- Speaker #0
Mon pari, mon pronostic, c'est qu'on ne réagira pas à la bonne échelle avant de commencer à avoir pris quelques baffes un peu sérieuses. Et malheureusement, à cause de l'inertie des processus, quand on aura déjà pris quelques baffes un peu sérieuses, la seule garantie qu'on aura, c'est qu'on va en prendre des pierres derrière. Le jour où je me suis intéressé à la santé des patrons, des dirigeants, eh bien, qu'est-ce que j'ai découvert ? Rien. Il y avait plus de statistiques sur la santé des baleines bleues que des entrepreneurs.
- Speaker #1
Aujourd'hui, ce qu'on rajoute, c'est cette couche d'IA générative. qui permet d'interagir beaucoup plus facilement pour un beaucoup plus grand groupe non technique avec ces modèles prédictifs.
- Speaker #0
Et ce qui est formidable, c'est que toute cette technologie, qui nous demande beaucoup d'investissement, elle profite à la fin au courtier.
- Speaker #1
Depuis la création de la franchise en prime, j'ai eu la chance de recevoir des acteurs du monde de l'assurance qui nous ont partagé leur expertise, leur vision et leurs innovations. Alors quand Marie Kentros, porte-parole des courtiers en assurance, m'a proposé d'installer notre studio au cœur du congrès de FEPRABEL, je n'ai pas hésité une seconde.
- Speaker #0
À côté des 800 participants, Jean Marot, avocat entrepreneur et moi-même, rencontrons des personnalités du monde de l'assurance et des experts dans des domaines plus variés. Voilà une belle occasion pour le podcast d'étendre son spectre. Vous le découvrirez, FEPRABEL a été ambitieuse en termes d'invité.
- Speaker #1
C'est effectivement une magnifique opportunité pour la franchise en prime d'ouvrir ses perspectives en rencontrant des experts inspirants. Avec Marie, tout au long du congrès, nous avons pris un malin plaisir à pousser nos invités hors de leur zone de confort.
- Speaker #0
Raison ou non à l'événement, découvrez ou redécouvrez nos invités, ils risquent bien de vous surprendre.
- Speaker #1
Donc on est toujours au cœur du congrès FEPRABEL, Marie Kentro s'est restée en plénière, donc je suis un peu égoïste, mais je suis très content d'avoir la chance de recevoir Jean-Marc Jancovici qui vient de s'exprimer en plénière, c'est évidemment un honneur et une belle chance pour moi. Jean-Marc a très peu de temps parce qu'évidemment il est le premier à montrer l'exemple, il a un train à prendre dans une vingtaine de minutes, mais on va tenter de faire le tour de quelques questions dont celles qui ont été évoquées en plénière. Mais avant ça, Jean-Marc... pour ceux qui, quelques extraterrestres peut-être, parmi nos auditeurs, ne te connaîtraient pas, est-ce que tu peux très rapidement te présenter ?
- Speaker #0
Ce n'est pas sûr de toute façon que même les gens qui croient connaître ce que je fais le sachent exactement parce que les médias ne mettent pas nécessairement en avance ce qui m'occupe le plus dans une journée. La première chose qui m'occupe le plus dans une journée, c'est d'être associé d'une société qui s'appelle Carbon4 et qui a vocation à confronter les activités économiques aux contraintes énergétiques et climat et maintenant biodiversité. Après, je suis président d'une association qui s'appelle le SHIP Project et qui essaye de réfléchir à la manière dont on pourrait organiser l'économie pour la décarboner au plus vite. Et enfin, après, j'ai des activités, on va dire, de vulgarisation diverse. Donc, j'ai un cours aux mines. De temps en temps, j'ai un peu de temps pour écrire un bouquin et je fais des conférences.
- Speaker #1
Magnifique. Une conférence notamment à laquelle je viens d'assister et j'ai quand même bien senti, je suppose que c'est toujours un petit peu le même fonctionnement, la même réaction, que l'audience a été un peu bousculée malgré tout parce que c'est des chiffres et c'est une situation surtout à laquelle on est confronté qui fait un peu peur ou au minimum qui interpelle j'espère, même si tu l'as rappelé, je ne vais pas refaire ta conférence ici, mais les premières études scientifiques datent du début du siècle dernier. Comment on fait pour que ce sentiment qu'on a en sortant de cette conférence, à savoir que cette fois-ci on est vraiment plus qu'au pied du mur, soit toujours là demain matin quand chacun va commencer sa vie de famille, aller conduire ses enfants à gauche, à droite, lundi matin au bureau, comment on fait pour que ce sentiment qui a été ressenti devienne un véritable déclic ?
- Speaker #0
Eh bien la réponse s'appelle la publicité. Comment est-ce qu'on fait pour que quelqu'un qui achète un pot de pâte à tartiner aujourd'hui ait toujours envie de l'acheter dans six mois ? eh bien en lui répétant toutes les semaines qu'il faut qu'il en achète. Donc là, c'est exactement pareil en ce qui concerne mon propos. Si mon propos n'est tenu qu'une fois, dans une existence, ça ne change strictement rien. En fait, il y a un besoin de répétition, parce que nous sommes, et du reste, ça fait le lien avec un autre sujet, qui est les échelles de temps dans cette affaire. On est des animaux court-termistes, fondamentalement, et donc si on n'a pas quelque chose qui nous est répété en permanence, ça s'estompe, voilà, et on en tient de moins en moins compte.
- Speaker #1
Oui, tu parles de court-termisme, d'échelle de temps. Tu nous as aussi qualifié, quand je dis nous, je parle de tous les êtres humains, d'animaux paresseux et accumulatifs. C'est comme ça, c'est vrai que c'est le comportement, c'est très caricatural évidemment, mais c'est une réalité. Là aussi, il va falloir à un moment donné réussir ce shift, si je reprends le nom de ton association, de Shift Project. Comment est-ce que j'entends bien la publicité ? J'ai l'impression que le message passe quand même de mieux en mieux, parce que déjà, les gens se rendent compte que c'est une réalité, et pas simplement quelques hurlus berlus il y a une vingtaine d'années, dont tu faisais partie, mais je ne te qualifie pas de hurlu berlu, mais tu étais évidemment un des précurseurs à alerter, et j'ai d'ailleurs vu passer des vidéos dans lesquelles, évidemment, à l'époque, on riait beaucoup, je pense que le rire devient un petit peu jaune aujourd'hui. Mais comment est-ce qu'on fait pour que, au-delà de la publicité, je sais que je répète un peu ma question, mais c'est parce que je suis convaincu, et moi le premier, que j'ai bien ça en tête maintenant, je viens de t'écouter, et j'aurais envie de tout changer dans ma vie de tous les jours, mais j'ai quatre enfants, deux sociétés, et on est tous quand même dans cette course, on essaye de limiter, mais à une forme de productivité, de compétitivité, pour que ça se transmette vraiment dans les actes, avec une échelle de temps d'urgence.
- Speaker #0
La seule manière d'y arriver, c'est la superstructure collective, dont nous comprenons la justification et que nous acceptons. Alors, ça peut arriver, ces superstructures collectives, dans des temps un peu contraints. Et en fait, ça n'arrive en pratique que dans des temps un peu contraints. Quand on regarde les moments où on a accepté collectivement des restrictions, C'est soit dans les environnements qui sont un peu hostiles, les Esquimaux, les Scandinaves, les paysans de montagne, etc. Ce sont des endroits dans lesquels la nature est suffisamment hostile ou suffisamment rude pour qu'on s'organise dans des structures qui sont très collectives et où on accepte une restriction de sa liberté individuelle au profit de la survie de la collectivité. Et puis dans l'ancien temps, on avait l'Église catholique, par exemple, qui avait instauré des principes de sobriété. Voilà, l'avarice, c'est pas bien, l'accumulation, c'est pas bien. Non, mais c'était exactement ça. Il fallait donner aux pauvres, etc. Donc en fait, c'était une structure qui... Mais il y avait des contreparties, c'était pas drôle tous les jours. Et de temps en temps, on se faisait un peu taper sur les doigts quand on s'écartait par trop du groupe. Donc là, il faut qu'on en arrive à un stade où on accepte. Alors je ne sais pas s'il faut, de toute façon les temps changent, je ne sais pas si ça a du sens de dire qu'il faut revenir à une religion présente de manière un peu forte, je n'en sais rien, peut-être qu'après tout la nature se chargera de le faire toute seule. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir accepter, et ce n'est pas facile parce que l'énergie abondante nous a donné l'illusion que chacun pouvait maîtriser son destin sans avoir besoin des autres, mais il va falloir accepter qu'on a besoin des autres. Et donc, il va falloir accepter une forme de contrepartie où le groupe me met en sécurité, mais en contrepartie, je donne beaucoup au groupe.
- Speaker #1
En fait, c'est un peu ce qui vient de se passer. On a deux excellents exemples récents dans le monde. C'est la crise du Covid. et quelque part la guerre en Ukraine, où dans les deux cas, et ça va me permettre de faire la transition vers la partie un peu politique, mais où dans les deux cas, on a fait face à un enjeu majeur, à une crise majeure, et on a pu pour le Covid mettre une partie de nos libertés de côté, alors avec quelque chose qui était vraiment top down. Les gouvernements ont considéré avec des scientifiques qu'il fallait faire ça, ça, ça, on l'a fait et on a dégagé des moyens quand même colossaux. La guerre en Ukraine, évidemment, c'est un peu différent, mais malgré tout, les pays ont réussi à dégager des moyens dans le cadre du budget de défense qui n'était plus le cas auparavant. C'est donc bien la preuve qu'il y a moyen, quand on décide d'en faire une priorité, de dégager des moyens et chacun à notre petit niveau, de se mettre un peu en retrait. Est-ce que, et je fais lien avec la politique, comme je le disais, on vote à tous les niveaux de pouvoir en Belgique aujourd'hui, il y a moyen de faire passer ce message qui n'est pas du tout court-termiste puisque c'est se préparer aux dizaines d'années qui viennent. Mais pour qu'on prenne enfin le taureau par les cornes et qu'on mette les moyens nécessaires.
- Speaker #0
Les deux exemples qui ont été évoqués là sont deux exemples où le problème, il était clairement à court terme et identifié. Le Covid, on savait que c'était un virus et pas que c'était des poils qui nous poussaient dans le nez et pas que c'était un météorite. Et la guerre en Ukraine, on sait où est l'Ukraine et on sait qui sont les protagonistes, etc. Et on sait ce que c'est qu'une guerre. Donc dans les deux cas de figure, le problème est immédiat. et quand le problème est immédiat on est ainsi câblé parce qu'on n'est pas juste accumulatif et paresseux on est aussi piloté par nos sens et nos sens c'est de l'immédiat et du court terme là mes sens ils me disent quelle est la température tout de suite là où je suis ils me disent ce que je vois en face de moi ils me disent quelle est la consistance de la table sur laquelle j'ai mes mains mais ils ne me disent pas ce qui se passe en ce moment en Australie ni ce qui se passera dans 10 ans donc en fait nos sens nous permettent de réagir à l'instant ça c'est facile mais là ce qu'il faudrait c'est réagir par anticipation et on est dans le cadre typiquement de la prime d'assurance. Problème que normalement les assureurs connaissent un peu. Alors la prime d'assurance aujourd'hui, on a fini par mettre en place des systèmes d'assurance grâce à deux caractéristiques. Un, l'opulence, et deux, le fait que l'événement contre lequel on s'assure est déjà survenu dans le passé. Donc on sait ce qui se passe si on ne s'assure pas. Mais là, en ce qui concerne les questions que j'évoque, réchauffement climatique, diminution des ressources, etc., on parle d'un truc dont les conséquences les plus graves ne sont pas encore arrivées, donc on ne les voit pas, on ne peut pas les toucher. et donc payer une prime d'assurance pour un truc qui n'est jamais arrivé, c'est plus compliqué que de payer une prime d'assurance pour un truc qui est déjà arrivé. Et ce qu'il faudrait quelque part, c'est qu'on fasse des efforts maximum pour se prémunir contre quelque chose qu'on n'a jamais vu. et tout faire pour que ça n'arrive jamais. Et ça, c'est très compliqué avec les animaux que nous sommes. Donc mon pari, mon pronostic, c'est qu'on ne réagira pas à la bonne échelle avant de commencer à avoir pris quelques baffes un peu sérieuses. Et malheureusement, à cause de l'inertie des processus, quand on aura déjà pris quelques baffes un peu sérieuses, la seule garantie qu'on aura, c'est qu'on va en prendre des pires derrière.
- Speaker #1
Donc on en revient un peu à ton analogie, tant qu'on se comporte en animaux, ça va être compliqué de casser ce côté courtier.
- Speaker #0
Ça va être compliqué, il va encore falloir, donc il y aura quelque chose d'involontaire dans le fait de passer à l'action.
- Speaker #1
En parlant de passer à l'action, tu viens de parler d'assurance, beaucoup de courtiers nous écoutent. Qu'est-ce qu'un courtier qui a un bureau, une équipe ou un entrepreneur de manière générale d'ailleurs ? peut faire pour tenter de s'inscrire réellement dans cette démarche de RSE et donc en tout cas de préoccupation environnementale ? Comment est-ce qu'il peut investir concrètement ? Et là où finalement il peut être le plus efficace, c'est quoi ? C'est les transports de son équipe, des fournisseurs, des clients ? C'est le digital ? C'est quoi le meilleur axe de travail ?
- Speaker #0
La première chose qu'il va devoir faire, c'est y passer du temps. Parce qu'à problème nouveau, temps nouveau. Et il va malheureusement devoir y passer du temps, en plus du temps qu'il passe déjà, à s'occuper de ses clients, de ses salariés, de ses bureaux et de l'approvisionnement en papier cul dans les toilettes. Il va devoir faire tout ça en plus. Enfin, il va devoir faire en plus.
- Speaker #1
Ça reste toujours cette question d'en faire une priorité, évidemment.
- Speaker #0
Eh oui, mais il n'y a pas de miracle. Et donc, s'il s'occupe de ça et qu'il n'y a que 24 heures par jour, fatalement, il s'occupera un peu moins d'autres choses. Et il va devoir choisir quoi ? Donc en fait, c'est ça qui est difficile aussi, c'est de faire des arbitrages, c'est-à-dire d'accepter, alors moi c'est facile, je joins les deux, c'est-à-dire que moi je n'ai pas besoin de m'occuper de ça en plus de mon travail, puisque c'est mon travail. C'est ton travail. Et quelque part, il faut que ça devienne un peu le cas pour beaucoup d'autres personnes.
- Speaker #1
Est-ce qu'une première piste concrète, ça pourrait être de travailler sur son propre bilan carbone ? Oui, c'est une bonne... Pour identifier des pistes de solutions ?
- Speaker #0
C'est une première approche, mais dans ce que j'ai évoqué ce matin, il y a des choses qui sont beaucoup plus complexes que le bilan carbone. Par exemple, ce qu'est globalement l'économie, dont dépend la solvabilité du client. Parce qu'un client moins riche, il a moins envie de payer des prix d'assurance. Et si, par ailleurs, les problèmes assurés augmentent, on se retrouve pris dans une tenaille. J'imagine que ça agite la société belge en ce moment, autant que ça agite la société française. Il y a quelques semaines, je participais à un débat avec des agents d'assurance en France, et c'est exactement la question posée. C'est-à-dire, comment est-ce qu'on fait pour garantir le régime 4 NAT, alors même que les catastrophes naturelles augmentent et que la solvabilité des assurés a plutôt tendance à s'éroder ? Et on va se retrouver exactement dans le même cas de figure ici, pour les mêmes causes. Il n'y a pas de raison que ça change. Donc le courtier, il a aussi un problème plus existentiel, j'ai envie de dire, qui est, est-ce que le métier qu'il fait lui-même est durable ou pas ? S'il n'est pas durable sous sa forme actuelle, comment est-ce qu'il peut le rendre durable ? Ça, c'est un autre problème que je fais mon bilan carbone. Et tout ça, les questions qu'il va devoir se poser, notre ami courtier, il va nécessairement devoir passer par une phase d'acculturation au problème. Donc la première phase, c'est d'essayer de bien comprendre de quels problèmes on parle.
- Speaker #1
Mais est-ce que... Est-ce que, si je t'entends bien, tu veux dire qu'il faut aller vers une forme de décroissance ou plutôt la décroissance va s'imposer à lui parce qu'elle est là ?
- Speaker #0
Alors elle est déjà là en Europe, pour partie. Et c'est la raison pour laquelle on voit aujourd'hui monter les courants protestataires partout dans le monde politique. En fait, c'est l'expression d'un désarroi de gens à qui on raconte Votez pour moi, ça va mieux se passer Et en fait, pour qui qu'il vote, il constate que ça ne se passe pas mieux. Et ça ne peut pas mieux se passer parce que le déterminant structurel du fait que ça se passe mieux ou moins bien sur le plan économique, il n'est pas maîtrisé à court terme par la classe politique.
- Speaker #1
Bonjour Marc, j'ai évidemment mille autres questions à te poser, mais je ne voudrais pas être obligé de te conduire à la guerre de Bruxelles et de foirer ton bilan carbone d'aujourd'hui. Donc je veux absolument que tu récupères, que tu aies ton train. De toute petite dernière question très très directe, est-ce que tu aurais un livre, un film, un documentaire à conseiller à nos auditeurs ? Ça peut être tout simplement ton dernier livre, mais est-ce qu'il y a une ressource que tu souhaiterais partager ?
- Speaker #0
Ça ne se fait pas de faire son autopromotion. Dans les livres que j'ai lus récemment et que j'ai trouvés très intéressants, même si parfois la lecture est un peu aride, c'est un livre de Jared Diamond, dont le titre en français est De l'inégalité parmi les sociétés J'arrête d'aller m'adapter à un livre qui s'appelle Effondrement dont on a un peu parlé. Mais ce livre-là est beaucoup plus intéressant et qui explique comment est-ce que historiquement, les sociétés sont avant tout le résultat de leur environnement géographique et biologique.
- Speaker #1
Ok, je mets le lien.
- Speaker #0
J'ai trouvé ce livre extrêmement intéressant.
- Speaker #1
je mets le lien dans la description de l'épisode pour être sûr que tout le monde ait accès et j'espère bien qu'il sera consulté toute dernière question parce que je veux vraiment tenir ton timing est-ce que tu aurais un peu dans la même démarche de partage de ressources, de connaissances un invité que je pourrais peut-être recevoir dans ce podcast, la franchise en prime pas nécessairement un invité qui évoquerait les sujets du jour mais je te laisse vraiment alors si quand même un peu s'il n'a pas déjà été reçu parce qu'il faut rester il faut rester
- Speaker #0
...régional, c'est Bruno Collement.
- Speaker #1
Très bien, je l'ai raté hier pour être tout à fait franc avec toi parce qu'il a dû partir après sa conférence.
- Speaker #0
Parce qu'il fait partie de ces économistes qui ont réalisé... aujourd'hui l'inadéquation entre les modèles de représentation économique que nous avons et la physique sous-jacente. C'est-à-dire qu'ils réalisent qu'en fait, la manière dont on organise l'économie aujourd'hui, et surtout les outils qu'on utilise pour piloter l'économie, en fait, sont déconnectés du monde physique sous-jacent,
- Speaker #1
d'une partie du monde réel.
- Speaker #0
Et donc, ça crée des illusions d'optique. C'est-à-dire que ce qu'on pense être une bonne mesure, en fait, ne produira pas les effets attendus parce que ce qu'on croit être une bonne mesure découle d'une analyse faite avec un prisme de lecture qui a cessé d'être le bon.
- Speaker #1
Je pense qu'on va aller dans le sens de la publicité dont tu as parlé tout à l'heure. On va taper sur le clou, tant avec le bouquin que je vais encourager nos auditeurs à lire, qu'avec l'interview de Bruno s'il accepte de venir dans le podcast. Jean-Marc, un immense merci encore d'être passé parmi nous. Je te souhaite un bon retour.
- Speaker #0
Merci.