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Luc Teyssier d'Orfeuil : L'autosuggestion de Coué pour briller en public ! | La Bulle des Pros cover
Luc Teyssier d'Orfeuil : L'autosuggestion de Coué pour briller en public ! | La Bulle des Pros cover
La Bulle Rhétorique 🎙️ Par Jean-Corentin Poisson

Luc Teyssier d'Orfeuil : L'autosuggestion de Coué pour briller en public ! | La Bulle des Pros

Luc Teyssier d'Orfeuil : L'autosuggestion de Coué pour briller en public ! | La Bulle des Pros

32min |13/11/2025
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La Bulle Rhétorique 🎙️ Par Jean-Corentin Poisson

Luc Teyssier d'Orfeuil : L'autosuggestion de Coué pour briller en public ! | La Bulle des Pros

Luc Teyssier d'Orfeuil : L'autosuggestion de Coué pour briller en public ! | La Bulle des Pros

32min |13/11/2025
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Description

Vous avez déjà ressenti le trac avant de prendre la parole en public ? Vous n'êtes pas seul !


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je reçois Luc Teyssier d'Orfeuil, un expert incontournable de la méthode Coué.

Ensemble, nous plongeons dans l'univers fascinant de l'autosuggestion et son rôle clé dans la prise de parole.


Voici ce que vous découvrirez :


  • Les mots : comment choisir ceux qui résonnent en vous.

  • L'imaginaire : visualiser votre succès pour mieux le réaliser.

  • Le corps : utiliser votre posture pour renforcer votre confiance.


Luc partage des techniques pratiques pour intégrer l'autosuggestion dans votre quotidien.

Imaginez-vous répéter des phrases positives, visualiser vos succès, et transformer votre stress en énergie positive.


Il insiste sur l'importance de la préparation mentale. Un véritable game changer pour surmonter le stress et se projeter avec assurance !


Je vous conseille de pratiquer régulièrement ces méthodes.

Vous serez surpris de l'impact que vos pensées peuvent avoir sur vos performances oratoires !


Ne manquez pas cet épisode inspirant qui pourrait bien transformer votre approche de la prise de parole !



⚒️ RESSOURCES CITEES DANS L'EPISODE

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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts. Les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pros. La méthode Coué, vous en avez déjà entendu parler j'imagine. Un nom familier, mais un peu poussiéreux. Un truc de grand-mère, une blague, ou peut-être une vraie méthode. Aujourd'hui, on remet les pendules à l'heure. Et pour ça, j'ai invité Luc Tessier d'Orfeuil. Coach, ancien comédien, cofondateur du studio Pygmalion, et surtout, spécialiste de la méthode Coué depuis plus de 20 ans. Dans cet épisode... Luc nous montre comment utiliser l'autosuggestion pour booster nos prises de parole, comment programmer son cerveau pour gagner en aisance, comment se parler, se projeter, se transformer. Concrètement, vous allez découvrir trois leviers puissants, les mots, l'imaginaire et le corps. Et vous verrez que ça n'est pas de la magie, c'est de la méthode. Alors si vous voulez parler avec plus de calme, plus de force, même plus de joie, Écoutez bien ce que Luc a à vous dire. Bonjour Luc, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, je te remercie. Et de joie, j'en comprends rien.

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci beaucoup. Je suis ravi de t'accueillir pour cet épisode sur un sujet que moi-même je connais assez mal et qui pourtant, j'en suis certain, pourrait beaucoup apporter à tous les auditeurs, toutes les personnes qui vont nous écouter. Donc déjà une première question pour rentrer dans le vif du sujet. Est-ce que tu peux nous expliquer, sans parler encore de la mise en pratique, mais nous expliquer ce que c'est que la méthode Coué ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, la méthode Coué, c'est une méthode qui a été développée par un monsieur, parce que les gens connaissent souvent le nom sans trop savoir ce qu'il y a derrière, un monsieur qui était pharmacien et qui a travaillé sur l'impact de la parole sur les gens qui venaient chez lui acheter des médicaments. Et aujourd'hui, on sait ce que ça veut dire, c'est l'effet placebo, le placebo. Et l'effet placebo, il a travaillé sur les deux, alors c'est pas l'inventeur, mais c'est quelqu'un qui a vraiment théorisé là-dessus.

  • Speaker #0

    Et donc ce monsieur, quand il a développé ça, pour lui l'usage était purement médical, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Au départ c'était un pharmacien et il l'a fait pour ses clients, mais petit à petit il s'est intéressé à d'autres choses, et on peut parler de santé aussi, c'est intéressant de le savoir, il a travaillé sur la première guerre mondiale, sur les... post-traumatique disorder, ce que disent les Américains, en anticipant ce qu'eux ont fait ensuite au moment de la guerre du Vietnam. Mais il s'est aussi intéressé à la psychologie, et petit à petit, il a développé une méthode qui permet d'aller bien au-delà de la santé, qui est peut-être la première grande méthode de développement personnel française.

  • Speaker #0

    Donc toi, c'est là-dessus que tu t'es spécialisé, entre guillemets. Comment est-ce que tu as découvert ça ?

  • Speaker #1

    J'ai découvert cette approche et cette méthode quand je me suis formé au coaching il y a déjà un peu plus de 20 ans, alors que ça faisait 35 ans que j'avais créé et que je suis associé d'une structure qui est le studio Pygmalion qui fait du training et du coaching pour les comédiens professionnels. Parce que je suis passé par la casse comédien il y a quelques années et j'ai eu une compagnie de théâtre. Et c'est à ce moment-là que j'ai rencontré mon associé, celui qui a eu l'idée de monter ce lieu qui est le studio Pygmalion. Et nous nous sommes à l'époque autoproclamés coachs, un mot que je n'ai pas... pas du tout, mais que nous avons conservé. Et puis le coaching est devenu à la mode. J'ai été me former dans un des cinq grands cabinets qui formaient les coachs à l'époque. Et puis j'ai dessiné ce que j'appelle ma molécule, ou en tout cas le début de ma molécule, qui est là-dessus que repose ma pédagogie. Et un de mes confrères stagiaires m'a dit « mais c'est marrant ton truc, ça fait penser à la méthode Coué. Est-ce que tu connais ? » Et ma réponse a été « oui, j'ai le bouquin à la maison, il me semble bien que je l'ai lu. » Et il m'a poussé à le relire et ça a été une vraie découverte à ce moment-là. Ça m'avait probablement marqué sans trop que j'en sois conscient. Et j'ai travaillé sur le sujet et découvert quelque chose d'absolument extraordinaire et un homme extraordinaire à la source de cette approche et de cette méthode.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et alors du coup, est-ce que tu peux nous dire justement ce qui fonctionne en fait dans cette méthode ? Comment est-ce que ça agit sur nous ?

  • Speaker #1

    Alors comment ça agit ? Je vais parler des deux postulats que pose Émile Coué dans cette méthode, et puis il y a quelques lois derrière. Le premier postulat dit la chose suivante, c'est que toute pensée que nous avons en tête devient réalité dans la limite du raisonnable. Donc toute pensée que nous avons en tête, ça veut dire quoi ? Eh bien, si je pense que je vais encore bégayer ou rougir pendant ma prise de parole, puisque c'est le sujet qui nous réunit aujourd'hui, probablement que je suis en train de programmer que ça va m'arriver. Et si je pense que ça va bien se passer, que j'ai suffisamment bossé mon discours, je vais probablement avoir plus de chances que ça se passe bien. Donc ça, c'est son premier postulat. Et le deuxième postulat, qui fait un peu la différence avec d'autres approches, il dit la chose suivante, contrairement à ce qu'il nous ait enseigné, ce n'est pas la volonté qui nous fait agir, mais notre imagination. Et c'est notre imagination qui est notre plus grande force. Et toute son approche repose sur ce rapport entre volonté et imagination. Et il nous dit que, nous arrivons au loin, que si il y a un combat entre la volonté et l'imagination, c'est toujours l'imagination qui gagne. Et là j'ai un certain nombre d'exercices qu'on peut faire et pratiquer pour découvrir ça. Et si l'imagination et la volonté vont dans le même sens, alors nous devenons très puissants. Et pour qu'elles aillent dans le même sens, nous pouvons influencer notre imagination. Et là, il nous propose un outil, et c'est là-dessus que repose la méthode Coué, c'est l'auto-suggestion. Et la meilleure définition et la plus rapide de la méthode Coué, c'est le titre du seul ouvrage qu'a écrit Émile Coué, c'est « La maîtrise de soi-même par l'auto-suggestion consciente » .

  • Speaker #0

    On va revenir sur le fonctionnement de cette méthode Coué, mais avant ça, je fais juste un petit détour par le cinéma. Parce que moi en fait quand on parle de la méthode Kwe, il y a une scène du cinéma que je trouve géniale, qui me fait mourir de rire à chaque fois, et c'est la première chose qui me vient en tête, c'est Dans la vie est belle, de Benigni, où on voit cette scène de son ami, je sais plus son nom, qui pour s'endormir s'endort en quelques secondes vraiment au milieu d'une discussion, parce qu'il a décidé de s'endormir, et on voit quelque chose qui ressemble un peu je pense à la méthode Kwe, qui en fait je décide je me perçois comme dormeur, donc à ce moment-là, je deviens dormeur et je m'endors. Et le personnage principal, je pense, comprend mal ce fonctionnement-là et pense qu'il peut propulser justement son imagination, sa volonté en l'occurrence, plutôt que son imagination, sur ce qui se passe. Et donc régulièrement, on va le voir dans le film, se tourner vers un chien, agiter les mains en lui disant « Retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi ! » en espérant que ça se passe. Est-ce que c'est un petit peu ça aussi, la méthode Coué, où cette scène ne représente pas du tout ce qui se passe en réalité ?

  • Speaker #1

    Il y a des choses similaires, mais tu vois, c'est toute la nuance avec volonté et imagination, et souvent il y a des confusions avec ça. Et par rapport à ce que tu disais, cette forme de répétition, ça fait partie des approches de la méthode Coué, et nous sommes très proches de l'hypnose. Il faut savoir qu'Émile Coué s'est intéressé à ce qui s'appelait la première école de Nancy. Je mets de côté l'école d'art avec... galets, prouvés et tout ce qui est art nouveau, c'était l'école du docteur Bernheim et du docteur Liebo, qui était l'école de suggestion et d'hypnose, et qui s'est d'ailleurs reposée à l'époque à l'école de la salle pétrière du docteur Charcot. Il y a eu un combat d'idées entre eux, et l'histoire prouve que c'est Nancy qui avait raison. Charcot disait que l'hypnose ne fonctionne que sur les hystériques. et que ça peut rendre hystérique les gens qui l'utiliseraient alors qu'ils ne le sont pas. Et Coué, finalement, il a laissé tomber l'hypnose. Il a créé d'ailleurs ce qu'on a appelé la deuxième école de Nancy, qui était l'école Lorraine de psychologie appliquée. C'est là que la psychologie est née en France. Et l'exemple que tu donnes sur le sommeil, il a beaucoup travaillé dessus et probablement ça a pu t'arriver, et ça arrive certainement à des gens qui vont nous écouter, qui écoutent ce podcast. Nous avons une intervention importante le lendemain matin, un examen, un concours, une prestation, un TEDx à faire, et il faut être en forme. Alors quand je dis il faut être en forme, il faut que je dorme. Je veux dormir, je dois dormir. Et en fait, plus je veux faire d'efforts de volonté pour dormir, moins je dormirai. Et nous l'avons tous vécu ça. C'est comme de rechercher le nom de quelqu'un, je veux retrouver le nom de quelqu'un, plus je fais d'efforts de volonté, moins je le trouve. Et c'est parce que je me programme en disant ça va me revenir qu'à un moment donné de lâcher prise, ça va venir. Et le travail, par exemple, pour le sommeil, c'est effectivement de lâcher prise et plutôt que de dire je veux dormir, c'est de s'imaginer en train de dormir. Et avec de l'entraînement, ça vient facilement. Donc, ton exemple est très juste.

  • Speaker #0

    Parfait. Et donc, parce que là, c'est parfait. Tu nous amènes directement vers le sujet du podcast, qui est celui de la prise de parole. Et donc, plus concrètement, est-ce que tu aurais... Quelques utilisations possibles de la méthode Coué pour préparer une prise de parole ou pour s'assurer qu'une prise de parole se passe le mieux possible ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, comme je l'ai dit tout à l'heure, je suis passé par la case comédien et moi ça fait des années que je fais des formations en prise de parole en public en utilisant entre autres toutes les techniques que peuvent utiliser les comédiens professionnels que j'ai moi-même utilisé quand j'étais sur scène. Et je travaille avec la méthode Koué sur la préparation. Et c'est quelque chose que j'utilisais déjà en tant que comédien et que nous utilisons d'ailleurs au studio Pygmalion dans le cadre du training et du coaching de comédiens. C'est l'autosuggestion, c'est l'outil de Koué. Et qu'est-ce que c'est que l'autosuggestion ? La définition d'Émile Koué est la suivante, l'implantation d'une idée en soi-même par soi-même. Et comment je peux m'implanter une idée en moi-même par moi-même ? Il y a trois options, trois formes d'autosuggestion. Je peux l'implanter par le corps, je peux l'implanter par l'image, et c'est la visualisation, et je peux l'implanter par les mots. Donc je vais décliner ces trois approches parce qu'elles sont faciles à mettre en œuvre, pratiques, pragmatiques. Je vais commencer par celle des mots que j'ai pu évoquer tout à l'heure. Qu'est-ce que je me raconte et est-ce que je me programme avec les mots en disant « ma prise de parole va bien se passer, je l'ai bien travaillé, je l'ai bien répété et elle va bien se passer » . Et tu connais probablement la PNL, Programmation Neuro-Linguistique. Richard Bandler, l'un des fondateurs, cite Émile Coué dans ses sources, « Programmer les neurones avec le langage » . Donc comment je me parle à moi-même ? Ça, c'est une des premières approches pour bien préparer sa prise de parole. Je rappelle le postulat de Coué, « Toute pensée que nous avons en tête devient réalité dans la limite du raisonnable » . Ça veut dire que si je n'ai pas bossé du tout ma prise de parole, ce n'est peut-être pas raisonnable de dire que ça va bien se passer. C'est important de le rappeler. Il n'y a pas de magie là-dedans. Il y a l'autosuffisance.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je me permets de t'interrompre là-dessus. Effectivement, tu parles de la préparation. On peut presque parler de préparation mentale. C'est-à-dire qu'il y a une préparation sur le fond, sur la forme. On choisit ce qu'on va dire, la structure. On voit comment on va le dire sur la forme, le langage corporel, la voix. Et là, on est dans une préparation mentale finalement. Je ne me trompe pas en disant ça.

  • Speaker #1

    Tu ne te trompes pas du tout. et en fait il y a deux approches qui sont dans la... Dans la préparation mentale, il y a celle que je viens d'évoquer qui est l'autosuggestion par les mots, c'est-à-dire comment je me parle à moi-même, comment je me programme. Et une autre approche qui est aussi de l'ordre du mental, c'est la visualisation. Et Coué évoquait la visualisation, alors visualisation de l'effet du médicament, visualisation de sa digestion, et visualisation aussi de sa manière de se tenir et d'être. Il y a d'ailleurs un livre écrit par un des proches d'Émile Coué, un de ses disciples. autour de la timidité. Et c'est très intéressant parce qu'il évoque là aussi ce travail de visualisation. Ceux qui font de la sophrologie, de la méditation, connaissent les techniques de visualisation d'images agréables. Ça, ça va permettre de gérer le stress avant une prise de parole. Je me visualise dans un lieu qui est un lieu de ressourcement pour moi et ça me fait du bien. Et ça va générer l'émotion qui est celle dont j'ai besoin à ce moment-là, qui est peut-être de la sérénité, du calme. voire de l'excitation et de la force. Chacun va choisir l'image en fonction de l'état dans lequel il veut être pour démarrer sa prise de parole. Et puis il y a une autre forme de visualisation un peu différente que j'appelle acteur du film. Je me projette dans la situation. Et ça c'est une technique qu'utilisent tous les sportifs de haut niveau. Les auditeurs ont certainement déjà vu ces images de sportifs comme le skieur en haut des pistes dans les starting blocks qu'on voit bouger sur ses genoux. ou celui qui fait du saut, on voit bien qu'avant de se lancer dans la course, il fait la course dans sa tête et il se voit en train de passer la barre, une barre que peut-être il n'a jamais passée à cette hauteur-là, mais le corps a l'impression qu'il sait déjà le faire parce que dans son imagination, il l'a faite. Et je me visualise en train de faire une prise de parole comme j'ai envie. Moi, je travaille beaucoup le début des prises de parole de tous ceux que j'accompagne en leur faisant faire en fin de séance, quand c'est la dernière séance. de préparation à une intervention importante, cette visualisation de « je rentre sur scène » et je vais dire les premiers mots que je connais par cœur parce que je les ai travaillés avec eux, je connais les premières slides, et je les aide à se visualiser, faire ce que nous avons décidé qui était juste de faire, ce qui a été mis en scène. Ils se voient en train de le réaliser et ça, ça rentre dans le corps et c'est plus facile pour le corps de le reproduire. Voilà, c'est vraiment ces deux approches, c'est l'approche mentale et puis il y a cette troisième approche qui est liée aussi au travail que nous faisons au studio Pied-de-Mélion avec les comédiens professionnels, qui est l'autosuggestion par le corps. Et moi, j'aime reprendre une phrase du philosophe Alain, qui est extraite du livre « Propos sur le bonheur » « Mimez l'aisance plutôt que la timidité, mimez la force plutôt que la faiblesse, mimez la bonne santé plutôt que la maladie, et l'imagination dévastatrice aura du mal à s'installer. » Voilà, je vais mimer. comme Un comédien qui va commencer à mimer un personnage, rentrer dans la posture, dans la manière de marcher, dans la manière de parler, dans la manière de respirer, dans la manière de rire d'un personnage, il va finir par être le personnage. Eh bien, quel est mon personnage d'orateur ? Et ça, ça fait partie des choses que je propose en formation prise de parole. Et je vois bien que la majorité des gens auxquels je m'adresse, c'est des gens qui sont structurés, qui sont des gens qui ont une tête bien faite, qui sont capables d'écrire un discours, bien sûr. Je peux t'amener à les aider à les réécrire parce qu'ils ne connaissent pas toutes les techniques. Mais ils savent ce qu'ils vont dire et le plus souvent, ils ne sont pas à l'aise. Et j'aime leur dire, OK, si tu étais aussi à l'aise qu'un de tes orateurs préférés. D'ailleurs, quel est l'orateur que tu aimes bien ? Et là, il me cite un nom, je pourrais dire Barack Obama. Je lui dis, ok, fais-moi le début de ton discours comme si c'était Barack Obama qui le faisait. Et là, c'est extraordinaire ce qui se passe. C'est-à-dire que je n'ai plus la même chose. Je n'ai plus la même chose et quand je leur dis, comment tu te sens quand tu fais ça ? Ah oui, mais ça, ce n'est pas moi. Ce n'est pas moi, nous ne sommes que deux dans la pièce et ce n'est pas moi non plus. Alors c'est qui ? L'esprit de Barack Obama sort de ce corps, non ? C'est bien toi. C'est une partie de toi qui a osé faire ce qu'il ne fait pas d'habitude. Et là, on touche une dimension qui est nouvelle pour cet orateur en herbe ou cet orateur confirmé qui a besoin encore de progresser. Et ça fait la vraie différence. Et c'est, je me l'implante dans le corps. Je fais beaucoup bouger les gens sur leur posture, leur manière de se tenir, de se grandir. Et je pourrais ajouter quelque chose dans ce travail d'autosuggestion par le corps. Pour gérer le stress, il y a une étude qui a été faite à l'université du Kansas il y a quelques années sur l'impact du sourire sur le stress. Mimer le sourire, juste pour le plaisir de sourire. Et quand je dis le plaisir de sourire, en l'occurrence l'expérience qui avait été menée, c'était, imagine ça, et je propose à nos auditeurs de prendre un petit bic dans leurs mains pour tester l'exercice de... Positionner ce bic entre la lèvre supérieure et le nez et de chercher à tenir le bic. Donc ça fait faire un visage un peu renfrogné. Autre option, tu mets ce bic au fond de la bouche, ce qui t'oblige à sourire. Et le résultat des courses, en ayant mis des gens sous stress, alors il y a un stress physique, il y a un stress mental, je ne vais pas rentrer dans le détail complet de cette expérience, mais ce qui est fascinant, c'est que ceux qui ont le visage renfrogné vont être... plus en stress que ceux à qui on n'aura rien dit au départ. Et ce test est fait sur suffisamment de personnes pour qu'on puisse considérer que c'est un test scientifique. Et ceux qui ont ce visage qui est souriant mais forcé, puisque c'est le stylo qui fait que ça sourit, sont moins en stress que ceux à qui on n'a rien dit et beaucoup moins en stress que ceux qui ont le visage renfrogné. Ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que quand tu rentres sur scène, déjà pour te détendre, souris. Ça te fait du bien, ça te fait baisser ton niveau de stress. Et bien sûr, en parallèle, comme tu es souriant, dans notre inconscient collectif du trans sympathique, et c'est toujours bien vis-à-vis de son public.

  • Speaker #0

    Je confirme, j'ai le stylo entre les dents, et ça fonctionne. Je ne suis pas du tout stressé.

  • Speaker #1

    Mais c'est très étonnant, parce que moi, cette expérience, j'en parle dans plusieurs des bouquins que j'ai écrits sur la méthode Kui, parce qu'on est bien sur quelque chose qui est purement mécanique, et qui a un effet sur le cerveau. C'est-à-dire qu'on envoie une information au cerveau, ça va bien se passer. J'ai le sourire. C'est donc que ça va bien se passer et je fais baisser mon taux de cortisol en faisant ça. Donc je génère par le corps, et on est bien sur de l'autosuggestion, l'implantation d'une idée en soi-même par soi-même. Je mime quelqu'un qui sourit, qui est moins stressé, je fais baisser mon niveau de stress et c'est purement physique.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est vrai qu'il y a plusieurs choses que tu as évoquées là, que clairement j'utilisais déjà, sans avoir conscience que ça venait de la méthode Kui, typiquement la visualisation. Moi, c'est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup aussi avec mes clients, parce que moi, je pensais que ça venait uniquement de la préparation mentale du sportif, mais en fait, visiblement pas du tout.

  • Speaker #1

    Si, tu as parfaitement raison, ça vient de la préparation mentale du sportif. Et la préparation mentale du sportif, d'où vient-elle ? Il faut savoir qu'Émile Coué, c'était il y a un siècle. C'était à une époque où développement personnel n'existait pas. Et quand Émile Coué disait « arrêtez de faire des efforts de volonté, je veux dormir ou je veux retrouver le nom de quelqu'un » , Aujourd'hui, en développement personnel, on parlerait de lâcher prise. C'est une expression que nous connaissons tous, mais ce n'est pas une expression qui était usitée à l'époque de Coué. Il a été précurseur. Il était précurseur et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, dans un pays plus positif que ne l'était la France à l'époque, et encore probablement, alors aujourd'hui, c'est un peu particulier de parler des États-Unis, mais Émile Coué a été reçu deux fois à la Maison-Blanche. Il a fait deux voyages aux États-Unis. Il a été reçu comme un héros. Il a été reçu comme un héros et les gens se sont emparés de son approche, se sont emparés de sa méthode. entre autres des sportifs et l'entraîneur de Cassius Clay, Mohamed Ali, qui évoque dans ses mémoires que son entraîneur avait un petit bouquin d'un pharmacien français et qu'il n'arrêtait pas de lui dire « je suis le meilleur boxeur du monde » . Et il le faisait travailler sur cette préparation mentale avec aussi la visualisation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Effectivement, j'avais oublié cette histoire, mais c'est vrai que j'avais déjà entendu. C'est vraiment quelqu'un qui a marqué beaucoup le milieu du sport. Il y a un autre modèle, je ne sais pas si c'est relié ou pas, c'est ce que j'appelle les réflexes de Pavlov, qui sont en gros des états émotionnels qu'on assimile à un geste, à un mot, à quelque chose comme ça. C'est quelque chose sur lequel je travaille pas mal aussi. En fait, avoir un certain geste qu'on travaille en dehors d'un moment de stress ou autre. en pensant justement à un état émotionnel, en se mettant dans un état émotionnel sur le succès, sur le bien-être, le bonheur, peu importe. Et en fait, le simple fait plus tard de refaire ce geste nous remet dans cet état émotionnel. Est-ce que ça aussi, c'est quelque chose qui vient de la méthode Coué ?

  • Speaker #1

    Avec ma vision du monde, Jean-Corentin, je vais tout mettre dans la méthode Coué. En fait, cette approche dont tu parles, ça fait partie des techniques de visualisation. Et l'idée, c'est que quand tu visualises, par exemple, une image agréable, moi, mes images agréables, ça peut être un petit coin de Corrèze, puisque j'ai des origines de par là-bas, je me connecte avec cette image et je mets en contact mon pouce et mon index. Et maintenant, si je mets en contact mon pouce et mon index, je me retrouve dans cet état de sérénité que m'apporte cette image, à la limite sans passer par l'image. Et je donnerai les exemples de sportifs dans quelques instants. et c'est des choses qui sont très développées en sophrologie. Et la sophrologie, elle a été créée par un monsieur qui s'appelle Alfonso Caicedo, qui est un Argentin d'origine. Et donc, en Argentine, on parle l'espagnol. Et Alfonso Caicedo, c'est l'homme qui a traduit Émile Coué en espagnol. Le livre de Coué, La maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente. Donc, il cite Émile Coué dans les sources de la sophrologie. Et cette approche que tu évoques là, de... Ce geste contact, ce geste ressource, il y a un certain nombre de termes en fonction des techniques qui sont utilisées, qui t'amènent en fait à l'image. Et si nous prenons ces gestes, nos auditeurs connaissent certainement ça en les ayant vus à la télévision, les joueurs de tennis ont tous des gestes de ce type-là. L'un va faire rebondir la balle deux, trois fois, l'autre va la sortir de sa poche pour la changer de poche, l'autre va faire tourner sa raquette, l'autre va taper sa raquette sur les talons. et ça... va lui générer l'état nécessaire pour se reconcentrer ou pour retrouver de la sérénité, ou pour retrouver de la rage ou de la niaque, chacun son état. Et pour être arrivé à ça, en principe, le plus souvent, il est d'abord passé par l'image qui l'a amené à générer cet état-là. Et l'image, en fait, est le vecteur qui permet cette autosuggestion, cette implantation d'une idée en soi-même par soi-même ou d'un état émotionnel en soi-même par soi-même.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, on vient de... Au moment où on enregistre ce podcast, je viens de voir la cérémonie d'hommage à Raphaël Nadal à Roland Garros. Raphaël Nadal qui était lui aussi très connu pour ses séries. Tout le monde sait que c'était des tocs. C'est pas des tocs, justement, c'est ça. C'est des gestes ancrés qui lui permettent d'être concentré, d'être vraiment sur son match. Et c'est pour ça qu'il y a tous ces tocs, tous ces gestes qu'il multiplie. C'est parce que ce sont des ancrages qu'il sait cr��er pour être dans son match et pour donner le meilleur de lui-même.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et si tu regardes les tennismans, quels qu'ils soient, ils ont chacun le leur. Et c'est intéressant de décoder ça en prenant des images de matchs différents. Tu as l'impression que les gestes de Nadal, qui remontent un peu en se pinçant le short et puis le t-shirt et puis ils remontent petit à petit jusqu'à ses cheveux, en fait, c'est toujours les mêmes. C'est systématiquement les mêmes gestes parce que c'est ce qui lui permet d'être dans l'état. Et c'est un homme extraordinaire, c'est un champion qui a été reconnu par ses pairs dans cette cérémonie que tu évoques. Et ce n'est pas pour rien. Et il a fait ce travail qui est un travail de fond et que chacun d'entre nous, nous pouvons faire à notre niveau pour prendre la parole avec aisance, avec clarté, avec finesse, avec légèreté. Chacun va choisir le mot qui lui convient et en fonction de la prestation qu'il a envie de faire. et je pense vraiment de... de l'expérience que j'ai, que la majorité des clients avec qui je travaille, c'est un des gros besoins qu'ils ont.

  • Speaker #0

    On a bien avancé, donc je vous propose de prendre 30 secondes pour vous parler de l'accélérateur à pitch. L'accélérateur à pitch, c'est une formation que je viens de sortir et qui va vous accompagner tout au long de la préparation de vos pitchs. Dedans, vous aurez plus de 6 heures de vidéos, des fiches de suivi, mes méthodes, mes astuces, mes outils, et une heure de coaching individuel avec moi pour que vous repartiez avec un pitch percutant et surtout un pitch qui convertit. Mais je ne vous en dis pas plus, Toutes les infos sont dans le lien en description de l'épisode. Allez, on se retrouve de l'autre côté et nous,

  • Speaker #1

    on reprend.

  • Speaker #0

    Oui, alors justement, c'est une parfaite transition pour revenir au sujet prise de parole et pour rentrer peut-être un peu plus dans le concret. Est-ce que tu peux nous dire, nous expliquer un peu plus en détail, peut-être une méthode qu'on peut déjà mettre en place, que ceux qui nous écoutent peuvent mettre en place pour implémenter la méthode KUE dans leur préparation pour une prise de parole ?

  • Speaker #1

    Je reviens sur les trois outils qui sont les trois formes d'autosuggestion. C'est qu'est-ce que tu te racontes et comment tu te le racontes. Et ça, si je prends l'une des approches de Coy, il proposait de se répéter les phrases 20 fois de suite à voix haute. Et il y a une phrase qui est sa phrase d'autosuggestion universelle. Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux. Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux. Il proposait de se répéter cette phrase 20 fois de suite le matin, 20 fois de suite le soir. Et dans une conférence qui a été enregistrée, il disait aussi à midi. Et il proposait une petite cordelette. une petite cordelette à nœuds, pour dire ça, comme un chapelet, comme des mantras. C'est des choses qu'on retrouve dans des tas de religions. Alors, qu'est-ce que je me dis ? Ma présentation va bien se passer. Et pour des gens que j'accompagne, par exemple certains qui parlent trop vite, qui ne prennent jamais le temps de respirer, je vais prendre mon temps dans ma prise de parole. Je vais prendre le temps de faire des silences. Je vais attendre cinq secondes avant de commencer d'avoir le regard de tous. Et je me le dis, et je me le re-redis, et je me le re-redis encore, jusqu'à ce que ce soit bien ancré. Ça, c'est vraiment l'approche fondamentale pour moi, pour arrêter de me répéter ce que je me répète habituellement. Je vais encore rougir et je vais encore paniquer. Et c'est ces petites autosuggestions qui ne fonctionnent pas. Je rappelle le titre du livre de Coué, « La maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente » . Or, ce que dit Coué, c'est que nous sommes tous champions d'autosuggestions inconscientes. Et malheureusement... Une grosse partie des autosuggestions inconscientes, les choses que nous nous disons, les idées que nous nous implantons en nous-mêmes, par nous-mêmes, sont des autosuggestions négatives. Ça, c'est un premier outil. Le deuxième outil, c'est cet outil de visualisation dont nous avons parlé, qui vraiment est très puissant. J'engage chacun à faire ça. Je suis à l'Association française des conférenciers professionnels et je sais que 95% des conférenciers utilisent cet outil de visualisation. Je me vois entrer sur scène et je me vois... Entrer sur scène et démarrer ma prise de parole comme je souhaite la démarrer. Avec la force, avec la puissance, avec le calme, avec l'humour. Je me vois et je manque ça. Et plus je me vois le faire, plus ça va être une évidence de le faire. Et puis, il y a cette autosuggestion par le corps. Et si c'était l'orateur que je préfère qu'il le faisait, comment le ferait-il ? Et ça, ça aide à dépasser... sa difficulté d'utiliser son corps, d'utiliser sa voix, d'utiliser des rythmes différents, ça permet de créer quelque chose d'autre et de trouver son... on pourrait dire son clown, on fait ce travail avec les comédiens, trouver son clown, c'est trouver son orateur. Il est comment mon orateur, moi, quand je suis sur scène ? C'est forcément un petit peu différent de quand je suis dans la vie de tous les jours.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ouais. Très bien, écoute, ça me paraît super clair, je pense que là ça nous fait... Trois belles méthodes déjà à mettre en place, trois choses à essayer.

  • Speaker #1

    Alors je t'arrête Jean-Corentin, je t'arrête Jean-Corentin, parce que là je vais te reprendre, moi qui suis un kouéiste, c'est pas à essayer. Koué se bat contre le mot essayer, qui génère déjà 50% d'échecs possibles. Donc c'est une méthode à pratiquer.

  • Speaker #0

    Très bien, je note. Donc trois excellentes méthodes à pratiquer, trois excellents exercices à mettre en place, à réaliser chaque jour. qui, très honnêtement, il y en a plusieurs que... Enfin, il y en a un, en tout cas, au moins que j'ai trop essayé, celui des suggestions. Je pense que je vais m'y mettre. Et toi, mon épouse est enceinte et la date du terme approche. Je pense que je vais lui en parler aussi parce que je pense que ça aide aussi pour ce genre de grandes étapes.

  • Speaker #1

    Je confirme que ça peut aider. Et par rapport à cette notion de suggestion, Émile Coué le disait à l'époque et il citait l'exemple des Athéniens et des Spartiates. Pourquoi est-ce que d'un côté on avait plutôt des intellectuels et de l'autre côté on avait plutôt des combattants ? Il disait que c'était lié à l'abtonomie. Alors on ne parlait pas d'abtonomie à l'époque, mais c'est comment je fais de la suggestion à mon bébé ? Comment je parle ? Je ne sais pas si vous l'avez fait avec ton épouse, mais comment je parle à mon enfant ? Comment je le prépare à sortir ? Comment je lui dis que ça va bien se passer, que j'ai hâte de le retrouver dehors ? Aussi étonnant que ça puisse paraître, il y a un siècle, Émile Cui parlait déjà de ça.

  • Speaker #0

    Je vais faire plus attention à la façon dont je lui parle alors. Parfait, écoute, un très grand merci Luc pour tout ce que tu nous as transmis Est-ce que tu aurais un dernier conseil à nous donner par rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Appliquer, Pratiquer, pratiquer, pratiquer. C'est vraiment une méthode extraordinaire. Après avoir écouté ce podcast, ils peuvent toujours aller faire un petit tour sur le site méthodecoué.com. Il est facile, accessible à tous. Je rajoute des exemples, du complément à ce podcast. Mais déjà, de tester tout ce que nous avons évoqué, ça peut faire une énorme différence dans les prochaines prises de parole.

  • Speaker #0

    C'est parfait, je vais mettre le lien vers ton site dans les ressources de l'épisode. Et puis, d'habitude je demande une ressource, mais je pense que là la ressource elle est évidente, c'est peut-être le livre d'Emile Coué, sauf si tu en as une autre à nous proposer ?

  • Speaker #1

    Alors bien sûr il y a le livre d'Emile Coué, sachant qu'en fait, pour être très complet, il faudrait lire le livre des deux disciples très proches d'Emile Coué, qui est le docteur Denis et Charles Baudouin. Donc je vais proposer comme ressource mon dernier ouvrage, qu'ils trouveront facilement sur... Sur le site méthode Koué, qui est un ouvrage que j'ai écrit justement pour des gens qui n'aiment pas forcément lire et qui se lient très facilement et qui sera un bon complément. Sinon, il y a ma Bible de la méthode Koué, ça fait 450 pages. C'est aussi disponible. J'ai écrit un certain nombre d'ouvrages sur le sujet.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, je sais qu'il y en a quelques-uns. Je vais mettre ça aussi dans les ressources de l'épisode. Comme ça, ce sera le plus simple pour retrouver tout ça.

  • Speaker #1

    Super.

  • Speaker #0

    Un très grand merci, Luc, qui nous a transmis beaucoup de choses dans cet épisode. Donc, c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Corentin pour cette invitation et moi j'ai toujours plaisir à parler de la méthode Coué et à la remettre au goût du jour. Nous avons là quelqu'un qui devrait être au Panthéon et sa méthode Coué devrait être reconnue au patrimoine immatériel de l'UNESCO.

  • Speaker #0

    On va y travailler avec cet épisode. Encore merci Luc, à très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Corentin.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute. et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez, ciao !

Chapters

  • Introduction à la prise de parole et à la méthode Coué

    00:02

  • Présentation de Luc Tessier et de son expertise

    00:44

  • Comprendre la méthode Coué et son fonctionnement

    01:52

  • Les leviers de l'autosuggestion : mots, imaginaire et corps

    04:32

  • Techniques pratiques pour préparer une prise de parole

    09:58

  • Conclusion et conseils pour pratiquer la méthode Coué

    25:34

Description

Vous avez déjà ressenti le trac avant de prendre la parole en public ? Vous n'êtes pas seul !


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je reçois Luc Teyssier d'Orfeuil, un expert incontournable de la méthode Coué.

Ensemble, nous plongeons dans l'univers fascinant de l'autosuggestion et son rôle clé dans la prise de parole.


Voici ce que vous découvrirez :


  • Les mots : comment choisir ceux qui résonnent en vous.

  • L'imaginaire : visualiser votre succès pour mieux le réaliser.

  • Le corps : utiliser votre posture pour renforcer votre confiance.


Luc partage des techniques pratiques pour intégrer l'autosuggestion dans votre quotidien.

Imaginez-vous répéter des phrases positives, visualiser vos succès, et transformer votre stress en énergie positive.


Il insiste sur l'importance de la préparation mentale. Un véritable game changer pour surmonter le stress et se projeter avec assurance !


Je vous conseille de pratiquer régulièrement ces méthodes.

Vous serez surpris de l'impact que vos pensées peuvent avoir sur vos performances oratoires !


Ne manquez pas cet épisode inspirant qui pourrait bien transformer votre approche de la prise de parole !



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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts. Les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pros. La méthode Coué, vous en avez déjà entendu parler j'imagine. Un nom familier, mais un peu poussiéreux. Un truc de grand-mère, une blague, ou peut-être une vraie méthode. Aujourd'hui, on remet les pendules à l'heure. Et pour ça, j'ai invité Luc Tessier d'Orfeuil. Coach, ancien comédien, cofondateur du studio Pygmalion, et surtout, spécialiste de la méthode Coué depuis plus de 20 ans. Dans cet épisode... Luc nous montre comment utiliser l'autosuggestion pour booster nos prises de parole, comment programmer son cerveau pour gagner en aisance, comment se parler, se projeter, se transformer. Concrètement, vous allez découvrir trois leviers puissants, les mots, l'imaginaire et le corps. Et vous verrez que ça n'est pas de la magie, c'est de la méthode. Alors si vous voulez parler avec plus de calme, plus de force, même plus de joie, Écoutez bien ce que Luc a à vous dire. Bonjour Luc, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, je te remercie. Et de joie, j'en comprends rien.

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci beaucoup. Je suis ravi de t'accueillir pour cet épisode sur un sujet que moi-même je connais assez mal et qui pourtant, j'en suis certain, pourrait beaucoup apporter à tous les auditeurs, toutes les personnes qui vont nous écouter. Donc déjà une première question pour rentrer dans le vif du sujet. Est-ce que tu peux nous expliquer, sans parler encore de la mise en pratique, mais nous expliquer ce que c'est que la méthode Coué ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, la méthode Coué, c'est une méthode qui a été développée par un monsieur, parce que les gens connaissent souvent le nom sans trop savoir ce qu'il y a derrière, un monsieur qui était pharmacien et qui a travaillé sur l'impact de la parole sur les gens qui venaient chez lui acheter des médicaments. Et aujourd'hui, on sait ce que ça veut dire, c'est l'effet placebo, le placebo. Et l'effet placebo, il a travaillé sur les deux, alors c'est pas l'inventeur, mais c'est quelqu'un qui a vraiment théorisé là-dessus.

  • Speaker #0

    Et donc ce monsieur, quand il a développé ça, pour lui l'usage était purement médical, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Au départ c'était un pharmacien et il l'a fait pour ses clients, mais petit à petit il s'est intéressé à d'autres choses, et on peut parler de santé aussi, c'est intéressant de le savoir, il a travaillé sur la première guerre mondiale, sur les... post-traumatique disorder, ce que disent les Américains, en anticipant ce qu'eux ont fait ensuite au moment de la guerre du Vietnam. Mais il s'est aussi intéressé à la psychologie, et petit à petit, il a développé une méthode qui permet d'aller bien au-delà de la santé, qui est peut-être la première grande méthode de développement personnel française.

  • Speaker #0

    Donc toi, c'est là-dessus que tu t'es spécialisé, entre guillemets. Comment est-ce que tu as découvert ça ?

  • Speaker #1

    J'ai découvert cette approche et cette méthode quand je me suis formé au coaching il y a déjà un peu plus de 20 ans, alors que ça faisait 35 ans que j'avais créé et que je suis associé d'une structure qui est le studio Pygmalion qui fait du training et du coaching pour les comédiens professionnels. Parce que je suis passé par la casse comédien il y a quelques années et j'ai eu une compagnie de théâtre. Et c'est à ce moment-là que j'ai rencontré mon associé, celui qui a eu l'idée de monter ce lieu qui est le studio Pygmalion. Et nous nous sommes à l'époque autoproclamés coachs, un mot que je n'ai pas... pas du tout, mais que nous avons conservé. Et puis le coaching est devenu à la mode. J'ai été me former dans un des cinq grands cabinets qui formaient les coachs à l'époque. Et puis j'ai dessiné ce que j'appelle ma molécule, ou en tout cas le début de ma molécule, qui est là-dessus que repose ma pédagogie. Et un de mes confrères stagiaires m'a dit « mais c'est marrant ton truc, ça fait penser à la méthode Coué. Est-ce que tu connais ? » Et ma réponse a été « oui, j'ai le bouquin à la maison, il me semble bien que je l'ai lu. » Et il m'a poussé à le relire et ça a été une vraie découverte à ce moment-là. Ça m'avait probablement marqué sans trop que j'en sois conscient. Et j'ai travaillé sur le sujet et découvert quelque chose d'absolument extraordinaire et un homme extraordinaire à la source de cette approche et de cette méthode.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et alors du coup, est-ce que tu peux nous dire justement ce qui fonctionne en fait dans cette méthode ? Comment est-ce que ça agit sur nous ?

  • Speaker #1

    Alors comment ça agit ? Je vais parler des deux postulats que pose Émile Coué dans cette méthode, et puis il y a quelques lois derrière. Le premier postulat dit la chose suivante, c'est que toute pensée que nous avons en tête devient réalité dans la limite du raisonnable. Donc toute pensée que nous avons en tête, ça veut dire quoi ? Eh bien, si je pense que je vais encore bégayer ou rougir pendant ma prise de parole, puisque c'est le sujet qui nous réunit aujourd'hui, probablement que je suis en train de programmer que ça va m'arriver. Et si je pense que ça va bien se passer, que j'ai suffisamment bossé mon discours, je vais probablement avoir plus de chances que ça se passe bien. Donc ça, c'est son premier postulat. Et le deuxième postulat, qui fait un peu la différence avec d'autres approches, il dit la chose suivante, contrairement à ce qu'il nous ait enseigné, ce n'est pas la volonté qui nous fait agir, mais notre imagination. Et c'est notre imagination qui est notre plus grande force. Et toute son approche repose sur ce rapport entre volonté et imagination. Et il nous dit que, nous arrivons au loin, que si il y a un combat entre la volonté et l'imagination, c'est toujours l'imagination qui gagne. Et là j'ai un certain nombre d'exercices qu'on peut faire et pratiquer pour découvrir ça. Et si l'imagination et la volonté vont dans le même sens, alors nous devenons très puissants. Et pour qu'elles aillent dans le même sens, nous pouvons influencer notre imagination. Et là, il nous propose un outil, et c'est là-dessus que repose la méthode Coué, c'est l'auto-suggestion. Et la meilleure définition et la plus rapide de la méthode Coué, c'est le titre du seul ouvrage qu'a écrit Émile Coué, c'est « La maîtrise de soi-même par l'auto-suggestion consciente » .

  • Speaker #0

    On va revenir sur le fonctionnement de cette méthode Coué, mais avant ça, je fais juste un petit détour par le cinéma. Parce que moi en fait quand on parle de la méthode Kwe, il y a une scène du cinéma que je trouve géniale, qui me fait mourir de rire à chaque fois, et c'est la première chose qui me vient en tête, c'est Dans la vie est belle, de Benigni, où on voit cette scène de son ami, je sais plus son nom, qui pour s'endormir s'endort en quelques secondes vraiment au milieu d'une discussion, parce qu'il a décidé de s'endormir, et on voit quelque chose qui ressemble un peu je pense à la méthode Kwe, qui en fait je décide je me perçois comme dormeur, donc à ce moment-là, je deviens dormeur et je m'endors. Et le personnage principal, je pense, comprend mal ce fonctionnement-là et pense qu'il peut propulser justement son imagination, sa volonté en l'occurrence, plutôt que son imagination, sur ce qui se passe. Et donc régulièrement, on va le voir dans le film, se tourner vers un chien, agiter les mains en lui disant « Retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi ! » en espérant que ça se passe. Est-ce que c'est un petit peu ça aussi, la méthode Coué, où cette scène ne représente pas du tout ce qui se passe en réalité ?

  • Speaker #1

    Il y a des choses similaires, mais tu vois, c'est toute la nuance avec volonté et imagination, et souvent il y a des confusions avec ça. Et par rapport à ce que tu disais, cette forme de répétition, ça fait partie des approches de la méthode Coué, et nous sommes très proches de l'hypnose. Il faut savoir qu'Émile Coué s'est intéressé à ce qui s'appelait la première école de Nancy. Je mets de côté l'école d'art avec... galets, prouvés et tout ce qui est art nouveau, c'était l'école du docteur Bernheim et du docteur Liebo, qui était l'école de suggestion et d'hypnose, et qui s'est d'ailleurs reposée à l'époque à l'école de la salle pétrière du docteur Charcot. Il y a eu un combat d'idées entre eux, et l'histoire prouve que c'est Nancy qui avait raison. Charcot disait que l'hypnose ne fonctionne que sur les hystériques. et que ça peut rendre hystérique les gens qui l'utiliseraient alors qu'ils ne le sont pas. Et Coué, finalement, il a laissé tomber l'hypnose. Il a créé d'ailleurs ce qu'on a appelé la deuxième école de Nancy, qui était l'école Lorraine de psychologie appliquée. C'est là que la psychologie est née en France. Et l'exemple que tu donnes sur le sommeil, il a beaucoup travaillé dessus et probablement ça a pu t'arriver, et ça arrive certainement à des gens qui vont nous écouter, qui écoutent ce podcast. Nous avons une intervention importante le lendemain matin, un examen, un concours, une prestation, un TEDx à faire, et il faut être en forme. Alors quand je dis il faut être en forme, il faut que je dorme. Je veux dormir, je dois dormir. Et en fait, plus je veux faire d'efforts de volonté pour dormir, moins je dormirai. Et nous l'avons tous vécu ça. C'est comme de rechercher le nom de quelqu'un, je veux retrouver le nom de quelqu'un, plus je fais d'efforts de volonté, moins je le trouve. Et c'est parce que je me programme en disant ça va me revenir qu'à un moment donné de lâcher prise, ça va venir. Et le travail, par exemple, pour le sommeil, c'est effectivement de lâcher prise et plutôt que de dire je veux dormir, c'est de s'imaginer en train de dormir. Et avec de l'entraînement, ça vient facilement. Donc, ton exemple est très juste.

  • Speaker #0

    Parfait. Et donc, parce que là, c'est parfait. Tu nous amènes directement vers le sujet du podcast, qui est celui de la prise de parole. Et donc, plus concrètement, est-ce que tu aurais... Quelques utilisations possibles de la méthode Coué pour préparer une prise de parole ou pour s'assurer qu'une prise de parole se passe le mieux possible ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, comme je l'ai dit tout à l'heure, je suis passé par la case comédien et moi ça fait des années que je fais des formations en prise de parole en public en utilisant entre autres toutes les techniques que peuvent utiliser les comédiens professionnels que j'ai moi-même utilisé quand j'étais sur scène. Et je travaille avec la méthode Koué sur la préparation. Et c'est quelque chose que j'utilisais déjà en tant que comédien et que nous utilisons d'ailleurs au studio Pygmalion dans le cadre du training et du coaching de comédiens. C'est l'autosuggestion, c'est l'outil de Koué. Et qu'est-ce que c'est que l'autosuggestion ? La définition d'Émile Koué est la suivante, l'implantation d'une idée en soi-même par soi-même. Et comment je peux m'implanter une idée en moi-même par moi-même ? Il y a trois options, trois formes d'autosuggestion. Je peux l'implanter par le corps, je peux l'implanter par l'image, et c'est la visualisation, et je peux l'implanter par les mots. Donc je vais décliner ces trois approches parce qu'elles sont faciles à mettre en œuvre, pratiques, pragmatiques. Je vais commencer par celle des mots que j'ai pu évoquer tout à l'heure. Qu'est-ce que je me raconte et est-ce que je me programme avec les mots en disant « ma prise de parole va bien se passer, je l'ai bien travaillé, je l'ai bien répété et elle va bien se passer » . Et tu connais probablement la PNL, Programmation Neuro-Linguistique. Richard Bandler, l'un des fondateurs, cite Émile Coué dans ses sources, « Programmer les neurones avec le langage » . Donc comment je me parle à moi-même ? Ça, c'est une des premières approches pour bien préparer sa prise de parole. Je rappelle le postulat de Coué, « Toute pensée que nous avons en tête devient réalité dans la limite du raisonnable » . Ça veut dire que si je n'ai pas bossé du tout ma prise de parole, ce n'est peut-être pas raisonnable de dire que ça va bien se passer. C'est important de le rappeler. Il n'y a pas de magie là-dedans. Il y a l'autosuffisance.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je me permets de t'interrompre là-dessus. Effectivement, tu parles de la préparation. On peut presque parler de préparation mentale. C'est-à-dire qu'il y a une préparation sur le fond, sur la forme. On choisit ce qu'on va dire, la structure. On voit comment on va le dire sur la forme, le langage corporel, la voix. Et là, on est dans une préparation mentale finalement. Je ne me trompe pas en disant ça.

  • Speaker #1

    Tu ne te trompes pas du tout. et en fait il y a deux approches qui sont dans la... Dans la préparation mentale, il y a celle que je viens d'évoquer qui est l'autosuggestion par les mots, c'est-à-dire comment je me parle à moi-même, comment je me programme. Et une autre approche qui est aussi de l'ordre du mental, c'est la visualisation. Et Coué évoquait la visualisation, alors visualisation de l'effet du médicament, visualisation de sa digestion, et visualisation aussi de sa manière de se tenir et d'être. Il y a d'ailleurs un livre écrit par un des proches d'Émile Coué, un de ses disciples. autour de la timidité. Et c'est très intéressant parce qu'il évoque là aussi ce travail de visualisation. Ceux qui font de la sophrologie, de la méditation, connaissent les techniques de visualisation d'images agréables. Ça, ça va permettre de gérer le stress avant une prise de parole. Je me visualise dans un lieu qui est un lieu de ressourcement pour moi et ça me fait du bien. Et ça va générer l'émotion qui est celle dont j'ai besoin à ce moment-là, qui est peut-être de la sérénité, du calme. voire de l'excitation et de la force. Chacun va choisir l'image en fonction de l'état dans lequel il veut être pour démarrer sa prise de parole. Et puis il y a une autre forme de visualisation un peu différente que j'appelle acteur du film. Je me projette dans la situation. Et ça c'est une technique qu'utilisent tous les sportifs de haut niveau. Les auditeurs ont certainement déjà vu ces images de sportifs comme le skieur en haut des pistes dans les starting blocks qu'on voit bouger sur ses genoux. ou celui qui fait du saut, on voit bien qu'avant de se lancer dans la course, il fait la course dans sa tête et il se voit en train de passer la barre, une barre que peut-être il n'a jamais passée à cette hauteur-là, mais le corps a l'impression qu'il sait déjà le faire parce que dans son imagination, il l'a faite. Et je me visualise en train de faire une prise de parole comme j'ai envie. Moi, je travaille beaucoup le début des prises de parole de tous ceux que j'accompagne en leur faisant faire en fin de séance, quand c'est la dernière séance. de préparation à une intervention importante, cette visualisation de « je rentre sur scène » et je vais dire les premiers mots que je connais par cœur parce que je les ai travaillés avec eux, je connais les premières slides, et je les aide à se visualiser, faire ce que nous avons décidé qui était juste de faire, ce qui a été mis en scène. Ils se voient en train de le réaliser et ça, ça rentre dans le corps et c'est plus facile pour le corps de le reproduire. Voilà, c'est vraiment ces deux approches, c'est l'approche mentale et puis il y a cette troisième approche qui est liée aussi au travail que nous faisons au studio Pied-de-Mélion avec les comédiens professionnels, qui est l'autosuggestion par le corps. Et moi, j'aime reprendre une phrase du philosophe Alain, qui est extraite du livre « Propos sur le bonheur » « Mimez l'aisance plutôt que la timidité, mimez la force plutôt que la faiblesse, mimez la bonne santé plutôt que la maladie, et l'imagination dévastatrice aura du mal à s'installer. » Voilà, je vais mimer. comme Un comédien qui va commencer à mimer un personnage, rentrer dans la posture, dans la manière de marcher, dans la manière de parler, dans la manière de respirer, dans la manière de rire d'un personnage, il va finir par être le personnage. Eh bien, quel est mon personnage d'orateur ? Et ça, ça fait partie des choses que je propose en formation prise de parole. Et je vois bien que la majorité des gens auxquels je m'adresse, c'est des gens qui sont structurés, qui sont des gens qui ont une tête bien faite, qui sont capables d'écrire un discours, bien sûr. Je peux t'amener à les aider à les réécrire parce qu'ils ne connaissent pas toutes les techniques. Mais ils savent ce qu'ils vont dire et le plus souvent, ils ne sont pas à l'aise. Et j'aime leur dire, OK, si tu étais aussi à l'aise qu'un de tes orateurs préférés. D'ailleurs, quel est l'orateur que tu aimes bien ? Et là, il me cite un nom, je pourrais dire Barack Obama. Je lui dis, ok, fais-moi le début de ton discours comme si c'était Barack Obama qui le faisait. Et là, c'est extraordinaire ce qui se passe. C'est-à-dire que je n'ai plus la même chose. Je n'ai plus la même chose et quand je leur dis, comment tu te sens quand tu fais ça ? Ah oui, mais ça, ce n'est pas moi. Ce n'est pas moi, nous ne sommes que deux dans la pièce et ce n'est pas moi non plus. Alors c'est qui ? L'esprit de Barack Obama sort de ce corps, non ? C'est bien toi. C'est une partie de toi qui a osé faire ce qu'il ne fait pas d'habitude. Et là, on touche une dimension qui est nouvelle pour cet orateur en herbe ou cet orateur confirmé qui a besoin encore de progresser. Et ça fait la vraie différence. Et c'est, je me l'implante dans le corps. Je fais beaucoup bouger les gens sur leur posture, leur manière de se tenir, de se grandir. Et je pourrais ajouter quelque chose dans ce travail d'autosuggestion par le corps. Pour gérer le stress, il y a une étude qui a été faite à l'université du Kansas il y a quelques années sur l'impact du sourire sur le stress. Mimer le sourire, juste pour le plaisir de sourire. Et quand je dis le plaisir de sourire, en l'occurrence l'expérience qui avait été menée, c'était, imagine ça, et je propose à nos auditeurs de prendre un petit bic dans leurs mains pour tester l'exercice de... Positionner ce bic entre la lèvre supérieure et le nez et de chercher à tenir le bic. Donc ça fait faire un visage un peu renfrogné. Autre option, tu mets ce bic au fond de la bouche, ce qui t'oblige à sourire. Et le résultat des courses, en ayant mis des gens sous stress, alors il y a un stress physique, il y a un stress mental, je ne vais pas rentrer dans le détail complet de cette expérience, mais ce qui est fascinant, c'est que ceux qui ont le visage renfrogné vont être... plus en stress que ceux à qui on n'aura rien dit au départ. Et ce test est fait sur suffisamment de personnes pour qu'on puisse considérer que c'est un test scientifique. Et ceux qui ont ce visage qui est souriant mais forcé, puisque c'est le stylo qui fait que ça sourit, sont moins en stress que ceux à qui on n'a rien dit et beaucoup moins en stress que ceux qui ont le visage renfrogné. Ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que quand tu rentres sur scène, déjà pour te détendre, souris. Ça te fait du bien, ça te fait baisser ton niveau de stress. Et bien sûr, en parallèle, comme tu es souriant, dans notre inconscient collectif du trans sympathique, et c'est toujours bien vis-à-vis de son public.

  • Speaker #0

    Je confirme, j'ai le stylo entre les dents, et ça fonctionne. Je ne suis pas du tout stressé.

  • Speaker #1

    Mais c'est très étonnant, parce que moi, cette expérience, j'en parle dans plusieurs des bouquins que j'ai écrits sur la méthode Kui, parce qu'on est bien sur quelque chose qui est purement mécanique, et qui a un effet sur le cerveau. C'est-à-dire qu'on envoie une information au cerveau, ça va bien se passer. J'ai le sourire. C'est donc que ça va bien se passer et je fais baisser mon taux de cortisol en faisant ça. Donc je génère par le corps, et on est bien sur de l'autosuggestion, l'implantation d'une idée en soi-même par soi-même. Je mime quelqu'un qui sourit, qui est moins stressé, je fais baisser mon niveau de stress et c'est purement physique.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est vrai qu'il y a plusieurs choses que tu as évoquées là, que clairement j'utilisais déjà, sans avoir conscience que ça venait de la méthode Kui, typiquement la visualisation. Moi, c'est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup aussi avec mes clients, parce que moi, je pensais que ça venait uniquement de la préparation mentale du sportif, mais en fait, visiblement pas du tout.

  • Speaker #1

    Si, tu as parfaitement raison, ça vient de la préparation mentale du sportif. Et la préparation mentale du sportif, d'où vient-elle ? Il faut savoir qu'Émile Coué, c'était il y a un siècle. C'était à une époque où développement personnel n'existait pas. Et quand Émile Coué disait « arrêtez de faire des efforts de volonté, je veux dormir ou je veux retrouver le nom de quelqu'un » , Aujourd'hui, en développement personnel, on parlerait de lâcher prise. C'est une expression que nous connaissons tous, mais ce n'est pas une expression qui était usitée à l'époque de Coué. Il a été précurseur. Il était précurseur et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, dans un pays plus positif que ne l'était la France à l'époque, et encore probablement, alors aujourd'hui, c'est un peu particulier de parler des États-Unis, mais Émile Coué a été reçu deux fois à la Maison-Blanche. Il a fait deux voyages aux États-Unis. Il a été reçu comme un héros. Il a été reçu comme un héros et les gens se sont emparés de son approche, se sont emparés de sa méthode. entre autres des sportifs et l'entraîneur de Cassius Clay, Mohamed Ali, qui évoque dans ses mémoires que son entraîneur avait un petit bouquin d'un pharmacien français et qu'il n'arrêtait pas de lui dire « je suis le meilleur boxeur du monde » . Et il le faisait travailler sur cette préparation mentale avec aussi la visualisation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Effectivement, j'avais oublié cette histoire, mais c'est vrai que j'avais déjà entendu. C'est vraiment quelqu'un qui a marqué beaucoup le milieu du sport. Il y a un autre modèle, je ne sais pas si c'est relié ou pas, c'est ce que j'appelle les réflexes de Pavlov, qui sont en gros des états émotionnels qu'on assimile à un geste, à un mot, à quelque chose comme ça. C'est quelque chose sur lequel je travaille pas mal aussi. En fait, avoir un certain geste qu'on travaille en dehors d'un moment de stress ou autre. en pensant justement à un état émotionnel, en se mettant dans un état émotionnel sur le succès, sur le bien-être, le bonheur, peu importe. Et en fait, le simple fait plus tard de refaire ce geste nous remet dans cet état émotionnel. Est-ce que ça aussi, c'est quelque chose qui vient de la méthode Coué ?

  • Speaker #1

    Avec ma vision du monde, Jean-Corentin, je vais tout mettre dans la méthode Coué. En fait, cette approche dont tu parles, ça fait partie des techniques de visualisation. Et l'idée, c'est que quand tu visualises, par exemple, une image agréable, moi, mes images agréables, ça peut être un petit coin de Corrèze, puisque j'ai des origines de par là-bas, je me connecte avec cette image et je mets en contact mon pouce et mon index. Et maintenant, si je mets en contact mon pouce et mon index, je me retrouve dans cet état de sérénité que m'apporte cette image, à la limite sans passer par l'image. Et je donnerai les exemples de sportifs dans quelques instants. et c'est des choses qui sont très développées en sophrologie. Et la sophrologie, elle a été créée par un monsieur qui s'appelle Alfonso Caicedo, qui est un Argentin d'origine. Et donc, en Argentine, on parle l'espagnol. Et Alfonso Caicedo, c'est l'homme qui a traduit Émile Coué en espagnol. Le livre de Coué, La maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente. Donc, il cite Émile Coué dans les sources de la sophrologie. Et cette approche que tu évoques là, de... Ce geste contact, ce geste ressource, il y a un certain nombre de termes en fonction des techniques qui sont utilisées, qui t'amènent en fait à l'image. Et si nous prenons ces gestes, nos auditeurs connaissent certainement ça en les ayant vus à la télévision, les joueurs de tennis ont tous des gestes de ce type-là. L'un va faire rebondir la balle deux, trois fois, l'autre va la sortir de sa poche pour la changer de poche, l'autre va faire tourner sa raquette, l'autre va taper sa raquette sur les talons. et ça... va lui générer l'état nécessaire pour se reconcentrer ou pour retrouver de la sérénité, ou pour retrouver de la rage ou de la niaque, chacun son état. Et pour être arrivé à ça, en principe, le plus souvent, il est d'abord passé par l'image qui l'a amené à générer cet état-là. Et l'image, en fait, est le vecteur qui permet cette autosuggestion, cette implantation d'une idée en soi-même par soi-même ou d'un état émotionnel en soi-même par soi-même.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, on vient de... Au moment où on enregistre ce podcast, je viens de voir la cérémonie d'hommage à Raphaël Nadal à Roland Garros. Raphaël Nadal qui était lui aussi très connu pour ses séries. Tout le monde sait que c'était des tocs. C'est pas des tocs, justement, c'est ça. C'est des gestes ancrés qui lui permettent d'être concentré, d'être vraiment sur son match. Et c'est pour ça qu'il y a tous ces tocs, tous ces gestes qu'il multiplie. C'est parce que ce sont des ancrages qu'il sait cr��er pour être dans son match et pour donner le meilleur de lui-même.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et si tu regardes les tennismans, quels qu'ils soient, ils ont chacun le leur. Et c'est intéressant de décoder ça en prenant des images de matchs différents. Tu as l'impression que les gestes de Nadal, qui remontent un peu en se pinçant le short et puis le t-shirt et puis ils remontent petit à petit jusqu'à ses cheveux, en fait, c'est toujours les mêmes. C'est systématiquement les mêmes gestes parce que c'est ce qui lui permet d'être dans l'état. Et c'est un homme extraordinaire, c'est un champion qui a été reconnu par ses pairs dans cette cérémonie que tu évoques. Et ce n'est pas pour rien. Et il a fait ce travail qui est un travail de fond et que chacun d'entre nous, nous pouvons faire à notre niveau pour prendre la parole avec aisance, avec clarté, avec finesse, avec légèreté. Chacun va choisir le mot qui lui convient et en fonction de la prestation qu'il a envie de faire. et je pense vraiment de... de l'expérience que j'ai, que la majorité des clients avec qui je travaille, c'est un des gros besoins qu'ils ont.

  • Speaker #0

    On a bien avancé, donc je vous propose de prendre 30 secondes pour vous parler de l'accélérateur à pitch. L'accélérateur à pitch, c'est une formation que je viens de sortir et qui va vous accompagner tout au long de la préparation de vos pitchs. Dedans, vous aurez plus de 6 heures de vidéos, des fiches de suivi, mes méthodes, mes astuces, mes outils, et une heure de coaching individuel avec moi pour que vous repartiez avec un pitch percutant et surtout un pitch qui convertit. Mais je ne vous en dis pas plus, Toutes les infos sont dans le lien en description de l'épisode. Allez, on se retrouve de l'autre côté et nous,

  • Speaker #1

    on reprend.

  • Speaker #0

    Oui, alors justement, c'est une parfaite transition pour revenir au sujet prise de parole et pour rentrer peut-être un peu plus dans le concret. Est-ce que tu peux nous dire, nous expliquer un peu plus en détail, peut-être une méthode qu'on peut déjà mettre en place, que ceux qui nous écoutent peuvent mettre en place pour implémenter la méthode KUE dans leur préparation pour une prise de parole ?

  • Speaker #1

    Je reviens sur les trois outils qui sont les trois formes d'autosuggestion. C'est qu'est-ce que tu te racontes et comment tu te le racontes. Et ça, si je prends l'une des approches de Coy, il proposait de se répéter les phrases 20 fois de suite à voix haute. Et il y a une phrase qui est sa phrase d'autosuggestion universelle. Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux. Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux. Il proposait de se répéter cette phrase 20 fois de suite le matin, 20 fois de suite le soir. Et dans une conférence qui a été enregistrée, il disait aussi à midi. Et il proposait une petite cordelette. une petite cordelette à nœuds, pour dire ça, comme un chapelet, comme des mantras. C'est des choses qu'on retrouve dans des tas de religions. Alors, qu'est-ce que je me dis ? Ma présentation va bien se passer. Et pour des gens que j'accompagne, par exemple certains qui parlent trop vite, qui ne prennent jamais le temps de respirer, je vais prendre mon temps dans ma prise de parole. Je vais prendre le temps de faire des silences. Je vais attendre cinq secondes avant de commencer d'avoir le regard de tous. Et je me le dis, et je me le re-redis, et je me le re-redis encore, jusqu'à ce que ce soit bien ancré. Ça, c'est vraiment l'approche fondamentale pour moi, pour arrêter de me répéter ce que je me répète habituellement. Je vais encore rougir et je vais encore paniquer. Et c'est ces petites autosuggestions qui ne fonctionnent pas. Je rappelle le titre du livre de Coué, « La maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente » . Or, ce que dit Coué, c'est que nous sommes tous champions d'autosuggestions inconscientes. Et malheureusement... Une grosse partie des autosuggestions inconscientes, les choses que nous nous disons, les idées que nous nous implantons en nous-mêmes, par nous-mêmes, sont des autosuggestions négatives. Ça, c'est un premier outil. Le deuxième outil, c'est cet outil de visualisation dont nous avons parlé, qui vraiment est très puissant. J'engage chacun à faire ça. Je suis à l'Association française des conférenciers professionnels et je sais que 95% des conférenciers utilisent cet outil de visualisation. Je me vois entrer sur scène et je me vois... Entrer sur scène et démarrer ma prise de parole comme je souhaite la démarrer. Avec la force, avec la puissance, avec le calme, avec l'humour. Je me vois et je manque ça. Et plus je me vois le faire, plus ça va être une évidence de le faire. Et puis, il y a cette autosuggestion par le corps. Et si c'était l'orateur que je préfère qu'il le faisait, comment le ferait-il ? Et ça, ça aide à dépasser... sa difficulté d'utiliser son corps, d'utiliser sa voix, d'utiliser des rythmes différents, ça permet de créer quelque chose d'autre et de trouver son... on pourrait dire son clown, on fait ce travail avec les comédiens, trouver son clown, c'est trouver son orateur. Il est comment mon orateur, moi, quand je suis sur scène ? C'est forcément un petit peu différent de quand je suis dans la vie de tous les jours.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ouais. Très bien, écoute, ça me paraît super clair, je pense que là ça nous fait... Trois belles méthodes déjà à mettre en place, trois choses à essayer.

  • Speaker #1

    Alors je t'arrête Jean-Corentin, je t'arrête Jean-Corentin, parce que là je vais te reprendre, moi qui suis un kouéiste, c'est pas à essayer. Koué se bat contre le mot essayer, qui génère déjà 50% d'échecs possibles. Donc c'est une méthode à pratiquer.

  • Speaker #0

    Très bien, je note. Donc trois excellentes méthodes à pratiquer, trois excellents exercices à mettre en place, à réaliser chaque jour. qui, très honnêtement, il y en a plusieurs que... Enfin, il y en a un, en tout cas, au moins que j'ai trop essayé, celui des suggestions. Je pense que je vais m'y mettre. Et toi, mon épouse est enceinte et la date du terme approche. Je pense que je vais lui en parler aussi parce que je pense que ça aide aussi pour ce genre de grandes étapes.

  • Speaker #1

    Je confirme que ça peut aider. Et par rapport à cette notion de suggestion, Émile Coué le disait à l'époque et il citait l'exemple des Athéniens et des Spartiates. Pourquoi est-ce que d'un côté on avait plutôt des intellectuels et de l'autre côté on avait plutôt des combattants ? Il disait que c'était lié à l'abtonomie. Alors on ne parlait pas d'abtonomie à l'époque, mais c'est comment je fais de la suggestion à mon bébé ? Comment je parle ? Je ne sais pas si vous l'avez fait avec ton épouse, mais comment je parle à mon enfant ? Comment je le prépare à sortir ? Comment je lui dis que ça va bien se passer, que j'ai hâte de le retrouver dehors ? Aussi étonnant que ça puisse paraître, il y a un siècle, Émile Cui parlait déjà de ça.

  • Speaker #0

    Je vais faire plus attention à la façon dont je lui parle alors. Parfait, écoute, un très grand merci Luc pour tout ce que tu nous as transmis Est-ce que tu aurais un dernier conseil à nous donner par rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Appliquer, Pratiquer, pratiquer, pratiquer. C'est vraiment une méthode extraordinaire. Après avoir écouté ce podcast, ils peuvent toujours aller faire un petit tour sur le site méthodecoué.com. Il est facile, accessible à tous. Je rajoute des exemples, du complément à ce podcast. Mais déjà, de tester tout ce que nous avons évoqué, ça peut faire une énorme différence dans les prochaines prises de parole.

  • Speaker #0

    C'est parfait, je vais mettre le lien vers ton site dans les ressources de l'épisode. Et puis, d'habitude je demande une ressource, mais je pense que là la ressource elle est évidente, c'est peut-être le livre d'Emile Coué, sauf si tu en as une autre à nous proposer ?

  • Speaker #1

    Alors bien sûr il y a le livre d'Emile Coué, sachant qu'en fait, pour être très complet, il faudrait lire le livre des deux disciples très proches d'Emile Coué, qui est le docteur Denis et Charles Baudouin. Donc je vais proposer comme ressource mon dernier ouvrage, qu'ils trouveront facilement sur... Sur le site méthode Koué, qui est un ouvrage que j'ai écrit justement pour des gens qui n'aiment pas forcément lire et qui se lient très facilement et qui sera un bon complément. Sinon, il y a ma Bible de la méthode Koué, ça fait 450 pages. C'est aussi disponible. J'ai écrit un certain nombre d'ouvrages sur le sujet.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, je sais qu'il y en a quelques-uns. Je vais mettre ça aussi dans les ressources de l'épisode. Comme ça, ce sera le plus simple pour retrouver tout ça.

  • Speaker #1

    Super.

  • Speaker #0

    Un très grand merci, Luc, qui nous a transmis beaucoup de choses dans cet épisode. Donc, c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Corentin pour cette invitation et moi j'ai toujours plaisir à parler de la méthode Coué et à la remettre au goût du jour. Nous avons là quelqu'un qui devrait être au Panthéon et sa méthode Coué devrait être reconnue au patrimoine immatériel de l'UNESCO.

  • Speaker #0

    On va y travailler avec cet épisode. Encore merci Luc, à très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Corentin.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute. et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez, ciao !

Chapters

  • Introduction à la prise de parole et à la méthode Coué

    00:02

  • Présentation de Luc Tessier et de son expertise

    00:44

  • Comprendre la méthode Coué et son fonctionnement

    01:52

  • Les leviers de l'autosuggestion : mots, imaginaire et corps

    04:32

  • Techniques pratiques pour préparer une prise de parole

    09:58

  • Conclusion et conseils pour pratiquer la méthode Coué

    25:34

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Description

Vous avez déjà ressenti le trac avant de prendre la parole en public ? Vous n'êtes pas seul !


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je reçois Luc Teyssier d'Orfeuil, un expert incontournable de la méthode Coué.

Ensemble, nous plongeons dans l'univers fascinant de l'autosuggestion et son rôle clé dans la prise de parole.


Voici ce que vous découvrirez :


  • Les mots : comment choisir ceux qui résonnent en vous.

  • L'imaginaire : visualiser votre succès pour mieux le réaliser.

  • Le corps : utiliser votre posture pour renforcer votre confiance.


Luc partage des techniques pratiques pour intégrer l'autosuggestion dans votre quotidien.

Imaginez-vous répéter des phrases positives, visualiser vos succès, et transformer votre stress en énergie positive.


Il insiste sur l'importance de la préparation mentale. Un véritable game changer pour surmonter le stress et se projeter avec assurance !


Je vous conseille de pratiquer régulièrement ces méthodes.

Vous serez surpris de l'impact que vos pensées peuvent avoir sur vos performances oratoires !


Ne manquez pas cet épisode inspirant qui pourrait bien transformer votre approche de la prise de parole !



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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts. Les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pros. La méthode Coué, vous en avez déjà entendu parler j'imagine. Un nom familier, mais un peu poussiéreux. Un truc de grand-mère, une blague, ou peut-être une vraie méthode. Aujourd'hui, on remet les pendules à l'heure. Et pour ça, j'ai invité Luc Tessier d'Orfeuil. Coach, ancien comédien, cofondateur du studio Pygmalion, et surtout, spécialiste de la méthode Coué depuis plus de 20 ans. Dans cet épisode... Luc nous montre comment utiliser l'autosuggestion pour booster nos prises de parole, comment programmer son cerveau pour gagner en aisance, comment se parler, se projeter, se transformer. Concrètement, vous allez découvrir trois leviers puissants, les mots, l'imaginaire et le corps. Et vous verrez que ça n'est pas de la magie, c'est de la méthode. Alors si vous voulez parler avec plus de calme, plus de force, même plus de joie, Écoutez bien ce que Luc a à vous dire. Bonjour Luc, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, je te remercie. Et de joie, j'en comprends rien.

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci beaucoup. Je suis ravi de t'accueillir pour cet épisode sur un sujet que moi-même je connais assez mal et qui pourtant, j'en suis certain, pourrait beaucoup apporter à tous les auditeurs, toutes les personnes qui vont nous écouter. Donc déjà une première question pour rentrer dans le vif du sujet. Est-ce que tu peux nous expliquer, sans parler encore de la mise en pratique, mais nous expliquer ce que c'est que la méthode Coué ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, la méthode Coué, c'est une méthode qui a été développée par un monsieur, parce que les gens connaissent souvent le nom sans trop savoir ce qu'il y a derrière, un monsieur qui était pharmacien et qui a travaillé sur l'impact de la parole sur les gens qui venaient chez lui acheter des médicaments. Et aujourd'hui, on sait ce que ça veut dire, c'est l'effet placebo, le placebo. Et l'effet placebo, il a travaillé sur les deux, alors c'est pas l'inventeur, mais c'est quelqu'un qui a vraiment théorisé là-dessus.

  • Speaker #0

    Et donc ce monsieur, quand il a développé ça, pour lui l'usage était purement médical, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Au départ c'était un pharmacien et il l'a fait pour ses clients, mais petit à petit il s'est intéressé à d'autres choses, et on peut parler de santé aussi, c'est intéressant de le savoir, il a travaillé sur la première guerre mondiale, sur les... post-traumatique disorder, ce que disent les Américains, en anticipant ce qu'eux ont fait ensuite au moment de la guerre du Vietnam. Mais il s'est aussi intéressé à la psychologie, et petit à petit, il a développé une méthode qui permet d'aller bien au-delà de la santé, qui est peut-être la première grande méthode de développement personnel française.

  • Speaker #0

    Donc toi, c'est là-dessus que tu t'es spécialisé, entre guillemets. Comment est-ce que tu as découvert ça ?

  • Speaker #1

    J'ai découvert cette approche et cette méthode quand je me suis formé au coaching il y a déjà un peu plus de 20 ans, alors que ça faisait 35 ans que j'avais créé et que je suis associé d'une structure qui est le studio Pygmalion qui fait du training et du coaching pour les comédiens professionnels. Parce que je suis passé par la casse comédien il y a quelques années et j'ai eu une compagnie de théâtre. Et c'est à ce moment-là que j'ai rencontré mon associé, celui qui a eu l'idée de monter ce lieu qui est le studio Pygmalion. Et nous nous sommes à l'époque autoproclamés coachs, un mot que je n'ai pas... pas du tout, mais que nous avons conservé. Et puis le coaching est devenu à la mode. J'ai été me former dans un des cinq grands cabinets qui formaient les coachs à l'époque. Et puis j'ai dessiné ce que j'appelle ma molécule, ou en tout cas le début de ma molécule, qui est là-dessus que repose ma pédagogie. Et un de mes confrères stagiaires m'a dit « mais c'est marrant ton truc, ça fait penser à la méthode Coué. Est-ce que tu connais ? » Et ma réponse a été « oui, j'ai le bouquin à la maison, il me semble bien que je l'ai lu. » Et il m'a poussé à le relire et ça a été une vraie découverte à ce moment-là. Ça m'avait probablement marqué sans trop que j'en sois conscient. Et j'ai travaillé sur le sujet et découvert quelque chose d'absolument extraordinaire et un homme extraordinaire à la source de cette approche et de cette méthode.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et alors du coup, est-ce que tu peux nous dire justement ce qui fonctionne en fait dans cette méthode ? Comment est-ce que ça agit sur nous ?

  • Speaker #1

    Alors comment ça agit ? Je vais parler des deux postulats que pose Émile Coué dans cette méthode, et puis il y a quelques lois derrière. Le premier postulat dit la chose suivante, c'est que toute pensée que nous avons en tête devient réalité dans la limite du raisonnable. Donc toute pensée que nous avons en tête, ça veut dire quoi ? Eh bien, si je pense que je vais encore bégayer ou rougir pendant ma prise de parole, puisque c'est le sujet qui nous réunit aujourd'hui, probablement que je suis en train de programmer que ça va m'arriver. Et si je pense que ça va bien se passer, que j'ai suffisamment bossé mon discours, je vais probablement avoir plus de chances que ça se passe bien. Donc ça, c'est son premier postulat. Et le deuxième postulat, qui fait un peu la différence avec d'autres approches, il dit la chose suivante, contrairement à ce qu'il nous ait enseigné, ce n'est pas la volonté qui nous fait agir, mais notre imagination. Et c'est notre imagination qui est notre plus grande force. Et toute son approche repose sur ce rapport entre volonté et imagination. Et il nous dit que, nous arrivons au loin, que si il y a un combat entre la volonté et l'imagination, c'est toujours l'imagination qui gagne. Et là j'ai un certain nombre d'exercices qu'on peut faire et pratiquer pour découvrir ça. Et si l'imagination et la volonté vont dans le même sens, alors nous devenons très puissants. Et pour qu'elles aillent dans le même sens, nous pouvons influencer notre imagination. Et là, il nous propose un outil, et c'est là-dessus que repose la méthode Coué, c'est l'auto-suggestion. Et la meilleure définition et la plus rapide de la méthode Coué, c'est le titre du seul ouvrage qu'a écrit Émile Coué, c'est « La maîtrise de soi-même par l'auto-suggestion consciente » .

  • Speaker #0

    On va revenir sur le fonctionnement de cette méthode Coué, mais avant ça, je fais juste un petit détour par le cinéma. Parce que moi en fait quand on parle de la méthode Kwe, il y a une scène du cinéma que je trouve géniale, qui me fait mourir de rire à chaque fois, et c'est la première chose qui me vient en tête, c'est Dans la vie est belle, de Benigni, où on voit cette scène de son ami, je sais plus son nom, qui pour s'endormir s'endort en quelques secondes vraiment au milieu d'une discussion, parce qu'il a décidé de s'endormir, et on voit quelque chose qui ressemble un peu je pense à la méthode Kwe, qui en fait je décide je me perçois comme dormeur, donc à ce moment-là, je deviens dormeur et je m'endors. Et le personnage principal, je pense, comprend mal ce fonctionnement-là et pense qu'il peut propulser justement son imagination, sa volonté en l'occurrence, plutôt que son imagination, sur ce qui se passe. Et donc régulièrement, on va le voir dans le film, se tourner vers un chien, agiter les mains en lui disant « Retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi ! » en espérant que ça se passe. Est-ce que c'est un petit peu ça aussi, la méthode Coué, où cette scène ne représente pas du tout ce qui se passe en réalité ?

  • Speaker #1

    Il y a des choses similaires, mais tu vois, c'est toute la nuance avec volonté et imagination, et souvent il y a des confusions avec ça. Et par rapport à ce que tu disais, cette forme de répétition, ça fait partie des approches de la méthode Coué, et nous sommes très proches de l'hypnose. Il faut savoir qu'Émile Coué s'est intéressé à ce qui s'appelait la première école de Nancy. Je mets de côté l'école d'art avec... galets, prouvés et tout ce qui est art nouveau, c'était l'école du docteur Bernheim et du docteur Liebo, qui était l'école de suggestion et d'hypnose, et qui s'est d'ailleurs reposée à l'époque à l'école de la salle pétrière du docteur Charcot. Il y a eu un combat d'idées entre eux, et l'histoire prouve que c'est Nancy qui avait raison. Charcot disait que l'hypnose ne fonctionne que sur les hystériques. et que ça peut rendre hystérique les gens qui l'utiliseraient alors qu'ils ne le sont pas. Et Coué, finalement, il a laissé tomber l'hypnose. Il a créé d'ailleurs ce qu'on a appelé la deuxième école de Nancy, qui était l'école Lorraine de psychologie appliquée. C'est là que la psychologie est née en France. Et l'exemple que tu donnes sur le sommeil, il a beaucoup travaillé dessus et probablement ça a pu t'arriver, et ça arrive certainement à des gens qui vont nous écouter, qui écoutent ce podcast. Nous avons une intervention importante le lendemain matin, un examen, un concours, une prestation, un TEDx à faire, et il faut être en forme. Alors quand je dis il faut être en forme, il faut que je dorme. Je veux dormir, je dois dormir. Et en fait, plus je veux faire d'efforts de volonté pour dormir, moins je dormirai. Et nous l'avons tous vécu ça. C'est comme de rechercher le nom de quelqu'un, je veux retrouver le nom de quelqu'un, plus je fais d'efforts de volonté, moins je le trouve. Et c'est parce que je me programme en disant ça va me revenir qu'à un moment donné de lâcher prise, ça va venir. Et le travail, par exemple, pour le sommeil, c'est effectivement de lâcher prise et plutôt que de dire je veux dormir, c'est de s'imaginer en train de dormir. Et avec de l'entraînement, ça vient facilement. Donc, ton exemple est très juste.

  • Speaker #0

    Parfait. Et donc, parce que là, c'est parfait. Tu nous amènes directement vers le sujet du podcast, qui est celui de la prise de parole. Et donc, plus concrètement, est-ce que tu aurais... Quelques utilisations possibles de la méthode Coué pour préparer une prise de parole ou pour s'assurer qu'une prise de parole se passe le mieux possible ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, comme je l'ai dit tout à l'heure, je suis passé par la case comédien et moi ça fait des années que je fais des formations en prise de parole en public en utilisant entre autres toutes les techniques que peuvent utiliser les comédiens professionnels que j'ai moi-même utilisé quand j'étais sur scène. Et je travaille avec la méthode Koué sur la préparation. Et c'est quelque chose que j'utilisais déjà en tant que comédien et que nous utilisons d'ailleurs au studio Pygmalion dans le cadre du training et du coaching de comédiens. C'est l'autosuggestion, c'est l'outil de Koué. Et qu'est-ce que c'est que l'autosuggestion ? La définition d'Émile Koué est la suivante, l'implantation d'une idée en soi-même par soi-même. Et comment je peux m'implanter une idée en moi-même par moi-même ? Il y a trois options, trois formes d'autosuggestion. Je peux l'implanter par le corps, je peux l'implanter par l'image, et c'est la visualisation, et je peux l'implanter par les mots. Donc je vais décliner ces trois approches parce qu'elles sont faciles à mettre en œuvre, pratiques, pragmatiques. Je vais commencer par celle des mots que j'ai pu évoquer tout à l'heure. Qu'est-ce que je me raconte et est-ce que je me programme avec les mots en disant « ma prise de parole va bien se passer, je l'ai bien travaillé, je l'ai bien répété et elle va bien se passer » . Et tu connais probablement la PNL, Programmation Neuro-Linguistique. Richard Bandler, l'un des fondateurs, cite Émile Coué dans ses sources, « Programmer les neurones avec le langage » . Donc comment je me parle à moi-même ? Ça, c'est une des premières approches pour bien préparer sa prise de parole. Je rappelle le postulat de Coué, « Toute pensée que nous avons en tête devient réalité dans la limite du raisonnable » . Ça veut dire que si je n'ai pas bossé du tout ma prise de parole, ce n'est peut-être pas raisonnable de dire que ça va bien se passer. C'est important de le rappeler. Il n'y a pas de magie là-dedans. Il y a l'autosuffisance.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je me permets de t'interrompre là-dessus. Effectivement, tu parles de la préparation. On peut presque parler de préparation mentale. C'est-à-dire qu'il y a une préparation sur le fond, sur la forme. On choisit ce qu'on va dire, la structure. On voit comment on va le dire sur la forme, le langage corporel, la voix. Et là, on est dans une préparation mentale finalement. Je ne me trompe pas en disant ça.

  • Speaker #1

    Tu ne te trompes pas du tout. et en fait il y a deux approches qui sont dans la... Dans la préparation mentale, il y a celle que je viens d'évoquer qui est l'autosuggestion par les mots, c'est-à-dire comment je me parle à moi-même, comment je me programme. Et une autre approche qui est aussi de l'ordre du mental, c'est la visualisation. Et Coué évoquait la visualisation, alors visualisation de l'effet du médicament, visualisation de sa digestion, et visualisation aussi de sa manière de se tenir et d'être. Il y a d'ailleurs un livre écrit par un des proches d'Émile Coué, un de ses disciples. autour de la timidité. Et c'est très intéressant parce qu'il évoque là aussi ce travail de visualisation. Ceux qui font de la sophrologie, de la méditation, connaissent les techniques de visualisation d'images agréables. Ça, ça va permettre de gérer le stress avant une prise de parole. Je me visualise dans un lieu qui est un lieu de ressourcement pour moi et ça me fait du bien. Et ça va générer l'émotion qui est celle dont j'ai besoin à ce moment-là, qui est peut-être de la sérénité, du calme. voire de l'excitation et de la force. Chacun va choisir l'image en fonction de l'état dans lequel il veut être pour démarrer sa prise de parole. Et puis il y a une autre forme de visualisation un peu différente que j'appelle acteur du film. Je me projette dans la situation. Et ça c'est une technique qu'utilisent tous les sportifs de haut niveau. Les auditeurs ont certainement déjà vu ces images de sportifs comme le skieur en haut des pistes dans les starting blocks qu'on voit bouger sur ses genoux. ou celui qui fait du saut, on voit bien qu'avant de se lancer dans la course, il fait la course dans sa tête et il se voit en train de passer la barre, une barre que peut-être il n'a jamais passée à cette hauteur-là, mais le corps a l'impression qu'il sait déjà le faire parce que dans son imagination, il l'a faite. Et je me visualise en train de faire une prise de parole comme j'ai envie. Moi, je travaille beaucoup le début des prises de parole de tous ceux que j'accompagne en leur faisant faire en fin de séance, quand c'est la dernière séance. de préparation à une intervention importante, cette visualisation de « je rentre sur scène » et je vais dire les premiers mots que je connais par cœur parce que je les ai travaillés avec eux, je connais les premières slides, et je les aide à se visualiser, faire ce que nous avons décidé qui était juste de faire, ce qui a été mis en scène. Ils se voient en train de le réaliser et ça, ça rentre dans le corps et c'est plus facile pour le corps de le reproduire. Voilà, c'est vraiment ces deux approches, c'est l'approche mentale et puis il y a cette troisième approche qui est liée aussi au travail que nous faisons au studio Pied-de-Mélion avec les comédiens professionnels, qui est l'autosuggestion par le corps. Et moi, j'aime reprendre une phrase du philosophe Alain, qui est extraite du livre « Propos sur le bonheur » « Mimez l'aisance plutôt que la timidité, mimez la force plutôt que la faiblesse, mimez la bonne santé plutôt que la maladie, et l'imagination dévastatrice aura du mal à s'installer. » Voilà, je vais mimer. comme Un comédien qui va commencer à mimer un personnage, rentrer dans la posture, dans la manière de marcher, dans la manière de parler, dans la manière de respirer, dans la manière de rire d'un personnage, il va finir par être le personnage. Eh bien, quel est mon personnage d'orateur ? Et ça, ça fait partie des choses que je propose en formation prise de parole. Et je vois bien que la majorité des gens auxquels je m'adresse, c'est des gens qui sont structurés, qui sont des gens qui ont une tête bien faite, qui sont capables d'écrire un discours, bien sûr. Je peux t'amener à les aider à les réécrire parce qu'ils ne connaissent pas toutes les techniques. Mais ils savent ce qu'ils vont dire et le plus souvent, ils ne sont pas à l'aise. Et j'aime leur dire, OK, si tu étais aussi à l'aise qu'un de tes orateurs préférés. D'ailleurs, quel est l'orateur que tu aimes bien ? Et là, il me cite un nom, je pourrais dire Barack Obama. Je lui dis, ok, fais-moi le début de ton discours comme si c'était Barack Obama qui le faisait. Et là, c'est extraordinaire ce qui se passe. C'est-à-dire que je n'ai plus la même chose. Je n'ai plus la même chose et quand je leur dis, comment tu te sens quand tu fais ça ? Ah oui, mais ça, ce n'est pas moi. Ce n'est pas moi, nous ne sommes que deux dans la pièce et ce n'est pas moi non plus. Alors c'est qui ? L'esprit de Barack Obama sort de ce corps, non ? C'est bien toi. C'est une partie de toi qui a osé faire ce qu'il ne fait pas d'habitude. Et là, on touche une dimension qui est nouvelle pour cet orateur en herbe ou cet orateur confirmé qui a besoin encore de progresser. Et ça fait la vraie différence. Et c'est, je me l'implante dans le corps. Je fais beaucoup bouger les gens sur leur posture, leur manière de se tenir, de se grandir. Et je pourrais ajouter quelque chose dans ce travail d'autosuggestion par le corps. Pour gérer le stress, il y a une étude qui a été faite à l'université du Kansas il y a quelques années sur l'impact du sourire sur le stress. Mimer le sourire, juste pour le plaisir de sourire. Et quand je dis le plaisir de sourire, en l'occurrence l'expérience qui avait été menée, c'était, imagine ça, et je propose à nos auditeurs de prendre un petit bic dans leurs mains pour tester l'exercice de... Positionner ce bic entre la lèvre supérieure et le nez et de chercher à tenir le bic. Donc ça fait faire un visage un peu renfrogné. Autre option, tu mets ce bic au fond de la bouche, ce qui t'oblige à sourire. Et le résultat des courses, en ayant mis des gens sous stress, alors il y a un stress physique, il y a un stress mental, je ne vais pas rentrer dans le détail complet de cette expérience, mais ce qui est fascinant, c'est que ceux qui ont le visage renfrogné vont être... plus en stress que ceux à qui on n'aura rien dit au départ. Et ce test est fait sur suffisamment de personnes pour qu'on puisse considérer que c'est un test scientifique. Et ceux qui ont ce visage qui est souriant mais forcé, puisque c'est le stylo qui fait que ça sourit, sont moins en stress que ceux à qui on n'a rien dit et beaucoup moins en stress que ceux qui ont le visage renfrogné. Ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que quand tu rentres sur scène, déjà pour te détendre, souris. Ça te fait du bien, ça te fait baisser ton niveau de stress. Et bien sûr, en parallèle, comme tu es souriant, dans notre inconscient collectif du trans sympathique, et c'est toujours bien vis-à-vis de son public.

  • Speaker #0

    Je confirme, j'ai le stylo entre les dents, et ça fonctionne. Je ne suis pas du tout stressé.

  • Speaker #1

    Mais c'est très étonnant, parce que moi, cette expérience, j'en parle dans plusieurs des bouquins que j'ai écrits sur la méthode Kui, parce qu'on est bien sur quelque chose qui est purement mécanique, et qui a un effet sur le cerveau. C'est-à-dire qu'on envoie une information au cerveau, ça va bien se passer. J'ai le sourire. C'est donc que ça va bien se passer et je fais baisser mon taux de cortisol en faisant ça. Donc je génère par le corps, et on est bien sur de l'autosuggestion, l'implantation d'une idée en soi-même par soi-même. Je mime quelqu'un qui sourit, qui est moins stressé, je fais baisser mon niveau de stress et c'est purement physique.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est vrai qu'il y a plusieurs choses que tu as évoquées là, que clairement j'utilisais déjà, sans avoir conscience que ça venait de la méthode Kui, typiquement la visualisation. Moi, c'est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup aussi avec mes clients, parce que moi, je pensais que ça venait uniquement de la préparation mentale du sportif, mais en fait, visiblement pas du tout.

  • Speaker #1

    Si, tu as parfaitement raison, ça vient de la préparation mentale du sportif. Et la préparation mentale du sportif, d'où vient-elle ? Il faut savoir qu'Émile Coué, c'était il y a un siècle. C'était à une époque où développement personnel n'existait pas. Et quand Émile Coué disait « arrêtez de faire des efforts de volonté, je veux dormir ou je veux retrouver le nom de quelqu'un » , Aujourd'hui, en développement personnel, on parlerait de lâcher prise. C'est une expression que nous connaissons tous, mais ce n'est pas une expression qui était usitée à l'époque de Coué. Il a été précurseur. Il était précurseur et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, dans un pays plus positif que ne l'était la France à l'époque, et encore probablement, alors aujourd'hui, c'est un peu particulier de parler des États-Unis, mais Émile Coué a été reçu deux fois à la Maison-Blanche. Il a fait deux voyages aux États-Unis. Il a été reçu comme un héros. Il a été reçu comme un héros et les gens se sont emparés de son approche, se sont emparés de sa méthode. entre autres des sportifs et l'entraîneur de Cassius Clay, Mohamed Ali, qui évoque dans ses mémoires que son entraîneur avait un petit bouquin d'un pharmacien français et qu'il n'arrêtait pas de lui dire « je suis le meilleur boxeur du monde » . Et il le faisait travailler sur cette préparation mentale avec aussi la visualisation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Effectivement, j'avais oublié cette histoire, mais c'est vrai que j'avais déjà entendu. C'est vraiment quelqu'un qui a marqué beaucoup le milieu du sport. Il y a un autre modèle, je ne sais pas si c'est relié ou pas, c'est ce que j'appelle les réflexes de Pavlov, qui sont en gros des états émotionnels qu'on assimile à un geste, à un mot, à quelque chose comme ça. C'est quelque chose sur lequel je travaille pas mal aussi. En fait, avoir un certain geste qu'on travaille en dehors d'un moment de stress ou autre. en pensant justement à un état émotionnel, en se mettant dans un état émotionnel sur le succès, sur le bien-être, le bonheur, peu importe. Et en fait, le simple fait plus tard de refaire ce geste nous remet dans cet état émotionnel. Est-ce que ça aussi, c'est quelque chose qui vient de la méthode Coué ?

  • Speaker #1

    Avec ma vision du monde, Jean-Corentin, je vais tout mettre dans la méthode Coué. En fait, cette approche dont tu parles, ça fait partie des techniques de visualisation. Et l'idée, c'est que quand tu visualises, par exemple, une image agréable, moi, mes images agréables, ça peut être un petit coin de Corrèze, puisque j'ai des origines de par là-bas, je me connecte avec cette image et je mets en contact mon pouce et mon index. Et maintenant, si je mets en contact mon pouce et mon index, je me retrouve dans cet état de sérénité que m'apporte cette image, à la limite sans passer par l'image. Et je donnerai les exemples de sportifs dans quelques instants. et c'est des choses qui sont très développées en sophrologie. Et la sophrologie, elle a été créée par un monsieur qui s'appelle Alfonso Caicedo, qui est un Argentin d'origine. Et donc, en Argentine, on parle l'espagnol. Et Alfonso Caicedo, c'est l'homme qui a traduit Émile Coué en espagnol. Le livre de Coué, La maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente. Donc, il cite Émile Coué dans les sources de la sophrologie. Et cette approche que tu évoques là, de... Ce geste contact, ce geste ressource, il y a un certain nombre de termes en fonction des techniques qui sont utilisées, qui t'amènent en fait à l'image. Et si nous prenons ces gestes, nos auditeurs connaissent certainement ça en les ayant vus à la télévision, les joueurs de tennis ont tous des gestes de ce type-là. L'un va faire rebondir la balle deux, trois fois, l'autre va la sortir de sa poche pour la changer de poche, l'autre va faire tourner sa raquette, l'autre va taper sa raquette sur les talons. et ça... va lui générer l'état nécessaire pour se reconcentrer ou pour retrouver de la sérénité, ou pour retrouver de la rage ou de la niaque, chacun son état. Et pour être arrivé à ça, en principe, le plus souvent, il est d'abord passé par l'image qui l'a amené à générer cet état-là. Et l'image, en fait, est le vecteur qui permet cette autosuggestion, cette implantation d'une idée en soi-même par soi-même ou d'un état émotionnel en soi-même par soi-même.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, on vient de... Au moment où on enregistre ce podcast, je viens de voir la cérémonie d'hommage à Raphaël Nadal à Roland Garros. Raphaël Nadal qui était lui aussi très connu pour ses séries. Tout le monde sait que c'était des tocs. C'est pas des tocs, justement, c'est ça. C'est des gestes ancrés qui lui permettent d'être concentré, d'être vraiment sur son match. Et c'est pour ça qu'il y a tous ces tocs, tous ces gestes qu'il multiplie. C'est parce que ce sont des ancrages qu'il sait cr��er pour être dans son match et pour donner le meilleur de lui-même.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et si tu regardes les tennismans, quels qu'ils soient, ils ont chacun le leur. Et c'est intéressant de décoder ça en prenant des images de matchs différents. Tu as l'impression que les gestes de Nadal, qui remontent un peu en se pinçant le short et puis le t-shirt et puis ils remontent petit à petit jusqu'à ses cheveux, en fait, c'est toujours les mêmes. C'est systématiquement les mêmes gestes parce que c'est ce qui lui permet d'être dans l'état. Et c'est un homme extraordinaire, c'est un champion qui a été reconnu par ses pairs dans cette cérémonie que tu évoques. Et ce n'est pas pour rien. Et il a fait ce travail qui est un travail de fond et que chacun d'entre nous, nous pouvons faire à notre niveau pour prendre la parole avec aisance, avec clarté, avec finesse, avec légèreté. Chacun va choisir le mot qui lui convient et en fonction de la prestation qu'il a envie de faire. et je pense vraiment de... de l'expérience que j'ai, que la majorité des clients avec qui je travaille, c'est un des gros besoins qu'ils ont.

  • Speaker #0

    On a bien avancé, donc je vous propose de prendre 30 secondes pour vous parler de l'accélérateur à pitch. L'accélérateur à pitch, c'est une formation que je viens de sortir et qui va vous accompagner tout au long de la préparation de vos pitchs. Dedans, vous aurez plus de 6 heures de vidéos, des fiches de suivi, mes méthodes, mes astuces, mes outils, et une heure de coaching individuel avec moi pour que vous repartiez avec un pitch percutant et surtout un pitch qui convertit. Mais je ne vous en dis pas plus, Toutes les infos sont dans le lien en description de l'épisode. Allez, on se retrouve de l'autre côté et nous,

  • Speaker #1

    on reprend.

  • Speaker #0

    Oui, alors justement, c'est une parfaite transition pour revenir au sujet prise de parole et pour rentrer peut-être un peu plus dans le concret. Est-ce que tu peux nous dire, nous expliquer un peu plus en détail, peut-être une méthode qu'on peut déjà mettre en place, que ceux qui nous écoutent peuvent mettre en place pour implémenter la méthode KUE dans leur préparation pour une prise de parole ?

  • Speaker #1

    Je reviens sur les trois outils qui sont les trois formes d'autosuggestion. C'est qu'est-ce que tu te racontes et comment tu te le racontes. Et ça, si je prends l'une des approches de Coy, il proposait de se répéter les phrases 20 fois de suite à voix haute. Et il y a une phrase qui est sa phrase d'autosuggestion universelle. Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux. Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux. Il proposait de se répéter cette phrase 20 fois de suite le matin, 20 fois de suite le soir. Et dans une conférence qui a été enregistrée, il disait aussi à midi. Et il proposait une petite cordelette. une petite cordelette à nœuds, pour dire ça, comme un chapelet, comme des mantras. C'est des choses qu'on retrouve dans des tas de religions. Alors, qu'est-ce que je me dis ? Ma présentation va bien se passer. Et pour des gens que j'accompagne, par exemple certains qui parlent trop vite, qui ne prennent jamais le temps de respirer, je vais prendre mon temps dans ma prise de parole. Je vais prendre le temps de faire des silences. Je vais attendre cinq secondes avant de commencer d'avoir le regard de tous. Et je me le dis, et je me le re-redis, et je me le re-redis encore, jusqu'à ce que ce soit bien ancré. Ça, c'est vraiment l'approche fondamentale pour moi, pour arrêter de me répéter ce que je me répète habituellement. Je vais encore rougir et je vais encore paniquer. Et c'est ces petites autosuggestions qui ne fonctionnent pas. Je rappelle le titre du livre de Coué, « La maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente » . Or, ce que dit Coué, c'est que nous sommes tous champions d'autosuggestions inconscientes. Et malheureusement... Une grosse partie des autosuggestions inconscientes, les choses que nous nous disons, les idées que nous nous implantons en nous-mêmes, par nous-mêmes, sont des autosuggestions négatives. Ça, c'est un premier outil. Le deuxième outil, c'est cet outil de visualisation dont nous avons parlé, qui vraiment est très puissant. J'engage chacun à faire ça. Je suis à l'Association française des conférenciers professionnels et je sais que 95% des conférenciers utilisent cet outil de visualisation. Je me vois entrer sur scène et je me vois... Entrer sur scène et démarrer ma prise de parole comme je souhaite la démarrer. Avec la force, avec la puissance, avec le calme, avec l'humour. Je me vois et je manque ça. Et plus je me vois le faire, plus ça va être une évidence de le faire. Et puis, il y a cette autosuggestion par le corps. Et si c'était l'orateur que je préfère qu'il le faisait, comment le ferait-il ? Et ça, ça aide à dépasser... sa difficulté d'utiliser son corps, d'utiliser sa voix, d'utiliser des rythmes différents, ça permet de créer quelque chose d'autre et de trouver son... on pourrait dire son clown, on fait ce travail avec les comédiens, trouver son clown, c'est trouver son orateur. Il est comment mon orateur, moi, quand je suis sur scène ? C'est forcément un petit peu différent de quand je suis dans la vie de tous les jours.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ouais. Très bien, écoute, ça me paraît super clair, je pense que là ça nous fait... Trois belles méthodes déjà à mettre en place, trois choses à essayer.

  • Speaker #1

    Alors je t'arrête Jean-Corentin, je t'arrête Jean-Corentin, parce que là je vais te reprendre, moi qui suis un kouéiste, c'est pas à essayer. Koué se bat contre le mot essayer, qui génère déjà 50% d'échecs possibles. Donc c'est une méthode à pratiquer.

  • Speaker #0

    Très bien, je note. Donc trois excellentes méthodes à pratiquer, trois excellents exercices à mettre en place, à réaliser chaque jour. qui, très honnêtement, il y en a plusieurs que... Enfin, il y en a un, en tout cas, au moins que j'ai trop essayé, celui des suggestions. Je pense que je vais m'y mettre. Et toi, mon épouse est enceinte et la date du terme approche. Je pense que je vais lui en parler aussi parce que je pense que ça aide aussi pour ce genre de grandes étapes.

  • Speaker #1

    Je confirme que ça peut aider. Et par rapport à cette notion de suggestion, Émile Coué le disait à l'époque et il citait l'exemple des Athéniens et des Spartiates. Pourquoi est-ce que d'un côté on avait plutôt des intellectuels et de l'autre côté on avait plutôt des combattants ? Il disait que c'était lié à l'abtonomie. Alors on ne parlait pas d'abtonomie à l'époque, mais c'est comment je fais de la suggestion à mon bébé ? Comment je parle ? Je ne sais pas si vous l'avez fait avec ton épouse, mais comment je parle à mon enfant ? Comment je le prépare à sortir ? Comment je lui dis que ça va bien se passer, que j'ai hâte de le retrouver dehors ? Aussi étonnant que ça puisse paraître, il y a un siècle, Émile Cui parlait déjà de ça.

  • Speaker #0

    Je vais faire plus attention à la façon dont je lui parle alors. Parfait, écoute, un très grand merci Luc pour tout ce que tu nous as transmis Est-ce que tu aurais un dernier conseil à nous donner par rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Appliquer, Pratiquer, pratiquer, pratiquer. C'est vraiment une méthode extraordinaire. Après avoir écouté ce podcast, ils peuvent toujours aller faire un petit tour sur le site méthodecoué.com. Il est facile, accessible à tous. Je rajoute des exemples, du complément à ce podcast. Mais déjà, de tester tout ce que nous avons évoqué, ça peut faire une énorme différence dans les prochaines prises de parole.

  • Speaker #0

    C'est parfait, je vais mettre le lien vers ton site dans les ressources de l'épisode. Et puis, d'habitude je demande une ressource, mais je pense que là la ressource elle est évidente, c'est peut-être le livre d'Emile Coué, sauf si tu en as une autre à nous proposer ?

  • Speaker #1

    Alors bien sûr il y a le livre d'Emile Coué, sachant qu'en fait, pour être très complet, il faudrait lire le livre des deux disciples très proches d'Emile Coué, qui est le docteur Denis et Charles Baudouin. Donc je vais proposer comme ressource mon dernier ouvrage, qu'ils trouveront facilement sur... Sur le site méthode Koué, qui est un ouvrage que j'ai écrit justement pour des gens qui n'aiment pas forcément lire et qui se lient très facilement et qui sera un bon complément. Sinon, il y a ma Bible de la méthode Koué, ça fait 450 pages. C'est aussi disponible. J'ai écrit un certain nombre d'ouvrages sur le sujet.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, je sais qu'il y en a quelques-uns. Je vais mettre ça aussi dans les ressources de l'épisode. Comme ça, ce sera le plus simple pour retrouver tout ça.

  • Speaker #1

    Super.

  • Speaker #0

    Un très grand merci, Luc, qui nous a transmis beaucoup de choses dans cet épisode. Donc, c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Corentin pour cette invitation et moi j'ai toujours plaisir à parler de la méthode Coué et à la remettre au goût du jour. Nous avons là quelqu'un qui devrait être au Panthéon et sa méthode Coué devrait être reconnue au patrimoine immatériel de l'UNESCO.

  • Speaker #0

    On va y travailler avec cet épisode. Encore merci Luc, à très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Corentin.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute. et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez, ciao !

Chapters

  • Introduction à la prise de parole et à la méthode Coué

    00:02

  • Présentation de Luc Tessier et de son expertise

    00:44

  • Comprendre la méthode Coué et son fonctionnement

    01:52

  • Les leviers de l'autosuggestion : mots, imaginaire et corps

    04:32

  • Techniques pratiques pour préparer une prise de parole

    09:58

  • Conclusion et conseils pour pratiquer la méthode Coué

    25:34

Description

Vous avez déjà ressenti le trac avant de prendre la parole en public ? Vous n'êtes pas seul !


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je reçois Luc Teyssier d'Orfeuil, un expert incontournable de la méthode Coué.

Ensemble, nous plongeons dans l'univers fascinant de l'autosuggestion et son rôle clé dans la prise de parole.


Voici ce que vous découvrirez :


  • Les mots : comment choisir ceux qui résonnent en vous.

  • L'imaginaire : visualiser votre succès pour mieux le réaliser.

  • Le corps : utiliser votre posture pour renforcer votre confiance.


Luc partage des techniques pratiques pour intégrer l'autosuggestion dans votre quotidien.

Imaginez-vous répéter des phrases positives, visualiser vos succès, et transformer votre stress en énergie positive.


Il insiste sur l'importance de la préparation mentale. Un véritable game changer pour surmonter le stress et se projeter avec assurance !


Je vous conseille de pratiquer régulièrement ces méthodes.

Vous serez surpris de l'impact que vos pensées peuvent avoir sur vos performances oratoires !


Ne manquez pas cet épisode inspirant qui pourrait bien transformer votre approche de la prise de parole !



⚒️ RESSOURCES CITEES DANS L'EPISODE

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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts. Les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pros. La méthode Coué, vous en avez déjà entendu parler j'imagine. Un nom familier, mais un peu poussiéreux. Un truc de grand-mère, une blague, ou peut-être une vraie méthode. Aujourd'hui, on remet les pendules à l'heure. Et pour ça, j'ai invité Luc Tessier d'Orfeuil. Coach, ancien comédien, cofondateur du studio Pygmalion, et surtout, spécialiste de la méthode Coué depuis plus de 20 ans. Dans cet épisode... Luc nous montre comment utiliser l'autosuggestion pour booster nos prises de parole, comment programmer son cerveau pour gagner en aisance, comment se parler, se projeter, se transformer. Concrètement, vous allez découvrir trois leviers puissants, les mots, l'imaginaire et le corps. Et vous verrez que ça n'est pas de la magie, c'est de la méthode. Alors si vous voulez parler avec plus de calme, plus de force, même plus de joie, Écoutez bien ce que Luc a à vous dire. Bonjour Luc, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, je te remercie. Et de joie, j'en comprends rien.

  • Speaker #0

    Ça va très bien, merci beaucoup. Je suis ravi de t'accueillir pour cet épisode sur un sujet que moi-même je connais assez mal et qui pourtant, j'en suis certain, pourrait beaucoup apporter à tous les auditeurs, toutes les personnes qui vont nous écouter. Donc déjà une première question pour rentrer dans le vif du sujet. Est-ce que tu peux nous expliquer, sans parler encore de la mise en pratique, mais nous expliquer ce que c'est que la méthode Coué ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr, la méthode Coué, c'est une méthode qui a été développée par un monsieur, parce que les gens connaissent souvent le nom sans trop savoir ce qu'il y a derrière, un monsieur qui était pharmacien et qui a travaillé sur l'impact de la parole sur les gens qui venaient chez lui acheter des médicaments. Et aujourd'hui, on sait ce que ça veut dire, c'est l'effet placebo, le placebo. Et l'effet placebo, il a travaillé sur les deux, alors c'est pas l'inventeur, mais c'est quelqu'un qui a vraiment théorisé là-dessus.

  • Speaker #0

    Et donc ce monsieur, quand il a développé ça, pour lui l'usage était purement médical, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Au départ c'était un pharmacien et il l'a fait pour ses clients, mais petit à petit il s'est intéressé à d'autres choses, et on peut parler de santé aussi, c'est intéressant de le savoir, il a travaillé sur la première guerre mondiale, sur les... post-traumatique disorder, ce que disent les Américains, en anticipant ce qu'eux ont fait ensuite au moment de la guerre du Vietnam. Mais il s'est aussi intéressé à la psychologie, et petit à petit, il a développé une méthode qui permet d'aller bien au-delà de la santé, qui est peut-être la première grande méthode de développement personnel française.

  • Speaker #0

    Donc toi, c'est là-dessus que tu t'es spécialisé, entre guillemets. Comment est-ce que tu as découvert ça ?

  • Speaker #1

    J'ai découvert cette approche et cette méthode quand je me suis formé au coaching il y a déjà un peu plus de 20 ans, alors que ça faisait 35 ans que j'avais créé et que je suis associé d'une structure qui est le studio Pygmalion qui fait du training et du coaching pour les comédiens professionnels. Parce que je suis passé par la casse comédien il y a quelques années et j'ai eu une compagnie de théâtre. Et c'est à ce moment-là que j'ai rencontré mon associé, celui qui a eu l'idée de monter ce lieu qui est le studio Pygmalion. Et nous nous sommes à l'époque autoproclamés coachs, un mot que je n'ai pas... pas du tout, mais que nous avons conservé. Et puis le coaching est devenu à la mode. J'ai été me former dans un des cinq grands cabinets qui formaient les coachs à l'époque. Et puis j'ai dessiné ce que j'appelle ma molécule, ou en tout cas le début de ma molécule, qui est là-dessus que repose ma pédagogie. Et un de mes confrères stagiaires m'a dit « mais c'est marrant ton truc, ça fait penser à la méthode Coué. Est-ce que tu connais ? » Et ma réponse a été « oui, j'ai le bouquin à la maison, il me semble bien que je l'ai lu. » Et il m'a poussé à le relire et ça a été une vraie découverte à ce moment-là. Ça m'avait probablement marqué sans trop que j'en sois conscient. Et j'ai travaillé sur le sujet et découvert quelque chose d'absolument extraordinaire et un homme extraordinaire à la source de cette approche et de cette méthode.

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et alors du coup, est-ce que tu peux nous dire justement ce qui fonctionne en fait dans cette méthode ? Comment est-ce que ça agit sur nous ?

  • Speaker #1

    Alors comment ça agit ? Je vais parler des deux postulats que pose Émile Coué dans cette méthode, et puis il y a quelques lois derrière. Le premier postulat dit la chose suivante, c'est que toute pensée que nous avons en tête devient réalité dans la limite du raisonnable. Donc toute pensée que nous avons en tête, ça veut dire quoi ? Eh bien, si je pense que je vais encore bégayer ou rougir pendant ma prise de parole, puisque c'est le sujet qui nous réunit aujourd'hui, probablement que je suis en train de programmer que ça va m'arriver. Et si je pense que ça va bien se passer, que j'ai suffisamment bossé mon discours, je vais probablement avoir plus de chances que ça se passe bien. Donc ça, c'est son premier postulat. Et le deuxième postulat, qui fait un peu la différence avec d'autres approches, il dit la chose suivante, contrairement à ce qu'il nous ait enseigné, ce n'est pas la volonté qui nous fait agir, mais notre imagination. Et c'est notre imagination qui est notre plus grande force. Et toute son approche repose sur ce rapport entre volonté et imagination. Et il nous dit que, nous arrivons au loin, que si il y a un combat entre la volonté et l'imagination, c'est toujours l'imagination qui gagne. Et là j'ai un certain nombre d'exercices qu'on peut faire et pratiquer pour découvrir ça. Et si l'imagination et la volonté vont dans le même sens, alors nous devenons très puissants. Et pour qu'elles aillent dans le même sens, nous pouvons influencer notre imagination. Et là, il nous propose un outil, et c'est là-dessus que repose la méthode Coué, c'est l'auto-suggestion. Et la meilleure définition et la plus rapide de la méthode Coué, c'est le titre du seul ouvrage qu'a écrit Émile Coué, c'est « La maîtrise de soi-même par l'auto-suggestion consciente » .

  • Speaker #0

    On va revenir sur le fonctionnement de cette méthode Coué, mais avant ça, je fais juste un petit détour par le cinéma. Parce que moi en fait quand on parle de la méthode Kwe, il y a une scène du cinéma que je trouve géniale, qui me fait mourir de rire à chaque fois, et c'est la première chose qui me vient en tête, c'est Dans la vie est belle, de Benigni, où on voit cette scène de son ami, je sais plus son nom, qui pour s'endormir s'endort en quelques secondes vraiment au milieu d'une discussion, parce qu'il a décidé de s'endormir, et on voit quelque chose qui ressemble un peu je pense à la méthode Kwe, qui en fait je décide je me perçois comme dormeur, donc à ce moment-là, je deviens dormeur et je m'endors. Et le personnage principal, je pense, comprend mal ce fonctionnement-là et pense qu'il peut propulser justement son imagination, sa volonté en l'occurrence, plutôt que son imagination, sur ce qui se passe. Et donc régulièrement, on va le voir dans le film, se tourner vers un chien, agiter les mains en lui disant « Retourne-toi, retourne-toi, retourne-toi ! » en espérant que ça se passe. Est-ce que c'est un petit peu ça aussi, la méthode Coué, où cette scène ne représente pas du tout ce qui se passe en réalité ?

  • Speaker #1

    Il y a des choses similaires, mais tu vois, c'est toute la nuance avec volonté et imagination, et souvent il y a des confusions avec ça. Et par rapport à ce que tu disais, cette forme de répétition, ça fait partie des approches de la méthode Coué, et nous sommes très proches de l'hypnose. Il faut savoir qu'Émile Coué s'est intéressé à ce qui s'appelait la première école de Nancy. Je mets de côté l'école d'art avec... galets, prouvés et tout ce qui est art nouveau, c'était l'école du docteur Bernheim et du docteur Liebo, qui était l'école de suggestion et d'hypnose, et qui s'est d'ailleurs reposée à l'époque à l'école de la salle pétrière du docteur Charcot. Il y a eu un combat d'idées entre eux, et l'histoire prouve que c'est Nancy qui avait raison. Charcot disait que l'hypnose ne fonctionne que sur les hystériques. et que ça peut rendre hystérique les gens qui l'utiliseraient alors qu'ils ne le sont pas. Et Coué, finalement, il a laissé tomber l'hypnose. Il a créé d'ailleurs ce qu'on a appelé la deuxième école de Nancy, qui était l'école Lorraine de psychologie appliquée. C'est là que la psychologie est née en France. Et l'exemple que tu donnes sur le sommeil, il a beaucoup travaillé dessus et probablement ça a pu t'arriver, et ça arrive certainement à des gens qui vont nous écouter, qui écoutent ce podcast. Nous avons une intervention importante le lendemain matin, un examen, un concours, une prestation, un TEDx à faire, et il faut être en forme. Alors quand je dis il faut être en forme, il faut que je dorme. Je veux dormir, je dois dormir. Et en fait, plus je veux faire d'efforts de volonté pour dormir, moins je dormirai. Et nous l'avons tous vécu ça. C'est comme de rechercher le nom de quelqu'un, je veux retrouver le nom de quelqu'un, plus je fais d'efforts de volonté, moins je le trouve. Et c'est parce que je me programme en disant ça va me revenir qu'à un moment donné de lâcher prise, ça va venir. Et le travail, par exemple, pour le sommeil, c'est effectivement de lâcher prise et plutôt que de dire je veux dormir, c'est de s'imaginer en train de dormir. Et avec de l'entraînement, ça vient facilement. Donc, ton exemple est très juste.

  • Speaker #0

    Parfait. Et donc, parce que là, c'est parfait. Tu nous amènes directement vers le sujet du podcast, qui est celui de la prise de parole. Et donc, plus concrètement, est-ce que tu aurais... Quelques utilisations possibles de la méthode Coué pour préparer une prise de parole ou pour s'assurer qu'une prise de parole se passe le mieux possible ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, comme je l'ai dit tout à l'heure, je suis passé par la case comédien et moi ça fait des années que je fais des formations en prise de parole en public en utilisant entre autres toutes les techniques que peuvent utiliser les comédiens professionnels que j'ai moi-même utilisé quand j'étais sur scène. Et je travaille avec la méthode Koué sur la préparation. Et c'est quelque chose que j'utilisais déjà en tant que comédien et que nous utilisons d'ailleurs au studio Pygmalion dans le cadre du training et du coaching de comédiens. C'est l'autosuggestion, c'est l'outil de Koué. Et qu'est-ce que c'est que l'autosuggestion ? La définition d'Émile Koué est la suivante, l'implantation d'une idée en soi-même par soi-même. Et comment je peux m'implanter une idée en moi-même par moi-même ? Il y a trois options, trois formes d'autosuggestion. Je peux l'implanter par le corps, je peux l'implanter par l'image, et c'est la visualisation, et je peux l'implanter par les mots. Donc je vais décliner ces trois approches parce qu'elles sont faciles à mettre en œuvre, pratiques, pragmatiques. Je vais commencer par celle des mots que j'ai pu évoquer tout à l'heure. Qu'est-ce que je me raconte et est-ce que je me programme avec les mots en disant « ma prise de parole va bien se passer, je l'ai bien travaillé, je l'ai bien répété et elle va bien se passer » . Et tu connais probablement la PNL, Programmation Neuro-Linguistique. Richard Bandler, l'un des fondateurs, cite Émile Coué dans ses sources, « Programmer les neurones avec le langage » . Donc comment je me parle à moi-même ? Ça, c'est une des premières approches pour bien préparer sa prise de parole. Je rappelle le postulat de Coué, « Toute pensée que nous avons en tête devient réalité dans la limite du raisonnable » . Ça veut dire que si je n'ai pas bossé du tout ma prise de parole, ce n'est peut-être pas raisonnable de dire que ça va bien se passer. C'est important de le rappeler. Il n'y a pas de magie là-dedans. Il y a l'autosuffisance.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, je me permets de t'interrompre là-dessus. Effectivement, tu parles de la préparation. On peut presque parler de préparation mentale. C'est-à-dire qu'il y a une préparation sur le fond, sur la forme. On choisit ce qu'on va dire, la structure. On voit comment on va le dire sur la forme, le langage corporel, la voix. Et là, on est dans une préparation mentale finalement. Je ne me trompe pas en disant ça.

  • Speaker #1

    Tu ne te trompes pas du tout. et en fait il y a deux approches qui sont dans la... Dans la préparation mentale, il y a celle que je viens d'évoquer qui est l'autosuggestion par les mots, c'est-à-dire comment je me parle à moi-même, comment je me programme. Et une autre approche qui est aussi de l'ordre du mental, c'est la visualisation. Et Coué évoquait la visualisation, alors visualisation de l'effet du médicament, visualisation de sa digestion, et visualisation aussi de sa manière de se tenir et d'être. Il y a d'ailleurs un livre écrit par un des proches d'Émile Coué, un de ses disciples. autour de la timidité. Et c'est très intéressant parce qu'il évoque là aussi ce travail de visualisation. Ceux qui font de la sophrologie, de la méditation, connaissent les techniques de visualisation d'images agréables. Ça, ça va permettre de gérer le stress avant une prise de parole. Je me visualise dans un lieu qui est un lieu de ressourcement pour moi et ça me fait du bien. Et ça va générer l'émotion qui est celle dont j'ai besoin à ce moment-là, qui est peut-être de la sérénité, du calme. voire de l'excitation et de la force. Chacun va choisir l'image en fonction de l'état dans lequel il veut être pour démarrer sa prise de parole. Et puis il y a une autre forme de visualisation un peu différente que j'appelle acteur du film. Je me projette dans la situation. Et ça c'est une technique qu'utilisent tous les sportifs de haut niveau. Les auditeurs ont certainement déjà vu ces images de sportifs comme le skieur en haut des pistes dans les starting blocks qu'on voit bouger sur ses genoux. ou celui qui fait du saut, on voit bien qu'avant de se lancer dans la course, il fait la course dans sa tête et il se voit en train de passer la barre, une barre que peut-être il n'a jamais passée à cette hauteur-là, mais le corps a l'impression qu'il sait déjà le faire parce que dans son imagination, il l'a faite. Et je me visualise en train de faire une prise de parole comme j'ai envie. Moi, je travaille beaucoup le début des prises de parole de tous ceux que j'accompagne en leur faisant faire en fin de séance, quand c'est la dernière séance. de préparation à une intervention importante, cette visualisation de « je rentre sur scène » et je vais dire les premiers mots que je connais par cœur parce que je les ai travaillés avec eux, je connais les premières slides, et je les aide à se visualiser, faire ce que nous avons décidé qui était juste de faire, ce qui a été mis en scène. Ils se voient en train de le réaliser et ça, ça rentre dans le corps et c'est plus facile pour le corps de le reproduire. Voilà, c'est vraiment ces deux approches, c'est l'approche mentale et puis il y a cette troisième approche qui est liée aussi au travail que nous faisons au studio Pied-de-Mélion avec les comédiens professionnels, qui est l'autosuggestion par le corps. Et moi, j'aime reprendre une phrase du philosophe Alain, qui est extraite du livre « Propos sur le bonheur » « Mimez l'aisance plutôt que la timidité, mimez la force plutôt que la faiblesse, mimez la bonne santé plutôt que la maladie, et l'imagination dévastatrice aura du mal à s'installer. » Voilà, je vais mimer. comme Un comédien qui va commencer à mimer un personnage, rentrer dans la posture, dans la manière de marcher, dans la manière de parler, dans la manière de respirer, dans la manière de rire d'un personnage, il va finir par être le personnage. Eh bien, quel est mon personnage d'orateur ? Et ça, ça fait partie des choses que je propose en formation prise de parole. Et je vois bien que la majorité des gens auxquels je m'adresse, c'est des gens qui sont structurés, qui sont des gens qui ont une tête bien faite, qui sont capables d'écrire un discours, bien sûr. Je peux t'amener à les aider à les réécrire parce qu'ils ne connaissent pas toutes les techniques. Mais ils savent ce qu'ils vont dire et le plus souvent, ils ne sont pas à l'aise. Et j'aime leur dire, OK, si tu étais aussi à l'aise qu'un de tes orateurs préférés. D'ailleurs, quel est l'orateur que tu aimes bien ? Et là, il me cite un nom, je pourrais dire Barack Obama. Je lui dis, ok, fais-moi le début de ton discours comme si c'était Barack Obama qui le faisait. Et là, c'est extraordinaire ce qui se passe. C'est-à-dire que je n'ai plus la même chose. Je n'ai plus la même chose et quand je leur dis, comment tu te sens quand tu fais ça ? Ah oui, mais ça, ce n'est pas moi. Ce n'est pas moi, nous ne sommes que deux dans la pièce et ce n'est pas moi non plus. Alors c'est qui ? L'esprit de Barack Obama sort de ce corps, non ? C'est bien toi. C'est une partie de toi qui a osé faire ce qu'il ne fait pas d'habitude. Et là, on touche une dimension qui est nouvelle pour cet orateur en herbe ou cet orateur confirmé qui a besoin encore de progresser. Et ça fait la vraie différence. Et c'est, je me l'implante dans le corps. Je fais beaucoup bouger les gens sur leur posture, leur manière de se tenir, de se grandir. Et je pourrais ajouter quelque chose dans ce travail d'autosuggestion par le corps. Pour gérer le stress, il y a une étude qui a été faite à l'université du Kansas il y a quelques années sur l'impact du sourire sur le stress. Mimer le sourire, juste pour le plaisir de sourire. Et quand je dis le plaisir de sourire, en l'occurrence l'expérience qui avait été menée, c'était, imagine ça, et je propose à nos auditeurs de prendre un petit bic dans leurs mains pour tester l'exercice de... Positionner ce bic entre la lèvre supérieure et le nez et de chercher à tenir le bic. Donc ça fait faire un visage un peu renfrogné. Autre option, tu mets ce bic au fond de la bouche, ce qui t'oblige à sourire. Et le résultat des courses, en ayant mis des gens sous stress, alors il y a un stress physique, il y a un stress mental, je ne vais pas rentrer dans le détail complet de cette expérience, mais ce qui est fascinant, c'est que ceux qui ont le visage renfrogné vont être... plus en stress que ceux à qui on n'aura rien dit au départ. Et ce test est fait sur suffisamment de personnes pour qu'on puisse considérer que c'est un test scientifique. Et ceux qui ont ce visage qui est souriant mais forcé, puisque c'est le stylo qui fait que ça sourit, sont moins en stress que ceux à qui on n'a rien dit et beaucoup moins en stress que ceux qui ont le visage renfrogné. Ça veut dire quoi ? C'est-à-dire que quand tu rentres sur scène, déjà pour te détendre, souris. Ça te fait du bien, ça te fait baisser ton niveau de stress. Et bien sûr, en parallèle, comme tu es souriant, dans notre inconscient collectif du trans sympathique, et c'est toujours bien vis-à-vis de son public.

  • Speaker #0

    Je confirme, j'ai le stylo entre les dents, et ça fonctionne. Je ne suis pas du tout stressé.

  • Speaker #1

    Mais c'est très étonnant, parce que moi, cette expérience, j'en parle dans plusieurs des bouquins que j'ai écrits sur la méthode Kui, parce qu'on est bien sur quelque chose qui est purement mécanique, et qui a un effet sur le cerveau. C'est-à-dire qu'on envoie une information au cerveau, ça va bien se passer. J'ai le sourire. C'est donc que ça va bien se passer et je fais baisser mon taux de cortisol en faisant ça. Donc je génère par le corps, et on est bien sur de l'autosuggestion, l'implantation d'une idée en soi-même par soi-même. Je mime quelqu'un qui sourit, qui est moins stressé, je fais baisser mon niveau de stress et c'est purement physique.

  • Speaker #0

    Oui, et puis c'est vrai qu'il y a plusieurs choses que tu as évoquées là, que clairement j'utilisais déjà, sans avoir conscience que ça venait de la méthode Kui, typiquement la visualisation. Moi, c'est quelque chose sur lequel je travaille beaucoup aussi avec mes clients, parce que moi, je pensais que ça venait uniquement de la préparation mentale du sportif, mais en fait, visiblement pas du tout.

  • Speaker #1

    Si, tu as parfaitement raison, ça vient de la préparation mentale du sportif. Et la préparation mentale du sportif, d'où vient-elle ? Il faut savoir qu'Émile Coué, c'était il y a un siècle. C'était à une époque où développement personnel n'existait pas. Et quand Émile Coué disait « arrêtez de faire des efforts de volonté, je veux dormir ou je veux retrouver le nom de quelqu'un » , Aujourd'hui, en développement personnel, on parlerait de lâcher prise. C'est une expression que nous connaissons tous, mais ce n'est pas une expression qui était usitée à l'époque de Coué. Il a été précurseur. Il était précurseur et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, dans un pays plus positif que ne l'était la France à l'époque, et encore probablement, alors aujourd'hui, c'est un peu particulier de parler des États-Unis, mais Émile Coué a été reçu deux fois à la Maison-Blanche. Il a fait deux voyages aux États-Unis. Il a été reçu comme un héros. Il a été reçu comme un héros et les gens se sont emparés de son approche, se sont emparés de sa méthode. entre autres des sportifs et l'entraîneur de Cassius Clay, Mohamed Ali, qui évoque dans ses mémoires que son entraîneur avait un petit bouquin d'un pharmacien français et qu'il n'arrêtait pas de lui dire « je suis le meilleur boxeur du monde » . Et il le faisait travailler sur cette préparation mentale avec aussi la visualisation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Effectivement, j'avais oublié cette histoire, mais c'est vrai que j'avais déjà entendu. C'est vraiment quelqu'un qui a marqué beaucoup le milieu du sport. Il y a un autre modèle, je ne sais pas si c'est relié ou pas, c'est ce que j'appelle les réflexes de Pavlov, qui sont en gros des états émotionnels qu'on assimile à un geste, à un mot, à quelque chose comme ça. C'est quelque chose sur lequel je travaille pas mal aussi. En fait, avoir un certain geste qu'on travaille en dehors d'un moment de stress ou autre. en pensant justement à un état émotionnel, en se mettant dans un état émotionnel sur le succès, sur le bien-être, le bonheur, peu importe. Et en fait, le simple fait plus tard de refaire ce geste nous remet dans cet état émotionnel. Est-ce que ça aussi, c'est quelque chose qui vient de la méthode Coué ?

  • Speaker #1

    Avec ma vision du monde, Jean-Corentin, je vais tout mettre dans la méthode Coué. En fait, cette approche dont tu parles, ça fait partie des techniques de visualisation. Et l'idée, c'est que quand tu visualises, par exemple, une image agréable, moi, mes images agréables, ça peut être un petit coin de Corrèze, puisque j'ai des origines de par là-bas, je me connecte avec cette image et je mets en contact mon pouce et mon index. Et maintenant, si je mets en contact mon pouce et mon index, je me retrouve dans cet état de sérénité que m'apporte cette image, à la limite sans passer par l'image. Et je donnerai les exemples de sportifs dans quelques instants. et c'est des choses qui sont très développées en sophrologie. Et la sophrologie, elle a été créée par un monsieur qui s'appelle Alfonso Caicedo, qui est un Argentin d'origine. Et donc, en Argentine, on parle l'espagnol. Et Alfonso Caicedo, c'est l'homme qui a traduit Émile Coué en espagnol. Le livre de Coué, La maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente. Donc, il cite Émile Coué dans les sources de la sophrologie. Et cette approche que tu évoques là, de... Ce geste contact, ce geste ressource, il y a un certain nombre de termes en fonction des techniques qui sont utilisées, qui t'amènent en fait à l'image. Et si nous prenons ces gestes, nos auditeurs connaissent certainement ça en les ayant vus à la télévision, les joueurs de tennis ont tous des gestes de ce type-là. L'un va faire rebondir la balle deux, trois fois, l'autre va la sortir de sa poche pour la changer de poche, l'autre va faire tourner sa raquette, l'autre va taper sa raquette sur les talons. et ça... va lui générer l'état nécessaire pour se reconcentrer ou pour retrouver de la sérénité, ou pour retrouver de la rage ou de la niaque, chacun son état. Et pour être arrivé à ça, en principe, le plus souvent, il est d'abord passé par l'image qui l'a amené à générer cet état-là. Et l'image, en fait, est le vecteur qui permet cette autosuggestion, cette implantation d'une idée en soi-même par soi-même ou d'un état émotionnel en soi-même par soi-même.

  • Speaker #0

    Oui, d'ailleurs, on vient de... Au moment où on enregistre ce podcast, je viens de voir la cérémonie d'hommage à Raphaël Nadal à Roland Garros. Raphaël Nadal qui était lui aussi très connu pour ses séries. Tout le monde sait que c'était des tocs. C'est pas des tocs, justement, c'est ça. C'est des gestes ancrés qui lui permettent d'être concentré, d'être vraiment sur son match. Et c'est pour ça qu'il y a tous ces tocs, tous ces gestes qu'il multiplie. C'est parce que ce sont des ancrages qu'il sait cr��er pour être dans son match et pour donner le meilleur de lui-même.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et si tu regardes les tennismans, quels qu'ils soient, ils ont chacun le leur. Et c'est intéressant de décoder ça en prenant des images de matchs différents. Tu as l'impression que les gestes de Nadal, qui remontent un peu en se pinçant le short et puis le t-shirt et puis ils remontent petit à petit jusqu'à ses cheveux, en fait, c'est toujours les mêmes. C'est systématiquement les mêmes gestes parce que c'est ce qui lui permet d'être dans l'état. Et c'est un homme extraordinaire, c'est un champion qui a été reconnu par ses pairs dans cette cérémonie que tu évoques. Et ce n'est pas pour rien. Et il a fait ce travail qui est un travail de fond et que chacun d'entre nous, nous pouvons faire à notre niveau pour prendre la parole avec aisance, avec clarté, avec finesse, avec légèreté. Chacun va choisir le mot qui lui convient et en fonction de la prestation qu'il a envie de faire. et je pense vraiment de... de l'expérience que j'ai, que la majorité des clients avec qui je travaille, c'est un des gros besoins qu'ils ont.

  • Speaker #0

    On a bien avancé, donc je vous propose de prendre 30 secondes pour vous parler de l'accélérateur à pitch. L'accélérateur à pitch, c'est une formation que je viens de sortir et qui va vous accompagner tout au long de la préparation de vos pitchs. Dedans, vous aurez plus de 6 heures de vidéos, des fiches de suivi, mes méthodes, mes astuces, mes outils, et une heure de coaching individuel avec moi pour que vous repartiez avec un pitch percutant et surtout un pitch qui convertit. Mais je ne vous en dis pas plus, Toutes les infos sont dans le lien en description de l'épisode. Allez, on se retrouve de l'autre côté et nous,

  • Speaker #1

    on reprend.

  • Speaker #0

    Oui, alors justement, c'est une parfaite transition pour revenir au sujet prise de parole et pour rentrer peut-être un peu plus dans le concret. Est-ce que tu peux nous dire, nous expliquer un peu plus en détail, peut-être une méthode qu'on peut déjà mettre en place, que ceux qui nous écoutent peuvent mettre en place pour implémenter la méthode KUE dans leur préparation pour une prise de parole ?

  • Speaker #1

    Je reviens sur les trois outils qui sont les trois formes d'autosuggestion. C'est qu'est-ce que tu te racontes et comment tu te le racontes. Et ça, si je prends l'une des approches de Coy, il proposait de se répéter les phrases 20 fois de suite à voix haute. Et il y a une phrase qui est sa phrase d'autosuggestion universelle. Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux. Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux. Il proposait de se répéter cette phrase 20 fois de suite le matin, 20 fois de suite le soir. Et dans une conférence qui a été enregistrée, il disait aussi à midi. Et il proposait une petite cordelette. une petite cordelette à nœuds, pour dire ça, comme un chapelet, comme des mantras. C'est des choses qu'on retrouve dans des tas de religions. Alors, qu'est-ce que je me dis ? Ma présentation va bien se passer. Et pour des gens que j'accompagne, par exemple certains qui parlent trop vite, qui ne prennent jamais le temps de respirer, je vais prendre mon temps dans ma prise de parole. Je vais prendre le temps de faire des silences. Je vais attendre cinq secondes avant de commencer d'avoir le regard de tous. Et je me le dis, et je me le re-redis, et je me le re-redis encore, jusqu'à ce que ce soit bien ancré. Ça, c'est vraiment l'approche fondamentale pour moi, pour arrêter de me répéter ce que je me répète habituellement. Je vais encore rougir et je vais encore paniquer. Et c'est ces petites autosuggestions qui ne fonctionnent pas. Je rappelle le titre du livre de Coué, « La maîtrise de soi-même par l'autosuggestion consciente » . Or, ce que dit Coué, c'est que nous sommes tous champions d'autosuggestions inconscientes. Et malheureusement... Une grosse partie des autosuggestions inconscientes, les choses que nous nous disons, les idées que nous nous implantons en nous-mêmes, par nous-mêmes, sont des autosuggestions négatives. Ça, c'est un premier outil. Le deuxième outil, c'est cet outil de visualisation dont nous avons parlé, qui vraiment est très puissant. J'engage chacun à faire ça. Je suis à l'Association française des conférenciers professionnels et je sais que 95% des conférenciers utilisent cet outil de visualisation. Je me vois entrer sur scène et je me vois... Entrer sur scène et démarrer ma prise de parole comme je souhaite la démarrer. Avec la force, avec la puissance, avec le calme, avec l'humour. Je me vois et je manque ça. Et plus je me vois le faire, plus ça va être une évidence de le faire. Et puis, il y a cette autosuggestion par le corps. Et si c'était l'orateur que je préfère qu'il le faisait, comment le ferait-il ? Et ça, ça aide à dépasser... sa difficulté d'utiliser son corps, d'utiliser sa voix, d'utiliser des rythmes différents, ça permet de créer quelque chose d'autre et de trouver son... on pourrait dire son clown, on fait ce travail avec les comédiens, trouver son clown, c'est trouver son orateur. Il est comment mon orateur, moi, quand je suis sur scène ? C'est forcément un petit peu différent de quand je suis dans la vie de tous les jours.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ouais. Très bien, écoute, ça me paraît super clair, je pense que là ça nous fait... Trois belles méthodes déjà à mettre en place, trois choses à essayer.

  • Speaker #1

    Alors je t'arrête Jean-Corentin, je t'arrête Jean-Corentin, parce que là je vais te reprendre, moi qui suis un kouéiste, c'est pas à essayer. Koué se bat contre le mot essayer, qui génère déjà 50% d'échecs possibles. Donc c'est une méthode à pratiquer.

  • Speaker #0

    Très bien, je note. Donc trois excellentes méthodes à pratiquer, trois excellents exercices à mettre en place, à réaliser chaque jour. qui, très honnêtement, il y en a plusieurs que... Enfin, il y en a un, en tout cas, au moins que j'ai trop essayé, celui des suggestions. Je pense que je vais m'y mettre. Et toi, mon épouse est enceinte et la date du terme approche. Je pense que je vais lui en parler aussi parce que je pense que ça aide aussi pour ce genre de grandes étapes.

  • Speaker #1

    Je confirme que ça peut aider. Et par rapport à cette notion de suggestion, Émile Coué le disait à l'époque et il citait l'exemple des Athéniens et des Spartiates. Pourquoi est-ce que d'un côté on avait plutôt des intellectuels et de l'autre côté on avait plutôt des combattants ? Il disait que c'était lié à l'abtonomie. Alors on ne parlait pas d'abtonomie à l'époque, mais c'est comment je fais de la suggestion à mon bébé ? Comment je parle ? Je ne sais pas si vous l'avez fait avec ton épouse, mais comment je parle à mon enfant ? Comment je le prépare à sortir ? Comment je lui dis que ça va bien se passer, que j'ai hâte de le retrouver dehors ? Aussi étonnant que ça puisse paraître, il y a un siècle, Émile Cui parlait déjà de ça.

  • Speaker #0

    Je vais faire plus attention à la façon dont je lui parle alors. Parfait, écoute, un très grand merci Luc pour tout ce que tu nous as transmis Est-ce que tu aurais un dernier conseil à nous donner par rapport à tout ça ?

  • Speaker #1

    Appliquer, Pratiquer, pratiquer, pratiquer. C'est vraiment une méthode extraordinaire. Après avoir écouté ce podcast, ils peuvent toujours aller faire un petit tour sur le site méthodecoué.com. Il est facile, accessible à tous. Je rajoute des exemples, du complément à ce podcast. Mais déjà, de tester tout ce que nous avons évoqué, ça peut faire une énorme différence dans les prochaines prises de parole.

  • Speaker #0

    C'est parfait, je vais mettre le lien vers ton site dans les ressources de l'épisode. Et puis, d'habitude je demande une ressource, mais je pense que là la ressource elle est évidente, c'est peut-être le livre d'Emile Coué, sauf si tu en as une autre à nous proposer ?

  • Speaker #1

    Alors bien sûr il y a le livre d'Emile Coué, sachant qu'en fait, pour être très complet, il faudrait lire le livre des deux disciples très proches d'Emile Coué, qui est le docteur Denis et Charles Baudouin. Donc je vais proposer comme ressource mon dernier ouvrage, qu'ils trouveront facilement sur... Sur le site méthode Koué, qui est un ouvrage que j'ai écrit justement pour des gens qui n'aiment pas forcément lire et qui se lient très facilement et qui sera un bon complément. Sinon, il y a ma Bible de la méthode Koué, ça fait 450 pages. C'est aussi disponible. J'ai écrit un certain nombre d'ouvrages sur le sujet.

  • Speaker #0

    Oui, effectivement, je sais qu'il y en a quelques-uns. Je vais mettre ça aussi dans les ressources de l'épisode. Comme ça, ce sera le plus simple pour retrouver tout ça.

  • Speaker #1

    Super.

  • Speaker #0

    Un très grand merci, Luc, qui nous a transmis beaucoup de choses dans cet épisode. Donc, c'était un vrai plaisir.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Corentin pour cette invitation et moi j'ai toujours plaisir à parler de la méthode Coué et à la remettre au goût du jour. Nous avons là quelqu'un qui devrait être au Panthéon et sa méthode Coué devrait être reconnue au patrimoine immatériel de l'UNESCO.

  • Speaker #0

    On va y travailler avec cet épisode. Encore merci Luc, à très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci Jean-Corentin.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute. et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez, ciao !

Chapters

  • Introduction à la prise de parole et à la méthode Coué

    00:02

  • Présentation de Luc Tessier et de son expertise

    00:44

  • Comprendre la méthode Coué et son fonctionnement

    01:52

  • Les leviers de l'autosuggestion : mots, imaginaire et corps

    04:32

  • Techniques pratiques pour préparer une prise de parole

    09:58

  • Conclusion et conseils pour pratiquer la méthode Coué

    25:34

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