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Transformez vos conférences en expériences mémorables | Ruben Perez | La Bulle des Pros cover
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La Bulle Rhétorique 🎙️ Par Jean-Corentin Poisson

Transformez vos conférences en expériences mémorables | Ruben Perez | La Bulle des Pros

Transformez vos conférences en expériences mémorables | Ruben Perez | La Bulle des Pros

33min |26/06/2025
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La Bulle Rhétorique 🎙️ Par Jean-Corentin Poisson

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Transformez vos conférences en expériences mémorables | Ruben Perez | La Bulle des Pros

33min |26/06/2025
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Description

Êtes-vous prêt à transformer vos prises de parole en moments inoubliables ? 🎤


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je m'entretiens avec Ruben Perez, un expert en prise de parole et coach en art oratoire. Ensemble, nous plongeons dans les secrets des conférences qui marquent les esprits.


Au programme :


  • Préparation essentielle : Découvrez pourquoi le contenu ne suffit pas. L'état d'esprit de l'orateur est tout aussi crucial.

  • Créer une connexion : Apprenez à établir un lien émotionnel avec votre audience pour captiver son attention.

  • Surmonter la peur : Nous partageons des conseils pratiques pour éviter l'angoisse de la prise de parole en public.

  • Techniques créatives : L'exercice des listes de 10 pour stimuler votre créativité et enrichir vos présentations.

  • Comprendre son audience : Comment adapter votre message pour répondre aux attentes de vos auditeurs.

  • Simplifier le message : Utilisez des images et des métaphores pour rendre vos idées mémorables.

  • Importance de la préparation : Investir du temps dans la préparation est la clé pour un pitch percutant.


Rejoignez-nous dans cette conversation inspirante qui vous aidera à maîtriser l'éloquence et à devenir un orateur influent.

Ne manquez pas cette occasion d'améliorer vos compétences en communication et de devenir un leader charismatique !



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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts, les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pieds. Il y a un fantasme assez tenace chez beaucoup d'entrepreneurs, celui de la grande conférence. La scène, les projecteurs, un public conquis, et vous, au centre, en train de délivrer un message puissant. Mais comment on passe du fantasme à la réalité ? Comment on prépare une vraie conférence quand ça n'est pas son métier ? Pour répondre à ces questions, j'ai invité quelqu'un avec qui je partage la même vision de la parole, Ruben Perez. Ruben est coach en prise de parole et il accompagne des dirigeants, des conférenciers, des fondateurs à transformer une simple prise de parole en une véritable expérience. Dans cet épisode, il partage sa méthode, ses conseils, ses images parfois très marquantes et surtout sa conviction. Une conférence, ce n'est pas un empilement d'idées, c'est un moment à vivre. Un moment qui doit laisser une trace, un message qui reste longtemps après que vous ayez quitté la scène. Donc que vous rêviez de fouler un jour le Grand Rex, ou que vous ayez simplement une prise de parole interne à préparer pour la semaine prochaine, cet épisode est fait pour vous. Salut Ruben, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Jean-Corentin, comme tu le sais.

  • Speaker #0

    Je sais, ça va, toujours bien, toujours la patate depuis l'Australie en même temps. J'imagine que t'as plus de soleil que nous.

  • Speaker #1

    Ouais, je sais pas, là on rentre en hiver ici pour l'information, mais même en hiver peut-être qu'on a plus de soleil que vous.

  • Speaker #0

    Je pense. Justement aujourd'hui, on va parler de lumière parce que l'idée, ça va être que tu nous éclaires de ton savoir, de tes méthodes sur un sujet qui intéresse beaucoup et même de plus en plus, je trouve, les entrepreneurs. C'est celui de la conférence. Et en gros, comment est-ce qu'on crée une conférence ? Comment est-ce qu'on peut intéresser pendant une conférence ? Et j'ai une première question là-dessus. Déjà, ce sujet de la conférence, est-ce que ça concerne tous les entrepreneurs ? Est-ce que tout entrepreneur est amené à devenir conférencier ?

  • Speaker #1

    Absolument pas. Je pense qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs qui aimeraient qu'on les invite à des conférences. Il y en a qui n'aimeraient absolument pas ça aussi. Mais disons que quand une entreprise peut atteindre une certaine taille, il y a des invitations à des conférences qui tombent, surtout si l'entreprise grandit vite. Et donc assez naturellement, pour les dirigeants d'entreprise qui ont une startup qui cartonne, qui ont un nom qui commence à sortir, les responsables événementiels vont aller vers eux, même s'ils cartonnent sur LinkedIn par exemple. Et là, on leur demande, alors que ce n'est pas du tout leur job, de faire des conférences de 20 minutes, 15, 30 minutes. Et ils se retrouvent parfois un peu décontenancés par l'exercice.

  • Speaker #0

    Alors justement, comment est-ce qu'on évite ça ? C'est quoi le truc ? Est-ce qu'il faut refuser tout simplement ?

  • Speaker #1

    Absolument pas, j'ai encore un temps. Mais comme tu le sais, on a la même conviction là-dessus. Pour moi, déjà, c'est la préparation qui compte. Mais dans cette préparation, c'est de se mettre dans un bon état d'esprit. Et l'état d'esprit conférence, pour moi, doit rimer avec expérience. C'est-à-dire que tu dois arriver avec la volonté de faire vivre une expérience à ton audience et non pas juste de balancer des informations et tes messages habituels. sous fond de petites présentations commerciales. Donc quand je parle d'expérience, ça veut dire que tu dois laisser une trace émotionnelle à ton audience. Tu ne dois pas, pour être très concret, au lieu de parler de la peur de l'IA, tu dois leur faire peur en parlant de l'IA. Au lieu de leur vouloir leur montrer que l'IA, ça va être génial et qu'il faut se ruer dessus. Non, tu dois nous donner envie de nous ruer dessus et tu dois nous faire sentir de l'excitation. Tu vois, c'est ça la différence pour moi dans une conférence qui est... entre guillemets, bien prises et mal prises, c'est qu'il y en a une qui va délivrer un message et l'autre qui va te faire vivre une expérience. Et dans la conférence, il faut se mettre dès le départ dans l'état d'esprit. Ok, moi je suis là pour faire vivre une expérience à mon audience, leur faire vivre des émotions et pas pour leur en parler. Ça pour moi, c'est la base dans l'état d'esprit de départ.

  • Speaker #0

    Ouais, alors là, t'es presque déjà dans l'étape de la préparation. Mais sur le sujet de la conférence déjà, avant d'aller... concrètement sur la préparation, on va y aller juste après, est-ce que, enfin déjà dans quel cadre un entrepreneur peut être amené à donner une conférence ? Est-ce que pour toi ce que tu vas nous décrire comme méthode ? ça s'applique à ce qu'on peut considérer comme de la conférence interne on va dire les kick off les voeux annuel ce genre de choses qui sont presque du management ou est ce que c'est forcément plus sur la conférence grand public comme tu le disais quelqu'un qui va être j'en sais rien amené à parler dans un incubateur sur youtube dans un truc qui va être retransmis sur youtube sur l'indy ou ce genre de choses ou même sur les plus grandes cartes conférence au grand rex ou ce genre de chose. Est-ce que c'est... applicable aux deux cadres, à ce que tu vas nous décrire ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est applicable à tous les cadres, tout simplement parce que toute prise de parole, c'est une opportunité de marquer son audience. Donc que ça soit un kick-off en interne, ou même un projet qu'on va délivrer pour 100% l'interne, ou alors conférence TED, conférence au Grand Rex, comme tu dis, toute prise de parole, tu sais, en fait, moi, je le vois très bien dans ce que je fais. Au début, on fait appel à moi pour des têtes des grands rex. Et après, les dirigeants avec qui je travaille, ils se disent, tiens, ça peut être sympa, j'ai une discussion avec mon codia. Ils sont face à une dizaine de personnes. Donne-moi ce que tu m'as donné aux grands rex. Donc, tout ça, à chaque fois, c'est une opportunité de marquer ces messages. Il faut prendre toute prise de parole comme une opportunité. Il ne faut pas attendre justement d'avoir un grand rex pour se préparer. Parce que si tu te prépares avant dans tes codires en interne, tu vas te muscler pour justement, quand tu vas aller au Grand Rex, savoir jouer avec les bonnes cartes. Oui,

  • Speaker #0

    je suis entièrement d'accord avec toi. D'ailleurs, il y a souvent ce truc de, quand on prépare les gens, où ils ont l'impression que la façon dont on parle dans un... Je vais rester sur cette image du Grand Rex, mais la façon dont je vais parler devant une foule de, je ne sais pas, mille personnes au Grand Rex, je ne peux pas parler de la même façon aux codires. Ça va faire too much, ça va faire trop, etc. Mais finalement, ouais, je te rejoins, on va appliquer les mêmes méthodes, in fine, dans la façon de se préparer, dans la façon de prendre la parole, de se tenir sur beaucoup de choses. On doit transmettre la même chose, une émotion, une envie d'agir, une envie de faire, ou au contraire, une envie de ne pas faire. Mais en tout cas, on doit de toute façon déclencher quelque chose chez ceux qui nous écoutent, qu'ils soient mille, cent ou dix en face de nous. Donc on va activer les mêmes leviers. Et encore une fois, toujours d'accord avec toi. Si on sait le faire à plus petite échelle, c'est un très bon moyen de s'entraîner pour le faire à grande échelle après. Et même inversement, d'ailleurs, comme tu le disais, je trouve ça intéressant d'avoir l'effet inverse. Quelqu'un qui passe d'abord au Grand Rex et qui veut ensuite l'utiliser à plus petite échelle. C'est quelque chose que tu as souvent, ça ?

  • Speaker #1

    J'ai en fait des clients qui vont justement avoir cette prise de port à enjeu importante. Et après, ils me demandent plus. Ils partent souvent sur un pack, par exemple un pack 10 heures. Et du coup, ils ont 10 heures avec moi et ils se disent « Bon, je ne vais pas passer au grand ex, j'ai envie de dire, 4 fois par an ou 5 fois par an. » Donc, je vais l'utiliser pour parler à mon codire, un discours en interne. Et ouais, j'ai en effet souvent ça. Et en fait, plus ils avancent, plus ça va être des prises de parole qui, j'ai envie de dire, ont moins d'enjeux. Parce qu'ils se rendent compte qu'ils veulent faire ça partout. Ça serait bête de gâcher une opportunité de prise de parole. quand tu peux mieux faire. Et maintenant qu'ils savent qu'ils peuvent mieux faire, c'est comme quand tu es en première classe et après, pour la première fois, tu as juste envie de retourner en première classe parce que tu sais que c'est beaucoup mieux que ta classe commerciale où tu étais avant. Donc, c'est un peu ça. Ils savent qu'ils peuvent mieux faire. Pourquoi ne pas mieux faire tout le temps ? Oui,

  • Speaker #0

    je comprends. J'ai eu la chance d'être surclassé au retour d'un séjour aux États-Unis. Depuis, je déteste voler sur Ryanair. Ce n'est pas pour autant que je continue à être en première, mais je comprends, je vois tout à fait l'image. et non mais ce que tu dis en plus c'est pas mal parce que effectivement sur le l'accompagnement comme ça d'entrepreneurs c'est vrai que très souvent ça va se déclencher parce qu'il ya d'un coup une prise de parole au dessus des autres où ils ressentent un besoin ils disent là vraiment faut que j'arrête de repousser ce besoin m'améliorer le truc que je ressens et donc finalement ils vont le faire pour ce gros truc et comme tu le dis après pour le reste bas ils disent finalement ça marchait là dessus autant continuer sur le reste moi je le vois pas mal aussi avec des personnes que j'accompagne où on fait un coaching initial où le but c'est de leur transmettre des méthodes les fondamentaux entre guillemets qui très souvent vont à nouveau faire appel à moi sur du one shot pour une prise de parole spécifique etc mais parce qu'ils l'ont déjà fait ils vont continuer à le faire et c'est là aussi où c'est intéressant parce que moi ça me fait pousser la réflexion en se disant qu'il faut pas attendre d'avoir un gros événement pour se préparer la préparation elle se fait au long cours et plus on anticipe ça plus on va pouvoir être excellent le jour on a besoin d'être excellent Donc cette pratique, elle est vraiment au cœur de tout ce qu'on peut transmettre, toi et moi. Je pense que tu ne me contrediras pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, mais je pense que malheureusement, on a un esprit où c'est quand on a un problème qu'on cherche une solution. Et pour beaucoup, le problème intervient quand on a un gros discours en jeu, un passage filé, un pitch investisseur, une grosse conf. C'est là où on va se dire, bon, il faut que je sois bon. avant qu'on a notre discours en interne du lundi matin qu'on fait, et puis les moyens, mais ce n'est pas grave. La blessure n'est pas assez grande pour qu'on cherche un pansement. Et donc, c'est le grand ex. Il faut qu'il y ait une blessure pour faire passer à l'action. Et c'est très souvent comme ça pour mes clients. Honnêtement, j'ai rarement un client qui va me dire, écoute Ruben, je vais me préparer pour une petite prise de parole pour après, dans deux ans, quand je serai au grand ex, cartonner. Pour l'instant, je n'ai jamais eu.

  • Speaker #0

    Ouais, moi l'image que j'aime bien, c'est de comprendre qu'il faut quand même anticiper les choses, c'est que pas une fois qu'on a eu un accident de voiture qu'il faut se préoccuper de l'assurance qu'on a. C'est un peu la même chose. Il faut mieux anticiper ce genre de problème. Et donc, pour rentrer un peu dans le concret, toi t'as une méthode je pense qui est bien ancrée, je sais que t'accompagnes vraiment sur ce fonctionnement du one-shot. Quand je dis one-shot, ça veut pas dire que tu les accompagnes qu'une fois, mais c'est une prise de parole bien identifiée. Et ce n'est pas du générique, ce n'est pas de la méthode que tu transmets, c'est vraiment un accompagnement spécifique pour préparer une prise de parole spécifique. Et donc ça, comment est-ce que tu le fais ? Comment est-ce que quelqu'un peut se préparer ? Quelles sont les étapes à suivre ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est hyper important de s'amuser dans sa préparation parce que sur une conférence, on a des possibilités en termes de créativité qui sont extrêmement larges. On peut vraiment faire beaucoup de choses. Et déjà, la première chose pour moi à se faire, c'est de se dire de vraiment ne pas avancer la peur au ventre dans sa préparation pour libérer cet esprit créatif. Tu sais, si tu vas voir quelqu'un dans la rue et que tu lui fais boue, tu lui fais peur. Je ne sais pas si ça va lui faire peur que tu lui fasses boue, mais tu lui fais peur. La première chose qu'il se fait, c'est qu'il se fait petit. Il se retranche sur lui-même, il se fait petit. On fait pareil avec notre esprit. On a peur, on se retranche. Et donc ça donne quoi ? Des conférences avec, dans un premier temps, dans un second temps, les quatre étapes. pour tête à table. Alors qu'il y a une capacité créative autour de certains messages, même des plus banals, qui est énorme et qu'on sous-exploite parce qu'on a préparé notre prise de parole dans la peur. Donc la première chose pour moi dans la préparation d'une conférence, c'est de le faire déjà bien en amont, de ne pas avoir peur de se bloquer plein de temps pour se préparer. Et si tu ne peux pas le faire avec un coach, fais-le avec un collègue, un ami, ta compagne. amuse-toi dans ce process parce que ça va libérer ton esprit créatif et cet esprit créatif on vient le chercher quand on va voir une conférence on vient pas chercher du 1, 2, 3, 4 on vient chercher autre chose on vient aller fouiller un peu la personnalité de l'orateur on vient aller chercher des images des histoires sympas et pour libérer ça il faut avancer avec le plaisir il faut pas avancer la peur au ventre et malheureusement la préparation de conférence ça se fait très souvent la peur au ventre N'a... peur de mal faire alors qu'il faut avoir envie de bien faire.

  • Speaker #0

    Là-dessus, moi, j'ai un exercice que j'aime bien faire, justement, qui permet d'ouvrir la créativité. L'exercice des listes de 10. L'idée, c'est d'avoir un thème. En l'occurrence, ça peut être, j'en sais rien, comment ouvrir ma conférence, quelle histoire raconter dans ma conférence, ou les 10 personnalités historiques qui m'inspirent le plus, ou les 10 livres que j'aimerais écrire, ou vraiment n'importe quoi. Mais on va prendre ce thème et... chercher juste par l'esprit, interdiction d'utiliser internet, encore moins de charge EPT, et on va juste chercher à donner 10 items de cette liste. Bon, c'est un exercice que je fais tous les matins, mais c'est aussi un exercice que je fais quand je veux me mettre en mode créatif. Quand j'imagine, tu vois, je l'ai fait récemment sur les 10 prochains épisodes du podcast que je veux faire, et j'en ai listé 10, je vais peut-être pas utiliser les 10, mais ça me force à mettre en marche la machine créative dans le cerveau, et ce qui me permet ensuite d'aller chercher plus loin, de creuser plus. Mais déjà, en fait, l'échauffement, il a été fait. Tu as un exercice, peut-être toi aussi, comme ça, qui permet de lancer la machine ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'exercice, en fait, que je lance assez naturellement, c'est, tu peux appeler ça de l'imagerie. C'est-à-dire que plutôt que d'écouter tes messages, d'essayer de les voir. Tu vois bien que si jamais je te parle, par exemple, je ne sais pas, comme tu l'as dit, de chat GDP, je te dis, alors chat GDP va se développer de façon proéminente en Europe dans les deux premières années à venir avec des... Là, je ne vois rien du tout. Je n'ai pas d'image qui me vient en tête, à part un logo de chat GDP. Tu vois, il n'y a rien qui vient. Alors que si j'arrive à créer une image autour de mon message, naturellement, ça va me pousser, cette créativité, à créer cette image. Ça va me pousser à créer... potentiellement une métaphore, potentiellement un exemple, une histoire perso à raconter, de partager quelque chose avec une audience, de ramener un produit qui fait qu'on visualise quelque chose. Donc pour moi en fait la créativité peut se déclencher en se disant je veux pas qu'ils comprennent je veux qu'ils le voient et de la même façon que je veux pas qu'ils comprennent je veux qu'ils ressentent, ça te permet de pousser ton esprit visuel à créer quelque chose. et surtout après à l'ancrer dans la mémoire de ton audience, parce qu'on se souvient plus facilement de ce qu'on voit que de ce qu'on entend. Donc en créant une image, déjà tu t'assures de la mémorisation de ton audience, de tes messages principaux.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette idée, et tu vois, rien que quand tu le faisais, avec l'exemple que tu donnais, je vois tout de suite la vision, c'est un nuage noir qui va sur une carte d'Europe, avec ChatGPT au milieu, le logo de ChatGPT. Donc j'ai vraiment cette vision, effectivement, comme tu le dis, de voir ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Après, il peut y avoir des éclairs qui viennent bombarder les entreprises et griller les pauvres mecs d'IT qui vont être remplacés. Très rapidement, tu peux te faire des images autour de tes messages et après, tu peux les changer et t'amuser avec. C'est pour ça que je te dis que c'est important de s'amuser parce que ça va te permettre de développer le plus d'images possibles et d'ailleurs de choisir celle qui te ressemble et qui, évidemment, va parler à ton audience.

  • Speaker #0

    Génial. Donc, première étape. On lance la machine créatrice, on ouvre l'esprit et on essaye d'avancer comme ça. Deuxième étape, une fois que tu as fait ça, comment est-ce que tu vas avancer là-dessus ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai presque envie de te dire que la vraie première étape, si je peux dire, c'est évidemment, comme tu le sais toi aussi, la compréhension de son audience. Qu'est-ce qu'ils viennent chercher ? D'abord, tu ne crées pas une conférence pour toi et c'est souvent malheureusement la question... que les gens se posent quand ils ont une prise de parole à créer, c'est « mais qu'est-ce que je vais dire ? » Donc, ils se focalisent sur eux. « Qu'est-ce que je vais dire ? Quel message je vais dire ? Qu'est-ce qui fait qu'ils vont comprendre ça ? » Non, c'est plutôt « qu'est-ce qu'ils veulent entendre ? Qu'est-ce qu'ils sont prêts à vivre ? » Donc, déjà, la première étape pour moi, c'est focalise-toi sur ton audience et à partir du moment où tu vas te focaliser sur ton audience, tu vas naturellement chercher à bien les comprendre. Donc, les comprendre en tant que persona, tu vois c'est des entrepreneurs des dirigeants des rh peu importe Et en tant que contexte général, c'est peut-être la septième conférence qu'ils écoutent. Ils ont eu la matinée des conférences et maintenant, moi, je suis le septième. Ils sont fatigués, ils en ont marre. Peut-être qu'ils ont payé pour venir que vous voir vous. Peut-être qu'ils ont un verre à la main et qu'ils ont envie de chatter avec des copains et qu'ils n'ont pas envie que ça dure non plus plus de 15 minutes. Donc, de comprendre le contexte général de votre audience. Mais pour comprendre ce contexte et ce personnage, il faut... Vous posez la question simplement, qu'est-ce qu'ils veulent entendre ? Qu'est-ce qu'ils veulent vivre ? Pourquoi est-ce qu'ils sont venus ? Et d'essayer presque de faire en sorte que leur attente, vous alliez au-dessus tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu nous as listé quelques questions. Je pense que là-dessus, chaque coach, en tout cas chaque bon coach, a ses questions. Et toi, c'est quoi la liste de questions que tu te poses sur un auditoire avant de te lancer à proprement parler dans la préparation du message en lui-même ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis... assez omnibulé par l'auditoire, comme je le dis souvent à mes clients, cette prise de parole, je l'écris pour les autres, je ne l'écris pas pour vous. Et en fait, au-delà des questions, j'essaie de m'imaginer à la place d'eux, tout simplement. J'essaie de me dire, quand j'écris le texte, j'essaie de me dire, quelque part, je suis l'audience à ce moment-là. Je suis, je ne sais pas, je suis n'importe quoi, ce Bernard, spécialisé IT, qui est arrivé à 14h, un petit peu fatigué parce qu'il a travaillé le matin et qui veut maintenant... un peu se détendre en écoutant une conférence qu'il a réussi à avoir gratos au travers d'un ami qui lui a envoyé un mail. Tu vois, je vais assez loin dans l'histoire où je me dis, je veux comprendre cette personne. Voilà, tu peux te poser plein de questions. En effet, ça te permet de segmenter, de structurer un peu ta compréhension de ton audience. Mais en fait, le plus tu aimes ton audience, le plus tu vas chercher à la comprendre, le plus tu vas chercher à être elle.

  • Speaker #0

    Mais c'est là où il y a un vrai travail d'empathie, en fait, de l'orateur. C'est vraiment de se mettre à la place de l'autre, de comprendre ce qu'il ressent, de comprendre ce qui l'attend. pour pouvoir répondre à cette attente et comme tu le disais, surpasser ces attentes. Donc une fois qu'on a établi ça, qu'on a fait ce travail empathique de penser comme son audience, de penser à ce qu'elle va vivre et à ce qu'elle va attendre, comment est-ce qu'on passe à la suite ? Est-ce que là, on passe à la préparation à proprement parler ou tu as encore quelque chose d'autre avant ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je passe... En fait, moi, dans ma méthode, je passe direct à la préparation. C'est-à-dire que je comprends le contexte de l'audience, mais ça va très très vite sur la prépa. Donc pour moi, vous... Vous pouvez structurer votre façon de penser un petit peu votre audience, de comprendre votre audience. Mais après, très vite, ça va sur la préparation. Et sur la préparation d'une conférence, ce qu'il faut vous dire, c'est est-ce que ça reste ? C'est une question qui est assez difficile à se poser parce que souvent, la réponse est malheureusement non. Mais est-ce que je vais faire vivre à mon audience ? Une fois que j'ai libéré mon esprit créatif, une fois que je lui ai balancé ses images, ses métaphores, une fois que je lui ai fait participer, etc. Est-ce que ça reste dans sa tête ? Est-ce que si jamais je lui pose la question l'année prochaine, tu te souviens de ce que Ruben a dit à la conférence ? Est-ce qu'il y a un truc qui ressort ? Et tant que la réponse à ça, sincère, n'est pas oui, il va se souvenir de ce truc-là. Il faut le chercher, il faut le recommencer, il faut le trouver. parce que des conférences des prises de parole, on en écoute beaucoup. Et vous, votre volonté en participant à une conférence, c'est qu'on se souvienne de vous au travers de votre message. Pour cela, il faut que votre message soit visuel, il soit émotionnel, peu importe comment vous en parlez, mais il faut que vous soyez tout simplement convaincus aussi que ça va rester dans la tête de votre audience. Et ce n'est clairement pas en leur balançant des quatre étapes ou alors des sept astuces que vous allez rester pendant un an dans... dans la tête de votre audience.

  • Speaker #0

    C'est là que toute l'utilisation des illustrations, des exemples, des métaphores, tout ça va être vraiment utile. Encore une fois, c'est les images qui vont rester dans le cerveau. Les images, ce qu'on fait ressentir.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est l'image, l'expérience. Quelle expérience vous allez faire vivre à votre audience ? Si jamais, un exemple tout bête, mais si jamais ton message, c'est le sucre, c'est mauvais pour la santé. Tu me montres des chiffres et machin, aux Etats-Unis, nanana. Je ne vais pas m'en souvenir. C'est très bien, mais je ne vais pas m'en souvenir. Si jamais tu m'apportes la dose de sucre que l'européen moyen consomme par jour, tu la balances sur scène et tu te mets à essayer d'en manger un max, tu vois, là, je m'en souviendrai. Il essaie de manger un max, je me sens mal pour lui, il bouffe plein de sucre sur scène. Là, je pousse un petit peu l'exemple. Mais simplement pour te dire qu'il faut simplement, en tant que conférencier, en tant qu'orateur à ce moment-là, être convaincu que ça, ça va rester.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est très marrant l'image que tu utilises parce que ça me fait un flash mémoire d'une émission sans doute très bidon que j'avais vue un jour sans doute en zappant sur une grande chaîne genre W9 ou TMC où justement ça devait être un truc de personnes qui essayaient de maigrir, j'en sais rien, mais je me souviens d'une scène où ils analysaient ce que les gens mangeaient dans la journée et à la fin, justement, ils représentaient ça en sucre avec un tas de sucre sur une table et c'était... absolument dingue et toi j'ai dû sans doute rester quelques minutes sur cette émission ce que j'en ai quand même deux trois petits souvenirs et la seule image qui reste c'est ce truc là c'est je me suis un très bien de 7,7 amoncellement de cet avancement de blocs de sucre sur la table encore une fois les images c'est vraiment ce qui vient nous percuter de plein fouet et ce qui vient rester dans notre esprit et donc ancrer le message aussi dans notre esprit donc cette étape de la construction des images s'assurer que le message reste bien est bien ancré Est-ce que tu as une autre étape après ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je ne fonctionne pas en étapes. C'est-à-dire que je réglige la prise de parole et après, boum. Donc, je n'ai pas vraiment d'étapes que je fais à mes côtiers. Mais il y a un truc auquel je… Voilà, c'est plutôt des choses auxquelles je porte attention. Pour moi, l'important, c'est que vous soyez extrêmement à l'aise aussi quand vous faites votre conférence avec votre prise de parole dans le sens où… Trop souvent, il y a des prises de parole ou trop d'informations, le texte est compliqué, il n'y a pas une fluidité suffisante pour vous permettre à vous, quand vous allez le présenter, d'être très détendu, peu intellectuel, de presque pas penser votre message tellement qu'il est simple. Par exemple, le mec qui fait manger du sucre, il dit « moi j'arrive avec mon sucre, je le balance sur scène, après j'en mange » . Et après, je leur dis qui est-ce qui mangerait ça. Et je leur dis, c'est vous qui en mangerez. Et après, je fais un truc comme ça. Et après, je fais ça. Et après, je m'en vais. Tu vois ce que je veux dire ? Oui. La simplicité de la structure est extrêmement importante dans une conférence. Et la plupart des gens, en fait, sont un petit peu sciés de voir que... Ils viennent vraiment en me disant, je vais faire une conférence de 45 minutes, Ruben. J'ai une mémoire pourrie. Et après, ils se rendent compte, je leur envoie le draft. Ils se disent... Je le connais déjà. On fait ça, après on fait ça, et après on fait ça, et voilà, c'est fini. Moi, je dis souvent, tant que vous n'avez pas à vous mémoriser votre prise de parole, ça veut dire qu'elle n'est pas mémorable. Si vous mettez trois heures à prendre votre prise de parole, comment vous voulez que la personne qui l'écoute pendant 20 minutes s'en souvienne à vie ? Donc, c'est un bon baromètre de prise de parole mémorable ou pas. de voir si vous pouvez vous la mémoriser facilement. Donc ça, je fais gaffe. Tu vois, la fluidité, la capacité de simplifier les choses. Et deuxième truc, c'est aussi la personnalité. Pour moi, l'orateur doit passer dans sa conférence. On doit sentir qu'on est proche de la personne, qu'on le découvre aussi. Ce n'est pas juste un message, c'est une personne aussi qui le donne. Et donc, je fais aussi attention à ce que... On sente qu'on a quelqu'un devant nous qui a un petit peu d'humour noir, qui a un petit peu timide. Ça aussi, ça peut être très bien mis en avant. C'est ce qu'on veut voir, on veut vous voir. en train de diffuser un message, et on ne veut pas juste voir un message qui tombe sur nous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En gros, le message, c'est vous qui devez l'incarner. Et le même discours, la même conférence prononcée par quelqu'un d'autre, ça n'aurait pas la même portée et pas le même sens. Il faut que ça soit relié à la personne qui prend la parole. On l'appelle l'éthos. On en a parlé avec Lucas Hensler dans un autre épisode, mais la personnalité de l'orateur est vraiment super importante. Et d'ailleurs, sur tout ça, tu parlais de la mémorisation du message, de la structure, etc. on est d'accord que je pense tous les deux, cette question du par cœur, d'écrire un discours mot à mot, de l'apprendre par cœur parce qu'on veut le bon mot à la bonne phrase, c'est un piège immense parce qu'on vient s'enfermer dans un texte où on va se bloquer parce qu'on ne trouve pas le mot précis alors qu'un synonyme ferait bien l'affaire tant qu'on est sur le même message. Tu vois encore beaucoup de gens, toi, qui essayent d'apprendre par cœur leur conférence ?

  • Speaker #1

    Ouais, moi j'en vois, et en fait c'est les gens qui ont peur, plus il y a de la peur, plus il y a du par coeur. Comme ils ont peur, ils ont envie de se rassurer, ils pensent que le par coeur ça va les rassurer, moi je leur dis directement. Si vous avez peur, vous allez avoir un petit coup de mémoire un moment, et voilà, les cartes vont s'effondrer, et le par coeur va servir à rien. Donc clairement pas de par coeur, il y a même des conférenciers qui apprennent tout par coeur, et ça se voit quand ils le disent, tu vois, c'est un peu théâtralisé. moi je trouve ça en fait le par coeur vous éloigne de votre audience c'est plus quelqu'un qui vit son texte avec moi c'est plus quelqu'un qui vit son message c'est quelqu'un qui me le récite donc le par coeur il vous dessert totalement il dessert parce que vous vous désémoniez de votre audience il vous dessert parce que si jamais comme tu l'as dit il y a une petite erreur toutes les cartes tombent et vous vous retrouvez à dire je sais plus qu'est-ce que je devais dire donc il y a honnêtement rien de bénéfique au par coeur donc là si je résume bien pour l'instant donc

  • Speaker #0

    Première étape, ouvrir la création. Deuxième étape, on se met en empathie avec l'audience. Troisième étape, on fait voir. Je dis étape, ce n'est pas forcément des étapes, on ne peut pas en parler, mais c'est ce qu'on va chercher. On fait voir le message. Ensuite, on cherche à simplifier la structure, à la rendre mémorable parce que nous-mêmes, on l'enregistre simplement et surtout, pas de par cœur. Est-ce que tu vois un dernier élément ou un ou deux derniers éléments qui te sembleraient extrêmement importants à retenir pour se préparer pour une conférence ?

  • Speaker #1

    Voilà. Alors pour moi, là si déjà les gens font ce que tu as dit, ça fera toute la différence. Déjà ils vont être très bons. Mais pour moi il y a un élément aussi qui est important qui est quand même le temps de préparation. C'est plus de préparation que ce que font la moyenne des personnes dans le sens où deux, trois heures de préparation pour une conférence, pour moi c'est clairement pas assez. Il faut vraiment se sentir tout à fait à l'aise avec ce qu'on va dire. Quand vous arrivez sur scène, vous savez ce que ça va donner, où vous l'avez... vu, vous l'avez déjà presque vécu intérieurement. Donc pour moi, il y a une étape aussi qui est importante, qui est le temps, qu'il faut investir dans la préparation d'une prise de parole comme une conférence. Et ce temps, il est investi, parce que derrière, si une conférence est bonne, ça veut dire que vous allez être réinvité dans d'autres conférences. Ça veut dire que toute l'audience doit avoir une bonne image de votre marque. Alors que vous n'avez pas fait de Facebook ad ou de pub, là, des millions d'euros sur la télé. Donc en fait, l'investissement, il doit être à la hauteur du ROI qu'il y a derrière. Votre investissement, c'est votre temps. Donc moi, je ne coache que des dirigeants, donc ils n'ont pas de temps. Et la première chose que je leur dis, c'est est-ce que vous avez 5-6 heures à bloquer dans votre calendrier pour préparer cette prise de parole ? Et c'est ce que j'attends d'eux. C'est un investissement de temps.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on ne le dira jamais aussi assez, c'est que... Si on prend la parole, autant le faire bien, sinon tout le monde perd du temps. Si je prends la parole, même dans une réunion, si j'organise une réunion qui est mal organisée, moi je vais perdre mon temps, mais le temps que je perds, il est multiplié par le nombre de personnes présentes. Donc très rapidement, on fait perdre des heures, voire des jours entiers en 15-20 minutes à une entreprise, parce que tout simplement, on n'aura pas pris quelques heures pour bien préparer. Donc ce temps de préparation est essentiel, sinon il vaut mieux... Ne pas du tout le faire. Je sais très bien qu'on dit qu'il faut prendre la parole à chaque occasion et je suis le premier à le dire, mais ce qu'on ne dit pas assez, c'est qu'il faut prendre la parole à chaque occasion en se préparant. Et c'est vraiment là-dessus où je suis d'accord avec toi. Il faut être très complet quand on dit ça. C'est s'entraîner avec de l'entraînement.

  • Speaker #1

    Je pense que voilà, c'est peut-être pas comme tu l'as dit des étapes, mais je pense que si vous allez préparer votre conférence en étant très empathique. dès le départ envers votre audience sans se focaliser sur vous et en faisant de votre audience votre soleil j'ai presque envie de dire en voulant faire vivre une expérience à votre audience en voulant les marquer pas juste des étapes pas juste des machins mais quelque chose de marquant ça n'a pas besoin d'être un truc extraordinaire une simple histoire ça marque donc volonté de marquer son audience volonté aussi de bien faire donc de se préparer et de faire ça dans la bonne humeur sans peur pour libérer sa créativité. Je pense que si vous avancez déjà avec cet état d'esprit-là, vous allez naturellement mieux performer que la moyenne.

  • Speaker #0

    Très, très clair. Écoute, je pense que tu nous as donné beaucoup d'éléments. C'est très riche. Je pense qu'on a vraiment de quoi travailler pour nos prochaines conférences. Et avant de terminer, est-ce que tu aurais éventuellement une ressource, que ça soit un livre, une vidéo sur YouTube, un TEDx, un film ? Quoi que ce soit, nous conseiller sur la prise de parole en général, sur le sujet du jour ou sur un autre sujet d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Moi, il y a un livre qui s'appelle « Make it stick » . Alors moi, je dis des livres en anglais, mais « Make it stick » , ça le fait coller. « Make it stick » , c'est écrit par deux frères. Je ne pourrais plus te dire le nom, mais c'est deux frères. « Make it stick » , par deux frères américains, et qui te parlent justement de comment faire coller les mémoires. comment et de quoi on se souvient et comment faire en sorte que les personnes se souviennent de certaines choses que je trouve toujours sympa et après moi ce que je dis souvent c'est aussi ne regardez pas trop ce que font les autres dans le sens où si jamais vous faites un TEDx et que vous regardez tous les TEDx des américains qui ont super performé c'est pas vous, c'est pas vos messages, c'est pas... donc sur la prise de parole pour moi ce qui est important c'est aussi pour libérer son esprit créatif de ne pas s'enfermer dans ce qui a été fait dans le passé, de s'en libérer et de proposer naturellement autre chose. Mais il ne faut pas que la créativité soit forcée.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Excellent. Je ne connais pas ce livre, donc je vais me le procurer. Je vais moi aussi le lire avec attention. Ruben, je te remercie pour tout ce que tu nous as partagé aujourd'hui. Je pense qu'effectivement, encore une fois, ça fait beaucoup de choses sur lesquelles travailler, mais c'est vraiment important de faire ce travail-là. Quand on prend la parole, il faut bien le faire. et ça nécessite de prendre le temps de se préparer, de le faire avec méthode. Et là encore, on sera d'accord tous les deux, mais s'il y a un enjeu important, si vous pouvez le faire, faites-vous accompagner. C'est notre travail, à Ruben, moi et à d'autres aussi, que de vous accompagner. Ce n'est pas du gadget, on n'est pas des coachs de vie, on vous apporte une expertise qui va être à la fois sur le fond, qui va vous aider à délivrer ce que vous, vous avez à dire. On ne va pas le dire à votre place, on est là pour vous aider à le dire à votre manière. Un très grand merci à Ruben. et à très bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt. Merci à toi, JC.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire.

Chapters

  • Introduction à l'art de la prise de parole

    00:02

  • Le fantasme de la grande conférence

    00:24

  • Rencontre avec Ruben Perez, coach en prise de parole

    00:51

  • Créer une expérience pour l'audience

    01:59

  • Préparation : comprendre son audience

    05:31

  • Libérer la créativité dans la préparation

    11:34

  • Simplifier le message et être mémorable

    19:27

  • L'importance du temps de préparation

    27:54

Description

Êtes-vous prêt à transformer vos prises de parole en moments inoubliables ? 🎤


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je m'entretiens avec Ruben Perez, un expert en prise de parole et coach en art oratoire. Ensemble, nous plongeons dans les secrets des conférences qui marquent les esprits.


Au programme :


  • Préparation essentielle : Découvrez pourquoi le contenu ne suffit pas. L'état d'esprit de l'orateur est tout aussi crucial.

  • Créer une connexion : Apprenez à établir un lien émotionnel avec votre audience pour captiver son attention.

  • Surmonter la peur : Nous partageons des conseils pratiques pour éviter l'angoisse de la prise de parole en public.

  • Techniques créatives : L'exercice des listes de 10 pour stimuler votre créativité et enrichir vos présentations.

  • Comprendre son audience : Comment adapter votre message pour répondre aux attentes de vos auditeurs.

  • Simplifier le message : Utilisez des images et des métaphores pour rendre vos idées mémorables.

  • Importance de la préparation : Investir du temps dans la préparation est la clé pour un pitch percutant.


Rejoignez-nous dans cette conversation inspirante qui vous aidera à maîtriser l'éloquence et à devenir un orateur influent.

Ne manquez pas cette occasion d'améliorer vos compétences en communication et de devenir un leader charismatique !



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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts, les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pieds. Il y a un fantasme assez tenace chez beaucoup d'entrepreneurs, celui de la grande conférence. La scène, les projecteurs, un public conquis, et vous, au centre, en train de délivrer un message puissant. Mais comment on passe du fantasme à la réalité ? Comment on prépare une vraie conférence quand ça n'est pas son métier ? Pour répondre à ces questions, j'ai invité quelqu'un avec qui je partage la même vision de la parole, Ruben Perez. Ruben est coach en prise de parole et il accompagne des dirigeants, des conférenciers, des fondateurs à transformer une simple prise de parole en une véritable expérience. Dans cet épisode, il partage sa méthode, ses conseils, ses images parfois très marquantes et surtout sa conviction. Une conférence, ce n'est pas un empilement d'idées, c'est un moment à vivre. Un moment qui doit laisser une trace, un message qui reste longtemps après que vous ayez quitté la scène. Donc que vous rêviez de fouler un jour le Grand Rex, ou que vous ayez simplement une prise de parole interne à préparer pour la semaine prochaine, cet épisode est fait pour vous. Salut Ruben, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Jean-Corentin, comme tu le sais.

  • Speaker #0

    Je sais, ça va, toujours bien, toujours la patate depuis l'Australie en même temps. J'imagine que t'as plus de soleil que nous.

  • Speaker #1

    Ouais, je sais pas, là on rentre en hiver ici pour l'information, mais même en hiver peut-être qu'on a plus de soleil que vous.

  • Speaker #0

    Je pense. Justement aujourd'hui, on va parler de lumière parce que l'idée, ça va être que tu nous éclaires de ton savoir, de tes méthodes sur un sujet qui intéresse beaucoup et même de plus en plus, je trouve, les entrepreneurs. C'est celui de la conférence. Et en gros, comment est-ce qu'on crée une conférence ? Comment est-ce qu'on peut intéresser pendant une conférence ? Et j'ai une première question là-dessus. Déjà, ce sujet de la conférence, est-ce que ça concerne tous les entrepreneurs ? Est-ce que tout entrepreneur est amené à devenir conférencier ?

  • Speaker #1

    Absolument pas. Je pense qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs qui aimeraient qu'on les invite à des conférences. Il y en a qui n'aimeraient absolument pas ça aussi. Mais disons que quand une entreprise peut atteindre une certaine taille, il y a des invitations à des conférences qui tombent, surtout si l'entreprise grandit vite. Et donc assez naturellement, pour les dirigeants d'entreprise qui ont une startup qui cartonne, qui ont un nom qui commence à sortir, les responsables événementiels vont aller vers eux, même s'ils cartonnent sur LinkedIn par exemple. Et là, on leur demande, alors que ce n'est pas du tout leur job, de faire des conférences de 20 minutes, 15, 30 minutes. Et ils se retrouvent parfois un peu décontenancés par l'exercice.

  • Speaker #0

    Alors justement, comment est-ce qu'on évite ça ? C'est quoi le truc ? Est-ce qu'il faut refuser tout simplement ?

  • Speaker #1

    Absolument pas, j'ai encore un temps. Mais comme tu le sais, on a la même conviction là-dessus. Pour moi, déjà, c'est la préparation qui compte. Mais dans cette préparation, c'est de se mettre dans un bon état d'esprit. Et l'état d'esprit conférence, pour moi, doit rimer avec expérience. C'est-à-dire que tu dois arriver avec la volonté de faire vivre une expérience à ton audience et non pas juste de balancer des informations et tes messages habituels. sous fond de petites présentations commerciales. Donc quand je parle d'expérience, ça veut dire que tu dois laisser une trace émotionnelle à ton audience. Tu ne dois pas, pour être très concret, au lieu de parler de la peur de l'IA, tu dois leur faire peur en parlant de l'IA. Au lieu de leur vouloir leur montrer que l'IA, ça va être génial et qu'il faut se ruer dessus. Non, tu dois nous donner envie de nous ruer dessus et tu dois nous faire sentir de l'excitation. Tu vois, c'est ça la différence pour moi dans une conférence qui est... entre guillemets, bien prises et mal prises, c'est qu'il y en a une qui va délivrer un message et l'autre qui va te faire vivre une expérience. Et dans la conférence, il faut se mettre dès le départ dans l'état d'esprit. Ok, moi je suis là pour faire vivre une expérience à mon audience, leur faire vivre des émotions et pas pour leur en parler. Ça pour moi, c'est la base dans l'état d'esprit de départ.

  • Speaker #0

    Ouais, alors là, t'es presque déjà dans l'étape de la préparation. Mais sur le sujet de la conférence déjà, avant d'aller... concrètement sur la préparation, on va y aller juste après, est-ce que, enfin déjà dans quel cadre un entrepreneur peut être amené à donner une conférence ? Est-ce que pour toi ce que tu vas nous décrire comme méthode ? ça s'applique à ce qu'on peut considérer comme de la conférence interne on va dire les kick off les voeux annuel ce genre de choses qui sont presque du management ou est ce que c'est forcément plus sur la conférence grand public comme tu le disais quelqu'un qui va être j'en sais rien amené à parler dans un incubateur sur youtube dans un truc qui va être retransmis sur youtube sur l'indy ou ce genre de choses ou même sur les plus grandes cartes conférence au grand rex ou ce genre de chose. Est-ce que c'est... applicable aux deux cadres, à ce que tu vas nous décrire ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est applicable à tous les cadres, tout simplement parce que toute prise de parole, c'est une opportunité de marquer son audience. Donc que ça soit un kick-off en interne, ou même un projet qu'on va délivrer pour 100% l'interne, ou alors conférence TED, conférence au Grand Rex, comme tu dis, toute prise de parole, tu sais, en fait, moi, je le vois très bien dans ce que je fais. Au début, on fait appel à moi pour des têtes des grands rex. Et après, les dirigeants avec qui je travaille, ils se disent, tiens, ça peut être sympa, j'ai une discussion avec mon codia. Ils sont face à une dizaine de personnes. Donne-moi ce que tu m'as donné aux grands rex. Donc, tout ça, à chaque fois, c'est une opportunité de marquer ces messages. Il faut prendre toute prise de parole comme une opportunité. Il ne faut pas attendre justement d'avoir un grand rex pour se préparer. Parce que si tu te prépares avant dans tes codires en interne, tu vas te muscler pour justement, quand tu vas aller au Grand Rex, savoir jouer avec les bonnes cartes. Oui,

  • Speaker #0

    je suis entièrement d'accord avec toi. D'ailleurs, il y a souvent ce truc de, quand on prépare les gens, où ils ont l'impression que la façon dont on parle dans un... Je vais rester sur cette image du Grand Rex, mais la façon dont je vais parler devant une foule de, je ne sais pas, mille personnes au Grand Rex, je ne peux pas parler de la même façon aux codires. Ça va faire too much, ça va faire trop, etc. Mais finalement, ouais, je te rejoins, on va appliquer les mêmes méthodes, in fine, dans la façon de se préparer, dans la façon de prendre la parole, de se tenir sur beaucoup de choses. On doit transmettre la même chose, une émotion, une envie d'agir, une envie de faire, ou au contraire, une envie de ne pas faire. Mais en tout cas, on doit de toute façon déclencher quelque chose chez ceux qui nous écoutent, qu'ils soient mille, cent ou dix en face de nous. Donc on va activer les mêmes leviers. Et encore une fois, toujours d'accord avec toi. Si on sait le faire à plus petite échelle, c'est un très bon moyen de s'entraîner pour le faire à grande échelle après. Et même inversement, d'ailleurs, comme tu le disais, je trouve ça intéressant d'avoir l'effet inverse. Quelqu'un qui passe d'abord au Grand Rex et qui veut ensuite l'utiliser à plus petite échelle. C'est quelque chose que tu as souvent, ça ?

  • Speaker #1

    J'ai en fait des clients qui vont justement avoir cette prise de port à enjeu importante. Et après, ils me demandent plus. Ils partent souvent sur un pack, par exemple un pack 10 heures. Et du coup, ils ont 10 heures avec moi et ils se disent « Bon, je ne vais pas passer au grand ex, j'ai envie de dire, 4 fois par an ou 5 fois par an. » Donc, je vais l'utiliser pour parler à mon codire, un discours en interne. Et ouais, j'ai en effet souvent ça. Et en fait, plus ils avancent, plus ça va être des prises de parole qui, j'ai envie de dire, ont moins d'enjeux. Parce qu'ils se rendent compte qu'ils veulent faire ça partout. Ça serait bête de gâcher une opportunité de prise de parole. quand tu peux mieux faire. Et maintenant qu'ils savent qu'ils peuvent mieux faire, c'est comme quand tu es en première classe et après, pour la première fois, tu as juste envie de retourner en première classe parce que tu sais que c'est beaucoup mieux que ta classe commerciale où tu étais avant. Donc, c'est un peu ça. Ils savent qu'ils peuvent mieux faire. Pourquoi ne pas mieux faire tout le temps ? Oui,

  • Speaker #0

    je comprends. J'ai eu la chance d'être surclassé au retour d'un séjour aux États-Unis. Depuis, je déteste voler sur Ryanair. Ce n'est pas pour autant que je continue à être en première, mais je comprends, je vois tout à fait l'image. et non mais ce que tu dis en plus c'est pas mal parce que effectivement sur le l'accompagnement comme ça d'entrepreneurs c'est vrai que très souvent ça va se déclencher parce qu'il ya d'un coup une prise de parole au dessus des autres où ils ressentent un besoin ils disent là vraiment faut que j'arrête de repousser ce besoin m'améliorer le truc que je ressens et donc finalement ils vont le faire pour ce gros truc et comme tu le dis après pour le reste bas ils disent finalement ça marchait là dessus autant continuer sur le reste moi je le vois pas mal aussi avec des personnes que j'accompagne où on fait un coaching initial où le but c'est de leur transmettre des méthodes les fondamentaux entre guillemets qui très souvent vont à nouveau faire appel à moi sur du one shot pour une prise de parole spécifique etc mais parce qu'ils l'ont déjà fait ils vont continuer à le faire et c'est là aussi où c'est intéressant parce que moi ça me fait pousser la réflexion en se disant qu'il faut pas attendre d'avoir un gros événement pour se préparer la préparation elle se fait au long cours et plus on anticipe ça plus on va pouvoir être excellent le jour on a besoin d'être excellent Donc cette pratique, elle est vraiment au cœur de tout ce qu'on peut transmettre, toi et moi. Je pense que tu ne me contrediras pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, mais je pense que malheureusement, on a un esprit où c'est quand on a un problème qu'on cherche une solution. Et pour beaucoup, le problème intervient quand on a un gros discours en jeu, un passage filé, un pitch investisseur, une grosse conf. C'est là où on va se dire, bon, il faut que je sois bon. avant qu'on a notre discours en interne du lundi matin qu'on fait, et puis les moyens, mais ce n'est pas grave. La blessure n'est pas assez grande pour qu'on cherche un pansement. Et donc, c'est le grand ex. Il faut qu'il y ait une blessure pour faire passer à l'action. Et c'est très souvent comme ça pour mes clients. Honnêtement, j'ai rarement un client qui va me dire, écoute Ruben, je vais me préparer pour une petite prise de parole pour après, dans deux ans, quand je serai au grand ex, cartonner. Pour l'instant, je n'ai jamais eu.

  • Speaker #0

    Ouais, moi l'image que j'aime bien, c'est de comprendre qu'il faut quand même anticiper les choses, c'est que pas une fois qu'on a eu un accident de voiture qu'il faut se préoccuper de l'assurance qu'on a. C'est un peu la même chose. Il faut mieux anticiper ce genre de problème. Et donc, pour rentrer un peu dans le concret, toi t'as une méthode je pense qui est bien ancrée, je sais que t'accompagnes vraiment sur ce fonctionnement du one-shot. Quand je dis one-shot, ça veut pas dire que tu les accompagnes qu'une fois, mais c'est une prise de parole bien identifiée. Et ce n'est pas du générique, ce n'est pas de la méthode que tu transmets, c'est vraiment un accompagnement spécifique pour préparer une prise de parole spécifique. Et donc ça, comment est-ce que tu le fais ? Comment est-ce que quelqu'un peut se préparer ? Quelles sont les étapes à suivre ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est hyper important de s'amuser dans sa préparation parce que sur une conférence, on a des possibilités en termes de créativité qui sont extrêmement larges. On peut vraiment faire beaucoup de choses. Et déjà, la première chose pour moi à se faire, c'est de se dire de vraiment ne pas avancer la peur au ventre dans sa préparation pour libérer cet esprit créatif. Tu sais, si tu vas voir quelqu'un dans la rue et que tu lui fais boue, tu lui fais peur. Je ne sais pas si ça va lui faire peur que tu lui fasses boue, mais tu lui fais peur. La première chose qu'il se fait, c'est qu'il se fait petit. Il se retranche sur lui-même, il se fait petit. On fait pareil avec notre esprit. On a peur, on se retranche. Et donc ça donne quoi ? Des conférences avec, dans un premier temps, dans un second temps, les quatre étapes. pour tête à table. Alors qu'il y a une capacité créative autour de certains messages, même des plus banals, qui est énorme et qu'on sous-exploite parce qu'on a préparé notre prise de parole dans la peur. Donc la première chose pour moi dans la préparation d'une conférence, c'est de le faire déjà bien en amont, de ne pas avoir peur de se bloquer plein de temps pour se préparer. Et si tu ne peux pas le faire avec un coach, fais-le avec un collègue, un ami, ta compagne. amuse-toi dans ce process parce que ça va libérer ton esprit créatif et cet esprit créatif on vient le chercher quand on va voir une conférence on vient pas chercher du 1, 2, 3, 4 on vient chercher autre chose on vient aller fouiller un peu la personnalité de l'orateur on vient aller chercher des images des histoires sympas et pour libérer ça il faut avancer avec le plaisir il faut pas avancer la peur au ventre et malheureusement la préparation de conférence ça se fait très souvent la peur au ventre N'a... peur de mal faire alors qu'il faut avoir envie de bien faire.

  • Speaker #0

    Là-dessus, moi, j'ai un exercice que j'aime bien faire, justement, qui permet d'ouvrir la créativité. L'exercice des listes de 10. L'idée, c'est d'avoir un thème. En l'occurrence, ça peut être, j'en sais rien, comment ouvrir ma conférence, quelle histoire raconter dans ma conférence, ou les 10 personnalités historiques qui m'inspirent le plus, ou les 10 livres que j'aimerais écrire, ou vraiment n'importe quoi. Mais on va prendre ce thème et... chercher juste par l'esprit, interdiction d'utiliser internet, encore moins de charge EPT, et on va juste chercher à donner 10 items de cette liste. Bon, c'est un exercice que je fais tous les matins, mais c'est aussi un exercice que je fais quand je veux me mettre en mode créatif. Quand j'imagine, tu vois, je l'ai fait récemment sur les 10 prochains épisodes du podcast que je veux faire, et j'en ai listé 10, je vais peut-être pas utiliser les 10, mais ça me force à mettre en marche la machine créative dans le cerveau, et ce qui me permet ensuite d'aller chercher plus loin, de creuser plus. Mais déjà, en fait, l'échauffement, il a été fait. Tu as un exercice, peut-être toi aussi, comme ça, qui permet de lancer la machine ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'exercice, en fait, que je lance assez naturellement, c'est, tu peux appeler ça de l'imagerie. C'est-à-dire que plutôt que d'écouter tes messages, d'essayer de les voir. Tu vois bien que si jamais je te parle, par exemple, je ne sais pas, comme tu l'as dit, de chat GDP, je te dis, alors chat GDP va se développer de façon proéminente en Europe dans les deux premières années à venir avec des... Là, je ne vois rien du tout. Je n'ai pas d'image qui me vient en tête, à part un logo de chat GDP. Tu vois, il n'y a rien qui vient. Alors que si j'arrive à créer une image autour de mon message, naturellement, ça va me pousser, cette créativité, à créer cette image. Ça va me pousser à créer... potentiellement une métaphore, potentiellement un exemple, une histoire perso à raconter, de partager quelque chose avec une audience, de ramener un produit qui fait qu'on visualise quelque chose. Donc pour moi en fait la créativité peut se déclencher en se disant je veux pas qu'ils comprennent je veux qu'ils le voient et de la même façon que je veux pas qu'ils comprennent je veux qu'ils ressentent, ça te permet de pousser ton esprit visuel à créer quelque chose. et surtout après à l'ancrer dans la mémoire de ton audience, parce qu'on se souvient plus facilement de ce qu'on voit que de ce qu'on entend. Donc en créant une image, déjà tu t'assures de la mémorisation de ton audience, de tes messages principaux.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette idée, et tu vois, rien que quand tu le faisais, avec l'exemple que tu donnais, je vois tout de suite la vision, c'est un nuage noir qui va sur une carte d'Europe, avec ChatGPT au milieu, le logo de ChatGPT. Donc j'ai vraiment cette vision, effectivement, comme tu le dis, de voir ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Après, il peut y avoir des éclairs qui viennent bombarder les entreprises et griller les pauvres mecs d'IT qui vont être remplacés. Très rapidement, tu peux te faire des images autour de tes messages et après, tu peux les changer et t'amuser avec. C'est pour ça que je te dis que c'est important de s'amuser parce que ça va te permettre de développer le plus d'images possibles et d'ailleurs de choisir celle qui te ressemble et qui, évidemment, va parler à ton audience.

  • Speaker #0

    Génial. Donc, première étape. On lance la machine créatrice, on ouvre l'esprit et on essaye d'avancer comme ça. Deuxième étape, une fois que tu as fait ça, comment est-ce que tu vas avancer là-dessus ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai presque envie de te dire que la vraie première étape, si je peux dire, c'est évidemment, comme tu le sais toi aussi, la compréhension de son audience. Qu'est-ce qu'ils viennent chercher ? D'abord, tu ne crées pas une conférence pour toi et c'est souvent malheureusement la question... que les gens se posent quand ils ont une prise de parole à créer, c'est « mais qu'est-ce que je vais dire ? » Donc, ils se focalisent sur eux. « Qu'est-ce que je vais dire ? Quel message je vais dire ? Qu'est-ce qui fait qu'ils vont comprendre ça ? » Non, c'est plutôt « qu'est-ce qu'ils veulent entendre ? Qu'est-ce qu'ils sont prêts à vivre ? » Donc, déjà, la première étape pour moi, c'est focalise-toi sur ton audience et à partir du moment où tu vas te focaliser sur ton audience, tu vas naturellement chercher à bien les comprendre. Donc, les comprendre en tant que persona, tu vois c'est des entrepreneurs des dirigeants des rh peu importe Et en tant que contexte général, c'est peut-être la septième conférence qu'ils écoutent. Ils ont eu la matinée des conférences et maintenant, moi, je suis le septième. Ils sont fatigués, ils en ont marre. Peut-être qu'ils ont payé pour venir que vous voir vous. Peut-être qu'ils ont un verre à la main et qu'ils ont envie de chatter avec des copains et qu'ils n'ont pas envie que ça dure non plus plus de 15 minutes. Donc, de comprendre le contexte général de votre audience. Mais pour comprendre ce contexte et ce personnage, il faut... Vous posez la question simplement, qu'est-ce qu'ils veulent entendre ? Qu'est-ce qu'ils veulent vivre ? Pourquoi est-ce qu'ils sont venus ? Et d'essayer presque de faire en sorte que leur attente, vous alliez au-dessus tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu nous as listé quelques questions. Je pense que là-dessus, chaque coach, en tout cas chaque bon coach, a ses questions. Et toi, c'est quoi la liste de questions que tu te poses sur un auditoire avant de te lancer à proprement parler dans la préparation du message en lui-même ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis... assez omnibulé par l'auditoire, comme je le dis souvent à mes clients, cette prise de parole, je l'écris pour les autres, je ne l'écris pas pour vous. Et en fait, au-delà des questions, j'essaie de m'imaginer à la place d'eux, tout simplement. J'essaie de me dire, quand j'écris le texte, j'essaie de me dire, quelque part, je suis l'audience à ce moment-là. Je suis, je ne sais pas, je suis n'importe quoi, ce Bernard, spécialisé IT, qui est arrivé à 14h, un petit peu fatigué parce qu'il a travaillé le matin et qui veut maintenant... un peu se détendre en écoutant une conférence qu'il a réussi à avoir gratos au travers d'un ami qui lui a envoyé un mail. Tu vois, je vais assez loin dans l'histoire où je me dis, je veux comprendre cette personne. Voilà, tu peux te poser plein de questions. En effet, ça te permet de segmenter, de structurer un peu ta compréhension de ton audience. Mais en fait, le plus tu aimes ton audience, le plus tu vas chercher à la comprendre, le plus tu vas chercher à être elle.

  • Speaker #0

    Mais c'est là où il y a un vrai travail d'empathie, en fait, de l'orateur. C'est vraiment de se mettre à la place de l'autre, de comprendre ce qu'il ressent, de comprendre ce qui l'attend. pour pouvoir répondre à cette attente et comme tu le disais, surpasser ces attentes. Donc une fois qu'on a établi ça, qu'on a fait ce travail empathique de penser comme son audience, de penser à ce qu'elle va vivre et à ce qu'elle va attendre, comment est-ce qu'on passe à la suite ? Est-ce que là, on passe à la préparation à proprement parler ou tu as encore quelque chose d'autre avant ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je passe... En fait, moi, dans ma méthode, je passe direct à la préparation. C'est-à-dire que je comprends le contexte de l'audience, mais ça va très très vite sur la prépa. Donc pour moi, vous... Vous pouvez structurer votre façon de penser un petit peu votre audience, de comprendre votre audience. Mais après, très vite, ça va sur la préparation. Et sur la préparation d'une conférence, ce qu'il faut vous dire, c'est est-ce que ça reste ? C'est une question qui est assez difficile à se poser parce que souvent, la réponse est malheureusement non. Mais est-ce que je vais faire vivre à mon audience ? Une fois que j'ai libéré mon esprit créatif, une fois que je lui ai balancé ses images, ses métaphores, une fois que je lui ai fait participer, etc. Est-ce que ça reste dans sa tête ? Est-ce que si jamais je lui pose la question l'année prochaine, tu te souviens de ce que Ruben a dit à la conférence ? Est-ce qu'il y a un truc qui ressort ? Et tant que la réponse à ça, sincère, n'est pas oui, il va se souvenir de ce truc-là. Il faut le chercher, il faut le recommencer, il faut le trouver. parce que des conférences des prises de parole, on en écoute beaucoup. Et vous, votre volonté en participant à une conférence, c'est qu'on se souvienne de vous au travers de votre message. Pour cela, il faut que votre message soit visuel, il soit émotionnel, peu importe comment vous en parlez, mais il faut que vous soyez tout simplement convaincus aussi que ça va rester dans la tête de votre audience. Et ce n'est clairement pas en leur balançant des quatre étapes ou alors des sept astuces que vous allez rester pendant un an dans... dans la tête de votre audience.

  • Speaker #0

    C'est là que toute l'utilisation des illustrations, des exemples, des métaphores, tout ça va être vraiment utile. Encore une fois, c'est les images qui vont rester dans le cerveau. Les images, ce qu'on fait ressentir.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est l'image, l'expérience. Quelle expérience vous allez faire vivre à votre audience ? Si jamais, un exemple tout bête, mais si jamais ton message, c'est le sucre, c'est mauvais pour la santé. Tu me montres des chiffres et machin, aux Etats-Unis, nanana. Je ne vais pas m'en souvenir. C'est très bien, mais je ne vais pas m'en souvenir. Si jamais tu m'apportes la dose de sucre que l'européen moyen consomme par jour, tu la balances sur scène et tu te mets à essayer d'en manger un max, tu vois, là, je m'en souviendrai. Il essaie de manger un max, je me sens mal pour lui, il bouffe plein de sucre sur scène. Là, je pousse un petit peu l'exemple. Mais simplement pour te dire qu'il faut simplement, en tant que conférencier, en tant qu'orateur à ce moment-là, être convaincu que ça, ça va rester.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est très marrant l'image que tu utilises parce que ça me fait un flash mémoire d'une émission sans doute très bidon que j'avais vue un jour sans doute en zappant sur une grande chaîne genre W9 ou TMC où justement ça devait être un truc de personnes qui essayaient de maigrir, j'en sais rien, mais je me souviens d'une scène où ils analysaient ce que les gens mangeaient dans la journée et à la fin, justement, ils représentaient ça en sucre avec un tas de sucre sur une table et c'était... absolument dingue et toi j'ai dû sans doute rester quelques minutes sur cette émission ce que j'en ai quand même deux trois petits souvenirs et la seule image qui reste c'est ce truc là c'est je me suis un très bien de 7,7 amoncellement de cet avancement de blocs de sucre sur la table encore une fois les images c'est vraiment ce qui vient nous percuter de plein fouet et ce qui vient rester dans notre esprit et donc ancrer le message aussi dans notre esprit donc cette étape de la construction des images s'assurer que le message reste bien est bien ancré Est-ce que tu as une autre étape après ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je ne fonctionne pas en étapes. C'est-à-dire que je réglige la prise de parole et après, boum. Donc, je n'ai pas vraiment d'étapes que je fais à mes côtiers. Mais il y a un truc auquel je… Voilà, c'est plutôt des choses auxquelles je porte attention. Pour moi, l'important, c'est que vous soyez extrêmement à l'aise aussi quand vous faites votre conférence avec votre prise de parole dans le sens où… Trop souvent, il y a des prises de parole ou trop d'informations, le texte est compliqué, il n'y a pas une fluidité suffisante pour vous permettre à vous, quand vous allez le présenter, d'être très détendu, peu intellectuel, de presque pas penser votre message tellement qu'il est simple. Par exemple, le mec qui fait manger du sucre, il dit « moi j'arrive avec mon sucre, je le balance sur scène, après j'en mange » . Et après, je leur dis qui est-ce qui mangerait ça. Et je leur dis, c'est vous qui en mangerez. Et après, je fais un truc comme ça. Et après, je fais ça. Et après, je m'en vais. Tu vois ce que je veux dire ? Oui. La simplicité de la structure est extrêmement importante dans une conférence. Et la plupart des gens, en fait, sont un petit peu sciés de voir que... Ils viennent vraiment en me disant, je vais faire une conférence de 45 minutes, Ruben. J'ai une mémoire pourrie. Et après, ils se rendent compte, je leur envoie le draft. Ils se disent... Je le connais déjà. On fait ça, après on fait ça, et après on fait ça, et voilà, c'est fini. Moi, je dis souvent, tant que vous n'avez pas à vous mémoriser votre prise de parole, ça veut dire qu'elle n'est pas mémorable. Si vous mettez trois heures à prendre votre prise de parole, comment vous voulez que la personne qui l'écoute pendant 20 minutes s'en souvienne à vie ? Donc, c'est un bon baromètre de prise de parole mémorable ou pas. de voir si vous pouvez vous la mémoriser facilement. Donc ça, je fais gaffe. Tu vois, la fluidité, la capacité de simplifier les choses. Et deuxième truc, c'est aussi la personnalité. Pour moi, l'orateur doit passer dans sa conférence. On doit sentir qu'on est proche de la personne, qu'on le découvre aussi. Ce n'est pas juste un message, c'est une personne aussi qui le donne. Et donc, je fais aussi attention à ce que... On sente qu'on a quelqu'un devant nous qui a un petit peu d'humour noir, qui a un petit peu timide. Ça aussi, ça peut être très bien mis en avant. C'est ce qu'on veut voir, on veut vous voir. en train de diffuser un message, et on ne veut pas juste voir un message qui tombe sur nous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En gros, le message, c'est vous qui devez l'incarner. Et le même discours, la même conférence prononcée par quelqu'un d'autre, ça n'aurait pas la même portée et pas le même sens. Il faut que ça soit relié à la personne qui prend la parole. On l'appelle l'éthos. On en a parlé avec Lucas Hensler dans un autre épisode, mais la personnalité de l'orateur est vraiment super importante. Et d'ailleurs, sur tout ça, tu parlais de la mémorisation du message, de la structure, etc. on est d'accord que je pense tous les deux, cette question du par cœur, d'écrire un discours mot à mot, de l'apprendre par cœur parce qu'on veut le bon mot à la bonne phrase, c'est un piège immense parce qu'on vient s'enfermer dans un texte où on va se bloquer parce qu'on ne trouve pas le mot précis alors qu'un synonyme ferait bien l'affaire tant qu'on est sur le même message. Tu vois encore beaucoup de gens, toi, qui essayent d'apprendre par cœur leur conférence ?

  • Speaker #1

    Ouais, moi j'en vois, et en fait c'est les gens qui ont peur, plus il y a de la peur, plus il y a du par coeur. Comme ils ont peur, ils ont envie de se rassurer, ils pensent que le par coeur ça va les rassurer, moi je leur dis directement. Si vous avez peur, vous allez avoir un petit coup de mémoire un moment, et voilà, les cartes vont s'effondrer, et le par coeur va servir à rien. Donc clairement pas de par coeur, il y a même des conférenciers qui apprennent tout par coeur, et ça se voit quand ils le disent, tu vois, c'est un peu théâtralisé. moi je trouve ça en fait le par coeur vous éloigne de votre audience c'est plus quelqu'un qui vit son texte avec moi c'est plus quelqu'un qui vit son message c'est quelqu'un qui me le récite donc le par coeur il vous dessert totalement il dessert parce que vous vous désémoniez de votre audience il vous dessert parce que si jamais comme tu l'as dit il y a une petite erreur toutes les cartes tombent et vous vous retrouvez à dire je sais plus qu'est-ce que je devais dire donc il y a honnêtement rien de bénéfique au par coeur donc là si je résume bien pour l'instant donc

  • Speaker #0

    Première étape, ouvrir la création. Deuxième étape, on se met en empathie avec l'audience. Troisième étape, on fait voir. Je dis étape, ce n'est pas forcément des étapes, on ne peut pas en parler, mais c'est ce qu'on va chercher. On fait voir le message. Ensuite, on cherche à simplifier la structure, à la rendre mémorable parce que nous-mêmes, on l'enregistre simplement et surtout, pas de par cœur. Est-ce que tu vois un dernier élément ou un ou deux derniers éléments qui te sembleraient extrêmement importants à retenir pour se préparer pour une conférence ?

  • Speaker #1

    Voilà. Alors pour moi, là si déjà les gens font ce que tu as dit, ça fera toute la différence. Déjà ils vont être très bons. Mais pour moi il y a un élément aussi qui est important qui est quand même le temps de préparation. C'est plus de préparation que ce que font la moyenne des personnes dans le sens où deux, trois heures de préparation pour une conférence, pour moi c'est clairement pas assez. Il faut vraiment se sentir tout à fait à l'aise avec ce qu'on va dire. Quand vous arrivez sur scène, vous savez ce que ça va donner, où vous l'avez... vu, vous l'avez déjà presque vécu intérieurement. Donc pour moi, il y a une étape aussi qui est importante, qui est le temps, qu'il faut investir dans la préparation d'une prise de parole comme une conférence. Et ce temps, il est investi, parce que derrière, si une conférence est bonne, ça veut dire que vous allez être réinvité dans d'autres conférences. Ça veut dire que toute l'audience doit avoir une bonne image de votre marque. Alors que vous n'avez pas fait de Facebook ad ou de pub, là, des millions d'euros sur la télé. Donc en fait, l'investissement, il doit être à la hauteur du ROI qu'il y a derrière. Votre investissement, c'est votre temps. Donc moi, je ne coache que des dirigeants, donc ils n'ont pas de temps. Et la première chose que je leur dis, c'est est-ce que vous avez 5-6 heures à bloquer dans votre calendrier pour préparer cette prise de parole ? Et c'est ce que j'attends d'eux. C'est un investissement de temps.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on ne le dira jamais aussi assez, c'est que... Si on prend la parole, autant le faire bien, sinon tout le monde perd du temps. Si je prends la parole, même dans une réunion, si j'organise une réunion qui est mal organisée, moi je vais perdre mon temps, mais le temps que je perds, il est multiplié par le nombre de personnes présentes. Donc très rapidement, on fait perdre des heures, voire des jours entiers en 15-20 minutes à une entreprise, parce que tout simplement, on n'aura pas pris quelques heures pour bien préparer. Donc ce temps de préparation est essentiel, sinon il vaut mieux... Ne pas du tout le faire. Je sais très bien qu'on dit qu'il faut prendre la parole à chaque occasion et je suis le premier à le dire, mais ce qu'on ne dit pas assez, c'est qu'il faut prendre la parole à chaque occasion en se préparant. Et c'est vraiment là-dessus où je suis d'accord avec toi. Il faut être très complet quand on dit ça. C'est s'entraîner avec de l'entraînement.

  • Speaker #1

    Je pense que voilà, c'est peut-être pas comme tu l'as dit des étapes, mais je pense que si vous allez préparer votre conférence en étant très empathique. dès le départ envers votre audience sans se focaliser sur vous et en faisant de votre audience votre soleil j'ai presque envie de dire en voulant faire vivre une expérience à votre audience en voulant les marquer pas juste des étapes pas juste des machins mais quelque chose de marquant ça n'a pas besoin d'être un truc extraordinaire une simple histoire ça marque donc volonté de marquer son audience volonté aussi de bien faire donc de se préparer et de faire ça dans la bonne humeur sans peur pour libérer sa créativité. Je pense que si vous avancez déjà avec cet état d'esprit-là, vous allez naturellement mieux performer que la moyenne.

  • Speaker #0

    Très, très clair. Écoute, je pense que tu nous as donné beaucoup d'éléments. C'est très riche. Je pense qu'on a vraiment de quoi travailler pour nos prochaines conférences. Et avant de terminer, est-ce que tu aurais éventuellement une ressource, que ça soit un livre, une vidéo sur YouTube, un TEDx, un film ? Quoi que ce soit, nous conseiller sur la prise de parole en général, sur le sujet du jour ou sur un autre sujet d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Moi, il y a un livre qui s'appelle « Make it stick » . Alors moi, je dis des livres en anglais, mais « Make it stick » , ça le fait coller. « Make it stick » , c'est écrit par deux frères. Je ne pourrais plus te dire le nom, mais c'est deux frères. « Make it stick » , par deux frères américains, et qui te parlent justement de comment faire coller les mémoires. comment et de quoi on se souvient et comment faire en sorte que les personnes se souviennent de certaines choses que je trouve toujours sympa et après moi ce que je dis souvent c'est aussi ne regardez pas trop ce que font les autres dans le sens où si jamais vous faites un TEDx et que vous regardez tous les TEDx des américains qui ont super performé c'est pas vous, c'est pas vos messages, c'est pas... donc sur la prise de parole pour moi ce qui est important c'est aussi pour libérer son esprit créatif de ne pas s'enfermer dans ce qui a été fait dans le passé, de s'en libérer et de proposer naturellement autre chose. Mais il ne faut pas que la créativité soit forcée.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Excellent. Je ne connais pas ce livre, donc je vais me le procurer. Je vais moi aussi le lire avec attention. Ruben, je te remercie pour tout ce que tu nous as partagé aujourd'hui. Je pense qu'effectivement, encore une fois, ça fait beaucoup de choses sur lesquelles travailler, mais c'est vraiment important de faire ce travail-là. Quand on prend la parole, il faut bien le faire. et ça nécessite de prendre le temps de se préparer, de le faire avec méthode. Et là encore, on sera d'accord tous les deux, mais s'il y a un enjeu important, si vous pouvez le faire, faites-vous accompagner. C'est notre travail, à Ruben, moi et à d'autres aussi, que de vous accompagner. Ce n'est pas du gadget, on n'est pas des coachs de vie, on vous apporte une expertise qui va être à la fois sur le fond, qui va vous aider à délivrer ce que vous, vous avez à dire. On ne va pas le dire à votre place, on est là pour vous aider à le dire à votre manière. Un très grand merci à Ruben. et à très bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt. Merci à toi, JC.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire.

Chapters

  • Introduction à l'art de la prise de parole

    00:02

  • Le fantasme de la grande conférence

    00:24

  • Rencontre avec Ruben Perez, coach en prise de parole

    00:51

  • Créer une expérience pour l'audience

    01:59

  • Préparation : comprendre son audience

    05:31

  • Libérer la créativité dans la préparation

    11:34

  • Simplifier le message et être mémorable

    19:27

  • L'importance du temps de préparation

    27:54

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Description

Êtes-vous prêt à transformer vos prises de parole en moments inoubliables ? 🎤


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je m'entretiens avec Ruben Perez, un expert en prise de parole et coach en art oratoire. Ensemble, nous plongeons dans les secrets des conférences qui marquent les esprits.


Au programme :


  • Préparation essentielle : Découvrez pourquoi le contenu ne suffit pas. L'état d'esprit de l'orateur est tout aussi crucial.

  • Créer une connexion : Apprenez à établir un lien émotionnel avec votre audience pour captiver son attention.

  • Surmonter la peur : Nous partageons des conseils pratiques pour éviter l'angoisse de la prise de parole en public.

  • Techniques créatives : L'exercice des listes de 10 pour stimuler votre créativité et enrichir vos présentations.

  • Comprendre son audience : Comment adapter votre message pour répondre aux attentes de vos auditeurs.

  • Simplifier le message : Utilisez des images et des métaphores pour rendre vos idées mémorables.

  • Importance de la préparation : Investir du temps dans la préparation est la clé pour un pitch percutant.


Rejoignez-nous dans cette conversation inspirante qui vous aidera à maîtriser l'éloquence et à devenir un orateur influent.

Ne manquez pas cette occasion d'améliorer vos compétences en communication et de devenir un leader charismatique !



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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts, les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pieds. Il y a un fantasme assez tenace chez beaucoup d'entrepreneurs, celui de la grande conférence. La scène, les projecteurs, un public conquis, et vous, au centre, en train de délivrer un message puissant. Mais comment on passe du fantasme à la réalité ? Comment on prépare une vraie conférence quand ça n'est pas son métier ? Pour répondre à ces questions, j'ai invité quelqu'un avec qui je partage la même vision de la parole, Ruben Perez. Ruben est coach en prise de parole et il accompagne des dirigeants, des conférenciers, des fondateurs à transformer une simple prise de parole en une véritable expérience. Dans cet épisode, il partage sa méthode, ses conseils, ses images parfois très marquantes et surtout sa conviction. Une conférence, ce n'est pas un empilement d'idées, c'est un moment à vivre. Un moment qui doit laisser une trace, un message qui reste longtemps après que vous ayez quitté la scène. Donc que vous rêviez de fouler un jour le Grand Rex, ou que vous ayez simplement une prise de parole interne à préparer pour la semaine prochaine, cet épisode est fait pour vous. Salut Ruben, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Jean-Corentin, comme tu le sais.

  • Speaker #0

    Je sais, ça va, toujours bien, toujours la patate depuis l'Australie en même temps. J'imagine que t'as plus de soleil que nous.

  • Speaker #1

    Ouais, je sais pas, là on rentre en hiver ici pour l'information, mais même en hiver peut-être qu'on a plus de soleil que vous.

  • Speaker #0

    Je pense. Justement aujourd'hui, on va parler de lumière parce que l'idée, ça va être que tu nous éclaires de ton savoir, de tes méthodes sur un sujet qui intéresse beaucoup et même de plus en plus, je trouve, les entrepreneurs. C'est celui de la conférence. Et en gros, comment est-ce qu'on crée une conférence ? Comment est-ce qu'on peut intéresser pendant une conférence ? Et j'ai une première question là-dessus. Déjà, ce sujet de la conférence, est-ce que ça concerne tous les entrepreneurs ? Est-ce que tout entrepreneur est amené à devenir conférencier ?

  • Speaker #1

    Absolument pas. Je pense qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs qui aimeraient qu'on les invite à des conférences. Il y en a qui n'aimeraient absolument pas ça aussi. Mais disons que quand une entreprise peut atteindre une certaine taille, il y a des invitations à des conférences qui tombent, surtout si l'entreprise grandit vite. Et donc assez naturellement, pour les dirigeants d'entreprise qui ont une startup qui cartonne, qui ont un nom qui commence à sortir, les responsables événementiels vont aller vers eux, même s'ils cartonnent sur LinkedIn par exemple. Et là, on leur demande, alors que ce n'est pas du tout leur job, de faire des conférences de 20 minutes, 15, 30 minutes. Et ils se retrouvent parfois un peu décontenancés par l'exercice.

  • Speaker #0

    Alors justement, comment est-ce qu'on évite ça ? C'est quoi le truc ? Est-ce qu'il faut refuser tout simplement ?

  • Speaker #1

    Absolument pas, j'ai encore un temps. Mais comme tu le sais, on a la même conviction là-dessus. Pour moi, déjà, c'est la préparation qui compte. Mais dans cette préparation, c'est de se mettre dans un bon état d'esprit. Et l'état d'esprit conférence, pour moi, doit rimer avec expérience. C'est-à-dire que tu dois arriver avec la volonté de faire vivre une expérience à ton audience et non pas juste de balancer des informations et tes messages habituels. sous fond de petites présentations commerciales. Donc quand je parle d'expérience, ça veut dire que tu dois laisser une trace émotionnelle à ton audience. Tu ne dois pas, pour être très concret, au lieu de parler de la peur de l'IA, tu dois leur faire peur en parlant de l'IA. Au lieu de leur vouloir leur montrer que l'IA, ça va être génial et qu'il faut se ruer dessus. Non, tu dois nous donner envie de nous ruer dessus et tu dois nous faire sentir de l'excitation. Tu vois, c'est ça la différence pour moi dans une conférence qui est... entre guillemets, bien prises et mal prises, c'est qu'il y en a une qui va délivrer un message et l'autre qui va te faire vivre une expérience. Et dans la conférence, il faut se mettre dès le départ dans l'état d'esprit. Ok, moi je suis là pour faire vivre une expérience à mon audience, leur faire vivre des émotions et pas pour leur en parler. Ça pour moi, c'est la base dans l'état d'esprit de départ.

  • Speaker #0

    Ouais, alors là, t'es presque déjà dans l'étape de la préparation. Mais sur le sujet de la conférence déjà, avant d'aller... concrètement sur la préparation, on va y aller juste après, est-ce que, enfin déjà dans quel cadre un entrepreneur peut être amené à donner une conférence ? Est-ce que pour toi ce que tu vas nous décrire comme méthode ? ça s'applique à ce qu'on peut considérer comme de la conférence interne on va dire les kick off les voeux annuel ce genre de choses qui sont presque du management ou est ce que c'est forcément plus sur la conférence grand public comme tu le disais quelqu'un qui va être j'en sais rien amené à parler dans un incubateur sur youtube dans un truc qui va être retransmis sur youtube sur l'indy ou ce genre de choses ou même sur les plus grandes cartes conférence au grand rex ou ce genre de chose. Est-ce que c'est... applicable aux deux cadres, à ce que tu vas nous décrire ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est applicable à tous les cadres, tout simplement parce que toute prise de parole, c'est une opportunité de marquer son audience. Donc que ça soit un kick-off en interne, ou même un projet qu'on va délivrer pour 100% l'interne, ou alors conférence TED, conférence au Grand Rex, comme tu dis, toute prise de parole, tu sais, en fait, moi, je le vois très bien dans ce que je fais. Au début, on fait appel à moi pour des têtes des grands rex. Et après, les dirigeants avec qui je travaille, ils se disent, tiens, ça peut être sympa, j'ai une discussion avec mon codia. Ils sont face à une dizaine de personnes. Donne-moi ce que tu m'as donné aux grands rex. Donc, tout ça, à chaque fois, c'est une opportunité de marquer ces messages. Il faut prendre toute prise de parole comme une opportunité. Il ne faut pas attendre justement d'avoir un grand rex pour se préparer. Parce que si tu te prépares avant dans tes codires en interne, tu vas te muscler pour justement, quand tu vas aller au Grand Rex, savoir jouer avec les bonnes cartes. Oui,

  • Speaker #0

    je suis entièrement d'accord avec toi. D'ailleurs, il y a souvent ce truc de, quand on prépare les gens, où ils ont l'impression que la façon dont on parle dans un... Je vais rester sur cette image du Grand Rex, mais la façon dont je vais parler devant une foule de, je ne sais pas, mille personnes au Grand Rex, je ne peux pas parler de la même façon aux codires. Ça va faire too much, ça va faire trop, etc. Mais finalement, ouais, je te rejoins, on va appliquer les mêmes méthodes, in fine, dans la façon de se préparer, dans la façon de prendre la parole, de se tenir sur beaucoup de choses. On doit transmettre la même chose, une émotion, une envie d'agir, une envie de faire, ou au contraire, une envie de ne pas faire. Mais en tout cas, on doit de toute façon déclencher quelque chose chez ceux qui nous écoutent, qu'ils soient mille, cent ou dix en face de nous. Donc on va activer les mêmes leviers. Et encore une fois, toujours d'accord avec toi. Si on sait le faire à plus petite échelle, c'est un très bon moyen de s'entraîner pour le faire à grande échelle après. Et même inversement, d'ailleurs, comme tu le disais, je trouve ça intéressant d'avoir l'effet inverse. Quelqu'un qui passe d'abord au Grand Rex et qui veut ensuite l'utiliser à plus petite échelle. C'est quelque chose que tu as souvent, ça ?

  • Speaker #1

    J'ai en fait des clients qui vont justement avoir cette prise de port à enjeu importante. Et après, ils me demandent plus. Ils partent souvent sur un pack, par exemple un pack 10 heures. Et du coup, ils ont 10 heures avec moi et ils se disent « Bon, je ne vais pas passer au grand ex, j'ai envie de dire, 4 fois par an ou 5 fois par an. » Donc, je vais l'utiliser pour parler à mon codire, un discours en interne. Et ouais, j'ai en effet souvent ça. Et en fait, plus ils avancent, plus ça va être des prises de parole qui, j'ai envie de dire, ont moins d'enjeux. Parce qu'ils se rendent compte qu'ils veulent faire ça partout. Ça serait bête de gâcher une opportunité de prise de parole. quand tu peux mieux faire. Et maintenant qu'ils savent qu'ils peuvent mieux faire, c'est comme quand tu es en première classe et après, pour la première fois, tu as juste envie de retourner en première classe parce que tu sais que c'est beaucoup mieux que ta classe commerciale où tu étais avant. Donc, c'est un peu ça. Ils savent qu'ils peuvent mieux faire. Pourquoi ne pas mieux faire tout le temps ? Oui,

  • Speaker #0

    je comprends. J'ai eu la chance d'être surclassé au retour d'un séjour aux États-Unis. Depuis, je déteste voler sur Ryanair. Ce n'est pas pour autant que je continue à être en première, mais je comprends, je vois tout à fait l'image. et non mais ce que tu dis en plus c'est pas mal parce que effectivement sur le l'accompagnement comme ça d'entrepreneurs c'est vrai que très souvent ça va se déclencher parce qu'il ya d'un coup une prise de parole au dessus des autres où ils ressentent un besoin ils disent là vraiment faut que j'arrête de repousser ce besoin m'améliorer le truc que je ressens et donc finalement ils vont le faire pour ce gros truc et comme tu le dis après pour le reste bas ils disent finalement ça marchait là dessus autant continuer sur le reste moi je le vois pas mal aussi avec des personnes que j'accompagne où on fait un coaching initial où le but c'est de leur transmettre des méthodes les fondamentaux entre guillemets qui très souvent vont à nouveau faire appel à moi sur du one shot pour une prise de parole spécifique etc mais parce qu'ils l'ont déjà fait ils vont continuer à le faire et c'est là aussi où c'est intéressant parce que moi ça me fait pousser la réflexion en se disant qu'il faut pas attendre d'avoir un gros événement pour se préparer la préparation elle se fait au long cours et plus on anticipe ça plus on va pouvoir être excellent le jour on a besoin d'être excellent Donc cette pratique, elle est vraiment au cœur de tout ce qu'on peut transmettre, toi et moi. Je pense que tu ne me contrediras pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, mais je pense que malheureusement, on a un esprit où c'est quand on a un problème qu'on cherche une solution. Et pour beaucoup, le problème intervient quand on a un gros discours en jeu, un passage filé, un pitch investisseur, une grosse conf. C'est là où on va se dire, bon, il faut que je sois bon. avant qu'on a notre discours en interne du lundi matin qu'on fait, et puis les moyens, mais ce n'est pas grave. La blessure n'est pas assez grande pour qu'on cherche un pansement. Et donc, c'est le grand ex. Il faut qu'il y ait une blessure pour faire passer à l'action. Et c'est très souvent comme ça pour mes clients. Honnêtement, j'ai rarement un client qui va me dire, écoute Ruben, je vais me préparer pour une petite prise de parole pour après, dans deux ans, quand je serai au grand ex, cartonner. Pour l'instant, je n'ai jamais eu.

  • Speaker #0

    Ouais, moi l'image que j'aime bien, c'est de comprendre qu'il faut quand même anticiper les choses, c'est que pas une fois qu'on a eu un accident de voiture qu'il faut se préoccuper de l'assurance qu'on a. C'est un peu la même chose. Il faut mieux anticiper ce genre de problème. Et donc, pour rentrer un peu dans le concret, toi t'as une méthode je pense qui est bien ancrée, je sais que t'accompagnes vraiment sur ce fonctionnement du one-shot. Quand je dis one-shot, ça veut pas dire que tu les accompagnes qu'une fois, mais c'est une prise de parole bien identifiée. Et ce n'est pas du générique, ce n'est pas de la méthode que tu transmets, c'est vraiment un accompagnement spécifique pour préparer une prise de parole spécifique. Et donc ça, comment est-ce que tu le fais ? Comment est-ce que quelqu'un peut se préparer ? Quelles sont les étapes à suivre ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est hyper important de s'amuser dans sa préparation parce que sur une conférence, on a des possibilités en termes de créativité qui sont extrêmement larges. On peut vraiment faire beaucoup de choses. Et déjà, la première chose pour moi à se faire, c'est de se dire de vraiment ne pas avancer la peur au ventre dans sa préparation pour libérer cet esprit créatif. Tu sais, si tu vas voir quelqu'un dans la rue et que tu lui fais boue, tu lui fais peur. Je ne sais pas si ça va lui faire peur que tu lui fasses boue, mais tu lui fais peur. La première chose qu'il se fait, c'est qu'il se fait petit. Il se retranche sur lui-même, il se fait petit. On fait pareil avec notre esprit. On a peur, on se retranche. Et donc ça donne quoi ? Des conférences avec, dans un premier temps, dans un second temps, les quatre étapes. pour tête à table. Alors qu'il y a une capacité créative autour de certains messages, même des plus banals, qui est énorme et qu'on sous-exploite parce qu'on a préparé notre prise de parole dans la peur. Donc la première chose pour moi dans la préparation d'une conférence, c'est de le faire déjà bien en amont, de ne pas avoir peur de se bloquer plein de temps pour se préparer. Et si tu ne peux pas le faire avec un coach, fais-le avec un collègue, un ami, ta compagne. amuse-toi dans ce process parce que ça va libérer ton esprit créatif et cet esprit créatif on vient le chercher quand on va voir une conférence on vient pas chercher du 1, 2, 3, 4 on vient chercher autre chose on vient aller fouiller un peu la personnalité de l'orateur on vient aller chercher des images des histoires sympas et pour libérer ça il faut avancer avec le plaisir il faut pas avancer la peur au ventre et malheureusement la préparation de conférence ça se fait très souvent la peur au ventre N'a... peur de mal faire alors qu'il faut avoir envie de bien faire.

  • Speaker #0

    Là-dessus, moi, j'ai un exercice que j'aime bien faire, justement, qui permet d'ouvrir la créativité. L'exercice des listes de 10. L'idée, c'est d'avoir un thème. En l'occurrence, ça peut être, j'en sais rien, comment ouvrir ma conférence, quelle histoire raconter dans ma conférence, ou les 10 personnalités historiques qui m'inspirent le plus, ou les 10 livres que j'aimerais écrire, ou vraiment n'importe quoi. Mais on va prendre ce thème et... chercher juste par l'esprit, interdiction d'utiliser internet, encore moins de charge EPT, et on va juste chercher à donner 10 items de cette liste. Bon, c'est un exercice que je fais tous les matins, mais c'est aussi un exercice que je fais quand je veux me mettre en mode créatif. Quand j'imagine, tu vois, je l'ai fait récemment sur les 10 prochains épisodes du podcast que je veux faire, et j'en ai listé 10, je vais peut-être pas utiliser les 10, mais ça me force à mettre en marche la machine créative dans le cerveau, et ce qui me permet ensuite d'aller chercher plus loin, de creuser plus. Mais déjà, en fait, l'échauffement, il a été fait. Tu as un exercice, peut-être toi aussi, comme ça, qui permet de lancer la machine ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'exercice, en fait, que je lance assez naturellement, c'est, tu peux appeler ça de l'imagerie. C'est-à-dire que plutôt que d'écouter tes messages, d'essayer de les voir. Tu vois bien que si jamais je te parle, par exemple, je ne sais pas, comme tu l'as dit, de chat GDP, je te dis, alors chat GDP va se développer de façon proéminente en Europe dans les deux premières années à venir avec des... Là, je ne vois rien du tout. Je n'ai pas d'image qui me vient en tête, à part un logo de chat GDP. Tu vois, il n'y a rien qui vient. Alors que si j'arrive à créer une image autour de mon message, naturellement, ça va me pousser, cette créativité, à créer cette image. Ça va me pousser à créer... potentiellement une métaphore, potentiellement un exemple, une histoire perso à raconter, de partager quelque chose avec une audience, de ramener un produit qui fait qu'on visualise quelque chose. Donc pour moi en fait la créativité peut se déclencher en se disant je veux pas qu'ils comprennent je veux qu'ils le voient et de la même façon que je veux pas qu'ils comprennent je veux qu'ils ressentent, ça te permet de pousser ton esprit visuel à créer quelque chose. et surtout après à l'ancrer dans la mémoire de ton audience, parce qu'on se souvient plus facilement de ce qu'on voit que de ce qu'on entend. Donc en créant une image, déjà tu t'assures de la mémorisation de ton audience, de tes messages principaux.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette idée, et tu vois, rien que quand tu le faisais, avec l'exemple que tu donnais, je vois tout de suite la vision, c'est un nuage noir qui va sur une carte d'Europe, avec ChatGPT au milieu, le logo de ChatGPT. Donc j'ai vraiment cette vision, effectivement, comme tu le dis, de voir ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Après, il peut y avoir des éclairs qui viennent bombarder les entreprises et griller les pauvres mecs d'IT qui vont être remplacés. Très rapidement, tu peux te faire des images autour de tes messages et après, tu peux les changer et t'amuser avec. C'est pour ça que je te dis que c'est important de s'amuser parce que ça va te permettre de développer le plus d'images possibles et d'ailleurs de choisir celle qui te ressemble et qui, évidemment, va parler à ton audience.

  • Speaker #0

    Génial. Donc, première étape. On lance la machine créatrice, on ouvre l'esprit et on essaye d'avancer comme ça. Deuxième étape, une fois que tu as fait ça, comment est-ce que tu vas avancer là-dessus ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai presque envie de te dire que la vraie première étape, si je peux dire, c'est évidemment, comme tu le sais toi aussi, la compréhension de son audience. Qu'est-ce qu'ils viennent chercher ? D'abord, tu ne crées pas une conférence pour toi et c'est souvent malheureusement la question... que les gens se posent quand ils ont une prise de parole à créer, c'est « mais qu'est-ce que je vais dire ? » Donc, ils se focalisent sur eux. « Qu'est-ce que je vais dire ? Quel message je vais dire ? Qu'est-ce qui fait qu'ils vont comprendre ça ? » Non, c'est plutôt « qu'est-ce qu'ils veulent entendre ? Qu'est-ce qu'ils sont prêts à vivre ? » Donc, déjà, la première étape pour moi, c'est focalise-toi sur ton audience et à partir du moment où tu vas te focaliser sur ton audience, tu vas naturellement chercher à bien les comprendre. Donc, les comprendre en tant que persona, tu vois c'est des entrepreneurs des dirigeants des rh peu importe Et en tant que contexte général, c'est peut-être la septième conférence qu'ils écoutent. Ils ont eu la matinée des conférences et maintenant, moi, je suis le septième. Ils sont fatigués, ils en ont marre. Peut-être qu'ils ont payé pour venir que vous voir vous. Peut-être qu'ils ont un verre à la main et qu'ils ont envie de chatter avec des copains et qu'ils n'ont pas envie que ça dure non plus plus de 15 minutes. Donc, de comprendre le contexte général de votre audience. Mais pour comprendre ce contexte et ce personnage, il faut... Vous posez la question simplement, qu'est-ce qu'ils veulent entendre ? Qu'est-ce qu'ils veulent vivre ? Pourquoi est-ce qu'ils sont venus ? Et d'essayer presque de faire en sorte que leur attente, vous alliez au-dessus tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu nous as listé quelques questions. Je pense que là-dessus, chaque coach, en tout cas chaque bon coach, a ses questions. Et toi, c'est quoi la liste de questions que tu te poses sur un auditoire avant de te lancer à proprement parler dans la préparation du message en lui-même ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis... assez omnibulé par l'auditoire, comme je le dis souvent à mes clients, cette prise de parole, je l'écris pour les autres, je ne l'écris pas pour vous. Et en fait, au-delà des questions, j'essaie de m'imaginer à la place d'eux, tout simplement. J'essaie de me dire, quand j'écris le texte, j'essaie de me dire, quelque part, je suis l'audience à ce moment-là. Je suis, je ne sais pas, je suis n'importe quoi, ce Bernard, spécialisé IT, qui est arrivé à 14h, un petit peu fatigué parce qu'il a travaillé le matin et qui veut maintenant... un peu se détendre en écoutant une conférence qu'il a réussi à avoir gratos au travers d'un ami qui lui a envoyé un mail. Tu vois, je vais assez loin dans l'histoire où je me dis, je veux comprendre cette personne. Voilà, tu peux te poser plein de questions. En effet, ça te permet de segmenter, de structurer un peu ta compréhension de ton audience. Mais en fait, le plus tu aimes ton audience, le plus tu vas chercher à la comprendre, le plus tu vas chercher à être elle.

  • Speaker #0

    Mais c'est là où il y a un vrai travail d'empathie, en fait, de l'orateur. C'est vraiment de se mettre à la place de l'autre, de comprendre ce qu'il ressent, de comprendre ce qui l'attend. pour pouvoir répondre à cette attente et comme tu le disais, surpasser ces attentes. Donc une fois qu'on a établi ça, qu'on a fait ce travail empathique de penser comme son audience, de penser à ce qu'elle va vivre et à ce qu'elle va attendre, comment est-ce qu'on passe à la suite ? Est-ce que là, on passe à la préparation à proprement parler ou tu as encore quelque chose d'autre avant ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je passe... En fait, moi, dans ma méthode, je passe direct à la préparation. C'est-à-dire que je comprends le contexte de l'audience, mais ça va très très vite sur la prépa. Donc pour moi, vous... Vous pouvez structurer votre façon de penser un petit peu votre audience, de comprendre votre audience. Mais après, très vite, ça va sur la préparation. Et sur la préparation d'une conférence, ce qu'il faut vous dire, c'est est-ce que ça reste ? C'est une question qui est assez difficile à se poser parce que souvent, la réponse est malheureusement non. Mais est-ce que je vais faire vivre à mon audience ? Une fois que j'ai libéré mon esprit créatif, une fois que je lui ai balancé ses images, ses métaphores, une fois que je lui ai fait participer, etc. Est-ce que ça reste dans sa tête ? Est-ce que si jamais je lui pose la question l'année prochaine, tu te souviens de ce que Ruben a dit à la conférence ? Est-ce qu'il y a un truc qui ressort ? Et tant que la réponse à ça, sincère, n'est pas oui, il va se souvenir de ce truc-là. Il faut le chercher, il faut le recommencer, il faut le trouver. parce que des conférences des prises de parole, on en écoute beaucoup. Et vous, votre volonté en participant à une conférence, c'est qu'on se souvienne de vous au travers de votre message. Pour cela, il faut que votre message soit visuel, il soit émotionnel, peu importe comment vous en parlez, mais il faut que vous soyez tout simplement convaincus aussi que ça va rester dans la tête de votre audience. Et ce n'est clairement pas en leur balançant des quatre étapes ou alors des sept astuces que vous allez rester pendant un an dans... dans la tête de votre audience.

  • Speaker #0

    C'est là que toute l'utilisation des illustrations, des exemples, des métaphores, tout ça va être vraiment utile. Encore une fois, c'est les images qui vont rester dans le cerveau. Les images, ce qu'on fait ressentir.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est l'image, l'expérience. Quelle expérience vous allez faire vivre à votre audience ? Si jamais, un exemple tout bête, mais si jamais ton message, c'est le sucre, c'est mauvais pour la santé. Tu me montres des chiffres et machin, aux Etats-Unis, nanana. Je ne vais pas m'en souvenir. C'est très bien, mais je ne vais pas m'en souvenir. Si jamais tu m'apportes la dose de sucre que l'européen moyen consomme par jour, tu la balances sur scène et tu te mets à essayer d'en manger un max, tu vois, là, je m'en souviendrai. Il essaie de manger un max, je me sens mal pour lui, il bouffe plein de sucre sur scène. Là, je pousse un petit peu l'exemple. Mais simplement pour te dire qu'il faut simplement, en tant que conférencier, en tant qu'orateur à ce moment-là, être convaincu que ça, ça va rester.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est très marrant l'image que tu utilises parce que ça me fait un flash mémoire d'une émission sans doute très bidon que j'avais vue un jour sans doute en zappant sur une grande chaîne genre W9 ou TMC où justement ça devait être un truc de personnes qui essayaient de maigrir, j'en sais rien, mais je me souviens d'une scène où ils analysaient ce que les gens mangeaient dans la journée et à la fin, justement, ils représentaient ça en sucre avec un tas de sucre sur une table et c'était... absolument dingue et toi j'ai dû sans doute rester quelques minutes sur cette émission ce que j'en ai quand même deux trois petits souvenirs et la seule image qui reste c'est ce truc là c'est je me suis un très bien de 7,7 amoncellement de cet avancement de blocs de sucre sur la table encore une fois les images c'est vraiment ce qui vient nous percuter de plein fouet et ce qui vient rester dans notre esprit et donc ancrer le message aussi dans notre esprit donc cette étape de la construction des images s'assurer que le message reste bien est bien ancré Est-ce que tu as une autre étape après ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je ne fonctionne pas en étapes. C'est-à-dire que je réglige la prise de parole et après, boum. Donc, je n'ai pas vraiment d'étapes que je fais à mes côtiers. Mais il y a un truc auquel je… Voilà, c'est plutôt des choses auxquelles je porte attention. Pour moi, l'important, c'est que vous soyez extrêmement à l'aise aussi quand vous faites votre conférence avec votre prise de parole dans le sens où… Trop souvent, il y a des prises de parole ou trop d'informations, le texte est compliqué, il n'y a pas une fluidité suffisante pour vous permettre à vous, quand vous allez le présenter, d'être très détendu, peu intellectuel, de presque pas penser votre message tellement qu'il est simple. Par exemple, le mec qui fait manger du sucre, il dit « moi j'arrive avec mon sucre, je le balance sur scène, après j'en mange » . Et après, je leur dis qui est-ce qui mangerait ça. Et je leur dis, c'est vous qui en mangerez. Et après, je fais un truc comme ça. Et après, je fais ça. Et après, je m'en vais. Tu vois ce que je veux dire ? Oui. La simplicité de la structure est extrêmement importante dans une conférence. Et la plupart des gens, en fait, sont un petit peu sciés de voir que... Ils viennent vraiment en me disant, je vais faire une conférence de 45 minutes, Ruben. J'ai une mémoire pourrie. Et après, ils se rendent compte, je leur envoie le draft. Ils se disent... Je le connais déjà. On fait ça, après on fait ça, et après on fait ça, et voilà, c'est fini. Moi, je dis souvent, tant que vous n'avez pas à vous mémoriser votre prise de parole, ça veut dire qu'elle n'est pas mémorable. Si vous mettez trois heures à prendre votre prise de parole, comment vous voulez que la personne qui l'écoute pendant 20 minutes s'en souvienne à vie ? Donc, c'est un bon baromètre de prise de parole mémorable ou pas. de voir si vous pouvez vous la mémoriser facilement. Donc ça, je fais gaffe. Tu vois, la fluidité, la capacité de simplifier les choses. Et deuxième truc, c'est aussi la personnalité. Pour moi, l'orateur doit passer dans sa conférence. On doit sentir qu'on est proche de la personne, qu'on le découvre aussi. Ce n'est pas juste un message, c'est une personne aussi qui le donne. Et donc, je fais aussi attention à ce que... On sente qu'on a quelqu'un devant nous qui a un petit peu d'humour noir, qui a un petit peu timide. Ça aussi, ça peut être très bien mis en avant. C'est ce qu'on veut voir, on veut vous voir. en train de diffuser un message, et on ne veut pas juste voir un message qui tombe sur nous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En gros, le message, c'est vous qui devez l'incarner. Et le même discours, la même conférence prononcée par quelqu'un d'autre, ça n'aurait pas la même portée et pas le même sens. Il faut que ça soit relié à la personne qui prend la parole. On l'appelle l'éthos. On en a parlé avec Lucas Hensler dans un autre épisode, mais la personnalité de l'orateur est vraiment super importante. Et d'ailleurs, sur tout ça, tu parlais de la mémorisation du message, de la structure, etc. on est d'accord que je pense tous les deux, cette question du par cœur, d'écrire un discours mot à mot, de l'apprendre par cœur parce qu'on veut le bon mot à la bonne phrase, c'est un piège immense parce qu'on vient s'enfermer dans un texte où on va se bloquer parce qu'on ne trouve pas le mot précis alors qu'un synonyme ferait bien l'affaire tant qu'on est sur le même message. Tu vois encore beaucoup de gens, toi, qui essayent d'apprendre par cœur leur conférence ?

  • Speaker #1

    Ouais, moi j'en vois, et en fait c'est les gens qui ont peur, plus il y a de la peur, plus il y a du par coeur. Comme ils ont peur, ils ont envie de se rassurer, ils pensent que le par coeur ça va les rassurer, moi je leur dis directement. Si vous avez peur, vous allez avoir un petit coup de mémoire un moment, et voilà, les cartes vont s'effondrer, et le par coeur va servir à rien. Donc clairement pas de par coeur, il y a même des conférenciers qui apprennent tout par coeur, et ça se voit quand ils le disent, tu vois, c'est un peu théâtralisé. moi je trouve ça en fait le par coeur vous éloigne de votre audience c'est plus quelqu'un qui vit son texte avec moi c'est plus quelqu'un qui vit son message c'est quelqu'un qui me le récite donc le par coeur il vous dessert totalement il dessert parce que vous vous désémoniez de votre audience il vous dessert parce que si jamais comme tu l'as dit il y a une petite erreur toutes les cartes tombent et vous vous retrouvez à dire je sais plus qu'est-ce que je devais dire donc il y a honnêtement rien de bénéfique au par coeur donc là si je résume bien pour l'instant donc

  • Speaker #0

    Première étape, ouvrir la création. Deuxième étape, on se met en empathie avec l'audience. Troisième étape, on fait voir. Je dis étape, ce n'est pas forcément des étapes, on ne peut pas en parler, mais c'est ce qu'on va chercher. On fait voir le message. Ensuite, on cherche à simplifier la structure, à la rendre mémorable parce que nous-mêmes, on l'enregistre simplement et surtout, pas de par cœur. Est-ce que tu vois un dernier élément ou un ou deux derniers éléments qui te sembleraient extrêmement importants à retenir pour se préparer pour une conférence ?

  • Speaker #1

    Voilà. Alors pour moi, là si déjà les gens font ce que tu as dit, ça fera toute la différence. Déjà ils vont être très bons. Mais pour moi il y a un élément aussi qui est important qui est quand même le temps de préparation. C'est plus de préparation que ce que font la moyenne des personnes dans le sens où deux, trois heures de préparation pour une conférence, pour moi c'est clairement pas assez. Il faut vraiment se sentir tout à fait à l'aise avec ce qu'on va dire. Quand vous arrivez sur scène, vous savez ce que ça va donner, où vous l'avez... vu, vous l'avez déjà presque vécu intérieurement. Donc pour moi, il y a une étape aussi qui est importante, qui est le temps, qu'il faut investir dans la préparation d'une prise de parole comme une conférence. Et ce temps, il est investi, parce que derrière, si une conférence est bonne, ça veut dire que vous allez être réinvité dans d'autres conférences. Ça veut dire que toute l'audience doit avoir une bonne image de votre marque. Alors que vous n'avez pas fait de Facebook ad ou de pub, là, des millions d'euros sur la télé. Donc en fait, l'investissement, il doit être à la hauteur du ROI qu'il y a derrière. Votre investissement, c'est votre temps. Donc moi, je ne coache que des dirigeants, donc ils n'ont pas de temps. Et la première chose que je leur dis, c'est est-ce que vous avez 5-6 heures à bloquer dans votre calendrier pour préparer cette prise de parole ? Et c'est ce que j'attends d'eux. C'est un investissement de temps.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on ne le dira jamais aussi assez, c'est que... Si on prend la parole, autant le faire bien, sinon tout le monde perd du temps. Si je prends la parole, même dans une réunion, si j'organise une réunion qui est mal organisée, moi je vais perdre mon temps, mais le temps que je perds, il est multiplié par le nombre de personnes présentes. Donc très rapidement, on fait perdre des heures, voire des jours entiers en 15-20 minutes à une entreprise, parce que tout simplement, on n'aura pas pris quelques heures pour bien préparer. Donc ce temps de préparation est essentiel, sinon il vaut mieux... Ne pas du tout le faire. Je sais très bien qu'on dit qu'il faut prendre la parole à chaque occasion et je suis le premier à le dire, mais ce qu'on ne dit pas assez, c'est qu'il faut prendre la parole à chaque occasion en se préparant. Et c'est vraiment là-dessus où je suis d'accord avec toi. Il faut être très complet quand on dit ça. C'est s'entraîner avec de l'entraînement.

  • Speaker #1

    Je pense que voilà, c'est peut-être pas comme tu l'as dit des étapes, mais je pense que si vous allez préparer votre conférence en étant très empathique. dès le départ envers votre audience sans se focaliser sur vous et en faisant de votre audience votre soleil j'ai presque envie de dire en voulant faire vivre une expérience à votre audience en voulant les marquer pas juste des étapes pas juste des machins mais quelque chose de marquant ça n'a pas besoin d'être un truc extraordinaire une simple histoire ça marque donc volonté de marquer son audience volonté aussi de bien faire donc de se préparer et de faire ça dans la bonne humeur sans peur pour libérer sa créativité. Je pense que si vous avancez déjà avec cet état d'esprit-là, vous allez naturellement mieux performer que la moyenne.

  • Speaker #0

    Très, très clair. Écoute, je pense que tu nous as donné beaucoup d'éléments. C'est très riche. Je pense qu'on a vraiment de quoi travailler pour nos prochaines conférences. Et avant de terminer, est-ce que tu aurais éventuellement une ressource, que ça soit un livre, une vidéo sur YouTube, un TEDx, un film ? Quoi que ce soit, nous conseiller sur la prise de parole en général, sur le sujet du jour ou sur un autre sujet d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Moi, il y a un livre qui s'appelle « Make it stick » . Alors moi, je dis des livres en anglais, mais « Make it stick » , ça le fait coller. « Make it stick » , c'est écrit par deux frères. Je ne pourrais plus te dire le nom, mais c'est deux frères. « Make it stick » , par deux frères américains, et qui te parlent justement de comment faire coller les mémoires. comment et de quoi on se souvient et comment faire en sorte que les personnes se souviennent de certaines choses que je trouve toujours sympa et après moi ce que je dis souvent c'est aussi ne regardez pas trop ce que font les autres dans le sens où si jamais vous faites un TEDx et que vous regardez tous les TEDx des américains qui ont super performé c'est pas vous, c'est pas vos messages, c'est pas... donc sur la prise de parole pour moi ce qui est important c'est aussi pour libérer son esprit créatif de ne pas s'enfermer dans ce qui a été fait dans le passé, de s'en libérer et de proposer naturellement autre chose. Mais il ne faut pas que la créativité soit forcée.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Excellent. Je ne connais pas ce livre, donc je vais me le procurer. Je vais moi aussi le lire avec attention. Ruben, je te remercie pour tout ce que tu nous as partagé aujourd'hui. Je pense qu'effectivement, encore une fois, ça fait beaucoup de choses sur lesquelles travailler, mais c'est vraiment important de faire ce travail-là. Quand on prend la parole, il faut bien le faire. et ça nécessite de prendre le temps de se préparer, de le faire avec méthode. Et là encore, on sera d'accord tous les deux, mais s'il y a un enjeu important, si vous pouvez le faire, faites-vous accompagner. C'est notre travail, à Ruben, moi et à d'autres aussi, que de vous accompagner. Ce n'est pas du gadget, on n'est pas des coachs de vie, on vous apporte une expertise qui va être à la fois sur le fond, qui va vous aider à délivrer ce que vous, vous avez à dire. On ne va pas le dire à votre place, on est là pour vous aider à le dire à votre manière. Un très grand merci à Ruben. et à très bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt. Merci à toi, JC.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire.

Chapters

  • Introduction à l'art de la prise de parole

    00:02

  • Le fantasme de la grande conférence

    00:24

  • Rencontre avec Ruben Perez, coach en prise de parole

    00:51

  • Créer une expérience pour l'audience

    01:59

  • Préparation : comprendre son audience

    05:31

  • Libérer la créativité dans la préparation

    11:34

  • Simplifier le message et être mémorable

    19:27

  • L'importance du temps de préparation

    27:54

Description

Êtes-vous prêt à transformer vos prises de parole en moments inoubliables ? 🎤


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je m'entretiens avec Ruben Perez, un expert en prise de parole et coach en art oratoire. Ensemble, nous plongeons dans les secrets des conférences qui marquent les esprits.


Au programme :


  • Préparation essentielle : Découvrez pourquoi le contenu ne suffit pas. L'état d'esprit de l'orateur est tout aussi crucial.

  • Créer une connexion : Apprenez à établir un lien émotionnel avec votre audience pour captiver son attention.

  • Surmonter la peur : Nous partageons des conseils pratiques pour éviter l'angoisse de la prise de parole en public.

  • Techniques créatives : L'exercice des listes de 10 pour stimuler votre créativité et enrichir vos présentations.

  • Comprendre son audience : Comment adapter votre message pour répondre aux attentes de vos auditeurs.

  • Simplifier le message : Utilisez des images et des métaphores pour rendre vos idées mémorables.

  • Importance de la préparation : Investir du temps dans la préparation est la clé pour un pitch percutant.


Rejoignez-nous dans cette conversation inspirante qui vous aidera à maîtriser l'éloquence et à devenir un orateur influent.

Ne manquez pas cette occasion d'améliorer vos compétences en communication et de devenir un leader charismatique !



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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts, les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pieds. Il y a un fantasme assez tenace chez beaucoup d'entrepreneurs, celui de la grande conférence. La scène, les projecteurs, un public conquis, et vous, au centre, en train de délivrer un message puissant. Mais comment on passe du fantasme à la réalité ? Comment on prépare une vraie conférence quand ça n'est pas son métier ? Pour répondre à ces questions, j'ai invité quelqu'un avec qui je partage la même vision de la parole, Ruben Perez. Ruben est coach en prise de parole et il accompagne des dirigeants, des conférenciers, des fondateurs à transformer une simple prise de parole en une véritable expérience. Dans cet épisode, il partage sa méthode, ses conseils, ses images parfois très marquantes et surtout sa conviction. Une conférence, ce n'est pas un empilement d'idées, c'est un moment à vivre. Un moment qui doit laisser une trace, un message qui reste longtemps après que vous ayez quitté la scène. Donc que vous rêviez de fouler un jour le Grand Rex, ou que vous ayez simplement une prise de parole interne à préparer pour la semaine prochaine, cet épisode est fait pour vous. Salut Ruben, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Jean-Corentin, comme tu le sais.

  • Speaker #0

    Je sais, ça va, toujours bien, toujours la patate depuis l'Australie en même temps. J'imagine que t'as plus de soleil que nous.

  • Speaker #1

    Ouais, je sais pas, là on rentre en hiver ici pour l'information, mais même en hiver peut-être qu'on a plus de soleil que vous.

  • Speaker #0

    Je pense. Justement aujourd'hui, on va parler de lumière parce que l'idée, ça va être que tu nous éclaires de ton savoir, de tes méthodes sur un sujet qui intéresse beaucoup et même de plus en plus, je trouve, les entrepreneurs. C'est celui de la conférence. Et en gros, comment est-ce qu'on crée une conférence ? Comment est-ce qu'on peut intéresser pendant une conférence ? Et j'ai une première question là-dessus. Déjà, ce sujet de la conférence, est-ce que ça concerne tous les entrepreneurs ? Est-ce que tout entrepreneur est amené à devenir conférencier ?

  • Speaker #1

    Absolument pas. Je pense qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs qui aimeraient qu'on les invite à des conférences. Il y en a qui n'aimeraient absolument pas ça aussi. Mais disons que quand une entreprise peut atteindre une certaine taille, il y a des invitations à des conférences qui tombent, surtout si l'entreprise grandit vite. Et donc assez naturellement, pour les dirigeants d'entreprise qui ont une startup qui cartonne, qui ont un nom qui commence à sortir, les responsables événementiels vont aller vers eux, même s'ils cartonnent sur LinkedIn par exemple. Et là, on leur demande, alors que ce n'est pas du tout leur job, de faire des conférences de 20 minutes, 15, 30 minutes. Et ils se retrouvent parfois un peu décontenancés par l'exercice.

  • Speaker #0

    Alors justement, comment est-ce qu'on évite ça ? C'est quoi le truc ? Est-ce qu'il faut refuser tout simplement ?

  • Speaker #1

    Absolument pas, j'ai encore un temps. Mais comme tu le sais, on a la même conviction là-dessus. Pour moi, déjà, c'est la préparation qui compte. Mais dans cette préparation, c'est de se mettre dans un bon état d'esprit. Et l'état d'esprit conférence, pour moi, doit rimer avec expérience. C'est-à-dire que tu dois arriver avec la volonté de faire vivre une expérience à ton audience et non pas juste de balancer des informations et tes messages habituels. sous fond de petites présentations commerciales. Donc quand je parle d'expérience, ça veut dire que tu dois laisser une trace émotionnelle à ton audience. Tu ne dois pas, pour être très concret, au lieu de parler de la peur de l'IA, tu dois leur faire peur en parlant de l'IA. Au lieu de leur vouloir leur montrer que l'IA, ça va être génial et qu'il faut se ruer dessus. Non, tu dois nous donner envie de nous ruer dessus et tu dois nous faire sentir de l'excitation. Tu vois, c'est ça la différence pour moi dans une conférence qui est... entre guillemets, bien prises et mal prises, c'est qu'il y en a une qui va délivrer un message et l'autre qui va te faire vivre une expérience. Et dans la conférence, il faut se mettre dès le départ dans l'état d'esprit. Ok, moi je suis là pour faire vivre une expérience à mon audience, leur faire vivre des émotions et pas pour leur en parler. Ça pour moi, c'est la base dans l'état d'esprit de départ.

  • Speaker #0

    Ouais, alors là, t'es presque déjà dans l'étape de la préparation. Mais sur le sujet de la conférence déjà, avant d'aller... concrètement sur la préparation, on va y aller juste après, est-ce que, enfin déjà dans quel cadre un entrepreneur peut être amené à donner une conférence ? Est-ce que pour toi ce que tu vas nous décrire comme méthode ? ça s'applique à ce qu'on peut considérer comme de la conférence interne on va dire les kick off les voeux annuel ce genre de choses qui sont presque du management ou est ce que c'est forcément plus sur la conférence grand public comme tu le disais quelqu'un qui va être j'en sais rien amené à parler dans un incubateur sur youtube dans un truc qui va être retransmis sur youtube sur l'indy ou ce genre de choses ou même sur les plus grandes cartes conférence au grand rex ou ce genre de chose. Est-ce que c'est... applicable aux deux cadres, à ce que tu vas nous décrire ?

  • Speaker #1

    Oui, je pense que c'est applicable à tous les cadres, tout simplement parce que toute prise de parole, c'est une opportunité de marquer son audience. Donc que ça soit un kick-off en interne, ou même un projet qu'on va délivrer pour 100% l'interne, ou alors conférence TED, conférence au Grand Rex, comme tu dis, toute prise de parole, tu sais, en fait, moi, je le vois très bien dans ce que je fais. Au début, on fait appel à moi pour des têtes des grands rex. Et après, les dirigeants avec qui je travaille, ils se disent, tiens, ça peut être sympa, j'ai une discussion avec mon codia. Ils sont face à une dizaine de personnes. Donne-moi ce que tu m'as donné aux grands rex. Donc, tout ça, à chaque fois, c'est une opportunité de marquer ces messages. Il faut prendre toute prise de parole comme une opportunité. Il ne faut pas attendre justement d'avoir un grand rex pour se préparer. Parce que si tu te prépares avant dans tes codires en interne, tu vas te muscler pour justement, quand tu vas aller au Grand Rex, savoir jouer avec les bonnes cartes. Oui,

  • Speaker #0

    je suis entièrement d'accord avec toi. D'ailleurs, il y a souvent ce truc de, quand on prépare les gens, où ils ont l'impression que la façon dont on parle dans un... Je vais rester sur cette image du Grand Rex, mais la façon dont je vais parler devant une foule de, je ne sais pas, mille personnes au Grand Rex, je ne peux pas parler de la même façon aux codires. Ça va faire too much, ça va faire trop, etc. Mais finalement, ouais, je te rejoins, on va appliquer les mêmes méthodes, in fine, dans la façon de se préparer, dans la façon de prendre la parole, de se tenir sur beaucoup de choses. On doit transmettre la même chose, une émotion, une envie d'agir, une envie de faire, ou au contraire, une envie de ne pas faire. Mais en tout cas, on doit de toute façon déclencher quelque chose chez ceux qui nous écoutent, qu'ils soient mille, cent ou dix en face de nous. Donc on va activer les mêmes leviers. Et encore une fois, toujours d'accord avec toi. Si on sait le faire à plus petite échelle, c'est un très bon moyen de s'entraîner pour le faire à grande échelle après. Et même inversement, d'ailleurs, comme tu le disais, je trouve ça intéressant d'avoir l'effet inverse. Quelqu'un qui passe d'abord au Grand Rex et qui veut ensuite l'utiliser à plus petite échelle. C'est quelque chose que tu as souvent, ça ?

  • Speaker #1

    J'ai en fait des clients qui vont justement avoir cette prise de port à enjeu importante. Et après, ils me demandent plus. Ils partent souvent sur un pack, par exemple un pack 10 heures. Et du coup, ils ont 10 heures avec moi et ils se disent « Bon, je ne vais pas passer au grand ex, j'ai envie de dire, 4 fois par an ou 5 fois par an. » Donc, je vais l'utiliser pour parler à mon codire, un discours en interne. Et ouais, j'ai en effet souvent ça. Et en fait, plus ils avancent, plus ça va être des prises de parole qui, j'ai envie de dire, ont moins d'enjeux. Parce qu'ils se rendent compte qu'ils veulent faire ça partout. Ça serait bête de gâcher une opportunité de prise de parole. quand tu peux mieux faire. Et maintenant qu'ils savent qu'ils peuvent mieux faire, c'est comme quand tu es en première classe et après, pour la première fois, tu as juste envie de retourner en première classe parce que tu sais que c'est beaucoup mieux que ta classe commerciale où tu étais avant. Donc, c'est un peu ça. Ils savent qu'ils peuvent mieux faire. Pourquoi ne pas mieux faire tout le temps ? Oui,

  • Speaker #0

    je comprends. J'ai eu la chance d'être surclassé au retour d'un séjour aux États-Unis. Depuis, je déteste voler sur Ryanair. Ce n'est pas pour autant que je continue à être en première, mais je comprends, je vois tout à fait l'image. et non mais ce que tu dis en plus c'est pas mal parce que effectivement sur le l'accompagnement comme ça d'entrepreneurs c'est vrai que très souvent ça va se déclencher parce qu'il ya d'un coup une prise de parole au dessus des autres où ils ressentent un besoin ils disent là vraiment faut que j'arrête de repousser ce besoin m'améliorer le truc que je ressens et donc finalement ils vont le faire pour ce gros truc et comme tu le dis après pour le reste bas ils disent finalement ça marchait là dessus autant continuer sur le reste moi je le vois pas mal aussi avec des personnes que j'accompagne où on fait un coaching initial où le but c'est de leur transmettre des méthodes les fondamentaux entre guillemets qui très souvent vont à nouveau faire appel à moi sur du one shot pour une prise de parole spécifique etc mais parce qu'ils l'ont déjà fait ils vont continuer à le faire et c'est là aussi où c'est intéressant parce que moi ça me fait pousser la réflexion en se disant qu'il faut pas attendre d'avoir un gros événement pour se préparer la préparation elle se fait au long cours et plus on anticipe ça plus on va pouvoir être excellent le jour on a besoin d'être excellent Donc cette pratique, elle est vraiment au cœur de tout ce qu'on peut transmettre, toi et moi. Je pense que tu ne me contrediras pas là-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, mais je pense que malheureusement, on a un esprit où c'est quand on a un problème qu'on cherche une solution. Et pour beaucoup, le problème intervient quand on a un gros discours en jeu, un passage filé, un pitch investisseur, une grosse conf. C'est là où on va se dire, bon, il faut que je sois bon. avant qu'on a notre discours en interne du lundi matin qu'on fait, et puis les moyens, mais ce n'est pas grave. La blessure n'est pas assez grande pour qu'on cherche un pansement. Et donc, c'est le grand ex. Il faut qu'il y ait une blessure pour faire passer à l'action. Et c'est très souvent comme ça pour mes clients. Honnêtement, j'ai rarement un client qui va me dire, écoute Ruben, je vais me préparer pour une petite prise de parole pour après, dans deux ans, quand je serai au grand ex, cartonner. Pour l'instant, je n'ai jamais eu.

  • Speaker #0

    Ouais, moi l'image que j'aime bien, c'est de comprendre qu'il faut quand même anticiper les choses, c'est que pas une fois qu'on a eu un accident de voiture qu'il faut se préoccuper de l'assurance qu'on a. C'est un peu la même chose. Il faut mieux anticiper ce genre de problème. Et donc, pour rentrer un peu dans le concret, toi t'as une méthode je pense qui est bien ancrée, je sais que t'accompagnes vraiment sur ce fonctionnement du one-shot. Quand je dis one-shot, ça veut pas dire que tu les accompagnes qu'une fois, mais c'est une prise de parole bien identifiée. Et ce n'est pas du générique, ce n'est pas de la méthode que tu transmets, c'est vraiment un accompagnement spécifique pour préparer une prise de parole spécifique. Et donc ça, comment est-ce que tu le fais ? Comment est-ce que quelqu'un peut se préparer ? Quelles sont les étapes à suivre ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est hyper important de s'amuser dans sa préparation parce que sur une conférence, on a des possibilités en termes de créativité qui sont extrêmement larges. On peut vraiment faire beaucoup de choses. Et déjà, la première chose pour moi à se faire, c'est de se dire de vraiment ne pas avancer la peur au ventre dans sa préparation pour libérer cet esprit créatif. Tu sais, si tu vas voir quelqu'un dans la rue et que tu lui fais boue, tu lui fais peur. Je ne sais pas si ça va lui faire peur que tu lui fasses boue, mais tu lui fais peur. La première chose qu'il se fait, c'est qu'il se fait petit. Il se retranche sur lui-même, il se fait petit. On fait pareil avec notre esprit. On a peur, on se retranche. Et donc ça donne quoi ? Des conférences avec, dans un premier temps, dans un second temps, les quatre étapes. pour tête à table. Alors qu'il y a une capacité créative autour de certains messages, même des plus banals, qui est énorme et qu'on sous-exploite parce qu'on a préparé notre prise de parole dans la peur. Donc la première chose pour moi dans la préparation d'une conférence, c'est de le faire déjà bien en amont, de ne pas avoir peur de se bloquer plein de temps pour se préparer. Et si tu ne peux pas le faire avec un coach, fais-le avec un collègue, un ami, ta compagne. amuse-toi dans ce process parce que ça va libérer ton esprit créatif et cet esprit créatif on vient le chercher quand on va voir une conférence on vient pas chercher du 1, 2, 3, 4 on vient chercher autre chose on vient aller fouiller un peu la personnalité de l'orateur on vient aller chercher des images des histoires sympas et pour libérer ça il faut avancer avec le plaisir il faut pas avancer la peur au ventre et malheureusement la préparation de conférence ça se fait très souvent la peur au ventre N'a... peur de mal faire alors qu'il faut avoir envie de bien faire.

  • Speaker #0

    Là-dessus, moi, j'ai un exercice que j'aime bien faire, justement, qui permet d'ouvrir la créativité. L'exercice des listes de 10. L'idée, c'est d'avoir un thème. En l'occurrence, ça peut être, j'en sais rien, comment ouvrir ma conférence, quelle histoire raconter dans ma conférence, ou les 10 personnalités historiques qui m'inspirent le plus, ou les 10 livres que j'aimerais écrire, ou vraiment n'importe quoi. Mais on va prendre ce thème et... chercher juste par l'esprit, interdiction d'utiliser internet, encore moins de charge EPT, et on va juste chercher à donner 10 items de cette liste. Bon, c'est un exercice que je fais tous les matins, mais c'est aussi un exercice que je fais quand je veux me mettre en mode créatif. Quand j'imagine, tu vois, je l'ai fait récemment sur les 10 prochains épisodes du podcast que je veux faire, et j'en ai listé 10, je vais peut-être pas utiliser les 10, mais ça me force à mettre en marche la machine créative dans le cerveau, et ce qui me permet ensuite d'aller chercher plus loin, de creuser plus. Mais déjà, en fait, l'échauffement, il a été fait. Tu as un exercice, peut-être toi aussi, comme ça, qui permet de lancer la machine ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'exercice, en fait, que je lance assez naturellement, c'est, tu peux appeler ça de l'imagerie. C'est-à-dire que plutôt que d'écouter tes messages, d'essayer de les voir. Tu vois bien que si jamais je te parle, par exemple, je ne sais pas, comme tu l'as dit, de chat GDP, je te dis, alors chat GDP va se développer de façon proéminente en Europe dans les deux premières années à venir avec des... Là, je ne vois rien du tout. Je n'ai pas d'image qui me vient en tête, à part un logo de chat GDP. Tu vois, il n'y a rien qui vient. Alors que si j'arrive à créer une image autour de mon message, naturellement, ça va me pousser, cette créativité, à créer cette image. Ça va me pousser à créer... potentiellement une métaphore, potentiellement un exemple, une histoire perso à raconter, de partager quelque chose avec une audience, de ramener un produit qui fait qu'on visualise quelque chose. Donc pour moi en fait la créativité peut se déclencher en se disant je veux pas qu'ils comprennent je veux qu'ils le voient et de la même façon que je veux pas qu'ils comprennent je veux qu'ils ressentent, ça te permet de pousser ton esprit visuel à créer quelque chose. et surtout après à l'ancrer dans la mémoire de ton audience, parce qu'on se souvient plus facilement de ce qu'on voit que de ce qu'on entend. Donc en créant une image, déjà tu t'assures de la mémorisation de ton audience, de tes messages principaux.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup cette idée, et tu vois, rien que quand tu le faisais, avec l'exemple que tu donnais, je vois tout de suite la vision, c'est un nuage noir qui va sur une carte d'Europe, avec ChatGPT au milieu, le logo de ChatGPT. Donc j'ai vraiment cette vision, effectivement, comme tu le dis, de voir ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Après, il peut y avoir des éclairs qui viennent bombarder les entreprises et griller les pauvres mecs d'IT qui vont être remplacés. Très rapidement, tu peux te faire des images autour de tes messages et après, tu peux les changer et t'amuser avec. C'est pour ça que je te dis que c'est important de s'amuser parce que ça va te permettre de développer le plus d'images possibles et d'ailleurs de choisir celle qui te ressemble et qui, évidemment, va parler à ton audience.

  • Speaker #0

    Génial. Donc, première étape. On lance la machine créatrice, on ouvre l'esprit et on essaye d'avancer comme ça. Deuxième étape, une fois que tu as fait ça, comment est-ce que tu vas avancer là-dessus ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, j'ai presque envie de te dire que la vraie première étape, si je peux dire, c'est évidemment, comme tu le sais toi aussi, la compréhension de son audience. Qu'est-ce qu'ils viennent chercher ? D'abord, tu ne crées pas une conférence pour toi et c'est souvent malheureusement la question... que les gens se posent quand ils ont une prise de parole à créer, c'est « mais qu'est-ce que je vais dire ? » Donc, ils se focalisent sur eux. « Qu'est-ce que je vais dire ? Quel message je vais dire ? Qu'est-ce qui fait qu'ils vont comprendre ça ? » Non, c'est plutôt « qu'est-ce qu'ils veulent entendre ? Qu'est-ce qu'ils sont prêts à vivre ? » Donc, déjà, la première étape pour moi, c'est focalise-toi sur ton audience et à partir du moment où tu vas te focaliser sur ton audience, tu vas naturellement chercher à bien les comprendre. Donc, les comprendre en tant que persona, tu vois c'est des entrepreneurs des dirigeants des rh peu importe Et en tant que contexte général, c'est peut-être la septième conférence qu'ils écoutent. Ils ont eu la matinée des conférences et maintenant, moi, je suis le septième. Ils sont fatigués, ils en ont marre. Peut-être qu'ils ont payé pour venir que vous voir vous. Peut-être qu'ils ont un verre à la main et qu'ils ont envie de chatter avec des copains et qu'ils n'ont pas envie que ça dure non plus plus de 15 minutes. Donc, de comprendre le contexte général de votre audience. Mais pour comprendre ce contexte et ce personnage, il faut... Vous posez la question simplement, qu'est-ce qu'ils veulent entendre ? Qu'est-ce qu'ils veulent vivre ? Pourquoi est-ce qu'ils sont venus ? Et d'essayer presque de faire en sorte que leur attente, vous alliez au-dessus tout simplement.

  • Speaker #0

    Tu nous as listé quelques questions. Je pense que là-dessus, chaque coach, en tout cas chaque bon coach, a ses questions. Et toi, c'est quoi la liste de questions que tu te poses sur un auditoire avant de te lancer à proprement parler dans la préparation du message en lui-même ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis... assez omnibulé par l'auditoire, comme je le dis souvent à mes clients, cette prise de parole, je l'écris pour les autres, je ne l'écris pas pour vous. Et en fait, au-delà des questions, j'essaie de m'imaginer à la place d'eux, tout simplement. J'essaie de me dire, quand j'écris le texte, j'essaie de me dire, quelque part, je suis l'audience à ce moment-là. Je suis, je ne sais pas, je suis n'importe quoi, ce Bernard, spécialisé IT, qui est arrivé à 14h, un petit peu fatigué parce qu'il a travaillé le matin et qui veut maintenant... un peu se détendre en écoutant une conférence qu'il a réussi à avoir gratos au travers d'un ami qui lui a envoyé un mail. Tu vois, je vais assez loin dans l'histoire où je me dis, je veux comprendre cette personne. Voilà, tu peux te poser plein de questions. En effet, ça te permet de segmenter, de structurer un peu ta compréhension de ton audience. Mais en fait, le plus tu aimes ton audience, le plus tu vas chercher à la comprendre, le plus tu vas chercher à être elle.

  • Speaker #0

    Mais c'est là où il y a un vrai travail d'empathie, en fait, de l'orateur. C'est vraiment de se mettre à la place de l'autre, de comprendre ce qu'il ressent, de comprendre ce qui l'attend. pour pouvoir répondre à cette attente et comme tu le disais, surpasser ces attentes. Donc une fois qu'on a établi ça, qu'on a fait ce travail empathique de penser comme son audience, de penser à ce qu'elle va vivre et à ce qu'elle va attendre, comment est-ce qu'on passe à la suite ? Est-ce que là, on passe à la préparation à proprement parler ou tu as encore quelque chose d'autre avant ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je passe... En fait, moi, dans ma méthode, je passe direct à la préparation. C'est-à-dire que je comprends le contexte de l'audience, mais ça va très très vite sur la prépa. Donc pour moi, vous... Vous pouvez structurer votre façon de penser un petit peu votre audience, de comprendre votre audience. Mais après, très vite, ça va sur la préparation. Et sur la préparation d'une conférence, ce qu'il faut vous dire, c'est est-ce que ça reste ? C'est une question qui est assez difficile à se poser parce que souvent, la réponse est malheureusement non. Mais est-ce que je vais faire vivre à mon audience ? Une fois que j'ai libéré mon esprit créatif, une fois que je lui ai balancé ses images, ses métaphores, une fois que je lui ai fait participer, etc. Est-ce que ça reste dans sa tête ? Est-ce que si jamais je lui pose la question l'année prochaine, tu te souviens de ce que Ruben a dit à la conférence ? Est-ce qu'il y a un truc qui ressort ? Et tant que la réponse à ça, sincère, n'est pas oui, il va se souvenir de ce truc-là. Il faut le chercher, il faut le recommencer, il faut le trouver. parce que des conférences des prises de parole, on en écoute beaucoup. Et vous, votre volonté en participant à une conférence, c'est qu'on se souvienne de vous au travers de votre message. Pour cela, il faut que votre message soit visuel, il soit émotionnel, peu importe comment vous en parlez, mais il faut que vous soyez tout simplement convaincus aussi que ça va rester dans la tête de votre audience. Et ce n'est clairement pas en leur balançant des quatre étapes ou alors des sept astuces que vous allez rester pendant un an dans... dans la tête de votre audience.

  • Speaker #0

    C'est là que toute l'utilisation des illustrations, des exemples, des métaphores, tout ça va être vraiment utile. Encore une fois, c'est les images qui vont rester dans le cerveau. Les images, ce qu'on fait ressentir.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est l'image, l'expérience. Quelle expérience vous allez faire vivre à votre audience ? Si jamais, un exemple tout bête, mais si jamais ton message, c'est le sucre, c'est mauvais pour la santé. Tu me montres des chiffres et machin, aux Etats-Unis, nanana. Je ne vais pas m'en souvenir. C'est très bien, mais je ne vais pas m'en souvenir. Si jamais tu m'apportes la dose de sucre que l'européen moyen consomme par jour, tu la balances sur scène et tu te mets à essayer d'en manger un max, tu vois, là, je m'en souviendrai. Il essaie de manger un max, je me sens mal pour lui, il bouffe plein de sucre sur scène. Là, je pousse un petit peu l'exemple. Mais simplement pour te dire qu'il faut simplement, en tant que conférencier, en tant qu'orateur à ce moment-là, être convaincu que ça, ça va rester.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, c'est très marrant l'image que tu utilises parce que ça me fait un flash mémoire d'une émission sans doute très bidon que j'avais vue un jour sans doute en zappant sur une grande chaîne genre W9 ou TMC où justement ça devait être un truc de personnes qui essayaient de maigrir, j'en sais rien, mais je me souviens d'une scène où ils analysaient ce que les gens mangeaient dans la journée et à la fin, justement, ils représentaient ça en sucre avec un tas de sucre sur une table et c'était... absolument dingue et toi j'ai dû sans doute rester quelques minutes sur cette émission ce que j'en ai quand même deux trois petits souvenirs et la seule image qui reste c'est ce truc là c'est je me suis un très bien de 7,7 amoncellement de cet avancement de blocs de sucre sur la table encore une fois les images c'est vraiment ce qui vient nous percuter de plein fouet et ce qui vient rester dans notre esprit et donc ancrer le message aussi dans notre esprit donc cette étape de la construction des images s'assurer que le message reste bien est bien ancré Est-ce que tu as une autre étape après ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je ne fonctionne pas en étapes. C'est-à-dire que je réglige la prise de parole et après, boum. Donc, je n'ai pas vraiment d'étapes que je fais à mes côtiers. Mais il y a un truc auquel je… Voilà, c'est plutôt des choses auxquelles je porte attention. Pour moi, l'important, c'est que vous soyez extrêmement à l'aise aussi quand vous faites votre conférence avec votre prise de parole dans le sens où… Trop souvent, il y a des prises de parole ou trop d'informations, le texte est compliqué, il n'y a pas une fluidité suffisante pour vous permettre à vous, quand vous allez le présenter, d'être très détendu, peu intellectuel, de presque pas penser votre message tellement qu'il est simple. Par exemple, le mec qui fait manger du sucre, il dit « moi j'arrive avec mon sucre, je le balance sur scène, après j'en mange » . Et après, je leur dis qui est-ce qui mangerait ça. Et je leur dis, c'est vous qui en mangerez. Et après, je fais un truc comme ça. Et après, je fais ça. Et après, je m'en vais. Tu vois ce que je veux dire ? Oui. La simplicité de la structure est extrêmement importante dans une conférence. Et la plupart des gens, en fait, sont un petit peu sciés de voir que... Ils viennent vraiment en me disant, je vais faire une conférence de 45 minutes, Ruben. J'ai une mémoire pourrie. Et après, ils se rendent compte, je leur envoie le draft. Ils se disent... Je le connais déjà. On fait ça, après on fait ça, et après on fait ça, et voilà, c'est fini. Moi, je dis souvent, tant que vous n'avez pas à vous mémoriser votre prise de parole, ça veut dire qu'elle n'est pas mémorable. Si vous mettez trois heures à prendre votre prise de parole, comment vous voulez que la personne qui l'écoute pendant 20 minutes s'en souvienne à vie ? Donc, c'est un bon baromètre de prise de parole mémorable ou pas. de voir si vous pouvez vous la mémoriser facilement. Donc ça, je fais gaffe. Tu vois, la fluidité, la capacité de simplifier les choses. Et deuxième truc, c'est aussi la personnalité. Pour moi, l'orateur doit passer dans sa conférence. On doit sentir qu'on est proche de la personne, qu'on le découvre aussi. Ce n'est pas juste un message, c'est une personne aussi qui le donne. Et donc, je fais aussi attention à ce que... On sente qu'on a quelqu'un devant nous qui a un petit peu d'humour noir, qui a un petit peu timide. Ça aussi, ça peut être très bien mis en avant. C'est ce qu'on veut voir, on veut vous voir. en train de diffuser un message, et on ne veut pas juste voir un message qui tombe sur nous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En gros, le message, c'est vous qui devez l'incarner. Et le même discours, la même conférence prononcée par quelqu'un d'autre, ça n'aurait pas la même portée et pas le même sens. Il faut que ça soit relié à la personne qui prend la parole. On l'appelle l'éthos. On en a parlé avec Lucas Hensler dans un autre épisode, mais la personnalité de l'orateur est vraiment super importante. Et d'ailleurs, sur tout ça, tu parlais de la mémorisation du message, de la structure, etc. on est d'accord que je pense tous les deux, cette question du par cœur, d'écrire un discours mot à mot, de l'apprendre par cœur parce qu'on veut le bon mot à la bonne phrase, c'est un piège immense parce qu'on vient s'enfermer dans un texte où on va se bloquer parce qu'on ne trouve pas le mot précis alors qu'un synonyme ferait bien l'affaire tant qu'on est sur le même message. Tu vois encore beaucoup de gens, toi, qui essayent d'apprendre par cœur leur conférence ?

  • Speaker #1

    Ouais, moi j'en vois, et en fait c'est les gens qui ont peur, plus il y a de la peur, plus il y a du par coeur. Comme ils ont peur, ils ont envie de se rassurer, ils pensent que le par coeur ça va les rassurer, moi je leur dis directement. Si vous avez peur, vous allez avoir un petit coup de mémoire un moment, et voilà, les cartes vont s'effondrer, et le par coeur va servir à rien. Donc clairement pas de par coeur, il y a même des conférenciers qui apprennent tout par coeur, et ça se voit quand ils le disent, tu vois, c'est un peu théâtralisé. moi je trouve ça en fait le par coeur vous éloigne de votre audience c'est plus quelqu'un qui vit son texte avec moi c'est plus quelqu'un qui vit son message c'est quelqu'un qui me le récite donc le par coeur il vous dessert totalement il dessert parce que vous vous désémoniez de votre audience il vous dessert parce que si jamais comme tu l'as dit il y a une petite erreur toutes les cartes tombent et vous vous retrouvez à dire je sais plus qu'est-ce que je devais dire donc il y a honnêtement rien de bénéfique au par coeur donc là si je résume bien pour l'instant donc

  • Speaker #0

    Première étape, ouvrir la création. Deuxième étape, on se met en empathie avec l'audience. Troisième étape, on fait voir. Je dis étape, ce n'est pas forcément des étapes, on ne peut pas en parler, mais c'est ce qu'on va chercher. On fait voir le message. Ensuite, on cherche à simplifier la structure, à la rendre mémorable parce que nous-mêmes, on l'enregistre simplement et surtout, pas de par cœur. Est-ce que tu vois un dernier élément ou un ou deux derniers éléments qui te sembleraient extrêmement importants à retenir pour se préparer pour une conférence ?

  • Speaker #1

    Voilà. Alors pour moi, là si déjà les gens font ce que tu as dit, ça fera toute la différence. Déjà ils vont être très bons. Mais pour moi il y a un élément aussi qui est important qui est quand même le temps de préparation. C'est plus de préparation que ce que font la moyenne des personnes dans le sens où deux, trois heures de préparation pour une conférence, pour moi c'est clairement pas assez. Il faut vraiment se sentir tout à fait à l'aise avec ce qu'on va dire. Quand vous arrivez sur scène, vous savez ce que ça va donner, où vous l'avez... vu, vous l'avez déjà presque vécu intérieurement. Donc pour moi, il y a une étape aussi qui est importante, qui est le temps, qu'il faut investir dans la préparation d'une prise de parole comme une conférence. Et ce temps, il est investi, parce que derrière, si une conférence est bonne, ça veut dire que vous allez être réinvité dans d'autres conférences. Ça veut dire que toute l'audience doit avoir une bonne image de votre marque. Alors que vous n'avez pas fait de Facebook ad ou de pub, là, des millions d'euros sur la télé. Donc en fait, l'investissement, il doit être à la hauteur du ROI qu'il y a derrière. Votre investissement, c'est votre temps. Donc moi, je ne coache que des dirigeants, donc ils n'ont pas de temps. Et la première chose que je leur dis, c'est est-ce que vous avez 5-6 heures à bloquer dans votre calendrier pour préparer cette prise de parole ? Et c'est ce que j'attends d'eux. C'est un investissement de temps.

  • Speaker #0

    Oui, et puis on ne le dira jamais aussi assez, c'est que... Si on prend la parole, autant le faire bien, sinon tout le monde perd du temps. Si je prends la parole, même dans une réunion, si j'organise une réunion qui est mal organisée, moi je vais perdre mon temps, mais le temps que je perds, il est multiplié par le nombre de personnes présentes. Donc très rapidement, on fait perdre des heures, voire des jours entiers en 15-20 minutes à une entreprise, parce que tout simplement, on n'aura pas pris quelques heures pour bien préparer. Donc ce temps de préparation est essentiel, sinon il vaut mieux... Ne pas du tout le faire. Je sais très bien qu'on dit qu'il faut prendre la parole à chaque occasion et je suis le premier à le dire, mais ce qu'on ne dit pas assez, c'est qu'il faut prendre la parole à chaque occasion en se préparant. Et c'est vraiment là-dessus où je suis d'accord avec toi. Il faut être très complet quand on dit ça. C'est s'entraîner avec de l'entraînement.

  • Speaker #1

    Je pense que voilà, c'est peut-être pas comme tu l'as dit des étapes, mais je pense que si vous allez préparer votre conférence en étant très empathique. dès le départ envers votre audience sans se focaliser sur vous et en faisant de votre audience votre soleil j'ai presque envie de dire en voulant faire vivre une expérience à votre audience en voulant les marquer pas juste des étapes pas juste des machins mais quelque chose de marquant ça n'a pas besoin d'être un truc extraordinaire une simple histoire ça marque donc volonté de marquer son audience volonté aussi de bien faire donc de se préparer et de faire ça dans la bonne humeur sans peur pour libérer sa créativité. Je pense que si vous avancez déjà avec cet état d'esprit-là, vous allez naturellement mieux performer que la moyenne.

  • Speaker #0

    Très, très clair. Écoute, je pense que tu nous as donné beaucoup d'éléments. C'est très riche. Je pense qu'on a vraiment de quoi travailler pour nos prochaines conférences. Et avant de terminer, est-ce que tu aurais éventuellement une ressource, que ça soit un livre, une vidéo sur YouTube, un TEDx, un film ? Quoi que ce soit, nous conseiller sur la prise de parole en général, sur le sujet du jour ou sur un autre sujet d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Moi, il y a un livre qui s'appelle « Make it stick » . Alors moi, je dis des livres en anglais, mais « Make it stick » , ça le fait coller. « Make it stick » , c'est écrit par deux frères. Je ne pourrais plus te dire le nom, mais c'est deux frères. « Make it stick » , par deux frères américains, et qui te parlent justement de comment faire coller les mémoires. comment et de quoi on se souvient et comment faire en sorte que les personnes se souviennent de certaines choses que je trouve toujours sympa et après moi ce que je dis souvent c'est aussi ne regardez pas trop ce que font les autres dans le sens où si jamais vous faites un TEDx et que vous regardez tous les TEDx des américains qui ont super performé c'est pas vous, c'est pas vos messages, c'est pas... donc sur la prise de parole pour moi ce qui est important c'est aussi pour libérer son esprit créatif de ne pas s'enfermer dans ce qui a été fait dans le passé, de s'en libérer et de proposer naturellement autre chose. Mais il ne faut pas que la créativité soit forcée.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Excellent. Je ne connais pas ce livre, donc je vais me le procurer. Je vais moi aussi le lire avec attention. Ruben, je te remercie pour tout ce que tu nous as partagé aujourd'hui. Je pense qu'effectivement, encore une fois, ça fait beaucoup de choses sur lesquelles travailler, mais c'est vraiment important de faire ce travail-là. Quand on prend la parole, il faut bien le faire. et ça nécessite de prendre le temps de se préparer, de le faire avec méthode. Et là encore, on sera d'accord tous les deux, mais s'il y a un enjeu important, si vous pouvez le faire, faites-vous accompagner. C'est notre travail, à Ruben, moi et à d'autres aussi, que de vous accompagner. Ce n'est pas du gadget, on n'est pas des coachs de vie, on vous apporte une expertise qui va être à la fois sur le fond, qui va vous aider à délivrer ce que vous, vous avez à dire. On ne va pas le dire à votre place, on est là pour vous aider à le dire à votre manière. Un très grand merci à Ruben. et à très bientôt.

  • Speaker #1

    A bientôt. Merci à toi, JC.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire.

Chapters

  • Introduction à l'art de la prise de parole

    00:02

  • Le fantasme de la grande conférence

    00:24

  • Rencontre avec Ruben Perez, coach en prise de parole

    00:51

  • Créer une expérience pour l'audience

    01:59

  • Préparation : comprendre son audience

    05:31

  • Libérer la créativité dans la préparation

    11:34

  • Simplifier le message et être mémorable

    19:27

  • L'importance du temps de préparation

    27:54

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