Je vais droit au but, mais c'est vrai qu'on a besoin de clarifier chaque chose étape par étape.
- Speaker #0
Oui, mais c'est bien normal. Je sais que tu es une grande experte, donc pour toi, c'est facile.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. C'est évident.
- Speaker #0
Très bien. Donc, on a fait ce travail allongé pour travailler la respiration ventrale en faisant gonfler le ventre. Ensuite, cet exercice pour l'ouverture des côtes. Est-ce qu'il y a un autre point là -dessus qui te semble important au niveau de la respiration et qui va nous permettre de... prendre ce réflexe parce que moi, ce que j'entends souvent chez mes clients ou même tout simplement quand je parle avec d'autres personnes, c'est que quand on leur parle de respiration ventrale, ça leur paraît un peu abstrait et il y a un peu ce besoin de conscientiser à fond. Est-ce qu'il y a un moyen de le faire de façon plus naturelle ?
- Speaker #1
Oui, il y a un moyen plus naturel. On va poser sa main sur son ventre et on va faire un son. On va juste essayer de sentir. Tiens. je rentre mon ventre, je rentre mon ventre. En fait, c'est de la sensation, c'est de la pratique, ce travail-là . Il y a un autre exercice qui peut être aussi pour la gestion du souffle, donc aller chercher ce travail-là des abdomens, c'est et sentir que le ventre se dégonfle assez rapidement.
- Speaker #0
Sur cet exercice, l'enjeu, c'est vraiment de le faire par Ă coup.
- Speaker #1
Oui, c'est ça, tout à fait.
- Speaker #0
On a un accout du ventre qui propulse l'air et c'est là qu'on doit vraiment le ressentir. Je me souviens parce que c'est un exercice qu'on faisait souvent dans ma chorale et qui va aider pour le coup à sentir la propulsion de l'air par le ventre. Et je me permets d'appuyer là -dessus parce que moi, c'est comme ça que je l'ai ressenti quand je l'ai travaillé. C'est qu'au début, c'est effectivement ce qu'on est très conscient de ce qu'on fait. Mais c'est aussi le fait de faire ces exercices-là régulièrement. de forcer un petit peu là -dessus, qui va permettre, petit à petit, de le faire de façon naturelle, sans y penser, parce qu'on a pris ce réflexe de la respiration ventrale. Je pense que tu seras d'accord avec moi, c'est vrai que c'est ça aussi qui va jouer dans l'intériorisation.
- Speaker #1
Il n'y a pas de magie. Le corps, il a une mémoire. Et donc, on va aller solliciter tous les muscles du corps, essentiellement ces muscles-là , pour habituer son corps, et que ça soit naturel. Que ça soit naturel. dans l'exercice et dans la pratique. C'est comme un sport de haut niveau. On va s'entraîner régulièrement pour avoir une meilleure autonomie et une fluidité dans sa respiration.
- Speaker #0
Donc là , tu nous as donné des exercices pour travailler la respiration. Maintenant, le but de cette respiration en soi, une fois qu'on l'a travaillée, c'est quoi ? C'est de parler plus fort, de pouvoir dire des phrases plus longues ? C'est quoi l'enjeu derrière la respiration ?
- Speaker #1
La gestion du souffle et la gestion de sa parole. C'est-à -dire, en fonction de la ponctuation, des silences, tenir sur la longueur et ne pas être essoufflé à la fin d'un discours.
- Speaker #0
Ce qui est vraiment important, parce que moi, quand j'ai commencé à faire des concours d'éloquence, je faisais ce qu'on appelle une apnée du discours. Je pense que de travailler ça avec toi, ça aurait pu beaucoup m'aider. Parce qu'en fait, j'ai oublié de respirer, tout simplement. J'ai été lancé, donc je parlais de plus en plus vite. Mon articulation devenait mauvaise parce que la respiration travaille aussi sur l'humidification de la bouche et de tout ce qui est articulation. Donc je me retrouvais dans des postures absolument horribles.
- Speaker #1
Mais je comprends tout à fait. Et la plupart du temps, généralement, quand on commence à travailler ça, on se rend compte qu'on est... Comme ça. Et du coup, ça se passe dans la gorge et donc ça assèche au fur et à mesure, ça assèche les cordes vocales. Donc aller chercher une respiration beaucoup plus basse pour avoir une meilleure gestion du souffle et aussi poser des silences. Savoir aussi poser des silences. La respiration aide beaucoup.
- Speaker #0
Là -dessus, j'aime bien quand tu parles de respiration haute, comme ça. Moi, l'exemple que je prends tout le temps, c'est un enfant qui pleure. On l'entend à chaque fois. Il va... Il va chercher son air. Il est très, très... Et donc, l'air ne passe plus. Ça ne va plus. Et finalement, ça remplit la crise.
- Speaker #1
Tout à fait, exactement. L'émotion prend le dessus et la gestion n'est plus adaptée.
- Speaker #0
Tout ça, c'était pour travailler la respiration. Déjà , est-ce que tu as un autre point à rajouter sur ce sujet de la respiration ?
- Speaker #1
Un travail régulier. C'est vraiment, faites 5-10 minutes par jour ce travail-là , régulièrement.
- Speaker #0
Très bien. De toute façon, ça, je le répète tout le temps, il n'y a pas de secret. C'est un travail régulier qui nous permet d'avancer. Donc, voici pour la respiration. Et tu nous as dit que tu allais nous faire travailler aussi sur l'appareil phonatoire. Déjà , est-ce que tu peux nous dire ce qu'on comprend, ce qu'on inclut dans cet appareil phonatoire ?
- Speaker #1
Eh bien, c'est tous les muscles et les organes qu'on va utiliser pour la voix, que ce soit la voix parlée ou la voix chantée. Donc, qu'est-ce qu'on a dans l'appareil phonatoire ? On va avoir ce qu'on appelle les résonateurs. Donc, on va dire... Donc les sinus, la cavité nasale, la cavité buccale, donc avec la langue, les lèvres, la mâchoire, et donc le larynx aussi. Et dans ce larynx, qu'est-ce qu'on trouve ? On trouve les cordes vocales. Les cordes vocales, les muscles du cartilage, l'épiglotte aussi, tous ces muscles-là et ces organes, on va les trouver dans l'appareil phonatoire. Dans un premier temps, on va aller, un exercice qu'on m'a appris et que je préconise tout le temps maintenant, c'est d'aller pincer ce qu'on appelle les muscles sternoclédomastoïdiens.
- Speaker #0
Là , ça devient compliqué.
- Speaker #1
Mais c'est simple.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous dire où c'est déjà ?
- Speaker #1
Ça se trouve de chaque côté de votre cou et à côté du larynx. C'est relié directement au larynx.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
En fait, c'est le gros muscle qu'on sollicite quotidiennement. Vous savez, quand on dit, tu sais, quand on dit j'ai la gorge serrée, j'ai un nœud dans la gorge. Et bien, c'est ces muscles-là qu'on va tendre quand on est énervé un peu. C'est ces muscles-là qu'on va tendre.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Et donc, on va aller les pincer. Ce n'est pas très agréable, mais ça va faire du bien pour soulager et pour détendre le larynx et ces muscles-là .
- Speaker #0
Et donc ça, ça va nous permettre... Ça va nous permettre quoi, en fait, finalement ? J'allais dire que ça va nous permettre de térentre la voix, mais c'est peut-être d'autres choses.
- Speaker #1
Oui, dans un premier temps, ça va détendre la partie des cordes vocales et du larynx, déjà , dans un premier temps. Pour ne pas serrer. Tu sais, quand on crispe la mâchoire et quand on est un peu stressé, parfois, là , tu vois, tu entends que je parle et que je suis un peu tendue. C'est ces muscles-là que je viens solliciter. Pour détendre, pour beaucoup. Tout détente dans un premier temps. Ensuite, on va travailler les résonateurs. Et un exercice que je fais, c'est sur vom, sur bouche fermée. Et on va aller promener un peu le son dans le nez, au niveau des joues, dans la bouche, à l'intérieur, pour faire résonner son son, pour qu'il soit de plus en plus ouvert.
- Speaker #0
Mais maintenant, la bouche fermée.
- Speaker #1
En main, exactement.
- Speaker #0
Ok. Alors, cet exercice-là , c'est quoi ? C'est un exercice d'échauffement ? C'est un exercice de prise de conscience ? Oui, c'est ça.
- Speaker #1
C'est un exercice d'échauffement.
- Speaker #0
J'en profite, je le précise, parce qu'il faut s'échauffer la voix. C'est vrai qu'on en a pas encore trop dit mais... La voix, c'est un muscle, c'est beaucoup de choses qui rentrent en compte. Et comme un sportif, comme un footballeur, un rugbyman vont s'échauffer les jambes, le corps, etc. avant de rentrer sur le terrain, vous aussi, avant de prendre la parole, il faut que vous échauffiez le muscle que vous allez mobiliser qui est celui de la voix. Donc effectivement, c'est important de faire ces exercices-là .
- Speaker #1
Tout à fait, c'est un entraînement.
- Speaker #0
Et donc cet exercice-là , il va nous faire travailler un peu sur les résonances, les résonateurs, l'orientation du son. Est-ce qu'il y a d'autres zones de tout cet appareil phonatoire qu'on doit exercer ?
- Speaker #1
Ah oui, oui, bien sûr. Évidemment, on va aller travailler les voyelles pour les dynamiser, pour les rendre un peu plus joyeuses, enthousiastes. Un exercice sur le i, le a, le ou, en descendant. Vraiment aller chercher chaque articulation. positionnement de la voyelle.
- Speaker #0
Ça me rappelle, moi, des vocalises qu'on faisait à la chorale. Il y en avait une que j'aimais beaucoup, c'était où on travaillait vraiment les passages d'une voyelle à l'autre. J'aime beaucoup celui-ci, je le trouve toujours magnifique. Je le ferai peut-être pas. Ils sont super.
- Speaker #1
Bah, pourquoi pas, tiens.
- Speaker #0
Je vais le tenter, on va voir, on verra si ça reste un enregistrement. Pour notre bien à tous, je vous préserve de la note suivante.
- Speaker #1
Non mais le début était super ! Ah ouais mais la montée était pas possible ! En tout cas le début était top !
- Speaker #0
Je précise que je me suis pas échauffé la voix avant et que c'est un exercice qu'on fait normalement en fin de vocalise. Mais je t'ai coupé donc je te laisse continuer, je te laisserai peut-être une petite partie, on va quand même l'essayer, je vais mettre mon ego de côté. Ok, j'ai menti.
- Speaker #1
Dans ce travail là de voyelle, c'est aussi le positionnement de la langue. Comment on va venir positionner sa langue pour chaque voyelle ? Simplement dans un A, E, I, O, U. Comment je positionne ma langue ? La sensation, vraiment sentir que c'est naturel. Toujours dans le travail du chant, je reviens toujours à la parole moi quand je travaille. On ne va pas faire un A ou O, mais vraiment aller chercher. à revenir à une parole quand on chante, pour que ça soit le plus naturel possible.
- Speaker #0
Oui, parce que j'allais dire, c'est vrai que souvent dans le chant en soi, enfin en tout cas dans le chant choral, on ne va pas prononcer les voyelles comme on les prononce en voix parlée. Comme tu dis, un A va très facilement devenir un O, presque un O finalement. Les I peuvent là aussi aller plus vers le E. Il y a vraiment des sonorités qui peuvent changer, oui.
- Speaker #1
Exactement, en fonction de la langue, évidemment. Tout à fait.
- Speaker #0
Donc là , avec cet exercice, On va travailler, j'imagine, une partie de l'articulation, c'est-à -dire de la sonorité qui vient de l'articulation, qui vient du placement de la langue, c'est bien ça ?
- Speaker #1
C'est ça, exactement, tout à fait.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Maintenant, on va travailler les consonnes, donc les faire résonner, ce que j'appelle les sons percussifs, d'accord ? Donc, c'est aussi comment on va convaincre, donc accentuer sur les consonnes. Donc, par exemple, sur... Il y a un exercice que j'aime bien qui est « dis-moi, dis-moi, dis-moi, dis-moi tout » . Donc ça, le « dit » , le « tout » , le « moi » . Évidemment avec les voyelles, mais aller chercher bien les consonnes ou un « kika, kika, kika, kikaku » . On peut le décupler aussi.
- Speaker #0
Et dans ces exercices-là , je constate qu'il y a peu, voire pas du tout, de plosives. Les plosives, c'est les « b » , les « p » , les lettres où vraiment on a les deux lèvres qui se touchent finalement.
- Speaker #1
Alors si, évidemment, on va les travailler, on va les rajouter. Donc cet exercice que je t'ai montré sur le dis-moi-tout, on peut faire sur bi-ba-bi-ba-bi-ba-bi-ba-bou.
- Speaker #0
Je précise ça parce que les plosifs, c'est quelque chose qui peut parfois poser problème, notamment sur l'articulation, sur des personnes qui peuvent avoir une légère ou d'ailleurs une plus forte tendance au bégaiement. C'est souvent les plosifs qui vont poser problème. Donc c'est intéressant de les travailler, je trouve, en détail, c'est-à -dire avoir des exercices particuliers pour travailler ces plosives, dans le sens où on va travailler tout l'appareil phonatoire, effectivement, pour le mettre au service, là encore, de notre parole et de cette articulation-là .
- Speaker #1
Exactement. Il y a un autre exercice où on va travailler ces consonnes et détendre aussi la mâchoire, c'est-à -dire « dup-ba-dup-ba-dup-ba-dup-ba-dup » . Vraiment quelque chose qui soit léger. un petit peu détendu au niveau de la mâchoire, cet exercice, il aide aussi.
- Speaker #0
Ça, ça nous fait pas mal de... Une belle gamme d'exercices qui vont nous aider sur tout ce travail de... de l'articulation, de l'organisation du son en lui-même. Est-ce qu'il y a un autre élément de l'appareil phonatoire qu'on n'aurait pas mobilisé encore et qu'il faut travailler ?
- Speaker #1
Oui, il y a des exercices de souplesse aussi, d'agilité. On va venir un peu piquer les sons pour avoir plus de légèreté. Par exemple, V, V, V. Léger.
- Speaker #0
On a bien avancé, donc je vous propose de prendre 30 secondes pour vous parler de l'accélérateur à pitch. L'accélérateur à pitch, c'est une formation que je viens de sortir et qui va vous accompagner tout au long de la préparation de vos pitchs. Dedans, vous aurez plus de 6 heures de vidéos, des fiches de suivi, mes méthodes, mes astuces, mes outils et une heure de coaching individuel avec moi pour que vous repartiez avec un pitch percutant et surtout un pitch qui convertit. Mais je ne vous en dis pas plus, toutes les infos sont dans le lien en description de l'épisode. Allez, on se retrouve de l'autre côté et nous, on reprend.
- Speaker #1
Ça, j'aime bien ce genre d'exercice parce que je trouve qu'il permet aussi de travailler à la fois,
- Speaker #0
comme tu dis, cette légèreté, mais aussi le souffle parce qu'on a cette sonorité saccadée qui fait appel au souffle et à une gestion du souffle en direct.
- Speaker #1
Tout à fait, exactement. Ça permet plusieurs choses. Tout ça, tous ces exercices-là vont permettre d'avoir une ouverture au niveau des sons, au niveau des résonateurs, mais aussi ça va nous aider à avoir une meilleure gestion du souffle. Et tout ça combiné avec une bonne respiration va faire que la voix va être placée sainement pour vraiment un maintien de la voix jusqu'au bout et ne pas se casser la voix.
- Speaker #0
Très bien, écoute, je pense que ça fait déjà beaucoup d'exercices à travailler. Est-ce qu'éventuellement, tu aurais un exercice qui permettrait de travailler la voix dans sa globalité ou en tout cas en mobilisant un maximum des aspects de la voix ? L'exercice ultime, s'il fallait en choisir qu'un.
- Speaker #1
Alors là , oui. Alors cet exercice, il est là pour réveiller l'appareil vocal et faire un massage intérieur. C'est le « hum » . Mais on va rajouter un ingrédient, c'est qu'on va sonoriser ce son du grave à l'aigu et de l'aigu au grave, comme ceci. Ça permet donc vraiment de réveiller sa voix et de libérer aussi les lèvres.
- Speaker #0
Donc effectivement, un exercice très complet qui en plus va faire travailler le souffle, c'est vrai puisqu'on va expulser ce son avec prendre de la hauteur, partir dans les graves, etc. Donc c'est un exercice là encore que je faisais beaucoup. Et je me souviens d'ailleurs que je le faisais aussi quand on avait des échauffements avant certains concours d'éloquence, des échauffements communs. C'est quelque chose qu'on faisait quasiment à chaque fois. Un excellent exercice, effectivement.
- Speaker #1
Il est super celui-là . Un petit bonus, c'est ma prof de chant qui me l'a appris et que j'adore. C'est le petit doigt. C'est-à -dire qu'on va mettre son petit doigt entre ses dents, sur le côté, et on va dire son texte. C'est pour travailler l'articulation. Ça ressemble à l'exercice avec le stylo. Mais pourquoi le petit doigt ? Parce que ça va permettre de ne pas crisper sa mâchoire. Parce que quand on met son petit doigt entre les dents, on ne va pas le mordre, ça va nous faire mal. Ça va être inconfortable. Donc, ça va nous permettre de détendre sa mâchoire et en même temps, de parler avec élocution, avec une articulation qui soit saine. Vous arrivez à me comprendre là ?
- Speaker #0
Oui, tout à fait. C'est marrant parce que... Moi, cet exercice du stylo, je le faisais beaucoup. Et je dis toujours, si vous n'avez pas de stylo, vous le faites avec votre petit doigt. Mais je n'avais pas du tout conscience de cette utilité, effectivement, de moins forcer sur la mâchoire, parce qu'effectivement, on n'a pas envie non plus de se bouffer le doigt. Donc, c'est super intéressant. Je le conseille souvent comme ça, mais juste en se disant, pas forcément toujours un stylo sous la main, mais on a toujours son petit doigt. Mais j'y penserai maintenant. C'est super intéressant. Écoute, ça nous fait déjà beaucoup de choses à travailler. Et pour ceux qui voudraient aller plus loin, est-ce que t'aurais un livre, une vidéo, une ressource à nous conseiller sur la prise de parole en général ou peut-être plutôt sur la voix puisque c'est vraiment ton domaine de spécialité ?
- Speaker #1
Oui, j'ai un livre à vous conseiller, c'est le livre Trouver sa voix de Louis-Jacques Rondeleu. Il y a plusieurs exercices sur contrôler, gérer sa respiration, enrichir son timbre, élargir aussi son registre vocal et... Il est destiné à toutes les personnes qui utilisent leur voix au quotidien.
- Speaker #0
Je vois qu'on a exactement les mêmes références, parce que c'est toujours celui que je conseille pour ceux qui veulent travailler spécifiquement sur leur voix. Ce n'est pas ma spécialité. J'aborde le sujet de la voix de façon généraliste, mais ce n'est pas mon domaine de spécialité. Mais malgré tout, je trouve que c'est le meilleur ouvrage, effectivement, sur ce sujet-là . Parfait. Écoute, Sarah, un très grand merci pour tout ce que tu nous as apporté. C'est un épisode très riche en exercices, en... technique pour s'améliorer, pour apprivoiser notre voix. Donc vraiment, merci beaucoup pour tout ça. Où est-ce qu'on peut te retrouver ?
- Speaker #1
Sur les réseaux, sur LinkedIn essentiellement et bientôt sur mon site internet qui s'appellera Mevoilà .
- Speaker #0
Génial, on a hâte de voir ça et je mettrai de toute façon tous les liens dans la description. Si jamais le site n'est pas encore en ligne au moment de la publication, ça viendra très rapidement, je viendrai le rajouter dès que possible.
- Speaker #1
Super, merci beaucoup Jean-Corentin. C'est avec grand plaisir de partager ce moment avec toi. J'espère que les auditeurs vont écouter ce podcast en masse et que c'est tout ça, tous ces conseils-là pour vous accompagner dans votre exploration de la voix. Un grand merci, Jean-Corentin.
- Speaker #0
Un très grand merci à toi, Sarah, et à très bientôt.
- Speaker #1
À très bientôt. Bye bye.
- Speaker #0
Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez, ciao !