- Speaker #0
Mon pronostic, c'est qu'on ne réagira pas à la bonne échelle avant de commencer à avoir pris quelques baffes un peu sérieuses. Et malheureusement, à cause de l'inertie des processus, quand on aura déjà pris quelques baffes un peu sérieuses, la seule garantie qu'on aura, c'est qu'on va en prendre des pires derrière. Le jour où je me suis intéressé à la santé des patrons, des dirigeants, eh bien, qu'est-ce que j'ai découvert ? Rien. Il y avait plus de statistiques sur la santé des baleines bleues que des entrepreneurs. Aujourd'hui, ce qu'on rajoute, c'est cette touche d'IA générative. qui permet d'interagir beaucoup plus facilement pour un beaucoup plus grand groupe non technique avec ces modèles prédictifs. Et ce qui est formidable, c'est que toute cette technologie, qui nous demande beaucoup d'investissement, elle profite à la fin au courtier.
- Speaker #1
Depuis la création de la franchise en prime, j'ai eu la chance de recevoir des acteurs du monde de l'assurance qui nous ont partagé leur expertise, leur vision et leurs innovations. Alors quand Marie Kentros, porte-parole des courtiers en assurance, m'a proposé d'installer notre studio au cœur du congrès de FEPRABEL, je n'ai pas hésité une seconde.
- Speaker #2
À côté des 800 participants, Jean Marot, avocat entrepreneur et moi-même, rencontrons des personnalités du monde de l'assurance et des experts dans des domaines plus variés. Voilà une belle occasion pour le podcast d'étendre son spectre. Vous le découvrirez, FEPRABEL a été ambitieuse en termes d'invité.
- Speaker #1
C'est effectivement une magnifique opportunité pour la franchise en prime d'ouvrir ses perspectives en rencontrant des experts inspirants. Avec Marie,
- Speaker #0
tout au long du congrès,
- Speaker #1
nous avons pris un malin plaisir à pousser nos invités hors de leur zone de confort.
- Speaker #2
Qu'ils ont ou non à l'événement, découvrez ou redécouvrez nos invités, ils risquent bien de vous surprendre.
- Speaker #1
Et donc on est toujours au congrès FEPRABEL avec à mes côtés Marie-Kentros qui est la porte-parole de FEPRABEL et on enregistre un nouvel épisode hors série de la franchise en prime ici au cœur du congrès et on est vraiment très honoré, très heureux de recevoir Étienne Bouat-Laurent qui est le CEO d'AXA Belgium. C'est vraiment un honneur. On est convaincus qu'on va apprendre pas mal de choses dans ces quelques minutes. Étienne était il y a un instant un des conférenciers lors de la plénière. Et donc, on va revenir sur quelques points qui ont été abordés, peut-être essayer d'élargir un petit peu le débat. Mais avant ça, je vais te demander, Étienne, si tu veux bien te présenter. Donc, ma question, elle est simple, c'est qui es-tu, Étienne ?
- Speaker #0
Merci de votre invitation. J'ai accepté avec grand plaisir et avec beaucoup d'empressement, comme vous le savez. Je suis de nationalité française. AXA est ma quatrième compagnie, ou quatrième société, sachant qu'avant je n'étais pas dans l'assurance. Mais je travaille chez AXA depuis plus de 20 ans.
- Speaker #1
Donc quand même,
- Speaker #0
je comprends un petit peu le métier. Et j'ai passé... à peu près la moitié de ma carrière hors de France. Et lorsque j'étais en France, j'avais surtout des postes internationaux. Voilà, donc je suis très ouvert. aux cultures étrangères, on va dire ça comme ça. Je ne m'attendais pas du tout à venir en Belgique, puisque j'ai vécu en Chine, j'ai vécu beaucoup de temps en Allemagne, et je traversais souvent la Belgique, parce que j'habitais Düsseldorf, pour rejoindre Paris, je ne m'étais jamais vraiment arrêté. Et la chance a voulu qu'il y a deux ans et demi, on demande de m'occuper de la Belgique et du Luxembourg, et... C'est un poste que franchement j'adore. J'adore parce que tout converge. La société qui est magnifique et les équipes qui sont extrêmement professionnelles et engagées. Et par ailleurs, le pays avec les Belges. Les Belges sont extrêmement ouverts, accueillants, charmants. et je me sens vraiment chez moi. C'est vrai ? Je pense que les Belges font tout pour que les étrangers se sentent chez eux.
- Speaker #1
C'est ce que tu as pensé depuis le premier jour ? Oui, le premier jour.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
c'est vrai.
- Speaker #0
Et je ne rencontre pas d'étrangers, ou en tout cas de Français, qui pensent autrement. Et donc je pense que les Belges le savent, ils sont comme ça, ils ont ces qualités. Mais ils aiment toujours l'entendre.
- Speaker #1
Mais honnêtement, là, on est en train d'exprimer avec des sourires.
- Speaker #0
Mais je ne vous prends pas par surprise quand même.
- Speaker #1
Non, mais en fait, ça fait plaisir. Un français au cœur de Bruxelles, de Bruxelles. Maintenant, je suppose que c'est devenu Bruxelles.
- Speaker #0
Alors, plus exactement, Hucle.
- Speaker #1
Ah, ok.
- Speaker #0
Petite banlieue charmante.
- Speaker #1
Magnifique.
- Speaker #0
Qui concentre beaucoup, dans laquelle il y a beaucoup trop de Français. Mais parce qu'il y a l'école française.
- Speaker #1
C'est vrai qu'on est devenu un petit village gaulois en fait.
- Speaker #0
Oui, et quand on a des enfants, on n'a pas trop de choix. Il y en a qui habitent jusqu'à Ixelles, c'est encore plus loin de l'école. C'est un peu un cliché, le français qui habite à Ixelles ou à Hucle, mais voilà, on ne peut pas échapper à son store parfois.
- Speaker #2
Mais donc, si tu es heureux d'être en Belgique, nous le sommes aussi. Et je pense que les courtiers le sont également, parce que AXA est une des compagnies d'assurance préférées des courtiers. D'ailleurs, vous avez remporté un prix digital. Je crois que ça fait deux ans de suite. Qu'est-ce que ça représente pour AXA d'être à un congrès comme celui-ci ? Qu'est-ce que ça représente pour AXA de travailler avec des courtiers en assurance ?
- Speaker #0
En fait, nous avons une particularité en Belgique, c'est que nous sommes une compagnie d'assurance qui travaille pour le courtage. Donc le courtage c'est notre distribution. Donc il n'y a aucune divergence d'intérêt entre le courtage et AXA. Lorsque nous investissons, nous investissons toujours avec l'intégration du courtier dans notre chaîne de valeur. Alors maintenant, être reconnu sur le plan digital, c'est lié au fait que chez AXA on aime bien être précurseur. On a également la chance d'être un groupe dans lequel on a beaucoup de moyens liés à tout ce qui est nouvelles technologies, que ce soit le digital ou l'artificial intelligence. Donc c'est une arme que l'on a. On aime bien être pas premier de la classe, mais un peu quand même, c'est le côté français. Et ce qui est formidable, c'est que toute cette technologie qui nous demande beaucoup d'investissements, elle profite à la fin au courtier. parce que si elle ne profite pas au courtier, nous on n'en profitera pas. C'est aussi simple que ça.
- Speaker #1
J'ai l'impression en t'écoutant que c'est un peu une démarche broker first. On pense d'abord à la démarche avec le courtier pour tout ce qui est fait chez AXA. Donc tu parles des hailles. Vous en avez parlé avec Christophe Hamal et Patrick Covert pendant la conférence. Tu as un petit peu défriché la question en l'abordant à l'instant, mais vers où on va ? Fatalement, en partant de ton expérience au sein du groupe AXA, on vient de basculer une intelligence artificielle qui était connue, mais qui n'avait pas encore énormément d'application. Il y en avait, évidemment, le prédictif, ce n'est pas non plus nouveau, mais le génératif, par contre, qui vient de s'imposer avec l'émergence de ChatGPT. Dans un secteur où il y a énormément de data, où il y a donc beaucoup de potentiel de travail en matière d'intelligence artificielle, je ne sais pas si tu peux nous dire, évidemment en quelques mots, puisqu'on est dans un format relativement court, mais les priorités d'AXA vont être dans quel domaine au sein d'une compagnie qui a évidemment plein de champs d'action ? On peut se focaliser sur la souscription, sur le CINIS, sur plein d'autres choses. Est-ce qu'il y a une vision relativement claire ? J'imagine que oui, mais tu peux nous en dire un mot ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr. On a les idées assez claires. Je dirais que premièrement, il faut regarder ce qui s'est passé sur le digital à l'époque. Le digital a été une chance pour le courtage. Pourquoi ? Parce qu'à l'époque, il y a 20 ans, 25 ans, on pensait que les banquiers allaient remplacer les agents et les courtiers d'assurance. Qu'est-ce qui s'est passé ? Les agents bancaires ou les banquiers, ils ont perdu leurs agences physiques, ils ont perdu la fréquence de contact. Et les courtiers, ils ont gagné avec le digital une façade virtuelle qui n'a rien à envier à celle du banquier. Et comme par ailleurs, ils ont un avantage sur le banquier qui est la pérennité dans la relation, la technicité, l'assistance aussi bien pour la souscription que pour la gestion des sinistres, le côté humain. pour moi, ils ont dépassé le banquier. Alors avec l'intelligence artificielle, on va à nouveau renforcer le courtier. Ça va être le courtier renforcé.
- Speaker #1
On pourrait dire paradoxalement, au premier abord, quand on va se dire, mais tiens, l'IA, si je prends le message un peu public, l'IA, ça remplace des emplois, mais c'est plutôt le côté augmenté que tu veux mettre en avant, je suppose. Le côté courtier augmenté, compagnie augmentée aussi d'ailleurs.
- Speaker #0
Oui, mais je ne vois que ça.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
bien sûr. Le reste, je ne sais pas trop quoi en faire. Merci. Il y a des spéculations infondées à ce stade. Donc, non, on dit que ça pourrait être une menace parce qu'on ne comprend pas ce que c'est. Alors, ce n'est pas que j'ai la science infuse, mais simplement... Chez nous, on travaille à peu près sur 500 use cases, donc des projets, des proof of concepts au niveau du groupe, dont à peu près 10% en Belgique.
- Speaker #1
Je peux juste te demander, plutôt développé en interne ?
- Speaker #0
En interne.
- Speaker #1
Essentiellement.
- Speaker #0
Je vais vous dire ce que l'on fait. Je crois que dans l'utilisation des données, il n'y a rien de nouveau. Nous, l'assureur, on vit des données, on exploite des données. Ce qui se passe en ce moment, il y a une accélération. que l'on a déjà commencé à mettre en œuvre sur deux plans. Le premier, c'est de structurer de l'information non structurée, donc ce qu'on appelle document understanding, et ça on a commencé il y a quelques années. Et c'est une technologie qui va être mise au service du courtier par Portima par ailleurs. Et donc ça, c'est déjà dans les pratiques, je dirais. Le deuxième élément... Je dirais d'innovation, c'est que nous avons commencé également il y a quelques années à utiliser la technologie de computable contract C'est quoi ? C'est construire des contrats à partir d'un closier, donc de clauses standards avec des définitions claires. Et donc, avec une machine, on peut construire un contrat en allant chercher les clauses à droite à gauche. Alors, le gros avantage de ça, c'est que ça nous aide à faire du risk management parce qu'on sait à tout moment. À tout moment, on sait quelles sont nos expositions au risque et quelle définition a été utilisée pour qualifier un risque et quelles sont les limites de souscription. Deuxième chose, ça simplifie la formation de nos équipes parce qu'on a de plus en plus de clauses qui sont identiques. Et enfin, ça nous permet de mieux automatiser avec le Gen AI, par ailleurs, automatiser et construire des nouveaux contrats et des nouvelles approches. Donc ça, ce sont deux technologies que l'on a déjà mises en place et sur lesquelles on continue à accélérer. les deux dimensions sur lesquelles on est en train de se développer de façon un peu plus disruptive, c'est un, l'intégration de données externes. Donc, on n'utilise pas uniquement les contrats, avec les conditions générales, les conditions particulières, avec les guides de souscription, les best practices et tout ce que l'on veut. on utilise également des données, je vais vous donner un exemple très précis, géospatiales, pour mieux appréhender les risques que nous souscrivons, et également mieux gérer les risques lorsqu'ils se produisent. Je faisais référence tout à l'heure lors de la conférence aux inondations de juillet 2021. Si chaque gestionnaire chez nous avait eu ces images en direct de l'état de la situation, du niveau des eaux, maison par maison, avec des images très précises, on aurait pu mieux gérer très certainement l'intervention de nos experts et dépanner les clients. ou les assurer qui étaient déjà plus chez eux. Voilà. Anticipé. Et on va se servir également de ça, des données géospatiales et de toutes les données météo pour essayer d'anticiper un peu les risques. Et ça, on a déjà commencé à faire des warnings systématiques. Donc, enrichissement des données. Et là, les capacités sont infinies. Et puis, la dernière chose, c'est... J'ai parlé de courtier augmenté tout à l'heure, mais pour que le courtier soit augmenté, il faut aussi que nos opérateurs chez nous, dans les compagnies d'assurance, soient augmentés. Donc, nous bâtissons des bibliothèques spécialisées par type de problématiques qui permettent à l'opérateur, lorsqu'il est en ligne avec le courtier, de répondre de façon extrêmement précise à des questions complexes. Donc qu'est-ce que nous faisons ? Nous construisons actuellement ces bibliothèques spécialisées. C'est un gros travail, très gros travail. Il faut nettoyer les données, il faut que les données soient correctes, il faut qu'elles soient cohérentes entre elles, parce que l'intelligence artificielle n'est pas capable aujourd'hui de donner des réponses intelligentes si on lui donne accès à trop d'informations, incluant des informations qui n'ont rien à voir avec le sujet. Donc ça c'est un gros travail. La deuxième chose, c'est qu'il faut apprendre à nos opérateurs à poser des questions à cette bibliothèque spécialisée. La façon dont vous posez la question peut apporter des réponses intelligentes ou débiles.
- Speaker #1
C'est des nouveaux métiers.
- Speaker #0
Et troisième chose, il faut tester, tester, tester pour limiter le nombre d'hallucinations. Les hallucinations, ce sont des réponses...
- Speaker #2
Un peu lunaire ?
- Speaker #0
Un peu lunaire, voilà, mais qui repose chaque fois sur des éléments objectifs, mais qui n'arrive pas à donner une réponse intelligente,
- Speaker #1
adaptée. C'est une erreur de l'IA, c'est-à-dire que le côté aléatoire l'a amené à…
- Speaker #0
Alors, ce n'est pas une erreur de l'IA, c'est une erreur soit dans la bibliothèque dont on le constituait, soit dans la question que l'on a posée. Mais l'IA ne fait pas des fautes ou pas des fautes, il fait ce qu'on lui demande avec une logique… Oui, il faut lui apprendre. Voilà. Et donc tout ce travail, ça va prendre du temps, ça a déjà commencé. Et donc c'est là qu'on va voir arriver les nouveautés. Donc quand vous entrez dans le détail de ce qu'on fait vraiment de façon pratique, vous ne voyez pas de danger. pour le courtage, au contraire, une opportunité.
- Speaker #1
Oui, d'autant que le courtier, il est alimenté, entre guillemets, par le travail qui est fait en amont par la compagnie et sur le côté, si je peux dire, par Portima, et il ne peut qu'en bénéficier. Non, moi, je me pose quand même une question, ou le courtier se pose peut-être une question. Donc ça, c'est évidemment magnifique et comme tu dis, une opportunité. Mais est-ce que pour autant, le courtier, dans son bureau de courtage, avec son équipe, sa PME, il doit se dire, puisque de toute façon, il est évident que AXA ou d'autres, mais à une force de frappe, mais en tout cas des capacités d'investissement dans ces technologies, tu as parlé de 500 use cases, du coup, moi, je suis courtier. je ne m'intéresse presque pas à l'IA, je vais juste utiliser les solutions qui me sont proposées, qui me sont soumises, qui me sont mises à disposition, ou est-ce que, et j'ouvre une parenthèse, on a discuté avec Hugues Bersini, qui est professeur en la matière tout à l'heure, qui parlait des enjeux en termes d'éducation, c'est vrai que c'est quand même toute une thématique, mais où est-ce que le courtier doit lui aussi faire un petit peu son éducation, sans nécessairement investir dans des produits ? Mais je veux dire... Comment est-ce que le courtier, quelle est ta position là-dessus ? Peut-être même ton conseil. Comment est-ce que le courtier doit essayer d'appréhender quand même à son niveau l'IA, pas nécessairement dans les outils des compagnies, mais dans sa pratique quotidienne, peut-être lui aussi essayer de trouver des outils, peut-être moins ambitieux, je vais dire, mais pour être dans le même train et dans la même dynamique ?
- Speaker #0
La question est très claire. Mon message, c'est que le courtier ne doit pas s'inquiéter. Et c'est un peu comme le digital. À partir du moment où il comprend qu'il doit capitaliser sur le digital, capitaliser sur la facial intelligence, là où il ne doit pas s'inquiéter, c'est que c'est le... Il faut qu'il s'y intéresse, il faut qu'il joue le jeu avec les compagnies d'assurance. parce qu'il y aura une grosse différence entre le courtier qui adopte des solutions d'artificial intelligence et ceux qui sont dans le déni ou qui se disent que c'est une mode où ça passera et on fera sans. Mais pour celui qui s'y intéresse, je dirais, le gros avantage, c'est qu'il n'a pas besoin de faire de la recherche et développement là-dessus. Ça, c'est le boulot des compagnies d'assurance. Nous, on est dans une pression terrible parce qu'il n'y aura pas de place pour toutes les compagnies d'assurance. En revanche, le courtier... il aura très certainement besoin d'utiliser des applications propres, mais tout ce qui n'est pas standardisé, tant que ce n'est pas standardisé, ça n'arrivera jamais dans le courtage ou dans les banques, etc. au niveau des conseillers. Donc, il faut qu'il soit vigilant, qu'il s'y intéresse, qu'il joue le jeu, qu'il coopère, mais il n'a pas besoin d'aller engager des dépenses sans savoir où il va.
- Speaker #1
ou alors c'est vraiment le early adopteur qui est passionné qui veut absolument mais il n'est pas obligé bien sûr,
- Speaker #0
c'est un profil un peu exceptionnel et pour moi c'est vraiment une conception, de toute façon nous on est obligé d'avoir un courtage compétitif donc on est derrière j'ai envie de dire et le seul danger c'est lorsque là on a du scepticisme ou du refus Si je fais un parallèle avec le digital, je trouve qu'on a perdu trop de temps en Belgique avec l'adoption du digital. Il y a eu beaucoup d'aller-retour avant de signer une charte qui permet d'échanger des données. Pendant ce temps, les banques, aucun problème. Donc, c'est juste là-dessus qu'il faut être vigilant, sur être ouvert au changement. mais je vois ça comme une opportunité pour le courtier d'être encore plus productif sur le plan opérationnel et avoir plus de temps pour sa relation commerciale avec le client,
- Speaker #1
ce qui est la base.
- Speaker #2
C'est vrai que pour le digital, on parle encore de ça comme si c'était nouveau. alors que c'est pas nouveau on a pas le choix, on doit être dans le train il est en marche et on est beaucoup plus loin que ce qu'on peut imaginer Jean tu me pardonneras si je ne parle plus d'intelligence artificielle allez ça va j'ai une petite question Étienne, tu as un boulot très très très prenant, tu nous as dit que tu as travaillé dans différents pays, entre autres en Allemagne et en Chine qu'est-ce que tu fais quand tu ne diriges pas une compagnie d'assurance ?
- Speaker #0
Alors premièrement, il y a un piège, c'est qu'à cause du digital, on coupe de moins en moins.
- Speaker #1
Work-life balance.
- Speaker #0
Oui, oui, mais parce que c'est fascinant, que c'est excitant, que tout va vite, voilà.
- Speaker #2
On ne peut rien manquer aussi.
- Speaker #0
Oui, et en ça... je dirais, je ne me sens pas très différent de la moyenne des gens. Donc pour compenser ça, je pratique du sport, je pratique le sport de façon raisonnable. Donc je n'ai pas suffisamment de temps pour avoir un niveau de compétition, donc je ne force pas, mais je fais partie d'un club de sport. je fais un minimum de fitness, je fais un peu de vélo, incluant lorsque je vais au bureau. Mais pas de vélo électrique.
- Speaker #1
D'accord, non. Non, je ne triche pas. C'est musculaire. Je ne triche pas.
- Speaker #0
Ce n'est pas que musculaire, c'est le cœur aussi.
- Speaker #1
Oui, oui, non, mais je veux dire, on a tendance à parler de vélo musculaire.
- Speaker #0
Je suis très sensible au dénivelé dans la ville de Bruxelles. Donc, quand je pars de Hucle et que je vais au bureau, j'ai l'impression d'être Eddie Merckx parce que ça descend. Et quand je remonte, j'ai l'impression de faire mon âge. Voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Si tu veux, tu peux venir me rendre visite à mon bureau d'avocat à OUI, où je peux te proposer de monter le mur de OUI. Je pense que tu as décidé de sentir ton âge.
- Speaker #0
Oui, c'est gentil.
- Speaker #1
Non, mais moi, je le sens convenablement. C'était hier la flèche wallonne, c'est pour ça que j'allais en tête. Mais magnifique, sportif. Je ne sais pas quand, Marie, je ne sais pas ce que tu en penses, mais j'ai l'impression que quand tu dis raisonnable, c'est quand même beaucoup de sport. Oui,
- Speaker #2
je pense aussi.
- Speaker #0
Non, en fait, non. J'ai fait beaucoup de sport quand j'étais jeune. J'ai pratiqué l'escrime à un niveau national ou international. De façon intensive, de 7 ans à 18 ans à peu près. Puis à un moment donné, j'ai compris que je n'arriverais pas à faire les deux. Donc j'ai opté.
- Speaker #2
Les deux étant ?
- Speaker #0
Pas pour l'assurance, mais pour les études.
- Speaker #2
Les études et les scrims, ok.
- Speaker #1
Mais quand on a fait beaucoup de sport, ça ne se perd pas complètement. Donc, je ne pense pas que tu te limites à faire le trajet maison-bureau.
- Speaker #2
Et puis, c'est aussi un état d'esprit. Quand on a été un sportif à un niveau relativement élevé, je pense que c'est quelque chose qu'on garde toujours. On garde toujours cette discipline, cette mentalité, cette envie de...
- Speaker #0
toujours faire plus peut-être ça c'est un peu risqué j'ai notamment fait mon comeback sportif un peu intensif en pratiquant la boxe et là j'ai été calmé assez rapidement mais ça a quand même duré 4-5 ans l'avant-cœur jusqu'à ce que je comprenne que mon objectif était de sortir vivant avec toutes les chances mais j'ai jamais fait un seul match officiel j'en suis incapable mais c'est un sport qui est très proche de l'escrime c'est pour ça que je m'y suis mis et il y a beaucoup aussi de cardio l'air de rien c'est pas tellement le... il y a plus de cardio qu'en escrime c'est surtout le combat, les codes et la gestion de la distance et la rapidité du combat qui sont très très similaires et bien on en apprend Marie ?
- Speaker #2
Oui mais je ne pense pas que dans nos auditeurs il y ait des... volontaire pour s'essayer à la boxe contre quelqu'un, donc pas de panique, pas de problème.
- Speaker #1
3-4 ans de boxe, ça suffit à me calmer, il n'y a pas de problème. Oui,
- Speaker #0
moi aussi. Mais j'arrête de parler de boxe spontanément parce qu'un jour, je suis tombé sur un courtier belge qui est remarquable, qui a des mains qui font les doubles des miennes, qui me dit Ah, tu as fait un peu de boxe, écoute, je t'invite à faire un petit combat. Et lui, il s'entraîne 4 fois par semaine. Et j'ai dû décliner, pas très poliment, mais là ma survie était en jeu. Mais aussi mon honneur auprès des courtiers, parce qu'il faut se battre pour être reconnu.
- Speaker #1
Mais c'est ça,
- Speaker #0
les courtiers belges, ça se mérite. Et donc je n'avais pas envie de tout casser d'entrée de jeu.
- Speaker #1
Casser un courtier.
- Speaker #0
Casser le mythe. Non, jamais je casse un courtier.
- Speaker #1
Magnifique. Etienne, on va essayer de bientôt te libérer. Deux, trois petites questions qui clôturent de manière récurrente les épisodes de ce podcast. Une première, ça vient d'une frustration que j'ai. Je suis assez curieux. J'aime bien de consommer beaucoup d'informations sur toutes sortes de sujets. On en a parlé aujourd'hui de l'IA, du business, des choses qui n'ont rien à voir, le sport aussi. Mais je ne parviens pas à trouver une formule miracle. pour réussir à consommer toute l'info que j'ai envie de consommer. Je m'explique, je suis abonné à toutes sortes de newsletters, j'achète des bouquins, j'ai des abonnements. Et aujourd'hui, il y a tellement de nouveautés qui nous tombent dessus que je ne parviens pas à trouver une formule pour me discipliner. J'ai tout essayé de me bloquer des demi-journées, le week-end, enfin avec quatre enfants, ce n'est pas évident. Et donc, je ne sais pas si toi, de ton côté, parce que tu dois te tenir à jour sur tout un... une série de sujets, évidemment, de nature purement professionnelle, mais j'imagine que tu as d'autres centres d'intérêt aussi. Est-ce que tu as un type, un tuyau, un conseil à me donner pour essayer de m'aider à m'améliorer à ce niveau-là ou de trouver une solution miracle ?
- Speaker #0
Oui, je pense que c'est assez simple. En fait, il faut parler aux gens qui lisent. Ça va beaucoup plus vite.
- Speaker #1
J'adore. Non, mais j'adore. C'est vrai. Alors, c'est pas... partir du principe, un peu comme avec Hugues Bersigny. Hugues, il a dit, puisqu'il est spécialiste, il a dit, demande à l'IA qu'elle te fasse une synthèse. Assez logique de sa part. Mais ici, c'est encore mieux. Demander à quelqu'un qui a déjà absorbé l'info, de me la restituer.
- Speaker #0
Voilà. Et donc, les conditions, c'est un, être curieux, mais c'est ton cas. la deuxième chose, c'est de connaître les bonnes personnes. Ah oui,
- Speaker #1
ça évidemment.
- Speaker #0
Et donc, ça, je laisse à...
- Speaker #1
Tu me laisses ma liberté. Tu es un chef d'entreprise,
- Speaker #2
donc tu travailles avec certaines personnes, donc forcément, tu leur fais confiance. Tu as toute une armée de personnes pour te résumer toutes ces informations. Tu peux leur envoyer tes newsletters et tu dis pour info, mais l'info, je la veux bien aussi.
- Speaker #1
C'est bien, partagé.
- Speaker #0
Mais ça, c'est entièrement vrai. C'est pour ça que... j'ai la chance d'avoir une équipe dans laquelle chaque personne est tellement crédible et engagée et fiable que j'apprends énormément mais globalement les gens sont de plus en plus informés et donc on apprend beaucoup en communiquant avec les autres et en ayant la discipline d'écouter de dire la vérité c'est un petit peu pour ça que tu es devant nous
- Speaker #1
C'était pour comprendre. Vous êtes député ? Non. On s'est compris.
- Speaker #2
Moi, j'ai une dernière question. Je lis beaucoup. Pour le moment, beaucoup de romances, je dois avouer, mais sinon avant ça, c'était beaucoup de littérature scandinave, très précis. Et je vais beaucoup au cinéma aussi, mais uniquement sous l'impulsion de ma grand-mère, je dois avouer. La dernière fois, c'était un film italien. Est-ce que tu as un film ou un roman ? Enfin, un roman, un livre, un ouvrage, peu importe, à me conseiller ?
- Speaker #0
Alors, Non.
- Speaker #2
Alors moi, je vais t'en conseiller peut-être après.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Non, la réalité, c'est que je n'ai pas forcément la patience de regarder ou de lire tout ce qui est trop long. Donc, j'ai besoin de beaucoup de contenu, qu'il y ait du sens, du rythme. Et donc, je lis des articles économiques tous les jours. ou sociétaux, mais sous forme un peu condensée, donc sur iPad. Et les films que je regarde, il faut que ce soit très rapide, très court. Je suis plutôt Netflix que les chaînes de télévision ou les salles de cinéma.
- Speaker #1
On Demand.
- Speaker #0
On Demand avec des épisodes de 45 minutes, ça me va très bien.
- Speaker #1
Est-ce que tu es... Je ne sais pas pourquoi je pose cette question, mais c'est parce que j'étais en train de me dire que moi, j'essaye de lire quand même le soir, mais malheureusement, après des journées bien chargées, je m'endors après 15 pages. Malheureusement, c'est parfois la même chose qu'avec les films et les séries. Est-ce que tu as ce problème ou non ? Ça va, tu arrives à regarder tes épisodes de 45 minutes.
- Speaker #0
Oui, et plus le film est trivial, plus je tiens. Voilà. Désolé de terminer sur cette note. Non,
- Speaker #1
c'est très bien. J'ai une dernière question.
- Speaker #2
Je pense que ça déculpabilise certaines personnes.
- Speaker #1
Oui, je pense, c'est bien.
- Speaker #2
Au final, c'est quand même bien de regarder un film juste pour se divertir et pas forcément pour apprendre des choses, mais juste pour se faire un petit peu de bien.
- Speaker #1
C'est ce que je tente aussi, de vraiment m'échapper, penser à autre chose, sinon si on se reforme encore et qu'on reste dans du compliqué. Non, ma dernière question, Étienne, c'est... Je termine toujours par là, de profiter de ta présence pour me conseiller peut-être quelqu'un que je pourrais inviter à l'occasion de l'enregistrement d'un prochain épisode. Un invité, justement, tu parlais d'écoute, de partage avec d'autres que tu trouverais pertinent. Donc ici, c'est clair qu'on est dans un podcast qui est tourné vers le monde de l'assurance, la franchise en prime. Maintenant, l'idée, c'est de... C'est l'apprentissage et donc ça peut tout à fait être une personne qui est complètement extérieure au monde de l'assurance, mais qui pourrait nous apporter une forme de richesse d'informations. Je ne sais pas si tu as un nom qui soit interne au groupe AXA, externe ou autre.
- Speaker #0
Alors j'ai un nom de quelqu'un qui est formidable, mais malheureusement, vous l'avez déjà invité, il vient demain matin. C'est Jean-Covist. Il est incontournable. Allez l'écouter demain matin.
- Speaker #1
Ça m'intéresse quand même fort parce que...
- Speaker #0
le type, c'est franchement je dis le type, c'est pas très respectueux ça fait des années qu'il parle du changement climatique il prédit ce qui va se passer tout se passe, comme il l'avait dit il a une approche très scientifique c'est pas un doux rêveur il faut vraiment l'écouter il y a des vidéos,
- Speaker #1
même sur ses réseaux à lui qui tournent, où on le voit effectivement début des années
- Speaker #0
2000 je crois, ou peut-être même encore un peu avant, sur les plateaux de télé en France, je crois que j'en ai vu une récemment avec Lafon, où on le prend pour un demi-fou. Ouais mais quoi, on va devoir tout arrêter là ! Et donc c'est vrai que c'est assez dingue de revoir ces vidéos avec notre œil d'aujourd'hui, sachant que le travail n'est pas encore terminé, le travail, je veux dire, un peu d'évangélisation, pour vraiment, on a de moins en moins de climato-sceptiques, mais enfin malgré tout. Je suis très content que tu me le proposes parce que du coup, avec Marie, on a prévu demain à l'extérieur de l'attraper à la sortie de la conférence. Il a des emplois du temps assez serrés, donc j'espère qu'il aura un petit quart d'heure à nous consacrer. Et comme on va lui dire qu'il est invité à venir de ta part, je pense qu'il n'osera pas refuser.
- Speaker #1
Oui, je ne suis pas sûr qu'il sache vraiment qui je suis, mais ce n'est pas le sujet. En revanche, comme c'est un Français, dis-tu que ça va durer cinq minutes et pas un quart d'heure ? Il ne reviendra pas. Exactement ce que vous m'avez fait.
- Speaker #0
Voilà, c'est ce que j'allais dire. Comment on vient de faire avec toi, puisqu'on frôle la petite demi-heure. Un tout grand merci, Étienne. C'était vraiment très agréable de discuter, d'échanger avec toi. On a appris plein de choses. Et donc, voilà. Merci encore d'être venu. Merci beaucoup. À bientôt. Merci.