Speaker #0Bonjour à tous et bienvenue dans la Bulle Express, le seul podcast qui débloque une compétence ou un savoir sur la prise de parole en moins de 10 minutes. Moi c'est Jean-Corentin, coach et formateur en pitch et prise de parole. Depuis 2020, j'ai aidé plus de 1300 personnes à faire de la parole une alliée dans leur croissance personnelle et professionnelle, et je vous partage tout dans ces épisodes. Alors que ce soit pour affiner votre leadership, optimiser votre gestion d'équipe ou maîtriser l'art de la persuasion, la Bulle Express, c'est votre accélérateur de succès. Et je l'analyse en intégralité sur ma chaîne YouTube. Mais cette semaine, j'ai fait un peu différemment. Je ne vous cache pas que faire une vidéo chaque semaine, ça prend beaucoup de temps. Parce qu'il y a le tournage, le montage, la diffusion. Donc ça me prend facilement deux jours par semaine. Alors cette semaine, j'ai choisi de faire une exception en ne faisant pas de vidéo YouTube. D'autant plus qu'il y aura un live qui aura lieu sur LinkedIn ce lundi avec Luc Olivier. Qui travaille chez Random Social, qui est passé donc hier soir dans l'émission. Et donc, dans cet épisode du podcast, on va revenir sur l'ensemble des pitches. L'idée, encore une fois, ce n'est pas de revenir sur les détails, mais de prendre les points les plus intéressants sur lesquels revenir. Puis avant de commencer, si jamais vous écoutez cet épisode parce que vous vous préparez pour la saison 6 ou l'une des saisons suivantes de l'émission, n'oubliez pas que vous pouvez me contacter, j'accompagne chaque année, je coache chaque année des candidats de l'émission. Et nous, on commence avec le pitch de Ausha. Ausha, c'est une société créée par Gustavo, Benoît et Clément. Il s'agit de camions médicaux tout équipés qui permettent à des médecins de faire des consultations à distance pour réduire le danger, pour réduire l'impact des déserts médicaux. Et ils viennent demander 400 000 euros pour 10%, soit une valorisation à 4 millions d'euros. Sur ce passage, pour moi, il y a deux choses très importantes qu'on peut voir avant même le début du pitch. Le premier point, et là où je trouve ça pas mal, c'est que c'est la première fois qu'on le voit cette année, ils sont... trois à pitcher. Trois personnes pour pitcher un projet, c'est beaucoup trop. Le problème, quand on est trop nombreux sur un pitch, c'est que la parole va être très diffusée, l'incarnation va être diluée, et donc finalement on va réduire l'impact global du pitch. D'ailleurs ici, on le voit très bien, l'un des trois fondateurs ne parle quasiment pas, ou en tout cas on ne le voit quasiment pas dans le passage. Il ne répond pas à des questions et il parle très peu dans le pitch initial. Et ça c'est dommage parce que À la place des investisseurs, je me demanderais un peu ce qu'il fait là. S'il ne prend pas la parole, s'il n'intervient pas, pourquoi finalement est-il associé ? Donc mieux vaut se limiter à deux personnes pour pitcher. Et le deuxième point que j'évoquais, c'est les exercices de respiration qu'ils font avant de commencer. Faits dans l'émission, on voit très souvent les quelques secondes qui précèdent l'entrée sur le plateau face aux investisseurs. Et là, on voit les trois associés en train de réaliser un exercice de respiration, de décontraction. C'est quelque chose qui est très bien. En créant ce genre de routine, vous allez réduire l'impact du stress et donc pouvoir être beaucoup plus focus sur le fond, sur votre action et sur l'intensité de votre pitch. Donc je trouve que c'est une très bonne chose à faire. Concernant le pitch en lui-même, j'ai trouvé qu'il était assez classique, pareil pour les réponses aux questions. Mais globalement, le produit a l'air intéressant, il y a pas mal de choses en souligné qui peuvent intéresser les investisseurs. Je trouve que c'est plutôt réussi. Il y a juste... un point qui, je pense, aurait pu être mieux fait, c'est lorsqu'ils listent les actes qui peuvent être réalisés dans leur camion. Ils listent les actes médicaux par spécialité. Et je pense que c'est problématique parce que ça ne parle pas à des personnes qui ne sont pas médecins ou qui connaissent mal ce milieu-là. Il aurait mieux valu donner des exemples plus concrets, des images qui donnent plus d'impact et donc plus de mémorabilité à ce qu'ils décrivent. Là-dessus, pensez toujours à votre public. Qu'est-ce qu'il peut comprendre, qu'est-ce qu'il peut retenir de votre intervention ? Si vous êtes trop dans un jargon technique, un jargon de métier, et que ce n'est pas sa spécialité, il risque de ne pas tout comprendre et donc de perdre des informations qui pourraient le convaincre. Donc toujours faire attention à ça. Alors à l'issue de ce pitch, les investisseurs sont assez hésitants. Jean-Michel Caram dit qu'il accepte de compléter à hauteur de 100 000 euros pour aider l'investissement. Et puis finalement, Anthony Bourbon explique qu'il est prêt à miser 200 000 euros. s'ils rajoutent 4% de BSPCE et s'ils arrivent à convaincre quelqu'un de mettre les 100 000 euros restants. Là-dessus, Jean-Michel Caram décide de compléter totalement la somme. Et donc finalement, Jean-Michel Caram et Anthony Bourbon vont investir 400 000 euros pour 10% plus 4% en BSPCE. Et puis on va rester plus ou moins sur le sujet médical avec notre second pitch, celui de Happy Kids. Happy Kids, ce sont des box créés par Charlotte et Rachel et destinés à aider les enfants à se défaire de mauvaises habitudes, comme le fait d'avoir une tétine, de sucer le pouce, etc. L'idée de se détacher d'une mauvaise habitude après un certain âge. Et pour ça, elles venaient demander 200 000 euros contre 10%, soit une valorisation à 2 millions d'euros. Je vais passer un peu plus vite sur ce pitch-là, mais le premier point que je trouve intéressant, c'est qu'elles montrent leur communauté. 100 000 abonnés, bien évidemment, il faut le valoriser. Surtout que là, on est vraiment sur quelque chose qui est sur du B2C, du business to consumer. Le but, c'est d'aller toucher directement le client final. Donc, avoir une communauté, d'autant plus sur du petit produit comme celui-ci, je trouve ça super intéressant et il fallait qu'elle le valorise. Très important là-dessus, quand vous avez des communautés sur Instagram, LinkedIn, YouTube, TikTok, peu importe, essayez de les valoriser au maximum. si c'est lié à votre produit, c'est-à-dire si votre produit a un intérêt à avoir une communauté très large. Typiquement, si vous êtes très axé sur du B2B, on aura moins d'intérêt à valoriser une communauté. Autre point sur lequel je reviens, c'est lorsqu'elles disent qu'elles visent de créer 100 boîtes. Créer 100 produits, c'est énorme. Et donc ça, c'est quelque chose, et d'ailleurs on le voit en réaction des investisseurs, qui peut les inquiéter. Parce que viser 100 boîtes, le risque, c'est aussi d'éclater. son business plan, son business model parce qu'on va devoir viser beaucoup de cibles différentes et donc finalement réduire son image de marque. C'est très compliqué de toucher beaucoup de cibles à la fois. Mieux vaut se concentrer sur une seule cible à laquelle on va vendre plusieurs produits. Mais je trouve que leur réaction est finalement beaucoup plus intéressante que cette petite erreur parce que dès que les investisseurs le soulignent, elles leur répondent que effectivement c'est aussi pour ça qu'elles sont là, c'est pour recevoir des conseils et c'est pour ça qu'elles C'est pour ça qu'elles veulent avoir un investisseur d'expérience. Et pendant vos pitchs, c'est très important d'être à l'écoute. Vous n'êtes pas là pour faire un monologue. Un pitch, c'est aussi une discussion, un dialogue. Et soyez réactifs donc à ce que peuvent vous dire les personnes en face de vous, aux conseils, aux questions qu'ils peuvent avoir. Ne les prenez pas personnellement. Soyez prêts à vous remettre en question et à remettre en question ce que vous venez présenter. Dans une certaine mesure, bien entendu, puisqu'on veut aussi des investisseurs qui aient confiance en eux. Et enfin, dernier point sur ce passage, qui est pour moi une erreur qu'on voit beaucoup trop souvent dans les pitches de levée de fonds, c'est quand on leur demande pourquoi elles souhaitent lever. En gros, dans quoi elles vont utiliser l'argent qu'elles viennent lever. Et leur réponse, c'est pour le BFR, le besoin en fonds de roulement. Le problème avec ça, et d'ailleurs Anthony Bourbon l'a souligné, c'est que les investisseurs n'aiment pas investir dans du BFR. Du BFR, ça n'est pas ce qui crée de la croissance. En tout cas, pas sur le long terme. Les investisseurs veulent investir dans de l'investissement, donc quelque chose qui crée de la valeur, quelque chose qui rajoute de la valeur aux parts de l'entreprise, de la recherche, du marketing, peu importe. Mais là, pour le coup, ça n'est pas rassurant. Donc, travaillez toujours sur le besoin que vous venez présenter aux investisseurs. Si vous êtes clair là-dessus, ça sera très clair pour eux. Alors, malgré des échanges que j'ai trouvés un peu bordéliques, puisque les deux se coupent assez souvent la parole et puis vont parfois... parfois même quasiment tout le temps compléter ce que dit l'autre, mais je pense que ça fait partie aussi de leur caractère. Malgré ça, elles reçoivent deux offres, une première de Jean-Michel Caram et une deuxième de Kelly Massol, qui correspond à ce qu'elles venaient chercher. Et finalement, c'est Kelly Massol qui va donc investir 200 000 euros contre 10%. Et ça nous amène à mes chouchous de cette soirée, random social. Ramdam Social, c'est une société fondée par Luc Olivier et Sophie et qui vise à créer des produits alimentaires, mais pas seulement d'ailleurs, avec surtout un impact social fort puisqu'ils s'engagent à remettre une part forte de leurs bénéfices à des associations afin de nourrir des personnes en besoin. Et ils venaient demander 350 000 euros contre 10%, soit 3,5 millions d'euros. Alors déjà pour vous dire pourquoi ce sont mes chouchous, il se trouve que Luc Olivier a fait la même école que moi. quelques années avant moi. Et donc j'avais déjà entendu parler de leur marque, j'avais déjà goûté leur produit que je trouve absolument incroyable. Et non, ils ne sont pas sponsors de ce podcast. Donc j'adore déjà leur marque et puis j'ai contacté assez rapidement Luc Olivier dès que j'ai su qu'il allait passer pour lui proposer de faire un live avec moi et qu'on débriefe son passage, ce qu'il a directement accepté. Donc vraiment je trouve que les deux sont super sympas, ils sont très ouverts et leur produit est génial. Donc quoi qu'il arrive, je vous invite à les suivre. La première chose que j'aime beaucoup dans leur pitch, c'est qu'ils vont faire ce qu'on appelle une réfutation par anticipation. Très rapidement, ils exposent leur mission, cette idée de créer un bouleversement social en investissant fortement dans l'aide aux personnes dans le besoin, plutôt que dans du marketing ou ce qu'ils estiment être des coûts inutiles. Et ils savent que cette mission, que cette présentation, ça peut inquiéter les investisseurs. Alors plutôt que d'attendre que ces investisseurs s'expriment dessus, exposent leur objection, ils vont... directement y répondre dans leur pitch initial. Ça, c'est une technique super intéressante parce qu'elle permet d'éviter un blocage dès le début. Si j'écoute un pitch et qu'il y a directement quelque chose qui me titille, qui me bloque dans la présentation, je risque de ne pas écouter la suite parce que je vais continuer à réfléchir à ce blocage que j'ai intériorisé et auquel je n'ai pas encore eu de réponse. Là, en faisant ça, Luc Olivier et Sophie vont commencer à désamorcer cette question de leur business model. Et on va le voir, malheureusement, ça ne suffit pas, puisque selon Anthony Bourbon, leur pitch est beaucoup trop orienté vers le client et pas assez vers les investisseurs. Et il va donc les inviter à repitcher. Et je dois dire qu'effectivement, il a sans doute raison. C'est vrai que ce pitch était surtout destiné à présenter le produit, à expliquer l'intérêt d'acheter leurs chips, de consommer leurs produits. Mais pour un investisseur, il manquait sans doute des informations essentielles. Les chiffres de croissance, les chiffres de bénéfices, de revenus, etc. Et ça, c'est quelque chose à bien avoir en tête. Quel que soit le type de pitch que vous êtes amené à présenter, adaptez-vous toujours à votre cible. Si vous êtes face à des investisseurs, vous devez leur présenter des arguments qui vont toucher des investisseurs. Le social en fait partie, bien entendu, les valeurs éthiques, mais ça n'est pas tout. Il faut, à un moment donné, leur parler de revenus, de bénéfices et de retours sur investissement. Si vous êtes face à des clients, là pour le coup, on va vraiment présenter l'intérêt du produit, l'intérêt du service. Si vous êtes face à des potentiels partenaires, on va pitcher sur l'intérêt d'une potentielle synergie. En tout cas, c'est vraiment ça qu'il faut comprendre. Qu'est-ce que votre interlocuteur a attiré de ce que vous lui présentez ? Il y a une phrase que j'aime bien, qui est beaucoup utilisée aux États-Unis, qui est « What's in it for me ? » Qu'est-ce qu'il y a là-dedans pour moi ? Et c'est à cette question que vous devez répondre par rapport à vos interlocuteurs. Alors, il s'est passé... pas mal de choses dans ce pitch et on va y revenir, comme je vous l'ai dit, en live très bientôt avec Luc Olivier. Toutes les infos sont dans la description de l'épisode. Mais avant de terminer, je voudrais revenir sur la fin de ce passage, puisque les investisseurs n'ont pas bien compris, je pense, le business model ni la vision de cette entreprise. Et j'avoue que je ne les comprends pas du tout. Pour moi, ce qui s'est passé là, c'est exactement la même chose que ce qui s'est passé l'an dernier avec l'entreprise Pimpant, c'est-à-dire des entreprises originales. qui innovent dans leurs modèles, qui innovent dans leur fonctionnement, dans leur vision, et des entreprises qui touchent des communautés, qui touchent leurs cibles, et qui arrivent à créer de la croissance du revenu, du bénéfice, avec des modèles innovants. Et en face, des investisseurs qui ne comprennent pas, qui restent attachés à des modèles peut-être trop classiques. Alors, je ne suis pas investisseur, et peut-être que si c'était mon argent, j'aurais réagi comme eux. Mais personnellement, je pense que le modèle de ramdam social, et super intéressants. Et je trouve ça dommage que des investisseurs n'aient pas pris ce risque de les suivre parce qu'en plus, il y avait des chiffres intéressants et des chiffres assez rassurants à côté de ça. Moi, en tout cas, que vous soyez client ou investisseur, je vous invite à aller goûter leurs produits. Personnellement, j'en ai testé quelques-uns et franchement, ils sont incroyables. Vous pouvez les trouver dans pas mal d'endroits. Vous pouvez même les commander sur Internet. Je vous laisse aller voir tout ça, mais vraiment, allez les soutenir. C'est une belle marque avec des bons entrepreneurs qui ont une belle vision. Et c'est ça pour moi qu'il faut encourager dans l'entrepreneuriat aujourd'hui. Bon, je pense que j'ai peut-être un peu trop insisté sur mes chouchous, donc pour aller un peu plus vite, je vais accélérer sur les suivants. Donc on continue avec Fabric, présenté par Clarisse, qui venait demander 200 000 euros contre 5%, soit une valorisation à 4 millions d'euros. Fabric, ce sont des briques du matériau créées à partir de... textile usagé, c'est-à-dire que c'est de l'upcycling, du recyclage de produits jetés. Alors sur le fond, franchement, je n'ai pas grand-chose à dire. Le pitch est très bien construit, la problématique est bien conçue, une problématique bien, la solution, les résultats réalisés, etc. Sur le fond, c'est classique, ça fonctionne très bien. Le gros problème ici, pour moi, il vient de l'incarnation du message. Dans son pitch, Clarisse manque de dynamisme. Elle a une gestuelle très fermée, la mâchoire serrée. Et finalement, ça donne une impression de froideur. Et ça, même avec un très bon pitch, c'est quelque chose, sans mauvais jeu de mots, qui peut refroidir un investisseur. Surtout ce type d'investisseur, puisque le but, ce n'est pas que de mettre de l'argent. c'est aussi de les accompagner, donc de passer du temps avec eux. Et donc, face à ce type d'investisseurs, il faut s'assurer d'être sympathique, de se rendre sympathique. C'est clairement un des éléments de conviction de ce genre de pitch. Et le second problème, il vient là encore, entre guillemets, de la personnalité, mais plutôt du fonctionnement de Clarisse quand elle évoque son management. Pour moi, il y a un problème dans son fonctionnement, puisqu'on le comprend bien, elle a beaucoup de mal à se détacher de la partie... production de sa société. Et là encore, c'est quelque chose qui peut inquiéter un investisseur, puisque un entrepreneur qui fait du micro-management, qui va s'assurer des moindres détails, c'est un entrepreneur qui n'est pas occupé à vendre son produit, à se concentrer sur la vision et sur la croissance. Donc s'il fallait retenir quelque chose de ce pitch, c'est vraiment qu'un investisseur investit autant dans une entreprise que dans un entrepreneur. Vous devez incarner les valeurs que vous évoquez. vous devez incarner la dynamique de votre pitch. Elle ne reçoit finalement qu'une seule proposition de Jean-Michel Caram, mais qui va diviser par trois sa valorisation en lui proposant 200 000 contre 15 % de sa société. Une proposition que va refuser Clarisse. Et je dois dire que je la comprends totalement. Une valorisation divisé par trois, ça fait quand même beaucoup. Malgré tout, je trouve que le projet est intéressant, mais là, il aurait vraiment fallu bosser la forme du pitch. C'est rare que je le dise, souvent j'insiste plutôt sur le fond, mais là, pour moi, ça venait vraiment de la forme. Et on continue avec, là encore, un pitch très original, un projet très original, celui de Divinbox. Divinbox, on va dire que ce sont mes deuxièmes chouchous de cette soirée. Je vais vous expliquer pourquoi. Divinbox, c'est une société fondée par deux frères et sœurs, Astrid et Com, qui rassemblent et vendent par un système d'abonnement... fameux système de boxe, des produits créés par des communautés catholiques. Alors quand on parle de communautés catholiques, ce sont des monastères, des abbayes, et donc des produits créés par des hommes et des femmes religieux. Et pour ça, il venait demander 100 000 euros contre 7%, soit une valorisation à 1,4 million d'euros. Alors pourquoi ce sont mes chouchous numéro 2 ? D'abord parce que je suis catholique et je suis très sensible à ce qu'ils proposent. Je pense qu'effectivement, on a des communautés religieuses qui méritent d'être aidées dans la... commercialisation de leurs produits, ce qui créait des choses absolument dingues, absolument délicieuses quand il s'agit de nourriture, ou magnifiques quand il s'agit d'oeuvres d'art. Et l'autre raison, c'est que Astrid et Com sont des amis de ma femme et de ma belle famille, donc j'avais forcément envie de les encourager. Mais leur passage a été très rapide lors de la diffusion, ce qui ne me permet de retenir que deux éléments. Le premier, c'est un très bon storytelling. J'ai trouvé que le début, leur accroche, fonctionnait très bien. On comprend comment ils arrivent à ce produit. Et c'est un très bon fonctionnement. De façon générale, le storytelling qui nous raconte l'idée, la création de la société, c'est intéressant parce qu'on comprend le besoin à travers ça. Et deuxième point que j'aime beaucoup, c'est qu'ils sont très précis sur le besoin pour eux. Pourquoi est-ce qu'ils viennent investir ? Quelle est leur problématique ? Je pense qu'ils ont bien identifié ce qui leur arrivait, à quelle étape ils étaient de leur aventure entrepreneuriale. Et pour ça, ils viennent chercher les bonnes réponses auprès des bonnes personnes. Là encore... Soyez précis quand vous venez pitcher. Certes, vous venez chercher de l'argent quand c'est dans le cadre d'une levée de fonds, mais a priori, il y a d'autres choses que vous venez chercher. Du conseil, de l'aide, des mises en relation, un réseau, peu importe. L'essentiel, c'est d'être très clair sur ce qu'on vient chercher. Malheureusement, ils n'ont pas obtenu d'investisseurs, mais ils repartent avec un mentor et je pense que c'est ce dont ils avaient le plus besoin. Puisque Eric Larchevêque a décidé de les accompagner sans investir pour autant. D'ailleurs, j'aime beaucoup cette phrase qu'il leur livre avant de leur proposer ce mentorat. Quand vous avez commencé, vous n'avez rien à perdre. Et aujourd'hui, vous êtes arrivé sur un stade où vous avez quelque chose à perdre. Et je pense que ça, ça a affecté votre état d'esprit. Et vous êtes rentré dans une certaine forme de paralysie. Et il y a une chose qu'il faut bien comprendre, c'est que la peur de l'échec est pire que l'échec lui-même. Et pour moi, c'est même la phrase à retenir de cet épisode. Et ça nous amène à notre dernier pitch, celui de Andrea. Andreas est un créateur de mode qui a lancé sa marque de vêtements connectés, c'est-à-dire des vêtements auxquels on va pouvoir rajouter via un système de gamification, des décors, des ajouts, en réalité augmentée. Et oui, je n'ai pas encore prononcé le nom de sa société, parce que je la trouve imprononçable, c'est Aaron Trill. Je crois que ça se dit comme ça, si c'est pas le cas, n'hésitez pas à me le reprendre, et envoyez-moi des vocaux, on verra si vous arrivez à le dire mieux que moi. Et donc pour sa société, il venait demander 300 000 euros contre 10%, soit une valorisation à 3 millions d'euros. Deux choses à retenir de ce pitch. une positive et un axe d'amélioration. D'ailleurs, les deux sont très positifs ou vraiment améliorés. On va commencer par l'axe d'amélioration qui a d'ailleurs été souligné par Alice Labouze. Le débit de parole est beaucoup trop rapide. On le sent, Andrea est quelqu'un d'extrêmement dynamique. Il est passionné, il a envie d'aller à mille à l'heure, d'aller le plus vite possible. En soi, oui, ça peut être intéressant pour un investisseur. parce que ça montre que c'est quelqu'un d'engagé qui va se donner à fond. Ça, oui, c'est ce qu'on cherche, c'est un entrepreneur. Et le problème, c'est que ça ne doit pas se traduire dans l'élocution. Là, il y a peu de silence, ça va très rapidement, les phrases sont parfois trop longues. Et donc finalement, ça va entacher la compréhensibilité de ce qu'il dit. Parce qu'il va vite, il n'articule pas toujours bien, donc on n'entend pas toujours bien. Et puis même quand on entend... La rapidité fait qu'on n'a pas le temps d'analyser, de comprendre, de mémoriser ce qu'il nous dit. Donc attention à ça. Notre cerveau a besoin d'une allure mesurée pour pouvoir, comme je le disais, analyser, comprendre et mémoriser ce qu'on lui envoie. Donc prenez le temps. Et puis prenez le temps aussi de faire des pauses qui vont permettre à votre auditoire, lui aussi, d'avoir des pauses et donc de se préparer à recevoir les informations que vous allez lui communiquer après. Alors, je sais que certains vont me dire que ça fait partie de sa personnalité, de son style, etc. Et je suis assez d'accord avec ça. Mais avoir une personnalité, un style, ça n'empêche pas de se mesurer un peu, de travailler ça pour garder cette énergie. Et oui, il faut qu'il garde ce dynamisme. Mais malgré tout, il doit le travailler pour le cadrer un peu et rester compréhensible. L'enjeu, c'est de trouver le juste milieu. Et pour le point positif, il est, lui, très très positif, c'est l'histoire qu'il nous raconte. On sent que ce produit, c'est vraiment quelque chose qui est le fruit d'un travail, d'une réflexion de très long terme, mais surtout d'un vécu. Et c'est une aventure qu'il nous raconte, une aventure qui commence dans sa jeunesse, qui ensuite se développe dans une école de mode, dans un projet qui monte beaucoup plus vite qu'il ne le pensait. Et en fait, on est emporté dans cette aventure. D'ailleurs, ça se sent, il le dit lui-même. Il était fan d'Harry Potter, de tous ses récits, et en fait, il nous fait un pitch qui reprend les codes de ce récit, avec des antagonistes, avec des épreuves, avec des réussites, et finalement une aventure qui dépasse son héros. Donc une très très belle histoire qui est vraiment au service de son produit, et en l'occurrence, au service de sa levée de fonds. D'ailleurs, les investisseurs ne s'y trompent pas, puisqu'ils reçoivent d'abord une offre de Alice Labouze qui lui propose 300 000 euros contre 20%. à condition que quelqu'un suive avec elle. Elie Massol est d'accord pour y aller, donc on est sur une valorisation divisée par deux, et lui la refuse. Et finalement, à peine l'a-t-il refusé, que Julien Jacob se prononce en lui proposant 300 000 euros contre 15%. Une valorisation acceptée par Andrea, et là on se rend compte que même sur la fin de son pitch, sur le choix, on est sur quelque chose d'épique. Alors bravo à lui, j'avoue que je ne serai pas forcément client parce que le sujet de la mode, ce n'est pas quelque chose qui me touche énormément, mais je lui souhaite vraiment d'avancer sur son projet. C'est quelqu'un, une personnalité en tout cas que j'ai beaucoup apprécié. J'aimerais bien qu'on ait beaucoup d'entrepreneurs comme lui, aussi dynamiques, aussi passionnés, aussi engagés dans leur entreprise. Alors vous l'aurez compris, je pense, j'ai beaucoup aimé cette soirée de Qui veut être mon associé ? On a eu beaucoup de très beaux projets, d'entrepreneurs engagés, de personnalités qui sont venues nous présenter des projets différents de ce qu'on peut voir au quotidien. Et c'est ça pour moi le cœur de l'entrepreneuriat, quand une personnalité croise l'innovation et l'ambition. Alors certes, ils n'ont pas tous levé, mais malgré tout, bravo à eux tous. J'ai vraiment trouvé qu'aucun des projets n'était mauvais, qu'il n'y avait que des projets intéressants, innovants et dans lesquels... J'aurais peut-être pu personnellement investir si j'en avais les moyens. C'est toujours le sujet. Mais je suis très curieux de savoir ce que vous, vous en avez pensé. Alors dites-moi ça dans les commentaires sous le post, mais surtout... abonnez-vous et partagez cet épisode autour de vous. C'est vraiment important pour moi, pour cette chaîne. Ça permet de diffuser le podcast et donc d'augmenter mon propre investissement dans ce travail. Et puis n'oubliez pas, on se retrouve lundi en live. Là encore, je vous mets le lien dans la description. Alors bonne semaine à tous et à la semaine prochaine. Allez ciao !