- Speaker #0
Passer de la communication réactionnelle à la relationnelle dans le management, Passer de la communication réactionnelle à la relationnelle dans le management, pourquoi le faire et surtout, pourquoi le faire et surtout, quels sont les bénéfices ? quels sont les bénéfices ? Toutes ces questions et bien d'autres, Toutes ces questions et bien d'autres, nous allons les poser à notre invité du jour, nous allons les poser à notre invité du jour, Caroline Von Bibikoff. Caroline Von Bibikoff. Caroline est communicologue. Caroline est communicologue, Son rôle ? son rôle ? Faciliter la communication entre les individus, Faciliter la communication entre les individus, les groupes ou les organisations. les groupes ou les organisations. La communication et la qualité de la relation sont au cœur de son attention. La communication et la qualité de la relation sont au cœur de son attention. Caroline est facilitatrice relationnelle Imago, Caroline est facilitatrice relationnelle Imago, une approche thérapeutique et relationnelle pour mieux apprendre de nous et des autres afin de parler la même langue. une approche thérapeutique et relationnelle pour mieux apprendre de nous et des autres afin de parler la même langue. Caroline sait naviguer aussi bien dans la sphère privée que dans la sphère professionnelle. Caroline sait naviguer aussi bien dans la sphère privée que dans la sphère professionnelle. Bonjour Caroline ! Bonjour Caroline !
- Speaker #1
Bonjour Julie !
- Speaker #0
Alors Caroline, Alors Caroline, pour poser le cadre, pour poser le cadre, est-ce que tu peux nous expliquer ce qu'est une communication réactionnelle et, est-ce que tu peux nous expliquer ce qu'est une communication réactionnelle et bien sûr ce qu'est une communication relationnelle ? bien sûr, ce qu'est une communication relationnelle ?
- Speaker #1
Oui, avec plaisir. Alors, ce que j'appelle la communication réactionnelle, c'est la communication qui, je dirais, va plus vite que notre pensée et qui part d'une réaction, c'est-à-dire d'une émotion. Je suis touchée, je suis blessée, je n'ai pas compris, je me raconte une histoire et je vais, selon l'émotion qui est là et selon ma manière de réagir en général, je vais réagir de manière pas toujours adéquate, c'est-à-dire que je vais peut-être avoir des mots un peu violents ou bien… ou bien pas de mots du tout et m'enfermer dans un silence, ou bien élever la voix, ou bien vouloir argumenter et mettre l'autre en tort. Alors tout ça, c'est ce que j'appelle la communication réactionnelle. On est face à une insécurité et on réagit. Et puis le soir, quelques heures plus tard, on se dit « Ah, je n'ai peut-être pas dit exactement ce que je voulais dire » ou « Je ne l'ai pas dit de la manière dont je voulais dire » ou « Je me suis encore emportée » . ou j'ai été bouche bée, j'ai perdu mes moyens. Donc tout ça, c'est ce qu'on appelle la communication réactionnelle et elle crée du dégât en fait, elle crée des blessures, on se fait mal les uns aux autres avec ce type de communication qui est tout à fait instinctive lors de la survie à certains moments. La communication relationnelle, c'est la communication entre les gens. qui a pour objectif de prendre soin de la relation. Et la question essentielle avec ça, c'est est-ce que je préfère avoir raison ou être en bonne relation ? Et c'est déjà une question intéressante, je trouve. Et donc, souvent, la communication relationnelle, elle ne va pas se faire dans l'instant C, pas dans l'instant où on est justement des êtres réactifs et émotionnels, mais elle va plutôt se faire avec un temps de retard, un temps de recul pour pouvoir dire je voudrais te reparler du moment où hier je t'ai dit ceci ou cela, où hier j'ai agi de telle manière. Et je n'ai pas trouvé que c'était adéquat, mais je vais te raconter ce qui s'est passé pour moi à ce moment-là.
- Speaker #0
Mais est-ce que ça veut dire, Mais est-ce que ça veut dire, Caroline, Caroline, excuse-moi, excuse-moi, je te coupe, je te coupe, mais est-ce que ça veut dire que, mais est-ce que ça veut dire que, comme tu l'as dit, comme tu l'as dit, nous sommes des êtres d'émotion, nous sommes des êtres d'émotion, ça veut dire qu'on ne peut pas éliminer la communication réactionnelle ? ça veut dire qu'on ne peut pas éliminer la communication réactionnelle ?
- Speaker #1
Alors, on ne peut pas l'éliminer, mais on peut... faire un chemin où on va se connaître de mieux en mieux et savoir ce qui nous déclenche, ce qui nous fait réagir et la manière qu'on a habituellement de réagir. Et à partir du moment où on va développer une intelligence émotionnelle et savoir que les émotions, elles ne sont pas là pour nous ennuyer, mais pour nous servir de guide, pour nous apprendre à prendre soin de nos besoins, à les écouter, les entendre, les respecter, eh bien, au moins, on va développer de réactivité inconsciente. Et à partir de là, on va pouvoir parler, on pourrait dire, on parle bien quand on parle de nos émotions, mais pas lorsqu'on parle dans l'émotion. Et l'émotion, elle n'est pas obligée de durer très longtemps, c'est juste une information assez furtive. Et si tout de suite j'arrive à la capter, à canaliser, à mettre des mots sur ce qui se passe, je vais avoir une capacité plus relationnelle que réactionnelle.
- Speaker #0
Et comment justement, Et comment justement, Caroline, Caroline, on met en place cette fameuse communication relationnelle en entreprise ? on met en place cette fameuse communication relationnelle en entreprise ? J'imagine que tu es intervenante chez Germe, J'imagine, tu es intervenante chez Germe, que tu dois avoir des exemples que doivent te citer les managers de chez Germe quand vous parlez de communication réactionnelle. que tu dois avoir des exemples que doivent te citer les managers de chez Germe quand vous parlez de communication réactionnelle.
- Speaker #1
Souvent, ce qui se passe dans leurs témoignages, c'est des difficultés relationnelles avec une personne et avec cette ritournelle qui dit « oui, mais j'ai déjà dit mille fois » et l'autre ne comprend pas. pas et l'autre ne sent pas et l'autre... Et voilà, on arrive dans le problème, c'est l'autre, que ce soit dans les entreprises ou ailleurs, et c'est souvent le cas. Et l'idée, c'est déjà de pouvoir voir tout ce qui se passe dans son monde à soi. Donc moi, dans les journées de formation, j'amène les personnes à regarder non seulement ce qu'elles voient comme problématique, c'est l'autre. Et on voit que quand on vous regarde que la problématique, on n'a plus accès à l'entièreté de l'autre. On n'arrive même plus à dire des capacités. cité des compétences. Mais oui, mais donne-moi une qualité de cette personne et puis elle peut voir. Je ne sais pas, parce que je vois que sa procrastination ou que son retard ou que son côté exigeant. Et donc, c'est déjà d'essayer de réélargir le centre perspective et puis surtout de voir qu'est-ce qui se passe chez moi. Qu'est-ce qui fait que l'extrême rigidité d'une personne me déclenche tellement alors qu'un autre manager pourrait se sentir super en sécurité avec le niveau de rigidité, de précision d'un collaborateur. Et donc on voit que c'est pas, souvent le problème n'est pas le problème, c'est l'enjeu relationnel qu'il y a dans le problème ou le sentiment d'impuissance. Et en fait, en leur apprenant à vraiment décoder leurs émotions, les émotions de base et en avoir une grille de lecture spécifique, l'émotion quand elle arrive elle nous donne une information. cette information est connue, cette information-là elle est universelle et quand cette information est connue, on peut accéder à notre besoin qui est aussi assez universel mais par contre la manière qu'on va avoir de répondre à notre besoin pour diminuer l'intensité de la frustration ou de la tristesse, la manière dont on va avoir des réponses elle est variable pour chacun. Donc on ne peut pas tirer des conclusions. La relation c'est quelque chose qui se travaille dans chaque interaction et continuellement.
- Speaker #0
Donc là, Donc là, concrètement, concrètement, Caroline, Caroline, si par exemple, si par exemple, moi, moi, je dis que je suis manager et que je suis face à mon équipe et que dans l'équipe, je dis que je suis manager et que je suis face à mon équipe et que dans l'équipe, il y a une personne qui relève, il y a une personne qui relève, par exemple, par exemple, que la consigne que j'ai donnée, que la consigne que j'ai donnée, elle n'est pas claire ou elle a un peu brouillon. elle n'est pas claire ou elle a un peu brouillon. Moi, Moi, ça peut m'atteindre, ça peut m'atteindre, ça peut déclencher chez moi une émotion parce que ça va aller atteindre quelque chose chez moi. ça peut déclencher chez moi une émotion parce que ça va aller atteindre quelque chose chez moi. Donc, Donc, je vais avoir par conséquent un comportement réactionnel en tous les cas. je vais avoir par conséquence un comportement réactionnel en tous les cas. Et... Et c'est après ce comportement réactionnel que je dois revenir sur mon comportement avec justement mon équipe. c'est après ce comportement réactionnel que je dois revenir sur mon comportement avec justement mon équipe ?
- Speaker #1
Oui, c'est-à-dire que dans l'exemple que tu suis, tu vois, tu reçois la critique ou le jugement d'une personne. Il n'y a personne qui aime se sentir ne pas avoir été adéquat. Et donc forcément, si tu es remise en cause, tu pourrais effectivement réagir en faisant « mais non, moi je dis les choses clairement, c'est toi qui ne comprends rien » Si tu étais là à toutes les réunions, peut-être que tu comprendrais mieux. Enfin voilà, ça c'est vraiment le jeu de réponse. Et puis, quelques temps, parfois ça prend dix minutes, parfois ça prend deux heures, je ne sais pas, ou le lendemain, tu vas revenir vers la personne et tu vas dire, « Du coup, tu t'es entendu dire que tu trouvais que je n'étais pas claire dans mes consignes et ça m'a heurtée. » Parce que, effectivement, j'ai… ça m'a mis mal à l'aise, je me suis sentie inadéquate et en fait, peut-être tu peux me parler de ton besoin plutôt que de faire une critique ou un jugement et c'est tout à fait ok de mieux collaborer avec toi, c'est toujours une question de mode d'emploi en fait, de comment dois-je te dire les choses pour qu'elles soient entendables et pas comment je les dis et de rester sur ces positions. Et si ça t'a touché profondément dans cet exemple-là, c'est peut-être que qu'il y a derrière le manager que tu es, il y a une histoire et il y a une jeune femme, une jeune fille, peut-être une petite fille qui déjà s'est sentie peut-être inadéquate dans un autre moment de vie et que ça a imprimé le corps et que c'est une histoire qui revient et qui fait oui, c'est toujours la même chose, ce que je fais ne suffit pas. Et en fait, on est tous avec notre bagage aussi ancien d'expérience, que ce soit avec nos parents, nos professeurs, nos premiers. nos premiers patrons, nos premiers collaborateurs, et c'est d'essayer de dégrossir tout ça pour mettre plus de conscience. Une réaction n'arrive jamais par hasard, n'arrive jamais tout seul, elle est liée toujours à une histoire. Et donc, plus les managers vont apprendre à mieux se connaître et à pouvoir parler d'eux à l'autre et pas sur l'autre, eh bien, ils vont être de plus en plus relationnels.
- Speaker #0
Alors, Alors ça me fait un petit peu penser à la communication non-violente, ça me fait un petit peu penser à la communication non-violente, non ? non ?
- Speaker #1
Oui, il y a des bases. Moi, je travaille avec la communication non-violente, entre autres, avec l'approche d'Imago, avec l'approche d'Esper, avec... La méthode Gordon, je pense que je les ai à peu près toutes visitées, Sous-titrage Société Radio- avec l'intelligence émotionnelle aussi. Et en fait, je trouve qu'il n'y a pas une méthode qui a une panacée universelle, c'est vraiment de permettre à chaque manager d'avoir des clés de compréhension pour voir comment est-ce que lui peut tisser à travers tout ça. Mais bien sûr que toutes ces méthodes de communication se rejoignent, on va avoir l'importance de parler de soi, la parole en jeu, d'éviter les clés. on va avoir cette notion d'observer et sentir les besoins, mais souvent quand on demande à un collaborateur ou même à un enfant ou même à un compagnon de vie, mais de quoi tu as besoin, souvent on voit que les gens ne savent pas répondre. Il faut mieux répondre à ce qu'ils ne veulent plus et alors on confond les besoins et la manière de répondre aux besoins. Par exemple, si je suis en difficulté avec un... collaborateur parce que il respecte pas le timing des réunions, je veux dire, j'ai besoin que tu arrives à l'heure tous les matins. Et en fait, c'est pas toujours ça le besoin. Le besoin, c'est j'ai besoin de cohérence dans mon équipe, j'ai besoin de pouvoir établir un lien de confiance avec toi, j'ai besoin d'être assurée que le travail sera fait. Et donc, le besoin, en fait, il est plus vaste que la petite réponse qu'on a trouvée. Mais on va se faire la guerre sur si c'est encore arrivé en retard aujourd'hui. Alors que mon besoin, c'est que le travail soit fait.
- Speaker #0
Parce que justement, Est-ce que justement, Caroline, Caroline, comme tu viens de l'exprimer, comme tu viens de l'exprimer, on n'a pas été déterminé quel était le réel besoin. on n'a pas été déterminé quel était le réel besoin ? C'est-à-dire que finalement, C'est-à-dire que finalement, le mot besoin, le mot besoin, il est vaste. il est vaste. Et après, Et après, c'est à moi d'aller chercher, c'est à moi d'aller chercher, d'aller creuser. d'aller creuser ?
- Speaker #1
Oui, il y a quelque chose de ça. Et souvent, il y a cette confusion entre la solution que j'ai trouvée. Et là, je ne fais pas de la relation. C'est moi qui... toute seule avec la problématique. J'ai une problématique, je trouve des solutions, je les imagine et je les impose à l'autre. Et ça, c'est pas un travail relationnel. Le travail relationnel, il va essayer de passer du jugement à la curiosité. Si je juge un de mes collaborateurs parce qu'il est toujours en retard et que je commence à rentrer dans une exigence et de dire et tu dois, et il faut, c'est les valeurs d'entreprise. Parfois, c'est juste. Parfois, c'est juste et c'est nécessaire que la personne soit à l'heure. Et ça fait partie vraiment des principes fondamentaux de son travail. Mais parfois, ça peut être plus... Si je me mets dans la curiosité, plutôt que dans l'obusement, je vais pouvoir dire déjà ce que ça provoque chez moi quand la personne est en retard, mais je vais aussi pouvoir me mettre dans le terme. Est-ce que tu veux me raconter ce qui se passe pour toi ? Et plus je vais aller à la rencontre de ce qui se passe et de l'histoire des personnes, plus on va pouvoir développer aussi de l'empathie, de la compréhension et derrière ça, de la collaboration. Mais la plupart des managers sont... essaye de deviner ce qui se passe pour l'autre sans entrer en relation. Je veux comprendre, mais je ne suis pas toujours prêt à entendre. Je veux trouver une solution, mais je veux juste régler le problème et ne pas mettre le problème dans un contexte plus global.
- Speaker #0
Et pourquoi, Et pourquoi, d'après toi Caroline, d'après toi, Caroline, est-ce que rentrer en relation avec l'autre, est-ce que rentrer en relation avec l'autre, ça fait peur ou parce qu'on a l'impression de faire du social, ça fait peur ou parce qu'on a l'impression de faire du social, parce qu'on n'a pas le temps ? parce qu'on n'a pas le temps ?
- Speaker #1
Oui, alors je pense que, déjà, le problème, pas le temps, c'est vraiment une maladie de ce siècle, je crois que personne ne me dit de plein de temps et certainement pas des managers pour résoudre les difficultés relationnelles je pense qu'on est démuni on ne sait pas comment s'y prendre, il y a cette peur comme tu dis de faire des socials en disant c'est pas là pour ça, il faut quand même que le travail soit fait et c'est vrai, et donc c'est tout un équilibre aussi entre le cadrage Et je dirais le carré et le rond. Le cadrage et la rencontre, la souplesse. Et le cadrage, c'est le carré et le rond, c'est peut-être plus le contenant relationnel qui peut accueillir et trouver d'autres pistes. Mais ce qu'on voit, c'est que quand on fait un peu plus de relationnel, ça crée une relation de confiance entre les managers et leurs collaborateurs et donc dans l'équipe. Tout le temps, il y a un climat de confiance. de confiance et de sécurité qu'on se dit ma parole a de la valeur, je compte pour quelqu'un, mon travail est reconnu et valorisé, ça va libérer les prises d'initiatives et ça va favoriser la coopération dans l'équipe et in fine améliorer la productivité parce que quel que soit le métier, la relation et la communication sera toujours au cœur du travail et du sens. Si je viens passer 8 heures par jour au minimum dans une entreprise, il faut... que les 8 heures, elles soient positives, parce que dès qu'elles ne le sont pas, et dès qu'on se sent exploité, pas reconnu, pas entendu, pas écouté, pas valorisé, On n'a plus envie de donner quoi que ce soit de soi-même. Et au contraire, quand on retrouve toutes ces qualités-là, on a envie de faire fonctionner. On sait qu'on a une part importante d'un ensemble et qu'on ne vient pas juste tout faire sec en fin de mois. Et c'est ça qui est important, je pense, dans le monde d'aujourd'hui, c'est de ramener du sens pour tout le monde.
- Speaker #0
Si je comprends bien, Je comprends bien, Caroline, Caroline. ça veut dire qu'aujourd'hui, Ça veut dire qu'aujourd'hui, et d'ailleurs je le vois moi quand je rencontre les intervenants germes, et d'ailleurs je le vois, moi, quand je rencontre les intervenants germes, mais j'ai vraiment l'impression qu'aujourd'hui, Mais j'ai vraiment l'impression qu'aujourd'hui, et moi ça me semble être totalement nouveau, et moi ça me semble être totalement nouveau, on demande, on demande, ou c'est pas on demande, ou c'est pas on demande, mais en tout cas, mais en tout cas, on a pris conscience que nous étions des êtres humains et que peu importe son poste, on a pris conscience que nous étions des êtres humains, et que peu importe son poste, il fallait d'abord faire une petite recherche sur soi. il fallait d'abord faire une petite recherche sur soi. Et ça, Et ça, j'ai vraiment l'impression que c'est nouveau dans le monde du travail, j'ai vraiment l'impression que c'est nouveau dans le monde du travail, c'est-à-dire prendre en compte qui l'on est, c'est-à-dire prendre en compte qui l'on est, comme tu le disais, comme tu le disais, aller à la rencontre de soi, aller à la rencontre de soi. donc ses failles, ses failles, ses vulnérabilités, ses vulnérabilités, ses compétences, ses compétences, et en même temps, et en même temps, celles des autres. celles des autres.
- Speaker #1
Oui, alors moi, j'ai envie de dire que c'est une bonne nouvelle si on commence à s'en rendre compte, parce qu'il me semble que c'est le propre d'une existence humaine, en fait. Je me dis, qu'est-ce qu'on est venu faire d'autre que d'apprendre, d'apprendre à se connaître, d'expérimenter l'amour sous différentes formes, pas que dans la relation amoureuse, l'amour de soi, l'écoute. de mieux se connaître. Et donc, effectivement, tant mieux si ça vient aussi dans les entreprises. C'est vrai que c'est une couleur spécifique que je germe, de mettre l'humain au centre de ces questions-là. Pas que, mais vraiment d'avoir cette vision beaucoup plus humaine. Et je pense que le monde, il va aller de mieux en mieux. Tout, on va remettre l'humain au cœur du travail.
- Speaker #0
Alors justement, Alors, justement, quels sont les outils que tu utilises et qu'on peut mettre en place pour une communication relationnelle ? quels sont les outils ? que tu utilises et qu'on peut mettre en place pour une communication relationnelle ? J'imagine que l'écoute active, J'imagine que l'écoute active, elle en fait partie, elle en fait partie, mais est-ce que tu peux nous donner quelques exemples, mais est-ce que tu peux nous donner quelques exemples, quelques outils qu'on peut mettre en place, quelques outils qu'on peut mettre en place, nous, nous, en tant que manager ? en tant que manager ?
- Speaker #1
Je dirais, c'est vraiment, si je reprends ce qui se passe dans une journée verbe, c'est vraiment d'abord développer de l'intelligence émotionnelle. Et développer de l'intelligence émotionnelle, ça veut dire qu'on va d'abord être, revenir dans un contact à notre corps. Parce que notre corps, on en a toujours l'information, mais alors ça crispe le ventre, ça met une boule dans la gorge, ça produit un mal de tête, ça produit un coup qui fait pustir. Il y a plein de signaux physiologiques qui, comme on n'a pas appris à les relier à une émotion et à une information, ils grandissent, ils se prolongent dans la durée et ça devient des vraies difficultés. physiques pour le coup, ou voir des maladies. Et donc c'est déjà de pouvoir se mettre dans l'écoute de comment mon corps m'informe que je suis en train de vivre une émotion. Et j'aime bien m'appuyer sur l'idéogramme chinois ou japonais, Et j'aime bien m'appuyer sur l'idéogramme chinois ou japonais, je ne sais pas très bien, je ne sais pas très bien, mais en tout cas dans cette langue asiatique, mais en tout cas dans cette langue asiatique, parce qu'ils ont toujours des symboles pour, parce qu'ils ont toujours des symboles pour, donc un mot n'est pas un concept, donc un mot n'est pas un concept, mais c'est un rassemblement de symboles et d'images. mais c'est un rassemblement de symboles et d'images. Et dans l'idéogramme de l'État, Et dans l'idéogramme de l'écoute, On retrouve à la fois entendre, on retrouve à la fois entendre, donc écouter avec ses oreilles, donc écouter avec ses oreilles, vraiment écouter les mots, vraiment écouter les mots, ce qui est dit, ce qui est dit, le phrasé, le phrasé, mais on a aussi l'importance de regarder, mais on a aussi l'importance. de regarder, c'est-à-dire qu'en regardant, c'est-à-dire qu'en regardant, on va capter tout le non-verbal et puis on va observer des choses, on va capter tout le non-verbal et puis on va observer des choses, avoir une autre partie de l'information. avoir une autre partie de l'information. On a le symbole du ressenti, On a le symbole du ressenti, donc à la fois j'écoute ce que tu dis, donc à la fois j'écoute ce que tu dis, je te regarde me parler, je te regarde me parler. mais je suis au contact de ce que je sens en moi pendant que tu parles, Mais je suis au contact de ce que je sens en moi pendant que tu parles, donc que ce soit des sensations physiques, donc que ce soit des sensations physiques, que ce soit une agitation, que ce soit une agitation. voilà, Je vais être au contact de ça. je vais être au contact de ça. On parle du focus, On parle du focus, de notre capacité vraiment à focuser, de notre capacité vraiment à focusser, c'est-à-dire à être pleinement disponible à l'autre et pas être en train déjà de préparer sa réponse. c'est-à-dire à être pleinement disponible à l'autre et pas être en train déjà de préparer sa réponse. Parce que souvent, Parce que souvent, quand j'écoute quelqu'un, quand j'écoute quelqu'un, je vais voir sur quels mots je peux rebondir, je vais voir sur quels mots je peux rebondir, sur quels mots je peux interrompre ou questionner pour l'emmener dans le chose. sur quels mots je peux... interrompre ou questionner pour l'emmener dans le chose. Je ne suis pas focus, Je ne suis pas focus, je laisse rarement l'autre parler jusqu'au bout. je laisse rarement l'autre parler jusqu'au bout. Et en finalité, Et en finalité, il y a un symbole sur la pensée qui est avec... il y a un symbole sur la pensée qui est avec toutes ces perceptions sensorielles et comment j'élabore ma pensée sur base de ce que l'autre a dit. toutes ces perceptions sensorielles et comment j'élabore ma pensée sur base de ce que l'autre a dit. Et je trouve qu'on a là une belle définition de ce que c'est la pleine écoute. Et je trouve qu'on a là une belle définition de ce que c'est la pleine écoute.
- Speaker #0
Alors, dans l'introduction, Dans l'introduction, Caroline, Caroline, moi, moi je t'ai présentée comme facilitatrice imago. je t'ai présentée comme facilitatrice imago. Alors, Alors, est-ce que tu peux revenir justement sur cette méthode thérapeutique et relationnelle, est-ce que tu peux revenir justement sur cette... méthode thérapeutique et relationnelle juste tu sais pour nous la présenter en quelques mots et puis nous dire en quoi cette méthode elle permet de mieux communiquer. juste, tu sais, pour nous la présenter en quelques mots et puis nous dire en quoi cette méthode, elle permet de mieux communiquer.
- Speaker #1
Alors, Alors j'aurais envie de dire déjà j'aurais envie de dire déjà, on... On ne peut pas communiquer bien 24 heures sur 24 et ça c'est déjà bon de le savoir. On ne peut pas communiquer bien 24 heures sur 24 et ça, c'est déjà bon de le savoir. Parce que pour communiquer, Pour communiquer, être en relation, être en relation, ça demande du temps, ça demande du temps, ça demande de la disponibilité et ça demande une vraie intention de connexion. ça demande de la disponibilité et ça demande une vraie intention de connexion. Et on va s'appuyer sur des méthodes que ce soit l'imago ou une autre ou des outils quand le naturel ne fonctionne pas. Et on va s'appuyer sur des méthodes, que ce soit l'imago ou une autre ou des outils, tant le naturel ne fonctionne pas. Parce que tant que ça va bien dans la relation, Parce que tant que ça va bien dans la relation, on n'a pas besoin de réfléchir à comment on parle. on n'a pas besoin de réfléchir à comment On parle, Je dis des choses, je dis des choses, tu réagis, tu réagis, voilà. voilà. Et ça se passe bien, Et ça se passe bien, c'est fluide, c'est fluide, on est tous les deux satisfaits relationnellement, on est tous les deux satisfaits relationnellement, c'est bon. c'est bon. Mais quand on a une difficulté, Mais quand on a une difficulté, il faut pouvoir faire autrement. il faut pouvoir faire autrement. Et là, Et là, re-répéter les mêmes scénarios de discussion, re-répéter les mêmes scénarios de discussion, ça ne sert à rien. ça ne sert à rien. D'où l'intérêt de pouvoir s'appuyer sur un cadre et un contenant différent. D'où l'intérêt de pouvoir s'appuyer sur un cadre et un contenant différent. Et indéfiniment... Et une des forces de l'IMAGO, force de l'imago, c'est d'avoir créé des dialogues intentionnels où il y a vraiment un émetteur et un récepteur et l'émetteur il va être invité à suivre des amorces de phrases, c'est d'avoir créé des dialogues intentionnels où il y a vraiment un émetteur et un récepteur, et l'émetteur, il va être invité à suivre des amorces de phrases, donc une amorce, donc une amorce c'est un début de phrase, c'est un début de phrase, genre une chose qui me touche lorsque tu viens de dire ça, genre une chose qui me touche lorsque tu viens de dire c'est, c'est une amorce, c'est une amorce, et puis lui, et puis lui il va continuer avec parce que c'est sa vérité à lui et ma manière de réagir quand j'ai entendu dire cela ... il va continuer avec, parce que c'est sa vérité à lui, et ma manière de réagir quand j'ai entendu dire cela, et il reprend la phrase et il continue. Et il reprend la phrase et il continue. Et une chose dont j'aurais besoin, une chose dont j'aurais besoin, enfin tu vois, enfin tu vois, avec tout ce qu'on a dit. avec tout ce qu'on a dit. Mais donc il y a des amorces de phrases qui fait que le dialogue, Mais donc il y a des amorces de phrases qui fait que le dialogue il est assez continu et on part pas dans tous les sens et surtout on va prendre un sujet à la fois. il est assez continu et on ne part pas dans tous les sens. Et surtout, on va prendre un sujet à la fois. Parce que le problème, Parce que le problème c'est que souvent on accumule des tonnes de sujets et que quand enfin la discussion arrive, c'est que souvent on accumule des tonnes de sujets et que quand enfin la discussion arrive, on mélange tout. on mélange tout. Donc l'idée c'est un sujet à la fois, Donc l'idée, c'est un sujet à la fois, un dialogue intentionnel, un dialogue intentionnel, l'émetteur suit des amorces et le récepteur, l'émetteur suit des amorces et le récepteur... Il a différents niveaux d'écoute à développer. il a différents niveaux d'écoute à développer. Le premier niveau d'écoute, Le premier niveau d'écoute c'est celui de la réflexion. c'est celui de la restitution ou de l'écoute en miroir. de la prostitution ou de l'écoute en miroir, et c'est apprendre à redire ce que l'autre a dit le plus fidèlement possible, C'est apprendre à redire ce que l'autre a dit le plus fidèlement possible, qui n'a rien à voir avec reformuler, qui n'a rien à voir avec reformuler où on donne déjà sa compréhension, où on donne déjà sa compréhension, sa forme. sa forme. Vraiment, Vraiment, la restitution, la restitution, c'est que tu as d'abord entendu dire ça, c'est d'abord entendu dire ça, et puis tu as utilisé ce mot-là, tu as utilisé ce mot-là et enfin tu as dit ça. et enfin tu as dit ça. Est-ce que c'est bien ce que tu as dit ? Est-ce que c'est bien ce que tu as dit ? Et quand la personne peut faire un Et quand la personne peut faire un « oui, c'est ça que j'ai dit » , « oui, c'est ça que j'ai dit » , souvent il va y avoir dans ses yeux l'étonnement d'être reçu à souvent il va y avoir dans ces lieux l'étonnement d'être reçu à 100%. 100%. Et ça, Et ça, je dirais, je dirais, en imago, en imago, c'est vraiment un point sur lequel on appuie. c'est vraiment un point sur lequel on appuie. Et ce n'est qu'à la fin du dialogue, Et ce n'est qu'à la fin du dialogue intentionnel, en fait, en fait, on aide par notre écoute la personne à mieux s'entendre elle-même dans ce qui s'est passé pour elle. on aide par notre écoute la personne à mieux s'entendre elle-même dans ce qui s'est passé pour elle. Et à la toute fin, Et à la toute fin, il y a seulement le switch qui va faire il y a seulement le suite qui va faire, « voilà ce que j'ai appris en t'écoutant aujourd'hui » . voilà, ce que j'ai appris en t'écoutant aujourd'hui, c'est que je ne savais pas ou une chose qui m'a touchée ou une chose importante. et que je ne savais pas, ou une chose qui m'a touchée, ou une chose importante dans ce que tu as dit. dans ce que tu as dit. Et plus on va donner de qualité d'écoute à la personne, Et plus on va donner de qualité d'écoute à la personne, mais finalement on voit qu'elle va trouver ses solutions elle-même, mais finalement, on voit qu'elle va trouver ses solutions elle-même, qu'elle va être capable de faire des demandes. qu'elle va être capable de faire des demandes. Et donc, Et donc on a l'écoute en miroir, on a l'écoute en miroir, on a le résumé, on a le résumé, la valorisation et l'empathie pour mettre des mots sur les quatre niveaux d'écoute qu'on va avoir. la valorisation et l'empathie pour mettre des mots sur les quatre niveaux d'écoute qu'on va avoir. Et on a des structures de dialogue soit en one-to-one, Et on a des structures de dialogue soit en one-to-one, mais aussi en travail d'équipe. mais aussi en deux. aussi un travail d'équipe pour apprendre à mieux collaborer ensemble, pour apprendre à mieux collaborer ensemble, pour créer des dynamiques. pour créer des dynamiques. Je m'appuie sur quelques séquences proposées par l'approche Imago pour créer une journée, Je m'appuie sur quelques séquences proposées par l'approche Imago pour créer une journée, mais ça c'est le fruit d'une autre journée qui s'appelle « Rituel de communication pour améliorer les relations » . mais ça c'est le fruit d'une autre journée qui s'appelle « Rituel de communication » pour améliorer les relations. Ça parle aussi de communication, Ça parle aussi de communication, ça parle aussi de relations, ça parle aussi de relations. mais chez James, mais c'est génial. c'est une autre journée que celle dont on a parlé aujourd'hui. c'est une autre journée que celle dont on a parlé aujourd'hui.
- Speaker #0
Merci beaucoup Caroline. Merci beaucoup Caroline.
- Speaker #1
Merci Julie. Merci Julie.
- Speaker #0
Communiquer avec relation, Communiquer avec relation, dans la relation en tous les cas, dans la relation en tous les cas, c'est apprendre à communiquer avec ses émotions, c'est apprendre à communiquer avec ses émotions, c'est passer du jugement à la curiosité et c'est rentrer en relation avec soi et bien sûr avec les autres. c'est passer du jugement à la curiosité et c'est rentrer en relation avec soi et bien sûr avec les autres.